BasketNews 543

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l’hebdo du basketball

JEUDI 17 mars 2011 - N° 543

Walsh… Linehan… C. Denis… Pau-Lacq-Orthez… Arras… Sonko… Le Portel… Gruda… Gravelines-Dk… Jordan… Bosc…

DOSSIER SPÉCIAL PRO A

LICENCIEMENTS, RECRUTEMENTS, SOUSCRIPTIONS, FINANCES… UNE SAISON AGITÉE !

SAM PRESTI

(GM DU THUNDER)

CE TYPE EST UN GÉNIE

EUROLEAGUE, QUARTS DE FINALE

BARÇA-PANA, OUH LÀ LÀ !

RICK HUGHES (HYÈRES-TOULON)

CES PAPYS QUI FONT DE LA RÉSISTANCE Jean-François Mollière

M 03252 - 543 - F: 3,00 E

BasketNews n°543 - jeudi 17 mars 2011

DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

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02

Télévision

Jean-Marc Rivière (rédacteur en chef à Wéo, LA TNT Nord-Pas de Calais*)

Jeudi 17 mars 00h00 Orange Sport New Jersey-Chicago (NBA) 01h15 MCS

OKC-Miami (NBA)

10h00 ESPN America Opening Round (Tournoi NCAA) 16h00 ESPN America First Round (Tournoi NCAA) 18h00 MCS

OKC-Miami (NBA Rediff)

Vendredi 18 mars 16h00 ESPN America First Round (Tournoi NCAA) 16h05 Orange Sport New Jersey-Chicago (NBA Rediff) 20h25 Sport+

Arras-Ramla, la finale d’EuroCup à la télé !

Nancy-Le Mans (Pro A)

Oyé, Oyé, Arras est en finale de coupe d’Europe et vous pourrez tous voir le match grâce à la volonté de Jean-Marc Rivière, rédacteur en chef à Wéo. La chaîne de la TNT retransmet en effet les deux matches et souhaite faire de cette rencontre un vrai événement.

Samedi 19 mars 01h40 Canal+

Dallas-San Antonio (NBA)

10h10 Orange Sport NBA Action 16h00 ESPN America Second Round (Tournoi NCAA) 19h30 Sport+

Vichy-Roanne (Pro A)

20h45 MCS

Cleveland-LA Clippers (NBA)

Dimanche 20 mars 00h30 Orange Sport Miami-Denver (NBA) 01h45 MCS

Charlotte-San Antonio (NBA)

11h30 Sport+

Vichy-Roanne (Pro A Rediff)

14h05 Canal+Sport

Dallas-San Antonio (NBA Rediff)

16h00 ESPN America Second Round (Tournoi NCAA) 21h00 Sport+

Milwaukee-New York (NBA)

Lundi 21 mars 18h00 Sport+

Milwaukee-New York (NBA Rediff)

18h30 MCS

Golden State-Dallas (NBA)

20h55 Canal+Sport

Canal NBA

Mardi 22 mars 01h15 MCS

Utah-Memphis (NBA)

07h05 Orange Sport New York-Boston (NBA) 15h30 Orange Sport New York-Boston (NBA Rediff) 15h45 MCS

Utah-Memphis (NBA Rediff)

17h00 Eurosport 2

Basketball Show

20h05 Orange Sport Planète NBA 20h45 Sport+

Barcelone-Panathinaikos (EL)

Mercredi 23 mars 01h00 Orange Sport Atlanta-Chicago (NBA) 03h45 MCS

Phoenix-LA Lakers (NBA)

16h25 Orange Sport Atlanta-Chicago (NBA Rediff) 17h30 Eurosport 2

Estudiantes-Galatasaray (EC Rediff)

17h45 Sport+

Barcelone-Panathinaikos (EL Rediff)

18h00 Eurosport 2

Zagreb-Estudiantes (1/4, EC)

18h00 MCS

Phoenix-LA Lakers (NBA Rediff)

20h00 Eurosport 2

Caserta-Unics Kazan (1/4, EC)

19h10 Orange Sport Planète NBA

C

omment vous êtes-vous positionné sur cette finale ? Les droits étaient libres et l’intérêt au niveau national est moindre alors qu’au niveau régional l’intérêt est beaucoup plus grand. Connaissant bien les clubs de la région et moi-même connaissant bien le basket, j’ai trouvé que l’idée était bonne. On a essayé tous ensemble de lever des fonds pour réussir à retransmettre l’événement. Là, on peut être sur l’aspect sportif et événementiel donc cela a de l’importance à nos yeux d’être en direct. Vous allez dès ce soir retransmettre le match en Israël en direct ? Oui car il y a un signal international, nous allons le récupérer et faire nos commentaires en direct mais depuis nos studios. Tout ce qui est statistiques va être en anglais en incrustation. Pour les commentateurs, c’est un peu à la hussarde pour ce soir, avec notre journaliste sportif et moi en tant que consultant car je connais le basket pour l’avoir pratiqué et que je connais bien l’équipe d’Arras, mais ce ne sera pas du niveau professionnel, je ne le cache pas. Pour le match retour, le consultant sera un journaliste local de radio qui connaît intimement la

vie du groupe et voyage avec l’équipe dans l’année. On est moins dans la technique que dans le relationnel, c’est certain. Couvrir une finale d’EuroCup féminine vous coûte combien ? On est en plein dans les devis, en plein flux tendu dans l’organisation. Pour l’instant on essaye encore de tirer les prix vers le bas et je ne sais pas encore où cela va nous mener, mais nous avons décidé de retransmettre l’événement donc on va le faire. Pour le match retour il y aura un plateau spécial ? On a décidé de prendre une amplitude horaire large. On va prendre l’antenne un gros quart d’heure avant et on suivra la remise de la coupe, donc une prise d’antenne de deux heures au moins mais pas de plateau. Wéo est présent sur tous les bouquets numériques nationaux, avec une portée nationale ? On est une petite chaîne, donc nous n’avons pas la possibilité de savoir exacte-

ment combien de gens nous suivrons. Mais on sera visible partout c’est vrai, avec en relai un streaming sur notre site. On espère le plus grand nombre c’est sûr, car on spécule sur l’événement, mais c’est plus pour notre image qu’avec l’espoir de faire une grosse audience. À terme, retransmettre des rencontres de basket c’est possible ? Oui, on est en pleine réflexion. La région est une terre de basket et on aimerait bien poursuivre autant avec la LFB qu’avec la Pro B avec Le Portel, Boulogne etc… On a déjà rencontré des gens à Lille, autant pour faire des résumés que pour montrer les matches en direct ou en différé. Nous souhaitons en tout cas être moteur pour créer une dynamique au sein d’un réseau de chaînes locales afin de mutualiser nos moyens pour retransmettre des matches. Si on peut faire du QuimperLille ou de l’Arras-Aix-en-Provence, nous on serait preneur, c’est clair ! n Propos recueillis par Thomas FÉLIX

*TNT canal 20, Numéricable (90), Orange (214), Free (219), et sur leur site www.weo.fr.

Lu, vu et entendu On vous l’avait annoncé, elles l’ont fait ! Les filles de Perpignan ont réellement enlevé le haut pour un livre photos. Voici deux d’entres elles. Il s’agit de Marine Abribat et Marie Ruzickova.

« Aucunes, elles nous ont battus toutes les deux »

D.R.

Lionel Hollins, coach de Memphis, n’a pas voulu s’étendre en conférence de presse lorsqu’un confrère lui a demandé quelles différences il voyait entre New York et Miami, deux équipes qui venaient de battre les Grizzlies coup sur coup.

« C’est abusé d’me voler ma place de parking, dans mon immeuble ! J’vais crever tes pneus tu vas voir ! »

D’Aaron Cel sur son compte Twitter. Pourtant auteur d’une grosse perf avec Nantes contre Quimper (26 pts, 4 rbds, 24 d’éval), les Nantais n’ont apparemment pas la reconnaissance du ventre.

« En tout cas, dans le Roannais, on n’entend pas parler du hand ! »

De Jean-Denys Choulet lundi dernier dans le journal L’Équipe qui a voulu relancer la guéguerre Hand-Basket.


ZONE-MIXTE

03

Prises de position

Le 3x3 doit-il devenir sport olympique en 2016 ? OUI

NON

Par Florent de LAMBERTERIE

Par Fabien FRICONNET

P

Hervé Bellenger

/ IS

our être honnête, le débat me dépasse un peu. En fait, j’ai du mal à voir en quoi le 3x3 pourrait concurrencer, menacer ou gêner le basket aux Jeux Olympiques. Car ne mélangeons pas tout. D’un côté, on a le basket-ball, 5 joueurs contre 5 joueurs, deux coaches, des assistantscoaches, des temps-morts, une horloge des 24 secondes, des systèmes… Le 3x3, c’est autre chose. C’est un jeu ultra simplifié, sans meneur, sans pivot, sans ailier, où tout le monde joue tous les postes. C’est la forme de « basket », au sens large, qui est peut-être la plus pratiquée dans le monde, celle en tout cas que les différents équipementiers avaient retenue à l’époque où les grands tournois de streetball écumaient la France (Blacktop, France Basket Tour…) Et c’était plaisant, à regarder comme à jouer. D’ailleurs, il n’y a pas qu’en basket que des activités parallèles se sont développées. Le beach volley fut intronisé aux Jeux en 1996, sans que cela ne porte préjudice au volley-ball traditionnel. Idem pour le rugby à 7 par rapport au rugby « classique », à 15 ou à 13. Un jour, Thomas Félix m’a même montré des images de « rugby subaquatique »… Et que dire du foot alors ! En Espagne, le « fútsal » cartonne, les matches sont mêmes télévisés sur les chaînes publiques. Et pourtant, le football espagnol se porte bien. Preuve que deux pratiques d’un même sport peuvent cohabiter. Enfin n’oublions pas que ce qui fait l’attractivité d’un sort, c’est avant tout les stars qui le popularise. Et là, ne soyons pas dupes, les stars de la balle orange – celles dont BasketNews vous narre chaque semaine les exploits – jouent sur les parquets de NBA ou d’Europe. Pas ailleurs. Et ne me faites pas croire que LeBron James, Kobe Bryant ou Juanca Navarro vont faire l’impasse sur l’équipe nationale pour aller disputer un tournoi de 3x3, fusse-t-il olympique. n

E

t pourquoi pas le dunk, tant qu’on y est ? Ou des démonstrations de défense de zone devant un jury, avec des notes artistiques, au risque que le juge bulgare soit très dur avec la 1-3-1 des Mexicains ? On va me dire : les sports de démonstration, c’est fait pour être une vitrine, rien de plus ! Le 3x3 n’a pas besoin de vitrine, pas plus qu’il n’a besoin qu’on le sorte de son esprit « de liberté » qui lui va si bien, qu’on le dénature, sauf, bien sûr, s’il s’agit de le promouvoir pour vendre des godasses, hein… La vie d’un sport, ou d’une discipline dans le cas du 3x3, n’a pas à être régie (récupérée) à tous coups. Et les Jeux n’ont pas à servir plus avant à « vendre » des sports. C’est mon avis. On va me dire : ça fera parler du basket ! Non, non, ça fera parler du 3x3, ne confondons pas, merci, et ceci est dit sans aucune condescendance pour une discipline que l’on a tous plaisir à pratiquer et qui a ses vertus propres. Yvan Mainini a dit ceci, dimanche, à Lyon, où la FIBA réunissait son Bureau Central : « Un nouveau sport est né de manière officielle aujourd’hui ». Et puis en fait, non, ça ne fera pas parler de grand-chose car les sports de démonstration, tout le monde s’en fout, sauf lorsqu’il s’agit vraiment d’un galop d’essai avant l’entrée dans la cour des grands. Pour le fun, quelques exemples de sports de démonstration passés : balle pelote, course de ballons, glima, jeu de paume, pesäpallo, vol à voile… et ouais, aussi la pêche. Bref, si la FIBA n’a que ça à inventer pour essayer de vendre son sport… Enfin, je dis « vendre son sport », c’est tendancieux car, n’est-ce pas, dans le même temps, la Fédération internationale envisage de concéder (tout ou) une partie de ses compétitions seniors masculines à la NBA, donc… Il faut d’ailleurs se poser la question de pourquoi vouloir faire du 3x3 une discipline olympique. Les choses n’arrivent pas par hasard. Enfin bref… n

Sondage 32%

30%

Quel serait le nombre idéal d’équipes en Pro A ?

Hervé Bellenger

/ IS

23%

« L’avantage du hand sur nous, c’est surtout que c’est un sport tiré par son équipe nationale. Notre Ligue manque de moyens parce qu’elle ne s’en est pas donné. »

Si on voulait se rassurer sur l’état des pieds de Rodrigue Beaubois, c’est chose faite dans cette petite vidéo postée sur le site Basket USA. On y voit le Français se rétablir de façon acrobatique après s’être pris les pieds dans ceux de Derek Fischer. Plus de doute, le Frenchie des Mavericks va bien ! http://www.basketusa.com/news/59898/lebuzz-du-jour-rodrigue-beaubois-danseurde-capoeira/

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 1000 réponses, décompte arrêté mardi.

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sommaire

DISPONIBLES

06 RICK HUGHES PAPY FAIT DE LA RÉSISTANCE • Il aura 38 ans l’été prochain mais le pivot américain de Hyères-Toulon continue d’enfumer tous les défenseurs de Pro A. Le physique ne suit plus tout à fait mais l’expérience et le talent font la différence. Découvrons ce phénomène avec Florent de Lamberterie.

08 NOS MEILLEURS VIEUX

• Depuis la création de la LNB en 1987, ils sont quelques-uns les vétérans américains à avoir donné la leçon aux jeunots. Notre Top 10.

10 LA GAZETTE DE LA 21e JOURNÉE

• Matt Walsh, de l’ASVEL, a réussi 20 passes décisives contre Vichy. Un exploit. Le spécialiste (et recordman) historique, Pierre Bressant, a livré à Yann Casseville les clés d’une telle performance... Nancy meilleur sans John Linehan ? Ça paraît fou mais... Deux salles pour Poitiers. Une où le PB gagne, une ou il perd ! Bizarre... Comment Pau a réussi à garder le cap ?... Pourquoi le PL ne sait-il pas gagner en déplacement ?

13 ÉCHOS FRANCE

• En finale aller de l’EuroCup ce soir, en Israël, Arras veut frapper un grand coup et s’assurer d’une belle et grande fête la semaine prochaine à domicile.

Chaque magazine

5,00 €

Seulement

15 PRO B : LE PORTEL En vente chez votre marchand de journaux

16 ENTRE NOUS : SANDRINE GRUDA

• Le pivot de l’équipe de France et d’Ekaterinbourg n’a peut-être que 23 ans mais elle a déjà bien mené sa barque et sait ce qu’elle veut. Elle s’est confiée à Pascal Legendre.

22 ÉCHOS NBA

• Yao Ming est en pièces détachées et ne peut pas encore marcher normalement, mais le pivot chinois, qui est têtu et qui s’ennuie ferme depuis qu’il est privé de terrain, veut revenir au jeu. À Houston, on n’y croit guère... Les Bulls ont fêté les vingt ans de leur premier titre NBA. Michael Jordan a été acclamé et a assuré que Chicago gagnerait un nouveau titre très bientôt.

24 NBA : SAM PRESTI

• Vous ne connaissez pas le General Manager d’Oklahoma City ? Thomas Berjoan va vous le faire découvrir. Presti, retenez bien ce nom car ce jeune homme est un génie du managérat.

26 SPÉCIAL QUARTS DE FINALE EUROLEAGUE

• Place aux playoffs en Euroleague, avec les quarts de finale disputés au meilleur des cinq matches. En tête d’affiche de cette distribution somptueuse, un petit BarçaPana. Première levée mardi ! Antoine Lessard présente le menu.

30 ÉCHOS EUROPE 31 SALUT ÇA VA GÉRARD BOSC ? BasketNews

RÉDACTION AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York).

Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com)

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER  David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). A collaboré à ce numero : Yann CASSEVILLE. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - c.pelleray@norac-presse.fr)

BASKETNEWS est édité par SARL NORAC PRESSE

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Directeur Marketing et Promotion Frédéric CARON PUBLICITÉ RÉGIE Hexagone Presse – 12 rue Notre-Dame des Victoires – 75002 Paris Patrick GOHET (09-54-04-72-66), hexagone@hexagonepresse.com Loïc BOQUIEN (06-87-75-64-23), lboquien@hexagonepresse.com IMPRESSION ROTO PRESSE NUMERIS – 36 Boulevard Schuman – 93190 Livry Gargan RÉGLAGE À JUSTE TITRES, Badice BENARBIA (04 88 15 12 42), b.benarbia@ajustetitres.fr

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RÉALISATiON GRAPHIQUE Conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio)

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JOURNALISTES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD.

ABONNEMENTS : Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, abonnement@tomar-presse.com) Norac Presse – Service abonnements - B.P. 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1

La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.


05

édito

SYDNEY, C’EST FINI. ET DIRE QUE… Par Fabien FRICONNET

Hervé Bellenger / IS

V

ous rappelez-vous où vous vous trouviez cette nuit-là, le 1er octobre 2000 ? Vous aviez veillé ou aviez réglé votre réveil ? Vous étiez frais ou encore dans les brumes ? Vous étiez seul, en famille, avec des amis ? Debout sur vos pieds, excité, ou affalé, un mug de café dans la main ? Peut-être étiez-vous sur place en Australie ? Vous y croyiez ou, comme nous, ne réalisiez pas ce qui se passait ? Il y a dix ans et demi, donc, la France était en finale des Jeux Olympiques. Contre l’Amérique. Oui, comme la Croatie en 1992 contre la Dream Team, lorsque beaucoup succombèrent à notre sport. Oui, comme la Yougoslavie en 1996, avec ses Paspalj, ses Divac, ses Bodiroga. C’était au tour de nos petits Bleus, joyeuse troupe virevoltante sur son nuage, aussi haute qu’elle était au 36e dessous quelques jours plus tôt. Onze en maillot et survet’ sur le podium avec une banderole, pour faire coucou « aux filles » – l’équipe de France féminine – et à « Yann », le Bonat’, blessé et rapatrié. Un rêve éveillé et la promesse d’un avenir. La semaine dernière, Sydney ça s’est fini. Quelques jours après que Laurent Sciarra eut tourné le dos à l’Elan Béarnais et, très probablement, au terrain, Frédéric Weis a jeté l’éponge. Parfois l’esprit dit oui, encore un peu, mais le corps dit non et c’est un « non négatif ». Alors « Fredzilla », le totem, le géant de 2,18 m, escaladé à Sydney par Vince Carter – spectaculaire et injuste image qui ne résume heureusement pas la carrière du Lorrain –, a rangé le matériel au fond du placard. Il n’en reste plus aucun, de Sydney, encore sur les parquets.

Nos Bleus à nous n’ont-ils pas voulu forcer la porte ? Cette génération dorée, aussitôt éclatée – quatre manquaient à l’Euro 2001 (Rigaudeau, Sonko, Bonato, Gadou) – n’a pas pris le pouvoir, sinon son coach, JeanPierre De Vincenzi. Et a parfois manqué ses rendez-vous, ou fini péniblement.

C’est pas « France 98 » Le plus brillant d’entre eux, Antoine Rigaudeau, a vécu l’échec comme joueur en NBA – mais il y était allé pour voir à quoi ça ressemblait – puis comme dirigeant à Paris. Mous Sonko a fait la saison de trop, en 2008-09, à Hyères-Toulon. Laurent

Sciarra a fini de se brouiller avec son dernier club et son dernier coach, Didier Dobbels. Laurent Foirest s’en va sur les blessures, le pauvre. Makan Dioumassi a disparu des radars, dans le championnat iranien, il y a deux ans. Yann Bonato est parti en 2003-04 sur des vertiges inexplicables et une relégation avec Limoges, son club de cœur. Stéphane Risacher a fini sur une saison honnête individuellement à Chalon l’an dernier, mais pénible collectivement. Cyril Julian ne s’est pas reconverti au SLUC, comme il l’attendait, et en conçoit sans doute une petite amertume.

Quant Fred Weis, donc, il doit s’arrêter en cours de route et son CSP va descendre. Aujourd’hui ? Antoine Rigaudeau est en stand by. Mous Sonko est devenu agent. Laurent Sciarra est attendu au PL. Laurent Foirest intègrera en principe la direction ou le staff de l’ASVEL l’an prochain. Yann Bonato, opticien à succès, vient d’ouvrir une quatrième boutique à Limoges. Stéphane Risacher, et Thierry Gadou occasionnellement, commentent le basket sur Sport+. Cyril Julian, qui prépare son jubilé pour l’été, est un spécialiste du vin. Et Fred Weis a ouvert plusieurs établissements, dont une brasserie renommée à Limoges. « En charge » dans le basket français, on trouve pour le moment Jim Bilba, assistant d’Erman Kunter à Cholet, et Crawford Palmer, le New-yorkais au cœur français, qui seul – paradoxe – travaille à la FFBB. Et donc, à court terme, sans doute, Mous et les Laurent, Sciarra et Foirest. On est loin de « France 98 », n’est-ce pas ? Les footeux vainqueur du Mondial n’ont pas tous pris les commandes de leur sport, certains ont même peiné par la suite, mais globalement ils ont tous pris une place importante ; qui comme coach, qui comme consultant respecté, qui comme « lobbyiste ». C’est un autre sport, il est vrai, et c’était le summum, et c’était en France… Nos Bleus à nous n’ont-ils pas voulu forcer la porte ? N’ont-ils pas pu ? Doit-on le regretter ou se dire que, ma foi, c’est comme ça, c’est la vie ? Se dire qu’il nous reste le souvenir de quelques jours en apesanteur, bercés d’insouciance, et que c’était déjà ça, et que c’était déjà beau… n


06

PORTRAIT

RICK HUGHES DÉFIE LE TEMPS

PAPY BOOM ! Il est vieux, porte des bas de contentions et habite sur la Côte d’Azur. Pourtant, Rick Hughes n’est pas à la retraite. Mieux que ça, il flingue à tout va !

Jean-François Mollière

Par Florent de LAMBERTERIE

«

Il doit être bon ! » Autant le dire tout de suite, on n’ira pas contredire Alain Weisz là-dessus. Après tout, les chiffres parlent d’eux-mêmes. 3e évaluation du championnat (20,5), 4e meilleur scoreur de la ligue (17,5 pts)… Pas de doute, Rick Hughes est un tout bon. Sauf qu’à 37 ans et demi (il fêtera ses 38 printemps le 22 août prochain) et déjà quinze saisons pleines au compteur, le pivot de Hyères-Toulon est encore plus que ça : une énigme.

gaillard. Si Rick Hughes ne peut rien face au temps qui passe, il s’emploie en revanche à en limiter les effets au maximum. « En fait, c’est juste beaucoup de travail », résume l’intéressé. « Une fois la saison finie, je prends deux semaines de coupures et ensuite je travaille tout l’été. Je joue avec une vingtaine de mecs, des jeunes qui sortent de la fac la plupart du temps et ainsi quand je reviens en Europe, c’est plus facile pour reprendre l’entraînement. » Un profession-

« Avec une autre mentalité, il aurait fait dix ans de NBA » Alain Weisz

Comment expliquer un tel rythme à un âge où, d’ordinaire, les basketteurs ont raccroché depuis belle lurette ? « Je crois qu’il y a des joueurs qui ont l’âge de leurs artères et d’autres qui s’activent à rester jeune », indique l’entraîneur. Et c’est peut-être là le secret de la longévité du


07

PORTRAIT

« Quand le match arrive, je laisse sortir le loup qui sommeille en moi »

Hervé Bellenger / IS

« Un chevalier teutonique »

nalisme poussé à l’extrême, mais qui va bien au-delà de la période estivale.

