BasketNews 556

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l’hebdo du basketball

JEUDI 16 juin 2011 - N° 556

Nanterre… Les Bleuets U20… La liste de Collet… Tout sur l’Euro féminin… Pat Ewing… Mark Jackson… Transferts

NANCY et DALLAS

champions

Photos : Pascal Allée / Hot Sports et Mike Ehrmann/Getty Images

LINEHAN, NOWITZKI

MAGNIFIQUE ! Wunderbar !

BasketNews n°556 - jeudi 16 juin 2011 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

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sommaire 03

DISPONIBLES

08 FINALE PRO A : NANCY L’A FAIT !

• Sammy Mejia aurait pu permettre au champion choletais d’arracher la prolongation mais, au fond, la victoire de Nancy ne souffre d’aucune contestation. Les hommes de Jean-Luc Monschau ont fait la course en tête tout le match et contraint Cholet à une épuisante course poursuite. Deuxième titre pour le SLUC, pour le président Fra et pour Jean-Luc Monschau. Mérité !

Jacques Monclar... Rétro : Robert Smith... Chalon et la Coupe de France... Edwige Lawson... Dario Saric

#32

JUIN 2011

Du côté de chez

Kévin Séraphin Euro Féminin

Un titre en jeu

10 LINEHAN MVP

Spécial Jeunes

• Ah, le Virus ! En France depuis 2004, il est devenu le spécialiste de la finale puisque après Cholet l’an dernier, c’est avec le SLUC qu’il triomphe cette année, avec en prime le panier de la victoire et le titre de MVP. Chapeau !

Evan Fournier, Joffrey Lauvergne, Vincent Pourchot, ASVEL, la draft…

11 PRO B : NANTERRE AU BOUT DE LA LOGIQUE

Reportage

• Cette saison, Nanterre a tout raflé en Pro B mais va s’attaquer au niveau supérieur avec modestie et humilité.

Boris Diaw à Bordeaux

12 LA GAZETTE DES FINALES LNB

Joakim Noah et l’équipe de France

• Tout ça pour rien. Soutenu par 6.000 fans qui rêvaient du doublé, le champion sortant termine par une défaite, à un shoot près. Dépossédé de son titre et privé de place garantie en Euroleague, Cholet, malgré une superbe saison, est reparti de Bercy les mains vides.

© Jean-François Mollière-FFBB

IL ARRIVE ! M 03247 - 32 - F: 5,00 E

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14 ÉCHOS FRANCE

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• L’équipe de France U20 va tenter de conserver son titre de champion d’Europe. Nous analysons le potentiel de cette nouvelle génération... Vincent Collet a livré sa « short list » pour l’Euro... Tous les transferts.

18 EURO FÉMININ, ON Y EST !

• C’est samedi que l’équipe de France, les fameuses « Braqueuses », remet en jeu son titre de championne d’Europe, à l’occasion de l’Euro qui a lieu en Pologne. Pascal Legendre va les suivre et nous faire vivre cette épopée. Mais avant cela, il nous propose, sur quatre pages riches, une présentation complète de la compétition.

24 DIRK ET DALLAS L’ONT FAIT !

• Incroyable Dirk Nowitzki ! Mené deux victoires à une par Miami, le génie allemand a retourné la finale et permis à Dallas de signer trois victoires de rang, dont la dernière dimanche sur le parquet du Heat, pour effacer la finale perdue de 2006 et offrir à la franchise texane son premier titre. Un pur moment d’émotion pour Nowitzki (évidemment MVP des Finals), qui entre dans la caste des plus grands.

28 ÉCHOS NBA

• Mark Jackson va coacher les Golden State Warriors. Objectif : défense. Bon courage ! Pat Ewing est contrit de ne se voir proposé aucun poste. Il va taper à la porte des Knicks. Bon courage !

29 ÉCHOS EUROPE

• Barcelone-Bilbao : ça a bardé ! Les Catalans se déplaçaient à Bilbao mardi soir, hors de nos délais de bouclage, afin de glaner un seizième titre de champion. Mais la tâche s’annonce ardue après deux premiers matches électriques.

30 SALUT, ÇA VA STÉPHANE RISACHER ? BasketNews

RÉDACTION AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York).

Directeur Marketing et Promotion Frédéric CARON

Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com)

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie), Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). Ont collaboré à ce numero : Yann CASSEVILLE, Vincent LOZAT, Romain MOLINA, Rémi REVERCHON et Gautier SERGHERAERT. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - c.pelleray@norac-presse.fr)

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RÉALISATiON GRAPHIQUE Conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artistique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse)

JOURNALISTES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD.

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04

médias

Télévision Jeudi 16 juin Au cœur de la finale (Magazine NBA) 09h35 Orange Sport Miami-Dallas (NBA Final, Game 6, Rediff) Bilbao-Barcelone (Finale ACB, 20h40 Sport+ match 4) 09h15 MCS

Patrice Dumont (Sport+)

« Je n’aborde pas le commentaire féminin d’une manière différente » Habitué à commenter les matches de basket féminin, Patrice « Happy Pat » Dumont se prépare à son marathon de l’été, l’Euro féminin. Tous les matches de l’équipe de France, plus une belle couverture, quatre matches par jour ou presque, sur Sport+ et l’espoir de revoir une finale pour les Bleues.

Miami-Dallas (NBA Final, Game 6, Rediff) 20h35 Orange Sport Miami-Dallas (NBA Final, Game 6, Rediff)

Samedi 18 juin 17h55 Sport+

Miami-Dallas (NBA Final, Game 6, Rediff) Pologne-Montenegro (Euro F)

20h25 Sport+

France-Croatie (Euro F)

13h00 MCS

Dimanche 19 juin 07h30 Sport+

France-Croatie (Euro F, Rediff)

12h25 Sport+

Montenegro-Espagne (Euro F)

14h55 Sport+

Croatie-Grèce (Euro F)

20h25 Sport+

France-Lettonie (Euro F)

22h10 Sport+

Lituanie-Russie (Euro F)

Lundi 20 juin 09h45 Sport+ 15h30 MCS 20h25 Sport+

France-Lettonie (Euro F, Rediff) Miami-Dallas (NBA Final, Game 1, Rediff) France-Grèce (Euro F)

Mardi 21 juin 08h30 Sport+ 15h30 MCS

France-Grèce (Euro F, Rediff) Miami-Dallas (NBA Final, Game 2, Rediff)

Mercredi 22 juin 15h30 MCS 20h25 Sport+

Miami-Dallas (NBA Final, Game 3, Rediff) Euro Féminin

Justement, ta consultante est donc Laure Savasta, ancienne championne d’Europe, que t’apporte-t-elle ? Je suis convaincu que c’est intéressant d’avoir une basketteuse sur une compétition de cette envergure. Autant on a commenté des matches féminins avec Jacques Monclar, et son analyse était pertinente mais, par essence il est moins baigné dans le basket féminin que Laure. C’est donc un réel plus. De plus, Laure connaît parfaitement son sujet et c’est ce qui compte avant de savoir si ton

Tu commentes du basket masculin et féminin, quelles sont les spécificités du basket chez les filles ? On dit souvent que c’est un autre sport… (Il rit) Ce sont les garçons qui disent ça,

non ? Non, mais forcément c’est une interprétation différente du même sport. Il y a les mêmes règles, seule la taille du ballon change, mais les filles sont moins athlétiques c’est certain. Mais pour prendre un exemple sur

Lu, vu et entendu De passage à Paris la semaine dernière, l’intérieur des Lakers a soutenu son copain Rafael Nadal en finale du tournoi de Roland Garros. L’Espagnol y a remporté son sixième titre et a tenu à prendre la pose avec son pote Pau.

À l’antenne, le ton est-il différent ? As-tu besoin de forcer pour garder le téléspectateur ? Non parce que comme chez les garçons, tu peux très bien avoir des matches sympas et des matches en bois, on n’est pas responsable de ça. Par exemple, le match retour de la finale de LFB entre Bourges et Montpellier ne nous a posé aucun problème avec Jacques et on s’est emballé. Le débat est le même en fait entre la Pro A et la NBA. On pourrait croire qu’il est plus difficile de s’emballer pour la Pro A que pour la NBA, mais c’est juste différent, c’est tout. n Propos recueillis par Thomas FÉLIX

Par Thomas FÉLIX

Oh My God !! Denis restera toujours Rodman, cet homme un peu fou, incompris mais terriblement talentueux. Là, pour ses 50 ans (eh oui déjà !) il arbore une petite nuisette très seyante, et la nuit ne faisait que commencer.

Photos : D.R.

Pau Gasol avec un trophée.

la dernière finale NBA, J.J. Barea ne joue pas comme Tyson Chandler parce qu’il n’a pas les mêmes moyens. Les filles c’est pareil, elles s’organisent différemment car elles n’ont pas les mêmes moyens que les hommes. Cela n’enlève rien car la stratégie est là, le suspens est là, la technique est là, donc je ne l’aborde pas d’une manière différente d’un autre match.

Eurocamp de Trévise, Italie 1. La star NBA venue encourager les prospects c’était Dwight Howard d’Orlando. Et c’est peu dire qu’il a fait le boulot. Dans cette vidéo, on le voit participer au célèbre Haka des Little Tall Blacks de passage en Italie et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a pris un réel plaisir. http://www. youtube.com/watch?v=VMP5y_u9RSg

Eurocamp de Trévise, Italie 2. Antoine Diot le plus gros ! De tous les jeunes joueurs français présents en Italie c’est Antoine Diot qui a été calculé avec la plus grosse masse graisseuse. Un indice qui pour un sportif de haut niveau se situe entre 5 et 8% et qui indique la bonne hygiène de vie d’un joueur. Voici le classement des quelques Français présents en Italie. Joffrey Lauvergne 3,15 ; Edwin Jackson 3,5 ; Bangaly Fofana 3,82 ; Andrew Albicy Photos : D.R.

Vendredi 17 juin 14h00 MCS

consultant est une femme ou un homme par exemple.

Hervé Bellenger / IS

Liga ACB

Q

uel va être le programme de l’Euro féminin sur Sport+? Les matches des Françaises seront évidemment tous en direct mais, rien que le premier week-end, on va avoir près de quatre matches par jour de l’Euro. Avec des équipes comme la Grèce ou la Lituanie (voir programme, ndlr). Je vais en commenter la plupart, mais je ne pourrai pas faire tout puisque rien qu’au premier tour il y a deux sites, mais Laure Savasta et moi allons avoir du boulot.


ZONE-MIXTE

05

Humeur

Parker menteur Par Thomas BERJOAN

«

Kevin C. Cox/Getty Images

Tout d’abord, je n’ai jamais dit ça, vous savez, les journaux, ils ont besoin d’histoires, de parler de quelque chose. » Et bien si Tony. Si. Contrairement à ce que tu as déclaré avec le sourire à Spurs Nation mercredi dernier, « ça », tu l’as dit. Besoin de te rafraîchir la mémoire ? C’était le mercredi 18 mai, à Paris. Florent de Lamberterie était là avec son dictaphone. La bande est à la disposition de qui la veut. Et aussi sur basketnews.net. Voici le verbatim brut de ta déclaration. « J’avais dit en début de saison que c’était peut-être un peu notre dernière chance, que la fenêtre elle se refermait, et que Duncan et Ginobili, ils commencent à être un peu vieux donc ça va être dur d’abord de renouveler… (Nouvelle question) Ça va être dur, ça va être dur, je pense qu’on aura toujours une équipe performante, mais je ne pense pas qu’on peut dire qu’on jouera le titre. Il faut être réaliste. Nos adversaires, ils sont jeunes, ils sont bons, même si ça va être une équipe qui va être forte, dans les années à venir – Oklahoma aussi – et donc je pense qu’on aura toujours une équipe performante mais je pense pas qu’on pourra dire qu’on jouera le titre. » Évidemment, quand c’est revenu aux oreilles des Spurs, une franchise où l’excellence est le moteur, le GM R.C. Buford et coach Gregg Popovich n’ont pas aimé du tout. Normal. Mais la question n’est pas là. Ce sont vos histoires internes. Non, ce qui est détestable, c’est ton attitude. « Je ne sais pas ce qu’ils (les journalistes français) ont essayé de dire, mais Pop (Popovich), Manu (Ginobili) et

Timmy (Duncan) me connaissent », as-tu enchaîné avec nos confrères de Spurs Nation. « Je n’ai pas à me justifier devant vous ou justifier ma loyauté aux Spurs. J’adore les Spurs et je pense que nous avons de grandes chances de gagner un titre dans les deux ans qui viennent. Tant que Timmy, Manu et moi sommes dans l’équipe, nous avons une chance de gagner. » Si c’est vraiment ce que tu as dit à notre confrère, alors, tu as menti au moins une fois Tony. Et c’est trop facile de tenter de s’en sortir en jetant le doute et le discrédit sur le dos de notre corporation. Trop facile de jouer sur la méfiance qui existe déjà à l’égard des médias. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que tu agis ainsi. Ici, rien n’a été déformé, sorti de son contexte ni mis en scène ou exagéré, comme c’est parfois le cas, il faut le reconnaître. On t’a posé des questions, tu as répondu, cela a été retranscrit. Point barre. Tu as commis une faute grave au point de vue des standards américains de communication. Là-bas, on positive, on dit qu’on va gagner, surtout quand on est payé des dizaines de millions de dollars. Tu as choisi de dire autre chose et, sur le fond, tu as probablement raison. Assume ! Quand on possède ton statut, c’est minable de tenter de faire porter le chapeau à des journalistes peu puissants (le basket est ce qu’il est en France) et qui, de toutes façons, t’ouvriront toujours leurs colonnes puisque tu es incontournable. Mais, voistu, le problème quand un mensonge éclate au grand jour, même s’il peut paraître sans grande importance, c’est qu’après, la confiance est brisée. Et on se met à douter de tout. l

Sondage 76%

Eurocamp de Trévise, Italie 3. Deux photos balancées par Nicolas Batum et Edwin Jackson, décidément très impressionnés par la démesure de Samuel Deguara, originaire de Malte, dont les mensurations sont impressionnantes il est vrai. Le pivot, né en 91, est annoncé à 2,24 m, 136 kg, et surtout… 62 de pointure !! La chaussure d’Edwin, qui

Qui va gagner l’EuroBasket féminin ?

pointe en 48 quand même, à l’air ridicule !

Marquez Haynes heureux comme un Texan. L’ex-

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 701 réponses, décompte arrêté mardi. Photos : D.R.

3,97, Sarra Camara 5,07 ; Paul Lacombe 6,01 ; Antoine Diot 9,11.

Chalonnais, vainqueur de la Coupe de France cette saison avec l’Élan, était dans la peau d’un supporter chalonnais à Bercy. Sauf que lui, c’était sous les couleurs des Mavericks et il était en backstage à Miami. La preuve, cette photo prise à la volée de Mark Cuban et postée immédiatement sur son compte Twitter.

10%

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2%

2%

1% Autres

France

Russie

Espagne

Biélorussie

République tchèque


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JUIN 2011

Du côté de chez

Kévin Séraphin Euro Féminin

Un titre en jeu

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Evan Fournier, Joffrey Lauvergne, Vincent Pourchot, ASVEL, la draft…

Reportage

Boris Diaw à Bordeaux

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BN 556

Jacques Monclar... Rétro

Nom :


07

édito

ON DIRAIT BIEN QU’IL N’EST JAMAIS TROP TARD Par Fabien FRICONNET

O

La mode, c’est ce qui se démode des playoffs, à la rigueur, devait inciter à un peu de prudence. Quant à Dallas… C’est le bouquet ! Les Mavs étaient une équipe en vue, bien en vue, mais c’était en 2006 (finale) et 2007 (meilleur bilan de la saison, Nowitzki MVP). Depuis, ils avaient accumulé les éliminations contre tout ce que la conférence Ouest compte de forces vives. Pour tout dire, ça finissait par sentir la « lose ». À côté des Lakers, des Celtics, des Bulls, du Heat, du Magic et toute la compagnie, Dallas ça faisait un peu suranné. Même pas suranné, d’ailleurs. Ça faisait daté.

