l’hebdo du basketball
JEUDI 7 octobre 2010 - N° 520
LeBron… Boozer… Jeunes de Pro B… Boungou Colo… Diot… De Colo… Noah prolonge
MONDIAL FÉMININ
DIGNES, CES BLEUES
NOUVELLE FORMULE 32 pages
Alex Acker (Le Mans) déborde Andrija Zizic (ASVEL). En arrière plan, Covile (MSB) et Gelabale (ASVEL).
SPÉCIAL PRO A
ÇA COMMENCE DEMAIN
QUI POUR BATTRE LE MANS ET L’ASVEL ? Jean-François Mollière
SAISON 2010-11
QUINZE EXPERTS SE MOUILLENT
BasketNews n°520 - jeudi 7 octobre 2010
DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €
M 03252 - 520 - F: 3,00 E
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- 2010. © Corbis, Shutter.
SAISON 2010 - 2011
DECOLLAGE IMMINENT Reprise Pro A
Rendez-vous sur
Limoges - Orléans Samedi 9 octobre - 19h15
www.LNB.fr
BASKET BN520
Cholet - Pau-Lacq-Orthez Vendredi 8 octobre - 20h30
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édito
JFL =
JOUEUR FRANÇAIS LEADER ? Par Fabien FRICONNET
Les clés pour Albicy ? À l’ASVEL ? Mickaël Gelabale se montre rarement dans le haut des catégories statistiques – son jeu est ailleurs – et n’en fait jamais trop mais, en quatre matches de tour préliminaire d’Euroleague, le Guadeloupéen a été plus qu’un recours pour une équipe encore en chantier (10,2 points, 4,7 rebonds
de s’imposer comme des joueurs majeurs, vraiment majeurs. Ou à confirmer ce statut. On pense notamment à la paire SangaréZianveni, sur laquelle compte le STB pour s’installer confortablement et sans trop de frayeur dans la saison. On pense aussi à Cyril Akpomedah, dont Alain Weisz pense qu’il peut finir meilleur marqueur français (voir notre panel d’experts), et ses acolytes Yannick Bokolo et Dounia Issa à Gravelines. L’arrivée de Ricardo Greer devrait sérieusement redistribuer les possessions de balle mais le duo M’Baye-Digbeu à Strasbourg porte beau. Le jeune Abdou, 21 ans, a d’ailleurs besoin de se relancer après une année déprimante à Dijon. Toujours à la SIG, on peut citer la paire de meneurs Jeanneau-Essart, l’un des six binômes d’organisateurs français de Pro A. Ajoutons aussi Laurent Sciarra, qui devra maintenir l’équilibre dans une équipe paloise soumise à rude épreuve en début de saison (blessures, calendrier sans pitié) ; Steed Tchicamboud, meneur titulaire d’une formation très jeune et qui ne compte que six joueurs confirmés, en attendant éventuellement un renfort supplémentaire. N’oublions pas, non plus, le retour de Mamoutou Diarra dans nos contrées, à Cholet ! Et puis il y a Andrew Albicy. Le jeune meneur du Paris Levallois (20 ans) sort d’un été décisif pour sa carrière naissante. Champion d’Europe espoirs avec les Bleuets, meilleur joueur de la compétition, celui qui fut élu « meilleur espoir de Pro A » en 2010 a ensuite accompagné les seniors au Mondial, où ses apparitions ont été globalement honorables, et même mieux dans le cas de son passage contre l’Espagne : 13 points, 3 rebonds, 1 passe, 1 interception, 1 contre
Contre l’ASVEL, celui qui a crevé l’écran, c’est Antoine Diot et 2,5 passes), notamment lors des deux matches aller (25 points, 11 rebonds et 5 passes), là où son équipe a peiné. Et que dire de Pape-Philippe Amagou, qui, toutes voiles dehors, a tenté de repousser l’échéance contre Berlin au premier tour (38 points à 63% en deux matches) ? La règle des JFL a été conçue pour donner plus de temps de jeu aux Français, et pas nécessairement pour en faire les têtes d’affiche. Mais si cela se produit, comment s’en plaindre ? Outre ceux précités, ils sont quelques uns les JFL en situation
et un étonnant sang-froid aux lancers-francs en fin de match. Au Paris Levallois, la concurrence s’appelle Jimmal Ball mais l’Américain naturalisé ne rajeunit pas et n’est pas indéboulonnable… n
Antoine Diot en Euroleague face à l’ASVEL et Fabien Causeur, MVP du trophée des champions, ont brillé la semaine dernière.
Jean-François Mollière
Antoine Diot. Plein d’à propos à l’aller (11 points et 3 passes), il a été le héros au retour, avec 18 points et 2 passes. Surtout, alors que le navire tanguait sévère, et que l’ASVEL s’était mise en position de remonter ses dix points de débours et de sortir Le Mans, le Burgien a pris les affaires en main, ce que ses coéquipiers semblaient visiblement attendre : 14 points dans le dernier quart-temps, dont 7 dans les deux dernières minutes, le poing serré, pour éteindre l’incendie puis envoyer l’ASVEL en Eurocup. Impressionnant ! Déjà, au tour précédent, contre Banvit, il avait maintenu les Turcs en respect au retour (18 points, 3 rebonds et 3 passes).
Pascal Allée / Hot Sports
L
a semaine dernière, plusieurs équipes françaises avaient déjà déployé leur arsenal en match « officiel », avant même le lancement de la saison de Pro A. Notamment l’ASVEL et Le Mans pour le duel fratricide du deuxième tour préliminaire d’Euroleague, ainsi que Cholet et Orléans, pour un savoureux et très accroché « match des champions ». Ce qu’on a vu ? Entre autres choses, des joueurs français « moteurs » de leur équipe. Patrons, décisifs. De vrais « Ricains » ! À la Meilleraie, Fabien Causeur et Aldo Curti ont terminé meilleurs marqueurs du match, avec 20 points chacun. Le premier, utilisé en binôme à l’arrière avec Vule Avdalovic, a passé 35 minutes sur le terrain, parfois en poste 2, parfois en meneur de jeu. Il a shooté juste (6/8 dont 3/4 à trois-points), participé aux autres tâches (5 rebonds et 5 interceptions) et fait preuve d’une épatante agressivité balle en main (7 fautes provoquées). Évaluation : 24. Et contre une défense qui ne plaisante pas, s’il vous plaît. Son assurance a été remarquable. Idem pour Aldo Curti. Le petit taureau du Loiret avait le compas dans l’œil (6/9 dont 3/4) et a donné 5 passes décisives. La rapide blessure de l’arrière US Troy Bell explique qu’il ait passé 37 minutes sur le parquet, en association « combo » avec JR Reynolds. Évaluation : 21. Amara Sy a également été au centre du jeu orléanais : 15 points à 6/10 et 6 rebonds. Sy et Curti ne se sont jamais cachés quand ça a chauffé. Au contraire. Trois JFL, joueurs formés localement, trois leaders, sinon de vestiaire au moins de jeu. Dans la série Le Mans-ASVEL, celui qui a crevé l’écran, c’est
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Télévision
Médias
Jeudi 7 octobre H. Jérusalem – Std. Liège (Rediff)
15h00 Eurosport 2
H. Jérusalem – Std. Liège (Rediff)
20h25 Canal+ Sport FC Barcelone – L.A. Lakers
Vendredi 8 octobre 00h00 Sport+
FC Barcelone – L.A. Lakers (Rediff)
14h00 Eurosport 2
H. Jérusalem – Std. Liège (Rediff)
20h30 Sport+
Cholet – Pau Lacq Orthez
Samedi 9 octobre 16h05 Canal+ Sport FC Barcelone – L.A. Lakers (Rediff) 19h15 Sport+
Limoges – Orléans
Mercredi 13 octobre 17h15 Sport+
FIBA World Basketball
Fantasy League La troisième édition de la Pro A Fantasy démarre cette semaine. Pour y participer, constituez votre équipe sur BasketNews. net. Vous pouvez également toujours rejoindre la Pro B Fantasy.
Pro B Les vainqueurs de la 1ère journée Équipe
Score
1
vb’s team (vb’s)
186,5
2
syves23 (SY23)
182,0
3
Bad Boy Team (baddddboyyyy)
181,7
4
PatMat (PatMat)
179,2
5
adriano93 (adri93)
178,3
6
DOCKER-FOS (Sheed 13)
177,8
7
Tomarboy (Lolo_SPO)
175,2
8
les maké boy’s (make)
174,8
9
bebouille (pierrouze31)
173,2
10
Seb57 (sebastien)
172,8
Invisible le Trophée des Champions 2010 ? Non, sur le service public, on a pu voir la victoire de Cholet, champion de France, sur Orléans, tenant de la Coupe de France. En direct sur le site internet france3.fr, puis ensuite retransmis en léger différé sur les antennes de France 3 Pays de la Loire et France 3 Centre. Alain Astarita, délégué régional des antennes de France 3 Pays de la Loire, nous explique pourquoi. Pourquoi avoir voulu retransmettre ce match ? C’était pour nous une vraie opportunité de répondre à l’attente des clubs de nos régions, Cholet-Orléans c’est limite un derby. Ensuite, il s’agit pour nous, en région, de pouvoir travailler en symbiose avec deux rédactions de France 3, Pays de la Loire et Centre. En dernier, ce match était libre et la LNB était ravi de pouvoir proposer cette diffusion. Nous avons décidé de le mettre en direct sur le site web car il nous était impossible de bouleverser les grilles de programmes de France 3 à 20h30 un samedi, mais nous l’avons passé à 22h30 sur deux chaines régionales avec un impact national, puisque des opérateurs comme Free ou Orange proposent toutes les chaines régionales de France 3. Combien cela-a-t-il coûté ? En termes financiers, je ne sais pas. Mais en termes de service public, c’est un créneau sportif et régional que nous ne pouvions pas rater. Nous avons mis les moyens que nous mettons pour le Tour de France ou pour Roland Garros, donc de gros moyens. C’est une offre que l’on avait envie de proposer, à la ligue, aux clubs, et chez
Aldo Curti (Orléans) et Fabien Causeur (Cholet), lors du Trophée des Champions diffusé sur France 3 Pays de la Loire et France 3 Centre. Pascal Allée / Hot Sports
10h00 Eurosport 2
France Télévisions cela correspond à une volonté d’être encore plus présent dans les régions. Donc on a mis les moyens et on attend quelques retombées. Si les chiffres d’audience sont bons, peut-on espérer voir des clubs comme Nantes, en Pro B, quasi invisible si on ne se déplace pas, retransmis plus souvent sur le web ? Malheureusement je n’ai pas encore les chiffres d’audience sur le web et au niveau
télé, donc je ne peux pas vous dire si nous sommes satisfaits ou non. Mais je peux vous dire que nous en attendons le maximum, car même si nous n’avions pas d’objectif ce match est passé sur les chaînes au détriment d’un programme donc le challenge était de faire au moins aussi bien qu’un samedi normal à 22h30. Pour ce qui est de la Pro B, je ne peux pas dire que l’on soit intéressé mais, si les téléspectateurs ont plébiscité le match, on y réfléchira. n Propos recueillis par T.F.
Lu, vu et entendu Clic Charly_Hell / Bet
Tony Parker
dans L’Équipe du 1er octobre. Et Michel Gomez alors ?
Phil Jackson au soutien des Bleus ? On se calme tout de suite, on ne parle ici que des écrits de Phil Jackson, le gourou zen des Lakers qui n’a plus assez de doigts pour chausser la totalité de ses bagues de champion NBA. On apprend en effet dans L’Équipe du 29 septembre dernier que les écrits du grand Phil Jackson ont aidé à canalyser le passeur de
« Je ne suis pas une grande joueuse. »
Florence Lepron
a décidément bien du mal à se faire à son statut de joueuse majeur de l’équipe de France, 6e du dernier Mondial et dont voici le palmarès : championne d’Europe 2009, championne d’Europe espoir 2005, médaillée d’argent à l’Euro / IS-FFBB
(Gregg Popovich, l’entraîneur de San Antonio). »
l’équipe de France de volley-ball, Pierre Pujol, en lice au championnat du Monde en Italie. « J’ai lu beaucoup de trucs et notamment sur la zen attitude avec Phil Jackson le coach des Lakers », avoue le passeur qui effectue un retour en force dans la sélection bleue en course, elle, pour le dernier carré du Mondial et vice-championne d’Europe.
Hervé Bellenger
« Pierre Vincent, c’est du très haut niveau. Franchement, moi je le mets tout là-haut, avec Pop
espoir 2004, médaillée de bronze au Mondial espoir 2003, médaillé d’argent à l’Euro junior 2002, championne d’Europe cadette 2001.
Des carnets Tchèques bien remplis À voir, sur le site de la fédération, les délicieux « carnets Tchèques » de Nicolas Maestre, seul arbitre français au Mondial féminin. Pendant la durée de la compétition, le jeune homme en gris a distillé ses impressions sur la compétition, sur l’équipe de France et sur son parcours en tant qu’arbitre. On vous les conseille. À noter que Nicolas Maestre, bien noté, a terminé la compétition en demi-finale en sifflant lors de République Tchèque-Biélorussie, avec à la clé une victoire de l’équipe locale dans une très grosse ambiance.
La Biélorussie sous toutes ses formes Au Mondial féminin, les Biélorusses ont fait parler d’elles, c’est le moins que l’on puisse dire. D’abord sur le terrain, où pour leur première participation à un Mondial elles ont rejoint le dernier carré en sortant en quart de finale les Russes, une énorme performance qu’elles ont achevé à la 4e place. Ensuite, parce qu’elles étaient les seules à jouer en jupe (!). Une tenue qui a fait débat, puisque les joueuses biélorusses arboraient un cycliste et un maillot long se terminant en jupette de façon a donner une image plus sexy du basket féminin. Et cerise sur le gâteau, leur
ZONE-MIXTE
Par Thomas FÉLIX
05
Prises de position
En fait-on trop autour du retour en Pro A de Limoges et Pau ?
G
Oui
non
Par Thomas FÉLIX
Par Fabien FRICONNET
Pascal Allée / Hot Sports
rands dieux oui ! C’est d’ailleurs marrant que cette question soit posée maintenant, car elle fait parfaitement écho au monde du football ou le « grand » Saint-Étienne après des années de vache maigre (re)goûte aux joies de la place de leader Mendy (Pau) et Souchu (Limoges). de L1. Résultat, on nous bassine les oreilles avec du Vert par là, du Vert par ci, alors que franchement il n’y pas de quoi casser trois pattes à un canard et qu’en fin de saison Saint-Étienne aura retrouvé le ventre (très) mou de sa division à coup sûr. Bref, c’est la même chose avec le retour de Limoges et Pau en Pro A qui, malgré un palmarès inégalable j’en conviens, ne sont après tout que deux promus. Téléviser Pau trois fois sur trois journées de championnat relève du favoritisme pur et simple (voir ci-après la réaction de Didier Dobbels) et même si Cholet, Le Mans et Limoges en sont les adversaires. Idem pour le CSP. C’est faire totale abstraction sur Gravelines et son armada de Français qui fait saliver les amateurs de balle orange. C’est oublier l’ASVEL avec son artilleur portoricain et sa légion de jeunes pousses et… c’est pousser à la faute deux équipes potentiellement frêles dans leurs têtes. Car, oui et je le répète, Limoges et Pau ne sont que deux promus et les mettre en haut de l’affiche de cette façon c’est provoquer la grosse tête et provoquer les frustrations des autres. Certes, la passion qui entoure un PauLimoges à une saveur particulière et les opérateurs télés n’y sont pour rien dans la programmation des calendriers, mais de grâce n’oublions pas que la Pro A possède d’autres attraits que les lustres d’antan.
O
ù est le battage ? Ni vraiment dans le petit monde du basket français, ni (malheureusement !) à l’extérieur de celui-ci (plus intéressé par Parker et Noah). D’ailleurs, nos pronostics, publiés dans le MaxiBasket spécial saison 2010-11, ne donnent ni Limoges ni Pau en playoffs ! Quant au choix de programmation de Sport+ (cinq apparitions de Limoges et/ou Pau lors des trois premières journées), il est légitime au regard du calendrier, surtout avec deux matches diffusés par semaine. Sachant que, dans les cinq diffusions, il faut compter le Limoges-Pau de la 3e journée (quelqu’un pour contester qu’il s’agit d’un must absolu ?). Qu’on le veuille ou non, Limoges et Pau ne sont pas des promus comme les autres. À deux, ils cumulent 18 titres de champion de France depuis 1983, là où toutes les autres équipes de Pro A réunies (l’ASVEL et ses 17 titres exceptée) en alignent 13 (dont quatre avant 1960). L’Élan est le dernier club français à avoir atteint le Top 16 de l’Euroleague (2004), possède la plus belle salle de France et une grande tradition. Le CSP, seul club à avoir, en son temps, bénéficié d’une aura nationale, au-delà du public sportif habituel, a tout gagné (cinq coupes d’Europe dont l’Euroleague). Du passé ? Récent. Et même ? Ne faut-il pas le cultiver ? Le regain de la « Verts mania » dans tout le pays, avec le retour au premier plan de SaintÉtienne en foot, est parlant. Les autres clubs peuvent-ils en prendre ombrage ? Pas sûr que les présidents fassent la fine bouche au moment de remplir leur salle pour les réceptions des deux géants. Par leur stature, Pau et Limoges attirent les regards, suscitent la curiosité. C’est ainsi. Maintenant, en effet, cela ne sera, à terme, légitimé que par le terrain. Et les deux frères ennemis sont loin d’avoir repris leur place au sommet.
Sondage
Qui sera champion de France ? calendrier 2010 est ressorti pour la plus grande joie de leurs supporters. On est loin de la jupe. On vous laisse juger…
Des arceaux plus bas pour les filles ? Un entrefilet dans le journal, une goutte d’eau dans la mer, mais une sacrée nouvelle quand même si d’aventure la FIBA venait à le faire ! Pour l’instant rien mais, en marge de la fin du Mondial féminin, la FIBA a quand même annoncé l’expérimentation les quatre prochaines années d’un arceau baissé pour les femmes de façon à observer les conséquences. À quelle hauteur ? Où et quand vont se dérouler ces expérimentations, personne ne sait.
27%
Sondage réalisé sur www.basketnews.net (1260 réponses, décompte arrêté mardi)
19%
17% 12% 11% 7% 6%
Autres
06
sommaire
! E L B A S N E P S I IND IS O N 20 10 -2 01 1 A S A L E D E ID U LE G L E I C I F F O ’ L T E K S A B U D 4 13:07 Page1 e 1 16/09/10
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COUV OKbis.Q
08 SPÉCIAL PRO A L’EMBOUTEILLAGE ! • Un favori ? Si vous insistez, disons Le Mans ou l’ASVEL. Sauf que, jusqu’à nouvel ordre, c’est Cholet le champion ! En vérité, plus que jamais, tout pronostic s’avère vain… Sinon, vous voulez savoir ce qu’Erman Kunter pense d’Amara Sy ? Ou qui sera meilleur marqueur français de Pro A, selon Alain Weisz ? BasketNews vous propose un examen, en compagnie des nos quinze « experts consultants », de quelques-uns des points chauds de la saison.
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SEULEMENT
14 SPÉCIAL PRO A TOUS LES ROSTERS • Avec le récapitulatif de carrière de tous les joueurs !
18 ÉCHOS FRANCE PRO B : DES JEUNES AU BOULOT • Chaque année, ces anciens membres des centres de formation de Pro A, ou tout simplement ces jeunes joueurs en mal de temps de jeu, débarquent en Pro B. Qu’ont-ils fait lors de la première journée ?... Page 19, derniers réglages avant la reprise en Pro A.
176 pages joueurs de Pro A, Les portraits des ! B NBA et LF Les calendriers tionale 1, NBA Pro A, Pro B, Na Ligue Féminine Les infos des clubs s ce + Les cases dédica M 04806 - 1 H - F: 4,90
20 MONDIAL FÉMININ DES SUPERS NANAS
E - AL
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• Elles ont été tellement sensas qu’on a envie de les consoler de cette cruelle fin de match contre l’Espagne en quart de finale. Dans tous les cas, les Bleues ont fait honneur à leur titre de championnes d’Europe 2009. 6 pages copieuses de notre envoyé spécial en République Tchèque, Pascal Legendre.
6 PAGES 7 1 E D E U IQ N GUIDE U BA NM1 ● LFB ● N ● B O R P ● A ● PRO
OUEUSES) (J S R U E U O J S TOUS LE
26 ÉCHOS EUROPE
• Connaissez-vous le Maccabi Haifa ? De nom seulement ? Nous aussi. Mais il se trouve que ce club israélien entend concurrencer le Maccabi Tel-Aviv en se prenant pour une franchise NBA ! Laurent Sallard vous explique.
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ULON HYÈRES-TO
BULLS
Var Basket places) de Toulon (4500 Hyères Toulon : Palais des Sports
Toulon 420 des Sports de Adresse : Palais Toulon Aube – 83000 avenue Amiral 15 94 Tel : 04 94 15 15 95 Fax : 04 94 15 : Site Internet www.htv-basket.com
CHICAGO BULLS
Président :
Jerry Reinsdorf
Adresse :
General Manager
West Madison Street, United Center, 1901 60612, USA Chicago, Ilinois,
Site Internet Salle :
United Center (21.711
:
Gar Forman
Coach :
:
E-mail : fbeaux@yahoo.fr
Tom Thibodeau
www.chicagobulls.com
Salle places) à Hyères (2200 et Espace 3000 Aubry Président : Philippe : Francis Beaux General Manager
Keith BOGANS#6 1,96 m. Né le 12/05/1980. Poste 2-3. Américain. Saisons NBA : 7. Club 2009-10 : San Antonio Spurs.
Taj GIBSON#22 2,06 m. Né le 24/06/1985. Poste 4. Américain. Saisons NBA : 1. Club 2009-10 : Chicago Bulls.
27 QUALIFICATIONS EUROLEAGUE LE MANS CONDAMNÉ À L’EXPLOIT
Coach : Alain Weisz : Assistant coach Miguel Calero
SIGNE LE
places)
Derrick ROSE#1 1,91 m. Né le 04/10/1988. Poste 1. Américain. Saisons NBA : 2. Club 2009-10 : Chicago Bulls.
Rick HUGHES # 2,04 m. Né le 22/08/73. Poste 5. Américain. 2. Saison en LNB : Club 2009-10 : Apoel Nicosia (CHY)
# Damir KRUPALIJA 2,05 m. Né le 13/06/79. Poste 4-5. Bosniaque. 3. Saison en LNB : Dijon Club 2009-10 :
LIVRE D’OR...
Jannero PARGO#2 1,85 m. Né le 22/10/1979. Poste 2. Américain. Saisons NBA : 7. Club 2009-10 : Chicago Bulls.
Luol DENG#9 2,06 m. Né le 16/04/1985. Poste 3. Britannique. Saisons NBA : 6. Club 2009-10 : Chicago Bulls.
Kyle KORVER#26 2,01 m. Né le 17/03/1981. Poste 2-3. Américain. Saisons NBA : 7. Club 2009-10 : Utah Jazz.
Omer ASIK#3 2,13 m. Né le 04/07/1986. Poste 5. Turc. Saisons NBA : 0. Club 2009-10 : Fenerbahçe (Turquie).
Ronnie BREWER#11 2,01. Né le 20/03/1985. Poste 3. Américain. Saisons NBA : 4. Club 2009-10 : Memphis Grizzlies.
C.J. WATSON#32 1,88 m. Né le 17/04/1984. Poste 1. Américain. Saisons NBA : 3. Club 2009-10 : Golden State Warriors.
Shaun FEIN # 1,91 m. Né le 13/07/78. Poste 2-3. Américain. 9. Saison en LNB : Club 2009-10 : Fos (Pro B)
Carlos BOOZER#5 2,06 m. Né le 20/11/1981. Poste 4. Américain. Saisons NBA : 8. Club 2009-10 : Utah Jazz.
Ronald MURRAY# 1,91 m. Né le 29/07/1979. Poste 1-2. Américain. Saisons NBA : 8. Club 2009-10 : Chicago Bulls. 135
• Mardi, hors nos délais de bouclage, Le Mans, qui a sorti l’ASVEL au deuxième tour des qualifications en Euroleague, affrontait l’ogre Khimki Moscou. Le coup est-il encore jouable ce vendredi, pour le retour, en Russie ?
