Les yeux grands ouverts
Les éditions des anges cornus
Les Yeux Grands Ouverts Recueil de poésie
Créé par les élèves de 3e secondaire De l’école de l’Odyssée
Les éditions des anges cornus (Édition Marchand d’idées ) 4577, Parthenais Montréal, Québec H2H 2G8 Éditeurs - Éditrices Karl Peterson Sandra Soutière Chanel Larocque Correcteurs - Correctrices Marie-Ève Bélisle Caroline Prévost Illustrations Stéphanie Boulay Alexandra Rousseau-Nadeau Mise en page Martin Clément Mathieu Nault Pauline Motais Relation de presse et Marketing Maxime Corbeil-Dicaire Frédérique Pépin Kassandra Izéard-Tanguay Andrée-Anne Bertrand Élyane Larocque Impression Imprimerie Sprint Média
Dépôt légal, 2e trimestre 2010 Bibliothèque et archives nationales du Québec Bibliothèque et archives du Canada ISBN: 978-2-9809350-7-7 Tous droits réservés. Aucune reproduction de ce livre n’est permise sans l’approbation des auteurs et des éditeurs. Imprimé au Québec Copyright © 2010 édition les anges cornus
Avant propos Ceci n’est pas qu’un simple livre, c’est un recueil de poésie dans lequel nous avons laissé libre cours a notre créativité. Espéré peut-être un jour un monde meilleur, voila un souhait que nous exprimons clairement en abordant un sujet aussi délicat que la tolérance. Concevoir se recueil na pas été évidant. Il nous a fallu plusieurs heur de préparation et d’organisation. Cela a été un très beau et un grand défie que nous avons tous relever avec brio. Bravo a toute l’équipe!
Karl Peterson Chanel Larocque Sandra Soutière
Mot du directeur Il me fait grandement plaisir d’être associé, en tant que directeur de l’école secondaire de l’Odyssée, à ce recueil de poésie. Fruit du travail de certains élèves de notre milieu qui ont cru en leur projet, ce recueil sert aussi une belle cause, soit celle d’Opération Enfant Soleil. Je désire offrir mes félicitations sincères à Madame Julie Cadieux et à ses écrivains pour ce beau travail qui, je l’espère, saura vous toucher vous aussi. Bonne lecture!
M. Jean-François Collard
Mot du directeur adjoint 2e cycle du secondaire Salut la « Gang » de la poésie, La vie est remplie de projets, les projets donnent la vie. La réalisation que vous venez de terminer en est une belle preuve. La passion, le goût d’apprendre, le dépassement de soi ne se comptent pas en heures, mais en désir, en vouloir, en révélations. Vous avez construit, grâce à ce qui vous anime à l’intérieur de vousmême, un outil de référence, de méditation qui saura, et j’en suis sûr, animer des réflexions, des discussions très intéressantes chez les futurs lecteurs. Je suis très heureux et fier d’être le directeur de ces élèves. Membres de ce comité et Mme Cadieux, vous êtes un modèle pour les élèves et les adultes qui vous côtoient. Un gros merci à M. Sauvageau pour son temps et son expertise.
M. Luc Lépine
Mot du Marchand d’idées (coordonnateur du projet) Le flot de mes pensées est chargé de paroles élogieuses à l’égard de ceux et celles qui ont travaillé, à mes côtés, à l'achèvement de ce projet d’édition de recueil de poésie. Il est particulièrement génial d’avoir la chance de collaborer avec un groupe aussi motivé, aussi motivant. La jeunesse, lorsqu’elle est en action, en création, sur la route de la concrétisation, est toujours très inspirante. Motivation, Effort, Constance, Volonté, Créativité, Professionnalisme, Réalisation de soi. Voilà quelques mots clefs qui résument avec justesse les apprentissages qui ont pu être intégrés dans le cadre de ce projet. En d’autres mots, cela a été une occasion originale de repousser nos limites; autant celles des jeunes que les miennes. Le succès commence toujours par une graine que l’on sème. Ce sont souvent de simples gestes posés à l’adolescence qui forgent la personnalité de l’adulte en devenir. Si je me fis à l’ampleur de l’accomplissement présent, l’avenir des jeunes ayant participé à ce projet est assuré. À tous ceux qui doutent encore de la capacité des adolescents de réaliser des projets d’envergure, ouvrez grand les yeux, ce qui va suivre vous éblouira. Vous tenez dans vos mains la preuve concrète du contraire. Félicitations à toute la gang, ce que vous venez d’accomplir est gigantesque
M. Marc Sauvageau
Mot de l’enseignante responsable Tout d’abord, je tiens à féliciter et à remercier toute l’équipe qui m’entoure dans ce merveilleux projet. C’est une première à l’Odyssée et je dois avouer que cela n’a pas été de tout repos, mais ô combien enrichissant et valorisant pour nous tous! Tous les élèves bénévoles ont travaillé avec leur cœur et c’est ce qui a créé : «Les yeux grands ouverts». J’ai eu l’honneur de côtoyer des jeunes gens merveilleux, talentueux et persévérants. Ce sont des poèmes d’élèves de la 3e secondaire qui vous sont présentés en plus de chansons écrites par les élèves du PR3 (merci à Julie et à Claire pour leur implication). La vie est malheureusement pleine de préjugés et c’est le thème que nous avons abordé dans le première section de ce recueil afin d’amener les gens à réfléchir sur l’importance du vivre et du laisser vivre! Des sujets plus libres vous sont aussi offerts dans la deuxième section puisque la liberté est primordiale dans un univers rempli de contraintes. Merci à la direction de nous avoir laissé utiliser le matériel et les locaux de l’école ainsi que de la confiance que vous m’avez accordée. Merci à M. Marc Sauvageau pour tout le soutien qu’il nous a donné. Merci à Élaine Godard pour son initiative face à ce projet. Merci à tous ceux qui ont mis la main à la pâte.
Mme Julie Cadieux
À chacun ses espérances. (Le groupe des poètes)
À tous ceux qui sont victimes d’injustices.
Table des matières Tolérance La chicane : un sujet à éviter Si un soir tu marches L’intolérance La tolérance non respectée La douleur des pleurs La violence verbale Tannée des agresseurs d’enfants Cruauté Le racisme doit cesser Préjugés Les races Moi, je tolère La politique Laissez-moi vivre! La vie sans malheur La discrimination La maladie du désespoir Ouvrez-vous les yeux L’agression Ce monde si loin La tolérance = se tolérer La tolérance = la différence La tolérance aujourd’hui Les nationalités Intolérance à l’homophobie L’homosexualité
27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53
Les violeurs d’enfants La tolérance Les gais La souffrance a une tolérance La guerre c’est la misère Aidez-les Pourquoi tant de haine? Elles ont peur La tolérance en général Le bien et le mal Le système de santé Guerres enfantines Les enfants battus La couleur La tolérance, une attitude La minorité visible Tous humains Les enfants exploités Je t’aime malgré tout Tolérer les menteries Racisme Le respect La tolérance au Québec Le silence Toi et tes préjugés La mort L’intolérance Souffrance Dépression Intolérance
54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 83 84
Les enfants maltraités Je, tu, il… nous J’ai tant essayé de comprendre La guerre Le racisme Les couleurs du monde Des enfants maltraités Souffrance de mille âmes Femmes battues
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Libre Un enfant oublié La fumée L’amour Si j’avais seulement… Le bonheur La graine de tournesol Le suicide Pour ma télévision La violence Ma meilleure amie pour la vie L’enfant démoralisé Je suis mon «punching bag» Rêve Le future Le rêve L’homme La magie d’un rêve réel Ce fameux soir
97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 114 115
Ton arrivée Mémoires du passé Que de beaux souvenirs Ma meilleure amie Le cœur brisé Les tremblements Soirée magique L’amour perdu La chance d’une malchance M’envoler Michaël Jeux Olympiques Un rêve Maltraités Descente aux enfers Coups psychologiques Jessica, ma sœur Poème L’amour n’est pas L’amour infidèle L’amour fait mal Adieu mon père En mémoire d’elle Le crime Le syndrome de la page blanche Une amie en or L’enfer Amour détruit Nos erreurs nous suivent Manque d’inspiration Une vraie amie
116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146
L’école comme une prison Pour une personne Hier encore L’amour de ma vie Je t’aime encore Du paradis à l’enfer L’amitié État d’ébriété Je t’aime plus que tout La personne que j’aime
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Chansons Paix aux survivants L’union fait la force Joie de vivre Québec
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La chicane : un sujet à éviter Depuis que l’être humain vit, Il y a eu toutes sortes de vacarmes Plusieurs gouttes de larmes Souvent provoquées par des conflits Face à face, Deux êtres font une énorme délibération Exigeant une grande domination Figeant plusieurs visages en glace Blasphèmes sortant sans penser De monstrueuses paroles blessantes Souvent avec une tournure innocente Peut ne plus vous ressembler Certains jeunes ignorants, Révoltés par cet énorme différend Deviennent une victime injustement Par la faute de leurs parents Telle que la bagarre, la chicane est une rivalité Parfois difficile à expliquer, Mais souvent dure à arrêter, Et qui me fait souvent enrager Myriam Fortin
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Si un soir tu marches… Si un soir tu marches Alors que la peau t’arrache, Ne t’en prends pas à cet homme Qui n’est pas plus haut qu’une pomme Si un soir tu marches Alors que la peau t’arrache, Laisse cette fille tranquille, Celle qui est ronde comme une bille Si un soir tu marches Alors que la peau t’arrache, Fais un homme de ta personne Pendant qu’elle te raisonne Si un soir tu marches Alors que la peau t’arrache, Garde ces préjugés de côté Chacun a droit à sa sexualité Si un soir tu marches Alors que tes paroles se cachent, C’est que tu as bien compris Que ces différences font partie de la vie Maude Lavoie-Bégin
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L’intolérance Ce que je ne tolère pas, Ce sont les gars qui se croient meilleurs que moi, Ces gens me rendent agressif, Ce n’est pas de ma faute si je suis impulsif Une chose qui m’irrite, Ce sont les hypocrites, Ces personnes sont malhonnêtes, Ce ne sont que des sales traîtres Ce qui me fait sortir de mes gonds, Ce sont les petits cons, Ceux qui ne cessent de m’énerver Je ne pense qu’à tous les enterrer J’exècre tous ceux qui me font fâcher Je ne tolère pas qu’on me cherche, C’est ce qui me fait exploser, Donc n’essayez pas d’allumer ma mèche Je sais que dans la vie, je me dois d’être tolérant, Mais parfois, certains ne me donnent pas le choix, C’est pour cette raison-là Que parfois, je peux être très intolérant Lucas Gagnon
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La tolérance non respectée Action, nous le voulons; Passion, nous désirons; Agression, nous ne nierons Un jour, nous périrons Admirable ainsi que tolérable, La tolérance ne sera que gravée Au plus profond de vos pensées Seul l’amour pourra dire la vérité Jour de chance, Amour d’enfance; Seul l’égalité Ne pourra que succomber Arrêtée, stoppée, jamais vous ne pourrez Tolérance rejetée totalement reniée Pour notre sécurité Nous devrions écouter et accepter Jamais la tolérance Ne sera respectée; Toujours blessé, il faudra retomber Chacun de nous avons nos espérances Jade Jourdain
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La douleur des pleurs Elle n’est plus capable de supporter Ces mots vexants Qui l’ont rendue réservée Et ne voulant plus ces problèmes incessants Elle n’est plus capable de tolérer Ces rires sournois Qui, comme les épreuves, la font douter De ses propres choix Elle n’est plus capable d’endurer Ces plaisanteries insupportables Qui la rendent irritable Et qui la transpercent d’une lame acérée Elle n’est plus capable d’encaisser Ces gestes désagréables Qui, dans sa mémoire, restent ineffaçables Même si elle voulait oublier Grâce à ses amies, Elle s’en est sortie grandie, Elle continue à aller plus haut Et elle est mieux dans sa peau Léonie Beauchesne
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La violence verbale Pourquoi Tant de rage envers moi? Ce que tu me fais subir, Me fait tant souffrir Pourtant, je fais tout ce que tu me fais entreprendre Et toi, rien en retour Je n’arrive pas à comprendre Comment tu peux me faire cela tous les jours Toutes tes paroles me blessent Je ne veux plus vivre dans le stress, Je pleure des larmes de métal, Car tu me fais tant de mal Pourquoi tu me fais cela papa? Moi, je t’aime Et toi, tu me fais de la peine J’ai besoin de toi Un jour, tu vas le regretter De tout le pouvoir que tu as eu sur moi Maintenant, je suis libérée Et j’ai confiance en moi Marie-Pier Côté
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Tannée des agresseurs d’enfants Tannée des agresseurs d’enfants Qui font toujours l’horreur Aux petits enfants savoureux, Aux petits enfants heureux L’agresseur, c’est le soupçon, C’est la destruction, C’est complètement inhumain, C’est tellement enfantin Le mal d’un agresseur, c’est méchant, C’est enlever une vie à un enfant; Un enfant, c’est magnifique, C’est si comique Enlever un être cher, c’est déculotter les autres; C’est tellement cruel qu’il pleure, Car l’amour, c’est la vie Et non la nostalgie La vie d’une personne enfantine, c’est la tendresse; La tendresse d’une jeunesse Et non l’imprudence D’un agresseur qui n’est pas penseur Sabrina Bissonnette