Grand écart facial « C’est un phénomène de la nature », rappelle Bernard Canou, le kiné du HTV qui voit passer la bête entre ses mains toute l’année. « D’un point de vue physiologique et anatomique, c’est une personne hors norme, à tout point de vue : dimension, poids, force… Il n’est pas permis à monsieur tout le monde de faire ce qu’il fait à 37 ans. » 120 kilos sur la balance, 2,06 m sous la toise. Rick Hughes n’a plus ses

Dernier volet de cette vigilance de tous les instants, Hughes arbore une panoplie de protection à faire rêver les vendeurs d’orthèses et les adeptes de la métaphore filée. « C’est vrai qu’il ressemble à un joueur de hockey sur glace », s’en amuse Francis Beaux, le GM du HTV. « Il se caparaçonne comme un chevalier teutonique », avance pour sa part le kiné. Au menu, deux chevillières, deux genouillères, des chaussettes de contention, un sleave au bras droit, un bandeau sur la tête et même des verres de contact. Une armure qui tient davantage du folklore que du médical si l’on en croit les intéressés. Reste que l’attirail, impressionnant au premier coup d’œil, participe au personnage, qui n’aime rien tant que la lumière des spotlights les soirs de matches. « Rick, c’est pas un fou de l’entraînement », admet le coach. « Mais dès qu’on se rapproche du match, il se concentre beaucoup, il intervient plus, il se prépare physiquement et après, dès qu’il entre dans le vestiaire, il hurle au loup et quand il fait le loup, ça y est, le show

lui-même, aujourd’hui il crée des actions de post-up pour faire vivre le ballon et le renverser. D’ailleurs, quand il fait une passe décisive, il apostrophe la dame qui s’occupe des stats et il montre sa poitrine avec son index, pour bien dire que c’est lui qui a fait la passe. Mais c’est pour rigoler, ça participe au côté showman. Il n’a plus l’intention d’être le meilleur marqueur du championnat, à Strasbourg, son objectif était évident. » Hervé Bellenger / IS

jambes de 20 ans mais il reste un sacré spécimen physique. « Ensuite, il a su mettre en valeur ce potentiel de départ par une hygiène de vie formidable. Il n’y a pas de secret, s’il sortait en boîte tous les soirs, il ne jouerait pas comme il le fait à 37 ans », poursuit le kiné. Jamais d’alcool et « trois à quatre repas par jour », révèle le joueur. « Je fais attention à chaque chose que je mange mais je ne m’interdis rien. Je fais juste attention à la quantité : pas trop de sucre, ni de graisse. En déplacement, on va parfois au McDo mais je ne me goinfre pas, un big mac et c’est tout. » Une attention toute particulière au contenu, mais aussi au contenant, en l’occurrence son corps, l’outil de travail dont Rick maîtrise parfaitement la mécanique. « Il a une préparation très saine, très précise », estime Alain Weisz. « Il fait beaucoup de musculation et d’étirements, c’est un garçon qui fait le grand écart facial quand même ! C’est pas donné à tout le monde, même à des gens plus jeunes. Il fait beaucoup plus de musculation que quand je l’avais à Strasbourg. C’est connu, les vieux joueurs ont moins besoin de faire de la course que de la musculation, ça leur permet de soulager les articulations. Rick, il ne travaille pas très lourd, il ne va pas faire 180 kilos au développé-couché. Mais il travaille en explosivité, ce qui correspond à sa façon de jouer parce qu’il a une vivacité de geste qui est extraordinaire. »

va commencer. » « Je me considère comme un gros chien, comme un loup », explique le hurleur en riant. « Alors quand le match arrive, je laisse sortir le loup qui sommeille en moi. » Et les crocs sont aiguisés.

« C’est Gerd Müller » 16 points, 10 rebonds et deux passes décisives lors de sa dernière sortie à Strasbourg. Une ligne de stats plutôt rondelette diriez-vous ? Que nenni. Il s’agit là de sa plus « mauvaise » prestation chiffrée de l’année, avec 14 d’évaluation au final. Il faut dire aussi que l’intérieur vétéran a placé les standards très hauts cette saison. Sept sorties au-dessus des 20 d’éval, en seulement onze petits matches et, surtout, une capacité à scorer comme personne en Pro A. Pas mal pour un homme qui, d’après nos informations ne coûterait que 110.000 dollars à l’année ! « C’est un adroit, sa qualité essentielle c’est son adresse, agrémentée d’une bonne connaissance tactique du jeu et d’une bonne technique », détaille Alain Weisz. « Certes, aujourd’hui il lui manque la verticalité par rapport aux autres postes 5 et je ne vais pas mentir, ce n’est pas un grand défenseur. Mais il a des gestes qu’il fait parfaitement, qu’il ne rate jamais. Il a ça dans le sang, cette capacité à envoyer la balle dans le cercle que personne n’a. Pour moi, il est comme un avant-centre en football, il est là pour marquer. Rick Hughes, c’est Gerd Müller ! » Un talent qui faisait déjà merveille il y a quelques années à Strasbourg, en 2004, année où, sous les ordres d’Alain Weisz làaussi, Hughes avait affolé tous les compteurs au point d’être élu MVP du championnat (24,1 pts, 8,7 rbds, 25,7 d’éval). « Il avait plus de qualités athlétiques qu’aujourd’hui et il était inarrêtable, on ne pouvait pas l’empêcher de marquer », se remémore l’entraîneur. « Mais il était plus unidimensionnel. Aujourd’hui, il lui arrive de faire des matches à 4, 5 passes, ce qu’il ne faisait pas à Strasbourg. Il a toujours été très intelligent, un QI basket parmi les plus hauts que je connaisse, il savait très bien où passer la balle mais il voulait jouer tous les ballons. Cette année, on a un jeu collectif beaucoup plus développé et il n’est pas dans la même logique. Avant, il créait pour

« Au moins deux saisons devant lui » Désormais proche de la fin de carrière, Rick Hughes joue toujours pour la gagne mais « davantage pour le fun et le plaisir », comme il le reconnaît lui-même. Bien qu’en vérité, ses choix de carrière ont toujours privilégié les minutes et les tickets shoots au palmarès. Tant et si bien qu’à l’heure actuelle, l’armoire à trophée ne compte qu’un seul titre de champion, remporté à Chypre… l’année dernière. « Avec une autre mentalité, il aurait fait dix ans de NBA », avance d’ailleurs Alain Weisz. « Rick, c’est un joueur qui adore scorer et qui ne va pas accepter de faire le banc. Il a choisi sa carrière pour être sur le terrain, partout où il est passé. » En dépit d’un petit passage en NBA, en 1999-00 avec les Mavericks (21 matches), Hughes n’a jamais vraiment tâté du top niveau. Chypre, Liban, ligues mineures américaines, France, deuxième division espagnole… Tout juste compte-t-on deux petits passages en ACB, et une pige en Serie A italienne. À chaque fois dans des équipes de queue de classement. « Je n’ai jamais eu de regrets », assure-t-il aujourd’hui. « J’ai toujours été très heureux partout où j’ai joué et chaque année on m’a proposé des contrats sur plusieurs années : deux ans, trois ans. Mais avec ma femme, on avait l’opportunité de voyager à travers le monde et on avait tous les deux cette volonté-là. J’aime voyager, découvrir de nouvelles équipes, de nouveau challenges… Si j’avais joué en NBA, jamais je n’aurais vécu en Italie, en Espagne, en France. Quand je prendrai ma retraite, j’aurais vécu toutes ces choses-là. » Reste encore une question en suspens : jusqu’à quand Rick Hughes pourra-t-il jouer ? « Ça fait maintenant cinq ou six ans qu’il ne saute plus mais il s’entretient de façon parfaite et sur ce que je vois, je pense qu’il a encore au moins deux saisons devant lui », juge Alain Weisz. « Moi, je le prends sans souci pour la saison prochaine. Trouver plus fort pour une équipe avec notre budget, c’est introuvable. » n


08

rétro

LE PANTHÉON DES VÉTÉRANS ÉTRANGERS

NOS MEILLEURS VIEUX ! Voici le Top 10 des renforts étrangers les plus talentueux à avoir opéré et avoir eu de l’impact, à un âge avancé, en Pro A, depuis la création de la Ligue (1987-88). Nous ne tenons pas compte des naturalisés qui ont prolongé leur carrière grâce à leur nouveau statut, mais uniquement de ceux qui étaient « vraiment » des renforts, notamment avant l’arrêt Bosman puis surtout avant le passage à quatre (et plus) joueurs extracommunautaires. Une sacrée galerie ! Un panthéon que Rick Hughes (38 ans l’été prochain) rejoindra.

5

Par Fabien FRICONNET

1

Dix points à 46% aux tirs, six rebonds, deux et demi et une AN S passes interception en 27 minutes. « Michel Raymond » avec Antibes, en 2000-01. Sur cinq matches de Pro A. À 46 ans, messieurs dames. L’ancien quadruple All-Star et meilleur passeur et intercepteur NBA est resté un phénomène jusqu’au bout. Un fou génial.

46

9- KEVIN MAGEE

Après une courte expérience en NBA une fructueuse AN S etcarrière européenne (Maccabi), le 17e choix de la Draft 1979 se montra au Racing (88-89) puis les quatre saisons suivantes à Antibes, avec qui il fut champion en 1991. Encore 14 points à 61% en 1993. Un pivot à l’ancienne, un leader.

Vedette en NCAA puis en Europe de 1984 AN S (Maccabi à 1990, trois finales d’Euroleague), cet ailier-fort de tempérament avait toujours la classe avec le PSG-Racing en 1992-93. Des statistiques de MVP (qu’il ne fut pas) : 20,6 points à 59,7% et 13,5 rebonds. Décédé en 2003 d’un accident de la route.

36

6- J.R. REID

2- MICHAEL YOUNG

2

Son dernier « vrai match » ? Limoges1995. 35 AN S ASVEL points ! Il a 34 ans et ses ligaments croisés rendent l’âme à une minute de la fin. Il aurait pu fêter son 35e anniversaire en Pro A, avec la CRO Lyon, mais le 4 novembre 1995, son genou cède à nouveau. Rideau.

34

Pas un vieillard lorsqu’il boucle sa AN S dernière saison de basketteur avec la SIG en 2001-02 (14,6 points et 8,1 rebonds). Une carrière bien remplie (13 saisons) entre NBA et France. Il a été l’un des moteurs du PSG-Racing champion de France 1997 (18 points à 60% et 8 rebonds).

34

7- KEITH JENNINGS

3- DELANEY RUDD La fin un peu pénible, en 1998-99, n’efface les six magAN S pas nifiques années de Mister D à l’ASVEL. À 36 ans, le « Cube » est un peu en bout de course (11 points et 5 passes quand même) mais il emmène l’ASVEL à la finale du championnat à un shoot du Final Four.

36

3

4- ROBERT SMITH Le « Petit Robert », un dictionnaire vivant du Ce format de AN S basket. poche (1,80 m) en maîtrisait tous les aspects. Saison 1987-88 : 99/100 aux lancers ! Il mena avec maestria Antibes (89-92) à la finale 1990 puis au titre en 1991. En 91-92, il finit sa saison en ne jouant que la coupe d’Europe.

5- LEE JOHNSON

4

Photos : Pascal Allée / Hot Sports

37

Six saisons en France, au Mans (2), à Nancy (1) et à AN S Strasbourg (3), souvent avec Alain Weisz, comme la dernière, en 2003-04 (11 points et 5 passes). « Mister », gentleman et grand pro, pouvait, par sa science seule, fait tourner n’importe quelle équipe. Ce petit (1,70 m) était un géant.

34

Il a joué jusqu’à plus de 50 ans dans les nationales, AN S divisions à la Séguinière. Plus impressionnant : cet ancien pro NBA respecté a aussi tourné, à 40 ans et demi, à 15,7 points, 6,3 rebonds, 2,3 passes et 1,2 interception, en 1998-99, avec Montpellier en Pro A ! Un phénomène.

40

7

10- JERMAINE GUICE Sa dernière saison (Chalon ’08) n’a pas une réussite (9 AN S été points et 3 passes), comme son passage au Mans en 2006 (mais champion et vainqueur des As), néanmoins, en six saisons en Pro A, il aura laissé de très beaux souvenirs, notamment au Havre (2002-05). MVP en 2005 : 19,7 points, 5,6 passes et 2,7 interceptions. n

35

35

8- RON ANDERSON

6

8

9

LES MENTIONS HONORABLES Norris Bell (38 ans, Lyon ’96), Marc Brown (37 ans, HyèresToulon ’07), Brad Sellers (36 ans, Paris ’99), Rimas Kurtinaitis (36 ans, Lituanien, Chalon ’97), John Best (36 ans, Chalon ’07), Brian Howard (35 ans, Paris ’03), Keith Gatlin (35 ans, Chalon ’00), Danny Strong (34 ans, Le Havre ’09), Shawnta Rogers (34 ans, Rouen ’10). L’âge mentionné pour chacun des joueurs, du Top 10 ou des « mentions honorables » est celui qu’ils avaient lors de leur dernière saison en Pro A.

10

Photos : Pascal Allée / Hot Sports

1- MICHEAL RAY RICHARDSON


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10

e 1 2 Journée

Gazette PRO A

ASVEL 101 – VICHY 88

Du Basket

WALSH, DISTRIBUTEUR AUTOMATIQUE

et des chiffres

2

38 d’évaluation : le chiffre est colossal. 12 points, 6 rebonds, 7 interceptions et surtout 20 passes ! Contre Vichy, Matt Walsh a distillé les offrandes, encore et encore. Pierre Bressant, meilleur passeur de l’histoire de la LNB sur un match, analyse l’exploit.

M

7

Le nombre de matches à 20 ou plus d’évaluation pour Mickaël Gelabale (25 contre Vichy). Parmi les Français, seul Dounia Issa a fait aussi bien. Gelabale (14,62) est le Français à l’évaluation moyenne derrière Alain Koffi (15,43) et Dounia Issa (15,40).

7 bis

Les défaites consécutives de Limoges en championnat. Le coach Zare Markovski (5 matches) n’a toujours pas gagné.

9

Les tirs sans échec de Randal Falker contre Roanne. L’intérieur US de Cholet a égalé son record en carrière à l’évaluation (28).

Qui pourrait le faire ?

Yann CASSEVILLE

4

Quatre fois lors des cinq derniers matches, Evan Fournier (Poitiers) a marqué 10 points ou plus (10 contre Orléans en 11 minutes). Le jeune arrière (18 ans) tourne, depuis cinq matches, à 11,2 points à 51,3% en 17 minutes.

att Walsh est décidémment un joueur indomptable, au caractère bien trempé. Alors qu’il était taxé depuis quelques temps d’être un soliste ingérable, voilà que l’Américain nonchalant aux cheveux bouclés a surpris tout son monde contre Vichy. 20 passes décisives. Avec ses six paniers inscrits, Walsh a donc été à l’origine ou à la conclusion de 26 paniers sur les 39 de l’ASVEL, soit 2/3 ! « J’ai eu la chance d’assister au match », raconte Pierre Bressant, aujourd’hui coach du Lyon Basket Féminin, leader de LF2. « C’était serré donc je ne me suis pas rendu compte tout de suite de ce qu’avait fait Walsh. Mais ça ne me surprend pas tant que ça. Il n’est pas qu’un shooteur, il a beaucoup de qualités ; maintenant que son équipe est plus complète, tout le monde est dangereux donc ça libère des espaces. » Ainsi à l’Astroballe, tous les Verts se sont fait plaisir : un très joli 62,9% de l’équipe à l’adresse générale avec 8/10 pour MensahBonsu, 7/10 pour Jefferson et 7/12 pour Gelabale. Ces trois-là ont parfaitement bénéficié des caviars de leur serviteur.

9 bis

Hervé Bellenger / IS

Walsh , désormais 5e passeur de Pro A cette saison (5,3), pourrait-il rééditer une telle performance, jamais vue depuis Laurent Sciarra en 1996 ? De l’avis de Pierre Bressant, le challenge est compliqué. « Pour réaliser une telle perf, il faut deux choses : avoir des shooteurs à côté de soi et jouer les contre-attaques. Nous on jouait très vite, et j’avais Dubuisson avec moi. C’est plus difficile maintenant, les joueurs aujourd’hui ont plus envie de dribbler, et il y a plus de passes intermédiaires, de circulation de balle. Moi, je pouvais garder la balle longtemps et faire la dernière passe. » Alors, n’y a-t-il personne aujourd’hui pour jouer le rôle du distributeur automatique ? « Si, mais il vient de partir en retraite : Laurent Sciarra ! », s’amuse Pierre Bressant. « Sérieusement, c’est possible dans les équipes où l’on marque beaucoup. Ça pourrait se faire à Roanne, où les joueurs mettent dedans, et chez eux, ils ont l’euphorie. » Allo, Solo Diabaté ? n

Les deux meilleures performances à l’évaluation pour un joueur cette saison sont l’œuvre d’un Villeurbannais. Pops Mensah-Bonsu avait signé 39 contre Cholet, et voilà que Matt Walsh est monté à 38 contre Vichy (voir par ailleurs).

MEILLEURES PERFS DE L’HISTOIRE LNB

WALSH REJOINT BRESSANT ET SCIARRA Équipe

Adversaire

Date

Pds

1 Pierre Bressant

Joueur

Racing Paris

Caen

11/03/1989

28

2 Pierre Bressant

Racing Paris

Gravelines

18/02/1989

26

3 Pierre Bressant

Racing Paris

Lorient

04/10/1988

23

4 Laurent Sciarra

PSG Racing

Le Mans

13/01/1996

22

5 Pierre Bressant

Racing Paris

Tours

12/03/1988

21

- Pierre Bressant

Racing Paris

Limoges

01/10/1988

21

- Pierre Bressant

Racing Paris

Gravelines

05/11/1988

21

Les tirs à trois-points, sans réussite, d’Ilian Evtimov (Chalon) contre le PL. La semaine d’avant, contre Hyères-Toulon, il avait fait 9/17 dans cet exercice ! C’est la deuxième fois de la saison qu’Ilian ne parvient pas à marquer au moins un « triple » (1ère journée, contre Vichy).

16

Les rebonds pris par John McCord (Strasbourg) contre Hyères-Toulon. Son record en carrière en France.

18

8 Pierre Bressant

Racing Paris

Nantes

29/03/1989

20

Les tirs pris par Victor Samnick (Nancy) contre Le Havre en… 19 minutes ! Son record est de 24, en 2005-06, avec Paris contre Brest.

- Matt Walsh

ASVEL

Vichy

11/03/2011

20

F.F.


11

Gazette PRO A

LE HAVRE 70 – NANCY 77

LES STATISTIQUES MENTENT-ELLES ? Nancy, aujourd’hui deuxième, est moins fort sans John Linehan, actuellement blessé. C’est évident, n’est-ce pas ? Eh bien Les chiffres disent le contraire !

C

Hervé Bellenger / IS

onstaté la semaine dernière dans nos colonnes, le paradoxe des « stars blessées qui ne manquent pas tant que cela » s’est confirmé le week-end dernier au Havre, dans le cas de John Linehan, puisque le SLUC a une fois de plus gagné sans son lutin. Et cela va au-delà du bilan victoires-défaites. Avec John, l’équipe de Jean-Luc Monschau a gagné 11 matches et en a perdus 5, soit 68,7% de succès, par une marge de 2,75 points. Pas mal du tout, et le SLUC est aujourd’hui deuxième à égalité avec Chalon. Sauf que sans son Américain (*), le champion de France 2009 s’est imposé quatre fois sur cinq, soit 80,0% de succès, par une marge de 1,4 point. Sans « Le Virus », le SLUC a gagné à Roanne et au Havre, ainsi que contre Paris-Levallois et Pau-Lacq-Orthez, s’inclinant contre l’ASVEL.

Le SLUC meilleur sans John Linehan.

Allons au-delà. Avec Linehan le défenseur, Nancy attaque mieux en volume (78,3 points contre 76,2) mais défend moins bien (75,4 contre 74,8). Plus étrange, l’adresse de l’équipe sans John Linehan (47,5%) et supérieure à l’adresse sur la saison (45,7%) ! Et la « défense contre le tir » sans lui (42,9%) est meilleure que sur la saison (43,6%) ! Si tout va bien, Linehan devrait être de retour demain vendredi pour affronter Le Mans. Coach JLM est, on l’imagine, enchanté de retrouver son lutin. Mais si jamais le SLUC se fait piéger chez lui par le MSB, il y aura de quoi se demander... n Fabien FRICONNET

(*) John a manqué la 11e journée puis, touché au genou, n’a pas pris part aux journées 18 à 21.

POITIERS 68 – ORLÉANS 70

LE PB86 NE GAGNE QUE DANS UNE SALLE Dans sa petite salle de Saint-Éloi (2.800 places), Poitiers est quasi irrésistible et s’est offert le scalp des trois premiers (Cholet, Nancy et Chalon). Mais lorsqu’il joue aux Arènes (5.000 places), le PB est perdu. Dernier exemple en date le week-end dernier avec la victoire d’Orléans. Le comparatif est saisissant.

Poitiers aux Arènes Journée 2e 4e 9e 19e 21e

Adversaire Paris Levallois Limoges Pau-Lacq-Orthez Gravelines-Dk Orléans

Résultat Défaite Victoire Défaite Défaite Défaite

Score 63-75 73-65 72-86 74-80 68-70

Journée 6e 11e 13e 15e 17e

Adversaire Vichy Le Havre Chalon Cholet Nancy

Résultat Victoire Victoire Victoire Victoire Victoire

Score 67-62 63-53 70-61 67-65 69-61

Poitiers à Saint-Éloi

Bilan

À domicile Aux Arènes À Saint-Éloi

6-4 (68,6 pts marqués et 67,9 encaissés) 1-4 (70,0 pts marqués et 75,2 encaissés) 5-0 (67,2 pts marqués et 60,4 encaissés)

Y.C.

STRASBOURG ET ORLÉANS VAINQUEURS

TOUJOURS EN VIE

le spectre de la relégation séloigne pour la SIG de Fred Sarre.

L

a SIG joue sa peau chaque week-end. Pas dans la perspective du maintien ; celui-ci est en bonne voie. Plutôt en vue d’une qualification en playoffs. À force d’avoir enchaîné les contre-performances, les Alsaciens sont sur le fil du rasoir. « Tant que ce n’est pas mort mathématiquement, il faut se lancer dans la bataille », exhortait Fred Sarre avant de recevoir Hyères-Toulon. Ses hommes ont fait le boulot. Une victoire nette et sans bavure face au sixième du championnat, privé pour l’occasion de sa pièce maîtresse, Damir Krupalija. La SIG peut encore y croire, même si son calendrier à venir l’oblige à réaliser un exploit chez un

gros (Gravelines, Nancy, Roanne) et/ou à domicile face au leader choletais. Compliqué. La fenêtre est un peu plus ouverte pour Orléans. En premier lieu parce que la dernière ligne droite est plus clémente. Un sans-faute à la maison (Pau, Le Havre, Le Mans, Paris Levallois, Limoges) peut suffire. Ensuite, le bilan des Orléanais face à leurs concurrents directs pour le Top 8 (ASVEL, Le Mans, Pau et Strasbourg) est bien meilleur que celui de la SIG (4v-1d contre 2v-5d). Intéressant en cas d’égalité à plusieurs sur la ligne d’arrivée. À ce titre, la décullotée passée à la SIG le 8 janvier (+57, 96-39) pourrait valoir cher. n Antoine LESSARD

Hervé Bellenger / IS

Les cinq derniers de Pro A ont tous perdu lors de la 21e journée. Du coup, Strasbourgeois (83-66 contre le HTV) et Orléanais (70-68 à Poitiers) respirent un peu. Ils n’ont pas fait une croix sur une qualification en playoffs.


12

e 1 2 Journée

Gazette PRO A

PAU 82 – GRAVELINES 69

L’ÉLAN GARDE LE CAP L’affaire Sciarra, les blessures (Moncade, Joseph). Les Palois ont surmonté leurs problèmes pour dominer, assez largement, l’équipe en forme du moment. Cet Élan a de la ressource.

Hervé Bellenger / IS

• Oubliée l’humiliation subie en demi-finale des As. Un mois jour pour jour après cette correction (96-64), les Palois ont lavé l’affront. Bien que réduit à sept pros par le jeu des blessures, ils ont tenu tête aux Nordistes dans l’intensité. Mieux que cela, les Béarnais ont dominé très nettement au rebond (38 à 22 !) un BCM habituellement maître dans ce secteur (n°1 de Pro A avec 41,2 prises). Un symbole

CHALON 83 – PARIS LEVALLOIS 79

CHRISTOPHE DENIS :

« JE SUIS DÉÇU » P

ourquoi cette série noire à l’extérieur ? On demande toujours aux garçons d’avoir un minimum de discipline pour amener des choses des deux côtés du terrain ; on arrive à trouver ça à domicile mais pas à l’extérieur. Par exemple au Mans on a été inexistant en 1ère mi-temps et courageux en 2e, ce soir c’est l’inverse. On a fait l’effort d’être intense en 1ère mi-temps, et puis finalement certaines mauvaises habitudes reviennent au galop en 2e mi-temps ce qui fait que l’équipe est complètement disloquée. On ne peut pas jouer au basket comme ça. Au-delà de la défaite, ce qui me frustre le plus est de ne pas arriver à avoir dix bonhommes tous sur la même longueur d’onde au même moment.

