Rapport de stage MASTER / ENSAPM / 2013

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STAGE DE FORMATION Master Mathilde Lecomte

APPAREIL architecure info@appareilarchitecture.com 438 875-6960

PRATIQUE


/ PRÉSENTATION DE L’AGENCE APPAREIL ARCHITECTURE

. La naissance d’une jeune firme Montréalaise .. Hierarchie et structure du bureau ... Présentation des objectifs de l’agence .... Choix du lieu de stage et problématique(s)

// MISSIONS . Diffusion de l’identité de l’agence .. Participation à un concours d’idées ... Autres missions spécifiques

/// POSITIONNEMENT ET ANALYSE CRITIQUE . Gestion des projets et relations aves les clients .. Gestion de l’équipe ... Répartition du travail

/V CONCLUSION

WWW.APPAREILARCHITECTURE.COM

. Réponse à la problématique .. Relation avec le Master et le PFE ... Mises en perspective, engagements professionnels


/ PRÉSENTATION DE L’AGENCE APPAREIL ARCHITECTURE La naissance d’une jeune firme Montréalaise

APPAREIL architecture est une agence située dans le quartier de la Petite Italie au nord de la ville de Montréal, dans un petit quartier résidentiel comptant de nombreux bureaux d’architecture, d’ubanisme et de paysagisme, dans de typiques duplex montréalais en brique. Ce bureau composé de jeunes employés québecquois cohabite avec une jeune firme de Design intérieur/consructeurs appelée “La Firme”, ceci offrant à l’agence un aspect très pluridisciplinaire, et permettant à Appareil de coopérer sur certains projets. De manière générale Appareil Architecture vise à offrir aux gens qui ont une sensibilité au design, un environnement qui leur ressemble, faisant appel à différents outils et modes de porduction. De l’architecture au design d’intérieur, en passant par le mobilier intégré, l’approche de cette agence consiste à placer le client au centre du projet. Leurs projets se fondent sur des choix à la fois éthiques et écologiques, toujours à petite échelle, ce qui permet d’obtenir des projets très aboutis et détaillés, avec une écriture arhcitecturale qui se démarque. Photographies de l’intérieur de l’agence

KIM PARISEAU ARCHITECTE Kim Pariseau, jeune architecte de la relève, membre de l’Ordre des architectes, a une double formation soit en design intérieur et en architecture. Kim a séjourné au Danemark afin de poursuivre un perfectionnement dans son domaine d’expertise à l’Université de Copenhague. Elle a développé son expertise en travaillant pour diverses firmes d’architecture montréalaises sur des projets de différentes tailles. Aujourd’hui, elle est architecte chargée de projets dans la firme qu’elle a créée, Appareil architecture.

“APPAREIL architecture est une firme montréalaise dont la mission est de concevoir un environnement sur mesure, ayant une signature épurée et nordique.” K.Pariseau


Hierarchie et structure du bureau

Projets

Diffusion

Organigramme du personnel de l’agence

Le bureau d’Appareil Architecture à vu le jour en mars 2011, et la fondatrice Kim Pariseau s’est installée à son compte et à temps plein en septembre 2012. L’agence est donc de petite taille et compte une employée à temps plein, Maud Crispin, jeune technologue de 23 ans, et Natalia Duval, 31 ans, adjointe administrative et responsable en communication travaillant à mi-temps. Le personnel étant restreint, le temps pour Kim de développer des projets et de se faire connaître, ce fut pour moi l’occasion d’acquérir rapidement des responsabilités et de développer un travail de manière très autonome. Concernant la répartition des tâches, Kim s’engageait chaque début de semaine à organiser une petite réunion dans la salle de conférences, afin de nous remettre le panning de la semaine et les tâches à accomplir. La plupart du temps, Kim se chargeait de me communiquer les différentes tâches à accomplir concernant les projets, et Natalia axait davantage sa demande sur des questions de diffusion (mise à jour du site internet de l’agence, entretient du blog, graphisme pour des évènements...etc). De manière générale je n’avais pas beaucoup d’échanges avec Maud concernant le travail, puisqu’il consistait uniquement à effectuer du dessin technique ; Cela ne nous empêchait pas d’échanger de temps en temps sur des questions techniques et de conception, à tout moment de la journée... Dans la mesure où Natalia n’était présente qu’un jour par semaine au bureau (elle effectuait le reste du travail depuis son domicile), le noyau dur de l’agence et la majorité des échanges s’effectuait entre Kim, Maude et moi ; Nous avons rapidement développé un équilibre de travail et de répartition des tâches à accomplir durant la semaine.


