BasketNews-528

Page 1

l’hebdo du basketball

JEUDI 2 décembre 2010 - N° 528

Dupraz… Banks… Bordeaux… Nanterre… Mehdi Labeyrie… Spurs… Miami… Séraphin… Ron Anderson

« LOCK-OUT » EN NBA

ON Y VA TOUT DROIT

FRÉDÉRIC FORTE :

« LIMOGES, C’EST DALLAS ! »

CHOLET

Photos : Pascal Allée / Hot Sports et Jean-François Mollière

SUR TOUS LES TABLEAUX

VOICI LES RECETTES DU CHAMPION

BasketNews n°528 - jeudi 2 décembre 2010 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

M 03252 - 528 - F: 3,00 E

3:www.basketnews.net HIKNMF=WUXUU^:?k@f@c@i@k;


02

Télévision

Médias

Jeudi 2 décembre 01h00 NASN

Virginia Tech-Purdue (NCAA)

03h30 NASN

Michigan State-Duke (NCAA)

11h00 ESPN

Big ten NCAA

13h40 Eurosport

ASVEL-Besiktas (EC) Rediff.

14h00 Orange Sport

Planète NBA

14h00 Sport+

CSKA-Panathinaikos (EL) Rediff.

15h00 ESPN

NBA Wednesday

21h00 Sport+

FC Barcelone-Cholet (EL)

22h30 Sport+

Rome-Charleroi (EL)

Vendredi 3 décembre 02h00 Orange Sport

Cleveland-Miami (NBA)

07h00 Orange Sport

Cleveland-Miami (NBA) Rediff.

10h45 Sport+

FC Barcelone-Cholet (EL)

11h00 Eurosport

ASVEL-Besiktas (EC) Rediff.

15h40 Orange Sport

Cleveland-Miami (NBA) Rediff.

20h30 Sport+

Nancy-Chalon (Pro A)

Samedi 4 décembre 02h00 Canal+

Boston-Chicago (NBA)

10h45 Orange Sport

Cleveland-Miami (NBA) Rediff.

14h05 Canal+ Sport

Boston-Chicago (NBA) Rediff.

21h00 Sport+

Orléans-Roanne (Pro A)

Stéphane Risacher (Sport+) :

« Je retrouve l’excitation d’avant match » Il venait tout juste de ranger ses baskets. Du haut de ses 123 sélections en équipe de France et de ses 38 ans, Stéphane Risacher regardait la Pro A en jeune retraité avant que Sport+ ne lui remette les pieds sur le parquet. Le week-end dernier, il était consultant aux côtés de Patrice Dumont pour son premier Strasbourg-Gravelines, et pour la 9e journée il sera samedi sur le parquet d’Orléans pour la réception de Roanne.

S

téphane comment as-tu intégré l’équipe des consultants de Sport+ ? Très simplement, ils m’ont appelé et m’ont proposé de les rejoindre. C’était quelque chose qui m’intéressait un peu mais leur demande a précipité un peu mon engagement.

complètement à l’aise mais je n’ai pas eu une sorte de trac non plus. Pour l’instant, je me refugie derrière le côté technique et son analyse, mais il est vrai que l’exercice en lui-même du commentaire est encore à améliorer.

Dimanche 5 décembre Milwaukee-Orlando (NBA)

Lundi 6 décembre 01h30 Sport+

San Antonio-New Orleans (NBA)

09h45 Orange Sport

Milwaukee-Orlando (NBA) Rediff.

13h30 Sport+

San Antonio-New Orleans (NBA) Rediff.

23h00 Eurosport 2

Olympiakos / PAOK (Esake)

Mardi 7 décembre 00h00 Canal+ Sport

Canal NBA

07h00 Orange Sport

Chicago-Oklahoma City (NBA)

08h50 Orange Sport

Shaq Vs

16h00 Orange Sport

Chicago-Oklahoma City (NBA) Rediff.

18h00 Canal+ Sport

Canal NBA

18h30 Eurosport

Besiktas-ASVEL (EC)

Mercredi 8 décembre 04h00 Orange Sport

Portland-Phoenix (NBA)

12h05 Orange Sport

Planète NBA

13h30 Eurosport

Besiktas-ASVEL (EC) Rediff.

14h00 Eurosport 2

Estudiantes-Trevise (EC)

16h00 Orange Sport

Portland-Phoenix (NBA) Rediff.

18h30 Eurosport 2

Galatasaray-Spartak Moscou (EC)

21h45 Sport+

CSKA Moscou-Valencia (EL)

SEMAINE DES AS

ACHETEZ VOS PLACES !

• La billeterie pour la Semaine des As, qui se déroulera à Pau du 10 au 13 février, est ouverte. Vous pouvez donc d’ores et déjà réserver vos sésames pour vivre la compétition sous le soleil pyrénéen sur Internet (www. semainedesas.com, www.ticketnet.fr, www.francebillet.com ou en passant par le site officiel de la LNB, www. lnb.fr), par téléphone (08.92.68.68.83) ou dans les points de vente habituels (Fnac, Carrefour, etc.). Un pack à 30 euros pour les quatre jours est notamment en vente.

Jean-François Mollière

09h15 Orange Sport

Comment as-tu préparé cette première expérience de consultant ? J’y ai réfléchi un moment et c’est une chose qui m’est apparue dans mes cordes. On me demande de parler basket, une chose que j’ai faite toute ma vie, donc je me suis lancé. J’ai retrouvé les automatismes de joueurs en fait. Quand j’arrivais dans un nouveau championnat, j’observais beaucoup les équipes adverses, je prenais des infos sur eux histoire de savoir comment faire lorsque j’allais les jouer. Là, j’ai regardé les nouvelles têtes et je me suis vraiment vite remis dans le bain. Comme dans un disque dur, je suis allé chercher vite fait si je connaissais le joueur, d’où il vient, dans quel championnat il a joué, s’il part à gauche, à droite etc.

Et pour ce qui est de l’apprentissage du micro ? C’est vrai que je ne connais pas ce métier de journaliste donc j’apprends. Je viens de sortir de mon premier match, avec Patrice Dumont qui lui est plutôt rodé à l’exercice donc c’était plus facile pour moi. La place que le journaliste laisse au consultant était très marquée par Patrice donc je ne devais que m’insérer dans cette place qu’il me faisait. Je ne vais pas dire que j’étais

Où te situes-tu par rapport à un Jacques Monclar qui est un peu le pape des consultants basket ? Oulà, moi pour l’instant je navigue à vue et je m’installe pas à pas donc je suis loin de Jacques. J’étais justement à ses côtés lors de Paris Levallois-Chalon, et j’ai vu ce que c’était un routier du commentaire, détendu comme s’il était dans son canapé. Il y a quelques heures de vols au compteur quand même. L’expérience va donc se prolonger ? Oui bien sûr, dès ce week-end. Je retrouve là un côté excitation d’avant match, je me suis en tout cas éclaté en le faisant et j’espère continuer le plus longtemps car c’est une bonne expérience. n Propos recueillis par Thomas FÉLIX

Lu, vu et entendu « Ma mère m’a appelé avant-hier, elle m’a dit : j’ai trouvé ton poster d’Iverson dans ta chambre. Parce que j’avais mon poster comme tout le monde. »

« Pour développer une ville économiquement, il y a plusieurs leviers. Avoir une équipe de

Kim Tillie qui répondait à des

« C’est une honte ! »

Jean-Marc Dupraz, coach du Paris Levallois, était furax en conférence de presse après la défaite de 31 points concédée contre Hyères-Toulon. « […] Si certains veulent partir qu’ils le disent ! »

sport médiatisée en est un. » Déclaration toute pleine de bon sens du maire de Bourges Serge Lepeltier dans le journal Le Berry.

« J’étais très frustré après ma première mi-temps et le feu brûlait en moi. »

questions en prévision du match de l’ASVEL contre Besiktas mardi dernier, juste avant de rencontrer la légende.

/ IS

Orléans-Roanne (Pro A) Rediff.

Hervé Bellenger

09h00 Sport+

Sur son blog, Ben Woodside ne se defile pas et avoue qu’après sa mauvaise première mi-temps et il ne voulait qu’une chose : se racheter. Résultat : Gravelines est reparti avec la victoire de Strasbourg. http://benwoodside.blogspot.com/


ZONE-MIXTE

03

Prises de position

Pat Riley doit-il redevenir le coach de Miami ? OUI

Non

Par Thomas BERJOAN

Par Fabien FRICONNET

J

Ned Dishman/NBAE via

Getty Images

e ne parle même pas du bilan comptable, mauvais au demeurant. 9 victoires et 8 défaites au moment d’écrire ces lignes, 1 victoire et 7 défaites contre les équipes affichant 50% de victoires ou plus. Passons rapidement sur la dynamique, au point mort après un départ correct. Non, coach Spoelstra doit laisser sa place pour une seule et simple raison. Il n’a pas, et n’aura pas dans un futur proche, le respect de ses joueurs, notamment LeBron James. Le seul qui l’ait soutenu jusqu’à présent, avant que la saison ne commence, fut Dwyane Wade. Or, actuellement Flash est au fond du trou. Il arrose comme un pompier gaspilleur. Plus grave, Spoelstra est dans le collimateur de James. Il y a environ deux semaines, LeBron avait critiqué son temps de jeu, qu’il estimait trop important et qui lui coupait les pattes en fin de match. Le week-end dernier, contre les Mavericks, alors que Spoelstra rentrait sur le terrain à un temps-mort, les deux hommes se sont croisés et James n’a pas dévié sa trajectoire d’un centimètre, donnant au final un coup d’épaule à son coach ! Terrible image qu’on avait déjà vue du côté de Cleveland où James avait agit de même avec Mike Brown, un soir de débâcle contre New York. Brown, un coach dont il a eu la tête... De plus, à la fin du match s’est organisée une réunion entre les joueurs. Mais sans Spoelstra. Il faut considérer James, Wade et Bosh comme une association de copropriétaires. Ils se sont mis d’accord cet été sur le fait de se retrouver à la reprise dans le même club. Et l’homme qui les a accueillis ce jour-là, qui leur a montré ses bagouzes de champions, c’était Pat Riley. Ce cerbère, ce golem à trois têtes, c’est sa création. Comme le docteur Frankenstein, l’apprenti-sorcier doit désormais assumer sa créature, car il est le seul à pouvoir la contrôler, si tant est que ce soit possible. Le pire ? Ça pourrait marcher, comme en 2006 ! n

I

l est sûr que le bilan du Heat ne facilite pas le travail de l’avocat d’Erick Spoelstra. Et pourtant, mon client est innocent ! Outre que le lourder et le remplacer sur le banc serait d’une obscénité sans nom de la part de Riley, surtout qu’il s’agirait là de son second flingage ; outre que ce qui a fonctionné en 2006 n’est pas nécessairement appelé à fonctionner en 2010 ; outre qu’il s’agirait, au mieux, d’un aveu d’échec du « big boss » (ah si, quand même un peu), au pire de stratégie de caniveau ; outre que cela ne ferait rien pour l’image de marque du Heat ; outre que Spoelstra a des circonstances atténuantes à faire valoir (blessures multiples, de courte ou longue durée, des stars qui n’assurent pas toujours, et ce sans que la responsabilité du coach soit engagée) ; outre que Miami a perdu plusieurs matches de très peu ; outre que Spoelstra a prouvé sa valeur depuis deux ans (deux bilans positifs, les playoffs) avec des rosters qui ne faisaient pas rêver ; trois questions se posent. Dans quelle mesure la mise sous tutelle de Spoelstra (personne n’a jamais été dupe) a-t-elle nui à l’installation de son autorité et, partant, de son jeu ? De quel genre de respect et de dévotion des joueurs (notamment des superstars) peuvent-elles faire preuve envers leur coach quand celui-ci est notoirement un « sursitaire permanent » ? Quelle genre de réaction auront ces superstars quand leur coach sera viré – lui qui, rappelons-nous, avait été publiquement soutenu par Wade, lequel doit s’en vouloir aujourd’hui d’être si décevant ? Cela n’est pas une science exacte. Ajoutons, d’ailleurs, que si les stars sont le point focal du Heat depuis cet été, le semi-échec actuel devrait être beaucoup plus le leur que ce qu’il est en ce moment. Enfin, constatons que même en étant « mauvais », le Heat n’est que cinquième à l’Est (à deux matches du troisième) alors qu’on a tout juste passé 20% de la saison. Cette équipe-là a le temps ! Si on veut bien le lui donner, à elle et à son coach… n

Sondage Qui est le joueur le plus important de Cholet ?

62%

Sondage réalisé sur www.basketnews.net (1.096 réponses, décompte arrêté mardi)

Kristen Mann est la star américaine de Charleville, promu en LFB cette année grâce à son titre de NF1. Non contente de bien jouer, l’Américaine est également multitâches avec la tenue d’un blog et d’un compte Twitter enrichie de quelques photos. Pas mal non ? http://ladyhoop. basketsession.com/ le-blog-de-kristen-mann

15% Sammy

Mejia

Antywane

Robinson

10% Randal

Falker

6% Luc-Arthur

Vébobe

5% Vule

Avdalovic

Précision : nous avons oublié Fabien Causeur dans nos propositions, que celui-ci nous en excuse.

2% DeMarcus

Nelson


04

sommaire

Ils arrivent !

06 DOSSIER : Les recettes de Cholet

En vente dès le e jeudi 9 décembr

• Le risque était grand pour le champion en titre d’avoir du mal à mener de front les deux compétitions majeures, Pro A et Euroleague. Et pourtant, Erman Kunter et sa bande le font avec un égal succès puisqu’ils sont au premier plan sur les deux tableaux. En Pro A, ils maintiennent le rythme d’un leader, malgré la fatigue et les blessures, et en Euroleague, ils se déplacent ce soir à Barcelone – champion d’Europe – l’esprit libre car leur qualification pour le Top 16 est en bonne voie. Essayons de comprendre pourquoi.

10 LA GAZETTE DE LA 8e JOURNÉE

• Qu’arrive-t-il au Paris Levallois, naguère si redoutable et aujourd’hui dans le doute, après une nouvelle défaite sévère ? Cedrick Banks n’y arrive pas. Il a mal au mollet et pourrait être remplacé, au moins temporairement. Limoges s’interroge. Nous aussi. L’ASVEL a mené de vingt points contre Poitiers mais a dû terminer sur un 8-1 pour gagner (au buzzer !). Quel drôle de match ! On y était.

15 BORDEAUX FAÇON NBA

• Bordeaux est présidé par Boris Diaw et vient d’accueillir Ronny Turiaf parmi ses actionnaires majeurs. Il y a de l’ambition !

Chaque magazine

5,00 €

Seulement

16-17 PRO B : NANTERRE ET LABEYRIE

En vente chez votre marchand de journaux

• Le leader de Pro B (une seule défaite en dix matches) n’est ni Dijon ni Rouen, mais bel et bien Nanterre. Et c’est mérité. Et ça peut durer !... Dans sa 14e saison pro, Mehdi Labeyrie (2,03 m, 32 ans) découvre son huitième club hexagonal en évoluant sous les couleurs vertes et blanches du Portel.

18 INTERVIEW FRED FORTE

• Le président du CSP a reçu Pascal Legendre dans son bureau. Un entretien passionnant. Et piquant.

23 ÉCHOS EUROPE

• Le grand CSKA au bord du gouffre coupe Dusan Vujosevic, c’est la crise à Moscou. Le Spirou Charleroi fait des bonds de Marsupilami en Euroleague et Allen Iverson gagne enfin avec le Besiktas.

24 LES SPURS SONT FORTS • Pourquoi et comment ? Rémi Reverchon analyse.

26 ÉCHOS NBA

• Miami va mal, Spoelstra est menacé. Kevin Séraphin, lui, va mieux. Le pivot français, rookie à Washington, est en train de gagner du temps de jeu. C’est chouette !

28 LOCK-OUT EN NBA

• Ça ne plaisante plus, on parle gros sous. Les propriétaires ne veulent pas les lâcher mais les joueurs ne veulent pas lâcher. La saison 2011-12 de NBA est en danger !

DISPONIBLE

BasketNews

Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com) BASKETNEWS EST ÉDITÉ PAR NORAC PRESSE - 3 RUE DE L’ATLAS - 75019 PARIS

RÉDACTION DE PARIS 3 rue de l’Atlas - 75019 Paris / Téléphone : 01-73-73-06-40 / Fax : 01-40-03-96-76 JOURNALISTES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD. RÉDACTION AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York).

31 SALUT, ÇA VA RON ANDERSON ? CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER  David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). A COLLABORÉ À CE NUMERO Yann CASSEVILLE. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21). RÉALISATiON GRAPHIQUE Conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) ABONNEMENTS : Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, abonnement@tomarpresse.com) Norac Presse – Service abonnements - B.P. 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1

Directeur Marketing et Promotion Frédéric CARON PUBLICITÉ RÉGIE Hexagone Presse – 12 rue Notre-Dame des Victoires – 75002 Paris Patrick GOHET (01-42-60-36-35), hexagonesport@gmail.com Loïc BOQUIEN (06.87.75.64.23), lboquien.hp@gmail.com IMPRESSION ROTO PRESSE NUMERIS – 36 Boulevard Schuman – 93190 Livry Gargan RÉGLAGE À JUSTE TITRES (Benjamin Boutonnet) 04-88-15-12-41 (b.boutonnet@ajustetitres.fr) COMMISSION PARITAIRE : 1110 K 80153 RCS : PARIS B 523 224 574. / ISSN : 1271-4534. Dépôt légal : à parution La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.


05

édito

L’IMPUISSANCE EST UN PÉCHÉ MORTEL Par Fabien FRICONNET

participé aux huit derniers Final Four et qui, à l’évidence, doit se résoudre à voir cette incroyable série s’interrompre. Vujosevic était considéré, il y a une poignée de mois, comme un sorcier, un technicien hors pair capable de faire triompher la « petite » équipe du Partizan ; bref l’un des meilleurs coaches d’Europe, sinon le meilleur au rapport qualité-prix. Il n’est pas soudainement devenu mauvais, pas plus que Vincent Collet, pas plus même que J.D. Jackson, dont l’équipe s’enfonce. Mais il est devenu impuissant.

Leadership ou leaders « cheap » ? L’échec de Vujosevic doit sans doute être qualifié de « contextuel ». Autant, les pleins pouvoirs en main, lui était-il aisé de construire et reconstruire ses équipes année après année, autour des jeunes pousses par lui polies, et d’au fond « posséder » son équipe, autant être parachuté à la tête d’un groupe de cadres déjà établis, et pas par lui, était un

Vujosevic coupé par le CSKA après six matches d’Euroleague.

Roberto Serra/EB via Getty Images

I

l nous paraît, en ces temps où les entraîneurs tombent ou sont sous la menace, que ce qui déplaît et inquiète vraiment – et, partant, déclenche les foudres présidentielles –, c’est plus l’impuissance apparente d’un coach que ses mauvais résultats « secs ». Surtout, pour parler de ce qui se passe près de nous, si l’on considère que le flou hiérarchique du championnat de France permet à une équipe en crise (Le Mans) de rester à deux matches des playoffs, ou à une autre (Paris Levallois), en pleine déliquescence, de s’accrocher au wagon en question ; ou encore à une autre (l’ASVEL), à l’évidence pas sortie de sa crise sportive si l’on se fie au niveau de jeu des deux derniers matches (pourtant des victoires), d’afficher un bilan équilibré (4-4) donc paradoxal. Le problème, c’est que ce flou vaut aussi si l’on regarde derrière soi puisque Paris et l’ASVEL ne sont qu’à deux matches des places de relégables – où Le Mans se trouve déjà. Vincent Collet était impuissant. Pas le coach en général, pas le Vincent Collet d’hier ni celui de demain, mais le Vincent Collet de l’ASVEL 2010-11. Les raisons peuvent se discuter, nous l’avons fait la semaine dernière, mais il apparaissait qu’il n’était pas en mesure d’infléchir la courbe. Peut-être l’aurait-il fait à Vichy et contre Poitiers, mais cela on ne peut le savoir. Dusko Vujosevic était impuissant au CSKA. Il n’a pas survécu à la cinquième défaite en six matches d’Euroleague d’un club qui a

kauskas, Holden, Langdon et autres Khryapa ont savonné la planche à Vujosevic, certainement pas, mais leur contexte a changé et celui du coach aussi, et personne n’y a trouvé son compte. Dès lors, en effet, Vujosevic était impuissant à redresser la barre. Les leviers ne répondaient plus. D’autant, et cela n’est pas neutre dans le cas du champion moscovite, que les cadres en questions ne rajeunissent pas et, pour certains, déclinent sérieusement (*). Certains, même, paraissent en bout de course. Vujosevic le bâtisseur a cumulé les handicaps, à son corps défendant. Et son club n’a pas été patient. Car il y a une question que doivent se poser les présidents avant de presser la détente : accepte-t-on que la saison sera mauvaise et que ça ira mieux l’an prochain ? Peut-on se le permettre ? Veuton se le permettre ? L’ASVEL avait déjà donné l’an dernier, alors elle n’avait plus vraiment le choix. Le Mans peut attendre,

Accepte-t-on que la saison sera mauvaise et que ça ira mieux l’an prochain ? piège. Les groupes rodés sont parfois hermétiques au changement, sûrs qu’ils sont d’être les dépositaires de « leur » jeu, de « leurs » succès, de « leur » fonctionnement. Ils considèrent – et c’est parfois à peine perceptible, presque inconscient – toute nouvelle voix, tout changement, comme parasitaire. Il ne s’agit pas ici de suggérer que les Smodis, Sis-

il est structuré pour, c’est dans son logiciel. Le CSKA n’a pas voulu patienter, il coupe et se coupe d’un technicien qui, mis dans les bonnes conditions, avait de quoi réussir à terme ; « à terme » étant les mots clés de la phrase. À Miami, l’entraîneur, Erick Spoelstra, ne passera pas l’hiver. Il n’y entrera peut-être même pas. Il est impuissant. Cela n’était pas officiel au moment du bouclage, mais ses jours étaient forcément comptés. Comment pourrait-il en être autrement dès lors que les supercadors de Floride gagnent à peine plus d’un match sur deux en moyenne, et plus encore dès lors qu’ils viennent d’enchaîner quatre défaites en cinq matches ? On peut avoir des avis différents (voir à cet égard le « prise de position », page 3), mais on doit quand même se demander si le jeune Spoelstra a été mis dans les conditions de la réussite ou s’il était couru d’avance que, sooner or later, il serait frappé d’impuissance. Spoelstra pouvait-il s’appuyer sur des leaders, sur « ses » leaders ? À l’ASVEL, cela n’a pas été le cas pour Vincent Collet, pas plus que pour Vujosevic au CSKA. Au Mans, la question du leadership est posée… n (*) Holden : éval moyenne de -0,5 ! Langdon : 4,3. Smodis : 1,8. Siskauskas : 7,7.


Spécial

dossier

Pascal Allée / Hot Sports

06

Le joie de Mejia, Duport, Vébobe, Léonard et Robinson après la victoire face à Fenerbahçe. Le CB d’Erman Kunter (page de droite) est proche du Top 16 de l’Euroleague.

CE JEUDI SOIR, BARCELONE-CHOLET

ÇA, C’EST DU CHAMPION !

Ce soir, le champion de France rend visite à celui d’Europe, au Palau Blaugrana. Un événement pour le club des Mauges, et aussi pour le basket français. Un match déséquilibré ? On peut dire cela, en effet. Mais ce que nous a appris la première partie de saison, c’est que ce Cholet-là n’est pas commode à manœuvrer. Il ne lâche pas grand-chose. Et tient son rang de champion dans les deux compétitions, Pro A et Euroleague. En compagnie d’Erman Kunter, le coach, analysons quatorze « points chauds » de la saison choletaise. Par Fabien FRICONNET

DEUX COMPÉTITIONS : UNE GESTION IDÉALE Que Cholet soit compétitif en Euroleague, nous étions quelques uns à le penser. Depuis l’arrivée d’Erman Kunter, le club des Mauges a franchi un cap quasi chaque année et, par son discours, le coach francoturc a entretenu – martelé – l’idée qu’il n’existait pas de fatalité de l’échec pour les clubs français. Le bénéfice du doute lui était a priori accordé, d’autant que les deux autres « petits » du groupe (Lietuvos rytas et le Cibona) paraissaient manœuvrables.

