Imaginarium

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IMAGINARIUM


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Imaginarium

Recueil de contes et de poésie Créé par les élèves de l’école secondaire des Trois-Saisons

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Les éditions Marchand d’idées 4577 Parthenais, Montréal (Québec) H2H 2G8 514.432.2707 www.marchandidees.com

Illustration de la page couverture : Alice Laferrière Dépôt légal, 2e trimestre 2011 Bibliothèque et archives nationales du Québec. Bibliothèque et archives du Canada ISBN: 978-2-9812372-4-8 Tous droits réservés. Aucune reproduction de ce livre n’est permise sans l’approbation des auteurs et des éditeurs.

Imprimé au Québec Copyright © 2011 éditions Marchand d’idées

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Équipe de production Éditrices Sarah Sedraoui Élodie Toupin Illustrations Alice Laferrière Thaïna Cherry Woodyne Veillard Guilna Belot Mise en page Marc Sauvageau Marketing Jonathan Verdy Révision Linguistique et organisation Lise Gravel Marlaine Charron-Lamoureux

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Avant propos Ce projet représente une fantastique opportunité de profiter d’une expérience pour chacun d’entre nous. Pour moi, Élodie Toupin, en tant qu’éditrice, ce projet symbolise mon rêve d’éditer un livre. De ma part, Sarah Sedraoui, ce projet a mis la touche finale aux projets que j’aurais aimé entreprendre. Finalement, nous pensons que chaque membre du comité a pu bénéficier d’une expérience magnifique. Élodie Toupin Sarah Sedraoui Éditrices

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Mot de la direction Chers élèves, chers lecteurs, C’est avec plaisir que j’ai accepté la proposition de M. Sauvageau et de Mme Gravel pour que ce projet de création littéraire puisse voir le jour à notre école. À travers toutes les activités à caractère académique qui peuvent se dérouler dans une école comme la nôtre, un pareil projet me paraissait plein de promesses et de potentiel. Je voyais en ce projet une occasion particulièrement intéressante de permettre aux élèves de mettre en œuvre leurs connaissances et compétences! Tout d’abord, affronter une page blanche représente en soi un défi de taille, défi qui effraie même certains auteurs chevronnés! Par contre, une fois qu’on se lance dans la merveilleuse aventure de l’écriture, on ne peut qu’y prendre goût. C’est la beauté de la chose. Évidemment, créer un conte, une fable ou toute œuvre littéraire nécessite un effort intellectuel important, un souci de la précision voire de la perfection. Dans ce genre de processus, le chemin à parcourir est aussi important que d’atteindre l’arrivée. Quand on se penche sur chaque étape et qu’on les décortique précisément, on se rend bien compte qu’on ne devient pas écrivain du jour au lendemain! Ayant suivi à distance le processus de création et, pour avoir discuté avec les responsables du projet, j’ai pu constater avec plaisir que les écrivains en herbe avaient le souci du dépassement et un désir irrépressible de faire les choses en grand, comme il se doit.

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C’est donc avec fierté que je vous invite à parcourir ce livre, à prendre autant de temps à le savourer que les créateurs en ont pris à le bâtir. Je vous incite à le laisser traîner à la maison afin que tous puissent partager, comme nous, le plaisir de le lire. Bonne lecture Johanne Prud’homme Directrice Gilles Théorêt Directeur adjoint

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Mot de la directrice adjointe Quel beau projet! En plus d'augmenter l'intérêt des élèves pour la lecture et l'écriture, cette publication, avec tout le travail que cela implique, crée un sentiment d'appartenance chez les jeunes et encourage la persévérance scolaire. Peut-être allons-nous même découvrir de futurs auteurs? Félicitations! Beau travail! Bianca Bélisle Directrice adjointe

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À tous ceux et celles qui ont encore un cœur d’enfant.

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La vie ressemble à un conte ; ce qui importe, ce n'est pas sa longueur, mais sa valeur. Sénèque

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Table des matières CONTES

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ALICE ARNOUL LE PERSÉVÉRANT DERNIÈRE GUERRE… AMY ET JACOB LE SORCIER DE LA MONTAGNE ERWIG ET LE BONHEUR LA PIERRE D’OBSIDIENNE LE MALHEUR DE L’ÎLE D’IOKLOVA L’AIGUILLE DU TEMPS L’ÉPÉE MAGIQUE L’ÎLE AU SOLEIL PERDU WINFRID LA PRINCESSE ET LA BAGUE MAGIQUE MORVAN LE GAFFEUR LA PRINCESSE AU REGARD DE JOYAU ET LA SORCIÈRE AUX YEUX DE PIERRE LA RECHERCHE DE LA FÉE MORVAN LA RENCONTRE MALÉFIQUE DE DELPHINE LA REINE AVEUGLE LE LOTUS BLEU LE CHEVALIER PERDU DÉSASTRE AU ROYAUME DES CAROTTES MOHAMET, L’IDIOT DU VILLAGE À CŒUR VAILLANT, RIEN D’IMPOSSIBLE. SAUVER LA REINE CONQUÊTE D’UN ROYAUME URTIBISE

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POÉSIE

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IMITATION LA DROGUE LA MORT LE DÉMON POÈME SUR LE CHOCOLAT HARCÈLEMENT

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CONTES

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Alice

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I

l y a longtemps, dans un énorme palais, vivait une magnifique princesse qui possédait une belle chevelure blond doré et de très beaux yeux bleus. Cette charmante jeune fille se nommait Alice. Par contre, elle ne vivait pas seule, malheureusement, elle demeurait avec une horrible sorcière nommée Ginette et ce, depuis la mort de son père. Alice détestait Ginette, elle était prétentieuse, vilaine et avait un grand faible pour l’argent. C’est donc pour cela quelle voulait qu’Alice épouse le séduisant, mais pas très intelligent prince Jones, qui possédait beaucoup d’argent. Mais Alice n’était pas d’accord avec cette idée. Cette jeune femme était tombée amoureuse d’un prince nommé Julian qui était très studieux et très bon en géographie. Elle décida de s’enfermer dans une immense tour à mille escaliers de briques transparentes, hors du village : -­‐ Le premier prince qui réussira à me faire sortir de cette tour pourra me marier. -­‐ D’accord, dit Ginette avec un sourire moqueur. -­‐ Les princes n’auront que trois jours pour me délivrer de la tour et posséderont tous les deux une boussole magique, répliqua Alice. -­‐ Alors, qui s’occupera de tout cela ? demanda Ginette. 20


-­‐ Marlene s’occupera de cela. Marlene était une fée qui s’occupait du ménage. Alice partit sans nourriture et sans vêtement dans la haute tour à mille escaliers, accompagnée de son cheval blanc volant. Le lendemain matin, après un profond sommeil, la princesse se réveilla avec la confiance que le prince Julian viendrait la libérer. Elle attendit et attendit pendant longtemps. Pendant ce temps, la belle-­‐mère complotait un plan maléfique pour que Julian Alexandre soit déboussolé. Elle brisa donc la boussole magique de celui-­‐ci au moment où Marlene mijotait un déjeuner saupoudré de sirop magique. Ginette inscrivit soigneusement le nom de M. Alexandre sur la boussole brisée et celui du prince Jones sur la neuve. Plus tard, Marlene distribua les boussoles aux deux princes et la fantastique aventure commença. Dans la forêt, à la recherche de la jeune altesse, l’aventureux Julian remarqua qu’il était perdu, car sa boussole ne fonctionnait plus. Alice trouvait le temps long et décida de s’endormir comme un bébé pour passer le temps. Au même moment, à dos de cheval volant, Jones s’approchait de plus en plus de la tour alors qu’il avait une longueur d’avance sur Julian. Quand le soleil fut couché, le riche prince Jones finit par s’arrêter pour dormir.

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Alexandre décida, lui aussi, de faire une petite pause jusqu’au lendemain matin. Malheureusement, il n’avait aucune idée d’où il se trouvait. Puis, le soleil se leva. Les heures passèrent et personne n’arrivait. Soudain, la princesse entendit des pas qui montèrent les mille escaliers de la tour de briques transparentes et la porte invisible s’ouvrit. La princesse avait un grand sourire aux lèvres. C’était le prince Julian Alexandre, troisième de ce nom. Le prince Jones n’était vraiment pas intelligent et ne savait même pas se servir d’une boussole et le prince Julian était si bon en géographie qu’il avait pu se retrouver dans les bois. Finalement, après de beaux jours féériques, Alice et Julian se marièrent, devinrent des personnages magiques et eurent beaucoup d’enfants.

Thaina Chéry

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Arnoul le persévérant

I

l y a très longtemps, dans une contrée éloignée, était établi un petit empire où tout le monde avait sa place et vivait heureux. C’était l’empire Salonique. Ce dernier était bordé, au Nord et à l’Ouest, par un océan qui semblait infini, au Sud, par une forêt immense et, finalement, à l’Est, par une chaîne de montagnes. Dans cet empire, il y avait une capitale, Saint-­‐Rosen, trois villes secondaires et une quinzaine de petits villages, dont Salimire, le village d’Arnoul (où habite notre héros). Tous pensaient, à l’époque, que personne ne pourrait ébranler la joie de ce peuple si convivial. De l’autre côté de la chaîne de montagnes, il y avait un autre empire, beaucoup plus gros que l’empire salonique, l’empire malarique. Il était dirigé par un roi énormément cupide, jaloux et mal intentionné. Un jour, ce souverain, du nom d’Omer, devint tellement jaloux de la joie de l’empire salonique qu’il décida d’assiéger Saint-­‐Rosen. Ce fut une grande bataille, mais les Salons, n’étant pas du tout belliqueux, finirent par être vaincus après près de cinq mois. Croyant pouvoir vaincre la capitale en quelques semaines, Omer fut blessé dans son estime, mais ce n’était pas le cas. Alors, il mit en vigueur une nouvelle taxe, qui s’élevait à près de la moitié de tout ce qu’il avait. Arnoul, qui voyait son père accablé par les dettes, décida de rebeller le peuple contre Omer.

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Arnoul se dirigea vers le centre du village, à la vue de tous, puis essaya de convaincre le peuple de renverser le gouvernement. Étant considéré comme l’idiot du village, personne ne l’écouta, mais ayant tant de volonté, il continua à dicter son message. Après quelques heures, certains villageois s’impatientèrent et chassèrent Arnoul de leur village. Il se demanda ce qu’il pouvait faire pour aider son père. Il se dit qu’il devait aller au centre du problème : Saint-­‐Rosen. C’était là que le roi demeurait et où il y avait le plus de chance de convaincre quelqu’un. Le lendemain, Arnoul se dirigea vers la capitale. Après quelques jours de marche, Arnoul arriva enfin devant les portes de Saint-­‐Rosen. Il entra dans la grande ville. La capitale était entourée d’un muret de pierre et d’une douve et il y avait, en son centre, un grand marché et, juste en arrière, sur la colline, un château fortifié. Il se dirigea vers le marché, où il tenta de rebeller le peuple contre leur nouveau souverain. Certains s’arrêtèrent, mais très peu l’écoutèrent vraiment. Malheureusement pour lui, un groupe de gardes passaient par là et ils le pourchassèrent jusqu’au mur de la ville. Arnoul se dirigea d’abord vers la porte de la ville, mais la herse était baissée à cette heure. Donc, il monta dans un escalier, grimpa sur le mur, sauta par-­‐dessus un créneau et atterrit dans la douve. Heureusement, l’armure des gardes les empêchait de nager, donc ils ne pouvaient le suivre. Arnoul sortit rapidement de la douve et disparut dans la nuit. Il se dirigea vers la forêt de Trinigam. 24


Arnoul se cacha dans un bosquet. Soudain, il entendit un bruit derrière lui. Il se retourna lentement et vit une créature magnifique. Il vit une licorne. Celle-­‐ci lui expliqua qu’elle et sa horde étaient venues d’un autre monde pour venir l’aider. Ils établirent une stratégie, se reposèrent et partirent le lendemain. Arnoul, assis sur le chef des licornes, regardait la scène de bataille de loin. Après avoir tué les quelques soldats qui s’attaquaient à eux, les licornes entrèrent dans le château et tuèrent le roi Omer. Arnoul, accueilli en sauveur, devint roi à la place d’Omer et il fut l’un des meilleurs rois que la contrée eut pu connaître. Son empire devint riche et prospère. Il se maria avec la belle Isabelle et eurent trois héritiers. L’emblème de l’empire devint la licorne. La morale de cette histoire est qu’avec de la persévérance, on peut arriver à tout faire.

