BasketNews 569

l’hebdo du basketball

JEUDI 15 septembre 2011

Grève des arbitres... NBA de l’espoir !... Bourg...

N° 569

Diot-Koffi... Amagou...Valérie Garnier... Brun

CE SOIR, 17H : LA GRÈCE

J.-F.Mollière-FFBB/GiulioCiamillo-Agence Castoria-FIBA Europe

PARKER ET LA FRANCE

FACE À LEUR DESTIN

BasketNews n°569 - jeudi 15 septembre 2011 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

M 03252 - 569 - F: 3,00 E

3:www.basketnews.net HIKNMF=WUXUU^:?a@p@q@j@a;

02

médias

Prises de position

La formule de l’EuroBasket est-elle la bonne ?

OUI NON Par Antoine LESSARD

Par Pascal LEGENDRE

C

omme tout le monde, je n’ai pas aimé la manière cavalière avec laquelle la FIBA Europe a décidé de faire monter le plateau de l’Euro à 24 pays alors qu’il était précédemment de 16. Mais c’est désormais écrit dans le marbre et je n’imagine pas un retour en arrière surtout qu’il est sérieusement envisagé que le nombre d’équipes au championnat du monde passe de 24 à 32. Cet Euro en Lituanie a démontré l’extrême densité du basket européen. Seuls le Portugal, la Lettonie – mais tout le monde a reconnu que les Baltes étaient coriaces – et la Belgique – chamboulée par le forfait de dernière minute de Axel Hervelle – n’ont pas gagné un seul de leurs cinq matches. À côté de ça, combien est magnifique le parcours de la Macédoine, jusque-là un sans grade du continent, et tout autant félicitations à la Finlande arrivée au deuxième tour, ou encore à la Pologne qui l’a frôlé, et à la Grande-Bretagne qui termine avec deux victoires au compteur alors que ce n’est pas un pays de tradition basket. Aucun doute : la 24e équipe européenne est supérieure à la Tunisie, championne d’Afrique.

Trop long l’Euro ? Mais alors que dire de la coupe du monde de rugby qui s’échelonne du 9 septembre au 23 octobre ? Un Euro de presque trois semaines a l’immense avantage d’occuper le terrain médiatique. Trois ou quatre jours de rab, pour du repos, n’auraient pas fait de mal. La formule ? La seule équitable sportivement serait un… championnat où tout le monde se rencontrerait, mais pour le coup, il faudrait se rassembler plusieurs mois ! Un quart de finale couperet, c’est d’une simplicité biblique, pas de calculs, et le « grand public » pige l’enjeu car c’est un système en vigueur dans les autres grands sports collectifs. Alors surtout MM. de la fédération internationale, ne changez rien pendant plusieurs éditions ! n

L

a densité du basket européen est formidable. Contrairement à d’autres sports – suivez mon regard – le basket est pratiqué aux quatre coins de l’Europe…OK. Il n’empêche que la FIBA Europe a vu trop grand. 24 équipes à l’Euro, c’est simplement trop. Je n’ai rien contre les Portugais, les Belges, les Lettons, tous repartis capot de Lituanie mais un Euro se doit de regrouper le gratin.

Et accessoirement ses qualifications avoir un peu plus d’enjeu. Cette année, on a eu droit à « L’École des fans », avec 10 sur 10 à la fin et cadeau pour (presque) tout le monde. À 24 équipes, il n’y a plus vraiment de challenge à jouer un Euro. Cela dévalorise à la base la compétition.

L’Euro à 24 est trop long. 19 jours. Pratiquement 3 semaines. Autant que les J.O. !

Et sur ces 19 jours, jusqu’à 11 matches à jouer pour les six meilleurs. Cela pose des problèmes de récupération, de blessures. Là encore, un handicap inutile pour la qualité de la compétition. Et puis, multiplication des matches = multiplication des coûts. Organiser un Euro revient de plus en plus cher. À tel point que la France et l’Allemagne doivent trouver deux autres pays hôtes pour l’Euro 2015. Triste, ou risible, c’est selon.

Attention, je me suis régalé jusque-là pendant cet Euro. Spéciale dédicace à la commission de la FIBA qui nous a pondu les têtes de série avant le tirage au sort (Pas sûr du tout que les poules C et D aient offerts autant de spectacle). Mais avouez qu’avec un Euro à 16 équipes et la formule ayant eu cours jusqu’en 2005 (les premiers de chaque poule de 4 directement qualifiés pour les quarts, des barrages entre deuxième et troisième), la formule tenait bien la route et interdisait pratiquement tout calcul. Elle offrait très vite des matches à la vie à la mort. Ce qui fait le sel des grandes compétitions. Oui, c’était mieux avant ! n

Sondage

Jean-Fran!çois Mollière-FFBB / Y.Matthaios-Agence Castoria-FIBA Europe

74%

Quel est le meilleur joueur de l’EuroBasket jusqu’à présent ?

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 1000 réponses, décompte arrêté mardi.

13%

Tony Parker

Pau Gasol

3%

2%

2%

Dirk Nowitzki

Bo McCalebb

Nenad Krstic

2% Luol Deng

2%

1%

Autres

Andrei Kirilenko

1% Andrea Bargnani

sommaire 03

DISPONIBLES

06 EUROBASKET

• Nous y voilà. Ce jeudi à 17 heures, l’équipe de France joue son quart de finale. LE match charnière de la compétition. En face, pas n’importe quel adversaire, la Grèce. Les Bleus n’ont rien fait pour éviter leur traditionnelle bête noire. Le souvenir de 2005 est encore vivace. Pour Tony, Boris, Flo, Mike, l’heure de la revanche a sonné.

10 LES MATCHES DES BLEUS

• Les Bleus ont bien négocié leur deuxième tour à Vilnius. Deux victoires d’entrée face à la Turquie et la Lituanie et une défaite « tactique » face à l’Espagne.

12 LA GAZETTE DE L’EUROBASKET

• Un journaliste de Canal+ rapatrié en France… Tentative de corruption dans le camp grec… Serge Ibaka kidnappé… Bouillante la gazette de l’Euro !

14 LES AUTRES QUARTS 16 JONAS VALANCIUNAS Chaque magazine

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• 19 ans et déjà dominant au plus haut niveau européen. La performance du Lituanien Jonas Valanciunas donne le vertige. Florent de Lamberterie a dressé le portrait de ce phénomène.

20 DIOT ET KOFFI,

QUOI DE NEUF DOCTEUR ?

• Les deux Manceaux sont toujours sur le flanc. Quand les reverra-t-on sur les parquets ? Yann Casseville fait le point avec les intéressés et le kiné du MSB.

22 INTERVIEW PAPE-PHILIPPE AMAGOU

• Pape-Philippe Amagou (1,85 m, 26 ans) a décidé de quitter Roanne. Le voilà de retour à Nancy. Pour BasketNews, le troisième meilleur joueur français de 2010-11 est revenu sur ce gros transfert de l’été.

23 ÉCHOS FRANCE

• Depuis lundi dernier, les 88 arbitres professionnels sont en grève. Bruno Gasperin, le président de leur syndicat, nous explique pourquoi…Portrait de Valérie Garnier (Bourges), qui a succédé à Pierre Vincent sur le banc de Bourges… L’Élan Chalon a déroulé à l’Ain Star Game… La JL Bourg fait sa mue.

28 TOURNOI DES AMÉRIQUES

• L’Argentine, vainqueur du tournoi, et le Brésil, finaliste, iront aux Jeux. Luis Scola, son MVP, a dominé les débats.

29 LA GAZETTE DU LOCK-OUT 31 SALUT ÇA VA STEPHEN BRUN BasketNews

RÉDACTION AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York).

Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com)

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie).

Ont collaboré à ce numero : Yann CASSEVILLE, Claire PORCHER et Frédéric TRIPODI. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - c.pelleray@norac-presse.fr)

BASKETNEWS est édité par SARL NORAC PRESSE

Siège Social : 3 rue de l’Atlas – 75019 PARIS. Capital : 25 000 euros Principaux associés : Print France Offset, Le Quotidien de Paris éditions, Investor.

RÉDACTION DE PARIS 3 rue de l’Atlas - 75019 Paris / Téléphone : 01-73-73-06-40 / Fax : 01-40-03-96-76

RÉALISATiON GRAPHIQUE Conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artistique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse)

JOURNALISTES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD.

ABONNEMENTS : Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, abonnement@tomar-presse.com) Norac Presse – Service abonnements – B.P. 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1

Directeur Marketing et Promotion Frédéric CARON PUBLICITÉ RÉGIE Hexagone Sports – 12 rue Notre-Dame des Victoires – 75002 Paris Patrick GOHET (09-54-04-72-66), hexagone@hexagonepresse.com Loïc BOQUIEN (06-87-75-64-23), lboquien@hexagonepresse.com IMPRESSION ROTO PRESSE NUMERIS – 36 Boulevard Schuman – 93190 Livry Gargan RÉGLAGE À JUSTE TITRES, Badice BENARBIA (04 88 15 12 42), b.benarbia@ajustetitres.fr COMMISSION PARITAIRE : 1110 K 80153 RCS : PARIS B 523 224 574. / ISSN : 1271-4534. Dépôt légal : à parution La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.

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and ended the tourplayed at home 1999 when France and bronze medal ver since EuroBasket shows” both during the semi-final “no opportunities - despite nament with two missing some great is as tough made a habit of between sports games, they have where competition develop in a country helping basketball and huge events with rugby, handball as anywhere else. popular enthusiasm French hoops competes In addition to football, or Rolland Garros in tennis. Meanwhile Games in Sydney de France the 2000 Olympic such as the Tour bad luck. During at 3 am European back by sheer Dream Team was for a has been held game versus the million were anticipated silver, the final up when up to 15 when they won viewers stayed despite time, meaning 800,000 game. basketball powerhouse of Tony daytime or evening merely a potential France remains ‘golden generation’ Eleven years later, The great 1982-born to Lithuania at or so NBA players. success. They lost having a dozen stage when and yet so far from same near the so at been lost Parker and Co have and two years later fall to a last second in the semi-finals remaining only to EuroBasket 2003 but still didn’t with 40 seconds lost only once by seven points years ago they leading Greece fallen to the eventual shot. While two France has always Dimitris Diamantidis In fact, since 2003, all of its get onto the podium. of having almost EuroBasket champion. 2011, France is facing the prospect Piétrus who suffered a Mike Ahead of EuroBasket with the notable exception of play-off run NBA winning roster, club’s top players in the who missed his Rodrigue Beaubois, players knee injury, and very complementary France has two with a broken foot.

Nando De behind Tony Parker, while Spurs draftee At the guard spots and Andrew Albicy, stars Antoine Diot seasons. who in former youth over the past two also Nicolas Batum, well in the ACB Mike Gelabale and Colo has played Boris Diaw, are former Sonic, will be missed, Waiting in the wings the Trailblazers. Though Piétrus can always help. with Team, and De Colo imitated is quietly improving there for the National first” way of thinking, on Diaw’s “team who is also always France can count At power forward,

Championship 2010 FIBA World

2010 FIBA World

Final Round

–1 5th place (8 W Preliminary Round b. Germany 2009 France Sept-7th Sept-8th 2009 Sept-9th 2009

France b. Latvia France b. Russia

Qualifying Round

France b. F.Y.R.O.M. Sept-11th 2009 France b. Croatia Sept-13th 2009 France b. Greece Sept-15th 2009

Quarter-Final

Spain b. France

Semi-Final for

5th place

Sept-17th 2009

Sept-19th 2009

France b. Turkey

5th place Final Sept-20th 2009

France b. Croatia

2009 EuroBasket

Games 2008 Olympic 2007 EuroBasket

Championship 2006 FIBA World 2005 EuroBasket 2004 Olympics

championship 2002 FIBA World 2001 EuroBasket

70-65 60-51 69-64 83-57 87-79 71-69 86-66 80-68 69-62

Player Nicolas Batum Mickael Gelabale Nando De Colo Boris Diaw Alain Koffi Ali Traore Yannick Bokolo

Ian Mahinmi Florent Pietrus Andrew Albicy Fabien Causeur Edwin Jackson Totals

ed Championship Accumulat

Istanbul Katowice Beijing Madrid Saitama Belgrade Athens Stockholm Indianapolis Istanbul

Achievement th

Pantone 172C

4th Did not qualify 6th

Career: Buducnost Jolly Sibenik (CroatiaSuperleague 2005-09), (Greece-A1, 2010) A1),FEA Neas Halkidonas 2010-11) (Croatia-A1, Gospic Croatia

the Qualifying last summer during to on the court once court time in years hile she only got surely see more any Vujadinovic will manage to find Women in Round, Marija the final cut or European Championship Buducnost at the for her she does not make player at the U20 come, even if She moved from as the top scorer to nother stand out She Aleksic finished during this tournament.her minutes in the Adriatic League 2009, Snezana her development. significant minutes at youth increase Gdynia during has continued gained expeand managed to two years since She has had success through where she firstly turn of the year team and in the encouraging results. coming Croatian league she had already and with some of backcourt players the switch to the and Women, a competition Gospic Croatia. good effect recently made of the new generation could use some help. Energetic Sibenik in EuroCup Women with they level and is one Baletic. rience with Jolly then EuroLeague to become a an area in which bench by Coach Buducnost and surely destined for Montenegro, be utilised off the featured in with minutes, she is in years to come. her approach could managed limited the National Team While she only Rb As Pts during the aggressive, FT Women and for 3pts National Team 2pts STATS G Min 0-2 needs regular in EuroLeagueten minutes per game for the NATIONAL TEAM 0-1 when the team 2 to play 1 Competition Year can make a shot She managed who someone DIVISION A Baletic needs and is someone 2011 Rb As Pts FT player if Coach Qualifying Round 3pts COMPETITION STATS G Min 2pts to be an important 0.5 0.3 1.3 EUROPEAN CLUB 0-2 in the tournament. it. She could prove 4-10 8 6 of a zone defence Season Club (competition) Podgorica (ECW) to take advantage Rb As Pts 2008-09 Buducnost FT 3pts 4.7 2pts STATS G Min 1-4 1.0 NATIONAL TEAM 3-6 3.0 2-2

ROSTER

Statistics

France than what been better with who has always

by Florent Piétrus, competition. the center spot he shows in club for once be at could therefore enthusiasm, Joakim Noah’s France’s strength a traditional weakness. a great asset, while Ronny which has been are strength and energy starter, will for sure do the job. size, defensive a and center rather than from Virtus Roma, Turiaf, as a back-up potential of Ali Traoré, Kevin Seraphin, Add to this the offensiveof Washington Wizards rookie has ever had. front-line France eventually the potential is probably the best an injury on August and you have what Turiaf picking up not change with just won the NBA This would does Ian Mahinmi, who being replaced by 18 and possibly fans, especialbasketball title with Dallas.

French in shared among Optimism is widely their insurance negotiations Federation resolved ly since the French NBA lock-out.

It’s difficult to say the wake of the expect from France? they know genuinely as we So what can there. However the potential is although once more, doesn’t equate to success.l only too well, potential

15€

Pts BS TO Rb As St FT 2.8 12.5 3pts 0.7 % 3.2 2.2 1.3 G Min FG 18-25 1.5 11.2 9-28 0.5 42.9 4.0 2.0 0.5 6 29 24-56 8.8 11-12 1.8 57.5 10-18 1.8 2.2 0.8 6 27 23-40 8-8 8.5 2.5 9-21 0.5 48.6 5.7 3.7 1.3 6 23 18-37 4-7 8.5 1.2 7-22 0.3 39.2 4.3 0.3 0.3 6 30 20-51 5.3 19-25 1.5 57.1 1.5 0.3 0.2 6 19 16-28 4-11 4.5 1.3 0.3 45.2 0.5 2.3 0.8 6 13 14-31 7-12 4.5 1.0 4-13 0.5 34.8 3.2 0.3 0.7 6 17 8-23 9-10 4.5 1.0 64.3 4.8 1.5 0.5 6 13 9-14 3.2 10-10 0.8 0-2 28.6 0.5 0.2 1.0 1.0 4 22 4-14 5-7 1.0 4-7 41.7 0.7 0.3 6 11 5-12 0-2 0.8 1-3 33.3 1-3 0.2 0.2 0.2 3 4 1-5 3.0 15.2 71.3 28.6 2-7 28.8 15.7 7.0 6 4 95-129 45.6 45-119 6 - 144-316

40

Year

2009 2011

+ frais de port

13 10

3 6

Competition

DIVISION B DIVISION A

EUROPEAN CLUB

COMPETITION STATS G Min

Season Club (competition) Podgorica (ECW)

2007-08 Buducnost (ECW) 2009-10 Jolly Sibenik (ELW) 2010-11 Gospic

31 29 9

8 6 9

3-5

2pts

17-36 3-16 1-5

1-12

3pts

14-33 7-22 0-6

9-12 1.7 0.5 FT

Rb

As

Pts

11.8 18-22 2.4 1.5 5.5 6-6 2.8 2.0 0.7 0.1 0.2 -

JElEnA CULAFIC

MASA STANISIC JOSE CALDERoN

Vincent COLLET

Height: 1.75

Position: Guard 08/06/89 Height: 1.72 Date of birth: Nationality: French Berane Position: Guard Place of birth: 06/06/63 Unattached.

08/11/91 Date of Birth: Date of birth: Club Team 2010-11: Sainte-Adresse Podgorica Niksic Place of birth: Pro A) Place of birth: Dubrovnik Niksic Career: Buducnost ASVeL (France – Height: 1.90 Team 2010-11: ZKK Roling 2005-09), Ragusa Team 2010-11: (France-Pro A, 1998& Club (Montenegro-A1, coach, Le Mans Banja Luka (Bosnia Position: Point A, 2000-08), ASVEL Career: Assistant Guard Superleague)(Montenegro (Montenegro (Croatia-A1, 2009-10), Le Mans (France-Pro Strasbourg iG Date of birth: 2010) ZKK Roling Niksic 2000), Head-coach, 28/09/81 Career: Herzegovina-D1, (France-Pro A, 2008-10), Place of birth: Lyon-Villeurbanne Villanueva2006-11) Superleague, de la Serena Team 2010-11: Toronto Raptors (France-Pro A, 2011) French national team (2009-2011) (USA-NBA) Career: Alicante (Spain-LEB, 1999-2000), International Career: self-evi(Spain-ACB, 2000-01), Alicante appeared to be the head coach about the and 2001-02), Tau CeramicaFuenlabrada (Spain-ACB, nomination as at a high tempo Some had reservations the head incent Collet’s Vitoria (Spain-ACB, who likes to play 05), Toronto Raptors basketball fans. or shooting going to be an all action guard (USA-NBA, 2005-11) 2002dent for most French was potentially She is happy handling in a numelena Culafic is whereby Collet would be his boss, areas of the game. repreto score all who in Parker situation yet talent and strange Team, can contribute did not She has the capacity in EuroCup Women his comeback is another young rising to play defence.

Parker for the National However, this unlikely situation head date she is yet Masa Stanisicwith the National the ball and can TeamTo coach of Tony by her performances José, as a for for Montenegro. ineteen year old who missed playersEuroBasket as evidenced president of ASVEL. numbers. Culaficalso in his 12 year career previous news fledgling professiogeneration of herand different ways to 2009 in his role as vice some impressive for the first time having spent for him and for sents the next the 2010 FIBA with ber of chemistry in World Championship competition where she posted helped the U20 team win promotionU18 Collet was fired Spain. The an opportunity in European a lack of offensive hasn’tishad last long after “game and joy for the at for Buducnost to playpast good two seasons have she from also get which she where and suffered Meanwhile game Qualifying former had club not been all play during the of the star of at youth level Women in 2007.

Vitoria. her hometown player struggling Torontonal career with coach. “Les Bleus” tournaHe from the science beennot been chosen toabout fun She is knocking impressed the European Championship bothered game during the Raptors side, and eitherhas than decent pro since profited having by injuries come.

Team lost some brings. A more over 20 point per Division A at coach experienced Calderon years but have a but could be of his confidence. the National her time will surelyandsurprise inclusion for National Team teacher” Collet year, she averaged remainssummer.

Nevertheless, Round last summer However, be a the level that same freak” and “match his coaching career with former last one of the smartest (2006, 2009), team player, a leader in the frame to Round once in the Qualifying playmakers on the court, the players started Championships in the U20 European around, a true oneisofnever She only played again. himself, Collet won two French 2011. She played the door andand from ment. and a French present themselves.on shy taking big her potential once Calderon Le Mans. He has 2006 and 2010) certainly benefit shots EuroBasket Women has that at knack would back to showcase andwhen roster they 2004.which is rather important Alain Weisz, in Copa del Rey, in for the final picking Rb As Pts during FT up the2009 in both 2001 and although a sprinGdynia As (the French for a Spanish 3pts adequate 2pts Women tempo, the opportunity, squadinwhich loves if given - 1.0 2.0 Coach of the Year TEAM STATS two Semaine des G Min finishingpace, but which has tons Championship 0-1 if she is given the NATIONALCompetition 1-1 he was also named start with the National Team, of weaponsoffor and push upexpect a major tournamentto run reasonably 7 1 the Cup (2004) while half-court would guardoffense It was a crushingNATIONAL TEAM STATS the experiencetime the A but frustrating afraid to put the Year the but nice isn’t all as a is Pts DIVISION and Height: well. had games, As 2011 player Rb nine FT YEAR Collet has loss in2.15 ruined by COMPETITION kling of bench 3pts IQ for a young 7.3 COMPETITION STATS G Min 2pts Championship with only onePosition: aCenter good basketball shot.

2002 19-22 1.8 1.4 EUROPEAN CLUB World Championship EuroBasket 2009 / Power Forward After FIBA World final nod. Has Ga MIN 2PTS 3PTS 8.7 or take an outside 2011.

22 15-32 3-11 8 against Spain.

