BasketNews-497

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l’hebdo du basketball

JEUDI 29 avril 2010 - N° 497

06 Lille 07 Lamont Hamilton 08 Tarbes-Bourges 09 Yacoubou MVP 21 Harrison Barnes, la perle rare 23 Bichon PAGE 04

MARCHÉ DES COACHES

CE QUI PEUT SE PASSER PAGE 10

CHOLET RESTERA PREMIER PAGE 14

LIMOGES 1993

ILS ONT FAIT L’IMPOSSIBLE PAGE 16

SPÉCIAL

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FINAL FOUR EUROCHALLENGE

ROANNE,

TU PEUX LE FAIRE !

Ce vendredi, à 20h30, la Chorale dispute sa demi-finale d’EuroChallenge contre les Allemands de Göttingen, les hôtes de ce Final Four. Comme Cholet l’an dernier, l’équipe du pivot Uche Nwonsu (en photo au dunk) peut-elle atteindre la finale de l’épreuve ? Oui. Et même sans Mamoutou Diarra et sans arrière américain, le champion de France 2007 peut remporter la 8e coupe d’Europe pour un club français. Go Roanne !

Ronald Martinez/Getty Images

PLAYOFFS NBA

➤ SE MÉFIER D’UTAH ➤ LE RETOUR DU ROY ➤ WESTBROOK, TOUT D’UN GRAND ➤ ROSE-NOAH, L’AVENIR ➤ ATLANTA, ÇA VAUT QUOI ? ➤ SAN ANTONIO, L’INCROYABLE MéTAMORPHOSE ➤ LES AWARDS, ÇA TOMBE PAGE 24

WILLIAM WESLEY

L’HOMME LE PLUS INFLUENT DE NBA

Hervé Bellenger / IS

M 03252 - 497 - F: 3,00 E

3:HIKNMF=WUXUU^:?a@e@j@r@k; BasketNews n°497 - jeudi 29 avril 2010

DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

www.basketnews.net


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médias

cette semaine à

LE SONDAGE DE LA SEMAINE

la TV JEUDI 29 AVRIL

Roanne peut-il gagner l’EuroChallenge ?

17H30 ESPN America NBA Fastbreak 21H00 Sport+ Match playoffs NBA 22H45 Sport+ Match playoffs NBA

16H30 ESPN America NBA Fastbreak VENDREDI 30 AVRIL 10H30 ESPN America NBA Fastbreak 17H00 ESPN America NBA Fastbreak 19H30 Sport+ Nancy-Gravelines

MARDI 4 MAI 11H30 ESPN America NBA Fastbreak 14H00 Eurosport 2 Match ESAKE 21H00 ESPN America NBA Fastbreak

SAMEDI 1er MAI 02H05 Canal+ Match playoffs NBA 10H00 ESPN America NBA Fastbreak 11H00 ESPN Classic Duke-North Carolina 20H45 Sport+ Bourges-Tarbes

NON 21%

MERCREDI 5 MAI 10H40 Canal+ NBA Time 11H00 ESPN America NBA Fastbreak 22H00 ESPN America NBA Fastbreak 22H55 Canal+ Sport NBA Time

DIMANCHE 2 MAI 01H00 ESPN Classic Duke-North Carolina 10H00 ESPN America NBA Fastbreak 09H15 Sport+ Bourges-Tarbes 11H00 Eurosport 2 Match ESAKE

JEUDI 6 MAI

79%

11H00 ESPN America NBA Fastbreak 20H30 Sport+ Tarbes-Bourges 22H00 ESPN America NBA Fastbreak

OUI

Pascal Allée / Hot Sports

Le choix du zappeur TARBES POUR L’HISTOIRE

Bourges – Tarbes, le samedi 1er mai à 20h45 en direct sur Sport+ Tarbes – Bourges, le jeudi 6 mai à 20h30 en direct sur Sport+

Sondage réalisé sur www.basketnews.net (867 réponses, décompte arrêté mardi)

PRISES DE POSITION

Jean-François Mollière

l Depuis 1993, aucun titre de champion de France de basket féminin n’a échappé à Valenciennes ou Bourges. Tarbes, qui a terminé en tête de la saison régulière, a l’occasion de mettre fin à l’hégémonie des deux géants et affronte à partir de samedi Bourges, double champion en titre, en finale. Pour les Berruyères d’Emmeline N’Dongue, la mission sera bien sûr d’arrêter la Tarbaise Isabelle Yacoubou-Dehoui.

fantasy league Pro A : Les vainqueurs de la 28e J.

Pro B : Les vainqueurs de la 31e J.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 -

Équipe saumur basket (SAUMUR BASKET) knicks54 (knicks54) Oscar Team (Oscar Team) monstars (Lucas) Rocket team (dakid) zibouit (zib) Couguars (muggsy23) fabulous laon (ptitrominou) stars basket (stéf49) Léo’sTeam (CARNASSE)

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Équipe Alex Pro B (alexandre cambo) La Dream Team du 24 (BenJ-14) SHEED (sheed) CSP en Pro A (CSP en Pro A) BAD BOYS 2 (JEFFF47) BOSSTEAM PRO B (BOSS) CSP LIMOGES (BJLIM) team jeanpaulo (jeanpaulo) LesGrosProB (remifasol) marcmumu bc (srk12)

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Équipe knicks54 (knicks(54) 20Ginobili20 (Ploiuytr) stickteam21 (stick21) bazook (DTC) nounours (bop) marcmumu bc (srk12) TITI TEAM (Zboug) Yogg Pro A (Yogg-Sototh) Les bons gones (duravin69) french-hoops (french-hoops)

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Équipe Maurienne (rd31powa) Team MD3 (bibi07) zorkyproB (zork183) BOSSTEAM PRO B (BOSS) Born to run (JK29) France2012 (DubTPBoris) Da Tof Team (Da Tof) stickteam21 (stick21) loulette (kido) nounours (bop)

Score 237,9 227,0 221,7 220,1 219,4 217,7 217,6 217,5 215,9 214,7

Classement Pro A Fantasy

Score 5134,8 4991,4 4952,1 4934,2 4924,6 4912,8 4886,6 4939,7 4830,5 4815,5

Score 205,7 199,8 199,0 195,5 194,1 192,5 191,6 189,1 187,6 187,0

Classement Pro B Fantasy

Score 5526,7 5375,7 5366,7 5351,0 5339,5 5325,0 5296,0 5292,1 5286,9 5266,1

« Qui a le plus progressé cette année, De Colo ou Beaubois ? » plutôt DE COLO !

plutôt BEAUBOIS !

Par Thomas BERJOAN

Par Fabien FRICONNET

i jamais Beaubois crache une quinzaine de points en moyenne sur une série lors de ces playoffs, je veux bien raviser mon jugement. Je ne dis pas qu’il a fait un mauvais choix de carrière, sa saison est une réussite. Mais je préfère celle de Nando. Parce que De Colo se bâtit un parcours de leader. L’année dernière, il était le meilleur joueur de son équipe, 9e de Pro A, finaliste de l’EuroChallenge. Cette saison, il est à nouveau le meilleur de son équipe, dans le Top 4 de l’ACB et vainqueur de l’Eurocup. Non seulement Nando a évolué dans un contexte plus fort, mais surtout, ce qui est fondamental, c’est qu’il y a tenu le même rôle : celui de leader. C’est d’autant plus fort car Valencia avait recruté Nando pour être deuxième meneur, puis le Français a pris les commandes. Beaubois est certes parti pour un contexte encore plus compétitif, en NBA, mais sa place au sein de la hiérarchie de l’équipe a drastiquement chuté. Il est devenu un joker de luxe. Tellement beau mais tellement futile le lendemain. De Colo suit un cursus que les jeunes Français ont délaissé, mais que les Argentins ou Espagnols empruntent avec succès. Être un joueur majeur en Europe avant de traverser l’Atlantique vers 24 ans. Ce qui apporte la double garantie de former des basketteurs opérationnels quel que soit le contexte – NBA ou FIBA – et surtout de former des joueurs capables d’être des leaders. Quand Beaubois cire le banc en playoffs, Nando, avec une cheville endolorie, claque 20 points en première mi-temps de la demi-finale de l’Eurocup. En se créant ses tirs lui-même, en affrontant la pression, en déjouant la défense centrée sur lui. Pour moi, c’est plus fort que de passer 40 points à l’ersatz de défense des Warriors, libéré par la présence de Nowitzki et Kidd à ses côtés. Aujourd’hui, grâce à ce choix de carrière, Nando est toujours plus fort que Rodrigue.

églons ça : on ne peut pas quantifier une progression de manière mathématique, donc impossible d’affirmer péremptoirement que Roddy a « plus progressé » que Nando (car telle est la question), et vice-versa. Les deux joueurs ont fait un fructueux choix de carrière. Quand l’un, Nando, passe par la case « Étranger » pour arriver à ses fins – la NBA – l’autre, Beaubois, y va direct, et travaille, avec succès, à s’y faire un nom. Certes, Roddy n’a joué « que » 57 matches (un en playoffs au moment du bouclage). Mais quand on est un jeune homme intelligent, et « qui en veut », tracer la route, pendant 82 matches et des playoffs – c’està-dire l’équivalent de deux saisons européennes –, au sein d’une très grosse équipe, en côtoyant un maître comme Jason Kidd et un champion comme Nowitzki… C’est un sacré beau bagage. Quand on gagne, on apprend. Idem quand on s’entraîne et joue avec des champions. Demandez à Tony Parker ! Rappelons-nous que TP a foncé à San Antonio après seulement deux saisons en Pro A et 11 matches anodins en Saporta. Et il est tombé dans une équipe où la place lui était ouverte. Imaginez si Kidd, le joueur préféré de Popovich à son poste, avait été là ! Roddy, lui, était le « cinquième arrière », derrière Kidd, JJ Barea, Caron Butler et Jet Terry. Beaubois a rempli tous ses objectifs. Lui qui était formaté et préparé pour la NBA – là où Nando avait besoin de se frotter à l’Europe/Euroleague – il a prouvé qu’il avait le niveau, sans problème. Il y a bien sûr ses 40 points (contre la pauvre défense de Golden State), mais surtout ce qu’ils signifient : que le Frenchy a une classe supérieure, n’a peur de rien, et assure dès qu’il est lancé sur le parquet ; et que le buzz qui entoure ce genre de performance lui assure une visibilité et un avenir. Jason Kidd a 37 ans, J.J. Barea est une rotation solide mais sans génie, donc Roddy va sérieusement prendre du galon l’an prochain. Il a planté les graines, la récolte va être riche.

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édito

FOUILLER DANS LES DÉCOMBRES Par Fabien FRICONNET

asseoir un peu plus le jeu intérieur, notamment en vue de l’Euroleague bien sûr, l’Américain n’a pas existé cette saison. Par ailleurs, pouvait-on prévoir que les philosophies et pratiques de jeu de Bobby Dixon et Vincent Collet ne s’emboîteraient jamais ? Après coup, oui, mais avant ? Dixon était, la saison dernière, le meilleur meneur de Pro A, était-t-il si incongru de le recruter ? N’aurait-il pas fallu faire l’effort pour conserver Amara Sy, joueur indispensable dans le système de l’ASVEL championne en 2009 – voire re-signer Chevon Troutman, autre sacrée dynamo ? Fallait-il se débarrasser de Victor Samnick à sept journées de la fin, alors que l’accession aux playoffs était encore très largement atteignable, et le serait encore plus sans les défaites contre Chalon et à Rouen dans la dernière ligne droite ?

lacunes mentales de certains ? A-t-il manqué de savoir-faire quand il s’est agi de jongler avec les egos ? Comment expliquer qu’une équipe si richement dotée n’affiche que la treizième attaque du championnat en termes de points marqués, avec ce paradoxe qui consiste à constater qu’elle a shooté plutôt juste (en moyenne) et développer un fort ratio paniers marqués/passes ? Fallait-il changer le style de jeu, oublier son canevas et en bricoler un autre, en urgence ? L’absence du coach en préparation et la fatigue accumulée par l’entraîneur avec les Bleus l’été dernier ont-elles été déterminantes ? Faut-il repenser, en tous cas à l’ASVEL, le concept de « double caquette », ce qui reviendrait à dire, puisque Collet sera bien à la tête de l’EdF au Mondial, changer de coach ? Faut-il chercher quelqu’un d’autre, surtout avec la perspective du capital tour préliminaire d’Euroleague ? Et si oui, qui ? Faut-il dégraisser L’enjeu du tour préliminaire l’effectif et le repenser entièrement ? Faut-il faire d’Euroleague Pourquoi Mindaugas Lukauskis, dont personne ne venir les « prêtés » Edwin Jackson et Thomas Heurconteste qu’il est un splendide basketteur, a-t-il si tel ? Faut-il ne plus piocher sur le coûteux marché européen et, au contraire, attirer à l’Astroballe les souvent déçu, donnant l’impression d’être perdu bonnes pioches réussies par les autres équipes du par moments ? L’éloignement, pour la première championnat ? fois, de son pays, et des difficultés à se Ou alors faut-il accepter que, des fois, tout déraille, situer au sein d’une équipe qui joue à tâtons ? Et puis, quel est le souci avec Rawle que tout le monde, à un moment ou à un autre, soit à côté de la plaque, que ça ne veuille pas Marshall, joueur d’impact un jour mais insupportable gâcheur le lendemain ? Vincent sourire ? Vincent Collet n’est pas soudainement et inexplicablement devenu mauvais, lui qui a conduit Collet les a-t-il mal jugés à l’origine ? les raisonnements et les options, faire la part de De quel poids, justement, pèse le coaching Lyon-Villeurbanne au titre l’an dernier et à la victoire en Semaine des As cette saison. l’impondérable et de la malchance. Bref, évaluer de Vincent Collet dans les courtes défaites, à Il y a un an, Cholet avait fini neuvième du chamles responsabilités. Sans complaisance, mais en domicile (-2 contre Paris Levallois et Cholet, -3 pionnat, et aujourd’hui, même en ayant perdu ses gardant la tête froide. Et agir en accord avec les contre Nancy, -5 contre Chalon, -6 contre Dijon) deux fleurons français (De Colo et Beaubois, mais conclusions qui seront tirées. comme à l’extérieur (-2 à Poitiers, -4 à Paris, -5 aussi Marquis au cours de la saison), le club des Fallait-il miser sur Curtis Borchardt, pivot aux à Roanne, -7 à Gravelines et Rouen), celles qui Mauges s’apprête à finir premier et n’étonnerait dimensions et à la technique certes rarissimes prouvent que l’ASVEL n’était pas si loin ? A-t-il personne s’il remportait son premier titre de dans notre championnat, mais cher et surtout d’une mal jugé les joueurs et les hommes, mal construit fragilité physique qui était bien connue ? Venu pour son « groupe », mal géré les « dynamiques » et les champion… n

Pascal Allée / Hot Sports

L

’écart qui séparait Cholet et l’ASVEL, samedi, était à la fois abyssal et fin ; sauf bien sûr dans le dernier quart d’heure, quand la digue, battue par les vagues choletaises, a lâché, quand le roi, vaincu et à terre, a abandonné son sceptre à qui le voudra. Abyssal tant le contraste de dynamique a été flagrant, comme tout au long de l’année, sauf lors de la Semaine des As. Mais fin car l’ASVEL est passé juste à côté de sa saison. Tout juste à côté. Jamais si loin, mais toujours trop loin, aussi bien pendant les matches qu’au fil des mois. Bien sûr, mathématiquement, il existe encore une chance d’accéder aux playoffs. Mais le mot « mathématiquement », employé dans ce contexte, est généralement un aveu d’impuissance. Il faudrait, pour avoir une chance de défendre son titre, que l’ASVEL puisse compter sur un alignement stellaire que même le calendrier maya n’a pas prévu (voir article par ailleurs). Cela nécessiterait deux victoires asveliennes (contre Vichy, ce vendredi, si possible en remontant le -12 de l’aller, et à Dijon) et une cascade de résultats concordants du côté de Chalon, Vichy, Hyères-Toulon, Paris Levallois et Poitiers. Au regard du calendrier, cela n’est pas totalement hors du champ du possible, mais c’est la multiplicité des facteurs qui enterre quasiment l’hypothèse et l’ASVEL. Si l’éventualité d’un coup de pouce du destin remet à un tout petit peu plus tard l’analyse « officielle » de la spectaculaire sortie de route du poids lourd lyonnais, il est déjà temps d’essayer de comprendre, dans les bureaux de l’Astroballe et du Cours Émile Zola, comment on en est arrivé là. Il va falloir remonter le fil de la saison, décortiquer chaque décision, soupeser les choix de recrutement, analyser le travail du coach, mais aussi celui du « front office » et des joueurs, disséquer

Vincent Collet n’est pas soudainement et inexplicablement devenu mauvais

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Jean-Marc Dupraz (PL), Erman Kunter (CB) et Frédéric Sarre (SIG) : leur avenir dans leur club respectif est en suspend.

Hervé Bellenger / IS

Pascal Allée / Hot Sports

Pascal Allée / Hot Sports

DOSSIER

COACHES : LE MERCATO SE JOUE MAINTENANT

QUI POUR PARIS ? OÙ IRA KUNTER ? Pas de révolution, pas de mouvement de grande ampleur à attendre cet été sur le petit marché des coaches. Pas mal de stabilité mais aussi quelques dossiers très chauds. BasketNews fait le point. Par Thomas BERJOAN mais je ne suis pas inquiet. Ce qui manquait le plus à ce club, je pense l’avoir apporté, la stabilité. Je pense que j’ai mes chances d’être reconduit, Pourquoi pas Dupraz ? parce que mon bilan plaide en ma • En deux ans de contrat, faveur. Cette année, on m’avait fixé la 12e place comme objectif. Après, on ne Jean-Marc Dupraz, l’ancien champion d’Europe peut pas faire l’unanimité sur tout. Il des clubs avec Limoges y a certainement des choses, à l’intéen 1993, à Paris depuis rieur du club, que j’ai mises en place et une dizaine d’années, a fait remonter qui ne plaisent pas, mais je l’accepte le Paris Levallois en Pro A et, cette sai- et je l’assume complètement. Ce que son, il est tout proche de qualifier son j’ai fait, ça a toujours été pour le bien équipe promue pour les playoffs. Or, de l’équipe, donc du club. » alors que d’autres maisons de Pro A Plus que les résultats, c’est donc la re-signent les coaches qui donnent méthode et la personnalité de Dupraz satisfaction, l’entraîneur du PL, en qui semblent poser problème. « On fin de contrat en juin, attend toujours va établir un nouveau projet pour un rendez-vous avec ses dirigeants. trois ans », nous confiait le président « Pour ce qui est de la suite, je n’en Francis Flamme. « Jean-Marc a assuré sais trop rien », nous explique Dupraz. le maintien et une bonne saison, donc « J’attends, quoi. Ma priorité, c’est il a un atout favorable. Maintenant, il de continuer le travail commencé ici, faut savoir s’il acceptera le nouveau

LES POINTS CHAUDS

challenge défini par le club. C’est un garçon bien, qui est au club depuis dix ans, après on verra en fonction de ce que souhaitent les actionnaires et les dirigeants s’il rentre dans le cadre du projet ou pas. On va connaître une augmentation significative des moyens. On va se décider très vite. On va viser autre chose que le maintien, une place entre 1 et 6 ou 1 et 7, en fonction du budget qui sera fixé. Le choix de l’entraîneur interviendra après. Mais pour l’instant, on n’a eu des contacts en direct avec aucun coach. Même si on a eu des appels du pied de certains entraîneurs, on n’a reçu personne. » On imagine que si le PL jouait les playoffs, ou plus si affinités, Dupraz se rendrait presque incontournable. Paris et son potentiel possède toujours un potentiel attractif très important. Un des points chauds à surveiller.

Kunter veut un projet • Si Paris est la destination de ce mercato, Erman Kunter est le coach le plus demandé. Son contrat expire au 30 juin. Pour l’instant, rien n’est décidé et il est évident que des résultats de la fin de saison dépendent beaucoup de choses. Un titre et donc une qualification en Euroleague ou une place de finaliste et un tour préliminaire assuré pèseront certainement lourd dans la balance. « Aujourd’hui, je n’ai pris aucune décision », affirme coach Kunter. « Ce que j’attends surtout, c’est de voir, de sentir un projet. L’Euroleague, on peut la jouer, participer d’accord, mais est-ce qu’on peut y faire quelque chose ? Ce n’est pas qu’une question d’Euroleague. Ce n’est pas une question d’argent non plus, je


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DOSSIER

Le flou total • Éxiste-t-il un autre club en France où l’avenir est aussi incertain qu’à la SIG ? Après un arbitrage de la mairie entre deux projets pour le club, la ville de Strasbourg fait finalement machine arrière et opte pour le statu quo (voir détails page 8). Pour ne rien arranger, le coach qui vient d’arracher un maintien qui ramène un peu de sérénité en Alscace, Frédéric Sarre, est en fin de contrat. « Pour l’instant, il est impossible de discuter puisqu’on ne sait pas qui dirige… », résume le coach de la SIG. « Discuter avec qui ? Pour l’instant, j’étais fixé sur l’objectif que le club reste en Pro A. Je me suis peu soucié de moi. » Il y a donc du mouvement à attendre et le journal L’Équipe faisait état en début de semaine d’une rumeur annonçant potentiellement le coach actuel de Dijon, Henrik Dettman le Finlandais, comme successeur possible de Sarre.

Borg pour la JDA ? • Henrik Dettman ne devrait pas rester et Michel Renault, le président du club a affirmé chercher un coach avec un profil déjà bien établi. « J’aimerais bien trouver quelqu’un d’une quarantaine d’années avec de l’expérience ». Jean-Louis Borg (46 ans) semblerait avoir le profil, lui qui a déjà fait monter deux clubs de Pro B à Pro A.

Besson à la relève ? • Le club de la JAV devrait prendre la décision de passer le sceptre à un enfant du cru. JeanPhilippe Besson (39 ans), né à Vichy, joueur au club de 1988 à 93, en N2 puis en N1, avant de partir pour une carrière pro à Besançon, Dijon, Epinal et Maurienne. Il raccroche en 2001

Gadou devrait garder Dobbels • Du côté de l’Élan Béarnais, déjà en Pro A, on souhaite terminer la saison 8 1908-200 à fond. Les derniers matches, ainsi que les playoffs. Mais avec la certitude de rejoindre l’élite en poche, les yeux sont déjà tournés vers la suite. « Ce n’est pas encore l’heure de discuter de l’identité du coach », nous affirmait en début de semaine Didier Gadou, le tout nouveau remplaçant de Claude Bergeaud à la direction générale du club. « Déjà, on tente de mettre en place le budget prévisionnel. Après, la tendance est quand même de conserver Didier (Dobbels). On ne va pas s’amuser à casser quelque chose qui fonctionne et qui nous a apporté beaucoup de joie. » PA HH RT U L A CQ - O

PAS DE CHANGEMENT Ils filent le parfait amour • Certains coaches ont trouvé leur président et la réciproque est vraie. En Pro A, on peut actuellement recenser six binômes qui ont signé des contrats longue durée. Le plus remarquable est probablement la relation qui lie Jean Prouin, le président du SPO Rouen, à Michel Veyronnet son coach. Car quand les victoires s’accumulent, les relations sont toujours au beau fixe. Quand le lien qui lie le président à son coach est toujours fort au milieu de la tempête, c’est autrement plus significatif. Michel Veyronnet, en place depuis 1996, est sous contrat jusqu’en 2012, date qui correspond à la livraison du nouveau Palais des Sports. Seulement, il existait dans son contrat une clause qui permettait à Jean Prouin de ne pas honorer la fin du contrat en cas de relégation de l’équipe en Pro B, ce qui sera le cas cette saison. « Michel Veyronnet sera notre entraîneur la saison prochaine », nous confiait Prouin ce lundi. En revanche, le président a été très clair. Son coach effectuera l’intégralité de la préparation du SPO. Ce qui signifie que coach Veyronnet ne sera pas disponible pour le voyage en Turquie avec les Bleus. • Autre belle histoire de longévité, celle de Jean-Denys Choulet et de la Chorale de Roanne. Présent depuis 2000, JDC a prolongé la saison dernière jusqu’en 2012. Si Choulet est la figure incontournable du club de la Loire, c’est depuis l’arrivée d’Emmanuel Brochot à la présidence que le club a su trouver une réalité financière. En 2007, après des années de galère, Roanne

décroche le titre avec un budget qui devait simplement leur permettre de sortir du rouge (2,3 millions d’euros) et derrière, le prési a su consolider et faire progresser le budget de façon admirable. Un duo qui attend la nouvelle Halle pour viser encore plus haut. • Autre couple forgé dans le succès (quatre finales entre 2005 et 2008 et le titre en 2008), le duo du SLUC Nancy Christian Fra/Jean-Luc Monschau (arrivés tous deux en 2004). Lors des remous qui ont agité le club en coulisses en mars, avec les deux hommes forts respectivement en fin de mandat et en fin de contrat, le président Fra a été on ne peut plus clair. Son destin en tant que président du SLUC est lié à celui de JLM au poste de coach. Résultat, Fra a été reconduit par le conseil d’administration et le coach est reparti sur un bail de trois ans, jusqu’en 2013. • Au Mans, la problématique est un peu la même. Déjà, la saison dernière, quand J.D. Jackson commettait quelques erreurs dans son année rookie, Christophe Le Bouille, président rookie lui aussi, avait tué le suspense : lui et J.D. apprendraient ensemble. Ils formaient une équipe. La semaine dernière, après deux ans de travail, le club communiquait officiellement sur une prolongation de contrat de deux ans pour Jackson à qui il restait encore deux années. Le voilà coach du MSB jusqu’au 30 juin 2014, donc. De quoi travailler dans la sérénité et la continuité qui a toujours caractérisé le club de la Sarthe. • À Gravelines, il n’aura fallu qu’une saison et demi à Christian Monschau pour donner envie à Hervé Beddeleem de prolonger l’aventure de trois saisons supplémentaires. Fin février, le club annonçait donc que le frère de Jean-Luc serait l’entraîneur du BCM jusqu’en 2013. • Enfin, Ruddy Nelhomme, arrivé à Poitiers en 2007, a également signé il y a deux mois une prolongation pour trois saisons supplémentaires, donc comme pour Christian Monschau, il sera à poste jusqu’en 2013. Le fruit de trois saisons réussies. « Une saison comme celle-là vient crédibiliser le travail effectué depuis plusieurs années », nous explique-t-il. « On a de très bonnes relations avec le président et j’ai envie de continuer à voir le club grandir. Tout ça est très logique. »

Le club, c’est le coach • Dans certaines situations, c’est parfois la direction du club qui change de tête alors que la direction de l’équipe

est stable. À Orléans par exemple, c’est clairement le cas. En dépit de la valse des dirigeants la saison dernière, Philippe Hervé reste finalement, avec la mairie, le garant du projet de l’EO45. Avec J.D. Jackson, Hervé est le seul coach de Pro A en contrat avec son équipe jusqu’en 2014. Du béton armé. • Dans une moindre mesure, la situation d’Alain Weisz à Hyères-Toulon est un peu la même. Fabrice Veyrat, le président en place depuis 2006, laisse la place à la fin de la saison et son coach depuis 2007 possède, lui, un contrat qui court jusqu’en 2012.

