BasketNews-504

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l’hebdo du basketball

JEUDI 17 juin 2010 - N° 504

02 Les As à Paris 13 Chalon 14 Noel au PL 15 Issa-Akpo, duo de choc au BCM 17 Tchicamboud 20 L’arbitrage NBA PAGE 08

Hervé Bellenger / IS

PAU LE VOULAIT, DOBBELS L’A FAIT

Déjà assuré de remonter en Pro A un an seulement après la descente, Pau-LacqOrthez voulait finir le travail en finale, contre son vieux rival Limoges, pour le symbole. C’est chose faite, et avec brio. Le coach, Didier Dobbels, obtient une douce revanche.

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MONDIAL : LES BLEUS

COLLET A TRANCHÉ PAGE 12

BORDEAUX

APRÈS PARKER, DIAW PRÉSIDENT !

NBA FINALS

EST UN GRAND

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Cholet ENFIN champion

Derrière Mickaël Gelabale, une banderole annonce « Yes we can » (« Oui, on peut »). Devant lui, les supporteurs exultent. Vingttrois ans après son accession en Pro A, et au terme d’une finale dominée de la tête et des épaules contre Le Mans, avec un grand Gelabale, Cholet est devenu, pour la première fois, champion de France, dans un Bercy enflammé. Le club du Maine-et-Loire ne touche plus terre. Photos : Pascal Allée / Hot Sports

BasketNews n°504 - jeudi 17 juin 2010

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ROUGE DE PLAiSIR !

Jean-François Mollière

DOC RIVERS

M 03252 - 504 - F: 3,00 E

J. D. Garrabrant/NBAE via Getty Ima.

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DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

www.basketnews.net


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médias

cette semaine à la TV JEUDI 17 JUIN

DIMANCHE 20 JUIN

16H50 Canal+ Sport L.A. Lakers-Boston (Game 6)

03H00 ESPN Classic France-Lituanie

LE SONDAGE DE LA SEMAINE

50%

04H00 ESPN Classic France-Espagne

VENDREDI 18 JUIN 03H05 Canal+

L.A. Lakers-Boston (Game 7)*

MERCREDI 23 JUIN

10H45 Canal+

L.A. Lakers-Boston (Game 7)*

02H00 ESPN America NBA Fastbreak

20H45 Canal+ Sport L.A. Lakers-Boston (Game 7)*

23H00 ESPN America NBA Fastbreak 23H15 Sport+

SAMEDI 19 JUIN

Verra-t-on un jour une équipe de France type avec tous ses meilleurs joueurs ?

FIBA World Basketball

15H10 Canal+ Sport L.A. Lakers-Boston (Game 7)*

JEUDI 24 JUIN

21H00 ESPN Classic France-Lituanie

12H30 ESPN America NBA Fastbreak

22H00 ESPN Classic France-Espagne

(*) : si nécéssaire

24%

Le choix du zappeur

19%

UN GAME 7 POUR FINIR ?

L.A. Lakers – Boston, vendredi 18 juin à 03h05 en direct sur Canal+

7% Malheureusement, j’en doute

Non

Il faut y croire

Oui

Sondage réalisé sur www.basketnews.net (1.167 réponses, décompte arrêté mardi)

PRISES DE POSITION

Noah Graham/NBAE via Getty Images

Pour ou contre la Semaine des As systématiquement organisée à Paris ?

L essonne.fr + d’infos sur basket-

EuroEssonne Tournoi international de basket - 20 ans masculin

Arènes de l’Agora à Évry

18, 19 et 20 juin 2010

100 Vente de billets : 0 892 390 ou sur www.ticketnet.fr 6 € la journée 12 € les trois jours

Dimanche 20 juin 2010 Samedi 19 juin 2010 13h30 Slovénie vs Grèce agne Allem vs 16h Slovénie 16h France vs Allemagne uil faute t baske 18h30 Démonstration 20h30 Grèce vs France

Montgeron

Imprimerie CG91-

CERTIFIÉE ISO 9001/V2008

Avril 2010

Vendredi 18 juin 2010 17h30 Grèce vs Allemagne 20h30 France vs Slovénie

POUR

CONTRE

Par Thomas BERJOAN

Par Florent de LAMBERTERIE

’installation des As de façon définitive à Paris est envisagée pour contrebalancer le retour de la finale de Pro A au format de série, qui aura donc lieu dans les clubs. Une initiative saluée par tous. Pour autant, l’importance d’un événement « parisien » pour la ligue est primordiale. Le basket est déjà un sport de villes moyennes, grandement implanté dans quelques bastions où la balle orange est une forte institution locale. Mais à Paris, du fait de la faiblesse chronique des clubs de la capitale, le basket existe mal. Paradoxalement, car pour les grands moments, le public répond toujours présent et Bercy fait le plein. Mais en perdant la finale à Bercy, la Pro A a besoin d’un autre moment fort à Paris. Ce que ne sont ni le All-Star Game, du basket spectacle, ni la Coupe de France, événement fédéral. La réussite et l’attrait de la formule des As n’est pas en débat. La compétition est dense, accouche chaque année de matches magnifiques et écrit une histoire en soi, formidable et palpitante. Pourtant, parfois, il n’est pas toujours simple pour les organisateurs de remplir les salles. Pourquoi ? Déjà parce que la ligue a parfois joué les missionnaires évangélisateurs en amenant les As dans des endroits « difficiles », comme Toulon ou Le Havre. Ensuite, les clubs ont du mal à travailler suffisamment en amont pour vendre l’événement, expliquer à leurs abonnés et partenaires que les As ne font pas partie du package – un peu comme les playoffs d’ailleurs. En venant à Paris et à Bercy (au moins pour les demies et la finale), il y aura une pression et une exigence de travail marketing plus importante. Une bonne chose. Et puis les perspectives de recettes et de retombées médiatiques, avec une salle plus grande, à proximité des médias parisiens, seront plus importantes. Déjà incontournables, les As vont prendre une dimension capitale !

L

es As, rappelons ce que c’est : quatre jours de compétition, huit équipes en course, sept matches secs et un terrain de jeu unique. Jusque-là, pas de problème, que ce soit à Bercy ou ailleurs. Sauf que les As, ce sont aussi des spectateurs dans les tribunes. Et là, ça me paraît tout de suite plus compliqué. Pas sûr en effet que le fan de Cholet, Le Mans, Nancy ou que sais-je encore ait les moyens pratiques et financiers de venir passer quatre jours complets sur la capitale, surtout avec le risque de voir ses protégés déguerpir dès le premier jour de la compétition. Vous me direz, à raison, que le problème est le même pour les As, à Bercy comme ailleurs en province. Pas faux. Les éditions précédentes sont d’ailleurs loin d’avoir fait salle comble à chaque match. Sauf que Bercy n’est ni l’Astroballe ni les Docks Océane et que 10.000 places vides dans une enceinte, c’est moche, et ça ne fait pas très vendeur. On peut se gargariser des réussites populaires des finales LNB et de coupe de France – à l’image des éditions 2010 – mais c’est surtout aux cohortes de supporters choletais, manceaux, limougeauds, béarnais, orléanais et gravelinois que l’on doit cette ferveur dans les travées, pas au public parisien. Jusqu’à preuve du contraire, le basket à Paris reste le Paris Levallois, et ni Coubertin (4.500 places) ni Marcel Cerdan (3.000) ne se sont vus obligé de refouler du monde à l’entrée ces derniers temps, ou alors bien épisodiquement. De mémoire, le dernier match du club parisien organisé à Bercy date de 2007. Paris n’était pas encore le PL, et Gravelines, l’adversaire du soir, s’était imposé de 33 points. J’y étais à ce match et à tout casser, nous devions être 6.000 dans la salle. Tout sauf le buzz médiatique attendu.

Hervé Bellenger / IS

l Si les Lakers se sont imposés dans la nuit de mardi à mercredi face à Boston – en dehors de nos délais de bouclage – les deux équipes se disputeront donc le titre sur un match 7 décisif au Staples Center. Un évènement à ne rater sans aucun prétexte. Levez-vous tôt, couchez-vous tard, prenez une RTT ou faitesvous carrément porter pâle (on vous fera un mot d’excuse), et vivez ce moment d’anthologie commenté par Bruno Poullain et George Eddy en direct de Los Angeles. Et si Boston a décidé d’en terminer en six matches, vous pourrez vous rabattre samedi soir sur la rediffusion sur ESPN Classic de deux victoires des Bleus lors de l’Euro 2005 en Serbie face à la Lituanie et à l’Espagne, qui leur avaient permis d’arracher la médaille de bronze.


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édito

CHOLET, HISTOIRES D’IMAGES Par Fabien FRICONNET

D

BasketNews Directeur de la publication : Pierre-Olivier MATIGOT (po.matigot@tomar-presse.com) Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com) RÉDACTION DE PARIS

3 rue de l’Atlas, 75019 Paris (siège social) Fax : 01-40-03-96-76

Deux présidents historiques de Cholet Basket : Patrick Chiron (l’actuel) et Michel Léger (le fondateur).

Pascal Allée / Hot Sports

imanche, sur les coups de 20h, une foule d’images est remontée à la surface et se sont incrustées, comme déroulées en saccadé sur un ruban de pellicule. Les coups de patte du génial « Lévrier des Mauges », Graylin Warner, sous les tôles vibrantes de la Meilleraie, les envolées de Kenny Austin, les passes énergiques de Valéry Demory, les contres de Jim Bilba et John Devereaux, les coups de sang du coach Jean Galle et du président-fondateur Michel Léger, les exploits en série du chouchou Antoine Rigaudeau, les gourmandises de Mike Jones, les promesses d’Arturas Karnishovas, les rebonds de Bruno Coqueran, les gestes savants de Stéphane Ostrowski, les fulgurances de Skeeter Henry et Micheal Ray Richardson, les finesses de Paul Fortier, les débuts brillants d’Éric Girard, les déboulés d’Aymeric Jeanneau et David Gautier, les coups d’épaule de K’Zell Wesson, les premiers pas de Mickaël Gelabale… Vingt-trois ans d’une histoire de la « première division », de la « Nationale 1A » à la Pro A. Cholet, c’est la famille basket français. C’est là où sont « nés » certains de ses plus beaux fleurons, d’Antoine Rigaudeau et Jim Bilba à Kevin Séraphin, en passant, sans exhaustivité, par Mike Gelabale, bien sûr, Aymeric Jeanneau, Claude Marquis, Nando De Colo, Rodrigue Beaubois, Cyril Akpomedah, Cédric Ferchaud, Stephen Brun… Dimanche, sur le parquet de Bercy, ils étaient quelques uns à y avoir un jour posé leurs bagages (Vincent Mouillard, Raphaël Desroses, Charles Lombahé-Kahudi, Kevin Braswell). Ils étaient autour du rectangle aussi (Didier Dobbels, Thierry Chevrier, Éric Girard, Jim Bilba) ou dans les tribunes (Philippe Hervé, Stéphane Ostrowski, Ruddy Nelhomme, Éric Micoud, notamment). Cholet Basket a toujours occupé une place centrale dans le basket français depuis cette fatidique saison 1987-88, sa première dans l’élite, la première sous l’égide de la ligue professionnelle, conclue par une finale de championnat contre Limoges. Une place centrale, donc, pour tout ce qui est évoqué ci-dessus, mais aussi une place à part. Ce bout « d’Indiana français » a souvent véhiculé, sans que

l’on sache si cela est flatteur ou méprisant – sans doute un petit peu des deux –, une sorte d’image folklorique, champêtre. Un club « sympathique ». Et on sait ce que le mot « sympathique » veut dire lorsqu’il est répété, et répété. Gentillet, quoi. Cela est-il dû à ce souci de la formation, du label d’appellation contrôlée ? À la taille de la ville ? À la salle, pourtant très loin d’être la moins présentable de Pro A ? À cette incapacité de s’installer une bonne fois pour toute comme un « gros budget » ? Ou bien plutôt à ce statut de « presque grand club », placé mais jamais gagnant ? Cholet, en effet, a longtemps été considéré comme un club incapable de gagner les finales. Plus que de l’effet de répétition de l’échec, c’est de sa précocité dont Cholet a sans doute souffert dans cette histoire. En effet, entre 1988 et 1993, soit ses six premières saisons dans l’élite, le club du Maine-etLoire a disputé et perdu cinq finales, dont quatre aux As. Ses parcours jusqu’en demi-finale de Coupe des Coupes, en 1991 et 1994, se sont également heurtés

existe sur les lignes de palmarès. Cholet soulève des trophées et pas seulement dans les catégories de jeunes. Mais toujours pas celui de champion de France, ce juge de paix, cette cocarde qui l’aurait fait entrer dans la caste des « historiques ». Jusqu’à dimanche, Cholet pouvait se nourrir de ces « valeurs », mot commode et à la mode, qui, pour le coup, veut dire quelque chose dans les Mauges. CB pouvait se dire qu’à part l’ASVEL, il était le seul club français à avoir disputé toutes les saisons de « Ligue » en première division. Que le basket français lui est redevable. Qu’il fait partie de son patrimoine. Mais depuis dimanche 20h environ, Cholet a forcé une porte et peut en être fier. Mais CB doit aussi soigneusement songer aux conséquences de son succès. Erman Kunter l’a dit, lundi a été un jour de célébration, pas un jour de réflexion. Mais dès mardi, il a fallu ouvrir un dossier que Cholet ne connaît pas vraiment, en tout cas pas à cette échelle, celui de « la suite ». Le coach turc veut rester mais il souhaite aussi viser plus loin qu’une simple présence anecdotique en Euroleague. Seulement voilà… « On ne peut pas garder la même équipe pour le même prix », a-t-il fort justement déclaré. « Je sais qu’on ne peut pas tout faire, je connais les moyens du club, je sais que ça n’est pas facile d’être le président de ce club. » À ses côtés sur l’estrade, Patrick Chiron, le président en question, s’est abstenu d’élaborer sur le sujet. CB a livré à la ligue, il y a quelques temps, un budget prévisionnel en baisse par rapport à 2010, mais c’était avant de devenir champion. Cholet est donc à une sorte de mini tournant. Il doit digérer son titre, l’assumer, en tirer profit, s’appuyer dessus pour grandir, mais sans oublier qui il est et sans se mettre en danger. On ne voudrait pas perdre ce club si particulier qui, dimanche, a fait remonter à la surface tant d’images… n

Le seul club, avec l’ASVEL, à avoir connu toutes les saisons de « Ligue » en première division

JOURNALISTES

Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT et Laurent SALLARD. RÉDACTION AUX USA

Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York) et Frédéric GONELLA (San Francisco). CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER

David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Bogdan PETROVIC (Serbie), Yannis PSARAKIS (Grèce), Eran SELA (Israël) et Stefano VALENTI (Italie). ONT COLLABORÉ À CE NUMERO

Yann CASSEVILLE et Vincent BONNAY Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-07-33)

au réalisme de clubs espagnols (Saragosse puis Vitoria), renforçant cette image, ce crève-coeur. Trop gentil, le CB ?

Digérer ce titre On a eu peur pour lui en 1995-96, la première saison sans Antoine Rigaudeau, parti étendre ses ailes à Pau-Orthez. Dix Américains consommés, changement de coach en cours de route, et une treizième place, à quelques paniers près de la relégation. La digestion difficile de la fin d’une ère. Puis le début d’une autre. La victoire, enfin, en finale de Coupe de France, en 1998, avec Éric Girard aux manettes. Puis la récidive en 1999. Un succès contre le Panathinaikos d’Obradovic et Bodiroga en Euroleague 1999-2000 – sa seule saison à ce niveau. Cholet

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Commission paritaire : 1110 K 80153. RCS : Paris B 432 886 349 ISSN : 1271-4534. Dépôt légal : à parution. Basket News est édité par : Tomar Presse SARL, 3 rue de l’Atlas, 75019 Paris. Téléphone : 01-73-73-06-40.

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spécial FINALE PRO A

CHOLET CHAMPION

LE MARIAGE DU CŒUR

ET DE LA LOGIQUE

Vingt-trois ans après son arrivée dans l’élite, l’ex « meilleur club à n’avoir jamais été champion de France » a changé de catégorie, dimanche, en détruisant Le Mans (81-65). CB entre même dans le club fermé – avec Limoges, Pau, l’ASVEL et Le Mans – des clubs ayant remporté les trois compétitions nationales majeures (Pro A, Coupe, As). Un triomphe qui porte notamment la marque du coach, Erman Kunter, et du joueur emblématique, Mickaël Gelabale, élu MVP. Par Fabien FRICONNET

LE PALMARÈS DE CHOLET BASKET • Champion de France en 2010 • Vainqueur de la Semaine des As en 2008 • Vainqueur de la Coupe de France en 1998 et 1999 • Finaliste du championnat en 1988 • Finaliste de la Semaine des As en 1988, 1989, 1990 et 1993 • Finaliste de la Coupe de France en 2005 et 2008 • Finaliste de l’EuroChallenge (C3) en 2009 • Quatre demi-finales de coupe d’Europe (C2 en 1991 et 1994, et C3 en 1998)

A

près coup, il est toujours facile de dire et d’écrire que le premier titre de champion de Cholet est mérité, tant chaque vainqueur tire de son succès sa légitimité. Or, il l’est, pour une foule de raisons, et l’on n’a pas attendu dimanche après-midi pour le penser. Il est tout aussi aisé d’affirmer qu’on l’avait vu venir. On n’ira pas jusque-là mais l’évidence, aujourd’hui, est que si la Pro A n’a pas – n’a plus – de hiérarchie claire, puisqu’elle vient de couronner un septième champion différent en autant de saisons, elle fait en tous cas preuve d’une logique implacable. Pour la deuxième année d’affilée, le premier de la saison régulière a battu le deuxième lors du « climax » parisien. Les deux « leaders » se sont d’ailleurs affrontés lors de trois des quatre dernières saisons. Et là où les finales sur une manche sèche ont initialement offert au public de Bercy du suspens (des écarts entre +4 et +7 entre 2005 et 2007), donc une dramaturgie extrême, elles sont, depuis, plus ou moins à sens unique (+31, +14 et +16), le protagoniste malheureux étant systématiquement réduit à néant en attaque (53 points pour Roanne, 41 pour Orléans, 65 pour Le Mans). On pourra toujours arguer que le succès choletais bafoue la logique financière, puisque le CB est l’un des champions les moins argentés de l’ère LNB, avec ses quatre millions d’euros de budget prévisionnel en amont de la saison – ce qui le plaçait grosso modo au sixième rang de la division sur la ligne de départ – qui valent bien les bourses à peine plus arrondies d’Orléans, de Roanne et même du Mans (5 millions) ; et la Pro A a encore prouvé – avec l’ASVEL comme exemple caricatural – que l’aisance bancaire n’est, ponctuellement, qu’un facteur parmi d’autres. Bref, on a beau tourner le sujet dans tous les sens, la victoire de Cholet, avec tout ce qu’elle porte de poids affectif, n’est, au bout du bout, que la manifestation d’une logique sportive. Et pas une histoire de Cendrillon. En tous cas pas au sens où on l’entend d’ordinaire. Cholet, sous le magistère de quatre ans d’Erman Kunter, balisé par deux titres (As 2008 et championnat 2010) et deux finales (Coupe 2008 et EuroChallenge en 2009), s’est affirmé comme un pa-

Jean-François Mollière

Mickaël Gelabale gardera le filet de Bercy en souvenir.


