BasketNews-505

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l’hebdo du basketball

JEUDI 24 juin 2010 - N° 505

10 Team USA, la désertion 14 Le Mans 16 Les Bleuets 17 Quai 54 21 Cholet : le jour d’après 23 Jeanneau 24 Brochot PAGE 09

Mike Powell/NBAE via Getty Ima.

MANUTE BOL EST MORT

PAGE 11

THOMAS HEURTEL À LA DRAFT

SOUSCOTÉ OU… SURCOTÉ ? PAGE 15

ROANNE EN EUROLEAGUE, GRAVELINES ULCÉRÉ ! PAGE 18

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J.F. Mollière et H.Bellenger / IS

MIMS,TRAORÉ, VASSALLO, ETC...

RUMEURS eT réalités M 03252 - 505 - F: 3,00 E

3:HIKNMF=WUXUU^:?k@p@a@f@a; BasketNews n°505 - jeudi 24 juin 2010

KOBE CHAMPION ET MVP

PLUS GRAND QUE MAGIC ET JABBAR ? La question est provocatrice mais, après que Kobe Bryant eut permis aux Lakers de remporter leur 16e titre – et son cinquième personnel –, ils sont de plus en plus nombreux, aux États-Unis, à se la poser. MVP incontestable, bien qu’il n’ait pas flambé lors du somptueux match 7 contre les Celtics, Kobe Bryant est quasi devenu l’égal des grands Lakers historiques. En 2012, il pourra même se rapprocher un peu plus de Michael Jordan.

Photos : Pascal Allée / Hot Sports

DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

Brian Babineau/NBAE via Getty Images

PRO A, LE MARCHÉ DES « STARS »

www.basketnews.net


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médias

cette semaine

LE SONDAGE DE LA SEMAINE

à la TV

Comment avez-vous trouvé la saison 2009-2010 de Pro A ?

JEUDI 24 JUIN 12H30 ESPN America

NBA Fastbreak

43%

SAMEDI 26 JUIN 12H00 ESPN Classic

Bourges-Valenciennes

22H00 ESPN Classic

Bourges-Valenciennes

42%

DIMANCHE 27 JUIN 04H00 ESPN Classic

Bourges-Valenciennes

MERCREDI 30 JUIN FIBA World Basketball

Ne manquez pas

10%

LE DVD n°14

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PRISES DE POSITION

En vente le jeudi 1er juillet avec Maxi-Basket #22

Pour la sélection d’Ajinça et Mahinmi et la non-sélection d’Issa ? POUR

CONTRE

Par Florent de LAMBERTERIE

Par Fabien FRICONNET

ounia Issa, deuxième au trophée du MVP français de l’année, 2e rebondeur et 3e évaluation de Pro A cette saison n’est pas dans la liste des 18 de Vincent Collet. En revanche, Ian Mahinmi et Alexis Ajinça (34 matches NBA cette saison à eux deux) y sont présents. D’un côté l’un des joueurs les plus en vue de Pro A, de l’autre deux hommes qui passent l’essentiel de leur saison à ne pas jouer au basket, du moins, pas au haut niveau. Pourtant, ce sont bien ces deux-là que le sélectionneur a privilégié au détriment du pauvre Issa. Un scandale ? Pas forcément. Déjà il faut comparer ce qui est comparable. Dounia joue poste 4 à Vichy – aux côtés du pivot Zach Moss – de la même façon qu’il jouait poste 4 avant cela à Clermont. Certes, il est capable, par intermittence, de basculer en 5 quelques minutes durant en Pro A, championnat riche en petits intérieurs toniques. Mais au haut niveau, sa taille (1,98 m pieds nus comme l’indique lui-même l’intéressé) le condamne à évoluer exclusivement en 4, poste sur lequel le trio Piétrus, Diaw, Koffi est en place et remporte la confiance de Vincent Collet. Mahinmi et Ajinça, en revanche, sont des postes 5 à part entière qui mesurent respectivement 2,06 m et 2,14 m en plus de posséder des qualités athlétiques de haut niveau. En clair deux profils peu communs, surtout si Joakim Noah devait manquer le Mondial, ce qui semblait probable au moment d’écrire ces lignes. Noah absent, une grande carcasse rapide et verticale reste indispensable, costume que Traoré et Vaty ne pourront jamais enfiler de par leurs dimensions. Mahinmi et Ajinça n’ont, en outre, jamais fait d’histoire dans le vestiaire, contrairement à un Johan Pétro, absent lui aussi de cette liste des 18. Alors certes, tout cela est bien triste pour Dounia Issa, qui mériterait sans doute de briller ailleurs que sur les seuls parquets français, mais au final, la décision est logique pour le basket français.

ttention, je ne conteste pas la légitimité des choix de Vincent Collet, coach respecté et respectable, qui en plus doit se débrouiller sans certains joueurs majeurs. Mais j’avoue que voir Alexis Ajinça et Ian Mahinmi dans une présélection à 18 et pas Dounia Issa me rend perplexe. La taille et le potentiel des deux pivots NBA sont des arguments. Mais… 1- Ajinça et Mahinmi ne sont pas des « vrais » joueurs NBA, pas avec 29 minutes de temps de jeu en 2009-10 pour Alexis et 32 matches en trois ans pour Ian – et rappelons que Johan Pétro n’a pas été conservé dans les 18 car il ne joue pas assez en saison. 2- Leurs passages en D-League n’ont quasi aucun intérêt, sinon celui de faire du chiffre dans une ligue de « cachetonneurs ». Quant au « potentiel », je me demande à partir de quel moment ce mot perd son sens. La taille ? L’EdF a souvent brillé sur du « small ball », avec Boris Diaw (2,03 m) et Florent Piétrus (un généreux 2,02 m) dans la raquette, imposant sa marque, un jeu perturbant pour les autres sélections mondiales. Dounia mesure 1,98 m, comme Jim Bilba, et est un excellent défenseur – et un joueur dévoué, à la mentalité impeccable. Ajinça ? Quant il jouera, on pourra juger. Mahinmi ? Vu en galère dans ce secteur avec les Bleus. Dounia barré au poste 4 ? 1- Déjà, Dounia n’est pas un vrai 4 mais plus un guerrier entre deux postes ; 2- Il n’y a « que » deux 4 dans la présélection : Boris et Florent (Koffi étant un 5/4 à mes yeux). Or Boris donnera des minutes au poste 3 (environ 50%, dixit Collet). Ajoutons qu’en l’absence de Noah, Ali Traoré est incontournable, Kevin Séraphin a été adoubé par Collet, et Vaty l’a séduit. Donc quitte à seulement « voir » Alexis et Ian en présélection, Dounia aurait également pu mériter. Le championnat de France est-il si faible que le viceMVP, meilleur défenseur français, ne passe pas le cut et soit barré par des joueurs virtuels ?

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Hervé Bellenger / IS

19H00 Sport+


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édito

QUAND LES BLEUS SE COUPENT DU MONDE… Par Fabien FRICONNET

BasketNews Directeur de la publication : Pierre-Olivier MATIGOT (po.matigot@tomar-presse.com) Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com) RÉDACTION DE PARIS

3 rue de l’Atlas, 75019 Paris (siège social) Fax : 01-40-03-96-76

« grand public ». Et surtout, comment justifier, auprès de lui, les forfaits de Tony Parker et Joakim Noah, les deux seules passerelles médiatiques entre l’équipe nationale et le reste du pays ? Le second, certes, n’a pas annoncé son forfait, mais les précautions dont il fait preuve ne laissent rien augurer de bon. Pour le troisième été d’affilée, il pourrait ne pas répondre à ces Bleus auxquels il est « très attaché » et à son engagement signé – la fameuse « charte ». Il n’est pas blessé mais il négocie son prochain contrat. Quant au premier, son absence acquise est justifiée de la même manière : le contrat. L’argent, quoi. Dans le cas d’un succès des Bleus du foot, les Bleus du basket – avec Parker et Noah – aurait pu bénéficier, par capillarité, d’un petit effet d’entraînement, dans l’euphorie ambiante, ou a minima d’un surcroît de curiosité pour « cette France qui peut gagner ». Mais désormais, non seulement la tendance est-elle à la défiance contre « ces caïds trop payés » et devenus fous, mais en plus il est à craindre que ces histoires de contrats et de forfaits non justifiés par les blessures insultent leur instituteur et l’autorité, ces comploteurs, atteindre les quarts de finale serait déjà bien beau, et des « stars NBA » jouent contre eux, qui n’auront, en échange, pas de performance sportive à mettre coupés du monde et de la conscience. Et chaque même, en vérité, remarquable. Allez vendre ça ! jour qui passe déverse son lot de rebondissements Les Bleus du foot, dans leurs tares actuelles, n’ont pas dans l’autre plateau de la balance. Les basketteurs ne passaient jusque-là pas pour des individualistes et des pathétiques. Tout cela dure déjà depuis des semaines grand-chose à voir avec ceux du basket. Nous, nous capricieux et il serait catastrophique que cela change. et cette atmosphère de dégoût – voire de haine –, qui le savons. Le sélectionneur français, Vincent Collet, Il s’agirait, aussi, que de sales débats à base de va même générer des débats sociétaux nauséabonds, est un entraîneur pragmatique, très ouvert à l’autre, « représentation ethnique » et « d’identité nationale » suppurera tout l’été. Ce précédent va marquer dupédagogue, voire débateur passionné, qui ne met ne viennent pas pourrir les choses. On exagère ? rablement le sport français. Et ne croyons pas qu’elle pas d’affect mal placé dans le choix des hommes, ni Soyons attentifs à ce qui se dit au zinc des bistrots, s’arrête aux portes du monde sportif. Les politiques le dans son coaching. Les Bleus du basket ne font en et ailleurs, à propos des Bleus du foot…. Ça a déjà savent bien, et en jouent, les grandes victoires sport- général pas preuve d’égoïsme patenté sur le terrain, commencé. ives ont des conséquences positives sur « le moral des et les quelques prurits d’ego qui se manifestent ici Évidemment, on peut voir les choses de manière plus Français »… et inversement, bien sûr. et là – on pense notamment à Nando De Colo en Pologne – sont gérables et, au fond, assez classiques. « optimiste » et se dire que 1- Offrir, en contraste des footeux, une belle image peut donner un peu de poids Aucun d’entre eux n’est embringué dans quelques Noah et Parker, affaire de sous scandales sexuels, et nos Bleus, on en témoigne, sont à nos basketteurs ; ou 2- Le « grand public » se désinIl est désormais acquis que les Bleus de Collet ne disponibles pour les médias. Les basketteurs français téresse tellement du basket qu’il sera épargné, dans seront pas champions du monde. On n’y croyait pas qui seront présents sur le terrain à Izmir puis Istanbul tous cas, et que l’indifférence sera, comme toujours, vraiment avec Parker et Noah, on n’y croyait plus du au rendez-vous. On préfèrerait l’option 1, sachant que (on l’espère) joueront le jeu, feront de leur mieux. tout une fois le forfait de Parker annoncé. Alors si en l’option 2 est la plus vraisemblable… n Mais cela n’est pas forcément intelligible pour le plus, comme cela se dessine, Noah passe son tour,

Hervé Bellenger / IS-FFBB

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ue ceux qui détestent le foot, ou qui font une overdose de cette misérable affaire d’état que sont les Bleus de Domenech, se rassurent. Nous restons bien focalisés sur « nos » Bleus à nous, ceux de Collet. Mais gardons à l’esprit que le basket ne vit pas dans un environnement clos et que pour sortir du gentil anonymat dans lequel elle gît, notre EdF doit toucher, d’une manière ou d’une autre, le « grand public ». Ou, à tout le moins, aller jusqu’aux extrêmes frontières du « grand public sportif ». Alors question : la pitoyable sortie de Ribéry et sa bande de mutins peut-elle avoir, sur l’atmosphère ambiante, une influence néfaste qui toucherait les Bleus du basket ? Nos Bleus payent leur absence de résultats marquants mais ne risquent-ils pas, en sus, de récolter, à cause des footeux, une image soudain déformée, dans un phénomène de « jet du bébé avec l’eau du bain » ? On extrapole ? On délire ? Peut-être, oui. Mais on a au moins le droit de se poser la question. Et elle n’est pas innocente. Les supporteurs des « nos » Bleus savent qu’une médaille de bronze européenne (2005) et un bilan d’une seule défaite (Euro 2009) sont de solides résultats, si l’on prend en compte le contexte. Mais ces analyses et précautions, le « grand public » ne peut pas les entendre. Il s’en fout. Lui, il réclame des titres. Il s’y est habitué. Un jour viendra où les handballeurs, actuellement en état de grâce, feront également l’expérience de la descente du piédestal et d’une certaine indifférence. Injuste ? Oui, mais c’est comme ça. Alors, notre question : le théâtrale dérapage des Bleus du foot peut-il faire entrer le « grand public » dans une période de bouderie, de rupture, qui, par ricochet, l’incitera à juger sévèrement les autres sélections, notamment celle du basket ? Car vendredi dernier, au lendemain du pitoyable France-Mexique, l’hallali avait déjà sonné contre ces « imposteurs », ces « trop payés », ces égoïstes renfermés sur eux-mêmes et irrespectueux du maillot national, ces élèves qui

Les Bleus du foot peuvent-il nuire aux Bleus du basket ?

JOURNALISTES

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Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York) et Frédéric GONELLA (San Francisco). CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER

David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Bogdan PETROVIC (Serbie), Yannis PSARAKIS (Grèce), Eran SELA (Israël) et Stefano VALENTI (Italie). ONT COLLABORÉ À CE NUMERO

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spécial NBA FINALS

16e TITRE POUR LES LAKERS

Pau Gasol, décisif lors de ces Finals, soulève le trophée. Une ligne de plus à son palmarès.

LA FIÈVRE à LA-LA LAND ! D’abord, il y eut ce Game 6, dominé de la tête et des épaules. Puis deux jours plus tard, un moment épique. Un Game 7 des finales qui rentrera dans l’histoire comme l’un des plus disputés. Et enfin les larmes, la joie, le champagne. Récit d’une semaine complètement dingue à Los Angeles. Par Rémi REVERCHON, à Los Angeles

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ardi 15 juin, c’est une équipe des Lakers au bord du gouffre qui s’apprête à disputer un Game 6 des finales NBA. Les hommes de Phil Jackson viennent de perdre deux matches, coup sur coup, à Boston – une première dans cette série où on a jusque-là joué au ping-pong –, et ne sont plus qu’à une défaite de voir les Celtics sacrés. Les 38 points de Kobe Bryant dans le Game 5 ? Pas assez. À la télé, on commence déjà à se demander comment les Lakers ont pu perdre cette finale. Forcément, la cote des Lakers est en chute libre. Dernier pépin : l’état du genou d’Andrew Bynum, toujours aussi déplorable. « Rien de nouveau à ce sujet », déclare le porte-parole des Lakers deux heures avant la rencontre. « Son genou est toujours enflé et le fait encore souffrir. Rien n’a changé donc. » Dans les travées du Staples Center, avant ce Game 6, ça commence à sentir l’urgence. D’habitude la plupart des joueurs, au moins les remplaçants, sont disponibles dans les vestiaires pour répondre aux questions des médias. Ce jour-là, le vestiaire est vide. Certains sont déjà en train de shooter, Kobe se fait strapper, un casque sur les oreilles, pendant que Gasol se fait masser. Au bout du couloir, côté vestiaires visiteurs,

kers désarticulent les systèmes offensifs de Boston, qui n’inscrit que 31 points en première mi-temps. Dans l’histoire, seuls les Nets ont fait pire, en 2003, avec 30 points marqués face à San Antonio. Pourtant Ray Allen, qui n’avait plus inscrit un trois-points depuis son record au Game 2, recommence à mettre dedans. Mais la sortie sur blessure de Kendrick Perkins dans le premier quart-temps fait plus de mal que prévu aux Celtics. Les ligaments sont touchés, on ne reverra plus le charmant (hum) Perkins sur un parquet avant de longs mois. « On n’avait aucun jeu collectif », dit Ray Allen. « Chacun notre tour on a tenté de frapper un home run. » Pendant ce temps, les Lakers déroulent. Kobe Bryant réussit peut-être son match le plus propre de ces finales, avec 26 points à 9 sur 19 aux tirs et 11 rebonds. Et avec un 5 complètement improbable – Jordan Farmar, Sasha Vujacic, Ron Artest, Josh Powell et Pau Gasol – Los Angeles passe même à +25 en cours de troisième quart-temps. Le match est plié, Kobe a droit à sa standing ovation à sa sortie en fin de quatrième quarttemps. Phil Jackson fait même l’offrande à ce bon vieux Didier M’Benga de trois minutes de temps de jeu. Victoire finale 89-67. Un Game 7 Lakers-Celtics aura

« Il y a eu des larmes, beaucoup de larmes »

Juan Ocampo/NBAE via Getty Images

Ray Allen

on est sur une autre planète. À deux heures du match, une voix grave chante du fond des douches. Rasheed Wallace en baryton, dans son rituel d’avant match. À 45 minutes du coup d’envoi, les vestiaires sont de nouveau restreints aux membres de l’équipe. « 45, tout le monde dehors ! » Rajon Rondo, du haut de ses 24 ans, fait la loi. Le patron dans l’équipe, c’est lui.

Plus une histoire de coaching Ce match, pourtant, ne durera même pas 24 minutes. Sous les yeux de la première dame du pays, Michelle Obama, les La-

donc bien lieu, le match dont tout le monde rêve. « Jeudi, le coaching n’aura plus rien à voir dans le résultat », constate, humblement, Phil Jackson. « Désormais ça va se jouer à l’envie. » Fidèle à lui-même depuis le début des playoffs, Kobe est lui toujours aussi renfermé, n’affiche pas le moindre sourire, pas le moindre signe de satisfaction. « On a l’habitude d’être dos au mur. Donc pour nous, c’est juste un match de plus à gagner. Désolé si je tue le buzz, je réalise bien l’enjeu du match, mais ça ne me fait pas planer. Je veux juste gagner ce match. » Nous voilà donc revenus à jeudi dernier,


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« Cela été l’un des plus beaux matches depuis… je ne sais même plus depuis quand ! »

jour de Game 7. Sur Twitter, le petit monde de la NBA s’active. À 4 heures du matin, très certainement de retour d’un bon work-out – n’est-ce pas ? – le rookie de Milwaukee Brandon Jennings écrit : « vous croyez que Kobe est en train de dormir ? » Une chose est sûre en tout cas, Big Baby Davis, c’est lui qui le dit, était sur le point d’avoir fini sa nuit : « j’ai ouvert un œil à 5 heures, et je me suis dit wow ! Il y a un Game 7 aujourd’hui ! Faut que j’aille faire des pompes ! Et donc je me suis levé et je suis allé faire des pompes ! » Au Staples Center, c’est avec sa classe habituelle que Kobe débarque. Transporté en hélicoptère, comme pour chaque match, depuis sa résidence dans l’Orange County, au sud de Los Angeles, le numéro 24 des Lakers arrive lunettes de soleil sur le nez, gilet noir, chemise blanche, sans dire un mot. Une fois entré dans le vestiaire, on ne le verra plus jusqu’à la présentation des équipes. Ce match lui appartient, et il le sait.