INTERVIEW JEAN-LOUIS BORG

« LA FIN D’UN CYCLE »

Rendez-vous la saison prochaine • Gregor Beugnot et Jean-Manuel Sousa sont sous contrat jusqu’en 2011, encore une saison donc, avec leurs clubs respectifs de Chalon et du Havre. Le maintien est acquis pour l’Élan, en très bonne voie pour Le Havre, donc les questions se poseront dans un an pour ces deux formations. • Pour l’ASVEL, c’est plus compliqué. Après avoir frôlé la qualification pour le Top 16 en Euroleague, remporté la Semaine des As, l’ASVEL n’a pratiquement plus aucune chance de se qualifier pour les playoffs. Vincent Collet, qui a signé en 2008 un engagement de trois ans, disposait à la fin de la première année d’une clause qui permettait à son employeur de mettre fin au contrat si l’équipe ne se qualifiait pas pour les playoffs. Cette clause n’existe plus entre la 2e et la 3e année. Pour autant, depuis de nombreuses semaines, les rumeurs vont bon train sur son cas. Problème majeur, en plus de la saison de Pro A ratée, l’ASVEL jouera le tour préliminaire de l’Euroleague et devra donc être opérationnelle très vite. Pas évident avec un coach à la tête de l’équipe de France tout l’été. Rouen, par exemple a été très clair avec Michel Veyronnet : il a fallu choisir entre son job et les Bleus. Pas de ça du côté de Villeurbanne. « C’est d’une grande simplicité, Vincent est en contrat jusqu’à la fin de la saison prochaine et il sera le coach de l’ASVEL la saison prochaine », nous explique Pierre Grall, le GM du club. « Il ne suffit pas de rater une saison pour tout mettre en l’air. Les erreurs, ou plutôt ce qui s’est passé cette année, doit nous servir à éviter de reproduire la même chose, à être vigilants sur des sujets où on n’a pas été assez vigilants cette saison. Maintenant, on va essayer d’articuler au mieux, en faisant en sorte de blinder et de sécuriser un maximum des aspects de notre préparation. Le contrat avec l’équipe de France court et dure. Vincent va continuer avec les Bleus. » n

Jean-François Mollière

avant de devenir assistant coach dans son club de toujours. Selon nos informations, l’annonce officielle ne devrait plus tarder.

EZ

ne suis pas bénévole bien sûr, mais je connais les moyens du club. Ce ne sera pas le critère numéro 1. On n’a jamais parlé d’argent avec Cholet. Je veux surtout voir le projet. » « Nous sommes en discussion actuellement », nous assure Patrick Chiron, le président de CB. « Avec Erman, ça se passe plutôt bien. S’il est demandé ailleurs ? Peut-être. On sait aussi qu’il est « exportable » à l’étranger, on sait tout ça. Mais pour l’instant, on n’a pris contact avec personne d’autre. Même si inévitablement, on réfléchit un peu. » Ce qui sera probablement décisif donc, en plus du résultat du groupe, ce sera la capacité pour le club à conserver une ossature de l’équipe en place, pleine de potentiel. « C’est difficile, parce qu’on sait que quand les résultats sont bons, la valeur des joueurs augmente », analyse Erman Kunter. « On a déjà connu ça par le passé. » Cholet va donc jouer gros en playoffs mais aussi en coulisses afin de trouver un budget pour resigner ses révélations cette année.

Vous auriez eu envie de rester à Vichy ? J’avais été clair dans mes propos au moment de la Semaine des As en disant que je souhaitais travailler dans la durée sur un projet sportif ambitieux. Donc, une envie de rester à Vichy, oui. Donc, après, il y a des choix de carrière à faire. Et puis, au bout de cinq ans, c’est la fin d’un cycle.

Vos résultats à Vichy ont été bons. Est-ce que vous exercez un métier où, au bout d’un certain temps, le désir de travailler ensemble n’existe plus, du côté des clubs comme des entraîneurs ? Ce n’est pas spécifique au basket. Au bout de nombreuses années, c’est comme ça. Combien de coaches restent longtemps au même endroit en Pro A ? Ce sont des exceptions. Il n’y a pas de vérité absolue par rapport à ça. Vichy n’a eu que deux coaches en onze saisons, JeanMichel Sénégal et moi-même. Je crois qu’il y a certains clubs qui changent souvent, mais rien n’est systématique. Les coaches aiment la stabilité, ça permet de travailler sur le long terme, mais aujourd’hui, le long terme, ça ne représente pas grand-chose. On voit qu’il y a beaucoup de turnover au niveau des joueurs donc la continuité, de toute façon, ce n’est pas évident. Mettre en place un projet sportif, une philosophie de jeu et garder un noyau de joueurs, c’est quelque chose qu’on a essayé de faire à Vichy et ça a bien marché.

Quels sont vos pistes pour la suite ? Je ne suis pas inquiet. C’est mon agent, Philippe Savelli, qui s’occupe de ça. Je ne suis pas trop habitué à bouger, j’ai fait 25 ans à Hyères-Toulon avant, c’est uniquement la deuxième fois que je connais ce sentiment de changer de club. Après, c’est difficile de parler de soi, mais je suis parti sur une réussite à Hyères-Toulon, on est monté en Pro A et le club était bien installé en Pro A. Avec Vichy, on a tenu l’objectif qui était de remonter en Pro A. On s’est maintenu trois années sans problème, on fait une demifinale et une finale aux As, une participation en playoffs. Les gens savent ce que je peux faire. On peut considérer que ça peut intéresser des clubs avec un projet similaire ou avec des intentions plus hautes. J’aurais envie d’avoir en ma possession une équipe à la base plus performante et voir jusqu’où je pourrais l’amener. Je n’ai jamais été dans cette situation-là. Mais je ne suis pas focalisé là-dessus. J’aime les équipes avec une forte organisation défensive et on sait que ça prend plus de temps que le reste à mettre en place.


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échos FRANCE

Par Yann CASSEVILLE et Fabien FRICONNET

DU BASKET ET DES CHIFFRES

3

Pascal Allée / Hot Sports

Hervé Bellenger / IS

Pour la troisième fois de la saison, Ricardo Greer (20 points, 6 rebonds et 7 passes contre Orléans) a compilé au moins 20 points, 6 rebonds et 6 passes. Les deux autres précédents (21 points, 11 rebonds et 6 passes

Le groupe de Philippe Namyst a fait une entrée fracassante en Pro B.

LILLE, PROMU ET 3e

LE NOUVEAU POITIERS ?

6

Six petits lancers-francs tentés par Orléans contre Nancy, dans sa défaite à domicile, sans que l’arbitrage soit en cause. C’est le plus petit total pour une équipe qui en avait toujours tenté au moins dix sauf contre Vichy lors de la 19e journée (8/8), et qui en tentait 16,3 en moyenne jusque là. Fatigués, les Orléanais manquent d’agressivité.

En N1 la saison dernière, le Lille Métropole Basket Club est déjà assuré de sa qualification pour les playoffs de Pro B. Et peut même chiper la 2e place à Limoges ! Une belle aventure, écrite par un vrai groupe.

L

ille qui bat Bourg ? Rien de surprenant, les Lillois sont quasi intraitables chez eux, avec 13 victoires pour 3 défaites. Si l’on se fie aux statistiques, ce résultat n’a rien d’anormal. Seulement les playoffs approchent, tout le monde a la tête dans le guidon, et on oublie parfois de remonter dans le temps. Car à l’aube de cette saison, Bourg maté par Lille, ça aurait fait sourire plus d’un pronostiqueur. D’où le constat d’aujourd’hui : le LMBC a fait oublier qu’il était simple promu. « On a gagné le respect à travers notre début de saison », explique le coach Philippe Namyst. « On pouvait penser que c’était lié à la dynamique de la montée, mais notre bilan sur les matches retour sera meilleur que sur les matches allers (9-8 en phase aller, et sur le retour Lille a déjà gagné 11 fois). » Les statistiques convergent : 7 victoires de rang, 10 sur les 11 derniers matches. Le LMBC est depuis quelques mois le seul club à tenir la cadence de Pau, et n’a qu’un point de débours sur le 2e, Limoges, avec le point average déjà acquis.

Un groupe et une star « Nos objectifs sont remplis : le maintien et les playoffs. On a quatre matches qui peuvent nous permettre de rentrer dans le Top 3. » Avant le match contre Bourg, Namyst adoptait un ton conquérant. Quatre quarts-temps plus tard, ce qui pouvait passer pour de la folie sonne comme une évidence.

Cette belle histoire ne repose pas sur des mots, mais sur des hommes, qui jouent ensemble. Là est la force lilloise. Le LMBC n’a pas l’attaque de Pau ni la défense de Limoges, mais il navigue entre les deux, capable de passer en une semaine d’une guerre des tranchées (60-59 à Quimper) à un feu d’artifice (99-83 face à Nantes). « Il ne manque rien à Lille ! », clame Namyst. « Je n’ai rien envie de changer dans cette équipe. Chaque semaine, nos adversaires ont des noms ronflants dans leur roster, mais ces noms ronflants, on n’en a rien à faire ! » On comprend que le techinicien rechigne à mettre

L’exemple poitevin

Au sein de l’équipe, 8 joueurs étaient déjà là l’an passé. Lille avait donc un temps d’avance sur ses adversaires en début de saison. Ensuite, il a fallu que l’intégration des nouveaux, Siggers et Djordje Petrovic, se fasse. Là encore, Namyst a pu tirer la quintessence de son groupe, de par la bonne entente qui règne entre ses joueurs. « Ils sont aussi unis sur et en dehors du terrain. Là, ça fait 20 minutes qu’on a terminé l’entraînement et ils sont encore 9 sur le parquet. En général, il y a une scission entre Français et Américains, là le fait qu’il n’y en ait que 2 freine ça, et ils font un effort d’intégration. Adam Payton parle parfaitement français alors que ça fait un an et demi qu’il est là, Jason comprend quasiment tout. » Un promu en playoffs, une équipe soudée Philippe Namyst par la montée, à laquelle se sont greffés de talentueux éléments, une bonne entente en valeur un joueur plus qu’un autre, vantant, avec dans le groupe, tout cela évoque forcément un raison, les mérites de son collectif. Toutefois, parmi autre club, Poitiers. Autre point commun avec le ces noms ronflants se trouve Jason Siggers. L’arPB86 : l’engouement autour du basket dans la rière américain du LMBC domine le championnat ville. À Lille, avec une future salle de 5.000 places au scoring (18,5 pts) et à l’évaluation (19,2). Contre pour 2014, une autre de 30.000 pour 2012 (où le la JL, il a assuré 23 points à 8/13 pour 24 d’éval. LMBC ne sera pas résident), une municipalité qui « J’en viens à avoir l’habitude qu’il fasse de telles s’implique, le projet basket a un réel avenir. « On performances », avoue son coach. « Aujourd’hui il vit quelque chose d’assez proche d’eux. Poitiers a n’a rien à envier aux Américains de Pro A. Mais est- montré le chemin, avec sa stabilité », commente ce que Jason Siggers aurait été la même plus-value Namyst. « Il est important de continuer à faire dans une autre équipe ? Pas sûr, il est brillant parce parler de nous, il y a quelque chose de grand à que le groupe a accepté qu’il ait ce rôle de soliste.» construire à Lille. » n

« Quelque chose de grand à construire à Lille »

contre l’ASVEL, 27 points, 9 rebonds et 6 passes) avaient également correspondu à des victoires. Cinq autre joueurs, cette saison, ont aligné des statistiques rentrant dans ces critères : Blake Schilb trois fois aussi, Dee Spencer deux fois, ainsi que Terrell Everett (1), Pierre Pierce (1) et le seul Français, Steed Tchicamboud (1). À noter que, sur les quatre derniers matches, Ricardo « MVP » Greer tourne à 18,7 points, 12,7 rebonds, 4,5 passes, 2,5 interceptions et 25,5 d’évaluation. Juste énorme ! Le Dominicain affiche des records à 27 points, 19 rebonds, 14 passes, 6 interceptions et 43 d’évaluation.

9

Victoires pour Roanne lors des dix derniers matches. La meilleure dynamique actuelle, en termes « arithmétiques ». Sur une série de dix matches, neuf victoires est le record cette saison. Mais la Chorale n’est pas la seule à y être parvenu car Le Mans, entre la 1ère et la 10e journée, Cholet, entre la 6e et la 15e, et Gravelines entre la 4e et la 13e ont également signé un 9-1. Petite prime au Mans qui, entre la 1ère et la 12e journée, avait même signé un 11-1.

62

Points marqués par Le Mans à Vichy. Le deuxième plus mauvais score offensif après les petits 54 points contre l’ASVEL. En revanche, malgré une évaluation faiblarde (68), Le Mans est loin de son record puisque les Sarthois avaient déjà enregistré trois évaluations inférieures (56 contre l’ASVEL, 66 contre Cholet et 67 contre Nancy).

113

Record offensif de la saison pour la Chorale, avec ses 113 points contre Rouen. C’est la quatrième fois lors des sept dernières journées que les boys de Jean-Denys Choulet atteignent ou dépassent la barre des 100 points ! Il est arrivé seize fois, cette saison, qu’une équipe atteigne ou excède la limite des 100 points, dont trois fois pour Strasbourg. En revanche, les 31 points d’écart contre le SPO ne sont « que » la 12e meilleure performance de l’année, mais la Chorale détient quand même le record, avec un +44 contre Dijon (105-61, 22e journée).


échos FRANCE

LA PHRASE DE LA SEMAINE

Pascal Allée / Hot Sports

« Je n’ai pas envie de prendre encore des branlées sur les trois derniers matches. » Signé Hugues Occansey, dans les colonnes de Ouest France. L’entraîneur de Brest était furieux après la défaite des siens, 74-79 à domicile contre

Quimper, qui fait de l’Étendard la lanterne rouge de Pro B, avec deux victoires de retard à trois journées de la fin sur le premier non-relégable… Quimper. Occansey avait pourtant tenté un électrochoc avant cette rencontre en se séparant de Dewayne Jefferson et en mettant à l’écart Cédric Mélicie.

NM1 : REIMS ?

À deux journées de la fin, Reims est bien parti pour monter directement en Pro B. Les Rémois se sont imposés au Puy 92-83, alors que Challans mourrait d’un point à Angers (81-82). Avec un match en retard, Reims (22-9) a une victoire d’avance sur Challans (21-11).

LAMONT HAMILTON MONTE EN RÉGIME

UN ATOUT DE POIDS À l’instar de son équipe du Paris Levallois, Lamont Hamilton (2,08 m, 26 ans) réussit une saison probante. Et comme son club, si playoffs il y a, le pivot aura l’occasion de se montrer en pleine lumière.

1

4,7 points et 6,6 rebonds pour 16,5 d’éval. De bonnes stats. Le tout en 24 minutes par match, on parle donc de très bonnes stats. D’ailleurs, Lamont Hamilton est sur le podium aux points marqués et évaluation à la minute, se classant 3e (0,6 pt/min) et 2e (0,7 éval/ min). « Il est parmi les meilleurs intérieurs du championnat, c’est évident ! », affirme son entraîneur, Jean-Marc Dupraz. « Il a de très bonnes mains, une vraie polyvalence, il peut shooter de loin. D’ailleurs, il est possible que d’ici quelques années il évolue vers le poste 4 ; pour l’instant il lui manque en vitesse et gainage. » Mais pourquoi ne joue-t-il pas plus ? Deux raisons principales. Le Paris Levallois est une équipe efficace notamment grâce à son quatuor d’intérieurs ultra cohérent (Hamilton, MJBA, Rodney Elliot et Laquan Prowell). « On a 10 pros avec, en rotation de Lamont, Michel Jean-Baptiste Adolphe qui fait une très bonne saison », se défend Dupraz. Les résultats donnent d’ailleurs raison au technicien du PL. Quand Hamilton inscrit au moins 20 points, le bilan de son équipe est négatif (2-4). L’intéressé l’a bien assimilé. « Le temps de jeu, ce n’est pas important, je n’en parle même pas avec le coach. Parfois je joue plus,

NF1 : CHARLEVILLE

Charleville-Mézières est assuré de monter en LFB. Les filles de l’ASPTT ont gagné à Dunkerque, quand dans le même temps l’Union Hainaut chutait au Pleyber Christ Basket Club. Charleville accueillera donc le Final Four de la NF1, les 22 et 23 mai.

11 À LA DRAFT

Pascal Lévy. Tous deux nés en 1989, ils seront encore automatiquement éligibles l’an prochain. Ils rejoignent neuf autres Français (Séraphin, Vaty, Diot, Jackson, Albicy, Heurtel, Boungou Colo, Njoya, Raposo).

Hervé Bellenger / IS

Jean-François Mollière

Bangalay Fofana, de l’ASVEL, et Ousmane Camara, du Havre, ont décidé d’inscrire leur nom pour la prochaine Draft, nous a confié leur agent,

parfois je joue moins, tant qu’on gagne des matches... »

Il a perdu 10 kilos Seconde raison de cette utilisation « à mitemps », le physique du pivot. Assurément son point fort, mais aussi la principale interrogation sur le potentiel du gaillard. S’il pèse énormément dans les raquettes, ce déploiement d’énergie use son vis-à-vis, mais fatigue aussi Hamilton en personne. « Il ne peut pas jouer 30 minutes », assure Dupraz. Surtout, il est arrivé en France, à l’été, hors de forme, en raison d’une blessure contractée vers la fin de la saison passée, quand il jouait en LEB Oro, à Tenerife. « Il avait raté les deux derniers mois de championnat, et il y a eu les deux mois d’été, donc quand tu passes quatre mois à rien faire, c’est forcé que tu sois hors de forme, donc il est arrivé en surpoids », commente Dupraz. Pour le joueur, la remise en forme a été la phase la plus importante. « J’ai beaucoup travaillé sur mon physique en début de saison, j’ai perdu

EN BREF JACKSON PROLONGE

J.D. Jackson sera l’entraîneur du Mans jusqu’en 2014. Le Franco-Canadien, en poste depuis 2008, a prolongé de

du poids, mais aujourd’hui je suis vraiment à 100%. » Une perte de 10 kilos selon son coach, qui accorde à son pivot « un morphotype intéressant, mais c’est un joueur qui a tendance à prendre du poids. » Bref, le poids, pour Hamilton, est presque aussi important que pour un boxeur qui monte sur la balance juste avant un combat, pour voir s’il est bien dans sa catégorie.

Meilleur en playoffs ? Cette année, Hamilton découvre donc la France, après quatre ans à l’université de St. John’s et deux saisons en LEB espagnole, à Mallorca puis Tenerife. Le natif de Brooklyn semble avoir pris conscience que son potentiel, aussi fort soit-il, ne s’exprimera qu’en travaillant. Et c’est le PL, et donc Dupraz, qui s’en frottent les mains. « Il n’a pas une grosse culture du travail, c’est pas forcément un bosseur, mais si on arrive à le motiver il se prend au jeu, et là depuis deux mois il est demandeur de travail. » Sur les six derniers matches, Hamilton tourne à 19,0 points et 8,5 rebonds pour 21,7 d’éval en 27 minutes. Un déclic ? Peut-être pas, c’est surtout l’odeur des playoffs, où le PL a quasiment les deux pieds, qui lui plaît. « Je suis joueur, donc je rêve du titre. Et franchement, c’est possible. » Dupraz, même s’il parle d’un joueur qui « n’est pas un leader vocal », assure que « c’est un gros, gros compétiteur. Il est très motivé quand il y a un gros pivot en face. » En playoffs, l’adversité sera là. Lamont Hamilton n’a plus qu’à prouver. n

« Le temps de jeu, ce n’est pas important, je n’en parle même pas avec le coach » Lamont Hamilton

07

Jean-François Mollière

EN BREF

Par Yann CASSEVILLE

deux saisons son bail dans la Sarthe. En revanche, l’un de ses assistants, Laurent Vila, ne restera pas.

UN NÉERLANDAIS À MAURIENNE

Aix-Maurienne a signé pour la fin de saison Kenrick Zondervan (2,06 m, 24 ans). L’intérieur néerlandais sort d’une saison en deuxième division grecque avec l’Estia Egaleo (12,0 pts et 6,6 rbds). Il a été engagé par l’ASM en qualité de pigiste médical de David Ramseyer, blessé à la cheville et indisponible pour la saison.

TOURNOI INTERNATIONAL

Le tournoi international minimes (masculins et féminins) de l’Élan Chalon, avec pour parrain Stéphane Risacher, se déroulera au Colisée les 1er et 2 mai 2010. Les jeunes Français(es) seront confronté(e) s à des équipes venant d’Espagne, Slovénie, Tchéquie, Monténégro, Suisse et Serbie. L’édition 2009 avait vu la victoire des Espagnols de Mataró.


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échos FRANCE

Par Thomas FÉLIX

RIFIFI À STRASBOURG

TOUT BOUGE… RIEN NE BOUGE Sauvé de la relégation, assuré de revoir la Pro A, le club strasbourgeois a trouvé du répit dans le sportif. Bien lui en a pris, car du côté dirigeant c’est la foire au n’importe quoi. Alors qu’une nouvelle équipe dirigeante devait prendre le pouvoir, avec Crawford Palmer comme directeur sportif, désignée par la Mairie, celle-ci a finalement décidé de ne rien changer en gardant ses actifs du club. Résultat, beaucoup de bruit pour rien.

L

e moins que l’on puisse dire, c’est que ça chauffe en Alsace. Sur le terrain d’abord, la SIG est brûlante et a validé son maintien en Pro A le week-end dernier à la faveur d’un quatrième succès en cinq rencontres (79-71, contre le Paris Levallois). Et ce n’était pas chose aisée. Complètement désorganisé sportivement par le truchement de joueurs préférant jouer leur carte personnelle dans la débâcle, le club alsacien a été au bord du précipice. Mais, depuis cinq matches, Anthony Roberson justifie vraiment son recrutement et cela change un paquet de choses. Avec 33 points dans la victoire contre Dijon, 28 contre Orléans ou encore 25 points contre le PL, l’ancien NBAer a montré la voie et offre des stats royales avec 22,0 points (à 43% à 3-pts) pour 18,6 d’évaluation sur les cinq dernières rencontres. « Les gars se sont enfin fédérés sous la menace », déclarait Frédéric Sarre, entraîneur strasbourgeois, en début de semaine dans les colonnes de L’Équipe. « Même si beaucoup d’entre eux ont aussi des objectifs individuels, ils ont compris qu’ils n’avaient rien à gagner à continuer dans ce registre. » Sans compter que la prime de maintien promise par les dirigeants a surement dû jouer aussi dans quelques têtes.

