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HISTOIRE
Des siècles de combat pour l’égalité des droits
Au Luxembourg, le combat pour les droits de l’Homme et leur universalité s’enracine profondément dans l’histoire et n’a cessé de se poursuivre. Aujourd’hui, le sujet de l’égalité entre femmes et hommes, entre minorités sexuelles ou ethniques, est désormais bien plus médiatisé que les questions sociales.
Dans ses Leçons sur la philosophie de l’histoire, Georg Wilhelm Friedrich Hegel développe l’idée selon laquelle la raison (ou l’esprit) se réalise à travers l’Histoire pour aboutir, au terme de celle-ci, à la liberté humaine. Ce point de vue – qui a été autant admiré et poursuivi par des penseurs comme Marx que moqué par de nombreux philosophes ultérieurs – fait toutefois étrangement écho au combat pour les droits humains et à leur universalité. Les libertés et l’égalité des droits (au moins théorique) que nous connaissons aujourd’hui dans nos contrées sont en effet l’aboutissement d’un long processus historique. « Pour un historien, il est toujours intéressant de souligner l’importance du passé dans la constitution de la réalité présente, relève Denis Scuto, historien, vicedirecteur du Centre for Contemporary and Digital History (C²DH) et directeur de l’unité de recherche sur l’histoire contemporaine du Luxembourg au sein de l’Université du Luxembourg. C’est particulièrement vrai quand on évoque l’évolution des droits humains en Europe. Comme l’a expliqué l’historien Heinrich August Winkler, l’Occident s’est fédéré, au fil des siècles, autour d’un projet normatif accordant une place importante à la liberté et la démocratie. »
Grandes déclarations, effets limités Parmi les principaux jalons de ce cheminement vers la liberté, l’égalité et la démocratie, on trouve évidemment la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789, proclamée suite à la Révolution française, ainsi que la Déclaration d’indépendance américaine de 1776 et la Constitution qui a été rédigée dans la foulée. « Ces grandes déclarations, bien qu’exprimant plus ou moins clairement l’égalité des droits entre tous les citoyen(ne)s, sont en pratique très loin de la consacrer universellement. Au moment où ces textes ont été adoptés, si l’on se penche uniquement sur le droit de vote par exemple, les femmes, les personnes disposant de peu de moyens, ainsi que toute une série d’autres citoyen(ne)s ne pouvaient tout simplement pas y prétendre, précise
À travers l’histoire Une série d’autres dates-clés émaillent l’histoire de l’égalité des droits au Luxembourg. Nous en avons sélectionné quelques-unes dans cette frise chronologique. 1919 Introduction du suffrage universel pour les femmes et les hommes au Luxembourg. 1965 Astrid Lulling devient la première femme députée de l’après-guerre en 1965.
Marcel Schroder © Photothèque de la Ville de Luxembourg, European Photos Union / EP, Marcel Tockert © Photothèque de la Ville de Luxembourg, Matic Zorman, Photothèque de la Ville de Luxembourg, Romain Gamba Marc Wilwert © Denis Scuto. Cette première étape était toutefois indispensable pour préparer le terrain aux évolutions qui allaient se produire durant les siècles suivants. »
Il faudra toutefois attendre bien longtemps pour que le projet normatif de l’Occident aboutisse. Comme un clin d’œil à la dialectique hégélienne de l’Histoire, des événements majeurs, allant totalement à l’encontre de cette quête de liberté et de démocratie, lui permettront de se concrétiser. C’est le cas des deux guerres mondiales, boucheries menées par des dirigeants totalitaires, assoiffés de conquêtes territoriales et de soumission des peuples. « C’est au terme de la Première Guerre mondiale que le droit de vote des femmes a vu le jour au Luxembourg, comme dans d’autres pays en Europe. Quant à la véritable universalisation des droits humains, elle ne commencera à être effective qu’au sortir de la Deuxième Guerre mondiale », souligne Denis Scuto.