Boston l’avait en main Dès l’entre-deux, ce Game 7 s’annonce comme un match sale. Un vrai match de basket à l’ancienne, avec grosse défense et petit score. À la fin du premier quart-temps, Boston mène 23-14. Toujours sur Twitter, un reporter du site Hoopshype écrit : « vous ne pouvez pas gagner un match de basket en inscrivant 14 points en un quart-temps. Sauf si vous jouez en Euroleague. » Merci du compliment. Alors que Boston, avec un Rasheed Wallace impressionnant d’efficacité au poste bas, déroule un système parfaitement rodé, les Lakers font n’importe quoi. Kobe force tous ses shoots, patauge balle en mains, a du mal à se rattraper en défense. Si les Lakers perdent ce titre alors que lui passe complètement à côté de son match, sa légende en prendra un coup. Et ça aussi, Bryant le sait. Deuxième, troisième quart-temps, les Lakers tentent par à-coups de recoller au score. À chaque fois, Boston s’échappe de nouveau,

mander s’il a déjà trop bu. Réponse d’Artest : « Pas encore. Mais laissez-moi quelques Ron Artest minutes… » Dans le vestiaire, une fois les magnums de champagne vidés, et compte jusqu’à 13 points d’avance son deuxième titre de MVP des finales Didier M’Benga pose ses grandes en deuxième mi-temps. Alors que Pau d’affilée. La folie s’empare de la salle. mains sur le trophée. Et ne le lâche Gasol, bien tenu par Wallace, tente ce Magic, pourtant consultant sur ESPN, qu’il peut à l’intérieur, le héros improarrive sur le parquet et se jette dans les plus. Dans un grand sourire, il se masse un doigt : « Hum… J’ai l’impression bable des Lakers s’appelle Ron Artest. bras de Phil Jackson. Le podium pour qu’il me manque quelque chose ici ! » Décrié tout au long de ces playoffs pour la remise du trophée et le discours de ses prestations offensives parfois à la David Stern est déjà installé, les Celtics La bague, Didier, arrivera fin octobre, pour le début de la prochaine saison. limite du ridicule, Ron-Ron boucle le sont déjà de retour aux vestiaires. « Ce match avec 20 points à son compteur titre, c’est le plus beau de tous », décrit En attendant, c’est soir de fête à La-La land. Les incidents aux alentours du perso. « Cela été l’un des plus beaux un Kobe Bryant bavard et souriant pour Staples Center, légères émeutes, matches depuis… je ne sais même plus la première fois de l’année. « Je le depuis quand ! », racontait Artest en voulais tellement. Et parfois, quand vous quelques voitures incendiées, bien vite oubliés, il est temps de célébrer. C’est conférence de presse. « Mais j’aime pas voulez quelque chose à ce point-là, ça ça, les matches qui peuvent basculer a tendance à vous échapper. Mais cette le programme de Shannon Brown : « Je dans les deux sens comme ça. À chaque fois, mes coéquipiers étaient là pour me veux gagner encore d’autres titres. Et faire la fête. Faire la fête jusqu’à ce que fois je me dis « mais dans quoi je me relever. » suis encore embarqué ? » Conscient de sa défaillance sur les trois je m’écroule ! » Pour Boston, l’échec mettra beaucoup Puis, dans le quatrième quart-temps, premiers quart-temps, Kobe savoure. de temps à être digéré. Pour les Lakers, sans raison particulière, tout bascule. Tout comme Ron Artest, qui débarque une telle victoire n’en est que plus belle. La belle machine des Celtics s’enraye, en conférence de presse avec ses deux Kobe commence enfin à retrouver un peu filles, sa femme, ses parents, une tante, Mais pour tout le monde de la NBA, c’est le plus savoureux des dénouede réussite, Gasol se met à pilonner au une sœur et un neveu. Pour l’une des poste bas. Los Angeles revient au score, séances de questions-réponses les plus ments. À peine terminée, cette finale NBA vient se ranger dans les livres tout va se jouer dans les deux dernières drôles de l’histoire… Devant ce délire minutes. « On a eu l’opportunité de absolu, un journaliste va jusqu’à lui de- d’histoire parmi les toutes meilleures. n gagner, mais ca n’a pas fonctionné pour nous en fin de match », explique Ray Allen. « Je pense pas qu’on ait été pris par la fatigue. C’est juste que la chance ne nous a pas souri… Puis il y a eu des larmes, beaucoup de larmes. » Car dans ces deux dernières minutes de basketball qui sont clairement rentrées dans l’histoire, les Lakers vont chercher le 16e titre de leur histoire. Un mouvement intérieur de Pau Gasol, deux lancers assurés par Vujacic, un improbable trois-points d’Artest sur la tête de Pierce, et les confettis sont tombés du toit du Staples. 83-79, score final, les Lakers réussissent le back-to-back.

Magic déboule sur le parquet Monté sur la table de marque, en train de hurler vers les gradins, Kobe est en transe. Il tient sa cinquième bague, et

À gauche, Ron Artest, dans la zone lors du Game 7, tout à sa joie avec Kobe Bryant. 11e bague pour Phil Jackson en face d’un Magic Johnson hilare.

Toute la tristesse du Bigthree (Garnett, Pierce et Allen) qui n’est vraiment pas passé loin d’un 2e titre.

Brian Babineau/NBAE via Getty Images

Brian Babineau/NBAE via Getty Images

Jesse D. Garrabrant/NBAE via Getty Images

spécial NBA FINALS


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Garrett Ellwood/NBAE via Getty Images

spécial NBA FINALS

KOBE BRYANT ENFILE UNE CINQUIÈME BAGUE

LE PLUS GRAND LAKER DE L’HISTOIRE ?

Un titre de champion de plus que Shaq et Tim Duncan, autant que Magic Johnson ou Kareem Abdul-Jabbar, ses illustres prédécesseurs à Hollywood. En attendant de peut-être égaler un jour le palmarès collectif de Michael Jordan, Kobe Bryant s’est déjà positionné comme le plus grand joueur de l’histoire des Lakers. Par Jérémy BARBIER, à Chicago

C

ertains records semblent destinés à rester gravés dans le marbre. Lorsque Bill Russell remit à Kobe Bryant son deuxième trophée consécutif de MVP des Finals (28,6 points, 8,0 rebonds et 3,9 passes), le quintuple champion pensa certainement, un bref instant, que le palmarès de l’ancienne légende des Celtics (11 titres) resterait à jamais hors de sa portée. Peu importe. En devenant le basketteur le plus titré en activité – un honneur partagé avec Derek Fisher – Bryant a prouvé qu’il était bien le meilleur joueur de l’ère actuelle. Et déjà, ce cinquième trophée avait

une place de choix sur son tableau de chasse. « Parce que ce sont les Celtics, c’est de loin le meilleur », savourait le leader des violine et or. Ce fut également le plus difficile à conquérir. « Ils croyaient vraiment qu’ils pouvaient nous battre. En raison de la densité physique de cette équipe, son intelligence, la qualité de leur coaching et les gars qui ont mis des gros shoots, c’était dur. Ils n’allaient pas se tirer une balle dans le pied. Nous devions les battre. » Impérativement. Outre une cinquième bague, seule une revanche contre l’ennemi historique de la conférence Est pouvait en effet

faire de Kobe l’égal de Magic Johnson ou Kareem Abdul-Jabbar. Après avoir affirmé pendant quinze jours, sans réellement convaincre, qu’il n’avait que faire de jouer les Celtics en finale, Bryant abandonnait d’ailleurs la langue de bois sur le podium des interviews. « Je vous mentais. Quand vous êtes dans l’instant, vous devez dépasser cela car si vous vous laissez rattraper par ces histoires, vous ne jouez pas réellement votre meilleur basket. Mais vous savez très bien que je suis un disciple de ce jeu. Je connais chaque série disputée par les Lakers, et je connais chaque série des Celtics. Je connais chaque statistique.

Cela avait une importance énorme pour moi, mais je ne pouvais pas me focaliser sur cela. Je devais me concentrer sur le jeu. »

Malgré la douleur… Peut-être légèrement rattrapé par l’enjeu justement, Bryant passa offensivement à côté de son match 7 (23 points à 25,0%). À n’en pas douter, l’histoire oubliera bien vite ses 18 shoots manqués (6/24) et son inhabituelle discrétion dans les dernières secondes du match – seulement deux lancers dans les quatre dernières minutes – d’autant plus que l’arrière n’a


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spécial NBA FINALS 30 points, tout le monde s’étonnait de 7 des Finals. Lorsque Bryant raccrochera, voir à quel point je semblais jeune. Mais il est incontestable que cet accomplissej’étais toujours blessé. » ment collectif lui survivra. À l’évidence, jamais le scoreur n’a également été aussi proche d’une comparaison Bientôt l’égal de Jordan ? Au lendemain du 16e titre des Californi- légitime avec Michael Jordan, son exemple ens, le Los Angeles Times était le premier de toujours. « Je ne sais pas », hésite à poser la question brûlante : « Le meilleur pourtant le Laker. « Il est difficile de me Laker de tous les temps ? » L’interrogation comparer à lui parce que 90% des choses que j’ai appris et compris viennent de lui. n’a évidemment jamais été aussi pertiCe n’est pas la même situation que ma nente, et depuis une semaine, fans et rivalité avec Shaq. C’est différent. J’ai une profonde affecDerek Fisher tion pour lui et ce qu’il a fait pour moi. » observateurs discutent ouvertement de la Sans forcément placer Kobe Bryant sur un pied d’égalité, Lamar Odom estime tout place de Kobe dans l’histoire de sa frande même que son leader est aujourd’hui chise. Avant même les Finals, Jerry West le seul véritable héritier. « Les joueurs de assurait que le n°24 était déjà passé à la ma génération sont les enfants de Michael postérité. Lors d’une conversation avec Jordan. En grandissant, nous ne voulions notre confrère d’ESPN, Chris Broussard, même pas porter le numéro 23 car nous Magic Johnson émettait lui encore une très légère réserve. « Ce qui est génial aux savions combien il fallait être bon pour l’assumer. J’aime Kobe parce qu’il a fait la Lakers, c’est que nous jugeons les gens seule chose que personne n’osait. C’était en fonction des championnats gagnés », trop dur. Il fallait faire trop d’efforts, se estime Johnson. « Alors quand Kobe obbattre constamment. Votre motivation doit tiendra le prochain, il sera « The Man ». Il sera le plus grand Laker et je n’aurai aucun être sans faille. Et pour tout cela, il est incroyable. » problème à reconnaître cela. » Quelques heures avant le Game 7, Pour beaucoup, néanmoins, Bryant ne Shaquille O’Neal décidait lui d’adouber soutiendra véritablement la comparaison son ancien « petit frère ». « Le gamin a avec l’idole de Chicago que s’il parvient 26.000 points au compteur et il a déjà un jour à gagner une sixième bague. Son dépassé Jerry West. Il est sur le chemin coéquipier Derek Fisher abonde d’ailleurs d’un cinquième titre. S’il gagne ce chamdans ce sens. « Est-ce Kobe fait partie de pionnat, il deviendra le plus grand des la conversation ? Assurément. Mais le plus Lakers. » Le plus grand ? Certainement. Un intéressant à son sujet, c’est qu’il n’est pas pionnier ? Assurément. En trois tentaprêt d’avoir terminé. » Douzième meilleur tives, aucune légende californienne n’avait en effet réussi à vaincre les Kobe Bryant Celtics dans un match

« Il n’est pas prêt d’avoir terminé »

scoreur de l’histoire (25.270 points marqués), l’arrière devrait intégrer le Top 10 avant l’épilogue de la saison 2010-2011. S’il semble peu probable de le voir égaler Jabbar (38.387) ou Karl Malone (36.928), dépasser la marque de Jordan (32.292) n’est plus aujourd’hui une utopie. Comme l’ancien Bull avant lui, Bryant aura également l’opportunité dès la saison prochaine d’accomplir une performance collective exceptionnelle : un deuxième three-peat. « Je ne vois tout simplement personne capable de rivaliser avec eux », anticipe déjà Jerry West. « Pour moi, ils seront encore davantage favoris l’année prochaine. Leur préoccupation principale est de savoir s’ils peuvent disputer toute une saison sans que Kobe ne soit blessé. » Le n° 24 a bien l’intention de tout faire pour qu’un tel scénario se réalise. Sauf volte-face de dernière minute, le champion olympique 2008 n’embarquera donc pas dans l’avion qui emmènera le Team USA sur les rives du Bosphore. « Je vais évidemment devoir m’occuper de mon genou et régler aussi d’autres choses. Je ne peux pas jouer une saison entière dans l’état où je suis actuellement. Même chose concernant mon doigt. Sans le bandage, je ne peux même pas tenir un ballon. » À bientôt 32 ans – il les fêtera en août prochain – Bryant a conscience qu’il doit désormais privilégier sa condition physique à sa volonté d’enchaîner les compétitions. Sous contrat avec les Lakers jusqu’en 2014, il dispose encore de plusieurs belles saisons devant lui pour étoffer davantage sa bijouterie personnelle. Le trophée 2010 encore dans les bras, Black Mamba annonçait d’ailleurs sans ambages sa nouvelle ambition. « En route pour un troisième ! » Le rendez-vous est pris… n

« C’est de loin le meilleur titre »

Nathaniel S Butler/NBAE via Getty Images

pas ménagé son investissement défensif (15 rebonds). « Je le voulais tellement (ndlr : le titre) et parfois, quand vous désirez quelque chose à ce point, cela vous échappe un peu… J’étais vraiment très fatigué. Plus j’essayais de pousser, plus les choses semblaient m’échapper. J’étais reconnaissant de pouvoir convertir un foutu tir et de mettre des lancers à la fin du match. » Les Celtics et leur défense de fer ne sont évidemment pas étrangers à la faillite offensive du Laker. Dès le premier match de la série, les hommes de Doc Rivers avaient choisi leur poison. Les prises à deux ont cependant été insuffisantes. Contrairement à 2008, les valets du maître Bryant ont en effet répondu présents. « J’étais simplement heureux que mes coéquipiers nous fassent revenir dans le match », appréciait le franchise player. « Mes gars m’ont vraiment soulagé. » Kobe le sait, sans le coup de folie de Ron Artest, la poignée de paniers décisifs inscrits par Pau Gasol ou même les deux lancers précieux de l’improbable Sasha Vujacic, jamais il n’aurait soulevé le trophée Larry O’Brien en 2010. Despote responsable des départs de Phil Jackson et Shaquille O’Neal en 2004, Bryant a depuis appris à déléguer pour mieux régner. Ce changement d’attitude l’a incontestablement sauvé d’une carrière d’abord marquée par le signe de l’individualisme. « Le processus a été long et tout a réellement commencé quand Pau Gasol est arrivé ici », se souvient Luke Walton. « Je pense qu’il n’a jamais eu autant confiance en ses coéquipiers que maintenant. » L’inverse est également vrai. « Grâce à lui, ses coéquipiers se sentent invincibles sur le parquet », explique Brian Shaw, l’assistant-coach des Angelinos. « Désormais, il critique ses partenaires de manière constructive mais il est aussi capable de les encourager quand ils font les choses correctement. C’est vraiment le secteur où il a progressé. » Phil Jackson ne pense pas autrement. « Kobe ne peut pas exister sans concourir au plus niveau, mais il est aujourd’hui disposé à emmener ses coéquipiers dans son sillage. » Et à dire vrai, jamais le champion n’a eu autant besoin de son supporting cast. Blessé au doigt – fracture de l’index – depuis le début de la saison, Bryant a également dû composer, quelques jours avant le début des playoffs, avec le réveil douloureux d’une blessure tenace au genou. Très clairement amoindri contre le Thunder au premier tour (23,8 points à 40,8%), Mamba laissait alors son ministère de l’intérieur expédier les affaires courantes. Soulagé ensuite par infiltration, le All-Star recouvrait progressivement l’essentiel de ses facultés. On connaît la suite. Quatorze matches à 30 points ou plus et la meilleure série statistique de sa carrière en finale de conférence contre les Suns (33,7 points, 8,3 rebonds et 7,2 passes). « Tout le monde n’arrêtait pas de dire que j’étais vieux. J’étais juste blessé. J’ai drainé mon genou et soudainement, après seulement quelques matches à


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spécial NBA FINALS

LAKERS, TRADITION DE VICTOIRES

ET 1 QUI FONT 16…

Depuis 1949, les Lakers, basés initialement à Minneapolis, où ils ont remporté cinq trophées, sont, avec Boston, l’équipe phare de la NBA. La franchise californienne, en remportant son 16e titre la semaine dernière, s’est rapprochée à une unité des Celtics. Retour en arrière sur soixante ans de succès. Par Vincent BONNAY

1 1948-1949

ce soutien, le Showtime aura raison des Sixers et Magic obtiendra son deuxième trophée de MVP des Finals à seulement 23 ans.

4-2 : Victoire des Minneapolis Lakers face aux Washington Capitols

Le premier titre des Lakers marque la fin de la Basketball Association of America (BAA), celle-ci devenant la National Basketball Association (NBA) après sa fusion avec la Nation Basketball League (NBL). Sur le banc des Capitols… le coach Red Auerbach, futur légende des Celtics ! Il aura sa revanche plus tard avec 9 titres en 10 ans entre 1957 et 1966.

sa retraite après neuf matches cette saison-là ! C’est aussi la saison d’un record qui tient toujours : 33 victoires d’affilée pour Los Angeles !

14 2001-2002

7 1979-1980

4-0 : Victoire des Los Angeles Lakers face aux New Jersey Nets MVP : Shaquille O’Neal

Retour aux Finals pour les Lakers après un aparté l’année précédente qui coïncide avec la blessure de Mikan. Minneapolis se retrouve face à New York, finaliste malheureux l’année précédente, qui n’aura pas plus de succès cette année-là. Les Lakers retrouvent leur titre de champion.

4 1952-1953

4-2 : Victoire des Los Angeles Lakers face aux Philadelphia 76ers MVP : Magic Johnson

L’année d’apparition de la ligne à trois-points mais aussi l’arrivée dans la ligue des deux frères ennemis : le Celtic Larry Bird et l’Angelino Magic Johnson. Le premier est nommé rookie de l’année mais le second avec ses 42 points, 15 rebonds, 7 passes et 3 interceptions dans le Game 6 est élu MVP des Finals. Magic remplaçait Kareem Abdul-Jabbar, blessé, au poste de pivot. Il est ainsi le premier, et le seul, rookie MVP des finales. Le début de l’ère « Showtime » !

4-1 : Victoire des Minneapolis Lakers face aux New York Knickerbockers

8 1981-1982

Traumatisme dans la mémoire des New-Yorkais ! Après avoir remporté le premier match des Finals, les Knicks s’inclineront lors des quatre matches suivants contre les Lakers qui réalisent le premier back-to-back de l’histoire de la NBA !

4-2 : Victoire des Los Angeles Lakers face aux Philadelphia 76ers MVP : Magic Johnson

5 1953-1954 4-3 : Victoire des Minneapolis Lakers face aux Syracuse Nationals

Cinquième titre en six ans pour les « hommes des lacs ». Mikan surprend tout le monde en annonçant qu’il prend sa retraite à l’issue des playoffs. La contreperformance des Lakers la saison suivante le poussera à rechausser ses baskets la saison d’après mais sans succès. 1954 sera le dernier titre des Lakers avant 18 années d’errance.

4-1 : Victoire des Los Angeles Lakers face aux New York Knicks MVP : Wilt Chamberlain

Enfin un titre ! En 11 saisons : 7 finales perdues sur 8, dont 6 contre les Celtics ! Ironie du sort, l’équipe est championne alors qu’Elgin Baylor, qui a porté les Lakers durant 13 ans, l’emmenant 8 fois en finale sans jamais parvenir à soulever le trophée, a pris

10 1986-1987 4-2 : Victoire des Los Angeles Lakers face aux Boston Celtics MVP : Magic Johnson

Encore une opposition entre les deux ennemis jurés. Pour Magic c’est également l’année de son seul doublé (MVP de la saison et des Finals) alors que son rival Larry Bird en a déjà deux. Les Celtics vont s’incliner pour ce qui sera leur dernière apparition en Finals avant le titre gagné en 2008 face aux Lakers. Depuis 1946, les Lakers ont été « sweepés » trois fois et ils infligent ce premier coup de balai de leur histoire à un de leur ancien joueur, devenu coach des Nets, Byron Scott ! Shaquille O’Neal est une 11 1987-1988 nouvelle fois nommé MVP. La goutte d’eau qui fait 4-3 : Victoire des Los Angeles Lakers déborder le vase ? Ce titre sera en tout cas le dernier face aux Detroit Pistons pour le duo inarrêtable Shaq-Kobe ! Bryant force le MVP : James Worthy départ d’un partenaire qui prend toute la place. Dernier titre de la génération Showtime ! James Worthy entre dans l’histoire en réalisant le premier triple-double d’un match 7 des Finals avec 36 points, 11 rebonds et 10 passes décisives. 15 2008-2009

NBAE via Getty Images

6 1971-1972

Le premier titre des Californiens face aux C’s ! Un remake de la finale précédente et un sentiment de revanche pour les Lakers de Magic. Pour la première fois, Boston perd le titre sur son propre parquet. Quant à Abdul-Jabbar il devient, à 38 ans, le plus vieux MVP des Finals de l’histoire.

Après deux sweep contre les Suns et les Spurs, les Lakers attendent leur rival Boston en finale. Mais Julius « Doctor J » Erving et les siens s’imposent au Garden sous les cris des fans de Boston, et leur fameux : « Beat L.A ! » (Battez L.A). Malgré

12 1999-2000

4-1 : Victoire des Los Angeles Lakers face au Orlando Magic MVP : Kobe Bryant

Alors qu’on s’attendait à vivre la première opposition entre King James et Kobe Bryant, le Magic de Dwight Howard a joué les trouble-fête en éliminant les Cavs. En finale, c’est la consécration pour Kobe Avec l’arrivée de Phil Jackson sur le banc, l’association du Shaq et de Kobe Bryant va enfin por- Bryant qui obtient encore un titre NBA et enfin ce qui lui manquait tant, celui de MVP des Finals ! ter ses fruits. Pour leur première année au Staples 4-2 : Victoire des Los Angeles Lakers face aux Indiana Pacers MVP : Shaquille O’Neal

Ezra Shaw/Getty Images

3 1951-1952 4-3 : Victoire des Minneapolis Lakers face aux New York Knickerbockers

Deuxième titre pour les Californiens qui deviennent par la même occasion la première équipe à se présenter invaincue aux Finals après une vraie razzia. Au bout du compte, un record : 15 victoires et seulement un match perdu sur ces playoffs 2001.

