BasketNews 558

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l’hebdo du basketball

JEUDI 30 juin 2011 - N° 558

Bokolo… ASVEL… Hite… Monschau… Rudy… Miami… Draft NBA… Béral … Kouguère… Krstic… Scandale en Lega

DOSSIER

TRANSFERTS PRO B

LIMOGES RÉARME ! EURO DAMES QUART DE FINALE

BRAQUEUSES CONTRE BALTES

« J’AI REMONTÉ LA PENTE »

M 03252 - 558 - F: 3,00 E

BasketNews n°558 - jeudi 30 juin 2011 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

Pascal Allée / Hot Sports

ALI TRAORÉ, APRÈS ROME, LES BLEUS

3:www.basketnews.net HIKNMF=WUXUU^:?k@f@f@s@a;


02

médias

Jeudi 30 juin 07h30 MCS

Miami-Dallas Game 1 (rediff.)

10H40 Sport+

Euro féminin (1/4 finale rediff.)

14h55 Orange Sport Planète NBA 17h55 Sport+

Euro féminin (1/4 finale)

20h25 Sport+

Euro féminin (1/4 finale)

Vendredi 1er juillet 07h30 MCS

Miami-Dallas Game 2 (rediff.)

07h45 Sport+

Euro féminin (1/4 finale rediff.)

12h15 Sport+

Euro féminin (1/4 finale rediff.)

13h15 Orange Sport NBA Action 15h00 Sport+

Euro féminin (1/4 finale)

17h55 Sport+

Euro féminin (1/2 finale)

22h05 Sport+

Euro féminin (1/2 finale)

Samedi 2 juillet 07h30 MCS

Miami-Dallas Game 3 (rediff.)

11h40 Sport+

Euro féminin (1/2 finale rediff.)

16h55 Sport+

Euro féminin (1/2 finale rediff.)

Dimanche 3 juillet Miami-Dallas Game 4 (rediff.)

20h25 Sport+

Euro féminin (finale)

FIBA Europe

07h30 MCS

Lundi 4 juillet 07h30 MCS

Miami-Dallas Game 5 (rediff.)

09h40 Sport+

Euro féminin (finale rediff.)

19h15 Sport+

Euro féminin (finale rediff.)

Mardi 5 juillet 07h30 MCS

Miami-Dallas Game 6 (rediff.)

Mercredi 6 juillet 07h30 MCS

NBA Finals 2010 (rediff.)

Xavier Colombani (lequipe.fr)

« Le basket féminin a souvent fait la Une » Xavier Colombani travaille depuis une dizaine d’années pour lequipe.fr. Il explique comment le basket est traité sur le site du quotidien sportif n°1, et la synergie parfois possible avec la rédaction du journal.

C

ombien de personnes s’occupent du basket à lequipe.fr ? Je suis le seul salarié qui travaille régulièrement sur le basket. Tout le monde doit être polyvalent, donc si je ne suis pas là et qu’il y a une actualité forte, tout le monde doit être capable de suivre plus ou moins le basket. Mais évidemment sur les suivis longs, comme un Euro, je m’en occupe.

donc le basket féminin a souvent fait la Une du site. En soi, on peut considérer que sont devant : le football, le tennis, le rugby, et un certain nombre de sports occasionnels.

Hervé Bellenger / IS

Télévision

Tu es souvent « envoyé spécial » pour les grands événements ? Oui. Je serai en Lituanie pour l’Euro masculin, auparavant à Londres pour les matches de préparation. Depuis de nombreuses années je vais rencontrer les joueurs dès le début de la préparation. L’équipe de France est ce qu’il y a de mieux traité sur lequipe.fr en matière de reportage basket, en Pro A c’est limité aux grands événements comme les As et on ne va pas aux États-Unis. Tu as des ordres précis ou tu peux écrire selon tes envies ? J’ai une grande autonomie pour le basket. Mais parfois j’ai des demandes spécifiques. Par exemple, dernièrement sur la rumeur du départ de Tony Parker, je n’étais pas au travail le matin, une brève a été faite pour reprendre ce qu’avait fait

Yahoo ! Sports et mon rédacteur en chef m’a demandé d’écrire une deuxième brève pour expliquer ce qu’était cette rumeur, sa crédibilité, son origine. Dans la rubrique BHV, basket-handvolley, quelle place occupe le basket ? Dans ce trio, le basket est de loin le sport majeur. Il y a une personne qui s’occupe plus du hand, une autre plus du volley, mais ce sont des personnes très polyvalentes, qui s’occupent aussi du foot, qui font un travail d’édition, et donc qui n’ont pas énormément de temps à consacrer à leur sport. Et par rapport à tous les sports ? Tout dépend de l’actualité. Là, on a l’Euro féminin. Pendant la saison, le basket féminin est peu traité, si l’Euro avait lieu en mai, il aurait une exposition mineure, tandis qu’en ce moment l’actu est moindre

Lu, vu et entendu Dennis Rodman joue

Kawhi Leonard, nouveau Spur, a de grandes mains, de très grandes

toujours des coudes, plus dans les raquettes mais dans les bars. À l’origine : une altercation avec un client d’un bar d’Akron, qui lui aurait demandé si « il avait un rendezes for Ball Up

de Rodman ? Il l’aurait frappé à la poitrine avant de lui “emprunter” 20 dollars. Toujours aussi sanguin Dennis...

Quelle est l’orientation : plutôt NBA ou Pro A ? Il y a des chiffres. Une brève avec LeBron James dans le titre fera deux ou trois fois plus de clics qu’une brève sur Nancy ou Cholet. Mais notre travail est de garder un équilibre. Y a-t-il une synergie avec la rédaction du quotidien ? De plus en plus. La synergie c’est deux choses. La première, essayer de ne pas empiéter chacun sur le travail de l’autre. La deuxième, profiter des événements avec du décalage horaire, par exemple pour la finale NBA David Loriot était envoyé spécial pour le journal papier et a publié sur le site un article par jour. n Propos recueillis par Yann CASSEVILLE

Par Frédéric TRIPODI

mains : 25 cm de long pour 29 cm de large ! La comparaison de sa paluche avec celle d’Holly MacKenzie, une journaliste, est frappante. On

comprend pourquoi il ne trouvait jamais de gants à sa taille étant plus jeune…

« Tenez-vous prêts pour le premier ‘triple alley-oop’ de l’histoire : Wall pour McGee pour Vesely. »

C’est Javale McGee lui-même qui nous promet du spectacle à Washington en apprenant la sélection à la Draft du bondissant tchèque Jan Vesely.

Mark Sullivan/Getty Imag

vous avec LeBron James ». La réponse

Insérer une vidéo dans un article est un plus évident ? L’interactivité ne s’arrête pas à la vidéo. J’essaie de développer l’interactivité avec des infographies, des portfolios, des sujets séquencés avec beaucoup d’intertitres, des chiffres, etc.

Donatas Motiejunas, le rookie de Houston, est confiant. Interrogé sur le passage à la NBA et sa dimension physique incarnée par Dwight Howard, il a répondu : « en ce qui concerne Dwight et les

coups qu’il pourrait me donner :


ZONE-MIXTE

03

Prises de position

Jamal Shuler à Nancy, bon choix ? OUI NON Par Romain MOLINA

Par Fabien FRICONNET

J

Hervé Bellenger / IS

ean-Luc Monschau avait annoncé la couleur : il voulait un shooteur, un forcené du coup de poignet, capable de prendre feu et de punir les défenses. Exactement le profil de Jamal Shuler, deuxième convertisseur de trois-points en Pro A cette année (73), à un pourcentage plus que correct : 38%. Un prix abordable, des qualités humaines et une adaptation déjà réussie à la vie française. Que demande le peuple ? Parfois vilipendé pour sa propension à croquer, il ne faut pas oublier qu’il évoluait à Vichy, où le talent offensif est une denrée rarissime, et qu’il n’a que 25 ans. De quoi assagir ses ardeurs – notamment à côté de l’aboyeur Linehan – et progresser, comme le montre sa deuxième partie de saison : de 12,1 points à 19,9, une seule fois en dessous des 15 pions. Un gage de sécurité. Certes, son expérience est rachitique, son nom ne fait pas fantasmer les foules – hormis Beaublanc dirait un perfide observateur – mais le garçon connaît le championnat et ne va pas foutre le boxon en Lorraine, contrairement à d’autres Américains très cotés à l’ego démesuré. Cette saison, le titre des Cougars n’est sûrement pas dû à une addition de talents hors norme mais plus à un habile alliage de rôles bien définis et d’hommes. Et surtout, grâce au duo Linehan-Darden. Nancy s’échine à prolonger ce dernier. Un adepte du post-up et des shoots intermédiaires, qui a besoin d’être le leader offensif. Ne lui mettez pas un « gros CV » dans les pattes. L’ASVEL peut en témoigner ces deux dernières années, Nancy aussi avec Michel Morandais en 2008/2009 (5,9 points et 2,4 rebonds en Euroleague), ça n’est pas une bonne solution. Darden est le leader du SLUC, le chaînon que le président Fra veut bichonner. « Mims était le parfait complément de Darden », avait dit Monschau. Or, Shuler présente un bagage plus complet – meilleur défensivement et à la création – que son acolyte. Et si son modeste salaire permet aussi de garder Akingbala, les positions ouvertes ne vont pas manquer... n

S

’il était question uniquement de préparer une saison de Pro A – fût-elle exigeante, puisqu’il s’agit de conserver un titre de champion de France – j’aurais été enclin à me dire « pourquoi pas ? », en attendant de voir l’équipe à l’œuvre, évidemment. Mais il s’agit quand même désormais, pour le SLUC, de courir un gros lièvre en sus du gibier domestique : l’Euroleague. Et là, j’ai un doute. J’ai le droit ? L’Euroleague, ça nous concerne tous puisque Nancy y représentera le basket français (pas tout seul, c’est à espérer) et en tant que champion, au surplus. Alors, forcément, on brûle de connaître les renforts du champion pour, enfin, sauver l’honneur de la France dans la compétition reine. Et là, en guise de substitut à l’éclatant Willie Deane, voici venir le « serial scorer » d’une équipe reléguée – valeureuse mais reléguée – à savoir Vichy. Disons que ça ne nous fait pas sauter de notre siège. Ça n’est pas à proprement parler déprimant mais enfin, ça ne fait pas rêver non plus. Sachant qu’en plus, Shuler aura (devra avoir) un rôle capital dans la rotation arrière avec Linehan et Grant. Ok, Shuler est un bon joueur. Il a des qualités. Il est un « combo guard » à forte mentalité de scoreur. Jean-Luc Monschau n’en dit que du bien. Mais quand on a dit ça, on n’a pas dit grand-chose. On se doute bien que, pour marquer 16 points de moyenne en Pro A, il ne faut pas être manchot (mais il ne s’agit jamais que de 16 points, pas 25, et dans une équipe où toutes les cartouches étaient à disposition). Mais passer du bas de la Pro A au plus fort niveau mondial (NBA excepté), c’est un saut dans le vide. En Euroleague, prendre un tir est à la fois une guerre et un privilège, pas un droit acquis et une sinécure. Les possessions y sont comptées, la rigueur extrême, l’acceptation du rôle et de la hiérarchie indispensable. On ne s’économise pas, on n’a pas peur de faire des fautes. Un parquet d’Euroleague est un champ de mines, les pièges y sont nombreux. J’espère me tromper. Et si c’est le cas, je le reconnaîtrai de bonne grâce. Mais jusqu’à nouvel ordre, je ne le sens pas bien…n

Sondage qu’il arrive à m’attraper, après on verra. »

Jimmer Fredette suscite déjà un engouement extraordinaire à Sacramento. Preuve en

est le nombre impressionnant de fans présents pour accueillir le néo-drafté à son arrivée à l’aéroport. http://www.youtube. com/watch?v=qC0kTMGtY-w.

Comment allez-vous jouer au basket cet été ? 37%

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 259 réponses, décompte arrêté mardi.

28%

« Gagner un match sans mettre de tir, ça augure de bonne choses. »

28%

D.R.

Pierre Vincent,

coach de l’équipe de France féminine et futur entraîneur de l’ASVEL donne dans L’Équipe sa version basket du catenaccio. Du spectacle à venir en Pro A…

8% Seul

Des pick-up games

Je ne joue pas

Un stage


04

sommaire

DISPONIBLES

06 ENTRETIEN : ALI TRAORÉ

• Après un Mondial difficile et un début de saison tout aussi compliqué à Rome, un club dont il ne gardera sans doute pas un grand souvenir, Ali « Bomayé » Traoré s’est refait la cerise dans les dernières semaines et, forcé par le club italien, s’est entretenu physiquement. Il entend se montrer à son avantage à l’Euro avec les Bleus. Dans son style, inimitable, fait d’humour et de sincérité, l’ancien pivot de l’ASVEL se livre à Thomas Berjoan.

10 ÉCHOS FRANCE

• Yannick Bokolo déclare forfait pour les Bleus. Si on s’attendait ! Vincent Collet réagit en activant Abdou M’Baye... Les transferts en Pro A battent leur plein. Romain Molina fait le point... L’ASVEL n’a pas livré tous ses secrets mais Antoine Lessard nous en dit un peu plus.

En ventet le 7 juille

14 DOSSIER TRANSFERTS PRO B

• Tous les départs, toutes les arrivées, tous les transferts, tous les effectifs, club par club. C’est dans BasketNews. Pour se plonger d’ores et déjà dans une Pro B où Limoges a entamé un recrutement fastueux, avec notamment Joseph Gomis.

18 PORTRAIT JEAN-LUC MONSCHAU 20 EURO FÉMININ Chaque magazine

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Jacques Monclar... Rétro : Robert Smith... Chalon et la Coupe de France... Edwige Lawson... Dario Saric

#32

JUIN 2011

Du côté de chez

Kévin Séraphin

Euro Féminin

• Oh tout n’est pas parfait ! Nos Braqueuses, qui ont perdu Emmeline Ndongue en cours de route, ont déjà perdu deux matches. Mais c’est aujourd’hui que tout commence, avec un quart de finale très attendu. Les Bleues ont les moyens de conserver leur titre.

24 ÉCHOS NBA

• Les Mavs vont bien, merci pour eux. Les nouveaux champions NBA ont même trouvé le moyen de se renforcer en obtenant Rudy Fernandez, l’arrière feu follet de Portland. Reste à resigner DeShawn Stevenson.

Un titre en jeu

27 DRAFT NBA

• Sept joueurs européens ou formés en Europe ont été choisis au premier tour, dont quatre dans les sept premiers choix. Un point d’interrogation demeure au-dessus de la tête du Congolais Bismack Biyombo (2,06 m, 18 ans). Avec son envergure de 2,30 m, le natif de Lubumbashi (RDC) est un phénomène de la nature. Choisi en septième position par les Charlotte Bobcats de Michael Jordan, le jeune intérieur formé à Fuenlabrada nous raconte sa Draft.

Spécial Jeunes

Evan Fournier, Joffrey Lauvergne, Vincent Pourchot, ASVEL, la draft…

28 LNB : ALAIN BÉRAL PRÉSIDENT

Reportage Boris Diaw à Bordeaux

• Candidat unique à la succession de Jean-Luc Desfoux, intérimaire après le décès de René Le Goff, Alain Béral (57 ans) est, depuis lundi, le cinquième président de l’Histoire de la LNB. Plébiscité, le Tarnais a tenu un discours volontariste sur plusieurs sujets. Il est attendu sur les faits.

Joakim Noah et l’équipe de France

© Jean-François Mollière-FFBB

IL ARRIVE ! MAXI BASKET N°32 - JUIN 2011 DOM : 5,60 € - BEL : 5,40 € - Port.cont : 5,20 €

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www.basketnews.net

31 SALUT, ÇA VA MAX KOUGUÈRE

• L’ancien king du dunk a livré une belle saison en Suisse. À telle enseigne qu’il a été recruté par Le Mans. Il explique.

BasketNews

RÉDACTION AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York).

Directeur Marketing et Promotion Frédéric CARON

Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com)

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER  David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). Ont collaboré à ce numero : Yann CASSEVILLE, Romain MOLINA, Gauthier SERGHERAERT et Frédéric TRIBODI. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - c.pelleray@norac-presse.fr)

PUBLICITÉ RÉGIE Hexagone Presse – 12 rue Notre-Dame des Victoires – 75002 Paris Patrick GOHET (09-54-04-72-66), hexagone@hexagonepresse.com Loïc BOQUIEN (06-87-75-64-23), lboquien@hexagonepresse.com

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RÉALISATiON GRAPHIQUE Conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artistique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse)

JOURNALISTES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD.

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05

édito

DOUBLE JEU Par Fabien FRICONNET

I

Pape Badiane (à gauche) et Joseph Gomis à l’Euro 2007 avec l’équipe de France.

