BasketNews 574

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l’hebdo du basketball

JEUDI 20 octobre 2011 - N° 574

Duport… Orléans… Grève des arbitres… Mahinmi… Dumerc… Scalabrine… Bilé… Rudy… Kirilenko… L’AFFAIRE HYÈRES-TOULON

MAINTENANT, IL FAUT UN MIRACLE LES MENEURS US DE PRO A

DES BONNES AFFAIRES ! DEREK FISHER

THE NEGOCIATOR

0, 3 H 9 1 , I D E R D VEN EL-BCM

Hervé Bellenger / IS et Ezra Shaw/Getty Images

LE CHOC ASV

… I I E CT A R E K R PA T N A D N E TT A EN F A I R U T

BasketNews n°574 - jeudi 20 octobre 2011

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médias

Autour du terrain Gérard Bouscarel, auteur de « Pierre Seillant, au cœur de l’Élan Béarnais »

« 14 entretiens de 3 heures » Ancien journaliste à La République et L’Éclair des Pyrénées puis directeur sportif de l’Élan Béarnais Pau-Orthez, Gérard Bouscarel consacre un livre à l’un des principaux personnages de l’Histoire du basket français.

As-tu eu des révélations lors de tes entretiens avec Pierre Seillant ? J’ai eu l’impression de revisiter l’histoire du club. Il ne m’a pas appris grand-chose car j’étais dans la confidence mais il en a remis certaines en lumière, il m’en a étayées. On n’était pas toujours d’accord sur les dates, sur les chiffres, on a un peu bataillé, c’était sympa.

Télévision Jeudi 20 octobre 08h10 Sport+

Cantu – Nancy (rediff)

16h00 MCS

Finale WNBA (rediff)

Vendredi 21 octobre 19h25 Sport+

ASVEL – Gravelines

Samedi 22 octobre 10h10 Sport+

ASVEL – Gravelines

18h40 Sport+

Chalon – Cholet

Dimanche 23 octobre 03h45 MCS

Finale WNBA (rediff)

11h30 Sport+

Chalon – Cholet

14h30 MCS

Finale WNBA (rediff)

Mercredi 26 octobre 06h00 MCS

Paula Abdul Endurance

D’où proviennent les photos ? De la collection privée de Pierre Seillant ? Oui, 70-80% sont de Jacques Cathala qui était le photographe officiel qui était indemnisé par le club.

Propos recueillis par Pascal LEGENDRE

Éditions Gascogne. 390 pages. 20 $. En vente sur france-libris.fr et boutique-élan-bearnais.fr

Lu, vu et entendu Public ami Il est partout,

Tony Parker. Jusque dans le magazine Public (ce qui n’est pas une nouveauté, c’est vrai) mais, cette fois, ni pour des histoires de terrain ni pour des histoires d’alcôve, mais pour la cause de son nouveau partenaire, Toupargel, qui lance un concours de… cuisine. Apparemment, il faut inventer une recette pour gagner un voyage aux States, c’est-à-dire que « ouvrir

le paquet et mettre à décongeler au micro-onde », ça ne suffit pas. On remercie Fanny Margoux pour avoir porté la chose à notre connaissance.

L’amour dure 53 jours

ges

Tu es parti de tes propres notes ? Oui. J’ai d’abord compilé « L’Élan des chiffres » en septembre de l’an dernier sans savoir que le livre sortirait afin que

Aucun club professionnel de basket n’est autant attaché à l’histoire d’un seul homme ? L’histoire de l’Élan, c’est l’histoire de Pierre Seillant et réciproquement. Ce qui était difficile, c’est le menu. Il me semblait que si on mélangeait les hommes, les trophées, les chiffres on allait s’y perdre, donc j’ai séparé en chapitres. Et en parcourant tout

ça je me suis dit que Seillant est vraiment né sous une bonne étoile, à chaque moment M, il est tombé sur la bonne personne. Mais tu t’aperçois que ce ne sont pas de simples coups de pot. Son premier Américain, il est quand même allé le chercher en Amérique à une époque où ça ne se faisait pas.

Humphries aux fraises. Ou au frigo, plutôt. Ce brave Kris, ci-devant joueur des New Jersey Nets, était devenu une star (people) depuis son mariage avec Kim Kardashian, vedette de la télé américaine.

Par Fabien FRICONNET

Une noce très médiatisée, qui avait rapporté 18 millions de dollars aux tourtereaux. Sauf qu’après 53 jours de mariage, Kim entend faire une pause. « Faire une pause », la phrase magique ! Chez Humphries, c’est donc désormais lock-out à tous les étages.

Kiki philosophe Interrogé par Quentin Ramelet, notre confrère

H.Belleneger/I S

Qui a eu l’idée de ce livre ? C’est un projet de Pierre qui, voyant son départ à la retraite et le mien suivre d’un an, voulait qu’on laisse une trace, que l’on écrive ce qui s’est passé dans ce club. Le détonateur a été Jean-Paul Lafont, imprimeur éditeur à Orthez, fan de l’Élan Béarnais, qui un samedi matin croise Pierre aux Halles et lui demande « quand est-ce qu’on raconte cette histoire de l’Élan Béarnais ? ». C’est Jean-Paul Lafont qui a piloté le calendrier avec des échéances, en disant « sortie à La Moutète le 8 octobre pour les Journées du Livre. » J’ai réalisé 14 entretiens de 3 heures avec Pierre et j’ai écri le livre en 8 mois.

Quelles ont été les premières réactions au livre ? Plus que positives puisqu’on en a signé 200 en deux après-midis aux 17e Journées du Livre à Orthez. On était dans son fief, à La Moutète, symbole fort. Un mec est venu chercher le livre et nous a mis sous le nez une pochette plastique avec ses cartes d’abonné depuis 1972 ! Un autre est arrivé avec le billet de tombola avec lequel il avait gagné le 5 janvier 91, Élan Béarnais/SaintQuentin, dernier match à La Moutète ! On est tombés sur les purs, les durs. On souhaite que Jean-Paul Lafont, qui a pris tous les risques, rentre dans ses fonds et s’il y a des bénéfices éventuels, ils seront reversés au centre de formation de l’Élan Béarnais. n Pascal Allée / Hot sports

le club ait une trace de tous les joueurs qui sont passés, de tous les matches, de toutes ces stats dont un club doit être le gardien. J’avais ça sur papier, dans des classeurs.

NBAE via Getty Ima

C

ombien d’années de ta vie as-tu passé avec Pierre Seillant ? De 1974 à 2008, 34 ans. J’ai loupé quelques matches de championnat mais en coupes d’Europe un seul sur les 396.


ZONE-MIXTE

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La LNB a-t-elle bien fait de retirer trois points sur tapis vert au HTV ? Alain Weisz

OUI

J

’en appelle au sens commun. Oui, le HTV a fauté. Volontairement, inconsciemment, bêtement, choisissez celui que vous préférez. Fallait-il pour autant condamner sans chance de réinsertion et, par ricochet, sabrer l’intérêt de quasiment chaque rencontre où apparaîtra désormais ce groupe implosé ? Personne n’ose ici avancer que les Varois ne sont pas seuls responsables de leur mauvaise fortune. Faute de signe(s) encourageant(s), je comprends – et partage – l’agacement ambiant. Mais que faire ? Mettre au coin et condamner à une mort longue et douloureuse ou, plus raisonnablement, tenter de recadrer une dernière fois cette brebis égarée ? Sans l’handicap numérique, l’équipe bis du HTV avait déjà un pied en Pro B. Après ce retrait de points, même Alain Weisz n’aura plus assez de bouts de ficelle pour inventer un nouveau tour. Les règles ne sont pas gravées dans le marbre et, dans le cas de cet agitateur reconnu en Pro A, attendre encore un peu le réveil espéré d’éventuels actionnaires n’aurait gêné personne. Enfin, plutôt qu’ostraciser un mauvais élève, n’était-il pas plus pertinent pour la marque LNB de promouvoir la mission commando du petit poucet fêtant tout juste ses dix ans dans l’élite? Le beau discours n’aurait peut-être pas passé l’hiver, mais en attendant, le championnat se jouerait toujours à seize. En punissant son convive gênant, la ligue se tire une balle dans le pied, altérant sa compétition tout en introduisant quelques doutes quant à sa capacité à contrôler efficacement les budgets présentés par ses engagés. Le HTV a trompé sur la marchandise, les contrôleurs de gestion, bienveillants, se sont laissés floués. A-t-on vraiment besoin, en sus, de s’autoflageller ? n IS

ien sûr qu’en apprenant la nouvelle, j’ai eu mal au cœur pour le HTV, pour Alain Weisz, pour les joueurs qui ne sont que les victimes des errements de leurs dirigeants. J’ai eu l’impression que la LNB achevait la bête blessée. Puisque vous n’avez pas voulu nous écouter, et descendre sagement en Pro B, hop trois points de moins ! Cette équipe faite de bric et de broc n’avait vraiment pas besoin de ce coup de massue. Et puis je me suis dit que s’il y a bien eu fraude – on ne parle pas d’autre chose : le HTV a été sanctionné pour avoir présenté des comptes définitifs sur la saison 2010-11 inférieurs à la réalité, ne respectant pas en cela trois articles du règlement ! – alors il devait y avoir sanction. Automatiquement. Il en allait de la crédibilité de la LNB d’appliquer ses propres règlements. Fallait-il faire une exception pour le HTV, ce club qui roule sur la jante depuis plusieurs saisons et est maintenu en vie artificiellement à coups de subventions publiques exceptionnelles ? Allez ensuite justifier ce passe-droit auprès des 33 autres clubs de la LNB qui, eux, jouent le jeu. Le basket français a peu de moyens mais on ne pourra pas lui enlever d’être carré financièrement. Grâce au contrôle de gestion, la situation a été largement assaini par rapport à celle des années 90 et ses liquidations à gogo. C’est une de nos forces, soyonsen conscients. Tout ce que je peux souhaiter au HTV – que je n’ai pas envie de voir disparaître –, c’est que cette sanction lourde entraîne une prise de conscience au sein du club et dans son entourage. Passez-moi l’expression, qu’on arrête les conneries, les approximations, et qu’on bosse sérieusement, rigoureusement. Comme un club professionnel. Cela passera peut-être par une redescente en Pro B. Un mal pour un bien. Je l’espère. n

Par Jérémy BARBIER

Hervé Bellenger /

B

Par Antoine LESSARD

NON

Sondage Quel est le joueur français qui vous inspire le plus de sympathie ?

Pas cher pour toi

H.Belleneger/I

S

du Progrès, la semaine dernière, avant le match Gravelines-Roanne, Christian Monschau a eu cette réflexion pleine de profondeur, que l’on avait envie de vous faire partager : « Chaque saison est une nouvelle saison, et chaque départ est un nouveau départ. »

800 places à 10 euros pour la journée, des packs à 28 euros pour toute la compétition… Du côté des organisateurs de la Semaine des As, qui se déroulera

à Roanne du 16 au 19 février 2012, on a (intelligemment) fait en sorte de mettre l’événement de mi-saison à la portée d’un maximum de bourses. L’édition 2011, qui a sonné un peu le creux à Pau, a dû rester dans les esprits.

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 1111 réponses, décompte arrêté mardi.

36% 29%

La raclée ! Vous voulez vous faire un petit plaisir en écoutant un journaliste (respecté) démonter LeBron James pendant huit minutes ? Allez sur youtube.com et tapez ceci dans la fenêtre de recherche :

Stephen A. Smith Goes In On Lebron James! “You Want To Be Crowned With No Rings?”

14%

Nicolas

Batum

Boris

Diaw

Tony

Parker

8% Joakim

Noah

6% Ronny

Turiaf

5% Mickaël

Gélabale

3% Autres


04

sommaire

• Cela aurait pu mal tourner, le Paris Levallois ayant obtenu une balle de match, mais les débuts de Tony Parker avec l’ASVEL ont été saufs (75-73), le Boss ayant assuré le boulot quand il a fallu, dans une Astroballe comble et comblée. Il faudra ça pour battre Gravelines demain soir, sur Sport+. Thomas Berjoan nous fait revivre ce petit événement, et l’arrivée de Ronny Turiaf.

08 QUE VALENT LES « POINT GUARDS » ?

• Seules trois équipes de Pro A n’ont pas opté pour un meneur de jeu américain : Gravelines pour le meilleur, Orléans et Hyères-Toulon pour le pire. En comptant les « doublons » (des joueurs pouvant également être alignés en poste 2), ce sont seize meneurs US qui s’ébrouent en Pro A. Que vaut cette cuvée ? Yann Casseville s’est posé la question.

10 LA GAZETTE DE LA JOURNÉE

• L’immanquable de la 2e journée de Pro A, c’est là. Les chiffres qui comptent – et qui resteront –, la déculottée prise par Roanne à Gravelines, les difficultés d’Orléans, les précieuses minutes de Romain Duport avec Cholet.

5,90 €

14 ÉCHOS FRANCE

• Ian Mahinmi arrive au Havre. Après Parker, Batum, Sy, Diaw et maintenant Turiaf, le joueur des Mavs est le sixième NBAers français à revenir au pays... La grève des arbitres est terminée, la fédération a fait plier le syndicat.

En kiosques

17 INTERVIEW CÉLINE DUMERC

NOUVEAU !

18 LE HTV, C’EST DRAMATIQUE

• Des joueurs pas payés qui partent, une équipe qui n’aligne pas son quota de joueurs professionnels et se met en faute, trois points retirés sur tapis vert, des coulisses qui ont l’air tout sauf saines, et la possible arrivée d’un sauveur. Florent de Lamberterie enquête.

20 LES JOUEURS NBA EN EUROPE, ÇA DONNE QUOI ? 22 ÉCHOS EUROPE 24 ENTRE NOUS : ALPHONSE BILÉ

• À l’occasion de la CAN, à Madagascar, Pascal Legendre a pu longuement discuter avec le secrétaire générale de la FIBA Afrique, qui livre pour nous son point de vue sur le basket sur son continent.

28 DEREK FISHER, THE NEGOCIATOR

• Président du syndicat des joueurs depuis 2006, l’un des personnages-clés de l’effectif des Lakers lors des cinq précédents titres, il s’est également avéré être une figure essentielle des négociations entre les joueurs et la ligue.

5,00 €

En kiosques

BasketNews

Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com) BASKETNEWS est édité par SARL NORAC PRESSE

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29 LA GAZETTE DU LOCK-OUT

• Entre désintérêt et incompréhension, l’opinion publique condamne massivement les revendications des deux camps. Les acteurs du conflit commencent seulement à s’en inquiéter. Est-il déjà trop tard ?