En 2e mi-temps, votre équipe n’a pas joué collectif ? Pas du tout ! Le début du 3e quart-temps est catastrophique, ca-ta-stro-phi-que. Défensivement il y avait plusieurs choses à contrôler : le jeu intérieur de Blake Schilb, être bon sur les pick’n’roll pour contrôler Marquez Haynes et éviter qu’Ilian Evtimov puisse prendre feu à trois-points. Mais vous avez souvent joué avec une ligne extérieure petite (Albicy-Ball-Chatfield). En poste 3, Chatfield ne peut pas empêcher Schilb de jouer dos au panier. Oui, mais on parle de collectif. Quand on n’est pas dans la capacité de défendre seul sur un joueur, on fait appel aux aides défensives, et ça demande des rotations derrière, enfin bref, on avait travaillé, on avait travaillé tout ça ! Je suis déçu de voir que finalement les gars n’ont pas une totale confiance en leurs partenaires. Ils sont persuadés que pour bien défendre ils se doivent de faire les choses tout seul, ça ne peut pas marcher. On ne prend pas de trois-points d’Evtimov mais on a été dans l’incapacité de contrôler le pick’n’roll et le poste bas sur Blake Schilb.. n

« Les gars n’ont pas une totale confiance en leurs partenaires »

Avez-vous de gros regrets après ce match ? Je ne sais pas si c’est trop ambitieux, mais si effectivement on veut rentrer dans les huit, il y a des matches importants qu’il faut gagner, ce match-là était important dans cette optique-là. Après tout ce que l’on a vécu cette année, les huit défaites enchaînées, on avait mis le doigt sur quelque chose : pour gagner des matches il faut se comporter comme une équipe, dans l’attitude, l’investissement.

Propos recueillis par Yann CASSEVILLE

Jean-François Mollière

Au Colisée, le Paris Levallois de Christophe Denis a subi son 8e revers de rang à l’extérieur, la faute à un 3e quart-temps raté dans les grandes largeurs (1229). Pour le PL, les playoffs, c’est encore loin.

Teddy Gipson est en pleine bourre. d’engagement et de combat. Chinemelu Elonu (11 pts, 11 rbds) et Antoine Mendy (10 pts, 12 rbds) y sont allés de leur double-double. « Junior » a dominé physiquement le tandem Sene-Issa. Son match le plus abouti à ce jour. « Junior sort un gros match et Antoine confirme qu’il est un redoutable rebondeur et un combattant hors pair », a souligné Didier Dobbels.

Le récital de Gipson

Du combat donc, mais aussi de la maîtrise collective. Teddy Gipson n’a pas mis longtemps à retrouver son leadership dans l’équipe. Le MVP de Pro B s’est fendu d’une prestation haut-de-gamme contre le BCM alternant, à bon escient, entre les caviars et les initiatives individuelles gagnantes. Gipson fait jouer les autres, est capable de prendre les gros shoots. Un vrai patron, qui remplace avec brio Laurent Sciarra. Pas étonnant que le staff palois cherche déjà à lui proposer un nouveau bail. « Avec de tels arguments et de telles valeurs affichées, on a un coup à jouer en prenant match après match », a résumé Dobbels. En ligne de mire, les playoffs. Pour cela, l’Elan Béarnais devra mieux voyager. Six défaites de rang depuis le 4 décembre. Fin de série à Orléans, un concurrent direct, samedi ?

A.L


13

féminines

EUROCUP

ARRAS, C’EST MAINTENANT ! En finale aller de l’EuroCup ce soir, en Israël, Arras veut frapper un grand coup et s’assurer d’une belle et grande fête la semaine prochaine à domicile. Bruno Blier, coach arrageois, y croit et pense que ses filles peuvent faire fi de l’ambiance israélienne pour gagner la première manche contre l’Elitzur Ramla.

I

FINALES À BERCY

14 ET 15 MAI 2011 LES

Alain Cugier / FIBA-EUROPE

l s’en est fallu l’intérieure, meilleure d’un cheveu, joueuse de l’effectif mais Johanne (17,3 pts et 7,6 rbds) Gomis la voulait tant. qui retrouve ses Sur un dernier shoot, jambes de vingt ans c’est elle qui envoie sur la scène euroArras en finale de péenne. Mais aussi l’Eurocup en égalisant sur Johanne Gomis, à 67 partout, score qui s’est découverte final, contre le clutch sur les derniers BC Chevataka, club matches et affiche russe perdu au fin 40,1% à trois-points fond des steppes. avec 29 réussites sur Victorieuse à l’aller 72 (meilleure marque 67-66, Arras jouera d’EuroCup). Avec une donc la finale grâce attaque sensiblement à un petit point de moins fiable que celle mieux, concluant des Israéliennes, ainsi un très beau Arras va devoir défenparcours fort de 10 dre fort et d’entrée. victoires, 1 nul pour « C’est vrai que l’on Johanne Gomis (Arras) à l’assaut de l’EuroCup. une petite défaite commence douceen ouverture contre ment d’habitude Venise. « Depuis le début », raconte Bruno Blier, mais on compte bien serrer le jeu, surtout là-bas », « on a senti un club mobilisé par notre parcours assure le technicien arrageois. « Les filles étaient européen. Le public répond présent aussi, on joue à dans le match très tôt, à demander des infos sur guichets fermés depuis les quarts et on compte bien telles ou telles joueuses. Je sens un grand niveau le récompenser de d’implication et on son soutien. » compte bien faire un Et pour le rassasier coup en Israël. » ce public, il va falloir Remporter le match écarter de la route du aller, pour s’assurer Bruno Blier titre le club israélien une ambiance de de l’Elitzur Ramla qui feu à Arras, c’est comptera sur son « Big Three », Wright-Willinghambien l’intention des filles en rose qui ne veulent pas Doron, deux Américaines et l’idole locale, l’Israélienne gâcher l’unique occasion d’assurer un premier titre Shay Doron. Responsable de plus de la moitié des européen en conclusion d’un magnifique parcours points de Ramla (49,5 sur 76,3), le trio est l’arme facar, comme le dit si bien Bruno Blier, « l’histoire ne tale de l’équipe. « Derrière c’est un peu plus faible », sera belle que si l’on gagne le titre » n Thomas FÉLIX acquiesce Bruno Blier. « Wright on la connaît depuis son passage à Tarbes, elle joue en 1 ou 2, Le’coe Willingham, intérieur, fait partie des meilleures scoreuses (2e d’EuroCup avec 19,3 pts, un match à 23 pts-21 Finale Aller le jeudi 17 mars rbds, ndlr) et Doron mène le tout avec un gros scoring (à la TV 19h00 sur Wéo, voir Zone-Mixte) également (16,5). Les trois tiennent l’équipe. » Elitzur Ramla – Arras

« L’histoire ne sera vraiment belle que si on la gagne »

EuroCup

Défendre fort Avec un scoring équivalent à Ramla, 76,0 points sur la compétition, Arras comptera sur Pauline Akonga à

Finale Retour le jeudi 24 mars (à la TV sur Wéo) Arras – Elitzur Ramla

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oustapha Sonko a été vu ce week-end au Colisée pour le match Chalon-Paris Levallois. En fait, l’ancien meneur de l’équipe de France (92 sélections de 1993 à 2003), bientôt 39 ans, après avoir raccroché définitivement les baskets au terme de la saison 2008-09, se lance dans une nouvelle carrière. Celle d’agent de joueurs. « Je viens de commencer ce job, ce match n’était pas mon premier déplacement de travail mais l’un des tout premiers », nous a-t-il confié sur place. « J’ai commencé avec une nouvelle société, une nouvelle structure. Donc il fallait que je vienne voir des jeunes joueurs que j’aimerais avoir. Je voyais déjà pas mal de matches sur Sport+, mais maintenant je serai beaucoup plus présent sur les stades pour voir les joueurs avec qui on travaille et ceux avec qui on aimerait travailler. » Est-ce que le fait d’avoir été un joueur de premier plan, charismatique et leader de toute la génération du début des années 90, passerelle entre le basket de playground et le basket de club, peut faire de Mous un bon agent ? Jusqu’à présent le nombre d’anciens joueurs pros dans le milieu est assez

maigre. « C’est bien que des basketteurs deviennent agents, il y en a très peu », nous explique Alain Larrouquis, ancien international (73 sélections entre 1973 et 83), aujourd’hui dans la profession. « Pourtant, ils savent de quoi ils parlent niveau basket, mais ce n’est pas un critère absolu non plus, ça va surtout dépendre des relations que Mous aura avec les clubs, avec les joueurs. Il a une légitimité parce qu’il a été un grand joueur, ça aide. Après, il y a une partie finances, la partie humaine et relationnelle. Et puis la concurrence est féroce. Certains sont très forts pour remplir la tête des jeunes d’illusions. Et puis, s’il n’y a pas beaucoup d’anciens joueurs dans ce métier, je crois que c’est parce que c’est un métier difficile. Il n’y a pas beaucoup d’espace pour les agents français avec tous les Américains en Pro A. Un autre problème pourrait se poser pour Mous : moi par exemple, la plupart des joueurs d’aujourd’hui ne savent pas que j’ai existé en tant que joueur. Est-ce que dans cinq ans, les joueurs sauront qui est Mous Sonko ? C’est un problème d’existence et d’exposition de notre sport. » n Thomas BERJOAN, avec Yann CASSEVILLE

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échos FRANCE

Cédric Binault et ses joueurs pensent aux playoffs.

Jean-François Mollière

Pro B

LE PORTEL

TRANSFORMATION RÉUSSIE Défait à domicile par Évreux, Le Portel n’en reste pas moins sur neuf succès en onze rencontres, une belle série qui ne doit rien au hasard, mais bien au rééquilibrage de l’équipe qui a eu lieu à la trêve de Noël. Rassurés et confortés par ce bon début d’année, les verts et blancs peuvent maintenant se concentrer sur l’objectif de la saison, atteindre les playoffs pour espérer y faire un coup.

O

n l’avait quitté ulcéré, fulminant en conférence de presse contre la prestation pitoyable à ses yeux de son équipe face au rival boulonnais. Une défaite 78-88 dans le premier derby de la saison face à Boulogne-sur-Mer faisait tâche pour Cédric Binault, technicien portelois. Il en avait même fracassé de rage sa plaquette sur le bord du terrain pendant le match. Depuis, le beau temps est revenu au Portel et lorsque l’on lui remémore l’événement, Cédric Binault rigole bien volontiers. « Normalement je n’ai plus à le faire », répond-il hilare. « D’abord parce que ce n’est pas bien et puis parce que ce n’est pas très utile. » Et puis surtout parce que depuis, il n’en pas eu beaucoup l’occasion. D’abord parce qu’en

onze rencontres, Le Portel a vaincu neuf fois et que tout va mieux dans la victoire. Ensuite, parce que le coach portelois a remis de l’ordre dans ses troupes et que le parcours récent lui a donné raison. « On ne pouvait pas continuer comme ça », expliquet-il. « On a donc décidé de se séparer de Terry Williams et de Marcus Campbell, et d’intégrer Austen Rowland en décembre et Nigel Wyatte en début d’année. » Marcus Campbell, 2,13 m, jugé trop lent, apportait certes de la taille mais ralentissait trop le jeu intérieur, Terry Williams, quant à lui, n’était plus dans les plans d’un Cédric Binault recherchant plus un meneur capable de driver, ce qu’Austen Rowland pouvait faire malgré un match catastrophe contre Boulogne-surMer. « Ce rééquilibrage était nécessaire », détaille le technicien. « Là, on n’est toujours

Chris Davis était malade, mais le groupe s’est soudé et Austen rentre le tir. » Recadré, renforcé à l’intérieur par un ancien de la maison, Nigel Wyatte, Le Portel flotte depuis dans une douce sérénité. Porté offensivement par Chris Davis (15,5 pts, Défensivement trop lent 10e meilleur marqueur), ou encore Mehdi Remplaçant de Terry Williams, parti en Labeyrie, meilleur scoreur français avec 15,1 Suisse, Austen Rowland est la bonne points, Le Portel trouve toujours des solutions pioche de Cédric Binault. Deuxième offensives et s’affiche comme la quatrième passeur de la division avec 6,3 passes, attaque du championnat avec 78,7 points. derrière l’intouchable Philippe Da Silva Seul hic, une certaine lenteur défensive que (Évreux, 8,2), Rowland score aussi avec s’acharne à gommer Cédric Binault en vue des une certaine fiabilité. 12,7 points à 44,7% joutes futures. « On travaille sur l’anticipation derrière l’arc, pour prendre moins de il est capable retard dans les duels. de prendre feu Mais c’est ce qui nous Cédric Binault comme l’attestent manque pour être ses 29 points pour parfaitement serein, 33 d’évaluation contre Quimper (32 contre car je sais que l’on va trouver des solutions Charleville) ou d’être l’homme providentiel offensives mais en défense on est trop lent. » comme contre Nantes, dans un match qui Un point faible qu’il va falloir corriger rapaurait pu coûter cher dans les têtes s’il idement car pour conserver sa place dans n’avait pas rentré le tir de la gagne (victoire les huit, de gros morceaux s’annoncent 85-84). « Une défaite dans ce match nous (Nanterre, Aix-Maurienne, « déplacement » aurait envoyé en vacances avec un mauvais à Boulogne, Rouen), dans la dernière ligne état d’esprit », acquiesce Cédric Binault. « droite. n Thomas FÉLIX Sy était cloué au lit, N’Kembe se blesse, pas l’équipe la plus rapide, mais on possède un secteur intérieur plus mobile et on cache moins la misère en défense. On est capable de faire plus d’individuelle, moins de zone, on est plus serein. »

« On est plus serein »


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Entre

NOUS

SANDRINE GRUDA (UMC EKATERINBOURG)

« IL EST PLUS QUE TEMPS DE REMPORTER CE TITRE EUROPÉEN » Sandrine Gruda est une perle (rare) des îles, l’une des meilleures basketteuses du monde, que l’on reverra avec plaisir avec les Bleues en juin à l’Euro et qui, en attendant, espère enfin conquérir le titre européen avec Ekaterinbourg. Avantage de taille : UMC organise le Final Four de l’EuroLeague (8 et 10 avril) et attend de pied ferme en demi-finale le Spartak Moscou, triple champion en titre. Propos recueillis par Pascal LEGENDRE

T

u viens d’être classée 2e joueuse européenne de l’année 2010 derrière la Tchèque Hana Horakova, suite à un référendum organisé par la FIBA Europe. Ce genre de distinction estelle importante pour toi ? Oui, car je m’investis beaucoup dans le basket et c’est, je dirais, le fruit de mon travail. J’ai été surprise, je ne m’attendais pas du tout à être classé deuxième car je n’ai pas fait le Championnat du monde et je n’ai pas été exposée autant que d’autres, mais je suis très honorée.

nent robotiques, il n’y a plus de plaisir, et c’est dangereux. En WNBA, j’étais sur ma lancée, ce n’était pas difficile dans le sens que je suis arrivée pour chercher la qualification pour les playoffs. Mais après avoir quitté la WNBA, quand il a fallu recommencer un nouveau projet six jours plus tard, c’était hyper difficile. Avant tu avais un côté indestructible. Est-ce que cet épisode a changé le

championnat américain, l’équipe de France, mais il me faut me gérer. Ma philosophie a toujours été de ne pas attendre l’impact grave pour prendre une décision. Il y a plein d’exemples dans le milieu du basket de gens qui ont attendu d’être blessés pour réagir. Ou même, pour certaines, d’être enceintes pour comprendre les priorités de leur vie. Pour moi, c’est le mental qui dirige le corps humain et donc s’il ne suit plus, ça ne sert à rien de continuer. On risque une blessure quand on n’est pas bien. D’ailleurs, je commençais à avoir des signes, certes minimes, mais que je n’inventais pas. Voilà pourquoi j’ai décidé de quitter l’équipe à ce moment-là.

« C’est très difficile en Europe de gérer une équipe où il y a plusieurs nationalités »

Que s’est-il passé exactement cet été quand tu as demandé de quitter l’équipe de France à quelques jours du Championnat du monde ? Une fatigue morale ou physique avec des problèmes aux tendons rotuliens des genoux? C’était beaucoup plus une fatigue mentale, accompagnée d’une fatigue physique. J’étais saturée car j’enchaîne beaucoup de compétitions, en Russie, aux États-Unis et en France. Quand on est saturé, à un moment donné, tous nos gestes devien-

regard que tu portes sur toi-même ? À savoir dorénavant qu’il te faut gérer ton corps, ton esprit et pas te jeter à corps perdu sur toutes les compétitions ? J’ai beaucoup d’ambitions, de motivation et, forcément, je pensais que je pouvais enchaîner les compétitions sans problèmes. J’apprends tous les jours à me connaître. Ça ne change rien, j’aime toujours le

Tu es partie te reposer en Martinique ? Oui, c’est mon domicile et pas forcément comme une destination de vacances. Je suis partie chez moi pour me reposer, trois semaines, chose qui n’était pas arrivée depuis longtemps, d’avant que je rejoigne l’équipe de France pour les compétitions de jeunes. Une fois, en 2007, j’avais même doublé (Euro en Italie et Mondial des 21 ans et moins).


17 eu des contacts avec Sylvain (BourdoisChupin), l’attaché de presse. Le coach non. J’ai des contacts avec quelques joueuses de manière spontanée, et plus fréquemment avec Jennifer Digbeu.

« Lorsque je suis revenue en Russie, je n’étais toujours pas à 100% de mes capacités mentales »

As-tu pris ta décision d’aller cet été en WNBA ou pas ? Oui, j’ai pris ma décision, c’est clair dans ma tête, mais je ne peux pas communiquer car les intéressés ne sont pas au courant. Quel est ton statut avec le Connecticut Sun ? Il me restait un an à faire l’année dernière et c’est aussi pour ça que je voulais jouer en WNBA. Les rookies ont un contrat de quatre ans mais, après trois ans de pratique, on devient des « free agents restricted », on peut aller où on veut. Je suis donc allée au bout de mon engagement et je ne dois plus rien à quiconque.

Jean-François Mollière

Quel bilan fais-tu de tes trois étés en WNBA ? C’était extraordinaire et j’espère ne pas en finir là avec ce championnat. Lorsque j’étais jeune, j’ai toujours eu comme objectif de jouer là-bas et mes objectifs ont été accomplis. Je voulais voir une autre vision du basket-ball car c’est important pour ma complémentarité. Je n’étais pas une simple remplaçante, j’ai joué (*). C’était pour moi une victoire de m’imposer dans un tel championnat.

As-tu vu des matches du Mondial à la télé, en DVD ? Honnêtement non, ça ne m’intéressait pas. Pourquoi ? Pas parce que je ne m’intéresse pas au basket et que je ne voulais pas suivre l’équipe. C’est précisément à cause de la saturation. Elle n’est pas partie au moment où j’ai quitté le groupe, loin de là. Ce n’était pas une émotion mais quelque

chose de plus permanent. Lorsque je suis partie en Martinique, j’avais vraiment envie de couper les ponts avec le basketball. Il m’a fallu du temps pour retrouver de l’énergie. D’ailleurs, lorsque je suis revenue en Russie, je n’étais toujours pas à 100% de mes capacités mentales. Durant la saison, à part Céline Dumerc

qui joue avec toi à Ekaterinbourg, as-tu des nouvelles de tes équipières de l’équipe de France, du coach, de la fédération ? Avec la fédération, non. Je reçois les courriers qu’ils envoient avant une compétition, ainsi là ils se sont manifestés en vue du championnat d’Europe, mais ce n’est pas personnel, c’est un envoi de groupe. J’ai

À quel poste joues-tu en WNBA et d’une façon générale, quel est celui que tu préfères occuper, deuxième intérieur ou pivot plein pot ? J’ai joué 3, 4, 5 ! Oui, la dernière année, j’ai joué 3. En fait, ils m’utilisaient un peu en fonction des besoins. On avait un problème dans l’aile, ils me mettaient dans l’aile. Un problème au poste 5, je jouais 5. Moi, je préfère jouer 4. Je joue 5 parfois car j’ai un jeu dos au panier et je suis assez costaude pour tenir les 5 en face. En Europe, c’est pareil ; ils me mettent au poste où ils pensent avoir besoin de moi. Jouer en WNBA m’a permis de me découvrir davantage. Je ne savais pas que je pouvais jouer en 3 jusqu’à ce que je le fasse réellement et pas dans n’importe quel championnat, en WNBA. Je l’ai fait par exemple contre Phoenix et Penny Taylor. Ça n’a pas été facile au début, mais j’ai approfondi mes compétences. J’ai appris des mouvements en 3, que ce soit au niveau du dribble, du shoot en mouvement, je me suis un peu formée. Après chaque entraînement, je restais avec l’assistantcoach pour qu’il puisse me montrer ce que je pouvais faire à ce poste avec ma taille, mon talent initial. En match, j’avais un bon ›››


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Entre

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rendement. C’était vraiment intéressant. Je ne maîtrise pas le dribble correctement, je ne suis pas adepte des pick and rolls, c’est surtout pour mon shoot extérieur qu’il m’a fait jouer 3. J’ai même un shoot à troispoints ! En WNBA, la ligne est à 6,25 m comme elle était en Europe.

hervé Bellenger / IS-F

FBB

NOUS

À Ekaterinbourg, il y a Maria Stepanova. Vous jouez parfois ensemble ? Chez nous, c’est interchangeable, sachant que je prends en défense les plus gros calibres d’en face, 4 ou 5 selon les besoins.

AU PLUS HAUT NIVEAU l Sandrine Gruda est un véritable phénomène français, européen et même mondial. En jeunes, elle a gagné tous les trophées individuels qui s’offraient à elle. Notamment celui de MVP du Mondial Espoirs en 2007. À même pas 24 ans – elle les aura en juin –, elle a déjà été élue Meilleure Joueuse d’Europe en 2009 et elle a donc obtenu la 2e place en 2010 derrière la Tchèque Hana Horakova déjà consacrée MVP du dernier Mondial. Sur le plan collectif, outre son titre de championne d’Europe avec les Bleues en 2009, la Martiniquaise a déjà cumulé un titre de championne de France (2007) et deux de Russie (2009 et 2010). L’accessit qui lui colle à la peau, c’est la 3e marche en EuroLeague qu’elle a fréquentée une fois avec Valenciennes (2006) et trois fois sous le maillot d’Ekaterinbourg (2008, 09 et 10). Dans un effectif d’UMC riche d’internationales russes (Maria Stepanova, Olga Arteshina, Svetlana Abrosimova, Tatiana Vidmer), polonaise (Agnieszka Bibrzycka) et française (Céline Dumerc), et de trois Américaines (Candace Parker, Cappie Pondexter, Deanna Nolan), Sandrine tourne dans la SuperLeague nationale à 14,2 points, 64,5% de réussite aux tirs, et 5,9 rebonds. En décembre, elle a ainsi passé 21 points (8/11) et 11 rebonds au Spartak Moscou de Ilona Korstine et Lauren Jackson.

P.L.

Parlons du club. Il est réputé pour son standing. Malgré la crise économique, le train de vie est-il toujours aussi princier ? Sincèrement oui. Je crois qu’eux n’ont pas vécu la crise. Et même, pour dire la vérité, ils en rigolent ! C’est fâcheux car plein de gens ont souffert de ça, mais c’est une réalité. On voyage toujours en jet privé, on est hébergé dans les mêmes conditions que la première année.

tout au niveau mental que j’ai progressé. Je me connais davantage en tant que basketteuse. Savoir quand il faut dire oui, non. Connaître ses points forts et ses points faibles. Ça prend du temps pour y parvenir. C’est un soulagement. Il faut savoir évaluer ses possibilités. C’est valable pour une basketteuse comme pour n’importe quel métier.

à l’aller à Moscou (82-53). Sont-elles moins compétitives sans l’arme fatale, Diana Taurasi ? Il faut faire attention, leur équipe a changé depuis notre victoire. Il y a eu deux départs et une arrivée. On va voir justement ce que vaut vraiment cette équipe avant le Final Four. Je ne doute pas de nos compétences, mais il ne faut pas arriver la fleur au fusil.