Les jeunes éduqué(e)s, moteurs du changement C’est en effet surtout durant les Trente Glorieuses – qui s’étalent de 1946 à 1975 – que le combat pour l’égalité des droits a connu un réel coup d’accélérateur. La conscience civique de l’Occident, dans son ensemble, se réveille alors. Elle s’illustre notamment aux États-Unis, avec le mouvement pour les droits civiques, la culture hippie et toute l’influence qu’elle a eue en matière d’émancipation, de promulgation du féminisme, de lutte contre les conflits armés comme celui du Vietnam… « Ces évolutions majeures sont liées à l’émergence d’une toute nouvelle catégorie au sein de la société, celle des jeunes qui ont en plus grand nombre accès à une éducation universitaire et qui n’hésitent plus à s’exprimer, explique l’historien de l’Université du Luxembourg. La culture populaire, et notamment la musique, a permis de faire voyager ces enjeux dans le monde entier, touchant notamment les habitant(e)s du Luxembourg comme celles et ceux des autres pays européens. Les événements de Mai 68, en France et ailleurs, sont l’expression de cette prise de conscience. »
DES LOIS POUR FAIRE RESPECTER LA DIVERSITÉ
Au Luxembourg, le respect de la diversité est encadré par 7 principaux textes de loi. L’article 11 paragraphe 2 de la Constitution, tout d’abord, affirme que les femmes et les hommes sont égaux en droits et en devoirs. La loi du 28/11/2006 impose quant à elle l’égalité de traitement entre les femmes et les hommes. La loi du 07/11/2007 condamne la discrimination fondée sur la nationalité. Celle du 28/05/2019 impose que les sites web et applications mobiles des organismes publics soient accessibles à tous. Ces différentes dispositions légales trouvent écho dans d’autres textes, comme le Code du travail ou encore le Code pénal.
Au Grand-Duché, on voit émerger, dans les années 60, une série de mouvements qui reflètent cet éveil européen, avec l’impératif de garantir et d’approfondir la notion d’égalité des droits. Le mouvement féministe est ainsi créé à cette époque et s’institutionnalise en 1971 sous le nom MLF (Mouvement de libération des femmes). L’activisme écologique se développe également au même moment, tout comme se créent des groupements d’étudiant(e)s trotskistes ou maoïstes. Au Luxembourg, ces derniers mouvements s’engagent beaucoup en faveur des droits des travailleurs et travailleuses immigré(e)s, à côté des syndicats et d’associations issues de la mouvance catholique. « Le Luxembourg avait un besoin croissant de travailleurs et travailleuses étrangers/ étrangères pour faire tourner son industrie, mais ils/elles étaient invisibilisé(e)s, dans la mesure où la plupart ne disposaient pas de vrais contrats, mais étaient engagé(e)s comme saisonniers/saisonnières. Ainsi, le Luxembourg restait donc un pays avec une politique xénophobe et basée sur une vision raciste : ne tolérer qu’une immigration européenne, blanche », indique Denis Scuto. Focus sur l’origine ethnique et le genre Au Grand-Duché, le combat pour l’égalité des droits entre les personnes issues de l’immigration et les personnes « locales » ainsi que celui en faveur de l’égalité femmes-hommes vont toutefois prendre un tournant décisif dans les années qui suivent, notamment dans le sillage de la construction européenne. « Robert Krieps, ministre de la Justice dans les années 70, aura notamment une grande influence sur l’évolution de la législation en la matière. Ancien résistant et prisonnier politique, il avait à cœur de libéraliser et de dépénaliser une série de choses au niveau national », explique Denis Scuto. Son travail, conjugué à celui d’autres juristes et de nombreux/nombreuses activistes, permettra de mettre – enfin – un terme au statut d’infériorité de la femme dans le mariage, qui restait jusque-là encore inscrit dans la législation. « Ce n’est qu’en 1972 que ce statut disparaît, ce qui paraît tout de même assez tardif, relève Denis Scuto. À l’époque, des femmes qui travaillaient alors que leur mari restait à la maison – situation certes assez rare, mais qui existait – pouvaient se retrouver dans des situations délicates. Je me souviens de discussions, à l’époque, où on évoquait le fait que, légalement, les maris pourraient alors être considérés comme proxénètes, puisqu’ils envoyaient leur femme travailler pour obtenir un revenu. Évidemment, aujourd’hui, on croit rêver quand on entend ça ! » Le fait que la première femme députée de l’après-guerre – Astrid Lulling – n’ait siégé qu’à partir de 1965, et que la première femme secrétaire d’État ne soit entrée en fonction qu’en 1967, indique bien que l’égalité femmeshommes n’était qu’une chimère théorique jusqu’au début des années 70.