Mais que CB ne paye pas l’addition le week-end, voilà qui a de quoi surprendre. Le champion de France n’a mis genoux à terre qu’à deux reprises. L’une, en tout début de championnat, à Gravelines, et dans les grandes largeurs (-36) ; l’autre, plus récente, contre Roanne, équipe en forme du moment en championnat, trois jours après la terrible débauche d’énergie consentie contre le Fenerbahçe, une victoire référence contre l’équipe qui était alors la dernière invaincue de la compétition reine. Cholet a toujours su réagir, que

ce soit après le -32 à Sienne (+8 contre Orléans), le -7 contre Barcelone (+18 à Vichy) ou le -9 au retour contre la Montepaschi (+13 au Havre). Kunter n’a pourtant pas toujours disposé de toutes ses forces vives puisque Falker, Duport, Causeur et Vébobe ont fréquenté l’infirmerie. L’avis de Kunter : « La préparation est toujours très importante et vous l’adaptez aux compétitions que vous allez jouer, comme vous adaptez vos temps de récupération lorsque vous jouez deux compétitions. On a bien pensé à tout ça


dossier

LE MEILLEUR BANC DE FRANCE Plusieurs équipes peuvent arguer que leur banc vaut celui de Cholet. On pense à Roanne, Gravelines, Le Mans, voire Paris. Ils n’auront pas nécessairement tort. Mais ce qui impressionne avec Cholet, au-delà du fait que la rotation s’étend jusqu’au 11e joueur, c’est la variété des options pour Kunter. Ceci est caractérisé par le fait que le cinq majeur… n’existe pas. En Pro A, dix joueurs différents ont déjà débuté un match, et seul Sammy Mejia a été titulaire tous les week-ends. En Euroleague, neuf starters différents et deux inamovibles : Mejia et Antywane Robinson. Les blessures ne sont pas étrangères à ce turnover, mais il s’agit aussi d’options. Sur les zones arrières et intérieures, Kunter a le choix de la variété. Plus de shoot ou plus de physique, plus de talent offensif ou plus de défense. Ce qui lui permet, corollaire, de choisir quel type de poison sortira de son banc. Par exemple, contre Lietuvos rytas, on avait fini par oublier Vule Avdalovic, lorsqu’il surgit du banc après presque huit minutes, et au final le Serbe s’avéra décisif, notamment en fin de match, avec ses 15 points et son 8/8 aux lancers-francs. L’avis de Kunter : « On ne peut pas dire : le meilleur banc. Mais on peut dire que l’on a une grosse profondeur d’équipe. Hier (dimanche), on a commencé avec Luca, Vule, Christophe, Sammy et Claude, mais on peut facilement commencer contre Barcelone avec DeMarcus, Fabien, Christophe, Antywane et Randal. Tous les joueurs peuvent commencer ou sortir du banc, ça ne changera pas grand-chose. Notre point fort est là, je pense. »

type d’intensité, de remporter les derniers rounds. Cette exigence sonne comme une évidence mais il faut croire qu’elle ne l’est pas pour tout le monde. Ou que tout le monde n’arrive pas à se faire entendre. L’avis de Kunter : « C’est la clé du basket moderne. Mettre de l’intensité dans la continuité. En début de saison, la durée des efforts était très courte. Aujourd’hui, notre point fort c’est la durée de l’intensité et ça permet de

contre Lietuvos rytas, laquelle fait de lui aujourd’hui l’un des dépositaires du jeu choletais. Nelson pointait à -7 d’évaluation totale après trois matches d’Euroleague et tourne depuis à 11,0 d’évaluation dans cette compétition, les minutes laissées libres par Causeur après sa blessure lui ayant été bénéfiques. Quant à Causeur, il est l’un des meilleurs Français mais sa blessure est venue le stopper. L’avis de Kunter : « Ils sont complémentaires. Ils sont de bons défenseurs, avec toujours la défense en tête. Il y en a un qui est un peu plus shooteur, l’autre plus athlétique, un autre fort en défense sur les lignes de passe… L’alchimie fonctionne, ils s’entendent très bien entre eux. Après, c’est un peu chiant l’absence de Fabien car les autres continuent à avancer et pas lui. Mais il va revenir. »

Le cinq majeur choletais ? Il n’existe pas !

L’INTENSITÉ QUI COMPENSE TOUT La recette n’est pas nouvelle chez Kunter. Elle fait partie de son bréviaire. L’engagement, total et continu. Hormis des sorties de route ici et là (à Gravelines, contre Roanne), Cholet ne baisse quasiment jamais de pied. Lorsqu’il est battu, c’est sur le plan du talent mais jamais sur celui de l’attitude. Ce qui permet de « rester » dans les matches quand le vent est contraire ou lorsque l’adversaire est à l’évidence supérieur (Barcelone, Sienne, Fenerbahçe). Ce qui permet aussi, lorsque CB est confronté à des adversaires moins rodés à ce

passer un autre cap. Sienne a, par exemple, une intensité exceptionnelle, sur quarante minutes. C’est le dernier cap. »

LE REBOND, UNE PRIORITÉ Cela ne saute pas aux yeux en Pro A, où Cholet n’est que la septième équipe au rebond, en revanche, en Euroleague, le champion de France est un spécialiste. Avec 38,5 prises, CB est la deuxième meilleure formation continentale, derrière le Real Madrid. Au rebond offensif, il en va exactement de même puisque Cholet n’a que le Real devant lui, mais de 3 prises au total. Car, tenez-vous bien, CB arrache 15 rebonds offensifs par match ! C’est énorme. Les Maugeois n’ont été dominés que deux fois en six sorties, par Sienne en ouverture et par Fenerbahçe (-3 mais la victoire). Avec 8,4 prises, Randal Falker est d’ailleurs deuxième au général derrière Paulius Jankunas, du Zalgiris (8,6), et tout simplement le meilleur sous le cercle adverse (3,6). Contre Sienne au retour, Cholet menait 14 à 0 aux rebonds offensifs à un moment (terminant finalement à 20-7) ! L’avis de Kunter : « C’est aussi une question d’intensité. On a beaucoup d’énergie. Souvent, l’adversaire commence, au bout d’un moment, à lâcher et ça nous permet d’accumuler plusieurs rebonds offensifs consécutifs. »

MEJIA A FRANCHI UN CAP À 27 ans, l’ailier dominicain n’est plus un rookie mais ses précédentes expériences professionnelles, que ce soit en D-League, en Italie ou en Grèce, ont été parcellaires. Cholet est son premier « vrai club ». Il y occupait l’an dernier le rang d’option majeure parmi d’autres (Gelabale, Robinson, Linehan), il en est désormais le go-to-guy. Le jeu part beaucoup de lui et y revient souvent. En Pro A, avec un temps de jeu du même ordre (32 minutes contre 30), il a explosé ses moyennes : de 13,8 à 17,1 points, de 2,8 à 3,9 passes, de 12,7 à 17,4

d’évaluation. Dimanche dernier, il a donné un véritable récital aux Docks Océanes : 28 points à 12/19, 7 passes et 3 interceptions, pour une évaluation replète de 30. Il a pris de l’ampleur et, aujourd’hui, son jeu ne souffre que de peu de scories. Il s’est assez bien adapté à l’Euroleague, où ses performances n’en font pas encore une référence continentale (0 d’évaluation contre Lietuvos rytas, 7 à Sienne) mais déjà un joueur en vue (15,5 points à 48,0% et 6,0 rebonds, une évaluation de 14,3). Son chef d’œuvre contre le Fenerbahçe n’a sans doute échappé à personne : 29 points, 5 rebonds et 3 passes, 35 d’évaluation. L’avis de Kunter : « Il est capable de faire beaucoup de choses sur le terrain. C’est un joueur particulier dans le championnat de France car c’est un poste 3 qui est capable de très bien jouer les pick-and-rolls, qui a un tir extérieur qui vous empêche de le laisser tout seul, qui a un ego limité, qui ne va pas forcer. Il a besoin de faire ses passes. Hier (dimanche), il est très adroit et il fait sept passes. Ça, c’est ce qui est intéressant pour moi : sept passes et trois interceptions. Jusqu’ici, il n’a pas eu trop de chance en Europe pour des soucis financiers. D’abord en Italie, à Capo d’Orlando, ils ont déposé le bilan, puis en Grèce, à Larissa, où il n’a pas été payé comme il devait. Ça n’est pas très facile. Humainement, il s’entend très bien avec tout le monde. Ça lui donne de la confiance, de l’énergie. Et puis il sait comment ça marche avec moi, avec le staff technique, puisqu’il était déjà là l’an dernier. » ›››

NELSON-CAUSEUR-AVDALOVIC, SUPER BACKCOURT Quoi de commun entre le dynamique arrière américain DeMarcus Nelson (au jeu plus en contrôle qu’il n’y paraît), le très académique et « euroliguien » Vule Avdalovic, et le talentueux Fabien Causeur, jeune international dont on constate chaque semaine un peu plus la dimension dans cette Euroleague qu’il découvre ? Ce sont de très bons joueurs de basket, qui ont compris ce que Kunter attendait d’eux, et qui peuvent s’échanger les deux postes arrières à loisir. Avdalovic a mal démarré et il a bien fallu se demander s’il était l’homme de la situation, jusqu’à des frémissements qui se sont concrétisés par une libération,

Pascal Allée / Hot Sports

avec le staff technique. Pour l’instant, je suis content car nous sommes capables d’être compétitifs dans tous les cas. Il était d’ailleurs important d’avoir le volume de joueurs pour tenir. Il en faut dix ou onze. »

07


Spécial

08

La cavalerie maugeoise : de gauche à droite, Luca Vébobe, Claude Marquis, Sammy Mejia, Mamoutou Diarra et DeMarcus Nelson.

dossier

›››

LEUR « MATCH PAR MATCH » Date Adversaire

Score Écart Rés.

08/10 Pau-Lacq-Orthez 89-51 +38

V

16/10 @ Gravelines

52-88

-36

D

21/10 @ Sienne

44-76

-32

D

24/10 Orléans

75-67

+8

V

27/10 Barcelone

77-84

-7

D

30/10 @ Vichy

74-56 +18

V

04/11 Lietuvos rytas

73-69

+4

V

06/11 ASVEL

80-63 +17

V

11/11 @ Zagreb

84-71 +13

V

13/11 @ Le Mans

74-69

+5

V

17/11 Fenerbahçe

82-78

+4

V

20/11 Roanne

74-92

-18

D

24/11 Sienne

61-70

-9

D

28/11 @ Le Havre

91-78 +13

V

Bilan Pro A

+5,6

6-2

-

Bilan Euroleague

-4,5

3-3

-

LEUR CALENDRIER JUSQU’À LA TRÊVE Date

Adversaire

02/12

@ Barcelone

05/12

Paris Levallois

09/12

Lietuvos rytas

12/12

@ Hyères-Toulon

15/12

Cibona Zagreb

18/12

Strasbourg

22 ou 23/12 @ Fenerbahçe Ülker (En gras, les matches d’Euroleague)

DIARRA AIDERA Pour le moment, ses prestations – dans les chiffres comme dans l’impression – n’en font qu’un joueur de fin de rotation, utilisé pour faire souffler les cadres. En attendant mieux. Car, cela paraît évident, le Parisien est capable de revenir et chacun guette le moment « bascule », celui où son physique, son rythme et son niveau de confiance dans les tirs s’aligneront pour en faire un joueur rentable et, partant, une véritable option, que Kunter ne se privera pas d’utiliser. Car à 30 ans, Diarra possède non seulement une expérience intéressante (Italie, Grèce, équipe de France) mais aussi un profil qui s’adapte à plusieurs tâches. Le coach choletais est le spécialiste des « mises en condition », qui portent généralement leur fruit au cœur de l’hiver. L’avis de Kunter : « Physiquement, il était en retard. C’est très difficile pour un joueur qui n’est pas prêt de rentrer et de jouer deux compétitions, comme ça. L’année dernière, c’était pareil avec Mickaël Gelabale. À partir de mi-janvier, il a commencé à monter et il nous a apporté beaucoup. Avec le staff, on travaille pour mettre Mamoutou en condition de jouer deux matches par semaine. Il a besoin de confiance, et pour ça de temps de jeu. Je suis complètement d’accord avec ça. Mais comment on peut faire ? Car on n’a aucun match facile. Quelques fois, donner des minutes à un joueur qui ne joue pas bien, ça n’est pas bien. Il faut que Mamoutou retrouve ses jambes et son rythme de tir. Je ne suis pas inquiet. Petit à petit, il va revenir. Il apportera beaucoup plus. »

de l’agressivité, de la discipline offensive aussi –, jusqu’en Euroleague, et jusqu’à s’avérer décisif, nous ne l’aurions pas cru. Car les faits sont ceux-ci : « Luc-Armure » est un intérieur sous-dimensionné (on pense là à l’Euroleague), qui n’a pas joué entre le printemps 2006 et janvier 2009 pour cause de gros soucis de santé, et qui évoluait depuis deux ans en Pro B. Qu’importe, le cœur n’a pas de prix. Bien sûr, Luca ne s’est pas mué en Pau Gasol mais son niveau de rentabilité est tel qu’il est devenu un joueur majeur de cette équipe. Ses 7 points (à 63%), 7 rebonds, 1 contre et 1

« Sammy Mejia est un joueur très particulier »

VÉBOBE, LE COUP DE L’ANNÉE Il y a quelques mois, si l’on nous avait dit que c’est lui que Kunter sortirait de son banc pour remettre, ou maintenir, son équipe dans le bon sens – celui de la hargne,

Erman Kunter interception en 22 minutes en Pro A causent un tort considérable aux adversaires, pris à la gorge soit par Randal Falker, soit par Vébobe, soit par les deux soldats en même temps. Le fils de Saint-Ange est aujourd’hui le septième meilleur Français à l’évaluation. En Euroleague, son apport est également impeccable. Il est au niveau d’une compétition qu’il n’avait jamais disputée ! L’avis de Kunter : « L’année dernière, on l’a joué en Coupe de France, contre Antibes. Et puis je le connaissais à Paris, avant d’être blessé. C’est un joueur qui donne tout ce qu’il a dans le cœur et dans les jambes, tout le temps. Quand il est arrivé, il était un peu inquiet, car il avait été blessé, et il venait de Pro B. Mais on a fait le bon choix. J’ai senti chez lui que, quel que soit l’adversaire, il serait à fond. Je savais qu’il réussirait. C’est un guerrier, il a du caractère, il n’y a pas de doute. Il n’est pas très grand, il n’a pas un tir exceptionnel, mais avec de l’envie… Il sent

le rebond, il sait où le ballon va. Et puis c’est un joueur d’équipe, et ça c’est très important pour moi. Il y a beaucoup de joueurs auxquels on ne fait pas attention mais qui sont très intéressants et qui peuvent réussir. »

ROBINSON PEUT FAIRE ENCORE MIEUX Sur le talent pur, rien à dire. Robinson est principalement un finisseur, de près comme de loin, mais peut aussi aller provoquer. Son shoot est intéressant, sa mobilité un atout, son timing au rebond offensif aussi. Mis en situation de contribuer plus largement, il disputerait à Davon Jefferson le titre officieux de meilleur ailier-fort de Pro A. Il n’est pas dans ces dispositions actuellement. Son rendement est honorable (12,6 d’évaluation en 28 minutes), ses hausses de réussite généralement bienvenues, mais, disons-le, il n’est pas au niveau qui pourrait être le sien au sein de cette équipe de carnassiers – ce qui, au passage, devrait inquiéter les adversaires de Cholet. L’avis de Kunter : « Ce qui est particulier avec lui c’est que quand il défend bien, il attaque bien. Quand il défend bien, il trouve ses jambes, sa confiance. À l’inverse, quand il ne défend pas bien, quand il ne saute pas, il a du mal à trouver le rythme en attaque. Il a eu quelques petits pépins depuis le début de la saison, encore la semaine dernière il a eu une gastro. Il faut qu’il soit à 100% et tout de suite concentré sur la défense. »

LÉONARD QUASI RENTABLE Ancienne vedette de l’INSEP et des compétitions internationales de jeunes, l’ailier martiniquais (1,99 m) n’avait pas le niveau, ces deux dernières saisons, pour contribuer avec Cholet (12 matches au total). On pouvait s’inquiéter de ce qui passait


dossier

09 Photos : Pascal Allée / Hot Sports

pour la non-maturation d’un jeune talent, collé au banc. On oubliait un peu vite qu’il n’a toujours que 20 ans. Or désormais, il joue. Sept matches en Pro A, quatre en Euroleague. Il a même connu à deux reprises les honneurs du cinq majeur, lors des deux derniers matches (Sienne et au Havre), notamment du fait de l’absence de Causeur. Et il s’en est convenablement tiré (5 points et 5 rebonds contre les champions d’Italie, 7 points et 3 rebonds contre les Normands). Il s’est mis en situation d’être rentable. Il semble appliqué à respecter le canevas. L’avis de Kunter : « Je fais toujours comme ça avec ce genre de joueurs : au début, on commence doucement et puis ensuite ça vient. Christophe, il faut d’abord qu’il progresse en remplissant une mission. Par exemple, avec ses qualités athlétiques, défendre. Il fait des erreurs de jeunesse mais il reste devant son joueur, il prend des rebonds, il court. Il a progressé. Il ne faut pas qu’il mélange les choses. Les joueurs, pas seulement Christophe, doivent comprendre comment devenir des joueurs de haut niveau, comment augmenter leur temps de jeu. Pour rester sur le terrain, déjà tu défends, sinon tu sors. Ensuite, deuxième étape : ne pas faire des conneries de jeunesse, de manque de concentration, comme perdre des ballons, etc. Troisième chose : trouver de l’adresse mais, dans tous les cas, ne faire que ce qu’on peut faire. Christophe est en train de comprendre tout ça. »

l’exigeant système Kunter, des attentes, et de la rugosité du jeu Euroleague. Bref, s’il allait devenir un pivot un peu méchant. Les pépins physiques incitent à réserver la réponse. L’avis de Kunter : « Il ne faut pas aller chercher… Romain Duport est un joueur avec

les réussites. Kevin Séraphin parti – et Romain Duport sur le flanc – le Guyanais occupe et assume le rôle du pivot de rotation, dans son style propre, dur et très au sol. A posteriori, on peut même se dire : heureusement qu’il est là ! L’avis de Kunter : « Cette année, il a très bien compris son rôle : il défend. Il est lourd, costaud, solide. Il prend des rebonds, il travaille. Il ne faut pas qu’il se mette sous pression, qu’il fasse de complexe. C’est pareil pour tous les joueurs : si je ne suis pas un joueur adroit, je ne shoote pas. Ce n’est pas un défaut de ne pas tirer, c’est une qualité. Il faut jouer pour l’équipe. Ça se passe bien. »

« Ce n’est pas un défaut de ne pas tirer, c’est une qualité ! »

DUPORT TRAVAILLE SON MENTAL La taille (2,17 m), un âge où le métier rentre (24 ans le 10 décembre) et des mains de dentellière. Un bon début. Mais ça ne fait pas tout. Et l’on se demandait si l’ancien pupille du STB Le Havre franchirait le cap de

Erman Kunter des bonnes mains, donc son jeu c’est face au panier et tir. On appuie sur ça. Le problème de Romain, comme tous les intérieurs de cette âge-là, surtout les joueurs de 2,15 m, c’est qu’ils sont paresseux, ils n’ont pas suffisamment la gnac. C’est leur caractère, c’est comme ça, je ne sais pas pourquoi. Il faut changer ça. On y travaille. On veut qu’il comprenne qu’il faut enchaîner : essayer de faire un contre, prendre un rebond, faire la première passe, courir, tirer. Enchaîner. Avec Romain, on a des difficultés. Il fait une chose mais pas l’enchaînement. On n’en est pas là. On insiste. Mais je suis très patient avec les intérieurs car ils progressent à leur rythme dans la mesure où ils n’ont pas le ballon donc ils ont besoin de quelqu’un. Ils ont besoin de temps. »

MARQUIS A TROUVÉ SON RÔLE Prêté l’an dernier à Caserte par Cholet, on l’imaginait revenir en trainant les pieds vers un club qu’il souhaitait quitter depuis quelques saisons, histoire de sortir du cocon choletais où il était revenu après une saison sans relief à Strasbourg. Allait-il avoir la tête ailleurs, ou être tenté de bouder ? On se demandait aussi si Kunter allait le « rattraper ». Aujourd’hui, le retour de Claude « chez lui » est à classer dans

FINS DE MATCH AU MENTAL On a beaucoup reproché, à juste titre, aux équipes françaises engagées en Euroleague de manquer de finish, pour être poli. De laisser s’échapper des avantages, de saboter les point-averages, de craquer à la fin, etc. De se dribbler sur le pied, quoi. Cholet, pour le moment, a non seulement appliqué à la lettre le « petit manuel de qualification du Top 16 » en gagnant les matches contre les autres petits (Cibona et Vilnius) mais a surtout su le faire avec son cœur et son mental autant qu’avec son jeu. Idem en Pro A, et l’on pense là à la victoire au Mans, voire celle contre Orléans, qui faisait suite à deux gifles monumentales (-36 à Gravelines puis -32 à Sienne). Cholet a également su, toujours en suivant les préceptes du « petit manuel », s’offrir un joker, avec le succès contre le Fener. Et même quand les champions de France ont perdu (-7 contre Barcelone, -9 contre Sienne), ils en ont tiré grands bénéfices, sous la forme du stockage d’expérience. L’avis de Kunter : « On leur a dit : il ne faut pas lâcher. Rien ! Tous les matches durent quarante minutes. La deuxième

chose, c’est qu’on commence à gagner de l’expérience. Nos joueurs qui étaient déjà là ont joué l’Eurocup, Vule a de l’expérience, etc. Ça forge le caractère. Maintenant, oui, c’est sûr qu’on insiste beaucoup sur la gestion, notamment en Euroleague, où il faut faire très attention car une erreur se paye deux ou trois points, cash. On apprend chaque jour. Mais il y a quelque chose : regarde les équipes qui font l’Euroleague en France, elles changent tous les ans. Le Mans a eu trois ans mais ils ont changé leur équipe chaque année, alors que les grosses équipes gardent leurs joueurs, ou leurs noyaux. En France, on change tout le temps, sept ou huit joueurs. L’objectif pour l’année prochaine est de garder l’équipe complète et peut-être ajouter des joueurs. Il y a moins d’erreurs quand tu joues ensemble depuis longtemps. »

CHOLET PEUT GAGNER À BARCELONE Ça n’est pas nous qui le disons, même si ça nous brûle le clavier, c’est le coach. Le contraire nous aurait étonnés. L’avis de Kunter : « Il y a deux sortes d’équipes : celles qui jouent pour ne pas perdre et celles qui jouent pour gagner. C’est complètement différent. Je connais mon équipe : elle joue pour gagner. En début de saison, on a commencé en jouant pour ne pas perdre, mais ça n’est plus le cas. Si vous avez peur d’être tué pendant la guerre, c’est fini pour vous, vous êtes mort. Il faut vouloir tuer. Bon, au sens figuratif, bien sûr. Nous, on va jouer pour battre Barcelone, c’est sûr et certain. Après, c’est le champion d’Europe, on va peut-être en prendre une. Ils jouent pour aller au Final Four qu’ils organisent, donc… Ces grosses équipes-là, elles montent vraiment en régime en janvier-février. Mais pour nous, le match capital, ça n’est pas Barcelone, c’est Lietuvos rytas la semaine suivante. Si on bat rytas, on est à 100% au Top 16. » n


e 8 Journée

10

Gazette PRO A

TROIS DÉFAITES DE SUITE

LE PL ATTEND NOEL

U

Hervé Bellenger / IS

Le PL de Michel Morandais et Jimmal Ball a sombré face au HTV. David Noel toujours sur des béquilles leur fait cruellement défaut.

ne page vient de se tourner au Paris Levallois. Depuis son retour en Pro A, le club de la capitale n’avait encore jamais perdu plus de deux matches de suite en championnat. C’est désormais chose faite puisqu’après Strasbourg et Chalon, c’est Hyères-Toulon qui vient de battre le PL qui, quand il perd, ne fait pas les choses à moitié. Car hormis la défaite honorable concédée face à Chalon (76-83), Paris a explosé en vol à chaque fois : -31 contre les Varois (70-101), -30 (62-92) deux semaines plus tôt à Strasbourg et même -31 (57-88) contre Le Havre, lors de la troisième journée. Des résultats qui font mauvais genre et pour lesquels JeanMarc Dupraz donne une explication. « Le plus gros problème qu’on a rencontré, c’est avant tout la perte de David Noel. L’équipe a été construite autour de lui et Lamont Hamilton. Donc forcément, son absence nous handicape. Même à Strasbourg, il n’était pas blessé mais il n’était déjà plus que sur une jambe et ça s’est vu. »

Recruté cet été en provenance de Roanne, l’ailier US fait effectivement défaut. Plus gros temps de jeu de l’équipe (33 minutes sur les 6 premiers matches), Noel apportait son volume de jeu (10,8 pts à 42,6%, 5,0 rbds, 2,3 pds, 1,3 int) et surtout, « son envie, sa fraîcheur, sa dureté, et son intensité », dixit le coach. Brillant jusque-là (4v-1d), le Paris Levallois s’est effondré après la fracture du pied de son ailier,

d’avoir pris Michel. Il s’entraînait déjà avec nous avant la blessure de David et c’était le meilleur choix possible à ce moment-là compte tenu du budget dons nous disposions. » Sans club depuis la fin de saison dernière, Morandais est pour le moment encore hors timing (5 pts à 4/15 aux shoots en deux matches), en plus d’évoluer plus au large que son prédécesseur. Malgré quelques passages de Marcellus Sommerville au poste 3, c’est un PL bancal qui joue depuis trois semaines, d’autant plus qu’Andrew Albicy, touché à la cheville contre Chalon, a fortement levé le pied ces derniers temps (10,0 pts, 3,7 pds pour 7,3 d’éval sur ses trois derniers matches contre 14,6 pts, 5,2 pds pour 17,8 d’éval sur les cinq premiers).

« On a sombré, il faut être réaliste » Jean-Marc Dupraz

déjà handicapé lors de sa dernière sortie à Strabsourg (0v-3d). Une absence que le club n’a pas pu compenser malgré la venue de Michel Morandais en qualité de pigiste médical. « Michel n’a pas le même profil que David Noel, ce n’est pas un vrai poste 3 », explique Dupraz. « J’avais d’autres joueurs qui correspondaient plus au profil de David mais financièrement, ce n’était pas possible, c’est pourquoi je ne regrette pas

Un groupe au mental friable Sauf que la blessure de David Noel n’explique pas tout. Car si Jean-Marc Dupraz tient à nuancer la défaite contre Chalon, où l’équipe avait su réagir après une

Hervé Bellenger / IS

Sèchement corrigé à domicile par Hyères-Toulon (101-70), le Paris Levallois n’y arrive plus. Une situation qui pourrait bien perdurer, en attendant le retour de David Noel.

entame ratée, la dernière sortie à domicile contre Hyères-Toulon a entraîné une réaction toute autre. « C’est une honte, une faute professionnelle », s’emportait l’entraîneur du PL après ce dernier match. « Si certains ne sont pas heureux ici, qu’ils le disent et qu’ils s’en aillent. Il y a des chômeurs qui seront ravis de prendre leur place. » Une « punchline » haute en couleur qui n’est pas sans rappeler celle entendue après le match contre Le Havre, où Dupraz avait choisi de « laisser les pros assumer leur merde. » Comme si les problèmes du PL ne se résumaient pas à une simple blessure. « On a sombré, il faut être réaliste », reconnaissait Dupraz en début de semaine à tête reposée. « On n’est pas assez dur, pas assez enthousiaste, on manque de caractère. On a un groupe sympathique mais j’attends plus de certains. On n’a pas les solutions en interne pour compenser la blessure de David et on va devoir faire le dos rond en attendant. » Avec un retour prévu pour la mi-janvier, le père Noël aura un peu de retard cette année à Paris. n Florent de LAMBERTERIE


11

Gazette PRO A

Les Limougeauds n’ont tiré que trois lancers-francs à Chalon. Soit autant que lors la 6e journée à Vacheresse. Un (double) record. Le CSP aux deux visages shoote en moyenne 12 LF de moins à l’extérieur qu’à Beaublanc (9,8 contre 21,5).