Pascal Allée / Hot Sports

l y a des débats qui sont confisqués ; soit par ceux qui les tirent vers le caniveau et donc les rendent radioactifs, soit par ceux qui refusent qu’on les ouvre. Il y a des débats qui imposent tellement de précautions et de circonlocutions afin d’éviter le « dérapage » – le mot magique, celui qui lance l’anathème et clôt la discussion – qu’ils n’ont plus de substance, et se résument à des poncifs où le bon sentiment obligatoire, l’émotion et l’affect sont (et font) la loi, au détriment de l’examen et de la raison. Il y a des débats où tout le monde doit penser la même chose, donc ne plus rien penser du tout. Celui des joueurs à « double nationalité » ne devrait pas être de ceux-là. Il n’y a aucune raison de ne pas être à l’aise. De quoi s’agit-il ? De ces joueurs qui, nés en France ou pas, possèdent, outre un passeport français, celui d’un autre pays. Le pays de leur naissance, parfois, et/ou celui de leurs parents. Ils sont dans leur grande majorité d’origine africaine, mais à l’occasion aussi bulgare. La chose devient épineuse lorsque, après avoir porté les couleurs de la France, ils entendent en défendre d’autres. La question se pose chaque été depuis des années, et plus encore en 2011 puisque les différents tournois de zone (la CAN incluse, donc) sont le sas vers les Jeux Olympiques de Londres ; ce qui n’est pas anodin à l’heure de se sentir pousser des envies de retour aux racines. A-t-on le droit de trouver naturel qu’un joueur formé en France – et souvent né en France – porte d’autres couleurs, même s’il a honoré le maillot bleu auparavant ? Oui, absolument. Il n’y a là rien d’illégal, ni d’immoral. A-t-on le droit d’en être gêné et de considérer qu’après tout, ils appartiennent au patrimoine de la France, celle-ci ayant procédé à leur formation, et que les équipes nationales sont « sacrées » ? Tout autant. Le souci de ce débat est qu’ils sont beaucoup à s’en être emparé, attirés comme des mouches par de la merde. Les politiques, avec la question des citoyens à « double nationalité », sur fond d’odeur de rance et de fantasmes en tous genres. La FFF, sur fond de stupidité crasse, où certains imbéciles racialistes (désolé pour le pléonasme) ont confondu légitime réflexion sur le bien-fondé de former des jeunes pour d’autres pays, tout aussi légitime réorientation

Badiane ne saisit pas pourquoi Gomis et lui seront privés de CAN technique de l’apprentissage du football, et quotas infâmes guidés par une vision pseudo-scientifique ramassée à la fosse septique. Et certains médias, sur fond de « je fais semblant de ne pas comprendre », heureux de mettre tout le monde dans le même sac, celui étiqueté « petit Français blanc raciste et colonialiste. »

Les gens derrière la décision Si l’on évoque ce sujet, c’est qu’il se pose dans le basket français en particulier. Il y a quelques temps, nous nous étions étonnés de ce que Vasco Evtimov, 32 sélections chez les Bleus, eût été autorisé à porter le maillot bulgare. Mais dans ce cas, il s’agissait

d’un vétéran dont la carrière en EdF était évidemment terminée et dont la formation avait en grande partie eu lieu aux USA. Le cas de Pape-Philippe Amagou, devenu international ivoirien, était un peu plus gênant puisque ce bon Philippe était légitimement sélectionnable en Bleu, s’il avait plu aux entraîneurs successifs de l’EdF de le convoquer. Ne ferait-il pas un substitut crédible à Yannick Bokolo, forfait cet été ? Ces deux dossiers, parmi d’autres, étaient d’autant plus ennuyeux qu’ils pouvaient être adossés à celui d’Amara Sy, que l’EdF aurait aimé accueillir en son sein, ce qui fut impossible pour cause de sélection avec le Mali. La chose rebondit cet été puisque de nombreuses équipes africaines ont inclus, dans leurs présélections, des Français. À commencer par le Sénégal, désormais entraîné par Alain Weisz, et qui a fait appel, entre autres (*) à Pape Badiane (23 sélections en Bleu), Joseph Gomis (58) et Pape Sy. Or la FFBB, qui a le dernier mot en la matière, a interdit aux trois joueurs cités de porter le maillot sénégalais, ce qui a provoqué l’incompréhension de Badiane (**), qui précise bien que Vincent Collet, lui, n’avait pas mis son veto. Badiane comprend que la FFBB garde Pape Sy au frais – un jeune talent qui fait ses classes dans l’antichambre d’une équipe NBA, et qu’il serait bien normal d’évaluer à un moment ou un autre en vue des Bleus – mais le pivot de Poitiers ne saisit pas pourquoi Gomis et lui seront privés de CAN. Il est vrai qu’en regard des précédents sésames accordés, la décision est étonnante. On espère d’ailleurs que cela n’a rien à avoir avec un règlement de comptes envers Alain Weisz… Mais au fond, dans cette affaire, le vrai coupable n’est ni la FFBB, ni la FFF ni les Chœurs de l’Armée Rouge. Les coupables, ce sont les instances du sport mondial. Pendant un siècle, la règle était claire et nette : un joueur ne peut porter, dans sa vie, qu’un seul maillot national. Point barre. Pourquoi changer cela ? Pourquoi transformer les équipes nationales en clubs, avec transferts ? Sans parler, et le basket est infecté par cette vermine, des passeports de complaisance, qui sont la honte de la FIBA. Pourquoi changer ? Quel(s) intérêt(s) ? Qui a eu l’idée et l’a poussée ? Ce sont les réponses à ces questions-là qui sont intéressantes… n (*) Antoine Mendy, Xane d’Almeida, Cheikhou Thioune, etc. (**) http://www.senebasket.com/ENTRETIEN-AVECPAPE-BADIANE-BASKETTEUR-BINATIONAL-LaFrance-n-a-pas-interet-a-nous-retenir_a3342.html


06

Entretien

ALI TROARÉ

« JE RENTRE, JE DÉMONTE, JE SORS ! » L’international (2,06 m, 26 ans) sort d’une saison éprouvante mais enrichissante à Rome, pour sa découverte de l’étranger. Encore incertain sur son futur, il nous explique sa maturation mentale et ses envies d’équipe de France. Dans son style, drôle, direct et pertinent. Propos recueillis par Thomas BERJOAN

E

st-ce que tu peux faire le point sur ta situation ? Il te reste un an de contrat à Rome, mais te voilà rentré en France, la situation du club soulève quelques incertitudes, qu’en est-il ? Pour moi, c’est un peu compliqué parce que le club vient de perdre l’Euroleague et il y aura donc une grosse perte de budget pour la saison prochaine. Je ne sais pas trop si le club veut me garder pour la saison prochaine. Actuellement, je ne sais pas trop où j’en suis. Le flou total. Tu as connu une saison spéciale… baroque, rococo, très italienne finalement ! Pour une première à l’étranger, coach viré, pas de

qualifications pour les playoffs… Pourtant, l’été dernier en signant à la Virtus, tu étais ravi, dix mois plus tard, qu’en reste-t-il ? Une grande déception. Je suis tombé sur un club… je pensais que ce serait mieux que ça. Je suis un peu déçu, je ne m’attendais pas à ça. Et puis au niveau des résultats, en championnat, on a eu la place du couillon (9e), pas dans les huit premiers… A titre personnel, je pense que je m’en suis plutôt pas mal sorti, ça va. Disons que je me suis bien rattrapé après un début difficile. Mais au final, je pense que j’en suis sorti plus fort parce que j’ai dû composer avec des petites choses vraiment pas évidentes.


07

Entretien

S

ouvent, cette première année à l’étranger permet de franchir un cap psychologique… Exactement ! Moi, j’ai vécu une formation accélérée ! (Rires) Deux coaches totalement différents, je suis passé par des moments où je jouais peu, des moments où je jouais 30 minutes par match… Avec des trucs extra-sportifs pas évidents à gérer… Quel genre de trucs ? Je ne peux pas en parler ! (Rires) Tant que je suis lié au club, je ne peux pas en parler ! Je lisais dans la revue Basketball, qu’au retour d’une campagne compliquée avec les Bleus, un début de saison très dur, tu as même songé à arrêter… C’était à ce point ? J’étais vraiment bas. Disons que je suis un gars très extrême dans mes états d’âme (rires). Je ne voulais pas arrêter le basket, mais je voulais partir de Rome, prendre quelques mois sabbatiques pour me ressourcer. C’était pas facile. Tu sors du Mondial, tu arrives à Rome et tu vois comment ça se passe, tu te dis… pfff… Pourtant, avec Boscia Tanjevic en GM, que tu connaissais de l’ASVEL en 2001-02, tu pensais avoir des garanties, ça n’a pas suffi ? Non et puis avant même le début de la saison, je me suis blessé, je me suis disloqué le doigt, après il a fallu regagner la confiance de mes coéquipiers. Déjà que je n’étais pas dans l’équipe la plus

l’arrivée de coach Saso Filipovski que tu as refait surface ? Un jour, on arrive à l’entraînement et le gars nous explique : « bon, ben je ne suis plus le coach ». A ce moment-là, j’étais déjà blindé donc ça ne m’a pas surpris. Et après, Filiposvki arrive. Mais ce qui était chiant pour moi, c’est qu’au moment où Bonociolli est remercié, il commençait à me faire jouer beaucoup. Après, avec le nouveau coach, je suis à nouveau remplaçant à 15 minutes par match. J’ai été obligé de regagner sa confiance, ça a pris un peu de temps. J’ai également lu que tu te définissais également comme plus professionnel après cette saison. Ça veut dire quoi ? A Rome, ce n’est pas très dur d’apparaître comme très professionnel ! (Il rigole) Je ne veux pas en dire trop, mais là-bas, tout le monde peut passer pour très professionnel, crois-moi ! Disons qu’aujourd’hui, j’ai une approche un peu plus pragmatique des choses. Moi, je sortais de Villeurbanne, tout le monde est beau, tout le monde est gentil. Là-bas, il fallait être vraiment, pas le mercenaire, mais le pro, tu viens, tu fais ton entraînement, ton match et tu ne te laisses pas toucher par certaines choses. Être blindé quoi. Devenir le vieux routier d’Europe, qui fait son boulot sans en demander trop. Heureusement qu’il y a eu Hervé Touré avec toi au début… Il m’avait prévenu ! Il est parti rapidement en cours

« J’ai fait deux malaises le premier jour, j’ai vomi. C’était trop violent ! »

Jean-François Mollière / FFBB

altruiste du monde, très très loin de là d’ailleurs… Il a fallu reconstruire un fonds de jeu. C’est la saison la plus compliquée que je n’ai jamais vécue. Il n’y avait rien pour m’aider. Boscia, il s’occupait de ses problèmes de santé, donc il ne pouvait pas être là tout le temps, c’était compliqué pour lui. Et puis il est dans le style rentre-dedans. Il n’était pas du tout là pour me rassurer ! Il était plus là pour m’insulter à la Yougo ! (Rires) Tu as donc dû t’en sortir tout seul ? Voilà ! Comme un grand ! J’étais avec mon agent au téléphone tous les jours, c’était la déprime totale, j’avais la famille pour m’aider aussi, mais sur le terrain, j’étais tout seul. C’était dur, mais c’est justement ça qui m’a fait progresser mentalement à la vitesse grand V. Je suis passé par un stade où j’avais envie de tout plaquer mais j’ai réussi à remonter la pente, donc, c’est vraiment salutaire. J’ai trouvé des ressources. Parce que je suis un mec un peu sanguin (il rigole), là, c’est limite si je me suis mis au yoga pour ne pas péter un plomb et tout envoyer chier ! J’ai travaillé ma patience. Comment ça se passe quand coach Matteo Boniciolli est viré en janvier ? Est-ce avec

de saison après m’avoir guidé, j’ai dû voler de mes propres ailes, j’étais le seul francese du vestiaire… Je m’en suis bien sorti. Quel est ton match préféré en Euroleague cette saison, les 22 points et 6 rebonds contre Olympiakos ou les 17 points à 100% face au Barça ? Ah ! Le Barça, sans hésiter ! C’est bon de se montrer contre le Barça. Après, Olympiakos, c’est une armada mais mon cœur va au Barça ! Je me sentais bien, j’aime le Palau Grana, j’ai de bonnes sensations dans cette salle (rires) ! D’ailleurs, s’ils lisent cette interview, si ça les intéresse, je tiens à dire que j’ai vraiment de bonnes sensations dans cette salle. Je suis prêt à faire quelques cartons là-bas ! D’ailleurs, les 17 points marqués là-bas, c’était en 14 minutes ! C’était encore au moment où je ne jouais pas beaucoup. Et ce match a aidé à changer les choses. Ça a fait basculer ma saison. J’ai gagné la confiance de Filipovski derrière… Ce qui t’as permis de claquer 30 points et 44 d’évaluation en championnat… (Il coupe) Sur le match, je ne pensais pas que j’avais marqué autant ! Je te jure ! Avec 12 rebonds et 4


08

Entretien

contres en plus… C’est bizarre, j’étais simplement dans le match, je ne me rendais compte de rien. Juste, à la fin, j’étais bouilli, un truc de fou ! C’est le meilleur match de ta carrière ? Oui, sans doute, parce que j’ai été présent partout. Je défendais pas trop mal… J’étais dans une bonne matinée ! Pourtant, à l’heure où on parle (l’interview a été réalisée à 11h30), on a du mal à croire que tu sois capable de claquer 44 d’évaluation en matinée ? (Il rigole) Justement, ça aussi, ça a été un cap mental que j’ai dû franchir. On a eu pas mal de matches le dimanche matin. Les deux premiers, je n’y arrivais pas, j’étais absent. Et puis le troisième match, c’était celui-là. Je me suis envoyé deux expressos, je me suis auto-persuadé qu’on était le soir ! Tes insomnies, ça va mieux ? Oui… L’âge aidant, j’arrive à me coucher un peu plus tôt. Pour revenir à la fin de saison, à Rome, vous avez continué à vous entraîner alors que la saison était finie, pendant plusieurs semaines. Vous avez même attaqué une préparation physique… Il nous ont dit qu’ils voulaient préparer la saison prochaine, donc les mecs sous contrat devaient s’entraîner ! Les Ricains sont partis. Moi, je voulais me tirer aussi, mais disons que pour des raisons contractuelles, je suis resté. Et puis, je me suis dit que ça allait me maintenir en forme pour l’équipe de France. Au départ, on devait faire une semaine de plus, puis deux semaines, trois semaines, avec 2 heures le matin et 2 heures le soir ! Après ça, finalement, ils nous disent qu’on commence une préparation physique ! C’est là que je suis parti ! C’est Rome, il ne faut même pas chercher à comprendre… En plus, tu as gardé un bon souvenir je crois de ton camp d’entraînement de début de saison, non ? Ah ouais ! C’était dur ! On courait dans la montagne tous les jours, un cauchemar. J’ai fait deux malaises le premier jour, coup sur coup, j’ai vomi et tout. Il y avait un peu de stress, mentalement j’étais zéro, mais la violence des exercices ! C’était vraiment trop violent. Le préparateur physique en avait rien à foutre de nos états d’âme. Tu en parlais, ces semaines d’entraînement vont te faire du bien pour l’équipe de France. L’année dernière, tu es arrivé avec des kilos en trop au rassemblement. Cette année, tu as envie de revanche ? Oui, c’est pour ça que j’ai fait ces semaines en plus. Au plus haut niveau, j’ai compris que j’avais besoin d’être en forme pour être performant. L’été dernier, je ne l’étais complètement pas. J’ai été blessé toute la prépa parce que j’étais en surpoids, j’étais tout le temps aux soins. Je n’étais pas prêt. J’ai compris ça,

« Si ça intéresse le Barca, je suis prêt à faire des cartons au Palau Grana ! » j’en ai parlé avec Vincent (Collet) d’ailleurs qui m’a dit les choses franchement les yeux dans les yeux. C’est un truc sur lequel je dois travailler : arriver au rassemblement avec un poids correct. Donc je fais attention à ce que je bouffe et j’ai fait un mois de rab. Je vais continuer à jouer au basket, parce que les footings, c’est vraiment pas mon truc ! Là, je suis bien. Je vais prendre un peu de repos, soigner mon dos, trouver un bon osthéo pour me remettre en place et ça va aller !

On te sent très motivé… Je suis extrêmement motivé. On sait à quel point cet Euro va être très dur et à quel point ça va être important pour nous et pour la France ! J’ai envie de participer à ça. Je sais que je ne vais pas jouer 30 minutes, mais pour le temps que je vais jouer, je vais faire mon possible pour aider l’équipe à avoir un gros résultat. Quand tu as vu que tu figurais dans la liste de 12, déjà établie, tu as été content, surpris ? Parce que finalement, tu as fait partie des rares discussions : Ian Mahinmi ou toi, Antoine Diot ou Andrew Albicy ? Moi, j’ai été surpris. Je savais que j’allais au stage, mais je ne savais pas pour le coup des 12 plus les


Entretien

qui sont sur mon poste, ils n’ont pas des moignons à la place des mains, ils savent jouer au basket aussi ! (Il rigole) On mettra en place un collectif qui fera que les intérieurs marqueront des points et moi, je fais partie des intérieurs, voilà, c’est tout. Je viens avec mes qualités, je suis sûr que je vais pouvoir apporter, mais de là à dire : c’est l’attaquant à l’intérieur… Il y a d’autres joueurs qui peuvent le faire. Cette étiquette ne te plaît pas trop ? Non, ça ne me plaît pas trop. Après, c’est vrai que j’ai quelques facilités à scorer… quand je suis en forme (rires) ! Je vais avoir un rôle de joker. J’en rigolais avec un ami, mon rôle, c’est : je rentre, je démonte, je sors ! (Il se marre) Je vais essayer d’assumer ce rôle pleinement. Ça va être un gros Euro. Quand on voit les listes de sélections, tout le monde sera là… Tant mieux ! A vaincre sans péril… c’est quoi déjà ? On triomphe sans gloire ! Amenez la grosse armada ! Parce que nous aussi, on a la grosse armada ! On a quand même une belle équipe, on peut faire des choses, ça va être hyper dur, il faut qu’on se le mette tous dans le crâne, mais c’est possible. On a ce qu’il faut ! C’est pour ça que c’est une bonne idée cette liste de 12 de la part du sélectionneur, parce que là, on ne va pas perdre de temps à se taper dessus pour savoir qui est sélectionné. On va rentrer direct dans le vif du sujet et tenter de construire du jeu. L’Espagne fait la même chose, ils ont donné aussi une liste de 15 et ils bossent direct leur jeu.

