l’hebdo du basketball
JEUDI 27 mai 2010 - N° 501
14 Final Four N1 15 Vichy, hiver nucléaire 16 Ruddy Nelhomme 17 François Gomez 22 Draft NBA / Franchises à vendre
PAGE 18
VERS UNE FINALE LAKERS-CELTICS
Au moment de notre bouclage, Phoenix avait réduit l’avantage des Lakers à 2-1, mais il semble quand même que les champions en titre, menés par Kobe Bryant (de dos sur la photo), rallieront la finale, où ils affronteront les Boston Celtics d’un formidable Rajon Rondo (en photo), qui menaient 3-1 contre Orlando mardi dernier. Cela sera la 12e finale entre Lakers (30 finales, 15 titres) et les Celtics (20 finales, 17 titres). Un classique absolu de l’histoire du sport, entre deux ennemis déclarés, dont le dernier opus, en 2008, avait vu une brillante victoire de Boston.
DOSSIER : PRESSE BASKET
3:HIKNMF=WUXUU^:?a@p@k@b@a; BasketNews n°501 - jeudi 27 mai 2010
PAGE 13
C’EST DINGUE !
LES NERFS DE LIMOGES
PLAYOFFS PRO A
QUEL AVENIR POUR BASKETNEWS ? M 03252 - 501 - F: 3,00 E
PAGE 10
Une bagarre et une suspension polémique qui a mis le feu à la série Roanne-Orléans, des héros inattendus, des blessés, des « instants clutch », une demi-finale Cholet-Gravelines très indécise, et le billet d’analyse de notre grand témoin, Alain Weisz. Savoureux, tout ça.
DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €
PLAYOFFS PRO B
PAGE 12
NANCY OUT
FIN DE CYCLE
Jean-François Mollière
PAGE 04
Pascal Allée / Hot Sports
Brian Babineau/NBAE via Getty Images
COMME ON SE RETROUVE !
www.basketnews.net
02
médias
cette semaine à la TV JEUDI 27 mai
MARDI 1er JUIN
11H00 ESPN America NBA Fastbreak 22H00 ESPN America NBA Fastbreak
11H00 ESPN America NBA Fastbreak 11H30 Eurosport 2
Panathinaikos-Panellinios
VENDREDI 28 MAI
20H30 Sport+
Playoffs Pro A
11H00 ESPN America NBA Fastbreak 20H30 Sport+ Playoffs Pro A
SAMEDI 29 MAI
21H00 ESPN America NBA Fastbreak
LE SONDAGE DE LA SEMAINE
35%
32%
MERCREDI 2 JUIN 11H00 ESPN America NBA Fastbreak
08H00 Sport+ Playoffs Pro A 11H00 ESPN America NBA Fastbreak 18H00 ESPN America NBA Fastbreak 19H45 Sport+ Cholet-Gravelines 23H00 Eurosport 2 Olympiakos-Maroussi
13H00 Sport+
Playoffs Pro A
20H30 Sport+
Gravelines-Cholet
DIMANCHE 30 MAI
11H00 ESPN America NBA Fastbreak
10H00 ESPN America NBA Fastbreak 13H30 Sport+ Cholet-Gravelines 23H00 Eurosport 2 Panathinaikos-Panellinios
11H15 Sport+
Gravelines-Cholet
15H30 Sport+
Gravelines-Cholet
22H00 ESPN America NBA Fastbreak
21%
JEUDI 3 JUIN 08H00 Sport+
Quel est votre sentiment quant au forfait de Tony Parker ?
Playoffs Pro A
12%
22H00 ESPN America NBA Fastbreak
Le choix du zappeur QUATRE POUR UN TITRE
Match aller des demi-finales, vendredi 28 mai à 20h30 en direct sur Sport+ Cholet – Gravelines-Dk , samedi 29 mai à 19h45 en direct sur Sport+
C’est compréhensible
C’est agaçant mais excusable
C’est injustifiable
Tony a raison
Sondage réalisé sur www.basketnews.net (1548 réponses, décompte arrêté mardi)
PRISES DE POSITION
Pascal Allée / Hot Sports
Yvan Mainini président de la FIBA, un bien pour le basket français ?
l À l’heure de boucler ces lignes, l’identité du dernier qualifié pour les demifinales des playoffs – Roanne ou Orléans – n’était pas encore connu. Celui-ci se rendra vendredi au Mans dans une série dont le vainqueur ira à Bercy. Emmenés par Dee Spencer et Marc Salyers, les Manceaux tenteront de rallier une finale qu’ils avaient remportée en 2006. En revanche, Cholet et GravelinesDunkerque, qui s’opposent dans la deuxième demi-finale à partir de samedi, n’ont jamais disputé une finale de championnat de France à Bercy. Vainqueurs des deux matches ayant opposé les deux équipes en saison régulière, les Nordistes partiront avec un avantage psychologique. Les Choletais devront se méfier de Cyril Akpomedah, formé à CB, tandis que Ben Woodside, meneur du BCM, aura à se défaire du virus, John Linehan.
A
Oui
non
Par Thomas BERJOAN
Par Fabien FRICONNET
voir Yvan Mainini à la tête de la FIBA monde est forcément un bien pour le basket français. Déjà, il a battu George Vassilakopoulos aux « primaires » pour désigner le candidat issu de l’Europe. Et un Français qui bat un Grec en finale de l’Euro en basket, ça fait un moment que la France du basket en rêve. Trêve de plaisanteries. Dans les réseaux d’influences qui composent les fédérations internationales, avoir un bleu-blanc-rouge au centre de tout est une garantie d’avoir les intérêts de la France représentés, sinon pris en compte. La France n’a pas toujours été bien servie ces derniers temps, notamment sur un sujet aussi crucial que l’organisation des grandes compétitions. Le Mondial de 2010 aurait dû être en France, mais sur un malentendu donnant Paris gagnant avant l’heure pour l’organisation des Jeux de 2012, la FIBA a finalement refilé le bébé à la Turquie. En relation directe avec le Secrétaire Générale de la FIBA, Patrick Baumann, qui siège également au CIO, ce genre de problème aurait sans doute pu être évité. Le nouveau poste de Mainini ne changera rien aux problèmes structurels français, économie, équipements, mais qui sait si dans sa position, il ne sera pas en mesure de donner le petit coup de pouce qui fait parfois basculer les grandes décisions ? Ensuite, Mainini a annoncé d’emblée que les relations avec la NBA constitueraient une priorité de son action. Vaste et dure entreprise que de faire face à une entreprise mue par le profit. Mais, en attendant des résultats concrets, il s’agit effectivement d’un sujet crucial pour la France, pays qui fournit, après les USA, le plus de joueurs à la NBA. Une avancée dans ce type de domaine ferait le jeu de notre sélection nationale. Enfin, son départ de la FFBB laisse la place à un renouvellement des énergies. Jean-Pierre Siutat, qui a su proposer des développements novateurs avec la LFB, va pouvoir apporter une vision et un sang neuf au siège fédéral.
J
e ne pense évidemment pas que cela soit un mal, mais je crains que cela ne change rien. Il faut déjà considérer que, bien que la voix du président de la FIBA existe, et sans doute porte un peu, le vrai patron, c’est le Secrétaire Général, à savoir Patrick Baumann. Yvan Mainini peut-il aider la France à obtenir l’organisation de compétitions internationales ? Est-il d’ailleurs souhaitable, d’un point de vue éthique, qu’il prenne partie ? Je me permets de douter de tout cela. A-t-on le sentiment que le basket australien ait bénéficié de la présence du célèbre Bob Elphinston à la présidence de la FIBA ? Le président sortant s’appelle en effet Bob Elphinston, pour ceux qui ne le savaient pas – et qui sont tout à fait excusables. Quelqu’un peut-il, d’ailleurs, expliquer quelle a été l’action de M. Elphinston ? Même question pour ses prédécesseurs, notamment les deux derniers, Abdoulaye Seye Moreau (Sénégal, 1998-2002) et Carl Men-Ky Ching (HongKong, 2002-2006). Deuxième point : Yvan Mainini n’est pas en position d’avoir le moindre impact sur les performances des clubs français sur la scène européenne. Troisième point : par ricochet, le pouvoir « national » va être transmis à Jean-Pierre Siutat, avec toujours Jean-Pierre de Vincenzi. Les nouveaux patrons vont-ils procéder à des changements ou des réformes, ou poursuivre l’action de celui qui les a adoubés ? Reste donc le seul dossier auquel M. Mainini peut – et doit – vraiment s’atteler : les relations entre la NBA et les sélections nationales. C’està-dire : comment faire pour que les joueurs NBA rejoignent leurs sélections, ce qui concerne évidemment la France ? Peut-on agir ? Si oui comment ? On attend des réponses. On note que, en ce domaine, la France d’Yvan Mainini n’a pas plus réussi que les autres, et on va encore en avoir la preuve cet été. Dès lors, je suis au regret d’avoir de gros doutes. Mais j’espère me tromper.
03
édito
À NOS LECTEURS, À NOS AMIS ET AUX AUTRES… Par Fabien FRICONNET
T
omar Presse, la société qui édite BasketNews, Maxi, BAM, BasketNews. net et un certain nombre d’autres publications, est en redressement judiciaire. Voilà une information que nous vous devions. Rassurons tout de suite nos abonnés et nos fidèles lecteurs en général, la mise en redressement judiciaire, qui a été effectuée à notre demande, est un acte de gestion (malheureusement) classique qui permet, lorsque cela devient nécessaire, de suspendre le poids de la dette, et pas un testament ou l’annonce d’une liquidation prochaine. Tomar Presse a été mis sous période d’observation jusqu’au mois de septembre, le temps de trouver des solutions pour rendre viable notre entreprise. Des solutions sur lesquelles nous avons déjà pas mal avancé puisque de nouveaux investisseurs vont, sous peu, présenter un plan de reprise ambitieux et cohérent au tribunal de commerce de Paris. Les journaux et magazines vont continuer de paraître – Maxi, dans une nouvelle formule, va même gagner des pages, et BasketNews fera systématiquement 24 pages toutes les semaines – et nos abonnés seront servis comme d’habitude. Cela n’est pas une nouvelle très réjouissante, bien sûr, et il suffit d’ouvrir sa radio ou sa télévision pour s’apercevoir quotidiennement qu’ainsi va la vie des entreprises. Nous eussions préféré que le basket français s’appuyât sur des médias en pleine santé, sur un marché florissant, avec un large noyau de lecteurs motivés, mais cela n’est pas le cas. La situation actuelle ne nous paraît pas être une fatalité, et nous n’entendons pas fuir nos responsabilités en la matière, mais, jusqu’à nouvel ordre, elle est ce qu’elle est. Tomar Presse est né d’un traumatisme – salutaire, au fond –, celui de la disparition soudaine de Basket Hebdo en 2000. Les journalistes de cette belle publication, entrés quelques semaines plus tôt dans
un « mini » conflit social avec leur éditeur d’alors, venaient de se voir tous, à leur retour de vacances, licenciés pour faute grave. Ils avaient alors créé une société de presse, détenue par eux seuls, et sorti le premier numéro de BasketNews en novembre 2000. À l’époque déjà, nous avions reçu le soutien des instances, LNB et FFBB, qui nous avaient « prépayé » des pages de pub, afin de nous permettre de constituer une trésorerie. L’aide s’était monté au total à 300.000 francs de l’époque, soit 45.000 €. Installés sur des tables de camping, et équipés de matériel de récupération, nous avions en outre travaillé avec la FIBA, créant de A à Z le guide de la SuproLeague et alimentant le site Internet de cette compétition. Nous étions loin, certes, des chiffres de vente des grandes années de Basket Hebdo (au-delà des 20.000 en moyenne chaque semaine, alors que ce chiffre peut aujourd’hui être divisé grosso modo par deux) et des autres journaux de basket, mais l’aventure partait bien. Au fil des années, à mesure que le basket français persistait à ne pas grandir (donc à rétrécir), et considérant à juste titre que nous ne pouvions survivre et nous développer seuls dans notre coin, nous avons passé des partenariats avec de nombreux acteurs du basket français et international. Nous avons édité
Directeur de la publication : Pierre-Olivier MATIGOT (po.matigot@tomar-presse.com) Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com) RÉDACTION DE PARIS
3 rue de l’Atlas, 75019 Paris (siège social) Fax : 01-40-03-96-76
malheureusement et malgré nos efforts, la conjoncture ne nous a pas permis de faire partie. La presse papier est en crise, une crise grave, cela n’est un secret pour personne, et ils sont rares ceux qui sont épargnés. Chacun cherche à élaborer un nouveau modèle mais personne n’a encore trouvé la solution miracle, sachant qu’elle ne s’appelle pas encore Internet. Dans le numéro de mai du Monde Magazine, qui consacre un dossier à Steve Jobs, le brillant TPS Star et l’avons distribué gratuitement dans les patron d’Apple, cette statistique éloquente : aux salles, nous avons fusionné avec le groupe Maxi-Bas- États-Unis, à chaque fois qu’un journal augmente de ket, qui connaissait une situation similaire, ou encore 1 dollar ses recettes sur le Web, il en perd 55 sur ses produits nous-mêmes les « docus » pour vous offrir produits papiers. des DVD, etc. Nous avons sans doute commis des Bref, modestement, dans notre cas, la survie a été, erreurs d’appréciation, mais nous avons fait de notre et reste, au prix de l’ouverture vers les autres. Avec mieux, nous condamnant à grossir et à nous jeter vers l’espoir de créer une synergie, un partenariat glol’avant pour ne pas mourir. bal, une situation gagnant-gagnant, dont on reste persuadé qu’elle peux permettre, outre de sauver nos titres, d’offrir aux lecteurs des produits de La crise de la presse En cela, avons-nous manqué au devoir d’éthique du qualité et pérennes. Quand un journal « marche », il est moins sensible aux influences. journaliste ? Chacun est en droit d’avoir son avis mais, parole d’honneur, jamais nous n’avons retenu C’est le sens du dossier livré dans les pages qui suivent. Dresser un état des lieux de la ménos coups ou nos informations, et vous seriez surpris – je le suis toujours – de la paix royale que diatisation du basket français puis, par la voix de Pierre-Olivier Matigot, notre directeur des nous ont permis d’avoir nos partenaires. L’intelpublications, proposer un projet, notre vision, nos ligence de nos interlocuteurs y est pour quelque solutions. Ces dernières pourraient impliquer tous chose. L’autocensure ? Elle existe, bien sûr, partout, dans tous les médias, mais les cas de les acteurs, proches ou plus lointains, du basket français. Ceci est un appel. Pas à l’aide – l’aumône conscience ont été aussi rares qu’à l’époque permet de manger à midi mais pas d’assurer le de la prétendue indépendance de Basket repas du soir – mais à la collaboration. Les cimetièHebdo ou du BasketNews des débuts. Ces développements posent la question de la « presse res sont remplis de gens indispensables, dit-on sponsorisée », expression assez vilaine qui signifie, en fort justement, mais un basket français sans son réalité, que l’existence de médias 100% indépendants média spécialisé de référence, je ne sais pas pour vous, mais nous, cela a tendance à nous donner financièrement de leur environnement (instances, le cafard. Et on n’aime pas le cafard. Alors nous annonceurs, acteurs du milieu) est aujourd’hui quasi repartons au combat, une fois de plus… n illusoire, à quelques très rares exceptions près dont,
Aux États-Unis, à chaque fois qu’un journal augmente de 1 dollar ses recettes sur le Web, il en perd 55 sur ses produits papiers.
La survie a été, et reste, au prix de l’ouverture vers les autres.
BasketNews
Sans succès toutefois jusqu’à présent. Nous avons ouvert notre actionnariat à la société Gones et Sports, propriétaire de l’ASVEL. en laissant la porte ouverte à d’autres clubs. Nous avons changé de formule plusieurs fois, édité un « 16 pages » en partenariat avec
le media guide de la LNB, et aujourd’hui LNB News, mais aussi les media guides des compétitions FIBA et FIBA Europe. Nous avons soumis, dès 2001, à la FFBB des projets avancés de quatre mensuels destinés à tous les licenciés, selon leur âge et leur sexe, le tout pour seulement 5 € par an et par pratiquant.
JOURNALISTES
Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT et Laurent SALLARD. RÉDACTION AUX USA
Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York) et Frédéric GONELLA (San Francisco). CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER
David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Bogdan PETROVIC (Serbie), Yannis PSARAKIS (Grèce), Eran SELA (Israël) et Stefano VALENTI (Italie). ONT COLLABORÉ À CE NUMERO
Yann CASSEVILLE et Vincent BONNAY Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-07-33)
RÉALISATiON GRAPHIQUE
RÉGLAGE
PUBLICITÉ ET MARKETING
Commission paritaire : 1110 K 80153. RCS : Paris B 432 886 349 ISSN : 1271-4534. Dépôt légal : à parution. Basket News est édité par : Tomar Presse SARL, 3 rue de l’Atlas, 75019 Paris. Téléphone : 01-73-73-06-40.
IMPRESSION
La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de Basket News qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.
Conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artistique : Thierry DESCHAMPS (t.deschamps@tomar-presse.com). Maquettiste : Émilie CAILLAUD-HOUËL ABONNEMENT : Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, abonnement@tomar-presse.com) Tomar presse – Service abonnements B.P. 25244 - 72005 LE MANS CEDEX 1 Loïc BOQUIEN (01-73-73-06-40, l.boquien@tomar-presse.com) Franck LEVERT (06-22-98-27-91, franck@ccsport.fr) Laura ABDAT (l.abdat@tomar-presse.com) Kim TRAN (k.tran@tomar-presse.com) ROTO PRESSE NUMERIS - 36 Bd Schuman - 93190 LIVRY GARGAN
À JUSTE TITRES (Benjamin Boutonnet) 04-88-15-12-41, b.boutonnet@ajustetitres.fr Loïc BOQUIEN (chez l’éditeur) (01-73-73-06-40, l.boquien@tomar-presse.com)
04
DOSSIER
LE BASKET FRANÇAIS ET SA MÉDIATISATION
DANS UN PLACARD DORÉ Avec plus de 300 matches de basket par an à la télévision, une information instantanée, jamais le fan de basket n’aura été aussi bien servi. Mais dans le même temps, jamais la fracture avec le grand public sportif n’a été aussi grave. État des lieux d’une situation paradoxale.
Le basket sur Sport+, grâce notamment au tandem David CozetteJacques Monclar, ça fonctionne très bien, mais cela reste confiné aux spécialistes, pas au grand public qui en ignore tout.
Hervé Bellenger / IS
Par Thomas BERJOAN
L
a télévision est-elle le nerf de la guerre ? Oui. Ce sont les droits télévisés qui amènent la puissance financière et la visibilité. C’est la télévision, hertzienne et sans abonnement, qui raconte, fait vivre les grandes épopées sportives qui passent ensuite à la postérité. Celles qui forgent la culture sportive d’un pays. Le basket ne passe plus sur le hertzien. La dernière fois, c’était la finale gagnée par l’équipe de France féminine en 2009. Avant cela ? La finale de Pro A en 2005, un dimanche après-midi sur France 3. Les Français amateurs de sport qui ne possèdent pas d’abonnement à la télé payante – et ils sont nombreux – n’ont jamais vu jouer Tony Parker. Alors la médiatisation d’un sport ne se limite pas à ce type de diffusion, mais le basket fait partie des sports condamnés à se battre pour ce qui reste, une fois les lions rassasiés. « Aujourd’hui, les sports sont en concurrence, pour toucher le grand public, il faut un spectacle de très haut niveau », nous explique Raymond Bauriaud, directeur communication et marketing de la fédération. Dans cette lutte, le basket a perdu ces dernières années un match crucial. « En France, le basket a un problème majeur : le rugby », tranche François Brassamin, journaliste basket à L’Équipe depuis 1991 et aujourd’hui responsable des « sports collectifs », en dehors du foot et du rugby. « Le basket a perdu dans les années 90 la place de deuxième sport collectif. Cette place qu’en Espagne, le basket a su gagner. Le rugby en France a énormément grandi. Le basket ne s’est pas toujours bien défendu non plus. »
« Pour attirer la télévision, il n’y a pas de miracle, il faut une grande salle, belle et pleine », nous confiait en 2006 José Carlos Gaspar Romero, directeur marketing du club de Malaga en Espagne, symbole de réussite économique, populaire et sportive, sans mécène ni club de foot pour financer à perte le basket. « Quand tu as ça, la télé vient automatiquement, car le spectacle est beau. » Les 10 ans ou 15 ans de retard pris par le basket français sur la problématique des structures et des grandes salles se payent aujourd’hui aussi à ce niveau-là. Et ce n’est pas avant une révolution en termes d’équipements que
« ringarde », puisque c’est ce qui nous a été reproché, dans le sondage paru sur lequipe.fr, mais avec nos moyens, on ne peut pas rivaliser. » « Pour le grand public, le basket est ce qu’il en voit en NBA », enchaîne Raymond Bauriaud de la FFBB. « En France, il faut tendre vers ça sur le basket pro. » Non seulement les meilleurs joueurs français évoluent en NBA, appauvrissant ainsi un championnat national en mal de personnages forts et identifiables, mais la sélection a une fenêtre d’exposition très courte. « Pendant 10 mois, elle est hors de l’actu », note François Brassamin. « Ce
proposer qui laisse croire qu’on pourrait toucher le grand public. »
4 fois moins d’audience que le rugby
Les audiences du match du vendredi soir de Pro A sont en moyenne de 90.000 téléspectateurs. Cinq fois plus que le volley, mais quatre fois moins que le rugby. « Je serais content à partir de 130150.000 », précise Bruno Poulain. « Mais pour mémoire, la Pro A sur TPS et la case du dimanche après-midi la dernière saison (2006-07) a fait 14.000 de moyenne, avec des matches à 2.000 ! » « Aujourd’hui, le basket, son public peut le voir », tempère Raymond Bauriaud de la fédé. « Une grosse partie de notre travail a été de travailler sur ce nouveau contrat, avec des droits Bruno Poulain, Canal+ revalorisés de 2 millions à 4 millions d’euros par an. S’assurer d’une proles télés grand public reviendront. Même n’est pas le cas du foot ou du rubgy. » duction de qualité, faire grimper le montant si ce sport est hautement spectaculaire, Le tableau n’est pas catastrophique non des droits et le nombre de diffusions. » En attractif et pratiqué. plus. « Le basket a l’avantage d’avoir comptant la NBA, environ 300 matches par une base de téléspectateurs qui n’est an. Un volume bien supérieur au hand et pas négligeable, mais qui est beaucoup même au rugby. Que manque-t-il alors pour Le basket et ses handicaps trop faible, par rapport à ce qu’elle faire décoller le basket ? « Il faudrait que À sa décharge, le basket français soufles clubs français soient très performants fre également à cause d’autres facteurs pourrait être », avance Bruno Poulain, directeur de la rédaction omnisports en Euroleague, l’absence de compétitivité qu’il ne contrôle pas. En premier lieu, de Canal+. « C’est aussi un sport qui a est une catastrophe », souligne Bruno la comparaison avec la NBA. « On a l’intérêt d’avoir des compétitions récur- Poulain. « Les représentants de Pro A en un différentiel d’image qui est trop Euroleague sont censés être la vitrine et important avec la NBA », nous explique rentes structurées, Euroleague et Pro comme ils se trainent, c’est dur de vendre Paul Lo-Ré, coordinateur communication A, qui a un impact régional important pour la Pro A et des infrastructures le championnat comme un championnat de et marketing pour la LNB. « C’est un bonne qualité. » axe de travail prioritaire. Les tenues des correctes. Ça fait pas mal d’atouts. Mais aujourd’hui pour un sport aussi Face à la difficulté de faire valoir le joueurs, l’habillage global des terrains. important, on a du mal à attirer le grand championnat au quotidien, les institutions On veut essayer d’épurer tout en perpublic, totalement étranger à la consom- se sont rabattues vers une politique de mettant aux clubs d’avoir des supports mation du basket. Il n’y a rien qu’on peut communication événementielle, quelques de vente. On cherche une image moins
« Le grand public est totalement étranger à la consommation du basket »
05
DOSSIER temps sur les deux supports. « On voit extrêmement connaisseur. Il a fait un nos chiffres progresser en termes de sports-études de basket, son père est un des principaux dirigeants du CSP amateur. vente et de rentabilité du mag », nous Ce n’est pas un militant, mais il le connaît explique Théophile Haumesser, un des très bien ce sport avec lequel il est parfois quatre associés. « Mais le site est leader très sévère. » L’auteur du fameux sondage pour nous. L’avenir en termes de rentrées d’argent sera plutôt sur le site. Mais les sur le basket français ringard, c’était lui ! deux sont complémentaires. » Reste ensuite la presse spécialisée. Aujourd’hui dans les kiosques, le groupe Tomar Presse, qui vend la majorité de ses À la conquête du net produits par abonnements, BasketNews Pour les autres, la conquête d’Internet (10.000 ventes, abonnements compris), est venue dans un deuxième temps. Dans MaxiBasket (11.000 ventes, a.c.) et BAM un secteur de la presse en pleine crise, (10.000 ventes, a.c.) connaît une situation chacun essaye aujourd’hui d’articuler financière très difficile. À côté, reste une une stratégie web. Tous les supports de presse exclusivement NBA, tournée prinpresse ont revu leur contenu et tentent cipalement vers une cible adolescente, 5 d’occuper le terrain virtuel, où tout le majeur et Mondial Basket. Deux mensuels monde peut s’inventer journaliste et où fondés en 1991, qui sont aujourd’hui très la différence entre les professionnels et Un déficit avec loin de leur niveau de ventes historiques les autres est minime. Tomar Presse a la presse nationale lancé BasketNews.net, leader en termes Car même sur les plus grands événements, (selon nos informations environ 8.000 ventes kiosques en moyenne et peu de contenu (60.000 visiteurs uniques le manque de culture basket de la France d’abonnements pour 5 Majeur et 6.500 par mois, 2.400.000 de pages vues en fait du tort à la discipline. « La presse ventes kiosques en moyenne pour Mondial, moyenne), de bons chiffres qui ne permetnationale écrite a ignoré le Final Four de avec un niveau d’abonnement relativement tent toutefois pas encore de trouver une l’Euroleague à Paris de manière invraifaible.) Surtout, la rentabilité n’est possible rentabilité économique. semblable », note François Brassamin. qu’à l’intérieur de groupes de presse Le leader dans le domaine reste le site de « Ils préfèrent traiter les coupes Francodiversifiés et avec des équipes réduites et la FFBB, avec 400.000 visiteurs uniques par Britanniques de rugby avec une finale polyvalentes. 2 journalistes pour 5 Majeur, mois et 20.000.000 de pages vues, ce qui le Biarritz-Toulouse. C’est super, c’est plus place dans le Top 10 des sites de sports. La dur contre des villes comme Barcelone ou 3 journalistes à mi-temps sur Mondial. fédération tire pleinement profit de ses liMoscou, où le basket est un sport majeur. Depuis 2005 existe désormais le cenciés car chaque résultat en Le basket n’a jamais trop existé basket amateur doit être rentré à Paris, je connais bien cette sur le site, assurant un nombre histoire, et le basket souffre de clics très important. Et qui parce que les journalistes sont à intéresse donc les annonceurs. Paris. Alors qu’il est bien traité La LNB est en retrait : 130.000 en PQR dans les bastions forts François Brassamin, L’Équipe visiteurs uniques et 2.500.000 de basket. » pages vues par mois. « On a un L’Équipe fait donc exception. bimestriel Reverse, qui traite de tous peu de retard là-dessus, mais le site va de« En 1991, on était deux au basket à venir de plus en plus important chez nous », temps plein », raconte François Brassamin. les baskets, mais qui utilise désormais systématiquement la NBA comme prévient Paul Lo-Ré de la LNB. « C’est pour « Aujourd’hui, dans le groupe qu’on appelle « Sports collectifs », on est 11 dont 6 produit d’appel à la Une (selon nos infos, nous la possibilité de diffuser des contenus les ventes kiosques hors abonnement multimédias que seule la télé pourrait pour le basket. Le basket est totalement progresseraient vers les 4.000). La parnous permettre mais qui ne nous est pas respecté à L’Équipe et a la place qu’il ticularité de ce magazine est d’avoir fait toujours ouverte. » Aujourd’hui, sur LNB. mérite. On fait un peu moins d’une page le chemin inverse des autres en partant tv, un résumé de tous les matches de Pro A par jour, sur l’année, en moyenne pour un d’un site Internet communautaire : et de Pro B est disponible et l’actualité du journal qui fait 16 pages en moyenne. Ça Basketsession (créé en 2000, 120.000 vi- basket féminin bénéficie d’un traitement reste un sport important. C’est stable. Le hand a progressé ces dernières années et siteurs uniques par mois pour un peu plus sans équivalent sur basquetebol.org. de 2.000.000 de pages vues par mois). Situation paradoxale donc, avec un espère prendre la place du basket grâce L’entreprise qui édite le site et le mag tire sport qui disparaît peu à peu des canaux aux résultats de son équipe nationale. En plus depuis deux ans, pour la première fois d’ailleurs la majorité de ses revenus de la principaux d’information mais qui offre publicité sur le site et salarie désormais aujourd’hui un contenu en quantité croisde l’histoire du journal, on a un directeur les 4 actionnaires qui travaillent à plein sante sur Internet. n de la rédaction, Fabrice Jouhaud, qui est coups de projecteurs ciblés. « Le All-Star Game, les As, la finale, ces événements nous permettent d’avoir une ouverture médiatique sur les grands médias nationaux et les télés qui ne viennent pas forcément au quotidien dans les salles », note Paul Lo-Ré de la LNB. Même chose à la fédération. « On arrive à faire vivre le basket avec l’équipe de France, on a des télés, des journaux nationaux mais sur une courte période », poursuit Raymond Bauriaud. La fédération parvient également, grâce aux campagnes des partenaires nationaux des Bleus – De Fursac, Kinder, Dodge, Disney, bientôt la Française des Jeux –, à introduire du basket dans l’espace public. Une visibilité salutaire, mais trop rare.