31 SALUT, LUDO VATY ÇA VA ?

RÉDACTION AUX USA Pascal GIBERNÉ (New York). CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER  David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). Ont collaboré à ce numero : Claire PORCHER, Frédéric TRIPODI et Barbara YOUINOU. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - c.pelleray@norac-presse.fr) RÉALISATiON GRAPHIQUE Conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artistique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse) ABONNEMENTS : Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, abonnement@tomar-presse.com) Norac Presse – Service abonnements – B.P. 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1

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/ IS

06 TP, DÉBUTS RÉUSSIS

Hervé Bellenger

TOUJOURS EN VENTE


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édito

CONSTATONS… Par Fabien FRICONNET

Que les « JFNBALNB », c’est-à-dire les « Joueurs Français de NBA en LNB » (on devrait plutôt dire les « JFLNBALNB », parce que formés localement, mais enfin…), sont invincibles. Invincibles à l’heure qu’il est, entendonsnous bien, et encore, en attendant de voir ce qu’a donné le SLUC de Nicolas Batum à Cantu – hier mercredi, hors nos délais de bouclage, damned. Mais bon… invincibles quand même. À tout seigneur tout honneur, le Boss. Tony Parker – nous nous appesantissons un peu sur la chose dans les pages qui viennent – n’est pas passé loin d’étrenner sa tunique verte par une défaite à domicile, sous l’œil intéressé du « tout basket français » et des médias d’envergure, TF1 en tête. Lui-même fut bon, à défaut d’être au point physiquement, et il fit le plus important en remettant les siens dans le sens de la victoire au bon moment, mais le Paris Levallois aurait tout aussi bien pu l’emporter. Il s’en fallut d’une balle stupidement perdue par le meneur américain Trenton Meacham et d’un coup de sifflet qui ne vint pas, sur un rebond offensif de Michel Morandais. C’est passé de deux points pour l’ASVEL. Le PL, une intéressante troupe de choc, en ennuiera plus d’un mais on n’est toujours pas beaucoup plus avancé sur la question du potentiel réel de l’équipe rhodanienne. Bref, jusqu’à nouvel ordre, TP est à 1-0 avec son ASVEL et reçoit demain une véritable formation d’élite, « l’équipe de France de Gravelines », qui a remis les choses au point contre Roanne samedi – ce fut assez rude – et qui compte dans ses rangs, ne l’oublions pas, Pape Sy, qui, techniquement, est lui aussi un « JFNBALNB ». Le calendrier est bien fait. Pour Nicolas Batum, la balance est à 3-0. Trois succès, zéro défaite. Une victoire contre Chalon au match des champions, une autre à Dijon en ouverture puis enfin la troisième contre Strasbourg. On ne dira pas que le couperet se rapproche, bien que les choses ont été chaque fois plus difficiles pour le champion de France et son ailier vedette, juste-

ment car la capacité de gagner les matches même sans briller est la marque de la valeur d’une équipe. Mais on constatera que cette escouade « rookie » de Strasbourg a su s’occuper du cas Batum (2/12 aux tirs, 5 d’évaluation en 33 minutes) et était en situation de s’imposer en Loraine. Après Nanterre et Poitiers, et avec de l’Euroleague dans le chemin, le SLUC de Batum rendra visite à l’ASVEL de Parker, le 5 novembre, pour le compte de la 5e journée – si le lock-out le veut bien. Il se dit que Ronny Turiaf pourrait se mêler à la fête… Cent pour cent de réussite aussi pour Boris Diaw. Pas pour son équipe de Bordeaux, qui s’était inclinée au Portel, pour la deuxième journée de Pro B, mais pour « Babac », exempté du déplacement dans le Nord, et qui pointe donc à 2-0 (à domicile). « Le Président » ne plane pas sur la feuille de statistiques mais il fait gagner son club. C’était l’idée. Enfin, accueillons le petit dernier de la bande des « JFNBALNB », Ian Mahinmi, champion NBA avec Jean-François Mollière

Dallas – et en participant ! – qui va aller se montrer avec son équipe du Havre à Strasbourg, chez le sélectionneur national, Vincent Collet.

HTV, une saison longue… Constatons aussi que le conflit entre les arbitres et la FFBB est clos. C’était un bras de fer, la fédération l’a gagné. Les arbitres ont cédé. Ils ont remis leurs sifflets à la disposition de l’autorité, au terme de ce qui était sans doute un mouvement puissant à la base mais qui s’est rapidement retrouvé être, par la force des choses et par la force de la FFBB, un bluff. De facto. Et bluffer quelqu’un qui a un gros jeu en main… Dans cette histoire, il nous semble que si le fait que la reprise ait été votée est une bonne nouvelle, la manière était assez laide, ce qui n’est pas une bonne nouvelle. Seul le résultat compte ? Constatons enfin que la situation de Hyères-Toulon commence à devenir sinistre. Une éclaircie peut très bien venir, sous la forme de l’investissement d’un volontaire ayant un peu les reins solides – voir l’article de Florent de Lamberterie un peu plus loin –, mais en attendant… « On risque de prendre cher », lisait-on dans L’Équipe dimanche. Les mots sont d’Alain Weisz, coach à plein temps d’une « demi équipe », à qui il manque un peu de tout – sauf la vaillance –, et à qui, au surplus, on a retiré « trois points » sur tapis vert. Ceci condamne le HTV à la Pro B. À moins d’un miracle. Constatons que c’est assez vilain. Cela donne presque envie de soutenir l’équipe varoise… n

« Le Président » ne plane pas sur la feuille de statistiques mais il fait gagner son club


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Photos : Hervé Bellenger / IS

évènement

L’ASVEL GAGNE AVEC PARKER

LE DOUBLE EFFET TP La fête a bien eu lieu. Parker a enfilé le maillot vert et l’ASVEL a décroché sa première victoire de la saison. Mais l’affaire a été compliquée. Si le MVP des Finals 2007 a renversé le match à lui seul dans le quatrième quarttemps, sa présence a néanmoins déstabilisé le groupe. Toute médaille, aussi brillante soit-elle, a un revers. Par Thomas BERJOAN, à Villeurbanne

«

Tout le monde s’attendait à ce qu’on gagne, qu’on domine, qu’on écrase notre adversaire », explique Pierre Vincent en conférence de presse. Il vient de gagner son premier match de Pro A (75-73 contre Paris). « Pour jouer au basket, il faut jouer ensemble et intégrer un bon joueur, ça a des avantages, on l’a vu, mais ça a aussi des limites, on l’a vu aussi. » On a vu en effet beaucoup de choses vendredi dernier à l’Astroballe.

L’arrivée de Tony Parker à l’ASVEL, c’est un conte de philosophie chinoise, le yin et le yang. En aucun cas un problème de mathématiques appliquées. L’équation ASVEL + Parker = super ASVEL n’est pas automatique. La situation est plus complexe. Les équilibres collectifs et humains constituent un matériau composite. En même temps, le talent reste le talent ! Quand Parker entre à nouveau dans le quatrième quart et

Tony Parker a été décisif mais le meneur des Spurs a encore besoin de trouver ses marques dans l’équipe de Pierre Vincent.

que, juste après un trois-points du meneur américain de Paris Trenton Meacham, la Maison Verte accuse un débours de 6 points (51-57), il prend les choses en main. Il va être directement impliqué sur 13 des 15 points suivants marqués par l’ASVEL ! Séquence qui porte le score à 66-63 pour les siens. La bascule du match. Une passe pour un trois-points, une pénétration, deux dagues à trois-points consécutives puis un tir en reculant à 5 mètres – extrêmement difficile – enchainé derrière pour clore le tout. Un festival vraiment impressionnant. Même pour lui. « En tant que compétiteur, j’ai voulu un peu prendre mes responsabilités dans le quatrième quart-temps », explique le héros. « J’avais envie de gagner mon premier match et gagner pour le premier match à domicile de Pierre Vincent. J’ai été plus agressif. Dans ces situations, il faut rester soi-même. Il ne faut pas essayer d’en faire trop. À part un trois-points que j’ai forcé, j’ai


07

évènement

« Par moments, on s’arrête de jouer, on attend qu’il fasse quelque chose d’extraordinaire »

essayé de rester sur les systèmes de jeu et ce que Pierre voulait pour que ça ne change pas quand je vais partir. »

« E.T. TP ! »

Des joueurs décalés L’arrivée de Parker bouleverse également la hiérarchie et la mise en place de l’équipe. « Les joueurs sont décalés sur le terrain », poursuit coach Vincent. « Phil Goss joue plus en numéro 2 que numéro 1. Sur le passage en zone, on a été très en difficulté. On n’arrivait pas à mettre un pied devant l’autre, à se positionner ensemble. » D’ailleurs, en deuxième mi-temps, pour retrouver un peu la routine, c’est Parker qui a joué à l’arrière, laissant la mène à Goss ou Westermann, les meneurs initiaux du groupe. Autre écueil, la sensation que, désormais, tout va être facile. « On a fait une très bonne entame (29-14 après 10’) et après, on a eu peut-être un manque de concentration, un manque d’énergie », analyse l’entraîneur de l’ASVEL. « Par moments, on s’arrête un peu de jouer, on attend qu’il fasse quelque chose d’extraordinaire », reconnaît Kim Tillie.

Kim Tillie

Hervé Bellenger / IS

« Tony a été monumental pendant trois minutes sur le pick’n’roll, c’était du E.T. (extra-terrestre) TP », lâche son coach Pierre Vincent. « Il est toujours comme ça quand il y a un événement et pour lui, c’était un événement ce soir, de revenir et montrer ce qu’il était capable de faire. » Il ne s’agit évidemment pas de l’exploit le plus important de la carrière de Parker, mais il existait une pression importante sur la rencontre. La présence médiatique à l’Astroballe la semaine dernière dépassait celle des plus grands événements du basket français. Et puis Parker n’était pas dans les meilleures conditions pour délivrer le show que tout le monde attendait de lui. « Tony n’est pas dans une condition physique extraordinaire », admettait son coach après la rencontre. Un mois sans compétition depuis la finale de l’Euro, des voyages, des sollicitations incessantes. Il était visiblement un peu émoussé. Manque de jus. Son intégration dans le collectif reste très moyenne, par manque d’entraînement. Et il a débloqué le match par des tirs extérieurs, qui n’est toujours pas son point fort. Mentalement, sa performance en dit long sur le bonhomme. Voilà pour le yin. Il y a aussi le yang. « Il faut qu’on joue ensemble autour de lui », prévient Pierre Vincent. « Les coordinations ne sont pas les bonnes. Tony cherche les joueurs là où ils ne sont pas, les annonces ne sont pas toujours les bonnes. » En effet, certains signes ne trompent pas. Par trois fois, Dijon Thompson et Hilton Armstrong ne se saisissent pas de ballons offerts par TP qui semblaient pourtant jouables. Au début du troisième quart, on voit Parker se tourner vers son entraîneur sur le banc pour savoir quel système annoncer. Comme aux Spurs avec Popovich pour son année rookie en 2001 ! « Petit à petit, je pense que mes coéquipiers arrivaient à mieux se placer quand je pénétrais », nuance TP. « C’est aussi à moi de m’ajuster et essayer de leur dire ce que je préfère, où il faut qu’ils se placent. Cela ne va pas se faire du jour au lendemain. »

TP ou pas TP, l’ASVEL devra être meilleure au rebond pour gagner. Ici, Tillie en défense sur Hamilton.

« Aujourd’hui, il a fait ce qu’il fallait mais ce ne sera pas forcément tous les jours comme ça. Il faut qu’on ne soit pas trop spectateurs. » Vendredi contre Gravelines, à nouveau à domicile, l’ASVEL version Parker va passer un nouveau test, probablement beaucoup plus rigoureux que le défi proposé par Paris. Notamment TP, qui va devoir se débattre face à Yannick Bokolo et Andrew Albicy, la cisaille défensive la plus cauchemardesque au poste de meneur en Pro A. Pour autant, en raison d’un derni-

er aller-retour à San Antonio entre samedi dernier et mardi soir – « un truc prévu avant que je ne signe, après je reste », promet TP – le groupe n’aura pas une pleine semaine d’entraînement dans les pattes. « On préfère avoir les joueurs avec nous à l’entraînement, parce qu’on a vu qu’on est loin d’être carrés dans ce qu’on fait », déplore coach Vincent. « On n’est pas assez précis dans la pose d’écran, dans les timings, ça demande du travail, de la répétition, et ce temps-là on ne l’aura pas. Mais je préfère ne pas avoir ce temps de travail et avoir Tony avec nous. Surtout qu’il fait partie des gens qui intègrent très vite, même de façon exceptionnellement vite. » L’ASVEL sans le patron dans ses rangs était déjà pas mal du tout. Aujourd’hui, avec Parker et désormais Ronny Turiaf (voir par ailleurs), le groupe doit gérer ses problèmes de riche. Et donc, une nouvelle forme de pression. La grosse difficulté, c’est que la défaite va devenir de plus en plus difficile à expliquer, si elle survient. « Tony est très fort, mais il ne va pas sauver le monde tout seul », annonce calmement coach Vincent. « On en perdra des matches. » On parie aussi qu’ils en gagneront quelques-uns. n

ET MAINTENANT, RONNY !

• La rumeur a filtré vendredi soir, s’est confirmée samedi. Dimanche, Le Progrès l’annonçait. L’ASVEL le confirmait mardi. Ronny Turiaf, le pivot des Knicks et de l’équipe de France, doit débarquer entre Saône et Rhône aujourd’hui jeudi. C’est la troisième couche de l’effet Parker à l’ASVEL ! Difficile effectivement d’imaginer une autre raison à la venue de Turiaf que le lobbying intense de TP. Au

Hervé Bellenger / IS

départ, le Knick, qui n’a jamais joué en Pro A (passé directement de l’INSEP à Gonzaga en NCAA puis en NBA), avait laissé entendre qu’il jouerait avec Diaw à Bordeaux, club dont il est actionnaire minoritaire. Et puis on a prêté à Nancy des envies de le faire venir (le poste de pigiste médical de Sylla semblait fait sur mesure). Parker avait déjà tenté de draguer Nicolas Batum, en vain. Avec Turiaf, c’est réussi. Et le Martiniquais vient pour répondre à un besoin pressant.

