BasketNews 542

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l’hebdo du basketball

JEUDI 10 mars 2011 - N° 542

Limoges… Gravelines… Campbell… J.D. Jackson… Eito… Top 16… Vichy-Clermont… Messina… Cousin

DOSSIER EXCLUSIF : ENTRETIEN SPÉCIAL PRO A DEJAN BODIROGA

LICENCIEMENTS, « ON A RENDU RECRUTEMENTS, LE BASKET SOUSCRIPTIONS, PRÉVISIBLE » FINANCES…

UNE SAISON AGITÉE ! MIAMI

C’EST DANS LA TÊTE

RICARDO GREER

Photos : Hervé Bellenger / IS et Streten Pantelic

MVP EN SOUFFRANCE

« C’EST DE MA FAUTE »

BasketNews n°542 - jeudi 10 mars 2011

DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

M 03252 - 542 - F: 3,00 E

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02

Télévision

Éric Micoud (consultant Ma Chaîne Sport)

« Je n’avais pas vu un match NBA depuis 5 ans »

Jeudi 10 mars 01h15 MCS

Chicago-Charlotte (NBA)

03h45 MCS

OKC-Philadelphie (NBA)

13h55 Sport+

Real-Valencia (EL Rediff)

15h30 MCS

Chicago-Charlotte (NBA Rediff)

17h25 Orange Sport Shaq Vs

Ancien international, Éric Micoud a trouvé place comme consultant sur Ma Chaîne Sport. Se remettant dans le bain NBA, il s’éclate et apporte sa patte dans le paysage audiovisuel du basket.

Vendredi 11 mars 01h30 Orange Sport Planète NBA 02h00 Orange Sport Miami-LA Lakers (NBA) New York-Dallas (NBA)

18h00 MCS

New York-Dallas (NBA Rediff)

20h25 Sport+

Roanne-Cholet (Pro A)

Samedi 12 mars 02h05 Canal+

Chicago-Atlanta (NBA)

10h10 Sport+

Roanne-Cholet (Pro A Rediff)

14h25 Canal+ Sport Chicago-Atlanta (NBA Rediff) 18h55 Sport+

Pau-L.O.-Gravelines Dk (Pro A)

21h15 MCS

Plateau NBA

21h30 MCS

Memphis-Miami (NBA)

Dimanche 13 mars 02h00 MCS

Utah-Chicago (NBA)

10h05 Orange Sport Dallas-LA Lakers (NBA Rediff) 15h00 MCS

Utah-Chicago (NBA Rediff)

21h00 Sport+

Phoenix-Orlando (NBA)

Lundi 14 mars 18h00 MCS

All Star Game 2011 (NBA Rediff)

18h00 Sport+

Phoenix-Orlando (NBA Rediff)

20h55 Canal+ Sport Canal NBA

Mardi 15 mars 01h15 MCS

NBA Legend

03h30 Canal+

Canal NBA

14h35 Orange Sport LA Lakers-Orlando (NBA Rediff) 18h00 Canal+ Sport Canal NBA 19h40 Eurosport 2

New York-Indiana (NBA)

16h40 Orange Sport Portland-Dallas (NBA Rediff) 18h00 MCS

T

u as commencé comme consultant sur Sport+, maintenant te voilà sur Ma Chaîne Sport, c’était donc une vraie volonté de faire ce métier ? Non pas vraiment. Avec Sport+, je validais en fait un stage dans le cadre d’un master en droit du sport. David et Jacques m’ont gentiment proposé de faire ce stage chez eux et je me suis essayé aux commentaires comme ça. Pour MCS, j’ai appris qu’ils recherchaient des consultants et j’ai envoyé mon CV.

C’est ta touche ? Les téléspectateurs de NBA sont des connaisseurs, donc j’essaye d’apporter dans l’explication tactique, dans la forme des équipes. Lorsque je regarde le match, je le commente comme un match que je scouterais en vue d’une prochaine rencontre.

The Euroleague Basketball Show

Mercredi 16 mars 00h15 MCS

Sports

16h50 Orange Sport Miami-LA Lakers (NBA Rediff)

Toi qui à joué en NCAA à Georgetown, tu as retrouvé des reflexes « américains » en regardant la NBA ? Pas vraiment, car la NBA je ne regardais plus et je n’y ai pas joué. Je suis passionné et j’ai grandi avec, bien sûr, mais j’ai dû me reconnecter avec elle car j’étais très basket français et européen. Je me suis beaucoup renseigné, Internet etc… J’essaye d’apporter mon œil technique sur les matches que je commente et j’ai un rôle naturel, j’apporte ma bonne humeur. Pascal Allée / Hot

02h45 MCS

New York-Indiana (NBA Rediff)

Comme tout le monde en fait ? Oui comme tout le monde, j’ai commencé en remplaçant Crawford Palmer et depuis je fais entre 6 et 8 matches par mois.

Tu remarques des têtes que tu as croisées ? C’est ce qui est drôle, oui ! (Il rigole) Un type comme Ray Allen par exemple, un

joueur formidable, ben je l’ai joué lorsqu’il était à Connecticut, mais bon j’ai 38 ans et il n’y en a plus beaucoup non plus. Mais c’est marrant de voir quel joueur il est devenu, il était plus athlétique qu’adroit et maintenant c’est un shooteur formidable. Consultant c’est un métier qui te plaît ? Beaucoup. J’étais stressé au début mais je m’éclate maintenant et j’essaye de me libérer tout doucement. Je dois être moi à l’antenne, j’avais demandé conseil à Pierre Ménès qui m’avait dit d’être moi, de continuer à déconner un peu, bref de ne pas chercher à se créer un personnage mais de rester le même. Tu comptes donc continuer ? Pour l’instant cela se passe plutôt bien. J’ai un planning de prévu, on a bientôt un plateau samedi prochain et on m’a dit que si je correspondais à ce qu’ils attendent je le saurais déjà. Donc cela se passe bien, je ne change rien et j’essaye de progresser car j’ai beaucoup de choses à apprendre, surtout que je n’avais pas vu un match NBA depuis au moins cinq ans. n Propos recueillis par Thomas FÉLIX

Lu, vu et entendu Well com’sport,

« N’est pas Laurent Sciarra qui veut… »

la retraite du meneur français dans une vidéo visible sur le site du club d’Orléans. « Laurent a apporté beaucoup à notre sport. J’ai eu la chance de le côtoyer mais je regrette de ne pas avoir pu faire une saison entière avec lui. »

Hervé Bellenger / IS

Amara Sy s’est ému de

On ne sait pas encore qui sera dans le dernier carré mais la FFBB a dévoilé les visuels des deux Final Four de fin de saison. Celui de Nationale 1 masculine, qui se

déroulera les 28 et 29 mai, et celui de

Ligue 2 féminine une semaine avant les 21 et 22 mai, et c’est plutôt pas mal.

une web tv, a dévoilé récemment quatre petits épisodes très sympathiques racontant, très brièvement, l’histoire du basket par l’intermédiaire de Frédérick Gersal, ancien chroniqueur à Télématin et sur France Inter. À regarder là : http://www.wellcomsport.com/le_sport_sous_un_autre_angle. html À noter également la présence de la chronique Made In USA de notre correspondant Rémi Reverchon.


ZONE-MIXTE

03

Prises de position

Pour ou contre la proposition d’Yvan Mainini de faire co-organiser les compétitions internationales par la NBA et la FIBA ? POUR CONTRE Par Thomas BERJOAN

Par Pascal LEGENDRE

T

oronto contre New Jersey, difficile de proposer un match NBA Yvan moins sexy que celui-là ! Pourtant, 18.689 personnes y ont assisté Mainini à Londres. Voilà le savoir-faire NBA. Le savoir-faire FIBA ? Prenez FFBB 12 stars NBA, dont Durant et Rose, candidats au titre de MVP, dans un pays de basket, la Turquie, pour le championnat du monde l’été dernier. Jusqu’aux demifinales, la salle était vide aux deux tiers pour les matches du Team USA ! Comment expliquer que les mêmes joueurs qui, vendus par la NBA, génèrent une économie monstrueuse, suscitent sous la bannière FIBA moins d’intérêt que la coupe des Landes ! Et il ne serait pas juste d’opposer la gentille FIBA, sportive et désintéressée, à la méchante NBA, business et méprisante. Quand la FIBA augmente les droits d’organisation ou revend les droits télé de ses compétitions où jouent les stars, payées par la NBA, elle fait du business, il ne faut pas se voiler la face. Sauf qu’elle le fait moins bien que la NBA ! Et la colère des proprios NBA, pour le coup mécènes d’une autre entreprise, est totalement légitime. Mark Cuban, le propriétaire de Dallas, personnage déplaisant, a déjà émis l’idée que la NBA pourrait organiser ses propres compétitions l’été. Ça tombe sous le sens. C’est exactement ce qu’a fait l’Euroleague de Jordi Bertomeu, se défaisant de la tutelle FIBA. Alors pour éviter un schisme qui serait terrible pour le basket au niveau mondial (du style SuproLeague/Euroleague en 2000-01) et qui déboucherait inévitablement sur une défaite de la FIBA, autant faire de la NBA un partenaire. La ligue américaine montre que l’exportation de ses produits et la recherche de nouvelles ressources l’intéressent. Profitons-en, c’est une chance. Le pire qui pourrait arriver ? Que la NBA se foute complètement des compétitions internationales. À terme, ça voudrait dire qu’il sera de plus en plus dur de faire venir les joueurs et les événements ne décolleront jamais vraiment... n

O

ui, ça me choque. Imagine-t-on la FIFA avoir une relation spéciale avec la Premier League, l’International Rugby Board se lier avec la seule SANZAR, ou la Fédération Internationale de Hand (IHF) concocter des règles autour d’une table avec la Toyota Handball Bundesliga ? Faut-il que le basket soit un sport si à part pour que la FIBA envisage de s’associer avec la NBA ? Je ne suis pas un fan absolu des fédérations internationales car j’estime leur fonctionnement opaque, autocratique ou oligarchique – pour paraphraser le Général De Gaulle, je dirais « le Machin » de la FIBA – mais cela vaut quand même mieux que si les intérêts de 213 fédérations nationales étaient entre les mains d’un organisme privé américain, sous prétexte qu’il peut imposer ses vues avec sa puissance financière. Ne soyez pas dupes ! On voit très bien qui est le loup et qui est l’agneau. Un partenariat « gagnant-gagnant », « 50-50 », est un leurre et serait dans les faits à l’avantage de la NBA. Il y a d’ailleurs eu un fâcheux précédent : le Mondial de 1994 à Toronto avec sa panoplie de privilèges pour la « Grande Ligue » : autorisation pour la Dream Team de présenter 13 joueurs, service de sécurité peu discret autour des Américains, espace « USA Basketball » dans l’enceinte des compétitions, et surtout apologie de la ligue et annonce publicitaire pour les Toronto Raptors lors du discours de clôture. Vous aimez vous retrouver dans la peau du colonisé ? Moi pas. Voyez, je suis persuadé que pour son développement (financier !) la NBA a autant besoin du mouvement olympique que la FIBA de ses joueurs expatriés aux ÉtatsUnis. C’est une question de rapport de forces. Évidemment, pour être crédible, la Fédération Internationale devra cesser d’inventer des compétitions aussi absurdes que le Tournoi de Qualification Olympique, qui n’intéresse qu’elle et qui fatigue tout le monde... n

Sondage 25%

« Je me fous de savoir quel est le problème avec leur entraîneur. Boycotter, c’est presque l’acte le plus puéril et « anti-professionnel » que vous puissiez réaliser. […] Lorsque vous êtes payés, vous n’avez pas à sécher le travail, vous êtes supposés être professionnels et

compétiteurs. C’est vraiment un groupe de personnes faibles. »

Sam Greenwood

du Magic, a réagi à la fronde dont est victime son collègue John Kuester des Pistons.

/Getty Images

Stan Van Gundy, coach

La Pro B à la télé. Attention,

encore un nouvel essai de retransmission de match de Pro B. Pour la rencontre Quimper-Nantes, pas moins de quatre chaînes de la TNT locale vont s’unir pour retransmettre le match (TV Rennes 35, Ty Télé, Tébéo et TéléNantes) et en bonus vous pourrez le suivre sur le net en direct sur http://www.tvrennes35.fr/

23%

21%

Quelle est, pour vous, la plus grosse surprise de la saison de Pro A ? Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 1423 réponses, décompte arrêté mardi.

8% 8%

7%

6% 2%

La Le La L’impuissance L’explosion L’échec Le parcours Autres saison parcours situation de de d’Andrija étonnant catastrophe de d’Orléans Ricky Yannick Zizic de de Limoges Chalon Davis Bokolo Hyères-Toulon


04

sommaire

DISPONIBLES

06 RICARDO GREER

• Des performances correctes mais irrégulières, une équipe dont on peine toujours à saisir l’identité et la valeur... Le retour à Strasbourg du MVP de la saison dernière n’est ni un échec, ni une réussite. Où en est-il ? Qu’en pense-t-il ? Florent de Lamberterie lui a parlé.

08 LA GAZETTE DE LA 20e JOURNÉE

• Le Mans n’a rien pu faire contre Cholet. J.D. Jackson analyse, pour nous, la situation... Le public de Limoges a conspué son équipe samedi, contre Roanne, et c’était prémédité. Une cassure nette... Gravelines ne perd plus, Antoine Lessard décrypte la domination en chiffres... Antoine Eito a failli réussir un triple-double contre Poitiers. Joli !... Eric Campbell a remis Orléans sur les bons rails. Sacré Eric !

14 LES BLESSÉS EN PRO A

• Qui manque actuellement ? Qui a manqué des matches ? Quelles absences sont les plus pénalisantes ? Thomas Berjoan analyse.

16 ÉCHOS FRANCE

• Vichy, qui risque de descendre en Pro B, et Clermont, qui se dirige vers la Nationale 1, sont en pourparler pour fusionner et construire un « grand club en Auvergne ». Le point... Roanne a perdu Dylan Page et Alex Gordon mais les a remplacés.

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18 ÉCHOS EUROPE En vente chez votre marchand de journaux

19 TOP 16 : LES TURCS À LA TRAPPE 20 INTERVIEW EXCLUSIVE DEJAN BODIROGA • La star du basket européen des années 1995-2005 nous a accordé un entretien privé. Il y évoque sa vision du basket, ses regrets, ses envies. Des propos sans concession. Indispensable.

26 ÉCHOS NBA

Nouveau

• Les Nuggets meilleurs sans Melo ? Oui, il semblerait, même George Karl le dit... Dwight Howard joue avec le feu... Les vétérans trouvent du boulot... Pau Gasol au Barça pendant le lock-out ? Jérémy Barbier nous explique tout ça.

28 MIAMI DANS LE BROUILLARD

• Le Heat est toujours l’une des meilleures équipes au classement, et a enchaîné les victoires contre les équipes moyennes ou faibles. Problème : les Floridiens ont actuellement un calendrier démentiel, qui les voit affronter les cadors, et ils ne s’en sortent pas. Jamais très loin, parfois dominateurs, ils sont incapables de forcer la décision en fin de match. Ils se posent des questions.

30 PRO B : COUSIN FAIT DES MIRACLES

• Il a échoué à Pau et Limoges mais Olivier Cousin, de retour à Quimper, prouve qu’il est toujours l’un des meilleurs lorsqu’il s’agit de gagner des matches avec peu de moyens.

31 SALUT, ÇA VA LAMINE KANTÉ ? BasketNews

RÉDACTION AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York).

Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com)

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER  David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). A collaboré à ce numero : Yann CASSEVILLE. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - c.pelleray@norac-presse.fr)

BASKETNEWS est édité par SARL NORAC PRESSE

Siège Social : 3 rue de l’Atlas – 75019 PARIS. Capital : 25 000 euros Principaux associés : Print France Offset, Le Quotidien de Paris éditions, Investor.

Directeur Marketing et Promotion Frédéric CARON PUBLICITÉ RÉGIE Hexagone Presse – 12 rue Notre-Dame des Victoires – 75002 Paris Patrick GOHET (09-54-04-72-66), hexagone@hexagonepresse.com Loïc BOQUIEN (06-87-75-64-23), lboquien@hexagonepresse.com IMPRESSION ROTO PRESSE NUMERIS – 36 Boulevard Schuman – 93190 Livry Gargan RÉGLAGE À JUSTE TITRES, Badice BENARBIA (04 88 15 12 42), b.benarbia@ajustetitres.fr

RÉDACTION DE PARIS 3 rue de l’Atlas - 75019 Paris / Téléphone : 01-73-73-06-40 / Fax : 01-40-03-96-76

RÉALISATiON GRAPHIQUE Conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio)

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JOURNALISTES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD.

ABONNEMENTS : Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, abonnement@tomar-presse.com) Norac Presse – Service abonnements - B.P. 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1

La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.


05

édito

LARMES

DE CONSTRUCTION MASSIVE Par Fabien FRICONNET

«

la résilience. Spoelstra n’est ni dans la dissimulation, ni dans le déni, ni dans le blâme, ni dans l’hystérie. Il a démontré soit qu’il avait définitivement la stature, celle de l’homme qui sortira le Heat de la crise, soit au contraire qu’il ne l’a pas du tout. Chacun son opinion. Quoi qu’il en soit, donnons-lui crédit de ne pas se cacher, de ne pas s’effondrer. Victor Baldizon/NBAE via Getty Images

Selon vous, quel est le joueur qui a pleuré dans le vestiaire après la défaite de dimanche contre Chicago ? » Sondage sur le site du Miami Herald. Ne souriez pas, c’est probablement du premier degré. Mardi, à plus de 30%, les votants – sans savoir bien sûr – ont élu « L’Élu ». C’est vrai, quoi, il a une bonne tête de pleureuse, LeBron James. Un vilain méchant, tout arrogant et tout pas bon dans les fins de matches. Un enfant gâté, bien le style à sangloter quand on lui enlève son jouet. À Miami d’abord, puis partout dans le (grand) petit monde du basket, on ne parle plus que de ça, depuis qu’Erik Spoelstra, le coach du Heat, a déclaré qu’il y avait vu des larmes dans le vestiaire. Pour un match de saison régulière, pensez ! Quelle aubaine ! La cible est tellement énorme, impossible de la louper. Le « Crying Game » a donc enfanté d’un « Crygate », c’est-à-dire, dans une traduction affadie de ce néologisme tout idiomatique : le « scandale des larmes ». « Crygate », c’est Spoelstra qui a inventé le terme. Car il a bien fallu, pour lui, repasser sur l’estrade et s’expliquer. Enfin, pas vraiment s’expliquer, plutôt alimenter le sujet. Spoelstra n’est pas un bon « spin doctor » – un spécialiste en communication. Il est meilleur que ça : il est nature.

Il a donc dû « développer », « commenter », « élaborer » sur les larmes. Sa candeur s’est-elle retournée contre lui ? Pour le moment, peut-être. Mais demain ? Bref, il a expliqué que personne, dans ce vestiaire de l’infamie, n’avait pleurniché mais que des « têtes étaient basses » et des « yeux brillants ». Et puis il a donné un coup de griffe à l’assemblée des micros. « C’est l’exemple classique de sensationnalisme. Vous êtes prêts à utiliser tout ce que je vais dire et à le transformer en histoire. » S’il s’agit d’une perte de sang-froid, c’est mal joué. S’il s’agit d’une stratégie, c’est

Spoelstra le sait, il ne peut rien pour l’image du Heat, cette équipe mal née C’est sa force. Depuis le début de la « crise », il monte en première ligne et joue carte sur table, autant que faire se peut. Les problèmes ? Il n’en nie aucun. Le silence qui a remplacé le « brainstorming » au sommet entre Pat Riley et lui ? Il le révèle. Les solutions ? Il assure qu’il n’en a aucune de miraculeuse à sa disposition. Il parle en adulte responsable et en appelle à

Le reste du monde

extrêmement bien manœuvré. Car Spoelstra le sait, il ne peut rien pour l’image du Heat, cette équipe mal née, enfantée l’été dernier dans la fatuité, les jeux de lumières, les trades monstres. Il ne peut rien contre l’hostilité que suscite LeBron, la réputation de « softitude » de Chris Bosh, et les tirs au buzzer qui tous, depuis des semaines, font « clang ! » contre le cercle. Il ne peut rien contre le fait que Miami a tout pour déplaire. Alors Spoelstra – et ses joueurs – peut faire autre chose : jouer la carte du « nous contre le reste du monde ». Du fond de son terrier, Miami ne sait plus où il en est. Ça, c’est la situation présente – à pondérer si le Heat a battu Portland dans la nuit de mardi à mercredi. Que faire ? Avancer, reculer, ne plus bouger ? Où est le haut, où est le bas ? Miami a peur et finit par avoir peur de la peur ellemême. Alors le Heat a-t-il décidé de foncer tout droit, dans le tas, pour voir où ça va ? Dès après le match perdu contre Chicago, dimanche, le ton a en effet changé. Les déclarations des joueurs, jusqu’ici pleines de retenue et d’attrition, ont laissé place à des offensifs contre « ce monde hostile qui nous hait. » Cela ne fera rien pour l’image de marque de l’équipe mais là n’est déjà plus le débat. Le « reste du monde », pour l’heure, c’est Los Angeles. Les Lakers – dont l’identique arrogance a été rebaptisée, par la grâce des victoires, « orgueil » – sont sortis de leur crise hivernale en beauté et sont en visite en Floride cette nuit. Mauvais timing pour Miami ? Au contraire. Un test de caractère qui tombe à pic pour le Heat. n


06

PORTRAIT

LE MVP EN SOMMEIL

DU GREER AUX MVP étranger 2010 et tout près de l’être les deux saisons précédentes, Ricardo Greer a baissé de volume cette année à Strasbourg. Sans être mauvais pour autant, le Dominicain n’est plus aussi dominant que par le passé et son équipe n’arrive plus à gagner. Une situation nouvelle, dont Ricardo a bien du mal à se satisfaire. Par Florent de LAMBERTERIE

S

amedi dernier, à Levallois. Le PL et sa configuration small ball (Albicy, Ball et Chatfield dans le cinq de départ) remporte sa quatrième victoire de suite à domicile face à Strasbourg (93-85). Les Alsaciens n’ont cependant pas de quoi rougir de leur prestation, surtout pas Ricardo Greer qui, en 37 minutes (16 pts à 7/14, 7 rbds, 8 pds) signe la plus belle évaluation du match (22). Insuffisant cependant pour enrayer la mauvaise passe de la SIG, défaite quatre fois sur ses cinq dernières sorties. « Ça fait mal », lâchait Ricardo au sortir des vestiaires de Marcel Cerdan. « Comme tout le monde je déteste perdre et j’adore gagner. Si je marque zéro point et qu’on gagne, je suis le plus heureux des hommes. » Le seul problème cette saison pour le Dominicain, c’est que dans un cas comme

dans l’autre, Strasbourg a bien du mal à gagner ses matches. Car si contre le Paris Levallois, Ricardo a bien noirci sa feuille de stat, ce n’était pas le cas une semaine plus tôt face à Chalon. Six rebonds et cinq passes, certes, mais surtout un vilain 0/8 aux tirs et seulement deux petits points au compteur, inscrits sur lancer-francs. Et dans les deux cas, la SIG s’est inclinée. Si bien qu’à dix journées de la fin, Strasbourg affiche un bilan toujours négatif (8v-12d) et pointe à une modeste 11e place. Pas terrible pour une équipe qui compte dans ses rangs le MVP sortant de Pro A. « En signant au club, il était attendu comme une espèce de messie, de sauveur », juge Régis Schneider, journaliste aux Dernières Nouvelles d’Alsace qui suit la SIG depuis plusieurs années. « Quand tu ajoutes Ricardo, a priori, ça doit t’apporter quelque chose. »

plus l’impact d’un candidat au titre de MVP, comme il le reconnaît sans mal. « Pour moi, un MVP c’est d’abord un joueur qui fait gagner son équipe comme Mejia, Darden ou Krupalija. Ce sont eux les candidats au titre de MVP, pas moi. » Signe qui ne trompe pas, Ricardo Greer est absent de tous les Tops 10 LNB, à l’exception d’une 8e place au classement des meilleurs intercepteurs de Pro A (1,7). Bien peu pour quelqu’un qui produisait l’année dernière la meilleure évaluation moyenne du championnat (21,6). De plus, l’homme est déjà passé plusieurs fois au travers cette saison. Si l’on met de côté la défaite à Orléans où, blessé, Ricardo avait quitté le terrain au bout de six minutes, le Strasbourgeois a déjà signé six matches sous les dix points et sept sous les dix d’évaluation. Pire,

« Il n’a jamais joué à l’économie et le corps n’oublie pas » Fred Sarre

Hervé Bellenger / IS

MVP l’année dernière après avoir terminé deux fois sur la deuxième marche du podium des meilleurs étrangers de Pro A, Ricardo Greer sortait en effet de trois années nancéiennes où il s’était affirmé comme le taulier du championnat de France. En revenant à la SIG, tout laissait à penser que Ricardo allait permettre au club alsacien de renouer avec le succès. Ce n’est pour le moment pas le cas.