10

Jean-Denys Choulet a pianoté dans son effectif contre Vichy. Ses 10 joueurs ont été utilisés entre 16 et 23 minutes. Une première cette saison, tous matches confondus.

18

Lorsque John Linehan fut sur le parquet à Antarès, Nancy réalisa un différentiel de +18 face au Mans. Et -15 pendant les 7 minutes de repos du Virus. Vous avez dit essentiel ?

20

20 à 3 réussi par les Gravelinois lors des sept dernières minutes à Strasbourg. Le BCM a réussi 13 stops défensifs sur les 14 dernières possessions de la SIG. Le score passant de 78-70 à 81-90. Capot à la mi-temps (0/3 aux tirs en 8’), Ben Woodside a inscrit l’intégralité de ses 21 points en 2e mi-temps.

97

97 points inscrits par Orléans au Palais des Sports de Pau. Pas mal pour une équipe qui n’en scorait que 69,4 en moyenne (13e de Pro A) avant la 8e journée.

101

Points inscrits par le HTV à Levallois. La première équipe à dépasser la barre des 100 points cette saison. Les Varois se sont goinfrés : 129 à l’évaluation, effaçant des tablettes le score de 127 réalisé par la Chorale de Roanne lors de la 2e journée…contre le HTV justement.

A.L.

INCONGRUITÉS

CAPOTS !

• Après huit journées, trois équipes n’ont pas encore gagné un match à l’extérieur. Il s’agit de Limoges (défaites à Vichy, Poitiers, Roanne et Chalon), Poitiers (Hyères-Toulon, Nancy, Gravelines, Orléans et Villeurbanne) et Vichy (Chalon, Gravelines Orléans, Poitiers et Roanne). S’ils se sont imposés deux fois sur quatre hors de leurs bases, les Manceaux sont en revanche les seuls à ne pas encore avoir gagné à domicile (défaites contre Le Havre, Chalon, Cholet et Nancy). Quatre séries qui perdureront quoi qu’il arrive une semaine de plus, Limoges, Poitiers et Vichy jouant à domicile ce week-end alors que Le Mans se rend à Toulon.

F.d.L.

BANKS OUT !

L

e CSP a enfin tranché. La défaite à Chalon (60-81) fut la dernière sortie de Cedrick Banks pour l’année 2010. Inexistant en dix minutes de temps de jeu (0/2 aux shoots et une passe décisive en tout et pour tout, -1 d’éval), l’arrière US est resté sur le banc toute la deuxième mi-temps et il ne le quittera pas de sitôt. « Match après match, c’est de plus en plus difficile et s’il le faut on va l’arrêter six semaines, lui trouver un remplaçant et on verra », jugeait récemment le président Forte dans les colonnes du Populaire du Centre récemment. « Aujourd’hui il pénalise plus l’équipe qu’il ne lui rend service. » Limoges a donc mis au repos son arrière US pour une période de six semaines et le moins que l’on puisse dire, c’est que le timing surprend. Car si Banks est décevant depuis le début de la saison (5,6 pts à 27,3% en 24 minutes), le joueur se plaignait déjà de son mollet à l’entame du championnat. Ce qui n’a pas empêché Limoges de le laisser sur le terrain en ce début de saison, exception faite de la réception du Havre. Une situation qui laisse à penser que la blessure n’expliquait pas tout et que le

manque d’investissement du joueur serait finalement venu à bout de la patience d’Éric Girard. « Il est grand temps de lui trouver un substitut », déclarait l’entraîneur en début de semaine, toujours dans les mêmes colonnes. « C’était le match de trop par rapport au groupe et je comprends la frustration des joueurs. »

Guinn dans le viseur Si la nouvelle n’était pas tout à fait officielle au moment de boucler ces lignes, Limoges semblait néanmoins avoir trouvé son pigiste en la personne de Thomas « Tommy » Adams (1,91 m, 30 ans). Sorti d’Hampton en 2002, ce bourlingueur réputé fort scoreur est passé par plusieurs ligues mineures US avant d’écumer les championnats vénézuélien, dominicain, suédois, israélien, allemand et polonais. Adams s’est ensuite stabilisé en deuxième division italienne l’année dernière où il tournait à 18,5 points avec Jesi. Des stats intéressantes qui n’ont pas empêché Scafati, toujours en Lega Due, de le couper cette saison après deux matches où l’arrière n’avait pas flambé (3,5 pts à 25% en 20 minutes). Adams devra faire mieux si Limoges souhaite remonter la pente, d’autant

Pascal Allée / Hot Sports

et des chiffres 3

LIMOGES PERD PATIENCE

plus que Cedrick Banks n’était visiblement pas la seule déception du côté du CSP, si l’on en croit les déclarations de Frédéric Forte à propos de son autre Américain, R.T. Guinn. « Il a un contrat, on va le respecter, mais il lui faudrait montrer ce qu’il a dans le ventre. » Chaude ambiance. n Florent de LAMBERTERIE

ASVEL 66 - POITIERS 64

ENTRE HITCHCOCK ET LYNCH Kim Tillie donne la victoire à l’ASVEL.

Les matches ont souvent plusieurs histoires. Le dernier ASVEL-Poitiers a fait fort en la matière.

l D’un côté l’ASVEL. Le séisme interne consécutif au changement de coach. Collet débarqué, Ghrib promu. L’ex assistant, désormais assisté. Par Pierre Tavano de retour sur le banc après une semaine de réflexion, et Skeeter Jackson. Configuration dont on ne sait pas si elle est amenée à durer. De l’autre Poitiers, autre mal classé et spécialiste des défaites sur le fil. Première pour Robert Conley, ancien de l’ASVEL, chargé de compenser la double absence de Gunn et Costentin. C’est pire dans la Maison Verte. Walsh, Lacombe et Jackson sont portés pâles. Le match ? L’ASVEL prend le large d’entrée (14-0 puis 22-3 puis 37-17 à la 19e). Les Picta-

Hervé Bellenger / IS

Du Basket

viens n’y sont pas du tout. Des fantômes sur le terrain. Colère (post-match) de Ruddy. « Il faudrait comprendre que les matches commencent à huit heures du soir ! ». Les Verts vont contrôler tranquillement pendant près de 25 minutes. Sans être bien brillants. C’est que l’adversaire est indigent, hallucinant de maladresse (2/20 à deux-points à la mi-temps pour le PB !). Puis les Villeurbannais finissent par oublier à leur tour de jouer. Ils s’exposent. Au réveil du « Sheed ». 14 points pour Wright dans le troisième quart. Aux réactions de Younger et Guillard

dessous. Égalité à la 31e ! +5 pour Poitiers à l’entame de la dernière minute. Stupeur dans l’Astroballe. Et puis une fulgurance. Tillie y va de sa petite claquette, Gelabale de son troispoints dans le « corner ». Les Pictaviens vendangent quatre lancers sur six et, petit miracle, l’ASVEL récupère la balle de match. Bogavac trouve Tillie dessous à cinq dixièmes de la fin, Rasheed rate au buzzer en déséquilibre. Hold-up réussi pour l’ASVEL. Nordine Ghrib peut respirer. « Ouf, ça nous aurait mis un très gros coup au moral de perdre ce soir. » Ruddy Nelhomme nourrit beaucoup de regrets. « C’est de notre faute. C’est de ma faute. À moi de trouver des solutions pour aider mon équipe.» Les Verts ont remporté leurs trois derniers matches. Bilan en trompe-l’œil. Ils ne sont pas guéris.

Antoine LESSARD


12

CHIFFRES

PRO A 8e journée Vendredi 26 novembre

Nancy bat *Le Mans *ASVEL bat Poitiers

79-76 66-64

Samedi 27 novembre

Gravelines-Dk bat *Strasbourg 90-81 *Roanne bat Vichy 93-67 *Chalon bat Limoges 81-60 Hyères-Toulon bat *Paris Levallois 101-70 Orléans bat *Pau-Lacq-Orthez 97-75 Dimanche 28 novembre

Cholet bat *Le Havre

91-78

Prochaine journée 9e journée Vendredi 3 décembre

Nancy – Chalon, 20h30 direct sur Sport+ Samedi 4 décembre

Orléans – Roanne, 20h direct sur Sport+ Hyères-Toulon – Le Mans Vichy – Le Havre Limoges – Strasbourg Poitiers – Pau-Lacq-Orthez Gravelines-Dk – ASVEL Dimanche 5 décembre

Cholet – Paris Levalloisz

Boxes-scores 26/11 *ASVEL bat Poitiers 66-64 ASVEL Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts D.Jefferson* 35 11-14 - 1-2 6 1 - 3 3 23 C.Hammonds* 38 4-16 1-9 4-5 5 6 2 - 2 13 M.Gelabale* 31 6-11 1-2 0-1 4 1 - - 7 13 K.Tillie 13 3-9 - 0-2 10 - - - 1 6 A.Zizic 22 2-10 - 8 - - - 1 4 B.Fofana* 14 2-3 - 1 - - 3 1 4 N.Bogavac 23 0-4 0-4 3-4 4 1 1 - - 3 L.Westermann* 22 0-5 0-3 0-2 3 8 - - 1 T.Leon 2 - - - - - - Total - 28-72 2-18 8-16 41 17 3 6 16 66 Poitiers Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts R.Conley 29 5-17 3-8 5-8 6 1 4 - - 18 R.Wright* 32 5-15 4-8 2-4 3 2 1 - 1 16 P.Guillard 32 4-7 1-2 5-7 8 1 2 1 3 14 K.Younger* 26 3-7 0-1 3-4 6 2 - - 1 9 C.Ona Embo* 18 1-5 1-3 1-2 2 2 1 - 2 4 P.Badiane* 18 1-4 - 4 - 1 1 3 2 Y.Devehat 3 0-1 - 1-2 1 - - - - 1 C.Gomez* 29 0-3 0-1 - 3 1 1 - 1 E.Fournier 13 0-2 - 2 - - 1 - Total - 19-61 9-23 17-27 35 9 10 3 11 64 26/11 Nancy bat *Le Mans 79-76 Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts A.Koffi* 33 10-20 - 7-8 13 - - 2 3 27 B.Dewar 26 5-10 3-8 3-3 4 1 3 - 2 16 A.Diot* 26 3-9 2-6 2-2 2 4 1 1 2 10 J.Batista* 20 4-10 - 4 - - - 1 8 C.Lombahe-Kahudi* 29 0-6 0-3 4-4 6 1 3 - 1 4 A.Acker* 22 1-7 0-2 2-2 4 3 2 - 3 4 M.Pellin 24 0-2 0-1 3-4 4 7 4 - 3 3 R.Covile 13 1-3 - 2 - - 1 2 2 T.Rupert 7 1-2 - - - 1 - - 2 Total - 25-69 5-20 21-23 39 16 14 4 17 76

Nancy T.Darden* V.Samnick* J.Linehan* W.Deane* A.Akingbala* K.Grant M.Badiane S.Brun S.Njoya Total

Min Tirs 40 10-16 27 7-10 33 4-9 27 5-9 36 4-9 13 2-6 3 13 0-1 8 0-2 - 32-62

3pts 1-1 1-1 3-6 1-3 0-4 0-1 6-16

LF 3-4 2-2 2-2 1-4 1-2 9-14

Rb Pd 6 2 4 2 3 8 3 11 1 1 - 1 1 - 1 29 15

In 4 1 3 1 9

Co BP Pts - 1 24 1 2 17 - 2 13 - 6 11 - 2 9 - 3 4 - - 1 - 1 - 1 1 18 79

27/11 *Chalon bat Limoges Chalon Min Tirs 3pts LF B.Schilb* 29 9-12 1-3 I.Evtimov* 36 6-13 2-7 B.Smith 18 5-8 2-3 M.Haynes* 33 3-9 1-3 3-5 M.Jean-Baptiste Adolphe* 29 5-7 N.Lang 19 2-6 1-4 1-1 J.Lauvergne 15 3-7 S.Tchicamboud* 21 1-5 1-3 1-2 Total - 34-67 8-23 5-8 Limoges Min Tirs 3pts LF Z.Wright* 34 8-11 1-1 1-1 C.Massie* 34 8-15 - 2-2 R.Guinn* 23 3-10 2-5 A.Salmon 14 2-4 1-2 R.Desroses* 25 2-8 0-2 F.Weis 9 2-3 R.Biggs 25 1-4 1-4 K.Souchu 14 0-1 0-1 X.D’Almeida 12 C.Banks* 10 0-2 0-1 Total - 26-58 5-16 3-3

Rb Pd 5 1 5 5 3 2 6 3 2 4 1 6 3 3 2 31 20 Rb Pd 6 4 3 1 7 4 2 4 1 1 2 3 - 1 2 4 - 1 29 17

In 1 1 2 1 2 1 8 In 1 2 1 1 5

81-60 Co BP Pts - 3 19 - 1 14 - - 12 - 2 10 4 2 10 - - 6 1 1 6 - 1 4 5 10 81 Co BP Pts - 3 18 2 6 18 - 1 8 - 2 5 1 2 4 - - 4 - 2 3 - 1 - 2 - - 3 19 60

27/11 Hyères-Toulon bat *Chalon 101-70 Paris Levallois Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts L.Hamilton* 28 6-12 1-2 3-4 6 1 - 1 2 16 B.Wright* 36 4-11 1-3 4-4 2 4 - - 1 13 M.Sommerville* 26 5-13 2-6 - 6 1 2 - 5 12 A.Albicy* 34 3-8 3-7 1-3 2 4 2 - 3 10 N.Wyatte 16 3-4 1-2 - 2 - 1 - - 7 M.Morandais* 26 2-4 1-1 - 5 3 1 - 1 5 G.Oniangue 2 1-3 1-1 - - - - - 1 3 J.Ball 13 1-2 - - 4 - - 5 2 G.Yango 8 0-1 - 2-2 1 - 1 - - 2 W.Aka 7 - - - - - - J.Leria 3 - - - - - - M.Mutuale 1 0-1 - 1 - - - - Total - 25-59 10-22 10-13 25 17 7 1 18 70 Hyères-Toulon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts K.Houston* 33 10-17 2-5 2-3 4 7 1 - 1 24 S.Fein* 26 5-10 2-6 2-3 2 4 2 - 2 14 V.Masingue* 23 7-9 - 0-1 6 1 3 - 1 14 A.Dobbins* 33 3-7 0-1 6-8 2 4 4 - - 12 D.Krupalija* 37 4-11 3-5 - 12 7 - - 2 11 T.Ford 16 4-6 - 1-2 7 - - 1 2 9 C.Boungou 16 2-5 0-1 2-2 5 1 1 - 1 6 P.Morlende 9 2-3 2-3 - - - - - 1 6 L.Legname 5 2-3 1-2 - - 2 1 - 1 5 C.Cavallo 2 - - - - - - Total - 39-71 10-23 13-19 38 26 12 1 11 101 27/11 Orléans bat *Pau-Lacq-Orthez Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In D.Bennett* 35 5-10 2-5 8-9 6 2 1 S.Rimac 21 4-8 3-4 6-7 - 1 A.Mendy* 26 4-9 1-4 1-2 2 - 1 T.Bryant* 20 4-8 - 2-2 3 1 M.Bauer* 23 2-7 0-4 2-2 2 3 1 G.Joseph 16 3-4 - 7 1 1 M.Maravic 21 1-3 0-1 2-2 2 2 1 L.Sciarra* 21 1-2 0-1 - 1 4 1 F.Moncade 10 - 0-1 1 - J.Morency 7 - - - 1 Total - 24-51 6-19 21-25 24 14 7 Orléans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In 31 7-10 4-5 9-9 - 2 2 J.Reynolds* T.Bell* 28 6-9 5-7 7-8 3 3 1 A.Sy* 25 4-7 0-1 3-3 6 3 1 A.Moerman* 25 4-6 1-2 - 6 - Z.Moss* 17 3-6 - 2-2 3 - M.Ndoye 16 3-5 2-3 0-1 - - 1 L.Vaty 16 3-7 - 1 3 A.Curti 23 1-2 0-1 - 3 4 1 J.Smith 19 1-2 0-1 - 1 - Total - 32-54 12-20 21-23 23 15 6

97-75 Co BP Pts - 3 20 1 3 17 - 2 10 - 1 10 - 1 6 - - 6 - - 4 - 1 2 - 2 - 1 1 14 75 Co BP Pts - 1 27 - 1 24 - 1 11 - 1 9 - - 8 - 1 8 - 2 6 - 2 2 - 1 2 - 10 97

PRO A : CLASSEMENT Équipe

1 5 7 11 14 16

Roanne Gravelines-Dk Chalon Cholet Nancy Hyères-Toulon Le Havre Paris Levallois ASVEL Orléans Limoges Pau-Lacq-Orthez Strasbourg Le Mans Poitiers Vichy

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8

6-2 6-2 6-2 6-2 5-3 5-3 4-4 4-4 4-4 4-4 3-5 3-5 3-5 2-6 2-6 1-7

3-1 4-0 3-2 3-1 3-1 3-1 2-2 2-3 3-1 2-2 3-1 2-2 2-2 0-4 2-1 1-2

3-1 2-2 3-0 3-1 2-2 2-2 2-2 2-1 1-3 2-2 0-4 1-3 1-3 2-2 0-5 0-5

85,1 79,8 77,6 76,1 76,9 80,9 75,9 72,4 68,8 72,9 70,9 71,4 75,3 71,6 67,6 62,0

74,4 65,3 72,1 70,5 75,6 79,6 73,3 79,8 73,3 71,1 74,6 81,6 76,8 69,8 74,3 73,1

+10,7 +14,5 +5,5 +5,6 +1,3 +1,3 +2,6 -7,4 -4,5 +1,8 -3,7 -10,2 -1,5 +1,8 -6,7 -11,1

4 v. 2 v. 2 v. 1 v. 2 v. 3 v. 2 d. 3 d. 3 v. 2 v. 1 d. 2 d. 2 d. 5 d. 2 d. 6 d.

4-1 4-1 4-1 4-1 2-3 3-2 2-3 2-3 4-1 3-2 2-3 2-3 1-4 0-5 2-3 0-5

27/11 *Roanne bat Vichy Roanne Min Tirs 3pts LF Rb Pd P.Amagou* 22 6-8 3-4 3-3 1 2 D.Page* 22 6-9 3-5 1-2 2 4 P.Braud 20 4-9 3-7 2-2 1 1 K.Rivers* 21 4-8 1-3 - 2 A.Gordon 18 3-7 2-5 - 5 3 S.Diabate* 22 3-8 1-3 - 4 10 U.Nsonwu-Amadi* 17 3-4 - 1-2 7 2 J.Mipoka 16 2-5 1-3 2-4 1 A.Tanghe 19 2-3 0-1 1-2 4 1 A.Dunn 23 0-3 - 3-6 9 1 Total - 33-64 14-31 13-21 36 24 Vichy Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.Shuler* 38 8-18 4-10 4-5 3 1 T.Larrouquis* 31 5-14 1-4 2-3 4 1 K.Reid* 30 5-10 - 1 4 R.Lewin* 35 4-8 - 0-2 13 1 J.Aka* 21 2-5 - 1-2 7 2 J.Djimrabaye 19 2-4 1-1 - 5 A.Eito 20 0-4 0-3 2-2 1 N.De Jong 6 0-1 0-1 - 1 Total - 26-64 6-19 9-14 35 9 28/11 Le Havre N.Pope* B.King* J.Jones* W.Wilkinson* J.Cox* O.Camara G.Pitard Total Cholet S.Mejia* R.Falker L.Vebobe* D.Nelson C.Marquis* A.Robinson C.Leonard* V.Avdalovic* R.Duport M.Diarra M.Houmounou Total

In 1 2 1 2 6 In 4 3 2 9

93-67 Co BP Pts - 2 18 - 1 16 - - 13 - - 9 - 1 8 - 1 7 - 3 7 1 1 7 - 3 5 1 1 3 2 13 93 Co BP Pts - 2 24 - 1 13 - 4 10 - 2 8 - 1 5 - 1 5 - - 2 - 1 - 12 67

Cholet bat *Le Havre 91-78 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts 36 7-11 2-4 4-6 1 3 1 - 6 20 33 5-8 1-1 4-4 2 6 2 - 8 15 26 4-9 - 6-7 8 1 1 1 1 14 32 4-13 1-5 4-4 5 2 1 2 1 13 33 4-6 - 4-4 2 - 1 - 5 12 23 1-2 - 5 - - - - 2 17 - 2-2 - 2 1 - - 2 - 25-49 4-10 24-27 23 14 7 3 21 78 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts 34 12-19 2-2 2-2 3 7 3 - 4 28 22 7-9 - 0-1 8 1 3 - 1 14 23 6-6 - 8 2 3 1 4 12 23 4-8 1-3 2-3 2 - 1 - 2 11 10 3-5 - 2-2 - - 2 - - 8 23 3-8 0-1 1-1 4 2 2 1 1 7 22 2-4 - 3-4 3 - 1 - 1 7 29 1-6 0-2 - 1 5 1 - 3 2 3 1-2 - 1 - - - - 2 10 0-3 0-2 - - 3 1 - - 1 - - - - - - - 39-70 3-10 10-13 30 20 17 2 16 91

PRO B 10e journée Mardi 23 novembre

*Dijon bat Quimper

61-59

Vendredi 26 novembre

*Fos bat Évreux *Antibes bat Lille Nantes bat *Clermont *Le Portel bat Bourg

81-77 72-70 81-44 74-65

Samedi 27 novembre

Nanterre bat *Charleville 90-78 *Rouen bat Boulogne 85-82 *Boulazac bat Saint-Vallier 72-68 Aix-Maurienne bat *Châlons-Reims 87-84

Prochaine journée 11e journée Vendredi 3 décembre

Évreux – Boulazac Aix-Maurienne – Charleville Lille – Châlons-Reims Nantes – Rouen

Samedi 4 décembre

Bourg – Fos Quimper – Clermont Saint-Vallier – Dijon Boulogne – Antibes Nanterre – Le Portel

Boxes-scores 23/11 Dijon D.Melody* E.Craven* J.Leloup* E.Bing* E.Mendy* S.Dia B.Monclar J.Tornato A.Christophe L.Aboudou Total Quimper M.Runkaukas* J.Volcy* M.Jefferson* A.Rigaux* N.Toto* G.Lessort F.Thibedore W.Molas J.Bernage Total

*Dijon bat Quimper 61-59 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts 32 4-9 2-4 1-1 3 2 1 - 1 11 30 2-10 0-1 6-10 4 6 3 - 3 10 33 2-13 1-7 4-4 5 4 3 - 2 9 30 4-8 - 1-5 14 - 1 - 2 9 25 4-8 1-2 0-3 5 - 4 - 4 9 15 3-7 1-3 - 1 - - 1 2 7 11 2-5 - 1 - - - 2 4 10 - 2-2 4 - - 1 1 2 10 0-1 - 1 1 - - - 4 - - - - - - - 21-61 5-17 14-25 38 13 12 2 17 61 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts 31 6-10 1-3 4-4 3 1 1 - 3 17 21 6-13 3-8 2-2 7 1 1 1 - 17 29 3-6 - 0-2 3 1 - 5 4 6 31 2-7 0-4 1-2 5 6 3 - 6 5 25 2-5 - 1-2 5 - 2 - 1 5 22 2-2 - 1-2 4 2 1 1 4 5 14 0-1 0-1 2-2 1 3 1 - - 2 8 1-1 - 1 - - - 1 2 19 0-2 0-1 0-2 1 - 2 - 1 - 22-47 4-17 11-18 30 14 11 7 20 59

26/11 *Antibes bat Lille 72-70 Antibes Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts S.Ho You Fat* 33 7-11 1-1 3-3 7 2 1 - 1 18 J.Ingram* 40 4-11 2-6 6-8 2 7 1 - 3 16 M.Bojovic* 35 6-10 2-4 1-2 2 2 2 - 2 15 S.Massot* 27 5-7 0-2 3-3 6 6 1 - 2 13 L.Sambe* 27 2-5 1-3 - 4 4 1 - 2 5 S.Traore 14 2-7 - 1-2 6 1 - - 1 5 M.Courby 18 0-2 0-2 - 2 1 - - - D.Ramseyer 5 - - 1 - - 1 J.Casseus 1 - - - - - - Total - 26-53 6-18 14-18 29 24 6 - 12 72 Lille Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts A.Harris* 30 8-17 0-1 4-5 6 3 1 - 1 20 K.Bradley* 29 5-12 3-7 - 3 4 - - 4 13 S.Barnette* 25 4-6 - 2-2 7 5 2 - 3 10 O.Gouez 13 3-5 - 4-5 5 - - - 1 10 N.Taccoen* 27 4-8 1-1 0-3 8 - - - - 9 A.Defoe 10 2-4 0-1 1-2 1 - 1 - - 5 B.Gillet 28 0-6 0-4 3-4 3 4 1 - - 3 R.Chery* 25 0-5 0-3 - 1 2 - - - M.Sy 13 0-1 - 3 2 - - - Total - 26-64 4-17 14-21 37 20 5 - 9 70 26/11 Clermont D.Bouldin* O.Bassett* S.Cisse* P.Beye R.Wilson M.Drame X.Delarue* M.Guichard K.Ouattara* A.N’Diaye Total Nantes K.Barber* T.Downey* J.James A.Charles* A.Cel* N.Gayon* O.Bardet R.Racon F.Sahraoui B.Pierard Total

Nantes bat *Clermont Min Tirs 3pts LF Rb Pd 24 2-7 0-3 3-4 2 24 2-7 1-2 2-2 4 1 16 2-5 0-2 1-3 1 14 2-6 0-2 1-2 1 2 10 2-8 1-3 - 3 21 1-7 0-2 2-4 4 25 0-3 0-1 3-4 6 2 24 1-6 0-2 1-2 2 1 24 1-4 - 1-2 7 1 18 1-3 - 3 - 14-56 2-17 14-23 33 7 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 25 8-12 - 1-4 11 32 6-10 2-4 0-2 4 3 25 5-9 1-1 1-5 4 2 22 3-7 3-5 - 5 3 26 4-8 0-1 0-2 4 3 29 2-8 1-4 2-2 3 4 18 2-4 0-1 3-4 5 2 4 1-1 - 2-2 - 16 0-2 0-1 3-4 2 1 3 0-2 0-2 - - - 31-63 7-19 12-25 38 18

In 2 1 1 3 1 1 9 In 2 3 1 1 1 1 9

81-44 Co BP Pts 1 1 7 - 2 7 - 2 5 - 2 5 - - 5 - 2 4 - 2 3 1 1 3 - 2 3 2 2 2 4 16 44 Co BP Pts 3 1 17 - 4 14 - 1 12 - 3 9 - 1 8 - - 7 - - 7 - - 4 - 1 3 - - 3 11 81

PRO B : CLASSEMENT 1 2 3 6 8 9 16 17 -

Équipe

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

Nanterre Évreux Boulazac Dijon Rouen Lille Fos Le Portel Saint-Vallier Boulogne Châlons-Reims Bourg Nantes Aix-Maurienne Antibes Charleville Quimper Clermont

10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10

9-1 8-2 7-3 7-3 7-3 6-4 6-4 5-5 4-6 4-6 4-6 4-6 4-6 4-6 4-6 3-7 2-8 2-8

5-0 4-1 6-0 4-1 5-0 3-1 5-1 4-2 3-2 3-1 4-2 4-1 0-4 2-2 3-2 2-4 1-3 2-3

4-1 4-1 1-3 3-2 2-3 3-3 1-3 1-3 1-4 1-5 0-4 0-5 4-2 2-4 1-4 1-3 1-5 0-5

85,2 78,9 74,9 72,4 76,1 72,6 77,9 74,6 78,0 76,5 73,2 76,8 73,4 75,1 73,4 66,5 72,5 73,4

73,6 72,4 67,9 65,1 74,1 66,9 75,0 73,3 78,7 77,7 77,1 73,5 77,6 80,4 79,9 76,2 79,2 82,8

+11,6 +6,5 +7,0 +7,3 +2,0 +5,7 +2,9 +1,3 -0,7 -1,2 -3,9 +3,3 -4,2 -5,3 -6,5 -9,7 -6,7 -9,4

8 v. 2 d. 4 v. 1 v. 3 v. 3 d. 2 v. 3 v. 5 d. 1 d. 2 d. 1 d. 1 v. 2 v. 1 v. 3 d. 1 d. 2 d.