Du rebond, du rebond

« On a encore souffert aux rebonds », analysait spontanément

TP après le match contre Paris. « On avait déjà souffert contre Roanne. Je crois qu’ils (Paris) ont pris 16 rebonds offensifs. Ils nous ont dominés à l’intérieur ». Une analyse partagée par le coach. « On ne peut jouer personne si on ne prend pas les rebonds. Il faut qu’on soit beaucoup plus dur, plus fort, concentré, et tout le monde, puisqu’on est faible. Tony ne va pas prendre 20 rebonds défensifs tout seul. » Tony, non. Mais Ronny ? Probablement pas immédiatement. Turiaf n’a pas joué depuis le 16 aout, jour de sa fracture au quatrième métacarpien de la main gauche. Depuis, il s’est entretenu physiquement, mais il risque de manquer de rythme. De plus, pour pouvoir jouer demain contre Gravelines, il devait être qualifié par la LNB mardi soir, hors de nos délais de bouclage. Quoi qu’il arrive, son volume physique, sa puissance, sa qualité de passe et son expérience constituent un renfort magnifique et complémentaire pour l’équipe.

T.B.


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DOSSIER

QUE VALENTILS ?

Taylor Rochestie a déjà trouvé ses marques au Mans, bonne pioche pour le MSB.

Difficile de tirer des premières conclusions après seulement deux journées. Mais quand même, Taylor Rochestie, c’est du lourd !

La star

Photos : Hervé Bellenger / IS

• 38 minutes lors des matches 1 et 2 contre Pinar Karsiyaka en Eurocup, 39 face à Nanterre (27 pts) et 40 à Pau (10 pds et 0 bp). En quatre matches officiels, Taylor Rochestie (Le Mans) n’est resté sur le banc que cinq minutes ! « Capable de scorer, d’être décisif et de lire le jeu : il a tout », assure Donnadieu. « Ce sera un cador du championnat », prévient Denis.

Les valeurs sûres

LES MENEURS AMÉRICAINS EN PRO A

• John Linehan (Nancy), double champion en titre, est toujours là pour stopper le meneur adverse… Bobby Dixon (Dijon), à la JDA, c’est la version mancelle, pas son fantôme de l’ASVEL : 22 d’éval contre Nancy… Le PB a perdu au Havre mais J.J. Miller (Poitiers) s’est rappelé au bon souvenir de son exéquipe avec 18 points.

Ils arrivent de NCAA, de NBA, de clubs européens, ils découvrent la Pro A ou ont déjà sévi dans la division. Cette saison, les meneurs « Made in USA » sont à la mode. Décryptage d’une vieille tendance sur le retour.

MÈNE IN USA Par Yann CASSEVILLE

Bonnes pioches ? • Le rookie Kevin Anderson (Strasbourg) est le meilleur marqueur des siens avec 18,0 points… Nic Wise (Le Havre, 16,0 pts) a déjà tapé dans l’œil des coaches adverses comme Donnadieu et Denis… Mustafa Shakur (Pau, 14,5 pts), ex-Wizard, s’il parvient à être un meilleur distributeur, formera une propulsion arrière redoutable avec Teddy Gipson.

En appel • Phil Goss (ASVEL) va devoir apprendre à jouer avec TP… Trenton Meacham (PL) a géré de façon « catastrophique », dixit son coach, la balle de match à l’Astroballe… Andre Barrett (Roanne) a coulé comme son équipe à Gravelines (-2 d’éval)… Talor Battle (Cholet) est en concurrence avec l’Américano-Irlandais Donnie McGrath en plus de Carl Ona Embo… Alex Gordon (Nanterre), promu titulaire à Cholet, n’a pas fait de miracle (9 d’éval en 35’). Y.C.

I

l est arrivé pour mater la meute. Les loups américains, il compte bien les dévorer un par un. Lui, c’est Tony Parker. La Pro A accueille dans ses rangs le meilleur meneur de son histoire au moment où les guards US font légion. Un simple coup d’œil sur les effectifs en atteste : le meneur d’outre-Atlantique est en vogue cette saison. « Jacques Monclar avait lancé la mode, moi je l’avais prolongée, ça s’était calmé parce que j’avais pris Marc-Antoine Pellin et effectivement, c’est reparti », constate Jean-Denis Choulet. Cet été à Roanne, il est passé au poste 1 du Français (Solo Diabaté) au « Ricain » (Andre Barrett), décision prise également au Havre (de Sangaré à Wise), au Paris Levallois (d’Albicy à Meacham), au Mans (de Diot à Rochestie), à Poitiers (d’Ona Embo à Miller) et Strasbourg (de Jeanneau à Anderson). Six clubs, contre trois seulement qui ont pris le chemin inverse. Et encore, seul le BCM (de Woodside à Albicy) l’a choisi ; Hyères-Toulon (de Houston à Morlende) a dû se séparer de Gordon et Lyon-Villeurbanne (de Hammonds à Parker) a « dû » accueillir TP. Sur les 16 clubs de Pro A, 10 sont drivés par des Américains, 6 par des Français. Sans les cas

particuliers du HTV et de l’ASVEL, le delta serait plus important : 12 à 4, voire 13 à 3 si Gordon devient titulaire à Nanterre.

Albicy ou Rochestie ? « Les cadres de l’an dernier sont toujours là, sauf Woodside, il y a le retour de Dixon et les nouveaux. Oui, certaines équipes ont mis le paquet », note J.D. Jackson, du Mans, « mais ce n’est pas une question de nationalité, ce sont des opportunités. » Un refrain repris en chœur par la chorale des coaches de Pro A. « Je ne me dis pas : là je veux un Français, là un Américain », témoigne Ruddy Nelhomme, de Poitiers. « Américain, Russe, Chinois, il faut qu’il soit bon, ça n’a rien à voir avec la nationalité », enchérit Christophe Denis, du PL. Vraiment ? « Oui. Oui et non… », continue-t-il. Car la nationalité influe au niveau financier. « C’est le marché qui nous dicte un peu la manière de faire. Un Andrew Albicy sera toujours beaucoup plus cher qu’un Américain. L’équivalent d’Andrew dans le championnat, on pourrait dire que c’est Rochestie, et Rochestie est beaucoup moins cher qu’Albicy », affirme Denis. Cette mode du meneur US… « Ce n’est pas une mode ! », coupe JDC. « Là, tout de suite, vous pouvez


09

DOSSIER

citer cinq Français capables d’évoluer dans une équipe du haut de tableau ? Vous allez réfléchir un moment avant de me les donner... » Ainsi donc le Français est plus cher et surtout plus rare que l’Américain. À tel point qu’au Mans, le club fait confiance au jeune Henri Kahudi pour suppléer Diot, mais pourrait faire appel à un non JFL en cas d’indisponibilité prolongée de l’international. À tel point qu’au PL, la priorité du recrutement à la mène était… le remplaçant. « On a pris le back-up avant le titulaire », rappelle Denis. « Je voulais absolument Filipe (Da Silva) parce que Sciarra a pris sa retraite, Westermann est déjà pris, Antoine Diot aussi, il n’y a pas grand-monde... Tandis que des meneurs US, même aujourd’hui, avec le lock-out, on peut encore en trouver un très bon. »

Downey, Chase, Neitzel… Cette mode – zut, désolé Jean-Denys –, cette tendance à confier les clés de son camion à un Américain vient aussi du fait que ce dernier, en Pro A, est souvent performant. Comme pour les intérieurs, appréciés quand ils sont petits mais toniques – pour schématiser : mieux vaut un petit J.K. Edwards qu’un grand Andrija Zizic –, un certain profil de meneur est efficace en Pro A. Christophe Denis en dresse le portrait-robot. « Gros joueur de pick’n’roll, avec beaucoup de percussion, de création, petit par la taille, très athlétique, des qualités de vitesse indéniables. » Tiens, ça nous rappelle… « Style Bobby Dixon », reprend le coach du PL. « Des joueurs comme ça, il y en a beaucoup aux États-Unis. » En plus d’avoir le profil adéquat, le guard US est recruté pour briller. « Si on prend un Américain c’est pour amener un peu de créativité, de folie. Monter la balle et organiser le jeu il y a assez de Français pour le faire. Si c’est pour prendre un Américain du style – sans être péjoratif – Aymeric Jeanneau et cie, je dirais que c’est pas la peine », lance JDC. Enfin, le meneur américain débarque souvent avec de l’expérience, contrairement aux idées reçues. « C’est un poste où on est vite exposé donc les jeunes Français, dès qu’ils font une erreur, sortent du terrain. Le meneur américain, quand il arrive en France, il a au moins 23 ans, il est passé par le fac, parfois il a joué dans d’autres championnats pros », témoigne J.D. Jackson. La Pro A s’abreuve donc de « petits Ricains », ils le lui rendent souvent bien… mais le résultat n’est pas assuré, en témoignent les récents bugs Devan Downey, Brian Chase, Drew Neitzel, Bobby Dixon « version ASVELienne »… Cet été encore, certains n’ont peut-être pas tiré le bon lot. « C’est justement là où je trouve votre enquête fort judicieuse dans la mesure où l’on nous propose beaucoup de joueurs qui ont des profils tellement différents, des scoreurs, des combos », témoigne Donnadieu, qui a payé pour savoir avec Russell Robinson. Le meneur américain court les rues ; encore faut-il

« Si c’est pour prendre un Américain style Aymeric Jeanneau… » Jean-Denys Choulet

savoir exactement qui il est. « Beaucoup de clubs ont pris des combos, quelques uns en croyant prendre des meneurs. Phil Goss est un parfait combo mais pas un meneur à part entière. Ce type de joueurs, ça va bien au début mais au bout d’un moment il faut faire jouer l’équipe. J’ai eu ce cas l’année dernière avec Alex Gordon, ça a posé souci », reconnaît JDC. Le risque serait

d’engager un meneur qui n’en est pas un ? « C’est ça. Il faudrait poser la question à Pierre Vincent ! Mais bon en ce moment il doit être plus tranquille parce qu’il en a retrouvé un vrai, de meneur », rigole JDC. Tony Parker, évidemment. Vendredi, TP, avec Léo Westermann en back-up, sera opposé au BCM d’Andrew Albicy. Et ça, c’est pas « Made in USA ».n

LE TOP 5 DES MENEURS US EN LNB

« MISTER D », TOUT EN HAUT 1

Delaney Rudd (PSG ’93, ASVEL 93-99) Un petit bonhomme magnifique, doublure de John Stockton à Utah, qui a enchanté l’ASVEL, échouant toujours en finale du championnat mais menant la Maison Verte au Final Four de l’Euroleague. MVP en 1996 et 1997.

2

David Rivers

3

Robert Smith (Monaco 86-89, Antibes 89-92) Le seul du Top 5 à n’avoir jamais été MVP. Arrivé à Monaco en 1985, avant même la LNB, après 229 matches NBA. Défait en finale par Limoges en 1990, et champion l’année suivante, en 1991… face au CSP.

(Antibes 93-95 et ’04) Entre les Lakers et Olympiakos notamment, il a passé deux saisons à Antibes, le temps de marquer la ligue. En 2004, il revient, en Pro B : à 39 ans il vaut encore 15,0 points. MVP et champion en 1995.

4

Keith Jennings (Le Mans 97-99, Strasbourg 00-02, Nancy ’03, Strasbourg ’04) Un micro-meneur (1,70 m) comme la Pro A les aime. Insaisissable au Mans mais plus en retrait par la suite. La NBA, les grands clubs européens (Real, Fenerbahçe), il a tout connu. MVP en 1999. Pas de trophée. Hervé Bellenger / IS

5

Jerry McCullough (Gravelines ’98, Pau ’01) Arrivé à Gravelines en parfait inconnu, il est reparti un an plus tard avec le statut de star. Par la suite, il a baroudé, évoluant en Turquie, Italie, Croatie et Russie, jusqu’à la Lega Due en 2009. MVP en 1998.


10

PRO A Gazuernttéee 2e jo

GRAVELINES-Dk 91 – ROANNE 59

LE BCM A ENVOYÉ UN MESSAGE

BASKET ET

CHIFFRES 4

Un carnage. Après deux échecs à l’extérieur – contre l’ASVEL en Euroleague et à Chalon –, les Gravelinois ont rectifié le tir en atomisant la Chorale au Sportica. « Quand ils sont comme cela, ils sont injouables ! », a admis sans problème Jean-Denys Choulet. Samedi soir, le BCM ressemblait bien à l’ogre annoncé. À ceux qui doutaient de leur force, les Nordistes ont apporté quelques réponses cinglantes.

7

Le banc ? Royal Un rouleau compresseur. Voilà l’impression laissée par le BCM. Une équipe qui ne faiblit pas en intensité au gré des rotations et use terriblement son adversaire. La grande spécialité de Cholet de ces deux dernières saisons peut, doit devenir celle de Gravelines-Dk. La profondeur de son banc l’y autorise. Samedi, après l’entame tonitruante de son cinq de départ (100% JFL : Albicy-Bokolo-Jomby-AkpomedahVaty), le rythme et l’intensité n’ont pas baissé d’un iota avec l’entrée des rotations. Silas, Johnson, Edwards et Issa ont permis au BCM d’accentuer son avance à la fin du premier quart (de 22-12 à 33-12). Les remplaçants se sont immédiatement mis en valeur. Tout l’inverse des Roannais. « C’est surtout quand on a commencé à rentrer dans les rotations (ndlr : Uche puis Diabaté) qu’on a vraiment pris un coup sur la tête », a pointé Jean-Denys Choulet. Les Gravelinois n’ont pratiquement jamais relâché leur effort par la suite. « On recherchait le match le plus plein possible. On a été plus dans la justesse qu’à Chalon », a apprécié Christian Monschau. Le BCM aligne l’effectif le plus riche de France ? Le match de samedi tend à le confirmer. Pourtant, Pape Sy, blessé à la cheville, n’est pas entré en jeu.

Minutes pour Carl Ona-Embo contre Nanterre. Le meneur de Cholet n’a joué que 9 minutes en moyenne sur ses deux premiers matches, contre 25 minutes la saison dernière à Poitiers. Dur dur la concurrence de Fabien Causeur, Talor Battle et Donnie McGrath !

13

On l’annonçait incertain voire forfait. Rick Hughes a failli battre un record LNB pour sa première saillie avec le HTV. 26 pts, 9 rbds et surtout 13 sur 14 aux tirs (92,9%) pour l’Américain qui a réussi ses 9 premiers tirs, avant de connaître son seul échec du match à la 24e minute.

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Le différentiel de rebonds entre Nancy (29) et Strasbourg (48). Ce qui n’a pas empêché le SLUC de l’emporter au final.