Date of birth: for a EuroBasket 2003 18-25 3.8 3.0 Season Club (competition) FT RB AS 0-8 Semi-Final Round ball on the floor 6 and7 penetrate Podgorica (ECW) PTS Quarter-Final defeat 3-4 33 17-49 expectations06/07/80 6 3-7 2003 Rb As Pts 2-2 0.7 0.7 2007-08 Buducnost Podgorica (ECW) FT European Championship 2 Collet has greatPlace of birth: Barcelona 17 3pts 2-7 2.8 Buducnost 1-4 G 1-2Min 3.0 2pts key absences, 2004 2008-09 Olympic Games NATIONAL TEAM 6 STATS Team 2010-11: 21 2.0 4.0 5-10 Los Angeles Lakers competition 3-13 NT in8-8 2005 official Competition EuroBasket 7 2.3 1.8 4.5 Year 31 with (USA-NBA) the Senior 15-24 8-25 15-19 2006 - Never World Championship 6 played 2.7 2.6 9.9 32 14-28 STATS Rb As Pts FT Career: F.C. Barcelona 7-22 14-20 3pts 2007 2pts EuroBasket 9 COMPETITION 2.0 2.3 20 18-26 4-14 G Min 10.5 EUROPEAN CLUB 1997-2001), Memphis (Spain-ACB, 2008 Olympic Games 9 2.0 3.2 25 21-34 19-38club 17-21 competitions 7.2 Season Club (competition) 2001-08), Los Angeles Grizzlies (NBA, 12-16 2.1 2.6 6 played in European EUROPEAN CLUB 12.3 Lakers (2008-11) COMPETITION STATS- Never 21 9-19 7-21 5-5 1.7 1.2 SEASON CLUB 7.3 (COMPETITION)

V

41

W

A

TEAM STAR

Nicolas Batum

Height: 1.75 Position: Guard 07/01/90 Date of birth: Kotor Place of birth: KK Jedinstvo Club Team 2010-11: erleague) (Montenegro-Sup Podgorica (MontenegroCareer: Buducnost Jedinstvo Superleague, 2008-11),KK 2004-11) erleague, (Montenegro-Sup

Height: 1.73 Guard Position: Shooting 14/01/89 Date of birth: Podgorica Place of birth: Gospic Croatia Club Team 2010-11: (Croatia-A1) Podgorica (Montenegro-

8th 5th Bronze Medal Did not qualify

2010-11 Birthdate Team Spurs (NBA) Height (m.) Position 17/05/82 San Antonio 1 1.86 17/01/89 Le Mans 1 1.93 Levallois 21/03/90 Paris 1 (ESP) 1.78 Power E. Valencia 1-2 23/06/87 (USA) 1.95 Dallas Mavericks 4-5 05/11/86 2.08 03/11/88 Strasbourg Ian Mahinmi 2 (NBA) 1.89 Portland Trailblazers Abdoulaye M’Baye 2-3 14/12/88 2.04 Lyon-Villeurbanne 22/05/83 ASVEL Nicolas Batum 3 2.00 19/07/86 Le Mans Mickaël Gelabale 3 (NBA) 1.98 Charlotte Bobcats Charles Lombahe-Kahudi 4-3 16/04/82 2.03 Valencia (ESP) and Vitoria 19/01/81 Boris Diaw 4 1.99 Roma (ITA) 28/02/85 Virtus Florent Pietrus 5 2.06 Bulls (NBA) 25/02/85 Chicago Ali Traore 5 (NBA) 2.11 New York Knicks 13/06/83 Joakim Noah 5 2.07 Wizards (NBA) Ronny Turiaf 07/12/89 Washington 5 2.06 Kevin Seraphin Collet Coach: Vincent

COACH

MAriJA VUJADINOVIC

IC

SnEzAnA ALEKS

Tied 9 5th Did not qualify

Player Tony Parker Antoine Diot Andrew Albicy Nando De Colo

E

How did they qualify?

EuroBasket 2009, L)

12€ Sur

Year Event

2003 EuroBasket

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With Tony Parker, Nicolas Joakim Noah, Diaw, Batum, Boris and Ronny Turiaf NBA three other the roster, players on be a France could legitimate contenpodium. der for the But this “Parker ” has Generation renmissed so many 2003, dez-vous since injuries or because of s, mental weaknesse time are the sands of for them running out to finally deliver.

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Last 10 FIBA / FIBA

Last Call for Parker and France?

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FRANCE

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Body, Eyes, shapes

Shorts, t-shirt

Head, shoes

J

N T

PAU GASOL

P

au Gasol is the biggest ever basketball years, he has legend in Spain. led the National In the last ten Team to a FIBA title (2006), a silver World Championship medal in the in EuroBasket competitions (2001, 2008 Olympic Games and four medals golden one of 2003, 2007 and 2009. Of course 2009), including he has also had level, winning two the plenty of success NBA championships as club fact, the only two with the Lakers times Pau did not in 2009 and 2010. spend the summer only two times In Spain did not capture with Spain were certainly call that the any medals (2005 being influential! and 2010). You can dous amount of In the NBA, Pau respect but the has gained a trementrue nature of his better player in game makes him the international an even context, where skill, smarts and his combination determination of turns him into he struggled a the ultimate weapon. size, bit during the first When week of EuroBasket and when he shifted 2009, Spain did back too; After the disappointment to his domination mode, Spain was of the NBA play-offs untouchable. revenge. That this year, Pau spells trouble for is hungry for everyone not in a Spain vest.

NATIONAL TEAM STATS

2001-02 Fuenlabrada (Korac Cup) 2002-03 Vitoria (Euroleague) 2003-04 Vitoria (Euroleague) 2004-05 Vitoria (Euroleague)

NBA STATS

SEASON NBA Team

2005-06 Toronto Raptors 2006-07 Toronto Raptors 2007-08 Toronto Raptors 2008-09 Toronto Raptors 2009-10 Toronto Raptors 2010-11 Toronto Raptors

G MIN

10 17 19 22

2PTS

3PTS

FT RB AS 21 16-29 11-25 PTS 21 30-58 13-32 22-23 2.4 2.6 8.7 22 24-46 15-37 28-32 2.4 1.4 7.5 27 83-168 32-76 44-53 1.4 2.0 7.2 58-69 3.4 2.6 11.6

G MIN

64 77 82 68 68 68

2PTS

65

3PTS

FT RB AS 23 125-269 7-43 PTS 21 238-430 25-75 78-92 2.2 4.5 5.5 30 288-523 79-184 117-143 1.7 5.0 8.7 34 238-442 82-202 109-120 2.9 8.3 11.2 27 206-397 68-171 151-154 2.9 8.9 12.8 31 205-440 57-156 83-104 2.1 5.9 10.3 88-103 3.0 8.9 9.8

SERGIO LLULL Height: 1.90 Position: Point Guard / Shooting Guard Date of birth: 15/11/87 Place of birth: Maó

YEAR COMPETITION Team 2010-11: Real Madrid (Spain-ACB) 2001 G MIN 2PTS European Championship Career: Ricoh Manresa 3PTS 2002 FT RB AS 7 31 31-58 World Championship Manresa (Spain-ACB, (young teams), Ricoh PTS 7-25 38-51 2003 9 30 51-79 9.7 0.9 17.3 European Championship (Spain-LEB1, 2006-07),2005-06), Ricoh Manresa 6-18 52-76 2004 6 31 50-77 7.8 2.4 19.1 Olympic Games Real Madrid (Spain-ACB, 5-8 2007-2011) 40-59 7.5 0.8 2006 7 32 48-74 World Championship 25.8 3-9 52-71 7.3 1.1 2007 8 27 65-100 EuroBasket 22.4 0-3 alling him the “ultimate 40-60 9.4 1.4 2008 9 28 54-87 Olympic Games 21.3 5-8 fireman” would 46-65 7.0 2.2 2009 8 28 64-94 kind of insulting EuroBasket be 18.8 for his overall 29-47 1.1 1.8 9 26 61-92 talent but, EUROPEAN CLUB still, Llull is a man 19.6 4-9 COMPETITION STATS 34-61 8.3 1.2 for all types of SEASON CLUB (COMPETITION) Versatile (he can 18.7 missions. even defend on play both guard a small forward), 1999-00 F.C. Barcelona G MIN 2PTS positions, and consummate clutch energetic, a hard-nosed 3PTS 2000-01 F.C. Barcelona (Euroleague) 21 13 FT RB AS player, Llull fears 31-51 5-15 PTS (Euroleague) to the roof for no one. This 1.90m defender and a 14-23 2.1 0.3 6 26 34-49 NBA STATS spectacular blocks, 4.3 dynamo can jump 4-8 31-42 6.0 0.7 rush to the rim dunks or rebounds, SEASON NBA Team 18.5 in order to get hit big three-pointers, the foul, take care defense. He is 2001-02 Memphis G MIN 2PTS just what the doctor of the ball, and Grizzlies 2002-03 Memphis FT RB AS plays great 82 37 550-1059 3PTS ordered for any then, that he has PTS Grizzlies top level team. become, over the 2003-04 Memphis 82 36 568-1106 1-5 338-477 8.9 2.7 17.6 No surprise, unquestioned regular years, Real Madrid’s Grizzlies 2004-05 Memphis 78 31 502-1034 1-10 416-565 8.8 2.8 19.0 fans favourite on the Spanish Grizzlies and an 4-15 365-511 National Team.

2005-06 Memphis 56 NATIONAL 7.7 32 2.5 356-689 17.7 TEAM STATS Grizzlies 2006-07 Memphis 80 39 597-1182 1-6 282-367 7.3 2.4 17.8 YEAR COMPETITION Grizzlies 2007-08 Memphis 59 36 459-847 3-12 425-617 8.9 4.6 20.4 2009 G MIN EuroBasket Grizzlies 2PTS 3PTS 2007-08 L.A. Lakers 39 37 275-542 3-11 299-400 9.8 3.4 20.8 2010 FT RB AS World Championship 9 12 10-16 PTS 2008-09 L.A. Lakers 4-9 27 34 196-332 4-15 176-215 8.8 3.0 18.9 4-5 0.8 0.4 9 EUROPEAN CLUB 17 8-18 4.0 2009-10 L.A. Lakers 7-27 COMPETITION 81 37 591-1043 0-1 116-147 7.8 3.5 18.8 4-6 1.2 1.8 STATS SEASON CLUB 4.6 (COMPETITION) 2010-11 L.A. Lakers 65 37 452-839 1-2 343-439 9.6 3.5 18.9 2007-08 Real Madrid G MIN 2PTS 3PTS 82 37 592-1117 0-5 286-36211.3 3.4 18.3 2008-09 Real Madrid (Euroleague) FT RB AS 1-3 354-43010.2 15 8 10-21 PTS 3.3 18.8 0-6 2009-10 Real Madrid (Euroleague) 19 19 25-44 19-50 15-19 0.4 0.9 2.3 2010-11 Real Madrid (Euroleague) 18 21 33-50 28-67 25-27 1.1 2.2 6.9 (Euroleague) 23 28 57-125 34-99 21-29 1.2 2.0 9.5 58-69 2.3 3.0 22 11.9

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Jean-François Mollière-FFBB/Agence Castoria-FIBA Europe

édito

LE CIEL NE PEUT PLUS ATTENDRE Par Fabien FRICONNET, à Vilnius

L

e ciel, des fois… Il vous accompagne. En ce cas précis, il accompagne l’équipe de France. Lundi, alors que les Bleus étaient déjà presque de l’histoire ancienne dans la capitale lituanienne, Vilnius a été balayé par un orage monstre, de ceux qui nettoient les rues, font courir le passant honnête et trembler les vitres. Un déluge purificateur ou un doigt accusateur ?

La veille au soir, il avait fallu se mettre une pince à linge sur le nez, serrer les dents et penser à autre chose. C’est que le match puait. C’était celui du péché. Celui contre l’Espagne, que les Français ont balancé. Celui qu’ils avaient décidé de perdre, chose exécutée sans nuance – car sans pratique – jusqu’à recevoir une jolie correction, de celles qui devraient inciter, à tout le moins, à ne pas en rajouter dans le franc sourire sur le banc, même si nous, comme tout le monde, on avait préféré en rire. On ne les blâme surtout pas. C’était une option, c’était un choix, les Bleus l’ont fait et, cette fois – remember FranceGrèce en 2009 – ils s’y sont tenus, avec le zèle du converti. Il le fallait. Il le fallait pour s’ouvrir au plus large le tableau et viser la finale avec précision. Au risque, mais cela est accessoire, de recevoir une volée de bois vert médiatique, compréhensible dans l’absolue mais qui sonnait comme un « deux poids deux mesures » irritants tant ces calculs-là sont communs – aussi déplorables que communs.

Parce qu’ils ont mérité en gagnant tout jusque là, les Bleus ont choisi leur destin. Ou plutôt ont-ils choisi de le rencontrer. C’est courageux de leur part. Que l’on s’entende bien, il s’agissait moins de sélectionner son adversaire en quart de finale – la Grèce – que de s’assurer que celui des demi-finales

ne serait ni l’Espagne ni la Lituanie. Ce simple énoncé contient en lui-même l’ambition, mais aussi la témérité, des Français de 2011. Le quart est une chose, l’objectif est la finale. Parce qu’elle envoie à Londres et parce qu’au bout de celle-ci, en haut des marches, il y a l’or.

Ce faisant, ils prennent un risque considérable.

Celui de passer – mentalement, pour commencer – par-dessus cet obstacle aux vibrations quasi névrotiques, le fameux quart de finale. A jouer le jeu contre l’Espagne, ils auraient récolté un quart abordable, la triste Slovénie. A jouer le calcul, ils ont donc la Grèce en face d’eux – et, par ricochet, en cas de défaite en quart de finale, le perdant de Serbie-Russie au premier match de classement, celui qui enverra au tournoi pré-olympique ou non. C’est un quitte ou double, c’est un bluff – mais avec du bon jeu –, c’est du panache, c’est arrogant, c’est français.

Grèce, ici tout est dit de la pression qui tombera sur eux ; surtout après le jeu de dupe contre l’Espagne.

La victoire sera plus belle, l’échec plus terrible – et cette génération-là ne s’en remettrait pas. Plus qu’un test de caractère – cela en est un – il va s’agir d’un tournant.

Il convient maintenant pour les Bleus de mesurer la réelle valeur de leur Némésis grecque. De ne pas en faire un monstre, car cela n’en est pas un, de ne pas avoir la trouille, mais aussi d’être prêt. Car la Grèce est le pire ennemi de la France, qui ne l’a pas encore compris ?

Elle est tout ce que nous ne sommes pas… Rectification : elle est tout ce que nous n’avons jamais été jusque là. Organisée à l’extrême, soudée sous la mitraille, dure, méchante, sans une once de doute en elle. Elle a toujours su dominer mentalement les Bleus, et lorsqu’elle a perdu, remember 2009, c’est encore elle qui a gagné.

Plus prosaïquement, la Grèce 2011 est une équipe de basketball de niveau intermédiaire, non dépourvu de talent mais pas très fournie non plus. Sa défense est remarquable, appliquée, son attaque ne rugit pas. Le génie ne l’habite à aucun poste. L’équipe de France est incommensurablement plus forte.

S’ils sont ceux que l’on croit qu’ils sont, les Bleus passeront la Grèce et iront ensuite en finale. Si nous nous sommes trompés sur leur compte, s’ils se sont trompés sur eux-mêmes, alors là… Mais tout ça, c’est leur histoire, celle qu’ils ont décidé d’écrire, alors laissons-les faire. Et même, faisons leur confiance. n

Les Bleus ont choisi de rencontrer leur destin. C’est courageux de leur part

Favoris, oui, favoris On comprend bien en quoi nos Bleus si emplis de leur détermination voient dans cette guerre hellénique à venir un moyen de solder les comptes et d’expulser la bête qui a trop rongé le basket français, qui l’a si souvent fait se tordre de douleur.

On voit bien aussi, dans les sourires des journalistes grecs, à quel point la perspective de se voir offrir plutôt que l’Espagne la France, cette France dont ils savent l’Histoire pour avoir eu souvent à la raconter, et toujours du bon côté, où se situe le danger. Les Bleus sont favoris d’un match couperet contre la

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Spécial

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C’EST MAINTENANT QUE ÇA SE JOUE !

POUR ENFIN ÉLIMINER LA GRÈCE

Aujourd’hui jeudi, la France attaque les matches couperets. Un univers où, à la fin, quelques possessions seulement séparent le champion du maudit, privé des Jeux. Comme s’il était besoin d’en rajouter, les Bleus rencontrent la Grèce en quart, la bête noire depuis 28 ans, une équipe dure à manœuvrer mais dont l’entente a été malmenée par une violente altercation entre Yannis Bourousis et le coach Elias Zouros, qu’il a fallu séparer. Et s’en réjouissent ! On saura bientôt si la roue a vraiment tourné...

Par Thomas BERJOAN, à Vilnius

Pour vaincre la Grèce, les Bleus de TP et Noah devront être au niveau qu’ils ont montré face à la Lituanie.

«

La vengeance ! » La question sur la Grèce à peine posée, Ali Traoré n’a pas réfléchi une seconde. Un temps de réaction de sprinter. « On a une histoire un peu compliquée les Grecs et nous, donc ça va être bien de régler ça sur le terrain. » Un peu compliquée ? Un euphémisme de politicien. La Grèce, pour la France, c’est le monstre mythologique. La méduse, la chimère, le kraken, l’hydre, à chacun son cauchemar. Depuis bientôt 30 ans – une vie – la bête a pris de multiples visages, tantôt paralysant le jeu des Français, brûlant leurs ailes, empoisonnant leur mental, noyant leurs espoirs. La France n’a pas battu la Grèce en match officiel depuis l’Euro 1983 et personne, même ceux qui n’étaient pas sur le terrain, n’a oublié le traumatisme de la demi-finale de l’Euro 2005 (7 pts d’avance à 40’’ de la fin et défaite 67-66).

Alors, officiellement, la France a battu la Grèce au deuxième tour de l’Euro 2009 (71-69). Sur un tir au buzzer de Nando De Colo. Sur le banc, Tony Parker et Boris Diaw, qui n’avaient pas joué du quatrième quart-temps, tiraient une tronche pas possible.

Comme la Grèce, une partie du groupe voulait perdre pour éviter l’Espagne en quart de finale, mais la direction de l’équipe n’avaient pas assumé jusqu’au bout. Avait alors régné un terrible flottement, puis le sentiment cuisant d’être les cocus de la fable en regardant la Grèce empocher le bronze. L’amertume n’est pas passée. « La Grèce, il y a deux ans, ils nous ont eus », lâche Nando. « Tout le monde, tout le monde est motivé. C’est très bien de les jouer en quart. »

Ils n’ont rien fait pour l’éviter

Avant le match perdu dans des proportions loufoques contre l’Espagne, les Bleus savaient qu’une défaite les enverrait face à la Grèce, quel que soit le résultat de cette dernière au cours de l’ultime journée. Et ils s’en sont accommodés. Mieux, ils s’en réjouissaient. Quoi qu’en ont dit les membres de l’équipe après le match, la France n’a jamais ambitionné de battre l’Espagne. « Non, il n’y a pas de calcul sur ce match », nous confiait Ali Traoré après le match, sans pouvoir réprimer un sourire.

Interrogé sur son humeur badine après une dérouillée historique, le pivot bottait en touche. « Je souris parce que je pense à ce que je vais manger tout à l’heure et je me dis que c’est marrant. » En deuxième mi-temps, les Espagnols – pourtant léthargiques en première au point qu’il est légitime de se demander si la Roja n’avait pas en tête la même chose que les Bleus – sont revenus avec

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Spécial

d’autres intentions. Et l’ampleur du score a révélé une mascarade que les Français auraient préféré dissimuler sous un voile plus acceptable. « Il faut qu’on oublie vite ce qui s’est passé aujourd’hui parce que

fois, dans les rangs français, pas une tête ne semble dépasser. C’est en tout cas à espérer. Parce que plus que la défaite, ce qui détruit une équipe, c’est de ne pas tirer dans le même sens. Là, il semblerait que la France ait réussi son match. Les sourires ont en effet éclairé le banc français pendant la deuxième mi-temps ridicule face à l’Espagne, laissant penser que le plan se déroulait comme prévu.

En agissant ainsi contre l’Espagne, les Bleus se sont collés une pression d’enfer

Photos : J.-F. Mollière-FFBB/Agence Castoria-FIBA Europe

ce n’est pas très important », suggérait Collet. « À la mi-temps, j’espérais qu’on tienne et qu’on limite l’écart dans les 10-15 points maximum, parce que je savais que les Espagnols allaient monter, mais ce n’est pas arrivé, il faut oublier. » Dans son discours après le match, coach Collet alternait entre deux registres. Le refoulement tout d’abord. Un psychanalyste expliquerait facilement qu’il repoussait à distance ce match, représentation désagréable et inconciliable avec l’idée qu’il se fait du sport et de lui-même en tant que compétiteur.

D’un autre côté, il tenait le même propos que ses joueurs. La Grèce en quart ? « Exactement ! Et bien c’est très bien comme ça. Vous voulez que je vous dise, voilà. » Contrairement au dernier Euro, cette

L’image du FranceEspagne : le banc des Bleus où Tony Parker et Joakim Noah sont restés pendant toute la rencontre.

