l’hebdo du basketball
Numéro
JEUDI 6 octobre 2011 - N° 572
Lock-out NBA : la fin ?... Boris Diaw... Edwige Lawson... Euroleague : Nancy seul... Barça... Pamela Firestone
NBAers FRANÇAIS EN PRO A
spérecpiraisle
Pro A
À LEUR DEPART, QUEL PLAN B ? ARBITRES CONTRE FFBB
Hervé Bellenger / IS
ÇA DÉGÉNÈRE
A O R P la , Y C N A N , M U BAT
! S U O N Z E T N A H C N E M 03252 - 572 - F: 3,00 E
BasketNews n°572 - jeudi 6 octobre 2011
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02
médias
Télévision
Arnaud Sevaux (monsieur « stats » de la lnb)
vendredi 7 octobre 19h25 Sport+
Dijon – Nancy
Samedi 8 octobre 11h45 Sport+
Dijon – Nancy ( rediff )
19h00 Sport+
Roanne – ASVEL
Dimanche 9 octobre 10h45 Sport+
Autour du terrain
Roanne – ASVEL ( rediff )
« Les statisticiens sont fidèles » Depuis 1991, il est le « monsieur statistiques » de la LNB. À 40 ans, Arnaud Sevaux, « responsable médias et Internet » à la ligue, fin connaisseur du basket, et notamment du basket africain, est celui qui forme et manage les preneurs de chiffres.
Q
Jean-François
Mollière
John Holland (Roanne) et Phil Goss (ASVEL) vont découvrir le derby, c’est sur Sport+.
Quel est le profil du statisticien de Pro A ? Il n’y a pas de profil type. Ce sont généralement des gens qui sont basketteurs, parfois du club mais pas toujours ; certains ont parfois été recrutés complètement. On a des anciens joueurs, des parents de joueurs… Une population très hétérogène dans son origine, dans les professions, dans l’âge aussi car nous avons des retraités
choses qui ne sont pas vues, des changements multiples, donc à trois on n’oublie rien. Cette configuration est à peu près en vigueur partout, même si parfois c’est compliqué en Pro B. Après, à deux, on y arrive très bien aussi.
mais aussi des étudiants, et même des chefs d’entreprise. J’ai vu l’évolution. Certains je les ai vus débuter étudiants et ils ont des enfants désormais. Comment se compose une équipe de statisticiens sur un match ? La configuration idéale, c’est trois personnes. Un opérateur pour saisir (sur ordinateur), un aboyeur pour donner les informations et un troisième pour être en soutien de l’aboyeur. Il y a parfois des
Lu, vu et entendu En vert et contre tous
1992 avant le passage au jaune et bordeaux. Ce vert-là, désigné par Adidas, est proche de celui du Panathinaikos. Un bon parrainage.
Noir et blanc, ça n’a pas bien marché. En couleurs « Virtus Bologne », le CSP de Frédéric Forte a essentiellement galéré, en N1, puis Pro B, puis Pro A, depuis 2004, alors le président sports Pascal Allée / Hot
du club limougeaud a franchi le pas en revenant aux couleurs historiques du club, le vert
« Je n’ai pas eu de chance ces dernières saisons »
(et blanc), portées jusqu’à l’été
De Dylan Page, au micro d’Eric Pejoux, notre confrère du journal Le Progrès, la Aldo Curti (CSP) semaine dernière.
tout de vert vétu.
De quand date le logiciel en vigueur ? Il a été introduit en test à la Semaine des As à Mulhouse, en 2004, puis a été officiellement introduit sur les playoffs la même année, avant d’être généralisé en Pro A et en Pro B en 2004-05.
Pascal Allée / Hot sports
Hervé Bellenger
/ IS
ui forme les statisticiens ? C’est moi. Chaque club désigne un responsable statistique. C’est une obligation règlementaire de faire les statistiques sur les rencontres de Pro A, Pro B et espoirs Pro A. Les gens sont formés par la LNB, par moi-même en l’occurrence, sur la partie théorique. Sur la partie pratique, j’étais récemment à Bordeaux et à Denain pour les formations (ndlr : des clubs qui accèdent en LNB). Les statisticiens, en général, sont assez fidèles mais des changements interviennent de temps en temps. Ils ont un rôle ingrat car ils sont sous le feu de tout le monde et c’est un rôle compliqué. La LNB leur met aussi la pression. Coup de chapeau !
Il te paraît toujours adapté ? On va avoir des petits changements cette année. Une nouvelle version va être déployée. Après, il s’agit surtout de la question de l’exploitation que l’on peut faire de la prise de statistiques, telle que la colonne « +/- » que la NBA a rajouté il y a quelques années (ndlr : évaluation de l’évolution, positive ou négative, du score de chaque équipe en fonction de la présence sur le terrain de tel ou tel joueur). n Propos recueillis par Fabien FRICONNET
Par Fabien FRICONNET
L’intérieur de la Chorale est en effet du genre fragile puisque, sur les deux dernières saisons à Roanne, il a trouvé le moyen de manquer 28 matches sur les 60 de son équipe en phase régulière, soit une saison complète ! « Là tout va bien. Je peux enfin bien bouger et travailler avec l’équipe. J’ai beaucoup travaillé pendant les vacances ». Bref, il touche du bois.
« Ho oui le rose me va si bien!!! »
D’Ali « Tpaope » Traoré, sur sa page Facebook, à l’évocation de son maillot au Kuban Krasnodar, le club russe qu’il a rejoint cet été. On lui « emprunte » cette photo Facebook pour vous montrer l’étendu des dégâts. Du vert, du rose, du blanc, du bleu, du jaune. On peut à l’extrême rigueur aimer le côté « pop art » de la chose, mais à l’extrême rigueur, alors.
ZONE-MIXTE
03
Prises de position
Léo Westermann peut-il prétendre rejoindre les Bleus pour les Jeux ? OUI
NON
Par Pascal LEGENDRE
Par Antoine LESSARD
Tchicamboud, Kahudi,
Béral et Batum avec le
1
lière
3 points sur un quart-temps à Vilnius et voilà que tout le monde s’emballe. Hop hop hop ! Avant d’imaginer Léo au Jeux Olympiques au relais de Tony Parker et Nando De Colo, et si nous laissions le temps au garçon de produire UNE saison pleine en Pro A. Entendez des performances solides et constantes chaque semaine, et pas un bon petit match par-ci par-là. Léo Westermann vaut à ce jour 2,5 points, 1,1 rebond, 1,4 passe et 2,3 d’évaluation moyenne en Pro A (en 11’). Chez les pros, il n’a scoré qu’une seule fois 10 points – tout pile – et dépassé une seule fois les 4 passes décisives (8 contre Poitiers). Un peu short, vous en conviendrez, pour viser ne serait-ce qu’un strapontin chez les Bleus. Bien entendu, le jeune Alsacien va largement améliorer ses moyennes au cours des neuf prochains mois, exploser ses records. D’accord, les stats ne font pas tout, en particulier pour ce style de meneur. OK, son talent est évident, sa maturité effrayante, sa stabilité émotionnelle remarquable…Bref son avenir en Bleu est tout tracé. Mais ne brûlons pas les étapes. Soyons patients et pragmatiques. Laissons-le d’abord dominer ses vis-à-vis en championnat de France. Laissons-le démontrer en Euroleague – LA compétition étalon avant de se frotter aux joutes internationales FIBA – qu’il est bel et bien de la race des plus grands. Laissons-le progresser défensivement. Parce que Léo souffre face aux petits meneurs rapides de Pro A. Or, Vincent Collet aura besoin de gros défenseurs en juillet prochain pour stopper les Calderon, Derrick Rose, Prigioni et autres Barbosa. Cela tombe bien, Yannick Bokolo est un stoppeur – il n’est pas que cela – et son expérience en équipe de France est un atout inestimable. Léo sera un jour en Bleu, c’est une certitude. Mais pas avant 2013 ! n Jean-François Mol
P
our se convaincre de la valeur actuelle de Léo, il suffisait de regarder le match ASVEL-Galatasaray qualificatif pour la saison régulière d’Euroleague. N’ayons pas peur des mots, le Villeurbannais a fait une première mi-temps éblouissante inscrivant 18 points avec aisance. Il n’a pas tenu la distance mais cela ne nous empêche pas de pointer notre pouce vers le ciel étant donné la qualité de l’opposition turque. Un observateur neutre serait étonné d’apprendre que ce jeune homme vient tout juste d’avoir 19 ans tant il fait preuve de maîtrise technique et émotionnelle. Son QI Basket est largement au-dessus de la moyenne internationale. Songez que l’ASVEL en a fait son capitaine ! Derrière le déjà très médiatisé Evan Fournier, il fut cet été le deuxième pilier des Bleuets médaillés de bronze à l’Euro U20. Même s’il faut toujours être prudent dans les comparaisons intergénérationnelles, Léo ressemble à Antoine Rigaudeau au même âge. Lui aussi est très grand pour un meneur (1,98 m) et peut être décalé en deuxième arrière. L’an dernier, il a donné l’impression de faire trempette en Pro A, sans paniquer, dans une équipe villeurbannaise qui pourtant naviguait à vue avec quelques cas sociaux perturbateurs. Les nouveaux Américains de l’ASVEL paraissent plus à même de permettre le développement du groupe de louveteaux français. Trop jeune pour l’équipe nationale, Léo ? Faut-il rappeler qu’Antoine Rigaudeau et Tony Parker y sont entrés à 18 ans et Antoine Diot et Andrew Albicy à 20. Au poste de meneur, derrière TP personne ne s’impose réellement. Albicy n’est efficace pour l’instant que d’un côté du terrain, Steed Tchicamboud a un potentiel international limité, Diot est handicapé par une blessure au dos récurrente, Nando De Colo et Yannick Bokolo sont davantage des 2-1. Dans un an, la candidature de Léo Westermann sera sur le bureau de Vincent Collet. On parie ? n
nouveau ballon.
Sondage Qui sera champion de France de Pro A 2012 ? Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 1215 réponses, décompte arrêté mardi.
24%
23% Hervé Bellenger / IS
14% « Nicolas Batum m’a dit qu’il le sentait bien » Dixit Alain Béral. Qu’il sentait bien quoi ? Le titre pour le SLUC ? Peut-être mais, en
l’occurrence, c’est le nouveau ballon LNB qui a l’air de plaire à l’ailier des Bleus et de Nancy. L’objet, bicolore noir et orange, a été évidemment « designé » par Spalding, partenaire de la LNB.
21% 11%
7% Autres
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sommaire
INDISPENSABLE
06 UNE PRO A PLUS
EXCITANTE QUE JAMAIS !
• C’est reparti ! Entre la médaille d’argent à l’Euro et le lock-out qui se prolonge en NBA, jamais l’élite du basket français n’a repris sous de meilleurs auspices ! Dix experts répondent sur les dix questions brûlantes de la première division. Qui sera MVP français ? À quoi s’attendre de la part des rookies US ? La Halle Vacheresse sera-t-elle toujours brûlante ?...
Hervé Bellenger
/ IS
12 LES 16 ROSTERS DE PRO A 14 SCHIZOPHRÈNES !
• Avec Batum à Nancy, Pape Sy à Gravelines, Diaw à Bordeaux et peut-être bientôt Parker à l’ASVEL, certains coaches de Pro A jouent sur deux tableaux. Intégrer au mieux un super joueur tout en gardant à l’esprit qu’il va bientôt partir. Pas facile…
16 NANCY SUR UN NUAGE
• Le match des champions, Nicolas Batum en pleine forme, l’intégralité des droits de l’Euroleague, le SLUC pouvait difficilement rêver d’une saison qui démarre mieux…
e Revivez la follBleus aventure des Nicolas Batum
(France)
Seulement
2 posters
24 DIAW DÉJÀ CLUTCH !
• La Pro B a redémarré le week-end dernier. L’événement ? Les débuts de Boris en tant que président-joueur. Le capitaine des Bleus a offert la victoire aux siens sur un contre à la toute fin de match. La belle histoire commence bien.
26 interview edwige lawson
• Retour en LFB pour la meneuse des Bleues après sept ans d’exil en Europe. « Le championnat a beaucoup changé », nous explique-t-elle dans un entretien exclusif.
27 lock-out nba
• Au plus fort du conflit, Kobe Bryant brille par son absence autour de la table des négociations, trop occupé à régler les modalités d’une pige éventuelle à Bologne. Est-ce du bluff ?
© J.F. Mollière-FFBB/
L.Kulbis-Agence
Castoria-FIBA
Europe
28 EUROLEAGUE : L’ASVEL S’EN SORT BIEN © J.F. Mollière-FFBB/
L.Kulbis-Agence
Castoria-FIBA
Europe
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Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com) BASKETNEWS est édité par SARL NORAC PRESSE
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• L’équipe de Pierre Vincent a montré de très belles choses en Lituanie. Trop courts face à Galatasaray en demi, ce tournoi devrait toutefois les lancer pour la Pro A.
31 SALUT ÇA VA, PAMELA FIRESTONE ? RÉDACTION AUX USA Pascal GIBERNÉ (New York). CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). Ont collaboré à ce numero : Claire PORCHER et Frédéric TRIPODI. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - c.pelleray@norac-presse.fr) RÉALISATiON GRAPHIQUE Conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artistique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse) ABONNEMENTS : Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, abonnement@tomar-presse.com) Norac Presse – Service abonnements – B.P. 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1
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20 ÉCHOS FRANCE
05
édito
LE PETIT GUIDE DES 20 BONNES RAISONS DE S’INTÉRESSER À LA PRO A, À L’USAGE DES BÉOTIENS ET DES AUTRES (LISTE NON EXHAUSTIVE À COMPLÉTER PAR NOS AIMABLES LECTEURS LE CAS ÉCHÉANT) Par Fabien FRICONNET
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que les arbitres étrangers réquisitionnés pour casser la grève ne sont pas si bons que ça. Il y a une « French Team » à Gravelines. Jomby, Sy, Bokolo, Akpomedah, Issa, Vaty et Albicy. Pas dégueulasse ! Amis béotiens, vous ne connaissez pas ? Renseignezvous. Et allez au Sportica de Gravelines, vous ne le regretterez pas. Il y aura du derby francilien. Mine de rien, ça fait une éternité. Ça date des Paris contre Levallois. Aujourd’hui, Paris et Levallois ont fusionné et c’est Nanterre qui vient titiller les cadors. Il y a pleins de supers jeunes. Des bons joueurs de basket, des mecs avec la tête sur les épaules. On pense notamment à Evan Fournier, à Léo Westermann – soon in the French national team – et Joffrey Lauvergne. Et d’autres, évidemment… Il y a Vincent Collet. L’entraîneur de l’équipe de France. Médaillé d’argent. L’homme qui vit, respire, mange et pense basket 24/24. À Strasbourg, un défi pour lui, et un entraînement avant les Jeux. La Semaine des As sera à Roanne. Et pour qui aime le bon basket, une salle chaude et un peu de festif pour agrémenter le tout, c’est juste parfait. Donc un conseil : réservez votre semaine. Il y a la drôle de (mes)aventure de HyèresToulon. Pas le sou, un budget coupé au dernier moment, des joueurs qui partent, un risque de forfait général… Pas glop pour les intéressés mais on se délecte de découvrir cette équipe de résistants au défi chaque week-end pour sauver sa tête, sous la houlette d’Alain Weisz, un génie de la chose. On leur souhaite bonne chance.
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Il y a plein de rookies US. Amis béotiens, un rookie US, c’est un jeune joueur américain qui sort tout juste d’université, donc qui n’a jamais été « pro », et qui vient faire ses classes par chez nous. La cuvée de rookies US, c’est comme une boite de chocolat : on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Il y aura le All-Star Game. On a le droit de préférer les matches à enjeu – on préfère les matches à enjeu – mais enfin, il faut reconnaître que le happening des fêtes de fin d’année, dans un Bercy bondé et enchanté, est un must. Faut se faire plaisir, dans la vie ! On va adorer les coups de gueule des coaches. Il y en aura. Ceux de Jean-Denys Choulet, qui devraient le rendre agaçant mais qui en font un personnage attachant. Ceux de Greg Beugnot. Ceux, plus froids – donc plus tranchants – de Philippe Hervé.
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/ IS
La Pro A est garantie 100% sans rugby, ni football, ni débordement de supporteurs. On a, c’est vrai, un peu de « vraies valeurs » de temps en temps mais c’est pas bien méchant. La Pro A, c’est nature. On entend très peu de « c’est un bon point de pris » car en Pro A, il n’y a pas de match nul (match nul, on rêve !), déjà c’est une chose, mais surtout les joueurs et entraîneurs ont de la conversation. Nicolas Batum est bon et en plus il est beau. Et en plus c’est un garçon en or. Nicolas Batum à Nancy, c’est la première raison pour souhaiter que la NBA ne reparte jamais. Tony Parker est patron, ou quasi, de l’ASVEL, et y jouera peut-être sans tarder. Boris Diaw est président et joueur à Bordeaux, certes en Pro B mais ça n’empêche pas. Il y aura du suspense. Ici, pas de PSG qui tue le championnat avant la trêve. Ici, ça va être la foire d’empoigne jusqu’au bout. Personne – personne – ne peut savoir qui sera champion. Ni en saison, ni en playoffs, ni avant la finale. Et peut-être même pas à deux secondes de la fin de la finale. Il y a aura un arbitrage vidéo. On a le droit de ne pas aimer mais enfin, il y aura quand même quelques frissons quand les officiels se pencheront sur l’écran de contrôle pour savoir si c’est Chalon ou Roanne qui remporte, disons, la Semaine des As. Il y aura beaucoup de basket français dans le poste. Sur les antennes du groupe Canal, deux matches de championnat en direct par semaine, plus toute la Semaine des As, le All-Star Game, la finale de la Coupe, les playoffs, et le parcours de Nancy en Euroleague en intégralité. La LNB négocie également avec France Télévisions pour la diffusion de matches de… Pro B. On n’aime pas du tout le conflit entre les arbitres français et leur fédération – donc leur Ligue – mais s’il faut vivre avec, alors au moins ça fera de l’animation. Et puis, à toujours voir l’herbe plus verte dans le jardin du voisin, on s’apercevra peut-être
Hervé Bellenger
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Batum à Nancy, c’est la première raison pour souhaiter que la NBA ne reparte jamais....
Etc.
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Les débuts dans le basket masculin de Pierre Vincent à l’ASVEL. Vincent a tout gagné chez les Dames, avec l’équipe de France et Bourges. Tout. Et parfois en double, ou mieux. Avec les mâles, il a remporté l’Euro Juniors. Ça date, c’était en 2000. On va suivre son bizutage attentivement. Le match, à distance mais pas que, des Monschau. Les frangins, Jean-Luc et Christian, vont se tirer une bourre d’enfer. L’un avec Nancy, le champion en titre, candidat numéro 1 à sa propre succession. L’autre avec Gravelines, principal concurrent de Nancy. Délectable ! On va suivre avec attention le mouvement de réformes à la ligue, ses nouvelles ambitions, ses innovations, techniques mais pas que. Il y a du boulot mais, semble-t-il, il y a de la tronche et de l’huile de coude. Alors qui vivra verra. n
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l spérecpia rise
06
Pro A
SAISON 2011-12 : DÉBUTS DEMAIN
NANCY NE LÂCHERA RIEN ! S’il faut donner un semblant de prédiction – quelle imprudence ! – on accordera nos faveurs au SLUC Nancy de Jean-Luc Monschau, plus fort que l’an dernier sur le papier et, pour ce qu’on en a vu, plus fort sur le terrain aussi, parce que Nicolas Batum, mais pas seulement. Alternative première ? L’autre « équipe Monschau », celle de Christian, le frère, à savoir le BCM Gravelines, qui finira bien par gagner le titre à court terme. Pour le reste, une foultitude de candidats à ceci ou à cela. On s’en régale par avance. Par Fabien FRICONNET
«
Hervé Bellenger / IS
Back-to-back pour Le SLUC de John Linehan ?
