BasketNews 607

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l’hebdo du basketball

JEUDI 7 juin 2012 - N°607

Olympiakos… Shirley Souagnon… J.D. Jackson… Nancy… « Disneyland Paris Leaders Cup LNB »… Les Bleues

PRO A : GRAVELINES ÉLIMINÉ !

Jean-François Mollière

LOGIQUE ?

NBA PLAYOFFS

IBAKASEFOLOSHA, OKC AVEC L’ACCENT FRANÇAIS DOSSIER

MARSEILLE, LYON, MONTPELLIER, LES FUSIONSACQUISITIONS

www.basketnews.net M 03252 - 607 - F: 3,00 E

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BasketNews n°607 - jeudi 7 juin 2012


02

médias

Autour du terrain

Télévision 03h00 Ma Chaîne Sport San Antonio – OKC (NBA, s. rés.) 07h10 Orange Sport

Match à déterminer (NBA, diff.)

09h45 Ma Chaîne Sport Boston – Miami (NBA, red. s. rés.) 11h00 Orange Sport

Match à déterminer (NBA, red..)

12h10 Sport +

Cholet – Le Mans (Pro A, red..)

14h00 Ma Chaîne Sport San Antonio – OKC (NBA, red. s. rés.) 21h00 Ma Chaîne Sport San Antonio – OKC (NBA, red. s. rés.) 23h45 Orange Sport

Match à déterminer (NBA)

Vendredi 8 juin 07h10 Orange Sport

Match à déterminer (NBA, red.)

07h30 Ma Chaîne Sport Boston – Miami (NBA, red. s. rés.) 14h45 Ma Chaîne Sport Boston – Miami (NBA, red. s. rés.) 19h25 Sport +

Match à déterminer (Pro A, s. rés.)

22h00 Ma Chaîne Sport Boston – Miami (NBA, red., s. rés.) 23h50 Orange Sport

Match à déterminer (NBA)

Samedi 9 juin 00h30 Sport +

Playoffs Pro A (red. s. rés.)

07h25 Orange Sport

San Antonio – OKC (NBA, diff.)

11h55 Sport +

Playoffs Pro A (red. s. rés.)

13h00 Ma Chaîne Sport Miami-Boston (NBA, red. s. rés.) 19h00 Ma Chaîne Sport Miami-Boston (NBA, red. s. rés.) 20h25 Sport +

Match à déterminer (Pro A, s. rés.)

23h30 Orange Sport

San Antonio – OKC (NBA)

Dimanche 10 juin 07h00 Orange Sport

Match à déterminer (NBA, diff.)

09h30 Ma Chaîne Sport San Antonio – OKC (NBA, diff., s. rés.)

Lundi 11 juin 10h15 Ma Chaîne Sport All-Star Game (NBA, red.) 18h00 Ma Chaîne Sport All-Star Game (NBA, red.)

Mardi 12 juin 08h00 Ma Chaîne Sport Meilleur match saison (NBA) 18h00 Ma Chaîne Sport Meilleur match saison (NBA, red.) 19h45 Ma Chaîne Sport Meilleur match Finals 2011 (NBA, red.)

Mercredi 13 juin 07h15 Orange Sport

Finals 2012 (NBA, diff.)

Clement Troprès (Directeur des opérations evénementielles et de communication à la LNB)

« Une solution pour les fans de Pro B »

Des matches de playoffs de Pro B sont diffusés gratuitement sur le site Internet de la Ligue Nationale de Basket. Idéal pour les fans.

C

ombien de matches sont concernés ? Un par manche de Pro B en quarts et demis sachant que la finale est sur Sport+. On ne peut pas le faire pour la Pro A puisque les droits exclusifs appartiennent à Sport+ pour la télé et Internet. Pour la Pro B, Sport+ a une priorité sur chaque match que la chaîne exerce ou non.

Hervé Bellenger/IS

Jeudi 7 juin 01h15 Ma Chaîne Sport Boston-Miami (NBA, red. s. rés.)

Quelle communication avez-vous fait sur ces retransmissions ? On a fait des communiqués de presse spécifiques, on demande aux médias locaux du club adverse de relayer l’info auprès de leurs supporters. Je sais que ça a été fait par exemple dans les quotidiens locaux de Boulogne. On a lancé le projet à 2-3 semaines des playoffs aussi on n’a pas eu de plans spécifiques avec l’achat d’espaces comme on a pu le faire avec Sport+. Est-il opportun de communiquer sur des matches Pro B diffusés avec seulement une caméra plan large et pas de commentaires ? Je ne sais pas.

13h15 Ma Chaîne Sport Finals 2012 (NBA, diff.) 17h30 Ma Chaîne Sport Finals 2012 (NBA, red. s. rés.) 19h15 Ma Chaîne Sport Tribune NBA 20h35 Orange Sport

Finals 2012 (NBA, diff.)

22h15 Ma Chaîne Sport Finals 2012 (NBA, red. s. rés.)

Quelle est la logistique ? Ça nécessite une boîte fournie par la société Easy Live branchée sur la connexion Internet du club sur laquelle on branche

ensuite une caméra plan large. C’est streamé en direct sur Internet et ils ont fait un peu de développement sur les incrustations puisque le score est mis à jour via le flux des statistiques réalisées par nos statisticiens. Pour assurer le coup, quelqu’un de Easy Live se rend sur place mais il se pourrait très bien, l’année prochaine si on étend le système, que les matches soient diffusés avec seulement les gens du club. Normalement la caméra du club qui sert aux vidéos suffit mais là pour assurer la personne de Easy Live emmène avec elle une caméra dont on est certain qu’elle marche avec la boîte. Le coût est dérisoire, je crois 300 euros par mois pendant deux ans. C’est vraiment une solution économique pour les clubs. On n’a pas réussi à trouver un accord pour diffuser les playoffs sur des chaines locales ou régionales, c’était très compliqué sur France 3 car le samedi et le dimanche après-midi il y a Roland-Garros et donc pas

Lu, vu et entendu Manu

Editorialiste sur lequipe.fr, Jean-Luc Thomas est connu pour son amour immodéré de l’Argentine en général, du tango, de La Albiceleste et de Manu Ginobili en particulier. Voici ce qu’il écrivait récemment sur El Manu, le diabolique arrière-ailier des Spurs : « (…) Il semblerait que l’esprit du bonhomme ne soit pas mal non plus. Le fil Twitter de Ginobili parle pour lui : il encourage un jour les moins de 19 ans de son pays natal, s’interroge un autre sur l’espionnage informatique, plaide ici la cause de la protection des océans, expédie là un encouragement à un joueur blessé, applaudit au dénouement de la Ligue argentine suivie en streaming depuis

San Antonio, accompagne sur la scène d’un théâtre de Buenos Aires pendant le lock-out un ami chercheur qui présente son livre sur les sciences mathématiques. Ainsi va Manu. Respect. »

Vexés

Le public d’Antarès est-il l’un des plus léthargiques de Pro A ? Réponse affirmative. Sauf que les Sarthois n’aiment pas qu’on leur fasse la remarque. La manche aller du quart contre Nancy avait été baignée dans la torpeur. Pour la belle, les maillots orange ont été sortis du placard et, avec l’aide de 250 supporters du Mans Football Club, les spectateurs ont créé une ambiance digne des meilleures soirées

de décrochages régionaux, aussi c’est une solution pour les fans de Pro B. Pas de commentaires ? On a fait ça dans des délais très courts et on veut déjà assurer la qualité de l’image et on ne peut pas mettre systématiquement deux personnes par match. L’idée c’est de faire un commentaire à travers le play by play puisque on a intégré la vidéo de notre live de stats. La personne a donc en direct le play by play, les stats et Twitter sur une même fenêtre. Elle peut ainsi avoir le score en direct et réagir sur Twitter. Il sera possible à l’avenir d’incruster sur l’écran le nom du joueur qui marque un panier. À Châlons-Reims ils ont de la fibre optique et la qualité du match était géniale. Quels sont les retours ? En trois matches on est à un total de 23.000 personnes qui ont vu les images. DailyMotion et Easy Live nous disent que ce sont de bons chiffres. Beaucoup viennent de la ville du club qui joue à l’extérieur et aussi quelques curieux. Comme il n’y a pas de commentaires et un seul plan, on essaye d’animer ces vidéos à travers les réseaux sociaux. n Propos recueillis par Pascal LEGENDRE

Par Pascal LEGENDRE

de la Rotonde, la salle des années 70-95. « Avec nous Antarès est un brasier, pas un glaçon. Message à Canal+ et L’Équipe » pouvait-on lire sur une banderole. Le journaliste David Cozette peut être content de sa provocation délibérément lancée quelques jours auparavant à l’antenne de Sport+ !

Cognac

Amar’e Stoudemire (New York Knicks) était en vacances pour deux jours à Cognac la semaine dernière. C’est lui même qui a annoncé l’info sur Twitter à ses près de 658.000 suiveurs, avec photo à l’appui. « Cognac, France est très romantique, j’adore cet endroit. » La Charente Libre

donnait un tuyau : « les fans de NBA en quête d’autographes peuvent l’apercevoir du côté de l’Hôtel François 1er où la star et sa compagne séjournent actuellement. » Et aussi dans les célèbres caves locales ?

Fiasco C’est quand même l’une des disparitions les plus soudaines et retentissantes de ce sport : Ros Casares Valencia, champion d’Europe 2012, ne repartira


ZONE-MIXTE

03

Remplacer la Semaine des As par une DisneyLand Paris Leaders Cup, une bonne idée ?

OUI

NON

Par Pascal LEGENDRE

Par Fabien FRICONNET

I

l ne s’agit pas de dire « non » par principe, par « immobilisme » (j’entends d’ici le pénible et pavlovien argument d’autorité) donc, après tout, laissons la LNB nous convaincre que supprimer la Semaine des As et la remplacer par « ça » est une bonne idée. Mais enfin… Déjà, fallait-il absolument américaniser – rien que le nom, qui frôle le… – un fleuron du basket français, qui en faisait son sel et qui fonctionnait ? Où sont passés le « terroir », le « patrimoine » et les « valeurs » prônées naguère ? Les Américains dans le championnat de France, c’est mal, mais pour faire du business, c’est bon ? L’enceinte ? La Disney Events « Arena » (c’est nous qui ajoutons les guillemets). On nous affirme que l’on peut y loger 5.000 spectateurs (soit pas plus qu’à la Halle Vacheresse de Roanne), mais, après étude rapide des dimensions, photos et références sur le site officiel, cela me paraît simplement impossible. Un attrait pour le grand public ? Qui ? De familles en goguette chez Mickey qui entreraient sous le chapiteau de l’Arena ? Le public basket, tout aussi familial mais plus connaisseur et fidèle, lui, est puni. Car on souhaite bien du courage (enfin, de l’argent, surtout) à une « famille basket » pour réserver trois ou quatre nuits dans le Parc, et loin de Paris (pas à deux stations de métro). Et pour la convivialité, l’esprit festif des villes moyennes pendant la SDA, lorsque le grand milieu basket se réunissait, on repassera. Vous êtes déjà allés à Disneyland ? C’est mignon mais c’est en sucre. Ça pue le toc. Pas un troquet, pas un resto sympa pour que le spectateur rencontre et trinque avec le milieu. L’image ? La « médiatisation ». Ah bon, c’est pas Sport+ qui retransmettra, c’est TF1 ? Moi je pense plutôt que si les « grands médias » ont quelque chose à dire sur le basket ce week-end-là, ils parleront de TP au All-Star Game (le dimanche même), mais ça n’est que mon avis. n Hervé Bellnger/IS

O

n se plaint que le basket vive en vase clos, avec toujours les mêmes têtes, de fans –méritants ceci dit –, de journalistes, toujours au même endroit, dans des sous-préfectures – accueillantes au demeurant –, que la ligue ronronne, pas d’idées, pas de nouveautés, alors comment ne pas applaudir des deux mains cette annonce. Je vais vous le Alain Béral (LNB), Thierry Pedros dire : c’est la meilleure nouvelle depuis la (Disney) et Richard Dacoury. médaille d’argent des Bleus à l’Euro. Vous croyez que quelqu’un a avalé son sandwich lorsqu’a été créé en 1988 le McDonald’s Open ? Chacun aura apprécié que c’était l’occasion de voir les Lakers de Magic et les Celtics de Bird en Europe. Le milieu s’est dit « c’est génial que la ligue ACB ait pris le nom de Endesa », un fournisseur d’énergie industrielle. Ça prouve qu’ils ont de l’envergure ! Plus un média ne rechigne à parler des Europcar et des Quick Step pendant le tour de France et que la Route du Rhum soit parrainée par la Banque Postale. En s’associant avec Disneyland Paris, le basket séduit une grande marque (1,28 milliard de chiffres d’affaires en 2010), triple le coût de production de feu La Semaine des As, se positionne sciemment en divertissement sportif familial – oui, c’est plus cool que le foot, on peut y amener sa femme et ses gosses – et va titiller l’intérêt d’autres partenaires. Le fameux cercle vertueux. Et puis aussi celui des médias généralistes qui, il faut l’avouer, se fichent de la Pro A comme du bal des pompiers de Palavas-les-Flots. Je ne suis absolument pas choqué, au contraire, par cet habillage. Tant qu’il y a dix joueurs sur le terrain, deux arbitres, un ballon, que l’on respecte le jeu, c’est parfait. Qu’il y ait Mickey ou Pluto au bord du terrain au lieu de Rocky, The Gorilla ou The Coyote, où est la différence ? Si ça peut enfin contribuer à sortir en France le basket de sa semi clandestinité, c’est absolument parfait. n

Sondage Fabien Causeur doit-il partir à l’étranger ? Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 1.135 réponses, décompte arrêté mardi.

Souza. Mais c’est quand même Silvia Dominguez qui résume le mieux la situation : « c’est une véritable honte ! »

Jim Rogash/Ge

tty Images

pas à la rentrée en Ligue Féminine espagnole. Le groupe sidérurgique avait monté une équipe incroyablement performante (avec notamment Lauren Jackson, Maya Moore, Ann Wauters et notre internationale Isabelle Yacoubou) et… onéreuse pour s’apercevoir une fois les lauriers coupés que ça coûtait vraiment trop d’argent. Ça a fait pschitt ! Plusieurs joueuses d’hier et d’aujourd’hui se sont exprimées sur Twitter. « J’ai passé quatre merveilleuses saisons et je serai toujours très reconnaissante à tous ces gens », a ainsi écrit la Brésilienne Erika de

Oscar Les NBA playoffs sont l’occasion d’un concours général de beauté ou d’extravagance. Récompensons cette semaine cette triplette issue de Boston qui met du Celt à ce match contre Miami.

Non, il n’a pas le jeu pour Non, il n’est pas encore tout à fait prêt

Oui, mais il aura du mal la première année

6% 18%

37%

39%

Oui, il n’a plus rien à faire en Pro A


04

sommaire

EN KIOSQUE

10 ÉCHOS NBA

• Ce sont les Hornets qui ont gagné la lottery NBA. Ils choisiront en premier à la Draft. Anthony Davis, on l’imagine... Nando De Colo aux Spurs, ça en est où ?... Un come-back pour Brandon Roy ?

nstein/NBAE via

MAI 2012

Andrew D. Ber

#41

• Pour revenir dans la série contre San Antonio, Oklahoma City a dû montrer qu’elle était plus que l’équipe de deux joueurs, Kevin Durant et Russell Westbrook. Outre l’abattage, notamment, de Kendrick Perkins, deux joueurs se sont illustrés. En défense, c’est leur lot, mais aussi en attaque. Le Suisse Thabo Sefolosha et le Congolais naturalisé espagnol Serge Ibaka (que de regrets). Deux francophones !

Getty Images

06 PLAYOFFS NBA

14 ÉCHOS EUROPE

• Champion sans discontinuer depuis 2003 sur ses terres, et vainqueur de l’Euroleague trois fois sur la même période, le Panathinaikos n’est pas l’équipe phare de la Grèce. En effet, après avoir remporté l’Euroleague, son ennemi juré, l’Olympiakos, est devenu champion national. Pourtant, le Pana n’est pas fini.

16 EDF FÉMININE

• Les Dames de Pierre Vincent sont entrées dans le vif du sujet la semaine dernière, le stage à Lyon et les premiers matches. Objectif : se qualifier pour les Jeux. Claire Porcher les a suivies. BAM N°41 • MAI 2012 DOM : 5,60 € - BEL : 5,40 € CH PORT.CONT : 5,20 € NCS : 950 : 9,50 FS - GR : 5,40 € XPF - POL S : 990 XPF

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#44

JUIN 2012

18 LES « NOUVEAUX CLUBS »

• Montpellier qui crée un club de toutes pièces. Marseille qui s’associe à Fos. Lyon, chez les féminines, qui fait main dans la main avec Challes. Antoine Lessard a mené l’enquête.

20 ÉCHOS FRANCE

• Les soucis financiers de la SIG, la « Disneyland Paris Leaders Cup » (sic) qui remplace la Semaine des As, les transferts Tout est là.

➤ Limoges

Une saison de MVP ➤ Du côté de chez

Ludovic Vaty

24 PLAYOFFS PRO A

➤ J.O.

Les adversaires de la France

Comment Kevin Séraphin est devenu

Mister K

Pascal Allée/Hot Sports

• Gravelines, apparemment hégémonique en saison régulière, est sorti dès les quarts de finale contre Cholet. Un accident ? Une surprise majuscule ? Pas vraiment. Thomas Berjoan analyse. Le Mans, équipe « bof » ? Ça, c’était avant. On en parle avec J.D. Jackson.

28 PLAYOFFS PRO B : KYLE McALARNEY TIREUR D’ÉLITE

• Si l’issue du deuxième match, joué hier soir, n’était pas connue au moment de boucler ce numéro, Limoges avait déjà un pied en finale après sa victoire contre Fos lors du match 1 (87-82). Un succès remporté en grande partie grâce à Kyle McAlarney (1,85 m, 24 ans), le sniper le plus dangereux qui sévit dans l’Hexagone.

Jean-François Mollière

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www.basketnews.net

31 SALUT, ÇA VA, SHIRLEY SOUAGNON ?

BasketNews

RÉDACTION AUX USA Pascal GIBERNÉ (New York).

Directeur Marketing et Promotion Frédéric CARON

Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@norac-presse.fr) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com)

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER  David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). Ont collaboré à ce numero : Claire PORCHER, Gaétan SCHERRER et Rémi REVERCHON. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - c.pelleray@norac-presse.fr)

PUBLICITÉ Loïc BOQUIEN (01-40-03-96-68, 06-87-75-64-23, l.boquien@norac-presse.fr)

RÉALISATiON GRAPHIQUE Conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artistique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse)

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BASKETNEWS est édité par NORAC PRESSE (Capital : 25 000 euros)

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ABONNEMENTS : Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, abonnement@norac-presse.fr) Norac Presse – Service abonnements – B.P. 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1

IMPRESSION ROTO PRESSE NUMERIS – 36 Boulevard Schuman – 93190 Livry Gargan RÉGLAGE À JUSTE TITRES, Badice BENARBIA (04 88 15 12 42), b.benarbia@ajustetitres.fr

La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.