Présentation des objectifs de l’agence

De manière générale, Appareil Architecture est une agence de jeunes coéquipiés en pleine effervescence, dynamiques et véhiculant avec leurs projets et idées beaucoup de fraîcheur. En effet, outre la production de projets pour des particuliers, Kim sengage également à participer à de nombreux concours d’idées, et s’intéresse à des questions urbaines très actuelles au Québec en général, ce que nous développeront plus tard. Par ailleurs, la présence de “La Firme” apportait une valeur ajoutée aux projets, puisqu’étant spécialisés en construction et design intérieur, leur vision de la conception architecturale était parfois intéressante pour les projets de petite échelle. La maîtrise du détail, de la technique et des matériaux, sans oublier une dimension très sensible que Kim prend personnellement en considération dans ses projets, sont les objectifs phares de l’approche architecturale d’Appareil architecture. Une connaissance approfondie de la construction, un soucis du détail obsessionel, et une prise en compte immédiate de la sensibilité du client sont les caractéristiques que j’ai pu identifier très rapidement en travaillant à leurs côtés. Photographies d’un work in progress, projet de réhabilitation de l’habitation “Tribox”


Choix du lieu de stage et problématique(s)

Silôts dans le quartier du Vieux Port de Montréal

Ayant effectué mon stage Licence dans la ville de Québec au sein de l’agence ABCP Architecture en 2011, je souhaitais poursuivre mon expérience au Québec dans une nouvelle ville, celle de Montréal. En effet j’avai eu l’occasion d’y passer quelques jours à la fin de mon stage, et j’avais été frappée par la sensibilité architecturale que cette ville véhicule ; On ne peut pas dire que cette ville regorge de qualités architecturales contemporaines, mais je l’ai trouvée touchante dans sa dimension innocente, peu dense, cohabitant avec ses édifices industriels aux formes puissantes et brutes (cf silos, photo ci-jointe) . Par ailleurs le contexte culturel et la mixité d’une population à identité européenne et américaine m’attirait énormément depuis plusieurs années, dans la mesure où je trouve intéressant d’explorer et de comprendre comment les architectes travaillant dans des villes sans réel patrimoine et relativement récentes abordent l’architecture et l’urbanisme. Je pense cette ouverture est très enrichissante, dans la mesure où tout est à faire ou presque, et que les Montréalais sont entrain de construire une identité, leur identité... Or il est passionant d’arriver dans ce type de contexte. Par ailleurs, j’ai préféré rechercher à effectuer le stage de fin d’études au sein d’une petite agence et non dans une firme conséquente, afin d’ être mise à contribution dans plusieurs missions et ainsi m’investir aux côtés de l’architecte.


C’est grâce à la réponse positive de Kim Pariseau que j’ai eu la chance d’effectuer cette expérience professionelle dans une petite structure, et ainsi être rapidement intégrée. Installée depuis seulement six mois à son compte, je suis donc arrivée au démarrage du lancement de l’agence de Kim.

Création d’affiches à vendre, format A1

Invitation aux Portes Ouvertes pour les publications

Dans la mesure où la structure de cette agence est composée de trois jeunes architectes fraîchement diplômés, les objectifs de ce stage visaient principalement à comprendre le fonctionnement d’une agence d’architecture à son démarrage, ainsi que la répartition des tâches et l’organisation générale entre les architectes. Par ailleurs, il s’agit d’une agence multidisciplinaire travaillant principalement sur des concours, qui tente également de se démarquer dans des publications, ce qui est une part importante du travail pour se faire connaître. En outre, mon travail consistait à assister les trois membres de l’agence sur tous les types de projet, allant de la conception de projet, en passant par la communication et les relations avec les clients, ainsi qu’en écrivant des textes pour diverses publications et articles de presse.


