BasketNews 604

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l’hebdo du basketball

JEUDI 17 mai 2012 - N°604

Limoges… Arras… Bergeaud… Veyronnet… Masingue… Zanolin… Bulls… Celtics… Oden… LeBron… Ball

PLAYOFFS NBA

LAKERS-OKC, ÇA VAUT LE DÉTOUR PRO A

Linehan : « Respecteznous ! » les BLEUS

DIAWARA revient pas Mike piétrus !

EUROLEAGUE

OLYMPIAKOS CHAMPION D’EUROPE

Aitor Arrizabalaga/EB via Getty Images

LE MIRACLE !

www.basketnews.net M 03252 - 604 - F: 3,00 E

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BasketNews n°604 - jeudi 17 mai 2012


02

médias

Autour du terrain Arnaud Lecomte (L’Équipe)

« Ne pas sortir des clous »

H.Bellenger/IS

Grand reporter basket mais aussi président de l’union des journalistes sportifs d’Îlede-France, notre confrère a un œil acéré sur la façon dont la NBA travaille avec la presse. De retour d’un road trip pour le premier tour des playoffs, il nous livre ses impressions.

Télévision Jeudi 17 mai 1h30 Ma Chaîne Sport Playoffs NBA (à définir) 3h30 Ma Chaîne Sport Playoffs NBA (à définir) 7h30 Ma Chaîne Sport Playoffs NBA (rediff) 8h45 Ma Chaîne Sport Playoffs NBA (rediff) 10h20 Sport+

Gravelines – Chalon (Pro A, rediff.)

18h15 Ma Chaîne Sport Playoffs NBA (rediff) 20h35 Direct Star

NBA day by day

Vendredi 18 Mai 1h30 Ma Chaîne Sport Mag NBA 1h30 Orange Sports

Playoffs NBA (à définir)

2h00 Ma Chaîne Sport Playoffs NBA (sous réserve) 6h50 Orange Sports

NBA action

9h55 Sport+

FIBA World Basketball

11h05 Orange Sports

NBA action

16h45 Sport+

NBA Live

20h35 Direct Star

NBA day by day

Samedi 19 mai 12h00 Orange Sports

NBA action

16h00 Canal Plus Sport Playoffs NBA 22h30 Orange Sports

Playoffs NBA (à définir)

Dimanche 20 mai 2h00 Ma Chaîne Sport Playoffs NBA (sous réserve) 9h30 Ma Chaîne Sport Playoffs NBA (rediff) 11h10 Orange Sports

NBA action

13h55 Sport+

Bourges-Arras

16h25 Sport+

Chalon-Limoges

22h30 Sport+

Playoffs NBA (à définir)

Lundi 21 mai

Q

ue t’inspire le rapport de la NBA aux médias et en quoi est-ce différent de ce qu’on pratique en France ? On ne compare pas deux ligues, NBA et Pro A, et deux sociétés aussi différentes dans leurs rapports aux médias que sont la société américaine et la société française. Aux ÉtatsUnis, l’importance qu’on accorde à l’expertise et la couverture médiatique est énorme. Les médias sont considérés en NBA comme un acteur presqu’aussi essentiel que les joueurs, les coaches, les sponsors. J’exagère probablement un peu. Mais l’accès aux vestiaires est presque un droit constitutionnel. Sur les portes de vestiaires NBA, dans chaque salle NBA, il y a un document officiel, papier à en-tête NBA, signé de la main de David Stern, qui autorise les médias à entrer. La première fois que j’étais allé en NBA, ça remonte un peu, ça m’avait à la fois surpris et émerveillé. Ça ne veut pas dire qu’en France, on n’est pas considéré mais on sent qu’en NBA, ça fait partie du fonctionnement.

Playoffs NBA NBA action

16h30 Sport+

NBA live

18h45 Sport+

Playoffs NBA (rediff)

Heat, champion du buzz

20h35 Direct Star

NBA day by day

Le site Thescore, spécialiste du décryptage décalé de l’info sportive US, a sorti une infographie intéressante du buzz généré par les playoffs NBA sur les médias sociaux. Ça s’appelle « NBA social playoffs ». Entre autres choses intéressantes, on y apprend, au fil de l’avancée de cette drôle de

Mardi 22 mai 1h05 Orange Sports

NBA Action

1h15 Ma Chaîne Sport Playoffs NBA (sous réserve) 1h30 Orange Sports

Playoffs NBA

13h15 Orange Sports

NBA action

18h00 Canal Plus Sport Canal NBA (rediff) 18h55 Sport+

Playoffs Pro A

20h05 Orange Sports

Planète NBA

20h35 Direct Star

NBA day by day

Mercredi 23 mai 00h00 Sport+

Playoffs Pro A (rediff)

1h00 Ma Chaîne Sport Playoffs NBA (sous réserve) 10h45 Sport+

Playoffs Pro A (rediff)

18h55 Sport+

Playoffs Pro A

19h45 Ma Chaîne Sport Tribune NBA 20h35 Direct Star

NBA day by day

Certaines stars adoptent des stratégies pour éviter la presse… Oui, mais c’est normal. Je ne suis pas un intégriste non plus. Je me bats pour qu’on ait un accès, la possibilité d’aller voir un joueur, de sentir une ambiance, un esprit, c’est important. Mais que Machin n’ait

pas envie de parler, ce n’est pas grave. Joakim Noah, par exemple, ne parle jamais avant les matches. On est là, ceux qui ont envie de parler parlent. Après le match, c’est différent, ils sont tenus de parler. Si un joueur refuse, il est susceptible d’être sanctionné je crois. Il y a un service après-vente à fournir. Mais les stars ont effectivement des stratégies. Jordan avait son vestiaire personnel, Kobe a son vestiaire personnel, il fait comme bon lui semble. Ça ne me choque pas. Pour finir, une anecdote révélatrice ? C’était à mes débuts, ça devait être les Finals 1996 entre les Bulls et Seattle, c’étaient les premières finales avec des journalistes étrangers en nombre. Je me souviens de journalistes dont je tairai les noms qui avaient demandé un autographe à un joueur dans la zone presse. Ils se sont fait retirer leurs accréditations manu militari, arracher quoi ! Direct et foutus dehors ! Ils sont paranos avec les autographes. C’était un peu abusé, j’étais choqué. Il ne faut pas sortir des clous. n Propos recueillis par Thomas BERJOAN

Lu, vu et entendu

7h25 Orange Sports 12h45 Orange Sports

20h55 Canal Plus Sport Canal NBA

Qu’est-ce qui explique les différences ? Il y a déjà une culture du respect du 4e pouvoir formé par la presse historiquement. En France, ça l’est moins, sans pour autant être négligé. J’ai pu constater aussi par mes fonctions à l’UJSF qu’on a progressé énormément. Des textes bilatéraux existent et formalisent l’aspect aux acteurs et respectent les conditions de travail des journalistes. Donc il n’y a pas lieu d’opposer non plus de façon manichéenne NBA et LNB. Et puis la NBA est très intéressée. C’est de la communication. Par exemple, les journalistes peuvent rentrer dans les vestiaires mais pas les photographes. Le lieu est réservé aux photographes NBA. Contrôle complet de l’image.

compétition, que Miami l’emporte sur les Lakers dans cette grande Finals du buzz. Visionnaire ?

Cholet fait peur Après sa victoire face à Chalon la semaine dernière, CB, invité de dernière minute des playoffs, sera un premier tour très dur à jouer. « Avec

Tchicamboud (Chalon) et Causeur (Cholet). le retour de Nelson et le remaniement des Américains, Cholet est la plus belle équipe sur le papier avec Roanne et Gravelines », expliquait d’ailleurs Greg Beugnot.


ZONE-MIXTE

03

Faut-il accorder un trophée au premier de la saison régulière ? *

OUI

NON

Par Yann CASSEVILLE

Par Jérémy BARBIER

U

ne question. Une seule. Quel intérêt ? Si le débat est de savoir si le leader de la saison régulière mérite une valorisation sportive de son parcours annuel, la réponse est, je crois, unanime. Dans une formule qui ne marcherait pas sur la tête, le BCM décrocherait aujourd’hui une qualification directe pour l’Europe et l’avantage du terrain en finale. Ce n’est pas le cas, c’est fort regrettable mais rassurons-nous, dès 2013 et le retour d’une finale en cinq manches, l’élève le plus régulier récupèrera cet acquis aussi précieux que légitime. En attendant, je ne vais quand même pas plaindre Gravelines d’être dominant un an trop tôt. Moi le premier -et je l’ai écrit dans cette même colonne en début de saison- je n’imaginais pas le BCM faire une saison aussi remarquable. Je peux donc entendre la frustration des Nordistes. Ceci étant, cela n’autorise pas à soudainement fantasmer sur l’obtention d’un bon point intermédiaire. La Pro A n’est pas l’Ecole des Fans. À part une fonction décorative sur les étagères d’une armoire à trophées, quelle valeur aurait cette coupe hypothétique ? À quoi bon désigner un champion de saison régulière puis un champion des playoffs ? À moins que, dans l’éventualité angoissante de ne pas décrocher la timbale en juin, cette requête un brin opportuniste ne vise à s’assurer d’au moins un titre ? Dans ce cas, le trophée en question ressemblerait ni plus ni moins à une belle médaille en chocolat. Inutile, donc. Seuls les vainqueurs restent dans les livres d’Histoire. La meilleure réponse qu’apporterait le BCM à l’incongruité d’une place de leader non récompensée serait de soulever le seul, le vrai et l’unique trophée à Bercy. Et je ne doute pas que les Maritimes, Hervé Beddeleem en tête, sauraient alors apprécier ce titre à sa juste valeur. n H.Bellenger/IS

J

e trouve que le basket français manque de trophées. Un joueur du mois, décerné à la va-vite à la mi-temps d’un match, puis les récompenses de fin de saison et basta. Je verrais d’un bon œil la création d’un titre honorifique hebdomadaire (MVP de la semaine, Pro A et Pro B), également celle d’un trophée récompensant l’équipe n°1 de la saison. Pour reprendre Hervé Beddeleem : « Qu’on fasse de cette première place, qui ne veut rien dire, un événement LNB. » Terminer 1er plutôt que 2e n’accorde aucun privilège. De fait Chalon ne s’est pas attristé de voir Gravelines s’assurer la pole. De fait hier, BCM-Élan, de choc est devenu flop. Inutile. Dommage, non ? Le trophée aurait eu le mérite d’ajouter une symbolique. De plus dès la saison prochaine, avec la finale en cinq manches, la 1ère place deviendra un réel objectif aussi un trophée soulignerait cet enjeu nouveau. Terminer 1er , ça ne sert à rien ? Constat caduc l’an prochain. Ça ne sert à rien si l’on n’est pas champion ? Alors retirons les titres de MVP à tous ceux qui n’ont pas été victorieux à Bercy dans la foulée ! La saison de Pro A dure sept mois, les playoffs sont bâclés en à peine plus de trois semaines. En NBA : cinq mois et demi de saison et deux de playoffs. Pourtant la « grande ligue », dont le savoir-faire marketing/commercial n’est plus à démontrer, attribue les titres de « champion de conférence ». Dérisoire ? Peutêtre mais je préfère voir une photo des joueurs avec leur casquette « Eastern/ Western champions » plutôt que… rien. Les gars du BCM sont rentrés de Paris (match qui scella leur 1ère place) dans l’anonymat. Avec une photo, autour d’un trophée, ça aurait eu plus de gueule, non ? Je parie même que dans des émissions sportives généralistes, cette photo aurait été diffusée. Pas une révolution mais une petite évolution. n

(*) Idée évoquée par Hervé Beddeleem (en photo), directeur exécutif du BCM, dans La Voix des Sports. « On ne va pas changer les règles, le champion reste le vainqueur des playoffs, mais qu’on donne au moins un trophée Alain Gilles par exemple. »

Par Thomas BERJOAN

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 1.638 réponses, décompte arrêté lundi.

27% 15% Elsa/Getty Images

ot Sports

The basketball Jones, site satyrique sur l’info du basket US a publié un Top 5 des « meilleures mères NBA », en se basant sur des critères subjectifs, forcément, comme la personnalité, la présence aux matches, les polémiques, etc… Eh bien, Madame Allen, la maman du petit Ray des Celtics, grimpe sur la plus haute marche devant les

Qui sera champion de France ?

39%

Top of the Moms

Pascal Allée/H

Sondage

Flora Allen, mère de Ray.

mères de JaVale McGee et Derrick Rose. Les mères de LeBron et Durant complètent ce Top 5 complètement inutile. Donc indispensable. la réalité dans ce cas.

5% 4% 4% 3% 2% 1%


04

sommaire

EN KIOSQUE MAI 2012

08 HISTOIRE DE PLAYOFFS

Jean-François

#41

• Nos délais de bouclage nous interdisent malheureusement de connaître avec certitude l’identité des huit qualifiés pour les playoffs Pro A, donc de fait les affiches des quarts de finale, mais nous avions de toute façon envie d’entendre John Linehan, cadre et figure de la ligue française, champion de France avec Cholet en 2010 puis Nancy en 2011 (MVP de la finale). Croit-il en les chances du champion sortant ? Oui, bien sûr, et plutôt deux fois qu’une.

Mollière

06 INTERVIEW JOHN LINEHAN

• Gravelines et Chalon sont plus forts. C’est l’évidence. Mais c’était la saison régulière. Les playoffs sont un tout autre monde. Et si l’Histoire de la LNB nous enseigne quelque chose, c’est que l’inattendu n’est jamais à exclure. Pour vous, cinq improbables aventures de playoffs. Une mise en bouche.

10 COUPE DE FRANCE : LIMOGES VEUT SA REVANCHE 12 COUPE DE FRANCE : LE CALENDRIER ENTERRE ARRAS 14 REFERENDUM LNB

• Vous êtes impatient de connaître l’identité des MVP de Pro A et Pro B, et les gagnants des trophées annexes ? Il vous faudra attendre encore un tout petit peu. Pour patienter, on vous fait un cadeau : le classement à partir de la quatrième place. BAM N°41 • MAI 2012 DOM : 5,60 € - BEL : 5,40 € CH PORT.CONT : 5,20 € NCS : 950 : 9,50 FS - GR : 5,40 € XPF - POL S : 990 XPF

16 ÉCHOS FRANCE

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Luol Deng... Bobby Final Four Euroleague...

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MAI 2012

➤ Portfolio

Joakim Noah

• Claude Bergeaud plutôt qu’Alain Weisz ou Jean-Denys Choulet pour entraîner Pau-Lacq-Orthez la saison prochaine. Pourquoi ?... Changement à Rouen, où Michel Veyronnet cède la place sur le banc et prend du galon en coulisses… Vincent Masingue arrête sa carrière. Il manquera.

19 LA PRÉSÉLECTION

DE VINCENT COLLET

➤ In bed with

David Melody

20 FINAL FOUR EUROLEAGUE

➤ Entretien croisé

Evan Fournier & Léo Westermann

• Boston-Philadelphie, une série qui promet. Deux équipes relativement proches l’une de l’autre, mais aux niveaux d’expérience incomparables… Les Bulls n’ont pas survécu aux blessures de Derrick Rose et Joakim Noah. Triste… Les Lakers s’en sont sortis de justesse contre les Nuggets. Les voilà désormais confrontés au Thunder. Chaud !... Les Clippers ont réussi un petit exploit en remportant le match 7 à Memphis.

Glenn James/NBAE via

Getty Images

LA FRENCH CONNECTION DE DALLAS

28 GAZETTE NBA

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– MAI 2012 MAXI-BASKET N°43

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31 SALUT, ÇA VA, JIMMAL BALL ?

BasketNews

RÉDACTION AUX USA Pascal GIBERNÉ (New York).

Directeur Marketing et Promotion Frédéric CARON

Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@norac-presse.fr) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com)

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER  David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). Ont collaboré à ce numero : Claire PORCHER, Gaétan SCHERRER et Rémi REVERCHON. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - c.pelleray@norac-presse.fr)

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RÉALISATiON GRAPHIQUE Conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artistique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse)

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BASKETNEWS est édité par NORAC PRESSE (Capital : 25 000 euros)

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ABONNEMENTS : Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, abonnement@norac-presse.fr) Norac Presse – Service abonnements – B.P. 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1

IMPRESSION ROTO PRESSE NUMERIS – 36 Boulevard Schuman – 93190 Livry Gargan RÉGLAGE À JUSTE TITRES, Badice BENARBIA (04 88 15 12 42), b.benarbia@ajustetitres.fr

La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.

/EB via Getty Ima

24 SPÉCIAL PLAYOFFS NBA

Beaubois Ian Mahinmi & Rodrigue

Rodolfo Molina

Endy Miyem

ges

22 ÉCHOS EUROPE

➤ Du côté de chez


05

édito

CETTE ENVIE DE HURLER Par Fabien FRICONNET

Jean-François Mollière

O

n ne va pas faire comme si on ne s’y attendait pas. On a presque envie de dire que c’était cousu de fil blanc. Lundi, le CNOSF a décacheté son enveloppe ; celle, a priori, scellée depuis le jeudi précédent. Le scrutin attribue à Laura Flessel l’honneur d’être le porte-drapeau de la délégation française aux Jeux Olympiques de Londres. Voilà. Et chacun de saluer la grande championne d’escrime qu’elle est car, en effet, son palmarès parle pour elle. (*) Mais on a envie de hurler. On a envie de hurler quand on apprend que l’un des six votants (**), Tony Estanguet, celui-là même qui avait publiquement apporté son soutien à Tony Parker, n’a pas mis son bulletin dans l’urne. On a envie de hurler quand on lit, en amont de l’annonce, parfois depuis des mois, que des sportifs français, tous évidemment issus du moule du « mouvement olympique », prennent partie pour Laura Flessel – ou contre Tony Parker, nommément –, certains à l’aide « d’arguments » que l’on ne tolérerait qu’à peine dans la dissertation d’un môme de classe de sixième. On a envie de hurler quand le débat tourne – en rond – autour de cette fameuse dichotomie, dont il faudra bien un jour se demander ce qu’elle recouvre, entre sport professionnel et sport amateur. On a envie de hurler parce que c’est la cinquième fois qu’un escrimeur/ escrimeuse est porte-drapeau aux Jeux. La troisième fois depuis 1988. Contre zéro au basket – cela va sans dire – lequel, souvent privé d’Olympe, aurait pu, pour une fois… On a envie de hurler aux votants et aux pontes du CNOSF que l’on aimerait qu’ils nous expliquent ce qu’est, concrètement, le « mouvement olympique français ». Qui le représente ? Qui représente-t-il ? En

quoi est-il, en 2012, constitutif du « sport français » ? Qui y est le bienvenu, qui y est mal vu ? Quelle est leur vision d’un porte-drapeau, celui qui doit incarner l’excellence du sport français au regard du Monde ?