Classe et nation vs ethnie et genre Dans les années 80, le Luxembourg est également l’un des premiers pays à se reconnaître officiellement « pays d’immigration ». Une déclaration qui s’est accompagnée d’un changement de discours radical. À ce moment-là, l’immigration était considérée comme une
1971 Le Mouvement de libération des femmes (MLF) voit le jour au Luxembourg. 1993 Le droit de voter et d’être élu au sein de chambres professionnelles est accordé aux étrangers et étrangères. 2014 Le mariage homosexuel est autorisé au Luxembourg. 2020 En pleine crise sanitaire, les manifestants n’ont pas hésité à aller défendre les droits des personnes de couleur.
richesse et une série de plans allaient être mis au point pour mieux accompagner l’installation des travailleurs et travailleuses venu(e)s de l’étranger.
Petit à petit, la question de l’égalité des droits entre genres et entre origines ethniques va connaître une inflation telle que celle portant sur les combats sociaux, ouvriers, traditionnels va se dissoudre d’elle-même. « À partir des années 1990, suite à la chute du Mur de Berlin, une nouvelle vague de démocratisation va toucher l’Europe, poursuit l’historien. La société va évoluer, de plus en plus, vers l’individualisme. L’accent principal, désormais, n’est plus mis sur la lutte pour l’égalité des droits pour un groupe de travailleurs ou travailleuses, par exemple, mais bien sur le fait que chacun(e) puisse se réaliser pleinement, quels que soient ses choix. » Rendre visible la diversité des ethnies, des genres et des orientations sexuelles devient ainsi de plus en plus important. « C’est un processus intéressant pour l’historien que je suis, car on voit qu’on est passé d’une situation où la classe et la nation comptaient avant tout à un environnement dans lequel l’ethnie et le genre sont devenus des questions prépondérantes », ajoute Denis Scuto.
Le droit au mariage pour tous – consacré en 2014 – ou celui, pour les personnes intersexuées et transgenres, de modifier leur mention du sexe et leur prénom – en 2018 – participent à cette évolution.
La lutte, en plus de la loi On le voit, le chemin est long pour parvenir à passer de l’idéologie générale, d’abord exprimée dans ces cénacles restreints, à l’adoption dans la loi, qui permet d’accorder concrètement des droits égaux aux femmes ou aux diverses minorités. Toutefois, même quand cette étape législative est actée, le combat n’est pas pour autant terminé. « Au Luxembourg, il existe par exemple une loi qui impose l’égalité de traitement entre femmes et hommes, qui date du 28 novembre 2006. Pourtant, dans les faits, cette égalité n’est pas encore atteinte, estime Denis Scuto. L’inscription dans la loi n’est donc pas suffisante, car la marche vers l’égalité des droits passe par une transformation des cadres mentaux et matériels qui dépasse le seul aspect légal. On le voit aujourd’hui avec les débats sur l’inclusion – notamment sur l’école inclusive pour les enfants en situation de handicap. Tout le monde s’accorde sur le principe théorique, mais la mise en pratique soulève de nombreuses difficultés. »
Pour l’historien, cela doit inciter les mouvements civiques et citoyens à rester présents dans l’espace médiatique, à continuer à se battre pour certains droits. Difficile de lui donner tort quand on constate ce qui se joue en ce moment aux États-Unis, où le droit fédéral à l’avortement est sur le point d’être remis en cause. « Plus proche de nous, et sur un autre
« L’accent principal n’est plus mis sur la lutte pour l’égalité des droits pour un groupe, mais bien sur le fait que chacun(e) puisse se réaliser pleinement. »
DENIS SCUTO Historien, vice-directeur du Centre for Contemporary and Digital History (C2DH) et directeur de l’unité de recherche sur l’histoire contemporaine du Luxembourg au sein de l’Université du Luxembourg de Luxembourg.