« C’est de ma faute »

RICARDO EN CHIFFRES* Saison Club

MJ Min %Tirs %2-pts %3-pts Ratio** Rbds Pds

Pts

Éval

2004-05 Strasbourg

34

27

49,8

55,9

32,3

25,7

4,5

3,5

10,3

12,9

2005-06 Strasbourg

32

29

50,0

58,8

31,3

31,9

4,7

3,8

11,0

13,2

2006-07 Pau-Orthez

33

29

50,2

56,4

33,3

26,8

6,7

3,8

10,4

15,3

2007-08 Nancy

29

35

54,3

58,6

39,7

21,9

6,2

4,7

16,0

18,3

2008-09 Nancy

29

35

47,3

54,5

28,3

27,2

7,1

4,9

15,3

18,1

2009-10 Nancy

30

37

47,0

54,2

32,5

33,1

8,6

6,0

15,9

21,6

2010-11 Strasbourg 20 31 41,9 47,4 33,3 * Depuis sa première saison complète en Pro A ** Pourcentage de tirs à trois-points sur les tirs totaux

38,7

6,3

3,6

13,0

14,4

« C’est difficile, d’autant plus que je ne suis pas habitué à perdre autant de matches. Mais je n’accuse personne, je considère que je ne joue pas au même niveau que l’an dernier, donc en premier lieu, j’estime que cette situation est de ma faute. » Ricardo accuse le coup et pourtant, en dépit de ce constat sévère, il est loin de décevoir cette saison. Meilleur marqueur, meilleur passeur et deuxième rebondeur de son équipe, l’ailier fait le boulot, pas de doute là-dessus. Seulement il n’a plus le même rayonnement que la saison passée,

il a même rendu une note négative contre Le Mans (-1), chose qui ne lui était plus arrivé en Pro A depuis quatre ans ! Des chiffres qui font tache dans le CV d’un all-around réputé pour son extrême régularité et sa capacité à remplir les colonnes de stats soir après soir. « Ce qu’il faut voir, c’est qu’il joue six minutes de moins et qu’il n’est qu’à trois points et deux rebonds de ses moyennes de l’an passé », tempère Fred Sarre, l’entraîneur de la SIG. « Donc globalement, c’est pas une cata absolue, il est conforme à ce qu’on souhaitait. Il est parfois moins performant en attaque mais il continue d’amener de l’impact et de l’intensité dans ce qu’il fait. Par contre, ce qui est sûr, c’est qu’il touche certainement moins le ballon qu’à Nancy mais on est une équipe différente avec une organisation différente. Et il faut rappeler que l’équipe a été construite et qu’il est arrivé après alors que si on veut que Ricardo fasse du Ricardo version Nancy, il faut commencer par l’avoir et construire autour de lui. »


07

PORTRAIT

LARMES

Hervé Bellenger / IS

mettre deux points derrière à coup sûr. Pasco est un super défenseur, très athlétique et fort au rebond mais ce n’est pas le même profil. » Une analyse que partage Fred Sarre, bien conscient que la configuration de son équipe empêche Ricardo de donner sa pleine mesure. « Si j’avais eu Prowell et Williams, ça changeait la donne. J’avais des mains intérieures qui pouvaient entrer dans le dos (de la défense) et j’avais un 4 qui pouvait s’élever régulièrement à trois-points. » Systématiquement doublé par la défense adverse dès qu’il joue le post-up, son arme de prédilection, Greer se voit privé de solutions de passes (3,6 pds contre 6,0 l’an passé) et se voit forcé de jouer plus au large. Comme l’atteste le tableau chiffré ci-contre, Ricardo shoote davantage à trois-points, exercice où traditionnellement, il n’a jamais excellé et qui tire ses pourcentages à la baisse. Une évolution logique de par la construction de l’équipe mais pas seulement. Car à désormais 32 ans, Ricardo n’est plus tout jeune et les efforts fournis durant de nombreuses années commencent à se payer. « Il n’a jamais joué à l’économie et le corps n’oublie pas », rappelle Fred Sarre. « C’est une évolution logique avec l’âge, les joueurs ont tendance à plus tirer », détaille JLM. « Ils vont moins souvent au défi physique et tirent plus de loin parce que ça demande moins d’énergie. Alain Digbeu aussi est dans cette évolution. Avant, on l’appelait Flying Digbeu ou Air France pour toutes ses actions où il allait smasher. Maintenant c’est surtout un gars qui shoote à trois-points. »

« On peut encore faire les playoffs »

« Je ne joue pas au même niveau que l’an dernier » Une équipe chamboulée Débarqué fin septembre après un départ avorté pour Zadar, Ricardo a rejoint une équipe déjà faite, dont la préparation touchait presqu’à sa fin. Comme si cela ne suffisait pas, l’effectif a ensuite été grandement chamboulé avec les départs précipités de LaQuan Prowell et Leon Williams et le retour de dernière minute de Justin Hawkins… l’ailier que Strasbourg venait juste de virer pour accueillir Ricardo. Une cacophonie qui a totalement déséquilibré l’équipe, privée de vrai poste 4 et dotée de trois postes 3 (Greer, Hawkins et Souma-

horo). Résultat, Fred Sarre s’est trouvé forcé de décaler le Dominicain en ailier-fort, une configuration que l’on retrouvait par séquence à Levallois en l’absence de Sacha Giffa, signé fin novembre et forfait le weekend dernier pour blessure. « Il a fait des intermèdes en 4 à Pau ou en début de saison avec Fred Sarre mais sa vraie position c’est le 3 », rappelle Jean-Luc Monschau, son ancien entraîneur à Nancy. « C’est là qu’on profite pleinement de son jeu sur pick-and-roll parce qu’il a la capacité après le pick à finir lui-même, trouver le pivot qui roule ou un joueur à l’opposé à

trois-points. Il avait cette triple menace, tout en étant d’abord dangereux en lui-même. »

Un jeu différent Dangereux lui-même, Ricardo l’est toujours, mais moins qu’auparavant. « À Nancy, je jouais avec un 4 qui pouvait tirer à troispoints (Stephen Brun) et quand la défense faisait prise à deux, je pouvais passer la balle à mon 4 pour un shoot extérieur », analyse-t-il. « Et puis Pervis Pasco est un bon joueur mais il n’est ni Akingbala, ni Marcus Slaughter ni Cyril Julian, des postes 5 à qui tu peux passer la balle en sachant qu’il vont

Si les charges du « buffle de Punta Cana » sont moins fréquentes que par le passé, les victoires aussi. Un traumatisme pour un joueur habitué à jouer le haut du classement, qui a systématiquement participé aux playoffs, exception faite de son année à Pau, en 2006-07. Une saison où, comme cette année, Ricardo jouait sans son frère Jeff. « J’adore jouer avec mon frère mais aujourd’hui, je ne suis absolument pas triste de ne plus être avec Jeff », lâche Ricardo, qui refuse d’y voir un lien. « La seule chose qui me rend triste, c’est qu’on perd plus de matches qu’on en gagne alors qu’on a une équipe qui selon moi pourrait jouer les playoffs. Pour le moment, ce n’est pas le cas, même si on peut encore y parvenir. » Ce qui serait déjà pas mal, avec ou sans titre de MVP. n


08

e 0 2 Journée

Gazette PRO A

Du Basket et des chiffres

-6

L’évaluation cumulée des deux gunners de Poitiers, Rasheed Wright et Tommy Gunn, contre la JAV : 6 points à 2/12 aux tirs, 4 balles perdues, 0 passe.

1

Étienne Lizambard / Hot Sports

Le point et le rebond qu’il a manqué à Antoine Eito (Vichy) pour compléter un triple-double contre Poitiers : 9 points, 9 rebonds et 10 passes (voir par ailleurs). Avec 26 d’évaluation, le meneur de la JAV a établi son record en carrière (jusqu’ici de 15 contre Limoges un peu plus tôt dans la saison).

3

CHOLET 85 – LE MANS 63

J.D. JACKSON : « on est dans le dur » La défaite du Mans, privé d’Alex Acker, à Cholet, n’a rien de forcément illogique. Mais la fragilité du MSB interpelle. Le coach, J.D. Jackson, est le premier à le reconnaître.

B

eaucoup de regrets ou Cholet était trop fort ? Cholet est quasi imbattable à domicile, mais c’est le derby, un match comme ça tu dois le jouer à fond. On a manqué d’agressivité, de combativité. Du coup dans des secteurs comme le rebond on a été dominé, les ballons qui trainent finissaient dans les mains choletaises, etc. D’habitude pour ce derby le classement est mis de côté et c’est un gros combat, là à partir du 2e quart il n’y avait qu’une équipe. C’est comme à Chalon : 1ère mitemps très bien, 2e mi-temps on était complètement mou. C’est inquiétant.

pas là il nous manque. Il s’est entraîné ce soir (lundi) donc il devrait reprendre ce week-end.

pas blessé. Parce que c’est l’équipe d’Antoine, c’est un joueur cadre.

25 points de Batista, 21 de Kakiouzis au PL, 24 de Dewar à Chalon, mais pas de réelle constance. Comment l’expliquer ? Alex, avant de se blesser, était de mieux en mieux. Ça faisait longtemps qu’il avait un rôle de soutien dans les très grands clubs et là il commençait à se mettre dans la peau d’un vrai leader. Maintenant il est décomplexé mais ça

L’alchimie ne se fait pas ? On n’a jamais été tout en haut, dominant comme par le passé. Les joueurs se posent des questions. Un bon match c’est bien mais après quand une difficulté arrive ils doutent vachement. On a lutté avec ça toute l’année. Là on est dans le dur, mais on a démarré avec 2 victoires pour 6 défaites, c’était le fond total, depuis c’est plus raisonnable. On a un peu rectifié le tir.

« Après, les playoffs, c’est une toute autre histoire. Si on finit en trombe, qui sait ce qu’il peut arriver ? »

Vous avez manqué d’intensité en défense, mais aussi en attaque. On avait des solutions : poster sur J.P. (Batista), en poste 3 avec Charles (LombahéKahudi)… après quand Charles a eu quatre fautes on a joué petit mais on fait 2/21 aux tirs extérieurs alors… Bien sûr, Alex (Acker) est notre moteur en attaque, beaucoup de choses passent par lui. Donc quand il n’est

a pris vachement longtemps. Alain (Koffi) a commencé en trombe mais après il a eu une grande période de doute avec nos difficultés collectives et puis il s’est blessé. J.P. a des trous d’air cette année. Pour Antoine, depuis Noël ça revient, il commence à redevenir luimême physiquement, j’espère qu’il va revenir en trombe et avoir l’évolution qui aurait dû être naturelle l’année dernière s’il ne s’était

Le Mans est 8e ex aequo, vous regardez devant ou derrière ? Je ne crois pas qu’on peut espérer plus. Il y a trop d’écart. Toulon a déjà 3 victoires d’avance sur nous. On regarde les équipes qui nous entourent. Pau, ASVEL, Orléans, Strasbourg, ils luttent comme nous pour les dernières places de playoffs. On n’a pas à regarder plus haut. Après, les playoffs, c’est une toute autre histoire. Si on finit en trombe, qui sait ce qu’il peut arriver ? n Propos recueillis par Yann CASSEVILLE

Le nombre de matches à plus de 10 points et 10 d’éval, en un mois, pour Evan Fournier. Le prospect de Poitiers (18 ans) a en effet signé 14 points et 15 d’évaluation contre Vichy.

4

Le nombre de records personnels, sur la saison, battus par Rick Hughes (Hyères-Toulon) contre Chalon : points (23), paniers marqués (10), passes (5) et évaluation (28). Et dire que, touché aux adducteurs, il était incertain jusqu’au dernier moment !

5

Les contres encaissés par Pops Mensah-Bonsu en deux matches (2 par Cholet, 3 par Orléans).

5 bis

Le nombre de records personnels, sur la saison, battus par Pape-Philippe Amagou contre Limoges : points (30), paniers marqués (9) dont à trois-points (5), rebonds (5) et évaluation (32). Ces 30 points et 32 d’évaluation sont même les records en carrière de l’arrière de la Chorale, qui est aujourd’hui 13e marqueur (numéro 1 français) de Pro A (14,3 points) et 37e à l’évaluation (7e Français) avec 12,2.

125

L’évaluation de Roanne contre Limoges. Cela n’est pas le record de la saison pour la Chorale puisque les boys de Jean-Denys Choulet avait signé 127 contre Hyères-Toulon lors de la 2e journée.

F.F.


09

Gazette PRO A

GRAVELINES-DK 94 – LE HAVRE 74

LIMOGES 77 – ROANNE 94

ON N’ARRÊTE PLUS LE BCM !

BEAUBLANC DIT M….

Depuis sa défaite à Cholet (68-69) le 29 janvier, le BCM ne touche plus terre. Les chiffres sont éloquents. Quatre statistiques pour bien mesurer la domination gravelinoise.

10

• Le nombre de victoires consécutives des Nordistes, exception faite du revers enregistré à Ventspils le 1er mars en ayant présenté une équipe bis en Lettonie : Rousselle, Jomby, Zerbo accompagnés de trois espoirs. Avec son équipe type, le BCM a remporté quatre matches en Pro A, trois aux As et trois en EuroChallenge, sur un écart moyen de 12,0 points. Le tout en 33 jours. Série à suivre à Pau samedi.

18,8

39,7

• Le pourcentage à trois-points du BCM sur cette série de 10 victoires. Décomposé ainsi : 38,2% en Pro A, 38,1% en EuroChallenge et 42,9% aux As. Les quatre shooteurs les plus prolifiques de l’équipe sont tous en réussite actuellement : 43,2% derrière la ligne pour Ben Woodside (16/37), 43,5% pour Cyril Akpomedah (20/46), 44,4% pour Jeff Greer (16/36), 47,3% pour Juby Johnson (18/38). Un casse-tête absolu pour les défenses adverses.

66,1

Jean-François Mollière

• L’évaluation moyenne de Saer Sene depuis le mois de février. Le pivot sénégalais tourne depuis un gros mois à 14,1 points à 61,5% et 8,9 rebonds, tout en ne jouant que 22 minutes par match. Un monstre de rentabilité qui domine allègrement le classement de l’évaluation par minute en Pro A. Saer Sene est en pleine forme.

• La moyenne de points encaissés face aux équipes françaises sur cette période. Aucun des sept derniers adversaires hexagonaux du BCM n’a dépassé la barre des 45% de réussite aux tirs. En championnat, les Gravelinois sont les numéros un de Pro A, aussi bien aux points encaissés (68,5 pts), qu’au pourcentage adverse (40,4% !). Antoine LESSARD

L’enseignement de la soirée n’a pas été la 6e défaite de rang du CSP (la 4e pour le coach Zare Markovski) ni même la place de lanterne rouge de Pro A, mais le fait que le public a lâché son équipe. Limoges n’est jamais à court d’un psychodrame, mais celui-là a été spectaculaire. l En silence et bras croisés. Voilà comment le très fourni public limougeaud – encore 5.000 spectateurs – a accueilli la présentation de « son » équipe. Et, avant le coup d’envoi, lorsque le speaker a voulu remettre la machine en marche – « Beaublanc, êtes-vous présent ? » – il a reçu en réponse des sifflets. Les mêmes qui ont accompagné le CSP dès les trois premières minutes. Il faut dire que les joueurs y ont mis du leur. En effet, après quatre « briques » ou « air-balls » de Limoges sur ses quatre premières possessions, et un temps-mort rapide de Zare Markovski, Roanne menait déjà 10-0.

« Pas des courageux »

Tout le monde a-t-il joué le jeu ? « Quand on voit certains joueurs prendre le premier shoot à trois-points puis prendre rapidement deux ou trois fautes pour espérer se retrouver sur le banc, c’est pas courageux. Mais on sait que si on avait des courageux, on n’en serait certainement pas là. » Sentence signée Frédéric Forte au micro de France Bleu Limousin, et dirigée contre R.T. Guinn, transparent (0/5 aux shoots en 11 minutes). Après six minutes, la messe était dite, ou presque (19-4), et Roanne pouvait se régaler d’un premier quarttemps à 28 points (11/20), 14 rebonds et 7 passes. De loin en loin, et jusqu’au terme d’une rencontre dirigée sans mal par une Chorale pourtant privée de Gordon et Page, les sifflets continuèrent d’accompagner le CSP – sauf, on imagine, Raphaël Desroses (18 points et 7 rebonds) et deux ou trois autres joueurs – hormis lorsque les Limougeauds, calés sur leur défense de zone, tentèrent des rapprochés (26-30, 13e… 51-55, 27e). Limoges est quasi en Pro B et la question se pose de savoir s’il saura gagner un match d’ici le terme.

Fabien FRICONNET

VICHY 92 – POITIERS 74

Je passe un dimanche plus serein que d’habitude ! » Joint par téléphone, Jean-Philippe Besson était un coach soulagé. Avant le match contre Poitiers, il avait tenté un coup de poker. « On s’est séparé de T.J. Thompson pour créer un électrochoc. » Poitiers a pris la décharge de plein fouet : 32-15 pour la JAV après 10 minutes, le match était plié. « Les joueurs se sont soudés, certains se sont lâchés », savoure Besson, qui pense à ses Américains (20 pts pour Shuler, 18 pour Nichols, 17 pour Elegar et 10 pour Gaines). Surtout, Antoine Eito, l’éternel meneur

remplaçant, n’a pas eu peur de prendre les clés du camion. Mieux, il a conduit comme un chef. 9 points, 9 rebonds et 10 passes (1 seule balle perdue) pour 26 d’éval ! « Il a eu un déclic cette saison », commente Besson. « Physiquement il n’a rien à envier aux meneurs de Pro A. Le reste, c’est une question de maturité, il a 23 ans. » D’ailleurs le coach a décidé d’accorder toute sa confiance à Eito ; Vichy peut enrôler un pigiste médical d’Etienne Brower – à moins qu’il ne revienne – « mais ce ne sera pas un meneur ». La JAV, avec 5 victoires, est 15e devant Li-

Hervé Bellenger / IS

SIGNÉ EITO ! «

moges et 2 succès derrière Poitiers (point-average sur le CSP et le PB). « On a 5 matches sur 10 à Vichy. À 10 victoires le maintien devrait être acquis et peutêtre qu’à 9 on peut s’en sortir », estime Besson. « Essayons d’aller chercher 5 victoires sur 10. » La JAV reste sur 4 succès en 10 matches. Le maintien ? Pourquoi pas… n Yann CASSEVILLE


10

CHIFFRES

PRO A staTs cumulées (après 20 journées) 1 - CHOLET (15-5) Joueur Sammy Mejia Antywane Robinson Demarcus Nelson Vule Avdalovic Fabien Causeur Randal Falker Luc-Arthur Vebobe Christophe Leonard William Gradit Mamoutou Diarra Romain Duport Mérédis Houmounou Claude Marquis* Total

MJ Min Tirs 20 32 139-271 20 27 100-197 20 25 75-161 20 23 57-150 6 29 23-48 18 26 57-108 16 21 49-82 19 14 29-62 7 19 10-29 19 12 20-74 12 8 14-30 7 3 0-7 12 12 21-40 20 - 594-1259

% 51,3 50,8 46,6 38,0 47,9 52,8 59,8 46,8 34,5 27,0 46,7 0,0 52,5 47,2

3pts LF 26-69 59-80 20-52 16-28 10-34 51-69 38-88 50-58 6-18 1-4 16-35 0-4 16-38 4-14 18-31 3-15 3-6 8-45 10-11 3-4 0-2 9-15 115-341 252-379

Rb 4,4 5,6 3,6 1,2 4,2 7,3 6,3 2,8 1,1 1,1 2,1 0,3 3,3 35,2

Pd 3,8 1,5 2,8 3,0 3,0 1,4 1,4 1,1 0,7 0,7 0,2 0,3 0,3 16,8

In 1,1 1,0 1,0 0,8 2,0 1,1 1,2 0,5 0,6 0,4 0,1 0,3 0,3 7,9

Co 0,2 0,8 0,5 0,0 1,3 0,9 0,1 0,1 0,1 0,5 3,8

Bp 1,9 0,8 2,2 1,4 0,8 1,0 1,4 1,5 1,0 0,6 0,3 0,8 11,6

Pts 18,2 11,8 10,6 10,1 8,8 7,2 7,1 4,2 3,7 3,1 2,6 4,2 77,8

% 47,2 54,5 63,2 43,8 38,0 41,1 32,3 55,0 43,9 45,7 44,3 35,9 46,8

3pts LF 39-87 81-104 21-54 20-21 38-61 17-53 31-43 32-76 37-43 32-72 2-2 3-12 0-2 16-26 15-34 10-14 4-15 12-20 31-86 15-21 13-43 19-21 207-534 281-376

Rb 2,2 6,2 7,2 3,4 1,6 1,2 1,2 5,6 1,9 1,7 4,6 7,1 34,4

Pd 2,6 1,8 2,5 5,2 2,7 0,4 2,8 0,8 0,7 0,6 1,9 1,7 19,0

In 0,5 0,8 0,8 1,8 0,5 0,2 0,5 0,8 0,3 0,2 1,0 0,7 6,6

Co 0,4 0,4 0,1 0,1 0,0 0,8 0,2 0,1 0,1 0,1 2,0

Bp 1,6 1,6 1,8 2,0 1,8 0,7 2,8 1,0 0,8 0,5 1,6 1,1 13,1

Pts 14,3 13,4 10,3 8,4 7,9 6,1 5,8 5,2 4,2 2,9 14,3 11,1 82,0

MJ Min Tirs % 3pts LF 20 39 141-260 54,2 25-69 58-82 3 27 13-39 33,3 9-25 8-9 19 28 82-135 60,7 56-91 16 34 54-161 33,5 20-69 50-54 20 23 80-164 48,8 7-26 43-61 18 23 57-134 42,5 31-78 23-29 15 27 55-132 41,7 11-44 15-23 20 21 43-121 35,5 18-73 12-17 20 11 33-62 53,2 21-30 3 15 2-10 20,0 2-7 14 8 7-23 30,4 0-8 11-13 2 2 1-1 100,0 1-1 1 1 0-1 0,0 0-1 1 3 20 - 568-1243 45,7 124-401 297-409

Rb 6,7 2,7 8,8 3,2 5,2 2,2 2,0 3,4 2,8 0,7 0,4 2,0 33,3

Pd 2,4 1,3 0,9 6,2 0,8 3,2 3,2 1,2 0,2 1,6 17,0

In 2,2 1,3 0,9 3,7 0,6 1,3 1,2 0,6 0,4 0,3 0,2 10,1

Co 0,6 1,3 0,6 0,1 0,2 0,4 1,0 3,0

Bp 2,0 1,7 2,5 2,6 2,6 1,8 1,9 1,0 1,1 0,7 1,1 0,5 1,0 15,5

Pts 18,2 14,3 11,6 11,1 10,5 9,3 9,1 5,8 4,4 2,0 1,8 1,5 77,8

Rb 2,4 4,7 3,8 2,8 4,3 5,1 3,4 2,4 2,2 0,4 30,8

Pd 3,6 4,8 1,7 4,2 0,6 0,6 0,7 1,4 1,4 18,8

In 1,4 1,6 1,3 1,0 0,9 0,6 0,7 0,8 0,2 0,3 8,6

Co 0,1 0,3 0,0 0,5 0,8 0,5 0,2 0,0 0,1 2,5

Bp 2,6 2,4 1,3 2,2 1,2 1,8 1,0 0,6 0,2 0,1 13,1

Pts 15,4 13,7 12,0 8,9 7,2 6,8 5,8 5,2 4,4 1,0 78,6

Rb 3,1 4,6 6,2 1,8 6,4 8,8 3,3 3,4 1,9 0,8 4,8 3,7 37,8

Pd 5,9 4,1 1,0 0,8 0,2 1,3 1,2 1,0 0,1 0,3 0,2 0,1 15,7

In 1,6 1,5 0,8 0,8 0,4 1,1 1,0 1,2 0,2 0,2 8,2

Co 0,1 1,8 0,0 1,5 1,7 0,1 0,1 0,3 4,6

Bp 3,2 2,4 1,4 1,2 1,2 1,7 0,8 0,7 0,5 0,1 0,2 1,0 1,3 13,0

Pts 15,8 13,8 11,6 10,0 8,2 7,4 6,5 4,7 2,2 1,6 0,5 8,2 1,7 78,4

Rb 7,2 3,3 8,8 1,6 4,3 3,8 2,0 5,8 1,4 0,3 5,3 3,7 35,6

Pd 2,7 4,0 4,0 1,6 2,1 0,9 1,2 0,9 1,4 0,5 1,4 0,4 17,3

In 1,2 0,8 1,4 0,8 2,4 0,7 0,8 0,7 0,7 0,2 1,7 0,1 8,6

Co 0,5 0,1 0,3 0,2 0,2 0,1 0,1 0,7 1,3

Bp 2,2 3,1 2,2 1,2 1,2 0,6 0,9 1,3 1,4 0,5 2,0 0,4 13,3

Pts 17,7 13,6 12,8 9,4 8,3 7,2 6,4 6,3 4,2 2,6 11,0 4,4 78,9

2 - ROANNE (14-6) Joueur Pape Philippe Amagou Dylan Page Uche Nsonwu-Amadi Souleyman Diabate Alex Gordon Philippe Braud Ricky Davis Alex Dunn Jean-Michel Mipoka Alexis Tanghe Mourad Benkloua K.C. Rivers* Luka Bogdanovic* Total

MJ Min Tirs 20 26 83-176 12 31 60-110 20 25 84-133 20 24 60-137 19 17 41-108 20 16 44-107 4 25 10-31 20 16 44-80 20 12 29-66 20 9 21-46 1 2 14 30 77-174 7 31 23-64 20 - 576-1232

3 - NANCY (14-6)

Joueur Tremmell Darden Ralph Mims Akin Akingbala John Linehan Victor Samnick Kenny Grant Willie Deane Stephen Brun Moussa Badiane Terrance Johnson Saidou Njoya Nicolas Wachowiak Kingsley Pinda Abdel Kader Sylla Total

4 - CHALON-sur-saône (14-6) Joueur Marquez Haynes Blake Schilb Ilian Evtimov Steed Tchicamboud Alade Aminu Michel Jean-Baptiste Adolphe Joffrey Lauvergne Bryant Smith Nicolas Lang Jordan Aboudou Frederic Bourdillon Total

MJ Min Tirs 20 32 105-229 19 32 99-211 20 28 83-175 20 28 57-131 19 17 54-102 20 18 61-104 19 15 42-95 20 17 34-81 20 15 30-78 7 3 2-5 1 1 0-1 20 - 567-1212