Dick Raphael/NBAE via Getty Images

Le premier titre NBA revient aux Lakers. Celui que l’on considère comme la première star NBA, le pivot George Mikan, assomme Syracuse lors du Game 6 en scorant 40 points pour ainsi remporter son quatrième titre de champion consécutif après deux titres NBL en (1947 et 1948) puis en ABA (1949).

13 2000-2001 4-1 : Victoire des Los Angeles Lakers face aux Philadelphia 76ers MVP : Shaquille O’Neal

Dick Raphael/NBAE via Getty Images

2 1949-1950 4-2 : Victoire des Minneapolis Lakers face aux Syracuse Nationals

9 1984-1985 4-2 : Victoire des Los Angeles Lakers face aux Boston Celtics MVP : Kareem Abdul-Jabbar

Center, les Lakers s’offre le premier titre du nouveau millénaire. O’Neal se voit attribuer le titre de MVP des Finals (29,7 points par match) et l’accepte en remerciant celui qui est, selon lui, « le véritable coach de l’année » : Phil Jackson. Le coach désigné comme tel par la NBA était… Doc Rivers.


échos NBA

Par Thomas BERJOAN

MANUTE BOL EST MORT

UN VRAI GRAND

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EN BREF IVERSON, LE RETOUR !

Selon Gary Moore, le manager perso d’Allen Iverson (1,86 m, 35 ans), son poulain bosserait actuellement pour réintégrer une équipe NBA la saison prochaine. Il avait quitté

Samedi dernier, à l’hôpital de Virginia University de Charlottesville, Manute Bol, 2,31 m, est décédé d’une insuffisance rénale. « Le Soudan et le monde ont perdu un héros », a déclaré Tom Prichard, le directeur exécutif de l’association Soudan Sunrise dans laquelle l’ancien joueur NBA était très impliquée. La vie de Bol, malheureusement trop courte (47 ans), fut hautement romanesque.

D

les Sixers en mars après un retour en décembre, invoquant des raisons personnelles, notamment la maladie de sa petite fille de 4 ans. Au cours de la même semaine de mars, sa femme Tawanna l’emmenait au divorce. Une mauvaise passe révolue ? « Il est actuellement en pleine préparation et il veut absolument tenter de jouer la saison prochaine », a affirmé Moore. « Allen veut aider une équipe à gagner un titre. Il en est parfaitement capable. » Peu de chances donc de le voir revenir une dernière fois à Philly.

MAIS QUI POUR COACHER LES CAVS ?

Manute Bol était également très apprécié pour une qualité plus méconnue que ses bras interminables. Son sens de l’humour. « Manute est un des individus les plus uniques, impliqués et charismatiques que j’ai eu le plaisir de coacher en plus de 30 ans », a affirmé Don Nelson qui l’a entraîné aux Warriors. « Il était respecté comme un grand coéquipier, et adoré par les fans qui aimaient son jeu spectaculaire. En dehors du terrain, sa bonne humeur était contagieuse et sa capacité à faire rire les autres, un vrai trésor. » Après dix ans de NBA, il a mis fin à sa carrière et s’est engagé dans l’action humanitaire au Soudan. Pratiquement tous les revenus gagnés en tant que basketteur (estimés à plus de trois millions de dollars) ont été investi dans divers programmes. Bol a également mis sa vie en danger pour participer au processus de paix dans une nation en guerre civile. Invité par le gouvernement islamique pourtant opposé aux factions rebelles menées par les chefs Dinka catholiques, il se jettera dans la gueule du loup. La promesse d’un poste de ministre n’est pas respectée par le gouvernement qui interdit même à Manute de quitter le territoire. Sa santé fragile nécessite des soins importants, mais Bol, apeuré, évite les hôpitaux gouvernementaux. Son état s’aggrave. Au bout de trois ans, il parvient enfin à quitter le pays et rentre aux États-Unis. Sur la dernière décennie, sans aucune considération pour sa santé

Sam Forencich/NBAE via Getty Images

Un personnage drôle

« On ne lui a jamais donné la reconnaissance qu’il méritait » Charles Barkley

ni pour son ego, Bol a tout fait pour récolter de l’argent. Il a successivement été jockey, boxeur, hockeyeur sur glace dans des mises en scène grotesques. L’argent tiré de ces performances navrantes a servi un programme de construction d’écoles. La fin justifie les moyens. Janis Ricker, en charge des opérations de Sudan Sunrise, a affirmé samedi dernier que l’association allait poursuivre le programme initié par Bol. Son objectif était de construire 41 établissements scolaires dans le pays. « Il s’est donné sans interruption pour faire de ce monde un endroit meilleur », a déclaré Ed Stefanski, le président des Sixers. « C’est ainsi qu’on se rappellera de lui. » n

Tom Izzo, le coach de Michigan State un temps convoité par Cleveland, reste finalement dans son université. Pourquoi ? N’ayant pu discuter avec LeBron, le stratège a joué la sécurité. On parle désormais de Byron Scott ou Mike Woodson. Problème pour les Cavs. Pour attirer un grand coach, il leur faut mettre dans la balance la certitude que James sera encore là. Et pour que LeBron reste, il faudrait que les Cavs puisse lui présenter un coach d’envergure. Le serpent qui se mord la queue.

CHRIS WALLACE REMPILE

Le GM de Memphis, architecte d’une équipe jeune et surprenante, a prolongé son bail aux Grizzlies pour plusieurs années. Cela fait suite au deal de trois ans signé en avril avec coach Lionel Hollins. On joue donc la continuité dans le Tennessee. Avec trois premiers tours de draft cette saison, le 12e, le 25e et le 28e, le bonhomme a donc du pain sur la planche. De quoi faire oublier le choix d’Hasheem Thabeet en 2e position l’année dernière ?

Brian Babineau/NBAE via Getty Images

Jesse D. Garrabrant/NBAE via Getty Images

rafté au second tour en 1985 par les Washington Bullets, premier joueur africain engagé par la grande ligue américaine, Bol était pourtant promis à une autre existence. Fils d’un chef de tribu Dinka, une ethnie connue notamment pour la grande taille de ses individus, le père de Manute souhaitait qu’il adopte la même vie que ses aînés. Sauf qu’un jour, un cousin lui montra autre chose. « Il m’a emmené sur un terrain de basket », raconte le géant dans l’excellent documentaire Manute Bol : Basketball Warrior. « J’ai fait quelques dribbles et puis j’ai essayé de dunker. Je me suis cassé deux dents sur le cercle. C’est là que j’ai décidé de jouer au basket. Mais mon père m’a dit non. Alors, j’allais jouer en douce. » Sélectionné en équipe nationale, le pivot aux mensurations extraordinaires est rapidement remarqué. Il jouera dix ans en NBA, compilant plus de contres que de points, remportant deux fois (86 et 89) le trophée de meilleur contreur NBA. Sa moyenne de blocks rapportée à 48 minutes (8,6) est de très loin la meilleure de toute l’histoire de la NBA, devant Mark Eaton (5,8). « Je me souviens de mon premier match, contre les Lakers de Los Angeles, j’ai réussi à contrer Kareem (AbdulJabbar), je n’y croyais pas ! », raconte dans un sourire le Soudanais. Il détient également le record de contres sur une mi-temps (11) et sur un quart temps (8). Un jour contre Orlando, une séquence de jeu mythique, Manute a contré quatre tirs consécutifs sur une même possession de jeu ! « Au top de sa carrière, il était vraiment très bon », explique sur ESPN Sir Charles Barkley. « On ne lui a jamais donné la reconnaissance qu’il méritait. À chaque fois que vous jouiez contre lui, et ça a été mon cas, il bloquait vos shoots. »

leBron James

AKRON ACCRO !

L

a ville natale de LeBron James, Akron dans l’Ohio, a célébré samedi dernier le « LeBron Appreciation Day ». 4.000 personnes se sont pressées dans le stade de foot du campus universitaire pour recevoir des t-shirts gratuits, écouter des témoignages des dirigeants de la ville également organisateurs de l’événement avec quelques sponsors locaux, et regarder le documentaire More than a game sur le parcours lycéen de James. Ce devait également être l’occasion pour la ville de remettre au double MVP en titre un magnifique trophée en cristal, le premier trophée de « Hometown Hero » (Héros de la ville) de l’histoire d’Akron. Dans l’esprit de chaque participant à l’événement, l’espoir que James reste à Cleveland pour la suite de sa carrière. Bref, la fête a battu son plein, sauf que… LeBron n’y était pas ! Il n’avait donné aucune assurance sur sa présence aux organisateurs mais a tout de même fait son apparition, par une petite entrée de côté, à la fin de la cérémonie, alors que la grande majorité des gens avaient déjà quitté le stade. Drôle de timing. À la sauvette, il s’est alors adressé aux quelques personnes encore présentes : « Akron, c’est chez moi, c’est ma vie. Tout ce que je fais est pour cette ville. Je vais continuer à faire de grandes choses. Je vous aime tous. » Jusqu’à présent, la construction de l’image de James s’est faite autour du concept de « Hometown boy », le petit gars du coin. Comment va-t-il parvenir à concilier cette communication avec un départ éventuel de l’Ohio ? Est-ce ainsi qu’il faut interpréter son embarras à se positionner par rapport à cette cérémonie ? n


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Analyse

MONDIAL : LES USA SANS LEURS STARS

NI DREAM TEAM, NI REDEEM TEAM

Hervé Bellenger / IS-FFBB

Les deux méga stars du Team USA, Kobe Bryant et LeBron James, seront absents en Turquie.

ILS NE SERONT SÛREMENT PAS EN TURQUIE Joueur

Raison

Carmelo Anthony

Mariage

Carlos Boozer

Free agency

Chris Bosh

Free agency

Kobe Bryant

Soins et repos

Dwight Howard

Raisons personnelles

LeBron James

Free agency

Kendrick Perkins

Soins et repos

Brandon Roy

Soins et repos

Dwyane Wade

Divorce et Free agency

La dernière image des États-Unis sur la scène internationale est la superbe victoire aux Jeux de Pékin. Deux ans plus tard, le Team USA ira en Turquie sans les joueurs qui l’avaient réinstallé sur le toit du basket mondial. Les stars désertent, la « Redeem Team » n’est plus : place à la « no ready team ». Par Yann CASSEVILLE

I

l a sûrement déjà rongé ses ongles jusqu’à l’os. On le soupçonne de s’arracher les cheveux un à un. Jerry Colangelo est lassé, fatigué. La cause ? Son job, celui de GM du Team USA. Un casse-tête chinois, une équation où les inconnues changent quasiment quotidiennement. Quand un joueur assure qu’il sera de la partie en Turquie, c’est un deuxième qui se rétracte, bientôt suivi par le premier.

Depuis quelques mois, le directeur du Team USA n’a de cesse de retourner sa veste, par obligation. Ainsi, en mars, il tape du poing sur la table, et place les joueurs devant leurs responsabilités, faisant de l’équipe nationale une priorité. « Leurs déclarations ne changent rien. On verra bien qui sera là en juillet, et qui ne sera pas là. Il n’y aura pas de passedroit pour les JO de Londres. » Soit, il faudra participer au Mondial cet été pour décoller à Londres en 2012. Oui mais voilà, les stars NBA sont têtues. LeBron James en personne tient les propos de son boss comme désuets. « Je n’essaie pas de dire du mal de Jerry Colangelo parce que c’est quelqu’un de bien. Mais je ne respecte pas ses menaces. » La tête basse, le GM s’avoue vaincu, à force de combattre sans arme. « Certains joueurs pourraient être absents pour diverses raisons : nouveaux contrats, blessures, famille… Sur le plan des transferts, ce sera une grande année. À propos de Londres,

En septembre, Carmelo Anthony affirme qu’il veut « gagner 3 médailles d’or (Pékin, Ankara, Londres). » Finalement, le 10 juillet, il passera la bague au doigt de LaLa Vasquez. Élève Melo, excusé. Dwight Howard avait prévu de martyriser les cercles en Turquie ; invité, entre autres, à des émissions de télé-réalité, le Magic n’est pas très motivé. Élève DH12, excusé. LeBron James, Chris Bosh et Carlos Boozer, tous trois free agents, ne savent pas quel maillot ils porteront à la rentrée, aussi le périple turc, très peu pour eux. Élèves LBJ, CB4 et Booz’, excusés. Kobe Bryant et Brandon Roy n’ont aucun souci d’avenir, mais le Laker devrait profiter de l’été pour soigner un genou et un doigt douloureux, et le Blazer pour se reposer après avoir joué blessé en playoffs. Élèves ce que je voulais dire, c’est que nous Mamba et Roy, excusés. ferons preuve de souplesse. » Le Ainsi, de l’armada de Pékin, avec la Mondial n’est plus un passeport pour retraite internationale de Jason Kidd les JO. Un virage à 180 degrés. En et l’abonnement à l’infirmerie de Miquelques jours à peine. chael Redd, seuls Deron Williams et Chris Paul semblent prêts à défendre Des excuses douteuses de nouveau leurs couleurs. Tayshaun Installés sur le trône du basket Prince est pré-selectionné, mais ne mondial depuis leur victoire à Pékin devrait pas s’immiscer parmi les 12. en 2008, les États-Unis sont repus de titres internationaux pour l’instant. Jamais aussi faibles Repartir pour un bail long de trois depuis 1998 ? étés ne les attire pas. « Après Le staff du Team USA, Colangelo 2008, dans mon esprit, c’était fini », et coach Mike Krzyzewski en tête, reconnaissait Dwyane Wade en a concocté une liste de 31 noms, janvier. « Bien sûr, mes coéquipiers dont font partie les futurs absents. ont essayé de m’en dissuader car ils Là encore, rien n’a été simple. Rajon aimeraient que je sois encore là en Rondo oublié ? La fédération avance 2012. Mais pour moi, c’est loin. » qu’il a refusé, le meneur des Celtics Entre raison professionnelle – free clame n’avoir « pas eu le moindre agency – et personnelle – divorce contact avec quelqu’un du co– le MVP des Finals 2006 a déclaré mité de sélection. » Même pour les forfait pour la Turquie. Officiellement, il est le seul de sa nation. Officieusement, il n’est que le premier d’une liste que Colangelo voit s’agrandir jour après jour. Le défilé des mots d’excuse est une ritournelle sans fin. Un mauvais gag, où chaque joueur, comme un écolier, paraît arri- « seconds couteaux », le Mondial ne ver avec le mot de ses parents pour paraît pas attractif. Kendrick Perkins, expliquer qu’il ne pourra pas être a priori barré par Howard, aurait pu présent cet été. Divorce, mariage, profiter du manque d’envie de ce contrat à négocier, bobo à soigner, dernier pour gagner sa place. Foutous les motifs ne sont pas bons taises ! En pleines Finals, le Celtic ne mais ne peuvent qu’être acceptés cachait pas son envie de vacances. par le staff. « Si nous allons en 7 matches, nous

serons le 20 juin (le Game 7 était le 17, ndlr). Ils commencent l’entraînement pour Team USA le 16 juillet (le 19 en réalité, ndlr). C’est très rapide. Ça fait beaucoup de basketball. » Beaucoup de basket, apparemment trop pour un joueur pro. Colangelo a sûrement bondi de son siège. Bien sûr, l’effectif américain aura quand même fière allure, rajeuni, et porté par la nouvelle étoile Kevin Durant, secondé par le dragster Derrick Rose. Sans oublier Paul, Stoudemire, Williams… Tous ces noms sonnent. Mais ils impressionnent plus les spectateurs que les observateurs. Saute aux yeux le manque d’expérience, dans une compétition qui sourit moyennement aux États-Unis, vainqueurs d’un Mondial pour la dernière fois en 1994. Le constat est implacable : aligner des bons joueurs ne suffit plus. En 1998 en Grèce, Brad Miller et Trajan Langdon s’étaient contentés du bronze ; en 2002 à Indiana, Reggie Miller et Paul Pierce avaient sombré à la 6e place ; il y a quatre ans, James, Howard, Wade et Anthony s’étaient fait « grecquifier » en demi, se consolant sur la dernière marche du podium. Et lors des Jeux d’Athènes en 2004, ce sont Iverson et Duncan qui avaient été dominés. Team USA a gagné à Pékin parce qu’il avait les meilleurs joueurs, mais surtout un vrai jeu d’équipe, et non une somme d’individualités. Cet été, les individualités seront de qualité inférieure, et Mike Krzyzewski devra composer avec un groupe renouvelé à 90%. Les Espagnols, même privés de Pau Gasol, apparaissent mieux préparés. Les Grecs, Serbes et autres Slovènes vont débarquer en Turquie dans une logique de continuité, là où Team USA n’aura qu’un mois de vécu commun. Repartirait-il sur la mauvaise voie, surestimant son potentiel face à des équipes au jeu léché ? Kobe himself a prévenu les siens que le titre était très loin d’être acquis. « Nous ne manquons pas de talents, ça ne sera jamais notre problème. Notre problème c’est d’avoir un groupe de gars qui jouent ensemble et qui jouent bien ensemble. C’est notre plus grand défi. » n

Melo se marie, Wade divorce, Howard est invité à des émissions de télé-réalité…


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Analyse

L’HEURE DE SÉRAPHIN

HEURTEL AU SECOND TOUR ?

HISTOIRE D’UN SLEEPER

Thomas Heurtel drafté ? Un doux rêve il y a encore quelques semaines. Une éventualité, tout sauf illusoire, à quelques heures du grand rendez-vous du Madison Square Garden (1h du matin heure française dans la nuit de jeudi à vendredi). La cote du meneur français n’a jamais été aussi élevée aux yeux des franchises NBA. Par Antoine LESSARD

«

Thomas Heurtel a-t-il vraiment progressé ? », titrait BasketNews au mois de mars. Poser la question, c’était déjà y répondre en partie. Fred Sarre, son entraîneur à Strasbourg, insistait alors sur son manque de leadership. Vincent Collet stigmatisait ses lacunes défensives. Les deux entraîneurs convenaient que le jeune meneur n’avait pas la carrure du leader de la génération 89, Antoine Diot. Sous-entendu qu’il n’était pas prêt, contrairement au Manceau, à prendre les rênes d’une grosse cylindrée de Pro A. La Draft NBA ? Même pas évoquée. Son physique poids plume lui barrrait toute ambition dans la grande ligue. Quelques semaines plus tard, on ne prenait pas vraiment au sérieux l’annonce de son inscription à la Draft avant sa dernière année d’éligibilité. « Les gens ne le calculent pas parce qu’il n’a aucune caractéristique qui fait de lui un joueur NBA mais il a le talent », nous répondait son agent Bouna N’Diaye. « Quand tu vois Heurtel, tu es excité parce qu’il a une folie en lui, un truc qui attire, c’est le talent. Il est probablement le plus talentueux des joueurs

français inscrit à cette Draft.» Deux mois et demi plus tard, son « sleeper » possède une chance, mince mais bien réelle, d’être choisi au second tour. Heurtel existe aujourd’hui aux yeux des franchises NBA. Il a réalisé un parcours sans faute depuis la fin du championnat de France. Au lendemain de son dernier match avec la SIG, le Bitterois est parti s’entraîner à Dallas avec Edwin Jackson pour préparer les workouts (sessions d’entraînement-test). « C’est un travail efficace, comme on avait pu faire avec Rodrigue (Beaubois)», dit Jérémy Medjana, l’adjoint de Bouna N’Diaye. Début juin, les deux joueurs sont revenus affutés pour l’Eurocamp de

gens », indique Medjana. « Là, encore, il a été vraiment fort en work-out, il a dominé des mecs qui sont prévus au premier tour sur le poste 1.»