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spécial FINALE PRO A rangon d’équipe « européenne », où les valeurs cardinales sont celles que l’on retrouve, dans d’autres proportions bien sûr, chez les meilleurs écuries continentales. Il s’agit de labeur répété – et irritant pour les joueurs, Kunter en a convenu lui-même. De défense comme ticket d’entrée sur le terrain. D’intensité à chaque seconde comme minimum syndical, stratégie rendue possible par la profondeur de banc et le coaching sans état d’âme du Turc. Il s’agit de patience, de recherche de l’autre. De réactivité. De multiplicité des options et des dangers, pas seulement d’une partie à l’autre mais à l’intérieur même d’un match. De confiance, en soi, en l’autre, en l’équipe et dans le plan de jeu. Il s’agit de soudure des égos, ceux-ci n’étant ni niés ni gommés mais plutôt coudés, façonnés pour s’imbriquer. Autant de préceptes qui ont trouvé une démonstration paroxystique en quarante minutes dimanche, comme ce fut le cas lorsque CB se traînait à -17 à Gravelines lors du deuxième match des demi-finales.

sieurs semaines, affichant en playoffs des statistiques que l’on ne retrouve guère que chez les quelques meneurs phénomènes de NBA, là aussi toute proportion gardée – pour mémoire : 17,2 points, 7,6 rebonds, 6,0 passes, 3,4 interceptions et 24,4 d’évaluation. Quarante minutes plus tard, Wright avait disparu, ou presque (7 points, 2 passes

« Hollywood » et celui-ci, après avoir marqué cinq points assez vite – les cinq premiers de son équipe, au demeurant – comme la promesse d’une prouesse de plus, visita les neuf cercles de l’enfer, des rictus de dépit s’installant sur son visage au fur et à mesure que ses tirs tapaient l’arceau (4/12 aux shoots, 2 d’évaluation). Mais pour impressionnant que fut l’attelage Robinson-Sommerville, le grand Marc s’est en vérité autodétruit. Et cela aussi, ce fut logique. Le flamboyant Chicagoan a, en quelques sortes, payé pour ses péchés, après une saison à répéter à qui voulait l’entendre qu’il n’aimait ni le club, ni la ville, ni le coaching de Jackson, et que cela l’avait incité à ne pas faire d’effort. La goutte d’eau a sans doute été cette sortie sur l’absence d’Antoine Diot, à ses yeux bénéfique, alors que dimanche, il fut évident que le jeune meneur français aurait pu changer le cours des événements. Salyers a lancé un boomerang et il lui est revenu en pleine face à Bercy.

La victoire de Cholet n’est pas une histoire de Cendrillon

Salyers paye l’addition

Jean-François Mollière

Cholet a gagné ses duels. À tous les postes, y compris ceux des vedettes mancelles (meneur, arrière et ailierfort). Jusque sur le banc, qui plus est. C’est une première chose et, en fin de compte, sans doute la plus importante sur un match sec. Prenons le poste de meneur de jeu. John Linehan, le fameux « Virus », première ligne de défense de CB, était un poison en probation, si l’on peut dire, puisqu’il revenait, claudiquant, d’une blessure à la cheville. En face, Zack Wright, « libéré » de la présence d’Antoine Diot, certes présent à l’échauffement mais toujours sous l’œil des médecins pour cause d’hernie discale, marchait sur l’eau depuis plu-

pour 3 balles perdues). Pas seulement en raison des fautes (2 au premier quart-temps) puisque Linehan avait été soumis au même verdict arbitral quasiment dans le même timing. Notons au passage que les arbitres furent l’un des arguments avancés par certains Manceaux pour, sinon justifier, au moins expliquer la défaite. Dee Spencer s’émut de la prestation des officiels et J.D. Jackson, en quelques mots, remit sur le tapis un débat que l’on est en droit de trouver légitime – celui des attitudes défensives « limites » de Linehan – mais qui parut hors de propos et vaguement dérisoire dimanche soir. D’autant que rien n’interdisait aux Sarthois d’au moins se mettre au diapason dans leur moitié de terrain, l’adaptation étant l’une des caractéristiques des grandes équipes, ce qui ne fut pas le cas puisque le meneur de CB livra également une prestation de qualité en attaque (10 points à 4/6 et 4 passes pour aller avec ses 3 interceptions). Rayé de la carte, aussi, Marc Salyers. La paire d’ailiers-forts Robinson-Sommerville, d’une rentabilité remarquable lors des matches clés de playoffs (match 1 contre Poitiers, matches 2 et 3 contre Gravelines), s’occupa du cas

Kunter aux petits oignons Et Dee Spencer, l’homme par qui tout pouvait arriver, le Kobe Bryant de la Pro A ? Il a fait son match (21 points, 5 rebonds et 2 passes) mais il n’a pas rayonné (8/19 aux tirs, 3 balles perdues, 2 tirs contrés). Contraint de jouer meneur sur plusieurs séquences, d’une certaine manière isolé de ses coéquipiers, comme ses coéquipiers furent isolé les uns des autres (8 passes décisives pour 16 balles perdues), il a également eu le malheur de trouver face à lui non seulement John Linehan mais aussi celui qui allait être élu MVP, Mickaël Gelabale, qui clôtura de la plus brillante des manières son retour aux sources, un peu plus de deux ans

après avoir été fauché par une vilaine blessure (ligaments croisés). « Mike », pourtant, piocha lors de la première mi-temps – conclue avec des statistiques indignes (0 point, 0/4 aux tirs, 2 fautes, 0 d’évaluation) –, ce qui expliquait en partie le score serré à la pause (seulement 40-38) alors que, à l’évidence, Cholet avait le contrôle des opérations. L’ancien joueur de Seattle en NBA se fit remonter les bretelles à la mi-temps par son entraîneur, maître en management, avec pour résultat une deuxième période de très haut vol (11 points à 4/7, 7 rebonds, 3 passes, 17 d’évaluation) et une présence exceptionnelle des deux côtés du terrain. Les autres postes ? Dans l’aile, Samuel Mejia, sans donner l’impression de briller, rendit une copie que l’on qualifiera, a minima, de remarquable (12 points, 7 rebonds, 5 interceptions, 6 rebonds, 21 d’évaluation) que Maleye N’Doye (pourtant bien parti avec 11 points à la mi-temps) et Charles Lombahé-Kahudi ne purent compenser. Quant au poste de pivot, il fut éclairé brièvement par J.P. Batista (les 8 premiers points du Mans dans le deuxième quart-temps) lorsque son équipe s’appliqua à le servir, ce qui fut trop rare, mais c’est l’activité de Randal Falker

comme tout au long de la saison, il n’a fait pratiquement que des choix payants : Linehan et Robinson sur le banc pour commencer le match, comme cela fut décrété au cœur des playoffs ; la gestion des fautes de Linehan ; la jongle savante entre ses trois intérieurs (Falker, Sommerville et Robinson) ; les changements d’assignations défensives au fil des mouvements manceaux ; la pression sur les remises en jeu (6 points gagnés sur ces phases de jeu) ; la pertinence de ses temps-morts, notamment celui de la 12e minute (à 27-26) qui « coïncida » avec un 10-4 et celui de la 35e minute (65-55) qui accoucha d’un 11-2 ; et le démontage en règle de la défense de zone proposée par J.D. Jackson au début du quatrième quart-temps, avec trois paniers de rang pour Cholet (un « trois-points », un tir dans la zone et un lay-up). On aura également apprécié la méticulosité du Turc lorsque, à 3’14 de la fin, et +14 pour les siens, il réagit instantanément à la quatrième faute de John Linehan en remettant sur le parquet Randal Falker, afin de bétonner les aides défensives qui pourraient être rendues nécessaires par la prudence obligatoire du meneur choletais. Bref, Erman Kunter n’a rien, mais alors rien, laissé au hasard. Plus tôt dans la saison, il avait osé affirmer qu’il sentait que son équipe pouvait le faire. Avant le match retour à Gravelines, qui aurait pu être le dernier de la saison pour les Maugeois, il avait assuré à Jacques Monclar qu’un succès dans le Nord donnerait l’élan nécessaire à Cholet pour aller au bout. On imagine qu’il a dû tenir un discours extrêmement puissant durant la longue causerie – une heure et demie – la veille de la finale. Kunter a parlé, il a assumé. Cholet est champion. Logique. Et beau…■

Mickaël Gelabale a brillement clôturé son retour aux sources que l’on retiendra, ses 19 d’évaluation, et son passage, fatal pour Le Mans, au début du troisième quart-temps, avec sept points de rang qui repoussèrent les Sarthois à -9, un fossé dont ils ne surent jamais se sortir. Quant à Erman Kunter… Que dire ? Du grand art. Serein, réactif, exsudant une confiance qui déteignit sur ses joueurs,


spécial FINALE PRO A

Jean-François Mollière

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GELABALE MVP

UN VRAI CONTE DE FÉE sangue loin de ses lustres passés, Gelabale joue peu et perd des brouettes de matches avant de se blesser très gravement en mars 2008 (ligaments croisés). La suite, un long, très long calvaire de plus d’un an durant lequel Mickaël ne foulera les Par Florent de LAMBERTERIE parquets que pour six petits matches de D-League avant de tenter, sans succès, de se faire une place au sein des Lakers. Une trajectoire qui aurait pu en le voir comme ça, debout au milieu des siens, lui a offert le plus beau des présents : l’occasion briser plus d’un. de jouer au basket à nouveau. « dreadlocks » lâchées au vent, on pourrait « J’ai vraiment galéré pendant ces deux ans. presque croire à une image d’un autre temps. J’étais blessé, ensuite je n’arrivais pas à trouver Celle d’un Gelabale encore jeune apprenti au sein Deux années de galère d’équipe, je me suis posé plein de questions », de la pépinière choletaise, juste avant d’aller « Quand j’ai vu le début de saison commencer, je conquérir l’Espagne puis la NBA, pour une carrière ne savais pas que je jouerais à Cholet », admettait confessait-il sans pudeur. « Finalement, je me remplie de promesses. sans mal Gelabale, le filet du match autour du coup suis retrouvé à Cholet dans une équipe qui m’a rapporté la joie de jouer au basket. C’est sur ça Mais non, nous ne sommes pas en 2004, année où et le trophée de MVP à ses côtés. « À l’époque, que je me base maintenant, je suis resté deux ans le jeune Antillais s’apprêtait à quitter les Mauges j’étais aux Lakers. Un mois après avoir été coupé, mais bien six ans plus tard, où l’enfant prodigue je n’avais toujours rien et un jour mon agent m’a dit sans jouer au basket, maintenant j’ai juste envie de m’épanouir sur un terrain et de m’amuser. » est venu trouver le réconfort auprès de « sa » que Cholet était intéressé. Franchement j’ai bien famille, cette légion de supporters choletais qui fait de venir. » C’est un euphémisme. l’étreint, et ébouriffe la crinière de celui qui, enfin, Champion d’Espagne avec le Real pour sa pre« J’aimerais bien rester » lui a offert le titre tant attendu. Et comme Mickaël mière saison à l’étranger en 2005, Gelabale rejoint Décisif dès son premier match contre Poitiers, n’est pas un ingrat, il rend toute l’affection que les Seattle Sonics l’année suivante. Le début du Gelabale retrouve définitivement sa « vraie » place mérite Cholet, ce club qui, en plus de son soutien, rêve, croit-on alors, sauf que dans une équipe ex- sur les parquets français. Bien sûr, il y a encore

Revenu au bercail en cours de saison après presque deux ans sans jouer, Mickaël Gelabale a conduit son club formateur à son premier titre de champion de France. Une belle histoire, une vraie.

À

quelques ratés, comme cette première mi-temps dimanche dernier, durant laquelle il s’est fait discret (0 pt à 0/4, 0 d’éval). « Erman est venu me voir à la mi-temps, il m’a pris la tête », révélait en riant le héros de la soirée. « Fabien Causeur aussi est venu me voir, je ne voulais pas de troisième personne donc je me suis mis dans le match. » Capot à la pause, Mickaël enchaîne un troisième quart-temps surréaliste (9 pts dont 7 consécutifs pour Cholet), s’arrachant dans la raquette (9 rebonds au total) sans oublier d’exécuter sa part de boulot en défense, sur Dee Spencer notamment. Avec treize points au final – et non pas onze comme l’indiquent les stats officielles – pour 17 d’évaluation et la victoire au bout, le titre de MVP lui tendait les bras, de même que l’Euroleague la saison prochaine, que Gelabale pourrait bien disputer avec Cholet. « Normalement oui », déclarait-il après coup à Bercy. « J’ai retrouvé un bon niveau ici. Mon but à moi c’est de jouer en Euroleague ou en NBA. Si Cholet fait l’Euroleague, j’aimerais bien rester. » Le public choletais, lui aussi, n’attend que ça. ■


spécial FINALE PRO A

LE MANS VAINCU EN FINALE

UNE SAISON POUR RIEN Deuxième de la saison régulière et finaliste malheureux dimanche dernier à Bercy, Le Mans termine sa saison sans un seul trophée en poche. Entre erreurs de casting et espoirs déchus, l’heure est déjà à la reconstruction.

A

u coup de sifflet final dimanche dernier, les Manceaux devaient avoir un goût bien amer dans la bouche. Pas tant pour le match en lui-même – dont le résultat ne souffre d’aucune contestation – mais sur le sentiment général que laissera cette saison. Car en dépit d’une jolie deuxième place ainsi que des progrès réalisés par certains (Antoine Diot, Charles Lombahé-Kahudi, Maleye N’Doye…), l’exercice 2010 s’avère moins convaincant que le précédent. Aucun trophée dans la besace et une probable place au tour préliminaire de l’Euroleague (voir par ailleurs), dont Le Mans ne conserve pas un bon souvenir. Pas forcément la situation espérée à l’entame de la saison où, fort d’un recrutement clinquant, le MSB pouvait espérer bien plus. La réalité de ce mois de juin montre toute autre chose, à commencer par le manque d’impact des recrues. Thierry Rupert, après une bonne saison à Chalon, a vu son rôle décroître dans la Sarthe. Zack Wright, l’une des bonnes surprises de 2009, s’est révélé irrégulier et Guillaume Yango, revenu en France après huit ans d’exil, n’a jamais répondu aux attentes placées en lui. Enfin, il y a le cas Marc Salyers. Débarqué à prix d’or l’été dernier, l’ex champion de France a passé son année à se plaindre de son sort, terminant la saison comme il l’avait entamée : mal. Ses nombreuses sorties dans la presse – tantôt fanfaronnes, tantôt très critiques sur son nouveau club – ont de plus sérieusement agacé sa hiérarchie, à commencer par son président. « Certains mériteraient un compte-rendu particulier », nous déclarait peu après la finale Christophe Le Bouille. « Il y en a qui ont été beaucoup plus performants dans leur déclarations à la presse que sur le terrain. Et le problème, c’est qu’à chaque fois qu’il y a eu une sortie dans la presse, un peu ridicule parce que ça ne trompe personne, on a perdu le soir-même. » Salyers ne portera plus le maillot manceau la saison prochaine et, dans la Sarthe, on ne risque pas de le regretter.

Diot dans la réflexion

• Champion de France Pro B avec l’Élan Béarnais, le Slovène Marko Maravic a assisté à la finale de Pro A vêtu d’un maillot de l’équipe de France de handball floqué au nom de Didier Dinart, le pivot champion olympique, d’Europe et du monde avec les Bleus. « Mon frère joue au handball donc j’ai toujours beaucoup regardé ce sport et Didier est mon joueur favori », nous explique le Palois. « Ce n’est pas un cadeau, je l’ai acheté ce maillot, d’ailleurs je ne l’ai jamais rencontré. » Didier, si tu passes par Pau… • Blessé au genou durant les playoffs et gardé en réserve pour la finale, le Choletais Kévin Séraphin devrait cependant maintenir sa présence la prochaine Draft. Selon les différentes prédictions, le pivot des Mauges pourrait être sélectionné en fin de premier tour. • Distribué à Bercy entre les deux finales, un tract annonçait une journée anniversaire pour les 80 ans du Limoges CSP, le 18 septembre prochain. En présence de nombreux Limougeauds historiques, la journée donnera lieu à la présentation officielle des différentes équipes du Limoges CSP et de Poitiers, les deux clubs étudiant actuellement un projet de fusion de leurs équipes de jeunes. • Six joueurs en Pro B (trois pour chaque équipe), douze en Pro A (6 Choletais et 6 Manceaux), l’Agence française de lutte contre le dopage a effectué une razzia de contrôles à l’occasion des finales de Bercy, recueillant des échantillons sanguins et urinaires pour chacun des appelés. C’est le premier contrôle anti-dopage en LNB depuis la Semaine des As et certains s’y sont rendus en traînant des pieds.

