BasketNews 557

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l’hebdo du basketball

JEUDI 23 juin 2011 - N° 557

Diot… Draft NBA… Lock-out… CSKA… Nancy et l’Euroleague… Arena à Lyon… Euro Essonne… Transferts Pro B

NOWITZKI

APRÈS L’ÉMOTION, LA « TEUF » PRO A

LE DOSSIER TRANSFERTS EURO FÉMININ

RIEN NE SERA OFFERT AUX BRAQUEUSES

Jesse D. Garrabrant/NBAE via Getty Images

MAHINMI PLANE TOUJOURS

« SUR MON PETIT NUAGE ! »

BasketNews n°557 - jeudi 23 juin 2011 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

M 03252 - 557 - F: 3,00 E

3:www.basketnews.net HIKNMF=WUXUU^:?k@f@f@h@k;


02

médias

Jeudi 23 juin 07h30 MCS 08h45 Sport+ 09h30 MCS 15h30 MCS 20h25 Sport+

NBA Legend, Boston-LA Lakers (Game 3, Final 2010) Euro Féminin, 2e tour (Rediff) NBA Doc, Dwayne Wade Final NBA 2011, Dallas-Miami, Game 4 (Rediff) Euro Féminin, 2e tour

Vendredi 24 juin 01h45 MCS

NBA Draft 2011 (direct)

11h20 Sport+

Euro Féminin, 2e tour (Rediff)

17h30 MCS

NBA Draft 2011 (Rediff)

17h55 Sport+

Euro Féminin, 2e tour

Samedi 25 juin 00h15 Sport+

Euro Féminin, 2e tour (Rediff)

07h30 MCS

NBA All Star Game 1992 Final NBA 2011, Dallas-Miami, Game 5 (Rediff) Euro Féminin, 2e tour

17h30 MCS 20h25 Sport+

Dimanche 26 juin Euro Féminin, 2e tour (Rediff)

11h20 Sport+

Euro Féminin, 2e tour (Rediff)

20h25 Sport+

Euro Féminin, 2e tour

FIBA Europe

00h15 Sport+

Lundi 27 juin 11h30 Sport+

Euro Féminin, 2e tour (Rediff)

21h00 MCS

NBA All Star Game 1998

Mardi 28 juin 17h30 MCS

NBA All Star Game 2001

Mercredi 29 juin 18h00 Sport+

Euro Féminin, 2e tour

21h30 Sport+

Euro Féminin, 2e tour

Gilles Gahier (L’Est Républicain)

« Complice oui, mais il faut garder son libre arbitre ! » Journaliste à L’Est Républicain, spécialisé dans le basket, Gilles Gahier suit depuis près de dix ans le SLUC Nancy, dernier champion de France. Il revient pour nous sur les retombées du dernier titre pour le quotidien lorrain et sur sa relation avec ce club qu’il suit au jour le jour.

Q

uel est ton parcours de journaliste basket ? J’ai commencé par Besançon, qui était à l’époque en Pro A, puis j’ai pris la rubrique basket il y a dix ans à L’Est Républicain pour suivre le SLUC Nancy. Deux personnes m’ont appris à aimer le basket, Charlie Auffray et Érik Lehmann, deux ex-entraîneurs de Besançon qui m’ont montré toutes les qualités de ce sport. Lorsque l’on suit un club au jour le jour comme toi, comment cela se passe-t-il ? C’est une relation très suivie parce que l’on fait un article par jour sur eux. Il faut essayer d’être à la fois proche, complice mais en même temps garder son libre arbitre. On peut être aussi parfois sévère comme dernièrement lorsqu’ils ont perdu contre Limoges à domicile en fin de championnat. On ne les voyait pas dans le Top 4 et on l’a écrit. L’Est Républicain étant partenaire du club, te demande-t-on de les ménager ? Non, on a une totale autonomie. On nous fait confiance pour la couverture et la rédaction a pris ses distances avec le marketing, ce sont deux choses différentes.

Quelles sont tes relations avec le président Fra, le coach Jean-Luc Monschau ? Nous avons de très bonnes relations. Il est vrai améliorées aussi par le fait que le président Fra, par le biais de sa société de transport, est celui qui livre le journal dans la région, L’Est Républicain. C’est un peu son journal comme il aime le dire. On a des rapports privilégiés avec eux mais, par exemple, avant la finale on a fait une page sur « l’homme » Jean-Luc Monschau et c’était la première fois que l’on faisait ça avec lui depuis sept ans. Après, nos rapports sont assez bons pour avoir des infos privilégiées. On peut dire que je ne pense pas que l’on puisse se fâcher à mort avec eux, mais on a 6.000 personnes qui vont au match alors si on leur servait la soupe cela se verrait même si parfois le président Fra peut être un peu bougon lorsque l’on tape dès le premier mauvais résultat. Quels ont été la couverture et le retour de ce titre ? Sur la finale, on a fait quatre pages avant, quatre le lendemain et huit sur la fête à Nancy, une grosse couverture à la hauteur de l’impact de ce titre qui a été beaucoup plus fort que celui de 2008. Il y a trois ans,

Lu, vu et entendu Mark Cuban, on le

Photos : D.R.

DeShawn Stevenson, champion NBA et… du bon goût avec ce magnifique t-shirt au jeu de mot redoutable. Au passage, notons que Stevenson a été arrêté deux jours plus tard en état d’ivresse à Dallas…

Personnellement, tu vis une très belle période en tant que suiveur, comment te sens-tu, plus supporter ou reporter ? Je le vis assez fort en tribune de presse c’est certain, tous ceux qui me connaissent le savent. Mais dans mes papiers je ne rapporte pas le côté déçu du supporter, du moins c’est ce que mes collègues me disent. J’arrive à faire retomber la pression pour écrire, même si je pense que lorsque l’on suit une équipe pour de la PQR au quotidien, on doit faire vivre aux gens plus intensément la vie du club. n Propos recueillis par Thomas FÉLIX

Par Thomas FÉLIX

même de la victoire. Au passage, notez l’incroyable force et la grande dextérité qu’il faut pour en arriver là…

Photos : D.R.

savait amoureux de basket, obnubilé par le titre suprême, alors quoi de plus normal que de ne plus se séparer de son trophée. Ici, Cuban en avion lors du retour triomphal vers Dallas, là Cuban aux toilettes de la boîte de nuit de Miami le soir

l’équipe était attendue, cette année il a fallu s’en sortir, il y a eu des histoires, Akingbala, les belles, et les gens ont d’autant plus apprécié.

Pascal Allée / Hot Sports

Télévision


ZONE-MIXTE

03

Prises de position

Fallait-il sélectionner Antoine Diot plutôt qu’Andrew Albicy ? NON

Par Thomas BERJOAN

Par Florent de LAMBERTERIE

Hervé Bellenger / IS-FFBB

’équipe nationale n’est pas un All-Star Game. Il ne s’agit pas non plus d’une récompense pour une bonne année scolaire. Et quand bien même, je ne suis pas convaincu que la saison d’Andrew Albicy soit tellement meilleure à celle d’Antoine Diot qu’on puisse hurler au scandale. Surtout, le débat n’est pas là. En ce qui concerne les joueurs majeurs, la France a obligation d’aligner les meilleurs pour avoir la moindre chance de bien figurer. Mais ni Diot ni Albicy ne font partie de cette catégorie. Ce sont des remplaçants. Derrière Tony Parker qui plus est, l’homme qui aura probablement le plus gros temps de jeu. Pour ces joueurs-là, la logique est différente. L’état d’esprit et la complémentarité avec les titulaires sont les données essentielles à prendre en compte. Antoine a toujours montré depuis ses débuts en Bleu un mental d’acier. C’est lui qui, au cours de sa première sélection dans la fournaise d’un match capital pour la qualification à l’Euro 2009 à Cagliari en Sicile, a marqué les quatre lancers décisifs. Un mois plus tard à l’Euro, c’est encore lui qui initie la révolte alors que la France est menée de 19 points en première mi-temps du match de classement contre la Turquie, décisif pour la qualif’ au Mondial. Sans même parler de technique – car Diot est le genre de joueur dont le niveau s’élève en fonction des coéquipiers qui l’entourent et les Bleus ont besoin d’un organisateur derrière TP – Antoine possède surtout une dureté mentale et défensive, la méchanceté sans mauvais esprit et la capacité à exister quand le match se joue qui fait un bien fou à des Bleus qui ont régulièrement pêché dans ces domaines depuis bientôt dix ans. Albicy a des jambes, de la défense, un bon dribble et un tir qui progresse, mais Collet a déjà tout ça en magasin. Parfois en double. Alors que la tête de Diot, il n’y en a qu’une. n

T

out fan de basket aime à se prendre pour un sélectionneur quand arrive la période estivale, celle où l’équipe de France rentre en action. À ce petit jeu, je dois bien avouer que « ma » liste aurait été conforme à celle de Vincent Collet à une exception près, le choix d’Antoine Diot plutôt qu’Andrew Albicy dans les douze. Bien entendu, Diot est un très bon joueur de basket et sa présence sous le maillot bleu n’a rien de scandaleuse. Mais, selon moi, Albicy méritait d’y être, ce pour plusieurs raisons. Sur le plan statistique tout d’abord, le Parisien a été meilleur que le Manceau cette saison (11,1 pts à 43,2%, 4,5 pds, 11,8 d’éval en 29’ pour Andrew, 8,3 pts à 39,2%, 3,9 pds, 11,4 d’éval pour Antoine). Certes, on me fera remarquer que Le Mans a obtenu un meilleur bilan que le PL mais, avouons-le, huitième au classement, quand on voit les ambitions et les moyens dont disposait le MSB cette année, ce n’est pas franchement mieux que la dixième place obtenue par le Paris Levallois. Match nul de ce côté-là. Autre argument, les Bleus ont besoin d’un meneur gestionnaire en relais de Tony Parker, ce qu’Andrew Albicy n’est pas. Pas faux, sauf qu’Antoine Diot n’est pas Aymeric Jeanneau lui non plus. Davantage « combo » que meneur pur, Diot avait d’ailleurs été souvent décalé au poste 2 en 2009, lors de sa dernière campagne. Enfin, n’oublions pas qu’avec Parker dans l’équipe, ce sont au bas mot trente minutes de monopolisées à la mène à chaque match. Sachant que De Colo et même Bokolo peuvent aussi alterner sur la montée de balle, le back-up attitré aura, au mieux, une dizaine de minutes à jouer. Une mission de courte durée dont l’essentiel consistera à défendre le plomb face à Teodosic, Lakovic et autre Ricky Rubio. Un rôle dans lequel Albicy – bien meilleur sur l’homme que son homologue manceau – a crevé l’écran contre l’Espagne en ouverture du dernier Mondial. n lière Jean-François Mol

L

OUI

Sondage Quelle a été la meilleure finale de Pro A à Bercy ?

39% Herald, qui, le lundi matin, soit le lendemain de la victoire de Dallas, diffuse cette publicité pour des t-shirts à la gloire du deuxième titre de Miami. Pas de « fake », cela est bien réel, ce t-shirt est maintenant un ultime collector…

Pour finir, ce maillot collector du grand Dirk Notwitzki signé de sa divine main et remis lors du dernier Canal NBA à Stephen Brun, champion de France comblé, fan number one de l’Allemand, qui a failli défaillir sous le coup de l’émotion…

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 1131 réponses, décompte arrêté mardi.

18% 14% 14% 6% 2011

Nancy-Cholet D.R.

L’incroyable boulette du Miami

2007

2006

Roanne-Nancy Le Mans-Nancy

2010

Cholet-Le Mans

2009

5%

4%

2005

2008

ASVEL-Orléans Strasbourg-Nancy Nancy-Roanne


04

sommaire

DISPONIBLES

06 ENTRETIEN EXCLUSIF IAN MAHINMI

• Après des années à galérer pour trouver sa place en NBA et à supporter les (légitimes) critiques, Ian Mahinmi est devenu champion NBA avec Dallas, et en contribuant en plus ! Il plane toujours. Et plutôt que de régler ses comptes, il jouit pleinement du chemin parcouru. Un état d’esprit sain, une attitude classe. Bravo à lui. Lisez donc son interview réalisée par Yann Casseville.

Jacques Monclar... Rétro : Robert Smith... Chalon et la Coupe de France... Edwige Lawson... Dario Saric

#32

JUIN 2011

Du côté de chez

Kévin Séraphin Euro Féminin

Un titre en jeu

08 DIRK FAIT LA « TRATRA »

Spécial Jeunes

• On l’avait laissé submergé par l’émotion, interdit, presque rétif à aller chercher le trophée sur le podium. Depuis, Dirk Nowitzki s’est rattrapé. Le héros des Mavs a bien fait la fête. Il sait y faire. Il l’a méritée !

Evan Fournier, Joffrey Lauvergne, Vincent Pourchot, ASVEL, la draft…

11 DRAFT NBA

• De l’avis de nombreux spécialistes, la Draft 2011, qui se déroule cette nuit (de jeudi à vendredi), ne sera pas une cuvée exceptionnelle. Voyons ça.

Reportage Boris Diaw à Bordeaux

12 ÉCHOS NBA Joakim Noah et l’équipe de France

14 LES GRANDES DATES DE L’ÉTÉ

© Jean-François Mollière-FFBB

IL ARRIVE !

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MAXI BASKET N°32 - JUIN 2011 DOM : 5,60 € - BEL : 5,40 € - Port.cont : 5,20 €

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16 ÉCHOS EUROPE

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• Un championnat d’Europe ressemble rarement à un roman de la Bibliothèque rose. Pour continuer à croire en leur destin, les Bleues vont devoir cravacher jusqu’au bout. • Isabelle Yacoubou est revenue en équipe de France régénérée physiquement. Si elle symbolise la puissance athlétique des Bleues, elle a eu du mal à entrer dans le tournoi.

22 NANCY ET L’EUROLEAGUE

• Déjà, une certitude : en ces temps de morosité sur le front européen pour les clubs français, le SLUC ne fera sans doute pas moins bien que ses prédécesseurs en Euroleague. Peut-il faire mieux ? Que peut-il faire, d’ailleurs ? Avec quelle équipe ? Antoine Lessard analyse.

24 TRANSFERTS PRO A, LE DOSSIER

• Alors là, c’est parti et bien parti ! Les transferts et recrutements battent leur plein en Pro A. Et ça n’est pas toujours facile. De l’ASVEL, où on voit partir Mickaël Gelabale et Kim Tillie, à Cholet, où on galère pour re-signer des joueurs, en passant par Hyères-Toulon où l’on tente de reconduire dans une large mesure « l’équipe surprise » de l’an dernier... La rédaction de BasketNews s’est plongé dans le marché pour faire le point.

28 ÉCHOS FRANCE

• La nouvelle salle de l’ASVEL ? Du nouveau !... Les U20 français, avant leur championnat d’Europe ? Ils se sont rodés au Tournoi Euro Essonne... Et en Pro B, quoi de neuf ? Des transferts, pardi !

31 SALUT ÇA VA GREG BEUGNOT ? BasketNews

RÉDACTION AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York).

Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com)

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER  David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). Ont collaboré à ce numero : Yann CASSEVILLE, Romain MOLINA et Gauthier SERGHERAERT. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - c.pelleray@norac-presse.fr)

BASKETNEWS est édité par SARL NORAC PRESSE

Siège Social : 3 rue de l’Atlas – 75019 PARIS. Capital : 25 000 euros Principaux associés : Print France Offset, Le Quotidien de Paris éditions, Investor. RÉDACTION DE PARIS 3 rue de l’Atlas - 75019 Paris / Téléphone : 01-73-73-06-40 / Fax : 01-40-03-96-76

RÉALISATiON GRAPHIQUE Conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artistique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse)

JOURNALISTES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD.

ABONNEMENTS : Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, abonnement@tomar-presse.com) Norac Presse – Service abonnements – B.P. 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1

Directeur Marketing et Promotion Frédéric CARON PUBLICITÉ RÉGIE Hexagone Presse – 12 rue Notre-Dame des Victoires – 75002 Paris Patrick GOHET (09-54-04-72-66), hexagone@hexagonepresse.com Loïc BOQUIEN (06-87-75-64-23), lboquien@hexagonepresse.com IMPRESSION ROTO PRESSE NUMERIS – 36 Boulevard Schuman – 93190 Livry Gargan RÉGLAGE À JUSTE TITRES, Badice BENARBIA (04 88 15 12 42), b.benarbia@ajustetitres.fr COMMISSION PARITAIRE : 1110 K 80153 RCS : PARIS B 523 224 574. / ISSN : 1271-4534. Dépôt légal : à parution La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.


05

édito

QUESTION DE POINT DE VUE… Par Fabien FRICONNET

en n’en ayant que foutre du maillot. Pourtant, à salaire égal, voire supérieur (j’en vois, au fond, qui critiquent les quotas, vous serez dénoncés), les joueurs français sont, dans leur majorité, moins forts que les Américains en question. On devrait donc en déduire que les Américains ne font pas baisser le niveau de la Pro A et, qu’au contraire, ils le maintiennent tant bien que mal.

C’est toujours meilleur dans la gamelle du voisin… • Il est injuste de décider du titre de champion de France sur un match. Il y a disproportion – un « delta », comme on dit de nos jours – entre les playoffs (leur durée) et leur conclusion (abrupte). Allons-nous allonger la finale pour la rendre plus « juste » en 2012 ? Non. Allons-nous réduire le « delta » ? Non, nous allons au contraire l’accentuer en passant les demi-finales en trois manches gagnantes.

Hervé Bellenger / IS

• Tous ces pays où les trains arrivent à l’heure, c’est-à-dire où ce sont toujours les mêmes qui gagnent (*), vont bien, surtout comparés à notre Pro A si en dessous de tout, si en retard, si rétrograde. Et pourtant, quand le train arrivait à l’heure et que le champion était le même que l’année d’avant, on assurait que c’était ça, le problème.