Sur les traces de Nando

Ces « mecs » ? Jerome Randle (California) à New Jersey devant les représentants d’une vingtaine de franchises NBA et surtout Eric Bledsoe (Kentucky) à Toronto, un meneur pronostiqué en milieu de premier tour. Ses prestations face de bonnes pointures NCAA ont rassuré. Les scouts ont pu constater que Heurtel était un athlète très respectable (90 cm de détente avec élan). « Il pourrait être un prospect intéressant à choisir, planqué au deuxième tour », note Matt Kamalsky, du très informé draftexpress.com, qui situe Heurtel en 53e position. Jérémy Medjana Il n’a échappé à aucune Trévise. Sans briller au shoot, Heurtel a franchise que Thomas Heurtel était fait forte impression en Italie et terminé représenté par le même agent et MVP du camp. Sa vitesse, son premier sortait de la même ligue que Rodrigue pas, sa créativité, ses passes spectacu- Beaubois. La réussite de l’ex-Choletais laires, son impact sur l’équipe, autant de au sein des Mavs peut favoriser son caractéristiques fortes qui ont séduit les dessein. D’autant que Heurtel présendécideurs NBA et européens. « Thomas tait cette saison des statistiques surfe vraiment sur une grosse vague comparables à celles de Beaubois à de confiance et de hype. Il surprend les sa sortie de CB : 9,4 points, 4,8 passes

« Il a été vraiment fort en work-out »

et 10,0 d’évaluation en 23 minutes. À comparer aux 10,0 points, 2,3 passes, 9,6 d’évaluation en 22 minutes pour le Guadeloupéen. Avec un bien meilleur pourcentage à trois-points pour le meneur de la SIG : 41,8% contre 31,7%. « Il y a une réalité, c’est que Thomas est quand même un joueur dominant en Pro A, un vrai championnat, où tu es en opposition chaque samedi contre de bons joueurs », dit Jérémy Medjana. « Ce n’est pas toujours le cas dans le basket universitaire. » Quel que soit le scénario de la Draft – sauf improbable premier tour bien sûr – Thomas Heurtel sera maître de choisir sa prochaine destination puisqu’il ne sera pas lié contractuellement avec une franchise. Son buy-out – il est sous contrat avec l’ASVEL jusqu’en 2013 – ne représentera pas un frein pour la NBA. Drafté ou non, d’autres voies sont possibles. « On essaiera de faire le bon choix en fonction de la franchise. Il y a de très grands clubs français qui ont envie de l’avoir, de grands clubs européens, en Espagne ils se battent pour l’avoir.» Et si Thomas Heurtel suivait le même chemin que Nando De Colo, choisi au second tour par San Antonio l’an passé avant de partir s’aguerrir en ACB ? n

l Séraphin choisi entre la 22e et la 32e place. Ce sont les prédictions des principaux sites spécialisés US à 48 heures de la Draft. Une fourchette d’estimation qui est restée stable en dépit de la blessure de l’intérieur choletais. Une déchirure ligamentaire au genou gauche survenue en demi-finale des playoffs contre Gravelines-Dunkerque. À quelques heures du grand rendez-vous, ses agents se montraient optimistes quand à ses chances de décrocher un premier tour. « Je le situerais entre la 13e et la 24e position », pronostique Jérémy Medjana. « Sans sa blessure, il aurait pu faire augmenter sa cote en faisant des work-outs et garantir une place entre 10 et 14. » Une sélection au premier tour garantirait à Séraphin un contrat de deux saisons plus deux optionnelles. Son agent n’aurait pas laissé le joueur à la Draft – contrairement à Antoine Diot et Edwin Jackson qui se sont retirés – sans avoir obtenu de réelles garanties. « Je suis confiant, sinon on ne serait pas là », a indiqué Bouna N’Diaye à nos confrères de Ouest France. Derrière les trois pivots phares de la cuvée 2010, De Marcus Cousins (Kentucky), Cole Aldrich (Kansas) et Greg Monroe (Georgetown), des lottery picks assurés, aucun pivot ne semble se détacher réellement par rapport au Français.

Oklahoma City et Milwaukee en pole ?

Mercredi dernier, Séraphin s’est envolé pour les États-Unis. Toujours incapable de jouer, il a enchaîné visites médicales et tests psychologiques avec cinq franchises. Dans l’ordre, Oklahoma City (21e, 26e et 32e choix de la Draft), Toronto (13e), Milwaukee (15e,

Hervé Bellenger / IS

Hervé Bellenger / IS

Le Choletais (2,05 m, 21 ans) est attendu en fin de premier tour. Malgré sa blessure.

37e et 47e), Atlanta (24e) et enfin Washington (30e et 35e) avant de se rendre à New York. Ce sont, en théorie, ses cinq destinations les plus probables. Oklahoma City et Milwaukee se dégageant comme les deux favoris pour l’accueillir. Ces deux équipes ont besoin de muscle à l’intérieur. Cependant, il faut se rappeler qu’en 2008, Nicolas Batum avait été drafté par Houston, alors même qu’il n’avait effectué aucun work-out avec cette franchise. Dans sa dernière mockdraft (simulation de la Draft), Chad Ford (ESPN) envoyait Séraphin à Minnesota. Un pronostic peut-être moins farfelu qu’il n’y paraît. Dans la grande lotterie du Madison, les néo-draftés sont aussi de bonnes monnaies d’échange. A.L.