De la valeur d’une heure de travail On a envie de hurler mais il ne faut pas. N’est-ce pas ? D’abord, parce qu’il faut être sport. Fair play. Avoir des « valeurs », comme le monde amateur aime à s’en attribuer, lui qui vit d’amour et d’eau fraîche. Ensuite parce qu’il ne faut pas être mesquin. Il faut oublier, tout peut s’oublier, qui s’enfuit déjà, oublier le temps des malentendus… Il faut oublier qu’en 2002, Laura Flessel a été reconnue coupable de dopage à la nicéthamide, un stimulant respiratoire. Pourquoi oublier ? Parce que la belle Guadeloupéenne a reçu le soutien du staff médical de la Fédération française d’escrime, qui déclare lui avoir donné à consommer par erreur, à elle comme aux autres membres de l’équipe de France (eux non contrôlés positifs), les pastilles incriminées. Dopée à l’insu de son plein gré, en somme. Il faut oublier parce que, trêve d’ironie, c’est peut-être vrai qu’il s’agit d’un malentendu – ces choses-là arrivent – bien que la Française n’ait pas

Quelle est la vision qu’a le CNOSF d’un porte-drapeau, qui doit représenter l’excellence du sport français au regard du Monde ?

TP portedrapeau aux J.O. : c’est niet !

fait appel et ait purgé ses trois mois de suspension. Il faut oublier parce qu’une erreur, quelle que soit la personne qui l’a commise, ne doit pas disqualifier un individu ad vitam aeternam ; bien que, en quelque part, cela nous gêne que le drapeau soit ainsi tâché d’un léger doute alors, pourtant, que les choix ne manquaient pas pour s’en prémunir : Nikola Karabatic, Christophe Lemaitre, et pourquoi pas Julien Absalon. Et donc, bien sûr, Tony Parker. Il ne faut pas mais on a envie de hurler que l’argent gagné par Tony Parker en Amérique n’est pas sale. On a envie de hurler que les heures d’entraînements fédérales, toutes tournées vers l’objectif de « tous les quatre ans », n’ont pas plus de valeur que celles que Tony consacre, chaque jour, à son équipe NBA, puis à l’équipe de France estivale, celle qu’il a menée aux Jeux Olympiques – et ça n’est pas souvent – avec une chance de médaille. Mais il ne faut pas hurler. Il faut se dire, au fond, qu’en annonçant tout de go, ce qui n’avait jamais été fait auparavant et qui paraît donc à peine tolérable, qu’il était candidat, Tony Parker a entrouvert une porte. On n’imaginait pas vraiment que son audace serait couronnée de succès en 2012 – trop tôt, la force d’inertie est immense – mais il prend date pour 2016. Pour lui ou pour un autre basketteur, plus tard. En espérant, bien sûr, que d’ici là on n’aura pas trouvé d’autres très bonnes raisons – notamment celle, confuse et maléable, de « l’identification » ­– pour transformer le drapeau de la République Française en hochet ou lot de consolation à l’intention d’un gentil amateur, récompensé pour bons et loyaux services… n (*) Deux fois championne olympique et six fois championne du Monde, entre autres. (**) Denis Masseglia (Président du CNOSF), Jean-Luc Rougé (Vice-président de l’institution), Bernard Amsalem (président de la Fédération d’athlétisme et chef de mission pour les Jeux), Jacques Rey (Président du collège des fédérations olympiques) ainsi que les sportifs Isabelle Sévérino (gymnastique) et Tony Estanguet (canoë).


06

ENTRETIEN

LE TITRE, JOHN LINEHAN Y CROIT

Champion avec Cholet en 2010 puis Nancy la saison dernière, le MVP de la finale 2011 a bien conscience des difficultés actuelles de son équipe. Hors de question pour autant d’abandonner l’objectif d’un deuxième titre consécutif avec le SLUC.

Jean-François Mollière

« NOUS SOMMES TOUJO L’ÉQUIPE À BATTRE » Propos recueillis par Jérémy BARBIER

N

ancy avait perdu quatre de ses cinq derniers matches avant l’ultime journée (entretien réalisé jeudi dernier). Ce n’est pas le meilleur momentum à l’abord des playoffs. Es-tu inquiet ?

Je ne vais pas dire que c’est la meilleure situation, j’aimerais au contraire dire qu’on a gagné quatre de nos cinq derniers matches mais pour autant, je ne suis pas inquiet. Nous avons l’expérience et le potentiel pour gagner le championnat à nouveau. Si nous arrivons en playoffs avec le meilleur état d’esprit possible, nous pouvons gagner. Les playoffs, c’est une nouvelle saison. Même si tu viens de perdre dix matches consécutifs, le bilan est de retour à 0-0. Tout est possible. Après cette fin de saison poussive, penses-tu que vos adversaires respectent encore le SLUC pour la course au titre ?

Mais il faut respecter notre équipe ! Nous sommes toujours l’équipe à battre. Je ne crois pas qu’il y a une équipe qui voudrait vraiment nous jouer en playoffs lorsque nous évoluons à notre vrai potentiel, spécialement au premier ou deuxième tour. Je pense que les autres nous respectent toujours.

LE CHIFFRE

12

• Les revers du SLUC cette saison avant le dernier match de saison régulière, soit le plus mauvais total du club depuis la saison 2004-2005. Cette année-là, les Nancéiens, huitièmes, étaient tout de même parvenus à se hisser jusqu’en finale, la première disputée à Bercy sur un match sec. Entre ce premier revers au POPB et les playoffs 2012, les hommes coachés par Jean-Luc Monschau ont compilé un bilan de 149 victoires pour 68 défaites, le meilleur pourcentage de succès en Pro A sur la période (68,6%). J.B.

Selon toi, vos plus récentes difficultés sont défensives ou offensives ?

Elles sont des deux côtés du terrain. De manière générale, notre jeu n’est pas au niveau où il devrait être. Avec tout le monde enfin en forme et l’arrivée de Jimmy (Baxter), je crois que nous allons montrer les vraies qualités de cette équipe.

La saison avait parfaitement commencé avec sept victoires lors des huit premiers matches. Que s’est-il passé ensuite ?

Nous avions une super alchimie pendant la première partie de la saison. Tout le monde jouait très bien et nous avions également Nicolas Batum qui rendait le jeu plus facile. Quand Batum est parti, évidemment, la dynamique de l’équipe a changé. Il faisait tellement de choses pour nous. Dans le jeu, il y a eu une période où nous avons essayé de nous trouver les uns les autres. Remplacer Nicolas Batum a été le plus gros challenge du SLUC. Avec le recul, était-ce une bonne idée de commencer la saison avec un

titulaire aussi fort mais destiné à ne rester que quelques semaines ?

Ce n’est pas… (Il marque une pause) Je suis juste un joueur. Je ne peux pas dire si c’était une bonne idée ou non. C’était génial de jouer avec lui. D’un point de vue de club, pour le marketing, les fans et tout le reste, c’était bien qu’il vienne. Mais encore une fois, ce n’est pas mon rôle de dire si c’était un bon choix ou non. Nous avons un coach et un président pour ce genre de décisions. Le plus gros problème de ton équipe a-t-il été l’absence d’un véritable poste trois après le départ de Batum ?

C’est surtout difficile de remplacer un joueur comme Batum, remplacer tout ce qu’il peut faire pour une équipe. Ce n’est pas qu’une question de scoring


PRO Al

07

Spécia

Playoffs

ils ont exactement la même équipe. Leur alchimie est excellente car ils ont déjà beaucoup joué ensemble. Chalon vous a justement infligé votre plus large défaite de la saison en demi-finale des As (106-66). Quel a été l’impact de cette fessée sur le groupe ?

Je ne crois pas que cette défaite en particulier a eu un plus gros impact que d’autres. Une défaite est une défaite, que cela soit d’un point ou de cinquante. Nous devons trouver la bonne alchimie avant d’arriver en playoffs car au final, c’est la partie la plus importante de l’année. Nous devons trouver le moyen de gagner, c’est ce que font les grandes équipes dans le money time. À Cholet puis Nancy, tu as fait partie des deux dernières équipes championnes de France. Très honnêtement, le SLUC 2012 a-t-il l’étoffe d’un champion potentiel ?

Je le pense vraiment. Tout le monde sait que c’est un gros challenge mais si nous arrivons à jouer de la manière dont je nous sais capable, je pense vraiment que nous avons une bonne chance de le gagner. Comme le prétend la formule consacrée, il ne faut jamais sous-estimer le cœur d’un champion ?

ou de rebonds, c’est une influence générale. Enfiler les chaussures d’un joueur comme lui dans notre championnat, c’est quasiment impossible.

(Il rit) C’est ça, il ne faut pas sous-estimer le cœur d’un champion. Prenons l’exemple de la NBA et d’une équipe comme les Lakers. Ils se préparent toute la saison pour arriver dans les meilleures dispositions en playoffs. C’est un peu notre état d’esprit. Quand arrive les playoffs, vous devez voir tout le monde augmenter son niveau de jeu. Nous nous concentrons pour nous améliorer au maximum et aborder cette partie de la saison avec le plus de confiance possible. Cela va évidemment être plus difficile cette année car nous n’aurons pas l’avantage du terrain mais je crois toujours que nous pouvons gagner.

En playoffs, le bilan est de retour à 0-0

Quand on regarde l’effectif, l’équipe a finalement peu changé par rapport à celle de l’année dernière. Quelles sont les différences majeures entre ces deux équipes ?

Un petit mot sur ta situation personnelle pour terminer. Tu arrives en fin de contrat à Nancy, sais-tu de quoi ton avenir sera fait ?

Je ne suis pas d’accord, l’équipe a beaucoup évolué par rapport à l’année dernière. Tu enlèves Willie Deane, Stephen Brun et Tremmell Darden, ça fait une grande différence au niveau collectif. Incontestablement, cette équipe est très différente de la précédente et c’est difficile de changer. Quand on regarde une équipe comme Chalon, à un joueur près,

Je ne suis pas certain de ce qui va se passer mais j’essaie de ne pas y penser en ce moment. Je veux simplement terminer l’année sur la meilleure note, gagner un autre championnat et, ensuite, il sera temps de m’occuper de ma situation. J’aime la France, il n’y a eu que du positif pour moi ici. Si mon futur est en France, je serais content. Nous verrons. n

J.F.Mollière-Agenzia Ciamillo-Castoria/S.Silvestri

OURS AVEC JIMMY BAXTER EN PLAYOFFS…

NANCY PEUT-IL ?

Le champion 2011 ne s’est jamais remis du départ de Nicolas Batum, handicapé toute la saison par un poste 3 déficient. L’arrivée de Jimmy Baxter est le dernier joker du SLUC.

I

l avait regagné Portland laissant son club d’intérim en excellente posture (7-1), co-leader du championnat en compagnie de Gravelines et Chalon. Depuis la semaine dernière et son retour en France, c’est une équipe au tout autre visage que Nicolas Batum peut observer à distance. Plus compliquée qu’imaginée, l’ère postBatum s’est résumée à la recherche – vaine – d’un remplaçant digne de ce nom dans les ailes. Il y eut d’abord l’épisode raté Kenny Gregory, l’ancien du MSB manquant complètement ses retrouvailles avec la Pro A. Blessé peu après son arrivée, il ne joua que deux matches (1-1) sans saveur en championnat (4,0 pts et 3 d’évaluation en 18 minutes) avant de plier les gaules. Son successeur Bernard King, plus arrière que véritable ailier, assura plutôt bien la relève dans un premier temps (12,3 pts et 14,2 d’évaluation entre la 12e et la 20e journée) avant de perdre la confiance de son coach (2,4 points et 2,0 d’éval entre la 21e et la 27e) puis de se blesser. Titulaire ou back-up, il ne changea pas la physionomie d’une équipe disproportionnée (7-9).

Déjà trop tard ? Après la 20e journée, Jean-Luc Monschau cocha finalement l’option d’un cinq sans véritable ailier, John Linehan, Pape Amagou et Jamal Shuler occupant les lignes extérieures autour du duo Samnick/Akingbala. Small ball par défaut plus que par conviction, le SLUC a perdu de sa puissance offensive, le plus gros manque à gagner étant à chercher derrière la ligne où, depuis dix rencontres, les deuxièmes snipers du championnat (36,9%), shootent loin de leurs standards habituels (33,3%). Pour rectifier le tir, JLM compte désormais sur l’apport de Jimmy Baxter, puncheur athlétique à défaut d’être pur shooteur, itinérant du spectacle déjà passé par la France en 2005-2006 (16,5 pts et 3,2 rbds avec Dijon). « C’est un vrai ailier puissant physiquement qui peut poster, qui lit bien le jeu et qui peut scorer », commentait coach Monschau dans les colonnes de L’Est Républicain. Séduisant lors de sa toute récente pige à Bourg-en-Bresse (18,1 pts, 4,5 pds et 4,5 rbds), ce renfort de la dernière chance a le profil pour rééquilibrer la répartition des postes. Reste désormais à voir si son intégration n’intervient pas trop tard. n Jérémy BARBIER


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événement

DANS LE RÉTRO

HISTOIRES D’UPSETS Un « upset », c’est une surprise. Un « gros » sorti prématurément, une équipe non attendue mais qui va finalement au bout, etc. Par définition, la chose est imprévisible. Chalon et Gravelines semblent avoir une marge cette année mais, en se penchant sur l’Histoire des playoffs LNB (depuis 1988), on constate que l’on n’est jamais à l’abri. Voici cinq « upsets ». Par Fabien FRICONNET

1 • LE MANS 2006

REVENU DES LIMBES

S

ur sa valeur sèche, le MSB est un champion 2006 logique. Le MSB, 3e en 2003, puis 1er en 2004 et 2005, n’est pas loin, sur la période considérée, d’être le club français numéro un. L’effectif est mirifique : deux Américains de top niveau européen (Gregory et Campbell), un autre qui sort d’une saison de MVP (Guice), l’un des meilleurs pivots du continent (Besok) et un savant cocktail de vétérans et de jeunes talents (Bokolo, Amagou, Koffi, Jackson, Ruzic). Sous la férule de Vincent Collet, cette armada enlève d’ailleurs la Semaine des As. Pourtant… Deux crève-cœurs – élimination in extremis en ULEB Cup et en Coupe de France – font dérailler les esprits donc la machine. L’équipe s’effondre. Cinq défaites en huit matches pour finir. Le MSB finit 5e. Le staff semble impuissant. On ne donne plus un kopek du MSB. Le titre est promis à Nancy, ou Pau, voire Strasbourg, couronné l’année précédente. D’ailleurs, le premier match du tour préliminaire est une catastrophe. Le MSB plonge dans la salle de Bourg (68-73). Jean-Pierre Goisbault entre dans une colère noire et envisage de licencier Besok. Le président et son entraîneur concluent que l’équipe ne répond plus. Et que perdu pour perdu… Vincent Collet sort alors des coups de coaching magistraux. Il réorganise drastiquement son cinq majeur en y intégrant les gamins (Bokolo, Amagou, Koffi), utilise ses « stars » en rotation, redonne un coup de boost sur et en dehors du terrain. La belle histoire est en marche. Bourg est avalé aux matches 2 et 3, incapable de jouer au basket face à la défense harassante du MSB. En quart de finale, l’ASVEL est avalée en deux bouchées (79-69 et 70-61). En demi-

De gauche à droite : Huseyin Besok (Le Mans) en 2006, J.R. Reid (PSG Racing) en 1997, Graylin Warner (Cholet) en 1988, Dainus Adomaïtis et Ricardo Greer (Gravelines) en 2004 et Crawford Palmer (Strasbourg) à la lutte avec Max Zianveni (Nancy) en 2005.

finale, l’Élan Béarnais, 1er de la saison régulière, subit le même sort (75-66 et 77-72). La finale ? Sublime. Le SLUC Nancy, battu l’année d’avant par Strasbourg, fait la course en tête. Gregory tient le MSB hors de l’eau (25 pts, 4 rbds et 3 pds) jusqu’à ce que Besok devienne fou. Le Turc entre en transe et fusille les Lorrains : 26 points en 20 minutes. Le SLUC plie puis rompt. Le MSB remporte, contre toutes attentes, son premier titre de champion depuis 1982 (93-88).

Qui en 2012 pour un « coup à la » Le Mans ?

NANCY

2 • PSG RACING 1997

PLUS RIEN NE LES ARRÊTE

I

l arrive des moments, comme ça, où tout se met en place, presque à votre corps défendant, pour vous assurer le succès. Soyons clair, le PSG Racing de 1997 n’a pas été champion « par accident », il a fait sa part du travail, avec une mentalité de battant et la certitude d’y arriver, mais enfin, quel étonnant parcours ! La saison régulière est une succession de remises en cause. Celle de l’entraîneur, Chris Singleton, remercié puis remplacé par un improbable attelage entre un entraîneur, Didier Dobbels, responsable de la majeure partie du travail, et un coach, Jacky Renaud, maestro pendant les matches. Celle des joueurs stars, gros CV en préretraite ou hors du coup (Paspalj, Threat, Zdovc). Il semble que

l’opulent effectif (difficile, aujourd’hui encore, de savoir combien cette équipe a vraiment coûté) ne tourne pas rond. On a là Reid, Risacher, Struelens, Dacoury, Sciarra, etc. Et puis en face, attention. ASVEL, vice-champion de France, en inexorable montée, voyageur vers le Final Four de l’Euroleague. Pau-Orthez, monstrueux : Rigaudeau, les Gadou, Funderburke, Foirest, etc. Et Cholet. Et Limoges. Paris est d’ailleurs 5e. Il vaut mieux que cela, il le montre en coupe d’Europe puisqu’il impose sa montée en puissance jusqu’en demi-finale de la C2. Quelque chose se prépare. Et s’accomplit. Sans l’avantage du terrain, le PSG sort Le Mans (2-0) puis Pau dans sa salle (75-68 lors de la belle) au terme d’une série bouillante, marquée par de nombreux incidents ; puis s’impose contre l’ASVEL, en finale (2-0). Le titre n’est pas « à astérisque » mais l’on doit à la vérité de rappeler les circonstances. En demi-finale, Pau, 1er de la saison, est privé de Rigaudeau et Funderburke, blessés. Sa marge est fine et, contre un PSG survolté, trop fine pour résister. En finale, la pauvre et belle ASVEL est dépenaillée. Ereintée par son parcours européen, et privée de Jim Bilba et Alain Digbeu, eux aussi blessé. Delaney Rudd est trop seul, il est ciblé par Ade-Mensah, il ne peut plus jouer. Le PSG Racing, beaucoup de talents et beaucoup de chance.

Qui en 2012 pour un « coup à la » Paris ?

ROANNE


PRO Al

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Spécia

Photos : Hervé Bellenger/ IS et

Pascal Allée/Hot Sports

Playoffs

dov, etc.). Deux manches : 81-77 puis 89-58. Il s’agit du premier vrai coup d’éclat de l’Histoire du BCM.

Qui en 2012 pour un « coup à la » Gravelines ?