P

arce qu’on peut toujours voir les choses différemment – vraiment différemment, parfois –, parce qu’il faut toujours essayer de penser contre soi, quelques réflexions sur des idées vues, lues et entendues dernièrement…

• Il y a trop d’étrangers en France. En Pro A, hein, entendons-nous bien ! Ces clubs champions de France remplis d’Américains, on ne s’y retrouve plus. Nancy ? Le SLUC a remporté le titre avec cinq étrangers. Bon, cinq… Quatre et demi, plutôt, car Terrance Johnson n’aura posé les pieds sur le terrain que sept minutes en moyenne en playoffs, mais ne chipotons pas. Bien que, sur ces cinq, trois soient des fidèles (Akingbala, Linehan et Darden), c’est trop, c’est mal. Que penser, dès lors, des Dallas Mavericks, champions NBA avec quatre étrangers (Nowitzki l’Allemand, Barea le Portoricain, Stojakovic le Serbe et Mahinmi le Français), et pas des peintres, sans compter Rodrigue Beaubois, ou encore les éphémères Alexis Ajinça et Sasha Pavlovic ? Il se trouve que, quand c’est Dallas, il s’agit « d’ouverture d’esprit ». • Il y a trop d’étrangers dans le championnat de France ; on en appelle, en réponse, à des quotas de joueurs français (« JFL », si vous insistez). Apparemment, une décision raisonnable, de bon sens. Or, on peut dire qu’il s’agit de protectionnisme. Pis ! Quand

Christian Fra aurait pu nous remercier, quand même ! ça en a le goût, la couleur et l’odeur, pourquoi ne pas lui en donner le nom ? La préférence nationale ! • Les clubs français ne sont pas performants en coupes d’Europe. Incontestable. Pas assez d’argent, pas assez de talent et, parfois, ici et là, pas un intérêt fou pour les épuisants combats du milieu de semaine. Et pourtant, comme l’an dernier, il y aura bien huit clubs français – dont le 9e de la saison, Pau-Lacq-Orthez – sur le front continental. • Chaque été, une partie des meilleurs éléments de Pro A s’en vont jouer à l’étranger. C’est mauvais signe, la Pro A est faible. Logique. Sauf que si chaque année les meilleurs joueurs s’en vont vers de meilleures ligues, c’est bon signe, ça veut dire que la Pro A n’est pas faible. C’est ici qu’il ne faut pas confondre la qualité d’une ligue (la qualité de ses joueurs) et sa force économique (sa capacité à retenir les joueurs en question). • Les Américains font baisser le niveau de la Pro A. Ils jouent comme sur un playground, pour se montrer,

• Ricky Rubio se décide à franchir l’Atlantique et à jouer en NBA. Or, il le fait justement alors qu’il vient de signer la saison la plus décevante de sa carrière et que le lock-out est presque une certitude. Et ce pour rejoindre une franchise (Minnesota) qu’il avait juré de ne jamais fréquenter. • Christian Fra, président champion de France avec Nancy, nous en veut d’avoir placé le SLUC septième dans nos pronostics d’avant-saison – il fallait bien un septième. Aurait-il préféré voir attribué à son club le lourd statut de favori ? En vrai, Christian ne devrait-il pas plutôt nous remercier ? • Enfin, et ça n’a pas tellement à voir, mais on n’y résiste pas, cela intéressera les partisans des tirages au sort et les férus de probabilités : lors de leurs Euros respectifs, les cadets (U16), juniors (U18) et espoirs (U20) français vont tous jouer, au premier tour, la Lettonie. Et les filles ? Idem, avec les PaysBas (U16, U18, U20). Etonich, nein ? n (*) Barcelone en Espagne, Sienne en Italie, le Pana en Grèce, le Fener en Turquie, le Maccabi en Israël, le CSKA en Russie, le Partizan en Serbie, Charleroi en Belgique, Gdynia en Pologne, Bamberg en Allemagne, etc.


Entretien

Spécial

06

FINALS

INTERVIEW EXCLUSIVE

IAN MAHINMI

« EH ! JE SUIS CHAMP Mardi 14 juin, 22h en France, 15h à Dallas. Moins de 48 heures après avoir été sacré champion NBA avec les Mavericks, Ian Mahinmi (2,11 m, 24 ans) était bien occupé ces temps-ci à fêter cela comme il se doit. Pourtant le pivot a pris le temps de répondre à BasketNews, pour aborder ce titre, cette finale, cette saison, et les précédentes, plus décevantes, du temps de San Antonio. La tête dans les nuages, Ian, mais les pieds sur terre. Propos recueillis par Yann CASSEVILLE

C

Revenons sur ces playoffs. Ce groupe était en mission pour effacer le traumatisme de 2006 et cette défaite en finale contre Miami ? En arrivant je n’ai pas ressenti ce traumatisme de 2006 parce que chaque année tu repars sur une nouvelle saison, un nouveau groupe. Mais là, l’équipe était revancharde. Regarde les profils des joueurs. Jason Kidd, 38 ans, Shawn Marion, une carrière excellente, Dirk Nowitzki, MVP, Caron Butler, un des plus sous-estimés de la ligue : tous ces gars-là sans titre ! Et on peut continuer à aligner les noms encore et encore. Pour toi aussi c’est une revanche par rapport aux saisons précédentes, où tu n’as quasiment pas joué ? Exactement, moi aussi. Enfin moi c’est plus une récompense qu’une revanche. J’ai donné beaucoup de moi, je n’ai jamais abandonné, après tout ce qui m’est arrivé, les hauts, les bas, les blessures… Tu sais, parfois, tu te sens un peu seul, il y a juste la famille et deux-trois amis qui sont derrière toi, donc c’est une récompense pour moi, et ma famille et mes proches qui m’ont toujours supporté. Tout ce qui m’arrive est super encourageant pour moi : le fait que j’aie joué dans cette finale, la façon dont j’y ai contribué, gagner ce titre. Quand Brendan Haywood, votre deuxième pivot, se blesse, que se passe-t-il dans ta tête ? Je me dis « ça va être à moi de jouer, c’est mon tour ! »

Brandon Wade/Getty Images

omment ça se fête, un titre NBA ? Les dernières 72h ont été chargées en émotion. Là, pour te donner un petit exemple, sur ma tête, j’ai la casquette du titre, elle sent encore le champagne, mélangé à la bière, mélangé aux shots de tequila, mélangé à… Plein de choses (il éclate de rire) ! Je ne la quitte pas, je la garde sur le crâne pendant au moins une semaine. Bon, pour prendre ma douche je l’enlève.

« J’ai encore la casquette du titre sur la tête, elle sent le champagne, la bière, la tequila… » Il n’y a pas de peur parce que toute l’année je suis resté prêt, j’ai bossé énormément, tu n’es jamais à l’abri d’une blessure dans l’équipe donc tu ne peux pas te permettre de déconnecter. Il se blesse au match 2 à Miami, on rentre à Dallas et Rick Carlisle vient me voir dans le bus et me dit : « Si les examens de Brendan ne sont pas bons, ça sera à toi. » On jouait le match 3 dimanche. Vendredi, samedi, dimanche, j’ai passé

énormément de temps à la salle, à bosser, à regarder des vidéos des adversaires, pour être sûr que si mon nom était appelé, je sache exactement quoi faire en entrant sur le terrain. Ce qui m’aide aussi, c’est qu’on n’attend pas Mahinmi à 30 points, on attend de moi de la défense, jouer dur, apporter de l’énergie, c’est de ça dont l’équipe a besoin sur des séquences de cinq minutes donc il n’y avait pas tant de pression. Pour tes débuts dans cette finale, LeBron James te dunke dessus, on peut alors se dire que… (Il coupe) Je te reprends ! La première action, Udonis Haslem drive vers le panier et je provoque un passage en force. Donc ça m’a lancé. Après il y a le dunk de LeBron James mais c’est pas grave, c’est


Entretien

PION NBA ! » pas la première fois ni la dernière que je me ferai dunker dessus. Mais oui, c’est vrai, sur ce premier match, j’étais un peu trop dans l’énergie, j’ai fait des fautes un peu bêtes. Après, le deuxième match, je suis un peu plus sous contrôle, plus à l’aise. Et le match 6, celui du titre, tu joues 11 minutes, et tu joues bien. Tu te sentais en transe, surmotivé par l’événement ? Non. Déjà, là c’est mon troisième match en quelques jours donc mon rythme est beaucoup mieux. Ensuite, c’est les finales ! On ne voulait pas aller au Game 7. J’ai joué mon basket, j’ai tout donné, mais je n’étais pas en transe, c’est juste que je sentais un niveau de confort que tu peux avoir seulement quand tu as trouvé tes repères, que tu es rentré vraiment dans la finale. On ressent de la confiance et de la sérénité dans tes propos, ces playoffs vont te faire franchir un palier ? Forcément ! Le fait d’avoir joué dans ces finales, toute l’expérience que j’ai accumulée cette année.... Je pense être un meilleur joueur que l’an dernier. Donc oui ça peut me faire franchir un palier. Et même au point de vue de ma notoriété, ça change des choses (rires) ! Donc ce qui m’arrive, j’en suis content et j’en suis fier.

la même façon, à San Antonio les coaches avaient confiance en moi, c’est juste qu’à ce moment-là j’étais derrière Tim Duncan, Matt Bonner, Antonio McDyess, et l’année où il y a eu des blessés, où j’aurais pu être lancé, c’est l’année où je me casse la cheville. La carrière de quelqu’un, ça tient à peu de choses. Avec San Antonio c’est dommage, les situations ont fait

« Je comprends le choix de Vincent Collet » que je n’ai jamais vraiment eu ma chance mais je n’en veux pas à San Antonio, je n’en veux pas à Pop (Gregg Popovich). Avec Dallas, j’arrive comme troisième intérieur, il y a des blessés, le coach me lance, je suis un peu plus en confiance, et voilà.

Auteur d’un buzzer Beater au Game 6.

dans la ligue, je n’avais pas vraiment joué, c’était difficile. Encore une fois merci à ma famille. Je suis parti à Los Angeles me faire opérer, mon père a été là tout au long de la procédure ; heureusement qu’il y a la famille et les proches qui étaient là parce que j’ai mis du temps à me remettre de cette blessure. Tu as désormais des ambitions en pagaille ? Pas plus qu’avant. Mon objectif a toujours été d’être le meilleur joueur de basket possible, j’ai encore une grosse marge de progression� donc je dois continuer à travailler, ne jamais penser que c’est acquis. Oublions la NBA. Vincent Collet a annoncé aujourd’hui la liste pour l’Euro, tu n’es pas dedans, est-ce une très grosse déception ? Non. La majorité des gens me demandent si je suis supris, choqué, mais non. C’est quelque chose à laquelle j’ai énormément pensé dernièrement mais le sélectionneur national, Vincent, a déjà bien hiérarchisé son groupe, et c’est vrai que derrière Joakim Noah et Ronny Turiaf, qui sont des gros cadres, et dans une compétition européenne où les matches durent quarante minutes, ça te laisse pas beaucoup de temps. Et je suis un peu dans le même profil que Jo et Ronny, à l’énergie, défenseurs. Donc je comprends. Et à l’avenir, je ne pense pas être rayé de l’équipe de France, donc il n’y a pas de problème, là je suis sur mon petit nuage, je suis champion NBA, avec un groupe de gars supers, pour la première fois de l’histoire de la franchise. Comme on dit : enjoy ! Pour la saison prochaine, si le lock-out a lieu, qu’envisages-tu ? (Il réfléchit) Franchement je ne sais pas. Et ça dépend aussi de la durée du lock-out. Donc aujourd’hui je ne peux pas vraiment te dire.

Est-ce un tournant dans ta carrière ? (Il réfléchit) Je ne sais pas si je peux dire un nouveau tournant. Peut-être au niveau de la presse, mon nom doit circuler un peu plus.

Tu disais tout à l’heure « Je suis champion NBA », cette phrase, tu te la répètes souvent ? Ouais ! J’ai tendance à la répéter vraiment. Tu te réveilles le matin et tu te dis : « Je suis champion NBA ! » Tu sais, ça prend du temps à rentrer dans ta tête, parce que la saison est tellement longue, c’est tellement dur, et là, ça y est, c’est fait ! Et ça on ne pourra jamais te l’enlever. Donc depuis deux jours je la répète tout le temps. Quand je vois mes potes je leur fais « Eh ! Je suis champion NBA ! », quand on se retrouve entre coéquipiers on se dit : « Bonjour champion ! » C’est vraiment exceptionnel, je suis content, surtout content pour Dirk et Kidd, vraiment super, super, super, super content pour eux. Ils sont des Monsieurs du basket, dans vingt ans on parlera encore d’eux. n

Oui on parle beaucoup de toi, comme si on t’avait re-découvert, mais pour toi c’est plus une confirmation, tu veux montrer que cette finale n’est pas un one shot ? Pour moi, ça n’a jamais été un one shot. J’avais déjà fait quelques performances, je ne suis pas non plus inconnu au bataillon ! Mais c’est vrai que réaliser un très bon match pour le match le plus important de la saison, c’est pas une question de dire « grâce à ce match j’existe », mais c’est plus une fierté, et c’est symbolique, pour moi et mes proches. Qu’est-ce qui a changé entre San Antonio et Dallas, on te fait plus confiance aux Mavericks ? Ce sont des choses qui arrivent avec le temps, des situations qui s’offrent à toi. J’ai toujours travaillé de

À LILLE AVEC GEORGE HILL

Mike Ehrmann/Getty Images

« Parfois tu te sens seul, tu doutes, il y a juste la famille et deuxtrois amis derrière toi »

Aux Spurs, y a-t-il eu un moment où tu as eu peur que ta carrière ne décolle pas ? Forcément, oui. Je vais être très honnête avec toi, il y a eu des moments de doute. Surtout au moment de ma blessure, ça a été difficile. Je suis blessé, l’équipe tourne bien, le docteur m’annonce que ma saison est terminée, ça faisait deux ans que j’étais

07

• Ian Mahinmi organise son camp à Lille du 2 au 6 juillet prochain. Le tout récent champion NBA sera présent tout au long des cinq jours pour encadrer des enfants âgés de 11 à 17 ans. Le camp se terminera par un match de gala le 6 juillet, au Palais Saint-Sauveur de Lille, opposant Ian, son ex-coéquipier des Spurs George Hill et d’autres pros contre une sélection de joueurs professionnels du Nord. Places à réserver au 06.99.89.64.61.


événement

Spécial

08

Photos : Glenn James/NBAE via Getty Images, Brandon Wade/Getty Images

FINALS

APRÈS L’EXPLOIT, LA JOIE !

DIRK TRANSFORMÉ On le connaissait en bête de travail, discret, dur au mal. Moine cistercien du tir, soliste génial répétant inlassablement des gammes de plus en plus élaborées sous la coupe sévère mais visionnaire d’Holger Geschwindner. Après le titre, on a découvert le nouveau visage de Dirk. Une bague au doigt, ça change un homme ! Par Thomas BERJOAN

sent pas », expliquait Dirk en janvier 2010. « Même aujourd’hui, quand je suis en groupe, je suis très réservé. »

Timide, lui ?

Est-ce qu’on parle bien du même bonhomme ? Celui qui, après avoir paradé et crié dans les rues de Dallas devant plus de 220.000 personnes, a pris le micro au balcon de l’AA Center pour inviter la foule à chanter avec lui le refrain de We are the champions, le titre du groupe Queen. A capela, la voix vacillante, il fallait une bonne dose de confiance en soi pour tenter le coup. Ou d’euphorie. Probablement un peu des deux. Peut-être que les vapeurs de champagne, bu au goulot d’un nabuchodonosor à 90.000 dollars, à Miami, le soir du Game 6 n’était pas totalement évaporées… On peut le comprendre. Ce soir-là, Dirk a pas mal fait le pitre. Les images tournent un peu partout sur Internet. Le MVP des Finals avait chaussé sur les nez

D.R.

