A PLAN FOR ESCAPE Notice de Projet de Fin d’Étude / École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon / Projet de Marianne Esposito / Directeur d’Étude PFE : Églantine Bigot-Doll / Année scolaire 2018-2019 / Soutenance le 24 juin 2019
de l’
ARCHITECTURE ONIRIQUE (thème du mémoire de recherche)
à une
THÉRAPIE CONTEMPORAINE DU MIEUX-ÊTRE (sujet du projet de fin d’étude)
*
***
* lecture des pages par deux. ** notice nébuleuse à lecture transversale selon intérêt(s). *** les pages en bleues sont les plus essentielles à la compréhension rapide du projet.
matérialisation d’
INTENTION(S) (profil stellaire)
L’élaboration d’une thématique de projet a été accompagnée de la définition de plus en plus précises d’aspirations et d’intentions personnelles. Jusqu’à ce que cellesci fusionnent, et que le projet devienne une matérialisation de ces préoccupations singulières. Ici une représentation à posteriori d’une partie de la nébuleuse qui constitue mon raisonnement. Le processus n’a pas été linéaire, mais plutôt sous forme d’une constellation, avec différents éléments découverts au fur et à mesure, qui interagissent et se connectent entre eux.
2 27
55
51
THÉRAPIE
C
VII
recherches scientifiques
(3 0)
(2 9)
) (25 )
5 sens (2 3) 80
(2 4 )
75
ARD A L I S
7
(2 2 )
36
médecines dites «alternatives»
échappatoire
T )
)
)
dépression ( 4 9 ) maux (46 intemporels )
T
9
(4
refuge
43
(50
(19
(18
V
NATURE
santé mentale
(28
9
AME L O P
(1)
42
VI
médecine(s)
31 )
22
E
V I II
T
54
santé physique
soins
8)
(5)
(7
P
IV
E SE
maux contemporains (3 7)
(
8 (44)
47
49
voyage
CE
3
U
13
culture
croyance(s)
(3 2) 8
XVII I
D
35
42
2 7 0 X
études
projet
59
50
MIEUX-ÊTRE (39)
architecte
75
onirisme
79
mémoire recherche
57 E
X
EPHEUS
D
DR
VIE
AC
73
28 & 29
D
77 0
XIX
poésie
O
BIEN-ÊTRE )
(34
T
69
74
&
D
76
(32) (36)
7 5
35
40 & 41
D
85
intentions
37 & 38
mal-être
1
27
XVII
3
D
15
(5 )
5
14
art
curiosité bonheur ?
E E S
XV
A S R
MI
N
créativité
i
épanouissement
le sujet du
MIEUX-ÊTRE
(apparition)
« Est-il vrai que nous avons assisté à une véritable « épidémie » de dépression à l’échelle mondiale durant ces dernières décennies ? Certes l’usage de ce terme semble recouvrir une acception plus large où toute sorte de « mal-être » paraît concerné, ceci en lien avec la découverte de nouvelles molécules et de la consommation de masse des antidépresseurs... Comment devons-nous penser aujourd’hui la dépression ? Est-il justifié de la considérer comme « un mal contemporain » ? » Daniel Mercier pour CAFÉ PHILO SOPHIA, 2016, (d’après les traavaux du sociologue philosophe Alain Ehrenberg)
La thématique du mieux-être s’est déterminée naturellement et progressivement, sur un lapse de temps étendu qui dépasse la période consacrée au projet de fin d’étude, en amont comme en aval. La définition de cette thématique pour l’articulation du projet s’est déterminée par étapes. Ci contre une décomposition temporelle possible des ce étapes, évaluée à posteriori et articulée autour du prétexte central des recherche, l’exercice de projet de fin d’études :
- 100 Parcours + sensibilité + curiosité + orientation. Affinités culturelles, artistiques. - 10 Études architecture : Travaux de projet + de recherche : rapport d’étude de licence, mémoire de master. Intérêt pour le sujet du processus créatif de projet d’architecture. Parallèle avec le cinéma. Intérêt pour le récit et les modes de représentation. Développement de la notion d’ « architecture onirique ». -1 Aspirations personnelles + continuité parcours + mobilité. Orientation en DEM ALT pour continuer les recherches sur le processus projet, volonté de mettre en pratique la création d’architecture onirique théorisée en mémoire. 0 Atelier et RDV projets : Intuitions d’orientation du PFE : en plus de l’idée d’onirisme, émergence des notions de bienveillance, d’échappatoire, de bien-être. +1 Orientation du sujet pendant les recherches et la production de documents graphique. + 10 Orientation et précision du sujet au long des recherches : un système thérapeutique. + 100 Postérité(s) du projet : immédiate, dans ma pratique professionnelle et ma vie personnelle. Long terme : sujet de recherche à continuer.
parenthèse mémoire recherche
ARCHITECTURE ONIRIQUE (place de ce travail dans le projet)
Ici un bref résumé des enjeux et thématique qui gravitent autour de exercice du mémoire recherche de master. À la suite de l’avant propos personnel un résumé visuel du déroulé des recherches de mémoires, lui même suivi d’un retour sur le sujet du projet de fin d’étude. AVANT PROPOS DU MÉMOIRE RECHERCHE : « Le travail du réalisateur Wes Anderson a été une découverte manquante au cours de mes études d’architecture. Une révélation esthétique à travers ses films dans un premier temps, puis une fascination pour l’univers dont ils sont issus. Mon intérêt concernait à la fois ses productions finies et leur processus de conception. Instinctivement, je les reliais au monde de l’architecture. J’ai donc profité de mes études pour approfondir cette intuition sur le lien qui reliait Wes Anderson à l’architecture. Au fur et à mesure des mes recherches, mon attention s’est déplacée sur la raison de mon affection pour son œuvre en tant qu’étudiante en architecture, au delà des goûts, et pour ce qu’elle avait à apporter à l’architecture. C’est de cette manière que la notion d’onirisme a émergé, me poussant à approfondir le concept et l’intérêt de m’architecture onirique. » À gauche, photographie de la maaquette de la ville fictive de Megasaki pour le tournage du film « Isle of Dogs » de Wes Anderson, 2018
WES ANDERSON Bottle Rocket
Rushmore
The Royal Tenenbaums
The Life Aquatic with Steve Zissou
1996
1998
2001
2004
RAPPORT D’ÉTUDE L3
The Darjeeling Limited
Fantastic Mr. Fox
The Grand Budapest Hotel
Moonrise Kingdom
Isle of dogs
[...] 2007
2010
2012
2014
2018
MÉMOIRE M1+M2
PROJETS D’ARCHITECTURE ONIRIQUE,
&
CONCEPTION ET RÔLE DES ESPACES ONIRIQUES
≈
ÉTUD. ESPOSITO Marianne UNIT E0932 - MÉMOIRE
SRC
DE.MEM TUT.SEP
JACQUOT Kevin GRAS Pierre
MARCH ARCH
S10 DEM ALT 18-19 Promo
© ENSAL
THE GRAND BUDAPEST HOTEL, 2010, W. ANDERSON (documents de Carl Sprague, concept illustrator)
THE LIFE AQUATIC WITH STEVE ZISSOU, 2004, W. ANDERSON (documents de Mark Friedberg, production designer)
The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson, 2018
Isle of Dogs, Wes Anderson, 2018
ESPACES ONIRIQUES (=?)
Hotel Marques de Riscal, Espagne, 2007 Frank Gehry & Partners
MosquĂŠe Nasir-ol-Molk, Iran, 1888 M. Hasan-e-Memar + M. Reza Kashi
ONIRIQUE
« qui semble appartenir au domaine du rêve (par son caractère d’irréalité, d’étrangeté, de poésie, etc.»
