BasketNews 563

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l’hebdo du basketball

JEUDI 4 août 2011 - N° 563

Kirilenko… Bleuets et Bleuettes… Limoges… Espinosa… Comment la Pro A recrute… Batum… Besson… Les Frères À L’euro

LES JOUEURS L’ÉTÉ

BOSSEURS OU GLANDEURS ?

ERMAN KUNTER :

« APPROCHÉ PAR DES CLUBS TRÈS CONNUS »

MARDI : ESPAGNE-FRANCE

Hervé Bellenger / IS

ÇA, C’EST DU TEST ! AVEC OU SANS NOAH ? M 03252 - 563 - F: 3,00 E

BasketNews n°563 - jeudi 5 août 2011 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

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ZONE-MIXTE

03

Prises de position

Le BCM Gravelines est-il sur-armé pour la Pro A ? oUI

NON

Par Yann CASSEVILLE

Par Jérémy BARBIER

D

Hervé Bellenger / IS

ois-je comprendre que Monsieur Jérémy Barbier prend les internautes de BasketNews.net pour des jambons ? Dans le sondage de la semaine passée, à la question « quelle équipe a réalisé le meilleur recrutement ? », vous étiez, chers internautes, 53% à répondre Gravelines. Derrière ? Cholet… 11%. Le BCM a été plébiscité. Un tel plébiscite ne peut être le fruit d’une hallucination collective car, non, nos internautes ne sont pas des jambons ; ce résultat en lui-même répond à la question ici posée. Il y a ceux qui arrivent : Albicy, Landry, Loum, Vaty. Il y a ceux qui partent, comme Woodside et Sene. Ils vont manquer, c’est évident mais n’oublions pas que le meneur, aussi talentueux soit-il, s’est planté chaque année en playoffs. Pour le pivot, un Vaty à 100%, ça en impose aussi. Le BCM, par rapport à 2010-11, a de plus ajouté un profil à son effectif : le 3-4 remplaçant, Landry, qui a reçu des commentaires dithyrambiques de Fred Forte dans la presse. Et il y a ceux qui restent : Akpomedah, Bokolo, Issa, Johnson, Jomby. Le BCM est en avance sur les autres demi-finalistes de 2010-11 : l’ASVEL a perdu son cinq majeur, Cholet son MVP Mejia, Nancy est dans le flou. La semaine dernière, j’étais comme vous, je me disais : le BCM, c’est fort, et ça le sera encore plus quand le club aura trouvé son combo non-JFL pour suppléer Albicy-Bokolo. Hervé Beddeleem a annoncé que la recrue serait « un très fort joueur » ou qu’il y aurait… deux recrues. Là, je me suis dit : le BCM, ça sera très fort. Ensuite, je me suis fait une petite séance de calcul mental : Johnson + Landry + un ou deux non-JFL = 3 ou 4 non-JFL = Gravelines, en cours de saison, aura toujours 1 ou 2 place(s) « d’étrangers » à pourvoir. Parfait pour affronter les déceptions, les blessures, les coups de froid à l’hiver… Et là, je me dis : le BCM, ça sera très, très fort ! n

Sondage

Jea Cho

N

e nous emballons pas ! Au cœur d’une intersaison qui, avouons-le, manque réellement de signatures ronflantes, Gravelines est peut-être le club qui a le mieux tiré son épingle du marché estival. Bien armé, le BCM ? Pas de doute. Plus fort que la saison dernière ? Pas certain. Sur-armé ? Pas du tout. Sur-armé équivaut à dominant, or depuis 2004 et le dernier titre palois, le concept d’hégémonie a déserté la Pro A. Deux mois après l’épilogue d’un championnat toujours plus ouvert, il serait péremptoire d’imaginer un BCM écrasant la concurrence dès la reprise. Sans compter Abdoulaye Loum – davantage un investissement qu’un joueur majeur dans l’immédiat – trois petits nouveaux (Albicy, Vaty, Landry) ont rejoint le Nord. Au cas par cas, sont-ils plus forts que leurs prédécesseurs ? Ça se discute. Dans un registre certes différent, Andrew Albicy devra faire oublier Ben Woodside, défenseur moyen mais scoreur plus talentueux (14,3 points et 5,7 passes contre 11,1 unités et 4,5 passes pour l’ex-Parisien). Albicy, 18 titularisations en carrière, doit également passer au révélateur de deux matches par semaine et, surtout, d’un partage plus étriqué des responsabilités. Rien ne dit que l’international manquera la transition, mais le principe de précaution ne peut être occulté. Au poste 5, Saer Sene (12,6 points, 7,8 rebonds en playoffs) laisse sa place à Ludovic Vaty (8,3 points, 5,1 rebonds). Sans faire injure au Français, le BCM aurait été plus séduisant avec le big man sénégalais dans son roster. Reste Marcus Landry, un basketteur prometteur dans le contexte très débridé de la D-League, mais un rookie au niveau européen. Seuls les premiers matches amicaux permettront d’évaluer convenablement le bonhomme. En attendant, les prétendants nordistes n’apparaissent pas encore surdimensionnés pour l’Hexagone. n

Qu’avez-vous pensé des deux matches des Bleus contre le Canada ?

Encourageant

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 1225 réponses, décompte arrêté mardi.

56%

Satisfaisant

23%

12%

Excellent

5%

Décevant Inquiétant

2%

2%

Jean-François Mollière-FFBB

Moyen


04

sommaire

DISPONIBLES

06 LES BLEUS AVANT L’ESPAGNE

• Deux victoires contre le Canada, c’est plutôt bien. Fabien Causeur, insuffisamment remis d’une blessure, contraint de quitter les Bleus, c’est moins bien. Kévin Séraphin qui s’affirme, c’est bien. L’absence de Joakim Noah prolongée, c’est moins bien. De Colo titulaire et Boris Diaw en poste 4, c’est bien. L’Espagne mardi chez elle, c’est dur ! Avec les Bleus, on ne s’ennuie jamais.

08 LA GAZETTE DE L’EURO

• Il y a quatre ans, la Russie était championne d’Europe, en battant l’Espagne à Madrid en finale. Depuis, l’équipe de David Blatt était rentrée dans le rang tout en restant dangereuse. Mais avec le retour de Kirilenko et Khryapa, l’ambition revient. Le coach pense que son équipe peut remporter l’Euro.

09 LE FEUILLETON DE L’EURO 11 ÉCHOS EUROPE 12 L’ÉTÉ DES BLEUS

• Comme chaque semaine, BasketNews se penche sur le sort des diverses sélections nationales jeunes, masculines et féminines.

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Seulement

• Limoges a trouvé son meneur. Il s’appelle Kyle McAlarney et vient de Grèce Une ligue d’été réservée aux joueurs en recherche d’un contrat, ça existe. Ça se tient à Limoges.

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15 ESPINOSA, 27 ANS, COACH PRO

• Julien Espinosa. Un nom qui n’évoque pas grand-chose pour la plupart des gens. Et pourtant, ce jeune entraîneur de 27 ans est désormais à la tête de l’Olympique d’Antibes. Dans son cas, il se pourrait bien que la valeur n’attende pas le nombre des années.

16 LES JOUEURS ÉTÉ, ÇA MARNE OU PAS ?

• Que font les joueurs français pendant l’été ? Sont-ils à la salle, à travailler leur jeu ? Ou font-ils du physique, pour garder la forme ? Ou sont-ils plus barbecue et cocktail ? Frédéric Tripodi a mené l’enquête.

18 ENTRETIEN AVEC ERMAN KUNTER

• La défaite en finale – presque – digérée, Erman Kunter et Cholet entament un nouveau chapitre de leur histoire commune. Prolongé jusqu’en 2013, le coach turc termine de modeler un effectif qui a perdu ses meilleurs étrangers cet été. Qualifiés pour le tour préliminaire de l’Euroleague, les champions 2010 auront peu de temps pour se mettre en ordre de marche avant cette première grande échéance.

20 LE RECRUTEMENT EN PRO A 22 LA GAZETTE DU LOCK-OUT

• La FIBA a ouvert les vannes et autorisé les joueurs NBA à signer où bon leur semble. Pendant ce temps-là, entre la NBA et le syndicat, on a ouvert une petite porte pour le dialogue.

23 SALUT ÇA VA, JEAN-PAUL BESSON ? BasketNews

RÉDACTION AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York).

Directeur Marketing et Promotion Frédéric CARON

Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com)

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER  David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). Ont collaboré à ce numero : Yann CASSEVILLE, Gautier SERGHERAERT, Claire PORCHER et Frédéric TRIPODI. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - c.pelleray@norac-presse.fr)

PUBLICITÉ RÉGIE Hexagone Presse – 12 rue Notre-Dame des Victoires – 75002 Paris Patrick GOHET (09-54-04-72-66), hexagone@hexagonepresse.com Loïc BOQUIEN (06-87-75-64-23), lboquien@hexagonepresse.com

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RÉALISATiON GRAPHIQUE Conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artistique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse)

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05

édito

AH ÇA, ÇA CHANTE FORT ! Par Fabien FRICONNET

Pas de déchet, pas de pitié Car la « ÑBA » n’a pas fait beaucoup de prisonniers. Depuis le 68-98 que lui a collé la France (hé, hé) lors du match pour le bronze à l’Euro 2005, à Belgrade, l’Espagne a été assez peu magnanime avec la concurrence. Tenez-vous bien (tenezvous mieux !), elle a remporté 73 des 85 matches qu’elle a disputés. Soit, pour ceux qui ont la flemme d’aller chercher la calculatrice, 85,8% de victoires. En amical : 39-2 ; en compétition : 34-10. Pour l’anecdote, l’Espagne est restée invaincue – soit 28 succès de rang – entre le 26 juillet 2006 et le 5 septembre 2007. Dans son sillage, elle a laissé des cadavres exquis :

Pascal Allée / Hot Sports

L

a « ÑBA », la « Roja », « El equipo de oro »… « La Bomba », « Rrrruuuudyyy », « Rrrrrickyyyy »… Ouais, ouais, ouais… Bla, bla, bla... En sourdine, un peu ! Ah, il y avait un temps où ils faisaient moins les fiers, les Ibères ! Surtout quand il s’agissait de croiser la route des « Galos ». Les « Galos », c’est nous, les Français. Les « Gaulois », quoi, c’est comme ça qu’ils nous appellent. On était leur bête noire. Pensez-donc que lors des treize premiers matches entre les deux nations, nous autres nous sommes imposés douze fois ! La première opposition ? Le 7 mars 1943 – sale époque – à Toulouse. Un score final de « type quart-temps » : 25-24 pour la France. La deuxième rencontre : victoire des Bleus à Madrid s’il vous plaît, le 7 mai 1948 – il faisait déjà meilleur. Score fleuve : 40-34. Le summum ? Une fessée cul nu administrée aux Espagnols, 48-78, le 2 septembre 1960. Et pas n’importe où (à Rome) et pas n’importe quand (aux Jeux Olympiques). Le gentil 93-66 passé à nos « voisins mais néanmoins amis », à Genève, lors du Tournoi Pré-olympique 1964, est assez coquet lui aussi (hé, hé). Grosso modo, jusqu’à la fin des années 60, la France avait souvent l’avantage ou, à tout le moins, gagnait régulièrement. Les Bleus d’alors s’appelaient Chocat, Perrier, Buffière, Thiolon, puis Dessemme, Beugnot (Jean-Paul), Monclar (Robert), Haudegand, Perniceni, Rey, Grange, Antoine, Bertorelle, Baltzer, puis Dorigo, Degros, Lefebvre, Gilles, Bonato (Jean-Claude), Staelens, etc. Et désolé pour tous ceux que l’on n’a pas la place de citer, on les aime quand même. Par la suite, il ne faut pas se le cacher, ça s’est gâté. Une fois le 12-1 initial des Français mis derrière eux, les Espagnols ont thésaurisé face aux « Galos » : 38 victoires et 12 défaites. Au bilan final : 39 à 24 pour eux. En revanche, qu’il soit dûment noté que la France est l’une des huit nations à avoir vaincu l’Espagne depuis 2006. Et ça n’est pas rien…

Lituanie (9 fois !), Slovénie, Argentine et Grèce (6 fois chacune), Allemagne (5), Serbie (4), Russie et France (2 fois chacune), Croatie et Brésil. Pour ne citer que les plus prestigieux, évidemment. Parce que les autres, n’est-ce pas… La Hongrie a été envoyée dans la stratosphère (-58), la Lettonie vitrifiée (-50), le Portugal et le Japon dispersés aux quatre vents (-49), la Chine servie à la vapeur (-47), le Panama massacré (-44). On s’arrête là, on a compris le concept. Quoi qu’il faut bien noter que même les cadors sont passés à la caisse : Grèce -23, Lituanie -22, -23 et -26, Allemagne -28, Russie -35. Et la France, -20 en quart de finale de l’Euro 2009. Bref, ils ne sont donc que huit à lui avoir fait toucher terre. La France (hé, hé), en ouverture du Mondial 2010 (dernier affrontement en date entre les deux nations, 72-66), les USA trois fois, la Serbie deux fois, la Lituanie deux fois, la Croatie, la Russie, la Turquie et l’Argentine. Que du beau monde. Pas de déchet. Pas de Liban, de Nouvelle-Zélande, de

La sélection ibérique trainait une vieille réputation de perdante

C’était en 1999, à Pau. Cyril Julian et Alfonso Reyes se faisaient des clés de bras. La France avait gagné.

