Magazine Maisons Créoles N°133 Martinique

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JUILLET - AOÛT 2020

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L’après COVID-19

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Édito

Edité par SAS TOTEM Réunion 76 bis rue Labourdonnais 97 400 Saint-Denis Tel. 02 62 21 19 09 / Fax 02 62 41 24 88 maisons.creoles@orange.fr Président / Directeur de publication Patrick de LARROCHE Directrice Adjointe Sabrina de LARROCHE LEBRAT

Bonne lecture

L’équipe Maisons Créoles

Impression Guadeloupe, Martinique : Rotocobrhi Réunion : Caractère Ltée (Ile Maurice) Direction artistique et PAO MeBo Design Contributeur Corinne DAUNAR - Christine MOREL Jessica LEBRAT - Angel ST-BENOIT Corine TELLIER - Nathalie LEMAIRE Thierry DUBOIS Shutterstock - Fotolia

www.maisonscreoles.net Régies publicitaires GUADELOUPE UIT S GUE GRAT U CATALO BAINS, MENUISERIE N C.Com Le PAVILLON Z.I. NOde UVEAJarry E MAISO LLES DE ISINES, SA & IDÉES POUR VOTR CU S 97 122 Baie-Mahault INSPIRATION T. 0590 38 40 31 / F. 0590 38 40 32 secretariat@maisonscreoles.net #133 Corinne BELMONTE : 0690 40 61 82 Priscilla DELANNAY : 0690 76 58 28 MARTINIQUE Immeuble Hexagone 97 224 Ducos T. 0596 77 49 89 / F. 0596 63 61 93 secretariat@maisonscreoles.net Céline JEAN-LAURENT : 0696 40 05 27 Corinne DAUNAR : 0696 90 29 24 Loriane DARTIAILH : 0696 84 22 46 JUILLET - AOÛT 2020

ISSN : 1635-298X Édité par SARL TOTEM COMMUNICATION Guadeloupe / Martinique C.Com Le PAVILLON Z.I. de Jarry 97 122 Baie-Mahault T. 05 90 38 40 31 / F. 05 90 38 40 32 secretariat@maisonscreoles.net

Tout comme vous avez mis à profit ce confinement à la maison pour ranger, trier, réaménager, relooker certaines pièces, votre magazine préféré a utilisé cette pause pour peaufiner son style encore plus moderne, plus esthétique. Prenez soin de vous et passons en mode slow life, nous le valons bien !

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Et pourtant, jamais le monde n’aura fait preuve d’autant d’empathie, de générosité, d’ingéniosité, de débrouillardise et de créativité. Que sera « le monde d’après » ? Gageons que les prises de consciences forcées sur les plans psychologiques et économiques, nous amèneront à changer notre vision des choses, nos ambitions, nos modes de vie, de consommation et de production. Nous rentrerons alors dans « le monde d’après ». Comment ne pas être plus à l’écoute de l’importance de la préservation de

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Jamais l’humanité n’avait connu une telle situation, bouleversant nos certitudes, nos valeurs, nos modes de fonctionnement.

notre planète et de ses ressources: la qualité de l’air, de l’eau, de la terre ; les causes et les ­conséquences du dérèglement climatique ; l’importance des bonnes pratiques et des ­comportements vertueux en matière de ­production et de consommation ? C’est à travers un dossier spécial que MAISONS CREOLES veut mettre en avant ces changements.

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La quasi totalité de la planète s’est trouvée confrontée à une situation totalement inédite : la crise du COVID 19, et ses conséquences.

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Horaires magasin : du lundi au vendredi de 7h30 à 17h et le samedi de 8h30 à 12h30. Horaires dépôt : du lundi au vendredi de 7h30 à 15h30 et le samedi de 8h30 à 12h30.

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Tous droits de reproduction même partiels par quelque procédé que ce soit, des textes et illustrations, sont réservés pour tous pays. Les informations données sont à titre rédactionnel et ne sauraient engager la responsabilité de l’éditeur, par erreurs ou omissions. Les documents rédactionnels ne sont pas renvoyés. Tous les documents photographiques fournis sont libres de droits et publiés sous la responsabilité unique de celui qui les adresse à la rédaction. Toute éventuelle réclamation ne saurait en aucun cas engager la responsabilité de l’éditeur.


SOMMAIRE N°133

Juillet-Août 2020

ÉDITION MARTINIQUE PATRIMOINE L’or bleu de la Manzo................................................................................... 6 MÉTIER D’ATAN Le fracas du ferblantier............................................................................. 10 KALÉIDOSCOPE CRÉOLE Eau dormante et courante.........................................................................12 ARCHITECTURE CRÉOLE Les hauts de l’habitat créole......................................................................14 OBJECTIF CONSTRUCTION Le contrat de construction........................................................................18 CONSEIL DE L’AVOCATE Coronavirus : les loyers commerciaux.................................................... 22 GESTION DE PATRIMOINE Chefs d’entreprise, indépendants une prévoyance sur mesure......... 24 MAISON DE RÊVE Uluwatu à Bali............................................................................................. 28 HÔTEL DE RÊVE Parker Palm Springs en Californie.......................................................... 36 DOSSIER DÉVELOPPEMENT DURABLE L’après covid 19, vers un changement de paradigme ?......................... 42 Le tri sélectif, un geste citoyen pour préserver demain…....................45 Quand le tri ne suffit pas !..........................................................................47 Maison bioclimatique & autonome......................................................... 50 Permaculture & aquaponie...................................................................... 54 DOSSIER Anticiper La saison cyclonique, l’affaire de tous................................... 56 INDOOR Concevoir son plan d’éclairage................................................................ 62 Ilot central ou bar de cuisine (ou les deux ?)...........................................67 Bien choisir ses meubles de salle de bains............................................. 72 DOSSIER Prêts pour une soirée jeux ?..................................................................... 76 DÉCO Une décoration d’inspiration africaine hors cliché !.............................81 Tendance Jungle !....................................................................................... 84 MON JARDIN CRÉOLE Muguet Peyi................................................................................................. 86 DIY : Un buffet vintage modernisé en quelques étapes !...................... 88 SHOPPING..................................................................................................90 BIEN-ÊTRE Lithothérapie beauté : des soins précieux aux cristaux....................... 92 SAVEURS Les algues, bienfaits incroyables de ces légumes de la mer................ 94 Recette : Coco mango................................................................................ 96 L’atoumo...................................................................................................... 98


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.1 PATRIMOINE

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.1 MANZO

L’or bleu

de la

Aux portes du Sud, par-delà les oasis de canne de la plaine humide du Lamentin, s’étend une réserve toute particulière : la retenue d’eau de La Saint-Pierre-Manzo, poumon aquatique d’une moitié d’île ! Avare en humidité, souvent aride, la Martinique méridionale révolutionne, dans la ­ euxième partie du dernier siècle, sa relation à l’eau. d Son usage premier

A

limenter les plaines du Sud en eau, particulièrement en période de carême, s’est posé comme un défi majeur des dernières décennies du XXe. Là où les décideurs entendent développer une agriculture moderne, il faut pouvoir stabiliser l’humidité des champs, au cœur de fortes variations

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climatiques. Et là, lorsque les jours se font secs et les semaines gourmandes en eau, la veinure hydrique naturelle ne compense que peu la soif des sols. À l’origine de ce décalage régional, une topographie en deux temps et une île capricieuse : aux mornes septentrionaux plus jeunes, découpés dans la hauteur et baignés au vert et aux ruisseaux, répondent du Sud les premiers soubresauts géologiques de l’île,

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déjà bien érodés d’être sortis de mer si tôt. En résultent de vastes plaines, aussi arides qu’elles s’étendent vers le midi, et pourtant terres nourricières pour qui s’ingénue à les cultiver. Aussi, il a fallu s’adapter : pour remplacer des années de lutte, entre mares artificielles et réservoirs trop souvent vides, il a été nécessaire de la capter là où, visiblement, elle abonde. À 17 km plus au Nord s’ébroue la Lézarde, l’un des principaux cours de la Martinique hydrique. Au moment où les cultures réclament le plus d’attention, la pertinence du barrage de la Manzo s’infiltre dans toutes les communes du Sud.

Un ouvrage discret Les premières réponses aux fortes sécheresses du début 1960’ ne sont pas satisfaisantes : l’on capte notamment l’eau des ravines, stockée dans de petites retenues locales qui s’épuisent et reposent l’enjeu. Le Périmètre Irrigué du Sud-Est (PISE) de la Martinique est alors créé, dans l’idée de globaliser cette réflexion et de stabiliser l’irrigation dans le sud de l’île. Son arme de bataille, la réalisation de barrages, disséminés sur le territoire : en 1980, la Manzo est mise en eau, pour arroser un foncier agricole aux larges réserves exploitables. L’ouvrage d’art lui-même se veut discret : une poignée de décamètres de haut, guère plus d’épaisseur, 4 centaines de pas de longueur. Il se dissimule sous la crête de terre et

La sécurité avant tout Et en tant que réservoir essentiel, la Manzo fait l’objet des surveillances les plus attentives. Évidemment, on ne s’y baigne pas : pêche, sport nautique, prélèvements ne sont guère tolérés. De nombreux capteurs en guettent les frémissements : l’observatoire du Morne des Cadets, référence des mouvements géologiques de l’île, s’y intéresse fortement. Des mesures d’infiltration, de fuite ou d’éventuelles fissures sont réalisées en continu. Particularité, ce sont des plongeurs qui vérifient, en profondeur,

l’enrochement qui en compose l’écorce. Au cœur, de l’argile qui, en se gorgeant, devient imperméable. L’ingénierie ne manque en rien pour assurer la stabilité du mur : sans renfort de béton, c’est sa seule masse qui lui permet de résister à la phénoménale pression des 85 ha de stockage aquatique qui s’y appuient. Il s’alimente chaque année pendant l’hivernage, que l’on espère suffisamment dodu pour combler les presque 8,1 millions de mètres cubes de capacité de la retenue, à déverser ensuite sur la calotte brulante du sud de Carême. Et puisque la priorité de la Lézarde est donnée au réseau domestique en eau potable, il faut compter sur la pluie et le ruissellement du bassin versant pour compléter le remplissage de la cuvette.

l’intégrité de l’ouvrage, en évitant la vidange de la retenue et en préservant une biodiversité bouillonnante. Aujourd’hui, et malgré les attentions et la capacité renforcée de la Manzo, les épisodes de sécheresse chronique continuent de peser lourdement sur les usages et, notamment, l’exploitation des 4900 hectares de culture du PISE. Les réflexions restent ouvertes, pour modifier les pratiques et s’adapter à ce stress hydrique récurrent. En attendant, la Manzo, paisible, assure encore la prospérité du Sud.

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L’ouvrage d’art lui-même se veut discret

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.1 MÉTIER D’ANTAN

Le fracas du ferblantier

Texte et photos : Corinne DAUNAR Remerciements Crédit photos Fondation Clément, collection L. Hayot

Pas un foyer antillais n’a omis d’abriter sa tasse en fer, à l’émail parfois épars et au claquement sonore. Et à l’origine de ces instruments hétéroclites, un petit métier ancré dans l’histoire populaire de nos îles : le ferblantier, artisan des intérieurs antillais. Et s’il semble disparaitre délicatement au temps où l’importation plus massive de produits quotidiens et de marchandises-monde replace dans le creux des maisons le confort de la modernité, il n’en marque pas moins la mémoire locale. De l’artisanat-esclave au petit métier iconique

E

t des ferblantiers, sur l’île, il en apparait dès le début de la colonisation. On les compte rapidement comme esclave « à talent » sur les habitations, pour l’équipement, à mesure, des occupants. Certains achètent leur liberté et s’installent, affranchis, en ville, pour vivre de cet artisanat aux larges applications. La diffusion de leurs créations se fait au bouche-à-oreille, ou sur les routes, dans les besaces des colporteurs et des ameneurs de nouveauté. Le fer-blanc est plutôt simple dans sa conception, bien qu’il nécessite le partage, à l’origine, d’une ingénierie bien gardée par une industrie germanique naissante. Côté matière première, l’on s’appuie sur une plaquette de fer recouverte d’étain. Le reste relève de l’habilité du facteur et de son outil à souder. Dans le détail, l’un des secrets de cet artisanat, c’est la technique du laminage, qui

doit permettre de réduire les barres de métal à l’état de minces feuilles décapées et traitées. Trempées dans des bains d’étain, ces lames pouvaient être travaillées par le ferblantier pour la réalisation de tous les objets pratiques de l’intérieur, notamment en cuisine et remplacer les onéreux ou peu durables cuivre, étain et bois. En résulte une vaste création d’accessoires que les usages, le coût modéré et la résistance rendent rapidement indispensables. Dans la besace de l’homme du fer, enclume, bigorne, ciseaux, cisailles, marteaux, instrument à souder doivent permettre de façonner habilement et solidement les ustensiles du quotidien de chaque foyer.

Une gamme incontournable Aussi, la gamme des produits façonnés par les ferblantiers émérites allonge les listes d’intérieur, opposant des trésors d’imagination aux besoins toujours plus

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impérieux : brocs, tasses, carafes, casseroles, assiettes, lanternes et autres ustensiles bientôt indispensables au ménage. Oubliés les outils de toujours, comme le traditionnel « coui », cette fameuse demi-calebasse séchée héritée des usages amérindiens, au placard les petits équipements de bois, règnent désormais les récipients de fer-blanc. Et les utilités gagnent tous les champs du quotidien, notamment à la campagne : le grand pot à bec s’affirme auprès des propriétaires de bétail, pour la conservation du lait frais. La cafetière grecque, elle, se remplit une seule fois du précieux café familial pour une pleine journée. Le pot de chambre aussi s’habille en étain. Dans la nécessité absolue et triviale de la nature humaine : il permet l’évacuation, si elle n’est discrète, au moins hygiénique des « saletés » du foyer.

La dernière révérence À mesure de développement, de diversification des techniques et d’intégration des colonies au marché, le savoir-faire et l’importance du métier s’estompent. À la fin du XIXe siècle pourtant, ce sont les timbales en fer blanc qui martèlent le paysage et rappellent la tradition des ferblantiers. Fondues dans des boites de conserves, de préférence de lait concentré, elles sont rassemblées en un chaotique service et travaillées pour ne pas trancher leur utilisateur. Le ferblantier y ménageait de petites anses et en permettait l’usage au long terme. Au milieu du XXe, le glas est véritablement sonné : bientôt remplacée par l’afflux des objets du monde, la panoplie des artisans ferblantiers disparait, ne laissant au creux des souvenirs partagés que l’éclat d’un pot en fer claqué sur le bois. Magazine MAISONS CRÉOLES MARTINIQUE n°133



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KALEIDOSCOPE CRÉOLE

Eau Dormante et

Texte et photos : Corinne DAUNAR

COURANTE

Dlo, sé la vi… maxime populaire, parole élémentaire, elle façonne les habitus martiniquais comme elle participe logiquement à l’organisation de toute société d’hommes. L’historiographie pourtant, donne à voir une myriade de relations à l’eau, auxquelles n’échappe pas la Martinique : des pratiques spontanées et individuelles à la toute puissante intervention de l’autorité publique planificatrice, retour sur des siècles de conquête hydrique ! L’énergie fondamentale

L

a Martinique hydrique est un paradoxe : le Nord des altitudes déborde d’une eau abondante, le Sud aride craque régulièrement de son absence. Et dans cette topographie binaire, à chaque emprise humaine correspondent, localement, des habitudes particulières : dans les plaines de Sainte-Anne ou du Vauclin, l’on creuse des

mares, aménage des puits et consolide des citernes ou réservoirs. Plus haut, à flanc de piton, l’on prélève à même les rivières gorgées, l’on dévie et privilégie la circulation. Sur l’île l’eau est partout fondamentale, énergie essentielle et flux vital : dans l’espace rural, elle alimente les cultures. À mesure d’urbanisation, elle gargouille dans des rigoles maçonnées : Saint-Pierre, la Venise Tropicale dressée sous

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la plume de Virgile Savane, explore en profondeur les bienfaits d’une eau de ville en abondance, hygiéniste et décorative. À Foyal, elle est même le creuset de la sédentarisation : c’est dans ses marécages que la cité s’ébroue lentement, où les conduites et les drains exècrent en continu l’eau viciée des sous-sols de la capitale. Le besoin est aussi industriel et logistique : les habitations, plantations, moulins-broyeurs, Magazine MAISONS CRÉOLES MARTINIQUE n°133


usines s’accrochent aux cours d’eau et en dérivent les flux. Les transports s’attèlent pendant longtemps aux canaux, traversés de bacs et de barges.