12

chiffres

PRO A

ORLÉANS

Joueur

Pascal Allée / Hot Sports

Stats cumulées playoffs

MJ Min

Tirs

Austin Nichols

3 26

22-39

Ludovic Vaty

2 13

7-8

Samuel Mejia

MJ Min

Tirs

6 32

26-60

%

3pts

%LF

Rb

Pd

In

43,3 12-29 72,7 3,0 4,7 1,7

Co BP Pts -

1,8 13,3

%LF

Rb

Pd

MJ Min

Tirs

6 28

28-66

42,4 3-18 65,4 5,8 1,3 0,7

87,5

Simon Darnauzan

6 34

26-60

43,3 14-39 75,0 3,0 6,5 1,3 0,3 2,2 12,0

-

71,4 2,5

-

3 24

9-22

40,9

3-8

10-20

50,0

6-8 100,0 2,0 2,7 1,7

60,0 2,7 1,0 2,3 0,7 2,0 9,0

3-8 100,0 3,3 1,3 0,3 0,7 1,0 6,3

3 17

7-17

41,2

3 24

6-14

42,9 4-11 100,0 2,3 3,0

Anthony Dobbins

3 26

7-16

43,8

3-7

-

2,3 2,7 3,3

-

0,7 5,7

Ryvon Covile

3 27

8-15

53,3

-

-

5,7 0,7 0,7

-

1,0 5,3

Cedrick Banks

3 21

6-20

30,0 4-14

-

3,0 2,7 1,0

-

3,0 5,3

Maël Lebrun

2

3

0-1

-

Johwe Casseus

3

3

-

-

William Hervé

1

1

-

-

-

Total

3

-

82-172

47,7

31-71

%

0-1 100,0 0,5 0,5 -

3pts

1,0

0,3

-

-

-

-

-

-

-

-

79,3 27,7 15,7 10,7 2,3 13,3 72,7

6 23

14-32

43,8 7-18 68,8 2,5 2,8 0,7

Moussa Badiane

6 22

18-33

54,5

0-2

69,2 6,0 1,2 0,8 1,2 1,5 7,5

-

50,0 4,3 0,5 0,5 0,2 2,0 5,5

6 14

15-31

48,4

6 21

11-39

28,2 4-18 75,0 2,7 1,5 1,7

-

1,7 5,3

Chris Dunn

2 12

3-10

30,0

0-5

-

1,5

-

-

1,5 3,0

Moustapha Diop

4

1

1-2

50,0

-

-

0,5 0,3

-

-

Adrien Charvet

5

1

0-2

-

0-2

50,0

-

-

0,2

-

Benoit Paillette

2

2

-

-

-

-

1,0

-

-

-

-

-

Steven Guinchard

1

1

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Total

6

-

Joueur

Rodney Elliott

2 24

5-14

35,7

2-8

75,0 5,0 3,5 1,5

Zeb Cope

54,5

0-1 -

Andrew Albicy

2 30

2-7

28,6

1-3

Joachim Ekanga

2

7

2-3

LaQuan Prowell

2 12

2-9

50,0 1,0 3,5 1,0 25,0 8,0

-

3,0 4,0

66,7

2-2 100,0 2,0 0,5 0,5

-

0,5 4,0

22,2

0-2 100,0 3,0 0,5 0,5 0,5 1,5 3,0

Wilfrid Aka

2 17

1-7

14,3

1-2

-

1,0

Marcellus Sommerville 6 24

22-58

37,9 11-31 62,5 5,8 1,3 0,5 0,2 0,5 10,0

Jimmal Ball

2 11

1-3

33,3

1-2

-

1,0 0,5

John Linehan

5 29

14-38

36,8 6-20 93,8 2,0 5,2 2,6

-

2,4 9,8

Total

2

47-108

43,5

14-34

Fabien Causeur

6 20

14-29

48,3 5-16 25,0 2,7 1,2 0,8

-

1,2 5,7

Arvydas Eitutavicius

6 15

7-25

28,0 4-14 100,0 1,5 1,3

-

0,8 5,7

Joueur

1,5 6,5

-

58,8 6,8 1,2 1,3 1,0 1,2 10,0

POITIERS

-

1,0 4,0 6,5

42,9 2,5 4,5 1,0

71,4

-

-

%

3pts

-

0,5

-

1,0 1,5

-

-

1,0 1,5

58,5 36,5 15,5 7,0 2,5 22,5 66,0

MJ Min

Tirs

Rasheed Wright

2 35

13-28

46,4 5-14 100,0 1,5 1,5 1,0

%LF

Rb

Pd

In

Tommy Gunn

2 28

10-15

66,7

Co BP Pts -

4,5 16,5

0-2 100,0 4,5 3,0 0,5 0,5 1,5 11,5

1,2 7,7

Kenrick Zondervan

58,3 5,5 1,0 1,0 1,0 1,5 11,5

50,0

-

Eric Joldersma

0-2

6-11

2,2 12,7

Thomas Yvrande

42,1

0,5 7,5

-

51,0 6-20 35,7 5,2 2,0 1,8 0,5 1,7 10,2

60,9 7-12 62,5 3,5 1,5 1,0

-

Co BP Pts

37,5 2-12 66,7 3,5 1,8 1,5 0,5 2,0 8,0

8-19

7,0 20,0

In

25-49

14-23

-

Pd

15-40

2 27

6-12

Co BP Pts

Rb

6 28

2 38

2 19

In

%LF

6 23

Lamont Hamilton

2 18

Pd

3pts

Jerald Fields

Angel Daniel Vassallo

Michel J.-B. Adolphe

Rb

%

Mahamadou Drame

Tirs

Prosper Karangwa

%LF

Joueur

MJ Min

25-35

1,0 0,3 4,0

-

-

6 26

-

-

-

Randal Falker

4,7 0,3

-

-

54,8 3-10 55,6 5,2 1,3 1,3 0,7 0,3 12,7

-

0,3 1,0 6,0

-

51,0 3-14 83,3 4,3 2,3 1,0 0,5 1,8 11,3

-

-

-

34-62

46,2

2,7 9,0

Adrien Moerman

25-49

6-13

-

Laurent Sciarra

6 25

3 13

0,5 0,5 1,0 9,5

3 22

6 31

Kevin Séraphin

AIX-MAURIENNE Moses Sonko

Antywane Robinson

-

Co BP Pts

56,4 8-14 100,0 2,3 1,3 1,0 0,3 1,0 19,0

Mickael Gelabale

-

In

Justin Doellman

PARIS LEVALLOIS

CHOLET

3pts

Aldo Curti

Joueur

Joueur

%

-

-

0,5

0,2 0,2

156-364 42,9 36-134 63,2 36,3 17,8 9,2 2,7 15,2 70,3

NANTERRE MJ Min

Tirs

5 30

33-63

%

3pts

%LF

Rb

Pd

In

Co BP Pts

52,4 9-18 61,5 6,6 2,0 1,6 0,4 1,8 16,6

Nate Carter

5 25

25-48

52,1

Xavier Corosine

5 32

24-51

47,1 16-36 88,9 1,8 1,8 1,4

3-7

65,6 5,8 1,8 0,6 0,4 1,4 14,8

Mykal Riley

5 33

28-50

56,0 8-17 50,0 7,2 2,2 3,0 0,4 2,8 13,4

Loic Akono

5 28

16-38

42,1 9-21 66,7 3,0 6,0 2,2

-

2,4 9,0

Malick Badiane

5 14

10-25

40,0

-

87,5 3,8 0,4 0,2

-

1,4 5,4

Evan Fournier

5 12

8-15

53,3

4-9

50,0 1,6 1,2 1,2

-

1,6 4,2

Marc Judith

5 17

5-16

31,3

3-8

66,7 2,0 1,0 0,4

-

0,6 3,0

Antoine Gomis

4

5

2-5

40,0

0-2

0,3

-

0,5 1,0

Jonathan Tornato

4

6

0-3

-

-

100,0 2,5 0,3 0,3

-

0,3 0,5

Jérémy Nzeulie

1

6

0-2

-

0-1

-

1,0

Total

5

-

-

0,3 -

1,0

-

-

1,0 14,4

-

151-316 47,8 52-119 69,1 35,6 16,8 11,2 1,2 14,2 82,0

Thomas Larrouquis

2

3

0-1

-

0-1

-

0,5

-

-

-

0,5

-

Christophe Leonard

2

2

0-2

-

0-2

-

-

-

-

-

0,5

-

Pape Badiane

2 25

6-15

40,0

-

Maxime Chupin

1

1

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Kenny Younger

2 28

7-19

36,8

2-7

83,3 3,5 1,5 0,5

-

0,5 10,5

Joueur

MJ Min

Tirs

%

Total

6

-

Pierre-Yves Guillard

2 17

6-11

54,5

1-3 100,0 5,5 1,0 1,0

-

0,5 7,5

Jason Siggers

3 32

14-32

43,8

2-9 100,0 2,7 3,0 2,0

-

4,3 17,0

Cédric Gomez

2 23

2-7

28,6

2-3 100,0 1,0 2,0 0,5

-

0,5 4,0

Adam Payton

3 24

9-23

39,1

2-8

-

1,0 10,7

Sylvain Maynier

2 14

4-11

36,4

0-3

-

2,0 1,0

-

-

1,0 4,0

Djordje Petrovic

3 21

10-20

50,0

3-9 100,0 3,3

Yann Devehat

2 10

3-5

60,0

-

-

1,5

-

-

1,5 3,0

Akim Defoe

3 15

9-16

56,3

1-2

Guillaume Costentin

2 20

1-4

25,0

1-4 100,0 1,5 1,0 0,5

-

3,0 2,5

Nicolas Taccoen

3 23

9-17

52,9

Total

2

52-115

45,2

11-36

86,7 32,0 13,5 4,5 1,5 16,0 70,5

Anthony Stanford

3 23

6-14

42,9

Olivier Gouez

3 14

8-18

44,4

-

Frédéric N’Kembe

3 24

2-12

16,7

2-8

83,3 4,3 1,3 0,3

-

3,0 3,7

Romain Malet

3 21

2-8

25,0

1-6

50,0 1,0 2,7 1,0

-

2,0 2,7

Jonathan Verbeke

2

5

0-2

-

0,5 1,0

Valentin Barbry

1

1

-

-

-

Total

3

-

69-162

42,6

15-53

68,2 33,3 12,3 7,0 1,7 17,3 70,3

%

3pts

%LF

173-372 46,5 44-137 75,5 35,7 17,8 8,8 2,8 10,8 78,8

LE MANS Joueur

MJ Min

Tirs

%

3pts

%LF

Rb

Pd

In

Co BP Pts

Dewarick Spencer

6 38 45-107 42,1 18-47 85,7 5,2 2,8 2,3

Zack Wright

6 34

38-71

53,5 5-17 66,7 7,0 5,3 2,8 0,2 2,7 15,5

Joao Paulo Batista

6 29

32-61

52,5

1-2

-

3,7 20,0

75,0 5,3 0,5 0,7 0,2 1,8 12,3

Maleye Ndoye

6 28

21-43

48,8 13-27 64,3 3,5 1,7 1,7 0,5 1,2 10,7

Marc Salyers

6 30

21-61

34,4 8-30 56,3 4,2 2,2 0,8 0,3 2,3 9,8

Charles Lombahe-Kahudi 6 19

12-28

42,9 6-13 84,6 3,3 1,2 0,3 0,2 0,8 6,8

Thierry Rupert

6 16

5-14

35,7

-

Henri Kahudi

3

7

2-3

66,7

-

-

1,3

Guillaume Yango

6

6

2-9

22,2

-

-

Antoine Diot

1

8

0-1

-

0-1

-

Total

6

-

-

-

0,7 1,3

1,3 0,3 0,5

-

0,3 0,7

1,0 5,0

-

1,0

-

-

PRO B

Stats cumulées playoffs

66,7 2,5 0,8 0,7 0,3 0,7 2,0 -

-

76,9 6,5 2,5 0,5 1,0 2,5 11,0

Joueur

Tirs

6 35

34-66

51,5 11-34 64,3 4,0 2,3 0,5 0,3 2,3 14,7

Pape Philippe Amagou 6 32

24-50

48,0 11-25 80,6 2,2 4,5 0,3

Uche Nsonwu-Amadi

26-42

61,9

6 34

%

3pts

-

%LF

Rb

Pd

In

Co BP Pts -

2,5 14,7

69,2 10,3 2,5 1,2 0,7 2,7 11,7

David Noel

6 34

25-51

49,0 16-35 100,0 4,7 3,0 1,5 0,7 2,7 11,2

Souleyman Diabate

6 30

21-54

38,9 5-21 91,7 2,0 3,8 1,8 0,2 2,3 9,7

Nick Lewis

4 10

6-14

42,9

Etienne Brower

6 14

12-24

50,0 4-12 50,0 2,8 0,8 0,7 0,2 0,8 4,8

4-7 100,0 1,0 0,8 0,3 0,3 1,3 5,8

Mamoutou Diarra

5 16

6-20

30,0 3-14 87,5 3,0 0,2 0,8

-

2,0 4,4

Namory Boundy

1

3

1-2

50,0

0-1

-

-

1,0 2,0

Samba Dia

6

6

2-11

18,2

1-5

-

Total

6

-

-

-

1,7 0,2

-

0,2 0,2 0,8

157-334 47,0 55-154 78,3 32,3 17,8 6,8 2,3 17,2 75,3

GRAVELINES-DUNKERQUE Joueur

Rb

Pd

In

Co BP Pts

Hervé Bellenger / IS

MJ Min

Dylan Page

PAU-LACQ-ORTHEZ

Joueur

MJ Min

Tirs

%

3pts

Slaven Rimac

7 30

42-75

56,0 15-33 92,9 2,9 2,6 0,6 0,4 2,4 16,0

Teddy Gipson

7 34

36-91

39,6 12-42 72,2 6,3 4,4 1,7 0-1

%LF

Rb

Pd

In

Co BP Pts -

Georgi Joseph

7 26

27-42

64,3

7 24

22-53

41,5 12-31 66,7 4,6 3,3 0,4 0,9 1,1 8,9

69,2 6,1 1,3 1,1 0,4 1,9 9,0

Antoine Mendy

7 18

19-45

42,2 7-17 63,6 3,4 1,0 0,9 0,1 1,7 7,4

Marko Maravic

5 26

11-25

44,0

1-7

Fernando Raposo

7 16

13-21

61,9

-

Frédéric Moncade

7 20

11-29

37,9 8-24 50,0 1,6 3,1 0,9

-

Tirs

%

3pts

%LF

J.K. Edwards

5 23

27-46

58,7

1-1

83,3 4,6 2,0 0,8 0,4 1,4 14,0

Ben Woodside

5 36

15-40

37,5 3-15 74,1 4,2 2,6 1,0

Cyril Akpomedah

5 36

20-57

35,1 6-31 62,5 4,6 1,4 1,2 1,8 0,8 10,2

Romain Dardaine

1

5

1-3

33,3

0-1

-

4,0 1,0

-

-

Yannick Bokolo

5 31

21-49

42,9 2-11 38,9 3,6 4,8 1,6 0,2 1,8 10,2

Nouha Diakite

6

5

5-12

41,7

1-6

-

0,7

-

-

2,8 10,6

3,4 15,7

Michael Bauer

MJ Min

-

3pts

-

%LF

Rb

Pd

In

92,3 3,0 1,0 1,0 -

Co BP Pts

0,7

-

3,0 9,7

35,7 4,0 0,7 0,3

-

0,7 8,0

20,0 5,3 1,3 0,3 1,0 1,3 6,7

4-9 100,0 3,7 1,7 -

0-2 100,0 0,5 -

-

-

0,3 6,0

5,3 0,7 0,3 0,7 1,0 5,3

-

-

1,0

-

-

-

-

-

-

BoURG-EN-BRESSE

-

178-398 44,7 51-137 71,1 35,2 15,7 9,8 1,7 14,7 78,5

ROANNE Joueur

LILLE

77,8 4,4 1,2 1,2

-

1,2 6,0

53,3 5,3 0,4 0,9 0,3 1,1 4,9

-

0,4 4,7 -

2,0

MJ Min

Tirs

Gary Chathuant

3 23

15-28

53,6 5-12 68,8 4,0 1,7 0,3 1,0 2,0 15,3

Daniel Coleman

3 26

14-28

50,0

Mladen Sljivancanin

3 33

10-31

32,3 4-15 62,5 3,3 1,7 1,7

Jonathan McClark

3 28

6-21

28,6

1-5

57,1 5,7 1,7 1,3 0,3 1,0 7,0

Ibrahima Koma

3 16

8-19

42,1

2-6

75,0 4,3

0,3

-

0,7 7,0

Bryan Mullins

3 26

6-23

26,1

3-8

75,0 4,3 5,0 1,7

-

1,7 6,0

Charles-Henri Bronchard 3 22

6-14

42,9

1-2

Jesse Delhomme

3 18

4-12

33,3

1-5

Thomas Dubiez

2 10

1-4

25,0

1-4 100,0 0,5 0,5

Jordy Losson

1

2

0-1

-

-

-

-

-

Grégory Filet

3

1

-

-

-

-

-

-

Total

3

-

70-181

38,7

18-60

65,7 35,0 12,7 8,3 1,7 17,0 67,3

%

3pts

%LF

0-3

Rb

75,0 4,3

-

Pd -

-

5,0 1,0

In

Co BP Pts

1,7 0,3 2,7 11,3

-

-

2,3 9,7

-

3,3 4,3

-

2,7 4,0

-

-

1,0 4,0

-

-

-

-

0,3

-

-

-

42,9 2,3 1,3 1,0

LE PORTEL Joueur

MJ Min

Tirs

Ronnie Taylor

2 31

12-22

54,5 5-11 83,3 2,5 6,0 2,5 1,0 5,5 19,5

Nigel Wyatte

2 30

11-23

47,8

3-3

66,7 7,0 1,0 1,5

-

4,0 14,5

Dejan Sencanski

2 25

7-15

46,7

1-5 100,0 2,5 1,0 1,0

-

1,5 10,5

Edouard Choquet

2 22

6-9

66,7

4-4

-

Rb

Pd

In

Co BP Pts

2,5 2,5 1,5 0,5 1,0 8,0

1,2 1,8

Jean-Philippe Ludon

2 18

6-11

54,5

3-4

25,0 2,5 0,5 0,5

-

1,5 8,0

0,2 1,6

Rochel Chery

2 23

3-9

33,3

1-6

50,0 3,0 0,5 0,5

-

0,5 4,5

33,3 6,0 0,5

-

1,0 4,0

Demetris Nichols

5 22

16-38

42,1 6-16 81,8 3,4 0,8 0,8 0,2 1,4 9,4

Jean-Frédéric Morency 5

7

3-7

42,9

2-5

-

0,8 0,2 0,8

-

Juby Johnson

4 21

9-20

45,0 3-10 75,0 3,0 1,3 1,0 0,5 1,3 6,8

Florian Lesca

2

8

1-3

33,3

1-3

-

1,5 0,5

-

-

Abdoulaye N’Diaye

2 15

3-13

23,1

-

Tony Stanley

5 13

11-22

50,0 7-15 100,0 2,8 1,0 0,2

Lamine Sambe

3

2

1-2

50,0

1-2

-

-

-

-

0,3 1,0

Guillaume Leburgue

2 17

2-6

33,3

1-1

-

1,0 2,0 0,5 0,5 0,5 2,5

Rob Lewin

5 14

13-27

48,1

-

33,3 5,8

Tanguy Ramassamy

4

4

0-4

-

-

-

-

-

0,3 0,3

Martin Le Pellec

2 16

2-5

40,0

1-1

-

2,0

-

-

-

Fréjus Zerbo

5

9

5-16

31,3

-

50,0 3,4 0,2

Total

7

-

David Weber

2

5

1-1

100,0 1-1

-

-

-

0,5

-

Nicholas Pope

5

4

1-3

33,3

0-1

Total

2

-

53-114

Total

5

-

25,0 0,8

-

-

0,8 6,2

0,4 0,8 0,6 5,6 -

-

0,6 2,2

0,6

-

0,2 0,6

138-318 43,4 28-100 65,4 38,8 13,8 7,4 3,8 11,4 74,4

NANCY Joueur

MJ Min

Tirs

%

3pts

%LF

Rb

Pd

In

Ricardo Greer

2 38

11-29

37,9

2-7

66,7 9,0 7,0 0,5

Jeff Greer

2 38

11-32

34,4 6-17

Stephen Brun

2 30

Steed Tchicamboud

Co BP Pts -

4,5 15,0

6,0 2,0 1,0

-

2,0 14,0

9-25

36,0 6-18 100,0 6,5 1,0 0,5

-

1,0 13,0

2 34

6-22

27,3 2-11 100,0 5,0 2,5 2,5

-

4,5 8,0

Akin Akingbala

2 26

7-14

50,0

-

Marcus Slaughter

2 15

5-6

83,3

-

John Cox

2

8

3-8

37,5

2-4

Kaniel Dickens

2

9

1-1

100,0 1-1

Saidou Njoya

2

5

0-2

-

0-1

Total

2

-

53-139

38,1

19-59

-

-

6,0

-

1,5 2,0

-

7,0

LIMOGES

Joueur

-

50,0 0,8

-

1,5

192-412 46,6 60-172 69,6 37,7 17,4 8,1 2,1 14,7 74,9

MJ Min

Tirs

Kevin Braswell

5 32

30-76

39,5 18-51 58,3 2,2 6,2 2,0 0,2 3,4 17,0

%

3pts

John McCord

5 28

23-38

60,5

-

%LF

Rb

Pd

In

Co BP Pts

76,5 6,8 3,4 1,6 0,2 1,4 11,8

Alhaji Mohammed

5 30

19-42

45,2 6-19 84,6 2,8 2,8 2,6 0,4 1,8 11,0

Raphaël Desroses

5 26

20-39

51,3 8-16 87,5 5,0 0,8 0,6

John Ford

5 21

19-28

67,9

1-1

44,4 2,2 1,0 1,0 1,4 0,8 8,6

Johan Passave-Ducteil 4 14

9-16

56,3

0-1

57,1 3,8 0,8 1,5 1,0 1,3 5,5

Aurélien Salmon

5 14

8-26

30,8 5-21 50,0 3,2 0,6 0,6 0,2 0,8 4,4

-

0,6 11,0

60,0 3,5 1,5 1,0 0,5 2,0 6,5

Vincent Mouillard

5 16

6-20

30,0 3-15 33,3 2,2 1,4 0,8 0,2 1,2 3,4

Karim Souchu

5 15

5-15

33,3

2-8

50,0

-

-

-

Frédéric Weis

3

9

1-5

20,0

-

-

3,5

-

0,5

-

1,0 1,5

Francois Renaux

2

4

1-3

33,3

0-1

-

1,0

-

-

0,5

-

-

2,0

Lucas Durand

1

1

-

-

-

-

-

Total

5

-

0,5 0,5 5,0 -

68,2 45,0 14,5 7,5 3,0 17,5 70,0

75,0 1,8 0,8 1,0 16,7 2,3 0,3 -

-

1,0 1,0

-

0,8 3,0

0,7 0,7 1,0 -

0,5 1,0 -

-

141-308 45,8 43-133 60,2 33,8 18,0 11,6 3,8 13,0 75,6

46,5

20-36

-

1,0 2,5 -

1,5

62,5 34,0 14,0 9,0 2,0 17,0 75,5

ÉVREUX Joueur Michael Doles

MJ Min

Tirs

%

3pts

%LF

Rb

Pd

In

3 26

12-26

46,2

2-7

90,0 2,7

-

1,0 0,3 0,3 11,7

Co BP Pts

Philippe Da Silva

3 28

10-20

50,0 6-13 28,6 3,3 6,0 1,7

-

3,0 9,3

James Mathis

3 29

10-32

31,3

2-5

50,0 7,3 0,3 0,7

-

2,3 8,3

Mérédis Houmounou

3 21

8-27

29,6

1-7

57,1 4,7 1,0 1,3

-

2,3 8,3

Benoit Toffin

3 25

10-20

50,0

0-5

25,0 4,3 0,7 0,7

-

0,7 7,0

Namori Meite

2

8

4-6

66,7

4-6

0,5

-

0,5 6,0

Josh Gomes

3 26

5-21

23,8 2-14 100,0 2,0 1,0 0,7

-

0,7 5,7

-

0,5

-

Mory Correa

3 19

4-8

50,0

-

Karim Dahak

3 12

4-10

40,0

2-6

61,5 4,7 0,7 0,3 0,7 2,0 5,3

Guillaume Sene

3

9

0-8

-

0-3

50,0 1,0 0,3 0,3

Total

3

-

67-178

37,6

19-66

59,7 34,7 10,7 7,7 1,0 14,0 64,3

-

1,3 0,7

-

-

0,3 3,3

-

1,3 1,3


13

chiffres NBA FINALS

Western Conference 1er tour

NBA PLAYOFFS EAstern Conference 1er tour (1) Cleveland élimine (8) Chicago : 4-1 G1 : *Cleveland b. Chicago 86-83 G2 : *Cleveland b. Chicago 112-102 108-106 G3 : *Chicago b. Cleveland G4 : Cleveland b. *Chicago 121-98 96-94 G5 : *Cleveland b. Chicago (2) Orlando élimine (7) Charlotte : 4-0 G1 : *Orlando b. Charlotte 98-89 G2 : *Orlando b. Charlotte 92-77 G3 : Orlando b. *Charlotte 90-86 G4 : Orlando b. *Charlotte 99-90 (3) Atlanta élimine (6) Milwaukee : 4-3 G1 : *Atlanta b. Milwaukee 102-92 96-86 G2 : *Atlanta b. Milwaukee G3 : *Milwaukee b. Atlanta 107-89 111-104 G4 : *Milwaukee b. Atlanta G5 : Milwaukee b. *Atlanta 91-87 G6 : Atlanta b. *Milwaukee 83-69 G7 : *Atlanta b. Milwaukee 95-74 (4) Boston élimine (5) Miami : 4-1 G1 : *Boston b. Miami 85-76 G2 : *Boston b. Miami 106-77 100-98 G3 : Boston b. *Miami G4 : *Miami b. Boston 101-92 G5 : *Boston b. Miami 93-86

Demi-finales (4) Boston élimine (1) Cleveland : 4-2 101-93 G1 : *Cleveland b. Boston G2 : Boston b.*Cleveland 104-86 G3 : Cleveland b. *Boston 124-85 97-87 G4 : *Boston b.Cleveland G5 : Boston b.*Cleveland 120-88 94-85 G6 : *Boston b.Cleveland (2) Orlando élimine (3) Atlanta : 4-0 G1 : *Orlando b. Atlanta 114-71 G2 : *Orlando b. Atlanta 112-98 G3 : Orlando b. *Atlanta 105-75 G4 : Orlando b. *Atlanta 98-84

(1) L.A. Lakers élimine (8) OKC : 4-2 G1 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 87-79 G2 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 95-92 G3 : *Oklahoma City b. L.A. Lakers 101-96 G4 : *Oklahoma City b. L.A. Lakers 110-89 G5 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 111-87 G6 : L.A. Lakers b. *Oklahoma City 95-94 (7) San Antonio élimine (2) Dallas : 4-2 G1 : *Dallas b. San Antonio 100-94 G2 : San Antonio b. *Dallas 102-88 94-90 G3 : *San Antonio b. Dallas G4 : *San Antonio b. Dallas 92-89 103-81 G5 : *Dallas b. San Antonio G6 : *San Antonio b. Dallas 97-87 (3) Phoenix élimine (6) Portland : 4-2 G1 : Portland b. *Phoenix 100-94 G2 : *Phoenix b. Portland 119-90 G3 : Phoenix b. *Portland 108-89 96-87 G4 : *Portland b. Phoenix G5 : *Phoenix b. Portland 107-88 G6 : Phoenix b. *Portland 99-90 (5) Utah élimine (4) Denver : 4-2 G1 : *Denver b. Utah 126-113 G2 : Utah b. *Denver 114-111 105-93 G3 : *Utah b. Denver G4 : *Utah b. Denver 117-106 G5 : *Denver b. Utah 116-103 112-104 G6 : *Utah b. Denver

Demi-finales (1) L.A. Lakers élimine (5) Utah : 4-0 G1 : *L.A. Lakers b. Utah 104-99 G2 : *L.A. Lakers b. Utah 111-103 G3 : L.A. Lakers b. *Utah 111-110 111-96 G4 : L.A. Lakers b. *Utah (3) Phoenix élimine (7) San Antonio : 4-0 G1 : *Phoenix b. San Antonio 111-102 G2 : *Phoenix b. San Antonio 110-102 G3 : Phoenix b. *San Antonio 110-96 G4 : Phoenix b. *San Antonio 107-101

Finale

Finale (4) Boston élimine (2) Orlando : 4-2 G1 : Boston b. *Orlando 92-88 G2 : Boston b. *Orlando 95-92 G3 : *Boston b. Orlando 94-71 G4 : Orlando b. *Boston 96-92 113-92 G5 : *Orlando b. Boston G6 : *Boston b. Orlando 96-84

(1) L.A. Lakers élimine (3) Phoenix : 4-2 G1 : *L.A. Lakers b. Phoenix 128-107 G2 : *L.A. Lakers b. Phoenix 124-112 G3 : *Phoenix b. L.A. Lakers 118-109 G4 : *Phoenix b. L.A. Lakers 115-106 G5 : *L.A. Lakers b. Phoenix 103-101 111-103 G6 : L.A. Lakers b. *Phoenix

(1) L.A. Lakers bat (4) Boston : 4-3 G1 : *L.A. Lakers b. Boston 102-89 G2 : Boston b. *L.A. Lakers 103-94 G3 : L.A. Lakers b. *Boston 91-84 96-89 G4 : *Boston b. L.A. Lakers G5 : *Boston b. L.A. Lakers 92-86 G6 : *L.A. Lakers b. Boston 89-67 83-79 G7 : *L.A. Lakers b. Boston

ITALIE LEGA Demi-finales

LES CHAMPIONS 2009-10 Compétition

Champion

Finaliste

Euroleague

Barcelone (ESP)

Olympiakos (GRE)

Eurocup

Valencia (ESP)

ALBA Berlin (GER)

EuroChallenge

Göttingen (GER)

Varese (ITA)

Adriatic League

Partizan Belgrade (SRB) Cibona Zagreb (CRO)

Baltic League

Kaunas (LTU)

Lietuvos rytas (LTU)

Balkan League

Levski Sofia (BUL)

Lovcen Cetinje (MNE)

VTB United League CSKA Moscou (RUS)

Sienne élimine Cantu : 3-0 100-73 *Sienne bat Cantu *Sienne bat Cantu 104-74 77-65 Sienne bat Cantu Milan élimine Caserte : 3-2 Milan bat *Caserte 90-80 76-68 *Caserte bat Milan Caserte bat *Milan 67-66 *Milan bat Caserte 91-74 Milan bat *Caserte 65-59

Unics Kazan (RUS)

Bamberg

Francfort

Autriche

Swans

Raiffeisen

Belgique

Charleroi

Liège

Bulgarie

Lukoil Sofia

Levski Sofia

Croatie

Cibona Zagreb

Zadar

Espagne

Vitoria

Barcelone

Estonie

Tartu U Rock

Rakvere Tarvas

France

Cholet

Le Mans

Grande-Bretagne

Everton

Glasgow

Grèce

Panathinaikos

Olympiakos

Hongrie

Zalakeramia

Paks

Israël

Galil Gilboa

Maccabi Tel-Aviv

Italie

Sienne

Milan

Lettonie

Barons Riga

VEF Riga

Lituanie

Lietuvos rytas

Kaunas

Pays-Bas

Groningen

Bergen

Pologne

Gdynia

Wloclawek

Portugal

Benfica Lisbonne

Porto

Russie

CSKA Moscou

Khimki Moscou

Serbie

Partizan Belgrade

Vrsac

Slovaquie

Pesinok

Nitra

Slovénie

Novo Mesto

Olimpija Ljubljana

Finale

Suisse

Lugano

Fribourg

Vitoria bat Barcelone : 3-0 Vitoria bat *Barcelone 63-58 Vitoria bat *Barcelone 70-69 *Vitoria bat Barcelone 79-78 a.p.

Rép. Tchèque

Nymburk

Prostejov

Turquie

Fenerbahçe

Efes Pilsen

Ukraine

Mariupol

Budivelnyk

Finale Sienne bat Milan : 4-0 *Sienne bat Milan *Sienne bat Milan Sienne bat *Milan Sienne bat *Milan

100-80 81-59 88-75 93-69

ESPAGNE LIGA ACB Demi-finales Barcelone élimine Malaga : 3-0 *Barcelone bat Malaga 96-82 71-58 *Barcelone bat Malaga Barcelone bat *Malaga 82-72 Vitoria élimine le Real Madrid : 3-2 *Vitoria bat Real Madrid 62-60 *Vitoria bat Real Madrid 85-80 80-67 *Real Madrid bat Vitoria *Real Madrid bat Vitoria 80-62 64-56 *Vitoria bat Real Madrid

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12 & 13 juin 2010

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BB LIVRY ) GARGAN (93

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échos FRANCE

Par Pascal LEGENDRE

APRèS L’ÉCHEC

LE MANS SUR LA DÉFENSIVE centre pour tenir la cadence sans jamais défaillir. « Le grand coup de mou en milieu de saison avait beaucoup à voir avec le fait que J.P. était seul à porter le fardeau. Ryvon comprend qu’il va partager le temps de jeu, mais J.P. ne peut pas non plus faire les allers-retours, envoyer comme un fou, ne pas faire de fautes, sans fatigue, au-delà de 20-25 minutes. Les grands gabarits sont obligés de tricher si on veut qu’ils jouent plus. » On remarquera que si Covile est, pour une taille égale (2,04 m sans chaussures), un peu moins lourd que Batista, il possède une envergure bien supérieure (+10 cm à 2,73 m). Quand les deux big men joueront ensemble, cela constituera une paire de malabars unique pour la Pro A. Visiblement lassé par le laxisme de Marc Salyers, Jackson insiste sur le fait que le « numéro 4 » à venir doit s’inscrire dans le projet défensif, et que Dee Spencer – ou son successeur – n’aura pas à

Le coach J.D. Jackson ambitionne que son équipe obtienne le label de meilleure défense de la Pro A.

L

e dossier Dee Spencer, forcément plus gourmand financièrement, est toujours en suspens et le MSB ne devait savoir qu’hier mercredi s’il jouerait directement l’Euroleague, ou passerait par une phase de poule qui ne lui a pas réussi en automne dernier. Ceci dit, il a déjà la certitude d’avoir une équipe qui défendra chèrement l’approche de son panier, son coach J.D. Jackson ayant « comme objectif d’avoir la meilleure défense du championnat. On a vu ce que Cholet a pu faire en finale en empêchant l’adversaire de pouvoir mettre en place son jeu d’attaque avec une défense très agressive, très dure, qui a créé des contre-attaques donc des points. » En confirmant, la semaine dernière, les signatures de Marc-Antoine Pellin (Roanne), Ben Dewar (ASVEL) et Ryvon Covile (Orléans), le MSB est passé très vite aux actes. Le meneur roannais est une sorte de John Linehan à la française, mais son immobilisation suite à une opération au genou laisse planer quelques interrogations que des examens médicaux début juillet doivent lever. Sinon, le staff manceau, qui surveille également de près le dos d’Antoine Diot, repartira en chasse. « Je suis prêt à lancer Antoine comme le patron de l’équipe et donc derrière, je veux un gars avec de l’expérience, qui a l’habitude de jouer à ce niveau et qui est très motivé », explique le coach. « On ne peut pas non plus griller un étranger pour être back-up. Je crois aussi que si Marco n’avait pas été blessé, ça n’aurait pas été possible financièrement pour nous. »

Jackson voulait déjà recruter Ben Dewar il y a deux ans, et « ne peut pas imaginer que ce soit quelqu’un que l’on peut regretter d’avoir pris. » Il a par ailleurs voulu seconder J.P. Batista trop seul au

passer plus de trente minutes sur le terrain, ce qui lui permettra de ne pas se retenir défensivement. Le retour de Jérémy Leloup, prêté et bonifié à Vichy, était dans les tuyaux, et le Manceau de naissance ne revient pas à Antarès pour être un figurant. « Il a une personnalité dominante et son objectif, c’est d’avoir un rôle très important. On va voir ce qu’il est capable de faire. » Si Salyers, Wright et Yango sont partants certains, il existe encore un léger doute sur le cas de Maleye Ndoye, apprécié, mais qui comme « non JLF » n’a plus la même valeur marchande que lorsqu’il était « Cotonou ». Surtout que Le Mans ne veut pas abattre toutes ses cartes avant d’avoir la certitude qu’Antoine Diot et Marco Pellin sont bien d’aplomb. n

Jean-Frajnçois Mollière

Deux big men au milieu

Le numéro 4 devra défendre

J.D. Jackson a déjà tourné la page de la finale et construit son équipe pour la saison prochaine.


échos FRANCE

Hervé Bellenger / IS

Hervé Bellenger / IS

Par Antoine LESSARD

Christian Monschau et le BCM crient au scandale, c’est Jean-Denys Choulet et Roanne qui devraient disputer l’Euroleague.

PLACES EN COUPES D’EUROPE

ROANNE EN EUROLEAGUE, GRAVELINES GRONDE Hier mercredi, hors nos délais de bouclage, le bureau de l’Euroleague devait officialiser l’élargissement du tour préliminaire de l’Euroleague de huit à seize équipes. Le grand gagnant ? La Chorale de Roanne. Un étage en dessous, la bataille fait rage entre Gravelines et Orléans pour le dernier ticket en Eurocup.