Vous n’avez perdu que deux matches cette saison, les deux fois contre Fenerbahçe en EuroLeague. Une fois alors que les Turques avaient Diana Taurasi dans leurs rangs, l’autre fois non. C’est votre bête noire ? Ça montre quelque part nos limites. Tout le monde dit que nous sommes la meilleure équipe sur le papier, mais ça veut dire quoi ? Oui, nous avons une liste d’individus

Vos dirigeants doivent vous rappeler régulièrement que l’objectif numéro un est d’être championnes d’Europe ? Pas du tout ! Et pourtant, je trouve ça important lorsqu’on dirige une équipe ou une entreprise de rappeler les objectifs. On ne peut pas se contenter de penser que les filles les connaissent, s’en rappellent elles-mêmes. Or il y a des comportements au sein de l’équipe qui me laissent penser qu’elles ne savent pas pourquoi on s’entraîne dur en ce moment. C’est très difficile en Europe de gérer une équipe où il y a plusieurs nationalités et si le comité suprême n’impose pas les règles dès le départ, ça peut partir en vrille très rapidement. Plus il y a d’étrangères et plus il faut mettre de règles.

« Je veux vivre les Jeux Olympiques »

Raconte-nous une journée type à Ekaterinbourg ? Ça dépend. Généralement ce sont deux entraînements par jour, puis un entraînement, puis deux, puis un… Quand on en fait deux, c’est shooting et muscu le matin. On déjeune sur place puisqu’ils organisent au restaurant un repas pour nous. L’après-midi, on fait un entraînement de deux heures basé sur le collectif. Certaines joueuses sont regroupées dans le même immeuble, d’autres à part. Que vaut le championnat russe cette année ? Il est peut-être un peu en hausse vis-à-vis de la première année. Heureusement, car ce n’est déjà pas top-top. Vous êtes invaincues et vous avez gagné vos matches par une marge moyenne de 33 points, ce n’est pas un peu monotone ? C’est sûr que l’on sait à l’avance que l’on va gagner mais je n’arrive pas aux matches avec cet esprit-là. À partir du moment où l’on se fixe des objectifs individuels et collectifs, ça ne peut pas être monotone. Si on prend le match de haut, qu’une balle perdue ce n’est pas grave, un shoot loupé ce n’est pas grave, un écran mal placé ce n’est pas grave, là ça sera monotone. Dans quels domaines sens-tu que tu as progressé ? Déjà dans cette capacité de jouer à plusieurs postes ? Ça apporte un peu, c’est sûr, mais c’est sur-

qui tend au top, mais le basket-ball est un jeu collectif. Nous avons une équipe qui a besoin de commencer les matches fort. Or contre Fenerbahçe, on a débuté raplapla, sans rythme. Les individus étaient-ils stressés ? Je n’ai pas d’explications, mais comme je le disais, ça montre nos limites, en attaque comme en défense, d’avoir un esprit collectif. Ce n’est pas tout d’avoir les noms ! Cet esprit collectif, c’est justement ce qui a animé l’équipe de France à l’Euro, il y a deux ans, alors que vous n’aviez pas les plus fortes individualités ? Exactement. En plus, on était un nouveau groupe, on jouait les matches les uns après les autres, forcément pour la victoire, mais sans pression. À l’inverse, les Russes, c’est une équipe qui a gagné, encore gagné, et elles avaient une obligation de résultats. Ce qui est le cas avec Ekaterinbourg. Vous êtes archifavorites pour remporter enfin un titre de championnes d’Europe ? C’est clair. Il est plus que temps de remporter ce titre européen. Vous allez rencontrer le Spartak en demi-finale du Final Four, et auparavant le dimanche 20 mars en championnat russe. Vous avez largement battu cette équipe

Il y a des groupes, des clans, par nationalité ? Je ne parle pas des relations hors basket car, pour moi, ça n’a rien à voir. On traîne avec qui l’on veut, par affinités. L’essentiel, c’est qu’il y ait une communication, que tout le monde parle avec tout le monde.


19 saisir. Donc ce championnat d’Europe est très important, incontournable. Après, 2013, c’est très loin, je ne sais pas. Est-ce que les Martiniquais suivent ta carrière ? Ont-ils été sensibles à ton titre de championne d’Europe en 2009 ? Oui, lorsque je suis rentrée en Martinique, j’ai fait des séances d’autographes. Les Martiniquais ont suivi. Je joue au basket pour moi, c’est clair, mais j’aimerais amener mon île avec moi. La Martinique a besoin de notoriété. J’étais super contente qu’ils s’identifient à cette victoire. Organises-tu un camp l’été là-bas ? Ça va être la première édition cet été. Je n’ai pas encore communiqué là-dessus, je ne vais pas trop entrer dans les détails, mais il sera consacré aux jeunes Martiniquais avec un concept particulier. Mon objectif est de viser l’élite, des personnes qui seront peut-être amenées ensuite à partir en France pour suivre une carrière. Je veux inviter les meilleurs de tous les clubs et les encadrer avec des professionnels du haut niveau, des coaches, pour leur montrer justement ce qu’est le haut niveau. C’est un travail à long terme, de l’initiation à la maîtrise du haut niveau. L’objectif est de rehausser le niveau des compétitions locales. J’espère pérenniser ce camp et si ça marche en faire, par exemple, deux par an. Photos : Elio Castoria / FIBA Europe, D. Clarke Evans/NBAE via Getty Images

Sandrine Gruda avec le maillot de Connecticut en WNBA (ci-dessus), avec Ekaterinburg en Russie (à gauche), avec l’équipe de France et sur une publicité pour Air Caraïbes.

« La Martinique a besoin de notoriété. J’étais super contente qu’ils s’identifient à cette victoire » Qu’as tu pensé de la suspension de Diana Taurasi pour dopage et le fait que le labo turc a ensuite avoué s’être trompé ? Ça peut arriver à n’importe qui… Lorsque j’ai appris qu’elle avait été déclarée comme dopée, je n’ai pas changé mon jugement sur elle. Je n’ai pas cherché à comprendre. Et c’est vrai que j’ai été soulagée pour elle quand j’ai su que c’était une erreur

du labo, ça lui enlève une épine du pied. On peut balayer carrément comme ça la carrière d’une personne. Pour moi, je n’y pense pas, on ne peut pas vivre en permanence avec des peurs. Comme par hasard, la même semaine où on a appris que Diana Taurasi n’était pas dopée, le cycliste (Alberto Contador) aussi a été déclaré non dopé. Après si on se dope consciemment, c’est justice de se faire sanctionner.

En ce qui concerne l’équipe de France, tu as pris ta décision de partir en campagne jusqu’aux Jeux Olympiques ? Voire le championnat d’Europe en France en 2013 ? Je ne me projette pas aussi loin. Mais en revanche, oui, les Jeux Olympiques sont pour moi très importants. Je veux les faire, les vivre. Pour une sportive, pas seulement une basketteuse, c’est le rendez-vous à

Pour compléter ton investissement en Martinique, parlons de ces photos publicitaires que l’on a découvert il y a quelques mois lors d’une campagne pour Air Caraïbes. Tu représentais la Martinique, Mike Piétrus la Guadeloupe et Kevin Séraphin la Guyane. C’était deux garçons de NBA et toi, une fille… Ils ont voulu aussi prendre des joueurs évoluant aux États-Unis. Ils ont fait des campagnes 4x3, des spots radio pendant deux semaines dans nos villes respectives, il y a eu des communiqués de presse, des parutions dans le magazine de bord de la compagnie. Depuis un an et demi, je travaille mon image, et c’est comme ça que Air Caraïbes m’a découverte. Par le biais d’un dossier de presse qui a été envoyé à leurs bureaux. Je cherche à avoir des contrats avec des entreprises, pas seulement martiniquaises. Si ça se développe en métropole, c’est parfait. J’ai aussi un site Internet (sandrinegruda.com). Ça m’a flatté, car Air Caraïbes, ce n’est pas une petite boîte et ils ont d’autres projets… Affaire à suivre ! (elle rit). n (*) 85 matches en 3 saisons pour 23 min, 10,2pts et 4,7rbds.


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CHIFFRES

PRO A 21e journée Vendredi 11 mars

Cholet bat *Roanne *ASVEL bat Vichy

71-64 101-88

Samedi 12 mars

*Pau-Lacq-Orthez bat Gravelines-Dk 82-69 83-79 *Chalon bat Paris Levallois Nancy bat *Le Havre 77-70 *Le Mans bat Limoges 88-78 Orléans bat *Poitiers 70-68 *Strasbourg bat Hyères-Toulon 83-66

Prochaine journée 22e journée Vendredi 18 mars

Nancy – Le Mans 20h30 direct Sport+ Samedi 19 mars

Vichy – Roanne 19h30 direct Sport+ Cholet – Le Havre Gravelines-Dk – Strasbourg Limoges – Chalon Hyères-Toulon – Paris Levallois Orléans – Pau-Lacq-Orthez Poitiers – ASVEL

Boxes-scores 11/3 Cholet bat *Roanne Roanne Min Tirs 3pts LF Rb Pd U.Nsonwu-Amadi* 19 4-5 - 5-7 6 R.Davis* 36 4-9 0-2 4-5 2 4 P.Braud 21 4-5 3-4 - 1 A.Dunn 22 3-6 - 2-2 4 B.McCauley* 30 3-10 1-1 - 6 2 S.Diabate* 30 3-6 0-2 - - 5 P.Amagou* 28 1-6 0-1 2-2 3 6 A.Tanghe 10 1-3 1-2 - - J.Mipoka 4 - - Total 200 23-50 5-12 13-16 22 17 Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd R.Falker 33 9-9 - 7 3 S.Mejia* 30 5-9 3-4 2-2 6 4 A.Robinson* 35 6-16 1-4 - 4 5 D.Nelson 25 5-11 1-2 2-2 6 2 V.Avdalovic* 30 2-6 1-3 1-2 2 4 W.Gradit* 13 1-6 1-5 - 2 M.Diarra 19 1-5 0-3 - 3 R.Duport* 13 0-1 - 1-2 6 C.Leonard 2 0-1 0-1 - - Total 200 29-64 7-22 6-8 36 18

In 2 1 1 4 In 2 1 1 1 5

71-64 Co Bp Pts - 3 13 - 1 12 - - 11 1 1 8 - 2 7 - 3 6 - - 4 1 - 3 - 1 2 11 64 Co Bp Pts - 2 18 - 3 15 - 1 13 - 2 13 - 1 6 - - 3 - - 2 1 2 1 - 1 1 12 71

11/3 *ASVEL bat Vichy 101-88 ASVEL Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts M.Gelabale* 32 7-12 3-5 4-5 4 5 1 2 2 21 P.Mensah-Bonsu* 31 8-10 - 3-5 4 2 - 2 3 19 D.Jefferson* 29 7-10 - 2-2 4 2 - 1 - 16 K.Tillie 16 3-4 - 7-8 5 - 1 - 1 13 M.Walsh* 35 6-10 0-4 - 6 20 7 - 3 12 C.Hammonds* 26 4-6 1-3 2-2 2 2 - - 2 11 E.Jackson 8 2-4 0-2 1-1 1 - - - - 5 L.Westermann 14 1-3 0-1 - 1 - 1 1 1 2 P.Lacombe 9 1-3 0-2 - 1 - - - 1 2 Total 200 39-62 4-17 19-23 28 31 10 6 13 101 Vichy Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts T.Larrouquis* 35 8-11 3-4 0-2 2 3 1 - 2 19 J.Shuler* 35 7-16 4-9 - 1 8 3 - 5 18 D.Nichols* 31 7-14 2-5 1-1 3 - 1 - 5 17 F.Elegar* 33 6-7 - 2-2 4 2 1 - 2 14 A.Eito* 37 3-8 2-4 - 1 8 2 - 2 8 N.De Jong 15 3-4 - 1-1 3 - - 1 1 7 R.Gaines 14 2-5 1-1 - 2 2 - - 1 5 Total 200 36-65 12-23 4-6 16 23 8 1 18 88

12/3 *Pau-Lacq-Orthez bat Gravelines-Dk 82-69 Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts T.Gipson* 39 4-9 2-6 4-4 6 5 3 - 3 14 D.Bennett 25 4-11 2-5 3-4 4 1 2 - 1 13 J.Morency 14 5-8 2-5 - 2 - - - - 12 C.Elonu* 34 5-8 - 1-1 11 1 1 2 7 11 M.Maravic* 28 4-11 2-4 1-1 2 2 - - 1 11 A.Mendy* 33 5-9 0-1 - 12 3 - - 3 10 S.Rimac* 20 3-4 1-2 2-2 - 2 1 - - 9 M.Var 5 1-1 - - - - - 1 2 R.Lesca 2 0-1 0-1 - 1 - 1 - - Total 200 31-62 9-24 11-12 38 14 8 2 16 82 Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts B.Woodside* 36 6-17 2-6 2-2 1 5 1 - 2 16 R.Jomby* 21 5-9 1-5 3-4 3 - 1 2 - 14 Y.Bokolo* 26 3-8 1-5 4-6 - 1 2 - 2 11 J.Greer 25 3-7 2-6 1-2 1 1 - - - 9 C.Akpomedah* 35 2-8 2-5 1-2 1 - 1 - 1 7 S.Sene* 23 2-5 - 3-5 8 - 1 - - 7 D.Issa 19 2-4 - 1-4 7 1 - - 2 5 J.Johnson 12 0-1 0-1 - 1 2 - - 1 F.Zerbo 3 - - - - - - Total 200 23-59 8-28 15-25 22 10 6 2 8 69 12/3 *Strasbourg bat Hyères-Toulon Strasbourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd In N.Lewis 23 7-12 1-4 - 7 - J.McCord* 31 5-14 - 3-4 16 4 1 R.Greer* 33 6-9 0-1 - 4 5 3 J.Hawkins 23 6-10 0-2 0-2 6 2 S.Essart 28 4-10 3-7 - 5 1 1 A.M’Baye* 21 3-8 1-3 2-4 1 3 1 A.Digbeu 19 1-5 1-3 1-2 5 3 1 A.Jeanneau* 12 2-3 - 1 2 P.Pasco* 10 1-2 - 1-4 3 - Total 200 35-73 6-20 7-16 48 20 7 Hyères-Toulon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In K.Houston* 38 6-15 1-5 3-3 6 8 1 R.Hughes* 35 7-18 - 2-2 10 2 1 A.Dobbins* 39 5-11 1-4 - 12 1 1 S.Fein 21 3-12 3-8 - 3 - 1 N.Boungou Colo 27 3-7 1-3 - 4 1 3 J.Flowers* 19 1-4 0-2 2-2 1 1 1 P.Morlende 8 1-3 0-2 1-1 - - V.Masingue* 11 0-3 - 1 - A.Julien 2 - - - Total 200 26-73 6-24 8-8 37 13 8

83-66 Co Bp Pts 2 1 15 2 - 13 1 5 12 1 2 12 - 1 11 - 1 9 2 2 4 - - 4 - 1 3 8 13 83 Co Bp Pts - 2 16 - 4 16 2 1 11 - 1 9 - - 7 1 - 4 1 - 3 - 1 - - 4 9 66

12/3 *Le Mans bat Limoges Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.P.Batista* 32 9-18 - 2-2 7 1 A.Acker* 36 6-9 2-2 5-7 3 3 B.Dewar 20 5-7 4-5 2-4 2 1 M.Kakiouzis* 34 4-6 0-2 3-4 5 4 A.Diot* 34 4-10 2-5 0-1 3 7 T.Rupert 12 1-2 - 2-2 2 1 C.Lombahe-Kahudi* 10 1-2 - 2-2 2 1 H.Kahudi 7 1-2 1-2 - 2 M.Pellin 13 0-1 0-1 1-2 - 7 B.Bowman 2 - - Total 200 31-57 9-17 17-24 26 25 Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd C.Massie* 40 8-10 0-1 4-5 9 2 R.Hite* 35 8-13 4-6 - - 2 N.Ebi* 28 7-10 0-2 - 8 R.Taylor* 31 4-7 1-2 1-2 3 3 Z.Wright* 33 3-7 - 3-5 3 4 R.Desroses 8 1-3 1-2 - 2 1 K.Souchu 5 0-1 0-1 2-2 - A.Salmon 12 0-5 0-5 - 1 X.D’Almeida 8 - - 2 Total 200 31-56 6-19 10-14 26 14

88-78 Co Bp Pts - - 20 - - 19 - 1 16 - - 11 - 3 10 1 - 4 - - 4 - 1 3 - 2 1 - - 1 7 88 Co Bp Pts - 2 20 - 1 20 - 1 14 - 4 10 1 3 9 - 1 3 - - 2 - - - 1 1 13 78

In 1 5 2 1 9 In 3 1 4

12/3 Nancy bat *Le Havre 77-70 Le Havre Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts N.Pope* 31 6-16 4-10 5-8 5 1 1 - 2 21 M.King* 32 5-10 1-4 - 5 4 3 1 2 11 N.Fox 23 4-6 1-2 2-2 9 3 2 - 4 11 Y.Sangare* 34 3-7 2-4 - 4 4 2 - 2 8 J.Jones* 32 3-10 - 1-2 7 4 - - 4 7 J.Cox 23 2-12 1-8 1-2 6 - 1 - - 6 W.Wilkinson* 17 0-5 0-1 4-4 7 1 - 1 3 4 O.Camara 8 1-3 - 0-1 4 - - - - 2 Total 200 24-69 9-29 13-19 47 17 9 2 17 70 Nancy Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts T.Darden* 40 6-11 0-2 2-2 4 1 - 1 1 14 V.Samnick 19 7-18 0-3 0-1 5 1 3 - - 14 W.Deane* 40 5-10 0-1 3-4 5 8 4 1 3 13 K.Grant* 27 3-6 2-4 2-2 3 4 1 - 5 10 S.Brun* 17 3-6 1-4 2-3 5 - 1 - - 9 T.Johnson 13 3-5 1-3 1-1 - 1 1 - 1 8 A.Akingbala* 22 3-4 - 0-2 4 2 1 3 - 6 M.Badiane 18 1-5 - 1-2 5 - - 1 4 3 A.Sylla 4 0-1 - 1 - - - - Total 200 31-66 4-17 11-17 32 17 11 6 14 77

PRO A : CLASSEMENT 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

Équipe

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

Cholet Nancy Chalon Roanne Gravelines-Dk Hyères-Toulon ASVEL Le Mans Pau-Lacq-Orthez Orléans Strasbourg Le Havre Paris Levallois Poitiers Vichy Limoges

21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21

16-5 15-6 15-6 14-7 14-7 12-9 11-10 10-11 10-11 9-12 9-12 8-13 8-13 7-14 5-16 5-16

9-1 8-3 9-2 7-3 8-2 7-4 7-3 6-5 8-2 4-6 6-5 5-6 6-5 6-4 4-6 4-7

7-4 7-3 6-4 7-4 6-5 5-5 4-7 4-6 2-9 5-6 3-7 3-7 2-8 1-10 1-10 1-9

77,4 77,8 78,8 81,1 78,0 78,3 75,1 73,3 76,2 73,5 74,0 73,0 72,8 70,5 69,1 73,1

71,2 75,3 74,0 75,0 69,1 78,4 76,3 73,2 77,1 71,1 76,6 76,0 80,0 74,3 76,0 78,4

+6,2 +2,5 +4,8 +6,1 +8,9 -0,1 -1,2 +0,1 -0,9 +2,4 -2,6 -3,0 -7,2 -3,8 -6,9 -5,3

2 v. 3 v. 1 v. 1 d. 1 d. 1 d. 1 v. 1 v. 1 v. 3 v. 1 v. 2 d. 1 d. 3 d. 1 d. 7 d.

4-1 3-2 3-2 2-3 1-4 3-2 3-2 3-2 3-2 3-2 2-3 2-3 2-3 2-3 1-4 0-5

12/3 Poitiers K.Younger* T.Gunn E.Fournier C.Ona Embo* R.Wright* P.Badiane* A.Grant* P.Guillard C.Gomez G.Costentin Y.Devehat Total Orléans T.Porter J.Reynolds* A.Sy* L.Vaty* J.Smith M.N’Doye E.Campbell* A.Curti* A.Moerman Total

Orléans bat *Poitiers 70-68 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 27 3-7 0-2 5-5 5 2 1 1 1 11 20 4-10 1-3 1-1 2 - - - 3 10 11 4-8 1-3 1-1 - - - - - 10 31 3-5 1-3 2-4 3 4 1 1 2 9 28 2-9 2-6 2-2 4 1 1 - 1 8 24 4-9 - 4 1 - - 2 8 17 3-4 1-2 - 6 1 - - 5 7 24 2-5 1-4 - 8 2 - - 1 5 10 0-2 0-1 - - 3 - - - 4 - 1 - - - - 4 - - - - - - 200 25-59 7-24 11-13 33 14 3 2 15 68 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 24 9-16 4-7 3-4 1 - 3 - 3 25 27 4-9 0-2 4-4 3 2 1 - 1 12 27 3-4 2-2 3-4 3 - 1 2 - 11 25 3-7 - 1-1 7 1 4 2 2 7 24 1-2 0-1 2-2 6 1 - - 1 4 16 1-2 0-1 2-2 1 - - - - 4 15 1-3 1-3 - 2 1 - - - 3 27 0-4 0-4 2-2 - 4 2 - 2 2 15 1-6 0-3 - 2 - - 1 1 2 200 23-53 7-23 17-19 25 9 11 5 10 70

12/3 *Chalon bat Paris Levallois Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Haynes* 39 9-13 4-6 2-2 - 8 B.Schilb* 40 9-14 0-2 2-2 6 5 I.Evtimov* 37 4-13 0-9 - 4 3 A.Aminu 15 4-4 - 0-2 6 S.Tchicamboud* 28 2-5 0-1 3-4 5 5 M.Jean-Baptiste Adolphe* 20 2-5 - 2-6 12 2 J.Lauvergne 8 2-3 - 2-3 5 B.Smith 7 1-2 - 2-2 2 N.Lang 6 0-2 0-2 - - Total 200 33-61 4-20 13-21 40 23 Paris Levallois Min Tirs 3pts LF Rb Pd L.Hamilton* 26 8-12 1-2 1-2 4 M.Sommerville* 31 7-15 2-4 - 4 3 V.Evtimov 25 5-8 - 4-7 9 3 A.Albicy 33 4-10 2-5 1-2 4 8 J.Ball* 28 4-8 2-5 - 2 1 E.Chatfield* 33 2-9 1-6 - - 5 M.Morandais* 19 2-11 0-2 1-2 2 M.Mutuale 4 0-1 - 1 1 G.Oniangue 1 - - Total 200 32-74 8-24 7-13 26 21

In 2 4 1 1 8 In 1 3 2 2 1 9

83-79 Co Bp Pts - 3 24 1 3 20 - 1 8 - 2 8 - 4 7 - 3 6 - 1 6 - 1 4 - 1 1 19 83 Co Bp Pts 1 1 18 - 2 16 - 2 14 - 1 11 - 3 10 - 3 5 - - 5 - - - - 1 12 79

PRO B 25e journée Vendredi 11 mars

Aix-Maurienne bat *Antibes Saint-Vallier bat *Fos Boulogne bat *Clermont

82-69 74-71 77-71

Samedi 12 mars

*Rouen bat Lille Nanterre bat *Châlons-Reims Évreux bat *Le Portel *Dijon bat Boulazac Nantes bat *Quimper Bourg bat *Charleville

70-66 102-75 85-79 74-64 78-70 81-75

Prochaine journée 26e journée Vendredi 26 mars

Évreux – Fos Aix-Maurienne – Châlons-Reims Nantes – Clermont Lille – Antibes

Samedi 27 mars

Boulogne – Rouen Nanterre – Charleville Bourg – Le Portel Saint-Vallier – Boulazac Quimper – Dijon

Boxes-scores 11/3 Boulogne bat *Clermont 77-71 Clermont Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts D.Bouldin* 26 4-8 4-7 4-4 5 1 2 - 1 16 O.Bassett* 37 5-12 1-3 2-4 2 8 2 - 2 13 P.Beye 11 6-8 0-1 - 3 1 - - - 12 T.Ford* 28 4-8 - 2-3 2 - 2 1 - 10 X.Delarue* 29 3-8 0-1 1-2 3 2 2 - 1 7 S.Cisse* 35 2-9 0-3 0-2 4 3 4 - 5 4 K.Ouattara 15 2-2 - 2 - 1 - - 4 M.Guichard 11 1-2 1-1 - - 1 - - 2 3 R.Wilson 8 1-3 0-2 - 1 - - 1 3 2 Total 200 28-60 6-18 9-15 22 16 13 2 14 71 Boulogne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts L.Milbourne* 28 7-10 2-2 4-4 6 - 1 - 1 20 L.Kante 21 2-5 0-1 10-13 3 1 1 - 2 14 D.Monroe* 36 3-7 0-1 5-8 10 4 2 1 8 11 M.N’Diaye* 19 3-5 3-5 - 1 - - - 1 9 K.Patiejunas* 28 2-4 1-2 1-2 4 5 4 - 2 6 T.Stanley* 26 1-6 1-4 2-2 4 - - - 4 5 E.Plateau 15 2-5 1-4 - - 1 - - 4 5 B.Matanga 12 1-2 1-2 2-4 1 2 - - - 5 F.Raposo 12 1-3 - 3 - - - 1 2 K.Mondesir 3 - - - - - - Total 200 22-47 9-21 24-33 32 13 8 1 23 77 11/3 Fos P.Haquet* M.Dia* L.Cummard* Z.Bah* M.Hachad* B.Cisse K.Atamna L.Labeyrie R.Giaimo Total Saint-Vallier B.Vounang* K.Shiloh* C.Bronchard D.Lyons M.Tensorer* F.Tortosa* Y.Zonnet K.Bichard* D.Denave Total