05

édito

MAUVAIS PERDANT Par Fabien FRICONNET

Pascal Allée/Hot Sports

«

Ces playoffs ridicules. » La vilaine sortie. Verbale et de route. Si la déception de Christian Monschau, l’entraîneur de Gravelines, fort compréhensible, doit se mesurer à l’aune de ses déclarations d’après-élimination, alors elle est immense. Mais irraisonnée. Et mal dirigée. Il n’est plus temps, en effet, lorsque l’on est battu par plus fort que soi, de s’épancher sur une formule d’un classicisme éprouvé, d’une simplicité biblique et d’une logique implacable (sauf en ce qui concerne la finale sur un match sec mais, justement, cela change dès la saison prochaine) ; et qui est la même pour tout le monde. Christian ne digère pas que son équipe, assez largement dominatrice en saison régulière, rentre bredouille. Alors, en conscience ou sous le coup de l’émotion, il s’abrite derrière une somme d’arguments qui s’apparent au déni de réalité. Derrière des records de saison régulière, qui ne valent pas trophée. Il parle de la meilleure défense de l’Histoire de ligue mais, outre qu’il y aurait à redire à cette affirmation, il oublie de préciser, à tout le moins, de « l’Histoire de la saison régulière ». Il lâche, ce qui ne manque de stupéfier, que son équipe est « toujours invaincue dans le temps règlementaire », sentence incontestable à laquelle on pourrait ajouter, si l’on était un peu méchant, que son équipe est également invaincue dans les matches qu’elle a gagnés. Christian, bien sûr, s’en prend aux arbitres. Ce recours est inclus dans le package classique, du Nord au Sud, d’Est en Ouest, l’automne, l’hiver, le printemps et l’été, tous les jours de la semaine et deux fois le dimanche. Nous affirmons, nous, pour avoir été vigilants à cela, que MM. Viator, Mateus et Colin ont été impeccables lors de la belle. Alors, évidemment, si l’on cherche, on trouve toujours un petit quelque chose… Dans les deux sens. On eût préféré que l’entraîneur du BCM, qui a fait la preuve de sa compétence et qui vaut mieux que cette addition de faux-semblants, rendît hommage à son adversaire, qu’il s’inclinât devant sa supériorité comme on le fait partout ailleurs, qu’il eût un mot, même

le moindre, pour Cholet, tombeur de Gravelines à Sportica en Coupe de France, puis à la Meilleraie en playoffs, puis encore à Sportica en playoffs, donc ; Cholet qui vient de réussir le tour de force d’éliminer le BCM en playoffs trois saisons d’affilée.

On eût préféré que l’entraîneur du BCM rendît hommage à son adversaire

Le bilan hors « saison » ? 9-12 Gravelines-Dunkerque estime avoir livré une saison magnifique et mériter mieux que son sort. Tout cela est à voir. Le mérite… Doit-on déduire que Cholet, qui a éliminé Gravelines de la Coupe et des playoffs, n’a pas mérité ? Quel mérite y a-t-il à tout perdre, à la régulière ?

Et puis enfin, saison magnifique, oui… Saison régulière. Ce 27-3 impressionnant, en effet. Mais encore ? Si l’on met de côté cette fameuse saison régulière, le bilan du BCM est de neuf victoires pour douze défaites. Une sortie de route au tour préliminaire de l’Euroleague, éliminé par… l’ASVEL. Un 0-6 au Last 16 de l’Eurocup, qui faisait suite à un impeccable 5-1 lors du premier tour de la relevée compétition européenne. Une défaite en finale des As contre Chalon, sans discussion. Une défaite en huitième de finale de la Coupe – par Cholet donc – après avoir battu Évreux pour son entrée en lice. Et puis 1-2 en playoffs. Les faits sont impitoyables. Soyons clair, il ne s’agit pas là de manquer de respect à qui que ce soit, ni à retourner le couteau dans la plaie. On suit Christian Monschau et Hervé Beddeleem lorsqu’ils s’émeuvent que le premier de la saison régulière ne soit pas primé d’une bonne place en coupe d’Europe (mais pas d’une coupe en fer blanc). On les suit sur le flou qui entoure ces attributions. On les suit même lorsqu’ils estiment qu’à l’avenir, il faudrait que le quart de finale, lui aussi, se joue en cinq manches (comme le seront les demi-finales et la finale). Mais au-delà, non. Au fond, il s’agit surtout de se demander si le vrai bilan aura été tiré, et pas occulté, passage obligatoire pour construire un avenir, dont on pense qu’il va sourire à Gravelines, club qui a tout pour séduire. n


06

PORTRAIT

MIAMI – BOSTON

DOUX, DUR ET DINGUE On le dit fini, certaines rumeurs annoncent sa possible retraite imminente, mais depuis le début des playoffs Kevin Garnett a démontré qu’il était toujours le leader émotionnel des Celtics. Miami le prend en plein visage. Quel personnage ! Par Pascal GIBERNÈ, à New York

D

es cris s’échappent de la salle de soins À 36 ans, avec plus de 1.300 matches au compteur, des Boston Celtics. Il est un peu plus de Kevin Garnett est encore capable de rivaliser avec le minuit en ce lundi 5 juin et plusieurs voix jeu de jambes de LeBron James en un-contre-un, de s’entremêlent dans une ambiance de célébration. contrer sur un même match pas une fois mais deux Ça chambre, ça vanne, ça rit, ça hurle, ça se motive. fois les voltigeurs que sont LeBron James et Dwyane Mais un organe domine. Et comme toujours, il Wade, et de prendre de vitesse un « jeunot » comme décore son phrasé avec les trois F. « Fuck », « Fuck Ronny Turiaf en contre-attaque. Oldies but goodies. it », « Fucking ». Kevin Garnett (qui d’autre ?) exulte : « Quand il est sur le terrain », souligne Rondo, « il « That was a fucking game yall ». fait tellement de petites choses pour aider tout Boston venait de revenir à égalité 2 manches le monde. C’est le meilleur communicateur. Il voit partout (le Game 5 s’est joué mardi soir) et les tout. Il fait tout. » « Il n’a pas le crédit qu’il mérite », Celtics, annoncés perdants en cinq matches par renchérit Doc Rivers. « Tyson Chandler est un grand l’ensemble des « spécialistes », s’amusaient encore défenseur mais l’impact défensif de Kevin sur notre à défier les pronostics comme ils l’ont fait lors équipe est sans précédent. » des playoffs 2010. Pour la seconde fois en quatre Prêt pour Bosh ? rencontres, la défense des Celtics avait maintenu De l’autre côté du terrain, le joueur aux allures de le feu d’artifice du Heat à moins de 45% aux tirs. guerrier Dinka est tout aussi dominant. En l’absence Un exploit signé par le chef d’orchestre du corps de Chris Bosh dans la raquette, il tournait malgré défensif de Beantown, un homme trop souvent lui à 20,5 points et 10,8 rebonds. Trop collectif, trop oublié au moment d’élire le meilleur défenseur de passeur dans l’âme, il doit encore se faire violence « l’Association », Kevin Maurice Garnett. pour étaler son arsenal offensif. « Il est agile, il La victoire de Boston lors du Game 4 était toute est tellement long », explique l’ailier-fort de Miami entière tatouée sur le corps du natif de Greenville. Shane Battier, expert ès défense. « Un type comme Ce n’était pas un hasard si Udonis Haslem s’était Hibbert était grand mais beaucoup plus lent que KG. retrouvé avec le ballon du match à 5 mètres du Le challenge que représente KG est tout autre, c’est panier à la fin du temps réglementaire. Ce n’était un cauchemar. » pas un hasard si Miami n’avait inscrit qu’un Assigné à la seul panier en garde rapprochée prolongation. À de Garnett par chaque fois, The séquences lors du Big Ticket, la zone Game 3, LeBron humaine, était passé James s’est souvent par là. « Ce que étiré de toute sa fait Kevin ne me Doc Rivers longueur en vain pour surprend plus », nous tenter de contrer expliquait Doc Rivers la parabole des tirs de l’intérieur celte. « C’est un lundi dernier lors d’une conférence téléphonique. scoreur prolifique quand il le veut », souligne James. « Je devrais peut-être l’être mais je ne le suis pas. « Son envergure est telle qu’il décoche son tir à des J’attends énormément de mes joueurs donc je ne hauteurs uniques dans le championnat (n’oublions peux pas être surpris quand ils font ce que j’attends par Dirk, LeBron, ndlr). Donc le travail de rotation d’eux. Il nous aide tellement en défense, il anime sur lui est pénible, sans aide, sans communication il notre défense, c’est tellement important d’avoir un type comme lui et les gens sous-estiment encore son peut vous faire très mal, il nous a fait très mal. » Que se passera-t-il quand Chris Bosh reviendra ? impact, c’est le meilleur que j’ai jamais vu. »

« Chandler est un grand défenseur mais l’impact de Kevin est sans précédent. »

Avec son envergure, son adresse à mi-distance, Bosh va étirer les défenses et faciliter le jeu de Dwyane Wade. Mais pourrait-il aussi compliquer la tâche de Garnett ? « On s’est préparé tous les jours à jouer Bosh », a tempéré Doc Rivers. « Je ne sais pas si cela va changer grand chose pour Kevin, c’est juste un autre grand et là on va jouer Bosh dos au panier, mais cela ne va pas perturber Kevin. » Affaire à suivre, si d’aventure Bosh avait effectué son retour lors du Game 5 comme la rumeur le laissait entendre du côté de South Beach. Forcément, se faire dominer par un préretraité a fini par en énerver certains. Lors du Game 3, en lutte pour un rebond avec Garnett, alors que les deux hommes avaient tous les deux leurs mains sur la gonfle, Udonis Haslem s’est emporté et a projeté violemment son adversaire sur le parquet. Le choc de l’impact a retenti dans les travées du TD Garden, plongé immédiatement dans le silence. Allongé sur


07

Brian Babineau/NBAE via Getty Images

SPécial PLAYoffs NBA

les lattes en bois bicolores, Garnett a fermé les yeux, entouré de ses quatre coéquipiers, inquiets. Puis, doucement, il s’est retourné, le visage face au parquet avant d’enchaîner huit pompes sur les phalanges, provoquant l’hystérie de la nation celte. Rincé le Big Ticket ? « Ce sont mes oncles qui m’ont appris ça », a tenu a expliqué Garnett en conférence de presse. « C’est un exercice utilisé chez les Marines. Est-ce que c’est si dur que ça ? Essayez et on en reparlera. » 48 heures plus tard, lors du Game 4, les Celtics Dancers effectuaient huit pompes sur les phalanges à la fin d’une de leur chorégraphie. Vous avez dit respect ? Est-il possible pour un joueur dans sa 17e saison de continuer de surprendre en relevant l’impossible ?

Proche de Mike Piétrus Kevin Garnett est l’âme des Celtics. Il suffit pour cela d’observer la réaction frénétique du TD Garden

« Mike Piétrus a été un peu dur envers lui-même depuis le début des playoffs » Kevin Garnett

quand il apparaît sur l’écran géant. Il suffit de pénétrer dans le vestiaire de Boston un soir de match pour s’en rendre compte. Il suffit de l’observer transpirer à grosses gouttes sur le terrain avec ce regard de furieux toujours à la limite de basculer dans la folie. Comment un être aussi calme et posé dans la vie de tous les jours peut-il passer en mode Docteur Jekyll dès que ses pieds touchent le parquet ? Sa femme Brandi a depuis longtemps arrêté d’y penser. Elle doit pourtant lever les yeux au ciel quand elle voit son mari à quatre pattes en train d’aboyer, littéralement, en direction d’un adversaire.

Il porte ce numéro 5 qui a appartenu l’espace d’un souffle à Jérôme Moïso. Il lui va si bien. Garnett agace, il dépasse les limites, utilise par trop les gros mots, non pas pour insulter ses adversaires (enfin…) mais bien pour se motiver. Jamais l’emploi du mot « Fuck » n’a pris une telle dimension. Shakespeare lui-même y trouverait source d’inspiration. La simple évocation de son nom provoque un rictus de haine sur le visage de Ronny Turiaf, fait naître une ride sur le front de Joakim Noah, mais provoque un sourire de cent mille watts sur le visage de Mickaël Piétrus. Les deux hommes entretiennent une relation privilégiée, d’après le Guadeloupéen. Garnett a même demandé à ce que son vestiaire soit disposé à côté du sien. Il aurait avoué à Piétrus n’avoir jamais eu un coéquipier qui jouait aussi durement que lui sur le terrain. Le compliment s’est imprimé dans les neurones du nouvel élément des Celtics. En prolongation lors du Game 4, avec deux minutes au compteur, Piétrus provoque la sixième faute éliminatoire de LeBron James puis maintient les Celtics en vie en captant deux superbes rebonds offensifs sur une même possession. Quand MP rime avec KG. « Les deux rebonds de MP ont été énormes », nous a expliqué Garnett après coup dans les vestiaires. « Ils ont fait basculer la rencontre. MP a été un peu dur envers lui-même depuis le début des playoffs, c’est un joueur passionné, il nous aide en faisant tellement de choses. Ce soir, il a nous a donné une chance de remporter le match. » Plus il parlait de Piétrus, plus le visage de Garnett jusqu’alors fermé s’est ouvert pour laisser place à un vrai sourire. Il était agréable de voir une autre facette, plus humaine, plus tendre de Garnett. Une sensibilité inconnue des fans. Et pourtant. Il y a quelques années de cela, Garnett, assis à côté du vestiaire virtuel de Malik Sealy, où était posé son maillot, évoquait avec votre serviteur la disparition de son coéquipier décédé lors d’un stupide accident de voiture provoqué par un conducteur ivre en revenant de la soirée d’anniversaire du Big Ticket. Au bout de quelques minutes, Garnett s’était arrêté en pleine interview laissant le temps à une larme de couler le long de sa joue gauche. De longues minutes de silence s’en étaient suivies. « C’est dur man, c’est dur », avait-il fini par souffler. KG, quelques grammes de tendresse dans un corps de brute. Quelques années plus tard, en septembre 2007, revêtu du maillot vert des Celtics, en revenant avec notre confrère Lang Whitaker sur son départ des Minnesota Timberwolves il avait utilisé une surprenante analogie. « C’est un peu comme si ta copine se réveillait un matin et te disait : Tu sais quoi, je m’en vais. Je ne sens plus du tout cette relation. Tu as mal très mal mais… il faut te relever et aller de l’avant… Mais là, ma nouvelle copine (les Celtics) est hot, elle a toute les courbes nécessaires, elle est dynamique, et tout le monde me l’envie, elle est hot hot. » Cinq ans plus tard, les formes de la copine de Garnett ont sans doute pris un peu plus de « volume », elle suscite sans doute moins l’envie, mais comme l’ont démontré ses dernières sorties, elle a toujours du chien et son déhanché pourrait bien faire perdre la tête aux jeunes musclés de South Beach. Oldies but goodies. n


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ANALYSE

Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images

S

À

l’heure où vous lisez ces lignes, Oklahoma City et San Antonio ont disputé le match 6 de leur série (nuit de mercredi à jeudi, hors délais de bouclage). Pour peu qu’il existe un semblant de logique sportive, le Thunder a peut-être créé un immense exploit en sortant une équipe des Spurs qui semblait insubmersible il y a encore une semaine. Ou pas… Et San Antonio a arraché un match 7 décisif. Au final, peu importe. Le Thunder a prouvé énormément de choses dans cette finale de conférence. Cette équipe a un cœur immense, comme le veut le cliché, rarement aussi vrai. Elle compte des stars

CONN capables de rendre fou un public, comme Kevin Durant dans le match 4, ou d’éteindre toute une salle, comme James Harden dans le match 5. Mais on a surtout découvert que cette équipe va au-delà du trio Durant-Westbrook-Harden. À Oklahoma City, le supporting cast n’en est pas vraiment un. Quand sur un match un joueur colle 26 points à 11 sur 11 aux shoots (Serge Ibaka, match 4), alors que deux jours plus tôt un autre passait 19 points, 6 rebonds et 6 interceptions (Thabo Sefolosha, match 3), peuton encore parler de role players ou, pire, de joueurs de compléments ? Tout doucement, sans faire de bruit jusqu’à cette semaine, Ibaka et Sefolosha se

sont fait un nom dans leur équipe, puis dans la ligue. Une progression constante, qui explose enfin au grand jour.

« Specialosha » Le mois dernier, Thabo Sefolosha a fêté ses 28 ans. Dans sa sixième saison NBA, il est considéré ici comme un vétéran, un ancien. Et forcément, ça donne droit à quelques privilèges. Le jour du premier match de cette finale de conférence, on attend son arrivée à la salle pendant longtemps. Très longtemps. Même les équipes de TNT (diffuseur de cette série à l’Ouest), qui aiment filmer la descente


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SPécial PLAYoffs NBA

« Je crois que ma taille gène Tony Parker »

Si Oklahoma City a réussi l’exploit de remporter le match 5 à San Antonio (108-103), c’est grâce à Kevin Durant, James Harden et Russell Westbrook. Bref, les stars. Mais si le Thunder en est arrivé jusque-là, c’est aussi grâce aux deux francophones de l’équipe : Thabo Sefolosha et Serge Ibaka. Par Rémi REVERCHON, à San Antonio et Los Angeles

SAN ANTONIO – OKLAHOMA CITY

SERGE ET THABO, FRENCH NECTION du bus des joueurs, ont laissé tomber. Un premier car est passé chercher quelques joueurs d’Oklahoma City à l’hôtel, principalement les joueurs du bout du banc. Puis un deuxième est arrivé près de deux heures avant le début du match, débarquant Kevin Durant, Russell Westbrook et compagnie. Thabo, lui, arrive tranquillement à 1h30 de l’entre-deux, seul dans le troisième bus. L’homme est en confiance, détendu en apparence, et prend même le temps de se confier. « Vu qu’on a connu une finale de conférence l’an dernier, il y a sûrement l’expérience qui aide. Mais on verra. On verra une fois que la série sera vraiment lancée. »

Thabo Sefolosha (en haut) et Serge Ibaka (OKC) font souffrir les Spurs de Tony Parker.

