Cultive ta créativité

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CULTIVE TA

CRÉATIVITÉ TEXTES FRANK BERZBACH CONCEPTION GRAPHIQUE & ICONOGRAPHIE MAUDE GRAVEL



CULTIVE TA

CRÉATIVITÉ


CRÉDITS /  COLOP H ON

1

ULICH Eberhard (2005). « Arbeitspsychologie », Schäffer-Poeschel, 6. Aufl., Zürich : Stuttgart.

2

SPORK Peter (2007). Das Schlafbuch. Warum wir schlafen und wie es uns am besten gelingt, Reinbek : Rowohlt.

3

TREIER Michael (2001). Zu Belastungs - und Beanspruchungsmomenten der Teleheim - arbeit unter besonderer Berücksichtigung der Selbst- und Familienregulation, Hamburg : Kovac.

4

http://www.cci.fr/c/document_library/ get_file?uuid=83508432-5459-40a3-9030cb74a1d6d086&groupId=10988

5

http://fr.wikipedia.org/wiki/Croquis

6

RÖGGLA Kathrin (2006). Wir schlafen nicht, Frankfurt : Fischer.

7

SPORK Peter (2007). Das Schlafbuch. Warum wir schlafen und wie es uns am besten gelingt, Reinbek : Rowohlt.

8

MACKENZIE Alec (1974). La Chasse au temps perdu – Conseils aux dirigeants et cadres surchargés, Paris : Entreprise moderne d’édition.

9

RUHWANDL Dagmar (2007). Erfolgreich ohne auszubrennen. Das Burnout-Buch für Frauen, Klett-Cotta, Stuttgart. Ce projet a été réalisé dans le cadre du cours d’édition, lors de la session d’hiver 2015.


STRESS

LUMIÈRE

ESPACE

IDÉE

ÉNERGIE

SOMMEIL

TEMPS

INDEX

AVANTPROPOS



Ce livre multifonctionnel vous présentera une nouvelle présentation de stratégie créative. Il met en parallèle le processus du dévelop­ pement des idées avec celui de la croissance suivant les instructions assignées aux chapitres qui vous permettront de participer à cette nouvelle activité. Il a été conçu, afin que vous puissiez vivre une expérience nouvelle et bénéfique à votre gestion du stress. De plus, ce livre est accompagné de tous les éléments nécessaires qui vous permettront de bien... Cultiver ta créativité.

AVANT- PROPOS

de la plante. Comment ? Tout simplement, en



STRESS

INSTRUCTION

PERFORER QUATRE TROUS DANS UN DES POTS EN ALUMINIUM À L’AIDE D’UNE AIGUILLE.


12 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

STRESS

STRES STRES QUI, QUI, MOI ? MOI ?


13 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

SSÉ ? SSÉ ? Le sentiment que nous perdons le contrôle joue un rôle essentiel dans les conditions de stress pathologique. La réaction interne radicale de lutte ou de fuite se produit in­ ­ consciemment. Cependant, nous pouvons en influen­cer le processus. Kabat-Zinn évoque à ce sujet une action de stress ciblée, visant à reprendre de nouveau le contrôle interne. La meilleure technique consiste à recourir à l’une des principales fonctions vitales du corps, à savoir la respiration. Les états de stress accélèrent la respiration, mais il est p ­ ossible d’interrompre ce processus. « La respiration – et surtout la respiration abdominale – a un effet extrêmement apaisant. Se concentrer sur sa

STRESS

GÉRER LE STRESS DE FAÇON CONSTRUCTIVE


14 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

respiration, c’est-à-dire respirer consciemment, même sur un court laps de temps, nous apporte la stabilité et nous rappelle qu’en dessous de la surface agitée de nos pensées et de nos sentiments règnent un calme et une paix pro­ fonde. » Pour repérer de façon précoce les états de stress et les maîtriser, la méditation, l’attention consciente ainsi que des exercices de relaxation s’avèrent très utiles, en nous permettant de focaliser l’attention sur notre ­ respiration. Pratiquées régulièrement, ces techniques ont un effet bénéfique : au travail votre respiration et enrayer ainsi la montée PRENDRE DU RECUL

STRESS

également, vous pouvez vous concentrer sur des états de stress. Vous prenez du recul par rapport à vous-même et pouvez prendre conscience de la façon dont l’énervement et la colère gagnent. Vous prenez ainsi de la ­distance par rapport à la situation. Si vous y parvenez, la colère vous quitte et vous n’en êtes plus victimes. Pour Semmer et Udris, le stress résulte de l’évaluation d’une situation par une personne. Et l’évaluation subjective est variable. En d’autres termes, vous pouvez changer la situation en changeant l’attention que vous y portez. Cela semble plausible. Mais avoir conscience de ce processus n’apporte qu’une aide limitée au quotidien. Ceux qui sont exposés à un stress permanent doivent


15 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

le contrer par une pratique constante. Cet ap­ prentissage nécessite d’emprunter une voie accru de votre concentration, afin d’être en mesure de changer de point de vue, même sous pression. Pour développer cette capacité, le yoga, le tai chi, l’attention consciente ou ­encore la méditation sont recommandés. Ces