Saint-Vallier bat *Fos 74-71 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 30 4-10 1-3 7-8 4 1 1 - 3 16 43 5-14 1-2 2-2 10 - 4 3 4 13 39 4-16 2-6 2-4 10 1 3 - 2 12 32 3-7 - 3-4 1 5 2 - 2 9 29 3-8 0-3 3-6 5 3 - - 2 9 13 3-5 1-2 - 1 1 1 - - 7 22 2-7 1-4 - 4 2 1 - 2 5 13 - 2 1 - - 1 4 - - - - - 1 225 24-67 6-20 17-24 37 14 12 3 17 71 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 36 7-14 - 5-8 8 1 - - 2 19 41 6-15 2-3 0-2 5 4 2 - 1 14 32 4-10 - 6-8 9 - 1 - 2 14 32 4-11 1-1 1-2 5 4 1 - 3 10 27 4-7 0-1 - 6 1 - 4 1 8 23 2-5 1-1 2-2 9 - - - 3 7 7 1-1 - 0-2 2 1 - - 1 2 17 0-5 0-2 - 1 - - - 1 10 0-2 0-1 - 1 - 3 - 3 225 28-70 4-9 14-24 46 11 7 4 17 74

11/3 Aix-Maurienne bat *Antibes Antibes Min Tirs 3pts LF Rb Pd S.Massot* 34 6-9 1-1 3-5 6 2 M.Bojovic* 37 3-10 0-5 5-6 4 3 J.Ingram* 29 3-7 1-4 3-3 5 2 D.Ramseyer* 23 5-11 - 2 1 M.Courby 29 2-3 - 4-4 1 1 L.Bengaber* 26 2-7 2-5 1-2 4 2 S.Ho You Fat 20 3-7 1-2 - 3 Y.Siegwarth 2 0-1 0-1 - 1 Total 200 24-55 5-18 16-20 26 11 Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Sonko* 36 9-16 0-3 2-3 8 1 J.Ekanga-Ehawa 20 5-7 3-4 0-1 3 2 C.Dunn* 26 4-10 2-5 2-2 2 4 S.Darnauzan* 27 3-4 - 5-6 1 5 J.Mathis* 27 4-8 - 1-8 4 E.Joldersma* 21 2-4 0-2 - 7 1 M.Traoré 9 2-3 - 1 1 E.Andre 6 1-1 1-1 1-2 - J.Hoyaux 11 1-2 1-2 - 1 2 T.Yvrande 17 1-3 0-1 0-2 3 Total 200 32-58 7-18 11-24 30 16

82-69 In Co Bp Pts - 1 1 16 2 - 2 11 3 - 4 10 1 - 3 10 - - 1 8 3 - 3 7 2 2 2 7 - - 1 11 3 17 69 In Co Bp Pts 3 - - 20 - - 2 13 1 - 3 12 1 - 2 11 1 1 4 9 2 - 1 4 - - - 4 - - - 4 - - 1 3 - - 2 2 8 1 15 82

PRO B : CLASSEMENT Équipe

1 Rouen 2 Nanterre 3 Évreux 4 Dijon 5 Le Portel 6 Aix-Maurienne 7 Fos 8 Châlons-Reims 9 Boulazac 10 Bourg 11 Boulogne 12 Nantes 13 Antibes 14 Saint-Vallier 15 Lille 16 Quimper 17 Clermont 18 Charleville

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25

18-7 12-0 6-7 18-7 11-1 7-6 16-9 10-3 6-6 15-10 8-5 7-5 15-10 8-5 7-5 15-10 8-4 7-6 15-10 9-4 6-6 14-11 9-4 5-7 13-12 10-3 3-9 13-12 10-2 3-10 13-12 9-3 4-9 11-14 4-8 7-6 10-15 8-5 2-10 10-15 6-7 4-8 10-15 6-6 4-9 9-16 7-5 2-11 6-19 3-9 3-10 4-21 2-11 2-10

80,3 82,9 77,9 74,2 78,7 79,8 75,8 77,1 73,4 76,9 77,9 75,3 71,7 77,5 72,1 72,5 72,4 66,5

75,5 73,9 76,0 68,3 76,8 80,2 73,0 76,4 72,1 75,7 77,7 78,0 76,4 78,5 70,0 76,0 79,6 78,8

+4,8 +9,0 +1,9 +5,9 +1,9 -0,4 +2,8 +0,7 +1,3 +1,2 +0,2 -2,7 -4,7 -1,0 +2,1 -3,5 -7,2 -12

1 v. 2 v. 2 v. 1 v. 1 d. 3 v. 1 d. 2 d. 5 d. 2 v. 3 v. 2 v. 2 d. 1 v. 3 d. 2 d. 1 d. 3 d.

3-2 3-2 2-3 3-2 4-1 3-2 2-3 2-3 0-5 4-1 4-1 3-2 3-2 3-2 1-4 3-2 1-4 1-4

12/3 Rouen J.Siggers* K.Reid* D.Giles P.Poupet D.Williams C.Thioune* W.Soliman* S.Traore* Total Lille S.Barnette* A.Harris* B.Gillet N.Taccoen* R.Malet* O.Gouez R.Chery* A.Defoe M.Sy Total

*Rouen bat Lille Min Tirs 3pts 31 7-14 3-5 36 4-8 0-1 21 3-8 28 2-8 1-4 21 2-7 2-3 29 2-7 0-2 15 2-2 19 0-5 200 22-59 6-15 Min Tirs 3pts 34 9-13 1-1 37 3-11 23 3-8 3-6 18 2-3 30 2-6 0-4 13 2-4 23 0-3 0-3 12 0-3 0-1 10 0-1 200 21-52 4-15

LF Rb Pd 6-9 5 4-8 3 2 5-7 7 2-4 3 4 - 2 2 1-4 9 1 - 3 2-2 1 1 20-34 33 10 LF Rb Pd 8-8 8 5-8 9 2 - 4 1 3-8 4 0-1 1 4 - 3 3-4 3 2 1-2 4 - 3 20-31 39 9

In 3 1 1 2 1 8 In 2 1 3 1 1 8

70-66 Co Bp Pts - 1 23 - 3 12 - 2 11 - 1 7 2 - 6 - - 5 1 2 4 - 1 2 3 10 70 Co Bp Pts - 4 27 - 3 11 - 3 9 - 3 7 - 1 4 1 1 4 - 2 3 - 2 1 - 1 1 20 66

12/3 Quimper M.Jefferson* N.Toto* J.Volcy* M.Runkaukas* G.Lessort F.Thibedore V.Mouillard* A.Rigaux W.Molas Total Nantes A.Cel T.Downey* K.Barber* N.Gayon* A.Charles J.James* O.Bardet* F.Sahraoui Total

Nantes bat *Quimper Min Tirs 3pts LF Rb Pd 23 7-10 0-1 2-4 6 33 5-11 1-3 4-4 3 3 33 5-13 3-7 2-2 11 2 29 4-11 1-6 2-2 3 2 15 3-5 0-1 1-1 4 16 2-4 0-1 2-2 2 28 0-7 0-5 - 1 5 15 0-4 0-2 - 1 1 8 0-1 - 1 200 26-66 5-26 13-15 32 13 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 31 10-16 2-3 4-4 4 37 6-9 3-4 3-3 5 5 26 4-6 - 4-9 5 32 3-7 2-4 2-3 2 1 22 2-5 2-3 1-2 2 23 2-7 0-1 1-3 6 2 18 0-4 0-3 - 4 1 11 0-2 0-2 - 3 1 200 27-56 9-20 15-24 31 10

In 1 2 1 1 5 In 1 1 1 1 1 1 6

78-70 Co Bp Pts 1 - 16 - 2 15 1 1 15 - 1 11 - 1 7 - 3 6 - 1 - - - - 2 9 70 Co Bp Pts 1 2 26 - - 18 - 2 12 - 2 10 - 2 7 - 2 5 - 3 - 1 1 14 78

12/3 Nanterre bat *Châlons-Reims Châlons-Reims Min Tirs 3pts LF Rb Pd In C.Daniels* 27 8-11 - 4-6 6 2 5 H.Jalce 23 5-9 - 2-2 1 - G.Radonjic 23 3-9 2-6 2-4 2 - 2 K.Joss Rauze* 25 3-4 - 1-3 1 2 N.Diakite* 17 3-7 0-1 1-2 4 - B.Mullins* 24 2-4 0-2 2-2 2 3 G.Chathuant* 18 1-8 0-3 2-2 4 1 1 B.Mangin 16 1-4 0-2 2-2 1 2 1 J.Wampfler 5 1-3 0-2 1-3 1 1 D.Wilson 22 1-4 0-1 - 3 2 Total 200 28-63 2-17 17-26 25 13 9 Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd In N.Carter* 31 9-11 - 8-9 10 2 1 M.Riley* 29 5-7 3-5 4-4 4 2 1 W.Daniels 24 8-14 0-3 1-2 7 - 1 M.Judith 30 3-4 2-3 3-4 3 4 2 X.Corosine* 25 3-8 2-5 3-3 1 1 A.Gomis* 18 3-5 1-2 - 5 - L.Akono* 22 2-3 0-1 2-3 2 4 1 G.Pons 18 1-3 0-1 2-2 3 - 1 J.Nzeulie 2 0-1 0-1 3-4 1 - A.Desespringalle 1 - - - Total 200 34-56 8-21 26-31 36 13 7

102-75 Co Bp Pts 1 1 20 - 1 12 - 1 10 - 1 7 - 1 7 - 2 6 - 3 4 - 3 4 - - 3 - - 2 1 13 75 Co Bp Pts - 5 26 1 1 17 - 1 17 - 4 11 1 1 11 - - 7 - 3 6 - 3 4 - - 3 - - 2 18 102

12/3 *Dijon bat Boulazac 74-64 Dijon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts J.Leloup* 37 5-14 2-7 6-6 4 3 4 1 3 18 E.Craven* 26 7-11 2-2 2-3 4 2 1 1 2 18 D.Melody* 32 6-12 3-8 1-2 2 3 5 - - 16 S.Dia 26 3-9 0-2 - 1 - 2 - 3 6 E.Mendy* 14 3-5 0-2 - 4 1 - - 1 6 31 1-3 - 3-6 13 4 - 1 4 5 E.Bing* B.Monclar 11 1-2 0-1 - 1 1 - - 1 2 F.Prenom 6 1-2 - 1 1 - - - 2 J.Tornato 3 0-1 - 1-2 2 - - - - 1 A.Christophe 14 0-5 0-3 - - 4 3 - 1 Total 200 27-64 7-25 13-19 32 19 15 3 15 74 Boulazac Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts A.McKenzie* 37 9-13 0-2 - 4 3 4 1 4 18 Y.Gaillou* 31 5-11 0-1 4-5 4 - 2 - 1 14 B.Jacobson* 38 3-11 1-3 3-3 3 2 1 - 4 10 M.Badiane 25 3-5 - 3-5 13 - 1 1 4 9 D.Diarra 12 2-3 1-2 4-4 3 - - - 2 9 C.Mélicie* 25 2-6 0-1 - 2 1 1 - 4 4 T.Dubiez* 27 0-4 0-3 - 2 3 3 - 4 I.Soumahoro 5 0-1 0-1 - - - - - 1 Total 200 24-54 2-13 14-17 31 9 12 2 24 64 12/3 Le Portel J.Ludon N.Wyatte* A.Rowland* C.Davis* E.Choquet M.Labeyrie* F.N’Kembe* I.Sy Total Évreux C.Watson* L.Chelle* P.Da Silva* B.Toffin* T.Maizeroi L.Prowell* M.Correa K.Dahak Total

Évreux bat *Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd 18 8-9 0-1 1-2 7 1 36 5-11 1-1 2-5 13 3 34 4-10 0-3 4-4 1 5 25 5-13 2-6 - 3 1 26 4-10 1-4 - 4 3 26 3-10 0-4 1-2 1 25 3-9 0-3 - 2 3 10 1-2 1-2 - 3 2 200 33-74 5-24 8-13 34 18 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 40 8-15 0-5 9-11 2 4 36 6-11 5-10 0-1 4 4 36 2-6 1-3 8-8 7 8 23 5-8 - 0-2 10 1 17 3-6 2-5 - 2 2 23 2-6 2-3 1-2 3 18 1-1 - 3-4 3 7 0-2 0-2 - - 200 27-55 10-28 21-28 31 19

In 1 1 1 1 4 In 2 2 1 5

85-79 Co Bp Pts - - 17 1 1 13 - - 12 - 1 12 - 1 9 - 2 7 - 2 6 - 1 3 1 8 79 Co Bp Pts - 1 25 - - 17 - 6 13 - 1 10 - 1 8 - - 7 - 1 5 - - - 10 85


21

CHIFFRES 12/3 Charleville C.Rouse* T.Peterson* Y.Zachee G.Florimont J.McClark* K.Morlende* D.Kaba* D.Jean Joseph N.Boundy Total Bourg D.Monds* A.Tsagarakis* D.Oliver* C.Koma C.Ferchaud* K.Corre* T.Kennedy J.Delhomme J.Sanchez Total

Bourg bat *Charleville Min Tirs 3pts LF Rb Pd 37 9-18 0-1 7-7 9 3 40 3-8 1-3 6-8 7 1 33 5-10 0-1 3-5 2 1 16 3-5 - 3-6 3 26 3-8 0-1 2-4 6 1 33 2-8 0-3 1-2 - 2 6 1-2 - 1 8 0-2 0-1 - 2 1 - - 200 26-61 1-10 22-32 30 8 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 25 8-9 - 1-1 5 1 31 4-11 4-10 4-4 5 3 31 3-5 2-4 3-4 4 8 28 4-6 1-1 2-2 6 24 4-8 3-5 - 3 3 27 2-5 1-1 4-4 5 2 15 2-6 0-2 - 1 11 1-3 0-1 - - 8 0-2 0-1 - 1 1 200 28-55 11-25 14-15 30 18

In 1 1 2 3 7 In 1 1 1 1 1 5

81-75 Co Bp Pts 1 3 25 - - 13 - 1 13 - 3 9 - 3 8 - - 5 - - 2 - 1 1 - 2 11 75 Co Bp Pts 1 4 17 - 2 16 - 2 11 - 4 11 - 1 11 - - 9 - 1 4 - - 2 - 1 1 15 81

ESPOIRS

EUROLEAGUE

21e journée

NATIONALE 1

EUROCHALLENGE Quarts de finale Matches allers le mardi 22 mars Matches retours le jeudi 24 mars Matches d’appui éventuels le mercredi 30 mars

Spartak St-Pétersbourg – Pinar Karsiyaka Novo Mesto – Akademik Sofia Gravelines-Dk – Lokomotiv Kuban Ostende – Ventspils

Féminines EUROCUP

Pro A Les vainqueurs de la 21e journée Équipe

EUROCUP Quarts de finale Matches allers le mercredi 23 mars Matches retours le mercredi 30 mars

Kazan – Caserte Budivelnik Kiev – Séville Estudiantes Madrid – Cedevita Zagreb Trévise – Göttingen

4213,8

8 Patat’ Team Do (do!)

4213,7

3697,8

9 les ch’ti biloutes B (santaclaus62) 4208,2

2 CHOULOULIMOGES (Chouloulou’s) 3653,1

10 Chats sylvestres Chauray (Wishard) 4206,7

1 LIMOGES 2011 (15041993) 3 MONSTARS (Lucas)

3647,6

4 ugo_caroff (ugo_caroff)

3645,2

5 badaboum (bubulle the red)

3643,9

6 Everybody Team (Mr Green)

3637,2

7 olivteam (olak)

3632,5

8 stickteam21 (stick21)

3630,1

9 secreteam (yannoustaz)

3626,9

10 Team ProA10 (Sir Charles)

3626,4

Score

1 Crazy Shooters (Olowmatt)

249,3

2 Piprus proa (Piptus)

241,1

3 Le gaucher (le gaucher)

231,5

4 thebestteam (timothee)

229,8

5 FLYING DUCKS (youl brinner)

228,9

6 zaz team (kayze04)

224,3

7 frotyjames (yann69250)

219,8

8 Red team (Fred:)

219,0

9 Paris basket racing (bouna)

218,3

10 Jaminska Team (touphane)

217,9

NBA Classement général Équipe 1 Brocéliande (Basketo)

Score 28573,5

2 Team de Patlepirate (patlepirate) 28551,7 3 AntiPat (klment59)

28502,3

4 Big shot team (sferanec)

27797,0

5 AB Team (Mun su)

27750,1

6 JDA Bergensen Team (Dijonnais21) 27669,4

Équipe

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Vitoria – Maccabi Tel-Aviv Barcelone – Panathinaikos Real Madrid – Valencia Olympiakos – Sienne

7 MONSTARS (Lucas) Score

Équipe

Les vainqueurs de la 25e journée

Match aller le jeudi 17 mars Match retour le jeudi 24 mars

Fantasy League

Matches 1 : Mardi 22 mars Matches 2 : Jeudi 24 mars Matches 3 : Mardi 29 mars Matches 4 éventuels : Jeudi 31 mars Matches 5 éventuels : Mercredi 6 avril

Classement général

Pro B

Finale Ramla – Arras

Quarts de finale

Cholet bat *Roanne 67-57 68-66 *ASVEL bat Vichy Gravelines-Dk bat *Pau-Lacq-Orthez 78-76 *Poitiers bat Orléans 65-63 *Strasbourg bat Hyères-Toulon 94-84 89-53 *Le Mans bat Limoges *Le Havre bat Nancy 69-61 Paris Levallois bat *Chalon 78-75 Classement : 1- Nancy (19-2), 2Paris Levallois (18-3), 3- GravelinesDk, Le Mans (16-5), 5- Chalon (13-8), 6- Cholet (12-9), 7- Pau-Lacq-Orthez (11-10), 8- ASVEL (10-11), 9Hyères-Toulon (9-12), 10- Le Havre, Strasbourg, Vichy (8-13), 13- Poitiers (7-14), 14- Orléans, Roanne (5-16), 16- Limoges (3-18).

Score

1 le cirque pinder (rami12)

236,6

2 48ers (youb48)

222,2

3 pif paf team (pistol faf)

215,1

4 Team 45 B (joe)

215,0

5 Team ProB10 (Sir Charles)

214,5

6 crash team 2 (biscotte)

212,7

7 Mat85 (mat85)

208,5

8 LIMOGES CSP (BIDJILIM)

208,3

9 IRONAUDREYPROB (ironaudrey)

208,2

10 La Buzz team (lamasse)

207,2

Classement général Équipe

Score

1 le cirque pinder (rami12)

4370,3

2 Seb57 (sebastien)

4291,4

3 fintan stack (greg-kite)

4263,4

4 OOOOOOuuuuuuuhhhhhh !!!!! (mr ooouuuhhh) 4261,9 5 encore un caribou (guignolic)

4256,1

6 Team McAdoo (The Dream)

4232,6

7 stickNBA (stick21)

27620,9

8 Fox Team (Sir Charles)

27532,5

9 Jabbar 4Ever (The Chief)

27499,0

10 daveburn (daveburn)

27397,2

petites annonces c.pelleray@norac-presse.fr

Tél. : 02.43.39.16.21

Votre annonce doit nous parvenir au plus tard le vendredi pour une parution le jeudi. Rédigez-la sur papier libre et envoyez-la avec son règlement (par chèque à l’ordre de Norac Presse ou par carte bancaire) à : Norac Presse-Petites annonces 75 bLd Marie & Alexandre Oyon B.P. 25244 72005 LE MANS CEDEX 1 1 semaine (TTC) : 5 lignes : 22,90 € 10 lignes : 44,20 € / 15 lignes : 68,60 € 3 semaineS (TTC) : 5 lignes : 53,40 € 10 lignes : 103,70 € / 15 lignes : 126,50 €

NBA : CLASSEMENTS

26e journée *Angers bat Liévin 82-69 *Brest bat Bordeaux 76-56 *Blois bat Saint-Quentin 74-68 Denain bat *Centre Fédéral 90-63 *Saint-Étienne bat Souffel. 69-45 *Orchies bat Sorgues 73-59 *Denek Bat bat Le Puy 98-93 *Saint-Chamond bat GET Vosges 77-63 Roche bat *Challans 75-68 Classement : 1- Bordeaux (22-4), 2- Denain (19-7), 3- Brest (17-9), 4Angers (16-10), 5- Blois, Saint-Étienne (15-11), 7- Sorgues, Saint-Quentin (1412), 9- Saint-Chamond, Challans (1313), 11- Orchies, Souffelweyersheim, Le Puy (12-14), 14- Denek Bat (11-15), 15- Liévin (10-16), 16- GET Vosges (8-18), 17- Roche (7-19), 18- Centre Fédéral (4-22).

LIGA ACB

CONFÉRENCE eST 1 2 3 4 5 6 7 8 10 11 12 13 14 15

Équipes

MJ V-D

Boston Chicago Miami Orlando Atlanta New York Philadelphia Indiana Charlotte Milwaukee Detroit New Jersey Toronto Washington Cleveland

64 47-17 65 47-18 66 45-21 67 42-25 66 38-28 65 34-31 66 34-32 66 28-38 66 28-38 65 26-39 67 23-44 64 21-43 66 18-48 64 16-48 65 12-53

*Vitoria bat Valencia 72-65 *Grenade bat Menorca 74-54 *Malaga bat Manresa 75-51 *Gran Canaria bat Estudiantes 78-67 Real bat *San-Sebastian 88-78 a.p. *Barcelone bat Séville 73-60 *Badalone bat Valladolid 84-74 Bilbao bat *Alicante 76-71 Joué le mercredi 16 mars

Saragosse - Fuenlabrada

25e journée 92-72 94-71 84-68 80-62

%

73,4 72,3 68,2 62,7 57,6 52,3 51,5 42,4 42,4 40,0 34,3 32,8 27,3 25,0 18,5

Dom.

Ext.

Pour Contre Écart Série 10 der.

28-6 19-11 98,0 29-4 18-14 97,9 24-9 21-12 101,6 24-11 18-14 100,3 19-12 19-16 95,4 18-14 16-17 106,4 22-11 12-21 98,9 17-15 11-23 99,4 17-16 11-22 93,3 17-16 9-23 91,2 16-17 7-27 96,0 17-16 4-27 94,1 13-22 5-26 99,3 15-19 1-29 96,6 8-25 4-28 95,4

91,3 91,3 94,7 94,6 95,2 105,8 97,3 100,7 96,8 92,2 100,4 99,7 105,0 104,0 105,7

+6,7 +6,5 +6,9 +5,7 +0,2 +0,7 +1,6 -1,3 -3,5 -1,0 -4,5 -5,6 -5,7 -7,4 -10,3

1 v. 6 v. 2 v. 1 v. 1 v. 2 d. 1 d. 1 v. 2 v. 1 d. 3 d. 4 v. 1 d. 3 d. 4 d.

7-3 9-1 4-6 6-4 4-6 5-5 7-3 2-8 4-6 5-5 2-8 4-6 3-7 1-9 3-7

CONFÉRENCE OUEST Équipes

24e journée

*Malaga bat Bilbao *Valencia bat Badalone *Fuenlabrada bat Vitoria *Real Madrid bat Alicante

Barcelone bat *Menorca 78-73 86-72 Saragosse bat *Séville *Valladolid bat San-Sebastian 90-73 *Estudiantes Madrid bat Grenade 83-73 Gran Canaria bat *Manresa 77-70 Classement : 1- Barcelone (21-4), 2Real Madrid (20-5), 3- Valencia (16-9), 4- Vitoria, Bilbao, Valladolid (15-10), 7- Fuenlabrada (14-10), 8- Malaga, Séville, Gran Canaria, Estudiantes Madrid (13-12), 12- Badalone (1213), 13- Saragosse (10-14), 14- SanSebastian (9-16), 15- Manresa (8-17), 16- Alicante (7-18), 17- Grenade, Menorca (5-20).