Alexandre Chabot

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X

Dernière Guerre…

enia et sa famille étaient en voyage au Mexique depuis une semaine. Ce voyage avait été organisé par les amis de la jeune fille. Cette semaine, ils devaient visiter des temples mayas. Garsoden, Ellena, Yamini et Gaikoz, les amis de la fille aux cheveux noirs, les invitaient à entrer dans un temple. Dès qu’ils entrèrent, la porte se referma. Toute la famille sursauta, mais ils étaient courageux, ce n’était pas la première fois que cela leur arrivait. Alcubra, le petit ami de Xenia lui avoua que ses amis, depuis le tout début, étaient leurs ennemis. La jeune fille ne le crut pas à l’instant, ce ne fut que lorsque Gaikoz leur tira une flèche avec son arc, que la fille comprit. L’adolescente toucha le collier qu’un de ses proches lui avait confié. La fille invoqua un ange aux longs cheveux soyeux et rouges. Cet ange, elle l’avait rencontré lors d’une pré-­‐apocalypse, un an plus tôt. Celui-­‐ci apparut et lui adressa la parole : -­‐ Que puis-­‐je faire pour vous? Ô grande guerrière de la lignée Delta, dit-­‐il d’une voix douce. -­‐ Vite! s’exclama la fille aux yeux d’émeraude, va me chercher nos armes, à ma famille et à moi! -­‐ À vos ordres, Xenia… 26


L’oiseau divin disparut quelques instants. Quand il revint, il donna les armes à ses compagnons. La guerrière Delta remercia l’ange avant qu’il ne reparte. Xenia prit sa grande épée et fonça droit vers Gardosen. La jeune fille fit virevolter son arme et donna un coup à son ennemi, qui lui, l’esquiva facilement en faisant un rire satanique. L’opposant enflamma son glaive avec ses pouvoirs et, tel un tigre affamé sautant sur sa proie, alla enfoncer son arme dans le cœur de la fille Delta. Celle-­‐ci essaya de rester sur ses deux jambes, mais le glaive enflammé l’en empêcha. Elle s’écroula au sol et vit tout se noircir… Elle se sentait mourir. Elle se rappela de la fois où elle et son meilleur ami, Archimedia qu’elle appelait « papa », car ses parents étaient morts juste avant qu’elle la rencontre et il avait bien pris soin d’elle durant cette période difficile. Ils parlaient ensemble de cette guerre avant sa mort… Xenia, assise à la table, regarda calmement l’homme se préparer un café : -­‐ Dis Archimedia, pourquoi devons-­‐nous nous battre avec des armes du Moyen Âge quand nous sommes en 2008? Il existe des fusils, des explosions et bien plus… dit-­‐elle entre deux gorgées de chocolat chaud.

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-­‐ Car ma fille, cette guerre a commencé il y a de cela fort longtemps et, étrangement, les habitudes de combat n’ont pas changé, c’est comme la tradition de Noël, cela ne change jamais! s’exclama l’homme an riant. Xenia sentit que quelqu’un respirait dans son cou, elle se retourna puis elle vit… Tout à coup, la fille aux yeux d’émeraude vit tout disparaître et ne sentit plus rien. Alcubra et Elia, sa cousine, remarquèrent très rapidement que Xenia manquait à l’appel, mais ils n’avaient pas le temps de penser. Ils devaient absolument gagner cette guerre, sinon tout était fichu. Après plusieurs heures de combat, il ne restait plus qu’Elia et Silver, le frère de Xenia. Ils avaient peut-­‐être sauvé le monde, mais la mort d’Alcubra et la disparition de Xenia leur avaient fait perdre la joie de leur glorieuse quête. Quelques jours plus tard, les deux cousins retournèrent au Canada. Elia retourna chez elle la tête basse, tout comme Silver qui était orphelin depuis la mort de sa chère sœur. Découragé Il observa la maison. « Que vais-­‐je faire maintenant sans ma sœur, sans ma famille? » se dit-­‐il. Soudain, sur le toit de sa maison, il vit une fille se tenant debout qui l’observait. Cette fille avait de longs cheveux 28


noirs et des yeux vert émeraude rayonnant au soleil. La femme lui fit un sourire réconfortant. « Sœurette est-­‐ce toi? » s’exclama Silver en regardant la fille, mais dès qu’il cligna des yeux, il n’y avait personne…

Alice Laferrière

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Amy et Jacob

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I

l était une fois, une jeune princesse nommée Amy. Elle habitait dans un château au monde des fées. Un jour, elle décida de trouver un prince à marier.

Elle accompagna son père dans un souper de royauté avec d’autres princes et princesses. Son paternel ne voulait pas qu’elle se marie parce qu’il avait remarqué qu’elle était attirée par un prince qui aimait la magie. Amy commença à parler à ce dernier : -­‐ Bonjour, mon nom est Amy. -­‐ Salut, moi c’est Jacob. -­‐ Possèdes-­‐tu des pouvoirs magiques? lui demanda Amy -­‐ Quelques-­‐uns et toi? -­‐ Je possède seulement des yeux hypnotiques. -­‐ D’accord, on se reparle! conclut-­‐il. Son père savait bien qu’elle voulait le revoir! Il était en désaccord. Amy et Jacob commencèrent à passer plus de temps ensemble pour mieux se connaître. Mais, comme son père n’était pas content à l’idée de voir sa fille se marier avec un homme qui ne pensait qu’à la magie, il essaya d’empêcher ces fréquentations.

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La princesse, qui voulait tout faire pour continuer de voir son prince, décida de le voir en cachette au royaume des licornes. Elle attendit que son père se soit endormi pour aller voir Jacob. Le roi, qui ne dormait pas encore, se rendit compte qu’Amy n’était plus dans sa chambre. Il décida donc de lui donner une conséquence : qu’elle ne sorte plus de sa chambre. La jeune fille essaya de lui expliquer qu’elle aimait ce jeune homme et qu’il l’avait déjà demandée en mariage qui se déroulerait au royaume de l’église féérique. Le roi était tellement en colère qu’il lui enleva ses pouvoirs, son téléphone magique, tout ce dont elle avait besoin pour communiquer. Amy était triste et n’avait pas le choix d’obéir aux ordres de son père et, finalement, elle dit au prince qu’elle ne pouvait plus le voir. Lors d’un souper de famille, cette dernière essaya à nouveau d’expliquer ce qu’elle ressentait et le roi comprit que sa fille voulait une famille et du bonheur. Amy et Jacob se marièrent et eurent trois enfants et une licorne domestique. Ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps.

Audrey Robillard

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I

Le sorcier de la montagne

l était une fois, durant une chaude journée d’été, dans un petit village, Ronald un jeune homme très travaillant qui s’occupait de son bétail. Tout à coup, le ciel était devenu sombre comme si une tempête se préparait. Le tonnerre faisait un vacarme comme jamais. Quelques instants plus tard, tout s’arrêta d’un seul coup. Au premier regard, rien n’avait l’air d’avoir changé. Mais en arrivant dans l’étable, tout le troupeau de chèvres était par terre et très mal en point. Ensuite, Ronald chercha une explication logique à tout cela, mais il resta sans réponse. Un vieillard lui dit : -­‐ C’est sûrement un coup du sorcier qui vit dans la montagne. Il en veut à notre village depuis des lustres. -­‐ Mais pourquoi? demanda Ronald. -­‐ C’est parce que nos ancêtres l’auraient banni du fait que sa magie semait la destruction. -­‐ Connaissez-­‐vous quelqu’un qui pourrait m’amener chez lui?

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-­‐ Oui, je pourrais demander à mon fils, Paul. Il connait la montagne comme sa poche. Ronald remercia le vieillard et partit avec Paul. Presque rendu au sommet, Paul dit à Ronald : -­‐ Moi, je ne vais pas plus loin, il ne te reste plus que dix mètres avant d’arriver. Ronald le remercia et continua son ascension. Soudain, il arriva devant une grande porte détruite par le froid et usée par le temps et, après un moment de réflexion, il décida d’entrer subtilement dans la demeure. Celle-­‐ci était couverte de toiles d’araignée et tout était très vieux et très sale. Puis, une lumière éblouissante se dressa devant lui, Ronald fit quelques pas en arrière. Tout à coup, le sorcier apparut d’une façon agressante. Il était grand, il avait une grande barbe et de très longs cheveux blancs. Ronald avança prudemment et demanda au sorcier : -­‐ Est-­‐ce que vous êtes le sorcier? -­‐ Oui, qui le demande? -­‐ Je suis Ronald, j’habite dans le village en bas de la montagne. -­‐ Que puis-­‐je faire pour toi ? 34


-­‐ J’aimerais savoir si c’est vous qui rendez mon bétail malade ? -­‐ Oui! -­‐ Est-­‐ce que vous savez comment je pourrais le sauver ? -­‐ Oui, il existe seulement un moyen, c’est de lui donner une fiole. -­‐ Alors, pouvez-­‐vous me la donner ? -­‐ Jamais en cent ans. Vous m’avez fait assez souffrir. Ne revenez plus jamais ici! Soudain, une énorme rafale de vent propulsa Ronald hors de l’habitation et la porte se referma brusquement. Puis, Ronald resta quelque temps devant le repaire du sorcier pour trouver un moyen pour lui voler le remède. Une rafale d’air chaud vint lui caresser le visage. Il décida de trouver d’où venait cette chaleur. Elle le conduisit jusqu’à une petite ouverture pour la climatisation. Puis, il resta jusqu'à la nuit tombée. Il s’infiltra dans le repaire ni vu ni connu, il aperçut la fiole posée sur une petite table à dix mètres de lui. Il attendit que le sorcier parte dans l’autre pièce et s’en empara rapidement. Aussitôt, il dévala la montagne. Soudain, le sorcier s’aperçut que la fiole avait disparu. Son cri de colère fut si fort qu’il déclencha une avalanche

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qui enterra son repaire. Par chance, Ronald réussit à arriver au village sans égratignure. Il se précipita vers sa ferme et donna la potion à son bétail. Aussitôt, il se remit sur pieds et repartit dans son enclos, comme si rien ne s’était passé. Ronald eut toujours une crainte après toute cette aventure. Il croyait que ce n’était pas la dernière fois qu’on entendrait parler du sorcier de la montagne.