RÊVE « suite d’images, de représentations qui traversent l’esprit, avec la caractéristique d’une conscience illusoire telle que l’on est conscient de son rêve, sans être conscient que l’on rêve » CNRTL
ARCHITECTURE ONIRIQUE
+
+
COLERIDGE, Samuel Taylor. Bibliographia Literia,
BACHELARD, Gaston. La Poétique de l’Espace
BACHELARD, Gaston. Le Nouvel esprit scientifique
BACHELARD, Gaston. L’Air et les Songes
BACHELARD, Gaston. L’Air et les Songes
[...]
1881
1957
1938
(définition personnelle)
+
+
...
1943
2010
RÉFÉRENCES DE PROJETS D’ARCHITEC
Mausolée et mosquée de Lumière ShahCheragh, Chiraz, Iran, XIIe
MARQUEUR ONIRIQUE DE PROGRAMME
Tiger’s Nest (Paro Taktsang) - Paro Valley, Bhutan, 1692
MARQUEUR ONIRIQUE DE SITE, PROGRAMME
CTURE ONIRIQUE
Palazzo della Civilta Italiana, Roma, Italia, G. Guerrini, E. Lapadula, 1940
MARQUEUR ONIRIQUE DE PROGRAMME, FORME
Tianjin Binhai library, Tianjin, China MVRDV, 2017
MARQUEUR ONIRIQUE DE FORME
PROCESSUS ONIRIQUE
Coupe du cénotaphe à Newton, Louis-Étienne Boullée, 1784
MODE DE REPRÉSENTATION : CLASSIQUE DE L’ARCHITECTURE, APPROPRIÉ
Plan du projet « No stop city », Archizoom Associati, 1970-71
MODE DE REPRÉSENTATION : CLASSIQUE DE L’ARCHI APPROPRIÉ
RÉCIT MODES DE RÉRPRESENTATION
Bernard Tschumi. Manhattan Transcripts, London : Academy Press 1994
MODE DE REPRÉSENTATION : INVENTÉ : EMPRUNTÉ & INSPIRÉ DU CINÉMA (notations Sergueï Eisenstein)
ARCHITECTURE ONIRIQUE, DÉFINITION PERSONNELLE
Photo du château de Neuschwanstein, Fussen, Allemagne, Architectes : Eduard Riedel, 1869-86
Photgraphie personnelle d’un Hotel à Furkapass, Suisse
Maquette de Megasaki pour le tournage du film Isle of Dogs de Wes Anderson 2018
Exodus, or the Voluntary Prisoners of Architecture, The Baths 1972, Koolhaas
plate
55
XI I
XIII
XI 6 5
9
D
3
7 4
V
38
UR 2
MA
35
5
T
119 2 3
SA
JO
IX
R
I XV
75
R
MI
(5)
SA
3
(31)
5
15
30
51
D
CAME
13
(32)
(30)
85
27
(2 8)
5
3
II
CA
43
SSI
XVIII
42
D
37& 38
2 7 0 X
XIX D
I
16
D
See
XX
65
XXII
XXIV plate
52
57 T
A
L E
X (41)
IA
E
D
7
D
70
31
OPE
35
O
AC
78 7
I
II
X
I
E
E
55
37
42 38
I
76
P
40
79
75
S
T
D 2 1& 2 3
XX
6)
4
49
50
28& 29
C E PH E U S
47
48
69 73
80
DR
(5)
(7)
(3
59 &
)
77
8)
7)
7 5 50
D 76 D
)
T
(34
)
75
(50
)
)
9
A PL
IV
E SE
(3
40& 41
85
)
(19
(18
V
(32) (36)
9) (46
35
1
(25
T
ALIS
(22 )
75
80
(23 )
(24 )
7
36
(39)
74
9
42
VI
LOP ARD
(29)
(1)
VII
XVII
55
14
22
27
54
UR
24
2
NO
3
VI II
A
E
43
(44)
II
A PL
DRACO
P
L
T
(4
(4
E SE
X
65
V 10
E
XI S
E E
X
See
format du projet
PROCESSUS > résultat(s) (constellation)
Le processus n’a pas été linéaire, mais sous forme d’une constellation : C’est une accumulation d’idées, de recherches, de productions originales, de références, de constats, de collections, de thématiques, d’impressions, d’hypothèses, de réflexions, et de données. C’est un procédé qui n’a pas une origine et un résultat final, mais bien un développement où les recherches comptent davantage que les résultats, qui sont multiples et ne constituent pas une fin du projet mais l’alimentent. Dans ce projet le processus prime sur toute les formes de «résultats» obtenus. Le projet est une thérapie expérimentale, matérialisée sous la forme des recherches qui la constituent, ainsi que des productions de prototypes expérimentaux issus de ces recherches. L’ensemble constitue un projet de thérapie pour le mieux-être de l’homme. L’architecture qui en fait partie est un résultat parmi d’autres, non une finalité.
deux semestres d’
EXPÉRIENCES
(l’atelier de projet du DEM ALT)
Le cadre de l’atelier du DEM ALT est un incubateur parfaitement propice à ce genre d’expérimentations. La liberté et l’incitation «participative» des pré-rendus pousse à l’expérimentation et à la recherche d’interaction avec autrui autour du projet. Un cadre enrichissant qui permet de dépasser les limites d’une présentation d’état d’avancement à un jury, et d’alimenter le projet d’expériences. Ici un test de confrontation du principe d’architecture onirique développé pendant le travail de mémoire, à travers des collages oniriques aux éléments amovibles. (La définition de l’adjectif qualificatif «onirique» est ici issue de la définition personnelle d’architecture onirique développée au cours du mémoire de recherche).
Réalisation : préparation & découpage d’éléments pour les collages. Nature des éléments : des fonds (peintures, cieux, textures), des éléments paysagers ponctuels (montagnes, volcans, morceaux de glaciers), des sujets et personnages, des astres, et enfin des éléments architecturaux tous volontairement issus du copte Instagram AccidentallyWes Anderson . (à voir en annexe ?) Résultat : Les compositions séduisent (trop), les observateur tardent donc à modifier les compositions déjà effectuée par mes soins. Les modifications sont timides. Une fois le cap passé, l’usage est détourné et les différents collages produisent un seul large environnement. La sélection n’était pas neutre puisqu’indéniablement emprunte d’un univers esthétique déjà très personnel lié à ma définition d’onirisme. Cependant l’impression générale exprimée est celle d’un rêve étrange. Entre réel et irréel.
expérience éprouvette
PFE : PROTOTYPE DE FIN D’ÉTUDE (résumé du PFE)
Expérimentation abstraite, fictive, et poussée au maximum de la théorie. Pour application et injection future dans tout environnement réel.
Ce projet s’intéresse au bien-être de l’individu sous forme d’échappatoire expérimental. Celle-ci ont tendance à réguler et à optimiser les différentes variables qui agissent sur le corps et l’esprit humain. Ce système thérapeutique prend la forme d’un (mi) lieu situé à l’écart, à mi-chemin entre lieu de retraite et centre de cure. Si l’objectif n’est pas le traitement curatif d’une pathologie en particulier, à travers la quête (? recherche) de bien-être des individus, ce système prend nécessairement en compte les éventuels traitements médicaux courants de ses hôtes/visiteurs/ sujets/patients/thérapeutes, et leurs effets sur l’organisme. Le séjour peut être prescrit, conseillée, ou volontaire, et sa durée est variable. La définition d’un tel espace requiert l’exploration de plusieurs champs d’études, de l’échelle du territoire et de l’environnement à celle de l’homme (géographie, géologie, cartographie, aménagement paysagers, ethnobotanique, phytothérapie, zoothérapie, pharmacie, chimie,
médecine, physiothérapie, psychologie, architecture, luminothérapie…). Il existe des spécialistes pour chacun de ces domaines, aussi l’idée n’est pas de les maîtriser, mais d’en déduire un panel large de variables physiques, psychologiques, sensorielles… Le projet est un prototype explorant les potentialités de ces paramètres. Il propose un système thérapeutique où l’architecte, au service du mieux-être, élargit sa perception et démultiplie ses outils en puisant dans des ressources infinies, et en créant des associations aux effets insoupçonnés.