Par la corniche C’était oublier que, comme le disait Jean Cocteau (s’il ne l’a pas piqué à quelqu’un d’autre), « la mode, c’est ce qui se démode ». Sous-entendu : la mode, on s’en fout. Dirk, lui, par exemple, il s’en bat l’œil de la mode, il laisse ça aux Dwyane James

et autres LeBron Bosh. Parce que Nowitzki, comme Nancy – et s’il y a un morale à tirer, à la limite elle est peut-être là –, ils ont continué à y croire et puis c’est tout. Il a mis le temps, le Dirk. Cinq ans. Il a pris le chemin par la corniche, pas par la rocade. C’est plus long mais ça vaut le détour. ESPN a bien résumé la chose, sur son site Internet, par un joli titre : « Good Things Come ». Traduction : « les bonnes choses arrivent ». Sous-entendu : les bonnes choses finissent par arriver. Pour qui sait attendre, donc. Il n’est jamais trop tard. Ni pour un grand Allemand, parti cacher ses larmes dans le vestiaire, alors que les dernières secondes finissaient à peine de s’égrener ; ni pour Nancy, vexé de s’être fait limite arnaquer sur l’histoire du ranking Euroleague, vexé d’avoir été peu considéré dans les pronostics d’avant-saison (si, si, un peu quand même, hein Jean-Luc ?) ; ni, d’ailleurs (et on finirait presque par l’oublier), pour Ian Mahinmi, deuxième Français champion NBA après Tony Parker, promis au banc avec son statut de troisième pivot, mais finalement décisif en finale, bravo à lui ! n

Jean-François

Jesse D. Garrab

Mollière

rant/NBAE via

Getty Images

n ne va pas vous mentir : celles-là, on ne les avait pas vu venir ! Comme une paire de gifles (mais sans douleur), en allerretour, venues d’un angle mort. Back-to-back, en deux jours, pif et paf, Nancy et Dallas ; les deux conjoints pour ajouter à l’improbable, façon grosse cote en « pari combiné » sur Internet. Samedi, si, on les voyait venir, bien sûr, mais là c’était facile. En début de saison, en revanche, jamais de la vue… pardon, jamais de la vie. Pour annoncer les Couguars champions de France ou les Mavericks champions NBA – a fortiori les deux ensemble – il fallait être supporteur. Ou un peu medium – chapeau à vous, s’il y en a dans la salle. Bref, ce week-end a sonné comme un vieux rappel de la vacuité des analyses et pronostics, aussi peu savants les uns que les autres. Enfin… Savants souvent, quand même, faut pas pousser (n’allez pas croire que, nous autres, on écrit n’importe quoi), car les favoris sont les favoris et gagnent souvent ; mais pas toujours, c’est un peu là qu’on voulait en venir. On ajoutera qu’on est presque tenté de loger le Panathinaikos, vainqueur de l’Euroleague, dans le lot, pour former une troïka des improbables, tant Olympiakos et Barcelone – a minima – paraissaient mieux équipés et, eux, n’avaient pas perdu leurs forces vives à l’intersaison, mais enfin ça ne se fait pas de douter de Zeljko Obradovic. Bref, Nancy et Dallas, on n’y croyait pas fort. C’est que ces deux-là, ils étaient un peu passés de mode. Nancy avait bercyïsé tous les ans entre 2005 et 2008, d’accord, mais bon, ça paraissait bien loin ; surtout avec des Cholet, des ASVEL, des Gravelines et tutti quanti, armés jusqu’aux dents. Seule la formule


08

Finale

événement

Jean-François Mollière

LE SLUC, DEUXIÈME TITRE

ICI, C’EST NANCY !

Ici c’est Bercy et c’est Nancy, premier club couronné deux fois en ces lieux (76-74 samedi), après 2008 – déjà avec Jean-Luc Monschau au coaching –, un club remarquable de stabilité dans la performance, comme son entraîneur. C’est Bercy et c’est John Linehan, déjà champion l’an dernier avec Cholet. C’est Bercy et c’était excitant jusqu’à la dernière seconde. Par Fabien FRICONNET

C

ette fois-ci, il n’a pas pleuré. Enfin, pas devant les journalistes. Enfin, pas trop, quoi. En 2008, quand son SLUC avait épongé les larmes qui coulaient encore des trois finales perdues consécutivement à Bercy, la digue avait cédé et Jean-Luc Monschau avait craqué. L’armure s’était fendillée. Il avait pensé à son papa, décédé peu avant. Son petit frère Christian se tenait alors dans l’embrasure de la porte qui donne sur la salle de conférence de presse, et lui aussi avait la gorge nouée et les yeux rouges. Mais cette fois, non. Jean-Luc Monschau est arrivé tel qu’en lui-même, mi-stoïque mi-taquin, rigolard et sérieux alternativement. Champion, cela n’était plus une première pour le doyen des coaches, 60 berges. L’adrénaline, sans doute, pulsait-elle encore un peu, qui aide les nerfs à maintenir le tout en place. En

2008, le SLUC avait pu longuement célébrer au fil du dernier quart d’heure, tant la Chorale de Roanne n’avait pas existé. Samedi, à Bercy, ce fut différent. Il fallut serrer les dents, et le reste, jusqu’à ce que le ballon de l’égalisation, celui qui partit des mains de Sammy Mejia, dans une position difficile, s’échouât loin de la cible, tandis qu’au loin le buzzer était rendu quasi inaudible par l’exultant brouhaha des Cougars dans les tribunes. Il fallut s’accrocher au bastingage, et parfois aux cordes, car il n’y eut pas de KO cette fois-ci, quand bien même Nancy aurait emporté la décision aux points s’il s’était agi d’un sport de combat. Ne fut-ce pas le favori, le champion en titre, qui prit les devants ? Par William Gradit, le fantomatique Antywane Robinson (pour le premier de ses deux paniers du match, son deuxième en vingt-trois tenta-

Il fallut serrer les dents, et le reste

Tremmell Darden s’envole vers le panier et avec lui le SLUC vers un deuxième titre.

tives depuis les demi-finales) puis Romain Duport (un dunk), alors qu’Akin Akingbala s’enferrait dans la nasse choletaise. Six à zéro, donc, en trois minutes. Ce fut la dernière fois que Cholet eut un tant soit peu la main sur le match. Nancy est une équipe de ressources, sinon comment aurait-elle déjoué tous les pronostics (y compris les nôtres, on ne s’en cache pas) ? Victor Samnick trouva l’angle à trois-points, un garrot. Victor, si précieux ! Économisé (22 minutes) et décisif (15 points à 5/6 et 4 rebonds), MVP alternatif si la palme n’avait été décernée à Linehan. Puis, à sa suite, il y eut Deane, l’insaisissable, Darden, sans bruit, et encore Darden. Et encore Deane, sur un 10-0 du SLUC, pour passer à 13-8 à la cinquième minute. Cinq minutes seulement mais déjà beaucoup à voir et à ressentir.

Ne joue pas avec l’adresse indiquée

Quoi ? La défense du SLUC. Bien, la défense du SLUC ! C’est l’arme de Cholet, on l’a constaté à longueur d’année. La dureté, les espaces comprimés, tout cela, c’est du Cholet. C’est du Nancy aussi, pour ceux qui n’auraient pas remarqué. Demandez à Sammy Mejia, pris à deux très haut sur les pick’n’rolls, à l’image de ce que fait Dallas avec LeBron James (le basket c’est le basket). Demandez à Mejia, donc, 4/15 aux tirs, forcé de forcer, coupé des autres. Quoi d’autre ? L’adresse. Celle de loin, celle qui pèse.


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LE BASKET PAR LES CHIFFRES

L’échec, dans les grandes largeurs, de Vule Avdalovic

Et à la fin, sur un tir

Oui mais voilà, Nancy était entraîné. Et l’analyse de JLM, convaincante, répand, à sa manière, du sel sur les plaies de Kunter : « On a acquis une confiance dans l’attaque de zone grâce à notre confrontation contre Hyères-Toulon, notamment en jouant une belle face à une équipe qui pratique la zone, or on sait très

bien que Cholet y a recours régulièrement. Contre Villeurbanne, on a eu face à nous beaucoup de joueurs qui jouaient le un-contre-un, qui drivaient, c’était donc précieux de jouer un match de plus contre une équipe comme ça car c’est aussi le jeu de Cholet. » Et voilà. L’explication – les explications – pour le succès de Nancy. Non ? Eh bien, non, pas tant que cela. Car, au bout du bout, cette histoire-là, elle se joua quand même bien à l’ancienne, à l’arme blanche, sur le fil de la lame. C’est pourquoi ce fut plus beau que les trois dernières années. Au moins les trois dernières années.

TOUT EN UN SPEECH Jean-Luc Monschau, c’est connu, conçoit le basket en grande partie comme un sport de chiffres. Difficile de lui donner tort, son palmarès parle pour lui. Son analyse du succès nancéien est assez savoureuse.

Pascal Allée / Hot Sports

Premier quart-temps : 0/3 pour Cholet, 2/3 pour Nancy. L’anecdotique de dix minutes s’en allait devenir la vérité de quarante (lisez donc JeanLuc Monschau, par ailleurs), puisque ça fera 0/7 contre 6/9 à la pause, puis 3/17 contre 9/16 à la clôture des comptes. Quoi d’autre ? La maîtrise. De son jeu et de celui de l’autre. C’est Nancy qui dicta le match, c’est Cholet qui le subit. Ça a à voir avec la maîtrise émotionnelle, celle du physique aussi (lisez donc Erman Kunter qui se plaint de ses onze jours d’attente, par ailleurs), mais également celle des fautes. Un moment, on crut que cela serait l’histoire du jour, quand les petites lumières vertes s’allumaient sur le tableau d’affichage en face de Gradit (2 après cinq minutes), Mejia (2 après sept minutes), Samnick (2 après huit minutes), et ainsi de suite. Mais non. JLM et Erman Kunter gérèrent leur banc et ça ne se vit pas trop que ça clignotait. Coaching gagnant pour Monschau, car payant, coaching perdant pour Kunter, parce que pas payant ; c’est la loi du genre, on peut toujours refaire le monde et trouver que Fabien Causeur, formidable (16 points à 6/9), n’a pas assez joué (17 minutes) et DeMarcus Nelson trop (15 points mais à 3/12 en 27 minutes), mais si Mejia avait trouvé le cercle à la sonnerie, on n’en parlerait même pas. Un moment, aussi, on crut à une sorte de miracle. Mamoutou Diarra. Pas une seconde de temps de jeu en playoffs, onze rien qu’à la mi-temps samedi. Et des bonnes minutes, avec ça ! Six points (plus une claquette accordée en cadeau à Mejia), quatre rebonds et une passe. De quoi suturer légèrement – Nancy était monté à 24-18. Mais non. Mam ne rejouera pas – classons donc ça dans la catégorie « coaching perdant », s’il le faut. Sinon, quoi d’autre ? L’échec, dans les grandes largeurs, de Vule Avdalovic. Cinq points à 1/8, une passe, trois balles perdues, -2 d’évaluation. Sauf que là, ce fut surtout la victoire du Virus Linehan. Avec ce mal de tête, Cholet tourna en rond, se retrouvant neuf points derrière à la 11e minute (20-29). Ce fut sur un trois-points de Kenny Grant ; et il fallait qu’il fût bon, Grant, pour que les rotations de Nancy fonctionnassent. Il le fut, douze points en dix-huit minutes. Sinon, quoi d’autre ? La tête. Il ne fallait pas craquer. Cholet ne craqua pas. Pas plus à -9, donc, qu’à -6 (36-42, 19e) ou encore à -9 (48-57, 26e), ou encore enfin à -5 à cent secondes de la fin (69-74). Mais Nancy non plus, toujours en contrôle. Les erreurs de Cholet, celles qui coûtent quand vous être contraint au come-back permanent, se virent plus que les autres. Et pourtant, Nancy les a eues, les périodes où ça ne va pas fort. C’est qu’ils ne sont pas commodes les attaquants de Cholet. C’est qu’elle n’est pas habile à circonvenir la défense de zone de Cholet.

La dernière minute, donc, entamée sur un +3 pour le SLUC (74-71), poursuivie par un tir contré de Stephen Brun (par Randal Falker), un trois-points raté par Robinson, un rebond offensif de Falker, un troispoints marqué avec la planche (coquine) de Fabien Causeur (coquin) à 27 secondes du gong, un panier en déséquilibre de John Linehan (le roi des coquins) à trois secondes et trois dixièmes de la fin, puis donc un tir loupé de Sammy Mejia à six mètres. Il n’a pas pleuré, Jean-Luc Monschau, disions-nous, pas plus qu’il n’a exulté au coup de gong. L’avez-vous vu, les mains sur les hanches, comme incrédule, alors qu’autour de lui, chacun surgissait et partait à la poursuite de John Linehan, lancé dans un sprint vers le paradis ? n

La joie de John Linehan, Jean-Luc Monschau et Tremmell Darden.

LE SLUC, C’EST DÉSORMAIS… • Deux titres de champion de France : 2008 et 2011 • Trois finales de Pro A : 2005, 2006 et 2007 • Une Coupe Korac : 2002 • Une Semaine des As : 2005 • Deux finales de Coupe de France : 1997 et 2009

• « Si vous m’aviez dit que l’on peut gagner une rencontre en concédant 19 rebonds offensifs contre 3 seulement pour nous, j’aurais dit… oui, à condition qu’on soit dans la tradition de notre saison, à savoir l’équipe qui fait perdre le plus de ballons à l’adversaire. Alors vérifions ce point… Pas terrible : on perd également plus de balles (ndlr : 14 contre 12). Alors comment on fait ? On n’a plus qu’une solution : obtenir plus de lancers-francs. On regarde : ça ne marche encore pas car non seulement ils en obtiennent deux de plus mais ils sont également plus adroits, 25/27 c’est énorme ! Pourtant, Cholet n’est pas réputé pour être la meilleure équipe dans ce domaine. Alors on se dit que ça n’est plus possible. À moins d’être plus adroit, en particulier en allant plus souvent dans la raquette. Mais ça n’est pas le cas non plus (ndlr : 16/32 à l’intérieur pour Cholet, contre 12/24 pour Nancy). Alors comment fait-on pour gagner le match ? Aujourd’hui, on a gagné sur un critère essentiel : il y a un différentiel aux tirs à trois-points qui est en notre faveur (ndlr : 9/16 contre 3/17). C’est aussi ça le basket. On m’a demandé avant le match quel était le critère essentiel pour gagner, j’ai répondu de façon un peu triviale : être plus adroit, car le basket est un sport d’adresse. » Propos recueillis par Fabien FRICONNET


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Finale

JOHN LINEHAN MVP

little

Du parfait inconnu débarqué à Paris en 2004 au roi de Bercy, qui a terminé le visage dans les mains, pour un long moment d’émotion, John Linehan a construit sa carrière comme un chef. Un petit chef. Un grand chef.