Tristesse pour Maleye N’Doye (à gauche) et Charles Lombahé-Kahudi (à droite).

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PLACES EN COUPE D’EUROPE

LE FLOU !

• Champion de France 2010, Cholet est assuré de disputer l’Euroleague l’an prochain et c’est à l’heure actuelle l’une des rares certitudes concernant l’attribution des places européennes. Pour le reste, le flou est encore de mise, à commencer par le sort réservé au finaliste manceau. « A priori, on pense plutôt que c’est un tour qualificatif mais il y a un calcul qui est fait par l’Euroleague », nous déclarait le viceprésident de la ligue, Jean-Luc Desfoux, dimanche soir. « On est lié à leur décision, c’est l’Euroleague qui décide. On travaille à ce que les clubs français ne soient pas plus mal servis que cette année, mais on ne veut surtout pas communiquer à l’avance sur ce sujet sensible. » Actuellement dotée d’une seule place garantie en Euroleague – Le Mans et l’ASVEL ne disposant que d’un ticket pour le tour préliminaire – la France peut encore espérer mieux car l’Euroleague étudie actuellement une revalorisation des différents championnats européens, qui pourrait donner lieu à une deuxième place directement qualificative pour les phases de poule. Une réunion prévue à Barcelone le mercredi 23 juin devrait amener un peu plus d’éclairages sur la question de même que sur l’organisation du tour préliminaire, pressenti pour passer de huit à seize équipes.

La polémique Eurocup Concernant l’Eurocup, on ne sait pas encore avec certitude qui d’Orléans ou de Gravelines accompagnera Roanne la saison prochaine, malgré les propos de Jacques Lemonnier – président du Havre et vice-président de la LNB – dans le journal L’Équipe du 9 juin dernier, qui affirmait que le ticket reviendrait à Orléans. « C’est effectivement ce qui a été dit mais ni par monsieur Le Goff, ni par moi-même ni par le président Mainini », poursuit Jean-Luc Desfoux. L’annonce avait d’ailleurs provoqué une réaction du club de Gravelines, s’étonnant de voir Orléans, vainqueur en coupe de France mais 6e de la saison, terminer devant le BCM, 4e et demi-finaliste des playoffs, critère privilégié par l’Euroleague qui gère également l’Eurocup. « On peut dire que l’observation de monsieur Beddeleem est pertinente au regard de ce qui s’est fait ces dernières années en Euroleague », abonde Desfoux. L’enjeu est de taille puisque le futur recalé entre Orléans et Gravelines se verrait alors envoyé en EuroChallenge, compétition où il rejoindrait Nancy et le Paris Levallois. Affaire(s) à suivre. ■

CHANGEMENT DE FORMULE

BERCY, AVANT-DERNIÈRE • Selon toute vraisemblance, Cholet devrait être le dernier champion à pouvoir espérer défendre son titre à Bercy l’année suivante. Le format actuel de la finale unique, instauré depuis 2005, semble voué à disparaître à compter de la saison 2011-12, comme l’annonçait récemment le président de l’UCPB Jean-Pierre Goisbault, pour un retour au format série, visiblement au meilleur des cinq manches. « Le président René Le Goff n’est pas dogmatique en la matière », admet Jean-Luc Desfoux. Le Sportica de Gravelines, en 2004, pour « La finale sèche a la dernière «série finale» en date. Pau (ici accouché de six chamCyril Julian) s’était imposé. pions différents en six ans, ça ne nous renforce pas au niveau de l’Europe. On peut comprendre qu’en plus, une finale en cinq matches rapporterait plus de recettes mais c’est sûr que nous serions plutôt favorables pour attendre la livraison des grandes salles. Cinq matches de suite devant un public de 10.000 places, c’est tout de suite intéressant. » L’harmonie semble donc de mise entre la ligue d’un côté et les clubs de l’autre mais quoi qu’il en soit, le dossier doit encore être validé par le comité directeur de la LNB, qui n’a pas prévu de se pencher sur la question avant la rentrée prochaine. ■

Jean-François Mollière

Hervé Bellenger / IS

Alors, pour tourner la page, on pense déjà à la reconstruction. Celle-ci se fera avec un budget aux alentours des cinq millions d’euros, soit 500.000 de moins que ce qui avait été un temps espéré. « Ça, c’était si on avait obtenu la qualification directe en Euroleague », précise Christophe Le Bouille. « On reste donc sur notre budget d’Eurocup, le tour préliminaire d’Euroleague n’apportant aucune garantie, loin de là. » Suffisant pour constituer un bel effectif mais sans la carotte de l’Euroleague, ce qui pourrait signifier le départ de Dee Spencer. Annoncé par ailleurs au HTV, Guillaume Yango ne devrait pas être conservé, pas plus que Zack Wright, dont la prestation en finale a dû achever les derniers doutes que ses superbes playoffs avaient pu laisser en suspens. Avec J.P. Batista, Thierry Rupert, les frères Kahudi et Antoine Diot sous contrat jusqu’en 2012, le MSB dispose déjà d’une base, même si les rumeurs de départ pour l’Espagne persistent pour Diot. « Il y a eu quelques contacts, je suis dans la réflexion. » Marco Pellin et Ryvon Covile sont sur le point de débarquer dans la Sarthe. Les rumeurs d’un retour d’Alain Koffi ont en revanche été formellement démenties par le président, qui entend prendre le temps pour terminer son recrutement. « Ce soir je digère la défaite, on va se donner quelques jours et ensuite on va essayer de se projeter sur la saison suivante. » ■

EN BREF

Par Florent de LAMBERTERIE


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spécial FINALE PRO B

PAU-LACQ-ORTHEZ, CHAMPION DE PRO B

ÉCRASANTS PALOIS L

a défaite après prolongation dans un Beaublanc en fusion. Les crachats, les insultes qui avaient fusé à la sortie du Palais des Sports. Les Palois conservaient évidemment en mémoire cette pénible soirée du 29 janvier. Elle leur a servi, dimanche à Bercy, les a boostés, pour gagner en intensité et en agressivité. « On voulait jouer les yeux dans les yeux par rapport à ce qu’ils étaient capables de produire défensivement », dira Didier Dobbels. Ses joueurs ont fait mieux que ça. Ils ont surclassé leurs grands rivaux sur ce qui était supposé être leur point fort et ont étouffé leur attaque. 62 points concédés à 39%. Une misère pour des Limougeauds apparus bien pâles à Bercy pour la deuxième année consécutive. Sans liant collectif et obligés de s’en remettre aux tentatives désespérées de leurs extérieurs, Kevin Braswell en premier chef. Ce CSP en ordre dispersé a fait illusion un peu plus d’une mi-temps

(38-35 à la 23e). Et puis l’attaque paloise a trouvé de l’adresse extérieure sous l’impulsion de Mike Bauer, Slaven Rimac et Teddy Gipson, sorti de sa boîte après la pause. La défense limougeaude s’est fissurée de toutes parts. 20 points encaissés en six minutes (58-39). 33 en douze minutes (71-51). Les différentes défenses proposées par Éric Girard se révélant tour à tour inefficaces. Trop d’intensité, trop de vitesse, trop d’adresse, trop de joueurs à surveiller tout simplement. Dès lors, l’Élan pouvait filer vers une victoire facile. Slaven Rimac a régné sur cette finale, plaçant son équipe sur orbite en réussissant six de ses sept premiers tirs (16 pts à la 27e). Un match tout en sobriété et en efficacité, bien dans les standards du shooteur croate. 24 points à 64% au final. La grande classe pour le MVP incontesté du jour dont on peine à imaginer qu’il puisse terminer sa carrière paloise sur cette finale. Même à 35 ans,

même en occupant une place de non-JFL, Rimac devrait rempiler en Béarn. Il en a manifestement envie, son coach aussi. « Son poignet est toujours là au bon moment et puis il y a aussi un énorme joueur dans le vestiaire », soulignera Dobbels. « Les grands joueurs sont là dans les grands matches, il en fait partie », complimentera Éric Girard. « Quels que soient les joueurs, les défenses qu’on a mises en place, on n’a jamais été capables de le stopper.»

« On ne peut pas passer à côté de deux finales » En revanche, le coach du CSP ne pouvait que déplorer la faillite de ses cadres, John McCord étant le seul à échapper à la critique. « On ne peut pas passer à côté de deux finales », dira Girard, très déçu et faisant indirectement allusion à Alhaji Mohammed, encore une fois transparent à Bercy. « Sur les joueurs étrangers, excepté John, on est en déficit ce soir, pour ne pas dire plus que cela. J’ai du mal à comprendre que certains soient incapables de donner le maximum sur une finale. » Girard n’oublie pas que « ces joueurs-là ont fait remonter le club et personne d’autre », mais cette finale lui a permis d’affiner son jugement par

rapport à son futur roster. À l’évidence, il sera largement remanié. « Il faut qu’on tire les conclusions de ce qu’on a vu ce soir avec le président Forte. Quand on voit le talent individuel qu’ont les équipes de Pro A, ça laisse songeur parce que pour l’instant, on est très loin. » Fred Weis accompagnera-t-il Souchu, Salmon et sans doute McCord ? « J’aimerais bien pouvoir compter sur lui mais il faudra voir si sa motivation est à 100% basket et pas dans la gestion de ses business. » L’Élan Béarnais avance au contraire nourri de quelques certitudes. Cette saison dans l’antichambre a relancé la dynamique de victoires. « Cette péripétie de la descente nous a fait un peu de bien dans la tête », avoue son nouveau président Alain Béral. Sans gros moyens pour recruter mais avec un fond de jeu bien établi et un noyau conservé hors Gipson, l’Élan devrait pouvoir surfer sur son succès. « Remporter le titre en plus d’avoir les As l’an prochain, c’est le scénario idéal pour démontrer que le basket est quelque chose de très vivant chez nous. » Hors concours en Pro B, Pau est de retour. Installé en tribune aux côtés de Didier Gadou et Alain Béral, Freddy Fauthoux et Gérard Bouscarel, on suspecte Pierre Seillant d’avoir versé sa larmichette. ■

Jean-François Mollière

Il a suffi d’un coup d’accélérateur dans le 3e quart-temps à l’Elan Béarnais pour déposer le Limoges CSP. Une finale parfaitement maîtrisée à l’image de la saison sans fausse note des Béarnais. PauLacq-Orthez était bien l’incontestable numéro un de Pro B.


spécial FINALE PRO B

Par Antoine LESSARD, Pascal LEGENDRE, Thomas FÉLIX et Fabien FRICONNET

➜ É ric Girard

DIDIER DOBBELS

TOUJOURS LÀ Le coach palois a près de 40 ans d’états de service à haut niveau. Le personnage est discret, le parcours efficace. Par Pascal LEGENDRE

C

ostume et chemise blanche sans cravate, cheveux blanchis par les travaux guerriers, Didier Dobbels reste souvent assis, stoïque, au côté de son assistant Paul Henderson, 31 ans d’Élan Béarnais. Le Ch’ti vit le match de l’intérieur et ce n’est pas le style à tenter une roulade sur le parquet pour fêter un titre. Il fait une accolade tout en retenue à chacun de ses joueurs pour les remercier du devoir accompli. Il salue ensuite les supporters palois, fait une bise sur la joue au directeur exécutif Didier Gadou et une autre à sa femme, plus appuyée et sur la bouche. À la volée, il déclare malicieux que « si on avait des doutes pour savoir qui est la meilleure équipe de la saison, ce n’est plus la peine de la chercher ! » Le coach n’oublie pas de féliciter les fans venus en TGV du fin fond du Sud-Ouest. En minorité face aux Limougeauds, ce sont eux qui ont regrimpé plus tard dans les trains la banane entre les deux oreilles. « C’est aussi une belle récompense pour tout ces gens qui sont venus. Pau, c’est loin de Paris. » Enfin, à la conférence de presse, il remet cette victoire dans son contexte, rappelant qu’elle est obtenue pour le prestige puisque l’Élan avait gagné auparavant le droit de remonter en Pro A. « On s’est réuni avec les joueurs et je leur ai demandé ce qu’on allait faire. On continue de s’entraîner dur pour aller à Bercy ou on s’entraîne tranquillement pour finir la saison ? D’un seul élan, les quatorze m’on dit, « coach, on veut aller jusqu’au bout, on veut aller à Bercy ! » On peut estimer la formule des playoffs défectueuse, mais on ne pourra pas reprocher à Pau-Lacq-Orthez d’avoir dénaturé le sprint final.

Sa carrière ramène toujours à Limoges Didier Dobbels a joué pour le Grand Berck, celui qui s’est hissé deux fois en demi-finale de la Coupe des Champions, l’équivalent de l’Euroleague. Il a gagné une Coupe Korac avec Limoges. Il a porté 61 fois le maillot de l’équipe nationale et participé à deux championnats d’Europe. C’est avec Cholet Basket qu’il a clôturé sa carrière en jouant justement, en 1988, la finale du championnat de France contre Limoges, forcément. Avec 19 points, il fut même lors de la manche retour le meilleur marqueur de CB, à 34 ans. Lui dont on disait que c’était un expert pour « jouer sans ballon ». Il a fréquenté les coaches les plus illustres, à commencer par Jean Galle, son père spirituel, et puis Pierre Dao, André Buffière, et Bozidar Maljkovic dont il fut l’adjoint la saison où le CSP remporta le titre européen. Même s’il n’était officiellement qu’assistant, il a joué un rôle déterminant dans la conquête surprise du titre national par le Paris SG. Lorsque Limoges, exsangue après les folies financières, est reparti au combat à l’automne 2000, c’est à lui que fit appel Jean-Pierre Karaquillo. « Il avait les pleins pouvoirs comme coach et general manager et je l’avais fait entrer au directoire. Ce n’était pas une période facile quand il fallait aller tous les quinze jours au tribunal. » Didier Dobbels aime les challenges, et il se débrouilla si bien qu’il fit remonter le CSP dans l’élite après avoir gagné le titre de champion de Pro B. Ironie de l’histoire, le scénario des playoffs 2010 a voulu que Dobbels et l’Élan favorisent les desseins de ce même Limoges en écartant Aix-Maurienne en demi-finale. Ne cherchez pas ! Sur le parquet de Bercy, équipes de Pro A comprises, c’est bien Didier Dobbels qui était le plus ancien puisqu’il est dans le circuit – presque – sans interruption depuis 1971. « Avec juste deux périodes de 6-8 mois sans rien », précise-t-il. Mieux même que Jacques Monclar dont il est de trois ans l’aîné. C’est lui qui possédait aussi le plus beau palmarès. « Ça fait longtemps que les gens me voient », sourit-il. La série est toujours en cours. « J’espère que l’on va pouvoir repartir avec Pau sur une belle aventure. » ■

Sur le match : « On pourra tout évoquer la montée, les 12 jours de coupure, mais on n’a aucune excuse. On n’a pas joué comme doit se jouer une finale. Un seul joueur a plutôt fait son match dans l’intensité, dans la combativité, c’est mon capitaine John McCord, les autres, sans trahir de secret, j’avais quand même certains doutes qui se sont vérifiés ce soir. » Sur la saison prochaine : « Ce soir, on a des indicateurs, éventuellement, de notre future construction d’équipe l’année prochaine. Pas obligatoirement des informations très positives. Cela va plutôt nous compliquer la tâche. »

➜ J ohn Mc Cord (capitaine de Limoges)

« On avait eu une bonne semaine d’entraînement avec de l’intensité mais certains gars étaient nerveux avec le contexte de Bercy. Moi, j’en avais l’habitude, j’ai donné tout ce que je pouvais mais l’équipe n’a pas répondu comme j’espérais. »

DÉRAPAGE

• Claude Bergeaud s’en va. Le directeur exécutif de Pau-Lacq-Orthez – pour encore quelques jours – peut partir avec le sentiment du devoir accompli en 2010, après une remontée en Pro A méritée et un titre de champion de Pro B tout aussi légitime. Mais Claude quitte également (temporairement ?) la scène basket sur une drôle de déclaration. Incompréhensible, en vérité. Voici ses mots, livrés dans un document sonore mis en ligne sur le site Internet de l’Élan Béarnais et valant position officielle du club. « Moi d’emblée, ce que j’ai envie de dire, spontanément, c’est qu’encore une fois on a la confirmation que c’est un super gars. Certes, il a fait quelque chose qu’on ne doit pas faire mais il a voulu montrer son altruisme, sa coopération, l’envie d’aider un copain. Ce qu’il nous montre depuis le début de la saison. On en est désolé pour lui mais je crois qu’aujourd’hui il peut être très fier de ses attitudes, de son comportement. » « Il », c’est le talentueux arrière américain de

➜ D idier Gadou

(président de Pau)

« Le patron de la Pro B cette année, c’est bien l’Élan ! On va bien faire la fête, et on est content d’offrir ça à nos supporters. Maintenant, on va vite penser à la Pro A. »

➜ M ike Bauer (Pau)

« C’était ma première saison en Pro B et la rivalité avec Limoges je ne connaissais pas beaucoup. Sur le terrain, tu apprends vite que c’est important cette rivalité et je suis fier d’avoir participé à cette remontée. On a su se remotiver en playoffs pour remporter ce titre, et c’est un grand plaisir. J’espère pouvoir jouer avec l’Élan l’année prochaine en Pro A, j’aimerais franchement bien y rester. »

LE CHIFFRE

80,5% Le pourcentage de victoires de l’EBPLO sur l’ensemble de la saison. 28v-6d en saison régulière puis 5v-2d en playoffs soit 33v-8d au total. Mieux que Paris Levallois la saison dernière (76,9%). Mais moins bien que Vichy en 2006-07 (82,9%). Ces deux équipes ont atteint les playoffs dès leur saison de promu.

