l’hebdo du basketball
JEUDI 2 juin 2011 - N° 554
Christian Petersen/Getty Images, Andrew D. Bernstein, Jesse D. Garrabrant/NBAR via Getty Images
Portland… Les Bleues… Le Trophée du Futur… Weisz, Sarre, Sousa… Nelson… Akingbala… Bilbao... David Gautier
BasketNews n°554 - jeudi 2 juin 2011
M 03252 - 554 - F: 3,00 E
DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €
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02
médias
Jeudi 2 juin 07h30 MCS
Miami-Dallas (NBA Finals, Game 1 Rediff)
08h20 Sport+
ASVEL-Nancy (Playoffs Pro A Rediff)
16h55 Sport+
ASVEL-Nancy (Playoffs Pro A Rediff)
17h30 MCS
Miami-Dallas (NBA Finals, match 1 Rediff)
Vendredi 3 juin 03h00 Canal+
Miami-Dallas (NBA Finals, Game 2)
Cholet-Gravelines (Playoffs Pro A, sous reserve) 20h40 Orange Sport Miami-Dallas (NBA Finals, Game 2 Rediff) 19h25 Sport+
20h45 Canal+ Sport Canal NBA 22h30 MCS
Miami-Dallas (NBA Finals, Game 2 Rediff)
Samedi 4 juin 19h40 Sport+
Nancy-ASVEL (Playoffs Pro A, sous reserve)
Dimanche 5 juin 17h30 MCS
San Antonio-Cleveland (NBA Finals 2007, Game 4)
Lundi 6 juin 02h05 Canal+
Dallas-Miami (NBA Finals, Game 3)
16h40 Orange Sport Dallas-Miami (NBA Finals, Game 3 Rediff) 20h55 Canal+ Sport Canal NBA 22h30 MCS
Dallas-Miami (NBA Finals, Game 3 Rediff)
Mardi 7 juin 10h00 Eurosport 2
Playoffs ESAKE
10h40 Orange Sport Dallas-Miami (NBA Finals, Game 3 Rediff) Dallas-Miami (NBA Finals, Game 3 13h30 MCS Rediff) 18h30 Orange Sport Planète NBA
Mercredi 8 juin 03h05 Canal+
Dallas-Miami (NBA Finals, Game 4)
12h45 Orange Sport Planète NBA 20h35 Orange Sport Dallas-Miami (NBA Finals, Game 4 Rediff) Dallas-Miami (NBA Finals, Game 4 22h30 MCS Rediff)
Bruno Poulain (Canal+)
« Toujours un rêve de gosse » Directeur adjoint des sports au sein du groupe Canal, Bruno Poulain est aussi le commentateur attitré des NBA Finals. Depuis mardi dernier, avec son compère George Eddy, il se régale, comme chaque année.
B
runo, comment est l’ambiance à Miami ? (Il rigole) Alors, l’ambiance je ne sais pas. Pour la simple raison que je viens d’arriver sur le sol américain et que je suis dans un hôtel à 45 kilomètres de Miami, donc je n’ai pas encore vu l’ambiance en ville. Et puis il faut dire qu’aujourd’hui c’est férié aux USA, donc là c’est morne plaine (l’interview a été réalisé lundi dernier, jour du Mémorial Day aux États-Unis, ndlr) mais a priori on parle quand même beaucoup de cette finale ici. Jean-François Mollière
Télévision
Pour Canal+, les finales NBA sont-elles toujours un des grands rendez-vous de l’année ? Bien sûr, c’est un de nos feuilletons favoris, quasiment depuis la création de la chaîne. L’année dernière on avait été gâtés avec Los Angeles et Boston en finale et là, avec Miami, LeBron James, Dwyane Wade, et Dallas, un remake, une revanche de 2006, on est sur une belle histoire, c’est très bien aussi.
Avec la multiplication des retransmissions NBA, league pass, plusieurs chaînes de télévision, streaming sur Internet, pensez-vous que Canal+ a toujours une place prépondérante pour le téléspectateur ? Tous les médias que vous citez sont des façons de voir la NBA qui ne touchent que les accros de NBA, et les accrocs soit on les a, soit on ne les a pas, mais ce n’est pas sur la finale que cela va changer. Nous, on est en direct, avec une meilleure qualité, des reportages, les commentaires en français, notre savoir-faire dans ce genre de rendezvous, et je pense que tous le monde le sait. On a une équipe de deux caméramen en plus de George Eddy et moi-même et ils vous nous ramener tout ce que l’on veut.
Lu, vu et entendu a ramené des clichés surprenants dont cet enfant avec son ballon de basket. Les photos sont à voir sur son site http://www. charliecrane.co.uk/pop. html dans la série qui s’intitule « Welcome to Pyongyang ».
Photos : D.R.
Charlie Crane
Personnellement, commenter les finales NBA c’est toujours le rêve ? Oui, c’est toujours pareil. Là-dessus je suis toujours aussi heureux de le faire. Pour les Américains, ce n’est peut-être pas fantastique mais pour nous oui. L’ambiance sur les sites est toujours géniale, c’est toujours un rêve de gosse. Un pronostic ? Je vois Miami, 4-1 ou 4-2, pas de septième match, même si je préfèrerais, mais c’est tellement rare un septième match en finale. n Propos recueillis par Thomas FÉLIX
Par Thomas FÉLIX
« Mon premier match de football et une victoire ! »
Oui on joue au basket en Corée du Nord ! Rare photographe à avoir pu faire son travail dans ce pays si fermé,
Niveau audiences, est-ce que les Finals sont toujours rentables ? On ne s’est jamais vraiment occupé du problème des audiences des finales NBA. D’abord à cause de l’heure, c’est à trois heures du matin et ce n’est pas facile. Ensuite on sait qu’il y a du monde, enfin un peu de monde (il rit) mais on sait aussi que l’on ne peut pas rassembler tous les amateurs de basket en pleine nuit. On aimerait bien que tout le monde soit noctambule mais on sait très bien que ce n’est pas possible. Au-delà de l’audience, les finales NBA sont importantes en terme de notoriété pour Canal+ et c’est ça qui est important.
Non Tremmell Darden ne s’est pas reconverti au football. Mais, entre deux matches de playoffs, le joueur du SLUC a fait connaissance avec le soccer en allant voir l’AS Nancy Lorraine écraser Lens 4-0 et a posté cette photo sur son Twitter.
Oklahoma sorti des playoffs par Dallas, James
Harden
n’a pourtant pas tout perdu. Révélation du parcours d’OKC, derrière ses chefs de file Kevin Durant et Russell Westbrook, Harden a gagné une fan inconditionnelle et se voit même proposer la noce…
ZONE-MIXTE
03
Prises de position
Mike Brown coach des Lakers, une bonne idée ? NON
Par Yann CASSEVILLE
Par Fabien FRICONNET
LOL », « mdr ». Ces expressions fleurissent dans les
commentaires aux articles traitant de l’arrivée de Mike Brown aux Lakers. Et vas-y que je me moque ! Et vas-y que je crache mon fiel sur l’ancien technicien de Cleveland ! Et vas-y que j’écris « Brown, c’est moins bien que Phil Jackson ». Mais c’est évident ! Sans leur Zen Master, les Angelinos peuvent péter les plombs. Sans leur coach à la chaise surélevée, les Angelinos peuvent tomber de haut. Son successeur, Mike Brown ou un autre, fera forcément moins bien. Mais je pense qu’il vaut mieux Mike Brown qu’un autre. Il arrive à L.A. avec un sacré CV. En saison régulière, son bilan est de 66,3% de victoires, le 5e top pourcentage de l’Histoire, devant Auerbach, Riley… Brown, c’est un coach de l’année (09), une équipe, Cleveland, en tête de la ligue (09, 10), une finale (perdue, en 07). Tout ça, bien sûr, grâce à LeBron, mais pas uniquement. Mo Williams All-Star ? Anderson Varejao dans la 2e équipe défensive ? Grâce à James. Mais aujourd’hui, à Miami, est-ce que James a rendu meilleur Mike Miller ? Brown avait trouvé le jeu qui permettait de tirer la quintessence de son groupe. Il coachait avec ce qu’il avait sous la main : un diamant et des rustines. Dans le vestiaire des Lakers, il va trouver beaucoup plus de talents, qui n’ont pas besoin qu’on leur explique comment marquer. Ce qu’il manque à L.A., c’est une remise en question, et de la défense : le domaine où Brown, ex-assistant de Popovich à San Antonio, est l’un des techniciens les plus cotés. Et au fait, qui d’autre pour succéder à Jackson ? Brian Shaw, simple assistant ? Rick Adelman, qui, avec les Kings, les Rockets, s’est toujours planté en playoffs ? Mike Dunleavy, viré par… les Clippers ? « LOL ». n
M
ike Brown est un bon coach, ça n’est pas la question. Mais il récupère, passez-moi l’expression, un bâton merdeux. Une équipe en fin de règne, secouée par des dissensions internes (certaines d’ordre privé), plus vraiment adéquat dans son profil actuel, et à qui pas grand-chose n’est (et ne sera) pardonné. Dans ces conditions, il aurait sans doute mieux valu opter pour une solution interne, un insider. Quelqu’un qui connaisse les dossiers sans pour autant en être franchement partie prenante. Quelqu’un qui connaisse les enjeux et les lignes de force. Quelqu’un qui fasse l’unanimité dans le vestiaire. Brian Shaw, champion comme joueur avec les Lakers et assistant de Phil Jackson jusque-là, aurait pu être cet homme-là, d’autant qu’il était considéré comme l’un des assistants NBA les plus à même de se voir confier une équipe. Il convenait en tous cas parfaitement à Kobe Bryant. Or non seulement il n’a pas été choisi mais, en plus, Bryant a été mis devant le fait accompli de la nomination de Brown, ce qui n’a pas manqué de l’agacer, à tel point que les Lakers ont dû s’excuser auprès de leur franchise player. Mal joué ! Bref, Mike Brown se retrouve un peu dans la situation de Flip Saunders, lorsque celui-ci avait récupéré les Pistons derrière Larry Brown, avec la tâche de faire gagner une équipe qui ne pouvait plus, plus vraiment. À moins d’un coup de balais. Car, au fond, Mike Brown ne fera sans doute ni pire ni mieux qu’aucun autre coach « externe », car le souci ça n’est pas l’identité de l’entraîneur. Le vrai choix est celui de réaliser un trade ou pas. Casser l’équipe et repartir sur une nouvelle configuration ou pas. Or, avec le lock-out qui se prépare, faire des moves d’envergure risque de devenir quasi impossible si, comme on le craint, la situation se fige, se gèle. Il aurait donc été d’autant plus important de nommer Shaw. n Gregory Shamus/Getty Imag es
«
OUI
Jeyhoun Allebaugh/NBA
E via Getty Images
Ronald Martinez/Getty Imag
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Sondage En NBA c’est American Airlines qui gagne ! Pourquoi ? Tout simplement parce que Dallas et Miami, les deux équipes en finale, jouent dans des salles qui portent le nom de la compagnie aérienne. Résultat du « naming », qui veut qu’une compagnie donne son nom à une enceinte sportive moyennant finance. Donc, à Dallas, les matches vont se jouer à l’American Airlines Center et à Miami à l’American Airlines Arena… Original non ?
Qui est le meilleur joueur européen de l’Histoire en NBA ?
51%
Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 2.331 réponses, décompte arrêté mardi.
17% 9% 8% 6% 4% 3% 1% 1% Dirk Drazen Arvydas Nowitzki Petrovic Sabonis
Tony Parker
Toni Kukoc
Vlade Divac
Pau Gasol
Dino Radja
Autres
04
sommaire
DISPONIBLES
06 NBA FINALS : LE DUEL
• Dallas ou Miami ? Pascal Giberné analyse, point par point, les caractéristiques de chacun des finalistes, aux prises depuis mardi En 2006, ces deux équipes s’étaient déjà affrontées. Le titre pour le Heat, un crève-cœur pour les Mavs.
Jacques Monclar... Rétro : Robert Smith... Chalon et la Coupe de France... Edwige Lawson... Dario Saric
#32
JUIN 2011
Du côté de chez
Kévin Séraphin Euro Féminin
Un titre en jeu
10 WESTBROOK ET ROSE, L’ÉCHEC
• Le contexte est différent et pourtant ! L’échec des Bulls et du Thunder a quelque chose à avoir avec l’omnipotence de leurs meneurs de jeu. Avant de bondir de vos sièges, lisez le travail de Thomas Berjoan et Jérémy Barbier.
Spécial Jeunes
Evan Fournier, Joffrey Lauvergne, Vincent Pourchot, ASVEL, la draft…
12 ÉCHOS NBA
Reportage
• Mais que se passe-t-il à Portland ? Les Blazers ont viré leur GM un an seulement après l’avoir engagé et souhaitent pousser Brandon Roy vers la sortie. On n’y comprend plus rien. À Sacramento, les propriétaires annoncent la construction d’une nouvelle salle à condition que les municipalités californiennes financent.
Boris Diaw à Bordeaux
Nouveau
Joakim Noah et l’équipe de France
© Jean-François Mollière-FFBB
IL ARRIVE !
• L’équipe de France féminine déjà bouillante avant son Euro ; Nancy vainqueur du Trophée du Futur ; Saint-Etienne qui rejoint la Pro B ; Alain Weisz en rogne après la non-qualification d’un de ses joueurs pour la belle des quarts de finale. Tout est là.
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MAXI BASKET N°32 - JUIN 2011 DOM : 5,60 € - BEL : 5,40 € - Port.cont : 5,20 €
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16 ÉCHOS FRANCE
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20 SPÉCIAL PLAYOFFS PRO A
• Face à Gravelines, l’une des armes de Cholet : son physique, ses athlètes, à commencer par DeMarcus Nelson. Face à l’ASVEL, l’une des armes de Nancy : sa rotation intérieure, avec notamment Akin Akingbala. Découvrez aussi l’œil de Fred Sarre sur les playoffs, ainsi qu’une analyse des échecs de Roanne et Chalon.
24 PLAYOFFS PRO B
• Pour avoir parfaitement mené son affaire sur le parquet de Nanterre, Fos-sur-Mer n’était plus - au moment de notre bouclage mardi - qu’à une victoire de Bercy. Position identique pour Dijon, autoritaire face à Boulogne grâce à un excellent Zach Moss, qui pouvait se qualifier pour la finale dès mardi dans le Pas-de-Calais.
26 ENTRE-NOUS : VINCENT COLLET
• Pascal Legendre a longuement rencontré le coach de l’équipe de France, et maintenant de Strasbourg, pour un entretien fleuve où Vincent Collet fait le point, sans concession, sur son licenciement de l’ASVEL, son engagement à la SIG, les Bleus, la NBA, etc.
30 ÉCHOS EUROPE 31 SALUT, ÇA VA DAVID GAUTIER ? BasketNews
RÉDACTION AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York).
Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com)
CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). Ont collaboré à ce numero : Yann CASSEVILLE, Romain MOLINA et Rémi REVERCHON. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - c.pelleray@norac-presse.fr)
BASKETNEWS est édité par SARL NORAC PRESSE
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RÉALISATiON GRAPHIQUE Conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artistique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse)
JOURNALISTES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD.
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05
édito
LE RACHAT Par Fabien FRICONNET
C
à la fin. Dirk, il a une deuxième chance et c’est tout comme s’il y avait une justice immanente. Ce coquin de sort, en effet, remet Miami sur sa route. C’est David Stern qui a écrit le scénario ? La NBA, c’est truqué ? En tous cas, c’est parfait. Ne changez rien pour nous. C’est d’autant « plus mieux » que Miami, c’est aussi une drôle de « story ». Il y a un peu de rachat à faire, là-bas aussi. Que n’ont-ils entendu, MM. Bosh et LeBron, lorsqu’ils s’en sont allés poser leurs sacs chez Wade et Riley ! Des perdants, des nazes, des lâches, des comploteurs à la petite semaine. Brrr… De la sale engeance. Surtout l’ignoble James. C’est vrai qu’il a un casier, « L’Élu ». Une finale 2007 bâclée
C’est David Stern qui a écrit le scénario ? La NBA, c’est truqué ? Ronald MartinezGetty Images
’est beau le rachat, comme idée et comme chemin. Non ? Se racheter. Pas se refaire, c’est trop trivial. Pas se faire pardonner, c’est trop dogmatiquement moraliste. Pas racheter son âme, non, c’est trop dogmatiquement religieux – quoique l’acte de rachat a quelque chose à voir avec la transcendance ; juste se racheter. Pour soi. Un peu pour les autres, d’accord, on n’est pas seul au monde, mais surtout pour soi. Pour soi face à soi. Pour se libérer d’un poids, oui, mais plus que ça. Dirk Nowitzki, par exemple, il veut se racheter. Il ne l’a pas vraiment dit, pas comme ça. D’ailleurs, dès le titre de la conférence Ouest en poche la semaine dernière, il est parti, Dirk, il s’est esquivé, il a quitté le podium, direction les vestiaires, délaissant micros et confettis. Il était déjà à autre chose. Bref, il ne l’a pas dit comme ça, mais il veut se racheter, Dirk. Il faut que vous lisiez le formidable article que Thomas Berjoan lui consacre dans BAM, en vente la semaine prochaine. C’est un voyage. Un voyage avec Dirk, vaincu, battu et abattu en 2006, la déprime, la fugue, un peu d’alcool, des nuits à dormir dans sa voiture, et l’amour qui ment – une arnaqueuse, la salope ! Vous auriez parié un kopek sur Dirk champion NBA en 2011 ? Pas moi. On n’y est pas, bien sûr, mais quand même, ça serait beau. Plus beau que l’antique. Beau comme un rachat. Vous souvenez-vous un peu de la finale 2006 entre Dallas et Miami ? Nous y revenons, évidemment, dans ce numéro. Dallas allait gagner, c’était « sealed, signed and delivered », comme on dit là-bas. C’était plié. Dirk et les siens menaient deux sets à rien et avaient fait un « double break » dans le troisième set : six minutes à jouer et +13. Mais 13, ça eût porté malheur. Dallas avait perdu ce match, puis le suivant, puis le suivant, puis le suivant. Dallas avait fait pschitt. En Amérique, on appelle ça un « melt down », du verbe « to melt », qui veut dire fondre. Dallas avait fondu comme neige au soleil. Et Dirk, dans l’histoire, avait été fautif. Pas coupable – on n’est pas seul au monde dans une équipe de basket –, juste fautif.