5-0 2-3 4-1 2-3 4-1 2-3 2-3 4-1 0-5 2-3 2-3 2-3 3-2 4-1 1-4 2-3 1-4 2-3

26/11 Le Portel M.Labeyrie* T.Williams* E.Choquet* M.Campbell C.Davis* I.Sy J.Ludon F.N’Kembe G.Leburgue* Total Bourg P.Bitee* A.Tsagarakis C.Koma D.Coleman* C.Ferchaud* D.Monds* J.Delhomme K.Corre* O.Da Silveira J.Sanchez Total

*Le Portel bat Bourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd 23 5-13 1-4 4-5 1 28 4-9 2-6 3-4 4 3 29 5-12 0-3 2-2 4 5 24 4-8 - 2-2 7 32 3-10 2-5 - 8 4 23 3-5 0-2 1-1 6 1 22 2-7 1-2 2-4 7 8 1-5 0-3 - 2 11 - 4 - 27-69 6-25 14-18 43 13 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 18 6-12 1-4 1-1 4 2 16 3-11 2-8 3-5 2 16 5-8 0-1 1-2 1 1 33 4-11 0-2 2-2 11 2 28 3-9 1-3 - 2 3 29 2-7 - 1-6 8 1 19 1-4 1-2 - 2 2 29 1-4 - 9 3 6 1-3 - 2 6 0-1 0-1 - - - 26-70 5-21 8-16 41 14

26/11 Fos S.Gay* K.Atamna* P.Haquet* M.Dia L.Cummard* Z.Bah* B.Cisse L.Labeyrie A.Hamza Total Évreux C.Watson* D.Reed* D.Davis* B.Toffin* L.Chelle M.Correa P.Da Silva* K.Dahak Total

*Fos bat Évreux Min Tirs 3pts 40 9-15 0-1 35 4-10 3-8 21 5-7 1-2 19 4-7 2-2 37 4-16 2-8 28 3-5 0-2 11 1-4 4 1-1 5 0-3 0-3 - 31-68 8-26 Min Tirs 3pts 31 7-12 2-4 34 5-10 0-1 30 5-8 0-1 28 3-9 1-2 22 2-6 2-6 18 3-5 32 3-7 5 0-2 0-2 - 28-59 5-16

In 2 1 1 1 5 In 3 1 1 1 1 1 8

74-65 Co BP Pts - 1 15 - 2 13 - 1 12 - 1 10 - 3 8 - 2 7 - 2 7 - - 2 - - - 12 74 Co BP Pts - 1 14 - 1 11 - 3 11 2 - 10 - 1 7 - 3 5 - 2 3 - 2 2 - - 2 - - 2 13 65

81-77 LF Rb Pd In Co BP Pts 1-3 6 - - 4 1 19 4-4 - 3 1 - 1 15 2-2 7 1 2 1 3 13 1-2 9 - 3 1 - 11 0-1 8 3 4 1 7 10 3-4 2 4 - - 5 9 - 1 5 - - 2 2 - 2 1 2 - - 2 - 1 - - - - 11-16 36 17 12 7 19 81 LF Rb Pd In Co BP Pts 2-2 4 1 2 - 4 18 6-6 11 - 2 - 1 16 - 3 5 2 1 3 10 3-5 8 1 1 - 3 10 2-2 5 2 - - 2 8 2-3 2 1 - - 1 8 1-4 2 3 4 - 5 7 - - 1 - - - 16-22 35 14 11 1 19 77

27/11 Aix-Maurienne bat *Châlons-Reims 87-84 Châlons-Reims Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts D.Wilson 32 8-11 2-4 - 4 4 4 - 1 18 G.Radonjic 28 8-16 2-8 - 2 4 1 - 2 18 G.Chathuant* 33 8-14 0-4 1-1 4 2 2 - - 17 H.Jalce* 22 6-9 - - 1 - - 3 12 C.Daniels* 23 3-3 - 2-4 5 3 1 1 2 8 K.Joss Rauze 14 2-3 1-2 - - 1 1 - - 5 N.Diakite 20 2-4 - 0-1 1 1 1 - - 4 B.Mangin* 26 1-6 0-2 - 4 3 - - 3 2 B.Mullins* 2 - 1 1 - - - Total - 38-66 5-20 3-6 21 20 10 1 11 84 Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts M.Sonko* 37 9-13 0-1 3-3 7 2 2 - 2 21 C.Dunn* 36 6-11 0-3 6-7 1 2 - - 2 18 J.Mathis* 31 4-8 - 7-13 6 2 1 - 2 15 E.Joldersma* 34 5-8 3-4 1-2 10 2 1 - 2 14 M.Traoré 9 4-4 - 2 - - - 2 8 S.Darnauzan* 32 2-6 1-2 - 1 7 4 - 3 5 T.Yvrande 10 1-2 1-1 - 1 - - - - 3 J.Hoyaux 8 1-1 - - 1 1 - - 2 E.Andre 3 0-1 - 1-2 - - - - - 1 Total - 32-54 5-11 18-27 28 16 9 - 13 87 27/11 *Rouen bat Boulogne Rouen Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.Siggers* 37 8-17 1-5 7-7 6 1 R.Taylor* 40 7-9 1-3 5-8 5 10 D.Giles* 34 5-10 0-1 4-4 8 2 P.Poupet 28 4-7 4-6 - 1 1 D.Williams* 27 4-6 1-3 2-2 1 5 M.Diakite 6 1-3 0-1 2-2 - C.Thioune* 15 0-1 0-1 - 2 W.Soliman 13 0-4 0-1 - 5 Total - 29-57 7-21 20-23 28 19 Boulogne Min Tirs 3pts LF Rb Pd K.Patiejunas* 35 7-10 4-6 0-2 3 3 L.Kante* 28 5-8 2-5 1-2 2 D.Monroe* 32 5-11 - 2-3 7 2 E.Plateau 16 4-5 2-3 2-2 6 1 L.Milbourne* 28 3-6 - 4-6 2 2 M.N’Diaye 20 3-8 0-3 3-4 5 2 T.Stanley* 29 1-7 0-3 3-4 1 1 F.Raposo 11 1-3 - 1-2 2 K.Mondesir 1 - - Total - 29-58 8-20 16-25 28 11

In 3 3 2 8 In 2 2 1 1 2 8

85-82 Co BP Pts 1 4 24 - 2 20 2 2 14 - 3 12 - 1 11 - 1 4 - 1 1 1 4 15 85 Co BP Pts - 3 18 - 2 13 1 3 12 - 3 12 - 2 10 - 2 9 - 1 5 1 1 3 - - 2 17 82

27/11 *Boulazac bat Saint-Vallier 72-68 Boulazac Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts T.Dubiez* 33 7-13 6-12 - 3 3 1 - 2 20 Y.Gaillou* 28 7-12 1-2 3-6 3 1 - - 3 18 C.McIntosh* 36 3-9 1-6 5-7 1 6 3 - - 12 F.Adjiwanou 19 2-5 - 4-4 6 3 1 2 3 8 A.McKenzie* 26 2-5 - 2-2 3 5 1 - 5 6 M.Badiane* 26 2-5 - 2-4 5 1 2 - 2 6 D.Diarra 14 1-2 - 5 - - - 1 2 A.Kerckhof 18 0-3 0-3 - 1 4 1 - 1 Total - 24-54 8-23 16-23 27 23 9 2 17 72 Saint-Vallier Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts D.Denave 27 6-11 2-6 4-9 2 5 2 - 3 18 M.Tensorer* 33 5-8 3-5 - 3 1 2 - - 13 K.Shiloh* 34 4-11 0-3 2-4 7 6 6 - 3 10 B.Vounang* 34 4-8 - 2-2 6 2 - - 4 10 C.Bronchard* 29 4-11 0-1 2-4 8 - 1 - 1 10 F.Tortosa 12 1-1 1-1 - - - - - 2 3 K.Bichard* 18 0-4 0-3 2-2 1 - - - - 2 Y.Zonnet 13 1-3 0-1 - 1 - - - - 2 Total - 25-57 6-20 12-21 28 14 11 - 13 68


13

CHIFFRES 27/11 Nanterre bat *Charleville 90-78 Charleville Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts C.Rouse* 31 8-16 0-1 - 5 2 - 1 1 16 J.Doyne* 27 5-12 2-5 1-2 2 2 6 - 3 13 J.McClark* 27 3-5 0-1 4-4 5 2 - - 1 10 Y.Zachee* 27 5-10 0-2 - 1 4 2 - 2 10 K.Morlende* 37 3-9 2-4 - 4 9 3 - 2 8 Y.Akinocho 12 3-4 1-1 1-1 4 - 2 - - 8 D.Kaba 17 3-5 1-2 - 1 - - - 1 7 G.Florimont 21 3-7 - 0-1 3 3 - - 1 6 N.Boundy 1 - - - - - - Total - 33-68 6-16 6-8 25 22 13 1 11 78 Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts X.Corosine* 34 8-12 4-8 1-2 - - - - 1 21 N.Carter* 31 7-11 - 4-4 4 3 1 - 1 18 J.Passave-Ducteil* 29 7-9 - 4-6 8 1 1 - 2 18 W.Daniels 18 6-9 1-4 2-2 3 2 - - 2 15 L.Akono* 24 3-6 2-4 - 6 7 1 - 3 8 M.Riley* 36 3-7 0-3 - 4 5 3 - 2 6 G.Pons 17 0-1 0-1 2-2 2 2 - - 2 2 M.Judith 9 1-2 0-1 - 4 - - - 2 2 A.Gomis 1 - - - - - - J.Nzeulie 1 - - - - - 1 Total - 35-57 7-21 13-16 31 20 6 - 16 90

ESPOIRS 8e journée *ASVEL bat Poitiers 79-74 *Le Mans bat Nancy 75-60 *Paris Levallois bat Hyères-Toulon 77-67 *Chalon bat Limoges 67-57 63-59 Cholet bat *Le Havre *Pau-Lacq-Orthez bat Orléans 86-62 62-57 Vichy bat *Roanne Gravelines-Dk bat *Strasbourg 89-60 Classement : 1- Nancy, GravelinesDk, Paris Levallois (7-1), 4- Le Mans, Cholet, Pau-Lacq-Orthez, Chalon (5-3), 8- ASVEL, Vichy, Roanne, Le Havre (3-5), 12- Orléans, Strasbourg, HyèresToulon, Limoges, Poitiers (2-6).

LEGA 7 journée e

*Trévise bat Pesaro 91-59 *Caserte bat Cantu 73-65 *Varèse bat Bologne 91-81 *Montegranaro bat Milan 89-85 Crémone bat *Rome 84-70 Sienne bat *Teramo 93-57 *Biella bat Avellino 86-85 *Sassari bat Brindisi 94-89 Classement : 1- Sienne, Milan (5-1), 3- Varèse (5-2), 4- Montegranaro, Bologne, Pesaro, Cantu, Biella, Crémone, Sassari (4-3), 11- Trévise, Avellino (3-4), 13- Caserte, Rome (2-5), 15- Brindisi (1-6), 16- Teramo (0-7).

EUROLEAGUE GROUPE A 6e journée *Gdynia bat Khimki Moscou *Partizan Belgrade bat Kaunas *Maccabi Tel-Aviv bat Vitoria

71-67 68-62 81-70

7e journée Joués le mercredi 1er décembre

NATIONALE 1

Khimki Moscou - Partizan Belgrade Vitoria - Gdynia

13e journée *Liévin bat Brest 88-74 *Bordeaux bat GET Vosges 80-64 *Saint-Quentin bat Souffelweyersheim 79-76 *Denain bat Saint-Étienne 85-79 Blois bat *Roche 83-70 73-55 *Angers bat Orchies *Challans bat Denek Bat 85-78 *Le Puy bat Saint-Chamond 101-86 *Sorgues bat Centre Fédéral 98-66 Classement : 1- Denain (12-1), 2Bordeaux (11-2), 3- Saint-Quentin, Angers (9-4), 5- Sorgues, Blois, Brest, Challans (7-6), 9- GET Vosges, Saint-Etienne, Saint-Chamond, Denek Bat (6-7), 13- Liévin, Orchies, Souffelweyersheim, Le Puy (5-8), 17Roche (4-9), 18- Centre Fédéral (0-13).

LIGA ACB 9e journée *Saragosse bat Estudiantes *Gran Canaria bat Real Madrid Badalone bat *Alicante *Malaga bat Valladolid Bilbao bat *Grenade *Barcelone bat Manresa *Vitoria bat Menorca Valence bat *Saint-Sébastien *Fuenlabrada bat Séville

Classement : 1- Vitoria (8-1), 2- Barcelone, Real Madrid (7-2), 4Badalone, Fuenlabrada, Malaga (6-3), 7- Bilbao, Valladolid, San Sébastien, Gran Canaria (5-4), 11- Saragosse (4-5), 12- Valence, Séville, Estudiantes Madrid, Menorca (3-6), 16- Grenade, Manresa (2-7), 18- Alicante (1-8).

84-70 70-59 75-71 68-61 77-75 70-57 79-61 82-75 81-68

Jeudi 2 décembre

Kaunas - Maccabi Tel-Aviv Classement : 1- Maccabi Tel-Aviv (5-1), 2- Kaunas, Partizan (4-2), 4- Vitoria, Khimki Moscou (2-4), 6Gdynia (1-5).

GROUPE B 6e journée Rome bat *Bamberg *Charleroi bat Malaga *Real Madrid bat Olympiakos

68-67 79-74 82-68

7 journée e

Jeudi 2 décembre

Olympiakos - Bamberg Rome - Charleroi Malaga - Real Madrid Classement : 1- Olympiakos, Real Madrid (4-2), 3- Malaga, Rome (3-3), 5- Bamberg, Charleroi (2-4).

GROUPE C 6e journée Fenerbahçe bat *Lietuvos rytas 81-75 Sienne bat *Cholet 70-61 Barcelone bat *Cibona Zagreb 94-75

7e journée Joués le mercredi 1er décembre

Fenerbahçe - Cibona Zagreb Sienne - Lietuvos rytas

Jeudi 2 décembre

Barcelone - Cholet Classement : 1- Fenerbahçe, Sienne (5-1), 3- Barcelone (4-2), 4- Cholet (3-3), 5- Lietuvos rytas (1-5), 6- Cibona Zagreb (0-6).

GROUPE D 6e journée *Milan bat CSKA Moscou 69-65 73-69 Valence bat *Panathinaikos *Efes Pilsen bat Olimpija Ljubljana 84-78

7 journée e

Joués le mercredi 1 décembre er

CSKA Moscou - Panathinaikos

L2

Jeudi 2 décembre

Valence - Efes Pilsen Olimpija Ljubljana - Milan Classement : 1- Panathinaikos, Efes Pilsen, Olimpija Ljubljana (4-2), 4Milan (3-3), 5- Valence (2-4), 6- CSKA Moscou (1-5).

EUROCUP 2e journée GROUPE A *Kazan bat Banvit 80-52 *Le Mans bat Oldenbourg 84-60 Classement : 1- Kazan (2-0), 2Banvit, Le Mans (1-1), 4- Oldenbourg (0-2).

GROUPE B *Vrsac bat ASVEL 97-93 *Göttingen bat Besiktas 85-83 Classement : 1- Göttingen, Vrsac (2-0), 3- Besiktas, ASVEL (0-2).

GROUPE F Trévise bat *PAOK Salonique 67-62 Estudiantes Madrid bat *Roanne 93-89 Classement : 1- Estudiantes Madrid, Trévise (2-0), 3- Roanne, PAOK Salonique (0-2).

EUROCHALLENGE 2 journée GROUPE A e

*Szolnoki bat Nizhny Novgorod 86-82 Spartak St-Pétersbourg bat *Gravelines-Dk 98-58 Classement : 1- Spartak SaintPétersbourg (2-0), 2- Gravelines-Dk, Szolnoki (1-1), 4- Nizhny Novgorod (0-2).

GROUPE H Nancy bat *Mons-Hainaut *Ostende bat Orléans Classement : 1- Nancy 3- Ostende, Orléans (1-1), 4Hainaut (0-2).

78-76 69-68 (2-0), Mons-

12e journée *Lyon bat Rennes 67-53 *Nice bat Limoges 74-51 Roche bat *Centre Fédéral 68-48 *Reims bat Angers 76-63 *Voiron bat Pau-Lacq-Orthez 80-74 Perpignan bat *Dunkerque 71-65 *Aplemont bat Pleyber Christ 62-49 Armentières bat *Graffenstaden 66-57 Classement : 1- Lyon (11-1), 2- Roche, Reims (10-2), 4- Limoges (8-4), 5- Nice (7-5), 6- Pleyber Christ, Graffenstaden, Voiron (6-6), 9- Perpignan, Dunkerque, Angers, Rennes (5-7), 13- Aplemont, Armentières (4-8), 15- Centre Fédéral, Pau-Lacq-Orthez (2-10).

EUROLEAGUE 5e journée GROUPE A *Cracovie bat Kosice 66-61 *Riga bat Mondeville 55-50 *Tarente bat Pecs 68-40 Classement : 1- Tarente (4-1), 2Kosice, Cracovie, Mondeville (3-2), 5Pecs, Riga (1-4).

GROUPE B *Sopron bat Gospic 82-68 Fenerbahçe bat *Ekaterinbourg 73-67 *Madrid bat Gdynia 70-65 Classement : 1- Fenerbahçe (5-0), 2- Ekaterinbourg (4-1), 3- Sopron (3-2), 4- Madrid (2-3), 5- Gdynia (1-4), 6Gospic (0-5).

GROUPE C *Spartak Moscou bat Salamanque 72-60 *Prague bat Galatasaray 84-56 *Tarbes bat Kaunas 63-59 Classement : 1- Salamanque (4-1), 2- Spartak Moscou, Prague (3-2), 4Galatasaray, Tarbes (2-3), 6- Kaunas (1-4).

GROUPE D

Féminines LFB 8e journée *Challes bat Aix

*Charleville bat Hainaut 59-54 Lattes-Montpellier bat *Calais 77-63 82-69 Arras bat *Mondeville *Basket Landes bat Toulouse 89-63 Bourges bat *Villeneuve d’Ascq 64-54 *Tarbes bat Nantes-Rezé 70-42 Classement : 1- Bourges (8-0), 2Tarbes (6-1), 3- Lattes-Montpellier (6-2), 4- Challes (5-2), 5- NantesRezé, Arras (4-3), 7- Basket Landes, Mondeville (4-4), 9- Hainaut, Aix (3-4), 11- Charleville (3-5), 12- Villeneuve d’Ascq (2-6), 13- Toulouse (1-7), 14Calais (0-8).

74-66

*Gorzow bat Orenbourg 76-73 *Valence bat Brno 82-74 *Schio bat Bourges 77-68 Classement : 1- Valence (5-0), 2Schio, Bourges (3-2), 4- Gorzow (2-3), 5- Orenbourg, Brno (1-4).

Fantasy League Participez sur BasketNews.net.

Pro A

Les vainqueurs de la 8e journée Équipe

Score

1

Paris basket racing (bouna)

2

Galacteam PRO A (Galactik)

230,5

3

Vasko Team (vasko)

229,1

4

MICHOCO KILLER (JokerKillerofBY)

227,2

5

JAV us (THOOmas)

226,2

6

Ed,toi,le ciel,tes 2 rats (Ed69)

220,8

7

fred basket (spurs)

220,3

8

Plombières #14 (aaron)

219,3

9

coco05 (co05)

217,1

-

Kalimba de Luna (olivsyd)

217,1

235,2

Classement général 1

ugo_caroff (ugo_caroff)

1431,6

2

bistrotaroro (Greg003)

1345,2

3

secreteam (yannoustnaz)

1345,1

4

Vasko Team (vasko)

1339,1

5

Kasvilovic (y.casseville)

1334,8

Pro B

Les vainqueurs de la 10e journée Équipe

Score

1

corent112 (Corent112)

211,8

2

coco12 (coco12)

206,2

3

jhulkteam (jhulkteam)

204,0

4

PAPOOSE (taiko)

203,7

5

laulo’s team 1 (Laulo)

203,2

6

Coca74 Team (Coca74)

198,6

7

Saint-Vallier BD (antho26)

192,9

8

FabulousTeam (fabulous)

190,2

9

Dream Team 26 (momo26)

187,1

10 Chats sylvestres Charay (Wishard) 185,8

Classement général 1

JDA TEAM (Dijonnais21)

2

fintan stack (greg-kite)

1675,9

3

Clem2K10 (OukyCaro)

1622,2

4

OOOOOOuuuuuuuhhhhhh !!!!! (mr ooouuuhhh) 1621,4

5

damien B (pat-cholet)

1696,7

1611,9

petites annonces E-mail :

c.pelleray@tomar-presse.com

Tél. : 02.43.39.16.21

Votre annonce doit nous parvenir au plus tard le vendredi pour une parution le jeudi. Rédigez-la sur papier libre et envoyez-la avec son règlement (par chèque à l’ordre de Norac Presse ou par carte bancaire) à : Norac Presse-Petites annonces 75 bLd Marie & Alexandre Oyon B.P. 25244 72005 LE MANS CEDEX 1

1 semaine (TTC) : 5 lignes : 22,90 € / 10 lignes : 44,20 € / 15 lignes : 68,60 € 3 semaineS (TTC) : 5 lignes : 53,40 € / 10 lignes : 103,70 € / 15 lignes : 126,50 €


14

CHIFFRES

PRO A staTs cumulées (après 8 journées) 6- HYÈRES-TOULON (5-3)