APPRENDRE À LÂCHER PRISE

de traverse. Vous avez besoin d’un contrôle

enseignements traditionnels s’appuient sur des siècles d’expérience dans la gestion du corps, de l’esprit et de l’âme. Avant d’écarter cette approche en prétextant que vous n’êtes pas assez patient, prenez la peine d’essayer: votre décision. Pour la plupart des gens, cette durée permet déjà des changements impor­ tants, et le taux d’abandon n’est pas très élevé. Dans la clinique du stress de Jon Kabat-Zinn, les patients et les employés sont tenus de ­participer à des cours de yoga et de médita­ tion, sous peine de devoir quitter la clinique. Les médecins spécialistes reconnaissent que des changements radicaux sont souvent néces­ saires pour recouvrer la santé. Les disciplines asiatiques sont beaucoup plus utiles que les médicaments ou les livres de développe­ ment personnel. Cependant, elles nécessitent impérativement une supervision profession­ ­ nelle. Sur le marché de la formation continue

STRESS

pratiquez pendant huit semaines, puis prenez


16 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

évoluent quantité de charlatans qui promettent monts et merveilles et s’enrichissent sur la détresse des gens. Vérifiez le CV des consul­ tants ou formateurs proposant des séminaires de gestion du stress : outre des qualifications dans leurs champs respectifs, ils devraient impérativement être pédagogues, psycholo­ gues ou médecins. Les professeurs de yoga devraient être membres d’associations pro­ fessionnelles ; les écoles de méditation, relever des principales orientations bouddhistes ou chrétiennes. La gestion durable du stress et

STRESS

de la surcharge ne s’apprend pas sur une courte durée. Pour y parvenir, vous devez modifier radicalement votre comportement et votre perception. Malheureusement, dans la société de la performance qui est la nôtre, vous n’avez guère le choix : nous ne nous débarrasserons pas de sitôt du stress, raison de plus d’apprendre à le gérer.


17 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

STRESS



LUMIÈRE

INSTRUCTION

GARDER LA PLANTE PRÈS D’UNE FENÊTRE.


20

LUM IÈRE

C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

« CEUX QUI TR CHEZ EUX PA BEAUCOUP D ENTRE QUAT


21 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

LUM IÈRE

RAVAILLENT ASSENT DE TEMPS TRE MURS. »


22 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

Ceux qui travaillent chez eux passent beaucoup de temps « entre quatre murs ». En période de forte charge de travail, les télétravailleurs ne quittent guère plus leur domicile, forme de travail que Martin Stengel qualifie « d’ermitage électronique ». Au bout d’une longue durée passée dans cette « prison », ces personnes

LE TRAJET JUSQU’AU TRAVAIL

LUM IÈRE

peuvent souffrir d’isolement.

Les appels télé-

phoniques et les e-mails ne peuvent remplacer les réunions avec les collègues, les clients ou les amis. Le chemin du lit au bureau est trop court ; quelque chose manque. Sur le plan psychologique, le trajet jusqu’au travail s’apparente à un sas entre vie personnelle et vie professionnelle. Nous inversons les rôles. Ce-

lui qui sort de chez lui porte souvent d’autres vêtements, dans lesquels il se sent confiant et sûr de lui. Le mouvement physique active la circulation sanguine. Dans la rue et dans les transports publics, nous rencontrons des gens. Bien que beaucoup se plaignent du trajet, celui-ci offre de nombreuses « possibilités de stimulation et d’apprent issage », comme le

décrit le psychologue du travail Eberhard Ulich1. ­Pendant ce trajet, nous percevons un nombre incroyable de choses, ressentons le temps qu’il fait, prenons le pouls de la ville ou surprenons un sourire.


23 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

fatiguent. En effet, l’intensité lumineuse d’une pièce même bien éclairée n’atteint pas celle nécessaire à placer notre horloge interne « à

L’HORLOGE INTERNE

Ceux qui ne quittent jamais leur domicile se

jour ». Il manque alors l’horloge physiologique ce que les chronobiologistes appellent un « donneur de temps », à savoir un signal efficace, comme l’écrit le journaliste scientifique Peter Spork2 dans un livre consacré au som-

meil. Même par temps couvert, l’intensité lumineuse est toujours plus élevée à l’extérieur qu’à l’intérieur. Un trajet jusqu’à la gare ou télétravailleurs peuvent facilement remédier à cette carence en lumière : le matin, habillez-­ vous et, après votre petit déjeuner, faites un

détour pour vous rendre à votre bureau : faites le tour du quartier et rentrez chez vous, mais, cette fois-ci, au bureau, 20 minutes plus tard. Grâce à ce rituel, vous obtenez votre dose de lumière, de mouvement et vous avez le temps de vous glisser dans votre fonction profes­ sionnelle. Vous établissez ainsi une limite ­psychologique utile entre temps professionnel et temps privé. Recommencez le soir après

votre journée de travail. Ne vous laissez pas arrêter par la pluie : aucun employeur n’accepterait cette raison comme motif valable. Vous pouvez également imaginer que vous avez un

LUM IÈRE

la station de métro sous la pluie suffit. Les


24 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

chien aller le promener. Une autre possibilité consiste à prendre des rendez-vous. Contrai­ rement à une agence, vous ne pouve z pas, chez vous, attendre de distractions. Vous devez les solliciter de manière active. Dans les villes, de nombreuses personnes travaillent à leur domicile. Prenez contact avec elles et organisez-vous par exemple pour déjeuner ­ ­ensemble. Avant de commencer votre journée,

allez nager avec une amie ; le soir, faites un tour de vélo. Au pire, allez faire vos courses au supermarché : un changement de décor est

LUM IÈRE

­indispensable au moins une fois par jour.


25 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

LUM IÈRE


«CEUX QUI TRAVAILLENT CHEZ EUX DOIVENT ADAPTER LEUR ESPACE PRIVÉ AUX EXIGENCES DE LEUR TRAVAIL.»


ESPACE

INSTRUCTION

REMPLIR LE POT, QUI POSSÈDE LES 4 TROUS, AU 2/3 AVEC LA TERRE DU PETIT SAC.