Une justice immanente ? Aujourd’hui, Dirk, il lui est accordé une deuxième chance. On n’a pas toujours une deuxième chance. Dirk, il peut se refaire, se faire pardonner, et puis surtout il peut se racheter. La deuxième chance, il ne l’a pas volée. Car Dirk, il n’a rien concédé. Il n’a pas blâmé, pas été dans le déni, ni l’individualisme, ni la pleurniche, le chantage ou le futile. Il n’a pas cherché à être transféré. Il a gardé sa ligne de conduite. Un mec bien, dans l’ensemble. Attachant, en tous cas. Vrai, sans doute. Constant. Il a travaillé – c’est con mais cette foutue valeur travail, n’est-ce pas, elle finit toujours par tenir la route, on y revient toujours
Dirk Nowitzki veut un titre, rien d’autre.
– un sweep – contre San Antonio, des croutages systématiques en playoffs par la suite, la désertion en plein milieu du champ de bataille l’an dernier. Et pour ajouter l’insulte à l’outrage, l’émission « The Decision », de sinistre mémoire, où « Le Roi » annonçait en direct, sur ESPN, qu’il avait convenu de sous-louer le royaume de Wade, à la verticale du chaud soleil floridien. S’il n’a pas besoin de se racheter, celui-là, on n’y comprend plus rien. Pourtant, ça n’est pas la même chose. Tout n’est pas égal à tout. La victoire de l’un (LeBron) n’aurait pas la même saveur, pas la même valeur pour tout dire, que celle de l’autre (Dirk). LeBron, son titre, il sera légitime, mais il aura été un peu acheté, quoi. Il ne l’aura pas volé, il aura transpiré – et il sera peut-être MVP des Finals – mais il se le sera un peu payé, quoi, comme dans une boutique de luxe. Dirk, lui, il sera descendu le chercher en enfer, comme ces héros païens scandinaves ou germaniques, là-même où on le lui avait grossièrement et cruellement ôté des mains il y a cinq ans. C’est la différence entre l’achat et le rachat. n
évènement
Spécial
06
FINALS
MIAMI VS DALLAS, LE TEST
OPPOSITION DE STY C’est la finale à laquelle personne n’avait pensé en octobre dernier. La revanche des finales 2006. Une affiche qui ne manque pourtant pas de cachet avec deux équipes aux styles totalement différents. D’un côté Dirk Nowitzki et ses desperados texans, de l’autre LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh, l’un des trios d’All-Stars le plus éblouissants de l’histoire de « l’Association ». Par Pascal GIBERNÉ, à New York
Les meneurs : Jason Kidd vs Mike Bibby • À 38 ans, Kidd sera le plus vieux meneur de l’histoire à démarrer une finale NBA. Toujours aussi vert, le cerveau de l’attaque des Mavs va devoir relever un sacré challenge, en devant non seulement mettre en place les systèmes de Rick Carlisle tout en se chargeant de défendre sur Dwyane Wade et parfois LeBron James. Lors de ses deux duels contre Wade, Kidd avait réussi à le « contenir » à 22 points, tout en emmenant à chaque fois son équipe à la victoire. Mais c’était en novembre et en décembre, de l’eau a coulé sous les ponts depuis. Kidd devra réussir à s’employer contre un Wade trop rapide pour lui, sans toutefois épuiser ses réserves. Le défi est toutefois à la hauteur du vétéran qui, dans sa seizième saison NBA, a démontré qu’il n’avait rien à envier à la nouvelle garde de meneurs 2.0. Qui est réellement le « meneur » du Heat, LeBron James, Mike Bibby ou Mario Chalmers ? Les statistiques apportent souvent la meilleure des réponses. Depuis le début des playoffs, Bibby, le titulaire indiscutable, a tourné à 1,2 passe décisive et Mario Chalmers à 1,5 passe. Ces deux joueurs sont surtout de simples arrières de complément utilisés avant tout pour leur adresse derrière l’arc. Aucun ne possède le talent pour gêner Kidd…
Avantage : Dallas
Les arrières : DeShawn Stevenson vs Dwyane Wade • D-Wade a livré des performances sinusoïdales dans ces phases finales. Moyen contre Philadelphie, il a été dominant contre Boston avant de s’éteindre contre Chicago et de laisser James porter Miami vers la victoire. Certaines rumeurs l’annonçaient blessé mais Wade a tenu à mettre les choses au point à la veille du Game 1. « Je vais très bien », a-til expliqué. « Donc on arrête les questions sur mon état de santé. » Ce léger passage à vide connu con-
Jason Kidd
DeShawn Stevenson
Mike Bibby
tre Chicago ne devrait pas continuer lors des Finals. Titré en 2006 contre ces mêmes Mavericks, Wade a l’expérience de ce genre de rendez-vous. On voit mal comment les deux Jason, Terry et Kidd, pourraient empêcher sa marche en avant vers le cercle. Joueur hyper athlétique et hyper rapide, Wade sera certainement l’élément floridien le plus dangereux de ces finales pour les Mavericks. À Dallas, DeShawn Stevenson a une mission et une seule pendant ces finales : ne pas gaspiller trop rapidement son capital de six fautes en tentant de stopper LeBron James. De plus en plus anecdotique en attaque, ce vétéran n’a ni la force physique ni le
Shawn Marion
Dwane Wade
talent défensif d’un Tony Allen pour gêner l’actuel « co-MVP » des playoffs.
Avantage : Miami
Les ailiers : LeBron James vs Shawn Marion • À l’instar de Dirk Nowitzki, LeBron James a été clutch dans le quatrième quart-temps contre Boston et Chicago. On ne l’avait pas revu aussi dominateur depuis sa série contre Detroit en 2007, année où il avait emmené Cleveland aux finales contre San Antonio. Contre Chicago, James a su choisir quand et comment disséquer les défenses adverses pour
07
évènement
Marion n’est plus The Matrix, mais reste encore un précieux joueur. On voit cependant mal comment Marion va pouvoir encaisser la puissance physique d’un LeBron James à qui il rend 10 kilos.
YLES
Avantage : Miami
Noah Graham, Andrew D. Bernstein, Glenn James/NBAE via Getty Images
Les ailiers-forts : Dirk Nowitzki vs Chris Bosh
Dirk Nowitzki
LeBron James
Chris Bosh
• La somptueuse série de Nowitzki contre Oklahoma City a accompli un miracle aux États-Unis, les journalistes américains ont enfin unanimement reconnu le talent de la fierté de Würzburg. Ce dernier est devenu la scoring machine la plus redoutable de la ligue dans le quatrième quart-temps dans ces playoffs. Personne n’est arrivé à dérégler le formidable levier droit de l’Allemand. Quelque peu frustré ces dernières années par l’infortune des Mavs au premier tour, Nowitzki semble en mission cette saison. Il suffisait pour cela de le voir quitter le parquet de l’American Airlines Arena alors que les fans des Mavs célébraient le titre de champion de la conférence Ouest. « Ce titre ne représente rien », a-t-il expliqué. « On en a déjà gagné un en 2006 et on a vu à quoi cela a servi. » Qui va pouvoir l’arrêter à Miami ? Chris Bosh ? L’intérieur scoreur du Heat a lui aussi vaincu ses démons pendant ces playoffs. Superbe contre Chicago, 23,2 points à 60,0%, 7,6 rebonds, Bosh va devoir continuer sur sa lancée et arriver à contenir, en relais de LeBron James, un Nowitzki au sommet de son art. Sera-t-il en mesure de répondre au défi physique que vont lui lancer Brendan Haywood et Tyson Chandler ?
Mike Ehrmann/Getty Images, Victor Baldizon, Issac Baldizon/NBAE via Getty Images
Avantage : Dallas
permettre à Miami d’aller de l’avant. Sans lui, Miami aurait dû s’employer en six voire sept matches pour triompher de la jeunesse des Bulls. Contre Dallas, il va devoir une nouvelle fois assurer le leadership offensif du Heat tout en tentant de dérégler la mécanique de Dirk Nowitzki. Facile ? En novembre et en décembre, James avait été contenu à 11 sur 36 et 10 balles perdues par Caron Butler. Oui, mais… Sauf miracle, ce dernier ne devrait pas jouer des finales. Shawn Marion, l’adversaire direct de James, va certainement se relayer avec DeShawn Stevenson pour tenter de le contenir. Superbe en défense contre Kevin Durant au tour précédent,
Les pivots : Tyson Chandler vs Joel Anthony • Comment Joel Anthony va-t-il pouvoir empêcher la dominance défensive de Tyson Chandler ? « Chandler a changé la culture défensive de cette équipe », affirme Nowitzki. « Nous sommes enfin une force en défense. » L’esprit de dureté apporté par Chandler, contreur intelligent, va être mis à rude épreuve face à une équipe de Miami attirée par le cercle. Il sera le maître de cérémonie d’une défense de zone des Mavs à même de sérieusement gêner un Heat sans réelle diversité offensive. Le col bleu Joel Anthony va tenter de lui rendre la vie difficile, mais ses limites tactiques et techniques vont sérieusement l’handicaper face à un joueur en confiance totale depuis son couronnement au championnat du monde de Turquie en septembre 2010.
Avantage : Dallas
Les bancs : Jason Terry, Brendan Heywood, J.J. Barea, Peja Stojakovic vs Mike Miller, Udonis Haslem, Mario Chalmers. • Le « Bench Mob » des Mavericks constitue certainement l’une des meilleures escouades de remplaçants de la ligue. Ils complémentent le cinq majeur en apportant d’autres choses. Jason Terry et sa main chaude affolent les compteurs, Brendan Haywood se complait dans la distribution de parpaings, J.J. Barea, lui, énerve et excite les défenses avec son butinage
intempestif. Enfin Peja Stojakovic fait encore mal derrière une ligne à trois-points où les Mavs ont tourné à 38,8% en playoffs tout en maintenant leurs adversaires à 26,8%. Chez les Floridiens, Udonis Haslem a assumé le rôle de facteur X du Heat lors de la série contre Chicago. Cet intérieur de petite taille va tenter de s’affirmer face aux tours jumelles texanes. Un exploit qu’il est déjà arrivé à assumer contre Joakim Noah, Ömer Asik et Taj Gibson. Bien en rythme contre Chicago, Mike Miller va devoir continuer sur sa lancée et ouvrir le jeu du Heat avec ses talents de créateur.
Avantage : Dallas
Les coaches : Erik Spoelstra vs Rick Carlisle • Personne ne pensait que l’entraîneur de Miami arriverait à emmener son équipe aux Finals. Plusieurs fois cette année, on a annoncé l’arrivée imminente de son président et mentor, Pat Riley, pour le remplacer. Mais le petit fils de Watson, journalise sportif au Detroit News dans les années 50 et fils de Jon, ancien dirigeant des Portland Trailblazers dans les années 80, ne s’est pas laissé démonter. Cet ancien joueur universitaire avec Portland U au début des années 90 possède une vraie connaissance du jeu défensif comme il l’a démontré contre Chicago. On attend cependant toujours de le voir développer une attaque digne de ce nom, à même de mettre en valeur ses joyaux offensifs. La partie de mastermind a laquelle il va se livrer avec l’expérimenté Rick Carlisle va mériter le détour. Après des années d’incompétence en phases finales, l’entraîneur texan a enfin conduit ses troupes aux portes de la terre promise. Ce dernier à toutes les armes en main pour faire imploser les Floridiens avec en bonus une zone redoutable. Qui va savoir disposer ses pièces de la meilleure façon possible afin de remporter cette passionnante partie d’échecs ?
Égalité
Les propriétaires : Marc Cuban vs Micky Arison • Depuis le début des playoffs il est devenu aphone. Toujours adepte d’un bon mot, Marc Cuban le volubile propriétaire des Mavs ne distille plus sa verve aux journalistes. À chaque fois qu’un scribe a tenté sa chance, il s’est vu donner la même réponse insipide que n’aurait pas reniée Rasheed Wallace : « Both team played hard. » (« Les deux équipes ont joué dur ») Cette attitude n’est pas pour déplaire à Dirk Nowitzki. « C’est bien ainsi, toute l’attention devrait être concentrée autour des joueurs. » Aucun propriétaire n’a autant envie de remporter le titre que Cuban, conscient que ses débordements ont causé du mal à son équipe par le passé. Espérons que les stigmates de la cruelle défaite de 2006 ne vont pas prendre le meilleur sur Cuban si d’aventure son équipe se retrouvait en difficultés lors des deux premiers matches. Les esclandres verbaux ne font pas partie du style de Micky Arison, le copropriétaire du Heat. Le roi des croisières de luxe, dont la fortune est estimée à 4,1 milliards, aborde un immense sourire depuis le second tour des playoffs. Comment ne pas être hilare quand la pérennité de sa franchise est assurée pour les six années à venir ?
Avantage : Miami
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09
FINALS
DANS LE RÉTRO : 2006
INCROYABLE MAIS VRAI !
Dwyane Wade, héroïque face aux Mavs lors des Finals 2006.
Le scénario de finale NBA le plus surprenant de l’Histoire. À six minutes près, Dallas, en total contrôle, aurait mené 3-0, mais les Mavs ont totalement craqué (2-4), mis à genoux par un Dwyane Wade jordanesque. Inoubliable ! Par Fabien FRICONNET
Jesse D. Garrabrant/NBAE via Getty Images
P
our juger de « l’historicité » de la finale 2006, ceci : cela n’était jamais arrivé auparavant (ni depuis). Jamais une équipe pointant à 0-2 (dans le format 2-3-2, instauré en 1985) n’avait remporté la finale. Miami l’a fait, en passant un « sweep » à retardement qui plus est, et, pour couronner le tout, en étant à un rien d’être mené 0-3. Au Game 1 (90-80 pour Dallas), Miami se fait transpercer par Jason Terry, 20 points à 9/11 à la mi-temps. Dirk Nowitzki, maladroit, ajoute 16 points, 10 rebonds, 4 passes et 3 interceptions. Wade, épuisé par le virus qui l’a touché au tour précédent contre Detroit, inscrit 28 points mais sans vraiment peser. Miami se saborde sur la ligne (7/19 aux lancers). Shaquille O’Neal, loin de ses productions moyennes en finale (32,6 pts et 13,6 rbds) promet, après ses 17 points et 7 rebonds, qu’il sera prêt pour le Game 2. « Vous pouvez me faire confiance. » Il s’est trompé. Serré par les Mavs (5 pts et 6 rbds), O’Neal laisse tomber son équipe. Le débat est alors ouvert : carbo le Shaq ? Foutu Miami, où les shooteurs ne profitent pas des prises à deux sur leur pivot ? Nowitzki, lui, se régale ce soir-là (26 pts, 16 rbds et 4 pds) et Dallas (+27 à un moment) est facile (99-85). Pat Riley prévient : « Beaucoup nous ont enterrés trop tôt. Dans ma carrière, j’ai été battu de 30, 40 points, cela n’a pas d’importance. » Pourtant, avec six minutes à jouer dans le Game 3, avec son équipe à la rue (76-89) et son leader, Wade, crédité de cinq fautes, Riley doit sentir que c’est Avery Johnson, son homologue texan, qui va rafler la mise. Erreur. Dallas va se dérégler. Et ne jamais s’en remettre. Ou plutôt, c’est Dwyane
au total) en établisWade qui va sant un record changer le cours NBA en finale de de l’Histoire. En lancers réussis (21 deux minutes, le Pat Riley sur 25), va chercher phénomène enfile la prolongation à sept points. Dallas trois secondes de la fin puis la victoire aux panique, Miami fonce et s’enfonce dans lancers-francs, tandis qu’Howard commet les brèches, et prend deux points d’avance une bourde (un temps-mort demandé trop à neuf secondes de la fin (97-95) par Gary tôt qui empêche Dallas de tirer pour la Payton. Sur le buzzer, Dallas peut égaliser gagne dans de bonnes conditions). Le Heat mais qui intercepte ? Wade. L’arrière du s’impose 101-100. Heat aura marqué 42 points (et 13 rbds), Le Game 6, celui du couronnement, est dont 15 dans les six dernières minutes, un accouchement. Dallas monte à +14 en pour aider au 22-7 qui donne la victoire à dix minutes, Wade est alors muet. Mais son équipe (98-96). ce dernier enquille ensuite 36 points (et Sérénité contre panique 10 rebonds) et reçoit le support du Shaq, dès lors, le feu s’allume d’un côté, s’éteint d’Udonis Haslem et d’Antoine Walker doucement de l’autre. Miami égalise qui, à eux trois, compilent 40 points et 33 aisément à 2-2 (98-74) avec un Wade rebonds. Jason Terry rate le trois-points de incandescent (14 pts en sept minutes pour l’égalisation, Miami est champion (95-92). commencer, 24 à la pause), tandis qu’à Pat Riley résume alors, à sa manière, Dallas, Nowitzki et Josh Howard touchent l’énorme différence qui s’est creusée entre le fond : 3/22 aux tirs. Ensuite, le Game 5, son équipe et les Mavs : « Lors des dix accroché, somptueux, est marqué par un dernières minutes, j’ai ressenti beaucoup numéro phénoménal – un autre – de Wade. de sérénité dans mon groupe. Je savais Il marque 30 points après la mi-temps (43 que nous allions gagner. » n
« Je savais que nous allions gagner »
LE SAVIEZVOUS ? • Si Miami s’impose en finale, le Heat sera la 4e franchise à remporter les Finals lors de ses deux premières apparitions. Les précédents sont les Lakers (Minneapolis) en 1949 et 1950, les Chicago Bulls en 1991 et 1992 (et 1993) et les San Antonio Spurs en 1999 et 2003. Dans ce cas, Dallas serait la 9e franchise à perdre ses deux premières finales. Les précédents : les Syracuse Nationals (1950 et 54) ; les New York Knicks (1951 et 52, et 53) ; les Pistons (Fort Wayne, en 1955 et 56) ; les Phoenix Suns (1976 et 93) ; les Houston Rockets (1981 et 86) ; le Orlando Magic (1995 et 2009) ; le Utah Jazz (1997 et 98) et les New Jersey Nets (2002 et 03). Petite consolation pour Dallas : de ces huit franchises, quatre sont parvenues à remporter au moins un titre par la suite (Syracuse en 1955, New York en 1970 et 73, Detroit en 1989, 90 et 2004, et Houston en 1994 et 95).
F.F.
PLAYOFFS
10
analyse
PEUT-ON GAGNER AVEC UN MENEUR TOUT-PUISSANTS ?
ROSE/WESTBROOK, SHO Ils ont le même âge (nés en 1988), font la même taille (1,91 m), ont les mêmes qualités physiques exceptionnelles, les mêmes capacités de scoreur. Les finales de conférence ont fait apparaître les mêmes défauts : tendance à abuser de la gâchette, à monopoliser le jeu et difficulté à faire tourner la boutique. Et si en NBA il était impossible de gagner avec un meneur scoreur tout puissant ?