09 peu tard, mais bien. J’aurais aimé qu’il fasse encore plus confiance aux Tillie, Lacombe, Westermann, Fofana, des bons mecs. Nancy champion, tu as été surpris ? Ça ne m’a pas surpris, mais j’aurais aimé que Cholet gagne. Nancy a été constant, ils ont une bonne équipe. Après, la finale en une manche… Maintenant, il y a une justice parce que Nancy, jusque-là, avait plutôt été la victime de ces finales en un match. Mais c’est trop aléatoire. J’étais un peu pour Cholet, j’ai plein de potes là-bas, je n’ai rien contre Nancy. J’aurais aimé que Fabien Coco (Causeur) soulève un autre trophée. Il a été bon dans la défaite (16 pts à 6/9)… Il a été bon Fabou ! Et il vient faire le sparring partner en équipe de France ! C’est déjà pas mal ! On va pouvoir parler de mangas et de console ! Fabien Coco, c’est un des plus grands geeks de l’histoire du basket français ! Je suis numéro 2 et notre maître à tous, c’est Pape Badiane ! C’est lui qui m’a tout appris ! Je ne suis qu’un jeune padawan… C’est le maître Jedi ! n

« Joakim et Ronny n’ont pas des moignons à la place des mains ! »

suppléants. Surpris, très content aussi, parce que c’est vraiment la grosse équipe. Après, en ce qui concerne ma sélection, je trouve que l’argument de la complémentarité est tout à fait valable. Les gens commentent parce que Ian a été champion NBA. Mais comme Vincent le dit, la complémentarité est importante. De toutes façons, évidemment que je suis d’accord avec lui, je suis dans l’équipe, je suis content ! (Rires) Le sélectionneur t’as pris pour tes qualités d’attaquant. Est-ce que ça pose une forme de pression sur tes performances offensives ? Il n’y a aucune pression. On parle de moi comme si j’étais un pur attaquant, comme au foot, il faut arrêter ! Joakim (Noah) et Ronny (Turiaf), les deux mecs

Tu as suivi la Pro A cette saison ? A mort ! Tous les vendredis et les samedis, j’ai regardé tous les matches ! Qu’as-tu pensé de la saison de ton ancien club, l’ASVEL ? Une saison compliquée… Bon, virer Vincent (Collet) pour moi, ça n’était pas une bonne idée, mais on ne va pas polémiquer là-dessus. Nordine (Ghrib) a fait un boulot pas mal étant donné les « cas soc’ » (cas sociaux) qu’il avait ! Je suis désolé, mais c’est la vérité ! A chaque fois que tu regardais un match, tu voyais des embrouilles sur le banc ou des embrouilles sur le terrain, c’était n’importe quoi. Je suis content de ne pas avoir été dans cette équipe ! Si j’avais été là, je me serai battu avec mes coéquipiers ! Sûr ! C’était n’importe quoi ! Il faut admettre qu’ils étaient très forts, c’est clair, mais il n’y avait aucun respect. Je tire mon chapeau au staff d’avoir pu encaisser ça. Je sais que je n’ai pas toujours été facile à gérer, mais eux, c’étaient des tarés ! Après, les jeunes ont fait leur trou. Je trouve que ce que Nordine a fait pour le dernier match des playoffs, essayer de remonter avec les jeunes, c’était bien. Un

Jean-François Mollière / FFBB

Elio Castoria / Ciamillo & Castoria

Tu ne participes pas au Quai 54 cette année ? Non, mais je vais aller voir ce que ça donne dans les tribunes. Je l’ai gagné trois fois de suite, on va laisser le flambeau à d’autres. Mais si les Ricains viennent, gagnent et soulèvent le trophée sous la tour Eiffel, je préviens, je reviens l’année prochaine, je démonte et je rentre chez moi !


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échos FRANCE

BOKOLO FORFAIT

UN PEU DOMMAGE, QUAND MÊME APRÈS LE 12 + 4 : LE 11 + 5 Les sélectionnés Joueur

Taille Âge Pos. Club 2010-11

Tony Parker

1,87

29

1

San Antonio (NBA)

Antoine Diot

1,91

22

1

Le Mans

Nando De Colo

1,95

23

2-1 Valencia (ACB)

Nicolas Batum

2,01

22

2-3 Portland (NBA) 2-3 Phoenix (NBA)

Mickaël Piétrus

1,98

29

Mickaël Gelabale

2,00

28

3

ASVEL

Boris Diaw

2,03

29

4

Charlotte (NBA)

Florent Piétrus

2,00

30

4

Valencia (ACB)

Ali Traoré

2,05

26

Joakim Noah

2,11

26

4-5 Roma (Lega) 5

Chicago (NBA)

Ronny Turiaf

2,06

28

5

New York (NBA)

1,77

21

1

Paris Levallois

Les réservistes Jean-François Mollière-FFBB

Andrew Albicy

Yannick Bokolo a déclaré forfait pour l’Euro en Lituanie (31 août au 18 septembre). En réaction, Vincent Collet a complété son pool de réservistes en appelant Abdou M’Baye, l’arrière de Strasbourg, mais la place de Bokolo dans les 12 devrait revenir à Fabien Causeur ou Charles Lombahé-Kahudi.

Q

ue les Bleus ne puissent finalement pas compter sur l’un des joueurs sélectionnés, rien d’étonnant, rien de nouveau, c’est leur lot annuel. Mais que la défection vienne d’un joueur du championnat de France, un dévoué comme Yannick Bokolo au surplus, voilà qui est plus étonnant. L’arrière du BCM, qui s’est récemment réengagé avec le club nordiste pour trois saisons de mieux (jusqu’en 2014, donc), a fait savoir qu’il passerait son tour. Une décision apparemment motivée par des raisons personnelles, sa compagne devant accoucher du deuxième enfant du couple en septembre, pendant l’Euro, ainsi que par une certaine lassitude physique. « Je ne vais pas répondre à sa place », a déclaré de manière un peu énigmatique son agent, Bouna N’Diaye, au journal La Voix du Nord. « Il y a des choses personnelles, familiales. » Le coup est assez rude. Non que Yannick soit un joueur absolument indispensable mais, à chaque fois qu’il a été appelé à défendre les couleurs nationales, il a systématiquement répondu présent et donné satisfaction. Bref, il apportait des garanties, à tous les niveaux, et cela ne se remplace pas facilement. Parmi ses 75 sélections, ses participations à l’Euro 2009 et au Mondial 2010. Son profil de « combo guard » (joueur à cheval

sur les postes de meneur et d’arrière-shooteur), de défenseur acharné, de boosteur offensif occasionnel et de parfait soldat était précieux. « Comme vous pouvez vous en doutez, je regrette la décision de Yannick », a réagi Vincent Collet via un communiqué de presse. « Il avait, lors des dernières campagnes, apporté beaucoup de choses positives aussi bien sur le terrain qu’en dehors. Son engagement et son état d’esprit vont nous manquer. »

« J’ai déjà mon équipe en tête » Vincent Collet

Deux options différentes

Ce forfait ne remet pas en cause les plans de Vincent Collet, qui accueillera ses troupes le 12 juillet à l’INSEP, pour un stage d’évaluation physique, mais l’obligera à faire un choix, lui qui comptait travailler dès le premier jour avec sa sélection définitive à douze (Kévin Séraphin étant le 13e homme). En attendant, le sélectionneur a intégré à sa présélection Abdou M’Baye (1,89 m, 22 ans). Avec Strasbourg, le champion d’Europe juniors 2006, qui ne compte aucune sélection avec les séniors, a livré une saison correcte (9,8 points à 52,2% et 1,8 passe en 22 minutes), dans un contexte collectif pour le moins difficile. « Abdoulaye N’Baye […] n’a pas un profil tout à fait identique mais [il] est un jeune joueur qui doit avoir

Fabien Causeur

1,93

24

Abdou M’Baye

1,89

22

2-1 Cholet 2

Strasbourg

Charles Lombahé-Kahudi

1,99

24

3

Le Mans

Kévin Séraphin

2,06

21

5

Washington (NBA)

sa chance », a commenté Vincent Collet, qui le coachera à la rentrée avec la SIG. L’ancien Dijonnais est un scoreur né et un excellent shooteur mais ne paraît pas en mesure de remplacer Yannick Bokolo dans les 12. On imagine que ce « spot » reviendra soit à Fabien Causeur soit à Charles Lombahé-Kahudi. Le premier, qui a participé au Mondial 2010, dans un rôle plus proche de celui dévolu à Bokolo (polyvalence sur les deux postes arrières), Lombahé, dernier évincé avant le championnat du Monde (au profit de Causeur et Edwin Jackson), plus dans un profil d’ailier physique, bon défenseur et shooteur d’appoint. n Fabien FRICONNET


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échos FRANCE

TRANSFERTS PRO A

UN AIR DE DÉJÀ-VU Andrew Albicy au BCM : bienvenue chez les cht’is...

Les clubs de Pro A ne s’aventurent pas dans des contrées exotiques mais privilégient les mouvements franco-français et le rapatriement d’anciens du championnat.

Causeur et signé Carl Ona Embo, le club des Mauges a remplacé Sammy Mejia par Robert Hite (1,90 m, 27 ans), arrière dynamiteur passé par le Heat plus jeune et par Limoges cette saison (16,2 points, 4,0 rebonds et 2,8 passes). « C’est un joueur qui me plaît bien. Nous l’avions déjà sur notre petite liste », affirmait Kunter au Courrier de l’Ouest. Luc-Arthur Vébobe prolongé (deux ans), William Gradit en négociation, le vice-champion affirme son identité française, même si les tractations avec Kim Tillie n’ont pas abouti. Il faudra également trouver un meneur remplaçant à Vule Avdalovic, parti au BC Donetsk.

D

Interrogations à Roanne

Hervé Bellenger / IS

epuis le début du marché estival, seuls quatre arrivants n’ont jamais évolué en France (Malcolm Delaney de Chalon, Mouhammad Faye du HTV, Mustafa Shakur de Pau et Trenton Meacham du PL) sur les vingt-quatre signatures officialisées actuellement. Les coaches seraient-ils paralysés par la peur de l’inconnu et d’une possible brebis galeuse ? Pas forcément mais ils doivent boucler leur quota de JFL avant de recruter leurs étrangers et fouiller à travers le monde pour dénicher la perle rare. Dans cette lutte du JFL, Pau-Lacq-Orthez a peut être flairé le bon coup en rapatriant le pivot Moustapha Diarra (2,05 m, 24 ans), formé à Fos et joueur de l’université de San Francisco (7,8 points et 3,5 rebonds cette saison). À l’essai, il a séduit Didier Dobbels. « Il va encore avoir beaucoup de travail à faire mais je pense que c’est un joueur qui a les capacités pour nous aider, de par sa taille ainsi que son physique à la Georgi Joseph. » Il secondera Chinemelu Elonu dans la raquette béarnaise et fera équipe avec Antoine Mendy (1,98 m, 28 ans). En bisbille avec Didier Gadou pour n’avoir pas joué les huit derniers matches à cause de son genou, les deux parties se sont rabibochées. « C’est du passé, il faut savoir tourner la page. On est passé à autre chose », avance le directeur exécutif dans Sud-Ouest. Il ne reste désormais aux Béarnais qu’à embaucher un arrière puisque le meneur Mustafa Shakur (1,90 m, 26 ans) a signé un an, en provenance du banc des Wizards (2,3 points et 1,1 passe), qui a connu des expériences mitigées à Sopot

(champion de Pologne en 2008) et à Vitoria (coupé avant la fin de saison).

Chez les ambitieux, Roanne n’est pas à la fête. Pape-Philippe Amagou quitte la Chorale pour l’étranger tandis que Solo Diabaté veut faire de même, déçu par le manque de reconnaissance à son égard. « À un moment donné, les dirigeants m’ont annoncé qu’ils allaient me libérer puisqu’ils ne voulaient pas me conserver », lança-t-il au Progrès. « Pour moi, cela signifiait qu’ils ne comptaient plus sur moi mais quand Pape Amagou a annoncé son départ, le club a changé de discours. Or, je ne veux pas être le bouche-trou. » Ambiance. Côté arrivée, J.D. Choulet devra redoubler de malice, d’autant plus qu’Alexis Ajinça serait moins ouvert à un retour en France et à Roanne, seule destination possible pour le Stéphanois. Mais « Lexy », ainsi que le retour de Sean Marshall (1,98 m, 25 ans) à Dijon, confirment cette tendance à privilégier les anciens du championnat aux dépens des inconnus exilés à travers le globe. n

« Pas être un bouche-trou »

Des lignes arrières de feu Au Mans, Max Kouguère (1,98 m, 24 ans) s’est engagé pour deux saisons et amène une polyvalence bienvenue sur les ailes. Toutefois, cette arrivée n’a pas fait autant de tintamarre que celle d’Andrew Albicy (1,78 m, 21 ans) à Gravelines, pour deux années. Parti de Paris, où Vincent Masingue (2,05 m, 35 ans) finira sa carrière, le meneur international a préféré le BCM

Diabaté

à l’ASVEL et Cholet et remplacera Ben Woodside. Automatiquement éligible à la Draft 2012, Albicy formera avec Yannick Bokolo une propulsion arrière véloce et empoisonnée pour leurs adversaires. Les Nordistes attendent encore un renfort extérieur non JFL et pourraient aligner un cinq 100% hexagonal à fort potentiel : Albicy, Bokolo, Jomby, Akpomedah, Issa ou Vaty ! Question backcourt, Cholet n’est pas mal non plus. Après avoir prolongé Fabien

Romain MOLINA


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échos FRANCE

L’ASVEL 2011-12 SE DESSINE…

TOUT DOUCEMENT L

’ASVEL prend son temps, tout son temps, pour recruter ses futurs cadres. Premier argument avancé par Tony Parker, nouveau directeur général des opérations basket, la baisse de budget. « Finies les belles années. On a envie d’être malin, de trouver les bons deals. » Après avoir payé au prix fort ses recrues étrangères, et parfois françaises, l’ASVEL change donc de stratégie. La nouvelle masse salariale – en baisse de 20%, à 1,7-1,8 million d’euros, d’après Le Progrès – ne permet plus de recruter des joueurs à 300.000 euros annuels. En l’état, Mike Gelabale ne sera plus villeurbannais. Impossible également de conserver Pops Mensah Bonsu – « trop cher » – tandis que Hammonds, Walsh et Jefferson n’entraient pas dans les plans. L’ASVEL veut rompre avec l’état d’esprit affiché l’an passé, notamment par les deux derniers cités. Pour Parker et son bras droit, Laurent Foirest, nommé responsable des opérations basket, les critères de recrutement ne seront pas seulement sportifs « On veut

Hervé Bellenger / IS

Les deux dernières saisons ont laissé des traces à l’ASVEL. L’équipe n’y était pas, aussi bien sportivement qu’en termes d’état d’esprit. Responsable du recrutement, Tony Parker promet un changement de politique.

« Certains joueurs n’étaient pas de très bons exemples pour nos jeunes » Tony Parker

vraiment prendre notre temps sur l’attitude et la mentalité (des nouveaux). L’année dernière, certains joueurs n’étaient pas de très bons exemples pour nos jeunes. On veut prendre de bonnes personnes qui veulent s’impliquer, apprendre la langue française, et pas de mercenaires. » Une certitude, l’ASVEL n’engagera pas d’intérimaires NBA concernés par l’éventuel lock-out. « Nous voulons des joueurs qui restent toute la saison. » Parker, lui-même, ne pigera pas à l’ASVEL. « Il n’y

a même pas 1% de chances ». Approché un temps par Cholet, Kim Tillie va finalement honorer son contrat. Ceci devrait éteindre la piste Florent Piétrus. Par ailleurs, Parker a démenti tout contact avec Ben Woodside.

« Une année de transition » Le projet jeune perdure. Léo Westermann, Paul Lacombe et Edwin Jackson, et donc Tillie, restent au club. Jackson héritera de « beaucoup plus de responsabilités », – traduisez

une place dans le cinq de départ. Les recrues majeures sont attendues aux postes 1, 3 et 5. Livio Jean-Charles (2,02 m, 18 ans, Centre Fédéral ’11) complètera le groupe de Pierre Vincent. Enveloppe moindre, recrutement plus précis, l’ASVEL ne finalisera pas son roster avant plusieurs semaines. Autre rupture nette avec le passé, la mise à l’écart de Pierre Grall. Dans le discours officiel, l’ancien responsible sportif « fait toujours partie du staff », mais sans apparaître dans l’organigramme du club. Nordine Ghrib est nommé directeur technique en charge des équipes de jeunes. Il est prévu que Ghrib devienne à terme le responsable de la future Parker Academy. En 2009, l’ASVEL annonçait haut et fort son objectif de remporter le titre, le Top 16 de l’Euroleague et de jouer sur tous les tableaux. Deux ans plus tard, profil bas. L’ambition est beaucoup plus modeste : les playoffs. Quand bien même l’ASVEL possédera la plus forte masse salariale de Pro A. D’emblée, Parker a estimé qu’il serait « très difficile de sortir des tournois de qualification » pour l’Euroleague. S’il n’est pas exclu que le club se porte candidat pour l’organisation d’un des deux tournois qualificatifs, d’autres clubs européens ont pris de l’avance. L’ASVEL s’apprête à vivre une « année de transition » après deux saisons galères. Avant de viser plus haut dès l’an prochain ? On est tenté de le croire puisque la prolongation de contrat de Pierre Vincent (2+1) sera soumise à une qualification sportive pour l’Euroleague en 2013. n Antoine LESSARD


13

CHIFFRES *Pologne b. Allemagne Montenegro b. Allemagne Espagne b. *Pologne Classement : 1-Monténégro 2- Espagne (2-1), 3-Pologne 4-Allemagne (0-3)

75-60 76-64 78-63 (3-0), (1-2),

À Katowice

Monténégro bat Croatie Lettonie bat Pologne France bat Espagne Espagne bat Lettonie Croatie bat Pologne Monténégro bat France France bat Pologne Croatie bat Espagne Monténégro bat Lettonie

GroupE D À Katowice

GroupE A À Bydgoszcz

Lituanie b. Turquie 64-58 Russie b. Slovaquie 68-66 Turquie b. Slovaquie 76-60 Lituanie b. Russie 76-64 Slovaquie b. Lituanie 57-46 Russie b. Turquie 80-65 Classement : 1-Lituanie (2-1), 2- Russie (2-1), 3-Turquie (1-2), 4-Slovaquie (1-2)

GroupE B À Bydgoszcz

Biélorussie b. Grande-Bretagne 55-40 Rép. tchèque b. Israël 72-56 Biélorussie b. Israël 68-41 Rép. tchèque b. Grande-Bretagne 60-45 Grande-Bretagne b. Israël 74-51 Rép. tchèque b. Biélorussie 67-62 Classement : 1-République tchèque (3-0), 2- Biélorussie (2-1), 3-GrandeBretagne (1-2), 4-Israël (0-3)

GroupE C À Katowice

Espagne b. Allemagne Montenegro b. *Pologne Montenegro b. Espagne

79-69 70-53 66-57

Grèce b. Lettonie 67-57 86-40 France b. Croatie Croatie b. Grèce 65-63 59-56 Lettonie b. France Lettonie b. Croatie 67-61 France b. Grèce 64-55 Classement : 1-Lettonie (2-1), 2- France (2-1), 3-Croatie (1-2), 4-Grèce (1-2)

DEUXIÈME TOUR GroupE E À Bydgoszcz

Lituanie bat Grande-Bretagne Biélorussie bat Russie République tchèque bat Turquie Turquie bat Grande-Bretagne Russie bat République tchèque Lituanie bat Biélorussie Russie bat Grande-Bretagne République tchèque bat Lituanie Turquie bat Biélorussie

81-60 62-53 79-55 66-57 64-56 73-68 58-54 75-71 74-70

Classement 1 2 3 4 5 6

République tchéque Lituanie Russie Turquie Biélorussie Grande-Bretagne

Monténégro Lettonie France Croatie Espagne Pologne

Joués le mercredi 29 juin

A : Lettonie – Russie 18h00 B : République tchèque – Croatie 20h30 Jeudi 30 juin

C : Monténégro – Turquie D : Lituanie – France Jeudi 30 juin

Battues match A – match B

5-0 3-2 3-2 2-3 2-3 0-5

18h00 20h30

Places 5 à 9 15h30

Vendredi 1er juillet

Battues match C – match D

18h00 20h30

Dimanche 3 juillet

Finale 3e place Finale

18h00 20h30

Les championnes d’Europe sont qualifiées directement pour les Jeux Olympiques de Londres. Les équipes classées de la 2e à la 5e place disputeront le tournoi PréOlympique.