COACH : Départs :
Entrées : (Rouen), Kevin Houston (-), Paccelis Morlende B), Pro Shaun Fein (Fos, Jonte Flowers (Vichy),Maccabi Tony Washam (Elitzur Netanya, ISR), (Dijon), Damir Krupalija Nicosia, CHY) Rick Hughes (Apoel
# Kevin HOUSTON 1,79 m. Né le 21/06/85. Poste 1. Américain. 3. Saison en LNB : Rouen Club 2009-10 :
COLO #10 Nobel BOUNGOU 2,02 m. Né le26/04/88.ais. Poste 2. Franco-congol 3. Saison en LNB : Club 2009-10 : Hyères-Toulon
#9 Laurent LEGNAME 1,85 m. Né le 13/08/77. Poste 1-2. Français. 14. Saison en LNB : Club 2009-10 : Hyères-Toulon
Joakim NOAH#13 2,11 m. Né le 25/02/1985. Poste 5. Français. Saisons NBA : 3. Club 2009-10 : Chicago Bulls.
# Tony WASHAM 1,98 m. Né le 07/01/82. Poste 3. Américain. 0. Saison en LNB : Club 2009-10 : (ISR) Elitzur Maccabi Netanya
# Jonte FLOWERS 1,96 m. Né le 12/04/85. Poste 2. Américain. 1. Saison en LNB : Vichy Club 2009-10 :
#13 Vincent MASINGUE 2,04 m. Né le 31/01/76. Poste 5. Français. 16. Saison en LNB : Club 2009-10 : Hyères-Toulon
# Paccelis MORLENDE 1,89 m. Né le 19/04/81. Poste 1-2. Français. 7. Saison en LNB : Club 2009-10 :
(Zadar, CRO), Hrovje Perincic B), (Saint Vallier, Pro Florent Tortosa (Trabzonspor, Derrick Obasohan (Aris, GRE), TUR), Pierre Pierce (Charleroi, BEL), Mouhamed Sene UKR), Curtis Millage (Khimik, Thomas Terrell FFBB photos : Bellenger/IS/
Alain WEISZ
Le 5 Majeur
Né le 29/05/53. 11. Saison en LNB : Club 2009-10 : Hyères-Toulon
15
FFBB photos : Bellenger/IS/
14
OTRE V Z E H C E T N E EN V NAUX ! R U O J E D D N A MARCH photos : D.R.
4,90 €
Seulement
BasketNews Directeur de la publication : Pierre-Olivier MATIGOT (po.matigot@tomar-presse.com) Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com) RÉDACTION DE PARIS 3 rue de l’Atlas, 75019 Paris / Téléphone : 01-73-73-06-40 – Fax 01-40-03-96-76 JOURNALISTES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD.
29 BOUNGOU COLO ET LE SEXTOY DU HTV
• Nobel Boungou Colo apparaît, avec Vincent Masingue, sur une affiche publicitaire pour un « sex-toy » aux couleurs du Hyères-Toulon Var Basket. Il nous explique. Eh bien, elle est déjà chaude cette saison !
30 ÉCHOS NBA
• Charles Barkley continue d’allumer LeBron James. Il faut dire que l’Élu le cherche un peu. Joakim Noah a enfin signé ! Il sera donc un Bull jusqu’en 2016. En revanche, la blessure sérieuse de Carlos Boozer ne fait pas sourire les Bulls.
RÉDACTION AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York). CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). ONT COLLABORÉ À CE NUMERO Vincent BONNAY, Yann CASSEVILLE. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21). RÉALISATiON GRAPHIQUE Conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artistique : Thierry DESCHAMPS (t.deschamps@tomar-presse.com). Maquettiste : Émilie CAILLAUD-HOUËL
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S E L B I N O P S I D
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08
Spécial
PRO A
PRésentation
SAISON 2010-11
UNE FOIRE D’EMPOIGNE !
Par Fabien FRICONNET
Cholet remet son titre en jeu. Verdict en juin 2011.
Pascal Allée / Hot Sports
Demain soir vendredi, à 20h30, la saison redémarre, avec la réception du champion de Pro B (Pau-LacqOrthez) par celui de Pro A (Cholet). Premier épisode d’un feuilleton à suspens, dont il est devenu impossible de prévoir le déroulement. C’est ce qui fait son charme ! Petit tour d’horizon
O
n a l’impression de se répéter. Ça doit être parce qu’on se répète. La Pro A est d’une densité chaque année plus impressionnante ; ce qui, on est bien d’accord, n’est pas automatiquement synonyme de qualité croissante, mais ce qui, quoi qu’il en soit, participe à son attrait. En partant de 2004 – le neuvième et dernier sacre de l’Élan Béarnais – sept équipes différentes ont été couronnées. Quasi une demi-Pro A. Un phénomène unique en Europe. Le lissage des valeurs est également illustré par cet autre chiffre : quinze équipes différentes ont disputé au moins une fois les quarts de finale des playoffs depuis 2005. Quasi une Pro A. Les spécialistes de l’exercice sont Nancy et Le Mans, qui n’ont jamais manqué le rendez-vous (six participations). C’est bien simple, des seize équipes au départ de la saison 2010-11, une seule n’a pas connu le dernier tableau des quarts de finale sur la période considérée. Il s’agit de… Limoges. On veut d’ailleurs croire, en Haute-Vienne, que le moment est venu ; et l’on a
SEPT CHAMPIONS EN SEPT ANS
Saison Champion Coach 2003-04 Pau-Orthez Didier Gadou 2004-05* Strasbourg Éric Girard 2005-06 Le Mans Vincent Collet 2006-07 Roanne Jean-Denys Choulet 2007-08 Nancy Jean-Luc Monschau 2008-09 ASVEL Vincent Collet 2009-10 Cholet Erman Kunter (*) Passage de la finale sur un match sec.
Finaliste Gravelines Nancy Nancy Nancy Roanne Orléans Le Mans
mis les moyens pour faire un peu plus qu’y croire. On verra. Alors, un huitième champion différent en huit ans ? Pour que ce troublant phénomène se poursuive, il faudra que Gravelines ou Orléans – les seuls non-titrés que l’on peut lister comme candidats « immédiats » – cassent la baraque. Roanne et Cholet, les moins attendus des champions de « l’ère open », ont créé des précédents qui empêchent tout pronostic fiable et qui suggère que « tout est possible ». On notera, d’ailleurs, que cette fameuse « ère open » touche à sa fin puisque la finale retrouvera son format de série en 2012. On notera aussi que la saison 2010-11 sera la première sous l’égide des « nouvelles règles » et des « JFL ». Pour ce qui est de la première disposition, si l’on en croit les coaches consultés, elle ne changera pas grand-chose. Pour ce qui est de la seconde, on imagine que, mathématiquement, elle grossira le temps de jeu des Français ; reste à savoir si elle permettra à certains arbustes de bourgeonner.
car son effectif est dense et discipliné, sa défense une assurance (presque) tous risques, son meneur international Antoine Diot presque déjà un grand leader, son coach un affamé, et son environnement serein. Les Sarthois sont en finale de leur partie de tableau du tour préliminaire de l’Euroleague après avoir fait le nécessaire contre l’ASVEL. Si l’on s’appuie sur le deuxième mot de l’expression « saison régulière », l’équipe de J.D. Jackson et du président Le Bouille part avec une légère prime.
défense orléanaise est en place et, si les matches amicaux signifient quelque chose, alors le club du Loiret sera en pointe. Seulement voilà, comment gérer le calendrier qui promet, aux hommes de Philippe Hervé, quatre premières journées d’enfer (à Limoges, Nancy, à Cholet, Gravelines) ? On remarquera d’ailleurs que la première journée vaudra son pesant de cacahouètes : les deux champions (Pro A et Pro B) face à face (Cholet-Pau), Beaublanc qui attend Orléans, Roanne au test à Strasbourg, l’ASVEL sur le gril à Paris et le duel des frangins Monschau, en Lorraine. Troisième chapeau, celui de ceux qui chassent les playoffs ? Disons Nancy, avec très légèrement derrière Strasbourg, Limoges et Pau. Quoique l’arrivée de Ricardo Greer à la SIG change considérablement la donne, même si le MVP de la Pro A 2010 est encore en recherche de son rythme et que le calendrier est imposant pour les Alsaciens (Roanne, à Villeurbanne, Le Mans, à Pau). Derrière ? Un paquet compact qui comprend Chalon, Hyères-Toulon, Le Havre, le Paris Levallois, Poitiers et Vichy. Dans ce faux gruppetto, on trouve de tout. Un équipe en rédemption perpétuelle (Chalon), un coupeur de tête avéré (HTV), deux anciens promus « playoffés » l’an dernier (PL et PB) qui auraient grand tort de se croire à l’abri d’un gros accident, un « condamné à mort » qui va se faire un plaisir d’afficher les pronostics au mur des vestiaires (Vichy) et une équipe coup de cœur – notre coup de cœur – à savoir Le Havre, dont le roster a tout pour plaire et qui, au surplus, est tout à fait capable de drôlement brouiller les cartes en capitalisant sur son début de calendrier (Chalon, PL, HTV et CSP lors des cinq premières journées)… n
Alors, un huitième champion différent en huit ans ?
L’inconnu Strasbourg, le coup de cœur Le Havre Alors, quelle hiérarchie ? Raisonnons par « chapeaux ». Dans le premier, on pourrait trouver Le Mans, l’ASVEL et Cholet. Le MSB
L’ASVEL ? Le budget, le coach, le cinq majeur, le banc jeune et prometteur, l’ambition et, bien évidemment, l’envie de se refaire après une saison 2010 triste. Les trois derniers arguments sont toutefois à double tranchant et le mot « pression » est assez adapté à la situation villeurbannaise. Et Cholet parce que parier contre un champion en titre, ça ne se fait pas ! CB, qui a retourné le « match des champions » dans les dernières secondes, devra toutefois gérer le passage au marbre de l’Euroleague et le départ de quelques joueurs majeurs du titre de juin dernier. Et, peut-être, gérer le cas Marquis. Deuxième chapeau ? Mettons Orléans, Roanne et Gravelines. Dans le désordre, toujours. La
09
PRésentation
Jean-François Mollière
Jean-François Mollière
Antoine Diot (à gauche) et Marco Pellin (à droite) : l’explosif duo de meneur manceaux.
VOUS VOUS DEMANDEZ ?
NOS EXPERTS RÉPONDENT ! Pellin-Diot, la meilleure paire de meneurs de France ? L’expert
Aymeric Jeanneau (meneur de Strasbourg)
« C’est plus fort que Jeanneau/ Essart ! »
« Pour moi, Antoine Diot, c’est le meilleur meneur français en ce moment. Marco, on sait ce qu’il apporte, son intensité défensive, sa vitesse. Déjà, avoir Antoine à la mène, ce n’est pas rien et d’ajouter quelqu’un qui a l’expérience de l’Euroleague, c’est vraiment un gros plus. Marco n’est pas en équipe de France car quelque part sa taille le limite, mais en fait ça ne le perturbe pas plus que ça. C’est un duo très fort et complémentaire. Lorsque Marco est sur le terrain, il a moins de shoots qu’Antoine mais ils peuvent jouer l’un après l’autre mais aussi ensemble et là, ça fait une paire d’arrières qui est extraordinaire. En plus dans un groupe, c’est très positif car ce sont deux gars qui passent la balle, qui sont réfléchis, qui pensent à l’équipe avant leur performance. Comparer, ce n’est pas évident car je n’ai pas encore fait le tour de toutes les paires de meneurs des équipes de Pro A. Ce que l’on peut dire déjà, c’est que c’est plus fort qu’Aymeric Jeanneau et Steeve Essart à Strasbourg ! On peut observer que lorsque le meneur de jeu est américain, souvent le
backup français est nettement moins fort. Une des toutes meilleures paires de meneurs de France, c’est évident. » P.L.
Qui va finir meilleur marqueur français ? L’expert
Alain Weisz
(coach d’Hyères Toulon)
« Il sera à 12-13 points » « Ah quand même ? C’est une sacré question, laisse-moi dix minutes et je te rappelle. » Alain Weisz, expert ès marqueur avec le HTV où Austin Nichols et Derrick Obasohan ont flambé ces dernières saisons, veut prendre son temps avant de livrer son expertise. Il faut dire que ce n’est pas évident de désigner avant même le début de saison un successeur au magicien Ali Traoré et ses 15,6 points de moyenne. Alors, verdict après les dix minutes de réflexion ? « Cyril Akpomedah ! », énonce notre expert avant de s’expliquer. « D’abord, parce que le meilleur marqueur français va tourner autour de 12-13 points de moyenne, ensuite parce que dans la nouvelle configuration gravelinoise, Cyril va prendre encore plus d’importance que l’année passée. Il va y avoir une rotation à trois avec l’arrivée de Dounia Issa, et il va pouvoir plus se concentrer sur le scoring
alors qu’Issa est plus rebondeur. Dernière chose, Cyril peut encore très bien shooter à trois-points bien que la ligne ne soit plus à la même distance. J’ai hésité longuement avec Mickaël Gelabale qui peut aussi marquer, mais je ne vois pas un autre joueur évoluer dans les 12-13 points. Peut-être un Antoine Diot, mais qui est bien moins scoreur quand même. Qui d’autres ? Des naturalisés ? Chez nous Shaun Fein peut-être. Mais il faut bien reconnaître que chez les Français il n’y a pas le choix, on dirait au foot que l’on n’a pas beaucoup de buteurs. Je vais peut-être rajouter Yohann Sangaré car au Havre il va avoir beaucoup de responsabilités et il sait mettre dedans. Voilà, mais ce n’était surement pas la plus simple des questions. » T.F.
Limoges et Pau trop médiatisés ? L’expert
Didier Dobbels
(coach de Pau-Lacq-Orthez)
« Ça donne une fausse image » Pourquoi cette question ? Il n’y a qu’à regarder le programme de Sport+ pour s’en rendre compte. Sur les trois premières journées, l’Élan Béarnais et le CSP Limoges sont télévisés cinq fois ! Les trois premiers matches de Pau passeront à la télé (Cholet, Le Mans,
Limoges), tandis que Limoges n’aura les honneurs « que » deux fois sur trois (Orléans, Pau). Beaucoup pour des promus ? « Pour commencer, je dirais que les présidents de club, eux, ne se posent pas la question », répond notre expert. « Avec les sponsors et les partenaires, tout le monde est content. Mais il ne faut pas oublier que Pau et Limoges ne sont que des promus et si les deux clubs remontent en Pro A avec des ambitions, ils n’ont pas les mêmes budgets qu’il y a quelques années. Alors, personnellement, je trouve que ça donne une fausse image, ça surdimensionne les deux équipes car on a l’impression que ce sont deux grosses écuries qui reviennent. Pourtant, le championnat de Pro A a vécu sans Pau pendant un an et encore pendant plus longtemps en ce qui concerne Limoges. Ces deux clubs doivent se réadapter à ce qu’est la Pro A aujourd’hui, tant sur le plan sportif que sur le plan économique donc il faudra être patient. Par contre, si je peux comprendre l’agacement de certains clubs qui n’ont pas les honneurs de la télé tout les jours, je rappelle quand même que Limoges et Pau c’est un sacré palmarès en championnat, en coupe etc… et que cela représente quelque chose. Et je signale aussi que nous, on n’a pas demandé à avoir la télé sur nos trois premiers matches. Je pense qu’un, voire deux matches, c’était pas mal, trois c’est peut-être un peu exagéré. Mais c’est à nous de faire des efforts car si on perd on n’est pas près de revoir les gars de la télé. » T.F. ➜➜➜
10
Spécial
PRO A
PRésentation
➜➜➜
Le SLUC Nancy est-il sur le déclin ? L’expert
Olivier Veyrat
(coach de Nancy de 1993 à 1999)
« Plutôt une fin de cycle » Habitué des phases finales, locataire attitré de Bercy tant en coupe qu’en championnat de 2005 à 2008, le SLUC Nancy, champion de France en 2008, a marqué le pas la saison dernière. Alors si Jean-Luc Monschau a re-signé un nouveau bail de trois ans, le troisième consécutif, on se demande si le SLUC n’est pas, doucement, sur le déclin. « Je ne dirais pas que le SLUC est sur le déclin », objecte Olivier Veyrat. « Je dirais qu’il va surtout falloir observer la saison qui arrive. Les frères Greer sont partis, le coach a re-signé pour un nouveau bail et repart avec de nouveaux joueurs, c’est surtout pour moi la fin d’un cycle. On verra donc à la fin de la saison si le SLUC a réussi à repartir ou non. Mais attention, il peut y avoir une forme de « déclin » sans pour autant mettre le club en danger économiquement. À Nancy, on sent que sportivement c’est la fin, et donc le début, d’un cycle d’accord, mais économiquement on sait que le club va bien. Parfois, certains clubs connaissent des phases de moins bien où il n’y a pas de titre, c’est comme ça. Personnellement je pense que de temps
en temps c’est bien de changer d’effectif à un moment, car sinon le message ne passe plus. Le changement de joueurs permet de redynamiser le tout. En revanche, il faut que le peuple puisse voir qu’il y ait toujours un maintien d’ambition, donc la direction doit montrer qu’elle en veut toujours. C’est cette année en fait qui va être importante pour le SLUC, si jamais cela ne marche pas alors là oui on pourra en rediscuter, mais s’ils arrivent à réamorcer un nouveau cycle alors on les reverra jouer les premiers rôles. » T.F.
Année de tous les dangers pour le Paris Levallois ? L’expert
Jacques Monclar
(consultant du groupe Canal)
« Il s’agit de séduire » Pour un promu, le Paris Levallois a fait fort, la saison dernière. Première année en Pro A et premier playoffs, une grande réussite pour le club de la capitale qui, depuis quelques années, nous avait plutôt habitués à rendre des copies passables. Alors, après tant de réussite, après une année seulement en Pro A, après avoir voulu se séparer de son coach puis s’être ravisé, cette saison est-elle l’année de tous les dangers pour le PL ?
« Non je ne pense pas », répond Jacques Monclar. « Car le club s’est installé, ils ont une marge. Maintenant, quand on a fait une septième place en tant que promu ça va être dur l’année d’après car les autres vont revenir en boulet de canon. Alors je ne dirais pas l’année de tous les dangers mais une année dangereuse, parce que ça va dépendre de pas mal de choses, comme la progression d’Andrew Albicy ou encore le remplacement d’A.D. Vassallo. Le fait de ne pas se fixer de réel objectif n’est pas pour moi une mauvaise chose, c’est plutôt une marque de raison. Ils font la coupe d’Europe, ils vont apprendre, je pense que pour Paris il s’agit autant de séduire que de gagner cette saison, et c’est là qu’elle sera jugée. Faire un coup, les As, la Coupe de France, ça serait bien pour Paris, faire les playoffs aussi mais le Paris Levallois a besoin d’une histoire, là, tout de suite, pour se construire. Personnellement, je trouve plutôt raisonnable de leur part de ne pas trop faire de battage autour d’eux et de grandir tranquille. Cette année, avec Jean-Marc, ils savent que leur équipe aura de la cohérence défensive et offensive, ils savent aussi que remplacer A.D. va être dur, alors faire les playoffs ce serait bien mais confirmer qu’ils sont bien là ce serait déjà bien. » T.F.
Trois « non JFL » seulement à Poitiers : suicidaire ? L’expert
Jean-Denys Choulet (coach de Roanne)
Jean-François Mollière
« On a été champion avec 3 étrangers »
Le SLUC, où revient John Linehan, est-il toujours aussi fort ?
« C’est leur choix. S’ils ont fait ça c’est qu’ils estiment que leurs JFL sont aussi bons que les étrangers qu’ils ont pris. Et cet été la priorité était de trouver des joueurs formés localement, et après de compléter avec les étrangers, parce que c’est beaucoup plus facile de trouver des bons étrangers que des bons formés localement. Parce que jouer qu’avec des Français ce serait bien mais il faudrait qu’il y en ait assez, ce n’est pas le cas, et compétents, ce n’est pas le cas. Après, que ce soit 2, 3, 4 ou 5 joueurs non formés localement… La nationalité du joueur importe peu, ce qui importe c’est son niveau. L’année où on a été champion de France, on n’avait que trois « ricains » (en 2007 avec Harper, Salyers et Spencer, ndlr) alors que tout le monde en avait quatre, et on n’en avait pas fait tout un flanc. Alors Poitiers qui n’en a que trois, s’ils ne veulent pas en prendre plus, ça m’est égal. La différence de quotas, c’est pas une différence de niveau. D’ailleurs ce
qui se passe actuellement, c’est que comme il y a cinq étrangers, souvent américains, ça dilue la qualité. On a joué contre Vichy et leur Américain Shuler, si c’est pour prendre un Américain comme ça, il vaut mieux prendre trois Pape-Philippe Amagou. Maintenant la différence, c’est que comme on peut prendre cinq étrangers, ça permet de mettre des joueurs « ricains » en rotation, comme j’avais Nick Lewis l’année dernière, et cette année Alex Gordon est sur le même plan avec Solo Diabaté. Donc on n’a plus comme dans le temps des joueurs ricains qui devaient obligatoirement être supérieurs aux Français. » Y.C.
Legname-Fein, le back-court le moins athlétique de Pro A ? L’expert
Laurent Legname (arrière de Hyères-Toulon)
« On me demande quand je vais smasher » « Dans notre équipe, si tu regroupes Vincent Masingue, Shaun Fein et moi, c’est vrai qu’on n’est pas très athlétiques. (Rires) Mais on n’est pas les seuls. Avant, je me souviens d’Éric Cerase, Olivier Bourgain, mais il y en a de moins en moins. Je vais parler de moi, parce que Shaun, c’est un joueur que j’adore. Je suis l’un des moins athlétiques, mais je le sais, et ça fait 15 ans que je le sais. Quand on était jeune on faisait des concours pour calculer la détente sèche, mais je me suis arrêté quand j’ai vu que ça dépassait pas 30 ou 40 cm. Je ne calcule plus, surtout que ça aurait tendance à baisser (rires) ! J’ai pas vraiment perdu en qualités physiques, mais je sens le poids des années en termes de récup’. À 33 ans, tu joues le samedi, si tu sors le soir, il te faut jusqu’au lundi soir pour récupérer. Mes adversaires ont toujours été plus athlétiques, mais avec le temps, l’expérience, j’use de petits trucs qui ne se voient pas, ce n’est pas de la roublardise mais on va dire que j’essaie d’être malin pour compenser. Les jeunes ont beaucoup plus de qualités athlétiques, mais ils manquent d’intelligence de jeu. On me chambre toujours un peu, mais ça n’a jamais été méchant, on me dit « Quand est-ce que tu vas smasher ? » Y’avait Vincent qui me disait ça, et maintenant Nobel (Boungou Colo), Jean-Louis Borg y allait aussi de sa petite remarque. Je le prends jamais mal, je suis lucide, et tous ces gens savent que je sais faire d’autres choses aussi. Par exemple, à Nobel je lui dis : même à 80 ans, en concours de tirs je te battrai toujours ! » Y.C.
11
PRésentation
Andrew Albicy va-t-il « manger » Jimmal Ball ? L’expert
Jean-Aimé Toupane
(coach d’Albicy avec les U20 champions d’Europe)
Amara Sy, trouvera-t-il sa place à l’extérieur ou dans la raquette d’Orléans ?