D
epuis le début des playoffs, personne n’a joué plus de ballons qu’eux. John Hollinger, notre confrère d’ESPN, féru de chiffres, a mis au point un indice, le taux d’utilisation de la balle, qui permet de mesurer le nombre de possessions que joue un joueur. Cela prend en compte les tirs, bien entendu, mais également les passes, les balles perdues, les fautes provoquées, le tout pondéré par les minutes jouées et le nombre de possessions consommées par l’équipe. Et bien, au taux moyen ramené sur 40 minutes, Rose (33,2) et Westbrook (31,5) sont respectivement premier et deuxième sur les playoffs. Loin devant Dirk Nowitzki (6e avec 27,5) ou LeBron James (10e avec 25,5). En gros, ces deux surdoués de la balle orange accaparent le jeu. Qu’ils le fassent bien ou mal, finalement, peu importe. Historiquement, la mission première d’un meneur de jeu, c’est de faire tourner la boutique, de mettre ses coéquipiers dans le confort, d’être le garant du collectif. Vision vieille école, dépassée face à cette génération de point guard 2.0 ? En attendant, ils sont en vacances. Hasard de la compétition ou problème structurel ? Peut-on gagner en NBA avec un meneur scoreur qui monopolise le jeu ? Au final, ce qui est intéressant dans la comparaison Rose/Westbrook, c’est que suivant le contexte, leur attitude et leur jeu – qui est le même : punch, vitesse, qualité de finition près du cercle, shoot extérieur en progrès mais erratique – attirent soit des louanges, soit des reproches. Rose a été élu MVP pour avoir joué ainsi. Au moment du bilan et de la défaite, les reproches se portent sur ses coéquipiers. Tout l’inverse pour Westbrook.
Westbrook crime de lèse-majesté Finalement, ce qui est reproché au meneur d’Oklahoma, c’est de ne pas reconnaître en Kevin Durant l’option numéro 1 indiscutable en attaque. C’est de vouloir être calife à la place du calife. Estce juste ? Disons que c’est en tout cas exactement ce que la défense de Dallas a voulu provoquer. Et la faiblesse de Westbrook, mais aussi de l’équipe du Thunder dans son ensemble, c’est de ne pas avoir su s’adapter. Dallas a clairement pris le parti de laisser une relative liberté à Westbrook dans l’axe et jusqu’à 5 mètres du cercle. Sur les pick’n’rolls, les
défenseurs avaient pour consigne de passer sous les écrans, protégeant tout accès au lay-up, dispositif renforcé par les aides. L’objectif ? Lui faire faire des choix. Le faire cogiter. Lui couper sa qualité première, la spontanéité. Résultat, Westbrook a déjoué. Souvent, notamment dans les derniers quart-temps où les Mavs serraient de très près Durant, le meneur d’Oklahoma a vendangé des possessions à dribbler en périphérie pendant 10-15 secondes pour finalement prendre un jumper sans opposition à six mètres ou tenter une pénétration impossible, soldée par une balle perdue. Et quand bien même il marquait, on sentait que Dallas s’en accommodait. Son taux de réussite sur la finale de conférence est très mauvais (23,3 pts certes mais à 36,0% dont 20,0% à 3-points) et son ratio passes (4,8)/balles perdues (4,8) est carrément mauvais. Jason Kidd lui a d’ailleurs inculqué une sacrée leçon en la matière (8,6 pds pour 2,0 bps). Mais Westbrook n’est pas le seul responsable. Coach Scott Brooks n’a pas trouvé de réponse non plus. Au Game 2 d’ailleurs, il a laissé le meneur sélectionné dans le deuxième meilleur cinq de la NBA sur le banc tout le quatrième quarttemps. Et le Thunder a gagné. La seule victoire de la série. Le modeste Eric Maynor a assuré le job, fait tourner la boutique, alimenté Durant. Ce n’est sans doute pas un hasard si OKC l’emporte sur le match où Westbrook joue le moins de minutes (28), marque le moins de points (18), prend le moins de tirs (15 quand même). Ensuite, le meneur titulaire reprend ses droits et claque deux matches à 30 points ou plus (Game 3 et 5). Deux défaites. Le coach n’a pas pleinement assumé son choix. Il a préservé sa star. Aurait-il dû lui rentrer dedans et le forcer à respecter des consignes plus claires ? Etait-ce à Durant de le faire ? S’il prétend un jour devenir le meilleur joueur NBA, il lui faudra déjà s’assurer qu’il est considéré comme tel au sein de son équipe. Et exiger la balle en fin de match et ne pas laisser son lieutenant s’enfermer dans ses erreurs. « Westbrook n’avait pas d’autres choix que de prendre certains de ces tirs », est d’ailleurs venu à la rescousse Shawn Marion, qui défendait sur Durant. « Parce qu’on interdisait tout le reste. Il ne faut pas être trop dur avec lui. C’est un compétiteur, il joue dur. » Westbrook n’a que 22 ans et apprend encore les subtilités d’un poste qui
Jonathan Daniel/Getty Images
Par Thomas BERJOAN et Jérémy BARBIER
Derrick Rose (Chicago Bulls)
n’était pas le sien au lycée ni à l’université. S’il se remet en question et qu’il continue à travailler au sein d’un effectif d’avenir, il a beaucoup à apprendre de cette série contre Dallas.
Rose assume tout Le MVP 2011 utilisera également les vidéos de sa finale de conférence pour gommer de son jeu les impuretés dévoilées au grand jour par le Heat. En
11
analyse
OOTER N’EST PAS MENER !
Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images
Derrick Rose
attendant, il est devenu en playoffs le roi de l’auto flagellation, endossant la responsabilité de chaque revers concédé par ses Bulls. « Tout est ma faute », susurrait-il au soir de l’élimination. « Les balles perdues, les shoots manqués, les fautes. Je n’étais pas fatigué, j’ai simplement pris de stupides décisions qui nous ont coûté le match. » Rose a fait des erreurs, c’est incontestable. Beaucoup plus qu’en saison régulière, époque révolue ou
Russell Westbrook (OKC Thunder)
il pouvait se desserrer plus aisément des étreintes défensives. S’il a conservé peu ou prou sa moyenne de MVP contre le Heat (23,4 points), ce fut au détriment de sa réussite (35,0%, 42/120 aux tirs) et d’une alternance offensive indispensable à ce stade de la compétition (29% des tirs de Chicago). À trop vouloir porter les siens, il s’est emmêlé (3,8 turnovers) et n’a pas suffisamment cherché le soutien de ses coéquipiers (6,6 passes). Ses mauvais choix sont à mettre au crédit de la défense du Heat, compacte et solidaire dans le petit périmètre pour lui bloquer l’accès au cercle, spécialement dans le money time. Dès que les Bulls avaient désespérément besoin d’un panier, Miami resserrait immédiatement l’étau autour du MVP. Après la victoire du match 1, Rose a ainsi cumulé un exécrable 4/22 dans les quatrièmes quart-temps et l’unique prolongation de la série, la faute à LeBron James, match-up défensive aussi inattendue qu’efficace. « Vous essayez simplement de le maintenir en dehors de la peinture du mieux que vous pouvez », expliquait le King. L’ailier a fait bien plus que ça. Plus grand, plus fort, le double MVP a contrarié toutes les percées de son jeune successeur. Selon une statistique calculée par ESPN, D-Rose n’a shooté qu’à 6,3% lorsque James s’occupa de son cas (1/15 lors des matches 4 et 5). « C’est extrêmement difficile quand un gars de 2,03 m peut défendre aussi facilement sur vous », admettait le point guard. L’entêtement de Rose à vouloir se frayer un passage dans le trafic et l’absence d’un deuxième scoreur majeur ont précipité la chute des Bulls. Au cours de la série, Chicago a mené quatre des cinq matches à cinq minutes du terme. Rose muselé, aucun de ses coéquipiers n’a été en mesure de terminer le travail. De tous les All-Stars présents en finale de conférence, il était le seul à n’avoir aucun lieutenant au-dessus des 17,0 points de moyenne. Constant dans l’effort et l’apport, Luol Deng n’est pas homme à se créer son propre shoot. Carlos Boozer ? Décevant car trop attentiste et, plus inquiétant, bien maladroit dans sa zone de confort supposée. Le plus gros salaire des Bulls a terminé la saison sur le banc (0 minute dans le quatrième quart du Game 5) et une sortie indigne (5 points à 1/6, 6 rebonds). En attendant que son front office déniche la perle rare, si possible au poste 2, Derrick Rose a bien l’intention de retrouver rapidement le chemin de d’entraînement. « Je vais devenir meilleur », promet déjà le plus jeune MVP de l’histoire. n
QUE DIT L’HISTOIRE ?
C’EST PAS NOS YEUX !
• Derrick Rose et Russell Westbrook pourront s’en inspirer : shooter plus de vingt fois par match n’a jamais permis à un meneur de soulever le Graal. Si quelques point guards ont été les scoreurs n°1 de champions NBA, leurs productions n’étaient jamais isolées. Depuis 1969, six seulement ont remporté le titre de MVP des Finals : Tony Parker (2007), Chauncey Billups (2004), Isiah Thomas (1990), Magic Johnson (1980, 1982, 1987), Dennis Johnson (1979) et Jo Jo White (1976). Aucun n’a vampirisé les tickets shoots.
Getty Images
« Tout est ma faute. J’ai pris de stupides décisions qui nous ont coûté le match »
Magic lors des Finals 1982 Avant de profiter d’une match-up très favorable pour écarteler Cleveland en 2007, TP s’occupait de passer la deuxième couche derrière Tim Duncan. Au cœur d’un roster ou sept joueurs dépassaient les 9,5 points, Billups, roi des tirs décisifs, laissait le soin à Rip Hamilton de faire le plus gros du travail offensif. Isiah Thomas, premier passeur et marqueur du back-toback des Pistons, ne marquait pas beaucoup plus que Joe Dumars, MVP des Finals 1989. À Seattle, Dennis Johnson était l’un des sept Sonics en double-figure. Quant à Jo Jo White, deuxième pointeur des Celtics en 1976, c’est entouré de Dave Cowens (MVP 1973) et John Havlicek (MVP Finals 1974) qu’il décrochait la distinction individuelle. À l’époque du Showtime, Magic n’a terminé qu’une seule fois meilleur scoreur d’une franchise qui passait entre 110 et 120 pions à toutes les défenses. En 1987, ses 23,9 points s’accompagnaient de 12,2 passes. Kareem Abdul-Jabbar (MVP Finals 1985), Byron Scott et James Worthy (MVP Finals 1988) ont tous largement profité des caviars.
J.B.
12
échos NBA
LES BLAZERS DANS LE DOUTE
Steve Freeman/NBAE via Getty Images
QU’EST-CE QUI LEUR PREND ?
Entre un propriétaire qui change de general manager comme de cravate, et un leader de 27 ans (Brandon Roy) que l’on veut pousser vers la retraire (!), la franchise de l’Oregon affiche un beau bazar.
F
orcément, quand on a cofondé Microsoft et que l’on pèse 13 milliards de dollars, on a bien le droit de faire ce qu’il nous plaît. Et ça, Paul Allen, propriétaire des Portland TrailBlazers, l’a bien compris. Du coup, il y a une dizaine de jours, le proprio a décidé de renvoyer son general manager, Rich Cho, à la surprise générale, un an après l’avoir nommé. « L’alchimie entre Rich et notre équipe ne fonctionnait plus », déclarait simplement Larry Miller, le président. Le sportif donnait pourtant raison à Cho : dans une saison encore une fois ruinée par les blessures (Greg Oden, Brandon Roy…), les Blazers sont allés en playoffs et ont fait douter Dallas, actuel finaliste. L’arrivée du All-Star Gerald Wallace en février dernier contre des broutilles (Joel Przybilla, Dante Cunningham et des tours de Draft) était aussi un coup de maître réussi par Cho. Peu importe, le voici parti et Portland s’approche donc de la Draft avec un troisième GM différent dans la même année (Cho avait remplacé Kevin Pritchard la veille de la Draft l’an passé). Une instabilité qui en fait douter
Brandon Roy poussé vers la sortie.
plus d’un. « Je l’ai vraiment pas vu venir », déclarait l’Australien « Patty » Mills, Blazer cette année et désormais free agent. « Je trouve qu’il se débrouillait bien. Il savait très bien gérer les gars. C’est dommage qu’il ne soit plus là. » L’absence de GM, un poste primordial dans une franchise à l’approche de la Draft et de la période des transferts estivale (sans parler du lock-out à gérer), ne semble pourtant pas préoccuper plus que ça Paul Allen. Actuellement en vacances « hors des États-Unis », le boss a demandé à Larry Miller d’attendre son retour pour entamer les recherches. Pendant ce temps, la liste des candidats déclarés continue de s’allonger. Recalé Patrick Mills pour le poste de coach des Lakers, Rick Adelman a fait part de son intérêt pour le poste : « J’aimerais beaucoup rencontrer les dirigeants de Portland », a confirmé l’ancien coach des Rockets. « Je ne suis pas intéressé par le poste de coach, Nate McMillan fait un très bon boulot. Je veux quelque chose de différent, avec un stress moindre. » Aupara-
vant, Terry Porter et Danny Ferry commençaient aussi à pointer le bout de leur nez.
Brandon Roy trop cher C’est dans ce contexte un peu particulier que le quotidien de Portland The Oregonian a révélé en début de semaine les nouvelles intentions de la franchise : pousser la star de l’équipe, Brandon Roy, à prendre sa retraite ! Agé de seulement 27 ans, l’arrière est touché aux genoux, dont la quasi-totalité du cartilage a disparu, et ne retrouvera probablement jamais son niveau de jeu. Une décision pourtant étonnante compte tenu des playoffs réussis par Roy cette année, et notamment le fameux match 4 dans lequel il inscrit 18 points uniquement dans le quatrième quart-temps. La raison de cette rumeur ? Les Blazers se sentiraient pénalisés par le gros contrat de Roy, qui doit encore toucher 68 millions de dollars sur les quatre prochaines saisons. En forçant le joueur à prendre sa retraite, la franchise pourrait ainsi libérer de l’espace sous le salary cap. Seul souci, le joueur ne semble absolument pas prêt à prendre cette décision. Drôle d’ambiance en cette fin d’année du côté de l’Oregon en tout cas… n
« Je l’ai vraiment pas vu venir »
Rémi REVERCHON, à Los Angeles
13
échos NBA
L’AVENIR DES KINGS
UNE SALLE POUR SACRAMENTO Alors que les Kings ont failli déménager à Anaheim cet été, Sacramento vient de rendre un dossier prévoyant la construction d’une nouvelle salle, opérationnelle dès 2014.
C
’était la condition indispensable au maintien des Kings dans la capitale de la Californie : un projet concret de salle devait voir le jour cet été. Après une étude de faisabilité de 90 jours, un groupe privé mandaté par le maire de la ville, Kevin Johnson, vient de rendre un verdict positif. La construction d’une nouvelle salle pour un montant de 370 millions de dollars est ainsi envisagée. « Aujourd’hui est un jour historique pour la métropole de Sacramento », déclarait fièrement le responsable de l’étude. « Je suis très confiant par rapport à ces conclusions », ajoutait Kevin Johnson. « On n’a jamais été aussi proche de la construction d’une nouvelle salle. »
Quels financements ? Le nouveau complexe disposerait ainsi de 18.594 sièges en configuration basket, et proposerait 94 loges, à comparer avec les
50 loges de l’actuel Power Balance Pavilion. La salle serait en plus aux normes de la NHL, la ligue nationale de hockey, plaçant la ville dans les conditions idéales pour attirer une franchise de ce sport. L’étude rendue
publique reste en revanche plus que floue sur le point le plus important : le financement de la construction. Le dossier établit juste « que des fonds 100% publics ou des fonds 100% privés ne sont pas envisageables. » En revanche, aucune piste concrète sur l’origine des 370 millions de dollars. « Il faut que chaque ville de la région mette la main à la poche », à d’ores-et-déjà annoncé Gavin Maloof (en photo), copropriétaire des Kings. « Rien ne sera fait avec seulement un comté ou une ville, et le maire Kevin Johnson l’a bien compris et sera en charge de réunir les efforts de chacun. » Malgré cette absence de données financières, l’étude annonce que les Kings pourraient emménager dans cette nouvelle structure dès le début de la saison 2014-2015. n Rémi REVERCHON, à Los Angeles
membre de l’UNOSEL
EN BREF
• Mike Brown désormais en place, le nouveau coach des Lakers cherche désormais à former son staff. Si la piste Ettore Messina est toujours très chaude, Brown souhaiterait aussi engager l’actuel coach des Pistons, John Kuester, comme assistant… Disposant déjà du premier choix de la prochaine Draft, les Cavs souhaiteraient en plus avoir le deuxième pick. Un trade serait en train de se monter avec les Wolves et les Pistons. Detroit se débarrasserait du gros contrat de Rip Hamilton, Minnesota récupérerait les quatrième et huitième choix, pendant que Cleveland prendrait le deuxième choix des Wolves. De quoi choisir Kyrie Irving en 1 et Derrick Williams en 2… Kevin McHale, légende des Celtics et actuel consultant à la télé américaine, va devenir le prochain coach des Houston Rockets… Le 19 octobre dernier, Jason Terry s’est fait tatouer le trophée Larry O’Brien, remis aux champions NBA en juin, sur le biceps droit. « Jet » vient d’annoncer que si les Mavs venaient à perdre la finale, il se le ferait retirer au laser. R.M.