1- ROANNE (6-2) Joueur

MJ Min

Tirs

%

3pts

LF

Rb Pd

In Co Bp Pts

Pape Philippe Amagou

8

27

Dylan Page

1

22

40-75 53,3 18-36 81,6 1,9 2,5 0,9

K.C. Rivers

8

29 49-102 48,0 19-52 70,0 4,1 1,4 1,0 0,1 1,6 15,5

Souleyman Diabate

8

24

22-56 39,3 5-21 85,7 3,1 6,3 2,3 0,3 2,4 9,1

Uche Nsonwu-Amadi 8

24

26-46 56,5

Alex Gordon

8

15

15-39 38,5 10-25 93,3 1,9 3,0 0,3

Alex Dunn

8

17

16-32 50,0

Philippe Braud

8

14

14-43 32,6 10-27 100,0 1,1 0,4 0,3

Alexis Tanghe

8

10

12-18 66,7

Jean-Michel Mipoka

8

10

11-24 45,8 4-10 66,7 0,9 0,1 0,1 0,3 0,9 3,8

Luka Bogdanovic*

7

31

23-64 35,9 13-43 90,5 7,1 1,7 0,7 0,1 1,1 11,1

Total

8

- 234-508 46,1 85-226 76,6 37,4 18,8 7,1 2,4 13,4 85,1

6-9

66,7

3-5

0-1 3-6

50,0 2,0 4,0

-

-

1,8 16,1

-

1,0 16,0

64,7 7,1 2,0 0,8 0,4 1,9 7,9

MJ Min

Tirs

%

3pts

Rick Hughes

MJ Min 5

33

Tirs

%

35-63 55,6

11- LIMOGES (3-5) 3pts -

LF

Rb Pd

In Co Bp Pts

95,2 7,0 2,0 1,2 0,4 2,0 18,0

Kevin Houston

8

32 46-114 40,4 7-30 79,3 4,4 4,3 0,6

-

3,0 15,3

Damir Krupalija

8

35

36-81 44,4 21-51 62,5 8,6 3,1 0,6

-

2,1 12,9

Anthony Dobbins

4

33

13-32 40,6

-

1,0 11,0

Tony Washam

7

25

31-82 37,8 7-23 57,1 5,3 1,4 1,7 0,1 2,0 11,0 28-64 43,8 16-38 75,0 2,0 1,8 1,1

2-7

61,5 5,3 2,8 3,0

Shaun Fein

8

21

1,5 6,8

Tremaine Ford

1

16

63,2 6,4 0,9 0,8 1,1 1,0 5,5

Jonte Flowers

3

25

11-24 45,8

1-3

Vincent Masingue

8

16

19-36 52,8

-

Laurent Legname

4

10

6-14

42,9

3-8

Paccelis Morlende

5

10

7-17

41,2

Nobel Boungou Colo

8

14

8-22

Clément Cavallo

1

2

-

Total

8

- 244-555 44,0 59-170 69,4 38,9 16,9 8,6 1,0 13,5 80,9

-

0,6 5,0

33,3 1,4 0,3 0,3 0,1 0,5 3,8

2- GRAVELINES-DUNKERQUE (6-2) Joueur

Joueur

LF

Rb Pd

In Co Bp Pts

7- LE HAVRE (4-4) Joueur

MJ Min

4-6

Tirs

66,7

-

50,0 7,0

-

-

-

1,3 9,8

1,0 2,0 9,0

50,0 3,7 1,3 1,7 0,3 2,0 8,7 -

0,6 5,0

0,3 1,5 0,8

-

0,5 3,8

2-8

50,0 0,8 1,2 0,4

-

1,4 3,4

36,4

0-2

83,3 2,8 1,1 0,8 0,4 0,5 3,3

-

-

%

3pts

25,0 4,0 0,8 0,5 -

-

LF

-

-

Rb Pd

-

-

-

-

In Co Bp Pts

Yannick Bokolo

8

32

46-83 55,4 10-26 62,5 5,6 4,0 1,6

-

2,5 15,9

Bernard King

8

34 52-106 49,1 8-27 75,8 3,9 5,9 1,6 0,3 3,1 17,1

Ben Woodside

8

30

34-93 36,6 11-35 79,3 2,3 5,5 1,1

-

2,6 15,6

Joseph Jones

8

26

45-76 59,2

Cyril Akpomedah

8

34

33-78 42,3 12-35 51,5 6,9 1,1 1,1 1,4 1,9 11,9

Wes Wilkinson

8

30

37-84 44,0 15-36 81,8 5,9 1,3 0,8 1,0 1,5 12,3

Juby Johnson

8

17

26-56 46,4 11-35 72,7 1,0 0,3 0,4

Nicholas Pope

8

23

27-69 39,1 10-31 78,6 4,0 2,1 0,6 0,3 1,6 9,4

Jeff Greer

8

21

21-51 41,2 12-30 36,4 3,6 1,0 1,3 0,1 0,6 7,3

John Cox

8

31

26-79 32,9 5-29 73,9 2,9 3,0 0,9 0,3 2,5 9,3

Dounia Issa

8

23

22-37 59,5

Yohann Sangare

7

31

19-57 33,3 3-21 53,3 3,0 2,9 1,9 0,3 2,4 7,0

Maxime Zianveni

2

16

5-12

41,7

-

75,0 5,0

Rudy Jomby

8

18

15-47 31,9 4-22 66,7 3,8 1,4 1,5

16-29 55,2

-

53,3 5,5 0,4 0,5 0,3 1,1 5,0

Jonathan Rousselle

4

4

4-6

66,7

Fréjus Zerbo

7

7

7-12

58,3

-

40,0 2,0

Mike Fraser

7

11

5-17

29,4

-

100,0 3,7 0,1

Chrislain Cairo

2

1

1-2

50,0

-

Chris Owens*

4

16

Total

8

- 224-507 44,2 61-190 64,5 42,4 15,0 8,5 2,9 13,8 79,8

10-25 40,0

-

1,3 8,9

47,1 8,5 1,3 1,1 1,0 1,3 6,5

1-2 100,0

0-5

-

-

-

0,5

0,5 -

-

-

0,8 4,5

Ousmane Camara

8

19

-

0,3 2,8

Fabien Paschal

4

4

3-6

50,0

Gédéon Pitard

6

9

3-3

100,0 1-1

0,3 0,1 0,6 2,3 -

72,2 4,8 0,3 0,3

0,3 1,3 1,7 -

-

1,0

1,0 8,3

3- CHALON (6-2) Joueur

Tirs

%

3pts

LF

Rb Pd

In Co Bp Pts

1-1

46,7 9,1 0,6 1,3 0,9 0,8 13,0

-

0,8

-

1,0 -

-

3,5 6,5

0,5 0,3 1,8

75,0 0,5 0,8 0,3 0,2 0,3 1,7

Benjamin Sousa

1

1

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Adrien Boivin

1

1

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Abdoulaye Loum

1

1

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Total

8

- 233-521 44,7 43-147 65,8 39,0 16,4 7,8 3,5 14,4 75,9

8- PARIS LEVALLOIS (4-4) Joueur

MJ Min

0-1

MJ Min

Lamont Hamilton

8

26

Tirs

%

3pts

LF

Rb Pd

In Co Bp Pts

47-81 58,0 7-14 75,0 6,3 1,0 0,8 0,4 2,4 15,6

Marquez Haynes

8

32

45-95 47,4 21-46 72,4 2,1 3,1 1,5 0,3 2,0 16,5

Andrew Albicy

8

29

27-62 43,5 16-30 82,5 1,6 4,6 1,9

Blake Schilb

8

31

35-82 42,7 3-18 96,2 5,1 4,1 2,0 0,4 2,6 12,3

Marcellus Sommerville 8

32

34-90 37,8 10-37 66,7 6,4 1,6 1,1 0,5 1,9 11,0

Ilian Evtimov

8

28

28-68 41,2 16-47 91,7 5,0 1,8 1,5

David Noel

6

33

23-54 42,6 11-30 61,5 5,0 2,3 1,3 0,7 3,2 10,8

Steed Tchicamboud

8

29

25-58 43,1 8-26 69,6 3,3 4,9 0,8 0,1 2,1 9,3

Bracey Wright

8

29

29-69 42,0 11-32 75,0 1,6 2,1 1,1 0,4 1,5 9,8

Joffrey Lauvergne

8

18

25-49 51,0

2-8

66,7 4,8 1,0 1,0 0,8 0,8 8,0

Michel Morandais

2

26

4-15

26,7

2-5

Michel Jean-Baptiste Adolphe

8

18

21-37 56,8

-

100,0 3,8 0,6 0,4 0,9 1,1 6,0

Jimmal Ball

7

18

14-40 35,0

4-9

25,0 2,3 3,9 1,0 0,1 1,7 4,7

Nigel Wyatte

8

13

13-30 43,3

2-6

36,4 2,8 0,3 0,6

Bryant Smith

8

15

15-33 45,5 3-10 88,2 2,4 0,9 0,8 0,1 0,5 6,0

Guillaume Yango

6

11

6-15

40,0

-

Alade Aminu

7

16

15-35 42,9

Giovan Oniangue

1

2

1-3

33,3

1-1

Wilfrid Aka

8

12

8-14

57,1

1-5

Jonathan Leria

3

4

0-4

-

0-2

Malela Mutuale

2

2

0-1

-

-

-

1,0

Landing Sane

1

1

-

-

-

-

-

Total

8

- 206-478 43,1 65-171 71,3 32,5 16,5 8,0 2,3 13,9 72,4

-

-

1,6 10,4

50,0 4,0 0,6 0,6 0,6 1,6 5,0

Nicolas Lang

8

15

Jordan Aboudou

2

1

13-32 40,6 8-19 100,0 2,4 0,9 0,3 0,1 0,3 4,9

Total

8

- 222-490 45,3 61-175 79,5 34,4 17,8 8,6 3,1 12,9 77,6

0-1

-

0-1

-

-

-

-

-

-

-

4- CHOLET (6-2) Joueur

MJ Min

Tirs

%

3pts

LF

Rb Pd

In Co Bp Pts

9- LYON-VILLEURBANNE (4-4)

-

5,0 2,5 1,5

-

-

1,9 12,9

1,0 5,0 0,8 4,0

90,9 2,5 0,7 0,3 0,5 0,3 3,7 -

-

-

-

-

1,0 3,0

66,7 1,6 0,6

-

-

0,5 2,4

50,0 0,3

-

-

-

0,3 0,3

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Samuel Mejia

8

32 49-101 48,5 10-31 85,3 4,4 3,9 1,4 0,1 2,4 17,1

DeMarcus Nelson

8

24

28-61 45,9 5-17 73,3 3,0 2,6 1,3 0,5 2,0 10,4

Davon Jefferson

8

31

55-95 57,9

Antywane Robinson

8

28

35-78 44,9 4-17 66,7 5,4 1,8 0,9 0,9 0,6 10,3

Matt Walsh

4

35

25-49 51,0 7-19 83,3 8,3 4,0 2,8 0,3 4,3 15,5

Vule Avdalovic

8

24

20-66 30,3 13-37 86,4 1,1 3,0 0,9 0,1 2,1 9,0

Mickael Gelabale

8

31

34-65 52,3 4-15 72,7 3,1 2,0 0,3 1,0 3,3 11,0

Fabien Causeur

6

29

23-48 47,9 6-18 25,0 4,2 3,0 2,0

Cliff Hammonds

8

32

36-75 48,0 7-27 61,5 4,6 4,1 1,0 0,6 2,0 10,9

Luc-Arthur Vebobe

7

22

23-34 67,6

0-2

33,3 7,3 1,6 1,3 1,0 2,1 7,1

Kim Tillie

6

16

19-35 54,3

1-2

50,0 4,8 1,0 0,7 0,2 1,5 7,3

Randal Falker

6

23

20-34 58,8

-

20,0 5,7 1,0 1,5 0,8 0,8 6,8

Andrija Zizic

8

22

21-58 36,2

-

83,3 3,5 1,4 0,4 0,1 1,0 5,9

Claude Marquis

8

12

14-27 51,9

-

57,1 3,4 0,3 0,5 0,8 0,6 4,0

Bangaly Fofana

8

12

9-18

50,0

-

60,0 2,3 0,5 0,3 1,4 0,6 3,0

Romain Duport

5

7

8-13

-

75,0 2,0

Nebojsa Bogavac

6

17

4-15

26,7 2-11 75,0 2,3 1,5 0,8 0,2 0,7 2,7

Christophe Leonard

7

13

11-22 50,0

Mamoutou Diarra

8

10

6-24

Mérédis Houmounou

3

2

0-2

Total

8

- 237-510 46,5 40-143 69,9 37,0 17,0 9,3 4,0 13,1 76,1

61,5

-

-

-

0,8 8,8

0,2 0,2 3,8

MJ Min

Tirs

MJ Min

Tirs

%

3pts -

LF

Rb Pd

In Co Bp Pts

61,5 8,0 0,9 1,0 1,5 1,9 15,8

Edwin Jackson

6

11

4-20

20,0

0-8

85,7 2,3 0,7 0,5

-

75,0 2,3 0,3 0,1

-

1,3 3,6

Paul Lacombe

3

14

2-8

25,0

0-5

25,0 1,3 2,3 0,7

-

1,0 1,7

25,0 2-16 50,0 0,3 0,6 0,5

-

0,5 1,9

Léo Westermann

7

11

4-17

23,5 2-10 50,0 1,0 2,4 0,3

-

0,9 1,7

-

0-5 -

-

-

0,7

-

-

-

-

5- NANCY (5-3) Joueur

Joueur

%

3pts

LF

Rb Pd

In Co Bp Pts

Tremmell Darden

8

39 49-105 46,7 9-24 68,8 8,1 2,3 1,9 0,8 2,1 16,1

Ralph Mims

3

27

13-39 33,3 9-25 88,9 2,7 1,3 1,3

-

1,7 14,3

John Linehan

8

33

28-82 34,1 10-36 97,2 2,9 5,6 3,8

-

1,9 12,6

Victor Samnick

8

24

34-70 48,6

2-8

73,3 4,1 0,9 0,8 0,5 2,5 11,5

Akin Akingbala

7

29

28-47 59,6

-

66,7 9,1 0,4 1,0 1,0 1,9 11,4

Kenny Grant

6

22

14-35 40,0 9-26 84,6 1,7 2,2 0,2

-

2,2 8,0

-

3,5 7,0

Willie Deane

4

20

12-25 48,0 3-10 50,0 2,0 2,0 1,0

Stephen Brun

8

22

22-46 47,8 8-24

Moussa Badiane

8

10

10-25 40,0

Saidou N’Joya

8

11

5-16

Total

8

- 215-490 43,9 50-159 77,1 35,9 16,1 9,4 2,4 16,8 76,9

31,3

0-6

-

4,1 1,5 0,8 0,1 1,6 6,5

50,0 2,0 0,1

-

81,8 0,8 2,3 0,3

0,1 1,1 2,9 -

1,5 2,4

Théo Leon

1

2

-

A. D. Vassallo*

2

30

8-29

Total

8

- 221-484 45,7 26-112 66,7 40,0 16,6 6,9 5,3 16,9 68,8

10- ORLÉANS (4-4) Joueur

MJ Min

Tirs

-

-

-

-

-

-

-

1,2 2,3

-

-

27,6 3-15 85,7 5,0 1,5 2,5 1,0 4,0 12,5

%

3pts

LF

Rb Pd

In Co Bp Pts

Troy Bell

8

29

41-96 42,7 21-52 84,8 4,8 2,6 1,1 0,6 1,8 16,4

J.R. Reynolds

8

26

28-69 40,6 13-36 82,1 2,9 3,1 1,1 0,1 2,5 11,5

Adrien Moerman

8

26

32-73 43,8 10-29 100,0 6,8 1,1 1,3 0,3 1,3 10,6

Maleye N’Doye

8

23

26-53 49,1 14-32 55,6 0,9 0,5 1,3 0,1 0,6 8,9

Amara Sy

8

26

22-59 37,3 4-17 92,9 4,1 1,1 0,9 0,9 1,3 7,6

Zach Moss

6

18

16-35 45,7

-

62,5 4,8 0,8 0,3 0,2 0,2 6,2

Jamar Smith

8

23

22-56 39,3

2-7

42,9 6,1 1,1 1,4 0,1 1,3 6,1

Aldo Curti

8

26

17-56 30,4 7-31 66,7 2,3 3,8 1,0

Ludovic Vaty

2

13

3-7

42,9

-

-

1,5 1,5

Maël Lebrun

5

8

3-6

50,0

2-2

-

0,8 0,8 0,6

William Hervé

2

6

0-1

-

0-1

-

Total

8

- 210-511 41,1 73-207 78,3 33,8 14,9 8,8 2,3 11,5 72,9

-

-

-

-

1,4 5,4

-

1,5 3,0

-

0,2 1,6

-

-

-

Joueur Chris Massie Zack Wright Raphaël Desroses Ralph Biggs R.T. Guinn Cedrick Banks Aurélien Salmon Karim Souchu Xane D’Almeida Frédéric Weis Travarus Bennett* Total

MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co Bp 8 33 57-103 55,3 0-2 55,6 10,4 2,8 0,6 0,8 2,3 8 32 41-95 43,2 1-11 69,2 4,8 5,6 1,0 0,3 4,0 8 26 29-55 52,7 15-29 80,0 2,8 1,1 1,4 0,3 1,9 4 25 10-27 37,0 7-19 80,0 3,5 2,0 1,5 0,3 1,5 8 23 24-54 44,4 10-23 100,0 5,3 0,8 0,5 0,5 1,4 7 24 15-55 27,3 8-40 33,3 1,6 2,3 0,1 - 2,7 8 16 16-32 50,0 12-23 25,0 3,1 0,6 0,4 - 1,3 8 14 8-27 29,6 3-14 75,0 1,4 1,0 0,3 - 0,5 8 18 8-23 34,8 3-10 44,4 1,9 3,3 0,8 - 1,0 8 10 6-14 42,9 - 28,6 2,9 0,1 - 0,6 0,3 2 8 0-3 0-2 100,0 1,5 - - 8 206 214-488 43,9 59-173 64,0 38,8 18,3 5,8 2,5 16,5

Pts 16,1 13,8 10,1 8,8 8,0 5,6 5,6 3,1 2,9 1,8 1,0 70,9

12- PAU-LACQ-ORTHEZ (3-5)

Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts Demetric Bennett 8 30 39-99 39,4 14-39 83,3 4,1 3,6 2,0 - 2,5 15,3 Antoine Mendy 8 30 44-89 49,4 7-24 51,9 3,0 0,6 1,3 - 2,1 13,6 Travon Bryant 7 27 38-64 59,4 1-4 70,6 5,7 1,1 1,0 0,4 1,1 12,7 Slaven Rimac 8 21 29-67 43,3 9-25 80,0 1,6 1,4 1,4 0,3 2,5 10,4 Michael Bauer 7 24 21-47 44,7 9-31 62,5 3,6 2,0 0,9 0,3 2,4 8,0 Marko Maravic 1 21 1-3 33,3 0-1 100,0 2,0 2,0 1,0 - - 4,0 Mickael Var 3 16 5-13 38,5 0-2 50,0 3,0 0,7 1,0 - 1,3 4,0 Laurent Sciarra 8 30 9-25 36,0 7-20 100,0 3,1 5,6 1,4 - 2,0 3,4 Georgi Joseph 5 17 8-15 53,3 - 50,0 4,2 0,6 1,0 1,0 1,2 3,4 Tanguy Ramassamy 2 14 3-6 50,0 - 2,0 1,5 0,5 0,5 - 3,0 Jean-Frédéric Morency 5 9 5-12 41,7 0-3 50,0 0,6 0,6 0,6 - 0,8 2,4 Frédéric Moncade 6 10 4-9 44,4 3-5 - 1,0 1,0 0,5 - 0,8 1,8 Rémi Lesca 1 2 - 1,0 - - Tremaine Ford* 6 10 11-19 57,9 - 50,0 4,0 0,7 - 0,3 1,0 3,8 Total 8 - 217-468 46,4 50-154 69,6 31,6 16,9 9,6 1,9 15,8 71,4

13- STRASBOURG (3-5) Joueur Ricardo Greer John McCord Abdoulaye M’Baye Justin Hawkins Alain Digbeu Pervis Pasco Nick Lewis Sacha Giffa Steeve Essart Aymeric Jeanneau Issife Soumahoro Thomas Trauttmann Total

MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co 8 29 37-84 44,0 11-36 60,0 6,1 3,1 1,6 0,1 8 28 39-74 52,7 0-3 69,2 6,6 0,4 0,6 0,4 8 19 29-54 53,7 11-26 76,2 1,8 1,4 1,3 8 20 30-61 49,2 5-12 59,3 3,6 0,9 1,1 8 26 24-51 47,1 16-38 68,2 2,5 2,3 1,3 0,5 8 28 25-50 50,0 - 33,3 6,8 1,1 1,5 1,5 1 13 1-2 50,0 - 83,3 3,0 - 1,0 3 21 8-15 53,3 3-5 - 4,0 2,3 - 8 19 12-34 35,3 9-27 71,4 1,4 3,0 0,4 8 21 7-36 19,4 2-15 78,6 2,4 3,8 1,3 3 3 4-8 50,0 1-3 50,0 - 1 1 - 8 - 216-469 46,1 58-165 62,2 35,8 16,8 9,0 2,6

Bp 3,4 2,6 1,4 1,8 1,4 1,0 2,0 1,0 1,9 2,6 1,0 16,9

Pts 12,5 12,0 10,6 10,1 9,9 7,5 7,0 6,3 4,8 3,4 3,3 75,3

14- LE MANS (2-6)

Joueur Alain Koffi Alex Acker Benjamin Dewar Joao Paulo Batista Antoine Diot Marc-Antoine Pellin Charles Lombahe-Kahudi Ryvon Covile Thierry Rupert Henri Kahudi Total

MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 8 29 44-87 50,6 0-1 78,4 8,4 1,0 0,8 1,5 2,1 14,6 8 30 36-92 39,1 11-31 92,3 4,5 3,5 1,9 0,3 3,5 11,9 8 31 32-74 43,2 18-54 100,0 3,1 1,1 2,1 - 1,8 10,9 8 24 30-66 45,5 - 58,8 3,5 1,4 0,1 0,1 1,5 8,8 8 26 21-60 35,0 9-33 77,8 2,9 3,5 1,9 0,4 2,1 7,3 8 24 15-33 45,5 3-8 54,5 3,4 5,3 1,3 - 2,0 5,6 6 18 9-25 36,0 4-13 61,5 4,2 0,7 1,0 - 1,5 5,0 8 16 13-35 37,1 - 68,8 3,8 0,9 0,3 0,4 1,0 4,6 8 12 14-30 46,7 - 57,1 2,0 0,1 0,6 0,3 0,6 4,0 5 2 1-3 33,3 0-2 - 0,2 - - - 0,4 8 206 215-505 42,6 45-142 70,5 37,6 17,4 9,6 2,9 16,0 71,6

15- POITIERS (2-6) Joueur Robert Conley Rasheed Wright Kenny Younger Pierre-Yves Guillard Tommy Gunn Carl Ona Embo Pape Badiane Guillaume Costentin Evan Fournier Yann Devehat Cédric Gomez Total

MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 1 29 5-17 29,4 3-8 62,5 6,0 1,0 4,0 - - 18,0 8 32 38-101 37,6 21-57 80,8 3,0 1,3 0,9 - 2,6 14,8 8 29 41-80 51,3 1-15 68,9 6,1 3,3 0,5 - 2,4 14,3 8 25 28-55 50,9 7-17 68,8 6,3 0,9 1,0 0,5 1,9 9,3 6 24 17-46 37,0 6-17 83,3 2,2 1,8 1,3 0,3 1,7 8,3 8 26 23-57 40,4 9-28 90,0 2,9 2,8 1,3 - 2,6 8,0 8 24 24-56 42,9 0-1 61,5 5,9 1,1 0,4 1,1 1,6 7,0 5 13 4-9 44,4 3-8 75,0 1,4 1,6 0,4 - 0,8 2,8 8 12 10-30 33,3 1-9 50,0 2,3 0,1 0,4 0,1 0,5 2,8 8 5 3-4 75,0 - 33,3 0,3 - - 0,4 0,9 8 21 2-20 10,0 0-8 - 2,6 3,3 0,6 - 1,1 0,5 8 - 195-475 41,1 51-168 71,9 35,9 15,1 6,8 2,0 16,1 67,6

16- VICHY (1-7) Joueur Jamal Shuler Rob Lewin Thomas Larrouquis Frank Elegar Kareem Reid Etienne Brower Antoine Eito Jonathan Aka Jimmy Djimrabaye Nicolas De Jong Curtis Sumpter* Total

MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 8 33 37-100 37,0 11-43 83,3 3,4 1,9 1,3 0,3 1,4 12,5 3 32 13-21 61,9 - 50,0 11,0 1,0 1,7 1,0 2,0 11,0 8 27 34-82 41,5 10-32 58,8 3,8 1,6 0,8 - 1,5 11,0 4 33 17-34 50,0 - 66,7 7,8 0,5 1,0 2,0 1,8 10,5 8 35 24-73 32,9 4-23 66,7 2,3 6,6 1,3 - 3,3 7,5 4 31 11-38 28,9 1-7 57,1 6,5 1,5 0,8 0,5 1,3 6,8 8 15 11-41 26,8 6-30 53,3 1,5 0,6 0,5 - 0,5 4,5 8 16 12-27 44,4 - 57,9 3,9 0,8 1,0 0,3 1,5 4,4 3 7 2-4 50,0 1-1 100,0 2,0 - - 0,3 2,3 6 6 5-10 50,0 0-1 50,0 1,2 - 0,2 0,2 1,8 7 28 18-62 29,0 3-15 81,8 6,0 1,0 0,7 0,9 1,1 8,1 8 - 184-492 37,4 36-152 65,7 35,6 13,8 6,9 3,0 13,0 62,0


NM1

15

échos FRANCE

BORDEAUX, LE CLUB DE BOBO ET RONNY !

FUTUR GRAND MAIS PRÉSENT MODESTE

Boris Diaw et Ronny Turiaf investissent à Bordeaux.

«

Attendez, attendez ! » Denis Lacampagne, le GM du club des JSA Bordeaux, dirigeant historique – plus de 20 ans de maison – refuse tout emballement ! « Même si les annonces du moment sont clinquantes, ça ne veut pas dire : on veut tout casser, on est les meilleurs, les plus beaux, les plus forts ! Au quotidien, on bosse pour avoir une structure professionnelle et une bonne équipe sur le terrain. » Comme tous les clubs de N1 un peu ambitieux, Bordeaux s’est mis en ordre de bataille. En octobre 2009, après la montée en Pro B, le club est passé du statut d’association à SAOS. Avec un capital de 50.000 euros et la prise de la présidence par Boris Diaw, le joueur des Bobcats qui va toucher cette saison la dernière année de son contrat de 45 millions de dollars signé en 2006. Cet été, en dépit de la déception d’une saison difficile ponctuée par la rétrogradation sportive, le club est passé en SASP et a effectué une augmentation de capital pour porter ce dernier à 128.400 euros. Boris est désormais majoritaire et son ami et coéquipier en Bleu Ronny Turiaf (titulaire d’un contrat de 17 millions de dollars sur 4 ans, signé en 2008) est désormais le numéro 2 du club.