LES CHAMPIONS DE BERCY Saison Champion
Coach
Finaliste
2004-05 Strasbourg
Éric Girard
Nancy
2005-06 Le Mans
Vincent Collet
Nancy
2006-07 Roanne
Jean-Denys Choulet
Nancy
2007-08 Nancy
Jean-Luc Monschau
Roanne
2008-09 ASVEL
Vincent Collet
Orléans
2009-10 Cholet
Erman Kunter
Le Mans
2010-11 Nancy
Jean-Luc Monschau
Cholet
Ils sont un peu destructeurs. » Dixit Greg Beugnot, à propos du SLUC Nancy. Le coach de Chalon ne suggère pas que le champion de France en titre joue sale mais plutôt qu’il joue bien. Et qu’il a parfois, tel qu’ont pu s’en apercevoir ses adversaires en préparation, tout comme l’Élan au match des champions, des allures de rouleau-compresseur. Et si Jean-Luc Monschau se méfie comme de la peste des conclusions d’avant championnat – il a bien raison –, on a tendance à penser que la chose devrait durer aussi longtemps que Nicolas Batum sera dans le coin. Sur le visuel comme sur le papier, le SLUC impressionne. L’intensité défensive, la relance, l’alternance intérieur-extérieur, le jeu de passes, les rotations – donc les solutions. Aucune équipe en Pro A, pas même Gravelines, n’affiche un alignement d’arrières-ailiers d’un tel niveau, d’un tel volume et d’une telle complémentarité. Les guards américains Linehan-Shuler, voilà qui est déjà difficilement tenable pour ceux d’en-face, surtout si le second, « scoreur de petite équipe » – no offense, Vichy – confirme qu’il a trouvé son rôle et son rythme. En réserve, Pape-Philippe Amagou, qui est juste l’un des trois meilleurs Français de la saison 2011 – s’il vous plaît – et qui peut apporter un impact terrible et immédiat sur les deux postes, et Kenny Grant, décisif en finale. Dans l’aile, Batum, donc. Pas besoin d’épiloguer, c’est le summum. Plus fort que Tremmell Darden, c’est dire. À l’intérieur, le Nigérian Akin Akingbala est revenu affuté comme jamais et s’est amusé comme un petit fou dans la raquette chalonnaise dimanche. Victor Samnick est sans doute l’un des joueurs les plus sous-cotés du championnat. Adrien Moerman est en capacité non seulement d’offrir les mêmes solutions que Stephen Brun dans le rôle du poste 4 shooteur, mais aussi de proposer un volume physique et une présence dans le petit périmètre de top niveau Pro A. On ne parle même pas de Moussa Badiane – voire du Seychellois Abdel Kader Sylla et, à terme, le
géant Vincent Pourchot (2,22 m, 19 ans). « C’est plus dur aujourd’hui de cibler le jeu de Nancy. C’est plus complet, plus dense », ajoute d’ailleurs Greg Beugnot.
Orléans ? Alors là, aucune idée ! Bref, vous nous aurez compris, Nancy est à nos yeux le candidat numéro un à sa succession. Il s’agira de reconsidérer la chose lorsque Nicolas Batum repartira – voire à cet égard l’analyse de Thomas Berjoan pages 14-15 – mais on n’y est pas encore. L’équipe de Jean-Luc Monschau sera probablement à la lutte avec celle de son frère, Christian, qui est à ça de faire de Gravelines un champion. Greg Beugnot, toujours lui, pourra juger du delta entre SLUC et BCM dès samedi puisque Chalon reçoit les Nordistes pour ce qui est l’un des trois chocs de la journée, avec le Strasbourg de l’entraîneur national Vincent Collet contre Cholet – officieuse meilleure équipe française au global des deux dernières saisons mais qui inspire un peu moins confiance – et l’affrontement entre Roanne et l’ASVEL, qui fait généralement des étincelles et qui, cette année encore, est celui de deux des candidats au trophée. On ne sera pas très original si l’on remarque qu’une fois de plus, la course aux playoffs va concerner les deux tiers de la division. Aux gros bras, s’ajoute l’outsider ASVEL, Chalon évidemment, mais aussi un MSB en appel, un Orléans dont on a du mal à sonder la valeur, voire Strasbourg. On peut imaginer – mais on n’ose plus parler de pronostic – que le Paris Levallois, Pau-Lacq-Orthez et Dijon – voire Nanterre sur la dynamique – ont les moyens de se positionner dans le wagon suivant ; et que pour la lutte en vue du maintien, il est difficile de ne pas penser au STB – en partant de l’idée que tout ce qui n’avance pas finit par reculer – au HTV, en plein marasme économique et sans garantie sportive malgré le doigté d’Alain Weisz, et à Poitiers, même si dans le cas des hommes de Ruddy Nelhomme, tout peut basculer spectaculairement dans un sens ou dans l’autre. n
07
Jean-François Mollière
Jean-François Mollière
LES EXPERTS
10 QUESTIONS SUR LE CHAMPIONNAT
Nouveau statut à assumer pour Andrew Albicy à Gravelines. Hilton Arsmtrong : bonne pioche pour l’ASVEL ?
LES EXPERTS ONT LA PAROLE Vous devez être comme nous, vous devez vous poser des dizaines de questions sur la saison de Pro A qui débute demain vendredi. Nous en avons sélectionnées dix, et dix experts pour y répondre. Carte sur table, sans langue de bois. Par Antoine LESSARD, Florent de LAMBERTERIE et Frédéric TRIPODI
ANDREW ALBICY, LA CARRURE POUR DRIVER UN FAVORI ? Christophe Denis
(entraîneur du Paris Levallois) « Je pense qu’il en a largement les capacités. Andrew a un gros mental, il n’a peur de rien et c’est pour ça qu’il a toujours surpris, c’est sa grande force. Il a aussi un style de jeu qui va complètement convenir à Gravelines qui est une équipe qui joue énormément de pick’n’roll, c’est une équipe qui a la volonté de jouer très vite, d’être très agressive et Andrew a la lecture de jeu, l’agressivité, cette qualité de drive aussi. Il a prouvé l’année dernière qu’il était capable de marquer de loin. J’essaie déjà d’anticiper notre match contre Gravelines car je sais que ça va être un gros problème de défendre sur les pick’n’roll avec Andrew à la mène parce que si tu passes en dessous (de l’écran), il va shooter et si tu suis, tu vas avoir droit à un drive et un décalage à
trois-points. D’après moi, Andrew a beaucoup de choses de Woodside sauf qu’en plus, Andrew a le physique que Ben Woodside n’avait pas l’année dernière, il est capable de tenir toute une saison à très haute intensité. Après, les responsabilités d’une équipe qui veut gagner un titre… Andrew a déjà prouvé par le passé, que ce soit sur une montée en Pro A avec le PL ou un titre de champion d’Europe avec les moins de 20, qu’il était capable d’être leader sur le terrain. En dehors du terrain, c’est une autre histoire mais je pense que Gravelines a suffisamment de leaders capables d’assumer ce genre de choses. Des mecs comme Bokolo, Akpomedah, Edwards… Il y a beaucoup de joueurs charismatiques et Andrew fera très, très bien jouer l’équipe. » L’avis de la rédac’ • Andrew semble effectivement disposer de tous les atouts pour réussir à Gravelines. Avec 11,1 points et 4,5 passes l’année dernière,
il était déjà statiquement l’un des meilleurs meneurs de jeu du championnat et n’oublions pas qu’il débarque dans le Nord à seulement 21 ans quand Woodside en avait déjà 24 à son arrivée au BCM. De plus, Christian Monschau a déjà prouvé avec Bokolo qu’il savait parfaitement faire progresser de façon spectaculaire les jeunes joueurs français venus travailler sous ses ordres. F.d.L.
QUEL A ÉTÉ LE MEILLEUR MOVE DE L’ÉTÉ ? Arnaud Lecomte
(journaliste à L’Équipe) « C’est toujours difficile de savoir qui va changer le destin d’une équipe ou à défaut la renforcer de manière significative. John Holland à Roanne et Hilton Armstrong à l’ASVEL sont probablement des bonnes pioches, de même que Lavoy Allen à Strasbourg mais je mettrais quand même Nicolas Batum comme
Pro A
Photos : Hervé Bellenger /IS et Jean-François Mollière
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l spérecpia rise
Malcolm Delaney (Chalon) découvre la Pro A. KimTillie (ASVEL) prend son envol vers le titre de MVP ? Evan Fournier (Poitiers) va-t-il faire péter son compteur points ?
étant la super bonne recrue de l’été, et audelà, les retours des Français de NBA comme Pape Sy à Gravelines ou Tony Parker à l’ASVEL si cela se confirme. Le recrutement de Batum à Nancy est probablement le meilleur move de l’été, à la fois sur le terrain parce qu’on peut imaginer que Batum va être un vrai plus pour Nancy, mais je vois un peu au-delà car on sait à quel point profiter de ce qui s’est passé cet été, quelques mois encore, peut être vraiment intéressant pour le basket français. Après, le transfert le plus significatif d’un joueur intra-LNB, c’est Philippe Amagou, qui était l’un des trois meilleurs Français l’an dernier et qui renforce très clairement Nancy. Et puis Gravelines derrière qui va chercher Ludovic Vaty et Andrew Albicy. J’aime d’ailleurs beaucoup la démarche de Gravelines qui a quasiment une « équipe de France B », avec sept joueurs français reconnus en Pro A pour trois Américains et qui joue ouvertement le titre. » L’avis de la rédac’ • L’arrivée de Batum à Nancy, un joueur qui tournait à 12,4 points et 4,5 rebonds en NBA,
est forcément un événement exceptionnel pour la Pro A. Mais la possibilité de voir Batum repartir à Portland à tout moment tempère un peu cet enthousiasme. Parmi les transferts plus « sûrs », l’arrivée d’Amagou – 3e au référendum du meilleur Français l’an dernier – à Nancy a effectivement tout de la bonne pioche, de même que les signatures de Vaty et Albicy à Gravelines, qui enregistre également le retour de J.K. Edwards, excellent il y a deux ans au BCM. Chalon semble aussi ne pas s’être trompé avec Malcolm Delaney et le retour en Pro A de Bobby Dixon à Dijon pourrait bien faire aussi de belles étincelles. F.d.L.
ROOKIES US : DES SURPRISES ET DES DÉCEPTIONS À ATTENDRE ? Jean-Denys Choulet
(entraîneur de Roanne) « Je pense qu’il y aura plutôt des bonnes surprises parmi ceux qui vont rester après la pré-saison. Je n’en ai pas vus tant que cela en préparation mais déjà ceux qui sont chez nous,
John Holland et Rick Jackson, ne devraient pas être trop mal du tout. Cette année, j’ai eu l’occasion de regarder les rookies d’un peu plus près et j’ai trouvé des mecs intéressants. Après, il y a le meneur du Havre (Nic Wise) qui est intéressant (ndlr, un faux rookie puisqu’il a effectué une première saison en Allemagne, à Bonn). Malcolm Delaney (Chalon) ? À voir, je ne pense pas qu’il soit du niveau de Marquez Haynes. Il est plus shooteur extérieur, mais est-ce qu’il sera capable de faire ce que faisait Haynes ? Je ne sais pas. En fait, personne ne m’a fait rêver et personne ne m’a trop déçu à part peut-être le meneur de Cholet (Talor Battle). Le cru me semble plutôt bon. Il va y avoir du cafouillage parce que les mecs n’ont pas beaucoup d’expérience mais d’une façon générale, ils ont du peps ! Ils ont envie d’y aller ! Travailler avec eux, c’est également très bien plutôt que d’avoir des vieux briscards qui trainent la patte dès qu’il faut faire un entraînement supplémentaire. Cela fait plaisir d’avoir des gars qui sortent de College et qui ont cette envie de courir, d’aller de tous les côtés, même d’en faire trop quelques fois. Et puis c’est toujours bon
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LES EXPERTS
L’avis de la rédac’ • Plusieurs joueurs draftés en juin dernier (Justin Harper 32e choix, Chandler Parsons 38e, Lavoy Allen 50e), d’autres éléments solides en NCAA (Skeen, Delaney, Anderson…), cette volumineuse cuvée 2011 a réellement fière allure. On gardera un œil attentif sur le Chalonnais Malcolm Delaney, étonnant de maturité pour un rookie. A contrario, le Villeurbannais Jamie Skeen fait encore preuve de beaucoup de naïveté. À voir son évolution au cours de la saison, mais le rookie devra se faire violence pour ne pas être croqué menu par Kim Tillie. A.L.
KIM TILLIE, POTENTIEL MVP FRANÇAIS ? Jacques Monclar
(consultant sur Sport+) « Je n’en sais rien. Il a un potentiel très exponentiel et il peut faire des chiffres – son poste s’y prête – qui peuvent ressembler à ça. Après, les blessures, le coaching, les événements d’une saison… Au risque de vous faire rire, je n’ai pas été surpris par sa première saison. Parce qu’il a un vrai shoot, des qualités de vitesse et de détente impressionnantes. Il pige vite, il a un bon Q.I. basket et général. C’est un garçon qui sait se remettre en cause, qui a le sens de la passe. Bon, il a des gros progrès à faire dans la dextérité, dans la lecture de pick’n’roll, il y a du boulot… mais il a un vrai shoot. Sa dureté ? Cela ne sera jamais quelqu’un qui ira naturellement au contact. Il a encore un peu tendance à se décomposer quand il est au contact, en l’air ou au sol, mais on peut jouer au basket à haut niveau sans être obligatoirement quelqu’un qui va au contact. La concurrence ? Yannick Bokolo bien sûr. Il faut voir les résultats de Chalon et l’impact qu’aura Steed (Tchicamboud). Nicolas Batum à Nancy si le lock-out dure toute l’année (rires) ! Il faut voir aussi Pape Sy à Gravelines, il peut avoir un impact très intéressant, ou Philippe Amagou à Nancy, comment cela se traduit. À l’ASVEL, Edwin Jackson a une belle carte à jouer, il peut faire des cartons ! » L’avis de la rédac’ • Kim a le potentiel pour être un jour ou l’autre MVP français de Pro A. Mais on serait étonné qu’il grille la politesse aux favoris dès sa deuxième saison. Dauphin de Mike Gelabale l’an passé, Yannick Bokolo reste notre premier choix. Derrière lui, Pape-Philippe Amagou reste un candidat très sérieux. S’il est complètement rétabli, Alain Koffi, le MVP 2009, peut réussir une grande saison. Enfin, nous ne sommes pas à l’abri d’un réveil spectaculaire de « l’Amiral », Amara Sy. A.L.
EVAN FOURNIER, TOP SCOREUR FRANÇAIS ? Stephen Brun (Nanterre)
« Non. Evan est un attaquant né. Il trouve le panier instinctivement, peut tirer à trois-points et a une faculté de trouver le cercle en drive, avec des positions en déséquilibre. Il va mettre des points, dépasser les 10 points de moyenne, mais il ne terminera pas meilleur marqueur français. Je vois plus des garçons comme Abdou Mbaye à Strasbourg ou Fabien Causeur à Cholet. Abdou Mbaye (ndlr, top-scoreur français en 2008-09 avec 14,9 pts) a fait de très bons matches de pré-saison et avait fini très fort la saison dernière (15,8 pts sur les 8 dernières journées, 10,8 pts sur l’ensemble de la saison). Fabien Causeur a été très performant en pré-saison, il a mis des points. En plus, il aura à cœur de refaire une saison complète après ses blessures donc il va faire une grosse saison (…) Pour terminer meilleur scoreur français, il faudra tourner entre 13,5 et 14,5 points. » L’avis de la rédac’ • À première vue, Fournier part de très loin. La saison dernière, le joueur du PB 86 était seulement le 31e scoreur français de Pro A avec 6,5 points par match. Sauf que, sur la phase retour, sa moyenne a flirté avec les 10 points (9,9), tout en ne jouant que 16 minutes par match. Ceci équivalait à 15,5 points sur 25 minutes. Cela tombe bien, son temps de jeu et ses responsabilités vont encore augmenter cette saison. Oui, les 14-15 points sont dans les cordes de ce gros talent précoce (19 ans le 29 octobre). Quand on sait que depuis sept saisons, cette moyenne des 15 points est suffisante pour terminer top scoreur français de Pro A… Si Evan ne termine pas en tête, on parie qu’il sera a minima dans le Top 3 ! A.L.
ROANNE : NOUVELLE SALLE, NOUVELLE AMBIANCE ? Nicolas Lang (Élan Chalon)
« C’est toujours aussi chaud là-bas. Quand on y a joué pour l’inauguration, il n’y avait pas le kop, mais pour un match amical, ça poussait déjà pas mal ! C’était plein, une belle salle, c’est vraiment agréable de jouer dans cette salle. C’est plus moderne, les vestiaires sont neufs, tout est mieux. Je ne sais pas si ça va leur donner un avantage en plus, ils avaient déjà un avantage avant quand ils jouaient dans l’ancienne Halle André Vacheresse. Ça restera un chaudron tout de même. On peut se dire que comme c’est plus grand, ça poussera un petit peu moins mais comme il y a plus de personnes ça s’équilibre je pense. Roanne c’est l’une des seules salles où on a une telle ambiance, donc je ne pense pas que ça va changer. Quand on les avait joués l’an dernier, il y avait énormément de bruit. Quand on va là-bas, on retrouve le même genre d’ambiance qu’au Colisée et on n’a pas l’habitude d’avoir cette ambiance dans les salles adverses.» L’avis de la rédac’ • Passer de 3.000 à 5.000 places, ça ne peut être que bénéfique pour une équipe comme Roanne, réputée comme possédant l’un des chaudrons de la Pro A. 2.000 places de plus, cela fait 2.000 bouches de plus prêtes à encourager leur équipe lors des chocs contre les gros calibres du championnat, un avantage qui ne peut pas être négligé, c’est sûr. Après, reste à voir ce que cela donnera contre des équipes plus modestes, si la salle n’est pas pleine. F.T.
La nouvelle Vacheresse est là, les fans de Roanne sont prêts à la remplir.
Chorale de Roanne
d’avoir des nouvelles têtes, du renouveau. On est toujours capable de faire émerger des talents. »
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Photos : Y.Matthaios, L.Kulbis-Agence Castoria-FIBA Europe, Hervé Bellenger/IS, Pascal Allée / Hot Sports
Pro A
Gros challenge pour Vincent Collet, le coach des Bleus : relancer la SIG. Le Chalon de Greg Beugnot va-t-il confirmer sa bonne saison de 2010-11 ?