Cette série, c’est au été proche de Thabo match 3 qu’elle commence Sefolosha. Les deux réellement pour le Suisse. hommes parlent français Après deux premiers entre eux, et évidemment Thabo Sefolosha matches où Tony Parker ça rapproche. Mais prend feu (18 puis 34 l’intérieur connaît points), coach Scott Brooks décide de tenter un pari : une progression de carrière bien différente. Dès Thabo va défendre sur le Français. Le résultat est cette saison, de par son explosivité et son sens immédiat. Sefolosha réussit quatre interceptions sur phénoménal du contre, Ibaka explose. Meilleur les trois premières minutes du match et Tony Parker contreur de la ligue, il finit deuxième à l’élection bégaie. Au final, le meneur des Spurs score 16 du défenseur de l’année (derrière Tyson Chandler). points, mais avec cinq balles perdues. « Je crois que Un joueur apprécié du management, détesté de ma taille le gène », tentait d’expliquer le joueur du ses adversaires pour sa hargne constante. Mais Thunder après le match. « Mais j’adore jouer contre surtout c’est un homme posé, un homme qui prend Tony. C’est un joueur fantastique. Mais contre lui, je son temps. Après la douche, Ibaka est toujours le n’ai pas besoin de motivation supplémentaire. » dernier joueur à s’habiller avant de répondre aux Parfait dans le rôle qui lui est confié, Sefolosha offre journalistes. Un gamin de 22 ans qui prend soin de sur ce match la surprise du chef : de l’explosivité en son style – effet Russell Westbrook ? – mais fait attaque et un coup de pouce au scoring inattendu attention à garder les pieds sur terre. Bref, en deux (19 points, 6 rebonds et 6 interceptions). Oklahoma mots, un type bien. City s’impose largement 102-82 et met fin à la série Mais c’est avant tout un basketteur hors norme, de 20 victoires consécutives des Spurs. « Je ne sais au physique parfait pour ce sport. Quelqu’un pas quoi changer à propos de Sefolosha », reconnaît dont personne, à l’image de Thabo Sefolosha, ne Gregg Popovich, un peu dépité, après le match. « Je soupçonnait les capacités offensives. Certainement ne vois pas. Je peux demander à Scotty (Brooks) pas les Spurs en tout cas. « Évidemment, on se de ne pas le faire jouer ! Je ne sais pas comment concentre d’abord sur leur Big Three, on essaie de je pourrais changer quoi que ce soit à ce que fait faire du bon boulot sur eux », reconnaît logiquement Sefolosha. Il a fait un bon boulot. » Popovich. Et sur les deux premiers matchs, Ibaka ne Alors que dans la sphère basket on murmurait le fait rien pour lui donner tort : 4 sur 14 aux shoots mot sweep après les deux premiers matches, la pour 13 points sur l’ensemble des deux matches. folie Oklahoma City se met en route. Et le premier « J’étais surpris au premier match, à San Antonio, bénéficiaire en est l’ancien joueur de Chalon, dont parce qu’ils me laissaient ouvert à chaque fois. » l’apport offensif est clairement la grande nouveauté de Pourtant, sur ce match 4, Ibaka sort le meilleur ce match 3. Le lendemain matin, le quotidien local, The match de sa carrière NBA. Il enchaîne les jump shots Oklahoman, affiche à la Une : « Specialosha! » Si le jeu réussis à 4, 5, 6 mètres. « Ces shoots, on les lui a de mot ne va pas chercher dans la grande littérature, laissés », confesse Stephen Jackson. « Et une fois on comprend l’idée. Oklahoma City vient de prendre qu’un gars est lancé comme ça, c’est compliqué conscience qu’un autre joueur que Kevin Durant, de l’arrêter. » Même raisonnement du côté de Russell Westbrook ou James Harden peut aider cette Manu Ginobili : « Je comprends s’il finit au dunk équipe à gagner. en transition, ou s’il a un shoot ouvert quand on aide. Mais là, il a rentré 5 ou 6 jump shots, et c’est Serge, l’homme tranquille quelque chose qu’on a bien voulu lui donner. » Serge À peine deux jours plus tard, les dieux du basket lui, reste simple. Simple, mais sûr de lui. « C’est nous réservent une nouvelle surprise. Cette fois, peut-être une surprise pour vous, mais pas pour moi l’heureux élu se nomme Serge Ibaka. Kevin Durant ou mes coéquipiers. » a beau scorer 36 points, dont 18 dans les sept En remportant ces matches 3 et 4 à domicile, dernières minutes du match 4 (victoire du Thunder Oklahoma City ne faisait, après tout, que le minimum 109-103), la star samedi dernier, c’est Serge. « Leurs syndical. C’est en remportant une troisième intérieurs ont été incroyables ce soir », avouait rencontre d’affilée, le Game 5 de lundi soir, que le coach Popovich. « Ils ont shooté quoi ? Un truc fou, Thunder a peut-être fait la différence dans cette genre 22 sur 25, c’est ça ? Si je faisais un exercice série. Mais de ces matches 3 et 4, Serge Ibaka de shoot avec personne et Thabo Sefolosha, la en défense sur vous, « French connection » vous ne feriez même pas d’OKC, en ressortent ça ! » La ligne de stats clairement comme les du Congolais (naturalisé grands vainqueurs. espagnol) fait rêver : « On a une rotation très Serge Ibaka 26 points à 11 sur 11 profonde, et en coachant aux shoots, 5 rebonds, l’équipe je vois différents 3 contres. À un shoot près du record NBA de Larry gars se montrer », racontait Scott Brooks, coach McNeil de 12 sur 12, établi en 1975. Vous ne savez du Thunder, après le Game 4. « L’autre soir, c’était pas qui est Larry McNeil ? Pas de souci, nous non Thabo, cette fois ce sont les “gros” qui ont fait un plus. Bref, celui que tous les journalistes réclament super boulot en défense et pour scorer. » Le statut ce soir-là, c’est Serge Ibaka. NBA des deux hommes vient de grimper d’un niveau. Arrivé en NBA il y a trois ans, Ibaka a toujours Et rien ne laisse penser qu’ils vont s’arrêter là. n

« C’est peut-être une surprise pour vous, mais pas pour moi »


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échos NBA

DRAFT NBA

LES HORNETS TOUCHENT LE GROS LOT Cameron Browne/NBAE via Getty Images

Ils n’avaient que 13,7% de chance de rafler le premier choix de la prochaine Draft NBA (28 juin), mais en ce soir de lottery, la chance a bien voulu tourner en leur faveur. En coiffant sur le poteau Bobcats et Wizards, la franchise de la Nouvelle-Orléans s’assure de récupérer Anthony Davis (2,08 m, 19 ans, 100 kg), le joueur le plus talentueux de sa génération.

Jesse D. Garrabrant/NBAE via Getty Images

LE RETOUR DU ROY ?

La joie de Monty Williams le coach de New Orleans, les Hornets ont le premier choix.

D

ès la fin de la cérémonie, les premiers dirigeants NBA ont crié au scandale : la ligue, propriétaire des Hornets jusqu’en avril dernier, venait d’offrir le premier choix de la très prometteuse Draft 2012 à New Orleans. Un trucage non avéré, qui s’apparente davantage à un marronnier surgissant après chaque tirage au sort de la lottery annuelle, toujours décriée. Frustrées, les autres franchises peuvent pourtant l’être. Car Anthony Davis, le premier lot, fait l’unanimité comme rarement un joueur universitaire ne l’a déjà fait. Champion national avec Kentucky (dont l’intégralité du cinq de départ 2011-12 se présente à la Draft ; tous devraient être sélectionnés au premier tour), Davis n’aura donc joué qu’une seule saison NCAA. Mais quelle saison ! Avec 14,2 points à 65%, 10,4 rebonds et 4,7 contres par match, il s’est imposé comme l’un des joueurs universitaires les plus productifs de ces dix dernières années. Quand certains assurent qu’on n’a plus vu telle présence intérieure depuis Kevin Love,

d’autres préfèrent remonter jusqu’à Dwight Howard ou Tim Duncan.

« J’ai déjà gagné un titre à New Orleans, donc pourquoi ne pas y gagner un deuxième ? »

Joueur de l’année, sans conteste

Ils complèteront le Top 5

Les comparaisons sont élogieuses. Ailier-fort aux qualités physiques et athlétiques phénoménales (2,25 m d’envergure), le joueur de l’année, meilleur contreur du pays, était pourtant encore inconnu il y a deux ans. Une progression tardive mais explosive (dans le jargon, un late bloomer) résultant aujourd’hui en un poste 4 intimidant, bon finisseur, adroit balle en main, long, rapide et explosif, prêt pour la NBA sans être un produit fini. « On parle d’Olajuwon, de Robinson, de Duncan, ces gars sont arrivés en NBA avec la capacité de changer le cours du jeu sans scorer, et [Davis] possède cette qualité », se réjouit le coach des Hornets Monty Williams, pressé d’accueillir un joueur si prometteur, loué de surcroît pour son éthique de travail. Dans la ville où il a gagné le Final Four NCAA en 2012 avec Kentucky, Anthony Davis ne manque pas d’ambition :

Derrière Anthony Davis, c’est l’inconnu qui prime : Charlotte (numéro 2), Washington (3), Cleveland (4) et Sacramento (5) n’ont que l’embarras du choix, mais celui-ci s’annonce épineux. Si les prévisions peuvent évidemment être chamboulées d’ici le soir de la Draft, certains joueurs sont assurés de serrer rapidement la main de David Stern, le 28 juin prochain. C’est le cas de Thomas Robinson (Kansas, 21 ans, ailier-fort), Bradley Beal (Floride, 18 ans, arrière), Michael Kidd-Gilchrist (Kentucky, 18 ans, ailier) et Andre Drummond (Connecticut, 18 ans, pivot), qui devraient compléter le Top 5, suivis de près par Harrison Barnes (North Carolina, 20 ans, ailier) et Jared Sullinger (Ohio State, 20 ans, pivot). Quant au Français Evan Fournier, il est pour l’instant annoncé en fin de premier tour. n Gaétan SCHERRER

• Retiré des parquets NBA depuis le début de la saison pour des blessures chroniques aux genoux (dégradation inquiétante des cartilages), Brandon Roy songerait désormais à un retour à la compétition. « Dans ma situation, je peux toujours choisir de revenir », assurait-il en mai dernier. « Au fond de moi, c’est quelque chose que j’envisage, mais qui sait ? Je n’ai jamais été le joueur le plus rapide ou possédant la meilleure détente, mais je joue intelligemment. C’est le genre de détail positif si je décide de rejouer. » Son acolyte Jamal Crawford n’en pense pas moins : arrivé à Portland en décembre 2011, une semaine après l’annonce du départ en retraite de son ami (adolescents, les deux joueurs se sont rencontrés à Seattle, leur ville natale), il s’entraîne régulièrement avec Roy et est le premier témoin du niveau de jeu du triple All-Star. « Je sais qu’il aime toujours autant le basket », témoigne-t-il. « Il travaille. Brandon est encore jeune, il n’a que 27 ans. Je ne serai pas choqué de le voir revenir. » D’après les premières rumeurs relayées par ESPN et le New York Post, Lakers et Warriors seraient déjà sur le coup. G.S.


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échos NBA

DE COLO – SPURS

DES CONTACTS MAIS PAS (ENCORE) D’ACCORD

Jennifer Pottheiser/NBAE via Getty Images

N

ando De Colo, auteur d’une grosse saison à Valence (13,1 points de moyenne), s’est trouvé au centre d’une rumeur lancée ce week-end par le site espagnol Encestando.es, qui assurait que l’arrière français rejoindra Tony Parker et Boris Diaw aux Spurs dès la saison prochaine. Une information démentie par le joueur, lundi dans L’Équipe. « J’attends tranquillement », explique-til. « Certains des clubs intéressés (San Antonio, Barcelone, Madrid, ndlr) sont toujours en compétition et j’espère être fixé courant juin. La NBA a toujours été ma priorité. Les Spurs me suivent, viennent me voir, parlent avec moi. Mais pour l’instant, il n’y a rien de fait, aucun pré-accord n’a été signé. » En fin de contrat, logiquement courtisé par des grands clubs, De Colo pourrait avoir fait ses adieux à Valence vendredi dernier, sur une défaite en demi-finale du championnat espagnol face à Barcelone, et ce malgré une grosse performance individuelle (22 points, 5 rebonds, 4 passes décisives). Si sa destination future est encore incertaine, De Colo évoluera bien avec Parker et Diaw, cet été sous le maillot bleu. Dès le début de semaine prochaine, il sera des premiers joueurs à rejoindre Vincent Collet à l’INSEP pour lancer la préparation aux Jeux de Londres. « Je saurai avant

BY

le tournoi olympique », promet-il. En attendant, les choses vont bon train. « Très concrètement, Dennis Lindsey (assistant GM, ndlr) m’a dit : dans toutes les projections d’effectifs que l’on a pour la saison prochaine Nando en fait partie », a déclaré Wassim Boutanos, l’agent du Français. n Gaétan SCHERRER

JACK TWYMAN, COÉQUIPIER À VIE • Si les playoffs battent leur plein, la NBA est en deuil suite aux décès, en moins d’une semaine, des anciens joueurs LeRoy Ellis (cancer, 72 ans), Orlando Woolridge (problèmes cardiaques, 52 ans) et Jack Twyman (leucémie, 78 ans). Ce dernier, sextuple All-Star et Hall of Famer, ne s’est pas seulement distingué par ses 31,2 points de moyenne en 1959-60. Twyman est aussi passé à la postérité pour son engagement extraordinaire auprès de son coéquipier Maurice Stokes, rookie de l’année en 1956, tombé dans le coma suite à une grave chute en plein match. Paralysée à vie à l’âge de 23 ans, la jeune superstar NBA était décrite par Bob Cousy comme « un Karl Malone avec plus d’élégance ». Alors, à une époque où la ségrégation raciale

est encore très marquée, y compris dans la Grande Ligue, le blanc Jack Twyman décida de prendre sous son aile le noir Maurice Stokes, trop pauvre pour payer ses propres soins. Il organisa un match de charité annuel (The Maurice Stokes Game) afin de rassembler des fonds pour son coéquipier infirme, devint son tuteur légal et lui apprit à communiquer en clignant des yeux. « Quelque chose devait être fait et quelqu’un devait le faire. J’étais le seul à être à ses côtés, donc je suis devenu ce ‘quelqu’un’ », expliquait humblement Twyman, devenu consultant NBA à la fin de sa carrière sportive et décédé le 30 mai dernier, 42 ans après la disparition de Maurice Stokes qu’il aura aidé jusqu’au bout. G.S.

SHE GOT GAME

@shegotgame2


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CHIFFRES Nancy J.Shuler* P.Amagou* K.Grant A.Akingbala* A.Moerman* J.Linehan* R.Kurz J.Baxter V.Samnick A.Sylla Total

PRO A PLAYOFFS Quarts de finale

Cholet (8) élimine Gravelines-Dk (1) : 2-1 Mercredi 23 mai

*Gravelines-Dunkerque bat Cholet 76-73 Samedi 26 mai

*Cholet bat Gravelines-Dunkerque 76-65 Mardi 29 mai

Cholet bat *Gravelines-Dk 78-72 a.p. Le Mans (4) élimine Nancy (5) : 2-1 Mardi 22 mai

Nancy bat *Le Mans

89-64

Vendredi 25 mai

Le Mans bat *Nancy

68-60

Mardi 29 mai

*Le Mans bat Nancy 92-84 a.p. Chalon (2) élimine Roanne (7) : 2-0 Mercredi 23 mai

*Chalon bat Roanne

91-70

Samedi 26 mai

Chalon bat *Roanne 85-76 Orléans (3) élimine PL (6) : 2-0 Mardi 22 mai

*Orléans bat Paris Levallois

70-68

Vendredi 25 mai

Orléans bat *Paris Levallois

79-73

Demi-finales

Chalon (2) – Orléans (3) : 1-0

Vendredi 1er juin

*Chalon bat Orléans

70-65

Joué le mardi 5 juin Orléans – Chalon

Vendredi 8 juin, si nécessaire

Chalon – Orléans Le Mans (4) – Cholet (8) : 1-0

In 1 1 2 2 1 1 3 11 In 3 1 1 1 6

70-65 Co Bp Pts - 1 12 - 2 11 - 1 11 2 2 11 - 2 8 - 2 8 - 1 7 - 2 2 - 3 2 16 70 Co Bp Pts 2 2 17 - 2 14 - 5 11 - 1 8 - 3 5 - 1 5 - 2 3 - - 2 - 1 2 17 65

In 1 1 2 4 8 In 2 1 2 1 6

83-78 Co Bp Pts - 1 21 - 2 16 - 3 14 - - 12 1 1 10 1 - 5 - - 3 1 - 2 - - 3 7 83 Co Bp Pts - 3 16 - 1 16 - 2 11 1 2 10 - 1 9 2 1 8 - 2 5 - 1 3 - - 3 13 78

*Le Mans bat Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd 32 7-13 5-7 2-2 6 30 7-16 - 2-2 8 2 38 5-11 0-3 4-4 3 8 36 5-8 2-3 - 2 2 32 4-13 1-3 1-2 5 4 9 2-4 1-1 - 4 2 6 1-1 1-1 - 1 9 1-4 - 3 1 8 - - 200 32-70 10-18 9-10 32 19 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 32 7-13 2-4 - 2 3 22 6-9 2-4 2-2 1 1 37 3-9 0-2 5-7 6 6 23 3-9 2-5 2-2 3 1 25 3-6 0-1 3-4 3 22 4-4 - 0-1 4 2 15 2-3 - 1-1 1 1 17 1-1 - 1-1 6 7 0-2 0-1 - 1 1 200 29-56 6-17 14-18 27 15

Évreux bat *Limoges

Le Mans – Cholet

Boxes-scores

72-67

Samedi 26 mai

29/5 Gravelines-Dk J.Johnson C.Akpomedah* A.Albicy* J.K. Edwards L.Vaty* Y.Bokolo* J.Reynolds R.Jomby* D.Issa Total Cholet R.Dozier* F.Causeur* D.Nelson* W.Gradit* R.Falker L.Vebobe P.Christopher C.Ona Embo R.Gobert* Total

Cholet bat *Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd 28 6-10 1-5 4-6 2 43 5-14 2-6 4-4 11 1 40 3-15 1-7 5-8 3 6 28 4-9 - 1-2 4 15 3-6 - 2-4 5 32 1-10 - 2-4 2 1 18 1-7 0-4 - 2 2 17 0-4 0-2 2-2 4 1 4 1-1 - 3 225 24-76 4-24 20-30 36 11 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 26 8-10 0-1 2-2 5 1 30 5-11 1-4 4-6 1 4 44 5-14 1-4 2-3 9 7 25 3-11 2-4 2-2 6 33 3-6 - 1-2 12 2 22 3-4 - 1-5 10 1 20 1-6 0-3 2-2 3 16 2-5 0-2 - 2 1 9 0-1 - 0-2 4 225 30-68 4-18 14-24 52 16

29/5 Le Mans J.P.Batista* T.Rochestie* M.Sommerville* C.Kahudi* A.Acker A.Eito T.Bryant A.Koffi M.Kouguere* Total

*Le Mans bat Nancy Min Tirs 3pts LF Rb Pd 34 8-11 - 5-5 9 1 42 3-9 2-6 8-8 1 9 29 6-12 2-2 2-2 8 2 29 4-6 3-5 2-2 4 2 31 4-11 0-3 1-1 6 7 22 3-5 3-5 - 1 3 11 1-4 - 2-4 2 1 16 1-3 - 4 11 1-2 0-1 - - 1 225 31-63 10-22 20-22 35 26

In 3 3 1 3 1 1 12 In 1 1 2

78-72 Co Bp Pts - - 17 3 - 16 - - 12 1 1 9 - 2 8 - - 4 - 2 2 - - 2 - - 2 4 5 72 Co Bp Pts 1 3 18 - 3 15 - 4 13 - - 10 4 3 7 - 4 7 - 1 4 - 1 4 2 - 7 19 78

In 1 1 5 1 1 9

92-84 Co Bp Pts - 4 21 1 4 16 1 1 16 - 3 13 1 - 9 1 2 9 - 4 4 1 - 2 1 1 2 6 19 92

Limoges bat *Évreux

86-82 a.p.