CHOLET

5 • NANCY ET STRASBOURG 2005

L

3 • CHOLET 1988

P

LE GRAND BAZAR

our sa première saison, la Ligue Nationale de Basket est servie. La logique prévaut tout en haut, puisque Limoges survole (26-4), remporte le titre sans perdre un match en playoffs (c’est unique), les As et la Coupe des Coupes, mais en-dessous… Quel flou ! Et quand il y a flou, il y a toujours quelqu’un pour en tirer profit. C’est Cholet. Le club des Mauges est promu, il sera vice-champion de France. Carrément. Sans inquiéter vraiment le CSP en finale (0-2) mais en l’ennuyant tout de même (-14 puis -7), comme cela avait été le cas en finale des As. Coaché par Jean Galle, Cholet Basket et ses tenues de Harlem Globe Trotters étonnent et séduisent la France du basket, jusqu’à prendre la 3e place de la saison régulière. La star s’appelle Graylin Warner, ailier filiforme, surnommé « Le Lévrier des Mauges », un pointeur de folie. Son compatriote Kenny Austin s’occupe de la besogne sous les arceaux. Des Français sur la pente ascendante (Demory), confirmé (Bruno Ruiz) ou vétéran (Dobbels). L’espoir Rigaudeau joue quatre matches. Cholet passe l’ASVEL en quart (2-0) puis Nantes en demi (2-1). Cela aurait dû être Monaco, beau 2e de la saison régulière (Robert Smith, B.J. Williams, Szanyiel, etc.), mais les playoffs sont irrationnels. Monaco est passé à la trappe en quart contre Nantes, seulement 7e. Le Racing Paris, 4e de la

saison ? Récuré en deux manches par Orthez en quart. Derrière Limoges, il n’y avait pas d’ordre, Cholet en a mis un.

Qui en 2012 pour un « coup à la » Cholet ?

PERSONNE

4 • GRAVELINES 2004

C

UN RUSH D’ENFER

inquième de la saison, le BCM vaut mieux que cela sur le papier mais ne s’est trouvé que tardivement, notamment après que Fabrice Courcier a remplacé Jean-Luc Monschau après onze journées. Il y a du monde dans le Nord : Strong, Adomaïtis, Perica, Woolridge, Lear, Korytek… et Ricardo Greer, arrivé in extremis en fin de saison. La configuration est parfaite pour le BCM car, derrière Pau-Orthez (seulement 2e, toutefois, derrière Le Mans), personne ne semble assez solide pour voguer jusqu’à la finale sans risque. Ni le MSB, ni Chalon encore un peu trop juste, ni Cholet. Et pas l’ASVEL, 11e. Gravelines sort Cholet en quart (2-0, +2 là-bas) puis Le Mans en demi (2-1, +4 là-bas lors de la belle). Mais en finale, l’Élan Béarnais est trop fort (Foirest, Lukovski, Julian, Salyers, Dubos, Flo Piétrus, Droz-

LA RÉVOLUTION

assée de la domination sans partage de PauOrthez, qui avait distancé tous ses rivaux à tous les niveaux – et désireuse de vendre sa finale au grand public télévisuel –, la LNB a imposé, pour ces playoffs 2005, un format très particulier. Des séries (1/8, 1/4 et 1/2) en match aller-retour avec point average, et une finale sur match sec. Le changement, cela fut « maintenant ». Au-delà de toutes espérances. Le Mans et l’ASVEL, 1er et 2e de la saison régulière ? Éjectés respectivement en quart puis en demi, à chaque fois pour une question de point average. Le Paris Basket Racing, 4e ? Il ne passe pas les quarts. La finale à Bercy met aux prises le 3e, Strasbourg, passé sur le ventre de Pau-Orthez (1-1, +12) puis l’ASVEL (1-1, +9), et Nancy, 8e, qui s’est défait de Gravelines (1-1, +9), Le Mans (1-1, +6) et Chalon (2-0). Un nouvel ordre s’installe. Le SLUC paraît devoir s’imposer, derrière Kirksay (13 pts, 7 rbds, 5 pds, 3 ints et 1 blk) et Zianveni (17 pts et 12 rbds), mais Strasbourg retourne l’affaire par la grâce d’un petit shooteur israélien rigolard, le sympathique Afik Nissim, qui devient fou dans l’emballage final (trois paniers à troispoints d’affilée), 72 à 68.

Qui en 2012 pour un « coup à la » Strasbourg ?

ORLÉANS

LE SAVIEZ-VOUS ? • En 24 saisons de LNB (depuis 1987-88), à six reprises le 1er du classement n’a pas atteint la finale (la dernière fois en 2008). Et deux fois (1997 et 2005), ni le 1er ni le 2e n’étaient présents pour le dernier match… Le champion le plus mal classé en saison régulière avait fini 5e. Il s’agit du PSG-Racing en 1997 et du Mans en 2006. Le finaliste le plus mal classé fut Nancy, en 2005 (8e)… Gagner la belle (dernière manche) d’une série de playoffs sur terrain adverse, une rareté absolue ? Pas du tout. En 24 ans, c’est arrivé 20 fois ! La dernière en 2011 (l’ASVEL élimine Chalon en quart). Les spécialistes du craquage à domicile ? Chalon et l’ASVEL, quatre fois. Le spécialiste de la victoire à l’extérieur ? L’Élan Béarnais, quatre fois. L’occurrence la plus inattendue ? Evreux, alors en Pro B, élimine Villeurbanne à Villeurbanne en 1993 en… seizième de finale (sic). À noter qu’en 1997, les deux demi-finales avaient vu la victoire de l’équipe visiteuse lors de la belle. Enfin, cela est survenu deux fois en finale : Limoges gagne à l’ASVEL en 2000 puis Pau-Orthez gagne à l’ASVEL en 2001.

F.F.


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COUPE DE FRANCE

LIMOGES EN COURSE POUR UN DOUBLÉ

IL RESTE DU CHAMPA Limoges défie Chalon dimanche à Bercy en finale de la Coupe de France pour la revanche de l’édition 2011. Que vaut cette équipe qui a pris la mesure de la Pro B ? Et en lice pour un doublé championnat de Pro B – Coupe, mais déjà assuré de la remontée en Pro A, le CSP trouvera-t-il la motivation nécessaire pour terminer sa saison en beauté ? Par Yann CASSEVILLE

Entre stress et sérénité Frédéric Sarre évoque également une « satisfaction » mais rappelle que son équipe ne glâna pas sa 1ère place en se baissant pour la prendre à terre. Le CSP est allé la chercher au forceps. La saison se mêla entre stress et sérénité. « Le championnat n’a pas été si facile que ça. Il fallait de l’intensité, de la persévérance, ça fait une longue saison », acquiesce Sarre. « On s’attendait à ce que ce soit dur mais pas à ce qu’il y ait une équipe qui soit aussi haut au classement. Boulazac a réalisé une saison exceptionnelle », continue Desroses. Le BBD resta souvent en tête, même après sa défaite à Beaublanc, où il parvint à conserver le point average.

Pascal Allée/Hot Sports

I

l est le dernier rescapé. Le témoin. Arrivé dans le Limousin en 2009, Raphaël Desroses a connu les trois dernières saisons ; trois tickets pour l’attraction des montagnes russes. 2010, la montée en Pro A, avec le rival éternel, Pau-Lacq-Orthez, puis la saison noire, la descente, en 2011, pour aujourd’hui connaître de nouveau les joies d’une accession à l’élite. « Il y a deux ans, l’ogre c’était Pau, en cours de saison ils avaient ajouté Marko Maravic. Cette année l’ogre c’était nous. Il y a de la satisfaction », savoure Desroses. L’extérieur mesure le chemin accompli par les siens. Leur sang-froid face à ce costume de favori. « La pression on l’a toujours eue. Mais on s’en était mis encore un peu plus en préparant quelques festivités à Bourg. » Lors du déplacement en Bresse – qui pouvait sceller leur 1ère place – les gaillards limougeauds avaient emmené leurs baskets et le champagne. « On ne voulait pas oublier pourquoi on était là. On s’en est même parlé à la mi-temps. On en a parlé, on a assumé. » Quatre quart-temps et un score favorable de 88-83 plus tard, le champagne était sabré à l’issue de cette antépénultième journée.

Après avoir assurer la montée en Pro A, Joseph Gomis et le CSP rêvent de la Coupe de France.

« Ne pas reprendre le goal average, je savais que joueurs habitués au haut niveau (Joseph Gomis, c’était une grosse boulette, ça nous a mis une Chris Massie), à la Pro B (Landon Milbourne, Sambou pression supplémentaire », commente Desroses. Traoré, Raphaël Desroses, Jean-Michel Mipoka), « Quelques semaines plus tard on perd à Denain, on et d’un recrutement réussi (Kyle McAlarney, Nobel se dit : là, ça va être très Boungou Colo), Limoges chaud », enchérit Sarre. a imprimé son rythme. Pourtant Boulazac craque Comme sûr de sa force. à son tour, perd son « Les joueurs sûrs d’eux, meneur titulaire (Saidou peut-être pas, mais en Raphaël Desroses Njoya) sur blessure. tout cas dégageant une Limoges enchaîne. « En certaine forme de maîtrise gagnant des matches avec la manière, on a inversé et de sérénité », reconnaît le coach. « On avait la la pression », estime Desroses. maturité nécessaire pour ne pas paniquer, ne pas se Limoges s’imposa à l’usure. Surtout, le CSP est faire influencer par ce qui est extérieur à la vie de monté en puissance. Fort d’un socle cimenté entre groupe. Il faut se rappeler qu’on n’a pas eu une pré-

« On a le niveau Pro A, j’en suis persuadé »


11

COUPE DE FRANCE

AGNE ?

joueurs, qui ont accueilli Nantes mercredi – hors nos (McAlarney), Chris (Massie), Aldo (Curti) et Landon délais de bouclage. (Milbourne) », a confié Frédéric Forte au Populaire. Ce dimanche, à Bercy, Limoges retrouvera Chalon en Mais le président – resté injoignable en dépit des finale de la Coupe de France, comme l’an passé. Le multiples appels de BasketNews – de préciser que 15 mai 2011, le CSP avait longtemps le recrutement deviendra le dossier fait douter l’Élan (+1 à la mi-temps) prioritaire quand celui du coach grâce au bras diabolique de Robert sera clos. Frédéric Sarre partant à Hite (7/9 à trois-points) avant de Bourg-en-Bresse, le CSP est en quête céder, 79-71, face à la bande de Blake d’un technicien. Les noms d’Erman Schilb, MVP. « Le côté revanche, c’est Kunter et Philippe Hervé ont été toujours sympa », sourit Desroses. évoqués dans L’Équipe, Forte ajoutant Frédéric Sarre Le club n’a qu’une idée fixe : un que des offres venues de l’étranger titre, cette « cerise sur le gâteau » se présentaient à lui mais qu’il qu’évoque Frédéric Sarre. « Gagner une montée est privilégierait la piste française. très, très bien mais ça ne laisse aucune trace dans Le CSP souhaite miser sur la continuité. Et si ce un club. Ce qui laisse une trace c’est gagner des groupe actuel était déjà calibré pour la Pro A ? Une titres. J’aimerais qu’on aille chercher quelque chose, hypothèse pas si folle, notamment à regarder de de cette manière je pourrai partir vraiment serein et près le parcours en Coupe de France. Après avoir tranquille. » Raphaël Desroses – qui a rejoint l’idée écarté Bordeaux puis Cognac, le CSP, à Beaublanc, d’Hervé Beddeleem d’offrir un titre honorifique au fit tomber l’ASVEL (79-62), Le Mans (60-57) puis Le 1er de la saison – s’est dit très superstitieux. Même Havre (78-68). « On a battu des équipes qui ont joué dimanche ? « Je ne sais pas si on va préparer les le coup, ce qui n’est pas toujours le cas en Coupe », festivités. Ou si on le fait on ne le dira pas ! » À note Desroses. Cette triplette victorieuse laisseraitBercy, peut-être les soutes du bus limougeaud elle à penser que le CSP a le « niveau Pro A » ? « Ce renfermeront quelques caisses de champagne. n qui est sûr, c’est que ponctuellement, l’équipe avait la capacité d’être d’une dimension de niveau Pro A. Mais il y a une double nuance : matches couperets – le contexte est totalement différent d’une saison L’ŒIL DE PASCAL DONNADIEU – et à domicile », estime Sarre. Desroses se montre plus direct : « Quand on voit ce que fait Nanterre cette saison, proche des playoffs… Si on compare nos effectifs en début de saison on se dit qu’on n’a rien à leur envier. J’en suis persuadé : on a le niveau pour jouer en Pro A. »

« Un titre laisse une trace dans un club, pas une montée »

Encore motivés ?

saison très facile, notre meneur s’est blessé dès le début, on perdait, on gagnait des matches horribles – un 49-48 contre Vichy – pourtant la confiance n’a jamais été endommagée », raconte Desroses.

Calibré pour la Pro A ? Ainsi la saison prochaine Limoges retrouvera une place en Pro A, cette division où le CSP termina lanterne rouge (9 victoires, 21 défaites) en 2011. De cette équipe meurtrie, seuls Raphaël Desroses et Chris Massie sont restés. Pour 2012-13, six joueurs sont contractuellement liés au CSP : Desroses, Joseph Gomis, Jean-Michel Mipoka, Nobel Boungou Colo, Sambou Traoré et Fréjus Zerbo. « Le nouvel entraîneur se positionnera sur Kyle

Avant de s’attaquer de nouveau à l’élite, restent plusieurs défis, dont les playoffs Pro B. L’an passé Nanterre, assuré de sa 1ère place, s’était imposé à Bercy (voir par ailleurs). La montée en poche, Frédéric Sarre trouvera-t-il les mots pour mobiliser ses joueurs ? « Je pense que ça sera un petit peu compliqué. Les garçons ont consenti des efforts, ont réussi à obtenir un des objectifs. Ce n’est pas toujours facile de réarmer mentalement. J’espère qu’on sera présent mais j’ai un peu d’incertitude quant à cette dynamique qu’il faut absolument avoir. Les autres équipes n’ont pas encore franchi de ligne d’arrivée donc elles sont encore dans la dynamique. Les garçons ont envie, mais le dire est une chose, après il faut des actes. » Une semaine après Bourg, le CSP chutait à domicile contre Aix-Maurienne, 71-65. Relâchement ? « C’est un terme qui m’a énervé. C’est plus la fatigue que le relâchement. Si on avait été relâché, contre la meilleure attaque, ça aurait été portes ouvertes, un match à 80 points », contre Desroses. La semaine passée, deux jours de repos ont été accordés aux

« LE 1er TOUR EST LE PLUS DANGEREUX »

La saison passée, Nanterre, assuré de la 1ère place de la Pro B à trois journées de la fin, a ensuite remporté les playoffs en écartant Le Portel (2-1), Fos (2-1) puis Dijon en finale. L’entraîneur Pascal Donnadieu raconte. • « Ce n’était pas forcément évident. Il y a une phase de décompression quand la montée est assurée. Limoges, ce qui peut les sauver, c’est qu’ils sont en finale de la Coupe de France, je pense qu’ils ne sont pas en total relâchement. Nous, on avait essayé de se fixer les mêmes objectifs pour que tout le monde soit sur la même longueur d’onde. On avait considéré qu’on jouerait le jeu. Le fait que le 1er joue le jeu en playoffs peut propulser le 2e en Pro A : on ne peut pas balancer comme ça la fin de saison. Se faire éliminer parce qu’on est un peu plus en décompression, pourquoi pas, mais par respect, j’avais dit à mes joueurs « on ne peut pas faire n’importe quoi. » On a eu un 1er tour contre Le Portel assez chaud. De temps en temps il fallait faire en sorte qu’on ne soit pas trop dans la décompression. Je pense que le 1er tour est peut-être le plus dangereux, parce que vous êtes encore loin de Bercy. Après, une fois le 1er tour passé, vous vous dites « maintenant qu’on est à quelques encablures de Bercy on ne va pas lâcher. » Quand vous êtes proche de Bercy, c’est facile de mobiliser les joueurs.» Propos recueillis par Y.C.


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COUPE DE France féminine

ARRAS DÉPLUMÉ

CETTE FINALE A-T-ELLE UN SENS ? en Europe. Si elle reste en WNBA (Connecticut Sun), il faudra réfléchir », confirme le coach. Cette année, les playoffs américains peuvent se prolonger jusqu’au 24 octobre (break olympique du 14 juillet et 15 août). Or, l’Open LFB est programmé le 22 et 23 septembre 2012… Concernant le long espace-temps entre la fin du championnat et la finale de la Coupe, le président de la LFB a bien conscience que cela ne doit pas se une forme d’équité sportive », explique le président reproduire. « On va y retravailler. Cette année on a eu le de la LFB Thierry Balestrière. Admettons. souci du décalage pour cause de superposition avec le Seulement Mais ça n’est pas tout. Autre joueuse majeure, Final Four de l’EuroLeague. On sera l’année prochaine sept de ces Leilani Mitchell (9,7 pts, 3,8 rbds et 3,6 pds) est, sur quelque chose de beaucoup plus serré. » joueuses seront elle, retournée aux États-Unis. La faute au New En attendant, le calendrier LFB laisse tout de même à Bercy. Debout York Liberty, avec qui elle a commencé la présaison perplexe le Belge, qui finit sa première saison en (de gauche WNBA. Gestion difficile, absence en début de saison France. « Dans les autres pays, un moment est réservé à droite) : et pour les échéances importantes à la fin, Arras pour la Coupe mais on est toujours en activité. Ici, Grishaeva, revoit sa copie sur le recrutement de joueuses WNBA. c’est peut-être bien pour le basket masculin mais ce Mialoundama, « Le club ne pensait pas particulièrement aller jusqu’à Marginean, n’est pas mettre en valeur le basket féminin. On est Bercy. Mais je crois qu’on ne doit plus recruter ce Akonga-Nsimbo un peu pénalisé. » Si cette finale est déséquilibrée et, genre de joueuses », explique Thibaut Petit. malheureusement pour Arras et pour le spectacle, pas et Aulnette. Alors que le club envisageait, pour remplacer seulement sportivement, le coach ne souhaite qu’une Accroupies : Mitchell, de recruter la meneuse Dawn Evans, chose : profiter. « On est conscient de la situation Konteh, il préfère aujourd’hui attendre. « Elle fait partie mais on ne va pas pleurer sur notre sort et savourer Tchangoue, des trois filles qui m’intéressent. Espérons qu’elle ce moment unique. Si c’est ça le prix à payer pour Bade et comprenne que troisième meneuse n’est pas une aller à Bercy, j’irais bien toutes les années quand Cousseinsplace très intéressante et qu’elle vienne plutôt Smith. même ! » n

38. C’est le nombre de jours séparant le dernier match d’Arras et la finale de la Coupe de France. Seulement sept joueuses pro arrageoises affronteront le fraîchement titré champion de France, Bourges. Ubuesque. Explications. Par Claire PORCHER

A

rras est en vacances depuis le 11 avril. Enfin… Presque. La troupe de Thibaut Petit a vécu une saison décevante avec une 11e place au classement final. Donc pas de playoffs, ni de Challenge Round. Mais elle a gravi les marches de la Coupe de France les unes après les autres pour finalement se hisser à Bercy. Un rendez-vous pris pour le dimanche 20 mai. Sauf que… Le temps à attendre a coûté cher. Certes, en 2011, Montpellier avait gagné le titre après trois semaines sans jouer. Mais Valéry Demory se souvient de « l’énorme handicap ». « Je savais pertinemment qu’en première mi-temps nous ne serions pas dans le rythme. On avait fait deux matches amicaux contre des garçons, il n’y avait que ça de disponible. On a géré comme on a pu. » Plus que la carotte du ticket pour l’EuroLeague en jeu, vus les circonstances, Arras veut savourer au maximum, en préparation comme à Bercy. « C’est un peu comique ce qu’on vit là. On a vraiment l’impression d’être en présaison, de retrouver les filles comme en début de saison. Alors que l’on prépare une finale ! En plus le soleil est là (rires) », s’exclame Thibaut Petit. Malgré l’envie, après deux semaines et demie de break, les filles n’ont pu travailler dans de bonnes conditions.