sujet, il faut savoir que le droit de vote au sein des conseils d’usine avait été accordé aux étrangers et étrangères après la Première Guerre mondiale. Mais il a été supprimé après la Deuxième Guerre mondiale et n’a été réintroduit qu’avec la création des premières institutions européennes. Pour le droit de vote aux chambres professionnelles, créées en 1924, il faudra attendre encore plus longtemps – en 1993 – pour qu’il soit introduit. »
Le Luxembourg, un suiveur zélé Finalement, tout au long de cette histoire de l’évolution des droits humains, peut-on dire que le Luxembourg a été, par moments, un précurseur, ou qu’il s’est contenté de suivre le mouvement ? « De manière générale, estime Denis Scuto, le Grand-Duché a suivi d’assez près les luttes civiques qui avaient lieu ailleurs dans le monde. C’est lié au fait que les jeunes, à l’époque, suivaient leurs études principalement en Belgique ou en France. Ils/elles étaient donc rapidement informé(e)s des combats en cours ailleurs dans le monde et ramenaient ces préoccupations au Luxembourg. » Sur certains points, toutefois, le pays a su être ambitieux, instaurant certains droits avant d’autres nations. « L’assurance maladie a ainsi été créée en 1901, l’assurance accident en 1902, en s’inspirant du modèle allemand. Le droit de vote pour les femmes a par ailleurs été acté ici en 1919, avant la France (en 1944, ndlr)… même s’il y avait sans doute des arrière-pensées électoralistes derrière cette décision », poursuit l’historien.
Désormais, le pays se positionne sur d’autres sujets très mainstream, comme la remise en cause de son passé colonial – de nombreux travailleurs et travailleuses luxembourgeois(es) ayant notamment rejoint les rangs des colonisateurs et colonisatrices belges au Congo – ou les suites des mouvements BlackLivesMatter ou MeToo. Le sujet qui, désormais, n’est toutefois quasiment plus évoqué est celui de la répartition correcte des richesses entre tous. « L’individualisme nous indique que notre objectif premier doit être de nous réaliser, de choisir notre vie. C’est une bonne chose mais, pour avoir réellement la possibilité d’y parvenir, il faut avoir les moyens. Or, aujourd’hui, il reste de nombreuses inégalités sociales dont on ne parle plus beaucoup au Luxembourg, estime Denis Scuto. Cela est dû au niveau de vie généralement assez élevé que l’on a la chance d’avoir ici. Mais on voit que la question du pouvoir d’achat et des droits sociaux conserve une importance fondamentale pour de nombreuses personnes. Il suffit de voir ce qui s’est passé aux dernières élections françaises : les deux candidats finalistes ont fini par centrer leur argumentation sur ces sujets. »
Ce dernier sujet permet également de ne pas oublier un élément essentiel : si la lutte en faveur de l’égalité des droits humains, au sein de la société civile, est fondamentale et doit être poursuivie, elle ne doit pas faire perdre de vue le rôle fondamental de l’État. « Il ne faut pas que ce combat citoyen soit une excuse pour désengager l’État. Au contraire : les pouvoirs publics sont en première ligne pour répondre aux aspirations de chaque citoyen(ne) de disposer des mêmes droits, des mêmes opportunités. Comme le disait le philosophe allemand Jürgen Habermas, il faut remettre, dès aujourd’hui, la question sociale au cœur du débat », conclut Denis Scuto. Un passage obligé, sans doute, pour boucler finalement la marche hégélienne de l’Histoire, devant conduire nos sociétés vers une réelle expérience de la liberté humaine.
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Nicole Dochen, membre du comité exécutif à la Banque de Luxembourg et directrice des ressources humaines.
Diversité et inclusion
Le rôle de la diversité et de l’inclusion dans l’entreprise
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La diversité et l’inclusion occupent une place de plus en plus prépondérante dans les organisations. Elles sont devenues de véritables enjeux pour les entreprises, mais également pour les collaborateurs. Explications avec Nicole Dochen, membre du comité exécutif à la Banque de Luxembourg et directrice des ressources humaines.
Tout d’abord, pourriezvous nous rappeler en quoi consiste la diversité dans une entreprise ? Un des synonymes de la diversité est la variété. Toute entreprise est composée de femmes et d’hommes aux caractéristiques diverses et variées. L’entreprise n’est finalement que le reflet de notre société. Sous la thématique de la diversité sont couverts plusieurs aspects, dont, sans être exhaustive, le genre, les cultures, les qualifications, les relations intergénérationnelles, les confessions religieuses, les situations diverses de handicap…
Pourquoi la diversité est-elle importante ? Car elle est une richesse, et comme toute richesse, elle mérite qu’on en prenne soin et qu’on la valorise. Mais avant tout, il faut en
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LES CHIFFRES-CLÉS
être conscient et avoir une ouverture à la différence.