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La défense ? Intraitable L’excellent match d’Albicy, les bonnes copies de Ludo Vaty (17 pts à 7/9) et Rudy Jomby (13 pts à 6/9), les progrès de Xavier Silas, etc…les sources de satisfactions sont très nombreuses.

Jean-François Mollière

Albicy patron ? Un match référence Pas facile de succéder à Ben Woodside. Le costume est bien large, surtout à 21 ans. La prestation d’Albicy a démontré, si besoin était, qu’il avait l’étoffe d’un patron. Agressif d’entrée vers le cercle, percutant, toujours sous contrôle (8 pds pour 0 bp !), excellent défensivement, Andrew a livré un grand match. Tout simplement. L’international a proprement martyrisé Andre Barrett des deux côtés du terrain. Incapable de stopper les drives du Français, le meneur US de la Chorale est resté capot en attaque jusqu’à la 28e minute. Au final, 33 d’éval’ cumulée pour le tandem Albicy-Bokolo contre -3 pour la paire Barrett-Diabaté ! Tony Parker aura du répondant vendredi soir.

5 « tomars » face à HyèresToulon, 3 « patators » contre Le Mans. Junior Elonu dunke sur tout ce qui se bouge. 8 des 11 paniers du pivot de Pau-Lacq-Orthez ont été dunkés. Avec 4,0 smashes de moyenne, il devance un autre Nigérian, Akin Akingbala (3,0).

La prestation d’Albicy a démontré, si besoin était, qu’il avait l’étoffe d’un patron Avant tout cela, on retiendra l’application défensive. En limitant l’attaque roannaise à 59 points (45 pts à la 35e ), les Gravelinois ont envoyé un message. Cette saison encore, il faudra compter sur la meilleure défense de Pro A 2010-11 (69,3 pts encaissés). Ce que le BCM a pu perdre en dissuasion au poste 5 avec le départ du totem Saer Sene, il le compense par l’intelligence défensive de J.K. Edwards ou encore par l’étanchéité de son premier rideau

défensif. Les Gravelinois connaissent leur priorité. Cyril Akpomedah l’a indiqué dans La Voix du Nord : « En attaque, il y aura des jours avec et des jours sans, mais on sait que tant qu’on défend, on peut gagner. » Reste désormais à reproduire plus régulièrement ce genre de prestations à l’extérieur (8v-7d l’an passé contre 12v-3d à Sportica). Cela commence dès demain, à l’Astroballe. n Par Antoine LESSARD

L’évaluation cumulée du BCM Gravelines-Dk à la fin du premier quart-temps contre… 2 à Roanne. Après 10 minutes, les Gravelinois avaient scoré 33 points à 15/18 aux tirs soit 83,3% de réussite.

79

Celui-là, on n’a pas fini d’en parler. Après deux journées, Taylor Rochestie est dans le Top 5 de Pro A aux points (20,5), passes (7,0), fautes provoquées (7,0) ainsi qu’à l’évaluation (23,0). Et n°6 à l’adresse à 2-pts (72,7%). Le meneur américain a joué 79 minutes sur 80 possibles (n°1 !). Vous avez dit incontournable ?

A.L.


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PRO A

ORLÉANS 73 – CHALON 84

L’OLB PATINE DÉJÀ Il y a eu du mieux, c’est vrai, contre Chalon. Mais l’OLB, qui était devenu un cadre du championnat, est-il aujourd’hui mieux qu’une équipe de milieu de tableau ? On verra.

Pascal Allée / Hot Sports

D

CHOLET 90 – NANTERRE 82

DUPORT EN VITESSE DE CROISIÈRE

E

t s’il avait enfin trouvé la bonne place, le bon rôle ? Titularisé pour les deux premières rencontres du championnat, Romain Duport est l’une des principales satisfactions de Cholet. Le temps de jeu du pivot est certes encore minimal (17 minutes en deux matches), mais Duport a trouvé les moyens pour le rentabiliser au maximum. Avec 0,78 point par minute, il est ainsi le joueur le plus « efficace » de Pro A (si l’on exclut les espoirs Valentin Bigote et Yohan Benfatah). Surtout, avec ses bonnes mains et son aisance à l’extérieur, le natif d’Angers gâche très peu au tir avec un taux de réussite de 70% sur les deux premiers matches face à Strasbourg et Nanterre.

eux matches, deux défaites : on a connu meilleur début de championnat. Et pourtant, Orléans se voulait ambitieux à l’intersaison. Mais les intentions mettent parfois du temps à se transformer en faits. Pour la première rencontre de la saison au Zénith, les Orléanais de Philippe Hervé ont buté sur les Chalonnais de Gregor Beugnot (84-73), la faute à une insolente réussite des Bourguignons au tir (57,1%). « C’est ça qui a été terrible à gérer pour nous sur la globalité du match, cette réussite qu’ils ont eue aux shoots sur les situations de un-contre-un. Ils ont été très constants au niveau de cette réussite-là », déclarait ainsi Philippe Hervé en conférence de presse. Pourtant, Orléans a progressé dans ce secteur après le trou d’air traversé à Poitiers (34,9% de réussite au tir), notamment pour le duo Banks/Greene qui avait tourné à 3/20 à eux-deux. Cependant, leur retour en forme (22 pts pour le premier, 15 pour le second) n’a pas suffi à les mettre sur les bons rails. D’où un gros sentiment de frustration exprimé par l’ailier Maleye Ndoye après coup. « On a couru derrière le score. À chaque fois que l’on revenait, ils mettaient un panier qui nous a fait reculer. C’était frustrant de voir Chalon marquer un panier à chaque fois que l’on revenait à -2, -3 ».

Des questions intérieures Pour autant, les Orléanais n’ont pas abdiqué, leur engagement ayant même été souligné par leur coach qui n’y a trouvé « rien à y redire ». Mais malgré les

encouragements nourris du public, il manque encore ce petit truc en plus, cette dose de talent, ce grain de folie que l’on a davantage vu dans le jeu de Chalon. Pour Philippe Hervé, « ça s’est joué sur beaucoup de situations d’un-contre-un. Et là-dessus, ils ont été d’une rentabilité maximale » avec 32 paniers et 15 passes décisives quand Orléans en compte 22. La bataille, perdue, du rebond a aussi eu son importance dans ce nouvel échec. 33 à 22 : l’écart est sans appel. Face à de solides gabarits comme Michel Jean-Baptiste Adolphe, Alade Aminu et Joffrey Lauvergne, les Orléanais n’ont pas su trouver le répondant physique. Ce pivot lourd, capable de se transformer en aspirateur à rebond manque donc cruellement à Orléans, bien limité dans ce secteur. Avec son rôle d’energizer, Georgi Joseph peut être « rentable » sur de courtes séquences, moins sur la durée, alors que David Monds n’a pas encore démontré sa capacité à défendre sur des intérieurs estampillés « Pro A ». Mais malgré ces faiblesses, du côté d’Orléans, on préfère garder du match l’idée d’un certain progrès. « On n’a rien lâché. On doit continuer dans cette lancée, respecter les consignes, continuer à se battre et à travailler », avance Maleye Ndoye. Samedi prochain à Antarès, les hommes de Philippe Hervé passeront le test manceau. Un lourd défi à relever puisque le MSB, lui, a remporté ses deux premiers matches et mieux négocié le début de sa saison « rachat ». n Barbara YOUINOU

Travailler

Barbara YOUINOU

Pascal Allée / Hot Sports

Face à ces derniers, Romain Duport a pu également remplir sa ligne de stats dans tous les secteurs dont le rebond (cinq dont quatre défensifs). Cette performance d’ensemble s’explique en partie par son avantage de taille puisque avec ses 2,17 m, il rendait 11 centimètres à Ryvon Covile et 17 à Johan Passave-Ducteil, ses deux adversaires dans la raquette. Mais le plus dur commence maintenant pour lui. Souvent victime d’inconstance chronique, l’intérieur n’a pas encore réussi à se faire une place incontestable dans les rangs choletais, la faute aux séquelles d’une opération à l’épaule qui avait largement handicapé son début de saison 2010-2011. Pour continuer sa progression et s’affirmer comme un joueur majeur de CB, Duport sait qu’il va devoir travailler d’arrache-pied la défense et son explosivité dans ses déplacements. Prendre 82 points par le promu, forcément ça fait tâche, tout comme les deux fautes rapidement concédées. Une fois ces deux petits problèmes réglés, Duport pourra enfin exploiter tout le potentiel qu’il avait laissé entrevoir depuis son titre de meilleur espoir 2007. n Déjà deux défaites pour le Orléans de Cedrick Banks et Philippe Hervé.


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CHIFFRES

PRO A 2e journée Vendredi 14 octobre

*ASVEL bat Paris Levallois Le Mans bat *Pau-Lacq-Orthez Chalon bat *Orléans

75-73 83-73 84-73

Samedi 15 octobre

*Gravelines-Dunkerque bat Roanne 91-59 *Cholet bat Nanterre 90-82 Dijon bat *Hyères-Toulon 92-75 *Le Havre bat Poitiers 87-82 *Nancy bat Strasbourg 67-62

Prochaine journée 3e journée Vendredi 21 octobre

ASVEL – Gravelines-Dk,

à 19h30 en direct sur Sport+

Pau-Lacq-Orthez – Paris Levallois Samedi 22 octobre

Chalon – Cholet,

à 18h45 en direct sur Sport+

Le Mans – Orléans Poitiers – Dijon Roanne – Hyères-Toulon Strasbourg – Le Havre Nanterre – Nancy

Boxes-scores 14/10 ASVEL T.Parker* J.Skeen P.Goss* E.Jackson H.Armstrong* K.Tillie* D.Thompson* B.Fofana L.Westermann P.Lacombe Total Paris Levallois E.Chatfield* L.Hamilton Ja.Williams* D.Noel T.Meacham* V.Masingue* M.Morandais* P.Da Silva M.Mutuale G.Oniangue Total

*ASVEL bat Paris Levallois Min Tirs 3pts LF Rb Pd 28 7-13 2-4 5-5 3 6 19 6-11 1-3 - 1 27 4-10 3-6 - - 1 18 2-8 1-3 4-4 3 2 27 4-7 - 5 28 3-6 - 6 1 28 2-4 1-2 - 8 1 6 1-1 - - 16 0-1 0-1 - 2 3 3 - 1 200 29-61 8-19 9-9 29 14 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 35 4-9 4-7 4-4 3 1 25 5-10 1-2 3-7 9 39 4-12 2-7 1-2 3 2 23 4-8 0-4 1-1 5 4 21 3-10 2-4 - 3 2 15 4-5 - 5 1 25 2-6 1-4 2-5 7 2 11 0-1 0-1 - 2 2 5 - - 1 - - 200 26-61 10-29 11-19 37 14

In 2 2 3 2 1 1 1 12 In 2 3 1 6

75-73 Co Bp Pts - 3 21 - 1 13 - 1 11 - 1 9 1 3 8 - 1 6 - 3 5 - - 2 - 1 - 1 1 15 75 Co Bp Pts - 1 16 1 4 14 1 3 11 - 1 9 - 1 8 - - 8 - 5 7 - 3 - - - - 2 18 73

14/10 Le Mans bat *Pau-Lacq-Orthez Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd T.Gipson* 38 8-15 5-8 3-3 6 3 A.Mendy* 26 4-10 0-3 4-4 5 2 M.Maravic* 23 2-4 2-2 4-4 4 2 M.Shakur* 30 3-12 1-4 - 4 3 C.Elonu* 26 3-6 - 1-4 6 2 S.Rimac 19 3-8 1-3 - 3 M.Diarra 11 2-2 - 2 1 M.Var 10 1-2 - 1 J.Morency 9 0-1 0-1 - 1 F.Lesca 8 0-2 0-2 - - Total 200 26-62 9-23 12-15 32 13 Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.P.Batista* 34 7-12 - 4-5 4 4 C.Kahudi* 27 5-10 2-5 6-6 6 2 T.Rochestie* 40 4-9 1-4 5-7 3 9 M.Sommerville* 31 5-9 1-1 1-1 5 1 A.Acker* 28 3-7 3-5 2-2 3 1 A.Koffi 14 3-5 - 2 H.Kahudi 19 1-4 0-3 - 1 2 W.Coleman 7 1-1 - 3 Total 200 29-57 7-18 18-21 27 19

In 2 1 3 1 1 1 9 In 1 2 4 1 8

83-73 Co Bp Pts - 1 24 - 5 12 - 2 10 - 5 7 - 2 7 - 1 7 - - 4 - - 2 - - - 2 - 18 73 Co Bp Pts - 4 18 - 2 18 - - 14 - 1 12 - 2 11 - - 6 1 2 2 - 1 2 1 12 83

14/10 Orléans C.Banks* B.Greene* A.Sy* G.Joseph Y.Sangare D.Monds* M.N’Doye M.Pellin* Total Chalon B.Schilb* A.Aminu* M.Delaney* I.Evtimov* S.Tchicamboud N.Lang J.Lauvergne M.Jean-Baptiste Adolphe B.Smith J.Aboudou* Total

In 1 2 1 3 3 1 11 In 2 1 2 1 1 2 9

84-73 Co Bp Pts 1 2 22 - 2 15 1 4 8 - 1 8 - 2 7 1 2 6 - - 4 - - 3 3 13 73 Co Bp Pts - 5 15 - - 13 - 2 10 - 3 10 - 1 8 - 1 8 - 1 7 - 2 5 - 1 5 - 1 3 - 17 84

Chalon bat *Orléans Min Tirs 3pts LF Rb Pd 30 8-15 6-11 - 1 3 31 4-8 1-4 6-6 2 2 28 2-6 0-1 4-4 6 1 15 2-3 - 4-4 2 2 22 0-4 0-3 7-8 1 5 23 3-5 - 0-3 7 1 22 1-5 1-4 1-2 1 1 29 1-6 1-2 - 2 7 200 21-52 9-25 22-27 22 22 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 32 5-7 2-3 3-4 2 5 24 6-10 - 1-2 12 27 2-7 0-1 6-8 1 2 27 4-8 2-5 - 3 1 24 3-7 2-5 - 3 2 16 4-5 0-1 - 3 1 13 3-3 1-1 - 4 1 16 2-3 - 1-1 2 2 15 2-4 1-2 0-1 2 1 6 1-2 1-1 - 1 200 32-56 9-19 11-16 33 15