événement

Big

man

Par Fabien FRICONNET

Hervé Bellenger / IS

«

de périphérique. Il lui faudra pourtant passer par équipes ont fait un bon travail. » L’accent est bon. Le l’Alsace, la Lorraine déjà en 2006-07 où, blessé au sourire est large. Coquin. genou, il ne sera pas de la défaite en finale, l’Estonie Un match difficile, dit-il. Certes. Mais plus pour certains en 2008-09 – champion avec le Kalev Tallinn – et que pour d’autres. On pense bien sûr à Vule Avdalovic. Cholet l’an dernier. Et l’infirmerie, souvent, car son « Sammy Mejia est un bon joueur mais notre cible petit corps est fragile. était Vule. On sait que s’il joue son jeu, qu’il met ses « Ça a été un sacré voyage ! J’étais heureux de trouver trois-points, Cholet devient difficile à battre. C’était un boulot à Paris. J’ai eu un bon coach, Gordy Herbert. mon objectif : gêner Vule, ne rien lui laisser de facile. » Beaucoup de mon succès lui appartient car il a cru en Ainsi donc fut fait, Vule fut rendu inutilisable (-2 moi au début, il m’a donné ma chance. J’ai beaucoup d’évaluation), tandis que le Virus, devenu depuis Cougrandi comme joueur et comme bertin un meneur, un vrai de vrai, et un être humain. Je ne suis plus aussi bon shooteur avec ça, mit sur la table rapide et athlétique qu’auparavant ses 15 points (3/5 à trois-points), 3 mais ma volonté de gagner est rebonds et 4 passes. Et puis, of course, plus forte aujourd’hui. C’est un long le panier du sacre, une acrobatie à trois John Linehan voyage et je suis heureux d’avoir secondes du gong. « J’ai juste foncé au joué si longtemps en France. J’ai cercle. J’ai battu Vule sur le dribble vers beaucoup de reconnaissance pour la ligne de fond, je voulais juste aller au tous mes coaches. Je suis fier de cercle. Je pensais à ça : Va au cercle, moi. » va au cercle ! » À 33 ans, et un an de contrat qui Il parle français court au SLUC, il s’agit désormais de Tenez, il parle même français ! l’Euroleague et de ses joutes enfiévrées Ainsi entame-t-il sa conférence et épuisantes. Le peut-il ? « Oui, je suis de presse, avant de bifurquer vers capable. Je suis prêt. » On l’espère. sa langue natale : « Merci, merci ! C’est que, depuis sept ans, on s’est C’est très difficile aujourd’hui. C’est attaché. Il est de la famille, le petit un match très difficile. Les deux bonhomme de Coubertin ! n

« Je suis fier de moi »

Jean-François Mollière

Ça a été un sacré voyage. » Il est arrivé il y a sept ans et on se demandait bien qui était ce petit bonhomme au visage d’adulte posé sur un corps d’adolescent gymnaste, et au sac à dos sanglé à sa parka, comme un écolier. Il arpentait, ainsi accoutré, les trottoirs du 16e arrondissement et de Boulogne, aux abords de Coubertin. Vous pensez bien que les passants n’en auraient pas fait un basketteur. Et nous ? On ne le connaissait pas, bien sûr ! Un mystère. Son CV n’apprenait rien. Cinq ans à la fac de Providence – dont une année sans jouer, la blessure déjà – agrémentés de statistiques quelconques, 11 points et 4 passes. Pas de Draft, cela va sans dire. Rien à mettre sous la dent des scouts et un (généreux) mètre soixante-quinze, alors… Des saisons en D-League et en CBA. Et un passage chez les Harlem Globe Trotters ! Bref, il est arrivé en 2004 au Paris Basket Racing, club flou racheté par « les Américains », c’est-à-dire la paire Fleisher-Salwen, dirigeants agents, avec Tony Parker en lointain partenaire. L’équipe ? Composite. C.C. Harrison, Ali Bouziane, Bill Phillips, Mam Diarra, Victor Samnick, Luca Vébobe et les autres, dont des joueurs de passage. Et John Linehan. Tout cela confié à un coach canadien aux attaches finlandaises, Gordon Herbert. Avec Jacques Monclar en directeur des opérations basket pour faire tenir la maison debout. Et mieux que debout : 4e de la saison, 23-11 ! Alors Linehan, ça donne quoi en 2004 ? Ni bon ni mauvais, bien au contraire. Inclassable. En défense, une peste, un virus. Il n’est alors ni adroit ni maladroit. Ça dépend des jours, sans que l’on puisse dire non plus qu’il soit franchement irrégulier. Ni un grand organisateur, ni une plaie. Bref, Linehan, on comprend rien. Ce qu’on comprend, c’est que l’année suivante, sous-payé, il est temps qu’il quitte un PBR passé du composite au bordélique, de l’effectif recomposé à l’effectif éphémère, et de la 4e place à la 13e. Il part en cours de saison à Strasbourg. De Coubertin à Bercy, il n’y a rien du tout. Quelques stations de métro ou un morceau


Finale

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et l’athlétique Will Daniels (15 pts, 9 rbds et 6 pds). La JSF Nanterre a ressemblé à un rouleau compresseur. Le coach a loué aussi le passage de Jérémy Nzeuilie (20 ans), un produit maison, bien dans la tradition du club.

Lucidité

Pascal Allée / Hot Sports

Sa guirlande de succès, la JSF la doit à son esprit, au talent malin de son coach, et aussi à la continuité d’un groupe dans un monde où le changement est devenu souvent une pathologie. Nanterre a été d’attaque d’entrée. « Vous gagnez des matches, vous engrangez vite de la confiance et, comme ça, on a conservé une petite longueur d’avance sur la ligne d’arrivée. » Inspiré par Poitiers, Nanterre va appliquer la méthode au palier supérieur. Six joueurs majeurs (Akono, Corosine, Judith, Passave-Ducteil, Pons, Riley) seront toujours sous la même bannière et le club fait le forcing pour conserver Carter. Pas une mince affaire car sa valeur financière est forcément en hausse et ces chez gens-là, on n’a point trop de sous. « Le défi pour nous, c’est d’essayer de se maintenir l’année prochaine », explique le président Jean Donnadieu. « On se base un peu sur la manière d’opérer de Poitiers. Leur président me disait que, pour pouvoir avoir un maintien pérenne, il faut être aux alentours de 3M€. Nous en sommes à 2,4 avec la section amateur, qui représente 250-300.000€. Faites le

NANTERRE 73 – DIJON 60

RAPACES ET MODESTES Cette saison, Nanterre a tout raflé en Pro B mais va s’attaquer au niveau supérieur avec modestie et humilité. Par Pascal LEGENDRE

L

e coffre est plein. Une 1ère place de la saison régulière, un trophée de MVP étranger pour Nate Carter, un autre pour le coach Pascal Donnadieu, un titre de champion de France, un oscar de meilleur joueur de la finale toujours pour Carter, et la considération, la sympathie, de tous pour ce club qui, en quinze ans, a navigué avec des ressources minimales de la Départementale à la Pro A. « C’est une saison bénie. Je veux apporter du crédit à mes équipiers qui sont des gens incroyables sans qui rien n’aurait été possible. L’année dernière, nous avions échoué et ça nous a donné encore plus de motivation », se délectait l’Américain. « Battre Dijon, c’est l’aboutissement d’une saison quasi parfaite. Je savoure ces moments-là en prévision d’autres peut-être plus compliqués la saison prochaine », reprenait le coach. Assurés de rentrer dans le Jardin d’Eden du basket français dès le 30 avril, les banlieusards parisiens ont dû se maintenir sous pression en playoffs, cravacher face au Portel et Fos-sur-

Mer, et se concentrer pour une finale à Bercy qui manque forcément de sel lorsque les deux équipes sont assurées de monter en Pro A. D’ailleurs, le Dijonnais David Mélody évoquait le relâchement de sa jeune équipe une fois le contrat rempli. Constat repris par le coach Jean-Louis Borg : « On a l’impression d’avoir subi le même contrecoup que celui subi par Nanterre quand ils ont appris qu’ils étaient en Pro A. » En fait, la JDA a été lâchée d’entrée, Nanterre se régalant dans les interceptions (9 à la mitemps). Le monde à l’envers. « On a parlé toute la semaine de la grosse défense de Dijon et de l’attaque de Nanterre. Alors, entre nous, on s’est mis un petit challenge. On a essayé modestement de hausser notre niveau en défense. On les a mis à 60 points sans trop perdre de notre timing offensif. » La puissance intérieure des Vert et Blanc fut dévastatrice avec forcément Nate Carter (22 pts), mais aussi le surpuissant Johan Passave-Ducteil (7 rbds et 3 ints), finaliste malheureux avec Limoges en 2009 et 2010,

« Je savoure ces momentslà en prévision d’autres peut-être plus compliqués la saison prochaine »

Pascal Donnadieu

calcul. Ce n’est pas possible. Le minimum c’est 2,75/2,8, tout en fixant la barre à 3. On met tout en œuvre pour attirer des partenaires, du public. En région parisienne, c’est moins facile qu’en province. C’est le défi. On est lucides, tellement lucides que l’on a un petit peu peur. Mais la peur parfois, ça peut vous amener à progresser. » Tremplin d’Adrien Moerman, Edwin Jackson et Evan Fournier qu’il a révélés ou relancés, le fils Donnadieu guette sur le marché une autre opportunité, en se disant un peu effrayé par certains tarifs, mais que « à l’image de ce que l’on a fait ce soir, on ne sera pas frileux pour mettre de jeunes joueurs sur le terrain. » Ce club familial et artisanal s’excuse presque d’avoir écarté les favoris présumés à la montée, de se contenter d’une salle qui, comme les Cotonniers à Rouen, sera interdite d’antenne, et qui ne peut accueillir au grand max que deux milliers de fans bien tassés. « Je sais que le basket doit grandir en France, qu’il a besoin de notoriété, de grandes salles, et je pense que ça aurait été mieux d’avoir Boulazac ou Rouen en Pro A », avance Pascal Donnadieu avant d’ajouter, « mais comme on a gagné notre place sur le terrain avec nos moyens, on essaiera de la défendre chèrement. » n


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JOIE ET DÉTRESSE Stephen Brun (Nancy) « RIEN À BRANLER DE MES STATS »

• « J’ai été mauvais, je n’ai pas mis un panier. Mais franchement, j’aurais pu finir à -25 d’éval du moment qu’on est champion. S’il y a bien un match où j’en ai rien à branler de mes stats c’est celui-là. »

• « C’est mon premier titre en France mais c’est mon troisième titre de champion en quatre ans. Je veux surtout remercier Jésus pour tout cela. En début de saison, les gens pensaient que nos chances de gagner un titre tenaient du miracle et bien moi je crois aux miracles. Je veux remercier mes coaches pour m’avoir donné la possibilité de montrer ce dont j’étais capable. Le staff a cru en moi, en mon talent, il m’a donné la chance de jouer et quand tu es joueur c’est tout ce que tu veux. Après, c’est à toi de prouver qu’ils ont fait le bon choix. Je veux rajouter que ce titre est aussi celui de Ralph Mims. Il était là avec nous au début, il a fait partie de cette équipe comme les autres et a travaillé dur pour cela comme les autres. »

Fabien Causeur (Cholet) « À DEUX DOIGTS DU TITRE »

• « C’est toujours difficile de perdre sur un match parce qu’on s’entraîne depuis le 16 août pour ce match-là. Il faut vraiment être bon le jour J et ce n’est jamais facile. Bon, on fait quand même une très belle saison, on passe à deux doigts du Top 16 d’Euroleague et à deux doigts du titre. On ne ramène pas de titre à Cholet alors qu’on avait l’équipe pour mais on a vraiment bien travaillé ensemble. »

Vule Avdalovic (Cholet) « NANCY ÉTAIT MEILLEUR QUE NOUS » • « Nancy était meilleur que nous aujourd’hui. Ils méritent leur victoire. Nous n’avons pas joué à notre niveau. Ils ont shooté mieux que nous, défendu mieux que nous. Ils ont été meilleurs que nous et méritent d’avoir gagné. Que dire d’autre ? »

Mamoutou Diarra (Cholet) « LA PIRE SAISON DE MA CARRIÈRE » • « S’il y a un match ne pas rater, c’est celui-là, cette finale ne reflète pas tout ce qu’on a fait cette année. Personnellement, je préfère ne pas jouer une finale si c’est pour la perdre. À ma grande surprise, j’ai joué, alors que dans ma tête je m’étais préparé à ne pas rentrer comme c’est le cas depuis quelques temps. Les gens ne sont pas cons, ils savent que cette année il y a eu quelque chose… Je veux travailler cet été et rebondir fort pour effacer cette saison qui fut la pire de ma carrière. Et ça ne sera pas à Cholet, c’est certain. »

Propos recueillis par L.S. et F.d.L.

Jean-François Mollière

Tremmell Darden (Nancy) « JE CROIS AUX MIRACLES »

LE CHAMPION AU TAPIS

TOUT ÇA POUR Soutenu par 6.000 fans qui rêvaient du doublé, le champion sortant termine par une défaite, à un shoot près. Dépossédé de son titre et privé de place garantie en Euroleague, Cholet, malgré une superbe saison, est reparti de Bercy les mains vides. Par Florent de LAMBERTERIE

«

Au final on retiendra quoi de cette saison ? Rien, parce qu’on n’a rien gagné. » La mine déconfite par l’issue du match, Luca Vébobe synthétise à sa manière la saison choletaise. Une jolie campagne européenne, une première place à l’issue de la saison régulière acquise pour la deuxième année consécutive – une rareté en Pro A – et un sans faute en playoffs avec quatre victoires en quatre matches. Un parcours exemplaire, pour rien, ou presque. C’est tout le paradoxe de cette Pro A où dix mois de travail peuvent être balayés en quarante petites minutes, au grand dam d’Erman Kunter. « Il n’y a aucun playoffs comme ça en Europe. C’est une Coupe de France ! », fustigeait l’entraîneur vaincu, avant de pointer du doigt les onze jours d’attente de ses troupes depuis la demifinale gagnée contre Gravelines. « Ça n’est pas une excuse, mais onze jours d’attente pour un match ! On commence à travailler

depuis le 16 août, on termine les demi-finales et puis on attend onze jours pour jouer un match. Ça, en tant qu’entraîneur, il n’y a aucune solution. On a cherché des matches amicaux, y compris à l’étranger, mais on n’a pas pu trouver. Au moins sur une série, il y a une compensation. Alors qu’avec ce format, c’est impossible de garder les joueurs en rythme. On s’est renseigné à droite à gauche, aux États-Unis et tout ça. Onze jours d’attente pour jouer un match, ça n’existe pas ! Il y a des choses que l’on fait beaucoup mieux, normalement, individuellement et collectivement. Ça n’a pas marché, ça peut arriver. Et c’est parce que ça peut arriver que vous ne pouvez pas jouer tout le championnat sur un match ! »

« La consigne, donner la balle au joueur ouvert » Faut-il y voir un lien avec la maladresse de ses ouailles (31,9% aux shoots, dont 3/17 à

3-pts) ? Impossible à trancher. L’histoire foisonne d’exemples et de contre-exemples en la matière et le débat revient sur le devant de la scène chaque année à la même époque. Ce qui est sûr en revanche, c’est que Cholet n’a pas récité sa partition comme à l’accoutumée. Le rouleau compresseur choletais, réputé pour dérouler son jeu et ses certitudes match après match, s’est effacé par moment pour laisser place à toute une série de tirs forcés et d’actions prématurées. Il en va de même pour certains choix de coaching, pas forcément toujours idoines se dit-on après coup. Mamoutou Diarra effectue une excellente rentrée (6 pts et 4 rbds en 11’) ? Il ne mettra plus un pied sur le terrain en seconde mi-temps. Fabien Causeur, excellent sur le troisième quarttemps ? Il est remplacé une bonne partie du dernier acte par DeMarcus Nelson, bien maladroit ce soir-là (3/12). Le même Causeur se trouve d’ailleurs à la


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événement

L’ŒIL DE FRÉDÉRIC SARRE

« LINEHAN, CE PETIT LUTIN »

Toute la déception des Choletais (ci-dessus, Fabien Causeur pourtant auteur d’une belle finale)

RIEN remise en jeu lors du dernier shoot alors que sa présence parmi les tireurs potentiels aurait peut-être pu brouiller les pistes au moment de savoir qui épaulerait pour la dernière cartouche. « J’ai respecté ce qu’a demandé le coach qui m’avait dit de faire la remise en jeu », expliquera Fabien après le match. « La consigne, c’était de donner la balle au joueur ouvert mais personne ne l’était. Seul Sammy a réussi à se démarquer tout à la fin. » Pour l’issue que l’on connaît.