De la rivière au robinet, 4 siècles de conquête Dans un usage plus intime de l’eau s’inscrit l’un des défis gigantesques des constructeurs de la Martinique : l’accès à une eau potable et disponible à la demande, dans chaque foyer. L’entreprise est immense, et dévore les ans. Les prémices de la distribution domestique se dessinent notamment à Saint-Pierre au XVIIIe siècle. À mesure, les adductions évoluent : tuyaux en briques puis plomb, conduites en métal ferreux galvanisé, révolutionnaire acier. En attendant, pour une grande partie de la population urbaine et une majorité des ruraux, c’est d’abord la corvée d’eau qui rythme les journées. L’ingéniosité humaine en capte une belle part : dans les habitations, les cases à eaux renferment en maçonnerie d’immenses jarres dans des

abris ventilés. Dans toutes les campagnes, l’on construit des citernes et des bassins, pour ne manquer aucune pluie salvatrice. Les récipients, qui évoluent à mesure de technique, se remplissent inlassablement à la mare, à la fontaine ou à la rivière. Terre cuite, ferblanc, aluminium, plastique, les matières suivent les modes et le temps, pourvu qu’elles conservent le précieux liquide. À Fort-de-France, l’habitat spontané déborde toute prétention de planification. En 1931, le Conseil Général lance de grands ouvrages d’aménagement, notamment pour l’assainissement de la capitale, par la construction d’égouts. Les « aqueducs », canaux de captation de l’eau de « bouche», ravitaillent des réservoirs et fontaines publiques, et éclairent les problématiques de sécurisation de l’approvisionnement d’une population croissante. 1946 constitue un tournant majeur, avec une assimilation accélérée et la libération des moyens nationaux aux communes et départements. En 1953, c’est le sud qui enfin accède à l’eau après de dantesques travaux. Des conduites générales alimentent d’abord les prises collectives dans les bourgs, avant de se ramifier, dans les décennies suivantes, vers l’ensemble des campagnes habitées.

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c’est d’abord la corvée d’eau qui rythme les journées

L’eau ancrée dans la pierre Et naturellement, le bâti, en creux, garde la trace de cette folle épopée de l’eau. À Beauregard, c’est le Canal des esclaves, construit sur 7 kilomètres et miraculeusement suspendu à flanc sec de mornes qui raconte sur la longueur de ses circonvolutions l’histoire coloniale de l’énergie hydrique. Dans l’urbain, ce sont les vestiges de rigoles et de conduites que le souvenir de la Saint-Pierre exubérante rappelle au monde son passé d’eau et de thermes. À Fort-de-France, la fontaine Guédon, le réservoir de l’évêché ou les canaux civils sont des clins d’œil à la fierté faite société, celle de dompter cette ressource essentielle. Pourtant, ce que murmurent aujourd’hui les sécheresses modernes et les approvisionnements parfois chaotiques, c’est la puissance du défi qui reste posé aux bâtisseurs, par-delà quatre siècles d’une conquête effrénée.


.1 ARCHITECTURE CRÉOLE

Texte et photos : Corinne DAUNAR

Les hauts de l’habitat

CRÉOLE

Évasée ou à l’assaut du ciel, perméable ou tout à fait isolante, de tuile, de palme ou de tôle, la toiture créole a assuré, au long du temps, la fonction essentielle de protection contre le milieu extérieur, préalable ­incontournable à l’installation pérenne des populations. Et c’est un impératif sous forme de triptyque qui en dessine les enjeux : résistance aux affres du climat, ventilation au quotidien et dernier cri des techniques et des modes.

Dans les champs ou sur les flancs

N

aturellement, le savoir-faire de la charpente englobe, dans la réflexion qui se mène pour un habitat durable et pratique aux Antilles, l’imbrication entre l’ossature et la couverture privilégiée. Dès le

début de la colonisation, c’est cette association, qui veut se compliquer avec l’évolution des techniques et des matériaux, qui occupe les artisans et les constructeurs de champs. Pour approcher le secret, le Révérend Père Delawarde livre la lecture d’un art réservé, le seul peut-être, à un ouvrier spécialisé, artisan fondu dans

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son métier et sa compétence : il érige, sur un écheveau de poutres et de poteaux aux essences opportunément sélectionnées, l’armature de la case ou de l’habitation. La technique reste cependant radicale, et privilégie, au moins dans les premiers souffles de la colonie, la stabilité générale de « carcasses légères » à la

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régularité d’une structure au cordeau. C’est sur ce modèle générique que les châssis créoles se plantent des besoins du lieu, où l’assise en pied de morne ou balayée par les Alizés, en altitude ou au cœur d’une végétation d’abondance dicte la forme et le décaissement des solives. Il est aussi commun que les toitures soient confiées, au commencement, aux mains habiles des charpentiers de marine. Ce sont de véritables coques de navire retournées qui s’invitent au sommet des bâtis de l’île, notamment dans les églises, premières pierres de ces sociétés nouvelles. Et si l’entretien et la dévotion réduisent la morsure du temps en ces lieux de quiétude, certaines demeures particulières en révèlent de puissants vestiges.

Les mille fonctions du toit La toiture, depuis l’origine, remplit une myriade de fonctions, que l’ingéniosité des premiers constructeurs a pu parer d’un esthétisme unique et éclectique. La forme donc, doit à la fois favoriser la ventilation naturelle de la demeure et éviter chaleur et accumulation d’humidité. Percée des ouvertures qui conviennent, en chien assis, œilletons et autres fenêtres à persiennes ou lucarne, la charpente stimule l’air intérieur et anime la respiration de la bâtisse. À la Martinique, c’est la toiture en croupe qui a la préférence des maisons de maître, accueillant sans difficulté des variantes adaptées au site d’installation. En temps de caprice, le toit prévient aussi la violence des cyclones et évite, par des prises au vent

La richesse des âges et de son histoire

volontairement restreintes et une armature savamment scellée, l’emportement d’une bourrasque trop féroce ; elle protège naturellement du soleil. Correctement habillé, le grenier offrira une fraicheur inédite, tampon thermique entre l’intérieur préservé et l’extérieur réchauffé. Précédée par les bardeaux de bois, la tuile, dès le XVIIe siècle, respirante, fournit une formidable couverture, quoique coûteuse et plus fragile. Pour l’habitat plus modeste, reste le chaume, formé des entrelacs de feuilles de latanier, balisier ou palmiste tressées et fixées sur des gaulettes.

Un marqueur de modernité et de confort Aujourd’hui, la charpente porte la richesse des âges et de son histoire : l’on retrouve

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encore, savamment dessinée par la rupture de pente de la couverture, l’emblématique galerie créole, marqueur unique de ce profil si caractéristique de l’habitat antillais. Et au cœur du XXe siècle, c’est la tôle qui révolutionne la vie de nombreux foyers : elle remplace en praticité et surtout, en coût, les complexes toits de tuiles en terre cuite. Elle améliore tout autant les revêtements en chaume et autres palmes, qu’il n’est plus nécessaire de restaurer de proche en proche et dont le risque d’embrasement se voit significativement réduit. Démocratisée, elle recouvre une très grande majorité de l’habitat moderne, nouveau marqueur identitaire d’une architecture hybride, gorgée de passé et d’adaptation.

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.1 OBJECTIF CONSTRUCTION

Texte par Christine MOREL

Quand le projet devient réalité :

LE CONTRAT DE CONSTRUCTION

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ans le numéro précédent, nous avons suivi les premiers pas d’un jeune couple, Jessie et Florent, qui se lançaient dans l’aventure de la construction. La crise sanitaire provoquée par l’épidémie de COVID 19 a, comme pour chacun d’entre nous, totalement mis à l’arrêt leur projet pendant la période de confinement. Seule avancée notable : la signature de l’acte de vente de leur terrain début mars 2020.

Les diverses embuches rencontrées lors de cette première année, conjuguées à ces trois mois d’arrêt des activités économiques, ont considérablement contribué à ralentir leur projet. Un retard qui les a conduits à devoir procéder à la mise à jour de leur contrat de construction qui avait atteint sa limite de validité.

Focus sur les différents contrats de construction à votre disposition. Le contrat de construction de maison individuelle (CCMI) Comme son nom l’indique, il s’applique lors de la construction d’une maison individuelle ou d’un immeuble comportant deux logements au maximum. Il concerne tout constructeur chargé des travaux de mise hors d’eau (ouverture) et hors d’air (fenêtres et portes). Il peut être conclu avec ou sans fourniture de plan.

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Il a été conçu afin de ­protéger les particuliers : il permet, entre autres, d’avoir un seul interlocuteur et un prix des travaux défini dès la signature du contrat. Ce type de contrat ne prend effet que lorsque les conditions ci-dessous sont réunies : • Être propriétaire du terrain • Avoir obtenu son prêt • Souscrire une assurance dommages-ouvrage • Disposer du p ­ ermis de construire Il peut être conclu avant que toutes ces conditions soient réunies. Dans ce cas, il doit préciser que, faute de réalisation à la date prévue, le contrat est annulé.

L’assurance dommages-ouvrage Le maître d’ouvrage doit impérativement avoir souscrit une assurance dommages-ouvrage avant l’ouverture du chantier. Elle couvre le paiement des réparations qui seraient la conséquence de désordres relevant de la garantie décennale. Cette garantie n’affranchit en aucun cas le ­constructeur ; elle permet de procéder aux réparations sans attendre le retour de l’expert qui est chargé de désigner le ou les responsables des éventuelles malfaçons. Votre assurance se charge ensuite du recours auprès du constructeur en votre nom.

Le contrat d’architecte ou de maîtrise d’œuvre

Le CCMI inclut diverses garanties (de parfait achèvement, de bon fonctionnement, décennale, de livraison à prix et délai convenus). Il précise le déroulement des travaux, le délai de livraison et les étapes de paiement. Il comporte également un délai de rétraction de sept jours pendant lequel il peut être annulé.

Le prestataire ne se charge pas de la construction mais uniquement de la conception du projet (plan, documents techniques) et éventuellement de la coordination des travaux avec les entreprises en charge de la construction. Le maître d’œuvre perçoit des honoraires pour sa prestations mais il ne peut pas s’engager sur le coût total de la construction.

Le contrat d’entreprise

À savoir :

Il concerne les constructions pour lesquelles plusieurs corps de métier interviennent sans qu’aucune entreprise n’ait, à elle seule, la charge de la mise hors d’eau et hors d’air. Ce type de contrat doit être conclu avec chaque entreprise. Une vigilance accrue du maître d’ouvrage et une bonne connaissance technique sont vivement recommandées dans ce cas de figure.

En cas de défaillance du constructeur, le client est assuré, sous réserve de l’ouverture du chantier, de voir son projet achevé dans les délais et au prix convenus grâce à la garantie de livraison. En cas de retard, le constructeur est tenu de verser des pénalités à son client.

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e Gouvernement a pris de nombreuses mesures pour aider les plus petites entreprises pendant la crise sanitaire. En effet, depuis le 26 mars 2020, les bénéficiaires du fonds de solidarité créé par le gouvernement ne peuvent se voir appliquer aucune sanction financière en cas d’impayés de loyers ou de charges locatives de leurs locaux professionnels ou commerciaux. Plus précisément, les bailleurs ne peuvent appliquer à leur locataire, aucune pénalité financière ou intérêt de retard, ni formuler aucune demande de dommages et intérêts ou astreinte, ni se prévaloir d’aucune clause résolutoire du bail en cas d’impayés de loyer, ni même se retourner contre leurs garanties et cautions. Entrée en vigueur. Ces dispositions s’appliquent aux loyers et charges locatives dont le paiement doit intervenir entre le 12 mars 2020 et l’expiration d’un délai de deux mois après la date de cessation de l’état d’urgence sanitaire mis en place depuis le 23 mars 2020. Selon la loi du 11 mai 2020, la fin de l’état d’urgence sanitaire est fixée au 10.07.2020.

Qui peut en bénéficier ? Cette présentation juridique synthétique qui s’adresse à un public non initié demeure non exhaustive ou partielle. En outre, en raison du format et des contraintes dactylographiques, des subtilités juridiques n’y ont pas été exposées.

Il s’agit des entreprises qui remplissent les conditions suivantes : • avoir débuté leur activité avant le 1er février 2020 ; • avoir un effectif salarié inférieur ou égal à 10 salariés (on se réfère à la moyenne du nombre

de personnes employées au cours de chacun des mois de l’année civile précédente) ; • leur chiffre d’affaires HT inférieur à 1 M d’€ au dernier exercice clos ; • leur bénéfice imposable n’excède pas 60 000 € au titre du dernier exercice clos ; pour les entreprises nouvelles n’ayant pas encore clos un exercice, le calcul du bénéfice imposable est établi à la date du 29 février 2020, sur leur durée d’exploitation et ramené sur 12 mois ; • les entrepreneurs, ou les

leur chiffre d’affaires cumulé ne doit pas excéder 1 M d’€, et le montant cumulé des bénéfices imposables ne doit pas excéder 60 000 €.

Condition supplémentaire. Ces entreprises doivent en outre avoir fait l’objet d’une interdiction administrative d’accueil du public entre le 1er et le 31 mars 2020, OU ont subi une perte de chiffre d’affaires supérieure à 50 % durant la période comprise entre le 1er et le 31 mars 2020 comparée à celle comprise entre le 1er et le 31 mars 2019. A noter: Pour les entreprises créées après le 1er mars 2019, le CA de mars 2020 est comparé au CA mensuel moyen sur la période comprise entre la date de création de l’entreprise et le 29 février 2020. Mais aussi: Pour les entrepreneurs ayant bénéficié, entre le 1er et le 31 mars 2019, d’un congé pour maladie, d’un accident du travail ou d’un congé maternité, ou pour les sociétés dont le dirigeant a bénéficié d’un tel congé pendant cette période, le CA de mars 2020 est comparé au CA mensuel moyen sur la période comprise entre le 1er avril 2019 et le 29 février 2020. Appel à une annulation de 3 mois de loyers pour les TPE. A la suite d’une consultation collective avec le gouvernement, les principales fédérations de bailleurs (la FSIP, l’AFG, l’ASPIM, le CNCC) et la Caisse des dépôts ont appelé leurs adhérents à annuler 3 mois de loyers pour les très petites entreprises (TPE) locataires qui ont été contraintes de fermer suite aux mesures prises pour enrayer la crise sanitaire actuelle.