2 27
55
51
THÉRAPIE
C
VII
recherches scientifiques
(3 0)
(2 9)
) (25 )
5 sens (2 3) 80
(2 4 )
75
ARD A L I S
7
(2 2 )
36
médecines dites «alternatives»
échappatoire
T )
)
)
dépression ( 4 9 ) maux (46 intemporels )
T
9
(4
refuge
43
(50
(19
(18
V
NATURE
santé mentale
(28
9
AME L O P
(1)
42
VI
médecine(s)
31 )
22
E
V I II
T
54
santé physique
soins
8)
(5)
(7
P
IV
E SE
maux contemporains (3 7)
(
8 (44)
47
49
voyage
CE
3
14
art
U
D
13
bonheur ?
culture
croyance(s)
(3 2) 8
27
XVII
3
curiosité
15
(5 )
5
créativité
E SE
XV
A S R
MI
N
épanouissement
35
59
XVII I
D
études
projet
42
1 2 7 0
X 50
MIEUX-ÊTRE (39)
architecte
75
onirisme
79
mémoire recherche
57 E
X
EPHEUS
D
DR
VIE
AC
73
28 & 29
D
77 0
XIX
poésie
O
BIEN-ÊTRE )
(34
T
69
74
&
D
76
(32) (36)
7 5
35
40 & 41
D
85
intentions
37 & 38
mal-être
démultiplication des variables
DÉMULTIPLICATION DES VARIABLES
(élargissement des préoccupations de l’architecte)
L’un des principe fondamentaux de ce système thérapeutique est la démultiplication (souhaitée infinie, en perpétuelle élargissement) des variables prises en compte au cours du processus de projet. Autrement dit la reconsidération plus large des composantes d’un environnement ayant une incidence sur le bien-être (et donc par extension le mal-être et le mieux-être) humain. Entendre par élargissement le dépassement des préoccupations traditionnellement affectée au projet (site, matérialité, volumétrie, pente... ). Celles-ci ne doivent pas être abandonnées, (le mot «traditionnel» n’est pas à comprendre comme «désuet» mais «conventionnel») mais prises en compte au même titre que de nouvelles composantes du projet, potentiellement moins évidentes.
L’idée est l’obtention dans un premier temps de «nouvelles» perspectives à potentiel thérapeutique. Et dans un deuxième temps la confrontation initialement improbable de telles variantes, qui débloque un second degré de potentiel thérapeutique. Sur le laps de temps du projet j’ai pu développer un certain nombre de ces variables (en cherchant à être la plus exhaustive possible) L’objectif n’est pas de faire de l’architecte l’expert de chacune de ces disciplines ou science, mais leur prise en compte change le déroulement du processus projet ainsi que son résultat.
plate
55
XI I
XIII
65
V
2 5
27
(31)
5
30
6 T 27
(30)
85
(29)
5
3
42
37& 38
D
XIX 57
D
O
AC
I
16
D
See
XX
65
XXII
XXIV plate
52
E T
L P
X (41)
IA
XVIII
1 X 35
50
69
E
E
activités manuelles
7
D
70
31
OPE
2 7 0
35
59
37
42
43
SSI
75
I
II
X
I
E
T
II
CA
XX
D 2 1& 2 3
8
55
zoothérapie 7 9minéraux 78 76 7
S
(7)
sport
excercice 3 activités créatives
CEPHEUS eau
6)
48
animaux
A
7
73
relief 28& 29
insectes
faune
D
libido
paysagisme
4
(5)
(3
49
75
D
80
géographie
&
34) 77
8 ) sommeil
méditation 4
7 5
D
(
) rêve
géologie
flore
DR
T 7)
40& 41
85
76
herboristerie
pharmacie (36)
immobilité
plantes
74
)
9
A PL
IV
E SE
artisanat
D
13
(32)
)
(18
V
(3
XVII
3
24
22
)
(50
(19
43
botanique
(39) (32)
activités physiques 50 40
I
15
R
T
physiothérapie
(4
I XV
(5)
phytothérapie
(46
action
A PL
75 (25 )
médecine
action
mouvement
ethnobotanique
9) psychologie
activités solitaires
II
14
IX
DRACO
(2 8)
ALIS
(22 )
75
80
(23 )
(24 )
7
36
LOP ARD
9
42
VI
chimie
(4
activités collectives
activités artistiques
SA
JO
CAME
(1)
modelé de terrain
(44)
art
UR
MA
35
55
51
ondes
cartographie
observation
éveil
activité
éclairage
luminothérapie
pshychotropes
interaction
chanter
lumière
air
gravité
5
V
2
II
VII
parler
MI
119 2 3
SA
3
VI
A
54
vêtement
communication
musique
matériaux
exposition
alimentation
colorithérapie
matières
E SE
4
P L T
E
son
brume
prise de susbstances
ouvertures
climat
température
couleur
angles
NO R
38
UR
E
orthogonalité
E
3
7
architecture
espaces
humidité
hygrométrie
goût
écouter
9
E
concentration sur les autres
odorat
ouïe
inclinaison
10
S
toucher
parfum
D
X
privation d’un sens
vue
X
XI handicap
XI
See
élaboration d’une constellation de
PARAMÈTRES MULTIPLES (souhaités exhaustifs)
Composantes sélectionnées comme ayant un impact sur le bien-être (et donc mal-être et mieux-être) qui deviennent des variables de projet de même importance dans le processus comme dans le résultat. Parmi les principales recherches effectuées :
PSYCHOTROPES/NEUROTRANSMETTEURS le mieux-être biologique/chimique PHYTOHÉRAPIE ZOOTHÉRAPIE GÉOLOGIE LUMINOTHÉRAPIE COLORITHÉRAPIE / CHROMATOTHERAPIE ...
travail simultané sur deux plans
RECHERCHES SCI. + PRODUCTION GRAPH. (sur les différents domaines d’études)
Tout ces domaines d’études peuvent être étudiés indéfiniment. J’ai sélectionne ceux sur lesquels j’ai approfondi mes recherches par intuition ou corrélation tout au long du processus-recherche. Il ne s’agit pas d’une supposition/projection surréaliste dans laquelle l’architecte maîtrise chacun de ces domaines d’études, qui connaisse chacun leurs expert propre. L’idée est bien l’ouverture de l’architecte à l’existence de ces domaines. L’incapacité à être exhaustif dans l’embrassement des critères n’est pas un frein à ce type de processus, pas plus que la subjectivité de leur sélection selon l’individu qui l’opère. L’élargissement des critères à d’autres domaines, scientifiques, artistiques, spirituels, physiques, biologiques, sensoriels, (...) est le centre de la réflexion. Il s’agit d’une sorte d’élargissement de l’ouverture d’esprit. De mise en perceptive du processus projet sous un autre angle, pour l’enrichir sur le plan du mieux-être humain grâce à la prise en compte de nouveaux facteurs.
PSYCHOTROPES à l’esprit, au comportement
qui agit, donne une direction
DÉFINITION
substance chimique, origine naturelle ou artificielle qui modifie l’activité mentale ( Jacques Delay, 1957) action sur le système nerveux central par modification (altération) de systèmes biochimiques & physiologiques cérébraux modification de fonction psychologiques et comportementales PERCEPTION, SENSATION, HUMEUR, CONSCIENCE ...