28 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

INCONVÉNIENTS DU TÉLÉTRAVAIL Ceux qui travaillent chez eux doivent adapter leur espace privé aux exigences de leur travail. Ce processus se déroule tout autrement que dans une agence dans celle-ci prévaut en effet une réglementation en matière de droit du travail ainsi que des normes d’ergonomie ; tout du moins, en ce qui concerne le bureau, l’écran ESPACE

d’ordinateur, les chaises, la lumière et le bruit. Ce cadre nécessaire en matière de santé vaut aussi pour le télétravail. Mais la protection juridique de la vie privée, qu’aucun employeur n’a évidemment le droit de contrôler, va à l’encontre de la logique de l’entreprise. Le télétravail nous apporte aussi la « liberté », de mal installer notre bureau à notre domicile. Tout d’abord, c’est votre argent que vous investissez. Votre appartement est-il suffisamment grand pour y INSTALLER UN BUREAU CHEZ SOI

transformer une pièce en bureau ? Les écrans d’ordinateur sont assez chers, et vous opterez probablement pour cette raison pour un écran plus petit que celui dont vous disposez à l’agence. Quelle somme pouvez-vous investir ?


29 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

Nombreux télétravailleurs renoncent à une bonne chaise de bureau ergonomique parce qu’ils préfèrent investir la somme correspondante dans leurs vacances ou parce qu’un tel fauteuil de bureau dans le salon est très laid. En outre, nombre de télétravailleurs ne disposent simplement pas des compétences techniques pour installer les conditions d’éclairage nécessaires au travail sur ordinateur. L’éclairage idéal pour le travail ne correspond pas à celui souhaité pour une soirée tranquille sur le canapé. Le télétravail fait supporter toute la charge financière sur les employés. Le client n’est pas ne répond pas aux standards en matière d’ergonomie. Dès lors, les employés seuls en supportent aussi les conséquences sur leur santé. Un bureau à domicile ne vous rappelle pas quand vous devez aller travailler. Les heures de travail « standard » se transforment et c’est à vous de les fixer. Et cette question se pose chaque jour de manière déplaisante. La réponse, d’ailleurs, nécessite peutêtre du temps. L’ordre temporel du travail se dissout chez les télétravailleurs.

ESPACE

responsable si le bureau installé à domicile


30 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

Dans le pire des cas, il ne s’agit pas uniquement d’une question d’organisation, mais aussi de mauvaise conscience. Votre entourage commence à se comporter de façon étrange. Soudain, vos parents sonnent chez vous. Retraités, ils ont du temps et partent du principe que vous êtes «  toujours chez vous ». Et vous aurez bien le temps de prendre un café ! Les étudiants, les enseignants, les retraités, les femmes ou les hommes au foyer, les fonctionnaires, les personnes avec des jours de congés fixes ou celles qui font les troisESPACE

huit ne nous appelleraient jamais à l’agence pour vous demander si vous voulez RELATIONS AVEC L’ENTOURAGE

aller à la piscine dans la journée avec eux. Mais ils vous appellent « chez vous ». Votre entourage interprète généralement la liberté dont vous disposez comme du temps libre. Mais puisque vous avez moins de temps libre, votre entourage vous contraint à des manœuvres défensives constantes. Tâche ardue que celle d’expliquer à un entourage d’employés ou de fonctionnaires que vous êtes certes chez vous, mais que vous y travaillez au moins huit heures. Outre les exigences professionnelles inhérentes au télétravail, celui-ci empiète sur la sphère privée et s’avère


31 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

source de conflits avec la famille, un conjoint ou un colocataire. D’après le psychologue du travail Michael Treier3, de nombreuses études réfutent même le « mythe d’une meilleure compatibilité entre travail et famille ». Au lieu de la plus grande liberté théorique apportée par le télétravail pour les femmes avec enfants, les enquêtes témoignent d’un «  durcissement des modèles traditionnels  ». La personne qui travaille à domicile se sent responsable, car elle a tout « sous le nez » : le linge, les poubelles, le frigo vide et même les enfants quand il n’y a pas d’école. Pour la plupart limitée. L’installation d’un bureau chez soi peut donc susciter des conflits de répartition : votre compagne / compagnon ou vos enfants devront peut-être renoncer à une pièce. Idéalement, un bureau à domicile nécessite une pièce séparée fermant à clé. Il ne devrait pas s’agir non plus d’une pièce de passage. Néanmoins, plus vous privilégiez votre bureau à domicile et soignez son agencement – d’autant que vous y passerez peut-être plus de huit heures par jour – , plus votre espace de vie risque d’en souffrir. Lorsqu’une pièce est allouée à la sphère professionnelle, la superficie de l’espace de vie dans l’appartement diminue, ce qui n’est pas toujours accepté sans conflits. En effet, si les

ESPACE

des gens, la superficie des appartements est


32 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

autres habitants du foyer ont besoin de cette pièce dans lesquelles se trouvent les lignes téléphoniques et les prises de télévision, des disputes peu-vent éclater. Le télétravail peut donc susciter des conflits relationnels parce que des enjeux professionnels s’immiscent dans

ESPACE

la sphère personnelle.


33 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

ESPACE



IDÉE

INSTRUCTION

GÉNÈRE UNE IDÉE SUR LE PAPIER ENSEMENCÉ AVEC LE CRAYON ET PLANTE LA DANS LA TERRE.