Carl Lefrançois

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I

Erwig et le bonheur

l était une fois Erwig, un idiot du village de Gondar. Il était un adolescent innocent et gaffeur. Un matin, il se promenait dans son village et lorsqu’il regardait les gens, il ne voyait pas le bonheur dans leurs yeux. Puisque ces derniers avaient toujours été heureux, il était incrédule. En constatant que personne n’avait de bonheur, il paniqua. Peu de temps après qu’il eut découvert que tout le monde était sans bonheur, il se mit à réfléchir. Soudainement, il eut une idée, il décida de se rendre sur l’île d’Ellesmere pour demander conseil aux Elfes. Après cinq jours de voyage, il arriva enfin. Il demanda aux Elfes de l’aider, mais les petits personnages avaient besoin d’en parler au grand conseil. Après cinq autres jours d’attente, le conseil eut finalement lieu. Le grand Elfe se leva et dit : -­‐ Non, nous ne t’aiderons pas. -­‐ Mais pourquoi? dit Erwig. -­‐ Parce que tu es idiot, répondit le grand Elfe. De retour dans son village, après cinq autres jours de voyage. Il repensa à d’autres solutions. Après une longue réflexion, il eut l’idée de créer une potion magique qui redonnerait le bonheur à tout le monde. Il courut

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jusqu’au magasin de magie le plus près et vola un grimoire de magie. Il chercha et chercha aux travers des pages, mais en vain. Il décida qu’il allait faire une dernière tentative. Il se mit à danser, chanter, conter des blagues devant les villageois. Par un pur miracle, les gens du village commencèrent à retrouver le bonheur. Pendant deux jours, Erwig fit les mêmes niaiseries jusqu’à ce que tous les habitants du village aient retrouvé le bonheur. Après tout ce qu’il avait fait pour le village, Erwig fut récompensé par le chef du village. Il reçut une épinglette portant l’inscription : héros du village. Peu de temps après, il devint célèbre partout dans le monde, tout cela parce qu’à cœur vaillant, rien n’est impossible.

Dominic Prévost

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La pierre d’obsidienne

I

l était une fois, il y a fort longtemps, un peuple qui vivait dans un village appelé l’Empire de la flamme d’obsidienne. Ce peuple allait être bouleversé à jamais par un évènement tragique qui mit fin à la longue paix qui régnait dans le royaume. C’était par une belle journée d’automne, la fête des moissons battait son plein. Tout le monde ne pensait qu’à la fête. Sauf une personne, Logan qui avait un mauvais pressentiment… Et il avait bien raison. La fontaine de divination avait révélé que l’armée de l’Ordre des Assassins était en marche afin de conquérir la pierre d’obsidienne, le cœur de la capitale, Katsum. Cette pierre ne servait à rien, seule. Seulement, si elle était couplée avec sa jumelle qui appartenait à l’ordre, elle pouvait être d’un pouvoir dévastateur. Après avoir prévenu le conseil, Logan rallia son unité et raconta la situation. Il n’était qu’un débutant en matière de leadership et son escouade avait du mal à le respecter. Mais pour une raison que lui-­‐même ignorait, tous l’écoutaient. Il vêtit son armure et amena avec lui quelques potions composées d’acide ou encore des potions magiques lumineuses. Logan prit son épée puis alla au point de rendez-­‐vous. Un des amis d’enfance de Logan se joignit à la chasse. Son nom était Joseph et aucun des deux ne partirent à 39


l’aventure sans l’autre. Après avoir atteint les murs qui délimitaient les frontières de la ville, Logan s’écria : -­‐ Nous allons devoir passer par les tunnels pour ne pas nous faire repérer. -­‐ Bonne idée, mais qu’allons-­‐nous faire si de l’autre côté, les troupes ennemies sont déjà arrivées ? répliqua un homme -­‐ Eh bien, nous nous battrons ! répondit Joseph. Logan ouvrit alors le sceau magique retenant la porte et entra. Après 15 minutes de marche dans les sous-­‐sols, un archer de l’empire entendit des pas. La première escarmouche allait commencer. Des flèches avec des auras rouges retentirent et frôlèrent Logan pour finir par frapper le mur de pierre derrière lui. On ordonna aux militaires de dégainer leurs épées et de lancer l’assaut. Après quelques minutes de bataille, les ennemis étaient éliminés et un soldat blessé au bras alla prévenir le conseil de l’invasion. L’escouade de reconnaissance et l’armée allaient se rejoindre à la surface. Lorsqu’ils atteignirent la surface, le combat était déjà bien entamé et le roi Liche, le chef suprême de l’Ordre des Assassins avait pointé le bout de son nez. Le nouvel objectif était à présent d’abattre cet homme. 40


En se rendant derrière les lignes ennemies, le groupe perdit plusieurs personnes. Chacune d’elle était soit un ami, soit un père ou encore un frère. Avec la haine au cœur, Logan prit un flacon d’acide, le décapsula et le lança sur le roi Liche. L’effet était désiré, détruire son armure que nul ne pouvait enrayer. L’acide la rongea jusqu'à ce qu’il n’y en ait plus. Le brave chevalier dégaina son épée solide comme le diamant et l’enfonça dans le cœur du terrible Liche. La mort de ce dernier provoqua la destruction des chaînes spirituelles qui obligeaient des hommes à se battre contre leur volonté. La guerre étant terminée et la paix revenue, le roi ordonna de sculpter une statue de Logan et son équipe dans la pierre d’obsidienne.

Vincent Duplessis Miguel Liere-Atsiba Keith Pelletier Jason Thibault

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Le malheur de l’île d’Ioklova

L

’histoire qui suit se déroule sur une île perdue tout près de Madagascar, en 1469, où la magie était pratiquée de tous. Une jeune fille prénommée Irène habitait seule avec son parrain, Sir Alaric puisque ses parents avaient péri dans un mystérieux incendie et elle n’avait ni sœurs ni frères. Elle avait hérité du magasin d’horloges de son père. Sir Alaric était non seulement le parrain d’Irène et le meilleur ami de son père, mais aussi un gros investisseur. Depuis quelques jours, l’île perdue d’Ioklova était plongée dans une sombre ambiance, comme si quelqu’un avait volé le soleil! Dans l’île d’Ioklova, le soleil était la principale source de magie des habitants pour alimenter leurs pouvoirs magiques. La famille d’Irène était reconnue pour ses célèbres pratiques de magie noire et, depuis que le soleil avait disparu, toute l’île accusait Irène de l’avoir volé grâce à sa magie noire. En arrivant chez elle, Irène découvrit la maison toute désordonnée et, bizarrement, Sir Alaric manquait à l’appel. Elle décida donc d’aller jeter un coup d’œil dehors mais, tout à coup, elle se retrouva paralysée et entourée d’une bulle. Deux hommes bien armés la transportèrent jusqu’au fin fond de la forêt. 42


Effrayée, Irène tenta quand même de lire dans leurs pensés, mais une sorte de bouclier magique l’en empêchait. Il faisait maintenant nuit et la lune rayonnait avec une telle froideur qu’aucun mot ne pouvait la décrire… C’est à son réveil qu’Irène reconnut un sourire qui, autrefois, la réconfortait. Sir Alaric était dans un siège digne d’un roi avec un sourire sadique et de la cruauté dans ses yeux. Elle n’avait même pas eu à lire dans ses pensées qu’elle avait déjà tout deviné. Il avait tué sa famille afin de prendre le pouvoir et prendre le magasin de son père, mais c’était finalement Irène qui avait hérité du magasin et, maintenant, il avait l’intention de se venger et de la faire mourir brûlée comme une simple sorcière de magie noire et personne ne pouvait l’aider, tout comme ses parents l’avaient vécu… Quelques minutes plus tard, pendant que Sir Alaric ne la voyait pas, et même s’il ne restait plus d’espoir, Irène tenta quand même sa chance en récitant une formule magique qui pouvait l’amener à l’endroit où elle voulait aller. Elle avait donc décidé de se rendre à la maison du frère Bélanger qui était un bon ami de son père, il était également le prêtre de l’église du village. En arrivant dans la maison du frère Bélanger, celui-­‐ci fut surpris de la voir à cette heure tardive, mais il écouta son histoire avec attention et l’aida à prouver son innocence.

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Au fil du temps, ils découvrirent que Sir Alaric avait volé le soleil pour avoir un plus grand impact sur l’île avec sa magie noire. C’est ainsi que tout rentra dans l’ordre et que l’île d’Ioklova retrouva son précieux soleil. C’est souvent des personnes à l’apparence inoffensive dont il faut le plus se méfier, Irène ne fera plus la même erreur deux fois !

Kyana Meka-Gervais

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L’aiguille du temps

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D

éjà, le soleil se couchait sur Paris. La grande bibliothèque municipale se vidait très rapidement et, bientôt, il ne restait plus qu’Élisa et son jumeau, Dawen, qui devaient finir un devoir de français. Quand ils eurent terminé, les jeunes gens allèrent replacer le livre. En se dirigeant vers la sortie, une étrange lumière attira leur attention. Elle venait de la salle des documents interdits dont la porte était légèrement entrouverte. Mués par la curiosité, Élisa et Dawen se dirigèrent vers la source de lumière. À peine eurent-­‐ils ouvert la porte qu’ils découvrirent un livre qui brillait – la couverture était noire et le titre «L’Aiguille du Temps» dominait le haut de la page – un étrange dessin représentant une femme qui ressemblait à Élisa avec une épée plantée dans la poitrine, de sa main droite, elle tenait le manche de l’épée. Élisa, attirée par le manuscrit, comme un papillon serait attiré par la lumière, s’empressa de le prendre et de l’ouvrir… Dawen ne comprenait pas ce qui s’était passé deux secondes plus tôt. Il se contenta simplement de regarder le livre qui venait d’aspirer sa sœur, les yeux écarquillés de surprise et de terreur. Le jeune homme prit le livre et l’ouvrit en espérant découvrir ce qui était arrivé à sa jumelle. Il parcourut des yeux les premières pages tachées d’encre noire, et quelle ne fut sa surprise lorsqu’il découvrit le nom : «Élisa»! Il en resta paralysé. 46


Sa sœur, sa seule amie, était prisonnière du livre et vivait une histoire. Intrigué, Dawen commença à lire à haute voix pour ne perdre aucun mot. « Au premier regard, Élisa et Éliott tombèrent instantanément amoureux. Au-­delà de bonheur parfait, la jeune fille savait, que dans une partie reculée de son cœur, une douleur épouvantable – celle de ne plus revoir son monde, sa famille et ses amis – était prête à faire surface à n’importe quel moment. Elle apprenait à mieux connaître son nouveau monde qui ressemblait à la France au Moyen Âge. Puis, vint le funeste jour. La guerre éclata en Europe et la France ne fut pas épargnée. Contraint d’aller se battre, Éliott confia un secret à son ami d’enfance, Kyle. Avant de partir, Éliott fit ses adieux à sa bien-­aimée qui lui donna une épée, la Cale Du Temps, pour lui porter chance et elle lui promit qu’elle l’attendrait. Kyle, qui était fou d’amour pour la jeune fille au point de haïr son ami, fit une prière diabolique à une statue de femme à la couleur d’ivoire transmise au village et appelée la gardienne du temps : -­ Je vous en conjure, ô grande gardienne du temps, arrêtez le temps d’Éliott. Ce fut alors que la voix de celle qui commandait le temps lui parvint :

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-­ Je ne puis exaucer ton vœu sans en connaître la raison, car je n’agis pas injustement à l’égard de ceux qui ne m’ont pas causé de contrariétés. -­ Je sais que c’est une erreur, noble gardienne, mais si Éliott meurt, Élisa sera à moi. Elle ne lui appartiendra même pas dans la mort. En levant les yeux vers la sculpture, l’entité tapis dans celle-­ci eut pitié de lui quand elle croisa son regard et promit à Kyle son aide. Loin de sa terre natale, Éliott mourut sur le champ de bataille, transpercé par une lance qui avait étrangement la forme d’une trotteuse. Élisa, en sachant cela, se rendit à l’église et s’agenouilla devant la gardienne au visage sans âge. D’une voix étranglée, elle fit cette prière : -­ Ô noble déesse, vous qui gouvernez le temps, retirez-­ moi le mien et donnez-­le lui car, à mes yeux, sa vie m’est chère. Mon âme, n’ayant plus personne à qui se donner, ne tient plus à souffrir. Face à tant de désespoir, la gardienne ne put que donner à l’adolescente ce qu’elle réclamait.