Belgique, de Finlande, etc. De fait, l’Espagne a mis du métal dans sa vitrine, dernièrement. Il était temps, ceci dit, puisque la sélection ibérique trainait une vieille réputation de perdante. Entre 1935 et 2007, elle avait en effet échoué lors des six finales d’EuroBasket qu’elle avait disputées, avec en prime une défaite en finale des Jeux de 1984. Depuis 2006, donc, c’est la corne d’abondance : or mondial cette année-là, or européen en 2009, argent olympique en 2008, argent européen en 2007. Pas vilain. Et apparemment, ça n’est pas parti pour s’arrêter puisque non seulement la « ÑBA » ne cesse de se renforcer – aujourd’hui Serbe Ibaka, demain Nikola Mirotic – mais en sus les équipes de jeunes sont-elles les grandes gagnantes de l’été, avec trois médailles d’or sur les trois Euro disputés jusque là. Tout ça pour dire qu’il va faire caliente mardi soir, à Almeria, dans la brûlante Andalousie, où les champions d’Europe entament leur campagne de matches de préparation contre les nôtres. Il va falloir jouer serré et s’accrocher au bastingage par moments. Qui sait, ils ne feront peut-être pas trop leurs fiers, les Ibères… n


06

Spécial

Équipe de france

EN ATTENDANT NOAH

ON AVANCE, ON AVANCE, ON AVANCE Deux succès contre le Canada, un joueur laissé libre (Fabien Causeur), des nouveautés bienvenues dans le cinq majeur, des cas de conscience pour le sélectionneur et, toujours, le feuilleton Noah. Avec les Bleus, il se passe toujours quelque chose. La valeur de cette équipe de France ? On commencera à la mesurer mardi, contre l’Espagne.

A

lléluia ! Joakim Noah est de retour. Enfin… Pas au moment de boucler ces lignes, mardi. Le pivot des Bulls – on n’ose pas encore écrire « le pivot des Bleus » – était initialement attendu le 2 août, justement, pour le début du deuxième stage de Pau, mais l’on avait bien compris que les réserves et prudences du staff fédéral suggéraient qu’il ne fallait pas trop y compter. Et même sans celles-ci, on est assez instruit des pratiques de l’Arlésienne du basket français pour ne pas prendre au pied de la lettre les annonces. De fait, comme de bien entendu, Noah a repoussé son retour en France. « J’ai de bons espoirs qu’il soit à Pau d’ici la fin de semaine », disait lundi Patrick Beesley, le directeur de l’équipe de France, dans un communiqué de presse qui indiquait que les soins pratiqués sur la cheville touchée du joueur, à Los Angeles, avaient porté leurs fruits. « Nous avons de bonnes informations sur l’évolution du protocole qui a été mis en place entre le staff médical de l’Équipe de France et le médecin des Chicago Bulls. Joakim semble avoir bien récupéré. Le bilan qui a été fait ce lundi est globalement positif. » En fin de semaine, donc. L’expression peut signifier vendredi comme dimanche. La question est donc de savoir s’il sera du voyage à Almeria, où les Bleus affrontent mardi les champions d’Europe espagnols – on imagine que ça sera le cas – mais aussi et surtout si, pour ce premier vrai test, il sera en mesure de tenir sa place, avec un nombre réduit d’entraînements derrière lui, à considérer qu’il reprenne les sessions collectives dès son retour en sélection. Bref, cette absence si présente éclipse totalement le fait qu’une fois de plus, Tony Parker a reçu quitus pour sécher la fin du stage à Pau, afin de se rendre à son camp de Fécamp. Mais enfin, on n’en est plus à ça près.

De Colo titulaire : très bon

Vincent Collet et ses troupes n’ont pas attendu Noah pour vivre leur vie et leur basket. Mais sans Fabien

Causeur. L’arrière de Cholet, souffrant toujours d’une « petite » inflammation à l’aponévrose, et laissé au repos lors des deux matches contre le Canada, a été laissé libre jeudi dernier. C’est le troisième arrière à se faire porter pâle, après Yannick Bokolo (raisons personnelles) et Mickaël Piétrus (cheville droite). Cela a poussé Vincent Collet – mais peut-être l’avait-il déjà décidé – à intégrer Nando De Colo à son cinq majeur. Avec un bonheur évident. Nourri au jeu ACB et Euroleague depuis deux ans, avec Valence, club où Florent Piétrus s’est engagé pour toute la saison 201112, Nando permet de jouer avec deux vrais arrières, ce qui devrait augmenter le potentiel créatif des Bleus, fluidifier leur jeu, améliorer la gestion de la balle et garantir un apport offensif bienvenu au poste 2, dans un style académique. En 47 minutes contre le Canada, l’ancien Choletais a apporté 26 points à 10/21, 10 rebonds, 5 passes et 7 interceptions. Lui qui paraissait parfois ne pas savoir trouver sa place a paru, cette fois, à son aise. C’est une excellente nouvelle. Mais l’absence de Causeur pose aussi la question du futur choix de Vincent Collet pour ses douze. S’il est entendu que Nicolas Batum débute en poste 3, et que Mickaël Gelabale le relaie, que De Colo, Parker et Diot ont leur ticket pour la Lituanie en poche, qui seront les deux derniers extérieurs retenus ? Ils sont aujourd’hui trois en lice : Andrew Albicy, Abdou M’Baye et Charles Lombahé-Kahudi. Le premier semble avoir fait la décision, son profil de meneur et son abattage défensif étant utiles. Abdou M’Baye a été appelé pour faire le nombre, alors que LombahéKahudi met, dans la balance, son physique et sa défense, et une capacité à rentrer des tirs ouverts, y compris sous pression, qui n’est pas à négliger. Sans parler de ce qui pourrait être la tentation du sélectionneur : ajouter un élément de l’équipe de France U20, à savoir Evan Fournier, supervisé à Bilbao pendant l’Euro de la catégorie.

Jean-François Mollière / FFBB

Par Fabien FRICONNET

Pas grand chose à tirer des rencontres face au Canada si ce n’est les bonnes prestations de De Colo et Séraphin.

Trop de pivots ?

Mais il y a une autre possibilité. Et si, finalement, Vincent Collet décidait de ne partir qu’avec six extérieurs ? Car son jeu intérieur – en comptant Noah – est pléthorique. Et complémentaire. Au poste 4, Florent Piétrus et Boris Diaw sont évidemment indiscutables. Le premier, momentanément ennuyé par une cheville, n’a pas fait d’étincelle dans la doubleconfrontation contre le Canada, et il va s’agir de voir comment il encaisse le fait d’avoir perdu sa place dans le cinq majeur, mais, à court terme, on ne se passe pas d’un soldat expérimenté de cette trempe. Quant à Boris, son intégration définitive au poste 4 dans l’équipe de départ, devenue incontournable, est une réussite.

Noah jouera-t-il contre l’Espagne ? Elle n’obère pas le potentiel défensif des Bleus, le capitaine des Bleus pouvant même occasionnellement prendre la garde du pivot adverse, mais en plus ouvre-t-elle de nouveaux angles, de nouvelles perspectives en attaque. Contre le Canada, on a vu Diaw saignant dans à peu près toutes les configurations offensives, jusque dans le tir extérieur (3/3 à trois-points), ses chiffres (à pondérer étant donnée la valeur de l’opposition) étant séduisants : 29 points


07

Équipe de france

Boxes-scores France B.Diaw* M.Gelabale N.De Colo* T.Parker* K.Séraphin N.Batum* R.Turiaf* A.Traoré F.Piétrus A.M’Baye C.L-Kahudi A.Diot A.Albicy Total Canada L.Kendall* D.Brown K.Olynyk N.Mitrovic B.Heslip A.Rautins* J.Shepherd J.Anderson* A.Doornekamp* J.Young* J.Ferguson M.Burnatowski J.Vanderbeken M.Arop Total

Min Tirs 3-pts LF Rbds 24 6-6 2-2 2-2 6 17 6-7 3-3 3 19 4-7 1-3 3-3 4 24 4-7 0-1 2-3 1 13 4-6 - 2-2 6 21 4-6 0-2 1-1 2 19 4-6 - 1-2 2 8 4-6 - 0-1 3 16 3-4 1-2 3 6 2-3 1-2 8 2-3 1-2 2 14 0-3 0-2 5 11 0-1 0-1 1 200 43-65 9-20 11-14 38 Min Tirs 3-pts LF Rbds 13 3-5 - 2-2 4 19 3-8 1-1 1-2 1 21 2-8 0-1 2-3 3 5 1-2 0-1 2-2 18 1-5 0-3 2-2 23 1-6 1-4 2 13 1-2 - 1-3 2 22 1-5 0-2 1 19 1-3 0-2 1 15 1-4 1 15 1-5 3 4 0-1 0-1 10 0-1 0-1 4 200 16-55 2-16 10-14 18

106-44 Pds Ints Cts Bps Eval 8 1 1 1 31 3 2 - 22 2 3 - 18 8 1 2 14 1 1 14 2 2 1 12 2 2 - 12 1 1 1 9 1 8 4 2 1 7 2 1 1 4 1 1 2 0 30 12 5 11 155 Pds Ints Cts Bps Eval 2 1 3 10 1 1 3 2 1 1 1 3 3 1 2 -1 1 2 3 2 0 1 2 -2 1 2 0 1 1 3 -1 1 -1 1 0 1 -1 7 8 1 19 16

Jean-François Mollière / FFBB

Pau, le 27/07/11 France bat Canada

à 9/10, 8/8 aux lancers-francs (!), 11 rebonds, 13 passes décisives et 54 d’évaluation en 50 minutes. Au pivot, l’absence de Noah a eu notamment pour conséquence de mettre en valeur les trois autres centres, d’où le cas de conscience pour Vincent Collet. Ronny Turiaf a été correct, égal à lui-même, et il a de toutes façons sa place réservée. Dans l’hypothèse où Noah reviendrait, il ne resterait donc, en théorie, plus qu’un siège à offrir au poste 5. Soit à Ali Traoré, soit à Kévin Séraphin. Le premier, arrivé en pleine forme au rassemblement, a été vu à son avantage, assurant du scoring (14 points à 6/8) sur de courtes séquences (20 minutes au total). Déjà présent à l’Euro 2009 puis au Mondial 2010 (où il n’était pas bien dans ses baskets), l’ancien Romain, qui a signé au Lokomotiv Kuban pour 2011-12, n’aura rien à se reprocher et reste bien, jusqu’à nouvel ordre, le plus beau talent offensif vu à son poste en France depuis longtemps. Son tempérament « d’ambianceur » joue également pour lui. Le second, féroce à Pau et Toulouse contre le Canada (18 points à 6/11 et 9 rebonds en 26 minutes), amène une densité physique et un mental de guerrier sous les arceaux qui lui valent d’avoir gagné des points. Mais il jouit aussi du phénomène du « tout nouveau, tout beau ». Voici donc un dilemme. À moins, donc, de conserver les quatre pivots, en utilisant en partie Traoré au poste 4, quitte à donner des minutes à Boris Diaw au poste 3. À suivre. n

France B.Diaw* T.Parker* N.Batum* N.De Colo* K.Séraphin A.Diot A.Traoré R.Turiaf* M.Gelabale A.Albicy F.Piétrus A.M’Baye C.L-Kahudi Total Canada A.Rautins* J.Shepherd J.Anderson* L.Kendall* D.Brown A.Doornekamp* B.Heslip J.Young* J.Ferguson K.Olynyk M.Burnatowski J.Vanderbeken N.Mitrovic M.Arop Total

Min 26 30 27 28 13 14 12 19 18 3 10

Tirs 3-4 4-11 5-9 6-14 2-5 1-3 2-2 2-3 1-3 0-2 -

Pts 16 15 12 10 10 9 9 8 7 5 5 0 0 106 Pts 8 8 6 4 4 3 3 2 2 2 2 0 0 0 44

86-69

3-pts 1-1 0-4 1-3 1-5 0-1 0-1 0-1 -

LF Rbds Pds Ints Cts Bps Eval 6-6 5 5 1 - 23 8-13 4 6 1 3 12 4-4 4 2 4 13 1-2 6 3 4 1 1 18 4-4 3 1 1 1 9 4-4 3 5 1 3 10 2-4 2 1 5 2-3 5 3 1 11 3 1 4 2 0 1 1 0 - n’a pas joué - n’a pas joué 200 26-56 3-16 31-40 38 22 8 5 15 105 Min Tirs 3-pts LF Rbds Pds Ints Cts Bps Eval 28 6-13 4-10 2-2 1 2 3 11 19 3-10 0-2 9-10 2 2 1 10 31 3-8 1-2 1-2 1 2 1 1 5 37 4-10 0-1 - 13 4 3 - 22 22 2-8 - 4-4 1 1 5 -1 25 1-5 0-1 2-2 2 1 3 3 1-1 1-1 1 1 5 18 0-4 - 3-4 10 1 4 5 12 1-3 3 1 1 3 1 0 5 0-2 1 -1 - n’a pas joué - n’a pas joué - n’a pas joué 200 21-64 6-17 21-24 34 13 7 - 15 62

Pts 13 16 15 14 8 6 6 6 2 0 0

86 Pts 18 15 8 8 8 4 3 3 2 0 0

69

Programme Stage à Pau Du mardi 2 août au dimanche 7 août Mardi 9 août : Espagne – France à Almeria, Espagne

Stage à Paris

Du samedi 13 août au dimanche 14 août

London test Event à Londres, Angleterre Du mardi 16 août au dimanche 21 août Mardi 16 août - 20h30 : Grande-Bretagne – France Mercredi 17 août - 18h00 : France – Australie Jeudi 18 août - 15h30 : France – Chine Samedi 20 août - 15h30 : Croatie – France Dimanche 21 août - 20h30 : France – Serbie Du mercredi 24 août au samedi 27 août

Stage à Blendecques Vendredi 26 août - 20h30 : France – Bosnie à Gravelines Samedi 27 août - 20h30 : France – Belgique à Liévin

Du lundi 29 août au mardi 30 août

Stage à Siauliai, Lituanie

Du 31 août au 18 septembre

EuroBasket 2011 en Lituanie

Jean-François Mollière / FFBB

Pau, le 26/07/11, France bat Canada

MARDI : L’ESPAGNE

Rubio et Traoré en 2010.