« Le basket n’a jamais trop existé à Paris, or les journalistes sont à Paris »
La presse basket nationale spécialisée
L’Équipe (rubrique quotidienne), BasketNews (hebdomadaire), Mondial Basket, 5 Majeur et BAM (mensuels de basket US uniquement), Maxi-Basket (mensuel), Reverse (bimestriel), Basketball Magazine (mensuel, revue de la FFBB, sur abonnement uniquement) et LNB news (revue de la LNB, gratuit dans les salles 5 fois par an). Nouvelle formule 100 pages !
#21
juin 2010
pOsTEr
DU CÔTÉ DE CHEZ Dounia issa
lEs MVp 2010
ali TraOrÉ (asVeL) (nancy) riCarDO grEEr
OrlÉaNs
Les photos Du triomphe à Bercy
06 Maleye Ndoye 30 Maël lebruN 32 Hervé dubuissoN 38 stépHaNe risacHer 64 la seMaiNe du basket à paris 74 le barça 76 pierre viNceNt
M 05395
PRESSE ÉCRITE BASKET
QUELQUES REPÈRES 1970-71 : L’Équipe Basket Mag
Sinon la revue fédérale Basket-Ball disponible uniquement par abonnement, le premier périodique de basket fut L’Équipe Basket Magazine, un mensuel couplé deux saisons avec le… handball, et qui fut lancé pour l’exercice 1970-71. Il devait sortir – irrégulièrement parfois – pendant sept ans, soit 54 numéros. On y trouvait quelques traces de basket américain dues notamment aux plumes de Thierry Bretagne et Jean-Jacques Maléval. Celui-ci fonda ensuite pour deux saisons (76-78) Micro Basket, une lettre corrosive ronéotypée format A4 sur du papier jaune et vendue par abonnement.
1974 : Basket Hebdo
Le titre Basket Hebdo date de mars 1974. Ce fut chronologiquement le premier hebdomadaire de basket en France avec à sa tête Marcel Leclerc, qui fut président de l’OM et propriétaire du journal But. Une feuille de chou de 8 pages qui devint France Basket Hebdo au bout de cinq numéros et qui passa très vite à la trappe. Mais en septembre de la même année, le groupe L’Équipe lançait Basket Hebdomadaire, un vrai journal de 16 pages avec, pour la première fois, les statistiques des matches de Nationale 1 (l’ancienne Pro A). Une seule saison d’existence.
1982 : Maxi Basket
Produit par cinq Manceaux, MaxiBasket fit sortir la presse basket de la nuit noire en septembre 1982 avec Ed Murphy en couverture, 68 pages dont un poster petit format de Julius Erving, le retour des stats et un reportage sur Larry Bird. 16.000 ventes en kiosques plus un millier d’abonnements souscrits durant l’été précédent ! Le cap des 30.000 ventes fut atteint en 1988 et le pic avec 50.000 – dont la moitié en abonnés – en 1993. La dégringolade fut ensuite spectaculaire et permanente. Le titre compte aujourd’hui cinq fois moins d’acheteurs qu’à l’âge d’or.
1993 : 80.000 !
En mars 1991, trois titres sortent en même temps sur le marché : Mondial Basket, 5 Majeur et l’éphémère Basket. Et ça marche. C’est le début de la NBA Hystéria, de la Jordanmania avant l’effet Dream Team l’été suivant. La cible est délibérément un public d’adolescents. C’est un carton monumental. Plus de 50.000 ventes pour Mondial dès le premier exercice. Un nombre incalculable – vraiment ! – de titres vont apparaître dans les linéaires dont certains ne sont que prétexte à vendre des posters. Il y a aussi la sortie de l’excellent «Spécial Jordan» de Sports Action (40.000 ventes sur un tirage de 44.000 ex, prix facial de 7 euros). Tout se vend. Soit en 1993, 85.000 exemplaires en moyenne pour Mondial, 56.000 à l’actif de 5 Majeur, 50.000 pour MVP Basket, et encore l’année suivante 28.000 pour Sports Action – qui deviendra Basket In Action. Seulement, c’est un… phénomène de mode. Les lecteurs sont gavés comme des oies, repus. Le lock out de la NBA et la Coupe du monde de foot de 1998 accélèrent la descente vertigineuse.
1993 : 4,95 millions de spectateurs
Le XXIe siècle marque la disparition du basket des chaînes généralistes. Jusque-là ce sport avait toujours été présent sur les trois principales chaînes hertziennes, dans les plages sportives et dans les JT. Les finales de Korac de 82 et 84 avaient été ainsi diffusées en direct. Un contrat signé en 1987 avec Antenne 2 assurait un nombre minimal de matches du championnat de France, Canal+ faisait découvrir la NBA. Une véritable concurrence s’était même installée sur les chaînes avec notamment la diffusion du Final Four NCAA 88 sur… TF1 ! La même année, les prolongations de la finale de la Coupe des Coupes, Limoges-Badalone, étaient suivies par plus de 2 millions de téléspectateurs alors qu’il était plus de minuit et, en 1993, la finale de la Coupe des Champions, Limoges-Trévise, par 4,95 millions de téléspectateurs en moyenne (29,3% de parts de marché) alors qu’elle n’avait pas eu de réelle promotion. Seulement, le basket va quitter peu à peu le service public, et son championnat et ses fans sont bringuebalés d’une chaîne à péage à l’autre (Canal+, Canal Vert, TV Sport, Eurosport, Pathé Sport).
F: 5,00 E
3:HIKPNJ=ZUZUUZ:?a@a@m@l@a;
www.basketNews.net
1996 : Basket Hebdo
C’est alors que le marché est déjà entré en récession que le numéro 1 de Basket Hebdo – rien à voir avec la version de 1974 – sort à la rentrée 1996. 16.000 ventes la première année. Basket Hebdo sera ensuite complété par Le Mag. Un différend avec l’éditeur amène la fin du titre durant l’été 2000 et la rédaction crée sur les mêmes bases BasketNews après les J.O. de Sydney. Seulement les ventes de BN s’affaiblissent. BasketNews prend un grand format en septembre 2008, fusionne pendant deux ans avec Maxi-Basket, mais va proposer désormais 24 pages à chaque numéro. Pascal LEGENDRE
06
DOSSIER
LA PRESSE BASKET
LE DISPOSITIF BASKET PRO
UN PROJET GAGNANTGAGNANT l Pour notre avenir à court terme, l’urgence se situe autour de ce projet. C’est celui qui va conditionner l’ambition du projet de reprise. Nous allons le présenter à la LNB, l’UCPB et à chacun des 34 clubs pros dans les tous prochains jours. Il se décline autour de trois grands axes, trois propositions faites au club, puis en une somme de services et actions pour que les clubs bénéficient en retour de leur investissement. Encore une fois, c’est un cercle vertueux apportant à nos titres une « assise » permettant de garantir leur pérennité et une diffusion importante pour en faire des « outils » intéressants pour le basket. Nous proposons donc que les clubs intègrent une version adaptée de Maxi, traitant essentiellement de nos championnats (et une plus grande place pour la Pro B qu’actuellement), dans les abonnements destinés aux particuliers. En jouant sur la masse, nous savons leur proposer cela pour à peine plus de 10€ l’an par abonné, dont une partie (3 ou 4€) serait prise en charge par la LNB. Ensuite, pour les abonnements « partenaires », nous avons conçu un « produit » comprenant un abonnement à BasketNews pour le chef d’entreprise, plus la mise à disposition, dans les loges, de « welcome pack VIP », c’est-à-dire un sac contenant des cadeaux (Maxi ou BN, selon les dates), offrant aussi la possibilité aux clubs de « garnir » ces sacs d’offres de places pour les matches à venir, la clientèle invitée par les partenaires n’étant, bien sûr, pas la même à chaque rencontre. Enfin, sur 3 à 5 matches par an, dits « de gala », nous nous proposons de diffuser une édition spéciale de BasketNews à l’ensemble du public présent dans les salles, les clubs acceptant d’augmenter à cette occasion le prix du billet de 1€ à nous reverser ensuite. Dans les trois cas, si cela représente une décision « politique », celle de procéder à une augmentation modique (de 2 à 5%) de la prestation, d’une part cela n’impacte pas les finances des clubs, d’autre part il nous semble que cela représente également un « plus produit » non négligeable dont le marketing des clubs peut se servir lors des campagnes d’abonnement à venir. Enfin, tout cela s’accompagne de tout un dispositif (achat systématique de places aux clubs pour servir de cadeau d’abonnement, par exemple) que nous allons très vite leur présenter afin de « rendre » aux clubs.
UNE RÉALITÉ ET DES PROJETS La situation actuelle ? Difficile, mais loin d’être désespérée. L’avenir ? Il peut se dessiner brillant, à condition d’être ambitieux. Les recettes traditionnelles de la presse la rendent fatalement exsangue. Mais avec un peu d’imagination et une vraie volonté de développement, commune aux différents acteurs du basket, nous avons les moyens de construire un bien bel édifice, apte à profiter à tous et, avant tout, au basket. Revue de détail Par Pierre-Olivier MATIGOT
L
e 4 mai dernier, Tomar Presse, société éditrice de BasketNews, Maxi, BAM et www.basketnews.net, s’est vue placée en redressement judiciaire. La fin d’une bien belle aventure humaine qui avait commencé en novembre 1996, avec Basket Hebdo ? Paradoxalement, non. Comme nous l’expliquons dans l’édito, si ce dépôt de bilan était devenu une nécessité, il est aussi un moyen pour nos titres de repartir vers l’avant et surtout l’occasion de tenter enfin de mettre en œuvre des projets devant servir à la fois à assurer une pérennité à la presse basket, mais aussi, en élargissant un peu le débat, à contribuer à doter ce sport d’outils, de vecteurs, pouvant profiter à tous : ligue, fédération, clubs pros comme amateurs et, bien sûr, fans et pratiquants. Prétentieux ? J’ose espérer que non. Ambitieux ? Oui, sans doute. Mais, premier constat, il est aujourd’hui certain que la presse spécialisée ne peut plus s’en sortir en s’appuyant sur ses schémas économiques traditionnels – ventes en kiosques, abonnements et recettes publicitaires – ni encore s’appuyer sur des nouveaux puisque aucun site d’information au monde n’a encore su trouver une quelconque rentabilité. Le marché de la presse subit, depuis 2003, des baisses récurrentes de 20 à 30% par an et, si l’avènement de l’IPad laisse entrevoir une première lueur d’espoir aux éditeurs en sortant de la logique du « tout gratuit » régnant sur le Web, le retour sur investissement n’est pas pour demain. La presse se doit donc d’inventer de nouveaux modèles économiques, sous peine de s’appauvrir puis de disparaître. Vous pouvez bien sûr vous dire que cela n’a que peu d’importance. Nul n’est irremplaçable et que d’autres éditeurs, à plus ou moins long terme, viendront relancer la presse basket sous une forme ou une autre. Malheureusement, nous doutons fort que cela soit le cas. Le Web a une tendance à engendrer des logiques «de gros», avec une archi-domination
de (presque) un seul (Google) et des millions de « petits » qui, au mieux, vivotent tant bien que mal. Et, jusqu’à preuve du contraire, les « gros » n’ont que faire des sports de niche comme le basket. Le monde, c’est une évidence, peut tourner et tournerait sans BasketNews. Pourtant, à bien regarder ce qui est arrivé au volley ces dernières années, on comprend qu’un sport sans
Un vrai risque de « volleyballisation » pour le basket presse spécialisée sombre vite dans l’oubli. Parce que l’importance des médias comme les nôtres dépasse la simple satisfaction des quelques 10.000 fans qui nous lisent chaque semaine. Nous avons également un rôle de « veille technologique » qui influe sur bien d’autres médias généralistes, de plus forte audience. En effet, à RMC, dans les quotidiens nationaux ou régionaux, voire sur les chaînes de télévision, les journalistes, souvent affectés à plusieurs sports, lisent la presse spécialisée qui leur sert alors de « boîte à idées » à propos d’un basket qu’ils ne suivent forcément que de loin en loin. Le volley-ball, donc, privé de « presse spé » en a fait la cruelle expérience et se retrouve aujourd’hui, malgré de bonnes perfs en coupe d’Europe, à n’exister dans les médias que l’espace d’un week-end de finale du championnat ou de Final Four de Champions League féminine. Ensuite, le volley retombe dans un anonymat total.
envisager des solutions novatrices, qui ne peuvent que profiter à l’ensemble des acteurs de ce sport. Parce que les maux dont souffre la presse basket sont fatalement très proches des problématiques qui se posent aux instances ou aux clubs pros. Appelez ça absence de sponsors nationaux pour les uns ou d’annonceurs « hors captif » (c’est-à-dire en dehors de l’univers basket) pour la presse, les carences sont les mêmes. Et les questions posées également. Comment sortir du ghetto du basket ? Un ghetto qui peut parfois être douillet, vu de Chalon, Orléans ou depuis la rue du Château des Rentiers où certains jobs sont garantis par le ministère, mais qui reste une enclave encerclée et dont le périmètre économique se réduit d’année en année. Comment remplir ses salles face à la concurrence du rugby, du foot ou simplement du Multiplex voisin ? Comment conserver ou développer ses licenciés dans une société où les gamins zappent de plus en plus d’un sport à un autre à chaque rentrée scolaire ? Chacun tente de faire face, dans son coin, du mieux qu’il peut. Mais tout cela peut se résumer en deux questions fondamentales : comment un sport comptant 500.000 licenciés et à peu près autant de personnes différentes se rendant, chaque saison, au spectacle du basket pro et près d’un million de pratiquants sur les playgrounds, peut-il souffrir à ce point de la comparaison avec d’autres ? Le problème, c’est que ces près de deux millions de fans s’éparpillent ou ne se côtoient pas. grosse quarantaine de jobs (salariés et free-lances) liés presque exclusive- La dernière fois que la finale de Pro ment à l’entreprise. Mais aussi parce A est passée sur une télé hertzienne, l’audience a à peine atteint les que nous avons l’outrecuidance de penser que, n’ayant jamais pu connaî- 400.000. Une misère. Bruno Poulain, tre les années fastes qu’a connu Maxi qui dirige Sport+, est un vrai fan de par exemple, nous avons toujours dû basket. Un fan un peu blasé d’avoir pu constater la dégringolade des être inventifs pour survivre. Et que, face à ces difficultés, nous avons été audiences et les divers suicides collectifs de la « Secte de la Grosse amenés à «pondre» des projets, à que pourrait être une organisation cohérente de la communication autour du basket. Une organisation concertée, entre des mondes – basket pro et basket amateur, univers parisien de la LNB et prisme plus local ou régional avec lequel les clubs pros envisagent les problèmes – qui se mènent une guerre stérile depuis des lustres. Des combats parfois futiles, toujours stériles, qui ont eu pour effet d’engluer le basket dans ses chapelles et de le voir reculer peu à peu, largué depuis longtemps par le foot, puis par le rugby, avant d’être menacé aujourd’hui par le hand. Alors, comme nous, à Tomar Presse, fruit de la fusion entre le groupe Maxi, né dès 1982 de la volonté d’une poignée de jeunes couillons fondus de basket (Pascal Legendre et Didier Le Corre en tête), et d’anciens de Basket Hebdo, canard créé, en 1996, par un Le Corre un peu moins vert mais toujours assez dingue pour lancer un hebdo alors que les ventes avaient déjà largement entamé leur chute libre, sommes avant tout des passionnés qui ne voulons toujours pas nous résigner face aux difficultés conjuguées d’un sport en régression et d’un marché de la presse plus que difficile. Et cela, pas seulement pour sauver la
Comment un sport comptant 500.000 licenciés, autant de spectateurs en salles, 1.000 000 de pratiquants sur les playgrounds peut-il souffrir à ce point de la comparaison avec d’autres ?
Un ghetto Dans les lignes suivantes et nos encadrés, nous essaierons de vous décrire une vision, ainsi que les projets qui découlent de celle-ci, de ce
07
DOSSIER Balle Orange », certes, mais qui conserve une vraie tendresse pour ce sport. Pourtant, il répète toujours que le problème du basket est de n’avoir jamais pu ou su mobiliser ses fans autour d’un événement quand l’ensemble des 200.000 licenciés de rugby ou 360.000 de hand viennent, en bloc ou presque, grossir les rangs du grand public sportif à chaque match du Tournoi ou exploit des « Experts ». Alors, à problèmes cousins solutions communes. C’est tout le sens des quelques projets que nous vous exposons ici. En faisant cela, nous prenons un risque. Celui de nous
favoriser le passage des lecteurs, spectateurs, pratiquants ou internautes d’un «produit basket» à un autre. Dire cela, c’est faire en sorte qu’un licencié soit tout bêtement au courant qu’existe, non loin de chez lui, un club de basket pro, un championnat diffusé sur Sport+ ou des magazines et sites de basket. Une évidence ? Pourtant, toutes les études que nous avons pu mener indiquent que cela n’a rien de certain. Pour l’anecdote, notre mandataire social, homme au demeurant charmant, passionné et ravi d’avoir à traiter un dossier « basket » puisqu’il est le président d’un club de N2 landais et un ancien
Des problématiques communes entre presse, clubs et instances faire « piquer » des idées que nous tentons parfois de « vendre » depuis des années. Comme celui des « Mags pour Tous » intégrés à la licence FFBB et dont nous savons faire baisser le coût de revient (pour dix numéros par an) à moins de 4 € par licencié et par an. Lorsque nous en exposons les grandes lignes à des professionnels de la com’ ou de la pub, ils tombent des nues en apprenant que depuis 2001, la FFBB ne prenne même pas la peine d’étudier sérieusement le dossier alors même que la seule vraie « richesse » d’une fédération sportive est l’étendue de son « fichier » et qu’elle ne dispose d’aucun vecteur efficace vers ses 500.000 pratiquants…
Etudier, sans a priori Alors, vous le verrez, forts de nos humbles compétences de « producteur de contenu », nous tentons simplement de proposer quatre grands axes, quatre projets. Tous ont quelques principes. Offrir une diffusion la plus large possible aux médias basket, d’abord, afin, d’une part, de leur assurer un seuil minimal de revenu les rendant simplement pérennes, d’autre part d’atteindre le seuil critique des 100.000 lecteurs en dessous duquel, quoi qu’il advienne, vous n’accrocherez jamais les « annonceurs » ou « partenaires » – pour les acteurs du milieu – de stature nationale. Second principe : l’absolue nécessité de fédérer une communauté basket et ainsi de
dirigeant d’un autre de N1, n’avait… jamais entendu parler de Maxi Basket ni de BasketNews, soit les deux seuls mags traitant de ces divisions nationales presque semi-pro au niveau national. Dernier principe : que la relation instaurée soit, à très court terme, gagnant-gagnant. Avec les instances, les clubs pros… Nous ne leur demandons pas l’aumône. Cela n’aurait pas de sens. Mais juste d’étudier sérieusement les solutions que nous prônons, sans a priori. Enfin, que ce soit dans la presse papier ou sur Internet, nous n’avons aucune volonté hégémonique. Sur Internet, par exemple, basketsession ou basketinfo font très correctement leur boulot et fédèrent, surtout, via des forums intéressants et actifs, une communauté de fans qui échappe probablement aux canaux traditionnels du basket. Notre idée est donc uniquement de mettre sur la table ces idées, de les faire évoluer en fonction de l’apport potentiel et des problématiques de chacun, et… de nous mettre, tous ensemble, au boulot. Parce qu’il nous semble quand même trop dommage qu’un sport qui possède les atouts du basket ne parvienne pas à décoller alors même qu’enfin, certes avec 20 ans de retard, de grandes salles devraient voir le jour à Dunkerque, Orléans, Lyon et, espérons, à Paris. Des salles qu’il faudra bien remplir. Et sans médias basket, ce ne sera pas forcément une évidence… n
PRESSE ET DERIVÉS
UNE PLATEFORME POUR LE BASKET
l Pour terminer, nous sommes en train de monter une plateforme téléphonique destinée à gérer et vendre nos abonnements. En parallèle, nous lançons un dispositif « terrain » qui vient se greffer sur les invitations de chaque club. L’idée est de valoriser ces invitations, données à des clubs amateurs du coin, en les accompagnant d’un « kit » comprenant des mininuméros de nos magazines accompagnés d’offres d’abonnement. Ces personnes reçoivent ensuite, chez elles, une proposition d’abonnement que nous voudrions accompagner d’offres commerciales sur les matches à venir de Pro A et Pro B. Un call center étant difficile à rentabiliser sur des seuls produits « presse », nous nous proposons donc de l’utiliser également pour vendre des places et abonnements dans les salles, en faisant ainsi profiter le basket de nos investissements.
MAG POUR TOUS
L’ÉVIDENCE REJETÉE
D
epuis toujours ou presque, la FFBB édite la revue BasketBall, un mensuel vendu uniquement par abonnement. La reçoivent, de manière obligatoire, l’ensemble des 4.500 clubs FFBB, les Ligues et Comités, selon des critères précis, plus quelques abonnés individuels (environ 300), portant le tirage total de la revue à 13.000. BasketBall a réellement élevé le niveau de son contenu et (un peu) rajeuni sa maquette ces dernières années mais on peut tout de même s’interroger sur l’utilité réelle d’une revue reçue par les correspondants des clubs amateurs, qui s’empressent d’en classer les « pages vertes » (les communiqués officiels) et… remisent le plus souvent la revue au fond d’un placard, pour classement… Dès 2001, donc, nous avions proposé à la FFBB un dispositif visant à abonner l’ensemble des pratiquants, non pas à un magazine – impossible d’intéresser un mini-poussin et un dirigeant de 55 ans à un même contenu –, mais à 4 mensuels différents. L’un serait conçu pour les 6-11 ans, un autre pour les ados garçons, un 3e destiné aux jeunes filles et femmes, avec un traitement du basket se rapprochant de l’univers de la presse féminine, et enfin un 4e pour les seniors masculins.
Investissement zéro
L’idée était donc de créer des mags « segmentant », comme disent les « markéteux », d’une part pour être certain d’intéresser chaque licencié, d’autre part pour offrir à la FFBB de bons « produits » à vendre à des partenaires. En effet, pour aller démarcher des sponsors, quoi de plus vendeur que de leur présenter un vecteur récurrent vers 125.000 enfants ou 120.000 femmes, sportives, de 35 ans et moins ? Pour mettre en œuvre ce projet, il suffit
d’augmenter de 5C par an et par licencié, sachant que le coût moyen de la pratique se situe au-delà des 160C annuels. À ce tarif, chacun des licenciés recevrait un magazine lui étant destiné, les clubs continuant d’être abonnés à l’ensemble de ces mags pour une somme équivalente à celle investie dans BasketBall. Ces 5C correspondent donc à une augmentation de 3% du coût final. Cela représente donc un « investissement zéro » pour la FFBB pour se doter, d’une part, d’un parfait « aspirateur à partenaires », d’autre part, d’un moyen de communication fiable vers ce qui fait sa richesse : la masse. Et cela sans même évoquer l’intérêt que la création d’un tel vecteur pourrait avoir pour d’autres acteurs du milieu. Pour les Ligues et Comités, une fois le « paquebot » mis à la mer, rajouter quelques pages centrales pour créer des déclinaisons régionales ne coûterait pratiquement rien. Le basket pro, qui pourrait se servir de ce même « vaisseau » pour que les clubs puissent y abriter des offres réservées aux licenciés. Et que dire de la presse (et pas seulement Tomar), à qui la FFBB pourrait aussi concéder un peu d’espace publicitaire pour en assurer la promotion ? Quelles sont les objections ? C’est de la vente forcée ? Oui. Comme l’est le magazine qu’édite votre municipalité avec vos impôts. Comme le font votre banque ou votre compagnie d’assurance qui vous infligent souvent une revue sans aucun intérêt. Ou comme le font, depuis des années, les fédés de football, de volley ou de natation… Faut-il alors que le basket meure de ses « pudeurs » alors que, justement, le fait d’éditer 4 magazines doit réduire à minima le risque que ces mags soient perçus comme un impôt fédéral supplémentaire ? N’est-il pas temps d’étudier enfin de plus près cette possibilité ? n
UN RÉSEAU DE SITES POUR LE BASKET ? l L’organisation de la «toile basket», en France, est sans doute le domaine où il y a le plus à créer. Côtés clubs pros, ligue, fédé ou encore sur des sites d’info ou des forums, existent des tonnes de belles initiatives mais aucun Grand Dessein. Soit faute de moyens – cela a été notre cas, basketnews.net ayant dû stopper net ses développements –, soit par manque de savoir-faire en matière de production de contenu. Ainsi, le site fédéral, de très loin celui qui compte le plus de pages lues, n’atteint ces chiffres (18 millions par mois) que grâce aux visites « obligées » des 5.000 clubs amateurs, sommés de rentrer leur résultat sur www.basketfrance.com sous peine d’amende. En la matière, l’idée ne serait pas, bien sûr, de faire, égoïstement, un Web basket tournant autour de notre site. Mais nous avons eu l’occasion de réfléchir et travailler sur l’ensemble d’un réseau
de sites facilitant des ponts incessants entre chacune des composantes du basket français. D’où l’idée d’une vaste pyramide avec, à la base, des sites communautaires adaptés de ce qui se fait de mieux sur la toile ces temps-ci et destinés aux pratiquants ou fans, offrant à ceux-ci une navigation facile et ludique vers l’ensemble des sites composant la pyramide. Au-dessus, nous voulons mettre à disposition des clubs amateurs, gratuitement, des sites « sur mesure », intégrant toute une palette d’outils et modules destinés à la fois à faciliter la gestion quotidienne de leur club, la communication vers ses membres (plateforme de montage et de diffusion vidéo, informations vers les joueurs via Twitter, Facebook, mail…), comme à favoriser les échanges d’information avec instances ou organisateurs de spectacles « basket ».
Ensuite, côté élite, peu à peu, nous souhaiterions juste servir de go-between qui fasse que LNB, FFBB et clubs pros ne développent pas, chacun dans leur coin, des solutions à des problématiques qui sont communes à tous. Nous allons avoir la chance de compter, parmi nos actionnaires, à court terme, un investisseur possédant une grande expertise dans ce domaine, ouvrant à Tomar (et au basket), des possibilités de construction de projets ambitieux et surtout coordonnés entre eux. Avec l’apport de chacun, et à moindre frais, il nous apparaît possible de développer, en une année, une sorte de « labo basket » destiné à optimiser les infos, services et avantages à la disposition des amateurs de basket, ainsi qu’à permettre à l’ensemble des acteurs du marché d’informer le maximum de fans du contenu de leur offre basket.
