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MA COLLECTION

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6La liste cinémas pour vous changer des grands complexes

Les cinémas au Luxembourg, ce ne sont pas uniquement les grandes salles tout confort de groupes internationaux. Ce sont aussi de plus petits établissements disséminés à travers le pays, avec une histoire qui leur est propre et une gestion parfois assurée par des bénévoles passionnés. Nous vous en présentons six. Auteur JULIEN CARETTE

Michael Battenberg

1Ciné Sura

18, RUE DE LA MONTAGNE, L-6470 ECHTERNACH WWW.CINESURA.COM L’histoire raconte que la première projection cinématographique réalisée au Luxembourg s’est tenue à Echternach, le 18 octobre 1896. Elle est l’œuvre du photographe local, Jacques Marie Bellwald, et L’arrivée d’un train en gare de La Ciotat des frères Lumière, premier film de l’histoire du cinéma, était notamment au programme. Tout cela se passa à l’hôtel du Cerf, dans la rue de la Montagne. Là même où se situent aujourd’hui le Ciné Sura et sa salle aux 109 sièges. Un établissement qui a fait renaître le cinéma à Echternach en 1991, près de 30 ans après la fermeture de son prédécesseur. Et cela grâce à un groupe de cinéphiles qui voulait proposer des films d’art et d’essai. En 2005, l’arrivée de l’actuel président de l’asbl qui gère les lieux, Michael Battenberg, fut un autre changement majeur. C’est lui qui introduisit les blockbusters dans la programmation, mais aussi le popcorn. Désormais, le Sura, ce sont 18 séances hebdomadaires et des événements ponctuels. À l’image du drive-in, organisé l’été en bord de lac, et des petits-déjeuners, programmés tous les premiers dimanches du mois et qui font recette.

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Kulturhuef

54, ROUTE DE TRÈVES, L-6793 GREVENMACHER WWW.KULTURHUEF.LU Inaugurés en 1902, les abattoirs de Grevenmacher ont été utilisés jusqu’en 1975, avant de servir notamment de locaux pour le club de foot local. Désormais, c’est là qu’on retrouve le cinéma Kulturhuef. Et cela, depuis son inauguration en juillet 2000. Les anciens bâtiments ont été rénovés et élargis afin d’accueillir une salle de 78 sièges, mais aussi un bistrot et le Musée luxembourgeois de l’imprimerie et de la carte à jouer.

« Nous avons au minimum 13 séances hebdomadaires, comprenant les blockbusters, mais aussi des œuvres plus pointues ou des programmes pour enfants », explique Monika Jakobs, coordinatrice générale de l’asbl Kulturhuef qui s’occupe de la gestion du cinéma et du musée. L’écran et l’installation sonore ont été renouvelés cette année. En 2023, ce devrait être au tour des sièges…

Monika Jakobs Raymond Massard

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CineKursaal

8, RUE DES MARTYRS, L-3739 RUMELANGE WWW.CARAMBA.LU Construite en 1908 à l’occasion de l’accession au statut de ville de Rumelange, la salle des fêtes locale ne mit que trois ans à se transformer en cinéma. Il était alors le premier au Luxembourg. « À l’époque, l’exploitant était mon arrière-grand-père, Conrad Massard », explique Raymond Massard (64 ans), président de Caramba asbl, qui gère la salle. Le nom de l’établissement est toujours le même : CineKursaal. Et si le café qui se situait devant celui-ci a été détruit par l’artillerie française en 1940 (tandis que la salle était touchée par deux grenades), les autres bâtiments n’ont pas tellement changé depuis les années 1950, évoluant simplement avec les normes de sécurité et de qualité cinématographiques. Aujourd’hui, la capacité est descendue à 99 places au niveau du parterre, le balcon étant, lui, désormais dédié à 24 VIP. Le CineKursaal tente ainsi de se démarquer en offrant un service différent. « L’espace pour les jambes, par exemple, est bien supérieur à la moyenne. Et, à l’étage, on retrouve également des fauteuils inclinables en cuir, accompagnés de petites tables afin de pouvoir profiter des tapas et des boissons (alcoolisées ou non) disponibles… »

Ciné Sura, Ciné Le Paris, CineKursaal, Ciné Orion, Kinoler et Kulturhuef Photos

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Ciné Orion

24, RUE DE LA GARE, L-9906 TROISVIERGES WWW.ORION.LU Le Ciné Orion a fêté ses 25 ans en ce mois de novembre. Situé dans l’extrême nord du pays, il est ce qu’on peut appeler un « cinéma de village ». Dans le noble sens du terme. Comprenez que sa salle a beau être garnie de 118 fauteuils, la gestion de celle-ci est menée par une asbl rassemblant des bénévoles. 25 bénévoles pour être précis. « Que des membres actifs ! Chacun devant ainsi s’occuper, en moyenne, d’une séance tous les quinze jours. En semaine, une personne suffit pour assurer chacune d’elles. Le week-end, on fonctionne plutôt en duo », glisse Nicolas Differding (68 ans), surnommé « Diff », le président de l’asbl. Des fonctions qu’il occupait déjà en 1997 lorsque l’Orion s’installa dans les murs rénovés d’un bâtiment qui avait aussi été un cinéma jusque dans les années 1970. Son équipe et lui sont des passionnés. Une passion forcément nécessaire lorsqu’on assure huit séances hebdomadaires, certaines rassemblant parfois moins d’une demi-douzaine de personnes. « Mais que voulez-vous ? Nous le faisons par plaisir », sourit-il.