Un an pour reposer les esprits Rassurés par les récents exploits de leurs sportifs leur assurant un spectacle de Pro A l’année prochaine, les supporters de la SIG sont tout de même tombés de leur chaise vendredi dernier. Hors terrain, c’est en effet un coup de tonnerre qui s’est abattu sur le club champion de France en 2005. Alors que la ville devait entériner la vente de ses parts – la mairie de Strasbourg détient 49% des parts du club – à l’équipe d’Alain Saint-Michel, comprenant Crawford Palmer comme futur directeur sportif, la municipalité a décidé de s’accorder un délai d’un an pour y repenser, désavouant ainsi l’avis de sa propre commission qui avait choisit le projet d’Alain Saint-Michel. Un revirement de situation qui a fait grand bruit dans le sérail alsacien et justifié par le maire, Roland Ries, par un « déchaînement de passions trop exacerbées autour de la SIG. » Selon la mairie, la bataille qui fit rage entre Alain Saint-Michel et Carlo Wilm, concurrents à la reprise, n’a fait aucun bien à l’image de la SIG et de la ville et, alors que Roland Ries avait affirmé vouloir suivre l’avis de sa commission, celui-ci a décidé de repousser d’un an sa décision en espérant un rapprochement des deux clans pour le bien

du club. Joint par nos confrères des DNA, Crawford Palmer, actuellement aux USA, a mis un moment pour accuser le coup avant de se reprendre. « Je suis déçu pour les gens qui se sont engagés, c’est terrible. C’est un manque de respect pour le travail qui a été fait, c’est le sport et le club qui se trouvent bafoués par cette décision. »

Du neuf avec du vieux ? Pour l’équipe qui devait arriver à la tête du club, le coup est rude et stoppe net tous les contacts sportifs ou financiers qui étaient dans les tuyaux. Pour Carlo Wilm, la course est à nouveau ouverte et le « pire a été évité. » Et en ce qui concerne l’équipe sortante et son président Jérôme Christ, c’est le flou le plus vague, et vice-versa. Si le président s’est déclaré apte pour repartir sur une saison de plus, rien n’a encore été décidé. À l’heure actuelle, la seule chose de certaine côté alsacien c’est Alain Digbeu, seul joueur encore sous contrat pour l’année prochaine, alors que celui de Fred Sarre expire en juin prochain. Autant dire que la SIG n’a ni capitaine, ni équipage pour voguer sur les flots de Pro A en 2010-2011, mais il lui reste l’été pour y remédier. n

FINALE LFB

TARBES POUR UNE PREMIÈRE ?

Jean-François Mollière

l Si le championnat féminin a livré de belles batailles cette saison, on aurait pu parier depuis fort longtemps sur les adversaires au combat final. Bourges contre Tarbes, c’est la revanche de la saison dernière et ce sommet paraît des plus équilibrés. Respectivement première (Tarbes) et deuxième (Bourges) de la saison régulière, les deux équipes se sont échauffées en demi-finales contre Mondeville et Arras. Dans les deux cas, les leaders se sont qualifiés en deux manches sèches, mais les parties n’ont pour autant pas été si simples. Contre Bourges, Arras, qui avait fait tomber les Berruyères dès la 3e journée, a défendu crânement sa chance. Emeline N’Dongue (Bourges) et Florence Lepron (Tarbes). Balayées à l’aller 70-52, les

Jean-François Mollière

Tarbes vise un premier titre mais attention, si Bourges a subi quelques défaites inavouables sur le sol hexagonal, les Berruyères sont toujours au rendez-vous des finales.

Arrageoises ont compté jusqu’à 11 points d’avance (36-25, 20e) au match retour, avant de craquer dans le dernier quart sous les coups de la paire championne d’Europe Emeline N’Dongue et Endene Miyem (32 points, 17 rebonds, 49 d’évaluation), pour au final s’incliner 57-62. Tarbes a lutté aussi, ne remportant que de trois points le match aller, 71-68, grâce à l’impact de Florence Lepron (8 points dans le dernier quart), avant de s’imposer plus largement au retour, 69-62, derrière le trio Yacoubou-Sacko-Randall. D’un côté comme de l’autre, il faudra descendre à la mine pour la fête du travail dès samedi, dans l’espoir de ramener le trophée de championne de France.


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RÉFÉRENDUM

MVP FRANÇAISE 2010

YACOUBOU RÉCIDIVE Un nouveau titre de MVP pour la Tarbaise, Isabelle Yacoubou-Dehoui.

Déjà lauréate la saison dernière, Isabelle Yacoubou-Dehoui est de nouveau élue MVP française par ses pairs et un panel de journalistes. Tarbes et aussi Arras sont à l’honneur dans cette promotion 2010, à l’inverse de Bourges qui n’avait pas été aussi mal loti depuis des lustres. Par Pascal LEGENDRE

FRANÇAISES Joueuse

Club

Pts 1ére pl.

1 Isabelle Yacoubou-Dehoui

Tarbes

81

16

2 Pauline Krawczyk

Lattes-Montpellier

40

1

3 Johanne Gomis

Arras

35

3

- Mame-Marie Sy-Diop

Nantes-Rezé

35

3

5 Emmeline Ndongue

Bourges

29

1

6 Emilie Gomis

Villeneuve-d’Ascq

23

7 Aurélie Bonnan

Mondeville

14

8 Marielle Amant

Arras

13

9 Sarah Michel

Arras

7

10 Joyce Cousseins-Smith

Calais

6

1

- Fatimatou Sacko

Tarbes

6

1

Les 10 dernières MVP françaises 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

1

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

ESPOIRS (Nées en 1990 et après) Joueuse

Club

Club

Pts 1ére pl.

Pts 1 pl.

1 Alexia Plagnard

Lattes-Montpellier

84

15

ére

Ann Wauters Alliston Feaster Alliston Feaster Alliston Feaster Grace Daley Tamika Whitmore Hamchétou Maïga-Ba Belinda Snell Tanisha Wright Leilani Mitchell

Valenciennes Valenciennes Valenciennes Valenciennes Mondeville Mourenx Mondeville Bourges Tarbes Arras

Les 10 dernières MVP espoirs

Jean-François Mollière

l C’était attendu, c’est arrivé. Déjà lauréate en 2009, Isabelle Yacoubou-Dehoui récidive. C’est le sixième doublé depuis que ce trophée existe. Les départs de Céline Dumerc et Géraldine Robert à l’étranger ont laissé la Tarbaise sans opposition. Elle récolte moitié plus de suffrages que sa dauphine, Pauline Krawczyk, et 60% des premières places. Elle est la meilleure joueuse de la meilleure équipe de la saison régulière et elle a parfois écœuré l’opposition, cumulant ainsi 27 points (sur 66) et 13 rebonds (sur 32) lors de la victoire à domicile sur Bourges en saison régulière. Une autre championne d’Europe, Pauline Krawczyk, est récompensée pour une saison où elle s’est installée 4e marqueuse de LFB (14,8 pts) malgré une déficience à l’adresse à trois-points (20,8%). Johanne Gomis - qui était en NF1, à Nice, il y a un an - pourrait prétendre à un trophée de «Joueuse ayant le plus progressé». Il faut noter par ailleurs que si Mame-Marie Sy-Diop porte le maillot national du Sénégal, elle possède depuis 2009 un passeport français.

Joueuse

Bourges Bourges Aix-en-Provence Valenciennes Valenciennes Valenciennes Valenciennes Bourges Tarbes Tarbes

Les 10 dernières MVP éTRANGèRES

- Paoline Salagnac Bourges 6 Ont également obtenu des voix* : Aurélie Cibert (Calais, 2), Endéné Miyem (Bourges, 2), Emmanuelle Hermouet (Toulouse, 1), Magali Lacroix (Challes, 1), Florence Lepron (Tarbes, 1).

ÉTRANGÈRES

Cathy Melain Nicole Antibe Lucienne Berthieu Audrey Sauret Sandra Le Dréan Sandrine Gruda Sandrine Gruda Céline Dumerc Isabelle Yacoubou-Dehoui Isabelle Yacoubou-Dehoui

1 Leilani Mitchell

Arras

70

15

2 Laurie Datchy

Villeneuve d’Ascq

53

8

2 Frida Eldebrink

Tarbes

68

4

3 Margaux Galliou

Bourges

28

1

3 Pauline Akonga-Nsimbo

Arras

45

3

4 Esther Niamke-Moison

Mondeville

27

3

- Tameka Johnson

Mondeville

42

3

5 Pauline Thizy

Mondeville

26

5 Lenae Williams

Mondeville

23

6 Touty Gandega

Mondeville

14

6 Kathleen McLeod

Nantes-Rezé

19

- Margaux Okou Zouzouo

Aix-en-Provence

14

7 Lauren Neaves

Calais

18

8 Leslie Fournier

Lattes-Montpellier

9

8 Lindsay Taylor

Nantes-Rezé

10

9 Princesse Goubo

Arras

4

9 Styliani Kaltsidou

Bourges

7

10 Lola De Angelis

Toulouse

3

10 Kristen Brooke-Sharp Challes 6 1 Ont également obtenu des voix* : Kirby Copeland (Challes, 5), Anne Breitener (Tarbes, 3), Lady Comfort (Villeneuve-d’Ascq, 3), Agathe Nnindjem (Toulouse, 2), Julie Page (Aix-en-Provence, 2), Valeyra Berezhynska (Mondeville, 1), Martina Gyurci-Luptakova (Challes, 1).

- Jessie De Colo Limoges 3 Ont également obtenu des voix* : Linda Bousbaa (Lattes-Montpellier, 2), Mélissa Micaletto (Armentières, 2), Kekelly Elanga (Bourges), 1, Kelly Corre (Calais, 1), Cyrielle Hugues (Lattes-Montpellier, 1), Elsa Martins (Calais, 1), Anaïs Viale (Aix-en-Provence).

l La photo-finish a été nécessaire pour départager les deux premières, même si l’Américaine Leilani Mitchell a été citée 15 fois à la première place alors que la Suédoise Frida Eldebrink s’est contentée de 4 pôles. Tarbes loupe donc le doublé française/étrangère, réalisé en 2009, de trois fois rien. Issue des universités d’Idaho et Utah, Leilani Mitchell est une jeune meneuse de poche (25 ans en juin, 1,65 m), qui a passé ses deux derniers étés en WNBA, aux New York Liberty (13 min et 2,4 pts en moyenne). La pertinence du recrutement arrageois est saluée avec la 3e place de la Congolaise Pauline Akonga-Nsimbo.

l Les six premières du trophée espoirs 2009 avaient dépassé la limite d’âge sauf Alexia Plagnard, 2e précédemment, et qui confirme ainsi son statut. Cette meneuse de 1,72 m a de la veine, elle est née le 2 janvier 1990. C’était limite ! Issue de Puechen, un club des Bouches-du-Rhône, Alexia avait tout naturellement fait deux ans de pôle espoirs à Aix-en-Provence avant de rejoindre l’INSEP pour trois ans. Comme Laurie Datchy, elle fut membre de l’équipe nationale juniors de la génération Diandra Tchatchouang-Allison Vernerey, toutes deux actuellement en fac aux USA.

Céline Dumerc Céline Dumerc Sabrina Réghaissïa Élodie Godin Élodie Godin Sandrine Gruda Sandrine Gruda Endéné Miyem Marielle Amant Alexia Plagnard

Tarbes Tarbes Villeneuve-d’Ascq Bourges Bourges Valenciennes Valenciennes Bourges Arras Lattes-Montpellier

Qui vote ?

Tous les coaches et capitaines de Ligue Féminine, ainsi qu’un panel de journalistes spécialisés.

Comment ?

En classant les joueuses par ordre préférentiel de 1 à 5, avec interdiction de voter pour une joueuse de son équipe. Cinq points sont accordés à la première, quatre à la deuxième, etc.

Depuis quand existe ce référendum ?

Maxi-Basket a lancé le référendum féminin en 1984. La Ligue Féminine y est associée depuis 2001. BasketNews a pris le relais l’année dernière.


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analyse

LE CLASSEMENT DÉFINITIF 2008-09 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

Équipe ASVEL Orléans Le Mans Nancy Roanne Gravelines Chalon Strasbourg Cholet Vichy Hyères-Toulon Dijon Rouen Le Havre Besançon Pau-Lacq-Orthez

VICHY PEUT PASSER EN PLAYOFFS Cholet, Le Mans, Roanne. Le podium logique qui se profile. Nancy et Gravelines se disputent l’avantage du terrain en quart de finale. Orléans est coincé à la 6e place. Dijon et Rouen sont en Pro B. Et Vichy peut encore coiffer l’un des deux promus pour une place en playoffs. Peu d’incertitudes majeures demeurent mais il reste toutefois du suspens. Mode d’emploi. Par Fabien FRICONNET

Pascal Allée / Hot Sports

Les Choletais sont quasi assurés de finir premier de la saison régulière.

V-D 22-8 21-9 20-10 20-10 19-11 17-13 16-14 16-14 15-15 13-17 13-17 11-19 11-19 10-20 9-21 7-23

Pro A. À DEUX JOURNÉES DE LA FIN

LE CLASSEMENT PROVISOIRE 2009-2010

Première place

Équipe V-D 29e journée 30e journée 1 Cholet 21-7 @ Le Havre Rouen 2 Le Mans 20-8 Dijon @ Strasbourg 3 Roanne 19-9 @ Chalon Hyères-Toulon 4 Nancy 18-10 Gravelines @ Poitiers 5 Gravelines Dk 18-10 @ Nancy Paris Levallois 6 Orléans 17-11 @ Paris Levallois Chalon 7 Paris Levallois 14-14 Orléans @ Gravelines 8 Poitiers 14-14 Strasbourg Nancy 9 Vichy 13-15 @ ASVEL Le Havre 10 Hyères-Toulon 13-15 @ Rouen @ Roanne 11 Chalon 12-16 Roanne @ Orléans 12 ASVEL 12-16 Vichy @ Dijon 13 Strasbourg 10-18 @ Poitiers Le Mans 14 Le Havre 9-19 Cholet @ Vichy 15 Rouen 7-21 Hyères-Toulon @ Cholet 16 Dijon 7-21 @ Le Mans ASVEL La 29e journée se joue les 30 avril et 1er mai, sauf Chalon-Roanne, repoussé au 7. La 30e journée se joue le 11 mai.

Cholet intouchable En s’imposant au Mans lors de la 27e journée (faisant coup double contre le MSB), puis en assurant avec fermeté contre l’ASVEL samedi, Cholet Basket s’est quasiment assuré la première place de la ligue, pour la première fois de son histoire en première division, un an après avoir manqué les playoffs. Pour la perdre, Cholet devrait se louper deux fois, contre des adversaires très modestes (Le Havre, Rouen), et, dans le même temps, voir Le Mans faire coup double (Dijon et à Strasbourg). Inenvisageable, en tous cas pour la première partie de la proposition. Mais, en fait, c’est un tout petit peu plus subtil. Ainsi, si Cholet venait à perdre ses deux

matches, deux cas de figure : 1- Le Mans fait 2-0 et quoi qu’il arrive le MSB est premier, ou 2- Le Mans fait 1-1 et Roanne fait 2-0, et là c’est Roanne qui finit premier (vainqueur d’un mini-championnat à trois), Cholet deuxième et Le Mans troisième. Plus que très improbable.

confirmerait son statut officieux d’équipe la plus régulière de ces dernières années puisque, depuis trois saisons, Le Mans termine systématiquement dans le Top 3 et, sur les dix derniers exercices, a récolté sept podiums dont trois premières places.

Deuxième place

Quel Monschau ?

Le Mans à 99% Le MSB possédant une victoire d’avance sur la Chorale, ainsi que le point average sur la bande à Jean-Denys Choulet (1-1, +5), les Sarthois, pour perdre la deuxième place, devraient perdre deux fois et voir Roanne s’imposer deux fois. Toujours possible mais on n’y croit pas une seconde. Avec la deuxième place, le MSB

Top 4 Si l’on exclut Le Mans, à l’abri (ne serait-ce qu’avec la victoire très probable contre Dijon samedi), trois équipes sont dans la course pour les places 3 et 4, qui offrent l’avantage du terrain en quart de finale. La Chorale a une bonne option, avec le point average sur Gravelines (1-1, +5), deux succès contre Orléans en saison mais est déficitaire contre Nancy (1-1,


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analyse

LE SAVIEZ-VOUS ?

Hyéres-Toulon (Saer Sene), Poitiers (Pape Badiane) et Vichy (Kareem Reid) à la lutte pour la 8e place.

-11), à condition d’assurer au moins une victoire, dans une fin de championnat pas commode puisque, en plus de la valeur de ses adversaires (à Chalon et contre Hyères-Toulon), les Ligériens vont devoir gérer la fatigue et les effets psychologiques de son Final Four d’EuroChallenge, qui peut représenter une perturbation (joyeuse, on l’espère pour le basket français). Les places 3 et 4 se joueront donc vraisemblablement entre Nancy et Gravelines, Orléans étant à la traîne et vaincu au point average particulier in extremis à la fois par le SLUC et le BCM (à chaque fois, 1-1 et -1 de point average). Pour l’heure, le SLUC a le meilleur sur le BCM grâce à sa victoire dans le Nord, lors de la 15e journée (90-74). Le point average particulier peut jouer, bien sûr, mais, si l’on part du principe que les équipes coachées par les « Monschau Brothers » ont la faveur du pronostic contre les promus le dernier jour, le dénouement pourrait en vérité se dérouler ce vendredi soir, en Loraine, devant les caméras de Sport+, pour un affrontement fratricide et à haut enjeu.

Playoffs

Vichy peut le faire À la louche, comme ça, de Poitiers et Paris Levallois jusqu’à Chalon et l’ASVEL, on peut sortir la calculette. Sauf que, en vérité, la vraie menace pour les deux promus se nomme Vichy. Même si l’annonce du départ de Jean-Louis Borg peut toujours perturber le groupe, la JAV a les moyens de coiffer l’un des deux promus pour entrer en playoffs. Les Bourbonnais ont en effet battu deux fois les Parisiens (+34) et ont disposé une fois de Poitiers (mais le point average reste aux Poitevins, +9). Le calendrier de Vichy les mène à l’Astroballe ce vendredi, avant la réception du Havre. Poitiers et Paris, eux, sont beaucoup moins bien lotis. En cas d’égalité à trois (si Vichy termine sur un 2-0 et PL et Poitiers font 1-1), c’est la JAV qui passe dans ce mini-championnat (3-1), devant le PL (2-2) et c’est Poitiers qui passe à la trappe. Pour Hyères-Toulon, déficitaire face au PL (0-2), Poitiers (1-1 mais -3), Vichy (1-1 mais -9), Chalon (1-1, mais -6) et l’ASVEL (0-2), les dés en sont jetés. Pour Chalon et l’ASVEL, il ne s’agit plus d’entrer dans le détail car Bourguignons et Lyonnais

doivent déjà, avant toute chose, faire 2-0 pour terminer et espérer que les deux promus fassent 0-2, et Vichy et HTV 1-1 au grand maximum. Voilà déjà un concours de circonstances sur lequel il est malaisé de s’appuyer. Et même s’ils font coup double et que ça perd au-dessus, Élan et ASVEL seront emberlificotés dans des mini-championnats inconfor-

égalité à trois avec Dijon, et Le Havre remporte le mini-championnat (tout le monde à 2-2 mais +23 de point average pour le STB, contre +4 à Rouen et -27 à Dijon), 2- Soit Rouen et Le Havre sont en tête à tête et… c’est l’égalité absolue. En effet, les Normands se sont neutralisés (ils ont chacun gagné chez l’autre de sept points). Que dit le règlement

Ali Traoré (ASVEL)

Trophées statistiques

Sene double dose

Mohamed Saer Sene, le pivot sénégalais king size de Hyères-Toulon (2,13 m), fêtera dignement son 24 anniversaire le 12 mai, au lendemain de la dernière journée de championnat. L’ancien prospect NBA – qui le redevient après sa bonne saison – va en effet terminer meilleur rebondeur (11,9 actuellement) et meilleur contreur er (2,56) de Pro A. Pour les rebonds, c’est e dans la poche puisque, même s’il n’en prenait aucun lors des deux dernières journées, il ne pourrait être rattrapé par Dounia Issa, blessé, donc « bloqué » à 11,1 tables pour eux. D’une part car ils sont de la LNB ? L’article 344.1 précise que prises. Pour les contres, la configuration déficitaires contre Vichy (Chalon : 1-1, « si, à la fin de la compétition, deux est identique, Issa étant également sur la -24, ASVEL : 0-1, -12) ; d’autre part car ils groupements sportifs sont à égalité de deuxième marche du podium de manière n’ont pas l’avantage sur les deux promus points, les résultats obtenus entre eux assurée. à la fois : l’ASVEL l’a sur Poitiers mais interviendront pour le calcul du point pas le PL, avec un 0-2 contre les Parisiens average. Ils seront classés en fonction du Au classement à l’évaluation, Sene (20,96) devrait, vraisemblablement, prendre qui fait mal, et Chalon l’a sur le PL (2-0) meilleur point average » et, dans le cas mais pas sur Poitiers (1-1, -1). Pour info, qui nous intéresse : « En cas d’égalité de soit la deuxième place, soit la troisième Chalon est devant l’ASVEL (1-1, +4). Bref, ce dernier, le calcul du point average sera (propriété de Dounia Issa pour le moment, pour résumer, ASVEL et Chalon peuvent effectué sur la base de toutes les rencon- avec 20,24) s’il s’effondre. La première est toujours mathématiquement possible déjà préparer la saison prochaine. tres que ces deux équipes ont disputées puisque Ricardo Greer est à 21,86, mais, dans la division. » pour passer Ricardo, Sene devrait non seuAinsi donc, STB et SPO seraient départaDescente lement au minimum maintenir sa moyenne gés par le point average général, lequel, pour le moment, donne un avantage infime actuelle, et espérer sur la star nancéienne récolte moins de 20 au total des deux au Havre. Les hommes de Jean-Manuel dernières journées. Il ne faut pas rêver. Sousa sont, à l’heure actuelle, à -243, Pour la JDA, au bout d’une annus Ricardo, donc, va enlever le classement horribilis, marquées par une succession de contre -247 au SPO. Ce qui signifie que, « par notes ». Le Dominicain peut aussi pour passer, Rouen devrait gagner ses coaches et de joueurs, le licenciement du briguer la première place aux intercepdeux rencontres par cinq points de plus GM Philippe Sudre et, bien sûr, le décès que ne le ferait Le Havre. Et si tout ce beau tions (qui est la sienne actuellement) tragique de Jonathan Bourhis, c’est la mais la lutte sera serrée avec Pierre Pro B qui est au rendez-vous. Les Dijonnais monde se retrouve, in fine, avec le même point average général ? Les règlements ne Pierce, voire, mais c’est plus improbable, n’ont le point average ni sur Rouen, ni précisent pas mais enfin, on est là dans un Derrick Obasohan et Kareem Reid. Les sur Le Havre, les deux autres équipes quatre hommes ont un total de matches concernées. Sans parler de son calendrier, cas qui ne se présentera pas. identiques (28), Ricardo menant la danse avec 101 steals, devant Pierce (98), Obasohan (94) et Reid (93). Ricardo, toutefois, est trop loin pour penser au trophée de meilleur passeur, qui va tomber entre les mains de Reid (7,75), loin devant Terrell Everett (6,60). injouable. Le mieux que la JDA puisse Match-ups en playoffs La bataille pour le titre de meilleur faire est de « remonter » à la 15e place. marqueur de Pro A se circonscrit à deux Maigre consolation. joueurs, tous deux ayant le même nombre Rouen ? En partant de l’hypothèse osée Allez, on se lance. En estimant les de matches : Derrick Obasohan (552 que les hommes de Michel Veyronnet ga- résultats probables des deux dernières gnent les deux derniers matches (contre journées, et en faisant quelques calculs, points) et Dee Spencer (516). Facile à calculer : le pointeur de Hyères-Toulon (le le HTV et à Cholet, bon courage) et que voici ce que pourraient être les affiches Le Havre perd les deux siens (Cholet et à des playoffs : Cholet (1er) contre Vichy (8e), club varois pourrait donc aligner le top scoreur, top rebondeur et top contreur) Vichy, donc une hypothèse crédible), les Le Mans (2e) contre Poitiers (7e), Roanne a 36 points d’avance sur la vedette du deux clubs normands seraient à égalité. (3e) contre Orléans (6e) et Nancy (4e) Mans. n Deux cas de figure : 1- Soit il s’agit d’une contre Gravelines (5e). Un joli tableau.

Roanne peut toujours terminer 1 et le Mans 3 . Mais ça n’arrivera pas.

Dijon et Rouen condamnés

La place dans le Top 4 se joue pratiquement demain en Lorraine

Les pronos de BN

Hervé Bellenger / IS

Hervé Bellenger / IS

Hervé Bellenger / IS

• Avec la sortie de route de l’ASVEL, c’est la première fois dans l’histoire de la LNB que le champion sortant ne dispute pas les playoffs l’année suivant son titre, pour des raisons sportives. En effet, seul Limoges, en 2001, n’avait pas pris part à la « postseason » car il avait été relégué

pour raisons financières en Pro B au terme de la glorieuse saison 1999-2000. • Le renouvellement des équipes en playoffs cette saison est sur un rythme classique. En effet, par rapport à 2009, trois équipes sortent du tableau et trois y entrent. Entre 2008 et 2009, le renouvellement avait concerné quatre équipes, et entre 2007 et 2008, deux équipes. • Si Le Havre conserve son 14e rang, cela fera deux saisons consécutives que le club normand prend la première place de « non reléguable ». En 2009, le STB avait terminé avec 10 victoires en 30 matches. • Les plus gros différentiels au classement d’une année sur l’autre ? Cholet, qui gagne huit places entre 2009 (9e) et 2010 (1er), et, dans l’autre sens, l’ASVEL et ses onze places perdues à l’heure actuelle (1ère en 2009, 12e en 2010). • Pour peu qu’il conserve sa première place au classement des marqueurs, Derrick Obasohan permettrait à Hyères-Toulon de posséder, dans ses rangs, le top scoreur de la LNB pour la troisième année consécutive, après Austin Nichols en 2009 et Sean Colson en 2008. Qui veut jouer pour Alain Weisz ? • Avec 20,24 d’évaluation, Dounia Issa va réaliser la meilleure « note » pour un Français depuis Cyril Julian en 2007 (19,56). Avec la 3e place dans ce classement, Dounia obtient le meilleur classement d’un « national » depuis Julian en 2007 toujours (3e aussi). Avec trois Français dans le Top 20 à l’évaluation, la saison 2009-2010 est au même niveau que 2007 (décidemment) mais est en dessous de 2006 (5 Français), 2008 (4) et 2009 (4). Pour mémoire, c’est Alain Koffi qui était classé le plus haut l’an dernier parmi les nationaux (7e avec 16,07). • Petit jeu. Si l’on attribue 10 points à une première place, 5 à une deuxième et 3 à une troisième, et que l’on entérine le podium actuel (Cholet, Le Mans, Roanne), voici le classement des dix dernières saisons : 1- Le Mans 44 points, 2- Pau-Orthez 40 points, 3- ASVEL 38 points. F.F.