% 45,9 46,9 47,4 43,5 52,9 58,7 44,2 42,0 38,5 40,0 0,0 46,8

3pts LF 45-108 52-71 17-57 46-50 54-125 21-24 24-62 40-54 28-35 15-22 3-17 24-37 9-32 28-34 21-52 7-9 0-2 3-4 0-1 173-456 264-340

5 - GRAVELINES-DUNKERQUE (14-6)

Joueur Ben Woodside Yannick Bokolo Cyril Akpomedah Juby Johnson Mouhamed Saer Sene Dounia Issa Jeff Greer Rudy Jomby Frejus Zerbo Jonathan Rousselle Chrislain Cairo Valentin Bigote Chris Owens* Michael Fraser* Total

MJ Min Tirs 20 32 98-237 20 32 101-211 20 36 81-189 20 20 68-164 10 16 34-63 19 24 59-93 20 20 45-125 20 15 36-107 16 7 16-26 9 3 5-10 4 1 1-3 1 1 0-1 4 16 10-25 7 11 5-17 20 - 559-1271

% 41,4 47,9 42,9 41,5 54,0 63,4 36,0 33,6 61,5 50,0 33,3 0,0 40,0 29,4 44,0

3pts LF 29-79 90-115 22-64 53-88 29-91 42-70 35-102 30-43 14-21 23-41 26-73 14-24 14-56 8-9 3-7 2-5 2-2 0-5 13-18 2-2 157-475 294-440

6 - HYÈRES-TOULON (12-8) Joueur Rick Hughes Kevin Houston Damir Krupalija Shaun Fein Tony Dobbins Nobel Boungou Colo Jonte Flowers Vincent Masingue Paccelis Morlende Laurent Legname Clement Cavallo Tony Washam* Tremaine Ford* Total

MJ Min Tirs 10 32 72-127 20 30 108-264 20 37 85-199 20 20 66-165 16 27 47-118 20 18 52-100 12 16 33-66 18 20 52-93 17 13 30-82 14 7 14-31 1 2 7 25 31-82 7 12 15-25 20 - 605-1352

% 56,7 40,9 42,7 40,0 39,8 52,0 50,0 55,9 36,6 45,2 37,8 60,0 44,7

3pts LF 0-2 33-37 20-69 35-51 48-129 38-51 39-99 17-24 8-34 31-49 2-11 39-51 3-8 8-13 10-22 5-26 7-10 9-22 0-2 7-23 8-14 1-2 141-423 227-326

7 - Lyon-Villeurbanne (10-10)

Joueur Pops Mensah-Bonsu Davon Jefferson Matt Walsh Mickael Gelabale Clifford Hammonds Kim Tillie Bangaly Fofana Paul Lacombe Leo Westermann Edwin Jackson Theo Leon Rudy Deal Lambert Diacono Angel Daniel Vassallo* Andrija Zizic* Nebojsa Bogavac* Total

MJ Min Tirs 2 33 13-23 19 32 136-253 14 32 72-160 20 33 102-190 19 34 82-175 18 21 64-130 13 12 19-36 15 17 16-44 19 13 18-57 14 9 13-43 2 4 1 1 1 1 2 30 8-29 15 21 34-93 9 13 4-15 20 - 581-1248

8 - LE MANS (9-11)

Joueur Alex Acker Alain Koffi J.P. Batista Benjamin Dewar Antoine Diot Michalis Kakiouzis Brandon Bowman Charles Lombahe-Kahudi Marc-Antoine Pellin Thierry Rupert Henri Kahudi Ryvon Covile* Total

MJ Min Tirs 19 30 90-212 14 28 66-125 20 26 98-199 19 28 73-165 20 29 65-161 11 23 35-89 4 13 7-16 15 19 29-70 20 22 32-76 20 13 34-81 11 5 4-11 9 15 13-36 20 - 546-1241

% 56,5 53,8 45,0 53,7 46,9 49,2 52,8 36,4 31,6 30,2 27,6 36,6 26,7 46,6

3pts 1-4 25-73 12-38 21-73 3-6 3-17 7-28 0-15 3-15 0-1 2-11 77-281

LF 12-17 47-70 27-33 45-55 19-25 32-46 6-10 10-15 4-6 7-8 2-2 6-7 14-16 6-10 237-320

Rb 12,5 7,6 5,6 4,6 4,1 5,7 2,3 2,2 1,1 1,3 5,0 3,0 2,0 34,8

Pd 1,5 1,5 4,3 2,0 3,3 1,2 0,5 2,3 1,7 0,4 1,5 1,1 1,1 16,2

In 3,0 1,0 2,1 0,8 0,9 0,9 0,2 1,3 0,3 0,4 0,5 2,5 0,3 0,7 7,6

Co 0,5 1,4 0,4 0,8 0,6 0,3 1,1 0,4 1,0 0,1 0,1 4,4

Bp 2,5 2,0 4,1 2,2 2,1 1,7 0,5 1,3 1,0 0,7 4,0 1,0 0,4 14,8

Pts 19,0 16,8 14,0 13,0 10,7 9,1 3,4 3,0 2,5 2,4 1,0 12,5 5,5 1,8 73,8

% 42,5 52,8 49,2 44,2 40,4 39,3 43,8 41,4 42,1 42,0 36,4 36,1 44,0

3pts LF 31-75 21-24 0-1 35-44 0-1 30-45 48-120 18-21 20-81 33-41 15-45 13-15 0-4 7-10 7-30 13-21 14-29 18-32 18-26 1-6 3-7 14-20 136-392 223-306

Rb 3,7 7,6 4,2 2,6 3,6 4,7 2,5 3,3 2,9 2,8 0,2 3,4 32,0

Pd 3,3 0,9 1,3 1,7 3,5 1,2 1,2 0,7 3,9 0,1 0,5 0,8 16,2

In 1,3 0,7 0,2 1,6 2,4 0,6 0,9 1,2 0,5 0,2 0,2 8,8

Co 0,2 1,2 0,2 0,1 0,3 0,1 0,2 0,1 0,4 0,3 2,4

Bp 2,4 2,0 2,1 1,3 2,1 0,7 1,8 1,2 2,0 0,8 0,1 1,0 14,2

Pts 12,2 11,9 11,3 11,2 9,2 8,9 5,2 5,2 4,8 4,3 1,1 4,4 72,6

9 - PAU-LACQ-ORTHEZ (9-11)

Joueur Demetric Bennett Teddy Gipson Antoine Mendy Travon Bryant Slaven Rimac Marko Maravic Georgi Joseph Chinemelu Elonu Jean-Frederic Morency Tanguy Ramassamy Mickael Var Florian Lesca Frédéric Moncade Remi Lesca Romain Hillotte Mike Bauer* Ronnie Taylor* Laurent Sciarra* Tremaine Ford* Total

MJ Min Tirs 20 28 107-244 5 33 29-57 20 29 99-198 13 28 65-120 19 21 82-167 13 27 37-73 16 21 37-61 5 15 9-16 16 10 23-44 2 14 3-6 4 12 5-13 1 6 1-2 13 9 6-18 5 3 1-6 1 2 10 20 30-62 3 19 7-17 19 26 30-64 6 10 11-19 20 - 582-1187

10 - ORLéANS (8-12) Joueur J.R. Reynolds Eric Campbell Adrien Moerman Amara Sy Ludovic Vaty Maleye N’Doye Aldo Curti Jamar Smith Tajuan Porter Mael Lebrun William Hervé Troy Bell* Zach Moss* Total

MJ Min Tirs 20 27 70-163 3 25 11-21 20 24 66-168 20 25 67-143 14 18 53-99 20 21 59-127 20 28 62-156 20 20 49-114 2 16 2-11 12 8 6-15 5 4 0-2 15 28 70-177 13 18 38-72 20 - 553-1268

11 - LE HAVRE (8-12) Joueur Bernard King Joseph Jones John Cox Wes Wilkinson Michael King Nick Pope Yohann Sangare Nate Fox Maxime Zianveni Ousmane Camara Fabien Paschal Gedeon Pitard Adrien Boivin Abdoulaye Loum Benjamin Sousa Brandon McKnight* Total

MJ Min Tirs 12 35 70-157 20 28 112-202 17 34 71-187 20 29 86-199 4 29 15-41 20 27 75-188 14 35 44-114 3 15 6-13 9 13 16-35 20 15 31-59 4 4 3-6 17 10 9-16 2 2 3 1 1 1 5 20 8-25 20 - 546-1242

% 43,9 50,9 50,0 54,2 49,1 50,7 60,7 56,2 52,3 50,0 38,5 50,0 33,3 16,7 48,4 41,2 46,9 57,9 49,0

3pts LF 43-107 44-51 8-25 5-10 19-61 42-68 3-7 17-25 26-67 21-26 10-27 20-20 0-1 12-20 7-8 6-15 5-10 0-2 2-4 0-1 5-12 0-1 0-4 2-2 13-39 5-8 2-9 5-7 24-53 7-9 1-2 159-430 195-271

Rb 3,8 2,6 3,9 6,5 2,1 3,2 5,5 4,8 1,9 2,0 2,2 1,0 0,8 0,2 3,0 1,3 2,6 4,0 30,4

Pd 2,9 5,8 1,2 2,1 1,7 2,2 0,9 0,5 1,5 0,8 1,0 0,4 1,0 1,5 3,7 4,7 0,7 18,1

In 1,6 1,4 1,2 1,2 0,9 0,5 1,2 0,6 0,2 0,5 1,0 0,3 0,7 1,0 1,0 8,4

Co 0,0 0,4 0,1 0,1 0,8 1,0 0,1 0,5 0,3 0,3 1,7

Bp 2,2 3,0 2,3 1,5 1,6 1,9 1,3 1,8 0,8 1,0 0,5 2,1 2,7 1,7 1,0 14,9

Pts 15,0 14,2 13,0 11,5 11,1 8,0 5,4 5,0 3,6 3,0 3,0 2,0 1,3 0,8 7,8 7,0 4,8 3,8 75,9

% 42,9 52,4 39,3 46,9 53,5 46,5 39,7 43,0 18,2 40,0 0,0 39,5 52,8 43,6

3pts LF 34-88 46-62 6-12 2-3 22-61 22-32 8-29 26-29 10-18 38-86 7-15 27-85 10-18 5-17 12-18 0-4 3-9 0-2 0-2 2-2 34-97 41-52 13-19 177-490 191-270

Rb 2,4 5,3 5,6 4,0 4,6 1,8 2,6 4,6 1,5 0,9 4,3 3,9 31,3

Pd 3,6 1,0 0,8 1,6 1,1 0,5 3,7 1,0 1,0 0,6 2,2 0,6 14,7

In 1,0 1,0 0,8 1,2 0,6 1,0 1,2 1,0 1,0 0,6 0,2 1,1 0,5 8,4

Co 0,1 0,7 0,3 0,7 0,2 0,2 0,3 0,3 0,2 2,2

Bp 2,2 1,3 1,0 1,3 0,9 0,7 1,4 1,2 0,5 0,3 0,2 1,7 0,8 10,8

Pts 11,0 10,0 8,8 8,4 8,3 8,2 8,0 5,8 2,0 1,2 0,4 14,3 6,8 73,7

% 44,6 55,4 38,0 43,2 36,6 39,9 38,6 46,2 45,7 52,5 50,0 56,2 32,0 44,0

3pts LF 11-43 39-49 0-2 45-72 15-63 48-63 27-85 31-37 3-16 11-13 26-84 34-50 13-50 28-39 0-2 2-4 5-9 0-1 15-33 1-1 2-4 3-4 5-18 7-8 103-369 268-381

Rb 3,9 8,5 3,8 6,6 3,5 4,0 2,7 1,3 4,0 3,6 0,8 0,6 0,3 1,8 34,0

Pd 6,2 1,1 3,4 1,6 2,5 1,6 3,8 1,7 0,6 0,2 0,5 1,2 15,6

In 1,5 1,2 1,0 0,6 1,5 1,2 1,6 1,0 0,7 0,3 0,4 0,6 7,4

Co 0,2 0,8 0,1 1,2 0,1 0,2 0,1 0,2 0,5 0,2 0,2 3,0

Bp 3,5 1,4 2,4 1,8 2,0 1,6 2,3 2,7 2,4 1,2 0,2 0,4 0,5 0,3 0,8 14,2

Pts 15,8 13,4 12,1 11,5 11,0 10,5 9,2 4,7 4,1 3,8 1,8 1,4 5,6 73,2

12 - STRASBOURG (8-12)

Joueur Ricardo Greer John McCord Justin Hawkins Abdoulaye M’Baye Pervis Pasco Alain Digbeu Steeve Essart Nick Lewis Sacha Giffa Aymeric Jeanneau Thomas Trauttmann Issife Soumahoro* Total

MJ Min Tirs 20 31 91-217 19 27 79-166 20 17 70-154 20 20 65-137 20 28 70-123 20 24 43-103 20 21 46-112 12 11 21-60 14 17 24-69 19 19 21-69 1 1 4 4 6-11 20 - 536-1221

% 41,9 47,6 45,5 47,4 56,9 41,7 41,1 35,0 34,8 30,4 54,5 43,9

3pts LF 28-84 49-71 0-3 42-61 14-39 34-50 20-57 29-38 20-71 31-79 27-38 32-83 12-17 3-13 20-27 7-29 3-5 7-32 18-21 2-5 1-2 144-424 255-401

13 - PARIS LEVALLOIS (8-12)

Joueur Lamont Hamilton Marcellus Sommerville Andrew Albicy Eric Chatfield David Noel Michel Morandais Jimmal Ball Vasco Evtimov Wilfrid Aka Giovan Oniangue Jonathan Leria Malela Mutuale Landing Sane Bracey Wright* Guillaume Yango* Nigel Wyatte* Total

MJ Min Tirs 20 26 115-217 20 35 106-237 20 29 65-157 4 31 13-32 7 30 25-57 14 29 47-103 19 21 46-129 3 17 7-16 20 15 28-62 4 3 2-4 8 5 2-12 5 1 0-1 2 1 11 30 37-97 15 11 26-42 13 12 19-46 20 - 538-1212

14 - POITIERS (7-13)

Joueur Rasheed Wright Kenny Younger Pierre-Yves Guillard Tommy Gunn Pape Badiane Carl Ona Embo Antonio Grant Evan Fournier Cédric Gomez Guillaume Costentin Yann Devehat Robert Conley* Total

MJ Min Tirs 20 29 85-230 20 28 85-176 20 25 72-155 14 22 46-104 20 23 66-135 20 25 54-141 9 18 27-57 20 14 39-96 20 20 19-65 7 11 4-10 20 5 10-21 4 30 20-49 20 - 527-1239

Rb 6,3 5,7 3,4 1,7 6,4 2,8 1,8 1,9 2,6 1,8 0,2 32,7

Pd 3,6 0,9 1,0 1,1 1,0 2,0 3,3 0,2 2,1 2,9 17,2

In 1,7 0,7 0,8 1,0 1,1 1,0 0,6 0,2 0,6 0,9 8,2

Co 0,0 0,3 0,1 1,2 0,4 0,0 0,2 0,2 2,4

Bp 2,8 2,2 1,8 1,2 1,7 1,6 1,7 0,6 1,1 2,1 1,0 0,2 16,0

Pts 13,0 10,5 9,4 9,0 8,0 7,2 6,8 5,4 4,1 3,5 3,8 73,6

% 53,0 44,7 41,4 40,6 43,9 45,6 35,7 43,8 45,2 50,0 16,7 0,0 38,1 61,9 41,3 44,4

3pts LF 13-31 58-76 28-90 20-29 33-78 60-77 4-14 13-14 12-32 8-13 20-53 8-10 10-36 15-25 1-1 10-30 7-12 1-1 0-5 1-2 14-47 13-16 13-17 4-9 8-17 149-426 225-309

Rb 6,3 6,9 1,7 2,8 4,4 3,9 2,3 8,0 1,8 0,2 0,5 0,4 1,7 1,9 2,5 29,2

Pd 1,0 2,1 4,1 2,5 2,0 1,9 3,9 1,0 0,9 0,2 1,8 0,3 0,4 16,1

In 0,8 1,4 1,7 1,2 1,1 1,2 1,3 0,7 0,2 0,8 0,3 0,5 7,8

Co 0,8 0,3 0,6 0,4 0,1 0,0 0,3 0,3 0,1 2,2

Bp 2,2 1,9 1,8 1,5 2,9 1,9 1,5 3,0 0,4 0,2 0,4 1,4 0,5 0,8 12,8

Pts 15,0 13,0 11,2 10,8 10,0 8,7 6,2 5,0 3,6 1,2 0,6 9,2 4,3 3,8 72,5

% 37,0 48,3 46,5 44,2 48,9 38,3 47,4 40,6 29,2 40,0 47,6 40,8 42,5

3pts LF 41-125 34-42 5-29 52-71 17-45 28-46 17-43 20-28 0-1 28-36 23-75 27-32 5-12 3-7 4-25 17-20 1-22 4-5 3-8 3-4 2-8 10-22 14-24 126-407 232-323

Rb 3,2 6,3 6,1 2,6 5,5 2,7 3,6 1,9 2,5 1,1 0,6 4,2 33,6

Pd 1,2 2,1 0,9 1,4 1,0 2,7 1,2 0,6 2,7 1,6 0,0 3,0 14,0

In 0,8 0,6 0,8 0,8 0,5 1,0 0,8 0,8 0,8 0,6 1,8 6,8

Co 0,3 0,4 0,1 1,0 0,1 0,1 0,0 2,0

Bp 1,9 2,4 1,7 2,1 1,6 2,0 1,1 0,6 1,2 0,6 0,2 2,0 14,2

Pts 12,2 11,4 9,4 9,2 8,0 7,9 6,9 5,0 2,2 2,0 1,1 16,0 70,6

15 - VICHY (5-15)

Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts Demetris Nichols 11 35 76-166 45,8 23-63 23-29 5,3 2,2 1,4 0,8 2,5 18,0 Jamal Shuler 20 33 105-245 42,9 39-118 41-52 3,0 2,2 1,2 0,2 2,1 14,5 Frank Elegar 13 31 52-94 55,3 26-40 8,2 0,5 1,8 1,0 1,6 10,0 Thomas Larrouquis 20 27 75-182 41,2 23-73 26-45 4,1 2,0 0,8 0,0 1,6 10,0 T.J. Thompson 6 26 16-55 29,1 5-24 5-9 1,8 2,3 1,0 - 1,8 7,0 Etienne Brower 4 31 11-38 28,9 1-7 4-7 6,5 1,5 0,8 0,5 1,2 6,8 Reece Gaines 7 18 13-36 36,1 4-11 8-8 1,1 0,9 0,7 - 0,7 5,4 Jonathan Aka 19 17 37-76 48,7 26-40 4,0 0,6 0,8 0,2 1,3 5,3 Antoine Eito 20 19 31-97 32,0 13-55 16-24 2,4 2,2 0,9 - 0,9 4,6 Jimmy Djimrabaye 4 6 2-4 50,0 1-1 2-2 1,5 - - - 0,2 1,8 Nicolas De Jong 12 5 8-14 57,1 1-2 1-2 0,9 0,1 - 0,2 0,2 1,5 Ilyess Gmar 1 2 - - - - Yacinthe Manicord 1 2 - - - - Curtis Sumpter* 7 28 18-62 29,0 3-15 18-22 6,0 1,0 0,7 0,9 1,1 8,1 Kareem Reid* 12 33 31-96 32,3 5-29 11-17 1,9 6,2 1,2 - 3,0 6,5 Rob Lewin* 6 30 28-48 58,3 13-26 9,8 0,7 1,2 1,0 1,2 11,5 Cornelius McFadgon* 3 16 9-23 39,1 1-6 1-3 1,3 - 0,3 - 1,7 6,7 Total 20 - 512-1236 41,4 119-404 221-326 30,9 14,2 7,6 2,2 12,2 68,2

16 - LIMOGES (5-15)

Joueur Chris Massie Robert Hite Ronnie Taylor Zack Wright Raphaël Desroses R.T. Guinn Cedrick Banks Aurélien Salmon Karim Souchu Xane D’Almeida Frédéric Weis Stanley Dubois Tommy Adams* Ralph Biggs* Travarus Bennett* Total

MJ Min Tirs 20 34 146-250 3 34 15-33 3 34 17-32 16 32 84-187 20 25 74-150 17 21 53-116 13 27 37-123 14 17 32-70 19 15 30-81 20 15 15-48 18 11 12-26 1 4 6 24 18-49 13 22 26-74 2 8 0-3 20 - 559-1242

% 58,4 45,5 53,1 44,9 49,3 45,7 30,1 45,7 37,0 31,2 46,2 36,7 35,1 0,0 45,0

3pts LF 0-4 43-75 6-11 7-8 2-12 7-8 3-21 44-67 30-78 12-16 25-58 17-22 20-81 9-12 24-50 9-15 10-40 9-14 3-17 13-19 5-15 11-32 2-2 14-46 12-16 0-2 2-2 148-452 191-291

Rb 8,8 5,3 3,0 5,1 2,8 5,0 2,8 3,5 1,5 1,8 2,7 1,3 2,9 1,5 33,6

Pd 2,6 1,7 7,7 6,1 1,0 1,1 2,2 0,6 1,1 2,0 0,3 2,0 1,7 17,6

In 0,9 1,7 0,7 1,1 1,0 0,5 0,8 0,4 0,5 0,6 0,1 0,8 0,9 6,4

Co 0,9 0,4 0,2 0,3 0,2 0,1 0,0 0,7 0,4 2,8

Bp 2,6 1,3 3,3 3,6 1,6 1,1 2,6 1,1 0,5 1,0 0,4 1,0 1,5 1,2 14,3

Pts 16,8 14,3 14,3 13,4 9,5 8,7 7,9 6,9 4,2 2,3 1,6 8,2 6,0 1,0 72,8


e 0 2 Journée

11

Pascal Allée / Hot Sports

Gazette PRO A

ORLÉANS 76 – ASVEL 59

FINALES À BERCY

14 ET 15 MAI 2011 LES

L’EMBELLIE CAMPBELL On annonçait l’ASVEL en plein redressement et pourtant, les Verts se sont fait massacrer par une équipe d’Orléans qui retrouve des couleurs. Une victoire qui doit beaucoup à Eric Campbell, dont la présence change radicalement le visage de l’OLB.

C

’est ce qu’on appelle une bonne pioche. Les licenciements de Troy Bell et Zach Moss ont peut-être coûté cher à l’OLB mais les partenaires du club auront au moins la satisfaction de constater que l’argent récolté par la souscription aura été bien dépensé. Débarqué dans le Loiret juste après la Semaine des As, Eric Campbell (1,95 m, 33 ans) est peut-être le chaînon manquant dont Orléans avait besoin pour retrouver son rang, ou à tout le moins sauver la saison. Pour son troisième match sous ses nouvelles couleurs, l’intérieur double champion de France a réalisé un festival face à ses anciens coéquipiers (21 pts, 7 rbds, 28 d’éval) et dans son sillage, c’est toute l’équipe du Loiret qui a surclassé l’ASVEL, dont la dernière sortie (89-77 contre Cholet) avait pourtant fait forte impression. Les Verts se sont notamment heurtés à l’adresse longue distance de Campbell (5/6 à 3-pts, 4/4 en première mi-temps), dont les coups de poignard ont permis aux siens d’infliger un cinglant 17-0 en deuxième quart-temps, si bien qu’à la pause, la messe était déjà dite (42-24). Pour la première fois de la saison, Orléans battait une équipe du Top 8. Tout sauf anodin.