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ACTJ BASKET CAMPS
Poitiers et Ambert (Auvergne)
ACTJ. Depuis 18 ans, créateur de stages sportifs 8-11 ans / 12-14 ans / 15-17 ans Juillet-Août Encadrement permanent de qualité Garantie APS Membre de l’UNOSEL Brochure gratuite sur demande 18, rue du Fbg Poissonnière 75010 Paris Tél. : 01 45 23 83 75 Fax : 01 45 23 83 84 Email : info@actj.com Partenaire de l’ACTJ
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14
CHIFFRES
Cholet (1) – Le Mans (8) : 2-0 Mardi 17 mai
*Cholet bat Le Mans
77-75
Vendredi 20 mai
Cholet bat *Le Mans 76-70 Gravelines-Dk (4) – Roanne (5) : 2-1 Mardi 17 mai
*Gravelines-Dk bat Roanne
66-60
Vendredi 20 mai
*Roanne bat Gravelines-Dk
83-75
Mardi 24 mai
*Gravelines-Dk bat Roanne 84-77 Nancy (2) – Hyères-Toulon (7) : 2-1 Mercredi 18 mai
*Nancy bat Hyères-Toulon
68-64
Samedi 21 mai
*Hyères-Toulon bat Nancy
92-86
Mercredi 25 mai
*Nancy bat Hyères-Toulon 96-71 ASVEL (6) – Chalon (3) : 2-1 Mercredi 18 mai
*Chalon bat ASVEL
98-74
Samedi 21 mai
*ASVEL bat Chalon
107-85
Mercredi 25 mai
ASVEL bat *Chalon
94-80
Demi-finales Cholet (1) – Gravelines-Dk (4) : 1-0 Vendredi 27 mai
*Cholet bat Gravelines-Dk
77-62
Joué le mardi 31 mai
Gravelines-Dunkerque – Cholet Vendredi 3 juin, si nécessaire
Cholet – Gravelines-Dk Nancy (2) – ASVEL (6) : 1-0 Samedi 28 mai
*Nancy bat ASVEL
109-93
Joué le mercredi 1 juin er
ASVEL – Nancy Samedi 4 juin, si nécessaire
Nancy – ASVEL
Boxes-scores 24/5 Gravelines-Dk J.Johnson B.Woodside* Y.Bokolo* J.Greer C.Akpomedah* D.Issa S.Sene* R.Jomby* J.Rousselle Total
1
*Gravelines-Dk bat Roanne Min Tirs 3pts LF Rb Pd 28 7-15 4-9 - 1 1 34 5-11 0-4 5-6 4 12 28 5-15 1-3 3-4 8 3 18 4-7 1-4 3-4 2 2 35 4-9 3-6 - 2 1 28 5-7 - 5 2 17 2-4 - 8 11 0-2 0-1 - 3 1 1 - - 200 32-70 9-27 11-14 33 22
In 3 2 1 2 8
84-77 Co Bp Pts 1 - 18 - 2 15 - 2 14 - - 12 4 1 11 - 3 10 3 2 4 - 1 - - 8 11 84
4
25/5 *Nancy bat Hyères-Toulon 96-71 Nancy Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts T.Darden* 25 6-8 1-2 3-3 4 2 1 1 1 16 V.Samnick 25 6-13 0-2 4-4 2 1 3 - - 16 T.Johnson 25 5-11 3-7 1-1 1 2 1 - 1 14 W.Deane* 25 4-8 2-4 1-2 2 7 3 - 1 11 K.Grant 14 3-5 2-3 1-1 - 2 - - 1 9 A.Akingbala* 18 4-4 - 7 - 1 2 3 8 S.Brun* 18 3-4 1-2 - 4 3 1 - 3 7 S.N’Joya 18 3-6 0-2 - - 2 - 1 - 6 M.Badiane 17 2-3 - 0-1 8 4 4 2 1 4 J.Linehan* 9 1-2 1-2 - 2 4 2 - 4 3 K.Pinda 4 1-2 - - - - - - 2 N.Wachowiak 2 0-2 0-1 - 1 - - - - Total 200 38-68 10-25 10-12 31 27 16 6 15 96 Hyères-Toulon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts R.Hughes* 35 5-12 - 5-5 6 3 1 - 3 15 S.Fein* 29 5-19 3-9 2-2 4 1 1 - 1 15 V.Masingue* 37 6-8 - 1-5 8 4 - 1 3 13 J.Flowers 23 3-7 1-1 - 8 2 1 - 2 7 K.Houston* 20 2-7 1-4 1-2 - 2 2 - 8 6 A.Dobbins* 20 2-3 1-2 1-4 6 3 2 - 1 6 P.Morlende 19 2-6 0-3 - 2 4 - 1 4 4 A.Julien 2 1-1 1-1 - 1 - - - - 3 N.Boungou Colo 8 1-2 0-1 - 2 - - - 1 2 L.Legname 7 0-3 0-3 - - - - - 1 Total 200 27-68 7-24 10-18 37 19 7 2 24 71 27/5 Cholet S.Mejia* V.Avdalovic* D.Nelson W.Gradit* L.Vebobe R.Falker R.Duport* M.Houmounou F.Causeur A.Robinson* Total Gravelines-Dk S.Sene* C.Akpomedah* J.Greer J.Johnson R.Jomby* D.Issa B.Woodside* Y.Bokolo* J.Rousselle F.Zerbo Total
2
0 1 0
5
2
3
1
6
2
2
2
7
1
LF Rb Pd In Co Bp Pts 3-3 4 - 1 - 1 20 - 2 6 3 - 3 17 5-6 5 4 1 1 4 17 - 6 1 2 1 1 13 2-2 4 2 1 - 2 6 - 1 1 - - 1 2 - 1 - 1 - 1 2 - 1 1 1 - 1 - 2 - 1 - - 10-11 26 15 11 2 14 77
25/5 ASVEL bat *Chalon 94-80 Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts M.Haynes* 34 8-15 5-9 2-3 1 1 3 - 3 23 B.Schilb* 34 6-18 0-6 10-10 4 5 4 - 3 22 A.Aminu* 24 5-9 - 1-2 5 2 1 1 - 11 M.Jean-Baptiste Adolphe 11 3-6 - 5 - 1 - 1 6 I.Evtimov* 32 2-10 1-6 - 7 3 - - 2 5 N.Lang 20 2-6 1-2 - 2 3 1 - - 5 J.Lauvergne 10 2-2 - 0-1 4 1 - - 1 4 S.Tchicamboud* 20 1-6 0-3 - - 1 - - - 2 B.Smith 15 1-6 0-1 - 1 - - - - 2 Total 200 30-78 7-27 13-16 29 16 10 1 10 80 ASVEL Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts E.Jackson* 33 11-13 4-5 4-4 5 1 2 1 1 30 D.Jefferson* 40 8-16 - 5-11 16 6 1 2 6 21 M.Gelabale* 40 6-9 3-3 2-2 7 2 - - 1 17 M.Walsh 33 7-12 2-6 1-3 6 10 2 3 4 17 L.Westermann 16 1-2 1-2 3-6 3 3 - - 1 6 C.Hammonds* 25 0-3 0-3 2-2 3 5 2 1 4 2 K.Tillie 8 0-1 - 1-2 4 - - - 1 1 B.Fofana* 5 - - - - - - Total 200 33-56 10-19 18-30 44 27 7 7 18 94
1
8
3pts 3-3 3-7 3-5 0-2 0-1 0-1 0-1 9-20
0
1
*Cholet bat Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd 25 9-14 1-3 6-6 7 1 31 4-11 2-7 1-2 2 4 19 3-12 0-3 2-2 4 31 3-6 0-3 - 5 21 3-5 - 9 2 19 3-4 0-1 - 2 2 13 3-5 0-1 - 8 1 1-1 - 2-2 2 13 1-2 1-1 - 2 1 27 0-9 0-3 2-2 5 200 30-69 4-22 13-14 46 10 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 28 8-13 - 2-4 10 30 6-12 1-5 1-1 4 32 3-5 1-3 3-4 8 1 25 4-11 1-6 - 4 1 17 2-7 0-2 - 3 21 1-5 - 1-1 7 1 28 1-13 0-3 - 1 3 10 1-4 0-1 - 1 1 7 0-4 0-2 - 1 1 2 - - 200 26-74 3-22 7-10 39 8
In 2 2 1 1 1 1 8 In 1 2 3 1 7
77-62 Co Bp Pts - 4 25 - 2 11 1 2 8 - 2 6 1 1 6 2 2 6 1 1 6 - - 4 - 1 3 2 - 2 7 15 77 Co Bp Pts 1 3 18 1 1 14 1 3 10 - - 9 1 - 4 1 1 3 - 1 2 - 2 2 - 1 - - 5 12 62
28/5 Nancy K.Grant A.Akingbala* T.Darden* V.Samnick* W.Deane* J.Linehan* M.Badiane S.Brun T.Johnson Total ASVEL M.Gelabale* C.Hammonds* D.Jefferson* M.Walsh E.Jackson* P.Lacombe K.Tillie* L.Westermann B.Fofana Total
*Nancy bat ASVEL Min Tirs 3pts LF Rb Pd 26 6-12 2-6 7-8 1 3 29 8-10 - 4-7 10 40 8-14 0-3 2-2 6 5 19 7-9 - 2-2 7 1 30 3-9 1-3 3-3 3 5 24 3-4 2-3 2-2 1 3 11 4-6 - 6 2 19 3-7 0-1 - 3 2 2 - - 1 200 42-71 5-16 20-24 37 22 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 40 8-15 3-6 9-9 6 3 38 9-11 5-7 1-4 1 7 30 5-13 0-1 3-4 4 4 32 5-10 1-2 - 2 3 26 2-7 1-5 - 2 1 7 2-3 0-1 1-1 3 2 20 2-3 - 3 5 1-1 1-1 - 1 2 - 1 200 34-63 11-23 14-18 23 20
109-93 Co Bp Pts - 1 21 2 - 20 - 1 18 2 - 16 - 1 10 - 1 10 1 1 8 - 1 6 - - 5 6 109 Co Bp Pts - 1 28 - 3 24 1 2 13 1 2 11 - 2 5 - - 5 - 3 4 - 2 3 - 1 2 16 93
In 1 3 1 3 1 9 In 1 2 1 4
PRO B PLAYOFFS Quarts de finale Nanterre (1) – Portel (8) : 2-1 Mardi 17 mai
*Nanterre bat Le Portel
88-55
Vendredi 20 mai
*Le Portel bat Nanterre
89-66
Mardi 24 mai
*Nanterre bat Le Portel
80-73
Fos (4) – Évreux (5) : 2-0 Mercredi 18 mai
*Fos bat Évreux
76-62
Samedi 21 mai
Fos bat *Évreux
75-64
Dijon (2) – Aix-Maurienne (7) : 2-0 Mardi 17 mai
*Dijon bat Aix-Maurienne
72-56
Vendredi 20 mai
Dijon bat *Aix-Maurienne
78-72
Boulogne (6) – Rouen (3) : 2-1 Mercredi 18 mai
Boulogne bat *Rouen
103-100
Samedi 21 mai
Rouen bat *Boulogne
110-98
Mardi 24 mai
Boulogne bat *Rouen
93-83
Demi-finales Fos (4) – Nanterre (1) : 1-0 Samedi 28 mai
Fos bat *Nanterre
71-61
Joué le mardi 31 mai
Fos – Nanterre Vendredi 3 juin, si nécessaire
Nanterre – Fos Dijon (2) – Boulogne (6) : 1-0
1
2
8
1
Samedi 28 mai
*Dijon bat Boulogne Joué le mercredi 1er juin
Boulogne – Dijon Vendredi 3 juin, si nécessaire
Dijon – Boulogne
Boxes-scores 24/5 *Nanterre bat Le Portel Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd N.Carter* 34 8-14 0-1 6-6 7 3 M.Riley* 27 6-12 2-6 4-6 5 G.Pons 29 2-4 2-4 5-6 5 5 J.Passave-Ducteil* 27 4-4 - 1-4 5 1 L.Akono* 21 3-9 1-4 2-2 4 2 M.Judith* 32 3-10 0-5 - 2 4 X.Corosine 11 1-4 1-4 - 1 W.Daniels 6 1-2 - 1 A.Gomis 13 0-2 0-2 0-2 8 Total 200 28-61 6-26 18-26 38 15 Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd A.Rowland* 37 7-14 2-7 0-1 4 2 N.Wyatte* 24 7-10 - 2-2 10 2 C.Davis* 32 4-6 1-3 2-2 3 4 E.Choquet* 31 3-8 2-6 2-5 2 J.Ludon 31 3-11 0-4 3-6 4 2 F.N’Kembe 17 2-2 2-2 - 1 I.Sy* 12 2-3 - 1-1 - G.Leburgue 12 - 0-2 4 M.Labeyrie 4 - - Total 200 28-54 7-22 10-19 28 10
28/5 *Dijon bat Boulogne Dijon Min Tirs 3pts LF Rb Pd Z.Moss 25 10-14 - 5-5 8 3 J.Leloup* 25 6-9 3-5 6-6 1 3 D.Melody* 32 3-6 3-6 2-2 1 4 E.Bing* 31 5-9 - 1-2 13 1 E.Craven* 27 4-8 0-2 2-3 5 4 B.Monclar 19 3-5 1-2 1-2 1 1 S.Dia* 20 0-3 0-1 2-2 2 F.Prenom 3 - 1-2 2 A.Christophe 12 0-3 0-1 - 3 4 L.Aboudou 3 0-1 - - J.Tornato 3 - 1 Total 200 31-58 7-17 20-24 37 20 Boulogne Min Tirs 3pts LF Rb Pd T.Stanley* 30 6-9 3-6 2-4 1 1 L.Kante* 18 5-7 1-3 0-2 1 F.Raposo 23 4-8 - 2-6 7 M.N’Diaye 13 3-9 2-4 1-2 4 1 L.Milbourne* 25 2-8 0-2 3-4 4 1 K.Patiejunas* 22 3-4 1-2 - 1 2 D.Monroe* 28 2-4 0-1 1-3 1 1 E.Plateau 18 1-4 0-3 - 4 1 B.Matanga 18 1-5 0-3 0-1 1 4 K.Mondesir 5 0-3 0-3 - 1 Total 200 27-61 7-27 9-22 25 11
2 1
5
0
3
1
6
2
2
2
7
0
In 3 3 2 1 9 In 2 2 2 2 8
80-73 Co Bp Pts - 4 22 - 4 18 - 1 11 - 3 9 - 1 9 - 1 6 - 1 3 - - 2 - 1 - 16 80 Co Bp Pts - 5 16 - 4 16 - 3 11 - 1 10 - 2 9 - - 6 - 1 5 - 1 - 1 - 18 73
24/5 Boulogne bat *Rouen 93-83 Rouen Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts J.Siggers* 34 9-16 0-4 3-4 6 1 2 2 1 21 P.Okafor 23 7-11 1-1 2-3 11 - 1 1 3 17 C.Thioune* 35 4-12 0-4 6-9 6 2 2 - 1 14 P.Poupet* 34 3-10 2-3 5-5 5 5 1 - 3 13 W.Soliman* 23 6-8 - 0-1 4 2 2 - - 12 D.Williams* 31 2-11 0-5 0-1 4 1 2 - 1 4 K.Reid 19 0-6 0-2 2-2 1 5 - - 1 2 M.Diakite 1 - 1 - - - - Total 200 31-74 3-19 18-25 38 16 10 3 10 83 Boulogne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts L.Milbourne* 37 12-19 2-3 6-9 15 - 2 - 3 32 T.Stanley* 33 7-12 5-9 6-6 3 1 1 - 2 25 D.Monroe* 33 6-11 - 3-4 11 6 2 - 3 15 L.Kante* 27 4-10 2-4 2-2 3 - - - 3 12 E.Plateau 15 1-6 0-5 3-5 3 2 - - - 5 K.Patiejunas* 37 1-2 - 4 9 1 - 2 2 F.Raposo 10 1-3 - 1 1 - - - 2 M.N’Diaye 5 0-2 0-1 - 1 - - - 2 B.Matanga 3 0-1 0-1 - - - - - - Total 200 32-66 9-23 20-26 41 19 6 - 15 93
0
4
89-70
0
1
In 1 2 1 1 5 In 3 2 1 6
89-70 Co Bp Pts 1 - 25 - 2 21 - - 11 - 2 11 1 3 10 - 2 8 - 2 2 - - 1 - 2 - 1 - - 2 14 89 Co Bp Pts - 2 17 1 1 11 - - 10 1 1 9 - 1 7 - 1 7 - 2 5 - 1 2 - - 2 - - 2 9 70
Playoffs
PLAYOFFS Quarts de finale
Roanne Min Tirs P.Amagou* 34 7-9 S.Diabate* 34 7-17 U.Nsonwu-Amadi* 30 6-10 D.Page* 34 5-10 R.Davis* 37 2-8 D.Downey 6 1-3 A.Tanghe 5 1-2 P.Braud 10 0-2 A.Dunn 10 0-2 Total 200 29-63
Playoffs
PRO A
28/5 Fos bat *Nanterre Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd W.Daniels 27 5-12 0-2 7-9 6 1 M.Riley* 33 5-13 2-7 1-2 8 2 L.Akono* 30 3-8 3-5 - 1 5 G.Pons 15 3-4 1-2 - 3 1 M.Judith* 33 2-4 0-1 2-2 4 7 J.Passave-Ducteil* 20 3-7 - 6 1 N.Carter* 21 1-4 0-1 - 2 A.Gomis 10 0-1 0-1 1-2 2 X.Corosine 9 0-4 0-2 - 1 J.Nzeulie 2 0-2 0-1 - 1 Total 200 22-59 6-22 11-15 34 17 Fos Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Hachad* 26 6-12 2-3 4-8 9 1 L.Cummard* 35 5-7 2-2 3-3 5 K.Atamna 17 4-5 4-5 - 4 1 S.Gay* 35 4-9 - 1-2 7 Z.Bah* 32 4-8 1-2 0-2 6 3 P.Haquet 25 4-10 0-1 - 3 1 B.Cisse 10 0-1 0-1 - 1 2 M.Dia* 10 0-4 - 1 1 L.Labeyrie 5 0-1 - 0-2 - C.Humbert 5 0-1 0-1 - 1 Total 200 27-58 9-15 8-17 37 9
In 1 2 1 1 1 1 7 In 3 1 1 1 1 7
71-61 Co Bp Pts - 3 17 - 4 13 - 1 9 - 1 7 - 1 6 - 5 6 - - 2 - 1 1 - 1 - - - 17 61 Co Bp Pts - 4 18 1 2 15 - 3 12 3 1 9 - 4 9 1 2 8 - 2 - - - - - - 5 18 71
Paris Levallois bat Gravelines-Dk Le Mans bat Cholet Pau-Lacq-Orthez bat Chalon Nancy bat Vichy
88-72 70-58 76-62 71-63
ESPOIRS TROPHÉE DU FUTUR Quarts de finale
Demi-finales Paris Levallois bat Le Mans Nancy bat Pau-Lacq-Orthez
79-73 85-71
Finale Nancy bat Paris Levallois MVP : Kevin Thalien (Nancy)
91-68
NATIONALE 1 FINAL FOUR À Bordeaux
Demi-finales Brest bat Denain Saint-Étienne bat Angers
77-60 84-74
Finale Saint-Étienne bat Brest
89-61
LIGA ACB PLAYOFFS Demi-finales Barcelone (1) – Vitoria (4) : 2-0 *Barcelone bat Vitoria 86-71 *Barcelone bat Vitoria 78-62 Joué le mercredi 1er juin
Vitoria – Barcelone Vendredi 3 juin, si nécessaire
Vitoria – Barcelone Dimanche 5 juin, si nécessaire
Barcelone – Vitoria Real Madrid (2) et Bilbao (6): 1-1 *Real Madrid bat Bilbao 78-67 Bilbao bat *Real Madrid 71-66 Joué le mardi 31 mai
Bilbao – Real Madrid Jeudi 2 mai
Bilbao – Real Madrid Samedi 4 juin, si nécessaire
Real Madrid – Bilbao
LEGA PLAYOFFS Quarts de finale Sienne (1) – Bologne (8) : 3-1 *Sienne bat Bologne 94-55 *Sienne bat Bologne 85-81 *Bologne bat Sienne 74-68 Sienne bat *Bologne 81-62
15
CHIFFRES Trévise (5) – Avellino (5) : 3-1 Trévise bat *Avellino 82-78 87-68 *Avellino bat Trévise *Trévise bat Avellino 74-64 *Trévise bat Avellino 69-59 Cantu (2) – Varèse (7) : 3-0 *Cantu bat Varèse 78-53 67-64 *Cantu bat Varèse Cantu bat *Varèse 75-69 Milan (3) – Sassari (6) : 3-1 Sassari bat *Milan 71-70 73-63 *Milan bat Sassari 91-72 Milan bat *Sassari Milan bat *Sassari 72-60
1
Demi-finales
Mercredi 1er juin
Cantu – Milan
Sienne (1) – Trévise (5)
Vendredi 3 juin
Mardi 31 mai
Milan – Cantu
Sienne – Trévise
Milan – Cantu
Sienne – Trévise
Lundi 6 juin, si nécessaire
PLAYOFFS NBA
Trévise – Sienne Mercredi 8 juin, si nécessaire
Sienne – Trévise Cantu (2) – Milan (3) Lundi 30 juin
Cantu – Milan
4
2
4
3
4
6
0
2
4
7
*Dallas bat Oklahoma City
Dallas bat *Oklahoma City 112-105 a.p. 100-96
2
1
4
8
4
4
1
5
4
3
4
Playoffs
19ème édition
Mardi 7 juin
Dallas – Miami Jeudi 9 juin, si nécessaire
Dallas – Miami Dimanche 12 juin, si nécessaire
Miami – Dallas Mardi 14 juin, si nécessaire
0
4
Dallas – Miami
Miami – Dallas
4
4
2
121-112
Miami (2) – Chicago (1) : 4-1 *Chicago bat Miami 103-82 Miami bat *Chicago 85-75
1
4
*Dallas bat Oklahoma City
3
0
Miami – Dallas
Dimanche 5 juin
93-87
1
Miami – Dallas Joué le mardi 31 mai Jeudi 2 juin
106-100
1
FINALS
Miami – Dallas
Dallas bat *Oklahoma City
2
5
83-80
Oklahoma City bat *Dallas
4 1
Miami bat *Chicago
CONFÉRENCE EST Finale de conférence
4
8
101-93
Dallas (3) – Oklahoma City (4) : 4-1
Cantu – Milan
Trévise – Sienne
*Miami bat Chicago
Finale de conférence
Mardi 7 juin, si nécessaire
Samedi 4 juin
96-85
CONFÉRENCE OUEST
Dimanche 5 juin, si nécessaire
Jeudi 2 juin
*Miami bat Chicago
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6
4
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7
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ÉQUIPE DE FRANCE FÉMININE
ÇA A DE LA GUEULE ! Pierre Vincent a officialisé la liste des 12 joueuses retenues pour l’Euro, qui se déroulera du 18 juin au 3 juillet en Pologne, et tout ce joli monde s’est mis au boulot, avec brio.