«

C’est un personnage », expliquait Jason Kidd en début de saison en parlant de son coéquipier allemand. « Il est marrant, il a beaucoup de recul et d’autodérision. Mais à moins d’être proche de lui, vous ne le verrez jamais comme ça. » Depuis la semaine dernière, tout ceci n’est plus vrai. Tout le monde a vu ! Que ce soit du côté de la boîte de nuit LIV Night Club à Miami, ou au retour de l’avion pour la grande parade qui a investi les rues de Dallas, Nowitzki a affiché une décontraction, des émotions et un visage qu’on ne lui connaissait pas publiquement. Pendant cinq longues années, il s’était mis sur les épaules une pression d’enfer. Il avait pris sur lui le poids des défaites de sa franchise. Depuis la fin du Game 6, le grand Allemand s’est lâché. Avec un plaisir évident. Il s’est ouvert, il a partagé. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, le meilleur joueur des playoffs NBA n’était pas du tout à l’aise dans ce registre. « J’ai parfois l’impression que les gens ne me connais-

les lunettes hipster de Ian Mahinmi et n’a pas beaucoup lâché son verre à cocktail, souvent plein. Lui qui suit en saison un régime diététique strict s’est offert quelques extras. Dans ses jeunes années, notamment quand il était cul-et-chemise avec son copain Steve Nash, les deux zozos avaient la réputation de pouvoir faire la fête assez sérieusement. Avec un titre en poche, Nowitzki s’est rappelé à ses jeunes années ! Ce soir-là, on a d’ailleurs aperçu à son bras l’ancien top model suédois Jessica Olsson, sœur de l’international de foot Jonas Olsson. La relation date de 2010 et semble sérieuse. Pour certains observateurs, la rencontre avec cette manager d’une galerie d’art à Dallas, après la déconvenue tragique avec Cristal Taylor, « l’arnaqueuse », pourrait expliquer en partie l’épanouissement soudain et spectaculaire du joueur des Mavs. « Jessica est


09

événement

probablement la meilleure chose qui me soit arrivée cette année », expliquait d’ailleurs Nowitzki en 2010. « Après les incidents de 2009, je n’aurais jamais pensé m’engager aussi rapidement à nouveau. C’est une femme géniale, intelligente et cultivée. On verra comment ça se développe, mais c’est génial. »

Retour triomphal

À la descente de l’avion au retour de Miami, de nombreux fans attendaient les champions NBA. Le premier à descendre de l’avion fut évidemment Mark Cuban, avec le trophée Larry O’Brien dans les bras. Le proprio de Dallas a certes été plus discret cette saison, mais malgré tout, il aime toujours se mettre en avant. Mais les fans, ce matin-là, comme quelques jours plus tard pour la parade, réservaient leurs plus chauds applaudissements pour le « M-V-P ! » Cigare aux lèvres, le trophée Bill Russell dans sa main gauche, Nowitzki avait l’air plus radieux que fatigué. Pour la parade, sous un soleil radieux, Nowitzki a semble-t-il apprécié chaque minute du tour en bus dans les rues bondées de sa ville d’adoption. Le sourire coincé entre ses deux oreilles, il a applaudi,

fait l’avion avec Jet Terry et beaucoup applaudi ses fans. À l’intérieur de la grande salle des Mavericks où se sont terminées les célébrations, l’émotion est devenue plus palpable. Il avait quitté la scène des Finals immédiatement après l’ultime coup de sifflet de la saison pour pleurer dans l’intimité. Cette fois, il n’a pas su réfréner quelques larmes quand ses proches ont tressé ses louanges. « Vous avez sous les yeux la meilleure équipe de basket de la planète », a expliqué coach Rick Carlisle aux fans. « C’est aussi très clair que parmi nous se trouve le meilleur basketteur de la planète. » Beau cadeau d’anniversaire pour Dirk qui a soufflé ses 33 bougies dimanche dernier. Trois jours avant, Mark Cuban a poussé la chansonnette, reprise en cœur par toute la salle. « Ça a vraiment été une aventure incroyable », a lâché Nowitzki. « Beaucoup de hauts et de bas, aujourd’hui, c’est la cerise sur le gâteau, c’est un sentiment incroyable. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en débarquant ici, mais vous m’avez soutenu à chaque étape. » C’est Jason Kidd qui a annoncé la prochaine : une tentative pour un nouveau titre en 2012. n

« Parmi nous se trouve le meilleur basketteur de la planète » Rick Carlisle

Le meilleur des Anti-LeBron

Mike Ehrmann/Getty Images

Dirk Nowitzki à l’aéroport de Dallas puis lors de la parade avec notamment Jason Terry et Jason Kidd (à droite).

• « Demain, à Dallas, c’est la journée LeBron James. Tout le monde s’arrête de bosser 12 minutes en avance ! » • « Pourquoi ne faut-il jamais demander à LeBron James la monnaie sur 1 dollar ? Parce qu’il ne vous donnera que 3 quarters ! » (Un quarter est une pièce de 25 cents, mais aussi un quart-temps au basket.) • « LeBron James a été transféré aux Florida Panthers en NFL. Il devrait être super bon en foot US puisqu’il n’y a que 3 périodes de jeu ! » • « Quelle est la différence entre Saturne et LeBron ? Ils sont tous les deux grands, costauds, ils ont vraiment du gaz… sauf que Saturne à des anneaux ! » (« rings », en anglais, qui veut également dire « bague »). • « Hey LeBron ! How’s my Dirk tastes ? » Le prix de la vulgarité va à DeShawn Stevenson qui s’était fait confectionner un t-shirt portant cette inscription. « Hey LeBron, quel goût a ma… », sachant qu’en remplaçant le « r » par un « c » dans « Dirk », on obtient un mot servant à désigner le sexe masculin… Stevenson était d’ailleurs tellement content de fêter le titre qu’il a passé une nuit au poste à Dallas, en cellule de dégrisement ! T.B.


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BN 557

Jacques Monclar... Rétro : Robert Smith... Chalon

Nom :


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événement

DRAFT NBA

EN DEMI-TEINTE

Gonzales – 2,31 m, 210 kg – au troisième tour en 1988 par les Atlanta Hawks provoquaient les moqueries des commentateurs télé. Plus aucun pays n’est désormais négligé. Le Congo semble être devenu le nouvel eldorado de « l’Association ». Après la révélation Ibaka, un autre joueur congolais excite la NBA, l’intérieur de Fuenlabrada, l’athlétique Bismack Biyombo. Encore brut de décoffrage, Biyombo s’appuie sur son physique hors norme pour s’imposer dans la raquette. A-t-il vraiment 18 ans et peut-il donc encore progresser ? « Même s’il est présumé, ce n’est pas grave il fera l’affaire », s’enthousiasmait un agent après la performance de Biyombo au Hoop Summit en avril dernier (12 points, 11 rebonds et 10 contres). Et le contingent français ? Diot et Jackson sont éligibles mais après une saison Pro A gâchée par les blessures pour le meneur du Mans et un exercice 2010-2011 à oublier (sauf les playoffs) pour le shooteur de l’ASVEL, leurs actions sont en nette baisse sur une bourse NBA pariant sur les valeurs en hausse.

De l’avis de nombreux spécialistes, la Draft 2011, qui se déroule cette nuit (de jeudi à vendredi), ne sera pas une cuvée exceptionnelle. Voyons ça. Par Pascal GIBERNÉ à New York

Juan Ocampo/NBAE via Getty Images

Déjà un œil sur Fournier et Gobert pour 2012

U

n an après le départ (la fuite ?) de LeBron James en Floride, les Cleveland Cavaliers ont une chance de pouvoir repartir de zéro. La franchise de l’Ohio dispose du premier et du quatrième pick de la Draft 2011, une rareté en NBA. Mardi matin, elle n’avait pas encore arrêté son choix en numéro 1, hésitant entre le meneur de Duke, le magicien Kyrie Irving, et l’ailier-fort d’Arizona, le polyvalent Derrick Williams. Cette incertitude est le reflet du manque de talents de la cuvée 2011. « Il n’y a pas de John Wall ou de Blake Griffin cette année », précise un scout de la conférence Est. « Aucun AllStar en puissance », renchérit un dirigeant de la conférence Ouest. Des questions demeurent. L’arrière Brandon Knight est-il le steal de la draft ? Après un an loin des parquets, que vaut réellement le pivot Enes Kanter ? Le petit Kemba Walker (MOP du Final Four) pourra-t-il compenser son manque de taille par son incroyable rapidité ? Le scoreur de BYU, Jimmer Fredette, va-t-il pouvoir s’imposer en NBA ? Certains scouts le comparent à Pete Maravich, d’autres lui prédisent une carrière à la Adam Morrison (l’ancien scoreur de Gonzaga en 2006 aujourd’hui porté disparu). Kyrie Irving sera-t-il numéro un de la Draft par

défaut ? Depuis 1976, seulement cinq meneurs ont été sélectionnés en première position : John Lucas (1976), Magic Johnson (1979), Allen Iverson (1996), Derrick Rose (2008) et John Wall (2010). « Et Irving n’est pas du tout du niveau de ces cinq joueurs », affirme un scout. Prudence, blessé pendant une bonne partie de saison, Irving a loupé 26 matches et disputé seulement 11 rencontres avec Duke. Ce meneur pur a toutefois compilé 17,5 points à 52,9% et 4,5 passes.

Le retour des Européens Une Draft à ranger aux oubliettes ? « Non, non, il y a de très bons joueurs, comme Irving, Kanter et Vesely », tempère un assistant-coach de la conférence Est. « C’est le retour en force des Européens cette année. » Trois joueurs du Vieux continent sont attendus dans les 15 premiers choix et ont été invités dans la green room, la tour de contrôle turque Enes Kanter, l’explosif Tchèque Jan Vesely (Partizan Belgrade) et l’appliqué intérieur lituanien Jonas Valanciunas (Lietuvos rytas). En tout, il pourrait y avoir six joueurs de la zone Europe et un Africain formé en Espagne pris au premier tour. L’époque est loin où la sélection du géant argentin Jorge

Derrick Williams, l’ailier-fort d’Arizona, est un possible numéro 1 de la Draft 2011.

Bien connus des services de renseignements depuis quelques années, ont-ils laissé passer leur chance ? Toujours positif dans son langage, leur agent Bouna N’Diaye n’écartait pas une éventuelle sélection au second tour, mais son ton de voix ne possédait pas cet enthousiasme caractéristique qui est habituellement le sien à cette période de l’année. « Les franchises NBA basent leur recrutement sur l’évolution d’un joueur », souligne-t-il. « Et il n’y en a pas eu, dans une saison pourtant décisive pour ces deux joueurs. » D’après N’Diaye, Diot a payé l’accumulation de matches en championnat, en Euroleague et avec l’équipe de France ces dernières années. « Il doit se renforcer musculairement et tout ira mieux. » Quant à Jackson, en dehors de performances scintillantes en playoffs (14,0 pts à 53,8% en six matches), il n’a pas été suffisamment visible sur les parquets cette saison. Memphis serait toutefois, peut-être, intéressé. Ayant effectué plusieurs work-outs pour des équipes NBA (Detroit, New Jersey…), l’intérieur Bangaly Fofana a généré un petit buzz, mais pas suffisamment pour être drafté et l’absence de matches de summer league cet été ne lui permettra pas de faire ses preuves. Pour la première fois depuis la Draft 2007, il y a de fortes chances qu’un joueur tricolore ne soit pas sélectionné cette nuit. L’avenir pourrait s’annoncer plus prometteur avec les prospects Evan Fournier et Rudy Gobert qui attisent déjà l’intérêt des franchises NBA… n


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échos NBA

« Le temps commence à manquer »

Mike Ehrmann/Getty Images

David Stern

LE LOCK-OUT AURA-T-IL LIEU ?

8 JOURS CHRONO ! Les réunions entre le syndicat des joueurs et les propriétaires se succèdent, mais au terme d’une énième table ronde le week-end dernier, aucun accord n’avait encore été signé. Le temps presse.

S

uite aux discussions stériles tenues en marge des Finals, joueurs, propriétaires et pontes de la ligue se sont de nouveau réunis à New York pour essayer de débloquer la situation. À deux semaines du terme de l’accord collectif en vigueur (échéance : 1er juillet), l’état d’urgence était décrété. « La pression est là », approuvait Billy Hunter. De l’avis du directeur exécutif de l’association des joueurs, une poignée de patrons NBA freinait encore les négociations. « Si je devais dire lesquels, je dirais probablement que les petits marchés sont à la manœuvre. Parce que si vous observez les plus gros marchés – Chicago, L.A., New York – ils font beaucoup d’argent. Il n’y a pas de problème avec eux, il y a un problème avec les plus petits marchés. » Sauf que petits et gros font bloc main dans la main. Depuis les balbutiements du conflit, les propriétaires réclament à l’unisson un salary cap infranchissable (hard cap), la fin des contrats garantis et, surtout, une nouvelle répartition des revenus – 57% destinés

aux salaires des joueurs et 43% pour les franchises actuellement – générés par le championnat. Dans les faits, cette nouvelle redistribution des richesses réduirait d’un tiers – environ 700 millions de dollars – les émoluments globaux versés aux NBAers. « Nous comprenons que le paysage de la ligue a changé depuis le dernier deal donc nous sommes prêts à faire des concessions », assurait Roger Mason Jr (VP du syndicat) pendant les Finals. « Mais ce que les propriétaires demandent actuellement est beaucoup trop important. » Face à la grogne de leurs employés, les boss des franchises ont finalement renoncé le week-end dernier à leur volonté d’abolir les contrats garantis.

Une summer league annulée ! Cette concession n’était pas encore suffisante pour redonner le sourire aux représentants des NBAers. «Tout le monde est un petit peu frustré », expliquait Maurice Evans en quittant la réunion. « Nous avons l’impression qu’ils tentent de nous donner quelque

chose que nous avons déjà. » « Chaque étape est importante mais tant qu’il y a un hard cap, ce n’est pas très significatif », enchérissait Jeffrey Kessler, l’avocat de « l’union ». Malgré le scepticisme des basketteurs, David Stern espérait qu’ils fassent un geste à leur tour. « J’aimerais mais je ne veux pas placer trop haut les attentes. » Avant une nouvelle réunion tenue mardi dernier, hors nos délais de bouclage, le commissionnaire jurait que la balle était dorénavant dans le camp du syndicat. « Il faudra attendre mardi soir pour avoir une vision optimiste ou pessimiste. Le temps commence à manquer mais à mon sens, les deux parties ont l’air de vouloir conclure un deal d’ici le 30 juin. » Lock-out ou pas, la lenteur des négociations a déjà des conséquences, à commencer sur la prochaine Draft. Par peur de se retrouver au chômage technique à la rentrée, quelques-uns des meilleurs prospects du pays ont préféré remettre à plus tard leur arrivée en NBA. La summer league de Las Vegas est l’autre victime collatérale d’une grève potentielle. Traditionnellement organisé début juillet, le grand rendez-vous des nouveaux draftés n’aura pas lieu cette année. La preuve que pour parvenir à leurs fins, la ligue et les propriétaires sont prêts à sacrifier une partie du calendrier ? « Il n’y a aucune intention d’envoyer un quelconque message aux joueurs », dément Adam Silver, le bras-droit de David Stern. « C’est une conséquence malheureuse du fait qu’à l’heure d’aujourd’hui, nous n’avons toujours pas de nouveau deal pour le 1er juillet. » Il reste une petite semaine pour mettre tout le monde d’accord… n Jérémy BARBIER


13

TRANSFERT

RUBIO DIT (ENFIN) OUI ! La patience des dirigeants a payé, l’Espagnol jouera aux Wolves la saison prochaine.

M

son impact, ses qualités de distributeur ne devraient pas souffrir de la transition entre basket FIBA et championnat US.

Musculation au programme

Jennifer Pottheiser/NBAE via Getty Images

ieux vaut tard que jamais ! Deux ans après sa sélection en 5e position de la Draft et un feuilleton interminable qui semblait parfois l’éloigner du Minnesota, Ricky Rubio est enfin disposé à aider les Wolves. « J’ai finalement décidé de débuter mon aventure en NBA », expliquait l’Ibère vendredi dernier. « Depuis que nous avons drafté Ricky, j’ai toujours été très confiant sur le fait qu’il commencerait sa carrière ici », osait David Kahn, son nouveau G.M. Malgré la saison relativement décevante de leur recrue sur le plan individuel, les Wolves sont persuadés que sa créativité s’exprimera pleinement dans un cadre plus débridé. « Beaucoup d’attention est donnée à ses chiffres sans qu’on cherche vraiment à comprendre combien leur style de jeu (ndlr : les clubs européens) est différent », juge David Kahn. « Spécialement avec cette équipe de Barcelone qui pratique un jeu très orienté sur le demi-terrain et qui, franchement, ne convient pas vraiment à son style. »

Quand bien même la timidité offensive du jeune maestro (6,5 points en ACB cette saison) risque dans un premier temps de limiter

« Parce qu’il est un joueur qui pense avant tout à donner le ballon, tous ceux qui vont jouer avec lui vont l’adorer », prévenait coach K l’été dernier. S’il n’a pas encore discuté avec ses dirigeants du rôle immédiat qu’il tiendrait dans le roster, le point guard sait que le travail individuel est sa priorité. « Le jeu est plus physique en NBA. Je dois soulever des poids et devenir plus fort. » L’adaptation sera également mentale. Le vicechampion olympique, biberonné aux trophées à Barcelone, devra s’armer de patience pour goûter au succès en NBA. « Cela va nécessiter un changement de mentalité. Nous ne nous battrons peut-être pas pour le titre mais nous aurons d’autres objectifs. » En attendant de revoir Minnesota tutoyer les cadors de la conférence Ouest, l’axe Rubio/Love est une base solide sur laquelle construire, à condition que le coaching staff parvienne à faire le tri parmi son réservoir de meneurs (Jonny Flynn, Luke Ridnour, Sebastian Telfair). Rubio peut-il prendre les rênes de la mène dès le prochain training camp ? « Je ne sais pas quel sera son rôle exact l’année prochaine mais il n’y a aucun doute dans mon esprit, il jouera », affirme David Kahn. « Et il aura des minutes significatives. » n Jérémy BARBIER

LA PHRASE de LA SEMAINE « Je ne voulais pas dire que j’étais supérieur ou meilleur que n’importe quel autre homme ou femme sur cette planète. Je ne le suis pas. »

Ronald Martinez/Getty Images

LeBron James

• Critiqué pour ses propos maladroits tenus au soir de l’ultime défaite (voir BN n° 556), King James a rapidement fait machine arrière. L’ailier a même esquissé un début d’autocritique. « Je n’ai pas joué selon mes standards. Est-ce que cela nous a coûté les Finals ? Je ne sais pas. Je ne suis pas satisfait de ma performance. »

J.B.

EN BREF

• John Kuester viré, la priorité des Pistons se résume pour l’instant à trouver un nouveau technicien. Après avoir reçu Mike Woodson, Joe Dumars s’est entretenu la semaine dernière avec Lawrence Frank, assistant de Doc Rivers aux Celtics cette saison. Kelvin Sampson, assistant des Bucks, devait également passer un entretien à Motown… À Toronto, les remplaçants potentiels à Jay Triano sont moins nombreux. Champion NBA avec les Mavs, Dwane Casey sera certainement le nouveau coach des Raptors à l’heure où vous lirez ces lignes… Le calvaire de Greg Oden est loin J.Daniel/Getty Images

échos NBA

d’être terminé. Free agent potentiel cet été – les Blazers ont jusqu’au 30 juin pour activer une clause d’un an – le pivot pourrait ne pas retrouver la compétition avant janvier 2012. « Nous ne voulons pas revenir trop tôt », explique Bill Duffy, son agent. Via Chad Buchanan, leur GM intérimaire, les Blazers réaffirment leur confiance. « Nous aimons ce qu’il a pu apporter pendant qu’il était sur le parquet… Nous avons drafté Greg en première position et nous croyons toujours que c’était le bon choix. »

J.B.