18h00

DEMI-FINALES Vendredi 1er juillet

Vainqueurs match A – match B 18h00

petites annonces c.pelleray@norac-presse.fr

Vendredi 1er juillet

Vainqueurs match C – match D 20h30

64-63 62-51 56-51 64-57 69-55 68-50 62-59 63-59 65-56

4-1 4-1 3-2 2-3 2-3 0-6

Samedi 2 juillet

Finale 5e place Finale 7e place

Quarts de finalE

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Classement 1 2 4 4 5 6

FINALES

À Lodz

FIBA Europe / Elio Castoria

PREMIER TOUR

PHASES FINALES

GroupE F

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DOSSIER

TRANSFERTS PRO B

LIMOGES FAIT L’ACTU On est loin de la Dream Team, mais le CSP, fidèle à ses habitudes, a réussi un gros coup en signant Joseph Gomis pour trois ans. Mais Rouen et Vichy, pour ne citer qu’eux, ne sont pas restés les bras croisés. Par Yann CASSEVILLE, Thomas FÉLIX et Gauthier SERGHERAERT

NOUVELLE ÈRE

On a changé d’air en Savoie. Arrivée d’Antoine Michon en remplacement de Guillaume Quintard (qui lui se glisse à Nantes dans la place laissée vacante par… Antoine Michon) et exit une bonne partie de l’effectif. Joldersma raccroche les baskets, Sonko, Mathis, Dunn ont trouvé mieux, et Hoyaux et André ne devraient pas être conservés. Trois joueurs seront encore toutefois présents, Ekanga, Yvrande et le meneur Simon Darnauzan qui sera titulaire avec en back-up l’arrivée du jeune Gaëtan Clerc. Autres recrues, Mérédis Houmounou, Antoine Gomis et le costaud Américain Bambale Osby en pivot. Pour compléter l’effectif des montagnards, Antoine Michon s’attèle à dénicher un poste 3 et un poste 4 plutôt US mais surtout au profil athlétique, scoreur et costaud, et continue de discuter prolongation avec Mantcha Traoré.

Effectif

• Ils partent : Eric Joldersma, Dave Fergerson, Chris Dunn, James Mathis, Moses Sonko, Jonathan Hoyaux, Erwan André • Ils arrivent : Gaëtan Clerc, Mérédis Houmounou, Bambale Osbya, Antoine Gomis • Meneurs : Simon Darnauzan (JFL), Gaëtan Clerc (JFL) • Extérieurs : Thomas Yvrande (JFL), Mérédis Houmounou (JFL), Joachim Ekanga (JFL), un poste 3 US • Intérieurs : Mantcha Traoré (JFL), Bambale Osby, Antoine Gomis (JFL), un poste 4 US

ANTIBES

PLACE AUX JEUNES

À 27 ans seulement, Julien Espinosa vient de se voir confier les rênes de l’Olympique d’Antibes, ce qui fait de lui le plus jeune coach Pro A et Pro B confondues. Une consécration mais également de vraies responsabilités dans un club qui court après son glorieux passé. Pour relancer la machine, le club se sépare de Ho You Fat, Sambé et Ramseyer, alors que Bojovic, Ingram et Casseus ne sont plus des priorités. Côtés recrues, Maxime Courby, prêté cette saison, a paraphé un contrat de trois ans, Benjamin Monclar met les pieds dans les pas du père pour se relancer

et le « vieux » Steeve Essart vient apporter son expérience à la mène. En complément, Espinosa espère toucher trois US sur les postes 3, 4 et 5, mais une chose est certaine, faute de sous, tous les postes seront doublés par une classe biberon.

Effectif

• Ils partent : Sacha Massot, Lamine Sambé, David Ramseyer, Johwe Casseus, Justin Ingram, Steeve Ho You Fat, Milos Bojovic • Ils arrivent : Steeve Essart, Benjamin Monclar • Meneurs : Steeve Essart (JFL), Yann Siegwarth (JFL) • Extérieurs : Lesly Bengaber (JFL), Maxime Courby (JFL), Benjamin Monclar (JFL), un poste 3 US • Intérieurs : un poste 4 et un poste 5 US, 2 joueurs JFL

BORDEAUX

DANS L’ATTENTE

Pour leur come-back en Pro B, les JSA Bordeaux ont recruté très fort en la personne de Claude Bergeaud pour tenir les rennes de l’équipe. C’est pour l’instant l’arrivée la plus significative sur les bords de la Garonne. Sinon, « pas de stress », dixit Thomas Darnauzan, directeur sportif. « On essaye, on regarde, et Claude nous apporte déjà beaucoup dans nos recherches. On n’est pas pressé, on veut bien choisir. » Sous contrat, cinq joueurs, les 5-D, Darrigand, Driss, Doubal, Diaw et Dardaine et un B, O’Darien Bassett, meneur US qui arrive en provenance de Clermont. Le reste, des pourparlers positifs avec le vieux lion John Ford au poste de pivot et beaucoup de réflexion sur les postes 5 (US ou JFL en fonction de Ford) et un poste 3/4 surement US, mais pas de précipitation.

Effectif

• Ils partent : Ahmed Fellah, Mamadou Sy, Alioune M’Boup, Laurent Perrin, Robin Caillaut, Aurélien Caille • Ils arrivent : O’Darien Bassett, Claude Bergeaud • Meneurs : Gauthier Darrigand (JFL), O’Darien Bassett • Extérieurs : Miloud Doubal (JFL), Samy Driss (JFL), poste 3/4 US • Intérieurs : Romain Dardaine (JFL), Martin Diaw (JFL), John Ford ?, poste 5 JFL ou US

Benoit Bouchez/EB via Getty Images

AIX-MAURIENNE

BOULAZAC MYSTÈRE…

Lundi soir le BBD a communiqué le nom de sa première recrue : l’ailier US Ryan Ayers (17,6 pts en Finlande). Et à part ça… calme plat, d’autant que nous n’avons réussi à contacter ni le coach, Sylvain Lautié, ni le président, Jacques Auzou. Six joueurs rempilent dans le Périgord. Les postes extérieurs bouclés, selon Selon SudOuest, Lautié voulait trois renforts : un meneur JFL (Saidou Njoya ?) pour épauler Kerckhof, un pivot non-JFL (Darryl Monroe ?) et un intérieur JFL pour suppléer McKenzie. « Dans 15 jours il faut avoir avancé sur le recrutement des Français », déclarait Lautié à Sud-Ouest le 7 juin.

Effectif

• Ils partent : Nicolas Arteil, Malick Badiane, Dramane Diarra, Ben Jacobson, Cédric Mélicie, Oumar Samassa • Ils arrivent : Ryan Ayers, Saidou Njoya ?, Darryl Monroe ?, un intérieur JFL


15

DOSSIER

U

on a réussi à signer vite notre secteur intérieur. » Au final, Castano a réussi à attirer les joueurs qu’il voulait pour la saison charnière du SOMB, celle de la confirmation, surement la plus compliquée.

Effectif

• Ils partent : Landon Milbourne, Klemensas Patiejunas, Moustapha N’Diaye, Étienne Plateau, Aboubacar Zaki, Darryl Monroe • Ils arrivent : Zainoul Bah, Chris McCray, Corey House, James Mathis, Martin Le Pellec, Jonathan Rousselle • Meneurs : Zainoul Bah (JFL), Jonathan Rousselle (JFL) • Extérieurs : Chris McCray, Tony Stanley (JFL), Martin Le Pellec (JFL), Romain Ba (JFL) • Intérieurs : James Mathis, Corey House, Fernando Raposo (JFL)

BOURG-EN-BRESSE AVEC SONKO !

Fabrice Courcier est un entraîneur heureux. Il voulait garder une assise de JFL, il l’a puisque Delhomme, Ferchaud, Koma, les jeunes Sanchez et Da Silveira, ainsi que Tsagarakis restent dans l’Ain. Courcier voulait un pivot besogneux et un 4-3 offensif, il les a trouvés : Barro et Sonko. Le premier, Sénégalais de 2,08 m, apportera sa densité physique. Le deuxième était, à Aix-Maurienne, n°1 de Pro B aux points et à l’éval (19,1 pts, 7,4 rbds et 21,0 d’éval). Du lourd ! La JL cherche encore son meneur US. « Pas un rookie, parce qu’entre l’adresse de nos extérieurs et l’impact de Sonko dessous, il devra gérer », note Courcier. Le club a une liste, mais attend le 1er juillet pour savoir si le lock-out aura lieu. Ce groupe de neuf pros sera complété par un jeune extérieur français.

Effectif

• Meneurs : Arnaud Kerckhof (JFL), Saidou Njoya (JFL) ? • Extérieurs : Thomas Dubiez (JFL), Issife Soumahoro (JFL), Yannick Gaillou (JFL), Ryan Ayers • Intérieurs : Amadi McKenzie, Fred Adjiwanou (JFL), Darryl Monroe ?, un 4 JFL ?

Jo Gomis quitte Charleroi et l’Euroleague pour Limoges et la Pro B.

• Ils partent : Dan Coleman, Kevin Corre, Dean Oliver, David Monds • Ils arrivent : Ousmane Barro, Moses Sonko • Meneurs : Jesse Delhomme (JFL), un meneur US • Extérieurs : Angelo Tsagarakis (JFL), Cédric Ferchaud (JFL), Jérôme Sanchez (JFL), un jeune JFL • Intérieurs : Moses Sonko, Ousmane Barro, Octavio Da Silveira (JFL), Ibrahima Koma (JFL)

BOULOGNE-SUR-MER

CHÂLONS-REIMS

Promu la saison dernière, Boulogne a atteint les demi-finales de playoffs pour sa première saison. Inespérés autant que mérités, ces playoffs ont conforté le club dans sa marche en avant. Problème, les joueurs se sont montrés et Boulogne a perdu de son effectif. Heureusement, le coach boulonnais l’avait vite compris et avait assuré ses arrières en bouclant son recrutement très tôt. « On voulait en garder, mais les mecs ont pris une grosse plus-value », souffle Germain Castano. « C’est le vrai problème, mais comme on l’a su rapidement

Rodrigue Mels ? « C’est un point d’interrogation pour tout le monde », convient coach Nikola Antic. « Mais c’est un ancien de l’INSEP, il a joué deux saisons en Grèce, ça peut être un joueur intéressant. » L’exarrière de l’AEK Athènes (5,5 pts en 18’) sera l’un des joueurs à suivre en Pro B. Le CCRB a signé du JFL en masse avec Plateau, Soliman, Corre et Kolb. Ils rejoignent Chathuant (sous contrat), Joss Rauze et Mullins (prolongations). Les départs étaient convenus pour la plupart, à l’exception de Radonjic, qui n’a pas souhaité

ATTENTION À LA DEUXIÈME

L’ÉNIGME MELS

prolonger. Lundi, Châlons/Reims attendait la réponse de Julien Bestron, et devait composer sa paire d’intérieurs titulaires non-JFL. « Pour l’un c’est presque fait, et si c’est OK, pour l’autre on a encore un bon mois », confiait Antic.

Effectif

• Ils partent : Benoît Mangin, Chris Daniels, Nouha Diakité, Hervé Jalce, Gorjan Radonjic, Donald Wilson • Ils arrivent : Kevin Corre, Olivier Kolb, Rodrigue Mels, Étienne Plateau, Steeve Soliman • Meneurs : Bryan Mullins, Étienne Plateau (JFL) • Extérieurs : Rodrigue Mels (JFL), Gary Chathuant (JFL), Steeve Soliman (JFL), Kevin Joss Rauze (JFL) • Intérieurs : un 4 non-JFL, un 5 non-JFL, Kevin Corre (JFL), Olivier Kolb (JFL), Julien Bestron (JFL) ?

ÉVREUX

ON CHANGE TOUT

Rémy Valin a fait un grand ménage. Deux joueurs seulement sont conservés, Dahak et Corréa, et exit le reste, soit non conservés, soit partis chercher le bonheur ailleurs. Pour remplacer le tout on note le retour à la maison de Guillaume Costentin qui était en fin de cycle du côté de Poitiers, l’arrivée d’Austen Rowland à la mène ou encore le débarquement de Jeremiah Wood en provenance de Finlande, championnat qui a décidément la cote en Pro B. Autre US, un poste 2 plutôt scoreur en la personne de Kevyn Green, qui sera le troisième et dernier nonJFL en espérant que ça colle. Côté JFL justement, Lamine Sambé débarque d’Antibes et on murmurait que Steeve Ho You Fat pouvait encore signer en Normandie en début de semaine. Reste à trouver un poste 2 et/ou un poste 4 sur le marché JFL, pas simple par les temps qui courrent.

Effectif

• Ils partent : Philippe Da Silva, Benoît Toffin, Ludovic Chelle, Grégory Filet, Calvin Watson, Daviin Davis, Drake Reed • Ils arrivent : Guillaume Costentin, Lamine Sambé, Jeremiah Woods, Austen Rowland, Kevyn Green, Lahou Konaté • Meneurs : Austen Rowland, Karim Dahak (JFL) • Extérieurs: Kevyn Green, Lamine Sambé (JFL), Guillaume Constentin (JFL), Lahaou Konaté (JFL), un poste 2 JFL ? • Intérieurs : Mory Correa (JFL), Jeremiah Wood, un poste 4 JFL

FOS-SUR-MER

DANS LA « GAYTÉ »

Demi-finaliste, Fos a logiquement comme mot d’ordre la stabilité. Sept joueurs de 2010-11 sont de retour, avec Ahamadi, Haquet, Atamna, Labeyrie, Dia, Hachad et… Sherman Gay ! Impeccable l’an passé (16,0 d’éval), l’intérieur américain était la priorité de l’intersaison pour le coach Rémi Giuitta. Le conserver n’a pas été mince affaire. « Oui, ça a >>>


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DOSSIER

>>> mis du temps », reconnaît Giuitta, « il voulait rester mais les discussions ont été longues. » Fos enregistre les arrivées de Choquet (8,6 pts au Portel) à la mène et de Soliman (6,6 pts à Rouen) au pivot. Pour finaliser son groupe, avec dix pros, restait à Giuitta à dénicher le successeur de Lee Cummard à l’aile. Le coach se dirigeait vers « un 3 non-JFL, un peu slasher, dans le même profil que Lee. »

saison tiendra le poste 2 du CSP. Parmi les arrivées – les départs étant quasiment tous prévus –, Zerbo sera un back-up au pivot, Mipoka sera l’ailier titulaire et la paire de 4 composée de valeurs sûres de Pro B, l’US Milbourne et le Français Traoré. Fred Sarre cherchait encore quatre joueurs : un meneur titulaire, non-JFL, parfois capable de jouer 2, « le complément de Gomis, un 2-1 », un meneur remplaçant JFL, un jeune ailier français et un 5-4 non-JFL.

EFFECTIF

EFFECTIF

• Ils partent : Zainoul Bah, Babacar Cissé, Lee Cummard, Christophe Humbert • Ils arrivent : Edouard Choquet, Williams Soliman • Meneurs : Edouard Choquet (JFL), Hamza Ahamadi (JFL) • Extérieurs : Mohamed Hachad, Karim Atamna (JFL), Philippe Haquet (JFL), un 3 non-JFL • Intérieurs : Sherman Gay, Williams Soliman (JFL), Louis Labeyrie (JFL), Mamadou Dia (JFL)

• Ils partent : Cedrick Banks, Dwayne Curtis, Xane D’Almeida, Robert Hite, Chris Massie, Ndudi Ebi, Aurélien Salmon, Karim Souchu, Ronnie Taylor, Zack Wright • Ils arrivent : Joseph Gomis, Landon Milbourne, Jean-Michel Mipoka, Sambou Traoré, Fréjus Zerbo • Meneurs : un non-JFL, un JFL • Extérieurs : Joseph Gomis (JFL), Raphaël Desroses (JFL), Jean-Michel Mipoka (JFL), un jeune JFL • Intérieurs : Landon Milbourne, Sambou Traoré (JFL), Fréjus Zerbo (JFL), un 5 non-JFL

LE PORTEL

PASSER UNE VITESSE

Effectif

• Ils partent : Martin Le Pellec, Austen Rowland, Edouard Choquet, Terry Williams • Ils arrivent : Benoît Mangin, Ronnie Taylor, Moustapha N’Diaye • Meneurs : Ronnie Taylor, Benoît Mangin (JFL) • Extérieurs : Chris Davis, Ismaïla Sy (JFL), Moustapha N’Diaye (JFL), Simon Hanon (JFL, 1er contrat pro) • Intérieurs : Mehdi Labeyrie (JFL), Nigel Wyatte, Jean-Philippe Ludon (JFL), Guillaume Leburgue (JFL)

LILLE

GRANDIR ENCORE

Passé de la troisième place à la onzième cette saison, on pourrait croire que Lille a régressé. « C’est faux », répond tout de suite Fabien Romeyer, coach lillois. « Le club a grandi structurellement, et on s’est maintenu, c’était le plus important. Maintenant il faut poursuivre le projet lillois. » Dans cette optique, Lille a signé pour deux ans Smith et Tensorer, qui arrivent en sus des locaux

NANTES

LA QUINTARD CONNECTION

Hervé Bellenger / IS

Accrochant les playoffs une nouvelle fois, les Portellois sont satisfaits de leur saison mais veulent franchir une étape et s’installer dans le haut du tableau de Pro B une bonne fois pour toute. Pour ce faire, Cédric Binauld, qui a gardé 60% de son effectif, a déjà bouclé son recrutement, histoire de bien préparer la saison. Seul poste complètement remanié, la mène où Ronnie Taylor fait son retour accompagné de Benoît Mangin. Pour le reste, on note le transfuge de Moustapha N’Diaye de Boulogne en échange de Martin Le Pellec qui fait le chemin inverse. Encore pour une « voire deux saisons à Boulogne », dixit Binauld, la seule ambition du Portel est de se structurer pour devenir un abonné des playoffs en attendant sa salle.

Jean-Michel Mipoka, de Roanne à Limoges.

