3 minute read
126 L’aspect
N. ORTH La réforme de 1990 autorise à utiliser l’accent grave plutôt que le doublement du l (sauf pour appeler et rappeler) ou du t (sauf jeter et ses dérivés). On peut donc écrire, par exemple, je chancelle ou je chancèle.
POUR MIEUX ÉCRIRE Aussi préféré-je me taire.
Advertisement
Quand, dans la langue écrite, le pronom je est placé après le verbe, -e devient sonore et s’écrit avec un accent aigu (-é) : Aussi préféré-je me taire.
N. ORTH La réforme de 1990 autorise toutefois l’accent grave (préférè-je).
❚ Les verbes du deuxième groupe • Les trois personnes du pluriel présentent une forme longue, avec ss : je finis mais nous finissons, vous finissez, ils finissent. ❚ Les verbes du troisième groupe • Le radical d’un verbe du troisième groupe est souvent variable : je dors mais nous dormons, j’écris mais nous écrivons. Compte tenu de la diversité des formes, la consultation d’un manuel de conjugaison est indispensable.
159 Les emplois du présent de l’indicatif
❚ Les emplois temporels • L’indicatif présent est le temps le plus employé. Il s’applique à ce qui est actuel pour le locuteur, c’est-à-dire à ce qui est contemporain du moment de la parole.
Ariane termine sa glace au chocolat à la terrasse d’un café.
Le fait qu’Ariane termine sa glace a lieu au moment où le locuteur en fait la remarque.
• Cependant, la durée désignée par le présent de l’indicatif dépasse bien souvent le moment de la parole. Le présent étendu couvre ainsi un espace de temps plus ou moins large.
Albert a les yeux verts.
Le présent sert à décrire une propriété qu’Albert possède toujours : Il s’agit d’un présent descriptif, qui est étendu du côté du passé et du côté de l’avenir. Elle joue au tennis toutes les semaines.
Le présent, associé au complément circonstanciel de temps toutes les semaines, a une valeur dite itérative : il indique que l’action est répétée dans le temps.
• Le présent peut enfin couvrir tout le passé et tout le futur imaginables. Il est le temps des vérités générales, des définitions, des proverbes, etc. (valeur gnomique).
Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
• Dans certains emplois, le présent de l’indicatif se décale du présent vers le passé récent ou le futur proche.
Elle sort à l’instant du bureau. (passé récent)
Il rencontre demain le chargé de clientèle. (futur proche)
❚ Les emplois stylistiques • Le présent de l’indicatif peut remplacer un temps du passé. On l’appelle alors présent historique (ou de narration). Une Grenouille vit un Bœuf Qui lui sembla de belle taille.
Elle qui n’était pas grosse en tout comme un œuf,
Envieuse s’étend, et s’enfle, et se travaille, Pour égaler l’animal en grosseur.
Jean de La Fontaine, La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le Bœuf. Le présent de l’indicatif, se substituant au passé simple, donne l’illusion que les événements racontés sont « présents », donc contemporains du moment de la narration.
• Le présent peut se substituer au futur. Je prends ma retraite dans vingt ans.
❚ L’emploi modal • Le présent de l’indicatif a une valeur modale dans une proposition subordonnée hypothétique introduite par si. Il indique que l’hypothèse est envisagée comme probable, exprimant l’éventuel ➜ 390.
S’il fait beau, nous irons à la plage.
L’IMPARFAIT DE L’INDICATIF
160 Les formes de l’imparfait de l’indicatif
• L’imparfait de l’indicatif combine : – le radical de la première personne du pluriel du présent de l’indicatif ; – les terminaisons : -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, aient.
appeler (premier groupe) : nous appelons (première personne du pluriel du présent de l’indicatif) → j’appelais, tu appelais… languir (deuxième groupe) : nous languissons → je languissais, tu languissais… conduire (troisième groupe) : nous conduisons → je conduisais, tu conduisais…