08
chiffres
PRO A PLAYOFFS Quarts de finale Cholet élimine Poitiers : 2-0 *Cholet bat Poitiers 68-59 Cholet bat *Poitiers 89-82 Le Mans élimine Paris Levallois : 2-0 *Le Mans bat Paris Levallois 76-62 Le Mans bat *Paris Levallois 80-70 Roanne et Orléans : 1-1 *Roanne bat Orléans 87-82 *Orléans bat Roanne 65-55 Joué le mardi 25 mai
*Roanne – Orléans Gravelines-Dk élimine Nancy : 2-0 *Gravelines-Dunkerque bat Nancy 84-82 Gravelines-Dunkerque bat *Nancy 74-58
Demi-finales Le Mans – Roanne ou Orléans : 0-0 Vendredi 28 mai à 20h30, en direct sur Sport+
*Le Mans – Roanne ou Orléans Mardi 1er juin à 20h30, en direct sur Sport+
*Roanne ou Orléans – Le Mans Vendredi 4 juin si nécessaire
*Le Mans – Roanne ou Orléans Cholet – Gravelines-Dk : 0-0 Samedi 29 mai à 19h45, en direct sur Sport+
*Cholet – Gravelines-Dunkerque Mercredi 2 juin à 20h30, en direct sur Sport+
*Gravelines-Dunkerque – Cholet Vendredi 4 juin, si nécessaire
*Cholet – Gravelines-Dunkerque
Finale Le dimanche 13 juin à 18h15 à Bercy
Boxes-scores 18/5 Cholet M.Sommerville J.Linehan* K.Séraphin* F.Causeur S.Mejia* M.Gelabale* A.Robinson* R.Falker A.Eitutavicius TOTAL Poitiers T.Gunn* R.Wright* K.Younger* P.-Y.Guillard C.Gomez* P.Badiane G.Costentin Y.Devehat* S.Maynier TOTAL
In 3 3 2 2 10 In 1 1 1 1 1 5
68-59 Co Bp Pts - 1 16 - 1 11 2 - 10 - 1 9 - 2 7 - 3 7 - 1 7 1 2 1 - - 3 11 68 Co Bp Pts 1 1 13 - 6 9 - 1 8 - 1 8 - 1 5 1 1 5 - 3 5 - 3 4 - 1 2 2 18 59
18/5 *Le Mans bat Paris Levallois Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.P.Batista* 30 10-13 - 2-4 7 D.Spencer* 37 7-21 3-9 1-1 4 3 M.Salyers* 22 5-10 1-4 2-3 3 1 C.Lombahé-K.* 21 2-3 1-1 2-2 3 3 Z.Wright 32 2-10 1-6 - 7 3 M.N’Doye 22 2-6 1-5 - 3 3 T.Rupert 22 2-4 - 7 G.Yango 6 1-2 - 3 1 A.Diot* 8 0-1 0-1 - 1 5 TOTAL 200 31-70 7-26 7-10 38 19 Paris Levallois Min Tirs 3pts LF Rb Pd A.D.Vassallo* 38 7-10 3-5 4-6 4 1 L.Hamilton* 28 4-11 0-2 0-1 4 2 A.Albicy 26 2-4 1-1 3-7 1 3 P.Karangwa* 17 3-3 - 1-2 1 2 M.J.-B.Adolphe 21 3-4 - 9 J.Ekanga-Ehawa 7 1-2 1-1 2-2 3 1 L.Prowell 17 1-7 0-2 2-2 3 1 W.Aka 18 1-4 1-1 - 1 J.Ball* 14 0-2 0-1 - 1 1 R.Elliott* 14 0-3 0-1 - 2 3 TOTAL 200 22-50 6-14 12-20 29 14
In 2 3 1 5 2 1 14 In 1 1 1 1 1 1 6
76-62 Co Bp Pts 1 2 22 - 3 18 - 2 13 - 1 7 - 3 5 2 - 5 - 1 4 - - 2 - 1 3 13 76 Co Bp Pts - 7 21 1 1 8 - 3 8 - 1 7 1 5 6 - 1 5 1 1 4 - 1 3 - 1 - - 3 21 62
19/5 *Gravelines-Dk bat Nancy Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd C.Akpomedah* 37 6-16 3-9 0-1 7 3 J.K.Edwards 27 7-11 1-1 - 4 5 B.Woodside* 30 2-5 1-4 8-12 1 4 T.Stanley 21 5-6 3-4 - 4 1 D.Nichols* 27 4-6 2-2 1-2 - 1 Y.Bokolo* 35 3-7 0-1 2-6 4 7 R.Lewin 8 2-3 - 2-2 4 F.Zerbo* 9 1-2 - 2 N.Pope 6 - 1-2 1 TOTAL 200 30-56 10-21 14-25 27 21 Nancy Min Tirs 3pts LF Rb Pd S.Brun* 37 8-18 5-12 2-2 11 2 J.Greer* 39 7-16 5-11 - 6 1 R.Greer* 40 5-11 1-2 2-2 6 9 A.Akingabala* 28 5-7 - 1 S.Tchicamboud* 33 3-10 0-4 - 7 4 M.Slaughter 12 2-2 - 2-2 4 J.Cox 5 1-3 1-3 2-4 - K.Dickens 3 - 1 S.Njoya 3 - - TOTAL 200 31-67 12-32 8-10 36 16
In 2 1 1 1 1 2 8 In 1 1 1 2 2 1 8
84-82 Co Bp Pts 1 1 15 - 1 15 - 2 13 - 3 13 - 1 11 - 3 8 - - 6 - 1 2 - 1 1 1 13 84 Co Bp Pts - - 23 - 1 19 - 6 13 2 - 10 - 5 6 - 2 6 1 - 5 - 1 - 1 3 16 82
In 1 1 2 4 In 4 3 1 1 4 13
87-82 Co Bp Pts - 2 18 - 1 17 - 4 16 1 3 12 - 2 11 1 5 7 1 - 3 - - 3 - 1 3 18 87 Co Bp Pts 1 - 27 1 1 15 - 2 9 - 1 9 - 3 7 - 2 6 - 1 3 - 1 3 - - 3 - - - - 2 11 82
19/5 Roanne P.-P.Amagou* N.Lewis D.Page* D.Noel* S.Diabaté* U.Nsonwu-A.* E.Brower S.Dia M.Diarra TOTAL Orléans A.Nichols J.Doellman* A.Curti* L.Vaty C.Banks* R.Covile* A.Dobbins* L.Sciarra A.Moerman M.Lebrun F.J.Casseus TOTAL
*Cholet bat Poitiers Min Tirs 3pts LF Rb Pd 26 5-12 4-6 2-2 6 1 32 3-7 1-2 4-4 2 8 21 5-9 - 11 1 18 4-5 1-2 0-2 3 2 32 2-9 0-3 3-4 1 2 31 3-7 0-3 1-2 3 1 13 3-6 1-1 - - 1 20 0-3 - 1-4 5 1 7 0-3 0-1 - 1 200 25-61 7-18 11-18 32 17 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 31 6-10 0-1 1-1 7 3 34 4-10 1-4 - 1 29 2-8 1-4 3-4 2 1 18 3-4 - 2-2 8 1 22 1-6 1-2 2-2 1 2 21 1-6 - 3-4 5 19 1-1 1-1 2-2 3 12 2-3 - 1 14 1-2 - 2 200 21-50 4-12 13-15 30 7
*Roanne bat Orléans Min Tirs 3pts LF Rb Pd 35 3-4 3-4 9-11 - 3 15 6-6 4-4 1-1 3 2 32 5-10 1-5 5-8 5 3 33 4-7 3-6 1-1 6 4 33 4-10 1-4 2-2 2 4 28 2-5 - 3-4 10 4 14 1-3 1-3 - 2 2 5 1-1 1-1 - - 1 5 - - 200 26-46 14-27 21-27 28 23 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 25 11-14 4-5 1-1 2 1 30 5-10 2-4 3-4 2 2 28 3-8 3-5 - 3 7 14 3-4 - 3-3 2 25 3-9 1-6 - 3 2 23 3-7 - 8 1 21 1-4 1-3 - 1 2 18 1-3 1-2 - - 2 10 1-5 1-3 - 3 1 3 - - 1 3 - - 200 31-64 13-28 7-8 24 19
21/5 Poitiers R.Wright* P.Badiane* K.Younger* T.Gunn* P.-Y.Guillard S.Maynier C.Gomez* Y.Devehat G.Costentin TOTAL Cholet S.Mejia* J.Linehan* A.Robinson* R.Falker M.Gelabale* F.Causeur A.Eitutavicius M.Sommerville K.Séraphin* TOTAL
Cholet bat *Poitiers Min Tirs 3pts LF Rb Pd 36 9-18 4-10 2-2 2 3 29 5-9 - 7-9 8 5 27 5-11 1-3 2-2 5 2 25 4-5 0-1 2-2 2 3 16 3-7 1-3 - 3 1 14 3-9 0-3 - 2 2 24 1-1 1-1 - 1 2 8 1-2 - 2 21 0-3 0-3 - - 2 200 31-65 7-24 13-15 25 20 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 32 7-10 3-4 5-8 1 8 34 3-10 3-8 6-6 2 7 27 7-10 1-3 - 5 24 5-6 - 2-2 6 19 1-3 0-1 6-6 2 2 23 3-7 1-3 - 4 12 1-2 1-2 2-2 2 1 13 1-4 1-3 - 1 16 1-4 - 3 200 29-56 10-24 21-24 26 18
In 1 1 1 1 4 In 1 4 1 2 2 10
89-82 Co Bp Pts - 3 24 1 4 17 - - 13 - 2 10 - - 7 - 1 6 - - 3 - - 2 - 3 1 13 82 Co Bp Pts - 1 22 - 3 15 - 1 15 - 1 12 - 2 8 - 1 7 - - 5 - - 3 1 - 2 1 9 89
21/5 Le Mans bat *Paris Levallois Paris Levallois Min Tirs 3pts LF Rb Pd A.D.Vassallo* 37 7-13 4-7 1-2 3 2 R.Elliott* 33 5-11 2-7 3-4 8 4 L.Hamilton* 25 4-8 - 7-11 7 M.J.-B.Adolphe 15 3-8 - 1-4 7 P.Karangwa 21 3-8 0-1 - 1 5 J.Ball 7 1-1 1-1 - 1 J.Ekanga-Ehawa 6 1-1 1-1 - 1 L.Prowell 7 1-2 - 3 A.Albicy* 33 0-3 0-2 - 4 6 W.Aka* 16 0-3 0-1 - 1 TOTAL 200 25-58 8-20 12-21 36 17 Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd C.Lombahé-K. 30 6-9 3-4 7-9 8 1 D.Spencer* 36 6-15 3-7 5-5 2 3 Z.Wright* 36 5-11 - 6-10 10 6 J.P.Batista* 33 3-8 - 5-6 5 2 T.Rupert 20 2-5 - 1-1 2 1 M.Salyers* 24 0-7 0-4 3-4 4 2 M.N’Doye* 18 1-4 1-2 - 2 1 G.Yango 3 - 1 TOTAL 200 23-59 7-17 27-35 34 16
In 1 2 1 2 1 1 8 In 1 3 1 1 2 1 2 11
80-70 Co Bp Pts - 7 19 - 1 15 1 2 15 1 3 7 - 2 6 - 1 3 - - 3 - 2 2 - 3 - 1 2 22 70 Co Bp Pts - - 22 - 4 20 - 2 16 - 2 11 1 1 5 1 2 3 - 1 3 - 1 2 13 80
22/5 Gravelines-Dk bat *Nancy Nancy Min Tirs 3pts LF Rb Pd R.Greer* 36 6-18 1-5 4-7 12 5 S.Tchicamboud* 34 3-12 2-7 2-2 3 1 J.Greer* 36 4-16 1-6 - 6 3 M.Slaughter 17 3-4 - 1-3 3 3 J.Cox 11 2-5 1-1 - - A.Akingabala* 23 2-7 - 11 S.Brun* 23 1-7 1-6 - 2 K.Dickens 14 1-1 1-1 - 6 S.Njoya 6 0-2 0-1 - - 1 TOTAL 200 22-72 7-27 7-12 43 13 Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd C.Akpomedah* 33 4-11 1-6 3-5 3 1 Y.Bokolo* 28 4-11 1-5 1-1 5 2 R.Lewin 20 5-7 - 8 T.Stanley 17 4-10 2-6 - 2 3 Johnson Juby 14 3-4 2-3 2-2 3 1 B.Woodside* 36 1-5 0-3 6-6 3 3 J.K.Edwards 17 2-5 - 2-2 3 2 D.Nichols* 20 1-7 0-4 2-2 2 1 F.Zerbo* 10 1-3 - 8 N.Pope 5 1-2 0-1 - 2 TOTAL 200 26-65 6-28 16-18 39 13
In 3 1 2 1 7 In 2 3 1 1 2 2 1 2 14
74-58 Co Bp Pts - 3 17 - 4 10 - 3 9 1 2 7 - 1 5 2 - 4 - 2 3 - 1 3 - 3 3 19 58 Co Bp Pts 2 1 12 1 1 10 3 1 10 - - 10 1 2 10 - 5 8 - 3 6 - - 4 - 1 2 - - 2 7 14 74
22/5 Orléans A.Nichols* L.Vaty C.Banks J.Doellman* A.Moerman A.Dobbins* L.Sciarra A.Curti* R.Covile* M.Lebrun W.Hervé F.J.Casseus TOTAL Roanne E.Brower S.Diabaté* P.-P.Amagou* U.Nsonwu-A.* D.Page* D.Noel* S.Dia N.Boundy N.Lewis TOTAL
*Orléans bat Roanne Min Tirs 3pts LF Rb Pd 26 7-15 3-7 4-4 3 3 12 4-4 - 2-4 3 25 2-5 2-5 - 3 3 20 2-7 1-3 1-4 5 20 2-4 0-1 2-2 5 1 25 2-4 1-1 - 3 3 26 1-5 0-4 2-2 2 3 15 1-3 - 1-1 - 1 27 1-2 - 5 2 0-1 0-1 2-2 1 1 - - 1 - - 200 22-50 7-22 14-19 30 14 Min 23 6-8 2-4 - 3 1 35 3-9 1-2 4-4 2 1 31 3-7 1-3 3-4 2 30 3-4 - 2-5 13 1 27 3-8 0-4 - 3 28 1-9 0-5 - 4 2 13 1-4 0-1 - 4 3 1-2 0-1 - - 10 0-5 0-2 - 1 200 21-56 4-22 9-13 32 5
In 3 1 2 1 2 2 11 2 1 3 2 8
65-55 Co Bp Pts - 1 21 1 1 10 - 3 6 1 2 6 1 1 6 - 1 5 1 1 4 - 3 3 - - 2 - - 2 - - - 1 4 14 65 Bp - 1 14 1 2 11 - 3 10 - 1 8 - 3 6 - 3 2 - - 2 - 1 2 - 1 1 15 55
PRO B PLAYOFFS Quarts de finale Pau-Lacq-Orthez et Évreux : 1-1 Évreux bat *Pau-Lacq-Orthez 67-66 Pau-Lacq-Orthez bat *Évreux 71-56 Joué le mardi 25 mai
*Pau-Lacq-Orthez – Évreux Limoges élimine Le Portel : 2-0 *Limoges bat Le Portel 74-69 Limoges bat *Le Portel 84-82 Lille et Nanterre : 1-1 *Lille bat Nanterre : 88-83 *Nanterre bat Lille : 95-57 Joué le mardi 25 mai
*Lille – Nanterre Aix-Maurienne et Bourg : 1-1 *Aix-Maurienne bat Bourg : 84-73 *Bourg bat Aix-Maurienne : 75-60 Joué le mardi 25 mai
*Aix-Maurienne – Bourg
Demi-finales Vendredi 28 mai
*Limoges – Lille ou Nanterre *Pau ou Évreux – Bourg ou Aix Mardi 1er juin
*Lille ou Nanterre – Limoges * Bourg ou Aix – Pau ou Évreux Vendredi 4 juin, si nécessaire
*Limoges – Lille ou Nanterre *Pau ou Évreux – Bourg ou Aix
Finale Le dimanche 13 juin à 15h30 à Bercy
Boxes-scores 18/5 Évreux bat *Pau-Lacq-Orthez Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd S.Rimac 30 4-8 1-3 4-4 2 2 G.Joseph* 29 5-8 - 3 A.Mendy 19 3-6 1-2 3-7 5 2 F.Moncade* 22 3-7 3-7 - 2 2 T.Gipson* 39 3-11 1-5 1-2 9 6 F.Raposo 13 2-4 - 3-7 6 1 M.Maravic* 24 1-3 - 4-4 8 M.Bauer* 17 1-3 1-1 - 6 2 N.Diakité 7 0-1 0-1 - 1 TOTAL 200 22-51 7-19 15-24 42 15 Évreux Min Tirs 3pts LF Rb Pd B.Toffin* 33 7-13 0-3 0-2 7 P.Da Silva* 32 5-10 3-6 1-4 1 7 M.Correa 23 3-6 - 4-5 11 J.Gomes* 29 2-8 1-3 4-4 1 J.Mathis* 24 4-15 0-1 - 5 M.Houmounou 27 1-9 0-2 4-6 6 M.Doles* 20 2-8 0-2 - 2 G.Sene 4 0-1 0-1 2-2 - K.Dahak 8 0-2 0-1 - 1 TOTAL 200 24-72 4-19 15-23 34 7
In 1 1 3 1 2 8 In 2 4 2 1 3 12
67-66 Co Bp Pts - 5 13 2 2 10 - 2 10 - 1 9 - 4 8 - - 7 - 3 6 1 1 3 - - 3 18 66 Co Bp Pts - - 14 - 4 14 1 2 10 - - 9 - 2 8 - 4 6 1 - 4 - 1 2 - - 2 13 67
18/5 *Aix-Maurienne bat Bourg Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd S.Darnauzan* 36 6-9 3-5 4-4 1 6 Mos.Sonko* 24 4-11 1-3 5-8 7 2 E.Joldersma 20 5-11 1-2 3-3 3 M.Drame* 16 4-4 - 3-4 3 2 M.Badiane* 26 3-6 - 4-4 11 2 C.Dunn 20 3-9 0-4 - 3 K.Zondervan 13 3-4 - 5 1 T.Yvrande* 24 1-2 0-1 2-4 1 5 J.Fields 21 0-2 - 1 3 TOTAL 200 29-58 5-15 21-27 35 21 Bourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd G.Chathuant 23 5-11 2-6 4-7 7 2 I.Koma 18 5-7 1-2 2-2 4 M. Sljivancanin* 35 4-12 2-7 - 5 3 J.McClark* 23 1-4 0-1 6-11 1 D.Coleman* 23 4-7 - 4 T.Dubiez* 18 1-4 1-4 5-5 1 1 B.Mullins* 27 2-7 1-2 2-2 6 5 J.Delhomme 15 1-5 0-2 1-4 1 1 C.-H.Bronchard 17 0-2 0-1 - 5 G.Filet 1 - - TOTAL 200 23-59 7-25 20-31 34 12
In 3 2 1 2 1 1 2 12 In 1 1 1 1 1 5
84-73 Co Bp Pts - 2 19 - 2 14 - 1 14 - 1 11 2 1 10 - 3 6 - - 6 - 2 4 - 1 2 13 84 Co Bp Pts 2 2 16 - - 13 - 3 10 - 1 8 - 3 8 - 2 8 - - 7 - 4 3 - 1 - - 2 16 73
18/5 *Limoges bat Le Portel Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd K.Braswell* 29 5-13 3-7 4-4 1 4 A.Mohamed* 29 5-9 2-4 - 1 3 J.Ford* 27 5-5 - 1-4 3 1 J.McCord* 27 4-9 - 3-4 8 5 R.Desroses* 25 3-7 2-3 2-2 5 1 A.Salmon 14 3-8 2-6 - 6 2 V.Mouillard 18 1-3 0-2 2-4 4 2 K.Souchu 19 0-4 0-2 1-2 1 1 F.Weis 9 - 2 J.Passave-Ducteil 3 - - TOTAL 200 26-58 9-24 13-20 31 19 Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd R.Taylor* 31 5-13 2-6 7-7 3 7 N.Wyatte* 31 6-12 2-2 2-2 12 2 D.Sencanski* 27 5-10 1-3 1-1 3 J.-P.Ludon 21 3-7 1-2 0-2 4 1 M.Le Pellec 18 2-2 1-1 - 3 E.Choquet 18 1-3 1-1 - - A.N’Diaye 12 1-7 - 1-2 6 R.Chery* 23 1-5 0-3 0-2 4 1 G.Leburgue* 15 1-4 - 2 D.Weber 4 - - TOTAL 200 25-63 8-18 11-16 37 11
In 3 2 2 3 2 2 14 In 4 1 2 1 8
74-69 Co Bp Pts 1 2 17 1 1 12 4 2 11 - 2 11 - 1 10 - 1 8 - 1 4 - - 1 1 1 - - 7 11 74 Co Bp Pts 1 7 19 - 3 16 - 1 12 - 2 7 - 2 5 - 1 3 - 1 3 - - 2 1 - 2 - - 2 17 69
*Lille bat Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd 34 4-12 0-3 11-11 2 4 20 3-8 2-3 6-6 3 1 24 4-8 1-3 2-2 5 20 5-11 - 0-1 12 24 3-5 3-4 - 4 2 21 2-6 1-5 3-4 1 3 20 1-4 1-3 3-4 6 2 13 2-4 1-1 - 3 22 2-4 - 7 3 1 0-1 0-1 2-2 1 1 - 0-2 - 200 26-63 9-23 27-32 44 15 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 37 7-14 5-9 1-1 7 3 29 8-15 2-4 1-2 6 2 23 5-10 2-2 6-10 10 3 25 4-8 3-6 2-2 2 2 28 3-9 1-5 - 3 6 15 1-4 1-4 1-2 1 2 8 1-2 0-1 - 1 15 0-2 - 1 12 0-5 - 4 8 0-1 - 2 200 29-70 14-31 11-17 37 18
In 2 1 3 In 3 2 1 1 1 8
88-83 Co Bp Pts - 2 19 - - 14 - 3 11 2 1 10 - - 9 - 1 8 - 4 6 - - 5 3 - 4 - - 2 - - 5 11 88 Co Bp Pts - 1 20 1 1 19 - 1 18 - - 13 - 1 7 - 1 4 - - 2 - - - 1 - - 1 6 83
21/5 Pau-Lacq-Orthez bat *Évreux Évreux Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Doles* 31 5-10 2-4 3-4 - P.Da Silva* 29 4-8 2-5 1-2 7 6 J.Mathis* 33 2-9 1-2 3-6 7 1 B.Toffin* 31 3-5 0-1 1-2 5 2 K.Dahak 12 2-3 1-1 - 1 1 M.Houmounou 18 2-4 0-1 - 3 2 J.Gomes* 27 1-6 0-5 1-1 3 M.Correa 13 1-1 - 1-4 - 1 G.Sene 5 0-1 - 1 N.Meite 1 - 1 TOTAL 200 20-47 6-19 10-19 28 13 Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd S.Rimac* 36 8-13 4-9 - - 4 G.Joseph* 33 7-10 0-1 2-2 7 1 M.Maravic* 37 5-10 1-5 - 6 4 M.Bauer 13 3-6 2-4 2-2 4 2 T.Gipson* 35 2-8 1-4 1-2 6 3 F.Moncade 21 1-2 1-2 1-2 2 5 F.Raposo 11 2-3 - 0-2 5 A.Mendy* 14 0-5 0-2 - 1 1 TOTAL 200 28-57 9-27 6-10 31 20
In 3 1 1 5 In 2 4 1 1 8
71-56 Co Bp Pts - 1 15 - 3 11 - 2 8 - 2 7 - - 5 - 3 4 - 2 3 - 2 3 - 2 - - - 17 56 Co Bp Pts 1 2 20 1 2 16 - - 11 1 1 10 - 6 6 - - 4 1 1 4 - 1 4 13 71
21/5 *Bourg bat Aix-Maurienne Bourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd D.Coleman* 29 8-13 0-2 6-8 5 G.Chathuant 20 6-12 1-4 6-8 2 M.Sljivancanin* 35 4-9 1-4 2-4 4 1 J.McClark* 30 2-7 0-1 1-2 10 5 B.Mullins* 24 2-9 1-4 - 3 6 J.Delhomme 20 2-5 0-1 1-1 2 2 I.Koma* 16 2-4 1-1 - 6 C.-H.Bronchard 24 1-2 1-1 - 6 1 T.Dubiez 1 - - G.Filet 1 - - TOTAL 200 27-61 5-18 16-23 38 15 Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd Mos.Sonko* 29 5-10 1-4 9-11 5 1 S.Darnauzan 32 3-7 2-6 - 3 7 J.Fields 28 4-9 0-3 0-3 4 1 E.Joldersma* 34 2-9 1-6 1-2 5 4 M.Drame* 26 2-6 1-4 1-4 1 1 T.Yvrande* 15 2-4 2-3 - 1 1 K. Zondervan 21 2-5 - 5 1 M.Badiane* 10 1-2 - 2 C.Dunn 3 0-1 0-1 - - A.Charvet 2 0-1 0-1 - - TOTAL 200 21-54 7-28 11-20 26 16
In 1 2 1 4 1 1 10 In 3 2 1 6
75-60 Co Bp Pts 1 2 22 - 1 19 - 1 11 - - 5 - 3 5 - 1 5 - 1 5 - 5 3 - - - - 1 14 75 Co Bp Pts - 2 20 - 1 8 1 4 8 - 1 6 1 2 6 - - 6 - 6 4 - 2 2 - - - - 2 18 60
18/5 Lille J.Siggers* A.Payton* D.Petrovic* O.Gouez A.Stanford R.Malet F.N’Kembe* A.Defoe N.Taccoen* J.Verbeke V.Barbry TOTAL Nanterre M.Riley* Z.Cope* N.Carter* X.Corosine* L.Akono* E.Fournier A.Gomis M.Judith M.Badiane J.Tornato TOTAL
21/5 Le Portel R.Taylor* N.Wyatte* E.Choquet D.Sencanski* J.-P.Ludon R.Chery* A.N’Diaye G.Leburgue* D.Weber M.Le Pellec TOTAL Limoges A.Mohamed* K.Braswell* J.McCord* J.Ford* R.Desroses A.Salmon K.Souchu* F.Weis V.Mouillard TOTAL
Limoges bat *Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd 31 7-9 3-5 3-5 2 5 29 5-11 1-1 2-4 2 25 5-6 3-3 0-2 5 5 23 2-5 0-2 5-5 2 2 15 3-4 2-2 1-2 1 22 2-4 1-3 2-2 2 18 2-6 - 1-4 6 1 18 1-2 1-1 - - 4 6 1-1 1-1 - - 13 0-3 - 1 200 28-51 12-18 14-24 21 17 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 35 6-12 3-6 5-5 6 3 32 7-18 5-13 - - 9 28 4-6 - 3-4 4 3 24 5-6 1-1 - 2 2 23 3-5 2-3 2-2 3 1 19 2-7 2-7 - 2 1 16 1-4 1-3 2-2 5 9 1-4 - 0-4 5 1 14 0-4 0-3 0-2 5 1 200 29-66 14-36 12-19 32 21
21/5 Nanterre X.Corosine* M.Riley* E.Fournier L.Akono* Z.Cope* M.Badiane M.Judith N.Carter* J.Tornato A.Gomis J.Nzeulie TOTAL Lille J.Siggers* N.Taccoen* A.Defoe A.Payton* D.Petrovic* O.Gouez A.Stanford F.N’Kembe* R.Malet J.Verbeke TOTAL
*Nanterre bat Lille Min Tirs 3pts LF Rb Pd 30 7-12 5-9 - 1 2 30 7-11 1-3 1-1 3 4 23 5-7 2-4 - 5 2 21 5-6 2-2 - 4 5 23 5-8 1-2 - 7 1 12 2-5 - 5-6 5 21 2-5 1-2 2-2 2 1 12 2-4 - 1-2 2 13 0-1 - 2-2 8 1 9 1-2 0-1 - - 6 0-2 0-1 - - 1 200 36-63 12-24 11-13 37 17 Min 28 5-8 1-1 8-8 1 1 23 4-7 - 2-9 4 1 14 3-6 0-1 3-7 4 1 21 1-5 0-1 4-4 1 18 2-4 0-1 - 3 13 2-4 - 0-2 3 23 1-1 1-1 - 1 2 24 0-3 0-2 2-2 2 1 28 0-1 0-1 0-2 1 2 8 0-1 0-1 - - 200 18-40 2-9 19-34 20 8
In 1 2 3 1 1 1 9 In 2 2 2 1 1 1 9 In 4 5 5 3 2 1 2 22 2 1 2 1 1 1 2 10
84-82 Co Bp Pts 1 4 20 - 5 13 1 1 13 - 2 9 - 1 9 - 1 7 - 1 5 - 1 3 - - 3 - - 2 16 82 Co Bp Pts - 2 20 - 5 19 - 2 11 3 1 11 - - 10 - - 6 - 1 5 1 1 2 1 2 5 14 84 95-57 Co Bp Pts - 2 19 1 2 16 - 3 12 - 2 12 - 2 11 - 3 9 - 1 7 1 - 5 - 1 2 - 2 2 - 1 2 19 95 Bp - 7 19 - 3 10 - 2 9 - 2 6 - 2 4 - 2 4 - 1 3 - 2 2 - 3 - 1 - 25 57
ESPOIRS TROPHÉE DU FUTUR Disputé à Poitiers
Quarts de finale Vendredi 28 mai
13h00 : Cholet – Dijon 15h30 : ASVEL – Le Mans 18h00 : Paris Levallois – Gravelines-Dk 20h30 : Poitiers – Le Havre
Demi-finales Samedi 29 mai
18h00 : Demi-finale 1 20h30 : Demi-finale 2
Finale Dimanche 30 mai, à 15h
NATIONALE 1 Quarts de finale Angers BC bat *Denain Boulogne bat *Châlons Saint-Quentin bat *Le Puy *Challans bat Blois
77-62 71-58 80-68 85-83
Final Four à Reims Demi-finales Samedi 29 mai
Angers BC – Challans Saint-Quentin – Boulogne
Finale Dimanche 30 mai
Le vainqueur jouera en Pro B en 2010-11
ESPAGNE LIGA ACB Quarts de finale Barcelone élimine Gran Canaria : 2-0 *Barcelone bat Gran Canaria 85-53 Barcelone bat *Gran Canaria 65-47 Vitoria élimine Estudiantes : 2-0 *Vitoria bat Estudiantes 92-76 Vitoria bat *Estudiantes 85-83 Real Madrid et Séville : 1-1 Séville bat *Real Madrid 66-60 Real Madrid bat *Séville 76-71 Malaga élimine Valencia : 2-0 Malaga bat *Valencia 83-82 *Malaga bat Valencia 85-76
Demi-finales
Barcelone – Malaga Vitoria – Real Madrid ou Séville
ITALIE LEGA Quarts de finale Sienne mène face à Trévise : 2-0 *Sienne bat Trévise 118-79 *Sienne bat Trévise 99-88 Caserte mène face à Rome : 2-0 *Caserte bat Rome 70-65 *Caserte bat Rome 78-76 Milan mène face à Montegranaro : 2-0 *Milan bat Montegranaro 72-65 *Milan bat Montegranaro 67-65 Cantu mène face à Bologne : 2-0 *Cantu bat Bologne 75-64 *Cantu bat Bologne 74-68
petites annonces
E-mail : l.boquien@tomar-presse.com / Tél. : 01-73-73-06-40 Votre annonce doit nous parvenir au plus tard le vendredi pour une parution le jeudi. Rédigez-la sur papier libre et envoyez-la avec son règlement (par chèque à l’ordre de Tomar Presse ou par carte bancaire) à : BASKETNEWS - Petites Annonces 3 rue DE L’ATLAS - 75019 PARIS 1 semaine (TTC) : 5 lignes : 22,90 € / 10 lignes : 44,20 € / 15 lignes : 68,60 € 3 semaineS (TTC) : 5 lignes : 53,40 € / 10 lignes : 103,70 € / 15 lignes : 126,50 € Vous souhaitez devenir entraîneur, vous avez - de 25 ans, bac ou équivalent et un bon niveau régional. Joueur/joueuse : l’Élan Chalon/Saône PRO A peut vous proposer un contrat d’apprenti éducateur sportif préparant au BPJEPS sport co basket, rémunéré en fonction de votre âge. Vous aurez une équipe en responsabilité, des projets sportifs à mener, une coopération étroite avec la section professionnelle et une formation d’environ 15 h/semaine. Tel : 06-20-62-18-66 ou jf-letoret@formationbasket.com. Courrier : ÉLAN FORMATION le Colisée rue d’Amsterdam 71100 Chalon sur Saône Joueur US 25 ans / 1.85m, expérience européenne, cherche club N2-N3 pour saison 2010-11. Pas de restriction géographique. Disponible en juin pour essai. 06-19-55-7951 ou benjamin.omet.etu@univ-lemans.fr
Club ouest parisien, cherche entraineur pour son équipe senior de NM3. Contactez le 06 15 98 06 87 ou envoyer un CV à l’email pinerm@gmail.com Club basket pré nat. région (71) pr à joueuse(s) ou joueur(s)de-26 ans For. pro rémunérée en alternance BPJEPS Sport Co. Ecrire :US San Rémoise 64 Rue Roger Gauthier 71100 ST Rémy. Eric Jullien-Martin 06 08 47 58 82 Colombes (92) recherche joueuses et joueurs Séniors pour ses équipes Région. Contact : lsoc.basket@yahoo.fr ou Thierry 06.25.92.74.32