Nicolas Differding Henri Knuppertz

5Kinoler

38, RUE PRINCIPALE, L-8376 KAHLER WWW.KINOLER.LU Avec ses 46 sièges, le Kinoler est la plus petite salle de cinéma publique du Luxembourg. « L’une des plus modernes aussi. En termes de qualité visuelle ou sonore, nos installations valent les grandes salles », précise Henri Knuppertz, le président de l’asbl qui gère ce cinéma situé à Kahler, dans la commune de Garnich. La salle, inaugurée en 2018, sur l’espace de l’ancienne caserne, a alors comblé un vide. « Il n’y avait, en effet, aucune salle à l’ouest du pays. D’ailleurs, nos clients réguliers actuels n’allaient plus au cinéma. Désormais, ils reviennent parce qu’ils aiment le côté cosy de nos installations et le parking tout proche. Et puis, ils apprécient l’ambiance presque familiale liée à la gestion par nos bénévoles. »

L’asbl bénéficie grandement de l’association baptisée Cinextdoor, montée avec sept autres salles indépendantes – Orion, Kulturhuef, Sura et Le Paris, dont nous vous parlons ici, mais également Prabbeli à Wiltz, Scala à Diekirch et Starlight à Dudelange. « Grâce à Cinextdoor, c’est un peu comme si toutes ces salles ne représentaient qu’un seul et même cinéma. Cela nous donne davantage de poids vis-à-vis des distributeurs et nous permet ainsi de proposer nos six séances hebdomadaires. »

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Ciné Le Paris

12, RUE DE LA GARE, L-3236 BETTEMBOURG WWW.LEPARIS.LU Le Ciné Le Paris se situe au 12, rue de la Gare à Bettembourg. Vous ne pouvez pas le manquer, c’est écrit en grand au-dessus de la vitrine de la cordonnerie voisine de la salle. Sur un panneau qui vous ramène en un instant dans les années 1990, voire 1980. On n’est pas en 1978, année où l’asbl, qui gère toujours actuellement ce cinéma, a repris le flambeau, mais pas loin.

« L’enseigne date d’un certain temps, en effet. Mais nous n’avons pas trop les moyens d’en changer… », glisse Romain Reinard (64 ans), président de cette asbl. De toute façon, pas sûr que les habitués de cette salle de 170 sièges voudraient la voir disparaître. Tout comme ils tiennent sans doute à ce rideau rouge qui s’ouvre toujours avant le début de chaque film et se referme à la fin, comme le veut la tradition. « Nous sommes les seuls au Luxembourg à toujours opérer ainsi. Cela donne un certain cachet. » Rassurez-vous, la projection (cinq séances hebdomadaires) est, elle, dernier cri. Tout comme l’installation sonore.

Romain Reinard

Avec son frère Christian, Guill Kaempff est à la tête de l’entreprise familiale Kaempff-Kohler qui emploie une soixantaine de personnes. À 100 ans, la vénérable maison ne manque pas de projets : nouveau point de vente face à la gare de Luxembourg, création d’un hôtel au-dessus du commerce historique du centre de la capitale, digitalisation de la vente, proposition de nouveaux produits… Investir aujourd’hui pour anticiper les mutations de demain est le credo de ces commerçantsentrepreneurs. Tous les détails sont à savourer en page 28 Chargée de direction de Luxembourg Stratégie, Pascale Junker est investie d’une mission périlleuse : définir des scénarios pour l’économie luxembourgeoise à l’horizon 2050. Une gageure à une époque où la vérité d’un jour est rarement celle du lendemain. À lire en page 34 Des défis, Stéphane Pallage en a relevé plusieurs. Le recteur de l’Université du Luxembourg quittera ses fonctions le 31 décembre 2022 et dresse le bilan de l’action qui a été la sienne et celle de ses équipes. Grâce à un plan stratégique qui porte désormais sur plusieurs années, l’Uni sera, demain plus que jamais, l’Université du Luxembourg pour le Luxembourg, estime-t-il en page 56 Depuis cinq ans, le cabinet de conseil SIA Partners mène une vaste étude internationale et réalise un bench- mark des applis bancaires. En 2022, celles des 151 institutions de 22 pays différents ont été passées au crible, dont quatre au Luxembourg. Leur classement et l’analyse qui en est faite en exclusivité par Paperjam sont à lire en page 48 En page 70, notre dossier Enjeux s’intéresse au redécollage du secteur du tourisme. Ébranlé par la pandémie, il a connu des mutations appelées à s’inscrire dans la durée. Au niveau national, de nouvelles propositions ont vu le jour, et des acteurs locaux ont été souvent appelés à se réinventer En page 14, la ministre de la Famille, Corinne Cahen, évoque un sujet qui lui est cher : la work-life balance. Qui sera une nouvelle fois un des thèmes abordés lors des débats de la prochaine campagne électorale nationale en 2023 La rubrique Ma collection, à lire en page 112, a invité Anne Faber à évoquer ce look bien à elle, qu’elle porte aussi bien à la télé que dans sa vie quotidienne Tandis que Carlo Thelen, CEO de la Chambre de commerce, a accepté, en page 108, de se confier dans la rubrique Mon argent sur ses petites et grandes dépenses, faites avec le cœur mais aussi avec la tête.

Guy Wolff, Romain Gamba et Matic Zorman Photos

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