« Ce n’est pas mettre en valeur le basket féminin » Thibaut Petit

« La grosse question, c’est le manque de rythme. Trouver des matches aujourd’hui, c’est impossible. 5-6 garçons vont venir jouer pour nous permettre de faire du 5 contre 5 », explique le coach belge.

Car il y a pire. En effet, si les Artésiennes ne s’entraînent qu’à sept, c’est que Pauline AkongaNsimbo (16,9 pts et 7,0 rbds), 3e meilleure marqueuse du championnat, a mis fin à sa saison début avril, blessée et enceinte. Or, la date réglementaire pour une nouvelle qualification correspond à la 9e journée retour (le 3-4 mars cette année). « Ce qu’on veut en Ligue Féminine, c’est une stabilité des effectifs. Ça entraîne de vraies contraintes quand il y a des blessées mais ça amène

Pascal Allée/Hot Sports

WNBA incompatible avec LFB


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CHIFFRES

PRO A

Barcelone bat Panathinaikos

Mercredi 16 mai, à 20h

Mardi 8 mai

*Hyères-Toulon bat Le Havre

28e journée (match en retard)

97-84

Samedi 12 mai

*Cholet bat Chalon

101-97

30 et dernière journée e

Joués le mercredi 16 mai à 20h30

Le Havre – Paris Levallois Gravelines-Dunkerque – Chalon ASVEL – Roanne Cholet – Strasbourg Nancy – Dijon Orléans – Poitiers Pau-Lacq-Orthez – Hyères-Toulon Nanterre – Le Mans

Boxes-scores 8/5 *Hyères-Toulon bat Le Havre 97-84 Hyères-Toulon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts S.Fein* 34 7-14 5-8 4-4 3 3 1 - 2 23 M.Faye* 40 7-15 3-7 5-6 7 - 2 - 3 22 P.Morlende* 34 5-16 1-5 9-9 3 5 2 - - 20 L.Labeyrie 22 9-10 - 10 2 3 2 1 18 K.Reid* 39 2-6 2-2 - 1 11 3 - 4 6 S.Cisse 14 2-6 0-3 - 3 1 - - - 4 T.Terrell* 14 2-5 - 3 2 2 - 2 4 A.Julien 3 0-2 - 1 - - - - Total 200 34-74 11-25 18-19 31 24 13 2 12 97 Le Havre Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts K.Houston* 33 8-14 2-4 - 6 8 2 - - 18 J.Cox* 32 5-13 2-4 2-3 2 1 1 - 5 14 N.Pope* 30 4-8 1-3 2-3 2 - - - 1 11 A.Wiggins 17 5-11 0-3 0-2 9 - - - 3 10 O.Camara* 21 4-7 - 1-2 7 - - - - 9 B.Boddicker* 23 3-9 1-5 - 5 1 - - 3 7 G.Jenkins 17 3-5 - 1-4 7 - 1 - 3 7 G.Pitard 11 2-3 - 1-2 4 1 1 - 2 5 C.Leonard 15 1-1 - 1-1 2 - 2 - 2 3 F.Paschal 1 - - - - - - Total 200 35-71 6-19 8-17 44 11 7 - 19 84 12/5 *Cholet bat Chalon Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd P.Christopher* 35 10-16 3-6 1-2 7 1 F.Causeur* 35 8-14 2-4 5-7 3 2 D.Nelson 31 7-11 1-2 6-7 3 5 R.Dozier* 31 4-6 - 6-7 7 L.Vebobe 23 3-5 - 7 R.Gobert* 10 3-4 - 0-1 3 1 R.Falker 17 1-3 - 1-5 3 2 C.Ona Embo* 9 0-3 0-2 2-2 1 W.Gradit 9 1-2 0-1 - 1 Total 200 37-64 6-15 21-31 35 11 Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd B.Schilb* 25 10-15 3-5 2-2 2 2 J.Lauvergne 19 7-10 1-2 1-2 5 I.Evtimov* 27 4-10 3-7 2-2 2 1 M.Delaney* 21 4-5 2-3 3-4 - 2 B.Smith 19 3-4 2-2 - 1 S.Tchicamboud* 30 3-6 1-2 - - 6 A.Aminu* 16 2-6 - 3-4 7 M.Jean-Baptiste Adolphe 18 2-3 - 1-2 6 2 N.Lang 13 1-3 1-3 - - 1 J.Aboudou 12 0-3 0-1 - - 2 Total 200 36-65 13-25 12-16 23 16

In 1 1 2 1 1 2 8 In 1 1 1 3 3 9

Olympiakos bat CSKA Moscou 62-61 MVP : Vassilis Spanoulis (Olympiakos)

NBA PLAYOFFS Conférence Est 1er tour

*Hyères-Toulon bat Le Havre

73-64

*Strasbourg bat Dijon *Paris Levallois bat Cholet

75-59 74-66

101-97 Co Bp Pts - 3 24 - 3 23 - 1 21 2 2 14 1 1 6 - 4 6 1 - 3 - - 2 - 1 2 4 15 101 Co Bp Pts - 2 25 1 - 16 - - 13 - 2 13 - 1 8 - 3 7 1 1 7 - 1 5 - - 3 - - 2 10 97

28e journée

Le Mans bat *Dijon 94-72 73-58 *Cholet bat Chalon Classement : 1- Le Mans (24-5), 2- Gravelines-Dunkerque (23-6), 3Hyères-Toulon (21-8), 4- Nancy (209), 5- ASVEL (19-10), 6- Strasbourg (16-13), 7- Paris Levallois, Pau-LacqOrthez (14-15), 9- Cholet (13-16), 10Chalon, Le Havre, Poitiers (12-17), 13- Roanne (11-18), 14- Orléans (9-20), 15- Nanterre (7-22), 16- Dijon (5-24).

NATIONALE 1 Playoffs Quarts de finale

2e tour

Samedi 19 mai

Miami – Indiana : 1-0 95-86 *Miami bat Indiana

Orchies – Sorgues Charleville – Cognac Blois – Roche/Saint-Étienne

Match 2 : Joué le mercredi 16 mai

Miami – Indiana

EUROLEAGUE

Match 3 : Vendredi 18 mai, à 1h

Indiana – Miami

Final Four (à Istanbul) Demi-finales

Match 4 : Dimanche 20 mai, à 21h30

Indiana – Miami

Vendredi 11 mai

CSKA Moscou bat Panathinaikos 66-64 Olympiakos bat Barcelone 68-64

PRO A : CLASSEMENT 1 2 3 4 5 6 8 9 11 12 13 14

Équipe

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

Gravelines-Dk Chalon Orléans Le Mans Nancy Paris Levallois Roanne Cholet Dijon Nanterre Strasbourg ASVEL Poitiers Le Havre

29 29 29 29 29 29 29 28 29 29 29 29 29 29

15 Pau-Lacq-Orthez 16 Hyères-Toulon

26-3 14-0 12-3 23-6 12-3 11-3 20-9 11-3 9-6 18-11 12-3 6-8 17-12 10-4 7-8 16-13 12-3 4-10 16-13 12-3 4-10 16-13 6-8 10-5 14-15 11-4 3-11 14-15 8-6 6-9 13-16 9-6 4-10 12-17 8-6 4-11 9-20 7-8 2-12 9-20 7-7 2-13

79,2 83,3 76,8 83,0 79,1 81,2 76,5 80,2 70,0 80,1 76,9 74,9 72,7 76,8

64,4 75,6 70,8 78,9 76,4 81,0 76,8 77,4 70,9 80,5 75,1 75,8 77,7 78,8

+14,8 +7,7 +6,0 +4,1 +2,7 +0,2 -0,3 +2,8 -0,9 -0,4 +1,8 -0,9 -5,0 -2,0

11 v. 1 d. 2 v. 1 v. 1 v. 4 d. 1 v. 5 v. 1 d. 1 d. 1 d. 1 d. 2 d. 1 d.

5-0 3-2 4-1 2-3 1-4 1-4 4-1 5-0 3-2 4-1 3-2 2-3 1-4 1-4

29 6-23 5-9 1-14 75,3 85,9 -10,6 9 d. 0-5 29 3-26 2-13 1-13 75,4 95,6 -20,2 1 v. 1-4

Match 1 : Joué mercredi 16 mai

Indiana – Miami Miami – Indiana Boston – Philadelphie : 1-1 *Boston bat Philadelphie 92-91 Philadelphie bat *Boston 82-81 Match 3 : Joué le jeudi 17 mai

L.A. Clippers – San Antonio

Match 6 : Mercredi 23 mai, si nécessaire

Philadelphie – Boston Match 7 : Samedi 26 mai, si nécessaire

Boston - Philadelphie

Conférence Ouest

Équipe

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

Limoges Boulazac Châlons-Reims Aix-Maurienne Fos-sur-Mer Bordeaux Boulogne-sur-Mer Évreux Lille Saint-Vallier Bourg-en-Bresse Antibes Nantes Rouen Le Portel Denain Quimper Vichy

33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33

+9,3 +3,5 +7,3 +6,9 +4,6 +0,4 -1,1 -1,2 +1,6 -0,4 +0,9 +0,1 -2,2 -1,0 -6,8 -5,0 -9,1 -7,7

Match 7 : Dimanche 27 mai, si nécessaire

San Antonio – L.A. Clippers Oklahoma City – L.A. Lakers 1-0 Oklahoma City bat L.A. Lakers 119-90 Match 2 : Joué jeudi 17 mai

San Antonio élimine Utah : 4-0 *San Antonio bat Utah 106-91 114-83 *San Antonio bat Utah San Antonio bat *Utah 102-90 87-81 San Antonio bat *Utah Oklahoma City élimine Dallas : 4-0 *Oklahoma City bat Dallas 99-98 102-99 *Oklahoma City bat Dallas Oklahoma City bat *Dallas 95-79 103-97 Oklahoma City bat *Dallas L.A. Lakers élimine Denver : 4-3 *L.A. Lakers bat Denver 103-88 *L.A. Lakers bat Denver 104-100 *Denver bat L.A. Lakers 99-84 L.A. Lakers bat *Denver 92-88 Denver bat *L.A. Lakers 102-99 *Denver bat L.A. Lakers 113-96 *L.A. Lakers bat Denver 96-87 L.A. Clippers élimine Memphis : 4-3 L.A. Clippers bat *Memphis 99-98 *Memphis bat L.A. Clippers 105-98 *L.A. Clippers bat Memphis 87-86 *L.A. Clippers bat Memphis 101-97 a.p. *Memphis bat L.A. Clippers 92-80 90-88 Memphis bat *L.A. Clippers L.A. Clippers bat *Memphis 82-72

73,7 74,9 70,7 79,0 74,4 76,8 82,7 77,1 74,8 81,9 80,6 77,7 76,8 82,5 82,9 86,7 77,7 76,7

Match 4 : Lundi 21 mai, à 4h30

Match 6 : Vendredi 25 mai, si nécessaire

Match 5 : Lundi 21 mai, si nécessaire

83,0 78,4 78,0 85,9 79,0 77,2 81,6 75,9 76,4 81,5 81,5 77,8 74,6 81,5 76,1 81,7 68,6 69,0

Match 3 : Samedi 19 mai, à 21h30

L.A. Clippers – San Antonio

San Antonio – L.A. Clippers

Boston – Philadelphie

26-7 14-2 12-5 24-9 14-3 10-6 23-10 14-3 9-7 22-11 13-3 9-8 21-12 15-2 6-10 20-13 14-3 6-10 18-15 12-5 6-10 16-17 9-7 7-10 16-17 10-6 6-11 15-18 10-6 5-12 15-18 11-6 4-12 15-18 9-7 6-11 14-19 9-8 5-11 13-20 7-10 6-10 12-21 8-8 4-13 11-22 7-9 4-13 9-24 8-9 1-15 7-26 6-10 1-16

Match 2 : Vendredi 18 mai, à 3h30

San Antonio – L.A. Clippers

Match 5 : Mardi 22 mai, si nécessaire

Match 4 : Samedi 19 mai, à 2h

Philadelphie – Boston

PRO B : CLASSEMENT 1 2 3 4 5 6 7 8 10 13 14 15 16 17 18

San Antonio – L.A. Clippers

L.A. Clippers – San Antonio

Philadelphie – Boston

Philadelphie élimine Chicago : 4-2 *Chicago bat Philadelphie 103-91 Philadelphie bat *Chicago 109-92 *Philadelphie bat Chicago 79-74 89-82 *Philadelphie bat Chicago *Chicago bat Philadelphie 77-69 *Philadelphie bat Chicago 79-78 Miami élimine New York : 4-1 100-67 *Miami bat New York *Miami bat New York 104-94 Miami bat *New York 87-70 *New York bat Miami 89-87 *Miami bat New York 106-94 Indiana élimine Orlando : 4-1 81-77 Orlando bat *Indiana *Indiana bat Orlando 93-78 Indiana bat *Orlando 97-74 Indiana bat *Orlando 101-99 a.p. 105-87 *Indiana bat Orlando Boston élimine Atlanta : 4-2 83-74 *Atlanta bat Boston Boston bat *Atlanta 87-80 *Boston bat Atlanta 90-84 a.p. 101-79 *Boston bat Atlanta *Atlanta bat Boston 87-86 83-80 *Boston bat Atlanta

2e tour

San Antonio – L.A. Clippers

Match 6 : Jeudi 24 mai, si nécessaire Match 7 : Samedi 26 mai, si nécessaire

Dimanche 13 mai

ESPOIRS 27e journée

74-69

Finale

Évreux – Boulogne-sur-Mer Denain – Bordeaux Antibes – Quimper Aix-Maurienne – Bourg-en-Bresse Le Portel – Boulazac Lille – Fos-sur-Mer Limoges – Nantes Saint-Vallier – Châlons-Reims Vichy – Rouen

29e journée

Miami – Indiana

Dimanche 13 mai

34e et dernière journée

29e journée (match en retard)

Match 5 : Mardi 22 mai, si nécessaire

Match pour la 3e place

PRO B

1 d. 2 v. 2 v. 4 v. 1 v. 5 v. 1 v. 1 d. 4 d. 2 d. 2 d. 1 v. 1 v. 3 v. 1 d. 1 d. 2 d. 7 d.

3-2 3-2 4-1 4-1 4-1 5-0 3-2 3-2 1-4 2-3 2-3 2-3 2-3 3-2 2-3 1-4 1-4 0-5

Oklahoma City – L.A. Lakers Match 3 : Samedi 19 mai, à 4h30

L.A. Lakers – Oklahoma City Match 4 : Dimanche 20 mai, à 4h30

L.A. Lakers – Oklahoma City Match 5 : Lundi 21 mai, si nécessaire

Oklahoma City – L.A. Lakers Match 6 : Mercredi 23 mai, si nécessaire

L.A. Lakers – Oklahoma City Match 7 : Dimanche 27 mai, si nécessaire

Oklahoma City – L.A. Lakers

Féminines LF2 Final Four (à Perpignan) Demi-finales

Toulouse bat Calais Perpignan bat Voiron

65-56 63-52

Calais bat Voiron

80-66

Match 3e place Finale

Perpignan bat Toulouse 75-71 MVP : Helena Ciak (Perpignan) Perpignan et Toulouse accèdent à la LFB

petites annonces c.pelleray@norac-presse.fr

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Trophées

14

Photos : Hervé Bellenger/IS

LN B

Albicy (BCM), Causeur (CB) et Sy (OLB) le MVP français 2012 est l’un des trois.

ÉLECTIONS MVP

ET LES NOMINÉS SONT… C’est ce vendredi 18 mai à l’Hôtel de Westin à Paris que seront annoncés en direct les Meilleurs Joueurs et Coaches des championnats de Pro A et Pro B pour la saison 201112. En attendant, BasketNews vous livre le nom des nominés – par ordre alphabétique – avec un commentaire et les classements dans chaque catégorie. Par Pascal LEGENDRE

Français

Nominés en course pour le podium ? Andrew Albicy Gravelines-Dunkerque ? Fabien Causeur Cholet ? Amara Sy Orléans Joueur Club 4 Alexis Ajinça Hyères-Toulon/Strasbourg 5 Evan Fournier Poitiers 6 Charles Kahudi Le Mans 7 Ludovic Vaty Gravelines-Dunkerque 8 Kim Tillie Lyon-Villeurbanne 9 Adrien Moerman Nancy 10 Steed Tchicamboud Chalon

Étrangers Pts 1ère pl. 96 53 53 46 1 25 23 21

Ont également obtenu des voix : Yannick Bokolo (GravelinesDunkerque, 11), Cyril Akpomedah (Gravelines-Dunkerque, 9), MarcAntoine Pellin (Orléans, 5), Romain Duport (Cholet, 3), Ilian Evtimov (Chalon, 3), Edwin Jackson (Lyon-Villeurbanne, 3), Pierre-Yves Guillard (Poitiers, 2), Henri Kahudi (Le Mans, 2), Paccelis Morlende (Hyères-Toulon, 2), Pape Philippe Amagou (Nancy, 1), David Melody (Dijon, 1). • Andrew Albicy est l’un des symboles majeurs du BCM qui a terminé en pole de la saison régulière pour la première fois de son Histoire. Il s’est imposé comme le meilleur marqueur/passeur/intercepteur de son équipe. • Quel parcours en Eurocup pour Fabien Causeur qui fut à la fois le meilleur marqueur et le meilleur à l’évaluation de la 1ère phase ! Oublié son aponévrosite de la voute plantaire, à 25 ans, le Choletais est une sorte de Chris Mullin des Mauges. • En 2009, Amara Sy luttait jusqu’au bout avec Alain Koffi pour le titre de MVP et échouait d’un souffle. L’air de l’étranger ne lui a pas réussi mais depuis son retour à Orléans l’Amiral exprime de nouveau pleinement sa polyvalence, ses qualités physiques.