Club basket pré nat. région (71) pr à joueuse(s) ou joueur(s)de-26 ans For. pro rémunérée en alternance BPJEPS Sport Co. Ecrire :US San Rémoise 64 Rue Roger Gauthier 71100 ST Rémy. Eric Jullien-Martin 06 08 47 58 82
Le Club Sportif de Noisy le Grand Basket organise une détection le samedi 5 juin 2010, minimes filles (1996 et 1997) de 14h00 à 16h00 (Ferret Alexandre 06-17-14-49-43) minimes garçons (1996 et 1997) de 14h00 à 16h00 (Tronchet Stéphane 06-07-54-0141) cadets (1993, 1994 et 1995) de 16h00 à 18h00 (Voegeling Laurent 06-85-88-69-96) Adresse : Gymnase De La Varenne 2 rue de Verdun 93160 Noisy Le Grand
Colombes (92) recherche joueuses et joueurs Séniors pour ses équipes Région. Contact : lsoc.basket@yahoo.fr ou Thierry 06.25.92.74.32
Saint-Vallier-Basket-Drôme (ProB) recherche intérieur né en 93 pr double projet : Cadets F. 1ère div / NM3 (Centre for.). Pos. intégrer section basket lycée partenaire. 06-75-04-50-76 / jschardon@hotmail.fr
Club de Basket d’Ille et Vilaine, convivial, structuré et ambitieux, recherche joueuses niveau NF3 ou PN et joueurs niveau PN. Possibilité d’emploi selon profil. Tel : 06 50 51 43 98. Mail : fre.bou@wanadoo.fr
Club basket Régionale 2 Masculine Vendée cherche poste 4-5. Emploi possible. Contact : rvmipel@orange.fr ou 06-16-49-44-60
09
chiffres
PRO B
6- NANTERRE (21-13)
Stats cumulées saison régulière 1- PAU-LACQ-ORTHEZ (28-6)
Joueur Teddy Gipson Marko Maravic Antoine Mendy Michael Bauer Slaven Rimac Georgi Joseph Nouha Diakite Frédéric Moncade Jean-Frédéric Morency Lamine Sambe Fernando Raposo Tanguy Ramassamy Romain Dardaine Florian Lesca Robert Thomson* Total
MJ 34 17 33 30 34 34 31 34 5 26 19 6 14 18 9 34
Min 34 27 26 27 23 24 14 20 12 10 13 3 7 6 18 -
Tirs 181-379 76-149 164-308 129-256 142-283 91-151 66-131 52-131 8-18 35-91 30-50 5-9 7-23 8-23 15-32 1009-2034
% 47,8 51,0 53,2 50,4 50,2 60,3 50,4 39,7 44,4 38,5 60,0 55,6 30,4 34,8 46,9 49,6
3pts 64-172 33-65 44-111 72-157 70-148 1-14 6-22 35-94 3-10 13-38 0-1 4-15 4-15 0-1 349-863
%LF 73,1 87,5 52,7 79,7 89,7 56,6 64,3 60,0 66,7 65,5 35,9 66,7 100,0 75,0 63,6 67,4
Rb 4,1 5,5 3,9 5,5 2,2 6,5 2,9 1,7 1,4 0,8 4,1 0,7 1,1 0,6 3,8 35,6
Pd 5,5 2,4 1,2 2,1 2,2 1,2 0,4 2,1 0,8 0,6 0,5 0,7 0,1 0,6 0,8 17,2
In 1,4 1,2 1,5 0,7 0,8 1,0 0,4 1,1 0,4 0,2 0,2 0,4 0,3 0,7 8,3
Co 0,1 0,1 0,1 0,9 0,3 0,6 0,4 0,2 0,1 0,3 2,6
BP 2,8 1,2 1,9 1,7 1,4 1,6 0,9 0,6 0,8 1,3 1,1 0,3 0,6 0,6 0,9 14,1
Pts 16,3 13,8 13,0 12,6 11,9 6,6 5,9 4,6 4,2 3,9 3,9 2,0 1,4 1,3 4,1 84,0
Tirs 206-382 51-140 128-225 124-245 119-208 81-172 85-193 53-98 48-133 17-27 2-6 1-2 1-23 0-4 65-166 981-2024
% 53,9 36,4 56,9 50,6 57,2 47,1 44,0 54,1 36,1 63,0 33,3 50,0 4,3 39,2 48,5
3pts 43-133 29-87 0-1 46-119 0-6 44-110 36-110 34-101 0-1 0-1 0-5 0-1 24-75 256-750
%LF 59,7 69,6 69,9 59,4 79,2 60,0 71,1 61,7 87,8 47,4 58,8 57,1 72,3 67,6
Rb 4,2 2,5 5,5 3,2 6,6 3,6 3,6 3,5 1,5 6,1 0,5 1,3 0,7 2,4 36,5
Pd 3,4 5,8 1,3 2,0 2,8 1,1 1,4 0,7 1,6 1,3 0,8 0,5 0,7 4,0 19,3
In 1,4 1,8 0,7 0,7 1,0 0,5 0,7 1,0 0,7 0,7 0,3 1,6 8,3
Co 0,2 0,1 1,6 0,1 0,8 0,1 0,1 0,4 0,0 0,9 0,1 0,0 3,5
BP 3,1 3,8 1,9 1,1 1,4 0,7 1,1 1,2 1,4 0,8 0,8 0,5 0,5 2,6 15,3
Pts 16,6 12,3 10,7 9,8 9,5 7,7 7,3 5,5 5,1 4,8 1,3 1,0 0,4 9,6 80,1
Tirs 213-418 182-384 93-242 100-243 124-210 16-49 78-202 73-136 53-121 37-116 4-11 1-5 974-2137
% 51,0 47,4 38,4 41,2 59,0 32,7 38,6 53,7 43,8 31,9 36,4 20,0 45,6
3pts 30-87 25-84 45-137 34-100 1-17 57-150 5-19 23-84 4-11 0-2 224-691
%LF 86,3 75,0 77,9 78,7 44,2 65,4 70,8 58,5 62,0 62,1 73,0
Rb 4,6 4,9 3,1 2,5 6,4 2,0 4,3 4,2 2,7 2,1 0,4 0,5 35,9
Pd 3,4 1,1 1,5 2,6 0,9 0,9 1,1 0,8 0,8 3,4 0,3 15,1
In 2,0 0,4 1,0 1,1 1,1 0,9 1,1 0,4 0,9 0,8 9,1
Co 0,2 0,2 0,1 0,1 1,1 0,1 1,0 0,1 0,0 2,9
BP 2,8 1,8 1,5 2,4 1,5 1,4 0,8 1,4 0,9 1,4 0,2 0,1 14,8
Pts 18,0 12,5 10,9 9,1 8,0 7,1 6,8 5,2 4,2 4,0 0,9 0,3 77,3
%LF 85,9 73,9 83,7 60,0 77,8 77,8 63,1 69,2 71,4 71,7 50,0 50,0 38,9 76,4
Rb 3,2 5,2 7,3 4,7 2,1 2,6 4,1 2,5 1,0 3,3 1,6 1,0 0,2 1,0 2,6 32,3
Pd 4,8 1,2 1,3 0,3 4,0 1,9 2,0 0,5 0,7 1,2 1,1 1,0 0,1 16,6
In 2,1 1,1 1,2 0,8 1,2 1,2 0,5 0,7 0,8 0,8 0,9 9,2
Co 0,1 1,8 0,2 0,1 0,5 0,4 0,1 0,1 0,3 3,0
BP 3,3 1,9 2,6 0,7 2,0 1,6 1,2 1,1 1,0 1,4 1,5 0,5 15,6
Pts 16,5 14,1 13,6 11,3 8,7 7,9 7,8 6,1 4,7 4,6 3,7 1,0 0,2 3,3 78,7
%LF 83,3 79,3 87,7 56,7 79,1 76,7 72,3 73,8 71,4 75,8 83,3 100,0 50,0 100,0 74,5
Rb 4,5 5,3 2,7 8,5 4,5 2,2 4,4 4,3 3,9 1,3 3,3 0,1 1,7 0,1 34,4
Pd 3,8 0,8 2,0 1,5 1,0 5,8 1,1 0,9 0,6 2,4 0,3 0,1 15,8
In 1,8 1,3 1,3 1,4 0,8 2,1 0,5 0,7 0,3 0,6 0,1 8,5
Co 0,8 0,2 0,6 0,3 0,0 0,1 0,0 0,1 0,1 0,3 0,1 1,9
BP 2,5 1,8 1,5 2,1 1,3 2,1 1,2 1,4 1,5 1,0 0,8 0,3 0,7 0,3 0,3 13,2
Pts 15,0 14,7 12,5 11,9 9,9 9,3 7,5 6,7 5,5 4,4 3,3 1,5 1,5 0,6 76,9
2- LIMOGES (23-11)
Joueur Alhaji Mohammed Kevin Braswell John Ford Karim Souchu John McCord Aurélien Salmon Raphaël Desroses Johan Passave-Ducteil Vincent Mouillard Frédéric Weis Lucas Durand Ervine Dadie Francois Renaux Rodrigue Maza Brent Darby* Total
MJ 33 12 32 34 34 28 32 26 34 9 11 2 23 3 21 34
Min 29 30 26 26 28 16 20 14 19 19 4 2 8 3 24 -
3- LILLE (22-12)
Joueur Jason Siggers Djordje Petrovic Frédéric N’Kembe Adam Payton Nicolas Taccoen Souarata Cisse Anthony Stanford Olivier Gouez Akim Defoe Romain Malet Jonathan Verbeke Valentin Barbry Mathieu Wojciechowski Total
MJ 34 34 26 34 34 7 34 34 34 29 13 8 2 34
Min 33 26 28 25 25 22 21 15 12 21 4 1 1 -
4- AIX-MAURIENNE (22-12)
Joueur Chris Dunn Moses Sonko Moussa Badiane Kenrick Zondervan Simon Darnauzan Eric Joldersma Jerald Fields David Ramseyer Jean-Philippe Tailleman Thomas Yvrande Mahamadou Drame Moustapha Diop Adrien Charvet Steven Guinchard Benoit Pallette Moustapha Thiam Mark McCarroll* Total
MJ 33 34 34 3 31 29 23 27 3 34 31 1 6 3 1 1 7 34
Min 34 27 27 13 29 25 23 13 16 21 15 3 2 1 1 1 9 -
Tirs 168-386 186-356 166-313 11-14 91-215 80-177 58-143 69-130 5-14 63-123 39-113 0-1 0-2 8-20 944-2007
% 43,5 52,2 53,0 78,6 42,3 45,2 40,6 53,1 35,7 51,2 34,5 40,0 47,0
3pts 50-147 22-77 9-30 45-122 27-71 23-68 0-5 4-11 7-32 3-34 190-597
5- BOURG-en-Bresse (21-13)
Joueur Mladen Sljivancanin Daniel Coleman Thomas Dubiez Jonathan McClark Gary Chathuant Bryan Mullins Charles-Henri Bronchard Stéphane Dondon Ibrahima Koma Jesse Delhomme Alton Ford* Grégory Filet Rudy Etilopy Pierre-Hugues De La Flore Jordy Losson Alexis Bruyas Total
MJ 4 32 33 27 30 34 34 29 19 34 4 8 6 7 3 1 34
Min 30 32 30 28 22 29 18 23 13 17 16 5 4 2 2 1 -
Tirs 19-51 178-389 143-341 126-251 111-250 119-293 92-176 70-163 42-94 51-110 4-15 4-11 4-6 0-2 0-1 963-2153
% 37,3 45,8 41,9 50,2 44,4 40,6 52,3 42,9 44,7 46,4 26,7 36,4 66,7 44,7
3pts 12-31 27-83 75-199 19-59 41-102 31-104 10-22 8-37 5-22 21-53 0-1 2-5 0-1 0-1 251-720
Joueur Nate Carter Mykal Riley Xavier Corosine Loic Akono Malick Badiane Zeb Cope Guillaume Pons Marc Judith Evan Fournier Antoine Gomis Jonathan Tornato Jérémy Nzeulie Alexis Desespringalle Yamar Diene* Total
MJ 33 34 34 33 16 33 3 34 31 25 28 11 2 5 34
Min 28 31 31 30 24 23 20 19 13 9 8 2 2 12 -
Tirs 194-339 154-345 134-292 109-261 54-117 113-243 4-12 58-124 51-114 22-57 24-45 3-8 0-2 3-13 923-1972
7- LE PORTEL (20-14)
Joueur Ronnie Taylor Nigel Wyatte Dejan Sencanski Edouard Choquet Martin Le Pellec Jean-Philippe Ludon Abdoulaye N’Diaye Rochel Chery Guillaume Leburgue David Weber Lavar Simmons* Total
MJ 34 34 33 34 34 33 28 34 34 15 5 34
Min 31 28 24 21 18 19 17 23 18 6 17 -
Tirs 180-370 189-345 119-237 112-241 93-201 80-206 76-122 81-189 45-122 7-17 9-24 991-2074
8- éVREUX (19-15)
Joueur James Mathis Michael Doles Josh Gomes Benoit Toffin Philippe Da Silva Mory Correa Mérédis Houmounou Guillaume Sene Karim Dahak Namori Meite Total
MJ 34 32 34 33 34 34 32 24 27 21 34
Min 34 27 30 25 33 20 20 12 8 6 -
Tirs 175-357 159-325 146-293 159-271 96-267 93-171 75-161 20-46 19-35 9-34 951-1960
% 57,2 44,6 45,9 41,8 46,2 46,5 33,3 46,8 44,7 38,6 53,3 37,5 23,1 46,8
3pts 8-23 56-172 95-203 53-149 0-1 34-107 3-7 25-60 14-46 7-21 1-1 0-2 296-792
%LF 80,4 78,9 87,7 85,7 68,5 70,4 88,9 75,6 81,1 81,3 57,9 80,0 75,0 78,7
Rb 5,1 5,0 1,3 2,8 7,1 4,8 2,7 2,0 1,0 1,8 1,9 0,3 0,5 1,8 29,4
Pd 1,1 2,7 2,3 4,0 1,1 1,0 2,0 1,3 1,2 0,3 0,3 0,2 14,5
In 1,0 2,7 0,7 1,5 0,6 0,7 0,7 0,8 0,4 0,2 0,2 0,1 0,2 8,5
Co 0,2 0,1 0,9 0,1 0,3 0,1 0,0 0,0 0,4 1,0
BP 2,0 2,9 1,2 2,3 2,3 1,5 2,7 1,0 1,1 0,6 0,9 0,3 1,0 1,4 15,1
Pts 15,8 12,8 12,1 10,2 9,1 9,0 6,3 5,1 4,7 2,6 2,1 1,0 2,4 77,5
% 48,6 54,8 50,2 46,5 46,3 38,8 62,3 42,9 36,9 41,2 37,5 47,8
3pts 61-154 11-32 52-119 40-115 36-91 26-89 0-1 45-121 14-54 5-10 290-786
%LF 81,2 59,8 84,5 73,2 72,5 80,0 73,8 50,0 71,9 80,0 57,1 74,2
Rb 4,0 6,5 3,1 2,0 2,5 2,8 5,0 1,8 2,9 0,6 4,8 32,8
Pd 6,8 1,3 0,9 2,4 0,9 0,4 0,6 0,7 1,0 0,3 0,8 15,1
In 1,5 1,1 1,1 1,1 0,9 0,7 0,4 1,0 1,0 0,2 8,9
Co 0,3 0,3 0,2 0,1 0,1 0,4 0,9 0,2 0,2 1,2 2,7
BP 3,4 1,7 1,2 1,5 1,8 1,1 1,6 1,2 0,7 0,5 1,2 14,5
Pts 15,6 13,1 10,3 8,6 7,4 7,2 6,5 6,2 3,7 1,5 5,2 78,4
% 49,0 48,9 49,8 58,7 36,0 54,4 46,6 43,5 54,3 26,5 48,5
3pts 17-63 28-90 66-143 15-52 49-147 1-1 12-48 2-13 8-18 4-19 202-594
%LF 62,7 73,1 89,1 57,4 70,8 71,9 56,9 78,6 50,0 50,0 69,3
Rb 7,2 3,8 2,0 4,2 5,0 4,4 3,0 1,4 0,6 0,8 33,4
Pd 2,0 1,8 1,5 0,9 8,3 0,6 1,9 0,8 0,6 0,0 17,8
In 1,2 1,6 1,2 0,5 2,1 0,9 1,3 0,2 0,1 0,1 9,0
Co 0,2 0,2 0,0 0,3 0,1 0,6 0,2 1,4
BP 2,3 2,1 1,6 1,3 4,3 1,9 1,6 0,8 0,5 0,3 16,3
Pts 13,9 13,2 13,2 11,3 10,1 8,2 6,3 2,2 1,8 1,2 78,4
3pts 26-80 37-106 47-142 39-134 58-169 36-95 0-1 4-18 4-18 3-9 254-772
%LF 58,9 73,1 77,9 75,7 84,7 88,9 44,2 60,7 78,3 66,7 68,9
Rb 7,8 3,2 3,4 3,1 2,1 4,9 6,3 1,8 0,6 1,9 36,1
Pd 2,3 5,7 1,6 2,5 1,4 0,9 0,6 0,7 1,1 0,3 16,5
In 1,8 1,5 1,0 2,2 1,1 0,5 0,6 0,2 0,2 0,1 9,1
Co 0,2 0,1 0,4 0,2 0,6 0,5 0,0 0,2 2,0
BP 2,5 3,4 2,1 1,8 1,4 1,4 1,6 0,9 1,0 0,5 16,1
Pts 16,2 15,1 11,7 11,1 8,0 7,8 6,8 2,2 1,5 1,5 80,1
9- SAINT-VALLIER (17-17)
Joueur Amadi McKenzie Corey McIntosh Jean-Michel Mipoka David Denave Angelo Tsagarakis Dramane Diarra Ezenwa Ukeagu Mamoudou Sy Naré Keita Abdel Majid Naji Total
MJ 34 33 34 34 34 33 34 31 28 21 34
Min 32 31 28 26 21 22 22 12 8 7 -
Tirs 216-380 169-381 146-333 130-293 82-236 94-193 96-165 24-61 10-35 12-34 979-2111
% 56,8 44,4 43,8 44,4 34,7 48,7 58,2 39,3 28,6 35,3 46,4
10- FOS-SUR-MER (15-19)
Joueur MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Co BP Pts Shaun Fein 9 33 48-118 40,7 24-63 75,9 2,6 4,6 1,8 - 1,9 15,8 Sherman Gay 34 31 215-387 55,6 9-47 64,2 5,9 1,2 1,1 1,7 2,5 15,7 Lee Cummard 17 28 77-153 50,3 22-56 76,7 5,2 3,5 1,6 0,3 2,1 11,7 Babacar Cisse 29 26 100-189 52,9 8-42 80,0 2,3 5,3 1,2 - 3,1 8,8 Mamadou Dia 34 21 114-198 57,6 15-37 70,6 3,6 0,7 0,7 0,4 0,9 7,9 Ismaila Sy 20 25 55-134 41,0 25-77 86,4 2,9 2,5 0,9 0,1 2,5 7,7 Christophe Humbert 33 23 79-160 49,4 3-8 54,8 5,6 0,6 0,8 0,5 1,7 6,1 Philippe Haquet 25 17 40-101 39,6 9-35 67,7 2,2 0,8 1,0 0,1 1,0 4,4 Abgué Barakaou 29 15 37-108 34,3 18-57 64,3 1,6 1,8 0,6 0,0 1,3 3,5 Louis Labeyrie 18 8 24-41 58,5 37,5 1,6 0,3 0,3 0,3 0,7 2,8 Mahmoud Diakite 7 7 4-6 66,7 0-1 50,0 0,6 0,3 - 0,1 0,7 1,4 Jérémy Niflore 8 4 2-7 28,6 2-6 50,0 0,1 0,3 0,1 - 0,4 0,9 David Huertas* 23 32 126-298 42,3 60-162 84,1 3,2 2,0 1,2 0,2 2,0 16,1 Edwin Draughan* 17 31 65-147 44,2 17-63 89,1 3,1 1,7 1,6 0,4 1,6 11,1 Renaud Brocheray* 8 7 9-15 60,0 3-6 50,0 0,6 0,3 0,3 - 0,3 2,8 Total 34 - 995-2062 48,3 215-660 71,2 31,6 16,1 8,6 3,3 15,7 76,8
11- BOULAZAC (13-21)
Joueur Terrance Johnson Errick Craven Jonathan Aka Yannick Gaillou Rashad Jones-Jennings Ivan Almonte Thomas Andrieux Antwon Hoard Aaron Cel Gauthier Darrigand Ibrahim Saounera Roland N’kembe Nicolas Arteil Sammy Girma Josiah James* Jahsha Bluntt* Terry Williams* Total
MJ 23 21 32 30 15 3 31 30 18 31 19 25 2 3 7 15 10 34
Min 33 29 23 25 27 27 21 24 18 18 9 7 5 1 29 24 31 -
Tirs 119-262 104-248 134-229 110-203 61-106 9-21 84-203 87-196 43-89 49-128 7-34 12-34 1-1 0-1 38-63 57-117 27-89 942-2026
% 45,4 41,9 58,5 54,2 57,5 42,9 41,4 44,4 48,3 38,3 20,6 35,3 100,0 60,3 48,7 30,3 46,5
3pts 71-184 12-59 0-1 16-33 1-1 42-124 8-22 11-31 24-74 5-23 0-1 0-1 0-4 17-53 13-52 220-663
%LF 79,1 68,8 56,5 67,3 38,5 66,7 69,7 57,6 77,8 87,5 75,0 50,0 100,0 50,0 60,0 57,9 63,6
Rb 3,0 3,4 6,1 2,8 9,0 6,7 2,5 5,2 2,9 1,3 0,7 1,7 0,5 5,7 3,3 2,2 34,1
12- CHARLEVILLE-mézières (13-21)
Joueur Chris Davis Pele Paelay D.J. Harrison Benjamin Thomas Nemanja Calasan Kevin Corre Benoit Mangin Kevin Joss-Rauze Vincent Mendy Cuneyt Cayir Marius Janisius* Total
MJ 32 34 32 32 23 31 34 32 29 8 8 34
Min 34 30 25 27 29 22 21 17 9 3 29 -
Tirs 218-441 158-344 142-307 120-266 104-199 83-159 54-129 35-81 19-47 0-5 42-87 975-2065
% 49,4 45,9 46,3 45,1 52,3 52,2 41,9 43,2 40,4 48,3 47,2
3pts 70-182 66-161 44-128 44-127 14-48 6-25 21-50 7-29 0-2 2-5 274-757
%LF 66,4 76,8 74,0 73,3 60,0 69,1 81,3 57,1 33,3 75,0 50,0 67,9
Rb 3,7 4,5 6,2 1,9 8,0 4,1 1,6 1,1 2,2 0,6 7,5 33,2
Pd 1,2 4,4 0,7 1,0 0,8 3,0 1,5 1,3 1,2 2,7 0,8 0,2 1,0 1,6 1,2 4,7 14,2
In 1,2 2,5 1,1 0,9 1,5 1,0 1,0 0,8 0,6 0,7 0,3 0,2 0,9 1,0 1,5 9,3
Co 0,2 0,2 0,5 0,1 0,9 0,7 0,1 0,2 0,3 0,0 0,6 0,3 0,1 2,1
BP 1,2 3,0 1,8 1,8 1,3 1,3 1,1 2,3 1,1 2,2 1,0 0,4 1,0 0,3 2,7 2,6 3,0 16,4
Pts 14,9 13,6 10,7 10,1 9,2 8,0 7,5 7,2 5,8 4,8 1,5 1,0 1,0 0,7 13,1 10,1 7,8 74,1
Pd 1,7 2,3 1,4 3,0 1,2 1,6 2,7 1,2 0,1 0,3 0,5 14,4
In 0,7 1,8 1,0 0,7 0,3 1,0 0,8 0,7 0,4 0,4 7,0
Co 0,3 0,2 0,5 0,3 0,5 0,3 1,9
BP 1,9 2,1 2,3 1,8 1,9 1,6 1,8 1,1 0,6 0,5 1,4 14,6
Pts 18,2 13,4 12,0 11,2 10,8 7,4 4,6 2,7 1,7 0,4 12,4 77,9
13- QUIMPER (13-21)
Joueur Steve Smith Marius Runkaukas Andrew Lovedale Jeffrey Fahnbulleh McHugh Mattis Aurélien Toto N’Kote Antoine Liorel Mickaël Toti Florian Thibedore Nicolas Strunc Daniel Oyono Morgan Lecroc Nicolas Josse Kevin Busson Ian Young* Carlos Monroe* Darren Kent* Total
MJ 30 34 18 7 18 33 31 17 24 29 5 11 5 1 16 7 3 34
Min 32 31 32 24 25 28 19 20 13 17 24 7 5 2 34 24 17 -
Tirs 178-386 153-371 105-201 38-73 66-122 100-180 49-145 26-69 27-70 25-86 4-13 1-7 0-1 0-1 81-234 25-64 7-19 885-2042
% 46,1 41,2 52,2 52,1 54,1 55,6 33,8 37,7 38,6 29,1 30,8 14,3 34,6 39,1 36,8 43,3
3pts 27-94 86-235 1-11 2-8 0-5 15-51 25-87 10-39 12-36 3-18 0-5 31-118 1-4 213-711
%LF 63,6 88,2 71,1 81,8 60,5 71,7 66,7 50,0 64,3 50,0 25,0 83,9 73,3 20,0 71,3
Rb 5,9 2,8 8,1 8,6 7,6 3,4 1,2 1,7 1,1 2,8 2,8 0,4 0,4 3,5 4,6 5,3 32,5
Pd 0,9 1,6 1,4 0,6 0,7 2,6 1,9 2,1 1,3 0,7 1,2 0,5 3,3 0,6 1,0 12,5
In 1,7 1,3 0,4 1,0 0,7 1,7 0,7 0,7 0,7 0,8 0,8 0,5 1,3 1,9 0,3 8,8
Co 0,3 0,0 0,4 0,4 0,7 0,1 0,2 0,1 0,3 1,2
BP 2,2 2,1 1,6 2,6 1,8 1,6 1,4 1,4 0,9 1,0 2,2 0,3 2,9 1,6 0,3 14,2
Pts 15,0 14,4 13,5 12,4 8,8 7,5 4,9 3,9 3,1 2,2 1,6 0,3 15,3 8,9 5,0 69,7
Joueur Justin Ingram William Gradit Erroyl Bing Jermaine Bucknor Sambou Traore Alen Trepalovac Modibo Niakaté Mathieu Guichard Karim Ouattara Jacques Wampfler Florent Coulon Abdel-Hamid Selmani Mathieu Mollet Josh Mayo* Mamadou Sy* Total
MJ 27 27 34 31 34 7 7 34 31 4 6 17 1 7 20 34
Min 36 34 34 28 25 13 17 18 19 10 2 5 1 32 17 -
Tirs 141-307 155-340 176-344 130-271 149-265 17-29 17-45 74-142 63-118 4-14 4-8 2-7 0-1 30-73 26-55 988-2019
% 45,9 45,6 51,2 48,0 56,2 58,6 37,8 52,1 53,4 28,6 50,0 28,6 41,1 47,3 48,9
3pts 52-129 55-154 26-73 70-153 4-23 7-27 9-38 9-29 2-7 1-4 0-4 0-1 16-42 0-2 251-686
%LF 88,7 69,6 65,9 82,4 59,8 72,2 50,0 62,7 64,2 75,0 85,7 50,0 70,9
Rb 2,5 3,1 8,6 3,2 4,6 2,4 1,4 1,7 3,0 1,5 0,3 0,6 3,0 2,3 30,9
Pd 4,7 2,3 1,5 2,5 1,1 0,7 0,7 1,4 1,1 0,5 0,9 2,1 0,9 14,7
In 1,3 1,5 1,0 1,5 1,6 0,4 0,7 1,0 0,8 0,3 0,2 0,3 1,1 0,8 9,4
Co 0,2 0,3 0,4 0,2 0,3 0,6 0,0 0,2 0,3 0,1 0,4 1,8
BP 2,5 2,8 2,6 2,2 1,8 1,9 2,0 1,2 1,7 0,8 0,2 0,5 3,0 1,3 16,5
Pts 15,9 14,7 14,3 13,4 10,3 6,7 6,1 5,7 5,5 2,5 1,5 0,4 12,6 3,1 79,5
Joueur Taron Downey Mehdi Labeyrie Devonne Giles Cédric Ferchaud Olivier Bardet Régis Boissie Nicolas Gayon Ludovic Chelle Garry Florimont Julien Bakala Brice Pierard Maxime Maudeux Pierre Da Costa Alex Barnett* Total
MJ 22 31 33 33 16 12 33 25 34 9 16 7 1 5 34
Min 36 32 29 32 28 28 25 20 19 2 5 2 3 24 -
Tirs 122-269 153-332 195-382 151-318 56-121 37-69 91-199 60-159 89-178 2-2 4-19 1-4 0-1 19-47 980-2100
% 45,4 46,1 51,0 47,5 46,3 53,6 45,7 37,7 50,0 100,0 21,1 25,0 40,4 46,7
3pts 44-130 24-89 15-48 73-167 40-88 10-24 45-107 32-99 0-1 1-1 4-19 0-3 0-1 7-20 295-797
%LF 83,6 74,2 68,4 82,7 72,7 80,6 87,0 85,2 50,0 40,0 50,0 66,7 73,9
Rb 2,3 5,1 9,6 3,0 4,0 1,8 2,8 2,4 4,5 0,4 0,3 4,0 32,5
Pd 7,4 1,7 1,6 1,5 2,0 4,3 1,7 2,9 0,9 0,4 0,8 16,8
In 1,7 0,5 1,2 1,2 1,7 1,6 1,6 0,5 0,7 0,1 2,2 8,3
Co 0,1 0,5 0,1 0,3 0,1 0,0 0,3 0,4 1,3
BP 3,1 2,5 2,4 1,4 0,8 1,9 1,3 1,5 1,9 0,1 0,4 1,0 14,0
Pts 15,6 15,1 15,1 12,7 10,5 9,4 8,1 7,0 5,9 0,8 0,8 0,4 10,6 80,2
Joueur Darnell Harris Steeve Ho You Fat Luc-Arthur Vebobe Max Kouguere Frederic Adjiwanou Andrew Feeley Arnaud Kerckhof Miloud Doubal Damir Karaibrahimovic Julien Doreau Chrislain Cairo Frédéric Bourdillon Alfred Aboya* Nemanja Jelesijevic* Aleksandar Zecevic* Total
MJ 34 13 27 34 7 20 34 30 32 32 17 16 9 13 4 34
Min 33 30 33 26 27 19 29 16 12 13 7 4 26 20 15 -
Tirs 171-391 65-119 117-268 136-295 25-53 69-134 64-161 53-137 37-92 43-109 17-29 3-23 34-72 43-90 3-8 880-1981
% 43,7 54,6 43,7 46,1 47,2 51,5 39,8 38,7 40,2 39,4 58,6 13,0 47,2 47,8 37,5 44,4
3pts 88-212 12-37 8-42 60-160 0-4 0-3 16-62 46-119 11-43 19-66 0-1 0-9 0-1 8-33 0-4 268-796
%LF 85,0 62,9 46,7 72,5 42,3 65,4 71,7 87,5 76,7 66,7 40,0 72,7 70,2 72,0 80,0 65,6
Rb 2,5 5,0 10,4 3,4 5,9 3,4 3,7 1,1 0,9 2,1 1,1 0,2 5,2 3,0 2,3 31,8
Pd 1,5 0,8 3,1 0,9 2,4 1,3 6,0 0,9 1,1 0,8 0,2 0,3 0,8 1,2 0,5 16,0
In 1,6 1,1 1,5 1,1 1,1 0,7 1,4 0,7 0,6 0,2 0,2 0,1 0,7 0,7 0,3 8,4
Co 0,4 0,6 0,4 0,3 0,4 0,4 0,1 0,0 0,1 0,1 0,3 0,2 1,9
BP 1,9 2,7 2,7 1,7 2,3 1,3 2,5 0,7 1,1 0,5 0,8 0,3 2,2 1,8 1,5 15,7
Pts 14,6 12,6 11,8 10,6 8,7 8,6 6,2 5,8 3,7 3,5 2,1 0,9 11,2 8,6 2,5 72,4
Joueur José Olivero Tarvis Williams Sami Driss Antonio Grant Camille Delhorbe Joseph Owona Fabrice Periac François Preira Ahmed Fellah Damien Jean-Joseph Germain Siraudin Aurélien Caille Martin Diaw Alioune M’Boup Akselis Vairogs* Nicchaeus Doaks* Total
MJ 20 34 29 13 32 33 13 13 4 30 3 24 19 5 13 21 34
Min 31 28 29 31 25 22 28 28 30 14 1 7 8 2 26 27 -
Tirs 88-219 167-309 103-265 52-123 84-226 111-228 36-97 31-96 8-18 20-85 1-3 11-32 6-21 2-4 48-104 83-187 851-2017
% 40,2 54,0 38,9 42,3 37,2 48,7 37,1 32,3 44,4 23,5 33,3 34,4 28,6 50,0 46,2 44,4 42,2
3pts 35-109 4-16 34-123 10-47 50-160 0-17 12-40 10-55 6-13 8-40 1-3 0-7 2-10 24-61 8-37 204-738
%LF 62,3 68,9 61,7 46,3 88,2 77,3 55,2 56,5 100,0 55,0 33,3 57,7 67,2 66,4
Rb 3,0 5,6 5,0 6,3 1,6 5,5 3,1 3,0 2,0 1,4 0,7 0,8 1,5 2,6 5,9 32,3
Pd 2,5 0,5 3,6 1,6 1,5 1,0 3,6 0,9 2,0 1,0 0,3 0,1 0,4 0,2 1,1 0,8 12,1
In 1,4 0,3 2,9 0,8 0,8 0,5 2,2 0,7 2,0 0,8 0,2 0,4 1,2 0,7 8,5
Co 1,8 0,3 0,4 0,1 1,5 0,1 0,2 0,1 0,6 4,2
BP 2,7 1,9 3,0 0,8 1,4 1,3 3,7 2,1 1,8 1,2 0,7 0,5 0,7 0,2 1,2 2,6 15,9
Pts 12,2 11,8 10,6 10,2 9,2 8,3 7,7 6,5 6,5 2,0 1,0 0,9 0,8 0,8 10,4 10,2 68,1
Joueur Gregory Grays Cédric Mélicie Nikola Vucurovic Brice Vounang Armand Charles Eric Schmieder John Beugnot Gary Staelens William Molas Thibault Delon Jean-Yves Zahoui Bassa Doumbe Ronald Dorsey* Anthony Farmer* Gaston Essengue* Ousmane Cissé* DeWayne Jefferson* Tyrone Kent* Brian Swift* Total
MJ 10 28 11 9 34 21 20 30 31 7 20 14 15 5 15 7 8 6 19 34
Min 28 28 27 21 28 28 16 18 13 14 9 6 28 34 23 27 25 29 32 -
Tirs 46-87 126-271 46-116 49-84 141-327 46-127 34-82 45-137 52-99 5-15 16-41 4-16 69-150 21-48 79-133 33-56 33-79 23-54 61-160 929-2082
% 52,9 46,5 39,7 58,3 43,1 36,2 41,5 32,8 52,5 33,3 39,0 25,0 46,0 43,8 59,4 58,9 41,8 42,6 38,1 44,6
3pts 23-49 21-75 25-74 50-137 15-68 17-47 24-76 0-2 3-8 3-15 4-11 26-75 3-13 0-1 15-37 5-19 21-74 255-781
