Rapport de stage // Collectif Quatorze

STAGE DE FIN D’ÉTUDES AU SEIN DE L’ASSOCIATION QUATORZE PAR MARTIN RUBI, 17873 ENCADRÉ PAR MARIA LOPEZ DIAZ ET CAROLINE MONRAT DU 02/11/21 AU 31/12/21

RAPPORT DE STAGE

SOMMAIRE

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Présentation de la structure

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Présentation du lieu

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Hamo

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Imby

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Lab14

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Autres participations

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Conclusion

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PRESENTATION DE LA STRUCTURE

Quatorze est une association loi 1901 créée en 2007, axée sur l’architecture à caractère social. Elle regroupe plusieurs corps de métiers, principalement des architectes, des urbanistes et des charpentiers. Ses locaux se situent au 3 passage Saint-Pierre Amelot, dans le 11e arrondissement de Paris. Par son statut d’association, elle a à sa tête une présidente, un trésorier et un secrétaire, qui font partie d’un conseil d’administration. Ce dernier se réunit une fois par mois afin de prendre les décisions relatives à l’association (embauches, questions relatives aux budgets alloués aux différents projets, etc.). Le conseil d’administration diffère des réunions d’équipes hebdomadaires, destinées à tenir tous les membres actifs au courant de l’avancée des projets ainsi que des démarches qu’ils souhaiteraient développer.

Un point subvention, ressources humaines, développement y est fait, la répartition des différentes tâches s’y décident et les questionnements

y sont soulevés. Quatorze est composée de neuf salariés et de quatre prestataires réguliers. Le statut associatif comporte comme avantage notamment d’ouvrir le droit à des subventions leur permettant de financer certains projets, en particulier ceux à vocation d’expérimentation d’une architecture dite « sociale et solidaire ». En effet, ce qui semble être le fer de lance de l’association réside dans cet aspect social d’inclusion.

La démarche de Quatorze a pour ambition de rendre l’architecture accessible à tous, et participe ainsi à une amélioration de cette dernière par l’interdisciplinarité. Les municipalités sont intéressées par l’expertise de la micro-localité que développe ce genre d’association, comme le démontrent plusieurs projets développés avant mon arrivée. Afin d’avoir une plus 4

grande marge de manœuvre pour le développement des projets, Quatorze s’est doté d’outils juridiques. Le premier est Quidam, une SCOP (société coopérative et participative), qui diffère d’une agence classique du fait que les employés de la SCOP sont également des associés. Quidam permet ainsi à Quatorze d’avoir accès à une structure inscrite à l’ordre des architectes pouvant prétendre à la maitrise d’œuvre. Le deuxième outil est Weco invest, qui est une SCIC (société coopérative d’intérêt collectif). Ce modèle essaie de mettre en place un système novateur sur le marché de l’immobilier dit « solidaire ». L’intérêt

étant de construire des logements neufs à destination d’accession sociale à la propriété, sur des parcelles disposant d’un patrimoine bâti vacant dont la rénovation serait financée par la vente de ces logements. Les bâtiments une fois réhabilités sont à disposition des populations les plus fragiles. Ce dispositif permet théoriquement aux propriétaires de réhabiliter leur bien à moindre coût et de participer à la réponse du relogement et de la redensification du foncier.

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PRESENTATION DU LIEU Quatorze et ses structures associées sont hébergés sur un site appelé « Le Square ». C’est une association regroupant les entreprises et associations installées dans des locaux appartenant à l’entreprise Renault. De ce fait, tous les acteurs de cette association ont un axe de développement orienté vers la mobilité durable et les nouvelles manières de travailler. Les locaux s’organisent comme un grand open space, avec une quinzaine d’entreprise travaillant chacune de son côté. Sont mis en commun la cuisine, les espaces de détente (canapés, salle à manger, billard etc.) et les salles de réunions, qu’il faut réserver avant de pouvoir les utiliser. Le lieu abrite également deux ateliers (le LAB14 que nous verrons plus tard et un autre indépendant), des entrepôts pour les entreprises de vélos, un espace de parking et un dernier espace destiné à de la formation à la conduite de scooter CityScoot. Le lieu est loué à l’association de manière temporaire par Renault, le temps de trouver un acheteur. Initialement prévue pour une durée d’un an, cette location se poursuit maintenant depuis plus de 5 ans.