« Cet été, j’ai passé beaucoup de temps avec Boris, au Sénégal pour son association », explique Ronny dans le communiqué du club. « On a énormément échangé, lors de nos déplacements entre les camps de basket, par rapport à la restructuration du club et je pense qu’il est sur la bonne voie. J’ai vu et je vois toujours son envie de faire de ce club, le meilleur de Nationale 1. »

La Pro A à long terme Tout ça pour ça ? Le meilleur club de N1 ? Dans une grande ville comme Bordeaux, avec des noms et des portefeuilles comme Diaw et Turiaf ? Fausse modestie ou

les choses correctement, sans être trop impatient. Mais on est dans une grande ville sportive et on trouve ça dommage qu’il n’y ait pas une équipe en Pro A sur le long terme. » Aujourd’hui toutefois, le club est à un stade embryonnaire. 900.000 euros de budget, ce qui ne le classe même pas parmi les meilleurs de la division « amateurs ». Sur ce budget, pas un centime de la poche de Boris Diaw. Mais Denis Lacampagne nous resitue un peu le contexte de l’arrivée du joueur NBA. « Boris n’est pas venu aux JSA pour faire comme a fait Tony Parker avec l’ASVEL. Ça fait 4 ou 5 ans qu’on en discute. Il attendait qu’on avance de notre côté. La montée l’an dernier en Pro B a accéléré les choses. Mais avant ça, il passait nous voir chaque été, ne manquait jamais une occasion de venir s’entraîner. Il est toujours resté proche du club. Ce n’est pas une opportunité d’investissement pour lui. Il passe ses étés ici, il a une maison ici, sa famille est là. C’était naturel. »

« Bobo veut une grande équipe de basket à Bordeaux » réalité ? « Si on n’était pas raisonnables, dans cinq ans, on se dirait la Pro A et l’Euroleague ! », nous lâche en rigolant Thomas Darnauzan, l’ancien joueur pro, très proche de Boris et aujourd’hui directeur sportif du club. « Mais on est quand même raisonnables. Maintenant, ce qu’on veut à Bordeaux, ce que Bobo veut, c’est faire une grande équipe de basket, tout simplement. Notre challenge, déjà cette année, il ne faut pas brûler les étapes, c’est de remonter en Pro B et ensuite faire

D’abord, la montée en Pro B En fait, une feuille de route existe pour les JSA. Définie cet été, les dirigeants ne souhaitent pour l’instant pas la dévoiler. En tout cas, pas avant d’avoir acquis la remontée.

Pascal Allée / Hot Sports

Hervé Bellenger / IS-FFBB

Les JSA sont depuis l’été 2009 le club de Boris Diaw. Il en est le président-actionnaire majoritaire. Depuis 10 jours, l’actionnaire numéro 2 se nomme Ronny Turiaf. La grande question : que vont faire ces millionnaires de ce petit club de N1 ?

Pas une mince affaire puisque récemment, en dehors d’Antibes, personne n’a réussi l’exploit de revenir en Pro B après une seule saison. Et ça a bien mal démarré – deux défaites – mais depuis l’équipe a enchaîné 11 victoires de rang ! Tous les espoirs sont donc permis et les attentes grandes. « Le projet n’est viable que si on est en Pro B, on ne peut plus se satisfaire de la N1 », affirme Denis Lacampagne. « Une fois en Pro B, on pourra discuter d’un calendrier à mettre en place. » Avec un apport direct en cash de Diaw dans le budget ? « Pour l’instant, on n’a pas discuté ce genre d’apport, mais il est président et actionnaire principal donc il a toutes les clés pour prendre les décisions financières. Notre principe, c’est de pérenniser ce qu’on fait et le faire sans compter sur les deniers de Boris. Pour l’instant, on se sert de l’image de Boris et maintenant de Ronny pour fidéliser autour de nous des partenaires. Cette saison, on a fait un meilleur partenariat que l’année dernière en Pro B. » Autre perspective intéressante, la construction de l’Arena, « une salle modulable de 3.000 à 15.000 places », explique Thomas Darnauzan, devrait débuter en 2011 et pourrait être opérationnelle en 2013. Alors, bientôt un affrontement Bobo/ TP par clubs interposés en Pro A ? n Thomas BERJOAN


Pro B

échos FRANCE

Hervé Bellenger / IS

16

NANTERRE SEUL LEADER

AU GALOP ! Le basket total de la JSF Nanterre détonne en Pro B. Et lui permet de devancer les plus grosses écuries au tiers du championnat. Le club francilien, huit victoires d’affilée, est plus qu’un outsider pour la montée.

S

on ambiance familiale. Son président de père, Jean Donnadieu. Son entraîneur de fils, Pascal. Sa stabilité structurelle, émotionnelle, sportive. La Jeunesse Sportive des Fontenelles est solidement ancrée dans le paysage de l’antichambre depuis 2004 et cultive une image singulière et attachante. Une habituée, sinon de l’excellence, au moins des premiers rôles. 120 victoires sur ces six années. Personne n’a fait mieux sur la période. Jamais dans son histoire l’équipe n’avait pris seule les commandes du championnat. C’est le cas depuis samedi et sa victoire à CharlevilleMézières, conjuguée à la défaite d’Évreux à Fos-sur-Mer. Surfant sur une série de 8 victoires – record du club égalé – les Franciliens sont tout bonnement sur un rythme de champion. Ils dominent le championnat. Quoi qu’en dise Pascal Donnadieu – « Je n’ai pas changé de philosophie. Sans fausse modestie, Rouen, Dijon et Boulazac sont nettement au-dessus du lot. » L’équipe possède un temps d’avance sur tous ses concurrents. En cela, elle récolte les fruits de sa stabilité. 70% de l’effectif conservé à l’intersaison. « Pour l’homogénéité, on gagne du temps, c’est

clair, même s’il a fallu leur rappeler que l’histoire ne s’écrirait pas sans faire d’efforts », poursuit Donnadieu. Tout aussi important, « l’harmonie exceptionnelle du groupe » est restée intacte. Les deux nouveaux, Jo Passave et Will Daniels, se sont fondus dans un groupe qui prend plaisir à vivre ensemble au quotidien. À rester longtemps dans la salle à la fin de l’entraînement. « Ce n’est pas comme dans certaines équipes, où à la fin de l’entraînement, tout le monde se dépêche de rentrer chez soi », indique Guillaume Pons, capitaine heureux. Ce n’est pas un hasard si les Américains, Nate Carter et Mykal Riley, ont choisi de rempiler. « Quand tu es dans le dur, ça peut faire la différence d’avoir un état d’esprit collectif.»

L’équipe de Pascal Donnadieu domine la Pro B.

un palier... et qu’il en fasse franchir un à l’équipe. » La montée en régime de Mykal Riley (2e éval de Pro B), le retour à la compétition de Guillaume Pons – « sa maturité, son intelligence, son expérience nous font du bien » – sont d’autres facteurs positifs. Et puis l’entraîneur est resté fidèle à sa philosophie. Un jeu ouvert, de relance, qui régale le public et affole les compteurs. Cinq fiches à plus de 90 points en dix

« On se battrait, on tenterait le coup, ce serait difficile de dire non, mais on ne pourrait pas partir dans n’importe quelles conditions. Il faut être réaliste, le basket français a besoin de salles de grandes capacités, avec de vrais moyens financiers, de grands projets. » La réalité de la JSF, c’est que tout est plus compliqué qu’ailleurs en région parisienne. Le club est très dépendant des subventions publiques. Peine à attirer des sponsors. Son esprit familial survivrait-il à une montée en Pro A ? « La question se posait déjà quand on est monté de Nationale 1 en Pro B. La preuve que oui », affirme Guillaume Pons. « Poitiers est un très bon exemple à suivre, aussi bien sur le basket que sur l’extrabasket. Ça peut marcher ! » n

« Je préfère être meilleure attaque que meilleure défense »

La Chorale de la Pro B De l’homogénéité, de l’harmonie, et tout simplement une équipe en progrès par rapport à la saison dernière. « J’ai nettement élevé mon niveau d’exigence en termes de basket », révèle Pascal Donnadieu. Loïc Akono, un des rares meneurs titulaires « JFL » en Pro B, fait partie des premiers visés. « J’ai envie qu’il franchisse encore

Pascal Donnadieu

journées. 85 points en moyenne. La JSF est la Chorale de la Pro B. « Je préfère être meilleure attaque que meilleure défense », affirme haut et fort Donnadieu. Il a choisi des intérieurs très mobiles. Encensée par plusieurs coaches, sa raquette est la plus rentable du championnat. 45 points à 58%, 19 rebonds et 48 d’éval’ pour le carré Carter-Daniels-Gomis-Passave. Des deux côtés du terrain – 73,6 pts encaissés à 45% – les Nanterriens sont dans la bonne attitude. Et comptent bien y rester. « On est contents d’être premier. Maintenant, il ne faut pas tomber dans un certain confort », anticipe Guillaume Pons. « Ce n’est qu’une étape, le plus dur va commencer maintenant. Chaque équipe va jouer contre nous à 200%. Il faut être prêt à répondre. » Face à l’éventualité d’une montée, tout sauf improbable, Jean Donnadieu est partagé.

Antoine LESSARD

UNE ATTAQUE DE FEU Points % aux tirs Passes Évaluation

85,2 51,9% 17,3 97,7

1er 1er 4e 1er

QUATRE FOIS SUR SIX EN PLAYOFFS 2004-05 8e 17v-15d 15v-19d 2005-06 12e 2006-07 2e 23v-11d 19v-15d 2007-08 6e 16v-18d 2008-09 9e 2009-10 6e 21v-13d 9v-1d 2010-11* 1er Bilan 120v-92d (56,6%) (*) : Après 10 journées


17

échos FRANCE

MEHDI LABEYRIE (LE PORTEL)

« ON A L’ÉQUIPE POUR VISER LE HAUT DE TABLEAU » ndlr), et être le plus appliqué possible dans l’exécution de ses choses. On a battu Évreux chez eux alors qu’ils étaient invaincus alors on va à Nanterre pour gagner également.

M

ehdi, comment cela se passe dans ton nouveau club ? Ça se passe très bien, on s’entend très bien avec le noyau dur de Français qui était là depuis longtemps et l’intégration s’est bien faite avec les nouveaux. Niveau basket, on a eu du mal à se mettre en place tactiquement mais on n’a jamais vraiment paniqué parce que même dans les défaites on n’a jamais subi de vraies contre-performances. (Il réfléchit)… Ah si ! Contre Boulazac, là on se noie vraiment mais c’est tout. Rouen on perd de cinq, les autres s’est quasi pareil. Non franchement on est de mieux en mieux et sur les trois derniers matches on arrive à ce que tout se mette en place. Le Portel monte donc en puissance ? Oui, c’est un club qui a pris la décision de se monter avec des Français qui sont en place depuis longtemps, qui est stable financièrement et on sent que tous savent très bien où ils veulent aller. Le staff est précis dans son

fonctionnement, la ville respire le basket et si la mayonnaise continue de prendre on va bien s’éclater. En plus, tous les joueurs s’inscrivent dans la durée avec des contrats de deux ans donc c’est très bien. Ils viennent de faire les playoffs l’année dernière et on a tous envie d’y regoûter cette année.

Pascal Allée / Hot Sports

Dans sa 14e saison pro, Mehdi Labeyrie (2,03 m, 32 ans) découvre son huitième club hexagonal en évoluant sous les couleurs vertes et blanches du Portel. Après un début de saison un peu raté, les Portelois viennent d’enchaîner trois succès de rang et se replacent avant de se rendre chez le leader, Nanterre, ce week-end.

Un profil de coupeur de têtes pour les Portelois ? Non je ne dirais pas ça. Le championnat est assez homogène et dire que l’on est des coupeurs de têtes cela veut dire que l’on va perdre des matches et ce n’est pas ce que je veux. On est huitième au classement, mais pas loin de la tête alors on a l’équipe pour être plus que des coupeurs de tête. On ne va pas faire des perfs, on veut gagner des matches, on a une équipe pour viser le haut de tableau.

« L’objectif principal c’est d’enchaîner les victoires et voir les playoffs »

Perso tu es le patriarche de l’équipe du haut de tes 32 ans, comment abordes-tu ton rôle ? Ce n’est pas la première fois, déjà l’année dernière à Nantes je l’étais. Cela ne me pose pas de problème du moment que mentalement et physiquement je suis encore dedans. Bien entendu, j’ai plus d’expérience que certains, par rapport à Edouard Choquet qui n’a que 22 ans c’est évident, elle va me permettre de prendre plus de recul, de ne pas m’affoler et de le faire ressentir à l’équipe. Mais je ne suis pas le seul dans l’équipe, il y a Ismaïla Sy, Guillaume Leburge etc. On a beaucoup

de joueurs avec de l’expérience, ce qui va nous rendre plus fort. Ce week-end, c’est un déplacement a Nanterre, les leaders. La victoire est dans les têtes ? Ils sont premiers, ils ont une grosse équipe avec du danger sur tous les postes. Franchement c’est vrai, ils ont une grosse peinture, des joueurs qui peuvent s’éloigner, une mène rapide et dangereuse, c’est un gros morceau. Avec le staff on bosse bien, on va essayer de mettre des choses en place dans la semaine (l’interview a été réalisée mardi,

Dernière chose, le 17 décembre c’est le derby Le Portel-Boulogne, ça se prépare déjà ? Oulà (il rit) plus que ça ! On m’en parle depuis que je suis arrivé à l’intersaison. Dès que les gens d’ici ont su le calendrier, la pression est montée, c’est un match qui compte beaucoup pour tous les Portelois. Chez les joueurs, on ne connaît pas tous l’historique mais on peut déjà dire que l’on fera le job. Il est hors de question que l’on perde ce match car dans ce cas-là, même si on finit premier de la saison ça ne rattrapera rien ! (Il rigole) n Propos recueillis par Thomas FÉLIX


18

Entre

« SANS NOUVELL ON VA MOURIR Champion d’Europe en 1993, Frédéric Forte est devenu, il y a six ans, le président du Limoges CSP. Un club où le feu est plus brûlant que n’importe où ailleurs. Propos recueillis par Pascal LEGENDRE, à Limoges

À

quoi tient cette passion à Limoges, unique en France ? À plusieurs éléments. C’est dû à la success story du début des années quatrevingt jusqu’ à 2000 où le club a tout gagné. Le deuxième point, c’est que Limoges, c’est Dallas avec le bon, la brute et le truand. C’était vrai avant, ça l’est aujourd’hui et ça le sera demain. À chaque fois que le club a été cliniquement mort, il y a toujours eu ce souffle qui l’a sauvé. Limoges au basket, c’est Marseille au foot… Ce qui est surprenant ici c’est que la petite mémé que tu croises dans la rue avec son cabas le mercredi après-midi, tu la retrouves au match le samedi avec l’écharpe du CSP debout sur une chaise. Et puis culturellement, c’est une ville d’union qui a fait l’histoire notamment au niveau du syndicalisme. L’attachement, l’union, la ferveur populaire, ce sont des choses profondément enracinées. Le Limougeaud est fier et fidèle. Il a souffert de son histoire. Le terme « limoger » (1) n’est pas neutre à porter. À un moment donné, être Limougeaud, c’était presque dévalorisant. Il y a eu une fierté d’être champion de France, champion d’Europe, de tout dominer, c’est venu contrebalancer ce phénomène historique. À notre niveau, on a réussi à décomplexer un peu le sport français et notamment Marseille en gagnant la première Coupe

d’Europe (1982) et puis le premier titre de champion d’Europe (1993). C’est pour ça qu’en 2000, c’était Limoges contre le reste du monde et que les gens ne voulaient pas reconnaître que le club était en faillite ? Exactement. Et puis l’histoire démontrait qu’il y avait toujours eu quelqu’un pour sauver le club. Notre chance, grâce à la success story, c’est que ceux qui avaient 30 ans dans les années 80 sont venus avec leurs enfants dans les années 90 et en 2010, ce sont les petits-enfants qui viennent à Beaublanc. J’ai une anecdote. Lorsqu’on a rejoué Pau l’année dernière, la veille du match il y avait une queue incroyable et un monsieur m’a demandé s’il pouvait faire une photo avec son petit-fils qui avait 8-10 ans. Il m’a dit que ça faisait trois-quatre ans qu’il voulait l’emmener au basket et qu’il attendait que ce soit un Limoges-Pau. Pourquoi ? « Tous les dimanches aux repas de famille », m’a-til dit, « on parle basket, et je ne voulais pas qu’il découvre ça sans que ce soit Pau. » De voir ça, ça te donne une énergie incroyable. Ce qui est fondamental aussi, c’est que tu as une ambiance ici que tu n’as pas ailleurs et tout le monde a vécu ici des moments extraordinaires en famille. Le timing a été parfait car Limoges a gagné sa première Korac lorsque le

Hervé Bellenger / IS

Hervé Bellenger

/ IS

FORTE NOUS FRÉDÉRIC (PRÉSIDENT DU LIMOGES CSP)


19

LLE SALLE, R » basket pouvait encore passer à 20h30 sur Antenne 2 ? Oui, en 82, le foot n’était pas dominant au point d’aujourd’hui. Avec d’autres comme Pau, Limoges a servi de locomotive. Tout le monde nous voyait le samedi en clair à la télé. En gagnant en coupes d’Europe, le CSP a véhiculé une image positive de la France. Tout le monde a été à un moment limougeaud, alors pour les Limougeauds, quelle fierté ! Combien de gens étaient déjà présents il y a dix, vingt, trente ans ? On ne sait pas. Ce qui est sûr, c’est que l’on a énormément rajeuni les cadres en 2004. On avait 850 abonnés en Nationale 1. Le fait de descendre en avait découragé certains et mobilisé d’autres. On n’était plus sur les mêmes tarifs et les jeunes ont pu venir suivre le CSP. Pareil pour certaines entreprises qui n’avaient pas eu accès auparavant au club. On a su recréer une dynamique. Je suis arrivé ici en 88 et je croise toujours des gens qui étaient là à cette époque, mais le public s’est fortement renouvelé. Les Phénix (un groupe de supporters qui s’appelait auparavant les Yellow) ont toujours été là, même en 2004. Ils ont changé de nom quand on a changé de couleur et ils ont pris le symbole du Phénix qui renaît de ses cendres, qui se rapproche de la lumière, qui s’y brûle, qui redescend, qui remonte. L’aventure des Eagles n’est pas neutre. Ce sont les plus jeunes (34 ans de moyenne d’âge), ceux qui font le plus de bruit. Les Eagles sont un peu atypiques en France. Ils ont deux kapos, des mecs qui sont dos tournés au terrain comme au foot pour guider le public. Il y en a un qui a grandi à Saint-Étienne avec l’épopée des Verts. Ils ont un porte-voix et ils sont prêts à ne pas regarder le match pour mettre de l’ambiance. Les Z’Abonnés sont davantage sur la proximité. On a trois-quatre rendezvous avec eux dans l’année. On a mis en place avec eux les “joueurs coups de cœur”, qui sont élus par leur association. Ce n’est pas forcément le MVP mais celui qui a le plus donné. ›››


20

Entre

NOUS

Hervé Bellenger

/ IS

›››

Les joueurs sont-ils toujours des célébrités en ville ? Il n’y a plus de Richard Dacoury, d’Apollo Faye. Apollo est resté six-sept ans, Richard presque vingt ans. C’était une autre époque, il y avait moins d’étrangers et de mouvements. On les croisait davantage et on les identifiait. Ce rapport au public se fait aussi grâce à des résultats sportifs. On est reparti de très loin en 2004, on remonte tranquillement. Il faudra des victoires, des titres, des paniers au buzzer, de la coupe d’Europe. Et des joueurs qui symbolisent tout ça sur la durée.

çais… c’est difficile. Va-t-il mal ? Oui, il va mal. Il y a peu d’exposition, le championnat est nivelé par le bas, l’équipe de France ne marche pas bien, il y a des problèmes avec les arbitres, les OTM. Le seul événement qui marche c’est le All-Star Game, un match amical (il souffle). La finale de la Coupe de France est un vrai succès, 15.000 personnes à Bercy, ça vaut son pesant d’or, le cheminement est compliqué, elle ne mo-

neur de Monaco. On a parlé des différences de budgets entre les grands clubs européens et les clubs français. Entre parenthèses, on met en avant le cas du Partizan Belgrade et de son petit budget à 3,5 millions qui arrive à faire des miracles. Mais 3,5 quand tu ne payes pas les charges et les joueurs pas d’impôts, ça fait 12, 13 millions. Monaco, donc, avait été en finale de la Champions League alors que les écarts sont dix fois supérieurs à ce qu’ils sont dans le basket. C’est un exploit mais ça arrive. Roanne a fait un très bon parcours. Cholet, comme Roanne, réussit à jouer sur les deux tableaux. Avec un pivot de plus, une rotation, c’est faisable. Je ne sais pas si Limoges retrouvera ce niveau. Ce qui est sûr c’est qu’on se qualifiera un jour en Coupe d’Europe. Je ne sais pas quand. Après, le parcours dépendra des ambitions, de l’économie, mais il faut aussi que l’on capitalise sur la ferveur, la pression que l’on a. À 6 millions d’euros, tu peux jouer en Euroleague. Il faut être plus malin. Tu as des très bons joueurs d’EuroChallenge qui sont prêts à faire des efforts pour jouer en Euroleague. S’il y avait de nouveau la règle pure et dure des huit nationaux et de deux Américains, on se tiendrait certainement mieux en Coupes d’Europe. Si c’était le cas, notre championnat redeviendrait compétitif en Europe.

« Tout le monde a été à un moment limougeaud, alors pour les Limougeauds, quelle fierté ! »

Si un joueur sort un peu trop tard… On le sait dans le quart d’heure. Et s’ils vont à plus de cent kilomètres, on le sait dans la demi-heure. Il n’y a pas ici une concurrence folle des sports et des spectacles. On consomme un spectacle au Zénith alors que là, on vient supporter.

Hervé Bellenger / IS

Avec Stéphane Ostrowski, directeur du marketing au CSP.

Le revival Limoges-Pau qui a rebondi un peu dans les médias hors basket n’est-il pas la preuve que le basket français actuel n’est plus une machine à rêves ? (Il réfléchit) On est très contents de l’avoir vécu, on est des amis de trente ans ! On ne pourra jamais se construire l’un sans l’autre mais au-delà de ça, le basket fran-

bilise pas comme dans le foot. La finale du championnat à Bercy a un côté aléatoire, sublime, mais pour passer sur une chaîne privée et en retirant des ressources aux clubs et de la passion aux supporters. Tout le monde ne peut pas monter à Bercy. Estce qu’on ne pourrait pas vider la salle entre les deux matches pour permettre à chacun de voir son équipe ? Limoges de nouveau au top de l’Europe, c’est un mirage ou un projet ? Je sais que c’est compliqué. Exister comme avant, non, à cause de l’ouverture des frontières. Quand on me pose la question, j’évoque Didier Deschamps qui était entraî-


21 Beaublanc va fêter ses 30 ans, c’est une salle mythique avec une ambiance formidable mais qui a terriblement vieilli. Y a-t-il des projets de construction d’une nouvelle salle ? On résiste pour l’instant car il y a les poutres, l’ambiance, tout ça, mais dans les cinq ans, avec la construction de salles de 10.000 places, Beaublanc va être complètement dépassé. J’adore cette salle, j’y ai vécu tellement de choses que je ne suis pas objectif. Je sais que même Olympiakos peut tomber ici car cette salle met une ambiance, une pression sur l’équipe adverse, les arbitres, l’organisation, et sublime ses joueurs. Si on rejoue l’Euroleague et que l’on est capable de tenir sportivement, ça sera un bordel sans nom ici. Sur le parquet, il y a des gouttes de sueur de Sénégal, San Epifanio, Galis, Yannakis, Petrovic. Il y a tellement d’histoires ici. Ceci dit, sans nouvelle salle, on va mourir. Gravelines, Orléans, Rouen, Brest, Villeurbanne, Antibes, vont avoir leurs nouvelles salles. On sera effacé. On a une salle de 5.500 places dont la capacité est tombée à 5.200 avec les aménagements que l’on a faits, la création de loges. On a 1.850 abonnés et avec le monde que l’on a dans la salle, ça représente 16 ou 17% du budget de 4,2 millions. Ce n’est pas avoir une salle de 10.000 places qui est important, c’est de développer les places à prestation. Le marketing, c’est 40% du budget. Or aujourd’hui, pour les augmenter, on retire des places grand public. Et ensuite, on n’a pas les réceptifs. On est toujours sous une tente. C’est ça qui pénalise le club. Un stade de foot de 20.000 places va être construit à moins de cent mètres de la salle, alors que l’équipe joue en championnat régional. On réfléchit sur la possibilité de partager leurs réceptifs, un restaurant, des grands salons. Si un club à Limoges doit jouer une Coupe d’Europe, c’est le CSP. Pas le foot et le rugby dans les quinze ans qui viennent.

difficile à trouver. Pour qu’il y ait du monde dans la salle, il faut des résultats, donc des joueurs, donc de l’argent pour les payer. Pourquoi beaucoup de joueurs de générations différentes (Butter, Faye, Frigout, Ostrowski, Weis…) sont restés ou revenus sur Limoges ? Toi le premier. Ce n’est pas à la base une union de copains qui sont revenus pour être ensemble. Il y a une vraie qualité de vie ici, de l’air, de l’eau, des espaces, il n’y a jamais plus de deux minutes de bouchon. Du cœur de ville à la pleine campagne, c’est cinq kilomètres. C’est super agréable de pouvoir se poser. Deuxièmement, la vie est moins chère. Troisièmement, il y a ici une mémoire, une notoriété. Claude Bolotny, le responsable du centre de formation, qui a été joueur ici dans les années 70, il y a trente ans, c’est une personnalité. Le Limougeaud n’oublie pas qu’il a eu une reconnaissance nationale grâce au club et à ses joueurs. C’est vraiment un club particulier, attachant, avec une folie générale, une pression. Tu y as passé tes meilleures ou tes pires années, tu y es aimé ou détesté, mais ce n’est pas neutre. L’année dernière, je discute avec John McCord et je lui dis « John, je connais ton parcours, mais il y aura beaucoup de pression ici. » Il me répond, « président, j’ai joué un peu en NBA, j’ai baroudé, je connais la pression… » Et un jour, il vient frapper à la porte de mon bureau, il s’assoit et il me dit, « je comprends ce que tu voulais me dire cet été. Ça ne m’est jamais arrivé. Vous êtes les New York Knicks français. » C’est super agréable car la mémé va te taper sur l’épaule dans la rue, mais

craquer sous la pression, la notoriété. Je lui ai dit, « la pression, je l’ai déjà eue. » C’est quand on est joueur et que l’on fait gagner son équipe qu’on l’a. Quand on est président, on cherche juste à mettre en place une organisation. Je ne vais pas perdre la tête parce que je suis président du CSP.