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

MJ V-D

San Antonio 66 54-12 Dallas 66 47-19 L.A. Lakers 67 47-20 Oklahoma City 65 42-23 Denver 66 39-27 New Orleans 68 39-29 Portland 66 37-29 Memphis 67 36-31 Phoenix 64 33-31 Utah 67 34-33 Houston 67 33-34 Golden State 66 30-36 L.A. Clippers 67 26-41 Minnesota 68 17-51 Sacramento 64 15-49

%

81,8 71,2 70,1 64,6 59,1 57,4 56,1 53,7 51,6 50,7 49,3 45,5 38,8 25,0 23,4

Dom.

Ext.

Pour Contre Écart Série 10 der.

31-3 23-9 103,8 24-10 23-9 100,2 22-8 25-12 101,5 23-9 19-14 104,6 27-7 12-20 107,7 23-9 16-20 94,6 21-10 16-19 96,0 22-10 14-21 100,0 18-15 15-16 105,1 18-15 16-18 99,9 17-14 16-20 105,9 21-13 9-23 102,9 18-15 8-26 98,8 12-23 5-28 101,5 8-25 7-24 98,3

97,0 96,3 95,2 101,8 103,8 92,7 95,3 98,6 105,6 101,2 104,7 105,4 101,6 106,7 104,3

+6,8 +3,9 +6,4 +2,8 +3,9 +2,0 +0,7 +1,3 -0,5 -1,3 +1,3 -2,5 -2,8 -5,2 -6,0

3 v. 1 d. 1 v. 3 v. 2 v. 2 v. 2 d. 2 d. 2 d. 2 d. 2 d. 2 v. 1 v. 1 d. 6 d.

8-2 7-3 9-1 6-4 8-2 6-4 5-5 5-5 6-4 3-7 7-3 4-6 5-5 4-6 2-8

CAMP D’ETE 2011 Camp Vert : du 8 au 12 août (benjamins, minimes et cadets) Camp Jaune : du 15 au 19 août (minimes, cadets et espoirs) iNSCRIPTIONS : 06.85.27.09.03

WWW.JA-VICHY.COM (rubrique : CLUB / CAMP d’été)


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échos NBA

EN BREF WALLACE EST MEURTRI

Bill Baptist/NBAE via Getty Images

Kent Smith/NBAE via Getty Images

« J’ai eu l’impression d’un coup de poignard dans le dos, quelque chose que je n’ai absolument pas vu venir. » En marge du récent déplacement des Blazers à Charlotte,

YAO N’ABDIQUE PAS

UN RETOUR IMPOSSIBLE ? Free agent dans quelques mois, le Chinois est certain de vouloir continuer. Il ne sait simplement pas s’il en sera capable.

D

ès le nouveau diagnostic établi, le géant s’était réfugié à l’abri du monde médiatique, terré dans le silence. Les médias US l’imaginaient déprimé, prêt à officialiser une retraite qu’il s’était lui-même promise en cas de rechute. Yao est enfin sorti de son mutisme, mais à moins de quatre mois de la fin de son contrat, c’est une dernière chance qu’il veut s’offrir. « Je vais essayer de continuer. Beaucoup dépendra de ce pied. » Opéré d’une fracture de fatigue à la cheville gauche en janvier, l’ancien n°1 de la Draft n’a joué que cinq matches cette saison, 82 depuis trois ans. Malgré sa bonne volonté, cette énième rechute pourrait être celle de trop. « Je ne peux pas répondre maintenant car je ne fais encore que des exercices très limités. Je ne peux toujours pas marcher en m’appuyant de tout mon poids. Je dois essayer de courir d’un côté à l’autre du terrain et voir comment cela se passe. » Si ses médecins affirment que ce

type d’opération ne remet pas en question une carrière professionnelle, elle s’ajoute dans ce cas à une longue liste sur le carnet de santé d’un joueur qui, bon gré mal gré, s’est habitué à ce quotidien de sportif inactif.

Qui le signera ? « Quand vous êtes allongé dans un lit à manger des hamburgers et boire du soda, votre journée n’est en fait pas si difficile. Et puis un jour, vous réalisez que vous avez déjà pris 10

ultime cachet ? À part celle d’espérer rester à Houston, le pivot rouillé n’a aucune perspective d’avenir immédiate. « Je ne prévois pas vraiment de partir. » Obligé de réagir aux propos de son grand blessé, le front office a répondu mollement à l’appel du pied. « J’espère que Yao Ming reviendra pour jouer à nouveau et j’espère que ce sera ici », consent poliment Daryl Morey, le GM des Texans. « S’il est en forme et que les docteurs disent qu’il peut jouer, Leslie Alexander (ndlr : le propriétaire) et moi voulons qu’il revienne. » D’autres franchises seront sans doute prêtes à tenter le pari, mais certainement pas à n’importe quel prix. Sans oublier un éventuel lock-out, l’agent du Chinois pourrait attendre de longs mois avant de recevoir une proposition sur son bureau. « Même si je sais que la possibilité que je ne revienne pas existe, je pourrais toujours me dire que j’ai fait tout ce que je pouvais. » Il faudra peut-être s’en contenter. n

« Je sais que ce qui m’attend est douloureux » kilos. Le plus dur est toujours de revenir, de redémarrer lentement le moteur. Le bon côté est que j’ai cette expérience. Le mauvais, c’est que je sais à quel point c’est difficile. Je sais que ce qui m’attend est douloureux. » Bientôt sans contrat, le géant aura-t-il encore la patience de se faire mal pour chasser un

Jérémy BARBIER, à Chicago

l’ex-Bobcat a tenu à rappeler qu’il n’avait guère apprécié de devoir boucler ses valises le mois dernier. « Sentir que vous n’êtes plus désiré ou que vous n’êtes plus assez bon pour la franchise, c’est une claque en plein visage. » Plutôt bien intégré à Portland (11,4 points, 8,3 rebonds), Gerald Wallace manque cruellement à son ancien club (3-6 depuis le trade).

KOBE FAIT DU RAB… Scène plutôt rare à l’issue du match perdu par les Lakers à Miami. Alors que tous les joueurs ont déjà quitté la salle, Kobe déboule du vestiaire et rejoint le parquet pour une session nocturne d’une petite heure. Maladroit pendant le money time, l’arrière voulait retrouver la mire avant les bras de Morphée. « Je n’ai pas été très à l’aise avec certains de mes shoots – mes tirs favoris – donc je voulais retourner travailler certaines choses. C’est mon job. C’est ce que vous êtes supposé faire. »

JACKSON EN OFFRE ! Pendant que sa star enfilait les shoots à minuit passé, le Zen Master dissertait sur l’identité des équipes les plus agréables à voir jouer. Les Celtics et les Spurs trouvent grâce aux yeux du coach aux onze bagues, pas le Heat. « Je ne suis pas un très grand fan du style joué par Miami. Leur basket est vraiment similaire à celui des jeux X-Box ou n’importe lequel de ces jeux où vous jouez en un-contre-un. » Aux manettes du Heat, Erik Spoelstra appréciera.

J.B.


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échos NBA

CÉRÉMONIE

JORDAN ÉLECTRISE CHICAGO Devant une assistance en fusion, les Bulls de 1991 ont dignement fêté le 20e anniversaire de leur premier titre de champion.

Jonathan Daniel/Getty Images

H

ormis quelques absents de marque (Phil Jackson, B.J. Armstrong, Bill Cartwright), retenus par leurs obligations professionnelles, tous les pionniers de la dynastie ont répondu à l’appel de leur ancienne franchise. Certains ne s’étaient plus croisés depuis 20 ans, ainsi, autour du premier des six trophées, quelques légendes et plusieurs champions se sont remémorés leurs exploits d’antan. Acclamés un par un au centre du terrain pendant la mi-temps, les champions 1991 augmentaient crescendo les décibels jusqu’à l’entrée en scène du héros le plus attendu de la soirée : « Sa Majesté ». Revu à Windy City dans le costume d’un Wizard ou d’un dirigeant de franchise ces dernières années, Jordan n’était jamais officiellement revenu en tant qu’invité d’honneur de la famille Bulls. L’accueil fut triomphal. « Avant qu’il ne parle ou qu’il ne prononce même un mot, vous pouviez sentir une atmosphère spéciale dans la salle », expliquait Joakim Noah. « C’était vraiment quelque chose de pouvoir assister à cela. L’accueil que Mike reçoit vingt ans après, il ne peut même pas dire deux mots sans que la foule… la foule est vraiment devenue folle. » Et ce ne sont pas les petites phrases lancées par l’idole qui ont atténué les clameurs.

Scottie Pippen et Michael Jordan comme au bon vieux temps, à Chicago le 12 mars dernier.

Après que Pippen eut murmuré quelques remerciements polis, Jordan explosait l’applaudimètre, promettant un avenir radieux à ses anciens fidèles. « Vous êtes en course pour beaucoup d’autres championnats… Ne

soyez pas surpris si vous en voyez six autres venir. » S’éclipsant ensuite sous le chant des « MVP », le propriétaire des Bobcats soignait les louanges de son ancienne franchise jusque dans les couloirs du United. « Je ne

pense pas qu’il leur faudra sept ans pour gagner. Je ne l’espère pas. Ils ont une équipe bien équilibrée et comme je l’ai déjà dit, ils ont le MVP de la ligue. » n Jérémy BARBIER, à Chicago


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Layne Murdoch/NBAE via Getty Images

PORTRAIT

SAM PRESTI, GM DE GÉNIE

L’ÉTINCELLE DU THUN En trois ans et demi, il a transformé une équipe déprimante des Sonics en l’équipe du futur. Aujourd’hui, Oklahoma a toutes les cartes en main pour devenir autour de Kevin Durant ce que le San Antonio de Tim Duncan a été. Et tout ça, c’est grâce à lui. Par Thomas BERJOAN

D

errière chaque génie, il y a une légende. Et chaque légende commence par un élément déclencheur. La carrière de Sam (34 ans) bascule le jour où il croise la route de… Tony Parker ! En 2001, après un peu moins d’un an de stage chez les Spurs, il vient tout juste de décrocher son premier job au sein de la franchise. Il est « special assistant » et passe ses journées à monter des vidéos pour R.C. Buford, le GM, et coach Gregg Popovich. En juin 2001, San Antonio dispose du 28e choix à la draft et TP vient effectuer un work-out. Le verdict de coach Pop est sans appel. « Vous me faites perdre mon temps », dit-il à son GM et à Presti. « Ce gamin est nul ! » Ce jour-là, Parker avait été dominé par Lance

Blanks, ancien joueur NBA et alors scout pour la franchise. D’après Susan Bible pour Hoopsworld, Presti, convaincu du talent de Parker, aurait alors pris l’initiative de réaliser un montage de huit minutes de ses meilleures actions. « Je pense vraiment que vous devriez donner une deuxième chance à ce Parker », ose-t-il. Après visionnage, Pop accepte finalement. Tout le monde connaît depuis la success story, pour le Français et pour les Spurs. Cet événement a également lancé la carrière de Presti, qui devient mois après mois un personnage de plus en plus incontournable de la ligue américaine. Pour la majorité des observateurs, c’est le Thunder qui est sorti grand vainqueur du marché de mi-saison. En récupérant

Kendrick Perkins, le pivot titulaire des Celtics champions NBA en 2008, et en le signant pour quatre saisons supplémentaires en moins d’une semaine, Sam le malin dispose désormais du cinq majeur – Westbrook (22 ans), Sefolosha (26), Durant (22), Ibaka (21) et Perkins (26) – le plus jeune, le moins cher et le plus prometteur de NBA. Et vues les difficultés posées par les jeunes loups du Thunder aux Lakers aux derniers playoffs, l’addition de “Perk” rend ces gamins très dangereux.

Que de chemin parcouru en trois saisons ! Le 7 juin 2007, quand les Sonics de Seattle lui confient le poste de GM, Sam a 30 ans. Le plus jeune GM en NBA. « Pour moi,


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PORTRAIT

« Quand il était scout, il était obsédé, limite parano ! » championnat, il décroche une place en Division III NCAA à Emerson College, une fac réputée pour son programme de communication et d’art. Arrière connu pour sa défense, il devient rapidement le capitaine de l’équipe de basket. En 3e et 4e année, il fait notamment signer à ses partenaires un contrat qui engage les joueurs à jouer dur, sous peine de se voir exclus ! Il montre l’exemple. Son fait d’armes le plus spectaculaire est d’avoir provoqué six passages en force au cours d’un match contre Daniel Webster College. « Il avait une éthique de travail et un sens du collectif extraordinaires », se rappelle son ancien coach Hank Smith. « C’était un perfectionniste, un « cérébral », toujours en réflexion. »

Il entre par la plus petite des portes Et avec de la suite dans les idées. Au cours de l’été 2000, Presti a 24 ans. Il décide de se rendre à un camp de basket à Aspen au Colorado. Il a entendu dire que R. C. Buford, le GM des Spurs serait là et que parfois, il offre des stages. Un jour se passe, rien. Un deuxième, toujours pas de Buford. Le troisième jour, le GM débarque enfin pour arbitrer un match. Sam s’incruste. Finalement, il décroche un poste au salaire minimum, 250 dollars par semaine. La misère avec vernis NBA ! « Après une semaine avec nous, j’ai pris la décision qu’il serait une star », se rappelle Buford auprès du Seattle Times. Il avait raison. Une fois dans la maison Spurs, Presti agit telle une éponge. Il absorbe tout ce qu’il peut auprès d’une équipe dont les membres – Danny Ferry (futur GM de Cleveland), Steve Kerr (futur GM des Suns), Kevin Pritchard (futur GM de Portland), Mike Brown (futur head coach des Cavs), Avery Johnson (futur head coach des Mavs) notamment – seront appelés à des futurs brillants. Il participe à tout ce qu’on lui propose, s’implique à tous les niveaux et devient indispensable. Il grimpe les échelons chaque année et finit assistant de Buford en 2005, connaissant sur le bout des doigts tous les aspects du job. Presti est connu pour avoir mis en place la base de données des Spurs – un système que depuis de nombreuses franchises utilisent –, pour être un scout avec un instinct très fiable et un virtuose des arcanes du salary cap, exceptions comprises. Popovich le présentait comme le « génie » de la franchise. En France, un homme le connaît bien. Notre interlocuteur, qui souhaite rester

anonyme, l’a connu pendant sa période scout. « On s’est rencontré par hasard, dans un aéroport. Un jour, il m’a demandé des infos sur un joueur. Je lui ai répondu de manière relativement détaillée et c’était parti. Pour les qualités sportives des joueurs, Sam jugeait par lui-même. En revanche, il était très intéressé par les infos sur la personnalité des mecs. Si c’est un branleur, comment sont ses parents. Il était très pointu sur les éléments que les autres scouts n’avaient pas. Il voulait les contacts de tous les coaches qui avait eu le joueur. Il a passé un an à prendre la tête à tous les proches de Ian Mahinmi. Les agents le voyaient comme un petit prof d’école un peu tatillon, il ne ressemblait à rien, et puis il avait moins de trente ans ! » Presti était également un scout dont les manières de fonctionner tranchaient radicalement des autres. « C’est un type obsédé par le fait qu’on puisse le repérer, être au courant de ses intérêts », poursuit notre interlocuteur. « C’est un

2,08 m ! Dans tout ce qu’il faisait, il était vraiment sérieux. »

Un sans faute en tant que GM Le surdoué va donc être mis à l’épreuve en débarquant à Seattle avec la casquette de GM. L’effectif est vieillissant, médiocre (31v-51d en 2006-07), cher, et la franchise en projet de déménagement à Oklahoma. « Au moment où Seattle lui fait sa proposition, il a hésité », affirme notre source. « Mais il sait que Seattle a le 2e choix de la Draft 2007, et qu’il y a deux franchise players théoriquement avec Durant et Oden. Et il sait qu’en 2, il n’aura pas à choisir. » Finalement, Portland et son ancien collègue Pritchard prennent Oden en 1. L’aventure est partie, avec Durant en fer de lance. « Là où il a été très fort c’est qu’il a su convaincre les dirigeants de la franchise en leur disant qu’il allait faire le ménage par le vide. À 30 ans, annoncer ça et reconstruire derrière c’est dingue ! » La méthode est simple mais exige du cran. Et du nez. Il décide de sacrifier deux saisons sportives et se libère des contrats de Ray Allen et Rashard Lewis. Derrière, Presti vire P.J. Carlesimo et installe Scott Brooks au coaching. L’entente avec Durant est immédiate. Il récupère un maximum de choix de Draft et ne se trompe pas : Jeff Green (5e en 2007), Westbrook (4e en 2008), Ibaka (24e en 2008) et Harden (3e en 2009). Enfin, il complète cet effectif de contrats rookies avec des Européens sous-cotés, Sefolosha et Krstic, également bon marché. L’équipe devient compétitive et le portefeuille du Thunder déborde. Sans rentrer dans les détails, la technique singulière de Presti consiste, contrairement à l’usage commun en NBA, à profiter que ses stars sont sous contrat rookie pour signer des extensions de contrat avec ses joueurs de soutien, comme Nick Collison ou Kendrick Perkins, en leur donnant beaucoup d’argent à la signature et sur les toutes premières années, parce que la masse salariale le permet, puis de faire baisser leurs salaires au moment où Durant et Westbrook seront payés à leur véritable valeur. Cela permet d’éviter les engorgements habituels qui viennent plomber les équipes sur les petits marchés. Une optimisation des ressources dans le temps. Brillant. En 2010, dans une totale discrétion, la franchise signe avec Durant une extension de cinq ans pour 85 millions de dollars. Une superbe affaire. Aujourd’hui, le Thunder va pouvoir garder la base de son équipe et probablement y ajouter un ou deux joueurs supplémentaires du calibre de Perkins. Franchement, c’était difficile de faire mieux. C’est ça le génie. n

Sa trajectoire est hallucinante

NDER San Antonio est ce qui se fait de mieux dans notre business et Sam Presti avait un rôle important dans cette organisation », explique Clay Bennett, le propriétaire des Sonics, au moment d’engager Sam. « Mais ce n’est pas pour cette raison qu’il a eu ce job. Il l’a eu en raison de ce qu’il est et de ce qu’il fait. Il est réfléchi, méthodique, mesuré. » Partout il est passé Sam Prestigiacomo, son véritable nom avant anglicisation, a impressionné. À vrai dire, il n’a pas été un joueur d’exception. Limité par un physique très quelconque (1,87 m), il avait d’autres qualités. « C’est le gamin le plus travailleur que j’ai eu », dit de lui son ancien coach John McNamara à Concord-Carlisle High School, près de Boston. All-Star de son

trait de caractère très rare chez les scouts américains qui ne voyagent qu’en bande. Parce que ça les rassure. Sam, c’était tout le contraire ! Il ne voulait absolument pas qu’on sache à qui il s’intéressait. Je l’avais emmené à Reims voir Mahinmi, il m’avait envoyé dans la salle seul une demi-heure avant pour faire un repérage, voir s’il n’y avait pas un autre scout ! Et après, il s’était caché dans la salle, près d’un escalier. Limite parano ! D’habitude, quand les scouts débarquent, ils aiment bien que le GM du club soit au courant, les reçoive. Lui préférait qu’on ne prévienne personne, qu’on aille acheter deux pauvres places au guichet. Il m’a toujours dit qu’il ne comprenait pas comment les autres scouts pouvaient échanger autant d’informations alors qu’ils étaient censés être concurrents. Certains le prenaient pour un mec hautain et prétentieux, alors qu’il ne l’était pas mais son mode de fonctionnement le coupait des autres. » Pas étonnant de constater ensuite que les Spurs avaient toujours une longueur d’avance en scouting international. « Pour voir Mahinmi, il s’était déplacé pour un Toulouges-Le Havre en Coupe de France », reprend notre source. « Il ne risquait pas d’y avoir d’autres scouts. Il s’était planqué dans les tribunes et à la fin du match, il avait essayé de se mettre discrètement dos à dos avec Ian pour voir s’il faisait vraiment


Robertas Dackus, Roberto Serra, Ales Fevzer, Nikos Paraschos /EB via Getty Images

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De gauche à droite : Teletovic (Vitoria), Schortsanitis (Maccabi), Navarro (Barça), Diamantidis (Pana), Rodriguez (Real), De Colo (Valencia), Teodosic (Olympiakos) et Zizis (Siena).

LES QUARTS DÉCORTIQUÉS

RIEN QUE DU LOU Place aux playoffs en Euroleague, avec les quarts de finale disputés au meilleur des cinq matches. En tête d’affiche de cette distribution somptueuse, un petit Barça-Pana. Première levée mardi ! Par Antoine LESSARD

En saison régulière, les deux équipes n’ont pu se départager (94-78 à Vitoria, 81-70 à Tel-Aviv). La série promet d’être longue. Très longue. VITORIA – MACCABI TEL-AVIV

SHOWTIME !

LE PROGRAMME Quarts de finale

• Match 1 et 2 chez les premiers nommés les 22 et 24 mars. • Match 3 et 4 (éventuel) chez les seconds nommés les 29 et 31 mars. • Match 5 (éventuel) chez les premiers nommés le 6 ou 7 avril.

FINAL FOUR

(à Barcelone les 6 et 8 mai)

• Les demi-finales opposeront le vainqueur de Vitoria-Maccabi à celui de Barça-Pana puis celui de Real-Valencia à celui d’Olympiakos-Siena.

On peut s’attendre à un feu d’artifice entre les deux meilleures attaques de l’Euroleague. Le Maccabi de David Blatt raffole du jeu rapide à partir de sa propulsion arrière Perkins-Pargo. Le Caja Laboral de Dusko Ivanovic vit et meurt par son jeu au large. L’équipe basque regorge de shooteurs: Huertas, Logan, San Emeterio et ce forcené de Teletovic. Lorsqu’ils trouvent la mire, comme ce fut le cas lors du Top 16 (42,7%), Vitoria n’est pas bonne à prendre. En revanche, cette dépendance et, il faut bien le dire, ses carences défensives (76,3 pts encaissés) ne la mettent pas à l’abri de grosses défaillances. Voir son éclat le week-end dernier à Fuenlabrada (84-68) après avoir encaissé un 34-7 dans le troisième quart-temps. Si l’équipe espagnole a nettement redressé la barre depuis son départ catastrophique en Euroleague (2v-5d puis 7v-2d), elle reste fébrile. Le Maccabi peut en profiter. Il faudra impérativement s’imposer à la Fernando Buesa Arena. Le club nation sait y faire à l’extérieur (victoires dans les salles chaudes du Partizan, de Kaunas ou de Ljubljana) et se montre quasi-intraitable dans sa Nokia Arena. Une seule défaite, après prolongation, contre le Barça. Il aura des atouts à faire valoir, notamment dessous, avec Schortsanitis. Un vrai casse-tête pour Dusko Ivanovic.

L’œil de Vincent Collet « Je pense que Vitoria va s’imposer. Ce n’est pas facile de s’imposer à Vitoria, même si cela ne l’est pas non plus au Maccabi. Justement, le fait d’avoir l’avantage du terrain me paraît important. Les joueurs clés ? Mirza Teletovic, parce qu’il a des coups de folie, des passages où il met des paniers importants (15,6 pts, 2e scoreur de l’Euroleague). L’autre joueur qui me paraît avoir pris beaucoup d’importance dans cette équipe, c’est Fernando San Emeterio (14,4 pts à 59,7%, 5,6 rbds, n°1 au ranking de l’Euroleague). Cela me paraît être les deux joueurs clés qui peuvent faire basculer. Cela dit, ce sont deux équipes que je n’ai pas vues énormément cette année.»

tives, Euroleague, ACB et Copa del Rey incluses, avant de chuter à Fuenlabrada le 6 mars. Alan Anderson n’apporte pas exactement le même volume de jeu que Pete Mickeal, mais l’ancien du Maccabi s’est très vite acclimaté (MVP de la Copa del Rey en février). « Juanca » Navarro s’est bien remis de ses petits pépins physiques, la Bomba a terminé meilleur scoreur du Top 16 (20,0 pts). Seule équipe invaincue du Top 16, le Barça s’est ouvert un chemin royal vers le Final Four qu’il accueillera. Sauf que, sauf que… le champion en titre a hérité d’un adversaire pas commode. Le Pana est peut-être en léger déclin mais ce grand carnassier de Zeljko Obradovic (7 titres, 4 rien qu’avec le Pana) sait y faire lors de ces rendez-vous de fin de saison. Moins forte sur le papier que celle du Barça, son équipe sera préparée pour aller au feu, c’est une certitude. La Green Team est l’équipe la plus agressive de l’Euroleague : numéro 1 aux fautes provoquées, aux lancers-francs tentés, la meilleure défense du Top 16 aussi, avec de grands spécialistes : Diamantidis, Batiste, Sato. Les Barcelonais peuvent s’attendre à un combat.