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événement

LE PROGRAMME fINAL Four Disputé à Göttingen

Demi-finales Vendredi 30/04

17h30 : Krasnie Krilya Samara – Scavolini Pesaro 20h30 : BG Göttingen – Chorale Roanne Dimanche 01/05

Rosters et stats (en EuroChallenge) CHORALE ROANNE N° Joueur

5 15 9 12 7 10 6 4 13

Uche Nsonwu-Amadi Dylan Page David Noel Nick Lewis Pape-Philippe Amagou Samba Dia Souleyman Diabaté Etienne Brower Namory Boundy

Taille Age Poste Min Pts

2,05 2,04 1,98 2,07 1,84 2,02 1,82 2,00 2,02

78 82 84 83 85 84 87 85 89

5 4 3 5 1-2 4 1 3 5

28 29 25 16 21 14 17 15 2

13,9 12,4 11,4 8,0 7,3 6,4 4,7 4,1 0,8

SCAVOLINI PESARO N° Joueur

20 11 15 13 23 5 4 9 12 14 7 8

Branko Cvetkovic Michael Hicks Daniele Cinciarini (*) Eric Williams Nebojsa Joksimovic Dusan Sakota Marques Green Sam Van Rossom Casey Shaw Simone Flamini Giovanni Tomassini Thomas Amici

Taille Age Poste Min Pts

2,00 1,93 1,94 2,06 1,93 2,09 1,70 1,88 2,08 2,02 1,89 1,98

84 76 83 84 81 86 82 86 75 82 88 86

2-3 2 2-3 5 2 4 1 1-2 5 2-3 1-2 3

24 23 23 22 23 23 28 20 17 19 13 4

13,6 12,3 12,1 12,0 10,9 10,4 9,9 6,3 4,6 3,8 3,0 0,7

KRASNIE KRILYA SAMARA N° Joueur

15 25 22 14 13 8 10 6 9 33 21 30

Luis Flores Marcus Douthit J.R. Bremer Valdas Vasylius Andrei Trushkin Ralph Biggs Evgeny Voronov Andrei Ivanov Denis Khloponin Gannadi Zelenskiy Sergey Karaulov Artem Yakovenko

Taille Age Poste Min Pts

1,88 2,11 1,96 2,03 2,07 1,99 1,92 1,97 2,06 1,87 2,15 2,06

81 80 80 83 81 76 86 84 81 82 82 88

2 5 1-2 3-4 4-5 3 2 2-3 4 1 5 4

30 24 35 24 17 27 19 14 12 15 10 9

18,8 12,2 10,5 8,3 8,1 7,8 6,8 5,2 4,5 4,2 2,8 1,2

BG 74 GÖTTINGEN N° Joueur

10 12 23 21 7 5 11 30 13 15 8

Taylor Rochestie Ben Jacobson Chris Oliver Jason Boone Chris McNaughton Robert Kulawick John Little Antoine Jordan Chester Frazier (*) Michael Meeks Tobias Welzel

Taille Age Poste Min Pts

1,85 1,90 1,98 2,03 2,11 1,91 1,80 1,96 1,88 2,07 1,83

(*) Incertains pour le Final Four

85 83 85 85 82 86 84 83 86 72 90

1-2 1 3-4 5 5 2 1-2 2-3 1 5 1

25 27 26 22 16 19 23 15 24 10 3

13,9 13,2 12,0 11,8 8,1 6,3 5,4 5,0 4,4 4,2 -

Hervé Bellenger / IS

Hervé Bellenger / IS

À Göttingen, un beau challenge attend les troupes de Jean-Denys Choulet (de gauche à droite, Souleyman Diabaté, Dylan Page, Uche Nsonwu-Amadi et David Noel) : remporter une coupe d’Europe.

Hervé Bellenger / IS

13h00 : Match pour la 3e place 16h00 : Finale

EUROCHALLENGE FINAL FOUR

ROANNE POUR L Ce week-end, la Chorale de Roanne va chercher en Allemagne le premier trophée européen de son histoire. Rien ne sera facile dès la demi-finale contre l’équipe locale. Surtout sans Mamoutou Diarra, pigiste de Ralph Mims. Mais sur leur dynamique actuelle, les Choraliens ne sont pas à l’abri d’un exploit ! Par Antoine LESSARD

C

holet en 2009, Roanne cette année. L’EuroChallenge réussit bien aux équipes françaises. Il faut bien avouer au préalable que la troisième coupe d’Europe – la dernière ayant subsisté sous l’égide de la FIBA et peut-être plus pour très longtemps – offre un plateau peu relevé. Non, la C3 n’est pas une coupe au rabais comme feu la FIBA Europe Cup dont la JDA avait joué la finale contre les Allemands de Mitteldeutscher en 2004. Mais son niveau général est sans commune mesure avec ce qui se pratique en ULEB. Ici-bas, les équipes phares se nommaient cette saison Buducnost, KK Zagreb, respectivement 5e et 6e de la ligue adriatique, Liège, l’actuel leader du championnat belge, et Banvit, 3e en Turquie. Sans compter les quatre participants du Final Four de Göttingen. Rien d’insurmontable pour nos représentants. Rien d’illogique à ce que la Chorale de Roanne, fringante en Pro A, y joue les gros bras. Éliminés en tour préliminaire de l’Eurocup, Jean-Denys Choulet et ses hommes se sont pris au jeu de la C3. Les longs déplacements, en Ukraine, en Sibérie, deux fois à Chypre, n’ont pas freiné leur enthousiasme. Pas plus que les blessures de joueurs cadres, Dylan Page out pendant trois mois puis Marco Pellin. La Chorale a dominé sa poule en saison régulière puis au « Last 16 ». Elle s’est ouverte les portes du Final Four en maîtrisant facilement l’Apoel Nicosie en

quarts de finale (2-0). Voilà les hommes de Jean-Denys Choulet à deux matches de remporter une coupe d’Europe et de marquer l’histoire du club. L’occasion est belle, unique, de soulever un trophée continental. Les deux derniers pour des équipes françaises remontent à 2000 et 2002, avec les victoires en Korac (la C3, déjà) du Limoges CSP devant Malaga et du SLUC Nancy face au Mineralnye Vody. Une rareté par les temps qui courent.

Göttingen : un trio à surveiller La Chorale a hérité du club organisateur en demi-finale. La Lokhalle de Göttingen (3.500 places) sera toute acquise à la cause de ses protégés. Beaucoup de supporters allemands estiment que leur équipe, 3e de la Bundesliga, a déjà fait une bonne partie du chemin vers la victoire finale en obtenant l’organisation du Final Four. Le BG Göttingen est pratiquement intraitable à la maison (20v-2d sur la saison). « C’est chaud, étudiant, festif », décrit Christian Monschau, qui est reparti d’Allemagne avec un sévère - 30 (81-51) début décembre. « Mais il n’y a pas de pression négative sur l’adversaire. Je ne pense pas que l’ambiance les perturbera. Ce n’est pas Vacheresse pour l’adversaire. Il y a de l’espace dans cette ancienne

usine réaménagée. Ce n’est pas un carré oppressant. » Il est acquis en revanche que l’équipe allemande tirera son énergie de son public. Cette énergie qui constitue l’essence de son jeu, basé sur une pression tout terrain pendant 40 minutes avec de très nombreux changements de joueurs. Un style singulier qui avait décontenancé les Gravelinois. « Ils tournent vraiment à 10 sans se poser de questions, avec un excellent état d’esprit, c’est leur force. Ils sont intenses dans l’effort. Ils n’ont pas de superstars mais ils n’ont pas de mauvais joueurs. » Christian Monschau détache néanmoins trois éléments à surveiller tout particulièrement. Taylor Rochestie, petit arrière blanc gaucher, excellent shooteur – il a remporté le concours à trois-points du All-Star Game allemand. Le rookie américain est l’homme en forme du moment (20,1

Pape-Philippe Amagou, les deux seuls arrières valides de la Chorale. Les deux autres dangers ? « Chris Oliver, un poste 3 qui peut jouer 4 avec un vrai talent, et Josh Boone, un intérieur avec une grosse activité. Ces trois-là ont le niveau de n’importe quelle ligue en Europe ». Boone, solide athlète (116 kg), est probablement l’intérieur le plus puissant de la ligue allemande. Il est réputé en BBL pour bouger n’importe qui poste bas. Vendredi, l’Américain aura du répondant avec Uche Nsonwu. Le cadet des Monschau n’est pas spécialement inquiet pour les Roannais. « Roanne, ils sont aussi forts sur le plan athlétique, surtout avec l’absence de Dwayne Anderson. Ils ont plus de shooteurs, une présence intérieure plus forte en scoring et Göttingen n’a pas l’équivalent du poste 4. » L’entraîneur du BCM note aussi que l’équipe « allemande » – en fait 7 US + 2 naturalisés sur 10 joueurs majeurs ! – prend des risques en défense en doublant à l’intérieur et offre des tirs à l’opposé de ce fait. Son équipe n’avait pas su en profiter (2/24 à l’aller, 3/15 au retour). « Mais dans la forme actuelle de Roanne, avec leurs tireurs, ça devrait passer. Ils ont montré récemment à l’extérieur qu’ils n’avaient pas trop de problèmes. Roanne a de bonnes chances.» La Chorale n’est pas bonne

« Roanne a de bonnes chances » Christian Monschau

pts sur ses 7 derniers matches en BBL). Il a fait un carnage en quart de finale contre le FMP Zeleznik : 24 puis 25 points, soit un tiers des points de son équipe, et vient de passer 35 points contre Bremerhaven, puis 19 contre l’ALBA Berlin. Une mission défensive pour Solo Diabaté et


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événement

DOUZE VICTOIRES EN SEIZE MATCHES

Comment ils en sont arrivés là TOUR PRÉLIMINAIRE DE L’EUROCUP 20 octobre 2009 : Roanne 83 – Hapoël Jérusalem 81 La Chorale l’emporte sur le fil à Vacheresse sur un lay-up de David Noel (26 points). Le matelas est mince avant de se rendre en Israël . « On devra réussir un grand match là-bas pour nous qualifier », prédit Jean-Denys Choulet.

28 octobre : Hapoël Jérusalem 88 – Roanne 79 La défense roannaise explose d’entrée en Israël. Les Choraliens sont éliminés par une équipe qui, six mois plus tard, sera à deux doigt d’atteindre le Final Four de l’Eurocup. Direction l’EuroChallenge.

SAISON RÉGULIÈRE 24 novembre : Keravnos Nicosie 77 - Roanne 89

Hervé Bellenger / IS

Jean-François Mollière

Dans une salle pratiquement vide, la Chorale exécute les affaires courantes face aux Chypriotes. « Quand on est habitué à jouer devant 3.500 personnes à la maison, c’est bizarre de jouer dans une salle vide », déplore JDC.

1er décembre : Roanne 73 – BC Kiev 70 La Chorale essuie une salve à trois-points des jeunes Ukrainiens (13/23) mais parvient à s’en sortir sur un dernier rebond offensif de Samba Dia. Deuxième victoire, sans Dylan Page, blessé et remplacé par Tony Williams (ex HTV).

L’HISTOIRE face à Cholet avec le BC Triumph), l’Américain a de bonnes chances d’être sorti au stade des demifinales. Sa nouvelle équipe russe, Samara, vaut essentiellement par le duo d’arrière qu’il forme avec le Dominicain Luis Flores, troisième scoreur de la compétition et auteur de 35 points lors du quart retour contre le KK Zagreb. Les « Red Wings » sont passés de justesse face aux Croates (+4 à l’aller, +1 au retour). Ceux-là même que les Roannais avaient désossés à Vacheresse (+29). Pesaro en pleine bourre Leur futur adversaire, Pesaro, n’a Ernest « J.R » Bremer va jouer son deuxième Final Four d’EuroChallenge plus rien à voir avec l’équipe qu’ils avaient dominé (70-58) sur les bords consécutif. Comme l’an dernier (-3 à prendre actuellement. Même loin de Vacheresse. Depuis le retour de Dylan Page le 9 février, elle a remporté sept de ses dix derniers matches à l’extérieur. Dans le même temps, Göttingen a montré quelques signes de faiblesses – quatre défaites d’affilée en avril – avant de retrouver son allant face à Bremerhaven (100-72) et l’ALBA Berlin (81-74). À voir si les trois matches de championnat joués en cinq jours (23, 25 et 27 avril) pèsent sur les organismes vendredi soir.

de la Volga. La Scavolini, 12e de son championnat, s’impose actuellement comme l’une des équipes en forme en série A. Son large succès mardi dernier (90-73) contre Bologne, 2e exaequo, en atteste. L’équipe italienne est blindée de talents en attaque (Hicks, Cvetkovic, Sakota), redoutable à trois-points, solide dessous avec les 130 kilos d’Eric Williams (ex Avellino). Mais c’est sa grâce à sa nouvelle cohérence défensive qu’elle a franchi un palier ces dernières semaines pour sortir de la zone rouge. Les Biancorosso seront favoris face à Samara. L’EuroChallenge 2010 pourrait ainsi nous offrir une nouvelle finale francoitalienne. n

L’ŒIL D’ERMAN KUNTER (FINALISTE 2009 AVEC CHOLET)

Castoria/E.Castoria / FIBA Europe

l « L’année dernière, on n’a pas fait de préparation spécifique avec Cholet avant le Final Four. Bien sûr on peut faire un peu de scouting avec Internet, les échanges de vidéos. Mais en une semaine, on n’a pas le temps de changer beaucoup de choses. Il faut travailler comme on travaille en temps normal, avec, peut-être, un entraînement un peu plus physique, deux-trois jours avant de partir (…) Il faut s’économiser un peu en demi-finale. Tu ne peux pas trop tirer sur tes joueurs pendant le premier match, tu dois faire attention aux temps de jeu. Il faut gagner sans perdre ses jambes. Ça sera la première clé. Pour Roanne, c’est mieux de ne pas jouer juste après leur match à Paris, où ils ont fait un très gros match. Parce que souvent, quand des joueurs font de tels pourcentages (15/26 à trois-points), ils rencontrent des difficultés le match suivant. Ce n’est pas bon d’enchaîner derrière. Bien sûr ils peuvent toujours gagner de 30 points contre Rouen (+31 samedi dernier, ndlr) mais ça ne serait pas l’idéal.

La dernière chose importante contre une équipe de Göttingen dont la philosophie de jeu est de faire pression tout terrain pendant 40 minutes, c’est le comportement des meneurs en l’absence de Pellin. C’est une équipe atypique qui peut poser des problèmes à Roanne. Il faut faire attention. Ils ont battu deux fois Gravelines cette année en mettant une grosse pression et, au BCM, Ben Woodside n’aime pas beaucoup cela. La qualité des joueurs de la Chorale me paraît supérieure à ceux Göttingen mais 8 joueurs, c’est un peu court. Et puis, ce n’est pas facile de jouer l’équipe qui reçoit. S’ils passent Göttingen, il faudra voir l’état d’Uche Nsonwu. Deux matches pour un intérieur lourd comme cela, c’est difficile. Ce sera une finale ouverte, avec l’effet psychologique, l’importance de l’engagement des joueurs. Les chances de Roanne ? Tout va dépendre du premier match, qui sera difficile. S’ils gagnent ce match, ils ont 75% de chance d’être champions.»

8 décembre : Roanne 95 – KK Zagreb 66 Surclassés à Gravelines le week-end précédent, les Roannais corrigent le tir en défense et sont insolents d’adresse (15/25 à trois-points). Zagreb, où évolue encore Ante Tomic le futur Madrilène, est surclassé.

15 décembre : Roanne 96 – Keravnos Nicosie 74 La machine ligérienne se met en route dans le troisième quart grâce à ses remplaçants : 52 points venus du banc. Trois sur trois à Vacheresse. La qualification est dans la poche.

5 janvier : BC Kiev 62 – Roanne 67 Après un voyage éreintant jusqu’en Ukraine, les Choraliens s’en sortent en serrant les rangs. Nick Lewis est épatant. Le grand blond finit à 14 points en 15 minutes.

12 janvier : KK Zagreb 94 – Roanne 87 Motivations diverses. Les Roannais sont déjà assurés de terminer premiers de leur groupe, tandis que les Croates jouent leur qualification. Jean-Denys Choulet fait tourner son effectif.

LAST 16 26 janvier : Krasnoyarsk 75 – Roanne 70 La deuxième phase débute par un long périple vers la Sibérie : 26 heures de voyage aller-retour. Les Roannais sortent d’une déroute subie à l’Astroballe (88-57). Privés de David Noel dès la 6e minute, ils limitent la casse au final. Uche Nsonwu est homérique (23 pts et 16 rbds) face à Kaspars Kambala (12 pts et 11 rbds).

2 février : Roanne 76 – Banvit 53 Les Choraliens étouffent d’entrée les troisièmes du championnat turc. Son équipe se cherche encore en attaque mais Jean-Denys Choulet apprécie l’effort défensif des siens, « de bon augure avant d’aller à Banvit. »

9 février : Anvers 70 – Roanne 89 Après trois mois d’absence, Dylan Page signe son retour par une bonne prestation : 16 points en 30 minutes. « Pour la première fois en Coupe d’Europe, nous avons joué au complet, cela a fait la différence face à Anvers qui comptait des blessés », note JDC.

23 février : Roanne 103 – Krasnoyarsk 87 L’écart du match aller est facilement rattrapé. Les deux équipes font feu de tout bois (16/34 à trois-points pour les visiteurs, 15/24 pour les locaux !) « Roanne était inarrêtable ce soir. On ne pouvait pas faire mieux », consent l’entraîneur adverse, Ainars Bagatskis.

2 mars : Banvit 95 – Roanne 83 La Chorale limite la casse en Turquie. Ralph Mims sort son 9e match consécutif à plus de 15 points en Coupe d’Europe. Le petit arrière américain terminera la compétition à la 8e place des scoreurs (16,2 pts).

9 mars : Roanne 68 – Anvers 66 La victoire est laborieuse – moins de 70 points inscrits, un fait unique à Vacheresse cette saison – mais tellement importante pour la suite. Deux lancers-francs de Solo Diabaté à trois secondes de la fin permettent en effet à Roanne de valider la première place du groupe.

QUART DE FINALE 23 mars : Roanne 89 – Apoel Nicosie 67 En quart de finale aller, Mickaël Mokongo (12 pts et 7 rbds) et ses coéquipiers encaissent leur plus large défaite de la saison. « Après la préparation vidéo, nous savions que la défense n’était pas leur point fort », ironise Solo Diabaté.

25 mars : Apoel Nicosie 78 – Roanne 84 La Chorale s’évite une belle à domicile en allant s’imposant à Chypre. Dylan Page (17 pts) et David Noel (16 pts) sont en réussite. Ralph Mims est incandescent (25 points). « On est venu et on a fait ce qu’on avait à faire », résume Mims, grand artisan de la qualification et grand absent du Final Four.


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EUROLEAGUE

22 ANS DE FINAL FOUR EUROPÉEN - épisode 4/6 1993, LIMOGES CHAMPION D’EUROPE

C’ÉTAIT POURTANT IMPOSSIBLE… D.R.

Le 15 avril 1993, le Limoges CSP de Boja Maljkovic surprenait l’Europe entière en remportant la première coupe d’Europe des champions de l’histoire du sport français. Dix-sept ans plus tard, on a encore du mal à comprendre. Par Fabien FRICONNET

Q

1993 : le CSP de Richard Dacoury (qui lit L’Équipe) défraie la chronique en devenant le premier club français, tous sports confondus, à remporter une coupe d’Europe des clubs champions.

alternance avec Christophe Botton, un certain Jean-Marc Dupraz enregistre les informations, qui lui serviront plus tard. Le CSP n’encaisse que 68 points par match en Euroleague, à une époque où ça n’est pas encore la mode, sauf en Grèce. Limoges fait « le break » lors de la cinquième journée, dans une autre salle prestigieuse, celle de Pesaro (76-61), où Carlton Myers, pour une fois, ne sait plus comment s’y prendre pour marquer des paniers. Puis, après Noël, et sous haute garde policière, c’est le Maccabi qui déboule à Beaublanc. À la mi-temps, l’affaire est entendue (49-31), Doron Jamchi et LaVon Mercer repartent la tête basse (75-63). Quinze jours plus tard, c’est enfin un vrai test pour Limoges…

D.R.

uiz. Où la marche triomphale du CSP 93 a-t-elle débuté ? Réponse inattendue : en Angleterre. En tour préliminaire du « Championnat d’Europe des Clubs » (Euroleague), Limoges rend visite aux Guildford Kings, à Londres. Sans Jurij Zdovc, l’une de ses deux recrues stars avec Michael Young, blessé et remplacé au pied levé par le vétéran Dusko Ivanovic. Le CSP, qui étrenne ses nouvelles couleurs jaunes, balbutie encore son basket, après une préparation physique démentielle, vraiment démentielle, et repart avec… un match nul (72-72). Au retour, on serre les dents puis on respire, 71 à 57. Michael Young artille – il terminera à 20,9 points de moyenne en coupe d’Europe –, mais les autres cherchent encore leur place, de Jim Bilba, qui a remplacé Stéphane Ostrowski, à Willie Redden, trop « Never Nervous » (son surnom) pour Maljkovic. Le CSP est en plus privé de Jimmy Verove, à l’article de la mort à cause d’une grave septicémie. D’ailleurs, Limoges débute bien mal sa poule, dont a été exclu en dernière minute, et sans être remplacé, le Partizan Belgrade, pour cause d’embargo onusien. Le 5 novembre 1992, donc, Limoges est trop court dans la salle du PAOK (57-67), qui évolue pourtant sans Cliff Levingston, reparti aux USA, contre la volonté du coach Dusan Ivkovic, pour y recevoir sa bague de champion NBA, gagnée avec les Chicago Bulls la saison précédente. La deuxième journée n’apporte pas de nouvelle réjouissante non plus puisque la « Knorr » Bologne de Sasha Danilovic et coach Messina vient s’imposer avec autorité à Beaublanc (76-63), alors que se profile le match (presque) de la dernière chance à Badalone, finaliste de l’Euroleague la saison précédente et champion la suivante. C’est là que ça prend. Car à Badalone, Limoges gagne. Et pas avec un chausse-pied. Le CSP donne la leçon à une équipe catalane qui n’en revient pas de la maîtrise défensive et offensive de l’équipe française (78-62). Une semaine plus tard, le Cibona Zagreb se présente fragilisé à Beaublanc, et paye l’addition (83-52). C’est parti. Au plan national, le CSP déroule – une seule défaite cette saison-là – et, en coupe d’Europe, il a pris confiance à mesure que les joueurs sont devenus des pions dévoués sur l’échiquier maljkovien. Young marque, Zdovc défend, organise et envoie quelques flèches empoisonnées, Dacoury et Verove mette sous l’éteignoir les scoreurs d’en face, Bilba contrôle la raquette avec son compère Marc M’Bahia, Redden et Butter apportent leur taille et leurs qualités propres, et Fred Forte progresse à pas de géant derrière Zdovc. Au bout du banc, en

Tel-Aviv (69-70) mais qu’importe car la deuxième place de la poule (7-5) est dans la poche. Se présente Olympiakos Le Pirée en quart. Pas encore un monstre mais déjà un glouton. Zarko Paspalj, Walter Berry, Sigalas, Tarlac, Tomic et la défense coup de poing de coach Ioannidis. Le match aller se joue dans un coupe-gorge, une petite salle enfumée de Patras, le Palais des Sports de la Paix et de l’Amitié étant « suspendu ». Limoges est dans le coup mais Paspalj claque un trois-points quasi à la sonnerie (67-70). Tout est à faire, avec deux matches à Beaublanc à suivre. Les supporteurs grecs sont là, sauf un, décédé pendant le trajet en bus depuis Athènes, après avoir ingurgité un puissant cocktail alcool-drogue. Beaublanc est comble une heure avant les matches. Deux batailles infernales (59-53 puis 60-58). Tout se décide sur les deux dernières actions. À 58-58, après que Paspalj a rendu la balle au CSP en marchant sur la ligne, Young attend l’ouverture. Mais il ne peut s’extirper des bras de Sigalas, alors Jurij Zdovc, bardé d’une expérience sans égale, feinte et tire. Ficelle. Sur la dernière action, le chrono tarde à redémarrer, Paspalj a le temps d’ajuster son troispoints. Raté. Limoges est au Final Four d’Athènes. Face au Petit Poucet limousin, le Real de Sabonis (16-2 en Euroleague) se sent en sécurité. Quarante minutes plus tard, après une rafale de trois-points de Forte and co. et une fin de match épique de Richard Dacoury (14 des 16 derniers points de Limoges), la bête castillane est à terre. Les oreilles et la queue (52-62). Du coup, la Benetton Trévise de Toni Kukoc et Terry Teagle, vainqueur du PAOK in extremis en demi-finale, se méfie. Les Italiens sont d’ailleurs les maîtres de cette finale, qu’ils mènent constamment sur un écart de 6-8 points. Sauf que Limoges est à portée de fusil. Celui de Verove (panier en contre-attaque + faute), de Dacoury, de Young bien sûr, et de Zdovc et Bilba (4/4 aux lancers à deux, dans la dernière minute). Et puis Fred Forte réussit un geste défensif légendaire, puisqu’il pique la balle de match dans les mains du génie Kukoc. Au bout d’une finale étouffante (59-55), ce 15 avril, Limoges nage dans le bonheur. L’équipe, bien sûr, mais aussi la ville, qui ne dort pas et attend ses héros jusqu’à l’aube à l’aéroport. C’était il y a 17 ans… ■

Beaublanc est comble une heure avant les matches

Brunamonti, envoie un panier à trois-points magnifique qui hésite puis rentre, à la sonnerie (67-70). On se demande alors si le CSP n’a pas perdu sa grinta, d’autant que la Joventut, dans la foulée, lave l’affront de l’aller (73-65), ses enfants chéris, Jordi Villacampa, Ferran Martinez et les frères Jofresa, renversant la situation en deuxième mitemps à Beaublanc. Juste un coup d’arrêt ? Un Grec après l’autre Oui. Le 10 février, sous les yeux des casques Le CSP accueille en effet le PAOK Salonique, bleus français, dont un cousin de Franck Butter, le leader de la poule – il le restera – au complet, CSP arrache la décision dans la salle du Cibona avec Levingston, Fassoulas, Korfas, Prelevic et Ken Barlow. Un monstre de défense, de dureté, de Zagreb (62-58). Jimmy Verove, initié aux insultes et provocations en serbo-croate par Maljkovic, roublardise. Du Grec de chez grec. Le match est bouillant, Beaublanc en sueur. Ça passe. D’un rien dévore le shooteur local Zdravko Radulovic, (60-58) mais ça passe. Avec cette victoire, le CSP meilleur marqueur de l’Euroleague (24 points de moyenne). Une semaine plus tard, Pesaro est prouve qu’il joue dans la cour des grands et se asséché à Beaublanc. Les Italiens ne marquent place presque en quart de finale. que 47 points, contre 61 au CSP, qui commence à À Bologne, Limoges est prêt pour la revanche. sérieusement intriguer l’Europe. D’ailleurs, on se dirige vers une prolongation Limoges termine par une défaite au buzzer à lorsque l’idole de la Virtus, le vénérable Roberto


échos EUROPE

Par Laurent SALLARD

LIGUE ADRIATIQUE

INCROYABLE DÉNOUEMENT La Partizan Belgrade a remporté dimanche à Zagreb la Ligue Adriatique en battant le Cibona Zagreb 75-74 en prolongation dans une fin de match complètement folle.