// MISSIONS Diffusion de l’identité de l’agence

MONOCHROME 438 875-6960 APPAREILARCHITECTURE.COM INFO@APPAREILARCHITECTURE.COM

Exemple de couverture d’un livret, projet Monochrome

Comme évoqué précédemment, je suis donc arrivée à un moment très important dans le développement de l’agence, dans la mesure où Appareil Architecture avait officiellement ouvert ses portes six mois auparavant. Durant l’ensemble du stage, j’ai donc été mandatée sur l’ensemble de la diffusion et de la communication visuelle de l’image d’Appareil afin qu’ils commencent à se faire connaître . Autrement dit, j’ai effectué plusieurs propositions de logo, d’affiches mais aussi réfléchi à des représentations graphiques pour des publications et pour des dossiers de projet. Les deux premières semaines de stage ont été très chargées dans la mesure où le bureau préparait les portes ouvertes du design, il fallut donc imaginer une certaine scénographie dans l’agence afin de recevoir les potentiels clients et de diffuser une image dynamique, fraiche et créative. En effet, mes collègues n’étant pas spécialistes en terme de graphisme, Kim m’a donc chargée d’organiser l’espace de l’agence, de monter les vidéos de projets, de dessiner des affiches mettant en évidence la mentalité du bureau, mais aussi de faire un ensemble de livrets pour chaque projet réalisé afin de les distribuer aux visiteurs. Ce travail fut intéressant et par ailleurs, j’ai eu l’occasion d’avoir un premier contact avec de futurs clients lors des portes ouvertes, ce qui m’a mise en confiance et m’a permis par la suite de gérer des projets seule.


Site Web

Publication d’un projet d’Appareil dans un célébre magasine Québecquois, DECORMAG

Page d’accueil du site web : www.appareilarchitecture.com

L’une de mes principales missions au sein d’Appareil fut de réaliser leur site web, car un graphiste avait entrepris le travail sans le terminer et Kim n’était pas satisfaite du résultat. J’avais carte blanche sur la présentation, la disposition et l’identité que devait véhiculer l’ensemble du site. Ce travail fut très intéressant car j’ai pu apprendre à maîtriser les outils de configuration d’un site internet, or ceci s’avère très utile pour de futurs projets personnels. Le plus difficile fut de hierarchiser les projets et de leur donner une identité graphique propre à chacun, tout en gardant une harmonie globale. Il était très important pour Kim que le site diffuse une image épurée et claire, mais dynamique et intéractive, car elle recherchait à intéresser des clients ayant du goût et appréciant son écriture architecturale. Le lancement officiel du site se fit durant le mois de juin, soit après deux mois passés à le préciser et le rendre attractif. Par ailleurs, la liberté d’expression dont j’ai bénéficié m’a permise de proposer une rubrique “blog” dans laquelle je postais des articles tous les jours, concernant les actualités de projet et du bureau. Il était également important dans la démarche de ce travail de développer un imaginaire, montrer toutes les facettes et les qualités du travail d’Appareil, par ses projets urbains, de mobilier, et de réhabilitation. Les clients ont été très séduits et le lancement officiel du site à suscité de nombreux nouveaux projets .