Gillet et Taccoen. À la mène, une doublette JFL qui plaît, signée rapidement, et deux postes étrangers qui restent à pourvoir. « On aura une base de 4-5 joueurs qui seront là pour deux ans », détaille le coach lillois. « On enclenche un projet, on doit rentrer dans les playoffs mais le sportif ne peut pas aller plus vite que le structurel. »

Effectif

• Ils partent : Andre Harris, Sean Barnette, Romain Malet, Olivier Gouez, Rochel Chery, Mustapha Abdul Hamid, Akim Defoe, Mamadou Sy • Ils arrivent : Steve Smith, Mathieu Tensorer, Aurélien Rigaux, Julien Sauret, Junior M’Bida, Moussa Camara • Meneurs : Aurélien Rigaux (JFL), Julien Sauret (JFL) • Extérieurs : Mathieu Tensorer (JFL), Moussa Camara (JFL), Benoît Gillet (JFL), 1 poste 2/3 US • Intérieurs : Steve Smith, Nicolas Taccoen (JFL), Junior M’Bida (JFL), 1 poste 4/5 US

LIMOGES

AVEC JO-GO !

« Je l’avais vu l’été dernier à un tournoi à Vittel, j’étais avec Strasbourg et lui Charleroi, je lui avais dit : l’an prochain tu reviens en France jouer pour moi », se marre Fred Sarre à propos de l’arrivée de Joseph Gomis. Jo-Go à Limoges pour trois ans, à coup sûr LA signature phare de cette Pro B. Celui qui émargeait à plus de 10 points de moyenne en Euroleague cette

Fraîchement débarqué des montagnes sur la côte Atlantique, Guillaume Quintard n’est pas arrivé les mains vides. Dans ses valises, Dave Fergerson, Mahamadou Dramé, Jerald Fields, tous d’ex-Savoyards qui ont voulu suivre ou retrouver coach Quintard. Autres arrivées, les espoirs Jérémie Douillet (exOrléans) et Kévin Idoménée (ex-Cholet) qui viennent chercher du temps de jeu en Pro B. Avec déjà trois joueurs sous contrat, Gayon, Charles et Bardet, et dans l’attente d’une réponse d’Aaron Cel qui voulait tester le marché avant de prolonger, Guillaume Quintard a pratiquement bouclé son recrutement. Ne restait qu’à ne pas se tromper sur son poste 5 US et pour ça, le néo-coach nantais devait se décider entre Dwight Burke (ex-Évreux), Jamelle Cornley ou Kurt Cunningham et lundi dernier le coach réfléchissait toujours.

Effectif

• Ils partent : Taron Downey, Josiah James, Fayçal Sahraoui, Stéphane Dondon, Korvotney Barber, Brice Pierard • Ils arrivent : David Ramseyer, Mahamadou Dramé, Dave Fergerson, Jerald Fields, Kévin Idoménée, Jérémie Douillet • Meneurs : Dave Fergerson, Kévin Idoménée (JFL) • Extérieurs : Mahamadou Dramé (JFL), Nicolas Gayon (JFL), Armand Charles (JFL), Olivier Bardet (JFL) • Intérieurs : Jerald Fields, David Ramseyer (JFL), Jérémie Douillet (JFL), un poste 5 US

QUIMPER

LE RETOUR DE LOVEDALE

« Quand la masse salariale baisse un peu, parfois il faut prendre des risques », constate Olivier Cousin.


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DOSSIER

EFFECTIF

• Ils partent : Jean Bernage, Aurélien Toto N’Kote, Marvin Jefferson, Jean-Richard Volcy, Marius Runkauskas, Aurélien Rigaux • Ils arrivent : Andrew Lovedale, Alexandre Mendy, Pele Paeley, Aurélien Salmon • Meneurs : Vincent Mouillard (JFL), Alexandre Mendy (JFL) • Extérieurs : Pele Paeley, Florian Thibedore (JFL), un 3 non-JFL, un jeune JFL • Intérieurs : Aurélien Salmon (JFL), Andrew Lovedale, Grégory Lessort (JFL), William Molas (JFL)

ROUEN

OBJECTIF PRO A

Plus moyen de reculer, il faut sauter. C’est un peu l’idée du côté de Rouen qui va recevoir un palais des sports flambant neuf en 2012 et qui veut absolument y entrer dans la peau d’une équipe de Pro A. Pour ça, Michel Veyronnet a rasé court dans son effectif où seul Poupet et Thioune étaient encore sous contrat. Exit le reste et bonjour Patiejunas, le meneur lituanien boulonnais gavé d’expérience et de sang froid, Alex Dunn l’ex-Roannais qui apporte ses 2,10 m à l’intérieur avec Charles-Henri Bronchard vieux routier des raquettes de Pro B. « Ensuite, on a pris Ludovic Chelle pour son shoot extérieur », détaille le coach normand. « Et on va s’attabler sur deux postes, le 3 et le 4. On aimerait ne pas se tromper sur le 4, qui devrait être un US avec de l’impact intérieur mais capable de s’éloigner pour shooter extérieur, c’est à mes yeux le poste le plus important en ce moment. »

Effectif

• Ils partent : Devonne Gilles, Jason Siggers, Williams Soliman, Darnell Williams, Cheik Soumaoro, Mahmoud Diakité, Kareem Reid • Ils arrivent : Klemensas Patiejunas, Ludovic Chelle, Alex Dunn, Charles-Henri Bronchard • Meneurs : Klemensas Patiejunas, Pierrick Poupet (JFL) • Extérieurs : Ludovic Chelle (JFL), Cheikou Thioune (JFL), 1 poste 3 JFL • Intérieurs : Charles-Henri Bronchard (JFL), Alex Dunn, 1 poste 4 US

fin de championnat, Antoine Eito a renouvelé pour trois saisons et rejoint Jonathan Aka, encore sous contrat, comme Nicolas De Jong mais qui lui a manifesté des envies d’ailleurs. Côté recrues, la JAV se félicite du retour de son ailier Jonte Flowers, qui découvrira la Pro B après une année en demi-teinte sur la rade de Toulon. Pour soutenir le tout, Jean-Philippe Besson, coach dans sa deuxième saison, a completé son effectif avec Mathieu Guichard (ex-Clermont), Olushina Ikuesan, jeune espoir formé au Paris Levallois, et surtout Alex Franklin, intérieur américain passé par la LEB Oro. Reste au coach javiste à dénicher un poste 2-3 plutôt JFL et un poste 5 US costaud capable d’assumer les joutes de Pro B et d’emmener très haut la JAV.

SAINT-ÉTIENNE

EN PRO B OU EN RÉGION ?

Pour le CASE, pas question de parler de recrutement. « Rien n’est fait pour aucun joueur », commente Lillo Bisaccia, « sauf pour Lavar Simmons, qui veut rester avec nous si on est en Pro B. » Il restera si… Car lundi, Saint-Étienne ne savait pas dans quelle division il évoluerait à la rentrée. Promu sportivement en Pro B, il avait été relégué en championnat régional par la FFBB, pour « incertitudes à propos de la continuité de l’association », précise Bisaccia. Le CASE a fait appel, vendredi dernier. « On a apporté des documents (subvention de 150.000 euros de la mairie, +155.000 euros du sponsor principal) mais les membres de la chambre d’appel n’ont pas été très réceptifs », craint le président. « La décision sera communiquée en milieu de semaine », nous a indiqué lundi Antoine Legentil, directeur du Service Juridique de la fédé. Alors, club promu en Pro B ou relégué en région ? Une seule chose est sûre : quel que soit l’avenir du CASE, l’union avec Roche-laMolière aura bel et bien lieu.

SAINT-VALLIER

BRICOLAGE POSITIF

D’habitude pillé à l’intersaison, Laurent Pluvy a réussi à garder un poil de son effectif histoire de repartir sur de bonnes bases. Shiloh, Denave et Zonnet ont resigné, Diarra fait son retour et la Drôme attend fébrilement la reconduction du prêt de Florent Tortosa, le Toulonnais. Côté recrutement, le Drômois a encore fait fonctionner la chaîne du froid, comprendre la filière finlandaise, avec l’arrivée de Sefton Barrett en provenance du KTP Basket Kotka. « La Finlande a un championnat qui me plaît et que je suis », avoue Pluvy. « C’est un championnat où il faut déjà vouloir aller, ce sont des bons gars et quand un mec marche là-bas, il est généralement bon pour la Pro B. » En sus, LaQuan Prowell (ex-Pro A), Toti et Disy arrivent pour renforcer le tout. Objectif avoué à demi-mots : les playoffs.

Effectif

Ludo Chelle toujours normand mais à Rouen plus à Évreux.

• Ils partent : Thomas Larrouquis, Etienne Brower, Yacinthe Manicord, Ilyess Gmar, Jamal Shuler, Demetris Nichols, Franck Elegar, Reece Gaines, Nicolas De Jong (?) • Ils arrivent : Jonte Flowers, Mathieu Guichard, Alex Franklin, Olushina Ikuesan • Meneurs : Antoine Eito (JFL), Mathieu Guichard (JFL) • Extérieurs : Jonte Flowers, Olushina Ikuesan (JFL), poste 2-3 JFL ? • Intérieurs : Alex Franklin, Jonathan Aka (JFL), poste 5 US

Effectif

• Ils partent: Mathieu Tensorer, Charles-Henri Bronchard, Pierre Landy, Kevin Bichard, Brice Vounang, Dexter Lyons • Ils arrivent : Mickaël Toti, Harry Disy, LaQuan Prowell, Sefton Barrett • Meneurs : Kyle Shiloh, Mickaël Toti (JFL), Florent Cornéo (JFL, 1er contrat pro) • Extérieurs : David Denave (JFL), Sefton Barrett, Florent Tortosa (JFL) ? • Intérieurs : LaQuan Prowell, Yann Zonnet (JFL), Dramane Diarra (JFL), Harry Disy (JFL)

VICHY

REMONTER

Reléguée sur le fil, la JAV se doit de reconstruire un effectif en adéquation avec ses rêves de remontée immédiate en Pro A. En grande forme en

Pascal Allée / Hot Sports

Andrew Lovedale, après une saison quasi-blanche (5 matches en Suisse) est de retour à Quimper (16,3 d’éval en 2009-10). L’UJAP a aussi réussi un joli coup en enrôlant l’ex-Limougeaud Salmon. Arrivent également l’arrière Paeley, ancien de Bourg et Charleville, et le jeune meneur Mendy qui a signé son premier contrat pro. « Toto avait le contrat sous les yeux, on l’a attendu longtemps mais finalement il a refusé », confie Cousin. Le départ d’Aurélien Toto N’Kote est le seul qu’il regrette, les autres étant attendus (Runkauskas retourne en Lituanie où sa femme va accoucher). Avec huit pros, Cousin cherchait encore un poste 3 non-JFL et un jeune extérieur français (William Hervé ?).


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PORTRAIT

JEAN-LUC MONSCHAU (NANCY)

L’HOMME DE FER

Il est le doyen. L’entraîneur le plus âgé et le plus expérimenté de toute la LNB. À travers sa longue carrière, sa personnalité ne lui a pas attiré que des amitiés. Mais qu’on aime ou pas le personnage, avec deux titres de champion de France à son actif, Jean-Luc Monschau reste l’un des meilleurs entraîneurs français du moment. Par Florent de LAMBERTERIE

Charentaises, calembours et bouteille de vin

« La première fois que je l’ai vu, c’était lors d’un Besançon-Dijon, à l’époque où Jean-Luc coachait à la JDA. J’avais été le chercher dans le bus pour avoir une déclaration et il était en charentaises », relate Gilles Gaihier. Comme si, une fois le match terminé, l’homme n’hésitait pas à tomber le masque. « C’est quelqu’un de très convivial avec un très grand sens de l’humour », poursuit Philippe Namyst, assistant de JLM lors de ses deux premières années au SLUC. « Il adore les calembours, les traits d’esprit. Il est très cultivé, on peut échanger sur le basket mais aussi sur bien d’autres choses et puis il aime le bon vin d’ailleurs. Les veilles de match,

on buvait systématiquement une bonne bouteille de vin. Il a un palais incroyable, tu peux lui présenter n’importe quel vin, il va te dire ce que c’est et quelle année. En même temps, il a commencé sa carrière au pays du vin. » En Alsace plus précisément, du côté de Mulhouse. C’est là, au sein d’une famille qui voue un culte au sport que JLM va découvrir la balle. Football, basket, volley, handball… Chez les Monschau, on joue à tout, et tout le temps. « Quand ma femme est arrivée dans la famille, elle a cru devenir folle parce qu’on ne parlait que de sport. » Avec tout de même une petite prédominance pour le basket, même si JeanLuc n’en fera jamais son métier en tant que joueur. « On m’a proposé un contrat à l’AS Strasbourg pour jouer en première division », se souvient-il. « Mais j’étais dans une démarche que m’avait conseillé mon père : fais du sport pour ton plaisir et fais des études pour avoir un métier. » L’aîné de la fratrie Monschau n’y dérogera pas et deviendra ingénieur chimiste, à la Compagnie Française de Produits Industriels, à Mulhouse. Un métier de science, logique pour cet amateur de chiffres depuis l’enfance. « Notre père aimait les chiffres et nous a initiés très tôt. Je savais calculer des racines carrées avant d’aller à la maternelle », dit-il un rien amusé. Une passion qui ne l’a jamais quitté, y compris après avoir franchi le pas du professionalisme, en tant qu’entraîneur cette fois, en 1990.

Un homme de stat

« Après le match, il revoyait deux, trois, parfois quatre fois le match en vidéo », se remémore Philippe Namyst. « Une première fois pour refaire les statistiques parce qu’il ne supporte pas qu’elles ne soient pas exactes et une deuxième fois pour les statistiques collectives, pour voir ce qu’il s’est passé sur les relations entre deux joueurs, face à telle défense… Il a vraiment poussé très, très loin l’analyse. »

« Je ne cherche pas à me rendre sympathique, ni à gagner des voix »

Jean-François Mollière

«

Je n’aime pas ça. » Autant le dire tout de suite, la biographie n’est pas l’exercice favori de Jean-Luc Monschau. « Je sais bien que dans le monde moderne il faut faire de la promo mais dans mon activité, c’est sur le terrain que sont données les réponses. Quand je vois quelqu’un parler de lui-même, j’ai toujours l’impression qu’il est en campagne électorale (rire). Moi, je ne cherche pas à me rendre sympathique ni à gagner des voix. » Difficile de le contredire là-dessus. Volontiers langue de bois, comme il le reconnait lui-même, l’homme fort du SLUC n’est pas, à proprement parler, un « bon client » comme on dit. « Il y a deux Jean-Luc Monschau », précise Gilles Gaihier, journaliste en charge du SLUC Nancy à L’Est Républicain. « Quand tu le côtoies en dehors du boulot, il est adorable. Mais quand il redevient coach, il a une carapace, tout de suite, c’est plus le même mec. Il est totalement disponible, tu peux l’appeler n’importe quel jour à n’importe quelle heure, il répond. Mais c’est un mec qui cache complètement ses émotions. » Une apparente froideur qui confine à l’austérité mais qui ne serait pas sa vraie nature si l’on en croit ceux qui le connaissent plus en détail.


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PORTRAIT

Jean-François Mollière

« J’ai toujours pris mes responsabilités, je ne me suis jamais tu lâchement »

La joie d’un second titre avec John Linehan et Tremmell Darden.

Une approche scientifique du basket qui colle à la peau de l’entraîneur, et ce depuis toujours. « Tout le monde s’empare des chiffres du basket », juge JLM. « Certains les utilisent à tort et à travers mais tout le monde parle de ce jeu à travers les chiffres. En ce qui me concerne, je ne considère les chiffres que dans l’esprit de comprendre le jeu, de comprendre ce qui fait l’efficacité de mon équipe. Maurizio Gherardini (GM des Toronto Raptors, ndlr) a dit un jour : notre métier consiste à essayer de diminuer la part d’aléatoire dans notre jeu. Ce qui ne signifie pas qu’on réussit à le faire, ni qu’on supprime tous les aléas. Car le jeu appartient aux joueurs et tu auras toujours une situation où ton meilleur shooteur de lancers-francs va rater le lancer de la gagne. Alors oui, tout le monde me caricature comme un homme de stats, ce n’est pas faux mais en même temps, la passion que j’ai pour ce métier c’est de rencontrer des hommes tous les jours à l’entraînement, pas de lire des chiffres. »

« On aime ou on n’aime pas »

REPÈRES

• Né le 5 juin 1951 à Mulhouse

Clubs 1985-86 1986-91 1991-93 1993-97 1998-99 1999-00 2000-04 Depuis 2004

Mulhouse (N1B) Mulhouse Le Mans Dijon Saint-Brieuc (Pro B) Le Havre (Pro B) Gravelines-Dk Nancy

Palmarès • Champion de France 2008 et 2011 • Vainqueur de la Semaine des As 2005 • Vainqueur du Trophée des As 1989 • Élu entraîneur de l’année 1989 • Entraîneur au All-Star Game français 1988, 1989, 1990, 2002, 2006 et 2008

Bilan • 438 victoires, 1 nul, 308 défaites (saison régulière)

Les hommes, Jean-Luc en révélera quelques-uns au cours de sa carrière. Des ailiers, bien souvent. En 1998, Danny Strong, inconnu en France, débarque au Havre, en Pro B. Il suivra Jean-Luc Monschau à Gravelines où il deviendra l’un des meilleurs scoreurs de Pro A. En 2004, c’est Tariq Kirksay qui pose ses valises à Nancy, avec un simple statut de bon joueur de petite équipe. Quelques années plus tard, le Real Madrid proposera 700.000 euros au SLUC pour s’attirer ses services. Par la suite, Ricardo Greer, après une saison galère à Pau-Orthez, brillera de mille feux en Lorraine jusqu’à devenir MVP du championnat. Autant d’exemples qui démontrent un réel savoirfaire pour tirer la quintessence de ses hommes, quitte à froisser certaines susceptibilités. « JeanLuc, on aime ou on n’aime pas, il n’y a pas de milieu », nous confiait un jour Cyril Julian. Et il n’est pas le seul ex-Nancéien à nous avoir tenu ce discours… Mais tous s’accordent à reconnaître une vraie force de travail à cet homme méticuleux à l’extrême qui conserve dans sa cave des copies de

tous les matches qu’il a coachés durant sa carrière. Un stakhanoviste acharné, et ce par tous temps. « Il faut quand même savoir que quand son père est mort, il est venu faire l’entraînement », rappelle Gilles Gaihier.