EFFETS PSYCHOTROPES
HISTOIRE plantes, venins, champignons = psychotropes, usages sprituels, divinatoires, médicinaux, récréatifs ...
classement selon principes actifs et actions physiologiques ( J. Delay + P. Deniker) + diagnostiques & statistiques des troubles mentaux (manuel DSM) = Diagnostic : proposition/imposition d’une thérapie chimique
environnement naturel de l’homme, 4 types de plantes : - PLANTES - PLANTES - PLANTES - PLANTES
ALIMENTAIRES (nutritif, alimentation) TOXIQUES (qui tue / pour tuer / chasser ) PSYCHOTROPES (modification de conscience) MÉDICINALES (soignent symptômes)
PSYCHOLEPTIQUES NEUROLEPTHIQUES (tranquiliqants majeurs, anti-psychotiques) HYPNOTHIQUES (somnifère, sédatifs) : induire somnolence ANXIOLYTHIQUES (tranquilisants mineurs) : réduire anxiété THYMOANALEPTHIQUES (psychoanaleptiques) antidépresseurs : stimuler humeur NOANALEPTIQUES PSYCHODYSLEPTIQUE (illicite)
PROGRÈS XIX° SCIENCES & TECHNIQUES DETECTION + EXTRACTION du principe actif : donne produits fini (médicaments) avec teneur constante et meilleur conservation XX° PHARMACOLOGIE SUBSTANCES SYNTHÉTISÉE,S plus d’extraction du principe actif des plantes, création : synthèse de nouvelles molécule : + performance + puissance
EFFETS SECONDAIRES
XXI° CHIMIE CONSOMMATION DE PRODUITS POUR MÉDICATION DE CONFORT, adaptation aux reglementation : modification de structure atomique fabrication de molécules aux effets proches
- accoutumance, dépendance - altération : vigilance, mémoire court terme - somnanbulisme amnésique, apnée du sommeil - dysfonctionnement sexuels (anorgasmie, baisse de libido) impact vie sexuelle = impact vie de couple syndrome sérotonninergetique (excès sérotonine dans cerveau) - problèmes transit (inflamation) - problème cardiques
NEUROTRANSMETTEURS composés chimiques libérés par neurones agissants sur d’autres neurones (substances chimiques pures, composés moléculaires)
[...]
HO
OH HO HN
NH2
NH2
HO
OH
HO HO
HO NH2
HO
HN
CH3
SÉROTONINE
DOPAMINE
NORADRÉNALINE
ADRÉNALINE
gestion des humeur, état de bonheur / réduction de la prise de risque, pousse à maintenir situatiosn favorables / utilisation VS stress, anxiété, phobies / effet antagoniste à dopamine
renforcement des actions bénéfiques, des sensations de plaisir / système récompense renforcement / rôle motivation et prise de risque
excitation nouveau stimili / attention séléctive, vigilences, émotions / réveil et sommeil, rêves et cauchemars / apprentissage (mémoire, stress) /
sécrétée en réponse : soit à un état de stress, soiten vue d’un effort physique / augmentation rythme cardique et pression arterielle / répond à un besoin en énergie (pour sport ou face au danger)
PHYTOTHÉRAPIE plantes
SYSTÈME NERVEUX
ROMARIN renforcement
soigner GUI sédatif
DÉFINITION
PASSIFLORE MÉLISSE relaxant
CHANVRE sédatif ?
extraits de plantes médicinales principes actifs naturels traitement non conventionel
PAVOT sédatif ?
ANTIOXYDANT
science qui nécéssite des connaissances : risques, dosage et associations, possible toxicité exemple d’utilisation : séchage, poudre fine, puis tisane ou gellules
VIGNES AUPÉPINE MÛRE
environnement naturel de l’homme, 4 types de plantes : - PLANTES - PLANTES - PLANTES - PLANTES
SYSTÈME URINAIRE
ALIMENTAIRES (nutritif, alimentation) TOXIQUES (qui tue / pour tuer / chasser ) PSYCHOTROPES (modification de conscience) MÉDICINALES (soignent symptômes)
GLANDES ENDOCTRINES
MAÎS
sources principales : Encyclopédie des plantes médicinales LAROUSSE 350 plantes médicinales, Henself Wolfgang (pré)séléction en croisants d’autres critères : cinq sens
GINSENG fortifiant
CIRCULATION & COEUR SYSTÈME RESPIRATOIRE KHELLA
GATTILIER production hormanale sexuelle
PIMENT DE CAYENNE stimule SAUGE action variable
AIL resistance poumons
CHRYSANTHÈME baisse tension
GUIMAUVE
ORGANES DIGESTIFS ARTICHAUT
SYSTÈME MUSCULAIRE & OSSEUX
MUSCADE ?????
QUINQUINA tension musculaire (antispasmodique) SAULE BLANC anti-inflammatoire
ABSINTHE augmente sécretion intestinales
JASMIN SAUVAGE articulations (analgésique)
ALOÈS peau
GINGEMBRE antiseptique ≠ infections
CARDAMONE
CAMOMILLE
création d’un site fictif
GÉNÉRATION DE (MI)LIEUX, MICROCOSMES POREUX (expérience poussée à son extrême, « site éprouvette »)
Tout ces critères donne l’impulsion nécessaire à la création de (mi)lieux propices au système où la nature est omniprésente. Ce (mi)lieux est en fait constitué de microcosmes poreux entre eux, situés à des points clef du site fictifs (rivage, falaise, forêt, lac ...) et qui se rencontre. Dans la pratique, l’élaboration de ce (mi)lieu fictif est basée sur la combinaison de différents critères potentiellement influents sur le bien-être. J’ai créé ce site en m’inspirant de lieux dont les attribut ont générés chez moi du bienêtre, et dont j’ai observé les aspects environnementaux ainsi que la topographie, et plus factuellement encore, les courbes de niveaux.
portion d’espace
FLORE MONTAG (RARE ?)
pluriel
DÉFINITION (MI)LIEU(X)
OISEAUX
FAUNE FLORE MONTAGNES MONTAGNES (RARE ?)
ensemble de conditions constituant l'environnement d'une DÉFINITION personne, et déterminent son ensemble de conditions développement / comportement constituant l'environnement d'une portion d’espace
pluriel
FAUNE MONTAGNES
NEIGE
personne, et déterminent son conditions matérielles, morales, psychologiques, sociales développement / comportement écosystèmes poreux (réaction, contact, tâche d’encre), microcosmes, système(s)
VEN
FROID
MONTAGNES
LÉGENDE
LÉGENDE
FORÊT
FUMÉE
FUMÉE
- ANIMAL
OUIE - ÉLÉMENT TOUCHER ODORAT GOUT - OUIE VUE
-
VÉGÉTAUX
VÉGÉTAUX
- ÉLÉMENT -
FORÊT
FALAISES (HAUT)
PINS/ PERSISTANT
FEU
TOUCHER ODORAT GOUT VUE
MONTAGNES
VENT
FROID
conditions matérielles, morales, psychologiques, sociales écosystèmes poreux (réaction, contact, tâche d’encre), microcosmes, système(s)
- VÉGÉTAL - VÉGÉTAL - MINÉRAL - MINÉRAL - ANIMAL
NEIGE
FALAISE (HAUT)
TERRE
PINS/ PERSISTANT
FEU
VOLCANIQUE
TERRE
ROCHES
VOLCANIQUE
LAVE
FERTILE
SABLE
ROCHES
FALAISE (BAS) LAVE
RIVAGE COQUILLAGES
EAU
FERTILE
CASCADE
VAGUES
FALAISE (BAS)
SABLE
FAUNE SOUS MARINE
OCÉANIQUE RIVAGE
HUMIDITÉ ALGUES
COQUILLAGES
SEL
EAU CASCADE
La nature est effectivement essentielle et centrale dans la thérapie développée par ce projet. L’immersion dans la nature et les vertus thérapeutiques des éléments qui la composent (sollicitation des cinq sens, plantes médicinales, nutritives, faune et flores, activités physiques thérapeutiques comme la marche, la nage, l’escalade, sylvothérapie, phythothérapie, zoothérapie ...) sont des sciences déjà développées. Essentielles dans certaines cultures (notamment dans la médecine chinoise) et aujourd’hui liée à des effets de modes dans notre société contemporaine occidentale, elles sont des pistes viables et cruciales pour le mieux être.