Cholet n’est venu mourir qu’à deux petits points. Preuve que le doublé était à portée de main. Une finale perdue avec les honneurs, mais une finale perdue quand même. « C’est triste pour Cholet et pour les fans », conclut Mejia. « Ils nous ont soutenus tout au long de l’année, sans eux on n’aurait pas réussi une telle saison. » Samedi soir, après la finale, ces derniers sont rentrés au bercail comme leurs protégés. Les mains vides. n

« Il n’y a aucun playoffs comme ça en Europe. C’est une Coupe de France ! » Erman Kunter

Les finales à Bercy Année Champion (coach)

Finaliste (coach)

Score MVP

2005 Strasbourg (Éric Girard)

Nancy (Jean-Luc Monschau)

72-68 Ricardo Greer

2006 Le Mans (Vincent Collet)

Nancy (Jean-Luc Monschau)

93-88 Hüseyin Besok

2007 Roanne (Jean-Denys Choulet) Nancy (Jean-Luc Monschau)

81-74 Marc Salyers

2008 Nancy (Jean-Luc Monschau)

Roanne (Jean-Denys Choulet) 84-53 Jeff Greer

2009 ASVEL (Vincent Collet)

Orléans (Philippe Hervé)

55-41 Amara Sy

2010 Cholet (Erman Kunter)

Le Mans (J.D. Jackson)

81-65 Mickaël Gelabale

2011 Nancy (Jean-Luc Monschau)

Cholet (Erman Kunter)

76-74 John Linehan

«

Sur cette finale qui fut intense et engagée, je trouve que Cholet a subi, en quelque sorte, la pression du match en voulant absolument revenir trop rapidement à certains moments, avec moins de continuité que d’habitude, des actions moins construites, plus individualisées, en plus d’être resté sans efficacité à longue distance. Bref, Nancy a fait déjouer Cholet ou Cholet s’est précipité. C’est certainement un peu des deux. Mais ce qui est sûr c’est que défensivement, l’équipe de Nancy a été vraiment très cadrée et solide durant toute la partie et à ce titre, l’impact de John Linehan a été exemplaire.

Pascal Allée / Hot Sports

Pascal Allée / Hot Sports

Champion de France 2003 avec Pau, l’entraîneur de Limoges nous livre ses impressions sur ces playoffs.

finalement lâchée, Linehan va venir dans les aides, va gratter des ballons… Il fait un vrai travail de sape. Alors parfois, il va faire des fautes, il va se faire lâcher par un spin mais il va revenir, encore et encore. Il te pourrit la montée de balle, il te pourrit l’organisation, il te pourrit le rythme du match. Quand on le voit à l’œuvre, on se dit que son surnom du Virus est bien trouvé. C’est vraiment un petit lutin qui a cette capacité à détruire la première ligne d’attaque. Derrière, c’est plus facile pour les autres de défendre fort. La consistance défensive collective de Nancy sur l’ensemble du match a été remarquable. Combien de tirs faciles Cholet

« Il te pourrit la montée de balle, il te pourrit l’organisation, il te pourrit le rythme du match » Tout le monde le sait très bien, Linehan est un joueur qui a la capacité de détruire l’adversaire et de déstructurer le jeu adverse. D’abord, tu sais que ton équipe va mettre 1,5 ou 1,8 fois plus de temps que d’ordinaire pour monter la balle. En conséquence, le chronomètre des 24 secondes est bien réduit pour la mise en place de l’attaque placée. Ensuite, comme il met une grosse pression sur le porteur de balle, les autres joueurs peuvent aussi mettre une grosse pression sur leurs adversaires parce qu’ils savent très bien qu’il y a peu de chance que Linehan se fasse passer. Et puis quand la balle est

a-t-il eu dans la raquette nancéienne ? Chaque fois qu’un mec amenait la balle à l’intérieur, il y avait dix pieds nancéiens dans la raquette, avec du volume physique, de la hauteur… D’ailleurs, même si l’équipe de Cholet a pris beaucoup de rebonds offensifs sur ce match, elle a peu converti de deuxièmes chances, alors que cette équipe a la particularité de ne pas forcément avoir un grand pourcentage à l’extérieur mais de convertir beaucoup de rebonds offensifs en points faciles. Sur cette finale, Cholet n’a eu ni l’un ni l’autre. » n Propos recueillis par Florent de LAMBERTERIE


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échos FRANCE

EURO ESPOIRS 2011

Léo Westermann, fer de lance des U20.

PAS EN AVANCE ! Championne d’Europe Espoirs en 2010, la France se prépare à remettre son titre en jeu (du 14 au 24 juillet, à Bilbao). Ce week-end, elle pose ses bagages à Evry pour disputer l’EuroEssonne (Suède, adversaire direct des Français à l’Euro, Slovénie et Allemagne). Revue d’effectif.

«

Si il suffisait d’avoir des bons joueurs… » Jean-Aimé Toupane a beau être champion d’Europe, il n’échappe pas à la réalité : tous les étés, on repart de zéro. « C’est une catégorie où il y a beaucoup de changements », explique l’entraîneur des U20, couronnés l’an dernier à Zadar. « Il faut savoir que sur les deux dernières années, on a fait pratiquement deux nouvelles équipes à chaque fois. » En 2011, il n’y coupe pas. Depuis trois semaines, il est donc en plein chantier avec son nouveau groupe. Exit donc Andrew Albicy (MVP du tournoi), Paul Lacombe, Nicolas Lang et consorts, trop « vieux ». Place à la génération 91-92. Aujourd’hui, le coach ne pourra compter, s’ils les sélectionnent, que sur trois joueurs de l’année dernière : Henri Kahudi, Ferdinand Prénom et Alexandre Gavrilovic. Quid de la nouvelle génération ? Léo Westermann devrait logiquement succéder à Albicy à la mène, dans un profil très différent. Il devrait être épaulé par Henri Kahudi et Théo Léon, son coéquipier à l’ASVEL, Malela Mutuale étant blessé. À l’arrière, le phénomène Evan Fournier devra confirmer les attentes placées en lui sur la scène européenne. À ses côtés, l’Orléanais Maël Lebrun pourrait profiter du maillot bleu pour éclore après une saison de Pro A décevante. Mais c’est à l’intérieur que Toupane a le plus de choix, avec trois joueurs à plus de 2,10 m. Du jamais vu ! Avec Rudy Gobert (2,13 m, 18 ans) et Vincent Pourchot (2,22 m), prévisions de rebonds en haute altitude dans

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EuroEssonne 2011

la raquette française ! Vous en voulez encore ? Louis Labeyrie (2,09 m, meilleur jeune de Pro B avec Fos), Fabien Paschal (2,08 m) dominant avec les Espoirs du Havre et Wilfried Yeguete (2,03 m) intérieur des Florida Gators en NCAA. Mais la star doit évidemment être Joffrey Lauverne (2,10 m). Luxueux !

France, Allemagne, Slovénie, Suède moins de 20 ans masculin

« Le simple fait d’avoir un potentiel ne suffit pas » Et pourtant, rien n’est simple… Car jusqu’alors, coach Toupane a dû composer non pas avec les talents mais… les absences ! Ce mardi, il devait en effet intégrer les derniers « retardataires », à savoir Gobert (finale avec Cholet), Prénom (finale avec Dijon) et Lauvergne (camp de Trévise). « Cette préparation a été tronquée par les arrivées tardives. On est encore loin du niveau que l’on souhaitait à ce stade de la préparation. » La situation n’est pas du goût de l’entraîneur. « Comment on fait quand tout le monde n’est pas là ? C’est peut-être ça qui sera un gros problème pour nous. » Malgré l’absence de joueurs majeurs, les Bleuets se sont tout de même imposés à trois reprises, la semaine dernière, dans une série de matches amicaux contre la Turquie. Cependant, l’entraîneur se méfie des bons résultats et sait que les attentes pour l’Euro seront autres : « On va y aller pour essayer d’exister vraiment. On est attendu, on le sait, on est aujourd’hui l’équipe à abattre. » n Gautier SERGHERAERT

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FIBA Europe

été 2011

19ème édition

17, 18 ET 19 JUIN

ARÈNES DE L’AGORA, ÉVRY

> VENDREDI 17 JUIN

> SAMEDI 18 JUIN

> DIMANCHE 19 JUIN

17h30 Allemagne / Slovénie 19h30 Cérémonie d’ouverture 20h30 France / Suède

16h Suède / Allemagne 18h Démonstration de basket en fauteuil 20h30 Slovénie / France

13h30 Slovénie / Suède 16h30 France / Allemagne 17h Remise des récompenses

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15

échos FRANCE

COLLET A DÉJÀ SON ÉQUIPE

LE FANTASME ! Le sélectionneur a pu prendre les joueurs qu’il voulait. Sur le papier, si tous répondent présents, il s’agit de l’équipe la plus impressionnante jamais assemblée sous le maillot Bleu. Un bon début. Reste à prouver

«

Hervé Bellenger / IS-FFBB

Il n’y a pas de révolution. » Vincent Collet a raison. Cette liste, le sélectionneur aurait pu la donner à la fin de l’Euro 2009. Au moment du bilan, le coach des Bleus avait déjà exprimé son désir de reconduire le groupe et de le renforcer, principalement avec Joakim Noah et Mike Piétrus. Aujourd’hui, ils sont là et neuf joueurs sur les douze étaient déjà présents en 2009, auxquels il faut ajouter Gelabale, présent en 2010. Pour sa troisième campagne, coach Collet va – enfin – pouvoir travailler avec le groupe qu’il a en tête depuis sa prise de fonction il y a un peu plus de deux ans. « Je suis content d’avoir cette équipe-là », note le sélectionneur, qui est confiant sur la présence de chacun. « Aujourd’hui, tous viennent. » Pour toutes ces raisons, l’équipe est déjà faite. Il n’y aura pas de phase de mise en concurrence. « La continuité a une importance », fait remarquer le coach. « Donner une liste de 12 dès maintenant va aussi dans le sens de gagner du temps. Le fait pour les joueurs d’avoir déjà joué en Bleu y contribue mais j’ai surtout choisi les joueurs parce que je voulais qu’ils soient là. Par exemple, Joakim n’a fait que 20 jours d’entraînement avec nous (en 2009) et Mike Piétrus n’a jamais joué pour moi. » Vincent Collet veut commencer rapidement. « J’ai l’idée de faire comme l’Espagne. Depuis que Sergio Scariolo est le coach, il sélectionne

son équipe avant le rassemblement. Après, il fait venir des partenaires d’entraînement qui sont les mieux placés pour parer à d’éventuels pépins. Ainsi, on gagne du temps pour pouvoir se concentrer dès le premier jour sur la construction du jeu, l’amélioration de l’équipe. On n’est pas pollué par des joueurs qui sont concentrés sur leur sélection plus que sur le fait de jouer ensemble. »

Au-delà de cette philosophie, la liste des 12 ne souffre pas beaucoup de discussions. La présence d’Antoine Diot, qui sort d’une saison mitigée, se justifie par sa complémentarité avec Parker et son superbe Euro 2009. « Je l’ai vu à Trévise, il a joué les trois jours, ça va plutôt bien », affirme le sélectionneur. Ali Traoré a été préféré au champion NBA Ian Mahinmi. Avec la présence de Noah, il est logique d’avoir voulu conserver un profil d’attaquant à l’intérieur, le Maverick présentant – en moins fort – les mêmes qualités que le Bull. Sinon, aux postes 2, 3 et 4, la priorité de Vincent Collet a été de prendre les meilleurs disponibles. La France n’a pas d’autre choix pour tutoyer l’excellence. Le retour de Mike Piétrus, absent depuis le Mondial 2006, vient de cette volonté. Avec l’arrivée de Noah et la confirmation Gelabale, ces trois-là peuvent-ils apporter ce qui manquait en 2009 ? « Je l’espère et j’en ai la conviction », note coach Collet. « Maintenant, le plus dur commence, il faut le montrer sur le terrain, mais ça nous donne des armes supplémentaires importantes. » Transformer le fantasme en réalité. n Thomas BERJOAN

Joueur

Club 2010-11

Pos. Taille Âge

Sél.

Tony Parker

San Antonio Spurs (NBA)

1

1,87

29

97

Antoine Diot

Le Mans Sarthe Basket

1

1,91

22

15

Yannick Bokolo

BCM Gravelines-Dunkerque

1-2

1,90

25

85

Nando De Colo

Power Electronics Valencia (ACB, Espagne)

2-1

1,95

23

47

Nicolas Batum

Portland Trailblazers (NBA)

2-3

2,01

22

30

Mickaël Piétrus

Phoenix Suns (NBA)

2-3

1,98

29

44

Mickaël Gelabale

ASVEL Lyon-Villeurbanne

3

2,00

28

50

Boris Diaw

Charlotte Bobcats (NBA)

4

2,03

29

122

Florent Piétrus

Power Electronics Valencia (ACB, Espagne)

4

2,00

30

120

Ali Traoré

Virtus Roma (Lega, Italie)

4-5

2,05

26

30

Joakim Noah

Chicago Bulls (NBA)

5

2,11

26

3

Ronny Turiaf

New York Knicks (NBA)

5

2,06

28

83

Paris Levallois

1

1,77

21

13

Les quatre remplaçants Andrew Albicy

Camp de « perfectionnement » encadré par le Centre de Formation de la JA VICHY BASKET

Deux semaines de stage au CREPS DE VICHY session 1 : du 8 au 12 août (Catégories : benjamins, minimes et cadets)

Traoré plutôt que Mahinmi

Les 12 sélectionnés

CAMP D’ETE 2011

Fabien Causeur

Cholet Basket

2-1

1,93

24

13

Charles Lombahé-Kahudi

Le Mans Sarthe Basket

3

1,99

24

4

Kévin Séraphin

Washington Wizards (NBA)

5

2,06

21

-

session 2 : du 15 au 19 août (Catégories : minimes, cadets et espoirs)

Inscriptions : 06.85.27.09.03 Renseignements :

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16

échos FRANCE

RECRUTEMENT PRO A/PRO B

ÇA, C’EST DE LA CONTINUITÉ !

Hervé Belleneger / IS

La saison 2010-11 définitivement terminée, place au recrutement estival, et ça commence à chauffer. Avec, pour l’instant, une volonté forte des clubs de l’Hexagone, illustrée par des prolongations de contrat en pagaille : ne pas tout chambouler.

PL : Sciarra ? Non ! Du côté de Roanne, les deux chef d’orchestre de la Chorale, le président Emmanuel Brochot et le coach Jean-Denys Choulet, après une réunion la semaine dernière, ont décidé d’accorder leur violon et de repartir au combat ensemble. Si la saison passée est émaillée de regrets (élimination en quarts aux As et en championnat), le club a une fois de plus confirmé sa place dans le Top 5. De fait, Roanne ne veut pas tout balayer. Le cas Uche Nsonwu-Amadi divisait, finalement, le pivot nigérian sera toujours sous les ordres de JDC la saison prochaine. Pour remplacer le bug Ricky Davis, Choulet pensait à A.D. Vassallo, mais son principal chantier concerne actuellement le poste de meneur : le coach pourrait revenir à ses premiers amours en confiant les clés du camion à un meneur américain, laissant de fait envisager un départ de Solo Diabaté. Quant au Paris Levallois, à la surprise générale, le club a lui aussi opté pour la continuité… au niveau du staff. Oubliée la rumeur Laurent Sciarra, le néo-retraité ne dirigera pas le PL. Christophe Denis, l’ancien assistant de Jean-Marc Dupraz promu head coach après le licenciement de ce dernier, sera de nouveau à la barre du club francilien. Son souhait : construire une équipe basée avant tout sur la défense, domaine où le PL était bonnet d’âne cette saison (80,3 pts encaissés). Concernant les joueurs, la mène a été totalement renouvelée. Le PL enregistre les arrivées de l’Américain Trenton Meacham en provenance de Göttingen et du Franco-portugais Philippe Da Silva, qui vient tenter sa chance dans l’élite tout juste auréolé de son titre de MVP Français de Pro B avec Évreux. En Pro B, Vichy a prolongé le contrat de son meneur Antoine Eito pour les trois prochaines saisons. Limoges a recruté Landon Milbourne, intérieur qui évoluait à Boulogne-sur-Mer (16,0 pts et 4,9 rbds). Lille a signé les meneurs Aurélien Rigaux (Quimper) et Julien Sauret (Denain, N1) et l’ailier Moussa Camara (NCAA). n Yann CASSEVILLE

Je reviendrai en avion pour donner ma décision sur Sport+. » Ainsi avait plaisanté, via Twitter, Marquez Haynes, parodiant LeBron James et « The Decision » l’été passé. Finalement, si l’arrière US prend l’avion, son vol ne le ramènera pas en France. Joint lundi soir par téléphone, Rémy Delpon, le GM de l’Élan Chalon, nous a confirmé que Haynes ne porterait plus le maillot chalonnais à la reprise. Pour le remplacer, le club, qui recherchait le même profil, à savoir un jeune Américain poste 2 capable de jouer meneur, avait deux pistes, et a finalement opté pour Malcolm Delaney. Cet arrière de 22 ans, mesurant 1,91 m, qui vient de terminer son cursus universitaire à Virginia Tech (18,7 pts, 3,5 rbds et 4,0 pds) a signé pour une saison. Haynes part, mais Aminu reste. Le grand Alade a lui décidé de

continuer son bail en Saône-et-Loire, et a rempilé pour une saison. Il retrouvera au poste 5 Michel Jean-Baptiste Adolphe. JBAM a lui prolongé son contrat de deux saisons et est lié à Chalon jusqu’à 2013-14. L’Élan entamera cette nouvelle saison avec 8 ou 9 joueurs de 2010-11, selon si Bryant Smith était conservé ou non. Ailleurs en Pro A, d’une manière générale, cette intersaison est pour l’instant marquée par une certaine stabilité. Ainsi, alors qu’il était notamment courtisé par Orléans, Pierre-Yves Guillard a décidé de rempiler à Poitiers pour deux saisons, tout comme le meneur Cédric Gomez. « Ce sont des joueurs qui représentent une partie de l’histoire du club », a commenté Ruddy Nelhomme dans La Nouvelle République. Nelhomme et son staff doivent s’atteler à trouver un ailier et un

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Pour remplacer Ricky Davis, Choulet pensait à A.D. Vassallo

«

meneur, et il n’est pas exclu que ce soit « les gars de la maison », Antonio Grant et Carl Ona-Embo.