L

e manager général de la Chorale, Gilles Viard, a confirmé l’information dimanche dernier dans Le Progrès. La Chorale a bien été approchée par les instances de l’Euroleague pour disputer le tour préliminaire élargi qui passerait de huit équipes sur deux tours à seize équipes sur trois tours (huitièmes, quarts et demi-finales du 21 septembre au 8 octobre). Les deux vainqueurs des demi-finales accéderont au tour principal de la compétition. Les quatorze recalés joueront l’Eurocup. L’Euroleague s’est simplement appuyé sur son ranking par nation – la France est 5e – pour inviter la troisième meilleure équipe française de la saison. La Chorale rejoindrait ainsi Le Mans (finaliste) et l’ASVEL (wild-card) à ce stade, en plus, bien sûr, de Cholet directement qualifié pour la saison régulière. D’après Gilles Viard, la Chorale disputera ses rencontres à la Halle Vacheresse. « Si cet engagement est certifié, la notion de capacité n’existe pas lors des tours préliminaires.» La question de la salle se reposera si Roanne passe ces trois tours.

Denys Choulet, attractivité de l’Euroleague oblige. D’un côté Gravelines-Dunkerque,quatrième de la saison régulière et demi-finaliste. De l’autre Orléans, sixième, quart-de-finaliste et vainqueur de la Coupe de France. C’est à ce titre que l’Entente a gagné le droit de participer à l’Eurocup. Tout du moins si l’on se fie au règlement LNB-FFBB de la saison en cours. L’article 301 y donne priorité au vainqueur de la Coupe de France sur le demi-

privilégiant le parcours en playoffs à la saison régulière ou à toutes autres compétitions ou Coupes Nationales, confirmant donc l’engagement d’Orléans en EuroChallenge et celui du BCM en Eurocup. » Le BCM s’étonne que le président de la FFBB soit ensuite intervenu auprès de l’Euroleague, « afin de faire invalider la qualification du BCM en Eurocup au profit d’Orléans. » Le BCM dénonce enfin « le double discours de la FFBB et entend désormais défendre ses droits européens en s’adressant directement aux dirigeants de l’Euroleague.» Contacté par BasketNews, le président de la FFBB, Yvan Mainini a justifié sa position. « Il n’y a pas de protection de X ou Y. Le rôle de la Fédération est de faire appliquer une règle, très claire, qu’elle a arrêtée avec la Ligue Nationale (…) Gravelines connaissait les règles. Tous les clubs professionnels ont eu l’occasion de donner leur avis au travers du comité directeur de la ligue. C’est quand même extraordinaire que les gens discutent les règles une fois qu’ils les ont arrêtées et quand ça ne leur est pas favorable. » En attendant les suites de l’appel gravelinois, c’est bien l’Entente Orléanaise qui devrait hériter de la place tant convoitée en Eurocup. n

« C’est quand même extraordinaire que les gens discutent les règles quand ça ne leur est pas favorable »

Eurocup : le BCM indigné Cette bonne nouvelle de dernière minute devrait influer sur le recrutement de Jean-

Yvan Mainini

finaliste le moins bien classé. Problème, ce règlement est valable sous réserve de modification par l’organisateur. En somme, l’Euroleague a le dernier mot pour désigner les participants à ses compétitions, Euroleague et Eurocup. Le BCM s’est appuyé sur ce no man’s land réglementaire pour faire valoir sa position. Dans un communiqué, le club nordiste se dit d’abord « rassuré lorsque jeudi 17 juin, l’attaché de presse de l’Euroleague a confirmé la jurisprudence de l’Euroleague


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échos FRANCE

Par Vincent BONNAY

EUROESSONNE 2010

LES U20 PLEIN D’ESPOIR

Le tournoi EuroEssonne rassemble chaque année des sélections nationales espoirs de qualité. Au programme de la session 2010 qui se tenait les 18, 19 et 20 juin aux arènes de l’Agora d’Évry : Allemagne, France, Grèce et Slovénie.

FIBA Europe / Branko Peic

FIBA Europe / Branko Peic

ons i t a v réser COM t e s ent IBA. m F . e 0 n 1 g 0 ei Rens .FRANCE2 69 59 71 WWW 05 62

Les Bleuets de Christophe Léonard et d’Andrew Albicy ont montré de bonnes choses à l’EuroEssonne 2010.

L

e champion d’Europe en titre (Grèce) et son dauphin (France) à l’affiche de l’EuroEssonne 2010 ! Rien que ça ! Organisé par le comité départemental de l’Essonne, la dix-neuvième édition de ce tournoi intervient en pleine préparation du prochain championnat d’Europe des moins de 20 ans qui se tiendra à Zadar (Croatie) du 8 au 18 juillet prochain. « Les plus grands sont passés par ici » rappelle Philippe Caballo, Président du comité départemental, « Siskauskas, Parker et Diaw entre autres ». Et le cru 2010 avait son lot de jeunes talents. Andrew Albicy (meilleur espoir de Pro A 2010), Paul Lacombe (vainqueur du trophée du futur 2010 avec l’ASVEL), et parmi les Grecs, Konstantinos Papanikolaou (le MVP du dernier Euro des moins de 20 ans) et Nikolaos Pappas (MVP jeune de la ligue grecque). L’EuroBasket réservait donc un spectacle de qualité, du beau basket, loin d’être en rapport avec l’auditoire, trop peu présent dans les tribunes de l’Agora. Vendredi, en ouverture, la Grèce partait favorite face à l’équipe d’Allemagne et n’a pas déçu. Une victoire facile à la clé (81-56) derrière les 19 points d’un Pappas impressionnant de maîtrise. De son côté, l’équipe de France de Jean-Aymé Toupane, elle, a disposé sans trop de problème des Slovènes (64-55) avec trois joueurs à plus de dix points. Après ce tour de chauffe, le match le plus attendu s’est joué samedi soir entre la France et la Grèce. Le « remake » de la finale de l’Euro

2009 était, pour les Bleus, un match idéal afin de se situer face au plus haut niveau européen. Avec une bonne entame de match, les tricolores contiennent les Grecs (21-14 à la fin du premier quart-temps) et mêneront toute la première période malgré un retour des Hellènes avant la mi-temps (43-42). La seconde période tournera à l’avantage des Grecs qui vireront en tête en donnant, comme tout au long du tournoi, l’impression de pouvoir faire la différence dès qu’ils le veulent, à l’image de leur match contre la Slovénie (46-32à la mi-temps et 100-63 au terme).

la bonne évolution. » Les Espoirs réalisent un beau tournoi et ce qui s’en dégage c’est que, comme toutes les équipes de France, ils s’appuient sur leur force défensive. Le groupe, complètement différent de celui médaillé d’argent l’an dernier, devra tirer sa force du collectif car il ne dispose plus d’individualités comme les Diot et Seraphin de l’année dernière. « Cette année, le groupe est beaucoup plus homogène et pour aller au bout il faudra être très fort ensemble », analyse l’entraîneur Jean-Aymé Toupane. Son homologue grec, Costas Missas, est également satisfait de la performance de ses troupes mais pour lui De bon augure pour la suite Si dans ce match Nikos Pappas paraît rester ce n’est qu’un début. « C’était un très bon en retrait, laissant ses compatriotes Gianko- tournoi avec une très bonne organisation et tout s’est bien passé pour nous. J’ai pu vits et Papanikolaou se charger du scoring, voir ce qui allait, ce qui n’allait pas mais c’est bien lui qui cassera les vélléités de retour de l’équipe de France en marquant 13 de maintenant nous allons passer un palier et je m’attend à ce que nous soyons vraiment plus ses 18 points en seconde période dont deux paniers à trois-points consécutifs dans les 80 forts ». n dernières secondes. Malgré tout, les Français Résultats peuvent être satisfaits de leur performance Grèce b. Allemagne 81-56 collective avec cinq joueurs à dix points ou France b. Slovenie 64-55 plus, et un beau match de Jonathan RousAllemangne b.Slovénie 76-70 selle, profitant de la mise au repos d’Albicy Grèce b. France 89-81 pour se montrer. Grèce b. Slovénie 100-63 « On a vraiment la conviction qu’on peut les France b. Allemagne 72-57 gagner », déclare Laurent Vila, optimiste, et Meilleur marqueur : Nikolaos Pappas (Grèce) sûr de son groupe. « L’équipe n’est au comMVP : Leonidas Kaselakis (Grèce) plet que depuis lundi dernier, c’est court pour faire une histoire d’équipe, mais il reste enClassement : 1-Grèce (3-0), 2-France (2-1), core neuf matches avant l’Euro et on est dans 3-Allemagne (1-2), 4-Slovénie (0-3).


analyse

Par Thomas FÉLIX

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LE QUAI 54, HUITIÈME ÉDITION

LE QUAI 54 S’AMARRE AU PALAIS DE TOKYO une victoire lors d’un des plus gros tournois de rue outre-Atlantique, le Kings Of Hoops. Cornaquée par Mike Reckord, directeur du KOH, l’équipe US « Dirty South » comptera dans ses rangs le vétéran Mark Davis, ancien NBAer passé par les Wolves et Sixers entre autres et qui compte 230 matches NBA (5,5 pts, 3,0 rbds en carrière).

Dans sa huitième saison, le Quai 54 prend encore une nouvelle dimension. Installé comme LE tournoi de basket de rue en France, voire en Europe, le Quai 54 prend ses quartiers au Palais de Tokyo à Paris pour le week-end.

Chris Paul est attendu

Quai 54 / Hugues Lawson-Body

E

n marge du basket professionnel, le basket de rue continue d’attirer les foules. Depuis huit ans, par l’intermédiaire de son créateur, Hammadoun Sidibé, le tournoi du Quai 54 rassemble l’espace d’un week-end la crème des basketteurs de rue contre des équipes de pros venues se retrouver pour passer un bon moment de streetball. Cette année ne dérogera pas à la règle, et dans un tournoi devenu une institution, 16 équipes arrivants des quatre coins du monde vont à nouveau batailler pour prendre le pouvoir sur le bitume. Dans des matches au format 2x15 minutes, la Fusion de « l’Amiral » Amara Sy va donc remettre son titre en jeu. Avec ses compères de Pro A, Sacha Giffa, Steed Tchicamboud, ou encore Ali Traoré, la Fusion aura fort à faire contre des équipes venues d’Allemagne, d’Italie ou encore d’Ukraine. Nouveauté de l’été 2010, l’équipe US auréolée par

Côté animation, le tournoi est sponsorisé par Jordan Brand, et devrait voir le meneur des Hornets, Chris Paul, ambassadeur de la marque, sur les bords du terrain construit pour l’occasion dans le Palais de Tokyo. CP3 ne jouera évidement pas mais devrait venir faire un saut amical histoire de chauffer le public. Autre show attendu, le concours de dunks. Toujours exceptionnel, Guy Dupuy et son alter ego US Kevin Kemp s’affronteront de nouveau après les concours de l’année dernière et du All-Star Game de décembre dernier. Le duel en est à 1-1 et vaudra donc le détour. Question niveau de jeu, on ne s’attend pas à des miracles. L’arbitrage est souvent permissif et la rigueur tactique souvent primitive, mais là en fait n’est pas la question. Le Quai 54 rassemble surtout par son goût de la culture hip-hop et ses crossovers, dunks et alley-oops. L’année dernière, 3.000 personnes s’étaient pressées pour apercevoir le show, le Palais de Tokyo devrait afficher complet. n


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DOSSIER

TRANSFERTS Pro A. RUMEURS ET FAITS

Ricardo Greer, Ali Traoré et Austin Nichols, autant de MVP de Pro A ces dernières années qui devraient quitter la France. Départs probables aussi pour Marcus Slaughter, Marc Salyers, voire Cedrick Banks. Incertitude sur Dee Spencer. Certes, le maintien possible sur le territoire d’A.D. Vassallo, Ralph Mims, Zack Wright, voire JK Edwards, sont des bonnes nouvelles, mais les temps sont durs pour les clubs français. Tour d’horizon des « stars ».

Jean-François Mollière

KOFFI, LE RETOUR ?

• Un come-back du MVP français 2009, après une saison très difficile à Badalone ? Selon nos informations, cela n’est pas totalement exclu. Évidemment, sur le plan financier, l’international français paraît, a priori, hors de portée, d’autant qu’il a reçu une offre d’ACB et devrait en recevoir deux autres émanant de Turquie, où on ne semble pas avoir de problème avec les dollars, mais A.K. peut aussi laisser parler le cœur et choisir le bon air du pays pour se refaire. Seuls deux clubs français ont l’envergure pour attirer Koffi : l’ASVEL et Le Mans. Un ticket Batista-Covile-Koffi dans la raquette mancelle, ou bien un scénario qui verrait Alain remplacer Ali (ils ont le même agent) à l’ASVEL ? À suivre.

Les joueurs sont trop gourmands, ils ne se rendent pas compte. » « Les clubs se plaignent des prix, comme tous les ans, à croire qu’ils n’ont jamais de sous. » « La suppression du DIC, le dollar qui monte, la crise économique, la nouveauté des JFL sur le marché, ça change la donne… » « En plus, quand tu ne sais pas quelle coupe d’Europe tu vas faire… » Ça jacte, ça jacte dans les coulisses de la Pro A. Ça propose, ça contre-propose, ça négocie. D’abord avec les joueurs déjà sur place, puis ensuite sur le marché de l’import. Et comme souvent, un même joueur est annoncé dans plusieurs clubs en même temps. Il s’agit juste de s’entendre sur la signification du mot « annoncé ». Du vague intérêt d’un coach il y a trois semaines à un pré-contrat signé depuis quelques heures, il y a un monde. Actuellement, en plus des argentés Nancy et Le Mans et des promus (Limoges et Pau) qui veulent construire une équipe « évocatrice », trois clubs pèsent plus que les autres sur le marché. Le champion de France choletais, d’une part, qui débloquera la situation dès qu’il saura qui il peut conserver et qui il laisse partir (voir notre article par ailleurs). L’ASVEL, qui après avoir bâti son banc, peut maintenant dépenser ses sous pour le cinq majeur (le power américain Davon Jefferson est en lice). Roanne, enfin, qui, en se retrouvant au tour préliminaire de l’Euroleague, ce qui n’était pas prévu, va

réfléchir sur ses trois postes américains à pourvoir (1, 3 et 5), passant d’un recrutement sans fard (notamment au poste 1) à l’exigence de muscler son effectif. Alors, quid de la grosse vingtaine des « cadres de 2010 », ces joueurs vedettes, ou très en vue, ou en progrès, ces personnalités ou ces potentiels dont on pouvait attendre qu’ils animent la Pro A 2010-2011 ? À l’heure où le marché des US s’est bien calmé, notamment dans la semaine pré-Draft, le constat n’est pas très réjouissant. On ne parle pourtant pas de sommes pharaoniques. Notre enquête.

Hervé Bellenger / IS

Hervé Bellenger / IS

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Hervé Bellenger / IS

Par Fabien FRICONNET

Hervé Bellenger / IS

Hervé Bellenger / IS

De gauche à droite : Ricardo Greer, Dee Spencer, Ali Traoré, A.D. Vassallo, Zack Wright, Marcus Slaughter, Ralph Mims, Ben Woodside et Laurent Sciarra.

OÙ VONT LES « STARS » ?

Turquie paraît devoir devenir – au moins ponctuellement – un nouvel eldorado puisqu’on a appris que le promu Trabzonspor vient de débourser un million de dollars pour s’attacher les services conjoints du meilleur marqueur de Pro A, Derrick Obasohan, et de l’ancien Palois Michael Wright !

DEE SPENCER

TROP CHER… POUR LE MOMENT

À part l’ASVEL, seul Le Mans semble en mesure de s’aligner sur les exigences du funambule américain, dont on n’imagine pas qu’elles se situent sous les 300.000 RICARDO GREER VERS L’ELDORADO TURC ? dollars, voire (bien) au-delà. « Entre la position de l’agent et la nôtre, il y a un Plusieurs chiffres ont circulé à propos écart très important », explique Chrisdes exigences du MVP 2010. Éric tophe Le Bouille, le président du MSB. Girard, coach de Limoges, évoquait « À mon sens, il n’y a rien à attendre 400.000 euros pour un ticket Ricardodans les jours ni même les semaines à Jeff. Ricardo seul aurait été proposé à venir. » La patience peut-elle payer ? « On 500.000 dollars par an (avec demande reprend l’entraînement le 23 août, on ne d’un contrat de trois ans) à l’ASVEL. Quelles que soient les sommes exactes fixe pas de deadlines, sauf à tomber sur une affaire dont J.D. me dit qu’il ne faut en jeu, elles sont hors de portée d’un pas la laisser passer », pose Le Bouille. club français, y compris sans doute de La perspective de l’Euroleague et le côté l’ASVEL (qui, pour le poste de Ricardo, aurait proposé 280.000 euros à Mickaël rassurant du contexte « franco-manceau » Gelabale). Autant certains clubs français peuvent jouer. peuvent être tentés de garder Jeff Greer sur leur liste, autant les destinations ALI TRAORÉ possibles de Ricardo semblent devoir L’ASVEL OU UN GROS CLUB être la Russie ou la Turquie (où l’agent L’ASVEL a proposé au MVP français une américain de Ricardo a placé Lamayn prolongation de contrat et une revaloriWilson, au TT Ankara, l’an dernier). La sation salariale (qui, dixit le club, aurait

fait de lui le top salaire de la Pro A), mais Ali a fermé la porte. Ce qui ne signifie pas qu’il va quitter le Rhône. En effet, le pivot international est toujours sous contrat pour un an et, avec une annuité à 200.000 euros, le bon de sortie n’est pas à la portée de toutes les bourses. Cela n’est évidemment pas incontournable mais la problématique pour le joueur, son agent et le club, qui veulent tous régler la situation le plus vite possible pour passer à la suite, est de trouver un club européen qui non seulement soit excitant d’un point de vue sportif (Ali s’est engagé avec une société d’agents très implantée sur les clubs d’Euroleague), qui puisse payer Ali à un niveau intéressant mais qui, en sus, accepte de régler un transfert. Et c’est là que les choses achoppent.

A.D. VASSALLO

LE PL ENCORE EN COURSE Le rookie portoricain a mis le feu au championnat (4e scoreur, 17,7 points) et, de fait, devient l’une des attractions du marché. Sauf que, pour l’immense majorité des clubs de Pro A, il est hors de prix. Rien ne dit, pourtant, qu’il va partir et, comme souvent pour les « gros joueurs », entre fantasme et réalité, le nom de l’ASVEL revient sur le tapis. En début de semaine, A.D. avait pourtant encore un pied dans la capitale puisqu’il a formulé une contre-offre au PL qui, si le club parisien l’acceptait, vaudrait pré-


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DOSSIER ADIEU, BIS

Un cas très proche de celui de Nichols. L’athlétique et efficace Slaughter, le meilleur intérieur pur du championnat avec Uche Nsonwu voire J.K. Edwards, a vu sa cote grimper en flèche. Il en coûterait 250.000 dollars pour s’attacher ses services. Comme pour Nichols, il existe évidemment des clubs qui peuvent théoriquement monter à ce niveau, mais à condition de se serrer la ceinture sur d’autres postes et cela ne semble pas être la tendance.

ZACK WRIGHT

NANCY SUR LE COUP

J.K. EDWARDS

LIMOGES A ABANDONNÉ Gravelines lui a proposé un contrat revalorisé, lui qui touchait un peu moins de 92.000 euros la saison, mais ne fera pas de folie pour conserver « Le Calife ».

John Linehan – on évoque une offre à 300.000 dollars sur deux ans –, lequel peut aussi bien rester à Cholet, mais Wright – comme Terrell Everett dans un profil pas si éloigné – a une belle tête « d’option 2 » en Lorraine.

Chalon et Strasbourg auraient jeté un œil sur le dossier, mais c’est Limoges qui aurait procédé aux approches les plus assidues, avant de jeter l’éponge. On imagine toutefois que J.K. fera son possible pour rester en France. Wait and see…

AUSTIN NICHOLS

PAS SI CONVOITÉ !

Orléans a essayé, Roanne a écouté, Gravelines a fait une contre-proposition, mais Austin Nichols va quitter la France. À 250.000 dollars, le MVP étranger de la Pro A 2009 ne devrait pas trouver preneur.

Comme c’est le cas pour J.K., Gravelines a mis une offre sur la table pour conserver son meneur. Il touchait dans les 110.000 dollars en 2010, le BCM lui en proposerait environ 160.000. Sauf que

LES PRINCIPAUX MOUVEMENTS OFFICIELS Joueur

De…

À

M. Jean-Baptiste Adolphe

Paris Levallois

Chalon

Philippe Braud

Chalon

Roanne

Ryvon Covile

Orléans

Le Mans

Ben Dewar

ASVEL

Le Mans

Jonte Flowers

Vichy

Hyères-Toulon

Dounia Issa

Vichy

Gravelines-Dunkerque

Edwin Jackson

Rouen

ASVEL (*)

Aymeric Jeanneau

ASVEL

Strasbourg

Rudy Jomby

Le Havre

Gravelines-Dunkerque

Damir Krupalija

Dijon

Hyères-Toulon

Sean Marshall

Dijon

Orléans

Zach Moss

Vichy

Orléans

David Noel

Roanne

Paris Levallois

Marc-Antoine Pellin

Roanne

Le Mans

Victor Samnick

ASVEL

Nancy

Steed Tchicamboud

Nancy

Chalon

Guillaume Yango

Le Mans

Paris Levallois

(*) Retour de prêt

JUSTIN DOELLMAN

PAS UNE PRIORITÉ

ANTHONY ROBERSON

UN DÉPART, DOMMAGE !