« (Il rit) Oui, il peut. Après, titulaire, pas titulaire… Cela n’est pas important. Ce qu’il faut, c’est qu’on lui montre de l’intérêt, de la confiance. Andrew n’est pas un joueur fini, au niveau formation, il ne peut que progresser. À condition d’être humble et de travailler, car il sera attendu désormais ! Quand tu joues sans pression, tout est plus facile. Avec les U20, il avait la pression mais gérer une équipe de Pro A, c’est autre chose. Il doit rester à l’écoute du coach. Sur le terrain, on sait qu’Andrew peut faire des choses et comme il a cette motivation, cette capacité à se concentrer… Après, je ne suis pas en interne, donc comment les autres le perçoivent-ils ? Quel sera son rôle ? Moi, je ne me fais pas de souci. C’est un garçon « zéro problème », comme on dit, et c’est la marque d’un grand joueur. Je l’ai découvert cet été et j’ai rencontré un mec super, à tous points de vue. Meneur, c’est forcément un poste plus difficile, notamment pour un jeune, car le meneur doit penser à la place des autres, être le relais du coach, résoudre beaucoup de paramètres, mais vue la personnalité du gamin, je pense qu’il est fait pour ça. Il voit, il perçoit. À l’Euro espoirs, il n’avait rien à envier à Pappas (Nikos Pappas, l’arrière Grec), aux Espagnols, aux Croates. Il a besoin qu’on lui fasse confiance même quand, comme tous les jeunes joueurs, il fera des boulettes, qui coûteront peut-être un match. Les bons jeunes, il faut les mettre sur le terrain. Je ne peux pas parler à la place des gens de Paris, mais je sais que c’est leur volonté de le faire jouer. Je pense que ses relations avec Jimmal Ball sont bonnes et avoir un joueur d’expérience à côté de lui est un plus. Il est dans le bon environnement pour progresser à Paris. » F.F.
Avec Ricardo Greer, la SIG en playoffs ? * L’expert
Jean-Luc Monschau (coach de Nancy)
« Il ne manque rien à la SIG » « La réponse est donnée par le club luimême. Le président déclarait qu’ils visaient la 8e place avant d’avoir Ricardo. Maintenant, il est un peu embêté parce qu’il ne sait
Pascal Allée / Hot Sports
« Paris veut faire jouer Andrew »
plus quelle position viser. Quels que soient les effectifs, je connais 16 candidats pour les playoffs. La densité et l’homogénéité sont incroyables, je suis totalement incapable de trouver les huit qui iront en playoffs, comme les sept qui iront aux As, ou les deux qui accepteront de descendre (…) Je ne peux pas avoir un avis neutre parce qu’il y a l’aspect affectif après trois ans où Ricardo a porté haut les couleurs du SLUC à mes côtés. Désolé, je suis encore langue de bois (rires). On ne peut pas faire la comparaison poste par poste avec Justin Hawkins, qui était un bon joueur. Tout simplement parce qu’avec un nouveau joueur, la répartition des rôles va se faire différemment. Il y a plein d’ajustements qui vont se faire. Sur le papier, il ne manque rien à la SIG. L’année dernière, déjà, il y avait un réel talent offensif. C’était sans doute une des meilleures équipes au potentiel offensif, avec Heurtel, Roberson,
Darden, Simon. Après, une saison se joue sur plein d’autres choses. La capacité de défendre ensemble, qui ne se mesure pas forcément sur le papier, et il faut avoir un peu de bol dans les matches serrés. C’est ce qui fait le classement en définitive. Cette année, c’est sûr qu’avec Jeanneau, Greer, Mc Cord, trois champions en 2005, ils vont avoir de l’expérience pour faire ce qu’il faut pour gagner les matches. Quand il y a un message du coach qui est relayé par trois joueurs d’expériences, il aura de l’impact. L’apport hors terrain de Ricardo ? C’est un rassembleur, un leader naturel. Ce rôle n’est pas négligeable et il l’a bien tenu à Nancy. Il est plus facile de traverser les moments difficiles avec un Ricardo dans son groupe. Ce n’est pas un leader de pacotille. » A.L.
(*) Question posée avant les départs de Prowell et Williams
Amara Sy en poste 4, une bonne idée ? L’expert
Erman Kunter (coach de Cholet)
« Plus un 4 qu’un 3 » « D’après les échos que j’ai eus, et je suis en train de regarder un match d’Orléans, ils vont l’utiliser parfois poste 3 parfois poste 4, en fonction de l’évolution du match. Cela dépend des joueurs qu’ils auront à défendre. De mon point de vue, ce qui est le plus important pour définir le poste d’un joueur, c’est d’abord à quel poste il peut défendre. Or, Amara Sy peut défendre les 3 et les 4 en championnat de France. C’est pour cela qu’il peut jouer à ces deux postes. ➜➜➜
PRO A
PRésentation
Jean-François Mollière
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Spécial
Mickaël Gelabale, candidat évident au titre de MVP français.
➜➜➜
Cela va être une équipe de grande taille (lorsque Maleye N’Doye et Amara Sy seront associés à l’aile), qui peut switcher sur les écrans. Cela peut être intéressant aussi pour eux d’avoir de la taille avec Amara Sy poste 3, associé à un poste 4 et un poste 5. Amara n’est ni un vrai 3, ni un vrai 4. C’est entre les deux. Un 3 et demi. Dans le basket d’aujourd’hui, ce sont des joueurs qui sont importants. En 4, il peut attaquer ses adversaires. En 3, il peut les jouer en post-up. Cela peut poser des problèmes à l’adversaire. Fondamentalement, il est un peu plus 4 que 3, parce que poste 3, il faut mettre un peu plus le ballon par terre, il faut attaquer le cercle. Ce n’est pas sa qualité première (…) Oui il pourra être gêné par la nouvelle ligne à 6,75 m, comme beaucoup de joueurs. Ce n’est pas un shooteur qui peut avoir la régularité de Brian Greene (ex Orléans) par exemple. Par contre, Amara est un scoreur. Il peut marquer de différentes façons sur demi-terrain ou en contre-attaque. Cela peut donner des avantages pour Orléans.» A.L.
Un joueur de 2,10 m (ou plus) est-il utile en Pro A ? L’expert
Philippe Hervé (coach d’Orléans)
« Oui, mais sur la durée » « Utile oui, à condition que ce soit un joueur mobile. Utile oui, sur la durée d’une compétition. À la fin de la saison, c’est un atout. Après dix mois de compétition, quand le physique est entamé, la taille est un avantage, ça pèse. Quand tu n’as pas les centimètres, tu compenses, mais ça n’a qu’un temps. Mais au départ, ça peut ne pas l’être car, dans le championnat de France, on sait que la caractéristique des équipes c’est plus la mobilité et la verticalité. Il y a un haut niveau d’agressivité, défensivement parlant, donc le grand a plus de difficulté. En fait, le plus
problématique, c’est de n’avoir qu’un seul joueur comme ça dans son effectif. Autant, dès lors, en avoir deux dans un registre identique, car si tu as un pivot mobile et un autre qui ne l’est pas, tu ne peux pas jouer de la même manière, suivant qui est sur le terrain, que ce soit d’un point de vue défensif comme offensif. Passer d’un grand, technique et lent, à un petit mobile… Difficile. Donc, pour répondre : soit on en a deux, et on construit autour, soit on n’en a pas. Ma première année à l’ASVEL, on avait expérimenté le fait d’avoir deux pivots grands et lourds, avec Gulyas et Evtimov, et ça a un avantage sur la durée, surtout dans un club qui a des ambitions. Les nouvelles règles ne changent strictement rien à la manière de servir et d’utiliser les grands. Rien du tout. Ni en attaque, ni en défense. Cela sera peut-être différent le jour où on décidera de reculer vraiment la ligne, comme en NBA… D’ailleurs, c’est stupide d’avoir si peu changé. » F.F.
Un banc jeune : danger pour l’ASVEL ?* L’expert
Frédéric Sarre
(entraîneur de Strasbourg)
« Court pour l’euroleague, judicieux à terme » « C’est une projection qui est intéressante si on estime que c’est un plan qui s’étale sur plusieurs saisons. Faire le tour qualif’ de l’Euroleague avec cette équipe est envisageable, maintenant si on veut jouer la compétition Euroleague à fond (*), quand on voit comment les équipes sont armées, on peut penser que dans l’immédiat c’est peutêtre un peu court. Si la question est : est-ce que le banc par rapport à l’Euroleague, pour y jouer un rôle, est suffisant, on répondra non, parce si on se réfère aux équipes qui jouent le top, c’est évident que c’est jeune, même s’il y a des équipes – comme le Partizan, je fais une comparaison osée –
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qui réussissent avec des jeunes ; si c’est pour de la construction, de l’avenir, c’est intéressant, je trouve même que c’est très bien. Ça peut être un choix judicieux à terme, cette équipe sera très intéressante à suivre. Un mec comme Jackson, un Westermann, Fofana qui continue à se développer, le petit Lacombe qui est un bon petit joueur, plus Kim Tillie qui est déjà un bon joueur avéré, ils sont jeunes mais ont un bon niveau. Et ils ont déjà un peu de maturité, Fofana a joué l’an dernier, Kim Tillie a fait une super carrière universitaire, une ligue d’été très intéressante, il a une bonne agressivité, un bon petit shoot, une bonne densité physique, il est vertical, il y a pleins d’Américains qui ont moins de qualités que lui. Je pense que la hiérarchie sera établie, et que la pression qu’il peut y avoir sur l’équipe sera bien répartie. L’erreur serait de produire trop de pression sur les jeunes ou de mettre la pression uniquement sur les joueurs expérimentés, parce que ça scinderait le groupe en deux. » Y.C.
(*) Question posée avant le match retour contre Le Mans en qualif Euroleague.
Qui seront les MVP ? L’expert
François Brassamin (chef du basket à L’Équipe)
«Je vois bien Troy Bell » « Pour le MVP français, je vais jouer Mickaël Gelabale, pour plusieurs raisons. La première, c’est que l’an dernier s’il avait joué toute la saison il n’aurait pas été très loin de ça. Je pense aussi que quand on considère un MVP, il faut considérer l’attaque et la défense et c’est quand même un très bon défenseur et un joueur d’attaque pas ridicule. Vue la configuration d’équipe de l’ASVEL, il devrait avoir pas mal de temps de jeu, ce qui est un élément important. Pour moi, son principal rival devrait être Antoine Diot. Il va avoir de grosses responsabilités, devrait connaître une progression au scoring et il est capable de jouer 1 et 2 et de bien alimenter les intérieurs. En revanche, je pense qu’Alain Koffi va être victime du fait qu’il y a quatre intérieurs au Mans et qu’ils vont donc devoir partager. Pour les Français de Gravelines, je demande à voir, notamment le cas de Dounia Issa dans le contexte d’une équipe comme celle-là. Sur les étrangers, il y a un joueur que je vois bien c’est Troy Bell d’Orléans. Il n’avait sans doute pas le niveau et le physique pour vraiment jouer en NBA mais je pense que c’est un bon joueur d’Europe. Il devrait bien
être utilisé dans un rôle un peu comme celui de Cedrick Banks, un dynamiteur. Philippe Hervé est un coach un peu strict mais qui permet à certains joueurs de s’exprimer et Bell devrait s’exprimer dans ce contexte-là. Parmi les gens qui peuvent surprendre je vois bien Chris Massie de Limoges. Il a un physique, des références qui ne sont pas si mal que ça pour le championnat de France. À Pau, Demetric Bennett est apparemment assez efficace et il va jouer avec Laurent Sciarra qui est un très bon passeur. Sinon, Blake Schilb qui est en train de monter et pour moi c’est un vrai outsider. Il manquait parfois un peu de personnalité l’an dernier mais il devrait avoir encore plus de responsabilités cette année à Chalon. »
d’être recruté par lui, je sortais de ma pire saison et il m’a relancé. Il m’a donné une crédibilité. J’ai repris confiance, il m’a donné de l’importance. » F.F.
Sangaré et Zianveni, bon pour l’image du STB ? L’expert
David Cozette
(rédacteur en chef de la chaîne Sport+)
« Clairement plus sympa ! »
F.d.L.
Alain Weisz est-il le meilleur recruteur de France ? L’expert
J.D. Jackson (coach du Mans)
« Fort pour mettre en valeur ! » « Je suis forcé de dire oui puisque c’est lui qui m’a recruté au Mans (ndlr : en 1999) ! (Rires) Il est fort pour trouver du talent à bon marché, mais il est également fort pour mettre en valeur et mettre en confiance les talents, et tout son groupe de joueurs. Bon, son talent de recruteur, je ne peux pas dire, car chaque coach a ses profils préférés de joueurs, mais il est fort en dialogue, pour faire comprendre ce qu’il veut et ce qui va te mettre en valeur. Hyères-Toulon est une équipe qui peut mettre le feu de partout, avec Alain. Après, le recrutement malin… Il y a peut-être des joueurs qui ont mauvaise réputation, ou qui ne sont pas connus pour être des bons défenseurs. Alain est reconnu comme un fin psychologue, il s’appuie là-dessus. Après, Alain peut être frustré quand ses joueurs calculent par rapport à leur situation, qu’ils ne s’impliquent pas trop, pas au maximum. Alain fait avec les moyens dont il dispose. Mais, et je le sais en tant que joueur, c’est agréable de l’avoir comme coach. Ça vaut peut-être le coup de sacrifier un peu financièrement pour se retrouver dans une équipe coachée par Alain, avec une situation saine, une équipe qui joue au basket et qui y prend plaisir. Alain sait ce qui marche, avec toute son expérience. Il n’a pas peur de prendre des paris, ou d’avouer quand il a tort. Il y a de l’audace chez lui. L’audace de dire : Tiens, ce joueur a les qualités que je recherche donc le reste, les à-côtés, le contexte, eh bien je ferai avec. J’en ai bénéficié. Avant
« Oui, clairement. D’ailleurs, dès que j’ai vu que ces joueurs-là débarquaient au STB, je me suis fait la réflexion qu’il faudrait guetter les matches du Havre à domicile ce qui, pour être tout à fait honnête, n’était pas forcément le cas ces dernières saisons. C’est un vrai plus, aussi bien pour nous, dans le cadre de la programmation, que pour Le Havre dans le cadre de la médiatisation de l’équipe. Le Havre a, on va dire, un « souci d’ambiance de salle » et forcément, avoir ces joueurs-là, ça nous donne un angle à traiter, ça rend l’équipe plus proche des gens parce que ce sont des
Max Zianveni, relance sa carrière au Havre.
joueurs français qui sont un peu connus. Si les résultats correspondent, ça va nous inciter à y aller plus souvent parce qu’il y a une accroche alors que les autres années c’était plus compliqué. La salle n’était pas toujours remplie donc visuellement, ça pose problème pour la télévision. En plus, mis à part quelques bons espoirs français qui ne jouaient pas forcément beaucoup, Le Havre avait l’image d’une équipe de joueur américains avec en plus, à tort ou à raison, l’impression d’un turnover régulier. À la limite, il fallait refaire ses fiches régulièrement. Donc forcément, pour accrocher les spectateurs ce n’est pas évident alors que là ça change tout. Pour le moment la programmation n’est définie que sur le premier mois de compétition et c’est en fonction de ce qui va se passer sur ce premier mois que l’on va affiner notre choix de programmation. Mais il est évident que l’on va guetter Le Havre parce qu’il y a ces deux joueurs-là, de même que Hyères-Toulon parce qu’il y a aussi des joueurs intéressants. Parmi toutes ces équipes qui sont un peu délaissées dans les pronostics, celles qui vont accrocher quelques victoires en début de saison vont nous intéresser. Mais sur le papier, Le Havre est clairement plus sympa cette année que les précédentes. » F.d.L.
Hervé Bellenger / IS
PRésentation
14
Spécial
PRO A
LES ROSTERS
CHALON Joueur
LE HAVRE Tail. Âge Pos. Nat. Parcours
Steed Tchicamboud 1,93 29
1
FRA Chalon, Autun, Saint-Quentin, Châlons, Cholet, Nancy
Marquez Haynes*
1,91 23 1-2 USA Texas Arlington (NCAA)
Nicolas Lang
1,96 20
2
FRA -
Frédéric Bourdillon
1,93 19
2
FRA Centre Fédéral, Antibes
Jordan Aboudou
1,92 20
2
Blake Schilb* Bryant Smith*
FRA Paris Levallois, Dijon 2,01 26 2-3 USA Loyola (NCAA), Nymburk (TCH) (NCAA), Limassol (CYP), Akademik Sophia, Galil Elyon 1,96 32 3-2 USA/ Auburn BUL (ISR), Scafati (ITA), Trévise (ITA), Keravnos (CYP), Reggio
Joueur Yohann Sangaré Gédéon Pitard Adrien Boivin John Cox* Nicholas Pope Benjamin Sousa Bernard King*
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours (ESP), Valladolid (ESP), Melilla (ESP), La Palma 1,93 27 1-2 FRA Ferol (ESP), ASVEL, Milan (ITA), Ferrara (ITA) 1,88 21 1 FRA 1,85 19 1 FRA 1,95 29 2-1 USA USF (NCAA), Chalon, Le Havre, Nancy 1,96 25 2-3 FRA North Georgia (NCAA2), Évreux, Gravelines-DK 1,92 20 2 FRA A&M (NCAA), Fenerbahçe (TUR), D-League, ASVEL, 1,96 29 3-2 USA Texas D-League, Bnei Hasharon (ISR), Keravnos (CYP), Strasbourg,
Wesley Wilkinson* Maxime Zianveni
2,09 26 1,98 30
4 4
USA Nebraska (NCAA), Aalstar (BEL), Charleroi (BEL) Limassol (CYP), Apoel Nicosie (CYP), HyèresFRA Nancy, Toulon, Chalon
Abdoulaye Loum Joseph Jones*
2,08 19 2,07 26
4 5
FRA USA Texas A&M (NCAA), Oyak Bursa (TUR)
Emilia (ITA), Apollon (CYP), Caracas (VEN), Keravnos (CYP)
Alade Aminu* Ilian Evtimov
2,08 23 4-5 NGR/ Georgia Tech (NCAA), D-League USA Carolina State (NCAA), Estudiantes Madrid (ESP), 2,01 27 4 FRA North Virtus Bologne (ITA), Francfort (GER), Levski Sofia (BUL),
Joffrey Lauvergne
2,07 19 4-5 FRA Centre Fédéral
AEL Limassol (CYP)
Michel J-B Adolphe 2,05 30
5
Jérôme Schmitt
5
2,05 29
FRA Liévin, Levallois, Paris Levallois FRA Strasbourg, Bourg, Gravelines
Coach : Greg Beugnot
CHOLET Joueur
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours
Vule Avdalovic*
1,89 29
1
SRB Partizan Belgrade (SRB), Valencia (ESP), Alicante (ESP)
Mérédis Houmounou 1,88 22 1-2 FRA Le Havre, Evreux Fabien Causeur
1,93 23 1-2 FRA Le Havre
DeMarcus Nelson*
1,93 25
2
(NCAA), D-League, Golden State Warriors (NBA), USA Duke KK Zagreb (CRO), D-League, Chicago Bulls (NBA),
Samuel Mejia*
1,98 27 2-3 DOM
Mamoutou Diarra
2,00 30
Christophe Léonard
Avellino (ITA) DePaul (NCAA), D-League, Capo d’Orlando (ITA), Larissa (GRE) Centre Fédéral, Bondy (Pro B), Paris, Chalon, PAOK (GRE), Avellino (ITA), Roanne Centre Fédéral
Mersin (TUR), Antalya (TUR), Ventspils (LET), Apoel (CYP)
Coach : Jean-Manuel Sousa
LE MANS Joueur Antoine Diot Marc-Antoine Pellin Henri Kahudi Pierre-Étienne Drouault Ben Dewar*
Tail. 1,91 1,69 1,89 1,88 1,96
Alex Acker*
1,96 27 2-3 USA 1,97 2,05 2,07 2,02
3
FRA
FRA USA Temple (NCAA), D-League, Pau-Orthez, Cholet
Charles Lombahé-Kahudi Babacar Niang Alain Koffi Thierry Rupert
1,99 20
3 4
Luc-Arthur Vébobe
2,03 30
4
Randal Falker*
2,01 25
5
FRA Hawaii (NCAA), Antibes, Chalon, Paris, Evreux, Antibes USA Southern Illinois (NCAA)
J.P. Batista* Ryvon Covile*
Romain Duport
2,17 24
5
FRA Angers, Le Havre
Coach : J.D. Jackson
Claude Marquis
2,04 30
5
FRA Cholet, Strasbourg, Caserta (ITA)
GRAVELINES-DUNKERQUE Joueur
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours
Ben Woodside*
1,80 25
1
USA North Dakota State (NCAA)
Jonathan Rousselle
1,92 20
1
FRA -
Yannick Bokolo
1,88 25 2-1 FRA Centre Fédéral, Le Mans
Jeff Greer*
1,96 30
Juby Johnson*
1,98 28
(NCAA), Vichy, Le Havre, Strasbourg, 2 DOM Rutgers Nahariya (ISR), Nancy 3 USA Miami (NCAA), Zadar (CRO)
Rudy Jomby
1,96 22
3
FRA Le Havre
Cyril Akpomedah
2,03 31
4
Châlons-en-Champagne, Cholet, Charleroi (BEL), FRA Cholet, Brijeg (BOS), Paris-Levallois
Dounia Issa
1,98 29
4
FRA Toulouse, Clermont, Vichy
Chris Owens*
2,04 31
5
(NCAA), Memphis Grizzlies (NBA), Trapani (ITA), USA Texas Granada (ESP), Panionios (GRE), ALBA Berlin (GER),
Fréjus Zerbo*
2,08 21
5
BUR
Galatasaray (TUR), Donetsk (UKR), Panellinios (GRE) Le Havre
Coach : Christian Monschau
HYères-TOULON Tail. Âge Pos. Nat. Parcours
Kevin Houston*
1,79 25
1
USA Long Beach State (NCAA), Saint-Etienne, Rouen
Paccelis Morlende
1,89 29
1
Treviso (ITA), Roseto (ITA), Valladolid (ESP), FRA Dijon, Gravelines-Dk
Laurent Legname Jonte Flowers*
1,85 33 1-2 FRA 1,91 32 2 FRA/ USA 1,96 25 2-3 USA
Tony Washam*
1,98 28
3
Hyères-Toulon, Boulogne/Mer Georgia Tech (NCAA), Nantes, Evreux, Reims, Nantes, Reims, Quimper, Pau-Orthez, Saint-Quentin, Fos/Mer Winona State (NCAA2), Solna (Suède), Vichy