…aucune pénalité financière ou intérêt de retard… dirigeants majoritaires, ne doivent pas être titulaires, au 1er mars 2020, d’un contrat de travail à temps complet ou d’une pension de vieillesse ; no bénéficié d’indemnités journalières de sécurité sociale d’un montant supérieur à 800 € au cours la période comprise entre le 1er et le 31 mars 2020 ; • les entreprises ne sont pas « contrôlées » par une société commerciale, • si elles-mêmes contrôlent une ou plusieurs sociétés commerciales, l’effectif global des sociétés ainsi liées ne doit pas excéder 10 salariés,

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ous êtes chefs d’entreprise, ­artisans... Travailleurs ­Non-Salariés » (TNS), la couverture de votre régime obligatoire de sécurité sociale est très inégale selon les professions, et souvent largement insuffisante ; une couverture prévoyance complémentaire s’impose ;

en 1994 avec des avantages fiscaux indiscutables ; Mais si un cadre fiscal avantageux et des tarifs compétitifs sont importants, il existe quelques points essentiels à analyser afin de sélectionner le contrat qui vous convient ;

L’offre commerciale en la matière est pléthorique et sélectionner votre prévoyance sur le seul critère du tarif serait une grosse erreur ; Voyons ensemble comment faire le tri et éviter les erreurs ?

Tous les TNS ne sont pas rattachés à la même caisse de retraite et de prévoyance ; Vous pouvez tout à fait être médecin affilié à la CARMF ou architecte à la CIPAV…. Avant de souscrire une assurance prévoyance TNS, il convient donc de vérifier les carences de votre régime obligatoire afin de compléter les couvertures manquantes ; A l’heure du diagnostic, demandez-vous également si votre entreprise pourrait se passer de vous : Qui est l’« Homme » Clé ? Se poser ces questions est essentiel pour ne pas être ­insuffisamment ou mal couvert ; Quel que soit votre cœur de métier, il est essentiel de trouver un contrat de ­prévoyance « cousu main » ; En cas de coups durs, les garanties seront alors parfaitement adaptées à vos besoins, et ­complèteront le régime général.

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Synthèse des points clés à vérifier • Privilégiez les compagnies d’assurance spécialisées dans votre secteur d’activité (Professions libérales, Petits commerçant…) ; • Analysez les garanties couvertes en s’assurant que les trois volets classiques (Arrêt de travail, invalidité et décès) soient inclus ; • Scrutez les offres à la loupe : quel est le montant des garanties, les éventuelles options prévues au contrat, les exclusions ainsi que les délais de franchise et de carence. • Soyez très vigilants sur les durées d’indemnisation en cas d’ITT, sur le mode de détermination du taux d’invalidité (plusieurs modes de calculs existent), ou sur le type d’indemnisation proposée (Capital, rente…) • Enfin, à garanties équivalentes, comparez les tarifs ; Les points de vigilance sont nombreux ; il peut être judicieux d’être accompagné par un professionnel qui sélectionnera avec vous, un contrat sur-mesure ; Et ce ne sera pas ­forcément le plus couteux !

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Devons-nous ­revisiter la ­conception de ­l’habitat tropical ? Bien que l’expérience acquise au fil des siècles nous ait conduits à édifier des habitations adaptées à l’environnement spécifique dans lequel nous évoluons, le changement climatique pourrait bien nous conduire à revisiter notre conception de l’habitat tropical… Des interrogations partagées.

D

ans ce contexte, que seront les maisons tropicales de demain ? Doit-on se résoudre à vivre dans des habitations moins confortables du fait de nouvelles normes environnementales drastiques et plus coûteuses en conséquence de l’emploi de matériaux « écologiques » onéreux ? L’augmentation de la puissance

de phénomènes climatiques extrêmes va-t-elle mettre plus encore qu’hier notre sécurité en péril ? ­Devons-nous renoncer aux formes architecturales traditionnelles auxquelles nous sommes attachés ? En définitive, allons-nous perdre beaucoup dans cette évolution ? Que nous soyons architectes, ingénieurs, constructeurs, artisans, maîtres d’œuvre ou d’ouvrage ou simples particuliers porteurs de projets, nous sommes

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tous amenés à nous interroger sur ces éléments structurants pour l’avenir de la ­construction sous nos latitudes.

Une attente documentaire. Comme l’indique en substance Mme Véronique Pappe, directrice de Construction21(1), dans la préface du livre « Conception de Maisons Tropicales » publié récemment aux Éditions DUNOD(2), notre principale difficulté n’est pas

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tant constituée par un manque de solutions ­techniques répondant aux défis du changement climatique. L’écueil se trouve plutôt dans un accès limité à des informations souvent incomplètes, fragmentées, parfois présentées de manière scientifique mais aride, parfois aisément compréhensibles, mais peu abouties voire même rendues obsolètes par les nouveaux enjeux environnementaux.

Une démarche didactique. Conçu par l’association à but non lucratif ETIK2A(3), « Conception de Maisons Tropicales » tend à répondre à ces besoins. En accompagnant le lecteur dans son cheminement, quel que soit son niveau de connaissance dans chacun des domaines évoqués, il aborde les enjeux puis les pré-requis, de manière simple et en apportant des éléments-clés s’agissant des réalités physiques spécifiques au climat tropical. S’ajoute à cela une référence marquée à l’habitat traditionnel et aux réalisations d’architectes précurseurs tels que Jean et Henri Prouvé, des informations quant aux solutions techniques actuelles, la mise en perspective des avantages et faiblesses des matériaux

en fonction du contexte, l’évocation de référentiels et normes en vigueur, une étude de la faisabilité notamment économique et des exemples de projets découlant des préconisations issues de la réflexion menée dans ­l’ouvrage. Des réalisations d’architectes contemporains viennent illustrer ce que peuvent être des bâtiments adaptés à certaines réalités locales. En outre, la notion de risques, qu’ils soient cycloniques, sismiques, d’inondation, d’incendie, sanitaire (notamment de maladies émergentes) est largement évoquée. L’ensemble des éléments présentés ont été amendés et validés par des architectes et des scientifiques spécialistes des domaines abordés(*).

« double peau », très prégnante dans l’ouvrage. Enfin, le rappel constant à la réalité locale évite le piège des solutions faussement universelles.

Un objectif accessible. L’objectif de ce livre, ­contribuer à la conception de maisons sûres, confortables, économiques et respectueuses de l’environnement en milieu tropical, peut paraître ambitieux. Cependant les informations qu’il contient peuvent effectivement constituer une base documentaire solide, pour tout porteur de projet souhaitant s’inscrire dans le grand mouvement désormais engagé, de prise en compte des défis environnementaux ­auxquels doit faire face l’humanité en ce début de XXIème siècle.

Des spécificités notables. La spécificité de l’ouvrage la plus perceptible est liée à la qualité de ses visuels, à la fois plaisants et didactiques, simples et qualitatifs, dans l’esprit de ce qui anime depuis son origine le magazine « Maisons Créoles ». Par ailleurs, le fait de traiter d’une part la question des radiations et d’autre part celle de la chaleur de l’air extérieur, est une approche originale, qui aide à comprendre les ­réponses particulières à apporter à ces deux problématiques, introductive de la notion de ­

Une source d’inspiration. En cela, il nous apporte un éclairage pertinent quant à notre question inaugurale et nous démontre que cette revisite de la conception de nos maisons rendue nécessaire par le changement climatique, loin d’être annonciatrice d’une dégradation de nos ­conditions de vie, peut constituer au contraire une formidable opportunité de les améliorer.

* - Ouvrage soutenu par l’Institut d’Architecture Tropical et le ­référentiel qualité «RESET» (Costa Rica), l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (Burkina Faso), l’Asian Institute of Technology (Thaïlande) et le Laboratoire d’Énergétique et de Mécanique Théorique Appliquée de l’université de Lorraine (France). 1 - Construction21 est une plateforme collaborative et un réseau social international dédié à la construction durable www.contruction21.fr. 2 - Editions DUNOD : www.dunod.com. 3 - ETIK2A: www.etik2a.org.

www.etik2a.org www.dunod.com


.2 MAISON DE RÊVE

ULUWATU, BALI INDONESIA

Cette maison inspirée d’un complexe hôtelier à Uluwatu, destination de surf emblématique de Bali, donne une touche contemporaine à la matérialité locale et à l’architecture vernaculaire, pour créer une maison de vacances à la fois moderne et luxueuse, en harmonie avec son cadre époustouflant.

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Photos : © Adam Letch

L

a maison est située au bord d’une falaise de calcaire qui offre une vue élevée et recherchée sur l’océan. D’ailleurs, Ulu signifie « fin de la terre » et Watu signifie « roche », ce qui décrit bien la beauté d’une péninsule sauvage et aride. Dès l’entrée, une grande cour ­bordée de palmiers pose le décor, avec son grand escalier flottant au-dessus d’un plan d’eau en cascade. Les murs ­monolithiques recouverts de pierre locale, ajoutent une touche de singularité. L’entrée centralise l’accès à un salon, une salle à manger et une terrasse couverte, formant à eux trois, le cœur de l’agencement cellulaire des bâtiments et des pavillons, qui rayonnent vers l’extérieur.

La beauté d’une péninsule sauvage et aride

.2 Magazine MAISONS CRÉOLES MARTINIQUE n°133

Cours, jardins et autres terrasses plantées sont habilement tissés dans l’architecture, combinant une plantation structurée et naturaliste, et créant le sentiment que le paysage et l’architecture sont véritablement intégrés. La fusion des espaces intérieurs-extérieurs est également une réponse au climat de Bali. Une multitude d’espaces extérieurs couverts et de cours, de ­pavillons et de terrasses offrent une variété ­d’expériences en plein air avec différents degrés de couverture. Lorsque la chaleur devient oppressante, il est possible de se retirer dans le salon et la salle à manger entièrement clos et climatisés.

Architectes : SAOTA Directeur de projet : Penjor Bali Mandiri Designer d’intérieur : Molteni & C

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.2 MAISON DE RÊVE

Esthétiquement et stylistiquement, SAOTA s’est inspiré de l’hybride unique de l’architecture locale, mêlant habilement éléments massifs et légers, que l’on retrouve dans les temples traditionnels et dans les bâtiments contemporains. Dans les principaux espaces de vie, les

Typiques de l’architecture balinaise 30

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pavillons en bois typiques de l’architecture balinaise ont été réinterprétés à l’aide de murs-rideaux en verre. Les toits en bois légers (toujours locaux) ont été repensés comme une forme de toit en béton flottant magnifiquement conçu.

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.2 MAISON DE RÊVE

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.2 MAISON DE RÊVE

ÉVASION À BALI ?

Dans toute la maison, la texture du béton et les finitions naturelles telles que la pierre, ont été recouvertes de boiseries distinctives. Les écrans verticaux, la menuiserie et la ferronnerie décorative, enrichissent la matérialité brute à l’aide

de détails réfléchis. Les sols en travertin offrent une finition luxueuse au sol. Mobilier et finitions européennes haut de gamme, introduisent un sentiment de luxe discret avec une approche contemporaine du design épuré du milieu du siècle.

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.2 HÔTEL DE RÊVE

Photos : © The Parker Palm Springs

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THE PARKER PALM SPRINGS Californie

Partons à la découverte de cet hôtel mythique ! L’établissement de 144 chambres a pris de nombreuses identités depuis sa construction en 1959. À l’origine, cette ­structure emblématique fut le premier Holiday Inn de Californie. Près de 50 ans plus tard, le célèbre designer Jonathan Adler a eu la chance de réinventer l’intérieur de l’hôtel. Et il l’a fait à nouveau en 2017, en renforçant cette fois le ­glamour hollywoodien. Le Parker est ­aujourd’hui l’un des hôtels les plus extravagants de Palm Springs !

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.2 HÔTEL DE RÊVE

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errière un haut mur de claustras filtrant la lumière du désert, les visiteurs découvrent un hôtel à la fois groovy, ­hédoniste et luxueux, mixant le style flamboyant des Seventies et la grandeur des palaces californiens. Le Parker se distingue des autres hôtels par son ­atypisme. C’est un endroit où vous pouvez visiter un stand de ­limonade et jouer à la ­pétanque ; où vous trouverez du savon Hermès aux côtés d’une banane en bronze de 900 livres. Cet ornement de pelouse de 2 mètres est non seulement l’élément de design préféré d’Adler sur la propriété, mais aussi sa première sculpture publique. Côté déco, au milieu de cette oasis de palmiers, se mêlent lits à baldaquins, plaids en fourrure, canapés en cuir, fauteuils en rotin, imprimés graphiques, bois et tissus aux couleurs chatoyantes. De

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vieilles touches hollywoodiennes ornent les murs ainsi que des inserts en céramique créés spécialement pour le Parker Palm Springs. Les salles de bains luxueuses disposent d’une collection éclectique d’équipements design. Des paysages tropicaux luxuriants conçus par Judy Kameon recouvrent l’extérieur de l’hôtel. Tantôt hippie chic, tantôt nautique, ambiance lodge africain ou inspiration marocaine… Chaque pièce est unique, chaque détail attire l’attention. Des chambres aux parties communes, en passant par les bars ou les piscines, ces espaces revendiquent une identité forte. Un charme insouciant et audacieux qui insuffle plaisir et confort. Et si vous avez besoin d’encore plus de personnalité, vous pourrez même séjourner dans la maison originale de Gene Autry (cow-boy chantant d’Hollywood) où rien que les chambres standard, uniques dans leur genre, risquent de modifier profondément l’image que vous aviez de Palm Springs.

Q NAUTI UE Magazine MAISONS CRÉOLES MARTINIQUE n°133

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.2 HÔTEL DE RÊVE

Ambiance lodge africain ou inspiration marocaine

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.2 DOSSIER Texte par Christine MOREL

L’APRÈS COVID 19,

vers un changement de paradigme ? Notre planète s’est trouvée confrontée à une crise sanitaire quasi ­inédite qui a engendré une dynamique de bonnes volontés, de générosité, ­d’empathie mais également des questionnements légitimes quant à notre mode de vie ; les populations vont-elles tirer des enseignements du choc provoqué par la pandémie du coronavirus ? Notre société va-t-elle faire l’objet de transformations au travers de nouveaux comportements ? Les prochains mois permettront de vérifier si la tendance de l’avant COVID 19, qui consistait à consommer moins mais mieux, va perdurer, voire s’intensifier pour privilégier notamment l’origine des produits ...

L

es changements de comportement induits par le confinement sont, sans doute, l’occasion de se positionner différemment en termes de consommation et de production par l’adoption de circuits courts (en privilégiant les produits régionaux et de saison, en utilisant la pharmacopée locale …). S’il faut souligner l’émergence des initiatives locales qui ont démontré notre

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capacité d’adaptation, cette période de confinement a mis en exergue notre dépendance sur l’extérieur, à double titre, dans nos régions insulaires. Ainsi, pour faire face à la pénurie mondiale, a-t-on vu les distilleries participer à la fabrication de gel hydro-alcoolique, nos couturiers fabriquer des masques de protection. D’autres secteurs ont su aussi faire preuve d’ingéniosité à l’image des

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agriculteurs qui ont opté pour la vente directe de leurs fruits et légumes, les magasins qui ont proposé des livraisons, les restaurants qui ont eu recours au service drive ou à la vente à emporter …

Les bienfaits des plantes médicinales Utilisées depuis toujours pour soigner les divers maux des populations de nos régions, elles font un retour en force après avoir été quelque peu oubliées. Depuis 2013, une quarantaine de plantes issues des DOM ont intégré la pharmacopée française, signe d’une reconnaissance de l’efficacité de nos remèdes de « grands-mères ». Les plantes et fleurs sont utilisées en décoction, bain, d’huiles essentielles, de gélules mais elles font également l’objet d’un intérêt pour les préparations culinaires et la production de cosmétiques. La phytothérapie requiert une bonne connaissance des plantes et ne s’improvise pas. Si elle s’avère efficace pour certains maux et permet de limiter la prise de médicaments de synthèse, elle ne peut pas soigner toutes les pathologies. Certaines plantes peuvent diminuer l’efficacité de médicaments. Il est donc primordial d’utiliser les rimèd razié en toute connaissance et avec l’assentiment de son médecin lorsque l’on suit un traitement médicamenteux.