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Cruauté À leur naissance, Ils n’ont pas conscience Qu’ils viennent d’arriver Dans un lieu de cruauté Ils ne savent pas encore marcher Et déjà, ils sont exploités Ils sont pris des mains de leurs parents Seulement pour une poignée d’argent Ils débutent leur vie d’une drôle de façon Et ils ne savent pas pour quelle raison Maintenant, ils ont conscience de la vie Et d’où ils sont partis Ils sont de plus en plus âgés Et de plus en plus souffrants Sentimentalement et physiquement Dû aux traitements qu’ils ont endurés Quand ils sentent que la fin approche, Ils sont si étonnés De voir un poids de leur poche Se libérer Frédéric Beauséjour
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Le racisme doit cesser Blanc ou noir, quelle différence? Pourquoi être si méchant Envers ceux qui ont été si tolérants Face à nos préjugés d’apparence Si nous étions nés noirs, Notre vie aurait été la même Même parcours, même avenir, il faut croire Dans des propos déplacés, nous aurions vécu quand même Aucune fierté à dénigrer, à rabaisser, À être tant détestable, si désagréable Sans aucune raison valable, Ils sont mis de côté Toujours nous nous acharnons, Un jour, nous regretterons Ils vont nous le faire payer En raison des méchancetés Le racisme doit cesser Pour leur liberté, ils sont épuisés Arrêtez de les taquiner, Ils vont finir par se venger Stéphanie Bossé
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Préjugés Ils marchent derrière eux comme des esclaves soumis, Leurs poignets enchaînés, victimes de préjugés Les erreurs du passé leur sont maintenant dévoilées Et devant eux, les autres scandent : «Bande de pourris!» Ils leur crient de mieux s’habiller Faute de ne jamais avoir essayé Ils leur disent qu’ils ne sont pas méchants, Ils veulent seulement voir leurs larmes de sang Les victimes ne flanchent pas : ils lèvent la tête De leur prison improvisée, ils font la fête Ne souhaitant pas voir le lendemain, Ils ferment les yeux et se tiennent la main Unis dans la peur, dans l’intolérance, Pourquoi ne pas leur laisser une chance Ils ne sont pas comme les autres, Homosexuels, maigres, pauvres; ils supportent les regards Les préjugés ne manquent jamais à l’appel, Pourquoi ne pas simplement ignorer les rebelles? Parce que leurs mots blessent, Ils le disent sans cesse Natalye Huard-Boudreau
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Les races Ce n’est pas parce que tu es noir Que tu peux tout avoir, Ce n’est pas parce que tu es blanc Que tu es mieux pour autant, Si tu viens d’ailleurs, Ta vie peut être meilleure On est tous différents Avec ou sans changement Peu importe ton pays, Pour nous tu viens d’ici, Avec tout ce chemin, On sait que tu viens de loin Ce n’est pas notre couleur Qui définit nos valeurs Peu importe notre race, On a tous droit à une place N’oubliez surtout pas, Haïtien ou Québécois Qu’il n’est pas question de notre couleur, Mais bien de ce qu’il y a au fond de notre cœur Jessica Leclerc
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Moi, je tolère Moi, je sais en quoi je crois; Même si je suis voilée, Même si je suis maltraitée, J’affirme mon choix Moi, je sais qui je suis; Même si je suis noire comme de la suie, J’arrête de me prendre pour une imposture, J’affirme ma nature Moi, je sais que je fume; Même si je n’allume pas, Je m’empoisonne si je la hume, J’endure ce tabac Moi, je sais ce que je dis; Même si je ne me fais pas toujours comprendre, Les gestes peuvent toujours surprendre, J’affirme mes mots incompris Juger sans connaître, Nier à cause de son ignorance, Détruire les espérances, Moi, je tolère Alexina Messier
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La politique On tolère, on les laisse faire, Mais des fois, il faut arrêter de se taire Ils nous contrôlent; on endure Sérieusement, on fait dur! D’habitude, on dit ce qu’on a à dire, Mais là, On ne dit rien, puis on les laisse détruire Il faut que cela arrête, ça ne peut pas continuer comme ça Je pense qu’aucun de nous ne devrait vivre comme cela Ils nous rient dans la face, Nous on les prend comme des menaces Tel un tigre dévorant sa proie, Les politiciens se prennent pour des rois Ils ne savent pas ce qu’ils font, Ils détruisent plein de belles choses, Ils nous prennent pour des cons Sans vraiment se préoccuper des dommages que cela cause Ils sont attachés à leur bulldozer Tels les petits garçons à leur père, Nous, on ne dit rien, On les laisse nous mettre dans le pétrin Noémie Major-Gauthier
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Laissez-moi vivre ! Tous les jours, je me fais affecter Par des tonnes de préjugés Et j’espère toujours que demain, Tout ira bien Mon cœur, petit à petit A comme seule cupidité, Sa seule envie De pleurer et de céder De l’intérieur, ne jaillit plus aucune lumière Tant de violence Et très peu de défense Mon être se lacère Embrasser, toucher et caresser Ne sont guère entre hommes et femmes des gestes chastes d’affection, Alors pourquoi ces gestes le sont-ils entre garçons? La plupart sont tous dégoûtés Laissez-moi vivre! Je ne demande que cela… Je souhaite un jour que tout cela arrêtera Maintenant, laissez-moi aimer! Karl Peterson
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La vie sans malheur Certaines personnes en souffrent et d’autres en font souffrir Par les gestes ou seulement par les mots, ils donnent aux gens l’envie de mourir Peu importe la raison, le problème ou l’identité de cette personne-là Il doit se rendre compte que, peut-être un jour, ce jeune lui pardonnera Certains ont un cœur et d’autres des remords Ils croient toucher à un simple corps, Mais à l’intérieur de cette personne se cachent des sentiments et des douleurs Sans le dire, celui-ci veut seulement que son agresseur vive de malheur La peine et la douleur sont deux choses différentes, Les deux peuvent détruire une personne comme les autres Ceux-ci se font très souvent parler de manière méchante Par contre, il y a des gens qui le font par plaisir sans penser que ce jeune est contre
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La vie sans malheur (suite) Avoir une vie paisible sans blessure pendant un instant Nous donne l’envie de pouvoir admirer ce moment Nous aimerions tous avoir une vie pleine de bonheur Sans avoir à nous soucier de notre millième malheur La violence envers les enfants N’est qu’un simple geste pour paraitre plus grand Cette personne qui pense à la souffrance exagérée Tout au fond d’elle, de l’agressivité elle veut se débarrasser Lysa Sorya Sim
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La discrimination Ce qu’il a dû endurer Durant toutes ces années; Il n’a absolument rien choisi De ce qu’il a subi Chaque jour, pour lui, Vécu comme un cauchemar Le rapproche peu à peu de la mort Et un peu plus loin de la vie Personne n’a encore compris Tant on le fait souffrir, Car tous ces gens ont détruit Tout ce qu’il avait mis du temps à bâtir Alors, avec le temps, Il essaie d’évoluer, Mais avec tous ces détournements, Rien n’a changé Il faudrait arrêter de tolérer Ces tristes paroles versées Pour qu’on arrive à comprendre Que la discrimination peut se faire entendre Véronique Boulanger
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La maladie du désespoir Le sourire aux lèvres, Une tempête dans la tête, La présence un peu bête, Un air un peu mièvre Le sentiment de ne plus exister, L’âme perdue dans le silence, Des larmes en abondance, Un cri du cœur qu’on ne sait exprimer Faible, lâche et profiteur Sont des reproches dévastateurs Qui provoquent cette détresse Et qui évoquent de la tristesse Il faut vaincre l’ignorance, Stopper ce silence, Arrêter les jugements sans importance, Faisons preuve de tolérance Avec de l’aide et du soutien, Un traitement et un médecin. Il y a toujours une lueur d’espoir Et pas que du désespoir Laurianne Moreau
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Ouvrez-vous les yeux Pendant que moi je dors, d’autres sont réveillés Ils voudraient comme nous aller se coucher Seulement, eux n’ont pas la même chance Ils sont sur une emprise de malchance Rêver d’être protégé par celui qui nous veut du mal Vouloir tout effacer Pour que rien ne se soit passé Je ne suis plus capable Savoir que du monde se fait violer Jour et nuit Par un être aimé, Cela peut créer des ennuis Ouvrez-vous les yeux On n’est pas tous heureux On cache des choses sous un sourire Sans le vouloir vraiment, on veut vous le dire Il faut apprendre à écouter Même si cela peut nous ennuyer, Mettez-vous un peu à leur place Parce que eux, aimeraient bien changer de place Mélanie Roger
L’agression L’agression n’est pas toujours évidente Pourquoi faire du mal à de pauvres innocents? Voler une vie qui en avait tant à donner ? C’est la détruire sans y penser Finalement, cela ne s’oublie pas La blessure reste toujours là Chaque personne peut s’en sortir De ces gestes posés sans réfléchir La victime cesse d’y croire L’agresseur refuse de voir Au lieu d’agresser Pourquoi ne pas protéger? En parler aide à se libérer De ces rêves ensorcelés Qui nous permettent d’évacuer toute cette horreur Dans ce monde sans peur Sortir toute cette rage Demande beaucoup de courage Avec le temps, tu pourras pardonner Aux gens qui t’ont abusée Joany Dussault
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Ce monde si loin Vous êtes-vous déjà demandé À quoi ressemble le monde des fées? Un monde de joie et de paix Où l’amour est vrai Cet univers est peut-être vrai, Mais bien sûr, il y a un mais Est-ce que nous y croyons Aussi fort que nous le désirons? Toi, là-haut, est-ce que tu m’entends? Tolèreras-tu encore longtemps Toute cette souffrance, Cette joie inexistante? Nous nous posons souvent des questions Aux réponses infinies Le bien, le mal; une invention, Cela fait partie de notre vie Les cœurs brisés Comme les fleurs coupées Sont impossibles à réparer Alors, il est important de nous respecter Domithilde D’anjou
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La tolérance = se tolérer Nous prétendons être ouverts d’esprit Alors pourquoi, pour certains, n’éprouvons-nous que mépris? Acceptons les gens de différentes couleurs Et cessons de dire que les gens des autres pays nous font peur Nous acceptons les défauts, Alors pourquoi rions-nous des gros? Au Mc Do, si on prend une grosse frite, On agit alors en hypocrite Les autres religions sont douteuses, Leurs pratiques sont scandaleuses Arrêtons l’ignorance Peut-être arrêterons-nous les souffrances? Oui, nous sommes différents, Mais ne soyons pas indifférents À chacun sa chance Et voilà la tolérance Pour ceux qui se disent tolérants Agissez avec un bon jugement, Car si vous l’êtes vraiment, L’amitié viendra tout simplement Jean-Philippe Boutin
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La tolérance = la différence La tolérance, le respect Pour vous, ils ont le même aspect Pourtant, vous vous trompez, La tolérance n’est pas souvent respectée Chacun a ses idées et en fait sa loi Sans se préoccuper des gens qui ont la foi Pensez-vous avoir tous les droits? Alors que finalement, c’est votre choix Tous devraient accepter la différence Sans se fier à l’apparence, Car c’est un signe à la tolérance Et je dis non à l’ignorance Je suis jeune et pleine de vitalité, Ce matin, j’ai laissé place à cette personne âgée Ayant les yeux attristés, Ce qui m’a bouleversée Vous me direz bravo pour ta tolérance, Mais non, arrêtez vos arrogances, C’est juste que j’ai appris le respect d’autrui Et aujourd’hui, je m’en réjouis Maude Lafontaine
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La Tolérance aujourd’hui De nos jours, des gens sont malheureux, Car ils ne se font pas respecter Ils donneraient tout pour être simplement plus heureux Pour que leur vie soit métamorphosée Pour commencer par l’amour et l’amitié Les paroles peuvent être considérées comme des coups de couteau Qui marquent leur vie pour l’éternité; Ce qui fait que leur cœur devient de plus en plus gros Le respect représente un sentiment qui apporte de la reconnaissance, Il faut être conscient des jugements qu’on prend Nous devons donc avoir de la tolérance, Mais cela peut être probablement décevant Le respect des autres est comme le respect de nous-même Il faut en être conscient et y faire attention, Mais surtout avoir confiance en soi-même Sinon, il faut y porter attention Respecter les autres est aussi leur laisser la liberté Eux aussi ont le droit d’avoir du bonheur Ils seraient prêts à tout changer Nous devrions tous leur redonner une seconde chance pour une vie meilleure Karoline Auclair 50
Les nationalités Dans le monde entier, Il existe plein de nationalités Des gens normaux Qui jugent la couleur de la peau Le racisme ne sert à rien Juste à faire du mal aux humains On est tous des êtres égaux Seulement, on n’a pas la même couleur de peau Nous ne sommes pas si différents, On est pareil en dedans, Il faut apprendre à ne pas juger, Car c’est si facile de blesser Il n’y a pas de tolérance, Il faut accepter les différences; Accepter les personnes telles qu’elles sont Et ne pas écouter les cons Espérer un jour qu’il n’y aura plus de préjugés, Il ne faut pas rêver, Cela n’arrivera jamais Dans ce monde imparfait Ananda Siggia