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18

événement

EUROBASKET FÉMININ

LES QUARTS DANS LE Samedi, c’est l’ouverture de l’Euro. Les Bleues ont une couronne à faire respecter et, au minimum, un billet pour le tournoi de qualification olympique à décrocher. La date du quart de finale est inscrite en rouge sur les agendas.

C

’est une formule de compétition qui garantit une forte émotion mais qui peut entraîner une profonde injustice sportive. Les préliminaires vont être longs, très longs, du 18 au 27 juin, avec six matches à la clé répartis en deux phases, et finalement presque tout se jouera en un jet de 40 minutes, le mercredi 29 ou le jeudi 30 juin, en quart de finale. Gagner, c’est l’assurance de disputer au minima, dans un an, le tournoi qualificatif pour les J.O., s’ouvrir le chemin du podium et conserver toutes ses chances de réaliser un magnifique doublé. Perdre, il faut ne pas gamberger, se relever, et partir à l’assaut de deux matches de classement pour tenter de récupérer du bout des doigts l’ultime spot pour le tournoi de qualif’ olympique. Le procédé, les Bleues le connaissent par cœur. Il y a deux ans, elles se sont débarrassées des Grecques sur un panier à trois-points de Florence Lepron dans le money time. Les Braqueuses ont pris ensuite la direction du titre européen. Magnifique. L’année dernière, elles ont fait la majorité de la course en tête avant de se faire avaler par les Espagnoles. Résultat, une sixième place. À en pleurer. « On a fait une vidéo en montrant ce qui s’est passé en 2009 et en 2010 », commente Pierre Vincent. « Le match est le même, serré, sauf que dans l’un, on est derrière et que, dans l’autre, on est devant et on passe derrière. L’attention n’est pas sur l’enjeu mais quoi faire à quel moment, se préparer à un match couperet, difficile, qu’il faut gagner. Donc, ne pas s’énerver, ne pas faire des fautes à la noix, tenir le chrono, se parler, faire faute quand il y a trois points d’avance, quand il n’y en a que deux, on n’en fait pas, tout un tas de choses que l’on a déjà évoquées. Notre travail a été de dédramatiser. La cible, ce n’est pas l’enjeu, c’est l’adversaire. » Dans son rôle, le coach rappelle qu’en attendant ce moment forcément dramatique, son équipe a la tâche de gagner ses autres matches, un par un, pour se qualifier et se positionner au mieux dans le tableau. En quart, la France ne bataillera pas avec l’Espagne qui appartient à son tableau, mais pourrait se prendre de pleine face la Biélorussie, et pire la Russie dont on sait qu’elle a recours parfois à des chemins tortueux pour décrocher le Saint Graal.

Au complet

Déjà, la France a l’assurance de se présenter samedi à Katowice avec son équipe au complet. La douleur au genou de Clémence Beikes, la béquille de Jenn

Digbeu et la gastro de Marion Laborde sont à ranger au rayon des péripéties. Dans ce format, en comptabilisant les campagnes de 2009 et celle-ci, elle en est à 23 victoires pour aucune défaite. Dit comme ça, c’est impressionnant, mais ce serait oublier que, dans le lot, il y a eu des prolongations, des retournements de situation, de la réussite qui n’est pas garantie à l’éternel. Ce qui est certain, c’est qu’avec le retour de la paire Sandrine Gruda-Isabelle Yacoubou, les Bleues présentent une force intérieure inégalée en Europe. « C’est le point fort de notre équipe, on a construit le jeu autour. Notre base stratégique c’est d’écarter les postes 5 qui sont des 4 ou de poster des postes 4 qui sont des 5 » révèle le coach. « À un moment donné, c’est difficile de nous défendre. Athlétiquement, on est très costauds, on a de la rotation. » À la mène, les Bleues ne sont plus sous Dumerc dépendance. Edwige Lawson est un relais efficace. Elle peut aussi se positionner en deuxième arrière, scorer. On a même vu Pierre Vincent utiliser à Beauvais ses trois meneuses ensemble. S’il y a une brèche dans la carapace, c’est probablement au poste 3. Là même où Cathy Melain avait apporté tout son vécu lors de l’Euro letton. Jennifer Digbeu est la seule à posséder le profil idoine (taille, puissance, shoot à 3-pts), mais sa saison berruyère a été mi-figue, mi-raisin. Le coach n’a pas souhaité retenir Pauline Jannault, faiblarde défensivement, alors que Diandra Tchatchouang, attendue comme « The Next Big One » est blessée, comme en 2010. Pierre Vincent a donc sous la main essentiellement des ailières sous dimensionnées, comme Clémence Beikes, épatante au Mondial, et Marion Laborde, une shooteuse longue portée. À moins qu’il utilise à ce poste Aurélie Bonnan, comme en amical face à la Biélorussie. « Elle apporte de l’impact, de la qualité défensive, elle possède un très bon jeu de passes. C’est une alternative car on risque parfois d’être en difficulté quant au niveau athlétique de nos ailières. » Une certitude : la défense sera encore et toujours l’arme atomique des Bleues. À Beauvais, les Russes y ont goûté et le fruit était amer ; elles sont restées huit minutes sans marquer, encaissant 15 points dans la période. Ces jeunes femmes-là sont usantes. « En 2009, on était les Marie-Louise, personne ne nous attendait, là ils nous attendent », sait Isabelle Yacoubou. « À nous de mettre tout de suite de

Ciamillo Castoria / FIBA

Par Pascal LEGENDRE, à Beauvais

« Athlétiquement on est très costauds, on a de la rotation » Pierre Vincent


19

événement

E VISEUR

Les matches de la France Date Samedi 18 juin Dimanche 19 juin Lundi 20 juin Mercredi 22 juin Vendredi 24 juin Dimanche 26 juin Mercredi 29 juin ou Jeudi 30 juin Éventuellement Vendredi 1er juillet Dimanche 3 juillet

Lieu Katowice Katowice Katowice Katowice Katowice Katowice Lodz

Match France-Croatie France-Lettonie France-Grèce Deuxième tour Deuxième tour Deuxième tour Quarts de finale

Lodz Lodz

Demi-finales Finale

Les adversaires du 1er tour Croatie

Lettonie

• « Une équipe qui joue large, beaucoup d’agressivité autour du pick’n’roll, des filles qui mettent des paniers à distance mais a priori un secteur intérieur plus faible », décrit Pierre Vincent. Toujours active, Ana Lelas (Lattes-Montpellier).

Grèce

• « Un secteur intérieur fort avec Zane Tamane (2,00 m). Un basket en mouvement, des joueuses adroites, des pivots, des postes 4 qui shootent », prévient le coach. Ombre au tableau : le forfait de Anete Jekabsone, la tireuse d’élite.

• 6 victoires pour 1 défaite à l’actif de la France sur deux ans. Des combattantes avec, en leaders, Evanthia Maltsi (top-scoreuse et MVP de l’Euro 2009) et Stella Kaltsidou, que Pierre Vincent a coachée à Bourges. Peu nantie à l’intérieur.

Les 12 Bleues

l’intensité, de ne jamais perdre de vue ce que l’on doit faire tactiquement et techniquement. Ce soir (contre la Biélorussie), on a réussi à se remobiliser, on impacte plus, on a davantage de rotation, ce sont chez elles les mêmes qui jouent 30-35 minutes chaque match et, à la fin, elles le payent. » Les Bleues ont pris de la maturité depuis deux ans. Jamais équipe de France n’était apparue aussi puissante et séduisante. De là à gagner forcément un quart de finale… n

Nom

Taille AdN Poste

Sél. Commentaire

Clémence Beikes

1,78

83

Ailière

84

Devenue une cadre depuis le Mondial.

Aurélie Bonnan

1,87

83

Intérieure

15

Nouvelle à bord. Experte du rebond.

Jennifer Digbeu

1,90

87

Ailière

47

Le format de l’ailière du XXIe siècle.

Céline Dumerc

1,69

82

Meneuse

151

L’âme du groupe. Le top mondial à la mène.

Émilie Gomis

1,80

83

Arrière

132

Revient de blessure. Un premier pas fameux.

Sandrine Gruda

1,95

87

Intérieure

63

La meilleure joueuse européenne de ces 2-3 dernières années.

Marion Laborde

1,78

86

Ailière

24

Un shoot performant à longue distance.

Edwige Lawson-Wade

1,66

79

Meneuse

161

Un retour avec les Bleues. Très expérimentée.

Florence Lepron

1,82

85

Meneuse

67

À son meilleur niveau au plus haut niveau.

Endy Miyem

1,88

88

Intérieure

61

Excellente au dernier Mondial.

Emmeline Ndongue

1,92

83

Intérieure

154 MVP française de la LFB. Une araignée.

Isabelle Yacoubou-Dehoui

1,90

86

Intérieure

61

Coach : Pierre Vincent

Une vraie 5 à la puissance sans égal.


20

événement

MARION LABORDE

SHOOTING MACHINE

On la surnomme “La gâchette” ou “La machine”. Marion Laborde possède une spécificité rare dans le basket français, c’est une vraie shooteuse à longue distance. C’est ainsi qu’elle est devenue internationale, à la force du poignet.

E

n septembre dernier, Pierre Vincent avait livré à ses joueuses en exclusivité la liste de celles qui n’étaient pas retenues pour le Mondial. Le 29 mai, il a varié les plaisirs de torture en donnant cette fois, sur le coup de 13h15, les noms des douze élues pour le championnat d’Europe. Par poste. Stressée, Marion Laborde avait déjeuné léger. « L’année dernière, c’était nouveau pour elle, c’était une fête, elle était insouciante, contente d’être là, et elle s’était lâchée. Là, en début de préparation, j’ai eu le sentiment qu’elle était tendue, qu’elle avait quelque chose à perdre », remarque le coach. Sensation confirmée par l’intéressée qui, le soir, rassurée, planta aux Grecques 15 points en 14 minutes. Au cours de l’été 2010, la Landaise a vécu une sorte de rêve éveillé, sachant que son pedigree international ne présentait jusqu’alors qu’une modeste participation à un Euro junior, et qu’elle relevait d’une grave blessure au genou qui l’avait écartée sept mois des terrains. Marion est réellement une “trouvaille” de Pierre Vincent, un choix qui ne fait pas encore l’unanimité. « J’ai des collègues qui font beaucoup d’humour la concernant jusqu’à faire des papiers dans la presse. » Marion est une sorte de role player du shoot, peu adaptée à certaines adversaires mais qui peut se révéler déterminante face à d’autres. En Tchéquie, elle avait ainsi foudroyé la Corée en leur infligeant cinq trois-points en sept tentatives. « C’est un peu un anti-héros », résume son coach. « Sandrine Gruda, c’est l’archétype de l’image de la sportive de haut niveau. Elle est grande, athlétique, elle court, elle saute, elle est dure, adroite, déterminée. On aimerait que toutes les joueuses lui ressemblent mais il faut de tout pour faire un monde, et on a besoin des compétences de chacune, c’est ça la richesse d’une équipe nationale. À l’intérieur de l’équipe, ça ne pose de problèmes à personne. Tout le monde sait que lorsqu’elle est sur le terrain, il vaut mieux se rapprocher d’elle que de la regarder. » Pierre Vincent rappelle que les principes d’un bon tir, c’est que la balle monte et qu’il y ait une rotation, ce qui est l’apanage de la Landaise, mais ses défauts sont pour autant criards : « Sa technique du

tir au niveau du placement des mains, des appuis, est catastrophique. » D’ailleurs, Marion a profité des quelques semaines de stages pour réviser ses fondamentaux. « J’essaye de travailler quelques appuis », dit-elle. « Je suis plus efficace en recevant le ballon d’une telle manière ou sous certains angles. Ce sont des choses qu’en club, on ne m’a pas dit, ça me servira. » Si elle fait fréquemment des séances de 10 séries de 10 shoots à trois-points, Marion n’est pas à même de nous révéler à quelle hauteur sont ses performances. Parfois, en sélection, elle se livre à quelques concours, généralement avec des intérieures avides de la défier. « Pas sur vingt ou trente, c’est la première qui arrive à cinq qui a gagné. L’année dernière, Emmeline (Ndongue) m’a battue. Du coup, on a fait un concours du milieu du terrain et là, j’ai gagné. » En fait, plutôt qu’un robot à l’entraînement, Marion est davantage une shooteuse de match lorsqu’il y a du rythme et de l’adrénaline. « Et je trouve que les tirs les plus durs sont ceux où je suis seule, je préfère quand quelqu’un arrive sur moi. » Le passage de la distance à 6,75 m n’a pas perturbé la Landaise qui possède une bonne force de propulsion. D’ailleurs, elle se tient généralement éloignée de la ligne. « J’ai des appuis décalés assez spéciaux, j’ai mon pied gauche assez avancé vis-à-vis du droit. Je dois avoir peur inconsciemment de mordre, du coup je recule. »

Atavisme

Son secret à Marion, en définitive ? L’atavisme. Elle a grandi à Amou, petit village de la Chalosse de 1.500 âmes, célèbre pour ses shooteurs. Elle habitait à deux cents mètres de la salle et surtout son père Bernard fut l’un des piliers du club local. Lui aussi possédait un tir arc-en-ciel. « Il se trouve que j’ai joué contre son papa, il était connu dans la région. C’est quelqu’un qui mettait beaucoup de paniers », révèle Pierre Vincent. « Il y a une tradition dans le basket landais comme en Vendée. Ce sont des gens qui tirent beaucoup, Marion a cultivé ça. » La Landaise se souvient d’avoir vu à l’œuvre son paternel et d’avoir toujours aimé ça, le shoot. « Je jouais en cadettes, je doublais en seniors et j’allais

Hervé Bellenger / IS-FFBB

Par Pascal LEGENDRE

« Les tirs les plus durs sont ceux où je suis seule, je préfère quand quelqu’un arrive sur moi » encore shooter à la mi-temps du match des seniors garçons. » Marion Laborde a été davantage ciblée en championnat, la rançon de la gloire. Son pourcentage de réussite à trois-points est un peu tombé mais demeure très correct, 37,6%, avec une moyenne de 1,5 panier primé converti par match. « L’équipe de France m’a donné un statut un peu spécial en club et il a fallu que j’apporte l’expérience que j’avais eue durant l’été. Je n’ai pas autant scoré que l’année précédente mais, sur le plan défensif, j’ai apporté


21

événement

Les groupes Groupe A

Groupe B

Groupe C

Groupe D

Lituanie

Biélorussie

Espagne

Croatie

Russie

Grande-Bretagne

Monténégro

France

Slovaquie

Israël

Pologne

Grèce

Turquie

République tchèque

ou

Allemagne Hongrie

Lettonie

Les prétendants au titre Russie

FIBA Europe

• Toujours sur le podium sur les six dernières éditions avec deux titres (2003 et 07), mais connaît un petit creux comme l’atteste sa 7e place au Mondial après une déroute (-17) en quarts contre la Biélorussie. Les figures de proue habituelles (Abrosimova, Stepanova, Korstine) mais plus de naturalisées. Becky Hammon et Epiphanny Prince sont en WNBA. Espagne • Sans elle, l’Espagne était une très bonne équipe, avec la naturalisée Sancho Lyttle (18,4 pts et 11,5 rbds au Mondial), elle en est devenue une excellente, raflant le bronze planétaire. Lyttle a interrompu sa saison en WNBA pour intégrer un effectif riche de joueuses de Salamanque et Valence, respectivement champion d’Europe et demi-finaliste du Final Four.