BARCELONA – PANATHINAIKOS

CHOC DE GÉANTS

Les champions d’Europe vont bien, merci pour eux. Passé un début de saison un rien poussif, entâché par quelques blessures, les Barcelonais ont trouvé leur rythme de croisière. Leur dernière défaite en Euroleague remonte au 16 décembre : 87-88 à Vilnius. Ensuite ? 21 victoires consécu-

L’œil de Vincent Collet « Avantage aux Espagnols. Le Pana a eu du mal, pour l’instant, à compenser les départs de Spanoulis et Pekovic. C’est quand même lourd. Personne ne s’en remettrait facilement. Après avoir perdu chez eux contre Vilnius, il ont attendu la dernière journée pour


Marko Metlas, Juan Navarro, Reinhold Eckert, Oscar del Pozo /EB via Getty Images

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URD

assurer leur qualification. Dans le choc grec, ils ont perdu contre Olympiakos (à domicile, 61-65 le 12/01). Ils sont moins forts que les années précédentes (…) Les extérieurs du Pana, Diamantidis en tête et Drew Nicholas, peuvent inverser la tendance. Drew Nicholas va probablement défendre sur Navarro et en même temps il peut mettre des tirs. En arrivant en Europe, il scorait beaucoup. Depuis qu’il est au Pana, il a accepté le costume d’un défenseur qui peut quand même faire des séries. Cela peut être très important. »

REAL MADRID – VALENCIA

100% ACB

La démission surprise d’Ettore Messina est venue brouiller les cartes dans cette série a priori déséquilibrée. Les Madrilènes ont-ils vraiment digéré le départ du technicien italien ? Ce quart de finale 100% espagnol face à une équipe en forme sera le moment de vérité. Roster contre roster, poste pour poste, Valencia ne fait pas le poids. La rotation du Real est largement supérieure (Rodriguez-Tucker-Vidal-MiroticVelickovic-Fischer-Begic). L’effectif de Valencia est d’autant plus court qu’il sera amputé de Victor Claver et James Augustine. Une bonne nouvelle pour nos deux Français. Une moins bonne pour Svetislav Pesic, privé de son meilleur scoreur (14,0 pts au Top 16, n°1) et d’une rotation intérieure quit n’aurait pas été superflue face aux centimètres de Fischer, Tomic et Begic. Les invités surprises de ces quarts risquent en outre de manquer d’expérience. « Ils ont des joueurs qui savent gérer la pression dans les matches couperets de fin de saison », a indiqué le Serbe Dusko Savanovic, dont le rôle d’intérieur-extérieur sera éminnement important.

Valencia ne possède pas de Pablo Prigioni ou de Felipe Reyes dans ses rangs. À l’expérience des Merengues, elle pourra opposer la douce folie de son Pabellon Fuente de San Luis, pas loin du point de fusion contre Fenerbahçe, et son insouscience. Contrairement au grand Real, à la recherche de son premier Final Four depuis 1996, cette équipe de Valencia n’a strictement rien à perdre. Un avantage psychologique à ne pas négliger. L’œil de Vincent Collet « C’est très bien que Valence soit en quart de finale. Pour eux, c’est de l’expérience engrangée (…) Le départ de Messina est très perturbateur pour le Real. Ça ouvre vraiment ce quart. Les dynamiques sont plutôt inversées. (…) L’absence de Claver est une grosse perte, d’autant plus que le Real a déjà à la base un effectif plus conséquent. Peut-être trop. Avoir une équipe hyper complète, cela gène parfois les joueurs pour se mettre dans le rythme (…) Au poste 3, Velickovic peut faire très mal. Cela obligera peut-être Flo à jouer 3, comme sur les derniers matches. Le secteur intérieur du Real est très impressionnant. Je reste quand même sur du 50-50. C’est aussi le petit côté franchouillard, l’espérance que nos Français vont faire un gros truc. »

OLYMPIAKOS – SIENA

LES REDS PAR K.-O. ? Moins de talent, moins de paillette mais une efficacité toujours de mise. C’est l’impression laissée par Olympiakos cette saison. Une machine de guerre qui avance inexorablement vers son troisième Final Four consécutif. Du matériel à tous les étages. Un effectif telle-

ment riche que l’absence de Yannis Bourousis – écarté du groupe pendant deux matches – passerait presque inaperçue. L’équipe grecque reste sur cinq victoires en Euroleague et n’a toujours pas connu la défaite en ESAKE (20v-0d). La Montepaschi sera-t-elle capable d’imiter Fenerbahce, la seule équipe s’étant imposée au Peace and Friendship Stadium (84-70 le 20 janvier) ? Le cinglant 95-77 passé dans la salle du Real pour clore le Top 16 – sans Kaukenas blessé au ménisque – indique que la Mens Sana a des ressources. Toutefois, l’absence de Bo McCalebb – pied gauche fracturé en janvier, il marche encore avec des béquilles – risque de poser un problème insurmontable dans cette série. Marko Jaric clairement sur le déclin, Nikos Zisis a hérité des clés du camion. Un peu léger au moment d’affronter la paire Teodosic-Papaloukas. La meilleure défense d’Euroleague (67,8 pts encaissés) devra en outre contrôler Spanoulis, tenir Rasho Nesterovic dessous (13,3 pts à 75,5% sur le Top 16 !). Elle devra développer un trésor de basket pour empêcher Theodoros Papaloukas de disputer son neuvième (!) Final Four consécutif. L’œil de Vincent Collet « Olympiakos va faire la différence. L’effectif est hyper impressionnant. C’est pourvu partout, avec de l’expérience, du dynamisme. À l’arrière, l’association de Teodosic et Papaloukas, c’est énorme. Plus l’électron libre Spanoulis avec son adresse, son jeu de un-contre-un. Cette année, ils vont être durs à arrêter. Même si Sienne est aussi une belle équipe, qui a fait ses preuves, dont le coach a fait de très belles choses, là ce sera compliqué, sans l’avantage du terrain. D’autant plus qu’Olympiakos peut gagner à l’extérieur. L’équipe a gagné tous ses matches à l’extérieur dans le Top 16, à Valence, à Fenerbahçe (et à Kaunas), ce n’était pas facile à faire. Le jeu est très tenu, sérieux, c’est Ivkovic. Par rapport à l’an passé où ils étaient déjà au Final Four, on sent qu’ils ont franchi un cap dans le contrôle de ce qu’ils font. » n

LA STAT 87,5%

• Depuis l’instauration des quarts de finale en 2004-05, 21 des 24 équipes possédant l’avantage du terrain se sont qualifiées pour le Final Four. Soit 87,5% de chances. Les trois exceptions ont été Vitoria, par deux fois (2005 contre la Benetton et 2006 contre le Pana) et le Partizan Belgrade la saison dernière (3v-1d face au Maccabi).


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CHIFFRES 3- EFES PILSEN ISTANBUL (2-4)

Euroleague staTs cumulées (après le Top 16) 2- MACCABI TEL-AVIV (3-3)

GROUPE E

1- CAJA LABORAL VITORIA (4-2)

Joueur Fernando San Emeterio Marcelinho Huertas Mirza Teletovic David Logan Esteban Batista Stanko Barac Brad Oleson Pau Ribas Pape Sow Nemanja Bjelica Total

MJ Min 6 34 6 31 6 34 6 19 6 19 6 18 6 19 6 11 5 9 4 12 6 -

Tirs 31-54 26-54 32-83 22-46 19-31 17-35 12-31 6-11 1-4 168-352

% 57,4 48,1 38,6 47,8 61,3 48,6 38,7 54,5 25,0 47,7

3pts 14-26 10-19 15-47 13-27 0-1 2-3 5-15 5-10 0-2 64-150

Joueur

LF Rb 62,1 6,3 85,7 4,0 60,0 4,2 77,8 1,7 75,0 6,2 54,5 4,0 1,2 1,0 75,0 2,8 50,0 2,8 70,8 35,3

2- PANATHINAIKOS Athènes(4-2)

Joueur Mike Batiste Andrew Nicholas Antonis Fotsis Dimitrios Diamantidis Kostas Kaimakoglou Kostas Tsartsaris Stratos Perperoglou Romain Sato Nicholas Calathes Milenko Tepic Ian Vougioukas Giorgos Bogris Fotios Zoumpos Total

MJ Min 6 28 6 26 6 27 6 28 3 19 6 17 6 19 5 23 6 12 6 9 6 6 1 1 1 1 6 -

Tirs 33-58 28-61 22-40 14-33 8-12 18-31 12-33 10-29 4-13 4-14 156-338

% 56,9 45,9 55,0 42,4 66,7 58,1 36,4 34,5 30,8 28,6 46,2

3pts 0-1 11-26 10-27 6-21 4-7 1-8 2-10 3-8 1-3 0-2 0-1 38-114

LF 73,1 77,8 60,0 90,0 83,3 72,2 85,7 70,0 100,0 83,3 85,7 78,5

Rb 4,3 1,5 4,8 4,2 4,3 3,7 3,0 4,2 1,5 0,3 1,3 32,8

3- LIETUVOS RYTAS VILNIUS (3-3)

Joueur MJ Min Tirs % 3pts Khalid El-Amin 6 27 28-61 45,9 8-24 Milko Bjelica 6 26 27-51 52,9 7-19 Kenan Bajramovic 6 26 23-64 35,9 5-22 Martynas Gecevicius 5 25 17-41 41,5 10-20 Brad Newley 6 25 17-41 41,5 4-15 Jonas Valanciunas 6 17 Darryl Strawberry 5 17 12-30 40,0 5-12 Simas Jasaitis 6 18 12-34 35,3 4-16 Cemal Nalga 6 11 Steponas Babrauskas 4 13 1-5 20,0 1-2 Arturas Jomantas 4 11 0-5 0,0 0-2 Simas Buterlevicius 1 2 Total 6 - 159-367 43,3 44-132

4- UNICAJA MALAGA (1-5)

Joueur Joel Freeland Nedzad Sinanovic Carlos Jimenez Gerald Fitch Robert Archibald Berni Rodriguez Roderick Blakney Georgios Printezis Uros Tripkovic Saul Blanco Terrell McIntyre Guillem Rubio P. Almazan Rafael Freire Augusto Cesar Lima Angel Luis Garcia Total

MJ Min 6 26 5 18 2 22 3 25 4 11 6 23 6 20 6 17 5 14 6 19 5 20 5 14 4 11 3 9 1 5 1 3 6 -

Tirs 32-57 6-10 10-28 13-38 13-32 14-43 8-23 9-28 5-28 4-16 3-6 0-5 146-363

% 56,1 60,0 35,7 34,2 40,6 32,6 34,8 32,1 17,9 25,0 50,0 0,0 40,2

3pts 3-7 3-5 2-14 9-20 7-15 1-13 4-12 4-13 4-21 0-6 2-4 0-3 0-2 39-135

Pd 2,7 5,0 1,5 0,8 1,5 0,8 0,8 0,5 0,4 1,0 14,7

In 1,3 1,2 0,8 0,2 0,3 0,2 0,5 0,7 0,2 0,3 5,5

Co 0,3 0,3 0,8 0,4 1,8

Bp 1,5 3,2 1,2 1,2 2,0 1,0 0,8 0,5 0,8 13,3

Pts 15,7 14,3 13,7 10,7 7,3 7,0 4,8 2,8 1,4 0,8 78,0

Pd 0,7 2,0 0,7 6,3 1,0 1,0 1,3 1,2 1,0 1,2 15,7

In 0,8 0,3 1,5 1,0 1,0 0,7 0,5 1,0 0,2 0,2 6,5

Co 1,2 0,2 0,8 0,3 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 3,2

Bp 1,8 0,5 0,8 2,3 0,3 1,2 1,2 1,0 0,8 0,5 0,3 10,5

Pts 14,2 12,3 10,0 8,7 8,3 8,3 6,3 6,0 2,2 2,2 2,0 75,3

LF Rb 93,8 1,7 56,3 5,2 78,3 4,5 80,0 2,2 78,6 3,8 90,0 7,0 66,7 1,2 83,3 2,3 70,0 1,7 50,0 0,8 1,5 76,9 33,7

Pd 3,3 1,3 1,3 3,2 1,5 0,3 2,8 1,2 0,2 0,5 1,0 15,2

In 1,5 0,2 0,3 0,4 0,5 0,2 0,4 0,3 0,3 0,3 0,5 4,5

Co 0,2 0,5 0,3 0,7 0,2 0,2 0,8 2,8

Bp 2,0 1,5 0,7 1,4 0,7 1,3 2,4 1,2 0,5 0,3 1,0 12,2

Pts 13,2 11,7 11,5 9,6 8,2 7,2 6,6 5,5 2,8 1,0 74,2

LF 78,3 92,3 100,0 80,0 57,9 75,0 100,0 66,7 100,0 50,0 83,3 70,0 100,0 0,0 74,8

Pd 2,2 0,2 2,0 2,7 2,7 0,3 1,2 0,5 2,2 0,4 0,8 1,7 14,0

In 0,8 0,4 1,5 1,3 0,3 0,3 0,8 0,2 0,8 0,4 0,2 0,5 5,5

Co 0,7 1,2 0,3 0,2 0,2 2,2

Bp 1,2 1,2 1,5 2,3 0,5 1,0 0,7 1,0 0,4 0,8 1,8 1,0 0,8 1,0 1,0 11,7

Pts 14,2 10,8 10,0 8,7 6,8 6,3 6,2 5,8 4,6 3,8 3,8 3,0 3,0 69,0

Rb 6,0 5,4 4,5 4,0 3,0 1,3 1,2 2,7 1,2 2,7 0,6 3,6 2,0 1,0 34,3

GROUPE F

MJ Min 5 31 6 26 6 17 6 18 6 13 6 22 6 10 6 14 6 11 5 11 6 25 6 14 6 -

MJ Min Tirs

LF

Rb Pd

6 32 31-61 50,8 11-24

77,8

4,2 4,5 1,0

Lior Eliyahu

6 25 41-58 70,7

100,0 4,5 1,3 0,8 0,3 1,2 14,3

Doron Perkins

6 30 22-48 45,8 7-22

67,7

6,3 4,8 1,2 0,5 2,8 12,0

Sofoklis Schortsanitis

6 17

55,6

4,0 0,8 0,8 1,0 2,8 11,5

Chuck Eidson

6 29 18-46 39,1 2-15

50,0

3,8 3,3 2,2

-

1,2 7,7

David Bluthenthal

6 21 16-40 40,0 8-21

50,0

3,8 0,5 0,7

-

1,2 6,8

Richard Hendrix

6 16

-

33,3

5,0 0,2 1,0 0,8 0,7 5,5

Guy Pnini

6 20

9-28

32,1 5-18

80,0

1,3 1,0

-

0,5 5,2

Tal Burstein

6

9

7-12

58,3

3-5

75,0

1,7 0,5 0,5

-

0,7 3,8

Milan Macvan

5

8

-

-

-

87,5

1,6 0,4 0,2

-

0,6 3,8

Derrick Sharp

5

1

1-2

50,0

0-1

66,7

0,2

-

Total

6

- 193-372 51,9 36-107

65,4

38,8 17,3 8,3 2,7 13,8 85,2

-

%

-

-

0-1 -

-

Tirs 31-62 25-52 16-33 12-25 12-21 13-20 7-12 4-28 4-12 169-338

% 50,0 48,1 48,5 48,0 57,1 65,0 58,3 14,3 33,3 50,0

3pts 17-37 6-16 9-23 2-8 4-9 1-2 6-10 2-16 0-4 47-125

Joueur

MJ Min Tirs

%

Rb 2,0 2,5 4,8 3,5 3,0 4,0 0,8 1,5 2,3 5,0 2,5 34,2

Pd 3,2 1,5 0,3 0,3 0,3 1,0 0,7 1,2 1,0 4,7 2,0 15,5

In 0,4 0,8 0,7 0,7 0,5 0,7 0,3 0,5 0,3 0,2 1,5 0,7 7,2

Co 0,2 1,0 0,2 1,0 0,3 0,5 0,2 0,2 3,5

Bp 2,6 1,7 0,5 1,7 0,5 0,5 0,5 0,8 0,8 0,8 1,7 1,0 12,8

Pts 20,0 11,3 8,0 7,5 6,2 5,0 4,8 4,7 4,7 4,4 4,3 1,7 78,5

In Co Bp Pts

-

-

-

2,2 14,5

-

0,8

3pts

LF

Rb Pd

1-7

84,2

2,8 2,5 0,7

In Co Bp Pts

-

72,2

2,4

6 36 25-62 40,3 8-21

87,5

6,2 1,0 1,7 0,2 1,3 10,8

6 23 19-47 40,4 14-30

66,7

0,3 2,5 0,2

Darius Washington

6 28 25-53 47,2

Ali Traoré

5 19

Vladimir Dasic Nemanja Gordic Luigi Datome

6 28 22-53 41,5 11-29 100,0 5,7 1,3 1,5 0,7 1,7 9,5

Nihad Djedovic

5 28 21-44 47,7

2-9

60,0

4,4 2,2 1,8 0,4 3,2 9,4

Charles Smith

6 23 10-40 25,0 6-31

50,0

1,2 2,2 2,2 0,2 1,3 4,8

Andrea Crosariol

6 21

-

-

-

42,9

5,3 1,0 0,7 1,0 1,8 4,5

Angelo Gigli

1 15

2-5

40,0

0-1

-

1,0

-

-

-

Alessandro Tonolli

1

4

1-3

33,3

0-1

-

-

-

-

-

-

2,0

Andrea Iannilli

1

2

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Total

6

- 158-369 42,8 42-129

-

-

4- OLIMPIJA LJUBLJANA (1-5) Joueur

MJ Min Tirs

%

71,6

-

-

2,8 11,2

0,6 0,6 1,8 11,0 -

1,5 9,7

1,0 4,0

30,2 12,3 8,8 2,8 15,2 68,5

3pts

LF

Rb Pd

Kenny Gregory

6 35 39-85 45,9

1-5

66,7

7,2 1,5 0,5 0,2 1,7 14,8

Giorgi Shermadini

6 21 21-31 67,7

0-3

81,8

5,2 0,5 0,5 2,2 1,7 10,0

Vlado Ilievski

5 36 18-51 35,3 7-29

75,0

2,8 4,0 1,2

-

3,6 9,8

Damir Markota

6 25 18-43 41,9 5-16

77,8

4,3 1,0 0,7

-

1,8 9,2

In Co Bp Pts

Goran Jagodnik

6 18 21-43 48,8 10-19

75,0

2,3 0,7 0,7

-

2,0 9,2

Aloysius Anagonye

1 15

33,3

5,0 2,0 2,0

-

1,0 9,0

Saso Ozbolt

6 31 16-42 38,1 8-24

100,0 1,5 1,8 1,7

-

2,0 8,3

Kevinn Pinkney

5 11

4-14

28,6

2-4

100,0 1,6 0,6 0,4 0,2 1,4 3,2 100,0 0,3 1,3 0,3

-

-

-

Jan Span

3 10

1-5

20,0

1-3

Sasu Salin

2

7

1-4

25,0

1-3

-

Samo Udrih

3 23

1-13

7,7

0-6

50,0

Vladimir Boisa

4

7

-

-

-

Dino Muric

3

6

-

-

Marque Perry

3

6

-

Klemen Lorbek

1

2

-

Total

6

- 144-341 42,2 35-112

-

0,7 1,7

0,5

-

1,0 1,5

1,7 2,7

-

-

2,7 1,0

-

0,5 0,5

-

-

0,3

-

-

-

1,0 0,3

-

-

0,3

-

-

-

-

-

-

78,9

0,5

-

-

1,0

-

-

0,7

-

-

-

-

-

-

-

29,5 12,7 6,0 2,5 17,0 65,7

GROUPE G

1- REAL MADRID (5-1)

3pts

LF

Rb Pd

Sergio Llull

Joueur

6 24 23-46 50,0 10-24

86,7

2,2 2,5 0,3 0,3 2,0 11,5

Clay Tucker

6 27 22-59 37,3 6-21

90,9

2,2 2,2 1,0 0,5 1,5 10,0

Nikola Mirotic

6 21 20-35 57,1 8-14

83,3

4,7 0,8 0,7 1,0 0,7 9,7

Ante Tomic

6 20

75,0

4,3 1,2 0,3 0,3 2,0 9,5

Carlos Suarez

6 20 14-32 43,8 8-20

87,5

3,2 1,0 0,2

Felipe Reyes

5 15 11-31 35,5

1-3

85,7

4,4 0,6

Sergio Rodriguez

6 14 12-22 54,5

2-7

100,0 1,3 2,7 0,2

-

1,3 6,3

Pablo Prigioni

6 26

8-20

-

1,5 5,7

D’Or Fischer

6 19

-

Mirza Begic

4

-

-

Jorge Garbajosa

1 13

1-3

33,3

Novica Velickovic

5 15

2-10

20,0

0-1

35,3

Sergi Vidal

2

7

-

-

1-3

50,0

0,5 0,5 0,5

Total

6

- 157-343 45,8 43-113

78,0

35,0 15,3 5,3 3,7 13,0 76,7

Joueur

LF 87,5 85,7 72,7 100,0 75,0 57,1 50,0 25,0 60,0 100,0 80,0 50,0 75,4

-

3- VIRTUS Lottomatica ROMA (2-4)

MJ Min Tirs

6

-

%

-

-

40,0 7-18 -

MJ Min Tirs

-

-

0,5 7,2

0,2 1,8 7,0

84,6

2,3 3,5 1,3

5,8 0,3 0,8 1,0 0,5 5,2

-

50,0

0,5

-

0-2

100,0

-

-

0,3 0,3 0,3 4,3 -

-

1,0 4,0

3,4 0,6 0,2 0,2 0,4 2,0 -

-

2,0

3pts

LF

Rb Pd

Rimantas Kaukenas

5 27 22-51 43,1 3-15

94,7

2,2 1,8 1,4 0,2 2,6 13,0

Nikos Zisis

6 30 19-48 39,6 5-13

75,0

3,3 3,3 1,5

Milovan Rakovic

6 17

-

60,0

4,5 0,8 0,5 0,2 0,8 9,5

David Moss

6 25 18-40 45,0

3-9

87,5

2,3 2,5 1,7 0,3 1,7 8,8

Ksistof Lavrinovic

5 22 14-33 42,4 3-13

91,7

4,2 1,2 0,2 0,4 2,4 8,4

Malik Hairston

6 15 18-38 47,4

3-7

54,5

2,3 1,0 0,8 0,7 0,7 7,5

Andrea Michelori

3 12

-

-

-

70,0

2,3

0,3

-

-

6,3

Pietro Aradori

3 10

5-7

71,4

3-3

71,4

1,3 0,7

-

-

-

6,0

Deji Akindele

3

-

-

-

66,7

2,0

-

Marco Carraretto

6 14 12-19 63,2

Shaun Stonerook

6 27

8-25

Marko Jaric

6

9

Tomas Ress

4 10

Total

6

9

-

%

In Co Bp Pts

75,0

-

2- MONTEPASCHI SIENA (2-4)

1- FC REGAL BARCELONA (6-0)

Joueur Juan Carlos Navarro Alan Anderson Kosta Perovic Terence Morris Fran Vazquez Erazem Lorbek Joseph Ingles Roger Grimau Boniface N’Dong Jaka Lakovic Ricard Rubio Victor Sada Total

3pts

Jeremy Pargo

-

-

In Co Bp Pts -

1,2 9,7

0,3 0,3 5,3

2-7

62,5

0,7 0,5 0,8

-

32,0 4-13

72,7

4,2 1,8 1,5

-

6-17

35,3

0-5

66,7

0,5 1,2 0,3

-

1,3 2,3

3-5

60,0

0-1

0,0

2,0

-

0,3 1,5

75,6

29,0 14,0 8,8 1,8 12,2 75,3

- 162-340 47,6 26-86

-

0,3

-

5,2

1,0 4,7

Joueur Igor Rakocevic Kerem Gonlum Bootsy Thornton Lawrence Roberts Kerem Tunceri Nikola Vujcic Flip Murray Andrew Wisniewski Bostjan Nachbar Sinan Guler Ender Arslan Miroslav Raduljica Erwin Dudley Cenk Akyol Total