Le Square

Les Amarres

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Réavie

Depuis 1920

HAMO

Répartition des lieux visités lors de mon stage, réalisation personnelle 7

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mise en placeWx des tinyhouses sur la parcelle, septembre 2021, © Quatorze

LE PROJET HAMO Le projet HAMO, pour Habitat mobile (anciennement Montreuil Vivre Ensemble), est un projet situé au 15 rue Claude Bernard à Montreuil.

L’objectif de ce projet était d’ouvrir des possibilités d’hébergement pour un public défavorisé. La mairie de la ville de Montreuil a voté ce projet au budget participatif de la ville de Montreuil en juillet 2018, et a par la suite mis à la disposition de l’association un terrain inoccupé pour une durée de 5 ans. Le projet prend la forme de quatre « tiny houses » préfabriquées en atelier, puis rassemblées autour d’un grand espace de colocation fermé construit sur place.

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Ce projet a été réalisé en partenariat avec les compagnons bâtisseurs d’Île de France (CBidf), une association contre le mallogement et la précarité énergétique dont l’action se concentre sur la rénovation de logements et la participation active des habitants au processus d’amélioration de leurs conditions de vie. À la livraison du projet, il est prévu d’héberger sur place deux jeunes majeurs étrangers suivis par l’association «En Temps», en colocation avec deux services civiques de l’association des CBidf.

Sur ce projet, Quatorze est à la fois maître d’œuvre et maître d’ouvrage, et reste donc propriétaire de toutes les tiny houses construites. Cela permet théoriquement, une fois

la disponibilité du terrain arrivée à l’échéance, de réutiliser les tiny houses et de les déplacer si besoin sur une autre parcelle. Le gros œuvre des tiny houses a été réalisé sur des remorques dans les locaux de « Depuis 1920 », par l’effectif de Quatorze et par les stagiaires en formation professionnelle du LAB14.

Elles ont ensuite été acheminées par grue sur le terrain et fixées au sol sur un madrier en bois posé sur fondations. Le second œuvre comprenant les ménagements, la plomberie et l’électricité a été réalisé par les CBidf, les aménagements extérieurs ont été faits pendant la période de mon stage en chantier participatif.

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la préfabrication des tiny houses chez Depuis 1920, 2021, © Quatorze

assemblage de l’espace central, 2021, © Quatorze

chantier participatif,novembre 2021, © Quatorze 11

chantier participatif,novembre 2021, © Quatorze 12

Le chantier participatif a eu lieu sur une période de 3 jours ouvrés du … au … novembre. Le chantier participatif est surtout vu par l’association comme une manière de faire connaître le projet au grand public, notamment aux riverains, plutôt que pour son efficacité de chantier. En effet, ce genre de chantier très convivial permet, outre l’apprivoisement des techniques de construction par les bénévoles, l’appropriation du lieu et l’ouverture du projet à l’échelle du quartier. Pendant ces trois jours, trois charpentiers encadrants ont géré une équipe d’une vingtaine de personnes réparties sur la construction de la terrasse, de la coursive d’accès sud et des deux

escaliers d’accès au nord. Je me suis occupé des réapprovisionnements en consommables (vis, platines,e etc., auprès de l’entreprise Legallais.

Une majorité de la matière première utilisée pour le chantier provenait de dons, notamment les lames de terrasses et les lambourdes 40x60.

Le stock disponible de ces dernières (de 400m linéaires) était partagé entre le chantier du projet HAMO et le LAB14 qui en avait besoin pour réaliser l’abri vélo/poubelle dans le cadre d’une formation professionnelle (voir p.x), ce qui a incité à éviter la « débauche de bois » (surcontreventer et utiliser trop de matière).