ZÉRO DÉFAUT ? Pour leur troisième match de préparation, les Bleus vont passer un sacré test contre les champions d’Europe en titre au grand complet. Il fera chaud à Almeria, dans le sud de l’Espagne.

C

’est face à la France, en Andalousie, que les champions d’Europe vont entrer dans le vif du sujet, pour un premier match de préparation, suivi le samedi 13 par un choc contre la Lituanie à Madrid. Les champions d’Europe ont entamé leur préparation jeudi dernier dans la capitale, qu’ils ne quitteront que lundi, pour rallier leurs quartiers à Almeria. Sergio Scariolo, qui a fixé très tôt une présélection à 15, peut compter sur tout le monde, ce qui n’avait pas été le cas lors de ses deux premières campagnes à la tête de la « ÑBA » puisqu’en 2009 et 2010 José Manuel Calderon s’était fait porter pâle, tout comme Pau Gasol au Mondial l’an dernier.

De l’aide pour Rubio

Un groupe déjà hors norme complété par Serge Ibaka, le jeune et talentueux Congolais ayant vu sa demande de naturalisation acceptée par le Conseil des Ministres le 15 juillet. Il a prêté serment sur la Constitution la semaine dernière. Avec cet ajout, le jeu intérieur des vice-champions olympiques est exceptionnel. Mais ce terme s’applique à toutes les lignes, en vérité, puisque le retour de Calderon gommera les difficultés de Ricky Rubio à faire tourner la machine. Bref, les Bleus devront être à leur meilleur.

Le Roster

Joueur José Manuel Calderón Ricard « Ricky » Rubio Sergio Llull Víctor Sada Juan Carlos Navarro Rafa Martínez Rudy Fernández Fernando San Emeterio Carlos Suarez Victor Claver Serge Ibaka Felipe Reyes Pau Gasol Marc Gasol Xavi Rey Coach: Sergio Scariolo

F.F. Taille 1,92 1,90 1,90 1,92 1,91 1,90 1,95 1,99 2,02 2,05 2,07 2,03 2,15 2,13 2,09

Âge Poste Équipe 2010-11 29 1 Toronto Raptors (NBA) 20 1 Barcelone 23 1-2 Real Madrid 27 1-2 Barcelone 31 2 Barcelone 29 2 Valence 26 2-3 Portland Blazers (NBA) 27 2-3 Vitoria 25 3 Real Madrid 22 3-4 Valence 21 4-5 Oklahoma City Thunder (NBA) 31 4-5 Real Madrid 31 5 L.A. Lakers (NBA) 26 5 Memphis Grizzlies (NBA) 24 5 Gran Canaria


08

La gazette de l’EURO

EN BREF

Kirilenko et la Russie referaient bien le coup de 2007 en 2011.

QUATRE ANS APRÈS

LA RUSSIE S’Y VOIT TOUJOURS

En 2007, en Espagne, la Russie avait surpris l’Europe en remportant son premier titre de champion, sur un dernier tir de J.R. Holden contre l’Espagne. Quatre ans plus tard, le coach David Blatt, qui récupère ses joueurs majeurs, y croit toujours.

«

J’aime la tournure que prennent les choses. » David Blatt s’est confié la semaine dernière, sur le site de la FIBA Europe. Le technicien israélo-américain est heureux et excité. Lui qui avait sérieusement envisagé de jeter l’éponge, avant de trouver un accord avec la fédération russe, a fait du titre européen son objectif. Présomptueux ? « Nous avons la possibilité d’aligner la plus forte Russie depuis 2007, et c’est un sentiment enthousiasmant. » À l’Euro 2009 et au Mondial 2010, deux compétitions dont la Russie avait atteint les quarts de finale, Blatt n’avait pas pu compter sur Andrei Kirilenko (choix personnel) et Viktor Khryapa (succession de pépins physiques), sans conteste ses deux joueurs majeurs, le premier ayant été élu MVP de l’Euro victorieux de 2007 et le second étant, en quelque sorte, le « MVP moral » de son équipe à Madrid. Ces deux-là n’ont pas débuté la préparation

avec leurs petits camarades cette année mais arrivent en renfort.

Deux pivots de poids Le pivot Sasha Kaun, blessé la première partie de saison au CSKA, est également de retour. Ses 2,10 m et son abattage, associés aux 2,16 m et au talent du Nugget Timofey Mozgov permettent à la Russie d’aligner une paire de pivots redoutable. Les multiples absences des deux dernières années, qui ont coûté des chances de médailles au champion 2007, sont un bien, si l’on en croit Blatt, puisqu’elles ont permis

à d’autres joueurs de prendre du galon. On pense à Sergi Monya, trop souvent déceptif mais vu à son avantage au Mondial, ou encore Andrei Vorontsevich ou Sergei Bykov. J.R. Holden, lui, a plié les gaules. Intégrée à la poule D (Slovénie, Bulgarie, Ukraine, Belgique et 73-65 Géorgie), qui croise avec 90-56 la C (Grèce, Macédoine, 61-53 Croatie, Monténégro, Bosnie et un qualifié), la 78-65 Russie devrait logique81-69 83-70 ment atteindre les quarts de finale. Le plus dur 75-71 commencera alors face à un adversaire de luxe de 86-74 l’autre partie de tableau, beaucoup plus corsée. n

CHAMPIONNE EN 2007 1er tour

Russie bat Serbie Russie bat Israël Russie bat Grèce

2e tour

Russie bat Portugal Espagne bat Russie Russie bat Croatie

Quart de finale Russie bat France

Demi-finale

Russie bat Lituanie

Finale

Russie bat Espagne

60-59

Fabien FRICONNET

Hervé Bellenger / IS

Hervé Bellenger / IS

• Sale nouvelle pour la Slovénie, qui sera privée de Bostjan Nachbar en Lituanie. L’ailier d’Efes Pilsen, touché à la cheville depuis un moment, a vu son articulation le faire souffrir au camp de préparation concocté par Boja Maljkovic et, après examen, a dû se résoudre à l’opération. « Je suis désolé pour les fans slovènes », s’est-il excusé… Ben Gordon et Luol Deng vont-ils manquer l’Euro ? C’est un risque puisque la Grande-Bretagne, à un an des Jeux de Londres, ne semble pas trouver de solution aux problèmes d’assurance. Coach Chris Finch a pris les devants en intégrant sept jeunes joueurs, mais c’est un coup très dur pour la sélection britannique… Josip Vrankovic a commencé à écrémer sa sélection croate. Fran Pilepic et Leon Radosevic ont été écartés… Dusan Ivkovic

est ennuyé par les soucis physiques de ses big men. Le coach de la sélection serbe a donc fait venir Mile Ilic au training camp. L’immense Ilic (2,16 m), naguère prospect NBA (5 matches avec les New Jersey en 2006-07), et depuis perdu de vue, avait disputé le Mondial 2006 au Japon avec les « Plavi » (7 points, 10 rebonds et 4 contres en trois matches)… Drôle d’histoire en Israël. Après seulement deux jours de préparation, l’ancien Manceau Raviv Limonad a quitté, de son propre chef, le rassemblement, sans donner d’explication, même s’il semble qu’il n’était pas content d’être en concurrence avec sept autres arrières pour une place à l’Euro. Le coach Arik Shivek (en poste à Mons-Hainaut) est interrogatif. « Je lui ai parlé, je voulais savoir si quelqu’un lui avait dit quelque chose, si quelqu’un l’avait blessé, mais il m’a dit que sa situation le mettait mal à l’aise […] Je lui ai dit que je l’aimais et je l’ai laissé partir. »

F.F.


09

LE FEUILLETON DE L’EURO J-28 - 3e PARTIE

LES FRATRIES À L’EURO

BAND OF BROTHERS Qui dit encore mieux ?

Quadruple-fratrie !

En Lituanie, les Slovènes aussi pourraient aligner deux duos de frères : les Dragic et les Muric. Chez les premiers, il y a la star, Goran, meneur aux Rockets de Houston, et le plus petit, Zoran, poste 3 à Novo Mesto. Quant aux Muric, ils représentent l’avenir du basket slovène. Dino, 21 ans, évolue à Ljubljana tandis qu’Edo, pas encore 20 ans, a été

Et dire qu’il y a un troisième Gasol…

Ronald Martinez/Getty Images

appelé au sortir de l’Euro U20 pour pallier le forfait de Bostjan Nachbar. La présélection comporte également Erazem Lorbek, mais pas Domen, et Samo Udrih, mais pas Beno. Potentiellement la Slovénie a donc de quoi composer une équipe à quatre fratries !

Et aussi…

« Se retrouver sous le même maillot, c’est quelque chose de fabuleux. » Avant que Mickaël ne soit forfait, Florent Piétrus était tout sourire à l’idée de rejouer avec son frangin en Bleu. Deux frères en équipe nationale ? C’est épatant, mais pas si rare : 11 fratries ont été présélectionnées pour l’Euro. Si ce n’est toi ? C’est donc ton frère ! Par Yann CASSEVILLE

Les stars

Les Gasol

Qu’est-ce qui mesure 4,29 m, pèse 234 kilos, valait 30,5 points et 17,2 rebonds cette saison en NBA ? Le monstre espagnol à deux têtes. Avec Pau et Marc, la raquette « ÑBA » de la Roja sera sans contestation possible la meilleure de l’Euro. Misez sur la technique et vous serez ridiculisé par Pau, l’aîné, le gentil géant, l’esthète ; optez pour l’intimidation et vous serez découpé par Marc, le costaud au look de bûcheron, plus jeune et plus féroce. Tous deux ont découvert la NBA à Memphis. Pau a quitté les Grizzlies pourtant Marc n’est pas seul dans le Tennessee. Au « Lausanne collegiate school », le lycée privé de Memphis où il a étudié, se trouve un jeune Espagnol, né en 1994, qui mesure déjà 2,07 m et joue au basket. Son nom ? Adria. Adria Gasol, le troisième frère. Un monstre espagnol à trois têtes à l’Euro 2015 ?

Les jumeaux

Les Lavrinovic et les Ivanov

Deyan et Kaloyan Ivanov sont nés à quelques minutes d’intervalle. Gamins, ils ont essayé le tennis, le foot,

la boxe avant d’opter pour le basket. Ensemble, évidemment. Quand la Bulgarie fut sacrée championne d’Europe U20 division B en 2005, ils en étaient les meilleurs marqueurs. En 2010-11, Kaloyan jouait à Séville et Deyan à Montegranaro. La présélection bulgare comporte un troisième Ivanov, Pavel, qui n’a aucun lien de parenté avec Deyan et Kaloyan. L’Euro accueillera également les Lituaniens Darjus et Ksystof Lavrinovic. Côté pile : deux jumeaux excellents en Euroleague. Côté face : deux jumeaux condamnés ensemble pour viol en 1999.

Qui dit mieux ?

Double-fratrie

La présélection bulgare inclut les jumeaux Ivanov et les frères Georgiev, Stefan et Zlatin. En bons frangins, ils ne se quittent pas puisqu’ils portaient cette saison le même maillot, celui du Levski Sofia. Stefan, l’aîné, joue poste 4, Zlatin, poste 3. Les Monténégrins comptent également aligner leur double-fratrie. D’un côté, les B.B., deux arrières, Bojan (Riga) et Boris (Étoile Rouge Belgrade) Bakic ; de l’autre, les S.S., deux ailiers, Suad (Sarajevo) et Sead (Buducnost) Sehovic.

Pau et Marc Gasol.