Mardi 29 mai

*Limoges bat Évreux 72-65 Fos-sur-Mer (5) élimine AixMaurienne (4) : 2-1 Mardi 22 mai

*Aix-Maurienne bat Fos-sur-Mer 84-75 Vendredi 25 mai

*Fos-sur-Mer bat Aix-Maurienne 72-54 Mardi 29 mai

Fos-sur-Mer bat *Aix-Maurienne 86-67 Boulazac (2) élimine Boulogne (7) : 2-1 Lundi 21 mai

*Boulazac bat Boulogne-sur-Mer 75-73 Vendredi 25 mai

*Boulogne-sur-Mer bat Boulazac 82-80 Mardi 29 mai

*Boulazac bat Boulogne-sur-Mer 90-72 Ch.-Reims (3) élimine Bordeaux (6) : 2-1 Mardi 22 mai

Bordeaux bat *Châlons-Reims

79-71

Vendredi 25 mai

Châlons-Reims bat *Bordeaux

22

Mardi 29 mai

2

1 1

84-64

Demi-finales

Limoges (1) – Fos-sur-Mer (5) : 1-0 Samedi 2 juin

*Limoges bat Fos-sur-Mer

87-82

Joué le mercredi 6 juin

Fos-sur-Mer – Limoges Samedi 9 juin, si nécessaire

Limoges – Fos-sur-Mer Boulazac (2) – Châlons-Reims (3) : 1-0 Dimanche 3 juin

*Boulazac bat Châlons-Reims

76-68

Joué le mercredi 6 juin

Châlons-Reims – Boulazac Samedi 9 juin, si nécessaire

Boulazac – Châlons-Reims

Boxes-scores 29/5 *Limoges bat Évreux Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.Gomis* 33 6-12 0-1 9-10 1 4 S.Traore* 28 5-12 - 3-4 5 2 K.McAlarney 23 4-7 2-5 2-2 1 N.Boungou Colo 18 3-5 0-2 6-8 6 2 R.Desroses 23 3-8 0-4 - 4 3 A.Curti* 19 2-2 1-1 - 2 2 C.Massie 18 1-6 - 1-2 6 1 J.Mipoka* 17 0-5 0-3 - 4 F.Zerbo* 13 0-1 - 3 J.Hoyaux 4 0-1 0-1 - - B.Costner 4 - - Total 200 24-59 3-17 21-26 32 14 Évreux Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.Wood* 37 10-16 - 0-2 7 1 D.Reed* 25 5-11 2-3 3-5 11 1 A.Rowland* 35 4-11 0-6 2-4 2 3 G.Pons 16 3-6 2-5 1-2 - 1 S.Ho You Fat* 32 1-9 0-1 2-2 4 2 L.Konaté 16 1-4 0-1 1-2 3 2 G.Costentin* 28 1-7 0-6 - 5 1 M.Correa 11 1-2 - 3 Total 200 26-66 4-22 9-17 35 11

In 1 1 2 1 5 In 1 1 1 1 2 1 7

72-65 Co Bp Pts - 2 21 - 1 13 - 1 12 1 2 12 2 1 6 - - 5 2 1 3 2 1 - - - - - 1 7 10 72 Co Bp Pts 1 3 20 - 2 15 - 2 10 - 1 9 1 1 4 - - 3 - 2 2 - - 2 2 11 65

29/5 Fos bat *Aix-Maurienne Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd D.Tucker* 29 7-11 1-2 4-4 4 M.Houmounou 13 3-7 1-2 6-8 3 3 B.Osby* 28 3-6 - 5-10 3 J.Ekanga-Ehawa* 32 3-8 2-5 2-2 3 2 S.Darnauzan* 24 2-5 0-1 2-2 2 3 A.Gomis 13 2-3 0-1 - 4 2 W.Brown* 27 0-8 0-2 2-2 4 T.Yvrande 8 1-5 0-1 - 3 2 G.Clerc 14 0-1 0-1 - 3 M.Traoré 12 0-2 - 2 Total 200 21-56 4-15 21-28 31 12 Fos Min Tirs 3pts LF Rb Pd R.Roby* 32 9-12 1-2 1-1 8 1 E.Choquet 29 5-9 2-4 1-1 5 4 S.Gay 22 5-9 - 3-4 3 S.Giffa* 21 4-6 2-3 3-4 5 3 K.Atamna* 21 4-9 2-5 - 2 3 B.Clark* 22 3-6 2-3 0-2 2 3 P.Haquet 22 2-4 0-1 2-5 3 2 M.Dia* 19 1-6 0-2 - 3 1 A.Hamza 2 0-1 0-1 1-2 - W.Soliman 8 0-1 - 1 2 C.Cavallo 2 - - Total 200 33-63 9-21 11-19 32 19

In 1 3 2 1 7 In 2 3 1 1 1 1 9

86-67 Co Bp Pts 1 - 19 - - 13 - 1 11 - 1 10 - 1 6 - 1 4 - 5 2 - 1 2 - 4 - - 1 14 67 Co Bp Pts - 2 20 - - 13 2 1 13 1 1 13 - 2 10 - 3 8 1 1 6 - 2 2 - - 1 1 1 - - 5 13 86

In 3 2 2 2 1 10 In 1 1 1 2 5

90-72 Co Bp Pts 1 2 20 - 1 18 - - 16 - 1 11 - 1 10 1 - 5 - - 4 - 4 4 - 2 2 - - 2 11 90 Co Bp Pts - 1 16 - 3 14 1 3 12 - 5 10 - 1 9 - 2 6 - 2 5 - 2 - - 1 19 72

29/5 Boulazac D.Monroe* Y.Gaillou* T.Dubiez R.Ayers* M.Cheriet* A.McKenzie A.Kerckhof* F.Adjiwanou I.Soumahoro K.Morlende Total Boulogne J.Rousselle J.Mathis* F.Raposo* C.McCray* T.Stanley* C.Rouse Z.Bah* J.Leria R.Gregoire Total

*Boulazac bat Boulogne Min Tirs 3pts LF Rb Pd 36 8-10 - 4-6 13 9 29 7-10 0-2 4-9 1 2 16 4-8 3-7 5-5 3 2 27 3-6 2-4 3-4 - 3 10 4-6 1-1 1-1 1 16 2-3 0-1 1-6 1 27 1-5 0-1 2-3 4 5 17 2-2 - 5 2 9 1-1 - - 13 0-2 0-2 - 1 4 200 32-53 6-18 20-34 29 27 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 26 6-12 1-2 3-6 - 29 5-9 - 4-8 5 36 6-13 - 0-1 17 1 29 4-8 0-3 2-2 2 33 3-7 3-4 - 1 1 14 3-5 0-1 0-2 5 21 1-3 0-1 3-4 - 2 11 - - 1 0-2 0-2 - - 200 28-59 4-13 12-23 30 4

3

1

0

2

87-64

*Châlons-Reims bat Bordeaux

Playoffs 1

0

5

1/6 *Chalon bat Orléans Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd N.Lang 24 5-8 2-4 - 5 B.Schilb* 29 3-13 1-4 4-4 8 1 S.Tchicamboud* 29 5-10 0-4 1-4 3 8 A.Aminu 27 3-7 - 5-8 9 M.Delaney* 27 2-12 2-8 2-2 2 5 M.Jean-Baptiste Adolphe* 12 3-5 - 2-2 7 L.Prowell 23 2-6 1-4 2-2 4 B.Smith 12 1-4 0-2 - 2 I.Evtimov* 17 0-2 0-1 - 6 1 Total 200 24-67 6-27 16-22 46 15 Orléans Min Tirs 3pts LF Rb Pd A.Sy* 32 6-13 1-6 4-5 10 2 B.Greene 19 6-14 2-5 - 2 1 C.Banks* 32 4-12 2-9 1-3 8 4 G.Joseph* 24 3-6 - 2-4 5 1 M.Pellin* 27 1-5 1-2 2-2 2 7 M.Lebrun 16 2-4 1-3 - 3 2 Y.Sangare 23 1-4 1-2 - 5 3 O.Barro 5 0-1 - 2-2 1 M.N’Doye* 22 0-3 0-2 - 1 1 Total 200 23-62 8-29 11-16 37 21

Mercredi 23 mai

Samedi 9 juin, si nécessaire

4

Co Bp Pts - 5 20 - 3 15 - - 13 - 2 9 - 1 9 - 1 6 - 2 6 - 1 4 - 3 2 - - - 18 84

Limoges (1) élimine Évreux (8) : 2-1

Cholet – Le Mans

8

In 5 2 2 4 1 14

PLAYOFFS Quarts de finale

83-78

Joué le mercredi 6 juin

1

Tirs 7-18 6-13 3-8 4-10 2-10 2-9 2-2 1-5 1-1 0-1 28-77

PRO B

Samedi 2 juin

*Le Mans bat Cholet

3pts LF Rb Pd 4-9 2-2 4 3 3-5 - 2 5 3-8 4-5 - 2 - 1-7 12 2 1-3 4-4 12 1 2-4 - 3 4 - 2-2 5 1-3 1-2 1 1 - 1 1 - 1 14-32 14-22 41 19

2/6 Le Mans M.Sommerville* J.P.Batista* T.Rochestie* C.Kahudi* A.Acker T.Bryant A.Eito A.Koffi M.Kouguere* Total Cholet F.Causeur* W.Gradit* D.Nelson* P.Christopher R.Dozier* R.Falker L.Vebobe R.Gobert* C.Ona Embo Total

Min 43 36 14 32 32 32 15 10 8 3 225

29/5 *Châlons-Reims bat Bordeaux Châlons-Reims Min Tirs 3pts LF Rb Pd R.Mels* 36 9-15 2-7 3-3 6 6 B.Mullins* 33 5-8 2-4 3-6 2 6 E.Plateau 29 3-8 2-6 1-2 5 1 N.Carter* 23 4-8 0-1 1-2 1 C.Daniels* 22 3-6 - 2-2 9 1 K.Corre 17 3-5 - 2-2 7 2 G.Chathuant 17 3-8 1-3 1-2 1 O.Kolb 11 1-1 - 4 P.Beye 8 1-1 - - K.Joss Rauze* 3 - - S.Soliman 1 0-1 0-1 - 1 Total 200 32-61 7-22 13-19 36 16 Bordeaux Min Tirs 3pts LF Rb Pd G.Darrigand* 35 5-9 3-6 1-2 2 6 J.Ford* 28 5-12 - 4-4 3 3 S.Driss* 35 5-10 1-5 2-2 1 1 O.Bassett* 35 2-6 1-2 2-2 3 1 B.Elisabeth-Mesnager* 23 2-5 1-1 2-6 8 J.Nzeulie 16 2-7 0-3 - - K.Cunningham 16 1-6 - 2-3 7 M.Diaw 12 0-2 - 1-2 2 Total 200 22-57 6-17 14-21 26 11

In 2 2 1 1 1 7 In 3 2 2 1 8

84-64 Co Bp Pts 1 3 23 - 4 15 - 3 9 - - 9 - 1 8 - 2 8 - 1 8 1 - 2 1 - 2 - 3 - - 3 17 84 Co Bp Pts - 3 14 - - 14 - 2 13 - 1 7 - 3 7 - - 4 - 1 4 - 1 1 - 11 64

2/6 *Limoges bat Fos Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd K.McAlarney 29 9-12 6-7 1-2 3 2 C.Massie* 33 7-10 - 3-8 10 2 R.Desroses* 24 7-7 1-1 1-1 3 1 S.Traore* 17 3-3 1-1 2-4 1 1 J.Gomis* 24 2-5 - 2-2 1 4 J.Mipoka 12 2-6 1-4 - 1 A.Curti* 12 2-2 1-1 - - 3 N.Boungou Colo 24 0-6 0-1 2-2 5 2 B.Costner 17 1-4 0-2 - 3 2 F.Zerbo 8 0-2 - 2 Total 200 33-57 10-17 11-19 29 17 Fos Min Tirs 3pts LF Rb Pd S.Gay* 36 8-15 0-1 4-6 7 2 E.Choquet* 36 7-12 2-5 3-3 5 5 B.Clark* 14 3-5 1-3 4-4 2 S.Giffa* 22 2-4 1-3 5-6 5 3 M.Dia 17 3-7 1-1 0-2 3 P.Haquet 25 2-7 1-4 1-3 2 2 R.Roby* 14 2-6 - 1-2 - 1 W.Soliman 6 1-1 - 2 A.Hamza 2 1-1 - - K.Atamna 28 0-3 0-3 - 1 3 Total 200 29-61 6-20 18-26 27 16

In 1 1 2 In 1 4 1 1 1 1 1 10

87-82 Co Bp Pts - 2 25 - 1 17 - 2 16 - 1 9 - 5 6 - - 5 - - 5 1 2 2 1 1 2 1 - 3 14 87 Co Bp Pts 2 - 20 - 2 19 - 1 11 1 1 10 - - 7 - 1 6 - 1 5 - - 2 - - 2 - - 3 6 82

3/6 Boulazac Y.Gaillou* D.Monroe* T.Dubiez A.Kerckhof* A.McKenzie* R.Ayers* I.Soumahoro F.Adjiwanou M.Cheriet K.Morlende Total Châlons-Reims R.Mels* N.Carter C.Daniels* B.Mullins* K.Corre* K.Joss Rauze E.Plateau O.Kolb P.Beye G.Chathuant* Total

In 1 1 1 1 2 6 In 1 1 2 1 1 6

76-68 Co Bp Pts 1 1 17 1 2 13 - 1 12 - 3 11 - 4 7 - - 7 - 1 5 1 - 4 - 1 - - 3 13 76 Co Bp Pts - 5 13 - - 12 - 2 11 - 1 10 - 2 10 - 1 5 - - 3 - 1 2 - 1 2 - - - 13 68

*Boulazac bat Châlons-Reims Min Tirs 3pts LF Rb Pd 28 8-11 1-1 0-1 2 37 5-8 - 3-6 10 3 26 3-10 2-6 4-4 3 1 36 3-6 1-2 4-5 5 6 27 3-8 0-2 1-2 6 6 16 1-4 1-3 4-4 1 10 1-1 1-1 2-2 - 3 12 1-1 - 2-2 4 4 - - 1 4 0-1 0-1 - - 1 200 25-50 6-16 20-26 31 21 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 38 5-10 0-3 3-4 1 35 4-11 1-1 3-4 5 3 18 4-5 - 3-4 5 28 4-6 1-2 1-2 3 3 16 3-5 0-1 4-5 3 3 19 2-4 0-2 1-2 - 15 1-2 1-1 - 3 2 6 - 2-2 1 5 1-2 - 1 20 0-3 0-3 - - 1 200 24-48 3-13 17-23 22 12

6

8

2

2

4 5

Vendredi 8 juin, à 20h45

Barcelone – Real Madrid Lundi 11 juin, à 20h45

Real Madrid – Barcelone Mercredi 13 juin, si nécessaire, à 21h15

Real Madrid – Barcelone Samedi 16 juin, si nécessaire, à 18h00

Barcelone – Real Madrid

ITALIE LEGA Quarts de finale

Sienne (1) élimine Varèse (8) : 3-1 *Sienne bat Varèse 92-57 88-72 *Sienne bat Varèse *Varèse bat Sienne 73-70 Sienne bat *Varèse 91-75 Sassari (4) élimine Bologne (5) : 3-0 *Sassari bat Bologne 81-72 *Sassari bat Bologne 89-86 72-71 Sassari bat *Bologne Milan (2) élimine Venise (7) : 3-0 *Milan bat Venise 92-63 89-83 *Milan bat Venise Milan bat *Venise 82-80 Pesaro (6) élimine Cantu (3) : 3-2 *Cantu bat Pesaro 78-72 74-47 *Cantu bat Pesaro *Pesaro bat Cantu 91-78 *Pesaro bat Cantu 80-68 78-69 Pesaro bat *Cantu

Demi-finales

Sienne (1) élimine Sassari (4) : 3-0 *Sienne bat Sassari 91-68 *Sienne bat Sassari 92-66 79-64 Sienne bat *Sassari Milan (2) élimine Pesaro (6) : 3-1 *Milan bat Pesaro 84-75 *Milan bat Pesaro 84-68 *Pesaro bat Milan 85-77 Milan bar *Pesaro 73-67

Vitoria (3) élimine Bilbao (6) : 2-0 *Vitoria bat Bilbao 77-73 Vitoria bat *Bilbao 90-88 Real (2) élimine Séville (7): 2-0 *Real Madrid bat Séville 82-68 82-55 Real Madrid bat *Séville Barcelone (1) élimine Alicante (8) : 2-0 *Barcelone bat Alicante 73-43 Barcelone bat *Alicante 84-57 Valencia (4) élimine Saint-Sébastien (5) : 2-1 *Valencia bat Saint-Sébastien 82-60 *Saint-Sébastien bat Valencia 86-82 *Valencia bat Saint-Sébastien 75-67

Finale

Samedi 9 juin à 20h30

Sienne – Milan Lundi 11 juin à 20h30

Sienne – Milan Mercredi 13 juin à 20h30

Milan – Sienne Vendredi 15 juin à 20h30

Milan – Sienne Dimanche 17 juin, si nécessaire

Sienne – Milan

Demi-finales

Mardi 19 juin, si nécessaire

Barcelone (1) élimine Valencia (4) : 3-1 *Barcelone bat Valencia 84-57 81-76 Valencia bat *Barcelone Barcelone bat *Valencia 80-64

Milan – Sienne Jeudi 21 juin, si nécessaire

Sienne – Milan

Playoffs 2

1

2

2

3

1

6

2

2

1

7

1

1

0

7

Joué le mercredi 6 juin

Barcelone – Real Madrid

ESPAGNE

1 0

Finale

Playoffs Liga Endesa Quarts de finale

1

0

Barcelone bat *Valencia 77-73 Real (2) élimine Vitoria (3) : 3-2 Vitoria bat *Real Madrid 81-71 73-64 *Real Madrid bat Vitoria 82-79 *Vitoria bat Real Madrid Real Madrid bat *Vitoria 76-66 *Real Madrid bat Vitoria 76-69

0


13

CHIFFRES Boston (4) – Philadelphie (8) : 4-3 92-91 *Boston bat Philadelphie Philadelphie bat *Boston 82-81 Boston bat *Philadelphie 107-91 *Philadelphie bat Boston 92-83 *Boston bat Philadelphie 101-85 82-75 *Philadelphie bat Boston *Boston bat Philadelphie 85-75

Finale de conférence

Miami (2) – Boston (4) : 2-2 *Miami bat Boston 93-79 115-113 a.p. *Miami bat Boston *Boston bat Miami 101-91 *Boston bat Miami 93-91 a.p. Match 5 : Joué le mercredi 6 juin à 2h30

Miami – Boston Match 6 : Vendredi 8 juin à 2h30

Boston – Miami Match 7 : Dimanche 10 juin, si nécessaire à 2h30

Miami – Boston

Conférence Ouest 1er tour

Conférence Est 1er tour

Philadelphie élimine Chicago : 4-2 *Chicago bat Philadelphie 103-91 Philadelphie bat *Chicago 109-92 *Philadelphie bat Chicago 79-74 *Philadelphie bat Chicago 89-82 *Chicago bat Philadelphie 77-69 *Philadelphie bat Chicago 79-78 Miami élimine New York : 4-1 *Miami bat New York 100-67 *Miami bat New York 104-94 Miami bat *New York 87-70 *New York bat Miami 89-87 *Miami bat New York 106-94 Indiana élimine Orlando : 4-1 Orlando bat *Indiana 81-77

1

*Indiana bat Orlando 93-78 Indiana bat *Orlando 97-74 Indiana bat *Orlando 101-99 a.p. *Indiana bat Orlando 105-87 Boston élimine Atlanta : 4-2 *Atlanta bat Boston 83-74 Boston bat *Atlanta 87-80 90-84 a.p. *Boston bat Atlanta *Boston bat Atlanta 101-79 *Atlanta bat Boston 87-86 83-80 *Boston bat Atlanta

2e tour

Miami (2) élimine Indiana (3) : 4-2 *Miami bat Indiana 95-86 Indiana bat *Miami 78-75 *Indiana bat Miami 94-75 Miami bat *Indiana 101-93 115-83 *Miami bat Indiana Miami bat *Indiana 105-93