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CALENDRIER

LES GRANDES DATES DE L’ÉTÉ D’ici les tours préliminaires des différentes coupes d’Europe et la reprise des championnats, il va s’en passer de belles. L’été, le basket ne s’arrête pas. Sans exhaustivité, petit tour d’horizon des réjouissances. 18 juin au 3 juillet

21 juillet au 31 juillet

16 au 21 août

EuroBasket féminin (Pologne)

Mondial U19 féminin (Chili)

Tournoi de Londres

23 juin

21 juillet

France – Chili

16 août

France – Grande-Bretagne

Draft NBA

22 juillet

France – Nigeria

17 août

France – Australie

23 juillet

France – Australie

18 août

France – Chine

28 juillet au 7 août

20 août

France – Croatie

Euro U16 masculin (République Tchèque)

21 août

France – Serbie

28 juillet

France – Ukraine

24 au 27 août

29 juillet

France – Lituanie

Stage des Bleus dans le Nord

30 juillet

France – Lettonie

26 août

France – Bosnie (Gravelines)

2 au 7 août

27 août

France – Belgique (Liévin)

Stage des Bleus à Pau

28 août

4 au 14 août

Jubilé Cyril Julian (Nancy)

Euro U18 féminin (Oradea, Roumanie)

31 août au 18 septembre

4 août

France – Slovaquie

EuroBasket masculin (Lituanie)

5 août

France – République Tchèque

31 août

France – Lettonie

6 août

France – Pays-Bas

1er septembre

France – Israël

2 septembre

France – Allemagne

4 septembre

France – Italie

5 septembre

France – Serbie

David Dow/NBAE via Getty Images

9 août

Match de préparation (Almeria, Espagne) Espagne – France

30 juin au 10 juillet

Mondial U19 masculin (Lettonie) 1er juillet

Échéance pour un lock-out NBA 7 au 17 juillet 7 juillet

France – Italie

8 juillet

France – Biélorussie

9 juillet

France – Pays-Bas

Pascal Allée / Hot Sports

Euro U20 féminin (Novi Sad, Serbie)

14 au 24 juillet 14 juillet

France – Croatie

15 juillet

France – Suède

16 juillet

France – Lettonie

Jean-François Mollière

Euro U20 masculin (Bilbao, Espagne)

20 au 29 juillet

3 et 4 septembre

Trophée du Golfe (Vannes)

Stage des Bleus à Pau

9 au 24 août

(Cholet, Le Mans, Orléans, Nanterre)

26 juillet

France – Canada (Pau)

Tournoi additionnel EuroBasket masculin

9 et 10 septembre

27 juillet

France – Canada (Toulouse)

(Portugal, Finlande et Hongrie)

Trophée Sarthe – Pays de la Loire (Sablé)

21 au 31 juillet

11 au 21 août

(Cholet, Le Mans, Nancy, Hyères-Toulon)

Euro U18 masculin (Wroclaw, Pologne)

Euro U16 féminin (Cagliari, Italie)

21 au 24 septembre

21 juillet

France – Lettonie

11 août

France – Turquie

22 juillet

France – République Tchèque

12 août

France – Serbie

Tournoi Pro Stars Pays de la Loire (Cholet, Saumur, Laval, Saint-Nazaire et Angers)

23 juillet

France – Espagne

13 août

France – Pays-Bas

(Cholet, Le Mans, Nancy, Gravelines, ASVEL, Maccabi Tel-Aviv)



»

16

échos EUROPE

RUSSIE

ITALIE

Trajan Langdon (35 ans) et J.R. Holden (34 ans) prennent leur retraite sportive après avoir aidé le CSKA Moscou à conquérir son neuvième titre consécutif aux dépens du Khimky Moscou (3-1).

ictorieuse 4-1 de Cantu, la Montepaschi décroche sa cinquième Lega consécutive. Pas une surprise tant Sienne et son escouade de stars complémentaires (Bo McCalebb, Nikos Zisis, Malik Hairston, Rimantas Kaukenas, Ksystof Lavrinovic, Shaun Stonerook…) dominent le basket italien. La mission était quasiment impossible pour les Lombards,

L’ADIEU DES CHAMPIONS

SIENNE, COMME D’HAB !

V

deuxièmes de saison régulière et défaits lors des deux précédentes oppositions. Sienne a déroulé à domicile (14 victoires de suite en finale et 29 en prenant compte des autres matches de playoffs !) et fit preuve d’un sang-froid carnassier.

Ress : la bâche du sacre Dans le match 4, poussé par une bouillante NGC Arena, Cantu

Mikhail Serbin/EB via Getty Images

Rodolfo Molina/EB via Getty Images

TOUS LES CHAMPIONS EUROPÉENS

J.R. Holden et Trajan Langdon arrêtent.

D

eux gentlemans. Langdon, le Californien, arrivé en 2005. Holden, le Pennsylvanien naturalisé russe, fidèle depuis 2002. Deux monstres de finesse et de virtuosité, symboles du CSKA gagnant et des deux sacres en Euroleague (2006 et 2008). L’âge avançant, leur régularité fut moindre, notamment pour Holden, qui passa au travers de sa campagne européenne : 6,4 points à 26,3%, 3,4 passes et 0,5 interception en 29 minutes. Qu’importe, Jonas Kazlauskas, arrivé fin février après l’intérim de Dimitry Shakulin qui remplaçait Dusko Vujosevic viré en novembre, gardait confiance en son imprévisible grognard. Un choix payant. Opposé au Khimky Moscou en finale, le CSKA s’inclina lors du premier match 72 à 77, sans Langdon, blessé. De retour le lendemain pour la deuxième rencontre, il récitait sa partition, propre et efficace : 13 points – meilleur scoreur des siens – à 5/8 dont 3/5 derrière l’arc et 2 rebonds en 29 minutes. Victoire 65-57. Cadenassé, ce duel moscovite souriait à l’ogre bleu et rouge, emporté par le surprenant Alexey Shved (20 points à 7/11 en 17 minutes au match 3) et l’inoxydable Holden dans le dernier round, qui signe sa meilleure performance de l’année : 25 points à 9/19, 4 passes et 4 interceptions en 39 minutes ! « C’était probablement mon dernier match de basket, j’ai décidé d’arrêter ma

carrière », annonça-t-il à ses coéquipiers dans le vestiaire après le sacre.

Une dernière à l’Euro pour Holden ? Partir avec un nouveau titre de champion sous le bras est un luxe. Toutefois, quoi d’étonnant pour ces deux hommes, habités par la gagne et les enivrements du triomphe ? « Pendant huit de mes neuf années en Europe, j’ai pu finir la saison avec une victoire, ce qui signifie être champion », expliquait Langdon sur le site officiel de son club. « Ça a été une incroyable aventure ici, Je n’oublierai jamais mes six années au CSKA. » Passé par la Benetton Trévise, Efes Pilsen et le Dynamo Moscou, il disputa six Final Four en huit campagnes d’Euroleague, étant même élu MVP en 2008 juste après la naissance de son premier fils. « Ce fut l’apogée de ma carrière. » Quant à Holden, il est également fier de quitter le basket au top, puisqu’il ne souhaitait pas « finir comme Michael Jordan à Washington. » Toutefois, sa retraite pourrait n’intervenir qu’en septembre, après l’Euro en Lituanie. David Blatt songe à l’emmener, puisque la place de naturalisé, prise par Kelly McCarthy depuis 2009, est vacante suite à la grave blessure au genou de l’ailier à tout (bien) faire de Kazan. « J’ai une semaine pour y réfléchir », déclara le combo, qui pourrait être remplacé par Milos Teodosic à Moscou. n Romain MOLINA

Ligue Champion Ligues internationales

Finaliste

Euroleague Eurocup EuroChallenge Ligue Adriatique Ligue Balkanique Ligue Baltique Ligue VTB United

Panathinaikos (GRE) UNICS Kazan (RUS) Novo Mesto (SLO) Partizan Belgrade (SRB) Feni Indistrija (MNE) Zalgiris Kaunas (LTU) Khimki Moscou (RUS)

Maccabi Tel-Aviv (ISR) Cajasol Séville (ESP) Lokomotiv Kuban (RUS) Olimpija Ljubljana (SLO) Rilski Sportist (BUL) VEF Riga (LAT) CSKA Moscou (RUS)

SK Tirana Bamberg Oberwart Charleroi BC Minsk 2006 Siroki Brijeg Akademik Sofia ETHA Nicosie KK Zagreb Bakken Bears Barcelone Kalev/Cramo Tallinn Pyrinto Tampere Nancy Liverpool Mersey Tigers Panathinaikos Athènes Szolnok Killester Dublin KR Reykjavik Maccabi Tel-Aviv Montepaschi Sienne VEF Riga Zalgiris Kaunas T71 Dudelange Athleta Birkirkara Baerum ZZ Leiden Asseco Prokom Gdynia Porto Ferpinta Nymburk Cluj-Napoca CSKA Moscou Partizan Belgrade Novo Mesto Sundvall Dragons Lugano Tigers Fenerbahçe Istanbul Budivelnik Kiev

UAT ALBA Berlin Gmunden Alost Grodno-93 Igokea Aleksandrovac Levski Sofia AEL Limassol Cedevita Zagreb Svendborg Bilbao Tartu University/Rock Kataja Cholet Sheffield Sharks Olympiakos Le Pirée Albacomp Neptune Cork Stjarnan Hapoel Galil-Gilboa Cantu Ventspils Lietuvos rytas Etzella BUPA Luxol Tromso Groningen Turow Zgorzelec Benfica Lisbonne Prostejov Ploiesti Khimki Moscou Hemofarm Vrsac Olimpija Ljubljana Norrköping Dolphins Fribourg Galatasaray Istanbul Donetsk

Ligues nationales Albanie Allemagne Autriche Belgique Biélorussie Bosnie-Herzégovine Bulgarie Chypre Croatie Danemark Espagne Estonie Finlande France Grande-Bretagne Grèce Hongrie Irlande Islande Israël Italie Lettonie Lituanie Luxembourg Malte Norvège Pays-Bas Pologne Portugal République Tchèque Roumanie Russie Serbie Slovaquie Suède Suisse Turquie Ukraine


17

échos EUROPE

sa tentative, libérant le PalaEstra, qui envahissait le parquet pour porter en triomphe ses héros. n

*Sienne bat Cantu *Cantu bat Sienne Sienne bat *Cantu *Sienne bat Cantu

Résultats

Finale

R.M.

LEGA Finale Sienne (1) - Cantu (2) : 4-1 *Sienne bat Cantu 100-75

81-69 80-71 69-65 63-61

LIGA ACB Barcelone (1) – Bilbao (6) : 3-0 *Barcelone bat Bilbao 74-64 *Barcelone bat Bilbao 74-67 Barcelone bat *Bilbao 64-55 MVP : Juan Carlos Navarro

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011 2 s r u e u q in a V s Le

11 & 12 juin 2011

NT S À SA IN T JE AN DE MO

Niveau départemental masculin

Niveau départemental féminin

LOIRE SAUMURT 49 (49) BASKE

AU HAGETM(40) BASKET

Niveau régional masculin

Niveau régional féminin

TERRE JSF NA(9N2)

AY SC PAR (91) BASKET

masculin Niveau championnat de France

féminin Niveau championnat de France

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Liga ACB

Elio Castoria/EB via Getty Images

remonte à -4 à une minute du terme. La Montepaschi restait sur trois tirs ratés et une balle perdue. Mais Shaun Stonerook calmait les ardeurs avec un trois-points salvateur. Rebelote au match 5, remporté 63-61, où Zisis par deux fois et Kaukenas ne tremblaient pas pour inscrire leurs deux lancers-francs dans la dernière minute. À l’inverse, Markoishvili ratait sciemment son lancer à cinq secondes du terme mais ne convertissait pas le tir à trois-points derrière. Denis Marconato, au rebond offensif, pouvait arracher la prolongation mais l’habituel remplaçant Tomas Ress (au club depuis 2007) contra


18

événement

LES BLEUES NE SONT PLUS INVINCIBLES

LE SALAIRE DE LA SUE Un championnat d’Europe ressemble rarement à un roman de la Bibliothèque rose. Pour continuer à croire en leur destin, les Bleues vont devoir cravacher jusqu’au bout. Par Pascal LEGENDRE, à Katowice

E

lina Babkina, jolie meneuse blonde de 22 ans et d’1,72 m, passée par Challes-les-Eaux il y a un an, a pris la moitié des shoots de son équipe, ce qui est colossal, et inscrit 26 des 59 points de la Lettonie. À la conférence de presse, le facteur X du match irradie le bonheur, son pays a terrassé la France, championne d’Europe en titre. Son coach en sélection comme au Lotos Gdynia, le Grec George Dikeoulakos, savoure également le moment. Il considère, dit-il, les Bleues comme favorites à leur propre succession. C’est la conclusion à une journée – la deuxième de l’Euro – complètement baroque. La tête des trois cadors a roulé dans la sciure. La Russie, jugée longtemps comme l’hyper puissance du basket féminin européen, déjà malmenée la veille par la modeste Slovaquie, s’est fait copieusement dominer par la Lituanie. L’Espagne, en bronze au Mondial, a été bernée par le Monténégro, ancienne République de la Yougoslavie de seulement 660.000 habitants dont la fédération existe depuis 2007. « Parfois les repères que l’on a ne sont pas les bons », analyse Pierre Vincent. « Le Monténégro n’est pas attendu parce que c’est la première fois qu’il vient à un Euro. Mais quand tu regardes son équipe, tu vois Skerovic, qui joue en EuroLeague depuis des années, une des meilleures meneuses de jeu européennes, Dubljevic (Tarbes), dont je ne ferai pas le tableau, tout comme Deforgic (ndlr : en fait De Forge, voir encadré), Perovanovic (Lattes-Montpellier), Bjelica qui joue au plus haut niveau européen. Il y a beaucoup d’équipes fortes. » Et voici donc à son tour la France qui se fait ratatiner par la Lettonie pourtant sevrée de son arrosoir maison Anete Jekabsone. « Tant mieux, c’est un championnat qui va être ouvert, intéressant. Il faut absolument que l’on travaille, que l’on se ressaisisse », positive alors Edwige Lawson.

Faillite offensive

Pourtant, face à la Croatie, le tournoi avait démarré à la vitesse d’un dragster. 11-0 en deux minutes et demie. Dès le début du deuxième quart-temps, les douze Bleues étaient entrées en piste et personne ne jouera plus de 20 minutes. La France donnait la sensation de l’équipe olympique américaine qui défenestre ses adversaires sans état d’âme. Au bilan comptable, elle aura marqué plus de deux fois plus de points que des Croates écœu-

Perdre une fois est une erreur, une seconde aurait été une faute rées, résignées, découpées en tranches. Les seuls totaux supérieurs des Croates… aux fautes et aux balles perdues. Si le match avait duré 80 minutes, l’écart serait monté probablement à 100 points. « Je disais aux filles au début du match qu’au championnat d’Europe, on ne gagne pas de 20, 30 points, au final on peut en gagner parfois de 46 ! », commentait Céline Dumerc incrédule à sa propre performance. Pourtant les Bleues ont compté jusqu’à 10 points de marge face à la Lettonie (40-30). Alors que s’est-il passé ? Déjà, les Baltes n’ont pas froid aux yeux, à

GRANDS ÉCARTS

• + 46 contre la Croatie. C’est une rare punition. La dernière fois où la France avait eu la main aussi lourde, c’est en amical contre le Sénégal, le 25 août 2006, 90-36 soit 54 points d’écart. Face à une équipe européenne, cela remonte à deux ans plus tôt. C’est la Bosnie-Herzégovine qui avait apprécié la violence de la gifle, 86-33 (+53). En compétition officielle, le grand écart avec la Tunisie avait impressionné au Mondial chinois de 2002, + 96 (131-35). Du jamais vu. Les Bleues avaient infligé un terrible 76 à 12 en deuxième mi-temps. En compétition officielle, au niveau européen, la France avait tancé l’Autriche le 12 mai 1991 (111-60, +51), mais c’était dans le Groupe C. Si l’on prend le paramètre d’un championnat d’Europe, il faut reculer au 4 juin 1954 pour constater pareils dégâts. Cette fois encore l’Autriche avait servi de punching ball, 92-21 (+51). Pas sûr que cela soit la défense des Bleues qui ait été responsable d’une telle pauvreté offensive, davantage la faiblesse générale d’un pays mineur en terme de basket-ball. Ce qui n’est pas du tout le cas de la Croatie.

P.L.


19

événement

EUR

Les Braqueuses (ici Lawson-Wade et Gruda) sont bien au deuxième tour, mais plus difficilement que prévu.

montrer le cap (7 sur 30 pour la triplette Gruda-DumercLawson, 17/64 pour l’ensemble). Endy Miyem rappelait l’essentiel : « Une fois que l’on a le ballon, il faut pouvoir finir et pour ça avoir l’espace pour aller jusqu’au panier, et elles nous ont bien fermé le jeu intérieur. Le but au basket, c’est de mettre des paniers et quand on n’arrive pas à marquer, ça devient compliqué. » Surtout que, dans le camp d’en face, Elina Babkina se moquait des éléments déchaînés et réglait leur compte aux championnes d’Europe dans la prolongation.