La Géorgie et son nouveau naturalisé, Marquez Haynes, a présélectionné les frangins Boisa. Vladimir, l’ailier-fort, le plus âgé, portait cette saison les couleurs de Ljubljana tandis que son cadet, Anatoli, l’arrière, évoluait dans le championnat national à Tbilissi. Enfin, les frères Bertans font partie du groupe letton. Dairis, arrière, est déjà une valeur sûre d’Eurocup à 21 ans (9,5 pts avec Riga) et Davis, pivot, sort d’un excellent Mondial U19 (15,2 pts et 6,4 rbds). n

11 FRATRIES PRÉSÉLECTIONNÉES Joueur Deyan Ivanov Kaloyan Ivanov Stefan Georgiev Zlatin Georgiev Bojan Bakic Boris Bakic Suad Sehovic Sead Sehovic Goran Dragic Zoran Dragic Dino Muric Edo Muric Pau Gasol Marc Gasol Florent Piétrus Mickaël Piétrus Vladimir Boisa Anatoli Boisa Dairis Bertans Davis Bertans Darjus Lavrinovic Ksystof Lavrinovic

AdN 18/03/86 18/03/86 20/03/78 22/05/85 08/01/83 23/05/86 19/02/87 22/08/89 06/05/86 04/04/89 14/02/90 27/11/91 06/07/80 29/01/85 19/01/81 07/02/82 04/07/81 09/09/83 09/09/89 12/11/92 01/11/79 01/11/79

Sélection Bulgarie Bulgarie Bulgarie Bulgarie Monténégro Monténégro Monténégro Monténégro Slovénie Slovénie Slovénie Slovénie Espagne Espagne France France Géorgie Géorgie Lettonie Lettonie Lituanie Lituanie


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11

échos europe

LES ADVERSAIRES DES FRANÇAIS

AU TOUR PRÉLIMINAIRE DE L’EUROLEAGUE

À compter du 29 septembre, Cholet, Gravelines et Villeurbanne vont tenter de rejoindre Nancy en Euroleague. Pour cela, il faudra sortir vainqueur d’un plateau où Galatasaray fait figure d’épouvantail.

EN BREF

Rodolfo Molina/EB via Getty Images

• L’Olympiakos s’active enfin sur le marché des transferts. Les Reds viennent de signer le sniper lituanien Martynas Gecevicius ainsi que l’ailier US Matt Howard, tout droit sorti de Butler où il tournait l’an passé à 16,7 points et 7,7 rebonds. Le club du Pirée a également prolongé d’un an le contrat d’Andreas Glyniadakis… Un nouveau NBAer signe en Europe, il s’agit d’Acie Law qui déboule au Partizan… Ali Traoré (en photo) quitte Rome et s’engage pour deux ans au Lokomotiv Kuban, en Russie, qui a annoncé la signature du Français en publiant sur son site web une photo de Ian Mahinmi ! Ali fera équipe avec l’ancien Roannais K.C. Rivers… Russie toujours où Matt Nielsen, à l’Olympiakos cette saison, a signé pour deux ans avec le Khimky Moscou… Présent à Valencia depuis 2008, Florent Piétrus a prolongé d’un an avec le club espagnol… Des nouvelles des anciens de Pro A. Kristjan Kangur (ex-ASVEL) a prolongé à Varèse, Ben Dewar (Le Mans) a signé à Alicante, l’ancien Palois Artur Drozdov rejoint Mariupol et l’éphémère Roannais Devan Downey le Verviers-Pepinster en Belgique. F.d.L. Jaka Lakovic a quitté le Barça pour Galatasaray.

H

Jean-François Mollière-FFBB

L’OGRE GALATASARAY

asard du tirage au sort, l’ASVEL et le BCM s’affronteront dès le premier tour pour un match fratricide, dont le vainqueur aura le privilège de se frotter à Galatasaray, le principal favori des huit équipes engagées dans ce groupe. Absent du top niveau européen depuis vingt ans mais finaliste du dernier championnat turc, l’autre club d’Istanbul pourrait bien faire son retour dans la compétition reine d’Europe par la grâce d’un recrutement clinquant. Avec Jaka Lakovic (Barcelone), Ender Arslan (Efes), Jamon « Loukas » Gordon (Olympiakos), Cevher Ozer (Besiktas) et Darius Songaila (76ers), coach Mahmudi vient de se payer un cinq majeur de top niveau qui devrait faire du dégât. Au premier tour, le PAOK Salonique, demi-finaliste de l’ESAKE mais qui, crise oblige, a dû laisser partir ses quatre meilleurs marqueurs – dont le nouveau Choletais Robert Dozier – semble pour l’heure un brin désarmé face à cette armada. Dans l’autre moitié de tableau, Cholet affrontera le Cibona Zagreb. Grand habitué de la compétition, les Croates ont fini capot lors du dernier exercice (0v-10d) et ne doivent leur présence au tour préliminaire qu’à une wild-card. En proie à des problèmes financiers, le Cibona a dû s’appuyer sur ses jeunes pousses l’an dernier et les plus prometteuses sont déjà parties (Bojan Bogdanovic et Leon Radosevic). Côté renfort, « les loups » comptent pour le moment sur le pivot Goran Suton en provenance de Biella, Damjan Rudez et Hrvoje Kovacevic qui débarquent

du voisin Cedevita et Pavle Marcinkovic de Zadar. Du deuxième choix pour ce niveau.

Le Lietuvos rytas à domicile En revanche, le Lietuvos rytas affiche un visage nettement plus sympathique. Le club de Vilnius a certes perdu de nombreux joueurs (Jasaitis, Gecevicius, Bjelica, Nalga…) mais enregistre des arrivées non négligeables. Mindaugas Katelynas (8,9 pts en Eurocup avec Séville) et Renaldas Seibutis (18,7 pts en Turquie avec Edirne) ont paraphé un contrat de trois ans. Coéquipier de Seibutis l’an dernier, le pivot Predrag Samardziski (2,14 m) pose ses valises à Vilnius, de même que deux renforts US. L’intérieur Lawrence Roberts (Olympiakos, Partizan, Efes…) et l’arrière Tyrese Rice, deuxième scoreur (17,2 pts) d’Allemagne l’année dernière avec les Artland Dragons. Ajoutez à cela la prolongation d’Arturas Jomantas et la présence de Jonas Valanciunas, qui ne rejoindra la NBA qu’en 2012, et vous obtenez une sacrée base de travail pour Aleksandar Dzikic, le nouveau coach qui vient de remporter l’EuroChallenge avec Novo Mesto. D’autant plus qu’à domicile – les matches se jouant à Vilnius – les Lituaniens risquent d’être chauds. Début de réponse dès le premier tour face aux Monténégrins de Buducnost qui ne comptent pour le moment qu’une seule recrue, l’intérieur serbe Milivoje Bozovic de Vrsac. n Florent de LAMBERTERIE

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Votre annonce doit nous parvenir au plus tard le vendredi pour une parution le jeudi. Rédigez-la sur papier libre et envoyez-la avec son règlement (par chèque à l’ordre de Norac Presse ou par carte bancaire) à : Norac Presse - Petites annonces - 75 bLd Marie & Alexandre Oyon B.P. 25244 - 72005 LE MANS CEDEX 1 1 semaine (TTC) : 5 lignes : 22,90 € 10 lignes : 44,20 € / 15 lignes : 68,60 € 3 semaineS (TTC) : 5 lignes : 53,40 € 10 lignes : 103,70 € / 15 lignes : 126,50 €


12

jeunes

EURO U16 GARÇONS

TOUT EST PERMIS

FIBA Europe / Wojtek Figurski

E

n République Tchèque, la bande à Tahar AssedLiégeon n’avait besoin

Y. C.

1 tour er

Mitraillés par l’adresse serbe, les U18 ont été stoppés dans leur élan en quart. C’est cruel, mais c’est comme ça.

C

e n’est pas tant leur génération mais les juniors français pourraient reprendre les paroles d’Alain Souchon : « Oh des regrets, des regrets, des regrets. » Comme les U19 filles, ils ont perdu au pire des stades : en quart. 61-71 contre la Serbie. Les hommes de Philippe Ory avaient pris le match par le bon bout (+8 après 10’) mais ont eu le souffle coupé par le dernier rush serbe, un cinglant 22-7. Oubliés les deux premiers tours quasi parfaits, évaporés les rêves de breloque. Battus ensuite par les hôtes polonais, les Bleuets ont découpé

la Croatie pour s’adjuger la 6e place d’une compétition européenne dominée par l’Espagne. Au niveau individuel, on retiendra la très belle constance du pivot Mouhammadou Jaiteh, né en 1994, avec quatre double-doubles (11,7 points et 9,8 rebonds), et les performances plus attendues des 1993, comme le néo-ASVELien Livio Jean-Charles (11,2 pts et 5,6 rbds) et le néo-Strasbourgeois Hugo Invernizzi (9,1 pts). n Y. C.

Résultats 1er tour

France b. Lettonie France b. République tchèque Espagne b. France

Le 5 de l’EuroBasket U18 Joueur

66-46 71-48 72-63

2 tour e

France b. Italie France b. Lituanie France b. Russie

Quart de finale Serbie b. France

Matches 5-8

Pologne b. France France b. Croatie

Finale

Espagne b. Serbie

Classement final 1 2 3 4 5 6 7 8

Espagne Serbie Turquie Italie Lituanie Pologne France Croatie

Taille

adn

Nat.

Vasilje Micic

1,91

93

SRB

1

10,1 pts, 4,2 rbds et 4,3 pds en 29’

Nenad Miljenovic

1,94

93

SRB

2

11,2 pts, 3,9 rbds et 4,0 pds en 25’

Alejandro Redondo

1,98

94

ESP

3

13,1 pts et 4,8 rbds en 25’

Daniel Diez

1,99

92

ESP

4

12,2 pts et 10,4 rbds en 27’

Przemyslaw Karnowski

2,13

94

POL

5

11,0 pts et 7,3 rbds en 29’

MVP : Alejandro Redondo (ESP)

72-70 61-56 71-62 71-61 70-66 80-61 71-65

France b. Ukraine Lituanie b. France France b. Lettonie

71-56 61-55 65-53

2e tour

Damien Inglis

France – Italie Joué lundi 1er août France – Turquie Joué mardi 2 août France – Croatie Joué mercredi 3 août

LA STAT

3/3

• Cet été, trois championnats d’Europe ont déjà été joués : U20 garçons, U20 filles et U18 garçons. Trois Euro et… un seul vainqueur, l’Espagne. Ajoutons à cela qu’au Mondial filles U19, la sélection espagnole a décroché l’argent. Ajoutons encore à cela que les U16 garçons sont toujours en course, et que chez les filles rien ne dit que les U16 et U18 ne décrocheront pas non plus une médaille.

FIBA Europe / Ciamillo-Castoria / Matteo Marchi

DES REGRETS, DES REGRETS

Mouhammadou Jaiteh et Livio Jean-Charles.

FIBA Europe / Honza Mudra

EURO U18 GARÇONS : LA FRANCE 7e

que d’une victoire au deuxième tour pour rallier les quarts, qui se déroulent ce jeudi. La défaite face aux Lituaniens était depuis longtemps oubliée puisque la Lituanie ayant eu la bonne idée de perdre ses deux autres matches, elle était éliminée, laissant ainsi les Français débuter la deuxième phase avec un bilan de 2-0. Les tricolores avaient battu précédemment l’Ukraine grâce aux 18 points de Damien Inglis (1,98 m, 14,7 pts et 8,3 rbds) puis la Lettonie avec 17 unités de Paul Rigot (1,99 m, 11,7 pts et 6,0 rbds). Les matches sont à suivre en direct sur le site tchèque tvcom.cs.n

Pos Stats

L’Espagne Chanpionne d’Europe U20.


13

jeunes

EURO U18 FILLES :

ARNAUD GUPPILLOTTE

« ELLES VISENT L’OR »

Ê

tes-vous prêt pour cet Euro ? On a rencontré beaucoup de difficultés, on a eu quatre joueuses majeures qui sont arrivées soit blessées, soit en retour de blessures long terme donc c’est seulement depuis deux semaines qu’on peut compter sur tout le monde. On n’est pas foncièrement prêt comme on avait pu l’être les années précédentes mais le vécu et les habitudes du groupe vont compenser ce manque de préparation.

plutôt leur poser (rires) ! Ce qui est sûr c’est qu’elles ont de grandes ambitions. Chaque année on fait un jeu de rôle qui s’appelle « Les objectifs », où elles donnent leurs objectifs de campagne. Cette année elles visent l’or, parce qu’une 3e ou 2e place, elles connaissent. Il ne leur manque que l’or. Maintenant, c’est facile à dire mais pour le réaliser il va falloir mettre les bouchées doubles. D’autant que c’est l’Euro le plus relevé depuis quinze ans.

Le groupe sera celui qui a terminé deuxième du Mondial U17 l’été passé ? Oui, il n’y a que deux joueuses qui ont changé : Laure Mercier remplacée par Romane Bernies et Caroline Plust par Mamignan Touré. On parle souvent d’automatismes collectifs, là a fortiori les joueuses savent exactement qui est l’autre, ses forces, ses faiblesses. Et nous, le staff, on connaît déjà les associations de joueuses qui fonctionnent.

Peut-il y avoir un excès de confiance ? Les rappels à l’ordre que la prépa nous a donnés – les blessures, quelques défaites en matches amicaux – font qu’on a de la confiance mais pas de suffisance.