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Intolérance à l’homophobie (Soirée Poésie) Que de préjugés Affligeons-nous à l’homosexualité Que de respect Manquons-nous à ce sujet Déjà beaucoup trop de peur, Beaucoup trop de douleur Subissent ces personnes chaque jour Juste pour cacher ce qu’elles seront toujours Trop de morts, Trop de torts Nous leur avons causés Sans remords ni pitié Leurs cœurs pleurent et supplient De leur laisser le droit de vie Ils demandent et crient la paix Seulement pour avoir droit au respect Ils sont prisonniers de nos préjugés Tel un criminel faussement accusé Beaucoup trop de menteries Pour des gens qui ont le droit à la vie Trop d’intolérance à l’homophobie Stéphanie Boulay 52
L’homosexualité L’homosexualité est un choix propre Qui ne doit aucunement être jugé, Car cela n’est pas le vôtre, Vous jugez sans avoir idée Ce n’est pas tous les gens dans ce monde Qui ont les mêmes envies, Car personne n’a les mêmes avis Et en les jugeant, vous creusez leur propre tombe Ce n’est pas parce que tu aimes Les gens de ton sexe Que vous devez craindre Ce que dira le «next» Vous devez garder la tête haute Parce qu’il y en aura d’autres, Cela ne changera pas Qu’il n’y aura aucune fin à cela Pour en venir à bout, Il faut se préparer à tout Les gens qui vous ont jugés Un jour, vont s’excuser Maxine Vanesa Michel-Gallegos
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Les violeurs d’enfants Ces ordures qui ont violé Ces pauvres enfants Qui n’ont rien demandé Terrorisés jusqu’à la fin des temps De leurs misérables vies, Ces voleurs de vies Leur laisseront cette cicatrice Remplie de malice Ce sont des monstres Qui font du mal Et des meurtres, Ce qui est immoral Ces pourritures finiront Dans leur prison Et subiront un châtiment Pour ce qu’ils ont fait à ces pauvres enfants Samule Nantel
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La tolérance La tolérance À tous ceux qui ont été rejetés, À tous ceux qui ont été frappés, À tous ceux qui vivent de leur indifférence Il est temps de bouger, Arrêter ce fléau Qui ne rend point notre monde plus beau Il est temps de parler À tous ceux qui se lèvent le matin Et qui ont le dégoût de tout Et qui sont intolérés partout, Ne vous en faites point Le soleil se relèvera, Les fleurs refleuriront, Des gens vous attendront Et ce monde sera peut-être moins rat À tous ceux qui ont été rejetés, À tous ceux qui ont été frappés, Ne vous en faites pas, ayez le sourire Le monde finira pas vous faire rire! Pourquoi ne pas tolérer? Mikaël Doré Savard 55
Les gais Que disons-nous des gais? Pourquoi juste des mauvaises pensées? L’image que nous projetons Est une fille qui est en réalité un garçon Lorsqu’on voit un gai, On pense voir une fille, Mais ils sont si tranquilles Et ils sont intéressants à écouter Un ami gai Est un bien qu’on veut garder Pourquoi les faisons-nous souffrir? Quand ils peuvent nous faire rire! Tant de préjugés, Tant de souffrance Et aucune tolérance Ne leur sont apportés Ils sont si gentils, On doit les laisser vivre leur vie, On doit apprendre à leur parler Et on doit apprendre à les aimer Pauline Motais
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La souffrance a une tolérance C’est sombre, Elle a peur Comme une tombe, Elle vit dans l’horreur Elle a toléré, Elle veut croire au lendemain, Elle a peur d’avancer, Elle voudrait voir au loin Perdue au milieu de ses larmes, Ta voix qui l’a mise au silence; Tes yeux qui sont des armes, Tu as détruit son enfance Tu dis l’aimer, Tu la fais souffrir; De toi, elle est effrayée; Elle ne souhaite que partir Les bras ouverts, Mais le cœur fermé; La tête dans les airs, Elle prendra le courage d’avancer Marie-Pier Dumas
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La guerre c’est la misère À la guerre, C’est la misère Bien des gens meurent Ils restent dans nos cœurs Ils sont courageux Même si c’est dangereux Ils sont courageux comme bien des hommes Entre les deux, c’est la course à la couronne Sur le champ de bataille, C’est le désastre Au-dessus du champ s’alignent les astres La guerre est notre pire trouvaille Elle peut tout ravager Bien sûr, c’est provisoire La seule chose qu’il leur reste à faire, c’est prier Bien souvent, il n’y a pas d’espoir Pourquoi s’engager Quand on n’est pas sûr de gagner? La seule chose qu’on peut espérer, C’est de revoir les gens que nous avons quittés Pierre-Luc Lemieux
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Aidez-les Enfants malchanceux, Enfants battus, Enfants qui ne pourront être joyeux, Enfants qui n’auront jamais qu’un seul but Enfants nés dans la peur De ne jamais connaitre le bonheur, Dans la peur d’être frappés Sans pouvoir le crier Enfants qui veulent s’en sortir, Enfants qui veulent une nouvelle vie, Enfants qui seraient prêts à mourir, Enfants qui ne veulent plus vivre ainsi Chaque soir, Alors qu’ils sont dans le noir, Ils s’inventent une pluie d’étoiles filantes Rêvant d’être aussi libres et brillantes Enfants rêvant du jour où ils seront libérés, Enfants voulant sortir de ce trou noir sans fin, Enfants attendant d’être retrouvés, Enfants cherchant le bonheur qui continuera demain Andrée-Anne Bertrand
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Pourquoi tant de haine? Pourquoi le peuple N’accepte-t-il pas les différences? Pourquoi le peuple N’accepte-t-il pas ceux qui n’ont pas sa ressemblance? Les personnes ayant des différences psychiques Ou bien physiques Sont toujours la proie Des injures des voix Que tu sois gai, Prophète Ou bien tapette, Il y aura toujours des préjugés Mais qu’est-ce qu’un préjugé? Est-ce une souffrance refoulée? Ou peut-être Qu’ils veulent que ces différences viennent dans leur être? Pourtant, Tout le monde est différent Alors, pourquoi cherche-t-on à les cacher au monde Quand la différence est le monde? Martin Clément
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Elles ont peur Pauvres elles, Ils brisent leur vie, Les empêchent de voler de leurs propres ailes, C’est ce qu’elles ont ressenti Malgré cela, L’amour toujours plus fort Ceux qui leur ont fait du tort Le cœur aimera Heureuses, elles voudraient l’être, Mais les blessures restent Alors, un jour, peut-être, Les coups disparaissent L’idée de se défendre Certaines n’y pensent pas Les plus courageuses y vont de ce pas Parties dénoncer, se faire entendre Pourtant, ce n’est pas écrit sur leur front La seule façon de décrire Est d’observer ce qu’elles font La peur peut se faire sentir à des environs Alexandra Rousseau-Nadeau
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La tolérance en général Tolérer les cris des enfants, Ils en feront autant quand ils seront grands; Accepter leurs rires et leurs pleurs Pour que leur vie coule en douceur Tolérer le froid, la pluie et la chaleur Qui nous font voir de toutes les couleurs L’été; la nage et l’hiver; le ski Quel plaisir de retrouver ses amis Tolérer les imperfections de la vie, Car il y a toujours un ami Qui nous tend la main et nous sourit Quand on voit tout en gris Tolérer nos ennemis, Quand ils nous narguent; Voyez-les sans mépris Et vous serez libérés des algues L’intolérance me tape sur les nerfs Et la tolérance me donne la chance et l’élégance De reconnaître les différences, Mais à quoi cela sert? Michael-Cédric Prud’homme
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Le bien et le mal Lorsqu’on fait du bien, Ça nous revient, Ça donne aux gens du bonheur, C’est souvent dans nos valeurs Ça pourrait être une belle aventure Qui vient de notre nature, Mais le mal peut nous rendre malheureux Pourquoi ne pas passer son souffle heureux? Ça donne aussi le mal de vivre Alors que le bien, c’est comme donner le sourire Il suffit d’aider ou de donner Pour que les gens puissent nous remercier Donner de l’amour ou de l’affection Et le monde se sent en émotion Simplement avec un bon geste, On peut changer tout le reste Bref, c’est facile de faire souffrir Il n’est pas possible de tout rebâtir Et c’est pourquoi il faut toujours faire du bien Non seulement pour être gentil Ou vouloir agir en ami, Mais aussi pour préserver ses liens Fadwa Rabeh 63
Le système de santé Le système de santé va s’effondrer; Passer 18 heures à attendre à l’urgence, C’est cela la vraie urgence Les médecins font tellement d’heures supplémentaires qu’ils sont épuisés Mon médecin de famille me dort en pleine face, Le monde va voir au privé; Imagine-toi combien cela peut coûter À un moment donné, cela va nous exploser dans la face Pas moyen d’avoir un rendez-vous, On est refusé partout, On essaie de se soigner avec les remèdes de grand-mère, Mais il n’y a rien à faire À la clinique, ce n’est pas bien mieux, On attend une semaine ou deux, Après, on va consulter Le seul médecin qui n’est pas assez brûlé pour ne pas rentrer travailler Il hésite à nous donner un antibiotique qui nous ferait du bien Même si on est malade comme un chien Les animaux sont mieux soignés que nous, Le vétérinaire vient n’importe quand, n’importe où Marc-Antoine Bédard 64
Guerres enfantines Dans vos guerres enfantines Pour la peau, pour la race, Vous êtes perdus dans la masse Pourtant cela n’est qu’une broutille Toute votre énergie gaspillée N’a servi qu’à plus vous égarer Vous ne savez plus, Mais vous avez perdu Nos cœurs battant à l’unisson, Nous courons à la vitesse du son Les arbres nous regardent courir Eux, depuis longtemps, savent qu’on doit agir Telle une brûlure faite en bas âge, Vous vous atténuez des premières pages; Les idées que vous disiez conservatrices Sont maintenant des marques de racisme Maintenant que la Terre est dépouillée de vos idées, Nous allons enfin pouvoir tout mélanger, Nous qui vous avons tant agacés, Vous avez fini par nous lâcher Alexandrine Forget
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Les enfants battus Pourquoi battre des enfants Lorsqu’on peut se battre pour de l’argent? Leur cœur est si petit, Pourquoi ne pas leur enlever leurs soucis? Détruire des vies Lorsqu’on peut en construire Ou même en produire, Tel un soldat, tu détruis La vie est si difficile, Pourquoi la rendre plus compliquée Lorsqu’on peut la simplifier Et la rendre plus facile? Il y a des salauds qui n’ont pas de cœur, Qui se croient les maîtres de leur demeure; Ils ne sont pas maîtres, Mais bel et bien des êtres Battre ne sert à rien, Car nous sommes tous humains Pourquoi se détruire Lorsqu’on peut s’unir? Jonathan Naud
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La couleur Est-ce seulement une question de couleur? Pourquoi apporter tant d’importance? Tant d’importance à la différence Comment une couleur peut-elle créer tant de pleurs? Ouvrez, ouvrez les yeux Pour un ciel encore plus bleu Soyez, soyez ouverts d’esprit À ces cultures, cultures différentes de celles d’ici Arrêtons de dénigrer Ces peuples du monde entier Seulement parce qu’ils sont différents Différents, en fait, c’est ce qu’on prétend Et si notre vision était en noir et blanc Quelle différence verriez-vous à tous ces gens? À quoi bon se détester? Quand on pourrait tous s’aimer! Le racisme fait tant de mal Tout cela en raison d’une peau foncée ou pâle Tous auraient envie d’une vie Où tout le monde serait uni Kassandra Izéard-Tanguat
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La tolérance, une attitude La tolérance, Ceci n’est pas seulement un sentiment de démence, Mais une attitude consistant à tolérer ce qu’on pourrait rejeter Ou peut-être même interdire et refuser; Mentir a comme définition De nier ce que l’on sait être vrai dans l’intention De tromper Donc, ne pas dire la vérité Pourquoi certaines personnes Sont incapables de s’assumer Et simplement avouer la vérité? Seulement… elles continuent de nier Je remercie ma mère Pour m’avoir montré à être sincère, Car sans elle, j’aurais été Parmi ce nombre de personnes, en train de divaguer Ne pas voir la vérité en face, Ne nous en débarrasse pas, Car maintenant, quand je te vois, Je sais que tu me mens en pleine face Marina Briand-Robinson
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La minorité visible Réduis en esclavage, Nous fûmes maltraités À n’importe quel âge, Nous fûmes détestés La peur dans le cœur, Noyés dans nos pleurs, Nous les laissions faire Pour ne pas leur déplaire Battus, fouettés, tués et vendus, Nous fûmes traités de tous les noms Sans jamais qu’ils nous demandent pardon Un fardeau de plus sur nos épaules abattues, Mais un jour c’en fut plus qu’assez, Alors eux aussi furent tués Ainsi notre fameuse indépendance vit le jour, Certains que nous nous battrons toujours C’est la peau noircie par la colère Que nous nous battrons contre cette misère, Car l’union fait la force; Ce qui ne rendra la guerre que plus féroce Alors STOP aux préjugés Starnola Théodore 69
Tous humains On a su apprendre à aimer, On a su apprendre à s’adapter À la personne et sa différence Avec aisance Certaines personnes ne sont pas aimées Alors, toute différence est intolérable et rejetée Où à cette circonstance, On ne peut pas avoir aucune tolérance Vous croyez que c’est dur d’accepter, d’agir, De rester optimiste, Faire preuve de civisme; Certains préfèrent les voir s’anéantir Il faut savoir accepter de pardonner, Acquérir, saisir et devenir Une bonne personne, sans préjugé, De pouvoir s’accomplir La disconvenance est humaine Il faut savoir oublier la haine, Regarder plus loin que le bout de votre nez Vous verrez que tous méritent d’être aimés Kristin Doyle