15/10 *Cholet bat Nanterre Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd D.Nichols 28 8-11 2-5 - 2 3 F.Causeur* 31 4-5 1-1 7-8 4 7 R.Duport* 11 5-8 - 5 T.Battle* 23 3-5 1-2 1-2 2 3 D.McGrath 19 3-5 2-3 - - 2 C.Parsons 23 2-7 0-1 3-4 3 5 R.Falker 24 3-3 - 7 2 W.Gradit* 22 1-4 0-1 4-4 2 3 L.Vebobe* 12 3-3 - 0-4 3 1 C.Ona Embo 7 2-2 1-1 - - Total 200 34-53 7-14 15-22 28 26 Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd X.Corosine* 31 5-8 3-6 - 2 2 W.Daniels* 22 6-12 0-1 1-2 2 A.Gordon* 35 2-5 2-4 4-4 - 2 R.Covile* 22 3-9 - 4-4 7 2 S.Brun 22 3-8 1-1 2-4 2 M.Riley* 31 2-9 2-6 2-2 4 3 J.Passave-Ducteil 13 2-4 - 4-8 5 M.Judith 11 3-3 - 1 1 L.Akono 13 2-3 1-2 - 1 1 Total 200 28-61 9-20 17-24 24 11

In 1 3 1 5 In 2 1 1 1 2 3 1 1 12

90-82 Co Bp Pts 2 2 18 - 5 16 - 1 10 - 1 8 - 2 8 - 1 7 2 - 6 - 1 6 - 1 6 - 1 5 4 15 90 Co Bp Pts - 2 13 - 1 13 - 1 10 - 1 10 - 1 9 - - 8 - - 8 - 1 6 - 1 5 - 8 82

15/10 Dijon bat *Hyères-Toulon Hyères-Toulon Min Tirs 3pts LF Rb Pd R.Hughes* 36 13-14 - 9 P.Morlende* 27 4-10 2-5 - 3 3 L.Labeyrie 18 5-6 - 0-2 3 M.Faye* 31 4-10 1-4 - 5 2 S.Cisse* 31 4-6 0-2 1-1 3 4 D.Krupalija* 35 2-8 1-5 1-1 6 7 A.Julien 15 1-4 1-3 - 1 4 F.Fernando 7 1-1 - - Total 200 34-59 5-19 2-4 30 20 Dijon Min Tirs 3pts LF Rb Pd S.Marshall* 28 9-14 0-2 4-5 2 5 A.Harris* 28 10-14 - 1-2 7 1 J.Leloup 15 5-8 2-4 - 1 1 Z.Moss 17 4-6 - 2-3 5 B.Dixon* 27 3-6 2-4 1-1 5 2 R.Lewin* 24 3-7 - 3-5 6 S.Dia 12 2-5 1-1 - - D.Melody* 30 1-7 1-5 - 2 3 L.Aboudou 7 0-1 - 1-3 - 1 A.Christophe 12 - - 3 Total 200 37-68 6-16 12-19 28 16

In 1 1 1 1 4 In 3 1 2 1 1 3 11

92-75 Co Bp Pts - 2 26 - 4 10 - 1 10 - 2 9 - 3 9 - 3 6 - 1 3 - - 2 - 16 75 Co Bp Pts - 1 22 1 - 21 - - 12 - - 10 - 2 9 1 1 9 - - 5 - - 3 - - 1 - 1 2 5 92

15/10 Le Havre N.Wise* J.Cox* B.Boddicker* G.Jenkins* N.Pope* C.Leonard G.Pitard O.Camara F.Paschal Total Poitiers A.Grant* J.J. Miller* E.Fournier P.Guillard* R.Wright* Y.Devehat K.Younger P.Badiane* C.Gomez Total

*Le Havre bat Poitiers Min Tirs 3pts LF Rb Pd 34 6-14 2-8 10-11 5 5 34 9-13 - 4-4 4 3 34 6-11 2-3 1-1 8 3 28 4-6 - 2-2 10 3 24 2-5 1-3 1-2 4 1 15 2-5 0-1 1-1 1 1 12 1-2 1-2 - - 12 1-4 - 4 7 0-1 0-1 - 1 200 31-61 6-18 19-21 37 16 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 29 8-12 0-2 2-2 4 2 27 6-15 3-7 3-4 1 2 27 5-15 0-5 3-5 6 1 27 4-12 1-5 1-2 11 3 24 3-7 2-4 - 1 1 13 3-5 - 1 15 2-5 - 1-2 4 24 2-4 - 1 14 0-2 0-1 - 1 3 200 33-77 6-24 10-15 30 12

In 1 1 1 1 4 In 3 1 4 2 2 1 1 2 16

87-82 Co Bp Pts - 5 24 - 3 22 - 3 15 2 7 10 - 1 6 - 1 5 - 1 3 - 1 2 1 1 3 23 87 Co Bp Pts - - 18 - 3 18 - 4 13 2 2 10 - 2 8 2 1 6 - - 5 1 4 4 - - 5 16 82

15/10 Nancy J.Linehan A.Moerman A.Akingbala* N.Batum P.Amagou J.Shuler* V.Samnick M.Badiane* K.Grant* Total Strasbourg K.Anderson L.Allen J.Harper* A.M’Baye* R.Greer C.Oliver* M.Zianveni* A.Jeanneau A.Toupane* Total

*Nancy bat Strasbourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd 24 7-11 4-7 - 3 7 22 6-12 1-3 1-2 1 39 5-10 - 2-2 12 2 33 2-12 0-2 3-4 6 2 24 1-5 0-2 5-6 2 3 30 2-5 0-2 2-2 4 3 18 1-6 0-2 - - 2 - 1-2 - 8 0-1 0-1 - 1 1 200 24-62 5-19 14-18 29 18 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 35 7-14 2-4 - 7 35 5-11 0-1 2-5 13 3 22 4-13 1-7 3-4 9 31 4-12 1-3 1-2 1 1 34 2-6 2-5 - 7 2 15 2-5 - 5 2 15 0-1 - 2-4 5 2 12 0-3 0-1 - 1 3 1 - - 200 24-65 6-21 8-15 48 13

In 3 1 2 1 7 In 1 1

67-62 Co Bp Pts - 1 18 - - 14 2 - 12 1 2 7 - 1 7 1 1 6 1 1 2 - - 1 - - 5 6 67 Co Bp Pts - 5 16 - 1 12 2 1 12 - 3 10 - 1 6 - 1 4 - - 2 - - - - 2 12 62

15/10 *Gravelines-Dk bat Roanne Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd L.Vaty* 22 7-9 - 3-3 3 1 R.Jomby* 23 6-11 1-3 - 6 1 Y.Bokolo* 30 5-8 1-2 - 1 5 A.Albicy* 25 4-7 0-1 3-4 2 8 C.Akpomedah* 25 4-7 2-4 - 5 X.Silas 17 3-8 2-5 1-2 3 J.Johnson 23 3-7 2-6 - - D.Issa 19 2-5 0-1 - 8 1 J.K. Edwards 14 2-4 - 4 1 V.Bigote 2 1-1 1-1 1-2 - Total 200 37-67 9-23 8-11 32 17 Roanne Min Tirs 3pts LF Rb Pd R.Jackson* 25 5-11 - 2-4 9 2 P.Braud* 33 4-6 3-5 - 1 2 U.Nsonwu-Amadi 17 4-7 - 5 1 T.Larrouquis* 29 3-6 1-2 - 4 1 A.Tanghe 16 3-6 1-3 - 3 D.Page* 22 2-5 1-3 - 3 A.Barrett* 29 2-8 0-1 - - 3 Y.Benfatah 2 1-1 1-1 - 1 S.Diabate 25 1-8 0-5 - 2 3 M.Bourrat 2 - 1 1 Total 200 25-58 7-20 2-4 29 13

In 2 1 2 2 2 1 1 2 13 In 1 1

91-59 Co Bp Pts 1 - 17 - 3 13 - 2 11 - - 11 - - 10 - - 9 - - 8 3 - 4 - - 4 - - 4 4 5 91 Co Bp Pts - 4 12 - 1 11 - 1 8 - 2 7 - 1 7 - 2 5 - 3 4 - 2 3 - 2 2 - - - 18 59

PRO B 3e journée

Vendredi 14 octobre *Antibes bat Boulogne *Châlons-Reims bat Bourg Boulazac bat *Nantes *Le Portel bat Denain *Fos bat Aix-Maurienne *Bordeaux bat Evreux

80-71 75-50 87-81 84-74 80-73 76-56

Samedi 15 octobre

Lille bat *Rouen Limoges bat *Quimper Saint-Vallier bat *Vichy Prochaine journée

93-80 65-58 91-79

4e journée Vendredi 21 octobre

Denain – Nantes Antibes – Fos Boulazac – Châlons-Reims Bourg – Rouen Evreux – Vichy Aix-Maurienne – Limoges Lille – Bordeaux Samedi 22 octobre

Boulogne – Quimper Saint-Vallier – Le Portel

Boxes-scores 14/10 Antibes J.Allen* C.Brown* M.Badiane* L.Bengaber* S.Essart* F.Prenom B.Monclar Y.Siegwarth M.Courby Total Boulogne F.Raposo* I.Bankevics* P.Le Pellec T.Stanley* C.Rouse J.Rousselle Z.Bah* J.Mathis* R.Gregoire Total

*Antibes bat Boulogne Min Tirs 3pts LF Rb Pd 38 9-14 - 2-3 5 2 35 3-10 1-4 8-10 3 1 24 4-7 - 5-7 2 1 27 4-8 2-4 2-4 4 33 2-8 2-6 5-6 - 1 17 3-5 - 5 1 14 1-6 1-4 - 2 1 7 0-1 0-1 - 1 5 - 1 200 26-59 6-19 22-30 23 7 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 34 11-13 - 1-1 3 1 27 4-7 2-4 1-4 - 1 21 4-8 1-4 2-2 3 27 4-8 0-3 1-1 1 1 22 3-7 - 4 23 2-8 0-2 - 1 1 23 1-4 0-1 1-2 - 2 17 0-5 0-1 2-2 3 6 1-2 0-1 - - 200 30-62 3-16 8-12 15 6

In 1 3 1 5 In 1 2 2 5

80-71 Co Bp Pts 1 1 20 - 5 15 - 2 13 - 2 12 - 1 11 - 1 6 - 1 3 - - - 1 1 14 80 Co Bp Pts 2 - 23 - - 11 - - 11 - 2 9 1 1 6 - - 4 - 5 3 - 5 2 - - 2 3 13 71

PRO A : CLASSEMENT Équipe

1 4 14 -

Le Mans Chalon Nancy Gravelines-Dk Paris Levallois Dijon Cholet Pau-Lacq-Orthez Poitiers ASVEL Strasbourg Le Havre Roanne Nanterre Orléans Hyères-Toulon

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2

2-0 2-0 2-0 1-1 1-1 1-1 1-1 1-1 1-1 1-1 1-1 1-1 1-1 0-2 0-2 0-2

1-0 1-0 1-0 1-0 1-0 0-1 1-0 0-1 1-0 1-0 1-0 1-0 1-0 0-1 0-2

1-0 1-0 1-0 0-1 0-1 1-0 0-1 1-0 0-1 0-1 0-1 0-1 0-1 0-2 0-1 -

80,5 80,5 71,5 82,0 80,5 81,0 82,0 81,0 73,5 75,5 69,5 79,5 69,0 77,0 67,0 75,0

72,5 73,0 66,0 68,0 73,5 75,5 79,5 79,0 74,0 76,0 70,5 85,0 83,5 84,0 74,5 90,5

+8,0 +7,5 +5,5 +14,0 +7,0 +5,5 +2,5 +2,0 -0,5 -0,5 -1,0 -5,5 -14,5 -7,0 -7,5 -15,5

2 v. 2 v. 2 v. 1 v. 1 d. 1 v. 1 v. 1 d. 1 d. 1 v. 1 d. 1 v. 1 d. 2 d. 2 d. 2 d.

2-0 2-0 2-0 1-1 1-1 1-1 1-1 1-1 1-1 1-1 1-1 1-1 1-1 0-2 0-2 0-2

14/10 Bordeaux J.Ford* M.Doubal O.Bassett* B.Diaw G.Darrigand* S.Driss* K.Cunningham* M.Diaw R.Dardaine J.Nzeulie Total Evreux J.Wood* G.Costentin* S.Ho You Fat* M.Correa G.Florimont L.Konaté A.Rowland* D.Kaba K.Popovich* K.Dahak Total

*Bordeaux bat Evreux Min Tirs 3pts LF 28 8-12 - 1-1 28 4-7 4-7 0-4 28 5-16 0-1 2-3 24 3-4 1-2 1-1 29 2-8 1-3 2-2 17 1-5 0-1 4-4 12 2-3 - 2-2 12 2-4 1-1 18 1-6 1-4 4 200 28-65 8-19 12-17 Min Tirs 3pts LF 28 5-6 - 2-3 32 3-3 3-3 18 3-11 0-2 1-2 15 2-6 - 3-5 19 2-8 - 2-2 20 2-5 1-3 25 2-6 0-3 17 2-9 0-2 23 1-5 0-2 3 200 22-59 4-15 8-12

Rb Pd 4 3 1 4 2 4 3 4 6 6 3 3 4 1 5 2 - 37 18 Rb Pd 8 3 6 5 4 1 3 1 3 2 2 1 - 1 - 32 8

In 1 1 4 1 2 9 In 2 2 1 1 3 9

76-56 Co Bp Pts 2 3 17 - 1 12 - 4 12 - - 8 - 3 7 - 1 6 - 1 6 - - 5 - - 3 - 3 2 16 76 Co Bp Pts - 4 12 - 2 9 2 2 7 1 1 7 1 3 6 - 1 5 - 5 4 1 1 4 - 1 2 - 1 5 21 56

14/10 *Fos bat Aix-Maurienne Fos Min Tirs 3pts LF Rb Pd B.Hoffarber 27 8-15 6-11 1-2 7 B.Clark* 33 5-9 2-3 5-8 4 6 S.Gay* 31 6-7 - 4-5 6 S.Giffa* 21 4-9 0-2 2-2 5 1 M.Dia 17 3-4 - 4 2 E.Choquet* 24 1-6 0-1 1-2 3 3 K.Atamna* 29 1-3 0-1 - 7 4 P.Haquet 11 0-2 - 2-2 2 C.Cavallo 7 0-2 0-2 1-2 1 Total 200 28-57 8-20 16-23 39 16 Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.Ekanga-Ehawa* 33 6-17 4-9 - 6 1 W.Brown* 40 6-16 0-4 - 6 B.Osby* 23 4-6 - 2-6 5 2 M.Houmounou 14 3-4 0-1 3-6 2 2 D.Tucker* 26 2-9 1-4 3-4 3 M.Traoré 13 4-4 - 3 1 S.Darnauzan* 26 1-5 0-2 2-4 4 1 G.Clerc 14 2-2 - - 2 T.Yvrande 11 1-2 0-1 - 3 1 Total 200 29-65 5-21 10-20 32 10