L

Nebojsa Parausic/EB via Getty Images

Elio Castoria/EB via Getty Images

envoyer un shoot e Cibona et désespéré depuis les 16.000 sa propre ligne des fans massés lancers. La gonfle dans les travées rebondit sur le de la Zagreb panneau et traverse Arena ne s’en sont le filet sous l’œil probablement pas incrédule des encore remis. À joueurs et du staff neuf secondes du Cibona. du terme de la Le trio arbitral prolongation, le valide le panier et Partizan menait c’est au tour des 72-71. Envoyé sur Serbes de célébrer la ligne, Lawrence leur improbable Roberts manque exploit. Auteurs alors ses deux chacun de 31 points lancers. Les Croates pour le club local, se ruent à l’attaque, Jamont Gordon et Marko Tomas trouve Bojan Bojan Bogdanovic (Cibona) et Dusan Kecman (Partizan). et Marko Tomas quittent la salle la Bogdanovic seul dans le coin, qui marque à trois-points. Mais alors tête basse tandis que le géant Slavko Vranes et les Belgradois fêtent leur capitaine et héros. Déjà quaque le public exulte, que les joueurs du Cibona lifié pour le prochain Final Four de l’Euroleague, le se congratulent et que même les assistants Partizan remporte la compétition pour la quatrième envahissent l’aire de jeu, Dusan Kecman profite année consécutive. des six dixièmes de seconde restantes pour

LIGA ACB

BARCELONE ASSURE, VITORIA INQUIET • Grâce à sa victoire samedi 84-74 face à Malaga avec 20 points et 7 rebonds de Fran Vazquez, le Barça est désormais assuré de terminer à la première place de la saison régulière. Le Real Madrid n’a pas non plus fléchi, s’imposant 71-66 à Grenade grâce aux 15 points de Sergio Llull. Malgré le succès 78-69 sur Manresa, l’inquiétude règne à Vitoria, qui a dû faire sans Tiago Splitter, victime d’une lombalgie, et dont la durée de l’indisponibilité n’est pas connue. D’autant plus préoccupant que les Basques se déplacent le

week-end prochain sur le parquet du Real avec pour enjeu le gain de la deuxième place. Satisfaction en revanche pour Séville, désormais assuré de jouer les playoffs après avoir battu Fuenlabrada 78-56. Tariq Kirksay s’est montré à la fois discret et polyvalent avec 5 points, 5 rebonds et 4 passes, et le jeune Tchèque Tomas Satoransky (1,99 m, 18 ans) a marqué 12 points en 12 minutes. À noter également qu’une semaine après avoir battu le Barça, Bruesa a coulé à pic à Valladolid, s’inclinant 39-61. Moche.

LEGA

REPESA, BÊTE NOIRE DE SIENNE • En s’imposant dimanche 99-96 au Palasport Mens Sana de Sienne, Trévise a mis fin à la série de 61 victoires d’affilée à domicile de la Montepaschi. Le dernier revers en Lega du triple champion d’Italie en titre dans sa salle remonte à bientôt trois ans, durant les playoffs de la saison 2006-07 face à Rome, alors entraîné par Jasmin Repesa. Le même qui dirige désormais la Benetton, qui a shooté à 69,4% sur la rencontre, terminant à 12/19 à troispoints. Le record national – 67 victoires d’affilée entre février 1972 et avril 1976 – reste donc la pro-

priété du grand Varèse. Défait pour la deuxième fois cette saison, Sienne n’en reste pas moins assuré de terminer à la première place de la saison régulière, et pourrait retrouver Trévise, actuel huitième, au premier tour des playoffs. Suite à l’exclusion de Naples, la lutte fait rage entre Crémone et Ferrara, tous deux vainqueurs le week-end dernier, pour éviter la quinzième place, synonyme de relégation. Dans la victoire de Ferrara sur Montegranaro (7775), Sharrod Ford a notamment cumulé 28 points, 17 rebonds et 6 contres.

EN BREF ZALGIRIS ROI DES BALTES Kaunas a remporté dimanche la Ligue Baltique en battant Lietuvos rytas en finale 73-66, grâce notamment aux 22 points du vénérable Marcus Brown, et aux 17 points et 8 rebonds de Tadas Klimavicius. Le club de Vilnius était toutefois sérieusement handicapé, privé de Milko Bjelica, Arturas Jomantas et Igor Milosevic. Le Zalgiris n’avait plus rien remporté depuis son titre de champion de Lituanie en 2008.

LA COUPE À OSTENDE

Ancien meneur international, Jean-Marc Jaumin n’a eu besoin que de quelques semaines pour remporter son premier titre en tant que coach, vainqueur samedi de la Coupe de Belgique avec Ostende. Les Côtiers ont battu en finale Charleroi 96-75, s’adjugeant le trophée pour la douzième fois. MVP de la rencontre, Dragisa Drobnjak (21 pts, 9 rbds). Tout juste arrivé à Ostende, l’ancien Chalonnais Darrel Mitchell a marqué 9 points.

MOKONGO CHAMPION

L’Apoel Nicosie a remporté vendredi dernier son deuxième titre consécutif de champion de Chypre en battant en finale son rival l’AEL Limassol 3-1. Arrivé en cours de saison à l’Apoel, Mike Mokongo avait fait son meilleur match lors du match 3 perdu en double prolongation à Limassol, marquant 18 points. Le Franco-Bulgare Ilian Evtimov a pour sa part terminé à 13 points et 3 rebonds lors de l’ultime défaite de l’AEL à Nicosie. Les deux joueurs sont désormais libres de terminer la saison ailleurs.

GUANGDONG IMPÉRIAL

Sortons des frontières de l’Europe. En remportant la finale 4-1 face à Xinjiang, les Guangdong Tigers ont remporté un sixième titre de champion CBA en sept ans. L’ancien NBAer Smush Parker s’est montré à son avantage en tournant à 20,2 points, 6,8 rebonds et 4,8 passes sur la série. Auteur de 30 points et 11 rebonds pour Xinjiang dans le match 5, l’ancien Villeurbannais Charles Gaines avait fait scandale lors de la deuxième manche en envoyant le Chinois Du Feng à l’hôpital en lui assenant une violente gifle.

LE CSKA MALADE

Cette fois-ci, c’est grave. Les Moscovites ont en effet concédé dimanche une troisième défaite consécutive, battus à domicile par Kazan 75-77. Auteur de 25 points, Ramunas Siskauskas a été le seul à surnager. Pas l’idéal pour préparer le Final Four de l’Euroleague qui les verra affronter Olympiakos. Le CSKA est ainsi rejoint à la première place de la SuperLeague par le Khimki, vainqueur du Dynamo 89-79.


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spécial PLAYOFFS

Garrett W. Ellwood/NBAE via Getty Images

De gauche à droite : Paul Millsap, Carlos Boozer et Deron Williams. Williams en playoffs ? 26,8 points, 12,0 passes, plus de 50% aux tirs, 50% à trois-points, 30,5 d’évaluation. Le meneur du Jazz est, de loin, le meilleur point guard de la postseason, et même l’un des cinq meilleurs joueurs. Ah oui, il a réussi quatre double-double en quatre matches. Personne n’a fait mieux.

LE JAZZ NE DOUTE DE RIEN

NBA PLAYOFFS 1er tour EAstern Conference (1) Cleveland Cavaliers – (8) Chicago Bulls : 3-1

*Cleveland b. Chicago *Cleveland b. Chicago *Chicago b. Cleveland Cleveland b. *Chicago

96-83 112-102 108-106 121-98

(2) Orlando Magic – (7) Charlotte Bobcats : 4-0

*Orlando b. Charlotte *Orlando b. Charlotte Orlando b. *Charlotte Orlando b. *Charlotte

Orlando est qualifié

98-89 92-77 90-86 99-90

(3) Atlanta Hawks – (6) Milwaukee Bucks : 2-2

*Atlanta b. Milwaukee *Atlanta b. Milwaukee *Milwaukee b. Atlanta *Milwaukee b. Atlanta

102-92 96-86 107-89 111-104

(4) Boston Celtics – (5) Miami Heat : 3-1

*Boston b. Miami *Boston b. Miami Boston b. *Miami * Miami b. Boston

85-76 106-77 100-98 101-92

Western Conference (1) L.A. Lakers – (8) Oklahoma City : 2-2

*L.A. Lakers b. Oklahoma City *L.A. Lakers b. Oklahoma City *Oklahoma City b. L.A. Lakers *Oklahoma City b. L.A. Lakers

87-79 95-92 101-96 110-89

(2) Dallas Mavericks – (7) San Antonio Spurs : 1-3

*Dallas b. San Antonio San Antonio b. *Dallas *San Antonio b. Dallas *San Antonio b. Dallas

100-94 102-88 94-90 92-89

(3) Phoenix Suns – (6) Portland TrailBlazers : 3-2

Portland b. *Phoenix *Phoenix b. Portland Phoenix b. *Portland *Portland b. Phoenix *Phoenix b. Portland

105-100 119-90 108-89 96-87 107-88

(4) Denver Nuggets – (5) Utah Jazz : 1-3

*Denver b. Utah Utah b. *Denver *Utah b. Denver *Utah b. Denver

126-113 114-111 105-93 117-106

LES COUPEURS DE TÊTE

Au pays des Mormons, une équipe est en train de naître. Malgré les absences de Mehmet Okur et d’Andreï Kirilenko, le Jazz a franchement pris les commandes de la série face aux Nuggets. Et avec un patron comme Deron Williams, Utah peut viser haut dans ces playoffs. Très haut. Par Rémi REVERCHON, à Los Angeles

D

ans les hauteurs de l’Utah, déjà, et de l’EnergySolutions Arena, surtout, on peut voir quelques maillots flotter. Les numéros retirés de la circulation des anciennes gloires. On retrouve, pêle-mêle, Pete Maravich, John Stockton ou encore Karl Malone. Parmi ces maillots retirés, on aperçoit le numéro 4 d’Adrian Dantley, star du Jazz dans les années 80. Et à voir la tête de ce même Dantley, dimanche dernier, en rentrant aux vestiaires après le match, on se dit qu’on manque vraiment de respect à Salt Lake City. « On aurait dit un enterrement dans le vestiaire. » Head coach par intérim des Denver Nuggets, en attendant le retour de George Karl, Dantley venait de s’incliner pour la deuxième fois en trois jours dans cette salle. Contre toute attente, Utah menait sa série 3-1 face à Denver au moment de boucler ces lignes. Utah, c’est certainement l’équipe dont on a le moins parlé cette année. Une équipe solide pendant toute la saison ré-

gulière, mais sans grosse série, sans fait divers improbables, bref, sans histoire. Une équipe qui avait même perdu beaucoup lors de la dernière journée avant les playoffs : espérant encore la deuxième place à l’Ouest, c’est finalement la cinquième place qui les attendait, avec à la clé un duel face à Denver sans l’avantage du terrain. Histoire de bien commencer les choses, le Jazz devait se passer d’Andrei Kirilenko, touché au mollet. Puis c’est Mehmet Okur, intérieur titulaire, qui se blessait au tendon d’Achille dans le premier match face aux Nuggets. À la clé, une lourde défaite dans le Colorado, deux joueurs majeurs en moins et un état d’esprit pas des plus optimistes pour la suite de ce premier tour. « On ne peut pas non plus tout laisser tomber parce qu’il nous manque ces deux gars. Mais bon… » Pas convaincu, Deron Williams.

Sloan, qui abat une première carte : Paul Millsap. Sens du rebond, anticipation en défense et vrai poids offensif, Millsap fait des ravages dans la raquette des Nuggets. À la mi temps, le petit intérieur sorti de Louisiana Tech en est à 9 sur 9 aux tirs. « Parfois, le cercle devient bien grand, surtout quand vous mettez quelques lay-ups et que vous prenez le bon rythme. » Classique. La fin de match est tendue, mais les intérieurs de Denver sont complètement transparents : 8 points pour Nene, 5 pour Chris Andersen, 2 pour Kenyon Martin. Paul Millsap, lui, termine sur le parquet des Nuggets et récupère l’avantage du terrain. Quelques sourcils avec une ligne de stats monstrueuse : 22 points et 19 rebonds. « C’est notre boulot commencent alors à se lever dans la en sortant du banc. Quand les titulaires ligue. ne sont pas dedans à un certain moment, De retour à la maison pour le Game 3, on doit faire le maximum pour essayer de Utah fait alors enfin éclater la richesse leur redonner un peu d’énergie et de les de son jeu au grand public. Face à une remettre en route. » Drôle d’analyse pour équipe de Denver en réussite dans ce début de match, Carlos Boozer a du mal. un match de ce calibre… Utah possède Pas un souci pour le grand manitou Jerry l’un des bancs les plus étendus de la Puis petit à petit, les choses ont changé. Dans le Game 2, les Stockton-Malone génération années 2000 prennent les choses en mains. 33 points et 14 passes pour D-Will, 20 points et 15 rebonds pour Carlos Boozer. « Il était en charge dès le début du match. Et ça a été énorme pour nous », racontait Boozer à propos de la performance de son meneur. Utah s’impose de trois points

Utah offre à son public un basket venu d’une autre planète


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spécial PLAYOFFS ligue, et du coup on en oublierait presque le match de Deron Williams, à 24 points et 10 passes. Le Jazz mène 2-1.

ROY POUR LA LÉGENDE

LE COME-BACK D’UN CHAMPION

Les Lakers au prochain tour

De retour sur les parquets à peine huit jours après une opération du ménisque, Brandon Roy fait le maximum pour emmener les siens au deuxième tour des playoffs.

l L’équipe de Portland, cette saison, ferait presque sourire tellement elle a la poisse. Après une incomparable série de blessures pendant la saison régulière, c’est Brandon Roy, la star de l’équipe, qui allait devoir manquer les playoffs. Opération du ménisque, sale coup pour la franchise. Puis est venu ce premier tour face aux Suns. Et alors qu’on les croyait à l’agonie, le miracle s’est produit pour les Blazers. Samedi soir, Game 4 au Rose Garden. Après huit minutes de jeu, premier changement demandé par Nate McMillan. « The eye of the tiger » retentit dans la salle, 20.000 personnes se lèvent et applaudissent, Brandon Roy fait son entrée sur le parquet. Huit jours après être passé sur le billard. « La nuit précédent le match a été très longue », avouait le coach des Blazers. « Tellement de choses me sont passées par la tête. J’avais peur de le voir se re-blesser. » Après un Game 3 lamentable, qui avait vu les Suns marcher sur tout le roster de Portland pour reprendre l’avantage du terrain (108-89), la tendance s’est complètement inversée. Au final, 27 minutes de jeu pour Roy, 10 points, 1 rebond et une influence évidente sur le moral de l’équipe. « Avant le match je lui ai dit : Brandon, je ne sais pas si tu devrais faire ça. Et finalement il a été énorme pour nous. » Les mots sont de Jerryd Bayless. Portland s’impose 96-87. Ca fait deux partout dans la série.

Layne Murdoch/NBAE via Getty Images

Pour forcer un match 7

OKC, ÇA N’EST PAS QUE DURANT

WESTBROOK EST DEVENU QUELQU’UN

21,8 points, 6,5 rebonds et 5,3 passes. Les stats de Russell Westbrook (1,91 m, 21 ans) dans ces playoffs le prouvent : Oklahoma City compte une deuxième star dans ses rangs.

l C’est en toute fin de troisième quart-temps, dans le Game 3, que cette série face aux Lakers a sans doute basculé. Pas définitivement, bien sûr, mais c’est là qu’elle est devenue « longue ». Le Thunder est alors mené de huit points, deux matches à zéro, et Los Angeles croit encore au sweep. Puis surgit Russell Westbrook. Un crossover en tête de raquette pour laisser sur place ce bon vieux Derek Fisher, une accélération digne d’un gamin de 21 ans, et un poster sur Lamar Odom, plus grand de presque 20 centimètres. Le Ford Center entre en fusion. Le Thunder s’imposera finalement 101 à 96, pour relancer complètement cette série. « Ça, c’est le jeu de Russell », explique son coéquipier Jeff Green. « Il essaie de faire tourner la balle en début de match. Et plus tard, quand il sent qu’il doit prendre les choses en mains, c’est ce qu’il fait. »

Une telle vitesse de récupération pour une intervention chirurgicale de ce genre est hors du commun. À l’image de Brandon Roy. Dès sa sortie du bloc opératoire, il choquait les médecins présents en attrapant le bout de son pied et en étendant complètement sa jambe : « Vous voyez, j’ai déjà récupéré toute l’amplitude de mon mouvement ! » Le soir même, Roy raconte qu’il montait et descendait les escaliers tout seul, chez lui. Deux jours plus tard, il courait sur tapis roulant. Quatre jours après l’opération, il attaquait un deux-contre-deux avant le début de l’entraînement. « Coach, je crois que je peux jouer. » C’est le texto que Roy a envoyé à McMillan la veille de ce match 4. On connaît la suite. Alors certes, le Game 5 n’a pas été le plus transcendant pour Roy. Cinq points en 19 minutes pour lui, et une lourde défaite pour les Blazers, désormais menés 3-2 dans la série, avant le match 6, chez eux, dans la nuit de jeudi à vendredi. Mais dans la semaine, John Canzano, spécialiste Blazers pour The Oregonian, le quotidien de Portland, écrivait : « Pour son prochain tour de magie, il va faire tomber de la neige à Phoenix. Roy est une légende.» Quelle que soit l’issue de cette série face aux Suns, cette idée-là n’est pas prête de changer. R.R.

Phil Jackson s’est trompé

Depuis le début de ce premier tour, Russell Westbrook, joueur de deuxième année, a donc clairement changé de statut. Contraint et forcé par les débuts difficiles de Kevin Durant, l’ancien Bruin de UCLA se retrouve régulièrement en première option offensive du Thunder. Et ça paye. De 16 points et 8 passes en saison régulière, il est passé à près de 21 points et 5 passes. Un pari – réussi – pris par le tout nouveau coach de l’année, Scott Brooks : « Aujourd’hui, un meneur doit être capable de scorer, de créer des choses. Et Russell avait déjà cette capacité à l’université. » Avec le retour à son vrai niveau de Kevin Durant, tout semblait pourtant devoir rentrer dans l’ordre, avec un Westbrook distributeur. C’était en tout cas le souhait de Phil Jackson, coach adversaire, avant le Game 4 : « À moins qu’il n’en ressente le besoin, ou que son coach lui donne le feu vert, c’est un joueur qui a une approche d’organisateur dans leur jeu. » Une mitemps de basket plus tard, le meneur du Thunder émargeait déjà à 16 points, et Oklahoma City menait de 13 points face aux Lakers. Dommage pour le Zen Master, mais Russell Westbrook scoreur, la tendance semble appelée à durer. Et à deux partout, avant le Game 5 de mardi dernier (hors délais de bouclage), c’est un souci de plus à gérer, pour les Los Angeles Lakers. R.R.

Sam Forencich/NBAE via Getty Images

Puis arrive ce fameux Game 4, dimanche dernier. Celui qui, statistiquement, a le plus de poids dans l’issue d’une série. Dans les travées de la salle, quelques rumeurs encourageantes circulent. Andreï Kirilenko irait mieux, et pourrait revenir dans le cas d’un Game 6. En attendant, comme lors des deux derniers matches, c’est un cinq de départ hautement improbable qui est aligné par Jerry Sloan. Deux superstars, Deron Williams et Carlos Boozer, et trois joueurs inconnus en début de saison, Wesley Matthews, C.J. Miles et Kyrylo Fesenko. Fesenko qui, soit dit en passant, dispose d’un surnom digne des plus beaux de la ligue : « Big Fes ». Le match commence et, après quelques minutes de mise en jambe, Utah va offrir à son public trois quart-temps d’un basket venu d’une autre planète. Un jeu parfaitement réglé, basé sur des attaques placées millimétrées et un contrôle de la balle parfait. Deron Williams à la baguette, un Carlos Boozer, limité dans le Game 3, retrouvé à l’intérieur, et voilà Utah qui mène de 19 points en début de quatrième quart-temps. Les joueurs du Jazz se jettent sur la moindre balle qui traîne, le public est debout, en folie, et malgré les derniers assauts de Carmelo Anthony, 39 points tout de même pour lui, Utah décroche la victoire. « J’avais peur qu’on arrive en panne d’essence sur la fin du match, mais finalement on s’en est bien sorti », plaisantait Jerry Sloan après le buzzer. Williams et Boozer combinent 55 points, 17 rebonds et 18 passes à eux deux. Et du côté des « seconds couteaux », C.J. Miles inscrit 21 points, Wes Matthews 18 et Fesenko termine à 6 points et 5 rebonds. Trois bonnes pioches pour coach Sloan. Difficile à croire il y a encore quinze jours, mais Utah est donc sur le point d’éliminer Denver. Les Nuggets, l’équipe que beaucoup considéraient comme la seule à l’Ouest à pouvoir faire vaciller les Lakers cette année, avec Dallas (également dans le fossé). Que les choses peuvent changer en deux semaines… Mercredi soir (hors délai de bouclage), Utah se rendait au Pepsi Center pour le Game 5. Et le Jazz savait à quoi s’attendre. « On sait qu’ils sont capables de nous sortir des grosses séries en plein match », expliquait Deron Williams. « C’est une équipe qui peut scorer énormément d’un seul coup. » Ce Game 5, mathématiquement, est déjà décisif. Il ne manque plus qu’une victoire aux hommes de Jerry Sloan pour passer. La stat est d’ailleurs cruelle pour Denver : seulement huit équipes dans l’histoire de la NBA ont réussi à passer après avoir été menée 3-1. « Mais si on gagne à la maison, ce sont eux qui auront la pression sur le Game 6. » Chauncey Billups, évidemment, veut encore y croire. « Il faut juste tout donner dans le Game 5. » Tous les gens impliqués dans le monde de la NBA aiment utiliser ce fameux terme de « momentum », la dynamique, l’élan. Et là, très franchement, le momentum porte cette équipe du Jazz. Il pourrait même la porter très loin, dans ces playoffs. Déjà vers Los Angeles, si les Lakers se débarrassent d’Oklahoma City. n


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spécial PLAYOFFS

CHICAGO PUNI PAR CLEVELAND MAIS…

ROSE-NOAH, DEMAIN LEUR APPARTIENT

Le meneur et l’intérieur des Bulls ont profité du premier tour contre Cleveland pour confirmer leur statut de stars en devenir de la Grande Ligue. Un one-two punch dont on n’a pas fini d’entendre parler. Mais il leur faudra du renfort…

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Par Pascal GIBERNÉ, à New York

Derrick Rose devance LeBron James et Joakim Noah en fait de même avec Shaquille O’Neal.