QUE PEUT FAIRE VINCENT COLLET À STRASBOURG ? Alain Weisz
(entraîneur de Hyères-Toulon) « Je pense que le contexte est différent de l’année dernière pour deux raisons. La première c’est que Vincent ressort d’une campagne victorieuse et je pense qu’il va être dopé comme personne. Il va communiquer son enthousiasme, ce qui n’était pas la même chose après le Mondial de l’année passée. La deuxième c’est que ce ne sont pas les mêmes exigences à Villeurbanne qu’à Strasbourg. Strasbourg sort d’une saison difficile donc il s’agit de faire mieux que la saison passée. L’ASVEL est un club où, quand on entraîne, on y est pour être champion de France. Donc ce n’est pas la même chose, le mauvais départ de la saison passée lui a été fatal parce que c’est un club qui a des exigences. Strasbourg sort d’une saison où ils attendent du mieux, ce ne sont pas les mêmes exigences. Je ne pense pas que de manquer la préparation lui soit préjudiciable, à partir du moment où c’est lui qui a fait le recrutement et que la préparation a été bien faite, j’en suis sûr, par Pierre Tavano, ça ira. La seule chose c’est que dans un cycle de préparation il y a la période où tout le monde s’aime, ensuite les premiers matches amicaux où on a les premiers reproches et entre guillemets la première crise, qui arrive avec les défaites en prépa. Après on trouve son rythme de croisière. En ce moment, les joueurs se retrouvent dans la période de séduction du coach et ils n’ont pas passé cette petite période de crise qui est utile.
Et s’il y a quelque chose qui risque d’être un handicap, c’est que cette période des reproches n’a pas encore eu lieu. » L’avis de la rédac’ • La situation est différente de l’année dernière, c’est sûr, mais le handicap est tout de même important. Pendant qu’il ramenait l’argent de Lituanie, ses hommes se préparaient avec Pierre Tavano. Vincent Collet n’a donc pas pu juger directement des performances de ses nouveaux joueurs fraichement recrutés. Espérons pour lui que la « période des critiques » dont parle Alain Weisz ne soit pas trop préjudiciable pour le reste de la saison… F.T.
LA CONTINUITÉ À CHALON, VRAIMENT UNE FORCE ?
Rudy Nelhomme (Coach Poitiers) « En terme d’identification du public, c’est intéressant. Et comme Chalon a fait une très bonne saison l’année dernière, cela permettra aux joueurs d’aller chercher encore plus dans leur collectif, dans leur façon de travailler. Ils pourront se dépasser pour aller un peu plus loin dans tout ce qu’ils nous ont proposé l’année dernière au niveau du jeu. Il y a eu de très belles choses de faites, à eux de repartir sur les bases qui ont été mises en place l’année passée, je pense que cela a été le discours de Greg (Beugnot). Je trouve ça bien ! J’aime ce principe de travail. Il y a toujours des inconvénients c’est sûr parce que les joueurs doivent apprendre à
vivre ensemble, à se supporter malgré les bons ou les mauvais moments. Mais quand un groupe gagne, qu’il est sain et qu’il est bien humainement, c’est intéressant de poursuivre avec. Ce sont les choix qu’a fait Greg sur la constitution de son équipe. C’est tellement un coup de poker de tout changer que quand on tient des bons joueurs, c’est plus intéressant pour nous, coaches, de les garder… » L’avis de la rédac’ • « On ne change pas une équipe qui gagne ». L’Élan Chalon a suivi ce vieil adage et s’est permis de jouer sur la continuité cette année. Alors que de nombreux clubs qui réussissent une bonne saison doivent faire face à une vague de départs, l’équipe de Greg Beugnot n’a souffert que d’un exil, celui de Marquez Haynes. Perte tout de même importante puisque l’arrière était le deuxième meilleur scoreur chalonnais la saison passée (14,3 pts à 44,5% et 38,3% à 3-pts). Son remplaçant, Malcolm Delaney, devra donc tout faire pour donner autant de satisfaction au public et surtout à l’entraîneur afin de faire oublier le nouvel arrière de la sélection géorgienne. Cette continuité a pu donner une certaine avance sur la préparation des Chalonnais, le travail s’est effectué sur les bases précédentes. Mais attention, pendant que Chalon conservait son effectif quasi intact, les concurrents se sont renforcés. Aux antipodes de Chalon, Gravelines compte par exemple six arrivées. Au bout du compte, qui aura eu raison ? F.T.
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LES EXPERTS
QUEL BOBBY DIXON À DIJON ?
J.D. Jackson (entraîneur du Mans) « Tu auras toujours affaire au même Bobby Dixon. Aussi bien quand il était en réussite avec nous (en 2008-09 au Mans) qu’en échec à l’ASVEL (l’année suivante), c’était toujours le même joueur. Tout dépend de ce qu’on attend de lui. Bobby est un joueur impulsif, qui aime jouer avec beaucoup de libertés. Il veut accélérer et prendre des initiatives, ce n’est pas un gestionnaire posé qui veut toujours réfléchir sur toutes les actions, c’est un joueur d’instinct qui joue rapidement. C’est ce qui nous manquait à son arrivée, on avait besoin de plus de spontanéité, de quelqu’un de très agressif qui allait accélérer le jeu et ça a parfaitement collé avec ce qui était voulu. Par contre, je crois que l’année suivante avec l’ASVEL, ils ont voulu qu’il pose le jeu, qu’il travaille patiemment et je crois que c’est contrenature pour Bobby. En défense, c’est un petit qui joue sur la vitesse, l’anticipation. Il est capable d’intercepter mais comme c’est un meneur titulaire, il ne peut pas être physiquement à la lutte tout le match et avoir un rendement de l’autre côté du terrain, donc il essaie de jaillir, de provoquer des choses mais c’est surtout en attaque qu’il pèse. On peut avoir une attaque très construite mais il faut laisser certaines libertés à Bobby et peut-être moins aux autres. Il faudrait voir Dijon en direct mais pour l’instant, ça gagne donc c’est plutôt le signe que ça marche. » L’avis de la rédac’ • Excellent sur pick’n’roll et jeu rapide, Bobby a besoin du ballon et d’une grosse
carte blanche pour s’exprimer correctement. Cela sera-t-il le cas avec Jean-Louis Borg ? On se souvient qu’à l’époque Vichy, Kareem Reid évoluait un peu dans le même registre : un ballon monopolisé pendant de longues secondes pour terminer par une fixationpasse – même si Dixon est davantage capable de finir seul. Dijon compte plus de scoreurs (Harris, Marshall...) qu’il faudra contenter mais les matches de préparation (10v-1n-3d, 12,3 pts pour Dixon) laissent penser que l’alchimie fonctionne. F.d.L.
Y AURA-T-IL UN EFFET MÉDAILLE D’ARGENT DANS LES MÉDIAS ?
David Cozette (journaliste sur Sport+) « Je ne pense pas. Le handball truste les médailles mondiales les unes après les autres depuis bien longtemps, sans qu’il y ait modification du traitement des médias, ou alors juste un tout petit peu récemment. Si l’équipe de France a 5 médailles sur les 5 prochaines compétitions, là oui, il y aura un effet, mais après une seule médaille, cela me paraît un peu prématuré. Plus que la médaille, c’est la conjonction de la médaille et du fait que les joueurs NBA peuvent jouer en France qui peut éventuellement changer quelque chose. Si Tony Parker devait signer à Villeurbanne dans la semaine, là, il y aurait un frémissement, cela prolongerait le buzz. Mais je ne suis pas sûr que ça embraie derrière. Il faudrait qu’il fasse une saison complète. Là, ça serait complètement différent.
Surtout si l’ASVEL s’était qualifiée pour le tour principal de l’Euroleague. Là, on aurait touché le grand public, ça aurait vraiment cartonné à tous les niveaux médiatiques, alors qu’avec le championnat de France, on va sortir un tout petit peu du microcosme. Aucun dispositif spécial sur Sport+ ? Si bien sûr, on va accompagner cela, parce que c’est notre milieu, notre rôle aussi. C’est différent des grands médias généralistes. On va lancer une petite série qui s’appelle « Dans les pas du président », dans laquelle on suit Boris Diaw dans son quotidien de joueur et de président de Bordeaux. À intervalles réguliers, sur les mi-temps de la Pro A, on va montrer un peu le quotidien de Boris. On a fait un sujet sur Nicolas Batum récemment. Si Tony Parker signe à l’ASVEL, bien sûr qu’on sera dessus. On essaie d’enrober tout cela. » L’avis de la rédac’ • Nous avons une équipe de France olympique ! Une bonne raison pour que certains médias habituellement désintéressés de la cause basket commencent à s’y intéresser plus sérieusement. Un exemple : France Télévision, diffuseur des J.O. de Londres, offrira à coup sûr un meilleur éclairage sur nos internationaux et, on est en droit de l’espérer, sur le championnat de France à travers ses émissions quotidiennes ou hebdomadaires. Les esprits taquins feront remarquer que le traitement du basket ne peut, en l’état, qu’aller en s’améliorant sur les chaînes publiques. A.L.
Quel Bobby Dixon verra-ton à Dijon ? Le millésime 2009 du Mans ou la piquette 2010 de l’ASVEL ? La performance des Bleus à l’Euro va-t-elle changer la donne ? (ici, Tchicamboud, Albicy et Kahudi) trois argentés qui évoluent en Pro A.
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Pro A
CHALON
HYÈRES-TOULON
Joueur
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours Chalon, Autun (N1), Saint-Quentin (Pro B), Châlons (Pro B), Steed Tchicamboud 1,93 30 1 FRA Cholet, Nancy Ulysse Adjgaba 1,84 18 1 FRA Centre Fédéral (N1) Malcolm Delaney* 1,91 22 2 USA Virginia Tech (NCAA) Nicolas Lang 1,98 21 2 FRA Blake Schilb* 1,98 27 3 USA Loyola (NCAA), Nymburk (CZE) Auburn (NCAA), Sioux Falls (CBA), Limassol (CYP), Sofia Bryant Smith* 1,96 33 3 USA (BUL), Galil (ISR) Scafati (ITA), Trevise (ITA), Keravnos (CYP), Emilia (ITA), Apollon (CYP), Caracas (VEN), Keravnos (CYP) Jordan Aboudou 1,97 21 3 FRA North Carolina (NCAA), Estudiantes (ESP), Bologne (ITA), Ilian Evtimov 2,01 28 4 FRA Francfort (GER), Sofia (BUL), Limassol (CYP) Joffrey Lauvergne 2,10 21 4-5 FRA Centre Fédéral (N1) Alade Aminu* 2,08 24 5 USA Georgia Tech (NCAA), Bakersfield Jam (D-League) Michel Jean-Baptiste Adolphe 2,05 31 5 FRA Liévin (SUI), Levallois (Pro B), Paris Levallois Coach : Greg Beugnot
Joueur Alex Gordon* Paccelis Morlende Anthony Dobbins* Shaun Fein Mouhammad Faye* Souarata Cissé Damir Krupalija*
Rick Hughes*
CHolet Joueur Talor Battle* Carl Ona Embo Robert Hite* Fabien Causeur William Gradit Derrick Byars* Chandler Parsons* (1) Demetris Nichols* (2)
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours 1,82 23 1 USA Pennsylvania (NCAA) Centre Fédéral (N1), Biella (ITA), Rosalia (ESP), Biella (ITA), 1,93 22 1 FRA Poitiers Miami (NCAA), Miami (NBA), Sioux Falls (D-League), Gala1,90 27 2 USA tasaray (TUR), Vitoria (ESP), Ostende (BEL), Montegranaro (ITA), Caserte (ITA), Hapoel Holon (ISR), Limoges 1,93 24 2 FRA Le Havre Paris, Rueil (Pro B), Mulhouse (Pro B), Besançon (Pro B), 1,97 29 2 FRA Vichy, Clermont (Pro B), Boulazac (Pro B), Cholet Virginia (NCAA), Vanderbilt (NCAA), Cologne (GER), Roanne, 2,02 27 3 USA Bakersfield Jam (D-League), ALBA Berlin (GER), Panellionios (GRE), Bakersfield Jam (D-League) 2,05 23 3 USA Florida (NCAA) Syracuse (NCAA), Cleveland (NBA), Chicago (NBA), New 2,05 27 3-4 USA York (NBA), Gravelines, Vichy 2,06 26 4 USA Memphis (NCAA), Kolossos (GRE), PAOK (GRE) 2,02 31 4 FRA Hawaï (NCAA), Antibes, Chalon, Paris, Évreux, Antibes (Pro B) 2,01 26 5 USA Illinois (NCAA) 2,17 24 5 FRA Le Havre 2,13 19 5 FRA -
Robert Dozier* Luc-Arthur Vébobe Randal Falker* Romain Duport Rudy Gobert Coach : Erman Kunter (1) Pigiste de Dozier, (2) Pigiste de Hite
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours Troy State (NCAA), Saint-Étienne (Pro B), Gravelines, SwieBobby Dixon* 1,78 28 1 USA cie (POL), Cherkaski (UKR), Trevise (ITA), Le Mans, ASVEL, Trevise (ITA), Brindisi (ITA) Maurienne (Pro B), Hyères-Toulon, Angers (Pro B), BesanAnthony Christophe 1,89 28 1 FRA çon (Pro B), Reims (N1) Clermont (N3), Vichy (Pro B), Clermont, Saint-Étienne David Melody 1,84 34 2 FRA (Pro B), Vichy Lens Aboudou 1,87 21 2 FRA Paris Levallois Boston (NCAA), Pinar Karsiyaka (TUR), Aris (GRE), Petkim Sean Marshall* 2,01 26 3 USA (TYR), Dijon, Sioux Falls (D-League), Pinar Karsiyaka (YUR) Jérémy Leloup 2,02 24 3 FRA Le Mans, Vichy Elson Mendy 1,99 25 3-4 FRA Strasbourg Dickinson (NCAA), West-Brabant (NED), Hapoel Afula (ISR), Andre Harris* 2,01 25 4 USA Kiryat (ISR), Saint-Étienne (N1), Lille (Pro B) Samba Dia 2,01 27 4 FRA Chalon, Châlons (Pro B), Roanne Mountain State (NCAA), Antibes (Pro B), Gvat (ISR), Châlons Zach Moss* 2,01 30 5 USA (Pro B), Vichy, Orléans, Meila (ESP) Troy State (NCAA), Kentucky (WBA), Harlem Revivals (ABA), Rob Lewin* 2,01 30 5 JAM Lulea (SUE), Bruesa (ESP), Birmingham (ABA), Reims, Strasbourg, Gravelines, Vichy, Ventspils (LET), Le Mans Coach : Jean-Louis Borg
GRAVELINES-DUNKERQUE
Rudy Jomby Juby Johnson*
Âge Pos. 21 1 26 2 23 2 1-21,95 23 3 1,96 23 3 1,98 29 3
Cyril Akpomedah
2,03 32
4
Dounia Issa Ludovic Vaty
1,98 30 2,06 22
4 5
Pape Sy
J.K. Edwards*
2,02 29
Coach : Christian Monschau
5
LE HAVRE Joueur
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours
Nic Wise*
1,78 24
1
Gédéon Pitard
1,88 22
1
FRA -
John Cox*
1,94 30
2
USA San Francisco (NCAA), Chalon, Le Havre, Nancy
Alexandre Ndoye
1,90 19
2
FRA Centre Fédéral (N1)
Nick Pope
1,96 26
3
FRA North Georgia (NCAA), Évreux (Pro B), Gravelines
Christophe Léonard
1,96 21
3
Brian Boddicker*
2,04 30
4
Ousmane Camara
2,02 22
4
Greg Jenkins*
2,06 29
5
Fabien Paschal
2,08 20
5
USA Arizona (NCAA), Bonn (GER)
FRA Centre Fédéral (N1), Cholet Texas (NCAA), Galatasaray (TUR), Ludwigsburg (GER), Konya (TUR), Valladolid (ESP), Chalon, Konya (TUR) FRA IONA (NCAA), Iraklis (GRE), Pittsburg (CBA), Paderborn USA (GER), Frankfurt (GER), Lisbonne (POR) FRA USA
LE MANS
Joueur
Tail. 1,78 1,88 1,95
Coach : Alain Weisz
Coach : Jean-Manuel Sousa
DIJON
Joueur Andrew Albicy Yannick Bokolo Xavier Silas*
Louis Labeyrie
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours Vanderbilt (NCAA), Bursa (TUR), Belediye (TUR), Erdemirs1,85 25 1 USA por (TUR), Roanne Dijon, Trevise (ITA), Roseto (ITA), Valladolid (ESP), Grave1,88 30 1 FRA lines Richmond (NCAA), Trapani (ITA), Livorno (ITA), Makedo1,92 30 2 USA nikos (GRE), Cholet, Orléans, Murcia (ESP) Georgia Tech (NCAA), Nantes (Pro B), Évreux (Pro B), Reims 1,96 33 2 FRA (Pro B), Nantes (Pro B), Quimper (Pro B), Pau-Orthez, SaintQuentin (Pro B), Fos (Pro B) 2,06 26 3 SÉN Georgia Tech (NCAA), SMU (NCAA), Rio Grande (D-League) Centre Fédéral (N1), Pau-Orthez, Paris, Nanterre (Pro B), 1,96 25 3 FRA Clermont (Pro B) 2,05 32 4 BIH Illinois (NCAA), Wloclawek (POL), Charleroi (BEL), Dijon Dakota (IBA), Nicosie (CYP), Rosaire (LIB), Dallas (NBA), Idaho (CBA), Ourense (ESP), Kansas (ABA), Dijon, Bey2,05 38 5 USA routh (LIB), Strasbourg, Teramo (ITA), Murcia (ESP), Leon (ESP), Lugo (ESP), Hyères-Toulon, Leon (ESP), Nicosie (CYP) 2,09 19 5 FRA Fos-sur-Mer (Pro B)