U
Hervé Bellenger / IS-FFBB
ne formalité. L’équipe de France a remporté aisément le Tournoi de l’Ain, contre deux proies faciles, la Belgique (84-59) et Israël (76-40), ainsi que la redoutable Grèce (79-62) du duo Evanthia Maltsi-Styliani Kaltsidou (44 points à 59%). « C’est plutôt satisfaisant », se réjouit Pierre Vincent en conférence de presse, à l’issue du dernier match. « Je trouve même qu’on a assez bien, même très bien géré ce qu’on avait à gérer avec seulement sept entraînements collectifs. » Les Bleues en ont profité pour affronter des défenses variées. « On a eu à peu près tout ce qui pouvait se faire : de la zone press, des match-ups, des 3-2, des 2-1-2 », note le sélectionneur. De quoi se préparer efficacement pour la Pologne, où l’ambition sera d’accrocher une des cinq premières places pour se qualifier au tournoi pré-olympique. « Notre objectif prioritaire est la qualification aux Jeux Olympiques », avoue Céline Dumerc sur le site de FFBB.
Avec Lepron et Wade ! Pour ce faire, Pierre Vincent n’a pas attendu la fin du tournoi pour communiquer sa liste des 12 retenues
LES 12 BLEUES Joueuse Céline Dumerc Edwige Lawson-Wade Florence Lepron Émilie Gomis Clémence Beikes Marion Laborde Jennifer Digbeu Endéné Miyem Aurélie Bonnan Sandrine Gruda Emmeline Ndongue Isabelle Yacoubou
Taille 1,69 1,66 1,82 1,80 1,78 1,78 1,90 1,88 1,87 1,95 1,92 1,90
Âge 28 31 26 27 27 24 24 23 27 23 28 25
Poste 1 1 1-2 2 2-3 2-3 3-4 4-3 4 4 5 5
Sandrine Gruda.
pour l’Euro. « Il était important pour nous de rapidement se mettre dans la configuration de la compétition afin que chaque joueuse puisse trouver sa place au sein de ce groupe afin qu’une hiérarchie se mette en place. » Deux championnes d’Europe 2009 sont évincées, Anaël Lardy et Pauline Krawczyk, tout comme Paoline Salagnac et Ana CataChitiga. Cette dernière reste toutefois dans le groupe, en qualité de sparring-partner aux entraînements. À ses dépens, la meilleure rebondeuse de LFB, Aurélie Bonnan, a été choisie pour compléter un secteur intérieur dantesque avec le retour de Sandrine Gruda. Pour le reste, aucune surprise, si ce n’est le comeback définitif d’Edwige Lawson-Wade, après quatre ans d’absence. « J’apprends tous les jours. Je communique beaucoup avec Céline Dumerc. Florence Lepron et Emmeline Ndongue m’ont également aidé pour que je me mette à jour », confia la seule trentenaire du groupe avant le tournoi de l’Ain. Entraide et humilité, la recette rappelle le périple doré des Braqueuses. n
5 0 N I U J che
Diman
p e la Pe d c r a -P NANCY
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ERS V I N U ’ L TOUT ET DU BASKY A NANC
Romain MOLINA
Sél. 146 156 62 127 80 20 43 56 10 58 149 56
Club Ekaterinbourg (Russie) Valencia (Espagne) Tarbes Villeneuve d’Ascq Saint Amand Basket Landes Bourges Bourges Mondeville Ekaterinbourg (Russie) Bourges Famillia Schio (Italie)
Céline Demars/IS
échos FRANCE
NANCY GAGNE LE TROPHÉE DU FUTUR
ATTENTION, BÉBÉS COUGARS DANGEREUX
Abdel Kader Sylla.
Comme l’an passé, le PL, pourtant champion de France, a chuté en finale du Trophée du Futur. La faute à un SLUC diablement offensif, qui inscrit son nom au palmarès de la compétition pour la première fois de son histoire. Avec une confirmation, Abdel Kader Sylla, et une révélation, Kevin Thalien.
D
imanche 29 mai, 23h15. Les espoirs de Nancy rentrent de Vichy. L’heure idyllique pour faire la bringue et s’asperger du champagne qui coule du Trophée du Futur ? Détrompez-vous ! Au lit les minots ! « Il y a école lundi matin pour la plupart donc on n’a rien fêté », assure Pierre Verdière, l’entraîneur, qui ajoute qu’un pot sera organisé dans la semaine. Un pot que ce groupe a mérité, tant il partait de loin. « Si on avait été sur les sites de paris je ne sais pas jusqu’où serait montée notre cote », se marre le coach. Il repense à la fin de championnat Ô combien décevante. Cinq défaites en dix matches et une 3e place finale, à deux victoires du champion francilien. « Le quotidien a été un
peu galère sur la fin de saison, on manquait de concentration, de rigueur. Et une semaine avant le Trophée on a senti le groupe revenir », raconte Verdière. Pourtant à Vichy, Nancy débute en cahotant toujours. Opposés à une JAV certes à domicile mais 14e de la saison, les Lorrains peinent (-2 à la mi-temps) avant de l’emporter 71-63. « Après on est monté en puissance », analyse le coach. En demi, l’attaque nancéienne, portée par Kingsley Pinda (25 pts), avale Pau 85-71. Puis Nancy étouffe le PL (bloqué à 18/74 aux tirs, 24,3%) et décroche la timbale. 91-68. Les héros sont l’inévitable Abdel Kader Sylla (27 pts, 12 rbds, 4 cts en finale, 20,3 d’éval sur le tournoi) et le MVP Kevin Thalien
ESPOIRS : LE 5 DE LA SAISON Joueur
DdN
Club
Poste
Malela Mutuale
18/06/91 Paris Levallois
Henri Kahudi
08/01/91 Le Mans
Meneur Meneur
Jordan Aboudou
30/01/91 Chalon
Ailier
Abdel Kader Sylla
10/04/90 Nancy
Intérieur
Rudy Gobert
26/06/92 Cholet
Pivot
(20 pts en finale, 18,7 pts, 3,0 rbds et 3,7 pds sur le tournoi).
Sylla, objectif pro Pour Sylla, né en 1990, ce titre est le clap de fin de l’aventure en espoirs, catégorie qu’il a dominée (15,2 pts à 53,9%, 10,8 rbds, 2,3 cts pour 20,3 d’éval). « Une nouvelle aventure commence pour lui. Il va falloir qu’il rentre en professionnel. Il est prêt », assure Verdière. De là à se voir offrir un contrat avec les pros à la rentrée ?« Il peut légitimement y aspirer », nous confiait récemment Jean-Luc Monschau (Maxi-Basket #30). Pour Thalien, né en 1992, ce n’est que le début. Lui sera de retour avec les espoirs à l’automne. Déjà connu pour sa faculté à mettre dedans, (15,0 pts à 65/180 à 3-pts, 36,1%), ce combo doit apprendre à mieux remplir toutes les fonctions que recquiert le poste de meneur. « Il faut qu’il se durcisse mentalement et qu’il s’étoffe physiquement », note Verdière. Pour espérer, à l’avenir, devenir un Cougar, un vrai. n Yann CASSEVILLE
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échos FRANCE
Jean-François Mollière
EN BREF
NATIONALE 1 : FINAL FOUR
De gauche à droite : Benjamin Thomas, Sébastian Hermenier, Yann Jolivet et Roderick Pegon (Saint-Étienne).
LES VERTS EN PRO B ! Ils ont déjoué tous les pronostics. Septièmes à la fin de la saison régulière, les Stéphanois ont renversé Angers puis Brest et retrouvent la Pro B.
«
On sort de deux jours de fêtes, alors oui on est effectivement très heureux. » Le président stéphanois Lilio Bisaccia ne boude pas son plaisir, c’est le moins que l’on puisse dire. Suite à sa relégation administrative, en 2009, le CASE Saint-Étienne avait drôlement souffert. « On a été abandonné, on nous a retiré des subventions, on a perdu de gros sponsors », déclare-t-il. « Alors retrouver sportivement la Pro B, c’est une belle revanche. »
La fusion Grosse cote de ce Final Four de Nationale 1 dernière formule*, les Verts ont battu successivement Angers puis Brest en finale. À chaque fois portés par un joueur en costume de gala. Djordje Petrovic, 24 points et 4 rebonds contre Angers, ou Benjamin Thomas, MVP de la finale avec 17 points. Pour le CASE, les « sympathiques » problèmes commencent, à savoir structurer la nouvelle entité pour la Pro B.
« Nous avons en effet fusionné, pour l’équipe première, avec Roche-la-Molière et SaintChamond », détaille Bisaccia. « C’est acté depuis dix jours et nous allons présenter tous ce qu’il faut à la DNCG en vue de la Pro B. Le plus dur reste maintenant de fusionner les staffs et de prévoir les budgets mais on va y arriver. » Dans la tête du président Bisaccia, Yann Jolivet, coach stéphanois « devrait rester sur le banc », alors qu’Alain Thinet, coach de Roche-la-Molière, pourrait « glisser vers un poste de manager général. » Reste que la nouvelle entité, si les sympathiques problèmes se règlent, se présentera comme un promu solide qui n’aura rien à envier à son compagnon de montée, les JSA Bordeaux. n Thomas FÉLIX
(*) L’année prochaine, le second de la saison régulière sera en charge de l’organisation du Final Four pour lequel il sera automatiquement qualifié sans passer par les quarts.
• Ilian Evtimov a prolongé à Chalon jusqu’en 2014... Un temps annoncé au Paris Levallois, Georgi Joseph s’est finalement engagé pour deux ans avec Orléans… Signataire d’un contrat de deux ans l’été dernier, Marc-Antoine Pellin a trouvé un accord avec Le Mans pour se libérer… Slaven Rimac a prolongé d’un an son bail avec Pau et Cedrick Banks quitte Limoges… À Poitiers, Yann Devéhat a signé pour une année supplémentaire alors que Guillaume Costentin s’est engagé pour deux ans à Évreux, qui enregistre les départs de Benoît Toffin (fin de carrière) et du MVP français de Pro B, Philippe Da Silva, pressenti en Pro A… Châlons-Reims accueille Olivier Kolb et Kevin Corre ainsi que les prolongations de Kevin Joss Rauze et Bryan Mullins… Plus au Nord, Lille a signé l’Américain Steve Smith en provenance de Suisse et Mathieu Tensorer (Saint-Vallier)… Au Portel, Benoît Mangin remplace Édouard Choquet, parti à Fos-surMer… Révélation de la fin de saison, Antoine Eito a signé pour trois ans de plus à Vichy… À Antibes, Julien Espinosa (27 ans) succède à Savo Vucevic tandis qu’Aix-Maurienne et Nantes se sont « échangés » leurs coaches, Antoine Michon et Guillaume Quintard… C’est dimanche qu’a lieu la 2e édition du Salon du Basket, à partir de 11h, au Parc de la Pépinière à Nancy.
F.d.L.
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échos FRANCE
SIGNATURES
« NOUS N’AVIONS PAS BESOIN DE ÇA » Le coach désire poursuivre l’aventure varoise mais aimerait néanmoins que l’organisation du club se professionnalise.
C
onfirmez-vous votre volonté d’honorer votre dernière année de contrat au HTV ? Absolument. La seule incertitude qui existe aujourd’hui concerne le HTV, pas ma position. Pour le moment, nous ne sommes pas autorisés par la DNCG à nous engager en Pro A ou en Pro B. C’est une incertitude, mais en ce qui me concerne, je suis au HTV. Votre situation personnelle sera-t-elle différente si jamais la DNCG confirmait sa décision ? Je ne sais pas. Franchement, je ne peux pas l’imaginer. Il y a des dettes, mais j’ai une grande confiance envers les gens qui ont pris le club, notamment le président Palacios. Je ne pense pas qu’il puisse le laisser tomber après sa meilleure saison historique, même si on traîne comme un boulet des années d’amateurisme. Le poste qui est absent, c’est celui de general manager. Aujourd’hui, on ne sait pas qui fait quoi. S’il y avait vraiment un organigramme et des attributions précises, une faute comme la non-qualification de Dane Watts au dernier match ne pourrait pas arriver. Tant que l’organisation ne sera pas adaptée au monde professionnel, cela ne fonctionnera pas. Comment l’équipe a-t-elle réagi à la nonqualification de Watts ? C’était à en pleurer de rage. On n’avait pas besoin
de ça. Les joueurs étaient effondrés. Honnêtement, même avec Watts, nous n’aurions pas gagné. Mais nous aurions fait meilleure figure. Ce type d’erreur renvoie un message. Quand une équipe se bat, fait le maximum avec ses moyens et que l’administratif ne suit pas, franchement, on le vit comme un sabotage. Par correction, je me suis senti dans l’obligation de m’excuser auprès des joueurs. On ne les a pas respectés. Cela m’a vraiment mis mal à l’aise. Votre prochain défi sera la CAN à la tête du Sénégal. Comment abordez-vous cette nouvelle mission ? C’est une aventure qui me motive profondément. Comme tout passionné de basket, je suivais les résultats de la CAN. Chaque fois, je me disais qu’il y avait deux équipes capables de battre l’Angola : le Nigéria et le Sénégal. Je ne comprenais jamais pourquoi ces deux équipes figuraient sporadiquement à la CAN. Il y a vraiment de très forts joueurs au Sénégal. Mon travail sera de faire de ce groupe une équipe qui joue ensemble. Il y a quand même un enjeu de taille puisque le champion d’Afrique ira à Londres. Aujourd’hui, je pense que le Sénégal a pratiquement autant de chances que l’équipe de France d’aller aux Jeux Olympiques. C’est possible, mais ce n’est pas fait. Maintenant, je ne vais pas cacher que ce serait une grande fierté d’arriver avec la meilleure équipe africaine aux J.O. n Propos recueillis par Jérémy BARBIER
Hervé Bellenger / IS
Hervé Bellenger / IS
ALAIN WEISZ VEUT CONTINUER AU HTV
Jean-François Mollière
BERGEAUD ET SARRE SE RELANCENT, SOUSA REMPILE
• Un an après avoir quitté son poste de directeur exécutif à Pau, Claude Bergeaud (ci-dessus à gauche) s’est laissé séduire par le projet de Bordeaux et du président Boris Diaw. « Le fait qu’il devienne aujourd’hui l’entraîneur d’un club que je préside est un joli clin d’œil de l’Histoire », a réagi le Bobcat sur le site des JSA. « Il a toute ma confiance pour mener à bien le projet du club. » Bergeaud, qui n’a plus coaché depuis 2006 et son départ de l’ASVEL, devra en priorité maintenir les JSA au sein de leur nouvelle division. À Limoges, Fred Sarre (ci-dessus à droite) aura des objectifs certainement différents. Remercié par Strasbourg avant l’épilogue de la saison, Sarre retrouve le club où il fit ses débuts en tant qu’assistant de Pierre Dao puis Michel Gomez. « Il règne toujours ici une atmosphère particulière», a-t-il expliqué lors de son intronisation. « Il faut que la passion qui entoure le club devienne encore plus positive et laisse au CSP le temps de se construire dans la durée. » La durée, c’est également l’option choisie au Havre. Après avoir modifié son organigramme – démission du président Joël Ras, retour de Jacques Lemonnier – le club normand a prolongé Jean-Manuel Sousa pour deux saisons. J.B.