La banque compte 1.000 salariés et notre effectif est composé de 22 nationalités ; autant de singularités que de personnes de valeur.
En termes de genre, la proportion est de 55 % d’hommes pour 45 % de femmes. Cela dit, la sousreprésentation des femmes aux instances décisionnelles est devenue un vrai sujet sur lequel nous travaillons et le comité exécutif en fait un axe de bonne gouvernance. Il a cette conviction que les idées et points de vue mixtes apportent de la valeur aux décisions. Pour y arriver, plusieurs initiatives ont été mises en place. Une offre de différents programmes de formation est proposée aux femmes afin de les accompagner dans le développement de leur leadership et les amener à prendre des postes à responsabilités. Par ailleurs, nos processus RH ont été affinés afin d’attirer et de retenir les talents féminins. Nos managers sont sensibilisés à la thématique, ainsi qu’à l’égalité des chances de développement et d’évolution tant pour les femmes que pour les hommes.
La collaboration intergénérationnelle est également un atout pour les équipes. Il nous importe que de véritables alliances se créent. Jeunes et expérimentés s’enrichissent mutuellement, les uns apportent des connaissances nouvelles et fraîches, les autres apprécient transmettre leurs expériences multiples et leurs savoir-faire minutieux dans la façon
« Si la diversité est un fait, l’inclusion au sein de l’entreprise est un choix. »
d’exercer leur métier. Un programme spécifique est dédié aux jeunes ayant moins de trois ans d’ancienneté, leur permettant de se rencontrer, de partager et d’évoluer en stimulant la collaboration entre métiers.
La diversité, c’est aussi le mélange de profils. La dynamique de mobilité interne est relancée en misant sur le fait que les compétences apportées soient capitalisées dans l’équipe d’accueil. Apprendre de l’autre pour encore mieux faire. Un nouveau dispositif de mobilité interne est en cours et vie professionnelle tant aux de réalisation sous un format hommes qu’aux femmes ouvre collaboratif, avec une vingtaine des perspectives intéressantes ! de collègues d’horizons divers.
« En mettant davantage l’accent sur l’inclusion, nous faisons de nos différences une richesse. »
Qu’entendez-vous par le terme « inclusion » ? L’inclusion, c’est un choix que fait l’entreprise d’adopter une attitude qui s’ouvre à la différence sans préjugés. Plus simplement, c’est reconnaître que l’on a en face de soi une personne qui a un genre, une culture, un âge, un tempérament différents, et qui pense différemment, mais que ce sont justement ces différences qui font la richesse d’une collaboration. Mais cette richesse, il faut la découvrir et en faire un atout et une chance pour le bien collectif de l’équipe.
Comment, concrètement, les collaborateurs peuvent-ils prendre une part active à ces sujets ? À l’occasion de la Journée de la diversité, le 12 mai, des ateliers ont été organisés afin d’inclure les collaborateurs dans les réflexions. Les échanges et les débats ont été libres et fructueux au sujet de la diversité au sens large. Ces ateliers collaboratifs ont permis de recueillir les ressentis spontanés et les suggestions qui contribueront à compléter nos actions et à co-construire de nouvelles initiatives.
À titre d’exemple, offrir de manière concrète l’égalité d’accès à un équilibre vie privée Pour finir, pourriez-vous nous dire quelques mots à propos des formations que vous offrez à ce sujet ? Tous nos managers sont invités à suivre une formation sur le leadership ouvert et inclusif, sur l’identification des biais inconscients qui peuvent entraver les choix dans la composition d’une équipe. Les managers jouent un rôle majeur pour amener plus de diversité et de mixité dans les équipes, sources d’une performance collective renforcée. La représentativité des genres doit en tout cas devenir une réalité à tous les niveaux de responsabilité et dans l’ensemble de nos équipes. La jeune génération qui prendra le relais et sur qui nous comptons ne l’entend pas autrement ! 1.016
salariés au 1er mai 2022
55 %
d’hommes
45 %
de femmes
22
nationalités
13
ans d’ancienneté moyenne
43
ans d’âge moyen
25 %
de temps partiel