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Les enfants exploités Dans le monde de la tolérance, il n’y a pas Les petits enfants exploités qui travaillent toute la journée Même parfois, ils n’ont pas à dîner, Mais ce n’est pas comme cela au Canada Ici, ce n’est pas comme cela, Aucun enfant n’est exploité Dans les autres pays, je ne sais pas pourquoi ils font cela Ce sont que des paresseux qui ne veulent pas travailler Pourquoi eux travailleraient-ils si fort Et gagneraient moins d’or Que l’autre qui affiche une telle paresse Et qui est saisi d’ivresse? Les enfants qui sont exploités Devraient se dénoncer Et devraient être mieux traités Par des personnes qui vont les aimer Les exploiteurs devraient être arrêtés Et emprisonnés Pour ces gestes commis Auprès des jeunes démunis Nicolas Bleau
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Je t’aime malgré tout Tu le sais Comme je suis tolérante, Tu le savais, Mais je suis arrivée au bout de la pente Toutes les fois Que tu es arrivé Soûl, éméché, J’étais là pour toi Quand tu arrivais et tu avais bu, Tu étais tout massacré, Car tu t’étais battu, J’étais à tes côtés Quand tu arrivais drogué, J’ai toujours essayé, Toujours voulu te comprendre; J’étais là près de toi, toute tendre Ma limite, tu l’as poussée Je ne peux plus continuer Je t’aime tellement Et cela pour longtemps Eugénie Daigle
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Tolérer les menteries Je te voyais comme ma muse, Mais j’avais peur de te parler, Car tu étais comme une écluse, J’ai eu peur d’être trop attaché Un jour, tu es devenue mon héroïne Et moi, j’ai eu une concubine J’ai toléré tes menteries, Mais maintenant, c’est fini Je dois recommencer Tout ce que tu m’as enlevé J’ai toléré tes mensonges, Tout cela me ronge Tolérer la nuance, C’est se détruire Et souffrir, C’est perdre de l’assurance Maintenant, je dois te supporter, Car je t’ai tant aimée Mon intolérance à tous ces mensonges Me laisse vide comme un songe Keven Socheath Khim
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Racisme Les gens ne voient pas au-delà de leurs couleurs Lorsqu’ils les croisent dans la rue Ils cherchent une issue Dans leurs regards, on voit la peur Ils ont l’air insensible Et toujours prêts au combat Ils ne rendent pas visibles Le sentiment qui les abat Seules les personnes de couleur font le mal Elles se promènent avec un fusil et un couteau à la main, C’est ce que les blancs ont comme idée générale De la vie d’un noir qui veut vivre jusqu’à la fin La vie d’une personne de couleur Peut être très difficile Entre la tristesse et la peur Ce n’est pas toujours facile Ils essaient de la rabaisser, Mais ils n’y arriveront jamais Jamais ils n’auront de regrets D’avoir voulu la blesser Frédérique Pépin
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Le respect On peut tolérer jusqu’à un certain point, Car c’est ce point qui nous pousse hors de nos limites, Hors de notre esprit, hors de tout et si loin Que lorsqu’on revient tout est si critique Dans la vie de chaque être humain, Le respect a une grande importance, Car pour chaque humain, On doit garder la confiance Tu as détruit sa vie Comme tu en avais envie, Mais un jour, cela sera à ton tour De te faire jouer le même tour Il y a beaucoup de races, Mais tous devront faire face À nos droits et à nos lois Dans le respect de soi Quand la nuit tombe, Tous les problèmes se précèdent, Les jeunes filles marchent dans la partie sombre Pour cacher leur déception Mathieu Ouellette
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La tolérance au Québec Rarement, on ne croisera pas d’autres races; Au Québec, il y en a de tous les côtés Il n’y a pas de mal à s’accepter Non, mais regardons-nous la face Nous n’avons pas la même apparence, Mais nous avons tous deux yeux, une bouche et un nez Est-ce une si grande différence D’avoir une mélanine plus élevée? Pouvons-nous seulement aujourd’hui Respecter la liberté d’autrui? Pas la peine de devenir des saints, Juste se rappeler que nous sommes humains Le racisme est un poids nous séparant, c’est de plus en plus lourd Cela m’écrase comme un char Brisons cette bannière qui nous sépare Puis, nous vivrons de meilleurs jours Pourquoi suis-je noir et toi blanc? Ce qui fait notre richesse, c’est notre diversité Pourquoi suis-je noir et toi blanc? Quand vous l’aurez compris, viendra la liberté Yanick Tshinkenké 76
Le silence C’est dans une cour d’été Que tout a commencé, Que tout a chaviré, Que ma vie a basculé Je voulais qu’on me trouve Pour ne plus jouer, Pour me retrouver et ne plus y penser, Pour qu’enfin, je me recouvre Je remets ce masque Que personne ne démasque, Car tous pensent être immunisés Pourtant, j’ai été touchée Chaque jour, je demande à la vie Pourquoi moi? Car maintenant, ma vie est finie Parce qu’on m’a pris moi, sachant que je serais sans voix Cela fait maintenant 8 ans Que je mens, Mais le destin m’a offert une meilleure amie À qui j’ai tout dit Andrée-Anne Bertrand
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Toi et tes préjugés Ça m’énerve les préjugés; Ceux-là devraient être aussi jugés De peine de mort Pour tous leurs torts De grosseur ou de laideur, Ça me donne mal au cœur Jouer avec la joie comme dans un jardin Déterrer, enterrer, jouer avec ses mains Je suis laide peut-être, Mais j’ai un cœur Que tu brises à toutes les heures En n’écoutant que ton être Tu rabaisses le monde Pour te sentir supérieur J’en ai marre que tu nous prennes pour des inférieurs Arrête ton attitude immonde Arrête toutes ces singeries Regarde-toi dans le miroir Pense aux gens, pense à leur mémoire Arrête toutes ces conneries Gabrielle Rossi-Gauthier
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La mort Déjà un an que tu nous as quittés Et c’est impossible de t’oublier Pourquoi es-tu parti? Maintenant, tout est fini Dès le jour où je t’ai vu, J’ai tout de suite su Que tu étais l’homme de ma vie, Mais tu es parti Je suis triste comme jamais Et jamais je ne t’oublierai, Car tu m’as laissé La garde d’un bébé Je pleure des larmes de métal, Car tu ne verras pas cet enfant grandir En ton honneur, je l’appellerai Charles Lorsqu’il saura ton décès, comment va-t-il réagir? Pourquoi t’es-tu suicidé? Sans avoir la moindre idée De ce qui aurait pu arriver dans le futur Pour moi, c’est vraiment dur Stéphanie Lapierre
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L’intolérance J’étais un batteur professionnel J’avais fait plusieurs tournées Je passais mes journées à me droguer Mes mains allaient aussi vite que des ailes Mais maintenant, tout est fini, Je ne pourrai plus jamais jouer de la batterie À cause de mon accident, Je ne peux plus autant bouger qu’avant Mes bras y ont laissé l’âme, Je ne pourrai plus jamais toucher qui que ce soit Je ne pourrai plus jamais embrasser ma femme et ma fille Et jamais plus je ne pourrai reprendre la batterie L’alcool au volant n’a pas été l’idée du siècle J’ai non seulement perdu mes bras, Mais j’ai tué les personnes de la voiture qui était en face Donc, je dois passer 25 années en prison Je ne peux plus supporter l’absence de mes membres, Je ne suis plus qu’un bon à rien Une pièce de viande qui bouge Ma vie est intolérable Jean-Marc Laliberté Pareja
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Souffrance J’aimerais vivre comme dans un conte de fées Où les problèmes n’ont jamais existé, J’aimerais revenir en enfance Où rien n’avait d’importance Je vis depuis longtemps le cœur rempli de souffrance Je souris comme si tout était beau et sans ne rien dire j’avance, Personne ne sait comment je me sens, Personne ne sait comment je suis mal en dedans J’ai toujours été ignorée, détestée, insultée J’ai toujours détesté la solitude, pourtant, j’y suis condamnée Est-ce qu’un jour, je vais, moi aussi, être heureuse? Est-ce qu’un jour, aux yeux de quelqu’un, je serai précieuse? J’aimerais avoir la force de tout combattre, de tout surmonter, De pouvoir ignorer les critiques des autres, d’oublier mon passé, Mais cela me parait si difficile de tout traverser Il y a trop eu de souffrance dans ma vie, trop d’épreuves à surmonter 81
Souffrance (suite) Que maintenant, j’en trouve plus le bonheur, je n’arrive plus à oublier; Oublier toutes ces journées passées à déprimer, toutes ces journées passées à espérer, Toutes ces journées qui n’arrêtaient jamais d’exister Valérie Huard-Boudreau
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Dépression Comme un tourbillon de détresse Comme une sensation de tristesse, La dépression qui est surprenante Perturbe les petits comme les grands C’est au milieu de cette cacophonie Que ces femmes et ces hommes ont acquis Certains vont revenir sain d’esprit, Mais d’autres vont sombrer dans la folie La dépression est comme un ravin Dans lequel nous remontons en vain, Mais ce trou n’est pas si profond Avec l’appui de nos proches, nous vivrons La dépression est un vrai combat Dans lequel notre corps et coincé, Mais lorsque la brume se dissipera Peut être serons-nous libérés? C’est avec l’aide d’un appui Que seuls nos proches peuvent nous donner Que nous ne serons peut-être plus pris Dans cette maladie qui nous est donnée Nicholas Di Iorio
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Intolérance Qu’est-ce que l’intolérance? Sinon un mot dépourvu de grand sens Son contraire pourtant fréquent Utilisé partout et sans échappement Se plaindre de tout, Ne pas pouvoir tolérer, Violence et crimes sont présents partout, Choses horribles que l’on ne peut s’empêcher de dicter Un événement qui cause un énervement Comme un moustique qui bourdonne à l’oreille, Chose que l’on souhaite voir disparaître absolument Préjugés, disputes, faire envoler tout cela dans une bouteille Cela peut aussi être une incapacité à utiliser Bières, cigarettes, ecstasy; Cela peut être aussi néfaste que bon dans la vie, Objets dont certaines personnes ont de la difficulté à manier Petit mot prenant beaucoup de formes, Si fort et utilisé souvent À la fois inutile et important, Merci de faire de nous des hommes Audrey Patenaude 84
Les enfants maltraités Les enfants maltraités ne sont pas respectés, Ils sont battus et exploités Là où les enfants travaillent fort, Cela pourrait leur causer la mort Ils sont battus après un travail acharné Parfois, ils n’ont même pas le droit à leur dîner Ils mettent tellement d’efforts Et n’ont même pas droit au réconfort Les tuteurs ont autant de pouvoir, Car les enfants ont peu de savoir, Les grands sont paresseux et ils croient être heureux En essayant de faire leur bonheur, ils rendent la vie des petits en malheur Les enfants sont malheureux maintenant, Quand il sera temps de devenir grand, Ils auront droit à leurs opinions, Car aujourd’hui, c’est une restriction Un jour, il sera temps de les affronter, Car vous voulez être respectés Vous allez être les plus forts et les plus grands Et vous serez vétérans Nathan Barrette 85
Je, tu, il… nous Si je suis blanche, Tout de suite les gens tranchent, Si je suis noir, Je suis supposément inférieur au pouvoir Je me demande qui a décidé de tout cela, Que du jour au lendemain, je ne peux pas être ça ou ça, Que si je suis une femme ou un homme, Tout change dans l’idée de qui a mordu dans la pomme À ce que je sache, je suis apte à savoir, Si oui ou non, je dois changer mon histoire, Si oui ou non, Je peux faire telle ou telle chose sans me faire crier des noms Que je porte le voile ou le turban, On ne devrait pas juger ma façon de suivre le courant, Que je vienne de ce pays-ci ou de ce pays-là, J’en ai rien à foutre de ce que tu penses de moi Que je sois grand ou pas, Tu n’as pas à me dicter quels sont mes droits, Ou bien me pointer du doigt, Car qui que je sois, j’ai le droit de faire mes propres choix Caroline Prévost
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J’ai tant essayé de comprendre J’ai beau me forcer pour un jour essayer de comprendre Pourquoi le monde s’entête à ne jamais être tendre? Essayer d’être gentil, cela démontrerait notre faiblesse Où sont passés les gens avec un peu de sagesse? J’ai tant essayé de comprendre le monde d’aujourd’hui, Mais j’ai vu que de tout savoir me rapporterait la folie Donc, je fais comme tout le monde et je reste enfermé chez nous En souhaitant ne jamais rencontrer un fou J’ai tant essayé de comprendre pourquoi nous vivons ainsi, Mais jamais aucune réponse valable ne m’a été garantie Donc, j’ai une routine établie que je suis tous les jours Sans poser de questions, sans réponses en retour J’ai tellement essayé de comprendre la société, Mais jamais personne ne s’est assis et m’a expliqué Alors, je vis ma vie du mieux que je peux la vivre En espérant qu’un jour, les réponses arrivent J’ai tant essayé de comprendre la société, J’ai tant essayé de comprendre l’humanité, J’ai tant essayé de comprendre n’importe qui, J’ai tant essayé de comprendre ce qu’est la vie! Kévin Kendall-Huot 87