L

’un est plutôt timide et réservé, l’autre est exubérant et grande gueule. L’un est spectaculaire et fluide balle en main, l’autre est parfois gauche et déploie un style non orthodoxe. L’un a été loué dès sa jeunesse pour son talent hors norme, l’autre a été méprisé et ignoré pendant toute son adolescence. L’un est originaire de Chicago, l’autre de New York. L’un est le meilleur joueur des Bulls, l’autre son leader émotionnel. Les deux sont flamboyants et complémentaires dès qu’ils posent les pieds sur un parquet. Derrick Rose et Joakim Noah ont confirmé pendant ces playoffs 2010 leur statut de piliers des Chicago Bulls. « C’est l’un des duos les plus prometteurs de la ligue, après le tandem DurantWestbrook », affirme un scout de la conférence Est. « Avec ces deux joueurs, les Bulls ont dégoté leur tandem le plus excitant depuis Jordan-Pippen. » Les performances du binôme chicagoan lors du premier tour contre les Cleveland Cavaliers ont marqué les esprits. Face à l’une des meilleures défenses

de « l’Association », Rose et Noah ont élevé leur niveau de jeu en boostant leur production de façon significative. Le chef d’orchestre de Chicago est passé d’une moyenne de 20,8 points et 6,0 passes en saison régulière à 25,8 points et 7,5 passes. L’intérieur des Bulls, lui, a élevé ses chiffres de 10,7 points et 11,0 rebonds à 16,5 points et 14,0 rebonds. Il a même accompli un exploit historique dans le Game 4 en devenant le premier joueur de Chicago à aligner un minimum de 20 points et 20 rebonds en playoffs (21 pts et 20 rbds). Le tout en endossant avec délectation le costume d’ennemi public numéro 1. Alors que le maelstrom médiatique créé par la violente rixe entre Del Negro et Paxson occupait toutes les pensées à l’entame de la série, Noah est parvenu à détourner l’attention des scribes en clamant haut et fort son dédain pour la ville de Cleveland puis en traitant Kevin Garnett de « sale joueur ». « Je n’ai pas peur de dire le fond de ma pensée », expliquait Noah. « C’est comme cela que j’ai été élevé. » Tandis que ses coéquipiers n’en pouvaient plus de disserter sur les tensions

intestines au sein de la franchise de l’Illinois, Joakim, en lâchant son fiel sur la métropole de l’Ohio juste avant le Game 2, leur a permis de se focaliser uniquement sur les playoffs. « Jo est un esprit libre », a expliqué Derrick Rose. « Il faut composer avec sa personnalité. Mais il amène énormément d’énergie sur le terrain et il veut toujours s’améliorer et gagner. Il a donc de bonnes valeurs. Nous nous nourrissons tous de son énergie. » Noah savait parfaitement ce qu’il faisait. Joueur semblant se régénérer dans les climats hostiles, le New-yorkais s’est nourri de la haine se déversant des tribunes de la Q Arena pour assurer une production de 25 points et 13 rebonds dans le Game 2, provoquant un léger vent de panique chez des Cavaliers, tout heureux de l’emporter 112-102.

de ses adversaires et des membres de la « Grande Ligue ». Il avait su répondre présent après avoir ouvert sa grande gueule. « J’ai toujours respecté le joueur », a expliqué LeBron James. « Son niveau d’énergie est impressionnant et il a continué de s’améliorer. Il est très athlétique, très long. Autour du panier, si un tir rebondit sur le cercle et que vous ne placez pas un joueur sur lui, il va être en mesure de faire des claquettes. Je savais qu’il allait être dangereux pendant cette série. » Le joueur tant décrié pour son allure fantasque lors de la Draft 2007, en qui personne ne croyait à sa sortie de Florida, était soudain mentionné comme l’une des stars montantes du championnat. « Il est bien plus talentueux que les gens ne croient », souligne l’entraîneur des Celtics, Doc Rivers. « Tout le monde se focalise sur son attitude sans réaliser Noah « coaché » ce qu’il produit sur un terrain. Mais aux par Brad Miller Tout d’un coup, Joakim Noah est devenu rebonds, il est quasiment aussi efficace que l’était Rodman. C’est un type pénible le nouveau joueur favori de Charles à jouer. » Barkley qui louait son intelligence de C’est justement contre Boston l’an passé jeu, sa qualité de passe et sa passion. Tout d’un coup, Noah a gagné le respect en playoffs que Noah s’était révélé aux


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spécial PLAYOFFS

« Rose est un grand joueur »

SAN ANTONIO CINGLE DALLAS

RÉSURRECTION DES SPURS : POURQUOI ? COMMENT ? Donnés pour morts, ou presque, avant le début des playoffs, les Spurs nous font encore le coup. Ils sont en mesure d’éliminer les Mavs (si ça n’est déjà pas fait au moment du bouclage de BasketNews). Que s’est-il passé ?

Ronald Martinez/Getty Images

George Hill et les Spurs sont en train de jouer un sale tour aux Mavs de Jason Kidd et Dirk Nowitzki.

l Quand Gregg Popovich a décidé de perdre le dernier match de la saison régulière afin d’être sûr d’affronter Dallas au premier tour des playoffs plutôt que Phoenix, les Mavericks, tête de série numéro 2, l’ont eu mauvaise. « Ils préfèrent nous affronter », avait déclaré, pincé, Rick Carlisle, l’entraîneur des Mavericks. « Et bien, on verra comment cela leur réussit. » Menant 3-1 mardi matin, les Spurs semblaient être plutôt ravis de leur décision stratégique. Quel curieux retournement de situation. Il y a encore quelques semaines, les Texans étaient annoncés trop vieux, sur le déclin. Face à l’omnipotence des Lakers et la richesse collective des Mavericks, la majorité des spécialistes, à l’exception de Chris Webber, avait annoncé la mort clinique des quadruples champions NBA. Le Big Three n’était plus qu’un vestige du passé. C’était sans compter sur la fierté et surtout le savoir-faire des vétérans texans.

« Botter le cul »

Tour à tour les membres du Big Three, voire du Big Four en comptant Richard Jefferson, se sont relayés pour frapper Dallas là où ça fait mal. À chaque fois que les Mavericks croyaient

avoir trouvé la parade, avoir cerné le jeu de leurs rivaux, les Spurs les ont rappelés à l’ordre. Après la défaite initiale dans le Game 1, les Spurs ont été portés par Duncan (25 pts et 17 rbds dans le Game 2) ainsi que Jefferson, Ginobili et Parker auteur de six points dans les derniers instants du Game 3. Puis, lors du Game 4, alors que le Big Three vivait un calvaire offensif (9 sur 34 pour 31 points), le sophomore George Hill est venu à la rescousse avec 29 points, parfaitement suppléé par Jefferson (15 pts), McDyess (10 pts et 8 rbds) et le rookie DaJuan Blair (7 pts et 7 rbds en 12 minutes !). En face, un Dirk Nowitzki passif, bloqué à dix tirs, confirmait son statut de « choke artist » (*). « Quand vous vous faites botter le cul sur des balles perdues, cela contribue à vous faire perdre le match », reconnaissait Carlisle à l’issue du Game 4. « Nous avons joué durement, mais il faut que l’on se décide à être plus vicieux sur certaines séquences. C’est lors de ces séquences que le match se perd ou se gagne. » Et si, San Antonio était en train de devenir l’un des favoris de la conférence Ouest ? P.G

(*) Joueur qui craque.

ATLANTA AUX DEUX VISAGES

LES HAWKS, ÇA VAUT QUOI ? Une belle saison régulière, des beaux joueurs, un nouveau statut d’équipe « dont il faut se méfier » Et puis patatras ! Les Hawks perdent leur basket loin de leur base. Qu’est-ce qui cloche ?

a Moute. Auteur de 35 points à Atlanta, l Avec un record en le tandem Horford-Smith a été bloqué playoffs à l’extérieur à 18 points à Milwaukee. d’une victoire pour dix défaites, Atlanta a du mal à s’exporter. « J’aimerais comprendre » Annoncé depuis deux Les extérieurs de Géorgie n’ont pas saisons comme une été plus percutants, en se montrant franchise émergente, incapables de stopper les pénétrations avec un roster comde Brandon Jennings et les salves posés de jeunes athde Carlos Delfino. « Il y a un manque lètes nourris au grain, évident de désir chez les Hawks », les Hawks continuent expliquait Brent Barry sur NBA TV. pourtant de piétiner « Les Bucks ont l’air d’avoir plus envie loin de leurs terres. de gagner, il est curieux de voir les Sans Andrew Bogut deux visages d’Atlanta à domicile et dans la peinture à l’extérieur. On a l’impression de voir côté Milwaukee, les deux équipes différentes. » Josh Smith (Atlanta) et Carlos Delfino (Milwaukee). Un état de fait confirmé par Jamal troupes de Mike Woodson devraient Crawford : « J’aimerais pouvoir vous dominer la bataille intérieure, mais ce n’est pas le cas. expliquer. J’aimerais comprendre. Nous jouons bien à la Devant des fans des Bucks surchauffés, le collectif d’Atlanta maison, en étant inspirés par notre public, mais on ne peut s’est liquéfié lors des Games 3 et 4, victimes des écrans pas jouer tous les matches à domicile. Il nous faut donc old school de Kurt Thomas et de la dribble drive offense comprendre ce qui cloche, c’est ce que font les gagnants, concoctée par Scott Skiles. Josh Smith, auteur de 6,5 passes c’est ce que font les champions. » Réponse lors du Game 6 à en moyenne, a été limité à 1,5 offrande dans le Wisconsin, Milwaukee vendredi, après le Game 5 hier soir à Atlanta… parfaitement traqué par le poison défensif Luc Richard Mbah P.G. Kevin C. Cox/Getty Images

quart-temps, LeBron James est allé deyeux de la ligue. Ce premier tour des phases finales lui avait surtout permis de mander à Mike Brown l’autorisation de s’occuper du cas du meneur des Bulls. cibler les multiples scories de son jeu, à Parfaitement campé sur ses appuis, savoir son manque de physique dans la le regard concentré, James a subi la raquette et sa faible panoplie offensive. même infortune que ses coéquipiers. En travaillant tout l’été avec entre autre Le meilleur joueur du monde n’a rien Brad Miller, il a été en mesure d’ajouter pu faire contre la rapidité et la vista du plusieurs mouvements dos au panier à cerveau de Chicago, et les Bulls se sont son arsenal et de peaufiner un tir extérieur demeurant, sans doute, l’un des plus imposés 108-106. « Cela vous montre quel genre de joueur inesthétiques de la planète orange. Lors est Derrick », a expliqué Joakim Noah. d’un Game 4 où il a été le seul Bull à se battre jusqu’au bout, Joakim est ainsi ar- « Les gens disent que LeBron est allé rivé à imposer sa masse dans la peinture défendre sur D-Rose, mais il n’a pas pour conclure par des tirs en crochet tout été très efficace. D-Rose lui a quand même inscrit des paniers sur la tête. » en n’hésitant pas à armer son bras en Qui peut réellement arrêter Rose au sein tête de raquette, avec une surprenante de la NBA ? Doté d’une double détente, réussite. « Je ne vais pas mentir, je suis vraiment fier de mon tir en suspension », costaud, pouvant encaisser les chocs, Rose est sans aucun doute le meneur le a expliqué Noah en conférence de presse. « Les gens vous disent toujours ce plus athlétique du championnat à l’heure actuelle. Capable de s’arrêter au millique vous pouvez et ne pouvez pas faire. Cela m’a fait plaisir parce que je travaille mètre près, pour décocher un tir ou faire un véloce changement d’appuis afin de énormément sur mon jeu. » se créer un accès vers le panier, il s’est Ses prédispositions offensives, son amusé à tourner en ridicule la défense activité sous les panneaux, son aisance des Cavs depuis le début des playoffs. balle en main dans le jeu en transition « Je le vois tous les jours, donc je sais ont poussé le sage Hubie Brown lors du à quoi m’attendre », explique Vinny Del Game 4 à dire tout haut ce que d’autres Negro. « Je sais combien il a travaillé pensent tout bas depuis maintenant un an : « Joakim a du temps de jeu en pivot son tir à mi distance. Il a encore plus travaillé sur ses tirs à trois-points. Il a une et c’est bien, mais les Bulls devraient énorme confiance en lui tout en étant vraiment le décaler au poste 4 la saison humble. Il lit très bien le jeu ». « C’est prochaine, son jeu prendrait alors une un grand joueur », renchérit James. « Il toute autre dimension. Parce que là, il peut passer n’importe qui en NBA grâce rend 40 kilos à Shaq, il a pris des coups à sa rapidité et son aisance balle en énormes, ce n’est pas juste. » main. J’ai tout D’après certains essayé contre scouts, l’assolui, j’ai essayé ciation Derrick de l’empêcher de Rose-Joakim Noah recevoir le ballon. serait autrement LeBron James J’ai été physique plus efficace si mais cela n’a rien Noah glissait au changé.» Le test a été si probant que poste d’ailier-fort. « J’ai déjà vu Noah LeBron James s’est tenu à distance respartir en contre attaque balle en main », raconte un scout de la conférence Ouest. pectable de Rose lors du Game 4. CQFD. « Avec Rose filant à l’aile, Noah a poussé Passés au révélateur des playoffs pour la balle et, arrivé à la ligne à trois-points, la deuxième saison d’affilée, Rose et Noah ont cimenté leur statut de il lui a délivré une passe alley-oop d’une franchise players. Le fait que la gestion précision hallucinante. » L’entente entre du temps de jeu de Noah ait été au les deux hommes est déjà instinctive, surtout dans le jeu rapide. Ils se trouvent centre de la polémique entre Del Negro et Paxson a démontré toute l’importance les yeux fermés, déployant une parfaite maîtrise du jeu en pick and roll et en back qu’il avait au sein des Chicago Bulls et combien Del Negro ne faisait plus partie door. C’est dans ces occasions que Rose, porté des plans d’avenir. Souffrant d’une aponévrosite, Joakim a dû manquer par l’énergie de Noah, laisse éclater sa dix rencontres début mars qui se sont passion pour le jeu. Ces moments où soldées par dix défaites pour les Bulls. il dévoile ce petit grain de folie nécesMais les dirigeants étaient visiblement saire à la réussite sont hélas trop rares. disposés à louper les playoffs plutôt que « Derrick ne porte pas ses émotions sur de risquer d’aggraver l’état de santé de son visage », nous expliquait Noah il y a quelques semaines. « Il est impossible de leur intérieur multitâche. savoir ce qu’il se passe dans sa tête. Il ne Conscient de ses lacunes actuelles, Chicago voit grand. Faire de la figuration ressent pas la pression. » au premier tour des playoffs n’intéresse Recruter un gros free agent pas la franchise six fois couronnée. Cet été, les Bulls vont avoir de l’argent à Et pourtant, en étant numéro un de la Draft tout en évoluant dans sa ville nata- dépenser et espèrent attirer une star sur le, Rose devrait être un tantinet affecté les rives du lac Michigan afin d’encadrer Noah et Rose. « Nous sommes en pleine d’endosser sur ses épaules le poids de l’ancienne franchise de Michael Jordan. ascension », expliquait récemment Noah Lors du Game 3 à Chicago, porté par les sur une radio de Chicago. « Ces playoffs sont une plateforme pour montrer notre bonnes vibrations de sa terre natale, Rose s’est joué de la défense des Cavs, potentiel à tous les futurs free agents. Nous essayons d’avoir une grosse star abusant tour à tour Mo Williams et Delonte West. La démonstration était en chez nous. Nous sommes une équipe avec train de virer à l’humiliation quand, dans beaucoup d’argent, mais nous avons aussi les cinq dernières minutes du quatrième de bons joueurs. » À l’évidence… n


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ÉCHOS SPÉCIAL PLAYOFFS NBA

DAVID STERN JOUE AU GENDARME Q

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35.000 dollars », promet le commissionnaire. uel est le point commun entre Phil « Et si quelqu’un veut me tester pendant le reste Jackson, Rasheed Wallace, Stan Van Gundy, Matt Barnes et Erick Dampier ? des playoffs, qu’il entre dans mon jeu… Nous ferons ce que nous avons à faire. » On a connu le Facile : depuis le début des phases finales, tous ont sorti leur portefeuille pour adresser un chèque grand patron plus flegmatique, et dans le camp des coaches incriminés, Phil Jackson s’avouait de 35.000 dollars au service contentieux de la choqué par tant ligue. Pour tous, d’autorité. « Cela me l’amende a été le fruit semble atrocement de critiques formulées arbitraire, mais nous envers les hommes savons que David est en gris. Agacé, Stern quelqu’un qui n’a pas a clairement haussé peur d’être sévère », le ton. « Nos coaches glissait subtilement doivent se calmer car le technicien des c’est un bon business Lakers. Habitué lui qui leur permet d’avoir aussi à enrichir les une bonne qualité de comptes de la ligue, vie et de supporter Stan Van Gundy a beaucoup de familles. On ne peut plus rien dire en NBA, David préféré ironiser. « J’ai S’ils n’aiment pas cela, Stern ne le permet plus été puni pour avoir dit ils devraient chercher un travail ailleurs. » Le big boss, décidemment très combien ils (ndlr : les arbitres) étaient bons cette remonté, menace même de suspendre fermement année et j’ai été puni pour les avoir critiqués. Tout le monde comprend donc que nous devons les derniers réfractaires. « Je vais arrêter cela simplement ne pas parler d’eux du tout. » n et le prix ne sera pas une modeste amende de

COACH ET MIP : LES BROOKS À L’HONNEUR

Scott Brooks pouvait difficilement passer à côté du trophée de meilleur coach de l’année. Simple intérimaire sur le banc d’une équipe en gestation la saison dernière (23-59), le jeune technicien a transformé la citrouille en carrosse calibré pour les playoffs (50-32). Plus fort encore, l’ancien champion NBA a réussi ce tour de force en ne bénéficiant que de trois véritables recrues, les rookies James Harden, Serge Ibaka et Eric Maynor. « Nous nous sommes améliorés dès l’instant où il est devenu coach », explique Kevin Durant. « Grâce à lui, nous avons beaucoup appris et nous avons fait des progrès à chaque entraînement. » All-Star et scoreur n°1 en NBA, le prodige était candidat pour ramener également à Oklahoma City le trophée de MIP. Au final, Durant (101 points) partage avec deux camarades (George Hill et Marc Gasol) la place de dauphin d’Aaron Brooks (403 points). Nouvelle star des Rockets en l’absence de Yao

Ming, le meneur de poche a réalisé la meilleure progression offensive de NBA (+8,4 points), gonflant ainsi très nettement sa production (19,6 points). Longtemps jugé trop frêle pour obtenir un véritable rôle dans la ligue, Brooks a également signé ses records en carrière aux passes (5,3 assists) et aux rebonds (2,6 prises). « Tout le monde a des limites », reconnaît l’intéressé. « Mon poids et ma taille sont peut-être des désavantages, mais je pense qu’il y a aussi du bon à être petit. J’utilise le meilleur de mes capacités… Il y avait beaucoup de gars en lice pour cette récompense, donc je suis très honoré d’être désigné. »

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LES BUCKS GAGNENT AUSSI UN TROPHÉE

19 contres en 4 matches contre les Bobcats pour Howard.

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endant sa frustrante série face aux Bobcats, le pivot du Magic a trouvé un peu de réconfort en recevant le titre de meilleur défenseur NBA, son deuxième consécutif. Au passage, D-12 est surtout devenu le premier NBAer à enchaîner deux saisons en tête du classement des rebondeurs (13,2 prises) et contreurs (2,8 blocks). « Cela signifie beaucoup, mais il n’y a qu’un trophée que nous voulons tous ici », a immédiatement commenté le big man. « Tout le monde en ville le désire. Cela commence avec mes contres, mes rebonds et ma présence défensive. » Cette saison, l’intimidant All Star – 5,0 contres en moyenne face aux Bobcats – a permis au Magic de limiter ses adversaires à 43,8% de

réussite, le plus faible pourcentage en NBA. « Vous savez qu’il va être présent », explique Vince Carter. « Il a un instinct incroyable et cela reste toujours à votre esprit. Vous savez que si vous battez votre gars, vous avez encore Dwight dans les parages. » Large vainqueur du scrutin (576 points), le Floridien devance Josh Smith (136 points) et Gerald Wallace (113 points). À 24 ans, il ne lui reste plus qu’à peaufiner son arsenal offensif (18,3 points) pour réellement s’inviter dans la course au titre de MVP. « Je pense que les gens considèrent que le MVP est quelqu’un qui marque beaucoup de points, et c’est super. Mais je crois que c’est la défense qui gagne des matches et des championnats. » Réponse dans quelques semaines… n

l La performance de LeBron James au match 4 contre les Bulls est l’une des plus impressionnantes jamais vues en playoffs ces dernières années. Un chef d’œuvre qui vaut 37 points, 12 rebonds et 11 passes, avec 6/9 à trois-points, le tout en 36 minutes et quasi sans déchet.

LA PHRASE DE LA SEMAINE « Tout le monde sait qu’il n’y a rien à faire ici… Qui viendrait en vacances ici ? »

Non, Joakim Noah n’a pas renouvelé ses attaques contre la ville de Cleveland. Cette fois, c’est Josh Smith qui a exprimé tout le bien qu’il pensait de Milwaukee.

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Défense

LE DOUBLÉ POUR HOWARD

LA PHOTO

Trophées express

Joe Murphy/NBAE via Getty Images

LIBERTÉ D’EXPRESSION ?

Par Jérémy BARBIER, à Chicago

General manager plutôt discret à Milwaukee depuis deux ans, John Hammond a été élu dirigeant de l’année par ses pairs, une reconnaissance méritée au regard des résultats de ce premier tour. Annoncés dans les profondeurs de la conférence Est à l’ouverture du championnat, ses Bucks ont remporté, malgré quelques coups du sort (blessures de Michael Redd et Andrew Bogut), douze matches de plus qu’en 2009. Le contrat offert à Scott Skiles, la sélection de Brandon Jennings, le rapatriement en NBA du duo Ilyasova/Delfino, la signature de Jerry Stackhouse ou le transfert de John Salmons, John Hammond a enchaîné les bonnes décisions pour réinstaller la franchise du Wisconsin sur le devant de la scène. Plébiscité à la première place par plus d’un tiers de ses homologues (12 sur 30), Hammond trône sur le podium devant Sam Presti (OKC) et Danny Ferry (Cleveland).


échos NBA

Par Antoine BANCHAREL, à New York

LE LYCÉEN QUI FAIT LE BUZZ

IL VEUT DEVENIR JORDAN Il a 18 ans, récolte tous les lauriers au lycée, jouera à North Carolina l’année prochaine, est couvé par Michael Jordan, chouchouté par Nike et parle déjà de NBA, de big business et de bagues de champion NBA. Harrison Barnes, ailier multidimensionnel, est un phénomène. Du sérieux ?

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Sam Forencich/NBAE via Getty Images

spectaculaires qu’il a sorties ous avons le soir du match (un dunk interrogé Harrison Statue of Liberty, bras tendu Barnes (2,01 m, au dessus de la tête, et un 18 ans) lors du Jordan Brand alley-oop deux mains rageur) Classic au Madison Square sont arrivées au moment où Garden. Un évènement où il son équipe avait besoin de a une nouvelle fois remporté calmer l’ardeur adverse. Plus le trophée de MVP, après important, le secteur où il a celui obtenu au McDonald’s vraiment dominé fut le rebond All American, où nous (15 prises), une prouesse pas l’avions déjà rencontré. Celui vraiment attendue de la part qui est vu comme le meilleur d’un ailier shooteur, et qui a lycéen du pays est donc peut-être plus contribué à la habitué à ces honneurs et victoire de l’Ouest que ses n’hésite pas à imaginer une 20 points, pourtant deuxième carrière à la hauteur de celle meilleure perf’ offensive de de son modèle, His Airness. la soirée. Quand on demande à Joueur complet, il sait Harrison Barnes où il se voit s’adapter à chaque match dans un an, il vous répond en et à l’opposition proposée. souriant « à North Carolina, Demandez aux observateurs avec un titre NCAA dans les (notamment Mike Peck, son mains ». Avant d’anticiper coach au Jordan Classic) les prochaines échéances pourquoi il semble au dessus d’un ton assuré : « en NBA du lot, et la réponse est dans trois ans, si possible unanime : un jeu multididans une équipe jeune où mensionnel et une grande je pourrai être le leader, compréhension des bases et au terme d’une carrière du match en cours. Au Garden victorieuse d’ici 20 ans et à ce soir-là, il ne les a pas fait la tête de ma propre marque mentir. Le développeet d’un « business emment de Barnes est pire » ensuite, comme d’autant plus intéresJordan ici. » sant qu’il y a moins de Ces réponses sont à deux ans, il jouait à l’intérieur. la fois hallucinantes et comDepuis, il s’est adapté au jeu préhensibles, placées dans d’ailier sans problème majeur, la bouche d’un basketteur même si son travail main américain de dix huit ans qui gauche est encore perfectible. règne sur sa classe d’âge. La Il est impossible bien sûr de mentalité américaine priviprédire l’avenir de ce garçon. légie en effet de se mettre Lui-même reconnaît qu’il a en avant et d’afficher les du boulot devant lui : « Si objectifs les plus ambitieux. j’étais propulsé dès mainteDu coup les réponses de Barnant en NBA, il faudrait que nes, qui pourraient paraître je travaille énormément et grotesques dans la bouche rapidement pour faire ma d’un joueur européen, font place, ce serait beaucoup de partie du tableau général labeur. » Mais il parait décidé outre-Atlantique. à prendre le temps nécessaire Ils font pourtant aussi hauspour progresser, à plusieurs ser les sourcils d’un employé niveaux. « Je vais rester trois de Nike (propriétaire de la ans à l’université, pour dévemarque Jordan) issu du Vieux Kirie Irwing et Harrison Barnes, co-MVP du Jordan Brand Classic lopper mon basket, mais aussi Continent et qui a tenu à pour apprendre les bases du rester anonyme. Il estime slogan qui veut que « la légende commence business, comment gérer son argent, invesque ces événements peuvent tourner trop ici », en assumant déjà un statut de star. tir. » Est-ce que les All-American discutent facilement et trop rapidement la tête des entre eux de cet aspect de leur futur ? « Non, prospects. De son point de vue, ces maton parle tous de devenir pro, mais gérer son ches devraient plus aider le développement « Gérer mon argent » argent, ou la suite, non, ce n’est pas un sujet des joueur qu’à servir de vitrine d’exposiIl travail dur, aussi. Le futur Tar Heel de discussion. » tion à la supposée prochaine idole de la s’entraîne tous les jours et ne se repose pas balle orange. Le département marketing ne sur ses qualités athlétiques, qu’il utilise uni- Figure de proue de cette nouvelle armada de joueurs, Barnes cherche à mener sa barque. partage visiblement pas le même avis. Et quement quand le besoin s’en fait vraiment Galère ou croisière ? L’avenir nous le dira.. n le numéro 1 actuel embrasse pleinement le sentir. La preuve, les deux actions les plus D.R.