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Grâce à Élisa, Éliott revint à la vie. Ce que ce dernier vit en rentrant chez lui, ce fut une pierre tombale froide qui avait remplacé sa douce. Brisé par la mort de son amour, le garçon fit à son tour une prière à la statue : -­ Déesse du temps, je rends ce qui m’a été donné… Le reste de sa phrase ne fut qu’un murmure désespéré, il s’empara de son épée, se transperça la poitrine, puis s’écroula. L’épée brillait d’une lumière étrange.» Dawen referma le livre. Il n’était plus en mesure de lire le reste de l’histoire, car l’écriture était illisible. Le bouquin s’échappa de ses mains qui s’étaient mises à trembler comme de feuilles. Il leva des yeux embués de larmes vers le plafond comme il réalisa que sa sœur était perdue à jamais. Son cœur était meurtri, mais il trouva encore la force d’éprouver une grande colère. Élisa n’avait pas le droit d’abandonner ainsi, comme si les solutions n’existaient pas. Elle les avait délibérément oubliés. Tous. Le garçon se sentit submergé par une grande culpabilité. Dans le fond, il se sentait responsable de sa sœur. Il sortit de la bibliothèque avec l’âme d’un martyr en serrant le livre contre sa poitrine comme l’aurait fait un enfant avec son ours en peluche. Dawen savait ce qu’il devait faire…

Guilna Belot

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I

L’épée magique

l y a très longtemps, dans un très grand château éloigné vivait un chevalier nommé Spark, ce dernier pleurait l’enlèvement de sa douce moitié, la princesse Julie. Alors qu’il marchait dans le village, Spark rencontra un vieillard qui lui expliqua qu’il venait d’un autre royaume et qu’il savait où se trouvait la princesse Julie. Spark emballa ses choses et partit avec le vieillard. Durant leur marche, le vieil homme lui dit qu’ils devaient aller escalader la mont Oumanos pour récolter la pierre magique. Ils marchèrent durant plusieurs jours pour arriver au pied du mont. Terrifié, Spark commença l’ascension, seul. Durant son ascension, une forte tempête frappa le mont Oumanos. Durant la tempête, Spark trouva, dans la grotte, la pierre magique. Spark attendit quelques jours afin de pouvoir sortir de ce lieu. Il monta facilement où l’attendait le vieillard. Arrivé au village, Spark loua une chambre pour se reposer. Après une bonne nuit de sommeil, Spark et le vieillard partirent à la recherche du forgeron dans le village. Quelques minutes plus tard, ils le trouvèrent et lui demandèrent de forger une épée avec la pierre magique. Durant la nuit, le dragon était venu au village et avait enlevé tous les habitants. À son réveil, Spark remarqua qu’il était seul, mais que tout avait été brûlé par le 50


dragon. Il prit son épée et son armure et partit en direction de la grotte. Finalement, après quelques jours de marche, Spark arriva à la grotte. Il sortit son épée et entra dans la grotte. Il vit toutes les victimes qui avaient été enlevées par le dragon. Spark se retourna et vit le monstre. En un coup d’épée, il lui transperça ses écailles et la tête. Spark et les autres revinrent au château. À son retour, il rencontra le vieillard, ce dernier lui dit : -­‐ Comment allez-­‐vous? -­‐ Je suis mort de fatigue. -­‐ Alors, allez vous reposer! Au revoir mon ami. Et le vieillard partit. À son retour, Spark se maria avec la belle princesse Julie. Ils eurent beaucoup d’enfants et furent très heureux.

Alexandre Gravel

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I

L’île au soleil perdu

l y a très longtemps, Hubert, un jeune horloger, partit en voyage pour aller chercher des horloges sur l'île perdue, Ding-­‐Dong. Hubert portait sa tunique porte-­‐bonheur ainsi que ses chaussures noires garnies d'un bouton magique. Il embarqua sur son cheval blanc, Nector, et partit vers Ding-­‐Dong, l’île des horloges. Une fois arrivé, Hubert aperçut l’énorme donjon du château des fourmis. Il était si gros et d’une splendeur inimaginable. Rendu à l’entrée du château, deux grosses fourmis étaient là avec un arc dans les pattes. Agnèse, l’une des fourmis, demanda à Hubert s’il pouvait trouver une solution pour faire apparaître le soleil sur l’île, car son peuple se mourait à cause du grand froid. Après avoir accepté la mission, Hubert partit en direction de la boutique de magie du coin. Il entra dans le petit magasin fait de pierres et demanda au sorcier de la boutique s’il avait une potion magique pour réussir à courir jusqu’au soleil. Le sorcier prit des ingrédients, les mit dans un bol en terre cuite et mélangea les substances avec son pilon. Une fois la potion terminée, Hubert but le mélange et partit jusqu’au soleil. Rendu sur l’astre chaud, Hubert ordonna au soleil de retourner sur l’île, mais celui-­‐ci refusa. 52


Après cet échec, Hubert était triste et il se demandait comment il allait faire pour réussir sa mission. Hubert décrocha le bouton de sa chaussure. Ce bouton était un don de ses ancêtres. Ceux-­‐ci lui avaient dit qu’il ne pouvait se servir de ce bouton qu’une seule fois pour exaucer un vœu qui lui tenait à cœur. Donc, Hubert prit l’objet dans ses mains et il formula son vœu, mais il se rappela qu’il lui fallait une formule magique qu’il avait égarée. Après avoir longuement cherché celle-­‐ci, il dut se résigner et alla se coucher. Durant cette nuit de sommeil très agité, Une fée apparut aux pieds d’Hubert et elle lui dit : « Le courage et la générosité dont tu as fait preuve aujourd’hui ont été perçus dans le monde des fées. C’est pourquoi nous t’offrons le don de pouvoir regarder le soleil.» C’est ainsi qu’Hubert attrapa le soleil avec son lasso et le rapporta à ses amies les fourmis. Pour le remercier, la reine de la fourmilière lui donna la plus belle des horloges que l’île possédait et lui serra la pince en lui disant qu’à cœur vaillant, rien n’est impossible.

Noémie Lepage

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I

Winfrid

l était une fois, dans un village isolé, un jeune homme du nom de Winfrid. Il était riche, mais il avait comme réputation d’être l’idiot du quartier. Winfrid était toujours heureux, car il ne remarquait jamais les problèmes parce qu’il était peu intelligent. Mais, il essaya de redonner son bonheur à son village qui l’avait perdu. Aussitôt levé, Winfrid eut la brillante idée de compter des blagues aux gens de son village pour leur redonner le sourire. L’idiot sortit de chez lui avec, dans la poche, des cochontyranosaurusmituscayus. Winfrid pensa que cet animal allait faire rire son village. Il arriva devant son ami prénommé Drogon et il lui dit : « Il était une fois un jeune… » Winfrid lui lança le cochontyranosaurusmituscayus et il lui dit : -­‐ Est-­‐ce qu’elle était drôle, ma blague? -­‐ Non, lui répondit bêtement Drogon. Puis, Drogon partit et Winfrid était triste de ne pas lui avoir redonné le sourire. 54


En ayant réalisé que sa blague n’était pas drôle, il décida de trouver une idée encore plus intelligente. Winfrid réfléchissait si fort à trouver une idée qu’il y avait des milliers de petits lutins qui apparurent devant lui. Alors, il pensa à l’argent car, pour lui, les lutins étaient signe de richesse. Il donna de l’argent à tous les citoyens. Ils étaient heureux. Winfrid pensa qu’il avait réussi mais, lorsqu’il retourna le dos, il vit tous les habitants qui allaient s’acheter des licornes volantes. Winfrid trouvait cela inutile, il se mit en colère et prit toutes les licornes que les gens avaient achetées. Les habitants qui avaient retrouvé le bonheur à cause de l’argent furent tous redevenus malheureux. Après tous ces événements, Winfrid était déprimé, il était triste de ne pas avoir réussi à emmener le bonheur aux habitants. Il allait retourner chez lui, mais il vit quelque chose de si exceptionnel. Il vit une licorne faire des mouvements spectaculaires. Il eut soudain un sourire au visage à voir cela. Winfrid pensa immédiatement aux habitants. Il pensa que s’il montrait au monde entier la licorne, tous retrouveraient le bonheur. Il bâtit un endroit au milieu du village, à côté de la taverne, là où tous passaient. Il appela cet emplacement un cirque. Les gens passaient devant le cirque et ce qu’ils voyaient les rendaient heureux. Le village avait retrouvé le bonheur grâce au cirque de Winfrid. Finalement, Winfrid fut nommé maire du village aux tortues volantes et tous les villageois furent heureux

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d’avoir retrouvé le bonheur. Ils remercièrent Winfrid. Comme le proverbe le dit : « Petit à petit, l’oiseau fait son nid. »

Jonathan Sioui

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La princesse et la bague magique

I

l était une fois, dans un très joli château, au Moyen Âge, une belle princesse, Esmeraldah, qui reçut comme cadeau la plus chère des bagues ensorcelées de tout le royaume. Un beau matin, Esmeraldah se leva et se dit : « C’est aujourd’hui le grand jour, je dois commencer à me préparer! » Elle se leva et commença à se préparer trois heures avant son mariage. Esmereldah se rendit compte que sa bague avait disparu, elle devait absolument la ravoir pour son mariage. Elle courut voir son père et lui expliqua que personne ne pouvait avoir sa bague car, sinon, elle allait se transformer en crapaud. Le roi engagea immédiatement des chevaliers pour retrouver la bague. Après avoir fouillé toutes les chambres, les salles de bain, les cuisines, les salons et même les bureaux du château, ils allèrent fouiller toutes les maisons du village, mais en vain; ils ne la trouvèrent nulle part. Il se disait que cette bague ne pouvait disparaître comme cela! Puis, Alexis, le chevalier, eut une idée, il partagea sa pensée aux autres et ces derniers l’approuvèrent. Il convoqua toutes les femmes qui habitaient le château au salon et remarqua qu’Elisabeth, la demi sœur d’Esmeraldah, n’était pas là.