Jean-François Mollière

Pascal Allée / Hot Sports

(entraîneur Limoges)

HUMEUR

Jean-François Mollière

RÉACTIONS

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l’Élan, Teddy Gipson, coupable d’avoir aidé Orien Greene, son compatriote et coéquipier dans l’équipe néerlandaise « MyGuide Amsterdam » en 2008-09, à court-circuiter un contre antidopage en lui fournissant un échantillon de ses propres urines. Greene s’est finalement fait pincer et a été condamné à une suspension deux ans par l’Agence américaine antidopage (oui, elle existe), et Gipson, pour sa duplicité, a écopé de six mois. La suspension ne valant pas (encore) pour la zone FIBA, donc pour la France, Gipson a pu jouer la finale de dimanche dernier. Gipson, repentant, n’a tué personne. Il ne s’est pas dopé lui-même. Mais il a fauté. Et s’il n’appartient à personne de juger le choix intime, en conscience, d’un individu qui prend la décision de contourner la loi pour aider un ami – qui ne serait pas prêt à le faire, dans certaines circonstances ? –, il est en revanche déplacé d’ériger ce geste en exemple, en acte noble. Même en y mettant des précautions oratoires, ce que malheureux Claude ne fait pas, ou si peu. Tricher – c’est le mot qui convient – peut-il faire d’un individu un « super gars » ? Tromper les contrôleurs antidopage est-il un comportement qui démontre de « l’altruisme », de la « coopération » ? Gipson peut-il être – est-il ? – « fier de ses attitudes » ? Que Claude souhaite protéger au maximum un joueur et un homme que visiblement il apprécie beaucoup, surtout avant une finale, cela peut, à l’extrême rigueur, se comprendre. Mais qu’un éducateur, un dirigeant d’un club sportif professionnel, un ancien entraîneur de l’équipe de France, un défenseur de « valeurs », attribue des vertus à Gipson pour ce qui est un acte de tricherie manifeste, cela, non, on ne peut pas le comprendre. F.F.


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Pascal Allée / Hot Sports

chiffres

Boxes-scores

PRO A PLAYOFFS Quarts de finale Cholet élimine Poitiers : 2-0 *Cholet bat Poitiers 68-59 Cholet bat *Poitiers 89-82 Le Mans élimine Paris Levallois : 2-0 *Le Mans bat Paris Levallois 76-62 Le Mans bat *Paris Levallois 80-70 Roanne élimine Orléans : 2-1 *Roanne bat Orléans 87-82 *Orléans bat Roanne 65-55 *Roanne bat Orléans 78-71 Gravelines-Dk élimine Nancy : 2-0 *Gravelines-Dunkerque bat Nancy 84-82 Gravelines-Dunkerque bat *Nancy 74-58

Demi-finales Le Mans élimine Roanne : 2-1 *Le Mans bat Roanne 75-68 *Roanne bat Le Mans 99-95 a.p. 80-65 *Le Mans bat Roanne Cholet élimine Gravelines-Dk : 2-1 Gravelines-Dunkerque bat *Cholet 70-68 Cholet bat *Gravelines-Dunkerque 83-73 *Cholet bat Gravelines-Dunkerque 84-71

Finale Le 13 juin à Paris-Bercy

Cholet bat Le Mans 81-65 MVP : Mickaël Gelabale (Cholet)

Boxes-scores 13/6 *Cholet bat Le Mans Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd A.Robinson 24 7-9 1-2 0-1 4 2 R.Falker* 30 5-7 - 4-5 4 1 S.Mejia* 34 3-8 1-5 5-6 6 7 M.Gelabale* 30 4-11 0-3 3-3 9 5 M.Sommerville* 25 5-11 1-5 - - 1 J.Linehan 24 4-6 2-4 - - 4 A.Eitutavicius* 16 2-4 0-1 2-2 3 2 F.Causeur 16 1-3 0-1 - 2 C.Léonard 1 0-1 0-1 - - TOTAL 200 31-60 5-22 14-17 28 22 Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd D.Spencer* 39 8-19 2-7 3-5 5 2 J.P.Batista* 31 6-10 - 5 1 M.N’Doye 29 3-7 1-3 4-6 4 1 M.Salyers* 31 4-12 2-7 0-2 3 1 Z.Wright* 26 2-4 1-1 2-2 4 2 H.Kahudi 13 2-2 - 1 T.Rupert 17 0-1 - 3 1 C.Lombahé-K.* 13 0-1 - 2 G.Yango 1 - - TOTAL 200 25-56 6-18 9-15 27 8

In 2 2 5 3 12 In 1 2 1 1 5

81-65 Co Bp Pts 3 - 15 2 1 14 - 3 12 - 1 11 - 1 11 - 2 10 - 2 6 - - 2 - - 5 10 81 Co Bp Pts - 3 21 - 2 12 - 4 11 1 4 10 - 3 7 - - 4 - - - - - - 1 16 65

PRO B PLAYOFFS Quarts de finale Pau-Lacq-Orthez élimine Évreux : 2-1 Évreux bat *Pau-Lacq-Orthez 67-66 Pau-Lacq-Orthez bat *Évreux 71-56 *Pau-Lacq-Orthez bat Évreux 92-70 Limoges élimine Le Portel : 2-0 *Limoges bat Le Portel 74-69 Limoges bat *Le Portel 84-82 Nanterre élimine Lille : 2-1 88-83 *Lille bat Nanterre *Nanterre bat Lille 95-57 Nanterre bat *Lille 83-66 Aix-Maurienne élimine Bourg : 2-1 *Aix-Maurienne bat Bourg 84-73 *Bourg bat Aix-Maurienne 75-60 79-54 *Aix-Maurienne bat Bourg

Demi-finales Pau-L-O élimine Aix-Maurienne : 2-1 *Pau-Lacq-Orthez bat Aix-Maurienne 80-71 *Aix-Maurienne bat Pau-Lacq-Orthez 81-67 *Pau-Lacq-Orthez bat Aix-Maurienne 70-47 Limoges élimine Nanterre : 2-0 *Limoges bat Nanterre 89-83 Limoges bat *Nanterre 69-66

Finale Le 13 juin à Paris-Bercy

Pau-Lacq-Orthez bat Limoges 78-62 MVP : Slaven Rimac (Pau-Lacq-Orthez)

13/6 *Pau-Lacq-Orthez bat Limoges Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In S.Rimac* 33 9-14 3-6 3-3 5 3 2 T.Gipson* 38 6-15 2-6 4-6 4 6 2 A.Mendy 19 4-9 1-4 4-4 4 - M.Bauer* 31 4-8 3-6 - 4 3 M.Maravic* 22 2-5 - 1-1 3 - 1 G.Joseph* 21 1-3 - 2-6 9 2 1 F.Raposo 17 1-2 - 1-2 5 - 1 F.Moncade 15 0-1 0-1 - 2 1 L.Sambe 1 - - - T.Ramassamy 1 - - - N.Diakité 1 0-1 0-1 - - - J.-F.Morency 1 - - - TOTAL 200 27-58 9-24 15-22 36 15 7 Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd In K.Braswell* 33 5-13 3-8 2-4 1 3 J.McCord* 26 5-9 - 4-6 7 - 1 J.Ford* 19 3-6 - 2-2 3 1 1 R.Desroses* 23 3-8 0-1 - 3 - V.Mouillard 21 2-6 2-5 - 1 1 A.Mohamed* 26 2-6 0-1 - 3 4 2 A.Salmon 13 2-6 0-3 - 5 - J.Passave-Ducteil 13 1-4 - 0-2 5 1 K.Souchu 12 1-2 0-1 - - - 1 Weis Frédéric 8 0-1 - 1-2 - - F.Renaux 5 0-1 - 0-4 2 - L.Durand 1 - - 1 1 TOTAL 200 24-62 5-19 9-20 30 11 6

78-62 Co Bp Pts - 1 24 - 2 18 1 1 13 - 1 11 - - 5 - 2 4 - 2 3 - - - 1 - - - - - - 1 10 78 Co Bp Pts - 3 15 - 2 14 - - 8 - - 6 - - 6 1 - 4 - - 4 1 2 2 - 1 2 - - 1 - 1 - - 2 9 62

NBA PLAYOFFS EAstern Conference 1er tour (1) Cleveland élimine (8) Chicago : 4-1 86-83 G1 : *Cleveland b. Chicago G2 : *Cleveland b. Chicago 112-102 108-106 G3 : *Chicago b. Cleveland G4 : Cleveland b. *Chicago 121-98 G5 : *Cleveland b. Chicago 96-94 (2) Orlando élimine (7) Charlotte : 4-0 98-89 G1 : *Orlando b. Charlotte G2 : *Orlando b. Charlotte 92-77 G3 : Orlando b. *Charlotte 90-86 G4 : Orlando b. *Charlotte 99-90 (3) Atlanta élimine (6) Milwaukee : 4-3 102-92 G1 : *Atlanta b. Milwaukee G2 : *Atlanta b. Milwaukee 96-86 G3 : *Milwaukee b. Atlanta 107-89 G4 : *Milwaukee b. Atlanta 111-104 G5 : Milwaukee b. *Atlanta 91-87 G6 : Atlanta b. *Milwaukee 83-69 G7 : *Atlanta b. Milwaukee 95-74 (4) Boston élimine (5) Miami : 4-1 85-76 G1 : *Boston b. Miami G2 : *Boston b. Miami 106-77 G3 : Boston b. *Miami 100-98 G4 : *Miami b. Boston 101-92 G5 : *Boston b. Miami 93-86

Demi-finales (4) Boston élimine (1) Cleveland : 4-2 G1 : *Cleveland b. Boston 101-93 G2 : Boston b.*Cleveland 104-86 G3 : Cleveland b. *Boston 124-85 G4 : *Boston b.Cleveland 97-87 G5 : Boston b.*Cleveland 120-88 G6 : *Boston b.Cleveland 94-85 (2) Orlando élimine (3) Atlanta : 4-0 114-71 G1 : *Orlando b. Atlanta G2 : *Orlando b. Atlanta 112-98 G3 : Orlando b. *Atlanta 105-75 G4 : Orlando b. *Atlanta 98-84

Finale (4) Boston élimine (2) Orlando : 4-2 G1 : Boston b. *Orlando 92-88 G2 : Boston b. *Orlando 95-92 G3 : *Boston b. Orlando 94-71 G4 : Orlando b. *Boston 96-92 G5 : *Orlando b. Boston 113-92 G6 : *Boston b. Orlando 96-84

Western Conference 1er tour (1) L.A. Lakers élimine (8) OKC : 4-2 G1 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 87-79 G2 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 95-92 G3 : *Oklahoma City b. L.A. Lakers 101-96 G4 : *Oklahoma City b. L.A. Lakers 110-89 G5 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 111-87 G6 : L.A. Lakers b. *Oklahoma City 95-94

(7) San Antonio élimine (2) Dallas : 4-2 G1 : *Dallas b. San Antonio 100-94 G2 : San Antonio b. *Dallas 102-88 94-90 G3 : *San Antonio b. Dallas G4 : *San Antonio b. Dallas 92-89 G5 : *Dallas b. San Antonio 103-81 G6 : *San Antonio b. Dallas 97-87

Milan élimine Caserte : 3-2 Milan bat *Caserte 90-80 *Caserte bat Milan 76-68 Caserte bat *Milan 67-66 *Milan bat Caserte 91-74 Milan bat *Caserte 65-59

(3) Phoenix élimine (6) Portland : 4-2 G1 : Portland b. *Phoenix 100-94 119-90 G2 : *Phoenix b. Portland G3 : Phoenix b. *Portland 108-89 96-87 G4 : *Portland b. Phoenix 107-88 G5 : *Phoenix b. Portland G6 : Phoenix b. *Portland 99-90

Sienne mène face à Milan : 1-0 *Sienne bat Milan 100-80

(5) Utah élimine (4) Denver : 4-2 G1 : *Denver b. Utah 126-113 G2 : Utah b. *Denver 114-111 G3 : *Utah b. Denver 105-93 G4 : *Utah b. Denver 117-106 G5 : *Denver b. Utah 116-103 G6 : *Utah b. Denver 112-104

Demi-finales (1) L.A. Lakers élimine (5) Utah : 4-0 G1 : *L.A. Lakers b. Utah 104-99 G2 : *L.A. Lakers b. Utah 111-103 G3 : L.A. Lakers b. *Utah 111-110 G4 : L.A. Lakers b. *Utah 111-96 (3) Phoenix élimine (7) San Antonio : 4-0 G1 : *Phoenix b. San Antonio 111-102 G2 : *Phoenix b. San Antonio 110-102 G3 : Phoenix b. *San Antonio 110-96 G4 : Phoenix b. *San Antonio 107-101

Finale (1) L.A. Lakers élimine (3) Phoenix : 4-2 G1 : *L.A. Lakers b. Phoenix 128-107 G2 : *L.A. Lakers b. Phoenix 124-112 G3 : *Phoenix b. L.A. Lakers 118-109 G4 : *Phoenix b. L.A. Lakers 115-106 G5 : *L.A. Lakers b. Phoenix 103-101 G6 : L.A. Lakers b. *Phoenix 111-103

NBA FINALS (1) L.A. Lakers – (4) Boston : 2-3 G1 : *L.A. Lakers b. Boston 102-89 G2 : Boston b. *L.A. Lakers 103-94 G3 : L.A. Lakers b. *Boston 91-84 G4 : *Boston b. L.A. Lakers 96-89 G5 : *Boston b. L.A. Lakers 92-86 G6 : *L.A. Lakers – Boston mardi 15 juin G7 : *L.A. Lakers – Boston jeudi 17 juin

ITALIE LEGA Quarts de finale Sienne élimine Trévise : 3-0 *Sienne bat Trévise 118-79 99-88 *Sienne bat Trévise Sienne bat *Trévise 69-66 Caserte élimine Rome : 3-0 *Caserte bat Rome 70-65 78-76 *Caserte bat Rome Caserte bat Rome 83-74 Milan élimine Montegranaro : 3-0 *Milan bat Montegranaro 72-65 *Milan bat Montegranaro 67-65 Milan bat *Montegranaro 81-75 Cantu élimine Bologne : 3-2 *Cantu bat Bologne 75-64 *Cantu bat Bologne 74-68 *Bologne bat Cantu 89-78 *Bologne bat Cantu 95-79 72-65 *Cantu bat Bologne

Demi-finales Sienne élimine Cantu : 3-0 *Sienne bat Cantu 100-73 *Sienne bat Cantu 104-74 Sienne bat Cantu 77-65

Finale

EN VENTE ! Il vous les faut

ESPAGNE LIGA ACB Quarts de finale Barcelone élimine Gran Canaria : 2-0 *Barcelone bat Gran Canaria 85-53 Barcelone bat *Gran Canaria 65-47 Vitoria élimine Estudiantes : 2-0 *Vitoria bat Estudiantes 92-76 Vitoria bat *Estudiantes 85-83 Real Madrid élimine Séville : 2-1 Séville bat *Real Madrid 66-60 Real Madrid bat *Séville 76-71 *Real Madrid bat Séville 67-60 Malaga élimine Valencia : 2-0 Malaga bat *Valencia 83-82 *Malaga bat Valencia 85-76

Demi-finales Barcelone élimine Malaga : 3-0 *Barcelone bat Malaga 96-82 *Barcelone bat Malaga 71-58 Barcelone bat *Malaga 82-72 Vitoria élimine le Real Madrid : 3-2 *Vitoria bat Real Madrid 62-60 *Vitoria bat Real Madrid 85-80 *Real Madrid bat Vitoria 80-67 80-62 *Real Madrid bat Vitoria *Vitoria bat Real Madrid 64-56

Finale Vitoria mène face à Barcelone : 2-0 Vitoria bat *Barcelone 63-58 Vitoria bat *Barcelone 70-69

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11

Analyse

BLEUS : LE PIVOT EN QUESTION

NOAH OU PAS ? Vincent Collet a dévoilé hier la liste des 18, et non pas 17, joueurs qui seront convoqués dans un gros mois au rassemblement du 25 juillet à Pau. Au centre de toutes les interrogations, la présence ou non du pivot des Bulls. Par Thomas BERJOAN

Avec ou sans Noah, deux scénarios dessous Le suspense sur sa venue oblige donc Vincent Collet a une revue d’effectif assez large sur le poste de pivot. Seule certitude ? Ali Traoré en sera. Si Noah vient, il sera un parfait relais, joker offensif de première classe. Reste ensuite à trouver un troisième intérieur, soit en technique, potentiel offensif et expérience du jeu FIBA avec Ludo Vaty, soit un autre gros gabarit, avec Mahinmi, Ajinça et Séraphin en concurrence sur ce créneau. Johan Pétro, présent sur la liste des 24 alors qu’il avait exprimé son rejet de la sélection, a disparu. Si Noah ne vient pas, le chantier est vaste derrière Traoré. En l’absence de Turiaf, il faut impérativement un gros gabarit, taille et/ou muscle, que ne sont ni Traoré ni Vaty. Ian Mahinmi, réduit à la portion congrue l’été dernier en Pologne, semble avoir une longueur d’avance sur Kevin Séraphin

Hervé Bellenger / IS-FFBB

L

e verre à moitié vide ou à moitié plein. Noah est toujours dans la liste, donc toujours possiblement présent au Mondial en Turquie, mais la présence de cinq autres postes 5 dans cette même liste prouve que sa participation n’est toujours pas acquise. Hier en conférence de presse au siège de la fédération, hors de nos délais de bouclage, le staff des Bleus aura sans doute apporté des précisions sur le cas Noah. Une chose est sûre, la question agite tous ceux qui s’intéressent aux Bleus. Après les défections de Parker, Turiaf, Mike Piétrus, l’annonce de la non-venue du Bull serait un coup dur. À l’inverse, avec Noah dans la raquette, le secteur intérieur des Bleus aurait une allure inédite dans l’histoire moderne de l’équipe de France. Avec 25,4 d’évaluation sur les playoffs avec les Bulls, 7e meilleure moyenne de toute la NBA, juste derrière Pau Gasol (5e avec 26,8) et Kobe Bryant (6e avec 26,2), le fils de Yannick a pris sur la fin de saison une dimension de joueur dominateur au plus haut niveau mondial. Avec ou sans lui, en tout cas sur le papier, le profil de l’équipe n’est pas le même. Les ambitions non plus. Sans oublier que sa présence sous le maillot bleu constitue également une garantie d’exposition médiatique en direction du grand public dont les Bleus ne bénéficieront pas sans lui. Bref, « Jooks » est désormais attendu comme le messie.