13 points de moins encaissés Privé d’un poste 4 shooteur depuis le début de saison, l’OLB semble avoir enfin trouvé cette menace qui lui manquait tant. Campbell n’aura sans doute

pas la même réussite tous les soirs, reste que sa capacité à envoyer de loin oblige la défense adverse à s’étirer et à libérer des espaces dont profite Amara Sy. L’Amiral retrouve des couleurs depuis quelques temps et a réalisé face à l’ASVEL une prestation offensive qui est peut-être la plus aboutie de sa saison. Grâce à ces nouveaux espaces, Amara a pu faire étalage de son jeu poste bas et de son agressivité en un-contre-un, ses deux domaines de prédilection. Résultat : 12 points en seulement 22 minutes avec un très beau 75% de réussite aux tirs (6/8), son meilleur pourcentage de la saison. Et pourtant, c’était Mickaël Gelabale en face de lui. L’autre nouveauté depuis l’arrivée de Campbell, c’est cette agressivité défensive retrouvée. Dur, n’hésitant pas à casser le jeu si besoin, l’intérieur a très bien tenu sa raquette (seulement 23 pts à 9/21 pour le trio Jefferson/Tillie/Mensah-Bonsu) et a redonné vie à une défense qui en avait bien besoin. Présence sur les lignes de passe (20 balles perdues pour l’ASVEL), trappes sur les sorties d’écran, l’OLB a déployé une défense qu’on ne lui connaissait plus. Un « effet Campbell » indéniable puisque depuis son arrivée, Orléans n’encaisse plus que 60,3 points par match, contre 73,2 sur les 17 premières journées. Des chiffres qui, d’ordinaire, permettent de voyager en playoffs. Ça tombe bien, Orléans n’est plus qu’à une victoire du Top 8. n Florent de LAMBERTERIE

w w w. c o u p e d e f r a n c e d e b a s k e t . c o m

Pa r t e n a i r e s officiels FFBB

Pa r t e naires


12

CHIFFRES

PRO A 20e journée Vendredi 4 mars

*Orléans bat ASVEL

76-59

Samedi 5 mars

*Cholet bat Le Mans *Hyères-Toulon bat Chalon Roanne bat *Limoges *Gravelines-Dk bat Le Havre *Nancy bat Pau-Lacq-Orthez *Vichy bat Poitiers *Paris Levallois bat Strasbourg

85-63 97-89 94-77 94-74 72-69 92-74 93-85

Prochaine journée 21e journée Vendredi 11 mars

Roanne – Cholet, 20h30 direct sur Sport+ ASVEL – Vichy Samedi 12 mars

Pau – Gravelines, 19h00 direct sur Sport+ Chalon – Paris Levallois Le Mans – Limoges Le Havre – Nancy Poitiers – Orléans Strasbourg – Hyères-Toulon

Boxes-scores 4/3 *Orléans bat ASVEL 76-59 Orléans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts E.Campbell* 27 7-8 5-6 2-3 7 1 1 1 1 21 A.Sy* 22 6-8 0-1 - 2 3 1 - 3 12 L.Vaty* 18 5-5 - 4 1 2 - - 10 J.Reynolds* 24 2-4 1-3 3-4 1 4 1 - 3 8 A.Curti* 24 3-8 0-1 - 3 3 1 - - 6 M.N’Doye 27 2-5 1-4 - 2 1 - 1 3 5 A.Moerman 18 1-3 1-2 1-2 3 1 2 2 - 4 J.Smith 16 2-4 - 1 1 1 1 2 4 T.Porter 16 2-7 0-2 - 1 1 2 - 1 4 W.Hervé 3 0-1 0-1 2-2 - - 1 - 1 2 M.Lebrun 5 0-1 0-1 - - - - - - Total 200 30-54 8-21 8-11 24 16 12 5 14 76 ASVEL Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts M.Walsh* 39 3-8 1-5 6-6 4 7 2 - 4 13 C.Hammonds* 34 5-10 2-6 - 4 1 - 1 3 12 P.Mensah-Bonsu* 37 4-11 - 3-6 12 1 3 1 4 11 M.Gelabale* 37 2-6 1-2 4-4 3 - 1 - 1 9 D.Jefferson 31 3-8 - 1-2 6 3 - 1 3 7 K.Tillie* 8 2-2 1-1 - - 1 - - 2 5 E.Jackson 7 1-4 - - - - - - 2 P.Lacombe 4 - 1 - 1 - 2 L.Westermann 3 0-1 - - 2 - - 1 Total 200 20-50 5-14 14-18 30 15 7 3 20 59 5/3 *Hyères-Toulon bat Chalon Hyères-Toulon Min Tirs 3pts LF Rb Pd R.Hughes* 35 10-14 - 3-4 8 5 A.Dobbins 28 6-9 2-4 1-2 5 1 N.Boungou Colo* 20 3-4 1-1 8-10 6 2 S.Fein 16 5-7 3-4 - 2 D.Krupalija* 31 2-4 1-3 5-6 7 6 K.Houston* 27 4-13 1-3 1-2 4 6 J.Flowers* 16 2-4 1-1 1-1 - 1 P.Morlende 13 1-4 1-1 - 1 V.Masingue 14 1-2 - 2 1 Total 200 34-61 10-17 19-25 35 22 Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd I.Evtimov* 30 10-20 9-17 1-1 1 1 M.Haynes* 32 7-14 0-3 4-5 1 4 A.Aminu 16 5-9 - 10 M.Jean-Baptiste Adolphe* 20 4-4 - 1-3 5 B.Schilb* 32 4-9 0-2 - 4 7 S.Tchicamboud* 28 2-3 - 2-2 - 3 J.Lauvergne 14 2-7 0-2 2-2 3 B.Smith 19 0-1 0-1 2-2 1 1 N.Lang 9 0-4 0-2 - - Total 200 34-71 9-27 12-15 25 16

97-89 In Co Bp Pts - 1 4 23 1 - 1 15 1 - 1 15 - - 1 13 1 - 4 10 - - 3 10 1 - 1 6 - - 1 3 3 - 2 2 7 1 18 97 In Co Bp Pts 1 - 1 30 3 - 2 18 1 1 2 10 1 1 3 9 3 - 1 8 2 - 2 6 - 1 2 6 - - - 2 - - - 11 3 13 89

5/3 Gravelines-Dk B.Woodside* Y.Bokolo* J.Johnson C.Akpomedah* S.Sene* D.Issa J.Greer R.Jomby* F.Zerbo J.Rousselle C.Cairo V.Bigote Total Le Havre N.Pope* Y.Sangare* J.Jones* W.Wilkinson* N.Fox O.Camara M.King* G.Pitard A.Boivin A.Loum Total

*Gravelines-Dk bat Le Havre Min Tirs 3pts LF Rb Pd 32 5-9 2-4 6-9 3 10 25 4-8 1-2 3-5 3 3 21 4-7 4-5 0-1 3 1 25 4-9 2-5 1-2 5 1 25 4-9 - 1-2 6 14 4-5 - 1-2 6 1 20 3-8 1-4 1-2 3 2 19 3-8 0-2 - 3 1 11 3-4 - 2 5 1-2 1-2 - - 1 2 0-1 - 1 1 0-1 - - 200 35-71 11-24 13-23 35 20 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 34 5-10 1-3 7-7 5 1 38 4-9 1-4 5-6 2 5 27 5-11 - 3-4 7 21 3-8 1-4 1-2 4 17 3-3 - 1-2 1 2 14 3-5 - 1-2 1 27 1-8 0-2 3-4 7 2 19 1-4 0-1 - - 1 2 - - 1 - 1 200 25-58 3-14 21-27 28 11

In 1 1 2 2 3 9 In 3 1 2 1 1 8

94-74 Co Bp Pts - 1 18 - 1 12 - 3 12 2 1 11 2 5 9 1 2 9 - - 8 - - 6 - 1 6 - - 3 - 1 - - 5 15 94 Co Bp Pts - 2 18 - 1 14 - 3 13 1 2 8 - 3 7 - 3 7 - 1 5 - - 2 - 1 - - 1 16 74

5/3 *Nancy bat Pau-Lacq-Orthez Nancy Min Tirs 3pts LF Rb Pd T.Darden* 40 8-13 2-5 2-2 7 2 W.Deane* 40 5-13 1-3 1-3 2 8 A.Akingbala* 30 4-4 - 4-6 14 K.Grant* 28 3-10 1-4 4-7 - 3 M.Badiane 8 2-3 - 4-4 6 V.Samnick 23 2-4 0-2 3-5 5 3 S.Brun* 18 1-8 0-5 - 2 T.Johnson 12 0-3 0-2 - - S.N’Joya 1 0-1 0-1 - - Total 200 25-59 4-22 18-27 36 16 Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd T.Gipson* 39 6-14 3-8 0-2 6 5 A.Mendy* 24 5-13 2-6 - 2 S.Rimac* 24 5-8 2-3 - 4 2 M.Maravic* 37 4-10 0-3 - 2 3 G.Joseph 25 3-3 - 1-4 8 1 D.Bennett 18 2-6 1-3 - 4 4 C.Elonu* 14 1-3 - 2-2 5 J.Morency 12 1-3 - 4 1 F.Lesca 6 1-2 0-1 - 1 R.Lesca 1 - 2-2 - Total 200 28-62 8-24 5-10 36 16

In 1 2 3 2 8 In 1 1 1 1 4

72-69 Co Bp Pts - 1 20 - 1 12 5 4 12 - - 11 - - 8 - 4 7 1 1 2 - 1 - - 6 12 72 Co Bp Pts - 5 15 - 2 12 - 1 12 - 1 8 1 1 7 - 3 5 - 1 4 1 1 2 - - 2 - - 2 2 15 69

5/3 *Vichy bat Poitiers Vichy Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.Shuler* 37 7-14 3-7 3-4 2 3 D.Nichols* 35 8-16 2-7 - 3 4 F.Elegar* 37 7-9 - 3-6 10 T.Larrouquis* 34 5-8 0-2 5-7 8 3 R.Gaines 15 3-6 2-4 2-2 1 2 A.Eito* 34 3-6 1-2 2-2 9 10 J.Aka 5 1-2 - 1-1 1 N.De Jong 3 - - Total 200 34-61 8-22 16-22 34 22 Poitiers Min Tirs 3pts LF Rb Pd K.Younger* 26 7-12 1-1 2-3 10 1 E.Fournier 20 5-9 0-1 4-4 2 2 C.Ona Embo* 25 5-9 0-3 - 2 2 P.Guillard 26 4-10 0-2 0-2 6 2 C.Gomez 19 3-4 - 1-1 2 T.Gunn 20 2-7 2-5 0-2 1 P.Badiane* 19 3-6 - 3 Y.Devehat 8 2-2 - 0-2 1 A.Grant* 13 1-3 0-1 - 1 2 R.Wright* 17 0-5 0-4 - 2 G.Costentin 7 0-1 - 1 2 Total 200 32-68 3-17 7-14 31 11

In 2 4 1 2 9 In 1 3 1 1 2 8

92-74 Co Bp Pts - 5 20 - 1 18 2 3 17 - 3 15 - 2 10 - 1 9 - 1 3 1 - 3 16 92 Co Bp Pts - 3 17 - - 14 - 2 10 - - 8 - 2 7 - 4 6 - 1 6 - - 4 - 1 2 - - - - - 13 74

Roanne bat *Limoges 5/3 Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd R.Desroses 25 7-11 4-6 - 7 1 R.Hite* 35 6-15 2-3 2-2 5 R.Taylor 38 7-12 1-5 - - 10 C.Massie* 38 4-6 - 0-2 7 A.Salmon 15 3-6 2-5 - - 1 C.Banks* 20 2-8 1-5 1-2 4 2 R.Guinn* 11 0-5 0-2 4-5 4 K.Souchu 12 1-4 0-1 - 1 1 F.Weis 4 - - X.D’Almeida* 2 - - Total 200 30-67 10-27 7-11 28 15 Roanne Min Tirs 3pts LF Rb Pd P.Amagou* 37 9-13 5-7 7-8 5 2 U.Nsonwu-Amadi* 31 7-10 - 4-7 5 2 R.Davis* 27 6-14 0-2 - 4 3 A.Dunn 20 6-8 - 11 S.Diabate* 37 4-12 2-6 - 7 12 J.Mipoka 24 2-4 0-1 1-1 2 4 A.Tanghe* 13 1-2 - 2-2 3 3 P.Braud 11 1-4 1-3 - 1 Total 200 36-67 8-19 14-18 38 26

In 1 1 2 1 1 6 In 2 5 1 8

94-77 Co Bp Pts 1 1 18 - 1 16 - 2 15 - 2 8 - - 8 - 2 6 - 1 4 - 1 2 1 - - - 2 10 77 Co Bp Pts - - 30 - 1 18 - 1 12 - 1 12 - 1 10 1 1 5 - 1 4 - 2 3 1 8 94

PRO A : CLASSEMENT 1 6 7 8 10 14 15 -

Équipe

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

Cholet Roanne Nancy Chalon Gravelines-Dk Hyères-Toulon ASVEL Le Mans Pau-Lacq-Orthez Le Havre Strasbourg Paris Levallois Orléans Poitiers Vichy Limoges

20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20

15-5 14-6 14-6 14-6 14-6 12-8 10-10 9-11 9-11 8-12 8-12 8-12 8-12 7-13 5-15 5-15

9-1 7-2 8-3 8-2 8-2 7-4 6-3 5-5 7-2 5-5 5-5 6-5 4-6 6-3 4-6 4-7

6-4 7-4 6-3 6-4 6-4 5-4 4-7 4-6 2-9 3-7 3-7 2-7 4-6 1-10 1-9 1-8

77,8 82,0 77,9 78,6 78,5 78,9 73,8 72,6 75,9 73,2 73,6 72,5 73,7 70,6 68,2 72,9

71,6 75,2 75,6 73,8 68,5 78,2 75,7 73,0 77,5 76,0 77,1 79,9 71,3 74,6 74,8 78,0

+6,2 +6,8 +2,3 +4,8 +10,0 +0,7 -1,9 -0,4 -1,6 -2,8 -3,5 -7,4 +2,4 -4,0 -6,6 -5,1

1 v. 1 v. 2 v. 1 d. 4 v. 1 v. 1 d. 1 d. 1 d. 1 d. 2 d. 1 v. 1 d. 2 d. 1 v. 6 d.

4-1 2-3 3-2 3-2 4-1 4-1 3-2 3-2 2-3 2-3 1-4 3-2 2-3 2-3 2-3 0-5

5/3 *Paris Levallois bat Strasbourg 93-85 Paris Levallois Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts E.Chatfield* 39 6-13 2-5 6-6 - 3 2 - 2 20 M.Sommerville* 36 7-15 2-5 1-1 7 2 3 - 1 17 A.Albicy* 33 6-10 1-3 2-2 3 4 2 - - 15 L.Hamilton* 27 5-11 1-1 2-2 7 2 3 2 2 13 J.Ball* 24 4-6 0-1 5-6 1 5 3 - - 13 M.Morandais 23 3-5 3-5 - 3 2 - 1 1 9 V.Evtimov 17 3-6 - 6 1 1 - 4 6 W.Aka 1 - - - - - - Total 200 34-66 9-20 16-17 27 19 14 3 10 93 Strasbourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts R.Greer* 37 7-14 0-2 2-3 7 8 2 - 3 16 P.Pasco* 31 6-7 - 2-4 5 3 1 2 2 14 S.Essart 24 5-11 3-8 - 2 5 - - 2 13 J.McCord* 28 6-8 - 4 - 1 - 1 12 A.Digbeu* 23 4-7 4-6 - 2 1 - - 1 12 J.Hawkins 15 3-4 0-1 2-2 2 3 - - 3 8 A.M’Baye 18 2-8 0-3 - 3 2 - - 1 4 A.Jeanneau* 15 2-2 - - 2 - - 2 4 N.Lewis 9 1-3 - 1 1 - 1 - 2 Total 200 36-64 7-20 6-9 26 25 4 3 15 85 5/3 *Cholet bat Le Mans Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd S.Mejia* 31 10-15 2-2 3-4 6 4 V.Avdalovic* 22 4-7 2-3 2-2 1 5 C.Leonard 19 4-5 - 4-6 3 1 D.Nelson 22 4-8 - 2-2 2 M.Diarra 13 3-6 2-3 1-1 2 1 R.Falker* 27 2-4 - 2-2 12 2 W.Gradit* 23 2-4 1-3 - 1 A.Robinson* 28 2-6 0-2 - 8 3 R.Duport 13 1-3 - 3 1 M.Houmounou 2 0-1 - - Total 200 32-59 7-13 14-17 38 17 Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.P.Batista* 30 11-18 - 3-5 5 C.Lombahe-Kahudi* 26 5-7 - 3-4 2 1 A.Diot* 30 1-6 0-1 4-4 2 2 B.Bowman 15 3-5 0-1 0-2 1 1 T.Rupert 10 3-6 - 2 B.Dewar 30 2-8 1-6 - 2 H.Kahudi 15 1-4 0-1 0-2 - 4 M.Kakiouzis* 25 0-3 0-2 - 5 2 M.Pellin* 19 0-1 0-1 - 3 4 Total 200 26-58 1-12 10-17 22 14

In 1 1 1 1 4 In 4 2 1 7

85-63 Co Bp Pts - 2 25 - 1 12 1 1 12 - 1 10 - 2 9 1 - 6 - 1 5 2 - 4 - - 2 - - 4 8 85 Co Bp Pts - - 25 - - 13 - 2 6 1 1 6 - 1 6 - 1 5 - 1 2 - - - 1 1 7 63

PRO B 24 journée e

Vendredi 4 mars

*Aix-Maurienne bat Rouen *Nantes bat Dijon *Évreux bat Charleville Clermont bat *Lille

76-64 81-71 80-67 73-68

Samedi 5 mars

*Nanterre bat Antibes Le Portel bat *Saint-Vallier *Bourg bat Châlons-Reims Fos bat *Boulazac *Boulogne bat Quimper

76-70 86-84 81-75 88-86 80-66

Prochaine journée 25e journée Vendredi 11 mars

Fos-Saint-Vallier Antibes-Aix-Maurienne Clermont-Boulogne Samedi 12 mars

Rouen – Lille Châlons-Reims – Nanterre Le Portel – Évreux Dijon – Boulazac Quimper – Nantes Charleville – Bourg

Boxes-scores 4/3 *Aix-Maurienne bat Rouen 76-64 Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts M.Sonko* 34 9-18 1-3 3-3 10 2 1 - 3 22 C.Dunn* 33 5-8 0-2 3-4 4 4 4 - 4 13 S.Darnauzan* 21 4-8 0-4 4-4 3 4 - - 4 12 J.Mathis* 36 4-9 0-1 2-8 10 6 3 1 1 10 E.Joldersma* 25 3-7 1-4 - 5 - - 1 3 7 J.Ekanga-Ehawa 23 1-3 0-1 3-3 1 - 3 - 5 5 E.Andre 6 1-3 0-1 1-2 3 1 - - - 3 T.Yvrande 15 1-2 - 4 3 1 1 1 2 M.Traoré 4 1-1 - - - - - - 2 J.Hoyaux 3 - - - - - 1 Total 200 29-59 2-16 16-24 40 20 12 3 22 76 Rouen Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts J.Siggers* 34 5-11 0-5 6-6 1 - 4 - 4 16 P.Poupet 25 4-8 1-2 3-4 - 3 3 - 2 12 C.Thioune* 37 4-11 1-4 2-2 5 - 1 - - 11 D.Williams 30 1-5 1-3 5-6 4 5 2 4 3 8 W.Soliman 16 3-5 - 6 - 1 - 3 6 K.Reid* 24 2-6 0-2 1-2 3 - 1 - 1 5 P.Okafor* 13 2-6 - 5 - 1 - 4 4 S.Traore* 21 0-8 - 2-2 3 1 - - 1 2 Total 200 21-60 3-16 19-22 27 9 13 4 18 64 4/3 Lille A.Harris* S.Barnette* K.Bradley* N.Taccoen* R.Chery* B.Gillet A.Defoe O.Gouez M.Sy R.Malet Total Clermont D.Bouldin* S.Cisse* O.Bassett* R.Wilson X.Delarue* P.Beye T.Ford* K.Ouattara Total

Clermont bat *Lille Min Tirs 3pts LF Rb Pd 34 8-15 0-1 7-9 7 1 34 7-12 3-5 0-3 1 2 30 4-14 1-5 - 1 4 31 2-5 - 1-2 10 1 18 1-6 1-4 1-2 1 1 22 1-7 1-5 - - 1 6 1-3 0-1 1-1 2 1 9 1-1 - 3 6 1-3 - 2 10 - 2 4 200 26-66 6-21 10-17 29 15 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 36 8-14 2-5 4-4 10 2 30 5-6 2-2 7-8 2 39 5-12 - 1-2 8 7 26 3-5 3-4 2-2 6 2 26 4-6 - 2 4 17 1-2 - 6 17 0-5 - 0-2 1 1 9 0-1 - 3 1 200 26-51 7-11 14-18 38 17

In 3 1 1 1 1 1 8 In 1 1 1 3

73-68 Co Bp Pts 1 1 23 - 1 17 - - 9 1 2 5 - 1 4 - - 3 - - 3 - - 2 - - 2 - 1 2 6 68 Co Bp Pts - 5 22 - 1 19 - 6 11 - - 11 - 2 8 1 - 2 - 1 - 1 1 16 73

4/3 Évreux C.Watson* L.Chelle T.Maizeroi P.Da Silva* M.Correa B.Toffin* D.Davis* K.Dahak L.Prowell* A.Dia Total Charleville T.Peterson* C.Rouse* J.McClark* K.Morlende* D.Kaba* N.Boundy Y.Zachee G.Florimont Y.Akinocho Total

*Évreux bat Charleville Min Tirs 3pts LF Rb Pd 37 7-14 4-6 4-4 4 1 30 6-15 6-14 - 3 4 23 4-9 3-8 2-2 6 3 28 3-5 1-3 4-4 10 10 30 4-5 - 0-4 3 1 16 2-3 - 3 1 12 2-8 0-2 - 1 2 12 - 4 11 0-2 - - 1 1 - - 200 28-61 14-33 10-14 34 23 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 39 6-10 5-8 - 2 37 7-13 - 2-4 11 3 28 4-11 0-4 6-9 7 40 3-12 1-5 3-4 3 3 23 2-8 1-3 2-2 6 2 8 1-1 1-1 - 2 17 - - 4 7 0-2 - 2 1 - - 200 23-57 8-21 13-19 33 12

In 1 1 1 3 6 In 3 1 2 3 9

80-67 Co Bp Pts - 3 22 - 2 18 - - 13 - 4 11 1 2 8 - 1 4 - 3 4 - 1 - - - - 1 16 80 Co Bp Pts - 1 17 2 4 16 1 5 14 - 4 10 - - 7 - - 3 - - - 2 - - 3 16 67

4/3 Nantes K.Barber* T.Downey* N.Gayon* A.Charles J.James* A.Cel O.Bardet* F.Sahraoui S.Dondon Total Dijon J.Leloup* E.Craven* D.Melody* S.Dia F.Prenom A.Christophe B.Monclar E.Mendy* E.Bing* J.Tornato Total

*Nantes bat Dijon 81-71 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 33 9-14 - 10-10 14 1 - 1 5 28 36 4-12 0-4 6-6 2 8 - - 6 14 34 5-8 3-5 1-2 3 3 2 - 2 14 17 4-8 0-1 3-3 7 - 3 - 1 11 18 5-7 - 0-3 5 2 2 - 2 10 25 2-4 0-2 - 6 3 1 2 1 4 25 0-3 0-1 - 3 2 1 - 2 8 - - - 1 - - 4 - - - - - - 200 29-56 3-13 20-24 40 19 10 3 19 81 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 29 6-15 1-6 3-3 5 - 1 - 1 16 30 5-12 0-2 3-5 1 2 2 - 2 13 37 3-8 3-6 - 3 6 3 - 1 9 20 2-6 0-1 4-4 7 1 3 - 2 8 9 3-4 - 1-3 2 1 - - 1 7 10 3-3 - - - 1 - - 6 14 2-5 1-3 - 1 2 1 - - 5 20 1-7 0-2 2-2 - 2 3 - 1 4 23 1-3 - 1-6 6 - - - 3 3 8 0-1 - - - - - 1 200 26-64 5-20 14-23 25 14 14 - 12 71

PRO B : CLASSEMENT 1 3 6 9 10 12 15 17 18

Équipe

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

Rouen Nanterre Le Portel Fos Évreux Dijon Aix-Maurienne Châlons-Reims Boulazac Bourg Boulogne Antibes Lille Nantes Saint-Vallier Quimper Clermont Charleville

24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24

17-7 11-0 6-7 17-7 11-1 6-6 15-9 8-4 7-5 15-9 9-3 6-6 15-9 10-3 5-6 14-10 7-5 7-5 14-10 8-4 6-6 14-10 9-3 5-7 13-11 10-3 3-8 12-12 10-2 2-10 12-12 9-3 3-9 10-14 8-4 2-10 10-14 6-6 4-8 10-14 4-8 6-6 9-15 6-7 3-8 9-15 7-4 2-11 6-18 3-8 3-10 4-20 2-10 2-10

80,8 82,1 78,7 76,0 77,6 74,3 79,7 77,2 73,8 76,8 77,9 71,8 72,3 75,2 77,6 72,6 72,5 66,2

75,9 73,8 76,5 73,0 75,9 68,5 80,7 75,4 72,0 75,8 78,0 76,1 70,0 78,3 78,8 75,9 79,7 78,7

+4,9 +8,3 +2,2 +3,0 +1,7 +5,8 -1,0 +1,8 +1,8 +1,0 -0,1 -4,3 +2,3 -3,1 -1,2 -3,3 -7,2 -12,5

1 d. 1 v. 5 v. 1 v. 1 v. 1 d. 2 v. 1 d. 1 d. 1 v. 2 v. 1 d. 2 d. 1 v. 1 d. 1 d. 1 v. 2 d.