Biélorusssie • Une génération d’exception a mis ce pays méconnu sur la carte du basket européen. Depuis quatre ans, les Biélorusses sont en pointe, avec deux tours jumelles imposantes, Yelena Leuchanka (1,94 m, en photo) et Anastasiya Veremeyneka (1,92 m). Les titulaires sont beaucoup sollicitées.

République tchèque

Lituanie

• Chez elle, la Tchéquie a accédé à la deuxième marche mondiale. Des joueuses taillées (Eva Viteckova, 1,90 m, Jana Vesela, 1,94 m), Gros handicap, l’absence de la maîtresse de maison, Ana Horakova, MVP du Mondial et élue Joueuse Européenne 2010, et aussi de Ivana Vececova.

• Une équipe athlétique, avec des grandes à tous les postes, qui avait sérieusement enquiquinée les Françaises à l’Euro ’09. Peut-être la “surprise du chef” à l’instar de la France il y a deux ans. À surveiller Gintare Petronyte, élue meilleure jeune européenne 2008.

Le palmarès depuis 20 ans un plus. » Pierre Vincent complète : « Ce n’est pas une mauvaise défenseuse. Dans la compréhension du jeu, la justesse des choix, c’est très bien. En revanche, pour se développer, elle a besoin de faire un travail athlétique. » Basket Landes a obtenu une belle 5e place, à seulement une victoire de Challes, le dauphin de Bourges. Voici les Landaises qualifiées pour l’EuroCup. De quoi convaincre Marion de re-signer pour deux saisons. En attendant, elle est en Pologne, elle qui, en regardant les Bleues à la télé, ne s’imaginait pas une seconde il y a deux ans faire partie d’une telle aventure. Elle entonne le refrain du groupe : « Gagner un titre, oui, mais comme on dit, jouer match après match, et être au moins dans les cinq premiers pour faire le tournoi pré-olympique. Toutes les filles majeures sont là, il n’y a pas de blessées. On a l’équipe pour. » n

Année Sites

Or

Argent

Bronze

France

1991

Tel-Aviv (Israël)

URSS

Yougoslavie

Hongrie

n.q.

1993

Pérouges (Italie)

Espagne

France

Slovaquie

2e

1995

Brno (Tchécoslovaquie)

Ukraine

Italie

Russie

1er tour

1997

Pécs, Zalaegerszeg, Budapest (Hongrie)

Lituanie

Slovaquie

Allemagne

n.q.

1999

Poznan, Pruszkow, Katowice (Pologne)

Pologne

France

Russie

2e

2001

Orléans, Gravelines, Le Mans (France)

France

Russie

Espagne

1ère

2003

Pyrgos, Amaliada, Patras (Grèce)

Russie

Rép. tchèque

Espagne

5e

2005

Ankara, Bursa, Izmir (Turquie)

Rép. tchèque

Russie

Espagne

5e

2007

Chieti (Italie)

Russie

Espagne

Biélorussie

8e

2009

Riga, Liepaja, Valmiera (Lettonie)

France

Russie

Espagne

1ère


22

CHIFFRES Demi-finales Cholet (1) – Gravelines-Dk (4) : 2-0

PLAYOFFS

Vendredi 27 mai

*Cholet bat Gravelines-Dk

Quarts de finale Cholet (1) – Le Mans (8) : 2-0 Mardi 17 mai

*Cholet bat Le Mans

77-75

Vendredi 20 mai

Cholet bat *Le Mans 76-70 Gravelines-Dk (4) – Roanne (5) : 2-1

Mardi 31 mai

Cholet bat *Gravelines-Dunkerque 84-80 Nancy (2) – ASVEL (6) : 2-1 Samedi 28 mai

*Nancy bat ASVEL

109-93

Mercredi 1er juin

*ASVEL bat Nancy

91-79

Samedi 4 juin

Mardi 17 mai

*Gravelines-Dk bat Roanne

66-60

Vendredi 20 mai

*Roanne bat Gravelines-Dk

83-75

Mardi 24 mai

*Gravelines-Dk bat Roanne 84-77 Nancy (2) – Hyères-Toulon (7) : 2-1 Mercredi 18 mai

*Nancy bat Hyères-Toulon

68-64

Samedi 21 mai

*Hyères-Toulon bat Nancy

92-86

Mercredi 25 mai

*Nancy bat Hyères-Toulon 96-71 ASVEL (6) – Chalon (3) : 2-1 Mercredi 18 mai

*Chalon bat ASVEL

98-74

Samedi 21 mai

*ASVEL bat Chalon

107-85

Mercredi 25 mai

ASVEL bat *Chalon

1

77-62

94-80

Dijon (2) – Boulogne (6) : 2-1

PRO B PLAYOFFS Quarts de finale

1

4

2

89-66

Mardi 24 mai

*Nanterre bat Le Portel 80-73 Fos (4) – Évreux (5) : 2-0 Mercredi 18 mai

*Nancy bat ASVEL

89-75

Finale

*Fos bat Évreux

76-62

Samedi 21 mai

Samedi 11 juin, à Paris-Bercy

Nancy (2) bat Cholet (1) MVP : John Linehan (Nancy)

76-74

Fos bat *Évreux 75-64 Dijon (2) – Aix-Maurienne (7) : 2-0 Mardi 17 mai

*Dijon bat Aix-Maurienne

11/6 Nancy bat *Cholet 76-74 Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts F.Causeur 17 6-9 2-4 2-2 3 - - - - 16 S.Mejia* 31 4-15 0-2 7-7 6 2 - - 2 15 D.Nelson 27 3-12 0-4 9-10 4 2 1 - - 15 L.Vebobe 19 3-5 - 1-2 6 1 1 - - 7 M.Diarra 11 2-5 - 2-2 4 1 - - 2 6 V.Avdalovic* 29 1-8 1-4 2-2 2 1 - - 3 5 A.Robinson* 28 2-11 0-3 - 6 1 2 1 - 4 R.Falker 28 0-3 - 2-2 9 4 2 2 2 2 R.Duport* 5 1-2 - 1 - 1 - - 2 W.Gradit* 5 1-2 - - 1 - - 1 2 Total 200 23-72 3-17 25-27 41 13 7 3 10 74 Nancy Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts J.Linehan* 32 5-11 3-5 2-2 3 4 - - 2 15 V.Samnick* 22 5-6 1-1 4-4 4 1 - - - 15 K.Grant 18 3-6 3-4 3-4 1 1 - - 2 12 T.Darden* 34 4-7 1-1 1-1 5 3 2 - - 10 A.Akingbala* 33 3-5 - 4-6 7 1 1 4 3 10 W.Deane* 31 3-6 1-1 3-4 3 4 2 - 2 10 S.Brun 18 0-7 0-4 2-2 4 1 1 - 2 2 M.Badiane 7 1-2 - 0-2 1 - 2 - 1 2 T.Johnson 5 - - - - - - Total 200 24-50 9-16 19-25 28 15 8 4 12 76

72-56

Vendredi 20 mai

Dijon bat *Aix-Maurienne 78-72 Boulogne (6) – Rouen (3) : 2-1 Mercredi 18 mai

Boulogne bat *Rouen

103-100

Samedi 21 mai

Rouen bat *Boulogne

110-98

Mardi 24 mai

Boulogne bat *Rouen

93-83

Demi-finales

Fos bat *Nanterre

71-61

5

4

3

4

6

0

2

4

7

2

1

2

Nanterre (1) bat Dijon (2) 73-60 MVP : Nate Carter (Nanterre) 11/6 *Nanterre bat Dijon 73-60 Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts N.Carter* 32 8-10 - 6-7 5 2 2 1 2 22 W.Daniels 26 6-9 2-3 1-2 9 6 2 4 - 15 L.Akono* 24 3-6 1-4 2-2 2 1 1 - 2 9 J.Passave-Ducteil* 18 4-7 - 1-2 7 2 3 1 3 9 M.Riley* 26 3-11 1-2 1-2 5 1 2 - 1 8 G.Pons 24 1-4 0-3 2-2 3 7 1 - 3 4 M.Judith* 18 1-2 0-1 2-3 - - - - 2 4 J.Nzeulie 12 1-2 0-1 - 2 2 1 - - 2 X.Corosine 18 0-3 - 3 1 1 - 1 A.Gomis 1 - - - - - - A.Desespringalle 1 - - - - - 1 Total 200 27-54 4-14 15-20 36 22 13 6 15 73 Dijon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts E.Bing* 32 5-12 - 2-4 12 2 2 - 1 12 E.Craven* 24 5-10 0-1 1-1 1 3 2 - 3 11 D.Melody* 35 3-8 1-5 - 2 6 1 - 2 7 J.Leloup* 29 2-7 0-3 3-6 2 1 3 - 2 7 S.Dia* 23 2-8 1-5 2-2 3 - 1 - 3 7 J.Tornato 2 3-3 - - - 1 - - 6 Z.Moss 18 2-7 - 1-2 1 2 1 - 2 5 B.Monclar 17 0-1 - 2-2 4 1 - - - 2 A.Christophe 16 0-3 - 2-4 1 4 2 - 2 2 L.Aboudou 2 - 1-1 - - - - - 1 F.Prenom 2 - - - - - - Total 200 22-59 2-14 14-22 26 19 13 - 15 60

Finale

88-66 76-60

Bilbao – Barcelone

Mardi 14 juin

*Nanterre bat Fos

1

0 2

3

1

6

2

2

2

1

76

2 1

Playoffs 74

1

5

Playoffs 4

0

1

4

8

4

4

1

5

4

3

2

6

4

2

2

7

4 4

1

2

8

1

0

2

4

2

5

0

3

1

6

2

2

2

7

0

73

1

1

60

2

Mercredi 15 juin

Cantu – Sienne Vendredi 17 juin

Cantu – Sienne Dimanche 19 juin, si nécessaire

Sienne – Cantu Mardi 21 juin, si nécessaire

Cantu – Sienne Jeudi 23 juin, si nécessaire

Sienne – Cantu

PLAYOFFS NBA Finals

Dallas – Miami : 4-2 *Miami bat Dallas 92-84 Dallas bat *Miami 95-93 Miami bat *Dallas 88-86 *Dallas bat Miami 86-83 *Dallas bat Miami 112-103 Dallas bat *Miami 105-95 MVP : Dirk Nowitzki (Dallas)

petites annonces Tél. : 02.43.39.16.21

2

4

Lundi 13 juin

Sienne – Cantu

c.pelleray@norac-presse.fr

4

1

2

Sienne (1) – Cantu (2) : 1-0 *Sienne bat Cantu 100-75

Samedi 11 juin, à Paris-Bercy

3

2

4

Finale

Finale

Samedi 4 juin

1

LEGA

92-63

Barcelone (1) – Bilbao (6) : 2-0 *Barcelone bat Bilbao 74-64 *Barcelone bat Bilbao 74-67

Mardi 31 mai

Nanterre bat *Fos

*Dijon bat Boulogne

Samedi 18 juin, si nécessaire

70-60

LIGA ACB

Nanterre (1) – Fos (4) : 2-1

Samedi 28 mai

2

7

88-55

Bilbao – Barcelone Barcelone – Bilbao

Vendredi 3 juin

4

8

4

*Boulogne bat Dijon

Vendredi 20 mai

*Le Portel bat Nanterre

89-70

Mercredi 1er juin

Nanterre (1) – Portel (8) : 2-1

4

8

*Dijon bat Boulogne

Mardi 17 mai

*Nanterre bat Le Portel

Jeudi 16 juin, si nécessaire

Samedi 28 mai

Playoffs

PRO A

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événement

Spécial

24

FINALS

DALLAS CHAMPION NBA

DE LA DÉFENSE PUIS Championne NBA, la franchise texane, longtemps reconnue pour ses aptitudes offensives, a pris une nouvelle dimension en embrassant enfin les valeurs défensives prônées par son entraîneur Rick Carlisle. Après une guerre de tranchées qui a débouché sur une victoire 4-2, la fête était douce !

Nowitzki passablement imbibé

À Southbeach, une énorme banderole « Go Mavs » orne le dernier balcon de l’établissement le plus prestigieux de Miami, la somptueuse villa du couturier Gianni Versace, louée à prix d’or par des fans des Mavericks. « You don’t mess with Texas », comme ils disent là-bas. « On ne cherche pas de noise avec le Texas », en français. Au LIV, le trophée Larry O’Brien est revenu dans l’espace VIP et Ian Mahinmi l’a serré avec tendresse dans ses bras, tout en savourant une coupe de champagne. Épaules hautes, bougeant en rythme,

Ronald Martinez/Getty Images

M

iami est à leurs pieds. La nuit bat son plein en ce lundi 13 juin, Mark Cuban et ses Mavericks paradent dans l’espace VIP de la boite de nuit tendance, LIV, située en plein cœur de Miami Beach. La salle est bondée. La fête est à son paroxysme. Shawn Marion, micro en main, debout sur le podium, reprend les meilleurs morceaux du rappeur Lil Wayne. Ce dernier, assis à quelques mètres de là, fan du Heat, exulte en caressant le globe du trophée Larry O’Brien, placé entre ses jambes. Derrière lui, son acolyte, le rappeur Birdman, qui avait parié 2 millions de dollars sur la victoire de Miami, échange un cigare de la victoire avec le propriétaire des Mavs. Pas rancunier, Mark Cuban. Il s’en fout. « Champions du monde ! », hurle le volubile dirigeant de la franchise texane, surpris en train de se trémousser quelques minutes plus tôt au rythme de ballin’. Quelques heures auparavant, Dallas a terrassé le Heat 4-2 sur le parquet de l’American Airlines Arena. Célébrer le premier titre de la franchise texane sur les terres de l’ennemi floridien est une douce revanche pour des Mavs victimes du même sort chez eux, il y a cinq ans de cela. « Les démons ont été exorcisés », analysait l’ancien directeur des Opérations basket des Mavericks, Amadou Gallo Fall. « J’étais dans les vestiaires et j’ai partagé leur joie. C’est phénoménal, l’investissement de Cuban, tout le travail effectué par Dirk. C’est superbe. Il n’y a rien à dire. Une dizaine d’année que l’équipe gagne 50 matches, il y a une constance. » Conquérante, Dallas a pris « The Magic City » d’assaut et laisse éclater sa joie.

Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images

Par Pascal GIBERNÉ, à Miami

Brendan Haywood se fraye un chemin, tranquille, parmi les clients de la boite. Un danseur incognito de… 2,15 m ! Grosses lunettes noires d’intello en verre blanc sur le nez, un Dirk Nowitzki sérieusement imbibé et tout sourire sirotait son cocktail. Avec son élégante fiancée à ses côtés, Jessica Olsson, le MVP des finals 2011 savourait son triomphe en s’amusant des pitreries de son boss et en prenant la pose avec les nombreux clients de la boite.

Les Mavericks de Mark Cuban (qui répond à un reporter) et de Dirk Nowitzki sont enfin champions NBA. Une des clés de la série fut l’annihilation de LeBron James bien contenu par Kidd, Nowitzki et Marion (à droite).