La guerre Pourquoi l’avoir inventée? C’est un mot si violent Qui a tué et dévasté Comme un couteau tranchant Une violence gratuite Personne ne la mérite Pourquoi les faire souffrir, Ils ont le droit de vivre La vie est si belle, Mais pour plusieurs, cruelle Ces cris de détresse, Ces coups de faiblesse Enfants, adultes; tous sont prisonniers Pour certains, c’est la mort D’autres chanceux s’en sortent Ce n’est pas une vie d’or La paix, ils la prient Comme nous prions Dieu Donnez-leur cette vie Qu’ils puissent enfin ouvrir les yeux Mélissa Verguet
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Le racisme Aujourd’hui, noirs et blancs se rassemblent, Mais ils ont de la difficulté à être ensemble La guerre entre ces deux clans est déclenchée Personne ne s’entend, on est séparé La couleur est la différence, Il n’y a pas de tolérance On n’écoute rien de ce qu’ils ont à dire, On pense toujours au pire On peut voir leur souffrance, Mais on se fout de ce qu’ils pensent Nous on peut rire, Mais eux n’ont pas le droit de souffrir On les traite comme de la pourriture, Mais ils ne devraient pas subir cette torture L’apparence est souvent trompeuse, Leur âme est souvent merveilleuse Si un jour quelqu’un pouvait comprendre Ce qu’ils ressentent Enfin, quelqu’un pourrait parler en leur faveur Pour qu’il n’y ait plus de douleur Véronique Bélanger
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Les couleurs du monde Un gars, une fille Un noir, un blanc On est tous différents De la façon dont on brille Que ce soit une femme arabe avec un voile Qui se promène sur un chameau Ou un Américain sale Qui conduit une auto Il faut tous se tolérer Même si on a le goût de s’entretuer Il ne faut pas s’enfermer dans une prison de solitude On a besoin d’avoir une bonne attitude Briser le mur du silence, C’est la clef Se communiquer La façon qu’on pense, Cela peut nous aider Surmonter les préjugés Pour apprendre à s’aimer, Pour s’apercevoir qu’on se ressemble Voilà comment on peut vivre ensemble Maxime Boivin 90
Des enfants maltraités Je ne peux pas imaginer La tristesse de ces pauvres jeunes gens Comment pouvons-nous autant maltraiter De pauvres innocents? À la simple idée de les voir pleurer, J’ai le cœur brisé Et je ne comprends pas les parents Qui, sans aucun regret, trouvent cela amusant Comment peux-tu frapper ton propre enfant? Quand tout ce qu’il veut, C’est être heureux Et devenir grand Quand c’est rendu le soir Où ils se regardent dans le miroir Et doivent aller se coucher Tout en continuant de pleurer… Comment pouvons-nous faire Pour arrêter de leur faire vivre cet enfer? Et enfin leur donner, La chance d’être aimés Chrystelle Forest
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Souffrance de mille âmes La mort est une chose bien cruelle, Mais elle est bien réelle J’aimerais l’arrêter, Ne plus y penser Beaucoup y ont succombé Et jamais je ne les reverrai J’ai beaucoup pleuré Jamais, je n’aurais imaginé qu’une telle chose puisse se passer C’est comme une blessure À travers mon armure, Jamais cicatrisée, Mais je continue d’exister La Terre continue de tourner Le temps n’est pas arrêté, C’est la pure vérité Jamais je ne pourrai l’oublier Même avec une éternité, Cela ne peut pas changer Tous ces morts, Tous ces remords Un monde sans vie, Un monde sans espoir Tels des fantômes, ils sont partis Tous comme moi qui plonge dans le noir 92
David Beauchemin
Femmes battues Il la bat régulièrement, Elle pleure tout le temps; Il la viole de plus en plus souvent, Elle prend sur elle depuis longtemps Ils se foutent de nous, Nous enfoncent comme des clous; Ils nous mentent sans cesse Et leurs coups nous blessent Il la trompe chaque soir Et ne fait que boire, C’est un véritable monstre, Mais elle ne s’en rend pas compte Ils sont horribles avec les gens Et seulement pour une peine de 2-3 ans Il disait qu’il l’aimait plus que tout, Mais c’est lui qui l’a mise dans le trou Il la tue juste comme cela, Mais il ne saurait dire vraiment pourquoi Elle était si belle avant qu’il ne la défigure, Mais quelle pourriture! Jessye Campeau
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Un enfant oublié (Soirée Poésie) En sortant dans la nuit, Dans le sombre qui m’encombre, J’aperçois une flamme qui reluit Malgré la cigarette qui fume entre mes doigts, Je sens l’odeur du bois fumant Je m’approche pour mieux voir c’est quoi C’est alors que je vois là-bas, Seule, une petite silhouette Au bord d’un feu allumé de ses bas Je vois cet enfant dont je connais le visage Qui me regarde de ses grands yeux tristes Fumant son joint pour faire passer la rage Je m’assois près de lui, puis le serre contre moi Je me demande, ce qu’à huit ans, ce jeune fait dehors, Mais au fond, je sais bien pourquoi; Je sais d’où viennent les ecchymoses sur son petit corps, Mais pourquoi donc elle le frappe? Comment peut-elle? À ses pensées, une larme m’échappe, J’aimerais pouvoir lui donner des ailes… Roxanne Pitre 97
La fumée ( Soirée Poésie) Par une splendide journée d’été, Je regarde l’horloge qui me fait face Attendant le moment tant désiré Qu’elle sonne pour enfin sortir de la classe Quelque chose me pique le nez, C’est une odeur trop familière; Je ne peux m’empêcher de tousser, Maudite soit cette chose qui vient polluer l’air! Qu’est-ce que je vois en face de moi? Deux jeunes étudiants fumant la cigarette; Se croyant au dessus des lois, Mettant en péril la vie de leurs soeurettes Ignorant le mal qu’ils font, L’un aspire l’infecte poison; L’autre le rejette dans la figure d’autrui Sans se soucier de ce qu’ils ont anéanti Je remets en question bien des lois, Mais celle de l’anti-tabac compte pour moi; Je l’approuve telle qu’elle s’impose, Car la fumée secondaire m’indispose… Frédérick Robitaille 98
L’amour L’amour avec toi est si facile, Car tu es la moins difficile Avec ton sourire merveilleux, Tu me rends heureux Tu es si belle Que je te donnerais le ciel Tu m’illumines, Tu me fascines Il y a eu des temps magiques Des moments tragiques, Mais je suis toujours émerveillé Par ta loyauté Cela fait un bout de chemin Que nous marchons main dans la main Mes souvenirs avec toi Resteront toujours avec moi Tu es la lumière De mes prières Je t’aimerai pour toujours Mon amour Novaly Kabal
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Si j’avais seulement… Si j’avais seulement des ailes Comme un ange entrant dans le ciel Voir le monde couleur miel Et qui croit que c’est éternel Si j’avais seulement le mystère D’effacer la peur sur la terre De chanter la tolérance en chœur Et de ressentir la mélodie du bonheur Si j’avais seulement tant de pouvoir, Je ferais un jardin d’espoir Où pousseraient des graines d’amitié Dont les fleurs sont entourées de pitié Si j’avais seulement la volonté, Je renforcerais le cœur de bonté Pour faire de cette vie une liberté Afin de manifester sa beauté Si j’avais seulement un peu de temps, Je méditerais ce monde longtemps Et cette vie ne s’est jamais méfiée De ces conflits qui détruisent la fierté Amélie Provost 100
Le bonheur La clé du bonheur N’est pas juste l’ouverture d’un cœur, Mais bel et bien l’amitié Peu contentée Pourquoi s’arrêter sur l’argent Lorsque nous parlons de bonheur? Pourquoi ne pas s’axer sur les gens Qui nous rapportent ce bonheur? On pourrait être pauvre Et vivre le parfait bonheur En regardant les gens avec un grand cœur, Même s’il y en a qui rient des pauvres Le bonheur parfait, C’est aussi ce qu’on fait Notre bonheur, nous n’avons pas besoin de le chercher, Car nous l’avons déjà, Mais nous savons aussi le partager Le parfait bonheur, C’est aussi avoir l’humeur de sourire Et de rire sans avoir de malaise Kevin Socheath Khim
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La graine de tournesol Quand je t’ai ensemencée, J’ai espéré avoir du temps ensoleillé En regardant par la fenêtre, Je t’ai enfin vue naître Cette odeur presque parfaite Me disait que tu étais prête J’ai eu envie de te cueillir En te voyant t’épanouir J’ai dû t’étendre au soleil Pour que tu puisses carboniser Tu étais une merveille Avec ta couleur dorée Juste à y penser J’avais envie de te goûter Ce goût si savoureux Était totalement délicieux Après toute cette période d’évolution, J’ai adoré cette transformation Cela m’a donné le goût de recommencer Pour les prochaines années Joany Dussault
102
Le suicide (Soirée Poésie) Tous les jours, je meurs Pourquoi ne pas devancer ma mort? Une corde au cou ou une balle dans le corps, Il faut juste que je soulage mon vieux cœur Je suis un homme âgé, La mort refuse de m’accepter À 120 ans, toutes les personnes que j’ai aimées Sont déjà mortes et enterrées J’ai trop pleuré, j’ai trop souffert J’ai perdu mes parents dans la première guerre, Mes amis lors de la seconde Tués pas des Vietcongs Cet hôpital va me faire perdre la tête, Cela ne serait peut-être pas une mauvaise idée, Je suis atteint de diabète, Mais les médecins disent que je survivrai La vue est magnifique sur le toit de cet hôpital, Les gens en bas me prennent pour un malade mental, Ils me disent de ne pas sauter, Mais trop tard, je me suis déjà décidé Jean-Marc Laliberté-Pareja 103
Pour ma télévision Quand je te regarde, tu m’illumines avec tes couleurs Quand je t’écoute, tu m’instruis de tes connaissances Quand je suis avec toi, je danse comme je pleure Tu me fais vivre des moments joyeux Et quelques fois, des moments terrifiants Si tu savais comment tu me rends heureux Parfois, je m’endors près de toi Parfois, tu me fais crier Parfois, tu me combles de joie Depuis que je suis tout-petit, Je te regarde et je t’écoute Même si tu m’as déjà menti, Je te veux à mes côtés Je veux passer mes soirées Ou mes matinées À t’écouter Mais viendra un jour L’heure de nous quitter Je vais toujours Me rappeler de ma «télé» Hugo Lessard 104
La violence La violence qu’elle soit physique ou mentale, Il faut que cela cesse Avant qu’on ne perde les pédales On sait tous que les paroles blessent Quand on regarde toutes ces guerres, Qu’on observe tous ces militaires, Tous ces innocents qui périssent Et qui n’avaient aucune malice Les enfants qui sont battus ou violés, Plus tard, ils risquent d’être traumatisés Ils seront en dialogue, Mais plus souvent chez des psychologues Le problème, c’est que les jeunes sont trop agressifs Dans leurs gestes et dans leurs paroles; Ils sont impulsifs, Ils trouvent cela drôle de faire des vols Les enfants, les immigrants vendus à tout moment, La violence faite aux enfants, Il faut que cela cesse maintenant, La violence devrait être tolérance zéro Olivier Truchon 105
Ma meilleure amie pour la vie J’ai l’occasion, moi, D’avoir une amie extraordinaire Dès la première fois, On savait parfaitement Que nous deux, c’était pour la vie Nous avons passé des moments mémorables, Nous avons vécu plein de belles choses Et cela restera gravé dans ma mémoire À jamais, pour le reste de mon existence Elle est toujours là à mes côtés, Quand j’ai besoin d’elle, Tu essayais toujours de me comprendre, Tu essayais toujours de trouver une solution Tu ne me laisses jamais tomber C’est pour cela que tu es ma meilleure amie Maintenant, la vie fait en sorte Que nous sommes séparées par des milliers de kilomètres, Malgré tout cela, Nous allons rester les meilleures amies du monde Pour le reste de notre vie Eugénie Daigle 106
L’enfant démoralisé L’élève surdoué a dû succomber Enfant obligé de se droguer pour être accepté Naître dans un monde de grands en partant Faire des vols juste pour un petit paquet de drogue Ecstasy, marijuana, speed, cocaïne Réussir à endurer une semaine sans tout avaler Être un petit voyou dans un monde de fous Une soirée où tout le monde fume et boit Être incapable de refuser et se doit de tout avaler Jeune de plus de 14 ans Enfant incapable de revenir au passé Univers détruit obligé de se prostituer Nage en enfer, enfant de Satan Enfant obligé de se pendre pour s’en sortir Dramatique comme histoire Routine d’un jeune de rue Ordure dans les ruelles Gladiateur dans sa banlieue Unique, mais personne n’ose le remarquer Échec d’une âme et tristesse d’un jeune Joey Lapierre 107
Je suis mon «punching bag» ( Soirée Poésie) Je m’insulte du regard Debout devant le miroir Et j’entends cette voix criarde : «LAID, MÊME DANS LE NOIR!» Je m’abaisse à mes yeux Puisque je n’ai pas de qualité, Je suis malheureux, Avide de m’apprécier Je me frappe avec mes mots, Me faisant mal à chaque pensée : «Hey mon gros! T’es rien qu’un raté!» Mon estime de moi? Il n’est pas là Puisque cela fait des mois Que c’est comme ça! Je m’acharne sur moi Comme sur un «punching bag» En tous les cas, je suis bien placé Pour dire que des mots, ça peut frapper Starnola Théodore 108
Rêve Aimer, c’est comme rêver; Cet homme fait battre ton cœur À la vitesse supérieure, Ce qui te fait tout oublier Comment te dire ce que je ressens Quand je suis avec toi, mes sentiments grandissent à chaque instant Ton sourire illumine mes journées et Tu occupes toutes mes pensées Le fait que tu m’aies chuchoté À l’oreille que tu m’aimais A fait de ma vie Un immense paradis La nuit avant de t’endormir, Il n’était plus là, alors tous tes souvenirs De lui venaient te hanter Cela te faisait mal jusqu’à en pleurer Tu aimais tout, surtout Ses mots doux qui te faisaient faire des rêves fous C’est là que tu as su ce qu’était aimer; Que dans ton cœur, son nom était gravé Gabriela Urias 109