Nominés en course pour le podium ? Lamont Hamilton Paris Levallois ? Taylor Rochestie Le Mans ? Blake Schilb Chalon Joueur Club 4 Eric Chatfield Paris Levallois 5 Ricardo Greer Strasbourg 6 Akin Akingbala Nancy 7 Malcolm Delaney Chalon 8 Joao Paulo Batista Le Mans 9 Jawad Williams Paris Levallois 10 Dylan Page Roanne

Pts 1ère pl. 163 1 52 30 16 15 14 10

Ont également obtenu des voix : Bobby Dixon (Dijon, 8), Teddy Gipson (Pau-Orthez, 7), DeMarcus Nelson (Cholet, 7), Patrick Christopher (Cholet, 4), John Cox (Le Havre, 3), Will Daniels (Nanterre, 3), Juby Johnson (Gravelines-Dunkerque, 3), Marcellus Sommerville (Le Mans, 3), Alade Aminu (Chalon, 2), Cedrick Banks (Orléans, 2), Mykal Riley (Nanterre, 2), John Holland (Roanne, 2), Zach Moss (Dijon, 1). • Quel magnifique tir groupé du PL avec trois Américains dans le Top 9. Lamont Hamilton a bouclé sa 3e saison dans la capitale et c’est la plus belle. Un vrai 5 costaud capable de shooter de loin, régulier (seulement 2 matches à moins de 9 pts). • Offensivement le plus doué de tous, par sa faculté à faire jouer les autres et à scorer lui-même, notamment à trois-points, Taylor Rochestie est le meilleur meneur blanc jamais vu en LNB. Beaucoup moins à son affaire en défense sur l’homme. • Sur la plus petite marche du podium en 2011, Blake Schilb fera-t-il mieux cette saison ? C’est l’homme lige de Chalon, vainqueur de la Semaine des As, finaliste de la Coupe de France et de l’EuroChallenge. Imperturbable dans ses performances.


15

événement

Espoirs (nés en 1992 et après)

Espoirs (nés en 1992 et après)

Nominés ? Yann Siegwarth Antibes ? Tristan Toneguzzo Antibes Le MVP espoir sera d’Antibes, c’est sûr ! Siegwarth est un meneur d’1,84 m né en 1993. Toneguzzo est un poste 4 de 2,03 m né un an plus tard. Le premier a été nettement plus sollicité que le second en Pro B.

Nominés

? Rudy Gobert

Cholet

? Louis Labeyrie

Hyères-Toulon

? Léo Westermann

Lyon-Villeurbanne

• Rudy Gobert est un vrai 5 avec de très grands segments, mobile, promis à la NBA, qui a parfois montré des éclairs (10 pts et 9 rbds contre HyèresToulon) et souvent fait de l’ombre à son vis-à-vis. • Les malheurs des uns… MVP Espoirs de Pro B avec Fos l’an dernier, Louis Labeyrie a profité de la cascade de forfaits au HTV pour jouer 23 min par match et présenter une ligne de stats très prometteuses : 9,0 pts à 58,1% et 6,9 rbds. • Au sein d’une ASVEL parfois à la dérive, Léo Westermann est apparu beaucoup plus mature que laisse apparaître sa carte d’identité (19 ans). Son évaluation a quadruplé vis-à-vis de 2011. Probablement bientôt en équipe de France A.

Défenseurs Nominés

? Andrew Albicy

Gravelines-Dunkerque

? Charles Kahudi

Le Mans

? John Linehan

Nancy

Ont également obtenu des voix : Yannick Bokolo (Gravelines-Dunkerque, 5), Dounia Issa (GravelinesDunkerque, 5), Randal Falker (Cholet, 3), David Melody (Dijon, 3), Akin Akingbala (Nancy, 2), Georgi Joseph (Orléans, 2), DeMarcus Nelson (Cholet, 2), Chinemelu Enolu (Pau-Orthez, 1), Michel Jean Baptiste Adolphe (Chalon, 1), Tony Dobbins (Poitiers, 1), Marc Judith (Nanterre, 1), Marc-Antoine Pellin (Orléans, 1), Jamal Shuler (Nancy, 1), Amara Sy (Orléans, 1). • Andrew Albicy est la petite peste préférée de Christian Monschau qui ne laisse jamais son meneur vis-à-vis tranquille. • Charles Kahudi peut défendre sur des « 2 », des « 3 » et même des « 4 ». Physique. • John « Le Virus » Linehan » a gagné le trophée de MVP de la défense pratiquement partout où il est passé. Un destructeur.

Progression Nominés

? Fabien Causeur

Cholet

? Louis Labeyrie

Hyères-Toulon

? Léo Westermann

Lyon-Villeurbanne

Ont également obtenu des voix : Rudy Jomby (Gravelines-Dunkerque, 4), Marc Judith (Nanterre, 4), Rudy Gobert (Cholet, 3), Ousmane Camara (Le Havre, 2), Charles Kahudi (Le Mans, 2), Andrew Albicy (Gravelines-Dunkerque, 1), Eric Chatfield (Paris Levallois, 1), Nicolas De Jong (Strasbourg, 1), Paccelis Morlende (Hyères-Toulon, 1), Joffrey Lauvergne (Chalon, 1), Johan Passave-Ducteil (Nanterre, 1), Abdel Kader Sylla (Nancy, 1). • Deux des nominés dans cette catégorie le sont également au Trophée des Espoirs, le troisième l’est pour celui de MVP français. Mais attention, il s’agit là de déterminer qui a davantage amélioré son rendement vis-à-vis de 2011. Causeur et Westermann n’ont pas changé de club, Labeyrie était en Pro B, à Fos, en 2011.

Coaches Nominés

? Gregor Beugnot

Chalon

? Pascal Donnadieu

Nanterre

? Christian Monschau

Gravelines-Dunkerque

Français

Nominés en course pour le podium ? Edouard Choquet Fos ? David Denave Saint-Vallier ? Joseph Gomis Limoges Joueur Club 4 Rodrigue Mels Châlons-Reims 5 Lamine Kante Denain 6 Moussa Badiane Antibes 7 Raphaël Desroses Limoges 8 Fernando Raposo Boulogne - David Ramseyer Nantes 10 Gary Chathuant Châlons-Reims

Pts 1ère pl. 46 5 19 15 1 14 10 1 10 9

Ont également obtenu des voix : Sami Driss (Bordeaux, 8, 1), Joachim Ekanga-Ehawa (Aix-Maurienne, 8), Jonathan Rousselle (Boulogne, 6), Ferdinand Prénom (Antibes, 6), Gauthier Darrigand (Bordeaux, 4), Jesse Delhomme (Bourg, 4), Mathieu Guichard (Vichy, 4), Mehdi Cheriet (Boulazac, 2), Mory Correa (Évreux, 2), Simon Darnauzan (AixMaurienne, 2), Sambou Traoré (Limoges, 2), Charles-Henri Bronchard (Rouen, 1), Kevin Corre (Châlons-Reims, 1), Teddy Maizeroi (Rouen, 1), Angelo Tsagarakis (Bourg, 1). • Dans l’ombre au Portel, comme meneur remplaçant puis décalé en 2e arrière, Edouard Choquet a littéralement explosé à 24 ans. 11,9 pts et 4,1 pds. • Jusqu’au bout David Denave (1,95 m) a lutté pour être le top-scoreur français de Pro B (15,2 pts contre 10,8 l’an dernier). • Jo Gomis possède l’un des plus beaux CV de toute la LNB. L’exinternational a fait le job (12,9 pts et 3,9 pds) pour que Limoges regrimpe en Pro A.

Étrangers

Nominés en course pour le podium ? Kyle McAlarney (Limoges) ? Chris Massie (Limoges) ? Darryl Monroe Boulazac Joueur Club 4 Wilbert Brown Aix-Maurienne 5 Sherman Gay Fos 6 Kyle Shiloh Saint-Vallier 7 Kurt Cunningham Bordeaux 8 Jeremiah Wood Évreux 9 Bambale Osby Aix-Maurienne 10 Alex Dunn Rouen - Jason Siggers Rouen

Progression

Nominés ? Lahaou Konate Évreux ? Benjamin Monclar Antibes ? Ferdinand Prénom Antibes Ont également obtenu des voix : Edouard Choquet (Fos, 1), Fernando Raposo (Boulogne, 1), Florent Tortosa (Saint-Vallier, 1). Lahaou Konate (1,93 m né en 91) s’attaque à deux Antibois formés à Dijon, Benjamin Monclar (1,90 m, 88) et Ferdinand Prénom (2,00 m, 91).

Coaches

Nominés ? Nikola Antic ? Sylvain Lautié ? Frédéric Sarre

Châlons-Reims Boulazac Limoges

Coaches (centre de formation) Nominés ? Fabien Desfachelles ? Laurent Legname ? Antoine Mathieu

Gravelines-Dunkerque Hyères-Toulon Le Mans

MODE D’EMPLOI Pts 1ère pl. 40 5 23 22 3 19 17 16 13 1 13

Ont également obtenu des voix : Chris McCray (Boulogne, 10), Cecil Brown (Antibes, 7, 1), Nate Carter (Châlons-Reims, 5), Amadi McKenzie (Boulazac, 5), Landon Milbourne Limoges, 5), Curtis Marshall (Lille, 4), Bryan Mullins (Châlons-Reims, 4), Austen Rowland (Évreux, 2), Juwann James (Denain, 2), Fréjus Zerbo (Limoges, 2), Errick Craven (Vichy, 1), LaQuan Prowell (Saint-Vallier, 1). • Kyle McAlarney est un meneur blanc d’1,85 m venu de Grèce dont la spécialité est le tir à trois-points : 82/158 soit 51,9% qui en fait le numéro 1 de la Pro B. • La capacité de Chris Massie à gober les rebonds (11,3 pts) est connu de tous. Un pivot de bientôt 35 ans qui a tout vu de l’Europe, Italie, Espagne, Grèce, Israël, Bosnie… • Transfuge de Boulogne, Darryl Monroe est la plaque tournante de Boulazac qui a longtemps été le poil à gratter de Limoges. 2e à l’évaluation du championnat.

Qui vote ? Pour la Pro A, tous les coaches et capitaines. Un panel de 58 journalistes spécialisés sont également mis à contribution pour les MVP français, étranger, espoir, défenseur, meilleure progression et coaches. Pour la Pro B, tous les coaches et capitaines. Le SCB fait aussi voter ses entraîneurs pour l’élection des meilleurs coaches. Comment ? Pour les MVP français et étrangers de Pro A et Pro B, en classant les joueurs par ordre préférentiel de 1 à 5, avec interdiction de voter pour un joueur de son équipe. Cinq points sont accordés au premier, quatre au deuxième, etc. Pour les coaches, en classant par ordre préférentiel de 1 à 3. Pour les autres catégories, en indiquant un seul joueur. Pour tous les trophées, il faut que le joueur ait au minimum joué la moitié des matches +1. Depuis quand existe ce référendum ? Maxi-Basket a lancé son référendum en 1983 auprès des joueurs et coaches, et L’Équipe en 1994 auprès des journalistes. Les deux entités ont fusionné en 2005 sous l’égide de la Ligue Nationale de Basket, en partenariat avec Sport+. BasketNews a pris le relais de MaxiBasket en 2009.

À noter que suite au refus d’Evan Fournier de se déplacer à la Soirée des Trophées, le Bureau de la LNB a décidé de rendre le joueur inéligible au scrutin 2012. Il sera convoqué ainsi que son club par la Commission Juridique de Discipline.


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échos FRANCE

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Ces retrouvailles semblent évidentes. Il n’en est rien. Au départ, Claude Bergeaud n’en voulait pas. Mais l’Élan Béarnais, qui avait toutes les raisons de le rapatrier, a su se montrer convaincant.

P

au doit rapidement oublier 2011-12. Trois coaches, une deuxième descente en trois saisons, un cauchemar. Le club ne fait aucun mystère de son envie de retrouver la Pro A. « On a des ambitions sportives immédiates », a indiqué Didier Gadou, directeur exécutif. « On a la volonté de remonter. » Même si l’Élan a réussi ce pari en 2010 après une seule saison en Pro B et même si on voit mal quel club pourrait prétendre plus légitimement que Pau à une des deux invitations en Pro A à la fin de 2012-13, il est logique de vouloir gagner sa place sur le terrain. Et surtout préparer la suite. L’Élan avait sur la table trois propositions de coach de haut niveau. « Je remercie Jean-Denys Choulet et Alain Weisz », précise Gadou. « Il fallait une connaissance du terrain. Claude a la connaissance de la Pro B. » De ses spécificités techniques, son style de jeu, ses joueurs. « C’est ce qui fait que Claude était la personne que nous désirions avant les deux autres », rajoute le direx. Ses bons résultats avec Bordeaux ont pesé.

(il l’était de 1997 à 2002, trois titres gagnés, il a ensuite occupé la fonction de directeur général de 2008 à 2010) permet également d’installer un personnage « visible » sur le terrain. Le coach aura le CV le plus ronflant du groupe. Il sera la star, même s’il doit détester cette façon de voir les choses. Ensuite, localement, Bergeaud sur le banc permet un lien évident avec les années glorieuses. Quand on connaît l’attachement du club à l’héritage de Pierre Seillant, le recrutement d’un membre de la famille fait sens. Économiquement, cela peut sans doute également participer à regrouper les forces vives. La vraie question finalement, est de savoir si Bergeaud va pouvoir redonner au club une identité, pour reprendre un terme souvent mobilisé dans le SudOuest, qui a manqué aux deux dernières saisons. Bergeaud, assisté de Laurent Vila, peut-il inspirer un nouveau souffle à ce bastion ? À Bordeaux, Boris Diaw lui a proposé d’élargir ses prérogatives au-delà du coaching. À Pau, Bergeaud a été clair. Il ne s’occupera que du terrain, avec un manager sportif en soutien, à l’instar de ce que Rémi Delpon (directeur général) est à Beugnot à Chalon. Pour ce faire, le nouvel entraîneur dispose d’un contrat de trois ans. « Cette volonté de stabilité existe, donner le temps, la volonté de construire », pose Gadou. Tout est à faire. n

Bergeaud peut-il inspirer un nouveau souffle ?

Question d’identité Ensuite, Pau cherchait également un grand nom. « La volonté d’avoir un entraîneur de renom vient du fait qu’un entraîneur doit donner aux joueurs envie de venir », détaille Didier Gadou. Un bon investissement, avec perspectives de retours donc. Plus globalement, le retour au coaching de Bergeaud

Thomas BERJOAN

: frederic hufn sfr.fr Camp d’été deric.hufnagel@ Camp Pro : fre

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échos FRANCE

CHANGEMENTS À ROUEN

LE PRÉSIDENT SE RETIRE En inadéquation avec la gestion du club, le président de Rouen, Jean Prouin a décidé de quitter ses fonctions. Michel Veyronnet devrait quant à lui intégrer le poste de GM.

U

Pascal Allée/Hot Sports

ne page se tourne au SPO Rouen. Tous deux en place depuis 1996, le président Jean Prouin et l’entraîneur Michel Veyronnet vont quitter leurs fonctions à l’issue de l’actuelle saison. Si pour le second nommé, ce départ devrait s’accompagner d’un poste de GM – poste dont il était déjà plus ou moins investi – le président Jean Prouin quitte totalement la structure professionnelle, ne conservant qu’un poste de président de la section amateur. Visiblement sans regret. « La saison qui vient de s’écouler s’est très, très mal passée et je n’ai pas du tout accepté le laxisme qui a encadré cette saison, notamment de la part des administrateurs », juge le futur ex Michel Veyronnet deviendrait GM. président. « On a eu la chance Je pense aussi que tout le monde attend tranquillede rester en Pro B et j’avais un projet pour l’avenir, je ment les wild cards en se disant qu’on ne peut pas voulais un audit général du club pour tout remettre ne pas être dedans. C’est une vue de l’esprit pour moi à plat et je voulais repartir avec un entraîneur de un peu courte. » Prouin égratigne au passage Michel très haut niveau. Là encore, je n’ai pas été suivi par Veyronnet, coach qu’il estime protégé malgré un bilan les administrateurs, ça a traîné, il n’y a jamais eu de sportif catastrophique. « Il n’y a jamais eu de remise en discussion franche. Jusqu’au jour où j’en ai eu marre. cause de l’entraîneur. Il faut comprendre Ça a un peu chauffé que quand ça ne se à un moment mais passe pas bien, c’est ça s’est calmé très le président qu’on vite », poursuit le va voir et pas ceux Jean Prouin président. qui ont décidé ou qui De son côté, Michel n’ont pas décidé. » Veyronnet – resté injoignable malgré plusieurs apVeyronnet protégé ? pels de BasketNews – devrait donc devenir general En désaccord visible avec la gouvernance du club, Jean manager du club d’après Paris-Normandie. Pour lui Prouin accuse le groupe Ferrero, dont la marque Kinder succéder sur le banc, plusieurs noms ont été évoqués. est le principal sponsor du club, de privilégier la gestion Jean Prouin avait pris contact avec Jean-Denys économique – notamment avec l’arrivée de la KindareChoulet et Alain Weisz mais d’autres noms ont été na – au détriment du sportif. « Avec Ferrero, on cherche évoqués. Pour la présidence, Jean Prouin a désigné à vendre de l’hospitalité et de la billetterie mais pour Yvan Gueuder, partenaire du club via son entreprise moi, ça ce n’est pas un but, c’est un moyen pour gagner Régis BTP, comme un possible successeur. Ces décide l’argent, récupérer de l’actif pour développer le club. sions devraient tomber fin mai, lors de la prochaine Moi je ne suis pas là pour gagner de l’argent, je suis là assemblée générale. n Florent de LAMBERTERIE pour aider un club et le faire aller le plus haut possible.

« Il n’y a jamais eu de remise en cause de l’entraîneur »


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échos FRANCE

LA RETRAITE DE MASINGUE

CIAO MEC ! Touché au dos, Vincent Masingue, 36 ans, aurait voulu croire à un comeback pour les playoffs avec le Paris Levallois. Mais ça ne le fera pas. Alors « Bang Bang », après une quinzaine d’années de bons et loyaux services à haut niveau, a tiré un trait sur une jolie carrière.