Lorsqu’en mars 2009 tu as démissionné de ton poste de manager auprès de l’équipe de France, tu as pensé à lâcher aussi le bureau fédéral ? Hors de question ! J’ai juste démissionné de ma mission auprès de l’équipe de France (2) du fait qu’il y avait trop d’incompatibilités de fonctionnement. Il n’y a pas à la fédération les compétences pour gérer l’équipe de France... L’équipe de France se gère a minima comme un club professionnel et à la fédération, l’avantage c’est qu’on peut mobiliser du monde. J’étais curieux de savoir comment fonctionne une fédération. C’est une énorme machine qui mélange des salariés, des élus, des commissions, la DTN qui dépend du Ministère. C’est plein de responsabilités diluées, des gens qui ont vraiment envie d’avoir le pouvoir, d’autres qui aimeraient donner leur avis car ils connaissent les dossiers. C’est un fonctionnement très lourd. J’ai une vraie sympathie pour Yvan Mainini, on parle ensemble sans arrière pensée, en plus ma vie n’est pas à la fédération, j’y suis allé pour apporter ma façon de faire, ma compétence du haut niveau. Je n’attendais rien en retour. J’ai vu ce qu’est un comité directeur à 36, un bureau fédéral à 14, les problèmes de la fédération. À la fédération, ils ne savent pas comment fonctionne la ligue et vice-versa. Le bureau se réunit tous les quinze jours, trois semaines, c’est là que sont prises les orientations, sous l’impulsion du président, et elles sont validées sans trop d’opposition par le comité. Lorsqu’on se réunit en milieu d’après-midi le vendredi à la fédération, ça se termine rarement avant 22-23h. On n’y parle pas assez basket, des équipes de France, des organisations, mais c’est normal car il faut évoquer les unions de clubs, les territoires, les déplacements, les OTM (Officiers de table de marque), les arbitres, etc. C’est super enrichissant de connaître des gens qui s’occupent de poussins, qui vivent pour le basket. Il ne peut pas y avoir de basket sans fédération forte, mais il ne peut pas y avoir non plus de basket sans une ligue forte, sans une UCPB forte et personne ne doit prendre le pouvoir de l’autre. n

« Il n’y a pas à la fédération les compétences pour gérer l’équipe de France » Tu aimes la pression pour avoir été en même temps président et coach (2006 à 2008) ? On a voulu rendre ça compliqué, ça ne l’était pas. L’environnement te reprochait d’être président et coach ? On va dire ça comme ça. C’est tabou ? Non, simplement, c’était faisable. Je comprends à 100% que de l’extérieur, ça n’ait pas été compris. C’était une question de déontologie personnelle, de savoir jusqu’où on peut aller. Peut-être était-ce trop tôt, il aurait fallu que le club ait plus de vécu, j’étais très jeune à ce poste-là. Quel est ton statut ? Je suis président salarié du directoire, ce qui veut dire qu’il y a un président du Conseil de Surveillance. Qu’est-ce qui t’a fait choisir une carrière de président plutôt que de coach ? Une parole donnée à deux personnes sans qui jamais le club ne serait reparti. Le maire et Yvan Mainini, le président de la fédération. On devait retourner en Nationale 3 et là, c’était fini. Je suis sorti du bureau du maire à 22h et le lendemain j’étais à 8h dans le bureau d’Yvan Mainini. À l’époque, Yvan fut extrêmement courageux car il s’est battu contre l’intelligentsia du basket qui disait « Limoges n’a qu’à payer. » Il ne l’a pas fait pour moi, ni même pour Limoges, mais pour l’intérêt du basket. Ma vie était sur le coaching mais j’ai donné ma parole à ces deux personnes et je ne pouvais pas les décevoir. Je pense que c’est beaucoup plus difficile de gérer une équipe qu’un club. Je suis très heureux que, dans ce club aujourd’hui, il y ait des basketteurs qui ont porté le maillot de Limoges. Stéphane Ostrowski au marketing, Claude Bolotny au centre de formation, François Renaux au poste de coordinateur sportif. Avec les

« John McCord m’a dit : « vous êtes les New York Knicks français »

Quel est votre taux de remplissage ? 90% avec des places centrales contre Le Mans à 40 euros. Et il faut savoir qu’une place à prestation, ça rapporte six ou sept fois une place grand public. On est à 35 euros sur les côtés et 20 en haut. Il y a aussi 50 places à 2 euros pour permettre à tout le monde de venir et c’est la ruée. L’année dernière, pour être sûr d’avoir une place pour voir Pau, des gens sont arrivés à 9h du matin. Une ambiance, c’est aussi du populaire sans que ce mot soit péjoratif. Plus on va monter et plus il y aura des places à prestation, on rognera donc sur les places à supporters. C’est un équilibre

trois coaches, on est sept au club à parler vraiment basket.

elle te dit que le samedi « il faut gagner ! » Elle n’est jamais venue au basket, mais elle suit dans Le Populaire, France 3, à la radio, Internet, Facebook, Twitter, les joueurs qui sont énormément là-dedans, tout le monde sait tout sur le club. Et toi comme président, tu la ressens cette pression ? Quand tu es joueur, la pression tu la ressens davantage en direct. Lorsque je me suis retrouvé face à Alain Rodet, le maire, en 2004, il m’a dit « si vous êtes là, c’est que vous êtes attaché au club. » Effectivement. Il me dit « si vous êtes intéressé ce n’est pas la semaine prochaine qu’il faut prendre une décision, c’est demain. Sinon il va disparaître.» Il me demande alors si je ne vais pas

(1) Au début de la Première Guerre mondiale, les généraux relevés de leur commandement étaient assignés à résidence à Limoges, siège de la 12e région militaire. (2) Frédéric Forte avait été nommé, trois mois auparavant par Yvan Mainini, délégué auprès des Bleus et avait expliqué alors sa démission par l’omniprésence du DTN, Jean-Pierre De Vincenzi.


Abonnez-vous à BasketNews

Pour 9,90 € par mois

Votre cadeau LE LIVRE D’OR 2010 Edition prestige « Beau Livre » 120 pages, 180 photos

Réalisé pour la première fois par la rédaction de BasketNews !

+

1 BD basket dunk

Valeur : 29 €

Engagement d’un an minimum pour cette offre

1 an - 52 N°, soit 12 numéros gratuits

BULLETIN À RETOURNER À : NORAC PRESSE – SERVICE ABONNEMENTS – B.P. 25244 - 72005 LE MANS CEDEX 1 Je choisis mon abonnement et mon mode de paiement Mes coordonnées : Je m’abonne à BasketNews et je choisis le paiement par prélèvement automatique. Soit 9,90 $ par mois. Je remplis l’autorisation ci-contre et je joins un R.I.B. Je reçois en cadeau Le Livre d’Or du Basket 2010* et une BD Basket Dunk. Je m’abonne à BasketNews et je régle mon abonnement en une seule fois 99 $ par chèque bancaire ou postal ou par Carte Bancaire. Je reçois en cadeau Le Livre d’Or du Basket 2010*. La BD est réservé à l’abonnement par prélèvement automatique.

Recevez

+

Ou

Prénom :

Adresse :

Ville

Code postal

Tél. :

Né(e) le :

Paiement par carte bancaire

+

Je m’abonne à BasketNews + Maxi-Basket et je choisis le paiement par prélèvement automatique. Soit 10,90 $ par mois. Je remplis l’autorisation ci-contre et je joins un R.I.B. Je reçois en cadeau Le Livre d’Or du Basket 2010 et une BD Basket Dunk.

Je m’abonne à BasketNews + BAM et je choisis le paiement par prélèvement automatique. Soit 10,90 $ par mois. Je remplis l’autorisation ci-contre et je joins un R.I.B. Je reçois en cadeau Le Livre d’Or du Basket 2010 et une BD Basket Dunk.

Je m’abonne à BasketNews + Maxi-Basket et je règle mon abonnement en une seule fois 120 $ (- jusqu’à 46% de réduction) par chèque bancaire ou postal ou par Carte Bancaire. Je reçois en cadeau Le Livre d’Or du Basket 2010. La BD est réservé à l’abonnement par prélèvement automatique.

Je m’abonne à BasketNews + BAM et je règle mon abonnement en une seule fois 120 $ (- jusqu’à 46% de réduction) par chèque bancaire ou postal ou par Carte Bancaire. Je reçois en cadeau Le Livre d’Or du Basket 2010. La BD est réservé à l’abonnement par prélèvement automatique.

Expire fin

Clé* Clé : les 3 derniers chiffres figurant au dos de votre carte bancaire.

Autorisation de prélèvement J’autorise l’établissement teneur de mon compte à prélever sur ce dernier le montant des avis de prélèvements mensuels établis à mon nom, qui seront présentés par Norac Presse. Je vous demande de faire apparaître mes prélèvements sur mes extraits de compte habituels. Je m’adresserai directement à Norac Presse pour tout ce qui concerne le fonctionnement de mon abonnement. Titulaire du compte Organisme créancier : Norac Presse - 3, rue de l’Atlas - 75019 Paris NOM : N° national d’émetteur : 828046

Date et signature obligatoire :

PRÉNOM : ADRESSE :

VILLE : CODE POSTAL :

Le prélèvement automatique est réservé à la France métropolitaine (engagement minimum de 12 mois sur cette offre). Au-delà de 12 mois, mon abonnement sera reconduit tacitement sauf demande contraire adressée par courrier à : Norac Presse – Service Abonnements – BP 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1. Tarifs étranger et DOM TOM (par carte bancaire uniquement) : BasketNews 123 $. BasketNews + Maxi-Basket (ou + BAM) 150 $. Cadeau étranger : adresse française uniquement. Renseignements abonnés : 02-43-39-16-20 ou abonnement@tomar-presse.com

☛ Plus d’offres d’abonnements sur www.basketnews.net

BN 528

E-Mail :

Maxi-Basket ou BAM

pour 1 € de plus*

Nom :


23

échos EUROPE

EUROLEAGUE

EN BREF

LE CSKA EN CRISE

MILAN CHUTE

Juan Navarro/EB via Getty Images

« Manquer le Top 16 serait un désastre »

Benoit Bouchez/EB via Getty Images

EUROLEAGUE

Jo Gomis (Charleroi).

CHARLEROI EN TROMBE

l Après avoir perdu ses quatre premiers matches de la saison en Euroleague, Charleroi s’est relancé dans la course au Top 16 en battant successivement le Real Madrid, puis Malaga au SpirouDome. En s’imposant ce jeudi soir à Rome de plus de neuf points, les Belges s’empareraient même de la quatrième place. Des Romains qui ont mis fin la semaine dernière à une série de trois défaites consécutives en Euroleague en gagnant 68-67 à Bamberg sur un shoot au buzzer de Charles Smith. Ils pourront compter sur un Ali Traoré en net regain de confiance après les 20 points inscrits dimanche en championnat. L.S.

LA PREMIÈRE D’IVERSON Après avoir entamé son séjour turc par trois défaites, Allen Iverson a remporté dimanche son premier match avec le Besiktas. Les Stambouliotes l’ont

LIGA ACB EB via Getty Images

L

a défaite mercredi 24 novembre à Milan, adversaire direct du CSKA dans la course au Top 16, a fini de convaincre Andrey Vatutin, le président du club moscovite, qu’il lui fallait agir. Dès le lendemain, il annonçait dans un communiqué le départ du coach Dusko Vujosevic. Au Partizan, le technicien monténégrin avait réalisé des miracles ces dernières années, parvenant à rivaliser avec les meilleurs en Europe malgré une équipe jeune et de faibles moyens financiers. Le profil idéal pour mener à bien le nouveau projet du CSKA. « Le recrutement de Dusko Vujosevic était stratégique », a expliqué Vatutin. « Nous avions dans l’idée qu’il facilite la période de transition que traverse le club, qu’il permette aux jeunes joueurs de progresser et qu’il construise les bases d’une nouvelle dynastie. » Les dirigeants moscovites attendaient également des Le CSKA de J.R. Holden n’y arrive plus. résultats, et cinq défaites en six matches d’Euroleague ont finalement eu raison de leur lay-ups décisifs à la place de nos joueurs patience, malgré la vague de blessures expérimentés, il n’a en revanche pas su qui a touché l’équipe, J.R. Holden, Andrey trouver les mots pour aider l’équipe. Les Vorontsevich, Sacha Kaun, Ramunas joueurs, le coach et son staff avaient perdu Siskauskas et Viktor Khryapa – qui est à confiance, et la situation devenait inconnouveau indistrôlable. Il fallait ponible – ayant faire quelque chose tous été blessés. (…) Mais la saison « Nous n’avons 2010-11 n’est pas pas de doutes finie. Nous nous Andrey Vatutin, concernant les battrons jusqu’au président du CSKA qualités de coach bout. Manquer de Vujosevic, dont la qualification il a fait la preuve dans les précédents clubs pour le Top 16 serait un désastre, nous et équipes nationales qu’il a entraînés », tenterons d’éviter cela. » C’est l’assistant assure le président du CSKA. « Mais il n’a Dmitry Shakulin qui devait coacher l’équipe malheureusement pas pu mettre en place mercredi dans un match décisif à domicile efficacement son système. S’il n’est bien face au Panathinaikos, avant l’arrivée probentendu pas responsable de l’avalanche able d’un nouveau technicien pour terminer de blessures qui a frappé l’équipe, et ne la saison. n Laurent SALLARD peut pas marquer les lancers-francs ou les

emporté 94-85 face à Trabzonspor grâce aux 14 points et surtout 8 passes de leur ancienne star NBA. Le Besiktas se rendait mardi – en dehors de nos délais de bouclage – à l’Astroballe pour la troisième journée d’Eurocup.

JERRELLS AU PARTIZAN Le Partizan Belgrade a décidé de changer de meneur de jeu. Oliver Lafayette (8,5 pts, 3,3 rbds et 3,7 pds en Euroleague) a ainsi laissé sa place à Curtis Jerrells (1,85 m, 23 ans), qui était cet été le premier choix du club serbe, mais qui possède comme seule expérience professionnelle une saison en D-League. L.S.

VITORIA SEUL EN TÊTE

l En difficulté en Euroleague après une nouvelle défaite à Tel-Aviv, les Basques sont en revanche souverains en Liga ACB. Ils ont en effet battu Menorca 79-61 le week-end dernier grâce aux 21 points et 13 rebonds d’un Stanko Barac (photo) qui semble enfin en mesure de succéder à Tiago Splitter. Vitoria occupe désormais seul la place de leader suite à la défaite du Real 59-70 à Gran Canaria. Les Madrilènes partagent la deuxième place avec Barcelone, tombeur de Manresa 70-57 grâce aux 21 points de Joe Ingles. Malgré l’arrivée du coach Txus Vidorreta aux commandes, Alicante a concédé un huitième revers en neuf journées, battu à domicile par Badalone 71-75. Valence va en revanche beaucoup mieux depuis l’arrivée de Svetislav Pesic sur le banc, comme en témoignent ses succès en Euroleague sur le parquet du Panathinaikos 73-69, puis à Saint-Sébastien 82-75 avec 9 points et 6 rebonds de Florent Piétrus. L.S.

Liga ACB

Suite à la cinquième défaite en six matches du CSKA en Euroleague, les dirigeants moscovites ont décidé de se séparer du coach Dusko Vujosevic, arrivé à l’intersaison du Partizan Belgrade.

Jusqu’ici invaincu en Lega, les Milanais se sont inclinés dimanche 85-89 à Montegranaro. Ils sont rejoints en tête par Sienne, vainqueur à Teramo 93-57. Les deux coleaders s’affronteront dimanche en Toscane. Tombé 70-84 à Crémone malgré les 20 points d’Ali Traoré, Rome ne pointe qu’à deux succès pour cinq défaites. Bien que Yakhouba Diawara ait cumulé 17 points et 8 rebonds, Brindisi a été battu 89-94 à Sassari, l’autre promu et reste en position de relégable avec une seule victoire en sept journées.


24

David Sherman/NBAE via Getty Images

ANALYSE

SAN ANTONIO CASSE TOUT

SUR LA BASE D’UN TITRE

LEURS MEILLEURES SAISONS DEPUIS 1999* Saison

Bilan

% de victoires

COUCOU LES REVOILOU !

2010-11

14-2**

87,5

2005-06

76,8 74,0

2002-03

63-19 3713*** 60-22

2004-05

59-23

71,9

2001-02

58-24

70,7

Avec 14 victoires pour 2 défaites sur ce premier mois de compétition (décompte arrêté lundi), les Spurs connaissent le meilleur départ de leur histoire. D’un groupe qui arrachait péniblement sa place en playoffs l’an dernier, San Antonio est devenue la meilleure équipe de la ligue. Que se passe-t-il dans le Texas ?

2000-01

58-24

70,7

2006-07

58-24

70,7

Par Rémi REVERCHON, à Los Angeles

2003-04

57-25

69,5

2007-08

56-26

68,2

2008-09

54-28

65,8

1999-00

53-29

64,6

2009-10

50-32

60,9

1998-99

73,1

(*) Année de leur premier titre. (**) Après leur match de dimanche soir. (***) Saison du lock-out, seulement 50 matches joués. En gras, les saisons où ils ont été champions.

D

imanche dernier, bien que ce soit encore le mois de novembre, San Antonio jouait déjà gros à la Nouvelle Orléans. Battus par Dallas deux jours plus tôt, après une superbe série de douze victoires d’affilée, les Spurs avaient l’occasion de définir clairement leur statut et de répondre à cette question : que vaut vraiment cette équipe ? Un sale début de match, un déficit de 17

points, tout ça sur le parquet du troisième de la conférence Ouest. Puis l’éclaircie. Une défense à l’ancienne pour San Antonio, seulement 34 points concédés en deuxième mi-temps, et une victoire au final 109-95. « Si on peut défendre comme on l’a fait en deuxième mi-temps, alors ça va être une année effrayante pour les autres équipes », expliquait George Hill après le match.

La confiance chez le back-up de Tony Parker est là, et les chiffres lui donnent raison. Avec un bilan de 14-2, San Antonio est aux commandes de la ligue. Ce début de saison est un record pour la franchise, mieux donc que lors des quatre années ponctuées par un titre (1999, 2003, 2005, 2007). L’an dernier à la même époque, les Spurs commençaient la saison par un bilan de 6-6. Pas vraiment la même chose…


25

7 victoires. Tim Duncan, justement. De l’extérieur, on pourrait croire qu’il a du mal cette saison. Avec à peine 29 minutes de temps de jeu en moyenne, le plus faible total de sa carrière, il réalise sa « plus mauvaise » saison statistique depuis un bon moment, avec 14,0 points et 9,2 rebonds par match. Pourtant, pas de souci, tout va bien : « On essaye d’y aller tranquillement avec Timmy pour le préparer pour les playoffs », avoue Tony Parker. C’est qu’une mécanique pareille, à 34 ans, ça s’entretient ! Mis au repos forcé par Popovich, Duncan dit bien le vivre, et voit en plus son leadership renforcé. « C’est assez bizarre, pendant le match, il était tout le temps en train de parler autour de lui, il faisait jamais ça avant », s’étonnait Joakim Noah du comportement du double MVP. En charge du développement de Blair et de Splitter, comme David Robinson avait pu l’être du sien il y a une douzaine d’années, Duncan assume parfaitement son nouveau rôle. Et se tient prêt pour les playoffs. NBAE via Getty

ils jouent leur meilleur basket. » Interchangeables dans leur « poids », ces trois joueurs ont la particularité d’accepter de s’effacer quand un autre est particulièrement en réussite. Tiens donc ! Il parait qu’Erik Spoelstra serait d’accord… Deuxième axe de cette équipe, des récents choix de Draft réussis, donnant des jeunes

D. Clarke Evans/

Et, grande nouveauté, en plus de gagner, San Antonio séduit. Après des années de basket ultra académique, très académique, trop lent au goût de bien des fans, Gregg Popovich a décidé d’évoluer. Ses troupes courent, et marquent des points désormais ! Et en pagaille. Avec 107 points de moyenne, les Texans ont la troisième meilleure attaque de la ligue. Rien que ça ! Alors, évidemment, la bonne santé de Tony Parker n’y est pas étrangère. Un back-court composé en permanence de deux joueurs à choisir parmi Parker, Richard Jefferson et George Hill, en pleine possession de leurs moyens, offre des possibilités. Mais si les choses changent chez les Spurs, c’est plus par contrainte. À 61 ans, on ne refait pas ce bon vieux « Pop » comme ça ! Avec DeJuan Blair (2,01 m) désormais pivot titulaire, et Matt Bonner (2,06 m) comme sérieuse rotation intérieure, c’est une raquette sous-dimensionnée dont dispose à présent le coach de San Antonio. Difficile donc, de tout miser à l’intérieur. Du coup, l’équipe court, score beaucoup plus que par le passé, et très franchement, les fans de l’AT&T Center ne s’en plaindront sûrement pas !

Images

ANALYSE

« On gagne des matches qu’on perdait l’an dernier »

En plus de gagner, les Spurs séduisent

Préparer les playoffs, déjà « Les Lakers sont doubles champions. Les Celtics sont champions à l’Est. Il faut respecter ces équipes. Nous, on les regarde, on essaye d’apprendre et d’être les meilleurs possibles. » Ces mots sont de Manu Ginobili. Jusqu’à présent, les Spurs réussissent pourtant mieux que ces deux mastodontes. Alors c’est vrai, ils ont pour l’instant bénéficié d’un calendrier relativement favorable. Les Clippers par deux fois, Charlotte, Indiana ou encore Cleveland. Mais San Antonio a aussi tout de même battu les Bulls et Orlando, et est allé gagner à Oklahoma City ou encore dans l’Utah. Surtout, Tim Duncan et toute sa troupe sont parfaits en déplacement : 7 matches,

Avec un tel début de saison, forcément, le buzz commence à prendre. Fini Oklahoma City, oublié Miami, aux Etats-Unis, le nouveau concurrent numéro un des Lakers s’appelle San Antonio. « C’est trop tôt pour dire qu’on est les meilleurs. Ce que l’on sait, c’est que cette année on gagne des matches que l’on perdait l’an dernier. Mais il nous reste encore beaucoup de chemin », explique Manu Ginobili. La saison n’a commencé que depuis un mois, l’Argentin a sans doute raison. Mais devant une telle réussite, et avec le risque de plus en plus pesant d’un lock-out la saison prochaine – Tim Duncan reviendrait-il après de longs mois sans basket ? – on se dit que cette saison est peut-être bien la dernière chance pour cette équipe d’aller chercher un titre. Un titre de plus, s’entend. n Images

joueur timide, limite perdu, qui errait sur le parquet l’an passé. Des stars, des jeunes prêts à jouer et des vétérans confirmés : voilà la clé de l’équilibre des Spurs cette saison.

NBAE via Getty

Mercredi 17 novembre, les Spurs reçoivent les Chicago Bulls. Aujourd’hui, Tony Parker et Eva Longoria viennent d’officialiser leur divorce prochain. Au journal télé local, l’information fait évidemment la une. Mais dans la salle, ça sent le basket. Les Texans sont venus voir leur équipe jouer. Pourtant, les choses partent mal. Alors que Derrick Rose réussit ses tours de magie, avec quelques départs qui ridiculisent le pauvre George Hill, Joakim Noah fait un impressionnant travail de sape à l’intérieur sur Tim Duncan. À la mi-temps, les Bulls sont devant. Mais dans le troisième quarttemps, la tendance va s’inverser grâce au héros le plus improbable de la ligue : Matt Bonner. Une pénétration conclue par un flotteur, deux shoots à trois-points, tout ça dans la même séquence, et la salle est debout. San Antonio vient de repasser devant. Et voilà la meilleure preuve du talent du management de cette franchise : le personnel en place est l’un des mieux construits de toute la ligue. Dans cette équipe, on trouve trois axes. Déjà un noyau dur, indispensable, de vraies stars : Tony Parker, Manu Ginobili, Tim Duncan. « Ils ont toujours été très bons, mais depuis trois ans ils ont presque toujours eu un joueur de leur Big Three qui était blessé », expliquait Stan Van Gundy, le coach d’Orlando, après une défaite dans le Texas. « Et là ce n’est plus le cas. Donc

joueurs à l’impact immédiat. DeJuan Blair, pivot titulaire, en est la meilleure preuve. Même chose pour George Hill. Bien qu’encore très inconstant, le « Tony Parker bis » passe près de 26 minutes par match sur le parquet. On ajoutera l’impact d’un Gary Neal, également rookie, capable d’apporter des solutions supplémentaires. Seule petite déception jusqu’à présent : Tiago Splitter. Attendu comme la huitième merveille du monde par le staff des Spurs, le Brésilien tarde à confirmer. Encore jeune (25 ans), Popovich ne le considère pas encore comme une rotation à part entière. Troisième axe de la construction de cette équipe : des vétérans très expérimentés. Antonio McDyess par exemple, 36 ans, apporte toujours ses 6 points et 6 rebonds par match. Mais le plus bel exemple est évidemment Richard Jefferson, 30 ans, qui s’offre une nouvelle jeunesse. Avec 15,2 points de moyenne, à 50,6% de réussite, l’ancien Net est à des années-lumière du

D. Clarke Evans/

« Leur meilleur basket »

Manu Ginobili

Si le Big Three de Miami pédale dans la semoule, celui des Spurs carbure comme au bon vieux temps (page de gauche Tim Duncan, ci-dessus Tony Parker et Manu Ginobili).