3-2 2-3 5-0 3-2 2-3 3-2 3-2 2-3 1-4 4-1 3-2 3-2 1-4 3-2 2-3 3-2 1-4 1-4

5/3 Bourg A.Tsagarakis* K.Corre* D.Monds* C.Ferchaud* J.Delhomme D.Oliver* C.Koma T.Kennedy Total Châlons-Reims C.Daniels* B.Mullins* D.Wilson G.Chathuant* H.Jalce N.Diakite* G.Radonjic K.Joss Rauze* B.Mangin Total

*Bourg bat Châlons-Reims Min Tirs 3pts LF Rb Pd In 31 6-14 4-9 11-12 1 4 1 31 3-6 1-2 5-5 9 - 28 3-8 - 4-4 7 1 1 28 4-6 2-4 - 2 1 1 18 2-5 1-3 5-6 1 - 1 30 2-5 0-1 3-3 2 6 20 2-9 0-2 1-2 4 2 3 14 0-3 0-1 - 2 - 1 200 22-56 8-22 29-32 28 14 8 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In 31 8-12 - 2-4 11 2 3 27 4-11 2-3 4-5 3 4 1 28 6-11 0-2 1-2 3 2 1 25 4-9 1-2 2-3 6 2 27 3-7 - 8 1 16 3-6 - 3 - 19 2-7 1-5 - 2 1 1 14 1-3 0-1 - - 1 2 13 0-1 - 1 - 200 31-67 4-13 9-14 37 13 8

81-75 Co Bp Pts - 4 27 - 4 12 - 3 10 - - 10 - - 10 - 2 7 - - 5 - - - 13 81 Co Bp Pts - 4 18 - 2 14 - 1 13 - 2 11 - 3 6 1 2 6 - 1 5 - 1 2 - - 1 16 75

5/3 *Boulogne bat Quimper 80-66 Boulogne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts L.Milbourne* 38 11-17 3-7 2-4 10 2 3 - 3 27 T.Stanley* 30 8-14 3-7 3-4 3 - 1 - 4 22 L.Kante* 20 4-7 1-2 1-1 3 1 2 - 2 10 K.Patiejunas* 37 1-4 1-2 2-4 1 9 4 - 5 5 F.Raposo* 28 2-5 - 1-2 13 1 5 1 10 5 M.N’Diaye 12 1-4 1-3 2-4 1 - - - 1 5 E.Plateau 28 1-5 0-2 2-4 1 2 - - 1 4 K.Mondesir 4 1-2 0-1 - - - 1 - - 2 B.Matanga 3 0-1 0-1 - - - - - - Total 200 29-59 9-25 13-23 32 15 16 1 26 80 Quimper Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts J.Volcy* 28 8-13 0-1 5-5 6 4 3 - 2 21 N.Toto* 37 6-10 0-1 - 8 5 3 - 4 12 F.Thibedore* 30 2-5 0-1 3-4 - 1 5 - 4 7 G.Lessort* 20 3-8 - 1-2 5 1 - - 3 7 M.Jefferson 26 3-5 - 8 - 4 3 6 6 V.Mouillard* 35 1-11 1-8 2-2 1 1 1 - 2 5 W.Molas 8 2-3 - 1-2 1 - - - - 5 A.Rigaux 16 1-2 1-2 - - 1 - - 3 3 Total 200 26-57 2-13 12-15 29 13 16 3 24 66 5/3 *Nanterre bat Antibes Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd N.Carter* 30 7-15 0-1 6-7 8 1 X.Corosine 34 5-8 4-5 1-2 2 5 W.Daniels 24 4-11 1-2 3-4 10 1 L.Akono* 30 3-8 1-3 3-6 8 1 J.Passave-Ducteil* 22 5-5 - 3 1 M.Riley* 28 2-5 1-2 - 6 4 G.Pons 22 2-3 - 2 2 M.Judith* 6 0-2 0-2 - 1 A.Gomis 4 - - Total 200 28-57 7-15 13-19 40 15 Antibes Min Tirs 3pts LF Rb Pd S.Massot* 39 5-10 1-3 3-4 7 2 D.Ramseyer* 23 6-8 - 1-3 5 1 J.Ingram* 32 5-13 2-6 0-3 4 8 L.Bengaber* 30 3-8 1-4 2-3 3 M.Bojovic* 29 3-9 1-4 1-2 3 1 M.Courby 18 2-3 1-2 - - 3 L.Sambe 17 1-5 1-2 2-4 2 1 J.Casseus 7 2-2 - 1 1 Y.Siegwarth 5 - - Total 200 27-58 7-21 9-19 25 17

In 1 2 2 5 In 1 1 2 1 1 6

76-70 Co Bp Pts - 6 20 - 3 15 1 4 12 - 2 10 - - 10 - 4 5 - 2 4 - 2 - - 1 23 76 Co Bp Pts - 2 14 - 3 13 - 2 12 - 4 9 1 1 8 - - 5 - 2 5 - - 4 - - 1 14 70

5/3 Fos bat *Boulazac 88-86 Boulazac Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts B.Jacobson* 40 5-14 3-9 6-7 4 9 - - 1 19 Y.Gaillou* 34 4-7 - 8-12 4 2 2 - 4 16 I.Soumahoro 20 5-6 2-3 2-2 2 1 - - 2 14 T.Dubiez* 19 3-6 2-5 4-5 - 4 - - 3 12 A.McKenzie* 28 5-7 0-1 1-2 7 2 1 - 3 11 M.Badiane* 25 4-5 - 1-2 8 - - - 6 9 C.Mélicie 28 1-2 0-1 1-2 5 4 - 1 4 3 N.Keita 6 - 2-2 1 - 1 - 2 2 Total 200 27-47 7-19 25-34 31 22 4 1 25 86 Fos Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts L.Cummard* 36 11-17 3-4 3-4 2 2 - - 2 28 M.Dia* 21 8-10 3-3 2-3 3 2 1 - 1 21 M.Hachad* 22 4-13 0-3 3-4 4 2 2 - 3 11 K.Atamna 23 3-5 0-2 3-4 2 5 1 - 1 9 P.Haquet* 32 3-8 1-4 1-2 3 4 1 - 1 8 L.Labeyrie 19 3-6 - 3 - - 1 - 6 Z.Bah* 24 1-3 - - 3 2 - 3 2 R.Giaimo 5 1-4 - 2 - - - - 2 B.Cisse 18 0-1 - 1-2 1 1 4 - 3 1 Total 200 34-67 7-16 13-19 20 19 11 1 14 88 5/3 Le Portel bat *Saint-Vallier 86-84 Saint-Vallier Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts B.Vounang* 32 6-12 - 5-5 12 2 1 - 2 17 C.Bronchard* 31 7-13 2-3 1-1 6 2 1 1 2 17 K.Shiloh* 36 6-15 1-4 2-2 - 2 - - 1 15 K.Bichard* 18 4-8 1-3 - 2 - - - 2 9 M.Tensorer* 25 3-4 2-2 - - 3 1 - - 8 D.Lyons 21 3-6 1-2 1-2 - 4 1 - - 8 F.Tortosa 17 3-6 0-3 - 4 1 1 - 1 6 Y.Zonnet 16 1-4 0-1 1-2 6 1 - 1 - 3 P.Landy 4 - 1-2 1 1 - - - 1 Total 200 33-68 7-18 11-14 31 16 5 2 8 84 Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts C.Davis* 29 9-13 5-9 2-2 5 1 2 - 3 25 M.Labeyrie* 35 4-8 1-4 7-8 4 2 - 1 2 16 A.Rowland* 33 5-9 2-3 1-1 3 8 - - - 13 F.N’Kembe* 27 3-8 2-4 4-4 1 4 - - 3 12 N.Wyatte* 23 4-9 - 2-4 5 2 1 - 1 10 J.Ludon 22 2-4 0-1 2-4 7 1 - - - 6 E.Choquet 21 1-4 1-1 - 1 2 - - - 3 I.Sy 10 - 1-2 1 - - - 1 1 Total 200 28-55 11-22 19-25 27 20 3 1 10 86

ESPOIRS 20e journée *Orléans bat ASVEL 71-42 *Paris Levallois bat Strasbourg 86-71 *Nancy bat Pau-Lacq-Orthez 89-73 Chalon bat *Hyères-Toulon 62-61 *Gravelines-Dk bat Le Havre 79-68 Le Mans bat *Cholet 78-55 *Vichy bat Poitiers 71-65 *Limoges bat Roanne 95-84 Classement : 1- Nancy (19-1), 2Paris Levallois (17-3), 3- Gravelines-


13

CHIFFRES Dk, Le Mans (15-5), 5- Chalon (13-7), 6- Cholet, Pau-Lacq-Orthez (11-9), 8- ASVEL, Hyères-Toulon (9-11), 10Vichy (8-12), 11- Le Havre, Strasbourg (7-13), 13- Poitiers (6-14), 14- Orléans, Roanne (5-15), 16- Limoges (3-17).

NATIONALE 1

*Barcelone bat Olimpija Ljubljana 76-58 *Rome bat Maccabi Tel-Aviv 82-69 Classement : 1- Barcelone (6-0), 2- Maccabi Tel-Aviv (3-3), 3- Rome (2-4), 4- Olimpija Ljubljana (1-5).

GROUPE G

25e journée *Bordeaux bat Blois Saint-Étienne bat *Roche *Liévin bat Challans Centre Fédéral bat *GET Vosges Brest bat *Denain Saint-Chamond bat *Souffel’ *Le Puy bat Orchies *Sorgues bat Angers

GROUPE F

88-58 74-71 75-73 82-80 99-93 72-71 94-92 95-71

Joué le mardi 8 mars

Saint-Quentin-Denek Bat Classement : 1- Bordeaux (22-3), 2Denain (18-7), 3- Brest (16-9), 4- Angers (15-10), 5- Saint-Étienne, Sorgues, Blois (14-11), 8- Saint-Quentin (13-11), 9- Challans (13-12), 10- Le Puy, SaintChamond, Souffelweyersheim (12-13), 13- Orchies (11-14), 14- Denek Bat (1014), 15- Liévin (10-15), 16- GET Vosges (8-17), 17- Roche (6-19), 18- Centre Fédéral (4-21).

LIGA ACB 21e journée *Real Madrid bat Badalone 78-60 Gran Canaria bat *Menorca 76-67 *Vitoria bat Saragosse 79-61 *Valencia bat Valladolid 68-64 92-86 *Bilbao bat Saint-Sébastien *Séville bat Grenade 82-63 *Fuenlabrada bat Barcelone 69-66 *Estudiantes Madrid bat Malaga 78-69 *Manresa bat Alicante 49-48 Classement : 1- Barcelone (19-4), 2- Real Madrid (18-5), 3- Valencia (15-8), 4- Vitoria, Bilbao, Valladolid (14-9), 7- Séville, Fuenlabrada (13-10), 9- Estudiantes Madrid (12-11), 10Gran Canaria, Malaga, Badalone (1112), 13- Saint-Sébastien, Saragosse (9-14), 15- Manresa (8-15), 16Alicante (7-16), 17- Menorca (5-18), 18- Grenade (4-19).

LEGA 23e journée *Cantu bat Avellino 91-67 *Caserte bat Brindisi 90-76 Sienne bat *Biella 75-67 *Rome bat Milan 80-62 Bologne bat *Montegranaro 75-72 *Teramo bat Trévise 78-72 *Sassari bat Pesaro 80-75 *Varèse bat Crémone 76-71 Classement : 1- Sienne (19-2), 2Cantu, Milan (15-6), 4- Bologne (12-9), 5- Avellino (11-10), 6- Pesaro, Sassari, Rome, Caserte (10-11), 10- Crémone, Varèse, Montegranaro, Trévise (9-12), 14- Biella (8-13), 15- Teramo, Brindisi (6-15).

EUROLEAGUE

TOP 16 6e et dernière journée Jeudi 3 mars

GROUPE E Vitoria bat *Lietuvos rytas 77-68 Panathinaikos bat *Malaga 77-61 Classement : 1Vitoria, Panathinaikos (4-2), 3- Lietuvos rytas (3-3), 4- Malaga (1-5).

Partizan Belgrade bat *Efes Pilsen 67-65 Sienne bat *Real Madrid 95-77 Classement : 1- Real Madrid (5-1), 2- Sienne (4-2), 3- Efes Pilsen (2-4), 4- Partizan Belgrade (1-5).

GROUPE H *Valencia bat Fenerbahçe 82-68 *Olympiakos bat Kaunas 78-64 Classement : 1- Olympiakos (5-1), 2- Valencia, Fenerbahçe (3-3), 4Kaunas (1-5).

Quarts de finale

Göttingen (4-2), 3- Le Mans, Aris Salonique (2-4).

Quarts de finale Matches allers le mercredi 23 mars Matches retours le mercredi 30 mars

Kazan – Caserte Budivelnik Kiev – Séville Estudiantes Madrid – Cedevita Zagreb Trévise – Göttingen

EUROCHALLENGE

LAST 16 6e et dernière journée GROUPE K

*Ventspils bat Gravelines-Dk 80-62 *Norrköping bat Lisbonne 80-74 Classement : 1- Gravelines-Dk (5-1), 2- Ventspils (4-2), 3- Norrköping (2-4), 4- Lisbonne (1-5). Matches allers le mardi 22 mars Matches retours le jeudi 24 mars Matches d’appui le mercredi 30 mars

Spartak St-Pétersbourg – Pinar Karsiyaka Novo Mesto – Akademik Sofia Gravelines-Dk – Lokomotiv Kuban Ostende – Ventspils

Vitoria – Maccabi Tel-Aviv Barcelone – Panathinaikos Real Madrid – Valencia Olympiakos – Sienne

Féminines

EUROCUP

Demi-finales

20 journée e

Le Mans bat *Aris Salonique 78-73 Budivelnik Kiev bat *Göttingen 63-61 Classement : 1- Budivelnik Kiev,

*Challes bat Toulouse 80-49 Aix bat *Mondeville 85-66 Montpellier bat *Charleville 66-63 *Villeneuve d’Ascq bat St-Amand 78-65 Bourges bat *Tarbes 59-54

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Boston Chicago Miami Orlando Atlanta New York Philadelphia Indiana Charlotte Milwaukee Detroit New Jersey Toronto Washington Cleveland

60 45-15 60 42-18 62 43-19 63 40-23 62 37-25 60 31-29 61 31-30 62 27-35 62 26-36 60 23-37 63 22-41 62 19-43 63 17-46 61 16-45 61 12-49

%

75,0 70,0 69,4 63,5 59,7 51,7 50,8 43,5 41,9 38,3 34,9 30,6 27,0 26,2 19,7

Dom.

Ext.

Pour Contre Écart Série 10 der.

27-5 18-10 98,4 26-4 16-14 97,9 22-7 21-12 101,8 24-10 16-13 100,0 18-10 19-15 96,1 17-13 14-16 106,4 20-10 11-20 98,7 17-14 10-21 99,7 16-14 10-22 93,5 15-15 8-22 91,4 15-17 7-24 95,5 15-16 4-27 94,0 12-20 5-26 99,4 15-17 1-28 96,8 8-22 4-27 96,2

91,7 91,9 95,0 94,2 95,3 105,8 96,8 100,5 97,0 93,0 99,7 99,9 105,5 103,7 106,1

+6,7 +6,1 +6,8 +5,8 +0,8 +0,6 +1,9 -0,8 -3,5 -1,6 -4,2 -5,9 -6,0 -7,0 -10,0

4 v. 1 v. 3 d. 1 d. 1 d. 1 d. 1 v. 3 d. 4 d. 1 d. 2 d. 2 v. 2 d. 1 v. 1 v.

7-3 8-2 5-5 7-3 4-6 5-5 7-3 3-7 4-6 3-7 2-8 4-6 3-7 2-8 4-6

CONFÉRENCE OUEST 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Équipes

MJ V-D

San Antonio Dallas L.A. Lakers Oklahoma City Denver Portland New Orleans Memphis Phoenix Utah Houston Golden State L.A. Clippers Sacramento Minnesota

62 51-11 61 45-16 63 44-19 60 38-22 64 37-27 62 35-27 64 36-28 63 34-29 60 32-28 63 33-30 64 32-32 61 27-34 63 23-40 60 15-45 64 15-49

%

82,3 73,8 69,8 63,3 57,8 56,5 56,3 54,0 53,3 52,4 50,0 44,3 36,5 25,0 23,4

Dom.

Ext.

Pour Contre Écart Série 10 der.

29-2 22-9 103,7 23-8 22-8 99,9 22-8 22-11 101,9 21-9 17-13 104,5 26-7 11-20 107,3 21-10 14-17 96,2 21-9 15-19 94,6 21-9 13-20 99,9 17-13 15-15 105,1 18-15 15-15 99,8 17-13 15-19 105,6 19-13 8-21 102,7 18-15 5-25 98,4 8-23 7-22 98,0 10-22 5-27 101,5

96,6 95,9 95,6 102,0 104,0 95,5 92,8 98,0 105,0 100,3 104,4 105,8 101,8 103,7 107,3

+7,2 +4,0 +6,3 +2,4 +3,3 +0,7 +1,8 +1,9 +0,2 -0,5 +1,1 -3,1 -3,4 -5,6 -5,9

2 v. 8 v. 6 v. 2 v. 1 d. 2 v. 1 v. 1 d. 1 v. 1 v. 1 v. 1 d. 2 v. 2 d. 2 d.

7-3 9-1 7-3 5-5 6-4 7-3 4-6 7-3 7-3 2-8 7-3 4-6 3-7 3-7 2-8

dainius (dainius) VISCA NANCY (VISCA NANCY) Cholet Bercy (Le PsB) eat me team (eat me) Bettoune 7 (flo-teur) Classement général 1 LIMOGES 2011 (15041993) 2 ugo_caroff (ugo_caroff) 3 sebus086 (sebus086) 4 secreteam (yannoustaz) 5 MONSTARS (Lucas) 6 olivteam (olak) 7 Everybody Team (Mr Green) 8 CHOULOULIMOGES (Chouloulou’s) 9 badaboum (bubulle the red) 10 Leweln pro A (Leweln)

216,9 216,0 215,6 214,3 213,9 3485,7 3474,3 3467,8 3465,4 3464,9 3457,7 3457,5 3449,1 3446,7 3438,8

Pro B Les vainqueurs de la 24e journée Équipe 1 QUELLE EQUIPE POUR 2011? (matt37) 2 boullyteam (boully77) 3 Coca74 Team (Coca74) 4 VNAllStarProB (aurel02) 5 Derrick Pope Team (willyboy) 6 Ed de Caen (Ed69) 7 bitouze pro b (bitouze) 8 coco12 (coco12) 9 the legend (pistol raf) 10 Pistol Ed (meline) Classement général 1 le cirque pinder (rami12) 2 Seb57 (sebastien) 3 OOOOOOuuuuuuuhhhhhh !!!!! (mr ooouuuhhh) 4 fintan stack (greg-kite) 5 encore un caribou (guignolic) 6 MONSTARS (Lucas) 7 Team McAdoo (The Dream) 8 Patat’ Team Do (do!) 9 les ch’ti biloutes B (santaclaus62) 10 Chats sylvestres Chauray (Wishard)

Score 233,0 232,6 224,8 224,4 224,3 220,7 216,5 212,6 212,4 210,6 4133,7 4099,5 4072,1 4067,6 4050,2 4039,8 4035,0 4022,5 4016,5 4015,4

petites annonces E-mail :

Tél. : 02.43.39.16.21

Ramla – Arras

Fantasy League

Participez sur BasketNews.net.

Pro A Les vainqueurs de la 20e journée Équipe 1 PHI SLAMMA JAMMA (CHUCK KORNEGAY) 2 Ducks of Babylon (Belzé) 3 Couguar Team (max4) 4 labouilleteam (labouille) 5 pb 86 (mdjé)

6 7 8 9 10

c.pelleray@norac-presse.fr

Match aller le jeudi 17 mars Match retour le jeudi 24 mars

CONFÉRENCE eST

MJ V-D

Arras élimine Chevataka +1 *Arras bat Chevataka 67-66 67-67 *Chevataka et Arras Ramla élimine Athinaikos +8 *Ramla bat Athinaikos 74-59 88-81 *Athinaikos bat Ramla

Finale

NBA : CLASSEMENTS Équipes

*Rennes bat Dunkerque 77-60 *Limoges bat Pau-Lacq-Orthez 67-57 68-48 *Roche bat Perpignan Pleyber Christ bat *Angers 68-55 *Lyon bat Armentières 63-61 *Reims bat Voiron 81-78 Graffenstaden bat *Centre Fédéral 59-58 67-45 *Nice bat Aplemont Classement : 1- Lyon (22-1), 2- Roche (18-5), 3- Reims (17-6), 4- Nice (167), 5- Limoges (13-10), 6- Pleyber Christ, Voiron (12-11), 8- Armentières, Perpignan (11-12), 10- Rennes, Graffenstaden (9-14), 12- Dunkerque, Aplemont (9-13), 14- Angers (8-15), 15- Pau-Lacq-Orthez (5-18), 16- Centre Fédéral (2-21).

EUROCUP

LFB

LAST 16 6e et dernière journée GROUPE J

LF2 23e journée

Quarts de finale

Matches 1 : Mardi 22 mars Matches 2 : Jeudi 24 mars Matches 3 : Mardi 29 mars Matches 4 éventuels : Jeudi 31 mars Matches 5 éventuels : Mercredi 6 avril

*Basket Landes bat Nantes-Rezé 76-72 Arras bat *Calais 69-60 Classement : 1- Bourges (19-1), 2Tarbes, Lattes-Montpellier (14-6), 4Challes (13-7), 5- Nantes-Rezé (12-8), 6- Basket Landes, Arras (11-9), 8Mondeville, Aix (9-11), 10- Charleville, Villeneuve d’Ascq (8-12), 12- SaintAmand (7-13), 13- Calais (4-16), 14Toulouse (1-19).

Score 230,3 223,2 222,6 221,7 217,4

Votre annonce doit nous parvenir au plus tard le vendredi pour une parution le jeudi. Rédigez-la sur papier libre et envoyez-la avec son règlement (par chèque à l’ordre de Norac Presse ou par carte bancaire) à : Norac Presse-Petites annonces 75 bLd Marie & Alexandre Oyon B.P. 25244 72005 LE MANS CEDEX 1 1 semaine (TTC) : 5 lignes : 22,90 € 10 lignes : 44,20 € / 15 lignes : 68,60 € 3 semaineS (TTC) : 5 lignes : 53,40 € 10 lignes : 103,70 € / 15 lignes : 126,50 €


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ANALYSE

LA BLESSURE, LE CAUCHEMAR QUOTIDIEN

QUELLES PLAIES !

Toutes les équipes y ont droit à un moment ou à un autre. Actuellement, Roanne est touché de plein fouet mais personne n’est à l’abri. Les blessures font intégralement partie de la glorieuse incertitude du sport. Par Thomas BERJOAN

Trois blessés de la Pro A : Dylan Page (Roanne), David Noel (PL) et Luca Vébobe (Cholet).

• Dylan Page (Roanne) : déchirure au mollet. Six semaines d’arrêt minimum… Alex Gordon (Roanne) : aponévrose plantaire. Six semaines d’arrêt minimum… John Linehan (Nancy) : touché à un genou, il pourrait revenir cette semaine face au Havre. Au départ, arrêté pour six semaines à partir 15 février… David Noel (Paris) : foyer inflammatoire sur la zone de la fracture de fatigue subie au pied. Durée indéterminée… Alex Acker (Le Mans) : touché au mollet… Luc-Arthur Vébobe (Cholet) : entorse de la cheville. Devrait revenir cette semaine… Fabien Causeur (Cholet) : aponévrose plantaire. Durée indéterminée… Sacha Giffa (Strasbourg) : coup au mollet gauche. Devrait revenir cette semaine… Frédéric Moncade (Pau) : touché au mollet, devrait revenir dans deux semaines… John Cox (Le Havre) : douleurs dorsales… Bangaly Fofana (ASVEL) : touché à un poignet… Travon Bryant (Pau) : touché à un genou, il doit revenir fin mars… Alain Koffi (Le Mans) : rupture partielle du tendon quadricipital du genou, pas de précision sur son retour… LEUR SAISON EST FINIE : Bernard King (Le Havre), entorse de la cheville… Max Zianveni (Le Havre) : lésion ligamentaire du poignet… Ralph Mims (Nancy) : rupture du tendon d’achille… Etienne Brower (Vichy) : tendinite au tendon rotulien.

T.B.

Photos : Pascal Allée / Hot Sports et Hervé Bellenger / IS

LE POINT SUR L’INFIRMERIE

E

st-ce aussi simple ? Quand on jette un coup d’œil sur le classement de Pro A, avec la Semaine des As dans le rétroviseur, est-ce finalement les équipes les moins blessées qui réussissent le meilleur début de saison ? Gravelines n’a pas eu grand-chose à déplorer jusque-là. En championnat, un match sans Dounia Issa, voilà tout. Et l’équipe a déjà un titre en poche et pointe à la deuxième place ex-aequo. Chalon, surprenant deuxième également ? Un match sans Schilb, un match sans Aminu et un match sans Lauvergne. Rien de gravissime donc. Et sur la constance, Gravelines et Chalon sont probablement les formations qui proposent le meilleur basket collectif. Pas un hasard. Cela dit, la lumière de ce seul prisme – les blessures – ne permet pas non plus d’éclairer tout le championnat. Des contre-exemples ? Orléans n’a pas connu de grave blessure et la saison n’est pas une

réussite. Même chose pour l’ASVEL, qui a du se passer de Lacombe (5 matches) et de Fofana (7), des joueurs précieux mais qui ne sont pas essentiels non plus a priori. Pour ces deux équipes, les erreurs de casting et les remaniements expliquent plus sûrement ces parcours jusque-là globalement décevants. A l’inverse, Pau n’a pas été épargné – c’est le moins que l’on puisse dire – et le promu s’est pourtant qualifié pour les As sportivement. Hyères-Toulon a connu quelques déboires qui auraient dû être fatals à ce club sans budget, or l’équipe d’Alain Wesiz ne cesse de surprendre. Enfin, Cholet a également payé un certain tribut et occupe toujours la première place. Alors où est la vérité ?