%LF 92,3 57,1 63,3 66,7 58,9 59,6 69,6 75,0 51,2 75,0 80,0 71,4 58,6 90,0 58,6 62,5 57,1 76,2 64,6
Rb 1,9 6,8 3,6 5,4 5,1 3,0 2,4 1,0 2,7 2,1 0,6 0,8 3,1 1,8 5,4 10,0 4,3 2,8 2,6 31,6
Pd 3,0 2,5 1,3 0,6 2,1 2,5 0,8 1,7 0,3 1,6 1,0 0,4 2,0 3,8 0,7 0,7 2,1 1,2 4,8 15,8
In 0,8 1,3 1,1 0,4 1,5 1,7 1,0 0,7 0,4 0,4 0,4 0,2 1,3 1,6 0,6 0,6 0,5 1,0 1,6 8,7
Co 0,4 0,4 0,2 0,3 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,4 2,1 0,2 1,7
BP 1,2 2,4 1,3 0,9 1,7 1,7 1,0 1,2 1,0 1,3 1,0 0,6 2,5 2,8 2,1 2,3 2,0 2,2 2,8 15,0
Pts 12,7 12,5 12,4 12,0 10,7 6,7 5,1 4,9 4,0 2,3 2,0 0,9 12,6 12,4 12,3 11,9 10,8 10,5 10,1 74,3
14- CLERMONT (13-21)
15- NANTES (13-21)
16- ANTIBES (13-21)
17- BORDEAUX (11-23)
18- BREST (9-25)
10
ANALYSE
L’ŒIL
D’ALAIN WEISZ* l « Le premier tour des playoffs nous a offert tout un panel de matches passionnants, mais l’un d’eux m’a particulièrement enthousiasmé : le premier Roanne-Orléans, disputé en «apéro» des playoffs et qui constitue jusqu’à présent le plus beau match de l’année, si ce n’est plus. Qui pouvait espérer que l’opposition entre l’attaque de feu de la Chorale et la défense de fer de l’Entente donnerait un tel festival de belles actions collectives menées jusqu’à leur terme ? Qui pouvait imaginer que les hommes en vue de ce match se nommeraient Solo Diabaté et Nick Lewis d’un côté, et Austin Nichols de l’autre ? Ces héros improbables qui ont réalisé, chacun dans leur registre, des performances individuelles de très haut niveau, m’incitent à m’arrêter sur l’un d’entre eux que je connais mieux que les autres : Austin Nichols. Après deux saisons passées ensemble au HTV, nous nous étions quittés il y a un an, à Paris. Austin venait de recevoir les trophées récompensant le meilleur marqueur et le meilleur joueur de la saison. C’était le moment des grandes espérances pour l’Américain. Les rumeurs affirmaient des sollicitations des grands clubs d’Euroleague et même de certaines franchises de NBA. C’est finalement à Orléans qu’Austin, quelque peu négligé et même oublié par son impresario, allait poser ses valises. Pendant toute la saison, je l’ai vu errer comme une âme en peine, sans imagination, sans enthousiasme et sans réussite surtout. Bien sûr, il lui fallait s’adapter à un nouveau projet de jeu, apprendre à partager, mais aussi à soutenir le regard des autres. C’était donc «ça» le meilleur joueur de l’année ? Comment avait-il fait pour inscrire plus de vingt points par match la saison précédente ? Austin était décevant, il le savait et il en souffrait, lui qui n’a jamais demandé à être distingué par rapport à ses partenaires. Car Austin n’est pas un «bouffeur de ballons». Il m’est souvent arrivé de l’inciter à tirer plus, au cours d’un match. J’étais obligé de lui dire pour le convaincre : «mais c’est bon pour l’équipe. Fais ce que je te dis!» Et Austin de s’exécuter... pour le bien de l’équipe. C’est rare, vous savez, une telle mentalité dans le basket professionnel. Quand je l’ai vu ce soir-là à Roanne, bien droit, le regard toujours doux mais fier, dans les timings, enchaînant panier sur panier, je me suis dit : «ça y est, il est ressuscité !» Il m’avait dit que ses partenaires, son coach, le club dans son ensemble l’avaient toujours soutenu. Mais dans le sport de haut niveau, un joueur peut briser sa carrière si on le catalogue définitivement «pas au niveau». Je savais bien qu’il était passé à deux doigts de cette évaluation définitive. À deux doigts d’une grande injustice. » (*) Chaque semaine, l’entraîneur d’HyèresToulon nous livre ses impressions sur les playoffs de Pro A.
Pascal Allée / Hot Sports
RÉSURRECTION
Johnson et Akpomedah (BCM) vont retrouver Séraphin et Robinson (CB) en demi. Ça va être chaud.
CHOLET-GRAVELINES Dk EN DEMI
MAUVAISE PIOCHE POUR CHOLET ?
Premier de la saison régulière et vainqueur en deux matches de Poitiers au premier tour, Cholet croisera la route de Gravelines en demi, une équipe qui, jusque-là, ne lui a pas du tout réussi. Par Florent de LAMBERTERIE
D
’un côté Cholet, premier au classement de la saison, 23 victoires pour 7 défaites. De l’autre, Gravelines-Dunkerque, 4e du championnat cette année avec un bilan de 20 succès en trente matches. A priori, des chiffres qui donnent Cholet favori, d’autant plus en prenant en compte l’avantage du terrain. Car s’il y a bien une équipe qui sait se faire respecter chez elle cette année, c’est Cholet. Deuxième meilleur bilan à domicile du championnat cette saison, le CB n’a laissé que deux visiteurs repartir de la Meilleraie la victoire en poche. Roanne et Gravelines. Coïncidence ou pas, la Chorale et le BCM sont d’ailleurs les deux seules formations cette année à s’être imposées contre Cholet à l’aller comme au retour. Des éléments qui laissent à penser que, finalement, Gravelines n’est peut-être pas le meilleur tirage qui soit pour les hommes d’Erman Kunter.
Le tir de la gagne de Johnson
gue que John Linehan et les siens ont encore très certainement en mémoire, d’autant plus que ledit Johnson vient de démontrer pas plus tard que le weekend dernier qu’il n’avait rien perdu de son aptitude à se montrer « clutch ».
avec à chaque match son héros. Au match aller, Marcellus Sommerville (16 pts, 6 rbds) et Kevin Séraphin De la double confrontation directe cette (10 pts, 11 rbds, 20 d’éval) ont flambé, saison entre Choletais et Nordistes, on Samuel Mejia (22 pts, 8 pds, 25 retiendra deux scores serrés. Quatre d’éval), Antywane Robinson et John points d’écart à l’aller au Sportica Linehan (15 pts chacun) prenant le (79-75) mais dans une configuration sensiblement différente d’aujourd’hui. Cholet a lutté face à Poitiers relais au retour à Saint-Éloi, avec un Gelabale pour le moment très discret À l’époque, Mickaël Gelabale venait Après avoir joué avec le feu à l’aller (7,5 pts, 2,5 rbds en 25’). Du côté de tout juste de rejoindre Cholet et n’avait face à Nancy (victoire sur le fil 84Gravelines, on la joue plus collectif pas pris part au match tandis qu’à 82), Gravelines s’est ensuite assez Gravelines, Demetris Nichols n’avait largement imposé en Lorraine (74-58) depuis le début des playoffs avec un danger offensif plus diffus qu’à pas encore posé ses valises et le grâce notamment à l’impact de l’accoutumée. D’ordinaire propriété Johnson du BCM s’appelait encore Trey. son ailier américain. Dans le même Au retour, en revanche, Cholet et Grave- temps, Cholet a bataillé ferme face à du trinôme Edwards/Akpomedah/ lines affichaient le même visage qu’en Poitiers avec deux victoires acquises Woodside, la marque s’est nettement mieux répartie face à Nancy, avec à playoffs, avec Marcellus Somerville assez chichement (68-59 à Cholet chaque fois cinq joueurs à plus de d’un côté et Julius Johnson de l’autre. puis 89-82 à Poitiers), à chaque fois dix points et aucun n’ayant atteint la C’est d’ailleurs ce dernier qui, pour son après avoir été mené la majeure barre des vingt unités. Un ajustement deuxième match sous ses nouvelles partie du temps par un adversaire de bon augure avant d’affronter couleurs, avait fait la différence en supposé plus faible. Un parcours la deuxième meilleure défense inscrivant un tir à sept mètres dans les peut-être moins « facile » que prévu derniers instants, permettant ainsi à mais, au final, deux victoires en deux de l’année (70,8 pts encaissés en Gravelines de l’emporter après avoir été matches et la confirmation que Cholet saison régulière) pour une série qui promet. n mené toute la partie durant. Un épilopossède de nombreuses ressources,
11
ANALYSE
LES « CLUTCHS PLAYERS » DU PREMIER TOUR
L’AFFAIRE LEWIS/VATY
DEUX POIDS, KILLER INSTINCT DEUX MESURES ?
Étienne Lizambard / Hot Sports
l Samedi soir à Orléans. Cela fait déjà quelques minutes que Nick Lewis et Ludovic Vaty se frictionnent énergiquement quand, à la 33e minute, l’intérieur de la Chorale envoie valser son coude en direction de son homologue orléanais… qui répond, avec les poings. S’ensuit un début de bagarre générale stoppé dans la confusion, et qui vaudra aux deux combattants une faute disqualifiante, synonyme d’une suspension automatique pour la belle jouée mardi dernier hors nos délais de bouclage. À entendre les déclarations musclées des deux coaches, Philippe Hervé et Jean-Denys Choulet après coup, on s’attendait déjà à une chaude ambiance à Vacheresse, avant que la justice ne s’en mêle. Car, dès le lendemain, la commission de discipline présidée par monsieur Jean Mazéas rendait ses conclusions sur l’affaire, pour un verdict surprenant. Un match ferme pour Ludovic Vaty et deux pour Nick Lewis. Le motif de cette sanction plus lourde pour l’intérieur roannais, le fait d’avoir provoqué l’altercation après visionnage de la vidéo. Une circonstance aggravante en somme, d’autant plus curieuse que sur le coup, les arbitres n’avaient rien sifflé. Si côté orléanais, on a pris acte de la sanction, la Chorale de Roanne a fait appel de la décision dès lundi, arguant de l’iniquité du « deux poids, deux mesures ». Face à l’urgence de la situation, la commission d’appel s’est réunie par téléphone mardi dernier, dans l’après-midi, quelques heures à peine avant le coup d’envoi de la fameuse belle. En cas de maintien du deuxième match de suspension – le timing nous empêchant de connaître la décision au moment d’écrire ces lignes – Roanne pourrait, en cas de qualification, se retrouver à disputer un premier match de demi-finale contre Le Mans privé de Nick Lewis. Un coup dur pour la Chorale, qui devrait donc se présenter avec seulement huit pros sur le terrain. F.d.L
Samuel Mejia, décisif au match retour à Poitiers. l Tuer un match, ça ne s’apprend pas, c’est inné. Et lors du match retour entre Cholet et Poitiers, Samuel Mejia a montré qu’il était né avec. Nous sommes à la 32e minute et Poitiers mène toujours de trois unités (68-65). C’est le moment que choisit Erman Kunter pour faire rentrer Mejia à la place de Mickaël Gelabale. Jusque-là bloqué à dix unités, le Dominicain va commencer son récital. 12 points à 4/4 aux shoots, dont 2/2 derrière l’arc, le tout en six minutes, et voilà Cholet qui compte cinq points d’avance (80-75). Histoire de bien faire les choses, Mejia agrémentera le tout de trois passes décisives et deux fautes provoquées. Poitiers ne s’en relèvera pas. À Gravelines, un autre tueur en série a aussi fait parler la poudre. 77 partout avec un peu plus de deux minutes à jouer, tout peut encore arriver ici au Sportica et ça, Ben Woodside l’a bien compris. Le meneur s’engage et provoque la faute de Steed Tchicamboud. 2/2 sur la ligne, Gravelines est devant (79-77), avant que Woodside ne fasse grimper l’écart à +5 d’une flèche décochée derrière les 6,25 m. Il faut tenir. Nancy fait faute. Woodside échoue cette fois-ci
HÉROS INNATENDUS
ILS SONT SORTIS DU BOIS
COUP DUR
DIOT BLeSSÉ, SAISON TERMINÉE
Stoppé net en pleine course à la 11e minute du premier match des playoffs par une violente douleur dorsale, Antoine Diot ne rejouera plus jusqu’à la saison prochaine. Déjà gêné par son dos tout au long de la saison, le meneur international souffre d’une hernie discale, synonyme de repos forcé pour une période d’au moins deux mois. Un gros coup dur pour le MSB mais aussi pour l’équipe de France, qui après Tony Parker vient de perdre un autre meneur de jeu en vue du Mondial.
Jean-François Mollière
Hervé Bellenger / IS
l Rien de tel que les playoffs pour révéler son talent au grand jour et, à ce petit jeu, Charles Lombahé-Kahudi a fait très fort. Antoine Diot blessé et Marc Salyers en difficulté, l’ancien de Dijon a profité de l’occasion pour se révéler au grand jour, tel un diable sortant de sa boîte. Lors de ce match retour à Coubertin contre le Paris Levallois, il a surgi du banc pour s’occuper de tout (22 pts à 6/9, dont 3/4 à 3-pts, 8 rbds et 8 fautes provoquées). Un véritable ouragan qui a dévasté le PL et qui, avec 27 d’évaluation, a tout simplement réalisé le meilleur match de sa carrière. À Nancy le lendemain, le Gravelinois Rob Lewin a lui aussi réalisé un match plein. En vingt minutes, l’ancien enforcer de Strasbourg se montre très rentable (10 pts à 5/7, 8 rbds, 3 cts et 19 d’éval) et assure une présence défensive difficilement quantifiable mais terriblement efficace contre les « Babars » nancéiens. Longtemps blessé cette saison, l’intérieur jamaïcain effectue l’une de ses plus belles sorties de l’année. Quelques jours plus tôt, c’est Stephen Brun qui était sorti de sa réserve Charles Lombahé-Kahudi intenable à Coubertin. dans un Sportica qui n’a pas manqué de US, la Chorale, menée quasiment tout le match dans siffler copieusement l’ancien Gravelinois tout le match durant. Dans ce climat hostile à son égard, sa halle Vacheresse, s’impose au finish face aux Orléanais (87-82) d’Austin Nichols. Difficile en effet de ne l’intérieur nancéien ne s’est pas démonté (23 pts, pas voir en l’ancien Varois le nouveau leader de l’En11 rbds, 2 pds, 27 d’éval) et a réalisé son meilleur tente. Jusque-là décevant et timide sous ses nouvelles match en Pro A depuis la saison 2006-07, quand couleurs, l’ex-meilleur marqueur du championnat a il jouait à… Gravelines. Insuffisant toutefois pour retrouvé son jeu au meilleur moment. 27 points à 11/14 permettre aux siens de s’imposer. (dont 4/5 à 3-pts) pour 29 d’éval à l’aller et, comme cela Au même moment, à Roanne, Nick Lewis a su allier n’a pas suffi pour se défaire de Roanne, il récidive au le résultat à la manière. D’ordinaire cantonné à une retour (21 pts, 7/15 aux shoots, 3 ints, 3 pds, 21 d’éval), rotation parfois solide parfois plus anonyme (8,5 pts, histoire de remettre les compteurs à zéro. Encore 3,8 rbds en 15 minutes), l’intérieur remplaçant a tout simplement réalisé un match parfait. 17 points à 100%, quelques-uns du même tonneau et on commencera à croire que Nichols s’est économisé toute l’année pour trois rebonds, deux passes, le tout en quinze minutes, difficile en effet de faire mieux. Sur le dos de son pivot les playoffs.
aux lancers-francs. John Cox en profite pour remettre les siens à flot. 82 partout. Tout est à refaire, encore une minute à jouer. Ricardo Greer s’élance, Woodside lui vole le ballon, provoque la faute et se retrouve à nouveau sur la ligne des lancers. 2/2. Le meneur US vient d’inscrire les sept derniers points de son équipe. Quelques jours plus tôt, son coéquipier Juby Johnson venait de perdre son bébé, impuissant face au destin. Difficile dans ces conditions de jouer au basket. Pourtant, c’est bien l’ailier US qui va s’illustrer au match retour, samedi dernier à Gentilly. Alors que Gravelines commence à s’échapper, Nancy rode toujours (58-51, 32e). Derrière l’arc, Johnson dégaine. +10 pour le BCM. Quatre minutes plus tard, rebelote. Trois points pour Johnson, dix d’avance pour Gravelines (68-58), puis douze quand Johnson, une fois encore, trouve la faille dans la défense lorraine. Comme un symbole, c’est encore lui qui inscrira les deux derniers points du match sur la ligne des lancers, pour sceller définitivement le sort de ce quart de finale (74-58). Respect, monsieur Johnson.
12
ANALYSE
PARIS-POITIERS,
MÊME COMBAT Pascal Allée / Hot Sports
Les deux « petits » ont fait sensation cette saison. Qualifiés pour les playoffs, ils ont fait trembler les deux premières têtes séries et n’ont rien à regretter.
La saison se termine en queue de poisson pour le SLUC de Ricardo Greer, Marcus Slaughter et Jean-Luc Monschau.
POUR EUX, C’EST FINI
Hervé Bellenger / IS
NANCY, ANNÉE GRISE
Sorti en deux manches sèches par Gravelines, le SLUC ne verra pas les demies pour la première fois depuis 2004 et doit se renouveler. Pour Jean-Luc Monschau, qui a re-signé pour trois saisons, pas question de se morfondre. S’il s’agit bien d’une fin de cycle après cinq ans au sommet, il repart avec l’envie d’un jeune homme et le soutien indéfectible de son président, Christian Fra.
«
Ce n’est pas la peine de prendre des gants. Nous sommes effectivement dans une fin de cycle, mais n’importe quelle défaite donne envie de faire mieux à un sportif de haut niveau. » Jean-Luc Monschau est serein. Déjà en vacances, à une période où il n’en avait pas l’habitude, le coach nancéien a la voix reposée et se tourne même déjà vers l’avenir, malgré un échec en playoffs qui est un vrai coup d’arrêt. Car depuis cinq ans, Nancy domine les débats hexagonaux. Champion de France en 2008, quatre finales de championnat, une de Coupe de France, le SLUC a été de tous les combats. Sauf cette saison, ou justement le SLUC a perdu trop de batailles pour espérer revoir Bercy. Cinquième de saison régulière seulement, battu dès l’entame de championnat dans son antre de Gentilly par un jeune promu débutant (Poitiers, 73-77), perdant quatre rencontres à domicile par un écart de moins de cinq points en championnat. Puis ce dérapage incontrôlable, en deux manches sèches contre le BCM Gravelines de son frère, Christian Monschau, où Nancy n’a jamais pu trouver la grinta nécessaire pour ne serait-ce qu’arracher une belle. « Il n’y a rien à dire sur la série de playoffs », analyse calmement Jean-Luc Monschau. « Dans le premier match, on est irrésistible pendant trois quartstemps. Superbes en attaque, avec 53 points à la mi-temps, pas de déchets dans les tirs et dans les relations de
passes, 14 points d’avance (37-51 à la 19e, ndlr) puis on ne tient pas. Malgré le retour de Gravelines, on a encore le tir de la gagne, mais on ne le met pas, comme souvent dans la saison. » Défait 84-82, Nancy a de nouveau trébuché dans les derniers instants, malgré un Jeff Greer impeccable (19 pts, 6 rbds) et un Stephen Brun de gala (23 pts, 11 rbds). Le souci, un John Cox incapable d’être le joueur clutch – 2 lancers et le tir à 3-points ratés dans les dernières secondes –, un duo d’intérieur malmené
pointés par le MVP, lui aussi en fin de contrat et annoncé à l’ASVEL. Pour JLM, le constat est le même mais à mots plus retenus. « On était dans une situation avec beaucoup de joueurs qui n’ont pas su faire abstraction de leur soucis. Mais je ne peux pas dire que je trouve ça anormal, je m’y attendais. Certains joueurs n’y étaient pas, tous ne sont pas comme Ricardo qui a su faire la part des choses. » Au-delà, le véritable souci se situe sur l’inexistence d’un poste 4 fiable du côté lorrain cette saison. Kaniel Dickens (1,5 pts, 3,5 rbds en playoffs) n’a jamais su s’élever au niveau de Lamayn Wilson (13,3 pts, 4,8 rbds en playoffs en 2009), le vrai chaînon manquant. « Son départ nous a été fortement préjudiciable et il est vrai que l’on n’a pas su le remplacer », acquiesce JLM. « Mais dès le premier jour, on n’a pas su gagner contre Poitiers alors que l’on a le tir pour. C’est notre fil noir cette saison. » Pour le coach qui repart pour trois saisons, la fin de cycle n’est pas une petite mort, bien au contraire. Tout sourire au téléphone, JLM l’assure, l’ambiance est bonne à Nancy malgré la saison la moins fructueuse en six ans. Le SLUC est déjà prêt à repartir « avec la même philosophie de garder un noyau dur et de compléter pour aller de l’avant. » Il paraîtrait même que nombre d’anciens frappent à la porte du club, histoire de faire mieux l’année prochaine et de reprendre très vite les bonnes habitudes parisiennes de fin de saison. n
« Certains joueurs n’y étaient pas » Jean-Luc Monschau
(16 pts et 5 rbds pour Akingbala-Slaughter), et le manque criant de vrai relai au MVP de la saison, Ricardo Greer (13 pts, 9 pds, 6 rbds en 40 minutes).