Photos : Hervé Bellenger / IS-FFBB

Le risque du néant

« On n’a pas commencé un match que l’on est déjà champion d’Europe. Après, il faut assumer ça » Pierre Vincent

l’image de Gunta Basko qui se bat comme une lionne. Deuxio, leur coach grec George Dikeoulakos a été ce soir-là le maître du jeu d’échecs. « Elles ont bien préparé ce match et elles nous ont déjouées en faisant une sorte de match-up zone, elles sont en individuelle et après elles passent en zone. Elles connaissaient tous nos systèmes. Elles nous ont bien stoppées en attaque. Elles méritaient vraiment cette victoire », reconnaissait Edwige Lawson. Tertio, dans la guerre de tranchées engagée, la bleusaille a fait preuve d’une grande fébrilité, loupant la cible à bout portant. Et personne pour

C’était inimaginable : la France était à même de quitter la compétition dès la fin du tour initial. On voyait d’ici le titre : « les Braqueuses sous les verrous. » Il eût fallu que la Croatie s’impose face à la Lettonie – ce qui n’est pas arrivé – et que la France butte face à la Grèce. Perdre une fois est une erreur, une seconde aurait été une faute. Comme la veille, les intérieures ont galvaudé des ballons tout cuits sous le cercle, comme la veille Céline Dumerc a ramassé très vite des fautes (3 à la mi-temps), comme la veille la France a bunkerisé sa défense, mais cette fois pas de Babkina comme Messie. Evanthia Maltsi, sans qui rien n’est possible chez les Hellènes, a été longtemps contenue. Les Grecques en étaient à 19 points à la mi-temps avec un joyeux 1/14 à deux-points ! Cette fois aussi, Sandrine Gruda a pleinement assumé son statut de go-to-player. « Contrairement à hier, on n’a pas eu peur, on a poussé, on a géré, on a surtout appliqué les consignes données par le coach avec beaucoup de rigueur et de la confiance, on ne pouvait pas perdre ce match. On n’a pas eu peur de gagner face, encore une fois, à une équipe qui nous accroche du début à la fin, qui exploite super bien nos points faibles. On a su répondre, mettre un peu plus de shoots qu’hier », se réjouissait Jennifer Digbeu. Comme on va faire la fine bouche, on remarquera juste que dans un baroud d’honneur, la Grèce a réussi sur la fin à nous faire – encore – peur. Depuis l’Euro des garçons en 2005, on s’attend chaque fois au pire avec ces gens-là. L’échec si mince face à la Lettonie aura remis chacun sur terre, fait définitivement oublier le sans-faute de l’Euro 2009 et la série de victoires en préparation avant de gagner la Pologne. « On est arrivé l’année dernière avec une équipe affaiblie et tout le monde s’attendait à ce que l’on prenne des baffes partout », rappelle Pierre Vincent. « Là, les gens ne sont pas mentalement dans les mêmes dispositions. Vous ne vous rendez pas compte de ce que vous renvoyez à l’équipe, vous médias, et puis nous fédération. On n’a pas commencé un match que l’on est déjà champion d’Europe. Après il faut assumer ça. Cap’s (Céline Dumerc), par exemple, a du mal à le faire, d’être une joueuse d’équipe majeure. » Après trois journées, le périmètre de chacune ne paraissait pas encore parfaitement défini. En position dominante au Mondial, Céline Dumerc doit s’habituer à partager le poste de pilotage avec Edwige Lawson, Endy Miyem est davantage une rotation, sans parler d’Isabelle Yacoubou peu sereine. « Être en difficulté nous servira peut-être », espère le coach. « Le fait d’être dans le dur, d’arriver en outsider en quart de finale, si on y arrive, pour moi, c’est mieux, même si je ne vais pas le crier sur tous les toits. » n

PREMIER TOUR GroupE A à Bydgoszcz

Lituanie b. Turquie 64-58 Russie b. Slovaquie 68-66 Turquie b. Slovaquie 76-60 Lituanie b. Russie 76-64 Slovaquie b. Lituanie 57-46 Russie b. Turquie 80-65 Classement : 1-Lituanie (2-1), 2- Russie (2-1), 3-Turquie (1-2), 4-Slovaquie (1-2)

GroupE B à Bydgoszcz

Biélorussie b. Grande-Bretagne 55-40 Rép. tchèque b. Israël 72-56 Biélorussie b. Israël 68-41 Rép. tchèque b. Grande-Bretagne 60-45 Grande-Bretagne b. Israël 74-51 Rép. tchèque b. Biélorussie 67-62 Classement : 1-République tchèque (3-0), 2- Biélorussie (2-1), 3-GrandeBretagne (1-2), 4-Israël (0-3)

GroupE C à Katowice

Espagne b. Allemagne Montenegro b. *Pologne Montenegro b. Espagne *Pologne b. Allemagne Montenegro b. Allemagne Espagne b. *Pologne Classement : 1-Monténégro 2- Espagne (2-1), 3-Pologne 4-Allemagne (0-3)

79-69 70-53 66-57 75-60 76-64 78-63 (3-0), (1-2),

GroupE D à Katowice

Grèce b. Lettonie 67-57 France b. Croatie 86-40 Croatie b. Grèce 65-63 Lettonie b. France 59-56 Lettonie b. Croatie 67-61 France b. Grèce 64-55 Classement : 1-Lettonie (2-1), 2- France (2-1), 3-Croatie (1-2), 4-Grèce (1-2)

DEUXIÈME TOUR GroupE E à Bydgoszcz

1 2 3 4 5 6

République tchéque Lituanie Biélorussie Russie Turquie Grande-Bretagne

2-0 2-0 1-1 1-1 0-2 0-2

GroupE F à Katowice

1 2 3 4 5 6

Monténégro Lettonie France Espagne Pologne Croatie

Les matches des Bleues

2-0 2-0 1-1 1-1 0-2 0-2

France-Espagne (mercredi 22 juin) France – Montenegro (vendredi 24 juin) *Pologne – France (dimanche 26 juin)

PHASES FINALES, À LODZ Quarts de finalEs Mercredi 29 juin

DEMI-FINALES Vendredi 1er juillet

FINALE

Dimanche 3 juillet


20

événement

ISABELLE YACOUBOU

XXXL

Isabelle Yacoubou est revenue en équipe de France régénérée physiquement. Si elle symbolise la puissance athlétique des Bleues, elle a eu du mal à entrer dans le tournoi.

E

nfant du Tarbes Gespe Bigorre, Isabelle Yacoubou a décidé il y a un an de voler de ses propres ailes. Plutôt que de se lier avec un club russe de deuxième zone, elle a contracté avec Famila Wuber Schio. « C’était plus près de la France, important pour une première expérience à l’étranger. D’après les on-dit, c’était un club sérieux. Je suis partie là-bas pour une question de sécurité », explique-t-elle de sa voix douce qui détonne avec son physique d’Obélix. Sa saison tarbaise s’était finie sur les jantes. En plus de douleurs récurrentes aux genoux, la Franco-béninoise avait souffert d’une déchirure de l’aponévrose. N’écoutant pas les clignotants orange qui s’allumaient un à un, elle avait porté sur ses puissantes épaules le TGB vers le titre de champion de France. Seulement, pas assez précautionneuse vis-à-vis de sa mécanique, elle avait dû se faire porter pâle pour le Championnat du monde. La réputation du staff médical du club italien fut un facteur déterminant dans son choix. Famila Schio met à disposition un préparateur physique et un kiné en permanence, un toubib à chaque entraînement, des massages à volonté. À la moindre douleur, la joueuse subit un examen de contrôle. « Quand le corps cède, c’est forcément qu’on est allé trop loin. Lorsqu’on est jeune, on ne s’en rend pas forcément compte. C’est vrai qu’aujourd’hui, je suis davantage à l’écoute. Cette année, je touche du bois, je n’ai rien eu de grave. Une bonne préparation, ça aide à prévenir les blessures. Je n’ai pas spécialement perdu du poids (ndlr : elle annonce 100 kg pour 1,90 m) mais je me suis tonifiée. Je ne me suis jamais sentie aussi bien. »

20 minutes par match

Schio, c’est une ville de 40.000 habitants, dans le nord de la Botte, proche de Vicenza qui fut la capitale européenne du basket féminin il y a une trentaine d’années. « C’est au pied des montagnes, pas loin de la mer, ça ressemble à Tarbes, en un peu plus froid », apprécie Isa qui ainsi n’a pas été dépaysée. « Les gens disaient que c’était plus raciste en Italie, pas du tout. La nourriture est géniale, les gens sont gentils, il n’y a que le basket, tout le monde nous reconnaît en ville, j’ai été adoptée immédiatement. Une expérience unique. » Bref, le même constat que Nicole Antibe, Élodie Godin et Géraldine Robert, trois autres intéri-

eures françaises émigrées dans la Péninsule avec qui Isabelle a pris plaisir à dîner après les matches quand c’était possible. Si on lui demande si elle a aimé son statut d’étrangère, elle répond qu’elle a « kiffé ». Elle raconte : « Je suis arrivée dans un club qui me convenait complètement. Au début, ils ne me connaissaient pas trop, ils ne savaient pas trop m’utiliser. Très vite, ils ont vu comment j’étais et on a fait du bon travail avec le coach. Tout le monde a cherché à me rassurer en me disant : Ne t’inquiète pas, on connaît ta valeur, on aura besoin de toi en playoffs. » C’est l’environnement qui n’était plus le même. À Tarbes, Isabelle était le centre d’attention, la go-toplayer, la maîtresse de maison. À Schio, elle s’est intégrée dans un effectif dense de onze joueuses. « Ça permettait de la rotation, de ne pas trop tirer sur la corde. Je suis passée de 40 minutes de moyenne à 20 », schématise-t-elle. « Bien sûr, il faut apprendre à gérer ça, les mauvaises habitudes restent au début et puis tu t’y fais. » En clair, en Italie, Isabelle a été sollicitée de la même manière qu’en équipe de France. « On en a parlé avec Pierre (Vincent) en préparation. À moi d’être productive tout de suite. » Source d’inquiétude tout de même, son coach l’a retirée du cinq majeur pour les playoffs. Une explication et Isabelle a accepté la stratégie qui consistait à positionner d’entrée Jenifer Nadalin, une intérieure énergique, et de l’envoyer en seconde lame pour impacter physiquement l’adversaire. Un mode d’emploi que l’on retrouve chez les Bleues. Pierre Vincent note tout de même quelques variations dans le jeu de l’internationale : « Ils ont eu la volonté de modifier son jeu », analyse-t-il. « Ils voulaient qu’elle soit plus agressive vers le cercle, qu’elle utilise davantage sa main gauche. Ce n’était pas inutile, mais je trouvais qu’elle avait un peu perdu de ce qui faisait sa qualité, elle a notamment un mouvement sur lequel elle est très, très à l’aise. Ils ont un peu déséquilibré son jeu. C’est bien de rajouter des armes à la panoplie mais il faut toujours s’appuyer sur ses points forts. » Le bilan sportif est presque parfait : une coupe d’Italie en apéro, une première place en saison régulière, avec une seule défaite, un titre de champion, mais

« Je ne veux pas m’engager dans un projet juste pour faire partie des meubles »

Hervé Bellenger / IS-FFBB

Par Pascal LEGENDRE, à Katowice

cette fois en luttant à l’arme blanche face à Tarento et Élodie Godin. Il faudra aller au bout des ces manches alors que « tout le monde nous voyait gagner 3-0. » Sur le plan personnel, Isabelle a additionné 10,1 points et 6,7 rebonds en moins de 19 minutes par match. Preuve de sa valeur à l’export, Famila Schio s’est qualifié pour les quarts de finales de l’EuroLeague et est tombé lors de la « belle » face au Sparta&k Moscou. « Le petit regret de la saison. On les joue en pensant qu’elles sont imbattables, mais lors du 1er match à Moscou, on mène 35 minutes. Le match 3, une catastrophe. On part la veille, à Venise tout est bloqué à cause du brouillard. On passe la nuit et toute la journée à l’aéroport. On arrive finalement à 17h pour jouer à 21h fatiguées par tout ce déplacement. » Courte défaite de six points.

Dream Team à Valencia

La valeur sportive et marchande d’Isabelle Yacoubou a fait un bond. Nombreux sont les clubs qui l’ont approchée dont les plus nantis d’Europe. La coach du


21

« Une bonne préparation, ça aide à prévenir les blessures » LE CHIFFRE

5/14

• L’entrée en matière d’Isabelle Yacoubou lors de la première phase de cet Euro a été poussive. Elle a joué par séquences sur les trois premiers matches et offensivement son déchet était inhabituel (5/14 aux shoots). Ainsi, après sa sortie face à la Grèce, son coach constatait que son passage sur le parquet n’avait pas été bon. « Elle ne fait pas d’erreurs défensives mais elle rate trois paniers sous le cercle. Sandrine fait un gros match sur un match difficile, ce sont ces gens là qui sont des joueuses majeures. Les autres moins. »

P.L.

Sparta&K Moscou, Pokey Chatman, par ailleurs l’été General Manager et coach principal des Chicago Sky de WNBA, lui a envoyé directement des emails pour la convaincre. Fenerbahçe, le nouveau vampire turc, Galatasaray, d’autres encore sont montés à l’abordage. « Ça fait plaisir, tu te dis qu’il n’y a que le travail qui paye. » Isabelle a opté pour Ros Casares Valencia, demifinaliste de l’EuroLeague qui vient de réaliser une pêche miraculeuse. Lisez, c’est à peine croyable. Le secteur intérieur sera composé d’Isabelle Yacoubou, back-up de l’Australienne Lauren Jackson, considérée comme l’une des deux meilleures basketteuses du monde, de la Belge Ann Wauters qui revient de maternité, et de Sancho Lyttle, la naturalisée qui a transcendé la sélection espagnole. Passons sur les détails – style la présence d’Eshaya Murphy, MVP de la ligue espagnole 2011 – pour ajouter que Ros Casares a débauché Maya Moore de l’université de Connecticut, le dernier prodige de l’Amérique. Une véritable Dream Team. Il apparaît que l’Eldorado n’est plus à Moscou mais à Valence. À voir quand même si ces VIP formeront un vrai groupe. « Valence, c’est le choix du cœur. C’était un rêve d’aller là-bas. Je n’ai pas réfléchi même si j’y perds financièrement », commente la Française. Pas d’autres cibles que les titres nationaux – Salamanque a été dépouillé – et européen. Accessoirement, Isabelle pourra s’initier à l’espagnol, elle qui parle déjà une grosse demi-douzaine de langues, y compris l’italien et des dialectes africains. À la Spodek Arena de Katowice, Isabelle arbore une splendide queue de cheval bleu, blanc, rouge, un protège-dents également aux couleurs nationales, et chante ouvertement La Marseillaise à la présentation des équipes. Et pourtant, dans les coulisses, elle a longtemps hésité entre l’équipe de France et consacrer son été à la WNBA. Là encore, les « propals » ne manquaient pas. « L’équipe de France, c’est important mais pour faire quelque chose, j’ai besoin de me sentir impliquée. Je ne veux pas m’engager dans un projet juste pour faire partie des meubles. C’est le coup de fil de Pierre qui m’a décidée. J’attendais ça. » « Elle a besoin d’être rassurée, Isa », confirme le coach. « Le passage qu’elle avait fait au championnat d’Europe n’avait pas contenté son environnement, parce qu’elle n’avait pas beaucoup joué, ceci, cela. Moi, je veux bien être champion d’Europe, même si je ne joue pas beaucoup. Après, il y a eu sa blessure, elle n’a pas pu faire le Championnat du monde, elle s’est sentie en distance de l’équipe. Je l’ai appelée pour lui expliquer qu’on avait besoin d’elle. » La WNBA est reléguée au second plan, voire aux calendes grecques. L’année prochaine, si tout va bien, ce sont les J.O. de Londres. En 2013, un Euro organisé en France. Isabelle a compris que les saisons à rallonge, à force ça ne passe plus, ça casse. L’exemple de Sandrine Gruda a édifié la communauté française. D’autres desseins plus personnels sont aussi en filigrane. « J’ai 25 ans, je suis une femme, j’ai envie de fonder une famille. On verra. » n

FIBA Europe

événement

NATURALISÉES

Erin Lawless (Slovaquie)

LE GOÛT DE L’AMÉRIQUE

• À un championnat d’Europe féminin, l’impact des États-Unis est réel car c’est devenu une manie d’employer des naturalisées dont certaines sont de circonstance. Sept des huit joueuses ci-dessous sont nées aux USA, alors que Sancho Lyttle est native de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, mais a fait toutes ses classes dans le Texas. Les deux cas les plus étonnants sont ceux de Erin Lawless et Anna De Forge car elles ont intégré les équipes nationales de deux petits pays issus du démembrement du bloc communiste, et leur impact est visible à l’œil nu. Lawless joue depuis trois ans en Slovaquie. Native de Michigan, Deforge n’a jamais porté le maillot d’un club du Monténégro mais fut en revanche WNBA All-Star avant une blessure au genou. Ses débuts avec son pays d’adoption s’avèrent tonitruants.

Karsic est bien US

Preuve que ce petit pays des Balkans aime l’Amérique, une autre naturalisée avait été inclus dans le roster de base, Eshaya Murphy, élue MVP cette saison du championnat espagnol, mais la FIBA – heureusement – n’en autorise qu’une par sélection nationale. À l’inverse Lisa Karcic, au patronyme bien croate, ne laissera pas un souvenir inoubliable en Pologne. À noter que Sancho Lyttle a disputé son dernier match aves les Atlanta Dream le 14 juin, avant de rejoindre la sélection espagnole sans disputer le moindre match de préparation. D’où sa mise en jambes laborieuse pour une joueuse de son talent.

P.L.