Noah ne rigolait pas

Seul Joakim Noah ne se marrait pas. Sans dire qu’il avait l’air renfrogné, il ne partageait toutefois pas l’entrain de ses coéquipiers. Parce que sa jambe le faisait souffrir ? « La béquille à la cuisse de Joakim a évolué un peu et pas forcément de façon positive, avec beaucoup de sang et un hématome important, le staff médical ne voulait pas qu’il joue », se justifiait Collet. La « blessure » n’avait pas fait l’objet d’un communiqué officiel et ne pouvait pas se lire non plus sur le visage du sélectionneur, qui n’avait pas l’air bien inquiet. En fait le forfait médical de Noah servait de pivot à l’explication du match. Exagérée ou pas – impossible de savoir – la décision servait d’alibi. « On a décidé de ne pas le faire jouer », reprend Collet. « Donc ça devenait difficile de battre les Espagnols. Donc on a mis Tony au repos, qui était fatigué. On a pris une sage décision. » C’est probablement vrai. En cas de victoire en quart, la

France est également assurée de ne pas jouer la Lituanie à domicile en demi. Un bon point. Enfin, en perdant, la France gagnait le droit de jouer son quart le jeudi et non le mercredi (hier), offrant un jour de repos en plus à Mike Gelabale. Un calcul raisonnable donc… À l’unique condition de battre la Grèce ! Évidemment une défaite en quart après un parcours admirable, serait de toute façon catastrophique. Obligeant à un coupe gorge de rattrapage contre la Serbie ou la Russie pour rattraper la qualification au TPO (pour les équipes classées de 3 à 6). Mais une défaite en quart après ce match contre l’Espagne serait terrible au niveau de l’image. Bref, les Bleus se sont collés une pression d’enfer. C’est « do or die », réussir ou mourir, comme disent les Américains.

Justement, comment Joakim Noah a vécu ce match contre l’Espagne ? Dans la culture basket US qui est la sienne, il n’existe aucun cas de figure où la défaite est positive. Jamais. C’est une spécificité unique aux compétitions FIBA. N’aurait-il pas été plus simple d’assumer complètement ? Est-ce un tabou absolu de dire qu’on va jouer un match pour le perdre ? Chaque compétition FIBA accouche de son lot de matches similaires. Pourquoi ne pas rejeter ce constat sur la nature de la formule et s’en laver les mains ? La veille du match contre l’Espagne, Tony Parker était allé dans ce sens. « C’est Vincent

09 (Collet) qui va prendre la décision mais je pense qu’il faut faire tourner l’effectif. » Et les pensées et les volontés de Parker pèsent évidemment beaucoup.

Parker le boss

La gestion technique et stratégique reste le domaine réservé de Vincent Collet, qui le fait d’ailleurs très bien depuis le début de l’Euro. Son équipe est bien préparée. Elle développe un basket équilibré en attaque où les forces des uns et des autres sont mises en valeur. Défensivement, les fondamentaux et le socle sont bons. Le scouting et les plans pour contrecarrer le jeu adverse sont très souvent excellents, notamment les matches contre Israël, l’Allemagne, la Turquie et la Lituanie.

En revanche, on ressent sur l’équipe l’empreinte charismatique de Parker. Le boss, le seul surnom dont ses coéquipiers osent l’affubler, c’est lui. Le meneur des Bleus impose son style. Son expérience sous les couleurs nationales et le niveau de préparation physique avec lequel il s’est présenté au rassemblement ont forcé un respect immédiat des autres, qui sont au garde-à-vous. Collet semble finalement guider et accompagner la détermination farouche de ses leaders qui se battent depuis une dizaine d’années pour leur rêve olympique.

Parker joue dans le vestiaire le rôle du père. Diaw se charge du liant.

Après chaque victoire au premier tour, TP cadre les autres, indiquant immédiatement le nouvel objectif, sans laisser le temps à quiconque de savourer. Quand les remplaçants sont à la ramasse, comme contre Israël, il fait le tour des chambres le soir pour passer la troupe en revue. Parfois même, il sort le fouet, passant un savon à Séraphin en première mi-temps contre la Lituanie après une balle perdue. À la fin de cette même mi-temps, il s’énerve contre Kahudi qui n’a pas su lui donner la balle sur remise en jeu pour l’ultime possession au buzzer. « Hier (contre la Lituanie) j’ai piqué une crise quand Kevin (Séraphin) rentre sur le terrain et donne tout de suite une balle à Jasikevicius », expliquait-il à l’AFP. « Ça m’a énervé parce que je veux que les gars comprennent que chaque détail est important.

C’est mon job de leader de faire en sorte que le groupe reste concentré. J’ai gagné trois titres en NBA avec San Antonio et je sais comment Pop (Gregg Popovich, coach des Spurs) nous embêtait à chaque fois avec des petits détails.

J’essaie de faire la même chose. » Et ça marche. Le message passe.

Par exemple, Nicolas Batum était parfois assez prompt à

le deuxième tour. Il faut rester concentré. On n’a encore rien fait. » Peu ou prou ce que Parker prêche depuis le début du tournoi. Un refrain repris en cœur par ceux que Kévin Séraphin appelle « les soldats de Tony Parker ». Des soldats qui vont bientôt connaître leur baptême du feu. « Contre la Grèce, il faut se préparer à faire la guerre », prévient Nando De Colo.

pose. Sauf qu’il n’y a plus de chef d’orchestre pour faire briller les géants. Théoriquement, les Français ont franchement les moyens de concasser les lignes extérieures grecques. « On devrait appliquer la même recette que contre la Lituanie, fatiguer vraiment leurs shooteurs et faire en sorte de courir parce qu’ils sont costauds et massifs », avance Ali Traoré. « Il faut faire bouger les gros, si on joue dans un jeu trop statique, ça peut nous desservir. » La France devra également faire preuve de patience avant de placer l’estocade qui pourra faire basculer le match. Il serait surprenant de voir cette équipe dont les cadres sont rompus au plus haut niveau d’Euroleague craquer rapidement. En fait, le test sera mental. Gérer la pression d’un match couperet, contenir une équipe qui n’a rien à perdre, vaincre une malédiction. « C’est une équipe dangereuse, surtout sur un quart », sait Florent Piétrus qui tire toujours l’équipe vers plus de dureté. « Si on est sérieux comme on l’a été jusqu’à maintenant, il ne devrait pas y avoir de surprise. À condition d’avoir l’état d’esprit. À nous de ne pas se reposer sur nos lauriers. »

La Grèce reste la Grèce

Une défense de retour

s’enflammer en zone mixte avec les journalistes.

C’était lui qui à la fin du Mondial 2010, promettait la médaille d’or à l’Euro 2011. Aujourd’hui, quelques minutes seulement après la victoire très convaincante face à Lituanie, son discours était très « parkerisé », y compris dans la forme. La voix calme, lente, reprenait le leitmotiv du leader. « C’était un gros match, faut pas s’enflammer, ce n’est que

« Dans l’histoire, il y a toujours des moments où les choses changent » Vincent Collet

« On sait que c’est une bonne équipe, même si elle Le deuxième tour, en laissant de côté le match a des joueurs majeurs en moins, elle a montré de contre l’Espagne, a offert toutefois de solides belles choses », analyse coach Collet. « Consistante, garanties à ce niveau. Contre la Turquie puis contre rigoureuse et organisée. » La sélection d’Elias Zouros, la Lituanie, la défense française a été excellente. ancien coach du Paris BR en France, n’a évidemment Intense, concentrée, rigoureuse. Ces deux victoires pas le talent de ses devancières. On ne se passe de tracent le chemin à suivre pour le tableau final.

Papaloukas, Diamantidis, Spanoulis et Schortsanitis Si l’attaque n’a pas retrouvé la flamboyance du sans conséquences. Malgré tout, avant le dernier premier tour, en partie à cause de la qualité des match contre la Géorgie, totalement inutile, il y a adversaires, ce n’est peut-être pas plus mal. Pour un deux façons de considérer le parcours des Grecs. Pour résultat de rêve, il faudra de l’attaque, évidemment. valoriser l’adversaire des Français, on peut remarquer Mais l’arme de prédilection qui peut emmener ce qu’ils n’ont perdu que deux fois, contre la surprenante groupe vers l’objectif olympique à coup sûr reste Macédoine (58-72) et logiquement face à la Russie la défense : l’impact athlétique, la polyvalence des (67-83). Ou alors, on peut dire que les champions hommes de Vincent Collet, la vitesse et un mental à d’Europe 2005 n’ont battu que des équipes de seconde toute épreuve. zone (Bosnie, Finlande, Monténégro) ou très décevantes Car lorsque la tête flanche, le résultat défensif (Croatie, Slovénie), le tout en tentant de corrompre les n’est pas beau à voir. Contre la Turquie, la France arbitres (voir gazette). Après croit le match gagné. Puis sept matches, les Grecs elle encaisse 15 points dans présentaient une défense les six dernières minutes. Ce solide (66,7 pts encaissés relâchement, couplé à une par match, 5e de l’Euro mais maladresse d’antan, aurait Nando De Colo assez proches de la Russie, pu coûter cher. De même, la première dans l’exercice avec deuxième mi-temps contre 64,0 pts) qui casse le jeu adverse (40,0% aux tirs conl’Espagne (47 points concédés) montre qu’une fois cédés pour l’équipe adverse, 2e de l’Euro). « La Grèce les hommes démobilisés, les barrières lâchent facva nous proposer de la variété défensive, de la zone, ilement. Car physiquement, les Bleus devraient être de la dureté », annonce le sélectionneur des Bleus. au top pour la dernière ligne droite. Entre la Lituanie « Ils vont chercher à nous toucher, à ne pas nous courir et la Grèce se seront passés six jours. De quoi reposderrière. Ils vont passer sous les écrans par moments, er totalement les titulaires, récupérer Mike Gelabale ils vont rester très compact, ils vont chercher à casser et laisser définitivement derrière cette histoire de le rythme. Cette équipe joue son basket, même dans la béquille pour Noah. Un luxe. En fait, le plus va être difficulté, ils ne se désunissent pas. » de ne pas perdre le rythme et de gérer l’impatience En attaque, en revanche, le génie à disparu (70,9 pts d’en découdre depuis dimanche soir. par match, 17e de la compétition à 42,9% aux tirs, Parce que si la France n’a pas battu la Grèce depuis 15e). Le groupe manque de talent offensif. « Elle a des une éternité, il semble qu’elle n’ait jamais eu autant intérieurs qui peuvent marquer des points, des poienvie de lui rentrer dedans. Ça change. « Dans sons avec Calathes et Zisis, quelques joueurs rugueux l’histoire, il y a toujours des moments où les choses dans les ailes », nuance Collet. Avec Fotsis (meilleur changent », prévient Collet. Tant mieux, parce marqueur de l’équipe avec 11,9 pts) et les tours juque comme disait Woody Allen, « l’éternité, c’est melles Bourousis-Koufos (9,6 pts chacun), la raquette long… surtout vers la fin. » n

« Contre la Grèce, il faut se préparer à faire la guerre »

Spécial

10 Sixième journée FRANCE BAT TURQUIE 68-64

J.-F. Mollière-FFBB/Agence Castoria-FIBA Europe

GROSSE FRAYEUR !

Diaw à la lutte avec Asik sous le regard d’Ilyasova.

I

l reste exactement cinq secondes à jouer sur cette fin de quatrième quart-temps. Tony Parker vient de convertir ses deux lancers pour redonner trois longueurs d’avance aux Français (67-64), le temps mort d’Orhun Ene touche à sa fin et c’est Emir Preldzic qui a été choisi pour effectuer la remise en jeu. Quelques secondes plus tôt, l’ailier du Fenerbahçe avait été le héros de son pays en envoyant un panier à trois-points dans les filets français. Le long de la touche, il cherche un coéquipier démarqué à qui faire la passe. Coup d’œil à droite, à gauche, Preldzic hésite, cherche un trou dans la défense française jusqu’au coup de sifflet.

Les cinq secondes sont passées, la balle est rendue aux Français. Tony ne marquera qu’un seul de ses deux lancers sur l’action suivante mais qu’importe, le match est gagné. Les Bleus auraient pourtant pu s’éviter un tel suspense. « On est tombé dans un faux rythme », avouera Nicolas Batum après coup. Et cela aurait pu leur coûter cher.

En tête de 15 points au début du quatrième quart-temps (59-44), les Bleus vont alors buter sur la zone turque qui offrait pourtant des positions bien ouvertes. Mais, sans rythme et sans doute aussi un rien fatigués, les Français signent un épouvantable 0/9 derrière l’arc dans cet ultime quart, dont 0/4 pour le seul Tony Parker.

Les Turcs, eux, ne se font pas prier et auraient même pu passer devant à 25 secondes du terme, quand Kerem Tunçeri, pourtant seul dans le corner, manquait sa cible

à trois-points (63-61). La suite, on la connaît, mais que de frayeurs. n F.d.L.

On a aimé • Le bon passage de De Colo à la montée de balle • L’adresse de Kahudi à 3-pts • La grosse défense de Flo et Boris sur Ilyasova • Le sang-froid de Tony sur la ligne

On n’a pas aimé • La maladresse en début de match • Le manque d’impact des intérieurs en première mi-temps • Les shoots ouverts pris sans rythme • Les erreurs incessantes au tableau d’affichage

Zone de turbulence • « C’est la zone de Tanjevic, tu ne peux pas la faire comme ça du jour au lendemain. C’est une zone qui est très large, une zone qui prend des risques, c’est pour ça que quand les tirs y sont, ils sont très ouverts. Ils montent très haut, c’est presque une zone press demi-terrain, c’est très rare, et on n’a pas assez fait le dribble de pénétration dans les intervalles. Mais je pense qu’on l’a mieux attaquée que l’année dernière même si sur une zone, à un moment donné, il faut quand même marquer quelques paniers. » Vincent Collet.

Septième journée FRANCE BAT LITUANIE 73-67

NANDO DÉCOLLE !

«

Il a enfin sorti son épée de mousquetaire et il a frappé en plein cœur ! » Ali Traoré a le sens de la formule. « On l’attendait au tournant et Nando a répondu d’une manière magnifique. Vous avez vu le talent du bonhomme ? C’est D’Artagnan ! » Nando, avant ce match, c’était ça : à peine plus de points (2,2) que de balles perdues (1,3). Il sortait de deux matches de muet (0 pt contre la Serbie et la Turquie). D’un coup, Bernardo est devenu Zorro ! Au quatrième quart, alors que l’attaque rame, Nando transforme le match en démonstration de tirs après dribble, si possible sur la tête d’un défenseur. 13 points (21 au final à 8/14, plus 5 ints) en sept minutes dont 9 d’affilée (de 5049 à 54-58 pour la France). Le match a basculé, Parker peut finir le job. « On a su trouver un joueur providentiel qui avait du mal jusque-là et qui a été en transe », analysait Collet. « Avec un temps de jeu plus important j’ai pu dérouler mon jeu », répond calmement Nando. « Je ne suis pas un joueur qui attend le ballon, j’ai besoin de rythme et d’agressivité. Je ne demande pas tous les ballons, mais c’est comme ça que je joue. » « Il a été plus spontané », relève Collet. « Je le pousse à tirer, mais le problème, c’est une question de complémentarité avec Tony. On a besoin de ce que fait Mike (Gelabale) qui étire les défenses en restant dans le corner. » « Quand il est à ce niveau-là, ça change

11

les matches

Huitième journée ESPAGNE BAT FRANCE 96-69

JEU DE DUPEs

J.-F. Mollière-FFBB /Agence Castoria-FIBA Europe

S

oyons clairs, les Bleus n’ont pas joué ce match. Car certes, Gelabale était toujours convalescent. Certes, Joakim Noah avait le mollet noir de sang et ne pas le faire jouer était sans doute une bonne idée. Certes, Tony avait besoin de souffler. Il n’empêche, à voir le cinq de départ français (Albicy-Batum-Diaw-Piétrus-Traoré), le ton était donné. L’objectif : laisser les Espagnols prendre la première place du groupe et ainsi s’éviter l’Espagne et la Lituanie en demi en cas de victoire ce soir contre les Grecs. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’une telle situation arrive. Les Grecs en 2009 avaient sabordé le match contre les Bleus pour éviter l’Espagne en quart et Tanjevic avait pété un câble l’année dernière au Mondial après que ces mêmes Grecs eurent sciemment perdu contre la Russie pour éviter les USA en 8e de finale. Les compétitions FIBA sont telles qu’elles permettent de faire ce type de calculs et d’ailleurs, si les Espagnols ont pris les points que la défense des Bleus leur a offerts, on a

beaucoup de choses, ça m’enlève de la pression », reconnaissait Parker.

Nando oblige à des ajustements internes. En externe, c’est pire. « On avait un plan pour arrêter Batum, Diaw, limiter Parker », expliquait dégoûté coach Kemzura. « Ça n’a pas trop mal marché. Sauf que De Colo a été le facteur X. » « Sur les six premiers matches, ce n’était pas le vrai Nando », affirme Steed Tchicamboud qui a gagné les As avec lui en 2008 avec Cholet. « Ceux qui le connaissent savent qu’il ne doute jamais. » n

On a aimé

• Voir Kévin Séraphin être le meilleur pivot du monde pendant une mi-temps • Le journaliste serbe qui vient nous dire « bon calcul » en table de presse pendant le premier quart-temps, la petite tape dans le dos qui va avec • Jacky Commères s’évertuer à prendre les stats pendant le match

L’Espagne en colère

J.-F. Mollière-FFBB/Elio Castoria-Agence Castoria-FIBA Europe

La plus grosse • « C’est notre plus grosse performance depuis notre arrivée en Lituanie », estimait Vincent Collet. La défense déjà. La Lituanie est passée de 88,2 points par match (56,5% aux tirs, dont 50,0% à 3-pts) à 67 points (40,6% aux tirs, 30,4 à 3-pts). Et les ressources dans un contexte hostile (113 décibels quand la Lituanie passe devant 42-41). « Un exploit ».

On a aimé

• Sergio Llull feignant de reconnaître la supercherie en zone mixte après le match • L’excuse bidon du « comme on était bon à la mi-temps, on s’est peut-être inconsciemment relâchés » répétée en chœur par l’ensemble des Français.

• La défense « France, marque déposée », souple, solide, suffocante.

• Les 11 points marqués sur les balles perdues (16) lituaniennes • Le coaching de Vincent Collet • L’attitude autoritaire de l’arbitre à la première protestation de Jasikevicius • La moisson de Noah au rebond (13 en 28’) • L’ambiance extraordinaire, quel public !

On n’a pas aimé

F.d.L.

On n’a pas aimé

T.B.

• La panne sèche au troisième quart (6 minutes sans point) • Le match d’attaque de Boris Diaw (1/8 aux tirs, 2/4 aux lancers)

connu par le passé des Ibères bien plus rudes… Bref, un match de dupes, comme l’attestent certains signes qui ne trompent pas tels que voir Ruddy Nelhomme suggérer à Vincent Collet les joueurs à faire rentrer ; Charles Kahudi partir en dribble ligne de fond et tenter des shoots en première intention ; Ricky Rubio défendre les bras le long du corps ; Juan Carlos Navarro ne pas contester une seule décision arbitrale ; Ali Traoré et Kévin Séraphin passer 24 points aux frères Gasol en une mi-temps ; Rudy Fernandez seul dans le corner à huit secondes de la mi-temps en train de se ronger les ongles ; Florent Piétrus faire coucou à la tribune de presse pendant l’échauffement ; Ali Traoré, servi en mouvement, qui fait une passe dans la raquette ; des Espagnols qui ne plongent pas sur les contacts ; Andrew Albicy prendre deux fois plus de tirs à troispoints (4) que sur l’ensemble des matches précédents ou encore Tony Parker et Mickaël Gelabale morts de rires sur le banc alors que l’équipe est à -24… n

• Si côté joueurs et staff, on est resté magnanime après le match, la presse espagnole a eu la dent nettement plus dure. « Bouffonnerie française », titre El Pais, qui parle de « scandale » et « d’insulte faite au spectateur. » Pour El Mundo, l’Espagne termine « Première pour non comparution », grâce à une France qui « ne voulait pas jouer, ni même gagner le match. » Marca, enfin, estime que « La France déroule le tapis rouge au leader espagnol. » On ne parlera pas, en revanche, des commentaires nauséabonds que ces articles ont inspirés à certains lecteurs espagnols…

Rudy impérial devant Traoré.

Spécial

INTERVIEW FABRICE CANET

« ON A PROTÉGÉ JOAKIM » Pourquoi n’a-t-on pas vu plus Noah et Parker dans les médias généralistes ?

Pourquoi n’y aura-t-il pas de documentaire dans l’intimité des Bleus cette année ? L’attaché de presse des Bleus nous répond. lière Jean-François Mol

Propos recueillis par Thomas BERJOAN, à Vilnius

E

st-ce qu’avec la présence de Noah, tu as senti une différence en termes de sollicitations médiatiques ?

Très clairement, Joakim était la nouveauté.

D’ailleurs, lorsqu’il est arrivé il a été un peu surpris. Il était très clair dans sa perception de lui-même. Il ne se considère pas comme le sauveur. Cette aura médiatique qu’il a par son nom de famille, il ne la revendique pas. Son souhait, c’était de s’intégrer à une équipe, de jouer et de gagner des matches.

Il m’a dit qu’il allait être très disponible pour les médias, mais une fois qu’il aurait gagné des matches. Mais avant, tout ce qu’il appelle la mayonnaise, le people, ce n’est pas son plaisir…

Le JT de 20 heures de TF1, quand même, vous a sollicités, Paris-Match également, Libération pour faire un portrait de dernière page. Le basket français pouvait-il se permettre de refuser ?

Ce n’est pas qu’il a refusé. Il y a eu une sollicitation sur notre passage à Paris de 48 heures. On avait trois entraînements, des photos obligatoires et du travail pour préparer Londres. En plus, on venait juste de perdre de belle manière en Espagne, donc ce n’est pas qu’il y avait crispation mais... On s’est posé la question. Joakim ne courrait pas après ça. Et puis on a choisi de privilégier les points presse ouverts à tout le monde. Pour tout ce qui est extra, il n’y avait pas d’obligation pour lui. On a dit : on ne va rien faire et on fera après si on mérite.