2e tour

San Antonio élimine L.A. Clippers : 4-0 *San Antonio bat L.A. Clippers 108-92

Match 7 : Mercredi 26 juin, si nécessaire à 2h

San Antonio ou OKC – Miami ou Boston

petites annonces c.pelleray@norac-presse.fr

Tél. : 02.43.39.16.21

Russell Westbrook (Thunder) et Tony Parker (Spurs) 4

1

0

8

3

4 5

5

2

4

3

4

4

2 0

4

2

1

4

Match 2 : Vendredi 15 juin à 2h

San Antonio ou OKC – Miami ou Boston

Match 6 : Lundi 25 juin, si nécessaire à 1h

4

7

Match 1 : Mercredi 13 juin à 2h

San Antonio ou OKC – Miami ou Boston

San Antonio ou OKC – Miami ou Boston

4

4

NBA Finals

Match 5 : Vendredi 22 juin, si nécessaire à 3h

4

2

Match 7 : Samedi 9 juin, si nécessaire à 3h

San Antonio – Oklahoma City

Miami ou Boston – San Antonio ou OKC

4

3

1

Playoffs 2

Match 6 : Joué le jeudi 7 juin à 3h

Oklahoma City – San Antonio

Match 4 : Mercredi 20 juin à 3h

8

1

OKC (2) – San Antonio (1) : 3-2 *San Antonio bat Oklahoma City 101-98 *San Antonio bat Oklahoma City 120-111 *Oklahoma City bat San Antonio 102-82 *Oklahoma City bat San Antonio 109-103 Oklahoma City bat *San Antonio 108-103

Miami ou Boston – San Antonio ou OKC

3

6

Finale

Match 3 : Lundi 18 juin à 2h

2

2

*San Antonio bat L.A. Clippers 105-88 San Antonio bat *L.A. Clippers 96-86 San Antonio bat *L.A. Clippers 102-99 Oklahoma City élimine L.A. Lakers : 4-1 *Oklahoma City bat L.A. Lakers 119-90 *Oklahoma City bat L.A. Lakers 77-75 *L.A. Lakers bat Oklahoma City 99-96 Oklahoma City bat *L.A. Lakers 103-100 *Oklahoma City bat L.A. Lakers 106-90

Miami ou Boston – San Antonio ou OKC

Layne Murdoch/NBAE via Getty Images

NBA PLAYOFFS

San Antonio élimine Utah : 4-0 *San Antonio bat Utah 106-91 *San Antonio bat Utah 114-83

San Antonio bat *Utah 102-90 87-81 San Antonio bat *Utah Oklahoma City élimine Dallas : 4-0 *Oklahoma City bat Dallas 99-98 *Oklahoma City bat Dallas 102-99 95-79 Oklahoma City bat *Dallas Oklahoma City bat *Dallas 103-97 L.A. Lakers élimine Denver : 4-3 *L.A. Lakers bat Denver 103-88 104-100 *L.A. Lakers bat Denver 99-84 *Denver bat L.A. Lakers L.A. Lakers bat *Denver 92-88 Denver bat *L.A. Lakers 102-99 113-96 *Denver bat L.A. Lakers *L.A. Lakers bat Denver 96-87 L.A. Clippers élimine Memphis : 4-3 L.A. Clippers bat *Memphis 99-98 *Memphis bat L.A. Clippers 105-98 87-86 *L.A. Clippers bat Memphis *L.A. Clippers bat Memphis 101-97 a.p. 92-80 *Memphis bat L.A. Clippers Memphis bat *L.A. Clippers 90-88 L.A. Clippers bat *Memphis 82-72

3

3

6

4

2

0

7

4

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échos EUROPE

EN BREF

Rodolfo Molina/EB via Getty Images

• Selon le site Sportando.net, le Fenerbahçe aurait fait une offre à Ettore Messina, qui vient de passer une saison comme consultant aux Lakers mais qui a exprimé son désir de re-coacher. Une offre, ça ne coûte rien. Le CSKA Moscou, qui ne conserve pas Jonas Kazlauskas après l’échec en finale de l’Euroleague, va-t-il se laisser tenter ?... Le CSKA a re-signé Viktor Khryapa pour deux ans, ainsi que Sasha Kaun… Le Khimki Moscou, vainqueur de l’Eurocup, prépare activement sa saison d’Euroleague. Les Russes ont signé une paire de big men américain pas repoussante en provenance d’Espagne (James Augustine, 2,08 m, de Murcie, et Paul Davis, 2,11 m, de Séville), mais aussi le pointeur US K.C. Rivers (de Kuban) et l’élégant Finlandais Petteri Koponen, de la Virtus Bologne… Andres Nocioni et Vitoria, c’est fini, si l’on en croit la presse espagnole… Felipe Reyes est devenu le meilleur rebondeur de l’Histoire des playoffs ACB. L’intérieur du Real a dépassé Arvydas Sabonis, ce qui classe son homme.

OLYMPIAKOS BAT PANA

FIN D’UN RÈGNE, PAS D’UNE ÉPOQUE Après quinze ans d’attente, Olympiakos avait remporté l’Euroleague. Voilà désormais après quinze ans d’attente, les Reds sont champions de Grèce, puisqu’ils ont battu, au bout de la dernière manche, le Panathinaikos. Changement de leadership pour les années à venir ? Pas si vite !

D

imitris Diamantidis, Sarunas Jasikevicius, Nick Calathes… Ils les ont eus, les tirs à trois-points pour tenter la « grecquisation » – on peut se « grecquiser » entre soi ? – mais non, la logique a prévalu. Celle de la saison régulière, survolée par Olympiakos (23-1). Celle des playoffs, lors desquels les Reds ont ventilé le PAOK puis Panionios, sans perdre un match. Celle de l’Euroleague, qui a vu Olympiakos triompher de l’invincible CSKA, alors que le Panathinaikos butait sur ces mêmes Russes. Et celle de la finale, où l’avantage du terrain a été une loi de marbre, les cinq matches se terminant d’ailleurs sur des scores semblables. Le Panathinaikos, champion de Grèce sans discontinuer depuis 2003, abandonne son sceptre. En 1997, coach Dusan Ivkovic offrait à l’Olympiakos son premier titre d’Euroleague

et le dernier de ses neuf titres nationaux, au bout d’une domination de plusieurs années des Reds (1993 à 97). En 2012, deuxième Euroleague et, enfin, une couronne nationale, avec Ivkovic donc. Dans la douleur, donc, puisqu’après avoir compté 14 points d’avance, grâce à Vassilis Spanoulis (24 points), à Georgios Printezis, l’homme du panier au buzzer en finale d’Euroleague (14 points et 7 rebonds) et au jeune prodige Kostas Papanikolaou, meilleur marqueur contre le CSKA (18 points et 7 rebonds), les « locaux » ont vu le Pana lancer le rush de la dernière chance, à telle enseigne qu’à une minute de la fin ça n’était pas complètement fini.

Avec Big Baby ? Olympiakos, qui s’était serré la ceinture l’été dernier, a donc tout gagné – il y a des choses, comme ça… – et, si l’on en croit

ses dirigeants, entend s’installer dans la durée au sommet, mais le Panathinaikos n’est pas parti pour rentrer dans le rang. D’abord, coach Zeljko Obradovic a prolongé son engagement de deux ans. Il est quasi acquis que Romain Sato, David Logan, Aleks Maric, Pat Calathes et Steve Smith vont partir, mais Dimitris Diamantidis et Kostas Kaimakoglou restent. Il devrait en être de même pour Sarunas Jasikevicius et Mike Batiste. Par ailleurs, on annonce l’arrivée probable de Sofoklis Schortsanitis. De quoi voir venir… n Fabien FRICONNET

La finale

Olympiakos bat Panathinakos : 3-2 *Olympiakos bat Panathinaikos 84-78 81-79 *Panathinaikos bat Olympiakos *Olympiakos bat Panathinaikos 84-72 *Panathinaikos bat Olympiakos 84-74 *Olympiakos bat Panathinaikos 82-76

INDICE FIBA

LA FRANCE… 12e

• Alors que l’on s’approche de l’été olympique, un œil sur le « FIBA ranking » masculin, classement des nations qui, pour étrange qu’il paraisse, est non-neutre puisqu’il entre en ligne de compte lors des tirages au sort. Le classement, réactualisé après chaque été de compétition, est basé sur une période prenant en compte deux éditions des Jeux Olympiques, donc, dans la situation actuelle, les années 2004-2011. Les coefficients attribués aux compétitions mondiales (Jeux et Mondiaux) – vis-à-vis des « tournois de zone » (Euro, CAN, etc.) – sont considérables, ce qui explique que l’Italie puisse vivre encore sur l’argent athénien en 2004. Le « ranking » masculin

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Pays États-Unis Espagne Argentine Grèce Lituanie Turquie Italie Serbie Australie Chine Russie France Brésil Allemagne Angola

Points 852 730 673 488 426 302 272 232 224 219 213 195 184 182 178 F.F.


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échos EUROPE

ESPAGNE

EH BEN VOILÀ, BARÇA-REAL

O

SIENNE SANS TRANSPIRER

• Après avoir éjecté Varese en quart de finale (+35, +16, -3 et +16), la Montepaschi attendait tranquillement, lundi, son adversaire de la finale, qui sera Milan, deuxième de la saison régulière et vainqueur de sa demi-finale contre Pesaro. En effet, les champions d’Italie ont expédié leur demie contre Sassari, 3-0 (91-68, 92-66 et 79-64). Que dire, sinon qu’il

J.F. Mollère/Agence Castoria

A.Martinez/ACB photos

n a failli y échapper. Après deux matches en demi-finale, Valencia avait repris l’avantage du terrain sur le Barça, et après trois matches, Vitoria menait 2-1 contre le Real et pouvait conclure à la maison. Mais non. Les deux ogres se retrouveront en finale d’ACB, une série qui a débuté mercredi hors nos délais de bouclage, et qui se poursuit ce vendredi, puis lundi et, si besoin, le mercredi et le samedi suivant. Au format 2-2-1, avantage du terrain pour le Barça. Cette saison, contrairement aux précédentes, l’avance de Barcelone est moins nette. Le Real a remporté l’un des deux matches de saison régulière ainsi que la finale de la Copa (94-71). Mais ça a été chaud, donc. Dominateur au match 1 (84-57 !), notamment avec la « frontline » Lorbek/Ndong/Mickeal (43 points et 17 rebonds), le Barça s’est fait cueillir au dernier quart-temps au Blaugrana du match 2 (76-81) par Nando De Colo (16 points et 5 passes). Mais les Catalans n’ont pas tardé à remettre les pendules à l’heure à Valencia. Une fois (80-64, 5 joueurs à plus de dix points). Puis Projet2_Mise en page 1 23/05/12 15:52 deux (77-73) pour boucler l’affaire, et ce

ITALIE

Novica Velickovic emmène le Real en finale.

malgré un fabuleux De Colo (22 points, 5 rebonds, 4 passes et 3 interceptions) pour ce qui était sans doute son dernier match dans la place. Le Real, lui, avait la tête sur le billot à l’entame du match 4 au Pays Basque. Vainqueur d’entrée (81-71) avec un super Maciej Lampe (21 points et 11 rebonds), Page1 puis solide pour boucler le match 3 (82-79),

le Caja Laboral a laissé passer sa chance au match 4 chez lui (66-76), tordu par Novica Velickovic (22 points). Le même Velickovic, transfiguré cette saison, faisait la décision au « Game 5 » en Castille (76-69) avec 15 points. Non sans trembler puisque, après un quart-temps, c’est Vitoria qui menait de dix points ! n F.F.

y avait une classe d’écart et que Bo McCalebb (15,3 points, 5,0 rebonds et 2,6 passes) et Ksystof Lavrinovic (17,0 points, 7,0 rebonds et 2,3 passes en moins de 22 minutes) ont géré la chose sans transpirer ? F.F.

Avec la présence de

Nicolas Batum, parrain du tournoi

LES FINALES 9 juin

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ANALYSE

LES BLEUES SE PRÉPARENT

LE PARFUM DE LONDRES Les Bleues se sont regroupées à Villeurbanne pour le vrai coup d’envoi de leur préparation. Bichonnées par le staff, elles se concentrent sur le TQO turc organisé du 25 juin au 1er juillet. Un voyage qu’elles espèrent transformer en simple étape avant de rejoindre la terre promise : Londres.

P

ierre Vincent en terrain connu. Après un séjour berruyer avec un groupe élargi et incomplet, le groupe France commence réellement sa préparation dans l’antre de l’ASVEL. Dix-huit filles ont été convoquées, dont toutes les cadres pour le début des matches amicaux. Le vif du sujet. À Bourges, le staff en a profité pour évaluer les jeunes joueuses et remettre en rythme celles qui ont terminé leur saison en LFB le 11 avril. « Le stage a vraiment permis de se remettre en forme pendant que les autres étaient encore en activité. » Émilie Gomis le confesse sur le canapé du hall d’hôtel où sont hébergées les filles pour le stage lyonnais, elle a souhaité faire une réelle coupure avant de remettre le bleu de chauffe. « Si on va jusqu’au bout et que j’enchaîne avec Montpellier, je vais le payer. Donc je me suis pris trois semaines de vacances. Je savais que ça allait être difficile au retour, mais je me connais bien physiquement. En 10 jours, je peux retrouver mon état de forme. » Pour les Tango, la pause a été de courte durée. Quatre jours après la finale de Coupe de France, elles ont rejoint le Rhône, comme les « étrangères », Élodie Godin (Taranto), Isabelle Yacoubou (Valencia) et Sandrine Gruda (Ekaterinbourg). Pour ces dernières, Pierre Vincent a estimé qu’un arrêt était nécessaire pour « psychologiquement et physiquement récupérer ». C’était aussi une demande de Sandrine Gruda, partie se ressourcer dans son île. « Très professionnelle, je me suis entraînée. J’ai juste lié l’utile à l’agréable en faisant ça en Martinique. À mon arrivée ici, il fallait juste que j’apprenne les systèmes tactiques car, physiquement, je suis au top », explique-t-elle assise dans les tribunes de l’Astroballe. Deux jours plus tard, elle maîtrise son sujet et sa raquette contre la Pologne en compilant 20 points à 10/15 et 8 rebonds en 25 minutes.

Des joueuses usées par leur saison Deux préparateurs physiques remettent en forme les Bleues : Frédéric Aubert qui suit l’équipe

depuis 2007 et qui va enchaîner avec la prépa masculine, et celle qui prend son relais, Virginie Nicaise. Installés sur des fitballs dans la salle de musculation, ils expliquent la prise en charge du groupe, qui commence par un entretien individuel pour cibler l’état et les besoins de chacune. « Elles changent de projet, vident la corbeille et ça repart. C’est un deal avec leur corps », explique Frédéric Aubert. « Elles finissent souvent la saison épuisées, il faut les reconfigurer », résume sa collègue. « Nous sommes maintenant dans une période d’affûtage, s’orientant vers la compétition. » « Céline Dumerc (à ses côtés, ndlr), elle, elle n’est jamais usée ! Mais de façon générale, les joueuses manquent un peu de fraîcheur, c’est logique », constate Pierre Vincent après le premier France-Pologne. Staff comme joueuses, tout le monde travaille avec beaucoup de simplicité et de communication. « Un mode de fonctionnement qui marche sur la confiance et auquel les joueuses adhèrent à 150% », explique Virginie. Depuis la prise de fonction de Pierre Vincent en tant qu’head coach en 2008, les habitudes de travail se sont peu à peu installées. Jeudi dernier, décontractées mais appliquées, les joueuses commencent l’entraînement par poste, gérées par les assistants François Brisson, Thierry Moullec et Valérie Garnier, pour la première fois dans le staff des Bleues. Dans un coin du terrain, la table de kinésithérapie est mise en place. Les patientes de la séance sont Marion Laborde au massage et Isabelle Yacoubou aux électrodes. « Des petits bobos viennent avec la fatigue. Ça demande parfois une demi-journée de repos, pour que les filles puissent reprendre plus facilement et de façon plus intense », explique Valérie Catteau.

Un groupe réduit à 15 joueuses En permanence, deux kinés sont présents (trois sur toute la prépa) pour s’occuper des filles dès la fin des entraînements mais aussi à n’importe quel autre moment, selon les besoins. « On gère au coup par coup, à la demande ou en fonction de ce que nous

Catherine Steenkeste/FFBB

Par Claire PORCHER, à Lyon

constatons sur le terrain. Il faut avant tout qu’elles soient opérationnelles pour le TQO », explique la kiné. Malgré la fatigue, par rapport à la préparation du Mondial 2010 avec les défections de Gomis, Gruda ou Yacoubou, le groupe de cette campagne va bien. Seule Ana Cata Chitiga a quitté le groupe à cause d’une micro fracture de fatigue. « Je suis contente de voir qu’il n’y a pas de gros pépins physiques, tout le monde est présent pour jouer et gagner sa place. Quand l’équipe est construite à cause de blessures, il n’y a pas de satisfaction personnelle parce qu’il n’y pas eu de concurrence », confie Émilie Gomis. Les filles ont repris leurs habitudes, avec un groupe de 18 puis 15 (avec onze des douze filles de l’Euro 2011) après la blessure de Cata Chitiga et les départs de Gaëlle Skrela et Pauline Jannault-Lo. Au Novotel de Bron, le quotidien s’est installé avec un petit-déjeuner entre 8 heures et 8h45 et départ pour l’entraînement à 9h30. « Arrivée à la salle, j’ai la chance de ne pas avoir de soins à faire en particulier. J’essaye surtout de me réveiller de ma nuit (rires) », avoue « Miss Go ». Pour permettre aux joueuses de se reposer, le staff a mis en place un cycle de trois séquences consécutives suivies d’un temps libre. Dîner en ville, cinéma, soins, piscine ou encore visite à des amis comme pour Émilie Gomis. Les filles profitent des quelques moments off. « Vivre


équipe de FRANCE

Émilie Gomis, Diandra Tchatchouang et Sandrine Gruda : les Bleues sur la route des J.O.

LE PROGRAMME DES BLEUES

Stage à Lyon

Du vendredi 08 juin au samedi 16 juin Jeudi 14 juin (20h30) : France – République Tchèque à Villeurbanne Vendredi 15 juin (20h00) : France – Croatie à Bellegarde Samedi 16 juin (20h00) : France – Canada à Roanne

Stage à Troyes Du mercredi 20 juin au vendredi 22 juin Jeudi 21 juin (20h00) : France – Porto Rico à St Julien-les-Villas

Tournoi de Qualification Olympique à Ankara (Turquie) Du lundi 25 juin au dimanche 01 juillet Mardi 26 juin : France – Canada Mercredi 27 juin : France – Mali Vendredi 29 juin : Quarts de finale Samedi 30 juin : Match de classement Dimanche 01 juillet : Match de classement

ensemble au quotidien, ça peut peser. Même si c’est la vie d’un sportif, pour ma part, c’est très important de pouvoir s’aérer la tête », se satisfait l’arrière.