Nat. FRA FRA USA
Parcours Paris Levallois Centre Fédéral (N1), Le Mans Illinois (NCAA)
FRA Le Havre, Atlanta (NBA) FRA Le Havre USA Miami (NCAA), Zadar (CRO) Cholet, Châlons, Cholet, Charleroi (BEL), Siroki Brijeg (BOS), FRA Paris Levallois FRA Toulouse (N2), Clermont, Vichy FRA Centre Fédéral (N1), Pau, Orléans Nevada (NCAA), Quimper (Pro B), Le Havre, Cholet, Le USA Havre, Gravelines, Donetsk (UKR)
Joueur
Henri Kahudi
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours Washington (NCAA), Gottingen (GER), Galatasaray (TUR), 1,85 26 1 USA Berlin (GER) 1,93 20 1 FRA -
Antoine Diot
1,93 22
1
Alex Acker*
1,96 28
2
Charles Lombahé-Kahudi 1,99 25
3
Max Kouguere
1,98 24
3
Marcellus Sommerville* 2,00 29
3
William Coleman*
2,03 22
4
Alain Koffi
2,07 27 4-5 FRA Le Mans, Badalone (ESP)
J.P. Batista*
2,06 30
Taylor Rochestie*
5
FRA Centre Fédéral (N1) Pepperdine (NCAA), Detroit (NBA), Olympiakos (GRE), Barcelone (ESP), Detroit (NBA), Los Angeles (NBA), Milan (ITA) FRA Cholet, Évreux (Pro B), Dijon
USA
CGO Brazzaville (CGO), Gravelines, Antibes (Pro B), Genève (SUI) Bradley (NCAA), Atomeromu (HON), Angers (Pro B), ChaUSA lon, Le Havre, Roanne, Mons (BEL), Chalon, Cholet, Paris Levallois USA Memphis (NCAA) BRA Gonzaga (NCAA), Lietuvos tytas (LIT), Riga (LET)
Coach : J.D. Jackson
LYON-VILLEURBANNE Joueur Phil Goss* Léo Westermann Edwin Jackson Paul Lacombe Dijon Thompson* Jamie Skeen*
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours Drexel (NCAA), Bergen (NED), Beykozspor (TUR), Ashkelon 1,86 28 1 USA (ISR), Koszalin (POL), Rimini (ITA), Scafati (ITA), Varèse (ITA) 1,98 19 1 FRA Centre Fédéral (N1) Centre Fédéral (N1), Lyon-Villeurbanne, Nanterre (Pro B), 1,90 22 2 FRA Rouen 1,97 21 2 FRA UCLA (NCAA), Phoenis (NBA), Atlanta (NBA), Berlin (GER), 2,01 28 3 USA Mariupol (UKR), Jérusalem (ISR), St-Petersburg (RUS) 2,05 23 4 USA Wake Forest (NCAA), VCU (NCAA)
Kim Tillie
2,10 23
4
FRA Utah (NCAA)
Livio Jean-Charles
2,02 18
4
Hilton Armstrong*
2,11 26
5
Bangaly Fofana
2,11 22
5
FRA Centre Fédéral (N1) Connecticut (NCAA), New Orleans (NBA), Sacramento USA (NBA), Houston (NBA), Washington (NBA), Atlanta (NBA) FRA -
Coach : Pierre Vincent
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LES ROSTERS
NANCY
PAU-LACQ-ORTHEZ
Joueur
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours Providence (NCAA), Greenville (D-League), Dakota (CBA), John Linehan* 1,78 33 1 USA Harlem Globetrotters, Paris, Strasbourg, Nancy, Talinn (EST), Cholet USA/ Kenny Grant 1,88 29 1-2 Davidson (NCAA), Nantes (Pro B), Norrkoping (SUE) SUE Pape-Philippe Amagou 1,85 26 2 FRA Le Mans, Nancy, Kavala (GRE), Roanne Jamal Shuler* 1,91 25 2 USA Virginia (NCAA), Trier (GER), Vichy Kingsley Pinda 1,95 19 2 FRA Nicolas Batum 2,01 22 3 FRA Le Mans, Portland (NBA) Georgetown (NCAA), Bourug, Paris, Nancy, Lyon-VilleurVictor Samnick 2,03 31 4 FRA banne Adrien Moerman 2,01 23 4 FRA Roanne, Nanterre (Pro B), Orléans Abdel Kader Sylla 2,05 21 4 SEY Bara (SEY) Clemson (NCAA), D-Fenders (D-League), Lleida (ESP), Akin Akingbala* 2,08 28 5 NGR Ventspils (LET), Sourgout (RUS) East Carolina (NCAA), Nancy, Clermont, Chalon, Aix-MauMoussa Badiane 2,08 29 5 FRA rienne (Pro B) Coach : Jean-Luc Monschau
Joueur
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours Arizona (NCAA), Sopot (POL), Vitoria (ESP), Panellinios Mustafa Shakur* 1,93 26 1 USA (GRE), Rio Grande (D-League), Washington (NBA) Rémi Lesca 1,80 20 1 FRA Arkansas (NCAA), Demon Astronauts (NED), Paderborn Teddy Gipson* 1,91 31 2 USA (GER), Amsterdam (NED) Cibona Zagreb (CRO), Bursa (TUR), , Badalona (ESP), Milan (ITA), Ciboa Zagreb (CRO), Makedonikos (GRE), AEK Slaven Rimac* 1,95 36 2 CRO Athènes (GRE), Mariupol (UKR), Paris, Cedevita Zagreb (CRO), Le Havre Antoine Mendy 1,98 28 3 FRA Boncourt (SUI), Reims Jean-Frédéric Morency 2,00 22 3 FRA Ljubljana (SLO), Verviers-Pepinster (BEL), Novo Mesto Marko Maravic* 2,01 32 4 SLO (SLO), Ljubljana (SLO), Milan (ITA), Manresa (ESP), Vivemenorca (ESP), Kiev (UKR), Ljubljana (SLO) Mickaël Var 2,05 20 4 FRA Poitiers Chinemelu Elonu* 2,08 24 5 NGR Texas A&M (NCAA), Saragosse (ESP), Panionios (GRE) Moustapha Diarra 2,05 24 5 FRA San Francisco (NCAA) Coach : Didier Dobbels
POITIERS
Nanterre Joueur Loic Akono Xavier Corosine Marc Judith Alexis Desespringalle Mykal Riley*
Tail. 1,76 1,83 1,93 1,92 1,98
Âge Pos. Nat. 24 1 FRA 26 1-2 FRA 24 2 FFRA 20 2 FRA 26 2-3 USA
Guillaume Pons
1,98 31
3
FRA
Stephen Brun
2,02 31
4
FRA
Will Daniels*
2,03 25
4
USA
Ryvon Covile*
2,06 27
5
USA
Johan Passave-Ducteil 2,00 26 Coach : Pascal Donnadieu
5
FRA
Parcours Gravelines, Brest (Pro B), Gravelines Paris, Chalon, Charleville-Mézières (Pro B) Challans (N1) Alabama (NCAA), Ferrara (ITA), Imola (ITA) Montpellier, Sablé (N1), Rodez (N1), Nanterre (N1), SaintÉtienne (Pro B) Cholet, Mulhouse (Pro B), Nantes (Pro B), Morges (SUI), Brest (Pro B), Lyon-Villeurbanne, Gravelines, Split (CRO), Nancy Rhode Island (NCAA), Panorama (GRE), Peristeri (GRE), Bakersfield Jam (D-League) Detroit (NCAA), Cantabria (ESP), Afula (ISR)), Orléans, Le Mans, Panionios (GRE) Saint-Étienne (Pro B), Limoges
orléans Joueur Marc-Antoine Pellin Yohann Sangaré Cedrick Banks* Maël Lebrun Bryan Pamba Maleye Ndoye* Amara Sy Brian Greene* Georgi Joseph David Monds*
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours 1,70 24 1 FRA Centre Fédéral (N1), Roanne, Le Mans Ferol (ESP), Valladolid (ESP), Melilla (ESP), La Palma (ESP), 1,93 28 1-2 FRA Lyon-Villeurbanne, Milan (ITA), Ferrara (ITA), Le Havre Illinois (NCAA), Besançon (Pro B), Nancy, Rishon (ISR), 1,90 29 2 USA Orléans, Limoges 1,92 20 2 FRA 1,96 19 2 FRA Pau-Lacq-Orthez 2,02 31 3 SEN Furman (NCAA), Benfica (POR), Dijon, Le Mans Lyon-Villeurbanne, Le Mans, Lyon-Villeurbanne, Athènes 2,02 30 3-4 FRA (GRE), Lyon-Villeurbanne, Bakersfield Jam (D-League), Murcia (ESP), Orléans Colorado (NCAA), Wloclawek (POL), Liège (BEL), Verviers2,04 30 4 USA Pepinster (BEL), Lyon-Villeurbanne, Cologne (GER), Orléans, Alost (BEL), Charleroi (BEL) Kennesaw (NCAA), Montecatini (ITA), Paris, Clermont, Aix1,98 28 5 FRA Maurienne (Pro B), Pau-Lacq-Orthez Oklahoma (NCAA), Gwinnett Ravia (WBA), Koleji (TUR), Got2,05 28 5 USA tingen (GER), Allbuquerque (D-League), Dakota (D-League), Grises de Humacao (Porto Rico), Kolossos (GRE), Bourg (Pro B)
Coach : Philippe Hervé
PARIS LEVALLOIS Joueur Trenton Meacham*
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours 1,88 26 1 USA Illinois (NCAA), Kraftwerk Wels (AUT), Göttingen (GER) Maurienne (Pro B), Poissy (Pro B), Madeira (POR), OlivePhilippe Da Silva 1,92 31 1 FRA reinse (POR), Madeira (POR), Villa de Los Barrios (ESP), Boulazac (Pro B), Évreux (Pro B) Malela Mutuale 1,88 20 1 FRA Centre Fédéral (N1) New Mexico (NCAA), Beyrouth (LIB), Ionikos (GRE), Champville (LIB), Gary Steelheads (CBA), Al Rayyan (Qatar), FrancEric Chatfield* 1,92 31 2 USA fort (GER), Darussafaka (TUR), Al Rayyan (QAT), Al Qadsia (KOW), Dijon, Rouen, Alep (SYR) Colorado (NCAA), Cantu (ITA), Naples (ITA), Barcelone Michel Morandais 1,96 32 2-3 FRA (ESP), Estudiantes (ESP), Nancy, Varèse (ITA) North Carolina (NCAA), Milwaukee (NBA), Tulsa (D-LeaDavid Noel* 2,00 24 3 USA gue), Badalona (ESP), Albuquerque (D-League), Barangay (Philippines), Roanne North Carolina (NCAA), Fuenlabrada (ESP), Anaheim ArseJawad Williams* 2,06 28 4 USA nal (D-League), Hokkaido (JAP), Hapoel Galil Elyon (ISR), Cleveland (NBA), Hapoel Jérusalem (ISR) Giovan Oniangue 1,96 20 4 CGO Lamont Hamilton* 2,08 27 5 USA St John’s (NCAA), Mallorca (ESP), Tenerife (ESP) Levallois, Bondy (N2), Levallois, Pau-Orthez, Montpellier, Vincent Masingue 2,05 35 5 FRA Nancy, Lyon-Villeurbanne, Hyères-Toulon Landing Sane 2,08 21 5 FRA Centre Fédéral (N1) Coach : Christophe Denis
Joueur
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours North Carolina (NCAA), Zwolle (NED), Brest (Pro B), Sundsvall (SUE), Trotamundos de Carabobo (VEN), Demon AstroJ.J. Miller* 1,80 32 1 USA nauts (NED), Levallois (Pro B), Gand (BEL), Liévin (BEL), Le Havre, Leven Bears (BEL) Cédric Gomez 1,85 28 1 FRA Brest (Pro B), Poitiers Evan Fournier 1,97 18 2 FRA Centre Fédéral (N1), Nanterre (Pro B) Jeffrey Dalmat 1,92 20 2 FRA Old Dominion (NCAA), Saint-Valiler (N1), Levallois (Pro B), Rasheed Wright* 1,96 30 2-3 USA Vichy South Carolina (NCAA), North Charleston (D-League), Columbia Range (XBA), Blue Star (LIB), Silute (LIT), Kedainai Antonio Grant* 1,98 35 3 USA (LIT), Klaipeda (LIT), Spartak (RUS), Cholet, Siaulai (LIT), Split (CRO), Mavpy (UKR), Nanterre (Pro B), Taiwan (TAI), Bordeaux (Pro B), Klaipeda (LIT) Pierre-Yves Guillard 2,01 27 4 FRA Houston (NCAA), Kouvot (FIN), Rockford (CBA), Kouvot Kenny Younger* 2,03 33 4 USA (FIN), KYP (FIN), Szkekesfeherwar (HON), Madeira (POR), Brest (Pro B) Pape Badiane 2,07 31 4 FRA Cleveland (NCAA), Roanne, Le Mans Yann Devehat 2,05 31 5 FRA Centre Fédéral Coach : Ruddy Nelhomme
ROANNE Joueur
Tail. Âge Pos. Nat. Parcours Seton Hall (NCAA), Houston (NBA), Orlando (NBA), Florida (D-League), Phoenix (NBA), Toronto (NBA), Chicago (NBA), Andre Barrett 1,78 29 1 USA Bakersfield Jam (D-League), L.A. Clippers (NBA), Austin (DLeague), Barcelone (ESP), Idaho (D-League) Souleyman Diabaté 1,83 24 2 CIV Dijon Philippe Braud 1,93 26 2 FRA Chalon Yohan Benfatah 1,88 19 2 FRA John Holland* 1,95 23 3 USA Boston (NCAA) Paris, Denek bat Urcuit (N1), Clermont, Limoges (Pro B), Thomas Larrouquis 1,97 26 3 FRA Cholet, Vichy Milwaukee (NCAA), M.E.N.T (GRE), Panellinios (GRE), Inca Dylan Page* 2,04 29 4 USA (ESP), Granada (ESP), Pau-Orthez Alexis Tanghe 2,07 21 4 FRA Centre Fédéral (N1), Dijon Wyoming (NCAA), Warburd (POL), Galatasaray (TUR), AnUche Nsonwu-Amadi 2,08 33 5 NGR tibes (Pro B), Ostende (BEL), Galil Elyon (ISR), Gravelines, Lyon-Villeurbanne, Mariupol (UKR) Rick Jackson* 2,06 22 5 USA Syracuse (NCAA) Coach : Jean-Denys Choulet
STRASBOURG Joueur Kevin Anderson* Aymeric Jeanneau Abdoulaye Mbaye Hugo Invernizzi
Tail. 1,82 1,87 1,89 1,96
Âge Pos. 22 1 33 1 22 2 18 2
Nat. USA FRA FRA FRA
Ricardo Greer*
1,96 33
3 DOM
Axel Toupane
1,98 19
3
Chris Oliver*
2,01 26 3-4 USA
Justin Harper* Lavoy Allen* Nicolas De Jong
2,08 22 2,06 22 2,10 23
4 5 5
USA USA FRA
Maxime Zianvéni (1)
1,98 40
4
FRA
FRA
Parcours Richmond (NCAA) Cholet, Le Havre, Strasbourg, Lyon-Villeurbanne Centre Fédéral (N1), Dijon Centre Fédéral (N1) Pittsburgh (NCAA), Los Prados (DOM), Kiev (UKR), Diablos de la Vega (DOM), Le Havre, London (AND), Gravelines, Strasbourg, Pau-Orthez, Nancy Radford (NCAA), Kaiserslautern (GER), Göttingen (GER), Tübingen (GER) Richmond (NCAA) Temple (NCAA) Tours-Joué (N2), Vichy Nancy, Limassol (CYP), Nicosie (CYP), Hyères-Toulon, Chalon, Le Havre
Coach : Vincent Collet (1) pigiste de De Jong * Non-JFL
l spérecpia rise
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Pro A
NBAer EN LNB, OUI MAIS POUR COMBIEN DE TEMPS ?
Photos: Hervé Bellenger / IS, Jean-François Mollière et F-X Faidy
ÉQUIPES AUX DEU
Lock-out oblige : voici Nicolas Batum au SLUC, Pape Sy au BCM, Boris Diaw aux JSA en attendant, peutêtre, Tony Parker à l’ASVEL.
Pour Nancy, Bordeaux et Gravelines, tout va bien. Pour l’instant, Nicolas Batum, Boris Diaw et Pape Sy sont là. Mais un jour, en cours de saison peut-être, ils repartiront. Pour l’ASVEL, c’est l’inverse. Et si Tony Parker débarquait ? Une équipe, deux scénarios. Par Thomas BERJOAN
P
our les sceptiques qui se demandaient encore si la présence de NBAers dans un collectif de LNB changerait vraiment quoi que ce soit, la fin de semaine dernière a apporté son lot de réponses. Demandez à Greg Beugnot, le coach de Chalon, défait pour le match des champions avec un grand Nicolas Batum (22 pts à 7/11, 9 rbds, 4 pds soit 30 d’éval en moins de 30’) ! Demandez à Denain, en Pro B, si le volume de Boris Diaw (9 pts, 7 rbds, 3 pds et le contre décisif sur la dernière attaque) n’a pas pesé sur la rencontre. Le talent reste le talent. Sur ce dossier, la question est ailleurs. Nancy, Bordeaux et Gravelines, et peut-être l’ASVEL – Tony Parker devait communiquer cette semaine sur la question – vont être confrontés au syndrome Cendrillon. Avec à chaque fois, une double transformation à gérer. Premier mouvement, intégrer la recrue de rêve. Deuxième temps, faire
La dimension physique, la défense, l’adresse et l’altruisme de Batum seront difficiles à remplacer
rouler la vitesse du carrosse en sachant qu’à tout moment, vous pouvez vous retrouver assis sur une citrouille. Pas simple !
Pas trop compliqué à Gravelines La tâche la plus aisée revient à Christian Monschau. Sans faire injure à Pape Sy, il ne joue pas dans la même catégorie que Batum, Diaw et Parker. Il a bien travaillé au cours de son année NBA. Il a clairement pris conscience de ses moyens, confiance en son basket et la pré-saison a montré qu’il n’est désormais plus le joueur anecdotique qu’il était au Havre (5,2 pts en 14’ en 2009-10). « S’il repart, on s’adaptera », prévient l’entraîneur du BCM. Il le fera même sans trop de problèmes. Contre l’ASVEL au tour préliminaire de l’Euroleague, Sy n’a joué que 10 minutes (0 pt, 1 pd et 1 rbd). Capable d’évoluer sur les trois postes extérieurs, il constitue un joker intéressant, mais le vainqueur des As 2011 a largement de quoi faire avec Andrew Albicy, Yannick Bokolo, Xavier Silas, Juby Johnson et Rudy Jomby. Pour Jean-Luc, le frère de Christian Monschau, c’est une autre paire de manches. Le talent de
Batum crève l’écran. « Il faut qu’on apprenne à jouer avec lui, et pas que pour lui », confiait le coach à nos confrères de L’Équipe avant le match des champions. « Il faut aussi savoir jouer sans lui. L’an dernier, on était un peu trop dépendant de (Tremmell) Darden. Mais Nico n’aspire pas à être le go-to-guy. » Des paroles de prudence. Les 30 d’évaluation de Batum contre Chalon lui donnent-ils tord ? Pas tellement.
Batum joue sans le ballon On savait déjà que Nicolas est un formidable joueur, capable de peser sur un match sans forcément avoir la balle dans les mains. Dans le match contre Chalon, Nancy a donc déroulé un jeu offensif qui n’était pas du tout axé sur son nouvel ailier. Pas de cascade d’écrans pour le mettre en position, pas de recherche systématique. Batum a d’abord existé au rebond, puis en solution alternative à l’opposée de la construction du jeu. « À son arrivée, on a essayé essentiellement de lui donner les informations sur nos orientations collectives, orientations qui ont été un peu choisies cette année et adaptées pour qu’on puisse utiliser ses qualités
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ANALYSE
UX VISAGES
les qualifications de l’Euroleague, il y aura des joueurs qui seront libérés par les clubs qui ne sont pas qualifiés », expliquait Jacques Monclar en interview sur le site En pleine lucarne.