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Playoffs
événement
LA RAQUETTE DE NANCY
LA VIE À QUATRE Akin Akingbala, Moussa Badiane, Stephen Brun et Victor Samnick ont redressé la barre face à l’ASVEL après les difficultés rencontrées contre Hyères-Toulon et le vénérable Rick Hughes. En compilant 48 points et 26 rebonds au match 1, le quatuor a rappelé sa férocité, entretenue depuis le début de la saison par une émulation saine et franche. Par Romain MOLINA
La complémentarité fait la force Sur le terrain, les rôles sont définis. D’un côté, deux poste 4 bien distincts. « Stephen, c’est plus l’adresse à trois-points et Victor la dureté dans les post-ups », pointe Badiane. De l’autre, deux postes 5 également différents. « Akin est plus dur, plus au sol, plus lourd, tandis que Moussa a de longs segments et des qualités de course et de contre », estime Brun. « Victor est peut-être le plus polyvalent. C’est un 4 qui peut dépanner 5 », précise Jean-Luc Monschau. Chaque homme possède ses propres qualités, permettant ainsi au coach de pianoter selon la forme du moment, la physionomie du match et l’adversaire. « Et
Pierre Mangin / IS
A
près le premier match des demi-finales, Moussa Badiane ne le cachait pas. « Vu qu’ils avaient un intérieur blessé, on a pilonné à l’intérieur. » Privé de Pops Mensah-Bonsu, Villeurbanne était déplumé défensivement. Le volontaire Kim Tillie n’est pas un pivot de métier et Davon Jefferson n’est pas friand des tâches défensives. « On l’a ciblé », reconnaît Badiane. Moralité, Akin Akingbala a régné (20 points et 10 rebonds) et éclaté six dunks. Une résurrection après être passé à côté des quarts de finale contre Hyères-Toulon. « On lui a dit : si on veut avoir des perspectives à l’avenir, il nous faut un poste 5 dominant, comme il l’avait fait dans la saison », note Stephen Brun. Entraide, soutien, les intérieurs de Nancy affichent une solidarité sans faille. « Quand je suis performant, je vois qu’Akin est content pour moi sur le banc. Et c’est pareil pour moi quand il fait du bon boulot à l’intérieur », renchérit Badiane. Toutefois, la cohésion unissant ces hommes n’est pas spécifique aux intérieurs. « Toute l’équipe s’entend bien et s’encourage », corroborent Badiane et Brun. Les liens amicaux s’arrêtent au parquet et au vestiaire. « Je ne vais pas manger juste avec les intérieurs », rigole Moussa. « Ce n’est pas parce qu’on est intérieur qu’on est tout le temps ensemble dans la vie de tous les jours », ajoute son coéquipier.
« Je ne vais pas manger juste avec les intérieurs »
5/13 et 4 rebonds pour il le fait à merveille », le funambule américain. ajoute Brun. Cette jonglerie est Dans le match 2 à assurément une force, Hyères-Toulon, afin de Moussa Badiane notamment en playoffs, contrer la zone varoise, où la cadence et ce dernier étrennait l’intensité vont crescendo. seulement sa huitième titularisation en trente-huit rencontres, avec 20 points, 10 rebonds mais une Personnalités attachantes défaite 92 à 86. Rebelote lors de la belle à Gentilly, À l’aube de la saison, Jean-Luc Monschau n’a pas remportée aisément par les Cougars 96 à 71, avec hésité à rapatrier deux anciens de la maison, Moussa 7 points, 4 rebonds et 3 passes de l’insatiable Badiane (formé au SLUC et revenu en 2005-2006) et shooteur-intérieur. Cependant, contre l’ASVEL, Victor Samnick (2006-2009) pour entourer les deux Samnick reprenait ses galons de starter dans le but autres intérieurs présents depuis deux saisons. Une d’étouffer Davon Jefferson et de le jouer poste bas. volonté ? « Leurs candidatures ont été soumises à la Mission réussie : 16 points à 7/9, 7 rebonds et 2 loi du marché et de la concurrence », précise-t-il. « En contres en 19 minutes pour Victor contre 13 points à
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événement
rapport qualité/prix égal, on a signé des joueurs que nous connaissions. Ces garçons ont donné satisfaction lorsqu’ils sont passés au SLUC. Avec Victor, nous sommes devenus champions. Avec Moussa, il a été formé ici, est revenu après son passage aux Etats-Unis et a montré une personnalité extrêmement attachante. » Ce qui évite de mauvaises surprises sur la marchandise, sportivement et humainement, comme les bouderies vis-à-vis du temps de jeu. « La concurrence ? On ne la ressent pas. Du moins, elle n’est pas néfaste », estime Brun. Moussa abonde. « C’est une concurrence qui nous pousse vers le haut et vers l’avant. Et ça nous aide en match. La concurrence qu’on trouve à l’entraînement, on la retrouve en match. » Opposé au sculptural Akin Akingbala (2,08 m, 115kgs), le MVP français de Pro B l’an passé avec Aix-Maurienne ne boude pas son plaisir, malgré une utilisation parfois rachitique (9 matches à six minutes ou moins). « Être chaque jour à ses côtés rend meilleur. Ça force à être plus dur et plus exigeant envers moi-même et dans le jeu. » Et rentabiliser ainsi un maximum les minutes passées sur le parquet.
ROANNE ET CHALON
POURQUOI ILS ONT PERDU ROANNE
CHALON
• Parce que mentalement, le ressort était déjà cassé. La mauvaise ambiance dans le groupe avait été rendue publique par le coach. Et si parfois, le miracle peut avoir lieu, si l’équipe peut se ressouder dans l’adversité, ça n’a pas été le cas.
• Parce que l’équipe a été incapable de s’ajuster au jeu small ball proposé par l’ASVEL privée de Pops Mensah-Bonsu. Avec lui, le plan de Chalon a fonctionné. Une fois sorti, l’Elan a été incapable de contenir en défense le jeu au large, les espaces et la vivacité des Verts (201 pts encaissés sur les matches 2 et 3).
• Parce que l’équipe, construite autour d’un ailier scoreur, n’a jamais obtenu de Ricky Davis le rendement escompté. L’Américain est passé à côté de ses playoffs (8,3 pts à 29,1%). Le plus étonnant ? Le manque d’orgueil et de volonté de se rebeller chez un joueur avec un tel CV. Est-il définitivement cuit ?
• Parce qu’ils ont perdu la bataille du rebond. (38-28 pour l’ASVEL au match 2, 44-29 au match 3). Injouable sans munitions. • Parce qu’Ilian Evtimov a disparu en attaque une fois défendu par Mike Gelabale décalé à l’intérieur (2/10 au match 3). Pour passer un cap, l’ailier-fort doit absolument trouver de l’aternance dans son jeu offensif quand il est serré de près derrière la ligne à trois-points.
Nancy a dominé à l’intérieur au match aller (ci-dessus, Akin Akingbala et Stephen Brun).
Hervé Bellenger / IS
Si Victor Samnick est sérieusement monté en température depuis avril (14,1 points à 54,8% et 6,6 rebonds en 25 minutes), la clé de voute des Lorrains repose sur Akin Akingbala. Pour Moussa, « il est clairement l’un des meilleurs pivots du championnat. » Auteur de sa meilleure saison statistique (10,6 points à 57,8% et 8,3 rebonds en saison régulière), le pivot nigérian est le plus utilisé des quatre en moyenne (26 minutes). Capable de bloquer l’accès au cercle, de verrouiller le rebond et de profiter des nombreux systèmes où la balle transite dans la peinture, Akin le conquérant est indispensable au SLUC. « Lorsqu’il est bon et domine son vis-à-vis, on ne sera pas loin de la victoire », juge Brun. Pour preuve, le 12 v-3 d de son équipe lorsqu’il score plus de 10 points. Malheureusement, son rendement ne fut pas toujours optimum. « Il a connu des hauts et des bas », reconnaît son coach. Or, c’est dans ces périodes de vaches maigres qu’on reconnaît la moelle des individualités et des âmes peuplant le groupe. Et Akin n’a pas failli, comme ses coéquipiers, prompts à l’encourager. « Il a eu une réaction d’homme et d’orgueil », se réjouit Stephen à propos de sa prestation lors du match 1. De quoi confirmer la crainte villeurbannaise. « Il faut premièrement arrêter Akingbala », nous confiait Kim Tillie avant le début de la série. Malgré les trois victoires de l’ASVEL en saison régulière et à la Semaine des As contre Nancy, le Nigérian avait causé bien des tourments à la Maison Verte : 12,0 points à 73,9%, 5,3 rebonds et… 4,0 fautes en 23 minutes. Comme lors demi-finales 2009, remportées 2-1 par la Green Team. Akingbala s’était démené (10,7 points à 60,8% et 9,7 rebonds), luttant vaillamment contre Eric Campbell, Ali Traoré et Chevon Troutman. Abandonné par Cyril Julian (9 minutes en moyenne sur la série) et Lamayn Wilson (8/31 aux tirs, soit 25,8% de réussite) à l’époque, le gladiateur lorrain n’est plus esseulé aujourd’hui. Comme ses rêves de Bercy. n
• Parce que Jean-Denys Choulet n’avait plus de banc. 4 points pour les remplaçants au match 3. Braud sans confiance, Devan Downey un meneur pigiste désavoué, Mipoka cloué au banc, Dunn à côté de son jeu. Pas de solution alternative alors que les titulaires n’étaient pas toujours au mieux.
Hervé Bellenger / IS
Pierre Mangin / IS
Le totem Akingbala
• Parce que Dylan Page est un joueur exceptionnel… quand il joue ! 24 points (6/9 à 3-pts) et 12 rebond au match 2 et la victoire pour Roanne. Mais un match 1 pas en rythme, de retour de blessure, et un match 3 sans foncier. Depuis deux saisons, les espoirs de la Chorale fluctuent au rythme de son état de santé.
• Parce qu’Edwin Jackson a sorti le meilleur match de sa vie lors de la belle à Chalon. En regain de forme ces dernières semaines, il était toutefois totalement imprévisible de le voir claquer 30 points (11/13 aux tirs, 36 d’évaluation au final).
• Parce que Solo Diabaté est le Russell Westbrook français. Brillant (17 pts et 6 pds au match 3), athlétique en diable, volontaire et percutant, il doit cependant apprendre à mieux impliquer ses coéquipiers (7/17 aux tirs au match 3 et 10 bps sur la série) pour faire tourner une boutique de grand standing comme Roanne. La clé de sa progression se trouve là.
• Parce que l’équipe était fatiguée. C’est Greg Beugnot qui l’a dit. Fatigue physique ? Sans doute pas. Mais après une saison pleine d’émotion (deux finales, aux As et la victoire en Coupe), il est probable que la courroie mentale de ce groupe qui vit dans l’intensité et la concentration ait lâché. Il a suffi de voir la nervosité maximale de JBAM pour s’en convaincre.
Thomas BERJOAN
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Playoffs
événement
LES ATHLÈTES DE CHOLET
CITIUS, ALTIUS, FORTIU Face à des Gravelinois encore fatigués de leur quart de finale et orphelins de Yannick Bokolo dès la 10e minute, la dimension physique et athlétique des Choletais a beaucoup pesé lors du match 1. Un facteur clé de la réussite choletaise. Par Antoine LESSARD
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endredi dernier, 33e minute du match. taires. Il s’est bâti un corps de golgoth. À sa sortie Après un tir raté de Luca Vébobe, de Duke en 2008, Nelson était capable de soulever DeMarcus Nelson surgit au rebond une barre de 85 kilos à 19 reprises au développéoffensif au-dessus de la melée gravelinoise. Sans couché. Le meilleur score parmi tous les arrières de même poser un dribble, l’Américain remonte dans la sa promotion. Sa détente sèche avait été mesuré à foulée et claque un dunk dans le trafic. Le BCM est 88 centimètres. Nelson, 1,86 m sous la toise, était repoussé à 15 longueurs (61-46) et ne reviendra pas. capable de monter à 3,38 m sans élan – les mêmes L’action est symbolique de la domination physique, chiffres qu’un certain Derrick Rose, sorti de fac la athlétique des Choletais. même année. Un tank et un avion. Kunter acquiesce. Domination accentuée, sur ce match aller, par la « C’est un joueur très intéressant avec ses appuis, différence de fraîcheur des deux formations. Là où le haut du corps. Il a la combinaison entre vitesse, le BCM a bataillé pendant trois matches contre la puissance et explosivité et est très dur physiqueChorale de Roanne et joué une belle quatre jours ment. » Dur au mal aussi. Nelson a joué le match plus tôt, les Choletais ont bénéficié d’une semaine aller à la Meilleraie avec une entorse de la cheville. entière pour se préparer. « On est passé en deux « Il a eu vraiment mal pendant le match. Il était matches. Cela nous a aidés », concèdait après coup limité notamment au niveau du tir. Cela montre qu’il Erman Kunter. « Des joueurs n’étaient pas dedans, a eu beaucoup d’envie ». mais ils étaient présents physiquement, c’est Autre phénomène physique, Randal Falker. Le pivot US l’essentiel. » Même maladroits pendant les deux cache bien son jeu derrière une certaine nonchalance. premiers quart-temps, les Choletais ont tenu le BCM Mais lors des séances de musculation de CB – « deux en respect grâce à leur intensité défensive. Un socle séances hebdomadaires pas facultatives », précise inamovible chez les champions de France. Kunter – il est le plus impressionnant du groupe. « Quand on choisit des joueurs, le physique, « Randal, c’est la force tranquille. S’il a un objectif, il l’intensité, la vitesse, la dureté sont des caractése transforme. DeMarcus et lui, ce sont des monstres ristiques très importantes pour nous », dit Kunter. physiques », dit Germain Bondu, le préparateur phy« C’est peut-être pour cela qu’on joue un peu sique de C.B. À l’écouter, aucun Choletais n’est à la différemment des ramasse à l’heure autres équipes. » de soulever de Luc-Arthur Véla fonte. S’il n’a bobe et William pas le volume Gradit évoluaient musculaire des Germain Bondu en Pro B ? Peu deux précités, (préparateur physique de Cholet) importe à partir Vule Avdalovic est du moment où le plus conils répondaient aux critères maison. Les deux ont sciencieux en salle de musculation. « C’est vraiment un abattage physique global bien supérieur à la le Serbe par excellence. Même s’il est fatigué, il moyenne. Celui que ses coéquipiers surnomment travaille, il suit le programme. » Depuis le début de sa « Luc-Armure » n’a pas souffert du changement de jeune carrière, Romain Duport n’a jamais été dans une niveau. Son déficit de taille ne l’a pas handicapé aussi bonne forme physique qu’actuellement. « C’est plus que cela en Euroleague. Tout aussi mobile, plus compliqué parce qu’il fait 2,17 m, mais il a pris un Gradit est missionné des tâches défensives sur les peu de muscle, de poids, a fait beaucoup de gainage, ailiers scoreurs adverses. pratiqué l’haltérophilie… » Plus dur physiquement, plus résistant au contact, Duport est clairement en Nelson : la détente de Derrick Rose progrès depuis quelques semaines. Ses 6 points et 8 En matière d’hyperathlète, DeMarcus Nelson se rebonds en 13 minutes ont pesé à l’aller. pose là. À son époque chez les Blue Devils de Duke, En mode playoffs depuis un mois l’étudiant était passé entre les mains de Frank Les Choletais ont profité d’un avantage sur la « Hell’s Trainer » Matrisciano, un ancien Navy Seal, concurrence pour arriver au meilleur de leur forme en spécialiste des préparations physiques para-mili-
« DeMarcus et Randal, ce sont des monstres physiques »
playoffs. Une fois leur place dans le Top 2 assurée, fin avril, ils ont pu axer leur préparation avec cet objectif précis en tête. Kunter encore : « À partir du match à Limoges (27e journée), quand on a eu deux matches de suite à domicile, Nancy et Poitiers, on a essayé de monter physiquement, on a fait des séances de stade. C’est pour cela qu’il y a eu une chute, physiquement, contre Nancy (défaite à domicile 68-79). » Son groupe en recueille aujourd’hui les dividendes. Germain Bondu précise qu’avant cette période le groupe n’a pratiquement pas travaillé sur piste de la saison. « Avec Erman, les entraînements sont tellement intenses, qu’il n’y a pas besoin d’en rajouter ! » Le préparateur physique observe que les trois joueurs les plus rapides sont DeMarcus Nelson – « une bonne
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événement
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L’ŒIL DE FRÉDÉRIC SARRE
« LA LOGIQUE EST RESPECTÉE » Champion de France 2003 avec Pau, l’entraîneur de Limoges nous livre ses impressions sur ces demi-finales.