25

événement

DU CHAMPAGNE naissait l’entraîneur de Miami, Erik Spoelstra. « Personne n’a reconnu leur talent défensif pendant l’année, mais ils se sont singulièrement améliorés dans ce domaine. Ils ont été en mesure de mettre en place des schémas défensifs qui nous ont fait sortir de notre rythme et de ce que l’on avait été capables de faire lors des trois premiers tours des playoffs. » Une maestria défensive accouchée aux forceps. Au bord du K.-O. technique dans le Game 2, avec un débours de 15 points dans le quatrième quart-temps et une équipe de Miami déjà en train de célébrer, les Mavericks se sont ressaisis pour l’emporter sur le fil. Le tournant de ces playoffs. « Les gars étaient un peu désespérés, cela se voyaient sur leurs visages », nous raconte Rodrigue Beaubois. « Il y avait un espoir car on savait que l’on jouait tellement mal que cela ne pouvait qu’aller mieux. On était mal contre Oklahoma au tour précédent et on était revenu dans le match. Un match se joue en 48 minutes, on y a cru et eux se sont vus gagner trop tôt. On savait que si on était mené 2-0 contre eux, ce serait chaud. On a donc tout donné. On n’a pas laissé tomber. Ce match a motivé tout le monde, c’était difficile à gagner et on l’a fait. Cela nous a donné confiance. Dirk et Tyson Chandler ont motivé les troupes. La série s’est jouée là, car après le match 2, on a remarqué à la vidéo les choses que l’on avait faites en défense qui les avaient bien gênées. »

Les « dégâts » sont considérables. Plus de 100 bouteilles de champagne rosé Moët et Chandon, des cocktails à gogo et, en énorme cerise sur le gâteau, un nabuchodonosor à 90.000 dollars, couleur or « Armand de Brignac » amené dans un « autel » rempli de glace, sur le dos de quatre porteurs. La facture est de la taille du Texas : 200.000 dollars ! Un exutoire nécessaire après des années de frustration… « C’est juste normal que cela finisse comme ça », renchérit Gallo Fall. « J’ai été voir les gars en training camp au mois de septembre, j’avais été impressionné je pensais que c’était un super groupe, on sentait quelque chose de nouveau. Il y a une justice, quand on travaille on doit récolter les fruits. » La victoire des Mavericks est le triomphe du basket d’équipe sur un assemblage de talents individuels. La victoire de la substance sur le style. La victoire d’une équipe construite patiemment, pierre par pierre. « Il faut féliciter les Mavericks », recon-

La victoire des Mavericks est le triomphe du basket d’équipe sur un assemblage de talents individuels.

Ronald Martinez/Getty Images

Secret défense !

Conscients d’avoir manqué énormément de tirs ouverts, les Mavericks se sont concentrés sur leur défense. Les schémas défensifs si efficaces contre Los Angeles et surtout Oklahoma ont été retravaillés. Bloquer un scoreur comme LeBron James à un total de 18 points marqués dans six quatrièmes quarttemps consécutifs n’est pas un accident. Alors LeBron a effectivement manqué d’agressivité offensive en fin de match, mais c’est la défense des Mavericks qui l’a sorti de sa zone de confort. Une réalité que Rick Carlisle a tenu à souligner après la victoire de son équipe. « Pendant toutes les finales, on a dû subir le reality show LeBron James, mais quand est-ce que les gens vont parler de la pureté de notre jeu et de ce que ces gars ont accompli », a vociféré le technicien des Mavs en conférence de presse. « Ils ont fait quelque chose de spécial. » Coach adepte des défenses agressives et subtiles comme il l’a démontré dans le passé avec Detroit et Indiana, Rick Carlisle a attendu l’arrivée de Tyson Chandler la saison passée pour changer la culture défensive d’une équipe attiré par le basket total. « Tyson a ajouté cette dimension défensive », explique DeShawn Stevenson. « Et on avait un groupe de vétérans qui savaient que c’était leur dernière chance, Jason (Terry), Deuce (Kidd). Et ils avaient faim. » À la veille du game 6, qui s’est avéré décisif - « on doit gagner ce soir » - nous avait précisé Beaubois à l’échauffement, Dallas répétait ses gammes

défensives avec une formidable intensité. Des yeux indiscrets, ayant bravé l’interdit d’observer l’entraînement des Mavericks, étaient frappés par le sérieux et l’attention spéciale apportée à la couverture du porteur du ballon adverse. Dirigée par Tyson Chandler, la défense des Mavs réagissait au quart de tour. La moindre tentative d’incursion du meneur vers la ligne à trois-points était accueillie par la montée soudaine, les bras levés, d’un intérieur et d’un arrière. Sous les yeux du coordinateur défensif, l’assistant-coach Dwayne Casey, l’énergique Monte Mathis hurlait les directives aux joueurs. « Il ne faut pas lâcher James », expliquait-il. « Vous ne lui laissez aucun répit. Dès qu’il arrive en tête de raquette vous faites une prise à deux agressive. » Les remplaçants et les titulaires se relayaient pendant que le convalescent Caron Butler et le débutant arrière Dominique James endossaient les rôles de LeBron James et Dwyane Wade.

Dispositif anti Wade et LeBron

La pression appliquée par Tyson Chandler et Jason Kidd sur « LeBron James » au cours de ses répétitions, tout comme en match, était étouffante. Et même à l’entraînement, loin des caméras, tout se jouait dans les conditions du direct. Les contacts étaient physiques et la concentration au maximum. « À chaque fois que l’on a eu un jours de repos dans ces finales, nous avons livré des entraînements rigoureux et physiques », expliquait DeShawn Stevenson. Après une action où Brian Cardinal et Jason Terry ont manqué d’agressivité en tentant d’oppresser le faux Dwyane Wade sur les ailes, Dwayne Casey interrompt l’exercice. « L’important est d’être « Big and hard », grand et physique », précise Casey en se précipitant vers Butler les bras levés, tout en le bousculant avec son torse. « Quand il arrive à l’aile, il faut lui laisser le temps de s’installer, puis faire la prise à deux en le bousculant. Ces joueurs n’aiment pas être agressés quand ils dribblent. Il faut les agresser à l’extérieur de la raquette car si on leur laisse la possibilité de s’exprimer en pénétration, ils sont redoutables. » Bloqué à 5 points pendant 36 minutes après en avoir inscrit 9 en début de rencontre, LeBron James pouvait témoigner de l’efficacité de l’étau défensif texan. « Ils m’ont sorti de mon jeu », a fini par reconnaitre dans un souffle, le natif d’Akron. « Ils ont fait un excellent boulot, chapeau. » Wade, avec 16 points à 6/16 aux tirs n’a pas été plus efficace au Game 6. Ces finales ont une nouvelle fois démontré que la défense n’était pas l’apanage de la conférence Est. Elles ont surtout démontré qu’une équipe pouvait l’emporter sans prendre de raccourci et en travaillant. « Notre équipe n’est pas basé sur le talent individuel ou le jeu en haute altitude, mais sur le collectif, la confiance en son coéquipier. Nous sommes restés les pieds sur terre, et cela nous a permis de gagner », a avancé coach Carlisle. Le mot de la fin. n


événement

Spécial

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Ronald Martinez/Getty Images

FINALS

NOWITZKI MVP

DIRK, TOUT LÀ-HAUT ! Des joueurs géniaux incapables de décrocher un titre, la NBA en a connus un paquet : Barkley, Malone, Iverson... En allant chercher son premier trophée à presque 33 ans, Dirk Nowitzki sort de ce groupe. Et prouve à tous ceux qui en doutaient qu’il est bien l’un des plus grands joueurs de l’histoire. Par Rémi REVERCHON, à Dallas et Miami

U

ne heure après la fin de la rencontre, à l’American Airlines Arena de Miami, les photographes soupirent encore : « Il nous aurait fallu un moment, un instant à capter », nous raconte Noah Graham, photographe officiel de la NBA. « Quelque chose qui nous permette d’immortaliser Dirk dans ce contexte. » Mais l’Allemand en avait décidé autrement. Au buzzer, submergé par l’émotion, il fuit. Pas de genou à terre, pas de bras levés, pas de rassemblement avec son équipe : Dirk Nowitzki file immédiatement aux vestiaires. C’est Sarah Melton, responsable des relations presse de l’équipe, qui doit aller le chercher pour le ramener quelques minutes plus tard sur le podium, afin de soulever son trophée : « On est champions du monde », récite

tout doucement l’ailier des Mavs. « Ça sonne hors du commun. » Hors du commun, voilà un terme qui semble approprié pour décrire la carrière du bonhomme. Ce dimanche, Dirk Nowitzki fêtera ses 33 ans. À un âge où bon nombre de basketteurs commencent à envisager leur retraite aux Bahamas, lui dispose encore de trois années de contrat, à près de 21 millions de dollars par saison en moyenne. Aucun scandale làdedans, Nowitzki joue aujourd’hui le meilleur basket de sa carrière. « Vous ne pouvez même pas comparer ce qu’il a fait cette année en playoffs à la saison où il a été élu MVP », explique Jason Terry. Cette année-là, en 2007, Nowitzki tournait à 24,6 points et 8,9 rebonds. Il vient de terminer ces playoffs 2011 à 27,7 points, 8,1 rebonds et des pourcentages

improbables (48,5% aux shoots, 46% à trois-points, 94% aux lancers-francs).

Enfin de l’orgueil !

Dans cette finale, rien n’a pourtant été offert à Nowitzki. Il a déjà dû faire face à la blessure. Lors d’une action assez banale en fin de Game 1, l’Allemand plie son majeur de la main gauche. Résultat : un tendon déchiré, et l’obligation de porter une petite attelle pour la suite de la série. Réaction de LeBron James : « Dirk. Sa main gauche. Ça ira pour lui. » Pas faux. Par la suite, c’est même la moquerie que le « seven-footer » doit affronter. Lors du Game 4, il se présente avec une infection des sinus, et une fièvre à presque 39 degrés. Lors des temps-morts, l’Allemand est continuellement en train de se moucher, clairement affaibli. Il inscrit pourtant 10 de ses 21 points dans le quatrième quart-temps, et Dallas revient à 2-2 dans la série. Le surlendemain, une vidéo se met à tourner sur le web. On y aperçoit LeBron James et Dwyane Wade en train de faire semblant d’éternuer : « Vous m’avez entendu tousser ? Je crois que je suis malade », lâche, un sourire en coin, Wade. Un comportement pas très classe, qui arrive évidemment aux oreilles de l’Allemand. Et pour une fois, sans en faire trop, il décide de répondre : « J’ai trouvé que


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événement

MIAMI SE RATATINE

Saoulé d’être encore labellisé « Européen soft »

ONT-ILS RETENU LA LEÇON ?

ça faisait un peu gamin, un peu ignorant », déclare Nowitzki. « Je suis dans la ligue depuis 13 ans, et je n’ai jamais inventé de blessure ou de maladie. » L’orgueil du leader de Dallas vient d’être piqué. Saoulé d’être encore labellisé comme un « Européen soft », il ne veut plus laisser passer ça. Et le fait que ça tombe sur Wade, qui l’a bien cherché, n’est pas vraiment une surprise. Flash-back : fin juin 2006, Dallas vient de s’incliner face à Miami pour la quatrième fois d’affilée. Après avoir mené 2-0, les Mavs laissent le Heat être sacré champion au Texas. Dans l’American Airlines Center de Dallas, le public est parti depuis longtemps. Miami est déjà en train de célébrer son titre. Dirk Nowitzki, lui, est toujours dans la salle. Avec une poignée de membres du staff des Mavs, il reste assis, au premier rang des gradins, quasiment sans parler. La défaite fait trop mal. Nowitzki ne se décide à rentrer chez lui que vers 5h du matin. Quelques jours plus tard, Dwyane Wade analyse dans la presse le résultat de la finale : « Dallas a perdu parce que Dirk Nowitzki n’est pas le leader qu’il est censé être dans les moments décisifs. » Il faudra donc cinq longues années à l’Allemand pour remettre de l’ordre dans la baraque.

Battus en six manches par une équipe de Dallas respirant le basket, Miami et son duo de choc Wade-James, largement raillés de par le monde, vont devoir affronter ses démons s’ils souhaitent aller de l’avant. Par Pascal GIBERNÉ, à Miami

I

ls avaient leurs mines des mauvais jours. Celles de gamins convoqués au bureau du proviseur et forcés de terminer un pensum. Alors que des émanations de champagne et de bière, en provenance du vestiaire des Mavericks, venaient leur chatouiller les narines, Dwyane Wade et LeBron James, duo inséparable, ont encaissé les salves de la presse. Couronné en 2006 face à ces mêmes Mavericks, Wade pouvait garder la tête haute et se permettre d’être diplomate et de féliciter les nouveaux champions NBA – « Nous sommes tombés sur une équipe de Dallas qui était meilleure que nous » – ainsi que le MVP des Finals – « Dirk a été superbe… il a tiré un enseignement de l’échec de 2006… et maintenant c’est un champion ». Le pilonnage a malgré tout continué, Wade étant forcé de répondre à une question sur le manque de popularité du Heat. « Tout le monde a le droit d’avoir une opinion », at-il répliqué. « Et je ne peux pas me soucier du fait que les gens aient envie d’être fan ou non du Miami Heat. »

LeBron ne comprend rien !

LeBron et Wade dépités après le Game 6.

À ses côtés, James était plus tendu. Comment ne pas l’être après une « performance » lors de ces finales de 17,8 points et 4,0 balles perdues en six matches ? Soit huit points de moins que sa production contre Chicago en finale de la conférence Est. En lévitation lors des trois premiers tours des playoffs, l’Élu s’était ensuite crashé avec violence. L’arrogant joueur ayant décidé d’« emmener son talent à South Beach » l’été dernier, avait totalement manqué d’aptitudes dans le quatrième quart-temps des Finals avec un maigre total de 18 points marqués dans le money time.

Bruce Yeung/NBAE via Getty Images

James a eu des mots malheureux après la victoire de Dallas

Devant Malone et Barkley ?

Avec ce premier titre pour Dallas, on est vite tenté d’ouvrir les livres d’Histoire du basket. Où se situe aujourd’hui Dirk Nowitzki dans le classement des plus grands joueurs de tous les temps ? Dans son fameux « Book of Basketball », le célèbre journaliste américain Bill Simmons le classait 37e. Un livre évidemment écrit bien avant le titre de Dallas… Aujourd’hui, Nowitzki est forcément beaucoup plus haut. Après ces finales, il totalise 3.217 points en playoffs depuis le début de sa carrière, le 15e total de l’Histoire. Il est devant des pointures telles que Reggie Miller, Bill Russell, Pat Ewing ou Charles Barkley. En étant sacré, il réduit au passage la liste des MVP de saison régulière sans titre à six joueurs : Derrick Rose évidemment, puis Karl Malone, Charles Barkley, Allen Iverson, Steve Nash et LeBron James (tiens, tiens…). À son poste, la comparaison évidente se dresse avec les deux vaches sacrées que sont Malone et Barkley. Si la place de deuxième meilleur marqueur de l’histoire de la NBA de Karl Malone semble le mettre à l’abri, on peut imaginer que le leadership de Nowitzki le place audessus de Barkley. L’erreur serait de se laisser influencer par l’incomparable grande gueule de l’ancien des Sixers, des Suns et des Rockets, au détriment du calme et de la discrétion de l’Allemand. Aujourd’hui 23e meilleur scoreur de l’Histoire de la ligue, Dirk Nowitzki pourrait se situer à ce rang-là en termes de talent pur, si tant est qu’un tel classement ait du sens. Derrière un Tim Duncan indiscutable et Karl Malone, l’Allemand fait en tout cas solide figure dans la liste des meilleurs ailiers-forts. Sachant que malgré ses 33 ans et l’âge des Jason Kidd, Jason Terry et compagnie, les Mavs peuvent encore raisonnablement viser un titre l’an prochain, Nowitzki pourrait encore grimper quelques échelons. Pas sûr, toutefois, que ce classement honorifique l’obsède… n

Blessé à vif par ce nouvel échec dans sa quête de titre et excédé par le matraquage incessant des médias américains ces onze derniers mois, James a eu des mots malheureux après la victoire de Dallas. « Cela vous dérange-t-il que les gens soient heureux de vous voir mordre la poussière ? », lui a demandé un confrère. « Pas du tout », a répondu James. « Ces gens-là doivent se réveiller demain avec la même vie et les mêmes soucis personnels. Moi je vais continuer de vivre de la même manière et faire les choses dont j’ai envie avec ma famille. Ces gens-là se sont satisfaits pendant quelques jours ou quelques mois de mon infortune et de celle du Heat de ne pas réaliser notre objectif, mais ils vont devoir revenir dans le monde réel à un certain point. » Les millions de dollars engrangés depuis son arrivée en NBA semblent avoir déconnecté LeBron James de cette réalité. Comment l’enfant d’Akron ayant grandi dans la pauvreté pouvait-il tenir un tel discours ? Audelà de son manque de discernement social, LeBron va lui aussi devoir faire face à la réalité. Si Miami a réussi un superbe parcours lors de sa première saison et se positionne déjà en favori pour le titre 2012, ces finales ont exposé les faiblesses du Heat. À savoir le manque de densité de son jeu intérieur, la pauvreté de son banc, ses lacunes à la mène et, plus important, les nombreuses scories offensives dans le jeu de LeBron James. « C’est un grand talent », a souligné Steve Kerr au lendemain de la défaite de Miami. « Mais il n’a pas de jeu dos au panier, de tir à mi-distance pour marquer des paniers faciles quand le jeu devient dur. Il va donc devoir travailler cet été. » n


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échos NBA

EN BREF

Rocky Widner/NBAE via Getty Images

Andre Iguodala est sur le marché. Le couteau suisse des Sixers aurait déjà été proposé aux Warriors et à Orlando contre un package Nelson/Türkoglu. Qui sera le plus offrant ?... Allen Iverson peine à tirer un trait sur sa carrière NBA. Dans un long entretien accordé à nos confrères de Slam, l’éphémère joueur du championnat turc confie son espoir de retrouver le quotidien d’une franchise US. « Cela me fait mal de me dire que je n’ai pas joué pendant un an en NBA. Je jouerais pour n’importe quelle équipe pour simplement faire ce que j’aime. »… En bisbille avec les Clippers depuis son licenciement, Mike Dunleavy a gagné une première bataille juridique. Son ancienne franchise devra lui verser la bagatelle de 13,5 millions de dollars.