LES « AMÉRICAINES » DE L’EURO Joueuses

Taille Pays

Statistiques

Anna Deforge

1,78 Monténégro

13,5 pts et 2,5 pds

Sancho Lyttle

1,90 Espagne

11,3 pts et 5,0 rbds

Erin Lawless

1,85 Slovaquie

11.3 pts et 4.0 rbds

Kimberly Butler

1,86 Gde-Bretagne

8,7 pts et 6,3 rbds

Nevin Nevlin

1,95 Turquie

7,3 pts et 2,3 rbds

Laine Selwyn

1,70 Israël

3,3 pts et 4,0 rbds

Jennifer Fleischer

1,91 Israël

1,7 pt et 2,7 rbds

Lisa Karcic

1,77 Croatie

0 pt et 0 rbd


ANALYSE

Hervé Bellenger / IS

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LE SLUC ET L’EUROLEAGUE

MIEUX QU’EN 2009 ? Trois ans après sa seule participation, le SLUC Nancy est de retour en Euroleague, avec l’ambition d’accrocher le Top 16. Les Nancéiens ont-ils les moyens de réussir dans cette entreprise, là où tous les clubs français ont systématiquement échoué depuis 2007 ? Par Antoine LESSARD

L

a course au Top 16 a commencé pour le champion de France. Elle se joue déjà, au moins pour partie, en coulisses. Depuis son lieu de vacances, Jean-Luc Monschau négocie activement avec les agents de joueurs tandis que son président, Christian Fra, s’affaire à chasser les sponsors pour constituer le plus haut budget possible. Le titre a constitué un bon bol d’air financier pour le club nancéien, dont le budget était déjà en baisse cette saison (de 5,0 à 4,3 M en prévisionnel). Difficultés accentuées par l’affaire Cory Carr. En octobre dernier, le SLUC avait été contraint de verser 112.000 euros à son ancien arrière américain. La procédure courait depuis sept ans. Un appel aux sponsors, une subvention excep-

tionnelle de 250.000 euros de la Communauté Urbaine du Grand Nancy et le parcours que l’on sait en playoffs ont permis au SLUC de retomber sur ses pattes.

L’inconnue des droits TV

Avant son triomphe à Bercy, le SLUC s’apprêtait à réduire encore une fois la voilure. Le premier budget prévisionnel présenté à la Ligue était « en légère baisse », information confirmée par la DNCCG. « Notre titre et notre Euroleague nous permettront de vivre un peu mieux », souffle désormais le président Fra. Le nouveau prévisionnel présenté lundi ou mardi prochain à la ligue pourrait ainsi flirter aux alentours des 5 millions d’euros avec une masse salariale en légère

hausse. Des moyens comparables à ceux dont disposait le SLUC lors de sa première saison d’Euroleague, en 2008-09. Inférieurs à ceux de Cholet cette année (près de 6 millions d’euros au final). Et plus encore à ceux de Pau-Orthez en 2006-07 (6,5 millions), la dernière équipe française qualifiée pour le Top 16. Unique représentant français en Euroleague cette année, CB a reçu l’intégralité des droits TV des équipes hexagonales, environ 700.000 euros. Nancy ne peut tabler pour l’heure que sur un tiers de cette somme, en attendant le verdict du tournoi qualificatif, joué du 30 septembre au dimanche 2 octobre. Il faudra éventuellement partager cette manne avec la (ou les) autre(s) équipe(s) française(s) qualifiées parmi l’ASVEL, Cholet et Gravelines. Dans le cas contraire, le reliquat permettrait, pourquoi pas, de recruter un joueur supplémentaire juste avant le début de l’Euroleague. Première certitude, Jean-Luc Monschau va partir avec « un groupe de 10 pros, dont le néo-pro, Abder Kader Sylla », ce dernier faisant office de cinquième intérieur en cas de pépin. Exactement la même configuration qu’en 2008-09, lorsque le jeune Zaki opérait en soutien de quatre intérieurs. La stratégie diffère de celle


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ANALYSE

« Je ne veux pas éliminer ceux qui ont donné ce titre au club. Mais pour la plupart, ils s’éliminent d’eux-mêmes » Jean-Luc Monschau

une offre de prolongation à Tremmell Darden dès le mois de mars, mais l’Américain souhaitait attendre la fin de saison. Une place de 2e meilleur étranger de Pro A et un titre de champion en poche, on imagine aisément que Darden est convoité de toutes parts. « Il s’est donné quelques jours de réflexion le temps de rentrer aux États-Unis », indique son agent. Réponse cette semaine. Reste Akin Akingbala, physique idéal pour affronter les raquettes de l’Euroleague. Le Nigérian a le choix entre l’exposition de l’Euroleague et un salaire plus élevé ailleurs qu’au SLUC. JLM ne se fait guère d’illusions quant aux chances de conserver le trio intact. « Nous parviendrons peut-être à en conserver un, deux au grand maximum. »

SLUC cherche shooteur

Combien de joueurs champions de France avec le SLUC seront-ils au rendez-vous de l’Euroleague ?

employée par Erman Kunter à Cholet, où tous les postes étaient doublés cette année.

L’Euroleague ou les dollars

JLM a affiché très tôt la volonté de conserver son noyau dur, « parce que les gens ont bien fonctionné ensemble, indépendamment des talents, cette équipe s’est transcendée. » Seulement, le club est rattrapé par une certaine réalité financière. La cote des joueurs majeurs en fin de contrat a proprement explosé. « Je ne veux pas éliminer ceux qui ont donné ce titre au club. Mais pour la plupart, ils s’éliminent d’eux-mêmes », soupire Monschau. « C’est une fierté de coach de leur offrir un tremplin économique, mais je suis gêné quand les agents font miroiter des choses aux joueurs. En 2008 (après le premier titre), quelques-uns ont écouté des sirènes qui les ont leurrés. » À cette époque, le coach avait laisser filer plusieurs joueurs « à son corps défendant », parmi lesquels Pape-Philippe Amagou (en Grèce) et Mike Bauer (à Ostende). « Dès lors qu’on avait le titre, des joueurs étaient proposés par leurs agents à des salaires au-delà du double. » Le même schéma se reproduit cette année. Impossible de répondre aux aspirations des trois joueurs étrangers en fin de contrat avec la faible hausse de masse salariale espérée (+10% ? +15% ?). Willie Deane a tout loisir de monnayer très cher son passeport bulgare ailleurs en Europe. Beaucoup plus que ce que Nancy est en mesure de lui offrir. Le SLUC a formulé

Il faut s’attendre à ce que le roster soit renouvelé plus largement que prévu. Seuls cinq joueurs sont restants certains : John Linehan, Kenny Grant (+2 ans), Victor Samnick, Moussa Badiane et Abdel Kader Sylla. Les autres ? Christian Fra est peu prolixe sur le sujet. « Tous ceux qui ne sont plus sous contrat sont partis. Maintenant, ils reviendront ou ne reviendront pas. » A priori, Seidou Njoya, Terrance Johnson et Stephen Brun ne porteront plus le maillot des Cougars. D’après son agent, Adrien Moerman (2,01 m, 22 ans) était tout proche de rejoindre le SLUC. L’ex-Orléanais a consenti à un effort financier – 10% de moins environ par rapport à l’offre de Paris Levallois – pour rejoindre le SLUC et re-goûter à l’Euroleague. On prête par ailleurs au SLUC des contacts avec Joseph Gomis (1,80 m, 33 ans, Charleroi ’11), un ancien de la maison. « Il a un profil intéressant mais il ne m’a pas été proposé encore », assurait JLM en fin de semaine dernière. JLM cherche par ailleurs un fort shooteur à trois-points pour équilibrer ce secteur de jeu. « Paradoxalement, on gagne la finale sur l’adresse à trois-points mais on a perdu quelques maches avec un gros déficit sur nos adversaires. Il n’y a que Grant qui était régulier sur un certain nombre de tirs. Mims était le parfait complément de Darden. On a trouvé d’autres qualités avec Deane mais on n’avait pas le tir à trois-points à profusion que Mims pouvait apporter. » Budget modeste, effectif renouvelé jusqu’à 50%, Nancy ne part pas avec les meilleurs atouts pour réaliser un meilleur parcours en Euroleague qu’il y a trois ans. « On menait à deux minutes de la fin à Kaunas. On était à moins de deux minutes du Top 16 », rappelle JLM. Il n’empêche que dans une poule coton (Barça, Pana, Sienne, Prokom et Kaunas), les

Cougars n’avaient accroché que deux victoires en dix matches. Deux de moins que Cholet cette saison. « Quand tu vois les rapports de budget, qu’un seul joueur de nos adversaires a un salaire plus important que toute notre masse salariale, cela restera toujours aléatoire pour les clubs français. Cela reste un défi. Mais j’ai en mémoire ce qui a pu nous manquer (en 2008-09) et on essaiera d’en tenir compte cette année. »

Les leçons du passé

Ce qui a manqué au SLUC en 2008-09 ? D’abord de la maîtrise au poste de meneur (Cox-Tchicamboud) et de la dureté à celui de pivot. Akingbala n’avait joué que les deux derniers matches en remplacement du pâle Rod Benson. « On était compétitif mais pas forcément sur l’un ou l’autre poste clé », estime JLM. Et plus globalement, une défense digne de ce nom. Les Nancéiens avaient terminé bon derniers avec 85,5 points encaissés par match. Cela ne devrait pas se reproduire. John Linehan sera le patron tout désigné et l’auto-proclamé « meilleur défenseur du monde » apportera des garanties fortes dans son domaine de prédilection. Linehan a hâte de découvrir cette compétition et de se confronter aux meilleurs meneurs du continent. Au pivot, la perte d’Akingbala serait terrible tant ce genre de spécimen physique et athlétique est difficile à attirer en Pro A. Il avait manqué en outre de la variété défensive au SLUC ’09, par trop « Ricardo Greer dépendant », et insuffisant derrière l’arc (29,0%). Une vrai esprit de corps aussi. Plusieurs éléments – Morandais et Wilson pour ne citer qu’eux – étaient insatisfaits de leur utilisation. Le SLUC avait souffert, aussi, de son manque d’expérience en Euroleague, dont le jeu et l’arbitrage diffèrent de ce qui est pratiqué en Pro A. Cela sera encore certainement le cas à la rentrée prochaine. Du futur effectif, seul Victor Samnick a déjà goûté à la compétition reine : 17 matches avec le SLUC puis l’ASVEL entre 2008 et 2010. Il n’y a pas de secret, ce dernier point est le plus difficile à corriger. L’argent, on y revient. Sur le chemin qui conduit au Top 16, il y a encore un dernier facteur. Impossible à maîtriser celui-là. La chance au tirage. Les Nancéiens vont croiser les doigts pour hériter de deux – au moins – adversaires abordables dans les derniers chapeaux. Si le mot abordable peut encore avoir un sens pour les équipes françaises. Le KK Zagreb, Bamberg, Cantu, Ljubljana, le Partizan, Gdynia font partie de ces équipes qu’il est possible d’accrocher, au moins à la maison. Réponse le 7 juillet à Barcelone. n

L’AFFAIRE DU RANKING

LE SLUC DEMANDE 3 MILLIONS

• Au SLUC, on n’a toujours pas digéré l’abandon du ranking en 2009, qui a privé le club d’un bail de trois ans en Euroleague (2009-12). Une poursuite judiciaire a été lancée contre la LNB et la FFBB. « On attend que cela passe au tribunal administratif de Nancy », précise Christian Fra. Le SLUC réclame 3 millions d’euros. « Pour les trois ans d’Euroleague qu’on nous a volés. J’ai lu dans un journal de l’Ouest que Cholet avait perdu 1 million d’euro (en perdant la finale). Si on multiplie par 3, cela fait 3 millions. »

A.L.


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DOSSIER

TRANSFERTS PRO A

WOODSIDE À L’ASVEL Et aussi : Tillie va-t-il quitter l’ASVEL pour Cholet ? Diabaté associé à Bokolo à Gravelines ? Amagou va-t-il être laissé libre par Roanne ? Antoine Diot va-t-il quitter Le Mans ? Alain Weisz peut-il construire une équipe digne de ce nom à Toulon ? Et beaucoup d’autres choses... Par Florent de LAMBERTERIE, Thomas FÉLIX et Gauthier SERGHERAERT

TILLIE S’INTERROGE

Comme son contrat le permettait, Kim Tillie a décidé de faire jouer sa clause de sortie, qui lui permet de partir moyennant le versement au club de 75.000 euros. Cholet serait prêt à verser la somme pour attirer l’intérieur dans ses filets mais celui-ci pourrait néanmoins choisir de re-signer à Villeurbanne dans les jours qui viennent. Un temps annoncé ailleurs, Livio Jean-Charles a en revanche bel et bien signé son contrat d’aspirant lundi dernier et complètera un groupe qui compte déjà Jackson, Westermann, Lacombe et Fofana sous contrat.

La piste Woodside Côté départs, le quintette titulaire l’année passée est annoncé partant, y compris Davon Jefferson qui possédait pourtant un an de contrat supplémentaire. Des renforts sont donc attendus sur tous les postes. Sachant que Villeurbanne possède déjà le quota de JFL requis, la piste étrangère est donc privilégiée. Peu d’info pour le moment mais on sait que le club a fait une offre à Ben Woodside, supérieure à ce que proposait Gravelines.

Effectif

• Ils partent : Davon Jefferson, Cliff Hammonds, Mickaël Gelabale, Matt Walsh et Pops MensahBonsu • Ils arrivent : Livio Jean-Charles • Meneurs : Leo Westerman (JFL) et un joueur • Extérieurs : Paul Lacombe (JFL), Edwin Jackson (JFL) et deux joueurs • Intérieurs : Bangaly Fofana (JFL), Kim Tillie (?), Livio Jean-Charles (JFL) et deux joueurs

CHALON

SMITH EN ATTENTE

Chalon a décidé de jouer la carte de la continuité à l’intersaison en choisissant de faire confiance à un groupe qui a fait ses preuves l’an dernier, offrant au club la plus belle saison de son histoire. Ainsi, après Greg Beugnot (2014), Blake Schilb (2013), Ilian Evtimov (2014) et JBAM (2014), c’est Alade Aminu qui a décidé de rempiler à l’Élan, pour un an de plus. Chalon, qui a d’ores et déjà conservé 80% de son ef-

fectif, attend toujours la réponse de Bryant Smith à qui un contrat a été proposé. Pour l’heure, le joueur est toujours dans la réflexion, sans deadline connue.

Delaney comme Haynes ? Si pour Smith, rien n’est encore sûr, on sait déjà que Marquez Haynes ne reviendra pas. Son successeur, Malcolm Delaney, est la copie conforme de son prédécesseur. Fort scoreur (présent dans le Top 50 des marqueurs NCAA avec 18,7 pts), le rookie US qui sort tout juste de Virginia Tech est capable tout comme Haynes d’alterner sur les postes 1 et 2. Il constitue avec Ulysse Adjagba, le jeune meneur issu de l’INSEP, l’unique renfort extérieur de Chalon.

Effectif

• Ils partent : Marquez Haynes • Ils arrivent : Malcolm Delaney et Ulysse Adjagba • Meneurs : Steed Tchicamboud (JFL) et Ulysse Adjagba (JFL) • Extérieurs : Blake Schilb, Malcolm Delaney, Nicolas Lang (JFL) Jordan Aboudou (JFL) et Bryant Smith ? • Intérieurs : Alade Aminu, Ilian Evtimov (JFL), Joffrey Lauvergne (JFL) et Michel Jean-Baptiste Adolphe (JFL)

CHOLET

MEJIA S’EN VA

Cholet a beau avoir perdu son titre, pas question de tirer un trait sur les deux dernières saisons. Côté JFL, Duport, Léonard et Houmounou restaient sous contrat, même si ce dernier devrait être prêté. Fabien Causeur a fait jouer sa clause libératoire mais pour finalement re-signer à Cholet, avec hausse salariale à la clé, et Gradit et Vébobe étaient tout près de prolonger au moment de boucler ces lignes. De quoi assurer une certaine pérennité.

Photos : Hervé Bellenger / IS

ASVEL

Ce dernier composerait alors avec Carl Ona Embo – qui retourne au bercail après cinq ans d’exil – une mène 100% française qui fait déjà saliver.

Effectif

• Ils partent : Samuel Meija, Mérédis Houmounou et Mamoutou Diarra • Ils arrivent : Carl Ona Embo, Andrew Albicy (?), Kim Tillie (?) • Meneurs : Carl Ona Embo, Andrew Albicy (?) • Extérieurs : Fabien Causeur, William Gradit et Christophe Léonard, DeMarcus Nelson (?) • Intérieurs : Luc-Arthur Vébobe, Romain Duport, Rudy Gobert, Kim Tillie (?), Randal Falker (?)

Albicy et Tillie dans le viseur Du côté des étrangers, la donne est différente. Si Samuel Meija semble voué à d’autres cieux, Robinson, Avdalovic, Nelson et Falker ont manifesté leur intérêt de rester au club, mais le CB ne pourra pas garder tout le monde. D’autant que coach Kunter a d’autres pistes intéressantes. Les noms de Kim Tillie et Andrew Albicy circulent en effet fortement du côté de la Meilleraie.

DIJON

S’INSTALLER

Pas le temps de s’apitoyer sur son sort. À peine la finale perdue, les dirigeants de la JDA repartent pour une nouvelle saison, dans l’élite. La JDA compte


25

DOSSIER

L ? ALBICY À CHOLET ? • Ils arrivent : • Meneurs : Anthony Christophe (JFL) et un US • Extérieurs : David Melody (JFL), Jérémy Leloup (JFL), Lens Aboudou (JFL) • Intérieurs : Samba Dia, Elson Mendy (blessé, remplacé par un éventuel US), Ferdinand Prénom et un US

GRAVELINES-DUNKERQUE BOKOLO RESTE

Avec Akpomedah, Issa, Johnson et Jomby sous contrat, le BCM conserve la base de l’équipe passée. Yannick Bokolo avait la possibilité de partir mais l’international français a finalement décidé de rester à Gravelines (jusqu’en 2014). Avec la signature de Ludovic Vaty pour deux ans – qui remplace le Sénégalais Sene – le BCM a déjà rempli son quota de JFL. Dans ces conditions, Fréjus Zerbo ne sera pas retenu, le club songeant à le prêter, voire à le vendre. Pau, Paris Levallois et Limoges sont intéressés mais la piste limougeaude semble la plus chaude.