« Au risque de déplaire »

Recordman du nombre de saisons coachées en LNB, Jean-Luc Monschau ne rechigne jamais pour aller au combat, et pas que sur les terrains de basket. « Je suis connu comme étant langue de bois ceci dit, il m’arrive de prendre des positions quand j’estime que c’est nécessaire bien qu’elles m’aient coûté du temps et de l’énergie », reconnaît-il. « En clair, soit les gens n’ont pas envie d’entendre ce que je dis, soit je ne dis rien, je ne risque pas de me faire beaucoup d’amis. » Une image de va-t-en guerre, prêt à dégainer et à dénoncer les « injustices » quand il estime cela nécessaire. La suppression du ranking Euroleague, les caméras de Sport+ lors des temps-morts… Les sujets de discorde ne manquent pas. « Je suis plutôt un homme d’apaisement mais j’ai toujours pris mes responsabilités, je ne me suis jamais tu lâchement, au risque de déplaire. Mais c’est aussi ça le courage, un terme que je revendique. » Dernier cheval de bataille en date, le possible futur format des playoffs en 3-5-1, « le plus saugrenu qui soit » dixit l’intéressé, qui apprendra après notre entretien que la LNB l’écarte finalement. Idem pour la finale sèche, « une connerie », comme il la qualifiait lui-même il y a quelques semaines encore, et qui disparaîtra en 2013. La finale, une échéance que Jean-Luc connaît bien, lui qui a disputé plus de finales à Bercy que quiconque dans l’histoire de la LNB. « Après trois perdues, on était les losers magnifiques », aime à rappeler Jean-Luc. Cette année plus que jamais, peu de monde aurait parié sur un succès de son équipe en début de saison et la victoire à Bercy, le 11 juin dernier contre Cholet, a dû certainement lui procurer un immense sentiment de joie. Une joie profonde et intérieure, de celles dont Jean-Luc Monschau n’aime pas parler en public. n


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événement

CÉLINE DUMERC & SANDRINE GRUDA

LE YIN ET LE YANG Ce sont les deux moteurs de l’équipe de France. Si différentes, si complémentaires. Par Pascal LEGENDRE, à Katowice

Hervé Bellenger / IS-FFBB

«

Le leader, la capitaine de l’équipe, c’est Céline. Le leader technique, c’est Sandrine. Toutes les deux ont des personnalités qui sont le yin et le yang, ça va du pôle nord au pôle sud. Sandrine, c’est quelqu’un qui est ambitieux, qui veut réussir. Et si elle est passée à côté contre la Lettonie, elle a montré contre la Grèce que lorsqu’il faut être là, elle est là. Céline a toujours eu du mal à assumer ce statut de favori qu’on nous a collé derrière les oreilles, vous media et nous fédération. » Ainsi, il y a une dizaine de jours, Pierre Vincent résumait-t-il les personnalités si contrastées des deux moteurs des Bleus. Sur le terrain, Céline est en mouvement perpétuel, au service d’autrui et pour démolir la meneuse d’en face. On la voit constamment en train d’haranguer, de conseiller, de regrouper ses troupes. C’est une playmaker, une faiseuse de jeu. Parfois, trop souvent, elle oublie de penser aussi à elle, on a toujours les défauts de ses qualités. L’attention est tout de suite captée par les gestes majestueux de Sandrine. Deux fois de suite, elle a bâché Sancho Lyttle que l’Espagne avait positionnée sur son chemin. À la sortie du terrain, la Martiniquaise lâchait : « Ce qui a fait la différence, ce n’est pas tant le physique que le mental. On voulait gagner plus qu’elles. » Assistante des Bleues, Anna Kotocova, au CV aussi long que celui d’un ministre de la IVe République, évoque toutes les grandes intérieures, d’Ouliana Semenova à Malgo Dydek, qui ont fait trembler l’Europe. « Des phénomènes. On peut dire que Sandrine est celui de l’équipe de France. C’est une battante, une gagneuse. Elle a des qualités physiques hors normes. Mais je pense qu’elle est encore jeune, elle n’a que 24 ans. Elle possède un très grand potentiel, elle a des choses encore à travailler dans le domaine technique pour devenir intouchable. Pour le mental, il n’y a pas de soucis. » Pierre Vincent précise que si Sandrine possède un tir efficient à distance, elle n’est pas toujours à l’aise dos au panier, mais que ces dernières semaines, des progrès sont apparus. « Sa limite aussi, c’est la

précision dans le jeu, la lecture, des tas de choses que l’on peut apprendre avec le temps. »

Ensemble dans l’Oural

Aucun club de Pro A ne pourrait proposer le salaire gagné par Céline Dumerc à UMMC Ekaterinbourg. À vue de nez, Sandrine Gruda pèse toute la masse salariale de Hyères-Toulon ou du Havre. Quatre ans

« Je ne me laisse pas déborder par les émotions extérieures négatives » Sandrine Gruda


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événement

Retour au nid

déjà que Sandrine a gagné l’Oural, deux saisons que Céline l’a rejointe. Le club n’a pas regardé à la dépense pour constituer une variante de la Grande Armée napoléonienne, et pour forcer le destin, Ekaterinbourg a accueilli le Final Four de l’EuroLeague. Encore une fois, l’équipe a fait flop, toujours en demi-finale, toujours face au Sparta&k Moscou. « On n’a pas commencé à se battre dès le début

Sandrine a re-signé pour deux ans à Ekaterinbourg. De multiples raisons ont dicté son choix. Elle a envisagé de changer d’air après le titre européen qui lui a échappé mais elle a été un peu prise de cours. Deuxio, UMMC a été convaincant et la Française, déjà riche de trois titres de championne de Russie, est prête à s’investir encore davantage pour décrocher enfin la timbale. Tertio, curieusement, les propositions ne se sont pas bousculées. « En fait, beaucoup de clubs me positionnent en terme de salaire à une échelle supérieure et estiment que je ne suis pas à leur portée. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que je suis prête à revoir mon salaire à la baisse. » Vivre sous un ciel bleu et au cœur de la Méditerranée ne déplairait pas à l’Antillaise mais elle n’est pas du genre à déprimer pour autant dans les neiges de l’Oural. « Contrairement à ce que l’on peut penser, Ekaterinbourg est une ville active, la plus dynamique de Russie après Moscou. » Sandrine est un peu dans sa bulle mais ne vit pas pour autant en autarcie. « Je fréquente des gens hors de la sphère basket, des Russes. L’année prochaine, je vais me mettre vraiment à apprendre la langue, aussi ça va améliorer la communication. » Céline a noué sur place une vraie complicité avec l’ancienne kiné de Valenciennes, Sabine Juras, qui a exporté son savoir-faire dans l’Oural. Elle regrette l’absence absolue de contacts avec les supporters d’UMMC mais a apprécié le traitement princier offert aux joueuses, voyage en jet privé, descente dans des palaces, chambres individuelles. On savait pourtant qu’elle ne ferait pas construire là-bas une datcha pour ses vieux jours. Déjà, si elle avait pro- >>>

FRANCE-LITUANIE

L’HEURE DE VÉRITÉ

• Ce jeudi, c’est enfin le grand jour. Après deux matches presque pour du beurre (Monténégro et Pologne), les Bleues jouent ce soir leur quart de finale face la Lituanie avec tout ce que cela implique : possibilité de conserver leur sceptre ou gagner une médaille d’un autre métal, et se qualifier directement pour les J.O. – si elles sont championnes – ou au moins avoir le droit de disputer le tournoi de qualification.

FIBA Europe / Ciamillo-Castoria / Matteo Marchi

de la rencontre, on a réagi trop tard. Il y avait aussi un ascendant psychologique du Sparta&k (4 fois champion d’Europe d’affilée) sur nous. Je ne veux pas généraliser, mais cela a provoqué chez certaines un stress pour jouer ce match », rapporte Sandrine. Les deux Françaises sont de concert pour évoquer un état d’esprit qui ne favorise pas la performance. « Il faut une discipline d’entraînement, une hygiène de vie, c’est un tout. Il y a eu un manque de rigueur à ce niveau dans cette équipe, que l’on a payé pour ce match-là », dit pudiquement Sandrine. « Toute l’année, tu attends le Final Four », développe Céline. « Tu te dis que ce sont des joueuses qui ont joué des matches importants, qui seront prêtes, t’as confiance. Et là tu te rends compte que sur dix joueuses, neuf sont nulles à chier. Seule Maria Stepanova a fait un match à peu près correct. Ce qui m’a marquée, c’est le peu d’engagement qu’on y a mis, comme si ça allait naturellement nous tomber dans les mains. On l’a vu venir, j’en parlais beaucoup avec Sabine Juras, la kiné. Pour moi, c’est le problème du business. On est juste là pour gagner de l’argent, on en devient des fonctionnaires. On vient à l’entraînement de 17h30 à 19h30, c’est bon, on a justifié le fait qu’on gagne des millions. Tu as de l’expérience alors tu fais bien semblant, hop, hop, hop, pas de pression du coach, du président, du club, des sponsors. Il n’y a aucune exigence, tu fais ce que tu veux. »

Sandra Linkeviciene (Lituanie) Difficile de faire un état des lieux précis. Les Françaises ont alterné l’excellent (Croatie, Grèce, dernier quart face à l’Espagne) et le quelconque. De la puissance intérieure, oui, mais tout autant de l’approximation, du déficit au shoot extérieur, et aussi certaines cadres en dedans, notamment Céline Dumerc pas aussi pétillante que les années précédentes. Mais tout ceci n’est que littérature, la compétition commence réellement aujourd’hui. La Lituanie, Pierre Vincent en faisait sa trouble-fête de l’Euro. Bien vu. Reste à souhaiter que la prédiction du coach soit maintenant contredite. Les Bleues n’ont pas affronté les Baltes depuis l’Euro 2009 et sur leur route triomphale, elles s’étaient imposées de deux petits points (57-55). À surveiller des deux yeux, la shooting guard Sandra Linkeviciene, en pleine forme.

P.L.

Quarts de finalEs Demi-finales

E1

FINALE

Rép. tchèque

Mercredi 29 juin, 20h30

F4

Croatie Vendredi 1er juillet, 18h00

F2

Lettonie

Mercredi 29 juin, 18h00

E3

Russie

F1

Monténégro

Dimanche 3 juillet, 20h30

Jeudi 30 juin, 18h00

E4

Turquie

E2

Lituanie

Vendredi 1er juillet, 20h30

Jeudi 30 juin, 20h30

F3

France

Les championnes d’Europe sont qualifiées directement pour les Jeux Olympiques de Londres. Les équipes classées de la e e 2 à la 5 place disputeront le tournoi Pré-Olympique.


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j’aurais signé ailleurs. Ce n’est pas le cas. Je considère que de toute manière, on n’aura jamais assez d’argent. Celui qui gagne un million en voudra deux, celui qui en gagne dix en voudra vingt. C’est comme une drogue. Si tu gagnes 2.000 euros, soit heureux avec ce que tu as. Je considère que l’argent ne va pas faire mon bonheur, et j’en ai gagné assez. »

Pas d’affinités

Sandrine est quelqu’un d’ambitieux, qui prétend au meilleur, qui se donne les moyens de sa réussite. Un talent, une grosse bosseuse aussi qui paraît imperturbable sur le terrain. « Je suis une personne qui stresse comme tout le monde à l’approche d’une rencontre importante, mais j’ai appris à le contrôler. Je ne me laisse pas déborder par les émotions extérieures négatives. Il faut avoir des émotions positives pour avoir des pensées claires, pour agir en fonction. Ça s’apprend. » Sandrine paraît toujours dans la retenue, sous contrôle, caparaçonnée, sa froideur extérieure est une arme défensive. « Au début en équipe de France, elle faisait peur alors qu’au contraire, elle est très timide. C’est quelqu’un de très complexe », estime Céline à propos de sa coéquipière. « Parfois, je ne la comprends pas. Je ne dis pas qu’elle est dans le faux et moi dans le vrai. D’ailleurs cela arrive que l’on ne s’entende pas car on ne se comprend pas alors qu’on dit la même chose. » Sandrine complimente Céline en la décrivant comme une personne généreuse, ouverte, amicale, et qui lui a beaucoup apporté à Ekaterinbourg de par sa science du basket. Elle confirme pour autant que les deux jeunes femmes n’ont pas d’affinités particulières. Un exemple révélateur de leur personnalité à l’opposé. Céline Dumerc est l’anti-joueuse de WNBA. Un peu comme Laurent Sciarra avec la NBA sauf que, sportivement, la Berruyère aurait sa place dans la ligue d’été américaine. Mais ce n’est pas son style, son kiff. « Je ne suis pas une joueuse qui fait la différence, je fédère… C’est ça le paradoxe. Par moment, je suis en plein doute mais je me dois de le faire. Je m’en fous de ne pas être bien perso et même si je ne joue que dix minutes, je vais tout de même ouvrir ma bouche, c’est un besoin. Et je considère que mon impact va être utile à l’équipe. Pas question non plus de parler pour ne rien dire. J’ai aussi une connexion avec Pierre car ça fait longtemps que je travaille avec lui. C’est un plaisir de partager sa vision du jeu. Je ne suis pas une joueuse extraordinaire », ajoute-t-elle. Une phrase qui revient systématiquement dans ses commentaires. « Je suis dans l’exagération de l’autocritique, c’est mon mode de fonctionnement et c’est aussi ce qui me fait avancer. C’est parce que je considère que je ne suis pas une joueuse extraordinaire que j’ai envie tous les jours d’aller travailler. » Céline, c’est un peu la Reine des abeilles et elle a besoin des autres comme les autres ont besoin d’elle. « Moi sans mes copines, je ne peux pas. Si je n’ai pas un écran, je ne vais pas shooter. J’aime le travail collectif. Contre la Grèce, je suis contente de la fin de mon match car je prends l’initiative d’annoncer la fin

Hervé Bellenger / IS-FFBB

>>> longé son séjour d’un an, c’est pour faire oublier une première saison amputée de longues semaines suite à des problèmes médicaux. Et de toute façon, elle avait prévenu son entourage, elle reviendrait bientôt à Bourges, son nid. « Mais quand Anaël (Lardy) a signé au club, je l’ai vue dans ma tête faire la progression que j’avais faite là-bas. J’ai eu peur ! Je me suis dit que si ça se trouve quand je vais revenir, il n’y aura plus de place pour moi. » L’humilité, le doute permanent d’elle-même, le besoin de vivre dans un entourage familier sont parmi les principales caractéristiques de la native de Tarbes. Son plan de retour à la maison, elle l’a mûri dès le mois de décembre. « Il était clair dans ma tête que si Bourges voulait encore de moi, je n’irais nulle part ailleurs. Et j’ai dit au président Pierre Fosset que si je revenais, c’était pour toujours. On a discuté et c’est ensuite que l’on a parlé d’une reconversion au club. » Une fois remisées les baskets, Céline entrera au Centre de Droit et d’Economie du Sport de Limoges et c’est le Bourges Basket qui paiera ses études. Lorsque Céline a appris que Pierre Vincent mettait un terme à son aventure berruyère, elle a été « démoralisée » – un sentiment assez fréquent chez elle – mais elle s’en doutait, dit-elle, à partir du licenciement de Vincent Collet. « J’aurais simplement aimé faire un an de plus avec lui. » Dans un basket mondialisé, dans un univers professionnel où l’argent est très généralement la priorité absolue, Céline Dumerc est une incongruité. Elle, c’est le plaisir du jeu et du groupe qu’elle recherche. « Je jouais avec des joueuses de très haut niveau, mais ce n’est pas tout, ça ne fait pas le collectif, le plaisir. C’est vrai que c’est simple de jouer avec Cappie Pondexter, Candice Parker, mais ce qui fait ma passion d’équipe, c’est un jeu collectif, un état d’esprit, l’amour du maillot, tu joues pour des supporters. Et quand c’est du business, il n’y a pas tout ça. C’est chacun pour sa poire. Tu viens faire les entraînements car tu es un minimum professionnelle, mais c’est bien trop individualisé pour que j’y trouve mon compte. Pourquoi on a gagné en trois manches contre le Sparta&K Moscou ? Parce qu’il y avait les vacances derrière ! J’ai vu une joueuse, dont je tairai le nom, qui a fait son meilleur match au Game 3, elle ne voulait pas en faire quatre. » Céline Dumerc a presque honte d’avoir ramassé autant d’argent en Russie et c’est comme un gagnant du Loto qui refuserait de prendre un deuxième ticket alors qu’il saurait pourtant qu’il toucherait une deuxième fois le gros lot. Car, pas de doute, c’est l’une des meilleures meneuses d’Europe et si Ekaterinbourg ne lui plaisait plus, Valence, Fenerbahçe ou une autre super armada aurait fait les yeux doux à ce petit Général. « J’ai une joueuse qui m’a dit « mais tu vas gagner au moins la moitié à Bourges ?! » Je lui ai répondu « jamais de la vie ». Elle m’a dit « respect d’avoir les couilles de faire ça. » Mais pour moi trop d’argent, c’est malsain. Je vois la vie de mes parents », poursuit-elle. « Ma mère est comptable, mon père est carreleur. Ils ne gagnent pas des mille et des cents, mais ils ont des petits plaisirs dans la vie. C’est ce à quoi j’aspire. Si j’étais une grande dépensière, très extravagante, peut-être que

événement

« Je considère que l’argent ne va pas faire mon bonheur, et j’en ai gagné assez »

Céline Dumerc


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Hervé Bellenger / IS-FFBB

événement

EMMELINE NDONGUE OUT 6 MOIS

EMM LA MAUDITE

• Sont revenues en mémoire les terribles images de Yann Bonato à Sydney, qui avait dû laisser en plan ses potes voler sans lui vers la médaille d’argent olympique. Seulement Emmeline Ndongue a cru, dans un premier temps, que sa blessure était bénigne. Le FranceEspagne faisait rage mais la Berruyère avait ressenti comme un choc au pied alors qu’il n’y avait pas en fait de contact. Une poche de glace et quelques soins devaient la remettre sur pied, croyait-on, il s’avéra en fait qu’il s’agissait d’une rupture partielle du tendon d’Achille. Une saloperie. « C’est accidentel. Elle a eu une aponévrosite, elle a beaucoup joué, mais elle était plutôt en difficulté sur l’autre jambe. Il n’y avait pas d’alerte majeure. » Pour faire un peu d’humour grinçant, Pierre Vincent lâchera : « Je dirais que j’en ai fait exprès de casser une Berruyère puisque je m’en vais de Bourges. » L’intervention chirurgicale a eu lieu à Lyon dès le surlendemain mais la convalescence, la remise à niveau sera longue. Emmeline jouera-telle en 2011 ? Pas sûr.