Ricardo accuse Conséquence du match 1, le match retour est presque une formalité pour le BCM qui n’a plus qu’à achever une bête blessée. « On est plus nerveux, hésitants en attaque », convient JLM. « On prend deux anti-sportives pour Slaughter et on ne met pas les tirs ouverts. C’est presque injouable mais on revient. Puis la dynamique n’est pas pour nous, Gravelines nous bat trois fois sur trois en fin de saison, il n’y a pas de secret, bravo à eux. » Pour Ricardo Greer, qui fustigeait ses coéquipiers dans les colonnes de L’Équipe, « certains ont trichés ». En fin de contrat, Cox, Tchicamboud, Dickens n’ont semble-t-il pas joué le jeu et sont
Étienne Lizambard / Hot Sports
Par Thomas FÉLIX
C’est fini pour Paris (Ball devant Wright) et Poitiers (Gunn et Wright impuissants face à Gelabale).
I
l s’en est fallu de peu que l’un des deux promus décroche une belle. Dans chacune des deux séries, Paris et Poitiers ont tenu la dragée haute aux leaders de saison régulière, mais ont fini par capituler. Et s’il est évident que les deux promus auraient signé tout de suite pour une présence en playoffs alors que le maintien était l’objectif primordial, là, avec deux défaites dans la musette, le constat est le même dans les deux clubs, un peu d’amertume teintée de fierté. Car côté Pictaves, la première victoire en playoffs est vraiment passée tout prêt. Menant de 15 points dans le match 1 (45-30, 25e), Poitiers s’est laissé museler par la défense de fer du leader choletais dans le quatrième quarttemps (23-7). Pris de cours par les multiples rotations du leader, les Poitevins sont sortis asphyxiés de ce match où la pauvreté de leur banc s’est cruellement ressentie. Idem dans le match 2 où, agressant constamment le leader, ils ont cédé dans le dernier quart sous les coups de Sammy Mejia (12 pts de rang entre la 34e et la 38e) et Fabien Causeur (un 3-pts assassin à la dernière minute). « Nous n’étions pas loin et nous n’avons pas à rougir », déclarait le président Alain Baudier dans les colonnes de La Nouvelle République. « Mais si nous avons pu tirer notre épingle du jeu avec un petit budget, on sait que l’on va devoir se structurer au-delà des 3 millions d’euros de budget pour faire évoluer le club. »
Destins de coaches
Les Parisiens ont également montré de belles choses dans leur série contre les Manceaux. Mais, incapables de poser la main sur le match 1, ils ont ensuite laissé filer le match 2 dans les dernières minutes, dépassés par l’expérience d’une équipe d’Euroleague qui a trouvé son salut sur la ligne (19 lancers au dernier quart temps) et par la grâce d’un Charles Lombahé-Kahudi des grands soirs (22 pts, 8 rbds, 27 d’évaluation). Seule différence entre des promus qui n’en sont plus : l’avenir. Planté sur des bases solides, Poitiers a reconduit son coach, Ruddy Nelhomme, et n’apportera qu’une retouche ou deux à son effectif. À Paris, seul Andrew Albicy et Jimmal Ball sont encore sous contrat, et les dirigeants parisiens n’ont, semble-t-il, toujours pas envie de recevoir Jean-Marc Dupraz pour parler prolongation. « On a construit quelque chose depuis deux ans. Je suis fier d’eux. Maintenant, je ne sais pas où je serai, ni ce qui va se passer », soupirait le coach parisien, bien las de cette situation.
13
ANALYSE
PLAYOFFS PRO B
LIMOGES TREMBLE… SANS TREMBLER Le CSP est la seule équipe à avoir passé les quarts de finale en deux manches. Les Limougeauds n’ont pas brillé mais ils ont arraché les deux matches contre Le Portel dans le moneytime. Deux parties qui auraient aisément pu basculer dans l’autre camp. Par Fabien FRICONNET
L
L’interception de Mohammed À l’aller, sans brio mais avec une application certaine (19 passes, 14 interceptions et seulement 11 balles perdues), Limoges semble se diriger vers un succès qui, sans inviter au rêve, fait l’affaire. Le CSP mène ainsi de 12 points au cœur du troisième quart-temps. Sauf qu’à quatre minutes de la fin, sous l’impulsion du terrible meneur US Ronnie Taylor (19 points et 7 passes sur le match, 19,5 points, 6,0 passes et 3,0 steals sur la série) et de l’intérieur Nigel Wyatte (16 points et 12 rebonds), qui avait connu la montée avec Paris l’an dernier, l’équipe de Cédric Binauld reprend l’avantage dans un Beaublanc soudain très inquiet (59-58). Dans la dernière minute, les Portelois ne sont qu’à une possession mais un Alhaji Mohammed
Alhaji Mohammed et John McCord deux piliers du CSP qui est déjà en demi-finale.
LES 3 « NON RECORDS » DE NANTERRE
Vendredi, la très large victoire de la JSF sur Lille, 95 à 57, avait tout pour ressembler à une soirée des records. 38 points d’avance au score donc, mais aussi 125 d’évaluation pour Nanterre, et un différentiel à l’évaluation de 92 (125 à 33). Une vérification de tous les « box scores » des playoffs de Pro B depuis la saison 2004-05 (année de réintroduction des playoffs de montée) le prouve : Nanterre n’a pas établi de record. l Le +38 n’est « que » la troisième meilleure performance de l’histoire, derrière le +49 de Quimper contre Saint-Quentin en 2006-07 (103-54, belle des demi-finales) et le +40 de Limoges contre le Paris Levallois en 2008-09 (97-57, match 2 des demi-finales). l Les 125 à l’évaluation sont, là aussi, « seulement » la troisième meilleure marque, derrière les 136 de Limoges contre le PL en 2008-09 et les 132 de Besançon contre Angers en 2005-06 (belle des quarts de finale). À noter que Quimper a également signé 125 contre Saint-Quentin. l Le différentiel d’évaluation de 92, encore une fois, est la troisième marque, derrière le +97 de Quimper contre Saint-Quentin (toujours dans ce fameux match de 2006-07) et le +95 de Limoges contre Paris l’an dernier.
Jean-François Mollière
Jean-François Mollière
e CSP a passé un bon weekend. Un très bon week-end, même. Pas tellement en vertu de ses propres productions, efficaces à défaut d’être brillantes, mais bien parce que la semaine dernière a été une succession de « ouf ». Au lieu de reprendre tranquillement le chemin de l’entraînement, en attendant son adversaire des demi-finales – Lille ou Nanterre –, les Limougeauds pourraient en effet être aujourd’hui au fond du gouffre, éliminés par Le Portel, sans qu’il y ait grand-chose à y redire. La fin de saison du CSP n’avait pas été très rassurante, avec une défaite à Quimper lors de la 30e journée et une dérouillée à Bourg pour conclure (6483), dans un match certes sans enjeu pour les Limougeauds – au contraire des Bressans. Ajoutez à cela l’identité de l’adversaire en quart de finale, Le Portel, une équipe vaillante mais également talentueuse, qui sait faire souffler un vent de folie dans la salle Damrémont de Boulogne-sur-Mer, où l’équipe d’Eric Girard avait coulé à pic le 12 février (63-81). Les Nordistes s’y entendent pour faire déjouer leurs adversaires, notamment en se concentrant sur la raquette et en imposant – ce qui fut le cas contre le CSP, en tous cas – un canardage extérieur en forme de pile ou face (60 tentatives derrière l’arc pour Limoges en deux matches, dont 36 au match 2 pour seulement 30 tirs à deux-points). Deux fois la pièce est tombé du bon côté pour le CSP. Deux « ouf ».
en mode playoffs réussit une interception, suivie d’un lay-up, qui libère les supporteurs limougeauds. Score final : 74 à 69. Au retour, le coup passe encore plus prêt. Les Nordistes ont la maîtrise de la chose durant trois gros quart-temps. Ils mènent de 7 points au quart d’heure, de 8 à la mi-temps, de 8 toujours après trois quart-temps, malgré les séries saccadées du CSP. À neuf minutes de la fin, l’ESSM est à 61-53. Sauf que moins de trois minutes plus tard, avec 39 points de sa paire d’arrières US, le CSP est devant, 66 à 65. À l’appel de la dernière minute, Guillaume Leburgue remet son équipe devant sur un trois-points mais Desroses, ultra précieux et qui semble avoir pris l’ascendant, dans la rotation limougeaude, sur Karim Souchu, et Braswell, eux aussi derrière l’arc, redonnent les clés à Limoges. L’affaire paraît pliée lorsque Ronnie Taylor est à deux doigts de renverser le match. Il envoie un missile et voit John McCord craquer sur la dernière
et 4 passes de Slaven Rimac, vétéran expérimenté qui a compensé les déficiences de Teddy Gipson (7,0 points, 5,0 balles perdues et 6,5 d’évaluation sur la série). Les matches retour des deux autres séries ont été expédiés. Nanterre, face à Lille, a mené 25 à 0 (!), tandis que Bourg, contre Aix-Maurienne, a mené 14 à 0 ! Les banlieusards ont poursuivi sur le même rythme (95-57 au final) et les Bressans, accrochés par la suite, ont eux réussi à bien gérer leur affaire pour s’imposer 75 à 60. Les trois belles ont eu lieu mardi soir, hors nos délais de bouclage. n
Le troisième « ouf », pour Limoges, est venu d’Évreux remise en jeu, redonnant la balle au Portel qui se retrouve, à deux secondes de la fin et -2 aux planchottes, avec deux lancers. Hélas, Taylor, pourtant impeccable, s’effondre à son tour et manque ses deux tirs de réparation. Score final : 84-82.
Limoges soutient Pau Le troisième « ouf », pour Limoges, est venu d’Évreux. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le CSP est supporteur de Pau-Lacq-Orthez. En effet, Pau vainqueur des playoffs signifie Limoges en Pro A. Or, au match aller, les Normands étaient bel et bien allés s’imposer au Palais des Sports de Pau (67-66) et rêvaient, évidemment, d’achever la bête. Sauf que l’Elan Béarnais s’est remis la tête à l’endroit et n’a pas laissé beaucoup d’espoir à l’ALM, s’imposant finalement 71 à 56 derrière les 20 points
LES HOMMES FORTS DU CSP Joueur
Poste
%Tirs
3-pts
Rb
Pd Int
Kevin Braswell
Meneur
38,7
8-20
0,5
6,5 2,5 0,5 15,0 17,5
Ct Éval Pts
Alhaji Mohammed
Arrière
52,3
5-10
3,5
3,0 2,0 0,5 18,5 16,0
Raphaël Desroses
Ailier
50,0
4-6
4,0
1,0 0,5
-
12,0 10,0
John McCord
Ailier-fort
53,3
-
6,0
4,0 2,5
-
17,0 11,0
John Ford
Pivot
90,9
1-1
2,5
1,5 1,5 3,5 16,5 11,0
échos FRANCE
Par Antoine LESSARD
Pascal Allée / Hot Sports
14
Guillaume Mérie a propulsé Challans au Final Four.
OUVERT À TOUS LES VENTS
Cyril Julian
7
Trois des quatre mieux classés éliminés sur leur terrain lors des quarts de finale : le ton des playoffs est donné ! Le Final Four, organisé à Reims ce week-end, s’annonce indécis à souhait.
Derby du Nord, Derby de l’Ouest Angers a imposé sa défense, la meilleure du championnat (66,9 points encaissés), pour rafler la mise à Denain (77-62). Le rouleau compresseur mis en place par Mickaël Hay, le travail de sape des intérieurs, Jean Victor Traoré et Zach Gourde, ont usé l’équipe du Hainaut. Les flèches du meneur Aurélien Rigaux (17 points) et DeRon Hayes (12) ont fait le reste. L’ABC 49, qui ne fusionnera finalement pas avec le club voisin de l’Étoile d’Or Saint-Léonard, peut encore ambitionner un retour en Pro B, trois ans après l’avoir quittée. Il faudra déjà écarter Challans en demi-fi-
nale. Le seul des quatre « favoris » à s’être imposé dans sa salle. En Vendée, Blois fut tout proche de réaliser le hold-up après avoir remonté un déficit de 8 points dans les 45 dernières secondes. L’ADA menait même d’un point sur une dernière interception de Zaka Alao. Mais Guillaume Mérie (17 points, 11 dans le dernier quart) inscrivit au buzzer le panier libérateur pour le VBC. Challans sera le seul rescapé du Top 5 à Reims. Le seul candidat avoué, en outre, pour une accession en Pro B dès cette année. Rien n’est acquis cependant tant les trois autres prétendants auront les crocs dans la Cité des Sacres. n
du
Basket
20 JUIN 2010
Parc de la Pépinière NANCY - A partir de 14h
Stands d'exposition Initiation et Découverte du basket
LE PROGRAMME DU FINAL FOUR Demi-finales Samedi 29
Saint-Quentin – Boulogne-sur-Mer Challans – Angers BC 49
Finale
Des animations spectaculaires ! Show Pom Pom Girls
Dimanche 30
Magic Freestyle
(*) La Commission de Contrôle de Gestion de la FFBB a refusé l’accession de Reims en Pro B et, dans l’attente d’un appel éventuel, a rétrogradé le club rémois en Nationale 2. Le RCB, qui veut fusionner avec l’ESPE Châlons, n’aurait pas fourni les pièces nécessaires pour présenter un budget en NM1. Si la décision est confirmée, le deuxième de la saison régulière, Le Puy, serait susceptible de monter en Pro B.
Acro Dunk
Magnifiques lots à remporter
e ibr
ra
net regain de forme depuis l’arrivée en cours de saison du meneur lituanien Klemensas Patiejunas et le retour à la compétition du papy Cedric Miller (46 ans). Avec une majorité de joueurs expérimentés en Pro B (Tony Ramphort, Moustapha N’Diaye, Étienne Plateau, Mantcha Traoré, Ron Yates en plus des deux précités), l’équipe nordiste ne sera pas bonne à prendre à ce stade de la compétition. « C’est devenu une équipe redoutable, elle a réalisé le meilleur parcours lors de la phase retour (12v-5d), je mettrais une petite pièce sur eux », indique Olivier Hirsch (GET Vosges) dans L’Aisne Nouvelle. Depuis sa victoire contre Challans le 13 février, le SOMB a remporté onze de ses quatorze derniers matches.
DIM
O
n savait ce championnat de N1 très homogène. Le leader, Reims, avait enregistré dix défaites en saison régulière et deux victoires séparaient son dauphin, Le Puy (21v-13d), du neuvième et dernier qualifié pour les playoffs, SaintQuentin (19v-15d). Cette hiérarchie toute relative a été sévèrement bousculée lors des quarts de finale. Le SQBB est allé s’imposer avec autorité en Auvergne (80-68), porté par son Américain Marcus Allen (18 pts, 11 rbds) et une paire d’arrières efficace. 18 points et 6 passes pour Alexis Rambur, signataire d’un nouveau contrat de trois ans avec le club picard. 21 points, 9 rebonds pour Moustafa Diallo. Fin de la belle aventure pour l’étonnant promu ponot (*). Son entraîneur, Jean-Michel Sénégal, est annoncé partant pour Monaco en Nationale 2, pour y remplacer Georgy Adams. « On va largement jouer à domicile à Reims », a déjà prévenu Sébastien Lambert, l’assistant coach du SQBB. La fanfare des Renards Blanc devrait dominer les débats au Complexe Sportif des Sports René Tys. En effet, les deux villes ne sont distantes que d’une petite centaine de kilomètres, et le club a annoncé la gratuité des bus pour tous ses supporters. Saint-Quentin sera opposé à l’épouvantail du moment, Boulogne. Les Somistes n’ont pas fait de détail à Châlons-en-Champagne. Les hommes de Germain Castano ont eu jusqu’à 21 points d’avance (64-43) confirmant leur
Le 1er Sal n
Entr é et g e L
N1 : FINAL FOUR
Infos : w ww.sal
ondubasket.com
! ite u t
échos FRANCE
Par Antoine LESSARD
VICHY, ET APRÈS ?
C’EST L’HIVER…
Jean-François Mollière
La JAV démarre un nouveau cycle après le départ de Jean-Louis Borg et de plusieurs joueurs cadres. Son président annonce un projet de souffrance pour les deux saisons à venir.
L’avenir de la JAV s’annonce difficile, mais bonne nouvelle tout de même : Kareem Reid reste au club.
J
ean-Christophe Jonon s’y était préparé. Le président vichyssois savait depuis plusieurs mois que sa belle équipe, dixième de Pro A, allait voler en éclat à l’intersaison. Jean-Louis Borg, l’homme du renouveau vichyssois depuis cinq ans, est parti. Zach Moss et Dounia Issa ont également profité du dernier match salle Pierre Coulon, face au Havre, pour faire leurs adieux à leurs supporters. Le club n’avait simplement pas les moyens de les retenir plus longtemps. Ces trois piliers laissent un vide immense. Pas de quoi décourager le président. Il en a vu d’autres. « Quand j’ai fait venir Jean-Louis Borg, on a changé l’intégralité de l’équipe la deuxième année. C’est de là qu’est partie notre aventure », rappelle-t-il. « Ce n’est pas ce que je préfère mais la structure du club fait qu’on est confronté à cela parce qu’on a des limites financières. On est juste bon à mettre en valeur les joueurs. Après, ils vont récolter le fruit de leur travail ailleurs. C’est légitime et j’en suis même assez fier. » Les limites financières de la JAV ? Un budget et une masse salariale parmi les trois plus étriqués de Pro A. Une tendance un peu plus alourdie à la rentrée prochaine (de 2,4 à 2,3 millions d’euros). La suppression du DIC va coûter 45.000 euros. « Quand vous partez
d’un budget déjà limite, à la fin il ne devient même plus présentable », se désole JCJ. « On a un petit département, des collectivités territoriales qui ne comprennent pas forcément l’intérêt d’un club à ce niveau-là dans l’image du territoire… »
« Il faut qu’ils aient de la rate ! » Économie oblige, la JAV prend un risque en confiant les clés du camion à un entraîneur rookie, Jean-Philippe Besson (38 ans), l’assistant-coach de Borg. « La base défensive restera la même », prévient Jonon. « Probablement pas avec les mêmes systèmes mais la philosophie défensive mise en place depuis l’époque Jean-Michel Sénégal et sa fameuse zone 1-3-1 que personne n’arrivait à attaquer, restera. » La JAV n’a jamais eu les
ans. Sa réponse, attendue dans la semaine, conditionnera le reste du recrutement extérieur. Sachant que la JAV ne rechignerait pas contre un nouveau prêt de Jérémy Leloup par le MSB. Dessous, les titulaires seront Curtis Sumpter (9,8 pts et 3,7 rbds en ’08), de retour dans l’Allier, et un pivot lui-aussi étranger. Jonathan Aka et Moussa Badiane, « ce qui se fait de mieux en Pro B », sont des pistes. Des trois joueurs encore sous contrat, Nicolas De Jong, Antoine Eito et Régis Koundjia, seul le premier entre dans les plans du nouveau coach, qui veut réduire l’effectif professionnel de 10 à 8 joueurs, et développer un basket plus débridé en attaque. Josiah James et Jonte Flowers, deux belles révélations du championnat, sont partant. La JAV s’apprête à naviguer à vue. Sans filet de sécurité. « On a défini un projet de souffrance jusqu’en 2012 », indique le président Jonon. « On a deux ans pour convaincre les politiques d’inscrire le projet de création d’une nouvelle salle dans les prochaines échéances municipales. Si cette salle se concrétise, on passerait à plus de 3,5 millions d’euros. Si on ne l’a pas, alors il faudra reconsidérer l’existence même du basket professionnel à Vichy. » n
« Si on n’a pas la salle, il faudra reconsidérer l’existence du basket à Vichy » Jean-Christophe Jonon
moyens de s’offrir de gros talents offensifs, dit en substance le président. Elle a donc reporté ses efforts sur des joueurs totalement investis de l’autre côté du terrrain. « Il faut qu’ils aient de la rate comme on dit ! » David Melody, l’Auvergnat, est le parfait symbole de cet état d’esprit. Le club entend bien reconduire son fidèle capitaine aux côtés de Kareem Reid, prolongé de deux
16
échos FRANCE
Par Yann CASSEVILLE
RUDDY NELHOMME, COACH DU PB
« LA MEILLEURE RECRUE ? LES ARÈNES »
Les saisons ratées de Vincent Collet et Michel Veyronnet ne vous ont pas refroidi avant d’accepter le job avec les Bleus ? Pas plus que ça. Bien sûr que je suis au courant de ce qui s’est passé avec Michel, mais bon, on verra. J’aurai environ un mois avant le début du championnat, donc si je ne change pas beaucoup l’équipe j’espère que ça suffira.
Ruddy Nelhomme a été élu entraîneur de la saison de Pro A, et nouvel assistant de Vincent Collet en équipe de France. Mais pour l’instant, son premier objectif est de continuer la belle aventure avec Poitiers.
Qu’a-t-il manqué pour franchir un nouveau palier ? On a manqué un peu de lucidité, 3-4 minutes à chaque match, c’est peut-être, sûrement, un manque d’expérience. Et on l’a payé cher. L’absence de Lamine Kanté a été un des points malheureusement décisifs, c’est un joueur qui aurait pu nous permettre de lutter un peu plus au niveau de l’impact physique avec Cholet, qui a 10 bons joueurs, dont 2-3 de
grand talent comme Mejia, Robinson, Gelabale… Désormais, place au recrutement, quels sont vos objectifs ? La seule certitude c’est la retraite de Sylvain (Maynier). On en parlait avec lui depuis 2-3 mois, il est en discussion pour pouvoir évoluer au sein du club au niveau administratif. Ensuite les deux seuls joueurs sous contrat sont Cédric Gomez et Pierre-Yves Guillard. Il n’y a rien de très arrêté aujourd’hui. On travaille pour continuer à écrire notre histoire à nous. Après cette saison, c’est plus facile de motiver des joueurs pour venir à Poitiers ? Oui, c’est vrai, mais Poitiers n’est pas devenu l’Eldorado du basket français non plus ! On reste un budget très mesuré. Le plus dur sera de concrétiser l’année prochaine. Parce qu’on sait qu’on va être attendu. On essaie de ne pas casser l’alchimie qu’il y a aujourd’hui. On a toujours travaillé avec un effectif peu renouvelé, c’est ce qu’on veut faire, repartir avec 70 à 80% de l’effectif.
Promu en playoffs, et vous concernant, entraîneur de la saison et nouveau job avec les Bleus, quelle est la prochaine étape pour le club et pour vous ? Pour moi l’ambition est de continuer à être garant d’un bon état d’esprit au club, et faire progresser les joueurs, parce que sans eux je ne serais pas là ! Pour le club c’est de se maintenir, continuer à se structurer, en dehors du sportif également.
Pascal Allée / Hot Sports
Q
uel sentiment gardez-vous après l’élimination en quart, contre Cholet ? On a été en même temps si près et si loin. Si près parce qu’on a bousculé Cholet, et si loin parce qu’on perd 2-0. La frustration est passée, elle était là juste sur le coup, parce que quand on mène de 15 points à la Meilleraie, on se dit pourquoi pas ? Pareil quand on mène à la maison. On est fier, mais j’aurais aimé qu’on puisse aller chercher un troisième match, mais en fin de compte, on est à notre place. Donc pas de regret, surtout de la fierté. On sort la tête haute.
Cela passe par la salle. Saint-Éloi et ses 2.700 places ou les Arènes de 4.000 places ? Je pense que la meilleure recrue pour Poitiers serait d’arriver à jouer un peu plus de six matches, ce qui est prévu, aux Arènes. On va voir avec les instances ce qu’on peut faire. Je rêverais de jouer une dizaine de fois dans cette salle, pour l’impact qu’a une salle en terme de pression sur l’adversaire, et de permettre aux joueurs de se transcender. n
17
Décalé
Salut ! Ça va ? Propos recueillis par Pascal LEGENDRE Pascal Allée / Hot Sports
FRANÇois
Gomez (ex-coach de tarbes) Salut, ça va ?
Ça ne peut pas aller mieux. Je suis sur ma pelouse à Tarbes, il fait plus de 20° et je suis presque en vacances. Tu as porté en deux ans une équipe moribonde au titre de champion de France après un transit par une finale, et ton contrat n’a pas été renouvelé. Alors, tu as demandé 30.000 euros par mois, ton caractère est insupportable au quotidien, tu n’es pas du même bord politique que le président ou ton agent est un branquignol ?
(Il se marre) Excellent ! Ce n’est pas un problème d’argent. On n’a même pas eu à négocier. Ce n’est pas à moi qu’il faut poser la question à propos de mon caractère, même si j’ai une personnalité assez forte, aussi peut-être que ça n’a pas collé. Ici à Tarbes, tu as intérêt à être du même bord politique car tout le monde est dans le même bateau, mais je n’ai jamais affiché mes opinions auprès de mes dirigeants. Quant à mon agent, c’est quelqu’un avec qui je travaille en pleine harmonie et confiance, ce n’est pas un branquignol.
Pierre Vincent a été battu en finale et son président Pierre Fosset ne l’a pas licencié, tu ne trouves pas ça injuste ?
Ce n’est pas normal car il y aurait eu une place pour moi et je l’aurais saisie tout de suite ! Si vous aviez gagné l’EuroLeague, tu penses que tu aurais eu un sursis ?
Non, j’aurais signé pour Valence ou Salamanque.
Le soir du titre, tu as trinqué avec le président ?
Non, on a oublié de se saluer et de trinquer ensemble. D’ailleurs, il n’y a pas eu du tout de fête. Et comme il n’y avait rien d’organisé, on l’a fait en aparté avec quelques joueuses. Je m’étais fait inviter par une boîte de nuit dont je connais le patron. Toi le Nordiste, tu te plaisais dans le Sud ?
En un peu plus de deux ans, j’ai tout fait en accéléré. J’y ai trouvé une femme et je lui ai fait un enfant qui est né à Tarbes, j’ai une belle famille et la
intéressants, mais ce n’est pas la folie. Il y en a du côté du basket masculin, en espérant qu’ils considèrent qu’un entraîneur est un entraîneur de basket, point. Est-ce qu’il y en a qui te prenne pour le fils ou le frère de Michel Gomez ?
région est très sympathique. J’ai un pied ici et il n’est pas improbable que j’y mette le deuxième un peu plus tard dans ma vie. Isabelle Yacoubou a donné son corps pour vous offrir ce titre de champion de France ?
Elle a été extraordinaire, de courage, d’engagement. C’est la meilleure réponse qu’elle a pu donner aux gens qui l’ont critiquée longtemps sur ses problèmes de santé et son comportement. C’est une vraie sportive de haut niveau.
Ça m’arrive. À Strasbourg, on m’avait présenté comme Michel Gomez, l’entraîneur de l’INSEP. J’ai brandi les bras au ciel en acceptant cette comparaison qui était flatteuse. Lorsque j’ai été présenté à Pierre Seillant, il y a quelques années, il m’a demandé si j’étais parent avec Michel Gomez. Je lui ai répondu que non et il m’a souhaité… bienvenue au club ! (NDLR : Pierre Seillant et Michel Gomez ont été en procès après le passage de ce dernier à Pau).
uvé une femme o tr i a j’ , rbes a T « À ant » enf un it a f i a ui l et je
Au lendemain de la finale, t’as pointé au chômage ?