MJ Min 5 29 6 27 6 31 6 23 6 20 6 19 6 13 5 22 5 12 6 11 2 11 4 4 1 4 1 3 6 -

Tirs 29-61 25-41 18-41 16-35 12-33 9-32 6-17 5-16 8-19 0-5 147-342

% 47,5 61,0 43,9 45,7 36,4 28,1 35,3 31,3 42,1 0,0 43,0

3pts 12-27 1-6 7-19 4-14 5-15 2-13 2-8 1-5 1-8 0-4 35-119

4- PARTIZAN BELGRADE (1-5)

Joueur Jan Vesely Curtis Jerrells James Gist Nathan Jawai Rasko Katic Dusan Kecman Dragan Milosavljevic Petar Bozic Jaka Klobucar Vladimir Lucic Branislav Djekic Nemanja Jaramaz Total

MJ Min 6 29 6 27 6 30 6 22 6 18 6 24 6 17 4 12 6 12 6 12 1 11 1 0 6 -

Tirs 35-61 19-57 17-58 13-36 7-20 4-9 4-18 5-10 1-5 134-327

% 57,4 33,3 29,3 36,1 35,0 44,4 22,2 50,0 20,0 41,0

3pts 4-15 3-23 9-25 3-19 3-14 3-7 2-13 0-1 0-1 27-118

LF 82,9 61,5 86,7 63,6 92,9 63,6 83,3 60,0 71,4 100,0 83,3 100,0 77,6

Rb 2,2 5,3 6,7 5,3 1,2 3,7 0,8 1,4 1,2 1,0 0,5 33,2

Pd 1,2 1,7 1,3 1,5 3,0 2,2 1,0 2,0 0,2 0,5 1,0 0,5 1,0 14,8

In 0,6 0,7 1,0 1,2 0,8 1,0 0,8 0,6 0,2 0,8 0,5 0,3 7,8

Co 0,2 1,0 0,3 0,2 0,2 1,8

Bp 2,2 1,7 0,3 0,7 2,3 2,2 1,7 0,6 1,2 0,7 1,0 0,3 14,5

Pts 19,8 9,8 9,3 7,2 7,0 6,8 4,2 3,4 3,2 3,0 2,5 1,3 71,0

LF 42,9 82,1 61,9 76,2 83,3 90,0 100,0 83,3 50,0 70,1

Rb 4,7 3,3 6,5 3,8 6,5 4,5 1,7 0,5 0,5 2,2 1,0 36,2

Pd 1,0 4,3 1,5 1,2 0,2 2,2 0,8 0,5 0,7 0,3 12,5

In 1,3 1,2 0,8 0,2 0,3 0,7 0,3 0,3 0,3 0,2 1,0 5,7

Co 0,8 1,2 0,2 0,2 0,3 2,7

Bp 2,0 1,3 2,7 2,3 1,0 2,7 3,2 1,5 1,2 0,2 2,0 18,3

Pts 14,3 10,7 9,3 7,3 6,7 6,3 3,5 2,8 2,5 2,0 2,0 64,8

LF 83,3 42,9 73,7 83,3 100,0 100,0 62,5 87,5 50,0 66,7 100,0 100,0 50,0 0,0 76,0

Rb 2,2 5,7 5,0 3,8 2,7 1,6 3,3 3,2 2,5 3,3 1,0 1,3 2,5 0,5 35,2

Pd 3,3 0,8 0,5 0,2 2,7 0,4 5,7 2,4 1,5 0,8 16,8

In 1,3 0,7 0,8 0,5 0,7 0,6 2,5 2,2 1,0 0,3 0,3 9,5

Co 2,2 1,3 0,5 0,2 0,3 0,3 0,5 4,2

Bp 3,3 1,2 1,5 1,0 0,8 0,4 1,8 0,2 0,5 0,5 0,5 0,3 0,3 10,8

Pts 14,2 13,3 10,3 7,8 7,7 7,6 6,7 6,0 5,0 3,0 3,0 2,7 1,3 1,0 76,8

In 1,5 0,3 0,7 0,5 1,3 0,5 2,5 0,3 0,3 7,3

Co 0,3 0,5 1,0 0,2 0,5 0,2 0,2 2,7

Bp 1,8 0,8 0,5 2,0 1,8 3,3 0,3 2,3 0,7 0,7 13,3

Pts 14,0 12,8 11,0 10,5 9,5 9,5 7,5 6,3 3,8 1,7 1,2 74,8

GROUPE H

1- OLYMPIAKOS le pirée(5-1)

Joueur Vassilis Spanoulis Rasho Nesterovic Yannis Bourousis Zoran Erceg Milos Teodosic Loukas Mavrokefalidis Theodoros Papaloukas Jamon Gordon Yotam Halperin Matt Nielsen Andreas Glyniadakis Marko Keselj Michalis Pelekanos Kostas Papanikolaou Panagiotis Vasilopoulos Total

MJ Min 6 31 6 24 4 16 6 21 6 23 5 13 6 25 5 22 4 14 4 14 2 7 3 9 3 4 4 12 2 4 6 -

Tirs 29-66 13-30 15-33 11-48 18-37 16-35 11-26 8-16 4-14 3-8 1-4 1-9 168-383

% 43,9 43,3 45,5 22,9 48,6 45,7 42,3 50,0 28,6 37,5 25,0 11,1 43,9

3pts 7-20 1-6 7-17 8-31 0-1 3-14 1-6 3-9 0-3 2-5 0-1 1-5 33-118

2- POWER ELECTRONICS VALENCIA (3-3)

Joueur Victor Claver Dusko Savanovic Jeremy Richardson Robertas Javtokas Rafael Martinez Nando De Colo Serhiy Lishchuk Omar Cook James Augustine David Navarro Florent Pietrus Marc Fernandez Total

MJ Min 4 29 6 25 2 27 6 25 6 30 6 21 6 14 6 31 6 15 3 5 5 9 1 6 6 -

Tirs 19-39 29-58 9-17 20-54 17-54 12-39 10-18 2-5 162-357

% 48,7 50,0 52,9 37,0 31,5 30,8 55,6 40,0 45,4

3pts 3-8 10-21 3-8 8-27 6-15 7-21 0-1 1-1 0-1 38-103

LF 78,9 90,0 100,0 50,0 81,8 100,0 61,9 70,0 60,0 100,0 100,0 75,0

Rb 5,3 3,8 3,5 4,5 2,0 2,2 6,7 2,5 3,0 1,3 1,0 34,7

Pd 1,5 1,0 0,7 1,8 1,3 0,3 7,2 0,3 13,7

3- FENERBAHCE-ülker istanbul (3-3)

Joueur Mirsad Turkcan Emir Preldzic Roko Leni Ukic Omer Onan Marko Tomas Oguz Savas Tarence Kinsey Darjus Lavrinovic Sarunas Jasikevicius Sean May Kaya Peker Total

MJ Min 2 26 6 23 5 30 6 25 6 23 6 22 4 21 6 22 6 15 5 15 5 18 6 -

Tirs 10-17 26-53 23-54 26-45 21-48 11-22 12-31 11-27 9-23 171-360

% 58,8 49,1 42,6 57,8 43,8 50,0 38,7 40,7 39,1 47,5

4- ZALGIRIS KAUNAS (1-5)

Joueur Martynas Pocius T. Delininkaitis Mantas Kalnietis Dejuan Collins Paulius Jankunas Trent Plaisted Travis Watson Boban Marjanovic Tadas Klimavicius Aleksandar Capin Marcus Brown Mindaugas Kuzminskas Omar Samhan Arturas Milaknis Total

MJ Min 6 26 6 20 5 23 6 22 6 23 3 18 5 18 6 13 6 21 4 9 6 16 4 8 1 11 5 10 6 -

Tirs 21-56 15-46 17-31 13-25 20-46 9-29 6-10 8-34 4-9 2-11 148-354

% 37,5 32,6 54,8 52,0 43,5 31,0 60,0 23,5 44,4 18,2 41,8

3pts 4-8 8-23 4-17 10-19 13-28 0-4 2-5 3-8 0-2 44-114

LF 30,0 66,7 76,9 44,4 57,9 84,6 50,0 63,6 80,0 100,0 50,0 63,6

Rb 10,5 3,8 1,6 0,8 2,8 3,2 3,8 5,5 1,0 3,4 3,0 32,5

Pd 2,0 3,0 3,4 1,0 1,0 1,3 1,0 0,8 1,5 0,6 2,2 15,2

In 2,0 0,3 0,8 1,3 0,5 0,8 2,0 0,8 0,2 0,6 0,8 7,8

Co 0,7 0,4 0,8 1,0 0,4 0,4 3,5

Bp 1,0 2,2 2,0 0,8 1,2 1,7 0,8 1,5 3,2 0,6 1,6 15,8

Pts 13,5 12,3 12,0 11,0 11,0 8,5 5,8 5,5 4,8 4,2 1,2 76,0

3pts 6-20 11-29 4-11 5-11 3-14 4-14 1-2 4-13 1-4 1-7 40-125

LF 62,5 77,8 87,5 85,7 62,5 50,0 66,7 64,3 75,0 100,0 100,0 100,0 73,9

Rb 3,7 1,7 3,6 1,7 5,3 5,7 4,4 3,5 4,3 1,5 1,2 1,8 2,0 0,8 37,7

Pd 3,0 1,5 2,0 2,7 0,7 0,3 0,2 0,3 1,0 1,0 0,8 0,3 0,4 13,2

In 0,7 0,2 0,2 0,8 0,3 0,7 0,8 0,2 0,2 0,3 0,2 0,3 0,6 4,5

Co 0,7 0,6 0,5 0,5 0,2 1,0 2,2

Bp 2,3 1,5 2,8 2,3 1,8 2,0 1,6 1,8 1,5 0,5 1,0 0,8 1,0 0,6 18,5

Pts 9,7 9,2 9,0 8,2 8,0 7,7 5,6 5,2 4,7 3,8 3,7 2,3 2,0 1,0 69,7


29 DOMINATION ESPAGNOLE

LE TGV FONCE, MAIS PERD DES WAGONS Un Final Four de l’Euroleague à Barcelone avec trois clubs espagnols ? C’est ce qui pourrait bien se produire du 6 au 8 mai prochain au Palau Blaugrana. Quatre clubs de Liga ACB sont en effet qualifiés pour les quarts de finale qui débutent mardi prochain. Mais si son élite occupe le sommet de l’Europe, le basket espagnol n’est pas pour autant épargné par la crise.

Pascal Allée / Hot Sports

Rodolfo Molina / EB via Getty Images

Par Laurent SALLARD

P

our la septième année consécutive, un club espagnol sera présent dans le dernier carré de l’Euroleague, le Real Madrid et Valencia s’affrontant en quart de finale. Aucune autre ligue européenne ne peut se targuer d’une telle régularité au plus haut niveau. Mieux, la saison dernière, alors que Barcelone remportait l’Euroleague, Valencia gagnait l’Eurocup, Bilbao en décrochait la troisième place. Les Basques étaient déjà présents en demi-finale de cette compétition l’année précédente. En 2009, alors qu’elle se nommait encore ULEB Cup, Badalone l’emportait alors que Gérone était présent en demi-finale, la Joventut succédant au palmarès au Real Madrid. Le basket féminin n’échappe pas à l’emprise espagnole, puisque si le Spartak Moscou a remporté les quatre dernières éditions de l’EuroLeague, Valencia et Salamanque s’affronteront en demi-finale du Final Four pour tenter de mettre fin à l’hégémonie russe en finale. N’en jetez plus, les clubs espagnols dominent bien l’Europe depuis dix ans.

Des budgets importants et stables Qu’est-ce qui fait leur succès ? L’argent bien sûr. Barcelone et le Real Madrid disposent d’un budget annuel estimé entre 25 et 30 millions d’euros. Vitoria, Valencia et

Malaga se situent pour leur part entre 15 et 20 millions. Mais lorsque la puissance financière des clubs russes ou grecs fluctue spectaculairement d’une saison sur l’autre, celle du Top 5 de l’ACB se maintient au plus haut niveau. Ces formations peuvent ainsi assurer – sans retard de salaire – des émoluments annuels supérieurs au million d’euros à leurs meilleurs joueurs. Le modèle économique diffère toutefois d’un club à l’autre. Le Barça et le Real sont adossés à de puissants clubs omnisports, dont les sections football apportent une manne financière quasi-illimitée, qui leur permet de rivaliser avec les franchises NBA. Malaga est soutenu par la banque Unicaja, et la liste d’attente pour décrocher un abonnement au Palacio Martin Carpena ne désemplit pas, malgré les mauvais résultats de la saison en cours. Valencia et Vitoria ont pour leur part réussi à se maintenir au plus haut niveau malgré le départ de leurs sponsors principaux, respectivement Tau Ceramica et Pamesa, à qui ont succédé la banque Caja Laboral d’une part, et la multinationale Power Electronics d’autre part.

Le spectre « Akasvayu » Mais si ses cinq têtes de gondole occupent le haut du panier européen, le basket espagnol n’échappe pas non plus totalement à

la crise, qui s’est abattue lourdement sur le pays. Gérone en a été la première victime en 2008. Très généreusement sponsorisé durant trois saisons par Akasvayu – promoteur immobilier soupçonné d’être alimenté par des fonds russes – le club catalan a accueilli une ribambelle de stars pour jouer les premiers rôles en ACB et remporter la FIBA EuroCup. Mais après le retrait brutal de son bailleur de fonds, cet acteur historique a été relégué en quatrième division. Cette saison, plusieurs clubs espagnols connaissent des problèmes de trésorerie. Le CB Granada a ainsi perdu en début d’année Rob Kurz, meilleur rebondeur du championnat, parti pour l’Allemagne car il n’était plus payé. Même Valladolid, actuel sixième du classement, accuse du retard dans le versement des salaires, et a été condamné l’été dernier par le tribunal arbitral de la FIBA. Véritable institution du basket espagnol, la Joventut Badalona, grand producteur de jeunes talents, est aujourd’hui au bord de la banqueroute, et forcée de vendre une grande partie de ses actifs, le coach et ses joueurs ayant déjà accepté des diminutions de salaire. Le basket espagnol ne fait pas exception. Touché par la crise, les inégalités s’y creusent, et la Liga ACB devra éviter une fracture qui s’est déjà produite dans plusieurs autres ligues européennes. n

En 2009-10, l’Espagne faisait le doublé Euroleague (Barça) et Eurocup (Valencia). Cette saison les Ibériques sont toujours aussi présents avec 6 clubs sur 16 dans le dernier carré des deux coupes d’Europe.

LES CLUBS ESPAGNOLS AU FINAL FOUR Année Ville 2002 Bologne 2003 Barcelone 2004 Tel-Aviv 2005 Moscou 2006 Prague 2007 Athènes 2008 Madrid 2009 Berlin 2010 Paris

Clubs espagnols Barcelone (vainqueur) Vitoria (finaliste) Vitoria (3e), Barcelone (4e) Malaga (3e), Vitoria (4e) Vitoria (4e) Barcelone (3e) Barcelone (vainqueur)

(Euroleague version ULEB)


30

échos EUROPE

EUROCHALLENGE : QUARTS

GRAVELINES PEUT ! Opposé à partir de mardi aux Russes du Lokomotiv Kuban, avec l’avantage du terrain, le BCM peut raisonnablement espérer se qualifier pour le Final Four, qu’il entend co-organiser avec Ostende.

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n est bien d’accord que l’EuroChallenge Jeretin et Sergei Toporov, et les ailiers russes Alexey n’a rien de commun avec l’Euroleague Surovtsev et Maxim Sheleketo, ce petit monde ne et l’Eurocup mais lorsque l’on s’engage laissant pas beaucoup de responsabilités au reste dans une compétition, se mettre en position de la de l’effectif. remporter est tout à fait respectable. Et le BCM Belle dans le Nord Gravelines, seul club français encore en course Au premier tour, Kuban a signé quatre victoires en sur le front européen, n’est pas opposé, à partir six matches, battant notamment deux fois le Dyde mardi, à une équipe de pacotille. Bien sûr, le namo Moscou, mais a perdu à Anvers et à Bucarest. Lokomotiv Kuban, club cis dans la ville caucasienne Au Last 16, les choses ont été moins aisées puisque, de Krasnodar, n’est pas le club typique. Ou alors après trois matches, le plutôt, si, c’est le club typique Lokomotiv était en danger russe. Le Lokomotiv Kuban est (1-2). Mais les Russes ont né sur les ruines du Lokomotiv réagi à Zadar en serrant les Rostov, précédemment connu rangs autour du trio Tuckerdans nos contrées sous le Wilkinson-Massey (63 nom de Mineralnye Vody, points et 19 rebonds) puis éphémère entité que le SLUC contre Ostende (50 points Nancy avait battu en 2002, pour le trio Chalmerspour ce qui était la dernière Wilkinson-Massey). De finale de Coupe Korac. fait, Kuban (4-2) a terminé Bref, le Lokomotiv Kuban a deuxième de son groupe, tout du club champignon, où derrière Ostende (5-1 il fait bon passer, au gré des comme Gravelines dans sa intérêts des uns et des autres. poule). Le coach en est Kestutis Avec l’avantage du terrain, Kemzura, que l’on vit à la Jeremiah Massey (Lokomotiv Kuban). le BCM a les moyens de tête de la Lettonie et qui est passer et de retrouver, au désormais l’entraîneur de la Final Four, le vainqueur de la série Novo MestoLituanie. Le coach lituanien a, à sa disposition, une Sofia. Ce Final Four, si Ostende passe aussi, pourrait petite dizaine de joueurs de rotation, parmi lesquels avoir lieu dans la ville belge, sous l’appellation d’une une phalange américaine de qualité. À l’extérieur, le co-organisation gravelino-ostendaise. meneur Lionel Chalmers (12,6 points et 2,2 passes) Match aller mardi, retour en Russie jeudi et belle et l’ailier Alando Tucker (11,7 points et 4,0 rebonds). éventuelle dans le Nord le mercredi 30 mars. Les auDans la peinture, Mike Wilkinson (15,9 points et 6,1 tres séries : Spartak Saint-Pétersbourg contre Pinar rebonds) et le bien connu Jeremiah Massey (15,5 Karsiyaka Izmir ; Krka Novo Mesto contre Academic points et 8,7 rebonds), les deux hommes posséSofia et Ostende contre BK Ventspils. n dant opportunément des passeports macédoniens. Fabien FRICONNET Kemzura peut aussi compter sur les arrières Goran

phé studio rodez

Un concept original Un état d’esprit unique Des moyens exceptionnels

STAGES BASKET 10/17 ans

FIBA

OUI À LA G-B ET LA TURQUIE

• Le Bureau Central de la FIBA était réuni le week-end dernier à Lyon. Après un long pow wow, l’institution a décidé d’accorder (à 16 voix contre 4) une qualification directe pour les Jeux Olympiques de Londres 2012 aux équipes masculines et féminines de la Grande-Bretagne. Une décision « logique » en temps normal mais qui implique ici que « British Basketball » s’entende avec ses composantes (Angleterre, Ecosse et Pays de Galles) pour offrir un véritable plan d’avenir de développement du basket au Royaume-Uni, pour lequel « British Basketball » devra s’engager solennellement en 2012, afin d’intégrer à part entière le giron de la FIBA en 2016. Il a en outre été décidé d’accorder le championnat du monde féminin 2014 à la Turquie, dont le projet a battu, à 15 voix contre 4, celui de l’Australie. A aussi été confirmé que la FIBA entendait développer le « 3x3 » comme un « nouveau sport » (dixit Yvan Mainini, président de l’institution) afin d’en faire un sport de démonstration aux Jeux de 2016. F.F.

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31

Salut ! Ça va ?

Le musée du basket

Propos recueillis par Pascal LEGENDRE

GÉRARD

C S B(HO ISTORIEN

DU BASKET)

S

alut Gérard, comment ça va ?

Ça va bien, merci.

» e u d r e p é it t n e id tre o n r e h c r e h c e r t u a « Il f

Les trésors du basket français sont enfin

Tout le monde peut y accéder ?

exposés au public au rez-de-chaussée du

Oui puisque la porte de la fédération n’est fermée à personne. C’est juste derrière le standard, à côté de la boutique. Il n’y a pas de guichet, il suffit de dire bonjour (rires). C’est d’abord un espace d’accueil, pas un musée. On expose un baby-basket des années 30, on en a trois autres, mais il n’y a pas la place pour tous les mettre en même temps, à moins de faire une exposition réservée à ce type d’objets. Il y a des maillots. On met aussi ce que l’on appelle un basket de comptoir. Il y a une époque où l’on gagnait des cacahuètes en mettant une balle de basket dans un panier. J’imagine, mais cela peut changer, qu’il y aura un espace fixe, la fresque, et du côté rue un espace réservé aux expositions temporaires. On a des toiles de peintres inspirées du basket, des affiches originales. Sur le poteau central, on a mis la maquette de la salle de la Rue de Trévise (NDLR : on y joua le premier match en Europe le 27 décembre 1893). J’avais tellement peur que l’édifice soit démoli que j’avais réussi à obtenir les plans pour en faire une maquette. Ça n’a pas été démoli mais on a

siège de la fédération à Paris ?

Pas tous, mais il y a désormais un espace muséal pour parler de l’Histoire de notre basket en France depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. C’est sur 150m2 si on compte aussi la partie réservée au centre de documentation, une pièce accolée, avec les vieux livres, les revues. On a les collections à peu près complètes de tout ce qui a été écrit en matière d’hebdomadaires, de mensuels. On a tendu une fresque de quinze mètres sur le mur qui raconte l’Histoire de la fédération en patchwork de photos. Y a-t-il beaucoup de documentation qui n’est pas exposée ?

Ce qui n’est pas exposé mais consultable, ce sont les photos. On en a 12.000. On est en train de finir de les numériser. Il suffit de s’asseoir devant le poste et d’appeler. On montre peu d’affiches, mais elles sont aussi consultables. Comme on ne peut pas tout stocker à la fédération, on a laissé pas mal de choses à Bondy, disons la moitié.

la maquette ! Et puis la bannière de 1895, qui est un bel objet pour ceux qui s’intéressent aux vieilles choses. Car en fait le but de cet espace est de démontrer que ce jeu a été inventé avant les titres NBA de Michael Jordan ?

C’est exactement ça. C’est rendre sa fierté au basket français qui est toujours un chien battu… On en arrive au fait que M. Chamoulaud (NDLR : présentateur de Stade 2) estime que Roanne, ce n’est rien du tout, alors qu’il se roule par terre en parlant d’Agen. Je connais bien Agen, ce n’est pas mieux que Roanne ! Il y a continuellement en France un regard péjoratif sur le basket comme si on était à la traîne des brillants Américains et que l’on fait ce que l’on peut. C’est de notre faute. C’est nous qui avons mis en place cet état d’esprit. On s’est accroché à la NBA au lieu d’essayer de s’améliorer peu à peu et de s’inspirer de ce qu’il y avait de mieux aux États-Unis, on les a imités et on s’est planté. Quand on est une PME, on ne peut pas être comme une multinationale. La comparaison est forcément négative. On est considéré comme des ersatz. Pour la presse nationale, nous n’existons plus, nous avons disparu des

rédactions. Il y avait en France un terreau et on a tout fait pour l’éradiquer, tuer l’esprit patro. Or il ne faut jamais tuer son identité. Tous les sports ont besoin de leur Histoire mais le basket encore plus. Ça me paraît être un moyen de redresser la tête. Comme les gens nés sous X, il faut rechercher notre identité perdue.

Avez-vous visité le Hall of Fame américain de Springfield et la Fundacion Pedro Ferrandiz à Alcobendas, dans la banlieue de Madrid ?

Je suis allé plusieurs fois chez Pedro. Ça n’a rien à voir. Je ne fais pas un musée avec de grandes galeries, avec des vitrines remplies de chaussures, de cravates, de maillots. Pedro a un centre de documentation qui est pas mal même si mes amis historiens estiment qu’il y a beaucoup de choses mais que ce n’est pas mis en forme, ce sont des alignements. Un objet doit avoir un sens dans un cadre. Par exemple, on a un mobile réservé aux grands clubs qui ont fait le basket avec une série de maillots pour ce qu’ils représentent. Ainsi on a mis le maillot de l’ASPO Tours avec le Mammouth car il représente toute une Histoire. L’objet rappelle quelque chose. n



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