«

S’il n’a jamais été champion de France, malgré une finale avec Nancy en 2005, « Bang Bang » peut s’enorgueillir, outre d’un titre de champion de France de Pro B, d’une Coupe Korac avec Nancy en 2002 et d’une Semaine des As, toujours avec le SLUC, en

Fabien FRICONNET

été 2012

2005. Vincent affiche également sur son CV trente sélections en équipe de France, du 23 novembre 2002 (victoire contre la Biélorussie en qualifications pour l’Euro 2003) au 23 juillet 2006 (victoire contre la Chine en amical), sous le magistère de deux entraîneurs (Alain Weisz puis Claude Bergeaud), sans, toutefois, avoir la chance d’être retenu pour une compétition internationale. Enfin, il aura disputé trois All-Star Game LNB (2002, 2003 et 2007). Son projet est désormais de faire le tour du monde, en prenant son temps, sur le bateau qu’il bichonne depuis des années. Mais avant cela, il accompagnera le Paris Levallois dans sa fin de saison, notamment les playoffs. Son rôle ? C’est lui qui le décrit avec l’humour et le franc-parler qui caractérisent ce « bon client » des médias – qui le regretteront : « Mascotte officielle, je pense que ça me va bien. » n

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« Mascotte officielle »

20ème édition

Pascal Allée/Hot Sports

C’est fini pour moi en short. » La semaine dernière, via les réseaux sociaux et une vidéo sur le site Internet du Paris Levallois, Vincent Masingue a officialisé la fin de sa carrière. « Bang Bang » avait prévu d’arrêter après cette saison, c’était un fait acquis, mais il espérait remettre les pieds sur le parquet, lui qui était arrêté depuis mars pour des soucis de dos. Or, après un essai infructueux et douloureux, l’Isérois s’est rendu à l’évidence. Le basket, c’est fini. « J’ai un peu de mal à réaliser, là maintenant, que je ne vais pas pouvoir rejouer. Il y a beaucoup, beaucoup de choses qui vont me manquer. Il y a un sentiment de tristesse de ne pas re-goûter une dernière fois à toutes ces joies et ces émotions. Mais par contre, quand je me retourne un peu derrière moi, je suis vraiment très heureux d’avoir pu faire cette carrière, d’avoir gagné tous ces matches, d’avoir rencontré tous ces gens, d’avoir partagé autant de bons moments. » Cela fait en effet presque vingt ans que Vincent balade son physique de déménageur et sa rage de gagner sur les parquets. D’abord gamin à Levallois, puis jeune professionnel à Bondy, avant un retour à Levallois, avec les « Cardiac Kids », le départ pour Pau-Orthez, le crochet à Montpellier, les belles années nancéiennes, deux ans à l’ASVEL, quatre à Hyères-Toulon et, enfin, une dernière saison au Paris Levallois, retour sur ses pas, où il servait de back-up et de booster à Lamont Hamilton.


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ANALYSE

ÉQUIPE DE FRANCE

TURIAF REMIS EN CAUSE hiérarchie soit conservée, qu’on puisse construire sur ce qui a été fait l’an passé avec des possibilités pour d’autres de pouvoir enrichir ce groupe mais en tout cas pas le modifier. J’avais le sentiment que Mickael n’était pas capable de pouvoir entendre ce discours. Il me semblait dangereux de faire revenir

« Il me semblait dangereux de faire revenir Mike Piétrus »

Jean-François Mollière

Mike Piétrus, parce qu’il a probablement les capacités mais aussi le caractère pour vouloir bouleverser cette hiérarchie. J’assume ce choix. » Au poste de pivot enfin, Ali Traoré et Kévin Séraphin – tous deux excellents l’an dernier à l’Euro et cette saison en club – semblent disposer d’une longueur d’avance sur Ronny Turiaf pour assurer le relai de Joakim Noah. « Il n’y a pas de ticket assuré pour Ronny », indique Collet, qui retrouvera son groupe le 11 juin à l’INSEP. n

Le sélectionneur national, Vincent Collet, a annoncé une liste de 18 joueurs convoqués pour le stage de préparation de l’équipe de France en vue des Jeux Olympiques. Une liste sans surprise si ce n’est la présence de Yakhouba Diawara et l’absence de Mickaël Piétrus. Florent de LAMBERTERIE

S

i on ne connaît pas encore les 12 Bleus qui partiront défendre les couleurs nationales aux Jeux Olympiques de Londres qui auront lieu du 27 juillet au 12 août (la liste définitive devrait être annoncée le 7 juillet, juste avant le match amical contre la Grande-Bretagne à Orléans) on sait déjà qui seront les 18 prétendants. Parmi eux, un noyau dur de sept joueurs (Parker, Batum, Gelabale, De Colo, Diaw, Florent Piétrus et Noah) est d’ores et déjà assuré, sauf blessure, d’être du voyage. Il reste donc cinq places à prendre, et le petit jeu des pronostics est ouvert, à commencer par la problématique du poste 1. « On sait que Tony va jouer beaucoup et derrière lui il y a peu de place pour un deuxième meneur », rappelle le sélectionneur. « Le deuxième élément c’est qu’il peut lui arriver quelque chose sur la compétition. Il faut bien sûr pouvoir y parer. On n’a pas décidé si on prend un ou deux meneurs derrière lui ou si on prend davantage de combos, c’est certainement là que c’est le plus ouvert. » Andrew Albicy et Steed Tchicamboud, les deux plus petits temps de

jeu au dernier Euro, sont donc candidats, ainsi que Rodrigue Beaubois, que Collet compte tester à ce poste durant la préparation. Si un seul de ces trois-là était appelé à rester, une place supplémentaire se libérerait pour un combo-guard (Causeur ou Bokolo).

« Pas de ticket assuré pour Ronny » Sur les ailes, derrière le trio Batum/Gelabale/De Colo, ce dernier pouvant également dépanner au poste 1, il reste une place d’ailier disponible que se disputeront Charles Kahudi et Yakhouba Diawara, qui réintègre un groupe France qu’il n’a plus fréquenté depuis 2008. « Il fait une très bonne saison en Italie et on sait qu’il a des qualités qui pourraient aider notre équipe », souligne Vincent Collet, qui apprécie la densité physique du Yak. « Il faudra voir s’il est capable d’endosser le costume qu’on lui proposera, pas celui qu’il pourrait espérer. Parce que sinon, ça ne pourra pas le faire. » Convoqué l’an dernier au stage de préparation, Mike Piétrus est en revanche relégué au rang de simple remplaçant. « Je voulais absolument que ma

La liste Joueur

Taille Âge Pos. Club

Andrew Albicy

1,78

22

1 Gravelines-Dunkerque

Rodrigue Beaubois

1,88

24

1 Dallas Mavericks (NBA)

Tony Parker

1,86

30

1 San Antonio Spurs (NBA)

Steed Tchicamboud

1,93

30

Yannick Bokolo

1,88

26

2-1 Gravelines-Dunkerque

Fabien Causeur

1,93

24

2-1 Cholet

Nando De Colo

1,95

24

2-1 Valencia (Espagne)

Nicolas Batum

2,03

22

2-3 Portland Trailblazers (NBA)

Yakhouba Diawara

2,01

29

2-3 Varèse (Italie)

Mickaël Gelabale

2,01

28

2-3 Khimki Moscou (Russie)

Charles Kahudi

1,99

25

2-3 Le Mans

Boris Diaw

2,03

30

Florent Piétrus

2,01

31

Ali Traoré

2,05

27

Joakim Noah

2,11

27

5 Chicago Bulls (NBA)

Ian Mahinmi

2,08

25

5 Dallas Mavericks (NBA)

Kévin Séraphin

2,05

22

5 Washington Wizards (NBA)

Ronny Turiaf

2,08

29

5 Miami Heat (NBA)

1 Chalon-sur-Saône

4 San Antonio Spurs (NBA) 4 Valencia (Espagne) 4-5 Lokomotiv Kuban (Russie)

Les remplaçants Joueur

Taille Âge Pos. Club

Alexis Ajinça

2,15

24

5 Strasbourg

Evan Fournier

1,97

19

3 Poitiers

Thomas Heurtel

1,86

23

1 Vitoria (Espagne)

Edwin Jackson

1,90

22

Mickaël Piétrus

1,98

30

Kim Tillie

2,11

23

2 Lyon-Villeurbanne 2-3 Boston Celtics (NBA) 4 Lyon-Villeurbanne


20 OLYMPIAKOS CRÉE L’EXPLOIT

Aitor Arrizabalaga/EB via Getty Images

LE CSKA GRECQUIFIÉ !

EN BREF

Après avoir tombé le grand Barça en demi-finale, les Grecs de l’Olympiakos ont trouvé des ressources extraordinaires pour renverser la fin du match face au CSKA et décrocher à la dernière seconde la deuxième Euroleague de leur Histoire. Un exploit retentissant.

Kirilenko MVP

«

Personne ne pensait que nous allions gagner. Personne ! Nous étions les seuls à y croire. » On ne contredira pas Kyle Hines, le petit intérieur US de l’Olympiakos. À douze minutes du terme, son équipe l’avait perdue, cette finale. À 53 à 34 pour le CSKA au tableau d’affichage, l’affaire était entendue depuis longtemps. Depuis le début du deuxième quart, et un gros coup de chaud de Milos Teodosic derrière l’arc, le club de l’armée rouge avait posé une main de fer sur ce match. Trop forts, trop hauts, trop bons, les Russes. Intraitable en défense autour de son général Kirilenko, en regain d’adresse après un premier quart-temps indigeste des deux côtés (6/11 à 3-pts après 25’), ce CSKA-là était tout bonnement injouable. Beaucoup d’équipes auraient abdiqué face à la suprématie moscovite. Cette armada annoncée

avant le Final Four comme la meilleure équipe de l’Histoire de la compétition – mais pourtant pas loin de passer à la trappe face aux voisins du Pana en demi-finale. Beaucoup auraient jeté l’éponge après avoir subi la foudre du CSKA. Les équipes de Dusan Ivkovic n’abandonnent jamais.

Le coup d’Ivkovic Son équipe au fond du trou, le vieux sorcier serbe (68 ans) décida de brouiller les cartes. Sorti un cinq improbable. Printezis-Hines dessous ? L’option small ball avait déjà fait ses preuves en demie face au Barça. Que penser en revanche de cette ligne arrière composée de Evangelos Mantzaris et Kostas Sloukas, tandis qu’à l’aile, Ivkovic lançait au feu Marko Keselj, capot jusque-là à Istanbul ? Comment espérer rivaliser avec les stars du CSKA ? « Quand

Salih Zeki Sayar/EB via Getty Images

Par Antoine LESSARD

Printezis (en haut) crucifie le CSKA pour une victoire d’anthologie. Papanikolaou (à droite) qui soulève le trophée, hurle de joie !

• Après son trophée de meilleur défenseur, Andreï Kirilenko (2,06 m, 31 ans) a été désigné MVP de la compétition. Le Russe a tourné à 14,1 points, 7,3 rebonds et 2,0 contres cette saison. Il succède à Dimitris Diamantidis, élu en 2011. À leurs côtés dans l’équipe type, Vassilis Spanoulis, Erazem Lorbek (Barça) et Nenad Krstic (CSKA). Le deuxième cinq : Bo McCalebb (Sienne), Milos Teodosic (CSKA), Juan Carlos Navarro (Barça), Henry Domercant (Kazan) et Mike Batiste (Pana).

L’édition 2013 à Londres

Le prochain Final Four aura lieu dans la O2 Arena de Londres (20.000 places), l’enceinte qui accueillera la deuxième partie du tournoi olympique cet été. Une option a été posée pour l’édition 2014.


Spécial

21

FI NAL FOUR Spanoulis est allé sur le banc, ils n’avaient plus rien de Printezis, joueur lambda de la sélection grecque, à perdre », analysera après coup Jonas Kazlauskas. revenu chez les Reds après deux saisons en demi-teinte Sans leur leader, les hommes du Pirée se mirent à Malaga. ventre à terre en défense et commencèrent à trouver « Ils nous ont punis » du rythme, de la fluidité dans leur jeu d’attaque. Lorsque Printezis quitta Athènes pour l’Andalousie « Notre attaque était très confuse. Quand nous en 2010, la maison athénienne était riche, rutilante. avons commencé à jouer plus vite avec nos jeunes, La crise grecque a contraint ses propriétaires, les c’était mieux », dira Ivkovic. Ils profitèrent aussi frères Angelopoulos, à réduire la voilure. C’est d’un relâchement coupable du CSKA. « Peut-être tout le paradoxe, l’ironie de ce deuxième sacre que nous avons pensé que c’était terminé », dira Kazlauskas. Choix hasardeux, tirs trop rapides, balles européen après lequel courrait le club, dans l’ombre des voisins du Pana. Malgré les recrutements perdues, le CSKA vendangea neuf possessions pléthoriques, les millions de consécutives à cheval sur les dollars dépensés, l’avalanche deux derniers quart-temps et de stars (Macijauskas, Vujcic, encaissa un cinglant 14-0 en 4 Papaloukas, Childress, Kleiza, minutes, ponctué par un troisNesterovic…), l’Olympiakos points de Keselj (53-48). • Lors des 12 dernières minutes, le avait systématiquement L’erreur de Jonas Kazlauskas CSKA n’a réussi que 2 paniers – à deuxéchoué dans sa quête du titre – la remarque est facile après points – en 23 possessions. Plus quatre (une demi-finale en 2009 et coup – fut sans doute de ne pas lancers. Pour un total de 8 points. En une finale en 2010). Le club faire souffler son meneur, Milos face, Olympiakos a inscrit 28 points. y est parvenu l’année où la Teodosic, hors-sujet pendant le masse salariale a été divisée money-time. « À la fin du match, par deux, l’année où toutes les stars, sauf Spanoulis, il fallait qu’il contrôle l’équipe », pointera Kazlauskas. ont quitté le navire. Teodosic ne contrôla rien du tout et chercha plusieurs Sur le papier, cette équipe était formatée pour s’arrêter fois à plier le match en solitaire. En face, l’Olympiakos au mieux au stade des quarts-de-finale. Elle y a terrassé s’en remis aux exploits de Printezis et Papanikolaou. la Montepaschi Siena (3v-1d) avant de s’offrir coup sur Sur la classe pure de Siskauskas et Kirilenko, le CSKA coup les deux immenses favoris pour le titre suprême. refit néanmoins un mini-break avant le rush final (60Les Reds accusaient un sérieux déficit de talent par 55). Et encore 3 points d’avance à 20 secondes de la rapport au Barça et au CSKA. Ils l’ont compensé par fin après un lancer de Teodosic (60-58). La suite ? deux d’autres valeurs, moins basket mais plus universelles : lancers réussis de Kostas Papanikolaou (18 pts, son dureté physique et mentale, énergie, alchimie collective record en carrière) et deux lancers cruciaux ratés par ainsi qu’un sens aigu de la stratégie. « Il faut dire la Ramunas Siskauskas (!). La balle de match échut dans vérité. Olympiakos était la meilleure équipe sur le les mains de Vassilis Spanoulis. Celui qui n’avait pas terrain et a contrôlé le match », a salué Juan Carlos scoré un seul point lors de la remontée fantastique de son équipe fixa la défense moscovite plein axe et trouva Navarro après la demi-finale. « Combler un retard de 19 points demande beaucoup de cœur et de cran. Ils Georgios Printezis, laissé seul ligne de fond à trois nous ont punis, nous ont fait déjouer », a admis Andreï mètres du cercle. Le petit tir crochet – un « floater » – Kirilenko, le MVP de la saison. Au-delà de ces deux de « l’Imprimeur » ne fut pas académique, loin de là. Il seigneurs du basket européen, la bande de Dusan restera, pour l’éternité, comme la conclusion sublime Ivkovic a acquis, ad vitam aeternam, le respect de tout d’un des plus fameux come-back de l’Histoire de l’Euroleague. Et sans doute comme le moment de gloire le basket européen. n

LE CHIFFRE

2

LES 12 CHAMPIONS La star

Vassilis Spanoulis (1,93 m, 29 ans, meneur-arrière) L’homme à tout faire. Omniprésent dans le jeu. Un killer. Aucun point lors des 15 dernières minutes de la finale mais la passe décisive de la victoire. MVP du Final Four comme en 2009.

Les lieutenants

Pero Antic (2,08 m, 29 ans, pivot, Macédonien) Pilier de la sélection macédonienne, demi-finaliste à l’Euro 2011. Ex Spartak St.-Petersburg. Première saison chez les Reds. Georgios Printezis (2,02 m, 27 ans, ailier-fort) Faux ailier ? Faux intérieur ? Vrai joueur ! Une technique pas toujours orthodoxe, un shoot suspect mais une boule d’énergie.

Les Américains

Kyle Hines (1,98 m, 25 ans, ailier-fort) Sous-taillé à son poste mais compense par sa puissance et sa tonicité. Jouait sa deuxième Euroleague après une première expérience à Bamberg. Joey Dorsey (2,03 m, 28 ans, pivot) Une armoire à glace de 120 kilos qui cirait le banc du Caja Laboral Vitoria avant d’être transféré juste avant le Top 16. Essentiel en demi-finale. Acie Law (1,90 m, 26 ans, meneur) Le back-up de Spanoulis. 11e choix de la draft 2007, 188 matches NBA. A débuté la saison au Partizan Belgrade et rejoint l’Olympiakos au mois de janvier. Blessé à la cheville, a quand même joué 12 minutes en finale. Le héros de l’équipe pour coach Ivkovic.

La jeune garde

Marko Keselj (2,08 m, 24 ans, Serbe, ailier) Shooteur émérite à trois-points, mais inconstant cette saison. Un homme de Dusan Ivkovic en sélection serbe. Arrivé en 2010 de l’Etoile Rouge de Belgrade. Kostas Papanikolaou (2,03 m, 21 ans, ailier) Le meilleur joueur de sa génération et désormais la nouvelle star du basket grec après ce Final Four. Formé à l’Aris Salonique. Troisième saison à Olympiakos. Kostas Sloukas (1,90 m, 21 ans, arrière) et Evangelo Mantzaris (1,95 m, 21 ans, meneur) Deux autres finalistes, avec Papanikolaou, de l’Euro U20 face à l’équipe de France emmenée par Andrew Albicy en 2010. La saison dernière, Sloukas évoluait à l’Aris et Mantzaris à Peristeri. Les deux jeunes grecs ont repoussé sur le banc Martynas Gecevicius (1,93 m, 24 ans, Lituanien, arrière), pas entré en jeu à Istanbul.

Le totem

Lazaros Papadopoulos (2,10 m, 32 ans, pivot) L’ancien pilier de la sélection héllène. Blessé une partie de la saison et hors de forme au Final Four. 4 minutes en finale.

Rodolfo Molina/EB via Getty Images

Le cerveau

Dusan Ivkovic (68 ans, Serbe) Deuxième Euroleague pour le technicien après le titre de 1997, déjà à la tête d’Olympiakos. Passé depuis à l’AEK (vainqueur de la Saporta ’00), le CSKA Moscou et le Dynamo Moscou (ULEB Cup ’06). Multi-médaillé à la tête des sélections yougoslaves et serbes. A.L.


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échos EUROPE

SIENNE A ENCORE FAIM Diawara (Varese) face à Stonerook (Siena) en quarts

J.F. Mollière-Agenzia Ciamillo-Castoria/G.Cottini

d’Italie, SuperCoupe : sur la terre italienne, Sienne et son MVP Bo McCalebb ont tout raflé. Mais, face au gourmand, Varèse et Yakhouba Diawara tenteront de créer la surprise en quart de finale. Sinon, au tour suivant, Sienne peut croiser la route de Bologne, la seule équipe qui l’ait fait chuté deux fois cette saison, à l’aller comme au retour ! n Claire PORCHER

L

a Montepaschi, première du classement de la saison régulière, veut sa sixième couronne consécutive (la septième de son Histoire avec le titre de 2004). La Lega

entame ses playoffs ce jeudi. Le meilleur des cinq rencontres (sous le format domicile-domicileextérieur-extérieur-domicile) remportera le Graal. Au sommet de la saison régulière, Coupe

Quarts de finale Sienne (1) – Varèse (8) Sassari (4) – Bologne (5) Milan (2) – Venise (7) Cantu (3) – Pesaro (6)

ESPAGNE

BARÇA-REAL, INCONTOURNABLE ?