Woodside trop cher Côté américain, Ben Woodside a reçu plusieurs offres que le BCM n’est pas en mesure d’égaliser. Son successeur pourrait être Souleyman Diabaté, qui intéresse fortement le BCM mais dont le cas est toujours en suspens du côté de Roanne. Dans le cas contraire, Monschau se mettrait en quête d’un meneur US. Par ailleurs, le coach cherche aussi un 4-3 US pour compléter son effectif réduit à neuf pros. En fin de contrat Jeff Greer devrait quitter le BCM. aujourd’hui six JFL sous contrat (Monclar, Melody, Christophe, Leloup, Dia et Mendy). De ce côté, Jean-Louis Borg n’a plus de souci à se faire. Il peut se lancer à la recherche des Américains. Erroyl Bing, Errick Craven et Zach Moss sont en fin de contrat. Moss pourrait rester. À l’instar de Jonathan Tornato, les jeunes espoirs Lens Aboudou et Ferdinand Prénom pourraient être prêtés.

Des rumeurs annoncent Woodside à l’ASVEL et Albicy à Cholet.

Effectif

• Ils partent : Ben Woodside, Saer Sene, Fréjus Zerbo, Jonathan Rousselle et Jeff Greer (?) • Ils arrivent : Ludovic Vaty • Meneurs : Un US ou Souleyman Diabaté • Extérieurs : Yannick Bokolo (JFL), Rudy Jomby (JFL), Juby Johnson et un poste 2 US • Intérieurs : Cyril Akpomedah (JFL), Ludovic Vaty (JFL), Dounia Issa (JFL) et un poste 4-3 US

Un axe 1-5 US « On s’oriente vers un axe 1-5 US ». Jean-Louis Borg y tient, c’est une priorité. L’éventuelle hausse de budget permettra d’y voir plus clair dans le recrutement US. Si Mendy, blessé, devait être écarté des parquets pour une longue durée, un poste 4 US serait également envisagé par la JDA. Si le profil de ces joueurs est encore indéterminé, le coach attend les certitudes financières pour entamer son recrutement.

Effectif

• Ils partent : Jonathan Tornato, Errick Craven (?), Zach Moss (?), Erroyl Bing (?)

HYÈRES-TOULON DES SOUS ! VITE !

Alain Weisz est un spécialiste, capable de construire une équipe avec un budget ridicule et de s’en sortir. Mieux, il n’a jamais caché que le challenge l’excitait toujours. Problème, sur la rade le budget a encore fondu et là Alain ne sait plus faire. « Il faut absolument que la DNCG nous valide nos comptes », lâche l’actuel coach du Sénégal. « Avec 750.000 euros de masse salariale je sais faire, mais avec les 600.000

que nous accorde la DNCG, on nous condamne. Je ne peux pas faire une équipe de Pro A. »

Masingue si… Résultat, trois joueurs seulement sont sous contrat, Krupalija, Dobbins et le shooteur Legname et rien ne se profile à l’horizon. Dans l’attente de la validation d’un budget décent, aucune proposition n’a pu être faite aux joueurs partant. « On a trouvé un accord verbal avec Masingue qui devrait être positif, mais pour les autres ça va faire trois gamins au minimum syndical. On part donc sur sept pros et trois gamins mais même ça avec 600.000 ce n’est pas possible. »

Effectif

• Ils partent : Rick Hughes, Nobel Boungou Colo, Shaun Fein, Kevin Houston, Paccelis Morlende • Ils arrivent : • Meneurs : • Extérieurs : Laurent Legname (JFL) et Tony Dobbins • Intérieurs : Damir Krupalija, Vincent Masingue (?)

LE HAVRE

EXPERTS DU SECOND MARCHÉ

Chaque année, ils nous font le coup ! Roi de la débrouille, bricoleur de bric et de broc, son budget serré a fait du STB un expert en la matière. Le staff, Jean-Manuel Sousa et Éric Bartecheky, reconduit pour deux ans supplémentaires, est à la recherche de perles rares. Mais alors que certains sont sur le point de boucler leur effectif, les Normands attendent leur tour. « Souvent, on finit l’équipe juste avant la reprise de l’entraînement », admet le président, Jacques Lemonnier. Donc pas d’inquiétude.

La formation, encore Priorités du club, l’ailier JFL Nick Pope et le combo US John Cox ont signé un nouveau contrat d’un an. Pour le reste, un désert d’incertitudes. Après leur bonne saison, Jones et Wilkinson semblent inaccessibles pour le STB. Quoi qu’il en soit, le club veut continuer à s’appuyer sur son centre de formation. Alors que Gédéon Pitard devrait être responsabilisé, Abdoulaye Loum et Fabien Paschal devraient intégrer le groupe pro.

Effectif

• Ils partent : Nate Fox, Yohann Sangaré, Joseph Jones, Wes Wilkinson, Bernard King et Maxime Zianveni • Ils arrivent : • Meneurs : Gédéon Pitard (JFL) • Extérieurs : John Cox et Nick Pope (JFL) • Intérieurs : Ousmane Camara (JFL), Abdoulaye Loum (JFL) et Fabien Paschal (JFL)


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DOSSIER

LE MANS

AVEC OU SANS DIOT

Sous contrat pour l’année prochaine mais avec une clause de départ courant jusqu’au 30 juin, Antoine Diot pourrait quitter Le Mans pour peu qu’un club veuille bien prendre en charge le buy-out contenu dans ladite clause. En attendant de connaître le fin mot de l’histoire, le club se retrouve dans l’expectative, la suite du recrutement dépendant fortement de la présence, ou non, du meneur international.

5 millions de budget Pour l’heure, les seuls joueurs assurés d’être au MSB l’an prochain sont J.P. Batista, Alain Koffi, Charles Lombahé-Kahudi et Henri Kahudi, qui vient de signer son premier contrat pro et dont l’hypothèse d’un prêt n’est plus d’actualité d’après Christophe Le Bouille. Si Pellin et Kakiouzis ont déjà quitté la Sarthe, les autres sortants (Rupert, Acker, Dewar et Lewin) intéressent toujours le club qui, grâce à la coupe d’Europe, pourra finalement compter sur un budget d’environ 5 millions d’euros. Mieux que les 4,8 initialement prévus, mais tout de même moins que les 5,3 de l’année écoulée.

Effectif

• Ils partent : Marc-Antoine Pellin et Mikalis Kakiouzis • Ils arrivent : • Meneurs : Antoine Diot (?) et Henri Kahudi (JFL) • Extérieurs : Charles Lombahé-Kahudi (JFL), Alex Acker (?), Benjamin Dewar (?) • Intérieurs : Joao Paulo Batista, Alain Koffi (JFL), Thierry Rupert (?), Rob Lewin (?)

NANCY (Voir pages 22-23)

Effectif

• - Ils partent : Saidou Njoya, Stephen Brun et Terrance Johnson • Ils arrivent : Adrien Moerman • Meneurs : John Linehan • Extérieurs : Kenny Grant (JFL), Willie Deane (?), Tremmell Darden (?) • Intérieurs : Victor Samnick (JFL), Moussa Badiane (JFL), Abdel Kader Sylla (JFL), Adrien Moerman (JFL) et Akin Akingbala (?)

NANTERRE

ON PREND LES MÊMES

Pascal Donnadieu le clamait sur les toits depuis longtemps. Pour survivre en Pro A, Nanterre et son petit budget (aux alentours de 2,4 millions d’euros) doit garder une base solide de son effectif de Pro B. C’est chose faite puisque Akono, Corosine, Judith, Pons, Passave-Ducteil chez les JFL et Ryley pour les US sont encore sous contrat pour la saison

Un duo de meneurs français à Orléans : Sangaré et Pellin.

prochaine, soit déjà les cinq postes obligatoires de JFL et un Américain.

Finir l’équipe avant les vacances « Pour le reste », annonçait le coach en début de semaine, « on est en discussion très avancée avec un dernier JFL sur le poste 3-4 (qui devrait être Étienne Brower, ndlr) et on espère re-signer Will Daniels et Nate Carter comme US. » Si les trois signatures se font rapidement, il restera à trouver un combo, a priori US (Dwight Hardy, 1,88 m, 23 ans, à Nanterre la semaine dernière ne devrait pas être celui-ci), pour finaliser l’effectif du promu. Six JFL, quatre US, dix joueurs, le compte est bon pour Nanterre et son coach qui aimerait en finir avant de partir se reposer dans sa Bretagne natale début juillet.

Effectif

• - Ils partent : Antoine Gomis, Jeremy Nzeulie • Ils arrivent : Étienne Brower ? • Meneurs : Xavier Corosine (JFL), Loïc Akono (JFL) • Extérieurs : Marc Judith (JFL), Guillaume Pons (JFL), Mykal Riley, Alexis Desespringalle (JFL, 1er contrat pro), Étienne Brower (?) et un combo US • Intérieurs : Johan Passave-Ducteil (JFL), Will Daniels (?), Nate Carter (?)

ORLÉANS

TICKET PELLIN-SANGARÉ

Avec déjà quatre renforts extérieurs, Orléans est l’un des clubs ayant le plus avancé sur le marché des transferts en Pro A. Parti sur une structure à huit

joueurs confirmés plus deux jeunes pros, Philippe Hervé souhaitait un profil d’équipe composé de trois joueurs sur les postes 1-2, trois autres sur les postes 3-4 et deux pivots. Ces derniers sont déjà là puisqu’il s’agit de Georgi Joseph en provenance de Pau et David Monds, vu l’an dernier à Bourg en Pro B.

Premier contrat pour Pamba À la mène, Marco Pellin s’est engagé pour deux ans de même que Yohann Sangaré, qui naviguera sur les postes 1 et 2. Avec Maleye N’Doye et Amara Sy sous contrat, ne reste plus qu’à trouver deux Américains, sur les postes 4 et 2. Hervé compte prendre son temps d’autant plus que Cedrick Banks a refusé une proposition de retour dans le Loiret. Côté jeunes, si Maël Lebrun fera le nombre, William Hervé et Jowhé Casseus devraient être prêtés, à Quimper ou Vichy pour le premier, le second à Angers. Si tel était le cas, Bryan Pamba signerait son premier contrat pro pour faire le 10e homme.

Effectif

• Ils partent : Aldo Curti, Adrien Moerman, Eric Campbell, J.R. Reynolds et Ludovic Vaty et William Hervé • Ils arrivent : David Monds, Georgi Joseph, Yohann Sangaré et Marc-Antoine Pellin • Meneurs : Marc-Antoine Pellin (JFL), Yohann Sangaré (JFL) et Bryan Pamba (JFL) • Extérieurs : Maleye N’Doye, Amara Sy (JFL), Maël Lebrun (JFL) et un poste 2 US • Intérieurs : David Monds, Georgi Joseph (JFL) et un poste 4 US


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DOSSIER

PARIS LEVALLOIS BIEN AVANCÉ

Sérénité, c’est le mot qui convient pour le Paris Levallois. Christophe Denis conforté dans son rôle de coach, la construction de son équipe avance bien. Sous contrat, Noel, Morandais, Hamilton sont là, deux premiers contrats pro sont signés avec les jeune Oniangue et Sane et deux arrivées sont actées avec Philippe Da Silva et Trenton Meacham à la mène. « La mène était notre priorité », explique Christophe Denis. « Avec un back-up JFL au poste 5 car on veut retrouver un JBAM capable de bouger Hamilton à l’entraînement. » On parle de Fréjus Zerbo ou Jonathan Aka pour le poste JFL, très convoité.

Le lock-out dans la tête Pour le reste, un poste 2 US et un poste 4 US titulaire sont en bonne voie. Mais pas de précipitation car Christophe Denis a plusieurs solutions. Proposer des prolongations à Chatfield et Sommerville ou attendre le lock-out. « Avec un lock-out on risque d’être noyé sous les propositions, cela vaut peut-être le coup d’attendre. » Seule déception, le PL n’a plus de nouvelle d’Adrien Moerman, joueur sur lequel Christophe Denis misait beaucoup.

Effectif

• Ils partent : Andrew Albicy, Marcellus Sommerville, Wilfrid Aka (?), Olushina Ikuesan, Jimmal Ball et Vasco Evtimov • Ils arrivent : Trenton Meacham et Philippe Da Silva • Meneurs : Philippe Da Silva (JFL), Trenton Meacham • Extérieurs : Giovan Oniangue (JFL), David Noel, Michel Morandais (JFL) et un poste 2 US • Intérieurs : Lamont Hamilton, Landing Sane (JFL), un pivot JFL et un poste 4 US

PAU-LACQ-ORTHEZ L’ÉNIGME MENDY

Avec sept joueurs sous contrat, Didier Dobbels s’estime bien loti, mais n’en reste pas moins circonspect à la vue du marché des transferts. « On n’est pas mal », lâche le technicien de retour d’Espagne, « mais je suis surpris par le marché des JFL qui n’est pas très simple. Nous nous étions positionnés sur Fréjus Zerbo et malgré la Pro A ainsi qu’une compétition européenne en vue on n’a plus de nouvelles. »

Deux voire quatre compétitions Déçu par l’épisode Zerbo, le technicien palois a néanmoins repris sa marche en avant et devait en début de semaine rencontrer Antoine Mendy pour tester son physique et sa volonté, afin de continuer l’histoire en vert et blanc. Au-delà, Dobbels recherche surtout un back-up complémentaire à Elonu dans la raquette. « Plus un complément, peut-être JFL, car avec deux compétitions, voire trois ou quatre avec la Coupe et la Semaine des As, il nous faut du

monde. » À la mène, un poste 1 US et un 1-2 plutôt JFL sont attendus.

Effectif

• Ils partent : Georgi Joseph, Frédéric Moncade, Teddy Gipson, Demetric Bennett et Travon Bryant • Ils arrivent : • Meneurs : un US, un combo JFL ou US • Extérieurs : Florian Lesca (JFL), Romain Lesca (JFL), Slaven Rimac, Antoine Mendy (?) • Intérieurs : Chinemelu Elonu, Marko Maravic, Mickaël Var (JFL), Jean-Fred Morency (JFL) et un poste 5 US

POITIERS

CONTINUITÉ

Le PB86 est une grande famille. Le groupe vit bien et marque la volonté de rester ensemble. Quatre joueurs sous contrat (Pape Badiane, Rasheed Wright, Kenny Younger et Evan Fournier), trois autres se sont vu proposer une prolongation. Tous ont répondu présents pour la saison prochaine : Yann Devéhat, Pierre-Yves Guillard et Cédric Gomez. Ces deux derniers, priorités du club, ont prolongé pour deux ans. Seuls Antonio Grant, Tommy Gunn, Carl Ona Embo et Guillaume Costentin quittent l’aventure.

Deux joueurs manquants Pour finaliser l’effectif, deux joueurs manquent encore à l’appel. Mais les volontés du coach sont précises : un poste 1 complémentaire à Cédric Gomez, porté sur le shoot et un « vrai » poste 3, agressif et polyvalent. Deux joueurs majeurs donc, mais pour lesquels Ruddy Nelhomme compte prendre son temps. Enfin, le 10e joueur sera un jeune issu du centre de formation, soit Jeffrey Dalmat (1,92 m), soit Kévin Harley (1,90 m). Il viendra compléter la rotation extérieure.

Effectif

• Ils partent : Tommy Gunn, Carl Ona Embo, Antonio Grant et Guillaume Costentin • Ils arrivent : • Meneurs : Cédric Gomez (JFL) et un joueur • Extérieurs : Rasheed Wright, Evan Fournier (JFL), un poste 3 et un jeune • Intérieurs : Pierre-Yves Guillard (JFL), Pape Badiane (JFL), Kenny Younger et Yann Devéhat (JFL)

ROANNE

AMAGOU OU DIABATÉ ?

Toujours sous contrat l’an prochain, un seul des deux hommes devrait rester à Roanne d’après Jean-Denys Choulet. Amagou disposait d’une clause de départ mais, faute de l’avoir activée à temps, celle-ci serait caduque. Néanmoins, Roanne accepterait le départ de son combo pour peu qu’un club veuille bien y mettre le prix. Dans le cas contraire, c’est Solo Diabaté qui ferait ses valises, le coach ne voulant conserver qu’un

seul des deux dans un rôle de combo, davantage positionné à l’arrière qu’à la mène.

Retour aux rookies US En back-up à l’aile, Thomas Larrouquis remplace Jean-Michel Mipoka, parti à Limoges. Mamoutou Diarra fut contacté en premier mais une mésentente avec son agent a fait capoter l’affaire. Une offre a également été faite à Fabien Causeur, sans suite. Choulet ne cherche plus que trois Américains, sur les postes 1, 3 et 5. Pour ces deux derniers, l’entraîneur compte piocher directement dans le vivier universitaire. Pour le futur meneur en revanche, un background professionnel est privilégié. Enfin, un jeune devrait épauler à la mène pour faire le nombre.

Effectif

• Ils partent : Devan Downey, Ricky Davis, JeanMichel Mipoka, Alex Dunn, Pape-Philippe Amagou ou Souleyman Diabaté • Ils arrivent : Thomas Larouquis • Meneurs : un US et un jeune • Extérieurs : Pape-Philippe Amagou ou Souleyman Diabaté, Philippe Braud (JFL), Thomas Larrouquis (JFL) et un poste 3 US • Intérieurs : Dylan Page, Uche Nsonwu-Amadi, Alexis Tanghe et un poste 5 US

STRASBOURG

LE RENOUVEAU COLLET

Après une mauvaise saison, Martial Bellon, président de la SIG, a déjà frappé fort sur le marché des transferts en recrutant Vincent Collet, entraîneur des Bleus. Un vrai grand coup avec un coach qui voulait absolument se réinvestir en Pro A après son échec à l’ASVEL. Côté joueur, le coach national, difficilement joignable, s’est attablé immédiatement à la construction de son effectif.