Est-ce que pour passer au 20 heures de TF1, plusieurs millions de personnes, ça ne vaut pas le coup de bousculer un peu les choses ?

On a proposé d’autres choses à TF1. On leur a proposé Tony Parker seul, ça ne les intéressait pas, ils voulaient Tony Parker et Joakim Noah, on leur a proposé Boris Diaw et Tony Parker,

j’ai insisté, au final, c’est vraiment dommage.

On a un petit peu protégé Joakim qui était vraiment très sollicité, pour qu’il se sente bien aussi dans l’équipe. Mais après, dans ses rapports avec les médias depuis qu’il est là, il a été impeccable.

Antoine Le Roy de Canal+, chargé de réaliser le documentaire à l’intérieur du groupe, a été rapatrié quelques jours après le début de l’Euro par Canal, estimant que la FFBB lui avait fermé les portes. Comment en est-on arrivé là ?

Depuis deux ans, on travaillait avec Fabrice Godet-La-Loi de Canal. Lorsqu’un journaliste intègre l’équipe, il faut que ça se fasse progressivement, dès la préparation. Pour se faire connaître. On a toujours fonctionné comme ça. Antoine disait bien connaître les joueurs, ce qui est vrai, mais dans un staff, il n’y a pas que les joueurs, c’est un groupe. Et arriver la veille en disant : je veux être partout, tout le temps et que tout me soit ouvert dès le début, ce n’était pas audible de la part du staff. Intégrer quelqu’un et une caméra sans que les comportements soient changés, sans malaise alors que tout va bien, on ne voulait pas perturber…

Malheureusement, il a décidé de partir.

Le hand ou le volley sont plus souples à ce niveau-là…

Cet argument ne tient pas. Les autres années, il n’y a eu aucun souci. Et tout avait été ouvert, après intégration.

Le risque de se mettre à dos Canal, diffuseur et donc payeur du basket à la télévision, n’est-ce pas un prix à payer élevé pour respecter à tout prix votre protocole ?

Mais pas à tout prix ! On voulait augmenter les accès petit à petit. Au départ, Vincent (Collet) ne voulait pas ouvrir le vestiaire. Mais il a dit qu’il le ferait après les trois premiers matches.

On ne s’est pas buté. n

Est-ce que vous n’êtes pas frileux là ?

Ce n’est pas une question de confiance. On sait que s’il y a un souci à la caméra, on pourra en discuter et l’enlever du documentaire.

Le souci c’est d’arriver au moment d’une grande tension au début de la compétition. On lui a proposé d’entrer petit à petit.

Dès le deuxième jour, il a eu des entraînements, séances vidéo que les autres n’avaient pas. On allait aller crescendo. Lui voulait tout.

EN BREF…

• Rudy Fernandez porte son short remonté vraiment très haut et à l’échauffement, il rentre son surmaillot dans le short. Spécial… Tony Parker fait des échauffements particuliers avec Fabrice Gauthier avant les matches, de la proprioception, des pas chassés avec des élastiques de résistance, des choses étranges… Juste avant le match Finlande-Russie, la sono s’est trompée trois fois dans les hymnes russes et finlandais, retardant le coup d’envoi d’un bon quart d’heure… Après le match Espagne-Serbie, les Espagnols ont zappé la zone mixte à l’exception de Victor Claver, 2’45 de temps de jeu sur le match. Sympa.

TENTATIVE DE CORRUPTION

LES GRECS À L’ANCIENNE

• Stavros Elliniadis, manager du club de Maroussi et membre de la délégation grecque a été exclu de l’Euro pour tentative de corruption.

D’après Der Spiegel, Elliniadis aurait contacté l’arbitre allemand Robert Lottermoser (en photo) avant le match du premier tour contre la Macédoine (perdu 58-72) dans le but de l’influencer. L’arbitre ayant remonté les faits à la FIBA, Elliniadis s’est fait confisquer son accréditation et a reçu une amende de 15.000 euros.

L’agence de presse macédonienne MINA évoque même d’autres noms d’arbitres contactés, dont le Français David Chambon, et le correspondant grec de BasketNews, Yannis Psarakis, explique sur basketblog.gr que la fédération grecque aurait eu recours aux mêmes méthodes avant chaque match du premier tour de la Grèce.

FIBA Europe

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EURO 2015

LA FRANCE BIEN PLACÉE

• Le président de la FFBB, JeanPierre Siutat, a présenté le projet d’Euro 2015 à Vilnius. Organisé conjointement avec l’Allemagne, la Croatie et l’Italie, les Français se taillent la part du lion puisque la France compterait une ville au premier tour (Strasbourg), une au second (Dunkerque ou Lyon) ainsi que les phases finales (Paris Bercy). D’après la voix fédérale, aucun autre projet n’aurait été déposé devant la FIBA.

F.d.L. J.-F. Mollière-FFBB/Agence Castoria-FIBA Europe

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LA gazette

PIERRE DAO RACONTE LA VÉRITABLE HISTOIRE DE SERGE IBAKA

« IL A ÉTÉ KIDNAPPÉ ! »

«

Un soir, j’arrive au Congo et on me fait visiter les installations sur le terrain de l’armée. Un terrain en pente, des trous, des panneaux bancals.

Je découvre Max Kouguère (le nouveau Manceau) que je vois mettre 22 trois-points de suite, à son rythme, et un mec à côté de lui. Quel âge ? 17 ans ? J’étais impressionné par sa force physique. C’était Serge Ibaka.

Je fais mon possible pour les faire venir tous les deux en France par l’intermédiaire d’un agent congolais que j’ai trouvé. J’ai servi

J.-F. Mollière-FFBB /Elio Castoria-Agence Castoria-FIBA Europe

Ancien coach de l’équipe de France, Pierre Dao, le « Monsieur Afrique », raconte comment Serge Ibaka est devenu espagnol alors qu’il était sur les terres françaises.

d’intersection comme bénévole, je précise.

Je connais des gens au Quai d’Orsay par mon passage comme Directeur Général des Jeux de la Francophonie. Je leur ai obtenus des visas. On m’a fait confiance.

Ibaka est venu à Prissé-Mâcon. Pourquoi ?

Parce que je connaissais un dirigeant là-bas.

Kouguère on l’a mis à Gravelines. Ibaka, tout le monde savait, Yvan Mainini y compris. Je ne le cachais pas. Je me suis dit « il vient trois mois à Prissé et après des clubs de Pro A le voudront ». J’ai tout de suite vu que c’est

un mec qui irait de l’autre côté, en NBA. Au bout d’un mois et demi, Anicet Lavodrama (un Centrafricain qui a longtemps joué en Espagne) a mis son grappin dessus et l’a emmené avec lui en Espagne. Il lui a dit « on part au Congo pour faire le championnat des 18 ans » et au lieu d’aller à Brazza, ils se sont arrêtés à Barcelone. On lui a enlevé son portable, etc. Il a été kidnappé ! Ils l’ont gardé. Ils ont payé les parents, la fédération congolaise… Yvan Mainini a râlé, sur le coup il y a eu un contact entre José Luis Saez (pré-

sident de la fédération espagnole), Alphonse Bilé (secrétaire général de FIBA Afrique) et lui. On ne peut pas piquer un joueur comme ça ! Prissé a été un peu indemnisé.

Les Espagnols ont su qu’il était à Prissé, Anicet Lavodrama, ancien très grand joueur, reconnu, qui appartient à une grosse agence, n’a pas hésité à venir sur place. Moralité, là on a vu la puissance de l’Espagne par rapport à la France. » n Propos recueillis par Pascal LEGENDRE

TURQUIE ET ALLEMAGNE ÉLIMINÉS

D

ernière du groupe E, la Turquie n’aura une fois de plus pas réussi à briller en dehors de ses bases malgré une victoire de prestige contre l’Espagne au premier tour.

Conséquence directe, Hidayet Turkoglu a annoncé qu’il mettait un terme à sa carrière internationale. À 32 ans, « Hedo » s’en va avec deux médailles d’argent autour du cou (Euro 2001 et Mondial 2010) mais sans jamais avoir emmené les siens aux Jeux Olympiques. Autre éliminée de ce deuxième

J-F Mollière-FFBB/C. de Massis-Agence Castoria-FIBA Europe

TURKOGLU ARRÊTE, NOWITZKI TEMPORISE tour, l’Allemagne de Dirk Nowitzki. Le Wunderkid a reconnu ne pas voir joué son meilleur basket (19,5 pts mais à 44,2%) et sa déception de ne pas conduire les siens aux Jeux de Londres mais il ne s’est pas prononcé sur son avenir en sélection. « J’ai l’intime conviction qu’il reviendra », a cependant déclaré coach Bauermann après coup. « Peut-être pas l’année prochaine ni même celle d’après mais par la suite… » Puisse l’autre Dirk avoir raison. n F.d.L.

Jean-François Mollière-FFBB/Agence Castoria-FIBA Europe

J-F Mollière-FFBB/M.MetlasAgence Castoria-FIBA Europe

Spécial

14

tis

Mantas Kalnie

Bo McCalebb

MERCREDI : LITUANIE-MACÉDOINE

LE CADEAU EMPOISONNÉ

O

n aurait annoncé aux Lituaniens avant le tournoi qu’ils joueraient la Macédoine en quart de finale (hier mercredi), ils auraient signé des deux mains. Ce petit pays, ancienne république de la grande Yougoslavie, ne représentait jusqu’alors pas grand-chose sur le plan européen. Une 9e place à l’Euro 2009, une 13e en 1999 et c’est tout. Oui, mais aujourd’hui, la Macédoine, sans un tir improbable au buzzer à trois-points, et avec la planche, de Sergei Monia pour la Russie (victoire des Russes 63-61), les hommes de coach Marin Dokuzovski, technicien autochtone, auraient terminé premiers de leur groupe, invaincus ! Après une défaite initiale contre le Monténégro et avant la Russie, la Macédoine a enchaîné six victoires de suite ! +14 contre la Grèce (un score qui

enchanterait les Français), +9 contre la Slovénie, +2 contre la Croatie notamment.

Avoir tenu McCalebb

L’équipe a parfaitement joué le coup pour masquer son manque de talent. D’abord, de la défense (65,4 pts encaissés à 41,5% en moyenne, deux chiffres dans le Top 4 de la compétition). Deux, une hiérarchie très claire avec un « Big Three ». Bo McCalebb (20,6 pts, 3,9 pds), intenable sur le parquet mais aussi en soirée (hallucinant), Pero Antic (11,3 pts et 8,8 rbds) et Vlado Ilievski (8,4 pts et 3,4 pds) ont chacun joué 34 minutes. Et puis une flopée de joueurs de sacrifice, du babar (Samardziski fait 2,15 m, Antic 2,10 m et Gechevski 2,08 m), et des shooteurs. Surtout, l’équipe a excellé dans toutes les catégories ingrates qui ne dépendent que de l’envie et de l’agressivité.

Leaders aux interceptions (8,9), 4e aux lancers réussis (15,7), 6e au rebond offensif (12,0 prises).

Le tout en contrôlant le rythme du match et sans gâcher (3e plus petit nombre de balles perdues avec 10,4).

La Lituanie, qui n’a perdu que contre l’Espagne et la France, était évidemment favorite. Plus de banc, plus de talent, plus d’expérience. Mais il s’agissait du match piège par excellence.

Qui a pu tenir McCalebb ? Comment ont-ils donné du rythme contre une équipe qui joue en marchant ? Les rotations et le banc ont certainement eu un rôle crucial pour faire la différence et forcer les cadres macédoniens à défendre. Mais la pression était maximale parce que la défaite était interdite, un cocktail toujours dangereux. n T.B.

MERCREDI : ESPAGNE - SLOVÉNIE

LEUR FAIBLES NE PAS EN AVO

I

ls ont bien cherché à la perdre, cette partie contre la France, devenue le « match pour éviter la Lituanie en demi ».

Une mi-temps, la première. Et qu’ils ne disent pas le contraire.

Puis ils ont compris que même en jouant avec le frein à main, ils étaient de toute façon trop forts.

Trop joueurs. Alors ils se sont mis à dérouler. Finis les bras ballants en défense, les boulevards offerts aux pivots français et les shoots refusés. Les champions d’Europe ont collé une rouste aux Bleus.

Ils joueront donc la Lituanie en demi-finale, demain vendredi. Car on ne voit pas la Slovénie leur avoir barré la route hier mercredi.

Pas cette Slovénie-là, triste à mourir, dévitalisée, montée de bric et de broc et, au surplus, coachée sans inspiration par un Boja que l’on a connu plus méthodique. Elle aura craché son venin, sans doute, aura tenu plus ou moins longtemps, mais ça aura été tout.

asol

Pau et Marc G

Divac-Radja

Pourtant, l’Espagne a sans doute un défaut. Toutes les équipes en ont, même celles qui n’ont jamais perdu (la grande Yougoslavie, la grande URSS), sauf qu’alors personne en face n’était suffisamment armé pour jouer de ce défaut-là. Avec la « ÑBA », ça doit être la tête. Pas qu’ils en manquent, de mental. Au contraire.

Peut-être trop justement.

On ne parle même pas nécessairement d’un excès de confiance mais plutôt d’une certaine forme d’arrogance, qui transpire et qui agace du monde.

Cette Espagne-là, il faut bien la prendre, marauder, la pousser dans le dernier quart-temps. C’est là qu’elle s’est faire cueillir ces dernières années, quand elle s’est fait cueillir et ça n’est pas souvent.

Car pour le reste… La paire de Gasol est ce qu’on a vu de plus fort depuis le duo Divac-Radja de

Erazem Lorbek

la grande époque yougoslave. Navarro et Fernandez ne font jamais un mauvais match ensemble. San Emeterio a sorti la perf quand il le fallait (12 points à 4/6 contre l’Allemagne). Llull déçoit rarement sur ses courts passages. On peut dire la même chose de Sada.

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les quarts de finale

SSE ?

OIR ?

gov

Timofey Moz

J-F Mollière-FFBB/M.Metlas-Agence Castoria-FIBA Europe

J-F Mollière-FFBB/M.Metlas-Agence Castoria-FIBA Europe

J-F Mollière-FFBB/Y.Matthaios-Agence Castoria-FIBA Europe

Nenad Krstic

JEUDI : RUSSIE-SERBIE

PAS SI SIMPLE

J-F Mollière-FFBB/C.de.Massis-Agence Castoria-FIBA Europe

Q

Reyes a assuré des rotations de top niveau, notamment quand Ibaka a peiné à apporter. Reste la paire de meneurs, décevantes, évidemment plus Rubio que Calderon, mais cette équipe-là a-t-elle besoin d’un meneur au top ? n F.F.

uatrième d’un côté, premier de l’autre, a priori les chiffres parlent d’eux-mêmes. Sauf que si dans le cas d’Espagne-Slovénie, personne n’aurait parié un seul litas sur une victoire des seconds, ce quart de finale-ci est nettement moins prévisible. Seule équipe encore invaincue du tournoi, la Russie part forcément favorite, même si le niveau moyen de ses adversaires n’a rien à voir avec ceux croisés par la Serbie jusqu’ici. Pour autant, la troupe de David Blatt demeure une forte équipe.

Meilleure défense de l’Euro (63,6 pts encaissés, 40,2% de réussite concédée), les Russes ne marquent pas beaucoup de points (74,5, 11e attaque) mais prennent soin des munitions (49,1% de réussite). L’équipe est plutôt grande, très athlétique et bien équilibrée (huit joueurs compris entre 5 et 14 pts, aucun joueur à plus de 30’), le genre d’équipe qui ne plairait pas forcément à la France d’ailleurs. Entre la présence physique de Mozgov et Kirilenko, l’adresse de Fridzon et la polyvalence de Khryapa (7,4 pts, 4,9 rbds et 5,3 pds) la Russie a surtout démontré une vraie qualité, à savoir du répondant en gagnant

deux matches sur un shoot au buzzer (Slovénie et Macédoine), à chaque fois par Sergei Monya.

Certes l’enjeu n’était pas le même que celui d’un quart de finale mais deux fois en huit matches, tout de même, ça commence à vouloir dire quelque chose, notamment que cette équipe a des nerfs et du sang-froid. Jamais bon, même si ses performances aux lancers-francs (62,9%) tempèrent un peu cela. Mais elle n’avait pas flanché en 2007, au moment d’éliminer la France en quart.

Krstic règne

La Serbie, elle, reste sur trois défaites en quatre matches. Et encore, sa seule victoire sur le deuxième tour fut obtenue d’un petit point contre la Turquie. Néanmoins, ne sous-estimons pas cette équipe. Au premier tour, elle avait battu tous ses adversaires exceptée la France et Savanovic doit encore se demander comment il a pu manquer la cible seul à moins de trois mètres pour la gagne. Les Serbes ont ensuite débuté leur second tour contre une Lituanie totalement survoltée (60,3% aux

shoots, 11/20 à trois-points) qui réalisait ce soir-là son meilleur match de la compétition.

Malgré cela, les Serbes ne sont venus mourir qu’à dix points (100-90) là où bon nombre d’équipes auraient sans doute explosées en vol. Enfin, contre l’Espagne, l’arbitrage clairement pro-espagnol de la première mi-temps a faussé un match qui est ensuite parti en vrille.

Coach Ivkovic n’avait d’ailleurs pas apprécié et pas sûr qu’il ait digéré depuis.

On oublie peut-être un peu vite ces Serbes dont on disait pourtant monts et merveilles avant le début de la compétition. Nenad Krstic est toujours l’un des meilleurs pivots de cet Euro (15,9 pts, 4,0 rbds) et Milos Teodosic, en dépit d’une tendance à péter les plombs (déjà deux exclusions en 8 matches), reste le deuxième meilleur passeur du tournoi (6,4).

La Serbie, deuxième de l’Euro 2009 avec une équipe similaire, a suffisamment d’arguments pour battre la Russie et retrouver les Bleus en demi. Et pas certain que Savanovic manque l’immanquable une seconde fois.n F.d.L.

Spécial

16 JONAS VALANCIUNAS (LITUANIE)

LA NOUVELLE STAR Au sein d’une équipe de Lituanie moins impériale qu’on aurait pu le penser, Jonas Valanciunas (2,10 m, 19 ans, 10,4 pts et 3,6 rbds) a déjà conquis les foules. Et ce n’est sans doute qu’un début.

Par Florent de LAMBERTERIE, à Vilnius

D

ans l’Ancien Testament, Jonas, balancé à Né à Utena, au Nord de Vilnius, Valanciunas montre la mer par des marins lors d’une tempête, très vite de bonnes dispositions pour la basket et aurait été avalé par une baleine, avant après avoir intégré le KK Perlas Vilnius, alors en que le cétacé ne le recrache trois jours plus tard deuxième division, il rejoint le Lietuvos rytas, le club sur un rivage. Fort heureusement pour Valanciunas, phare de la capitale, en janvier 2010. On comprend Kaunas se trouve à bonne distance de la Mer mieux cette popularité si grande à Vilnius. Plus Baltique et puis de toute façon, pas sûr qu’une surprenant en revanche, le groupe de rap américbaleine parvienne à avaler ce Jonas-là. Car avec ain déjanté, O’Grime, a composé une chanson en 2,10 m pour près de 110 kilos, le pivot lituanien est l’honneur du jeune pivot, chanson qui cartonne un déjà un beau bébé. « Il a un peu souffert parfois peu partout en Lituanie (tapez « Valanciunas song »). dans le combat mais malgré tout, chapeau », « Blindé comme Jonas Valanciunas/Médailles d’or glissait Vincent Collet après le match des Français comme Jonas Valanciunas (*) », dit le refrain. Sur ce contre la Lituanie. « Pour un 92 (né en 1992, ndlr)… point l’artiste ne s’est pas trompé puisqu’en équipe J’aimerais bien qu’on en ait un ou deux comme ça. » de jeunes, le nom de Valanciunas a fait trembler Visuellement, le garçon n’est pas encore ultra tous les adversaires. bodybuildé mais il est déjà bien charpenté, et Après une timide médaille de bronze glanée avec son attitude ne correspond pas non plus à celle les U16 en 2007 (2,3 pts et 2,9 rbds), il explose d’un homme de son âge. Car il a beau être le plus l’année suivante. Médaillé d’or avec les cadets, jeune de l’équipe et Jonas est élu MVP disputer sa première de la compétition compétition avec (14,3 pts et 11,1 rbds) la sélection senior, en 2008. Un an plus Valanciunas n’hésite tard à Metz, il est déjà pas à invectiver élu dans le meilleur ses aînés lorsqu’ils cinq de l’Euro Juniors Vincent Collet commettent des malgré une quatrième bourdes sur le terplace lituanienne, rain, terrain où les arbitres en prennent aussi pour puis s’impose en 2010 toujours avec les U18 (MVP leur grade. Un sacré tempérament, à même pas du tournoi avec 19,4 pts et 13,4 rbds). Cet été, enfin, vingt ans. « C’est normal de montrer du caractère devant son public, il explose la concurrence au quand on est le chouchou des fans », avance son championnat du Monde des moins de 19 ans (23,0 coéquipier Darius Songaila qui, comme nous, aura pts, 13,9 rbds et 3,2 cts), claquant même 36 points remarqué que le numéro 11 lituanien était celui qui aux Serbes en finale. Un monstre. provoquait le plus de bruit à l’applaudimètre. Devant « Je l’avais vu jouer mais je sais aussi que les Saras Jasikevicius, pourtant idole locale. « C’est le compétitions de jeunes et un Euro, c’est deux nouvel enfant sacré, le nouveau messie », poursuit choses différentes », nous confie coach Kemzura, Songaila. « Ça ne s’explique pas, c’est comme ça. » qui avoue s’être tâté avant d’emmener le garçon À Vilnius, terre de basket s’il en est, Valanciunas est dans ses bagages pour l’Euro senior. « Je ne l’avais la hype du moment. jamais coaché non plus, c’est important pour sentir le joueur. Mais il a tellement de talent, on a vu dès Triple médaillé d’or en jeune les premiers matches de préparation qu’il pouvait Sur la façade du centre commercial jouxtant la déjà être opérationnel, la décision de le garder n’a Siemens Arena de Vilnius, une immense affiche pas été très difficile à prendre. » Kemzura ne la publicitaire s’impose au regard du passant. Dessus, regrettera pas.