Même s’il n’y a plus de travail, j’ai un contrat qui court jusqu’au 30 juin. Si je n’ai pas de nouveau contrat d’ici là,
j’irai effectivement pointer au chômage. Depuis que l’on a annoncé que tu es libre, ton téléphone n’a pas dû arrêter de sonner ?
Le marché du travail dans le basket féminin n’est pas très florissant, c’est assez statique. J’ai quelques contacts
Un mot pour ton successeur à Tarbes, Alain Jardel ?
Un gros merde. C’est ce que l’on dit souvent avant les matches difficiles, les challenges à relever. n
Abonnez-vous à BasketNews Pour 9,90 € par mois Vos cadeaux 1 an - 52 N°, soit 12 numérosLesgratuits DVD 2 BD Un ballon + team NBA + basket BasketNews
dunk
au choix
exclusifs Les reportagesction de la réda
(Bulls-Spurs-Celtics)
BULLETIN À RETOURNER À : TOMAR PRESSE – SERVICE ABONNEMENTS – B.P. 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1 2/ Je m’abonne à BasketNews + Maxi-Basket et je choisis le paiement par prélèvement automatique. Soit 10,90 $ toutes les 4 semaines* (13 prélèvements par an). Pour l’offre 1 et 2 : Je remplis l’autorisation ci-contre et je joins un R.I.B. Je reçois en cadeau un ballon team NBA et deux BD 3/ Je m’abonne à BasketNews et je régle mon abonnement en une seule fois 99 $ par chèque bancaire ou postal ou par Carte Bancaire. Je reçois en cadeau un ballon team NBA (Les bandes dessinées sont réservées pour le prélèvement automatique). 4/ Je m’abonne à BasketNews et Maxi-Basket ou BAM et je règle mon abonnement en une seule fois 120 $ (- jusqu’à 46% de réduction) par chèque bancaire ou postal ou par Carte Bancaire. Je reçois en cadeau un ballon team NBA (Les bandes dessinées sont réservées pour le prélèvement automatique). Paiement par carte bancaire
N° Expire fin
Clé* *clé : les 3 derniers chiffres figurant au dos de votre carte bancaire.
Je choisis mon mode de paiement
Mes coordonnées : Nom :
Autorisation de prélèvement
Adresse :
J’autorise l’établissement teneur de mon compte à prélever sur ce dernier le montant des avis de prélèvements mensuels établis à mon nom, qui seront présentés par Tomar Presse. Je vous demande de faire apparaître mes prélèvements sur mes extraits de compte habituels. Je m’adresserai directement à Tomar Presse pour tout ce qui concerne le fonctionnement de mon abonnement. Organisme créancier : Tomar Presse - 3, rue de l’Atlas - 75019 Paris N° national d’émetteur : 456329
Date et signature obligatoire :
Prénom :
Titulaire du compte NOM : PRÉNOM : ADRESSE :
VILLE : CODE POSTAL :
Recevez Maxi-Basket pour 1 € de plus* Nouvelle formule le 2 juin !
Ville :
Code postal :
E-Mail : Tél. :
Né(e) le :
Je choisis mon ballon Team NBA :
Bulls
Celtics
Spurs
BN #501
1/ Je m’abonne à BasketNews et je choisis le paiement par prélèvement automatique. Soit 9,90 $ par mois.
(*) : Le prélèvement automatique est réservé à la France métropolitaine (engagement minimum de 12 mois sur cette offre). Au-delà de 12 mois, mon abonnement sera reconduit tacitement sauf demande contraire adressée par courrier à : Tomar Presse – Service Abonnements – BP 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1. Tarifs étranger et DOM TOM (par carte bancaire uniquement) : BasketNews 125 $. BasketNews + Maxi-Basket 140 $ 1 cadeau pour le paiement en une seule fois. 2 cadeaux pour le paiement en prélèvement automatique..
Renseignements abonnés : 02-43-39-16-20 ou abonnement@tomar-presse.com
☛ Je peux aussi m’abonner sur
www.basketnews.net
18
spécial PLAYOFFS
LES BIG MEN DES LAKERS ÉCRASENT LA CONCURRENCE
TROP FORTS À L’INTERIEUR ?
Dans le sillage d’un Pau Gasol plus dominateur que jamais, les intérieurs des Lakers désossent leurs homologues avec une facilité déconcertante. Comme Oklahoma et Utah avant eux, les Suns ont bien du mal à résister. Par Jérémy BARBIER, à Chicago Game 3 : Gasol (Lakers) écrase un dunk sur Amundson (Suns).
NBA PLAYOFFS Western Conference 1er tour (1) L.A. Lakers élimine (8) Oklahoma City : 4-2
G1 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City G2 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City G3 : *Oklahoma City b. L.A. Lakers G4 : *Oklahoma City b. L.A. Lakers G5 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City G6 : L.A. Lakers b. *Oklahoma City
87-79 95-92 101-96 110-89 111-87 95-94
(7) San Antonio élimine (2) Dallas : 4-2
G1 : *Dallas b. San Antonio G2 : San Antonio b. *Dallas G3 : *San Antonio b. Dallas G4 : *San Antonio b. Dallas G5 : *Dallas b. San Antonio G6 : *San Antonio b. Dallas
100-94 102-88 94-90 92-89 103-81 97-87
(3) Phoenix élimine (6) Portland : 4-2
100-94 119-90 108-89 96-87 107-88 99-90
Christian Petersen/Getty Images
G1 : Portland b. *Phoenix G2 : *Phoenix b. Portland G3 : Phoenix b. *Portland G4 : *Portland b. Phoenix G5 : *Phoenix b. Portland G6 : Phoenix b. *Portland (5) Utah élimine (4) Denver : 4-2
G1 : *Denver b. Utah G2 : Utah b. *Denver G3 : *Utah b. Denver G4 : *Utah b. Denver G5 : *Denver b. Utah G6 : *Utah b. Denver
126-113 114-111 105-93 117-106 116-103 112-104
Demi-finales (1) L.A. Lakers élimine (5) Utah : 4-0
G1 : *L.A. Lakers b. Utah G2 : *L.A. Lakers b. Utah G3 : L.A. Lakers b. *Utah G4 : L.A. Lakers b. *Utah
104-99 111-103 111-110 111-96
(3) Phoenix élimine (7) San Antonio : 4-0
G1 : *Phoenix b. San Antonio G2 : *Phoenix b. San Antonio G3 : Phoenix b. *San Antonio G4 : Phoenix b. *San Antonio
111-102 110-102 110-96 107-101
Finale (1) L.A. Lakers – (3) Phoenix : 2-1
G1 : *L.A. Lakers b. Phoenix G2 : *L.A. Lakers b. Phoenix G3 : *Phoenix b. L.A. Lakers G4 : *Phoenix – L.A. Lakers G5 : *L.A. Lakers – Phoenix G6 : *Phoenix – L.A. Lakers G7 : *L.A. Lakers – Phoenix
128-107 124-112 118-109 mardi 25/05 jeudi 27/05 samedi 29/05 lundi 31/05
L
es Suns auraient-ils trouvé une petite faille ? Leur performance demandait confirmation, mais force est de constater que la défense de zone proposée au match 3 a fait son petit effet. Pour la première fois depuis l’ouverture des playoffs, les big men des Lakers ont en effet été surclassés. Et les Lakers ont perdu ! « Nous avons fait un très bon travail sur les rotations défensives », expliquait Alvin Gentry, le coach de Phoenix. « Ils ne marquaient pas dans la raquette. Pau Gasol a profité de quelques erreurs à l’intérieur, mais la plupart des autres shoots venaient de l’extérieur. » Englués dans cette zone 2-3 inatten-
due, Lamar Odom (10 points, 4/14 aux tirs) et Andrew Bynum (4 fautes en 8 minutes) sortaient mentalement de leur match, au point même d’oublier leurs assignements défensifs. « Les Suns ont attaqué le cercle et récolté 42 lancers, c’était leur plan de match », constatait Phil Jackson. « Stoudemire et Lopez ont eu leur soirée. » Critiqué après les deux premiers matches pour son manque de leadership et une défense redevenue suspecte, « STAT » a offert un récital à son public (42 points, 11 rebonds), bien aidé dans son entreprise de démolition par un Robin Lopez surprenant (20 points, 3 rebonds). « C’est
simplement une mauvaise soirée », dédramatisait Lamar Odom. « Cela arrive parfois. »
Gasol domine À dire vrai, jamais la peinture du champion n’avait encore été aussi malmenée lors de cette postseason. Face au Thunder (37,8 points, 28,0 rebonds, 4,8 contres), contre le Jazz (41,0 points, 33,3 rebonds, 6,0 blocks) puis à domicile devant les Suns, le trio Gasol/Bynum/Odom a systématiquement donné le ton de la série. À eux trois, les géants cumulent actuellement 40% des points et deux tiers des rebonds de leur équipe.
« C’est difficile des deux côtés du terrain », peste Gentry. « Ce sont les gars les plus grands de la ligue. Ils sont numéro 1 aux contres et aux rebonds en playoffs. Ils protègent très bien leur panier. » Steve Nash peut en témoigner. Intenable dans la raquette des Spurs au tour précédent (9,0 points en moyenne près du cercle), le vétéran n’a jamais réussi à se frayer un chemin vers le cercle à Los Angeles (6 points cumulés). Même sanction pour Amare Stoudemire, surveillé comme le lait sur le feu au Staples Center. « Ils sont très bien placés et parfois, lorsque nous jouons small ball, je suis
19
spécial PLAYOFFS le seul sur qui ils se concentrent », soupirait l’intérieur au terme du match 2. « Pendant que l’un s’occupe de défendre sur moi, l’autre se charge du rebond. C’est dur. » Moins attentifs à l’occasion de leur premier déplacement à Phoenix, Gasol et ses compères ont permis à Stoudemire de se rassurer offensivement, notamment sur la ligne. « Il a fait son match », commentait Gasol. « Ce sera à notre tour la prochaine fois. » Difficile de déceler le moindre soupçon d’hésitation dans la voix de l’Ibère. Jamais le Laker n’avait d’ailleurs semblé aussi motivé. « Son agressivité n’a cessé de progresser depuis qu’il est arrivé ici », confirmait Kobe Bryant avant le début des playoffs. Plus vocal, Gasol semble enfin décidé à porter en permanence son costume de lieutenant. Au cours de la saison régulière, l’Espagnol n’a d’ailleurs pas hésité à hausser la voix pour recadrer ses coéquipiers. « Je n’ai pas beaucoup d’opportunités en attaque car on ne me cherche pas », regrettait-il en décembre dernier. « Je dois compter sur mes rebonds offensifs, car sinon, je ne prendrais pas plus de cinq tirs par match. » D’ordinaire peu sensible aux critiques formulées par ses joueurs, Phil Jackson s’était cette fois rangé derrière l’avis de son titulaire et, rapidement,
la tour de contrôle avait retrouvé une petite quinzaine de munitions par match. Redevenu le premier relais de l’attaque en triangle, Gasol tourne actuellement à plein régime (21,2 points, 11,8 rebonds et 3,5 passes en playoffs). Un poil gêné par les longs segments de Serge Ibaka et la technique de Nenad Krstic au premier tour, le All-Star n’a ensuite fait qu’une bouchée du duo Boozer/
nous, il joue très juste depuis plus d’un mois. »
il est en forme. » Absent aux Finals 2008, diminué en 2009, le pivot jouera de nouveau sur une jambe les derniers matches de la saison. Une mauvaise haBynum tiendra-t-il ? bitude qui pourrait fragiliser l’ensemble Lamar Odom a lui été plus long de l’édifice californien. Après avoir un à se mettre en action. D’abord temps envisagé de le mettre au repos maladroit contre le Thunder (7,8 contre les Suns, Phil Jackson se voulait points à 41,0%), le sixième homme pourtant rassurant. « Je pense que tout a progressivement rectifié le tir (9,7 points et 10,0 rebonds contre le Jazz) ira bien pour lui. » Il vaudrait mieux. Bynum out, Jackson réintègrerait pour enfin offrir le meilleur de son inévitablement Lamar Odom au cœur arsenal contre Phoenix. Au du cinq majeur, un ajustement qui ne match 1, son double-double manquerait pas d’affaiblir la force de (19 points, 19 rebonds) frappe de la deuxième escouade. Or écœurait Stoudemire. « Il jusqu’à présent, la forme resplena eu un match chanceux », jurait le Sun. Deux jours plus dissante des big men a occulté le manque de talent des intérieurs remtard, la chance n’avait visiblement plaçants. Conservés dans le formol pas changé de camp (17 points, 11 rebonds pour Odom). « Lorsque Lamar par Phil Jackson, Didier M’benga (9 est aussi efficace, ils deviennent qua- minutes au total en playoffs) et Josh siment imbattables », regrettait Jared Powell sont-ils capables d’assurer quelques précieuses minutes en Dudley. Et ce malgré un Andrew cas de défection de l’un des trois Bynum en chute libre. intérieurs majeurs ? Dans l’éventuaTouché au genou droit dès le premier lité de retrouvailles contre les Celtics tour (déchirure au ménisque), le jeune aux Finals, cette incertitude a de quoi pivot a repoussé son passage sur inquiéter, d’autant plus qu’à Boston, le billard dans l’espoir d’aider ses partenaires jusqu’aux Finals. Utile contre Doc Rivers compte lui sur une rotation de cinq big guys compétitifs (Garnett, le Jazz malgré la douleur (7,8 points, Perkins, Wallace, Davis, Williams). 8,8 rebonds), Bynum peine désormais En 2008 déjà, Pau Gasol et consorts à suivre le rythme d’enfer imprimé par avaient courbé l’échine face à la puisles Suns. « C’est une série difficile à jouer pour lui car ils courent beaucoup », sance intérieure des C’s. Auront-ils explique Kobe Bryant. « Il est capable de seulement l’occasion de prendre leur courir et de défendre sur ces gars quand revanche cette saison ? n
« Ce sont les gars les plus grands de la ligue » Alvin Gentry
Millsap (23,5 points, 14,0 rebonds et 2,8 passes) avant de s’attaquer, avec la même gourmandise, à la peinture des Suns (24,3 points à 69,6%). « Pau attire plus d’attention au poste que par le passé et il réalise toujours la bonne action », apprécie Kobe Bryant. « Le jeu est beaucoup plus facile grâce à lui. » Si besoin, l’international espagnol est même désormais capable de prendre le relais de Mamba à la tête des opérations. Auteur du panier de la gagne contre le Jazz au match 3, l’intérieur catalan n’a ainsi laissé à personne d’autre le soin de clore cette série deux jours plus tard (33 points, 14 rebonds). « Nous avons besoin de lui à ce niveau », assure Phil Jackson. « Heureusement pour
NBA FINALS
UNE AFFICHE dE RÊVE ?
l Aux États-Unis, fans et observateurs ont fait leur choix. Tous – ou presque – espèrent désormais voir Kobe croiser de nouveau le fer avec les Celtics. Vainqueurs du dernier duel en 2008, les C’s possèdent encore un large avantage historique (9 victoires, 2 défaites) contre leur vieil ennemi.
LES 11 PRÉCÉDENTS Saison
Vainqueur Finals
Résultat
1958-1959* Boston Celtics
4-0
1961-1962 Boston Celtics
4-3
1962-1963 Boston Celtics
4-2
1964-1965 Boston Celtics
4-1
1965-1966 Boston Celtics
4-3
1967-1968 Boston Celtics
4-2
1968-1969 Boston Celtics
4-3
1983-1984 Boston Celtics
4-3
1984-1985 Los Angeles Lakers
4-2
1986-1987 Los Angeles Lakers
4-2
2007-2008 Boston Celtics
4-2
(*) Lors de la saison 1958-1959, les Lakers évoluaient à Minneapolis.
ALVIN GENTRY, SAUVEUR DES SUNS
AU BON ENDROIT, AU BON MOMENT
«
Je suis ouvert à toutes les suggestions, même celles des médias. » À part peutêtre celle d’être tombé sur plus fort que lui, Alvin Gentry n’essayait pas de se trouver des excuses suite aux deux revers concédés à L.A. « Ils sont les champions du monde en titre. À un moment, quelqu’un va bien devoir reconnaître cela. » Que le coach se rassure, ses dirigeants ne lui tiendront pas rigueur d’une possible élimination en finale de conférence. Steve Kerr sait mieux que quiconque ce qu’il doit à son entraîneur. « Alvin a vraiment été mon sauveur. Il a fait revivre l’esprit de cette équipe. C’est un battant, il n’a jamais brûlé les étapes dans cette ligue et il a appris de chacune de ses expériences. » Car avant de sauver la tête de son boss, celui qui avait d’abord rêvé d’une carrière de joueur a enfilé toutes les casquettes de l’entraîneur professionnel. En 1986, Larry Brown lui offre une première chance en l’intégrant au coaching staff de Kansas. Ils gagneront ensemble le titre NCAA (1988), et lorsque Brown signe dans la foulée pour San Antonio, Gentry fait aussi partie du voyage. À Fort Alamo, l’assistant découvre le reste de la nouvelle garde rapprochée de coach Brown, deux petits novices en NBA, R.C. Buford et Gregg Popovich. Proche de Brown depuis déjà quelques années, l’actuel coach des Spurs devient vite l’élève favori. « J’ai su en cinq minutes que Pop allait devenir un grand coach », se souvient Brown. « Il n’hésitait jamais à exprimer
ce qu’il pensait. Alvin était alors encore un peu trop prudent. » En 1991, Gentry quitte son mentor et enchaîne des jobs d’assistant aux Clippers, à Miami puis Detroit. Peu après le All-Star Game 1998, les Pistons l’installent à la tête de l’équipe en remplacement de Doug Collins. Motown perdra au premier tour des playoffs un an plus tard, et en 2000, Gentry ne résiste pas à un début d’exercice hésitant. Au coup d’envoi de la saison suivante, on le retrouve pourtant à la tête de Clippers jeunes et ambitieux. La franchise progresse régulièrement pendant deux ans, mais en 2003, les égos surdimensionnés de Q-Richardson et Lamar Odom font exploser le groupe en plein vol. Une nouvelle fois, Gentry ne termine pas la saison. « Lorsque vous êtes viré, vous êtes dévasté car vous le prenez vraiment personnellement. » Appelé dès 2004 auprès de Mike D’Antoni, Gentry avoue aujourd’hui qu’il ne pensait pas pouvoir retrouver un jour un poste de head coach. « J’aurais été heureux de rester assistant à Phoenix et de continuer à être pas m’inspirer de lui. » Il n’empêche, lorsqu’il impliqué dans le basketball. » succéda à Terry Porter, Gentry ne se contenta pas uniquement de remettre au goût du jour l’attaque survitaminée des Suns. Dès le premier Un grand communicant jour du training camp, l’ancien disciple de Larry Depuis sa nomination, le coach n’oublie d’ailleurs jamais de rendre un hommage appuyé Brown insista sur la nécessité de protéger enfin le panier. Et cette fois, les belles promesses des à l’héritage laissé par l’Italo-Américain. « Il Suns passèrent l’hiver. est responsable de beaucoup de choses que « Alvin a simplifié notre système défensif en nous faisons ici, surtout en attaque. Mike est indiquant clairement quels étaient nos rôles et un coach incroyable, j’aurais été stupide de ne
Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images
Coach apprécié dans le microcosme NBA, Alvin Gentry a attendu six ans avant de s’installer avec succès à la tête des Suns. Peu importe le résultat final de la série contre les Lakers, il restera l’homme de la situation à Phoenix.
ce qu’il attendait réellement de nous », explique Steve Nash. « Il n’hésite pas à élever le ton lorsque nous ne respectons pas cela. Le message passe. » Cette faculté à se faire entendre est aujourd’hui le meilleur atout du technicien. « Le coaching n’est qu’une question de relations humaines », explique Steve Kerr. « Je peux trouver 1.000 personnes capables de mettre en place un pick-and-roll ou une défense de zone. Mais comment managez-vous les joueurs ? Comment les amenez-vous à se rassembler ? Alvin sait comment faire et les joueurs se laissent coacher. » Assistant unanimement apprécié à Phoenix, Gentry a su évoluer hiérarchiquement sans rompre la complicité qui le liait aux cadres des Suns. Coach ou confident, ami et patron, l’entraîneur accorde d’ailleurs une grande importance à la dimension psychologique de son métier. « Je rigole toujours quand un entraîneur dit qu’il traite tous ses joueurs de la même manière. Je ne fais pas cela, tout simplement car ils ont tous des personnalités complètement différentes. Je ne traite même pas mes trois enfants de la même manière. » Alors que Mike D’Antoni se contentait bien souvent d’une rotation à sept ou huit joueurs, Gentry a aussi mis un point d’honneur à impliquer chacun de ses hommes. « Alvin a sublimé le banc », certifie Steve Nash. « Il a donné confiance à des gars qui n’avaient pas eu la chance d’apporter une réelle contribution en NBA auparavant. Cela nous a donné plus de profondeur et de munitions… Chaque joueur est prêt à se battre pour Alvin. » Et Phoenix n’a pas l’intention de laisser filer sa perle rare… l
20
spécial PLAYOFFS
Jim Rogash/Getty Images
Allen-Garnett-Pierce, le trio magique rêve d’un nouveau titre.
BOSTON CELTICS NBA PLAYOFFS EAstern Conference 1er tour (1) Cleveland élimine (8) Chicago : 4-1
G1 : *Cleveland b. Chicago G2 : *Cleveland b. Chicago G3 : *Chicago b. Cleveland G4 : Cleveland b. *Chicago G5 : *Cleveland b. Chicago
86-83 112-102 108-106 121-98 96-94
(2) Orlando élimine (7) Charlotte : 4-0
G1 : *Orlando b. Charlotte G2 : *Orlando b. Charlotte G3 : Orlando b. *Charlotte G4 : Orlando b. *Charlotte
98-89 92-77 90-86 99-90
(3) Atlanta élimine (6) Milwaukee : 4-3
G1 : *Atlanta b. Milwaukee G2 : *Atlanta b. Milwaukee G3 : *Milwaukee b. Atlanta G4 : *Milwaukee b. Atlanta G5 : Milwaukee b. *Atlanta G6 : Atlanta b. *Milwaukee G7 : *Atlanta b. Milwaukee
102-92 96-86 107-89 111-104 91-87 83-69 95-74
(4) Boston élimine (5) Miami : 4-1
G1 : *Boston b. Miami G2 : *Boston b. Miami G3 : Boston b. *Miami G4 : *Miami b. Boston G5 : *Boston b. Miami
85-76 106-77 100-98 101-92 93-86
Demi-finales (4) Boston élimine (1) Cleveland : 4-2
G1 : *Cleveland b. Boston G2 : Boston b.*Cleveland G3 : Cleveland b. *Boston G4 : *Boston b.Cleveland G5 : Boston b.*Cleveland G6 : *Boston b.Cleveland
101-93 104-86 124-85 97-87 120-88 94-85
(2) Orlando élimine (3) Atlanta : 4-0
G1 : *Orlando b. Atlanta G2 : *Orlando b. Atlanta G3 : Orlando b. *Atlanta G4 : Orlando b. *Atlanta
114-71 112-98 105-75 98-84
Finale (2) Orlando – (4) Boston : 1-3
G1 : Boston b. *Orlando G2 : Boston b. *Orlando G3 : *Boston b. Orlando G4 : Orlando b. *Boston G5 : *Orlando – Boston G6 : *Boston – Orlando G7 : *Orlando – Boston
92-88 95-92 94-71 96-92 ap mercredi 26/05 vendredi 28/05 dimanche 30/05
RÉSURRECTION
Un temps sur le déclin, la franchise « celte » s’est repositionnée tout prêt du sommet de la ligue. Au moment de notre bouclage, les Celtics menaient à 3-1 contre Orlando, se dirigeaient vers leur 21e finale NBA. Tout d’une résurrection. Par Pascal GIBERNÉ, à Boston
D
oc Rivers ne s’est pas énervé. Lundi dernier, Boston venait pourtant de s’incliner contre Orlando dans le Game 4 des finales de la conférence Est, 96-92, après avoir délivré une bien piètre performance. Quand le coup de sifflet final a déchiré l’air d’un TD Banknorth Garden en mode dépressif, le technicien des Celtics est allé à la rencontre de Kevin Garnett et de Rajon Rondo pour leur expliquer pourquoi ils n’étaient pas arrivés à mettre en place le système voulu. Puis, il a serré le poing, rageur, avant de faire claquer deux tapes d’encouragement sur les fesses de ses deux stars. Boston venait de gâcher ses chances de se qualifier pour les finales NBA en quatre matches rapides mais Rivers était serein. Son message dans les vestiaires à l’égard de ses troupes ? « L’avion est à 1h45 les gars ! », nous a confié Michael Finley (le Game 5 s’est joué hier soir à Orlando). « Que pouvait-il bien nous dire que l’on ne savait pas ? On va regarder les vidéos pour voir quelles erreurs nous devons corriger. Mais cela ne sert à rien de trop analyser ce genre de défaite. Nous
serons bien préparés pour le match suivant, Doc y veillera. » Les noms de Rajon Rondo, Kevin Garnett, Ray Allen, Paul Pierce ou encore Kendrick Perkins sont souvent mentionnés pour expliquer le renouveau d’une équipe de Boston à la limite de la mort clinique il y a seulement un mois de cela. Mais Doc Rivers est l’une des raisons principales pour laquelle les Celtics, tête de série numéro 4 des playoffs, menaient 3-1 mardi matin contre Orlando (tête de série numéro 2) et pouvaient humer le parfum des Finals. Depuis le début des playoffs, le cerveau des Celtics a mis tous ses confrères, Erik Spoelstra (Miami), Mike Brown (Cleveland) et Stan Van Gundy (Orlando), échec et mat. « Doc Rivers a une part importante dans notre réussite actuelle », nous explique l’assistant-coach de Boston et ancien joueur, Clifford Ray. « Les troupes sont toujours prêtes à suivre le général, si celui-ci est déterminé, un vrai combattant. Elles sont influencées par son comportement. Quand nous avons traversés des tempêtes, il est resté calme et a été en mesure de rassurer tout le monde. Il disait aux types : les mecs
j’ai besoin de vous soyez plus positifs en ce moment. C’est lui, le leader de cette équipe. »
contre Miami, les Celtics ont eu un déclic et ne se sont plus retournés depuis. Le Heat a pris un coup de froid (4-1), les Cleveland Cavaliers de LeBron James ont été réduits L’anti Van Gundy Energique et enthousiaste le long de à l’impuissance (4-2) et Orlando la ligne de touche, Rivers, à l’inverse pourrait subir le même sort. Qui aurait pu imaginer un tel scénario il de Mike Brown et Stan Van Gundy, ne laisse pas ses émotions prendre le y a un seulement un mois et demi dessus. Capable de pester avec pas- ? Poursuivis par la malchance, les trentenaires celtes ont accumulé sion contre les arbitres, il sait rester blessure sur blessure pendant toute rationnel, sans céder à la panique et remettre trop en question le système l’année. Après avoir débuté la saison avec un record de 23 victoires pour 5 de jeu des Celtics au gré de ses défaites, les Celtics ont commencé adversaires. « Nous avons la chance à dépérir, physiquement puis collectivement. L’état du genou de Garnett, opéré en mai 2009, a été fluctuant pendant toute la saison régulière. Paul Pierce Kevin Garnett a lui aussi été victime d’une inflammation au genou et de diverses entorses à la cheville. Les d’avoir un coach qui reste calme et autres membres ont dû composer laisse son coaching staff faire son travail », renchérit Tom Thibodeau, le avec des douleurs gênantes tout bras droit de Rivers. « Et cela se voit, au long de la saison. Mal en point, Boston a terminé les 54 derniers le reste de l’équipe a vu cette unité matches avec un médiocre bilan de et cela a fini par déteindre sur eux. » 27 victoires pour 27 défaites. Depuis l’entame des phases finales, les Boston Celtics constituent en effet « Les blessures se sont multipliées », souligne Rivers. « Les défaites avec, un miracle permanent. et cela a complètement perturbé Menés de 14 points dans le match 1
« Nous ne jouons pas au hockey »
21
spécial PLAYOFFS nouveau à faire peur. L’équipe joue tellement bien que dans la salle de presse du TD Banknorth Garden, les journalistes de différentes générations se lancent dans le difficile jeu des comparaisons entre les différentes formations celtes à travers le temps. Témoin cet échange : Journaliste 1 : Je pense que l’équipe des années 80 avec McHale, Larry Bird, Robert Parish, DJ Johnson, aurait battu cette équipe. Journaliste 2 : Tu es fou ! Qui défend sur Rondo ? J1 : Dennis Johnson ! J2 : Mais tu es fou. J1 : Il est réussi à arrêter Isiah Thomas. Tu vas me dire que Rondo est meilleur que Thomas ? J2 : Il peut le devenir. J1 : Et qui s’occupe de Bird ? J2 : Garnett peut faire un bon boulot sur Larry. Moi je te réponds : qui s’occupe de Pierce ? J1 : DJ ! peut soudain reprendre confiance et se libérer de la défense étouffante de J2 : Il ne peut pas arrêter Rondo et Pierce, man ! Kevin Garnett. Idem pour Vince CarJ1 : Sur le banc, ils avaient Walton. ter. Les quelques erreurs défensives de Boston ont toujours été exploitées J2 : Là ils ont Rasheed ! avec réalisme par les troupes de Stan J1 : Je préfère mille fois Walton, le seul point commun entre ces deux là, Van Gundy. Mais l’histoire ne plaide c’est leur amour pour l’herbe ! pas en faveur du Magic. Cette plongée dans l’histoire des Jamais une équipe menant 3-0 n’a perdu une série de playoffs dans l’his- Celtics permet de faire un parallèle toire de la NBA. Mais, il y a quelques avec la formation de la saison 68-69. semaines, la ville de Boston a vécu un Composée de John Havliceck (28 ans), Bill Russell (entraîneur-joueur, 34 ans), véritable drame sportif. L’équipe de hockey des Bostons Bruins menaient Sam Jones (35 ans), Em Bryant (30 ans), Tom Sanders (30 ans) et Bailey Howell 3-0 en demi finales de la conférence (32 ans), cette équipe alors championne Est contre les Philadelphia Flyers, et du monde en titre avait peiné pendant ils se sont effondrés 4-3. « Si cela la saison. Les trentenaires étaient devait se reproduire », murmurait stigmatisés dans la presse locale pour certains confrères de Boston l’air leur grand âge. Bill Russell, à l’instar grave, « la ville ne se remettrait pas de Garnett aujourd’hui, avait traîné la d’une telle tragédie ! » patte tout au long de la saison. Après Interrogé sur les risques de voir son avoir entamé la saison avec un bilan de équipe subir le même sort que les 20 victoires pour 8 défaites, ils avaient Bruins, Kevin Garnett a pesté face aligné un bilan de 28 victoires pour 26 à de telles spéculations. « Nous ne jouons pas au hockey », a-t-il déclaré. défaites sur les 54 dernières rencontres. « C’est comme comparer des pommes Tête de série numéro 4 à l’entrée des playoffs avec un record de 48V-34D, ils et des oranges. Les Bruins ne sont avaient balayé l’opposition pour finir pas les Celtics et les Celtics ne sont par triompher en six matches des Los pas les Bruins. » L’équipe de Doc Rivers tire sa force de sa préparation Angeles Lakers… Patience, les Celtics cuvée 2010 sont encore loin d’avoir minutieuse et du respect des consignes données. Boston commence de écrit tous les chapitres… n leur niveau de jeu. Le Big Three est alors devenu The Fantastic Four. Une formidable machine à gagner, ayant fait tourner en bourrique Orlando depuis le début des finales de la conférence Est. En pratiquant une défense individuelle stricte sur Dwight Howard, en utilisant en alternance Kendrick Perkins, Glen Davis, Kevin Garnett et Rasheed Wallace, les Celtics ont empêché le Magic de développer leur jeu à trois-points. Après quatre rencontres, le Magic avait été bloqué à 86,8 points de moyenne à 40,5%. Méfiance cependant, tout peut encore arriver. La victoire d’Orlando au Game 4 peut relancer la machine offensive floridienne. Rashard Lewis, bloqué à 7,0 points à 27,8% (contre 20,5 l’an dernier en demi-finales contre Boston),
Le leader, c’est Doc Rivers
HOWARD EN PLEINE ÉVOLUTION
l Dwight Howard est plié en deux. Le pivot du Magic montre sur son IPad la tristement célèbre vidéo de Carl Lewis en train de chanter l’hymne national avant un match des Chicago Bulls. À l’instar de Jordan et Pippen au moment des faits, Howard ne peut pas s’empêcher de rire, provoquant l’hilarité de l’ensemble du Press Relation du Magic. Au sortir d’une production de 32 points, 16 rebonds, 4 contres dans le Game 4 contre Boston, le clown d’Orlando pouvait afficher sa bonne humeur. Deux heures trente auparavant, Howard avait le masque. Avec ses écouteurs Beats, aux couleurs de Superman, le natif d’Atlanta était concentré. Un fait rare. Samedi dernier, il avait promis au journaliste de BasketNews de sortir un gros match et d’arriver à rassembler ses coéquipiers pour décocher au moins une victoire. « On ne peut pas baisser les bas », expliquait-il. « Je ne le supporterai pas. »
Le pivot gargantuesque a profité d’un match précieux de Jameer Nelson (23 pts et 9 rbds), et des conseils d’Hakeem Olajuwon par téléphone, pour délivrer son meilleur match des playoffs et permettre à Orlando de rester en vie. « Il a joué dur », a reconnu Doc Rivers. « Ils ont su lui donner la balle très tôt et ensuite il a dominé sous les panneaux. Ce soir il a été au charbon. » « Sa volonté a été énorme », renchérissait Stan Van Gundy. « Nous allons avoir besoin qu’il sorte des matches à 15 rebonds plus souvent. »
Il a détruit Big Baby
Elsa/Getty Images
Comme en 1969 ? Dès le premier gong des phases finales, les Celtics, portés par un Rajon Rondo au sommet de son art (16,7 points à 47,3%, 5,6 rebonds, 10,5 passes et 2,2 steals), ont augmenté
LA RÉVOLTE AU MATCH 4
Winslow Townsend-Pool/Getty Images
notre rythme. » Le niveau de jeu proposé par la franchise du Massachusetts était aux antipodes de celui développé par les Celtics de ces deux dernières saisons. Au moment de prédire leur avenir en phases finales, aucun expert ne s’est risqué à parier ne serait-ce qu’un kopek sur les hommes de Rivers. Une possible défaite contre Miami au premier tour était même envisagée par certains spécialistes. Les Celtics avaient été jugés trop vieux et trop inconsistants pour pouvoir prétendre à un statut de favori. Pierce and Co. étaient finis. La jeunesse de Cleveland et d’Orlando n’allait en faire qu’une bouchée. Paul Pierce avait pourtant prévenu. « Cette équipe a surtout été conçue pour briller en playoffs. » Mais personne ne voulait écouter. Le Big Three était mort, il fallait faire place nette pour King James et Superman. Fin mai, après avoir humilié Dwyane Wade puis LeBron James, Paul Pierce et les siens sont pourtant toujours debouts. Garnett jacte à nouveau à tout va et impose sa loi en défense. Pierce est redevenu le scoreur le plus dangereux de la conférence Est. Ray Allen continue de slalomer entre les écrans et de planter de précieuses banderilles extérieures. Kendrick Perkins impose sa masse dans la peinture. Sheed se réjouit de faire le boulot de l’ombre. Tandis que les remplaçants Big Baby et Tony Allen se sont distingués des deux côtés du terrain. Une heureuse renaissance ayant redonné du mordant à une franchise sous perfusion. À l’issue de la victoire de Boston dans le Game 2 contre Orlando, Kevin Garnett n’a pu résister à lancer une pique à Charles Barkley. « J’ai un message pour Charles », a glissé Garnett le regard taquin. « Je ne veux pas être grossier mais je dirais juste que certains analystes n’ont pas toujours raison. Charles nous donnait perdant contre Miami, puis contre Cleveland, puis contre Orlando. And here we are! » Les Celtics sont là et bien là. « Une fois en bonne santé, nous avons été capables de jouer notre style de défense », nous explique Ray Allen. « Lors des cinq derniers matches de la saison régulière c’est là que j’ai commencé à observer un changement au sein de l’équipe. Nous essayons surtout de rester concentrés sur notre concept défensif. Nous consacrons autant de temps à notre défense qu’à notre attaque. Kevin et Perkins croient en ce système et obligent le reste de l’équipe à se concentrer. J’ai toujours pensé lors des nombreuses défaites que nous avons eues cette année, que nous nous étions battus tous seuls, car on ne respectait pas le plan défensif. Contre Orlando, nous pratiquons sans doute notre meilleure défense depuis le début de la saison. »
Rajan Rondo est énorme dans cette série.