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Tout à coup, Esmeraldah aperçut un crapaud sur le plancher de sa chambre, elle le prit doucement comme si c’était sa petite souris et alla voir son père au salon : -­‐ Papa, papa! J’ai trouvé le voleur! Elle lui montra le crapaud et lui demanda : -­‐ Qui manque-­‐t-­‐il? Il est certain que ce n’est personne. Alexis lui répondit : -­‐ Il manque Elisabeth. Esmeraldah sursauta : -­‐ Elisabeth! Oh seigneur! Il faut vite faire quelque chose! Le père proposa donc d’aller voir la sorcière du village. Rendue chez la vieille femme, Esmeraldah lui expliqua la situation. La sorcière lui répondit donc qu’elle n’avait qu’une seule potion magique pour qu’Elisabeth redevienne humaine, cependant, s’ils voulaient que la potion fonctionne, ils devraient aller couper une mèche de cheveux de sa jumelle. Il décida donc d’aller voir sa sœur jumelle. Arrêté devant sa maison, il s’arrêta pour prendre une pause. Esmeraldah cria : -­‐ Oh mon dieu! Elle fait vraiment peur, sa maison! 58


Elle était terrifiée, le père cogna à la porte, elle s’ouvrit, mais personne n’était derrière la porte…

Marie-Eve Lefebvre-Major

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I

Morvan le gaffeur

l était une fois, un jeune homme appelé Morvan qui vivait dans un endroit très isolé. Morvan était un homme très gaffeur et détesté par les villageois et c’est pour cela que tous ces derniers avaient perdu le bonheur. Les villageois l’appelaient toujours l’idiot du village parce qu’il faisait toujours des gaffes. Il n’y avait qu’une seule personne qui n’avait pas de problème avec Morvan et cette personne était son amie, Désirée. Morvan ne comprenait pas la raison pour laquelle il faisait autant de gaffes et il essaya de toutes ses forces pour trouver la raison. Tout à coup, il trouva enfin la source du problème. Pendant son plus jeune âge, il se faisait garder par une sorcière puis, en y réfléchissant, il comprit que c’était la sorcière qui lui avait donné un mauvais sort. Il décida d’aller voir la sorcière qui lui avait donné ce cadeau empoisonné. Deux heures plus tard, lorsqu’il fut enfin arrivé chez la vieille femme, il frappa deux gros coups à la porte. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit dans un grincement sonore. Prenant cela comme une invitation à entrer, il franchit la porte. Aussitôt, il vit la sorcière apparaitre devant lui, ce n’était qu’après un long silence que la sorcière se décida enfin à parler et lui dit : 60


-­‐ Cela fait bien longtemps que nous nous sommes vus. Quel bon vent t’amène chez moi, dans ma demeure? -­‐ En fait, je suis venu afin que vous annuliez le sort que vous m’avez donné alors que je n’étais qu’un malheu-­‐ reux enfant. -­‐ Si ce n’est que cela, je ne peux rien faire pour toi, car seul, celle qui saura t’aimer avec tes défauts pourra te délivrer. Mais juste avant que tu partes, un conseil, ne cherche pas trop longtemps, car elle est plus proche que tu ne le crois. Lorsque Morvan retourna à son village, il passa voir sa très chère amie et lui demanda de l’aide pour trouver celle qui saura lui enlever son sort. Pendant plusieurs jours, il alla de village en village, posant des affiches et faisant des annonces partout où il allait. De jour en jour, il devenait de plus en plus proche de Désirée, inconsciemment. Plus les jours passaient, plus le jeune Morvan commençait à désespérer. Son amie essaya de le convaincre qu’il la retrouverait bientôt et lui donnerait un baiser sur la joue. Morvan ne comprenait rien à tout cela. Désirée, gênée face à la situation, lui dit d’oublier ce qui venait de se passer. Il essaya de trouver la fille qui pourrait le délivrer de ses malchances. Il partit voir la sorcière avec son cheval volant pour lui demander qui était cette fille qui allait le délivrer. En

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arrivant devant la porte, il vit une lettre, alors il décida de la lire. Dans cette lettre, la sorcière lui disait qu’elle avait tout accompli, elle décidait de partir dans un autre village. Vers la fin de cette lettre, elle lui dit que la fille était tout près de lui et de ne pas chercher trop loin. Il repartit et alla voir sa meilleure amie Désirée. En marchant vers elle, il sentait son cœur battre de plus en plus fort. Il savait que la fille qui pourrait le délivrer de sa malchance était tout près de lui. Il s’avança vers elle et l’embrassa. Quelques secondes après, il se sentit délivré. Désirée devait lui avouer quelque chose et le jour était venu de lui dire qu’elle avait été envoyée par Dieu puisqu’elle avait tout accompli, elle partit d’un coup de tonnerre. Par la suite, Morvan retourna à son village, tout le monde fut surpris. Deux jours plus tard, les gens remarquèrent qu’il ne faisait plus de gaffes et qu’il était devenu un homme normal. Pour finir, Morvan devint un homme très populaire auprès des villageois. Il ne fit plus de gaffes, il épousa la fille du roi. Tout le monde redevint heureux.

Kesberline Dessalines

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La princesse au regard de joyau et la sorcière aux yeux de pierre

I

l était une fois, au Moyen Âge, dans un vaste royaume aux vertigineuses montagnes, vivait une belle princesse à la splendide chevelure brune qui cascadait sur ses délicates épaules dénudées par une belle robe de couleur émeraude. Son regard envoûtant du même vert que sa robe captivait le moindre homme qui osait poser les yeux sur elle. Un soir, la jeune princesse dénommée Delphine sortit en douce du château, se dirigeant donc vers une forêt à l’air menaçant ; les gens la disaient hantée par l’esprit de la sorcière Axila, une femme hideuse ayant été exilée du royaume par le grand-­‐père de Delphine. Soudain, elle marcha sur une branche qui couvrait à peine un trou béant qui l’entraîna dans un cachot où la future souveraine fut accueillie par une femme d’un âge ancestral, disgraciée, aux cheveux noirs crasseux en broussaille parsemés de quelques cheveux gris. Sa peau craquelée telle une pierre et son regard gris foudroyaient la jeune fille qui tomba dans l’inconscience. Heureusement pour la jeune demoiselle en détresse, une petite fée avait assisté à l’événement où la sorcière Axila avait pris l’apparence de la princesse à l’aide d’une bague en or dans le but de se venger de l’ancêtre de la jeune héritière du royaume de Lyandre. La petite créature ailée avait également été témoin de 63


l’emprisonnement de la jeune dame entre les barreaux du cachot. Ne pouvant rien faire pour la libérer, la fée se dirigea vers les champs du royaume où dormait, comme à toutes les nuits, un beau chevalier prénommé Nathaniel qui était secrètement épris au plus profond de son être de la ravissante princesse. D’une petite voix mélodieuse, elle l’interpela : -­‐ Sire Nathaniel, réveillez-­‐vous, je vous en conjure. La jeune princesse Delphine a besoin de vous. Le jeune homme se releva sur le champ en entendant le nom de sa bien-­‐aimée. Il lui demanda : -­‐ Son Altesse est-­‐elle en danger ? -­‐ J’en ai bien peur, mon ami. Vous voyez, elle a été capturée par la sorcière Axila qui désire prendre sa place au titre de reine. Vous devez empêcher cela. C’est vital pour la survie de votre royaume. -­‐ Mais que voulez-­‐vous que je fasse ? Il s’agit d’une magicienne. Alors que moi, je suis… -­‐ Vous serez son sauveur, le coupa-­‐t-­‐elle. Vous devrez seulement lui ôter la bague d’or qu’elle porte à son doigt et son identité sera dévoilée. Vous n’aurez plus qu’à délivrer son Altesse de son cachot dans les bois. 64


Après avoir dit cela, elle s’envola en poussière d’étoiles sous le regard contrarié du chevalier. À la tombée de la nuit, le jeune chevalier se glissa dans la chambre de la jeune Delphine où il trouva la porteuse de trouble endormie sur un lit. Il remarqua immédiatement la bague à l’annulaire de la sorcière. Constatant le sommeil profond de celle-­‐ci, le jeune téméraire s’empressa, sans émettre le moindre son pouvant alerter la sorcière très peu futée, de lui enlever l’anneau. Cela fait, il quitta la pièce en refermant la porte derrière lui, aussi silencieux qu’une ombre. Ensuite, Nathaniel prit la même trajectoire que la princesse et tomba, tout comme elle, dans le piège très peu discret. À son arrivée à la geôle, il se rendit compte que la prochaine étape de sa quête ne serait pas aussi facile que la première, car un loup appartenant à Axila bondit sur le jeune chevalier qui n’eut aucune difficulté à l’éliminer. Ne voyant aucun autre obstacle, le brave soldat déverrouilla la serrure de la cellule emprisonnant la princesse et la fit sortir. La jeune fille le remercia et pleura dans les bras du jeune homme, soulagée de le voir. À l’aube, tous les serviteurs avertirent le roi de l’imposture de la situation sur le fait que la véritable Altesse royale n’avait pas passé la nuit dans le château.

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Lorsque Delphine revint avec son brave chevalier, elle apprit que son père avait ordonné qu’on exécute la sorcière pour qu’elle ne tourmente plus personne. Voulant venger sa dulcinée, Nathaniel immola lui-­‐même le fléau du royaume. Reconnaissant, le roi permit au chevalier amoureux et à sa fille de se marier. Jusqu’ à ce jour et à tout jamais, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.

Élodie Toupin

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D

La recherche de la fée

ans une époque où il y avait beaucoup de créatures surnaturelles, habitaient deux royaumes voisins, Appolonia et Analyss, qui étaient en guerre. Dans le royaume de ce dernier, il y avait une très belle paysanne de seize ans qui habitait dans une petite maison avec son père. Elle s’appelait Julianne. Celle-­‐ci avait un frère qui était très proche d’elle, mais il était dans l’armée, donc elle s’ennuyait de lui. Elle détestait cette guerre et elle voulait avoir la solution pour que cela arrête. Un jour, Julianne était dans la forêt et marchait pour aller chez elle quand elle vit un homme par terre à côté d’un arbre. Il était musclé. La jeune fille s’approcha de lui et elle savait qu’il était trop faible pour se relever, elle courut donc jusqu’à sa maison et appela son père pour l’aider à emmener l’homme chez eux. Le père le déposa sur un lit et sa fille apporta de l’eau et de la nourriture. Quand l’homme reprit connaissance, il leur dit qu’il s’appelait Jonathan et il leur raconta qu’il s’était enfui du royaume d’Appolonia parce qu’il voulait trouver cette fée qui pouvait arrêter cette maudite guerre. Pour la trouver, il devait aller dans la forêt et trouver l’entrée du monde magique. Le jour suivant, la belle paysanne proposa de venir avec lui et il accepta. Ils marchèrent dans la forêt et parlèrent pour dissiper le silence et se connaître plus.