Avec toujours ce duo intérieur Margaux Gallioux-Christelle Diallo, respectivement poste 4 d’1,84 m et poste 5 d’1,93 m ? Oui cet axe-là sera le point fort de l’équipe. Dans la raquette on a aussi Alice Nayo qui est montée d’un cran et Jodie Cornélie qui commence à prendre vraiment beaucoup de volume de jeu donc avec ces quatre joueuses notre peinture est assez solide. Ces filles sont habituées aux compétitions internationales, en deviennent-elles plus sereines malgré les pépins en prépa ? Très bonne question qu’il faudrait

Que vous inspirent vos adversaires ? La Slovaquie, je ne les connais pas parce qu’elles n’étaient ni à l’Euro U16 il y a deux ans ni au Mondial U17 l’an dernier, on a juste quelques images. La République Tchèque, elles ont eu deux générations, 93 et 94, ni faibles ni fortes, moyennes, mais cette année l’assemblage des deux peut faire une équipe solide. Les Pays-Bas, elles avaient quatre joueuses U18 à l’Euro U20, les quatre ont été dominantes. On les a jouées la semaine dernière à Istanbul et on a perdu de deux points. C’est très fort. n Propos recueillis par Yann CASSEVILLE

1er tour Date 4 août 5 août 6 août

Les matches France – Slovaquie France – Tchèquie France – Pays-Bas

FIBA Europe / Ulrich Schulte

Les filles de 93-94 entrent en piste. Médaillée d’argent au Mondial U17 en 2010, de bronze à l’Euro U16 en 2009, cette génération n’attend plus qu’un métal, l’or. Et si possible dès cet Euro. Entretien avec le coach, Arnaud Guppillotte.

Adja Konteh

MONDIAL U19 FILLES : LA FRANCE 6e

SI PROCHE DU RÊVE Le sort avait voulu qu’elles affrontent le Team USA en quart. Héroïques, les Bleuettes ont perdu les armes à la main.

L

e crime était presque parfait. D’abord une leçon de tirs à trois-points pour prendre 13 longueurs d’avance. Ensuite, quand le Team USA était revenu puis passé devant, une nouvelle salve pour revenir à égalité, 64-64, à deux minutes du terme. Mais le dernier coup de rein fut américain, 64-70. Face aux futures championnes du Monde, les Bleuettes de Jérôme Fournier ont failli réaliser l’exploit. Elles y ont cru même. Si fort qu’elles ont fait douter la nation étoilée, et sa coach, Jennifer Rizzotti : « Les Françaises ont perdu mais elles ont laissé tout ce qu’elles avaient sur le terrain », déclara-t-elle, admirative. Elles, c’est un groupe de 12, et c’est aussi des individualités qui n’ont pas eu peur de se découvrir au Monde. Valeriane Ayayi (1,83 m, 17 ans) avec 11,1 points et 5,0 rebonds, Héléna Akmouche (1,74 m, 19 ans) à 10,2 points,

Adja Konteh (1,78 m, 19 ans) à 10,1 points et 4,5 rebonds ou encore Clarince Djaldi-Tabdi (1,84 m), pas encore 16 ans et déjà 9,0 points et 7,9 rebonds.

2e nation européenne Les Françaises ont chuté en quart, au pire moment. La faute aux Américaines, donc, mais aussi la faute à pas de chance, à d’improbables résultats qui ont abouti à ce tirage. 24 heures plus tard, elles ont su relever la tête pour atomiser la Russie, avant d’échouer contre le Canada, candidat annoncé au titre en début de compétition. Sixièmes, elles rêvaient forcément de mieux, les Bleuettes. Sur le podium, l’Espagne et le Brésil, deux nations qu’elles avaient battues. Mais après tout, la France termine tout de même deuxième nation européenne, une confirmation de sa médaille de bronze à l’Euro U18 l’an passé.

Le 5 du Mondial U19 filles Joueur

Taille

Adn

Nat.

Et surtout de bon augure avant l’Euro U20 l’été prochain. n Yann CASSEVILLE

Résultats 1er tour

France b. Chili France b. Nigéria Australie b. France

2e tour

France b. Espagne France b. Brésil France b. Taïwan

Quart de finale

États-Unis b. France

Matches 5-8

France b. Russie Canada b. France

Finale

États-Unis b. Espagne

Classement final 1 2 3 4 5 6 7 8

États-Unis Espagne Brésil Australie Canada France Japon Russie

Pos Stats

Rui Machida

1,60

08/03/93 JAP

1

12,3 pts, 7,0 rbds et 6,2 pds en 32’

Ariel Massengale

1,68

10/06/93 USA

1

7,2 pts, 4,3 rbds et 4,3 pds en 28’

Breanna Stewart

1,91

27/08/94 USA

4

11,2 pts et 7,3 rbds en 20’

Damiris Dantas

1,92

17/11/92 BRA

5

20,9 pts et 12,6 rbds en 35’

Astou N’Dour

1,93

22/08/94 ESP

5

12,1 pts et 9,1 rbds en 26’

MVP : Damirs Dantas (BRA)

59-36 20-0 67-45 57-55 67-55 74-57 70-64 82-50 70-52 69-46


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échos FRANCE

TRANSFERTS

CSP : À L’EXTÉRIEUR, C’EST BOUCLÉ Limoges, qui entend remonter sans délais en Pro A, a complété sa ligne arrière avec un meneur US et le jeune Jonathan Hoyaux. Ne manque plus qu’un pivot américain. Kallithea, dixième du championnat (10-16), qu’il évoluait. Il y a montré un profil de meneur-scoreur (12,8 points, 43,9 % à troispoints), avec une forte prédominance pour le tir de loin (57/130 en 26 matches). « C’est un joueur n’ayant pas de qualités physiques exceptionnelles mais réputé pour son redoutable tir à trois-points, pour sa bonne connaissance du jeu. C’est aussi un passeur correct, capable de maîtriser des rythmes de rencontres. […] Kyle vient à Limoges pour jouer en priorité sur le poste de meneur de jeu », définit Frédéric Sarre, l’entraîneur, sur le site du club.

UN CAMP À PART

LES CHÔMEURS À LIMOGES

• La FAC du basket-ball organise en partenariat avec le syndicat des joueurs, la Fédération et la Ligue, le « Camp des freeagents ». L’objectif de ce rassemblement unique en France (du 8 au 27 août) est d’aider « joueurs et coaches sans club, qui passent une période difficile, à rester au contact avec le basket », explique Franck Chrétien, président de l’association. Sans contrat, « les joueurs sont souvent livrés à eux-mêmes, s’entraînant seul, ou se laissant aller. » Le camp de Franck Chrétien leur offre structures, matériels, encadrement et sparring-partners. Et des matches amicaux sont organisés pour une opposition en condition réelle, contre Bordeaux (Pro B), Clermont-Ferrand (NM1), Cognac (NM1) ou La Rochelle (NM2). Au programme de ces trois semaines : préparation physique de haut niveau, perfectionnement technique mais aussi ateliers thématiques pour le « bien-être » et la vie de tous les jours (préparation mentale, conseils en nutrition, placement financier …). Les joueurs Julien Bestron (2,03 m, 25 ans, ex-Châlons-Reims), Karim Ouattara (1,98 m, 31 ans, ex-Clermont), Raphaël Wilson (1,95 m, 22 ans ex-Clermont), Rochel Chery (1,94 m, 28 ans, exLille) se sont déjà inscrits. Ils seront encadrés par les entraîneurs Éric Girard (ex-CSP, en photo), Jean-Marc Dupraz (ex-PL) ou encore Philippe Ruivet (ex-Boulazac). C.P.

Kyle McAlarney, nouvelle recrue cercliste.

L

’Américain Kyle McAlarney (1,83 m, 24 ans) est le nouveau meneur de Limoges. Le nom ne vous dit peut-être rien. Après avoir suivi un cursus à Notre Dame jusqu’en 2009 (15 points en senior), où il est devenu l’un des meilleurs shooteurs à trois-points de l’histoire de l’université (44 % sur l’ensemble de son cursus), il a rejoint la D-League. Puis la Grèce. La saison dernière, c’est dans le petit club d’Ikaros

EN BREF

Le meneur devra en effet démontrer des qualités de gestionnaire dans le collectif limougeaud, et de la complémentarité avec Joseph Gomis. « Son association avec Jo Gomis sur les postes arrières permettra, en fonction des oppositions ou des possessions de balle dans les rencontres, de jouer avec une alternance dans les rôles entre ces deux joueurs. » Après McAlarney, le secteur extérieur du CSP (déjà riche de l’Américain, Gomis, Raphaël Desroses et Jean-Michel Mipoca) a trouvé son dernier pensionnaire, en la personne du jeune arrière Jonathan Hoyaux (1,93 m, 21 ans). Issu du centre de formation de Chalon, il a joué une dizaine de matches avec les pros. Après un long arrêt dû à une grave blessure au pied, il a signé à Aix-Maurienne en 2010/2011 où il pesait 3,8 points. Il ne manque à l’équipe de Frédéric Sarre qu’un pivot JFL pour finaliser son roster. n Claire PORCHER

• Les JSA Bordeaux ont confirmé la signature de Boris Elisabeth-Mesnager (2,01 m, 28 ans) qui jouait en Nationale 1 (Denek Bat Urcuit)… L’UJAP Quimper boucle son recrutement avec Jeremy Williams (2,04 m, 24 ans), en provenance de NCAA (UTEP, 10,5 points et 5,5 rebonds en senior)… Ferdinand Prénom, qui a signé un contrat pro à la JDA, sera finalement prêté à l’Olympique d’Antibes (un an)... L’Américain Wilbert Brown (2,00 m, 27 ans) rejoint Aix-Maurienne. Intérieur, il jouait au CB Breogan Lugo (LEB Oro, 9,9 points et 4,8 rebonds)… Boulogne-sur-mer termine son recrutement avec l’arrivée de l’intérieur Romain Grégoire (2,01 m, 20 ans) qui jouait avec les espoirs du BCM la saison dernière (14,3 points et 6,2 rebonds)… Le parquet de Damrémont (Boulogne, Le Portel) doit être remplacé (inondations). La salle devrait être indisponible trois mois. Direction Calais ou Gravelines ? C.P.

Hervé Bellenger / IS

Ron Hoskins/NBAE via Getty Images

Gomis-McAlarney, double-moteur


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PORTRAIT

ANTIBES JOUE LA CARTE JEUNE

JULIEN ESPINOSA,

27 ANS, COACH PRO À seulement 27 ans, Julien Espinosa devient le nouveau coach d’Antibes. Un phénomène rare mais aussi un sacré pari.

Antibes

Par Florent de LAMBERTERIE

«

Je sais que c’est rare, voire même quelque chose d’assez unique. » Autant le dire tout de suite, Julien Espinosa ne battra pas le record de précocité pour un entraîneur de LNB puisqu’en 1989, Laurent Buffard, pour ne citer que lui, débutait la nouvelle saison à la tête de Sceaux à seulement 26 ans. Reste qu’avec seulement 27 printemps au compteur, le nouveau coach d’Antibes est l’un des plus jeunes techniciens de l’histoire du basket professionnel français. Même si pour lui, cela ne révèle que de l’anecdote. « Je vois ça dans une perspective interne au club », poursuit-il. « Ça fait des années que je suis au club et que je travaille auprès de l’équipe première. L’assistant qui prend la suite de l’entraîneur, c’est quelque chose de plus commun, rationnel, cohérent, c’est tout de suite moins extraordinaire. Il y a une logique, une continuité et sans cela, ça ne se serait certainement pas fait. »

« On entendra parler de lui » Formé à l’Olympique d’Antibes pendant quatre ans sous la houlette de Christophe Denis aujourd’hui en poste au Paris Levallois, Julien Espinosa a très vite compris que s’il voulait faire carrière un jour, c’était davantage vers le banc qu’il fallait lorgner. « Je n’avais pas forcément les moyens d’être joueur de haut niveau », reconnaît le jeune coach. « Or ce qui m’intéresse, c’est le haut niveau et j’avais plus de chance d’y parvenir en tant qu’entraîneur. En plus, j’entraînais déjà des équipes de gamins quand je

jouais cadet. Coacher, c’était ancré en moi. » Jeunes, féminines, N1… Julien enchaîne les postes en même temps que ses études de STAPS jusqu’à devenir responsable du centre de formation d’Antibes. Visiblement satisfait de sa façon de travailler avec les jeunes, le coach de l’équipe première, Savo Vucevic, décide finalement de le prendre comme assistant à partir de 2008. « C’est vraiment lui qui m’a donné le goût profond de faire ce métier », avance Julien. « Avant de le rencontrer, je ne pensais pas être fait pour ce métier-là au niveau professionnel. » La collaboration durera trois ans, jusqu’à ce que le contrat du Monténégrin ne se termine. « On s’est renseigné auprès des coaches disponibles pour prendre la succession de Savo mais on n’a pas fait d’offre concrète », révèle Vincent Bérard, le GM de l’Olympique d’Antibes. « On avait déjà Julien en tête parce qu’on voulait mettre en place un projet club avec des gens du cru. Alors oui, c’est un pari parce qu’il n’a pas l’expérience du haut niveau mais on a complétement confiance en lui et d’après moi, on entendra parler de lui rapidement. »

« C’était ancré en moi »

« Voir ce qu’il a dans le ventre » À Antibes, le projet jeunes ne se limite pas à l’âge du coach puisqu’avec seulement 398.000 euros de masse salariale brute – la 3e plus petite enveloppe de la division – le club a dû multiplier les paris. Benjamin Monclar (23 ans), Ferdinand Prénom (20 ans), Maxime Courby (20 ans) et les deux cadets Yann Siegwarth et Tristan Toneguzzo (17 ans chacun)