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fin de chantier, janvier 2022, © Gil Delbos

LE PROJET IMBY

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Imby 1, chez Charlotte et Dominique, 2017, © Quatorze 17

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REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

vues 3D isométriques et 2D de la Tiny 5 avec aménagements, décembre 2021, © Quatorze

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

Le projet IMBY pour «In My Backyard» propose la construction en chantiers ouverts et l’installation de petites maisons dans les jardins de particuliers pour y accueillir des personnes réfugiées en hébergement tremplin. Le projet vise à lutter contre l’étalement urbain en opérant de la densification dite « douce », et constitue une réponse à l’exclusion des centres des populations les plus précaires.

Il permet également aux familles s’installant dans ces maisons d’avoir accès à un logement gratuit jusqu’à trouver un emploi et un logement pérenne. Aujourd’hui, le projet IMBY a bientôt cinq ans. Cinq tiny houses ont été construites depuis le début du projet. Parmi elles, quatre ont été pensées et construites pour un terrain précis déjà disponible. La dernière, IMBY 5, a été pensée sans terrain, avec la volonté de s’adapter

selon les différentes orientations et contraintes, dans le but de pouvoir exporter un modèle relativement adaptable selon les situations.

L’intérêt du projet IMBY pour Quatorze est de pouvoir l’utiliser comme support de formation et que d’autres structures se l’approprient également, afin d’atteindre une échelle plus forte en termes d’aide au logement. Quatorze restant propriétaire des tiny houses, le projet n’est pas « seulement » livré.

Le partenariat avec les habitants volontaires pour accueillir une de ces maisons reste une des pierres angulaires du projet. Par exemple, une des quatre première tiny est situé dans le jardin de locataires qui vont être amenés à déménager. Se pose la question aujourd’hui de ce qu’il va advenir de l’édifice.

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Pour ce projet, j’ai essentiellement travaillé sur la Tiny 5, via le LAB14.

Entreposée dans les ateliers de « Depuis 1920 » à Aubervilliers, cette tiny est en cour de construction.

Le gros-œuvre étant pratiquement terminé, j’ai repris des cotes sur place afin de rectifier les plans par rapport à la réalité. Cela m’a permis de monter une 3D sur laquelle je me suis basé pour dessiner un meuble suspendu. La contrainte de ce type de logement étant le peu d’espace disponible, il fallait penser à un meuble optimisé pour avoir le maximum de surface libre une fois tout replié. De plus, il fallait également limiter l’utilisation de matière, car la tiny ayant vocation à être déplacée, il ne fallait pas qu’elle soit trop alourdie par le mobilier.

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Pose du bardage d’IMBY5 par les stagiaires du LAB14, décembre 2021, © Quatorze 21

LE LAB14 Le LAB14 est l’endroit où j’ai travaillé le plus durant ces deux mois. Dans les mêmes locaux que les bureaux, le LAB est un grand espace de parking où est entreposée la majorité du parc d’outils de l’association, et où se situe également une partie atelier, avec diverses machines telles qu’une scie radiale, une scie à ruban, une scie à format et plusieurs établis.

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dessin des découpes de mi-bois, décembre 2021, © Quatorze 23

Intérieur du local poubelle, novembre 2021, © Quatorze 24

Depuis le début de l’année 2021 se tiennent des sessions de formation professionnelle aux métiers du bois. Ces sessions sont destinées à un public précaire et sont organisées en partenariat avec les associations Acina et Thot (des associations œuvrant pour l’intégration des migrants/réfugiés).

La période de mon stage coïncidant avec la 3e session du LAB14, j’ai eu l’opportunité de la suivre dans sa quasi-totalité, avec 5 autres stagiaires étrangers. Cette session s’est donc étendue sur une période de deux mois et était répartie entre des cours de français orientés sur le bois, un accompagnement à la réalisation d’un CV professionnel, un apprentissage pratique dans le LAB (lecture de plan, découverte des assemblages et du fonctionnement des machines, respect des gestes de sécurité, etc.) ou sur des 25

chantiers de l’association et des visites auprès d’acteurs du bâtiment alternatifs. Le LAB14 porte un projet transversal au niveau de l’association : dans un premier temps, il permet une possibilité d’intégration sur le marché du travail pour des personnes n’y ayant a priori pas accès, ce qui fait partie des valeurs de l’association. Ce faisant, il permet également le développement de projets grâce à leur réalisation partielle par les stagiaires Par exemple, pendant leur formation, les stagiaires ont réalisé en atelier un meuble destiné à l’aménagement d’une «tiny house» (projet IMBY), ainsi que la préfabrication d’un local vélo/poubelle avant de l’assembler directement sur le chantier. Ils ont également posé le bardage d’une des «tiny houses» entreposée dans les ateliers de « Depuis 1920 ».