Des aides à destination des entreprises La situation sociale et économique s’est avérée rapidement si préoccupante que l’État et les Collectivités locales ont pris des mesures pour prévenir l’économie. Ces dispositifs d’aides ont pour objectif d’apporter un soutien aux entreprises mises en difficulté par cette crise sanitaire en préservant leur trésorerie. Les mesures de soutien mises en place par l’État (prêt garanti par la BPI, fonds national de solidarité aux petites entreprises, recours à l’activité partielle, report des cotisations sociales) sont complétées par des aides locales sous forme d’un prêt COVID-19 à taux zéro pour la Région Martinique, d’une aide complémentaire au fonds national de solidarité et d’un fonds d’urgence régional TPE pour la Région Guadeloupe.

…l’émergence des initiatives locales Quand les producteurs de rhum participent à la production d’une solution hydro-alcoolique locale pour lutter contre la pandémie de COVID. Sur le seul territoire des Antilles françaises à disposer d’une AOC pour son rhum, les distilleries se sont unies pour fournir l’alcool à haut degré ­nécessaire à la fabrication d’un gel hydro-alcoolique en vue de l’offrir, en premier lieu aux soignants, aux forces de l’ordre et aux pompiers et de permettre au grand public de s’en procurer pendant la pénurie de produits désinfectants.

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.2 DEVELOPPEMENT DURABLE

LE TRI SÉLECTIF

Un geste citoyen pour préserver demain …

La gestion des déchets constitue une composante du développement durable d’autant plus essentielle dans nos contextes insulaires. Adopter un comportement éco citoyen et civique implique de recourir à des achats plus respectueux de ­l’environnement et tournés vers une économie circulaire indispensable.

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Texte et photos : Simax Communication

La responsabilité de tous

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es différents producteurs de déchets sont sensibilités afin de prendre conscience de l’impact de leurs actions au quotidien ; des actions à engager pour réduire la quantité de déchets ; les ménages sont ainsi incités à modifier leur comportement. Cette démarche concerne également les entreprises par l’instauration de démarches d’éco-conception, de sensibilisation auprès de leurs clients à consommer plus responsables. Il s’avère alors primordial que les collectivités, à l’initiative de ces programmes d’actions, se montrent exemplaires en la matière pour une cohérence entre leurs actions et les messages adressés à la population (en termes de réduction du gaspillage alimentaire des cantines scolaires, d’envoi de fichiers numériques en remplacement de documents papier, d’installation de bornes d’apport volontaires en nombre suffisant, de déchetteries …).

À chaque déchet sa poubelle Les ordures ménagères (briques alimentaires, sacs et barquettes plastiques, emballages avec restes de repas) sont à déposer dans les poubelles grises dédiées aux ordures ménagère au même titre que les masques et gants de protection


que l’on retrouve trop souvent, en cette période, abandonnés au sol … Les poubelles jaunes sont destinées à accueillir les cartons, papiers, flacons et bouteilles plastiques, emballages métalliques de type boites de conserves … Les cartons et papiers humides ou souillés par la nourriture sont à déposer avec les ordures ménagères. Les déchets verts (gazon, feuilles, végétaux, branches …) peuvent faire l’objet d’un compostage sur place ou être apportés en déchetterie pour une valorisation organique. Les médicaments sont à rapporter en pharmacie débarrassés de leur emballage carton au préalable. Les piles sont très néfastes lorsqu’elles sont jetées dans la nature car elles sont composées de lithium, mercure, plomb ou acide. Les piles ainsi que les ampoules peuvent être déposées dans des points de collecte (magasins de bricolage, par exemple ou en déchetterie). Dangereux pour la santé et pour l’environnement, les produits toxiques doivent être séparés des produits ménagers et déposés en déchetterie pour être ensuite orientés vers les filières de recyclages adaptées. Les encombrants sont à déposer, de préférence, uniquement la veille de la collecte organisée par chaque commune. Ils peuvent être également rapportés à la déchetterie ou en recyclerie.

L’apport volontaire, un geste citoyen Le service de collecte en ­porte-à-porte des déchets ménagers et assimilés représente un coût très important pour la collectivité notamment par la fréquence élevée du nombre de passages. Pour baisser ces coûts, il est donc indispensable de privilégier le dépôt en bornes d’apport volontaires dont le nombre a considérablement augmenté ces dernières années. Ces dernières peuvent accueillir les papiers, cartons, boites métalliques, bouteilles, flacons plastique, bouteilles et bocaux en verre.

individuels ou partagés dans les résidences ou des quartiers, des broyeurs de déchets verts ou encore le mulching. Cette technique de tonte permet d’éviter le ramassage de l’herbe qui, tondue si finement, reste sur la pelouse et fertilise le sol. Les autocollants STOP PUB, la non impression systématique des documents numériques, le gaspillage alimentaire … figurent au rang des opérations engagées au plan ­national. Car si trier ses déchets constitue une étape essentielle pour la préservation de notre planète, nous ne rappellerons jamais assez que la prévention reste la plus efficace.

Quelques actions simples et pratiques Généraliser le tri des bio déchets par la mise en place de composteurs domestiques

les ménages sont ainsi incités à modifier leur comportement Quelques chiffres : La production de déchets (hors filière du BTP) représente environ 280 000 t/an soit plus de 650 kg par habitant. Les déchets des entreprises

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représentent 30 % du total des ordures ménagères. Le tonnage collecté en déchèteries s’élevait à 30 000 tonnes en 2016 contre 5 tonnes en 2007.

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.2 DEVELOPPEMENT DURABLE

QUAND LE TRI

Texte par Mélanie Boulogne

ne suffit pas ! Plus qu’une tendance, le zéro déchet est un mode de vie. C’est une démarche globale, personnelle, de réduction des déchets de la maison. De la cuisine à la salle de bain, en passant par le dressing et les produits ménagers, tout y passe. Réduire l’impact environnemental de notre c­ onsommation quotidienne est une démarche qui demande un peu d’anticipation.

Pourquoi adopter le réflexe zéro déchet ?

E

n 2020, le réchauffement climatique et l’impact de l’activité de l’homme sur la planète n’est plus une surprise. Nos modes de production et de consommation ne sont plus viables, car non seulement ils sont polluants, mais nous prélevons plus de ressources que la planète ne peut en offrir. Les catastrophes écologiques mondiales sont de plus en plus nombreuses, le tri permet aujourd’hui un traitement adapté, mais nous pouvons faire encore mieux.

éco-alternatives

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Le meilleur déchet c’est celui que l’on ne produit pas ! Il existe aujourd’hui de nombreuses alternatives écologiques aux produits du quotidien et l’objectif est de switcher petit à petit. Côté cuisine, le traitement et la gestion de l’eau sont primordiaux avec l’utilisation de gourdes en acier inoxydable par exemple. Cela permettrait d’éliminer environ 365 bouteilles en plastique par an et par personne. Limiter le film alimentaire, l’aluminium, les pailles en plastique… c’est désormais possible grâce à leurs éco-alternatives : charlottes à plats, bee’s wrap, pailles réutilisables en inox, en verre ou en bambou, il y en a pour tous les goûts ! Avec un peu d’anticipation, nous pouvons même acheter notre déjeuner avec nos propres boîtes lavables, le pain dans un sac à pain en coton. Mais si l’on souhaite réellement réduire notre quantité de déchets et libérer nos poubelles, l’achat de produits en vrac est la solution idéale. Grâce aux pots en verres réutilisés, aux Mason-jar, sac à vrac et autres jolis contenants, vous pouvez faire vos courses sans emballages.


Côté salle de bains, fini le désordre !! Adieu tubes, flacons et cotons jetables, vous pouvez aisément les remplacer par des cosmétiques solides et des cotons lavables. Nous connaissons depuis longtemps les savons solides, aujourd’hui, place aux shampoings, déodorants, dentifrices, pains de rasage ou crèmes solides. Avec un bilan carbone réduit (voire produits localement…), ces cosmétiques sont généralement pensés dans une démarche globale durable sans suremballages, souvent compostables avec des encres végétales ou des contenants réutilisables. Cependant, il faut toujours bien veiller à la composition des produits et à la provenance des ingrédients. En effet, changer de mode de consommation peut avoir de réels bénéfices sur notre santé en limitant le contact avec les produits chimiques. D’anciens produits reviennent même à la mode comme les rasoirs de sécurité ou les protections hygiéniques lavables, car ces produits ont des avantages écologiques et économiques certains. Alors on swtich ? Il existe également une règle simple à appliquer, celle des « Cinq R » : Refuser, dire non au ­superflu, ce dont nous n’avons pas besoin comme les tickets de caisse, les prospectus, les échantillons et les sacs plastiques. Réduire c’est donner, vendre

En plus d’une satisfaction ­personnelle, limiter les déchets, c’est préserver son porte-monnaie. 48

les objets ou vêtements dont on ne se sert plus, afin de libérer de l’espace. Louer ou Emprunter plutôt que d’acheter. En cas d’achat, n’acheter que le strict ­nécessaire et éviter le gaspillage. Remplacer les objets jetables ou à usage unique par des objets durables Recycler ou ­réutiliser des objets ou des meubles Et pour finir, Rendre (à la terre) ou ­composter toutes les matières organiques, ainsi que nos déchets de cuisine. Côté ménage, le do it yourself (DIY) ou le « ­Fais-le-toi-même » prend de plus en plus d’ampleur. Créer sa lessive, son nettoyant sol, son produit vaisselle ainsi que son éponge, sont de plus en plus courant. Avec des ingrédients de base (cristaux de soude, vinaigre ménager, savon de Marseille), moins nocifs pour la faune et la flore, il s’agit de recettes à la portée de tous. Privilégiez bien sûr les produits biologiques, naturels et achetés si possible en vrac et prenez également quelques précautions.

Petit à petit, pas à pas, chacun fait sa part Au premier abord le « zéro déchets » peut sembler difficile et inatteignable, il faut garder en tête qu’il s’agit d’un objectif vers lequel tendre et non pas d’une règle stricte. S’équiper demande un peu d’investissement et de réflexion, mais le bilan est vite fait ! En plus d’une satisfaction personnelle, limiter les déchets, c’est préserver son porte-monnaie. Au fur et à mesure cette pratique devient un mode de vie, nos gestes deviennent des réflexes dans tous les domaines, jusque dans l’achats de mobiliers ou de vêtements écoresponsables. Magazine MAISONS CRÉOLES MARTINIQUE n°133


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.2 DEVELOPPEMENT DURABLE

Texte : Simax Communication

­ La maison ­ bioclimatique et autonome Lorsque l’on choisit de construire une maison bioclimatique, il est nécessaire d’étudier son ­environnement et le climat local pour bénéficier du meilleur confort le plus naturellement possible.

C

e type de construction requiert la prise en compte de nombreux paramètres allant de l’achat du terrain au choix des équipements et appareils électroménagers (de classe A de préférence), des ampoules

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(basse consommation) en passant par l’implantation et l’orientation de l’habitation. En tout premier lieu, dénicher le terrain idéal est une étape essentielle pour une cohérence avec votre démarche ; mieux vaut s’installer sur une parcelle

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qui n’a pas été utilisée à des fins agricoles ; vous avez ainsi la garantie de disposer d’un sol vierge de tout produit chimique ; un critère primordial pour s’assurer d’une autonomie alimentaire en créant un potager par la suite. Dans le cas contraire, la réalisation d’un potager reste toutefois possible grâce à la mise en place de cultures hors-sol accessibles techniquement et financièrement aux particuliers. Et pourquoi ne pas adopter quelques poules qui vaqueront dans le jardin ! Au-delà du plaisir de bénéficier d’œufs bio et frais, ces dernières vous débarrasseront des Mille-pattes sans avoir à pulvériser d’insecticides. La maison bioclimatique se caractérise par une ventilation naturelle, un des principes majeurs que l’on peut observer dans les anciennes cases créoles qui sont rafraichies par les alizés. L’orientation de la maison doit ainsi être pensée selon le sens des vents dominants. Pour une meilleure circulation de l’air, associez une hauteur de plafond suffisante à l’installation de plusieurs ouvertures (fenêtres et jalousies) dans chaque pièce ainsi que des chiens assis qui permettent d’évacuer l’air chaud par la toiture ; vous obtiendrez alors une ventilation traversante qui évitera d’avoir recours à la climatisation et vous bénéficierez d’un éclairage naturel optimal. Dans la partie de la maison la plus soumise aux rayons du soleil, située à l’Ouest, il est déconseillé d’installer les pièces à vivre mais plutôt la cuisine, la buanderie, la salle de bains.

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Réduire la température intérieure L’isolation de la toiture est un ­élément primordial pour réduire ­sensiblement la température des pièces pour le confort des occupants. Avant de couper tous les arbres situés sur le terrain pour le terrassement, gardez à l’esprit que la végétation constitue une alternative naturelle pour se protéger de la chaleur des rayons du soleil.

Et pourquoi ne pas adopter quelques poules qui ­vaqueront dans le jardin ? Côté matériaux de construction, le bois reste plébiscité dans ce type de démarche. Les puristes privilégient le bois rouge qui ne requiert aucun traitement chimique comptetenu de sa résistance naturelle. Le pin du Nord, également utilisé dans nos régions, provient de forêts gérées durablement mais il doit être

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traité pour résister aux assauts des termites, champignons et de la moisissure ; le béton, composé d’éléments naturels (graviers, sable, eau, ciment) reste un matériau écologique lorsqu’il est produit localement. Il fait l’objet depuis plusieurs années de recyclage ; la brique, dont l’argile est issue des carrières de Martinique, dispose de belles performances thermiques qui la positionnent en bonne place dans ce classement. Le choix d’une construction autonome est un véritable levier pour réaliser des économies d’énergies ; l’objectif étant de délaisser les

énergies fossiles au profit des énergies renouvelables. Produire sa propre électricité se réalise en installant des panneaux solaires photovoltaïques recyclables sur la toiture. Pour une autonomie totale, des batteries qui permettent de stocker l’électricité produite en journée sont nécessaires. La production d’eau chaude est également assurée par un chauffe-eau solaire. Disposer d’eau sans être raccordé au réseau public n’est pas une utopie ; il s’agit d’installer des récupérateurs d’eau

de pluie ; l’eau qui ruissèle sur la toiture est récupérée par les gouttières qui l’acheminent ensuite jusqu’à une citerne enterrée ou hors-sol. Un surpresseur la réinjecte ensuite vers le réseau de l’habitation. L’eau est rendue potable par un système de filtration. Vous l’aurez compris, si le concept de la maison bioclimatique reste une question de bon sens, sa réalisation nécessite une réflexion en amont avant de se lancer dans l’aventure. Nos remerciements aux ­propriétaires de la villa «Acomat Matata », m ­ aison autonome réalisée à ­Pointe-Noire, en Guadeloupe.