Parker, l’onde de choc
», expliquait Jean-Luc Monschau la semaine dernière. La greffe est réussie. Elle permet au joueur de Portland d’exploser (15 pts dans le seul 3e quart) sur des actions qui ne doivent rien à personne (interceptions, tirs à trois-points en fin de possession) mais la symbiose semble capable de laisser le reste de l’équipe s’exprimer. Autre piste, Batum pourrait profiter de son passage en Lorraine pour développer son jeu dos au panier, un domaine où il est encore largement perfectible. Sur le match de dimanche, on l’a vu plusieurs fois dans cette position. Quand on constate les progrès effectués l’année dernière par Darden dans ce domaine, quelques mois de travail à Nancy pourraient faire le plus grand bien à l’ailier des Bleus. Malgré tout, même si le moteur tourne avec d’autres objectifs que d’alimenter en permanence Batum, si le jour de son départ arrive, ce sera un coup dur pour le SLUC. La dimension physique, la défense, l’adresse, l’altruisme seront difficiles à remplacer. On s’habitue au luxe. Ses coéquipiers vont le sentir passer. Les intérieurs vont devoir batailler plus fort au rebond, l’attaque aura moins de fluidité et le meilleur extérieur en face n’aura pas à batailler contre un des meilleurs défenseurs du monde à son poste. Avec des droits télés Euroleague qui devraient se porter à 700.000 euros (même si, justement, il n’y a aucune certitude pour le moment), le SLUC aura tout de même des solutions. « J’imagine que les Nancéiens ont fait le tour du recrutement dans le registre et que de toute façon, après
À l’ASVEL, le problème est inverse. Tony Parker va peut-être débarquer dans une équipe qui tourne actuellement pas mal du tout. Les deux matches livrés à Vilnius au tour préliminaire (victoire contre Gravelines 80-72 et défaite très honorable contre Galatasaray 83-93, futur qualifié) sont porteurs d’espoir. « L’équipe a construit son projet de jeu, on arrive à se développer ensemble en attaque et en défense », expliquait la semaine dernière coach Pierre Vincent. « C’est plutôt positif. On a pu construire une hiérarchie d’équipe. On a vu que nos jeunes Français prennent leur place. » C’est là tout le nœud du problème. L’arrivée de Tony Parker bousculerait bien évidemment ce bel édifice. En lui donnant également la chance unique de devenir vraiment meilleur. Avec Parker, l’ASVEL est favorite de tous les matches qu’elle va jouer. Mais attention, Tony Parker n’est pas Nicolas Batum. Il a besoin du ballon. Et une équipe serait folle de ne pas le lui donner ! Si vous deviez choisir entre un bon tir de Paul Lacombe ou un mauvais tir de Parker, vous optez pour quoi ? Le problème est d’autant plus épineux que la construction autour de Tony est assez simple. Le meneur des Bleus est un des plus fantastiques joueur de pick’n’roll du basket FIBA. Pour caricaturer, un écran, des joueurs au large, et c’est parti ! Cette voie comporte toutefois des écueils. En équipe de France déjà, le talent du Spur est tellement brillant que ses partenaires – Batum, Diaw, De Colo et consorts – ont parfois tendance à le regarder jouer, oubliant de prendre des initiatives. Que croyez-vous qu’il arrivera quand il s’agira de la jeune garde française à ses côtés ? Plus grave, si le jeu se repose trop sur Parker et qu’il repart ensuite, l’ASVEL prend le risque de se retrouver moins performante après son passage qu’à son arrivée. Gênant. Il existe toutefois des signes positifs. Les profils de Westermann – grand, shooteur et organisateur – et de l’Américain Phil Goss – défenseur et shooteur – sont complémentaires de celui de Parker. Ensuite, Pierre Vincent et Parker se connaissent et, en tant que patron de la maison, TP sera sans doute à l’écoute sur toutes ces questions. D’ailleurs, sur les dernières campagnes en Bleu, il a appris à mieux choisir ses moments pour laisser ses partenaires exister. TP ambitionne peut-être uniquement de garder la forme tout en apportant un plus à son équipe…
Mais quand l’ASVEL sera à -6 avec 2’30 minutes à jouer ? Le démon de la compétition va forcément revenir à grand pas… « Je ne crois pas qu’ajouter des bons joueurs dans une équipe pose des problèmes », répondait Pierre Vincent au Progrès. « Quand ça arrivera, cela ne me posera pas beaucoup plus de problèmes. Cela m’en solutionnera ! Avec les bons joueurs, on arrive toujours à trouver la place de chacun. »
« On ne devra pas repartir de zéro » « Non, pas de système spécifique pour lui parce qu’on a préparé la saison pendant sept semaines sans lui, ensuite parce qu’on doit posséder une identité de jeu propre, qui ne soit pas à reconstruire de zéro le jour où il partira. » Pierre Vincent encore ? Non, il s’agit de Claude Bergeaud, qui se confiait au journal L’Équipe. L’ancien sélectionneur des Bleus et entraîneur de Bordeaux est finalement dans
« Je ne crois pas qu’ajouter des bons joueurs dans une équipe pose des problèmes » Pierre Vincent
une situation assez similaire à Nancy – Boris Diaw est déjà là – mais également différente. Nancy, même sans Batum, serait une forte équipe. Bordeaux, sans Diaw, aurait perdu ce premier match de Pro B et le promu devrait se battre pour conserver sa place. Et l’intérieur des Bleus est plus naturellement un facilitateur qu’un finisseur comme Batum. Donc très en lien avec le collectif. Et donc dépendant de ses partenaires, d’un niveau inférieur. « Attention, pour nous, la venue de Boris même pour quelques mois, c’est du pain béni », poursuit coach Bergeaud. « À son départ, on ne devra pas repartir de zéro, sinon, ce sera la catastrophe. Qu’à ce moment, le niveau de l’équipe soit moins bon, c’est évident, mais dans le fonctionnement et le mode de jeu, cela devra rester pareil. » Il sera alors temps de passer au plan B. n
AVEC OU SANS EUX ? Équipes
Niveau avec leur NBAer Niveau sans leur NBAer
Nancy
Top 1
Gravelines-Dk
Top 4
Top 4
ASVEL
Top 2
3 -7e place
3e-6e place
8e-12e place
Bordeaux (Pro B)
Top 4 e
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l spérecpia rise
Pro A
LE MATCH DES CHAMPIONS
C’ÉTAIT LA SAINT-NICOLAS ! En parfait ambassadeur des Bleus auprès de la Pro A, Nicolas Batum a survolé le match des champions, remporté dimanche par Nancy (89-83) : 22 points à 7/11, 9 rebonds, 4 passes, 2 interceptions et 30 d’évaluation en 30 minutes. Chalon, entre deux matches capitaux de coupe d’Europe, a montré beaucoup de caractère. Par Fabien FRICONNET, à Nancy
D
ix minutes en apesanteur. Celles montré beaucoup de caractère et, tout simplede Nicolas Batum au troisième ment, énormément de qualité dans le jeu dès quart-temps. Une pure merveille. lors qu’elle a élevé son intensité – défensive « La classe », reconnut, avec le sourire, notamment – au niveau requis et qu’elle a fait Greg Beugnot, conscient qu’il n’y avait vivre le ballon. probablement pas grand-chose à faire Chalon, assommé en début de match par le contre l’ailier des Bleus et des Blazers. Une jeu intérieur lorrain (13 points pour la paire interception, un dunk et la faute en prime Akingbala-Samnick au premier quart-temps) pour ouvrir la deuxième « mi-temps » et faire puis mis au défi de tenir le bouillant Jamal rugir les Cougars. Puis sa spéciale, le tir en Shuler (18 points, 3 passes et 4 interceptions), suspension après dribble à 45 degrés. Puis une le sixième homme de luxe Pape-Philippe contre-attaque, un trois-points, deux lancersAmagou (5 points, 6 passes et 2 interceptions francs et encore un « triple ». « Batman » a en 22’) et un Adrien Moerman très saignant même ajouté 3 rebonds, 2 interceptions et 1 (13 points en 24 minutes), est en effet revenu passe. Évaluation sur la période : 17. « On m’a une première fois de -21 (14-35 à la 11e) puis une deuxième fois de -19 (46-65, 27e). Sans jadit de me lâcher au troisième quart-temps », mais raccrocher commenta complètement l’intéressé, avec mais en pousune simplicité sant le SLUC à désarmante. Nicolas Batum serrer la garde. Touché par les « L’intensité fautes, Batum du SLUC nous a fait déjouer au début mais n’avait pas joué du deuxième quart-temps, ce il y aussi le fait que nous n’étions pas prêts qui avait permis à Chalon de – légèrement – en défense », analysa Greg Beugnot. « C’est modérer les dégâts à la pause (-11) après un dommage que nous ne nous soyons pas donné premier quart-temps mirifique des champions les moyens d’inquiéter Nancy. Le positif, de France nancéiens. Le SLUC avait en effet c’est de savoir qu’on peut se rapprocher des démarré en trombe, pour le moins : 30 points grosses cylindrées à condition de mettre de marqués à 12/19 aux tirs, 12 rebonds, 7 passl’investissement défensif. Deux fois nous somes décisives… et une seule balle perdue. La mes revenus, on n’a pas lâché. De cela, j’en note à l’évaluation ne doit pas être loin d’être suis content. » un petit record : 42. « C’était quasi parfait », Et puis Chalon n’aura pas tous les jours un jugea Jean-Luc Monschau. « C’est la chance de ce match, d’ailleurs, car sinon ça aurait été Ilian Evtimov aussi égaré (1/7 aux tirs, -4 d’évaluation) et un Steed Tchicamboud aussi beaucoup plus compliqué. Chalon est en effet peu en jambe (-2 d’évaluation à la mi-temps), resté serein même à -20 et pouvait revenir. » lequel reconnaissait que la préparation Chalon a de la ressource d’avant-saison qu’il a évitée en rejoignant Car si l’Élan n’a par moment pas paru jouer l’équipe de France lui manquait désormais. dans la même catégorie que le champion en Chalon n’aura également pas tous les jours titre, l’équipe bourguignonne a également face à lui un génie comme Nicolas Batum. n
Hervé Bellenger / IS
« On m’a dit de me lâcher »
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LE MATCH DES CHAMPIONS
DRÔLE
ILS ONT DE L’ESPRIT ! « On avait perdu la Semaine des As car on savait que cela ne donnait pas accès au match des champions » De Dominique Juillot, le président de Chalon, qui explique, évidemment en plaisantant, la « stratégie » qui a mené son club au match des champions. « L’objectif est de refaire le match des champions l’année prochaine. Or si on veut y revenir par un autre biais que la Coupe de France, il ne nous reste plus qu’une porte d’entrée : être champion. Est-ce qu’une petite agglomération comme Chalon peut être champion de France ? On verra, mais c’est l’ambition du club un jour. »
Hervé Bellenger / IS
« Demain, on fait boite sur Jean-Luc Monschau, mais il va falloir trouver des gros gabarits pour le faire » De Greg Beugnot, l’entraîneur de Chalon, avec un coup d’œil rieur vers JLM, son homologue nancéien. Manière de ne pas dévoiler ses vraies stratégies.
ARBITRAGE, TÉLÉ, FORMULE
Alain Béral (Président de la LNB) remet le Trophée des Champions à John Linehan
CE QUI VA BOUGER En marge du match des champions, la LNB, ainsi que l’UCPB (l’union des clubs), tenait son Assemblée Générale à Nancy. Au terme de celle-ci, Alain Béral, le président de la ligue, a indiqué ses axes de travail.
É
videmment, tout le monde avait le sourire. La médaille, la présence de Bleus de NBA en France, les fourmillements de début de saison… Tout est, pour le moment, pour le mieux dans le meilleur des mondes – si ça n’est, évidemment, la grève des arbitres français (voir page 21). Le moment idéal pour battre le fer, tant qu’il est chaud, donc. Alain Béral, accompagné des Bleus Steed Tchicamboud, Nicolas Batum et Charles Kahudi (auteur d’un aller-retour express pour la soirée), mais pas de Boris Diaw (retenu par un mariage dans sa famille), a donc exposé quelques points clés des mois à venir. Revue.
La formule La finale sur une manche sèche a vécu. Cela ne fait plus beaucoup de doute. Vers quoi s’oriente-t-on ? La question est en l’air depuis deux ans. Elle est désormais posée pour de bon. « Nous allons lancer une réflexion, qui sera ouverte. On ne s’interdira rien », pose Alain Béral. « Nous parlerons des finales, évidemment, et des playoffs. Ceux-ci seront peut-être en cinq manches, je
ne sais pas. Mais nous allons aussi parler de la formule générale du championnat, Pro A et Pro B, et nous allons peut-être aboutir à quelque chose de révolutionnaire. Mais les solutions, on les trouvera chez nous, on ne va pas les pomper ailleurs, car nous avons dans le basket toutes les ressources, toutes les solutions à nos problèmes. »
La télévision Si le groupe Canal poursuit bien sûr son investissement, avec deux matches par semaine en direct (vendredi et samedi soir), la LNB s’est rapprochée du service public pour… la Pro B. « Nous avons en réflexion la possibilité de diffusions de matches de Pro B sur France Télévisions, sans doute sur France 3 », révèle Alain Béral. En attendant d’en savoir plus, on notera que le match des champions a été proposé conjointement par France 3 Bourgogne et France 3 Lorraine – avec Cyril Julian en consultant – mais aussi sur le site Internet de la chaîne.
L’arbitrage vidéo C’est la vraie nouveauté de la saison. Voici
venir cet arbitrage vidéo qui, s’il ne règlera pas tous les problèmes, est au moins clairement « règlementé ». « La LNB a financé cette mise en place », explique M. Béral. « Cela sera effectif dans toutes les salles de Pro A dès le premier match. Cette possibilité n’est ouverte que pour les arbitres. Elle est uniquement destinée aux fins de quart-temps et uniquement pour savoir si le panier est à deux points ou à trois-points et pour savoir si le ballon avait quitté les mains avant le buzzer. Ce sont les deux seules raisons pour invoquer l’arbitrage vidéo. »
Salles Les grandes arènes tant attendues, du Nord au Sud, n’ont pas encore poussé, et Bercy n’est pas encore rénové, mais celles existantes ont enregistré une progression des affluences. « Elles sont remplies à 82% », pointe Alain Béral. « Les esprits chagrins diront que les salles ne sont pas assez grandes, que l’on en a besoin de plus grandes enceintes, mais il est clair aussi que le remplissage progresse. » n Fabien FRICONNET, à Nancy
« C’est presque une vacherie déguisée en compliment ! » De Jean-Luc Monschau, après qu’on lui eut fait remarquer que Nancy était champion des matches amicaux cette année. « Ceux qui ont joué savent que sur les parquets des entraînements on a des joueurs qui sont incroyablement bons mais qui n’arrivent pas à transposer en match. On les appelle les « practice players ». Gagner une compétition d’entraînement ne rime à rien. Être bon en préparation, c’est surtout un piège. » « J’avais perdu contre une équipe de Bourgogne donc je suis content de jouer Chalon » De Nicolas Batum, à l’évocation du seul autre match des champions qu’il a disputé, en 2006, à domicile, contre Dijon. Perdu, donc. « C’était mon premier match officiel en pro, c’était un peu dur de commencer là-dessus. » « Si on ne veut pas d’anglais lors des temps-morts télévisés, j’ai une solution… » De Jean-Luc Monschau, à propos de la volonté d’Alain Béral, le président de la ligue, d’imposer à terme le français comme langue parlée lors des tempsmorts, afin de ne pas heurter le téléspectateur. JLM, grand pourfendeur de la « perche micro » lors des temps-mort, suggère évidemment de ne… pas filmer les temps-mort. « Vive le lock-out ! » Le cri du cœur d’Alain Béral, le président de la LNB, qui espère que le lock-out NBA se prolongera le plus longtemps possible, et qu’ainsi les Français de NBA resteront en LNB.