Participation à un concours d’idées Durant le mois de juin, j’ai entendu parler d’un coucours d’idées pour la ville de Québec, concernant la requalification d’un quartier résidentiel de la ville. En effet, ce quartier accueuillera en 2016 le nouveau Musée des Beaux-Arts de la ville, et donc transformera le statut de initial du quartier. Dans l’énoncé, il était demandé d’imaginer une nouvelle identité pour le quartier du Pôle Muséal de Québec, et donc de formuler une réponse à l’échelle urbaine (comment faire le lien avec le centre ville?), à l’échelle du quartier (stratégies urbaines, programmes) et enfin à l’échelle du dispositif architectural (installations). Le sujet m’intéressait et je souhaitais faire l’expérience de répondre à un concours, j’ai donc suggéré à Kim d’y répondre. Elle a accepté, mais dans la mesure où il y avait de nombreux projets en cours j’ai été dans l’obligation de le gérer seule. Nous avions juste contacté une agence de graphisme pour nous donner des idées de signalétique, et consulté une jeune Designeuse en urbanisme. J’ai donc consulté ces personnes à trois reprises, afin de discuter avec eux des possibiliés de représentation et des entrées possibles dans le sujet. Ces rencontres n’ont pas été très productives car nous avions des avis très différents, et le temps réduit donc nous disposions avant la remise ne nous permettait pas de partir dans trop de directions. J’ai donc avancé au maximum le projet de manière autonome durant deux semaines, et je consultais Kim en réunion de temps en temps pour lui montrer l’état d’avancement. Images de rendu du concours COGITO , concours d’idées pour le pôle Muséal de Québec, juin 2013


Réponse au concours

Intentions à l’échelle urbaine, concours COGITO, juin 2013

Installations urbaines/différents usages, concours COGITO, juin 2013

Situé à la bordure de la ville et des plaines d’Abraham, le nouveau Musée des Beaux-arts de Québec émerge de la terre par la faille créée à la rencontre du végétal et du minéral pour révéler la richesse culturelle du Québec et d’ailleurs. À l’échelle de la ville, le projet vise à créer un pôle culturel devant le nouveau Musée des Beaux-Arts de Québec. Situé dans le prolongement de grandes artères telles que Chemin Sainte-Foy ou Grande Allée, le musée s’inscrit dans une grande boucle allant de l’entrée de la ville au vieux Québec, incluant en son centre une autre boucle à une échelle plus réduite, entre les rue Cartier et Bourlamaque. Visant à créer un circuit touristique et culturel, et profitant de cette frénésie urbaine, c’est au coeur de ce « Loop » que viendront s’implanter des interventions à échelle variable constituant l’identité du quartier. Entre attraction et diffusion, culture et commerce, ces micro-architectures ponctuent le circuit, créant tantôt des places publiques, des vitrines culturelles, du mobilier urbain ou encore des services de proximité. Le projet vise donc à réveler l’identité culturelle et artistique du futur quartier, et de transporter les visiteurs, passants et habitants dans un univers insolite où des antennes percent le sol, et diffusent en direct les effets sonores du Musée. Par ailleurs, ce projet propose quatre interventions plus conséquentes, stratégiques au développement de ce quartier et permettant d’effectuer des liaisons programmatiques avec le reste de la ville.


Autres missions spécifiques

VUE GENERALE DU REZ-DE-CHAUSSEE Toute la partie salon est traitée en lattes de chêne blanc du sol au plafond. Le revêtement se prolonge pour former le banc autour de la table de la cuisine et s’achève contre le comptoir. Un foyer suspendu prend place dans l’angle entre le salon et la cuisine. Le sol de la cuisine est en céramique de la même teinte que l’escalier.

VUE GENERALE DU DEUXIEME ETAGE Le sol est entièrement traité en lattes de chêne blanc. Une bibliothèque vient se loger dans le mur de la salle de bain.

08 Perspectives générales par niveaux Axonométries du projet La Salle, réhabilitation pour un particulier

REZ-DE-CHAUSSEE _ SALON Vue intérieure du projet La Salle, réhabilitation pour un particulier

J’ai souvent été amenée à réaliser beaucoup de petites missions en tous genre, par exemple dans les images ci-jointes il s’agit d’un projet en banlieue de Montréal, pour la réhabilitation d’une maison familiale. Kim m’a laissée piloter le projet seule et discuter avec les clients de leurs envies, j’ai ainsi pu leur faire une proposition qu’ils ont appréciée. Par ailleurs, à chaque fois que Kim obtenait de nouveaux projets à réaliser, nous prenions le temps d’en discuter ensemble et de faire systématiquement un “moodboard” des premières idées. J’étais donc très souvent amenée à faire de la conception, car il est vrai qu’au Québec, chaque poste reste relativement stricte, et Kim considérait que les technologues (équivalent des ingénieurs) ne devaient pas être amenés à participer à la conception. Il était d’ailleurs parfois gênant d’être privilégiée dans cette première étape du projet, car bien que technologue, Maude avait aussi envie d’évoquer ses idées, et de ne pas simplement faire de l’éxécution. Dans la mesure où j’étais relativement à l’aise en graphisme et que j’aimais beaucoup cela, dans la plupart des remises de dossier aux clients, Kim me demandait de retoucher les documents, d’apporter une identité graphique à chaque projet, et de réaliser des montages sur photoshop. Chaque mission était intéressante et le fait d’être mise à contribution dans des choses très diversifiées me permettait de progresser dans plusieurs domaines.