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petites erreurs des matches précédents », expliquait Endy Miyem devant la presse. Les trois soirs, le coach a fait tourner son effectif, sur le banc et sur le terrain. Changement défensifs, Un basket à perfectionner systèmes, repères… « Beaucoup d’informations à Des derniers moments de répit alors que la (courte) traiter pour les joueuses. C’est compliqué, il faut préparation s’accélère avec les premières rencontres laisser du temps au temps même si on n’en a pas amicales. Trois jours consécutifs, les Françaises ont beaucoup », explique Pierre Vincent. En effet, dans un affronté la Pologne. « C’est plus facile pour travailler peu plus de quinze jours, le groupe rejoindra Ankara les petits détails qui feront la différence. Jouer trois pour sceller son destin, olympique ou pas. « C’est LE fois la même équipe donne rendez-vous des sportifs des informations », explique les J.O., l’accomplissement « Cap’s » à la fin du premier dans une carrière d’athlète », match. « Viendra un moment explique Sandrine Gruda. où on enchaînera les équipes À Lyon, les Bleues du Sandrine Gruda qui ont des styles différents basket ont assisté au et il faudra s’adapter plus vite, pour le moment on n’est tournoi de qualification olympique des Bleues du pas prêts », confirme le technicien. Malgré les trois handball, qui ont décroché leur ticket pour Londres. victoires (74-66, 74-56 et 88-55), la Pologne a donné « On a pu partager ce bonheur avec elles. J’ai du fil à retordre à la France. Mais, toujours dans la vraiment l’impression que l’on est aux portes des communication, les Bleues ont cherché les solutions Jeux Olympiques. On a maintenant notre propre pour corriger leurs erreurs et s’ajuster. « C’est plutôt tournoi préolympique, il suffit de franchir le pas », satisfaisant car on a essayé de peaufiner au fil du explique l’intérieure. Plus motivées que jamais, les match », conclut Céline Dumerc. Confirmation lors de la Bleues ne veulent surtout pas revivre la déception dernière rencontre à Bourg-en-Bresse, dominée par les d’une non-qualification, comme en 2008. Émilie Bleues. « Ce soir, nous avons montré que nous avons Gomis se souvient : « On avait l’équipe pour y aller. su nous adapter à notre adversaire. C’est une véritable La déception que j’ai eue… Je ne pourrais même montée en régime. Nous avons su effacer toutes nos pas la décrire… » n

« L’impression d’être aux portes des Jeux »


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DOSSIER

FOS-MARSEILLE, MONTPELLIER…

AU SUD, DU NOUVEAU ! Deux nouveaux clubs de Pro A au bord de la Méditerranée ? L’idée pourrait se concrétiser à travers les dossiers marseillais et montpelliérain. Deux projets bien distincts dans leur approche et leur philosophie. Par Antoine LESSARD

U

Pascal Allée/Hot Sports

n club de basket pro à Marseille. L’idée circule depuis des lustres. Régulièrement, ce vieux serpent de mer ressort des cartons. La dernière fois en 2002 lorsque Christophe Bouchet, le président de l’Olympique de Marseille, a essayé de créer l’OM basket 13. Projet finalement abandonné comme tant d’autres. « Depuis que je suis né j’entends parler du projet et jamais rien n’a vu le jour », résume Rémi Giuitta, 35 ans, l’entraîneur de Fos-sur-Mer depuis 2004. Ce Marseillais est bien décidé à ramener le basket d’élite dans la cité phocéenne, un demi-siècle après le dernier match de Nationale 1 du SMUC. À l’étroit sur ses terres fosséennes, son club, le Fos Ouest Provence Basket (FOPB), envisage en effet de se délocaliser à Marseille, « la grande ville », à la manière de qu’avait fait l’Élan Béarnais d’Orthez en migrant vers Pau au début des années 90. « Nos ressources propres actuelles ne sont pas à la hauteur de notre réussite sportive », pose Giuitta. Entre 2006 et 2009, le FOPB est passé de la Nationale 2 à la Pro B. Sa dynamique est hyper positive. Pour la deuxième année de suite, l’équipe est en demi-finale des playoffs avec un budget (1,4 M€) et une masse salariale (420.000€) de milieu de tableau. Dernière affluence de Pro B à mi-saison avec 680 spectateurs de moyenne, hyper dépendant des fonds publics, le club se cherche un nouveau modèle de développement. « Quand on a la deuxième ville de France à une demi-heure, la question s’est posée il y a deux ans d’aller jouer les matches au Palais des Sports de Marseille. » Antre de l’Open 13 de Tennis, à deux pas du Stade Vélodrome, l’enceinte marseillaise peut accueillir un peu plus de 5.000 spectateurs en configuration basket contre 1.300 à la Halle des Sports Parsemain de Fos. En attendant le feu vert de Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, le club a déjà obtenu des réponses

Le Fos de Rémi Giuitta pourrait prendre la direction de Marseille tandis qu’un club pro pourrait revoir le jour à Montpellier (ici Mario Bennett en 2002).

« Fos-Marseille, un projet qu’on sent bien »

favorables de ses adjoints aux la cité phocéenne, à l’époque sports et aux grands événements pour Adidas et l’OM. pour jouer entre 6 et 8 matches La LNB soutient également le au Palais des Sports dès la club dans son entreprise. « Ça saison prochaine. Reste à me plairait d’avoir un beau club Alain Béral finaliser les conditions de cette pro à Marseille », a déjà fait arrivée. Entendez un coup de savoir Alain Béral. Le président main financier de la municipalité de la ligue a accompagné le marseillaise pour supporter les frais d’installation dans club dans ses démarches auprès des collectivités. le Palais des Sports. « Conseil général, régional, mairie, communauté d’agglomération, on a vu tout le monde », nous « Réveiller l’esprit basket apprend-il. « Le tour de table est positif, les feux sont du public marseillais » au vert. Parmi les projets que j’ai menés depuis mon En se délocalisant, Fos espère fidéliser plus de arrivée en terme de géolocalisation, c’est un des public et des partenaires privés. Derrière, il y a aussi projets les plus aboutis, un projet qu’on sent bien. » l’idée de devenir le club provencal, celui de toute L’enjeu est d’importance pour la ligue. Alain Béral une région privée de basket de haut niveau. Le FOPB souhaite « refaire la cartographie du basket d’élite », bénéficie du soutien amical et des conseils d’Antony implanter le basket dans quelques grandes villes Thiodet (ex-ASVEL) dans sa démarche commerciale, désertées et porter son effort sur le sud du territoire. marketing et stratégique. « Il y a une base sportive « Ça change tout si on retrouve Antibes, Marseille intéressante et saine », commente Thiodet. « Il faut et Montpellier en Pro A », a-t-il confié le mois qu’ils se déplacent d’un modèle très dépendant des dernier dans La Provence. Ceci explique pourquoi la collectivités locales à un modèle plus équilibré avec LNB va prendre une part active au projet. « Il faut des recettes de partenariat et de billetterie (…) Je que la ligue aide le club de Fos à faire une arrivée suis convaincu qu’il y a la place pour du basket à à Marseille qualitative, avec du marketing, de la Marseille », estime celui qui a travaillé trois ans dans sensibilisation des partenaires. Il faut réveiller


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DOSSIER

possibilité d’inviter deux autres clubs en 2014-15. « On n’ira pas les yeux fermés », dit Giuitta « Il faut que les politiques marseillais nous amènent des garanties. Et il y a des villes qui sont largement en avance sur nous, comme Rouen, Antibes ou Châlons-Reims. Avec cette délocalisation, on va voir si oui ou non il y a un potentiel public à Marseille, s’il y a un intérêt des partenaires privés. » Le club n’a pas non plus abandonné l’idée de gagner sa place sportivement. Avant de recevoir Limoges mardi (hors bouclage), il n’était jamais qu’à trois victoires de la Pro A. Une chose est sûre, les Fosséens ne refuseront pas la montée si elle se présentait. « Avec le président (Jean-Pierre) Barnès, on veut avancer. On n’a pas envie de s’installer durablement en Pro B. »

EN LFB AUSSI

CHALLES + LYON ? Relégué en LF2, le Lyon Basket Féminin pourrait se retrouver en coupe d’Europe à la faveur de son Union avec Challes-les-Eaux.

Nicollin vise une wild card

Vers la fusion entre Challes (Anaël Lardy) et Lyon (Audrey Sauret).

l’esprit basket du public marseillais. » De wild card il n’est pas question à Fos-Marseille. Ou plutôt pas encore. Le FOPB va d’abord tâter le terrain avant éventuellement de constituer son dossier de candidature – à remettre avant le 31 mars 2013. Une commission indépendante validera deux projets pour la saison 2013-14. La LNB se donne la

MONTPELLIER ET LE BASKET

14 SAISONS EN PRO A

• Vice-champion de Nationale 2 en 1986-87, le Montpellier PSC ne passe qu’une seule saison en N1B avant d’atteindre l’élite en 1988. C’est l’époque de la paire US Rick Raivio-Sam Mitchell. Il termine cinquième dès sa première saison. Le meilleur classement de son histoire. En 2002, après cinq saisons consécutives dans le bas de tableau, le club disparaît brutalement, lâché par son principal bailleur de fonds, l’agglomération de Montpellier, qui a choisi de supporter exclusivement le basket féminin. Fin de l’aventure.

Pascal Allée/Hot Sports

Hervé Bellenger/IS

Si le projet marseillais s’appuie sur les fondations du FOPB, celui de Louis Nicollin à Montpellier ne repose sur rien. Aucun club – même pas en Nationale 3 – auquel se rattacher dans la cité héraultaise. Cette création ex nihilo ne semble pas déranger la LNB, quand bien même les wild cards étaient réservées initialement pour les clubs déjà installés en Pro B. « Louis Nicollin a réussi dans le sport, il m’intéresse », souligne Alain Béral. Les deux hommes vont bientôt se rencontrer. Le président de la Paillade, champion de France de Ligue 1, est un fou de sport. Rugby (Béziers), handball (Paris puis Montpellier), volley (Montpellier), basket (Montpellier puis Paris), « Loulou » a investi dans tous les sports collectifs majeurs. Si sa dernière expérience dans le basket, au Paris Basket Racing (entre 2000 et 2004), s’est soldée par un échec, il envisage de remettre cela dans sa ville. « Montpellier mériterait une grosse équipe de basket. J’adore le basket. C’est un sport qui ne coûte pas cher, et avec l’Arena (9.000 places), nous disposons d’un outil parfaitement fonctionnel », a-t-il justifié dans L’Équipe le mois dernier. « J’essaie de monter le projet à cinq ans, pas de me concentrer sur le court terme. » La possibilité d’accéder directement à la Pro A via l’obtention d’une wild card est attirante. Béral prévient toutefois : « J’irai voir les collectivités pour être sûr que ce projet est bien vu par les collectivités territoriales, agglo, conseil général, conseil régional, de façon à ce que le projet ne soit pas éphémère. » Les destinées de Fos-sur-Mer et de Montpellier ont failli se croiser. Il y a quelques temps, Louis Nicollin aurait en effet tâté le terrain du côté du FOPB – le club de basket pro le plus proche géographiquement de Montpellier – pour racheter ses droits sportifs. « Ce n’était pas viable. Vendre le club, ce serait un peu vendre son âme », dit Rémi Giuitta, « eux c’est une franchise NBA. » L’arrivée en Pro A d’une équipe sortie de nulle part serait en tout cas une première dans l’histoire du basket français. n

• Pour ou contre un mariage avec Lyon ? Lundi dernier, le club de Challes-les-Eaux avait convié ses licenciés en A.G. extraordinaire pour en décider. Il a manqué quatre votants pour atteindre le quorum de 117. Aussi le vote a été reporté au 18 juin. Aucun quorum ne sera imposé ce jour-là. Comme la décision ne fait aucun doute côté lyonnais – une simple majorité du conseil d’administration de la SAOS suffit – on saura ce jour-là si l’Union verra effectivement le jour. Une Union pour « anticiper sur les difficultés de demain », a expliqué le président de Challes, Maurice Meunier, qui prévoit une baisse de l’affort financier des collectivités locales et des sponsors. Dans les grandes lignes, Challes apporterait sept joueuses, son centre de formation et bien sûr ses droits sportifs pour évoluer en LFB et en coupe d’Europe. Initialement relégué en LF2, Lyon fournirait deux joueuses, son nouvel entraîneur, Laurent Buffard, et les deux tiers du budget. L’équipe logerait et s’entraînerait à Challes. Les matches de LFB auraient lieu à Lyon, l’Union prenant en charge le coût des navettes de supporters entre Challes et Lyon. A.L.


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échos FRANCE

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LA SIG FAIT APPEL À LA JUSTICE

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n budget (de 4,35 à 4,7 millions d’euros) Des cadres et dirigeants de Coop ont assisté aux et une masse salariale (de 1,34 million matches dans des places VIP. Les Coop fournissaient à 1,48 M€) annoncés en hausse : 1.300 Knacks par match. La prestation a été faite Strasbourg présentait bien. « On a géré la SIG de comme les années précédentes », tonne Martial manière extrêmement rigoureuse depuis deux Bellon. D’ailleurs sur le site du groupe, à la rubrique ans. Nos prédécesseurs avaient laissé un déficit sponsoring, le nom de la SIG figure toujours. Et le de 290.000 € », nous rappelait lundi le président président d’ajouter : « En droit commercial, prestaMartial Bellon. Avec 120.000 € de bénéfice la tion faite vaut contrat. » première année, restaient 170.000 € à apporter Selon Les DNA, Coop-Alsace aurait donné une cette saison pour être à promesse de reconducl’équilibre. Or la SIG attend tion du contrat, par une facture de Coopl’intermédiaire d’Yves Zehr, Alsace, sponsor maillot, PDG du groupe jusqu’en s’élevant à… 180.000 €. avril 2011 et membre du Martial Bellon La SIG réclame de l’argent directoire de la SIG jusqu’à à un sponsor qui dit ne la semaine dernière – son plus l’être. Coop-Alsace – 120 M€ de pertes en nom apparaît dans une enquête interne à la Coop, qui quatre ans – affirme, par la voix de son PDG, Chrisa porté plainte pour abus de biens sociaux, abus de tian Devillet, dans Les Dernières Nouvelles d’Alsace, confiance, escroquerie, faux et usages de faux, visant que « la décision avait été prise en mai-juin 2011 de notamment les 800 bons d’achat de 100 euros au nom ne pas participer au sponsoring de la SIG. » Martial M. Zehr, le préjudice total montant à 1,2 M€. Bellon se défend. « Les dirigeants de la SIG sont Marc Merger, conseiller municipal et membre du des chefs d’entreprise connus et respectés sur le Conseil de Surveillance de la SIG, a assuré dans Les territoire, si nous étions des charlots ça se saurait. DNA qu’il n’y avait pas d’engagement contractuel et Donc si le nom de Coop était sur le maillot, c’est que que le budget annoncé par la SIG ne serait pas tenu. nous avions des garanties. » C’est-à-dire un contrat ? « Je ne commente pas les propos d’un conseiller « Des garanties », répète le président. municipal d’opposition qui passe trois fois par an à la SIG », nous a répondu Martial Bellon. Le club a intenté « Prestation faite vaut contrat » une action en justice contre la Coop. D’ici le verdict, « Nous n’avons jamais reçu un courrier indiquant quid du recrutement ? « Notre recrutement est le plus que les Coop voulaient arrêter le sponsoring. Toute avancé de la Pro A. Il n’y a pas le feu à la maison. » n Yann CASSEVILLE la saison, il y a eu le nom Coop sur le maillot.

« Nous ne sommes pas des charlots »

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échos FRANCE

ASVEL : TRANSFERTS

PLUS LE DROIT À L’ERREUR

Hervé Bellenger/IS

Après plusieurs intersaisons ratées, l’ASVEL a attaqué très tôt la construction de l’équipe pour la saison prochaine.

Direction l’Astroballe pour Paccelis Morlende et Uche Nsonwu.

L

’ASVEL a réagi. La construction de l’équipe 2011-12 a accouché de résultats médiocres. Trop de jeunesse, mauvais choix de joueurs non JFL. Coach Pierre Vincent avait rapidement ciblé deux défauts majeurs : pas assez d’expérience ni assez de muscle dans la peinture. Les signatures de Paccelis Morlende (1,90 m, 31 ans, deux ans de contrat) et d’Uche Nsonwu (2,08 m, 34 ans, pas de précision sur la longueur du contrat) envoient un signal fort. Des trentenaires, des vétérans. Puissance au sol, épaules de déménageurs et coudes affûtés pour l’ancien de la Chorale. Bouteille, polyvalence et potentiel offensif pour le transfuge de Hyères-Toulon. L’ASVEL a-t-elle tout juste jusqu’à présent ? Difficile de juger. Tout d’abord, il faut savoir combien ça coûte. Uche touchait selon nos informations 220.000 euros nets la saison dernière, ce qui en faisait un des trois seuls joueurs à dépasser les 200.000 euros en Pro A (avec Amara Sy et Alain Koffi). L’ASVEL semble vouloir l’associer au poste de pivot avec Hilton Armstrong (180.000 euros en 2011-12). Sur le papier, la paire peut tout à fait fonctionner et être complémentaire, notamment en attaque, reste à savoir à quel prix. À 400.000 euros l’année, ça semble trop cher. Et puis aucun des deux n’est fort défenseur. Qui autour d’eux donc ? Tillie a confirmé qu’il était sur le départ.

14,8 d’éval. en 24’ en 2011-12). Plus grave, coach Choulet a ouvertement mis en cause son éthique de travail et sa loyauté. Mais Laurent Foirest, le GM de l’ASVEL, a été coéquipier d’Uche à l’ASVEL en 2007-08 et il a un autre regard sur le pivot, déclarant qu’il attendait du « leadership » de sa part. Pour Pacc’, cette saison a été celle de la renaissance individuelle (14,8 pts au HTV contre 5,9 pts en 2010-11). L’arrière a retrouvé la santé mais sera-t-il capable de produire dans une équipe de Pro A normale après une saison baroque à Toulon ? Globalement, on sent que l’ASVEL, qui avait également fait une proposition à Antoine Diot, tente un petit pari sur le poste. n

Le pari Pacc’ pourrait payer

Uche, leader ou pas ? Uche n’est en effet plus sur la pente ascendante. Ses stats aux points, rebonds et à l’évaluation sont légèrement en baisse sur ses trois saisons à Roanne, ainsi que ses minutes (11,6 pts, 7,0 rbds et

Thomas BERJOAN

ET AILLEURS

• Jawad Williams a signé pour deux ans au PL. 4e marqueur De Pro A, il devrait vraiment cartonner la saison prochaine, comme souvent avec les Américains qui jouent la stabilité. Il lui faudrait à ses côtés un joueur complémentaire : dureté, défense et sacrifice… J.K. Edwards ira jusqu’au bout de son contrat à Gravelines. Très bonne nouvelle pour le BCM… Poitiers a signé Tony Dobbins, l’homme qui a participé à faire basculer la saison, pour deux saisons supplémentaires. Très logique… Jeff Greer rejoint son frère à la SIG pour une saison. Un attelage qui a déjà fait ses preuves. Notamment à la SIG avec le titre en 2005… Pape-Philippe Amagou serait très proche d’un retour à Roanne.

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Hervé Bellenger/IS

échos FRANCE

ACCORD LNB/DISNEY

LES AS AU PAYS DE MICKEY

Richard Dacoury et Alain Béral (LNB) avec Thierry Pedros (Disney).

À partir de février 2013, la Semaine des As va céder sa place à une compétition organisée au célèbre parc d’attraction de Marne-la-Vallée. Son nom : la Disneyland Paris Leaders Cup.