Vincent (NAIA), Netanya (ISR), Holon (ISR), Nahariya USA St (ISR), Netanya (ISR)
Damir Krupalija*
FRA/ Blois, Orléans CGO 2,05 31 4-5 BIH Illinois (NCAA), Wloclawek (POL), Charleroi (BEL), Dijon
Rick Hughes*
2,04 37
Nobel Boungou Colo 2,02 22
Vincent Masingue
Coach : Alain Weisz
2,04 34
Nat. FRA FRA FRA FRA USA
Parcours Bourg, Centre Fédéral Centre Fédéral, Roanne Lake Superior State (NCAA2), Sjaelland (DAN), Quimper, Orléans, ASVEL Pepperdine (NCAA), Detroit Pistons (NBA), D-League, Olympiakos (GRE), Barcelone (ESP), Detroit Pistons (NCAA), D-League, Los Angeles Clippers (NBA), Milan (ITA) Cholet, Evreux, Dijon
LIMOGES Joueur Zack Wright*
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours Missouri State (NCAA2), Braunschweig (GER), 1,88 25 1 USA Central Chalon, Le Mans
Xane d’Almeida Stanley Dubois Cedrick Banks*
1,83 27 1,88 20 1,90 28
1 1 2
FRA FRA USA
Lucas Durand Raphaël Desroses
1,92 20 1,99 29
2 3
FRA FRA
Karim Souchu
1,98 31
3
FRA
Travarus Bennett*
2,02 30 3-4 USA
R.T. Guinn*
2,08 29
4
USA
Aurélien Salmon Chris Massie*
2,05 23 2,06 33
4 5
FRA USA
Frédéric Weis
2,18 33
5
FRA
Pau-Orthez, Limoges, Dijon Gran Canaria junior (ESP) Illinois-Chicago (NCAA), Besançon, Nancy, Rishon Le Zion (ISR), Orléans Poissy-Chatou, Montpellier, Cholet, Roanne, Angers, Bourg, Besançon, Aix-Maurienne Dijon, Furman (NCAA), ASVEL, Liège (BEL), AEL Limassol (CYP), Roanne Minnesota (NCAA), Heidelberg (GER), Horans (IRL), Nyon (SUI), Tübingen (GER), Lausanne (SUI), Le Puy Baylor (NCAA), Vilpas (FIN), Sodertalje (SUE), Bremerhaven (GER), Darussafaka (TUR), Poltava (UKR), Mariupol (UKR), Budivelnyk Kiev (UKR) Nancy, Centre Fédéral, Nancy Memphis (NCAA), Avellino (ITA), Fabriano (ITA), Palma (ESP), Gran Canaria (ESP), Ashkelon (ISR), Trikala (GRE), Larissa (GRE), Aleksandrovac (BOS) Centre Fédéral, Limoges, PA OK Salonique (GRE), Malaga (ESP), Bilbao (ESP), Menorca (ESP)
Coach : Éric Girard
Joueur
Shaun Fein
Pos. 1 1 1 1 2
24 3 FRA 19 4 FRA 26 4-5 FRA Le Mans, Badalone (ESP) Antibes, Limoges, Paris SG, Strasbourg, 33 4-5 FRA Poissy-Chatou, Pau-Orthez, Orléans 2,07 28 5 BRA Gonzaga (NCAA), Lr Vilnius (LTU), Barons Riga (LAT) 2,06 26 5 USA Detroit Mercy (NCAA), Cantabria (ESP), Gilboa (ISR), Orléans
Antywane Robinson* 2,03 26
Coach : Erman Kunter
Âge 21 23 19 19 29
3
5 5
LYON-VILLEURBANNE Joueur Tail. Âge Pos. Nat. Parcours (NCAA), Darussafaka (TUR), Efes Pilsen (TUR), Clifford Hammonds* 1,91 24 1 USA Clemson Darussafaka (TUR), Peristeri (GRE) Leo Westermann 1,98 18 1 FRA Centre Fédéral Paul Lacombe 1,94 20 1-2 FRA Edwin Jackson 1,90 21 2 FRA Centre Fédéral, ASVEL, Nanterre, Rouen A.D. Vassallo* 1,98 24 2-3 PUR Virginia Tech (NCAA), Paris Levallois Real Madrid (ESP), Seattle (NBA), D-League, Mickaël Gelabale 2,01 27 3 FRA Cholet, Cholet
More College (NCAA3), Nicosie (CYP), Rosaire (LIB), USA Thomas Dallas Mavericks (NBA), Ourense (ESP), Dijon, Beyrouth
Laurent Foirest Davon Jefferson* Kim Tillie Andrija Zizic*
1,97 2,04 2,10 2,07
27 23 22 30
3 4 4 5
FRA USA FRA CRO
FRA
Bangaly Fofana
2,12 21
5
FRA
(LIB), Strasbourg, Teramo (ITA), Murcia (ESP), Leon (ESP), Lugo (ESP), Hyères-Toulon, Leon (ESP), Apoel Nicosie (CYP) Bondy, Levallois, Pau-Orthez, Montpellier, Nancy, ASVEL
Coach : Vincent Collet
Antibes, Pau-Orthez, Vitoria (ESP), Pau-Orthez USC (NCAA), Maccabi Haifa (ISR) Utah (NCAA) Split, Cibona Zagreb, Barcelone (ESP), Olympiakos (GRE), Panathinaikos (GRE), Galatasaray (TUR), Cedevita Zagreb -
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16
Spécial
PRO A
LES ROSTERS
NANCY
POITIERS
Joueur John Linehan*
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours (NCAA), D-League, Paris, Strasbourg, 1,75 32 1 USA Providence Nancy, Kalev Tallinn (EST), Cholet Seidou N’Joya 1,88 21 1 FRA/ CMR Kenneth Grant 1,88 28 1-2 FRA/ Davidson (NCAA), Nantes, Ostrow (POL), Gaz Metan SWE (ROU), Nörrkoping (SWE) Ralph Mims* 1,91 25 2 USA Florida State (NCAA), Karsiyaka Izmir (TUR), Roanne Nicolas Wachowiak 1,98 19 3 FRA (NCAA), Erdemir (TUR), Louvain (BEL), Charleroi Tremmell Darden* 1,94 29 3 USA Niagara (BEL), Melbourne (AUS), Strasbourg
Joueur
Stephen Brun
2,02 30
4
Victor Samnick Akin Akingbala*
2,03 31 2,08 26
4 5
Moussa Badiane Abdel Kader Sylla*
2,08 29 2,05 20
5 5
Mulhouse, Nantes, Lausanne (SUI), Brest, FRA Cholet, ASVEL, Gravelines, Split (CRO) FRA Georgetown (NCAA), Bourg, Paris, Nancy, ASVEL (NCAA), D-League, Lleida (ESP), BK Ventspils NGR Clemson (LAT), Surgut (RUS)
FRA East Carolina (NCAA), Nancy, Clermont, Chalon, Aix-Maur. SEY -
Coach : Jean-Luc Monschau
ORLéans Joueur Aldo Curti Troy Bell*
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours
Cédric Gomez
1,88 27
1
Carl Ona Embo
1,86 21
1
FRA Brest Centre Fédéral, Biella (ITA), Rosalia (ESP), Biella FRA Cholet, (ITA)
Guillaume Costentin 1,95 28 1-2 FRA Évreux, Châtellerault Evan Fournier
Tennessee (NCAA), Nijmegen (PB), Brest, USA Middle Poitiers, Besançon 1,98 17 2-3 FRA Centre Fédéral, Nanterre
Rasheed Wright*
1,96 29 3-2 USA ODU (NCAA), Saint-Vallier, Levallois, Vichy
Kenny Younger*
2,03 32
Tommy Gunn*
1,88 29
2
4
(NCAA), Kouvot (FIN), Kotka (FIN), USA Houston Szekesfehervar (HON), Funchal (POR), Brest
Pierre-Yves Guillard 2,01 26
4
FRA -
Pape Badiane
2,07 20
5
FRA Montpellier, Cleveland State (NCAA), Roanne, Le Mans
Yann Dévéhat
2,05 30
5
FRA Centre Fédéral
Coach : Ruddy Nelhomme
ROANNE
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours 1,80 23 1 FRA Centre Fédéral, Le Havre College (NCAA), Memphis Grizzlies (NBA), Real 1,86 29 1-2 USA Boston Madrid (ESP), Francfort (GER), D-League, Biella (ITA),
Joueur
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours
Alex Gordon*
1,77 24
1
(NCAA), Oyak Renault Bursa (TUR), Kepez USA Vanderbilt Belediye (TUR), Erdemirspor (TUR)
Souleyman Diabaté
1,82 23
1
FRA Dijon
J.R. Reynolds* William Hervé Maël Lebrun Maleye N’Doye* Amara Sy
1,88 2,02 1,93 2,03 2,02
Pape-Philippe Amagou 1,84 25
2
FRA Le Mans, Nancy, Kavala (GRE)
Philippe Braud
1,93 25
2
FRA Chalon
K.C. Rivers*
Adrien Moerman Zach Moss* Jamar Smith*
2,04 22 2,01 29 2,06 29
Monferrato (ITA), Soresina (ITA), Cremona (ITA) Virginia (NCAA), Soresina (ITA), ASVEL, Varese (ITA)
26 1-2 USA 20 2 FRA 19 2-3 FRA 30 3 SEN Furman (NCAA), Benfica (POR), Dijon, Le Mans Le Mans, ASVEL, AEK Athènes (GRE), ASVEL, 29 3-4 FRA ASVEL, D-League, Murcia (ESP) 4 5 5
FRA USA USA
Roanne, Nanterre Antibes, Givat Shmuel (ISR), Châlons/Champagne, Vichy Maryland (NCAA), Haïfa (ISR), Ionikos (GRE), D-League,Toshiba Brave Thunders (JAP), D-League, Monferrato (ITA), Reggio Emilia (ITA)
Coach : Philippe Hervé
Bracey Wright*
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours 1,78 32 1 FRA/ Akron (NCAA), Roanne, Ludwigsburg (GER), Roanne, USA Cholet, Vichy 1,78 20 1 FRA 1,92 31 2 FRA/ Levallois, Évreux, Roanne, Le Havre, Évreux, SaintCIV Étienne, Orléans (NCAA), Minnesota Wolves (NBA), Aris (GRE), 1,91 26 2 USA Indiana Badalona (ESP), Aris Salonique (GRE), Ostende (BEL)
Jonathan Leria David Noel*
1,98 20 2,00 26
Andrew Albicy Wilfrid Aka
3 3
FRA Carolina (NCAA), Milwaukee Bucks (NBA), USA North D-League, Badalone (ESP), D-League, Barangay
FRA Cholet, Antibes (Pro B), Quimper (Pro B), Saint-Vallier (Pro B)
Dylan Page*
2,04 28
4
(NCAA), M.E.N.T. (GRE), Panellinios (GRE), USA Wisconsin Drac Inca (ESP), Granada (ESP), Pau-Orthez
Luka Bogdanovic* (1) 2,03 25
4
Rouge Belgrade, Partizan Belgrade, Le Mans, SRB Étoile Badalone (ESP)
FRA Centre Fédéral, Dijon (NCAA), Polonia Warburd (POL), Galatasaray NGR Wyoming (TUR), Antibes, Ostende (BEL), Galil Elyon (ISR),
Alexis Tanghe
2,07 20
4
Uche Nsonwu-Amadi* 2,03 32
5
Alex Dunn*
5
2,12 28
Coach : Jean-Denys Choulet
(NCAA), Slupsk (POL), Wloclawek (POL), USA Wyoming Mutlu Aku Selcuk (TUR), Wloclawek (POL) (1) Pigiste médical de Page
STRASBOURG Joueur
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours
Aymeric Jeanneau
1,85 31
1
FRA Cholet, Le Havre, Strasbourg, ASVEL
Steeve Essart
1,78 31
1
Levallois, Levallois, Châlons, Bourg, Cholet, FRA Levallois, Gravelines-DK
Abdoulaye M’Baye
1,86 21
2
FRA Centre Fédéral, Dijon
2
FRA Levallois
Issife Soumahoro
1,97 21
Ricardo Greer*
1,97 33
2,07 5 2,05 5
Justin Hawkins*
2,01 25
3
Pervis Pasco*
2,06 30
5
John McCord*
(NCAA), Thames Valley, Edinbourgh, Thames 2,01 37 5-4 GBR Cornell Valley, Marinos (VEN), Chester, Strasbourg, Antibes,
Ginebra (PHI), Roanne
Lamont Hamilton* Guillaume Yango
USA Clemson (NCAA), AB Latina (ITA), Benetton Trévise (ITA)
3
(NCAA), Atomeromu (HON), Angers, Chalon, Le 28 USA Bradley Havre, Roanne, Mons-H. (BEL), Chalon, Cholet (NCAA), Den Helder (PB), Celso Miguez (ESP), 2,06 29 4-5 USA Wagner Plasencia Galco (ESP), Huesca (ESP), Paris Levallois,
Marcellus Sommerville* 2,01 4 Nigel Wyatte*
3
Gravelines-Dunkerque, ASVEL, Mariupol (UKR)
PARIS LEVALLOIS Joueur Jimmal Ball
1,96 23
Jean-Michel Mipoka 2,00 25
26 USA 28 FRA
Le Portel Saint John’s (NCAA), Mallorca (ESP), Tenerife (ESP) Pacific (NCAA), Sassari (ITA), Siviglia (ITA), Rieti (ITA), Trikala (GRE), Le Mans
Coach : Jean-Marc Dupraz
Alain Digbeu
(NCAA), Kiev (UKR), Le Havre, London Towers 3 DOM Pittsburgh (GB), Gravelines, Strasbourg, Pau-Orthez, Nancy Barcelone (ESP), Real Madrid (ESP), Badalone 1,95 34 3-2 FRA ASVEL, (ESP), Varèse (ITA), Alicante (ESP), Fortitudo Bologne (ITA), Alicante (ESP), Kavala (GRE), Pau-Lacq-Orthez
(NCAA), New Mexico State (NCAA), Besançon, USA Utah D-League
State (NCAA), Al Manama (BAHREÏN), Erdemir USA Kansas (TUR), Al Rayyan (QAT), Teramo (ITA), Changwon (COR), Pesaro (ITA), Rieti (ITA), Biella (ITA)
EZ
PAU-LACQ-ORTHEZ
PA HH RT U L A CQ - O
Limoges
1908-2008
Joueur Laurent Sciarra
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours Paris, Huelva (ESP), Trévise (ITA), Paris, 1,96 37 1 FRA Hyères-Toulon, ASVEL, Panionios (GRE), Paris, Séville (ESP), Gravelines-
Frédéric Moncade
1,85 31
1
Golbey-Épinal, Rueil-Malmaison, Châlons FRA Pau-Orthez, Bourg, Rouen
Demetric Bennett* Slaven Rimac*
1,93 25 1,95 36
2 2
USA South Alabama (NCAA), Czarni (POL), Udine (ITA) Zagreb, Bursa (TUR), Badalone (ESP), Milan (ITA), CRO Cibona Cibona Zagreb, Makedonikos (GRE), AEK (GRE), Real
Marko Maravic*
Ljubljana, Pepinster (BEL), Novo Mesto, Olimpija 2,01 31 3-4 SLO Slovan Ljubljana, Milan (ITA), Manresa (ESP), Menorca (ESP),
Dk, Dijon, Orléans
(ESP), Mariupol (UKR), Paris, Cedevita Zagreb, Le Havre
Coach : Frédéric Sarre
VICHY Joueur
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours
Kareem Reid*
1,78 35
1
USA Arkansas (NCAA), Efes Pilsen (TUR), Bourg
Jamal Shuler*
1,91 24 1-2 USA Commonwealth (NCAA), Trier (GER)
Antoine Eïto
1,86 22 1-2 FRA Cognac, ASVEL
Kiev (UKR), Olimpija Ljubljana Boncourt (SUI), Reims
Thomas Larrouquis
1,97 25 2-3 FRA Denek, Clermont, Limoges, Cholet, Paris Levallois
Minnesota (NCAA), Steinsel (LUX), Roanne, Pau-Orthez, Francfort (GER), Nancy, Ostende (BEL) Northridge (NCAA), Prague (TCH),
Étienne Brower
1,99 25
4
FRA Boston U et Massachusetts (NCAA), Roanne
Curtis Sumpter*
2,01 26
4
(NCAA), Cologne (GER), Roanne, Gravelines, USA Villanova Mons-Hainaut
2,07 23 4 USA 2,05 20 4-5 FRA Pau-Lacq-Orthez, Poitiers (NCAA), Peristeri Athènes (GRE), Iraklis Salonique 2,06 27 5 USA Missouri (GRE), Rhodes (GRE), Trévise (ITA), Francfort (GER),
Jonathan Aka
2,03 24
4
FRA ASVEL, Pau, Dijon, Boulazac
Jimmy Djimrabaye
2,03 18 4-5 CFA Vichy
Frank Elegar*
2,06 24
5
USA Drexel (NCAA), Bremerhaven (GER), Bornova (TUR)
1,98 27
5
FRA
Nicolas De Jong
2,10 22
5
FRA Tour
Tanguy Ramassamy 2,04 20
5
FRA
Antoine Mendy 1,98 27 Jean-Frédéric Morency 1,99 21 Mike Bauer* 2,01 30 Tremaine Ford* (1) Mickaël Var Travon Bryant* Georgi Joseph
Coach : Didier Dobbels
3 3 4
FRA FRA USA
Maroussi (GRE), AEK Athènes (GRE), Panionios (GRE) Kennesaw State (NCAA2), Montecatini (ITA), Paris, Clermont, Aix-Maurienne -
(1) Pigiste blessure
Coach : Jean-Philippe Besson (*) Non JFL
BN520
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échos FRANCE
CES « JEUNES DE PRO A » EN PRO B
En BREF
PAS FASTOCHE…
PAU DANS LE ROUGE
Photos : Pascal Allée / Hot Sports
Pascal Allée / Hot Sports
Ils sont nés entre 1988 et 1991. La saison écoulée, ils étaient des minots de la Pro A, voire de simples espoirs. Descendus d’un échelon, ils ont fait leurs débuts en Pro B la semaine dernière. Récapitulatif de leurs stats lors de la 1ère journée.
NAMYST À ORCHIES
Trois ex-espoirs de Pro A, maintenant en Pro B : Benjamin Monclar, Florent Tortosa et Lens Aboudou.
LES « 88 » On l’avait laissé en Pro A, inscrivant 19 points contre l’ASVEL lors de l’ultime journée . Vendredi dernier à Châlons, Benjamin Monclar (1,90 m, Dijon) a bénéficié de 18 minutes de temps de jeu, pour 7 points, 2 passes et 8 d’éval. Jonathan Hoyaux (1,93 m, Aix-Maurienne) sortait lui d’une saison galère en Bourgogne, blessé puis rongeant son frein à Chalon. Malgré la défaite à Nanterre, c’est comme s’il redémarrait, voire démarrait sa carrière (5 pts, 3 rbds, 1 pd et 4 fautes provoquées en 12 min). Octavio Da Silveira (2,05 m, Bourg) ne pouvait espérer aucune minute à l’ASVEL, il en a trouvé quelques-unes à la JL : 5, pour 4 points. 5 minutes aussi pour Jean Bernage (1,98 m, Quimper), qui a rendu une fiche avec 2 points, lui qui a quitté la Normandie et le Havre pour la Bretagne.
LES « 89 » Chez les 89 (espoirs en Pro A en 2009-10), la perf de la journée a été signée par Florent Tortosa
En début de semaine, Georgi Joseph (hanche), Travon Bryant (cuisse) et Mike Bauer (pouce) étaient toujours privés d’entraînements collectifs tandis que ça ne s’arrangeait pas non plus pour Marko Maravic (lumbago). On a connu mieux comme préparation pour un retour en Pro A, qui plus est lorsque vous défiez le champion en titre en ouverture. Demain, Pau-Lacq-Orthez va débarquer à la Meilleraie de Cholet sans réelle indication sur ses capacités, puisque la majeure partie des joueurs ont été un moment indisponibles durant la prépa.
(1,97 m, Saint-Vallier). L’ex-espoir de Toulon n’a eu besoin que de 17 minutes pour inscrire 13 points, à 5/6, agrémentés de 2 rebonds et 3 passes pour une éval de 16. Son nouveau compère, Yann Zonnet (1,98 m, Saint-Vallier), cartonnait en espoirs (16,9 pts avec Strasbourg), mais il est loin d’avoir eu le même impact en Pro B : 4 min et 4 rebonds. Erwan André (2,01 m, Aix-Maurienne) était avec les deux précédents l’une des valeurs sûres du championnat espoir (top éval des 89 avec 18,9), il est arrivé en Savoie, en provenance de Cholet, pour grapiller quelques minutes avec les pros (1 pt en 10 min). Johwe Casseus (2,11 m, Antibes), ex-Orléans, a eu des débuts difficiles, ne passant que 3 minutes sur le terrain, pour 1 rebond. Même constat pour l’ex-Roannais Namory Boundy (2,02 m, Charleville-Mézières), qui a rempli une seule case dans sa fiche de stats, celle des minutes, d’une unité. À noter que l’ancien Palois Fernando Raposo (2,06 m) est arrivé à Boulogne, Roger Zaki (2,15 m, 1988) étant blessé.
LES « 90-91 »
« ANCIENS » DE PRO B
Si les « 88 » sont appelés à avoir un vrai rôle dans l’antichambre, tout comme certains « 89 », cela risque d’être logiquement plus ardu pour les « 90 » qui, même si le terme n’est plus adéquat, restent des espoirs. Le dragster Lens Aboudou (1,87 m, Dijon), au sein d’une JDA à l’effectif ultra dense, a tout de même marqué des points, 5, en seulement 3 minutes. Les deux autres bonnes surprises sont les 12 minutes (4 points, 4 d’éval) d’Aziz Dia (2,00 m, Évreux), formé à Rouen, et les 10 minutes (4 rbds, 3 d’éval) de Jérôme Sanchez (1,97 m, Bourg), formé à l’ASVEL. Hormis ce trio, les « 90 » n’ont pas vraiment eu leur mot à dire. 4 minutes pour Pape Beye (2,03 m, Clermont), qui arrive de Chalon, et 3 minutes pour Negueba Samake (2,11 m, Rouen), qui arrive du Mans. Elliott Saint-Gilles (1,81 m) et Cheick Soumaoro (2,05 m), descendus de Pro A avec Rouen, n’ont pas joué, tout comme le « 91 » Ferdinand Prenom (2,03 m) avec la JDA.
Une quinzaine de joueurs nés en 1988 et plus étaient déjà en Pro B en 2009-10, et pour eux, on retiendra de cette 1e journée les performances de Steeve Ho You Fat (2,01 m, 1988), de nouveau prêté par Cholet à Antibes (15 pts, 6 rbds en 28’), Jonathan Tornato (2,07 m, 1989), revenu à Dijon (3 pts, 6 rbds et 2 cts en 20’), Édouard Choquet (1,88 m, 1988), resté au Portel (7 pts, 6 rbds en 21’) ou encore Raphaël Wilson (1,95 m, 1989) avec Clermont (13 pts en 31’).
DE N1 EN PRO B Kevin Mondésir (2,04 m, 1991) et Aurélien Rigaux (1,76 m, 1988) évoluaient en N1 en 2009-10, et tous deux étaient titulaires lors de cette 1e journée de Pro B. Mondésir, monté avec Boulogne, a joué 7 minutes avec le SOM (1 pt) ; Rigaux, monté avec Angers mais désormais à Quimper, a passé 21 minutes sur le parquet (5 pts, 5 rbds, 2 pds). Yann CASSEVILLE
Philippe Namyst, qui succède à Pascal Delaliaux, est le nouvel entraîneur d’Orchies. Le promu en N1 pointe actuellement à la 15e place, avec un bilan de 2 victoires en 5 matches. Namyst connaît bien la N1 pour y avoir réussi une montée en Pro B avec Lille. La saison passée, il avait mené le LMBC, donc promu en Pro B, en playoffs, et même à la 3e place du championnat mais n’avait pas été conservé, étant apparemment trop ambitieux. Il a également coaché en Pro A, à Gravelines-Dunkerque.
France express En Pro B, Anthony Dill (2,01 m, 28 ans) s’est blessé au pied la semaine dernière. Saint-Vallier s’est mis en quête d’un pigiste médical pour remplacer son intérieur américain… En LFB, Bridgette Mitchell (1,80 m, 22 ans) a été signée par Villeneuve d’Ascq. L’ailière américaine arrive de l’université de Duke en qualité de joker médical pour pallier l’absence, pour minimum 3 mois, d’Émilie Gomis, touchée à un ménisque lors de la préparation pour le Mondial avec les Bleues.
Y.C.
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échos FRANCE
PRO A
DERNIERS RÉGLAGES ● CHOLET, ENCORE CHAMPION…
Pascal Allée / Hot Sports
Le champion de France a remporté le premier trophée de la saison en battant Orléans lors du Match des Champions. Dans une Meilleraie bien garnie, les Choletais ont mené la majeure partie du match avant de voir Orléans passer devant, comptant même six points d’avance à deux minutes du terme. Vule Avdalovic (18 pts) et Samuel Mejia (17 pts, 6 rbds, 6 pds), auteurs respectivement de trois lancers-francs et d’un « triple », ont réussi à arracher la prolongation,
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avant que Fabien Causeur (20 pts, 5 rbds, 5 ints) ne scelle le sort des Orléanais (85-79). Côté vaincus, Aldo Curti a tout donné (20 pts et 5 pds) et J.R. Reynolds (16 pts et 6 pds) et Amara Sy (15 pts et 6 rbds) se sont signalés.
● …ET ORLÉANS VAINQUEUR DE LA PRÉSAISON Malgré leur défaite en Match des Champions, les Orléanais peuvent se consoler en s’adjugeant le titre officieux de champion des matches amicaux. En neuf matches de
30/09/10
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préparation, les hommes de Philippe Hervé sont restés invaincus, accrochant, entre autres, les scalps de Roanne, Nancy et Chalon à leur ceinture. De leur côté, Le Havre (9v-2d) et Hyères-Toulon (11v-3d) constituent les bonnes surprises de l’avant saison. À l’inverse, Pau-Lacq-Orthez et son infirmerie ferment la marche du classement (2v-6d).
● CARNAGE À STRASBOURG Déjà brinquebalante en préparation (3v-7d), la SIG vient de subir un gros coup dur avec les départs de LaQuan Prowell et Leon Williams. En proie à des problèmes personnels, le premier cité est rentré aux États-Unis après avoir présenté sa démission. Leon Williams en revanche a déserté sans laisser de traces, à la grande colère du président Martial Bellon, qui n’a pas hésité à qualifier le joueur de « voyou ». La SIG a donc réintégré dans son effectif l’ailier US Justin Hawkins, initialement remplacé par Ricardo Greer, et s’est mise en quête d’un nouvel intérieur. À moins d’une semaine de la reprise, le timing n’aurait pas pu être pire.