EFFECTIF

dans l’effectif, la moitié de l’équipe est composée de (très) jeunes prospects qui ont encore tout à démontrer, un peu à l’image du coach et de son assistant, Yoann Debras, 24 ans seulement. « Il faut dire les choses comme elles sont, c’est un gros pari pour l’Olympique d’Antibes », juge Christophe Denis, l’ex-entraîneur d’Espinosa qui s’est dit surpris en apprenant le choix du club azuréen. « Mais je pense que ça peut marcher. Je connais des gens de 22 ans qui ont un charisme tel qu’ils te mettent à genoux, et à côté tu as des gens de 50 ans qui se font marcher sur la gueule par n’importe qui. En revanche, il est évident qu’à 27 ans, les joueurs vont être tentés de le tester, de voir ce qu’il a dans le ventre. Quand j’avais Julien comme joueur, il avait déjà cet esprit de coach mais c’est clair que ce sera sans doute plus difficile pour Julien Espinosa que pour Greg Beugnot. » « Mon parcours a toujours été rapide, très tôt je me suis détaché de cette question », balaye Espinosa. « Est-ce que je suis trop jeune ? Si je m’étais posé cette question, je ne serais sans doute pas là aujourd’hui. » n

Meneurs : Steeve Essart (JFL) et Yann Siegwarth (JFL) Extérieurs : Cecil Brown, Lesly Bengaber (JFL), Maxime Courby (JFL) et Benjamin Monclar (JFL) Intérieurs : Sachat Massot, Jeff Allen, Ferdinand Prénom (JFL) et Tristan Toneguzzo (JFL)


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DOSSIER

L’ÉTÉ EN PRO A

QU’EST-CE QUE TU FAIS Dès le coup de sifflet du dernier match, les joueurs du championnat de France entament leur migration. Au programme : vacances au soleil, travail dans la chaleur d’une salle obscure, ou repos en famille. Qui fait quoi, où et comment ? Par Frédéric TRIPODI

Vacances studieuses Après cette escapade outre-Atlantique, le retour sur le sol français n’en est pas moins chargé niveau basket. Direction le soleil d’Antibes… Enfin, pas vraiment. Kim ne semble pas goûter, comme les autres touristes de la côte d’Azur, au sable chaud de la plage. L’attirail est certes le même : tongs, short et serviette. Mais les tongs sont vite échangées pour des chaussures de sport et le coup de chaud à craindre lors de toute visite dans le Sud ne vient pas du soleil. Car Kim Tillie rejoint d’autres joueurs du championnat de France tels que Luc-Arthur Vébobe (Cholet), Miloud Doubal (Bordeaux) et les locaux David Morabito et Benjamin Monclar. Au programme « des exercices et si on est plus, on joue. » Cet été d’hyperactif, Kim se l’impose comme beaucoup d’autres. D’une part car c’est dans son tempérament. Le 8 août, date de reprise de l’ASVEL, c’était trop. Un break qu’il se devait de combler en travaillant encore et encore. D’autre part, ce travail sera payant car il lui permet d’arriver en pleine forme et prêt à affronter le stage qui promet d’être éprouvant. Même s’il n’en a pas particulièrement peur, il sait que certains de ses coéquipiers arriveront avec quelques kilos en trop, comme la saison

dernière « L’année dernière Davon Jefferson, il est arrivé dans un état ! (rires) Il ne pouvait pas faire deux tours de terrain sans s’allonger par terre. » Une situation qui ne devrait pas se produire pour le grand Kim tant il a « taffé » cet été.

Éviter la mauvaise surprise Steed Tchicamboud garde lui aussi de mauvais souvenirs des préparations passées. Le traumatisme de l’année dernière étant encore dans sa tête. « L’année dernière, on était quatre jours à Thonon-les-Bains et là, il (Greg Beugnot) a mis huit jours… Déjà quatre, c’était très très très difficile, donc là huit, je sais pas ce qu’il nous réserve. » Pour éviter une mauvaise surprise à ses muscles lors de ce stage, Steed a choisi d’effectuer un stage à Dallas, avec des compatriotes tels que Thomas Heurtel et Abdou M’Baye. Un stage organisé par son agent, Bouna N’Diaye, et mené par un coach qui sait comment faire souffrir. « C’est le préparateur personnel de George Hill. Athlétiquement c’était impressionnant. » Après les séances de shoot, exercices de dribbles et autres joyeuseries, il a pu retrouver son futur-ex coéquipier Marquez Haynes, originale de la ville texane. Ils ont pu déguster sans doute quelques tacos en parlant de la future destination de l’arrière américain et de sa toute fraiche naturalisation géorgienne. Depuis Dallas, direction Shanghai, en compagnie de Rochel Chery, Karim Ouattara et Souarata Cissé. Repos et visite sont au programme. Mais entouré d’enfants de la balle comme lui, la tentation est trop forte et les touristes se muent en basketteurs. Ils retrouvent le chemin de la salle. Muscu, séances de shoot et quelques pick-up games permettent à Steed de rester dans la continuité de son travail aux States. Avant un retour parmi les siens à Chalon-surSaône, qui permet un repos bien mérité. L’après-midi tout du moins puisque le matin, c’est trois heures de travail individuel et musculation, mais pas de footing, on laisse ça pour la prépa qui hante les esprits.

Foot, golf, tennis, tout est bon Alors que certains se concoctent un programme 100% basket, d’autres préfèrent changer d’air, mettre la balle orange de coté pour mieux y revenir au mois d’août. Pierre-Yves Guillard est de ceux-là. À 27 ans, l’intérieur de Poitiers a déjà quelques reprises pas faciles dans les jambes et a préféré couper

Pascal Allée / Hot Sports

«

Les vacances sont trop longues ! » Kim Tillie n’en peut plus. Les congés estivaux, ça va un moment, mais il a besoin de toucher le cuir au plus vite. Il avoue mettre difficilement le ballon de côté plus de deux jours. « En général, je me laisse le week-end, surtout le dimanche. » Et encore, on a beaucoup de mal à le croire… Après la demi-finale, il explique avoir passé un mois aux Etats-Unis, pas pour le soleil de Miami Beach ou les palmiers de Beverly Hills. Lui, il a choisi Salt Lake City, la capitale des mormons. Forcément, il y a plus glamour pour des vacances, mais de toute façon, ce n’est pas ce que recherche Kim. C’est un endroit qu’il connaît bien pour y avoir passé ses quatre années universitaires. Il connaît donc le staff et la majorité des joueurs qui lui ouvrent volontiers les portes du camp estival. Trois semaines durant, il a travaillé quotidiennement avec ses ex-partenaires de NCAA, enchaînant dans la foulée avec le camp de free agents de Denver, dans l’état voisin du Colorado. « C’était pas mal, une bonne expérience. Il y avait vraiment un bon niveau de jeu. »

« Davon Jefferson, il est arrivé dans un état… » Kim Tillie


17

DOSSIER

S POUR LES VACANCES ? il devra subir la préparation et il ne veut pas revivre le cauchemar d’un été passé à Pau. Après une trêve lors de laquelle il fut forcé de prendre du repos suite à une blessure, son corps avait changé. « Pierre Seillant, quand il m’a vu revenir de mes vacances, il a dit : Décidément, il va falloir que tu t’y mettes. » Depuis, Thierry s’impose une activité physique, musculation accompagnée de sport, du foot de préférence, un de ses sports favoris après le basket.

Couper, pour revenir plus fort Alors que certains sont toujours en quête de reconnaissance, d’autres, comme Joseph Gomis, veulent se ménager. Après bon nombre d’étés à enchaîner, que ce soit avec les Bleus ou pour conserver un niveau digne de l’Euroleague (mais en Pro B), Jo a décidé de ralentir. Soigner les petits bobos qui l’embêtent depuis un moment et surtout faire un vrai break, repartir sur de bonnes bases. « Ça fait du bien parce que je vais reprendre bientôt mais je me sens bien, je me sens tout neuf. » S’il s’est entraîné du côté de Levallois en début d’intersaison, l’arrière du CSP avoue ne pas avoir vraiment touché le ballon depuis un mois, préférant profiter de sa famille, chez lui en Guadeloupe. Bien sûr, en tant que joueur expérimenté, il sait que le repos qu’il s’accorde, il va le payer dans les premières semaines, mais c’est un sacrifice qu’il était

prêt à faire. Ne souhaitant pas connaître une période difficile comme la saison passée, il reprend tout doucement, avec du travail individuel et du renforcement musculaire. « Je pense que je vais lutter un peu au début de saison, mais je préfère faire ça et monter en puissance que le contraire. » Marc-Antoine Pellin a imité son aîné en mettant de côté la balle un bon moment. Un voyage de dix jours à Miami et un séjour auprès de sa famille et ses amis, voilà son programme estival. Quelques exercices à la salle tout de même, histoire de ne pas perdre la main, mais sa reprise, c’est pour maintenant. Il profitera des installations des camps qu’il parraine pour travailler. Un travail intensif durant les quelques jours qui le séparent du stage de début de saison d’Orléans. L’objectif est clair : « Je veux retrouver mon poids de forme, avoir les jambes, mon explosivité et mon shoot. » Il suit en fait les enseignements donnés précédemments par Pierre-Yves Guillard, avec une préparation poussée juste avant la reprise définitive. De toute manière, peu importe la préparation que les joueurs ont fait, chacun d’entre eux sait pertinemment que le résultat sera sensiblement le même à la reprise. Tout le monde va suer et connaître des lendemains difficiles, chargés de courbatures. La différence se fera sans doute dans l’appréhension précédant les longs footings. Tout le monde va souffrir, faites confiance au coach ! n

« Je me sens tout neuf »

du basket. Golf, Beach-volley ou foot, des sports qui lui permettent de rester actif côté physique mais aussi délaisser l’esprit coté mental. « On est sportifs donc on a toujours besoin de se dépenser, un peu moins dans la compétition et plus dans le côté fun. » La recette pour arriver frais à le reprise, il la connaît. « Si tu fais une séance par semaine tout l’été, ça sert à rien. Il vaut mieux faire trois-quatre séances par semaine sur les trois dernières semaines. » Bien sûr, il souhaite garder les sensations, alors quand il en a l’occasion, il fait un détour par la salle pour rentrer des shoots avec les coéquipiers présents. Thierry Rupert n’a pas encore de club pour la saison prochaine, mais ca ne l’empêche pas pour autant de se maintenir en forme. Si une offre vient à lui parvenir,

Pascal Allée / Hot Sports

Joseph Gomis


18 Jean-François Mollière

entretien

ERMAN KUNTER

VEUT RECONQUÉRIR LE TITRE

« ON PASSE À UN NOUVEAU PROJET » La défaite en finale – presque – digérée, Erman Kunter et Cholet entament un nouveau chapitre de leur histoire commune. Prolongé jusqu’en 2013, le coach turc termine de modeler un effectif qui a perdu ses meilleurs étrangers cet été. Qualifiés pour le tour préliminaire de l’Euroleague, les champions 2010 auront peu de temps pour se mettre en ordre de marche avant cette première grande échéance. Malgré tout, à cinq jours de la reprise, coach Kunter assume déjà des ambitions élevées. Propos recueillis par Jérémy BARBIER

F

in juin, tu promettais de prolonger à Cholet dès ton retour de vacances. Estce signé ? Il y a quelques papiers à préparer mais c’est bon, il n’y a pas de problème. Quelles raisons t’ont poussé à te réengager ? Déjà, mon président m’a très vite fait une proposition. Ensuite, j’ai décidé de prolonger pour repartir avec une équipe différente à former. De mon point de vue, nous étions en fin de cycle. On a compris à la fin de la saison qu’on ne pourrait pas garder nos joueurs. Certains ont doublé leur contrat, Sammy (Mejia) va gagner cinq fois

plus qu’ici. On a fait quelques propositions, on a essayé un petit peu, mais on a vite compris que ce serait impossible. Il faut faire des changements et c’est toujours difficile, mais il y a des jeunes comme Rudy (Gobert) ou Carl (Ona Embo) que nous devons préparer pour l’avenir. On passe à une autre aventure, un nouveau projet. Un projet qu’il faut mener sur au moins deux saisons ? Exactement, c’est le minimum. Tu sais, c’est un autre défi pour moi. Il y a deux ans, on a perdu Nando et Rodrigue. Nous avons reconstruit une équipe et nous avons réussi. Cette fois, on change quatre étrangers