L

a Semaine des As n’est plus. Dix ans après présente à l’entrée du parc où il faudra néanmoins sa création, l’édition roannaise de 2012 construire gradins et parquet. Sa capacité en restera donc comme le dernier opus de cette configuration basket devrait être de 5.000 speccompétition qui, à compter de l’année prochaine, tateurs d’après Thierry Pedros et le coût total de sera remplacée par la Disneyland Paris Leaders Cup, l’événement est estimé à 750.000 euros, soit trois organisée au sein même du parc d’attraction de fois plus qu’une Semaine des As « classique ». « On Marne-la-Vallée, une première pour un événement n’est pas très inquiet sur notre capacité à faire de sportif. « Je veux donner de la visibilité au basket l’événement un succès financièrement », assure français », rappelait le président cependant Thierry Pedros. de la ligue, Alain Béral, lors Pour rentrer dans leurs de la conférence de presse de frais, la ligue et Disneyprésentation. « J’avais dit que land Paris prévoient de je voulais rapatrier les grands mettre en vente des packs événements sur Paris. Assez vite de trois jours permetAlain Béral quand nous avons cherché ce lieu, tant à la fois l’accès aux nous avons pensé à rencontrer les attractions du parc et dirigeants de Disneyland Paris. » aux matches de basket pour une somme estimée Un partenariat appelé à durer puisqu’Alain Béral entre « 100 et 120 euros », d’après Thierry Pedros, et Thierry Pedros, le vice-président des alliances somme qui ne comprend cependant pas les nuitées. stratégiques de Disneyland Paris, parlent d’un bail de Des places à la journée devraient également être cinq ans, avec néanmoins des possibilités de sorties disponibles. Les tarifs exacts seront communiqués le si l’expérience ne marchait pas comme espéré. Quesjour des Finales LNB et la commercialisation devrait tion format, la Leaders Cup réunira toujours les huit débuter courant septembre 2012. Toujours côté meilleurs équipes de Pro A à l’issue de la phase aller finances, Alain Béral a assuré que le vainqueur de et se déroulera sur une période de trois jours – contre la future épreuve recevrait une prime « d’au moins quatre dans l’ancienne formule des As – les 16, 17 et 100.000 euros », toujours dans l’optique de renforcer 18 février prochain pour l’édition 2013. les équipes amenées à batailler en coupes d’Europe, une logique chère au président de la ligue. On ne 100 à 120 euros l’entrée sait pas, en revanche, qui de Mickey ou de Donald Les matches de dérouleront dans la Disney Events remettra le trophée au vainqueur. n Florent de LAMBERTERIE Arena, structure modulable de 6500 m2 déjà

« Je veux donner de la visibilité au basket français »


Stephen Brun

EN PARTENARIAT AVEC

« Un peu fou fou »

Si le basket est son métier, le poker est surtout un loisir pour Stephen Brun. En revanche, sur les parquets comme devant une table de casino, le shooteur fou du basket français aime prendre des risques.

D

epuis quand joues-tu au poker ?

J’ai commencé à jouer quand j’étais à Gravelines, ça doit faire six ans. À l’époque, c’est mon coéquipier Thomas Dubiez qui m’a initié au poker. On partageait la même chambre en déplacement et je le voyais jouer, il m’expliquait un peu les règles. Petit à petit, je me suis pris au jeu. On allait tous les deux jouer au Casino à Dunkerque ou à Calais, on jouait en déplacement, on faisait des soirées avec les gars, je jouais aussi sur Internet. Casino, Internet, entre coéquipiers… As-tu quand même une préférence ?

Je préfère jouer au casino. Déjà, tu as les adversaires face à toi, tu peux juger leur façon de jouer, essayer de lire leur jeu sur leur visage. En plus, même si c’est réglementé, tu peux discuter avec les adversaires, il y a toujours un petit peu de chambre et puis il y a moins de scrupules à prendre leur argent plutôt que celui de tes coéquipiers. Enfin, au casino, il y a cette petite pression supplémentaire qui fait que tu as vraiment conscience de jouer de l’argent. Tu touches tes jetons avec tes propres doigts. Quel est ton budget poker ?

Quand je vais jouer en casino, je ne joue jamais plus de 200 euros et si je perds tout, j’arrête, je ne me recave pas sans arrêt. Sur Internet, je me suis crédité de 50 ou 75 euros au début et j’essaie de jouer avec, c’est assez rare que je recharge d’ailleurs. En fait, je ne dépense pas beaucoup d’argent au poker.

les gens savaient qui j’étais. Ils étaient très gentils, très abordables, on parlait d’ailleurs pas mal de basket mais ça ne les empêchait pas de vouloir me plumer. Ta renommée de sportif faisait qu’on avait envie de te battre ?

Forcément, c’est toujours motivant pour une personne lambda de se retrouver à une table avec un sportif professionnel. Pour sa fierté, pouvoir dire « j’ai sorti Stephen Brun au poker » ou un autre sportif, c’est pas mal, ça donne un petit brin de motivation en plus. Comment définirais-tu ton jeu ?

Je suis un peu comme dans le basket, je suis un peu fou fou, je prends pas mal de risques. En fait, au début, je ne joue que les bonnes mains pendant quinze, vingt minutes mais au bout d’un moment j’en peux plus, je vais

As-tu une main favorite ?

J’aime bien les petites paires, paire de 4, de 5, de 6, de 7… Quand c’est comme ça, les gens ne te voient pas arriver, t’es pas obligé de sur-relancer pré-flop et, sur un malentendu, tu touches ton petit brelan, personne ne t’a vu venir et tu plumes tout le monde. Quelles sont les qualités qui fonctionnent au basket comme au poker ?

Dans le basket, quand tu arrives dans le moneytime, il faut garder la tête froide, rester serein. Au poker, quand t’as une grosse main, que tu as touché quelque chose et que tu es en duel, tu ne dois pas montrer tes émotions, il faut cacher ton excitation même s’il y a beaucoup d’argent en jeu. C’est un peu la même chose même si, au poker, il y a toujours une part de hasard liée aux cartes. n

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Et des bénéfices, ça t’arrive ?

Sur Internet, rarement mais en casino oui. Je ne fais jamais de tournoi, je joue toujours en cash game et ça m’est arrivé avec un buy-in de 200 euros de repartir avec 200, 250 de positif. Après, quand on joue avec l’équipe en déplacement, chacun met une vingtaine d’euros et même si ça m’est arrivé de finir premier ou deuxième, je ne gagne pas ma vie avec le poker ! C’est vraiment un divertissement, pas un moyen de s’enrichir. Est-ce qu’à une table, il est déjà arrivé qu’on te reconnaisse ?

Oui. Quand je jouais à Gravelines le club était connu dans toute la région et souvent au casino de Calais,

jouer un Roi/3. Je ne suis pas très patient. Moi, je joue pour le plaisir, je ne vais pas me faire chier à balancer mes cartes pendant trois heures pour attendre une paire de Roi. J’ai envie de voir des cartes et c’est vrai que rapidement, je vais jouer avec n’importe quoi. Hervé Bellenger/IS

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ANALYSE

GRAVELINES ÉLIMINÉ EN QUARTS

LE CRASH Après une saison régulière magnifique, Gravelines a dévissé dès le premier tour. Il s’agit du plus bel « upset » de toute l’Histoire des playoffs LNB. Un tremblement de terre qui rebat les cartes, propulse Cholet vers le haut et laisse le BCM sur un tas de cendres fumantes.

Pascal Allée/Hot Sports

Par Thomas BERJOAN

Ç

a n’avait jamais été fait. En 2005, Nancy classé huitième avait éliminé Le Mans premier de la saison régulière, mais la formule pour cette saison-là (tour préliminaire et quarts de finale en match aller-retour au point average, sans match d’appui) avait été mise sur pied pour accoucher d’incertitudes. Sinon, depuis la création de la LNB, tous les quarts de finales de playoffs se sont joués en deux manches gagnantes avec avantage du terrain pour le mieux classé et jamais la tête de série numéro 1 n’avait baissé pavillon face au numéro 8. La surprise est donc colossale. Surtout que Gravelines n’était pas un numéro 1 banal. En se basant sur le pourcentage de victoires puis l’écart moyen entre points marqués et encaissés, le BCM a signé la 5e « meilleure saison régulière » de l’histoire en LNB (voir par ailleurs). Incontestablement la meilleure depuis dix ans. « Je tiens vraiment à

rendre hommage à mes joueurs parce que vous pouvez aller chercher tous les records qu’on a battus », a déclaré le coach après l’élimination en conférence de presse. « On a sur la saison régulière la défense la plus efficace de l’Histoire de la ligue (la meilleure aux points encaissés depuis l’instauration des 24 secondes, Limoges 1992-93 encaissait moins de points, ndlr). On a le meilleur ratio attaque/défense de l’histoire de la ligue, il ne faut pas l’oublier non plus. » Les attentes étaient donc énormes et l’abattement fut proportionnel. Et compréhensible, même si ça n’excuse pas des réactions manquant de classe, chargeant après coup la formule ou les arbitres (voir édito). Une fois le blast de l’explosion retombé, que trouve-t-on dans la boîte noire de la carlingue ?

Le bilan du BCM hors saison régulière est de 9v-12d

Trois fois de suite sortis par CB Les playoffs sont une histoire de dynamique et d’opposition. Cholet a passé sa fin de saison à

jouer des matches couperets pour sa qualification. L’ambiance dans les Mauges n’a d’ailleurs pas toujours été rose. Mais cette adversité, la concentration exigée, l’intégration des dernières recrues – Dozier et Christopher – et enfin, le sentiment de n’avoir rien à perdre ont emmené CB sur un momentum très intéressant. Au niveau de l’opposition elle-même, Cholet constituait un mauvais tirage pour le BCM. La ligne arrière Causeur-Nelson avait les armes – athlétiques et techniques – pour encaisser la pression défensive du BCM. Dessous, le grand Gobert a posé d’énormes problèmes à Vaty, le seul joueur de Gravelines à jouer poste bas, et Falker a pris le dessus physiquement sur un J.K. Edwards un peu diminué. Sans ces deux coins dans la raquette, avec un Issa borduré, le jeu offensif a clairement manqué d’ancrage. Au final, les deux équipes se sont jouées six fois cette saison, pour trois victoires chacune. Si la série s’était jouée au meilleur des cinq manches, rien ne garantit que Gravelines


PRO Al

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Spécia

Playoffs

n’a pas montré la maîtrise d’un Causeur dans ces situations. Johnson et Edwards ont contribué mais il n’est pas évident de s’improviser leader et sauveur de son équipe sans le statut qui va avec.

les Français Albicy, Jomby, Bokolo et Vaty, qui disposent de clause de sortie, auraient demandé à quitter le club à l’intersaison plusieurs semaines avant le début des playoffs. Au même moment, Issa ne faisait apparemment plus partie des plans, alors qu’il lui reste un an de contrat. Autant de considérations tout à fait à même de perturber un groupe. Aujourd’hui, Juby Johnson a resigné pour deux ans, le club a fait une proposition sur la même durée à Akpomedah. J.K. Edwards reste. Pape Sy et J.R. Reynolds sont en fin de contrat. Pour les autres joueurs précédemment cités l’incertitude règne.

Sans risque, pas de gain

Saison régulière : un objectif sensé ?

Dans l’histoire LNB, une telle réussite en saison garantit normalement le titre

Fabien Causeur et Cholet ont crée la sensation des quarts

Pascal Allée/Hot Sports

l’aurait emporté. Difficile aussi de parler de surprise énorme dans la mesure où Gravelines s’était déjà incliné à domicile face à Cholet en Coupe de France. Enfin, c’est la troisième fois de suite que le Cholet de Kunter élimine le Gravelines de Monschau en playoffs, deux fois sans l’avantage du terrain (2010 et 2012). Inutile de tirer des conclusions définitives, mais il ne s’agit probablement pas d’un hasard non plus. La défaite de Gravelines peut aussi s’expliquer par l’infirmerie. Pape Sy, Edwards et Bokolo touchés, Reynolds malade. Mais ce n’est pas tout. Impossible de ne pas constater que le BCM ne dégageait plus sur le terrain l’agressivité, la supériorité physique, l’énergie et l’intensité qui avaient fait son succès au cours de la saison. Les joueurs avaient-ils la tête ailleurs ? De nombreux cadres de l’équipe, notamment

Autre piste de réflexion. Coach Monschau, sous le coup de la déception, a défendu vertement son bilan. « Ce que nous on recherchait, c’était de faire la meilleure saison régulière possible. C’est là qu’on voit la progression d’une équipe. Et puis ensuite, si le club se stabilise dans ce qu’on fait depuis des années, au passage, on pourra éventuellement gagner un playoffs si ça se présente. » Les objectifs ont-ils étés trop axés sur la saison régulière, dans le discours et la gestion ? D’autres coaches gèrent leur effectif et leur calendrier pour être au top en playoffs. Les joueurs se sont-ils démobilisés une fois le contrat rempli ? Ou alors, le coach rationalise-t-il a posteriori le parcours de son équipe et les choix effectués, valorisant à outrance une saison régulière qui n’offre pourtant rien ? Un fait connu en début de saison. Hervé Beddeleem va entamer des requêtes auprès de l’Euroleague pour obtenir une invitation en Eurocup. Aujourd’hui, le BCM n’est qualifié que pour l’EuroChallenge. Le bilan du BCM hors-saison régulière ouvre d’autres pistes de réflexions. 9 victoires pour 12 défaites, en coupe d’Europe, Coupe de France, Semaine des As et playoffs. L’échantillon commence à atteindre une taille valable. « Plus on amplifiait cette performance exceptionnelle (en saison régulière) plus ça allait se retourner contre nous en termes de pression », avançait l’entraîneur du BCM après la défaite. Un constat sensé. « Ce sont des playoffs qui ne veulent rien dire. » C’est une façon de voir les choses plus discutable. En NBA, où la saison dure pourtant 82 matches, les acteurs expliquent l’inverse. Que la saison ne veut rien dire justement, que tout se joue en playoffs. C’est la culture du basket. Autre possibilité, plutôt qu’opposer saison et playoffs, on peut aussi en conclure que cette équipe excelle dans le confort mental d’une saison régulière où chaque match présente un enjeu limité mais cale au moment où la tension des matches couperets apparait. Ainsi l’adresse à trois-points de Gravelines a disparu (13/74). Jomby (1,7 pt de moyenne en 3 matches), Sy (4,5 pts) et Reynolds (6,7) ont vraiment été en dessous de leurs standards. Le manque de hiérarchie a également été une faiblesse dans une série où chaque match s’est décidé dans le « moneytime ». Le moment où les leaders prennent leurs responsabilités. Bokolo a forcé en dépit de ses moyens diminués et Albicy

Enfin, le jeu épuré de Gravelines, réduisant au maximum les prises de risques, a du bon (15 balles perdues en 3 matches) mais a aussi ses limites. Avec 34 passes décisives seulement sur le quart de finale, le jeu est parfois apparu statique, prévisible. Et dans une série contre une même équipe, il devient plus facile pour l’adversaire de contrecarrer la philosophie offensive. Dans ce genre de situations, c’est aussi le talent créateur et la prise de risques des individus qui peut débloquer les choses. Le BCM a clairement manqué de fluidité à ce niveau-là. Pour toutes ces raisons, on ne peut difficilement imaginer saison plus frustrante. Il faut désormais penser à la suite. Le club se console avec le projet d’une Arena qui doit être validé le 5 juillet par la communauté urbaine de Dunkerque. Elle devrait être livrée en 2015. Ça laisse trois ans pour se relever et repartir de l’avant. n

Les meilleures saisons régulières LNB 1 Limoges

Écart Playoffs Bilan moyen 1989-90 33v-1d +17,5 Champion

2 Limoges

1992-93 25v-1d +12,4 Champion

3 Limoges

1988-89 28v-2d +11,6 Champion

4 Pau-Orthez

2002-03 27v-3d +16,9 Champion

Club

saison

5 Gravelines-Dunkerque 2011-12 27v-3d +14,3 Quart de finaliste 6 Limoges

1991-92 27v-3d +11,8 Finaliste

7 Pau-Orthez

1995-96 27v-3d +10,6 Champion

8 Pau-Orthez

1998-99 27v-3d

+9,5 Champion


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ENTRETIEN

LE MANS VEXÉ

J.D. JACKSON : « PAS DE CAR TOUT LE CONTRAIRE ! » Lorsque nous avons discuté avec le coach du MSB, lundi, son équipe était à 80 minutes du titre de champion de France (match retour contre Cholet, hors nos délais de bouclage). À notre grande surprise, on le confesse. Et pas que la nôtre. J.D. s’émeut d’ailleurs du peu de considération pour son équipe au fil de la saison et réfute vigoureusement le supposé manque de caractère de ses troupes. Propos recueillis par Fabien FRICONNET

C’est un peu pareil pour tout le monde. Ça nous réveille. On n’était pas encore dans les playoffs. L’intensité des playoffs, on l’a prise en pleine tronche. On a passé du temps à analyser ce match. C’est un faux-pas qui nous a fait du bien car il nous a mis dos au mur. Ça peut arriver encore ! Le match à Cholet (mercredi dernier) va être très compliqué. Il faut être prêt. Il y avait beaucoup de tristes mines après ce match. Des gars déstabilisés. Il fallait réagir et avoir la révolte collective nécessaire. En 2006, nous avions également perdu le premier match des playoffs, contre Bourg, et cela ne nous avait pas empêché d’être champions de France. Le sentiment de beaucoup, y compris le nôtre, était que votre équipe avait du talent, du jeu, mais pas assez de caractère. À l’évidence, c’était une erreur de penser cela. Ton analyse sur ce sujet ?

Les observateurs, et les commentateurs télé à chaque fois que nous avons été diffusés, ont dit cela… Vous avez des équipes qui ont passé la saison sans aucun souci, sans aucun blessé, avec leurs rotations, alors que nous, nous avons eu beaucoup de difficultés avec les blessés, notamment celles de joueurs français, qui ne sont pas remplaçables. Moi je dis que nous avons des joueurs avec beaucoup de caractère ! Des joueurs avec beaucoup de résilience, qui ne baissent jamais les bras, qui sont très solidaires. Charles Kahudi, qui a beaucoup de qualités et d’expérience, il n’a pas de caractère ? Cette histoire de caractère… On fait abstraction de ça. En fait, ça ne sert qu’à nous motiver.

lendemain ! Il n’y a pas de déclic de caractère. Tu l’as ou tu ne l’as pas. Nous avons bataillé toute la saison pour toujours rester en haut de tableau. Sous prétexte que l’on a beaucoup de talent, on n’a pas de caractère ? Cette analyse, je trouve ça un peu… Il faut voir les rotations aussi. Tu as des équipes avec beaucoup de rotations. Tu prends Gravelines, tu prends Chalon, tu prends Orléans. (Courtois mais ferme, et visiblement agacé) Moi je trouve qu’on a beaucoup de caractère, qu’on est très régulier, et on n’arrête pas de remettre en question mon équipe et mes joueurs, que je trouve exemplaires et formidables. Pas de caractère ? Moi je sens tout le contraire ! Attends ! Plutôt que caractère, disons que vos résultats, en Coupe (élimination à Limoges), aux As (battu en demi-finale par Gravelines), en Europe (élimination en première phase de l’Eurocup), ont donné la sensation que vous manquiez de ressort, pour passer d’une bonne équipe à une équipe qui joue le titre…

Je n’ai jamais ressenti cela. C’est vrai que nous avions une des meilleures attaques et que quand les équipes nous ont fait déjouer, c’est vrai qu’ils nous ont mis mal. Les gens oublient… Regarde Fabien Causeur à Cholet, Pape-Philippe Amagou à Nancy, nous, Antoine Diot, il n’a pas joué de l’année ! Et on ne peut pas le remplacer. Alain Koffi a été ennuyé par les blessures aussi. Encore un joueur que tu ne peux pas remplacer. On a peu de rotations. Mais nos joueurs sont solidaires, les autres assurent, jouent plus. C’est du caractère. Gravelines, ils ont tourné à dix. D’autres aussi. (Il souffle) Cette histoire de caractère, vraiment… On nous dit qu’on ne peut pas gagner à l’extérieur alors que nous sommes dans les meilleures équipes à l’extérieur du championnat (ndlr : 5e derrière Gravelines, Chalon, Cholet et Orléans). J’aime mon équipe. Ce procès-là… L’année

« L’année dernière, j’aurais compris ces critiques, mais cette année, non »

Il n’y a pas eu de déclic dans ce domaine ?