C

ZANOLIN ÉCARTÉ

• Le Secrétaire général de la FIBA Europe a été démis de ses fonctions par le Comité exécutif, à la surprise générale. Le Canadien Nar Zanolin serait victime de la bataille menée par la FIBA et sa délégation européenne sur l’avenir du basket international, le format et la périodicité des compétitions internationales. Le n°1 de la FIBA Europe défendait notamment son EuroBasket face à une proposition de la FIBA : une création de Coupe du Monde pour remplacer l’actuel Championnat du Monde. Le calendrier serait alors modifié et l’EuroBasket reviendrait tous les quatre ans au lieu de deux. D’après lrytas.it, un vote doit avoir lieu concernant une éventuelle scission au sein de l’organisme FIBA. À suivre. C.P.

EN BREF

• Un autre défi attend Olympiakos après son sacre européen : la finale du championnat, ce jeudi. Les Reds affronteront l’autre colosse grec, le Panathinaikos, déchu en demi-finale de l’Euroleague par le CSKA… Dimanche dernier, le Zalgiris Kaunas a été couronné en Lituanie, battant Lietuvos rytas en trois manches... Le CSKA doit se ressaisir après la déception en Euroleague. Ayant écarté le Lokomotiv Kuban, la troupe d’Andrei Kirilenko affrontera le Khimki Moscou de Mickaël Gelabale, vainqueur du Triumph en demi-finale des playoffs PBL.

Derby basque en quarts entre Bilbao et Vitoria (Thomas Heurtel).

Nando de Colo et Flo Piétrus tenteront d’aller jusqu’au bout pour remporter le titre national, le 1er pour De Colo et le 2e pour Piétrus après Malaga ’06. De son côté, Thomas Heurtel a aussi sa chance mais le Caja Laboral devra écarter Bilbao puis sûrement Madrid en demi-finale. n Claire PORCHER

ACB photos

e jeudi, les playoffs de la Liga Endesa commencent. Avec d’un côté du tableau, le Barça, déçu de l’Euroleague malgré sa troisième place. Et de l’autre côté, le Real Madrid, en course pour le doublé après avoir raflé la Copa del Rey au mois de février, justement contre Barcelona (91-74). Les leaders du championnat auront fort à faire pour se retrouver en

FIBA EUROPE

Hervé Bellenger/IS

ITALIE

Quarts de finale finale. Barça devra se défaire d’Alicante, puis éventuellement de Valencia, où nos frenchies

Barcelona (1) – Alicante (8) Valencia (4) – San Sebastian (5) Madrid (2) – Sevilla (7) Vitoria (3) – Bilbao (6)

LA FÉDÉRATION FRANCAISE DE BASKETBALL PRÉSENTE

www.equipedefrancedebasket.com

LE

M ATC H


Antoine Diot

EN PARTENARIAT AVEC

« Que j’apprenne à me calmer quand j’ai des mains un peu pourries » Championnat d’Europe cadet, championnat d’Europe junior, Coupe de France, Semaine des As... Côté basket, le CV d’Antoine Diot est déjà bien rempli. Côté poker en revanche, le meneur international du Mans se contente pour l’instant de petites parties entre potes. Et de son propre aveu, il a encore des progrès à faire.

Q

uand as-tu commencé à jouer au poker ? Un petit peu comme tout le monde, avec l’effet de mode. J’ai commencé par regarder du poker à la télé et puis c’est venu naturellement, je me suis renseigné sur les règles et j’ai commencé à jouer il y a deux, trois ans environ.

Comment joues-tu ? Internet ? Casino ? Avec des potes ? Moi c’est plutôt la petite partie entre potes. Je me connais, avec mon envie de gagner… Avec Winamax, ça va être ma première expérience sur Internet et me connaissant, je pense que ça peut vite durer des heures et des heures. Donc pour l’instant, c’est surtout avec des potes pour s’amuser. Plutôt avec des basketteurs ? Pas vraiment, plutôt avec des amis que j’ai connus en dehors du basket. Au Mans les mecs ne jouent pas trop. J’ai essayé d’initier Alain Koffi, il commence à s’y mettre un petit peu mais pour l’instant c’est pas trop ça. En revanche, je me souviens d’une très bonne partie en équipe de France l’été dernier, c’était assez sympa. Il y avait Tony Parker, Boris Diaw, Nicolas Batum et quelques autres. Tony avait d’ailleurs été très, très bon. Je ne sais pas si c’est tout le temps comme ça mais sur la partie, il m’avait bien piégé deux, trois fois. Tu joues au Texas hold’em uniquement ? Oui, j’ai déjà essayé une ou deux parties de poker fermé mais mon truc c’est le Texas hold’em. Plutôt en tournoi d’ailleurs, c’est plus sympa. Ce qui me plaît c’est le côté compétition, classement. Je pense que nous les basketteurs, dans tout ce qu’on fait on est compétiteur, on veut aller le plus loin possible, le classement, ça nous intéresse.

Et tu mises des grosses sommes ? Ça dépend vraiment avec qui je joue mais ce ne sont pas des sommes extraordinaires. Une vingtaine d’euros pour rentrer dans la partie, rarement plus. Comment définirais-tu ton style de jeu ? Là-aussi, ça dépend. Dès fois je vais laisser passer beaucoup de mains et certains soirs, je vais vouloir jouer absolument quitte à tout perdre très rapidement. Je suis capable d’aller jouer toutes mes mains, y compris des mains où je sais pertinemment que je n’aurais rien mais je vais les tenter quand même, ça dépend vraiment des jours. On dit pourtant que les meneurs de jeu doivent être capables de se maîtriser, de contrôler le tempo, la pression… Oui mais ce n’est pas la même chose. Le poker, je le prends vraiment comme un jeu, le basket, ça reste un jeu mais c’est aussi mon métier. En revanche, c’est vrai qu’il peut y avoir des similitudes. Quand tu joues à une table, il faut être serein, ne pas montrer ses émotions, un petit peu comme sur le terrain pour un meneur de jeu, il faut rester impassible. Après, je ne prétends pas avoir en face de moi des mecs qui lisent

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toutes mes mimiques à la perfection mais c’est vrai qu’il faut savoir contrôler ses nerfs. Le poker, c’est très intellectuel, il faut beaucoup réfléchir. Une main fétiche ? Non pas vraiment. Pourtant je dis ça alors que dans la vie de tous les jours je suis plutôt superstitieux mais pas aux cartes. J’aime bien paire de dix mais c’est tout. Et quels sont tes points faibles, les choses sur lesquels tu estimes devoir progresser ? Mieux lire le jeu, très souvent je me fais coincer parce que je vais un petit peu trop loin dans mes mises alors que je n’ai pas grand-chose. Au bout d’un moment, je sais que je ne peux pas continuer parce que je vais me faire avoir donc je jette mes cartes bien que j’ai mis beaucoup d’argent sur le tapis. Il faut que j’apprenne à me calmer quand j’ai des mains un peu pourries. n

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24

ANALYSE

OKLAHOMA CITY – L.A. LAKERS

DUEL DE PRÉTENDANTS Après une attente interminable, le Thunder à enfin eu le droit de connaitre son adversaire au deuxième tour des playoffs : les Lakers. Kobe Bryant, Kevin Durant, la “old school” face à la nouvelle génération. Se dirige-t-on vers la gifle annoncée ? Première indice : 119-90 au match 1 pour OKC. Par Rémi REVERCHON, à Los Angeles

T

hunder-Lakers. C’était sans doute la série la plus facile à voir venir de ce deuxième tour. Apres sa saison fantastique, Oklahoma City devait sortir Dallas. Le champion en titre est balayé en quatre manches. Los Angeles, impressionnant de maîtrise en fin de saison, devait à peine faire un voyage dans le Colorado. Et pourtant que l’affiche fut longue à se dessiner… Il aura donc fallu sept matches et une bonne dose de stress aux Lakers pour atteindre ce niveau. « On a été plus agressif. On a mieux attaqué la raquette. On s’est battu comme des malades sur chaque rebond », explique Pau Gasol à propos du Game 7 contre Denver. « Le fait de se retrouver dos au mur n’y était peut-être pas pour rien. » En remportant cette bataille samedi dernier au Staples Center (96-87), les Lakers ont évité le drame. Désormais consultant sur ESPN, Magic Johnson avait annoncé la veille qu’en cas de défaite la franchise devrait virer son coach. Gros coup de pression pour Mike Brown. La presse locale prévoyait aussi le départ de Pau Gasol, ridicule dans le Game 6 (3 pts à 1/10 aux shoots, 3 rebonds). Après coup, peu importe. Comme souvent dans le sport, une victoire suffit presque à évacuer les doutes, et voilà Los Angeles au deuxième tour des playoffs face à Oklahoma City.

Ronald Martinez/Getty Images

Thunder-Lakers, deux ans après Cette série, dont les deux premiers matches dans l’Oklahoma ont eu lieu lundi et mercredi soirs (hors délais de bouclage), oppose donc le deuxième au troisième de la conférence Ouest. Deux équipes proches au classement, à la saison pourtant si différente. D’un côté le Thunder, dominant tout au long de l’année, battu au finish par San Antonio pour la première place. Impressionnant de régularité, capable de quelques très gros cartons, Oklahoma City a rarement déçu. En face, une équipe des Lakers vraiment… surprenante. Et pas forcément dans le bon sens du terme. Franchise à un tournant de son histoire, avec le départ de Phil Jackson, Los Angeles a mis du temps à trouver son basket. Capables d’aller gifler les Spurs (98-84, le 11 avril), comme de perdre à Milwaukee et Washington. Au final, ces deux équipes se sont rencontrées trois fois en saison régulière. Pour ce que la statistique vaut, le Thunder s’est imposé deux fois (victoires de 9 points en Californie, puis de 15 à domicile), avant de s’incliner lors du dernier duel le 22 avril dernier (victoire en double prolongation des Lakers).

Mais cette série, c’est surtout un remake du premier tour des playoffs 2010. Cette année-là, le Thunder disputait les playoffs pour la première fois depuis son départ de Seattle. Toute la ville d’Oklahoma City, qui allait alors obtenir son surnom de « Loud City » (« la ville bruyante »), réservait un accueil monumental aux Lakers. Après deux victoires faciles en Californie, les Lakers découvraient l’enfer de l’Oklahoma. Deux défaites plus tard, Kobe Bryant était au bord de la crise de nerfs face aux questions de journalistes inquiets : « Dos au mur ? Mais pu… ! Il se passe quoi ici ? On n’est pas dos au mur, il y a juste deux partout ! On va la gagner cette série ! » Le roi Bryant avait raison. Les Lakers allaient s’imposer et fileraient jusqu’au titre cette année-là. Le Thunder était alors une équipe jeune, immature, et les Lakers au sommet de leur talent. C’était il y a deux ans.

Durant, MVP snobé Désormais les courbes de progression des deux équipes se croisent. Oklahoma City a depuis offert des contrats max à ses deux stars, Kevin Durant et Russell Westbrook. Pour la troisième fois d’affilée, Durant est d’ailleurs le meilleur scoreur de la ligue. Beaucoup le voyait déjà sacré MVP. En bon gentleman qu’il est, avant l’annonce de la victoire de LeBron James, celui-ci déclarait : « Pour moi, le MVP cette année, c’est LeBron. » Bien vu Kevin. Et même si le discours, un poil politiquement correct, fait honneur à son auteur, c’est la rage au ventre que l’ailier du Thunder va attaquer cette série. « Il ne faut pas se fier à ça. Évidemment qu’il voulait être MVP ! » Comme d’habitude en NBA, quand on veut un discours franc, on écoute l’analyse de Charles Barkley. « Je peux vous dire qu’un joueur si proche d’être MVP mais qui ne reçoit finalement pas le trophée est forcément dégouté. Il va vouloir se venger sur les Lakers. » Du boulot en perspective pour Metta World Peace. Tiens, le revoilà lui, justement ! Suspendu sept matches suite à sa perf digne d’un combat UFC sur James Harden, l’ailier des Lakers revient pile au bon moment. Décisif lors du match 7 face à Denver, World Peace a beaucoup à prouver. Et pour mettre tout le monde dans l’ambiance, Ron-Ron (Metta-Metta, comme surnom, marche quand même beaucoup moins bien) n’a pas son pareil. Quand un reporter lui demande s’il compte serrer la main de James Harden avant le coup d’envoi du Game 1, la réponse est jubilatoire : « Je ne serre pas la main des remplaçants. » Metta World Peace devrait être déclaré d’utilité publique !


25

SPécial PLAYoffs NBA Un calendrier… étrange Entre les Lakers qui ont joué sept matches au premier tour et le Thunder qui n’en a disputé que quatre, la question est toujours la même : à qui profite la situation ? D’un côté les vieux Lakers arrivent donc fatigués mais dans le rythme. De l’autre le jeune Thunder, qui a eu droit à huit jours de repos, arrive sans pépin physique (même Kendrick Perkins, touché face à Dallas, va mieux) mais peut-être rouillé. Quoi qu’il en soit, résidus du lock-out oblige, les deux équipes vont disputer les quatre premiers matches de la série en… à peine six jours ! Matches 1 et 2, joués lundi et mercredi derniers, match 3 et 4 en back-to-back vendredi et samedi soirs au Staples Center. Les deux équipes visent officiellement le titre. Voilà l’occasion de prouver qui en a le plus les moyens. n

LOS ANGELES CLIPPERS

CHRIS PAUL,

LE GAGNANT

Kevin C. Cox/Getty Images

Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images

Le choc des stars Kevin Durant (OKC, à gauche) et Kobe Bryant (Lakers).

Après avoir mené 3 victoires à 1, les Clippers se sont fait peur en devant disputer un match 7 décisif à Memphis, duquel ils se sont finalement extirpés. Pour la troisième fois de son Histoire seulement, « l’autre » franchise de Los Angeles a remporté une série de playoffs. Une performance inconcevable sans son meneur, plus épatant que jamais et paré à se frotter aux Spurs.

«

Émotionnellement, c’était dingue », lâche Chris Paul à la fin de l’ultime match qui scelle la victoire des siens face aux Grizzlies. « On n’arrêtait pas de nous rappeler que seules huit équipes avaient déjà remonté un déficit de 3-1 en playoffs, et tout le monde s’attendait à ce que Memphis devienne la neuvième. En tout cas, la cote n’était pas en notre faveur ». Et pour cause : les matchs 7 sont remportés à 74,5% par l’équipe qui joue à domicile. De toute leur Histoire, les Clippers n’en ont pas gagné un seul. Et puis, Memphis était l’équipe que tout le monde voulait éviter, pour sa capacité collective à répondre présent dans les moments chauds. Mais le meneur de Los Angeles n’a pas pris ces données en compte. Comme il l’a fait pendant tout le reste de la saison. Troisième des votes MVP, Chris Paul (20,4 pts, 5,7 rbds et 7,1 pds face aux Grizzlies) n’a pas été le seul architecte du succès à l’arraché des Clippers. Cette série, la plus accrochée du premier tour, a été remportée grâce à l’apport considérable du banc (41 points sur 82 au match 7, dont les 23 premiers

points du dernier quart-temps !), à l’énergie d’Evans, de Martin et de Bledsoe, à l’adresse des gâchettes que sont Butler, Foye et Young, et surtout à la doublette que le meneur forme avec Blake Griffin, plus que correct pour sa première en playoffs (18,0 pts et 6,4 rbds). Mais « CP3 » est l’homme qui tient les rênes de l’équipe depuis décembre dernier. Son leadership hors-norme a transformé les Clippers, muant l’outsider en challenger. Ses qualités de finisseur, sa vision du jeu et sa faculté à hausser son niveau de jeu dans le money time (à l’image de ses 8 points lors de la prolongation du match 4) ne sont pas sans rappeler le grand Isiah Thomas.

TP-CP, le duel Un statut de patron qu’il aura à cœur de confirmer face à la meilleure équipe de la ligue au second tour. Le premier match de la série était hors-délais de bouclage, mais Chris Paul a préalablement tenu à montrer qu’il était prêt à affronter Tony Parker et le collectif des Spurs. Là encore, les siens ne partent pas favoris, mais Paul aime les challenges. Dans les vestiaires à la fin du match 7, alors que Vinny Del Negro félicitait ses joueurs, le meneur de jeu avait déjà tourné la page du premier tour. Refusant de se satisfaire du succès face aux Grizzlies, il prend la parole après son coach et avertit ses coéquipiers. « Dès que l’on touchera le sol de San Antonio, sachez qu’on aura du boulot à faire ». Les Spurs sont prévenus, car lorsque qu’un travail lui est confié, Chris Paul ne le fait généralement pas à moitié. n Gaétan SCHERRER


26 BOSTON – PHILADEPHIE

ANALYSE

LES 76 EN EMBUSCADE ers

sa force défensive n’a pas dévié du plan établi par Doug Collins. Attaquer sans relâche les vétérans du Big Three. Trop confiants, trop passifs, les Celtics ont vu la victoire leur filer sous le nez. Clairement gêné par son genou gauche, Paul Pierce a été limité à 1/6 et quatre balles perdues. Mardi matin, The Truth devait accepter cette dure vérité. Après deux matches, il avait commis plus de balles perdues qu’il n’avait marqué de paniers.

Dans une série où la parole a été donnée à la défense, Boston va devoir rester concentré pour disposer d’une fière équipe des 76ers. par Pascal GIBERNÉ à New York

«

Brian Babineau/NBA via Getty Images

Vous les avez probablement oubliés. Au bout du rouleau. Plus rien à prouver. Trop lents. Trop souvent blessés. Trop de kilomètres au compteur. Hmm… Vous avez intérêt à avoir raison. Parce qu’ils arrivent. Et ce que certains appellent le poids des ans, ils appellent cela l’expérience, serrer les dents, la dureté, le leadership, avoir des tripes, être futé, la passion, le désir, avoir du cœur. Et ces types sont à leur meilleur quand l’enjeu devient ÉNORME. » Ils sont toujours là. La nouvelle publicité BIG faite par la NBA reflète ce qu’est la réalité des Celtics depuis la saison 2009-10. Chaque année on les dit au bout du rouleau. Finis, vieux, mais plus les critiques pleuvent, plus les Celtics semblent se régénérer dans l’adversité. Aujourd’hui le vent tourne. Après avoir disposé en six rencontres des Hawks et suite à la déchirure abdominale de Chris

Bosh, Boston se retrouve au centre des discussions comme possible candidat aux finales NBA. Mais pour cela, les hommes de Doc Rivers doivent appliquer face aux Philadelphia 76ers les valeurs du collectif instaurées à l’automne 2008. Après avoir réussi un improbable hold up à domicile samedi dernier, lors du Game 1, les Celtes ont pris la jeunesse de Philly à la légère au Game 2. Dans le troisième quart temps, le basket huilé de Rivers s’est grippé, les excès individuels se sont accumulés et Boston a lâché son emprise sur le match pour être bloqué à 11 points. L’une des plus faibles prestations offensives de l’histoire des Celtics. « On ne fait pas circuler le ballon », avouait Rivers réaliste à l’entame du quatrième quart temps. « On essaye de gagner le match de façon individuelle. » Le money time a confirmé les craintes du technicien de Beantown. Philadelphia plus concentré, conscient de

Comme les Knicks en 99 ?