Le future Toute personne a une vision de son propre futur Avancer est un peu perdre de son immaturité Et pour pouvoir en profiter, Il ne faut pas attendre après rien, Il faut tout simplement vivre et profiter, Car de vivre dans le futur Est de passer à côté de toutes les merveilles de la vie Sans s’empêcher de vivre Seconde pas seconde Minute par minute Et de pouvoir apprendre de chaque connaissance Apprise au cours de cette vie Et que tu n’aies pas attendu pour la vivre Et que tu te dises que le bonheur n’est pas Dans 5 ans ou demain, il est partout À tout moment, il ne faut que le voir Que toute personne qui dit que demain sera plus beau, Non, il sera plus laid Parce que chaque journée est la plus belle Il ne faut qu’en profiter Philippe Sasseville
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Le rêve J’ai rêvé d’un bonheur un jour D’un bonheur éternel Qui durerait toujours Et qui serait immortel J’ai rêvé un bonheur Que j’ai trouvé d’ailleurs, Mais qui s’en est allé Quand tu m’as laissée J’ai rêvé que je pleurais, Je pleurais parce que je t’aimais Mais, tu n’étais pas là, Car tu ne m’aimais pas Je me suis révélée Et aperçu que c’était la vérité Alors, désormais, ma vie est détruite Car tout est fini, tu es parti Je devrais te détester au point de t’haïr Après tout ce que tu m’as fait subir, Mais je t’aime encore Malgré tous ces remords Meggie Deshaies
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L’homme (Soirée Poésie) On vit dans un monde d’illusions Où un jour, nous nous réveillerons Tous ensemble nous pleurerons Devant le ravage de nos rebellions, J’aimerais tant pouvoir dire Que mon monde est utopique, Pouvoir dire Que mes enfants vivront dans un monde féérique, Mais chaque jour est illusoire, Où tous nous espérons y croire Ne pas faire face à ce miroir Qui reflète notre terrible histoire Ouvrez donc les yeux, Voyez à quel point notre monde est déchu; Ce monde où nous prions les dieux De nous redonner un passé perdu L’homme peut tant faire de ces mains… comme il peut détruire… L’homme donne tendrement la vie… aussi facilement qu’il la reprend L’homme promet… L’homme espère… 112
L’homme (suite) Et aujourd’hui, l’homme regrette… Sera-t-il pardonné De tous ces terribles péchés Qui nous font encore pleurer? Et qui aujourd’hui… Nous font garder les yeux honteusement fermés… Caroline Prévost
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La magie d’un rêve réel ( Soirée Poésie) Découvrir un paradis sur terre Si beau que les rêves ne lui rendent pas justice Un endroit où le ciel est d’un bleu si pur et éclatant, Où la neige scintille sous l’éclat du soleil d’hiver, Où les arbres tissent la forêt de leurs branches Sur ce sentier blanc et tellement rassurant, Sur ces collines qui nous procurent un sentiment d’émerveillement intense Nous guidant à travers un rêve enneigé D’où l’on peut apercevoir au loin, Une montagne abritant un lac, Une rivière qui y prend sa source, Ruban argenté sinuant sous le regard de notre planète Avoir comme seuls compagnons, les échos de nos pensées Et le silence, par le doux sifflement du vent, brisé Un lieu où le seul but est de vivre, Vivre l’extase du moment, du moment présent, Un lieu pour s’épanouir Un tel paradis existe pour chacun des êtres humains Ouvrez simplement les yeux, il existe Il ne reste qu’à le trouver Chanel Larocque 114
Ce fameux soir Je t’ai vue l’autre soir Une chance qu’il faisait noir Lorsque je t’ai regardée J’ai vu que tu n’étais pas une beauté J’aime mieux être avec toi, Car lorsqu’on te voit, on ne rit plus de moi Depuis toutes ces années Je ne peux pas encore te regarder sans rigoler Malgré tous ces défauts Tu dois bien avoir quelque chose de beau Je suis sorti avec toi pour un pari Entre moi et mes amis Si je suis resté C’est parce que le pari n’était pas terminé Tu es le comble de mes cauchemars Et de toi j’en ai marre Comment puis-je faire pour me débarrasser de toi? Même si tu m’as créé bien des émois Je n’en peux plus Notre amour est révolu Jessy Lee Desravines
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Ton arrivée Au fil d’un temps, tu m’aimais plus qu’il ne le fallait, Mais plus le temps passait, Plus ce grand amour sombrait dans un gouffre malheureux Je t’avais même fait cadeau de mon cœur, Mais tu n’as fait que détruire mon bonheur Alors, à cause de cela, ma vie est plongée dans l’obscurité Je ne peux plus le supporter Pourtant, j’avais tout donné Tu étais devenu ma priorité, Mais je n’étais qu’une option dans ta vie Alors, tu es parti pour l’infini Maintenant, je sais que c’est désormais fini, Cela m’apprendra à faire confiance aux gens de la vie, Car si on s’attache trop, on finit par sombrer Et en avoir assez Désormais, je vis ma vie Sans toi à mes côtés C’est fini aujourd’hui J’entame une nouvelle arrivée Meggie Deshaies
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Mémoires du passé Je me souviens il me semble Des jeux qu’on inventait ensemble Et je trouve dans un sourire La flamme de mes souvenirs Autrefois, nous étions jeunes et innocents Pour nous, l’amour valait tous les péchés du monde Tu étais délicate et amusante Tandis que moi, j’étais jeune et amoureux Mais le temps a passé Alors, il a fallu nous séparer Pendant que le pays était de feu et de sang, Tu es allée te trouver un autre prétendant Je me remémorais nos souvenirs de vous et de moi qui dansaient sous l’érable De M. Carmichaël, mais le temps a passé auparavant votre cœur était Un diamant tandis que maintenant, il n’est que du charbon noirci Brûlé sous un feu miroitant de tristesse, Mais aujourd’hui, je suis bien dans cette tombe Parce que ma femme et moi Sommes morts ensemble Je t’aimerai toujours et ce, jusqu’à la fin des temps Dannick Simard 117
Que de beaux souvenirs Je suis petit, petit comme un grain de sel… Lorsque je n’étais qu’un tout petit bonhomme, J’allais souvent à la pêche avec ma famille C’était très plaisant… J’étais le plus détestable, Je débordais d’énergie Maintenant que je suis grand et indépendant, Je laisse ma famille de côté un moment Et je vis la vie comme elle doit être vécue Le temps passe et je prends de l’âge Je ne me suis pas rendu compte que ma famille Avait besoin de son enfant, de son bijou… Dans le feu, mes souvenirs d’enfance, Les beaux moments familiaux s’envolèrent… Avec ma famille… J’ai vu les ruines, les cendres de ceux que j’aime De mes propres yeux. J’ai le sentiment de culpabilité De ne pas avoir été là pour venir en aide à ma famille Je les aime et je les aimerai toujours Où que je sois sur cette Terre… Vous me manquez terriblement! Karl Peterson 118
Ma meilleure amie Cela fait cinq ans aujourd’hui Que nous sommes des meilleures amies Grâce à toi, J’ai su prendre confiance en moi Notre amitié est dure comme le fer Rien ni personne ne pourra la défaire Même avec nos mauvais côtés, Nous sommes capables de nous tolérer On a eu nos hauts et nos bas, Mais on a toujours surmonté tout ça Tu as toujours su être là pour moi Je ne te remercierai jamais assez de fois Nos moments de folie, Nos moments les plus tristes Rien n’est détruit L’amitié existe Une amie en or comme toi Plusieurs en auront envie, Certains diront que cela n’existe pas, Mais moi, je sais que tu seras là pour la vie Maude Beaudoin-Robitaille 119
Le cœur brisé Quand je t’ai rencontré, Au début de l’été, J’ai su que tu étais parfait Un jour, tu m’as dit que tu m’aimais Je fus tellement heureuse Je me sentis fonceuse, Mais plus le temps avançait, Moins tu m’aimais Un jour, tu m’as dit Que c’était fini Et tu es parti Tu m’as laissée Avec mon cœur brisé J’espère ne plus jamais te revoir Et ne plus t’apercevoir Dans mon miroir, Mais maintenant, je vis ma vie Et je lui souris Même si tu m’as fait vivre de la douleur, J’ai passé au travers et je vis dans le bonheur Joanie Fontaine
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Les tremblements Ces bleus De la mer et du ciel Se réfléchissent ton sur ton Dans les nuages Et sur les vagues, Le vent joue à saute-mouton Des rayons pleuvent Qui d’or s’abreuvent Le sable léger scintille Pourtant, là-bas, à l’autre bout La terre tremble et se secoue Et l’on entend, glacés de peur, La terre qui crie à l’intérieur Ce bruit de la terre qui tremble Sans crier gare Et se dérobe sous les pas Des gens partout là-bas La terre crie, La terre se démolie, La terre perd la vie… Éric Gaudet 121
Soirée magique Durant cette soirée magique De pluie infinie, Tu m’as adressé avec une voix angélique «Viens près de moi», tu m’as dit J’avais si froid Que ton chandail tu m’as donné Ensuite, tu m’as prise dans tes bras De la pluie nous étions protégés Longtemps nos regards Ne se sont lâchés des yeux On est resté comme cela très tard Seuls tous les deux Puis, chacun de notre côté, On s’est rapproché peu à peu Nos lèvres se sont touchées Jamais, je n’oublierai ce moment merveilleux Je ne veux pas qu’il y ait une fin, Continuer ce long baiser, je veux Malheureusement, c’était trop bien Tu as terminé ce petit jeu Kristine Doyle 122
L’amour perdu Je renoncerais au paradis Si l’enfer c’était toi; Je voudrais te voir jour et nuit, car j’ai envie De sentir ta présence près de moi Ce n’était pas juste une histoire de cœur, Le mien s’est brisé et se meurt Je me suis fait trop d’attente et de déchéance, Car dans mon cœur, tu comblais un vide immense Je ne pense plus à la vie, Juste à la mort; Je ne vis plus, je survis Malgré de nombreux efforts J’ai eu de la misère, Mais j’ai renoncé à l’amour Je me ferai prisonnière de l’enfer Pour ne te pas te voir au paradis un jour, Mais loin des yeux loin du cœur, Ce proverbe est bien menteur, Car malgré la distance, C’est encore à toi que je pense Syndy Dion 123
La chance d’une malchance Seul et perdu sur ton île déserte, Tu laisses à la dérive une bouteille remplie d’amour Ce mot qui aidera ta bien-aimée à te retrouver Afin de vivre toute l’éternité l’un près de l’autre Malchanceuse elle est, Elle tombe du haut d’une chute Et dérive vers le Canada Et par une gigantesque vague Fut emportée au plus profond des mers La plus belle et la plus magnifique des sirènes de l’océan Trouva ton message Le lut avec attention pour finalement tomber en amour, Se précipita aussitôt Vers ton île et ton paradis Et maintenant que cinquante années ont passé, Vous deux, Êtes follement amoureux, Votre vie vous avez finie Les mains dans les mains Et le regard foudroyant d’amour Samuel Déry
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M’envoler Parfois, j’aimerais tant m’envoler Pour tout oublier Ce que tu as fait à mon corps Ne vois-tu pas ton tort? Pour continuer à vivre Je devrai fermer le livre, Celui que j’ai ouvert Pour ne plus avoir à me taire Tes doigts sur ma peau Cela était de trop Et d’entendre tous tes dires Cela me fait encore frémir Ton souffle dans mon cou Tu voulais que je te montre tout Je pensais que tu m’aimais Voilà ce en quoi je croyais, Parfois, j’aimerais tant m’envoler Comme des ballons par milliers Nous étions si intimes C’est ce qui a fait de moi ta victime Maude Lavoie-Bégin
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Michaël Depuis si longtemps, Je souhaitais t’avoir près de moi Après tous les moments si agréables passés à tes côtés Je suis convaincue que notre amour durera une éternité Tu m’as tant rendue amoureuse Que maintenant, j’en perds la tête Je suis si bien dans tes bras Que plein de belles émotions s’emparent de moi Nous sommes dans notre monde Quand tu mes serres fort contre toi Tout le monde aperçoit L’amour que j’aie envers toi Ceci n’est pas un jeu C’est notre histoire Je me sens si belle à tes yeux Rien ni personne ne pourrait y croire Tu n’es plus tout simplement l’homme de ma vie, Car j’ai découvert en toi un meilleur ami Je t’aime plus que tout Michaël, Cela a l’air irréel Marina Briand-Robinson
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Jeux Olympiques Ils ont enfin débuté, Nos espoirs veulent gagner, C’est un grand moment Qui arrive seulement aux quatre ans Les Jeux Olympiques d’hiver Atteignent tous les gens sur terre Chacun compte sur leurs athlètes Pour qu’ils sonnent l’alerte Avec autant de pratiques Ne reste plus que les critiques Surtout nos Canadiens Qui ne risquent rien, Qui vont tenter de remporter Sans aucune pitié Les Jeux Olympiques du Canada Vancouver 2010, on ne le regrettera pas Sans le stress, tout est beau Nous vous levons notre flambeau Nicolas Rouleau
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Un rêve Tu m’as dit : «Je t’aime pour la vie» Et tout de suite je t’ai aimée C’était trop facile Tu m’as laissé J’ai voulu être fort, Mais j’étais incapable de t’oublier J’ai succombé J’ai suivi la mort Maintenant, je te regarde toutes les heures Et je remarque que tu as de la peine, Car tu m’avais encore dans ton cœur Actuellement, contre moi-même, j’ai de la haine Le royaume de Dieu n’est rien sans toi Je te veux de nouveau près de moi Je veux tes lèvres sur les miennes Et tes yeux rayonnants comme le soleil Merci, ce n’était qu’un rêve Je vais pouvoir être L’homme de ta vie Ma chérie… Gabrielle Rossi-Gaulthier