« Petite mort »

d’un système tout con qui fait que l’on marque un panier sur ça. Ce sont des satisfactions qui me suffisent, j’ai fait mon boulot. Alors que j’étais ni au panier, ni à la passe. » En WNBA, elle serait aussi à l’aise qu’une ado au milieu de Chippendales. À l’inverse, Sandrine se sent pousser des ailes quand elle franchit l’Atlantique. « Il m’a fallu un temps pour m’adapter mais c’est vrai que j’aime particulièrement les Ėtats-Unis. C’est un endroit où c’est l’inconnu et ça m’intrigue de pouvoir faire des performances là-bas. Il y a beaucoup de très bonnes joueuses, le niveau est très élevé et j’aime l’atmosphère, l’industrie. » La Française n’y est pas encore une vraie tête d’affiche mais à 24 ans, tout lui est encore permis, même si son sérieux coup de

barre l’été dernier lui a démontré qu’il ne faut pas courir après une multitude de lièvres à la fois. Au niveau de la notoriété, Sandrine et Céline sont à un niveau comparable. La différence, c’est que la Martiniquaise là aussi est plus entreprenante ; elle a contracté avec une boîte de com’ martiniquaise, Market One, et cela a débouché sur une campagne de pub pour Air Caraïbes avec Mike Piétrus et Kevin Séraphin. Cela a intrigué Sport Stratégie et aussi RTL qui l’a invitée dans son émission « On refait le sport » où elle a notamment expliqué qu’elle gagnait plus d’argent en Russie qu’en WNBA. « Ce type d’intervention me plaît énormément, j’aime être près des gens. » Céline aussi, mais plus à l’ancienne, autour d’un capuccino ou d’un mojito. n

Ce coup du sort est d’abord terrible pour la joueuse. Le coach parle de « petite mort » car Emmeline se préparait depuis des mois, des années pour cet Euro et c’est un grand vide qui s’est ouvert à ses pieds. Pour le groupe aussi. « Il faut communiquer. C’est comme les journalistes, il faut trouver les mots, le ton, pour sensibiliser les gens. Mais j’étais beaucoup plus en difficulté l’année dernière quand on est parti au Mondial avec toutes ces blessures. C’était difficile même pour moi de me persuader que tout soit encore possible. La seule attitude, c’est de se dire qu’il faut donner le maximum de ses ressources quoi qu’il arrive. » Et tout autant pour le club de Bourges qui venait de signer Emmeline « à vie » et sa nouvelle coach Valérie Garnier qui pouvait faire de la MVP française 2011 un mur porteur de sa future équipe. Il y a trois ans, Isabelle Yacoubou se blessait en équipe de France et la fédération pondait illico un règlement qui permettait de la remplacer à Tarbes par un joker de n’importe quelle nationalité. Sauf que Bourges ne peut pas profiter pleinement de cet amendement car l’EuroLeague n’autorise que deux joueuses « hors FIBA Europe » et les Tango ont déjà fait le plein avec deux Américaines, Cathy Joenes et Kiesha Brown. Le Bourges Basket est sur la piste d’une remplaçante européenne. Pas certain qu’elle pallie d’un claquement de doigt « l’esprit maison » de Emm la Maudite.

P.L.


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échos NBA

TRADES

DALLAS SE RENFORCE ! Mavs (Rudy Fernandez), Blazers (Raymond Felton) et Nuggets (Andre Miller) ont profité de la Draft pour s’entendre sur quelques échanges de bons procédés. À moindres frais, les champions NBA ont fait un joli coup.

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Jonathan Ferrey/Getty Images

es agapes de leur premier titre terminées, les Mavs ont déjà commencé à renforcer l’équipe qui partira à la conquête d’un backto-back. Sans sacrifier aucun de ses héros, le front office a abandonné deux choix de Draft mineurs (26e et 57e) pour enrôler Rudy Fernandez. Revanchard après des playoffs transparents (2,8 points), l’Espagnol est ravi. « Je suis si content d’être dans la meilleure équipe de la NBA », a-t-il réagi via son compte Twitter. Les Mavs sont eux aussi plutôt fiers de leur coup. « Nous gardions un œil sur ce gars depuis un moment », affirme Donnie Nelson. « Nous pensons que le joueur que nous avons obtenu nous aidera davantage que notre choix de Draft ne l’aurait fait. » Pour ne rien gâcher, les Texans ont obtenu les droits sur le meneur finlandais Petteri Koponen (30e choix en 2007), solide à Bologne cette saison (12,1 points, 2,6 rebonds et 2,1 passes en Lega). Si l’arrivée de Fernandez n’est pas forcément une très bonne nouvelle pour les intérêts individuels de Rodrigue Beaubois, elle permet aux Mavs d’avoir sous la main un nouveau starter potentiel à l’arrière au cas où DeShawn Stevenson, free agent, déciderait de monnayer ses talents cet été. En attendant de négocier avec son défenseur, Nelson voit en Fernandez le complément idéal à Jason Terry. « Il est très longiligne. Cela nous offre un backcourt un peu plus athlétique et également un peu plus de punch en attaque. » À Portland, l’échange en triangle permet à Nate McMillan de redessiner complètement la mène de son équipe. Déjà dans les petits papiers des Blazers il y a un an, Raymond Felton déménage pour la troisième fois en moins d’un an. « Il apporte de la dureté, de la passion et du caractère à notre équipe », juge Chad Buchanan, le GM intérimaire des Blazers. « Il devient meilleur chaque année et je pense qu’il va continuer à s’améliorer avec nous. »

Miller retrouve Denver Malgré un rôle de back-up qu’il n’appréciait guère à Denver, Felton a bouclé sa saison de baroudeur avec les meilleurs statistiques de sa carrière (15,5 pts et 8,3 pds). Sixième passeur et huitième intercepteur NBA (1,7 steal), l’éphémère Knick a aussi fait preuve de réels progrès dans le shoot extérieur (116 tirs à trois-points), un secteur où Andre Miller brillait par son absence. Son âge (27 ans) et sa capacité à pousser le ballon semblent davantage correspondre aux besoins immédiats des Blazers. « ll va nous apporter une option différente », confirme McMillan. « Si vous regardez notre noyau dur, la plupart des gars ont à peu près le même âge. C’est un bon groupe pour aborder les prochaines années. »

Pas forcément une très bonne nouvelle pour Rodrigue Beaubois Dans les montagnes du Colorado, le retour d’Andre Miller rend George Karl tout sourire. Depuis que l’exmeneur titulaire des Nuggets (2003-2006) avait été expédié à Philadelphia en échange d’Allen Iverson, l’entraîneur ne cessait de chanter les louanges de son ancien bras armé. « George m’a expliqué qu’Andre Miller allait rendre nos jeunes joueurs meilleurs et notre équipe plus solide », explique Masai Ujiri. Selon le GM, le vétéran est tout à fait

Direction Denver pour Andre Miller et Dallas Rudy Fernandez.

disposé à sortir du banc la saison prochaine. « Nous voulions un joueur avec du leadership, quelqu’un qui peut être un mentor pour nos jeunes gars. » En plus d’un futur deuxième tour de Draft (2013 ou 2014), les Nuggets ont récupéré les droits sur Jordan Hamilton (26e choix par les Mavs), un ailier plutôt séduisant sous le maillot de Texas cette saison (18,6 points et 7,7 rebonds). n Jérémy BARBIER


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ÉCHOS échos NBA NBA

WALSH QUITTE SES FONCTIONS Le départ du président et GM des Knicks perturbera-t-il le renouveau de la franchise ? Mike Ehrmann/Getty Images

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écidemment, rien ne vers la sortie. Selon la presse sera jamais simple à new-yorkaise, une coupe de Big Apple. Alors que salaire drastique l’aurait incité les Knicks retrouvent enfin des à plier bagages. L’influence ambitions, Donnie Walsh, grand supposée d’Isiah Thomas sur artisan du regain de forme, a les décisions prises par le décidé de jeter l’éponge. La raison propriétaire serait également invoquée ? responsable Une certaine de ce départ. usure. « Cela Sans démentir m’a demandé les relations beaucoup étroites end’énergie ces tretenues trois dernières avec son Contrairement à la saison dernière, Pat Riley ne années pour veut pas enrôler des préretraités pour ex-employeur, compléter faire cela, Thomas a nié sontout effectif. et j’arrive à court vouloir retroud’énergie. » ver son ancien Successeur ’intersaison 2011 sera forcément bien moins agitéejob. « Je que l’été n’ai 2010. d’Isiah Thomas aucune envie Pas de quatrième amigo en vue et, a priori, aucun trade majeur à la tête d’un navire en perdition, revenirNorris aux Knicks dans les tuyaux. La sélection dude meneur Cole encomme 28e position Walsh a remis les Knicks dans le président. » de la Draft porte déjà à neuf le nombre de joueurs sous contrat (Wade, sens de la marche en se débarrasEn attendant l’embauche James, Bosh, Haslem, Miller, Anthony, Ilgauskas, Pittman). sant progressivement des contrats Selon Pat Riley, James Jones et Eddie d’un nouveau GM, c’est Glen House activeront l’option leur Grunwald, le vice-président des mirobolants qui gangrenaient la permettant de rester une saison supplémentaire sous le soleil de Floride. opérations basket, qui assurera masse salariale du club. « Dans un free-agent, Quant à Mario Chalmers, restricted Miami a l’intention de temps relativement réduit avec les l’intérim. Le changement dans s’aligner sur d’éventuelles propositions extérieures. Une fois ces détails l’organigramme aura-t-il un effet Knicks, Donnie a eu un impact inréglés, il n’y aura donc que quelques jobs disponibles dans la petite domino ? Mike D’Antoni, contesté croyable, se ressentira entreprisequi menée par Wadependant et compagnie. « Il restera dans le roster deux depuis l’élimination au premier les nombreuses années venir », a ou trois places que nousàvoulons conserver pour être certains que lorsque tour, pourrait très vite faire les salué le propriétaire James Dolan. la free agency arrivera, nous aurons l’opportunité d’engager des joueurs jeunes et énergiques », explique Riley. frais du départ de Walsh, son Isiah tire les ficelles ? seul véritable soutien au sein du Malgré cet hommage, il se front office. n Les papys au placard murmure que Walsh a été poussé Free agents, Juwan Howard (38 ans), Erick DampierJérémy (35 ans), BARBIER Jamaal

LE HEAT PRÉPARE DEMAIN

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Nathaniel S. Butler/NBAE via Getty Images

PLUS JEUNE ET PLUS RAPIDE ?

Magloire (33 ans) et Mike Bibby (33 ans) peuvent d’ores et déjà chercher un nouvel employeur. Le coup de mou offensif du Heat pendant les playoffs (92,7 points contre 102,1 en saison régulière) incite le front office à rajeunir l’équipe pour mieux modifier sa stratégie. « La décision reviendra à Erik mais je pense qu’il va essayer de générer davantage de jeu de course l’année prochaine. Nous ne nous sommes pas vraiment assis pour en discuter depuis la fin de la saison mais nous voulons obtenir joueurs • Sans des nouvelles derapides. » son employeur depuis l’épilogue de la saison, Kurt Les besoins essentiels Heat selesituent une fois l’intérieur. Le Rambis ignore s’il seradutoujours coach encore des Wolves à laàrentrée prochaine. Le mutisme David Kahn, son GM, l’exaspère légèrement. mène marché estivaldeproposera joueurs « majeurs » (Glen Davis, Kris« Chacun Humphries, le business commeDalembert) bon lui semble. Si vous me(Kwame demandez si c’est ce que Carl Landry, Samuel et role players Brown, Yi Jianlian, j’aurais fait, maisEddy réponse non.tant Ce n’est comme celacollectif que j’aurais Josh McRoberts, Curry)estmais qu’unpas nouvel accord ne géré les choses, mais tout le monde est différent. » Installé à Minneapolis depuis sera pas signé, difficile d’imaginer quelle somme le Heat pourra dépenser. deux ans, l’ex-assistant de Phil Jackson n’a remporté que 32 victoires aux « Une fois que nous connaîtrons les nouvelles règles, nous allons essayer commandes d’une équipe en vaste chantier. Sous contrat jusqu’en 2013, le d’être agressif comme nous ne l’avons jamais été sur le marché des free Californien plaide pour sa cause. « De mon point de vue, j’assure mon travail. agents », promet Riley. L’éventuelle instauration d’un salary cap fixe pourrait Je suis toujours le coach de cette équipe jusqu’à ce quelque chose arrive. » sérieusement restreindre leurs recherches. n J.B.

EN BREF

C’est officiel, Kevin • Peut-être pour ne McHale plus jamais aêtre paraphé un contrat de associé aux événements quatre en faveur qui ont saisons longtemps fait sa des Rockets. Engagé pour ramener –réputation, Ron – mauvaise les Texans en playoffs dès Artest a décidé de changer la saison prochaine, il devra faire sans Brad Miller, opéré du genou par microfracture et out jusqu’en janvier. Quid du free agent Yao Ming ? « Je pense qu’il va se donner la meilleure chance pour revenir. Ce n’est pas de mon contrôle mais qui ne voudrait pas de Yao ? »… Le job d’assistant-coach est précaire. Souvent renouvelés à la fin de chaque saison, les hommes du banc redoutent le lock-out plus que les joueurs. C’est le cas à Memphis où, malgré le bon parcours des Grizzlies, les quatre assistants de Lionel nom et prénom. Si lesHollins autorités ne seront pas prolongés américaines valident sa – et non rémunérés – tant qu’un demande, Ron-Ron s’appellera nouvel accord salarial « Metta World Peace »ne dès sera trouvé… Même s’il le 26 pas août… On s’en doutait n’a pas eu le loisirn’a d’exploiter un peu, Memphis pas les talents de d’Enes Kanter à l’intention continuer Kentucky, estime l’aventure John sans Calipari Marc Gasol. que le futur lottery pick a tout Les Grizzlies ont logiquement d’un grand. « Les équipes activé leur qualifying offer. qui ne le prendront pas vontsur le À condition de s’aligner regretter. C’est un joueur qui les offres concurrentes, peut réellement dominer sous les l’équipe surprise des playoffs panneaux. Il peut être unbig big man pourra conserver son du genre de Karl Malone. man… Detroit refuse de»… Si Dwight Howard affirme à qui choisir son nouveau coach veut l’entendre qu’il n’a pas à la légère. Après Lawrence l’intention de quitter Orlando, Frank et Mike Woodson, Bill il vient tout de même d’indiquer Laimbeer et Pat Ewing ont qu’il neun prolongerait pas son passé premier entretien contrat cettrès été.convoité… « Je veux pour cedès poste vraiment un titre Un tempsgagner annoncé en mais je veux être certain que tout le partance pour le championnat monde dansLeandro cette équipe a le a brésilien, Barbosa même objectif. »

Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images

INSTABILITÉ À NEW YORK

J.B.

RIFIFI AUX WOLVES

finalement décidé d’honorer sa dernière année de contrat aux Raptors… Toujours en attente d’une prolongation à Denver, son compatriote Nene a annoncé qu’il ferait l’impasse sur la sélection et le tournoi des Amériques cet été.

Glenn James/NBAE via Getty Images

Jérémy BARBIER

Rocky Widner/NBAE via Getty Images

LE RAS-LE-BOL DE RAMBIS

J.B.


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JUIN 2011

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Evan Fournier, Joffrey Lauvergne, Vincent Pourchot, ASVEL, la draft…

Reportage

Boris Diaw à Bordeaux

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BN 558

Jacques Monclar... Rétro : Robert Smith... Chalon

Nom :


27

événement

DRAFT 2011

BIYOMBO :

« JORDAN ÉTAIT IMPRESSIONNÉ »

Trévise qui ne s’était pas bien passé. Il m’a dit que ce sont des trucs qui peuvent arriver, qu’il ne fallait pas m’inquiéter, que les gens m’ont vu jouer depuis longtemps. Je pensais la même chose. J’ai fait une bonne saison, j’ai réalisé un bon Hoop Summit. Et je savais qu’à la fin j’allais être drafté.

Jennifer Pottheiser/NBAE via Getty Images

Nathaniel S. Butler/NBAE via Getty Images

Et il y a un an de cela, tu te voyais aller en NBA aussi vite ? Non, je pensais à cette époque que cela prendrait deux ans. Juste après j’ai commencé à jouer en ACB, cela se passait bien et je m’étais dit que j’allais mettre mon nom à la Draft de cette année pour voir un peu qui était intéressé.

David Stern et Bismack Biyombo. À droite, Kyrie Irving, numéro 1 de la Draft.

Sept joueurs européens ou formés en Europe ont été choisis au premier tour, dont quatre dans les sept premiers choix. Un point d’interrogation demeure au-dessus de la tête du Congolais Bismack Biyombo (2,06 m, 18 ans). Avec son envergure de 2,30 m, le natif de Lubumbashi (RDC) est un phénomène de la nature. Choisi en septième position par les Charlotte Bobcats de Michael Jordan, le jeune intérieur formé à Fuenlabrada nous raconte sa Draft. Par Pascal GIBERNÉ, à New York

C

omment s’est déroulé ton work-out à Charlotte en présence de Jordan ? Très intéressant. Il était impressionné. J’ai même pris une photo avec lui en disant : peut-être que l’on va se revoir et si ce n’est pas le cas, cela me fera un souvenir. Mais je crois que tu as aimé mon work-out. Il m’a répondu : Oui, oui. On s’est mis à blagué comme ça. Les Bobcats étaient l’équipe te désirant le plus ? Le manager de Charlotte (Rick Cho) était plus intéressé que tout le monde, il appelait tout le temps, le matin, le soir, c’était dingue. Et quand on était assis à la Draft, il a envoyé un message à Igor mon agent pour lui poser la question : Tu as du nouveau ? On lui a dit : non. Alors que l’on attendait, Enes Kanter s’est tourné vers moi et m’a dit : si je ne suis pas pris en troisième position je suis dans la merde. (Il rit) Le choix de Sacramento est arrivé, on a reçu un message quelques instants avant qui disait : Bismack est un joueur de Michael Jordan (ndlr : les Kings ont tradé Bismack à Charlotte).