Génération d’une maquette en plexiglass : projection libre d’un imaginaire / possibilité d’adapté le socle / esthétique «éprouvette vierge».
ARCHIVE TEXTE DU 18 MARS 2019 : « Processus créatif / de génération du(/des) (mi)lieu(x) du mieux-être. Non pas site > architecture > usage, mais processus transcendant, toutes discipline confondues, par tableaux mélangeant reliefs, les vues plantes, éléments paramétriques architecturaux, faune, matérialité, de manière à créer des atmosphères sensorielles. Pensée en parallèle à la représentation de ces espaces. (en maquettes notamment) Ce sont des microcosmes qui se confondent entre eux par un processus de melting (le même processus que celui de la tâche d’encre. (expérience de l’encre, du gros sel …) Outils de représentation des tableaux = difficile à choisir pour être au plus proche des impressions souhaitée, entre numérique et manuelles. Création du relief Hypothèse actuelle : d’après impression de voyages pour accompagner atmosphère souhaitée, inspection du relief des lieux et de leur vue satellite sur google earth pour reconstituer un paysage. (Portovenere, la Norvège du nord-ouest) L’architecture du mieux-être s’ancre dans la réalité par les paramètres biologiques susceptibles d’intervenir sur l’individu.»
le séjour
LES PAVILLONS
(habitat « minimum »)
Petite échelle, confort minimum mais pas extrême : le but n’est ni la privation d’un mode de vie monastique, ni le bien-être par la vie fastueuse et matérialiste. L’idée n’est donc pas la privation, mais juste la réduction matérielle au nécessaire du bien-être. Initialement pensés comme des bases de vie pluggée à des espaces sensoriels, la pensée et la réflexion du projet ont évolué de telle sorte à ce que les pavillons soient définis sensoriellement. Entre lieu de séjour, refuge, espace expérimental, espace thérapeutique, « musée » et/ ou lieux de cure expérimentale. Plusieurs tailles sont envisageables, en considérant que l’on peut intégrer le projet seul ou à plusieurs, et rejoindre d’autres patients/sujet ou se retrouver seuls.
PAVILLONS, BASE DE VIE
Esquisse initiale lorsqu’il était question de plugger des bases de vie à des espaces sensoriels. La capacité d’accueil était alors fixée par la base de vie et non les espaces particuliers qui ne prenaient pas en compte la notion de taille.
référence passé
LA CLINIQUE DE LA BORDE, FRANCE, 1953
(lieu exemplaire de psychothérapie institutionnelle)
« La clinique de Cour-Cheverny, dite clinique de La Borde, est un établissement psychiatrique situé (...) dans le département de Loir-et-Cher. Il est fondé en 1953 par le Dr Jean Oury qui l’a dirigé jusqu’à sa mort en 2014. Pendant cette période il a fortement contribué, à partir de sa pratique à La Borde, à développer la psychothérapie institutionnelle. Ce lieu continue à recevoir des patients selon les mêmes principes et il est considéré comme une référence dans ce domaine. » « En accord avec ces principes La Borde fonctionne dès sa fondation sur la création de commissions où, ensemble, soignants et patients prennent en charge les problèmes matériels et décisionnels concernant le lieu de soin. Selon les principes de la psychothérapie institutionnelle, cette prise en charge commune a des effets thérapeutiques car les patients voient leur activité psychique déportée sur d’autres problèmes que leur mal de vivre et les échanges dans les commissions favorisent la réinsertion sociale, l’apprentissage de la vie en commun, l’acceptation de l’autre, l’apprentissage de la frustration. Fondée sur les principes des communautés thérapeutiques qui accueillent des personnes souffrant de troubles psychotiques et s’étaient développées autour des années 1940, à la suite de travaux montrant les effets iatrogènes des institutions psychiatriques classiques, des institutions comme celles de Chesnut Lodge (en) aux États-Unis ou de la Tavistock Clinic à Londres ont pris leur essor. Ce sont de petites structures d’accueil travaillant le milieu selon différentes approches psychanalytiques et sociothérapeutiques (partage de la fonction soignante, démocratisation, circulation de la parole, permissivité…). » Page Wikipedia de la clinique La Borde + Podcast France Inter, Émission affaires sensibles du 19 mars 2019. https://www.franceinter.fr/emissions/affaires-sensibles/affaires-sensibles-19-mars-2019
NOTES PERSONNELLES SUR LE PODCAST (19 mars) Schéma patient / thérapeute (soignant/soigné) différemment Reproduire le moins possible les comportement perturbant extérieur : Réunion, plusieurs par jour, moniteurs et soignés. Premier personnel recruté en priorité :des prostituées pour leur aptitudes sociales. (pas embauchées en tant prostituées) Coefficient thérapeutique du personnel travaillant ici : comme les cuisines, faire un transfert sur quelqu’un d’autre que le psychanalyste. Les besoins ont beaucoup augmenté : Le système a été fait pour les malades les plus lourds. On prend maintenant en compte des pathologie qu’on ne prenait pas en compte : Beaucoup de dépression, mais aussi addictions, troubles du comportement = accès maintenant à la psychiatrie Moins de soutien société, familles et communauté religieuses moins forte … Sous effectifs en hôpitaux psy comme hôpitaux publics. Soins psychiatriques ne sont pas une priorité médicales. Les politiciens s’y intéressent seulement quand ils sont touchés personnellement. La santé mental concerne tout le monde. Manque structures en dehors de l’hôpital. Certaines personnes ont besoin d’un lieu de vie, les hôpitaux sont engorgés mais pas de structures extérieur. Ce qu’on appelle vulgairement « électrochocs » sont en fait de l’électroconvulsivo thérapie, sous anesthésie. Hospitalisation, séances répétées, cas très grave traitements grave, traitement très efficace, avec des risques très faibles, on peut en faire bénéficier des femmes enceintes et personnes âgées. ECT = équivalent d’une crise épilepsie, amis uniquement dans le cerveau, pour remettre en place des circuits du cerveau qui n’étaient pas actifs, dure 3-4 semaines, un jour sur deux, anesthésie, 1h … Limite = effet secondaire, pertes de mémoire temporelle, inconvénient. Images violentes des films = fausse. Méthode Laborde, 30 aine d’année = progression, partie psychanalyse a été délaissé, notion de réintégrer la personne dans la vie sociale, système communautaire préfère avoir des séjours courts.
Jeanne Blanchon, Le journal de la Borde, Collection de la clinique de la Borde
« Yannick Oury est psychanalyste et fille de Jean Oury. C’est dans un château au sud-est de Blois que Jean Oury a fondé en 1953 la clinique psychiatrique de La Borde. Il est issu d’une génération de médecins qui, au sortir de la Seconde Guerre mondiale et des persécutions des malades mentaux par dizaines de milliers, prennent position pour bousculer un modèle psychiatrique correctionnaire, voire concentrationnaire. La maladie est politique à La Borde, et si Jean Oury est médecin, c’est Félix Guattari qui assume, dans une amicale et conflictuelle codirection, le rôle de maintenir dans une zone polémique une psychiatrie toujours susceptible de redevenir un « sous-ensemble des équipements du pouvoir ». À La Borde, les soins commencent par une réforme des relations et de l’organisation sociales de l’institution. La déhiérarchisation commence par la terminologie, et se manifeste dans les rapports entre les soignants (les moniteurs) et les soignés (les pensionnaires). Ils cohabitent dans une structure sans cesse renégociée, où les fonctions des moniteurs sont mobiles, parfois partagées avec les pensionnaires, qui les mènent de la cuisine aux soins ou aux ateliers créatifs. Ceux-ci, ainsi que les réunions de discussions et l’activité du club qui publie le journal La Borde-Éclair, sont au fondement de l’entreprise thérapeutique. Entrée libre dans la limite des places disponibles » Rencontre autour de la clinique de la Borde avec Yannick Oury, Slash, 13 avril 2017. https://slash-paris.com/fr/evenements/rencontre-autour-de-la-clinique-de-laborde-avec-yannick-oury
J’apprends de chacun et les sujets de conversations et l’entrain ne manquent pas. Je me pose la question sur le moment où tout a basculé pour eux ... C’est lors de ces rencontres que l’on réalise qu’il n’y a pas de frontière nette entre le normal et le pathologique. La Borde, c’est «la moindre des choses» que l’on puisse faire alors, c’est-à-dire un espace où «on leur fout la paix» et où il s’agit avant tout «d’éviter le pire», ce qui n’est déjà pas si mal.