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Soudain, le jeune homme entendit des pas de soldats et il prit Julianne par sa taille et l’emmena avec lui derrière un gros arbre. Les soldats marchèrent près de leur cachette et l’un d’eux s’immobilisa. Il croyait entendre des chuchotements et des bruits. Ses amis se tournèrent autour d’eux mais, ne voyaient rien, alors ils se mirent à se moquer de lui. Pendant que les soldats s’occupaient à rire, Jonathan prit le bras de la jeune fille et ils commencèrent à courir aussi silencieusement qu’ils pouvaient jusqu’à ce qu’ils soient loin d’eux. Pendant un moment, les deux jeunes s’assirent et se reposaient un peu. Le gars était curieux de savoir pourquoi la paysanne voulait l’accompagner et elle dit qu’elle voulait que son frère retourne à la maison. Le garçon lui sourit et dit qu’il comprenait parce que c’était son père qui était allé en guerre. Tout à coup, des sons et des voix venaient de partout et les deux étaient entourés de nombreux lutins d’un mètre de hauteur. Jonathan sortit son épée mais, il ne pouvait pas les combattre, car ils étaient plus nombreux qu’eux. Il entendit quelqu’un crier son nom et, quand il se retourna, il vit que vingt lutins essayaient de prendre Julianne, mais elle se débattait. L’homme qu’elle appelait, courut vers elle. Quand ils furent à quelques mètres de distances, d’autres lutins prirent la jeune fille et le garçon. Il tendit la main vers la paysanne et lui cria de la prendre et elle le fit. Ils poussèrent les lutins, qui étaient entre eux, jusqu’à ce qu’ils soient très proches les 68


uns des autres. Jonathan, qui avait des yeux bruns profonds, bloquait chaque flèche que venait vers eux avec son épée de sa main libre puisque l’autre main tenait celle de sa compagne. Il essayait plus de défendre la jeune fille que lui-­‐même. Ensuite, ils entendirent le hennissement d’un cheval. Tous se retournèrent vers cet animal et ils virent un chevalier avec une épée qui combattait les lutins. Peu de lutins s’étaient enfuis et l’homme sur le cheval remporta la victoire. Quand tout fut fini, le guerrier dit aux deux jeunes que la fée était là pour les aider à aller dans le monde magique. Tous ces obstacles, les soldats et les lutins, venaient d’un vilain magicien qui ne voulait pas que ces deux personnages arrêtent la guerre qu’il avait déclenchée. Jonathan aida sa compagne à monter sur le cheval et quand il fut assis sur cette bête, il prit la main de la paysanne. Depuis que celle-­‐ci avait pris la main de ce beau garçon et qu’il avait commencé à la protéger, elle tomba amoureuse de lui. Les deux amants parlèrent à voix basse et Julianne lui dit : -­‐ Merci de m’avoir protégée tout au long du chemin. -­‐ C’était mon plaisir. D’ailleurs, je ne pouvais pas les laisser prendre une belle jeune fille comme vous, dit-­‐il en souriant et en la regardant dans ses doux yeux bruns. Elle détourna la tête en rougissant. Enfin, ils s’arrêtèrent devant un arbre aux feuilles bleues. Le chevalier descendit de son cheval, mit sa main

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sur le tronc de l’arbre et dit quelque chose d’étrange. Aussitôt qu’il dit ses mots, une lueur blanche sortit du tronc et les trois voyageurs entrèrent là. Un instant après, ils se trouvèrent dans un beau jardin où il y avait beaucoup de belles fleurs et une grande fontaine où l’eau brillait comme un diamant. Jonathan siffla doucement et sa compagne souriait à belles dents en regardant autour d’elle. Une très belle fée avec de longs cheveux noirs s’approcha d’eux et les salua. Le beau garçon qui tenait la main de la paysanne lui dit tous les problèmes des royaumes et qu’elle devait les aider à arrêter le vilain magicien qui faisait cela. La fée accepta et les deux voyageurs ainsi que le chevalier suivirent tous la fée jusqu’à la demeure du magicien. Arrivés là, ils cherchèrent le magicien dans tous les coins de la maison. Ils le trouvèrent dans une chambre secrète et la fée lui dit d’arrêter cette maudite guerre qu’il avait faite avec un ton glacial. Il ne voulait pas, donc les deux magiciens se battirent avec la magie. La gentille fée, qui avait plus de pouvoir, remporta la victoire et retira tous les pouvoirs du vilain magicien mais, avant cela, elle lui ordonna d’arrêter la guerre et il le fit maintenant qu’il n’avait plus de choix. 70


Les deux royaumes firent la paix et devinrent des alliés de l’un et de l’autre. Un beau jour, Jonathan alla dans la maison de Julianne. Celle-­‐ci était dehors et elle rassemblait des fleurs pour les mettre dans un vase à la maison. Quand elle le vit arriver, elle le salua et lui sourit. Ce dernier la prit par les deux mains et lui dit : -­‐ Je suis venu te dire quelque chose. J’habite dans le royaume D’Appolonia. Je t’ai dit que mon père était allé en guerre, je parlais du roi. Ça veut dire que je suis son fils et le prince de son royaume. Je ne voulais pas te le dire par peur que tu ailles me dénoncer et me tuer, mais tu as été très gentille et très aimable et je suis tombé en amour avec toi. Il se mit à un genou et prit une bague de sa poche.

-­‐ Et toi? Est-­‐ce que tu m’aimes? Veux-­‐tu me marier? Je te promets que j’aiderai ta famille et lui donnerai de l’argent.

La jeune fille sourit et rit doucement et dit :

-­‐ Je t’ai aimé dès que tu es venu avec moi et tu m’as protégée contre les ennemis et, oui, je veux te marier!

Aussitôt qu’il entendis ses paroles, Jonathan la prit dans ses bras et l’embrassa sur la bouche.

Jubenne Terrible

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I

Morvan

l était une fois, à l’époque médiévale, un vieil horloger qui s’appelait Morvan. Il vivait dans un château sur une île perdue. Ce gros château possédait plusieurs donjons dont un qui contenait une horloge magique. Elle s’arrêtait à la venue de nouveaux arrivants. Un soir, un bateau-­‐volant qui transportait la famille du seigneur s’écrasa sur l’île et le temps s’arrêta. De plus, comme c’était le soir, le soleil ne paraissait plus sur l’île. Ensuite, Morvan installa la famille dans la grande salle. Il expliqua son problème à la famille royale. Il alla tout de suite réparer l’horloge. Comme il le faisait d’habitude, il avança les aiguilles de l’horloge. Cette fois-­‐ci, par contre, ces dernières refusèrent d’avancer. Il réessaya, mais cela ne fonctionna pas encore. Il partit du donjon avec un grand désespoir. Il ne savait plus du tout ce qu’il allait faire. Alors qu’il marchait, la princesse de la famille courut en sa direction. Elle avait quelque chose d’important à lui dire. Elle lui avoua qu’elle pouvait lui résoudre son problème. La jeune femme expliqua à l’horloger qu’elle pouvait lire dans les pensées de l’horloge. Rendue là-­‐bas, elle se concentra très fort pour entendre les pensées importantes de l’horloge. 72


Après son moment de concentration, elle se mit à dire qu’il fallait peser sur un certain bouton noir dans la barbacane. L’horloger pesa sur le bouton et toutes les personnes qui se trouvaient sur l’île virent le soleil réapparaître. Cela signifiait que le temps était reparti. Pour la remercier, l’horloger offrit une belle licorne à la princesse et d’autres licornes pour chacun des autres membres de la famille royale. Ils pourraient donc retourner d’où ils venaient à n’importe quel moment.

Maude Parent

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I

La rencontre maléfique de Delphine

l était une fois, au Moyen Âge, dans un royaume spacieux, vivait une magnifique princesse à la chevelure brune et au regard éblouissant tel un joyau. La princesse, nommée Delphine, était très audacieuse et aventureuse. Elle décida donc d’aller se promener dans la sombre forêt malgré les restrictions de son père. Tout à coup, ne voyant plus le chemin, elle trébucha et tomba dans un énorme trou caché par un amas de feuilles mortes.

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Sa descente l’amena directement au beau milieu d’un endroit qui ressemblait à un cachot. Secouée, Delphine se releva et se demanda où elle pouvait bien être. La pièce devant elle était sombre et lugubre. Un vent de panique l’envahit. C’est alors qu’elle entendit une petite voix lui dire : -­‐ Delphine, tu n’es pas seule et je peux t’aider. -­‐ Qui êtes-­‐vous et comment connaissez-­‐vous mon nom ? -­‐ Je suis la fée de la forêt magique et je suis ici pour te sauver. -­‐ Comment allez-­‐vous faire ? -­‐ Chut, chut, Axila est de retour. -­‐ Qui est Axila ? La petite fée disparut comme un éclair au son des pas de la sorcière Axila. Delphine se retourna et fit un saut en voyant la sorcière. Axila était très laide. Elle avait un nez pointu et des cheveux ébouriffés comme un balai. Ses vêtements étaient troués et elle semblait malpropre. Axila se présenta et lui dit d’une voix terrifiante de lui donner la magnifique bague qu’elle portait au doigt. Delphine refusa. Axila décida de lui jeter un sort et prononça trois

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formules magiques. Delphine tomba sur le sol et Axila lui vola la bague. « Enfin se dit-­‐elle, je deviendrai la prochaine princesse du royaume d’Or Lyandrel. » C’est alors qu’elle jeta un sort à la bague pour lui assurer son titre de princesse au château. La petite fée vit la scène et alla chercher le beau chevalier pendant qu’Axila faisait une sieste. Quelques minutes plus tard, Nathaniel, le chevalier, arriva pour secourir Delphine. Axila dormait à poings fermés. Il était rassuré, car le chemin était libre pour exécuter son plan. Il s’avança sur la pointe des pieds et regarda la petite fée qui lui fit signe qu’il pouvait prendre la bague. C’est alors que le chevalier s’avança et vola la bague. Il la brisa de toutes ses forces. Axila, folle de rage, disparut en fumée en même temps que tous ses pouvoirs magiques. Le chevalier et la petite fée sortirent la princesse du cachot. La sombre forêt laissait donc place à une magnifique forêt enchantée où les fleurs, le soleil et la paix régnaient. Le chevalier et la princesse tombèrent en amour et décidèrent de se marier au royaume, au plus grand bonheur de la petite fée.

Cynthia Messier 76


La reine aveugle

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C

’était une jolie journée du mois de mai. Moi, Désirée, je travaillais dans mon jardin en surveillant les oiseaux de notre petit village. Cependant, ce jour-­‐là, les oiseaux ne chantaient pas. Depuis que notre reine avait perdu la vue, tout le village semblait s’être arrêté de vivre. Quand la reine découvrit une potion pour se guérir, un dragon la lui vola. C’est à ce moment qu’elle fit appel à moi. Étant une personne de confiance, elle me donna le défi de retrouver sa potion. Ce jour-­‐là, je pris tout le courage que j’avais en m’aventurant au pays des miroirs. Ce pays était rempli de dragons. J’étais effrayée à cette idée, mais j’avais promis à la reine de l’aider. Alors, avec mon cheval Erwig, je m’aventurai dans une grotte sombre où seuls les miroirs pouvaient refléter la lumière qui émanait du soleil. Je cherchai désespérément la potion, mais sans succès. Pendant que je me reposais sur un des murs humides de la grotte, j’entendis un rugissement provenant de derrière un miroir. Je poussai le miroir. Tout à coup, le peu de lumière qu’il y avait dans la grotte disparut. Je palpai le mur jusqu’à y trouver une ouverture où je me faufilai. Devant moi, j’aperçus la potion de la reine Gudule. J’étirai mon bras et l’attrapai avant de ressortir rapidement du trou. Quand j’entendis un énorme 78


grognement, j’étais déjà sur ma monture et je dévalais la pente très rapidement vers la sortie de la grotte. Enfin, je sortis de cet endroit sinistre. Je retrouvai le chemin menant à mon village, puis j’allai voir ma bonne reine en lui présentant le flacon. Sans hésitation, Gudule en but une énorme gorgée avant d’ouvrir ses grands yeux mauves et de me regarder. Elle retrouva la vue. Elle me remercia avant de faire une grande fête avec toute la ville. Finalement, tout revint à la normale; je travaillai dans mon petit jardin, la reine Gudule reprit le contrôle sur le village et tout redevint vivant. Si je n’avais pas eu le courage d’aller dans le pays des miroirs, tout ce que j’aime aurait sûrement disparu! À cœur vaillant, rien d’impossible !