Si Noah ne vient pas, le chantier est vaste derrière Traoré. En l’absence de Turiaf, il faut impérativement un gros gabarit... et Alexis Ajinça. Mahinmi a encore livré une saison pratiquement blanche avec les Spurs, même s’il s’est montré comme jamais auparavant en quelques trop rares occasions. Pour Ajinça, il y a un an, Collet lui reprochait un manque de basket et de vécu. Après une saison de D-League gâchée par une fracture au pouce intervenue début février, les lacunes seront-elles comblées ? Pas sûr. Séraphin a montré de belles choses sur la deuxième partie de saison avec Cholet et son potentiel physique, au sol et en l’air, est très intéressant. Cela suffirait-il à le faire passer devant Vaty qui a tout de même connu l’Euroleague et qui est bien mieux dégrossi offensivement ?

libre qui ne laisse pas les titulaires se reposer sur leurs lauriers. Une belle expérience à venir pour lui.

Encore des questions à la mène

Pour le poste de meneur, on s’oriente làaussi vers du définitif. Beaubois, De Colo et Diot. Aldo Curti et Aymeric Jeanneau, présents dans les 24, sont coupés. Un indice qu’Antoine Diot, le seul véritable poste 1 de formation, sera sur pied ? Pourtant, du côté du Mans, on assure qu’il n’est pas prêt à rejouer avant un moment et on va finir par prendre ombrage de l’obstination à laisser Antoine sur la liste. Autre question. Beaubois a-t-il été placé Poste 2-3-4, affaire entendue en tête de la liste, référencé uniquement Fort heureusement pour le sélectionneur, en meneur, pour faire plaisir aux Mavericks ? La franchise du Texas a en effet d’autres postes de jeu apportent des certitudes. Sur la rotation aux postes 2-3 accepté de laisser partir son poulain suite à la défection de Parker et espère voir son et 4, sauf blessure ou énorme surprise, joueur passer du temps à la mène. La rules jeux sont faits. Batum et Gélabale meur du côté de Dallas serait en effet que joueront un rôle majeur, tout comme Beaubois pourrait devenir titulaire devant Boris Diaw, référencé en 3-4 par Collet Kidd dès la saison prochaine. Et l’équipe et Florent Piétrus. Seul question, très de France servirait de tremplin pour une habituelle avec les Bleus, la répartition du temps de jeu de Boris entre le poste transition plus aisée vers un poste difficile. Enfin, si tous ces jeunes hommes sont en 3 ou 4. La réponse dépendra sans pleine forme, qui sera titulaire ? Nando De doute de la présence de Noah et des Colo est le seul à avoir tenu ce rôle toute états de forme de chacun. Alain Koffi une saison à un fort niveau européen, Diot devrait tenir le rôle de poste 4 remplaa été le plus convaincant l’année dernière çant, préféré à Dounia Issa et Adrien en Pologne avec le maillot bleu et BeauMoerman, présents dans les 24. Charles bois est celui qui a le plus fort potentiel. Lombahé-Kahudi fera le nombre à Pau, Pas facile de trancher. probablement dans le rôle de l’électron

La dernière place à prendre concerne le poste référencé par Collet comme le « 2-1 ». Yannick Bokolo est en concurrence avec le champion choletais Fabien Causeur, joueur de fondamentaux, polyvalent en sortie de banc et le shooteur Edwin Jackson, incapable toutefois d’assurer des minutes au poste 1. Ces deux-là ont été préférés à Abdou M’Baye. En cas de défection de Diot, une place de plus pourrait se libérer, sachant que Bokolo peut facilement jouer à la mène. Ce serait toutefois surprenant, car avec Bokolo, De Colo et Beaubois, Collet ne peut compter sur aucun véritable meneur de formation, gestionnaire et organisateur. De 24, la liste est passée à 18. Il faudra encore six noms en moins pour arriver à 12. À suivre… n

LA LISTE DES 18 Joueur

Taille Adn Pos. Club 2009-2010

Rodrigue Beaubois

1,86

88

1

Dallas Mavericks (NBA)

Nando De Colo

1,95

87

1

Valencia (Espagne)

Antoine Diot

1,91

89

1

Le Mans

Yannick Bokolo

1,90

85

2-1 Gravelines-Dunkerque

Edwin Jackson

1,91

89

2-1 Rouen

Fabien Causeur

1,93

87

2-1 Cholet

Nicolas Batum

2,02

88

2-3 Portland TrailBlazers (NBA)

Mickaël Gelabale

2,01

83

2-3 Cholet

Charles Lombahé-Kahudi

1,98

86

2-3 Le Mans

Boris Diaw

2,03

82

3-4 Charlotte Bobcats (NBA)

Florent Piétrus

2,02

81

4

Valencia (Espagne)

Alain Koffi

2,06

83

4

Badalona (Espagne)

Ali Traoré

2,05

85

5

ASVEL

Ian Mahinmi

2,08

86

5

San Antonio Spurs (NBA)

Joakim Noah

2,11

85

5

Chicago Bulls (NBA)

Ludovic Vaty

2,06

88

5

Orléans

Alexis Ajinça

2,15

88

5

Charlotte Bobcats (NBA)

Kevin Séraphin

2,05

89

5

Cholet


12

échos FRANCE

Par Yann CASSEVILLE

DIAW À LA TÊTE DES JSA BORDEAUX

BORIS LE PRÉSIDENT À 28 ans, Boris Diaw prendra cet été la succession d’Alex Huysseune à la présidence des JSA Bordeaux, l’un de ses clubs formateurs, rétrogradé en N1 cette saison. Une double casquette pour relancer le basket girondin.

L

Ni omniprésent, ni omniprésident

ions t a v r rése COM t e s nt A. e B I m F . e 0 01 eign Rens .FRANCE2 69 59 71 WWW 05 62

Hervé Bellenger / IS

a vie de luxe, les dépenses à outrance, ces excès sont beaucoup plus fréquents aux États-Unis qu’en France. Ainsi quand certaines anciennes gloires NBA sont ruinées, n’ayant jamais pris le temps ni la peine de placer quelques pièces de côté, les stars du basket français, elles, semblent plus terre-à-terre et prévoyantes pour l’avenir. Pour les reconversions, après TP viceprésident de l’ASVEL, voici Bobo président des JSA Bordeaux. Il devrait prendre ses nouvelles fonctions au cours de l’été, ou plus certainement en septembre. « Boris va faire deux passages à Bordeaux, un en juillet avant le Mondial, et un au retour, mais ça va être assez rapide », prévient le GM, Denis Lacampagne. Comment un basketteur encore en activité peut porter la casquette de président, qui plus est dans deux clubs distants de plusieurs milliers de kilomètres ? « Ça ne me fait pas peur du tout ! », réfute le coach Tommy Davis. « On a déjà travaillé avec lui, il est resté une bonne semaine, jusqu’à dimanche. » « Il ne sera pas présent dans la saison », reconnaît Lacampagne. « Mais Boris avait déjà pris un peu de poids dans la structure (actionnaire depuis l’été dernier, ndlr). Là on s’est mieux organisé pour qu’il puisse être très au courant de ce qui se passe. Avec Internet, il suivait les résultats, mais on n’avait pas mis assez de passerelles pour les autres aspects. »

Comment être joueur et président dans deux clubs distants de milliers de kilomètres ?

Si Parker a déjà remporté le championnat de France 2009 et la Semaine des As 2010 à distance avec l’ASVEL, pour le joueur des Bobcats, la Pro A et ses trophées ne sont encore que des rêves, sagement gardés dans le placard, le club girondin repartant de zéro. Promu en Pro B, Bordeaux n’aura fait qu’un aller-retour dans l’ascenseur, cloué en mai dernier à l’avant-dernière place de l’antichambre. Le premier défi pour les JSA est de grandir en dehors du sportif. Le club, formé en Société Anonyme à Objet Sportif (SOAS) en octobre 2009 – presque à l’emporte-pièce, la montée en Pro B étant une surprise –, va devenir une Société Anonyme Sportive Professionnelle (SASP). Le nom « Boris Diaw » promet des lendemains plus sereins et est attractif pour les joueurs et les partenaires. « Boris est un grand sportif, c’est un plus pour le recrutement et le sponsoring quand vous avez un joueur NBA qui s’implique dans un club », se félicite Davis. « On ne va pas parler d’engouement, on n’est pas à Marseille, mais les médias locaux, comme France 3 ou Sud-Ouest, nous suivent de près », ajoute Lacampagne.

Certains médisants pourraient voir dans cette prise de pouvoir l’appétit un peu trop grand d’une star ; au sein du club est privilégiée la piste de l’affectif. « Il y en a qui vont critiquer, j’ai déjà entendu des remarques, mais Boris a un vrai engagement », martèle Lacampagne. « Sa famille est là, son frère (Martin) joue là, Bordeaux c’est son port d’attache. » Le néo-président, bien qu’à l’influence certaine, ne sera pas l’homme à tout faire et l’unique décisionnaire. « On a un directeur sportif, un entraîneur, lui il est derrière nous et il nous laisse bosser comme il faut. On continuera de travailler comme avant », assure Davis. Toutefois le chantier est vaste. L’effectif 2010-2011 des JSA est des plus flous. Joseph Owona, Camille Delhorbe et Fabrice Periac se dirigent vers la Nationale 2, les étrangers sont sur le départ, tout comme Damien Jean-Joseph, les autres joueurs étant susceptibles de rester. Avec un budget à la baisse, prévu entre 900.000 et 1 million d’euros, Bordeaux conserve néanmoins de l’ambition et aspire à la remontée directe. Mais comme le tempère le GM, « c’est pas parce qu’on a Boris Diaw président qu’on va tout gagner ! » n


échos FRANCE

Par Antoine LESSARD

L’ÉLAN CHALON FAIT SON MARCHÉ

BLEU BLANC ROUGE

Hervé Bellenger / IS

Yury Kuzmin/EB via Getty Images

Hervé Bellenger / IS

« Redonner le pouvoir aux JFL ». C’est le nouveau credo de l’Élan Chalon, initié par son président, Dominique Juillot. Les signatures de Tchicamboud, Evtimov et Jean-Baptiste Adolphe abondent dans ce sens. L’équipe va démarrer avec seulement trois étrangers.

Trois Français à Chalon : Tchicamboud, Adolphe et Evtimov

E

ncore une fois, c’est le grand remueménage en Saône-et-Loire. L’Élan renouvelle 70% de son effectif. Une tendance lourde, qui commence à fatiguer Greg Beugnot. « Repartir de zéro tous les ans, c’est très très dur. Cela fait sept ans que je le fais, c’est bon… moi je suis coach, je ne suis pas magicien ! » C’est pourquoi Beugnot apprécie la volonté du club de construire plus sérieusement et durablement, en offrant des contrats pluriannuels. Deux ans pour Blake Schilb, Ilian Evtimov et Michel Jean-Baptiste Adolphe, trois pour Steed Tchicamboud. Une base intéressante, en plus des deux néo-pros, Nicolas Lang et Joffrey Lauvergne, pour construire dans la durée. Avec ou sans Beugnot, dont le contrat échoit en fin de saison. De retour à la maison – « mon club de cœur » dit-il – Tchicamboud, troisième scoreur et passeur français du championnat, héritera de responsabilités aussi importantes qu’à Nancy. Beugnot l’associera à un arrière a priori nord-américain « dans le registre d’un Dee Spencer ou Brion Rush, quelqu’un qui puisse alimenter la marque sur de la créativité et sur du danger derrière la ligne à trois-points, se créer son tir et éventuellement passer sur quelques situations à la mène.» L’ex-Choralien Ralph Mims a le profil. Nicolas Lang sera la seule rotation aux postes 1 et 2. Une garantie de temps de jeu, une belle preuve de confiance, à condition

que l’international espoir saisisse sa chance. « Si on s’aperçoit que l’équipe n’est pas bien articulée après les premiers matches de préparation, pourquoi ne pas reprendre un back-up en 1. C’est pour cela qu’au départ, on ne partira qu’avec trois étrangers ».

Taj Gray cachetonne Trois étrangers et seulement huit pros. Sans coupe d’Europe, Chalon joue le qualitatif. De fait, l’irréprochable Blake Schilb (4e éval de Pro A) n’aura pas de remplaçant attitré à l’aile. Sauf à ce qu’Ilian Evtimov soit capable de se décaler ponctuellement au poste 3. « La ligne qui recule, cela ne sera pas un pro-

ce qu’ils nous ont démontré sur les matches de fin de saison, ils méritent de jouer. » L’Élan cherchait deux pivots assez massifs. « On a anticipé par rapport aux nouvelles règles avec la ligne qui recule et la raquette qui est réduite », justifie Beugnot. Recherche en partie fructueuse avec l’arrivée de « JBAM ». 2,05 m et 115 kilos de muscle. Le Martiniquais est très clairement le plus physique des « JFL » du championnat, en plus d’être un pivot très rentable : 4e rebondeur français et 4e évaluation française à la minute. Un vrai bon coup. « Oui, c’est un très bon coup parce qu’il vaut mieux l’avoir avec toi qu’en face ! », résume bien Gregor. Dans l’idéal, le pivot titulaire sera « vertical, explosif, avec de la taille, avec une expérience confirmée ». Pourquoi ne pas avoir essayé de conserver Taj Gray qui remplissait la plupart des critères ? « On privilégie les joueurs qui ne viennent pas chez nous à reculons, on a déjà donné, c’est bon. On veut des joueurs qui sont contents des contrats qu’ils ont, qui veulent vraiment s’investir dans l’équipe. Taj n’avait pas cette envie en fin d’année. Comme tous les ans, il pense pouvoir gagner beaucoup plus d’argent ailleurs... » Un cinquième intérieur est sous contrat, mais sans avoir l’assurance de pouvoir jouer. Jérôme Schmitt souffre toujours après avoir été opéré d’une hernie discale. Une nouvelle opération n’est pas exclue pour l’Alsacien. n

« Le registre d’un Dee Spencer ou Brion Rush » Gregor Beugnot

blème pour lui », jubile Beugnot qui connaît Evtimov depuis son passage à l’ASVEL et l’a croisé cette saison en EuroChallenge avec Limassol. « Ce n’est pas un égocentrique, c’est un gros bosseur, on s’est positionné très tôt. » Comme Lang, le jeune Joffrey Lauvergne (2,07 m, 19 ans) aura des minutes, c’est une certitude. « C’est une priorité d’amener ces jeunes-là à haut niveau. Cette année, ils n’ont pas pu, hélas, avec les blessures et le maintien à assurer. Mais sur


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échos FRANCE

Par Thomas FÉLIX

LE PARIS LEVALLOIS RECRUTE

C’EST NOEL AU PL Après quelques moments d’hésitation, les dirigeants parisiens ont fini par reconduire JeanMarc Dupraz sur son banc. Malgré ce retard à l’allumage, Lamont Hamilton sera de nouveau la coqueluche de Coubertin, rejoint depuis peu par David Noel, ex-Choralien.

Hervé Bellenger / IS

H

abitué à garder un groupe d’une année sur l’autre, JMD a devant lui un chantier inédit : reconstruire une équipe compétitive au Paris Levallois. Avec seulement deux joueurs sous contrat à la fin de saison, Jimmal Ball et Andrew Albicy, le coach du PL doit renouveler maintenant près de 70% de son effectif et sa reconduction tardive n’a pas arrangé les choses. « C’est évident que nous n’avons pas pu travailler avant que mon cas ne soit définitivement réglé. On a perdu un peu de temps pour jouer sur l’affectif d’un groupe qui a bien marché et on a égaré Michel Jean-Baptiste Adolphe par exemple. Pour autant, je pense qu’après cinq ans ici il avait d’autres choses en tête et on a quand même réussi à garder Lamont Hamilton. » Le pivot US est en effet le premier à avoir re-signer dans la capitale. Auteur d’une bonne saison dans l’Hexagone, Hamilton (15,0 pts, 6,5 rbds, 1,4 pd et 16,3 d’éval) sera la base de la raquette parisienne l’année prochaine et devrait être soutenu par un poste 5 capable d’évoluer en 4, dont le nom n’était pas connu en début de semaine mais qui devait parapher son contrat hier ou aujourd’hui. Sur les ailes, le PL a attiré David Noel (1,98 m, 26 ans) qui évoluait à Roanne. « Un poste 3 compétitif mais qui peut rendre des services en 4 », dixit l’entraîneur parisien. « Il a David Noel quitte Roanne pour Paris. confirmé à Roanne ses qualités athlétiques, de shoot, et défend fort. Il sort d’une grosse fac (North Carolina, un de ses griefs sur le championnat français ndlr) et a une bonne connaissance basket. » où avec un match par semaine il trouvait le Un très bon renfort US que Jean-Marc temps long, laisse entrevoir un espoir. Dupraz se verrait bien associer à l’ailier Autre soucis, les joueurs formés localement. vedette du PL version 2009-10, Angel Daniel En démarrant tardivement, le PL a laissé Vassallo. filer quelques occasions sur ce marché et ne pourra pas garder Prosper Karangwa, par exemple, qui ne rentre pas dans la norme. « Le Une coupe d’Europe cas Prosper est quasiment réglé », livre JMD. et Paris pour attirer « J’aurais souhaité le conserver en back-up Car si le Portoricain est parti depuis longde Noel mais avec les JFL, il est préférable de temps rejoindre son île et sa sélection, du côté parisien on ne perd pas espoir de le revoir. « Je le verrais bien en association avec Jean-Marc Dupraz Noël », salive JMD. « Le dossier n’est pas fermé du tout, on se tourner vers des Français et on doit donc attend. C’est dans le domaine du faisable. » garder l’argent pour. Car c’est un fait, des Auteur d’une saison excellente, le Portoricjoueurs français corrects il n‘y en a pas tant ain attend sûrement un geste financier des dirigeants parisiens. Mais sa bonne entente que ça et donc cela fait monter les prix. » Pour remplir sa hotte à JFL, Jean-Marc Dupraz avec son coach et la perspective de jouer se garde la possibilité de choisir entre Wilfrid plus de matches, avec une coupe d’Europe,

Aka et Joachim Ekanga-Ehawa. Deux joueurs au potentiel limité en Pro A, mais indispensables à la bonne marche de son équipe selon le coach. « Ce sont deux joueurs qui ont beaucoup compté. Mon équipe est un équilibre et ils en font partie. Alors oui, la masse salariale va nous obliger à choisir entre les deux, mais je préfère avoir un joueur compatible que je connais à un gros joueur cher avec qui tu peux avoir des soucis. » Pour le reste de son effectif, JMD se voit bien avec deux postes 4 américains, ou alors un gros poste 4 et garder le vieux sage Rodney Elliot (7,1 pts et 4,7 rbds). Bref, l’heure est encore à la recherche et le second marché, celui des joueurs US de fac et des retours de blessure, va bientôt s’ouvrir. Avec la latitude totale dans son recrutement, Jean-Marc Dupraz est en tout cas serein pour construire. n

« Revoir A.D. Vassallo ? C’est faisable »


échos FRANCE

Pascal Allée / Hot Sports

Par Yann CASSEVILLE

Ils arrivent au BCM : Rudy Jomby et Dounia Issa.