/// POSITIONNEMENT ET ANALYSE CRITIQUE Gestion des projets et relations avec les clients

Photographies prises au bureau lors des Portes Ouvertes du Design de Montréal, 4 mai 2013

Par ailleurs, dans la mesure où nous étions une petite structure, j’étais mise à contribution pour les présentations de dossier projet (mise en page, texte, images de référence, texture de plans, dessin de plans, rendus d’images 3D...etc) mais aussi dans les relations aux clients, car parfois Kim était absente ou en visite de chantier, et étant la seule architecte à travailler à ses côtés, il fallait que je sois en mesure de répondre aux clients, et de discuter avec eux de leurs nouvelles idées. Ceci m’a permis d’acquérir une certaine autonomie et beaucoup de maturité en terme d’échange avec les clients, je savais où se trouvait chaque dossier et je devais être capable d’en parler. Cette acquisition était très nouvelle pour moi, car dans les stages précédents je n’avais pas eu ce rapport direct avec les clients, or il me semble essentiel d’avoir vécu ce type d’expérience pour rentrer dans la vie active l’année prochaine. Par ailleurs, Kim prenait toujours soin de me présenter à ses clients, et d’établir rapidement un contact entre eux et moi. C’était très enrichissant d’avoir ce type de rapport avec eux dès mon arrivée, ceci m’a permis d’être à l’aise dès le début, et de réaliser que j’avais réellement une place au sein de l’agence, une place mise en avant par ma supérieure...c’était très agréable.


Gestion de l’équipe

De gauche à droite : Maude Crispin (technologue), Laeticia Da Silva (ancienne stagiaire), Kim Pariseau (fondatrice d’Appareil)

Comme évoqué précédemment, il y avait parfois quelques tensions entre Kim et Maude (technologue), car cette dernière éprouvait quelques frustrations quant à la considération, parfois un peu dégradante de sa supérieure. En effet, au Québec, le statut de technologue est un statut particulier, car il n’existe pas vraiment de bureaux d’étude extérieurs auxquels les projets sont envoyés, mais les ingénieurs travaillent dans les bureaux aux côtés des architectes ; Ils s’occupent d’effectuer les plans techniques, les plans de détail, et vérifient la faisabilité des projets. Il s’agit donc d’un travail indispensable au bon développement d’une jeune agence, et parfois très difficile. Lors de nombreuses discussions avec Maude, j’ai vite compris qu’il était parfois difficile pour elle d’être mise sur la touche pour les relations avec les clients et pour la phase préliminaire de conception des projets. Travaillant pour Appareil depuis le début de sa création, elle aurait aimé je pense recevoir un peu plus de reconnaissance, car son travail était excellent et j’étais moi-même très impressionée de son habilité et la rapiditié avec laquelle elle éxécutait les dessins. J’entretenais d’excellents rapports avec Maude, avec Kim ma supérieure aussi, mais je me retrouvais parfois au milieu d’un climat électrique, avec lequel il fallait concilier. Cela dit, j’ai eu ainsi l’occasion de comprendre à quel point il était difficile de gérer une équipe, si petite qu’elle soit, et que le plus gros du travail n’est pas toujours de réaliser de beaux projets, mais de parvenir à faire naître un réel esprit d’équipe, une cohésion éviente rendant le travail beaucoup plus productif.