19

entretien

donc nous reconstruisons encore autre chose. C’est un challenge. On se souvient qu’il y a trois ans, tu t’étais un temps rapproché de Galatasaray. As-tu été de nouveau sollicité suite aux bons résultats obtenus par Cholet ? Quoiqu’il arrive, avant même de prolonger, j’étais encore sous contrat jusqu’en 2012. Bon, je ne peux pas te donner un nom, mais je peux te dire que le 5 juillet, j’ai eu des coups de fil pour des clubs très connus en Europe. Mais on a décidé de reconstruire quelque chose et je me sens bien ici. Je suis content. Avec un peu de recul, quel regard portes-tu sur votre défaite en finale ? C’était vraiment très dur, une grosse déception. Si on joue une série, je pense que cela aurait été différent. On commence notre préparation le 9 août cette saison, j’ai compris que la finale de Pro A serait le 16 juin. Tu travailles dix mois pour un seul match, je pense que ce n’est pas cohérent. C’est mon point de vue, je suis juste le coach de Cholet. On ne peut rien faire, c’est comme ça. On a gagné une fois sur un match, on a perdu la deuxième. Penses-tu que le club aurait pu retenir plus de joueurs majeurs avec une victoire en finale ? Oui, ça c’est sûr. Je ne pense pas qu’on pouvait retenir Sammy financièrement, mais peut-être qu’on pouvait garder les trois autres. Financièrement, quelles sont les conséquences réelles de votre échec en finale ? La seule baisse est celle des droits télé de l’Euroleague. 300.000 ou 400.000 euros. Mais tu sais bien que pour un club français, c’est quelque chose. C’est deux joueurs de plus ou la possibilité de faire des efforts sur des joueurs que tu veux conserver. Le club a très vite prolongé ses JFL (Causeur, Vebobe, Gradit) cet été. C’était pour toi une priorité ? Bien sûr. On sait que jouer une coupe d’Europe avec un groupe qui a déjà évolué ensemble est un avantage. Et puis ce sont des JFL avec des qualités. Si on arrive à gagner quelque chose l’année prochaine puis à garder quelques-uns de nos nouveaux étrangers, ce sera une bonne base, à l’image de ce que nous avons fait il y a deux ans. Carl Ona Embo a été la première recrue du club. Quel sera son rôle la saison prochaine ? On avait besoin d’un joueur comme lui donc nous avons signé rapidement. C’est un joueur de qualité, formé au club et qui a trois ans d’expérience. Ça me convient. Il a beaucoup de volonté et il veut progresser. Il ne vient pas simplement pour jouer une coupe d’Europe. Il sait ce que nous faisons ici, que tous nos jeunes ont franchi un palier. Au niveau de son rôle, il sait qu’il y aura de la concurrence. Carl voit cela comme un défi. Les minutes seront partagées notamment avec ton nouveau combo US, Talor Battler, un rookie sorti de Penn State (20,0 points, 4,0 rebonds et

« Sammy va gagner cinq fois plus qu’ici »

2,0 passes cette saison)… (Il coupe) Le problème au début sera sa méconnaissance du basket européen, mais j’ai de bons échos sur lui. Son université et sa conférence (Big Ten), c’est fort. Il était deux années de suite dans le deuxième cinq de cette conférence. Marquer 20 points là-bas, c’est bien. Il a beaucoup joué meneur au début puis un peu plus deuxième arrière les deux dernières saisons. Il manque d’expérience mais nous sommes ici pour ça.

Randal Falker, seul étranger à avoir prolongé, jouera une quatrième saison sous tes ordres. C’est une longévité rare pour un joueur US… C’est un échange de bons procédés. C’est un joueur particulier mais dans notre système et notre philosophie de basket, ça nous convient. Il faut faire un contre ? Il est là. Il faut prendre un rebond ? Il est là. Après, au niveau des mouvements dos au panier et des lancers, ce n’est pas terrible. Randal est au courant de ça. Il n’était pas gourmand, c’était important aussi. Il aura beaucoup plus de responsabilités car il sera le capitaine de l’équipe. Je pense que cela représente beaucoup pour lui. L’année dernière, en relais de Sammy, il a beaucoup donné au groupe dans les moments difficiles. Tu as perdu tes quatre meilleurs marqueurs cet été (Mejia, Nelson, Robinson, Avdalovic). Dans ces conditions, est-il possible de retrouver un profil d’équipe similaire ? Non, ça ne peut pas être tout à fait similaire. On a remplacé Antywane (Robinson) avec un joueur au profil un peu différent. Robert Dozier sera moins dangereux à trois points mais c’est un 4 qui attaque un peu plus le cercle. C’est un joueur que nous suivions depuis deux ans. On a aussi recruté Robert Hite. Pour moi, c’est un joueur entre DeMarcus (Nelson) et Sammy (Mejia). Le pick and roll n’était pas le truc de DeMarcus, Hite est meilleur dans ce domaine. Mais au final, la philosophie de basket ne changera pas. Ce sera toujours défense, intensité, agressivité. Vu à Roanne en 2008, Derrick Byars remplacera Sammy Mejia au poste 3. Son registre s’annonce forcément différent… C’est toujours difficile de remplacer un joueur comme Sammy. C’est le MVP du championnat de France. Mais il ne faut pas oublier que quand il est arrivé, c’était un peu difficile pour lui. Derrick et Sammy sont tous les deux sortis de l‘université en 2007 et ont tous les deux été draftés au deuxième tour (42e et 57e). Derrick va progresser pendant l’année. Il a un peu plus de taille et il est un peu plus shooteur que Sammy. On va jouer un peu différemment en attaque.

« Tu travailles dix mois pour un seul match, ce n’est pas cohérent »

D’un commun accord, Cholet et Christophe Léonard se sont séparés un an avant le terme de leur collaboration. Pour quelles raisons ? C’est très simple. C’est un jeune joueur qui a besoin

de temps de jeu et on ne peut pas lui en donner. Le Havre aura peut-être un effectif plus court que nous donc il aura des minutes pour s’épanouir. Il a du potentiel mais on a fait un choix. Ce choix a-t-il été influencé par l’incident qui a perturbé la fin de saison du joueur ? Non… (Il réfléchit) Cela aurait fait douze joueurs avec Rudy (Gobert), je ne peux pas donner du temps de jeu à tout le monde. Dans la décision de le laisser partir, l’histoire de fin de saison joue un tout petit peu. Ce n’est évidemment pas le premier critère mais je peux dire que je n’étais pas content de la situation. J’imagine que tu as pu en parler avec lui… (Il soupire) Qu’est-ce que tu peux dire ? Je ne lui ai pas dit directement mais comme je suis proche de mes joueurs, c’est possible qui l’ai ressenti. Ton équipe jouera sa place en Euroleague entre le 30 septembre et le 2 octobre, lors d’un tournoi à élimination directe. Que penses-tu de ce nouveau format de qualification ? Je le trouve meilleur car avec l’ancien, si tu allais au bout, tu faisais six matches avec parfois de longs déplacements. Il y a évidemment un gros enjeu mais comme c’est un tournoi, au niveau de la fatigue, je ne pense pas que ça laissera beaucoup de traces. On va faire une préparation tous ensemble et on devrait être au complet fin septembre. Les matches éliminatoires, c’est un challenge. Pour moi, il y a trois candidats qui sont devant les autres : Lietuvos rytas et Galatasaray dans notre poule, Khimki dans l’autre. Votre premier adversaire sera le Cibona Zagreb, une équipe battue deux fois par vos soins la saison dernière. Y-aura-t-il un avantage psychologique ? Non. Dans leur équipe, par rapport à l’année dernière, il ne restera peut-être que deux ou trois joueurs. Pour l’instant, nous n’avons pas suivi le roster des autres. Mais je ne m’inquiète pas, ils vont trouver des joueurs. (Il rit) On sait que ce match ne sera pas facile. On parle éventuellement d’un dernier renfort pour aborder cette échéance. Êtes-vous réellement en contact avec Kevin Séraphin ? Je l’ai vu à Cholet en mai, on a parlé à ce moment. On avait dit que dès que nous aurions terminé le recrutement des étrangers, nous verrions le dossier de Kevin. Il est sous contrat, donc peu importe la durée du lock-out, il repartira. Si on peut le recruter pour la qualification de l’Euroleague, on essaiera. Il connaît la maison, les systèmes et l’équipe donc on peut l’inclure tout de suite dans le groupe. On verra. Le titre en Pro A sera-t-il l’objectif n°1 dès la saison prochaine ? Mais bien sûr ! Mais avec le système que nous avons, c’est compliqué. Bien sûr que c’est l’objectif mais il faut vraiment être magicien pour prédire ça. (Il rit) En attendant, le premier objectif sera l’Euroleague. n


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DOSSIER

LE RECRUTEMENT EN PRO A

AVEC LES MOYEN Nicolas Batum jouera à Nancy le temps du Lock-out.

À défaut de pouvoir s’offrir des stars – à la notable exception de Nicolas Batum –, les clubs français essaient de se montrer malins dans un marché européen en mutation et secoué par le lock-out NBA. Le retour en grâce des rookies et la relative lenteur du recrutement participent de cette volonté de dénicher les bonnes affaires. Par Antoine LESSARD

À

qui sait attendre, le temps ouvre ses portes. Les clubs de Pro A prennent leur temps, tout leur temps pour boucler leurs rosters. Après une phase d’immobilisme, presque inquiétante, à la mi-juillet, les signatures se sont franchement accélérées. Cependant, 20% des spots dédiés aux non-JFL restent à pourvoir. Préoccupant ? Pas forcément. En faisant preuve de patience, les clubs hexagonaux ont réussi à attirer quelques joueurs de standing supérieur à ce que leurs moyens autorisaient. Des joueurs destinés à rejoindre des ligues plus huppées. Citons Andre Barrett, Phil Goss ou Dijon Thompson. À défaut de stars – la seule signature d’envergure à l’échelle européenne étant celle de Nicolas Batum (12,4 pts en NBA) – d’autres bons calibres pourraient les rejoindre d’ici le mois de septembre. La redistribution des cartes en Europe aurait tendance à favoriser les clubs français.

Cameron Browne/NBAE via Getty Images

« L’offre est beaucoup plus forte que la demande » Schématiquement, les clubs espagnols ne paient plus autant qu’avant et le marché de l’ACB tarde sérieusement à décoller. En fait, l’eldorado espagnol s’est transformé en eldorado turc. Les grosses maisons turques tapent directement dans le vivier NBA et même les petits ont des paquets de dollars à dépenser. Recruté par Erdemir, 12e de la ligue turque, Antywane Robinson y touchera 50% de plus qu’à Cholet ! Les clubs russes et ukrainiens ont encore de gros moyens – Sammy Mejia, Davon Jefferson, Vule Avdalovic et DeMarcus Nelson ont signé làbas –, les clubs italiens offrent entre 50.000 et 100.000 dollars de plus que les clubs de Pro A sur chaque poste, l’Allemagne est passée gentiment devant la France alors que le marché grec s’est complètement effondré. La Pro A figure loin dans la hiérarchie économique. Impossible pour nos clubs de se servir les premiers. De fait, la patience est une vertu nécessaire. Elle finit par payer. « Certains joueurs qui demandaient 300.000 dollars il y a quelques temps ont baissé leur


21

DOSSIER

ENS DU BORD prétention à 200.000 maintenant », livre Jean-Denys Choulet. Ceci explique comment la Chorale a réussi à ferrer un gros poisson, Andre Barrett, sans exploser sa tirelire (moins de 250.000 dollars d’après Choulet). Conséquence de l’effondrement de la ligue grecque mais aussi du lock-out NBA, « l’offre est beaucoup plus forte que la demande, les clubs attendent que les joueurs soient sous pression », explique l’agent Craig Spitzer. « À l’arrivée, il y a plus de bons joueurs sur le marché que de bons jobs disponibles », complète son confrère, Nicolas Paul, « donc il y aura certainement des coups à faire à la fin de l’été. » Au 2 août, deux joueurs NBA ont signé en Pro A. Hilton Armstrong à l’ASVEL et Nicolas Batum à Nancy. Pas sûr que d’autres leur emboitent le pas, tant l’écart salarial est important. Armstrong a accepté de réduire son salaire d’environ 70% en signant à l’ASVEL (de 1M$ chez les Hawks à 275.000 dollars). Batum n’est clairement pas venu pour l’argent. Son seul intérêt est de disputer l’Euroleague. L’incidence du lock-out sur le marché français est indirecte. La Pro A profite du jeu de chaises musicales lié à l’arrivée des NBAers en Europe. Dix-sept, début août. Combien dans les prochaines semaines, maintenant que la FIBA a donné son feu vert ? À Strasbourg, Vincent Collet mise sur les effets du lock-out pour récupérer en fin de marché un poste 4 référencé et expérimenté à moindre frais. Dijon attend que le marché se décante d’ici mi-août pour attirer un fort meneur étranger.

lets verts. La locomotive budgétaire de ces dernières années, l’ASVEL, a sensiblement marqué le pas. Quelques clubs sont plombés par leurs contrats existants. La deuxième année de contrat de Ricardo Greer coûte très cher à Strasbourg. Paris Levallois a investi lourdement – presque 500.000 dollars – sur sa doublette Hamilton-Noel. Les contrats juteux d’Alain Koffi et d’Amara Sy (240.000 euros chacun) impactent sérieusement les masses salariales du Mans et d’Orléans. À salaire équivalents (340.000 dollars), le MSB et l’OLB auraient pu s’offrir de forts étrangers. Plusieurs agents dressent le même con-

bien ses billes, et limite ses dépenses sur les non-JFL (120.000 dollars pour Juby Johnson, environ 170.000 pour Marcus Landry). Le BCM n’a pas cherché à retenir Ben Woodside, pour ne pas déséquilibrer sa masse salariale. « Une politique de terre brulée vis-à-vis des autres clubs », estime un agent.