36 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

BRAINSTORMING

TECHNIQUES ET OUTILS POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA CRÉATIVITÉ Le brainstorming ou tempête de cerveau est, de façon synthétique, un outil qui consiste à noter sur un tableau toutes les idées qui surgissent de façon non systématisée pour ensuite en discuter et en sélectionner une. C’est une technique basique dont le but est de créer un environnement favorable à l’émergence d’idées. Le but est de promouvoir le travail en équipe, ce qui contribue à renforcer la collaboration entre les personnes et les équipes au sein de l’entreprise. Une grande IDÉE

partie des techniques de créativité sont basées sur le brainstorming.

CARTES MENTALES

La carte mentale est une technique graphique dans laquelle un mot ou un concept clé est utilisé comme point de départ pour ajouter des idées sous la forme de branches d’arbre ou de structure radiale. Il n’existe pas de façon déterminée de représenter les idées et ce sont les relations ou la hiérarchie que l’individu lui-même décide qui conditionnent le résultat ou la forme finale de la carte. L’objectif des cartes mentales est de faciliter la compréhension d’une question et la façon dont l’individu


37 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

l’interprète. Elles affichent les relations et interconnexions entre les idées et les concepts sous forme d’images, de façon plus visible.

Un croquis est un dessin fait rapidement, à main levée, sans recherche de détails dans le but de dégager à grands traits, l’essentiel du sujet, du motif ; souvent fait d’après nature, il alimente le carnet de voyage dessiné dit de communication, il traduit une perception subjective instantanée de l’auteur. Un croquis peut aussi être un dessin préalable à un travail plus important et plus détaillé, mais dans ce cas on parlera plutôt d’esquisse.

CROQUIS

« de croquis ». Le croquis est un outil graphique



ÉNERGIE

INSTRUCTION

ARROSER LA PLANTE.


40

ÉNERGIE

C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

« LES STATISTIQUES INDIQUENT QUE 25 % DES ADULTES NE PRENNENT PAS DE PETIT DÉJEUNER. »


41 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

LA GESTION DE L’ÉNERGIE PERSONNELLE Un travail, même satisfaisant et fécond, nécessite un effort qui est limité dans le temps. ont une sorte de batterie, une énergie limitée. Malheureusement, la recharge de cette batterie est plus complexe que celle d’un portable. Les statistiques indiquent 25 % des adultes ne prennent pas de petit déjeuner. Une demi-heure de sommeil en plus, un café ou une cigarette, et soir, a trop mangé ou a dîné trop tard n’a pas faim le lendemain matin. Le réfrigérateur est vide parce que le temps manque pour faire les courses. À première vue, se passer de petit déjeuner semble répondre à des aspects pratiques. Sur le plan physiologique, cependant, ce choix a des conséquences néfastes. Les muscles ont la capacité de stocker de l’énergie et de la mettre à disposition selon les besoins ; même sans petit déjeuner, ils nous conduisent jusqu’à notre bureau. Il en va autrement du cerveau, qui doit être constamment alimenté en énergie par le sang et qui n’a pas la capacité de constituer des réserves. Bien que le cerveau ne représente que 2 % du poids corporel total, il consomme 20 % de l’énergie

ÉNERGIE

la journée commence. Celui qui, la veille au

RECHARGER LES BATTERIES / LA CRÉATIVITE REQUIERT DE L’ÉNERGIE

Comme les téléphones mobiles, les individus


42 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

que nous absorbons. Le matin, le taux de sucre dans le sang est peu élevé ; les personnes qui font l’impasse sur le petit déjeuner ont des performances mnésiques plus faibles pendant la matinée. Un équilibre entre activité et repos est tout aussi important, et le sommeil est essentiel. En moyenne, huit heures de sommeil sont nécessaires à la récupération, même si nous pensons que nous avons besoin de moins de sommeil. L’impasse sur le déjeuner et de longues périodes de jeûne – certains ont tendance, en période de stress, à oublier pu-

ÉNERGIE

rement et simplement de manger – doublent les risques. D’une part, les performances du cerveau se trouvent considérablement réduites. D’autre part, nous ne le remarquons même pas ! Là encore, pas de quoi s’étonner : notre manque de performance constitue déjà en soi une performance cognitive. Sur le plan subjectif, nous avons également l’impression que faire l’impasse sur le petit déjeuner ou le déjeuner n’entraîne aucune conséquence. Si l’on comptabilise le temps dû aux migraines, aux troubles de la concentration, au stress, au repos forcé ou à l’attente dans le cabinet d’un médecin, on se rend vite compte que l’investissement minime en déjeuners, collations et pauses se justifie largement. La créativité étant une compétence complexe du cerveau, les


43 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

agences de création devraient même prévoir un budget fruits... Les performances mentales sont également tributaires de notre énergie physique. Le travail mental suit un mouvement de vague ; notre niveau de performance varie au cours de la journée. Un haut niveau de concentration ne peut se poursuivre au-delà de quarante minutes consécutives, durée qui nécessite déjà pratiqué la méditation, vous savez qu’il est extrêmement ardu de se concentrer seulement quelques minutes sur sa respiration. Les neuénormes de concentration que développent les personnes qui méditent depuis plusieurs années. La concentration peut donc être développée, mais elle reste néanmoins limitée. Même au bout d’un temps relativement court, la mémoire, les compétences linguistiques, la perception spatiale et la coordination œil-main baissent de façon mesurable. Même le renoncement aux pauses ne stoppe pas cette baisse, car le corps nous contraint, sans même que nous le remarquions, à faire des pauses « masquées ». Nous allons prendre un café, nous nous menons à chercher quelque chose ou nos pensées vagabondent. Autre tendance, très mauvaise, mais en perte de vitesse :

ÉNERGIE

rologues sont impressionnés par les capacités

TRAVAILLER LA CONCENTRATION

un certain « entraînement ». Si vous avez déjà


44 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

FAIRE DES PAUSES PRODUCTIVES

la pause cigarette. Par le biais des pauses inconscientes, le niveau de performance est maintenu au niveau minimal. Toutefois, pour une récupération complète, nous avons besoin de pauses conscientes et clairement définies. C’est la seule manière de rétablir notre niveau de performance. L’importance du sommeil est de plus en plus sous-estimée. Or, il permet, après une longue journée de travail, de ramener notre cerveau à un état de fonctionnement efficace. Mais même dans une journée de travail, nous ne faisons pas assez de pauses.