Répartition du travail

Photgraphie réalisée lors d’une rencontre avec des clients, pour le projet “La Salle”

Chaque lundi matin dès notre arrivée au bureau, Kim organisait une petite réunion afin de nous présenter le programme de la semaine sous forme d’emploi du temps. Chaque mission était donc affectée à Maude, Natalia ou moi, et nous prenions bien le temps de développer chaque travail à effectuer afin que les consignes soient claires et que nous soyons relativement indépendants durant la semaine. C’était aussi l’occasion de faire le point sur la semaine précédente, de parler ensemble des problèmes rencontrés ou de poser des questions ; Car en effet, Kim était très peu disponible durant la semaine, et il était parfois difficile de communiquer avec elle en période de rush. Cette réunion hebdomadaire était donc essentielle au bon déroulement de la semaine, et permettait de fixer les choses. De manière générale, je devais m’occuper d’entretenir régulièrement le site web et de poster les nouveaux projets, de mettre à jour le blog et de m’occuper de la communication en général (facebook, tweeter, pinterest). Ceci représentait le travail à effectuer quotidiennement, environ deux heures par jour. L’après-midi était davantage consacrée à des missions plus spécifiques. Maude quant à elle devait travailler sur plusieurs plans d’exécution en même temps et réfléchir aux matériaux, et à la réalisation technique des projets. Lorsque j’avais du temps libre, j’aidais parfois Maude à réaliser des modélisations 3d, des plans d’élévation, et des dossiers pour des rencontres avec les clients.


/V CONCLUSION Réponse à la problématique

Photographie prise lors d’un mood board pour le projet Tire-toi une bûche

Ce stage m’a permis de réaliser les réels enjeux lors du lancement d’une agence, or je pense avoir eu énormément de chance d’arriver au moment où Appareil était entrain de se construire une identité, de travailler pour se faire connaître. En effet, j’ai donc eu l’occasion d’assister aux joies, aux déceptions, aux doutes, mais aussi aux remises en question, car tout était important ; Chaque projet devait fonctionner, chaque étape de diffusion devait être maîtrisée afin d’intéresser les potentiels clients. Chaque étape de production était une nouveauté, une opportunité pour Kim de faire connaître son agence et développer de nouvelles envies. J’ai eu souvent l’occasion de discuter avec elle de son parcours, de ce qui l’a poussée à entreprendre de monter Appareil seule, et de ses envies en terme d’avenir. Chaque discussion m’ouvrait beaucoup de perspectives, me rendant même parfois impatiente d’ouvrir moi aussi, un jour, ma propre agence. Un jeudi soir, juste avant les portes ouvertes, j’ai aidé Kim à installer le logo sur la façade et sur la porte d’entrée. C’était un moment très fort, pour elle car son rêve se concrétisait enfin, et pour moi car je savais que j’allais passer trois mois extraordinaires à ses côtés. J’ai aussi réalisé qu’il y avait deux enjeux principaux pour faire fonctionner une agence dès le départ : l’aspect administratif, stressant et éprouvant mais finalement rapide à comprendre, et l’aspect humain beaucoup plus difficile à bien gérer, que ce soit avec l’équipe ou avec les clients.


Photographies prises lors de la mise en place du projet “Tire-toi une bûche” > projet scénographique pour une émission télévisée (ARTV)

Par ailleurs, les québécois ont une facilité à développer des réseaux professionnels assez déconcertante. Ils ont une approche très humaine et évidente avec à peu près nimporte qui, et même s’ils ne perdent pas de vue leurs intérêts personnels, l’habilité avec laquelle ils déploient leurs intentions et leurs projets est toujours sensible et sympathique. C’était très agréable pour moi de réaliser tous ces enjeux concernant la création d’une agence dans d’aussi bonnes conditions, où les architectes ne laissaient pas de place aux confrontations inutiles, ni aux tensions hierarchiques. Les rapports étaient simples, si simple que malgré les petits problèmes relationnels entre Maude et Kim, j’ai finalement appris que Maude avait trouvé un autre travail dans une autre boite où elle s’épanouit, grâce aux nombreuses recommandations de Kim! De quoi arranger tout le monde... J’aimerais aussi mettre l’accent sur le calme avec lequel les problèmes étaient résolus, sur la communication extraordinaire entre les clients, les ouvriers et les architectes, mais aussi sur l’importance du sentiment de liberté dans le travail des employés ; En effet, la politique du Québec veut que les employés ne soient pas vérouillés dans un travail qui ne leur correspond pas, et les employeurs ne doivent pas se sentir obligés de garder quelqu’un qui n’est pas à sa place. C’est pourquoi les contrats de travail sont très différents qu’en France, et qu’il y a certes moins de sécurité par rapport à l’emploi ; Mais aussi beaucoup plus de chances de trouver chaussure à son pieds, sans avoir passé plusieurs années bloqué dans un CDI non adapté.