Le chantier est à l’intérieur Sous contrat : Jeanneau, Greer, et le jeune Abdoulaye M’Baye. Déjà signé, le prospect Hugo Invernizzi, pour trois ans, qui revient dans sa région natale pour espérer grappiller du temps de jeu et le jeune Axel Toupane qui devrait parapher un premier contrat pro. Pour le reste, le chantier principal se situe sous les panneaux où il manque de tout, mais avec une enveloppe budgétaire strasbourgeoise légèrement revue à la hausse (4,4 millions au lieu de 4,2 l’année dernière), le coach national devrait annoncer quelques bonnes nouvelles rapidement.

Effectif

• Ils partent : Steeve Essart, Nick Lewis, Sacha Giffa, Justin Hawkins, Alain Digbeu et Pervis Pasco • Ils arrivent : Vincent Collet, Hugo Invernizzi • Meneurs : Aymeric Jeanneau (JFL), un combo US • Extérieurs : Abdoulaye M’Baye (JFL), Ricardo Greer, Hugo Invernizzi (JFL), Axel Toupane (JFL) • Intérieurs : deux postes 4 (un US et un JFL) et un pivot US


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ÉCHOS NBA échos FRANCE

INSTABILITÉ À NEW YORK

WALSH QUITTE SES FONCTIONS

EN BREF

C’est officiel, Kevin McHale a paraphé un contrat de quatre saisons en faveur des Rockets. Engagé pour ramener les Texans en playoffs dès la saison prochaine, il devra Le départ du président et GM des Knicks faire sans Brad Miller, opéré perturbera-t-il le renouveau de la franchise ? du genou par microfracture et out jusqu’en janvier. Quid du free agent Yao Ming ? « Je pense qu’il va se donner la écidemment, rien ne vers la sortie. Selon la presse meilleure chance pour revenir. Ce sera jamais simple à new-yorkaise, une coupe de n’est pas de mon contrôle mais Big Apple. Alors que salaire drastique l’aurait incité qui ne voudrait pas de Yao ? »… les Knicks retrouvent enfin des à plier bagages. L’influence Le job d’assistant-coach est ambitions, Donnie Walsh, grand supposée d’Isiah Thomas sur précaire. Souvent renouvelés artisan du regain de forme, a les décisions prises par le à la fin de chaque saison, les décidé de jeter l’éponge. La raison propriétaire serait également hommes du banc redoutent le lock-out plus que les joueurs. invoquée ? responsable C’est le cas à Memphis où, Une certaine de ce départ. malgré le bon parcours usure. « Cela Sans démentir des Grizzlies, les quatre m’a demandé les relations assistants de Lionel Hollins beaucoup étroites enne seront pas prolongés – et d’énergie ces tretenues non rémunérés – tant qu’un trois dernières avec son nouvel accord salarial ne années pour ex-employeur, sera pas trouvé… Même s’il faire tout cela, Thomas a nié n’a pas eu le loisir d’exploiter et j’arrive à court vouloir retroules talents d’Enes Kanter à d’énergie. » ver son ancien Kentucky, John Calipari estime que le futur lottery pick a tout Successeur job. « Je n’ai d’un grand. « Les équipes d’Isiah Thomas aucune envie qui ne le prendront pas vont le à la tête d’un navire en perdition, de revenir aux Knicks comme regretter. C’est un joueur qui Walsh a remis les Knicks dans le président. » peut réellement dominer sous les sens de la marche en se débarrasEn attendant l’embauche panneaux. Il peut être un big man sant progressivement des contrats d’un nouveau GM, c’est Glen du genre de Karl Malone. »… Si Grunwald, le vice-président des mirobolants qui gangrenaient la Dwight Howard affirme à qui masse salariale du club. « Dans un opérations basket, qui assurera veut l’entendre qu’il n’a pas temps relativement réduit avec les l’intérim. Le changement dans l’intention de quitter Orlando, il l’organigramme aura-t-il un effet Knicks, Donnie a eu un impact invient tout de même d’indiquer qu’il ne prolongerait pas son croyable, qui se ressentira pendant domino ? Mike D’Antoni, contesté contrat dès cet été. « Je veux les nombreuses années à venir », a depuis l’élimination au premier vraiment gagner un titre mais salué le propriétaire James Dolan. tour, pourrait très vite faire les je veux être certain que tout le frais du départ de Walsh, son monde dans cette équipe a le Isiah ntire les ficelles ? seul véritable soutien au sein du l’exploitation sera confiée à la société voient-ils le bout ? Toujours est-il que, même objectif. » anglo-

ASVEL

Nathaniel S. Butler/NBAE via Getty Images

ASVEL

D

GRANDE SALLE POUR L’ASVEL

DU CONCRET

E

Malgré cet hommage, il se front office. n saxonne Global Spectrum Europe, et placée sous la semaine dernière, les responsables du J.B. BARBIER murmure que Walsh a été poussé l’égide du groupe américain de conseil G2 Strategic projet de grande Salle Multifonction dans Jérémy (l’entité de Marshall Glickman, ancien président des l’agglomération lyonnaise – laquelle se nomme pour Portland Trail Blazers et conseiller notamment de le moment « Arena Lyon-Villeurbanne » en attendant l’Euroleague), sera appelée à être exploitée sur 145 le « naming » – ont communiqué sur l’avancement du dates par an, soit, comme le souligne le document dossier et présenté un visuel (forcément alléchant). fourni par les dirigeants de la SPSM (Société de Le complexe, dont on ne connaît pas encore la date Projet Salle Multifonction), dont le directeur général de construction (la livraison est attendue pour avril 2015), couvrirait plus de 39.000 m2 et pourra accueillir, est Antony Thiodet, plus que Bercy (113, chiffre dans sa nouvelles configuration basket (la plusdepuis large,l’épilogue à égalité de la saison, de 2007). • Sans de son employeur KurtParmi ces dates, celles du club résident avec celleignore dévolue 8.500des à 13.300 évidemment (l’ASVEL) et d’autres sports (une patiRambis s’il aux seraconcerts), toujours lede coach Wolves à la rentrée prochaine. Le mutisme Dans de David Kahn, son GM, l’exaspère légèrement.noire « Chacun spectateurs. la conception, confiée au cabinet sera mène installée sous le parquet), mais aussi des le businessaméricain comme bon lui semble. me demandez siconcerts, c’est ce que d’architecte Gensler – quiSiavous notamment des spectacles, des conventions, etc. j’aurais fait, mais réponse est non. Ce n’est pas comme cela que j’aurais géré à financer (130 millions d’euros) et à dessiné le Staples Center de Los Angeles, mais qui Reste maintenant les choses, mais tout le monde est différent. » Installé à Minneapolis depuis 2 ne se limite pas aux sports –, près de 5.500 m seront poser les pierres. Cela implique, explique le journal Le deux ans, l’ex-assistant de Phil Jackson n’a remporté que 32 victoires aux réservés aux espaces partenaires (180 places de loges Progrès, l’investissement de fonds de pension (anglocommandes d’une équipe en vaste chantier. Sous contrat jusqu’en 2013, le et 1.400 « business seats » sont prévus). saxons), mais aussi celui d’un constructeur, à choisir Californien plaide pour sa cause. « De mon point de vue, j’assure mon travail. parmi ceux en discussion. L’échéance ? Un choix arrêté Je suis toujours le coach de cette équipe jusqu’à ce quelque chose arrive. » Un constructeur avant novembre avant novembre J.B.2011. n Cette « Arena Lyon-Villeurbanne », dont Fabien FRICONNET

RIFIFI AUX WOLVES

Glenn James/NBAE via Getty Images

LE RAS-LE-BOL DE RAMBIS


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échos FRANCE

TRANSFERTS PRO B

DE LA PRO A À LA PRO B

DU LOURD À BOULOGNE

• Antibes a signé l’ancien Strasbourgeois Steeve Essart (1, 80 m, 32 ans) pour deux saisons… Quimper a également obtenu un joli

Demi-finaliste cette saison, les Nordistes montrent leurs ambitions avec les arrivées des intérieurs Corey Rouse (Charleville-Mézières) et James Mathis (Aix-Maurienne), qui pesaient 31,3 points et 17,7 rebonds.

CV en la personne d’Aurélien Salmon (2,02 m, 24 ans) qui tournait à 6,3 points dont 38,5% à trois-points avec Limoges cette année... Le CSP l’a remplacé par l’utile baroudeur Sambou Traoré (1,98 m, 31 ans), qui compilait 8,3 points 6,1 rebonds entre Antibes, Évreux et Rouen cette saison. Il est accompagné de Jean-Michel

A

tomisés par les panzers dijonnais Erroyl Bing, Samba Dia et Zach Moss en demi, les Somistes devaient prendre du muscle et de la verticalité pour assouvir leurs rêves. C’est chose faite avec ce duo prometteur, Rouse-Mathis, court sur pattes (2,05 m et 1,99 m) mais diablement tonique et efficace. Pour les accompagner, un ancien NBAer anonyme débarque : Chris McCray (1,96 m, 27 ans). Sortant d’une saison accomplie en D-League avec le Sioux Falls Sky Force (9,7 points à 44%, 4,3 rebonds et 3,8 passes), il couvrira les postes 2 et 3 en apportant une créativité bienvenue. Il fera équipe avec Martin Le Pellec (1,98 m, 24 ans) qui n’a pas pu confirmer ses progrès entrevues en 2009-10 (7,4 points à 46% et 2,5 rebonds en 18’), la faute à une grave blessure au genou. L’air de Boulogne lui serat-il plus profitable que celui du Portel voisin ? Enfin, deux meneurs français, complémentaires à première vue, ont rejoint le Nord. Zainoul Bah (1,85 m, 27 ans) drivait Fos-sur-Mer cette année (6,6 points et 3,7 passes) et Jonathan Rousselle (1,95 m, 21 ans) était un sparring-partner d’entraînement à Gravelines à défaut d’être une rotation (4 minutes en moyenne sur 15 matches). Bon shooteur, il est prêté par le BCM. n

Mipoka (1,95 m, 25 ans), qui essayera de se relancer après un exercice délicat à Roanne (3,3 points et 1,4 rebond)… Enfin, Saidou Njoya (1,88 m, 22 ans) espère lancer véritablement sa carrière. L’ex-Cougar s’est engagé avec Boulazac.

Pascal Allée / Hot Sports

R.M.

James Mathis

Effectif 2011-12 Meneurs : Bah, Rousselle Ailiers : McCray, Le Pellec, Stanley, (Ba ?) Intérieurs : Mathis, Raposo, Rouse, (Mondesir ?)

Romain MOLINA

COUPES D’EUROPE : QUI ? OÙ ? FÉMININES

MASCULINS Qui ?

Où ?

Euroleague Nancy Cholet Gravelines-Dk ASVEL (wild card)

Qui ?

Où ?

Eurocup Tour principal Tour préliminaire Tour préliminaire Tour préliminaire

En cas d’élimination du tour préliminaire, les équipes disputeront l’Eurocup.

Chalon Le Mans (wild card)

Tour préliminaire Tour préliminaire

En cas d’élimination du tour préliminaire, les équipes disputeront l’EuroChallenge.

EuroChallenge Roanne Pau-Lacq-Orthez*

Tour préliminaire Tour préliminaire

(*) : à la place de Hyères-Toulon

EuroLeague Bourges Montpellier Tarbes

EuroCup Nantes Challes Basket Landes Arras Mondeville


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échos FRANCE

FRANCE U20

L’ESSONNE, C’EST FAIT, MAINTENANT, L’EUROPE

«

On n’est pas encore prêt à jouer un championnat d’Europe. » Le constat de Jean-Aimé Toupane est sans appel. Les jeunes Français ont montré quelques dispositions, notamment défensives, à Évry – deux victoires pour une défaite – mais le bilan reste mitigé. Si les Bleuets se sont montrés convaincants face aux Suédois (82-63) et aux Allemands (57-45), ils n’ont pu échapper au piège slovène (66-68). « On arrive à faire un très bon basket mais par àcoups. Il n’y a pas encore de constance, avec le temps, on va y arriver », juge le coach. Malgré le retard pris en préparation, l’optimisme est plutôt de mise au sein du groupe. Pour ce premier test, l’objectif était de faire tourner l’effectif, de jauger chaque joueur individuellement. « On est en phase

de construction, on avait seize mecs, on les fait venir, on les fait jouer. » Même s’il estime qu’il est encore trop tôt, l’entraîneur constate « de bonnes choses. L’envie est là, le contenu est là mais il manque encore de la constance en attaque, défensivement des choses se mettent en place. »

Sans Lauvergne ? De ce groupe, se dégagent certains leaders. Evan Fournier et Léo Westermann ont déjà répondu présents. « Un bon noyau est en train de se mettre en place, les joueurs de densité ont fait un bon tournoi. » Wilfried Yeguete se montre dans la raquette (6,0 points et 5,5 rebonds), Fournier semble prendre la pleine mesure de son leadership (36 points en deux matches), Westermann s’est installé au poste

Pascal Allée / Hot Sports

En pleine préparation du championnat d’Europe (14 au 24 juillet, à Bilbao), les Espoirs ont remporté, le week-end dernier, le prestigieux tournoi EuroEssonne en battant la Suède et l’Allemagne. Mais ils ont perdu contre la Slovénie et le chemin est encore long…

Evan Fournier (France U20)

de chef d’orchestre (8,6 points et 3,3 passes). On a vu aussi le big man Ferdinand Prénom (9,3 points). Mais l’harmonie n’est pas encore parfaite. La défaite sur le fil contre la Slovénie

résonne comme un premier couac de cette répétition générale. Il faut continuer à réciter ses gammes. « Le groupe sera homogène, performant, si tout le monde joue le même basket. » Seul souci, on l’évoquait déjà la semaine dernière, les absences. Aujourd’hui, le coach doit composer sans un joueur majeur, Joffrey Lauvergne. Blessé au doigt lors du camp de Trévise, sa présence est douteuse. Samedi, le médecin devrait donner son accord pour que le joueur rejoigne ou non le groupe. La perte d’un tel potentiel serait une sacré tuile pour la sélection. Affaire à suivre… n Gautier SERGHERAERT

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Salut ! Ça va ?

Propos recueillis par Thomas BERJOAN

GREGOR

T O N B(CoEachUdG e l’Élan Chalon) Très bien, le recrutement avance bien, on a des joueurs qui veulent rester donc ça va.

On peut à peine parler d’intersaison, tous tes joueurs reviennent…

Oui, c’est très intéressant. Déjà parce qu’on a beaucoup de jeunes. L’année prochaine, on aura Jordan Aboudou et Ulysse Adjagba qui vient de l’INSEP, en plus de Joffrey (Lauvergne) et Nico (Lang), des potentiels pour le futur. Les plus sceptiques disent qu’il n’y a pas assez de renouvellement mais quand on a des jeunes, c’est leur évolution qui permettra à l’équipe d’être plus performante.

Est-ce que le métier de coach est un métier injuste ? Ces dernières années, ça n’allait pas très fort pour toi, tes équipes n’étaient pas très bonnes, tu as

Je change de sujet, on t’a entendu aux

été mis en cause et cette

commentaires pendant les playoffs sur

année, tout te réussit,

Sport+ ?

la méthode comme les

J’avais déjà fait consultant, pendant les six mois entre la fin de mon contrat à Villeurbanne (2001) et avant de signer à Varese, David (Cozette) avait fait appel à moi, ça ne s’était pas trop mal passé. Quand il y a eu le Final Four à Bologne en 2002, je suis descendu de Varese le faire avec lui. Ce n’est pas une nouveauté.

résultats…

Il y a des gens qui trouvent qu’il n’y a pas assez de renouvellement ? D’habitude, on entend plutôt l’inverse ! Jamais contents, quoi ?

Non. C’est toujours facile de porter des jugements externes. En interne, on a souvent eu envie de cette continuité, mais on n’a pas toujours pu s’aligner sur les offres des autres. Ce qui fait que l’année où tu fais des mauvaises pioches, sportivement ou intellectuellement, on fait de mauvaises saisons. Par

je sorte l’équipe de l’ornière, ça a permis de décupler nos forces. Mais les gens s’arrêtent aux résultats, c’est injuste. Quand tout va bien, on est sous les feux de l’actualité et les gens sont persuadés qu’on fait un énorme travail. Et quand la saison est mauvaise, on est persuadé que le coach est responsable de tout. Ça peut paraître étrange, mais le métier est le même qu’on fasse une très bonne ou une très mauvaise saison. Et quand ça ne va pas, il faut absolument trouver des solutions. Quand le puzzle s’imbrique bien, comme cette année, je ne vais pas dire que c’est facile, mais… Selon les résultats, les gens ont l’impression qu’on a changé dans notre métier ou dans notre état d’esprit, alors qu’on est les mêmes…

« COACHER OU COMMENTER, LA MÊME APPROCHE »

Oui parce qu’on n’est jugé que sur les résultats. Et pas sur le travail. La saison la plus délicate dans le coaching, c’est la saison dernière, qui a été catastrophique. Mais le fait de sentir que le club ne se séparerait pas de moi et qu’il avait confiance pour que

Quelle est la différence entre la préparation d’un match qu’on va jouer et d’un match qu’on va commenter ?

La seule différence, c’est que pour un match, on prépare des stratégies pour son équipe, alors que là, en 3-4 minutes, il faut découvrir les stratégies des deux coaches et les développer, mais ce n’est pas sorcier non plus. Après, on connaît les coaches, les joueurs… Après, on a plus de facilités à percevoir les stratégies de l’extérieur qu’au bord du terrain où on réfléchit à son match, sa stratégie, son équipe… On a plus de recul. Mais globalement, c’est exactement la même approche. n

Hervé Bellenger / IS

S

alut Greg, ça va ?

le passé, on a fait de très bonnes saisons, une très très mauvaise l’année dernière mais ça nous a été bénéfique. Il a fallu une situation presque catastrophique pour avoir une prise de conscience. On a pu mettre en place une politique de reconstruction avec un budget évolutif sur les trois prochaines années. Ce qui nous donne la possibilité d’être ambitieux et de garder notre effectif.


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