« Le 16 juillet 2013, j’arrive avec ma valise à la Clinique de la Borde, dans le Loir-et-Cher. Cette institution psychiatrique privée agréée par la Sécurité sociale, fondée en 1953 par le neuropsychiatre Jean Oury - qui est toujours son actuel directeur - naquit du mouvement de la psychothérapie institutionnelle. Ce lieu est connu du plus large public grâce au film «La moindre des choses» de Nicolas Philibert. Qu’en est-il de ce lieu aujourd’hui, comment y vit-on, quelles rencontres y fait-on, comment y circulet-on ? Quelle est cette ambiance particulière, entre légèreté, bienveillance mais aussi souffrance ? A Blois, je prends la «Chauffe», navette entre la gare et le château de la Borde. Les labordiens aiment nommer à leur manière les usages si spécifiques du lieu. Le lendemain, mon sympathique chauffeur sera le «poisson-pilote» qui me fera faire le tour de l’institution. Je me présente à tous ceux que je croise, je suis la nouvelle stagiaire. Je l’accompagne dans les différents lieux articulés autour du château dans lesquels on vit et entre lesquels on circule. Mon guide me montre sa chambre, passe à l’infirmerie demander un Xanax. Je ne réalise qu’à ce moment-là que mon poisson-chauffeur est pensionnaire. Ce n’est que par indices que je finis par savoir qui est «soignant» et qui est «soigné». Les soignants sont appelés «moniteurs» et les soignés «pensionnaires», mais on appelle un chat un chat et la «folie» et le «fou» ne sont pas des mots oblitérés, retrouvant ainsi leurs lettres de noblesse (1). Cette confusion me permet d’entrer dans la rencontre en mettant de côté mes a priori. En effet, on peut souffrir d’une importante dépression ou de schizophrénie et pourtant toujours savoir conduire une voiture et prendre des responsabilités par rapport au collectif. Un certain nombre de pensionnaires ont eu un métier et ont encore un savoir-faire, voire un talent dans un domaine spécifique.
Pas de blouses blanches ici, de hiérarchie cloisonnée et de séparation antagoniste des rôles. A la Borde, chacun a bien un statut mais ne s’y identifie pas totalement. Un pensionnaire ou un cuisinier pouvant avoir une fonction thérapeutique plus importante qu’un soignant pour un autre pensionnaire. «Chaque rencontre avec autrui provoque des résurgences de souvenirs.» Cet aphorisme de François Tosquelles nous rappelle aussi que le transfert se fait là où on ne l’y attend pas toujours. C’est l’inattendu, le hasard de la rencontre qui règle la vie au château de la Borde. Et pourtant, le collectif est structuré, organisé, a ses lois, mais sans rigidité bureaucratique. On tente de trouver une solution pour chacun tout en l’articulant au groupe. On en discute lors des réunions quotidiennes et hebdomadaires, pendant lesquelles on peut penser l’action. «C’est humain» me dit Patrick (2), pensionnaire de longue date qui me dit sur le ton de la confidence qu’il est amoureux de ce château et que ce château est le sien. Je pense alors: un lieu où chacun est chez lui ? Un lieu de soin au sens de prendre soin de l’autre ? La guérison qui viendrait de surcroît ? Le mieux vivre avec la maladie plutôt que la guérison ? Un château pour les fous ? J’ai cette image d’Épinal de Jean Oury, jeune psychiatre, mécontent de l’administration de l’institution où il exerçait alors, s’embarquant sur les routes avec une trentaine de patients, logeant une quinzaine de jours d’hôtel en hôtel. Passant un jour en moto devant un magnifique cèdre, il découvrira le château et ses dépendances, que le propriétaire lui vendra pour une bouchée de pain... Ni clôtures, ni murs, ni portes fermées à clef (si ce n’est les infirmeries), de chambres d’isolement, mais un château et de multiples chemins pour mener d’un endroit à l’autre, une diversité de lieux de dimensions et de styles différents, mais toujours à taille humaine, étalés dans le très grand domaine: le potager, la chapelle devenue bibliothèque, le secrétariat du club, les tréteaux pour le théâtre, le poulailler (et ses chevaux), la rotonde, le bureau de coordination médicale, la garderie pour les enfants du personnel (3), et les secteurs: le Bois, les Pilotis, le Parc et l’Extension, qui regroupent au total une centaine de pensionnaires. L’hétérogénéité des lieux va de pair avec celle des personnes qui y vivent ou y travaillent. Les moniteurs sont aides-soignants, infirmiers, psychologues de formation mais aussi sans formation dans le domaine du soin. Quant aux pensionnaires, ils ont entre 20 et 90 ans environ, certains sont là pour un court séjour, d’autres
y passent leur vie, certains anciens pensionnaires fréquentent la Borde en journée (hôpital de jour). Mais que seraient ces lieux tantôt ouverts, tantôt intimes, sans une libre circulation ? Chacun va et vient, beaucoup savent où aller, d’autres se font embarquer par un acolyte au détour d’un chemin. La «Feuille de jour» est là pour nousrappeler les activités du jour ou la réunion «R.A.I.L» pour celles de l’après-midi, on y accueille aussi les nouveaux venus. Et des chaises, partout des chaises, occupées, vides, parsèment les lieux. Les secteurs n’ont pas toujours l’élégance du château et sont parfois sombres et sales. Mais ce qui est encore plus frappant c’est qu’après quelques jours passés à la Borde je ne vois plus la même réalité, l’humain ayant pris le pas sur le matériel. Le ménageréalisé par pensionnaires et moniteurs se fait en privilégiant la relation qui s’y noue. Ainsi, le balai m’a permis mieux qu’un diplôme de me lier (d’amitié? Je ne saurais dire) avec Antoine qui ne peut quitter son lit. M’occuper des petits papiers de Claire a un effet apaisant pour cette petite dame aux prises avec des moments d’angoisse impressionnants. Aider à sa demande Yolande à se laver crée un lien qui lui fera peutêtre me montrer quelques jours plus tard ses photographies. J’y découvre alors la Borde d’il y a trente ans, identique. Rien ne semble avoir changé, si ce n’est peut-être un lave-vaisselle, un ordinateur, un escalier incendie... Rien n’a changé à la Borde, mais le mouvement psychique, social et institutionnel est en perpétuel mouvement. Un lieu chargé d’histoire(s), où sont passés plus ou moins longtemps des Félix Guattari (co-directeur de la Borde), Jean Renoir (qui voulait faire un film sur la Borde vers 1960), Fernand Deligny (qui y fut invité), Min Tanaka (qui a dansé le butô devant le château)... Les personnes qui y sont passées et les événements qui jalonnent l’année comme la fête du 15 août ou plus ponctuels comme les tournages, constituent une histoire commune. Mais c’est le quotidien qui est ici élevé au rang le plus supérieur: «Dieu gît dans les détails» (4). Une tâche n’est a priori pas plus importante qu’une autre, le spirituel et le matériel se mêlent, de même que le singulier et le collectif. Lors du «Bar-à-thé», Patrick, qui refusait déjà de manger au repas du soir car il disait ne pas le mériter, est replié sur lui-même, ressasse. J’insiste pour lui offrir des gâteaux, il finit par accepter, déguste et son visage s’illumine: «Je n’ai jamais rien mangé d’aussi bon!». Il nous rejoint ensuite dans divers jeux. Ici, on parle de l’attention portée à l’ambiance, Oury utilise aussi le terme de connivence. Le lieu où on est hospitalisé est avant tout un lieu d’existence, un lieu où s’articule singulier et collectif, une microsociété avec ses conflits aussi, où on essaye de vivre ensemble au quotidien. Alors que ce qui caractérise la psychose, c’est justement ce lien qui s’est brisé avec l’autre. A ce propos, je relis mes notes (du séminaire sur Szondi organisé à la Borde par le psychanalyste Marc Ledoux.): «La vie commence avec le contact: toucher et être touché: est-ce qu’on est capable d’être touché? Est-ce qu’on est capable de créer une société alternative, où on toucherait l’autre avec la plus grande bienveillance et prudence possible,