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Maltraités Pourquoi leur faire autant de mal? Ils n’ont donc aucune morale? Ces pauvres enfants maltraités Comment pouvons-nous les aider? Se regardant dans le miroir, Les yeux ouverts, bénis d’espoir Ils essayent d’oublier leur chagrin Sans vraiment penser au lendemain Pourquoi ne pas leur donner la chance de voir ce qu’est la vie, D’avoir enfin le sentiment d’aimer celle-ci, Les laisser voler de leurs propres ailes, Telle une colombe qui monte au ciel Ils n’ont rien fait pour mériter ça Une simple maladresse et puis, voilà Le mal arrive avec une telle froideur Ça les ronge de l’intérieur Sans avoir le sentiment d’être aimé Ces pauvres enfants maltraités Un jour, vont s’épanouir Avec le sourire aussi radieux que du saphir Noémie Gauthier
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Descente aux enfers Pourquoi avons-nous peur Lorsqu’on meurt? On descend aux enfers Où nous attend Lucifer Caché dans les ténèbres, la mort nous guette Telle est son ultime quête Lorsqu’on fait un faux pas, Elle nous envoie en bas Ce n’est qu’en étant mort Qu’on réalise nos torts; Il est trop tard pour recoller Toutes ces âmes que nous avons dévastées C’est alors que surgissent de la nuit La faucheuse et les ennuis Il est trop tard, C’est le début d’un nouveau cauchemar Âmes à jamais enfermées sous clé, On ne peut s’échapper Résignés à nous garder, à nous torturer, On ne peut s’échapper ou être pardonné Alexandre Galarneau
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Coups psychologiques On ne sait jamais quand l’humeur a changé, On sait par contre quand les coups vont arriver On ferme les yeux, on ne veut pas le voir Le regard rouge, les dents serrées, prêt à frapper Les cris s’ensuivent, tous les blasphèmes, Tu cries toi aussi, pas de haine mais de douleur Tu n’y crois pas plus, mais il y a toujours cette vie Il repart en claquant la porte, tu pleures Tu vas vite perdre la vie Et tu écorches ton cœur nu Les marques de ton cou, il ne les a pas vues, Tu es l’enfant déchu Tu continues de pleurer pendant des heures Et ta douleur te quitte peu à peu, Mais cela te ronge de l’intérieur Ils ne comprennent pas, eux Aujourd’hui, c’est fini, tu es grand Tu ne te laisses plus faire, Mais tu te souviens de son air Lorsqu’il devenait méchant Natalye Huard-Boudreau
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Jessica, ma sœur Elle, Jessica, ma grande sœur Tu es là pour moi à toutes les heures Tu es si belle et tu te maquilles Toi, ma grande sœur, tu es si gentille Jessica, quand j’ai de la peine, Tu viens me consoler Et cela me rend enjouée, Car je sais que tu m’aimes Jessica, tu es si intelligente, Tu es pas mal patiente Quand j’ai de la difficulté, Tu es toujours là pour m’aider Tu es un modèle pour moi, Je t’apprécie tellement Que je ne voudrais jamais te perdre, Car tu es une personne en or Jessica, je suis fière de toi, Ma sœur, tu es fière de moi, Malgré qu’on se dispute souvent Notre amour de sœurs restera longuement Sabrina Bissonnette
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Poème J’ai le crayon à la main, Mais rien ne vient; Je dois écrire un poème original, Je vais peut-être parler d’animal Après mon poème, je dois faire une correction Pour corriger mes fautes d’inattention, Je vais prendre un dictionnaire Pour corriger mes fautes de vocabulaire Ce travail compte pour beaucoup, Je dois le réussir à tout coup Je dois faire vingt phrases, C’est une règle de base Je vais faire cinq paragraphes; Ensuite, corriger mon orthographe Je ne sais plus quoi dire, Je n’ai plus le goût d’écrire; Je ne veux pas aller me faire vérifier, Je sens que je vais être gêné Je dois avoir encore plein de fautes, Je vais en chercher d’autres Bryan Lacombe
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L’amour n’est pas Main dans la main Ensemble sur le même chemin Toi que j’aime tant, Je suis si bien L’amour avec toi est si beau Tu me rends tellement heureuse Et parmi tous les hommes de la terre, Tu es le seul que je désire Des sentiments encore ignorés se sont créés Maintenant, il faut les conserver Avec toi mon cœur bat si fort Dans mes rêves, je te vois sans cesse Je pense à toi tout le temps, Mais cela ne sert à rien Des fois, je te vois si loin, Comment expliquer ce que je ressens Je t’aime, c’est ma main qui te l’écrit Et c’est mon cœur qui te le dit Le problème, C’est que je suis la seule à aimer… Carolanne Delisle
134
L’amour infidèle La première fois que je t’ai vu, J’ai été victime d’une bouffée de chaleur Je me suis dit que cela était une erreur Comme si j’étais dans un rêve imprévu J’ai finalement réalisé que tu étais parfait pour moi, Car à chaque seconde, je pensais à toi Tu venais même hanter mes rêves; Je voulais que tout cela s’arrête, Car le monde parlait souvent de toi en mal Comme si tu étais une personne infidèle Tu as commencé à me charmer Et tu m’as séduite Alors, je suis tombée dans ton piège, Mais avec toi, je me sentais au paradis Marie-Pier Bessette-Dubé
135
L’amour fait mal Un jour, je suis arrivé; Elle m’a attiré, Elle m’a regardé dans les yeux Et j’ai fait de même J’ai attendu longtemps avant de lui demander; Le jour est arrivé, Je lui ai demandé Elle m’a regardé et un silence est sorti Elle m’a alors dit qu’elle allait y penser Elle a pris son temps avant de répondre Moi, j’ai attendu tout ce temps Plus d’un mois Je n’ai pas pu attendre plus longtemps Après un certain moment, Je lui ai demandé parce que je n’en pouvais plus, Je lui ai demandé L’attente me faisait mal, La réponse encore plus mal Moi, je l’aime encore Et encore… Simon Henry
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Adieu mon père Une nuit s’était écoulée, Puis sa mort était arrivée Le téléphone avait sonné, C’était le moment de vérité Papa avait fermé les yeux Il avait rendu l’âme silencieux J’avais tant prié Juste pour un adieu Il était mort maintenant Pour toujours et longtemps Et oui, déjà un an Qu’il a quitté ce monde à présent Je n’ai pas pu lui serrer la main, Je n’ai plus, avec lui, de lendemain, Car il est sur un parallèle chemin Parmi les saints Meurtri mon cœur est-il? Je sais maintenant que la vie ne tient qu’à un fil Alors, même si tu n’es plus d’os et de chair, Ceci me sert d’adieu mon père Stéphanie Boulay 137
En mémoire d’elle Il est l’heure désormais De te laisser partir en paix D’arrêter de compter le temps, D’aller au gré du vent Les souvenirs resteront Et les larmes sècheront La chandelle qui s’éteint, Tu pars au loin Cette absence que tu me laisses Qui, chaque jour, me blesse Tu m’as laissée de beaux souvenirs, Toutes nos folies et nos rires, Des journées sans soleil, Des nuits sans sommeil Merci d’avoir été là, Mais ta présence me manquera Quand je pense à tout ce qu’on a vécu, C’est dur de me dire que tout cela n’existe plus Tu es cette étoile qui brille dans le ciel, Savoir que tu me surveilles est pour moi essentiel Amélie Paquin-Doiron 138
Le crime Un individu m’a menacé, Il avait une arme en sa possession Ses amis sont ensuite arrivés, J’ai alors compris que j’étais en voie d’extinction Ils ont tenté de tirer, Mais les policiers sont arrivés Ils sont ensuite partis, C’est pour cela que les policiers les ont suivis Ils coururent comme des gazelles, Les policiers, ne les voyant plus, Se cachèrent derrière une poubelle Ils ont ensuite compris qu’ils les avaient perdus Ils se rencontrèrent ensuite, Après leur prodigieuse fuite, Ils repensèrent à leur moment de tuerie Et se demandèrent ce qu’il leur avait pris Ils sont ensuite partis Comme des abrutis finis En comprenant que le mal Pourrait devenir fatal Alexandre Fortin-Émond
139
Le syndrome de la page blanche Je ne sais pas pourquoi, Mais je ne peux pas écrire; Cela me dérange, Cela me ronge Je réfléchis, J’agis, Mais je en trouve rien à écrire; Le syndrome de la page blanche Pourquoi moi? Pourquoi là et maintenant ici? Je voudrais écrire, Mais je ne peux pas Mon cerveau bouillonne, Surchauffe; Je ne trouve rien à écrire Qu’est-ce que je peux faire? J’écris, J’efface, Je ne sais plus quoi écrire, Je suis fatiguée Sherlyn Émile
140
Une amie en or Ma meilleure amie, Celle qui connaît ma vie Du début à la fin Se nomme Frédérique Pépin Celle qui m’a toujours aidée Elle ne m’a jamais laissé tomber Dans mes faiblesses Comme dans mes pires tristesses Ma meilleure amie, Je l’apprécie Tous les moments passés à ses côtés Des amies comme elle, je passerais ma vie à en chercher On se comprend toutes les deux Avec toi, c’est tellement mieux Un simple regard en dit beaucoup Sans toi, c’est comme si je perdais tout On partage nos rêves comme nos peines, J’aimerais que jamais notre amitié ne s’éteigne, Car tu donnes un brin de bonheur à ma vie Je t’aime ma meilleure amie Myriam Lavoie
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L’enfer Tu aurais pu aller au paradis, Mais tes chances d’y aller sont toutes parties : Drogue, violence, viol; tout cela commis à cause des gangs de rue Ton âme était due Lorsque tu t’es embarqué dans cette galère, Tu as enfreint les sept péchés capitaux Et notre Père était très en colère En faisant cela, tu as vendu ta peau En enfer que ton corps va pourrir, Crois-moi, tu ne vas pas rire Il est trop tard pour pardonner Tu n’avais qu’à y penser Tu iras brûler Crois-moi, tu vas y passer Tu vas souffrir À n’en plus finir Que ton âme pécheresse Soit accueillie par Lucifer L’enfer te suivra sans cesse Tu iras brûler en enfer Jeff Beaupré 142
Amour détruit Un regard, j’ai succombé; Un sourire, j’ai fondu; Un baiser, j’ai été passionnée Les semaines ont passé J’étais comme une cerise sur un gâteau Mes émotions débordaient de joie Je t’aimais comme personne ne t’a aimé Un jour, tu l’as regardée, J’ai senti mon cœur se briser Cet amour pour moi S’est envolé La haine s’est emparée de moi, J’ai été abattue Par cet amour cruel Elle était si belle Je n’arrive plus à avancer, Je ne cesse d’y penser Cette haine qui pèse C’est décidé, ce soir, J’ouvre mes ailes Je m’envole pour toujours Mélissa Verguet 143
Nos erreurs nous suivent On m’a dit que la vie était trop courte, Qu’on n’avait pas droit à l’erreur, Tout cela me fait peur Chaque jour, je me réveille En me demandant où est ma place, Ce que je dois faire Depuis que tu es parti, Il me manque quelque chose Ce qui donnait un sens à ma vie, Je continue à me questionner Sur les étapes que j’ai sautées Ou plutôt à ce que j’ai négligé Si seulement j’arrivais à revenir En arrière, Refaire ce que j’ai mal fait, Mais c’est impossible; Le mieux que je puisse faire, C’est d’essayer de m’améliorer Et de me pardonner; Essayer d’accepter de ne plus être à tes côtés Larissa Bergeron
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Manque d’inspiration J’ai un manque d’inspiration Et j’ai l’air d’un con Pourquoi est-ce si difficile? J’étais pourtant très habile J’ai un manque d’inspiration, Tout seul dans mon salon J’essaie d’être original Sans toujours parler du bien et du mal Il n’y a rien qui me vient J’ai un manque d’inspiration Je cherche dans tous les recoins Des trucs, astuces et solutions Je n’ai aucune idée Alors, je décide d’abandonner Ces poèmes à moitié terminés Qui ont tourmenté mes pensées Les poèmes, c’est fini Ils ne me hanteront plus De toute ma vie, J’ai entendu Maxime Brouillette
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Une vraie amie Une amie, une vraie, C’est elle qui sera toujours là pour toi Même dans les pires moments Pour te réconforter et prendre soin de toi Une amie, une vraie, C’est celle sur qui tu pourras toujours compter Pour passer à travers les obstacles de la vie, Les plus joyeux comme les plus tristes Une amie, une vraie, C’est celle qui déclenchera les fous rires Seulement parce qu’elle t’aime Et n’aime pas te voir triste Une amie, une vraie, C’est elle qui te comprend mieux que n’importe qui Parce qu’elle sait t’écouter Bref, une vraie amie, C’est celle qui ferait toujours tout pour toi Malheureusement pour vous, Mes amies sont les meilleures Marie-Ève Gauvreau Beaupré
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L’école comme une prison Comme en prison, à l’école nous sommes entourés de quatre murs Il y a toujours un surveillant dans son tour de garde qui est prêt à vous neutraliser Toujours l’air bête, ils prennent leur travail comme une quête La quête d’arrêter le plus d’élèves dans une journée Bien sûr, il y a des gentils surveillants bienveillants Ils te disent : «Bonjour, comment ça va?» Ceux à l’air bête te disent : «Que fais-tu? Où vas-tu?» Et tout cela parce que tu vas boire de l’eau pendant ton heure de classe Entre chaque heure de classe, nous n’avons que quinze minutes et après, nous devons retourner à nos cellules De plus, dans nos cellules, nous ne pouvons pas parler avec les autres détenus Bientôt, ils veulent enlever l’utilisation du IPOD Si on ne peut pas parler, nous pourrions écouter de la musique Et parfois, quand tu en fais trop, ils te mettent au trou, on appelle aussi ça une salle de retenue L’autre fois, ils m’ont mis au trou parce que j’étais arrivé cinq fois dans le couloir de la mort quand la cloche a sonné 147