RALPH MIMS

À NANCY ! Arrivé après neuf journées à Strasbourg, le talentueux pointeur américain (2e Cela n’était pas officiel au moment de boucler ces lignes, mais l’arrière améric- scoreur de Pro A, 18,4 points) avait de

ain pouvait être quasi considéré comme un joueur du SLUC Nancy. Proposé à Gravelines, qui n’a pas vraiment relevé, Mims, qui souhaitait au moins 60.000 dollars de plus que les 100.000 qu’il touchait à Roanne, devrait signer à Nancy aux alentours de 170.000 dollars.

BEN WOODSIDE

ADIEU

Reynolds, champion avec l’ASVEL en 2009, mais Orléans aurait également l’œil sur le combo US.

Il a été proposé à Paris, qui examine de nombreuses pistes pour la place d’ailierCEDRICK BANKS fort américain, mais il semble un peu TROP GOURMANT trop gourmant. Et puis, sur son poste, Malgré des playoffs ratés par le petit Antywane Robinson est devant lui sur shooteur américain, Orléans était prêt à aller jusqu’à 200.000, voire 220.000 dollars, toutes les listes, donc sur le viseur de plusieurs clubs, même s’il en coûterait mais Banks, qui veut trouver un contrat un bon 200.000 dollars pour attirer le conséquent, ne semble pas touchable en dessous de 250.000 dollars. En sera-t-il de champion de France choletais. même dans quelques semaines ?

Hervé Bellenger / IS

Jean-François Mollière

Jean-François Mollière

L’un des free agents de l’année. Pas sûr que cela aurait été le cas avant les playoffs mais la dernière impression est souvent déterminante. Il ne sera plus manceau, c’est une certitude, mais ses portes de sorties sont multiples. Un temps « proposé » à Roanne, envisagé rapidement par Gravelines, où Kiki Monschau n’est pas forcément fan, c’est maintenant à Nancy que son nom revient. Le SLUC est positionné sur

l’Américain, qui ne semble pas déchaîner les passions du côté des coaches, a fixé la barre à 200.000. Alors, retour à Gravelines ? Mise sur la liste d’attente à Nancy ? Baisse de ses prétentions et retour en grâce sur le marché français ?

Pascal Allée / Hot Sports

MARCUS SLAUGHTER

contrat. Le Paris Levallois réfléchit, et on le comprend puisque des chiffres assez élevés (pour la France) circulent (au bas mot 250.000 dollars, mais peut-être un peu plus près des 300.000) mais ils sont dans une certaine logique. Réponse imminente.

ABDOU M’BAYE

LIMOGES ?

Le meilleur marqueur français de Pro A en 2008-09 (près de 15 points), qui sort d’une saison décevante à Dijon, étudie trois propositions, celles de Limoges, de Cholet et du Paris Levallois. La piste parisienne est plutôt froide, celle de Cholet rendue compliquée par la problématique du renouvellement des cadres dans les Mauges (mais prendrait du poids si Mejia partait), alors Limoges pourrait-il tenir la corde ? Sur la position de « combo guard », Éric Girard pourrait également se positionner sur Eric Chatfield.

quoi exciter les coaches en manque de scoreurs fiables. Mais Roberson est un peu au-dessus du niveau du marché, financièrement parlant. Qui peut potentiellement le toucher ? Le Mans, Nancy et l’ASVEL. On voit mal Vincent Collet s’intéresser à ce type de joueur ; Nancy, à qui il a été proposé, a déjà Mims en main ; et Le Mans souhaite attendre pour laisser le temps à Dee Spencer de baisser ses prétentions (mais pas éternellement, on le suppose).

TAJ GRAY

ALLEMAGNE OU ESPAGNE Limoges s’est renseigné, après avoir abandonné la piste J.K. Edwards, mais Taj Gray entend trouver mieux, après quatre saisons en France (dans quatre clubs différents). Ses destinations possibles sont l’ACB ou Bamberg, champion d’Allemagne.

TREMMELL DARDEN

LAURENT SCIARRA

LA FRANCE OU L’ASIE

Laurent Sciarra a officiellement un agent mais, en vérité, c’est lui qui gère ses propres intérêts. Partant d’Orléans, le vétéran (37 ans cet été) pourrait s’entendre avec Pau-Orthez, en faisant un effort, Didier Dobbels et lui étant très liés, mais, dans les bureaux de l’Élan, on joue la prudence et on envisage d’autres pistes. Sur les postes arrières de Pau, on verra peut-être revenir en France J.R.

Bien sûr, l’ailier américain a mal fini l’exercice, à Strasbourg (où la saison a été globalement difficile pour tout le monde), en partie à cause de soucis extra-sportifs (sa femme a été hospitalisée), mais il est étrange que ce joueur talentueux et académique ne fasse pas clignoter quelques coaches français. Il serait envisagé à Nancy, et on en saura sans doute plus dans la semaine, mais sa porte de sortie se situe peut-être… en Asie. n

PAU… MAIS PAS SÛR

EN VRAC • Grillé, Marc Salyers l’est sur le marché français. Direction l’Asie ?... Le Paris Levallois, qui court plusieurs lièvres pour son poste 4, garderait un œil sur Thomas Terrell… Grand perdant de la réglementation des JFL, Maleye N’Doye est sans club. Est-il vraiment moins fort que certains des postes 3 US que l’on va voir débarquer ?... Pierre Pierce pourrait être le combo guard que Chalon recherche… Nancy a-t-il vraiment envisagé Terrell Everett ? En tout cas, le meneur US est sur le marché… Le nom de Max Zianveni est murmuré à Strasbourg, où LaQuan Prowell va poser ses valises… Vincent Masingue reste à Hyères-Toulon mais il semble que la venue de Rick Hughes soit moins certaine qu’annoncée, le joueur ayant laissé derrière lui des « tracas administratifs » sur notre territoire. Tony Washam, extérieur américain complet et fort scoreur, qui a cartonné en Israël la saison dernière, va lui rejoindre le HTV. Une bonne pioche, une de plus… Une mauvaise réputation mais un talent individuel certain et des prétentions revues à la baisse. Qui prendra le risque Ramel Bradley, qui veut se refaire ?... Un nom est revenu sur le tapis ces derniers temps, celui du meneur US Taylor Rochestie, vainqueur et MVP de l’EuroChallenge avec Göttingen. On a évoqué Gravelines mais aussi Limoges. Or, à 250.000 dollars (ce qui lui est proposé à l’étranger), l’affaire ne devrait pas se faire… Autre Américain dont le dossier circule en France : Marcelus Kemp, un arrière-ailier qui faisait des cartons en Lega Due. Roanne aurait été approché mais le joueur est, a priori, un peu cher et souhaite sonder le marché italien le mois prochain… L’ailier US Gary Forbes, qui a sorti des stats copieuses en Israël, peut-il être l’ailier américain de la Chorale ? Si l’Euroleague est confirmée, qui sait ? Jean-Denys Choulet ajustera le niveau de son meneur US au niveau de la coupe d’Europe disputée, et Devan Downey, vu fort à South Carolina, est une piste… Et si Antonio Graves faisait son retour sur le territoire ? L’homme qui marqua 40 points avec Pau à l’Astroballe est un combo comme en cherchent beaucoup de coaches… L’ailier US Justin Hawkins, alors rookie, avait fait bonne impression avec Besançon en 2008-09. Après une année en D-League, il pourrait devenir l’une des armes de Strasbourg… Le Havre a re-signé Joseph Jones et enrôlé Nicholas Pope, en provenance de Gravelines. F.F.


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Pascal Allée / Hot Sports

ANALYSE

Bonne nouvelle pour le président Chiron (à droite), Erman Kunter (à gauche) reste au club.

RETOUR SUR TERRE POUR CHOLET

LE JOUR D’APRÈS

Un premier titre de champion de France, une place en Euroleague assurée et un coach qui a déjà re-signé d’un côté. De l’autre, des joueurs cadres en fin de contrat et qui demandent plus alors que le budget ne suit pas. Voilà quel est le visage de Cholet au lendemain de son succès. Pour le club des Mauges, le plus dur commence sans doute maintenant. Par Florent de LAMBERTERIE

«

Ce titre, c’est une immense récompense pour tous ceux qui travaillent au club depuis des années, il était attendu. On a envie de continuer sur ce rythme mais on sait toutes les difficultés que l’on va rencontrer. » Quelques jours à peine après le triomphe de Bercy, le directeur administratif de Cholet, Thierry Chevrier, avait déjà l’esprit tourné vers l’avenir, avenir qui, au moment d’écrire ces lignes, ne manquait pas de l’inquiéter. Le club est champion, certes, mais s’il veut défendre son titre – objectif avéré tant au niveau de la direction que du staff technique – il va falloir mettre les bouchées doubles. Sous pression jusqu’à la finale de Bercy, avec un titre à remporter, Cholet n’a pas souhaité entamer les discussions quant à l’année suivante tant que la saison sportive n’était pas terminée. Ainsi, alors que la concurrence a déjà commencé ses emplettes – parfois depuis plusieurs semaines selon les cas – le club des Mauges ne s’est attelé à la reconstruction qu’une fois le titre en poche, soit le 13 juin dernier. Et la tâche était vaste avec, comme premier chantier, la prolongation d’Erman Kunter, le véritable cerveau de la réussite choletaise. Fortement courtisé, le technicien turc a finalement paraphé un nouveau contrat

de deux ans avec le CB vendredi dernier, malgré les appels du pied d’Efes Pilsen que Kunter a déclinés en dépit d’un contrat visiblement attractif (la somme d’un million d’euros sur trois ans a été évoquée). « Pour moi c’est le même statut, c’est l’Euroleague dans les deux cas », justifie le coach pour expliquer son choix. « Efes est un club que je connais et qui a plus de moyens mais on a fait quelque chose avec Cholet et on veut continuer, en essayant de garder notre équipe. » Et c’est là que les choses se compliquent car avec ce retard accumulé – sachant que la signature du coach était un préalable indispensable – le volet joueurs est encore largement en suspens.

en allant tenter sa chance à Vichy. Pour le reste, un noyau dur de sept joueurs, tous en fin de contrat (Mickaël Gelabale, Samuel Mejia, John Linehan, Marcellus Sommerville, Randal Falker, Antywane Robinson et Arvydas Eitutavicius), que le club, donc, souhaite ardemment conserver. « La priorité c’est de garder tout le monde », ironise Erman Kunter. L’adage dit qu’on ne change pas une équipe qui gagne mais Cholet n’aura pas vraiment le choix et devra bien se séparer de quelques éléments. La raison à cela est simple : sur ces sept noms, seul Mickaël Gelabale entre dans la catégorie des joueurs formés localement (JFL). Avec un quota d’étrangers réduit de six à cinq pour la nouvelle réglementation, au moins l’un « Garder tout le monde » des six « non JFL » sortant ne pourra, de Au sortir de sa belle épopée, Cholet facto, pas être reconduit. Sans compter se retrouve dénudé, ou presque, en ce qu’après une belle saison couronnée par un mois de juin. Sur les douze champions titre, tous ces joueurs ont pris de la valeur de France 2010, trois seulement sont assurés d’être de la partie pour la saison sur le marché et attirent déjà les convoitises. De quoi aspirer à des prétentions prochaine : Fabien Causeur, Christophe Lénoard et Maxime Chupin. Toujours sous salariales plus élevées, aspirations que Cholet ne pourra sans doute pas toutes contrat théoriquement, Kevin Séraphin contenter, contrainte budgétaire oblige. découvrira la NBA la saison prochaine pour peu que les prévisions qui l’envoient au premier tour se confirment. Quant Un budget retravaillé à Thomas Larrouquis, peu utilisé cette Lors du prévisionnel déposé au mois année à Cholet, il a déjà plié bagage d’avril, le club tablait sur un budget initial

aux alentours des 4,3 millions d’euros, pour une masse salariale brute de 1,4 million, soit une baisse d’environ 600.000 euros par rapport à la saison dernière. Mais grâce à la manne de l’Euroleague et la probable recette supplémentaire issue de la Draft de Séraphin (450.000 euros environ en cas de contrat garanti outreAtlantique), ce budget « retravaillé » devrait finalement pouvoir gonfler jusqu’à près de 5 millions d’euros, soit peu ou prou le même montant que l’exercice terminé, bonifié grâce aux recettes billetteries issues des playoffs ainsi qu’aux transferts perçus suite aux départs de Nando De Colo et Rodrigue Beaubois (600.000 euros pour les deux joueurs). De quoi voir venir, sans pour autant faire bombance. « Logiquement, on devrait pouvoir compter sur une masse salariale 10% plus élevée que l’année dernière », notait Erman Kunter. « Mais ce sera difficile de conserver tout le monde parce que les joueurs ne demandent pas 10% de plus, ils demandent bien plus. » Bien qu’augmentée de 10%, cette masse salariale brute – qui devrait se situer entre 1,5 et 1,7 million d’euros – sera doublement impactée, d’une part par la suppression du Droit à l’Image Collective (entre 150.000 et 200.000 euros


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ANALYSE connu de trop nombreuses galères ces dernières saisons. Alors à moins d’une proposition en NBA ou au sein d’un collectif d’Euroleague plus huppé que ne peut l’être Cholet Basket, difficile de l’imaginer quitter ce club qui l’a (re)

balance du côté de Cholet au moment de prendre une décision. Là encore, l’argent reste une donnée importante mais, visiblement, l’affaire semblait en bonne voie au moment d’écrire ces lignes. Joint par téléphone lundi, Erman Kunter nous confiait d’ailleurs attendre une réponse « d’ici 24 heures. » En espérant qu’elle fût celle espérée, Linehan Erman Kunter pourrait bien être choletais à l’heure où lancé et où il se sent à son aise, bien ces lignes seront publiées. Concernant qu’un gros chèque venant d’ailleurs Mejia, l’affaire semble plus problémapuisse toujours faire la différence. tique. Débarqué au dernier moment dans Sans doute la raison pour laquelle le l’effectif choletais, l’ailier dominicain club continue de scruter d’un œil attentif s’est rapidement imposé comme le leader le marché des JFL, même si, comme offensif du CB sur les ailes, l’un des tous le fait remarquer Erman Kunter « il n’y meilleurs à son poste en Pro A. Visibleen a pas 1.000. » Thierry Chevrier nous ment satisfait du déroulé de sa saison, avouait d’ailleurs récemment que le Mejia a lui aussi laissé entendre qu’il ne club aimerait, dans l’absolu, recruter serait pas contre poursuivre l’aventure un poste 1-2 JFL histoire d’épauler dans le Maine-et-Loire. Reste qu’un John Linehan si d’aventure le meneur talent de sa trempe se monnaie cher US venait à rester. Mais même sur les et après une saison où le Dominicain autres postes, le club ne s’interdit rien affichait un excellent rapport qualitéet, d’après nos informations, l’ancien prix (71.000 euros net pour près de 14 arrière dijonnais Abdoulaye M’Baye points par match), celui-ci est en droit aurait reçu une proposition des Mauges. d’exiger beaucoup plus. Le club pourra-t-il Si Abdou ou un autre JFL venait à signer, le club pourrait alors se séparer d’un de ses actuels JFL pour faire de la place. On pense Thierry Chevrier instinctivement à Claude Marquis, détenteur d’un gros contrat et qui souffrait l’année dernière répondre à ses demandes tout en faisant de son statut à Cholet avant de s’exiler l’effort nécessaire pour conserver Gelaen Italie. Prêté lui aussi cette saison, bale ? La question est posée. On sait en Steeve Ho You Fat pourrait être une revanche que Mejia a déjà reçu une offre autre solution, le directeur administratif de 500.000 dollars répartis sur deux ans avouant devoir « réfléchir à son projet de la part du club belge de Charleroi, par sportif. » ailleurs qualifié pour le tour préliminaire de l’Euroleague. Le joueur pourrait être 500.000 dollars pour Mejia tenté de privilégier l’assurance de disputer l’Euroleague en signant à Cholet mais Parallèlement au dossier des JFL, le quoi qu’il en soit, le club ne pourra pas club a fait de John Linehan une autre priorité. Pillé sur ce poste ces dernières égaler l’offre des Belges. « On sait que années (Ona-Embo, Beaubois, De Colo), ça va être très compliqué pour Mejia », avoue Chevrier, qui reconnaît avoir eu Cholet est actuellement dépourvu de vent du montant proposé par Charleroi. tout meneur et la relève tarde à éclore. Eitutavicius visiblement sur le départ, Linehan s’impose de lui-même. PresObjectif championnat senti par ailleurs à Nancy, l’ancien de Reste donc les cas de Sommerville, Providence apprécie coach Kunter et la Robinson et Falker. Ce dernier, malgré la prolongation du technicien turc pourrait présence dans le roster de deux postes d’ailleurs grandement faire pencher la 5 (Marquis et Duport) pourrait tout de

« Une masse salariale 10% plus élevée que l’année dernière »

Parmi les joueurs « ciblés », trois noms semblent se dégager plus que les autres. Ceux de Gelabale, Mejia et Linehan, le premier cité faisant figure de priorité. L’enfant de la Meilleraie a réussi un superbe come-back cette saison au sein de son club formateur mais en dépit de « toute considération technique » comme le note Kunter, l’ancien Sonic a surtout l’avantage de répondre à la problématique des JFL, domaine que le club souhaite boucler le plus rapidement possible avant de s’attaquer aux cas des « étrangers ». Pour Gelabale, toutefois, il faudra faire avec la concurrence de l’ASVEL et d’autres éventuellement (voir notre dossier transferts par ailleurs). Désireux de compter sur un groupe de douze joueurs à l’entraînement comme il en a l’habitude – indépendamment des contrats pros – Kunter doit donc être en mesure d’aligner sept JFL sur la feuille de match la saison prochaine comme le stipule le nouveau règlement. Avec la signature pour trois ans du pivot havrais Romain Duport, les retours de prêts de Steeve Ho You Fat (Antibes) et Claude Marquis (Caserte) ainsi que la présence de Fabien Causeur, Christophe Léonard voire Maxime Chupin pour faire le nombre, le club peut déjà s’appuyer sur six joueurs formés localement pour la saison prochaine. La signature de Mickaël Gelabale – qui a par ailleurs manifesté son désir de rester et à qui le club a déjà soumis une proposition – permettrait donc de remplir le quota pour la prochaine saison. À l’heure d’écrire ces lignes, la réponse du Guadeloupéen n’était pas encore connue mais on sait que ce dernier a fait de l’Euroleague sa priorité, ce que le club est en mesure de lui apporter. Indépendamment de ces considérations sportives, Gelabale évolue à Cholet comme chez lui, devant un public entièrement acquis à sa cause et poursuivre une année de plus dans ce climat sécurisant paraît être le choix le plus logique pour un homme qui a

« Ça va être très compliqué pour Mejia »

Jean-François Mollière

Gelabale, la priorité

même être conservé. C’est en tout cas le souhait de coach Kunter, qui considère pouvoir faire cohabiter les trois hommes sur les deux postes intérieurs. « Randal est un 4-5 et Duport, même avec sa taille, est capable de jouer 4 d’après moi », détaille l’entraîneur. « Les trois pourraient donc rester, c’est tout à fait possible. » Si tel était le cas, on imagine mal Cholet réussir à conserver ses deux postes 4, Marcellus Sommerville et Antywane Robinson qui, d’après Le Progrès, intéresserait Villeurbanne. Reste que Cholet aura, quoi qu’il en soit, besoin d’un vrai poste 4 dans sa raquette. Si d’aventure Kevin Séraphin venait finalement à rester, cela pourrait chambouler l’ordre des priorités dans la peinture et la signature de Sommerville et/ou Robinson deviendrait prioritaire sur celle d’un Randal Falker. Bref, les chantiers ne manquent pas pour une équipe qui entend faire de la conservation de son titre de champion de France son objectif prioritaire pour la saison prochaine. « En Euroleague, on essaiera de gagner le plus de matches possibles », annonce Kunter. « La première année, c’est pas facile et on a vu ces dernières années que toutes les équipes françaises qui participent à l’Euroleague pour la première fois rencontrent des difficultés, même si nous, à Cholet, on s’entraîne différemment et on essaie de proposer un basket qui peut fonctionner aussi en coupe d’Europe. » On a pourtant du mal à croire que Kunter aurait refusé l’offre d’un club comme l’Efes Pilsen pour simplement faire de la figuration en Euroleague avec Cholet. Après une finale en EuroChallenge, une saison régulière conclue à la première place ainsi qu’un titre de champion de France – le premier de son histoire –, difficile de ne pas être tenté d’aller voir plus haut, malgré tous les risques que cela comporte. « Ce n’est pas l’année prochaine qui me fait peur », confesse Thierry Chevrier. « C’est la suivante. Regardez Nancy, après l’Euroleague, ça a été très difficile pour eux. Une fois que vos partenaires, votre public a goûté au meilleur, c’est difficile de le ramener à la réalité. » Rendez-vous d’ici quelques mois pour voir à quoi ressemble cette fameuse réalité. n

CB espère pouvoir conserver Samuel Mejia (à gauche) et Mickaël Gelabale (à droite). Rien n’est fait !