cet autre qui a été maltraité par l’existence?». La psychothérapie institutionnelle, ce n’est non pas une «société idéale» mais avant tout un outil à penser. Oury se dit influencé par Kierkegaard, Gide, Lacan, Marx. Mais aussi et surtout par son ami le psychiatre catalan François Tosquelles, fondateur du paradigme critique de la psychiatrie qu’est la psychothérapie institutionnelle, intrinsèquement liée à son expérience des camps de concentration. Ainsi, Oury distingue deux types d’aliénation: l’aliénation psychotique et l’aliénation sociale. Je me rappelle de son anecdote à ce propos: enfant, il enfermait des grenouilles dans un bocal et le lendemain, au lieu qu’elles aient proliféré, leur nombre avait diminué car elles s’étaient dévorées entre elles. Ce bocal, on va l’ouvrir, chercher à soigner l’établissement en permanence. Et mettre en place une structure permettant une quasi autogestion (5) par les pensionnaires eux-mêmes, avec une vraie prise de parole et de décision. Une structure qui fasse repère, qui se repère, mais qu’on puisse aussi remettre en question. Ainsi à la Borde, on est frappé par l’important nombre de réunions: du rez-de-chaussée, médicales, du personnel, du Club, d’accueil, Peachum, etc. La liste est encore longue, chaque atelier et secteur ayant sa réunion. Où on va, où on ne va pas, où on passe, où on reste... Cette prise en charge commune du quotidien n’est pas sans effet thérapeutique, les patients voyant leur activité psychique déplacée sur d’autres problèmes que leur mal de vivre. Patrick me confie: «J’essaie d’avoir du lest dans mes pensées». Je note, j’essaie aussi... » (1) Ici, on est plus proche de la pensée du fou du Moyen-Âge et de la Renaissance où la folie fait partie de l’homme que de l’âge classique. Ce 17e siècle cessera de considérer la “déraison” comme l’expérience de toute existence humaine. Ce changement de perception crée alors l’internement et ainsi l’opposition normal-pathologique. On y rejette toutes les formes d’inutilité sociale et donc toute une catégorie de la population. Comme unique thérapeutique: le châtiment. La déraison devient la dénomination permettant de mettre sous clôture tout ce qui dépasse, trouble la morale: malades vénériens, débauchés, blasphémateurs, alchimistes, suicidés, etc. On voit à quel point il s’agit de la sensibilité d’une époque donnée. L’oeuvre de Michel Foucault traitera de ces thématiques hétérotopiques (2) Les prénoms cités dans cet article sont des prénoms d’emprunts (3) La garderie ressemble à une cabane élaborée avec vue sur un étang, Où tout semble construit à taille d’enfant, comme un décor d’Alice. On m’a dit qu’elle a été construite grâce à Françoise Dolto avec les droits d’auteur d’un de ses livres.. (4) Phrase d’un pensionnaire et titre du livre de Marie Depussé paru aux éditions P.O.L, écrivaine fréquentant La Borde depuis près de soixante ans (5) Deux entités sont créées pour permettre la prise de décision des pensionnaires eux-mêmes: le club et le comité »
Léonore Frenois, auteur et illustratrice est diplômée en arts plastiques à l’ERG. http://www.kairospresse.be/article/quest-ce-que-je-fou-la
référence présent
OUTDOOR CARE RETREAT, NORVÈGE, 2015-18 (enjeu thérapeutique de la nature + nouveaux espaces psychiatrique)
NOTES PERSONNELLES SUR L’ARTICLE / VIDÉO (découverte mi-juin) La Norvège, pays scandinave développé précurseur sociétal, se sert littéralement le l’immersion architecturale dans la nature via des pavillon pour le bien-être mental, notamment des enfants. Preuve de matérialisation partielle du principe du projet de système thérapeutique que je cherche à développer. « En Norvège, la Friluftssykehuset Foundation a financé un programme développé en collaboration avec le Service de Psychosomatique et le Service de Psychiatrie de l’enfant de l’Hôpital Universitaire d’Oslo et les architectes du cabinet Snøhetta pour la réalisation des Outdoor Care Retreat, architectures qui permettent de profiter pleinement des bénéfices de la nature dans le parcours de soin. Les Outdoor Care Retreat sont des refuges spéciaux pour le corps et l’esprit. À travers un système de réservation, les patients en soins intensifs y ont accès pour passer du temps avec leurs proches dans un cadre plus familiale ou tout simplement pour contempler la nature. Les structures sont également adaptées aux patients contraints d’être allongés sur un lit ou assis dans une chaise roulante. Protégés et à l’abri dans l’Outdoor Care Retreat et en même temps plongés au cœur de la forêt, les patients peuvent se relaxer en observant les changements de saisons, les couleurs, les sons et les odeurs de la nature pour affronter les soins de façon plus apaisée et consciente. Les espaces à disposition sont petits et à taille humaine, uniquement 35 m2, et contrastent ainsi avec l’aspect monumental qui caractérise les édifices hospitaliers. Ce que l’on offre aux patients, dans l’imagination des enfants, rappelle une maison dans un arbre. Le refuge fait partie de l’hôpital mais sa position isolée dans la forêt,
les matériaux avec lesquels il est construit et, plus généralement, son aspect, en font une structure indépendante. Un lieu qui fascine les plus jeunes patients et permet aux plus grands de s’échapper momentanément du programme de soins ordinaire. À l’intérieur, l’environnement est entièrement revêtu de bois de chêne et se compose d’une salle principale, de deux pièces plus petites et d’une salle de bains. Le mobilier est intégré dans le projet d’intérieur, par exemple les plans inclinables pour la table ; les seuls éléments de décoration mobiles sont les grands coussins qui deviennent un jeu pour les enfants. La vitre sur toute la hauteur, les fenêtres à différentes altitudes ainsi que l’ouverture circulaire du toit contribuent à renforcer cet effet d’immersion dans la nature, offrant ainsi des points de vue différents pour admirer le paysage. À l’extérieur, la structure principale en bois s’obscurcit au fil du temps, ce qui permet au refuge de se mimétiser parfaitement avec le milieu environnant. Actuellement, seuls deux Outdoor Care Retreats ont été réalisés et donnés par la Friluftssykehuset Foundation pour autant d’hôpitaux, le but est de fournir des espaces semblables à chaque hôpital norvégien. Le premier refuge a été construit au cœur d’une forêt luxuriante près du lac Sognsvann, à 100 m seulement de l’entrée de l’Oslo University Hospitalet, Rikshospitalet, le plus grand hôpital universitaire norvégien. Le second, visible à travers les photos de cette page, se trouve dans les environs de l’hôpital Sørlandet Kristiansand, dans une magnifique forêt de chênes et de bouleaux juste à côté d’un étang. » (Agnese Bifulco) Project: Snøhetta snohetta.com Timeline: 2015-2018 Location: Oslo and Kristiansand, Norway Client: Stiftelsen Friluftssykehuset Project Funding: Sparebankstiftelsen DNB, Gjensidigstiftelsen, Bergesenstiftelsen and the Children’s Foundation OUH and the Norwegian Parliament Providors of Sponsored Building Material: Kvadrat, Kebony and Lindal Gruppen Images courtesy of Snøhetta, photo by © Ivar Kvaa https://www.floornature.eu/l39architecture-et-la-nature-comme-traitement-snohetta-reali-14368/
quels pensionnaires ?