La blessure, mieux qu’une erreur de casting Plusieurs éléments se dégagent. Tout d’abord, la composition de l’effectif, et

notamment la longueur de banc, permet d’encaisser plus ou moins bien les blessures. A Cholet, la philosophie de coach Kunter privilégie de pouvoir compter sur 11 joueurs opérationnels dans l’équipe et le technicien turc explique absorber ainsi le risque « blessure ». Les absences de Causeur ou celle de Vébobe (voir encadré) n’ont pas plombé le rendement de l’équipe, au contraire même ! Ensuite, au-delà de la quantité, la polyvalence des joueurs au sein d’un groupe permet également de relativiser certaines absences. Roanne, désormais privé de son meneur Alex Gordon et de Dylan Page, une tuile qui devient une habitude fâcheuse dans la Loire, l’a quand même emporté à Limoges le week-end dernier. « J’ai de la chance d’avoir encore deux joueurs qui peuvent jouer au poste 1 avec Solo Diabaté et Philippe Amagou, et en 4, Alexis Tanghe


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ANALYSE

et Jean-Michel Mipoka peuvent occuper le poste donc c’est un moindre mal », nous explique coach Choulet. Du côté de Nancy, il aurait été légitime de penser que la blessure de Linehan allait fortement handicaper le SLUC et pourtant Nancy est à 3v-1d sans lui en championnat. Finalement, Willie Deane assure parfaitement l’intérim. Mais ce genre de rustine, l’esprit commando de la bête blessée, ne doit pas durer. « On constate souvent l’effet : il manque un joueur, les autres vont donner un peu plus », poursuit Jean-Denys Choulet. « Ça peut marcher un match ou deux, mais pas sur la durée. Sinon, on jouerait à huit toute la saison. » Une indisponibilité de six semaines ou plus permet aux clubs d’engager un pigiste médical. Parfois, ça fonctionne, d’autres fois, c’est plus délicat, comme l’explique Yohann Sangaré (encadré) pour le cas de Bernard King, irremplaçable

au Havre. De la même façon, l’énergie de Joseph dans la raquette paloise, la percussion de Gunn à Poitiers ou le profil de Noel à Paris ont beaucoup fait défaut à leurs équipes respectives (voir tableau). Et même si la qualité des pigistes est au rendez-vous, reste ensuite l’intégration collective des nouveaux. Didier Dobbels, entre blessures et épisodes rocambolesques, nous confiait récemment avoir l’impression de vivre une perpétuelle présaison avec son équipe de Pau. Depuis quelques semaines, coach Choulet vit la même chose à Roanne. « On ne fait qu’intégrer des nouveaux joueurs, donc au niveau collectif, c’est compliqué. Au lieu de travailler les détails, de huiler nos systèmes, on reprend tout au départ avec les nouveaux joueurs. On ne travaille pas comme on devrait travailler. » n

QUI A VRAIMENT MANQUÉ À SON ÉQUIPE ? Joueur (club) Bilan avec lui Bilan sans lui Différence Georgi Joseph (Pau) 9v-7d (56,3%) 0v-4d (0,0%) +56,3% Ralph Mims (Nancy) 3v-0d (100,0%) 11v-6d (64,7%) +35,3% Paccelis Morlende (Hyères-Toulon) 11v-6d (64,7%) 1v-2d (33,3%) +31,4% David Noel (Paris Levallois) 4v-3d (57,1%) 4v-9d (30,7%) +26,4% Tommy Gunn (Poitiers) 6v-8d (42,8%) 1v-5d (16,7%) +26,1% Bernard King (Le Havre) 6v-6d (50,0%) 2v-6d (25,0%) +25,0% Jonte Flowers (Hyères-Toulon) 8v-4d (66,7%) 4v-4d (50,0%) +16,7% Frank Elegar (Vichy) 4v-9d (30,7%) 1v-6d (14,3%) +16,4% Aurélien Salmon (Limoges) 4v-10d (28,6%) 1v-5d (16,7%) +11,9% Bangaly Fofana (ASVEL) 7v-6d (53,8%) 3v-4d (42,8%) +11,0% Guillaume Costentin (Poitiers) 4v-6d (40,0%) 3v-7d (30,0%) +10,0% Yohann Sangaré (Le Havre) 6v-8d (42,8%) 2v-4d (33,3%) +9,5% Sacha Giffa (Strasbourg) 6v-8d (42,8%) 2v-4d (33,3%) +9,5% Rick Hughes (Hyères-Toulon) 7v-4d (63,6%) 5v-4d (55,5%) +8,1% John Cox (Le Havre) 7v-10d (41,2%) 1v-2d (33,3%) +7,9% Mike Bauer (Pau) 5v-5d (50,0%) 4v-5d (44,4%) +5,6% Travon Bryant (Pau) 6v-7d (46,2%) 3v-4d (42,8%) +3,4% Marko Maravic (Pau) 6v-7d (46,2%) 3v-4d (42,8%) +3,4% Nicolas De Jong (Vichy) 4v-12d (25,0%) 1v-3d (25,0%) 0,0% Fabien Causeur (Cholet) 5v-2d (71,4%) 10v-3d (76,9%) -5,5% John Linehan (Nancy) 11v-5d (68,8%) 3v-1d (75,0%) -6,2% Charles Lombahé-Kahudi (Le Mans) 7v-9d (43,7%) 2v-2d (50,0%) -6,3% Etienne Brower (Vichy) 1v-4d (20,0%) 4v-11d (26,7%) -6,7% Alain Koffi (Le Mans) 6v-8d (42,8%) 3v-3d (50,0%) -7,2% Dylan Page (Roanne) 8v-4d (66,7%) 6v-2d (75,0%) -8,3% R.T. Guinn (Limoges) 4v-13d (23,5%) 1v-2d (33,3%) -9,8% Teddy Gipson (Pau) 2v-3d (40,0%) 2v-2d (50,0%) -10,0% Max Zianveni (Le Havre) 3v-6d (33,3%) 5v-6d (45,4%) -12,1% Frédéric Moncade (Pau) 7v-10d (41,2%) 2v-1d (66,6%) -25,4% Cedrick Banks (Limoges) 2v-11d (15,3%) 3v-4d (42,8%) -27,5% Luc Arthur Vebobe (Cholet) 12v-5d (70,6%) 3v-0d (100%) -29,4% Paul Lacombe (ASVEL) 6v-9d (40,0%) 4v-1d (80,0%) -40,0% Pour figurer dans ce tableau, un joueur doit avoir raté au moins 3 matches de championnat sur blessure

Hervé Bellenger / IS

Les absences de Causeur ou celle de Vébobe n’ont pas plombé le rendement de l’équipe, au contraire même !

YOHANN SANGARÉ

« DEPUIS MON RETOUR, JE JOUE BEAUCOUP MIEUX »

C

omment as-tu géré ta blessure ? C’était seulement la deuxième véritable blessure de ma carrière. J’ai eu une déchirure aux quadriceps. Au départ, c’était une petite déchirure et j’ai joué dessus pendant le match où je me suis blessé et au final, ça s’est révélé être une déchirure de 14 centimètres, c’était assez impressionnant ! J’ai été arrêté 6 semaines et j’ai utilisé ce tempslà pour regarder l’équipe d’un œil extérieur. Quand on est sur le terrain, on voit le jeu, mais vraiment arrêté sur le banc en civil, on a plus de recul. On s’aperçoit de certaines choses. Ça m’a permis de voir ce qu’il manquait à l’équipe. Tu t’es servi de ça à ton retour ? D’un point de vue personnel, si on regarde mes stats avant ma blessure (7,0 pts à 33%, 3,0 rbds, 2,9 pds pour 6,1 d’évaluation) et depuis que je suis revenu (11,4 pts à 43%, 2,4 rbds, 4,7 pds pour 12,7 d’évaluation), je joue beaucoup mieux. Mentalement, cet arrêt m’a vraiment donné envie de jouer. C’est toujours dur de voir ses coéquipiers en déficit, sur le poste de meneur en ce qui me concerne. Voir l’équipe perdre, voir les coéquipiers démoralisés, on se sent coupable. Quand on revient, on a toujours envie de bien faire. Mais il ne faut pas se précipiter non plus. Il faut être patient.

Est-ce que tu en as profité pour travailler d’autres choses dans ton jeu ? Je ne me suis pas arrêté. J’ai continué de faire de la muscu du haut du corps. Et dès que je pouvais, sans m’appuyer trop sur ma cuisse, j’allais faire des shoots, au moins des lancers-francs. Ça m’a permis de me retrouver un peu sur mon tir, et puis aussi de m’habituer à la nouvelle distance à trois-points. Est-ce que ce repos forcé permet aussi d’être plus frais quand les autres commencent à fatiguer ? Je n’avais pas fait de break cet été, je m’étais entraîné pendant deux mois. Inconsciemment, le corps se repose et j’ai envie de terminer la saison en trombe. Les blessures, ou ça permet de revenir encore plus fort ou c’est très dur de se remettre dans le bain en milieu de saison quand tout le monde est déjà en rythme. Au Havre, vous avez perdu définitivement Bernard King et Max Zianveni cette saison. Pas évident… Oui c’est sûr. Bernard, c’était notre meilleur scoreur, meilleur passeur, donc ça joue évidemment. Tout le monde essaye de faire plus. Et puis ça faisait deux ans qu’il était au club, donc son impact en dehors du terrain, dans le vestiaire, comptait aussi beaucoup. Les joueurs qui les remplacent ne les remplacent pas dans le groupe et en dehors du terrain. n Propos recueillis par T. B.


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échos FRANCE

VICHY ET CLERMONT DISCUTENT

VERS UN GRAND CLUB AUVERGNAT ? R

amener l’équipe en Pro A. Tel était l’objectif de Pierre Berger, à son arrivée à la présidence du Stade Clermontois en juillet 2008. Trois ans plus tard, le Stade file tout droit vers la Nationale 1. 17e sur 18 avec trois victoires de retard sur le premier non-relégable. Entre-temps, le président Berger dit avoir pris conscience de certaines réalités budgétaires. Il y a deux semaines, il a lancé l’idée d’un rapprochement avec l’autre club pro auvergnat, la J.A. Vichy, lui-même en position de relégable à l’étage supérieur. « Si on veut construire une grande équipe de basket, on ne peut faire l’impasse sur une réflexion commune avec Vichy. »

Dans le journal La Montagne, le président a avancé ses arguments pour justifier un rapprochement. « Vichy a un problème, c’est la taille de son bassin économique. Nous, on a un autre souci, l’existence de clubs beaucoup plus attractifs à nos côtés. Le rugby (champion de France en titre) ratisse large en terme de sponsoring.»

Hervé Bellenger / IS

Pierre Berger, président du Stade Clermontois, et Jean-Christophe Jonon, président de la J.A. Vichy, ont entamé des discussions, en vue d’un possible rapprochement des deux clubs pros. traintes politiques, économiques, sociales, culturelles, historiques. Tout cela ne se balaie pas d’un revers de main. Deux morts n’ont jamais fait un vivant », a-t-il réagi sur le site auvergnesports.com.

Jean-Christophe Jonon, le président de la J.A.V.

Le futur club auvergnat sera grand, ou ne sera pas !

Une consultation lancée Dans un premier temps, Jean-Christophe Jonon s’est montré sceptique quant à l’intérêt de l’opération. « Il y a des con-

De fait, les obstacles à une « fusion » sont nombreux : les deux villes ne se situent pas dans le même département. Elles sont distantes d’une soixantaine de kilomètres, une heure de trajet. Surtout, J.A.V., ce sont « trois lettres qu’il sera très difficile de faire disparaître du paysage basket », selon son

président. Pour autant, Jean-Christophe Jonon a accepté de rencontrer son homologue clermontois jeudi dernier. Après ce premier échange, les deux hommes ont décidé de poursuivre l’étude de faisabilité, et de lancer une consultation « la plus large possible auprès de toutes les familles concernées par le basket auvergnat ». Le futur club auvergnat sera grand, ou ne sera pas. n Antoine LESSARD

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échos FRANCE

DEUX NOUVEAUX US À ROANNE

RENFORTS D’URGENCE Les blessures de Dylan Page et Alex Gordon ont contraint la Chorale à revoir son roster. Premier arrivé, en attendant un meneur US : Ben McCauley (ex-SIG). puis, sur les matches qu’il joue, il y a les matches où il était en phase de récupération. C’est injouable pour nous.» La Chorale a consenti un effort financier très important lorsqu’elle a resigné Page pour trois saisons supplémentaires l’été dernier. La prise de risque était importante pour un joueur aussi fragile. D’autant plus « au poste clé de l’équipe », d’après Choulet.

Baisse de standing

Ben McCauley arrive à Roanne.

Hervé Bellenger / IS

L

e genou, le pied et maintenant le mollet ! Dylan Page est de nouveau sur le flanc. Une déchirure de la partie haute du mollet, à l’entraînement mercredi dernier, qui va l’éloigner des terrains entre six et huit semaines, rééducation comprise. La fragilité chronique de Page pose question. Déjà lorsqu’il évoluait à Pau, une entorse à la cheville l’avait privé des deux premiers mois de championnat. En trois saisons, Page n’a jamais joué plus de 19 matches. 31 manqués sur 80 au total, soit 40%. Pourcentage qui va encore gonfler d’ici la fin de saison. « On se pose la question avec le président de la faculté de Dylan à enchaîner les matches et à jouer une saison (complète, ndlr) pour un club », déplore Jean-Denys Choulet. « Cette année, s’il ne rejoue pas en championnat, il aura fait 12 matches. Et

Son pigiste, Ben McCauley (2,06 m, 24 ans) apparaît comme un choix par défaut. D’abord parce que l’ex-Strasbourgeois n’est pas un véritable ailier-fort. Plutôt un faux pivot doté d’un petit shoot à 4-5 mètres. Ensuite parce que l’Américain est d’un standing bien inférieur à Page. Ses statistiques à

Mons-Hainaut, son dernier club, sont très modestes : 7,6 points à 38,8%, 4,9 rebonds en 24’. Et un très faible 4 sur 25 à troispoints. Choulet l’a confié, le plus important

était d’avoir un joueur opérationnel avant la réception de Cholet vendredi. Mardi, la Chorale n’avait pas encore officialisé le nom du remplaçant d’Alex Gordon, out six semaines en raison d’une aponévrosite plantaire. Une des pistes menait à Devan Downey (1,75 m, 23 ans), meneur rookie convoité l’été dernier mais qui avait préféré signer en Turquie pour 20.000 dollars de plus que l’offre roannaise, avant de rebondir à Zadar en cours de saison. n Antoine LESSARD


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échos EUROPE

REAL MADRID

MESSINA : LES « CADRES » L’ONT LÂCHÉ

à venir avec un quart de finale d’Euroleague en cinq manches face au Valence de Svetislav Pesic. Quant à Messina, il se dit à l’écoute de toutes propositions, et dément s’être déjà engagé avec Milan, dont les dirigeants l’auraient contacté en fin d’année dernière. On prête également aux Toronto Raptors la volonté de lui confier la saison prochaine son premier poste de coach en NBA, et aux New Jersey Nets de l’intégrer au sein du staff d’Avery Johnson. Rebondir, tel est le nouveau défi d’Ettore Messina. n

Alors qu’il était sous contrat jusqu’en 2012, Ettore Messina a démissionné vendredi de son poste de coach du Real Madrid, à la surprise générale. Une décision que l’Italien explique avoir prise pour le bien de l’équipe, mais aussi parce qu’il était en conflit avec une partie de ses joueurs, et peu soutenu par ses dirigeants.

Déjà assurés de terminer en tête de leur groupe, les joueurs madrilènes ont en effet laissé filer jeudi dernier ce dernier match du Top 16, perdu 77-95. « C’est une défaite inacceptable », avait lancé Messina après la rencontre. « Les raisons pour lesquelles cela s’est passé ce soir resteront dans l’intimité du vestiaire. » L’Italien s’était mis à dos une partie de l’effectif, notamment les joueurs espagnols les plus expérimentés, qui acceptaient mal qu’il favorise l’éclosion des plus jeunes. Des leaders supposés avec lesquels le technicien n’a pas souhaité entrer en guerre ouverte, ne se sentant pas particulièrement soutenu, ni protégé, par sa hiérarchie. « L’équipe traverse une phase de transition au niveau du leadership dans un groupe très hétérogène d’où émergent des jeunes joueurs de talent », a-t-il expliqué en début de semaine dans une interview au quotidien italien

Laurent SALLARD

EUROPE EXPRESS

l Première défaite de l’année 2011 pour le Barça, battu dimanche 66-69 sur le parquet de Fuenlabrada. Les Catalans conservent la tête de la Liga ACB avec une victoire d’avance sur le Real... Jonas Kazlauskas est le nouvel entraîneur du CSKA Moscou, et succède à Dmitri Shakulin… Ancien coach de l’Olympiakos, du Paris Levallois et du Panellinios, Elias Zouros entraînera la Grèce lors de l’Euro 2011, mais reste en poste au Zalgiris Kaunas...

L.S.

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Un manque de soutien des dirigeants L’Italien accuse également les journalistes madrilènes d’être responsables des dissensions apparues au sein de son groupe. Une presse qu’il qualifie d’« indigne », et qui selon lui « privilégie les joueurs espagnols aux étrangers, et les monte les uns contre les autres. » Messina regrette aussi l’absence au Real d’un dirigeant capable de faire tampon entre l’environnement extérieur et le coach, mais aussi de tenir un rôle de conciliateur entre joueurs et entraîneur. Messina parti, les rênes de l’équipe ont été confiées à Emanuele « Lele » Molin, qui fut son assistant durant dix ans. Il devrait rester en poste jusqu’à la fin de saison, voire au-delà, selon son employeur. Des candidats de renom ne manqueront toutefois pas de se manifester à la prochaine intersaison. Molin a réussi son premier examen de passage, le Real ayant battu Badalone 78-60 samedi dernier pour revenir à une victoire seulement de Barcelone, seul leader de la Liga ACB. Mais le plus difficile est

BASKET

Oscar del Pozo/EB via Getty Images

En conflit avec les joueurs cadres

La Repubblica. « J’ai fait jouer les jeunes et j’espère que ça accélèrera leur maturation (…) Un coach est dans une situation confortable s’il bénéficie du soutien de deux ou trois cadres dans le vestiaire, d’excellents joueurs sur et en dehors du parquet comme Rigaudeau, Ginobili, Brunamonti, Danilovic, Pittis, Nicola ou Smodis. Le coach peut alors quitter le vestiaire en sachant qu’il y a un leader qui aide le groupe à mûrir, à mieux s’entraîner et à accepter les changements. » Après l’annonce de son départ, Messina n’a d’ailleurs reçu de messages de soutien que de ses jeunes joueurs, des Américains et de Pablo Prigioni.

phé studio rodez

P

our la première fois de sa carrière, Messina a jeté l’éponge, et quitté un club sans avoir remporté le moindre titre. « Après sa qualification pour le Top 16 de l’Euroleague, l’équipe a arrêté de jouer au basket », a-t-il regretté samedi devant la presse espagnole. « J’espère seulement que ce qui se passe fera mûrir l’équipe et lui donnera le sens des responsabilités dont elle manque actuellement pour devenir l’une des meilleures en Europe (…) Si j’ai sacrifié un an et demi de contrat et l’opportunité de disputer un dixième Final Four, c’est pour que l’équipe se ressoude. C’est la première fois dans ma carrière que je prends une telle décision. J’y pensais depuis plusieurs semaines et le match contre Sienne a fini de me convaincre. »

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LE TOP 16 EN CHIFFRES

0

lors du Top 16 et 52/54 sur l’ensemble de la saison, soit 96,3%. Meilleur pourcentage de la compétition.

1,5

La moyenne offensive de Juan-Carlos Navarro, meilleur scoreur du Top 16.

10

Le ranking de Fernando San Emeterio (Vitoria) lors de la dernière journée face à Lietuvos rytas. L’ailier espagnol est le numéro un au ranking sur le Top 16 (23,3) et sur l’ensemble de la saison (20,3).

Le Barça a terminé seul invaincu du Top 16 (6v-0d). Le champion d’Europe est de retour.

Juan Navarro/EB via Getty Images

Le ranking moyen de Sarunas Jasikevicius (4,8 pts et 3,2 bps), recrue phare de Fenerbahçe Ülker, chipé à Lietuvos rytas avant le Top 16.

BILAN DU TOP 16

Vassilis Spanoulis (Olympiakos) n’est jamais passé sous la barre des 10 points, saison régulière et Top 16 compris. Monsieur régularité.

La joie du Valencia de Nando de Colo (à gauche) qui élimine Fenerbahçe.

L’ESPAGNE EN FORCE, LES TURCS AU TAPIS Barça, Real et Vitoria premiers de leur groupe : le Top 16 a confirmé la toute puissance du basket espagnol. À l’inverse, les superpuissances turques ne décollent pas. Par Antoine LESSARD

U

ne démonstration de force. Nos voisins ibériques ont réussi la performance, inédite, de placer quatre représentants – sur cinq – en quarts de finale. Mieux, ils ont dominé trois des quatre groupes du Top 16, s’assurant ainsi l’avantage du terrain en playoffs. Un atout important sur la route du Final Four. Depuis 2004-05, et l’instauration des quarts, 21 équipes sur 24 ont profité de cet avantage pour rallier le Final Four. Les trois exceptions ? Vitoria par deux fois, en 2005 et 2006, et le Partizan la saison dernière (3v-1d face au Maccabi). Quatre Espagnols donc, et déjà un invité pour le Final Four de Barcelone, puisqu’une affiche sera 100% espagnole : Real Madrid-Valencia. Mal barrés après quatre journées de Top 16 (1v-3d), les Valencians ont fini le travail face à Fenerbahçe Ülker dans l’ambiance de corrida du Pabellon Fuente de San Luis. Nando de Colo (15 points) et Rafa Martinez balançant les dernières banderilles pour saigner l’équipe turque et accrocher le Top 8 européen. Le vainqueur de l’Eurocup 2010 rejoint les grandes maisons du Barça, de Vitoria et du Real. Les Madrilènes sont en position favorable pour rejoindre leur premier Final Four depuis 15 ans. Sans Messina (voir Échos Europe). Le Panathinaikos devait gagner à Malaga pour rester maître de son destin. Objectif rempli. Seulement, la victoire de Vitoria à Vilnius les a envoyés dans la

gueule du champion d’Europe en titre. Barça-Pana sera le blockbuster incontournable des quarts.

Les Turcs font pschitt Espagnols et Grecs exhibent leur puissance. Dans le même temps, le basket turc se cherche encore un club dominant au niveau européen. Moyens financiers conséquents, stars à la pelle, coaches de renom, un Sinan Erdem Dome fort bien garni (14.000 spectateurs pour le Fener), tout cela n’a pas suffi aux deux équipes turques pour sortir du Top 16. Efes Pilsen a retrouvé le vrai Igor Rakocevic (17,2 pts) mais a foiré son casting dans les grandes largeurs. Wisniewski et Roberts en perte de vitesse, Vujcic bouilli, Efes a recruté Ronald Murray pour le Top 16. Un bide absolu. 28% aux tirs, un ranking cumulé de 1 en 6 matches pour l’ex-NBAer. Le bilan est plus mesuré pour Fenerbahçe Ülker. En effet, l’équipe a fait forte impression jusqu’au mois de février. 7v-3d en poule, puis 3 victoires pour débuter le Top 16. La défaite après prolongation à Kaunas (85-84) a marqué un tournant. « Nous avons joué un basket de haut niveau pendant un bon moment mais nous avons perdu notre philosophie», a analysé le coach Neven Spahija, éliminé par son ancien club, Valencia. Diminuée à l’intérieur après les blessures de Vidmar et de Türkçan, l’équipe a perdu ses repères défensifs au plus mauvais moment. Le manque d’expérience collective a fait le reste. Onze ans déjà que les clubs turcs échouent dans leur quête du Final Four (Efes Pilsen ’00). n

17

Nando de Colo est imperturbable sur la ligne des lancers-francs : 17/17

20,0 37

75,5

Le pourcentage aux tirs de Rasho Nesterovic (Olympiakos) lors du Top 16 : 37/49 ! Il tourne à 68,1% sur l’ensemble de la saison.

LES QUARTS DE FINALE

Au meilleur des cinq manches (du 22 mars au 6 avril) Caja Laboral Vitoria Maccabi Tel-Aviv 1 vs 2

FC Regal Barcelona vs

Panathinaikos Athènes

3

Real Madrid

Power Electronics Valencia

4

Olympiakos Le Pirée vs

vs

Montepaschi Siena

Les demi-finales mettront aux prises les vainqueurs des séries 1-2 et 3-4.


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Entre

ENTRETIEN EXCLUSIF : NOUS DEJAN BODIROGA

« REVENONS AUX F Affable, modeste, disponible. Pas besoin d’avoir la grosse tête pour être un des meilleurs joueurs de l’histoire ! Certains pourraient en prendre de la graine. Cerise sur le gâteau, Dejan a de saines lectures : Maxi-Basket !


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FONDAMENTAUX » Il est sans doute le meilleur joueur de l’histoire à n’avoir jamais porté un maillot NBA. Récemment élu « joueur de la décennie » par l’Euroleague, le Serbe Dejan Bodiroga (37 ans), retiré des parquets depuis 2007, a régné sur le Vieux Continent pendant une douzaine d’années, remportant trois championnats d’Europe (1995, 97 et 2001), deux championnats du monde (1998 et 2002) et l’argent olympique avec l’équipe nationale, ainsi que trois Euroleague (2000, 2002 et 2003) et une ribambelle de titres nationaux et de trophées de MVP, dont la liste est sans fin. Avec son style unique, « Bodibond », capable de couvrir les cinq positions sur le terrain avec ses 2,05 m, a joué pour les plus grands clubs du continent (Real, Barça, Panathinaikos, Milan, etc.). Il a côtoyé et gagné avec, ou contre, les meilleurs joueurs de sa génération. Aujourd’hui, beaucoup voudraient le voir prendre en main la fédération serbe. Il s’est confié pour BasketNews et vous allez voir que sa vision du jeu et du basket du 21e siècle est sans concession. Un entretien prestige. Propos recueillis par Sreten PANTELIC. Traduits par Fabien FRICONNET

L

es fans et les médias vous ont élu meilleur joueur de l’Euroleague de la dernière décennie. Que représente cette récompense ? Je remercie tout le monde. Cela me touche beaucoup. Je suis fier de cette récompense mais également fier d’avoir participé au développement de cette compétition. J’ai réussi à gagner trois titres, deux avec le Panathinaikos et un avec Barcelone. En plus de cela, j’ai gagné des titres avec l’équipe nationale en parallèle. Je dirais aussi que cela en dit long sur la qualité de mes coéquipiers parce que ce trophée, je ne l’aurais jamais eu sans mes coéquipiers, précisément, et mes coaches.

de la défense. L’inspiration offensive a été laissée de côté. De nos jours, on a rendu le basket prévisible, trop récité à mon goût, comme s’il s’agissait d’une partie d’échecs. Donc si vous me demandez ce qui a changé, je vous dirais cela : on a oublié la créativité pour se concentrer uniquement sur le physique et la tactique. La professionnalisation s’est faite par le haut, avec l’Euroleague qui occupe tout l’espace, des ligues extranationales, des clubs qui écrasent tout en termes de budget ; et cela a tendance à affaiblir bon

financièrement parlant. Retournons donc aux vieilles méthodes, à un système qui a fait ses preuves. Pour le dire autrement : revenons aux fondamentaux. Retrouvons l’esprit initial d’enthousiasme et de travail. Le seul titre gagné par le Partizan, en 1992, a été obtenu à une époque où le fossé était déjà creusé en termes de budget, par rapport à des équipes comme la Joventut, le Tracer (Milan), le Maccabi. Qu’avait le Partizan ? Un talent exceptionnel, de l’enthousiasme, une atmosphère de travail et un dévouement absolu au travail. Ce sont ces atouts et notre style unique qui sont nos armes pour le futur, pour survivre.