GRAVELINES REGARDE DEVANT

UNE BASE SOLIDE

Christian Monschau n’a pas ruminé longtemps l’élimination en demi-finale contre Cholet. La semaine dernière, le BCM a dévoilé la base française de l’équipe 2011. En attendant les derniers renforts, c’est déjà prometteur.

L

e meilleur moyen de conjurer la frustation d’une défaite ? Au BCM Gravelines, terrible perdant d’une demi-finale contre Cholet où Bercy paraissait si proche, menant une manche à rien, devant de 17 longueurs à domicile à 12 minutes du terme au match 2, on a pourtant trouvé la force de repartir : se projeter sans attendre sur la suite ! Pas de drame dans le Nord. Ce final cruel n’enlève rien au bilan final très positif de la saison (4e place en saison régulière, finale de la Coupe, demi-finale du championnat). Le coach a signé une prolongation de contrat de trois ans, tout va bien. Foin des regrets, le club du Nord s’est jeté avec un appétit intact sur le marché des transferts. Stratégie : se goinfrer de « Joueur Formés Localement » rapidement, un marché touché par la pénurie, histoire de se laisser tout le temps de peaufiner le

L’ÉQUIPE EN UN CLIN D’ŒIL

Meneurs : Meneur non JFL, Yannick Bokolo*, Jonathan Rouselle* Extérieurs : Juby Johnson, Rudy Jomby*, Maxime Courby*, un ailier et/ou un arrière non JFL Intérieurs : Cyril Akpomedah*, Dounia Issa*, Fréjus Zerbo*, pivot non JFL *Joueurs formés localement

reste de l’effectif plus tard, une fois rassasié. Premier coup, signer deux ans (une troisième année optionnelle) un des joueurs les plus courtisés de l’intersaison, l’intérieur Dounia Issa. « C’est un joueur dont je suis l’évolution depuis très longtemps », nous explique

les espaces. » Avec ces deux-là et Zerbo dans le rôle de la grosse carcasse, il reste à coach Monschau à trouver un dernier intérieur. « Les discussions avec J.K. (Edwards) n’ont pas avancé plus que ça. Il a fait une très belle saison. On verra. » À l’extérieur, le BCM a déjà prolongé deux ans Juby Johnson (1,98 m, 28 ans, 7,6 pts, 2,9 rbds) qui a donné satisfaction. « Il a un bon état d’esprit », assure son coach. Avec l’arrivée de Rudy Jomby (1,96 m, 22 ans, 7,9 pts et 5,6 rbds au Havre) pour trois saisons, Monschau est en terrain connu puisqu’il l’a déjà eu au Havre. « C’est un projet que j’avais envie de continuer avec lui », assure Monschau. Une belle pioche athlétique, intense. Désormais, le reste du recrutement se fera sans contrainte de « formation locale ». Les cibles ? Un meneur, un ailier, et un intérieur. « Il nous faut un intérieur, un joueur sur le côté et un joueur derrière. Mais ce n’est pas limitatif. Je suis toujours ouvert là-dessus. On a dit qu’on voulait faire un groupe à 9 pros, donc, il nous reste peut être 2, 3 ou 4 joueurs à prendre. En fonction de la qualité des joueurs proposés. Certains seront forcément axés sur le scoring pour l’équilibre du groupe. Mais on n’a plus de pression sur ce recrutement. On va prendre notre temps. » Un luxe. n

Akpo et Issa peuvent-ils jouer ensemble ? Christian. « À 29 ans, sachant qu’il n’a connu le haut niveau que depuis 3 ou 4 ans, une marge de progression existe toujours et ses qualités premières seront toujours là. »

Qui à la place de Woodside ? Issa vient pour remplacer Rob Lewin. À Vichy, Dounia jouait principalement poste 4, aux côtés de Zach Moss au pivot. À Gravelines, peut-il jouer aux côtés de Cyril Akpomedah ? En défense, la doublette est légère mais diablement mobile et verticale. Une configuration qui a les qualités de ses défauts. En Pro A, quelque chose nous pousse à croire que ça devrait bien fonctionner. En attaque, Issa va devoir apprendre à jouer avec un intérieur très extérieur, au profil complètement différent de Moss. « C’est un rebondeur à la Rodman, il peut s’associer avec n’importe qui », rassure son nouveau coach. « Il peut jouer dans tous


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échos EUROPE

Par Laurent SALLARD

EN BREF BLATT RETROUVE LE MACCABI

RETRAITE

MACIJAUSKAS DIT STOP

l Alors que Kestutis Kemzura l’avait inclus dans la présélection lituanienne en vue du prochain championnat du monde, Arvydas Macijauskas a préféré jeter l’éponge et annoncer à 30 ans sa retraite sportive. « Macas » n’avait plus joué en club depuis deux ans, suite à une blessure et une longue procédure judiciaire l’ayant opposé à Olympiakos. Une accumulation de problèmes physiques l’a finalement contraint à renoncer à un come-back. Il devait en effet se faire opérer d’une hernie discale, mais souffrait également du tendon d’Achille depuis quatre ans.

LEGA

SIENA SUR DE BONS RAILS

l En parvenant à écarter Caserte en cinq manches, Milan s’est qualifié pour la deuxième année consécutive en finale de la Lega. Mais Sienne, qui n’avait au moment de notre bouclage pas encore perdu un seul match cette saison en playoffs, n’a pas tardé à doucher les espoirs des Lombards. Lors de la première manche d’une série en sept matches, la Montepaschi s’est en effet imposée 100-80 à domicile, emmenée par un Terrell McIntyre des grands jours. Le meneur américain, qui devrait quitter le club à l’intersaison (Efes Pilsen ?) a marqué 14 de ses 29 points dès le premier quart, totalisant également 5 passes décisives. Si les Milanais n’étaient encore menés que d’un point à la mi-temps, ils ont progressivement été décrochés après la pause. Romain Sato a confirmé son titre de MVP de la saison en ajoutant 18 points et 5 rebonds, Shaun Stonerook cumulant 13 points et 9 rebonds. L’ancien Roannais Chris Monroe a terminé meilleur marqueur milanais avec 15 points. La deuxième manche devrait se jouer mardi, toujours à Sienne, et les deux suivantes à Milan, jeudi et samedi.

israélien en 2001, avant de lui céder à nouveau sa place deux ans plus tard. Blatt s’est depuis émancipé, remportant notamment un titre de champion d’Italie en 2006 avec Trévise, et l’Euro en 2007 avec la Russie.

SPAHIJA AU FENERBAHÇE Vainqueur de l’Eurocup avec Valence cette saison, Neven Spahija a décidé de rejoindre le Fenerbahçe Istanbul. Il y succède sur le banc à Boscia Tanjevic, qui a décidé de ne plus coacher en club. Le Monténégrin pourrait rejoindre Rome en qualité de directeur technique.

OBRADOVIC ET DIAMANTIDIS PROLONGENT

Après onze années au Panathinaikos, durant lesquelles il a remporté 4 Euroleague et 8 titres de champion de Grèce, le coach Zeljko Obradovic a prolongé son contrat de deux saisons supplémentaires. Dans la foulée, Dimitris Diamantidis (1,96 m, 30 ans) a signé un nouveau bail jusqu’en 2012-13. Un temps annoncé chez le rival Olympiakos, Vassilis Spanoulis devrait lui aussi prolonger. En revanche, alors qu’il lui reste un an de contrat, Nikola Pekovic pourrait rejoindre la NBA (Minnesota, Houston), ou bien le Real Madrid.

LA LITUANIE AMBITIEUSE Andrius Kubilius, premier ministre lituanien, a déclaré au forum du développement de la Baltique qu’avant de passer à l’Euro en 2014, son pays remporterait en 2011 l’EuroBasket organisé sur ses terres, mais aussi… le concours de l’Eurovision. Drôles de priorités pour un chef d’état.

PLAYOFFS EXPRESS

Huitième titre de champion de Russie consécutif pour le CSKA Moscou, qui a sweepé le Khimki Moscou 3-0 en finale… Après avoir été mené 0-2, le Cibona a remporté un 15e titre de champion de Croatie en battant Zadar 3-2… Premier titre de champion de Slovénie en 7 ans pour Novo Mesto, qui a réussi l’exploit de battre l’Olimpija Ljubljana 3-2 en remportant le match décisif à l’extérieur… Troisième titre consécutif de champion de Belgique pour le Spirou Charleroi, vainqueur de Liège 3-1.

Liga ACB

www.basket.co.il

Pascal Allée / Hot Sports

Comme prévu, David Blatt succède à Pini Gershon sur le banc du Maccabi TelAviv… pour la deuxième fois. Il avait en effet déjà pris la suite du sulfureux technicien

Marcelinho Huertas a mis ses lancers-francs et le Barça est mené 2-0.

LIGA ACB

LE BARÇA AU PIED DU MUR Après ses victoires en Copa del Rey et en Euroleague, on pensait Barcelone en passe de réitérer le triplé réalisé en 2003. Mais c’était sans compter Vitoria qui a remporté au Palau Blaugrana les deux premières manches de la finale de la Liga ACB, mettant fin à 17 mois d’invincibilité des Catalans à domicile.

M

à Ricky Rubio (3 pts à 1/8 aux tirs et 0 pd), menant Vitoria à une victoire 63-58. Deux jours plus tard, toujours à domicile, les Catalans pensaient avoir fait le plus dur en limitant Splitter à 4 points. Mais à 24 secondes de la fin, Huertas a inscrit quatre lancers consécutifs pour donner six points d’avance aux Basques. En revanche, il a bien failli coûter ensuite le match à son équipe en écopant d’une faute antisportive à 1,6 seconde de la fin, alors que Vitoria ne comptait plus que trois points d’avance. Gianluca Basile a Sur fond de succession présidentielle bien transformé les deux lancers, mais Ricky Rubio a perdu la balle sur la remise en jeu, subtilisée Jeudi dernier, lors du match 1, les Basques ont par Pau Ribas, son ancien coéquipier de Badalone, éteint les lumières du Palau Blaugrana dans la qui a assuré un deuxième succès consécutif des deuxième moitié du dernier quart-temps, limivisiteurs, 70-69. tant les locaux à seulement deux points sur les Le Barça était alors condamné à remporter les dernières minutes – deux lancers de Juanca trois prochains matches de la finale, dont deux à la Navarro –, les empêchant même de prendre le Fernando Buesa Arena, pour ne pas laisser échapmoindre tir dans les 90 dernières secondes. Tiago Splitter a montré que son titre de MVP de la saison per ce triplé qui lui tendait les bras. Un gâchis qui entacherait la fin de règne de Joan Laporta, n’était pas usurpé en cumulant 16 points et 6 président du club omnisport du F.C. Barcelone, qui rebonds, dominant la pourtant impressionnante laissera la main au 30 juin à son poulain, Sandro escouade intérieure barcelonaise. Et Marcelinho Rosell, fraîchement élu. n Huertas (11 pts, 8 rbds et 3 pds) a donné la leçon

ené 0-2 dans la finale de Liga ACB disputée en cinq matches, Barcelone devait s’imposer mardi – en dehors de nos délais de bouclage – sur le parquet de Vitoria afin d’éviter de conclure une saison jusqu’ici parfaite par un sweep embarrassant. Débarqué par le Barça en février 2008 au profit de son assistant Xavier Pascual, toujours en poste, le sorcier Dusko Ivanovic, revenu à Vitoria en début de saison dernière, tient peut-être sa revanche.


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Décalé

Salut ! Ça va ? Propos recueillis par Thomas FÉLIX Ce qui veut dire que tu vas acheter une maison, ouvrir un PEL, te poser un peu ?

« PROMIS, J’IRAI PLUS À GAUCHE »

(Il rit) C’est vrai que l’on va s’installer. On est à la recherche de la maison, on va ouvrir un magasin pour ma femme mais je n’oublie pas le challenge sportif qui m’attend avec l’Élan. Je ne vais pas m’encroûter si c’est la question. Il y a plein de trucs que j’ai envie de faire, des trucs à gagner genre MVP Français, des All-Star Game à jouer et surtout ramener un titre à Chalon. Steed Tchicamboud ne va pas s’enterrer à Chalon alors ?

Ah non ! Pas du tout ! Je suis un sportif de haut niveau et ce n’est vraiment pas mon but d’aller là-bas pour m’enterrer. Il faut au contraire que le club retrouve ses valeurs et revienne dans le haut du classement. Je suis là pour ça.

TCHICAMBOUD

Est-ce qu’en rentrant chez toi, tu vas peut-être enfin te mettre à travailler ton démarrage à gauche ?

(Il rit) Franchement, je ne sais pas. J’ai pour l’instant fait toute ma carrière en partant côté droit et cela ne m’a pas mal réussi. Bon allez, si cette saison on m’attend trop à droite j’irai à gauche promis.

(CHALON)

sur deux saisons supplémentaires ? C’est un contrat super long, ça ?

Salut Steed, ça va ?

Très bien, écoute, vraiment très bien. Je te dérange en plein déménagement, non ?

Pas encore non. Je vais tout d’abord aller faire un tour aux États-Unis avec mes deux fils puis je rentre en France et je vais partir à Chalon seulement le 22 juin.

Justement Steed, comment tu as fait pour signer un contrat de trois ans avec une option

C’est long parce que j’ai beaucoup d’affinité avec le président de Chalon (Dominique Juillot, ndlr). Lorsque j’étais espoir, chez lui c’était un peu ma maison d’accueil et j’ai toujours gardé contact avec lui. Chaque année on a un peu essayé de voir si je pouvais revenir et ce n’était pas possible, mais là oui. En plus ma femme est de la région, donc cette année on a vu que c’était jouable et j’ai accepté.

Un contrat si long ça n’annonce pas ta fin de carrière un peu ?

Non, il ne faut pas dire ça. Je trouve que c’est bien. Bien sûr j’aurais pu aller signer au Mans, à Orléans ou rester à Nancy, mais la famille compte dans mes choix et l’occasion de rentrer s’est présentée, on m’a proposé un bon contrat alors je me suis lancé. Ils veulent me mettre en avant à l’intérieur comme l’extérieur, que je sois un peu l’image du club, c’est aussi pour ça qu’un contrat longue durée était intéressant. Et puis je connais vraiment la maison.

Avec cinq ans de contrat, tu vas peut-être rester sur le terrain jusqu’à ce que ton fils te rejoigne ?

Ah ça j’aimerais bien ! Il va falloir qu’il soit précoce pour me rejoindre sur le parquet. Il aura 13, 14 ans à la fin des cinq ans, j’essaierai peutêtre de gratter un nouveau contrat pour que l’on puisse se titiller sur le terrain, et puis si je joue jusqu’à 36 ou plus ça devrait être possible. Reste plus qu’à bien l’entraîner. n

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spécial NBA FINALS

LA GUERRE SUR LE BANC AUSSI

DOC RIVERS EST UN MAÎTRE À l’issue du Game 5, avec ses Celtics menant 3 manches à 2, Doc avait réussi à emmener ses hommes tout prêt d’un deuxième titre en trois ans. Incroyable. Phil Jackson, le coach des Lakers, ne l’apprécie guère, et c’est réciproque, mais il va bien devoir reconnaître son talent. Par Pascal GIBERNÉ, à Boston

L

eurs épaules se sont effleurées. Alors que Doc Rivers et Phil Jackson se croisaient dans les couloirs du Garden à l’issue du Game 4, les deux entraîneurs ne se sont pas donnés la peine d’échanger la moindre courtoisie en dehors d’un discret mouvement de tête. Conscient de la froideur de l’échange et de son ridicule, quelques mètres plus loin, le volubile Rivers, chouchou des médias et toujours enclin à discuter avec n’importe quel scribe, s’est retourné tout sourire vers les quatre journalistes marchant avec lui pour finir par glisser, taquin : « C’est mon pote. » Depuis le début des Finals, ces deux mâles dominants se sont livrés une féroce guerre d’influence. Jackson a condamné le style par trop physique prôné par Rivers. L’entraîneur des Celtics, lui, s’est agacé de l’esprit manipulateur de son collègue californien. Souvent condescendant, l’aristocrate Jackson semble avoir le plus grand mal à reconnaître le talent du col bleu Rivers. Mais, tout comme en 2008, ces Finals ont démontré tout le talent du natif de Chicago le long de la ligne de touche.