Relation avec le Master et le PFE

Photographie du projet de la Maison Pastèque pour publications

Ayant effectué un échange international à Rio de Janeiro en quatrième année, j’avais déjà un certain goût pour le voyage et l’exploration des problématiques urbaines et architecturales à l’étranger. En effet, Montréal est une ville très intéressante car on n’y toruve pas de grands projets d’infrastructures publiques, mais plutôt des projets de petite échelle et donc très précis, Je désirais entreprendre ce type d’expérience pour le Master, car je souhaitais acquérir une expérience professionelle dans un cadre concis et avoir de vraies intéractions avec les membres de l’équipe. Par ailleurs j’avais beaucoup entendu parler de Montréal pour ses installations urbaines et pour ses projets de Design urbain, or j’explore ces pistes dans le cadre de mon PFE. Je souhaitais au départ travailler sur les silôts à grains du quartier du Vieux Port pour le diplôme, or j’ai finalement changé d’avis durant l’enseignement de T9, mais je n’en suis pas moins intéressée ; Qui sait peut-être que j’aurai la chance de travailler sur ce sujet lorsque j’y retournerai. Dans la mesure où je m’intéresse beaucoup à l’urbanisme et que je souhaite faire le DSA en droits de l’urbanisme à Marne-la-Vallée l’année prochaine, il était très intéressant de participer au concours Cogito avec Appareil, questionnant le devenir d’un quartier accueillant bientôt le plus gros Pôle Muséal du Québec. Enfin, la précision et la dextérité avec laquelle Kim effectuait ses projets de réhabilitation m’ont beaucoup appris sur la manière de répondre à des problèmes de structure, de rechercher de nouveaux matériaux et de travailler avec l’espace de l’habitation.


Perspectives et engagements professionnels Le choix de partir à Montréal résidait principalement dans le fait que j’avais déjà effectué un stage au Québec en Licence, et que je souhaitais poursuivre cette expérience et développer un réseau là-bas. J’envisage d’y retourner après la HMONP, car j’ai rencontré beaucoup de personnes et comme je l’ai déjà évoqué, il est beaucoup plus facile de développer un réseau et d’entreprendre le lancement d’une agence au Québec qu’à Paris. Par ailleurs les enjeux urbanistiques m’intéressent beaucoup au Québec, car il y a de réels problèmes aujourd’hui liés au développement (qui n’a pas eu lieu) post- Exposition Universelle de 1967. Montréal est une ville qui était supposée accueuillir dix millions d’habitants après cet évènement international, mais qui a finalement subit une crise financière et démographique l’empêchant aujourd’hui de se développer comme n’importe quelle métropole. Ces sujets m’intéressent beaucoup car je travaille sur un sujet similaire pour mon PFE, que je dévloppe dans le département VAT ( Villes, Architecture et Territoires). Par ailleurs j’y ai vécu une expérience extraordinaire, Montréal est une ville qui regorge de ressources artistiques et qui est incroyablement dynamique en terme d’évènements culturels et musicaux, mêlant installations urbaines insolites et attractions intéractives. J’ai eu la chance de rencontrer les membres fondateurs de l’ADUQ (Association du Design urbain du Québec), j’échange régulièrement avec eux et il est possible que je reparte aussi pour intégrer leur association. Par ailleurs, Kim m’a suggéré de revenir travailler pour elle l’année prochaine... Affaire(s) à suivre... ! Photographies du projet “Iceberg”, installation urbaine temporaire réalisée par Appareil Architecture en Février 2013


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