Entre espoir et déconvenues

Texte : Christine MOREL Photo d'introduction : Merci aux équipes de SOPSAG pour leur accueil

Quand le projet devient réalité ENTRE ESPOIR ET DÉCONVENUES …

Après avoir connu une belle avancée ces dernières semaines, le chantier de Jessie et Florent semble marquer un nouveau coup d’arrêt suite à la pénurie de matériaux sur l’archipel en cette période de crise sanitaire.

Jessie & Florent :

Nous devons patienter car un retard important dans la pose de nos portes et fenêtres rend impossible la mise hors d’air * de notre maison. Le délai de livraison des menuiseries, compte-tenu de nos choix en termes des textures, finitions et couleurs, est maintenant estimé à cinq mois. Notre constructeur met tout en œuvre pour finir le chantier dans les temps d’autant plus que nous sommes protégés par un contrat CCMI. Une situation que nous comprenons aisément même si nous sommes déçus de la survenue de ce nouveau désagrément. Nous sommes néanmoins réconfortés car notre chantier n’est pas délaissé et divers travaux continuent à être réalisés en parallèle : la pose de l’isolation thermique est achevée ainsi que la finition des cloisons et de notre bardage en bois, le carrelage, les faïences, le fond de douche, les siphons de douche ont été également posés.

Prochaines étapes importantes à venir ; la peinture et l’installation de notre fosse septique …

* Les travaux de mise hors d’air Après la mise hors d’eau, qui consiste en la pose de la charpente et de la toiture afin de rendre l’habitation imperméable, intervient la mise hors d’air. Cette étape comprend la pose de toutes les menuiseries (baies vitrées, fenêtres, portes).

Contrat de construction de Maison Individuelle et délai de livraison, un cadre plus protecteur

Ce type de contrat protège le maître d’ouvrage car des pénalités de retard sont prévues sous réserve que le retard incombe réellement au constructeur. En sont ainsi exclus les intempéries, un retard de paiement du client ou une demande de modification demandée après la signature du contrat. Une ordonnance avait permis, au plus fort de la pandémie en 2020, de geler l’application des pénalités de retards liés à la COVID 19. Le CCMI dispose d’une clause de force majeure qui prévoit la prolongation du délai de livraison notamment en cas d’intempéries, de grève. Ainsi la grève de 2009, ayant entraîné un blocage total de l’économie, avait été considérée comme un cas de force majeure. Dans le contexte sanitaire actuel, il convient d’étudier chaque cas individuellement et de maintenir le dialogue avec le constructeur.

À savoir :

finir le chantier dans les temps d’autant plus que nous sommes protégés par un contrat CCMI

Focus sur l’assainissement non collectif

Lorsque le raccordement au réseau public de collecte des eaux usées s’avère impossible, le propriétaire d’une maison doit installer un système d’assainissement non collectif appelé également assainissement autonome. Le rejet des eaux traitées est strictement interdit afin de préserver la qualité des eaux souterraines et superficielles et de prévenir tout risque sanitaire. Dans le cadre d’une demande de permis de construire, le particulier doit fournir une attestation de conformité du projet d’installation autonome. Le Service Public d’assainissement non collectif (SPANC) se charge de la vérification du respect de la conception et de l’installation du système d’assainissement. - Les communes ou le SPANC ont la charge de vérifier l’état de ces installations tous les quatre ans (une intervention à la charge de chaque propriétaire). - La vidange d’une installation d’assainissement ne peut être réalisée que par un vidangeur agréé par la préfecture. - Lors d’une vente immobilière, le vendeur doit fournir un rapport délivré par le SPANC datant de moins de trois ans.

Plusieurs dispositifs sont agréés par le SPANC

- Les dispositifs traditionnels composés d’une fosse septique et d’un système d’épandage dans le sol, - les micro-stations, qui comme leur nom l’indique, occupent moins d’espace, - les filtres compacts composés d’une seule fosse, - dans une démarche plus écologique et sans recours à l’électricité, il existe des massifs filtrants ; l’eau est filtrée et dépolluée par des plantes et des graviers ou encore un système à base de copeaux de coco qui peut remplacer le filtre à sable ou l’épandage.