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CHIFFRES
Le match Des champions Dimanche 2 octobre à Nancy
Box-score
2/10 *Nancy bat Chalon Nancy Min Tirs 3pts LF Rb Pd N.Batum* 30 7-11 2-5 6-7 9 4 J.Shuler* 34 4-6 2-4 8-8 3 3 A.Akingbala* 29 7-13 - 4-8 9 A.Moerman 24 5-7 2-3 1-4 4 2 P.Amagou 22 1-2 0-1 3-3 2 6 V.Samnick* 15 2-5 0-1 1-3 2 J.Linehan* 24 1-5 0-1 1-1 1 4 K.Grant 11 1-3 1-3 - - 1 M.Badiane 11 1-1 - - Total 200 29-53 7-18 24-34 30 20 Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Delaney* 33 8-17 3-9 - 5 4 B.Schilb* 33 5-8 1-3 8-9 2 6 B.Smith 10 3-4 1-2 3-3 1 A.Aminu* 19 3-7 - 3-6 5 1 M.Jean-Baptiste Adolphe 12 4-7 - 7 2 N.Lang 12 3-4 1-1 - 1 S.Tchicamboud* 31 1-6 1-5 2-2 1 5 J.Aboudou 21 1-4 0-1 1-2 3 3 I.Evtimov* 19 1-7 1-7 - 2 J.Lauvergne 10 0-2 0-1 - 1 Total 200 29-66 8-29 17-22 28 21
In 2 4 2 2 1 1 12 In 2 1 2 1 3 9
89-83 Co Bp Pts - 2 22 - 6 18 3 1 18 - 3 13 - 2 5 - 3 5 - 1 3 - 1 3 - - 2 3 19 89 Co Bp Pts - 2 19 - 2 19 - 2 10 1 2 9 - 2 8 - 1 7 - 1 5 - 1 3 - 3 3 - - 1 16 83
PRO A 1
ère
journée
Vendredi 7 octobre
Dijon – Nancy, à 19h30 direct Sport+ Hyères-Toulon – Pau-Lacq-Orthez Paris Levallois – Le Havre Samedi 8 octobre
Roanne – ASVEL, à 19h direct Sport+ Poitiers – Roanne Le Mans – Nanterre Chalon – Gravelines-Dk Strasbourg – Cholet
PRO B 1ère journée Vendredi 30 septembre
*Bordeaux bat Denain *Châlons-Reims bat Saint-Vallier Limoges bat *Nantes *Fos bat Lille
79-78 75-69 85-82 73-60
Samedi 1er octobre
*Bourg bat Aix-Maurienne *Boulogne bat Évreux *Boulazac bat Le Portel *Rouen bat Vichy *Quimper bat Antibes
97-82 85-80 77-65 96-93 a.p. 76-71
PROCHAINE JOURNÉE 2e journée Vendredi 7 octobre, à 20h
Denain – Rouen Évreux – Châlons-Reims Ai-Maurienne – Vichy Le Portel – Bordeaux Lille – Nantes Samedi 8 octobre, à 20h
Boulazac – Antibes Bourg – Quimper Limoges – Boulogne Saint-Vallier - Fos
Boxes-scores
30/9 Bordeaux K.Cunningham* R.Dardaine J.Ford G.Darrigand* B.Diaw S.Driss O.Bassett* M.Doubal* M.Diaw J.Nzeulie* Total Denain J.James N.Rohnert R.Rossiter R.Brocheray* F.Minet* X.Gaillou* A.Naji M.Mubarak* G.Toto* Total
*Bordeaux bat Denain Min Tirs 3pts LF Rb Pd 20 5-8 - 2-2 5 3 23 4-9 3-7 - 5 3 28 5-7 - 4 1 27 3-8 3-5 1-2 4 4 27 4-6 - 1-2 7 3 24 3-8 0-2 3-3 2 2 17 4-9 1-4 0-1 2 1 29 2-12 2-11 1-2 1 4 4 1-2 - 1 1 - - 200 31-69 9-29 8-12 31 21 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 34 8-17 1-1 2-3 6 5 38 8-19 1-4 1-1 9 32 5-12 - 3-4 13 1 33 5-10 0-1 1-1 5 1 27 3-6 1-2 4-4 2 3 15 0-4 0-1 4-4 1 2 12 1-1 - 4 2 8 0-1 0-1 - 1 1 - - 200 30-70 3-10 15-17 41 14
In 1 3 2 1 7 In 2 4 6
79-78 Co Bp Pts - 2 12 1 - 11 3 1 10 - 1 10 1 1 9 - 2 9 - 1 9 - 1 7 - - 2 - - 5 9 79 Co Bp Pts 1 2 19 - 2 18 - 3 13 - - 11 - 2 11 - 1 4 - - 2 - - - - 1 10 78
30/9 Fos B.Clark* S.Gay* P.Haquet M.Hachad* K.Atamna E.Choquet* S.Giffa* M.Dia Total Lille S.Bradford* S.Smith J.Sauret* C.Marshall* N.Taccoen* B.Gillet* J.M’Bida A.Rigaux M.Camara M.Sy Total
*Fos bat Lille Min Tirs 3pts 19 5-7 2-4 32 6-11 28 4-10 1-4 28 3-8 1-4 22 3-7 3-5 30 3-8 2-3 28 1-6 1-2 13 0-3 0-1 200 25-60 10-23 Min Tirs 3pts 23 8-14 28 4-7 0-2 26 3-7 25 3-11 0-3 16 3-5 26 2-5 1-4 14 2-2 14 1-4 1-3 12 0-4 0-4 16 0-1 200 26-60 2-16
LF Rb Pd 2-3 2 1 - 8 1 2-5 5 1 3-5 5 2 1-2 1 1 1-2 1 7 3-4 3 4 1-2 5 13-23 30 17 LF Rb Pd - 12 1 3-4 5 1-2 4 2 1-2 4 - 2 - 3 3 - 6 1 - 1 2 1-2 - - 3 6-10 40 9
In 1 2 1 1 2 1 1 9 In 1 1 1 1 1 1 6
73-60 Co Bp Pts 1 - 14 1 1 12 - 3 11 - 3 10 - - 10 - 1 9 1 1 6 - 4 1 3 13 73 Co Bp Pts - 3 16 - 3 11 - - 7 - 3 7 - 3 6 - 3 5 1 1 4 - - 3 - - 1 - 1 1 17 60
30/9 Nantes N.Gayon* J.Fields* D.Fergerson* D.Ramseyer* O.Bardet M.Drame A.Charles* K.Idomenee D.Burke J.Douillet Total Limoges J.Gomis* L.Milbourne* C.Massie* R.Desroses* S.Traore J.Mipoka* F.Zerbo A.Curti Total
Limoges bat *Nantes Min Tirs 3pts LF Rb Pd 23 6-9 2-5 1-2 2 1 28 6-10 0-2 2-2 1 1 29 5-10 1-5 2-2 1 2 34 6-13 0-1 - 5 1 20 3-6 3-4 - 2 2 13 2-3 0-1 3-4 1 1 22 3-7 0-2 - 5 1 15 2-2 2-2 - - 3 15 0-1 - 4 1 - 1 1 200 33-61 8-22 8-10 22 13 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 36 8-12 2-3 4-6 3 8 27 5-13 1-4 6-6 1 4 30 6-7 - 3-4 7 2 29 4-7 3-5 - - 1 24 4-7 0-1 - 4 21 2-4 1-2 - 5 1 10 2-4 - 1 1 23 1-3 1-2 - 1 3 200 32-57 8-17 13-16 22 20
In 1 2 3 2 2 2 3 1 1 17 In 2 3 1 2 2 1 11
85-82 Co Bp Pts - 1 15 2 3 14 - 4 13 2 4 12 - 2 9 - 2 7 - - 6 - - 6 - 1 - - 4 17 82 Co Bp Pts - 3 22 1 5 17 1 2 15 - 4 11 - 1 8 - 3 5 - - 4 - 5 3 2 23 85
30/9 Châlons-Reims R.Mels* K.Joss Rauze* C.Daniels* N.Carter* K.Corre B.Mullins* E.Plateau G.Chathuant P.Beye Total Saint-Vallier D.Denave* S.Barrett* L.Prowell* K.Shiloh* F.Tortosa Y.Zonnet* H.Disy M.Toti Total
*Châlons-Reims bat Saint-Vallier Min Tirs 3pts LF Rb Pd In 35 6-14 4-9 4-4 8 2 31 7-10 3-4 - 2 4 1 28 7-11 - 1-3 14 2 1 32 3-7 0-1 4-5 6 1 1 17 3-10 - 2-5 6 3 28 1-6 0-2 - 1 2 1 17 1-5 0-3 - 3 - 1 10 0-3 0-1 1-4 4 - 2 0-1 - - - 200 28-67 7-20 12-21 44 14 5 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In 33 5-13 0-5 7-7 4 3 4 27 5-13 1-4 2-2 2 - 40 5-12 1-2 1-2 9 - 35 4-15 0-2 2-3 6 3 2 13 2-2 - 4-4 1 - 14 2-4 0-2 3-4 - - 26 0-3 0-1 2-2 7 1 12 0-3 0-2 - - 4 3 200 23-65 2-18 21-24 29 11 9
75-69 Co Bp Pts - 3 20 - 3 17 2 1 15 - 3 10 1 2 8 - 5 2 - 1 2 - 1 1 - - 3 19 75 Co Bp Pts - 2 17 - 2 13 1 1 12 - 1 10 - - 8 - 1 7 - 1 2 - - 1 8 69
1/10 Boulazac A.McKenzie* Y.Gaillou* D.Monroe* F.Adjiwanou S.N’Joya* R.Ayers* A.Kerckhof I.Soumahoro M.Cheriet Total Le Portel C.Davis* R.Taylor* N.Wyatte* M.Labeyrie* B.Mangin I.Sy* J.Ludon M.N’Diaye G.Leburgue Total
*Boulazac bat Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd 32 9-13 1-2 2-3 3 2 30 7-12 - 1-1 8 24 6-11 - 3-6 6 1 22 4-6 - 1-2 2 1 19 3-7 0-1 2-2 - 4 33 3-8 1-3 - 2 21 0-3 0-2 2-2 2 2 15 0-1 0-1 - 2 4 - 1 200 32-61 2-9 11-16 26 10 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 38 8-12 1-5 - 2 2 35 7-15 2-6 - 2 6 30 5-12 - 1-2 9 25 2-6 2-5 2-2 3 2 22 2-5 1-3 - - 2 19 1-1 1-1 - 1 10 1-2 1-1 - 3 1 18 1-2 - 0-2 5 1 3 - 1 1 200 27-55 8-21 3-6 26 15
In 2 1 2 2 1 1 9 In 1 2 1 1 1 1 1 8
77-65 Co Bp Pts 2 2 21 - 2 15 - 1 15 - 1 9 - 2 8 - - 7 - 1 2 1 1 - - 3 10 77 Co Bp Pts - - 17 - 1 16 1 4 11 - 2 8 - 1 5 - 1 3 - 3 3 - 2 2 - - 1 14 65
1/10 Boulogne Z.Bah* J.Mathis* J.Rousselle I.Bankevics* T.Stanley* F.Raposo C.Rouse* P.Le Pellec R.Gregoire Total Evreux A.Rowland* K.Popovich* M.Correa J.Wood* G.Florimont G.Costentin* S.Ho You Fat* D.Kaba L.Konaté Total
*Boulogne bat Evreux Min Tirs 3pts LF Rb Pd 31 6-10 3-4 7-8 - 3 32 5-9 1-1 3-3 7 1 29 3-8 1-5 7-10 2 5 16 3-6 1-2 2-2 1 32 3-10 2-7 - 4 1 32 4-7 - 0-2 8 1 16 3-10 0-2 0-6 6 11 2-4 0-1 0-1 3 1 0-1 0-1 - - 200 29-65 8-23 19-32 31 11 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 35 7-13 3-6 2-2 4 4 31 4-11 1-4 6-8 3 1 15 4-4 - 5-5 4 27 4-11 - 4-6 7 24 4-8 - 1-2 4 1 22 2-4 2-4 - 2 14 2-6 0-1 - 8 1 16 1-2 - 0-2 2 16 - - 1 200 28-59 6-15 18-25 34 8
In 2 3 3 2 10 In 3 1 3 1 8
85-80 Co Bp Pts - - 22 - 2 14 - - 14 - - 9 - 2 8 - 1 8 - 3 6 - - 4 1 - 1 8 85 Co Bp Pts - 3 19 - 2 15 1 1 13 1 2 12 - 2 9 - 1 6 1 3 4 - 1 2 - - 3 15 80
1/10 *Bourg bat Aix-Maurienne Bourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd O.Barro* 33 10-13 - 8-10 8 1 A.Tsagarakis* 39 7-15 5-11 5-7 3 2 D.Copeland* 38 7-14 2-5 7-7 - 19 J.Delhomme 8 3-3 3-3 - 1 M.Sonko* 27 4-7 0-2 - 4 1 O.Da Silveira 15 1-3 - 1-1 2 J.Sanchez* 31 1-1 - 7 3 C.Koma 6 0-2 - 2 M.Sidibe 3 - - Total 200 33-58 10-21 21-25 27 26 Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd S.Darnauzan* 33 7-10 1-2 4-4 1 4 J.Ekanga-Ehawa* 28 5-8 2-3 4-4 3 2 B.Osby* 31 6-15 - 3-7 6 2 D.Tucker* 28 4-8 2-4 1-2 3 1 W.Brown* 33 4-12 0-3 2-2 10 3 M.Houmounou 16 1-4 - 2-2 1 1 A.Gomis 6 1-1 - 1-1 1 M.Traoré 10 1-4 - 2 T.Yvrande 7 1-2 0-1 - 2 G.Clerc 8 0-2 0-1 - - 1 Total 200 30-66 5-14 17-22 29 14
In 5 2 1 1 9 In 1 1 1 1 2 1 7
97-82 Co Bp Pts 1 1 28 - 1 24 - 3 23 - 1 9 - 2 8 - 1 3 - 2 2 - 2 - - 1 13 97 Co Bp Pts - 2 19 - 1 16 - 4 15 - 3 11 - 2 10 - 1 4 - - 3 - 1 2 - - 2 - - - 14 82
1/10 Rouen J.Siggers* C.Bronchard* C.Thioune* P.Poupet* T.Rupert* L.Chelle A.Dunn K.Patiejunas T.Maizeroi Total Vichy J.Flowers* M.Guichard A.Eito* S.Dondon D.Curtis J.Aka* A.Franklin* W.Aka* Total
*Rouen bat Vichy Min Tirs 3pts 30 9-14 2-2 37 4-6 2-2 39 6-10 2-4 41 3-9 2-5 32 3-6 16 2-8 2-8 16 2-7 9 1-3 5 0-1 225 30-64 10-21 Min Tirs 3pts 41 7-17 2-6 29 7-11 1-1 41 5-16 2-9 26 5-7 23 4-6 26 2-5 23 3-12 16 1-3 0-2 225 34-77 5-18
LF Rb Pd 2-3 2 2 11-12 8 3 6-7 3 2 5-6 6 8 2-3 10 2 - 1 1 0-2 10 1 - - - - 26-33 40 19 LF Rb Pd 6-7 13 7-9 5 4 - 7 5 2-4 3 1 2-2 9 1 3-5 3 - 3 2 - 2 1 20-27 45 14
In 2 1 1 1 1 6 In 2 4 2 8
96-93 Co Bp Pts - 4 22 - 1 21 - - 20 - 4 13 - 1 8 - - 6 3 1 4 - 1 2 - - 3 12 96 Co Bp Pts - 1 22 - 2 22 - 2 12 - - 12 - 2 10 2 1 7 - - 6 - 1 2 2 9 93
1/10 Quimper P.Paelay* A.Lovedale* G.Lessort J.Williams* F.Thibedore A.Salmon* V.Mouillard* A.Mendy W.Molas Total Antibes C.Brown* M.Badiane* F.Prenom L.Bengaber* J.Allen* S.Essart* M.Courby B.Monclar Y.Siegwarth Total
*Quimper bat Antibes Min Tirs 3pts LF Rb Pd 33 5-10 2-5 6-8 4 6 24 6-13 1-2 4-6 3 1 26 3-7 - 5-7 6 1 26 4-10 1-2 1-2 4 2 19 3-3 2-2 - - 3 26 2-7 2-6 1-2 7 23 2-5 1-2 - 4 2 19 0-1 0-1 0-2 3 1 4 0-1 - - 200 25-57 9-20 17-27 31 16 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 35 5-12 3-6 3-7 3 2 28 5-8 - 3-3 9 12 5-7 - 1-1 4 31 3-6 1-4 - 3 4 11 2-4 0-1 3-3 2 36 2-7 2-6 - 5 3 28 2-5 1-4 1-3 8 3 18 2-8 0-4 1-2 1 1 - - 200 26-57 7-25 12-19 35 12
In 3 3 1 2 1 1 11 In 1 2 3
76-71 Co Bp Pts - - 18 - 1 17 1 2 11 - 3 10 - 1 8 - - 7 - 1 5 - 2 - 1 1 11 76 Co Bp Pts - - 16 4 4 13 - - 11 - 1 7 - 1 7 - 4 6 - 1 6 - - 5 - 1 4 12 71
NATIONALE 1 1ère journée
*Chartres bat Orchies *Charleville bat Angers *Saint-Étienne bat Challans *Rueil bat Centre Fédéral *Souffel bat Saint-Quentin Blois bat *Brest *Cognac bat Sorgues Liévin bat *Montbrison *Le Puy bat Clermont
63-62 77-64 76-68 89-67 62-49 86-71 83-77 98-72 96-64
EUROLEAGUE Tour préliminaire Groupe A À Vilnius
1er tour
Cibona Zagreb bat Cholet Lietuvos rytas bat Buducnost Galatasaray bat PAOK Salonique ASVEL bat Gravelines-Dk
77-70 83-64 77-64 80-72
2e tour
Lietuvos rytas bat Cibona Zagreb 88-71 Galatasaray bat ASVEL 93-83
3e tour
Galatasaray bat Lietuvos rytas
71-63
Groupe B À Charleroi
1er tour
ALBA Berlin bat VEF Riga Charleroi bat Donetsk Khimki Moscou bat Zgorzelec Nymburk bat Banvit
82-60 61-59 74-67 69-57
2e tour
Charleroi bat ALBA Berlin Nymburk bat Khimki Moscou
74-63 86-79
3e tour
Charleroi bat Nymburk 79-53 Le Galatasaray et Charleroi disputeront l’Euroleague
EUROCUP Tour préliminaire Matches allers *Chalon bat Cedevita Zagreb Le Mans bat *Pinar Karsiyaka
78-73 80-73
Matches retours Joués le mardi 4 octobre
Cedevita Zagreb – Chalon Le Mans – Pinar Karsiyaka
ESPAGNE
Féminines LFB 2e journée
Mondeville bat *Tarbes 74-70 *Nantes-Rezé bat Lyon 66-56 *Basket Landes bat Charleville 74-37 77-70 Arras bat *Nice Bourges bat *Villeneuve d’Ascq 79-60 *Lattes-Montpellier bat Aix 76-55 *Challes bat Saint-Amand 58-46 Classement : 1- Lattes-Montpellier, Bourges, Challes, Arras, Mondeville (2-0), 6- Basket Landes, Tarbes, Nantes-Rezé, Villeneuve d’Ascq (1-1), 10- Nice, Aix, Lyon, Saint-Amand, Charleville (0-2).
LF2
SUPERCOPA
3e journée
À Bilbao
Demi-finales
Vitoria bat Bilbao Barcelone bat Real Madrid
93-88 74-70
Finale
Barcelone bat Vitoria 82-73 MVP : Juan Carlos Navarro (Barcelone)
ITALIE SUPERCOPPA À Forli
Sienne bat Cantu MVP : Bo McCalebb (Sienne)
73-70
Toulouse bat *Centre Fédéral 68-52 83-77 *Dunkerque bat Roche *Reims bat Aplemont 71-69 Léon-Trégor bat *Limoges 68-54 *Laveyron bat Perpignan 51-47 Calais bat *Graffenstaden 73-61 71-65 Armentières bat *Voiron Classement : 1- Toulouse, Armentières (3-0), 3- Calais, Roche, Voiron, Léon-Trégor (2-1), 7- Perpignan, Reims, Centre Fédéral, Laveyron, Dunkerque, Aplemont, Limoges (1-2), 14- Graffenstaden (0-3).
Erratum
Trois énormes erreurs se sont glissées dans le numéro 36 de Maxi-Basket, le Guide de la Saison 2010-11, en vente aujourd’hui. La photo de Pape Sy (#1, Gravelines) est celle d’Amara Sy (aïe !) La photo de Kenny Grant (#2, Nancy) est celle d’Antonio Grant (ouch !) La photo de Robert Dozier (#3, Cholet) est celle de Robert Hite (PAF !) La rédaction présente ses escuses à nos lecteurs et aux joueurs concernés.
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échos FRANCE
Entre la FFBB (à gauche, Jean-Pierre Siutat) et les arbitres (à droite Bruno Gasperin) c’est la guerre.
GRÈVE DES ARBITRES
ÇA SE DURCIT Le ton est sérieusement monté entre le syndicat des arbitres d’un côté et la fédération de l’autre. En attendant de savoir qui s’inclinera le premier, des arbitres étrangers ont déjà commencé à officier.
«
On est humiliés. » Bruno Gasperin, le internationales », poursuivait Jean-Pierre représentant du Syndicat des Arbitres de Siutat mardi matin, au micro de BasketNews. Basket-Ball d’Élite (SABBE) ne cache pas Visiblement, l’inflexibilité des positions du son abattement. Le conflit qui oppose depuis SABBE a énervé au plus haut niveau fédéral, plusieurs semaines le SABBE et la FFBB vient c’est le moins que l’on puisse dire. en effet de prendre une tournure nettement La fédé ne lâchera rien moins policée ces derniers jours. Sur le fond, Pour éviter l’annulation pure et simple des les arguments n’ont pas changé. Le SABBE premières journées de Pro A, faute de sifflet, la continue de réclamer qu’un arbitre de haut fédération a contacté ses homologues européeniveau soit présent au sein de la CEDAHN nnes afin de se faire prêter des arbitres et, au (Commission d’Évaluation et de Désignation passage, de balancer une petite pique au corps des Arbitres de Haut Niveau) ainsi que la arbitral français. « La LNB n’est pas satisfaite nomination d’un nouveau Directeur National du niveau de l’arbitrage ces dernières saisons », de l’Arbitrage (DNA), poste laissé vacant peut-on lire sur un courrier daté du 12 septemdepuis le départ de Pascal Dorizon en juin bre et signé de la main de Jean-Pierre Siutat. dernier. Une double demande à laquelle Une accusation pour le moins curieuse car la fédération a dit non, depuis quelques sans lien direct avec le temps déjà. Là où le besoin de main-d’œuvre changement se fait étrangère pour arbitrer sentir, en revanche, c’est Jean-Pierre Siutat les prochains matches sur le ton employé par de championnat. « Je le président fédéral, n’ai pas de réponse à ça… », nous a répondu Jean-Pierre Siutat, ces derniers jours. « Ils Jean-Pierre Siutat. « Ce qui est sûr c’est qu’on sont mauvais », déclarait le président de la a dû expliquer la situation aux fédérations FFBB dans les colonnes du quotidien L’Équipe, étrangères. Est-ce que c’est malheureux d’avoir jeudi dernier. « Nous avons sept arbitres internationaux alors qu’une fédération comme fait ce truc ? Peut-être, mais à un moment donné, c’est fait c’est fait. » « On est la risée de la nôtre devrait en avoir entre 13 et 15. Ce l’Europe », juge pour sa part Bruno Gasperin. n’est pas moi qui le dis ce sont les instances
« Ils sont mauvais »
« C’est inimaginable qu’un président attaque ses propres troupes. » De son côté, la fédération rappelle que les arbitres grévistes (environ 85% des 88 arbitres du plus haut niveau d’après le SABBE) ont refusé de se soumettre au test d’évaluation physique et réglementaire organisé début septembre. Pour pallier à cette absence, la LNB a validé le choix des arbitres étrangers ainsi que la possibilité de n’avoir que deux arbitres par match, au lieu des trois réglementairement prévus. Un palliatif qui devrait se poursuivre tant que les parties n’auront pas revues leur position, ce qui du côté fédéral semble peu probable. « Le bureau fédéral s’est prononcé à l’unanimité, je ne vois pas pourquoi il changerait d’avis », tranche Jean-Pierre Siutat. « Ce qu’il y a de sûr c’est qu’on est capable d’assurer un service public de qualité pendant longtemps, là-dessus nous n’avons aucun problème. S’ils [les arbitres grévistes] ne veulent pas, peut-être qu’on ira chercher les potentiels en dessous, les former, pour travailler sur une nouvelle génération d’arbitres, ça peut être aussi la solution. » Reste à voir si devant cette détermination, le SABBE va décider d’infléchir ses positions. Une réunion entre le syndicat et la fédération est prévue pour demain midi. Affaire à suivre. n Florent de LAMBERTERIE
Jean-François Mollière
Hervé Bellenger / IS
Pascal Allée / Hot Sports
EN BREF
• Blessures en pagaille en LNB. Antoine Diot (Le Mans, ci-dessus) est arrêté pour un mois, de même que Mohamed Hachad (Fos). Ronny Taylor (Le Portel) devrait lui manquer six semaines de compétitions… Russell Robinson a quitté Nanterre, qui est donc à la recherche d’un nouveau meneur de jeu… Devant la cascade de blessures à laquelle il fait actuellement face, Cholet a mis à l’essai le combo Donnie McGrath (1,93 m, 27 ans) qui tournait à 8,8 points et 2,2 passes en Eurocup avec le PAOK avant de se blesser l’année dernière… Le tournoi La Mie Câline, parrainé par Nicolas Batum, lui-même ancien participant, vient de débuter sa 15e édition. Plus de 10.000 jeunes âgés de 13 à 15 ans vont s’affronter jusqu’aux finales nationales, les 9 et 10 juin à Saint-Jeande-Monts.