In 1 1 2 1 5 In 3 1 1 2 1 1 9

80-73 Co Bp Pts - - 23 - 6 17 3 2 16 - 2 10 1 2 6 - 4 3 1 3 2 - - 2 - 1 1 5 20 80 Co Bp Pts - 1 16 1 - 12 - 5 10 - - 9 - 2 8 - 1 8 - - 4 - - 4 1 - 2 2 9 73

14/10 Le Portel C.Davis* R.Taylor* N.Wyatte* M.Labeyrie G.Leburgue I.Sy* B.Mangin J.Ludon* Total Denain J.James* R.Rossiter* R.Brocheray N.Rohnert* L.Kante* F.Minet* X.Gaillou A.Naji M.Mubarak Total

*Le Portel bat Denain Min Tirs 3pts LF Rb Pd 35 10-15 3-5 0-1 3 2 36 9-11 1-2 2-2 9 6 21 6-11 - 6 1 17 2-7 1-3 6-7 - 29 3-6 0-1 - 7 2 27 2-6 1-3 - 5 1 22 1-4 0-2 2-2 2 1 13 1-6 0-1 - - 2 200 34-66 6-17 10-12 32 15 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 33 8-13 0-1 0-3 10 1 33 5-9 - 2-4 4 28 5-11 0-2 2-2 6 1 27 4-9 - 3-6 1 3 22 4-7 3-4 - 6 1 28 2-5 0-1 3-3 3 1 16 2-3 - 1-1 1 7 - 1 6 0-1 0-1 - 1 200 30-58 3-9 11-19 33 7

In 1 3 1 2 1 1 9 In 3 1 1 5

84-74 Co Bp Pts - 3 23 - 4 21 - 1 12 - 2 11 - - 6 1 1 5 - 1 4 1 - 2 2 12 84 Co Bp Pts - 2 16 2 4 12 - 2 12 - 2 11 - 2 11 - 1 7 - 1 5 - - - - 2 14 74

14/10 Nantes D.Ramseyer* A.Charles* D.Fergerson* J.Fields* M.Drame N.Gayon* O.Bardet D.Burke J.Douillet K.Idomenee Total

Min 34 31 33 23 13 27 22 13 3 1 200

Boulazac bat *Nantes Tirs 3pts LF Rb Pd 8-10 - 5-9 3 3 7-14 2-5 1-6 6 2 3-7 0-3 4-4 7 9 4-8 1-4 1-4 7 1 2-4 0-2 3-5 - 1 2-7 1-3 1-2 3 1 2-5 2-4 - - 2 1-3 0-1 - 2 1-1 - - - - 1 30-59 6-22 15-30 28 20

In 3 1 1 1 1 1 2 2 12

87-81 Co Bp Pts 1 3 21 4 1 17 - 4 10 - 2 10 - 2 7 - - 6 - 1 6 - 3 2 - - 2 - - 5 16 81

Boulazac R.Ayers* A.McKenzie* S.N’Joya* D.Monroe* A.Kerckhof F.Adjiwanou I.Soumahoro M.Cheriet* Total

Min 34 31 30 29 29 26 17 4 200

Tirs 7-12 8-13 4-11 4-7 2-2 3-7 2-7 0-1 30-60

3pts 4-9 0-3 1-1 2-2 0-1 0-4 0-1 7-21

LF Rb Pd - 4 1-3 5 1 8-8 4 8 3-5 8 3 4-4 3 5 4-4 9 1 0-2 2 1 - - 20-26 35 19

In 1 4 2 1 1 1 10

Co Bp Pts 1 - 18 - 2 17 - 1 17 - 5 11 - - 10 1 5 10 - 1 4 - - 2 14 87

14/10 Châlons-Reims N.Carter* C.Daniels* R.Mels* G.Chathuant* E.Plateau K.Corre B.Mullins* K.Joss Rauze Total Bourg M.Sonko* C.Ferchaud J.Delhomme O.Barro* D.Copeland* A.Tsagarakis* O.Da Silveira J.Sanchez* C.Koma M.Sidibe Total

*Châlons-Reims bat Bourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd 35 5-11 - 8-13 4 2 30 6-13 0-1 2-4 14 4 30 4-14 3-8 0-2 4 1 24 4-8 0-2 1-1 1 1 22 2-5 2-4 3-4 7 16 2-4 1-1 3-6 2 33 2-5 2-3 - 2 5 10 0-1 0-1 - 1 1 200 25-61 8-20 17-30 35 14 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 31 7-15 1-3 2-2 14 29 4-6 4-6 - 1 5 17 5-7 1-1 1-1 2 33 5-8 - 1-2 6 30 1-8 1-4 3-4 4 3 28 2-11 1-7 - 3 4 8 1-1 - 1-1 1 11 0-2 - 2-2 1 2 10 1-4 0-2 - 1 3 - 1 200 26-62 8-23 10-12 34 14

In 1 1 1 1 3 7 In 3 2 3 1 1 10

75-70 Co Bp Pts - 4 18 1 4 14 - 1 11 - - 9 - - 9 - 3 8 - 5 6 - 2 1 19 75 Co Bp Pts - 3 17 - 2 12 - 3 12 3 3 11 - 5 6 - 6 5 - - 3 - - 2 1 1 2 - - 4 23 70

15/10 Rouen K.Patiejunas T.Rupert* J.Siggers* C.Bronchard* P.Poupet* L.Chelle A.Dunn C.Thioune* T.Maizeroi Total Lille C.Marshall* S.Smith* S.Bradford* A.Rigaux B.Gillet* J.Sauret* M.Camara N.Taccoen M.Sy Total

Lille bat *Rouen Min Tirs 3pts 26 6-8 1-3 23 5-8 27 3-8 0-2 32 5-9 0-2 22 4-9 0-4 23 1-3 1-2 15 2-2 27 1-4 0-2 5 1-3 0-1 200 28-54 2-16 Min Tirs 3pts 21 8-11 3-3 34 10-18 1-4 30 8-15 24 2-4 2-4 40 3-6 1-3 21 0-3 0-1 10 1-3 1-2 16 1-1 4 200 33-61 8-17

In 3 3 1 1 1 9 In 2 2 2 3 2 1 1 13

93-80 Co Bp Pts - 2 16 2 1 15 1 3 14 - 3 11 - 4 10 - - 5 - 5 5 - 1 2 - 1 2 3 20 80 Co Bp Pts - 1 23 - 1 22 - 5 18 - 3 13 - - 7 - 3 4 - - 4 - 1 2 - - - 14 93

15/10 Quimper A.Lovedale* Je.Williams* A.Salmon* G.Lessort P.Paelay* F.Thibedore A.Mendy K.Morlende* W.Molas W.Hervé Total Limoges J.Gomis* R.Desroses* C.Massie* S.Traore L.Milbourne* A.Curti* K.McAlarney J.Mipoka Total

Limoges bat *Quimper Min Tirs 3pts LF 31 7-17 - 1-1 26 4-10 1-1 1-2 24 3-5 2-3 1-2 21 4-5 32 2-12 2-6 21 2-6 0-3 1-2 17 2-6 0-2 1-2 21 0-2 4 3 200 24-63 5-15 5-9 Min Tirs 3pts LF 40 6-13 2-3 4-4 39 5-10 4-7 0-2 40 4-8 - 3-4 20 3-9 - 2-4 19 3-6 1-1 19 1-5 0-2 2-2 19 1-3 1-3 4 0-3 0-3 200 23-57 8-19 11-16

In 1 1 1 1 2 3 2 11 In 2 2 1 1 6

65-58 Co Bp Pts 1 3 15 - 1 10 - 3 9 - 2 8 1 1 6 - - 5 - 1 5 - 2 - - - - 2 13 58 Co Bp Pts - 3 18 - 3 14 1 - 11 - 2 8 - 3 7 - 1 4 - 1 3 - 2 1 15 65

LF Rb Pd 3-6 3 5-6 4 8-8 4 3 1-2 7 1 2-3 5 3 2-3 1 1 1-4 - - 3 2 - 2 1 22-32 29 11 LF Rb Pd 4-7 4 1-1 8 1 2-3 3 1 7-8 3 3 - 2 3 4-6 5 5 1-2 1 2 - - 1 - - 19-27 26 16 Rb Pd 7 5 6 2 3 7 2 5 3 - 1 1 2 - - 34 10 Rb Pd 7 4 6 15 3 6 1 1 - 4 - 2 - 35 14

PRO B : CLASSEMENT Équipe

1 4 8 18

Fos-sur-Mer Limoges Boulazac Bordeaux Bourg Le Portel Châlons-Reims Nantes Antibes Denain Evreux Quimper Lille Saint-Vallier Aix-Maurienne Rouen Boulogne Vichy

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3

3-0 3-0 3-0 2-1 2-1 2-1 2-1 1-2 1-2 1-2 1-2 1-2 1-2 1-2 1-2 1-2 1-2 0-3

2-0 1-0 2-0 2-0 2-0 2-0 2-0 0-2 1-0 1-0 1-0 1-1 0-1 0-1 1-0 1-1 1-0 0-1

1-0 2-0 1-0 0-1 0-1 0-1 0-1 1-0 1-1 0-2 0-2 0-1 1-1 1-1 0-2 0-1 0-2 0-2

83,7 81,3 83,3 74,3 83,7 72,7 74,0 80,0 78,3 77,7 75,7 70,7 72,7 79,7 80,7 83,3 76,3 83,3

70,7 71,0 76,7 67,7 78,3 73,0 76,7 79,0 77,7 79,0 77,7 73,3 76,7 84,0 85,0 89,0 84,7 91,3

+13,0 +10,3 +6,6 +6,6 +5,4 -0,3 -2,7 +1,0 +0,6 -1,3 -2,0 -2,6 -4,0 -4,3 -4,3 -5,7 -8,4 -8,0

3 v. 3 v. 3 v. 1 v. 1 d. 2 v. 1 v. 1 d. 1 v. 1 d. 1 d. 2 d. 1 v. 1 v. 1 d. 2 d. 2 d. 3 d.

3-0 3-0 3-0 2-1 2-1 2-1 2-1 1-2 1-2 1-2 1-2 1-2 1-2 1-2 1-2 1-2 1-2 0-3


13

CHIFFRES 15/10 Vichy J.Flowers* A.Franklin* W.Aka* M.Guichard D.Curtis* A.Eito* S.Dondon Total Saint-Vallier D.Denave* D.Diarra* S.Barrett* K.Shiloh* F.Tortosa M.Toti H.Disy* Y.Zonnet Total

Saint-Vallier bat *Vichy Min Tirs 3pts LF Rb Pd 35 6-16 3-8 2-2 5 4 34 7-12 - 2-3 5 3 26 5-11 2-6 1-2 2 5 26 3-10 3-7 4-4 2 5 29 4-5 - 2-2 7 2 33 2-10 1-9 2-4 3 5 17 1-2 - 1-2 3 200 28-66 9-30 14-19 27 24 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 32 6-13 4-7 2-2 5 8 25 7-8 3-3 - 6 1 26 7-12 1-4 - 2 2 34 6-13 2-3 - 6 1 26 5-10 1-4 2-2 5 3 14 3-5 2-3 - 3 4 37 2-8 - 2-5 12 2 6 - 2 200 36-69 13-24 6-9 41 21

In 3 1 1 1 3 9 In 1 1 1 3 1 7

91-79 Co Bp Pts 1 2 17 1 1 16 1 2 13 - 4 13 1 - 10 - 1 7 - 1 3 4 11 79 Co Bp Pts - 4 18 1 - 17 3 2 15 - 2 14 - 3 13 - - 8 - 3 6 - - 4 14 91

ESPOIRS 2 journée e

Le Mans bat *Pau-Lacq-Orthez 77-70 79-78 *ASVEL bat Paris Levallois Chalon bat Orléans 70-57 *Cholet bat Nanterre 91-64 *Hyères-Toulon bat Dijon 70-55 *Le Havre bat Poitiers 58-51 *Nancy bat Strasbourg 92-91 *Gravelines-Dk bat Roanne 98-64 Classement : 1- ASVEL, Le Mans, Hyères-Toulon, Chalon, Le Havre, Nancy (2-0), 7- Strasbourg, Cholet, Gravelines-Dk, Poitiers (1-1), 11- Paris Levallois, Pau-Lacq-Orthez, Orléans, Dijon, Nanterre, Roanne (0-2).

NATIONALE 1 3e journée

*Sorgues bat Montbrison 83-73 76-63 Angers bat *Chartres 80-52 *Charleville bat Liévin *Challans bat Clermont 87-78 *Le Puy bat Blois 83-77 *Saint-Étienne bat Centre Fédéral 93-51 87-70 Saint-Quentin bat *Rueil *Souffelweyersheim bat Orchies 68-46 Cognac bat *Brest 79-73

4e journée

Chartres bat *Montbrison 86-76 *Charleville bat Sorgues 78-70 Brest bat *Angers 80-67 *Saint-Quentin bat Challans 75-64 Souffelweyersheim bat *Cognac 73-70 *Orchies bat Le Puy 100-68 Saint-Étienne bat *Clermont 88-72 *Blois bat Rueil 84-76 *Liévin bat Centre Fédéral 86-58 Classement : 1SaintÉtienne, Charleville (4-0), 3Souffelweyersheim, Blois, SaintQuentin, Cognac (3-1), 7- Orchies, Chartres, Le Puy, Challans, Sorgues, Liévin (2-2), 13- Brest, Clermont, Rueil, Angers (1-3), 17- Montbrison, Centre Fédéral (0-4).

EUROLEAGUE Saison régulière 1ère journée Groupe A Joués le mercredi 19 octobre

Fenerbahçe – Vitoria Cantu – Nancy Vendredi 21 octobre

Bilbao – Olympiakos

Groupe B Joué le lundi 17 octobre

Kaunas – CSKA Moscou Jeudi 20 octobre

Panathinaikos – Malaga Bamberg – KK Zagreb

(2-0), 3- Caserte (1-0), 4- Milan, Rome, Biella, Varèse, Avellino, Virtus Bologne, Montegranaro, Pesaro, Crémone, Sassari, Trévise (1-1), 15Venise (0-1), 16- Teramo, Monferrato (0-2).