Jonas Valanciunas, sa paire de chaussures nouée Il bâche Nowitzki par-dessus les épaules. Une tête de gondole qui Privé de Darjus Lavrinovic avant la compétition fait mouche auprès du fan de basket lituanien. Pas et avec le forfait de Marijonas Petravicius dès le étonnant, le joueur est jeune, fort et à Vilnius, il est deuxième match, le poste 5 lituanien se résume prophète en son pays.

« Un gros poisson sur le circuit européen dans les années qui viennent »

17

PORTRAIt

DES PETITS JEUNES « QUI N’EN VEULENT »

(*) : « Got stacks like Jonas Valenciunas/gold medals like Jonas Valenciunas. »

Jean-François Mollière-FFBB/Agence Castoria-FIBA Europe Mollière-FFBB/K.Georgopoulos-Agence Castoria-FIBA Europe Mollière-FFBB/E.Castoria-Agence Castoria-FIBA Europe

désormais à la doublette Javtokas/Valanciunas.

Une responsabilité élevée pour un jeune joueur qui n’avait encore jamais joué au top niveau européen mais dont il s’est fort bien acquitté jusqu’à maintenant. « Il est très bon ! », s’enthousiasmait Songaila après le match gagné contre l’Allemagne. « Il a un potentiel de malade, ça crève les yeux. Quand on le voit jouer comme aujourd’hui, on n’a pas l’impression de voir un joueur de 19 ans. » Face à Chris Kaman, Jonas s’est merveilleusement bien défendu (15 pts à 6/10, 4 rbds, 2 cts en 18’).

Mieux, il s’est montré décisif en fin de match en contrant Nowitzki alors que l’Allemagne n’était qu’à un point des Lituaniens, avant d’aller claquer un alleyoop dans la foulée sur l’attaque suivante. Et ce n’est pas un cas isolé. Contre la Serbie, déjà il avait passé 18 points et pris 5 rebonds et avait fait bonne figure dans la défaite face à la France (12 pts à 5/7 en 19’). « C’est la première fois que je le jouais et il m’a fait forte impression », reconnaissait Joakim Noah. « Il a beaucoup de talent, un très beau toucher de balle autour du panier, vraiment il a de l’avenir. » Très à l’aise près du cercle, où sa technique et son toucher de balle s’expriment le mieux, Valanciunas excelle dans l’art du tip-in et son hook shot est déjà stabilisé. Mais c’est surtout sur le pick and roll que son sens du placement et sa rapidité font le plus de ravage, surtout avec Saras Jasikevicius à la baguette. « Ils ont joué ensemble au Lietuvos rytas et tout le monde sait qu’en Europe, Saras est le roi du pick and roll », juge coach Kemzura. « Jonas sait comment les jouer, il est athlétique, il sait poser l’écran et rouler vers le cercle ensuite, il a de très bonnes mains, attrape bien la balle, c’est une combinaison qui marche bien. » Tellement bien qu’elle a séduit les Raptors lors de la dernière Draft, qui ont choisi Valanciunas en 5e position, même si le joueur désire passer encore un an en Europe, à Vilnius plus précisément. Et à voir ses stats pour sa première saison en Euroleague (7,7 pts à 70,8%, 5,8 rbds en seulement 15 minutes), il y a fort à parier que le Lietuvos rytas ne regrettera pas ce choix. « Il m’impressionne énormément », résume Vincent Collet. « C’est un talent incroyable, une fluidité, une capacité de course, des mains en or, je pense que ça va être un gros poisson sur le circuit européen dans les années qui viennent. » Ça tombe bien Jonas n’a pas peur des baleines. n

Mollière-FFBB/Y.Matthaios-Agence Castoria-FIBA Europe

J.-F. Mollière-FFBB /T.Wiendesohlera-Agence Castoria-FIBA Europe

Darius Songaila

Outre Valanciunas, de nombreux jeunes joueurs ont brillé sur cet Euro. BasketNews présente son 5 majeur des révélations.

Mollière-FFBB/E.Castoria-Agence Castoria-FIBA Europe

« C’est le nouveau messie »

Alexey Shved (Russie) 1,96 m 22 ans Poste 1-2 Club 2010-11 : CSKA Moscou Stats : 9,0 pts, 44,4% aux tirs, 5/14 à 3-pts, 2,6 rbds, 2,9 pds en 21’ • Combo de formation mais principalement utilisé à la mène par David Blatt, Shved est devenu le quatrième scoreur de l’escouade russe sur cet Euro après avoir été le dernier coupé les deux dernières compétitions.

Grand, rapide, fort en un-contre-un et doté d’une très bonne vision de jeu, il amène du rythme en sortie de banc. Top-scoreur des Russes contre la Macédoine (14 pts).

Dardan Berisha (Pologne) 1,93 m 22 ans Poste 2

Club 2010-11 : Anwil Wloclawek

Stats : 13,2 pts, 52,1% aux tirs, 9/26 à 3-pts, 2,8 rbds, 2,8 pds en 26’ • Un pétard ambulant, top scoreur de la Pologne juste derrière Tomas Kelati. Pas forcément très régulier mais un réel talent offensif, capable de prendre feu dans un bon jour comme contre la Turquie qu’il a battue à lui tout seul, ou presque (21 pts à 7/11). Né au Kosovo et détenteur d’un double passeport, il a été formé au Cibona dans sa jeunesse.

Nihad Dedovic (Bosnie) 1,98 m 21 ans Poste 2-3 Club 2010-11 : Lottomatica Roma (ITA) Stats : 10,6 pts, 62,9% aux tirs, 3/9 à 3-pts, 4,8 rbds, 1,2 pd en 29’ • Un jeune joueur encore peu connu qui a déjà porté les maillots du Barça et de la Roma et qui valait près de 10 points en Euroleague cette saison.

Fort shooteur, tant sur position qu’en sortie de dribble, confiant dans ses capacités et capable de poser la balle au sol. Auteur de 19 points à 6/7 lors de la victoire contre le Monténégro.

Tornike Shengelia (Géorgie) 2,07 m 19 ans Poste 4

Club 2010-11 : Verviers-Pepinster (BEL)

Stats : 8,8 pts, 52,5% aux tirs, 2/7 à 3-pts, 4,6 rbds, 1,1 pd en 21’ • Un joueur qui cartonnait en équipe de jeunes et qui semble déjà prêt pour l’étape suivante. Pas très adroit de loin mais rapide et doté d’une belle panoplie offensive. A fait quelques apparitions en coupe d’Europe avec Valence il y a deux ans avant d’atterrir en Belgique. Jouera à Charleroi cette saison avec Mickaël Gelabale.

Enes Kanter (Turquie) 2,08 m 19 ans Poste 5

Club 2010-11 : Kentucky (NCAA)

Stats : 9,6 pts, 59,2% aux tirs, 3,9 rbds, 0,5 pd, 0,6 ct en 18’ • Pas un inconnu puisqu’il avait obtenu le titre de MVP lors de l’Euro U18 à Metz, en 2009. Un jeune pivot déjà doté d’un physique impressionnant pour son âge. Parti aux États-Unis il y a deux ans, il vient de vivre une année redshirt avec Kentucky. 3e choix de la dernière Draft par le Utah Jazz.

F.d.L.

Spécia CHIFFRES l

18 GROUPE D

PREMIER TOUR GROUPE A Mercredi 31 août

Espagne bat Pologne Turquie bat Portugal Lituanie bat Grande-Bretagne

83-78 79-56 90-69

Jeudi 1er septembre

Espagne bat Portugal Turquie bat Grande-Bretagne Lituanie bat Pologne

87-73 90-61 97-77

Vendredi 2 septembre

Espagne bat Grande-Bretagne Pologne bat Portugal Lituanie bat Turquie

86-69 81-73 75-68

Dimanche 4 septembre

Grande-Bretagne bat Portugal Pologne bat Turquie Espagne bat Lituanie

85-73 84-83 91-79

Grande-Bretagne bat Pologne 88-81 Turquie bat Espagne 65-57 98-69 Lituanie bat Portugal Classement : 1- Espagne, Lituanie (4-1), 3- Turquie (3-2), 4- Grande-Bretagne, Pologne (2-3), 6- Portugal (0-6).

GROUPE B Mercredi 31 août

80-68 89-78 91-64

Jeudi 1er septembre

92-77 85-68 76-62

Vendredi 2 septembre

Serbie bat Israël Italie bat Lettonie France bat Allemagne

70-65 76-67 84-79

Jeudi 1er septembre

94-86 81-61 78-76

Samedi 3 septembre

Finlande bat Bosnie Macédoine bat Grèce Croatie bat Monténégro

92-64 72-58 87-81

Dimanche 4 septembre

Macédoine bat Finlande Grèce bat Monténégro Bosnie bat Croatie

69-53 89-77 70-61

72-70 71-55 92-80

Lundi 5 septembre

Finlande bat Monténégro 71-65 Grèce bat Croatie 74-69 Macédoine bat Bosnie 75-63 Classement : 1- Macédoine, Grèce (4-1), 3- Finlande, Croatie, Bosnie (2-3), 6- Monténégro (1-4).

E : Perdant A – Perdant B

14h30

F : Perdant C – Perdant D

14h00

Demi-finales Vendredi 16 septembre

G : Vainqueur A – Vainqueur B H : Vainqueur C – Vainqueur D Samedi 17 septembre

Finale pour la 7e place Perdant E – Perdant F

17h00

Finale pour la 5e place Vainqueur E – Vainqueur F

20h00

Dimanche 18 septembre

Perdant G – Perdant H 77-68 68-64 100-90 84-59 73-67 73-67 68-67 96-69 84-75

1

Espagne

4-1

2

France

4-1

3

Lituanie

3-2

4

Serbie

2-3

5

Allemagne

1-4

6

Turquie

1-4

Jeudi 8 septembre

65-63 79-60 69-60

Samedi 10 septembre

87-73 68-59 83-67

Lundi 12 septembre

Slovénie bat Finlande Grèce bat Géorgie Russie bat Macédoine

16h30

Finale

Vendredi 9 septembre

Finlande bat Géorgie Macédoine bat Slovénie Russie bat Grèce

16h30 20h00

Finales

GROUPE E Mercredi 7 septembre

67-60 73-60 63-61

1

Russie

2

Macédoine

4-1

3

Grèce

3-2

4

Slovénie

2-3

5

Finlande

1-4

6

Géorgie

0-5

5-0

Vainqueur G – Vainqueur H

20h00

Qualification J.O. 2012 • Les 2 équipes finalistes sont directement qualifiées pour les J.O. De Londres. Les équipes classées de 3 à 6 disputeront le tournoi Pré-olympique.

Télévision

Les matches de l’équipe de France sont diffusés en direct sur et en différé sur .

Les matches de l‘équipe de France en demi et finale pourraient être diffusés sur . Un accord entre les chaînes pourrait également permettre la diffusion de la finale, voire de la demi-finale, sur .

TOP STATS POINTS 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 -

Joueurs Luol Deng Andrea Bargnani Tony Parker Bo McCalebb Pau Gasol Dirk Nowitzki E.J. Rowland Ante Tomic Lior Eliyahu Rihards Kuksiks Janis Blums

1 2 3 4 5 7 8 10

Joueurs Chris Kaman Luol Deng Pero Antic Ômer Asik Viktor Sanikidze Joakim Noah Vladimir Dasic Andrea Bargnani Marc Gasol Dan Clark

1 2 3 4 5 7 8 9 10

Joueurs Dontaye Draper Milos Teodosic Sasa Vasiljevic Viktor Khryapa Stiven Bertt Saras Jasikevicius Tony Parker Teemu Rannikko Lukasz Koszarek Omar Cook

Équipes Moy. Croatie 7,0 Serbie 6,4 Bosnie 5,4 Russie 5,3 Ukraine 4,8 Lituanie 4,8 France 4,7 Finlande 4,5 Pologne 4,4 Monténégro 4,2

Boxes-scores

Finale pour la 3e place

Macédoine bat Géorgie Russie bat Finlande Grèce bat Slovénie

20h00

Jeudi 15 septembre

À Vilnius

Espagne bat Allemagne France bat Turquie Lituanie bat Serbie

17h00

Vendredi 16 septembre

GROUPE F

Mercredi 31 août

Jeudi 15 septembre

Places 5 à 8

Dimanche 11 septembre

À Alytus

17h00 20h00

67-56 87-75 79-58

Bulgarie bat Géorgie 79-69 Russie bat Slovénie 65-64 Ukraine bat Belgique 74-61 Classement : 1- Russie (5-0), 2Slovénie (4-1), 3- Géorgie, Bulgarie, Ukraine (2-3), 6- Belgique (0-5).

Serbie bat Turquie Espagne bat France Lituanie bat Allemagne

GROUPE C

Mercredi 14 septembre

A : Espagne – Slovénie B : Macédoine – Lituanie C : France – Grèce

en direct sur C : Russie – Serbie en direct sur

Dimanche 4 septembre

Géorgie bat Ukraine Russie bat Bulgarie Slovénie bat Belgique

91-88 91-84 75-64

Lundi 5 septembre

Bosnie bat Monténégro Grèce bat Finlande Macédoine bat Croatie

Ukraine bat Bulgarie Slovénie bat Géorgie Russie bat Belgique

QUARTS DE FINALE

68-65 65-58 68-64

Samedi 3 septembre

Espagne bat Serbie Allemagne bat Turquie France bat Lituanie

Israël bat Italie 96-95 Allemagne bat Lettonie 81-80 France bat Serbie 97-96 Classement : 1- France (5-0), 2Serbie (4-1), 3- Allemagne (3-2), 4Israël (2-3), 5- Italie (1-4), 6- Lettonie (0-5).

Monténégro bat Macédoine Grèce bat Bosnie Croatie bat Finlande

Jeudi 1er septembre

Bulgarie bat Belgique Russie bat Géorgie Slovénie bat Ukraine

89-80 71-62 76-65

Dimanche 4 septembre

Israël bat Lettonie France bat Italie Serbie bat Allemagne

81-59 67-59 73-64

DEUXIÈME TOUR

À Siauliai

Serbie bat Lettonie France bat Israël Allemagne bat Italie

Géorgie bat Belgique Slovénie bat Bulgarie Russie bat Ukraine

Lundi 5 septembre

Lundi 5 septembre

Serbie bat Italie France bat Lettonie Allemagne bat Israël

À Kaunas

Mercredi 31 août

À Panevezys

PASSES DÉCISIVES

PHASE FINALE

À Klaipeda

Équipes G.-Bretagne Italie France Macédoine Espagne Allemagne Bulgarie Croatie Israël Lettonie Lettonie

Moy. 24,6 22,8 22,1 20,6 20,4 19,5 18,0 16,6 16,4 16,0 16,0

REBONDS Équipes Moy. Allemagne 10,0 G.-Bretagne 9,4 Macédoine 8,8 Turquie 8,5 Géorgie 8,0 France 8,0 Monténégro 7,6 Italie 7,4 Espagne 7,4 G.-Bretagne 7,2

7/9 Espagne bat Allemagne Allemagne Min Tirs 3pts LF Rb Pd D.Nowitzki* 38 7-17 1-3 4-4 7 1 C.Kaman* 38 6-14 - 3-6 12 1 R.Benzing* 25 4-6 2-3 - - H.Schaffartzik* 36 3-12 1-5 - 5 3 S.Hamann* 26 2-4 0-1 3-3 3 1 J.Herber 22 3-3 - 1-1 6 1 P.Schwethelm 9 1-1 1-1 - 1 1 L.Staiger 3 0-1 0-1 - - S.Schultze 2 0-2 0-2 - - T.Pleiss 2 - - 1 T.Ohlbrecht 1 - - Total - 26-60 5-16 11-14 39 9 Espagne Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Gasol* 34 6-10 0-1 12-14 5 P.Gasol* 33 6-13 1-1 6-7 7 1 J.C.Navarro* 30 6-14 2-7 - - 5 F.San Emeterio 21 4-6 2-4 2-2 3 1 R.Fernandez* 25 2-7 0-4 2-2 3 5 J.M.Calderon* 19 1-6 0-3 - 4 R.Rubio 21 0-2 - 5 3 S.Ibaka 11 0-2 - 1 S.Llull 4 - 0-2 1 F.Reyes 3 - 3 Total - 25-60 5-20 22-27 33 15

In 2 2 2 1 7 In 2 1 1 4 8

77-68 Co BP Pts - 3 19 2 5 15 - - 10 - 3 7 - 4 7 - - 7 - 1 3 - - - - - - - - 2 16 68 Co BP Pts - 2 24 2 2 19 - - 14 - 1 12 - - 6 - - 2 - - - - - 2 - 1 2 8 77

7/9 Turquie H.Türkoglu* E.Preldzic E.Ilyasova* Ö.Asik* Ö.Onan* O.Savas E.Kanter E.Arslan* K.Tunçeri S.Güler Total France T.Parker* N.Batum* C.Kahudi A.Traoré J.Noah* F.Piétrus B.Diaw* M.Gelabale* K.Séraphin N.De Colo Total

France bat Turquie Min Tirs 3pts LF Rb Pd 29 4-12 0-5 5-6 8 22 3-8 2-6 3-4 2 31 2-6 1-2 5-5 10 1 24 3-6 - 4-6 11 24 3-10 2-6 - 1 10 3-3 - 2 10 2-5 - 0-1 2 17 1-3 0-1 - - 1 25 0-6 0-4 - 1 3 9 - - - 21-59 5-24 17-22 42 5 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 37 6-17 0-5 8-10 6 5 26 5-11 1-4 2-3 1 17 2-3 2-2 2-2 5 1 12 3-4 - 2-3 2 16 1-7 - 5-6 4 16 2-2 - 4 30 0-5 0-1 3-4 5 1 25 1-6 1-3 - 2 1 6 1-2 - - 14 0-3 0-2 - 3 2 - 21-60 4-17 22-28 33 10

In 2 2 1 5 In 1 1 1 1 1 5

68-64 Co BP Pts - - 13 - 1 11 2 2 10 1 1 10 - 2 8 - 3 6 1 - 4 - 4 2 - 2 - - 4 16 64 Co BP Pts - 1 20 - 2 13 - - 8 2 - 8 1 1 7 - - 4 - 4 3 - 1 3 1 - 2 - - 4 9 68

7/9 Lituanie bat Serbie Serbie Min Tirs 3pts LF Rb Pd N.Krstic* 28 8-15 - 5-8 4 1 M.Teodosic* 31 6-11 4-6 0-2 4 2 D.Savanovic* 28 6-10 1-4 3-3 4 M.Tepic* 32 4-10 0-2 4-6 3 3 M.Macvan 12 2-5 0-1 4-4 4 M.Keselj* 22 2-3 2-3 - - 1 K.Perovic 12 1-3 - 2-2 3 A.Rasic 13 1-1 - 1-2 - 4 S.Markovic 13 1-3 0-1 - - N.Bjelica 9 0-1 0-1 2-2 - Total - 31-62 7-18 21-29 29 11 Lituanie Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Kalnietis* 24 7-12 5-7 - 1 7 J.Valanciunas 20 8-9 - 2-3 5 1 S.Jasikevicius 18 3-7 2-3 6-6 3 7 P.Jankunas* 29 5-11 1-4 2-2 7 1 M.Pocius 22 5-8 2-3 1-2 1 2 S.Jasaitis* 29 4-6 1-3 - 6 R.Kaukenas* 30 4-6 - 3 5 R.Javtokas* 20 1-2 - 2-6 5 2 D.Songaila 9 1-2 - 1 Total - 38-63 11-20 13-19 34 25

In 2 1 1 1 1 6 In 1 1 1 1 1 5

100-90 Co BP Pts 2 1 21 - 3 16 - 1 16 - 2 12 - 1 8 - 1 6 - 1 4 - - 3 - 2 2 - - 2 2 12 90 Co BP Pts - 3 19 2 4 18 - 2 14 1 - 13 - 2 13 - - 9 - 1 8 - 2 4 1 1 2 4 15 100

8/9 Macédoine bat Géorgie 65-63 Géorgie Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts N.Tskitishvili* 25 6-13 3-8 5-6 10 2 1 1 2 20 V.Sanikidze* 32 5-6 1-2 4-6 7 1 1 - 7 15 M.Markoishvili* 33 3-11 0-3 2-2 3 2 2 - 4 8 T.Shengelia 24 2-9 0-1 3-4 4 - 1 1 2 7 M.Haynes 21 1-5 0-1 4-5 2 2 - - - 6 V.Boisa* 16 2-4 - 2 1 - - - 4 G.Shermadini 16 0-1 - 1-2 2 - - - 3 1 G.Gamqrelidze 14 - 1-2 4 - - - 1 1 G.Tsintsadze* 12 0-2 - 1-2 2 3 2 - 1 1 A.Boisa 8 0-1 - 1 - - - - Total - 19-52 4-15 21-29 46 11 7 2 21 63 Macédoine Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts B.McCalebb* 31 10-16 0-3 7-9 1 4 4 - 4 27 P.Antic* 38 3-12 1-4 1-2 7 1 4 - 2 8 V.Stojanovski* 27 2-4 2-4 2-2 4 2 1 - - 8 V.Ilievski* 29 2-8 2-6 - 1 2 1 - 1 6 P.Samardziski 19 2-8 - 1-1 6 - 1 4 1 5 T.Gechevski* 21 1-6 0-2 2-2 2 - - 1 - 4 D.Stojanovski 13 1-7 0-5 2-2 2 - 1 - - 4 D.Sokolov 12 1-3 1-2 - 3 - - - 1 3 D.Mirakovski 8 0-1 - 1 - 1 - - I.Chekovski 2 0-1 0-1 - - - - - - Total - 22-66 6-27 15-18 32 9 13 5 10 65