ÉNERGIE

Dans notre société, nous bénéficions la plupart du temps d’une pause de petit déjeuner d’un quart d’heure environ, d’une pause déjeuner d’une heure et d’une vague pause dans l’après-midi. Du point de vue psychologique et médical, c’est insuffisant. Dans le quotidien postmoderne des agences de création, ces pauses minimales ne sont même plus garanties : la flexibilité du temps de travail aboutit souvent à la suppression de ces pauses. Avec un nombre insuffisant de pauses, la performance au travail diminue et la santé en pâtit. La règle est simple : plus la charge de travail et le stress sont élevés, plus les pauses doivent être importantes. Vous devez interrompre le processus de travail : les pauses réelles vous permettent de récupérer. Discuter


45 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

dix minutes avec un collègue sur la prochaine présentation ne constitue pas une pause. Lorsque la charge de travail est élevée, le fait de ne plus arriver à lâcher constitue déjà le premier symptôme de stress, déformant la perception. Si vous vous menez à travailler le matin sans prendre de petit déjeuner, si vous ne buvez pas assez d’eau, si vous avalez une pizza sur le pouce à midi et que vous tenez le reste du temps à renfort de Cola et de café, il n’est guère étonnant que vous vous sentiez épuisé le soir. Dès le matin, vos performances étaient

baisser. Malheureusement, nombreux sont ceux qui, à partir de ce sentiment d’épuisement, en déduisent qu’ils ont travaillé dur. Il ne s’agit pas ici de la perception de la pénibilité du travail.

ÉNERGIE

considérablement réduites  ; avec un déjeuner lourd et gras dans l’estomac, elles continuent à



SOMMEIL

INSTRUCTION

LAISSER LA PLANTE TRANQUILLE DANS LE BOÃŽTIER.


48

SOM M EIL

C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

« UN SOMMEIL NOCTURNE DE QUALITÉ ET UNE SIESTE OFFRENT LES MEILLEURES CONDITIONS POUR FAVORISER L’ÉMERGENCE D’IDÉES CRÉATIVES. »


aussi, dès les études, il existe une tendance au travail de nuit. Les demandes des médecins et des psychologues vont dans un sens diamétralement opposé : nous devrions dormir plus !

l’un des romans qu’elle a écrit à partir des entre-

vues qu’elle a conduites auprès de fous. Mais

ces « fous » sont des consultants, des coachs,

Comme l’écrit Peter Spork7 : « Nous avons besoin d’une nouvelle culture de la pause. Des pauses courtes, toutes les une ou deux heures, ne devraient pas être interdites, mais encouragées. Celui qui fait une pause, qui fait une

« tout à fait » normaux » du monde du travail.

Un collaborateur senior rêve ainsi de n’avoir

besoin que d’une heure de sommeil par nuit,

alors qu’il lui en faut... trois. Le reste est lié au

SOM M EIL

des stagiaires, c’est-à-dire des extrémistes

de programmeurs, des rédacteurs internet ou

devenu l’ennemi. Dans les agences de création

c’est ainsi que l’auteur Kathrin Röggla6 a intitulé

insomniaque, dans lequel un besoin naturel est

travail. Le roman dépeint un monde du travail

Wir schlafen nicht (« Nous ne dormons pas ») :

LE MONDE INSOMNIAQUE

CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

49

LE MANQUE DE SOMMEIL COMME PRATIQUE COURANTE


LE SOMMEIL EST VITAL

psychiques radicales. Les chercheurs établissent une distinction entre la perception subjective de la fatigue et le besoin objectif de sommeil. Les tests de performance démontrent que «  des individus extrêmement fatigués considèrent qu’ils sont en forme alors que leurs résultats sont déjà très mauvais », écrit le journaliste scientifique Peter Spork dans un ouvrage consacré au sommeil. La sensation de fatigue n’augmente donc pas dans les mêmes proportions que la baisse de performance. Il en va de même de la consommation d’alcool. La plupart des gens pensent qu’il faut être sobre

courte sieste ou sort dehors respirer un peu

d’air frais ou se mettre à la lumière devrait être

soutenu et non ridiculisé de tous côtés. » Au

cours des cent dernières années, la durée

moyenne de sommeil des individus a diminué

en raison de l’invention de la lumière électrique.

Ce changement culturel a des effetssur le corps.

Le sommeil constitue un besoin fondamental.