Mon rôle lors de cette formation a été de penser et dessiner les différents ouvrages qui allaient être réalisés les semaines suivantes.

Dès les premiers jours de mon stage, j’ai donc eu l’occasion de dessiner le local vélo/poubelle qui allait être implanté sur le projet HAMO, sur lequel nous reviendrons plus tard. L’édifice devait respecter plusieurs contraintes : il fallait penser à la préfabrication en atelier, et à la manière dont on allait réaliser cet abri. Les éléments devaient être manutransportables et l’abri devait être pensé exclusivement en lambourdes de 40 par 60 mm. En effet, l’approvisionnement en bois étant relativement compliqué depuis la crise sanitaire, ainsi que par souci

d’économie, les matières premières dont dispose l’association peuvent provenir de dons de fournisseurs de bois, ou autres, d’où la contrainte de matériau. Afin de faciliter l’apprentissage des stagiaires, il était également préférable de limiter les différents assemblages au sein de la structure, aussi est-elle entièrement réalisée en moisage. Je n’ai pas eu l’occasion de finaliser le support papier du fait de ma mobilisation sur le chantier participatif du projet HAMO. En revanche, j’ai pu réaliser les phases d’esquisse et d’exécution du meuble destiné au projet IMBY, en réalisant les plans d’exécution.

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REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

MOBILIER // PROJET IMBY

VUES AXONOMÉTRIQUES

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Session 3 - Novembre-Décembre 2021

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MOBILIER // PROJET IMBY

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FORMATION CONSTRUCTION BOIS

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT Session 3 - Novembre-Décembre COUPE GENERALE

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MOBILIER // PROJET IMBY

DÉCOUPE DES TASSEAUX // ASSEMBLAGE

REALISE A L'AIDE D'UNREALISE PRODUITAAUTODESK L'AIDE D'UNVERSION PRODUITETUDIANT AUTODESK VERSION ETUDIANT

Echelle 1/20e

FORMATION CONSTRUCTION BOIS Session 3 - Novembre-Décembre 2021

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2021

Echelle 1/20e

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Extrait de la notice d’assemblage du meuble mi-bois, décembre 2021, © Quatorze

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FORMATION CONSTRUCTION BOIS

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levage de la structure de l’abri-poubelle, novembre 2021, © Quatorze 28

J’ai également profité du cadre offert par la formation pour visiter les locaux de l’association Réavie, spécialisée dans le réemploi de matériau bruts, mais aussi d’éléments de maçonnerie, de plomberie, d’électricité, etc. Un de leurs objectif est également de former des personnes en insertion professionnelle aux métiers du réemploi du bâtiment. Installés dans un ancien entrepôt industriel à la Courneuve, Réavie s’occupe de la dépose d’éléments potentiellement réemployable, les restaure et les revend dans son entrepôt. Bien que certains efforts aient étés fait ces dernières années pour faciliter le réemploi, l’utilisation de matériaux remis à neufs n’est pas garantie par les assurances et rend donc la tâche compliquée. Plusieurs initiatives similaires ont fait surface en France, mais sont encore de petite envergure. Aussi Réavie envisage-telle de faire un « tour de France » afin de rencontrer ces autres acteurs et s’associer à eux.