8/9 Russie bat Finlande 79-60 Finlande Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts S.Huff* 20 5-6 4-4 - 2 1 2 - 2 14 T.Rannikko* 29 3-6 3-5 2-2 1 1 1 - 3 11 G.Lee* 20 3-9 - 5-8 2 - - - 1 11 P.Koponen* 32 2-11 2-4 4-4 1 2 1 - 1 10 T.Kotti* 29 3-8 - 7 - 2 - 1 6 M.Koivisto 16 2-6 0-4 - - 1 - - 2 4 A.Nikkilä 14 1-1 - 7 - - - 2 2 P.Virtanen 8 1-3 0-2 0-1 2 - - - 1 2 K.Muurinen 12 0-4 0-1 - 2 3 1 - 1 V.Mäkäläinen 12 0-2 - 2 1 - - - S.Salin 10 0-2 0-1 - 1 - - - 3 Total - 20-58 9-21 11-15 27 9 7 - 18 60 Russie Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts A.Kirilenko* 24 5-6 - 4-5 4 - 4 1 3 14 A.Shved 22 4-6 1-3 3-4 2 6 1 - 1 12 T.Mozgov* 21 5-8 - 1-1 4 - 1 2 1 11 A.Vorontsevich 18 5-7 0-1 1-2 1 - - - 1 11 S.Bykov* 24 3-3 - 2-2 3 1 1 - 1 8 V.Khryapa* 30 3-9 0-2 1-2 5 11 3 1 5 7 V.Fridzon 17 3-8 0-3 - 2 2 2 - 3 6 S.Monya 17 3-5 - 5 - 1 - 1 6 S.Antonov 8 - 2-2 1 - - 1 - 2 N.Shabalkin 2 1-1 - 1 - - 1 - 2 A.Ponkrashov* 17 0-1 0-1 - 2 2 1 - 3 Total - 32-54 1-10 14-18 34 22 14 6 19 79 8/9 Grèce bat Slovénie Slovénie Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.Lakovic* 32 5-11 3-8 1-1 - 3 E.Lorbek* 35 3-10 1-5 3-4 5 2 Z.Dragic* 25 4-8 0-1 2-2 5 2 G.Dragic 17 3-7 0-3 3-5 2 2 M.Begic 18 2-3 - 4-10 12 M.Smodis* 17 2-5 1-1 - 1 1 S.Ozbolt* 31 1-5 1-5 - 5 2 E.Muric 12 0-2 0-1 1-2 - U.Slokar 5 - 2 5 0-2 0-1 - - G.Jagodnik S.Udrih 2 - - Total - 20-53 6-25 14-24 36 12 Grèce Min Tirs 3pts LF Rb Pd N.Zisis* 26 6-12 3-4 4-4 5 Y.Bourousis* 28 4-9 - 7 3 M.Bramos* 23 3-7 1-3 - 1 N.Calathes* 17 2-3 1-1 2-2 1 2 A.Fotsis 15 3-4 1-1 0-1 2 K.Papanikolaou 20 2-6 2-4 - 6 3 K.Koufos 13 3-7 - 8 K.Vasileiadis 28 2-7 1-3 - 1 4 K.Kaimakoglou* 16 1-4 0-1 0-1 2 D.Mavroeidis 8 1-1 - 1 V.Xanthopoulos 5 - - Total - 27-60 9-17 6-8 37 12

In 2 2 1 2 7 In 1 1 1 1 4

69-60 Co BP Pts - 3 14 - 1 10 - 2 10 - 1 9 3 - 8 - 2 5 - - 3 - - 1 - - - - - - 3 10 60 Co BP Pts - 1 19 - - 8 - 1 7 - 3 7 - - 7 1 - 6 1 1 6 - 2 5 - 1 2 1 - 2 - 1 3 10 69

9/9 Espagne P.Gasol* M.Gasol* J.C.Navarro* J.M.Calderon* F.Reyes R.Fernandez* R.Rubio S.Llull F.San Emeterio V.Claver S.Ibaka V.Sada Total Serbie N.Krstic* D.Savanovic M.Tepic* M.Teodosic* M.Macvan* K.Perovic N.Bjelica I.Paunic M.Keselj* S.Markovic B.Marjanovic Total

Espagne bat Serbie Min Tirs 3pts LF Rb Pd 23 9-11 1-1 7-9 8 3 31 8-15 - 4-4 10 1 29 5-13 2-8 2-4 1 5 20 3-4 2-2 - 5 3 15 1-1 - 2-4 3 1 28 1-5 0-1 - 5 3 17 1-3 0-1 - - 3 14 1-3 0-2 - - 9 0-1 - 2-2 1 1 3 1-2 0-1 - - 8 0-2 - 1-2 2 3 0-1 0-1 1-2 3 1 - 30-61 5-17 19-27 40 21 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 20 5-7 - 2-4 7 1 22 4-9 3-4 - 1 20 2-5 - 4-4 2 1 20 1-4 - 4-4 3 6 18 3-8 0-3 - 5 15 2-6 - 1-2 1 19 1-5 0-2 2-2 3 1 23 1-4 1-2 - 1 1 18 1-5 0-3 1-2 3 1 20 0-3 0-2 1-2 1 6 6 0-1 - - - 20-57 4-16 15-20 29 17

84-59 In Co BP Pts - 2 1 26 1 - 2 20 3 - 1 14 1 - - 8 1 - 1 4 2 1 1 2 2 - - 2 - - 1 2 - - - 2 - - - 2 - - - 1 1 - - 1 11 3 7 84 In Co BP Pts - - 1 12 1 - 2 11 - - 2 8 - - 2 6 - - - 6 1 - - 5 1 1 - 4 - - 2 3 - - 2 3 - - 1 1 - - - 3 1 12 59

9/9 Allemagne C.Kaman* D.Nowitzki* P.Schwethelm H.Schaffartzik S.Hamann* J.Jagla R.Benzing* J.Herber* S.Schultze T.Pleiss Total Turquie Ö.Asik* E.Kanter H.Türkoglu* E.Preldzic Ö.Onan* E.Arslan* E.Ilyasova* K.Tunçeri O.Savas C.Akyol Total

Allemagne bat Turquie Min Tirs 3pts LF Rb Pd 35 9-16 - 2-2 7 29 6-13 1-4 6-6 7 3 20 5-8 3-5 1-1 3 31 4-7 2-4 - 5 5 33 2-4 1-3 3-4 2 3 10 1-3 0-1 - 2 20 0-5 0-1 - 3 16 0-2 0-1 - 3 4 0-1 0-1 - - 2 - - - 27-59 7-20 12-13 34 11 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 28 9-15 - 1-5 11 19 5-5 - 1-3 3 1 32 4-15 0-4 1-2 3 3 20 1-6 0-1 5-8 3 2 25 2-7 2-3 - 2 17 2-6 1-2 - 1 2 27 1-7 1-4 1-2 7 22 1-5 1-3 - 1 1 6 1-1 - 1-2 3 5 - - - 26-67 5-17 10-22 43 9

In 1 1 2 4 In 1 2 1 4

73-67 Co BP Pts 3 4 20 - 1 19 - - 14 - 2 10 - 1 8 - - 2 - 1 - 1 - - - - 3 10 73 Co BP Pts - 3 19 - 2 11 1 1 9 - 1 7 - 1 6 - 1 5 - 1 4 - - 3 - - 3 - - 1 10 67

19

9/9 France bat Lituanie Lituanie Min Tirs 3pts LF Rb Pd S.Jasaitis* 30 5-9 3-7 - 3 J.Valanciunas 19 5-7 - 2-2 3 2 D.Songaila* 12 4-6 - 1-2 3 S.Jasikevicius 24 2-5 1-2 1-2 4 6 M.Pocius 22 2-11 2-8 - 2 2 R.Javtokas* 21 3-6 - 2 1 R.Kaukenas* 21 2-7 1-2 - 2 2 P.Jankunas 19 1-4 - 2-4 9 1 M.Kalnietis* 16 1-3 0-1 2-2 4 1 K.Lavrinovic 13 1-3 0-1 - 2 T.Delininkaitis 3 0-3 0-2 - 1 Total - 26-64 7-23 8-12 39 15 France Min Tirs 3pts LF Rb Pd N.De Colo 26 8-14 1-4 4-4 4 T.Parker* 33 9-16 0-1 1-4 3 1 N.Batum* 31 3-9 1-3 2-2 1 3 J.Noah* 29 2-8 - 5-5 13 2 B.Diaw* 28 1-8 0-3 2-4 5 2 F.Piétrus* 22 2-2 - 3 1 A.Traoré 14 2-5 - 3 1 C.Kahudi 13 1-1 1-1 - 4 K.Séraphin 4 0-1 - - Total - 28-64 3-12 14-19 38 10

73-67 In Co BP Pts 1 - - 13 1 1 3 12 1 - - 9 1 - 5 6 - - 3 6 1 - - 6 - - 2 5 1 - - 4 - - 3 4 - - - 2 - - - 6 1 16 67 In Co BP Pts 5 - 2 21 1 - 1 19 4 - 3 9 1 1 2 9 - 1 - 4 - - - 4 - - - 4 - - - 3 - 1 1 11 3 10 73

10/9 Finlande bat Géorgie Géorgie Min Tirs 3pts LF Rb Pd V.Sanikidze* 34 6-10 3-7 1-2 9 1 G.Shermadini 13 4-5 - 5-5 3 T.Shengelia 28 6-8 - 0-4 6 2 M.Markoishvili* 30 5-15 0-4 - 5 4 M.Haynes* 26 3-10 1-4 1-2 2 1 G.Gamqrelidze 23 2-5 0-2 3-4 3 5 N.Tskitishvili* 22 1-4 0-1 3-3 2 1 A.Boisa 6 1-3 0-1 - 1 V.Boisa* 17 - 1 L.Parghalava 1 - - Total - 28-60 4-19 13-20 35 14 Finlande Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Koivisto 17 4-11 4-9 2-2 1 T.Kotti* 32 4-7 - 4-6 7 2 P.Koponen* 30 4-16 3-7 1-2 1 3 K.Muurinen 21 4-7 1-1 2-2 9 T.Rannikko* 26 3-6 2-4 2-2 3 6 S.Huff* 25 4-9 2-3 - 3 1 S.Salin 18 2-3 1-2 2-2 2 2 G.Lee* 14 1-2 - 3-6 5 1 A.Nikkilä 8 0-1 - 4-4 - V.Mäkäläinen 8 1-1 - 1 1 Total - 27-63 13-26 20-26 37 16

In 2 1 1 1 5 In 3 3

87-73 Co BP Pts - 4 16 - 2 13 1 1 12 1 - 10 - 3 8 - - 7 - 1 5 - - 2 - 2 - - 2 14 73 Co BP Pts - - 14 - 1 12 - 4 12 - - 11 - 1 10 - - 10 - 1 7 1 4 5 - 1 4 - - 2 1 12 87

Macédoine bat Slovénie Min Tirs 3pts LF Rb Pd 37 5-7 2-3 7-8 4 4 38 4-10 1-4 5-6 4 5 20 3-8 2-3 3-3 1 1 18 4-8 0-4 - 2 18 3-6 1-4 - 1 20 2-3 - 2-4 1 1 20 1-4 1-4 - 3 1 24 0-4 0-2 - 6 2 5 0-2 0-1 - 1 - 22-52 7-25 17-21 32 14 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 24 8-13 2-4 2-2 5 3 18 3-7 1-3 2-2 - 1 20 3-3 - 7 18 2-4 1-2 - 3 2 8 1-1 - 3-5 2 28 2-2 - 7 1 24 2-8 0-2 - 4 1 15 1-6 0-4 - - 1 13 1-7 0-3 - 2 9 1-2 - 2 16 0-4 0-2 - - 1 7 0-3 0-3 0-2 - 1 - 24-60 4-23 7-11 34 11

In 3 2 1 2 8 In 1 1 1 1 4

68-59 Co BP Pts - 2 19 - - 14 - 2 11 - - 8 - 2 7 - 4 6 1 - 3 - 1 - 1 1 13 68 Co BP Pts - 6 20 - 1 9 2 1 6 - 2 5 - - 5 - 2 4 - - 4 - - 2 - - 2 - 1 2 - 2 - - 2 16 59

10/9 Russie bat Grèce Grèce Min Tirs 3pts LF Rb Pd K.Koufos 18 6-9 - 3-4 3 N.Zisis* 28 3-3 1-1 3-3 1 2 A.Fotsis* 27 3-7 2-5 2-2 4 1 M.Bramos 21 3-8 2-7 - 1 2 N.Calathes* 22 2-8 0-2 3-3 1 1 K.Kaimakoglou* 26 2-5 1-3 - 3 1 Y.Bourousis* 14 2-4 - 1-2 3 3 D.Mavroeidis 8 2-2 - - K.Papanikolaou 16 1-4 0-1 1-2 4 1 V.Xanthopoulos 10 0-1 - - 1 K.Vasileiadis 10 0-2 0-2 - - Total - 24-53 6-21 13-16 22 12 Russie Min Tirs 3pts LF Rb Pd T.Mozgov* 32 7-8 - 5-5 5 1 A.Shved 23 7-10 1-2 0-2 3 1 A.Kirilenko* 33 4-8 2-2 3-6 8 5 V.Khryapa* 26 5-8 0-2 1-2 7 5 V.Fridzon 22 2-7 2-5 - 5 2 A.Vorontsevich 15 3-5 0-2 - 2 1 S.Monya 9 2-2 2-2 - 1 S.Bykov* 28 2-5 0-3 - 1 4 A.Ponkrashov* 9 1-4 1-2 - 1 1 S.Antonov 3 0-1 - - Total - 33-58 8-20 9-15 35 20

In 1 1 1 2 1 1 7 In 2 1 2 1 6

83-67 Co BP Pts - 1 15 - 1 10 - 1 10 - 2 8 - 1 7 - 3 5 1 1 5 - 2 4 - - 3 - 1 - - 1 13 67 Co BP Pts 3 3 19 - 1 15 - 1 13 1 3 11 - - 6 - 1 6 - - 6 - 3 4 - - 3 - - 4 12 83

10/9 Macédoine B.McCalebb* V.Ilievski* V.Stojanovski* T.Gechevski* I.Chekovski P.Samardziski D.Stojanovski P.Antic* D.Sokolov Total Slovénie G.Dragic* J.Lakovic M.Begic S.Udrih E.Muric Z.Dragic* E.Lorbek* M.Smodis G.Jagodnik* U.Slokar S.Ozbolt* L.Rupnik Total

J.-F. Mollière-FFBB/C.de Massis-Agence Castoria-FIBA Europe

CHIFFRES

Joakim Noah au contre sur le Lituanien Robertas Javtokas.

11/9 Serbie bat Turquie Serbie Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Teodosic* 34 6-13 2-6 6-6 8 5 D.Savanovic* 28 6-11 1-4 1-2 3 M.Tepic* 33 4-7 0-1 4-4 8 1 N.Krstic* 29 4-10 - 3 K.Perovic 9 3-4 - 2-2 6 N.Bjelica 24 1-3 1-2 0-2 2 S.Markovic 15 1-3 1-1 - - M.Keselj* 14 0-1 0-1 - 1 M.Macvan 14 0-2 0-1 - 1 2 I.Paunic 1 - - Total - 25-54 5-16 13-16 38 8 Turquie Min Tirs 3pts LF Rb Pd Ö.Onan* 30 4-9 1-4 2-3 - E.Kanter 17 4-9 - 3-6 5 E.Ilyasova* 26 3-10 0-3 4-8 7 H.Türkoglu* 34 3-10 0-2 2-4 1 2 K.Tunçeri* 25 3-7 2-3 - 1 E.Preldzic 21 3-7 0-2 2-2 3 1 E.Arslan 15 2-6 0-3 2-2 2 2 Ö.Asik* 29 2-5 - 1-4 10 O.Savas 4 - - Total - 24-63 3-17 16-29 35 5

In 1 1 2 In 1 1 1 2 1 6

68-67 Co BP Pts - 6 20 1 2 14 - - 12 - 1 8 - 1 8 - 1 3 - - 3 - 1 - 1 - - 1 13 68 Co BP Pts - - 11 - 2 11 - 1 10 - - 8 - - 8 - - 8 - 1 6 1 1 5 1 - 2 5 67

11/9 France K.Séraphin A.Traoré* N.De Colo N.Batum* A.Albicy* B.Diaw* F.Piétrus* C.Kahudi S.Tchicamboud Total Espagne J.C.Navarro* R.Fernandez* P.Gasol* S.Ibaka F.Reyes M.Gasol* S.Llull V.Claver F.San Emeterio V.Sada J.M.Calderon* R.Rubio Total

Espagne bat France 96-69 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts 19 8-11 - 2-2 2 1 - - 2 18 21 6-9 - 4-6 4 1 - - 4 16 27 5-13 - 4 2 1 - 3 10 21 2-5 1-3 4-5 2 2 - - 1 9 22 2-4 2-4 2-2 1 1 1 - 2 8 24 1-4 0-1 3-4 5 - 1 - 1 5 22 1-2 0-1 - 2 1 2 2 2 2 27 0-3 0-1 1-2 4 1 1 - 2 1 18 0-5 0-1 - 1 - 1 - - - 25-56 3-11 16-21 28 9 7 2 17 69 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co BP Pts 15 6-7 4-4 - 2 1 - - 2 16 20 6-8 3-4 - 4 6 3 - 1 15 18 3-8 1-1 4-7 3 - - 1 - 11 24 4-6 - 2-2 7 - 1 1 2 10 16 4-7 - 2-2 4 - 1 - 1 10 22 2-2 - 5-6 4 1 1 - 1 9 17 3-6 0-1 3-3 2 5 1 - - 9 7 3-3 2-2 - - - - - - 8 18 1-5 0-2 2-2 1 1 - - 1 4 17 2-5 0-1 - 5 2 - - 1 4 17 0-3 0-2 - - 5 2 - 2 9 0-3 0-2 - - 2 1 - 2 - 34-63 10-19 18-22 35 23 10 2 14 96

11/9 Lituanie bat Allemagne Lituanie Min Tirs 3pts LF Rb Pd R.Kaukenas* 29 8-13 1-1 2-3 2 1 S.Jasikevicius 21 5-6 - 7-7 4 4 J.Valanciunas 18 6-10 - 3-4 4 M.Kalnietis* 29 4-10 0-3 1-2 5 3 S.Jasaitis* 34 3-5 2-3 - 9 R.Javtokas* 20 1-3 - 6-8 7 1 D.Songaila* 14 2-6 - 1 1 P.Jankunas 26 1-7 0-2 - 3 M.Pocius 10 1-4 - 1 Total - 31-64 3-9 19-24 40 10 Allemagne Min Tirs 3pts LF Rb Pd C.Kaman* 34 12-17 - 1-3 11 2 R.Benzing* 34 7-7 2-2 2-2 - D.Nowitzki* 35 4-17 1-3 7-8 9 1 H.Schaffartzik 31 5-13 3-9 - 4 P.Schwethelm* 18 1-3 1-2 - 1 S.Hamann* 24 0-4 - 1 J.Herber 14 0-1 0-1 - 1 J.Jagla 5 - 1 L.Staiger 4 - - S.Schultze 2 - - Total - 29-62 7-17 10-13 29 3

In 2 1 1 1 1 6 In 1 2 3

84-65 Co BP Pts - 1 19 - 2 17 2 1 15 - 3 9 - - 8 - 1 8 - - 4 - 1 2 - 1 2 2 11 84 Co BP Pts 3 3 25 - - 18 - 3 16 - - 13 - 4 3 - 1 - - - 1 - - - - 3 12 75

12/9 Slovénie bat Finlande Slovénie Min Tirs 3pts LF Rb Pd E.Lorbek* 31 6-13 1-2 1-2 6 2 U.Slokar 22 4-6 2-2 3-4 8 1 J.Lakovic* 31 2-7 2-4 5-6 4 3 Z.Dragic* 32 5-11 0-3 0-2 4 M.Begic* 21 3-7 - 2-2 8 1 G.Dragic 27 2-8 1-3 2-4 4 4 E.Muric* 7 1-4 1-4 - 3 1 S.Ozbolt 22 0-2 0-2 1-2 4 2 S.Udrih 3 - - M.Smodis 2 - - G.Jagodnik 2 0-2 0-1 - 1 Total - 23-60 7-21 14-22 42 14 Finlande Min Tirs 3pts LF Rb Pd P.Koponen* 34 6-14 2-3 - 2 3 S.Huff* 30 3-6 2-4 5-5 4 G.Lee 25 2-5 - 3-6 4 2 T.Kotti* 17 3-7 - 1-2 7 T.Rannikko* 32 1-5 1-5 3-4 4 2 H.Möttölä 5 1-2 - 2-2 - A.Nikkilä 10 1-2 - 1-2 2 K.Muurinen* 21 1-6 - 1 M.Koivisto 13 1-4 0-1 - - S.Salin 8 1-2 - 1 V.Mäkäläinen 2 - - P.Virtanen 2 - - Total - 20-53 5-13 15-21 33 7

In 2 2 1 5 In 2 1 1 1 1 6

67-60 Co BP Pts - 3 14 - - 13 - 2 11 1 2 10 - - 8 - 4 7 - - 3 - - 1 - - - - - - 1 11 67 Co BP Pts 1 2 14 - - 13 - - 7 - 1 7 - 6 6 - - 4 1 1 3 - 2 2 - - 2 - - 2 - - - - 2 12 60