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échos FRANCE
LE HTV RECALÉ
LA TUILE DE TROP ? Max Zianveni n’est déjà plus au HTV.
Finalement réduite à 600.000 euros par la DNCCG, la masse salariale du HTV met le club varois dans une situation très précaire.
Pascal Allée / Hot Sports
O
n pensait que Hyères-Toulon avait gagné un sursis dans son opération survie mais le club du Var vient de subir un nouveau coup dur. La DNCCG vient en effet d’encadrer la masse salariale du club à hauteur de 600.000 euros, faute de garantie financière suffisante. Un pécule qui en fait évidemment le club le plus « pauvre » de la division mais surtout, nettement inférieur aux 750.000 euros prévus, sur lesquels l’équipe avait été bâtie. Le club se voit donc dans l’obligation de réduire de 150.000 euros son enveloppe salariale. Pas simple. Lundi soir, un nouveau dossier
de qualification a donc été déposé auprès de la ligue mais il était impossible à l’heure d’écrire ces lignes d’en connaître l’exacte teneur. « On est dans une période particulière, il va y avoir sûrement des
nouvelles importantes à annoncer dans les 24 heures », nous répondait Roland Paclacios, le président du HTV, mardi après-midi. « Il peut tout se passer, dans un sens comme dans l’autre, je ne peux pas
en dire plus. » D’après Var Matin, Alex Gordon, Maxime Zianveni et Tony Dobbins auraient déjà décidé de quitter un club incapable d’honorer les contrats prévus avant la décision de la DNCCG. Zianveni a même déjà signé à Strasbourg en qualité de pigiste médical pour Nicolas De Jong jusqu’au 6 novembre 2011. Pour le reste, nul ne peut prévoir la suite. Le club va-t-il partir à l’assaut de la Pro A avec une voilure et un effectif réduits à ce point ? Pourra-t-il compter le nombre de contrats professionnels requis par la ligue ou bénéficier d’une mesure d’exception ? Un nouvel investisseur de dernière minute, Johan Petro par exemple, va-t-il injecter les liquidités nécessaires pour que la DNCCG ne révise son jugement ? Les réponses seront sans doute connues à la sortie de ce numéro. Mais d’ores et déjà, l’avenir du HTV en Pro A, quel que soit l’horizon, paraît bien menacé. n Florent de LAMBERTERIE
2 9 / 1 2 / 2 0 1 1 À PA R I S B E R C Y M A T C H A L L S TA R S , C O N C O U R S D E D U N K S ET DE TIRS À 3PTS CONCOURS DU MEILLEUR MENEUR E T L E S M E I L L E U R E S A N I M AT I O N S W W W. A L L S TA R G A M E . F R PRIX DES PLACES : 16, 27 ET 39 € R É S E R VAT I O N S : 0 8 9 2 3 9 0 4 9 0 0892 692 694 - 0892 390 100 (0,34/MIN) W W W. T I C K E T N E T. F R W W W. F R A N C E B I L L E T. C O M E B I L L E T. L E Q U I P E . F R POINTS DE VENTE HABITUELS
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F-X Faidy
PRO B
BORIS DIAW ÉLECTRISE BORDEAUX
QUE DIAW SOIT LOUÉ La NBA peut bien reprendre quand elle veut. Boris Diaw aura joué au moins un match pour les JSA – gagné 79-78 face à Denain – et la venue du capitaine des Bleus a déjà déclenché un fort engouement à Bordeaux. Par Yann CASSEVILLE
«
C’était une belle fête du basket. » La phrase est de Marc Silvert, l’entraîneur de Denain, beau perdant. Vendredi dernier, le basket français célébrait le retour d’un de ses fils prodigues, Boris Diaw. Chez lui, à Bordeaux, là où il a abîmé ses baskets jusqu’en 1998, avant de rejoindre l’INSEP. Treize ans plus tard, le revoilà en LNB, sous le maillot des JSA – jusqu’à ce que le lock-out NBA prenne fin. Le petit Bobo est devenu le grand Diaw, pourtant il tient toujours à ce qu’on l’appelle « Babac », en référence à son deuxième prénom, Babacar. Lui l’altruiste, lui le coéquipier ultime aurait sûrement aimé qu’un de ses nouveaux partenaires s’illustre. Mais il était écrit que cette soirée serait la sienne. Opposé à une défense casse-tête proposée par Denain, Bordeaux souffre. « Ils ont mis en place une zone avec des combinaisons défensives, tel que
sait le pratiquer Marc Silvert », commente Claude Bergeaud. « Après le match, Boris m’a dit qu’il avait eu l’impression de jouer la Grèce, parce que tout était compliqué, fermé. » Pourtant Diaw a la clé. Il ne reste qu’une poignée de secondes quand Denain a la balle de match. Ryan Rossiter s’élève haut, pas assez pour éviter la main de Diaw. « Un contre époustouflant, audessus de tout le monde », salue Silvert. 79-78.
fait plus que trois ! », assure Bergeaud. « Au moins 6-7 », confirme Silvert. Cette victoire en partie signée Diaw souffrirait-elle d’un astérisque ? « Il y a toujours des pisse-vinaigres », constate Bergeaud. « On peut stigmatiser le fait que certains vont jouer Bordeaux sans Boris, mais ça met un coup de projecteur sur la Pro B. Au Portel vous croyez qu’ils ne sont pas contents de l’accueillir ? », questionne Silvert. Cédric Binauld, le coach du Portel, qui reçoit les JSA vendredi, répond : « Forcément ça fausse un peu le championnat parce qu’il n’y a que Bordeaux qui pouvait se l’offrir, il n’aurait pas signé au minimum salarial chez nous, mais c’est très bien pour la médiatisation, pour la Pro B. » Finalement, Boris ne jouera pas vendredi, lui qui a pris une semaine « off » pour, enfin, se reposer.
« Pisse-vinaigres » Boris n’a pas été étincelant (9 pts, 7 rbds et 3 pds pour 16 d’éval en 27’), il a fait ce qu’il fait mieux que quiconque : s’effacer devant le collectif pour aider l’équipe. « On voit qu’il est en retenue. Mais c’est évident ! S’il était à fond, il serait en décalage avec ses coéquipiers », analyse Denis Lacampagne le GM. « Il a caricaturé son jeu de passes. D’ailleurs il en a
« Il y avait tellement de journalistes que Claude Bergeaud a dû fermer les portes »
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REPRISE
BORIS DIAW
Les JSA n’avaient jamais eu autant la cote à Bordeaux. « On a fait la Une de Sud Ouest, des journaux gratuits, sont venus toutes les télés locales, régionales, France 3, L’Équipe TV, Sport+, RMC, les radios locales…», sourit le GM. « Il y avait tellement de journalistes qu’un jour Claude Bergeaud a même dû fermer� les portes pendant une partie de l’entraînement », raconte Yoan Leshauriès de Sud Ouest. Fatalement, quand le bras de fer qui se joue outre-Atlantique sera terminé, Diaw devra retourner à Charlotte. D’ici là, il compte aider son club, à gagner des matches, à se développer ; et il profite. « Il connaît les joueurs, les dirigeants, les papis, les mamies, tout le monde l’a vu gamin. Le vrai terroir, sa famille, tout est là, aux JSA », atteste Lacampagne. Boris, aux JSA, c’est le président. Boris, à Bordeaux, c’est « Babac ». Tout simplement. n
« PROFITER DE CE QU’ON A MAINTENANT » Samedi dernier, alors qu’il assistait à un mariage et s’apprêtait à prendre « quelques jours de break », « Babac » a pris le temps de répondre à nos questions.
T
u te rends compte qu’en signant en Pro B, tu as fait quelque chose d’exceptionnel ? Je me rends compte que ça n’avait pas été fait avant ou ailleurs. Forcément la question s’est posée, par rapport aux autres offres que j’avais. Il faut peser le pour et le contre pour savoir exactement quelle décision prendre. Mais c’était de mon côté assez logique de venir à Bordeaux, ça arrangeait surtout le club mais moi aussi, parce qu’il faut que je reste en forme avant la reprise de la saison NBA.
LA 1ère JOURNÉE DE PRO B
EN CHIFFRES
D’ailleurs, as-tu pris un entraîneur perso ? Pour faire plus de deux entraînements par jour ? Non, non, c’est bon, ça va pas ou quoi (rires) ?! On s’entraîne beaucoup plus qu’en NBA. Et de toute façon je fais beaucoup de travail individuel.
1
Une victoire à l’extérieure, celle de Limoges à Nantes, 85-82. 22 points-8 passes pour Joseph Gomis, 15 points-7 rebonds pour Chris Massie.
Pascal Allée / Hot Sports
Que réponds-du à ceux qui disent qu’un joueur doit toujours viser le plus haut niveau ? Plus haut que la NBA il n’y a pas (rires) ! J’attends que la NBA revienne.
1 bis
1 prolongation, entre Rouen et Vichy. Le SPOR a gagné 96-93, avec trois joueurs à 20 points ou plus : Jason Siggers 22, Charles-Henri Bronchard 21 et Cheikhou Thioune 20.
16
L’évaluation de Jonathan Rousselle, jeune meneur né en 1990 prêté par Gravelines, auteur de 14 points, 5 passes, 2 rebonds et 3 interceptions dans la victoire de Boulogne sur Évreux.
20
Les points de Rodrigue Mels à 6/14, vainqueur avec Châlons/Reims de Saint-Vallier. Mels, ancien espoir de l’INSEP, arrive de l’AEK Athènes.
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L’évaluation de l’axe 1-5 de Bourg (97-82 contre Aix-Maurienne). 32 pour le meneur Donald Copeland (23 pts-19 pds) et 37 pour le pivot Ousmane Barro (28 pts-8 rbds).
Y.C.
Pour ton premier match dans ton club, ressentais-tu une pression particulière ? Non, je n’étais pas particulièrement stressé. Après, c’est toujours pareil, c’est comme une rentrée des classes. Il y a une certaine pression. Là, je savais que ça allait être difficile parce qu’on est promu, que toute la saison va être compliquée comme ce premier match. Sur le plan personnel je ne voulais pas faire trop de bêtises, pour aider l’équipe. Certaines choses t’ont surpris dans le jeu de Pro B ? Oui, un peu. Déjà, il y a des timings. Là j’ai joué numéro 4, mais dans le rythme, dans l’effort, dans la fatigue physique, ça s’apparentait plus à l’époque où j’avais pu jouer poste 3. Il y a beaucoup plus de courses pour un poste 4 en Pro B que pour un poste 4 aux États-Unis, parce qu’ici ils sont beaucoup plus mobiles. Forcément, il y aura un temps d’adaptation pour moi.
Est-ce que le plus dur est de faire comprendre que tu n’es pas le messie, que tu vas repartir ? C’est ce qu’on dit avec le club depuis le début. Le but c’est que l’équipe soit forte. Avec ou sans moi, ça ne change rien ; à un moment donné je vais devoir repartir, il faudra continuer sur la même lancée. Et tant que je suis là, j’essaie d’aider l’équipe au même titre que les autres joueurs. Pour forcer le trait, pourrait-on dire qu’une fois le lock-out déclaré, tu avais envie qu’il dure pour avoir l’opportunité de jouer à Bordeaux ? C’est sûr que c’est une opportunité qui est sympathique. Après, c’est quand même mieux si on peut reprendre la saison NBA (rires) ! Pour que ta présence porte ses fruits avec les partenaires, faut-il que tu restes un, deux mois, voire plus ? Non, je pense que ça dépend. De toute façon, les gens, je les vois, je les rencontre au fur et à mesure. J’essaie d’aller de l’avant, de rencontrer de futurs partenaires potentiels. Il faut profiter de ce qu’on a maintenant mais ce n’est pas une fenêtre de tir, ça se construit sur plus longtemps que ça, ça ne va pas être seulement le mois qui s’écoule qui va dicter le futur du club ! Qu’espères-tu pour l’avenir proche, dont tu ne maîtrises pas le futur ? Comme je dis toujours il n’y a rien à gérer, il n’y a pas à se prendre la tête avec les choses qu’on ne peut pas contrôler. On peut seulement se soucier de ce qu’on contrôle. C’est comme quand on demande comment on gère le fait d’avoir son nom dans la presse pour des rumeurs de transferts : de toute façon on ne peut rien faire, ce n’est pas nous qui choisissons, donc tu joues jusqu’à ce que tu apprennes la nouvelle. Là, c’est un petit peu la même chose. n Propos recueillis par Y.C.
QUEL SALAIRE ?
1.666 EUROS PAR MOIS !
Diaw le président a signé Diaw le joueur au minimum salarial de Pro B. Explications avec JeanFrançois Reymond, responsable du développement du Syndicat National des Basketteurs. • « Boris était venu me voir dès le mois de juillet en me disant que c’était quasiment sûr qu’il jouerait à Bordeaux, et donc il cherchait le moyen de se payer le moins possible. Parce que c’est de l’argent qui est sur son compte en banque et qu’il re-rentre, donc avec les charges… Des contrats avec une formation à mi-temps en parallèle sont possibles. En tant que dirigeant de club, faire une école de commerce aurait pu le servir mais après c’était compliqué de s’engager comme il ne sait pas combien de temps il va rester. Finalement il a opté pour un contrat pro à temps complet au minimum de la convention. Comme ce n’est pas son 1er contrat pro, c’est 20.000 euros bruts pour 12 mois, donc 1.666 euros bruts mensuels. »
Propos recueillis par Y.C.
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féminines
Vous avez joué cinq ans en Russie. Ce championnat était-il vraiment un eldorado ? Honnêtement, oui. Je considère ces années comme les plus belles de ma carrière. J’étais dans un groupe ou les joueuses sont restées cinq ans ensemble, nous étions vraiment amies. Et c’est vrai qu’au niveau des conditions de vie, c’était le top, quelque chose qu’on ne reverra jamais. Quand on va là-bas, il faut se préparer à l’idée que cela puisse s’arrêter du jour au lendemain. Tout dépend d’une seule personne. C’est toujours un milliardaire ou un millionnaire qui a l’équipe, donc le jour où il a envie d’arrêter, il n’y a plus rien. Au début, je m’étais dit que je ferais peut-être deux ans en Russie. J’en ai fait cinq, j’ai beaucoup de chance.
Pascal Allée / Hot Sports-FFBB
Absente des Bleues depuis 2007, avez-vous été surprise d’être appelée par Pierre Vincent cet été ? Non, car on avait gardé contact. Il m’a appelé plusieurs fois les premières années et je le voyais souvent en Euroleague quand je jouais contre Bourges. Il connaît très bien ma situation, il savait pourquoi je ne pouvais pas venir en équipe de France, quels étaient mes choix. Quand il a vu que j’étais libre et que j’ai proposé mes services, il a tout de suite répondu positivement.
EDWIGE LAWSON-WADE (MONTPELLIER)
« LE CHAMPIONNAT A BEAUCOUP CHANGÉ » Quelques mois après son retour convaincant avec les Bleues, la meneuse internationale fait aujourd’hui un come-back remarqué sur les parquets français. Après sept ans d’absence et une palanquée de titres glanés en Russie, aux États-Unis ou en Espagne, l’ex-triple vainqueur de l’Euroleague n’a d’autre ambition qu’aider Montpellier à grandir. Propos recueillis par Jérémy BARBIER
V
ous n’aviez plus joué en France depuis 2004. À quel moment avez-vous envisagé votre retour ? Quand mon agent m’a proposé le projet de Montpellier. Le club m’offrait un contrat de deux ans, la possibilité d’un retour en France et d’une stabilité par rapport à ma vie familiale. Je n’y pensais pas trop avant car j’étais bien à l’étranger mais, en fait, je n’avais pas réalisé à quel point j’étais prête à revenir en France.
La décision a-t-elle été difficile à prendre ? Oui, très difficile, l’une des plus dures que j’ai due prendre dans ma carrière puisque je ne savais pas si je voulais continuer à jouer le top de l’Euroleague, rester à l’étranger ou s’il était temps de revenir. Mais une fois ma décision prise, j’étais très contente.
D’une certaine manière, on a parfois l’impression que le fait de revenir en France traduit une forme de rétrogradation… Oui, mais ce n’est pas une impression qui est fausse. Mes objectifs ces dix dernières années étaient de gagner l’Euroleague. Aujourd’hui, quand je reviens à Montpellier, mon but n’est pas de gagner l’Euroleague. C’est clair qu’au niveau des objectifs, c’est un petit peu une rétrogradation. Il fallait être prête à faire ce choix. Sept ans après, avez-vous l’impression de retrouver un championnat différent ? Clairement. Le championnat a beaucoup changé. Avant, Bourges et Valenciennes dominaient complètement et il y avait très peu de chances pour les autres de les battre. Maintenant, tout le monde peut battre tout le monde. Ça me plaît beaucoup, ça rend tous les matches intéressants.
Pour Montpellier et l’équipe de France, vous avez fait l’impasse sur une nouvelle saison en WNBA. Une autre décision compliquée ? Pas plus que ça. C’est vraiment l’équipe de France qui compte aujourd’hui. La WNBA, je ne sais même pas si j’y retournerai un jour. J’en ai fait le tour, j’ai eu tous les rôles, de zéro minute au poste de titulaire. J’ai eu beaucoup de chance car c’est très difficile pour une Européenne d’y avoir du temps de jeu. J’ai eu la chance de tomber dans la bonne équipe au bon moment (*). Quels sont les objectifs de votre nouvelle équipe, vainqueur de la Coupe de France et demi-finaliste du championnat en 2011 ? Faire mieux que l’année dernière. Ils ont été en demi-finale donc ca serait bien d’atteindre la finale, de rejouer le titre en Coupe de France et de passer le premier tour de l’Euroleague. Il est important de se fixer des objectifs mais il faut aussi rester réaliste. L’autre grande échéance de la saison sera le TPO qualificatif pour les Jeux de Londres. Vous y pensez déjà ? Oui, surtout après la compétition des garçons, qui était vraiment superbe à voir. Ils se sont qualifiés pour les Jeux, j’ai très envie d’y aller aussi. J’y étais en 2000, c’est à part. Ce n’est même pas comparable à un championnat d’Europe ou un Mondial. Si un athlète peut le vivre, c’est la chose n°1. n
« Je n’avais pas réalisé à quel point j’étais prête à revenir »
(*) Edwige a notamment joué trois saisons (2008-2010) avec les Silver Stars de San Antonio, finalistes WNBA en 2008.