● ARRIVÉES/DÉPARTS Ayant quitté Maroussi juste après y avoir signé, Mamoutou Diarra s’est engagé pour la saison avec Cholet. Le champion de France compte désormais une ligne extérieure bien fournie avec Avdalovic, Diarra, Mejia, Nelson, Causeur et Léonard… Après avoir testé sans succès Max Kouguère, Chalon a fait signer l’ailier américano-bulgare Bryant Smith (1,96 m, 32 ans) qui tournait l’an dernier à 17,8 pts et 4,7 rbds en EuroChallenge avec les Chypriotes de Keravnos… Le PL s’est séparé de l’arrière Olu Famutimi, décevant depuis son arrivée. Son successeur n’est autre que Bracey Wright (1,91 m, 26 ans), passé par la NBA (Minnesota), l’Euroleague (Aris Salonique et Badalona) et qui jouait l’année dernière à Ostende en Belgique (12,8 pts, 2,3 rbds). Un joli coup pour le PL, même si Wright n’était pas sûr d’être qualifié pour la réception de l’ASVEL ce dimanche. Florent de LAMBERTERIE
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MONDIAL féminin
Hervé Bellenger / IS-FFBB
Même décimées, les Bleues ont failli réussir un sacré coup...
LA FRANCE 6e ET IRRÉPROCHABLE
LE CRIME ÉTAIT PRESQUE PARFAIT En vingt secondes, les Bleues ont gâché une possibilité extraordinaire de s’introduire en demi-finale d’un Mondial, de jouer une médaille, et pourtant elles ont été irréprochables, magnifiques. Par Pascal LEGENDRE, à Karlovy-Vary
E
n cette fin de semaine, les Bleues vont reprendre l’entraînement avec leurs clubs respectifs. Dans dix jours, elles seront pour la majorité à l’Open de la LFB. La vie de basketteuse professionnelle est un tourbillon. Vendredi dernier en soirée, elles ont vu à quoi ressemble le jardin d’Eden, les demi-finales d’un Mondial, la possibilité d’une médaille, et elles se sont réveillées le lendemain avec un mal de crâne pire qu’après une cuite au mojito. Tout avait fonctionné comme Pierre Vincent leur avait promis. La défense sur Sancho Lyttle, le malaise qui avait contaminé toute l’équipe espagnole. La France possède statistiquement la défense numéro 1 du tournoi et surtout le don de détruire le jeu de l’adversaire. Pour éviter que son équipe ne boive la tasse jusqu’à la noyade, Amaya Valdemoro avait marqué 10 des 14 points de son équipe dans le premier quart. La vitesse de bras, de jambes et de neurones de Céline Dumerc étaient clairement supérieures à toutes ses congénères sur le terrain. Comme d’hab’, les Bleues avaient des passages infructueux en attaque mais il avait suffi de marquer un peu pour se détacher. Jusqu’à 13 points de marge dans le troisième quart. Et encore un bonus de 6 à 35 secondes de la fin, sur un panier en fin de possession de leur capitaine. Les Espagnoles sont alors revenues à la
vitesse de la marée dans la baie du Mont Saint-Michel. Pourquoi ? Parce que Valdemoro a été formidable. Parce que jamais les fières Ibères ne hissent le drapeau blanc. « Nous avons pensé plein de fois que le match était fichu. Pendant un long moment, la France a anéanti nos forces », avouait le coach Jose Ignacio Hernandez. « L’important, c’est que notre équipe n’a jamais perdu la foi. Je pense qu’à la fin nous avons été chanceux. » Chanceux ? Sûrement. Pas seulement. En une vingtaine de secondes, Valdemoro a planté un triple, transformé deux lancers et conclu une contre-attaque au buzzer. Comment dit-on cojones en français ? L’Espagnole, 34 ans, est une multirécidiviste elle qui fut, entre autres, MVP de l’Euro 2007. Et puis les Bleues ont craqué. Nerveusement. À l’image de Cap’s Dumerc qui a manqué de discernement et loupé deux lancers. En prolongation, le combat avait changé d’âme même si un tir à trois-points de Jenn Digbeu aurait permis en cas de réussite d’obtenir un sursis.
quart qui était dans nos mains. Je me sens fautive. » Jusqu’au coach, Pierre Vincent, qui usé par l’émotion et des nuits blanches laissera échapper le lendemain quelques larmes en conférence de presse. Comme à Riga, sauf qu’en Lettonie, c’était de joie. « On est venu pour se qualifier pour les quarts de finale, on savait que ça serait dur, on a réussi, et on est allé tellement haut que la déception a été très grande.
sa meilleure extérieure, quelques jeunes louves qui aspiraient à gagner leurs galons d’internationales et, sur place, elle a perdu pour les matches de classement sa meilleure marqueuse-rebondeuse. Durant tout ce Mondial, elle a fait preuve d’une totale solidarité, d’une abnégation parfaite et elle s’est battue jusqu’à la dernière seconde de l’ultime match face à l’Australie. « Qu’est-ce que vous voulez leur reprocher ? », demandait leur coach, induisant la réponse. Évidemment, la frustration est immense car le tableau était incroyablement dégagé avec les échecs en quarts de l’Australie et de la Russie, et de voir les Espagnoles sur le podium, quelque part ça faisait très mal. Tout ceci est encore dans un coin de leur tête mais les voici déjà face à de nouveaux challenges. Un tourbillon, disions-nous. « Elles vont le payer à un moment de la saison mais ce qui a été vécu ici, c’est du bonus pour tout le monde », disait le coach. L’an prochain, ça sera trois-quatre jours de repos après la finale de la Coupe de France, un mois de prépa, un Euro avec un titre à défendre et une place directe aux J.O. à gagner – les cinq ou six suivants seront invités à un tournoi de qualification mondial en 2012. La vie continue. n
« L’équipe de France a été martyrisée pendant deux mois »
Une totale solidarité Dans la défaite, les Bleues firent un étonnant mea culpa, à commencer par leur capitaine, anéantie. « J’ai honte vis-à-vis de mes coéquipières de ne pas avoir été à la hauteur, de les avoir fait échouer dans ce
Hier, elles étaient très nerveuses. Il faut que l’on apprenne à maîtriser un peu plus nos émotions dans les moments à enjeu car on montre beaucoup de sentiments dans l’émotion positive et, en même temps, dans l’émotion négative, on est un peu fragilisé. J’ai fait des choix, je pensais que ça tiendrait jusqu’au bout et ça n’a pas tenu. Je me dis que j’aurais dû faire autrement et c’est le cas de tout le monde. On était parti de tellement bas et on était prêt à jouer une médaille de bronze, c’est terrible… » Voilà ce qu’il ne faut pas oublier. L’équipe de France a été martyrisée pendant deux mois. Elle est venue en République tchèque sans sa meilleure joueuse, sa meilleure pivot,
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MONDIAL féminin
LE PASSEPORT QUI FAIT GRIMACER
QUAND LES OREILLES DE SANCHO LYTTLE ONT SIFFLÉ La veille de France-Espagne, le coach avait laissé entendre que le plan de bataille devait amener la neutralisation du pivot espagnol. Une naturalisée de fraîche date qui a faussé les données mais dont l’omnipotence a failli paradoxalement coûter cher aux Espagnoles. Par Pascal LEGENDRE, à Karlovy-Vary monde à St. Vincent parle anglais et le prénom Sancho n’est pas du tout commun », dit-elle. « Lorsque ma mère Evelyn m’a mis au monde, elle a ouvert un dictionnaire espagnol et a vu le prénom de Sancho. Elle ne parle pas espagnol, aussi c’était aléatoire. Je dis toujours qu’elle m’a donné un prénom pour l’endroit où je serai. » Une forte joueuse, cette Sancho, MVP de la ligue espagnole, 17,9 points et 10,8 rebonds en moyenne en EuroLeague, et pivot l’été des Atlanta Dream, finaliste WNBA 2010. Et comme la faiblesse génétique des Espagnoles, c’est le manque de qualités athlétiques, le coach espagnol José Ignacio Hernandez a été rassuré : « Sa capacité à marquer et prendre des rebonds va aider grandement notre équipe nationale. » « Des soucis, on en a eu plein durant notre préparation », lance Pierre Vincent. « C’est un obstacle sur notre route. Point final. Sancho Lyttle, c’est une bonne joueuse mais ce n’est qu’une joueuse. On les a jouées avec Bourges cette année. Elles pensaient nous croquer tout cru. Elles l’ont fait le
Anaël Lardy devance Sancho Lyttle
Hervé Bellenger / IS-FFBB
H
ôtel Thermal de Karlovy-Vary. Jeudi, veille du quart de finale contre l’Espagne. 18h30. Pierre Vincent et Céline Dumerc sont assis face à une poignée de journalistes français et, dans la tribune supérieure, à l’ensemble des Bleues sagement rassemblées. Le coach fait remarquer que ses joueuses vont ainsi savoir ce qui se dit lorsqu’il va à la rencontre des médias et cela lui permettra de faire un discours en moins. « Choisissez vos cibles sinon elles ne vous répondront pas ! », précise-t-il, lui qui connaît si bien ses filles. C’est vrai, le groupe ne favorise pas la prise de parole en public. Il nous fait part ensuite d’un songe qu’il a fait la nuit précédente alors qu’il avait le sommeil troublé. Il rêvait éveillé de Martin Luther King et de l’actuel président de l’Afrique du Sud qui cherche à verrouiller l’information dans son pays, et combien cela doit peiner Nelson Mandela qui, après avoir passé vingt-sept ans en prison, a trouvé la force pour mener la lutte contre l’apartheid. « À l’Alpe-d’Huez, je leur ai dit « il y a les USA, l’Australie, pour se qualifier, ça ne va pas être simple. Il ne faut pas se louper. Mais si on se qualifie derrière, on a un quart de finale qui est jouable contre une équipe qui est humaine. Ensuite ce sont les demi-finales du Championnat du monde ». Après quelqu’un m’a dit, « mais vous croyez dans ce que vous dites, vous êtes sérieux ? » J’ai dit « oui » car on est d’autant plus fort que l’on n’a rien à perdre. Si Mandela a fait ça, je ne vois pas pourquoi nous, on ne pourrait pas battre l’Espagne. » CQFD. Pierre Vincent a son plan de jeu en main, explique qu’ils vont s’attaquer aux points faibles de l’adversaire mais sans détailler car, précise-t-il dans un sourire, « c’est un peu trop tactique pour que ce soit intéressant. » Il apparaît très vite au cours de cette conférence de presse que la cible privilégiée est Sancho Lyttle, un pivot originaire des îles Saint-Vincent et Grenadines qui a obtenu par enchantement la nationalité espagnole en juillet après deux ans passé à Ibiza et Halcon Avenida Valencia. « Tout le
l’arrêter et de laisser les autres joueuses s’exprimer ? C’est un choix stratégique. »
Emmeline Ndongue en garde du corps En fait, cette naturalisation express énerve les petites Françaises. Qui peut croire que Sancho Lyttle, qui a suivi tout son cursus scolaire aux États-Unis, est tombée, en quelques mois, folle amoureuse de l’Espagne ? « Ils m’ont approchée de nombreuses fois et je n’ai pas pris ça au sérieux jusqu’à la fin de la saison dernière », explique-t-elle. « Tout le monde dans l’équipe jouait pour l’équipe nationale et pas moi. J’en ai parlé à ma maman et à ma famille et ils m’ont répondu que l’occasion n’allait pas se présenter deux fois. J’ai décidé de le faire. » Simple, n’est-ce pas ? « On ne va pas refaire une litanie sur ce que représente l’équipe nationale, les droits, les devoirs mais les filles là sont françaises et se battent pour notre équipe, notre histoire. Quand on fait venir quelqu’un à l’intérieur d’un projet comme ça… Franchement, pour Sancho
« Quelque part, c’est affaiblir, car moi je crois dans la force d’une équipe, d’un projet » Pierre Vincent
premier match, moins le second match, et elles se sont fait peur au dernier. Si on peut être en contact jusqu’à la fin comme nous on l’a fait en EuroLeague, tout peut se passer. Personne n’est inarrêtable ! Après, stratégiquement, a-t-on intérêt à la laisser jouer ? À la laisser marquer et couper les points des autres joueuses, ou intérêt de
Lyttle, l’Espagne, c’est le boulot, l’usine », estime Pierre Vincent. « Elle a certainement des envies de Jeux Olympiques, mais quelque part c’est affaiblir car moi, je crois dans la force d’une équipe, d’un projet. On a prouvé l’année dernière que lorsqu’on est ensemble, confiants, on peut soulever des montagnes. Elles sont persuadées qu’avec une intérieure plus forte, elles battront la Russie. Et hier, elles ont perdu encore. Pourquoi, plutôt que faire avec ce que l’on a, aller chercher ailleurs ? » Tout le monde a de fait en souvenir l’arrivée en plein Euro letton de l’Américaine Becky Hammond qui a joué les trublions dans l’équipe russe causant – ce ne fut pas la seule responsable ! – sa perte. « Sancho Lyttle est très dangereuse sous le cercle et moins quand elle en est éloignée. En défense, leurs arrières sont très vite mais pas très costaudes, on peut les poster », détaille Pierre Vincent. « Je ne garantis pas que l’on va tout réussir comme on rêve de le faire. Et peut-être aussi que les pistes que l’on choisira, ce ne seront pas les bonnes. Mais peut-être que ce seront les bonnes. » C’est bien, comme attendu, Emmeline Ndongue qui sera chargée le lendemain de priver d’espace vital Sancho Lyttle. Emmeline sera tout simplement exceptionnelle, et la toute fraîche Espagnole contenue à 3 points à la mi-temps. C’est sans Sancho Lyttle que l’Espagne reviendra en fin de match d’une situation désespérée. Peut-être les Bleues seront-elles alors troublées de ne plus avoir en face leur cible numéro un. Mais c’est bien Sancho, magnifiquement servie par Laia Palau, qui déposera sous le cercle le panier décisif en prolongation. Elle cumulera en définitive 11 points et 9 rebonds. Sa démarche – et celle de la Fédération espagnole – est moralement douteuse. Seulement aujourd’hui l’Espagne est en bronze, et comme seule la victoire est jolie… n
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MONDIAL féminin
JENNIFER DIGBEU, UNE INTÉRIEURE POLYVALENTE
DANS LA FAMILLE D VOICI LA SŒUR l Ce n’est pas évident de le mettre en forme avec des mots, mais il se dégage de l’équipe de France féminine une émotion que l’on ne retrouve pas chez les garçons. « Ces filles ont des valeurs », dirionsnous si cette expressionlà n’était pas employée à toutes les sauces y compris celles du marketing. Elles ne sont évidemment pas toutes amies mais elles aiment se retrouver l’été ensemble pour jouer au basket et défendre le maillot bleu. Elles ne chantent par La Marseillaise à tue-tête mais sont fières d’arborer les couleurs nationales sur leurs biceps. L’équipe de France, voyez-vous, ce n’est pas pour elles un passage obligé dans un plan de carrière. C’est un aboutissement. Alors, forcément, quand elles s’effondrent alors que les demi-finales leur étaient promises, on est sincèrement tristes pour elles, comme on avait partagé leur joie en Lettonie. À leur capitaine qui sur son « Mur » de Facebook demandait « pardon » (sic) après l’échec contre l’Espagne, on répondra « bravo » d’avoir cru jusqu’au bout en leur étoile alors qu’il y avait vraiment gros temps cet été sur la mer bleue. L’important n’est pas de participer, ni même de gagner, c’est de donner 100% de ce que l’on a dans le ventre. Et là, on est servi. Rassasié même. P.L.
Pour sa première grande compétition avec les Bleues, Jennifer Digbeu, 23 ans, aura marqué les esprits par sa polyvalence. Dans la renommée, le patronyme « Digbeu » peut désormais se décliner au féminin. Par Pascal LEGENDRE, à Karlovy Vary
Hervé Bellenger / IS-FFBB
BRAVO !
J
enn appartenait à cette génération de cadettes surdouées que l’on retrouve aujourd’hui en équipe de France, Sandrine Gruda, Endy Miyem, Anaël Lardy, Pauline JannaultLo. Elle partage d’ailleurs habituellement sa chambre avec Sandrine, qu’elle avait accompagnée à Valenciennes à la sortie de l’INSEP. Forcément, quand la Martiniquaise, contre toute attente, a jeté l’éponge entre les stages de Villeneuve d’Ascq et de Beauvais, ça lui a fait un choc. « C’est une fille qui possède un mental de fer, qui ne relâche jamais », témoignet-elle. « C’est une fille qui a tout donné pour le basket et qui joue
même quand elle a mal. Elle a l’habitude d’enchaîner et ça s’est toujours bien passé. C’était la fois de trop. Ça m’a fait mal de la voir pas bien et si on l’aime c’était normal d’accepter qu’elle parte.» Le forfait de Sandrine Gruda et tout autant l’immense lassitude de l’Australienne Lauren Jackson posent avec acuité la question de savoir comment on peut cumuler trois saisons et même quatre (Russie, EuroLeague, WNBA et équipe nationale pour Sandrine) en une ? « C’est grandiose mais en faisant ces choix-là, il faut s’attendre à des répercussions », estime Jennifer qui, pour autant, ne veut pas porter de jugement, « si j’avais l’opportunité de faire toutes ces
compétitions, je ne sais pas si je le ferais. Il faut être face à la décision à prendre pour savoir. »
Sur le banc à VO Jennifer porte un nom célèbre. Alain, de douze ans son aîné, 92 sélections de 1997 à 2005, a eu notamment l’insigne honneur de porter les maillots de l’ASVEL, du Barça et du Real. Mimétisme ? Oui et non. « Il a quitté la maison quand j’avais six ans. On a eu le temps ensuite de rattraper le passé, mais je l’ai davantage connu à travers la télé. » En fait, elle a été mise sur la piste du basket par celle qui était alors la femme de son frère. « Je suis allée voir un match où elle jouait et ça m’a
donnée tout de suite envie. » Chez les Digbeu, le patrimoine génétique se prête à merveille à la pratique du basket. Alain pointe à 1,95 m et Jenn à 1,90 m avec des dons athlétiques tout à fait exceptionnels. « Nous sommes six. Mon petit frère qui a15 ans est plus grand que moi et un autre qui est né juste avant fait 2,06 m mais il ne fait pas de sport. Il y en a encore un autre qui est à peu près normal (sic), il fait 1,85 m. » Le parcours de la Lyonnaise est tout à fait classique. Poussée par le paternel, elle est entrée à l’INSEP à 15 ans, où elle a compris qu’elle pouvait faire du basket son métier. C’est à cette époque qu’elle s’est spécialisée dans le bronze : une médaille avec les juniors (2005), deux avec les espoirs (2006-2007). Toujours avec les mêmes copines rencontrées en cadettes. Sandrine Gruda était déjà irrésistible, et du Centre Fédéral la Martiniquaise passa sans transition à Valenciennes pour tout rafler sur son passage, notamment un titre de MVP au Mondial espoirs en 2007. Jenn prit son sillage mais pour demeurer clouée sur le banc de l’USVO. « J’avais 18 ans et je n’avais pas forcément toute la réflexion que j’ai aujourd’hui. Je me suis arrêtée au fait que Valenciennes me réclame. Il n’y avait pas plus flatteur, j’y suis allée. Au début, c’était wouah ! », poursuit-elle. « Quand je me suis aperçue que je restais sur le banc, je cherchais tous les points positifs pour ne pas déprimer et je me rappelais que je m’entraînais avec des stars, que j’avais comme coach Laurent Buffard. Je me rappelais le prestige, la chance d’être là. J’essayais de
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MONDIAL féminin
ne pas penser au fait que je ne jouais pas alors que pendant ce temps mes copines avançaient. J’ai coupé mon contrat et je suis partie au bout de la deuxième année. Je ne regrette rien. »
Reprise des études Deux ans à Mondeville vont la remettre sur les rails de la réussite. Depuis la rentrée 2009, elle est à Bourges dans les baskets de Cathy Melain. Elle avait été écartée de la liste des douze pour l’Euro triomphal en Lettonie. Cette fois, sa sélection a été naturelle. Jenn est dotée d’un format si rare en France : une intérieure qui peut se décaler en « 3 » et qui possède le shoot à trois-points et le drive qui vont avec. Du fait de sa double fonction, Pierre Vincent peut observer son comportement douze mois sur douze ou presque, même si en club, pour des questions d’effectif, ses passages en ailière ont été rares. « Je suis un peu plus libérée, j’ai un peu plus confiance en moi et je pense que le coach l’a vu. Je comprends mieux la philosophie
d’arracher des mains des Espagnoles une deuxième prolongation. Jennifer en avait transformé jusque-là 9 sur 26. Celui-ci passa comme un avion au-dessus du cercle sans le toucher. Le lendemain, après que les Bleues aient envoyé les Coréennes aux pâquerettes – le meilleur des réconfortants – Jenn racontait qu’elle avait refait dans la soirée cinquante et une fois ce match contre l’Espagne. « C’est ce que j’ai dit à mes coéquipières hier soir, c’est dommage qu’il n’y ait pas un intervalle entre le quart et le demi. J’ai attendu l’épuisement total pour m’endormir. On a su se remobiliser. On a eu à cœur de prouver que c’était un malentendu hier soir, ne pas paraître pour des filles qui sont au fond du trou. On peut être satisfaites, même si… » Demain vendredi, Jennifer va retrouver Endy, Emmeline, Anaël et Pierre au Prado de Bourges. « Le club parfait », dit-elle. Tout en se lançant dans un BTS MUC (Management des Unités Commerciales). Cette fois, après moult hésitations, elle
« J’ai toujours cette peur de décevoir les gens qui me font confiance » de Pierre et ça aide vachement car c’est un basket particulier. Je ne suis pas forcément plus forte, mais j’ai davantage conscience de ce que je dois faire sur le terrain et quand on connaît son rôle, ça roule mieux. » Mais, attention, Jenn ne se sent pas pour autant pistonnée. « Plein de journalistes me demandent gentiment si ça ne fait pas beaucoup de Berruyères en équipe de France. Moi, ma place, je l’ai méritée ! Et puis c’est une pression supplémentaire dans le sens que j’ai toujours cette peur de décevoir les gens qui me font confiance. » Le coach ne lui en veut sûrement pas d’avoir demandé la balle pour tenter un trois-points du côté gauche qui aurait permis, en cas de réussite,
s’est inscrite. « Je vais le faire en trois ans au lieu de deux. Comme j’ai un boulot, le rectorat va me permettre des aménagements en matière de semaines de stage obligatoire, ça aide. » Tout en étant sur deux fronts avec le championnat et l’EuroLeague. « C’est très dur ! Si on a arrêté des études, ce n’est pas uniquement parce qu’on est des fainéantes et que l’on voulait passer pro. Celles qui le font, bravo !, mais celles qui ne le font pas, c’est compréhensible. Il y a toujours de bonnes excuses », sourit-elle. « À Bourges, c’est tellement intense qu’on est fatigué, on ne peut pas travailler ! » Elle se ravise pour bien marquer la plaisanterie : « non, ce n’est pas vrai… » n
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Céline Dumerc
Jennifer Digbeu
1,69 m, 28 ans, Meneuse
L’équipe de France 2010 a vécu et est morte par sa meneuse, sa capitaine, son âme. Elle a eu le ballon entre les mains un temps impressionnant durant ce tournoi. Beaucoup de shoots hasardeux en fin de possession (25,8% à 3-pts). Définitivement la classe mondiale même si fébrile en quart dans le money time.
1,90 m, 23 ans, Ailière
Intérieure en club, la Berruyère a été placée prioritairement en « 3 » pour la bonne cause de la mère patrie. Une présence certaine malgré une adresse défectueuse notamment dans les tirs à deux-points (5/22 avant les matches de classement).
Marielle Amant 1,90 m, 20 ans, Intérieure
C’est le forfait de Sandrine Gruda qui lui a laissé une ouverture et il aurait été dommage de ne pas voir à l’œuvre la Martiniquaise. Des imperfections, bien sûr, mais c’est normal à 20 ans. Bon shoot.