Streten Pantelic

« On a rendu le basket prévisible, trop récité à mon goût, comme s’il s’agissait d’une partie d’échecs »

Vous avez commencé à jouer en professionnel en 1989 et avez pris votre retraite en 2007. Qu’est-ce qui a changé durant cette période ? Le basket a changé, c’est évident et c’est naturel. Quand j’ai débuté, il était très différent de celui des années 70. La créativité des joueurs a été affadie. Nous n’avons plus, comme c’était le cas auparavant, des joueurs capables de sortir du système pour, à l’aide de leur créativité et de leur seul talent, résoudre les problèmes posés par l’adversaire. Il y a une obsession du système de jeu, de l’équipe, du physique et

nombre de ligues nationales. Comment peuvent-elles survivre ? Le phénomène dont vous parlez est, à mes yeux, évident et on ne peut rien faire contre. Certains pays, comme la Serbie, qui avaient des ligues nationales fortes, ne peuvent pas défendre leur basket en fermant leurs frontières, puisque c’est impossible à faire. Pour parler de la Serbie, nous savons très bien que nous ne pourrons jamais rivaliser,

Vous avez joué à Zadar, Trieste, Milan, au Real, au Panathinaikos, au Barça et à Rome. Dans lequel de ces clubs vous êtes-vous senti le mieux ou, à tout le moins, avez-vous senti qu’il s’agissait d’autre chose que de juste honorer un contrat ? Grâce à Dieu, je me suis senti à mon aise dans tous ces clubs. Tous les clubs en question sont des institutions, donc qui ont une histoire, une tradition, et un vrai soutien populaire ; ainsi qu’une bonne organisation. Mais si je devais en choisir un, je dirais le Panathinaikos. J’avais une relation très spéciale avec les fans là-bas. Même si je n’étais pas grec, les fans me ›››


Entre

NOUS

LUI ET LA FOI

• Orthodoxe fervent et pratiquant, Dejan Bodiroga ne manque jamais une occasion d’exprimer sa foi. Lors d’une allocution intitulée « À propos du sport, de la foi et des gens », il a confié qu’à plusieurs reprises, il a senti la présence de Dieu à ses côtés. Des expériences personnelles qu’il souhaite faire partager. L’un de ces épisodes est survenu lors de la finale du Mondial 2002, à Indianapolis, contre l’Argentine. L’Albiceleste menait de huit points à deux minutes de la fin et, dit-il, il a senti une force le pousser à relever la tête et à réussir deux tirs consécutifs à trois-points ; puis, « alors que le ballon pesait une tonne », à marquer deux lancersfrancs cruciaux dont le second a hésité avant de choisir de rentrer. Bodiroga évoque également la finale de l’Euroleague 2002, avec le Panathinaikos, contre la Virtus Bologne, qui évoluait à domicile. Ce match, raconte Dejan, s’est joué le jour de la Pâques orthodoxe et, la veille, tous les orthodoxes de l’équipe grecque ont passé une partie de la nuit à l’église, jusqu’à trois heures du matin. Le Panathinaikos s’est imposé. Bodiroga a, évidemment, été élu MVP.

S.P. et F.F.

›››

traitaient comme si j’étais de la famille. C’était inoubliable. Ma première saison a été exceptionnelle car nous avons mis fin à la domination d’Olympiakos en allant gagner le cinquième et dernier match de la finale chez eux, au Pirée. La saison suivante, Zeljko Obradovic est arrivé et nous avons gagné l’Euroleague. Quand je suis revenu, sous le maillot du Barça, jouer au Pana, l’accueil a été fabuleux. C’est l’un des rares moments dans ma carrière où j’ai eu du mal à me concentrer pour le match tellement j’étais touché. Même aujourd’hui, quand j’y pense, j’ai une boule dans la gorge. Sinon, je dois mentionner l’Euroleague gagnée avec Barcelone, car ils attendaient cela depuis si longtemps, et puis bien sûr mes débuts avec Boscia Tanjevic à Trieste et Milan. On dit que c’est Boscia Tanjevic et feu Kresimic Cosic qui ont lancé votre carrière… Absolument ! Cosic avait une vision à lui du basket et il avait cinq ou dix ans d’avance sur tout le monde. Il me parlait de ce qui allait se passer dans le basket, dans le futur, et, pour être franc, à l’époque je me demandais un peu ce qu’il voulait dire… Mais je n’ai jamais cessé d’être éberlué de constater, au fur et à mesure, qu’il avait raison sur tout. En tant que coach de l’équipe nationale dans les années 80, c’est lui qui a impulsé le renouveau en lançant des jeunes comme Divac, Djordjevic, Kukoc, Radja, Paspalj et les autres. À 17, 18, 19 ans, ceuxlà ont été des piliers de l’équipe nationale ! Il avait une vision d’avant-garde (ndlr : en français dans le texte). Quand j’avais seize ans, Cosic m’a vu jouer dans un camp à Pula et s’est rapproché de mes parents pour leur demander l’autorisation de m’emmener à Zadar, ce qui n’était pas facile à l’époque, pour des raisons politiques. Évidemment, il a d’abord fait le tour des clubs de Belgrade pour leur demander s’ils étaient intéressés par moi. Il n’a eu que des réponses négatives. Cosic est revenu voir mes parents à Zrenjanin puis a obtenu de m’emmener à Zadar. Je devais travailler mon jeu sept ou huit heures par jour. Mais avec la perspective, inévitable, de la guerre civile, il était devenu évident que je devais quitter la Croatie. Cosic, qui était proche de l’AEK Athènes, m’a proposé de venir en Grèce. J’ai appris plus tard qu’Olympiakos et le Panathinaikos étaient aussi sur les rangs. Mais je ne voulais pas perdre mon passeport serbe donc j’ai refusé de prendre la citoyenneté grecque, à l’inverse d’autres

joueurs. Cosic a alors appelé Boscia, qui était à Trieste, et lui a dit : « Écoute, j’ai un jeune talent avec moi, jette un œil sur lui, tu ne le regretteras pas. » Tanjevic a eu du cran d’envoyer sur le terrain un gamin de 19 ans en ligue italienne, avec seulement deux places d’étrangers autorisées ! Ça ne s’est pas fait comme ça. La première réaction de Boscia, ça a été : « Tu es malade ? Je ne vais pas mettre un gamin de 19 ans sur le terrain ! » C’était compréhensible. Pour prendre l’une des deux places d’Américains en Lega – qui était une ligue dominante en Europe – il fallait s’appeler Kukoc, Radja, Djordjevic et Danilovic. Mais Cosic a insisté et Boscia a décidé de me mettre à l’épreuve durant un tournoi. J’ai travaillé très dur avec Boscia et j’ai progressé très vite. Et finalement, en 1996, nous avons été champions d’Italie. Mais cela a été un travail insensé pour en arriver là. Vous avez marqué 51 points contre Reggio Calabria le jour de vos vingt ans, en mars 1993. Tout le monde était sous le charme… Je me souviens très bien que nous avions de gros problèmes de blessures, des joueurs absents. Nous n’avions ni Fucka, ni De Pol. En face, ils étaient chauds, notamment à domicile, avec leur coach Carlo Recalcati. Ils avaient Sasha Volkov et Dean Garrett dans l’équipe. J’ai marqué 51 points et on a gagné un match très excitant (90-89). La presse a alors félicité Tanjevic pour sa décision. Son pari était gagné. Mais la jeunesse de l’effectif était aussi une limite car nous avons perdu trois fois en finale de la Coupe Korac et n’avons atteint les demi-finales de Lega qu’une seule fois avant, enfin, de gagner le titre en

Streten Pantelic

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eu lieu alors que j’étais au Barça et j’étais encore sous contrat, donc… Moi, quand je suis sous contrat, je fais tout pour le respecter. Vous avez joué pour le Real et pour le Barça. Cela vous a valu des inimitiés ? Non. La rivalité entre ces deux clubs n’est pas aussi exacerbée que celle entre Panathinaikos et Olympiakos, ou entre le Partizan et l’Étoile Rouge. Bien sûr, elle existe, elle est passionnée, et elle s’appuie sur la question de l’identité, mais on ne peut pas comparer avec la Grèce et la Serbie. Je n’ai eu aucun souci.

« Teodosic a une mentalité de battant, il est capable de déverrouiller un match, de faire la décision » 1996. Perdre fait partie de l’apprentissage, notamment pour les jeunes. Il faut l’accepter, à condition bien sûr d’en tirer les leçons. Vous avez récemment été l’invité spécial du All-Star Game de la ligue russe. Avez-vous eu des propositions de Russie pendant votre carrière ? Oui. Je suis ami avec Sergei Kushenko, l’homme qui a inventé le CSKA moderne que l’on connaît. Le CSKA m’a fait plusieurs propositions mais la plus concrète a

Vous avez travaillé longuement avec Svetislav Pesic, notamment à Barcelone. Pesic est un élève de l’école Tanjevic. Parlez-nous un peu de lui… C’est un grand coach, évidemment, et nous avons eu d’excellents rapports, que ce soit à Barcelone ou avec l’équipe nationale. Il était l’entraîneur à l’Euro 2001 à Istanbul et au Mondial 2002 à Indianapolis, deux compétitions que nous avons remportées. Il sait comment s’y prendre pour sortir


23 À Trebinje, dans la région serve de Bosnie, un pick-up game avec la figure religieuse locale (l’homme à la barbe).

Streten Pantelic

Toujours prêt à signer des autographes.

100% de ses joueurs. C’est un motivateur d’exception. On s’entend toujours très bien. Vous avez joué à une époque où la NBA commençait à se remplir de joueurs non-américains. Mais vous n’avez pas franchi le pas. Certains disent que vous étiez trop lents, d’autres que vous auriez dominé. Regrettez-vous votre choix ? Absolument pas. J’ai eu plusieurs occasions d’y aller. La première fois, c’était en 1995 quand Sacramento m’a drafté. Ensuite, quand j’ai quitté le Panathinaikos, Rudy Tomjanovich et Houston m’ont fait une offre très sérieuse. Toronto aussi. Mais je ne regrette rien car c’était ma décision. Même si je le pouvais, je ne changerais rien de ma carrière. Ni les victoires ni les défaites. En 1995, c’était trop tôt pour moi. Ensuite, quand Houston s’est présenté, c’était trop tard. Moi, j’avais en tête que si j’y allais, c’était pour y être un acteur majeur et pour gagner des titres. Je ne voulais pas être un de ceux qui y vont pour satisfaire leur vanité personnelle. Après, en ce qui concerne la question de ma lenteur supposée, je dirais que cette analyse est ridicule. Quand on est passé de 30 à 24 secondes d’attaque, mes détracteurs

« Je ne voulais pas être un de ceux qui vont en NBA pour satisfaire leur vanité personnelle »

ont dit : trop lent, il ne pourra pas jouer. Or c’est après ce changement de règle que j’ai joué mon meilleur basket. La preuve en est qu’au Mondial 2002, j’ai été à mon top contre le Team USA. Donc, à ces analystes, je dis : j’attends un autre argument.

Que dire de la vague de départs en NBA de jeunes joueurs qui, parce qu’ils ne sont pas prêts, cirent le banc et même régressent ? Ce que vous dites est une évidence. Il y a des exceptions notables. Des jeunes joueurs qui sont partis juste au bon moment, bien qu’ils étaient jeunes, qui ont travaillé dur et intelligemment pour devenir des joueurs importants. Je pense à Nowitzki, Gasol, Ginobili, Parker et même Kirilenko. Malheureusement, on a pu constater, au fil des années, que des joueurs qui n’étaient pas capables d’être consistants en Europe, partaient en NBA sans y être correctement préparés. Les gros contrats ne viennent que si les joueurs respectent un ordre de priorité, donc courir après l’argent est contreproductif. La NBA est une ligue hyper concurrentielle et hyper

compétitive, mais, au-delà des trente joueurs qui sont vraiment au-dessus du lot, le reste des effectifs est composé de joueurs ordinaires. Avec l’équipe nationale, vous avez tout gagné. Trois Euro, deux Mondiaux, l’argent olympique. Quel est votre moment préféré ? Notre victoire au Mondial 2002 à Indianapolis occupe une place à part parce que nous avons gagné l’or mondial, déjà, mais aussi parce que nous avons éliminé les Américains sur leur propre sol en quart de finale. C’était une expérience inoubliable. Après, je mentionnerai notre retour au premier plan, à l’Euro 1995, après les sanctions contre notre pays. L’atmosphère autour de l’équipe était hostile. Il y a eu aussi des moments amers. Par exemple la débâcle de l’Euro 2005, à domicile, avec la défaite en barrage contre la France. Comment

un compétiteur comme vous a-t-il vécu le fait que des soucis internes à l’équipe, le manque d’alchimie, causent la perte d’une équipe talentueuse, devant son public qui plus est ? Cela a été très dur. J’ai beaucoup de regrets. Inutile d’insister sur l’amour qu’a notre peuple pour le basket, alors il est évident que nous leur devions la victoire, à la maison. Nous avions une équipe très forte sur le papier, avec de très grands noms. Mais pour gagner, il faut quelque chose de plus, il faut que chacun mette de côté sa vanité et accepte d’abandonner une partie de son statut, pour le bien de la collectivité. Nous n’avons pas réussi. Mais quand on perd, ça doit être comme quand on gagne : ce qui se passe à l’intérieur de l’équipe doit rester à l’intérieur de l’équipe, dans le vestiaire, portes fermées. Vous savez, même quand l’équipe gagnait, il y avait des soucis, des frictions, mais on réglait ça en famille et ça n’est jamais sorti du vestiaire. Ça, c’était l’une des valeurs de l’équipe, au fil des années. Ceci dit, je répète : gagner et perdre sont les deux faces de la même pièce, il faut l’accepter. ›››


Entre

NOUS

En 2001 avec le Pana au Final Four de la SuproLeague à Bercy, puis en 2003 avec le Barça il remporte l’Euroleague, la première de l’histoire des Catalans et enfin un grand moment de la carrière de Dejan : le titre de champion du monde avec la Yougoslavie, à Indianapolis en 2002. Victoire en finale face à l’Argentine après avoir sorti les États-Unis chez eux en quarts.

›››

Vous avez fait vos adieux au jeu en 2007, quand Rome vous a proposé de devenir General Manager, une position que vous avez occupée deux ans. Comment vit-on de sortir du terrain et d’occuper un poste à fortes responsabilités et à fort niveau de stress ? Vivre et travailler à Rome a été une expérience délectable. Ce sont le président du club, M. Toti, et le Maire de Rome, M. Bertroni, qui est un amoureux de basket, qui m’ont persuadé de rester au club. Je dirais que nous avons fait plutôt du bon travail. Nous avons atteint la finale, nous sommes battus pour le titre et avons disputé l’Euroleague trois ans, avec une licence A. Lottomatica est passée d’équipe de milieu

Photos : Pascal Alléé / Hot Sports, Euroelague, Ron Hoskins/NBAE/Getty Images

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de tableau à une équipe de top. J’aurais pu rester en poste mais la nostalgie l’a emporté. Cela faisait vingt ans que j’avais quitté Belgrade, ma famille, mes amis. Je voulais que mon fils Nikola grandisse en Serbie, aille à la maternelle et à l’école dans son pays. En 2005, vous avez lancé à Trebinje un projet qui s’appelle « Basketball Campus Dejan Bodiroga ». Cela marche fort, avec des jeunes qui viennent d’un peu partout en Europe. L’idée me trottait dans la tête depuis un moment. Aujourd’hui, j’ai 400 gamins, âgés de 12 à 18 ans et qui viennent de 20 pays européens différents. C’est beau à voir ! Ils sont là pour apprendre le basket mais aussi pour faire connaissance, comparer leurs expériences et leurs visions du basket.

Trebinje est en Herzégovine de l’Est, qui est le berceau de ma famille. Quels sont vos plans pour le futur ? Désormais, j’ai du temps pour faire toutes les choses que je n’ai pas pu faire durant ma carrière. J’ai du temps avec ma famille et mes amis. Et je suis le basket ! Plusieurs offres me sont parvenus, de Serbie et d’ailleurs, et je considère ces projets. Je réfléchis à la manière dont je veux revenir dans le sport. Vous avez basculé vers le basket professionnel assez jeune et vous n’avez donc pas pu faire d’études, alors que j’ai cru comprendre que vous étiez un bon élève au lycée. Vous le regrettez ? Il est impossible de faire les deux : les


25 études et le sport à fond. Vous ne pouvez pas consacrer six à huit heures au sport chaque jour et trouver le temps pour les études. Mais je ne regrette rien car j’ai voyagé, connu le monde, me suis fait beaucoup d’amis, appris à connaître les cultures italiennes, espagnoles et grecques, j’ai vécu dans de grandes métropoles, appris quatre langues étrangères. Pour moi, ceci est un trésor et une richesse. Et c’est grâce au basket. La situation au sein de la fédération serbe est critique et beaucoup de gens estiment que c’est à votre génération de venir à l’aide et de faire avancer les choses. Certains des joueurs de ma génération sont déjà impliqués dans le basket, d’une manière ou d’une autre. D’autres pensent

« Boscia Tanjevic a dit : Tu es malade ? Je ne vais pas mettre un gamin de 19 ans sur le terrain ! » qu’il est nécessaire de voir ce qui va se passer. Divac est président du comité olympique serbe, Paspalj est avec lui ; Danilovic est au Partizan, Djordjevic était à Milan. Moi j’étais GM à Rome. Tarlac, Rebraca, Gurovic et d’autres sont prêts à agir. Il y a de la place pour tout le monde. Je sais que certains voudraient me voir à la fédération mais il ne faut pas se précipiter. Mon vœu le plus cher est que le basket retrouve sa place chez nous, car c’est le sport qui nous a rapporté le plus de médailles. Ceci dit, ne négligeons

pas l’argent à l’Euro 2009 et la quatrième place au Mondial en Turquie. Quels sont les chances de la sélection à l’Euro lituanien, sachant que Dusan Ivkovic a donné sa démission et qu’il y a un flou ? C’est terrible que Duda ait quitté l’équipe alors qu’il est au milieu de sa mission et qu’il devait mener la sélection aux Jeux de Londres en 2012. Son départ risque de faire du mal à l’équipe. Il est non seulement un grand coach mais le leader parfait pour cette

génération. Je suis désolé de sa décision. En ce qui concerne l’Euro à venir, nous avons hérité d’un groupe plutôt difficile (groupe B : Italie, Allemagne, Israël, France et Lettonie), mais moins que le groupe A, par exemple, où il y a l’hôte lituanien, l’Espagne, la Turquie et la Pologne ; mais nous allons croiser avec ce groupe. Il faudra absolument obtenir le meilleur bilan possible pour se ménager un quart de finale jouable. Les deux rivaux les plus sérieux dans notre groupe sont la France et l’Italie, sans aucun doute. Après, il est trop tôt pour faire des pronostics, notamment car on ne sait pas qui sera là ou pas là. Ainsi, l’Allemagne avec ou sans Nowitzki, ça n’est pas la même chose. Idem pour l’Espagne avec Gasol et Calderon, la France avec Parker, etc. Mais l’Euro 2011 sera de toute façon une édition très dure et très incertaine. Pour ce qui est de nous, je trouve que nous avons une équipe talentueuse et compacte. Ces joueurs-là ont grandi ensemble, ils ont trouvé leur propre style ensemble. Ils ont vraiment bien joué en Pologne puis, au Mondial, ils ont eu la malchance de tomber sur la Turquie en demi-finale. Cette génération n’a pas fini de progresser. Nous avons gagné beaucoup de matches de peu, et c’est bon pour la confiance, mais le souci est que nous avons certains de nos joueurs majeurs qui ne sont pas majeurs le reste de l’année dans leur club. Velickovic ne joue pas beaucoup au Real, Tripkovic joue peu à Malaga, idem pour Tepic au Panathinaikos. S’ils jouaient plus en club, ils seraient certainement plus performants dans les moments cruciaux avec la sélection. D’un autre côté, ils arriveront reposés à l’Euro. Pour finir, Dragan Kicanovic, la légende, un des meilleurs joueurs de l’histoire du basket yougoslave, a dit que vous étiez son authentique successeur. Et vous, quand vous regardez la nouvelle génération, voyez-vous quelqu’un qui ait les attributs pour être votre successeur ? Aïe… Vous me mettez dans une situation inconfortable. Je dirais ceci : chacun doit trouver et développer son propre style. Je dirais que Milos Teodosic a un niveau de créativité qu’on ne voit pas beaucoup chez d’autres joueurs dernièrement. Il a aussi une mentalité de battant et il est capable de déverrouiller un match, de faire la décision. Il est un des meilleurs meneurs en Europe, peut-être un des meilleurs joueurs, tous postes confondus. Teodosic est le leader de l’équipe nationale mais c’est aussi parce que d’autres n’ont pas réussi à se hisser à ce niveau ; or il est important de ne pas avoir un seul leader mais deux ou trois joueurs capables de se partager les responsabilités quand la situation l’exige. n


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échos NBA

DENVER CHANGE DE MÉTHODE

EN BREF

MEILLEURS SANS MELO ?

NATE ROBINSON OUT

G

Wilson Chandler à l’aise avec des Nuggets qui vont bien.

Noah Graham/NBAE via Getty Images

eorge Karl avait prévenu dès le trade consommé, cette équipe reformatée paraissait plus complète que toutes celles entraînées par ses soins à Denver. « Je crois que nous allons être meilleurs que ce que les gens pensent », souriaitil encore au soir de la première sans Melo, révélant au passage des envies longuement refoulées. « Le secteur défensif n’a jamais été notre fort, plutôt le casse-tête de mes équipes aux Nuggets. » Sur cet aspect déjà, tout a changé. Adressé à une escouade rajeunie et moins expérimentée, le message d’urgence du technicien a touché des oreilles attentives. Avec une place en playoffs à surveiller mais peu de temps pour faire connaissance, Karl a demandé à ses joueurs de tisser des liens en défense, espérant qu’une attaque digne de ce nom en découlerait naturellement. Soutenu par les anciens Nene, Martin ou Afflalo, le collectif s’est immédiatement scellé, au point d’afficher un fond de jeu souvent plus solide que celui d’équipes a priori mieux préparées. Défait à Portland de justesse (107-106), Denver n’a réellement manqué qu’une de ses sorties

« Notre défense en transition n’a jamais été aussi bonne » George Karl

depuis le blockbuster trade, chez les Clippers le week-end dernier (100-94). Pour le reste, cette ancienne défense permissive (104,0 points encaissés) s’est révélée sans pitié sur son parquet, éreintant tour à tour les attaquants de Boston (89-75), Atlanta (100-90) et Charlotte (120-80), tous incapables de faire sauter les nouveaux verrous. « Notre défense en transition

n’a jamais été aussi bonne », apprécie coach Karl. « Nous ne donnons pas de points faciles. » Au contraire, les basketteurs du Colorado s’en offrent des fournées, alimentés comme il se doit par une doublette Lawson-Felton déjà au diapason (20,7 points, 13,1 passes et 7,6 rebonds cumulés).

Huit joueurs à plus de dix points « L’autre équipe ne sait pas comment nous allons scorer car je ne le sais pas moimême. Mais nous scorons. » 103,0 points en

moyenne depuis l’intégration des ex-Knicks, la meilleure attaque du championnat (107,3 points) possède désormais une force de frappe nettement moins prévisible. « Au lieu d’attendre pour que Melo shoote tous les ballons, ils sont maintenant quatre ou cinq gars agressifs sur le parquet », constatait Stephen Jackson après que huit Nuggets eurent scoré en « double figure » contre ses Bobcats. « Ils jouent avec deux meneurs, les systèmes sont exécutés et tout le monde obtient des shoots. » Oublié les orgies de l’omnipotent Anthony, seul Ty Lawson dépassa les 20 points (23 à Utah) lors des quatre premiers succès acquis sous cette nouvelle formule. En attendant le retour de Danilo Gallinari, blessé au pied, sept éléments majeurs marquent déjà une dizaine de points en moyenne, Nene (14,8 points) et Wilson Chandler (13,3) étant les deux options principales de George Karl. « Nous avons 12 gars qui peuvent vraiment jouer, peut-être même 14 », assure l’entraîneur. Au risque de subir quelques ratés, il a d’ailleurs l’intention de tester toutes les associations possibles avant les playoffs, sachant pertinemment que, dans l’immédiat, sa marge d’erreur est tout de même assez limitée. À l’affût derrière le quatuor de tête à l’Ouest, les Nuggets ne comptent en effet que deux succès d’avance sur les Grizzlies, derniers qualifiés. Les premiers essais ont été concluants, le road trip qui commencera dès ce week-end (New Orleans, Atlanta, Orlando, Miami) révèlera davantage le potentiel réel de ces Nuggets relookés... n Jérémy BARBIER

KANTER SCOUTÉ PAR LE JAZZ Sous les yeux du coaching staff du Jazz, le géant turc (2,09 m, 18 ans) a participé, dans le plus grand secret, à un work-out individuel la semaine dernière. Bien qu’interdit de championnat NCAA à Kentucky cette saison – Kanter avait touché un salaire lors de son passage au Fenerbahçe – le prospect est toujours annoncé dans le Top 10 de la prochaine Draft.