26

échos NBA

RÉUNION DE CRISE IMPROVISÉE

À MIAMI, ÇA VA MAL ! Samedi dernier à Dallas, Miami a subi un nouveau revers, le 4e en 5 matches, et faisait alors état d’un piteux bilan de 9 victoires pour 8 défaites. Aussi les joueurs, frustrés, se sont isolés dans le vestiaire, pour parler, enfin. Une réunion de crise pour créer un électrochoc avant que tout ne disjoncte réellement. serait un dangereux périple (le plus redouté, au sens littéral, par rapport à la sécurité, est celui de ce soir à Cleveland). Et la pression est pour l’instant trop forte.

Wade en souffrance Derrière les discours convenus – « Ce cera certainement beaucoup plus lent que ce que nous avions tous pensé. Comme nous continuons à jouer, nous entraîner, nous allons trouver notre voie », commente James –, et si le problème était plus profond qu’un simple besoin d’adaptation ? Et si un vrai malaise s’était installé au sein de l’équipe ? Car aujourd’hui, Wade souffre. Alors que l’on promettait l’enfer à James, qui devait accepter les railleries de tous et devenir le lieutenant de Wade, voilà que c’est Flash qui connaît un mal-être. « Ce n’est pas Dwyane Wade. C’est Ricky Davis », assène le bien-nommé Dan Le Batard, du Miami Herald. Wade n’est pas à l’aise, c’est un fait. Il a sombré la semaine dernière à 1/13 aux tirs contre Indiana ou encore 6/21 à Orlando, et tournait dimanche à 44,1%, son plus faible pourcentage en carrière. Et ce n’est pas parce qu’il est devenu plus collectif et qu’il fait plus de passes, puisqu’il en réussit… moins (4,1 par match, là aussi plus faible moyenne en carrière).

« Ce n’est pas Dwyane Wade. C’est Ricky Davis »

Défense en friche Wade bafouille son jeu en attaque, et est également méconnaissable de l’autre côté du terrain, où il laisse ses vis-à-vis marquer en toute impunité. La défense, après le MVP des Finals 2006, est le deuxième souci actuel du Heat. Les Floridiens ont surpris en début de saison en prenant à la gorge leurs adversaires, en imposant une pression de feu, encaissant moins de 90 points sur leurs 4 premières sorties. Depuis, le soufflé est retombé, et lundi, sur ses 9 derniers matches, Miami autorisait 100,4 points de moyenne à l’équipe adverse. Dès lors, fini le jeu rapide, le Heat a ralenti la cadence et cahote en attaque (77 pts seulement contre Indiana !). La troisième préoccupation de la franchise floridienne concerne l’effectif. L’infirmerie accueillait déjà Mike Miller, qui ne reviendra qu’en janvier, elle a débloqué une nouvelle place pour Udonis Haslem, indisponible a minima jusqu’en mars, si ce n’est toute la saison. Sans sa gâchette à l’aile et son défenseur-rebondeur dans la peinture, le Heat est clairement amoindri. Malgré cela, tout n’est pas noir. La signature d’Erick Dampier, à défaut d’être révolutionnaire, est une première éclaircie tant le Heat était léger au pivot ; Chris Bosh commence à trouver ses marques. L’orage gronde, toutefois la chance du Heat est qu’il n’a pas – encore – réellement tonné. n Yann CASSEVILLE

genou cet été, a retrouvé le chemin de l’entraînement et en a quasiment fini avec sa rééducation… L’espoir fait vivre. • En tout cas, les Nets n’ont pas abandonné le leur, celui de signer Carmelo Anthony. ESPN

Rocky Widner/NBAE via Getty Images

L

a vidéo a fait le tour du net. LeBron James traçant son chemin pour rejoindre le banc, bousculant, au passage, comme si de rien n’était, Erick Spoelstra. C’était samedi dernier à Dallas, au cours du troisième quarttemps. Ensuite, à la fin du match, alors que le coach répondait aux questions des journalistes, ses joueurs ne sont pas venus en conférence de presse. Enfin pas tout de suite. Pendant près de 45 minutes, ils sont restés dans l’intimité du vestiaire, fermé pour l’occasion. Auraient-ils lâché Spoelstra ? L’entraîneur est sur la selette (cf. page 3). En tous les cas, ses hommes voulaient se retrouver. « On sentait qu’on avait besoin de le faire. On n’avait jamais eu de discussion entre joueurs », explique Dwyane Wade. « C’était une réunion d’équipe bien nécessaire où tout le monde a eu l’opportunité de sortir de ce qu’il avait dans sa poitrine ou sa tête », continue LeBron James. Se parler, enfin, comme pour exorciser ses peurs, ses déceptions. Car la réalité – celle qui « frappe en pleine face en ce moment », confie Bosh – est là : Miami déçoit grandement. Bien sûr, à chaque fois, l’équipe adverse a le couteau entre les dents, le filet de bave qui dégouline, trop heureux de n’avoir rien à perdre contre l’ogre annoncé. Il n’empêche, le monstre à trois têtes, JamesWade-Bosh, savait que chaque déplacement

• Reggie Evans s’est cassé le pied contre les Celtics. L’intérieur de Toronto sera indisponible plusieurs mois. C’est un énorme coup dur pour la franchise canadienne tant le rugueux et dur au mal Evans réalisait un excellent début de saison (4,0 pts mais 12,1 rbds en 27’)… • Autre blessé, Barack Obama ! Lors d’un match organisé avec des amis et collaborateurs, le président des États-Unis défendait sur Rey Decerega, directeur des programmes de l’Institut hispanique au Congrès, et ce dernier, en se retournant pour shooter, a donné un coup de coude qui a atteint la lèvre supérieure du président. Bilan : 12 points de suture pour Obama… • Andrew Bynum sera bientôt de retour sur les parquets, « mi-décembre », estime-t-il. Le pivot des Lakers, opéré du

Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images

Layne Murdoch/Getty Images

EN BREF

rapporte ainsi que New Jersey serait prêt à envoyer Derrick Favors et de multiples tours de Draft à Denver. Comme en septembre en fait.

Y.C.


27

échos NBA

ILS ONT DIT « MICHAEL JACKSON A ÉTÉ MON MENTOR »

« BOSTON ? LA MEILLEURE ÉQUIPE AVEC LAQUELLE J’AI JOUÉE »

Noah Graham/NBAE via Getty Images

• Interviewé par Adrian Wojnarowski de Yahoo ! Sports, Kobe Bryant a expliqué combien Michael Jackson avait été précieux en termes de préparation au début de sa carrière. « Il m’a aidé à atteindre le niveau qui m’a permis de gagner trois titres avec Shaq. (…) C’est ma mentalité. Elle ne vient pas de Michael Jordan, elle ne vient pas d’un autre athlète. Elle vient de Michael Jackson. »

Steve Babineau/NBAE via Getty Images

FRENCHY

SÉRAPHIN, ENFIN !

Ned Dishman/NBAE via Getty Images

E

t si Kevin Séraphin était en train d’intégrer, véritablement, petit à petit, la rotation de Washington ? Car, en même temps que son anglais, son temps de jeu progresse. Il avait commencé la saison en regardant du banc les huit premiers matches des Wizards. Ensuite, le 16 novembre, alors que D.C. se baladait contre les Raptors, il avait pu gambader sur le parquet les deux dernières minutes (2 pts, 1 rbd) du garbage time. Le lendemain, c’est son équipe qui se faisait fesser par Boston, et lui en profitait pour jouer les neuf dernières minutes (4 rbds). Bref, Séraphin entrait dans la rotation, première amélioration, mais seulement quand le match était plié. La suite, trois « did not play » de plus. Toutefois lundi, l’ancien Choletais restait sur deux bonnes notes. 17 minutes (6 pts, 5 rbds) lors d’une dérouillée face aux Hawks, et surtout 10 minutes (4 pts, 1 rbd) contre Orlando, dans un match serré (défaite 99-100), et une présence sur le parquet

dès le premier quart-temps. Certes, pour l’instant, rien de folichon, mais au moins Kevin joue. Et la franchise des Wizards, qui assurait ne pas vouloir

envoyer son rookie en D-League et attendait qu’il améliore son anglais, semble tenir ses engagements. n Yann CASSEVILLE

• Signé Shaquille O’Neal, interrogé sur la radio WEEI. Les Celtics, meilleurs que les Lakers du triplé 2000-01-02 ou que le Heat de 2006 ? « Oui. La meilleure équipe », a-t-il ensuite répété. Kobe Bryant et Dwyane Wade apprécieront ! Par ailleurs, le « Big Shamrock » (gros trèfle) a déclaré au Boston Globe qu’il était en « mission 1825 ». Késako ? « La ville (Boston) veut un 18e titre, Doc (Rivers) et les joueurs leur 2e bague et j’essaye d’obtenir ma 5e. »

Y.C.


28

ANALYSE

NBA-JOUEURS : NÉGOCIATIONS GELÉES

LE LOCK-OUT EST-IL INÉ Le compte à rebours est lancé. Si la ligue et les joueurs ne s’entendent pas avant le 30 juin sur le nouvel accord collectif, la saison 2011-2012 sera très certainement amputée. Pour l’instant, la refonte du modèle économique voulue par la ligue suscite incompréhension et colère parmi les NBAers. Bien décidés à conserver leurs acquis, les joueurs se préparent à l’interruption du championnat. Par Jérémy BARBIER, à Chicago

D Billy Hunter est sur le pied de guerre : la grève s’annonce à l’horizon 2011-12.

avid Stern savait que les négociations seraient délicates. Depuis 1998 et cette maudite campagne amputée de 32 matches, le commissionnaire connaît également mieux que personne les dégâts potentiels de cette bataille politico-sportive. Ainsi, lorsque les journalistes demandaient au Big boss d’estimer les chances de lock-out en février dernier, son refus était catégorique. « Je ne vais pas donner de probabilité car je ne veux pas anticiper l’échec. » David Stern n’a pas encore échoué, mais après plusieurs rencontres aussi tendues que stériles entre les deux parties, le chef de file de l’opposition n’hésite plus à évaluer le

risque. « C’est certain à 99% », assure Billy Hunter, le directeur exécutif de l’union des joueurs. « Je m’y prépare car je ne vois pas d’autre issue actuellement. »

Que négocie-t-on ? Les propriétaires sont les initiateurs de cette renégociation. Alors qu’ils en avaient la possibilité, ils n’ont pas levé l’option (1 an) d’un accord collectif qui, selon eux, ne correspond plus à la réalité économique. Pour persuader son auditoire, la ligue présente les pertes enregistrées par ses franchises : 370 millions la saison dernière, 350 de plus prévus cette année. Affaiblis selon eux par les salaires pratiqués, les

financeurs militent unanimement pour une réduction de la masse salariale. Selon les accords actuels, 57% des bénéfices bruts générés par la ligue sont alloués aux émoluments des joueurs. Après soustraction des coûts, au moins douze équipes se retrouveraient ensuite largement déficitaires. En 2010, la part réservée aux basketteurs représentait 2,1 milliards de dollars, une somme sur laquelle David Stern souhaite économiser 700 à 800 millions à court terme. La solution avancée par les patrons NBA consiste à abaisser les montants et la durée maximum (6 ans actuellement) des contrats. Mais ce n’est pas tout. Afin d’enrayer la spéculation et de remettre les franchises sur un pied d’égalité, la ligue propose l’instauration d’un salary cap fixe, une barrière infranchissable synonyme d’une abolition de la luxury tax, l’impôt des riches en NBA. « Notre objectif est de mettre sur pied un modèle qui permettrait à chaque franchise d’être compétitive », explique le commissionnaire.

Jennifer Pottheiser/NBAE via Getty Images

Pourquoi ça coince ? « L’union accuse la NBA d’interpréter en sa faveur les pertes annoncées. Pour les joueurs, certains chiffres prouvent que la ligue n’a jamais été en aussi bonne santé. Les bénéfices ont augmenté de 3,5%, le match d’ouverture Miami/Boston a enregistré une audience historique et, le même soir, la ligue annonçait une hausse de 40% de ses abonnements annuels, un record facilité par l’arrivée de 50.000 nouveaux fidèles. De plus, si le système est déficitaire et condamné, pourquoi les Warriors ont-ils été rachetés à un prix record (450 millions) le mois dernier ? Les choses ont l’air de très bien aller », constate Roger Mason. « Nous voulons ce qu’il y a de mieux pour le jeu mais nous ne voulons pas d’un accord qui ne serait pas équitable. » Au regard des contrats généreusement distribués l’été dernier, les joueurs n’ont pas le sentiment que leurs employeurs manquent de ressources. « Les propriétaires sont ceux


29

ANALYSE

qui signent ces contrats », constate Maurice cela ne va pas arriver… Il n’y a aucun gars Evans, vice-président du syndicat. « Il n’y en NBA qui ira jouer là-bas pour un million de a rien dans l’accord qui stipule qu’ils sont dollars. » Quand bien même le shooteur ne obligés de le faire. » Pour David Stern, les représente peut-être pas l’avis d’une majorité, largesses du système incitent les propriétaires l’exode vers les championnats étrangers sera à la surenchère. « S’ils ont un minimum de certainement trop faible pour peser autour de flexibilité financière, ils vont l’utiliser car ils la table des négociations. veulent gagner immédiatement. » Quel impact sur la ligue ? Et quand bien même ses bénéfices ont efBien qu’encore hypothétique, le lock-out fectivement augmenté de manière inespérée, la ligue avance que ses dépenses n’ont jamais aura bientôt des répercussions concrètes si les négociations n’évoluent pas d’ici le été aussi importantes. « Il faut investir beauAll-Star Game. Incapables pour l’instant de coup d’argent pour en gagner », note Adam promouvoir auprès des sponsors une saison Silver, le premier bras droit de David Stern. qui n’est pas certaine d’exister, les fran« Nos équipes font un travail formidable dans chises redoutent le début de l’année 2011. une économie en crise pour faire progresser « Les renouvellements des abonnements les ventes de billets, mais cela a demandé commencent très tôt au cours du premier plus de publicité, de marketing et de personsemestre », nel. » L’union explique Adam reste inflexible, Silver. « Les les joueurs n’ont pas à Billy Hunter, directeur exécutif réservations pour le All-Star payer pour les de l’union des joueurs NBA 2012 débutent comportements en janvier. Cela excessifs de quelques proprios flambeurs. « Chaque équipe va vite avoir un impact. » Sans oublier qu’une disparition temporaire doit être responsable de la façon dont elle de la scène sportive ne manquerait pas de mène son business et nous n’avons rien à briser les progrès constatés des audiences voir avec les décisions prises », avance Derek télés et de la vente de tickets. Au-delà du Fisher, président de l’union. Le dialogue de facteur économique, c’est l’image même sourds peut commencer… de la ligue qui sortirait écornée d’une telle Que feront les joueurs ? situation. La jurisprudence de 1998 (voir Peu importe le temps que durera le lock-out, par ailleurs) tend à le prouver, la guerre les joueurs ne toucheront aucun centime intestine entre joueurs millionnaires et projusqu’à ce qu’un accord soit paraphé. Depuis prios milliardaires est souvent considérée des mois, Derek Fisher incitent donc ses comme déplacée par le grand public. « Je camarades à garnir leur bas de laine. « Nous pense qu’il serait catastrophique d’avoir faisons de la prévention et nos messages sont un lock-out en plein milieu d’une période martelés avant un éventuel lock-out. » de récession », confirme Charles Barkley. Conscients de la menace qui plane au-dessus « Vous ne pouvez pas dire aux gens que de leurs têtes, les joueurs envisagent déjà des gars qui gagnent 10 ou 15 millions vont leurs différentes options. « Beaucoup de gars faire la grève. » vont vouloir aller jouer à l’étranger », estime Les supporters avertis auront autant de mal à Luol Deng. Passé par le championnat italien plaindre des propriétaires qui n’hésitent pas il y a peu, Brandon Jennings a été le premier à offrir des contrats excessifs à des starlettes à exprimer ce désir. « J’aime jouer au basket comme Brendan Haywood (55 millions), donc je ne vais pas rester assis à rien faire. » Tyrus Thomas (40 millions), Amir Johnson (34 Ce ne sera pas aussi simple. millions) ou Darko Milicic (20 millions). Déjà Depuis 1999, la plupart des contrats sont professionnel lors de la grève de 1998, Derek assortis d’une clause interdisant aux joueurs Fisher sait qu’il faut ménager la sensibilité des de se produire sous d’autres couleurs. Les spectateurs. « Nous ne voulons pas de lockexils se règleront au cas par cas et, a priori, out. Nous ne voulons pas que nos fans soient seuls les free agents pourront réellement privés de basket. Aucun camp ne souhaite exporter leurs talents. « Il y aura peut-être perturber la croissance de ce sport car la trois gars qui le feront », estime cependant dynamique actuelle est excellente. » Pour Kyle Korver. « Tout le monde pense qu’ils vont autant, l’avenir de la ligue ne se négociera pas obtenir des contrats incroyables là-bas, mais à n’importe quel prix… n

« C’est certain à 99% »

SAISON CHAOTIQUE Pour la première fois dans l’histoire de la NBA, une grève obligeait la ligue à supprimer une partie de son calendrier.

A

u sommet de sa popularité après le deuxième Threepeat des Bulls, la NBA fait de ses basketteurs des hommes riches (2,6 millions par an, 1er salaire moyen dans le sport US). La flambée de certains salaires –100 millions pour Garnett, Mourning, O’Neal – oblige cependant les propriétaires à tirer la sonnette d’alarme. Poussée par les franchises, la ligue réclame une baisse et le plafonnement des revenus. Non seulement les joueurs refusent mais, surtout, ils insistent pour une augmentation du salaire minimum. Parfois, leurs justifications dérapent. « Nous gagnons beaucoup d’argent mais nous en dépensons aussi beaucoup », explique Pat Ewing, le président de l’union. Le 29 juin 1998, le lock-out est entériné. Les équipes ne sont plus autorisées à communiquer avec leurs joueurs, les transactions sont strictement prohibées et les NBAers ne peuvent Vlade Divac, en 1999, de retour en s’entraîner avec leurs coaches ou Europe pour quelques matches avec leurs coéquipiers. Privés de salaires, l’Étoile Rouge suite au Lock-out. certains agents libres lorgnent vers les championnats étrangers. Au final, ce sont surtout quelques Européens – Divac jouera deux matches pour l’Étoile Rouge, Sabonis s’exilera au Zalgiris – qui tournent brièvement le dos à l’Amérique. Début décembre, David Stern prend des mesures inquiétantes. Le All-Star Game programmé à Philadelphia est annulé, et si les deux camps ne s’entendent pas avant le 7 janvier, le commissionnaire supprimera le reste de la saison.

Pascal Allée / Hot Sports

ÉVITABLE ?

FLASHBACK : 1998-99

Le public sportif grogne

L’association des joueurs ne bronche pas et organise un match des étoiles alternatif à Atlantic City. Préparé à la va-vite autour de quelques vedettes (Ewing, Malone, Payton…), l’événement sera aussi soporifique qu’anecdotique. « Les efforts répétés de la ligue pour faire fléchir les joueurs ne marcheront pas », promet pourtant Billy Hunter. Erreur. Lassés par l’enlisement du conflit, les joueurs signent un accord la veille de l’annulation promise par David Stern. Les propriétaires obtiennent un plafond salarial, le contrat maximum est fixé à 14 millions par saison. Aux yeux des observateurs, la ligue est donc la grande gagnante du bras de fer. La relation dégradée entre la NBA et son public pondère cependant ce succès. « Ne comptez pas sur moi pour blâmer les fans s’ils ne reviennent pas », peste John Stockton. Alors que Newsweek compare le lock-out à une « dispute déraisonnable et incompréhensible entre deux gangs rivaux de millionnaires », un sondage réalisé par le New York Times révèle qu’un fan sur trois confesse un réel désintérêt pour le basket professionnel. Déjà affaiblie médiatiquement par la seconde retraite de « Sa Majesté », la ligue subira pendant des années le contrecoup (affluences et audiences télé en chute libre) du lock-out. n J.B.


LE LIVRE D’OR 2010 Réalisé pour la première fois par la rédaction de BasketNews !

Immanquable, la version 2010 du traditionnel Livre d’Or du Basket, édité par Les éditions Solar et qui a subi un relookage. Sur 120 pages copieuses, les auteurs revisitent la saison 2009-2010 et les deux Mondiaux. De la chevauchée des Lakers à celle de Cholet, des coups de gueule aux coups de sang, des salaires aux révélations, du Final Four de Bercy à l’aventure de Tarbes, le Livre d’Or raconte les petites et les grandes histoires d’une saison riche.

33€

seulement

Frais de port offerts

Édition prestige « Beau Livre » 120 pages, 180 photos

Bon de commande à retourner avec mon règlement à : NORAC PRESSE - LIVRE D OR 2010 - BP25244 - 72005 LE MANS CEDEX (France métropolitaine uniquement)

LE LIVRE D’OR 2010

Qté

Prix unitaire Prix normal 29€ plus 8€ frais de port

Pour vous 33€ (port compris)

Abonnez-vous à

BasketNews et recevez LE LIVRE D’OR 2010 en cadeau !

Total

Je choisis mon mode de paiement ❑ Chèque à l’ordre de Norac Presse ❑ Paiement par carte bancaire : N° Expire fin

Clé* *clé : les 3 derniers chiffres figurant au dos de votre carte bancaire.

Mes coordonnées : Nom :

Prénom :

Adresse :

Ville :

Code postal :

E-Mail : Tél. :

Commande par téléphone (CB uniquement) : 02-43-39-16-21

Né(e) le :

BN528

Ma commande


31

Salut ! Ça va ?

Pascal Allée / Hot Sports

Propos recueillis par Antoine LESSARD

N O S R E D N A RONITÉ DU BASKET, À 52 ANS) RA (RET

Samedi dernier, Ron Anderson a joué, avec la Séguinière, le dernier match de sa longue et riche carrière. NBA (10 saisons), Europe (meilleur marqueur de Pro A en 1995 avec Montpellier) et enfin championnat fédéral à la Séguinière, petit club des Mauges qu’il a hissé en Nationale 2. Après 32 ans de basket, les genoux de ce grand monsieur ont fini par dire stop. BasketNews ne pouvait pas ne pas saluer Ron.

S

alut Ron, ça va ?

C’est un petit peu triste, parce que voilà, c’était mon dernier match mais ça va. Je savais que cela s’arrêterait un jour. J’accepte. Le souci, c’est surtout de laisser les autres jouer sans moi. Peut-être que plus tard, ça va me manquer. Mais je reste toujours dans le club, au service du bureau, en tant que bénévole. Je serai toujours à l’entraînement, lors des matches en déplacement. Ma présence est très importante pour les jeunes. Je donne des conseils, je suis là !

E N X U O N E G S E L « SUIVENT PLUS » puisse pas faire les matches en déplacement. en temps mais rien de grave. Mais si j’étais obligé de courir, ça n’irait pas aussi vite qu’avant (rires). C’est difficile pour toi d’arrêter alors même que l’équipe est dernière (1v-10d) ?

Oui mais ce n’est pas grave. Ça, c’est l’âge de la deuxième retraite pour moi (rires).

Non, parce que les genoux ne suivent plus. Cela n’a rien à voir avec notre mauvais classement. Si je pouvais donner 100%, je serais resté. Mais je ne peux pas. J’ai toujours dit que quand je joue, je joue à fond. Et là, je suis limité.

Tu fais référence à ta deuxième activité…

Tu suis des séances de mésothérapie depuis

Oui je suis vigile à l’Intermarché de Saint-Andréde-la-Marche. Ça me plaît. Je ne travaille jamais le matin, jamais le week-end. Ça me laisse le temps de m’occuper de ma fille le matin.

plusieurs saisons…

On t’a prévenu que l’âge légal de départ à la retraite était repoussé à 62 ans ?

C’est vraiment un job pour le plaisir ? (Ron n’est pas dans le besoin financièrement, il touche une bonne retraite de la NBA, ndlr)

Oui, c’est vraiment pour être actif. Ce n’est pas bon pour moi de rester à la maison sur le canapé. J’ai toujours eu envie de travailler et de bouger.

Oui, j’ai de l’arthrose. Le genou enfle, je fais des infiltrations. Mais au bout d’un moment, cela finit par user le genou. C’est ça le problème aujourd’hui. Je veux pouvoir continuer à jouer avec ma fille (de 7 ans). Quand je rentre aux États-Unis, j’ai plein de nièces et de neveux qui font du basket. J’ai envie de m’amuser avec eux. Parce que pour moi, je suis encore jeune ! Bruno Coqueran va donner un coup de main à la Séguinière pour terminer la saison…

Est-ce que tu cours après les voleurs dans le magasin ?

Ce n’est jamais arrivé. Pour l’instant, on n’a pas eu beaucoup de vols. Un petit de temps

C’est super pour notre équipe. Il s’est un peu entraîné avec nous et c’est un bon pivot, intelligent, on sent qu’il a joué en pro. C’est simplement dommage qu’avec son boulot, il ne

Et puis il n’a jamais que 40 ans. C’est encore un petit jeune...

Physiquement, il est en forme ! Il fait du rameur (Coqueran est champion de France d’aviron indoor, ndlr), beaucoup de footing, de musculation, il est toujours en forme ! Maintenant que tu ne joues plus, tu vas continuer à te coucher à 22h30 tous les soirs ?

Je n’ai pas le choix. Trois fois par semaine, il faut que je me lève à 6 heures moins le quart pour ma fille parce que mon ex-copine travaille dans une maison de retraite avec des horaires spéciaux. Mais je n’ai pas besoin de beaucoup de sommeil. J’aime bien le matin. Comment ça se passe pour Ron Junior (son fils) en NCAA ? Il est à South Florida University. Il a fait deux ans à Kansas State avec Michael Beasley. Il a quitté Kansas et été obligé d’attendre un an pour jouer. Cette année, il commence à jouer. C’est un très bon joueur, par contre il rêve. Il voudrait faire la même chose que son père mais je trouve qu’aujourd’hui, c’est plus dur qu’à l’époque. Il travaille dur, il aime bien l’école et a de bonnes notes. C’est ça le principal. Mais il veut vraiment jouer au basket. Même s’il ne rentre pas en NBA, il peut jouer en Europe rapidement. n



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.