Hervé Bellenger / IS-FFBB
DIGBEU,
LES ÉTOILES DES BLEUES
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Endy Miyem
Anaël Lardy
1,88 m, 22 ans, Intérieure
Une vraie sécurité offensive avec un shoot fiable à 4-5 mètres. La meilleure marqueuse de l’équipe (11,9 pts) et aussi, surprise, la top-rebondeuse (5,1). Une entorse à la cheville lui a fait manquer les deux derniers matches. 22 ans, la vie devant elle.
1,70 m, 22 ans, Meneuse
Pas le plus grand talent de la planète mais courageuse, dévouée, en complément de la paire Dumerc-Lepron. Toujours ce shoot peu recommandable, dommage.
Élodie Godin 1,90 m, 25 ans, Intérieure
Appliquée mais pas à son meilleur, y compris dans le secteur qui a fait sa réputation, le rebond (2,5). Mal passager ou
✮✮✮
Florence Lepron 1,82 m, 24 ans, Meneuse
Une préparation quelconque – méfiez vous des apparences avec elle – a débouché sur un tournoi de haute volée. Sa défense à poigne sur la Grecque Evanthia Maltsi a sécurisé la qualif’ pour les 8e. En relais de Dumerc ou à ses côtés. Agressive. Aime l’odeur du sang.
Clémence Beikes 1,78 m, 26 ans, Arrière
Épatante. La vraie révélation de ce Mondial puisque la Nordiste avait été écartée du groupe en 2009 et qu’elle revient d’une saison de purgatoire en NF1. Dure et présente dans tous les secteurs malgré une taille (1,78 m) passe-partout. Un vrai shoot fiable à 4-5 m.
Emmeline Ndongue 1,92 m, 27 ans, Intérieure
Son vécu, ses bras tentaculaires en font toujours un parfait défenseur (11 contres et l’intimidation en plus). Sancho Lyttle s’en souviendra. Ce soir-là, elle a aussi apporté une contribution offensive (14 pts) trop souvent insuffisante vu son potentiel.
plus profond ?
Pauline Jannault-Lo 1,92 m, 23 ans, Ailière
Dur baptême du feu dans une compétition majeure, aussi bien en défense qu’aux shoots où elle n’a pas montré son savoir-faire (8/36). Précieuse par sa taille suivant le profil de l’adversaire.
Marion Laborde 1,78 m, 23 ans, Arrière
Cette vraie spécialiste du shoot à longue distance n’a pas pu armer sauf contre la Corée où elle a fait un étonnant 5/7, à comparer avec le 3/5 sur les autres matches.
–
Johanne Gomis 1,79 m, 25 ans, Arrière
Rappelée de dernière minute… pour faire le nombre. N’est pas rentrée dans les moments importants. Un peu perdue.
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LES ÉTATS-UNIS INSUBMERSIBLES
L’OISEAU TOUJOUR Sue Bird n’a pas retrouvé en finale son équipière de Seattle Lauren Jackson, au bout du rouleau. L’Australie a pris la porte de service en quart de finale, si bien que les États-Unis n’ont pas eu une seule fois un adversaire à leur mesure.
L
Championnes WNBA en septembre dernier, Lauren Jackson et Sue Bird (de dos) auraient pu se retrouver face à face en finale du Mondial, mais seule l’Américaine était au rendez-vous.
a photo les montrant dans les bras l’une de l’autre après le triomphe du Seattle Storm, en finale de la WNBA, a fait le tour du petit monde du basket féminin international. Lauren Jackson et Sue Bird. La pivot de 1,95 m et la meneuse de 1,76 m. L’Australienne et l’Américaine. Deux filles cousues d’or qui ont gagné ensemble deux titres WNBA (2004 et 2010) et deux fois l’EuroLeague avec le Spartak Moscou. Après l’assassinat en novembre dernier du sulfureux propriétaire Shabtai Von Kalmanovich, Lauren a préféré rentrer chez elle à Canberra et n’a donc pas été du triplé obtenu cette année. Lauren est ni plus ni moins la meilleure basketteuse de ce bas
monde, récompensée d’un troisième trophée de MVP de la saison régulière de WNBA et d’un autre pour sa finale de toute beauté. Sue est le cerveau, l’âme et l’esprit du Storm, du Spartak et du Team USA. Ensemble, les deux jeunes femmes ont développé une fructueuse relation de travail et aussi personnelle. « Il existe une grande complicité entre elles », assure Brian Agler, le coach du Storm. « Les gens parlent d’elles comme des amies mais pour moi, ce sont comme des sœurs. » « Chaque jour, je pense aux choses que j’ai accomplies, et j’ai toujours dit à ma mère et à mon père combien je suis chanceuse d’avoir joué avec Sue », confie Lauren. « Je ne pense pas que j’aurais réussi ici, à Seattle, si je n’avais pas eu quelqu’un comme elle pour conduire le show. » Sue Bird apprécie le compliment et le renvoie à son équipière. « Vous mettez Lauren dans n’importe quelle équipe et elle deviendra la personne décisive. Elle aide tout le monde à mieux jouer même quand elle ne le sait pas. Vous regardez les vidéos et vous vous rendez compte combien les défenses laissent des espaces tant elles sont agglutinées autour d’elle. »
Hervé Bellenger / IS-FFBB
Si proche, si différente Les deux amies n’ont pourtant pas eu exactement le même parcours. Jackson est une véritable enfant de la balle orange puisque ses parents furent internationaux et elle n’a jamais considéré qu’elle ferait un autre sport. « Je crois que Lauren a vécu son premier déplacement pour le basket à l’âge de deux semaines », se remémore sa mère Maree, qui a porté aussi le maillot de Louisiana State. « En quelque sorte, elle a grandi dans un couffin posé sous le banc de touche et je pense qu’elle a appris à aimer le jeu
ainsi. » Lauren acquiesce. « Je me souviens avoir dit un jour à ma tante que je jouerai pour l’Australie alors que j’avais deux ans. » Bird a pour père un médecin et pour mère une infirmière et elle a excellé dans ses études et dans plein de disciplines sportives avant de choisir le basket. Lauren est devenue pro à l’adolescence, disputant les Jeux Olympiques, chez elle en Australie, à 19 ans, alors que Sue a effectué un cursus universitaire complet à Connecticut. L’Australienne ne rechigne pas aux séances de relations publiques et autres interviews, mais c’est en forçant sa nature. L’Américaine pose toujours avec plaisir avec un gosse et signe des autographes par centaines. Son sourire éclatant est à damner un moine cistercien. Sur le terrain, le bel oiseau vole. C’est le chouchou des médias américains. « Si vous mettez Sue dans n’importe quel sport elle excellera car elle est faite pour la compétition », estime Lauren, « alors que moi, j’ai simplement été chanceuse d’être grande. » « Les gens disent parfois que nous sommes comme John Stockton et Karl Malone (des Utah Jazz) », rappelle Sue. « Mais je trouve que Lauren contre comme Bill Russell. Je vois ce que l’on veut dire quand on dit qu’elle a quelque chose de Malone, mais lui n’était pas un shooteur à trois-points. Elle a vraiment beaucoup de joueurs rassemblés en une seule personne. » Le coach du Storm estime d’ailleurs que Lauren Jackson, c’est une combinaison de Tim Duncan et Dirk Nowitzki. « L’inconvénient du sport féminin en général, c’est qu’il n’a pas droit à l’audience méritée et Lauren est probablement plus connue aux États-Unis qu’en Australie »,
Elio Castoria / Ciamillo & Castoria
Par Pascal LEGENDRE, à Karlovy-Vary
ajoute t-il. « Mais quand elle marche dans la rue, les gens la reconnaissent car elle fait 1,95 m », précise sa mère.
L’étoile dans un trou noir Une finale USA-Australie était programmée du côté des bookmakers, des fans, des spécialistes. Le champion olympique contre le champion du monde en titre. Sue Bird vs. Lauren Jackson. Les Opals ont récupéré Lauren Jackson, Abby Bishop (elle aussi à Seattle) et Penny Taylor (Phoenix) au tout dernier moment, mais la coach Carrie Graf – qui dirige par ailleurs Lauren à Canberra – n’était pas inquiète car le groupe a l’habitude de jouer ensemble les plus grandes compétitions mondiales, sachant que Jackson, Taylor et Belinda Snell appartiennent à la même promo de l’Australian Institute of Sports, l’équivalent de notre INSEP.
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basket mondial, faisait preuve d’un énorme abattage (22 pts et 10 rbds), mais les Opals ne dominaient pas à l’intérieur car leur étoile se perdait dans un immense trou noir. Penny Taylor, MVP du Mondial au Brésil, n’était pas plus frétillante et loupait les shoots acrobatiques qui font sa marque. 5 sur 30 pour les deux Australiennes au bout du compte. Proprement inimaginable. Le public, majoritairement en rouge mais au début un peu sur la réserve, se mettait à gronder et à souffler sur le nuage rose qui emmenait les Tchèques vers la victoire. La grande Eva Viteckova, pas émue par l’instant, continuait de pilonner jusqu’au bout la défense australienne (27 pts, 5/10 à troispoints) qui se désintégrait. 79-68. C’est la première fois depuis seize ans que l’Australie ne monte pas sur un podium mondial. « J’en ai parlé à des amies que j’ai dans les autres équipes et toutes pensaient que la finale serait de nouveau pour nous et les États-Unis, et que nous les pousserions à jouer leur meilleur basket. Mais ça n’a pas été le cas et nous devons seulement apprendre de ça », constatait la meneuse Seulement chacun, et Carrie Graf en particulier, n’avait pas imaginé l’état d’épuisement dans lequel Lauren se retrouverait après une saison éreintante aux États-Unis. Une semaine avant d’entamer le Mondial en République Tchèque, elle avait gagné et fêté un titre, sans s’économiser, et on lui demandait de remettre le couvert à un niveau égal. Inhumain. On croyait que c’était Lauren Jackson avec sa longue chevelure rousse ramenée en chignon sur le terrain de Karlovy-Vary, c’était juste son ombre. Pas un point, 2 rebonds et 2 fautes en première mi-temps dans ce quart de finale contre le pays hôte. Les Tchèques avaient avancé masquées dans cette compétition et elles possédaient une énergie que Lauren n’avait plus. La sculpturale géante Elizabeth Cambade (2,03 m, 19 ans), probablement la prochaine arme atomique du
Taurasi. Taurasi, cette jeune femme hyper nerveuse qui danse d’un pied sur l’autre en écoutant l’hymne national, est ce que l’espèce humaine fait de mieux dans sa version féminine. Elle score de près, de loin, se bat sous le cercle, harangue ses équipières et concurrence Sue Bird dans le nombre d’assists. Plus encore, c’est la profondeur du roster américain qui laisse baba. Que des étoiles bien mises par ordre par Geno Auriemma, qui officie d’ordinaire à Connecticut. Une affaire de famille. Les États-Unis ne sont évidemment pas dépendantes de Sue Bird comme l’Australie de Lauren Jackson. Il y a d’ailleurs dans la peinture trois-quatre chars de type M1 Abrams qui ravagent tout sur leur passage dont Tina Charles, encore une ex de UConn. Les Tchèques n’ont rien à perdre dans cette finale, tout un peuple est derrière elle et pendant vingt minutes, leur énergie fait chuter l’adresse des Américaines à 38%. Seulement, l’épuisement les guette et, au retour des vestiaires, deux trois-points de Taurasi réfrigèrent la salle. L’écart grimpe de 3 à 22 points en un quart-temps. La République Tchèque n’échappe pas au massacre à la tronçonneuse. Les chiffres au rebond sont sans appel : 43 prises à 29 en faveur des Américaines. Les États-Unis gagnent leurs 9 matches par un écart moyen de 35,1 points. Seules, comme prévu, les Australiennes ont su leur résister en 8e (75-83). À 1’45 de la fin, Sue Bird fait l’accolade à Diana Taurasi et les deux copines discutent le bout de gras ensemble sur le banc alors que les titulaires sont retirées du parquet. Deux fois championne universitaire, deux fois championne olympique et championne du monde, Sue Bird va prendre maintenant un peu de repos. L’année dernière, c’est Edwige Lawson qui avait pigé au Spartak jusqu’en janvier avant que l’Oiseau revienne en Russie. Pour remplir l’armoire aux trophées, elle sait gérer son agenda, Sue. n
« Si vous mettez Sue dans n’importe quel sport elle excellera... » Lauren Jackson
Kristi Harrower. « Il y a quatre ans, les USA ont terminé troisièmes au Mondial et ils sont revenus affamés et pour une mission deux ans plus tard aux J.O., aussi nous avons à faire la même chose. »
34-17 dans le 3e quart-temps Jusque-là Sue s’est gérée, mais elle entre à fond dans cette finale. Onze points en première mi-temps. C’est la playmaker qui ne fait jamais le geste de trop mais toujours le bon. Qui fait jouer et qui met quand il faut le shoot qui fait mal. Et puis à ses côtés, ce n’est plus Lauren, mais un autre as, son ancienne partenaire de l’université de Connecticut, Diana
MASCARADE !
Un panel de journalistes et d’experts (sic) a désigné le Cinq All-Stars du tournoi et sa MVP. Bien heureux l’envoyé spécial de BasketNews, il n’en faisait pas partie et ceci lui a évité d’être complice de la mascarade. Élire Hana Horakova comme meilleure joueuse, c’est tout simplement ridicule. Le titre aurait évidemment dû revenir à la meilleure joueuse de l’équipe qui a tout désagrégé pendant dix jours, donc Diana Taurasi. Tout aussi grotesque le fait d’inclure Deux Tchèques dans le cinq idéal contre UNE seule Américaine. À l’évidence, l’expertise ne résiste pas au nationalisme aveugle. À moins que ça soit juste de l’incompétence.
Elio Castoria / Ciamillo & Castoria
RS PLUS HAUT
HUMEUR
Cinq idéal Eva Viteckova
République Tchèque
Hana Horakova (MVP)
République Tchèque
Diana Taurasi
États-Unis
Sancho Lyttle
Espagne
Yelena Leuchanka
Biélorussie
Ont également reçu des votes : Amaya Valdemoro
(Espagne), Candice Dupree (États-Unis), Elizabeth Cambage (Australie), Sue Bird (États-Unis), Céline Dumerc (France), Asami Yoshida (Japon), Anastasiya Verameyenka (Biélorussie) et Yuko Oga (Japon).
UNE SEMAINE DE BATTEMENT
l 23 joueuses ayant joué cette saison en WNBA, représentant 8 pays, ont participé à ce championnat du monde. Le plus fort contingent était bien entendu américain (11, seule Maya Moore était encore à l’université, à Connecticut) devant celui de l’Australie (4). Plus impressionnant : 10 joueuses appartenaient aux deux équipes finalistes, les Seattle Storm et Atlanta Dream. La finale s’est terminée le 16 septembre, soit une semaine avant le lever de rideau du Mondial. Et encore, par bonheur, Seattle s’est imposé 3-0. S’il y avait eu cinq manches, les finalistes auraient à peine eu le temps de prendre l’avion pour Prague.
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échos EUROPE
EUROCHALLENGE
En BREF
UNE MINI-FRANCHISE NBA EN ISRAËL
LES CADORS D’ACB AU RENDEZ-VOUS
Après sa victoire 75-63 à domicile au match aller, le Paris Levallois se rend mercredi prochain à Haifa pour tenter de décrocher sa qualification pour la saison régulière d’EuroChallenge. L’occasion de découvrir le Maccabi Haifa, un club ambitieux et novateur.
« Le propriétaire est un génie du marketing »
Wojciech Figurski/EB via Getty Images
http://www.mhbasket.co.il
Liga ACB
A
lors qu’Orléans fans locaux, et la Romema – à Mariupol en Arena, une salle de 3.200 placEurocup – et Nancy es, est redevenue un – à domicile contre Sarajevo chaudron. Le proprio a gâté en EuroChallenge – jouaient en son public en mettant sur début de semaine leur match pieds depuis son arrivée une retour de tour préliminaire, le équipe spectaculaire, athléParis Levallois devra attendre tique et très américanisée. mercredi prochain pour se rendre La saison dernière, il avait à Haifa. Pourquoi si tard ? Parce ainsi sauté sur l’occasion de que le Maccabi Haifa jouait faire venir Jeremy Tyler (18 dimanche dernier face aux Nets, ans), qui n’avait joué que dans le New Jersey. deux ans en high-school. Un Jeff Rosen, propriétaire du Maccabi Haifa C’est le dernier coup réalisé par superbe coup de pub, mais un Jeff Rosen, le propriétaire du échec sportif, le jeune homme club, qui a fait jouer ses relations étant reparti aux États-Unis pour monter ce match de gala avant la fin de saison. En face à une franchise NBA, alors revanche, Davon Jefferson, que son équipe ne joue pas le néo-Villeurbannais, garde encore les premiers rôles dans un excellent souvenir de ses son propre championnat nadeux saisons passées à Haifa, tional. Basé à Miami, cet homme d’affaire juif américain où il avait débarqué après seulement deux années a fait fortune en revendant en 2005 RoseArt Industries, en NCAA. entreprise familiale spécialisée dans la confection de « L’adaptation est plus facile là-bas quand on arrive jouets. Il a ensuite réinvesti sa fortune dans Triangle des États-Unis », nous a-t-il expliqué. « C’est très Financial Services, société d’investissement dans les américanisé, tout le monde parle anglais. Jeff Rosen domaines du sport et du loisir. Il a sponsorisé dans un est très investi, très présent et proche des joueurs. premier temps des boxeurs et la ligue professionnelle de Le club prend soin de nous, est à notre écoute, et baseball israélienne, puis s’est mis en tête d’acheter un prend notre avis en compte. Ils ont signé des joueurs club de basket. spectaculaires, qui ne sont pas seulement des robots, qui montrent leurs émotions et communient Une salle pleine, un jeu avec le public. Au club, ils savent ce qu’ils font, et spectaculaire et une WebTV Jeff Rosen est un génie du marketing. » N’ayant pu acquérir l’Hapoël Jérusalem, dauphin Un tour sur le site Internet du club permet de historique du Maccabi Tel-Aviv, il s’est finalement rabattu constater que le merchandising est très développé, en 2007 sur le Maccabi Haifa, alors en deuxième diviet que la WebTV de la société de Rosen diffuse tous sion. Ayant participé au premier championnat en 1953, les matches de son équipe, ainsi que de nombreux il est tombé depuis en décrépitude, et Rosen a promis sujets sur le basket israélien. Un vrai modèle réduit de le mener au sommet de franchise NBA. de l’Europe. Rebaptisé Reste désormais au Maccabi Haifa Heat – une Maccabi Haifa à décolappellation abandonnée ler sportivement, et à Davon Jefferson en 2009 – le club est notamment retrouver remonté dès la saison suil’Europe. Mais l’équipe vante en première division, et s’est immédiatement hissé coachée par le jeune Elad Hasin ne donne pas enjusqu’en finale, battu par le Maccabi Tel-Aviv (72-85). core beaucoup de garanties, même si après avoir été Mais il a connu un coup d’arrêt la saison dernière, surpris menée de 23 points à Levallois, elle est parvenue en quart par Netanya. Une défaite dont le coach Avi à s’incliner de seulement 12 points. Les Parisiens Ashkenazi a fait les frais, remplacé durant l’intersaison devront faire en sorte mardi de ne pas regretter ce par Elad Hasin, son assistant seulement âgé de 30 ans. coupable relâchement en fin de match. n Laurent SALLARD Rosen a eu le mérite de réveiller l’enthousiasme des
Pas de retard à l’allumage pour les prétendants au titre de champion d’Espagne. Lors de la première journée, Vitoria, tenant du titre, a puni Alicante 92-47 avec 17 points et 7 rebonds de Stanko Barac. Le Barça n’a pas non plus fait de détail face à Gran Canaria, s’imposant 83-58 grâce aux 18 points de Juanca Navarro. Valence a pour sa part dominé Grenade 104-81 avec 25 points de Rafa Martinez et 15 de Nando De Colo (en photo). Seuls Malaga (79-76 à Saragosse) et le Real (84-79 face à Estudiantes) ont dû forcer pour démarrer la saison par une victoire.
J.R. HOLDEN OPÉRÉ DU CŒUR ? Les médecins du CSKA Moscou ont décelé un problème cardiaque à J.R. Holden (34 ans). L’Américano-Russe a passé une batterie d’examens aux États-Unis puis lors de son retour à Moscou. Le club et le joueur doivent décider cette semaine s’il doit se faire opérer. Il existerait de sérieux risques pour sa santé en cas d’effort violent.
L.S.
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ANALYSE
TOUR QUALIFICATIF EUROLEAGUE
S’IL NE DOIT EN RESTER QU’UN
L’AUTRE SÉRIE : BERLIN – CHARLEROI
Par Antoine LESSARD, à Villeurbanne
«
C’est le MSB de Koffi qui remporte le duel français face à l’ASVEL de Hammonds.
Jean-François Mollière
Khimki ? Ce n’est pas le CSKA mais ce n’est pas bien loin. Il faudra jouer deux matches extraordinaires, et pas qu’un, si on veut passer. » Au sortir d’une qualification douloureuse face à l’ASVEL, J.D. Jackson avait bien conscience de la hauteur de l’exploit qui attendait les Manceaux quatre jours plus tard. Conscience que son équipe allait devoir montrer un visage bien plus conquérant qu’à l’Astroballe pour battre l’ogre moscovite. Le plus gros morceau, de très loin, parmi les seize équipes du tour préminaire. Pendant que les six autres quarts de finaliste s’écharpaient dans des séries au couteau, le Khimki Moscou n’a pas fait dans la demi-mesure face à Budivelnik Kiev : +29 en Ukraine, +7 au retour en se passant de Zoran Planinic et Benjamin Eze, deux recrues majeures de l’été. Le finaliste de la Superleague russe est en phase avec ses ambitions. Raul Lopez, Keith Langford, Sergei Monya, Thomas Kelati, Kresimir Loncar, Alexei Savrasenko, l’équipe de Sergio Scariolo est formatée pour jouer l’Euroleague, et voyager loin dans cette compétition. Certainement pas pour se faire éliminer à ce stade. « J’ai dit aux gars qu’on a tous, à un moment donné, battu une équipe au moins aussi forte que Khimki », notait Jackson. « Cela va être très compliqué », estimait Vincent Collet, « surtout qu’ils ont le match retour à Moscou ce qui est un handicap important, mais il y a toujours une chance. Il faut avoir de la rotation contre Khimki parce qu’ils ont une armée. Mais le MSB a de la solidité intérieure. » Cette dernière a fait son œuvre à Antarès à l’aller contre l’ASVEL (51 points à 23/30 pour le carré Koffi-Rupert-Covile-Batista) avant d’être mise à mal trois jours plus tard par les ajustements tactiques de Collet (11 points à 5/12, 12 rebonds offensifs concédés à l’ASVEL). Au retour, ce sont bien les exploits d’Antoine Diot (14 de ses 18 points dans le dernier quart !) et Charles Lombahé-Kahudi qui ont permis au MSB de limiter la casse, in extremis, après avoir délivré 30 premières minutes médiocres. « On était sur la retenue, on ne courait pas. Or,
situation compliquée. Les gars aiment bien son attitude. On sait bien que cela ne peut qu’aller beaucoup mieux. » Le Mans aurait bien besoin de la force de percussion de son Américain contre Khimki. Mais ces deux matches à fort enjeu arrivent bien trop tôt pour lui. L’ASVEL aussi a besoin de temps. Jeu d’attaque insuffisant par rapport aux standards de Vincent Collet, apport du banc faiblard, sa paire américaine Hammonds-Jefferson sur courant alternatif, la Maison Verte n’était tout simplement pas prête. Pourtant, elle a failli passer ce deuxième tour après avoir concédé dix points de retard à l’aller, ce qui en dit long sur ses ressources et son potentiel défensif. 35 points accordés aux Manceaux lors des trente premières minutes. Abattu comme ses joueurs, Vincent Collet trouvait des motifs d’espoir. « On a eu une réaction défensive. Il faut qu’on garde cette combativité. On n’a pas été récompensé au final mais on s’est donné les moyens de l’être. Cela paiera à d’autres moments. La saison va être longue, il y a beaucoup à faire avec cette équipe. Mais il faut bosser. » La reprise tardive de l’Eurocup, le 16 novembre, va permettre aux Villeurbannais de travailler et de se concentrer sur leur début de championnat. La route de l’Euroleague 2011-12 commence dès dimanche, à Paris. n
« Acker ? On sait bien que cela ne peut qu’aller beaucoup mieux » J.D. Jackson
on a besoin de beaucoup de rythme en attaque pour trouver des shoots faciles », a reconnu Diot. Contre Khimki, le MSB ne peut se permettre de jouer avec le frein à main.
