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II - Vieux plastiques, nouvelles pratiques
from ECTOPLASTIQUE
c) Le prastique - C’est un changement de pratique qui s’impose. Mais comment réduire la production et notre consommation de plastique ?
La production de matières plastiques ainsi que l’économie mondiale sont toutes deux liées au secteur pétrolier. Et le marché est détenu par des multinationales. Bien entendu, les gérants du pétrole ne souhaitent pas une limitation de la production, bien au contraire. Ils visent une croissance encore plus rapide du plastique. Les entreprises du secteur mettent tout en œuvre pour agrandir les unités de production et en construire davantage. L’objectif serait qu’en 2025, il y ait 40% de matière en plus commercialisée. Pour exemple, en 2019, la production de plastique atteignait, à l’échelle mondiale, 368 millions de tonnes. Alors même que la surproduction de cette dernière est l’une des principales causes de la pollution plastique (4). Par conséquent, lutter contre la pollution plastique implique nécessairement la réduction de la consommation mais aussi de la production de ce matériau. Ainsi nous nous attaquerions à la source du problème. Si, nous l’avons vu dans la première partie, beaucoup de secteur utilise le plastique pour des raisons de sécurité (médicale, électricité etc), nous pouvons classifier ces utilisations des plus ou moins utilisées. Alors nous nous apercevons qu’une grande part du problème réside dans le plastique jetable issu de l’emballage. En effet, 40 % des déchets plastique retrouvés abandonnés dans la nature sont issus de l’emploie d’emballage jetable dans notre mode de (sur)consommation. Les solutions supposent donc en réalité d’abandonner le tout-jetable. Elles impliquent ainsi de nouveaux modèles économiques et d’autres habitudes de consommation. Face à une liste des usages des ustensiles plastiques qui s’allonge : pailles, couverts, plateaux-repas, boîtes et bâtonnets mélangeurs pour boissons, etc. ; les règles durcissent avec le premier volet d’une loi issue des États généraux de l’alimentation (EGalim) et qui interdit les éléments cités plus haut dès 2020 en France. Les barquettes de cuisson et les bouteilles d’eau en plastique sont également interdites dans la restauration scolaire à cette occasion.
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Le premier janvier 2023, avec la loi anti gaspillage pour une économie circulaire, nous avons connu un changement dans tous les établissements de restauration rapide servant plus de 20 couverts simultanément. En effet, la vaisselle lavable et réutilisable y est devenue obligatoire pour la consommation sur place. Notons la réussite de quelques chaînes de fast food tel que Mac Donald’s à mettre en place un dispositif qui fera parler de l’interdiction, sans pour autant rencontrer l’enjeux du réutilisable (vols de la vaisselle mise en place). Dans cet exemple, l’expérience consommateur est biaisée par le fait de jeter les contenants réutilisables dans les mêmes poubelles destinées auparavant aux emballages jetables.
De nombreuses associations se multiplient pour développer des alternatives.
L’organisme zéro waste sensibilise le public et les particuliers, par le biais d’associations dans le monde entier. Les principaux gestes à adopter sont par exemple la vaisselle réutilisable, l’achat en vrac pour l’alimentaire, les cosmétiques sans emballages etc.
De manière plus pragmatique, des initiatives tentent de répondre aux enjeux législatifs et environnementaux en proposant des alternatives aux emballages jetables. En Provence, notons deux projets innovants mais répandus sur le reste du territoire français. Afin de limiter la consommation de plastique à usage unique, l’initiative Dinette.app propose aux restaurateurs de vente à emporter mais aussi à la restauration collective, la mise à disposition de contenants en verre consignés grâce à une application. Le service est donc gratuit pour les consommateurs et moins onéreux que du jetable pour les commerçants.
À mesure que les citoyens adoptent ces habitudes et ces pratiques, des acteurs locaux se développent. Si les initiatives doivent désormais s’étendre, elles doivent être soutenues et accompagnées de mesures structurantes à toutes les échelles. C’est-à-dire des lois, réparties de manière mondiale, nationale et plus locale. Afin de continuer en ce sens pour réduire puis interdire les emballages à usage unique. Pour exemple, il faudrait durcir les taxes des multinationales, les obliger à réduire leur déchets, multiplier les contrôles etc. Le plastique n’est pas jetable, donc arrêtons de le jeter. Sans changer de paradigme sur l’utilisation et la fin de vie des plastiques, des conséquences, déjà modélisées, nous attendent.