12/9 Grèce bat Géorgie Grèce Min Tirs 3pts LF K.Vasileiadis 19 5-7 3-5 2-2 Y.Bourousis* 14 6-8 1-1 A.Fotsis* 26 5-8 0-2 0-1 N.Calathes* 25 3-6 1-2 K.Koufos 17 3-7 - 0-1 D.Mavroeidis 9 2-3 - 2-3 N.Zisis* 20 2-6 0-2 1-2 K.Papanikolaou* 21 2-3 0-1 K.Kaimakoglou 14 1-2 0-1 2-2 K.Sloukas 8 1-3 1-1 M.Bramos 20 0-1 0-1 V.Xanthopoulos 7 Total - 30-54 6-16 7-11

73-60 In Co BP Pts - - 2 15 - - 2 13 3 2 2 10 3 - 2 7 - 3 3 6 - - - 6 3 - 3 5 - - - 4 - - - 4 - - - 3 1 - - 1 - 1 11 5 15 73

Rb Pd 1 3 4 1 2 2 3 - 2 1 2 2 2 2 - 1 3 3 2 25 14

Géorgie Min Tirs M.Haynes* 25 5-10 T.Shengelia 25 5-10 G.Shermadini* 31 5-8 G.Gamqrelidze 24 4-7 M.Markoishvili* 34 4-14 V.Sanikidze* 30 2-8 N.Tskitishvili* 15 0-3 A.Boisa 6 1-1 V.Boisa 9 L.Parghalava 2 0-1 Total - 26-62

3pts 1-3 1-1 1-3 0-3 0-3 0-1 0-1 3-15

LF 0-2 2-2 3-4 0-1 5-9

Rb Pd 1 1 5 14 1 3 3 2 1 5 2 3 2 - - 39 8

12/9 Russie bat Macédoine Russie Min Tirs 3pts LF Rb Pd A.Shved 24 6-10 - 2-3 6 4 V.Fridzon 21 4-6 3-3 - 3 S.Bykov* 34 4-6 0-1 - 2 2 T.Mozgov* 20 3-7 - 2-2 4 S.Monya 20 3-7 2-5 - 3 1 A.Vorontsevich 23 2-6 0-1 - 8 3 V.Khryapa* 19 2-7 0-3 - 6 1 S.Antonov 8 2-4 - 4 1 A.Kirilenko* 27 1-9 0-4 - 4 3 A.Ponkrashov* 4 0-1 0-1 - - D.Khvostov 1 - - Total - 27-63 5-18 4-5 45 15 Macédoine Min Tirs 3pts LF Rb Pd B.McCalebb* 36 5-12 1-3 5-6 4 2 P.Antic* 34 6-9 3-4 0-1 10 5 P.Samardziski* 21 3-7 - 3-6 3 V.Ilievski* 35 2-12 1-4 1-4 1 4 I.Chekovski 25 2-4 2-4 - 3 V.Stojanovski 24 2-5 2-4 - 4 1 D.Stojanovski* 18 1-5 0-2 1-1 3 1 D.Sokolov 8 0-1 - - Total - 21-55 9-21 10-18 28 13

In Co BP Pts 4 - 5 11 - - - 11 1 - 3 10 2 - 2 9 2 - 2 8 2 - 3 6 - - - 3 - - 1 2 - - 1 - - - 11 - 18 60 In 1 2 3 In 1 2 1 1 2 1 1 9

63-61 Co BP Pts - 4 14 - 1 11 - 2 8 2 3 8 - - 8 2 1 4 - 1 4 - 1 4 1 3 2 - - - - 5 16 63 Co BP Pts - 2 16 1 - 15 1 1 9 - 4 6 - 1 6 - 1 6 - - 3 - - 2 11 61

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ENTRETIEN

LE MANS : DIOT ET KOFFI

QUOI DE NEUF DOCTEUR ?

Antoine Diot et Alain Koffi, les deux blessés du Mans. Comment vont-ils ? Sont-ils proches du retour ? BasketNews fait le point, avec Antoine, Alain et le kiné du club, Christophe Deschamps.

Par Yann CASSEVILLE

ALAIN KOFFI Dernier match joué Le 14 janvier 2011, Le Mans-Poitiers, 14e journée de Pro A.

Sa blessure « Au départ il y avait une atteinte musculaire, tendineuse (au genou droit), qui a rapidement été solutionnée ; après il y a eu une autre atteinte, à la jonction entre le cartilage et l’os, il n’y a pas de séquelle mais il faut du temps pour que la cicatrisation complète se fasse, c’est du remodelage », explique Christophe Deschamps.

Jean-François Mollière

Comment va-t-il ?

ANTOINE DIOT Dernier match joué

est le repos », commente le kiné.

Le 17 août 2011, France-Australie au tournoi de Londres.

Dur à vivre ?

« C’est une lombalgie, il n’y a rien de neurologique, ça n’a rien à voir avec les épisodes sciatiques. On est sur un problème discal, il a deux disques un peu usagés », détaille Christophe Deschamps.

« Je commence à connaître la douleur, je sais ce qu’il va se passer mais c’est sûr que c’est frustrant, j’ai raté le Mondial et l’Euro. C’est pas facile à vivre, mais les gars m’ont donné rendez-vous l’été prochain, je ne suis plus dans le groupe France mais on reste en contact. »

Comment va-t-il ?

Retour espéré le…

« Aujourd’hui mon dos c’est plus une gêne qu’une douleur, ça va de mieux en mieux.

Dans la vie de tous les jours je ne le sens plus du tout, c’est juste quand je suis assis où je peux être gêné au bout d’un quart d’heure. »

« Il n’y a pas de date prévue », déclare Antoine. Avec une carrière qui s’écrit en pointillés depuis plus d’un an, il sait trop bien que les faux-espoirs sont de dangereuses illusions. « On ne peut pas estimer combien de temps il faudra pour qu’Antoine revienne ; il l’a bien assimilé, il a compris l’importance du repos et d’une reprise progressive », confirme Deschamps.

Que travaille-t-il ? « J’ai tout stoppé au niveau des activités physiques. Je travaille juste la mobilisation avec un gros ballon, une heure le matin, une heure l’après-midi. J’espère re-trottiner la semaine prochaine (cette semaine, ndlr) », lance Antoine. Mais pour l’instant, repos forcé. « Quand il ira mieux on pourra effectuer un travail de gainage, de renforcement, mais tant qu’il est gêné, la priorité

Que travaille-t-il ? « Cet été j’ai fait de piscine, de la course, puis du vélo, du tapis roulant et après de la course sur parquet. Là j’ai pu reprendre les entraînements avec le groupe il a 10 jours.

Quand je ressens une douleur je me mets

Dur à vivre ? « Sincèrement ça me démange de reprendre la compétition. Les matches amicaux ont repris donc quand je regarde mon équipe ça m’énerve dès qu’une faute est sifflée, dès qu’on perd. L’équipe de France, c’est différent parce que je n’étais pas sûr d’y être donc je suis avant tout supporter. »

Retour espéré le… « C’est bien ça le problème, il n’y a pas de date précise », reconnaît Alain. Le kiné en donne tout de même une : « début octobre.

On a fixé cette échéance qui correspond à la reprise du championnat et de la coupe d’Europe. On espère que ça sera faisable, l’évolution est plutôt positive mais personnellement je ne m’avancerai pas. S’il n’est pas prêt, il n’est pas prêt ! », prévient Deschamps.

La concurrence de Sommerville, Coleman et Batista « Je sais que ça va être dur de revenir maintenant c’est à moi de prouver que je peux le faire. Le club m’a vraiment beaucoup soutenu, m’a mis à l’aise par rapport à ma date de retour. J.D. (Jackson) a fait la prépa physique avec moi pour me montrer qu’il compte sur moi. » n

La concurrence de Rochestie et Acker « Je ne prends pas ça comme une concurrence.

On a un groupe très solide cette année, c’est un plus pour l’équipe. Et avec Taylor on va pouvoir jouer ensemble sans problème. » n

Hervé Bellenger / IS

Sa blessure

« Je me sens beaucoup mieux maintenant qu’il y a un mois ou deux ! J’ai toujours des petites douleurs, quand je suis fatigué, sur les appuis latéraux aussi, mais je me sens beaucoup mieux qu’il y a un mois », savoure Alain.« Sur une échelle de 1 à 10, sa gêne est actuellement à 1,5. Mais il a arrêté depuis 6 mois donc il a beaucoup perdu musculairement, physiquement », complète le kiné.

sur le côté du terrain et je bosse avec le préparateur physique. »

22

ENTRETIEN

PAPE-PHILIPPE AMAGOU (NANCY)

« CELA NE POUVAIT ÊTRE QUE NANCY » Trois ans après le titre 2008 avec le SLUC, Pape-Philippe Amagou (1,85 m, 26 ans) est de retour à Nancy. Le champion en titre n’était pas le premier choix de celui qui a terminé 3e meilleur joueur français de Pro A* – Amagou visait un club à l’étranger – mais surtout pas un choix par défaut, comme il nous l’explique.

Propos recueillis par Antoine LESSARD

P

Il ne faut donc voir dans ta décision aucune déception par rapport à la saison dernière ?

Pas du tout. C’est vrai qu’on était bien parti et que la fin de saison a été un peu pénible mais cela arrive. Mon départ n’avait rien à voir avec cette déception. Je suis quand même un ancien (rires) donc j’ai l’habitude que tout ne se passe pas toujours comme on veut. Non, c’était une envie de tenter quelque chose à l’étranger.

Tu as signé un an au SLUC. L’offre est comparable, financièrement, à ce que te proposait Roanne ?

C’est un peu moins mais ils avaient une clause de 60.000 euros à payer donc c’est compréhensible. Mais je m’y retrouve très bien, je ne suis pas à plaindre.

L’Euroleague constituait-elle ta première motivation pour revenir au SLUC ?

Si je n’ai pas réussi à trouver quelque chose en Espagne ou en Italie, le but était de retrouver quelque chose de top-niveau (en France). Nancy a montré beaucoup de régularité ces dernières années. Je connaissais déjà bien la maison. Avec l’Euroleague, toutes les conditions étaient réunies. Si je voulais trouver mieux que Roanne, cela ne pouvait être que Nancy. Sinon, autant rester à Roanne.

La maison SLUC a-t-elle changé depuis ton départ il y a 3 ans ?

Je me retrouve comme si j’étais parti hier, hon-

Hervé Bellenger / IS

eux-tu revenir sur les conditions de ton départ de la Chorale de Roanne ?

Il me restait une année en option mais j’avais une clause pour pouvoir partir. La Chorale m’a proposé un contrat de 2 ans, qui était vraiment un très bon contrat (environ 260.000 euros, somme confirmée par le joueur). Mais j’avais envie, après une bonne saison, de tenter une aventure à l’étranger.

J’ai essayé de trouver un truc intéressant en Europe mais le marché n’a pas été terrible. Il y avait très peu d’offres garanties d’un point de vue financier, vue la crise actuelle. En Espagne notamment, tous les clubs n’ont pas la même sécurité qu’en France.

N’ayant pas eu l’offre que je voulais à l’étranger, je suis revenu vers le championnat français.

nêtement. J’ai retrouvé très vite mes repères. De la saison 2007-08, j’ai retrouvé Jean-Luc (Monschau), l’assistant (Cédric Heitz), le même président et, chez les joueurs, Victor (Samnick). Et puis beaucoup de visages familiers parmi les supporters. Quelques-uns m’ont dit qu’ils étaient vraiment très contents que je revienne.

En 2008, tu étais parti du SLUC après le titre de champion de France, alors que là aussi il y avait l’Euroleague. Pourquoi avais-tu fait ce choix ?

C’était complètement différent à l’époque. J’avais 23 ans, j’avais déjà joué l’Euroleague avec Le Mans (en 2006-07). Ce que je voulais, c’était vraiment tenter une aventure à l’étranger. Ce n’était pas du tout la même optique que maintenant. À l’époque, tu jouais uniquement meneur (avec l’Américain Zabian Dowdell). Aujourd’hui, ton poste est différent. Comment es-tu utilisé sur les premiers matches de préparation du SLUC ?

Je suis utilisé beaucoup en 1 et un petit peu en 2.

Contre Chalon (mardi dernier, 22 points pour lui à 67% lors de la victoire du SLUC au Colisée 96-92), j’ai aussi beaucoup joué 2 en deuxième mi-temps. Le coach veut que j’alterne sur les deux postes. C’est un peu ce que je faisais à Roanne, notamment quand

En 2008 après le titre de champion avec Nancy.

Marco Pellin s’était blessé la première année. Je m’y retrouve vraiment parce que je suis un 1 et 1/2 (rires). J’aime vraiment glisser d’un poste à l’autre.

As-tu le sentiment que le SLUC est armé pour affronter l’Euroleague ?

C’est un peu tôt pour le dire. On en saura un peu plus après les premiers matches. L’Euroleague est une compétition très relevée. Maintenant, on a une belle équipe, plutôt équilibrée. On travaille fort en attendant le retour de Moussa Badiane qui doit revenir de soins (en fin de semaine dernière) et Nico (Batum). C’est un peu tôt pour se prononcer mais on fera le maximum en tous cas.

Pourquoi as-tu déclaré forfait cet été à l’AfroBasket avec la Côte d’Ivoire ?

Pour des raisons familiales. Je n’ai pu les supporter que de loin mais tous les jours j’étais en contact au téléphone avec le GM ou les joueurs. J’y ai cru jusqu’au bout mais finalement en demi-finale, on a perdu contre les champions d’Afrique, de trois points (57-60 contre la Tunisie). C’était un peu rageant, on refait un peu le film dans sa tête, mais bon, il y aura de prochaines échéances. n * Amagou a terminé 3e au référendum du MVP français 2010-11 derrière Mickaël Gelabale et Yannick Bokolo.

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échos FRANCE

LES ARBITRES EN GRÈVE

« ON UTILISE LES ARBITRES COMME DES PIONS »

parler de la famille basket mais c’est de la théorie ! On utilise les arbitres comme des pions.

P

Quand une décision est prise, vous êtes les derniers informés ?

On n’est pas informé, on subit ! Si on est informé on a de la chance.

Pourquoi ?

Parce que la fédération veut garder un contrôle absolu sur tout. Aujourd’hui on nous impose des mesures.

Votre deuxième revendication concerne le poste de Directeur National de l’Arbitrage.

Il y avait une personne en place (Pascal Dorizon, ndlr), qui n’occupe plus ce poste depuis mi-juin 2011. Elle est non-remplacée, résultat : plus personne ne connaît nos problèmes. Dans le foot, le rugby, le hand, il y a quelqu’un pour piloter l’arbitrage, mais plus dans le basket. On ne peut pas imaginer laisser 88 arbitres de haut niveau sans direction, sans consigne, sans

ourquoi cette grève ?

Déjà, pour clarifier les choses – parce qu’il y a une stratégie opérée par certains pour mettre un écran de fumée –, nous n’avons aucune revendication financière. Notre première revendication est que nous avons demandé à intégrer la commission qui s’occupe de l’arbitrage en France (la CEDAHN, Commission d’Évaluation et de Désignation des Arbitres de Haut Niveau, gérée par la FFBB, ndlr) mais on nous refuse cette intégration.

Pascal Allée / Hot Sports

Lundi dernier, les 88 arbitres professionnels sont entrés en grève. Explications avec Bruno Gasperin, le président du Syndicat des Arbitres de Basket-Ball Élite (SABBE).

pilotage, c’est pourtant là où on en est.

Avant, s’il y avait des soucis, si les clubs, les entraîneurs avaient des questions, ils avaient ce référent. Aujourd’hui il n’y a personne au bout de la ligne.

Vous considérez que les arbitres ne sont pas assez respectés ?

Il n’y aucun respect. On entend souvent

La grève menace-t-elle d’amputer la saison de LNB ?

Nous sommes des gens responsables. Sur les derniers playoffs, une fraction des arbitres était pour une action dure : ne pas arbitrer en play-offs. Mais on s’est réuni et on a trouvé que ça n’était pas le meilleur moment. Aujourd’hui, on a décidé cette grève pour alerter les acteurs du basket français, dire qu’il fallait prendre notre problème au sérieux. On s’y est pris très en amont parce que notre volonté n’est absolument pas d’empêcher le championnat de se dérouler.

C’est un ultimatum ?

Entre gens intelligents je dirais plutôt un avertissement amical. n Propos recueillis par Yann CASSEVILLE

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échos FRANCE L A L I G U E FÉ M I N I N E D E BA SK E T BA L L PR É SEN T E EN DIREC T SUR

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Pascal Allée / Hot Sports

E ONNE R ’ENVOI VOUS D COUP D LFB E L R N POU O IS SA DE LA 012 2011-2

VALÉRIE GARNIER

EN CONQUÊTE BERRUYÈRE

Bourges, ça ne se refuse pas Mais, à 46 ans, l’ancienne meneuse en a déjà connu des challenges. Repérée par Alain Jardel, elle rejoint Mirande en 1983 pour « huit années merveilleuses ». « Mes meilleures années de joueuse », racontet-elle. Trois titres avec Mirande et 61 sélections

nationales plus tard, Valérie Garnier stoppe sa carrière de joueuse pro en 1994. La reconversion est alors évidente. « Pour moi la continuité de ma passion, c’était de devenir entraîneur », explique-t-elle. Elle avait d’ailleurs déjà passé ses diplômes lorsqu’elle jouait, encouragée par son ami Alain Jardel qu’elle assistera en équipe de France de 2004 à 2006. En club, Valérie vit une belle aventure humaine au TMB (2008-2011). « Il a fallu construire un club, se sauver financièrement, se battre dans tous les sens.

Toulouse aura toujours une signification importante dans mon cœur. Mais il y a des opportunités qu’on ne refuse pas et Bourges en fait partie », expliquet-elle.

Son travail avait déjà été reconnu dans le Cher, il y a huit ans. « À l’époque, c’était soit Pierre soit Valérie », se remémore Pierre Fosset. Mais c’est finalement en 2011 qu’elle signe. Une femme à la tête du champion en titre. Surprenant ? « Je me considère comme un entraîneur pas comme une femme qui entraîne. Il y en a peu en Ligue car beaucoup moins veulent faire ce métier et la tradition en France veut que ce soit plutôt des hommes. » Celle pour qui « les valeurs essentielles à la réussite » sont la discipline, l’humilité et l’abnégation, rompt donc avec la tradition et savoure la chance d’avoir une équipe avec autant de potentiel. Sans jamais oublier qu’il va falloir être « à la hauteur de cet honneur. » n Claire PORCHER

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C’est le grand écart ! » Alors qu’elle se battait hier pour le maintien à Toulouse (finalement en L2), Valérie Garnier rejoint le club aux 10 titres de champion de France. « Ça met forcément de la pression », explique-t-elle. « Il va falloir conquérir beaucoup de choses à Bourges. Pierre, ici, c’est un monument ! De part sa longévité et ce qu’il a construit. Avec leur culture de la réussite, les gens sont dans l’observation. Mais les choses vont se mettre en place, il faut apprendre à s’apprivoiser ».

Et faire en sorte que l’ombre de l’ère Vincent ne plane pas sur la saison. « Elle va faire du Valérie Garnier et pas du Pierre Vincent ! », précise Pierre Fosset, le président tango.

Le titre, la Coupe de France à récupérer et un Final 8 à atteindre : les défis ne manquent jamais à Bourges. Pour les relever, Valérie Garnier peut compter sur le retour de Céline Dumerc, « forcément un très gros plus ». Mais faire sans Emmeline Ndongue, blessée au tendon d’Achille cet été avec l’EdF (retour prévu début 2012). « J’ai pris connaissance dans la foulée de la blessure d’Emmeline et de la poule relevée pour l’EuroLeague en me disant : ça commence bien à Bourges ! ».

01 71 33 13 90 - Crédits photos : Thomas Vallegeas

Valérie Garnier quitte Toulouse pour entraîner Bourges, en relais de Pierre Vincent. Un challenge énorme.

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échos FRANCE

JL BOURG VERSION 2.0

« FAIRE VIBRER CETTE SALLE » Après une sérieuse sortie de route lors du dernier exercice, la JL Bourg a repris les fondamentaux et repensé son fonctionnement. Figure historique du club, Jean-Luc Tissot a fait son grand retour aux opérations basket. Il nous expose les grands chantiers en cours.

I

Vincent Janiaud

l fut l’un des joueurs symboles de l’ascension de la Jeunesse Laïque dans les années 90. Il fut de ceux qui rénovèrent de leurs propres mains la petite salle des sports rue Charles Robin. Ceux qui amenèrent le club burgien jusqu’à la Pro A. Un peu plus tard, il fut aussi son (jeune) président et directeur sportif. À son départ, en 2006, la JL version Fred Sarre, micro-budget de l’élite, naviguait dans le ventre mou de la Pro A après une finale de Semaine des As. Cinq ans après, donc, JeanLuc Tissot a retrouvé un club, non pas dans un triste état mais en tous les cas, frustré par une saison ratée (11e de Pro B). Un club en proie, aussi, à des dissensions internes.

Problèmes déjà ciblés par Moses Sonko face au Villeurbannais Jamie Skeen. l’ex-GM, Maurice Beyina, non conservé cet été. superbe de jouer dans une salle comme cela. Le La JL sait où elle veut aller. « 18 millions d’euros mot d’ordre cette année était de construire une vont être mis sur la table pour une salle (de 3600 équipe pour faire vibrer cette salle. » Le recruteplaces à l’horizon 2013-14) donc c’est clairement de ment du Gambien Moses Sonko (ex-Aix-Maurienne), remonter en Pro A », dit Tissot, « mais ça, toutes les petit poste 4 très vif et puissant et du Sénégalais équipes de Pro B peuvent le dire. Le plus important, Ousmane Barro, pivot léger et vertical, vont dans ce c’est de dire comment on fait pour y parvenir. » sens.