Howard était attendu dans ce Game 4 couperet. Lors du match précédent, le pivot du Magic avait été rudoyé, maîtrisé par Perkins, Wallace et Garnett. Sur le point de se faire éliminer, Howard a forcé sa nature, paisible, il a joué des coudes avec Garnett, contré les pénétrations de Rondo, tout en démolissant Big Baby. Sa domination dans la raquette a permis à Orlando de respirer un peu plus en périphérie, en exploitant le moindre espace libre offert par une équipe de Boston un rien dilettante. Cette série contre Boston a néanmoins démontré combien son jeu était encore fruste. Malgré la présence du meilleur pivot shooteur de l’histoire, Patrick Ewing, dans le coaching staff du Magic, Howard ne possède aucun tir en périphérie, tire ses lancers comme un gamin de 3 ans et ne déploie toujours pas la panoplie offensive d’un joueur de son calibre. En dehors du dunk et d’un ersatz de hook shot, Howard ne sait rien faire d’autre. Si son parcours en playoffs se termine plus tôt que prévu, il sera alors temps d’appeler Olajuwon non pas pour recevoir des encouragements au téléphone, mais pour étoffer enfin sa panoplie. P.G.
22
ÉCHOS NBA
Par Vincent BONNAY
WARRIORS, PISTONS …
EN BREF
FRANCHISES CHERCHENT MILLIONNAIRES
C’EST DIT
Nathaniel S. Butler/NBAE via Getty Images
Le numéro un de la dernière Draft, Blake Griffin, a repris l’entraînement et pas qu’un peu ! Après avoir loupé la totalité de sa saison rookie en raison d’une blessure au genou gauche, il est maintenant prêt pour la prochaine. En tout cas, le GM des Clippers, Neil Olshey, a l’air plutôt confiant : « Le seul gars pour qui je m’inquiète c’est le premier de ses coéquipiers qui va le provoquer en un-contre-un ! »
NASH vs MOURINHO
LA BOULE POUR WASHINGTON LES BOULES POUR NEW JERSEY La lottery de la Draft NBA 2010 s’est tenue mardi 18 mai avec elle, son lot de surprises. Entre coup de bol et grosse désillusion, les franchises qui y jouaient leur avenir ont eu le droit à un petit coup de pouce, ou pas !
1
place est déjà prise par Andre Iguodala. Les Sixers, contactés par de nombreuses franchises, seraient prêts à négocier. Les franchises ont jusqu’à la Draft, le 24 juin prochain au Madison Square Garden à New York, pour décider sur qui elles vont jeter leur dévolu. D’ici là, l’ordre des choix peut encore changer.
Stoppés Nets Quoi qu’il en soit, les Nets sortent grands perdants de cette lottery. Le premier choix leur tendait les bras et, au dernier moment, il leur file entre les doigts. La poisse. Pourtant ça bouge dans le New Jersey depuis l’officialisation du rachat de l’équipe par le milliardaire russe Mikhaïl Prokhorov. L’oligarque a même enregistré une vidéo pour les fans des Nets dans laquelle il annonce la couleur : « Nous aurons un désir de gagner qui sera inégalé dans la ligue. » Ce dernier entend bien faire oublier le bilan catastrophique de cette année par le retour du succès dès la saison prochaine, le tout, bientôt couronné par… un titre ! « Si tout va comme prévu, je m’attends à ce que nous soyons en playoffs la saison prochaine et champions dans un an minimum et cinq ans maximum.» Un véritable conquérant à l’assaut de la NBA. « Ce sera la première équipe véritablement mondiale de la NBA à l’exposition internationale exceptionnelle [ ] Il y aura des fans des Nets de Brooklyn à Moscou, et je suis convaincu que je peux convaincre les meilleurs des meilleurs que les Nets sont l’endroit où ils veulent être. » La lottery restera certes une déception mais Prokhorov et les siens vont tout de même récupérer un des top picks de cette Draft 2010 et pour le Russe ce n’est pas si grave : « Parfois la chance fait toute la différence mais ça ne tient jamais qu’à un seul joueur. » Il en faut plus pour « stopper Nets » un propriétaire aussi motivé que Mikhaïl Prokhorov. n
gardiens de but. La réponse ne s’est pas fait attendre : « J’ai lu le commentaire d’un des meilleurs joueurs de la NBA, Steve Nash. […] Heureusement qu’il joue au basketball. Il ne comprend rien au football. » Le Canadien a répondu par Twitter avec son humour habituel : « Oops ! J’ai dû toucher un point sensible. Ne vous en faites pas José Mourinho, je vous enverrai une caisse de vin à Madrid la saison prochaine et nous pourrons nous réconcilier. »
CARNET ROSE
Après Manu Ginobili le 16 mai dernier, c’est au tour du géant chinois Yao Ming de devenir papa. Un détail : sa fille est née le 21 mai à… Houston. Un détail oui, sauf pour les Chinois ! L’union des 2,29 m de Yao et des 1,90 m de sa femme Ye Li, intérieure de l’équipe nationale chinoise, les faisaient déjà rêver. Mais la Chine ne reconnaissant pas la double nationalité, la « petite » fille de Yao ne pourra pas défendre les couleurs du pays. Un rêve de « grandeur » qui s’envole.
ÉTÉ STUDIEUX POUR LEBRON
Cet été LeBron James va travailler son basket avec… Eddy Curry ! Représentés par le même agent, Léon Rose, le free agent le plus en vue de l’intersaison et l’intérieur des New York Knicks ont convenu de s’entraîner ensemble. Rien de plus ? En tout cas, pas forcément une preuve de l’arrivée de James à Big Apple. Vu les relations qu’entretient le pivot avec son coach, Mike D’Antoni, s’il devait parler des Knicks au King, ce ne serait pas forcément en bien.
Gregory Shamus/NBAE via Getty Images
DRAFT 2010
Après le tacle de Phil Jackson à propos de son dribble, Steve Nash fait de nouveau parler de lui. Fils d’un footballeur et luimême bon joueur à ses heures perdues, Nash a critiqué l’Inter de Milan de José Mourinho en disant qu’il jouait avec onze Barry Gossage/NBAE via Getty Images
Les Wizards ont décroché le gros lot. De gauche à droite : Ernie Grunfeld le GM, Irene Pollin (qui représente Abe Pollin) et Ted Leonsis (propriétaire).
4 équipes, 1.000 boules pour une histoire de pourcentages et de chance. La lottery c’est l’occasion de récupérer le meilleur jeune joueur pour espérer ne plus hanter les profondeurs du classement dans les années qui viennent. On prend le classement et tout est une affaire de proportion. Et à ce petit jeu là les Nets partaient avec un avantage certain : 250 boules ! Une chance sur quatre de pouvoir refiler sa casquette au top pick de l’année. Mais cela n’a pas suffi. Avec seulement 53 boules (5,3%), ce sont finalement les Wizards qui raflent la mise ! Et s’il est des années exceptionnelles, on se rappelle de la cuvée 2003 avec LeBron James, Carmelo Anthony, Dwyane Wade et Chris Bosh pour ne citer qu’eux, et d’autres un peu moins folichonnes comme en 2006, le cru 2010, lui, ne sent pas le vinaigre. Le gros lot de cette année : John Wall, le meneur des Kentucky Wildcats de John Calipari. Une sorte de Derrick Rose à qui la première place ne devrait pas échapper et à qui les scouts prédisent un avenir de superstar. Washington ne devrait donc pas laisser passer sa chance de récupérer le jeune prodige mais… il y a déjà un meneur aux Wiz’. Gilbert Arenas est toujours en place et devrait retrouver les parquets en octobre prochain. Alors que faire ? 80 millions de dollars sur quatre ans, un bon gros contrat… C’est pour New York ! À peine la lottery terminée et le problème du poste de meneur soulevé, des rumeurs concernant un trade de l’Agent Zéro circulaient déjà. Il faut dire qu’en termes de gros contrats, les Knicks sont experts en la matière (Houston, Marbury, McGrady) alors pourquoi pas. L’autre solution, une pure folie, serait de prendre le risque de laisser filer Wall au profit du second pick annoncé : l’ailier Evan Turner. Si la logique était respectée, ce numéro 2 serait attendu du coté de Philadelphie où, là encore, la
Bobcats, Nets, Warriors et maintenant les Pistons. La liste des franchises en quête d’un nouveau propriétaire s’allonge. Karen Davidson, propriétaire depuis la mort de son mari, Bill, en mars 2009, a annoncé officiellement dans la presse que ses Pistons étaient sur le marché.
Les Pistons de Ben Gordon (à gauche) et de Charlie Villanueva sont à vendre.
U
ne mise à prix aux alentours de 279 millions de dollars pour une équipe qui sort d’une saison plus que décevante avec un petit bilan de 27 victoires pour 55 défaites alors que le recrutement de l’intersaison devait permettre à Motown de renouer avec le succès ! Deux contrats de 5 ans pour Ben Gordon et pour l’ex-intérieur des Bucks Charlie Villanueva avec respectivement 55 millions et 35 millions de dollars. On connaît la suite, le succès escompté n’a pas été au rendez vous. La propriétaire a simplement déclaré : « Nous recherchons un acheteur ». Les fans s’inquiétaient d’un éventuel déménagement de la franchise mais, à première vue, aucun risque. Malgré la crise « sportive » de cette saison dans une ville déjà fortement touchée par la crise économique, Detroit n’en reste pas moins une des salles les plus fréquentées de la ligue avec une moyenne de 18.751 spectateurs par match, à la huitième place du classement NBA. Alors qui va reprendre l’équipe familiale des Davidson ? Pour l’instant, les acheteurs ne se bousculent pas au portillon.
Une de plus Detroit n’est pas un cas isolé. Dans le supermarché pour millionnaires qu’est le sport américain, le rayon basket est plutôt bien achalandé ces derniers temps. En mars dernier, sa majesté Michael Jordan rachetait les Charlotte Bobcats pour la modique somme de 275 millions de dollars et récemment, le Russe Mikhaïl Prokhorov a repris les rênes des New Jersey Nets. Toujours en rayon : les Golden State Warriors car Chris Cohan, propriétaire depuis 1995, aurait quelques problèmes financiers. Treize acheteurs se seraient manifestés et, parmi eux, Larry Ellison. Rien de plus logique puisque le richissime cofondateur d’Oracle a déjà donné le nom de son entreprise à la salle d’Oakland en 2006 et qu’il avait déjà exprimé à plusieurs reprises son envie de racheter la franchise de la baie de San Francisco. Le seul frein à la transaction : le fait que les Warriors ne soient pas vraiment soldés. Ellison estime la valeur de la franchise à 315 millions de dollars alors que la NBA et les experts financiers, eux, l’annoncent à près de 500 millions ! n
échos EUROPE
SCANDALE À LA TÊTE DU BASKET RUSSE Un enregistrement sonore rendu public jeudi dernier a révélé que les arbitres d’un match de playoffs avaient reçu pour consigne d’avantager l’une des deux équipes. Un scandale qui a déjà entraîné la mise à l’écart du responsable de la SuperLeague russe, et qui pourrait également éclabousser le président de la fédération.
C
depuis sept ans, et a déjà été suspecté de corruption à plusieurs reprises. « Il est difficile pour moi de diriger à la fois la SuperLeague et la fédération. Je pense que la saison prochaine, nous réorganiserons la SuperLeague, ce sera une ligue indépendante, et ce qui est sûr, c’est que je ne la dirigerai pas. » Une décision souhaitée depuis longtemps par de nombreux clubs, et notamment le Dynamo.
Le vice-premier ministre s’en mêle Chernov a également missionné une commission d’enquête pour faire la lumière sur une affaire dont on a parlé jusqu’au sommet de l’état. « Je ne suis absolument pas surpris, parce que ce n’est pas la première fois que ça arrive », a ainsi réagi Sergei Ivanov, vice-premier ministre russe et grand fan de basket. « Ceci montre le grave manque de professionnalisme des dirigeants du basket russe. En ce qui concerne les enregistrements, je suis à 90% persuadé qu’ils sont vrais. Mais il faut désormais le prouver. » Mis en cause, Chernov a contre-attaqué en début de semaine, accusant le Dynamo Moscou d’avoir rendu public l’enregistrement sept jours après le match incriminé, et à la veille du match 5 décisif entre le Lokomotiv et le Dynamo. Une série finalement remportée 3-2 par ce dernier, qui affronte désormais le CSKA Moscou en demi-finale. n
Liga ACB
oup de tonnerre la semaine dernière sur le basket russe. Dans un fichier audio posté anonymement sur Internet le 20 mai, on entend une discussion entre deux arbitres et un cadre de la SuperLeague russe. Celui-ci, dans un langage fleuri, reproche aux officiels de ne pas avoir permis au Lokomotiv Rostov de s’imposer sur le parquet du Dynamo Moscou, dans un match joué une semaine plus tôt, contrairement à ce qu’avait demandé un certain « chernij » (« noir » en français). Dès le lendemain, les trois arbitres du match sont suspendus, et le responsable de la SuperLeague, Maxim Astanin, est écarté. En effet, tout porte à croire que c’est lui qui réprimandait les officiels sur l’enregistrement. Si l’intéressé reconnaît que la voix pourrait être la sienne, il dément avoir tenu ces propos, et prétend que le fichier est un montage. Quelques heures plus tard, le président de la fédération russe (RBF), Sergei Chernov, qui se défend violemment d’être le « chernij » en question, renonce à son poste de directeur de la SuperLeague. Contrairement à la plupart des grands championnats européens, celle-ci est en effet toujours sous le joug de la fédération. « Je prends ma part de responsabilité dans ce scandale. J’ai perdu le contrôle de la situation à la tête de la SuperLeague », a expliqué Chernov, qui dirige la fédération
LIGA ACB
La joie des joueurs de Malaga qui éliminent Valencia.
MALAGA SORT VALENCIA l Absent de la Copa del Rey et sorti du Top 16 par Gdynia, Malaga a sauvé sa saison en sortant Valencia en quart de finale de la Liga ACB, bien que ne disposant pas de l’avantage du parquet. L’Unicaja s’est imposé 83-82 à l’aller à Valence grâce au lay-up à la dernière seconde de l’ancien Nancéien Zabian Dowdell. Une victoire confirmée deux jours plus tard à Malaga par un nouveau succès 85-76. Une série durant laquelle Nando De Colo n’a pas brillé, marquant 11 points à l’aller, mais se contentant de 2 points en 10 minutes au retour, gêné par les fautes. En demi-finale,
Malaga affronte Barcelone, qui n’a fait qu’une bouchée de Gran Canaria (85-53 puis 65-47). Le Real Madrid devait en revanche jouer un match d’appui lundi à domicile face à Séville, vainqueur à l’aller 66-60 dans la capitale espagnole avec 14 points de Tariq Kirksay. Au pied du mur, Les Madrilènes l’ont emporté 76-71 à Séville grâce aux « vieux » Louis Bullock (17 pts) et Jorge Garbajosa (15 pts, 4 rbds), Kirksay terminant à 2 points, 10 rebonds et 5 passes pour les visiteurs. Le vainqueur affrontera en demi-finale Vitoria, tombeur en deux manches de l’Estudiantes.
EN BREF RÉVOLUTION EN BUNDESLIGA
Premier tour de playoffs improbable en Allemagne. En effet, les quatre clubs ayant terminé en tête de la saison régulière de la Bundesliga ont été sortis par les équipes n’ayant pas l’avantage du parquet. Exit Oldenbourg (champion en titre), Berlin (finaliste de l’Eurocup), Göttingen (vainqueur de l’EuroChallenge) et Bonn, sortis respectivement par Braunschweig, Francfort, Bremerhaven et Bamberg, qui fait désormais office de favori.
LOGIQUE RESPECTÉE EN ITALIE
Pas de surprise en revanche en Lega. Après deux rencontres, les équipes qui possèdent l’avantage du parquet menaient en effet toutes 2-0 dans des séries qui se jouent en cinq matches. Surprenant deuxième de la saison régulière, Caserte a ainsi tenu son rang en s’imposant à deux reprises à domicile devant Rome (72-65, puis 67-65). Autre surprise de la saison, Cantu a réussi à déjouer par deux fois la pourtant très efficace défense de la Virtus Bologne (75-64, puis 74-68).
PLAYOFFS EXPRESS
Malgré le scandale qui secoue le basket russe (voir ci-contre), les playoffs continuent. Le CSKA Moscou mène 1-0 face au Dynamo dans la première demi-finale, le Khimki ayant remporté le premier match de la seconde face à Kazan… En Grèce, le Panathinaikos affronte l’Olympiakos en finale, les deux clubs ayant éliminé respectivement Panellinios et Maroussi en demi… En Turquie, Efes Pilsen a perdu l’avantage du parquet d’entrée en finale en s’inclinant à domicile 62-78 face à Fenerbahçe Ülker, mais a égalisé lors du match 2, remporté 7364… En Pologne, Gdynia mène 1-0 en finale face à Wloclawek … En Croatie, le Cibona retrouvera en finale le vainqueur de Zadar-Cedevita... L’Olimpija Ljubljana a également atteint la finale de la ligue slovène, et y affrontera le vainqueur de Novo Mesto-Domzale… En Israël, le Final Four opposait mardi le Maccabi Tel-Aviv à Netanya d’une part, et l’Hapoël Jérusalem à Gilboa-Galil d’autre part, la finale devant se jouer ce jeudi… En Belgique, Liège affronte Anvers dans la première demi-finale, et Charleroi joue Ostende dans la seconde… Enfin, en finale de la ligue suisse, Lugano menaient 2-1 avant un quatrième match mardi à Fribourg.
23
LITUANIE
MARCUS BROWN COACH DU ZALGIRIS l Suivant la volonté du sulfureux propriétaire du Zalgiris Kaunas, Vladimir Romanov, Marcus Brown a pris les rênes de l’équipe lors du match 6 de la finale de la ligue lituanienne. Kaunas s’est imposé 77-63 face au Lietuvos rytas, et a décroché un septième match qui se jouait lundi. Dix jours plus tôt, alors que les deux équipes étaient à 1-1, Romanov avait exigé et obtenu la démission d’un troisième coach cette saison, Darius Maskoliunas jetant l’éponge comme Gintaras Krapikas et Ramunas Butautas avant lui. Bien décidé à installer le joueur américain dans le fauteuil de coach, l’homme qui a sauvé le Zalgiris des eaux la saison dernière a laissé le groupe s’autogérer durant les trois matches suivants. En tant que capitaine, Dainius Salenga figurait sur la feuille de match en tant que coach, et les joueurs, aidés
Robertas Dackus/EB via Getty Images
CORRUPTION
Par Laurent SALLARD
par le directeur sportif Sarunas Sakalauskas – qui n’intervenait cependant pas pendant les tempsmorts –, ont décidé d’eux-mêmes de la marche à suivre, engendrant un certain désordre qui ne les a pas empêchés d’arracher le match 4. Désigné par Romanov, Brown a finalement dirigé seul la rencontre lors du match 6, et avait donc l’occasion lundi à Kaunas de décrocher son premier trophée en tant que technicien.
20 ANS ement
d’engag
un sourire peut en cacher
1000 autres - © plainpicture/LP
Le pa r rainage d’un enfa nt
rayonne sur
Nos priorités :
son vi llage
L'eau
Depuis 1990, Un Enfant Par La Main et ses partenaires locaux en Afrique, en Amérique Latine et en Asie mettent en place, grâce au parrainage d’enfants, des programmes de développement communautaire à long terme qui ont permis d’améliorer les conditions de vie de milliers d’enfants et de leurs familles. Un Enfant Par La Main travaille étroitement avec les responsables locaux et les familles pour favoriser l’accès à l’aide médicale, à l’eau potable, à l’éducation, à la nutrition et aux activités permettant à ces familles de développer des revenus durables, pour que chaque communauté prenne son avenir en main. Par le lien tissé avec l’enfant parrainé, vous devenez un témoin privilégié de l’avancée des programmes réalisés dans son village. Le parrainage est une expérience unique, pourquoi pas la vôtre ? Membre de
uper et à envoyer à
Oui, je décide de parrainer dès aujourd'hui un enfant, avec Un Enfant Par La Main.
Je joins un chèque/mandat de 22 e, soit 7,48 e/mois après déduction fiscale, à l'ordre d'Un Enfant Par La Main, correspondant au premier mois de parrainage.
01 43 24 79 30 2, boulevard Albert 1er 94130 Nogent-Sur-Marne
L'éducation
La nutrition
Les activités génératrices de revenus
www.unenfantparlamain.org
Coupon à déCo
Un enfant grandit, un village avance
La santé
un enfant par La
Main
Nom : ............................................................................................................ Prénom : .................................................................................................... Année de naissance : .................................................................... Adresse :.................................................................................................... .............................................................................................................................
Bien sûr, je pourrai interrompre mon parrainage à tout instant, sur simple lettre de ma part.
CP : a Ville : .............................................................
Je désire recevoir une documentation détaillée sur Un Enfant Par La Main.
Tél journée : ...........................................................................................
Je fais un don de ........................................................................... e pour contribuer à l'action de l'Association.
E-mail :......................................................................................................... Tél domicile : ......................................................................................... Dès réception de ce coupon, l'Association vous contactera pour choisir avec vous l’enfant que vous parrainerez et vous envoyer votre dossier.
Conformément à la loi informatique et Libertés du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, de suppression, aux données personnelles vous concernant.
Cette annonce est offerte par Basket News
AP_259x355_240.indd 1
17/03/10 21:14