Comme pour la nourriture, nous ne pouvons y

renoncer que sur une période de temps très

courte. Priver systématiquement les gens de

sommeil est utilisé comme méthode de tor-

ture, qui conduit à des réactions physiques et

SOM M EIL

50 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ


les besoins de chacun, les chercheurs recommandent huit heures de sommeil par jour. Une durée plus faible entraîne insidieusement un manque de sommeil. « Les gens qui depuis longtemps dorment peu, en d’autres termes qui souffrent d’un manque chronique de sommeil, finissent par montrer les mêmes symptômes que les personnes qui n’ont pas dormi pendant une ou plusieurs nuits », écrit Spork. À vous de déterminer le nombre d’heures dont vous avez besoin. Le test est simple : vous dormez assez si vous vous réveillez sans réveil. Pour certaines personnes, huit heures de sommeil

sont sûrs d’être eux-mêmes en mesure de le

faire. Un autre élément s’ajoute : « Après 24

heures de privation de sommeil, notre temps

de réaction se réduit à des valeurs que, repo-

sés, nous atteignons seulement avec un gramme

d’alcool dans le sang », poursuit Spork. Le vo-

lume d’alcool consommé vient s’ajouter à la

privation de sommeil. La perception n’est plus

fiable. Vous ne vous rendez donc vraisembla-

blement pas compte si vous dormez trop peu

et gâchez ainsi une partie de vos perfor-

mances. Bien qu’il existe différences entre

SOM M EIL

pour conduire, mais, après quelques bières, ils

CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

51


LES BIENFAITS DU SOMMEIL

elles aussi terribles : Le manque de sommeil fait grossir. Il a un impact direct sur le métabo-

excessive. Cependant, la tendance est à l’insuf-

fisance de sommeil.

le processus de vieillissement et empêche « la révision complète » du corps. Les médecins parlent de syndrome métabolique : « Les personnes concernées ont un surpoids important, des taux élevés de lipides dans le sang, la plupart du temps souffrent d’hypertension et sont sujettes au diabète », écrit Spork. Comme le manque de sommeil ralentit la production d’hormones de croissance, il empêche le processus

Le sommeil a pour fonction de traiter les impres-

sions physiques, émotionnelles et mentales.

Il rétablit l’ordre dans l’organisme. Le sommeil

favorise l’apprentissage, la mémoire et agit sur

le système immunitaire. Peter Spork résume

de façon concise les résultats des dernières

recherches sur le sommeil : « La conclusion est

surprenante. Le manque de sommeil rend stu-

pide, sans que nous le remarquions. » Pour

lisme et le système endocrinien, il accélère

les accros à la beauté, les conséquences sont

ne suffisent pas, pour d’autres, cette durée est

SOM M EIL

52 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ


combattre même un simple rhumes.

car leur système immunitaire peut difficilement

de sommeil tombent plus souvent malades,

maladie. Par ailleurs, les personnes en manque

la suivante : Le manque de sommeil entraîne la

SOM M EIL

de régénération physique. La conséquence est

CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

53


« LA JOURNÉE NE DOIT PAS COMMENCER DANS LE STRESS ET DANS L’AGITATION, MAIS PAR UN PEU D’ANTICIPATION ET DE RÉFLEXION. »


TEMPS

INSTRUCTION

LAISSER LA PLANTE POUSSER.


56 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

TEM PS

EINDRE TS EUT ATT EXISTAN ON NE P C E J TIFS B O S E QUE D vous lorsque

ré que frust aliste. uvez être o p e objectif ré n n s u re Vou à atteind ment as ti p n z se se is ce ne réuss rare que as p st par ceux t, il n’e partagé Cependan alement g é it so en formu tion journée de frustra ui pas leur q t x n u e e rr c a ém ux sont qui ne d u . Nombre travail o objectifs ns leur a d lant des , ts n t e n ti e a p m rte ent, im e compo se plong -mails. C e e st u rs u aj r le u re de . U n cou la lecture ncnvénients des inco ion, en fo te at n ar p se ré ré p p sa e u q 10 rir : 0 me, ainsi t parcou son ryth ’il lui fau u q ce n ne diffé dista la fait u tion de la l ètres, ce ai m av lo tr ki e 2 d e u4 sa journé mètres o end démarre tt i u l’a q i n o lu h e marat rence. C rint ou un Il courra ir si un sp chouer. ’é u q sans savo t u pe r, e n e é effondre atin ant de s’ pour la m us ètres, av m vo lo s, ki e 14 utres term peut-être é. En d’a ifs précé t et épuis es object d insatisfai e u q n re io d at in is z atte t en organ ne pouve consultan sse éfinis ! Le d r La Cha t n e m st be selle dem 8 , dans son les e u e q zi it n fa ke Alec Mac te sur le is s in , x u e fi és s p e rd ment êtr a u te m p pérative im t n e ommen doiv o it p a s c o b jectifs s ée ne d ai rn m u , jo n a io .L itat à l’avance dans l’ag ans ress et D . st n o le xi e s et de réfl cer dan cipation es, les eu d’anti rformanc par un p te u a s pe h s è tr à aines les dom


57 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

silencieuse ». Prenez le temps de noter, sans être interrompu, ce qui est en suspens. Si, avant de traiter vos appels et vos e-mails, vous consacrez dix minutes à la planification

ANTICIPER ET PLANIFIER

professionnels qualifient ce moment « d’heure

de votre journée, vous constaterez que celle-ci peut se dérouler tout à fait autrement. Qui plus est de façon plus productive et avec moins de perte d’énergie. Il s’agit ainsi de définir dans ses grandes lignes votre journée de travail. Resterez-vous plus tard au bureau ou avezvous un rendez-vous à 19 heures ? Même cette simple question nécessite une organisaTEM PS

tion différente : si vous voulez être à 20 heures au théâtre, vous devez dîner avant, peut-être rentrer chez vous pour vous changer et faire le trajet. Vous savez donc à quelle heure, au plus tard, vous devez quitter le bureau. Même une petite réunion à 17 heures, que vous avez imprudemment acceptée, peut représenter un journée, vous pourrez assez vite vous limiter aux tâches à accomplir, organiser autrement vos rendez-vous et déléguer plus tôt les tâches inattendues. Dès le matin, si ce n’est plusieurs jours à l’avance, vous savez pertinemment à quelle heure vous devez partir. Imaginez maintenant un scénario dans lequel vous renoncez à planifier votre journée : vous gaspillez votre