« Le plus impressionnant », nous explique l’ancien Bull Will Perdue, « c’est quand il a envoyé ses starters à la table de marque pour finalement les rappeler sur le banc. En général, quand vous envoyez votre starter à la table de marque, vous ne le rappelez jamais. Et si Doc avait perdu ce match, il aurait entendu les critiques. Mais il avait confiance en lui. Il avait un plan et il s’y est tenu. »

Jackson distant, Rivers proche Quelle que soit l’issue de la série, Rivers, dans sa sixième saison avec Boston, a désormais intégré le club des grands coaches de « l’Association ». Une reconnaissance ayant mis du temps à se dessiner pour celui qui fut pourtant élu Coach of the Year avec Orlando lors de la saison 1999-2000 mais qui fut à deux doigts d’être renvoyé il y a quatre ans de cela. « Les gens ne se rendent pas compte de ce qu’a accompli Doc Rivers », explique l’ancien coach et aujourd’hui consultant, Hubie Brown, à BasketNews. « Au début des finales, les experts plaçaient Phil sur un piédestal et Doc était moins estimé. Mais il est le plus grand responsable du beau par-

« Doc est un gars honnête »

Ronald Martinez/Getty Images

Will Perdue

Le cerveau des C’s, bien assisté par son lieutenant Tom Thibodeau, a mis en place le même plan de combat ayant fait ses preuves en playoffs contre Dwyane Wade et LeBron James. À savoir : laisser la star de l’équipe adverse mettre des cartons tout en éteignant le jeu offensif de ses partenaires. Transformé en scoreur de périphérie, après cinq matches, Kobe Bryant tournait à une moyenne de 30,2 points mais avec un pourcentage de 42,5% tout en commettant autant de balles perdues (4,2) que de passes décisives (4,4). La stratégie osée mais gagnante de Rivers, à l’entame du quatrième quarttemps du Game 4 de mettre un cinq composé des instables Glen Davis, Tony Allen, Rasheed Wallace, Nate Robinson, associés au Ray Allen, pour une envolée offensive et émotionnelle de haut vol, a été saluée par l’ensemble des experts.

cours des Celtics, il a été en mesure de tirer le meilleur de cette équipe malgré tout ce qu’elle a traversé cette année. Nous parlons tout de même d’une tête de série numéro 4 qui s’est qualifiée aux finales en battant les deux meilleures équipes de la conférence Est en saison régulière, Cleveland et Orlando. Et ce n’est que justice que cette équipe l’adore et dispense les mêmes qualités de cœur. » Là où une certaine distance sociale existe entre Phil Jackson et ses joueurs, les Celtics considèrent Rivers, ancien meneur all-star dans les années 80-90, comme l’un des leurs. Dans les derniers instants du Game 2, quand Rivers s’est précipité en sprintant sur le terrain pour demander un temps-mort salutaire alors que Rondo s’apprêtait à dépasser le temps imparti de huit secondes pour franchir la ligne médiane, il a déclen-


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ché l’hilarité générale au sein de ses troupes, surprises par la vivacité de leur coach presque quinqua. Un à un, de Scalabrine à Pierce en passant par Davis, ils sont venus à sa rencontre sourire aux lèvres, pour lui passer une main amicale sur l’épaule, ou dans le cas de Garnett, lui donner un claque appuyée sur le bas du crâne. On n’imagine pas une seule seconde la même scène se produire entre Phil Jackson et ses hommes. « Doc veut le meilleur pour ses joueurs », nous précise Jeff Twiss, le vice-président des relations médias des Celtics. « Quand Kevin et Ray sont arrivés à Boston par exemple, il y avait un tel cirque médiatique autour des joueurs que Doc a assoupli ses règles et leur a permis de faire ce qu’ils voulaient lors de nos déplacements en avion, en laissant les joueurs jouer aux cartes par exemple ou en les autorisant à écouter leur musique très fort. C’est une vraie cacophonie parfois mais Doc voulait que l’avion devienne leur sanctuaire. » Entraîneur passionné, toujours prêt à diffuser un bon mot et à s’enthousiasmer à la moindre occasion, Rivers a beau rire et plaisanter avec ses disciples, leur accorder certains passe-droits, il appose une main de fer sur une équipe versatile, émotive, composée de personnalité en tout genre. Le boss, c’est lui. « C’est un ancien joueur », renchérit Twiss. « Il comprend toutes les facettes émotionnelles d’un joueur, et donc il sait comment composer avec eux. » Rivers sait comment les mettre en valeur. Dans des Finals extrêmement physiques placées sous le signe de la défense, où les arbitres avaient décidé d’entrée de jeu d’empêcher tout débordement, les deux équipes minées par les fautes ont souffert de l’intransigeance des hommes en gris. À Boston, le Big Three, gêné par l’étau défensif californien, avait le plus grand mal à trouver la bonne carburation offensive. Très vite, Rivers s’est ajusté à la manière de siffler des arbitres. L’entraîneur des Celtics a ajouté un peu plus de substance à son attaque en ajoutant une quatrième et une cinquième option sur ses systèmes. Avec une attaque plus diversifiée à partir du Game 2, il est alors arrivé à libérer ses scoreurs avec des écrans bien posés. Un jeu en pick-and-roll intensif a été installé pour ouvrir le jeu de Pierce, qui a fini par trouver la bonne carburation et se défaire de la garde d’Artest à partir du Game 4 pour exploser avec une production de 27 points dans le Game 5. Bloqués à 5 points dans le jeu en transition lors du Game 1, les Celtics on affiné leur jeu en contre-attaque en s’acharnant à maintenir les Lakers à un tir par possession pour immédiatement lâcher les chevaux. Un avantage leur permettant de libérer Rajon Rondo, Ray Allen et Paul Pierce pour des points faciles. Depuis, Boston score 13 points en moyenne sur jeu rapide. Opportuniste, Rivers a su donner sa chance aux seconds couteaux. À la surprise générale, le volumineux Glen Davis s’est distingué en attaque et en défense, le microbe Nate Robinson perturbe les remplaçants des Lakers et, bien qu’erratique en attaque, Tony Allen pratique l’une des meilleures défenses

Jon Soohoo/NBAE via Getty Images

spécial NBA FINALS

individuelles des playoffs sur Kobe Bryant. « Il faut profiter des opportunités que va nous donner Doc Rivers », nous confiait Tony Allen. « Pendant toute l’année, il nous a donné des tests et nous avons passé ces tests, il nous a vu dans la salle travailler notre jeu, il nous a vu à l’entraînement nous donner à fond à chaque séance. C’est le meilleur coach que j’aie jamais eu. Il me rappelle Eddie Sutton, mon entraîneur à Oklahoma State. Ce sont des coaches qui font de grands speeches et arrivent à vous motiver avant les grands matches... »

l’énervement de son coéquipier, Rondo est aussitôt allé lui dire sa façon de penser. Une discussion animée s’en est suivie mais quelques secondes plus tard, une fois le fiel relâché dans l’atmosphère, tout était pour le mieux

arrivé à Boston, cela n’a pas été le coup de foudre immédiat avec Paul Pierce. Les coups de gueule se sont multipliés mais aujourd’hui, le titre de 2008 aidant, Pierce a totalement embrassé le message de son mentor. « Il m’a aidé à devenir plus mature en tant que joueur et en tant que personne », raconte le numéro 34 de Boston. « J’avais juste 26 ans à son arrivée. J’apprenais encore le jeu… Peu de personnes réalisent combien notre équipe est difficile à manager avec toutes ces personnalités. Doc doit composer avec des égos forts jour et nuit. Cela peut être épuisant mentalement pour un coach. Mais il effectue un excellent boulot, il nous responsabilise, nous fait comprendre quand nous avons tort et ce qu’il attend de nous. C’est sa plus grande qualité. » Les valeurs d’Ubuntu – « Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous » – prônées par Rivers à l’entame de la saison 2007-08 et dispensées par tous les membres des Celtics, du PR au préparateur physique, ont cimenté l’effectif. « Doc nous laisse être nousmêmes mais au final il nous contrôle à la perfection », renchérit Garnett. « Tout le monde connaît son rôle, tout le monde est à égalité. Il sait nous calmer, nous faire redescendre quand on est trop agité, il va le faire calmement une première fois et si vous ne comprenez pas, il vous sautera dessus et vous dira sa façon de penser. Je l’aime. » Le témoignage le plus émouvant est sans doute venu des deux membres les plus intrigants des Celtics, les héros du Game 4, Nate Robinson et Glen Davis. Remplis de gratitude, les deux joueurs, souvent critiqués pour leur insouciance et leur immaturité, ont délivré un vibrant hommage à l’homme ayant décidé de leur donner une chance. « J’ai envie d’étreindre Doc, de lui donner un peu d’amour », a glissé Davis, aussitôt suivie par Nate Robinson : « Juste envie de lui dire, merci ! » n

« J’ai envie d’étreindre Doc, de lui donner un peu d’amour » Glen Davis

dans le meilleur des mondes. Plus drôle, lors du Game 4, tandis que les Celtics cédaient à la panique dans le quatrième quart-temps, ce sont les magmas émotionnels Kevin Garnett et Tony Allen qui ont exhortés leurs coéquipiers… à se calmer. « Cela vous Optimiste résolu Petit à petit, Rivers a su redonner confi- montre combien notre équipe est barrée », a glissé Rivers en se remémorant ance à ses joueurs. « Doc est un gars l’épisode. « Quand j’ai vu cette scène, je honnête », observe Will Perdue. « Il est me suis tourné vers Armond et je lui ai le premier supporteur de ses joueurs, dit en riant : cette équipe est complèteplus que Phil qui lui préfère glisser un ment folle. » commentaire subtil dans les journaux, Il les aime ses barjots et ils le lui pour vous faire passer le message, rendent bien. Adepte de Pangloss, pour vous motiver, c’est ce qu’il fait personnage optimiste du Candide de avec Odom depuis le début des Finals. Voltaire, voyant du positif dans les Rivers n’est pas comme ça, il marche à situations les plus négatives, Rivers a l’affectif, il va vous taper dans le dos, su jongler avec les psychés de chacun vous réconforter, et vous remettre en pour en tirer la quintessence. « Cette selle. C’est son style. » équipe n’a pas été facile à mettre en Les Celtics ressemblent à leur enplace », racontait Rivers la semaine traîneur ou bien est-ce l’inverse ? Melting-pot de caractères bien trempés, dernière. « Il y avait tellement d’attente toujours disposés à se dire leurs quatre la première année. Et la seconde année vérités et à aboyer après les arbitres, les et cette année, nous avons traversé de C’s ne pourraient pas être dirigés par un sales périodes mais il fallait être le plus autre entraîneur. Il n’est pas rare de voir optimiste possible à ces moments-là. Car pour avancer pour remporter le les esprits s’échauffer aux entraînetitre, cette équipe doit vraiment croire ments. L’équilibre d’un instant pouvant aussitôt être secoué par une tempête. À en elle. Et comme c’est une équipe la fin du second quart-temps du Game 5, émotive, cela n’a pas été évident mais c’est assurément une équipe amusante Pierce s’est énervé avec véhémence à manager. » quand Rondo a oublié de lui donner la gonfle pour la dernière possession de la Stars NBA orphelines de titres avant de croiser le chemin de Rivers, Garnett, première mi-temps, préférant tenter sa Pierce et Allen savent pertinemment ce chance en décochant un mauvais tir à qu’ils doivent au Doc. Quand Rivers est trois-points au buzzer. Ayant remarqué

NBA FINALS Le PROGRAMME (1) L.A. Lakers – (4) Boston : 2-3

G1 : *L.A. Lakers b. Boston G2 : Boston b. *L.A. Lakers G3 : L.A. Lakers b. *Boston G4 : *Boston b. L.A. Lakers G5 : *Boston b. L.A. Lakers G6 : *L.A. Lakers – Boston G7 : *L.A. Lakers – Boston

102-89 103-94

91-84 96-89 92-86

mardi 15 juin jeudi 17 juin


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FISHER = FLOPPER ?

Les trois fautes offensives provoquées par Derek Fisher au match 3 ont mis Doc Rivers en pétard. « Il ne fait pas vraiment grand-chose d’autre que du flopping. Il a été dans la ligue assez longtemps pour comprendre. Je pense qu’il s’en est tiré grâce à cela. » Réponse de l’intéressé ? « Qu’est-ce que vous attendiez qu’il dise ? Il entraîne une équipe qui tente de gagner un championnat. Il va contester chaque stop défensif, nous devons simplement jouer. »

LE CAUCHEMAR DE RONDO

Le meneur pourra difficilement nier un réel complexe aux lancers. En finale, son pourcentage sur la ligne (4/15, 26,6%) ferait presque passer Shaq pour un artiste. Dans le vestiaire des Celtics, le coaching staff craignait que cette défaillance ne ressurgisse sur l’agressivité naturelle du meneur. Rondo n’a heureusement pas l’intention de gamberger pour quelques lancers ratés. « Je vais continuer d’aller au panier », assurait le point guard avant le match 5. « Peu importe que cela soit Andrew Bynum, Dwight Howard ou un autre en dessous, j’attaque le cercle. »

UNE SÉRIE PLÉBISCITÉE

Diffuseur exclusif des Finals, ABC a décroché sa meilleure audience de la série avec la victoire des Celtics au quatrième match (11,6% de parts de marché). Depuis 2004 et le duel opposant les Lakers aux Pistons, jamais un match 4 n’avait attiré autant de téléspectateurs. Ajoutons qu’après quatre matches, ABC assurait que cette édition 2010 cumulait de meilleurs chiffres que la précédente finale disputée entre Lakers et Celtics.

HARO SUR LES ARBITRES ? L’omniprésence des officiels au début de la série n’a pas manqué de courroucer les protagonistes de ces Finals. David Stern est étrangement resté de marbre.

L

e commissionnaire était-il souffrant ? Toujours prompt à sortir le bâton en temps normal, le big boss NBA n’a pas voulu sanctionner les critiques acides formulées par le tandem Jackson/Rivers envers le corps arbitral. « Quelques pépiements sont autorisés », souriait même David Stern, un brin moqueur. « Cela prouve qu’ils sont humains… S’il y a un jour une série entre les Lakers et les Celtics qui se déroule sans divergences autour de l’arbitrage, cette série sera unique dans l’histoire de cette rivalité. » Pour mémoire, voici tout de même les propos tenus par le commissionnaire dix jours seulement après le début des playoffs : « Nos coaches doivent se calmer car c’est un bon business qui leur permet d’avoir une solide qualité de vie et de supporter beaucoup de familles. S’ils n’aiment pas cela, ils devraient chercher un travail ailleurs. » Menacés de suspension en cas de récidive, Phil Jackson, Stan Van Gundy ou Larry Brown avaient tous payé au prix fort leurs incartades verbales. À l’époque, Rivers aurait certainement écopé d’une jolie amende pour des insinuations comme celles lancées à l’issue du match 3. « À chaque match, nous avons un de nos joueurs majeurs gêné par les fautes. Je devrais moi aussi peut-être commencer à me plaindre au sujet des

Doc Rivers et Phil Jackson ont des problèmes avec l’arbitrage.

la majeure partie du Game 2, Ray Allen (5 fautes, match 1) et Paul Pierce (5 fautes, match 3) ont connu leur mauvaise soirée et Ron Artest n’a pas non plus échappé à la patrouille (6 fautes, match 2). « Les arbitres ruinent le spectacle des fans », vociférait le maire de Boston, Thomas Menino. « Ils ne sont pas supposés faire le show. Les joueurs doivent faire « Nos arbitres sont soutenus par les pro- le spectacle, mais parfois, les arbitres veulent être les vedettes. C’est malheugrès technologiques et un usage accru reux. » de la vidéo. Ils font de leur mieux. » Le quatrième duel, moins saccadé (44 L’interventionnisme exacerbé des hommes en gris lors des trois premières fautes), avait pour un temps apaisé sorties (53,0 fautes sifflées en moyenne, les tensions. « Ils ont enfin sifflé un bon match », félicitait Charles Barkley. +7,4 par rapport à 2009) n’a au moins « Les deux équipes ont été autorisées à épargné aucun camp. jouer », savourait sobrement Doc Rivers. Kobe Bryant, Kevin Garnett et Lamar « C’était super, du bon basket. » n Odom (5 fautes) ont joué sur des œufs Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images

Le Zen Master n’a pas du tout apprécié les petites célébrations des Celtics dans les derniers instants du match 4. La rage de Big Baby, les cris de Robinson ou les gueulantes du Sheed, très peu pour lui ! « Si vous le voulez, vous pouvez être provocateurs, crier à la tête des gens et agir comme ils le font, mais ce n’est pas la façon dont j’aime coacher une équipe », dédaignait le technicien au lendemain de la défaite. Au passage, Jackson en profitait donc pour lancer une petite charge à l’attention de Doc Rivers. « Je ne considère pas cela comme un coaching positif. J’aime à penser qu’il y a une façon correcte de faire les choses. » Juste après l’égalisation de son équipe, Rivers félicitait lui sans réserve ses « enragés », Glen Davis en tête. « Il est comme ça, il joue avec passion. Il y a des jours ou vous l’adorez et à d’autres moments, il vous rend complètement dingue. Mais au final, son cœur est bien placé et vous l’acceptez tel qu’il est. »

fautes (ndlr : comme Phil Jackson après le match 2). J’obtiendrai peut-être un changement majeur comme celui que nous avons vu aujourd’hui (ndlr : au match 3). C’était incroyable. »

Le maire de Boston au front Peut-être lassé de jouer au gendarme, David Stern répliquait en défendant – mollement – le travail des officiels.