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Le Choletais DeMarcus Nelson, dominant au match aller.
petite boule de nerfs » –, William Gradit et Mérédis Houmounou. Antywane Robinson (2,03 m) n’est pas un pur sprinteur sur courte distance, « mais c’est un très bel athlète. Je l’ai vu faire des 200 et des 400 mètres. Quand il veut courir, attention ! » Sur un terrain de 28 mètres de long, la vitesse de pointe n’est pas essentielle. « L’important, c’est la capacité à tenir tout le match et à répéter, et la capacité à changer de rythme. Là-dedans, Vule et Sammy sont très forts. Sammy a un premier pas très rapide et une excellente réactivité. Il n’a peut-être pas de gros mollets mais de bons quadriceps. » Que l’on ne s’y trompe pas, le MVP de la saison est, lui aussi, un fort athlète. Bien dans le ton de son équipe. n (*) Plus vite, plus haut, plus fort
Pascal Allée / Hot Sports
Pascal Allée / Hot Sports
Pierre Mangin / IS
Sur les deux plus, durant la seconde mipremières manches temps, à l’efficacité du jeu de ces demis, la interieur vient s’ajouter de physiomonie des rencontres l’efficacité extérieure. est assez similaire. Une À Cholet, Gravelines n’a première mi-temps assez jamais été, non plus, en tenue au niveau du scoring, mesure d’alimenter son un troisième quart-temps, scoring par son jeu rapide au retour des vestiaires, – contre-attaque, drive ou où Cholet et Nancy ont transition sur pick’n’roll – enfoncé le clou avec une qui lui rapporte tant. Même efficacité, une dureté et si l’absence de Bokolo y est une densité constante qui sans doute pour beaucoup, ont fait basculer le match Cholet a très bien fermé de leur côté et ensuite, un les accès au cercle en quatrième quart-temps lors couvrant systematiquement duquel Nancy et Cholet ont les attaques vers le panier, contrôlé la fin du match sans notamment sur les défenses se faire peur. collectives sur pick’n’roll. En D’un point de vue stratéenvoyant systématiquement gique, je trouve que les deux le pivot jouer « le gardien vainqueurs sont restés très de but », ils ont privé Ben proches de leurs standards Woodside d’accès au cercle habituels de jeu. Ce qui est et de paniers en pénétraflagrant et certainement tion. Belle œuvre collective décisif – surtout quand de Cholet tant sur le plan on joue contre le BCM et défensif qu’offensif où l’ASVEL – c’est que les deux Mejia et les autres joueurs vainqueurs n’ont jamais ont brillé. permis à leurs adversaires Lorsque l’on permet à Gravde développer le jeu rapide, elines ou à Villeurbanne assurant un très bon repli de mettre en place leur jeu défensif et fermant l’accès à rapide, caractéristique forte la raquette. L’ASVEL a bien de leur jeu, ils trouvent du réussi à courir sur quelques rythme et de la confiance. actions au debut du premier Là, mis à part le premier quart, ce qui leur a permis quart-temps, il n’y a pas eu de prendre une avance mais, de course pour ces équipes. après le temps-mort de Cholet et Nancy les ont Jean-Luc Monschau, Nancy obligés à jouer sur demiest revenu très vite dans la terrain et sur ce type de jeu, partie. Dans l’ensemble, les l’impact et la densité phyCougars ont été d’un impact sique de ces deux équipes physique incroyable avec sont un avantage énorme. Willie Deane (Nancy) et Sammy les Samnick, Akingbala, BaMejia (Cholet) lors des matches allers. Au final, c’est une forme de diane… Ils ont matraqué à logique qui a été respectée. l’intérieur en jouant les un-contre-un sur Jefferson Le premier et le deuxième de la saison régulière ont et ont fermé défensivement l’accès au cercle. Le gagné, mais ils ont surtout gagné avec leur basket, SLUC a controlé le rythme et a veillé à stopper la celui qu’ils ont développé tout au long de l’année. » n Propos recueillis par volonté de l’ASVEL de courir, afin de ne pas subir Florent de LAMBERTERIE la percussion, le un-contre-un et le small ball. De
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Playoffs
événement
AVANTAGE FOS ET DIJON
« UNE GROSSE DÉFENSE COLLECTIVE » DIJON 1 – BOULOGNE 0
Pour avoir parfaitement mené son affaire sur le parquet de Nanterre, Fossur-Mer n’était plus - au moment de notre bouclage mardi - qu’à une victoire de Bercy. Position identique pour Dijon, autoritaire face à Boulogne grâce à un excellent Zach Moss, qui pouvait se qualifier pour la finale dès mardi dans le Pas-de-Calais.
• Pour sa dernière visite à Nanterre le 2 avril dernier, Fos n’avait pas existé chez le leader (90-60). La défense des Jaunes et Noir avait craqué de toutes parts. 66,7% de réussite pour la JSF. La leçon a été retenue. Samedi dernier, les Fosséens sont revenus en banlieue parisienne avec un plan bien échafaudé et un objectif clair : priver au maximum la JSF de munitions sur jeu rapide et jeu de transition. Très joueurs dans l’âme, eux-mêmes adeptes du jeu rapide, les Fosséens ont forcé leur nature en essayant de mieux contrôler leur attaque pour obliger leurs adversaires à jouer sur demi-terrain. « On a compensé notre déficit physique dans la raquette par une grosse défense collective », explique en outre Rémi Giuitta. Les intérieurs nanterrois n’ont pas eu leur rayonnement habituel. 26 points au cumul à 38% pour Carter, Passave, Daniels et Gomis. Le MVP du championnat, Nate Carter, n’a inscrit que deux points en 21 minutes. « En coupant une partie de leur jeu, on les a fait un peu déjouer. Ils ont eu des tirs ouverts qu’ils n’ont pas mis (6 sur 22 à 3-pts) », poursuit Giuitta. À l’inverse, le FOPB a rendu un propret 9 sur 15 derrière l’arc. Les bonnes séries de Karim Atamna (4/5) et Lee Cummard (2/2) ont permis de creuser un écart d’une dizaine de points que Nanterre n’a jamais réussi à combler. Les locaux n’ont pas eu leur coup de rein habituel pour inverser la tendance dans le dernier quart. « Ils n’ont pas eu les ressources mentales et surtout physiques pour faire basculer la rencontrer. Le match de mardi (la belle des quarts
face au Portel) a laissé des traces, c’est clair. » Fos a bien profité de ses trois jours de récupération supplémentaires pour arriver « plus frais physiquement et plus prêts tactiquement » que son adversaire. Hier mercredi (hors bouclage), les deux équipes étaient sur un pied d’égalité pour aborder le match retour. Avant ce match à la maison, Giuitta ne doutait pas de la motivation de son adversaire. « S’ils avaient dû lâcher, ils l’auraient fait en quartde-finale. »
David Melody (Dijon)
Antoine LESSARD
ÉLIMINÉ
ROUEN RESTE À QUAI
Pascal Allée / Hot Sports
NANTERRE 1 – FOS 1
• Après avoir dynamité la défense de Rouen en quart – 98,0 pts sur la série ! – le promu boulonnais était attendu en Bourgogne. Il n’a pas résisté à la pression défensive de la JDA. Passée une période de flottement dans les quatre premières minutes (2-10), l’étau dijonnais s’est resserré inexorablément. L’entrée tonitruante de Zach Moss a permis de lancer la machine. L’Américain a dévasté la raquette boulonnaise. 14 points sur son premier passage de 7 minutes ! 25 au final, ainsi que 8 rebonds et 34 à l’évaluation. Relegué à 16 points à la mi-temps, le SOMB est revenu à onze longueurs (52-41 à la 22e) avant de lâcher prise. Son duo intérieur Milbourne-Monroe, étincelant en quart (38,7 pts et 46,3 d’éval au cumul), n’a pas existé (12 points et 6 d’éval) face à la paire Bing-Moss. L’adresse du tandem Jérémy Leloup-David Melody a fait le reste. Pour Boulogne, la marche était trop haute. Pour autant, Jean-Lourg est resté très prudent avant le match retour, joué mardi salle Damrémont. « S’il y a le moindre relâchement de notre part, il y aura une belle, c’est sûr et certain » (Le Bien Public). Un retour de flamme n’était pas exclu face à ce promu pas comme les autres. À écouter Germain Castano, les Nordistes ont encore de l’ambition. « Il faut arrêter de se dire que cette demi-finale n’est que du bonus pour nous, c’est un discours de loser ! ». Les Boulonnais tomberont les armes à la main. n
• Battu à deux reprises aux Cotonniers par Boulogne, le SPO Rouen, première masse salariale de Pro B (1 million d’euros), a raté son opération remontée immédiate. Le président Jean Prouin a promis un grand coup de balai dans l’effectif en vue du prochain exercice, autour des seuls deux joueurs encore sous contrat, Pierric Poupet et Cheikhou Thioune. Interrogé par Paris Normandie, Michel Veyronnet a plaidé coupable quant à certains choix de recrutement. « Une montée, ça ne s’achète pas, ça se gagne. Peut-être y aura-t-il moins de talent (dans l’équipe) l’année prochaine que cette saison et qu’elle coûtera moins cher… Cette année, je suis 100 % responsable, il n’y a pas à discuter. Si les joueurs n’ont pas été au rendez-vous, c’est que je les ai mal choisis. J’assume. » A.L.
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NOUS
VINCENT COLLET
(STRASBOURG ET ÉQUIPE DE FRANCE)
« 11 MATCHES EN 19 JOURS, C’EST ÉNORME » Après une éviction en cours de saison à l’ASVEL, Vincent Collet rebondit à Strasbourg. Mais d’ici la rentrée, il lui faut guider l’équipe nationale vers les Jeux de Londres. Propos recueillis par Pascal LEGENDRE, au Mans
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n a appris qu’Alain Weisz, Claude Bergeaud, deux anciens coaches de l’équipe de France, Henrik Dettmann, ex-coach de l’Allemagne et de la Finlande, et aussi Éric Girard, Jean-Aimé Toupane, postulaient au poste de coach à la SIG. Ça veut dire que la concurrence est féroce, qu’il y a plus de demandes que d’offres ? Cette année, c’est une certitude. Très peu de clubs vont changer de coaches, Paris peut-être, Villeurbanne mais c’est fait depuis un petit moment. Donc il y avait peu d’opportunités. C’est peut-être d’ailleurs une bonne chose que beaucoup de clubs, et pas des moindres, aient signé leur coach sur un long bail, les frères Monschau, Philippe Hervé, J.D. Jackson, Jean-Denys Choulet. Cette année Greg Beugnot a reprolongé à Chalon.
Pourquoi toi, le coach de l’équipe nationale, tu t’es mis en quête d’un job dans un club ? Pour une raison toute simple : je ne suis en contrat avec l’équipe de France, donc avec la fédération, que pendant les périodes de stages et de compétitions, c’est-à-dire un maximum de deux mois par an. Et comme toute personne “normale”, je ne peux pas me contenter de travailler si peu. Ma situation a forcément changé avec mon licenciement de Villeurbanne. Là, je suis
chômeur, depuis que Villeurbanne m’a viré jusqu’à la reprise avec l’équipe de France en juillet. Et comme je n’avais pas envie de l’être après la campagne de l’équipe de France, en septembre, il me fallait rechercher un club. Les gens que je rencontre ont souvent l’impression que je suis entraîneur fédéral. Ce n’est pas du tout le cas. Dans un premier temps, j’étais sous contrat avec Villeurbanne, à partir de la rentrée 2008, et j’ai été sous contrat en équipe de France à partir de mars 2009. Et dans les condi-
27 discussions franches, c’est un atout, même si je ne pense pas que c’est ça qui va faire la réussite. J’ajoute que je comprends la situation de la fédération. Ce n’était pas à elle de supporter la décision de l’ASVEL. Quand on a discuté la première fois avec Yvan Mainini, il était prêt à me prendre à temps plein, mais j’étais à Villeurbanne et je n’avais pas envie de ça, l’ASVEL non plus. Après mon licenciement, je ne suis donc pas devenu cadre fédéral comme l’était Alain Weisz, Claude Bergeaud ou Michel Gomez. Avec la fédé, j’ai un CDD à chaque fois, comprenant stages et tournois. L’objectif est “Jeux Olympiques 2012” et, clairement, si on ne va pas au minimum au Tournoi de Qualification, le contrat est terminé. Au moment de la signature de l’accord tripartie, une fois passée l’excitation, tu ne t’es pas dit que ça allait faire… Beaucoup ? Si.
Jean-François Mollière
Énormément ? Je pensais beaucoup et c’était en fait énormément. Là où c’est le plus dur, c’est pour le club. Il y a cette simultanéité entre la fin de l’équipe nationale et le début avec le club. Cette fois, j’ai eu du temps pour souffler, récupérer, ce qui n’était pas le cas les années précédentes. Je suis frais, cela fait plusieurs mois que je réfléchis à ma préparation, aux systèmes à mettre en place, ma sélection je l’ai déjà en tête, et le vrai rendez-vous c’est le 12 juillet. Je peux maintenant construire mon équipe strasbourgeoise sans que ça interfère, alors que si j’étais resté à l’ASVEL jusqu’à la fin de la saison et en train de chercher un club pour la suivante, ça aurait été plus compliqué. C’est vrai que les coaches sont sur la brèche davantage que beaucoup d’autres gens, c’est important de se reposer.
« Je n’avais pas d’agent auparavant mais j’en ai pris un depuis mon licenciement à l’ASVEL » tions que l’ASVEL a exigées pour que je devienne entraîneur de l’équipe de France, il y avait le fait que ce ne soit qu’une mise à disposition temporaire pendant l’été, et surtout que la fédération mette en place une cellule de travail qui m’accompagne et qui me permette durant l’année d’être
à fond sur mon club. C’est vrai que j’étais en contact permanent avec Patrick Beesley durant la saison du club, mais c’est lui qui faisait tout le travail en amont avec Crawford Palmer, qui allait faire des visites aux États-Unis, etc. On avait signé un contrat tripartite.
Le fait de te rendre trois fois aux ÉtatsUnis cette année n’a pas changé la nature du contrat avec la fédération ? Non. Le président m’a proposé ça et, de mon côté, j’ai demandé à Pôle emploi s’il n’y avait pas de problèmes. Ça m’a permis de rencontrer les joueurs, d’avoir des
Comment as-tu fait pour entrer en contact avec la SIG ? Tu as un agent ? Je n’avais pas d’agent auparavant mais j’en ai pris un depuis mon licenciement à l’ASVEL, Bouna Ndiaye. Avant c’est moi qui gérais ça, à tort probablement. Dans un premier temps, j’étais au Mans, la reconduction était tacite, et même si ce n’est pas forcément à l’avantage du salarié, ça ne me venait même pas à l’esprit de faire autrement. J’aurais dû en prendre un en allant à Villeurbanne. ça s’est vite fait : une première rencontre à la finale de la Coupe de France, un second entretien dans la semaine suivante à Strasbourg et c’était ficelé ? Je les ai rencontrés une demi-heure à Paris autour d’un café et, derrière ça, le président m’a dit qu’il avait bien aimé l’entretien et il ›››
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Hervé Bellenger / IS
NOUS
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m’a demandé si c’était possible de se voir à Strasbourg dans la semaine. Le lendemain, il m’a rappelé pour me donner le jour et j’y suis allé le mercredi. On a discuté, l’agent est ensuite entré en ligne de compte, j’ai cru pendant 24 ou 48 heures que ça allait être compliqué, mais l’accord était trouvé le vendredi. Aujourd’hui (le mercredi 25 mai), on n’a pas encore signé, mais comme on sait qu’avec Internet l’information circule vite, j’ai dit au président que ça allait partir et qu’il valait mieux annoncer qu’on avait trouvé un accord. C’est ce qui s’est fait. Dans Les Dernières Nouvelles d’Alsace, on parle de Martial Bellon comme d’un hyper président. La première tâche d’un nouveau coach n’est-elle pas de tracer les périmètres de compétences de chacun et ensuite de les faire respecter ? C’est difficile de dire le contraire après l’expérience que je viens de connaître. C’est très important de limiter les interférences. Pour l’instant, je n’ai discuté qu’une seule fois avec les gens de Strasbourg et ce n’est pas ce que j’ai ressenti.
première chose qui vient, c’est la blessure, et puis les doutes sur sa compétence. J’ai morflé les premiers mois, c’était vraiment hard. C’est arrivé tellement tôt dans la saison, avant que l’on joue les deux derniers du championnat, Poitiers et Vichy. On venait de récupérer Matt Walsh, j’imaginais qu’on allait les battre et que ça permettrait de démarrer. En fait, la très grosse pression, je l’avais ressentie la semaine précédente contre Orléans et on avait gagné. J’ai été coupé sur le premier match de coupe d’Europe contre Göttingen, vainqueur de l’EuroChallenge 2010, qui ensuite a fini premier de la poule et premier ex-æquo de sa poule du Last 16. Après, j’ai eu un passage où ça m’a permis de me reconstituer, de réfléchir, tu es plus rationnel vis-à-vis de ce qui s’est passé. Tu remontes. Le fait de revenir dans ma maison au Mans m’a remis dans un environnement qu’on apprécie. Et depuis deux bons mois, le vide se fait vraiment ressentir, j’ai vraiment envie de terrain.
Le fait d’être reconnu c’est important surtout quand en face tu as des (Dusko) Ivkovic, des (Zeljko) Obradovic qui ont une énorme image, et que tu sais que dans notre sport beaucoup de matches se jouent à quelques paniers. Avec la fédération, je suis allé au Final Four à Barcelone. C’est important d’être dans ces moments-là car tu rencontres des gens, toujours les mêmes. Tu y es ou tu n’y es pas et quand tu y es, tu es dans la bonne mouvance. À l’Euroleague jeunes, le tournoi simultané qui regroupe huit équipes avec des joueurs qui seront les grands noms de demain, il y avait R.C. Bufford, Danny Ferry, les éliminés de NBA qui étaient là pour évaluer les futurs prospects européens, et beaucoup de clubs étrangers qui étaient représentés, très peu de français. Je ne jette pas la pierre, c’est un constat. On est dans une dimension économique qui est, pour l’instant, très éloignée de celle de certains pays. Ceci dit, si en Turquie le Championnat du monde a redonné de l’importance au basket, je ne suis pas sûr que les Grecs aient plus d’argent que nous, mais ils ont la façon de faire, pareil en Italie. J’en ai parlé avec Ali (Traoré), ça confirme ce que l’on dit : en France, c’est moins sur les contrats mais on paye en temps et en heure. Alors que dans certains pays, ils vivent au-dessus de leurs moyens mais ça leur permet de constituer des équipes qu’on ne peut pas avoir. C’est le cas à Rome.