Par Karyne Gaouette

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I

Le Lotus bleu

l était une fois, dans un royaume d’amour et d’entraide, un valeureux chevalier nommé Géraldo. Il avait les cheveux bruns et de beaux yeux bleus. Il venait tout juste de se marier avec sa bien-­‐aimée Julie, la plus belle des femmes de la planète. Quelques semaines après son mariage, Géraldo avait découvert son château saccagé et la disparition de son amour. Heureusement qu’il n’était pas qu’un simple chevalier, mais aussi un superbe sorcier; c’est donc ainsi que Géraldo avait pu découvrir des indices. Parmi toutes les marques, une en particulier attira son attention. Il alla dans son atelier de magicien pour identifier ses indices et il s’exclama en réalisant ce qui venait de se produire : « Oh non! Ma belle Julie s’est fait kidnapper par l’infâme dragon. » Pendant ce temps, Julie était ligotée aux parois de la falaise mais, heureusement pour elle, Géraldo lui avait appris quelques tours de magie comme celui de pouvoir voir dans le noir le plus total. Quelque temps après que Géraldo eut découvert qui avait enlevé Julie, il se mit à chercher dans ses livres de magie pour savoir de quelle manière une épée pourrait 80


terrasser le dragon. Il trouva cette manière et une chance pour lui, il possédait tout le matériel dont il avait besoin. Cette divine épée devait être forgée dans des fleurs de lotus bleu. Cette plante était l’une des plus puissantes qu’il possédait, mais le vaillant chevalier n’hésita pas à l’utiliser pour forger une épée qui pourrait achever le dragon. Julie continuait d’espionner le dragon qui ne se doutait de rien. En vain, elle se disait perdue jusqu’à ce qu’elle entende des pas, puis elle vit son majestueux époux combattre et achever le dragon. Géraldo vint vers elle et lui promit que plus jamais cela ne se produirait. Lorsqu’ils sortirent de la grotte, ils aperçurent tous les êtres vivants du village : chiens, chats, femmes, garçons et filles le félicitèrent d’avoir tué le dragon.

Marc-Olivier Dugas

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I

Le chevalier perdu

l était une fois, deux royaumes qui étaient en guerre depuis des siècles. Cependant, depuis deux ans, les Entiséens étaient en période de paix.

Toutefois, durant une nuit, l’Entis décida d’attaquer Iztaque. Iztaque gagna la bataille. Après ce rude combat, l’Entis remarqua que le prince Charles avait disparu. Le lendemain du combat, la princesse d’Iztaque, décida de sortir de sa demeure. En marchant dans la cour, elle découvrit un homme évanoui sur le sol. Pourtant, un détail l’intrigua, l’homme blessé portait l’habit du chevalier entiséen Anissa fut émue par les gémissements du jeune homme. Elle l’amena dans sa demeure en évitant les gardes. La princesse appela le médecin du royaume pour soigner le soldat. Au début, il ne fut pas d’accord avec la princesse. Puis, il succomba aux charmes de sa bonne amie. Des jours passèrent et le maladif commençait à aller mieux. La jeune fille alla se promener avec lui en toute discrétion. Le grand oncle de la princesse commençait à avoir des soupçons sur les comportements de la demoiselle. Un jour, Anissa était en visite chez sa grand-­‐mère. L’oncle entra silencieusement dans sa chambre et 82


découvrit un homme. Il fut saisi de peur, puis sortit son épée. Le chevalier esquiva de justesse l’attaque de l’homme. Il frappa le vieil homme et saisit son épée. Il s’enfuit en laissant son adversaire sur le sol. Au retour de la princesse, elle fut accueillie par la fureur de son père et de son oncle. Toutes ses explications furent en vain. Le roi ordonna qu’on parte à la recherche du chevalier et pour l’emprisonner. La princesse était sous surveillance en permanence. Puis, un soir, un homme entra dans sa chambre par la fenêtre. Elle reconnut immédiatement son malade par son visage osseux et détendu. Charles lui révéla sa vraie identité et remercia la charmante demoiselle pour son hospitalité. Les deux jeunes gens tombèrent amoureux. Le prince venait la voir tous les soirs. Il lui proposa de tout raconter à son père. La princesse, toutefois inquiète, accepta la proposition. L’oncle fut au courant de leur secret et les dénonça. La princesse était en peine et refusa de manger. Son amoureux était en prison. Elle mit le roi d’Entis au courant. Celui-­‐ci demanda la paix à son rival. Le roi d’Iztaque accepta l’offre en voyant sa fille unique en peine. Les deux royaumes furent en paix. Charles épousa sa belle Anissa.

Marie-Laurence Vilus

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I

Désastre au royaume des carottes

l était une fois, dans la forêt brocolienne, sur une île, vivait le peuple des carottes. Ce dernier était, en majorité, dans le royaume du roi de ce légume orangé et vivait en paix avec les autres royaumes voisins. Soudain, tous les habitants du petit royaume sentirent un tremblement suivi du son d’une explosion. Surpris par un tel événement, Carottor décida d’aller voir le roi : -­‐ Votre majesté, qu’est-­‐ce qui a causé un tel phénomène? -­‐ Un de mes soldats m’a informé que c’est un volcan pas très loin du royaume. -­‐ Je veux que tu arrêtes le volcan, répliqua le roi. -­‐ Je vais faire ce que je peux, dit Carottor. Le meilleur soldat du roi partit donc à la recherche d’un objet qui sauverait le royaume. Le guerrier s’approcha d’une montagne qui touchait le ciel. Il remarqua une affiche indiquant une source de yogourt dans cette grande montagne. Le vétéran eut une idée. Il chercha de la fumée au loin pour trouver le volcan, puis creusa d’un clin d’œil un tunnel de la montagne jusqu’à la source du 84


volcan pour sécher la salsa brûlante du volcan avec le yogourt. Le yogourt réagit avec la salsa et créa des mottons gros comme des tomates. Ces boules bouchèrent le chemin de la salsa jusqu’à la surface. Satisfait de son travail, le héros se déplaça vers le village le plus près du volcan. En arrivant au village, Carottor vit un dégât de salsa et de débris. Il comprit que le village avait besoin d’aide. Rapidement, le soldat comprit que la meilleure option, c’était de créer un barrage à l’aide des débris autour des maisons inaffectées. En se mettant au travail, le guerrier entendit la voix d’une femme qui semblait pleurer. Carottor vit, en se tournant, qu’il y avait un bébé couché sur une roche entourée de salsa. Inquiet de la situation, ce dernier ne vit aucune façon sécuritaire pour chercher le malheureux. Soudain, le héros intelligent eut une idée. Il creusa un trou avec sa magie, puis toute la salsa tomba dedans. Le bébé de la femme et le reste du village étaient maintenant sauvés de la salsa. Cependant, le soldat magique sentit la présence d’un autre désastre. Il se précipita vers le château du roi. À mi-­‐chemin, la carotte eut une peur bleue lorsqu’elle distingua au loin le plus gros tsunami de jus au monde. Par chance, plusieurs avaient été transportés au château. Le héros observa la vague se diriger vers la demeure du roi. Carottor se précipita en direction du mur de liquide avec son épée en main. En quelques coups de son arme,

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il créa un «trou» dans le raz de marée avec la forme du château. Quelques secondes plus tard, le tsunami passa sans toucher le château. Aussitôt que le héros rentra dans le château, il y eut des cris de joie et des félicitations. Le roi s’approcha de Carottor, lui donna un gros montant d’argent et lui offrit la plus grosse résidence du royaume. Pendant plusieurs semaines après ces désastres, les carottes reconstruisirent leurs villages et leurs maisons. Par la suite, elles créèrent un monument pour le héros.

Maxime Houle

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I

Mohamet, l’idiot du village

l était une fois, un jeune homme du nom de Mohamet qui vivait dans un village irakien. Les habitants de son quartier le surnommaient l’idiot du village, car il était vraiment très stupide. Un jour, un magicien nommé Simhug avait été banni de la cité pour avoir pratiqué la magie noire, ce dernier jeta un sort sur le village de Mohamet. Les citoyens devinrent instantanément malheureux Quelques instants plus tard, Mohamet alla rencontrer le chef de son village et lui fit une promesse, celle-­‐ci consistait à aller tuer le magicien Simhug dans d’atroces souffrances. Le chef trouva cette décision stupide et insensée, mais il accepta que Mohamet parte à sa recherche. Après plusieurs kilomètres de marche, l’idiot avait très faim. Il aperçut un bébé lapin égaré sur le chemin. Il courut dans sa direction, le saisit et le dépeça à l’aide de son couteau. Avant de manger l’animal, Mohamet fit sa prière pour remercier son dieu. Il dégusta la bête et se remit en marche. Arrivé devant la demeure de Simhug, il monta les nombreuses marches qui menaient jusqu’à la maison et ouvrit la porte le plus discrètement possible. Au moment où il ouvrit la porte, il aperçut le magicien. Il courut vers lui pour l’abattre, mais il trébucha. Simhug sursauta et le frappa à la tête. Mohamet, sonné, riposta

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d’un coup de kirpan dans la partie du corps de son agresseur. Simhug hurla, car il souffrait et s’effondra au sol. Mohamet planta son kirpan à plusieurs reprises dans le corps du sorcier. Avant de porter le coup fatal, il fit sa prière en l’honneur de son dieu tout puissant, Allah. Ensuite, il inséra vigoureusement son arme dans le cou de son opposant et Simhug mourut. Mohamet, fier de lui, reprit le chemin pour rentrer chez les siens. Une fois arrivé au village, il put constater que les habitants redevinrent heureux. Le chef félicita Mohamet et lui dit : -­‐ Chose promise, chose due.

Charles-Hugo St-Louis

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U

À cœur vaillant, rien d’impossible.

n jour, un couple qui semblait merveil-­‐ leusement amoureux, Pépin et Désirée, habitait dans un village isolé de tout. Cent ans avant cela, une vilaine sorcière pleine de jalousie avait jeté un sortilège aux villageois qui étaient toujours heureux. Malheureusement, Pépin était un charmeur et eut une aventure avec Odile, la voisine d’enfance de Désirée. Elle était importante pour elle. L’amoureuse de Pépin les avait vus se fréquenter après un banquet, mais en cachette ; de plus, lorsqu’elle était enfant, Désirée avait digne d’un pouvoir : elle était la seule à pouvoir lire dans les pensées. Désirée avait décidé d’en faire usage pour découvrir la vérité. Nominoé, la meilleure amie de Désirée, avait vu que Pépin avait embrassé Odile et en choisit elle-­‐même d’aller le dire à Désirée qui n’avait pas encore eu le temps d’utiliser son pouvoir. Lorsque Pépin fut revenu à la maison, la princesse Désirée le quitta. À ce moment, Désirée se souvint du sortilège donné par la vieille folle : « Si le couple du village n’est pas heureux, cela déteindra sur les villageois.» Cependant, Pépin pleurait son désespoir, il décida d’aller la courtiser quelques jours plus tard, mais les gardes lui en empêchèrent. Il se rendit vite compte que les 89


villageois étaient malheureux, c’était la première fois depuis un millénaire. Peu sortaient à l’extérieur, c’était la déprime totale. Le lendemain, Pépin retourna au château, il brava les gardes et arriva face à face avec Désirée : -­‐ Désirée, j’ai fait la pire erreur de t’avoir fait ceci, je suis le pire idiot du village ; je détruirais des lois, je les changerais si tu me le demandais… Même le roi de la Magie ne pourrait pas deviner à quel point je t’aime beaucoup trop pour te piéger à nouveau, dit Pépin avec tant de passion. -­‐ Tu mériterais que je te fasse exploser avec tous les pouvoirs que je possède, tu as eu du courage pour me faire ceci, mais comme le disait mon père ; à cœur vaillant, rien d’impossible. Puis, tu démontres beaucoup de courage avec cette phrase, tu as su te battre pour me ravoir, tu n’as pas laissé tomber. À ce moment précis, Pépin se mit à genoux, puis la demanda en mariage et elle accepta ! Au château, le sortilège de la sorcière était inscrit au mur avec de la poussière d’étoiles :

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Si le couple du village n’est plus heureux, cela déteindra sur les villageois… Seul un mariage réanimera tout cela.