…une construction ­autonome, un véritable levier pour ­réaliser des économies d’énergies

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Somanet,

le numéro 1 de la vidange de fosses septiques

Nous sommes une entreprise martiniquaise au service de milliers de foyers depuis 30 ans. Nous sommes spécialisés dans l’entretien et la vidange des fosses septiques et microstations d’épuration. Comme l’exige la réglementation, nous nous assurons que les déchets collectés par nos équipes soient traités et valorisés dans des centres de traitement agréés, en particulier, celui d’Essainia.

Vidange fosse septique

Somanet contribue à la préservation

de l’environnement et à la protection de la santé des habitants Plus de 7 habitants sur 10 sont utilisateurs d’une fosse septique. C’est donc une préoccupation majeure du quotidien des habitants de notre région. Pourtant la situation est très préoccupante quand on sait que le nombre de fosses septiques vidangées reste très faible et surtout que seuls 25% des déchets collectés sont traités dans un centre agréé. SOMANET s’implique fortement aux côtés de la population et avec ses partenaires, pour :

1- Vidanger et entretenir les fosses septiques et les microstations d’épuration. Ne pas

les vidanger régulièrement dégrade leur fonctionnement avec le temps et constitue une menace sérieuse sur la qualité des eaux de baignade, sur la qualité des eaux des rivières, sur la qualité de l’eau potable et donc sur la santé des habitants.

Vidange cuve

Dépotage à Essainia

Somanet, une équipe de professionnels à votre service :

2- Eviter le rejet dans la nature des déchets issus de la vidange des fosses septiques et

microstations d’épuration. Les rejets dans la nature des déchets issus des fosses septiques constituent à la fois un délit et une menace extrêmement grave portant atteinte de manière durable à la santé des martiniquais et dégradant également fortement les équilibres de l’environnement.

Les martiniquais font confiance à un professionnel proche de leurs préoccupations et respectueux de la réglementation Somanet propose à ses clients un service intégré qui garantit des prestations nécessaires au bon fonctionnement de leurs installations : du diagnostic préalable au traitement des déchets en passant par la vidange et le curage de réseaux.

Diagnostic de votre installation

Vidange et nettoyage de votre installation

Transport des matières de vidange

vers un centre de traitement agréé

Somanet offre à ses clients des tarifs adaptés à leur situation particulière et leur permet de bénéficier de conditions de règlement souples. Somanet propose à ses clients de bénéficier des conseils et services de son réseau de partenaires agréés spécialistes de l’installation, de la réparation, de l’entretien des fosses septiques et de microstations d’épuration.

Des interventions de qualité au juste prix

05 96 42 69 60, à : seasomanet@vilea.fr, ou sur notre site internet : www.seasomanet.com

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* Certification professionnelle délivrée par la Fédération Nationale des Syndicats de l’Assainissement


.2 DEVELOPPEMENT DURABLE Texte par Christine MOREL Photos : Association Aquaponie Antilles (AAA)

PERMACULTURE & AQUAPONIE, vers une ­autonomie alimentaire Inclure une stratégie de production alimentaire, ne serait-elle que partielle, dans son habitat peut contribuer à impacter la santé et la qualité de vie de ses occupants. Elle constitue également un outil pédagogique pour éduquer les enfants à apprécier la production locale et biologique qui s’offrent à eux.

La permaculture

C

e procédé est avant tout une démarche éthique qui intègre la préservation de la nature, le partage équitable des ressources naturelles et le bien-être de l’humain. La permaculture est inspirée du fonctionnement de la nature qui se régénère elle-même sans nécessiter le recours à l’action humaine et sans, bien sûr, avoir recours à des produits chimiques ; ainsi, les déchets végétaux profitent à d’autres plantes, à des animaux qui fertilisent le sol ou encore à des insectes polinisateurs qui pérennisent les espèces végétales. Cette interaction naturelle entre les plantes et les animaux évite le désherbage et l’utilisation de produits chimiques. Cette méthode de culture

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peut ainsi se concevoir selon plusieurs modes et reste accessible aux occupants d’un appartement : elle permet notamment la culture en pots installés sur votre balcon, sous une fenêtre et, pourquoi pas, combinés à l’aquaponie afin de ne pas se soucier de l’arrosage. Cette philosophie de vie intègre une dimension sociale qui met en avant l’économie circulaire, les énergies renouvelables, l’éco-construction et l’éducation.

L’aquaponie Cette technique, mise en place en Guadeloupe depuis une dizaine d’années, conjugue respect de l’environnement et nourriture saine ; elle consiste à reproduire un écosystème humide en modèle réduit ; l’eau est recyclée en circuit Magazine MAISONS CRÉOLES MARTINIQUE n°133


fermé. L’aquaponie conjugue la culture de plantes dans l’eau (hydroponie) et l’élevage de poissons (aquaculture). Dans ce biotope doivent cohabiter des poissons, des plantes et des bactéries, élément essentiel dans ce cycle : les déjections produites par les poissons sont utilisées comme nutriment pour les plantes. Ces dernières filtrent l’eau du bassin dans lequel vivent les poissons. Quant aux bactéries aérobies, elles transforment naturellement les matières organiques en nitrites puis en nitrates qui sont assimilés par les plantes. Les plantes sont cultivées sans terre. Le système ne requiert pas de disposer d’un réseau d’eau potable ; il peut être alimenté u ­ niquement par l’eau de pluie. Ce mélange de culture ­hors-sol et d’aquaculture dispose de nombreux atouts : les cultures sont à l’abri des assauts des escargots, des limaces, des fourmis manioc et des iguanes ; ce procédé permet également de produire des légumes et fruits hors sol même si l’habitation est

située dans une zone concernée par le chlordécone. Le concept peut paraître complexe mais il ne nécessite aucune compétence particulière mais simplement à la volonté de gérer ce type d’écosystème. Il est conseillé de commencer par une petite surface afin de bien maîtriser la technique. Mais après avoir effectué votre première récolte de fruits et légumes, vous aurez rapidement envie de voir plus grand. Le matériel nécessaire pour une installation : Un accès à l’eau de pluie (une gouttière d’une ­toiture, par exemple) Quelques mètres de tuyaux alimentaires pour le circuit d’eau Un bassin ou une cuve pour les poissons Un bac pour les plantes Une pompe pour faire circuler l’eau Du substrat (des billes ­d’argile, de la pozzolane …) Un filtre décanteur pour éliminer les plus grosses particules Un filtre biologique qui transforme les déjections en nitrite puis en nitrate Et … du soleil

À noter le travail de l’Association Aquaponie Antilles dont la soixantaine de membres participe à des projets privés ou publics. Il est ­notamment prévu, à Lauricisque et Capesterre Belle-eau, la mise en place de fermes en aquaponie. Ces installations situées sur des zones urbaines ont pour objectif de permettre à la population de disposer de fruits & légumes sains à proximité de leurs lieux de résidence et se réapproprier également la pharmacopée locale avec l’intégration de plantes médicinales. D’autres projets sont ­également en cours d’études en milieu urbain par des communautés ­d’agglomération ou des maraîchers.

…inspirée du ­fonctionnement de la nature… Magazine MAISONS CRÉOLES MARTINIQUE n°133

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.2 DOSSIER Texte par Christine MOREL

ANTICIPER LA SAISON CYCLONIQUE L’AFFAIRE DE TOUS Les récents exemples des dégâts provoqués par le passage de violents ouragans dans la Caraïbe sont encore dans tous les esprits. En amont de la saison cyclonique qui s’annonce, les autorités rappellent chaque année à la population les précautions à prendre pour se préparer à une situation d’urgence. Préparer le domicile

L

es risques inhérents au passage d’un ouragan sont nombreux et varient selon la zone d’habitat ; au-delà des dégâts provoqués par les pluies intenses, les rafales de vent, votre ­logement peut être également concerné par une inondation, un glissement de terrain voire la submersion par la houle pour les habitations situées en bord de mer. Mieux informé et ainsi mieux préparé, chaque habitant est en mesure de pouvoir réagir et d’assister plus ­efficacement si besoin ses proches, ses voisins.

S’assurer L’assurance habitation couvre les risques de dommages causés au logement, à ses occupants mais également au mobilier. Elle permet également de disposer d’une responsabilité civile. L’assurance habitation, bien que non obligatoire pour un propriétaire occupant,

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est cependant fortement recommandée car elle constitue une protection essentielle en cas de sinistre quel qu’il soit. Si le logement fait partie d’une copropriété, l’assurance est alors obligatoire même pour un propriétaire occupant. Elle est également obligatoire pour un propriétaire qui loue son ­logement (assurance propriétaire non occupant) et pour un locataire. Les contrats multirisques habitation, multirisques « pro » et l’assurance tous risques pour les véhicules offrent les garanties les plus complètes (dommages aux biens, responsabilité civile voire une protection juridique et des garanties d’assistance). Si vous disposez de la garantie dommage aux biens (dégâts des eaux, incendie …), vous serez automatiquement couvert en cas de catastrophe naturelle. Sachez toutefois que cette assurance n’est pas présente systématiquement dans tous les contrats d’habitation (excepté dans la multirisques habitation). Elle peut être proposée sous forme d’option si vous souscrivez une garantie « risques locatifs » ou une assurance automobile « au tiers ».

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La saison cyclonique, dans les Antilles françaises s’étend du 1er juin au 30 novembre. Dès lors qu’un phénomène est ­annoncé, il devient impossible de souscrire un contrat d’assurance tant pour une habitation que pour un véhicule. Le taux de souscription d’assurance dans les Antilles françaises s’élève à environ 50 % alors qu’il atteint 98 % dans l’hexagone.

Disposer d’informations pratiques Informez-vous de la liste des abris sûrs pour gagner du temps à l’annonce d’un phénomène. Cette liste est disponible dans chaque mairie. Vous devez envisager de vous y réfugier si vous avez un doute sur la fiabilité de votre habitation: étudiez le trajet le plus sécurisé en gardant à l’esprit que les rivières pourront être en crue ou les ravines submergées. Notez les numéros à c­ ontacter en cas d’urgence : 15 SAMU 17 Police 18 Pompiers 112 N° d’appel d’urgence européen 114 N° d’urgence pour les personnes sourdes et malentendantes Si vous vous lancez dans la construction de votre habitation, gardez à l’esprit que le respect des normes constitue un

enjeu majeur en termes de sécurité. Les experts chargés de l’étude des dégâts occasionnés par le cyclone IRMA dans les îles du Nord notamment ont mis en évidence les défauts de conception (des maisons et immeubles détruits ou endommagés (mauvaise qualité des matériaux, non-respect de la législation en vigueur, manque d’entretien …) La vérification de l’état de la toiture et de ses fixations peut être exigée par votre assureur : il est en droit de vous demander de lui fournir les justificatifs d’entretien en cas de sinistre, voire d’inclure une exclusion en cas de vétusté ou de défaut d’entretien. En cas de dégâts, pensez également à la garantie décennale de votre domicile si celui-ci a été construit il y a moins de 10 ans. Le traitement anti corrosion des toitures en tôles ondulées est une alternative pour disposer d’une ­étanchéité au vent et à l’eau et bénéficier d’une nouvelle garantie décennale tout en conservant la couverture initiale. Nettoyez vos gouttières pour faciliter l’évacuation des eaux lors des pluies diluviennes qui accompagnent le passage d’un cyclone. Il existe des ­protège-gouttières en aluminium ou en plastique qui empêchent les feuilles et les débris de s’accumuler dans les gouttières permettant ainsi une évacuation optimale des eaux pluviales pour éviter les infiltrations.

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Vérifiez l’étanchéité des portes et ­fenêtres car la pluie parvient à ­s’immiscer dans le moindre interstice avec la puissance des vents tournants. L’impact de projectiles de toute sorte sur les fenêtres et les baies vitrées est un risque majeur en cas de cyclone. Une protection est à prévoir entre les volets en bois, les volets roulants ou encore la protection provisoire que constituent les panneaux de bois amovibles n ­ otamment pour les grandes baies vitrées.

lignes du réseau électrique. Avant toute intervention sur la voie publique, le propriétaire a l’obligation d’adresser une déclaration d’intention de commencement de travaux à EDF via le site www.reseaux-et-canalisations.gouv.fr

À savoir :

Prévoyez un haubanage des pergolas et des équipements qui ne peuvent être mis à l’abri (abri de jardin, ­barbecue, couverture de spa …) Consolidez vos clôtures, grillages, garde-corps et portails si nécessaire. Vérifiez la fixation des ­antennes de télévision. Nettoyez les ravines à proximité de l’habitation pour limiter le risque d’inondation. Organisez l’élagage des arbres situés à proximité du domicile dont les branches peuvent céder sous la force des vents. Sachez également que chaque propriétaire est responsable des dommages occasionnés par la chute d’arbres sur la voie publique et notamment sur les

Les services d’EDF prennent en charge l’élagage des arbres sur le domaine privé ou public uniquement lorsque les arbres ont été plantés avant la mise en place de la ligne EDF. Si les végétaux ont été plantés après l’installation de la ligne ou s’ils empiètent sur le domaine public, l’élagage est à la charge du propriétaire. Les plantations de haute futaie (flamboyant, manguier, cocotier, arbre à pain …) sont interdites sous les lignes électriques. Vérifiez que votre assurance couvre les dommages causés par les arbres situés sur votre propriété.

Être autonome Lors du passage d’un phénomène violent, les réseaux d’eau, d’électricité ou de téléphone peuvent être interrompus. Plusieurs équipements peuvent ainsi rendre cette période moins stressante en préservant un confort minimum.

Préparez à l’avance une réserve de produits de première nécessité Magazine MAISONS CRÉOLES MARTINIQUE n°133

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S’équiper d’un groupe électrogène permet de disposer d’une alimentation électrique de secours. Pour connaître la puissance nécessaire, il est recommandé de lister les appareils qui y seront raccordés. Proposé en motorisation essence, diesel, gaz et solaire, en version insonorisée, il peut être équipé d’un lanceur ou d’un démarreur, plus facile à manier ou encore d’un inverseur automatique qui met en fonction le groupe électrogène lors d’une coupure de courant. Nos conseils : pour limiter les risques d’intoxication au monoxyde de carbone, le groupe électrogène doit impérativement être placé à l’extérieur. Prévoyez une réserve de carburant pour l’alimenter. Le chauffe-eau solaire (obligatoire dans les nouvelles constructions) permet de bénéficier d’eau chaude grâce aux rayons du soleil, même par temps nuageux. Cette alternative peut participer à bénéficier d’eau chaude pendant quelques temps.

gouttières. Cette dernière ne peut pas être raccordée au réseau principal de la maison. L’eau de pluie n’étant pas potable, elle permet, du moins, de disposer d’eau pour le nettoyage. Si la citerne est installée au niveau du sol, l’installation d’un surpresseur s’avère nécessaire.