PRISE DE POSITION

RIVERS MILITE POUR SON BIG THREE

R

pour ma famille et moi au cours de ma carrière. Peu importe où je signe, je sais que ce ne sera pas pour la même somme que je gagne actuellement. » Son expérience des Finals et l’incroyable record du match 2 ont cependant soigné sa cote, et à Boston, Danny Ainge ne peut se permettre de prolonger le sniper au-delà du bail détenu par Kevin Garnett (juin 2012). Persuadé que l’arrière mérite un tel investissement, Doc Rivers a également assuré que la fenêtre ne se refermait pas encore pour le Big Three. « Nous n’en parlons pas du tout, et je ne pense pas du tout cela de toute façon. Je l’ai déjà dit, j’espère que nous resignerons Ray… Je pense Pierce-Garnett-Allen : encore ensemble en 2010-2011 ? que Kevin sera meilleur l’année prochaine car son Un an de plus ? opération sera derrière lui depuis plus d’un an… Un dix-huitième titre inciterait certainement le Nous ne pensons donc pas que les chances s’amenuifront office à rapatrier tous ses héros, reste maintenant NBA cette saison (19.766.000 dollars), expliquait déjà sent, mais je sais que beaucoup d’autres personnes à savoir quel prix les Celtics pourront mettre sur la table en début d’année qu’il s’apprêtait à concéder un gros pour conserver le free agent. Allen, huitième salaire effort financier. « J’ai pu construire une bonne situation croient cela. » Danny Ainge compris ? n

ay Allen a-t-il disputé, dimanche dernier, son ultime match à Boston sous le maillot des Celtics ? L’excellent parcours des C’s en playoffs n’a en tout cas pas encore levé le voile sur l’avenir proche du Big Three. Proposé à plusieurs franchises par Danny Ainge au cœur de l’hiver, Allen a depuis toujours réaffirmé sa loyauté. « J’aimerais rester ici », confiait-il en février. « Il n’y a aucune raison pour moi d’avoir envie d’être ailleurs. J’aimerais prendre ma retraite avec cette organisation, mais la décision appartient à l’équipe. »

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LE SAVOIR VIVRE SELON JACKSON

POLÉMIQUE ?

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À LA VOLÉE

LA GAZETTE DES NBA FINALS


LA GAZETTE DES NBA FINALS

Par Jérémy BARBIER, à Chicago

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KOBE VOTE WEST ici, on lui doit la venue de Shaq et la mienne. Il a assemblé le puzzle. Pour moi, c’est le plus grand. » Lorsque un reporter lui suggère qu’à l’inverse du « Logo », Magic a réussi à battre les Celtics aux Finals, Bryant rejette brutalement la référence. « Pourquoi tout le monde accorde une telle fascination envers les Celtics et l’histoire de cette rivalité ? C’est un peu étrange pour moi. Je pense que l’œuvre de Jerry et sa responsabilité dans les championnats gagnés comptent. C’est simplement mon avis. Vous pouvez avoir votre

opinion, cela n’a pas vraiment d’importance. Pour moi, Jerry West est le meilleur. » Pour la petite histoire, rappelons que l’ancien dirigeant des Lakers s’était fendu une semaine plus tôt d’un vibrant hommage à l’attention de la nouvelle idole du Staples Center. « En terme de talent et de détermination, c’est le plus grand joueur des Lakers. Je n’avais jamais vu quelqu’un comme lui. J’ai beaucoup d’admiration pour Kareem Abdul-Jabbar, Elgin Baylor et Magic Johnson, mais nous n’avions jamais vu un joueur avec un tel talent sous le maillot des Lakers. » n

Game 3 : CELTICS 84 – 91 LAKERS

Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images

l On pensait sincèrement qu’il lui serait difficile d’afficher un visage aussi fermé que l’an passé, mais Bryant a ressorti son plus beau masque, tant et si bien que les réponses du Laker pendant ces Finals excèdent rarement quinze mots. En marge du Game 5 pourtant, le quadruple champion a accepté d’étoffer sa rhétorique pour discuter de la place des meilleurs Lakers dans l’histoire de sa franchise. Son choix ne fait pas l’ombre d’un doute. « Au regard de tout ce qu’il a accompli en tant que joueur puis general manager, c’est Jerry West. Il a été responsable de la gestion

Game 5 : CELTICS 92 – 86 LAKERS

LES 4 FANTASTIQUES À L’UNISSON

Jim Rogash/Getty Images

L’HEURE DE FISHER !

Glen Davis et Nate Robinson font la différence au Game 4.

Derek Fisher et Kobe Bryant se congratulent lors du Game 3. l Kobe Bryant était à peine étonné. « Il a déjà fait ça tellement de fois. Dans notre équipe, il en va quasiment de sa responsabilité de réaliser ce genre de choses. » Et au petit jeu de « l’assassin silencieux », Derek Fisher ne déçoit jamais. En 2009 déjà, sur le parquet du Magic, ses deux « triples » lors des ultimes secondes du Game 4 avait tué le match et le suspense des Finals (3-1). Un an plus tard, ses onze points (16 au total) au cours du dernier acte ont minimisé les dégâts d’une première défaite concédée trois jours plus tôt au Staples Center. « Derek Fisher a fait la différence dans ce match », acceptait Doc Rivers. « Kobe était un peu en difficulté, mais Fisher a pris le match à son compte. » Il reste pourtant neuf minutes à jouer lorsque, sur un lay-up de Rondo (67-68), Boston recolle enfin au terme d’une pénible remontée (20-37, 18e). Maladroit (10/29) mais tenace (29 points) au cours des trois premières périodes, Kobe ne trouve plus l’ouverture (4 points,1/5 dans le dernier quart). Pau Gasol (13 points) et Ron Artest (2 unités) n’étant pas dans un grand soir, « Fish » chasse le naturel et surprend l’adversaire. Quatre minutes et autant de paniers plus tard, le vétéran tient ses hôtes en joue (78-73). À 53 secondes du buzzer, son ultime percée vers le cercle (2+1) abat les C’s pour de bon. « J’aime ce que je fais et j’aime aider mon équipe à gagner », souriait le héros de la soirée, intraitable en défense sur Ray Allen (2 points, 0/13). « Après 14 ans dans la ligue et tant de grands moments, c’est toujours un peu irréel de revivre ce genre d’expérience encore et encore. »

L’AUTRE BIG THREE DES C’S

l Au dénouement de la troisième période (60-62), Doc Rivers n’imaginait certainement pas pouvoir arracher la décision sans ses leaders. Rajon Rondo, Paul Pierce et Kevin Garnett regarderont pourtant les neuf premières minutes du dernier volet depuis le banc. « Rondo et les autres me suppliaient de laisser les gars sur le terrain », confessait Rivers après coup. « Ne les sors pas ! Ne les sors pas ! » C’était incroyable. » En tête depuis le premier entre-deux, les Lakers – sans Andrew Bynum, blessé – perdent soudainement pied face aux réservistes. Glen Davis (9 points dans la période, 18 au final) et Tony Allen frappent les premiers. En transe, Big Baby transforme ses rebonds offensifs la bave aux lèvres. Nate Robinson, son alter ego miniature, s’occupe ensuite de la deuxième couche (6 points en 3 minutes). « Vous ne pouvez pas scouter l’énergie », expliquera quelques minutes plus tard l’ancien Knick. Avec Rasheed Wallace sous le panier et Ray Allen comme seul titulaire, la deuxième escouade de Doc Rivers inflige un cinglant 25-12 (9/11 aux tirs) aux starters des Lakers (85-74, 44e). Le break est fait, et ce n’est que pour contrecarrer la dernière charge de Kobe (10 points dans les 170 dernières secondes) que Rivers relance le trio Rondo/Pierce/Garnett à trois minutes du terme. À l’expérience, les titulaires terminent le travail et égalisent. « C’est une superbe victoire collective », jugeait Rondo. « Ce n’est pas la victoire d’une seule personne, il faut continuer dans cette voie pour gagner la série. »

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Nathaniel S. Butler/NBAE via Getty Images

Game 4 : CELTICS 96 – 89 LAKERS

Kevin Garnett : 18 points et 10 rebonds au Game 5. l Doc Rivers attendait impatiemment le match référence, celui où ses quatre joueurs majeurs sanctionneraient de concert les Lakers. Le quatuor pouvait difficilement choisir un meilleur moment. Mis sur les bons rails dès la première possession par un Paul Pierce enfin décisif (27 points, 12/21 aux tirs), les Celtics gardaient ensuite le contrôle du match de bout en bout. Rondo (18 points, 8 passes), Garnett (18 points, 10 rebonds) ou Allen (12 points), tous les champions 2008 soutenaient l’effort amorcé par l’ancien MVP des Finals. En face, les Lakers n’avaient que les arabesques de Kobe Bryant (38 points) pour répondre à un collectif parfaitement huilé. Moins surveillé, Kobe a-t-il trop shooté (13/27) ? « Nous attendions de lui qu’il fasse cela », réfutait Phil Jackson. « Il a trouvé le bon rythme. » Las, aucun de ses coéquipiers n’était cette fois au diapason. Saignants au premier quart (17 points combinés), Derek Fisher et Andrew Bynum disparaissaient ensuite totalement de la circulation. Pau Gasol excepté, aucun Laker n’atteignait les 50,0% de réussite (37,9% pour l’équipe), et seul l’Espagnol accompagnait Kobe au-dessus de la barre des dix unités (12). Héros du match précédent, les remplaçants de BeanTown n’avaient cette fois pas besoin de forcer leur talent pour sauver la maison verte. « C’était notre plus gros match de l’année », concluait Pierce. « Nous sommes en position de force. Nous avons deux matches à L.A, il faut maintenant en gagner un. »


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ÉCHOS NBA

WORLD BASKETBALL FESTIVAL

Par Vincent BONNAY

MARCHÉ DES COACHES

EN BREF

NEW YORK BASKETBALL CITY

LES ASSISTANTS MONTENT EN GRADE

SIGNATURE : WALL EMPOCHE !

Pas encore drafté, pas encore en NBA, mais un compte en banque déjà blindé. Le futur premier choix de la prochaine Draft, le meneur de jeu John Wall, vient de signer un contrat avec l’équipementier Reebok. L’accord court sur cinq ans et vingt-cinq millions de dollars ! Wall devient donc le nouveau fer de lance de la marque,

Christian Petersen/Getty Images

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WADE ET LEBRON ENSEMBLE…

Boris Diaw et Kevin Durant face à face au Madison Square Garden le 15 août prochain.

N

ew York : La Mecque du basket. Ça ne sera jamais aussi vrai qu’au mois d’août prochain. De Times Square au Madison Square Garden en passant par le mythique playground de Rucker Park, New York va, plus que jamais, devenir, l’espace de quelques jours, la capitale mondiale de notre sport. Un tournoi de préparation pour le Mondial, ça nous le savions, mais ce simple tournoi s’est finalement transformé en un événement majeur. Nike et USA basketball vont en effet organiser la première édition du World Basketball Festival. Un programme appétissant sur quatre jours plutôt bien chargés. Tout commencera le 12 août par la présentation des joueurs de la sélection nationale américaine sur un terrain en plein air installé pour l’occasion au centre névralgique de la ville : Times Square. S’en suivra le concert d’un artiste « surprise » et, dès le lendemain, direction Harlem et le fameux Rucker Park. Le playground sera le théâtre des festivités. Entraînement des équipes nationales brésilienne, portoricaine et française sans oublier des tournois de ligues d’été, des stages de perfectionnement pour le public et des concerts d’artistes de « renommés internationales ». Le 15 août, l’apothéose au Madison Square Garden ! Deux matches de suite opposant les États-Unis à l’équipe de France, puis la Chine de Yi Jianlian affrontera Porto Rico. D’autres manifestations sont prévues mais les renseignements viendront plus tard. Pour Charlie Denson, le président de Nike, un tel événement est l’occasion de « mettre en lien les différents acteurs internationaux du monde du basketball, afin de célébrer ce sport, tout en laissant une trace inoubliable dans la collectivité ».

Autre bonne nouvelle, la marque se serait engagée à rééditer ce « festival » tout les deux ans. Cet événement ne serait donc pas une simple promotion faite autour de la préparation du Team USA pour le Mondial en Turquie qui aura lieu du 28 août au 12 septembre prochain.

Les stars manquent à l’appel D’ailleurs quels joueurs seront présentés à Times Square ? Car si l’équipe de France voit la liste des absents s’allonger de jour en jour, l’équipe américaine est elle aussi en proie à l’absentéisme de ses membres. Des stars plus soucieuses de négocier leurs contrats que de porter les couleurs de la sélection durant un été que l’on attend – ou espère – riche en rebondissements. Si LeBron James et Chris Bosh avaient depuis longtemps annoncé qu’ils ne feraient probablement pas partie de l’aventure, d’autres superstars pourraient également décliner l’invitation : Dwyane Wade (free agency oblige), Kobe Bryant (blessure au genou), Carmelo Anthony (mariage) et Dwight Howard (pour de multiples raisons) entre autres. « Il est possible que nous ayons un certain nombre de nouvelles personnes. C’est pourquoi nous avons un roster à 31 joueurs », a déclaré Jerry Colangelo, le boss de la sélection américaine, en conférence de presse. Mais pas de soucis, il y a de la réserve ! Les tauliers absents, ce sont les jeunes comme Derrick Rose et Tyreke Evans qui prendront le relais derrière leur leader Kevin Durant. Impressionnant pour ce qui serait une « équipe bis » ? Solide, disons. Si seulement on pouvait dire pareil côté français ! n

… Sous le maillot des Harlem Globetrotters ! C’est ce qui est annoncé sur le site de la troupe de basketteurs version « showtime ». Profitant des rumeurs autour des transferts des uns ou des autres, la troupe va mettre en vente des maillots au nom de « D-Wade et King ». Même si ça parait difficile à croire, l’offre serait sérieuse. Malgré tout, pas sûr que les Globetrotters fassent partie des équipes dont vont parler les free agents cet été.

LES RUMEURS

D’après ESPN, Tyson Chandler réfléchirait à exercer sa player’s option et ainsi devenir agent libre en juillet. Les Bobcats, eux, souhaitent le conserver… Sacramento est au cœur des rumeurs de transfert depuis que le Turc Hedo Turkoglu a déclaré qu’il aimerait revenir jouer au sein de son premier club… L’Argentin Andres Nocioni voudrait quitter les Kings cet été et pourrait faire route vers le Canada en tant que monnaie d’échange… Carmelo Anthony serait en discussion pour une option de prolongation de contrat. Une option et rien de plus, il souhaite rester libre d’agir en 2011. Une bonne nouvelle pour les Knicks qui se sont dit intéressés s’ils ne signaient pas de gros free agent cet été. Anthony laisse planer le doute sur ses intentions : « Quand il faut faire un choix, je ne pense pas qu’il faille le baser sur le passé. C’est ce qu’il y a maintenant, les éléments de l’équipe actuelle qui importent ! J’aime bien Lee, j’aime Gallinari […] Donc ils ont des éléments là-bas. »

Monty Williams, le nouveau coach des Hornets.

L

es Hornets ont trouvé leur nouvel entraîneur en la personne de Monty Williams. Assistant aux Trailblazers depuis 2005, Williams va prendre place sur le banc d’une équipe de la Nouvelle-Orléans qui n’est pas parvenue à se qualifier pour les playoffs avec un bilan de 37 victoires et 45 défaites mais, d’après lui, la présence de Chris Paul lui simplifiera la tâche : « À Portland, on était toujours en train de chercher à avoir un « top » meneur et on a eu Andre Miller. J’ai alors compris à quel point le jeu peut être plus simple quand votre équipe est menée par un meneur d’élite ». Williams n’était que le second choix des Hornets, mais le premier a décliné l’invitation pour finalement poser ses valises sur les rives du lac Michigan. Tom Thibodeau quittera donc Doc Rivers et les Celtics à l’issue des Finals pour rejoindre les Chicago Bulls. Le « monsieur défense » de Boston va endosser pour la première fois le costume de head coach, en prenant la succession de Vinny Del Negro, mis à la porte en mai dernier. Les Atlanta Hawks ont eux aussi promu l’ancien assistant de Mike Woodson, Larry Drew. Cette année, les assistants ont donc le vent en poupe et la solution au recrutement d’un nouveau coach se fait en interne. Pour le reste, on recherche les grands noms. Chez les Nets, Avery Johnson et la franchise se seraient mis d’accord. L’ex-Hornet Byron Scott pourrait, lui, rejoindre Cleveland même s’il n’est pas le seul dans la course aux Cavs. On parle notamment de Tom Izzo, un coach d’expérience mais qui n’a pas d’équipe NBA sur son CV. n

LA NBA RÉCOMPENSÉE

l Le docteur Richard Lapchick, professeur à l’université de Central Florida et directeur de l’Institut pour la diversité et l’éthique dans le sport, a rendu son rapport sur la « diversité » dans les ligues sportives. Résultat : La NBA s’est vu attribuer un « A ». Quelques chiffres, datant du début de la saison. 82% des joueurs étaient « non-blancs », ainsi que 41% des assistants coaches. Quant aux head coaches, Lapchick comptent 9 « non blancs » dont un Asiatique (philippin) : Erik Spoelstra. Sur les 60 arbitres de la ligue : 56% sont blancs, 41% sont noirs, 3% sont latinos. Et parmi eux, une seule femme. Michael Jordan est l’unique noir propriétaire majoritaire d’une équipe, tous sports professionnels américains confondus. En NBA, 6 femmes sont propriétaires d’une franchise. L’étude s’étend même jusqu’aux journalistes qui sont à 72% blancs.

Brian A. Westerholt/Getty Images

en perte de vitesse sur le marché du basket, à l’image de son ancienne égérie : Allen Iverson. L’an dernier, Nike avait eu le nez fin en ne signant « que » 400.000 dollars par an le numéro 1 de la dernière Draft, Blake Griffin. Même si pour une saison en costume c’est tout de même bien payé.

NBA Photos/NBAE via Getty Images

Jim McIsaac/Getty Images

Du 12 au 15 août prochain, New York va accueillir le premier World Basketball Festival. Une grande fête du basket, organisée par Nike, à laquelle prendra part l’équipe de France à l’occasion du tournoi de préparation pour le Mondial en Turquie.




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