Joueur complet, il sait s’adapter à chaque match et à l’opposition proposée.


22

chiffres

PRO A 28 journée e

Vendredi 23 avril

Nancy bat *Orléans

78-75

Samedi 24 avril

*Cholet bat ASVEL *Vichy bat Le Mans *Roanne bat Rouen *Gravelines-Dk bat Poitiers *Strasbourg bat Paris Levallois Chalon bat *Dijon *Hyères-Toulon bat Le Havre

80-62 64-62 113-82 77-68 79-71 83-76 96-92

Prochaine journée 29e journée Vendredi 30 avril

Nancy – Gravelines-Dk, à 19h30 sur Sport+ ASVEL – Vichy Paris Levallois – Orléans Samedi 1er mai

Rouen – Hyères-Toulon Le Havre – Cholet Le Mans – Dijon Poitiers – Strasbourg Chalon – Roanne

Boxes-scores 23/4 Nancy bat *Orléans Orléans Min Tirs 3pts LF A.Curti* 23 6-9 2-3 2-2 C.Banks 30 4-10 4-10 R.Covile* 27 4-7 - 0-2 A.Moerman* 22 3-9 0-3 2-2 A.Nichols* 20 3-7 2-3 J.Doellman 18 3-9 2-5 L.Sciarra 19 2-5 2-4 A.Dobbins* 28 2-5 1-3 L.Vaty 13 2-5 TOTAL 200 29-66 13-31 4-6 Nancy Min Tirs 3pts LF R.Greer* 39 6-13 3-7 5-6 M.Slaughter 24 7-13 0-1 4-6 A.Akingabala* 27 8-10 - 1-1 J.Greer* 38 3-10 3-8 1-2 S.Tchicamboud* 36 2-10 2-4 S.Brun* 24 2-8 1-4 S.Njoya 8 1-4 0-1 K.Dickens 4 0-1 0-1 TOTAL 200 29-69 9-26 11-15

In 2 1 1 1 2 2 9 In 1 2 1 1 1 2 1 9

78-75 Co Bp Pts - 1 16 - 2 12 - 2 8 3 2 8 - 1 8 3 1 8 - - 6 - 1 5 1 3 4 7 13 75 Co Bp Pts - 2 20 1 3 18 3 1 17 1 1 10 - 3 6 - 3 5 - - 2 - 1 5 14 78

24/4 *Strasbourg bat Paris Levallois Strasbourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd In A.Roberson* 32 8-17 5-10 4-4 6 - 1 D.Simon* 30 6-10 - 2-5 4 3 1 B.McCauley 23 5-9 1-2 1-2 8 2 2 S.Giffa* 19 4-6 3-5 - 1 1 1 T.Darden 28 4-12 0-4 - 10 - 2 E.Mendy 8 2-3 - 0-3 3 1 A.Digbeu* 20 1-3 0-1 1-1 1 3 1 S.Essart* 32 1-2 0-1 - 4 7 2 T.Heurtel 8 0-1 0-1 - - 1 TOTAL 200 31-63 9-24 8-15 37 18 10 Paris Levallois Min Tirs 3pts LF Rb Pd In A.D.Vassallo* 30 8-15 2-7 3-3 1 1 3 L.Hamilton* 28 6-13 1-2 2-2 9 1 1 R.Elliott* 35 4-10 2-7 - 11 3 1 J.Ball* 28 4-9 - 1-1 7 2 P.Karangwa 34 3-7 - 3 3 M.J.-B.Adolphe 12 2-9 - 2-2 5 1 1 W.Aka* 14 1-1 - 2-2 1 - A.Albicy 14 0-2 0-1 - - 1 1 L.Prowell 5 0-3 0-1 - 2 - TOTAL 200 28-69 5-18 10-10 39 12 7

79-71 Co Bp Pts - 2 25 2 4 14 - 1 12 - 2 11 - 3 8 - - 4 - 1 3 - 1 2 - 2 2 16 79 Co Bp Pts - 2 21 1 1 15 1 4 10 - 3 9 - 3 6 - - 6 - 1 4 - 2 - - 2 16 71

24/4 Roanne N.Lewis D.Noel* P.-P.Amagou* D.Page* S.Diabaté* U.Nsonwu-A.* M.Diarra E.Brower S.Dia N.Boundy TOTAL Rouen E.Chatfield* M.Hachad W.Soliman* M.Nascimento E.Jackson P.Poupet* S.Rogers* D.Akindele* TOTAL

113-82 Co Bp Pts - - 21 - 2 20 - 2 19 - 4 15 1 2 8 1 1 8 - 2 8 1 - 7 - 1 5 - 1 2 3 15 113 Co Bp Pts - 3 25 - 1 19 2 2 15 - 4 8 - 2 8 - 3 7 - 3 - 1 2 19 82

Rb Pd 2 1 8 5 4 2 5 1 3 1 4 3 1 2 2 2 3 32 17 Rb Pd 6 7 12 3 8 4 4 5 5 1 1 1 - 40 17

*Roanne bat Rouen Min Tirs 3pts LF Rb Pd 20 8-13 2-5 3-3 7 1 27 8-12 1-5 3-3 5 7 33 5-10 4-9 5-5 2 6 20 6-11 2-3 1-1 5 1 29 2-5 0-1 4-4 6 8 20 2-6 - 4-4 7 2 17 3-5 2-3 - 2 3 15 2-6 1-3 2-3 6 1 16 2-6 1-4 - 3 2 3 1-3 0-1 - - 200 39-77 13-34 22-23 43 31 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 36 9-16 6-10 1-1 1 3 24 8-16 1-5 2-4 5 1 31 6-9 1-2 2-2 7 29 4-9 0-1 - 6 1 20 3-5 2-2 - 1 2 30 3-8 1-4 - 3 5 22 0-3 0-2 - 4 4 8 0-1 - - 200 33-67 11-26 5-7 27 16

In 1 5 1 1 1 9 In 2 1 3 2 1 1 10

24/4 Gravelines-Dk B.Woodside* C.Akpomedah* J.K.Edwards T.Stanley J.Johnson D.Nichols* F.Zerbo* R.Lewin Y.Bokolo* N.Pope TOTAL Poitiers T.Gunn* K.Younger* P.Badiane G.Costentin* Y.Devehat* L.Kanté R.Wright* S.Maynier TOTAL

*Gravelines-Dk bat Poitiers Min Tirs 3pts LF Rb Pd 33 5-12 2-6 8-9 5 7 33 6-8 4-6 0-1 6 29 5-8 - 2-6 7 3 22 3-6 2-5 3-4 - 1 22 4-8 2-5 - 5 1 13 1-4 1-2 - 1 13 1-2 - 1-1 4 5 1-2 - 3 25 0-8 0-3 - 2 3 5 0-1 0-1 - - 200 26-59 11-28 14-21 33 15 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 31 6-11 2-4 3-4 3 5 36 6-14 1-7 1-1 8 1 30 4-10 - 4-6 9 1 30 2-4 2-3 2-2 9 1 14 3-5 - 1 1 16 2-6 1-3 - 2 1 28 1-6 1-5 - 5 1 15 1-1 1-1 - 2 1 200 25-57 8-23 10-13 39 12

24/4 Dijon S.Milosevic* S.Marshall* B.Monclar* A.Tanghe* X.D’Almeida* F.Prenom L.Aboudou TOTAL Chalon B.Schilb* J.Tillman M.Zianveni J.Lauvergne* T.Gray* T.Everett* P.Braud* N.Lang R.Soliver TOTAL

Chalon bat *Dijon Min Tirs 3pts 32 11-15 34 8-21 4-9 37 3-9 1-5 28 2-11 0-3 37 4-9 0-1 20 3-3 12 0-1 0-1 200 31-69 5-19 Min Tirs 3pts 40 9-13 4-7 21 5-7 1-1 21 5-7 1-2 21 3-7 1-3 17 4-10 1-3 27 3-10 0-3 30 2-8 1-5 17 1-3 1-2 6 200 32-65 10-26

LF 0-2 3-6 6-8 9-16 LF 3-3 1-4 1-1 2-2 2-3 9-13

Rb Pd 17 1 5 3 6 2 7 1 3 8 8 2 - 46 17 Rb Pd 6 4 3 1 2 1 5 1 3 1 3 4 2 5 2 - 3 29 17

In 2 1 1 2 1 7 In 1 1

77-68 Co Bp Pts - 2 20 2 - 16 - 1 12 - 1 11 - 2 10 - - 3 - - 3 - - 2 - - - - 2 6 77 Co Bp Pts - 4 17 - 1 14 4 2 12 - 1 8 - - 6 - 3 5 - 3 3 1 1 3 5 15 68

In 1 2 3 2 8 In 2 1 1 1 3 3 1 12

83-76 Co Bp Pts - 7 22 - 2 20 - 2 10 - 2 10 - 2 8 - 2 6 1 - 1 17 76 Co Bp Pts 1 2 25 - 3 12 - 2 12 - 1 9 2 3 9 - - 8 - - 5 - - 3 - 1 3 12 83

24/4 Vichy K.Reid* D.Melody* J.Leloup* B.Petway Z.Moss* D.Issa* J.Flowers J.James A.Eito TOTAL Le Mans D.Spencer* A.Diot* G.Yango C.Lombahé-K.* M.N’Doye Z.Wright M.Salyers* J.P.Batista* T.Rupert TOTAL

*Vichy bat Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd 35 4-10 1-3 5-5 5 10 35 3-12 3-6 3-6 4 1 29 4-14 3-5 - 5 1 17 4-10 0-2 2-2 2 26 3-8 - 0-1 7 1 22 3-4 - 0-1 7 2 19 1-6 0-1 1-2 2 3 14 1-4 - 2 3 - - 200 23-68 7-17 11-17 34 18 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 31 6-15 4-9 3-3 7 2 31 5-10 5-9 3-4 3 3 20 2-4 - 2-3 3 16 2-4 1-2 1-2 1 18 2-5 0-1 - 3 24 1-4 0-2 1-2 10 1 37 1-8 0-4 - 5 5 15 1-4 0-1 - 4 1 8 1-2 - 1 200 21-56 10-28 10-14 37 12

In 1 2 1 2 3 2 2 13 In 2 1 2 1 6

64-62 Co Bp Pts - 4 14 - - 12 - 1 11 1 1 10 - 2 6 1 - 6 - 1 3 - - 2 - 2 2 11 64 Co Bp Pts 1 3 19 - 2 18 1 2 6 1 2 6 1 2 4 1 3 3 1 1 2 - 1 2 - - 2 6 16 62

24/4 Cholet A.Robinson* S.Mejia* K.Séraphin* F.Causeur M.Gelabale* R.Falker M.Sommerville J.Linehan* C.Léonard A.Eitutavicius TOTAL ASVEL E.Campbell* M.Lukauskis* A.Traoré* B.Dewar* R.Marshall K.Kangur A.Jeanneau* T.J.Parker P.Lacombe B.Fofana TOTAL

*Cholet bat ASVEL Min Tirs 3pts LF Rb Pd 24 6-6 1-1 - 5 3 32 3-5 2-3 4-5 - 2 17 5-9 - 2-4 3 21 4-6 0-2 1-2 - 2 26 3-3 - 2-2 3 3 21 2-3 - 4-4 3 1 17 3-6 2-4 - 2 1 29 2-5 0-2 3-3 3 10 2 1-1 - 1-2 1 11 0-3 0-3 - - 200 29-47 5-15 17-22 20 22 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 30 6-8 0-2 2-2 8 1 36 5-10 3-5 - 3 2 24 5-9 - 1-1 3 1 19 4-6 1-2 - - 26 3-10 1-4 1-2 3 17 1-2 1-2 - 1 1 25 1-3 0-1 - 2 6 12 1-2 - - 1 7 - - 4 - - 200 26-50 6-16 4-5 20 12

In 2 3 1 1 2 2 11 In 1 4 1 3 9

80-62 Co Bp Pts - 1 13 - 4 12 - - 12 - 2 9 1 1 8 - 2 8 - 2 8 - 2 7 - - 3 1 3 2 17 80 Co Bp Pts - 2 14 - 2 13 - 3 11 - 1 9 1 6 8 - 3 3 - 5 2 - 1 2 - 1 - 2 1 26 62

24/4 *Hyères-Toulon bat Le Havre Hyères-Toulon Min Tirs 3pts LF Rb Pd D.Obasohan 29 9-15 3-6 5-6 5 3 C.Millage* 34 5-11 1-3 6-6 3 4 M.Saer Sene* 33 7-11 - 3-6 11 L.Legname* 23 5-9 5-7 2-2 - T.Terrell* 21 3-7 0-1 2-2 3 1 H.Perincic 26 1-5 1-3 2-2 4 3 N.Boungou Colo 17 2-2 - 3 2 P.Pierce* 17 1-5 0-2 - 3 3 TOTAL 200 33-65 10-22 20-24 32 16 Le Havre Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.J.Miller* 32 10-14 4-6 2-2 1 6 B.King* 37 7-17 2-6 2-3 1 7 C.Oguchi 21 6-12 5-9 1-2 2 1 A.Sesay* 40 5-13 0-2 1-1 14 2 J.Jones* 28 4-6 - 2-2 10 5 P.Sy 15 4-6 0-1 1-1 1 R.Jomby* 15 0-6 0-3 - 4 2 O.Camara 12 0-1 - 5 TOTAL 200 36-75 11-27 9-11 38 23

In 1 1 2 4 In 3 2 1 1 7

96-92 Co Bp Pts 1 1 26 - 3 17 4 1 17 - 1 17 - 3 8 - 1 5 - 1 4 - - 2 5 11 96 Co Bp Pts - 1 26 - 4 18 - - 18 - - 11 - - 10 - 3 9 - - - 1 - 9 92

PRO A : CLASSEMENT 1 2 3 4 6 7 9 11 13 14 15 -

Équipe

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

Cholet Le Mans Roanne Nancy Gravelines-Dk Orléans Paris Levallois Poitiers Vichy Hyères-Toulon Chalon ASVEL Strasbourg Le Havre Rouen Dijon

28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28

21-7 20-8 19-9 18-10 18-10 17-11 14-14 14-14 13-15 13-15 12-16 12-16 10-18 9-19 7-21 7-21

12-2 10-4 11-3 10-4 11-3 9-5 7-7 8-5 10-4 7-8 8-6 7-7 7-7 6-8 4-10 4-10

9-5 10-4 8-6 8-6 7-7 8-6 7-7 6-9 3-11 6-7 4-10 5-9 3-11 3-11 3-11 3-11

76,9 78,4 82,0 81,5 76,5 76,5 79,1 72,2 70,9 81,9 78,1 73,6 80,3 74,1 76,2 73,5

71,1 71,9 77,5 73,5 75,1 71,5 78,4 73,8 69,4 82,9 78,9 71,1 84,3 82,8 85,0 84,7

+5,8 +6,5 +4,5 +8,0 +1,4 +5,0 +0,7 -1,6 +1,5 -1,0 -0,8 +2,5 -4,0 -8,7 -8,8 -11,2

5 v. 2 d. 3 v. 2 v. 1 v. 2 d. 2 d. 1 d. 1 v. 1 v. 2 v. 1 d. 2 v. 1 d. 2 d. 2 d.

5-0 3-2 4-1 3-2 2-3 2-3 2-3 3-2 2-3 1-4 4-1 2-3 3-2 1-4 1-4 2-3

PRO B 31 journée e

Vendredi 23 avril

*Limoges bat Nantes 80-74 *Lille bat Bourg 72-67 Quimper bat *Brest 79-74 *Fos bat Bordeaux 73-48 *Le Portel bat Pau-Lacq-Orthez 82-74 Antibes bat *Clermont 74-72 a.p. Samedi 24 avril

*Nanterre bat Évreux Aix-Maurienne bat *Charleville *Saint-Vallier bat Boulazac

80-67 89-76 110-81

Prochaine journée 32e journée Vendredi 30 avril

Bourg – Nanterre Aix-Maurienne – Le Portel Bordeaux – Saint-Vallier Antibes – Limoges Évreux – Clermont Pau-Lacq-Orthez – Lille Boulazac – Charleville Nantes – Brest Samedi 1er mai

Quimper – Fos

Boxes-scores 23/4 Limoges A.Mohamed* R.Desroses* J.Ford* J.McCord K.Souchu K.Braswell* A.Salmon* F.Weis V.Mouillard TOTAL Nantes C.Ferchaud* N.Gayon* D.Giles* M.Labeyrie* T.Downey* G.Florimont B.Pierard TOTAL

*Limoges bat Nantes Min Tirs 3pts LF Rb Pd 34 9-15 3-7 2-5 5 5 30 4-7 2-3 5-6 8 3 30 6-9 - 6 1 24 4-6 - 3-3 6 1 11 2-3 1-2 4-5 - 1 31 2-11 2-9 - 1 6 9 1-5 0-1 - 3 17 - 1-2 9 1 14 0-3 0-3 1-2 1 4 200 28-59 8-25 16-23 39 22 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 39 9-15 5-7 - 7 4 35 7-10 2-4 - 3 4 31 7-17 0-1 0-2 7 31 2-5 1-2 6-10 6 40 2-15 0-7 2-2 5 8 18 2-7 - 4 3 6 - - 200 29-69 8-21 8-14 32 19

In 1 1 1 2 2 7 In 3 1 2 1 1 8

80-74 Co Bp Pts - 3 23 - 2 15 4 4 12 1 5 11 - - 9 - 1 6 - - 2 1 - 1 1 - 1 7 15 80 Co Bp Pts - 1 23 - - 16 1 2 14 1 3 11 - 4 6 - - 4 - - 2 10 74

23/4 Antibes bat *Clermont Clermont Min Tirs 3pts LF Rb Pd S.Traoré* 40 8-10 0-1 4-6 8 1 E.Bing* 32 6-11 1-3 3-4 9 2 W.Gradit* 43 6-18 2-8 - 4 4 J.Bucknor* 33 4-13 2-6 1-2 4 1 M.Guichard 25 3-5 0-1 1-2 3 2 J.Ingram* 42 0-8 0-3 4-4 3 7 K.Ouattara 10 0-2 0-1 - 3 TOTAL 225 27-67 5-23 13-18 34 17 Antibes Min Tirs 3pts LF Rb Pd D.Harris* 36 8-15 4-7 2-2 3 2 L.-A.Vebobe* 36 5-10 0-2 2-2 9 3 M.Kouguere* 20 4-8 2-5 - - 1 M.Doubal 28 3-7 2-6 - 2 1 A.Kerckhof* 28 2-3 2-3 1-2 5 4 F.Adjiwanou* 39 2-8 0-1 2-6 6 2 D.Karaibrahimovic 17 2-3 - 2-2 - 1 J.Doreau 15 1-3 1-3 - 1 2 A.Feeley 6 - 1 1 TOTAL 225 27-57 11-27 9-14 27 17

In 1 2 2 2 3 10 In 1 2 3 1 7

74-72 Co Bp Pts - 5 20 - 2 16 - 2 14 - 5 11 - 1 7 1 2 4 - 1 1 18 72 Co Bp Pts - 1 22 - 3 12 1 2 10 - 2 8 - 3 7 1 3 6 - 2 6 - - 3 - 1 2 17 74

23/4 Fos L.Cummard* S.Fein* M.Dia S.Gay* B.Cisse* P.Haquet C.Humbert* J.Niflore A.Barakaou L.Labeyrie TOTAL Bordeaux J.Olivero* J.Owona* A.Grant* C.Delhorbe Ta.Williams M.Diaw S.Driss* A.Fellah* D.Jean-Joseph A.Caille G.Siraudin A.M’Boup TOTAL

*Fos bat Bordeaux Min Tirs 3pts LF 36 6-11 2-4 2-3 29 4-11 4-8 28 4-7 2-2 2-2 31 4-11 0-2 1-4 28 4-6 16 2-4 1-2 2-3 19 3-4 - 0-1 1 1-1 1-1 11 0-3 0-2 1 200 28-58 10-21 7-13 Min Tirs 3pts LF 31 6-11 2-5 1-2 20 6-8 35 3-12 0-2 1-2 20 2-6 2-6 25 2-7 0-2 1 1-1 - 1-2 29 0-7 0-3 1-2 29 0-2 0-1 6 0-2 0-1 2 0-1 1 0-1 0-1 1 0-1 200 20-59 4-21 4-8

Rb Pd 5 5 1 1 9 5 1 - 8 2 1 7 - 3 - 32 16 Rb Pd 1 1 2 6 2 9 2 7 3 4 3 1 1 - 2 - 36 8

In 2 1 1 3 1 1 1 10 In 1 2 3 6

73-48 Co Bp Pts 1 1 16 - 2 12 1 1 12 5 2 9 - 3 8 - 1 7 1 1 6 - - 3 - 1 - - 8 12 73 Co Bp Pts - 2 15 1 5 12 - 1 7 - 3 6 4 1 4 - - 3 - 4 1 - 1 - - - - - 1 - - 5 18 48

23/4 Brest N.Vucurovic* B.Vounang* G.Grays* A.Charles* G.Staelens* W.Molas T.Delon J.-Y.Zahoui J.Beugnot TOTAL

Quimper bat *Brest Min Tirs 3pts LF Rb Pd 31 7-13 6-10 2-3 3 1 29 7-14 - 6-7 11 37 5-12 3-9 - 3 5 35 4-12 1-3 1-2 9 2 33 3-10 1-3 1-2 1 6 11 0-2 - 1-2 4 1 13 0-1 0-1 - - 3 6 0-1 - - 5 - 1 200 26-65 11-26 11-16 32 18

In 2 1 1 3 2 9

79-74 Co Bp Pts 1 2 22 - - 20 - 1 13 - 3 10 - 2 8 - - 1 - 3 - 1 - - 1 12 74

Quimper M.Mattis M.Runkauskas* A.Lovedale* M.Toti* S.Smith* A.Toto N’Kote* A.Liorel F.Thibedore TOTAL

Min 31 30 32 24 32 21 16 14 200

Tirs 9-13 4-11 6-13 4-7 3-10 3-3 1-2 1-4 31-63

3pts 3-8 1-4 0-1 1-1 1-3 6-17

LF 1-3 4-4 2-3 2-4 2-2 11-16

Rb Pd 14 3 4 9 1 3 4 7 2 3 4 - 3 4 42 19

In 2 2 1 2 1 2 10

Co Bp Pts - 1 19 - 2 15 - 2 14 - 2 9 - 5 8 - 1 6 - - 5 - 1 3 - 14 79

23/4 *Le Portel bat Pau-Lacq-Orthez Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd In R.Taylor* 35 5-9 2-4 4-6 6 9 1 D.Sencanski* 26 4-9 1-5 5-6 4 - 1 N.Wyatte* 18 5-10 0-1 2-3 3 - J.-P.Ludon 18 4-7 2-4 1-2 4 - G.Leburgue* 21 3-3 2-2 - 5 2 1 M.Le Pellec 15 3-4 2-2 - 3 - R.Chery* 28 2-6 1-4 0-1 2 - 1 A.N’Diaye 21 2-4 - 7 - 3 E.Choquet 18 2-7 0-3 - 2 3 2 TOTAL 200 30-59 10-25 12-18 36 14 9 Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In A.Mendy* 33 7-10 2-3 4-8 6 2 1 S.Rimac 31 7-13 6-8 - 3 2 M.Bauer* 28 4-9 4-8 4-5 6 1 T.Gipson* 39 4-13 1-6 1-3 8 5 1 M.Maravic 26 4-11 0-5 - 5 1 2 G.Joseph* 26 0-1 - 2 1 1 F.Moncade* 9 0-2 0-1 - - 1 N.Diakité 5 - 1 - F.Raposo 3 - - - TOTAL 200 26-59 13-31 9-16 31 13 5