Être prêt à tout moment grâce à un kit d’urgence Préparez à l’avance une réserve de produits de première nécessité : • Six litres d’eau par personne, • Des conserves, barres ­énergétiques, fruits secs, • Du papier hygiénique, un kit d’hygiène personnelle, • Des vêtements et ­chaussures de rechange, • Petits pots, lait, couches … pour bébé si besoin, • Des lampes de poche avec des piles supplémentaires, des ­bougies,

Lors du passage d’un phénomène violent, les réseaux d’eau, d’électricité ou de téléphone peuvent être interrompus Le kit solaire autonome est accessible à tous les budgets selon sa puissance. Il permet, à minima, de disposer d’un éclairage de secours, voire d’alimenter un appareil électrique. Certains sont également dotés de prises USB pour recharger les smartphones et tablettes. La citerne d’eau constitue déjà, à l’heure des tours d’eau en Guadeloupe, une alternative appréciable. Utilisée en bâche tampon, elle permet de bénéficier d’une réserve d’eau potable en cas de coupure du réseau public. Si elle est installée en hauteur, son écoulement est assuré sous pression sans l’installation d’un surpresseur. En version hors sol ou enterrée, elle peut également permettre de récupérer les eaux pluviales grâce aux

allumettes ou un briquet, • Une radio pour vous tenir informé des consignes transmises par la Préfecture, • Des outils de base (couteaux de poche, ouvre-boite) • Une trousse de première urgence en incluant vos médicaments • Vos papiers d’identité et clés de voiture, de l’argent liquide, un ­téléphone portable. Le tout à ­protéger dans une pochette plastique.

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.3 INDOOR

CONCEVOIR

Texte : Carol’ann AJANANY

son plan d’éclairage

Vous aimez profiter d’une ambiance cosy pour lire un livre le soir dans un coin du salon ou encore bénéficier d’un éclairage doux mais franc au-dessus de la table à manger car il vous arrive d’y travailler l’après-midi ? La lumière joue un rôle important dans nos vies ainsi que dans nos maisons. Elle est fonctionnelle mais aussi décorative grâce aux suspensions, lampes et appliques. Pour réussir au mieux vos ambiances lumière, le plan d’éclairage est une étape dans la construction ou la rénovation à ne pas négliger.

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DESIGN Un plan d’éclairage, kézako ?

A

ussi appelée étude d’éclairage, cette étape peut être réalisée par un conseiller externe, architecte d’intérieur ou par votre promoteur. Le plan d’éclairage permet de déterminer les points ­d’entrée et de sortie de lumière naturelle afin de savoir où et comment éclairer votre habitation. A la fin de l’étude, vous obtenez un plan de votre maison avec des propositions concrètes des zones à éclairer et de quelle façon. Vous pouvez selon votre budget et vos besoins, établir un plan sur l’ensemble de la maison ou encore sur une seule zone. Par exemple, si les installations sont terminées chez vous mais que vous souhaitez éclairer votre jardin, c’est possible d’y réaliser un plan d’éclairage.

mais aussi les ouvertures telles que les portes et fenêtres y ont leur importance, mais pas seulement. La disposition de vos meubles ainsi que les activités pratiquées dans chaque pièce sont également des informations importantes à fournir. Cela évite par exemple, un contre-jour sur l’écran de la télévision. Ou encore de ­sous-dimensionner la lumière d’un couloir où vous avez pour habitude de vous maquiller le matin avant de partir au travail.

Il est conçu à partir du plan de votre maison. La configuration de votre habitation

Commencez toujours par votre lumière fonctionnelle Magazine MAISONS CRÉOLES MARTINIQUE n°133

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Vous construisez ? Le plan d’éclairage a la possibilité de se faire bien en amont. C’est généralement ce qui est apprécié par les conseillers qui aiment être impliqués en début de projet. Cela permet d’intégrer le câblage ainsi que les points d’éclairage dans le process de construction. C’est la situation idéale et la moins contraignante car vous pouvez laisser libre court à votre créativité en partant d’une page blanche. Si vous êtes en plein chantier de rénovation et que vous avez pour projet de faire arracher les câbles, alors le plan d’éclairage est envisageable. Un conseiller peut l’établir à partir du plan de votre maison et travailler l’éclairage de base sur les luminaires existants.

Économique et écologique Faire réaliser un plan d’éclairage en faisant appel à l’expertise d’un professionnel est un investissement qui paie sur le long terme. Concernant la dépense énergétique, il sera à même de vous conseiller sur la meilleure façon d’éclairer votre projet mais également d’économiser de l’argent en remplaçant par exemple, vos ampoules classiques par des LED. Ces dernières plus chères à l’achat mais d’une durée de vie d’environ 15 années plus longue, permettent une économie de 400 euros par habitation en moyenne. En ce qui concerne le prix, vous pouvez obtenir un plan d’éclairage à partir de 150 euros. Il ne s’agit donc pas forcément d’une étape très coûteuse et à ce prix, vous obtiendrez un plan avec toutes les informations sur les points lumineux des pièces, ainsi que des propositions pour éclairer votre maison de façon économique et maligne, tout en créant des ambiances cosy, moderne ou romantique.

la meilleure façon d’éclairer votre projet 64

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Conseils et astuces

Observez attentivement

Dans un premier temps, observez attentivement chaque coin de votre maison. Où se trouve la lumière naturelle ? Quelle zone mérite plus d’attention ? Cela peut être une peinture à mettre en valeur ou encore un coin lecture que vous avez envie de rendre plus confortable. Vous ferez ainsi la distinction entre éclairage fonctionnel, comme des lampes au-dessus

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de votre plan de travail dans la cuisine, et éclairage d’ambiance sur la véranda. Sur votre plan d’éclairage, commencez toujours par votre lumière fonctionnelle. Dessinez votre espace en y respectant l’ordre de grandeur et l’emplacement de vos meubles actuels ; indiquez également où se trouvent les prises et commutateurs ainsi que la fonction des points de lumière existants. Une fois ces informations mises à plat, il vous sera plus simple d’expliquer à un professionnel vos besoins ou encore de réaliser ­vous-même les ajustements nécessaires.

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.3 INDOOR Texte : Carol’ann AJANANY

ILOT ­CENTRAL ou BAR DE CUISINE (Ou les deux ?)

Cult Furniture

La cuisine ouverte, le rêve de nos ­intérieurs modernes qui se veulent ­pratiques mais aussi confortables.

G

râce à elle, préparer le diner pour toute la famille ou recevoir des amis devient un véritable moment de partage. Il n’est alors plus nécessaire de quitter la pièce toutes les 5 minutes pour surveiller la cuisson du repas. Dorénavant des fourneaux à la table, il n’y a qu’un pas ! Mais dans ces nouvelles configurations où le désir de recevoir confortablement persiste, se pose la question de la table à manger. Où, quelle taille, quelles assises ? Beaucoup de questions se posent au moment de concevoir et

Studio Mcgee

Homes to love

d’aménager votre cuisine. Et si plutôt que de manger à table, on mangeait au bar ? Le bar, longtemps un meuble à part de la cuisine où l’on stockait ses plus belles bouteilles que l’on présentait fièrement aux copains lors de l’apéritif, est devenu en quelques années, un élément indispensable de nos cuisines. Le plus souvent en forme de « L », il sert à la fois de semi-séparation de l’espace cuisine et du salon mais aussi de comptoir pour le petit déjeuner ou de passe-plat à l’apéro. Il peut également devenir le point central de votre aménagement et s’adapter à toutes

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les familles et rythmes de vie en prenant en compte l’harmonie de votre intérieur. Un bar pour les plus petits espaces, pour optimiser et agencer avec bon goût une petite cuisine. Dans un coquet studio ou une ancienne maison créole retapée, il servira dans un premier temps à délimiter l’espace de vie de la cuisine. Concevez-le attenant au mur de la cuisine et il formera une limite naturelle aux deux pièces. Dans un second temps, et il s’agit d’un atout indéniable dans les espaces restreints, le bar vous permet d’ajouter et camoufler des rangements. Il suffit lors de votre


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Coastal living

vous êtes plutôt #TeamApéro ?

conception d’ajouter des ­rangements dans la structure basse de votre bar. Si vous avez la chance de bénéficier de plus de mètres carrés mais que vous êtes plutôt #TeamApéro alors le bar en forme de « L » est la solution idéale. Il combine à la perfection un plus grand plan de travail pour cuisiner et l’ajout de couverts supplémentaires. Quelques détails à ne pas négliger pour ce bar façon extra-large. Choisissez des plateaux à partir de 60 cm de large afin d’offrir plus de confort à vos convives, n’oubliez pas non plus de prévoir de la place pour ranger les tabourets, dans l’idéal un débordement de 30 cm. On apprécie le bar pour sa convivialité et son mode de vie décontracté, n’hésitez donc pas à lui apporter une petite touche décorative pour parfaire l’ambiance. Un joli vase en verre soufflé aux couleurs pastel avec quelques feuillages tropicaux et des suspensions artisanales en osier apporteront la touche

finale à des soirées réussies. Si vous faites partie des chanceux avec un grand espace cuisine / séjour alors lâchez-vous et concevez l’ilot central de vos rêves. Il est l’allié de choc des cordons bleus avec son plan de travail interminable et vous permet également si vous y intégrez votre évier et vos plaques de cuisson, de ne plus donner face au mur lorsque vous cuisinez. Un véritable confort dont vous ne pourrez plus vous passer. L’ilot central permet également de prendre vos repas en famille ou de recevoir des invités à la cuisine. Il peut entièrement remplacer une table à manger ou venir en complément pour des ambiances moins formelles. Il permet également une circulation fluide tout autour, attention néanmoins à prévoir un minimum de 80 cm de distance avec le reste des éléments de votre cuisine.

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Choisissez des matériaux lisses, simples à nettoyer. De préférence, le même que le reste de votre cuisine pour le plateau, et des matériaux se mariant avec votre cuisine et votre séjour pour sa structure. En bois clair ou vernis pour des styles balinais, en lamé blanc pour une décoration maison de surfeur ou aux couleurs de votre cuisine. Sublimez-le grâce à un éclairage moderne à l’aide de suspensions. Il en existe pour tous les goûts, en cuivre, métal ou or rose façon Brooklyn ou tout en perles façon boudoir. Et puis parfois … à quoi bon choisir ? Un grand espace où tout est à faire, offre des ­possibilités infinies : un ilot central et un bar, c’est possible ! Prévoyez pour cela beaucoup de place afin de venir fixer le plateau du bar à l’ilot central. Vous bénéficierez alors des avantages des deux aménagements. Du rangement, du confort et de l’espace pour cuisiner, une configuration harmonieuse et esthétique pour votre grande pièce à vivre mais aussi tout le loisir d’y prendre vos repas à plusieurs. Le petit plus: disposez vos tabourets de part et d’autre de la structure de bar pour encore plus d’assises et toujours plus de moments de vie dans votre maison.

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BAR EXTRA LARGE Remodelista

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Cult Furniture

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.3 SALLE DE BAINS Texte : Carol’ann AJANANY Photos : PINTEREST

Bien choisir ses MEUBLES L

a salle de bains, temple du bien-être… Elle doit être fonctionnelle pour les matins pressés mais également douce et agréable pour les journées spa du dimanche, à la maison. On aime s’y sentir à l’aise quelle que soit sa taille et pourtant, c’est souvent l’une des pièces que l’on néglige le plus

Le mobilier design se préfère s­ uspendu (…) les poignées disparaissent peu à peu côté déco. Désormais, comme pour la cuisine, la salle de bains se révèle et ose sortir des sentiers battus. De la couleur, des matériaux plus modernes et du mobilier modulable pour

un espace de vie toujours plus esthétique et confortable. Avant de penser déco et aménagement, le plus important est de réfléchir avec beaucoup d’attention à sa conception, d’analyser ses besoins ainsi que la façon d’y répondre en fonction de l’espace dont on dispose. Car on choisit d’abord ses meubles de salle de bains en fonction de la taille de celle-ci, afin de respecter les volumes de cette pièce ô combien importante dans notre quotidien. Prenez le temps de relever les mesures afin d’orienter vos recherches vers des meubles qui s’adapteront

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et d’éviter de craquer sur du mobilier inadapté. Dans l’idéal, réalisez un plan qui permettra de dimensionner correctement votre salle de bains. Cela vous permettra d’éviter le confinement de meubles trop imposants dans un petit espace ou au contraire de sous-estimer l’espace et donc de ne pas en profiter pleinement. Une fois que vous avez une idée des ordres de grandeur de votre pièce, vient le choix des matériaux. Deux grandes familles s’affrontent sur le marché, les matériaux en bois massif et ceux en composite. Du choix à profusion dans ces deux catégories avec des avantages et inconvénients pour chacun d’eux. Les matériaux en composite offrent de larges gammes aux

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formes modernes et épurées. Le prix est bien souvent inférieur au bois massif mais une qualité un peu moindre peut également se faire ressentir. Le mobilier en composite est fait de particules de bois collés sous pression et recouverts de stratifié qui permet des rendus très variés. On obtient aussi bien du mat que du brillant, métallisé ou satiné dans des coloris naturels ou pop. Il faut néanmoins les protéger au maximum des éclaboussures d’eau qui risquent à terme de les abimer et de gonfler le bois. Les meubles en bois massif, bien souvent en bois exotique sont simples d’entretien en prenant soin d’y appliquer une huile ou un vernis qui assurera sa protection. Ils sont imputrescibles et de bonne facture. N’hésitez pas à poser la question de la provenance afin de savoir exactement comment le protéger mais également pour vous assurer qu’il provient d’une exploitation durable et responsable. Du mobilier parfait pour une salle de bains aux inspirations balinaises ou des iles des Maldives. Car ces dernières saisons, l’hôtellerie a beaucoup inspiré les marques et fabricants afin de rendre accessible le luxe et le style de ces endroits qui nous font rêver.

Certains éléments de la salle de bains permettent de faire la différence et de lui donner plus d’éclat. La vasque en fait partie et contribue pour beaucoup au look final de votre pièce. Très esthétique et personnalisable, ronde, carrée ou ovale, en pierre, marbre ou verre, son choix est illimité. Elle convient aux grandes et aux petites salles de bains quel que soit le style. En 2020, la tendance côté salle de bains se veut minimaliste aux lignes épurées avec du mobilier modulable permettant un rangement astucieux à l’intérieur. On observe cependant des looks plus joyeux avec des couleurs inhabituelles dans cette pièce où l’on a envie de se retrouver avec soi-même. Du vert, rose ou terracota décliné sur un pan de mur, un meuble ou une niche de façon uniforme. Le mobilier design se préfère suspendu pour une impression de légèreté et d’espace, et les poignées disparaissent peu à peu au profit des ouvertures latérales. Même si le chrome aura toujours sa place en robinetterie, on lui préfère désormais des finitions cuivre ou brossé pour un rendu plus cossu. Une tendance forte et originale en déco qui se retrouve aussi dans la salle de bains : le Terrazzo. Fait de fragments de pierre et de verre mais aussi de marbre coloré, il plait aux amoureux des matériaux bruts et authentiques mais également par son côté minéral, presque pailleté, peu importe ses coloris et finitions. Il sera l’allié de choix pour les styles un peu girly, vintage et romantique mais également plus « tropical naturel ». On retrouve également le Zellige dans de folles déclinaisons de couleurs et reliefs. Ce matériau en terre cuite émaillée se retrouve sur les murs de la douche ou au sol des salles de

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bains pour un charme inégalé. Authentique, il laisse place à votre créativité afin de créer des associations de couleurs et des motifs uniques pour votre intérieur. Cette céramique faite à la main est idéale pour les pièces d’eau et interagit avec la lumière grâce à sa surface irrégulière pour un rendu très vivant. En harmonie avec du bois ou du béton ciré avec leurs aspects précieux mais aussi naturels, ces deux tendances donnent le ton de la joie et du confort pour nos salles de bains 2020.


…rose ou terracota ?

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RETRO CHIC ?