Priorité absolue du directeur sportif, retrouver de La JL attend aussi plus de sérénité, de stabilité que la sérénité en interne. « Le plus gros chantier est l’an passé sur le poste 1, avec Donald Copeland. À de reconnecter les gens les uns avec les autres ». voir car l’ex-Parisien (en 2006-07), n’est pas encore Et en particulier réhabiliter la connexion section dans les clous. « Il a besoin d’être plus communiamateur-JL Pro « indissociable de la vie de la JL, quant, encore plus leader, pour gérer le groupe », de son histoire. Il faut vraiment le faire avant de explique Fabrice Courcier. L’année dernière, l’équipe quitter ces lieux.» En outre, le club va repenser ses avait bien tourné pendant la blessure de Daniel circuits de communication en interne et en externe pour s’épargner « des polémiques stériles », comme Coleman avec la paire française Tsagarakis-Ferchaud à l’aile. L’association a donc été reconduite. Seul cela a pu être le cas l’an passé. L’heure est à vrai poste 3 du roster, le jeune Jérome Sanchez l’apaisement. monte également d’un cran dans la hiérarchie.

Un roster plus athlétique « La construction d’équipe est assumée », indique Deuxième grand chantier, la reconquête du public.

JL Tissot. « La première phase est d’arrêter la Ce 11e homme qui fut un acteur important des spirale négative en faisant mieux que l’année succès de la JL jusqu’à un passé récent. « Ici, c’est dernière. » Objectif plancher : les playoffs. n Antoine LESSARD vieux, ça s’écroule de partout, mais c’est une chance

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Vincent Janiaud

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AIN STAR GAME

Malcolm Delaney (Chalon)

CHALON DÉROULE Quatre joueurs en moins mais un temps d’avance sur tout le monde. L’Élan Chalon a surclassé l’opposition à Bourg. De bon augure à deux semaines de son tour préliminaire d’Eurocup.

«

On a une préparation plus courte que les autres alors on joue les matches amicaux comme des matches de championnat, on veut de vraies prestations. » Greg Beugnot a tout dit, ou presque. Quand la plupart des équipes de Pro A sont encore en pleine phase de travail, à chercher leur identité collective, leurs automatismes, l’Élan n’en est plus à ce stade. Avec un seul changement dans le roster – Malcolm Delaney pour Marquez Haynes – les Bourguignons s’appuient sur le vécu de la saison dernière. Se trouvent les yeux fermés. Delaney le rookie est bien dans l’esprit. Sa qualité de passe et son altruisme lui ont permis de s’intégrer à vitesse grand V. Sans meneur de métier – Steed Tchicamboud est à l’Euro, Ulysse Adjagba passe son bac – l’Élan a délivré 29 passes décisives pour seulement 9 balles perdues en finale du tournoi contre Roanne (106-83).

Une récitation collective avec un Ilian Evtimov déchaîné derrière la ligne (6/11 contre Bourg et 7/16 contre Roanne) et une paire Schilb-Aminu au plus que parfait : 20 pts-7 rbds-10 pds-35 d’éval’ pour Schilb et 26 pts (à 92% !) – 6 rbds-4 pds-41 d’éval’ pour Aminu. « Alade reste sur sa qualité de fin de saison. C’est de l’acquis. Il est constant », apprécie Beugnot. Le pivot a largement dominé les débats dans la peinture, même s’il faut bien le dire, les intérieurs choraliens y ont mis du leur.

« Des sénateurs ! » « On est très loin de Chalon, ce qui est tout à fait logique mais ce soir, on a joué avec des sénateurs !», a grondé Jean-Denys Choulet. « Des

sénateurs qui vont prendre des coups de pompes dans le cul, parce que ça ne va pas durer éternellement. Heureusement qu’il reste encore un mois (avant la reprise).» JDC attend avec impatience l’arrivée du Portoricain, John Holland. Le seul pur ailier de son effectif. « Aujourd’hui, on n’a personne pour tenir Blake Schilb. Je pense qu’avec John Holland, cela sera une autre limonade. » Si l’Élan Chalon avance vers son tour préliminaire d’Eurocup le 27 septembre face au Cedevita Zagreb avec quelques certitudes – « J’espère qu’eux auront pris du retard », avoue Beugnot – l’ASVEL est en pleine phase de construction. Les absences de Phil Goss puis Hilton Armstrong pour la finale, l’arrivée récente de Dijon Thompson – hors de forme après 8 mois d’absence sur blessure - ont accentué cette impression : cette ASVEL est encore loin, très loin du niveau requis pour affronter un tournoi préliminaire d’Euroleague (du 30 au 2 octobre à Vilnius). Pas d’affolement pourtant chez Pierre Vincent, plutôt satisfait de ses troupes (78-81 contre Roanne puis 81-77 contre Bourg). « C’est beaucoup mieux, plus cohérent, plus juste. Il va falloir mettre Dijon en valeur et défendre mieux. Voilà les chantiers. Sincèrement, l’Euroleague n’est pas notre objectif majeur.»

Un autre chantier de Pierre Vincent sera de recadrer son combo US, Phil Goss. Les deux hommes n’étant visiblement pas en phase. « Il a du mal à organiser l’équipe, ce n’est pas son projet. Lui veut scorer mais j’ai besoin d’un numéro un. Il va falloir qu’il apprenne à trouver sa place. » Et vite. n A.L.

27

équipement

AVEC KIPSTA,

LE BCM

GRAVELINES-DUNKERQUE

FAIT PEAU NEUVE !

ril Akpomedah Bokolo et Cy ick nn Ya m, , Sy pe rvé Beddelee Ci-dessus : Pa ts. À droite : He llo ai u. m ha ux sc ea on M avec les nouv et et Christian Franck Demar

FRANCK DEMARET

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE KIPSTA

« UN MAILLOT TECHNIQUE, ORIGINAL ET DIFFÉRENCIANT »

Le BCM est plus que jamais fier de ses couleurs ! Kipsta, son partenaire technique, a travaillé un an durant sur la conception du maillot en rencontrant le staff gravelinois et en observant les joueurs. Yannick Bokolo et ses acolytes ont pu s’exprimer sur les innovations qu’ils aimeraient voir réaliser et les équipes de Kipsta, au terme d’un travail collégial, ont créé un produit technique et unique. Quant à l’esthétique, la designer et la chef de produit ont puisé leur inspiration dans les symboles marins, pour rester fidèle aux racines du club, le Basket Club Maritime. Des bandes horizontales rappelant l’écume de la mer du nord, une bande orange sur le côté faisant référence au phare, un col reprenant les codes de la vareuse : 5 rayures en référence au 5 majeur. En cette saison européenne, le BCM pourra voyager tant il aura le pied marin !

Comment s’exprime votre partenariat avec le BCM ?

C’est un partenariat technique basé sur l’échange. Notre relation avec le BCM combine d’un côté les savoir-faire de la marque avec, de l’autre côté, l’expérience des sportifs. L’ambition est de co-concevoir des produits avec les joueurs du BCM, le staff technique et le staff médical. Ils ont été de véritables chefs de produit pour ce maillot qui est technique, original et différenciant.

Que vous apporte cette collaboration ?

Un tel partenariat a pour vocation de tester nos produits dans la contrainte la plus forte, pour ensuite les rendre accessible à tous. Nous avons la prétention de penser que ce qui est bon pour le professionnel l’est également pour le débutant. Par ailleurs ce partenariat déclenche un sentiment de fierté de la part des collaborateurs de Kipsta.

HERVÉ BEDDELEEM

CHRISTIAN MONSCHAU

« L’idée est qu’avec Kipsta on puisse habiller les 7.000 à 10.000 spectateurs qui viendront nous encourager dans notre nouvelle salle pour former une mer orange. »

« Un échange s’installe et petit à petit les idées apparaissent.

Les produits sont de plus en plus ciblés donc les joueurs et le staff sont de plus en plus fiers de les porter. »

YANNICK BOKOLO

CYRIL AKPOMEDAH « On assume notre

corps, mais si on n’a pas voulu d’un maillot trop près du corps par contrainte mais par plaisir, parce que c’est parce que le club a re-signé J.K. c’est très sympa, on (Edwards) donc il a notre mot à dire. fallait que le maillot On n’est pas des maquettes, on a notre convienne à tout le monde (rires) ! » ressenti ! »

« On n’a pas signé

LUDOVIC VATY « L’idée de la poche MP3 du surmaillot thermique est venu des Américains, ils aiment bien écouter leur musique avant le match. Pour moi c’est quelque chose de totalement nouveau ! »

HÉLÈNE CARREZ

CHEF DE PRODUIT KIPSTA

« SORTIR DU SIMPLE J’AIME/J’AIME PAS » Comment s’est déroulé votre travail avec le BCM ?

J’ai organisé beaucoup de workshops, des tables rondes avec l’équipe de conception Kipsta, les joueurs, le staff médical et le staff technique du BCM. Mon travail est d’amener le joueur à penser différemment, à le sortir du simple « j’aime/j’aime pas ». Tout se base sur l’écoute et l’observation des utilisateurs. Certains joueurs ont découvert qu’ils pouvaient devenir co-concepteurs, et au final leur réaction a été « j’aime ce maillot puisque c’est moi qui l’ai fait. » Notre marque a su mettre en place un processus de développement produit exclusif et unique.

Publi-Reportage

28

échos MONDE

L’ARGENTINE REMPORTE LE TOURNOI DES AMÉRIQUES

EN BREF

SCOLA, ROI DES AMÉRIQUES

En l’absence du Team USA, déjà qualifié pour les Jeux Olympiques grâce à son titre mondial l’année dernière, on attendait l’Argentine. Et l’Albiceleste n’a pas manqué son rendez-vous avec Luis Scola en chef de file. battre la République Dominicaine 83-76 pour obtenir une revanche.

Bilan de la demie, 27 points pour Scola à 12/17 au tir. Ginobili dans son sillage en inscrit 23 à 6/9 à 3-points avec 7 passes décisives.

Comme la vengeance est un plat qui se mange froid, place au dessert : le Brésil.

Frédéric TRIPODI

Résultats Demi-finales

Brésil bat Rép. Dominicaine Argentine bat Porto Rico

83-76 81-79

Match pour la 3e place

Rép. Dominicaine bat Porto Rico 103-89

Finale

Argentine bat Brésil

80-75

1

Argentine

6-1

2

Brésil

6-1

3

Rép. Dominicaine 5-2

4

Porto Rico

4-3

5

Venezuela

3-4

6

Canada

2-5

7

Uruguay

1-6

8

Panama

1-6

L’Argentine et le Brésil sont qualifiés pour les J.O. La République Dominicaine, Porto Rico et le Venezuela disputeront le TPO.

Le cinq de la compétition Luis Scola - MVP

21,4 pts – 6,3 rbds – 1,7 pd

Manu Ginobili

15,8 pts – 3 rbds – 4 pds – 1,5 int

Marcelinho Huertas

11,6 pts – 2,6 rbds – 5 pds

Carlos Arroyo

15 pts – 3,1 rbds – 3,7 pds

Al Horford

19 pts – 9,2 rbds – 3,1 pds – 1,9 int

Hervé Bellenger / IS

Classement

Un menu fait pour lui Une fois l’entrée digérée, on passe au plat de résistance : Porto Rico, qui avait entrevu la machine Scola en pleine action lors de leur première rencontre (victoire de l’Argentine 81-74 avec 19 points et 14 rebonds de Scola). Mais là c’est encore une autre affaire, car l’objectif est d’accéder à la finale, qualificative pour les Jeux Olympiques et retrouver le Brésil qui vient de

du tournoi. Il est accompagné dans le cinq de la compétition par son coéquipier Manu Ginobili, son adversaire du jour Marcelinho Huertas, Carlos Arroyo et Al Horford. Le Roi est sacré ! n

Luis ne laissera en fait aucune chance à ses adversaires, un 21-9 rédhibitoire dans le premier quart, trop dur à remonter. Et remonté, il l’est le bon Luis : 32 points à 12/18, 3 rebonds et 4 passes. Le Roi Luis ramène de cette campagne sa médaille d’or avec un titre de meilleur joueur

Roman Kruchinin/Epsilon/Getty Images

D

ix ans que cette « génération dorée » attendait ça ! Depuis, elle était toujours classée, jamais vainqueur (3 médailles d’argent, une de bronze). L’objectif cet été : répéter l’exploit de 2001, déjà en Argentine, et déjà avec le trio magique Scola-Ginobili-Nocioni. À l‘époque, c’était El Manu qui avait raflé le titre de meilleur joueur de la compétition, mais cette année à Mar Del Plata, Luis Scola était audessus, il rapporte son troisième titre de MVP du tournoi consécutif.

Le tournoi des Amériques, c’est son domaine. Montant progressivement en régime, l’intérieur a tout écrasé sur son passage.

Durant la première phase, Luis la joue profil bas, il ne dépasse pas une seule fois la barre des 20 points dans une poule où le seul adversaire de taille était Porto Rico. Puis ensuite vient le second tour, les matches commencent à réellement compter et c’est là que Luis Alberto Scola remonte les manches. Canada (22 pts, 6 rbds) dans la poche, Venezuela (17 pts, à 7/11 au tir, 4 rbds) effacé, République Dominicaine (25 pts, 7 rbds, 2 pds) négociée, l’Argentine ne bute que sur le Brésil contre qui il porte son équipe avec 24 points, 11 rebonds et 3 passes. Le seul faux pas, mais il aura sa revanche.

• Deron Williams a réussi ses débuts avec Besiktas Istanbul : 14 pts, 8 rbds et 6 passes en 18 minutes de jeu, pour une victoire contre Sienne. Pas mal comme départ… Mehmet Okur a signé pour la durée du lockout avec le club du TT Ankara en Turquie… Chris DouglasRoberts (Milwaukee) a signé un contrat d’un an avec la Virtus Bologne, sans clause de retour en NBA… Après de nombreuses hésitations dans les négociations, le BC Armia a officialisé la signature de Sundiata Gaines… Ryan Richard, drafté par les San Antonio Spurs en 2010 jouera à Lugano (Suisse) la saison

prochaine… Dee Spencer (ex Roanne et Le Mans) rejoint le Sporting Al Riyadi Beyrouth au Liban, il retrouvera son ancien coéquipier, Marc Salyers qui jouera à la Sagesse Beyrouth…

F.T.

LA GAZETTE DU LOCK-OUT épisode 9

29

77e JOUR DE GRÈVE

ÉCLAIRCIES EN VUE ?

Les semaines passent, le début officiel de la saison NBA approche. Et les discussions semblent s’intensifier entre représentants des joueurs et des propriétaires.

On parle beaucoup mais est-ce qu’on avance ? Selon sheridanhoops.com (site de l’ancien journaliste d’ESPN Chris Sheridan),

TOUT L’ÉQUIPEMENT DE BASKETBALL EN LIGNE

intox... L’objectif reste le même : trouver un accord avant la deadline annoncée de David Stern du 28 septembre, date butoir pour l’annulation des training camps et matches de pré-saison. n Claire PORCHER

La Lock-out League • Depuis lundi et jusqu’au 23 septembre, Joe Abunassar organise l’Impact Basketball League à Las Vegas. Contrairement aux pro-am events, plus de 70 joueurs uniquement NBA, composent les huit équipes s’affrontant jusqu’à la finale le dernier jour. Parmi eux : Chauncey Billups, Stephen Curry, DeMar DeRozan, Channing Frye, Rashard Lewis, Jermaine O’Neal, Zach Randolph, John Wall…

Joe Murphy/NBAE via Getty Images

3e tour de Draft à l’étude

le désaccord sur le partage des revenus serait moins important qu’initialement.

Les propriétaires souhaitent reverser 12 milliards de dollars sur 6 ans alors que le syndicat des joueurs en réclame 15. L’écart passerait donc de 7 ou 8 millliards à l’origine des discussions à “seulement” 3. À côté de ça, de multiples points de divergence émergent, comme le 3e tour de Draft souhaité par les propriétaires. Malgré les divers sujets de discorde, Chris Sheridan estime à 75-80% les chances pour que la saison commence bien le 1er novembre.

Un optimisme qui a semblé être partagé par Roger Mason Jr (association des joueurs) qui a tweeté « Looking like a season » (« On dirait qu’on va avoir une saison »), à la fin de la réunion de mercredi dernier. Avant d’expliquer s’être fait hacker son compte. Rumeurs, info,

Zach Randolph sera à la Lock-out League.

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S

ans avoir de certitude sur le dénouement du conflit, l’enchaînement des rassemblements laisse planer l’espoir d’un déblocage prochain de la situation. Les principaux représentants ont longuement discuté mercredi et jeudi derniers, à New York. Ce mardi (hors bouclage), l’ensemble des comités a été convié. Enfin, aujourd’hui, chaque partie fait son rapport.

David Stern va s’adresser aux propriétaires à Dallas alors que Derek Fischer va rejoindre les joueurs à la Lock-out League de Las Vegas.

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31

Salut ! Ça va ?

Propos recueillis par Frédéric TRIPODI

STEPHEN

BRUN (ALICANTE)

S

alut Stephen, ca va ?

Ça va bien, je suis à Alicante, il fait 30 degrés, on a un jour de repos donc je suis rentré de la plage tout à l’heure. Je suis allé me baigner ce matin donc la vie est belle.

Tu as le temps de profiter alors ?

En fait c’est le deuxième weekend où on s’entraîne le samedi matin et on a repos jusqu’au lundi. Donc à part rester dans ma chambre d’hôtel sur Internet, il faut bien que je fasse quelque chose parce qu’en plus je suis tout seul. Je me débrouille, je vais à la plage, en ville, j’essaye de visiter un peu.

Est ce que tu parles espagnol ?

Je parle espagnol… je me débrouille, j’arrive à commander à manger, à demander ma route, prendre le bus, le taxi. Mais pour tenir une discussion complète, je n’en suis pas encore là.

Quand je regarde les films, là je suis perdu.

Est-ce que tu suis l’Euro ?

Je regarde sur Internet, j’essaye de regarder les matches de l’équipe de France. J’ai regardé France-Serbie puisque tout le monde disait que c’était un match exceptionnel. Mais là à l’hôtel c’est surtout l’Espagne, donc je me tape tous les matches de l’Espagne.

Aujourd’hui (ndlr dimanche), je suis content parce que je vais pouvoir voir

Hervé Bellenger

Ca va, c’est une belle ville, il y a 350 000 habitants donc c’est une grande ville, en plus elle a l’avantage d’être au bord de mer. Par contre il fait vraiment très, très chaud. Mais après c’est dur d’être tout seul, il y a forcément les coéquipiers mais ils ont leur vie à côté, ils ont leur femme, donc la plupart du temps je suis tout seul donc c’est compliqué. Surtout que j’ai quand même laissé mon bébé à Nancy avec ma femme, mon bébé que j’ai eu que 2 jours, c’est un peu difficile mais on le savait.

/ IS

La ville te plaît ?

ANS LES S IL E R A P S A P ZETTE » O C T E R A « CE N’EST L C N ES DE MO COMMENTAIR

Ton podium pour l’Euro c’est quoi ?

la France. Mais c’est vrai que c’est pas pareil sans les commentaires de Monclar et Cozette ! Ça me manque un peu. Mais je suis beaucoup l’Euro, même si je n’ai pas beaucoup d’images de la France, j’essaye d’en grappiller.

donc je ne sais pas si ils vont me chambrer demain. Ils m’on chambré sur le match de préparation à Almeria en disant qu’ils nous ont mis une grosse branlée donc j’ai dû me défendre en répondant qu’ils n’étaient pas prêts et que ça ne servait a rien.

C’est dur ce que tu me demandes… Soit je laisse parler mon cœur et je dis la France, mais j’ai envie de dire que je sais pas si on va être sur le podium… Je vais mettre Espagne vainqueur. Russie deuxième, parce qu’on dit qu’ils ont eu une poule pourrie mais ils sont quand même forts et ils ont un très bon coach. Et je vais mettre la Lituanie troisième chez elle.

D’ailleurs le duo Monclar/Cozette fait des

En tant que fan de Dirk Nowitzki, tu suis

Et pour la suite à Alicante ?

émules sur le net…

l’Allemagne ?

Oui les phrases mythiques du duo Monclar/Cozette… je suis fan bien sûr ! Je regarde toutes les vidéos qu’ils mettent, ça me fait bien rigoler, et ça me rappelle des bons souvenirs !

Bien sûr que je suis fan de Nowitzki !

Bon là il faut qu’il mette 37 points pour passer devant Nick Galis, pour être meilleur marqueur de l’Euro. Ca va être compliqué (l’Allemand s’est contenté de 16). Mais bien sûr j’ai suivi aussi leurs performances. Ils ont fait des bons matches malheureusement ils perdent de peu. Ils ont une nouvelle génération qui est prometteuse, mais qui manque de compétition. Mais d’ici deux ou trois ans, l’équipe d’Allemagne va être forte.

Je ne sais pas encore. Je suis en contrat jusqu’au 1er octobre, après il me diront si ils veulent me garder toute la saison ou pas. On fait des matches amicaux, ils me jugeront sur ces matches-là. Je fais mon maximum, je sais ce que le coach attend de moi, donc on verra par la suite. Il y aura pas de regret au pire des cas si je ne suis pas pris je serai en forme pour aller jouer dans une autre équipe si on fait appel à moi. J’ai envie de rester forcément mais c’est pas la fin du monde non plus si c’est pas le cas. n

Est-ce que tes coéquipiers te parlent de l’équipe de France?

Mes coéquipiers sont plutôt impressionnés par l’équipe de France, ils ne les voyaient pas rester invaincus aussi longtemps. Le match d’aujourd’hui n’a pas beaucoup d’enjeu

TOURNOI 5 CONTRE 5 17/18 SEPTEMBRE 10:00 - 19:00

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