DÉFINIR DES PRIORITÉS

danger. Si vous y réfléchissez en début de


58 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

matinée à traiter des e-mails non importants. En revanche, ce que vous avez impérativement à faire, vous ne vous y mettez qu’après 16 heures, parce que vous n’avez cessé de traiter les choses à mesure qu’elles arrivaient. Vous quittez le bureau en retard, sautez le dîner, et un feu rouge suffit à vous faire arriver en retard au théâtre. Les autres spectateurs sont contrariés d’avoir à se lever pour vous laisser passer. En sueur, votre chemise tachée de café, l’estomac dans les talons, vous vous asseyez enfin, à côté de votre conjoint(e) de mauvaise humeur, et, naturellement, votre TEM PS

téléphone sonne ! Pensez-vous que vous allez passer une bonne soirée, bien dormir et retourner reposé le lendemain matin au bureau ? L’impasse sur ces quelques minutes de planification a chamboulé votre journée de travail et transformé votre temps libre en moment de stress. La situation est différente quand un marathon vous attend. En règle générale, nous savons que les derniers jours précédents une date butoir sont insupportables. Mais là encore, la planification peut nous offrir une marge de manœuvre. Elle ne transforme pas cette période en promenade de santé, mais, en tout cas, elle la rend supportable. À la charge


59 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

FIXER SES ! DES PAU

pas ajoutent nd ne s’ re, ous atte co n n i e u à q L s ». d’activité utocréés   a « ss re n o les urs de st comme les facte « jalons » fis e d – tr t ê e dé ctifs – , doiven des obje de projet tes. n ric io st st s e g n des pause appelle e éfinissez ation t tout : d concentr nis. Avan le é vé de au e iv n n environ. pas : u minutes N’oubliez que 45 s lu p s’avère r dure cher prise ne peut ement, lâ st ju specter n re io à ss er Sous pre r vous aid u o P . le rituels lus diffici e et les encore p n groupal io ss re p je dé uner, s, la pour le ces pause e heure n ans u :   e ill fo x is d rve tes deu font me itter dix minu u (q e d r e în se d une pau pour le re u e h e e l’én rgie idi, un ncore de l’après-m restera e s u vo il t façon pro  !) e ureau de le bureau ite soir au b su le e r d lle rs ai trois jou pour trav e i travaille er ensuit Celui qu oit allég d ductive. it nu z la e s s is n an fi tard d lors, dé jusqu’à ps. Dès . d m an te u q u d t n e ploi son em cupératio emid’une ré d ra e e n ci ’u fi d e que qui béné ie. e serait-c e l’énerg ective, n t libère d e La persp ve oti m , é g n e co journée d

r être ants pou tre exige ê t n e iv tre les ctifs do ction en Les obje e distin n u s e it termine ts. Fa projet se motivan rme (« le te g n lo à objectifs

TEM PS

TIFS

EC LES OBJ ÉANCE, H C É S SAN ÊVES T DES R RESTEN


60 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

dans trois semaines ») et les objectifs à court terme (« je dois envoyer les chiffres aujourd’hui à 15 heures »). Les objectifs doivent être impérativement associés à des échéances, sinon ils n’ont aucune utilité et restent des rêves. Il n’est pas difficile d’arrêter de fumer, cela se produit sans effort après notre mort. Mais allumer aujourd’hui à 20 heures la toute dernière cigarette pourrait constituer un objectif PARTAGER SES OBJECTIFS

TEM PS

pour un fumeur. Il est très utile de partager ses objectifs, y compris ses objectifs professionnels, avec d’autres. Quand nous parlons aux autres de nos ambitions, nous pouvons nous attendre à ce que ces personnes, plus tard, s’enquièrent de nos objectifs. Cette obligation sociale constitue un lien et une motivation. Les objectifs définis doivent être mesurables ou, tout du moins, vérifiables. L’énoncé « aujourd’hui, nous devons franchir une étape supplémentaire » reste nébuleux. Quelle est l’ampleur de cette étape ? « Nous devons avoir bouclé à midi trois projets pour le nouveau logo » est un énoncé, quant à lui, tout à fait vérifiable ; l’échéance est clairement définie et peut être dépassée. Des objectifs explicites créent de l’ordre et entraînent un soulagement psychologique. Chacun des sous-objectifs définis, lorsque vous l’aurez atteint, prouvera que vous avez accompli quelque chose. En outre, vous pourrez réfléchir en termes


61 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

concrets aux objectifs que vous n’avez pas pu tenir : sur quels aspects les choses n’ont-elles pas fonctionné ? Que pouvez-vous y faire ? Mais avant tout, cette appréhension des choses est beaucoup plus productive qu’un sentiment diffus d’insatisfaction. En outre, vous ne pouvez pas courir un marathon tous les jours. Il est indispensable d’alterner les étapes courtes et les étapes longues.