82-74 Co Bp Pts 1 3 16 1 3 14 - 1 12 - - 11 - 1 8 - 2 8 - 1 5 4 1 4 - - 4 6 12 82 Co Bp Pts - 1 20 - 3 20 2 4 16 - 3 10 - - 8 - 2 - - - - - - 2 13 74

23/4 *Lille bat Bourg Lille Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.Siggers* 29 8-13 1-1 6-6 5 1 NUL* 35 3-9 3-4 4-4 5 3 A.Payton* 31 2-6 0-1 7-8 4 2 D.Petrovic* 31 4-9 0-2 2-2 5 2 O.Gouez 16 4-5 - 1-1 5 N.Taccoen* 25 2-5 - 1-2 9 1 R.Malet 20 0-3 0-2 1-2 3 A.Stanford 9 0-2 0-1 - 1 A.Defoe 4 0-3 0-1 - 1 TOTAL 200 23-55 4-12 22-25 38 9 Bourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd G.Chathuant 20 6-6 5-5 - 3 J.McClark* 31 3-11 0-3 2-3 8 3 B.Mullins* 28 3-6 1-2 1-2 - 3 I.Koma 25 3-10 1-3 1-1 7 2 M.Sljivancanin* 25 3-11 1-6 1-2 4 2 C.-H.Bronchard* 20 1-5 - 5-6 7 J.Delhomme 19 2-4 1-3 1-2 - 3 T.Dubiez* 32 1-9 1-5 2-2 3 1 TOTAL 200 22-62 10-27 13-18 32 14

In 3 4 2 1 1 1 12 In 1 3 4 2 2 12

72-67 Co Bp Pts - 3 23 - 2 13 - 4 11 - 1 10 2 2 9 1 2 5 - 2 1 - 1 - - 3 17 72 Co Bp Pts - 1 17 - 4 8 - 3 8 - 2 8 - 5 8 - 1 7 - - 6 1 1 5 1 17 67

24/4 Charleville C.Davis* P.Paelay* D.J.Harrison* N.Calasan B.Thomas* B.Mangin K.Corre* V.Mendy K.Joss Rauze TOTAL Aix-Maurienne Mos.Sonko* C.Dunn* E.Joldersma M.Badiane* J.Fields M.Drame S.Darnauzan* T.Yvrande* A.Charvet S.Guinchard TOTAL

Aix-Maurienne bat *Charleville Min Tirs 3pts LF Rb Pd In 36 6-14 2-4 5-6 4 - 33 7-13 3-6 0-1 3 2 3 28 7-13 1-4 - 9 - 26 4-8 1-1 - 12 - 23 2-3 0-1 1-2 1 1 31 2-2 - 3 2 1 13 1-4 0-2 2-3 2 1 3 7 1-1 - 1-2 - - 3 0-1 0-1 - - - 1 200 30-59 7-19 9-14 34 6 8 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In 28 7-11 1-3 3-4 7 2 3 26 5-11 2-5 2-3 3 4 2 26 6-10 2-4 - 6 2 2 17 4-5 - 4-5 4 1 1 31 3-12 0-5 5-8 5 1 3 21 4-6 1-1 1-2 - - 1 28 2-4 2-3 - 2 2 21 2-3 - 2 2 1 1 0-1 - - - 1 - - - 200 33-63 8-21 15-22 29 14 13

89-76 Co Bp Pts 2 4 19 1 3 17 - 7 15 - 3 9 - 4 5 - 2 4 - - 4 1 1 3 - - 4 24 76 Co Bp Pts - 2 18 - - 14 - 2 14 1 3 12 3 3 11 - 1 10 - 2 6 - 2 4 - - - - 4 15 89

24/4 Nanterre Z.Cope* M.Riley* N.Carter* L.Akono* X.Corosine* E.Fournier A.Gomis M.Judith J.Tornato J.Nzeulie TOTAL Évreux M.Correa B.Toffin* P.Da Silva* M.Doles* M.Houmounou J.Mathis* J.Gomes* K.Dahak G.Sene TOTAL

*Nanterre bat Évreux Min Tirs 3pts LF Rb Pd 32 8-13 1-4 3-4 3 1 39 7-11 3-7 2-4 9 8 33 8-15 - 3-4 8 1 29 2-3 1-1 2-2 2 1 33 2-8 1-7 - - 4 14 2-3 0-1 - 1 3 10 1-3 1-3 1-2 3 1 5 1-1 - - 1 4 0-1 - 1 1 0-1 - - 200 31-59 7-23 11-16 27 20 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 26 7-9 - 5-7 8 21 6-11 1-2 0-2 3 33 3-10 1-6 2-4 3 7 28 4-8 0-1 0-3 5 24 2-5 1-3 1-4 5 1 33 2-7 0-2 1-4 5 25 2-5 0-1 1-2 3 3 7 1-1 - - 2 3 - - 200 27-56 3-15 10-26 32 13

In 1 2 1 2 1 1 2 10 In 1 2 1 1 1 1 2 9

80-67 Co Bp Pts - - 20 - 4 19 - 2 19 - 2 7 - - 5 - 2 4 1 3 4 - 1 2 - - - - 1 14 80 Co Bp Pts - 5 19 - 2 13 - 2 9 - 2 8 - 2 6 - 6 5 - 3 5 - - 2 - - - 22 67

24/4 *Saint-Vallier bat Boulazac Saint-Vallier Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.-M.Mipoka* 33 9-14 3-5 5-6 4 3 A.Tsagarakis 20 6-8 5-7 - - 1 A.McKenzie* 27 7-12 0-2 2-3 9 3 D.Denave* 21 5-10 2-5 4-5 - 2 C.McIntosh* 33 6-11 1-1 0-2 3 12 D.Diarra* 19 3-7 1-4 - 4 1 E.Ukeagu 27 3-7 - 0-2 13 1 N.Keita 6 2-3 1-1 1-1 - 2 M.Naji 7 1-1 - 3 M.Sy 7 0-2 - 1-2 3 TOTAL 200 42-75 13-25 13-21 39 25 Boulazac Min Tirs 3pts LF Rb Pd T.Johnson* 27 7-13 5-9 - 2 1 T.Andrieux* 26 7-12 2-5 - 3 5 G.Darrigand* 25 5-10 1-4 - 1 2 Y.Gaillou 23 4-9 1-1 2-2 1 4 J.Aka* 22 4-8 - 2-3 2 1 R.Jennings-Jones* 29 3-8 - 0-1 15 1 I.Saounera 14 2-3 0-1 1-1 2 A.Cel 11 1-2 0-1 - 1 1 R.N’Kembe 15 0-3 - 1-2 3 1 A.Hoard 7 0-3 - - 1 S.Girman 1 - - TOTAL 200 33-71 9-21 6-9 30 17

In 2 2 2 1 2 9 In 1 1 1 1 4

110-81 Co Bp Pts - 1 26 - - 17 - 1 16 - - 16 - 5 13 2 - 7 - 2 6 - - 6 - - 2 - - 1 2 9 110 Co Bp Pts - - 19 - 1 16 - 4 11 - 1 11 - 3 10 3 2 6 - 1 5 1 - 2 - - 1 - 1 - - 4 13 81

PRO B : CLASSEMENT 1 2 3 5 6 7 9 10 12 13 15 17 -

Équipe

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

Pau-Lacq-Orthez Limoges Aix-Maurienne Lille Nanterre Bourg Évreux Le Portel Saint-Vallier Fos Boulazac Antibes Charleville Nantes Clermont Quimper Bordeaux Brest

31 31 31 31 30 31 31 31 31 31 31 30 31 31 31 31 31 31

26-5 13-2 21-10 14-2 20-11 13-2 20-11 13-3 19-11 14-2 19-12 12-3 18-13 10-5 18-13 14-2 15-16 11-5 13-18 9-7 13-18 8-7 12-18 8-6 12-19 9-7 12-19 8-7 11-20 8-8 11-20 7-8 9-22 8-7 9-22 8-8

13-3 7-8 7-9 7-8 5-9 7-9 8-8 4-11 4-11 4-11 5-11 4-12 3-12 4-12 3-12 4-12 1-15 1-14

83,7 80,0 78,9 77,3 76,5 76,1 77,9 78,4 79,9 75,7 73,9 71,7 78,1 79,9 79,0 69,5 67,8 74,0

72,7 72,1 75,4 74,7 75,1 71,3 78,1 74,2 81,1 77,9 78,4 74,5 80,4 82,7 80,3 73,5 75,0 80,7

+11,0 +7,9 +3,5 +2,6 +1,4 +4,8 -0,2 +4,2 -1,2 -2,2 -4,5 -2,8 -2,3 -2,8 -1,3 -4,0 -7,2 -6,7

1 d. 1 v. 2 v. 7 v. 2 v. 1 d. 2 d. 1 v. 2 v. 1 v. 4 d. 1 v. 2 d. 1 d. 2 d. 2 v. 1 d. 2 d.

4-1 3-2 3-2 5-0 4-1 2-3 2-3 2-3 3-2 3-2 1-4 2-3 2-3 1-4 3-2 2-3 1-4 1-4

ESPOIRS 28 journée e

Nancy bat *Orléans 76-50 Paris Levallois bat *Strasbourg 73-60 *Roanne bat Rouen 87-73 Poitiers bat *Gravelines-Dk 76-68 Chalon bat *Dijon 82-64 Le Mans bat *Vichy 75-65 *Cholet bat ASVEL 76-64 *Hyères-Toulon bat Le Havre 98-81 Classement : 1- Cholet (23-4), 2ASVEL (22-6), 3- Paris Levallois (21-7), 4- Gravelines-Dk (18-9), 5- Le Havre (1810), 6- Le Mans (17-10), 7- Nancy (17-11), 8- Dijon (16-12), 9- Chalon, Rouen (12-16), 11- Poitiers (11-17), 12- Hyères-Toulon (1018), 13- Roanne (7-20), 14- Orléans (7-21), 15- Vichy (6-22), 16- Strasbourg (5-23).

NATIONALE 1 32e journée Reims bat *Le Puy 92-83 *Denain bat GET Vosges 84-80 *Blois bat Saint-Chamond 81-65 *Angers ESSL bat Challans 82-81 *Saint-Quentin bat Liévin 93-81 *Denek Bat bat Saint-Etienne 96-69 *Châlons bat Angers BC 67-58 *Cognac bat Boulogne 80-66 Centre Fédéral bat *Longwy 74-58 Classement : 1- Reims (22-9), 2- Challans (21-11), 3- Châlons, Le Puy, Denain (20-12), 6- Boulogne, Angers BC (19-13), 8- Blois, Saint-Quentin, Saint-Etienne (17-15), 11Denek Bat (17-16), 12- Liévin (16-16), 13- Angers ESSL, GET Vosges (15-17), 15- Saint-Chamond, Cognac (13-19), 17Longwy (4-28), 18- Centre Fédéral (3-29).

LFB Demi-finales Tarbes élimine Mondeville : 2-0 Tarbes bat *Mondeville 71-68 *Tarbes bat Mondeville 69-62 Bourges élimine Arras : 2-0 Bourges bat *Arras 70-52 *Bourges bat Arras 62-57

Finale Samedi 1er mai

Bourges – Tarbes, à 20h45 sur Sport+ Jeudi 6 mai

Tarbes – Bourges, à 20h30 sur Sport+ Belle éventuelle à Tarbes le lundi 10 mai à 20h30 sur Sport+

Challenge Round Quarts de finale Nantes-Rezé élimine Toulouse Nantes-Rezé bat *Toulouse 94-65 *Nantes-Rezé bat Toulouse 82-66 Villeneuve d’Ascq élimine Aix-en-Provence *Aix bat Villeneuve d’Ascq 76-75 *Villeneuve d’Ascq bat Aix 80-75 Lattes-Montpellier élimine Calais Lattes-Montpellier bat *Calais 79-69 *Lattes-Montpellier bat Calais 75-64 Challes-les-Eaux élimine Basket Landes *Basket Landes bat Challes 66-62 *Challes bat Basket Landes 74-59

Demi-finales Matches allers, mardi 27 avril

Challes-les-Eaux – Nantes-Rezé Lattes-Montpellier – Villeneuve d’Ascq Matches retours, vendredi 30 avril

Nantes-Rezé – Challes-les-Eaux Villeneuve d’Ascq – Lattes-Montpellier

ESPAGNE Liga ACB 31e journée

*Gran Canaria bat Alicante 82-77 *Estudiantes bat Murcie 75-64 *Barcelone bat Malaga 84-74 *Séville bat Fuenlabrada 78-56 Real Madrid bat *Grenade 71-66 *Valladolid bat Bruesa 61-39 Bilbao bat *Badalone 72-66 *Valence bat Obradoiro 81-64 *Vitoria bat Manresa 78-69 Classement : 1- Barcelone (28-3), 2- Real Madrid, Vitoria (25-6), 4- Valence (21-9), 5Séville (18-13), 6- Malaga, Estudiantes (16-15), 8- Gran Canaria (15-15), 9- Bilbao (14-16), 10- Grenade, Badalone(14-17), 12Valladolid, Manresa, Fuenlabrada (12-17), 15- Alicante (11-19), 16- Bruesa (11-20), 17- Obradoiro (11-20), 18- Murcie (5-26).

ITALIE Lega 25e journée

Cantu bat *Avellino 85-76 Rome bat *Milan 66-64 Trévise bat *Sienne 99-96 *Teramo bat Pesaro 69-61 *Ferrara bat Montegranaro 77-75 Caserte bat *Varèse 88-85 Crémone bat *Virtus Bologne 68-65 Classement : 1- Sienne (23-2), 2- Caserte (16-9), 3- Cantu (16-10), 4- Milan (15-10), 5- Virtus Bologne (15-11), 6- Montegranaro (14-11), 7- Rome (14-12), 8- Trévise, Avellino (11-14), 10- Teramo (10-15), 11- Pesaro (1017), 12- Biella (9-16), 13- Varèse (10-15, -2 pts), 14 Crémone, Ferrara (8-17).

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Décalé

Salut ! Ça va ? Propos recueillis par Pascal LEGENDRE

PIERRE-YVES

On se rend compte aussi que parfois la maîtrise de la langue anglaise à notre niveau n’est pas toujours optimale et que les messages ne sont pas toujours faits parfaitement. Je suis convaincu effectivement que les arbitres doivent de nouveau communiquer en français lors de discussions officielles avec les joueurs, même si on peut le faire en off en anglais.

BICHON (ARBITRE)

pour des problèmes d’incompatibilité entre les emplois du temps profesOui, et c’est une volonté clairement sionnels et sportifs. Ceci dit, Clear assumée en début de saison en Channel dont je suis le directeur coordination avec Pascal Dorizon, le régional sur la Bretagne et les Pays directeur national de l’arbitrage. Ce de la Loire, a toujours été très attentif n’est pas une question d’âge puisqu’il à ma situation sportive. Il faut savoir n’y a pas de limites à partir du moment aussi que le patron de Clear Chanoù les arbitres sont capables de nel, c’est Philippe Bodillon, l’ancien satisfaire aux tests de règlements et directeur du GIE pour la candidature physiques. C’est simplement qu’après de Paris aux J.O. de 2012. Il connaît 25 années d’arbitrage en première mon activité extraprofessionnelle et division, il est temps de tourner la souvent il me parle de basket et de page. Ça m’a toujours obsédé de ne Tony Parker, avec lequel il a travaillé pas constater de déclin. Je préfère pour cette candidature. partir de moi-même ! Prolonger mon expérience d’arbitre de haut niveau à Fréquenter la Pro A t’aura permis de perfectionner travers le basket nantais, ça me tient ton anglais ? aussi à cœur. Le club est en train de construire un projet triennal et je vais Yes ! C’est quoi la sous question ? (Il se marre) J’ai apprécié l’article beaucoup y être investi en tant que dirigeant. Je vais prolonger mon statut de BasketNews où il est noté que de vice-président mais d’une manière les arbitres tombent aussi dans le panneau d’utiliser systématiquement plus officielle que jusqu’à présent. l’anglais pour parler à des joueurs Ton PDG doit être content, tu ne dans un championnat français. seras plus absent en semaine pour Ceci dit, lors de Le Mans-Cholet, les d’obscurs matches de basket ? discussions avec le capitaine John J’ai arrêté ma carrière internationale Linehan se sont faites en français. Salut, Pierre-Yves, ça va ? C’est vrai que c’est la Der des Ders ?

Ça ressemble à quoi une soirée d’adieu dans le corps arbitral : levée des couleurs avec remise des médailles, thé dansant ou une bonne grosse biture ?

Pascal Allée / Hot Sports

oivent « Les arbitres dfr ançais » en er u iq n u comm

(Il se marre) Ceux qui me connaissent savent que le dernier point ne sera pas appliqué. Lors de la Semaine des As à Villeurbanne, on a déjà fait une fête mémorable. On resserre ainsi les rangs de l’équipe à chaque fois qu’un arbitre part, on fait la passation entre les générations. Une super initiative a été prise, celle de réunir au mois de juillet du côté de Tours 130 arbitres et leurs familles. Tous ceux qui ont ou qui arbitrent au plus haut niveau. Ça fait longtemps qu’on n’a pas organisé un tel rassemblement. n

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PORTRAIT

AU CENTRE DE TOUT

William Wesley (46 ans) est inconnu du grand public. Pourtant, il est l’homme le plus puissant de NBA. Celui par qui tout arrive mais qui ne demande jamais rien. Le mentor de Jordan, LeBron et tous les autres. Celui que tout le monde écoute. Un homme secret. Par Thomas BERJOAN

Q

contrats, pub télévisées… Mon agent négociait, mais celui qui rendait tout cela possible, c’était Wes. Et il n’a jamais demandé un centime en retour. » Contrairement à tous ceux qui vivent aux crochets des stars et qui ne contredisent jamais ceux qui assurent leur train de vie, Wes n’hésite jamais à leur rentrer dedans, à leur dire la vérité, pour leur bien. « Il est comme ce personnage d’Harvey Keitel dans Pulp Fiction qu’on appelle pour nettoyer les situations merdiques », reprend la superstar NBA anonyme. Parfois un coach ou un agent l’appelle parce qu’ils ont un joueur qui est fantastique sur le terrain mais à côté de ses pompes dans la vie. Et Wes va lui remettre les pendules à l’heure. Et puis il va s’attaquer à son entourage : « Lui, il reste, mais les clowns-là, ils dégagent. » Selon Henry Abbott, journaliste à ESPN qui a enquêté

bénéficier d’un charisme extraordinaire, d’un respect et d’une confiance sans faille de la part des joueurs. C’est le cas. Pourquoi ?

l’argent. Sauf que la plupart des athlètes ne sont pas des businessmen. Ils cherchent donc à déléguer. Vient avec le statut de superstar un travail de managérat titanesque, avec les coaches, les coéquipiers, les agents, les propriétaires, les Son CV ? Michael Jordan ! entraîneurs personnels, les avocats, les sponsors, Tout a commencé au début des années 80 dans le les médias, le public… L’objectif ? Maximiser les New Jersey. Wes, né en 1964, bosse alors dans un profit sur un laps de temps très court, continuer magasin de chaussures de sports. Il rencontre là-bas à progresser en tant que joueur, et s’amuser en Milt Wagner, petite star locale. Ils deviennent très dehors du terrain, sans tout mettre en péril. » C’est potes et ne se quittent plus. Wagner signera à l’université de Louisville. Il jouera trois Final Four, croisant là qu’Oncle William entre en jeu. Il devient un parrain pour les joueurs, souvent peu éduqués. Lycées, le chemin de North Carolina et d’un certain Michael universités, il officie et distille ses conseils partout où Jordan. Le déclic. À l’époque, Jordan est déjà au centre de toutes les attentions mais les deux hommes il passe. On dit aujourd’hui qu’il a l’oreille de la moitié des joueurs NBA. « L’argent ne l’intéresse pas », deviennent amis. Et tout au long de la carrière de reprend la superstar anonyme. « Ce qui l’intéresse, Sa Majesté, Wes fut là, dans l’ombre, à distiller ses conseils. « Il a tenu la main d’un des personnages les c’est que les gens s’entendent, que les deals se plus détestables de la NBA – colérique, fassent, qu’on prenne soin des joueurs. » Aujourd’hui, Wes est pourtant riche. Il aurait posmalpoli, grossier, accroc au jeu et à l’adrénaline, présentant un désordre de sédé et vendu en 2003 10% de la marque Jordan, donnés par Sa Majesté. Mais sinon, personne ne personnalité pathologiquement compétitif – qui est devenu l’idole du sport, le paierait officiellement. Notre confrère Henry Abbott a sa petite idée. Pour expliquer le système héros de film animé pour enfants », Wes, il prend l’exemple suivant. Un type connaît explique Abbott. Un exploit. Wes a du flair. En 1998, il accompagne bien un ou deux joueurs NBA. Il va voir un bar ou une boîte de nuit et propose, contre une partie de pendant des mois sur l’homme, qui ne donne jamais Dajuan Wagner, le fils de Milt, qui vient de signer à d’interview, quelques-uns des faits les plus marquants Cleveland. Là-bas, il rencontre un jeune de 14 ans très la recette de la soirée, de faire venir les joueurs de ces dernières années lui sont attribués. En 2001, prometteur. Le gamin idolâtre le rappeur Jay-Z. Grâce après le match. Ensuite, il va voir les joueurs, leur explique où se passe la meilleure fête de la ville. on l’aurait vu engueuler Allen Iverson, lui demandant à Wes, le kid de l’Ohio rencontre le musicien newIls viennent, consomment à l’œil, tout le monde d’arrêter de se plaindre et de retourner à l’entraîneyorkais. Wes s’est fait un ami pour la vie, un certain est content et, à la fin de la soirée, avant de partir, ment. Peu de temps après, Iverson faisait la paix avec LeBron James. Quelques années plus tard, Wes Il ne demande jamais rien le type va chercher sa part au bar. De la petite convainc James de quitter son agent pour un ami à La différence entre Oncle Wes et tous les « parasites » Larry Brown et les Sixers atteignaient les Finals. À la grande époque des Bulls, Wesley était le babysitter lui, Leon Rose, alors inconnu sur le marché. Quelques combine, quelques dizaines de milliers de dollars. qui gravitent autour des joueurs ? Wes ne demande Wes, lui, joue, mais à un tout autre niveau. Avec attitré de Dennis Rodman, l’homme chargé de lui années plus tard, l’écurie de Rose comprend James, jamais rien. Au contraire. Notre M.X poursuit : « La les propriétaires de franchise, les sponsors les plus éviter les ennuis. « Quand vous êtes une célébrité Artest, Iverson, Hamilton et bien d’autres. première fois que je l’ai rencontré, j’étais sceptique. riches de la planète, les gros agents. Mais sans avec un appétit féroce pour toutes sortes de trucs, Et puis une fois en NBA, il nous emmène dîner avec jamais rien demander aux joueurs. Incontournable c’est extrêmement pratique d’avoir pas loin quelqu’un Intelligent et riche un pote commun et me dit que si un jour j’ai besoin de capable, de sensible et de discret », précise notre de quoi que ce soit, je n’ai qu’à l’appeler. Plusieurs « Le sport pro est comme une pyramide », explique auprès des stars, il a su se placer là au niveau des millions. Tout au centre. Sacré Oncle Wes ! ■ confrère. Pour pouvoir être écouté de la sorte, il faut années plus tard, il s’est occupé de tout pour moi, Abbott. « En haut, se trouvent les joueurs et

uand Ron Artest pète les plombs et monte en tribune pour se battre avec un fan au Palace d’Auburn Hills le 19 novembre 2004, il est là, sur le parquet, en train de donner physiquement de sa personne pour éviter que RonRon n’aille encore plus loin. Le 21 mai 2006, quand LeBron James se fait sortir par les Pistons en demifinale de conférence à l’Est, après une bataille terrible de 7 manches, il est là, sur le parquet, en train de donner l’accolade à la star de Cleveland. William Wesley, plus connu sous le surnom de « World Wide Wes », n’est ni joueur, ni agent, ni coach, ni employé de la NBA. Rien d’officiel. Et pourtant, il est toujours au plus près de ce qui se passe en NBA, dans les vestiaires, sur le terrain, en coulisse, dans les jets privés… Wes, un facilitateur. Un homme de réseau. Un connecteur. Il met en contact joueurs, coaches, GMs, agents, peoples, sponsors. Récemment dans ESPN, The Mag, une superstar NBA, sous couvert d’anonymat, explique le fonctionnement de cet homme mystère. « Tu as besoin de tickets de concert, d’un nouveau contrat avec un équipementier, d’un numéro de téléphone, il est l’homme de la situation. » Dans le milieu, tout le monde l’appelle « Oncle Wes ». Son carnet d’adresse ? Bill Clinton, Michael Jordan, Phil Knight, le big boss de Nike, Spike Lee, tous décrochent pour lui.

Il est ce personnage dans Pulp Fiction qu’on appelle pour nettoyer les situations merdiques

Allen Einstein/NBAE via Getty Images

LE MYSTÉRIEUX « ONCLE WES »


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