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.3 DOSSIER

Texte : Carol’ann AJANANY Photos: PINTEREST

Prêts pour une SOIRÉE JEUX ? Vous avez peut être entendu parler de la slow Life ? Du nesting ? Ces tendances venues des pays nordiques où le bien-être est tout un art.

R

ester chez soi, confortablement installé dans un bon fauteuil, avec un diner savoureux et un film feel-good est devenu plus cool qu’arpenter les bars et soirées du week-end. Pourquoi ne pas appliquer ce nouveau concept entre amis ou en famille ? Invitez donc votre petit groupe de meilleurs amis à partager un bon buffet autour de jeux de société d’un nouveau genre ou simplement à prolonger un diner fait maison pour profiter encore

un peu de cette belle soirée. Nous connaissons tous les classiques, Monopoly, Uno ou encore Pictionary, mais faites découvrir à vos proches des jeux originaux qui vous garantissent une soirée pleine de rires et de fun ! Quelques jeux peuvent se pratiquer sans aucun matériel et avec très peu de préparation en amont car l’idée d’une soirée jeux est aussi que vous puissiez participer pleinement et non courir entre les différents préparatifs, installations et plats sur le feu. Le Quart de singe est parfait car il ne demande aucune anticipation, simple à comprendre

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et peut se jouer dans un petit ou un grand groupe. Le premier participant donne une lettre, et son voisin doit donner à son tour une nouvelle lettre dans l’idée d’en faire un mot (composé de la première lettre du joueur précédent) et ainsi de suite. Le premier qui n’arrive plus à placer de lettre a perdu. Simple et efficace et sans nécessité d’achat. Une version pour les génies du calcul existe sur le même principe. Faites un tour de table en comptant jusqu’à 21.

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La difficulté est que l’on peut donner plusieurs chiffres à la suite et les règles se compliquent à ce moment. Si un de vos invités donne deux chiffres, c’est son voisin de droite qui doit poursuivre. S’il en dit trois, on saute le voisin de gauche pour passer directement au suivant. S’il y a une erreur, on doit recommencer à zéro. La légende veut qu’aucune partie ne soit jamais arrivée à 21. Si vous êtes plutôt un groupe de linguistes alors les franglaises sont pour vous. L’idée est de choisir des chansons connues en anglais et d’en faire une traduction littérale. Interdiction de chantonner ou de donner l’air, seuls vos talents de bilingue comptent … ou pas !

On s’aperçoit souvent lors de ce jeu, qu’être parolier n’est pas à la portée de tous et que certains de vos amis ont peut-être trop souvent séché les cours d’anglais à l’époque. Toujours sans investissement mais avec un peu de préparation, le Celebrity Game ne vous demande qu’une vingtaine de petits bouts de papier avec des noms de stars inscrits dessus, ainsi que l’application chronomètre de votre Smartphone. Le jeu se déroule en deux équipes et le but est tout simplement de faire deviner le plus de célébrités à votre équipe. Durant la première manche, vous avez 30 secondes pour décrire le personnage public. Si un membre de votre équipe trouve la bonne réponse, un second participant doit donner un seul et unique mot pour trouver la nouvelle réponse dans la manche suivante. La dernière manche est un jeu de

le fait de paraitre complètement risible, post-it au front, il est tout aussi drôle de choisir le nom d’un autre des invités pour se lancer dans des imitations hilarantes. Parmi ces nouveaux jeux à la mode, impossible de ne pas mentionner le célèbre Loup-Garou. Dans un village très lointain, des tribus s’affrontent dans une guerre sans répit : les villageois et les loups-garous. Qui sont les villageois se transformant une fois la nuit tombée ? C’est tout l’art de cette narration qui promet suspens, mensonges et mauvaise foi. Pour une immersion encore plus complète, tamisez les lumières, faites jouer des hurlements de loups de temps à autre et distribuez des lampes torche à vos convives pour laisser libre court à leur imagination. Vous trouverez énormément de scénarios différents sur les sites spécialisés pour assurer plusieurs parties de suite et éviter la répétition. Un jeu qui a l’avantage d’être gratuit mais qui peut se jouer avec un très grand groupe, c’est même plus amusant car cela multiplie les personnages ainsi que les stratégies de jeu.

Pour encore plus de rires, nous vous conseillons vivement de choi­sir des célébrités locale pol­­iticiens, mime pour tenter de remporter le jeu. Pour encore plus de rires, nous vous conseillons vivement de choisir des célébrités locales, politiciens, présentateurs télé ou encore influenceurs du moment, le jeu n’en sera que plus drôle. Il existe plusieurs versions de ce jeu dont celui du post-it qui utilise le même principe. Ecrivez le nom de votre choix sur un post-it et collez-le sur le front de votre voisin de jeu sans qu’il puisse le lire. Outre Magazine MAISONS CRÉOLES MARTINIQUE n°133

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Pour une séance d’abdos sans jamais faire le moindre mouvement de sport, le jeu du mâche-mot est imbattable. Avec un écarte-bouche, vous devez les uns après les autres, prononcer le plus


Vous trouverez surement dans votre garage et vos vieux cartons, des indémodables distinctement les mots inscrits sur les cartes afin de les faire deviner. Vous êtes certains d’amuser vos amis et de créer des moments cultes dont vous prendrez le plus grand plaisir à vous remémorez. Si vous souhaitez organiser une soirée mâche-mot mais que vous n’avez pas eu le temps d’acheter la boîte originale, remplissez un saladier plein de chamallows et préparer à l’avance plusieurs cartes avec des virelangues, phrases impossibles à dire que vous trouverez en quantité sur internet. Imaginez vos amis essayant de prononcer « As-tu été à Tahiti ? », la bouche pleine de chamallows et désespérant de se faire enfin comprendre. Une soirée qui promet ! En fin de soirée, vous trouverez forcément une bouteille de vin ou de champagne vide pour un mikado inversé. Sortez une boîte d’allumette afin que vos convives à tour de rôle, tentent de les faire tenir en équilibre sur le goulot. Le premier qui fait chuter la construction, perd.

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Si vous êtes des parieurs et des joueurs dans l’âme, optez pour les jeux de casino : roulette, poker, black jack. Les bons comptes font les bons amis, remplacez l’argent par des bretzels ou des jetons. Vous trouverez facilement une mallette contenant tout le nécessaire du croupier, cartes, dés et tapis de jeu. Pariez, misez, faites vos jeux pour une soirée hors du commun dans le confort de votre maison. Vous trouverez surement dans votre garage et vos vieux cartons, des indémodables comme le jeu de l’oie, la course des petits chevaux ou encore un tapis Twister. Des jeux qui ont fait leurs preuves et qui ne vieillissent pas. Le Twister, vous vous en souvenez ? Des cascades à n’en plus finir, main droite sur le rouge, pied gauche sur le bleu, un jeu simple dont on ne se lasse pas. Il est encore plus drôle une fois adulte car il devient plus difficile d’exécuter les figures. Pour une bonne partie de Twister, dress code : ­confortable ! Faites passer le mot à vos amis sans dévoiler l’activité: jogging et t-shirt pour un maximum de plaisir, sans

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Nouveau

Découvrez la Martinique de façon ludique à tout âge ! Des jeux réalisés par Sabine Andrivon-Milton.

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Le temps d’une soirée, placez vos téléphones dans un panier à l’écart du jeu et p ­ rofitez pleinement de vos amis.

prise de tête. Faites de la place dans votre salon, poussez les meubles et ouvrez les fenêtres pour un agréable courant d’air en cette folle soirée. Enfin, vous pouvez vous rendre dans ces nouveaux espaces loisirs où l’on vous renseignera sur des jeux d’antan ou encore des jeux méconnus du grand public. Vous y trouverez des jeux de mémoire, d’adresse, quizz ou olympiade pour toujours plus de divertissement. Faites confiance aux experts, suivez leurs conseils, ils proposent très souvent d’essayer le jeu en magasin afin d’être sûr de comprendre le principe et également tester les premières réactions. Vous y découvrirez les jeux impliquant les fameux mèmes, ces associations textes / images qui font la pluie et le beau temps sur les réseaux sociaux. Amis de la pop culture, génération Y, X, Z à vos références, ce jeu est pour vous !

Afin de profiter au mieux de l’ambiance festive de cette soirée jeux, oubliez les dîners à table. Prévoyez un buffet à disposer sur une table basse. Disposez des coussins au sol et retombez en enfance quelques heures. Des mini-sandwichs ou encore des pizzas faites maison, un plateau de sushis ou de quoi faire son propre burger sont de bonnes idées pour grignoter toute la soirée et faire plaisir à tout le monde. Remplacez les célèbres cacahuètes par du pop-corn, les blinis et le tarama par du houmous et du pain pita, et les mojitos par de la Ginger beer. Faites un tour dans une épicerie fine, repartez avec de la bonne charcuterie, du vin doux ou encore différentes tapenades et crackers pour du snacking qui sort des sentiers battus. Le tout est d’assurer une ambiance décontractée et bon enfant, sans se prendre au sérieux et déconnecter avec l’extérieur. Se retrouver entre amis pour de franches parties de rigolades.

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Le temps d’une soirée, placez vos téléphones dans un panier à l’écart du jeu et profitez pleinement de vos amis. Vous pouvez même en faire une règle de la soirée, le premier à se servir de son téléphone devra organiser votre prochain diner ou alors le premier à recevoir un appel obtient un gage ! Un bon moyen pour instaurer une nouvelle tradition dans votre entourage, une façon astucieuse d’assurer plusieurs de ces soirées et se retrouver à la maison. Vos amis repartiront repus, détendus, prêt à passer une bonne nuit après tous ces fous rires. De quoi donner l’envie de se retrouver plus souvent et de déserter les clubs plus souvent !

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.3 DÉCO

Une décoration

D’INSPIRATION AFRICAINE hors cliché !

L’Afrique, ce continent qui nous fascine tous, par ses richesses culturelles, ses couleurs spectaculaires et éblouissantes, ses motifs graphiques diversifiés et son artisanat authentique. En décoration on pourrait évoquer le style « Africain », mais se serait réducteur que de lui accorder un style en ­particulier alors qu’il est pourvu de richesses extraordinaires.

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I

l s’invite dans nos ­intérieurs, avec sa ­particularité et son unicité. Avec ce que ce continent a à nous o ­ ffrir, nous sommes loin des stéréotypes culturels. De nombreux designers ont souvent mis ce thème à l’honneur, en le ­modernisant, tout en conservant son caractère authentique.

Son artisanat, ses matériaux naturels, comme le bois brut, la jute, le rotin tressé… sont des sources d’inspirations dans la décoration intérieure. De même que ses motifs graphiques, animaliers, floraux ou tribaux, ses textures en fibres naturelles ; le « Wax », très en vogue et les objets déco (fruits, animaux, juju, plaid, tapis…) assurent l’expression d’une identité africaine. Si vous optez pour une décoration d’inspiration africaine, avec ses nombreux coloris chaleureux empruntés à la terre (beige, terracotta, brun, ocre, argile, …), jouez avec l’utilisation des matières brutes, des textiles à motifs géométriques et floraux, afin de reproduire une ambiance typique.

Faites attention à ne pas tomber dans le « too much » ! Il est inutile d’accumuler ni de ­s’encombrer d’objets, de couleurs et de textures en quantité, l’important est de bien doser. Et de trouver un équilibre. Mieux vaut privilégier un élément phare, à mettre en évidence : ce sera la pièce maitresse qui donnera le ton ! (un fauteuil, un tableau, un tapis, un pan de mur de couleur ,…). Evitez de tomber dans un « carnaval » de couleurs ou d’objets qui surchargeraient votre pièce. Mieux vaut miser sur la subtilité et l’élégance avec quelques accents tels que coussins, plantes, plaid, linge de lit, galette de chaise, papier peint. Vous voyagerez en finesse dans votre intérieur.

Par où commencer ? •Recherche des tons de base. Utilisation de la couleur en ­premier lieu (bruns, ocre, terre, vert terreux…). Les tons chauds et naturels à privilégier. •L’utilisation de beaux ­matériaux (cuir, peau, bois brute, rotin tressé…). •La présence de formes propres au style (formes douces, organiques.) le travail manuel est à privilégier, la beauté naturelle « first » ! •Les objets déco (objets du tableau de chasse, masques, …) pas très fan en ma qualité d’experte fengshui, car trop chargés en symboles ou

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Vous voyagerez en finesse dans votre intérieur.

messages que nous ignorons… alors les masques à éviter, sauf s’ils sont des représentations abstraites. Les chapeaux de plumes, tableaux à motifs animalier du continent, bol en bois, vases en terre cuite… •Un éclairage indirect pour créer une ambiance chaleureuse ­(lanternes, photophores, bougies). •Plantes d’intérieur (caféier, le Sansevieria...), le bananier. Vous voilà prêts à voyager dans votre intérieur, avec un décor subtil et élégant ! Rejoignez-moi sur Pinterest (Intense ID| coaching déco |interior design| colorimétrie) et découvrez mon tableau sur le thème Afrique en Déco. Magazine MAISONS CRÉOLES MARTINIQUE n°133



.3 DÉCO

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TENDANCE JUNGLE C

’est avant tout une histoire d’équilibre. On évite le total look qui rendra immédiatement votre intérieur trop cheap et trop chargé, et on incorpore avec parcimonie quelques touches d’exotisme. Premier élément jugé indispensable pour une atmosphère relaxante et qui fait voyager: les plantes. En effet, cette tendance jungle urbaine remet les plantes à l’honneur et on observe même un accroissement considérable de leurs tailles : la mode est à la végétation de plus en plus imposante. Et ici encore une fois, l’explication de ce phénomène est de nature médicale : synonymes de vie, croissance et abondance d’après le feng shui, les plantes sont également très utiles au quotidien. Absorption du dioxyde de carbone, diffusion d’oxygène, barrières à poussière, régulation d’humidité, fonction réchauffante l’hiver et rafraichissante l’été : rien à redire, les plantes sont nos meilleures amies, esthétiquement et médicalement parlant. Alors on mise tout sur les plantes exotiques, qui nous rappellent nos plus beaux voyages, comme le cactus, le palmier ou les feuilles de bananier.

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Comment donner un style jungle à son intérieur ? Côté mur, Plusieurs solutions s’offrent à nous selon nos envies. Les plus courageux oseront les papiers peints imprimés animaux, tropicaux ou floraux, tandis que les moins téméraires préféreront miser sur une peinture murale exotique : le bleu canard ou bien le vert sapin. Auparavant déjà très prisés, les papiers peints jungle imprimés ou perroquet et flamand rose sont une autre alternative, pour les plus originaux à la recherche d’une jungle très chic et choc. Côté mobilier, Pas d’hésitation possible : on privilégie sans fautes les meubles taillés dans des matières naturelles, tels que le rotin ou le bois brut. Pour ceux qui préféreront allier jungle urbaine à des matériaux encore plus rustiques, place à la brique, au béton et au marbre.