Diot en patron Les Manceaux sont encore en manque de repères collectifs. Jackson expliquait que ses joueurs ne savent pas sur qui s’appuyer dans les moments difficiles. Leur go-to-guy supposé, Alex Acker, n’est pas dans le coup physiquement, et ne peut assumer son statut de joueur dominant. « En essayant de ne pas jouer faux, il contribue », positive Jackson. « Il encourage les autres à fond sur le banc. Dans l’esprit, c’est très bien parce que c’est une
ALBA Berlin Chorale Roanne Hemofarm Vrsac Hapoel Gilboa Galil Unics Kazan Gasterra Flames Groningen CEZ Nymburk Spirou Charleroi
Le Spirou Charleroi et l’ALBA Berlin se disputeront le deuxième billet en finale de leur partie de tableau. Charleroi a préservé un écart de deux points à Kazan pour sortir l’un des deux favoris de ce tour préliminaire (Lyday, Popovic, McCarty, Lampe, Vranes...) avec 16 points de Jo Gomis (14,8 pts en 31’ en 4 matches). Vainqueur à l’aller de six points contre Vrsac, Berlin s’en est sorti miraculeusement en Serbie (-5), sur un trois-points
Regina Hoffmann / EB via Getty Images
Après avoir tombé l’ASVEL, le MSB n’est plus qu’à une marche de l’Euroleague. Mais quelle marche. Il faudra taper l’armada du Khimki Moscou, avec match retour en Russie demain vendredi (match aller mardi soir hors nos délais de bouclage). L’ASVEL retombe en Eurocup, non sans avoir produit une bonne impression à l’Astroballe.
PAR UN TROU DE SOURIS
au buzzer de Julius Jenkins. L’an passé, l’ALBA avait été éliminé en finale du tour préliminaire de l’Euroleague par Maroussi. RésultaTs
2e tour
Berlin élimine Vrsac : 1-1 (+1) *Berlin bat Vrsac 73-67 *Vrsac bat Berlin 78-73 Charleroi élimine Kazan : 1-1 (+2) *Charleroi bat Kazan 75-69 *Kazan bat Charleroi 75-71 Le Mans élimine ASVEL : 1-1 (+2) *Le Mans bat ASVEL 85-75 *ASVEL bat Le Mans 71-63 Khimki élimine Budivelnik : 2-0 (+36) Khimki bat *Budivelnik 87-58 *Khimki bat Budivelnik 74-67
3e tour (05/10 et 08/10)
Berlin-Charleroi Khimki-Le Mans
LE TOUR PRÉLIMINAIRE Berlin
ASVEL Berlin
Le Mans
Vrsac
Le Mans Qualifié A Qualifié B
Kazan
Khimki Charleroi
Charleroi
Khimki Kiev
ASVEL Lyon-Villeurbanne Buducnost Pogdorica Le Mans Sarthe Basket Banvit Basket Kulubu Khimki Moscou Pepsi Caserta Budivelnyk Kiev Maroussi Athènes
28
CHIFFRES Mardi 28 septembre
Brésil bat Japon 93-91 Espagne bat République Tchèque 77-57 Russie bat Corée du Sud 81-48 Mercredi 29 septembre
Huitièmes de finale Groupe E Ostrava
Lundi 27 septembre
Australie bat Grèce États-Unis bat Canada France bat Biélorussie France E.Miyem C.Dumerc F.Lepron C.Beikes M.Amant E.Ndongue P.Jannault J.Digbeu E.Godin A.Lardy Total Biélorussie Y.Leuchanka A.Verameyenka T.Troina Y.Dureika N.Marchanka A.Tarasava N.Anufryienka N.Trafimava T.Likhtarovich M.Kress Total
Min 24 34 27 29 18 29 11 13 9 6 200 Min 33 25 20 24 30 10 13 38 5 3 200
Tirs 7-11 5-9 3-3 4-8 2-5 2-5 1-4 0-5 0-2 0-1 24-53 Tirs 3-10 4-9 3-7 2-7 1-7 1-2 0-3 0-2 0-1 0-1 14-49
3pts 1-3 0-1 0-1 0-2 0-3 1-10 3pts 2-3 2-4 3-6 1-2 0-3 1-1 0-1 0-1 9-21
93-54 87-46 58-48 LF Rb Pd - 4 3 2-5 2 5 3-3 7 - 5 2 3-4 3 1-2 3 3 - 3 1 - - 1 - 2 - 2 9-14 35 15 LF Rb Pd 9-10 14 2 - 6 - - 2 - 1 2 1-1 1 2 - - 2 1-2 1 - 5 1 - - - 1 11-13 29 11
In 3 6 1 1 2 13 In 2 1 1 3 7
Co Bp Pts - - 14 - 4 13 - 4 9 - 1 8 - 1 7 1 - 5 - - 2 - 1 - - - 1 1 14 58 Co Bp Pts 1 1 17 1 2 10 1 - 9 - 2 5 - 4 3 - 2 3 - 2 1 - 4 - - - - 3 17 48
Mardi 28 septembre
Grèce bat Canada États-Unis bat Biélorussie Australie bat France Australie L.Jackson P.Taylor H.Grima K.Harrower J.O’Hea B.Snell M.Tolo E.Phillips E.Cambage T.Bevilaqua S.Richards Total France C.Dumerc E.Miyem F.Lepron E.Ndongue A.Lardy J.Gomis J.Digbeu P.Jannault E.Godin M.Amant C.Beikes M.Laborde Total
Min 29 27 31 18 24 21 8 7 14 17 4 200 Min 18 21 17 18 16 9 17 19 22 19 18 6 200
Tirs 8-16 5-10 4-8 1-4 1-4 1-4 1-1 1-3 0-1 0-1 22-52 Tirs 4-12 4-11 4-7 2-7 2-7 1-3 2-4 1-5 0-3 1-4 0-3 21-66
3pts 0-3 0-2 2-4 1-1 1-2 4-12 3pts 1-6 1-4 1-1 1-1 4-12
LF Rb Pd 3-3 10 8-9 9 - 8 1 2-2 2 1 - 3 5 - 1 1 - 1 - - 1-4 4 - - - 1 1 14-18 39 9 LF Rb Pd - 3 4 - 6 1 - 2 1 1-1 7 2 - 1 2-2 2 - 2 - 1 2-4 2 1 - 3 1-2 2 - - 6-9 37 9
57-52 107-61 62-52 In 1 1 2 4 In 1 2 3 1 1 1 9
Co Bp Pts - 1 19 - 5 18 1 - 10 - 3 4 - 2 3 - 1 3 - - 2 - - 2 - 3 1 - - - - 1 15 62 Co Bp Pts - 2 9 - - 8 - 3 8 - 1 5 - 1 5 - - 5 - - 4 - - 3 2 3 2 1 1 2 - - 1 - - 3 11 52
Mercredi 29 septembre
Biélorussie bat Grèce États-Unis bat Australie France bat Canada France E.Miyem A.Lardy C.Beikes C.Dumerc J.Digbeu M.Laborde E.Ndongue F.Lepron M.Amant E.Godin J.Gomis P.Jannault Total Canada N.Achonwa K.Smith T.Tatham T.Gabriele A.Tatham C.Aubry K.Phillips C.Pilypaitis L.Murphy K.Chapdelaine J.Bekkering Total
Min 20 19 20 21 24 9 24 19 16 14 6 8 200 Min 26 23 24 23 15 16 15 15 17 13 13 200
Tirs 3-9 3-8 4-6 3-10 1-5 1-1 0-2 1-4 0-3 1-3 0-3 17-54 Tirs 5-14 4-8 0-1 2-6 2-2 1-2 1-8 1-6 0-1 0-2 16-50
3pts 1-1 1-3 1-4 1-3 1-1 0-2 5-14 3pts 0-2 2-5 0-3 1-2 0-3 0-1 3-16
LF Rb Pd 2-2 4 1 2-2 2 1 - 2 1 - 4 2 1-2 5 1 - - 2 2-2 3 1 - - 2-2 4 1 - 3 1-4 1 - 1 10-14 31 10 LF Rb Pd 2-3 8 2-2 1 8-12 2 2 - 2 5 - - 1 - 1 - 7 - 6 - 3 - 1 2 - 1 12-17 40 10
74-70 83-75 49-47 In 1 1 2 1 1 6 In 2 1 1 2 1 1 1 9
Co Bp Pts - - 9 - 1 9 - 1 8 - 2 7 - 1 4 - - 3 2 3 2 - 1 2 - 2 2 - 2 2 - - 1 - 1 2 15 49 Co Bp Pts 1 2 12 - 1 12 - - 8 - 4 4 - 2 4 - - 3 - 3 2 - 1 2 - 3 - 1 - - 1 20 47
Classement 1
États-Unis
6 0
2
Australie
5 1
3
France
4 2
4
Biélorussie
3 3
5
Grèce
2 4
6
Canada
1 5
Groupe F Brno
Lundi 27 septembre
Espagne bat Japon Rép. Tchèque bat Corée du Sud Russie bat Brésil
86-59 96-65 76-53
Corée du Sud bat Japon République Tchèque bat Brésil Russie bat Espagne
65-64 84-70 76-67
Classement 1
Russie
6 0
2
Espagne
5 1
3
Rép. Tchèque
4 2
4
Corée du Sud
3 3
5
Brésil
2 4
6
Japon
1 5
Tour FInAL Karlovy Vary
Quarts de finale Vendredi 1er octobre
Biélorussie bat Russie 70-53 États-Unis bat Corée du Sud 106-44 République Tchèque bat Australie 79-68 Espagne bat France 74-71 France E.Ndongue M.Amant E.Miyem J.Digbeu C.Dumerc F.Lepron C.Beikes A.Lardy P.Jannault E.Godin Total Espagne A.Valdemoro A.Montañana S.Lyttle A.Torrens L.Palau C.Lima M.Fernández N.Martínez E.Aguilar A.Cruz Total
Min 37 13 36 30 35 27 24 10 10 3 225 Min 43 40 28 26 26 16 14 17 13 2 225
Tirs 5-6 5-6 5-9 3-12 4-12 1-5 2-4 2-5 0-3 0-1 27-63 Tirs 8-24 4-12 3-8 2-5 1-3 1-2 1-5 0-4 0-4 20-67
3pts 0-1 3-9 2-3 0-1 0-1 0-2 5-17 3pts 6-13 2-4 0-1 0-1 0-1 0-3 8-23
LF Rb Pd 4-4 6 2-3 4 1-2 5 1 2-2 4 1 0-2 6 7 3-4 3 3 - 5 1 - 3 1 - 2 - - 12-17 46 14 LF Rb Pd 6-6 8 1 4-4 2 2 5-6 9 2-3 5 3-4 2 3 3-6 3 1-1 - 1 2-2 3 1 - 1 1 - - 26-32 40 9
In 1 1 2 2 6 In 1 1 3 1 1 1 2 10
Co Bp Pts 4 2 14 1 1 12 - 1 11 - 1 11 - 5 10 - 3 5 1 1 4 - 2 4 - - 1 - 7 19 71 Co Bp Pts - 2 28 - 3 14 - 1 11 - - 6 - 3 5 - - 5 - 1 3 - - 2 - - - 2 - 12 74
Classement (5 à 8) Samedi 2 octobre
Australie bat Russie France bat Corée du Sud Corée du Sud Y.Beon K.Kim B.Kim J.Sin Y.Lim J.Kim D.Kim Y.Kang S.Jung Total France M.Laborde C.Beikes E.Ndongue C.Dumerc J.Digbeu M.Amant F.Lepron E.Godin A.Lardy J.Gomis Total
Min 36 25 9 27 21 29 26 20 7 200 Min 19 26 23 27 19 18 26 21 16 5 200
Tirs 8-17 4-9 2-5 2-8 1-5 1-6 0-3 0-2 0-1 18-56 Tirs 5-7 5-11 5-6 4-8 3-7 2-4 1-3 1-5 0-6 0-1 26-58
3pts 5-11 1-3 1-3 0-3 0-1 7-21 3pts 5-7 0-2 1-4 0-2 0-1 0-4 0-1 6-21
LF 2-2 1-3 3-5 LF 0-2 1-2 0-2 2-2 3-8
78-73 61-46 a.p. Rb Pd 2 1 1 1 6 4 2 2 3 - 5 2 - 25 8 Rb Pd 3 6 1 5 8 3 3 1 6 1 4 4 4 4 4 - 1 45 15
In 3 1 4 In 3 1 1 1 1 7
Co Bp Pts - 4 21 - - 8 - - 7 - - 5 - 1 3 - 2 2 - 1 - 1 - - - 9 46 Co Bp Pts - 1 15 - 3 10 2 2 10 - 3 9 - 1 7 - 1 4 - 1 2 1 - 2 - - 2 - - 3 13 61
Demi-finales Samedi 2 octobre
Rép. Tchèque bat Biélorussie 81-77 a.p. États-Unis bat Espagne 106-70
Match 7e place Dimanche 3 octobre
Russie bat Corée du Sud
87-76
Match 5 place e
Dimanche 3 octobre
Australie bat France 3/10 France E.Godin C.Beikes J.Digbeu C.Dumerc A.Lardy M.Amant E.Ndongue J.Gomis P.Jannault M.Laborde F.Lepron Total
Australie bat France Min Tirs 3pts LF Rb Pd 27 4-10 - 3-3 3 29 4-8 0-1 2-2 3 1 22 3-6 1-2 2-2 3 1 23 3-8 1-1 1-2 3 1 17 2-7 1-2 2-2 3 3 17 2-6 - 2-2 4 16 2-10 - 0-2 1 2 1-1 1-1 - - 27 0-2 0-2 2-2 4 1 2 1-1 - - 19 0-1 - 2 1 200 22-60 4-9 14-17 34 8
74-62 In 2 1 2 5
74-62 Co Bp Pts - 2 11 - 2 10 - 3 9 - 3 8 - 4 7 1 2 6 1 2 4 - - 3 - 1 2 - - 2 - 3 2 22 62
Australie L.Jackson E.Cambage E.Phillips M.Tolo B.Snell S.Richards K.Harrower T.Bevilaqua P.Taylor J.O’Hea H.Grima A.Bishop Total
Min 18 14 24 17 22 9 19 11 12 23 19 12 200
Tirs 3-10 6-6 3-9 4-7 1-4 2-3 2-4 1-2 1-7 0-1 1-6 0-1 24-60
3pts 0-3 0-3 1-2 0-1 0-1 0-3 0-1 1-14
LF Rb Pd 7-8 8 - 7 5-5 4 1 2-3 3 4-4 2 2 2-2 1 - 1 1 2-2 2 1-2 2 2-2 1 - 3 - 2 1 25-28 38 5
In 1 1 1 2 2 7
Co Bp Pts 2 3 13 - 4 12 - 1 11 2 - 10 - 3 7 - 1 6 - 1 4 - 1 4 - - 3 - 3 2 - - 2 - - 4 17 74
Match 3e place Dimanche 3 octobre
Espagne bat Biélorussie
77-68
Finale Dimanche 3 octobre
États-Unis bat République Tchèque 89-69
Classement final 1
États-Unis
9 0
2
Rép. Tchèque
6 3
3
Espagne
7 2
4
Biélorussie
4 5
5
Australie
7 2
6
France
5 4
7
Russie
7 2
8
Corée du Sud
3 6
9
Brésil
4 4
10
Japon
2 6
11
Grèce
3 5
12
Canada
1 7
13
Chine
2 3
14
Argentine
1 4
15
Mali
1 4
16
Sénégal
0 5
Meilleur cinq du tournoi Hana Horakova (MVP) Diana Taurasi Eva Viteckova Sancho Lyttle Yelena Leuchanka
(Rép. Tchèque) (États-Unis) (Rép. Tchèque) (Espagne) (Biélorussie)
PRO B 1ère journée Vendredi 1er octobre
Rouen bat *Le Portel *Fos bat Clermont
75-70 81-57
Samedi 2 octobre
Lille bat *Bourg *Nanterre bat Aix-Maurienne *Boulazac bat Quimper Antibes bat *Charleville *Évreux bat Boulogne *Saint-Vallier bat Nantes
76-70 93-75 71-69 73-61 84-80 79-63
Boxes-scores 1/10 Le Portel M.Labeyrie M.Campbell C.Davis* E.Choquet M.Le Pellec I.Sy* T.Williams* G.Leburgue* J.Ludon* Total Rouen D.Giles* J.Siggers* D.Williams W.Soliman* P.Poupet R.Taylor* C.Thioune* M.Diakite N.Samake Total
Rouen bat *Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd 29 3-7 0-2 10-12 3 1 20 7-10 - 2-3 5 36 4-9 0-2 1-3 5 4 21 3-6 0-3 1-1 6 2 11 3-4 0-1 1-1 5 1 31 2-4 1-2 - 4 21 2-10 0-5 - 4 3 18 1-3 1-1 0-2 7 2 13 1-3 1-3 - 1 - 26-56 3-19 15-22 40 13 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 32 10-20 1-2 5-6 12 31 4-10 1-5 4-4 2 4 24 4-9 2-6 - 4 1 19 1-6 0-3 7-8 5 2 23 2-7 0-4 3-3 2 1 32 3-7 0-2 - 3 3 24 1-4 0-1 - 4 1 12 1-5 0-2 - 3 3 - 1 - 26-68 4-25 19-21 36 12
1/10 Dijon bat *Châlons-Reims Châlons-Reims Min Tirs 3pts LF Rb Pd D.Wilson* 32 4-8 1-3 2-3 5 1 C.Daniels* 32 3-5 - 4-6 10 1 H.Jalce 15 2-5 - 1-1 1 1 B.Mullins* 32 2-7 0-3 - 1 2 N.Diakite* 22 1-6 - 2-4 3 J.Bestron 5 1-3 - 2-4 3 G.Radonjic* 25 1-8 0-6 - 2 2 G.Chathuant 24 0-3 0-3 2-2 2 1 B.Mangin 9 0-1 0-1 - - 2 K.Joss Rauze 4 - - Total - 14-46 1-16 13-20 27 10
In 1 1 1 3 In 3 3 1 1 2 10
75-70 Co Bp Pts - 4 16 - 1 16 - 4 9 - 3 7 1 3 7 - 1 5 - - 4 2 1 3 - - 3 3 17 70 Co Bp Pts - - 26 - - 13 1 2 10 1 2 9 - - 7 - 2 6 - - 2 - 1 2 - 1 2 8 75
In 1 1 2 4
72-42 Co Bp Pts - 1 11 1 4 10 1 - 5 - 4 4 2 1 4 - - 4 - 3 2 - 3 2 - 1 - - 4 17 42
Dijon E.Bing* E.Craven* E.Mendy* D.Melody* J.Leloup* B.Monclar A.Christophe L.Aboudou J.Tornato S.Dia Total
Min 24 21 26 30 27 18 21 3 20 10 -
Tirs 6-9 3-8 4-6 2-6 2-8 2-4 2-3 1-1 1-3 0-4 23-52
3pts 2-3 1-4 1-4 1-2 2-3 0-2 7-18
LF Rb Pd 1-2 8 2 6-8 - 1-2 4 2 3-6 7 3 2-2 4 2-2 1 2 - 3 4 3-4 - 1-2 6 - 2 19-28 35 13
In 3 1 1 2 1 1 9
Co Bp Pts - 4 13 - 1 12 2 1 11 - - 8 1 1 7 - 1 7 - - 6 - - 5 2 - 3 - - 5 8 72
1/10 Fos M.Hachad* S.Gay* L.Cummard* P.Haquet* M.Dia Z.Bah* B.Cisse K.Atamna C.Humbert Total Clermont R.Wilson* O.Bassett* D.Bouldin* M.Drame M.Guichard K.Ouattara* A.N’Diaye X.Delarue* P.Beye Total
*Fos bat Clermont Min Tirs 3pts 30 7-11 2-4 37 7-14 16 6-9 2-3 33 6-11 0-3 16 4-8 0-1 21 3-5 17 2-2 1-1 20 0-4 0-4 10 0-1 - 35-65 5-16 Min Tirs 3pts 31 5-13 2-8 27 6-12 1-2 36 4-12 0-4 19 3-6 0-2 13 3-6 0-2 20 2-4 19 1-1 31 1-2 0-1 4 0-1 - 25-57 3-19
LF 2-2 2-4 2-2 0-3 6-11 LF 1-1 1-1 1-1 1-2 4-5
Rb Pd 5 1 7 2 2 2 6 7 2 4 1 1 2 2 3 2 31 18 Rb Pd 2 1 2 8 4 1 2 3 4 1 3 3 1 - 26 9
In 3 1 1 4 1 10 In 1 1
81-57 Co Bp Pts - - 18 2 - 16 - 2 16 - 1 12 1 - 8 - 1 6 - 1 5 - 1 - - 3 6 81 Co Bp Pts - 2 13 - 1 13 3 2 8 - 6 7 - 2 7 1 - 4 1 1 3 - 1 2 - - 5 15 57
2/10 Antibes bat *Charleville Charleville Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.McClark* 36 9-12 3-3 3-4 6 C.Rouse* 29 5-10 0-2 1-3 7 J.Doyne* 39 4-18 1-9 1-2 4 6 K.Morlende* 39 0-4 0-2 6-8 9 8 G.Florimont 13 2-3 - 1-4 3 D.Kaba* 13 1-1 - 1-2 - Y.Zachee 18 1-5 - 0-2 2 2 D.Jean Joseph 11 0-1 0-1 - - 1 N.Boundy 1 - - Y.Akinocho 1 - 1 1 Total - 22-54 4-17 13-25 32 18 Antibes Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.Ingram* 40 5-11 2-5 3-4 6 3 S.Ho You Fat* 28 7-12 0-1 1-1 6 M.Bojovic* 32 4-14 2-7 2-2 2 1 S.Massot* 29 4-6 0-1 3-3 11 D.Ramseyer 20 4-7 - 2-4 4 L.Sambe 24 1-8 1-6 4-6 1 2 L.Bengaber* 18 0-2 0-1 3-6 4 3 M.Courby 6 - - J.Casseus 3 - 1 Total - 25-60 5-21 18-26 35 9
In 2 2 3 1 8 In 6 3 9
73-61 Co Bp Pts - 2 24 - 5 11 - 4 10 - 4 6 1 1 5 - - 3 - - 2 - 1 - - - 1 1 18 61 Co Bp Pts - 4 15 - - 15 1 - 12 - 4 11 - 3 10 - 2 7 - 4 3 - - - - 1 17 73
2/10 *Boulazac bat Quimper 71-69 Boulazac Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts M.Badiane* 28 9-10 - 3-4 7 - 2 1 4 21 A.McKenzie* 30 5-8 0-2 4-5 4 3 1 2 2 14 T.Dubiez* 34 2-8 1-4 4-4 2 1 2 - 1 9 W.Gradit* 25 3-10 3-8 - 3 2 - - 6 9 C.McIntosh* 30 3-10 0-1 2-6 4 5 3 - 2 8 F.Adjiwanou 21 4-7 - 3 1 - 1 - 8 Y.Gaillou 16 0-2 0-1 2-2 2 2 - - 1 2 A.Kerckhof 15 0-1 0-1 - 1 4 2 - - D.Diarra 1 - - - - - - Total - 26-56 4-17 15-21 26 18 10 4 16 71 Quimper Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts J.Volcy* 34 6-12 4-6 2-2 9 1 - - 2 18 V.Mouillard 20 4-6 3-4 5-8 3 4 1 - 1 16 M.Runkaukas* 34 3-9 3-7 1-2 2 - - - 1 10 M.Jefferson* 22 3-7 - 2-2 4 - 4 1 3 8 A.Toto N’Koté* 34 1-3 0-1 4-5 6 - - - 4 6 A.Rigaux* 21 2-3 1-1 - 5 2 1 1 2 5 W.Molas 15 2-5 - 1 1 - - 1 4 J.Bernage 5 - 2-2 - - - - - 2 G.Lessort 9 0-4 0-1 - - - - - 2 F.Thibedore 6 - 1 1 - - - Total - 21-49 11-20 16-21 31 9 6 2 16 69 2/10 Evreux C.Watson* D.Davis* T.Maizeroi D.Reed* S.Traore* P.Da Silva* A.Dia L.Chelle K.Dahak Total Boulogne D.Monroe* T.Stanley L.Milbourne* K.Patiejunas* M.N’diaye L.Kante* E.Plateau K.Mondesir* R.Ba Total
*Evreux bat Boulogne Min Tirs 3pts LF Rb Pd 33 9-12 2-3 6-11 3 1 23 5-8 0-2 4-8 3 1 17 4-8 1-4 5-5 5 1 29 4-5 0-1 1-3 6 23 4-7 - 1-1 4 26 1-5 0-3 3-4 5 11 12 2-3 - - 1 27 1-4 0-1 1-2 5 1 10 0-2 - - 1 - 30-54 3-14 21-34 31 17 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 33 8-13 0-1 4-9 11 1 30 4-8 3-7 6-7 3 1 29 3-7 - 5-6 3 34 2-6 1-3 5-9 2 7 20 4-6 1-2 1-2 2 2 29 3-10 1-4 0-1 2 15 1-2 0-1 2-2 1 7 - 1-2 - 3 0-1 - - - 25-53 6-18 24-38 24 11
2/10 *Nanterre bat Aix-Maurienne Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.Passave24 7-8 - 7-11 6 Ducteil N.Carter* 36 6-8 - 7-8 6 3 W.Daniels* 18 7-11 2-4 1-2 7 2 L.Akono* 28 3-7 1-2 4-4 5 5 M.Riley* 28 3-5 1-2 2-2 7 4 X.Corosine* 31 2-8 0-5 - 5 3 J.Nzeulie 10 2-3 - 1 1 G.Pons 7 1-2 0-1 1-1 - 1 A.Gomis 2 1-1 - 1-2 1 M.Judith 15 1-5 0-3 - - 1 A.Desespringalle 1 0-1 0-1 - - 1 Total - 33-59 4-18 23-30 38 21 Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.Ekanga 27 4-8 1-3 5-6 2 2 S.Darnauzan* 31 5-9 2-3 1-2 1 3 D.Sneed* 27 5-10 - 2-6 6 1 T.Yvrande* 24 5-5 1-1 1-3 1 C.Matthews* 30 4-11 1-7 1-2 2 5 M.Sonko* 26 3-9 0-1 2-4 6 3 J.Hoyaux 12 1-4 0-2 3-4 3 1 E.Andre 10 0-1 0-1 1-2 - 1 M.Traoré 13 0-2 - 2 Total - 27-59 5-18 16-29 23 16
In 2 1 1 2 1 7 In 3 1 3 2 3 12
84-80 Co Bp Pts 1 2 26 2 4 14 - 1 14 - 5 9 - 2 9 - 4 5 - - 4 - 1 3 - - 3 19 84 Co Bp Pts - 5 20 - 1 17 - 1 11 - 2 10 - 3 10 - 3 7 - - 4 - - 1 - - - 15 80
93-75 In Co Bp Pts - 1 3 21 2 3 1 4 1 2 13 In 2 1 1 2 1 1 1 9
- 1 19 - 2 17 - 3 11 - 2 9 - 3 4 - - 4 - - 3 - 2 3 - 1 2 - - 1 17 93 Co Bp Pts - 1 14 - 3 13 - 2 12 - 2 12 1 2 10 - 3 8 - - 5 - - 1 - 3 1 16 75
2/10 Saint-Vallier C.Bronchard* K.Shiloh* F.Tortosa B.Vounang* K.Bichard D.Denave* M.Tensorer* Y.Zonnet P.Landy Total Nantes A.Charles* D.Gonzalvez* K.Barber* A.Farmer* A.Cel O.Bardet* F.Sahraoui N.Gayon Total
*Saint-Vallier bat Nantes Min Tirs 3pts LF Rb Pd 36 7-14 0-1 6-9 12 2 36 8-14 0-2 - 2 6 17 5-6 1-2 2-2 2 3 34 4-11 - 1-2 9 1 27 4-11 1-5 - 4 2 18 3-5 - 1-3 1 4 27 2-4 0-1 1-1 2 2 4 0-1 - 4 1 - - - 33-66 2-11 11-17 36 20 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 32 5-14 1-4 0-1 5 32 3-5 2-3 3-5 2 32 4-12 - 2-4 15 2 27 3-11 1-6 2-2 4 1 23 3-8 1-4 - 5 25 2-8 0-3 2-2 2 2 14 1-2 0-1 3-4 - 2 15 1-5 0-3 2-2 - - 22-65 5-24 14-20 33 7
In 1 5 1 2 2 2 13 In 2 1 2 5
79-63 Co Bp Pts - 2 20 - 2 16 - 1 13 - 2 9 - 1 9 - 1 7 - - 5 - 2 - - - 11 79 Co Bp Pts - 3 11 - 1 11 2 1 10 - 2 9 2 2 7 1 3 6 - - 5 - 2 4 5 14 63
2/10 Bourg D.Coleman* C.Ferchaud* D.Monds* K.Corre* C.Koma A.Tsagarakis O.Da Silveira P.Bitee* J.Delhomme J.Sanchez Total Lille S.Barnette* O.Gouez A.Harris* N.Taccoen* K.Bradley* R.Chery* B.Gillet M.Sy R.Malet A.Defoe Total