Mais tu ne peux pas te réinventer du jour au

Hervé Bellenger/IS

C

omment une équipe battue chez elle de 25 points au match aller des quarts de finale peut-elle se remettre de cela ?

dernière, j’aurais compris ces critiques, mais cette année, non. Vous êtes vexés. Votre public aussi a été vexé et a réagi en mettant une grosse ambiance. Est-ce que ce manque de considération vous motive, en tant que club et en tant qu’équipe ? Est-ce que ça entre en jeu ?

On a un petit groupe très serré, très solidaire, et c’est vrai qu’il y a un peu l’idée que c’est nous contre le reste du monde. Pour le public, c’est vrai que le nôtre, plus que de nous pousser, nous suit. Mais c’est à nous de faire ce qu’il faut, que l’on ait ce qu’on mérite en termes d’encouragements de la part des gens. Équipe comme public, vous atteignez votre sommet au bon moment, en fait…

On n’a pas été favori cette saison. Quand tu as Chalon et Gravelines qui enchaînent des saisons comme ils ont fait, Cholet, qui était favori en début de saison... Nous, on était une bonne équipe parmi d’autres. Mais finalement, on y arrive. Je sens


PRO Al Spécia

Playoffs

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Jean-François Mollière

RACTÈRE ?

NANCY S’AFFAISSE

LES MAINS VIDES Parti comme une fusée en saison régulière – avec un Nicolas Batum régnant – le SLUC s’est ensuite enfoncé. Parti comme une fusée en playoffs... Idem. Le champion sortant est sorti et doit reconstruire.

C revivre ce club. Rochestie, Sommerville, Batista et ainsi de suite, ils ne sont pas bons depuis avant-hier, ils l’ont toujours été. On se donne des objectifs, des ambitions et… Il n’y a pas de raison ! Je suis très fier des gars. Tu parlais de Rochestie, qui a dû s’adapter à Linehan puis qui a repris l’ascendant, Batista, Sommerville… L’expérience de vos cadres paye, à un moment.

Ils ont du talent. La solidarité, le caractère, il est là. On n’a pas la même facilité de rotation que d’autres mais nos garçons sont toujours présents. (Il rit) Je suis très content de ce groupe, on a bien construit. Après, je ne vais pas sortir les joueurs les uns après les autres. Marcellus, humainement il est très apprécié. C’est le vétéran. Il y a des vétérans qui ont la parole mais qui ne sont physiquement pas capables d’assurer sur le terrain, Marcellus, lui, il a la parole et le savoir-faire. Il est capable d’être un leader. Les joueurs le suivent. Il est toujours en confiance. Il est pour beaucoup dans la solidarité de ce groupe. n

’était pourtant bien parti. Champion en titre, le SLUC se présentait en majesté au match des champions, remporté chez lui contre Chalon. Le SLUC commençait ensuite sa saison domestique sur six succès, et même onze en treize journées. Le « Petit Poucet français » existait en Euroleague, trois victoires pour trois défaites fin novembre. Et puis terminé. Nicolas Batum, lock-out NBA levé, s’en est allé. Les diverses tentatives pour le remplacer se sont avérées des impasses (Kenny Gregory, Bernard King, Jimmy Baxter), malgré le talent évident des joueurs concernés. Des remous autour du club sont apparus, avec la pression mise par la municipalité sur l’équipe en place, notamment sur la question de l’apurement du passif et de la gouvernance. Et puis le terrain… Sept victoires seulement sur les dix-sept dernières journées de championnat. Quatre défaites pour achever l’Euroleague. Une dégelée en demi-finale des As, contre Chalon (66-106 !). Une élimination en quart de finale de la Coupe, par Le Havre.

JLM-Fra, un an de plus Puis enfin l’expulsion au premier tour des playoffs, pas illogique puisque Le Mans était mieux classé, mais qui s’apparente à une extinction des feux tant le SLUC semblait avoir les choses en main après sa démonstration à Antarès à l’aller (89-64). « On a

vécu une saison globalement malheureuse sur plein de critères », expliquait Jean-Luc Monschau à notre confrère Anthony Guille de l’Est Républicain. « On a galéré dans le remplacement de Nicolas Batum, on a eu beaucoup de blessures… Depuis janvier, on s’entraîne la plupart du temps à cinq ou six pros. C’est une saison au cours de laquelle beaucoup de choses ne se sont pas bien goupillées. Et malgré cela, on est dans le coup en play-offs et on n’est pas si loin… » Si l’attelage Christian Fra (président) – Jean-Luc Monschau (entraîneur), dont il avait été question qu’il passe la main cet été, est maintenu et ira au bout de son « engagement » pour une saison de plus, l’équipe est à reconstruire de fond en comble, sans rouler sur l’or. Pape-Philippe Amagou est reparti à Roanne pour trois ans. Victor Samnick devrait le suivre. Adrien Moerman s’est engagé à Bilbao, en Espagne, pour trois ans aussi. Autant de JFL qu’il ne sera pas aisé de remplacer. Akin Akingbala est en fin de contrat. John Linehan aussi et paraît un peu en fin de course également. Jamal Shuler est convoité. Bref, pour le moment le SLUC peut compter sur Kenny Grant, Abdel Kader Sylla et les jeunes Kevin Thalien (1,90 m, 20 ans) et Kingsley Pinda (1,95 m, 20 ans), qui ont signé leur premier contrat professionnel. C’est un début. Un petit début. n Fabien FRICONNET


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Jean-François Mollière

PORTRAIT

KYLE McALARNEY (LIMOGES)

TIREUR D’ÉLITE Si l’issue du deuxième match, joué hier soir, n’était pas connue au moment de boucler ce numéro, Limoges avait déjà un pied en finale après sa victoire contre Fos lors du match 1 (87-82). Un succès remporté en grande partie grâce à Kyle McAlarney (1,85 m, 24 ans), le sniper le plus dangereux qui sévit dans l’Hexagone. Par Florent de LAMBERTERIE

C

e qui demande tant d’effort à tout un groupe est parfois d’une facilité déconcertante pour un seul homme. Ainsi, lors du premier match de la demi-finale de Pro B opposant Limoges à Fos, la bande à Rémi Giuitta a péniblement cumulé 6/20 de réussite à troispoints tandis qu’en face, le seul Kyle McAlarney termine à 6/7 dans l’exercice. Une leçon d’adresse déconcertante assenée en plusieurs chapitres. Sortie de dribble, après un pick-and-roll ou encore en réception/shoot, l’homme de la soirée (25 pts à 9/12 aux tirs, 3 rbds et 2 pds pour 24 d’éval) a sorti toute la panoplie du tireur d’élite. « C’était une très bonne soirée, individuellement, je me suis senti bien », se félicitait le numéro 12 du CSP joint par BasketNews. « Mes coéquipiers m’ont fourni des bons shoots, avec des bonnes passes, des bons écrans, ils m’ont vraiment facilité le travail et on a remporté la victoire, ce qui est le plus important. » D’ores et déjà assurés de rejoindre la Pro A la

saison prochaine, les Limougeauds comptent cependant bien décrocher le titre à Bercy à l’image du shooteur américain, top scoreur de Limoges depuis le début des playoffs (16,8 pts avant le match d’hier soir). Un leader offensif porté par une adresse exceptionnelle puisque, sur ces quatre matches de playoffs, McAlarney affiche la moyenne hallucinante de 65,2% (15/23) de réussite derrière l’arc ! « Tout mon jeu est construit autour de mon adresse à trois-points, c’est pour ça qu’on me fait venir dans une équipe, c’est ce que les gens attendent de moi. » Et l’homme répond présent.

Notre-Dame, McAlarney a ensuite tenté sa chance en summer league avec les Clippers en 2009, sans succès, avant d’embrayer une saison en D-League puis en Grèce l’année dernière. Durant toutes ces années, son pourcentage à trois-points n’est jamais descendu sous la barre des 40%, excepté lors de son court passage au Springfield Armor, en D-League (35,1% en 19 matches). Le signe évident d’un talent naturel, mais aussi d’un travail acharné, comme il le reconnaît lui-même. « Il n’y a pas de secret », estime-t-il. « Dès que j’ai commencé le basket, j’ai toujours été bon shooteur mais plus le niveau devenait élevé, plus mon manque de qualités physiques me rattrapait. Le seul moyen pour moi de rester performant sur un terrain, c’était d’être adroit à longue distance, en sortie de dribble comme sur position, le tout malgré l’opposition. Dès le lycée, j’ai vraiment travaillé très dur là-dessus, et aujourd’hui encore, je shoote plus que n’importe qui, je m’entraîne plus que n’importe qui et je prends ça très au sérieux. » Aujourd’hui encore, McAlarney reste très assidu dans ses séances supplémentaires, comme en témoigne Fred Sarre, son entraîneur au CSP. « Quand on s’entraînait deux fois par jour, il venait 45 minutes avant et il restait 30 minutes après chaque entraînement. Il récite ses gammes, le matin

« Quand on prépare un match contre Limoges on parle de lui et ça, ça marque »

175 shoots pas jour McAlarney est ce qu’on appelle un shooteur pur, un vrai. Formé pendant quatre ans à l’Université de

Fred Sarre


PRO Bl Spécia

Playoffs

Un arrière qui joue meneur Mais ce qui surprend le plus chez McAlarney, c’est de réussir à afficher un tel pourcentage à son poste. Loin du cliché du poste 2 qui se contente de dégainer en sortie d’écran, le natif de Staten Island, à New York, passe le plus clair de son temps sur le poste 1 depuis son arrivée à Limoges. Un poste sur lequel il doit lâcher du gaz et qui n’est naturellement pas le sien. « Je jouais meneur quand j’étais jeune mais à l’université, je ne jouais quasiment presque qu’en deuxième arrière », nous raconte le joueur. « C’était d’ailleurs difficile pour moi parce qu’en NCAA, beaucoup d’arrières dépassent le 1,95 m alors que moi je mesure 1,85 m. C’est important de savoir jouer meneur, savoir manier le ballon, annoncer des systèmes, diriger l’équipe pourtant, naturellement, je suis un 2. C’est dur pour moi de trouver l’équilibre entre les deux. » Dans l’organisation du jeu limougeaud, Fred Sarre apporte cependant un éclairage intéressant. « Le gros avantage c’est que dans notre équipe, Kyle est faux meneur et Jo (Gomis) est faux arrière. Je n’ai pas besoin de dire uniquement à Kyle : il faut que tu sois meneur, que tu lances les systèmes, que tu fasses la passe à gauche, que tu remontes… Parce que de temps en temps, c’est Jo qui fera ça, et ça permet à Kyle de prendre un certain nombre de shoots qui sont des shoots d’arrière, pas des shoots de meneur. C’est peut-être ça qui explique l’élévation de son pourcentage, il n’est pas confiné dans ce rôle de meneur, il a la possibilité d’avoir cette alternance. » Plus qu’un shooteur, McAlarney est surtout un vrai joueur de basket. Capable de passer la balle (2,6 pds) tout en en prenant soin (seulement 1,3 bp), il possède un dribble sûr qu’il a là-aussi longtemps peaufiné à force de travail. Une vidéo circule d’ailleurs sur Internet où l’on y voit le joueur s’entraîner à dribbler tout en jonglant avec une balle de tennis. Couplée à son adresse diabolique, cette maîtrise des fondamentaux en fait un basketteur complet, comme l’illustre sa place de dauphin obtenue au trophée de MVP étranger de Pro B. Un classement qui peut surprendre eu égard à son impact statistique brut en saison régulière (seulement 12,4 pts pour 12,0 d’éval) mais pour lequel Fred Sarre avance une explication. « Je pense que

qu’il ferait s’il était amené à coacher en Pro A. « Je le garderais lui et Jo Gomis. Il faudrait une organisation d’équipe un peu différente de ce qu’on peut voir habituellement en Pro A, avec un troisième joueur capable de jouer arrière-meneur pour les associer par paire mais je pense que Kyle peut jouer en Pro A. » « J’ai vraiment très envie de jouer en Pro A », annonce McAlarney de son côté. « Après, les fans ici ont été incroyables avec moi, ils m’ont beaucoup soutenu tout au long de la saison, j’aime beaucoup cette ville et jouer pour cette équipe. Rester ici En Pro A l’an prochain ? serait génial mais je ne veux pas non plus trop me Reste encore à savoir s’il y restera l’an prochain. projeter vers l’an prochain. À l’heure actuelle, le Signataire d’un contrat de deux ans l’année prochaine, club recherche un nouveau coach. Je ne sais pas le club dispose d’une clause de séparation à la fin de ce que le prochain coach voudra faire, quel type la première année. Et à l’heure actuelle, si on sait que de joueur il voudra prendre… Tout peut arriver, Fred Sarre ne sera pas le coach du CSP l’an prochain, on verra quand le nouveau coach sera nommé. » nul ne peut prédire Quelle que soit son quels seront les plans identité, pas sûr que du futur technicien. le futur entraîneur « Moi je le garderais de Limoges trouve de toute manière », ailleurs un aussi bon répond Sarre quand shooteur que Kyle on lui demande ce McAlarney. n Kyle McAlarney les coaches ont reconnu en lui un sacré joueur. Il est capable de monter la balle, de se mettre dans des comportements défensifs assez corrects sur l’homme… C’est un garçon qui n’est pas uniquement référencé comme un shooteur. Dans l’esprit des adversaires, quand on prépare un match contre Limoges on parle de lui et ça, ça marque. Quand tu as un joueur dont tu sais qu’il peut être fatal pour l’adversaire… Je suis assez content de l’avoir fait venir à Limoges. »

« Tout mon jeu est construit autour de mon adresse à trois-points »

Jean-François Mollière

c’est surtout les tirs après dribbles et le soir, plutôt des tirs sur position. Ça devait faire 100 shoots avant l’entraînement et 75 après. Quand t’es rebondeur pour lui, et que tu lui fais les passes, c’est facile, tu te mets sous le filet et tu attends que ça tombe. Dans ses séries à l’entraînement, il est régulièrement à 90% de réussite et puis il est d’une régularité exceptionnelle dans sa gestuelle, c’est une machine. » En match, les shoots de McAlarney constituent un spectacle à eux seuls. Les pieds bien espacés et parfaitement alignés, un déclenchement pile au somment de l’élévation, le bras qui monte haut et droit… La mécanique est parfaite et la réussite exceptionnelle. 51,9% à trois-points en 32 matches de saison régulière, un chiffre tout bonnement incroyable, surtout pour un aussi gros volume de shoot (84/162). D’ailleurs, personne ne fait mieux en France, en Pro B comme en Pro A.

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Salut ! Ça va ?

Propos recueillis par Florent de LAMBERTERIE

SHIRLEY

SOUAGNON  (HUMORISTE ET MARRAINE LFB)

S

alut Shirley, ça va ?

Ça va très bien, je suis en short et en maillot de basket, c’est mon pyjama. Là, je suis devant mon ordi en train d’envoyer des mails et je mange un abricot.

Tu animes Joke and Dunk, un spectacle qui mélange humour et basket. Tu peux nous en dire un peu plus ?

Est-ce que les humoristes qui participent à Joke and Dunk sont choisis en fonction de leur talent de basketteur ?

Non, pas du tout. On les choisit en tant qu’humoristes pour que le spectacle soit bien mais le défi, c’est de mettre un panier pendant le sketch. Au début, un arbitre donne le ballon à l’humoriste, il fait son sketch et il doit mettre un panier durant le sketch.

Certains ont du mal à marqueur leur panier ?

Ben ouais, grave ! Là pour la prochaine session, on a un nain, on va voir ce qui va se passer. (rires) Pour la première édition, plusieurs basketteuses pros sont venues.

Oui, c’est un peu leur soirée. On les a fait monter sur scène avec leurs maillots, elles ont joué, c’étaient un peu les stars de la soirée. Et ta carrière de basketteuse mot ?

este-FFBB

alors, tu peux nous en dire un

J’ai commencé à jouer à l’âge de huit ans dans la Marne. Ensuite je suis parti à 12 ans dans le 77 (Seine-et-Marne), j’ai commencé à jouer à BrieComte-Robert, on est monté en régionale. Parallèlement, je jouais beaucoup en streetball, je me levais à 6 heures du matin, je faisais des pompes… Un jour j’ai fait un stage de basket pendant deux semaines aux États-Unis et une « meuf » m’a repéré parce qu’elle avait un fils qui jouait aussi. Elle m’a proposé de rester chez eux donc j’ai fait les papiers pour rester et j’ai joué un an en High School, à Houston. Ensuite, je devais aller jouer dans une Université à Houston… et je l’ai pas fait. Je suis rentrée en France pour refaire mes papiers et je n’avais plus envie. Je n’ai jamais su expliquer pourquoi, mais en rentrant je me suis mise direct au théâtre. Quand j’avais huit ans, j’avais Catherine Steenk

Je suis marraine de la LFB, on me l’a proposé parce que je suis humoriste et je fais du basket, donc on pouvait faire ensemble des choses pour faire parler du basket féminin. Je trouvais ça super cool comme démarche et j’ai animé une conférence de presse en direct, le 8 mars, où on présentait le prochain Open LFB. Il y a eu un bon contact, c’était cool et de là, avec mon producteur, on s’est dit qu’il faudrait faire un spectacle pour elles. Au début, on pensait faire mon spectacle sur scène, un truc un peu adapté mais je trouvais ça un peu naze. On est parti en délire en réunion sur un paper board : ce serait bien de mettre un panier sur la scène, un terrain… Mettre les codes du basket sur une scène. Sur Paris, on fait beaucoup de scène ouverte, où des humoristes passent cinq minutes faire un sketch chacun leur tour. Je me suis dit que ce principe avec les codes du basket pourrait être intéressant. On a deux équipes de quatre contre quatre avec des maillots… Les humoristes viennent avec des extraits de leur spectacle, on ne parle pas que de basket. Moi, je suis speaker avec Ivano Ballarini (Cadre Technique à la FFBB), on présente les mecs, on commente pendant leurs sketches…

l » ie c ifi t r a r u œ c un « Il me faudrait Et chez les basketteuses LFB, tu en vois certaines qui pourraient participer au spectacle pour lancer des vannes devant

fait des téléfilms, j’avais joué dans Navarro, j’ai toujours eu les deux passions.

le public ?

Ah, ce serait marrant ça ! Peut-être Émilie Gomis. C’est celle qui parle le plus, la plus extravertie.

À quel poste jouais-tu ?

J’étais meneuse, on voit que t’as pas vu ma taille ! Tu joues toujours ?

Ben là, je joue dans la rue, et surtout dans mon lit ! Je ne joue pas beaucoup en ce moment, j’ai une grosse période de creux.

Vu ton passé de basketteuse, y a pas un club LFB qui a essayé de te faire signer ?

Non mais là ils m’ont vu ! Ils ont vu que je faisais des pauses clopes tout le temps, ils savent que c’est fini. Je joue encore un peu, j’ai encore des moves mais un match entier… Il me faudrait un cœur artificiel ! n


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