DÉFINIR DES OBJECTIFS : FIXER DES PRIORITÉS TEM PS

Si vous avez réussi à établir une liste de dix tâches à réaliser dans votre journée de travail, vous avez fait un pas important. Les objectifs doivent constituer à vos yeux un engagement. Ce n’est que de cette façon que vous aurez devant les yeux, noir sur blanc, ce qui vous attend et ce que vous pouvez, le soir, rayer comme fait (ou pas). Le simple fait de faire une croix ou de rayer une tâche que vous avez accomplie est psychologiquement satisfaisant. La deuxième étape importante consiste à rité. Si vous avez préalablement représenté ces tâches sous forme de carte heuristique, il ne vous reste qu’à les classer par ordre chronologique. Presque tous les auteurs dit à cette

MATRICE DES PRIORITÉS

organiser les objectifs en fonction de leur prio-


62 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

TEM PS

fin l’utilis ation de la « méth qui consi ode Eise ste à ré nhower » partir les dimensio tâches se ns. Dans lon deux la première une disti , vous éta nction en blissez tre les tâ les tâche ches imp s non im ortantes portante et entre ce s ; dans lles qui la secon sont urg de, sont non entes et urgentes. celles q ui Dagmar Ruhwan 9 dl , spé professio cialiste d es malad nnelles e ies t du burn de réalise out, reco r soi-mêm mmande e im médiatem importan ent les tâ tes et urg ches entes. L doit tou a journé jours co e de trav m ail mencer dotés de par les la priorité objectifs la plus é de la m le vé e (le cham atrice). D pA ans cett générale e catégo ment pas rie n’entr le traitem e des brou ent des e tilles. Trè -mails ou s souve est de fa n t, notre te ire le co ndance ntraire : ment d’a nous avo voir à dé ns le se marrer p ntià solutio ar les pe tites cho nner les ses, petits p le s tâch roblème es non s, à fair import an e le cham tes pour p libre p avoir en our nous fi n est imp consacre ortant. C r à ce q ette app ui Ces tâch roche e st erron es mar ée. g inales re d’énergie quièrent  ; elles d moins oivent d dans la onc être dernière réalisées h e u re de travai ment ap l. Imméd rès avo ir iatep la n if ié e s t esse n o tr e jo ntiel de u rn é e , il s’ atteler, av concentr ec un niv ation et d eau de ’énergie maximal , aux tâch es


63 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

urgentes. Si, à l’heure du déjeuner, vous avez déjà consacré trois heures à ce qui était le plus : important, vous éprouverez un réel sentiment heures à des tâches secondaires, vous avez encore sur les bras la tâche principale. Des collègues ou des clients vous demanderont déjà peut-être à quel stade vous en êtes. Vous aurez mauvaise conscience, en ayant le sentiment que vous auriez dû adopter une autre approche. Les tâches idéales sont celles que vous pouvez classer dans le champ B : elles

DU TEMPS POUR LES CHISES IMPORTANTES

de satisfaction. Si vous avez gaspillé trois

sont importantes, mais pas encore urgentes. temps pour les réaliser. Cette situation est analogue à celle que beaucoup d’entre nous ont connue dans leurs études ou leur formation : les dates des devoirs et des examens sont fixées tôt et connues à l’avance ; cependant beaucoup d’étudiants ont du mal à s’y mettre. Plus le temps passe, plus ces taches relèvent du champ A : elles restent importantes et deviennent en plus urgentes. Lors des études, la lenteur n’a pas de conséquences dramatiques. Mais, si elle est cultivée, elle est malheureusement transposée dans la vie professionnelle. Dans cette sphère, ce comportement est dangereux à double titre : premièrement, pour les contrats (qui a envie de rater une échéance

TEM PS

Ici, le temps est le facteur clé : vous avez du


64 C U LT IV E TA C R É ATIVITÉ

et de perdre un client ?), et, deuxièmement, pour la santé : plus la pression est élevée, plus la perte d’énergie est considérable. Dans le champ C, vous regrouperez les tâches qui consomment typiquement beaucoup d’énergie. Souvent, nous ressentons une pression interne, de l’agitation, devoir réaliser une activité quelconque qui n’a rien à voir avec les tâches que nous avons à accomplir. Les appels téléphoniques semblent très urgents : c’est « maintenant » le téléphone qui sonne. Mais les informations fournies ne sont que très rarement véritablement importantes. Lorsqu’une TEM PS

fenêtre pop-up nous informe que la cartouche d’imprimante sera vide dans deux semaines, cela n’implique pas que nous arrêtions immédiatement notre travail pour nous en occuper. Ce type de tâche doit être délégué de façon compétente, réduit, puis finalement éliminé. Nombre de gens n’arrivent pas même à déléguer des tâches mineures ; on trouve devant

APRRENDRE À DÉLÉGUER

les photocopieuses encore beaucoup de décideurs. Il ne s’agit nullement d’une attitude noble, mais de gaspillage d’énergie, surtout quand la pression est élevée. Le mythe selon lequel les choses sont plus vite et mieux faites si l’on s’en occupe soi-même a la vie dure. Une personne qui fait tout elle-même perd énormément de temps. En période de stress, en raison de la


65 CULTIVE TA CRÉATIVITÉ

TEM PS

s choses, s ont de ée qu’elle des rm fo é d e n cr nt à perceptio se consa s e n n o n e tes. de pers tes ni urg nombre i importan u n t n so gagner d ui ne ellement tâches q oouvez ré d p s eu u ps vo s ue noter ce C’est là q s utile de êcher est parfoi ous emp d n temps. Il afi e n D p am ans le ch tâches d er. y consacr s u o n de blir pour éta écessaire n st e ti s arti on de temp r à la rép Un peu procéde t e s if ct is le je u es obje té s , m a la liste d e s p ri o ri d jece ic tr le, les ob ma le généra d a n s la blier lle. En règ u e o d an as p ch t à ne e n vaut la egs aiden és contr s plannin s activit tifs et le le r e it v é à t es e de chos es. iv ct u d ro p




CU LT IV E TA CRÉ AT I VI T É


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