Groupe C Jeudi 20 octobre

Partizan Belgrade – Anadolu Efes Charleroi – Real Madrid Milan – Maccabi Tel-Aviv

Groupe D

2e journée

*Séville bat Alicante Vitoria bat *Gran Canaria *Badalone bat Murcie *Valence bat Saragosse *Barcelone bat Estudiantes Manresa bat *Fuenlabrada Malaga bat *Obradoiro *Valladolid bat Saint-Sébastien *Bilbao bat Real Madrid

4e journée

71-69 71-68 85-68 73-60 81-77 88-70 71-59 62-54

Malaga bat *Saint-Sébastien 95-92 *Saragosse bat Vitoria 86-66 *Fuenlabrada bat Estudiantes 88-80 *Bilbao bat Badalone 78-72 *Gran Canaria bat Murcie 66-54 *Obradoiro bat Manresa 61-49 Real Madrid bat *Valladolid 84-72 Alicante bat *Valence 70-67 *Séville bat Barcelone 81-75 Classement : 1- Malaga (3-0), 2- Barcelone, Real Madrid, Séville, Obradoiro, Bilbao, Manresa, Vitoria, Alicante (2-1), 10- Saragosse, Valladolid (1-1), 12- Valence, Badalone, Gran Canaria, Fuenlabrada, Estudiantes (1-2), 17- Saint-Sébastien, Murcie (0-3).

ITALIE Sienne bat *Teramo *Virtus Bologne bat Rome Cantu bat *Crémone *Biella bat Pesaro *Sassari bat Monferrato *Caserte bat Trévise *Montegranaro bat Avellino *Milano bat Varèse

2e journée

*Tarbes bat Aix-en-Provence 82-65 Saint-Amand bat *Nantes-Rezé 75-65 54-47 Bourges bat *Lyon Basket Landes bat *Nice 58-57 *Villeneuve d’Ascq bat Charleville 75-70 *Lattes-Montpellier bat Arras 76-66 *Challes bat Mondeville 74-59 Classement : 1- Lattes-Montpellier, Challes (2-0), 3- Basket Landes, Arras, Bourges, Tarbes (3-1), 7- Mondeville, Villeneuve d’Ascq (2-2), 9- Aix-enProvence, Saint-Amand, Nantes-Rezé, Charleville (1-3), 13- Lyon, Nice (0-4).

LF2 86-61 77-68 71-65 82-66 97-51 79-73 78-71 89-86 86-82

3e journée

LEGA 1ère journée

s

LFB

ESPAGNE *Estudiantes bat Valence Obradoiro bat *Saint-Sébastien *Malaga bat Gran Canaria *Vitoria bat Séville *Alicante bat Bilbao *Real Madrid bat Fuenlabrada *Manresa bat Badalone Barcelone bat *Murcie Saragosse – Valladolid

Le guide de la

Féminines

Joués le mercredi 19 octobre

Kazan – Sienne Gdynia – Galatasaray Jeudi 20 octobre Olimpija Ljubljana – Barcelone

LIGA ENDESA 1ère journée

e l b a s n e p s i Ind aison

5e journée

Calais bat *Centre Fédéral 79-47 Armentières bat *Dunkerque 65-61 75-66 Perpignan bat *Roche *Limoges bat Reims 84-68 69-49 *Laveyron bat Aplemont *Graffenstaden bat Léon-Trégor 67-47 Toulouse bat *Voiron 83-78 Classement : 1- Armentières (5-0), 2Toulouse (4-1), 3- Limoges, Perpignan, Voiron, Léon-Trégor, Calais (3-2), 8Roche, Dunkerque, Graffenstaden, Laveyron (2-3), 12- Reims, Aplemont, Centre Fédéral (1-4).

EUROLEAGUE Saison régulière 1ère journée Groupe A

Ekaterinbourg bat *Gdynia *Bourges bat Prague Valence bat *Györ *Galatasaray bat Kaunas

Groupe B

*Sopron bat Tarbes Salamanque bat *Polkowice *Schio bat Orenbourg

Groupe C

75-67 93-91 72-60 76-65 78-58 85-84 85-76 89-75

*Pesaro bat Milan 69-66 *Sienne bat Venise 86-76 *Rome bat Biella 78-70 *Trévise bat Teramo 77-75 *Varèse bat Montegranaro 101-88 *Cantu bat Sassari 71-58 Crémone bat *Monferrato 74-73 *Avellino bat Virtus Bologne 96-90 Classement : 1- Cantu, Sienne

Sparta&K Moscou bat *Brno *Cracovie bat Kosice *Lattes-Montpellier bat Tarente Gospic bat *Madrid

68-57 63-51 80-63 83-66 77-58 74-52 81-69 87-70 52-45 82-65 74-69

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échos FRANCE

GRÈVE DES ARBITRES

LE SYNDICAT S’AVOUE VAINCU Le syndicat des arbitres de basket-ball d’élite (SABBE) a voté samedi dernier la fin de la grève qui perdurait depuis début septembre. L’autoritarisme fédéral aura finalement eu raison des revendications des hommes en gris.

L

Bruno Gasperin et les arbitres ont stoppé leur mouvement.

Florent de LAMBERTERIE

EN BREF

• Avec LaQuan Prowell blessé, Saint-Vallier a engagé Thomas Terrell (2,01 m, 31 ans) en qualité de pigiste médical. Poste 4 passé par la 2e division espagnole, l’Américain avait réalisé une solide saison en 2009-10 avec Hyères-Toulon (17,0 pts, 7,6 rbds) avant de prendre la route d’Ashkelon en Israël… Peu en vue depuis son arrivée à Brest en N1, l’Américain Darren Fells a quitté le club avant même que celui-ci ne le coupe.

F.d.L. Pascal Allée / Hot Sports

a nouvelle est tombée samedi dernier, en pleine journée de l’arbitrage. Via un communiqué, le SABBE annonce que « l’ensemble des arbitres se tient désormais à disposition de la FFBB. » En grève depuis le début des matches de préparation, les arbitres de haut niveau ont donc sifflé la fin de leur mouvement de protestation, décision qui sonne comme un aveu d’échec. « Je suis obligé de dire oui, on a perdu cette bataille-là », reconnaissait, amer, Bruno Gasperin, le président du syndicat joint par téléphone lundi. « On a décidé de reprendre les chemins des parquets parce que sinon on était mort. » Le mouvement avait, en effet, déjà commencé à s’effriter. Inflexible sur les deux principales demandes du syndicat (la désignation d’un nouveau directeur technique de l’arbitrage ainsi que la présence d’un arbitre au sein de la commission d’évaluation et de désignation des arbitres de haut niveau), la fédération avait déjà commencé à « casser » la grève en réduisant à deux le nombre d’arbitres pour la plupart des matches de Pro A, tout en recrutant à l’étranger et aux échelons inférieurs des arbitres pour siffler à la place des grévistes. Des 88 arbitres de haut niveau membres du SABBE (81 si l’on exclut les sept arbitres employés de la FFBB), plusieurs officiels de N1 et Pro B avaient d’ailleurs retrouvé les parquets, tiraillés entre la peur de représailles fédérales et la perspective de se voir offrir un strapontin rapide vers le niveau supérieur. « Un tas de mecs se sont affolés et ont lâché », admet Bruno Gasperin. « Samedi, quand on s’est réuni, on n’était plus que 40 et plusieurs ont dit

supprimé les anciens échelons en vigueur (HN1, HN2, HN3…). Dorénavant, les arbitres du groupe « haut niveau » alterneront entre la NM1 et la Pro A au fil des semaines. Une mesure qui permettra la promotion des jeunes arbitres issus des divisions inférieures mais qui entraînera de facto le déclassement, au moins ponctuel, des officiels habitués à siffler en Pro A chaque semaine. Sans compter que les émoluments d’arbitrage devraient être revus à la baisse dans le même temps. Une réorganisation qui n’enchante pas, loin de là, les leaders de la grève. « On passe d’une politique de qualité à une politique de lobby et de clientélisme : ne nous emmerdez pas et vous serez récompensés », jugeait Bruno Gasperin. Si pour l’heure, la fédération semble ne pas avoir prévu de « représailles » à l’égard des anciens grévistes, leur réintégration ne devrait cependant pas être immédiate. Ces derniers doivent en effet d’abord s’acquitter des tests physiques et réglementaires auxquels ils ne s’étaient pas présentés début septembre. Aux dernières nouvelles, la date de rattrapage était prévue pour la mi-novembre, mais le calendrier pourrait s’accélérer. Chaque arbitre devra également signer un « contrat de prestation de service » avec la fédération, contrat dont les détails n’étaient pas encore connus au moment de boucler ces lignes. À voir si l’ensemble des membres du SABBE apposera sa signature en bas de la feuille, pour enfin retrouver le chemin qui mène au parquet. n

« C’était soit le suicide collectif, soit rentrer dans le rang » Bruno Gasperin

qu’ils allaient reprendre le terrain. On allait donc se retrouver à 20 ou 25 et pour ceux-là, c’était soit le suicide collectif, soit rentrer dans le rang. »

« Ne nous emmerdez pas » S’ils ont conservé leur vie, les désormais ex-grévistes (principalement des arbitres de Pro A) ont perdu tout le reste, ou presque. À commencer par leur statut puisque dans la refonte de l’arbitrage qu’elle vient de mettre en place, la fédération a


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échos FRANCE

IAN MAHINMI AU HAVRE

RETOUR AUX SOURCES ! Le malheur des uns fait le bonheur des autres : conséquence du lock-out, Ian Mahinmi champion NBA en 2011, va évoluer au Havre.

L’intérieur des Mavs est le quatrième NBAer français de retour en Pro A pendant la durée du lock-out. Le champion 2011 (2,08 m, 24 ans) a choisi son club de formation : le STB Le Havre.

MATCHS BASKET BALL PRO A

Brandon Wade/Getty Images

I

an Mahinmi était présent samedi se réjouit de l’arrivée de Ian Mahinmi. Un dernier dans les tribunes des Docks champion NBA pour la modique somme pour la victoire du Havre contre de 3.000 euros par mois (selon Paris NorPoitiers (87-82). Il en a profité pour prendre mandie), on ne peut que s’en satisfaire ! la parole : « De jouer dans un championnat Le joueur made in Normandie a choisi son que je connais bien, cela va me permettre club de cœur plutôt qu’une équipe évoluant de retrouver de la rigueur et du rythme. Je dans une compétition européenne car « il me suis entraîné et maintenu en condition recherchait une certaine forme de staà Dallas avec mon entraîneur personnel, bilité », explique son coach Jean-Manuel mais depuis la finale pour le titre, ça fait Sousa. quatre mois que je n’ai pas joué. » En juin Comme à la maison dernier, Dallas remporte le titre et Ian Quatre ans que Ian Mahinmi n’a pas foulé Mahinmi devient le deuxième Français un parquet en France. Il revient forcément champion NBA (avec un dernier match des avec plus de bouteille après ses années Finals à 4 pts et 3 rbds en 11’). NBA et D-League (16,8 pts et 8,0 rbds avec Alors que les supporters du Mans – comles Austin Toros). « Même s’il ne parle pas prennent mais – regrettent que Nicolas beaucoup sur le terrain, de par son vécu, Batum n’ait pas réalisé son grand retour il sera amené à avoir un rôle important », dans le club de ses débuts, au Havre on AP_232x150.ai 1 10/10/11 12:27

explique Sousa. Selon lui, Ian Mahinmi « va bien compléter l’équipe », en renforçant son secteur intérieur, « apportant défensivement, physiquement, avec sa dureté et sa verticalité ». Et l’entraîneur ne se fait aucun souci sur son adaptation : « Il est chez lui ici, il dit lui-même que c’est sa maison. » Et quand le lock-out prendra fin ? « C’est énorme d’avoir un joueur comme lui, pour le club, les jeunes, ce n’est que du bénéfice. Je ne vois aucun point négatif. » Ian Mahinmi devrait dès samedi, contre Strasbourg, porter de nouveau les couleurs du STB. n Par Claire PORCHER

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ENTRETIEN

As-tu tout de même l’impression de revenir plus forte ? Pas du tout. Cela peut t’aider à élever ton niveau de jeu comme l’inverse. Tu fais une passe pourrie à Stepanova ou Parker, elles vont quand même l’attraper. Tu peux jouer comme une merde, les autres sont tellement fortes… Mentalement, à partir du moment où je ne joue pas avec certaines valeurs, ça me fout dans le doute. Je ne suis pas revenue avec plus de confiance, au contraire.

Pascal Allée / Hot Sports-FFBB

Les conditions matérielles offertes en Russie ne compensaient plus les points négatifs ? J’ai pris ma décision très tôt et quand le general manager a souhaité m’annoncer après le Final Four qu’il voulait me garder, je n’ai pas attendu de savoir à quel point. À un moment donné, c’est difficile de dire non à tant d’argent, ça fausse ton jugement. Je suis un peu partie en courant.

CÉLINE DUMERC (BOURGES)

« JE SUIS LE RELAIS » Presque comme si de rien n’était, elle a retrouvé son rôle de patronne dans les rangs de Bourges, assurant l’essentiel (3-1) malgré quelques approximations (8,2 pts à 30,0% et 4,0 pds) et les blessures décimant sa formation. Après une victoire au forceps à Lyon (54-47), l’ex-joueuse d’Ekaterinburg continuait de savourer son retour en LFB. Propos recueillis par Jérémy BARBIER

E

n raison des blessures, vous n’avez joué qu’à sept le week-end dernier. À ce stade de la saison, c’est une situation inquiétante ? Ce n’est pas idéal de commencer avec une surutilisation de certaines joueuses mais on n’a pas le choix et on ne va pas commencer à se plaindre. On est un peu obligé de faire le dos rond, il faut continuer d’éviter des défaites qui nous suivraient toute la saison.