Lille bat *Bourg Min Tirs 3pts 34 7-12 32 4-9 1-4 32 4-14 20 3-6 0-1 10 1-3 1-1 19 0-7 0-5 5 2-2 24 1-3 1-2 14 1-3 0-1 10 0-2 - 23-61 3-14 Min Tirs 3pts 32 6-13 0-3 15 7-10 31 5-10 28 2-5 0-1 24 3-6 2-3 14 3-5 1-1 19 2-3 1-2 14 1-1 17 0-3 0-2 6 0-1 - 29-57 4-12
In 1 3 2 1 1 1 9 In 1 1 2 1 1 3 1 10
76-70 Co Bp Pts - 1 22 - 2 14 3 5 9 - 4 7 - 1 5 - 1 4 - - 4 - 2 3 - 2 2 - - 3 18 70 Co Bp Pts - 1 17 - 1 14 - - 12 1 2 9 - 6 9 - 1 7 - - 6 - 2 2 - 2 - 1 1 16 76
LF Rb Pd 8-10 6 1 5-7 3 2 1-3 12 1 1-2 5 1 2-2 1 4-4 3 3 - - - 2 3 - 1 3 - 4 21-28 37 14 LF Rb Pd 5-11 9 3 0-1 6 2-6 6 4 5-10 4 1-2 1 1 - 1 1 1-2 2 2 - 5 - 1 3 - - 14-32 35 14
Prochaine journée 2e journée Vendredi 8 octobre
Antibes – Le Portel Châlons-Reims – Charleville Lille – Nanterre Nantes – Évreux Clermont – Boulazac Dijon – Aix-Maurienne Samedi 9 octobre
Rouen – Fos Boulogne – Bourg Quimper – Saint-Vallier
NATIONALE 1 5e journée Saint-Étienne bat *Centre Fédéral 70-66 Brest bat *Saint-Chamond 98-83 Blois bat Souffelweyersheim 75-59 *Saint-Quentin bat Challans 95-86 90-62 *Denain bat Orchies *Le Puy bat Roche 102-62 *Bordeaux bat Angers 75-63 83-78 *GET Vosges bat Denek Bat *Sorgues bat Liévin 81-66 Classement : 1- Denain, Sorgues (5-0), 3- Blois (4-1), 4- Brest, SaintÉtienne, Saint-Chamond, Bordeaux, GET Vosges, Saint-Quentin (3-2), 10- Souffelweyersheim, Denek Bat, Liévin, Angers, Le Puy, Orchies (2-3), 16- Challans (1-4), 17- Centre Fédéral, Roche (0-5).
ESPAGNE Liga ACB 1ère journée
Real Madrid bat *Estudiantes 84-79 *Séville bat Badalone 85-80 Malaga bat *Saragosse 79-76 *Menorca bat Valladolid 73-61 *Barcelone bat Gran Canaria 83-58 *Vitoria bat Alicante 92-47 *Fuenlabrada bat San Sebastian 71-64 *Valence bat Grenade 104-81 Bilbao bat *Manresa 86-59
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Salut ! Ça va ?
Propos recueillis par Florent de LAMBERTERIE
NOBEL
BOUNGOU COLO (HYÈRES-TOULON)
Alors Nobel, tu vends des sex-toys maintenant ?
C’est pas moi, c’est le HTV. D’ailleurs, il paraît qu’Auxerre en foot l’a fait aussi. En fait, le club a sorti ce canard pour faire parler de lui, en bien ou en mal, on verra, mais ça devrait faire parler du club. On a demandé à Vincent (Masingue) et à moi si on voulait bien faire les photos et on s’est dit que ça pourrait être drôle. Les joueurs ont-ils eu droit à un exemplaire gratuit pour leur copine ou leur épouse ?
Ben non parce qu’ils ne sont pas encore arrivés, la soirée de lancement a lieu le 9 octobre. Ça va être sympa, on a le premier match ce jour-là et après il y a la soirée pour lancer le produit. Ça peut être cool si on gagne, tout le monde va sortir après, ça risque de faire une bonne soirée.
Vous allez en faire circuler un dans les douches après l’entraînement, histoire de se détendre un peu ?
(Rires) C’est prévu pour les filles, donc je ne vois pas trop ce qu’un canard irait faire dans nos vestiaires à nous. Mais bon, on pourra l’offrir en cadeau à certaines demoiselles, et pas de souci pour le dédicacer. En tout cas, la fille sur la photo est visiblement plus intéressée par Vincent que par toi. Tu es jaloux ?
RODUITS P S E L S N A D É IS « SPÉCIAL ANS » 8 1 E D S LU P S E L R POU
En fait elle est censée être plus intéressée par le canard que par nous. Quant à être jaloux de Vincent, peut-être, un peu… mais non en fait. (Rires)
intégral, comme les rugbymen, histoire de donner une image encore plus glamour ?
Personnellement, es-tu un adepte des sex-toys ?
On va dire que c’est les deux sur la photo ! Après, faudrait vraiment qu’on note entre Vincent et moi pour savoir qui est le gagnant, mais c’est sûr que le vainqueur est sur la photo.
On n’est pas comme les rugbymen, le T-shirt ouais mais le reste jamais. Bon c’est vrai qu’on a pensé à un calendrier, ce sera peutêtre le prochain truc qu’on fera. Mais pour le moment on garde le bas. Et puis l’image sexy-glamour du club elle existe déjà. Parce que d’accord, les joueurs enlèvent le haut mais c’est quand même des beaux joueurs !
Non, pas vraiment. D’ailleurs, le canard, je ne savais pas vraiment ce que c’était avant ça.
On a essayé de vous faire poser en nu
Maintenant que vous vendez des sex-
C’est qui les dragueurs au HTV ?
toys, vous allez jouer davantage en pénétration ?
(Il éclate de rire) Elle est pas mal celle-là ! Ceci dit, c’est vrai qu’avec la ligne à troispoints élargie, il va falloir pénétrer plus. La suite c’est quoi ? Le club va vendre des vibromasseurs à l’effigie des joueurs ?
Non, ça serait trop là, ce serait n’importe quoi ! Le canard, ok, c’est un sex-toy mais ça reste quand même sympa. Mais c’est vrai que le HTV se spécialise dans les produits pour les plus de 18 ans. n
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échos NBA
CHICAGO BULLS
En BREF
NOAH PROLONGE, BOOZER OUT
INFIRMERIE TIME NBA & CIA
N
oah voulait rester à Chicago, son vœu a été exaucé. Dimanche dernier, le pivot franco-américain a paraphé une prolongation de contrat de cinq ans, d’une valeur avoisinant les 60 millions de dollars. Il est donc désormais lié à la franchise de l’Illinois jusqu’à l’intersaison 2016. « Nous sommes heureux pour Joakim parce que Chicago a toujours été son premier choix », a déclaré son agent Dan Fegan. Le montant exact du deal n’a pas été révélé mais se situe autour des 12 M$ par saison, avec possibilités de bonus pour faire monter l’addition. Ce nouvel accord ne prendra cependant effet que la saison prochaine. Cette année, Jooks (25 ans) demeure sous le régime de son contrat rookie et percevra « seulement » 3,1 M$. Après des semaines de négociations, et de nombreuses rumeurs de transfert – notamment avec Denver et Carmelo Anthony – il peut donc sereinement attaquer sa quatrième campagne en NBA. Privés de leur principale recrue estivale, Carlos Boozer, jusqu’en décembre, les Bulls vont d’ailleurs avoir besoin d’un Noah au top pour bien démarrer le championnat.
Randy Belice/NBAE via Getty Images
PIÉTRUS PÉTARADE
Accident domestique Attiré à prix d’or (75 M$ sur 5 ans) à l’intersaison en provenance d’Utah, Boozer s’est ainsi fracturé la main droite le week-end dernier en… glissant sur un sac, chez lui. C’est en tout cas sa version des faits. Opéré dès mardi, il devrait être indisponible huit semaines. « C’est dur », a-t-il commenté. « Je suis déçu mais on a des gars qui peuvent prendre le relais. Je vais les soutenir, être leur plus grande cheerleader et jouer un rôle de coach sur le banc. » Dans l’attente de son retour, le nouvel entraîneur Tom Thibodeau devrait confier le poste d’ailier-fort titulaire au sophomore Taj Gibson, qui avait déjà vaillamment tenu la place l’an dernier (9,0 pts et 7,5 rbds). « Nous sommes déçus par la blessure de Carlos, qui a beaucoup travaillé depuis son arrivée et qui était en grande forme, mais cela fait partie du jeu », a observé le coach. « Nous avons plein de joueurs qui ont la carrure de titulaire et je pense que nous avons toujours ce qui faut pour gagner. » n Frédéric GONELLA
ChinaFotoPress/Getty Images
Après un long été de négociations, le pivot des Bulls tient enfin son nouveau contrat. Carlos Boozer est en revanche indisponible deux mois.
Dimanche dernier, le Département d’État américain a émis une alerte appelant les voyageurs US en Europe à la vigilance au sujet d’éventuelles attaques terroristes. Une menace évidemment prise au sérieux par la NBA, dont trois équipes se trouvent actuellement sur le Vieux Continent. « La NBA est en contact avec l’ambassade, la CIA, et Scotland Yard », indiquait John Black, le porte-parole des Lakers, de passage à Londres. « Ils nous tiennent informés de la situation. » Des mesures de sécurité supplémentaires ont ainsi été mises en place, mais le programme général n’a pas été modifié. À Londres, par exemple, les joueurs des Lakers et des Wolves n’ont pas reçu de consigne particulière et ont pu se balader librement. « C’est une super ville, ce serait un crime de rester à l’hôtel », a déclaré Pau Gasol.
Après avoir affirmé qu’il visait une sélection au All-Star Game cette saison, l’ailier d’Orlando a reçu les compliments de son entraîneur, enchanté de ses prestations lors des premiers jours du training-camp. « Je suis satisfait de tous les joueurs, mais c’est celui qui sort vraiment du lot », s’est enthousiasmé Stan Van Gundy. « Il fait d’énormes efforts en défense, et il est solide en attaque, il est énergique. Il est incroyable ». MP20 est à la lutte avec Quentin Richardson pour la place d’ailier titulaire.
PROPRIO À L’AMENDE
Contrat
Fin
Tony Parker (Spurs)
66 M$ sur 6 ans
2011
Joakim Noah (Bulls)
60 M$ sur 5 ans
2016
Boris Diaw (Bobcats)
45 M$ sur 5 ans
2012
Tariq Abdul-Wahad
43 M$ sur 6 ans
2006
Mickaël Pietrus (Magic)
22 M$ sur 4 ans
2012
Alors que les négociations sur le futur accord collectif vont bon train en coulisses, le propriétaire des Wizards Ted Leonsis a écopé d’une contredanse plutôt salée de 100.000 dollars pour avoir laissé entendre que la NBA se dirigeait vers la mise en place d’un « hard cap » (« salary cap » sans possibilité de dépassement, comme en NHL). « C’est l’un de nos points de discussion, et durant le processus de négociation, ce ne sont pas des éléments que Ted est autorisé à divulguer », a justifié David Stern.
Ronny Turiaf (Knicks)
17 M$ sur 4 ans
2012
F.G.
Joakim Noah et Carlos Boozer joueront bien ensemble aux Bulls, mais pas avant décembre.
FRENCHIES : LES GROS CONTRATS
Le nouveau deal de Noah est le deuxième plus gros obtenu par un joueur français après celui de Parker. Petit rappel. Joueur
KOBE,
ICÔNE MONDIALE l L’arrière de Los Angeles est
actuellement le joueur le plus populaire du monde, si l’on se fie aux ventes de maillots enregistrées par la NBA aux quatre coins de la planète. Au dernier décompte, le maillot des Lakers floqué du numéro 24 est ainsi le « best seller » en Amérique du Nord, en Asie et en Europe. C’est la troisième année consécutive que Bryant arrive en tête des ventes sur le Vieux Continent. Il devance LeBron James et Dwyane Wade. Premier joueur non américain du classement, l’Espagnol Pau Gasol prend la quatrième place des ventes en Europe. Suivent Andrea Bargnani (6e), Jose Calderon (7e), Dirk Nowitzki (9e) et Tony Parker (10e). À noter que la NBA réalise désormais 30% de son chiffre d’affaires merchandising en dehors des États-Unis. F.G.
31
échos NBA
LA POLÉMIQUE
L’ancien King des Cavs estime que les critiques reçues depuis sa décision de rejoindre Miami sont en partie liées au racisme. Charles Barkley hurle à l’ineptie.
Nathaniel S. Butler/NBAE via Getty Images
LEBRON, « THE DECISION » ET LE RACISME Danilo Gallinari, Giorgi Armani et Mike d’Antoni à Milan
GALLINARI SUPERSTAR Issac Baldizon/NBAE via Getty Images
l De retour à Milan dans le cadre du « NBA Europe Live Tour », l’ailier des Knicks Danilo Gallinari a été accueilli comme un héros dans la ville de ses débuts professionnels. Après avoir embrassé Giorgi Armani, propriétaire du club d’Euroleague, le jeune Italien a saisi le micro pour remercier les 11.000 fans réunis au Mediolanum Forum. « Je suis très ému d’être ici, et c’est difficile de trouver les mots », s’est-il exprimé dans sa langue natale. « J’ai passé deux années fantastiques à Milan, je ne vous oublierai jamais. » Après le coup d’envoi, « Gallo » a cependant laissé ses états d’âme de côté, scorant 24 points, dont deux tirs à trois-points importants en fin de rencontre pour repousser les derniers assauts de l’ « Armani Jeans » (125-113 au final).
L
Une « autobiographie » à 22 ans !
es questions dites « raciales » restent un sujet extrêmement sensible aux Etats-Unis. Et il a suffi de quelques mots la semaine passée pour rallumer le feu de la polémique autour de LeBron James. Interviewé sur CNN, le nouvel ailier du Heat a laissé entendre que le flot de critiques qu’il a essuyées après sa fameuse décision était parfois lié au racisme. Les propos en question sont très brefs, presque anodins. Mais pas en Amérique, et pas avec une personnalité de l’ampleur de James. Extrait : - La journaliste Soledad O’Brien : « Pensez-vous que la « race » a joué un rôle dans cela (les critiques) ? » - LeBron James : « Je pense que oui, parfois. Vous savez, c’est toujours un facteur. » Il n’en a pas fallu davantage pour que tous les éditorialistes du pays se déchaînent de nouveau, parfois pour prendre la défense du double MVP, plus souvent pour continuer à l’enfoncer. Depuis la mise en scène de son départ de Cleveland – la fameuse émission « The Decision » diffusée en direct sur ESPN et suivie par 10 millions de téléspectateurs – la cote de popularité de LeBron est en chute libre. Un sondage récent indiquait ainsi qu’il était l’un des six sportifs les plus détestés du pays, en compagnie de Kobe Bryant. Une donnée à prendre avec des pincettes mais qui donne assez bien l’ampleur du désastre vécu par le King cet été en matière de relations publiques. Durement fustigé par Dan Gilbert, le proprio des Cavs, dès après l’annonce de son départ, James avait ensuite reçu le soutien de l’influent révérend
Jesse Jackson, qui avait alors placé le débat sur le terrain du racisme, accusant la « mentalité de maître d’esclaves » de Gilbert. L’affaire s’était un peu tassée ces dernières semaines, jusqu’à l’intervention du joueur sur CNN.
Barkley : « C’est stupide » En désaccord avec le choix de James depuis le début, Charles Barkley a de nouveau décapité le King à la suite de ces propos. « C’est comme quand vous regardez un film : au moment où vous pensez que cela ne peut pas être plus stupide, ça le devient encore plus », a insisté Sir Charles sur les ondes d’une radio de Philadelphie. « La seule critique que j’avais émise jusque-là envers LeBron concernait cette histoire de « Decision », c’était stupide. La deuxième chose pour laquelle il a été critiqué c’était cette danse sur scène (à son arrivée à Miami), c’était idiot. Mais tout cela n’a rien à voir avec une question de racisme. » Evidemment appelé à réagir à cette nouvelle controverse, James n’a pas souhaité jeter de l’huile sur le feu, mais n’a pas non plus démenti ses propos. « Je pense que les gens vont chercher un peu trop loin », a-t-il déclaré. « En même temps, cela (le racisme) joue un rôle. J’ai dit ce que j‘avais à dire, et maintenant je continue à avancer. » Bref, trêve de blabla, et ce ne sera pas plus mal. Au terme d’une intersaison pour le moins compliquée, il est grand temps que LeBron se concentre de nouveau sur ce qu’il fait de mieux : jouer au basket. n
Un sportif détesté ?
Frédéric GONELLA
D’autre part, l’enfant du pays a profité de son passage dans la Botte pour faire la promotion de son autobiographie, intitulée « Da Zero a Otto » (« De zéro à huit », comme son numéro de maillot). Un bouquin en langue italienne, écrit en partenariat avec le journaliste Flavio Tranquillo dans le but de partager son histoire, mais aussi de jeter un coup de projecteur sur le basket italien, qui ne va pas très fort ces dernières années. « Tout le monde ici considère comme normal le fait d’avoir trois joueurs italiens en NBA », explique Tranquillo, le commentateur vedette du basket transalpin. « Or, ce n’est pas quelque chose de banal. Il faut que les gens comprennent l’ampleur de ce phénomène. »
F.G.
INSOLITE
LE « GOALTENDING » AUTORISÉ EN D-LEAGUE !
l L’action de balayer le ballon après un tir lorsqu’il se situe au-dessus du cercle sera autorisée cette saison dans l’antichambre de la NBA, en conformité avec les règles du jeu FIBA. Il s’agit d’un « test » qui, s’il s’avère concluant, pourrait conduire à l’instauration de la règle dans la grande ligue à l’avenir, David Stern ayant toujours avoué sa préférence pour le règlement FIBA en la matière. Parmi les joueurs, en revanche, l’éventualité d’un changement ne recueille pas l’unanimité, comme en témoigne la réaction de Dirk Nowitzki. « Je ne pense pas que cela pourrait fonctionner en NBA », estime l’ailier allemand de Dallas. « Les gars sont trop grands et trop athlétiques. Je pense que certains joueurs pourraient enlever la balle à chaque fois. En plus, on veut augmenter le scoring des matches pour que ce soit plus fun, pas retrancher des points. En Europe, les rencontres se jouent en 60 points. Personne ne veut voir ça. On veut des matches en 110 ou 120 points. » Un point de vue qui se défend, mais qui fera sans doute grincer des dents les défenseurs du jeu européen. Par ailleurs, la D-League a entériné un autre changement de règle : les prolongations ne dureront plus que 3 minutes, au lieu de 5 jusque-là. Pour le coup, une modification qu’elle aurait très bien pu s’épargner.
F.G.
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BN520
*Une légende en action