« À Chicago, c’était d’une précision européenne. Il y aurait eu Obradovic, ça n’aurait pas été fondamentalement différent »
Tu as bâti une bonne partie de ta réputation sur la formation de jeunes au Mans. Cette année, l’ASVEL a joué la carte jeunes. À l’inverse, la SIG ne s’est jamais spécialisée dans l’éclosion de prospects ? Les deux années précédentes à l’ASVEL également avec la progression de Bangaly Fofana et Paul Lacombe. Ça va être tout à fait important à Strasbourg, par conviction, et aussi obligation, car on va avoir une masse salariale moyenne, la 8-10e, et il faudra intégrer un ou deux jeunes dans la rotation. C’est aussi un moyen de faire progresser le club. A priori, ça devrait évoluer. Pierre Tavano, qui était déjà avec toi au Mans et à l’ASVEL, te rejoint à Strasbourg. C’est véritablement ton alter ego. Tu as besoin d’un adjoint complice pour bien travailler ? Oui, c’est une exigence que j’ai évoquée immédiatement auprès des dirigeants strasbourgeois. Si cela n’avait pas été possible que Pierre nous rejoigne, je n’y serais pas allé. Qu’est-ce qui est le plus dur quand on est viré en pleine saison : la blessure à l’amour propre, le grand vide dans l’emploi du temps quand, comme toi, on respire basket du matin au soir, les doutes sur sa propre compétence ? Un peu de tout, à différentes périodes. La
Tu n’as jamais été approché pour coacher à l’étranger ? Par des agents, lors de l’Euro 2009, pour des structures importantes. Il ne faut pas se raconter d’histoires, aller à l’étranger, ça ne peut passer que par des agents qui y sont implantés, et chez nous très peu y sont. Bouna Ndiaye est réputé en NBA mais il commence à s’implanter en Europe, il a des joueurs en Italie, en Espagne. C’est bien entendu quelque chose qui me tente… Mais j’espère que l’on va se qualifier pour les Jeux et c’est bien pour l’instant que je reste en France car, dans la sélection, il n’y a pas que des joueurs NBA, mais aussi des joueurs de Pro A, c’est important de les voir régulièrement. Même si j’ai été viré en novembre, j’ai vu systématiquement depuis les matches sur Sport +. Est-ce pénalisant au niveau de l’arbitrage d’être un club, une équipe nationale, d’un pays du deuxième niveau européen ? Oui, toujours. Le sport, le basket, ne sont pas une exception, tous les milieux fonctionnent de la même façon : quand tu travailles avec les gens, que tu es en relation permanente, tu crées du lien autre que si tu les vois une fois de temps en temps. C’est une évidence. Pour l’équipe de France, c’est important d’avoir des relations avec les meilleurs arbitres européens.
Tu es allé trois fois aux États-Unis en pleine saison. Est-ce que le rapport aux franchises correspond à ce que tu attendais ? En NBA, il y a des moyens partout, mais c’est comme chez nous en Europe, en France, il y a une différence de standing suivant les franchises. Les Spurs, les Bulls, on sent que ce sont des clubs très structurés, chaque détail est pris en compte. La franchise de Boris (Charlotte Bobcats), ce n’est pas la même chose. Ce n’est pas qu’une question d’être tournée vers l’Europe ou pas. On n’a jamais été mal reçus mais, à San Antonio, ils sont respectueux, chaleureux dans leurs relations, leur accueil. Avec Patrick (Beesley), au mois de janvier, on était dans la loge des Spurs et, pendant la deuxième mi-temps, Danny Ferry nous a demandé trois fois ce que l’on voulait boire, j’en étais presque gêné. Est-ce que ça t’a aidé à mieux comprendre tes propres joueurs ? Je regardais beaucoup plus la NBA depuis que j’étais nommé en équipe de France. Avant, je ne le faisais que par plaisir, de
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Qu’est-ce qui est le plus difficile quand on est coach de l’équipe de France, faire taire les ego ou faire jouer les joueurs en équipe FIBA ? Ce n’est jamais facile de faire jouer une équipe nationale ensemble quand tu n’as pas beaucoup de temps, surtout que les niveaux de forme sont souvent hétérogènes quand tu commences la préparation. En revanche, les petits ajustements à faire NBA/FIBA, c’est mineur. Nos internationaux ont déjà joué en Europe, ils reviennent pratiquement tous les ans, alors ils perdent quelques réflexes, plus ou moins suivant les joueurs, mais ils s’y remettent. Où se situe la principale différence ? C’est la règle des trois secondes défensives. En NBA, les meneurs de jeu attendent que les joueurs en aide ressortent vers leurs joueurs – au bout de trois secondes ils n’ont plus le droit d’être dans la raquette – et, à ce moment-là, ils prennent à contre-pied en pénétrant. En Europe, tu ne peux pas le faire, il n’y a pas de contrainte défensive. La fermeture d’espace est plus facile en Europe. À l’opposé, les meilleurs joueurs sont en NBA, aussi il est parfois plus facile de battre son défenseur en Europe. Mais au bout du compte, ça reste du basket et je ne vois pas pour quelle raison faire une opposition entre les deux basket.
« FIBA/NBA, où se situe la principale différence ? C’est la règle des trois secondes défensives » Y a-t-il un choc des cultures au niveau de la vie du groupe hors terrain ? Depuis deux ans, l’esprit du groupe est très bon. Les gens seraient étonnés de voir l’ambiance qui règne en préparation. Ce n’est pas rare qu’ils restent une heure à table le soir après le repas pour faire des jeux de rôle. Mon sentiment, c’est que ce n’est pas là que se situe la réussite de notre entreprise. Cette cohésion, on l’a eue en 2009 et 2010, mais il faut aller encore plus loin. Il faut que l’on soit tous capables de mettre l’intérêt général au cœur de nos préoccupations devant tous les autres. Tous ceux qui vont venir ont très envie de réussir, là-dessus j’ai zéro doute, ils veulent aller aux Jeux Olympiques, ils connaissent la destination, mais ce n’est pas encore assez, il faut améliorer des choses, dans l’investissement au quotidien, dans le sacrifice que chacun doit donner à l’équipe de France. On est parfois prêt à réussir mais il y a encore trop de conditions.
pas que ça. Le but, c’est d’harmoniser l’état de forme des uns et des autres et d’être prêts le plus possible le 20 juillet qui était le départ initial de notre préparation. Ce passage à l’INSEP est venu se rajouter et c’est bien que les joueurs jouent le jeu. Tu étais assistant d’Alain Weisz en 2003 et tout le monde avait remarqué que l’équipe de France, avec AbdulWahad, Moiso, Sonko, avait une qualité athlétique bien supérieure aux autres équipes. L’Euroleague ayant fait d’énormes progrès, penses-tu que, huit ans après, cette domination athlétique peut se retrouver ? C’est vrai que les autres nations ont progressé. Il n’y aura pas autant d’écart même si, si on a l’équipe que j’espère réunir, on aura l’équipe la plus athlétique.
Cet atout, on pourra en profiter à plein si on est en forme physique. Je pense que l’année dernière, on est tombé un peu au cours de la compétition car on avait une équipe moins complète qu’il y a deux ans, beaucoup d’absences et, au championnat d’Europe, tu joues 11 matches en 19 jours si tu vas au bout, c’est énorme. Même si les joueurs NBA sont habitués à jouer tous les deux ou trois jours, c’est pire. L’année dernière, on a fait une préparation très intense avec beaucoup d’entraînements, avec peu de temps de repos, le foncier n’était pas suffisant, on a payé un peu. Ça n’explique pas la défaite contre la Nouvelle-Zélande, mais on était plutôt en descente. Cette année, comme la préparation sera plus longue, j’aimerais ménager davantage de temps de récupération pour avoir plus de fraîcheur. n
Il faut faire fi de sa production individuelle ? Exactement, c’est central. Ils parlent beaucoup d’eux, de ce qu’ils peuvent apporter à cette équipe, c’est un premier pas, mais pas suffisant. Ils doivent savoir aussi ce que l’autre peut apporter. Je ne peux pas tout dire maintenant, je leur en réserve la primeur. Très souvent dans nos équipes nationales, les bonnes intentions ont été bousculées par des blessures. C’est un motif de stress pour un coach ? Oui mais tu ne peux rien y faire. On dit qu’il y en a plus en équipe de France parce qu’on fait attention à ce qui se passe chez nous, mais je suis certain qu’il n’y en a pas plus chez nous que chez les autres. (José Manuel) Calderon s’est blessé l’année dernière mais on oublie car c’est en Espagne ; en revanche, on se souvient de Rodrigue Beaubois. Mais il n’y a pas de raisons que l’on se blesse plus en France qu’ailleurs. C’est une fausse piste. Vous faites un pré-stage de remise en forme à l’INSEP. Il y a beaucoup de moyens mis à votre disposition ? L’INSEP a été refait récemment, c’est exceptionnel. Le plateau médical est quasi unique au moins en Europe. Il y a entre autres des moyens de régénération, de cryothérapie, pour régénérer les tissus musculaires en quelques séances sur 4-5 jours. C’est un gain énorme en termes de prépa, le mec en ressort neuf. Et il n’y a
Jean-François Mollière
temps en temps. En plus cette année, j’ai eu du temps. Alors, oui, voir une petite dizaine de matches sur place, ça permet de mieux se rendre compte de la vitesse, de l’impact physique et aussi des particularités. Les gens disent « en NBA, c’est comme ci, comme ça… » mais, en fait, toutes les équipes ne sont pas pareilles. À Charlotte, il n’y a pas beaucoup de travail collectif alors qu’aux Spurs, il y a une vraie rigueur. Quand ils font du post-up, ils bougent d’une certaine façon, il y a de l’organisation. À Chicago, c’est drastique. J’ai eu la chance d’assister deux-trois fois à l’entraînement d’un matin de match. Déjà, ils s’entraînaient pendant une heure et demie, ils répétaient les rotations défensives, ils travaillaient sur les systèmes des adversaires, leurs propres systèmes et c’est (Tom) Thibodeau qui menait la manœuvre et c’était d’une précision européenne. Il y aurait eu Obradovic, ça n’aurait pas été fondamentalement différent. Ils sont passés d’une équipe moyenne à la meilleure en saison régulière, il y a une relation de cause à effet. J’ai noté des choses que j’ai vues en NBA qui me paraissent très intéressantes même pour l’Europe. De leur côté, ils observent de plus en plus ce qui est fait en Europe, ils vont venir à l’Euro. Ils souhaitent un véritable échange même si c’est eux qui veulent dicter les conditions de cet échange, normal ils ont l’argent, le pouvoir.
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insert presse euro essonne 82x135_Mise en page 1 17/05/11 10:46 Pa
échos EUROPE
EuroEssonne 2011
ESPAGNE
LE BARÇA GÈRE
France, Allemagne, Slovénie, Suède moins de 20 ans masculin
B
arcelone jouera la finale d’ACB. Soit c’est officiel depuis hier, soit ça le sera dans les jours qui viennent. Les Catalans ont en effet pris le taureau Vitoria par les cornes pour mener 2-0 (86-71 puis 78-62). Au match 1, quatre joueurs sont montés à 17 points (Navarro, N’Dong, Lorbek et Anderson) puis, au match 2, cinq joueurs ont inscrit huit points ou plus. Du côté de Vitoria, Stanko Barac, ainsi que Mirza Teletovic et Marcelinho Huertas, sauvent la baraque du mieux qu’ils peuvent.
GRÈCE
Juan Navarro/EB via Getty Images
LE PANA, NEUF À LA SUITE • Le Pana champion, ça n’était pas fait au moment de notre bouclage mais l’équipe de Zeljko Obradovic, qui n’avait pas l’avantage du terrain en finale de l’ESAKE, l’a repris, en s’imposant chez Olympiakos au premier match (75-70), avec un Dimi Diamantidis fabuleux : 21 points, 9 passes, 5
17, 18 ET 19 JUIN
ARÈNES DE L’AGORA, ÉVRY
Liga ACB
0), est reparti de Madrid avec une victoire en deux matches. Dominés au « Game 1 » (78-67) par Ante Tomic (15 points) et Sergio Llull (20 points), les Basques ont giflé le Real en première mi-temps du match 2 (44-25 !) pour s’imposer (en serrant les dents, certes) 71-66, malgré Llull encore (20 pts). L’équipe du Grec Fotis Katsikaris s’appuie notamment sur Marko Banic (18 points et 7 rebonds au premier match), Kostas Vasileiadis (16 points Felipe Reyes (Real) et Axel Hervelle (Bilbao). au match 1), Aaron Jackson (13 points et 5 pds au deuxième match) mais aussi Alex Mumbru Real, dur ! (22 points en deux matches). On notera que Mumbru En revanche, le Real devra cravacher. En effet, est l’un des rares Espagnols de l’effectif, et le seul à Bilbao, seulement sixième de la saison régulière et avoir marqué, comme quoi… n Fabien FRICONNET vainqueur surprise de Valence en quart de finale (2-
rebonds et 3 interceptions. Puis les Greens, qui restent sur huit titres consécutifs, ont confirmé chez eux (78-66), notamment en deuxième mi-temps (41-23). Après deux matches, les Reds shootaient à 40%. Match du sacre hier mercredi ou plus tard ?
F.F.
• La semaine dernière, la Polonaise Malgorzata Dydek (ci-contre) est décédée à seulement 37 ans, des suites d’un accident cardiaque qui l’avait laissée entre la vie et la mort pendant plusieurs jours. Cette géante (2,18 m) qui aura mené une grande carrière, notamment en France, à Valenciennes, avait pris sa retraite et vivait en Australie, où elle attendait un troisième enfant… Le nouveau coach de la Pologne est le Slovène Ales Pipan, 52 ans, ancien coach de la Slovénie. La Pologne pourrait croiser avec la France au deuxième tour de l’Euro… Tariq Kirksay a activé sa clause libératoire pour quitter Séville, mettant fin au contrat qu’il avait re-signé l’été dernier et qui le portait jusqu’en 2013… Svetislav Pesic ne sera plus le coach de Valence, sorti sèchement en quart de finale par Bilbao. Le club a en effet retiré de la table des négociations l’offre initialement faite au Serbe… Battu l’an dernier en finale (match sec) par Gilboa, le Maccabi a exercé sa vengeance cette année en tronçonnant cette même équipe galiléenne, 91 à 64, pour remporter son 49e titre national. David Bluthenthal a marqué 19 points.
F.F.�
FIBA Europe
EN BREF
> VENDREDI 17 JUIN
> SAMEDI 18 JUIN
> DIMANCHE 19 JUIN
17h30 Allemagne / Slovénie 19h30 Cérémonie d’ouverture 20h30 France / Suède
16h Suède / Allemagne 18h Démonstration de basket en fauteuil 20h30 Slovénie / France
13h30 Slovénie / Suède 16h30 France / Allemagne 17h Remise des récompenses
Vente de billets : 01 83 62 16 09 ou sur reflex-velbe.com 6 € la journée 12 € les 3 jours + d’infos sur basket-essonne.fr
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Salut ! Ça va ?
Propos recueillis par Florent de LAMBERTERIE
« CHOLETAIS AVANT TOUT ! » le niveau technique serait plus adapté. (Rire)
David
tier u gA (ENTRAÎNEUR DE
Est-ce que tu rejoues au basket ?
Un petit peu. L’an dernier, je m’entraînais avec l’équipe 3 du club, au niveau départemental, mais je ne faisais que les entraînements. Et puis cette année, j’ai fait quelques matches avec eux.
) JEUNES À ANGERS
Niveau stat, ça donne quoi David Gautier en départemental ?
alut David, ça va ?
Ma foi, oui, ça va bien. Je suis passé à la deuxième étape de ma vie professionnelle et je suis toujours en train de courir donc ça va.
Tu joues donc intérieur maintenant ?
Oui, plutôt intérieur, ça me permet de moins courir. Durant toute ma carrière, je voyais les grands faire un peu les feignants donc je copie un peu. (Rire)
Alors comme ça, tu es devenu entraîneur ?
Oui tout à fait. En fait, j’ai deux activités en parallèle puisque ma femme a ouvert un centre de remise en forme sur Angers, donc je l’aide dans certaines missions et puis, à côté, je suis salarié à l’ABC d’Angers où j’entraîne des jeunes : poussins, benjamins, minimes et je coache les minimes France de l’ABC.
L’équipe de N1 n’a pas essayé de t’enrôler pour le Final Four à Bordeaux ?
Comment s’est fait ce passage ?
Dans un premier temps, ça a plutôt été le boulot avec ma femme. On a d’abord acheté quatre murs avec tout à agencer, on était tout le temps dans les travaux et ça tombait bien parce que je n’avais plus trop envie d’entendre parler de basket. J’ai laissé le deuil se faire tranquillement et puis, au bout d’un moment, je me suis dit que j’allais passer mes diplômes. Ensuite, je suis rentré en contact avec l’ABC, d’abord en prenant une équipe de jeunes et puis je suis devenu salarié. Tu pensais déjà devenir coach à l’époque où tu étais joueur ?
Oui et non. Pour le moment, je ne suis pas vraiment dans l’optique de faire une carrière de coach mais plutôt de redonner aux
jeunes. Après, l’appétit vient en mangeant comme on dit donc je ne dis pas qu’un jour je ne serai pas tenté d’essayer d’aller vers un plus haut niveau. Mais là, je veux surtout travailler avec des jeunes, il y a plus d’innocence, plus de simplicité. Quelle est ta philosophe de basket ?
Moi, j’essaie vraiment de simplifier au maximum parce que les pauvres, ils regardent la télé, le basket américain et, souvent, c’est que du un-contre-un avec des dribbles à n’en plus finir… Donc moi, j’essaie de leur apporter de la simplicité dans leur jeu, je leur dis : relevez la tête et vous allez voir ce qui se passe. Si vous êtes seuls, vous y allez s’il y a quelqu’un devant vous, passez la balle. Et puis après, niveau
stratégie sur le terrain, c’est : on défend fort et on court derrière ! (Rire) Tes jeunes ont-ils conscience que leur coach est un ancien international ?
Oui et non. Il y en a certains en benjamin, je crois bien qu’ils n’ont jamais regardé un match de basket de leur vie. Il y en a d’autres qui, quand ils écoutent leurs parents, me situent un peu plus. Mais bon, le jeune, pour lui faire changer ses idées ou ses références, il faut y aller quand même ! Parce qu’ils sont très tournés sur euxmêmes, l’écoute est de plus en plus difficile. Si tu avais joué en NBA, tu penses que ta parole aurait plus de poids ?
Au niveau de l’écoute non, mais au moins
Non, pas du tout. Le coach, je le connais, c’est Jacky Périgois. Il m’a demandé deux ou trois fois d’aller m’entraîner mais je n’ai pas trop réagi. Et puis, de toute façon, physiquement j’en chie quand même donc il faut que ça me permette d’avoir un quotidien raisonnable. À Gravelines à la fin, je mangeais, j’allais à l’entraînement je rentrais et je m’allongeais jusqu’au lendemain. J’étais incapable de marcher en dehors des entraînements et il est hors de question que je revive ça. Gravelines, ton dernier club, est justement opposé à Cholet, ton premier club. Un favori ?
Cholet, c’est mon club de cœur. Je suis né à Cholet, j’ai joué en poussin là-bas jusqu’en espoir donc forcément... Maintenant Gravelines, c’est un club génial. Je n’y ai passé qu’une saison mais c’est un club convivial avec en plus des ambitions sportives donc c’est le genre de club où on peut rester dix ans sans problèmes. Mais je reste choletais avant tout !
Pascal Allée / Hot Sports
S
La vraie stat, c’est que je cours une action sur deux ! (Rires) Je marche beaucoup. Après, on n’a pas une équipe très grande donc je prends pas mal de rebonds ce qui me permet de lancer les contre-attaques pour les copains.
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