Qui, des Bobcats, est venu te voir en Espagne ? Scott, le bras droit de Jordan, et Cho, le GM, sont venus souvent à Vitoria. Ils ont passé deux jours avec moi, ils ont observé mes entraînements. Et puis Rich était le manager général de Portland (ndlr : il a été renvoyé en mai dernier) et quand je suis venu pour le Hoop Summit, il a pu voir plusieurs de mes entraînements et le match. À ce moment-là, il m’a dit qu’il allait tout faire pour monter dans la Draft afin de m’avoir. Et quand il a été engagé par Charlotte, il m’a dit : je n’ai plus besoin de bouger du numéro 21 au numéro 9. Mais quand on lui expliqué la situation (ndlr : que Toronto était intéressé), il a dit : bon je vais encore essayer de bouger. Il y est arrivé ! Vous avez parlé de quoi avec Jordan ? À la fin de l’entraînement, il a pris l’équipe qui avait les jerseys blancs et moi je jouais avec les jerseys noirs. Ils ont mis en place les systèmes et on a joué en trois-contre-trois et Jordan a perdu le match. Il a dit que certains de mes contres n’avaient pas été bons, que cela aurait dû être des paniers. On a bien rigolé. On a commencé à parler de mon work-out de

Quel était ton but en allant au Hoop Summit ? Montrer aux gens qui j’étais car la majorité ne me connaissait pas. J’étais un gars nouveau, tout le monde était surpris. Et après le match j’ai dit à tout le monde dans le vestiaire que j’allais en NBA. Quels sont tes objectifs pour l’année prochaine ? J’ai un très long été pour essayer d’être le meilleur possible sur un terrain de basket. n

LE PREMIER TOUR Rang 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

Joueur Kyrie Irving Derrick Williams Enes Kanter (TUR) Tristan Thompson (CAN) Jonas Valanciunas (LTU) Jan Vesely (CZE) Bismack Biyombo (RDC) Brandon Knight Kemba Walker Jimmer Fredette Klay Thompson Alec Burks Markieff Morris Marcus Morris Kawhi Leonard Nikola Vucevic (MNE) Iman Shumpert Chris Singleton Tobias Harris Donatas Motiejunas (LTU) Nolan Smith Kenneth Faried Nikola Mirotic (ESP) Reggie Jackson MarShon Brooks Jordan Hamilton JaJuan Johnson Norris Cole Cory Joseph Jimmy Butler

Franchise Cleveland Minnesota Utah Cleveland Toronto Washington Charlotte (de Sacramento) Detroit Charlotte Sacramento (de Milwaukee) Golden State Utah Phoenix Houston San Antonio (d’Indiana) Philadelphia New York Washington (d’Atlanta) Milwaukee (de Charlotte) Houston (de San Antonio) Portland Denver Chicago (de Houston) Oklahoma City New Jersey (de Boston) Portland (de Dallas) New Jersey (des L.A. Lakers) Miami (de Chicago) San Antonio Chicago


28

événement

LNB / Catherine Steenekeste

Le nouveau bureau de la LNB, en compagnie de Jean-Pierre Suitat, président de la FFBB, et Jean-Luc Desfoux. De gauche à droite : Christophe Le Bouille, Jacques Auzou, Jean-Pierre Siutat, Alain Béral, Dominique Juillot, Jean-Marc Jehanno et Jean-Luc Desfoux.

LE NOUVEAU COMITÉ DIRECTEUR • Jacques Auzou (président de Boulazac) • Yann Barbitch (vice-président du SNB) • Alain Béral (personnalité qualifiée, président de la LNB) • Emmanuel Brochot (président de Roanne) • Patrick Chiron (président de Cholet) • Pierre Dao (personnalité qualifiée issue de la FFBB) • Jacques Deneux (élu FFBB) • Jean-Luc Desfoux (personnalité qualifiée, ancien président de la LNB) • Christian Devos (président de Gravelines) • Jean-Pierre Goisbault (président de l’UCPB) • Jean-Marc Jehanno (élu FFBB) • Jean-Christophe Jonon (président de Vichy) • Dominique Juillot (président de Chalon) • Christophe Le Bouille (président du Mans) • Philippe Legname (élu FFBB) • Jacques Monclar (personnalité qualifiée) • José Ruiz (président du SCB)

BÉRAL PAR ACCLAMATIONS

CARTE BLANCHE ? Candidat unique à la succession de Jean-Luc Desfoux, intérimaire après le décès de René Le Goff, Alain Béral (57 ans) est, depuis lundi, le cinquième président de l’Histoire de la LNB. Plébiscité, le Tarnais a tenu un discours volontariste sur plusieurs sujets. Il est attendu sur les faits. Par Fabien FRICONNET et Thomas FÉLIX

«

Je ne vais pas travailler pour être réélu mais pour servir le basket. Je me sens responsable de quelque chose donc j’y vais mais je ne veux pas de destin personnel, je n’en ai pas besoin. La structure de la ligue doit s’ouvrir, il y a des élus mais il y a des gens non élus vers qui je vais me tourner. La LNB est ouverte, on va pouvoir discuter et partager mais en tant que chef d’entreprise (*), je sais qu’à un moment il va falloir décider, ce qui était parfois difficile avant. À la ligue, on a trop souvent discuté et parfois pas assez décidé par peur de faire quelque chose. C’est le début de l’inertie et moi je prône le mouvement. » Voilà le ton qu’Alain Béral veut donner à sa présidence. C’est en tous cas le discours qu’il a tenu devant le petit groupe de journalistes (quatre) venus s’informer de ses projets, lundi, au Salon de la Maison de l’Aveyron, à Paris, au terme d’une élection qui n’en était pas une

puisque l’ancien sponsor puis président de l’Élan Béarnais, porteur d’un projet collectif, était le seul candidat. Le comité directeur a d’ailleurs été reconduit quasi intégralement, seuls MM. Fra et Lemonnier, respectivement présidents de Nancy et du Havre, n’ayant pas pu conserver leur siège. Le ton ? Pas d’ambition personnelle, de l’ambition, de l’ouverture mais une volonté de trancher et un savoir-faire entrepreneurial. A priori, tout à fait ce que chacun avait envie d’entendre. Dans le détail : une attention portée au marketing et à la communication, un souhait de meilleure représentativité du basket français au niveau européen, une réforme du championnat espoirs ainsi que de la formule des playoffs. Et vite. Mais aussi quelques annonces à valeur symbolique (intention d’imposer des temps-morts en français, avec amendes à la clé, travail de réflexion sur les « valeurs du basket », com-

mission des relations avec les médias, désir d’instaurer l’arbitrage vidéo, création d’un « comité des sages » composé de présidents historiques…).

Peser sur l’Euroleague

M. Béral, secondé par Dominique Juillot, premier vice-président (et ancien potentiel candidat grognon), entend identifier la « marque LNB » et la vendre. « Le plus gros chantier, c’est le marketing. Ce sera la plus grosse commission, menée par Richard Dacoury et moi », pose l’Albigeois, dont on peut imaginer – et espérer – que son parcours professionnel lui a permis de constituer un carnet d’adresses opulent. « Nos objectifs ne sont pas qu’économiques. Il faut d’abord identifier les clients du basket correctement, les vrais. On doit ensuite se poser des questions. Qu’est-ce que l’on peut dire aux entreprises pour nous rejoindre ? On rejoint


29

événement

« L’année prochaine, avoir au moins quatre ou cinq partenaires de plus au niveau national et de doubler ce chiffre l’année suivante » Alain Béral

la question des valeurs (du basket) que l’on doit identifier. Une fois que l’on donne ça, on peut discuter. L’objectif est donc pour l’année prochaine d’avoir au moins quatre ou cinq partenaires de plus au niveau national et de doubler ce chiffre l’année suivante […] Notre championnat de Pro A doit être tracé en termes de marketing. On doit produire quelque chose d’identifiable immédiatement. Quand on pénètre dans une salle, on doit savoir que l’on est en Pro A. Il faut que le produit Pro A soit connu et reconnu. » L’identité de la Pro A et son poids économique doivent être des points d’appuis pour dialoguer avec l’Euroleague, estime Alain Béral, qui entend réclamer une deuxième place garantie pour les clubs français. « Le premier projet, ce sont les relations étroites avec l’Europe et le management européen […] Nous allons faire une grosse délégation pour Barcelone car il y a des grosses discussions début juillet. La ligue doit être présente […] Il faut aller à Barcelone parce ce que l’on a des choses à dire, prendre rendez-vous, pas attendre qu’on

nous convoque pour voter. Il se trouve que je vais à Barcelone souvent pour affaires, ce sera plus facile pour moi. »

Proche de J.P. Siutat

Parmi d’autres, deux dossiers concrets : la réforme du championnat espoirs et celle de la formule des playoffs. « La formule du championnat est un chantier urgent », pose le président. « J’ai une conviction : les playoffs sont obligatoires pour les aficionados. Je vais les défendre. On va décider le plus rapidement possible mais je suis partisan d’une finale en cinq manches car c’est un deuxième championnat, les playoffs, et c’est la matrice du basket. Aucun autre sport n’a ça ! Concrètement, si on décide de passer en 3-3-5, on le décide complètement, immédiatement et définitivement, avant la reprise du championnat dans ma tête. Mais pour 2012, il paraît difficile de changer le 3-3-1. » Le championnat espoirs ? Il faudra s’entendre avec la Fédération. Mais là aussi, assure M. Béral, il n’y aura aucun souci. « Une réforme

importante. Il y a eu assez de non-décision. Je me suis rapproché de la Fédération pour intégrer les espoirs dans un championnat national. Il y aura de l’enjeu, des vrais matches, face à d’autres équipes. C’est ambitieux car il faudrait une refonte de la N2 et de la N3 pour intégrer seize équipes qui ne pourront pas descendre. On peut imaginer par la suite des playoffs espoirs. On travaille avec la Fédération dans l’intention d’aboutir à ce type de championnat […] Je connais Jean-Pierre Siutat, j’étais sponsor de Tarbes lorsqu’il en était président. Je peux vous dire que l’on se voit pratiquement une fois par semaine depuis quelques mois. Nos rapports sont très ouverts, très positifs. Les sujets de friction entre la Fédé et la LNB, le public français n’en a rien à foutre, ce qui lui importe, c’est le basket. » À suivre… n (*) M. Béral a été PDG de Quick France, Directeur général de la Brioche Dorée et est actuellement Président du directoire de la CIAT (groupe André Trigano).

LE 5e PRÉSIDENT Période 1987-99 1999-03 2003-10 2010-11 2011-

Président Jean Bayle-Lespitau Alain Pelletier René Le Goff Jean-Luc Desfoux Alain Béral


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échos EUROPE

EN BREF TRANSFERTS EUROPE

Gary Dineen/NBAE via Getty Images

Nouvelle ère au CSKA qui reconstruit autour de Ramunas Siskauskas. Après Sammy Mejia, le CSKA a recruté Nenad Krstic (2,13 m 27 ans)

M.Gregolin / Ciamillo & Castoria

pour deux saisons. Un retour en Euroleague, sept ans après, pour le pivot serbe aux 419 matches NBA (9,1 pts et 5,3 rbds avec Boston pour terminer la saison)… Après une seule saison en ACB, Terrell McIntyre (ex-Malaga) revient en Italie, à la Virtus Bologne… Omar Cook (ex-Valencia) arrive à Milan pour deux saisons. Cook possède un passeport monténégrin (voir ci-dessus).

SÉISME EN GRÈCE

ITALIE : OMAR THOMAS RISQUE GROS

PASSEPORT BIDON ! Le MVP de la Lega, Omar Thomas (1,97 m, 29 ans) a joué toute la saison avec un faux passeport slovène. L’ex-Palois risque de lourdes sanctions.

L

e site slovène Zurnal 24 avait ébruité l’affaire à la fin du mois de mai. D’après le ministère de l’intérieur slovène, il n’existait pas de citoyen slovène du nom d’Omar Abdul Thomas ! De fait, le joueur d’Avellino ne pouvait avoir acquis son passeport qu’illégalement. Le 20 juin, le joueur a été arrêté par les services des douanes à l’aéroport romain de Fiumicino. En cause, son (faux) passeport slovène, semble-t-il volé. Le joueur a dû présenter un deuxième passeport valide, américain celui-là, pour être autorisé à rentrer en Italie. D’après le Ministère de l’intérieur slovène, il faut posséder une résidence en Slovénie pour prétendre à un passeport. Thomas n’en possède pas. En fait, il n’aurait mis les pieds qu’une seule fois en Slovénie avec un ancien agent – remercié depuis – pour retirer le précieux sésame. Précieux, puisqu’il lui a permis de décrocher un contrat juteux de deux saisons à Avellino. En raison de quotas très stricts sur les extra-communautaires (*), les double-passeports sont très recherchés en Lega. Et monnayés en conséquence. Les naturalisés bulgares, macédoniens ou encore géorgiens ont fleuri dans la Botte depuis quelques années (Mc Calebb, Jaaber ou Marques Green sont dans ce cas). Thomas alias « Black Jesus » était le premier à se fournir en Slovénie.

Miles Simon avait pris trois ans Le joueur risque gros. Il passera devant la Cour Fédérale à Rome le 6 juillet, et devra désigner celui qui lui a remis le passeport en main propre. La Cour décidera de la sanction – de la peine ? – infligée. D’après plusieurs médias italiens, Thomas échappera difficilement, dans le meilleur des cas, à une suspension. Il y a dix ans, l’Américain de Livorno, Miles Simon, avait écopé d’une suspension de trois ans, réduite plus tard à deux ans, pour avoir joué avec un faux passeport tchèque. « Nous n’avions pas de raisons de penser qu’il y avait des irrégularités », a indiqué Antonello Nevola, le GM d’Avellino. Le club serait prêt à lancer une action en justice contre son joueur, pour réparer le préjudice financier subi. Inutile d’espérer récupérer un buy-out en cas de transfert si le joueur est suspendu. Le MVP de la saison était annoncé à Sienne ou à Milan. Il risque fort de se retrouver sans club à la rentrée.n Antoine LESSARD

(*) Deux options sont offertes : A : 2 US + 4 Européens + 4 Italiens (dont 1 seul naturalisé) pour compléter un roster de 10 joueurs (5 sur 11, 6 sur 12…). B : 3 US + 2 Européens + 5 Italiens sur 10.

Les frères Angelopoulos, propriétaires argentés d’Olympiakos, ont annoncé leur intention de quitter la présidence et de dégraisser sérieusement l’effectif pour rembourser les dettes. Les salaires des joueurs n’auraient pas été versés depuis quatre mois. Dans un communiqué, les frères Angelopoulos ont par ailleurs sévèrement critiqué l’arbitrage grec, favorisant leur adversaire en finale, le Panathinaikos. Dans le même temps, les frères Giannakopoulos cherchent un nouvel acquéreur au Panathinaikos. Zeljko Obradovic s’est dit inquiet. À suivre…

A.L.


31

Salut ! Ça va ?

Propos recueillis par Romain MOLINA

MAX

revenir en France. Puis au fil du temps ça allait.

E KOUGUè(LeR Mans)

Allez, un autre cliché : les Genevoises, et les Suissesses en général, sont réputées pour ne pas être les plus vilaines. Tu confirmes ?

(Il rigole) Ce n’est pas une erreur. Elles sont bien, c’est vrai !

S

alut Max, ça va ?

En France, le public te connaît surtout

Très bien, très bien. Je suis heureux de revenir en France.

comme un dunkeur moins comme un shooteur à trois-points. Pourtant, c’est plutôt ta spécialité…

Quand tu gagnes le concours de smashs, tout le monde croit que tu es juste un dunkeur. J’essaye de montrer que je sais aussi shooter (il sourit).

Est-ce que tu as été étonné qu’un club du standing du Mans aille te chercher aux Lions de Genève ?

Cet été, tu vas jouer la CAN avec le

Je ne m’y attendais pas vraiment, j’ai été un peu surpris, c’est vrai. Mais j’en suis heureux (il rigole). Être demandé par une équipe de Pro A, c’est une satisfaction.

Centrafrique. Pourtant, tu es d’origine congolaise…

En fait, je suis né à Brazzaville mais mon père est centrafricain. J’ai commencé un peu le basket en Centrafrique avant de venir au Congo.

Jouer en Suisse était un

Tu peux un peu nous présenter ta

choix ou une obligation ?

sélection ?

Plus une obligation à cause de la règle JFL. Ça a causé un petit problème, j’ai fait les démarches, ça a pris du temps et c’est pour ça que je suis parti en Suisse. Il fallait que je joue. (ndlr : Max est désormais JFL)

Je n’ai pas encore vu la liste des sélectionnés car ils ont envoyé des lettres. Je verrai au stage qui sera là mais il y aura déjà Romain Sato, Mickaël Mokongo et peut-être Maxime Zianveni. Il ne sait pas encore car il a eu des blessures toute la saison et va peut-être se reposer.

Le niveau du championnat se

Qui est votre capitaine ?

rapproche-t-il de la Pro B ?

Lionel Bomayako (32 ans, ancien de Brest, Nanterre et Quimper notamment), il joue à Zurich.

Allez, un petit cliché : les Suisses romands ne sont pas réputés pour être des brutes de travail. As-tu quand même pu progresser aux entraînements ?

, N E I B T N O S S E S S « LES SUISSE C’EST VRAI ! »

Pas trop aux entraînements, plus avec les matches. Quand on joue sur toi, que les adversaires essayent de te couper du ballon, de te bloquer, c’est à toi de t’adapter. J’ai progressé là-dessus : créer mon shoot, jouer un peu pour moi quand l’équipe en avait besoin. ‍Ça a quand même été dur.

J’imagine que tu as dû le chambrer après ton 7/15 à troispoints contre son club...

(Il rigole) C’est quelqu’un que je respecte beaucoup donc je ne peux pas trop le chambrer quand même.

Tu as l’air très attaché à tes couleurs… Tu restes satisfait de ta saison ?

Il y a eu des hauts et des bas. J’étais content car j’avais du temps de jeu. C’était à moi de gérer l’équipe dans les moments durs, j’ai gagné en expérience toute l’année.

As-tu ressenti des différences dans la vie quotidienne ?

Oui, ça m’a pas mal changé. Au début, je n’avais pas ma tête là-bas, je voulais

Oui, c’est un rêve d’enfant. J’ai toujours voulu jouer pour mon pays, ça représente quelque chose d’énorme pour moi. J’ai eu la chance qu’ils m’appellent, je ne pouvais pas refuser. n

Jean-François Mollière

Il y a quelques équipes qui valent la Pro B et d’autres qui ont un niveau plus bas on va dire.


11 & 12 juin 2011

M O N TS À SA IN T JE AN DE

1 1 0 2 s r u e u q n i Les Va Niveau départemental féminin

Niveau départemental masculin

LOIRE SAUMURT 49 (49) BASKE

AU HAGETM(40) BASKET

Niveau régional féminin

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TERRE JSF NA(9N2)

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Création : www.loran-g - Crédit photos : Antoine Bock

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