RENOUVEAU AUX WARRIORS ?

MARK JACKSON DéBORDE D’AMBITION Le nouvel homme fort de Golden State promet un retour en playoffs dès la saison prochaine.

«

La Bay Area ne sera plus jamais la même. » Mark Jackson a de grands desseins pour une franchise qui, depuis 1994, n’a arraché qu’une petite qualification en phases finales. Celui qui honorera la saison prochaine son premier job de head coach se donne pour mission de transformer Oakland en « New York de l’Ouest », d’attirer les meilleurs free agents et, à moyen terme, d’accrocher une deuxième bannière de champion NBA au plafond de l’Oracle Arena. Rien

que ça ! « Nous n’allons pas accepter la médiocrité », assure l’ex-meneur. « Les choses vont changer. »

Ellis transféré Si la philosophie de jeu qu’il inculquera demeure encore très floue, il assure déjà pouvoir obliger les gâchettes fainéantes à défendre le plomb. Le transfert annoncé de Monta Ellis pourrait lui faciliter cette tâche. De concert avec Jerry West, nouveau consultant de la franchise, le proprio Joe

Lacob clame que l’ancien Knick est le mieux qualifié pour (re)mettre les Warriors dans le sens de la marche. « Franchement, il est de loin le gars le plus expérimenté que nous avons rencontré pendant le processus de recrutement. Il n’a jamais été coach en NBA mais c’est un ensemble de facteurs qui compte. Peut-il être un leader ? Est-ce que les joueurs le respecteront ? Peut-il gérer les médias dans un gros marché comme celui de la Bay Area ? Nous le pensons. » n Jérémy BARBIER

EWING Y CROIT TOUJOURS Pendant que son ancien coéquipier peaufine son premier playbook aux Warriors, Pat Ewing rêve toujours de trouver l’employeur qui lui confiera les rênes d’une franchise. Malgré les quelques postes vacants sur le marché, l’ex-Knick n’a obtenu aucun entretien depuis l’élimination du Magic, au point qu’il craint aujourd’hui d’être catalogué comme un simple entraîneur de big men. « Il est décevant que je n’ai pas encore pu franchir le pas pour devenir head coach mais tout ce que je peux faire est de continuer à essayer. » S’il avoue peu connaître James Dolan, le proprio des Knicks, Ewing semble prêt à prendre quelques initiatives pour retrouver son club de coeur. « Je devrais probablement prendre mon téléphone et lui passer un coup de fil. » Mike D’Antoni, que l’on dit sur la sellette, appréciera certainement.

J.B avec V.L


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ÉCHOS NBA échos EUROPE

INSTABILITÉ À NEW YORK

WALSH QUITTE SES FONCTIONS

EN BREF

C’est officiel, Kevin McHale a paraphé un contrat de quatre saisons en faveur des Rockets. Engagé pour ramener les Texans en playoffs dès la saison prochaine, il devra Le départ du président et GM des Knicks faire sans Brad Miller, opéré perturbera-t-il le renouveau de la franchise ? du genou par microfracture et out jusqu’en janvier. Quid du free agent Yao Ming ? « Je pense qu’il va se donner la écidemment, rien ne vers la sortie. Selon la presse meilleure chance pour revenir. Ce sera jamais simple à new-yorkaise, une coupe de n’est pas de mon contrôle mais Big Apple. Alors que salaire drastique l’aurait incité qui ne voudrait pas de Yao ? »… les Knicks retrouvent enfin des à plier bagages. L’influence Le job d’assistant-coach est ambitions, Donnie Walsh, grand supposée d’Isiah Thomas sur précaire. Souvent renouvelés artisan du regain de forme, a les décisions prises par le à la fin de chaque saison, les décidé de jeter l’éponge. La raison propriétaire serait également hommes du banc redoutent le lock-out plus que les joueurs. invoquée ? responsable C’est le cas à Memphis où, Une certaine de ce départ. Axel Hervelle (Bilbao) au dunk face au Barça en finale. malgré le bon parcours usure. « Cela Sans démentir des Grizzlies, les quatre m’a demandé les relations assistants de Lionel Hollins beaucoup étroites enne seront pas prolongés – et d’énergie ces tretenues non rémunérés – tant qu’un trois dernières avec son nouvel accord salarial ne années pour ex-employeur, sera pas trouvé… Même s’il faire tout cela, Thomas a nié n’a pas eu le loisir d’exploiter et j’arrive à court vouloir retroules talents d’Enes Kanter à Les Catalans se déplaçaient à Bilbao mardi hors de Kentucky, nos délais bouclage, d’énergie. » ver soir, son ancien Johnde Calipari estime afin de glaner un seizième titre de champion. Mais la que tâche s’annonce ardue le futur lottery pick a tout Successeur job. « Je n’ai d’un grand. « Les équipes aprèsThomas deux premiers matches électriques. d’Isiah aucune envie qui ne le prendront pas vont le à la tête d’un navire en perdition, de revenir aux Knicks comme regretter. C’est un joueur qui Walsh C’est a remis les Knicks dans le président. » le match le plus dur dont je me s’annonce torride, voire sulfureux, mais le technicien peut réellement dominer sous les sens de la marchedepuis en se que débarrasEn attendant l’embauche souvienne je suis entraîneur balaie les inquiétudes. « Nos fans savent qu’ils panneaux. Il peut être uncebig man d’un nouveau Glen sant progressivement desPascual contratsen conférence ici », avouait Xavi de GM, c’est doivent faire, soutenir de plus. dul’équipe genre de et Karlrien Malone. »…»Si Grunwald, le vice-président des équipe mirobolants la contre presse aprèsqui la gangrenaient victoire des siens Bilbao 74 Même si aucune n’a réussi à remonter Dwight Howard affirmeun à qui opérations basket, handicap qui assurera masse salariale du club. unles Catalans à 67 dans le match 2, qui« Dans mettait à un de 0-2 en finale la surprise veutACB, l’entendre qu’ilibérique n’a pas de la Le changement temps réduit avecpas les êtrel’intérim. l’intention quitter Orlando, il match relativement du sacre. « Ça ne peut plus agressif saison dans croit en sa bonne étoile. «de aurons des posNous l’organigramme aura-t-il un»,effet Knicks, Donnie a eu un impact invient tout de même d’indiquer qu’aujourd’hui. Je ne crois pas qu’il n’existe de cran sibilités estime Katsikaris. « Jackson a mené l’équipe prolongerait pas sonje ? Mike contesté croyable, qui se ressentira pendant supplémentaire, sinon ce ne serait pasdomino du basket. » D’Antoni, jusqu’en finale. Il a euqu’il deuxne matches difficiles mais contrat dès cet été. « Je veux depuis l’élimination au premier les nombreuses années à venir », a Les 26 fautes de chaque côté, les actions spectacucrois que nous allons voir le Jackson qu’on connaît. » gagner un titre mais tour, pourrait très vite fairecouteau les suisse,vraiment salué propriétaire James Dolan. laires lepromptes au chambrage (contres surpuissants Parfait Aaron Jackson (1,93 m, 25 ans) je veux être certain que tout le frais du départ de Walsh, son sèche (3,5 points à 33% de N’Dong, dunk de mammouth de Fran Vazquez, est en panne et 1,5 passe en monde dans cette équipe a le Isiah tire les ficelles véritable soutien seinloin dude son rendement contre le Real (11,0 tour de passe-passe de Rubio,?paniersseul à trois-points 17’).auBien même objectif. »

Liga ACB

D

FINALE ACB : BARCELONE-BILBAO Nathaniel S. Butler/NBAE via Getty Images

ÇA A BARDÉ !

«

Malgré cet hommage, il se front office. en complet déséquilibre de Kostas Vasileiadis) et n points à 45%, 4,8 rebonds et 3,5 passes en 30 minutes), J.B. Jérémy BARBIER murmure Walshà ahuit été poussé le panier que salvateur l’Américain ne pourra plus se

bons mètres de Navarro sur cacher. Surtout qu’en face, les la tête de Vasileiadis à une leaders brillent. Erazem Lorbek minute du terme ont plongé joua comme dans un rêve au cette rencontre dans une match 1 (24 points à 9/12 et Fotis Katsikaris tension extrême, symboli7 rebonds), Navarro étala sa sée par les échauffourées classe au match 2 (20 points, entre les deux camps après le coup de sifflet final, 4 passes et 9 fautes provoquées) tandis que N’Dong jusqu’aux couloirsdeduson Palau Blaugrana. maximisait • Sans nouvelles employeur depuis l’épilogue de la saison, Kurt à merveille ses 15 minutes en moyenne (5,5 points,prochaine. 8,0 rebonds et 2,5 contres). Rambis ignore s’il sera toujours le coach des Wolves à la rentrée Le mutisme de DavidJackson Kahn, son GM, l’exaspère légèrement.Le« Chacun mène On attendait valeureux Axel Hervelle (8,0 points et 9,5 rebonds) et le business comme bon lui les semble. Si vous me ce que Loin de calmer les esprits, déclarations dedemandez silec’est Catalan Alex Mumbru (8,5 points, 3,0 rebonds et 2,0 j’auraisont fait,encore mais réponse est non. Ce n’est«pas celapasses) que j’aurais géré Pascual envenimé les débats. Je comme ne sont méritants mais n’ont pas cette maestria les choses, mais tout le monde est différent. » Installé à Minneapolis depuis comprends pas », tranchait son homologue Fotis pour faire tomber l’ogre barcelonais. Avec 21 points et deux ans, l’ex-assistant de Phil Jackson n’a remporté que 32 victoires aux Katsikaris dans AS. « Nous allons jouer avec la 5 fautes provoquées le 2 avril, Jackson avait mené les commandes d’une équipe en vaste chantier. Sous contrat jusqu’en 2013, le même intensité et s’ils se plaignent, c’est leur probsiens à un succès de prestige 83 à 78 en terres barceCalifornien plaide pour sa cause. « De mon point de vue, j’assure mon travail. lème. » Visiblement touché, l’entraîneur assurait que lonaises. « Nous sommes plus à l’aise à Miribilla, avec Je suis toujours le coach de cette équipe jusqu’à ce quelque chose arrive. » ses joueurs ne sont pas « violents, ni sales » mais nos fans », plaide-t-il, J.B. sur un air revanchard. n Romain MOLINA qu’ils sont « solides. » L’accueil de la Bilbao Arena

« S’ils se plaignent,

RIFIFI AUX WOLVES c’est leur problème »

Glenn James/NBAE via Getty Images

LE RAS-LE-BOL DE RAMBIS


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Salut Salut ! Ça! Ça vava ? ?

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Propos recueillis par Antoine LESSARD

STÉPHANE

R E H RIS(AAGC ENT ROOKIE)

S

alut Stéphane, comment ça va ?

Ça va très bien. Je suis occupé, je passe du temps au téléphone. C’est la période qui veut ça. J’ai beaucoup de contacts avec plein de gens dans le cadre de mon nouveau métier.

Quand as-tu pris la décision de devenir agent ?

C’est tout neuf mais pour l’instant, ce nouveau métier te plaît ?

Oui, ça répond à mes attentes. Il y a pas mal de facettes différentes. Le bon côté de la chose, pour moi, ça a été d’être confronté dès l’obtention de ma licence de la théorie à la réalité pratique, au cœur du métier. Les transferts, c’est le moment de l’année le plus important pour les joueurs. Ç’a été difficile de te remettre dans les révisions avant l’examen ? Au droit par exemple…

J’ai eu énormément de chance. Dans la famille de ma femme, un cousin est professeur de droit européen. Il m’a aidé à structurer les choses. Je n’avais jamais fait de droit de ma vie. J’avais aussi l’avantage d’avoir vécu certaines choses au cours de ma carrière. Cela aide à avoir du recul pour piger les choses. Alors qu’à 20 ans, le droit ne m’aurait sans doute que profondément ennuyé.

» E U Q I AT R P LA « DE LA THÉORIE À Qui sont tes premiers clients ?

M’étant associé avec Wassim Boutanos (*), je suis devenu le représentant de Nando de Colo. On représente aussi Joffrey Lauvergne. Ensuite, beaucoup de jeunes joueurs qui commencent leur carrière, moins exposés.

demandant « prends-moi un joueur parce qu’on est copain ». Chacun va faire son travail et puis si, dans l’avenir, Laurent est intéressé par un joueur que je représente, ce sera à mon avis très simple. Le bout du bout, toujours, ce sont les joueurs que j’espère aider à structurer leur carrière.

Cela reste une clientèle française ou éga-

matches qu’au début. J’ai eu de la chance aussi, parce que je n’ai eu à commenter aucun mauvais match, aucune « purge ». Par exemple, quand une équipe se fait écrabouiller de 40 points, ou lorsque les deux équipes sont à côté de la plaque. Je suis passé à travers les gouttes toute l’année. En tant que néophyte, c’est pas mal.

On te reverra prochainement aux com-

lement étrangère ?

Tu t’es éclaté aux commentaires sur

mentaires, sur Sport+ ou ailleurs ?

Pour l’instant française. On aura sans doute rapidement des joueurs étrangers. Je n’ai pas de vocation à me limiter en rien, pas de religion là-dessus.

Sport+ ?

Oui pourquoi pas. Il faut voir.

As-tu des joueurs à proposer à ton pote Lolo Foirest ?

J’espère avoir à un moment beaucoup de joueurs intéressants qui se seront développés et qui intéresseront beaucoup de gens, dont Laurent Foirest. Le contraire est vrai aussi. Je n’ai pas l’intention d’aller voir Laurent en lui

Oui, je me suis bien amusé. Mon seul regret, c’est d’avoir passé du temps à étudier pour l’examen donc fatalement, à un moment, j’en ai moins fait que ce que j’aurais pu faire. Pour se sentir totalement à l’aise et libéré, il faut enchaîner les matches. Surtout, je me suis mis pas mal de pression au début, je me suis beaucoup préparé, trop sans doute, et ça a manqué de spontanéité au départ. J’ai un peu moins préparé les choses sur la fin et je me suis senti beaucoup plus à l’aise sur les derniers

Si je te dis le 28 août…

Jubilé de Cyril Julian. C’était un test ? En effet. Cela va aller physiquement ?

Oui je pense, je m’entretiens, ça devrait aller. Je n’ai pas joué au basket depuis un an, j’y joue avec mon fils dans le jardin, mais je pense que ça va aller. Je suis en bonne forme ! n (*) Boutanos fut le dernier agent de Risacher entre 2008 et 2010.

Jean-François Mollière

C’est quelque chose que j’ai eu dans un coin de ma tête pendant les dernières années de ma carrière. J’y pensais déjà quand je jouais à l’étranger. Je me réservais cette option. J’ai eu le temps d’y réfléchir et ça s’est fait naturellement derrière.


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