Le retour des rookies Une tendance forte du marché estival. La réussite de Marquez Haynes à Chalon – le seul rookie de la cuvée 2010-11 – a fait des émules. Sept rookies ont déjà signé en Pro A. On devrait atteindre la dizaine à la reprise. Les clubs français n’ont pas hésité à investir jusqu’à 150.000 dollars (Jackson, Skeen) sur ces joueurs en devenir, parmi lesquels quelques bonnes pointures NCAA au potentiel NBA. Un autre effet positif du lock-out. Les néo-Strasbourgeois Lavoy Allen (Temple) et Kevin Anderson (Richmond, MVP de l’Atlantic 10), le néo-Roannais Rick Jackson (Syracuse, 13 pts et 10 rbds dans la Big East), Malcolm Delaney (Virginia Tech) à Chalon, Jamie Skeen (VCU) à l’ASVEL, tous jouissaient d’une bonne réputation en université. « Je félicite les clubs qui font preuve d’innovation », dit Craig Spitzer. « Il faut avoir le courage de courir le risque de signer un joueur rookie parce qu’on peut avoir un rapport qualité-prix exceptionnel. » L’agent rappelle au passage que deux bons rookies « à 150.000 dollars » avaient été superbement ignorés par les clubs français il y a quelques années : Jaycee Carroll et Joe Ingles. « Aujourd’hui, ils gagnent plus d’1 million de dollars au Real et au Barça ! ». Le lock-out favorise en outre l’arrivée en Europe de bons calibres D-League, « limite NBA », comme Marcus Landry (BCM) ou Mustafa Shakur (Pau). Tout bénéfice pour les équipes françaises. Et tant pis si les stars, les vraies, se font attendre. « À l’époque les McCullough, McIntyre, Spencer, Harper n’étaient pas des grands noms mais ce sont des joueurs qui ont marqué le championnat et d’autres championnats en Europe », pointe Jean-Denys Choulet, « Des grandes stars, j’en ai eues l’année dernière, c’est bon. Un grand nom, j’en ai eu un dans ma vie, il s’appelle Ricky Davis, et il m’a pourri ma saison l’année dernière ! » n

« Des grandes stars, j’en ai eues l’année dernière, c’est bon »

Hervé Bellenger / IS

Jean-Denys Choulet

300.000 dollars au taquet En temps normal, les enveloppes de nos clubs seraient insuffisantes pour attirer des calibres. Cholet et Le Mans avaient moins de 300.000 dollars pour signer leurs deux derniers joueurs. Paris Levallois moins de 130.000 dollars pour trouver le remplaçant de Marcellus Sommerville. Le Havre, Nanterre et Poitiers ne peuvent dépasser les 100.000 dollars par tête. « Cela fait 20 ans que je suis agent et chaque année, il y a de moins en moins d’argent », observe Craig Spitzer. Très peu de nos clubs sont capables d’investir plus de 200.000 dollars sur un étranger, aucun plus de 300.000 bil-

stat : « les budgets sont en baisse (voir « le chiffre »), or les prix des JFL ne baissent pas, il faut bien reporter la baisse quelque part. » Sur les non-JFL donc. En fait, les clubs ont trouvé la parade pour satisfaire aux quotas sans trop sacrifier l’enveloppe allouée aux non-JFL. Signer massivement des premiers contrats pros à de jeunes joueurs français bon marché. Une bonne vingtaine cette année. Pas étonnant que nombre de JFL référencés mais au « rapport qualité-prix » incertain pointent au chômage (Brun, Curti, Diarra, Digbeu, Evtimov, Rupert, Souchu, Zianveni…). « La réglementation JFL pose plus de problèmes qu’autre chose », déplore un agent. « Il y a plus de JFL au chômage qu’il y a deux ans quand il n’y avait pas cette règle. » De ce point de vue, le recrutement du BCM détonne. Déjà bien fourni en JFL de qualité (Bokolo, Akpomedah, Issa), le BCM a attiré deux des JFL les plus courtisés du marché, Andrew Albicy et Ludovic Vaty. Comment font-ils ? Gravelines-Dk met les moyens sur les « Français » en répartissant

LE CHIFFRE

-5%

• La baisse de masse salariale en Pro A entre les budgets prévisionnels de 2010-11 et 2011-12. Soit une baisse d’un million d’euros pour l’ensemble de la Pro A (de 21,62M€ à 20,62M€).

TRANSFERTS PRO A

BATUM AU SLUC !

• C’est LE transfert de l’été. Nicolas Batum (2,03 m, 23 ans) s’est engagé avec le SLUC Nancy jusqu’à la fin du lock-out. Nico remplace Tremmell Darden, partant pour Malaga et jouera l’Euroleague avec le club lorrain. « Le plus gros coup médiatique et sportif dans l’histoire du SLUC », selon JeanLuc Monschau dans L’Équipe. « Il aura un rôle de leader. » L’ASVEL, Cholet et Le Mans ont trouvé leur meneur américain. Dans l’ordre, Phil Goss (1,86 m, 28 ans) ex-Varese, 7e de la Lega (14,8 pts à 46,2%, 3,0 rbds et 3,8 pds en 31’) remplace Cliff Hammonds. CB la joue rookie avec Talor Battle (1,80 m, 23 ans), 20e scoreur de toute la NCAA avec 20,2 pts à Penn State. Enfin, le MSB a attiré Taylor Rochestie (1,85 m, 26 ans), vainqueur et MVP de l’EuroChallenge il y a deux ans avec Goettingen, et passé depuis par Galatasaray et l’ALBA Berlin (10,2 pts à 42,9%, 4,7 pds). Un fort shooteur. À Orléans, Philippe Hervé a bouclé son recrutement pour le moins sécurisé avec le retour au bercail de Cedrick Banks (1,90 m, 29 ans)…Teddy Gipson (1,91 m, 31 ans) a finalement rempilé pour une troisième saison dans le Béarn (13,5 pts à 41,5%, 4,0 rbds et 5,9 pds en 2010-11)…À Cholet, le remplaçant de Sammy Mejia est Derrick Byars (2,02 m, 27 ans), pigiste à la Chorale de Roanne en 2007-08 (8,8 pts à 43,8% et 3,6 rbds), avant de rejoindre l’ALBA Berlin (8,6 pts, 2,4 rbds) et la D-League, avec un crochet par Panellinios (5 matches à 15,2 pts à 44,8% et 6,2 rbds).

STABILITÉ

• Entre les 29 non-JFL ayant rempilé dans la même équipe, les 5 ayant changé de clubs (Banks, Hite, Gordon, Lewin, Shuler), les 4 effectuant leur retour en Pro A (Byars, Greene, Marshall et Miller), ce sont 38 têtes déjà connues du championnat qui vont fouler les parquets de Pro A. Une grosse moitié du contingent non-JFL.


22

LA GAZETTE DU LOCK-OUT épisode 3

35e JOUR DE GRÊVE

L

e deal est simple. Les joueurs peuvent venir renforcer les effectifs « overseas » si les clubs assument financièrement salaire et assurances. Et s’ils acceptent la condition FIBA : que dès que le lock-out cesse, les joueurs sous contrat repartent en NBA. Pour la CBA (Chinese Basketball Association), cette dernière condition pose problème. La ligue souhaiterait empêcher toute clause de sortie et contraindre les joueurs à respecter leurs engagements la saison entière. Ce qui pourrait calmer les ardeurs de quelque uns qui se voyaient déjà jouer dans l’Empire du Milieu. Aucun

Bryant se fout du Besiktas ? Pendant ce temps, le buzz Kobe Bryant continue. Le Besiktas avait pourtant chiffré à 50 % les chances de le voir jouer en Turquie, à 750.000 euros son salaire mensuel. Mais le Laker demanderait maintenant 1,5 million et ne semble pas vraiment

Direction Efes pour Vujacic, Pau pour Shakur et le CSKA pour Krstic.

LA PHRASE

« Nous nous sommes réunis pendant plusieurs heures et je pense que nous pouvons dire que nous sommes au même stade que nous l’étions il y a 30 jours »

David Dow /NBAE via Getty Images

Si les signatures des plus grosses cylindrées sont encore attendues, la décision de la FIBA de valider les contrats des NBAers en Europe – ou ailleurs – pourrait accélérer les dossiers.

NBAer n’a encore signé en Chine mais les rumeurs vont bon train. Chris Paul, Carmelo Anthony, Luis Scola, Aaron Brooks, Enes Kanter… Tous ont signifié leur intérêt, plus ou moins convaincant.

Gary Dineen, David Liam Kyle, /NBAE via Getty Images

DÉJÀ UN MOIS...

Déclaration signée David Stern lundi, après la rencontre entre NBA et syndicat des joueurs. Aucune avancée dans les négociations n’est à signaler. Les deux parties devraient se rencontrer de nouveau deux ou trois fois ce mois-ci.

décidé à rejoindre le club stambouliote. La rencontre prévue samedi dernier entre dirigeants et star n’aurait pas eu lieu. Et Kobe parle à présent de la Chine, l’Espagne … Beaucoup de rumeurs donc mais aussi des signatures. En Turquie (Sasha Vujacic - Anadolu Efes), Lituanie (Sonny Weems - Zalgiris Kaunas), Italie (David Andersen - Siena), France (Mustafa Shakur - Pau), Russie (Nenad Krstic - CSKA) et Serbie (Acie Law - Partizan). n Claire PORCHER

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Salut ! Ça va ?

Propos recueillis par Yann CASSEVILLE

jean-PauL

BESSON

TANT N (FRÈRE ET ASSIS O S ES B L AU -P JEAN BESSON À VICHY) DE JEAN-PHILIPPE

que ce sera plutôt l’inverse, c’est davantage moi qui vais écouter les conseils de mon frère.

Kennedy par rapport aux Bush mais j’ai peur de ne pas m’y connaître assez, je ne voudrais pas que ça me porte préjudice.

Petit, vous jouiez à Super Mario Bros sur la

À choisir, tu préférerais qu’on vous compare

Nintendo ?

aux frères Dalton ou aux frères Bogdanov ?

Ah non, nous on jouait au basket, tout le temps.

(Rires) Niveau gabarit, je dirai les frères Bogdanov parce qu’il doit y avoir trois ou quatre centimètres qui nous séparent. Mais attention hein ! Pas au niveau du visage hein ! La chirurgie, on n’y pense pas encore et puis quand on voit le résultat des frères Bogdanov, ça fait un peu peur !

Question cinéma, plutôt Les frères

S

Pétard ou Les trois frères ? alut Jean-Paul, ça va ?

Ça va très bien, je me prépare pour la reprise du 16 août avec

Vichy.

Oulah, moi c’est plutôt Les bronzés font du ski, Mes meilleurs copains, Les ripoux… Plus le Splendid en fait.

frère, Jean-Philippe, à la JAV. Honnêtement, t’aurais pas été un peu pistonné ?

Honnêtement pas du tout. On voulait travailler ensemble mais on n’a jamais influencé le choix du président, c’est donc le choix de monsieur Jonon.

Pour Vichy, tu chosirais les frères Parker, les frères Gasol ou les frères Piétrus ?

Tu viens d’être nommé assistant de ton Petit Frère d’IAM ou Mon frère, de Maxime Le Forestier ?

Maxime Le Forestier. Le rap, carrément pas pour moi. Je sais bien que les jeunes basketteurs adorent mais moi je suis de l’ancienne génération, je suis plus tarot que casque sur les oreilles.

Je prends les frères Gasol sans hésiter ! Pau est un joueur hors-norme et quand je vois Marc jouer, je trouve limite qu’il a dépassé son frère. Bon, je sais bien qu’ils ne sont pas JFL mais c’est pas grave, on fera un effort ! Niveau coaching, vous vous sentez plus proches des frères Monschau ou des frères

Est-ce qu’on risque de voir encore

Les frères Gallagher ou les Jonas

Van Gundy ?

un Besson débarquer au club d’ici la

Brothers ?

reprise ?

Les Gallagher d’Oasis ! Je suis très rock, U2, Depeche Mode, les musiques des années 80.

On va dire les frères Monschau, pour rester très français. En plus, Jean-Luc Monschau a été le coach de « JeanPhi » quand il jouait à Dijon et ils sont restés très proches. Et puis ce sont deux coaches qui ont réussi au niveau du basket français donc ce sont des exemples.

Non, c’est complet ! Au niveau des garçons, il n’y a plus que mon fils mais il a dix ans. Il ne se débrouille pas trop mal au basket mais il a largement le temps. Coacher avec son frère, c’est pas mélanger travail et vie privée ?

On ne l’a jamais fait donc ça va être une nouveauté pour tous les deux. Mais je pense qu’on est assez grand et qu’on connaît assez le basket pour faire la part des choses. C’est sûr que ça risque de ne pas être évident par moments mais on est capable de se dire les choses pour qu’il n’y ait pas de malentendu. As-tu prévu de « savonner la planche » comme on dit pour piquer la place du coach ?

Ah non, sûrement pas ! Je ne pense pas être comme ça. En déplacement, vous allez dormir dans des lits superposés ?

On dormira peut-être dans la même chambre mais peut-être pas dans le même lit !

Frères Bush ou frères Kennedy ?

Oulah ! Niveau politique, je ne m’engage pas trop. Peut-être les

« J’IRAI VOIR MON PAPA ! »

Ils ont souvent coaché l’un contre l’autre, ça t’intéresserait de coacher contre l’équipe de ton frère ?

Ah oui, ça pourrait me tenter un jour, de même que quand on était joueur et qu’on jouait l’un contre l’autre, c’était toujours intéressant. Moi j’étais deuxième arrière shooteur, lui c’était le meneur gestionnaire. Ça nous aurait bien plu de jouer ensemble mais ça ne s’est pas fait, c’est pour ça qu’on est content de pouvoir travailler ensemble en tant que coach et assistant. n

Si Jean-Philippe n’écoute pas tes parents ?

Oh ben j’irai voir mon papa pour lui dire que mon grand frère ne m’écoute pas ! Mais je pense

Jean-Paul Besson comme joueur à Vichy, en 2003, alors coaché par Jean-Michel Sénégal.

Photos : Pascal Allée / Hot Sports

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