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AUTRES PARTICIPATIONS

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perspective du projet Relogement, décembre 2021, © Quidam 31

APPEL D’OFFRE Au début du mois de décembre, Quatorze a candidaté à un appel d’offre d’urbanisme tactique de la ville de Choisy-le-Grand. Cela m’a permis de prendre connaissance des documents nécessaire aux appels d’offres, les démarche à réaliser, etc. Selon le mémoire technique, la réponse de Quatorze consistait en l’occupation et la revitalisation d’un complexe d’architecture commerciale de dalle. Pour ce faire, ils proposaient de mettre en place un diagnostic grâce à un temps d’étude de terrain avec les habitants. À l’issue de ce diagnostic, ils proposent plusieurs scénarios qui se concluent par une phase de chantier ouvert destiné à faire de cette phase de chantier comme un temps de partage avec les habitants du quartier. À l’issue de ce chantier, une deuxième phase de diagnostic se met en place afin d’étudier l’effet des différents aménagements sur la vie du lieu. Plusieurs sessions peuvent ainsi se succéder, chacune pouvant avoir un impact un peu plus important que la précédente, avec pour objectif de tester par petites avancées pour pouvoir ajuster les actions en fonction des directions prises par le projet.

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réponse à l’appel d’offre, janvier 2022, Réalisation personnelle

extrait du court-métrage «WeCo Phoenix», août 2017, © Quatorze 34

AUTOUR DES MURS Le projet « Autour des murs » est l’un des projets les plus anciens de Quatorze (2013). Il consiste en la résorption pacifique d’un bidonville situé à l’intérieur des murs à pêches de Montreuil (patrimoine de l’époque préindustrielle). Le bidonville fait l’objet d’un suivi social personnalisé par plusieurs associations, privilégiant une approche menant à l’insertion professionnelle. Le bidonville a fait l’objet de plusieurs interventions des diverses associations l’accompagnant. L’objectif poursuivi était de rendre le terrain viable (raccord à l’électricité et à l’eau) tout en détruisant les baraques au fur et à mesure des départs. Une opération de déconstruction a eu lieu lors de mon stage, à laquelle je n’ai pas pu participer en raison du covid. J’ai néanmoins pu assister à distance à une réunion du comité de pilotage du projet avant les fêtes. Le projet est assez ancien et l’accompagnement personnalisé nécessite des

ressources assez importantes.

L’évolution de cette démarche implique notamment l’évolution même de la situation des occupants.

Certains habitants ont déménagés à l’issu de cet accompagnement, d’autres économisent leur salaire afin d’investir dans un logement. Aujourd’hui, La question de l’introduction à la notion d’épargne et de loyer suite à l’intégration professionnelle des habitants se présente. Entre autres problématiques (ouverture d’un dépôt de tramway à côté de la parcelle, ce qui condamne l’activité de mécanique sauvage d’un des habitants, relations conflictuelles entre voisins), ce point du fait que les services proposés par les associations sont gratuits. Cela posait alors la question de faire évoluer le projet vers une autre étape, les missions actuelles touchant à leur point de maturité.

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plan du bidonville d’Autour des murs, 2019, © Quatorze 37

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CONCLUSION Ces deux mois chez Quatorze ont été l’occasion pour moi de découvrir une autre manière de faire l’architecture. L’occasion de découvrir les différents acteurs d’un projet, la manière dont on peut construire son développement et sa structure. J’ai pu découvrir également plus en profondeur le matériau bois en suivant la formation professionnelle du LAB14. Cela m’a permis d’acquérir une relative autonomie quant à l’utilisation des machines et de mieux maîtriser le dessin d’architecture, en prenant soin de noter les cotes et de réfléchir à la manière dont l’objet dessiné allait être assemblé.

L’équipe de Quatorze prouve qu’il est possible de faire de l’architecture dans un milieu sain et agréable, ce qui m’a conforté dans mon envie

d’évoluer dans ce milieu. Le thème de l’architecture à destination du social prend une tournure bien plus concrète à travers leurs actions, du fait du contact au terrain qu’ils maintiennent avec les associations partenaires et les intéressés. Je pense notamment au projet « Autour des Murs » à Montreuil. Les bureaux de l’association vont déménager dans le 12e arrondissement de Paris, dans un nouveau tiers-lieu ouvert par l’association Yes We Camp, « Les Amarres ». Ce tierslieu est un centre d’accueil de jour destiné à accueillir 300 personnes en situation de précarité ainsi que plusieurs organisations du domaine de l’économie sociale et solidaire, dont fait partie Quatorze.

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Je tiens à remercier Caroline pour son accueil et sa disponibilité, Vijay pour son accompagnement et ses conseils, et tout le reste de l’équipe pour ces deux mois.

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