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China Photo press/Getty Images
LA GAZETTE DU LOCK-OUT épisode 12
SEMAINE CRUCIALE EN NBA…
L’ÉTRANGE STRATÉGIE DE KOBE
Edwin Jackson ASVEL, PRO A
Au plus fort du conflit, Kobe Bryant brille par son absence autour de la table des négociations, trop occupé à régler les modalités d’une pige éventuelle à Bologne. Est-ce du bluff ?
S
auf retournement de situation ces dernières 48 heures, hors nos délais de bouclage, David Stern pourrait annoncer cette semaine l’annulation de la présaison ainsi qu’une amputation partielle de l’exercice 2011-2012. « Nous ne sommes encore proches de rien mais nous sommes plus avancés qu’il y a deux jours », révélait le big boss le week-end dernier. Et pour cause, pour la première fois depuis des semaines, les têtes d’affiches de la ligue – James, Wade, Anthony, Durant, Paul – ont entouré Billy Hunter et Derek Fisher lors des dernières négociations. Malgré quelques avancées, elles furent apparemment tendues. À D-Wade qui exprimait plusieurs fois son mécontentement, David Stern aurait vivement expliqué qu’un nouvel accord n’avait d’autre but que d’empêcher des associations comme celle des Three Amigos à Miami. Selon des sources relayées par CBS, l’arrière du Heat a modérément apprécié le reproche, réclamant au commissionnaire de « ne pas (le) pointer pas du doigt et ne pas lui parler comme à un gamin. » Pendant ce temps, c’est à distance raisonnable des disputes que Kobe Bryant vampirisait l’actualité.
de la presse transalpine. Mais en Italie aussi, les négociations coincent. Après le refus de certains concurrents de modifier le calendrier pour permettre au quintuple champion NBA de jouer dix matches en quarante jours, le président de la Virtus, Claudio Sabatini, s’impatientait. « Nous avons une chance unique de faire venir Bryant ici mais l’aveuglement des autres clubs rend cela impossible. » À moins que la ligue italienne ne mette tout le monde d’accord ? « Nous sommes convaincus que ce deal pourrait être d’une importance capitale pour une meilleure visibilité du basket italien », promet le communiqué officiel des instances. L’inverse est beaucoup moins vrai. À 33 ans, Bryant a d’autres priorités qu’une Dolce Vita en Lega. Ses chances de sixième bague s’amenuisent et s’il veut égaler le palmarès individuel de Jordan – son objectif intime – Bryant ne peut se permettre de griller inutilement une saison NBA. « Se concentrer sur l’Italie alors que les négociations en sont à un stade critique est hors de propos », écrit Dave McMenamin, le correspondant d’ESPN à Los Angeles. « Il est temps pour le geek autoproclamé de la NBA de montrer à quel point il aime vraiment la ligue. » À moins que Bryant, forcément proche de Derek Fisher, le président du syndicat, n’use en réalité de cette possibilité italienne pour mettre davantage de pression sur les propriétaires ? n
Bryant ne peut se permettre de griller inutilement une saison NBA
ESPN l’allume ! Toujours en goguette pour le bénéfice de son équipementier, Mamba n’évoque plus le conflit NBA qu’à travers sa possible arrivée à Bologne. « L’Italie est ma maison », jure le Laker dans les colonnes
Jérémy BARBIER
Brandon Jennings Milwaukee, NBA
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LES FAVORIS AU TAPIS !
• Lietuvos rytas, à la maison, et le Khimki Moscou, n’ont pas justifié leur statut de favori. Les Lituaniens ont sombré en finale face à Galatasaray. À Charleroi, le Khimki a capitulé dès sa demi-finale face à l’équipe tchèque de Nymburk. Ces deux gros poissons seront deux des principaux favoris en Eurocup. Compétition remportée en 2009 pour Lietuvos rytas face à…Khimki. Vainqueur à domicile, le Spirou Charleroi hérite de la poule d’Euroleague la plus difficile : Real, Maccabi, Partizan, Efes Pilsen et Milan. Novice à ce niveau, Galatasaray sera opposé à Barcelone, Sienne, Kazan, Gdynia et Ljubljana.
LA STAT
• Jaka Lakovic et son coéquipier Cevher Ozer ont cumulé un cinglant 8 sur 12 à trois-points face à l’ASVEL. Dans les deux autres matches de Galatasaray, les deux joueurs n’ont inscrit aucun autre panier primé. Dur !
LE PACTOLE POUR NANCY
• Seul participant français à l’Euroleague, le SLUC récupère l’intégralité des droits TV. Environ 700.000 euros. De quoi s’offrir un joueur supplémentaire ou un remplaçant de bon calibre au départ de Nico Batum.
Jean-François Mollière
L’ASVEL ne s’est pas qualifiée pour l’Euroleague mais a montré de bonnes choses (ici Léo Westermann et Edwin Jackson)
NATIONALE 1
TOURNOI PRÉLIMINAIRE
LES PROMESSES DE L’ASVEL Sans surprise, les trois équipes françaises n’ont pas passé le cut du tournoi préliminaire de l’Euroleague. Si les Gravelinois ont déçu, si les Choletais n’étaient simplement pas au niveau, les Villeurbannais ont très agréablement surpris, échouant de peu face à Galatasaray, le futur vainqueur. Par Antoine LESSARD
O
n pouvait émettre des doutes sur sa compétitivité avant le tournoi de Vilnius. La jeune ASVEL a rassuré, proposant une trame de jeu et une cohérence collective insoupçonnées jusqu’alors. La preuve, si besoin était, que ce groupe recomposé à 50% a beaucoup travaillé depuis le début du mois d’août. Et n’avait pas dévoilé toutes ses cartes lors des matches de pré-saison. L’ASVEL a démontré qu’elle savait défendre fort. Confer les 72 points à 37% accordés au Gravelines, son premier adversaire, jeudi dernier. La taille de ses intérieurs – Armstrong, Fofana et Tillie entre 2,08 m et 2,12 m – , leur verticalité ont pesé. L’ASVEL n’a pas explosé dessous face à Galatasaray. Ses 93 points encaissés sont à mettre sur le compte d’une réussite exceptionnelle à troispoints des Stambouliotes : 14 sur 23 !
« Fier de mon équipe » En outre, l’ASVEL a fait preuve de solidité mentale, résistant pendant plus de trois quart-temps en demi-finale malgré la salve de tirs primés encaissés (66-69 à la 30e). Si ce n’est en toute fin de match, les Verts n’ont jamais cédé à la précipitation. Pierre Vincent a apprécié le comportement de ses troupes. « Évidemment, je suis triste mais en même temps, je suis vraiment fier de mon équipe. Maintenant nous savons où nous devons améliorer, mieux comprendre le jeu et adapter notre défense. » On ne sera pas catégorique après deux matches mais quelque chose se dégage de cette équipe. Un état d’esprit, une envie qui faisaient cruellement défaut la saison dernière. Les jeunes sont davantage sollicités que la saison dernière, les « stars » (Goss, Thompson et Armstrong) ne bouffent pas la feuille. Les Jackson, Tillie, Westermann (18 points en première mi-temps
contre Galatasaray !) et Lacombe ont eu à tour de rôle un impact fort à Vilnius. Bangaly Fofana a produit lui aussi quelques bonnes séquences, mais encore souffert de sa naïveté défensive (8 fautes en 29 minutes). Côté étranger, Phil Goss fut brillant à la finition (19,0 pts dont 8/14 à 3-pts). Un peu mieux physiquement, Dijon Thompson monte en régime. Hilton Armstrong règne au rebond et s’inscrit parfaitement dans le collectif. Ce qui n’était pas une évidence au moment de la signature de l’ex-NBAer. Plus en retrait, Jamie Skeen (2 pts en 2 matches) a au moins eu l’intelligence de ne pas forcer le jeu.
Cholet orphelin de ses Robert Si les Gravelinois peuvent nourrir quelques regrets après être passés complètement à côté de leur match face à l’ASVEL, les Choletais n’ont fait que confirmer leur grande fragilité du moment. Ils ont fait illusion pendant 26 minutes face au Cibona Zagreb (53-47) avant d’encaisser un sévère 23 à 6 à cheval sur les deux derniers quart-temps (59-70). Pendant douze minutes, CB n’a inscrit aucun panier. Rideau. « C’était peutêtre la première fois que nous jouions tous ensemble », a justifié Erman Kunter. « Nous avons fait beaucoup de changements par rapport à la saison dernière. Le Cibona était beaucoup mieux préparé que nous.» À l’heure actuelle, le champion de France 2010 et finaliste 2011 manque cruellement de leadership. Ses deux meneurs, Talor Battle et Carl Ona Embo sont insuffisants dans l’organisation (1 passe à eux-deux contre le Cibona). Son MVP, Sammy Mejia, et Antywane Robinson ont laissé deux trous béants dans le roster. À sa décharge, maître Kunter avait construit son équipe autour de deux leaders offensifs, Robert Hite et Robert Dozier. Les deux étaient absents à Vilnius. En attendant leur retour, CB pourra guère faire l’économie de changement(s) dans son effectif. n
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échos EUROPE
EN BREF
Liga ACB
• Andrei Kirilenko (2,05 m, 30 ans) a signé un contrat de trois ans au CSKA Moscou avec une clause de sortie pour la NBA...
SUPERCOPA
Juanca Navarro continue à collectionner les trophées !
DU DÉJÀ VU ! Le Regal Barcelone repart de Bilbao avec son premier trophée de la saison. Cette année, Navarro et les siens l’ont emporté face au Caja Laboral de Kévin Séraphin (82-73).
Liga ACB
D
SÉRAPHIN IMPRESSIONNE
• L’Espagne a été séduite par les belles prestations de l’intérieur français en Supercopa. En demi-finale, il a compilé face à Bilbao 13 points en 20 minutes (60 % de réussite) avec 5 rebonds et 1 contre. La confrontation en finale contre les Barcelonais Boniface Ndong (12 points et 10 rebonds) et Erazem Lorbek (12 points et 5 rebonds) a été un peu plus compliquée (9 points et 7 rebonds tout de même). Ses qualités physiques et son engagement ne sont pas passés inaperçus. Ni son beau duel de contreur avec Ndong. Thomas Heurtel, l’autre Français de Vitoria, a marqué 8 points dans chacune des rencontres. C.P.
eux semaines après l’Euro, rebelote. Champagne dans le vestiaire, confettis, podium, trophée de MVP... Les médaillés d’or européens Juan Carlos Navarro et Victor Sada sont de nouveau champions. Dans la Bilbao Arena, le Regal Barcelone a remporté son troisième trophée d’affilée de la Supercopa. Juste avant la reprise du championnat, c’est une mise en confiance parfaite pour le Barça qui s’est offert son meilleur ennemi, le Real Madrid, en demi et le Caja Laboral en finale. Vitoria n’a pourtant pas démérité. Mais comme en équipe nationale, Juan Carlos Navarro a répondu présent au bon moment, sonnant la révolte dans le dernier quart-temps alors que Vitoria menait de cinq points. Décisif, il a allégrement participé au 13-0 imposé par le Barça (24 à 14 dans ce quart). Le capitaine des Blaugrana finit la rencontre avec 24 points (en 29 minutes avec un 4/6 à deux points et un 3/5 à trois). En remportant son troisième titre de MVP consécutif il devient le joueur le plus capé dans cette
catégorie, devançant Tiago Splitter et ses deux trophées en 2005 et en 2007 avec le Tau Vitoria. Un vrai collectionneur ce Juanca...
Sans Rudy Avant cela, le MVP s’était fait un peu plus discret qu’à l’accoutumé en demi-finale avec un 0/6 derrière l’arc. Mais grâce aux 13 points du Brésilien Marcelinho Huertas (complètement à l’aise dans le collectif de sa nouvelle équipe) et aux 15 points d’Erazem Lorbek, le Regal Barcelone marque ce début de saison en remportant le premier clasico contre le Real Madrid de Pablo Laso (74-70). Les Madrilènes – sans l’arrière des Dallas Mavericks Rudy Fernandez, gêné au dos par une sciatique – ont trop manqué d’adresse pour prétendre décrocher la victoire. Début du championnat ACB ce week-end. n Claire PORCHER
RÉSULTATS Demi-finales Vitoria b. Bilbao Barcelone b. Madrid
93-88 74-70
Finale Barcelone b. Vitoria
82-73
Le Bayern Munich a présenté sa nouvelle salle rénovée cet été et renommée l’Audi Dome (6700 places). Le promu de Bundesliga évoluera dans la Rudi-Sedlmayr Hall qui a accueilli les JO de 1972... Le Lokomotiv Kuban a officialisé la signature de Ben Uzoh (3,9 points et 1,7 passe décisive avec les Nets)... L’arrière slovène Jaka Klobucar (1,98 m, 24 ans) rejoint Novo Mesto, son club formateur... En Italie, c’est Sienne qui remporte la Supercoupe en dominant le Bennet Cantu (73-70). Ksystof Lavrinovic (25 points et 8 rebonds) termine MVP de la finale, bien aidé par Bo McCalebb (13 points et 5 passes décisives) et Rimantas Kaukenas (10 points et 2 passes décisives)... Arvydas Sabonis va mieux après avoir été victime la semaine dernière d’un malaise cardiaque lors d’un match d’entraînement à Kaunas... Le serbe Milenko Tepic (2,02 m, 24 ans), après deux saisons au Pana, rejoint Séville... Panathinaikos confirme le retour du Lituanien Sarunas Jasikevicius (1,93 m, 35 ans) pour une saison... En attendant une décision définitive, le Spirou Charleroi a suspendu le contrat de Mickaël Gelabale, blessé à la cheville face aux Turcs pendant l’Euro. Jacques Stas, manager général, a pointé du doigt la prise en charge de la blessure par le staff de l’équipe de France... Vendredi dernier, les chances de voir évoluer Kobe Bryant à la Virtus Bologne étaient de 95% selon Claudio Sabatini. Le président du club a demandé une modification du calendrier de la Lega pour permettre à Kobe de disputer dix matches dont cinq à domicile dans ses 40 jours sous-contrat (pour plus de deux millions d’euros) Affaire à suivre. C.P.
Salut ! Ça va ?
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Propos recueillis par Claire PORCHER
PAMELA
FIRESTONE rker) (Maman de Tony Pa
S
alut Pamela ! Ça va ?
Nettement mieux ! L’aventure en Lituanie a été magnifique mais épuisante. Nerveusement, c’était très intense mais je suis très contente qu’on soit revenu avec une médaille d’argent.
nior, Tony Parker Se e et on st re Fi Pamela tuanie. Li en o ur l’E TP à
Son retour en France faciliterait vos visites ?
J’irais voir tous les matches ! Au début, c’était très dur, il y avait T.J. à Nancy, Pierre à Cergy et TP à San Antonio. Je me partageais entre les trois et j’avais aussi mes activités. Mais maintenant ça va être plus facile. Terrence et Pierre ont arrêté de jouer et sont partis à San Antonio. C’est juste un plaisir de voir jouer Tony en France, je suis ravie de cette décision. Il a des grands projets avec Lyon.
Tu étais présente sur place pour la totalité de la compétition ?
Oui, mon fils voulait que toute la famille soit là. C’était drôle, parce que personne ne m’a reconnu car j’ai porté une perruque bleu/blanc/rouge pendant les trois semaines (rires) ! Pour la première fois, il y avait aussi Terrence et Pierre, ils n’avaient jamais vraiment vécu une compétition à ce niveau. Tony était, j’en suis sûre, très content qu’on soit tous là.
Le basket, toujours du basket, est-ce que tu en as ja-
Mollière/FFBB
Quelles sont les relations
Jean-François
entre les familles des joueurs de l’équipe de France ?
Très sympa. Ça a commencé à Zadar au championnat junior, avec les parents de Ronny, Boris. C’était une merveilleuse aventure. La maman de Nicolas Batum s’est rajoutée, j’ai fait connaissance avec les parents de Joakim... Il y a un esprit familial. On a vécu toutes les défaites, alors la victoire, ça fait du bien ! Nos fils nous soudent autour de cette aventure de l’équipe de France.
Non (rires) ! Comment je peux ne pas aimer le basket ! Il m’a tant donné, c’est une longue histoire d’amour. J’adore ce sport, j’ai hâte d’être aux Jeux. Maintenant je connais la NBA, l’Europe, j’adore aussi les niveaux plus bas aussi. Il y a tellement d’enthousiasme, j’espère que le basket va reprendre plus d’importance en France.
Agence Catoria
-FIBA Europe
mais eu marre ?
t ! » e k s a b le r e im pas a « Comment ne voulait tellement ça, pour son équipe,
Avec une telle carrière, qu’est-ce-que tu peux encore
souhaiter à Tony ?
Et puis, les supporters, ces gens qui viennent depuis des années. Cette émotion qu’on vit avec eux, c’est aussi intense sur le parquet que dans les tribunes.
pour les supporters, pour la France. Cette victoire en Lituanie, c’est un moment unique. À quel moment as-tu compris qu’il était de-
Zadar, la Draft, les titres NBA, cet Euro... Quel
venu une référence dans le basket français ?
est le plus beau souvenir de la carrière de
J’ai commencé à m’apercevoir qu’ il était devenu une... j’aime pas trop le mot star, mais quelqu’un d’important… Quand même moi, il fallait que je prenne rendezvous pour dîner avec lui ! (Rires) C’est comme ça, la rançon de la gloire, mais parfois, et il le sait, j’aimerais pouvoir passer un peu plus de temps avec lui.
Si tu devais retenir une image de cet Euro ?
Tony ?
Une image de mon fils. Il a dit qu’il était tellement obsédé et motivé que ça avait déteint sur tout le monde et je pense que c’est vraiment ce qui s’est passé. Son visage après la victoire contre les Russes, je n’oublierai jamais cette expression !
Lui, il parle souvent de Zadar, évidemment car c’est le premier. Mais comme son premier titre NBA... Chaque chose est différente. Là, après dix ans à vouloir aller au Jeux, c’est énorme. C’était son talon d’Achille , l’équipe de France. Il
Il aimerait beaucoup avoir une famille. Moi, je souhaite surtout qu’il soit heureux dans ce qu’il fait. Je suis assez fière de lui. Nous avons un lien très spécial. S’il a un problème, le coup de fil, c’est pour moi ! Un dernier mot pour finir l’entretien ?
Je vais me faire disputer par mon fils. Il va me dire : « Qu’est-ce-que tu as raconté comme conneries encore (rires) ! » Mais je suis très honorée que vous m’ayez appelé moi plutôt que le père de Joakim Noah ! n
Bravo à l’équipe de France de Basket pour sa médaille d’argent et sa qualification Olympique En partenariat avec la FFBB, Kinder est fier d’avoir laissé sa place sur les maillots de l’équipe de France au Secours Populaire Français et remercie les bleus d’avoir porté haut et fort les couleurs de l’association.