Jean-François Mollière

l’an dernier pour Cholet), d’autre part en raison de l’appréciation du dollar, l’euro étant nettement moins avantageux aujourd’hui qu’il y a un an. « Voilà nos difficultés », résume Thierry Chevrier. « Les joueurs revendiquent pour la plupart une amélioration salariale, alors que le budget n’augmente pas dans les mêmes proportions, sans commune mesure. » Les données étant ce qu’elles sont, impossible a priori de satisfaire à toutes les demandes, d’autant plus que le club, à l’image de ce qui s’est pratiqué cette année, ne souhaite pas proposer des écarts de salaires trop importants. « On privilégie l’équilibre entre les salaires, parce qu’entre les joueurs, ce n’est pas toujours simple à gérer. Cette année, on n’avait pas un seul salaire au-delà de 120.000 euros. On sait que l’année prochaine on sera obligé de le dépasser en ciblant certains joueurs mais si on voit que ça nous pénalise dans l’équilibre de l’équipe, on n’insistera pas. »


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LE PARTIZAN PAR FORFAIT

l Triste fin de saison pour le championnat serbe. Le Partizan Belgrade a en effet logiquement remporté un neuvième titre consécutif de champion national, suite au forfait de Vrsac en finale. Vainqueur de la première manche à domicile, les joueurs de Dusko Vujosevic menaient de 4 points dans le match 2 sur le parquet de leur adversaire à 1’15’’ de la fin. Bousculé sur une prise de position musclée au rebond par Rasko Katic, Aleks Maric s’en est violemment pris à son agresseur, ce qui a rapidement dégénéré en bagarre générale, certains protagonistes se retrouvant même projetés sur le premier rang. Après avoir rétabli le calme, les arbitres ont exclu 18 joueurs, 9 dans chaque camp. Le match s’est donc terminé à trois contre trois, et par un deuxième succès du Partizan. Craignant pour la sécurité de leurs joueurs et de leurs supporteurs lors du match 3 à Belgrade, les dirigeants de l’Hemofarm Vrsac ont décidé que l’équipe ne ferait pas le déplacement dans la capitale serbe, abandonnant ainsi le titre de champion au Partizan. Après la Grèce, c’est la deuxième finale qui cette saison ne va pas à son terme à cause de la violence.

Par Laurent SALLARD

EN BREF ET DE QUATRE POUR SIENA !

Sans surprise, Sienne a été couronné champion d’Italie pour la quatrième année consécutive. Comme l’année dernière, la Montepaschi a fait du petit bois de Milan, balayé Elio Castoria/EB via Getty Images

SERBIE

échos EUROPE

en quatre manches. Auteur de 28 points dans la quatrième manche remportée 93-69 à Milan, Terrell McIntyre a été élu MVP des finales. Fernando Minucci, président du club, a d’ailleurs confirmé le départ du meneur américain, notamment courtisé par Efes Pilsen et Malaga.

BAMBERG CHAMPION

Jesse D. Garrabrant/NBAE via Getty Images

Troisième titre de champion d’Allemagne pour le Brose Baskets Bamberg, qui a remporté la finale de la Bundesliga en dominant Francfort 3-2, s’imposant 72-70 à domicile dans le match décisif grâce aux 16 points du Slovaque Anton Gavel.

Rafa Rivas/EB via Getty Images

UNE LISTE DE 24 POUR L’ESPAGNE

C’est la joie pour Splitter et Vitoria, ils sont champions

ESPAGNE

VITORIA SWEEPE LE BARÇA l Il n’y a pas eu de miracle pour le Barça. Menés 0-2 avant leur premier déplacement à Vitoria, les Catalans ont concédé une troisième défaite consécutive, battus 78-79 après prolongation. Dans un match une fois de plus très serré, Gianluca Basile a donné deux points d’avance à Barcelone à 7’’5 secondes de la fin, mais Fernando San Emeterio a trouvé une brèche pour marquer le panier et provoquer la faute de Terence Morris, marquant ainsi le lancer du titre pour les Basques. Auteur de 14 points et 13 rebonds dans cette troisième manche, Tiago Splitter a remporté le titre de MVP des finales, après s’être adjugé celui de la saison régulière. Peut-être son dernier fait d’arme avec le Caja Laboral puisqu’il pourrait rejoindre les San Antonio Spurs en NBA la saison prochaine.

RUSSIE

LES CLUBS FONT LA RÉVOLUTION

l Suite au scandale lié à l’arbitrage qui a éclaboussé la fédération russe le mois dernier, dix des plus grands clubs de la SuperLeague ont décidé de faire scission afin de créer leur propre compétition. Dans une lettre ouverte, ils ont fait part de leur souhait de mettre sur pied une ligue nouvelle, professionnelle et indépendante afin de tirer vers le haut le basket russe. Les dix clubs mutins sont : le CSKA Moscou, le Khimki Moscou, le Dynamo Moscou, le Triumph Lyubertsy, l’UNICS Kazan, le Lokomotiv Rostov, le Spartak Saint-Pétersbourg, Samara, Krasnoyarsk et Nizhny Novgorod. Surgut et Novosibirsk souhaitent également rejoindre les dissidents.

Sergio Scariolo a publié dimanche dernier une première liste de 24 noms parmi lesquels il devait désigner mercredi – en dehors de nos délais de bouclage – les 15 joueurs qui participeront à la préparation au championnat du monde. Parmi les 24 figure Brad Oleson, de Vitoria, originaire d’Alaska et qui possède la nationalité espagnole depuis octobre 2009. Comme prévu, Pau Gasol, forfait, n’en fait pas partie.

LA SLOVÉNIE DIMINUÉE

Parmi les 16 joueurs sélectionnés par le nouvel entraîneur Memi Becirovic pour préparer le championnat du monde ne figurent ni Sasha Vujacic, ni Erazem Lorbek, ni Matjaz Smodis. Jaka Lakovic, Goran Dragic, Beno Udrih et Bostjan Nachbar seront en revanche bien présents.

LE MONTÉNÉGRO BIEN ARMÉ

Opposée au Monténégro dans son groupe de qualification pour l’Euro 2011, l’Italie a du souci à se faire. L’équipe entraînée par Dusko Vujosevic ne manque en effet pas d’atouts. Le sorcier du Partizan a rendu publique une présélection de 17 joueurs qui comprend notamment Nikola Pekovic et Slavko Vranes à l’intérieur, mais aussi les expérimentés Predrag Drobnjak et Vlado Scepanovic. Vujosevic devra également faire un choix entre les naturalisés Omar Cook, meilleur passeur de la Liga ACB et de l’Euroleague avec Malaga, et Quincy Douby, meilleur marqueur de la ligue turque avec Darussafaka.

CHAMPIONNAT DU MONDE

L’ALLEMAGNE SANS NOWITZKI ? Stupeur en Allemagne. Dirk Bauermann, entraîneur de l’équipe nationale, n’a pas inclus Dirk Nowitzki dans la liste des joueurs convoqués au premier stage en vue de la préparation du championnat du monde.

E

n décembre dernier, lorsque l’Allemagne a bénéficié d’une Wild Card pour participer au championnat du monde 2010, le « Wunderkid » avait pourtant annoncé qu’il se rendrait en Turquie. Mais la fédération attend toujours la confirmation de sa présence. Nowitzki négocie en effet actuellement la prolongation de son contrat avec les Dallas Mavericks, et ne rejoindra probablement pas la Mannschaft tant qu’il n’aura pas signé. Absent lui aussi de la liste communiquée par Bauermann, Chris Kaman a souvent répété qu’il ne jouerait en sélection qu’en présence de Nowitzki. Bauermann devra donc faire preuve de patience. Après les forfaits – officiels ou pas encore – de LeBron James, Kobe Bryant, Dwyane Wade, Carmelo Anthony, Chris Bosh, Dwight Howard, Pau Gasol, Tony Parker, Mehmet Okur, Andrew Bogut, Manu Ginobili et Yao Ming, l’absence de Nowitzki serait un nouveau coup porté à l’intérêt de la compétition.

Outre ses deux NBAers, Bauermann attend également la réponse de Patrick Femerling, 35 ans, déjà sorti de sa retraite internationale l’été dernier pour filer un coup de main lors de l’Euro polonais. Que ses grognards soient présents ou pas, le technicien allemand entend bien continuer à s’appuyer largement sur la nouvelle génération, emmenée par Robin Benzing et Elias Harris.

La surprise Töpper Il a également surpris en faisant appel à un parfait inconnu : Chad Töpper. Cet arrière de 24 ans est en effet plus connu aux Etats-Unis sous le nom de Chad Toppert, et évoluait cette saison aux Albuquerque Thunderbirds en D-League (11,1 pts, 3,6 rbds) après un cursus universitaire à New Mexico. Il doit sa présence au sein de l’effectif de la Mannschaft à son grand père allemand, dont le nom de famille était Töpper. n


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Décalé

Salut ! Ça va ? Propos recueillis par Pascal LEGENDRE Cholet Basket, j’en suis très content car c’est le club qui m’a formé et vu la saison, il le mérite. J’aurais aimé être à Cholet pour palper l’ambiance, la ferveur. Je n’ai pas eu de contacts pour savoir comment ça s’est passé. La semaine précédant la finale, j’étais en vacances sur Fréjus avec la famille, juste avant la catastrophe. Et lorsque je suis rentré chez moi, le satellite est tombé en panne et je n’ai pas vu la finale. Et comme je déménage, je ne le fais pas réparer. On me l’a enregistrée, donc je vais la regarder pour voir comment c’était, même s’il n’y a pas eu de match. Tu avais assisté à la première finale de CB dans les tribunes à la Meilleraie en 88 ?

« Le satellite est tombé en panne et je n’ai » pas vu la finale

JEANNEAU (STRASBOURG)

Salut ça va ?

Très, très bien. Je suis en vacances avec la famille et je prépare le déménagement en gardant une légère activité sportive. C’est un super challenge qui s’offre à ce moment de ma carrière. C’est avec enthousiasme que j’ai signé là-bas. Ce retour à Strasbourg, c’est parce que tu n’as pas fini de visiter l’Alsace ?

C’est clair qu’en deux ans, je ne l’avais pas beaucoup visitée. Mes enfants étaient trop

petits. Le centre de Strasbourg est magnifique, c’est vert, très propre. Vas-tu habiter ton ancien domicile ?

Non. J’avais loué une maison et je pense en avoir retrouvé une dans un petit village isolé. C’est super pour les enfants. J’en ai trois. La grande est née à Cholet, mais j’en ai un qui est né à Strasbourg et l’autre à Lyon. Partout sauf au Havre ! Il y a eu beaucoup de présidents à la SIG ces

Tu retournes bientôt chez toi à Saint-Fulgent, en Vendée ?

Oui, en juillet. J’y fais comme toujours mon camp d’été avec Cathy Melain. Tous les étés, nos parents nous offraient un camp de basket dernières semaines, tu as signé avec le bon au et avec Johann, on a voulu en organiser un pour moins ? renvoyer l’ascenseur. J’y suis toute la semaine On n’est jamais sûr de rien, mais j’ai pris beauavec les enfants, c’est super. coup de garanties pour que je ne m’embarque Et puis tu reviens à la rescousse de l’équipe pas dans n’importe quoi. Je me suis renseigné de France juste avant le championnat du auprès du club mais aussi auprès de contacts monde ? que j’avais et qui m’ont aidé dans ma réflexion. (Il se marre) Juste avant alors !... Je ne sais Tu aurais aimé te retrouver sous le maillot de pas. Si c’est pour gagner quelque chose, oui. Cholet dimanche à Bercy ? Mais physiquement, j’ai besoin de me reposer Oui. Pour gagner un titre, mille fois. Que ce soit énormément. n

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BN #505

Jean-François Mollière

AYMERIC

Dans les marches ! Il fallait arriver de bonne heure pour pouvoir s’asseoir au 2e ou 3e rang. J’étais avec mon grand frère (Johann, l’arbitre). Il y avait même eu une photo, dans Ouest France ou le Courrier de l’Ouest, où on me voit en train d’encourager. J’avais neuf ans. C’est la première fois que j’ai touché le trophée, c’était déjà un rêve.

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PORTRAIT

EMMANUEL BROCHOT, LE PRéSIDENT DU REBOND

Hervé Bellenger / IS

LE CHEF DE CHŒUR DE ROANNE aujourd’hui 210 avec un chiffre d’affaires de 42 millions. Délestine, la marque de la société, ce sont chaque année 20 millions de croissants au jambon et encore 28 millions de croque-monsieur. Chapitre 2. Roanne est une ville de vieille tradition basket où la concurrence d’autres sports co. est inexistante. Une apparition dans l’élite en 1953 a Par Pascal LEGENDRE conduit à un titre national six ans plus tard avec André Vacheresse en fer de lance. Américain du club dans les années 70, Mark Soderberg fait pas de jugement à porter à ça, mais je ne pouvais toujours un crochet par la Loire lorsqu’il prend n tenues sportives, ses joueurs et son pas diriger un club de haut niveau si je n’avais pas ses vacances en France. « Lorsque j’arrivais au coach se tiennent sur l’estrade et lui est l’appui des Roannais et des collectivités. C’est ce bureau le lundi matin, tous mes collaborateurs ne au devant de la scène, devant un pupitre qui m’a poussé à démissionner. » me parlaient que d’une seule chose, le match de et au micro. Nous sommes le 5 mai, au retour Tout le monde connaît le happy end. À la fin la Chorale du samedi. Et ça repartait le jeudi », du Final Four de l’EuroChallenge. Le parterre est du mois, Emmanuel Brochot est revenu sur sa raconte Emmanuel Brochot. Lequel a suivi une voie composé d’élus, de bénévoles et de supporters. décision. « J’étais loin de penser que ça allait classique : achats de places pour les distribuer aux « C’est un peu dur pour moi aujourd’hui… », salariés de Valentin Traiteur, rapprochement avec commence hésitant Emmanuel Brochot, visiblement déclencher un séisme à Roanne », dit-il. « J’ai été soutenu par tout le monde, de tous bords et de le club en 2003 avec le lancement de Délestine, très ému. « Parce que ce n’est pas facile… Je tous niveaux sociaux confondus. Ça m’a un peu « car, en rapport qualité-prix, le basket coûtait vais démissionner de la présidence du club suite perturbé psychologiquement de voir à quel point moins cher que d’autres sports. » De fil en aiguille, à un entretien que j’ai eu hier avec Madame les Roannais attachent de l’importance à la Chorale la société est devenue le partenaire numéro 1 du le maire… » Jamais shooteur adverse même et à la gestion du club à travers son président. Ça club. Emmanuel Brochot est entré au bureau de la d’excellence n’était parvenu à frigorifier ainsi la a un peu joué. Mais en tant que chef d’entreprise, Chorale en 2005 et deux ans plus tard, il en était le Halle Vacheresse. j’avais besoin de construire un vrai partenariat avec président. La communauté roannaise est donc sous le choc L’apport direct de Valentin Traiteur est de l’ordre mais sa réaction va être unanime, un soutien franc les collectivités locales. » Et, relation de cause et massif au président. « C’est une catastrophe », lance le député Yves Nicollin. Jean-Denys Choulet est définitif : « S’il quitte le club, la Chorale est morte. » Des anonymes vont écrire à Emmanuel Brochot pour l’inciter à revenir sur sa décision, de 500.000 euros. Brochot met aussi à disposition d’autres vont passer des appels au standard de son à effet, une convention a été signée avec des engagements chiffrés jusqu’en 2014, non pas avec son carnet d’adresses et son savoir-faire. Le club entreprise. Le président du conseil général de la la mairie, mais avec Christian Avocat, le président fonctionnait au bénévolat. Le nouveau président a Loire, Bernard Bonne, dit ne pas désespérer qu’il de l’agglo. La première mesure concrète fut la mise embauché un General Manager (Valentin Cavelier revienne sur sa décision. à disposition gratuite du Scarabée, une salle de remplacé en janvier par Gilles Viard), un comptable L’annonce a été mûrement pesée, mais c’est une spectacle où 2.000 Roannais ont pu assister sur et une kiné (Delphine Uhel). Et depuis, temporaisubvention municipale de 50.000 euros retirée écran géant à la « belle » de la demi-finale des rement, une intendante (Isabelle Jacquot) et un par la mairie qui a été la goutte d’eau qui a fait playoffs contre Le Mans. Directeur Commercial (Julien Chabrol), qui est déborder la patience du président. « En coulisses, chargé de s’occuper des grands pontes nationaux j’échangeais depuis plusieurs mois avec la mairie du marketing et du sponsoring. En clair, de prendre sur cette subvention qui avait été promise et qui Un apport direct de 500.000 $ langue avec des entreprises du CAC 40, car « je ne a été retirée au dernier moment, et aussi comCet ancien coureur cycliste, qui a concouru conçois pas accrocher uniquement des partenaires ment le club pouvait s’inscrire avec les collectivités jusqu’en 1e catégorie, a tout d’abord écrit une locaux. C’est ce qu’on fait depuis 2006 et ça locales pour rayonner », raconte-t-il. L’argument véritable success story dans les affaires. Arrivée commence à porter ses fruits. Leader Interim, une de Laure Déroche, maire de Roanne, c’était que à Roanne en 1990. Rachat trois ans plus tard société de travail temporaire basée à Paris et qui le basket revient à 12,10 euros par habitant alors d’une société en règlement judiciaire, Valentin que, d’après elle, le coût dans les villes de Pro A Traiteur, au chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros. rayonne sur tout le territoire national, est notre principal partenaire. Une multinationale, dont je est en moyenne deux fois moindre. « Je n’avais Elle recensait alors 20 salariés, elle en compte

En quatre ans de présidence, Emmanuel Brochot a gagné avec la Chorale de Roanne une Semaine des As, un titre de champion de France, joué une autre finale et fait l’Euroleague. Et surtout il inscrit son club dans la durée en cimentant ses fondations, y compris au prix d’un bras de fer avec la mairie.

E

On ne peut plus dire péjorativement que Roanne est un simple club de sous-préfecture.

tais le nom pour l’instant, va nous rejoindre l’année prochaine. »

Un an de travaux Longtemps en Pro B puis dans le ventre mou de l’élite, la Chorale a subitement pris la 2e place de la saison régulière, et gagné la Semaine des As avec la triplette la plus prolifique jamais vue dans ce pays, Dee Spencer, Marc Salyers et Aaron Harper. Les anciens disent que même la venue du Général De Gaulle n’avait pas provoqué un tel joyeux tohu-bohu que le retour des héros en ville après la finale de Bercy. C’était en 2007, pour la première année de présidence d’Emmanuel Brochot. Le budget de la Chorale est aujourd’hui de 4,1 millions d’euros dont près de 2,5 M€ de partenaires privés. « Il y a eu beaucoup de contraintes techniques, structurelles et économiques pour jouer l’Euroleague, mais on a réussi à les surmonter. Ce fut un grand coup de pied au derrière pour nous tous et cela a accéléré notre croissance. » Longtemps, la Halle Vacheresse ne réceptionnait que deux milliers de fidèles ; depuis trois ans, c’est guichets fermés quasiment à chaque match. Soit 3.200 personnes. C’est un manque à gagner. La manche retour contre Le Mans aurait pu en enregistrer près du double. Le premier coup de pioche de l’agrandissement de la Halle Vacheresse, portée à une capacité de 5.000 places, a été donné dès le lundi qui a suivi l’élimination. Dans un sport qui n’a souvent comme horizon que le lendemain matin, Emmanuel Brochot veut que sa Chorale ait un projet à moyen terme. Plusieurs partenaires ont signé pour deux ou trois ans. Le président a donc des garanties des collectivités jusqu’en 2014. Jean-Denys Choulet sera le chef de bord au moins deux saisons encore. Et on sait que le club n’a pas hésité à prolonger de trois saisons Dylan Page et Uche Nsonwu. « Jean-Denys et moi sommes convaincus que si on veut perdurer au haut niveau, on se doit d’avoir sportivement une certaine stabilité. Deuxièmement, on arrive à négocier plus facilement car ça donne l’assurance aux joueurs d’avoir du travail sur plusieurs années. Enfin, il y a des raisons d’étique et d’image. Le public se reconnaît davantage encore dans l’équipe lorsque ce sont des joueurs qui mouillent le maillot de la Chorale. » Grâce à Emmanuel Brochot, on ne peut plus dire péjorativement que Roanne est un simple club de sous-préfecture. n


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