Après le mariage, sur cet écriteau il y avait d’inscrit :

Avec du courage, on vient à bout de tout.

Le village retrouva le bonheur, tout comme les nouveaux mariés.

Pamela Harnois

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I

Sauver la reine

l était une fois, au Moyen Âge, une jeune marchande qui vendait des oiseaux au marché. Elle se promenait dans un pays de miroirs avec une séduisante reine. La marchande rêvait d’un grand chevalier à la grande chevelure blonde. Plus tard, la reine devint aveugle à cause d’un chevalier qui était mécontent contre sa majesté parce qu’il lui avait refusé une proposition, en fait, il lui avait brisé un miroir et de petits morceaux collés aux yeux avaient enlevé la vue à la reine. La marchande essaya de trouver le chevalier, mais celui-­‐ ci s’était caché. Elle décida d’aller voir le sorcier afin de trouver la potion qui redonnerait la vue à la reine. Malheureusement, le sorcier n’était pas capable de trouver la potion. La marchande reprit la route et, à un moment donné, elle rencontra un beau chevalier, ils devinrent amis et partirent en quête pour trouver le coupable. Ce chevalier était le coupable, mais la marchande ne le savait pas. Un peu plus tard, le jeune avoua que c’était lui qui avait fait ce mauvais coup. Elle avait de la difficulté à 92


comprendre ce geste; elle décida de le combattre jusqu’à ce que celui-­‐ci meure. Elle lui prit ses yeux et les remplaça par ceux de sa majesté à la vue voilée. Quand la reine put enfin voir, elle acheta beaucoup d’oiseaux à la marchande, cette dernière s’acheta un château et rencontra enfin un bon prince charmant.

Sébastien Lavoie

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Conquête d’un Royaume

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I

l était une fois, dans un royaume où tout était pour le mieux, le roi Donal XIV donna l’ordre d’exécuter Elexire, une sorcière qui avait essayé de l’empoisonner. Cette sorcière était la mère d’une jeune femme qui adorait tout ce qui était diabolique. Enragée par la mort de sa mère, elle mit au point un plan pour prendre le contrôle du royaume. Par une semaine très ombrageuse, la fille de la sorcière se rendit au château et demanda d’avoir une audience seule avec le roi. Quand ils furent enfin seuls, elle attrapa un bout de bois et l’assomma sur la tête. Le roi s’écroula sur le sol, elle prit à toute vitesse l’épée magique et fit un souhait. En quelques secondes, elle contrôlait l’empire que le roi avait mis sur pied pendant des années. Elle demanda à se faire appeler la reine diabolique. Dans un village non loin du château vivait une très gentille famille. L’aîné de la famille possédait des pouvoirs surnaturels. Il prit conscience des manigances de la reine diabolique. Il voulait y mettre fin. Il prit toutes ses forces pour se rendre au château afin de tuer cette maudite reine diabolique et délivrer le roi. Mais le

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seul inconvénient, c’était qu’il n’avait pas de moyen de transport. Donc, son père lui acheta le plus bel étalon de la région et lui dit : -­‐ Tu dois savoir ce que tu fais mon fils, j’ai confiance en toi. Prends ce magnifique étalon, pars à la conquête de ce royaume et reviens le plus vite que possible. -­‐ Merci, mon père, je ne vous décevrai pas, je vous le promets. -­‐ À bientôt, mon fils! Une petite larme coula sur la joue du père. Au château, la reine diabolique avait prévu d’exécuter le roi dans une semaine précise, dès l’aube.

L’artisan entendit l’annonce et se dépêcha de traverser la rivière pour se rendre à la route piétonnière. Mais dans son élan, il aperçut une aborigène en train de se laver. Il tomba de son cheval et éclaboussa la jeune dame à qui il venait de faire peur. Mais, au même moment, elle avait attrapé sa lance et la avait lancé dans un de ses mollets. Très confuse par le geste qu’elle venait de faire, elle soigna sa blessure et lui demanda pourquoi il était proche de son village. Il lui raconta ce qu’il était sur le point d’accomplir. Alors, la jeune femme décida de l’accompagner parce que la reine diabolique avait fait exécuter ses parents. Le jeune garçon ne refusa pas. Ils 96


reprirent la route. Quand ils arrivèrent au château, la reine préparait l’exécution du roi. Les deux aventuriers avaient préparé un plan et se séparèrent chacun de leur côté.

Le jeune homme se cacha derrière le trône et déposa tranquillement un couteau contre la gorge de la reine. Mais elle cria de toutes ses forces en se libérant du couteau. Le jeune homme, qui était très en forme, attrapa l’épée magique et courut à toute vitesse vers le donjon. Il était poursuivi par des gardes. Perchée sur une des balustrades, l’Indienne attaqua les gardes avec sa lance pour le laisser s’échapper. Rendu au donjon où était enfermé le roi, il lui dit :

-­‐ Je vous délivre votre majesté, mais vous devez me promettre de sauver mon village de la pauvreté.

-­‐ Je vous en donne ma parole.

Quelques secondes plus tard, le jeune paysan était de retour dans son village natal. Dehors, il aperçut la femme dont il était tombé amoureux lors de leur expédition, elle s’occupait de son jeune étalon. Finalement, le couple se rendit au château pour remercier le roi de leur avoir donné une seconde chance dans la vie.

Sabrina Martin

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I

Urtibise

l était une fois, un jeune homme âgé d’environ seize ans; il se nommait Urtibise. Il était un peu déficient et avait des spasmes à chaque deux secondes, il travaillait à l’entretien des chevaux. Les courses de chevaux étaient leur raison de vivre, mais les gens du village voisin gagnaient toujours. Quelques semaines plus tard, Urtibise dit à tous les gens du village qu’il gagnerait les prochains jeux et tous se moquèrent de lui, car il était déficient et ils croyaient qu’il n’y arriverait jamais. Cependant, le jeune homme était déterminé. Le grand jour était arrivé, tous étaient venus pour le voir se ridiculiser. Il les avait épatés en accédant à la finale. Toutefois, son adversaire était plus fort, alors il fut vaincu. Les autres perdirent espoir en lui pour remporter la victoire. Le jeune avait si honte qu’il s’enfuit sans dire à personne où il allait.

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Urtibise s’exila en forêt et s’entraîna durement pendant des jours pour ne plus revivre une telle humiliation et être certain de remporter la victoire et pour remonter le moral des villageois. Il attendait avec impatience le jour déterminant. Au village, tous se demandaient où était le jeune homme, ils entendirent qu’il serait au stade, alors ils s’y rendirent en grand nombre. Comme de fait, Urtibise s’y trouvait et était déterminé à gagner. Il était nerveux que ses spasmes s’amplifièrent et son adversaire se moquait de lui en étant certain de le voir perdre. Une fois rendu dans l’arène, Urtibise était déterminé à gagner plus que jamais. Une fois la course entamée, quelque chose de surnaturel se produisit. Les sabots de son cheval devinrent en feu et se mirent à aller tellement vite que son adversaire abandonna la course par humiliation. Urtibise fut la fierté de son village malgré sa déficience élevée. Le bonheur revint au village. De plus en plus de familles ont appelèrent leurs enfants Urtibise en son honneur. La phrase : « À cœur vaillant, rien d’impossible» fut gravée à l’entrée de la ville.

Alexis Dostie

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POÉSIE

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Qui croit sans raison est un sot. Mais qui nie sans savoir est un fou. Cherche la vérité, tu trouveras la lumière. Vercors

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Imitation Coincée dans cette boîte Cette merveille technologique Où la lumière est absente Ce n’est pas pratique Des zéros et des uns imprimés sur ma main Impossible d’être menteur Je ne suis qu’une simple imitation d’humain Est-­‐ce que je mérite d’avoir un cœur? Je chante toute la journée Ma voix se rend-­‐t-­‐elle jusqu’à toi? J’aimerais voir le soleil rayonner S’il te plaît libère-­‐moi Je m’épuise dans cet enfer Dans cet ordinateur aimé des Terriens. C’est si étroit et à l’envers Mon seul souhait est de devenir humain

Alice Laferrière

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La Drogue Je t’offre un instant d’évasion Tu peux remercier ma persuasion Tes problèmes s’effondreront Dès notre deuxième union Elle t’impose la peur Le doute et l’horreur Au détour des vapeurs De ta silencieuse erreur Tu jouiras d’extase Des délices imaginaires Aux métamorphoses en vase Câliné du monde lunaire Elle brisera tes espoirs Par un leurre facile Au cœur de la ville Du cafard à la gloire Prisonnier tu l’aimeras En amant puis totalement À ses pieds tu te coucheras Comme un esclave impuissant Pour les rassurer Pour te rassurer Tu leur dis Tu te dis 106


Que tout cela est un jeu Que tu la quitteras Quand tu voudras Demain tu seras courageux Viens, je t’accepte comme ennemie Viens, je te donne ma vie J’embrasse tes souffrances Je réclame tes offenses Ces mots Tu les prononces Si tu renonces Aux bénins des maux Si tu dis oui Même pour essayer Même pour frimer Tu t’enfouis

Julie Dupont

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La mort Elle ressentait un lourd et froid silence Si léger et si lourd à la fois Un jour joyeux éteint par cette absence Que personne ne peut prévoir Je t’ai vu mourir Je ne voulais pas te laisser partir Un être si cher à mes yeux Maintenant que tu n’es plus, mon cœur saigne pour montrer qu’il est malheureux Je me sentais si attristé Telle une fleur asséchée Depuis que tu es parti Il y a un énorme vide dans ma vie Nous pleurons tous ce que tu étais Ton magnifique passé laissé derrière toi Nous nous rappelons tes bienfaits

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Tu es peut-­‐être parti pour un monde meilleur Mais tu resteras toujours dans nos cœurs Derrière toi tu n’as laissé que de bonnes valeurs Te connaître a été un vrai bonheur

Jonathan Verdy Cynthia Messier Woodyne Veillard

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Le Démon Le démon me hante Le démon me harcèle Il m’ensorcelle Ma passion est morte Elle se ranime Elle déprime Soudain, elle revit Elle me ravit Je reviens à la vie Ça ne dure pas Il y a un tracas Je grandis, je vieillis Je me sens différent Il se passe un changement Le temps passe lentement Un autre sentiment Cela me rend indifférent Je suis dans le courant L’eau passe et se rend Tout devient décadent

Vincent Duplessis Miguel Miere-Atsiba 110


Poème sur le chocolat Tu es bon, mais ingrat Enivrant mais trop gras Si bon, si délicat Je ne résiste pas! Dieu des gourmands Toujours tu m'attends Sachant que mes dents Te croqueront à temps Ô toi chocolat En éclair, en opéra Toujours tu nous captureras Au détour d'un repas Ô toi chocolat Je ne lutterai pas Avec toi en combat Toujours tu gagneras!

Francis Girard Alexandra B-Denis Myriam Sigouin Jennifer Paz-Argondizzo

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Harcèlement Tu fonds comme de la glace Quand j’suis dans la place Mais quand j’vois ta face J’ai juste le goût d’te dire débarrasse. Suffit la baignade T’es pogné dans la noyade. Tu vas couler à pic Comme le Titanic. Fini les faveurs À tous les agresseurs Qui ont déjà touché à une de mes sœurs Maintenant je suis sans peur Tout a un prix Comme ta tête mise à prix Alors reste à l’abri Pour le restant de ta vie.

Samuel Bonneville Jonathan Brousseau Christopher Rhéaume

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Achevé d’imprimer au mois de juin de l’an 2011 sur les presses de Sprint Média à Montréal, Québec.

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