LES SUJETS/PATIENTS/VISITEURS profils et circonstances
La question est essentielle : à qui est destiné ce projet expérimental. La réponse est elle aussi essentielle : à tout le monde. L’idée étant le mieux-être humain sous toute ses formes (pour une possible ré-injection des principes déduits dans la vie quotidienne), il n’est aucunement question d’établir une échelle de gravité du mal-être. Le projet n’est pas une clinique psychiatrique à proprement parlé, mais bien un lieu hybride entre refuge sauvage / centre de cure / lieu de retraite spirituelle. Les circonstances qui motivent un séjour sont illimités, tout comme sa durée. Il est possible d’y venir seul où à plusieurs. Le séjour peut-être conseillé, prescrit ou spontané. Les soignants s’y retrouve dans les même circonstances : à la recherche d’un système de soin alternatif. Il y séjourne dans les même conditions que les autres visiteurs.
+ Christine 55 ans, et Clélia 15 ans Ont perdu brutalement leur époux/père d’un cancer foudroyant. + Natalie 28 ans, et Jason 32 ans Entretiennent une relation sentimentale profonde mais compliqué. + Lucie, Klément, Charlotte, Nicolas, Jean, Lucie, Alvaro, 20aine Groupe d’ami à la recherche d’une expérience et de découverte. + Virginie, 42 ans Fait un burn out dans la PMA où elle est comptable. + François, 58 ans Est un psychothérapeute à la recherche de méthodes de soin nouvelles. + Alain, 42 ans Est martyrisé par ses collégiens lors des cours de technologie qu’il donne. + Jeff, 64 ans A besoin de ressourcement et d’inspiration pour renouveler sa production artistique. + Gaspard, 4 ans A perdu son doudou. + Marianne, 21 ans Potentielle future diplômée d’architecture, à la recherche une vocation, des réponses, des questions, des raisons, d’un sens à la vie, à sa vie.
mise en pratique des principes :
FAIRE LE PROJET EST UNE THÉRAPIE
(immersion personnelle dans le projet)
Inspiré des thérapeutes qui conseillent à leurs patient d’imaginer des portes, des fenêtres vers des lieux surs. Mais aussi des individus et artistes qui se servent de leur production (chorégraphique, écrite, photographique, visuelle ... quelle qu’elle soit) pour exprimer et faire sortir leur mal-être. J’ai réalisé que le processus était une thérapie en soit, et presque davantage personnellement. «Faire du projet» (activité faisant référence à l’exercice de projet architectural en école d’architecture) et plus particulièrement faire CE projet, c’est à dire l’élaboration d’un système thérapeutique oniriques aux caractéristiques gravitant autour du mieux-être, ce processus. Lors de la dernière ligne droite de la préparation PFE, j’ai été immobilisée par des problèmes de santé assez importants, qui ont failli compromettre ma capacité à présenter lors des soutenances. J’ai finalement été rétablie deux semaines avant de rendre, et j’ai évidemment changé ma manière d’aborder le projet, et très factuellement j’ai ré-évalué les éléments que j’étais en mesure de produire. Avec le recul j’ai réalisé que j’avais très effectivement fait du projet une thérapie de rétablissement, rejoignant d’une manière improbable mon postulat selon lequel faire du projet (ce projet) est une thérapie. J’ai été le sujet d’une mise en abîme de ce PFE de système thérapeutique. (À droite une acrylique personnelle)
visages des responsables
REMERCIEMENTS-RÉFÉRENCES
de l’état actuel de ma réflexion
J’ai déjà pu remercier de vive voix les personnes avec lesquelles j’ai eut le plaisir de traiter au long de ce projet. Ici figurent donc les visages des personnes qui ont permis à ma pensée d’évoluer comme elle l’a fait et que je ne rencontrerai hélas jamais. Il ne sont trié ni par ordre d’importance ni pas intervention chronologique dans mon processus, ni par ordre alphabétique. J’en oublie probablement.
GASTON BACHELARD
JORGE CAÑETE
ALAIN EHRENBERG
SIGMUND FREUD
GLORIA FRIEDMAN
WES ANDERSON
JAMES TURRELL
CLAUDE PONTI
Merci Gaston, pour les connaissances théoriques solides que j’ai pu intégrer à mon mémoire, qui constitue une première base de ce projet. Merci Jorge, pour avoir utilisé en premier le terme d’architecture onirique, même si on ne l’utilise pas de la même façon. Merci Gloria, pour les refuges en artistiques en pleine nature, humbles et plein de poésie. Merci James, pour les espaces sensoriels oniriques et si intelligents. Merci Alain, pour avoir posé les mots sur des théories sociologiques gravitant autour des maux contemporains. Merci Claude, pour les univers oniriques merveilleux des albums de mon enfance, non sans lien avec là où j’en suis. Merci Sigmund, pour l’ouvrage « L’interprétation des rêves ». Merci mille fois Wes, pour la production cinématographique de qualité qui a étrangement impacté ma vie, durablement marqué, fortement et onirquement inspirée.
[...]
Ce projet joue sur son ambiguïté propre entre réel et irréel, qui le rattache au phénomène du rêve : On ne remet pas en cause la réalité au cours de l’expérience d’un rêve, mais lors de l’éveil lorsque l’on met en perspective les éléments du rêve avec la réalité. L’immersion déconnecte momentanément le sujet des codes du réel le temps du sommeil. Lors de l’observation du projet, l’esthétique et l’atmosphère onirique entrent en conflit avec la profonde réalité de certains éléments : le fait que projet intègre de véritables données, réelles, scientifiques, applicables au monde réel, mais aussi les codes techniques de représentations de l’architecture ou de cartographie. Autant d’éléments qui ancrent l’improbabilité du projet dans une certaine réalité, et permettent de le considérer et de l’étudier. Ce phénomène d’équilibre entre réel et irréel renvoie au principe de suspension consentie de l’incrédulité. Si ce projet est un projet éprouvette, où tout les curseurs des paramètres sont poussé à leur maximum pour l’expérience et l’impact, l’idée demeure l’injection de principes intrinsèques de ce système thérapeuthique dans le monde réel, pour le mieux être au quotidien, dans les lieux de soins, ainsi que plus largement, en architecture.
retour à l’onirisme
AMBIGUÏTÉ RÉEL-IRRÉEL (similitude avec le phénomène du rêve)
COLERIDGE, Samuel Taylor. Bibliographia Literia,
«L’expression suspension consentie de l’incrédulité (de l’anglais willing suspension of disbelief) décrit l’opération mentale effectuée par le lecteur ou le spectateur d’une œuvre de fiction qui accepte, le temps de la consultation de l’œuvre, de mettre de côté son scepticisme. Ce concept a été nommé en 1817 dans un texte de Coleridge. En narratologie, on l’appelle plus souvent suspension volontaire de l’incrédulité, suspension d’incrédulité ou trêve de l’incrédulité, voire suspension délibérée de l’incrédulité.»
1881