Textes & Photos Shutterstock & Angel St-Benoit

il s’y épanouit dans les sous-bois et les petits jardins locaux. 86

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.3 MON JARDIN CRÉOLE

MUGUET

PEYI A

utrefois très présent dans nos petits jardins créoles, le Muguet Péyi dont le nom savant est Xiphidium caerulerum (Aubl.) Hook.f. 1858, a été décrit en tant que genre en 1775. C’est une sorte d’herbe de la famille des Haemodoraceae, qui recense 102 espèces et 14 genres et appartient à l’ordre des Commelinales. Sous nos latitudes, le Muguet

Le plant est endémique des forêts tropicales de l’Amérique Centrale, (…) des Antilles Péyi, évoque vaguement notre muguet national du 1er Mai. Son appellation de Xiphidium dérive du mot grec xiphidion qui signifie « poignard ». Le plant est endémique des forêts tropicales de l’Amérique Centrale, et de l’Amérique du Sud, du Mexique, de la Bolivie, du Venezuela, du Brésil, des Antilles, de Trinidad et Tobago et de la Guyane où il prolifère. Il y est d’ailleurs plus connu sous le nom vernaculaire de « Coumarti

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Feuilli », de « Koupi, Koupi » ou « Muguet de Guyane » car il s’y épanouit dans les sous-bois et les petits jardins locaux. Dans les îles anglaises, on le connait aussi sous les appellations de « Dove Tail » , ou de « Caribbean Lily » et chez nos voisins des îles espagnoles, sous les noms de « Cola de Paloma » de « Palmita » ou «Manito de Dios ».

Description

Plantation

Le Xiphidium Caerulerum est une plante qui est très facile à faire pousser. Elle porte un rhizome fibreux, cylindrique et rampant dont la couleur est d’un brun/rouge. Le Muguet Péyi, forme de beaux bouquets, dont chacun porte neuf larges feuilles nervurées et vert clair, qui se dressent ou sont retombantes et desquelles émergent des inflorescences qui durent assez longtemps. Ces panicules hermaphrodites sont droites et légèrement triangulaires. Elles donnent entre cinq et vingt-cinq petites fleurs de couleur blanc/ crème. Lorsque la floraison est terminée, elles portent de petites graines qui sont d’abord de couleur verte, et qui deviennent ensuite oranges puis noires.

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Il est préférable de le planter dans un sol qui est riche et également humide ; plutôt à couvert ou à mi ombre. Le plant va s’étaler en couvresol, au pied des arbres, ou peut être planté dans un pot sur une terrasse. Le Xiphidium Caerulerum peut facilement être obtenu en prélevant quelques-uns de ses rhizomes sur un plant-mère ou par le semis de ses graines. Les Amérindiens l’utilisent en plante médicinale pour apaiser les piqûres d’épines de palmiers et le Xiphidium Caerulerum est aussi utilisé en médecine traditionnelle chez certaines tribus du Surinam pour soigner différentes pathologies.


.3 DO IT YOURSELF

Rust-Oleum®

UN BUFFET VINTAGE Modernisé en quelques étapes !

Lorsqu’ils sont en bon état, les meubles vintages apportent de l’originalité et du cachet à la déco intérieure. Ce buffet chiné pour quelques euros lors d’une brocante s’offre une seconde jeunesse grâce à la peinture pour meubles effet satiné de Rust-Oleum®. Une métamorphose économique et gratifiante pour allonger la durée de vie de ce meuble et le mettre au goût du jour ! CE DONT VOUS AUREZ BESOIN : - Peinture pour meubles effet satiné ardoise, disponible en GSB - Ouvre-pots et spatule pour mélanger - Pinceau, petit rouleau et bac à peinture

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ÉTAPES 1 Nettoyer minutieusement le meuble à l’aide du chiffon, retirer les poignées avec le tournevis et masquer les zones à ne pas peindre avec d’adhésif de masquage.

ÉTAPES 2 Mélanger vigoureusement le pot de peinture pour meubles Rust-Oleum® effet satiné à l’aide de la spatule. Appliquer d’abord la peinture dans les angles à l’aide d’un pinceau puis sur le reste du meuble avec un petit rouleau.

ÉTAPES 3 Mesurer la zone qui sera recouverte par le papier auto-adhésif décoratif puis découper à la taille adéquate.

ÉTAPES 4 Appliquer le papier en lissant les bosses et bulles avec la main, au fur et à mesure de la pose, pour éviter les irrégularités.

Admirez le

design!

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.3

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NOTRE INSPIRATION

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.3 BIEN-ÊTRE

Lithothérapie beauté : des soins précieux aux cristaux

De tous temps, les Hommes ont toujours été fascinés par les ­cristaux, par leur beauté captivante, leur éclat incomparable et l’émerveillement qu’ils suscitent. Ces pierres précieuses ou semi-précieuses sont vendues montées en bijoux, ou seules, brutes ou polies, pour porter avec soi, ou décorer son foyer, et de plus en plus sous forme de produits cosmétiques précieux. Découvrez les secrets de la lithothérapie beauté

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Texte par Vanessa Méril-Mamert Photos : Unsplash

Lithothérapie, technique ancestrale basée sur l’énergie des pierres

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a lithothérapie, du grec « lithos » (pierre) et « therapeia » (thérapie), se base sur le pouvoir des minéraux. Elle fait partie des médecines complémentaires et alternatives, aux côtés de la médecine homéopathique, l’acupuncture, la chiropratique, les essences florales (fleurs de Bach) et la radionique. La longue histoire de la lithothérapie est documentée dans des textes anciens, par exemple, dans les textes anciens védiques de l’Inde, ou les textes de médecine yunani qui détaillent les traitements de maladies avec des pierres précieuses pulvérisées. C’est donc une méthode de soin et selon les pierres, elle aurait la capacité de calmer, tonifier, équilibrer, apaiser ; elle aurait aussi des vertus protectrices et réparatrices. Elle serait capable d’absorber les énergies négatives et d’offrir ainsi une protection à celui ou celle qui la porte. Il n’existe pas de preuves scientifiques des vertus des pierres, ni de l’existence d’une énergie spécifique présente dans les pierres. De ce fait, cette médecine non-conventionnelle est qualifiée de pseudo-science. Mais pour les nombreux partisans de la lithothérapie, cette thérapie holistique et non invasive qui consiste à porter des pierres précieuses et semi-précieuses pourrait améliorer la santé physique et émotionnelle. A l’heure où les grandes marques proposent une multitude de crèmes et accessoires high-tech pour chouchouter et faire rayonner sa peau, les cristaux, avec leur simplicité et leurs supposés pouvoirs spirituels, peuvent-ils être efficaces dans votre routine beauté ?

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Les cristaux dans votre routine beauté holistique L’engouement pour les vertus thérapeutiques des cristaux a maintenant gagné le monde la beauté, et les soins du visage aux cristaux sont donc de plus en plus populaires auprès des femmes désireuses de combiner santé et beauté. Qui dirait non à la perspective d’un soin beauté qui va également équilibrer ses niveaux d’énergie ? La promesse est qu’en plus des bienfaits pour la peau, les pierres précieuses peuvent également avoir un impact sur l’énergie et l’humeur. Nous avons aujourd’hui des outils beauté à la mode tels que le « jade roller » ou rouleaux de jade et autres « Gua Sha » très prisés des japonaises, popularisés par les célébrités hollywoodiennes. Ces outils, très beaux de surcroit, permettent d’effectuer un auto-massage facial aux multiples bienfaits rajeunissants. Les crèmes à base de poudre de cristaux promettent d’influer sur notre propre énergie en augmentant l’activité cellulaire, la microcirculation et la clarté d’esprit. En fait, l’utilisation de produits cosmétiques et autres outils à base de cristaux pourrait aider à : - Reminéraliser et exfolier votre peau en douceur - Éliminer les toxines - Améliorer la microcirculation - Favoriser le drainage lymphatique - Stimuler la production de collagène - Clarifier le teint pour un effet coup d’éclat - Détendre les muscles - Décongestionner, resserrer les pores ou atténuer les cernes - Vous rééquilibrer au point de vue énergétique

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Chaque pierre et chaque cristal possède en effet une composition chimique, forme et structure de cristallisation qui lui est propre. Les produits au jade seraient équilibrants, ceux au diamant clarifiant, le quartz rose pour réconforter, le saphir influerait sur le sommeil et l’anxiété, et le rubis pour stimuler le tonus. Et vous, qu’attendez-vous pour inclure ces SOINS PRÉCIEUX dans votre routine beauté holistique ? Quelques points de mise en garde Bien que n’ayant en principe aucun effets secondaires connus, il est de mise de faire attention aux arnaques aux fausses pierres semi-précieuses. En effet, des cristaux fabriqués en laboratoire, ou carrément des imitations en plastique circulent sur internet. Méfiez-vous des prix trop bas et préférez les tarifs intermédiaires entre 10 et 20€ pour être certaine d’acheter une pierre véritable et non une pâle copie, mais surtout un objet solide et efficace. Les partisans des cristaux partent du principe que tout est énergie. Pour eux, les pierres vibrent à une fréquence plus élevée, et lorsque nous appliquons ces vibrations à notre peau, nous absorberions une partie de cette énergie positive. Qu’on y croit ou non, s’ils ne retardent pas l’horloge biologique et ne soignent pas vos maux, en tout cas ils ne causent pas de mal et peuvent même soigner le moral. La beauté des pierres est sans conteste, alors effet placebo ou réelles vertus, elles fascinent et n’ont pas fini de faire parler d’elles.

Elle fait partie des médecines complémentaires et alternatives


.3 SAVEURS

LES ALGUES : bienfaits incroyables de ces légumes de la mer

Texte par Vanessa Méril-Mamert Photos : Unsplash

Les algues ou légumes de la mer sont des végétaux presque complètement oubliés dans les cuisines de chez nous, mais très prisées par les japonais, les chinois et les coréens. Et à raison, car elles contiennent plus de 80 éléments bénéfiques pour la santé et pourraient fournir 80% de l’alimentation mondiale ! Découvrons comment redonner toute la place qu’ils méritent à ces légumes de la mer. Trésors cachés au fond de l’eau

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onnues dès l’Ancien Testament, appréciées comme remède depuis l’Antiquité, les algues sont une grande source de minéraux et oligoéléments souvent manquants dans notre alimentation moderne. De nombreux peuples s’en nourrissent et même s’en régalent, depuis les natifs du sud-est de l’Alaska ou du Groenland, jusqu’aux peuples des contrées asiatiques du Pacifique, en passant par les peuples de la mer Baltique, l’Irlande. Cependant, la pratique s’est perdue pour la plupart, qui reste farouche envers les algues.

Même aux Antilles, les algues étaient ramassées autrefois aux estuaires (rencontre entre eau de rivière et eau de mer) et consommées en salade. Pratique perdue depuis quelques décennies, la faute à la mondialisation, ou à la pollution ?

Les algues en cuisine Bien que peu populaires en cuisine française ou antillaise, les adeptes des restaurants japonais sont un peu plus familiers avec la nori, cette feuille d’algue utilisée pour enrouler les makis. En termes de saveur, les algues ont un goût très iodé qui se

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…une grande source de minéraux… marie avec tous les poissons, et possèdent la saveur umami, que l’on retrouve dans des aliments comme le parmesan, les viandes, et qui satisfait tant les papilles gustatives. Il y a un grand choix d’algues en magasin d’alimentation biologique tel que : - Laitue de mer - Haricot ou spaghetti de mer - Wakamé - Dulse - Hijiki - Kombu royal - Nori - Aramé - En compléments ­alimentaire : spiruline et chlorelle (algues d’eau douce), ­lithothamme, klamath, seamoss (mousse irlandaise) Essayez les paillettes ­d’algues (mélange « salade du pécheur») à ­saupoudrer sur vos salades, votre riz, ou les chips de nori, finement salées et délicieusement croustillantes.

Une boisson aphrodisiaque à base d’algue Le mot seamoss (littéralement mousse de mer), regroupe différentes espèces d’algues de type varech très populaires dans les îles de la Caraïbe anglophone comme SainteLucie ou la Jamaïque. Vendue séchée sur les marchés, la seamoss est consommée bouillie avec des épices (cannelle, muscade, girofle, etc.), du sucre et du lait ou du lait de coco pour faire une boisson épaisse réputée aphrodisiaque…On peut y ajouter du rhum. En Ecosse ou en Irlande ils consomment de la même façon de l’irish moss (mousse irlandaise donc) en boisson avec de la vanille, de la cannelle, du brandy ou du whisky.

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Bienfaits nutritionnels des algues Les algues sont extrêmement riches en micronutriments qui permettent de couvrir nos besoins journaliers. Les sels minéraux qu’elles contiennent sont très bien assimilés par l’organisme. Les oligoéléments les moins connus se trouvent aussi dans les algues : antimoine, cérium, chrome, cobalt, silicium, strontium, vanadium, etc. Chaque algue comporte des spécificités : par exemple, les algues vertes sont très riches en calcium. C’est certainement la raison de la bonne santé osseuse des populations qui se nourrissent de poissons et d’algues (peu de fractures, d’ostéoporose…). De plus les algues apportent plus d’acides aminés, les composés de base des protéines, que les légumineuses (pois) ; elles contiennent 8 acides aminés essentiels, y compris le tryptophane, bon pour le moral. Alors vous aussi, faites le plein de vitalité avec ces légumes de la mer !

Résumé des nombreuses vertus des algues : • reminéralisent l’organisme : riches en phosphore, magnésium, en iode, sodium et fer, ainsi qu’en silice pour certaines, mais surtout très riches en calcium biodisponible. • stimulent et tonifient les fonctions du système immunitaire et la thyroïde: 1g de laitue de mer suffit

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pour couvrir nos besoins journaliers en iode, qui assure le bon fonctionnement de la glande thyroïde. (Déconseillé en cas d’hyperthyroïdie) • diminuent le mauvais cholestérol: grâce à leur richesse en fibres solubles, et en antioxydants • contribuent à notre apport en protéines : certaines algues en sont très riches, comme la nori avec ses 50% de protéines végétales. Idéalement en tandem avec du poisson par exemple, car les algues se consomment en petite quantité : 1 cuillère à café d’algues dans une soupe peut fournir 3 g de protéines végétales.

Risques ? Selon Régine Quéva, auteure spécialiste des algues, il n’y a aucun risque de cueillir une algue toxique sur la plage, si l’on respecte les règles de récolte (notamment les ramasser bien vivantes, encore fixées au rochers) ; contrairement aux champignons, aucune algue n’est mortelle, ni vénéneuse, sur les côtes françaises du moins. Cependant l’hijiki, une algue japonaise, contient des doses non négligeables d’arsenic naturel. Elle n’est donc pas classée dans les algues alimentaires en Europe. Quid des sargasses ? Elles se retrouvent dans des compléments alimentaires en Chine, preuve de leur innocuité. De là à en faire une salade ?


.3 RECETTE

Coco

MANGO

Par le Chef Thibault Barbafieri

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Coco

MANGO Ingrédients: Chocolat noir lait de coco gélatine mangue maracuja citron vert farine sucre de canne beurre

Le coco : Dans des moules demi sphère, badigeonnez de chocolat noir fondu avec un pinceau, sur au moins 2 couches. Réservez au frais. Faites frémir le lait de coco assaisonné sucre de canne et jus de citron vert. Ajoutez la gélatine (4 feuilles par litre de lait de coco). Une fois froid, fouettez le lait de coco jusqu’à obtenir une mousse. Remplissez les cocos et réservez au frais 2h. La mangue : Réalisez une brunoise et une rose de mangue, avec les parures réalisez une purée détendue au jus de maracuja. Le crumble : 200g de farine - 170g de beurre - 80g de sucre de canne. Mélangez le beurre mou, la farine et le sucre en sablant dans les mains, ensuite cuire à 160°C jusqu’à ce qu’il soit doré (autour de 20 min). Dressage : Assemblez les éléments à votre guise, et zestez un citron vert au moment pour la fraîcheur !

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