L’école comme une prison (suite) Dans le trou nous sommes quasiment attachés à notre chaise, nous ne pouvons rien faire De plus, ce sont les surveillants qui gardent le trou Je crois qu’ils font exprès de mettre la cafétéria trop petite Pour avoir une place, nous devons nous pousser Donc, ceux qui se font pousser n’aiment pas et c’est là que se déclenche les bagarres Ce n’est qu’une magouille de surveillants pour avoir leur quota de détenus au trou dans une journée Matthieu Gadoury
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Pour une personne Pour une personne qui nous rabaisse Parce qu’elle est jalouse de nous Et que pour nous battre, nous donne un rendez-vous, On a juste le goût que tout cela cesse Pour une personne qui, au lieu de parler Pour se défendre, utilise son poing; Au lieu que le problème soit réglé, Cela empire à un tel point Moi, j’avais une amie Qui a raconté plein de menteries Je ne l’ai jamais comprise, Mais ma réputation est finie Aujourd’hui, elle continue encore Je pleure à cause de tous ces torts, J’aimerais être libre comme un oiseau, Ce serait tellement un beau cadeau C’est quand elle est avec ses amies qu’elle se croit tant Elle embête même les plus petits qu’elle en rigolant Un jour, je vais aller la voir pour que tout soit réglé, Que je puisse vivre tout ce que j’ai manqué comme l’amitié Vicky Ouellette
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Hier encore ( Soirée Poésie) Hier encore, j’étais jeune et insouciante Aucune préoccupation ne me hantait; Hier encore, j’étais naïve et souriante Rien ne me démoralisait Pourquoi vieillit-on? Ne pouvons-nous pas rester dans notre petit cocon? À l’abri des regards moqueurs Là où la joie règne dans nos cœurs Même après avoir appris toutes les petites choses de la vie Je n’ai encore qu’une envie Redevenir la petite fille à maman, C’est tellement plus simple quand on n’est qu’une enfant Aucune responsabilité Sans même avoir à stresser Je jouis des plaisirs de la vie De ce temps, je m’ennuie On voudrait tous pouvoir vieillir, Mais c’est sans se dire Que la jeunesse est le plus beau moment de notre vie Les plus vieux nous en envient Catherine Gamache 150
L’amour de ma vie C’était ma petite amie, Elle faisait partie de ma vie, Elle adorait les fleurs Tout comme les cœurs Lorsque je l’ai perdue, J’étais dans la rue, Maintenant qu’elle est partie, Je ne sais plus quoi faire de ma vie; J’aimerais te rencontrer dans un chemin Pour ne plus avoir de chagrin Je voudrais encore croire à l’amour, Mais je ne sais pas si je pourrai un jour Je l’aimais à la folie Elle ressemblait à une petite souris Elle était tellement belle Maintenant, tu es un ange venu du ciel Tu n’as rien à craindre, Je viendrai bientôt te rejoindre C’était ma petite amie Je l’aimerai pour la vie Claudia Julien
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Je t’aime encore Le premier jour où je t’ai vue, J’ai tout de suite su Que tu étais elle, La femme qui me donnerait des ailes Je rêve de toi jour et nuit C’est grâce à toi que je suis encore ici Tu es la femme de ma vie Mon amour est à l’infini, Mais un jour tu m’as trahi, Mon cœur, tu as démoli Je croyais que c’était pour la vie, Mais toi, tu es partie J’ai même pensé m’enlever la vie, Mais un bon jour j’ai compris Que la vie est plus importante Que n’importe qui Maintenant, j’ai compris Avant de trouver la femme de ma vie, Je dois réfléchir Pour ne pas à nouveau me nuire Maxim Guernon Dagenais
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Du paradis à l’enfer Notre cher Père qui êtes aux cieux; Celui qui nous protège des péchés capitaux, Celui qui nous empêche d’aller vers le malheureux chemin des hôpitaux Avec l’aide de la pure dame nature Qui montre au soleil le droit chemin des rivières Où nous pouvons entendre les sons mélodieux de l’eau pure Comme le chant des oiseaux à l’approche d’une nouvelle ère Qui signifie la paix dans notre univers Comme le sourire émouvant d’un hippie face à la vie Étendu, en planant, dans le gazon vert En fumant et en buvant son eau-de-vie Tel un couple vivant heureux, Entrelacés tel un écureuil et son gland de chêne, Mais ils seront malheureux, Car face à Dieu, pour avoir commis un péché, ils feront face à la haine À cause de l’homme, le bien de Dieu brûle et sombre dans les enfers Devenant l’allié de Satan, Ils seront enchaînés par des chaînes de fer Jusqu’à la fin des temps Rachel Groleau 153
L’amitié L’amitié est unique, Ce n’est pas comique C’est quelque chose de vrai, Nous devons les garder, Ce sont des personnes précieuses Des amies, nous en avons beaucoup, Mais des vraies, nous en avons peu Elles sont respectueuses Quand tu as besoin d’elles, Mais elles ne sont pas beaucoup On peut leur faire confiance, C’est comme une alliance, Tu peux tout leur confier Sans qu’elles n’aillent le répéter À d’autres personnes S’il n’y avait personne à qui se confier, Tous nos secrets, à qui on les dirait? Difficile de s’exprimer, L’amitié, c’est quelque chose d’extraordinaire Il faut en prendre soin Chanel Ferrigno-Sedano
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État d’ébriété Chaque jour de l’hiver jusqu’à l’été, Je suis toujours en état d’ébriété, Je marche croche et je vois flou Ce soir, j’ai bu comme un trou Je ne comprends pas comment j’ai pu me rendre jusque-là J’ai besoin de me réconforter avec un verre de Vodka Chaque jour, je me défonce à fond C’est ce qu’est la vie d’un soûlon Dès le lever du soleil, Je ne pense qu’à la bouteille Je fais donc la même chose qu’hier, Je vais m’acheter une caisse de bière Je ne suis pas motivé par l’école, Tout ce qui m’intéresse, c’est l’alcool Vingt-quatre après vingt-quatre Je bois jusqu’à être à quatre pattes Chaque jour de l’hiver jusqu’à l’été, Je suis en état d’ébriété N’essayez pas de m’en sauver, Il n’y a rien à faire avec moé Lucas Gagnon
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Je t’aime plus que tout Depuis deux mois maintenant que nous sommes ensemble, Tu m’aimes autant il me semble Moi, je t’aime tellement que j’en tremble J’ai même arrêté de manger Aujourd’hui, j’ai recommencé Mon amour pour toi n’a fait qu’augmenter Je t’aime et je t’aimerai Ne font que traduire mes sentiments Je sais que j’ai été lente, Mais c’est maintenant de l’histoire passée Puisque tu es à mes côtés Jamais je ne te laisserai aller Mes souvenirs avec toi sont classés Dans mes plus beaux moments J’espère que notre amour est loin de mourir Je veux continuer de te faire rire Pour ensuite voir ton sourire, Continuer de t’embrasser tendrement est mon désir Ces quelques lignes Démontrent une fois de plus mon amour pour toi Annie Sauvageau
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La personne que j’aime Je pense à toi tout le temps Le matin, en marchant, Je fais exprès de marcher lentement Comme cela, je peux penser à toi plus longtemps Je pense à toi quand je suis près de toi, Mais aussi quand tu n’es pas là Je suis tellement bien avec toi, Mes yeux s’illuminent quand je te vois Est-ce que toi, parfois, tu penses à moi? Je me demande ce que je représente pour toi, Je sais que je ne suis pas parfaite, loin de là, Mais j’aimerais t’avoir près de moi Quand je suis loin, je pense juste à revenir près de toi Parce qu’où je suis bien, c’est dans tes bras Peu importe où je suis, C’est à toi que je pense toutes les nuits Tu es tellement attentionné Et puis, tu es toujours là pour m’écouter C’est toi qui me rends heureuse Tu es la personne dont je suis tout simplement amoureuse Prescilia Aubert
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Paix aux survivants Pourquoi le racisme existe-t-il ? On a tous un différent profil La couleur ce n’est pas important, Nous sommes faits de chair et de sang On est tous des êtres humains Arrêtons d’nous battre comme des chiens Serrons-nous la main Prévenons les dégâts de demain S’apprécier ça fait du bien L’amour, quel beau sentiment, Tellement innocent Si puissant Enveloppant, envoûtant Paix à toi qui nous entend Paix aux survivants L’homme existe seulement pour vivre et pour mourir, Tout ce qu’il construit, il finit par le détruire C’est fou comment on peut se faire souffrir Aimer, c’est se libérer De la méchanceté de l’humanité La cruauté dans le cœur Nous fait pourrir de l’intérieur Unissons-nous, soyons francs Et profitons de chaque instant C’est important 161
Paix aux survivants (suite) (Refrain) La liberté d’expression C’est pouvoir dire c’qu’on veut Sans que personne ne porte de jugement Faisons-en donc un engagement Il ne faut pas la gaspiller C’est tellement facile de tout gâcher Faut continuer pour que les choses finissent par changer Pour prospérer, s’accepter tel qu’on est Mettons de la passion dans nos émotions Rassemblons-nous, écoutons-nous Et réveillons-nous (Refrain)
Groupe Prédep 32
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L’union fait la force Une tragédie causée par un séisme Évalué à 7.0 sur l’échelle de Richter Un monde tout à l’envers Un pays ravagé Plusieurs blessés, Tellement de morts, on a tous des remords Je ne peux pas croire qu’ils couchent dehors Lorsqu’on voit toute cette misère Notre premier réflexe, c’est de regarder en l’air Pourtant notre vie peut être chambardée dans l’instantané En Haïti, tout est détruit, Enseveli, désolé Il faut les soigner, les aider à se relever Un peuple entier démuni Maintenant devenu sans-abris Pourquoi être puni ainsi À quoi bon mène la vie Ça nous trouble l’esprit SVP, venez en aide à Haïti Il y a du monde partout étendu dans les rues Qui attend l’aide de l’ONU Pour réussir à se reloger Se remettre de cette catastrophe qui a marqué Ce début de l’année Pour qu’ils puissent vivre leur vie d’avant Comme dans l’temps Plusieurs parents attendent des nouvelles de leurs enfants 163
L’union fait la force (suite) Chose certaine, ce désastre Marquera l’histoire des astres Et restera gravé dans nos têtes à tout jamais Retrouverons-nous un jour la paix? (REFRAIN) Dans ce pays condamné À vivre comme des damnés Des gens sont encore enfouis, emprisonnés sous les débris Nous aussi, nous nous rappellerons cette tragédie Alors unissons nos efforts, donnons-leur un peu de support Faites des dons, pas juste aujourd’hui, Mais pour de bon, ça sauve des vies Le monde est sous le choc Rendons-leur tous leurs biens Des familles ont perdu leurs proches Soutenons les Haïtiens (REFRAIN) Groupe Prédep 31
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Joie de vivre C’est vendredi soir, Je viens de finir de travailler Après m’être lavé, changé, préparé Je monte sur mon tracteur John Deer modifié Avec mes subs qui déchirent, J’te dis que la vie n’est pas si pire C’est ça la joie de vivre Un peu plus tard J’arrive au party Prêt à fêter Mes amis à mes côtés Ça va être toute une soirée Rien à faire de ce que les gens pensent Quand je rentre dans la nuance J’dis pas que je suis un accro, Mais j’adore tripper en gros Je vais danser toute la nuit Pour célébrer la vie C’est chaud, c’est chaud, je suis en amour C’est ce que je voudrais faire tous les jours Ça va durer toute la veillée J’peux te l’jurer Jusqu’à temps que le coq se mette à chanter 165
Joie de vivre (suite) Y’en a qui me disent de me calmer, Mais j’veux pas les écouter, Moé, j’ai le goût de danser, célébrer, chanter Même si y’a une corde de mon banjo qui m’a lâché Y’a rien qui peut m’arrêter Les vacances sont arrivées Je sors dehors, le soleil s’est déjà levé Je t’dis qu’il m’a carrément aveuglé C’est l’heure de retourner travailler Je regarde le champ de tournesols, J’enfile trois quatre Tylenols Pis je retourne chez mon oncle Harold (J’ai mal à tête, ayoye) Pas le temps de dormir, Je suis déjà en retard, Faut que j’aille traire les vaches Sortir les moutons, Ramasser les œufs en or Pour ma tante Lizette Qui va me préparer une omelette Avec des fèves au lard Yiha! Groupe Prédep 32 166
Québec Au Québec, y’a une joie de vivre, les gens sont souriants, mais pas tout l’temps Y’a des belles filles, y’a des beaux gars aussi, tout le monde le dit, le Québec, c’est un beau petit coin de paradis Ça fait déjà 400 ans qu’on est né dedans Y me semble que ça fait longtemps Le temps nous dicte notre tempérament L’été y fait chaud, l’hiver n’est pas de trop Le printemps, on n’reste pas en dedans Pis l’automne, hey c’est tentant On a la chance d’avoir quatre saisons C’est bon comme une bonne vieille chanson Un drapeau plein de bleu qui est si merveilleux Avoir la chance d’aimer C’est posséder un lien sacré Pour cette contrée entêtée On est si bien situé, il faut en profiter On est un peuple plein d’idées Avec une grande fierté
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Québec (suite) Ça fait déjà 400 ans qu’on est né dedans Y me semble que ça fait longtemps Le temps nous dicte notre tempérament C’est comme se dire que le rire Nous fait tous mûrir et grandir À partir d’un simple désir, Moé je peux dessiner mon avenir Partir, ça me vient pas à l’idée, je serais tout déboussolé Je ne me vois pas ailleurs, ici c’est ma demeure, ça serait l’horreur L’envie des fleuves, des paysages, des rochers me donne le goût de rester J’ai envie de continuer, d’avancer, de jamais m’arrêter, Sans jamais me retourner, en souvenir de toutes ces années passées Jamais sans toi, moé, j’reste ici pour suivre ma voie Groupe Prédep 31
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Achevé d’imprimer au mois d’avril de l’an 2010 sur les presses de Sprint Média à Montreal, Québec