Jeff Gross/Getty Images

Sitôt leur star transférée, les Nuggets ont plongé les mains dans le cambouis et adopté une nouvelle philosophie. Tout le monde score, tout le monde défend, et au final, l’ensemble n’a jamais été aussi cohérent.

Le lutin n’a pas longtemps foulé les parquets avec ses nouveaux coéquipiers. Arrivé dans les valises de Kendrick Perkins, Robinson est passé sur le billard dès le lendemain de son premier match au Thunder (6 points en 8 minutes contre Indiana). L’ex-Celtic, opéré du genou droit par arthroscopie, ne devrait pas rejouer avant les playoffs.

GASOL EN EUROPE ? Comme quelques camarades européens avant lui, le pivot des Lakers a confié ne pas exclure la possibilité d’une pige sur le continent si un éventuel lock-out venait à s’éterniser. « C’est clairement une option », a-t-il confié sur les ondes de Radio Catalunya, ne faisant aucun secret du club qui aurait ses préférences. « Si je dois revenir, ma priorité sera le Barça. »

J.B.


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échos NBA

SUSPENSION

HOWARD JOUE AVEC LE FEU

Mike Ehrmann/Getty Images

Plus fort que jamais mais fortement irritable, le leader du Magic gaspille inutilement une partie de son énergie.

L

a sanction lui pendait au nez. Lundi dernier, à Portland, Dwight Howard a regardé depuis le banc son Magic s’incliner, mis à pied une rencontre par les autorités compétentes après avoir récolté une 16e faute technique cette saison, un total synonyme de suspension automatique. Frictionné de près par Kyle Korver quelques jours auparavant, le pivot avait évacué sa frustration en brassant des coudes, un geste trop virulent de la part de l’ennemi public n°1 des officiels. Renfrogné et constamment sur la défensive

cette année, le géant peine a contrôler ses émotions, certain de ne pas être soumis au même traitement que ses rivaux. « Je ne comprends pas pourquoi ils (ndlr : les autres joueurs) sont autorisés à taper les big men sur le cou et les épaules sans que quelque chose ne soit fait contre cela », peste Stan Van Gundy. « Si Dwight frappait quelqu’un aussi fort, il serait probablement suspendu car il le laisserait à terre. » En attendant les playoffs et la remise des compteurs à zéro, Howard purgera donc un match à chaque fois qu’il se rendra coup-

able de deux nouveaux mauvais gestes. « C’est plus que ce quelqu’un ne peut supporter lorsque un gars s’accroche à vous, vous tient les bras ou vous gifle en pleine figure », tente-t-il de se justifier. « Parfois, vous allez riposter. Je dois simplement essayer de ne pas être si émotif. »

Un frein pour les trophées? L’enjeu est double. Détaché du trio de tête à l’Est, le patron du Magic ne peut se permettre des absences inutiles, surtout à une période aussi faste sur le plan person-

nel. Car moins affable mais plus concentré, le meilleur défenseur NBA (13,9 rebonds et 2,3 contres, 2e cette saison) a véritablement franchi un cap en attaque, devenant même, pour la première fois de sa carrière, l’un des dix meilleurs scoreurs de la ligue (23,2 points à 60,0%, 9e). « Il est plus à l’aise avec son shoot près du cercle », note Kobe Bryant. « Il a clairement travaillé ses gestes au poste, on le voit dans sa façon de tourner les épaules. Il est vraiment bon maintenant. ». Joueur du mois en février (26,6 points à 66,7% et 14,8 rebonds), Howard est aujourd’hui un candidat naturel à l’élection du futur MVP. « Il domine chaque match et il est toujours le meilleur joueur sur le terrain », plaide Gilbert Arenas. « C’est ce qu’on appelle un MVP à mes yeux. » Mais les cotes des postulants sont encore fluctuantes, et dans le cas du pivot, une suspension superflue sera éliminatoire. Grognon et frondeur, le big man préfère minimiser ses chances, persuadé de ne pas être le héros espéré par les instances. « La plupart des MVP sont choisis avant même que la saison ne commence. Cela a toujours été comme ça. Tout le monde sait que pour être considéré comme un MVP, vous devez être le gars qui marque beaucoup de points. » Un bel hommage rendu au jugement des votants… n Jérémy BARBIER

TRANSFERTS

LES VÉTÉRANS SE RECYCLENT Coupés après les derniers trades de février, certains grognards ont vite trouvé refuge dans les rosters de franchises ambitieuses.

Troy Murphy

Corey Brewer

ges

en 41 minutes au total). Légèrement préoccupés par le rendement offensif des arrières Ronnie Brewer et Keith Bogans, les dirigeants des Bulls ont offert à Tom Thibodeau un shooteur joker en la personne de Rasual Butler (5,0 points et 1,8 rebond en 18 minutes), désengagé de ses obligations aux Clippers. À l’Ouest, Mark Cuban a sorti de sa manche un vrai CDD (3 ans) pour convaincre Corey Brewer (8,4 points,

Glenn James/NB AE via Getty Ima

ges

par le Heat pour faire de la place à Mike Bibby, est ainsi devenu la doublure de Rajon Rondo et Delonte West. Le Portoricain a débarqué à Beantown dans la foulée de Sasha Pavlovic (ex-Hornet et Mav cette saison) et Troy Murphy (3,6 points, 4,2 rebonds aux Nets), pas encore vraiment acclimaté lors de ses trois premières sorties (0/9

Elsa/Getty Ima

l Les Celtics n’en finissent plus d’embaucher de la main d’œuvre pour assurer leur leadership à l’Est. Quelques jours après le transfert Perkins/Green, c’est sur un marché de free agents un peu particulier que Danny Ainge a trouvé son bonheur. Carlos Arroyo (5,6 points, 2,0 passes), tout juste libéré

2,7 rebonds) d’apporter ses talents défensifs à Dallas. On ne peut plus discret cette saison dans la raquette des Cavs, Leon Powe (5,0 points, 2,7 rebonds) débarque lui à Memphis pour aider les Grizzlies à maintenir leurs ambitions en attendant le retour de Rudy Gay.

J.B.


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ANALYSE

MIAMI, DRÔLE DE CRISE

ILS NE COMPRENNENT P Erik Spoelstra et LeBron James cherchent des solutions.

LES CHIFFRES QUI FONT PEUR*

Gregory Shamus/Getty Images

0-6

Le bilan victoire-défaites du Heat face aux deux meilleures équipes à l’Est (0-3 contre Boston et Chicago).

1-9

Le bilan victoire-défaites du Heat face au Top 5 de la ligue (San Antonio, Boston, Dallas, Chicago, L.A. Lakers).

13-18

Le bilan victoires-défaites du Heat face aux équipes (pour le moment) qualifiées en playoffs.

5-13

Le bilan victoires-défaites du Heat lors des matches décidées par deux possessions ou moins.

4/26

Le bilan aux tirs du Heat dans les trente dernières secondes lorsqu’ils sont à égalité ou menés de 1, 2 ou 3 points. (*) Arrêtés lundi matin. Dans la nuit de mardi à mercredi, Miami recevait Portland, puis accueille les Lakers dans la nuit de jeudi à vendredi.

Le Heat est détesté mais c’est une bonne équipe. LeBron James est détesté mais c’est un joueur hors norme. Miami domine souvent. Mais Miami n’arrive plus à battre les meilleures équipes de la ligue, généralement dans des fins de match à suspens. Le Heat cherche à comprendre, attend un déclic. Il ne reste plus beaucoup de temps pour cela. Par Fabien FRICONNET

L

e silence après Orlando. Les larmes après Chicago. Il y a une semaine, le Heat avait laissé s’enfuir une avance de 24 points, s’effondrant sur lui-même lorsque ses deux derniers tirs à trois-points – Chris Bosh puis LeBron James – avaient été refusés par le cercle. Pat Riley, le président, et Erik Spoelstra, l’entraîneur, s’étaient posés pour débriefer. Mais ils n’avaient rien trouvé à dire. « La conversation a consisté à rester assis là, en silence, chacun de nous deux se demandant ce qu’il fallait faire désormais », révélait par la suite Spoelstra, dont la candeur, la sincérité et la « zénitude » forcent le respect, lui qui pourtant sait depuis le début qu’il est un sursitaire permanent. On se dit d’ailleurs que, au fond, la seule chose qui retient Riley de le remplacer sur le banc est peut-être tout simplement le sentiment d’impuissance, la trouille de ne pas pouvoir, de ne pas savoir, faire mieux.

Dimanche, après que LeBron James eut à nouveau échoué sur un très difficile lay-up main gauche puis que Wade eut adressé, à l’extrême seconde, une prière entendue par personne, après donc que Miami eut à nouveau laisser échapper un match qu’il avait eu les ressources pour presque sauver – un 7-0 pour repasser devant dans la dernière minute –, ce sont les larmes qui ont remplacé le silence. Spoelstra confessait en effet que certains de ses joueurs avaient pleuré. La rumeur a évoqué LeBron James. LeBron, évidemment… « C’est maintenant que l’on va mesurer qui nous sommes », avait dit l’entraîneur après Orlando. Il faisait référence aux immédiates épreuves, celles d’un calendrier en forme de test (*) et celles des cœurs et des esprits. Spoelstra ne s’est surtout pas livré à une prophétie. Il ne donne pas dans les bravades. Il a bien fait. Le lendemain, son Heat était

envoyé dans les limbes par San Antonio, vainqueur 125 à 95.

D’un match sur l’autre, un calque Les yeux étaient donc braqués sur le Heat, dimanche, à l’heure où lui était offerte l’occasion, face aux terribles Bulls, valeur montante s’il en est, de montrer qui il est vraiment, ou à tout le moins qu’il en a la moindre idée. Mais tant que rien ne change, rien ne change, alors le scénario espéré par les uns et craint par les autres s’est répété. Presque au millimètre, presque à la seconde. Cette saison, Miami ne sait pas battre les meilleurs (voir par ailleurs), ne sait pas tenir un écart face aux bonnes équipes, et ne sait pas gagner un match dans les dernières secondes. Contre Chicago, Miami a mené de douze points en première mi-temps, s’est fait rattraper et ses dernières tentatives,


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ANALYSE

PAS CE QUI LEUR ARRIVE mal conçues, ont connu l’issue qu’elles méritaient sans doute, celle qui sanctionne l’improvisation et la panique. New Orleans, Dallas, Atlanta, Utah, Memphis, Orlando, New York deux fois, Boston deux fois et Chicago trois fois. Les visages et les maillots changent mais toujours, lorsque le Heat est en situation de gagner au finish, son bourreau, quel que soit le bourreau, le met à genou. Eddie House, Mario Chalmers, Mike Miller, Chris Bosh, Dwyane Wade, LeBron James, tous ont tenté vainement de forcer le destin. Lors de quatre des cinq dernières défaites de Miami – mettons de côté celle contre San Antonio – James a manqué le tir décisif. Chacun essaye d’effacer les images, de chasser les fantômes. Bosh : « Nous ne devons pas parler de ça, nous devons réagir. (…) Quand vous y mettez votre cœur et votre âme, votre sang, votre sueur et vos larmes, quand vous voulez quelque chose à ce point-là et que cela vous échappe au dernier moment… et que cela se répète, se répète… Ça fait mal. Mais vous devez laisser la douleur vous livrer les enseignements. » James : « Nous avons toujours confiance. La vie est dure pour nous actuellement mais je sens qu’il nous suffit juste de finir par accrocher une victoire. » Spoelstra : « Il n’y a rien d’autre à faire que rester ensemble, se serrer les coudes, accepter la situation. Nous devons être assez têtus pour continuer à nous mettre dans ces situations (de fin de match) et avoir assez de ressort et de volonté pour finalement nous en sortir. »

aux yeux. Pourtant, si le Heat avait rentré la moitié des tirs décisifs qu’il a ratés, Miami serait aujourd’hui premier à l’Est et personne ne se poserait la question de la prédominance des trois superstars. Tout juste pointerait-on, légitimement, la relative innocuité statistique du supporting cast, illustrée par ceci : le 24 février, à Chicago, le banc a marqué en tout et pour tout deux points. L’unique panier, œuvre d’Eddie House, a été inscrit au premier quart-temps. Là où l’association pèche, c’est lorsqu’elle ne tient pas la longueur. Contre Orlando, il y a une semaine, Wade et James ont marqué 47 points en première mi-temps, puis seulement 10 ensuite. Dimanche, contre Chicago, les trois stars avaient combiné 41 points à la pause, soit un de plus que toute l’équipe des Bulls. Ils finiront à 69 points. Là où l’association pèche, c’est lorsqu’elle ne sait pas comment se répartir les cartes. Il ne s’agit pas de compter les bâtonnets dans les colonnes, il ne s’agit même pas d’arrêter le massacre lorsque cela tourne au n’importe quoi (1/18 aux tirs pour Bosh contre les Bulls le 24 février). Il s’agit plutôt de savoir qui fait quoi, et pourquoi. Il ne fait plus de doute que James a été désigné comme le « tireur de penalty ». C’est pour lui que la stratégie est dessinée lors du dernier temps-mort. Avant, c’était pour Wade. « J’avais l’habitude d’avoir la balle en main 100% du temps en fin de match », reconnaît le MVP des Finals 2006. « Il a fallu que je m’adapte. Tous les ajustements sont difficiles quand il s’agit de vous retirer quelque chose que vous aviez. »

Wade n’a plus les ballons

Bibby pour débloquer ?

Tout ne se résume pas à des mauvais choix ponctuels mais répétitifs, à une crise de moneytime. Il y a le terrain. Il y a d’abord le « Big Three ». Ces trois-là, puisqu’il faut bien juger l’apport mathématique, pèsent en moyenne 70 points, 22 rebonds et 13 passes. Leurs pourcentages aux tirs sont bons. Les « Tres Amigos » marqueront peut-être cent points à eux trois, un soir. Ils s’en sont approchés contre Portland (96) et Indiana (90). On n’en attendait pas nécessairement moins de leur part. Ils marquent pratiquement 70% des points de l’équipe. Il est alors facile de poser pour acquis que « c’est trop » et que ça saute

Là où l’association pèche, c’est lorsqu’elle n’inspire pas confiance. Pas de défiance, non, de la part des sans-grades, mais probablement le sentiment de ne pas savoir ce que l’on attend d’eux. Le 24 février, à Chicago, dans un moment critique, Eddie House a envoyé la balle dans le dos de Wade, offrant aux Bulls l’occasion, transformée par Luol Deng, d’arracher la victoire. Dimanche, alors que le Heat menait d’un point à dix-sept secondes de la fin, et que Deng venaient de rater son deuxième lancer-franc, les Floridiens ont cafouillé leur rebond défensif et Miller a trouvé le moyen de faire faute sur Deng, toujours, qui a réussi cette fois ses deux tirs de

réparation, scellant ce qui serait le score final. On attend de la nouvelle recrue, Mike Bibby, qu’il mette ceci sur la table : un regard neuf, une capacité à utiliser intelligemment la balle dans les moments chauds, et pourquoi pas un coup d’éclat, tout bêtement, pour débloquer la situation. Il en a les moyens. Sauf que pour le moment, il n’est pas sur le terrain quand le match se joue. Miami est dans le brouillard, n’a pas de boussole et ne parvient pas à discerner l’étoile du Berger. « Je suis sûr que c’est le défi le plus difficile que nous ayons eu à relever dans nos carrière », a dit Dwyane Wade. Il a raison. n (*) Miami vient de jouer Orlando, San Antonio, Chicago et Portland (mardi). Désormais, dans l’ordre : Lakers, Memphis, San Antonio, Oklahoma City, @ Atlanta, Denver, @ Detroit, Philadelphie, Houston, @ Cleveland, @ Washington, @ Minnesota, @ New Jersey, Milwaukee, Charlotte, Boston, @ Atlanta et @ Toronto.

« Je sens qu’il nous suffit juste de finir par accrocher une victoire »

LeBron James

Le Heat de Wade, Bosh, James et Dampier est dans le doute.

Victor Baldizon/NBAE via Getty Images

Spoelstra confesse que certains de ses joueurs ont pleuré. La rumeur évoque LeBron James

Effectif et stats

Joueur Taille Âge MJ Min %Tirs Rb Meneurs Mario Chalmers 1,85 24 57 23 41,0 2,2 Mike Bibby 1,85 32 3 20 27,3 2,3 Arrières Dwyane Wade 1,92 29 59 37 49,9 6,7 Eddie House 1,85 32 46 18 41,3 1,8 Mike Miller 2,04 31 26 21 41,0 4,9 Ailiers LeBron James 2,04 26 61 38 49,3 7,5 James Jones 2,04 30 63 19 41,2 2,0 Ailiers-Forts Chris Bosh 2,10 26 59 36 48,8 8,2 Udonis Haslem 2,02 30 13 26 51,2 8,2 Juwan Howard 2,06 38 43 10 40,0 2,2 Pivots Zydrunas Ilgauskas 2,20 35 60 17 50,9 4,4 Erick Dampier 2,10 35 36 16 61,4 3,2 Joel Anthony 2,06 28 57 20 51,5 3,5 Jamaal Magloire 2,10 32 8 6 33,3 1,6 Les statistiques mentionnées sont celles enregistrées avec Miami.

Pd

Pts

2,3 2,0

6,7 2,3

4,4 1,1 1,0

25,4 6,6 6,1

7,1 0,5

26,2 5,9

1,8 0,5 0,4

18,3 8,0 2,1

0,3 0,4 0,4 -

5,2 2,4 1,9 1,1


30

Pro B

échos FRANCE

QUIMPER

COUSIN LES SAUVE ENCORE Il est loin le temps où l’UJAP Quimper caracolait en tête de la Pro B et flirtait avec la Pro A. Depuis deux saisons, le club breton a plutôt tendance à se faire de grosses frayeurs. Pourtant, après des débuts catastrophiques, l’UJAP retrouve des couleurs et une cohérence qui, s’ils ne l’emmèneront pas en playoffs, devraient lui permettre un maintien plus tranquille cette saison. Du Cousin dans le texte.

l’Hexagone (12,0 pts, 5,9 rbds, 14,1 d’éval). Il a pris le relais du rookie Marvin Jefferson (2,06 m, 25 ans) qui après une bonne entame peine un peu. Vincent Mouillard effectue sa meilleure saison à la passe (3,4) et la marque est parfaitement repartie avec trois joueurs à dix points ou plus et deux juste au dessous, une volonté du coach breton. Résultats, Nanterre, Aix-Maurienne et Lille se sont cassés les dents sur les remparts quimpérois récemment. Trois victoires de rang qui ont apporté une confiance qu’une défaite à Boulogne n’est pas parvenue à entamer. « On a perdu Runkauskas (meilleur marqueur avec 15,3 pts) à Lille

La salle Gloaguen est redevenue imprenable et Quimper reste sur six victoires de rang à domicile

Pascal Allée / Hot Sports

mais les gars ont retrouvé l’état d’esprit, maintenant il reste 10 matches pour être tranquille », lâche Olivier Cousin. Dix matches et autant de batailles pour se sortir définitivement de l’ornière, mais Quimper fait de nouveau salle comble à Gloaguen, ne tremble plus et a retrouvé ce que son coach appelle « la pression positive ». n

R

elégué puis rattrapé par le col en 2009, sauvé des eaux en toute fin de championnat en 2010, l’UJAP s’extirpe tout doucement des bas fonds du classement cette saison. Une grande victoire pour le club breton qui avait commencé l’exercice en cours en accumulant les défaites (12 après 16 journées), et en s’appropriant la place de cancre de Pro B, une sale habitude depuis quelques saisons. « On a très mal démarré », avoue sans se cacher Olivier Cousin, le coach breton. « Mais on a voulu reconstruire cette saison après nos déboires passés, on voulait rebâtir autour de Vincent Mouillard et il a connu plusieurs blessures et cela nous a déstabilisés, du coup on s’est mis à ramer. » Un joueur important blessé, quelques nouveaux à l’acclimatation lente et l’UJAP sombre. Facile, mais rien de plus normal pour un club qui peine à retrouver l’équilibre depuis la fameuse finale de 2007. Un voyage à Paris qui a fait plus de mal que de bien aux Bretons, qui voguent depuis du ventre de mou aux places de relégable. En 2007, le club sortait des années Cousin, plusieurs montées, des victoires, un groupe, une méthode. Sans lui, le club a le vague à l’âme tandis que, parti battre la campagne en Pro A, Olivier Cousin ne connaît pas la réussite ailleurs. À l’été 2009, alors que tout va mal, les deux décident de reprendre le fil de leur histoire. « J’ai signé alors que le club devait repartir en N1 », explique Olivier Cousin. « On est en fait repêché et on doit construire un groupe pour la Pro B en urgence. La suite, c’est

Thomas FÉLIX

une saison difficile où l’on doit restructurer l’équipe à Noël et c’est ce qui nous a sauvés. »

Pression positive Une très belle phase retour permet à Quimper de sauver une fois de plus sa place en Pro B. Olivier Cousin décide de repartir avec la même ossature pour la saison 2010-11 et d’ajouter quelques joueurs que les finances, qui ont chuté, permettent. L’effectif paraît solide et cohérent, des joueurs aguerris (Mouillard, Runkauskas), un mélange de jeunes et d’anciens (Thibedore, 21 ans, Toto N’Kote, 32 ans) et des renforts étrangers (Jefferson et Volcy). « Je n’ai pas pu garder tout le monde mais l’ossature avec Runkauskas, N’Kote, Thibedore était là », détaille le technicien. « L’effort financier a été fait sur le secteur intérieur avec un rookie (Jefferson) et un joueur qui connaissait l’Europe (Volcy). » Problème, l’absence de Vincent Mouillard, maître à jouer de l’équipe et estampillé Olivier Cousin, ne permet pas de trouver les repères nécessaire en début de championnat. Quimper s’enfonce mais Olivier Cousin ne renonce pas. À Noël, décision est prise de garder l’effectif inchangé. « On a juste travaillé encore plus dur, recadrer les joueurs et on n’a rien lâché. Là, ça commence à payer et ce sera une vraie satisfaction si on s’en sort. » À force de travail, la salle Gloaguen est redevenue imprenable et Quimper, qui reste sur six victoires de rang à domicile, s’est dégagé de la zone rouge avec trois victoires d’avance sur Clermont. Jean-Richard Volcy (2,03 m, 28 ans) a trouvé ses marques à l’intérieur et tourne à plein régime pour sa première saison dans


31

Salut ! Ça va ? Pascal Allée / Hot Sports

Propos recueillis par Thomas FÉLIX

LAMINE

É T N A K ER) OULOGNE-SUR-M

(B

S

alut Lamine ! Ça va ?

Très très bien.

Dis donc tu as un paquet de numéros de portable toi ? Pas facile de te joindre.

Nooon, en fait j’en ai deux en ce moment. Et je vais bientôt en couper un. Mais c’est vrai que je change pas mal de numéro et de portable. Tu es un peu branché portable quoi ?

Non même pas ! C’est surtout que je reçois toujours des appels de gens que je ne connais pas, ça m’énerve et je ne réfléchis pas, je change de portable et de numéro. Des appels de fans ?

» ! A B N e r it t le r e is « Il faut v

Franchement je ne sais pas, je décroche je dis allo, personne ne répond, c’est juste chiant donc je change. Tu ne crois pas que cela pourrait être Cédric Gomez (son ex-coéquipier à Poitiers), il est un peu farceur lui, non ?

(Il rigole) Ça pourrait être lui, tiens ! Je n’ai pas cherché de ce côté, mais tu viens de me donner une idée. Va falloir que je me renseigne. En attendant, pas de regret d’être venu en Pro B et à Boulogne-sur-Mer ?

Pas du tout, c’est une très bonne expérience jusquelà. J’espère encore grandir dans le basket et au niveau mental, et pour l’instant tout va bien. Toi qui est de la région parisienne (Courbevoie), venir dans le Nord ça n’a pas été un trop grand

En tout cas tu ne t’ima-

Il faut que l’on monte en NBA les gars !

ginais pas faire de la planche comme Vincent Masingue à Hyères ?

En NBA ?

(Il rigole) Franchement ? Non, jamais. Le seul truc que j’ai découvert ici, c’est leur accent hein (avec l’accent Ch’Ti) et c’est dur parfois de comprendre. Tu as l’impression que c’est une autre langue (Il rigole). Parfois il y a des mots que tu comprends mais c’est tout, tu comprends jamais la phrase en entier.

Ben ouais, si je veux y jouer, c’est maintenant qu’il faut y penser. (Il rigole) Alors les gars, on doit viser le titre et monter en NBA ! n

Et les fruits de mer alors?

Ça non ! Les moules frites, je n’ai même pas envie d’y goûter. Mais je suis allé à la plage quand même, et j’ai visité un aquarium. C’est un peu tout d’ailleurs car tu as vite fait le tour. À Poitiers, on te disait un peu rêveur, tu continues ?

Toujours. (Il rigole) Je rêve toujours. Tant que je serai en bonne santé, deux bras, deux jambes, je continuerai je crois. C’est en moi ce truc (Il rit).

choc ?

(Il rigole) J’avais regardé « Bienvenue chez les Ch’Ti », et le président m’a sorti la même phrase en arrivant que dans le film. « On ne pleure que deux fois dans le Nord, une fois en arrivant, une fois en partant ». En tout cas c’est presque vrai, parce que moi j’ai pleuré en arrivant (Il rigole), on verra bien en partant (Il se marre).

Bon, et à tes coéquipiers de Boulogne ?

Est-ce que tu aurais un message à passer à tes anciens coéquipiers de Poitiers ?

Un message ? Attends… Je leur fais tous des bisous sur la bouche. (Il se marre) Oulà, c’est une coutume poitevine ?

Non, justement. (Il se marre)

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