Andre Iguodala et les 76ers dans le coup. Les Celtics de Paul Pierce et Kevin Garnett vont devoir s’arracher pour passer.

Sublimés par leur victoire sur les Bulls au premier tour, les Sixers, tête de série numéro 8, se prennent à vouloir reproduire la belle histoire des Knicks en 1999. Rien ne leur semble hors de portée. Cette année-là, les Bockers étaient parvenus en finales NBA. Au moment de revenir sur leurs terres, les jeunes troupes de Doug Collins ont en souvenir leurs deux victoires à domicile sur Boston en saison régulière avec un écart combiné de 45 points. Ils voient les physiques éprouvés d’Avery Bradley (épaule démise), de Paul Pierce (entorse au genou gauche), de Ray Allen (chevilles douloureuses) et de Mickaël Piétrus (genou droit) et ils ont conscience de l’opportunité se présentant à eux. Ils vont continuer d’attaquer les Celtics des


SPécial PLAYoffs NBA

27

deux côtés du terrain. Aussi curieux que cela puisse paraître, en général, les Sixers remportent les séries de playoffs quand ils perdent le Game 1. « Winning ugly », la victoire mais pas la manière, est leur crédo. Dans une série ou l’indigence offensive promet d’être reine, compte tenu des aptitudes défensives des deux camps, Boston doit s’imposer mais ne peut se permettre le moindre relâchement. On les avait rarement vues être aussi peu concentrés que lors de ce Game 2. Comme si endosser le statut de favori et être mentionné comme possible bête noire du Heat leur avaient fait perdre cette formidable rage au ventre. Si Garnett est irréprochable depuis le début des playoffs, il va devoir compter sur un Rondo maître du triple-double et du soutien de Paul Pierce et de Ray Allen. Les physiques celtes ont beau être un tantinet fragiles en ce moment, le rêve de nouvelles finales NBA peut arriver à leur faire oublier leurs vieilles douleurs. n

Jonathan Daniel/Getty Images

Boston a laissé un possible avantage de 2-0, capital pour une équipe toujours sur la corde raide physiquement. CHICAGO BULLS

Les playoffs ne se sont pas du tout passés comme prévu pour les Bulls de Noah.

REGRETS ET AMBITIONS

Les Bulls 2011-12 sont entrés dans l’Histoire en devenant la cinquième équipe en tête à la fin de la saison régulière éliminée dès le premier tour des playoffs. La franchise de Chicago espérait ponctuer sa superbe année d’une manière plus heureuse, mais les blessures en ont décidé autrement, poussant vers la sortie un collectif extraordinaire qui n’a qu’une hâte : revenir l’an prochain. Encore plus fort.

D

ebout sur la table de marque, Andre Iguodala est le héros du soir. Ses deux lancer-francs viennent d’offrir aux 76ers la qualification pour le second tour des playoffs, une première dans l’ère post-Iverson. Sans Derrick Rose depuis le match 1 (rupture des ligaments croisés) ni Joakim Noah depuis le match 3 (blessé à la cheville), les joueurs de Chicago rentrent aux vestiaires avec le sentiment de n’avoir pas pu combattre à armes égales. Un revers amer car tirant le rideau sur une saison exceptionnelle : la franchise n’avait pas connu un tel pourcentage de victoires en saison régulière (75,8%) depuis 1996 et l’apogée des Bulls de Jordan. Quinze ans plus tard, l’effectif de Chicago semble avoir ravivé cette flamme. Et malgré l’immense frustration de l’élimination prématurée, l’heure n’est pas au pessimisme. « Tous les gamins devraient aimer les Bulls », explique Charles Barkley. « C’est une équipe de compétiteurs qui ne cherche pas d’excuse. Même après avoir perdu Rose, ils voulaient toujours gagner. La ville de Chicago a de quoi être fière de son équipe, ils sont prêts pour les années à venir ».

« Plus que du basketball » Il est vrai que les Bulls auraient pu baisser les bras ; cela n’a pas été le cas. Éliminés, ils auraient pu s’apitoyer sur

leur triste sort ; ils ne l’ont pas fait. Ils ont préféré regarder vers l’avenir et valoriser un collectif que Luol Deng évoque avec émerveillement : « Chaque soir, on se soutenait. C’était plus que du basketball. Nous sommes vraiment devenus un groupe très soudé. » Mais le collectif n’est pas vierge de toute critique. C.J. Watson, courageux mais pointé du doigt pour sa gestion du jeu parfois douteuse, a reçu des menaces de mort (!) suite à l’élimination des siens. Carlos Boozer a encore déçu (3 points à 1/11 au match 6), et trône en tête de la liste des joueurs susceptibles de quitter la franchise cet été. Mais qui voudra de son contrat à plus de 15 millions par an ? Aussi, plusieurs joueurs (Korver, Brewer, Hamilton) entrent dans leur dernière année d’engagement avec les Bulls, et le front office de Chicago fera sans doute le choix de la continuité pour préserver la synergie au moins une saison supplémentaire. Une alchimie dont le moteur s’appelle Tom Thibodeau, coach de l’année en 2011 et deuxième au classement 2012. Au terme du match 6, celui qui est sans doute parti pour diriger la franchise pour un petit bout de temps s’est montré bien incapable de porter la moindre critique envers ses joueurs. « Je suis déçu par la défaite. Pas par l’équipe. » n Gaétan SCHERRER


28

LA GAZETTE DE LA NBA

EN BREF

3e TITRE DE MVP POUR JAMES

LEBRON, L’UNIQUE

A.D. Bernstein/NBAE via Getty Images

Paul Allen, le proprio des Blazers, a annoncé que la saison passée a été la plus décevante pour lui en 24 ans à la tête de la franchise. Mais il ne vendra pas…

L’ailier de Miami continue de tracer son sillon dans l’histoire de la NBA. À nul autre pareil.

dont il s’agit, et pas du LeBron reality show avec supporteurs et haters – c’est mérité. 27,1 points à 53,1% aux tirs, pourcentage hallucinant pour un scoreur extérieur aussi prolifique, 7,9 rebonds et 6,2 passes. James n’avait qu’un rival légitime, Kevin Durant, moins fort passeur (28,0 à 49,6%, 8,0 rbds et 3,5 pds). James était également le numéro 1

Les résultats complets Joueur

Équipe

1er

2e

3e

4e

5e

Total

LeBron James

Miami Heat

85

Kevin Durant

Oklahoma City Thunder

24

25

9

1

1

1074

83

13

1

0

889

Chris Paul

Los Angeles Clippers

Kobe Bryant

Los Angeles Lakers

6

5

32

35

25

385

2

5

30

39

30

352

Tony Parker Kevin Love

San Antonio Spurs

4

3

31

31

22

331

Minnesota Timberwolves

0

0

4

6

20

58

Dwight Howard

Orlando Magic

0

0

0

1

5

13

Rajon Rondo

Boston Celtics

0

0

0

2

6

12

Steve Nash

Phoenix Suns

0

0

0

1

4

7

Dwyane Wade

Miami Heat

0

0

0

1

3

6

Derrick Rose

Chicago Bulls

0

0

1

0

0

5

Russell Westbrook

Oklahoma City Thunder

0

0

0

1

1

4

Dirk Nowitzki

Dallas Mavericks

0

0

0

1

1

4

Tim Duncan

San Antonio Spurs

0

0

0

1

0

3

Joe Johnson

Atlanta Hawks

0

0

0

0

1

1

120 votes de journalistes, 1 vote des fans sur Internet

au différentiel de points (+7,6) entre les minutes passées sur le terrain ou sur le banc. Et son équipe se classe 2e à l’Est. Aucun dossier n’était meilleur au vu de tous les critères officieusement pris en compte dans ce vote prestigieux et flou (stats, classement de l’équipe, résultats de l’équipe sans le joueur, supporting cast autour du candidat…). Cette troisième distinction fait également entrer James dans une autre catégorie. Il est désormais le seul joueur triple MVP sans bague. Il a déposé Nash et Karl Malone (double MVP sans titre). « Je donnerais mes trois trophées de MVP pour un titre de champion », a d’ailleurs dit James. Par effet de contraste, sa domination sans partage sur la saison régulière fait ressortir de façon d’autant plus criarde ses deux échecs aux Finals (2007 et 2011). Ce qui permet à ses plus fidèles détracteurs d’en faire le « meilleur loser » de l’histoire du jeu. Sans aller jusquelà, la pression pour enfin décrocher un titre est forcément désormais plus forte que jamais. Pour finir, la cinquième place de Tony Parker constitue le meilleur total de points pour un Européen depuis le sacre de Nowitzki en 2007. Une performance hallucinante pour un joueur qui ne cesse de surprendre et de franchir des paliers qui paraissent à chaque fois hors d’atteinte. Sauf pour lui. Quel parcours, quel progrès ! n Thomas BERJOAN

Chris Andersen, l’intérieur des Nuggets a été fouillée la semaine dernière par la police locale, dans le cadre d’une affaire de pornographie infantile. Le joueur n’est pas arrêté, il a coopéré avec la police et à l’heure actuelle, on ne sait toujours pas s’il est suspect dans le dossier. Son avocat laisse indiquer qu’il pourrait s’agir d’une vengeance d’une ancienne petite amie. Affaire

Garrett Ellwood/NBAE via Getty Images

J

ames est devenu le premier joueur, depuis Michael Jordan, à emporter un troisième « Maurice Podoloff Trophy ». Avec trois couronnes, il rejoint aussi Bird (3), Magic (3), Moses Malone (3), Chamberlain (4), Russell (5), Jordan (5) et Jabbar (6) dans le club très fermé des meilleurs de l’Histoire. Sur la saison régulière – et c’est de ça

Garrett Ellwood/NBAE via Getty Images

Nathaniel S. Butler/NBAE via Getty Images

Kobe Bryant a vendu son masque protecteur aux enchères pour une œuvre de charité. Il est parti à 67.100 dollars… La maison de

à suivre… La rumeur Phil Jackson à New York a pris du plomb dans l’aile. ESPN a révélé que le Zen Master n’aimait pas le jeu de Melo et Stoudemire. Mike Woodson devrait garder son job. T.B.


29

LA GAZETTE DE LA NBA

CONFESSIONS

ODEN SE LIVRE Il ne joue pas. D’habitude, il ne parle pas non plus. L’ancien numéro 1 de la Draft 2007 a accepté de s’ouvrir auprès de Mark Titus, un ami de dix ans, un ancien d’Ohio State devenu bloggeur (voir BAM 40). Il en ressort un papier magnifique (lisible sur Grantland.com) où Oden apparait comme l’antihéros touchant mais pathétique d’une existence mal gérée.

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Renseignements et inscriptions

Tentative de reprise en main Mais Greg décide de se reprendre en main. Il arrête de boire, engage un cuistot, met sa vie en ordre et joue de mieux en mieux. Mais l’addition

se paye toujours. Son hygiène de vie cumulée à sa fragilité naturelle équivalait à un suicide professionnel. Nouvelle blessure. Genou gauche cette fois, après seulement 20 matches dans la saison 2009-10. Il n’a jamais rejoué depuis. Entre temps, trois opérations sur cette même articulation, des retours prématurés sur le parquet qui entraînent invariablement de nouvelles blessures, son anatomie dévoilée sur Internet par une ancienne petite amie (qui lui vaudra des propositions dans le cinéma pornographique). Greg touche le fond. Pendant ce temps, Durant, à qui il a toujours été comparé, cartonne. « Je mentirais si je disais que ça ne me fait pas chier de voir Durant réussir aussi bien. Mais uniquement parce qu’à chaque fois qu’il jouait bien pendant nos premières années, je savais que mes haters allaient m’envoyer ça à la face […] Le pire, de toutes ces blessures et ces critiques, c’est que je ne peux pas leur prouver qu’ils ont tort parce que je n’arrive pas à rester en bonne santé. » Personne n’est jamais revenu de trois opérations par microfracture sur un même genou. Aujourd’hui Oden entend prendre son temps. Il va passer la saison 2012-13 à tenter de revenir en forme. Après tout, il n’a que 24 ans. « Je n’ai qu’une envie, c’est de jouer au basket. L’argent, je m’en fous, j’aurais pu signer avec une équipe après Portland, mais j’en ai assez. Je veux revenir à 100% ». L’histoire n’est peut être pas finie. n Thomas BERJOAN

Imprimerie Challésienne

« Je suis devenu alcoolique »

usqu’au lycée, tout va bien. Puis les ennuis commencent à s’empiler à la fac. Il rate la première moitié de la saison à Ohio State pour une blessure au poignet. Officiellement, il s’est fait ça en jouant. On apprend en fait que le géant s’est blessé en se battant contre son jeune frère. Les disputes ont l’air violentes chez les Oden. Ensuite, son meilleur ami, Travis Smith, un ami d’enfance, meurt sur la route alors qu’il venait sur le campus le voir jouer. Grosse déprime. Mais premier de la Draft. Première opération par microfracture du genou droit, juste après, à l’été 2007, sans avoir joué la moindre minute. Arrive alors l’alcool et « d’autres chose que je n’aurais pas dû faire », avoue l’ancien pivot des Blazers. Le gentil géant ne se remet pas de la disparition de son pote. Deuxième saison NBA, il commence enfin à jouer, plutôt bien d’ailleurs, mais le souci c’est que Greg laisse le diable s’installer chez lui. Un cousin, vétéran de l’armée de l’air, qui l’entraîne dans un tourbillon de débauche. « Les gars de l’Air Force boivent comme des trous », explique Oden. « Mon cousin organisait des fêtes en permanence chez moi et je me suis laissé avoir. Quand je jouais bien, je buvais pour fêter ça. Quand je jouais mal, je buvais pour oublier. Ma deuxième année à Portland, je suis devenu alcoolique. »

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Salut ! Ça va ?

Propos recueillis par Florent de LAMBERTERIE était extraordinaire. On était presque battu en quart de finale contre Levallois, beaucoup d’émotion, il n’y avait qu’une seule équipe qui montait, on était sous pression, c’était exceptionnel. Cette année aussi, je deviens plus vieux, je cours moins, il faut être fort dans sa tête, mettre toutes mes connaissances basket au service de l’équipe parce que je ne peux plus faire les mêmes choses qu’avant. Avant, quand ça se passait mal, je prenais la balle et je faisais ce que je voulais. Là, c’est plus possible, c’est beaucoup plus mental et pourtant il y avait de la pression parce qu’à Saint-Quentin, avec un public comme ça, ma signature a donné de l’espoir aux gens. Il fallait être fort dans la tête.

JIMMAL

BALL (SAINT-QUENTIN)

S

alut Jimmal, ça va ?

Ça va très bien. Je suis un petit peu fatigué parce que ça a été la fête toute la semaine mais ça va. Eh oui, félicitations pour ta montée avec Saint-

La plus dure ?

Quentin ! C’est ta quatrième

Celle avec Roanne parce qu’il y a eu deux ans de travail. La première année on perd en finale contre HyèresToulon et quand je suis revenu en France au mois d’août, il fallait tout recommencer, c’était vraiment dur.

après celles de Roanne en 2002, Vichy en 2007 et le Paris Levallois en 2009. Tu es devenu un véritable spécialiste.

Déjà quatre montées ? Non, mais c’est grâce aux coéquipiers. Si tu prends tous les mecs de ces années, c’étaient des très bons joueurs de basket mais aussi des bons gars, humainement. Ça compte énormément et d’ailleurs, je pense qu’avec des gars comme ça, tu peux me remplacer par n’importe quel joueur, tu aurais eu les mêmes résultats. Cette année en plus, on a une équipe très, très forte. On était doublé à tous les postes, on était bien.

Et celle que tu as le plus fêtée ?

Celle avec Saint-Quentin (rires). C’est non-stop. Après le dernier match à Brest, on a fêté ça. Samedi, c’était la remise du trophée et des médailles, dimanche c’était avec monsieur le Maire… Tous les jours il y a quelque chose. Quand tu vois la joie des gens, c’est obligé, j’ai envie de boire un verre avec chaque personne, ils sont tous fous de basket, c’est agréable. C’est aussi celle où tu as le plus bu, non ?

(Rires) Oui, je pense. Tu dis qu’on aurait pu te changer /IS

mais statistiquement, t’es encore

Hervé Bellenger

pas mal quand même à 34 ans (12,5 pts, 4,5 pds, 13,9 d’éval).

Oui, ça va mais je vais moins vite, je saute moins haut et j’ai besoin de beaucoup plus de temps de repos après les matches. Je joue aussi moins de minutes. (rires) Bon, ton secret alors, c’est quoi ? Tu

abillé… h té s e r is u s je « Oui, oui, ureusement ! » malhe

vas nous le dire oui ?

Je suis un génie, je ne le dis pas à tout le monde mais je suis un génie ! Au fond de moi, il y a un génie qui sommeille, en début de saison je ferme les yeux et au mois de mai, c’est fini (rires) ! Non mais vraiment, j’ai eu le soutien du public dans toute mes équipes, Roanne, Vichy, Saint-Quentin… Ce sont des publics

Y-aurait-il un truc que tu n’as pas le droit de me dire mais que tu vas quand même m’avouer sur ces célébrations ?

(Rires) Non, non, rien, on a fait plein de choses normales ! Beaucoup de champagne, on a beaucoup dansé aussi, en boîte, dans la rue…

poste de ministre pour aider la France ?

Tu es resté habillé quand même ?

extraordinaires, c’est un 6e homme qui compte, qui pèse, ça aide. Tu sais qu’à la maison, ça va être plus ou moins facile parce que le public t’aide énormément.

C’est avec plaisir que j’accepterais !

Oui, oui, habillé… Malheureusement (rires) !

À chaque fois que t’arrives dans un

Tu dis ça parce que t’es toujours sous

nouveau club, tu le fais monter. Le

contrat c’est ça, t’es obligé ?

nouveau président ne t’a pas proposé un

Pas obligé non, celle de Vichy aussi

Quelle est la montée qui t’as procurée le plus de sensations ?

L’an prochain, tu seras toujours à Saint-

Celle avec Saint-Quentin.

Quentin, on peut donc déjà le dire : SaintQuentin va monter en Pro A.

Bah, facile (rires) ! On va être le premier club à monter en Pro B puis en Pro A l’année suivante ! n


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