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LUC NEUBERG

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TOURISME LOCAL

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Les trois principales ressources utilisées par les acteurs de la finance sont le capital, les ressources humaines et les données. Pour schématiser les métiers de la finance, le capital fourni par des investisseurs est transformé par des ressources humaines qui s’appuient sur des données. Il s’agit à la fois d’informations financières et extrafinancières relatives aux marchés financiers, aux entreprises, ainsi qu’aux États.

Mais qui sont les protagonistes de ces données ? Ce sont principalement des acteurs américains, tels que Bloomberg, MSCI, Stoxx et les trois grandes agences de notation, S & P, Moody’s et Fitch. De nombreux articles de presse traitent de l’inquiétude des acteurs de la finance quant à la flambée des prix de ces données. Dans une publication du 31 octobre 2022, le Financial Times révèle que les prix des indices financiers sont souvent devenus exorbitants. Néanmoins, on constate une relative passivité des acteurs européens, qui semblent résignés à la domination des fournisseurs américains.

Est-ce lié à la peur du changement ? Ou alors à la conviction qu’il n’est pas possible de changer ? Ce comportement est assez équivalent à celui du marché où il est souvent difficile d’être le premier vendeur… même si on est convaincu d’un crash imminent. L’oligopole des principaux fournisseurs de données a bien entendu une incidence directe sur la tarification. La Financial Conduct Authority (FCA) du Royaume-Uni Luc Neuberg Chairman of the board of directors de l’Alrim

a récemment mené une enquête sur les accords de licence inutilement complexes des principaux fournisseurs d’indices de référence pouvant entraîner une hausse des prix pour les utilisateurs. La baisse de la parité euro / dollar a bien entendu accentué la croissance de ces coûts. La guerre des données est-elle déjà perdue pour l’Europe ? Non, mais il est temps de se réveiller. Comment ? En considérant, par exemple, les alternatives européennes.

Les autorités européennes ont déjà réagi, tant du côté des agences de rating régulées par la European Securities and Markets Authority (Esma) que du côté des fournisseurs d’indices régulés par les autorités nationales dans le cadre de la réglementation Benchmark. L’Esma liste plus de 30 agences de rating et beaucoup de fournisseurs d’indices autres que les acteurs américains. L’Europe a tous les atouts pour affirmer son indépendance face aux oligopoles américains. Nous avons les ressources humaines, les investisseurs et les fournisseurs de données. Il suffit que nous acceptions de changer de perspective.

Retrouvez sa contribution dans son intégralité sur paperjam.lu.

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