En attendant le retour des blessées, peu importe la manière ? C’est complètement ça. On n’est pas en train de développer notre meilleur jeu mais nous n’avons pas non plus les meilleures joueuses sur le terrain. On s’en sort bien. À la fin de la saison, on retiendra le

titre ou non, pas le match difficile contre Lyon. Avec un peu de recul, que t’apporte ce retour à Bourges ? Cela me fait du bien psychologiquement. Ce qui m’anime, c’est véritablement l’implication que je peux avoir dans le projet. La coach (Valérie Garnier) discute beaucoup avec moi car avec le départ de Pierre (Vincent), ce n’est pas une situation évidente. Je suis le relais entre les joueuses et la coach, cela m’implique davantage et c’est vrai que c’est quelque chose qui me manquait. À « Ekat », j’étais trop détachée du projet collectif et quand je ne joue pas avec mes tripes et mon cœur, je suis une joueuse lambda. C’était simplement devenu un boulot, on en devient mercenaire et je n’avais pas envie de ça. Un job, j’ai le temps d’en trouver un à la fin de ma carrière.

Tu savais avant de revenir à Bourges que Pierre Vincent ne serait plus aux commandes… J’ai décidé de revenir au moment où Vincent Collet venait de se faire virer et j’ai tout de suite pensé que Pierre allait partir. J’avais dans l’espoir qu’il reste avec les filles jusqu’aux Jeux Olympiques mais je suis très contente pour lui. Ma plus grosse angoisse était de savoir qui on allait trouver. Quand j’ai su que c’était Valérie Garnier, quelqu’un que je connaissais par l’équipe de France, j’avais la certitude que c’était quelqu’un qui bossait. J’ai été apaisée. Bourges a débuté l’Euroleague par une victoire (63-51 contre Prague). Est-ce différent pour toi de la disputer pour des couleurs françaises ? Non, ce qui est différent, c’est de la jouer avec Bourges. Ce club a un passé. Je sais qu’avec la conjoncture actuelle, on a très peu de chances sur le papier de ramener ce trophée, mais retraverser toute l’Europe avec ce maillot tango, faire perdurer l’histoire du club, c’est ce qui me motive. Le championnat compte dans ses rangs dix médaillées du dernier Euro. C’est un avantage selon toi ? Vu la promotion du basket féminin… Je suis super contente pour les gars, c’est beau ce qu’ils ont fait. Mais j’ai quand même une petite pointe au cœur en voyant qu’en 2009, quand nous sommes championnes d’Europe, on ne parle plus de nous dès le lendemain. C’est un peu triste mais je ne me bats pas contre ça. Je sais que si le basket masculin marche bien, on aura peut-être une petite fenêtre. Aller aux Jeux avec les mecs, cela reflèterait un peu les Jeux de 2000. Il faudra passer par un TPO qui risque de ne pas être évident mais quand même à notre portée. J’espère simplement que tout le monde sera apte et dans une forme olympique. n

« Je suis un peu partie en courant »


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enquête

HYÈRES-TOULON VERS LA PRO B

Jean-François Mollière

DE L’ESPOIR, VRAIMENT

Exsangue financièrement, incapable de se défendre sportivement et sans doute bientôt pénalisé au classement. Le calvaire du HTV se poursuit de semaine en semaine. Les Varois peuvent-ils encore éviter la descente ? Pas sûr… Par Florent de LAMBERTERIE

A

près deux journées de championnat, HyèresToulon est déjà dernier. Deux défaites en deux matches, tout comme Orléans et Nanterre, mais avec une différence de points nettement moins favorable. -14 lors de la première journée contre Pau et -17 le week-end dernier contre Dijon. À chaque fois à domicile, devant des gradins quasiment désertiques. La situation était déjà bien mal embarquée mais, comme si cela ne suffisait pas, la DNCCG

(Direction Nationale du Conseil et du Contrôle de Gestion, l’organisme chargé de contrôler les comptes des clubs en LNB), vient d’épingler le HTV pour violation des articles 63, 65 et 66 du règlement de la ligue, relatifs à la gestion financière des clubs, avec en guise de sanction, un retrait de trois points au classement. Pour des Varois qui avaient déjà bien du mal à gagner des matches, cette sanction a fait l’effet d’un coup de massue.

Sauver le HTV, c’est la mission d’Alain Weisz.

« C’est une très mauvaise nouvelle, bien évidemment », commentait laconiquement le président du HTV Roland Palacios, joint par téléphone par BasketNews. « Vue la situation qui est la nôtre, ça fait double peine. Je respecte le règlement mais c’est difficile pour une équipe déjà amputée qui a du mal à marquer des points. » Le club ayant décidé de faire appel, le retrait de points n’est pas encore effectif. Mais pas sûr que le HTV réussisse à faire infléchir les positions de la DNCCG lors du deuxième jugement. « La réalité des chiffres fait qu’effectivement, on n’a pas un bilan qui correspond à celui présenté au mois de juin », admet Philippe Legname, le président du secteur associatif de Hyères-Toulon. « On ne conteste pas le fond mais on trouve la sanction trop pénalisante. » Pénalisante, sans doute, mais prévisible, ça c’est certain. Traditionnellement sur la corde


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enquête

ENT ? « L’association n’est pas un frein pour la SAOS, contrairement à ce que j’entends dire » Philippe Legname

raide ces dernières saisons, la situation financière du HTV est devenue critique sur ces derniers mois.

Une dette colossale Flashback. En mars dernier, Roland Palacios prenait la succession de Philippe Aubry en tant que président de Hyères-Toulon. À l’époque, le nouveau président parlait d’un objectif budgétaire de 4 millions d’euros, ceci afin de « prétendre au dernier carré. » Coupables « d’amateurisme », Francis Beaux et Philippe Legname furent rapidement priés de quitter le secteur pro pour repartir vers l’association et un budget de 2,4 millions d’euros (pour 750.000 euros de masse salariale) fut déposé dans la foulée auprès de la ligue. Sauf que visiblement, l’ambition avait dépassé la réalité. Quelques jours avant le début de la saison, la DNCCG décide que faute de garantie financière suffisante, le club doit réduire sa masse salariale à 600.000 euros. Un premier coup dur. Signés durant l’été, Maxime Zianveni et Alex Gordon sont laissés sur le carreau, de même que Tony Dobbins, déjà présent l’an dernier. Bien que sous contrats avec le club, ces trois joueurs ne sont donc pas qualifiés et c’est toute l’équipe imaginée par Alain Weisz qui s’en trouve déséquilibrée. Les premières défaites s’amoncellent, les salaires tardent à être payés et l’ultime sanction – les trois points de pénalité – finit d’achever le moral des Toulonnais. « On a une subvention de la Région de l’ordre de 150.000 euros qui a été annulée au dernier moment par un changement politique », avance Philippe Legname en guise d’explication. Toujours est-il que les problèmes semblent plus larges que cette simple histoire de subvention. Car le club continue d’accumuler les dettes années après années. « Quand je suis arrivé, le club avait déjà un passif », se souvient Fabrice Veyrat, l’ancien président du club varois qui a quitté ses fonctions en 2010. « On avait mis en place un plan de remboursement de la dette pendant un an, le club remboursait tous les mois. Il y avait deux ans de suivi pour arriver à 0. Après quand je suis parti, je ne sais pas ce qui s’est passé au niveau de la gestion. »

Où sont passés ces 550.000 euros ? Les causes du mal sont connues. Le HTV vit essentiellement des subventions et les partenaires

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• Le nombre de victoires probablement nécessaires au HTV pour se maintenir si jamais le retrait de trois points était confirmé. L’année dernière, Poitiers s’était emparé de justesse de la 14e place avec 42 points, un de plus que Vichy, 15e avec 41 points. En supposant que la barre soit placée aussi haute cette année et sachant qu’une victoire rapporte deux points (un point pour une défaite) il faudrait donc que Hyères-Toulon gagne 15 de ses 28 prochains matches pour atteindre la barre des 42 points (45 moins les 3 points de pénalité infligés par la ligue). Autant dire mission impossible. En 2010 et 2009, Strasbourg et Le Havre s’étaient sauvés avec 40 points (ce qui équivaudrait à 13 victoires pour le HTV) et Gravelines avait eu besoin de 41 points pour se maintenir en 2008 (14 victoires dans le cas de Hyères-Toulon si la pénalité de 3 points s’applique). Pas simple là non plus.

privées sont vampirisés par le voisin du rugby club toulonnais. Mais, en plus de ne pas gagner beaucoup d’argent, le club a pris la mauvaise habitude d’en dépenser trop. « Le bon sens l’aurait emporté si on avait pris conscience qu’on ne peut pas dépenser deux euros quand on en a qu’un », peste Roland Palacios. « Ce club a un déficit structurel de 200 à 300.000 euros tous les ans. Pourquoi ? Je ne sais pas mais le fait est là. Et moi je dois rattraper ça alors que c’est ma première année au club. » S’il est difficile de savoir l’étendue du déficit, certaines sources parlent d’un million d’euros de dettes cumulées. D’autres évoquent même le chiffre d’1,3 million. Peu bavard sur le sujet, Roland Palacios consent à reconnaitre une dette de « 550.000 euros » de l’association vers la SAOS (société anonyme à objet sportif), c’est-à-dire le secteur pro du club. En charge du secteur amateur, et aussi de la formation, l’association capte un grand nombre de subventions, qu’elle n’a pas toujours redistribuée vers l’équipe professionnelle. « On doit aujourd’hui 530.000 euros à la SAOS », rectifie pour sa part Philippe Legname. « On est sur le point de signer un moratoire, on va rembourser 80.000 euros par an à la SAOS mais l’association n’est pas un frein pour la SAOS, contrairement à ce que j’entends dire. » Comment expliquer une telle dette ? Pourquoi son règlement n’a-t-il pas été exigé plus tôt ? Ces questions restent sans réponses claires. « C’est compliqué pour moi d’en parler aujourd’hui », lâche le président Palacios de manière évasive. « C’est comme ça, je ne veux pas rajouter de la polémique à la polémique. » Quoi qu’il en soit, sans rentrée d’argent supplémentaire, le HTV court à sa perte.

Pas d’investisseur en vue Après s’être copieusement vilipendés par voie de presse durant l’été, Roland Palacios et Philippe Legname parlent désormais d’union sacrée pour sauver le club. L’objectif, aller chercher les 300 à 400.000 euros nécessaires pour assurer la survie du HTV. La

moitié pour réarmer l’équipe en Pro A, l’autre moitié pour commencer à éponger le passif. Deux solutions existent pour trouver cette somme, la première consistant à faire la chasse aux sponsors, dont le club manque cruellement. « Tous les sponsors qu’on avait l’année dernière n’ont pas été démarchés », affirme Philippe Legname. « Il y a quand même 260.000 euros à aller chercher. Là ça y est on a remis quelqu’un dessus et on va aller les chercher dans les jours qui viennent. Aujourd’hui, on a fait rentrer aux alentours de 200.000 euros. Ça veut dire qu’on pourrait monter jusqu’à 400, et j’espère même plus. » Sauf que ce refrain, on l’entend depuis un peu trop longtemps du côté de Toulon pour y croire vraiment. L’autre solution serait d’attirer un ou plusieurs investisseurs prêts à injecter de l’argent. C’est la piste privilégiée par Roland Palacios à l’heure actuelle. Depuis sa prise de fonction, plusieurs noms ont circulé. Celui de Johan Petro tout d’abord, un temps intéressé mais dont le club reste sans nouvelle. Le footballeur de l’Olympique de Marseille, Stéphane Mbia, proche d’Alain Weisz, aurait également manifesté l’envie d’investir mais pas dans un club criblé de dettes. Quant à Mourad Boudjellal, le président du RCT, il serait prêt à apporter son savoir-faire en matière de recherche de partenaires mais pas question d’injecter des fonds pour autant. De toute façon, le club devrait d’abord passer en SASP (société anonyme sportive professionnelle) pour qu’un investisseur puisse rentrer dans le capital mais le secteur associatif refuse le changement de statut tant qu’un investisseur ne s’est pas manifesté… Le serpent qui se mord la queue, en quelque sorte. En attendant, les joueurs à qui on avait promis une nouvelle ère en juin dernier sont démotivés et abattus, et enchaînent les défaites comme le HTV empile les dettes. En clair, le club fait face à un double naufrage, sportif et financier. Pour l’heure, aucun radeau n’est en vue. n

« Le bon sens l’aurait emporté si on avait pris conscience qu’on ne peut pas dépenser deux euros quand on en a qu’un » Roland Palacios


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PANORAMA

LES NBAers EN EUROPE

Oubliée, la NBA ?

PAS UNE RÉVOLUTION NON PLUS…

• Et si Adam Morrison s’était trouvé une maison ? Prospect majeur lors de ses années universitaires à Gonzaga, malgré les critiques (fondées) des sceptiques (scoreur exclusif), l’ailier venu du Montana (2,03 m, 27 ans) avait été drafté troisième en 2006 par Charlotte, derrière Andrea Bargnani et LaMarcus Aldridge mais devant Brandon Roy, Rudy Gay, Rajon Rondo, etc. Après une saison rookie honorable au niveau des chiffres (11,8 points), Morrison avait rapidement disparu de la circulation, à Charlotte puis aux Lakers. Le voici désormais à l’Étoile Rouge Belgrade. Et ça se passe plutôt bien. Sous les ordres de coach Svetislav Pesic, ce bombardier s’est fait remarquer dès le premier match d’Adriatic League en passant 23 points (9/12 aux tirs) à la défense de Vrsac. Celle de Buducnost a ensuite eu sa peau (3 points à 1/7) mais celle de l’Olimpija Ljubljana a été impuissante à enrayer cette mitraillette : 30 points à 12/19 (et 3 passes, s’il vous plaît !). À suivre…

À Besiktas, Deron Williams cherche encore ses marques. Danilo Gallinari va monter en puissance avec Milan. Nikola Pekovic et Rudy Fernandez, pour ne citer qu’eux, ont déjà commencé à mettre le feu dans les défenses adverses. Alors que les saisons ont vraiment débuté, petit tour d’horizon des « pros NBA » venus s’entretenir sur le Vieux Continent. Par Fabien FRICONNET

C

Ils ne peuvent pas se blairer

• Le « Krasnye Krylia » Samara et DeJuan Blair, ça n’aura duré que trois matches de VTB League, la ligue d’Europe de l’Est. Le big man des Spurs, qui l’avaient « volé » en 37e position de la Draft 2009 (principalement parce qu’il a les genoux fusillés), est arrivé au bout de son CDD et les deux parties ont convenu d’en rester là. Sur le terrain, pourtant, cela s’est bien passé puisque Blair (2,01 m, 22 ans) a tourné à 16,0 points et 6,7 rebonds, et son équipe a gagné.

Deron Williams, la star des Nets évolue au Besiktas.

• Il y a ceux qui viennent de la NBA et ceux qui vont y aller. Kyle Singler appartient à la seconde catégorie. Et il est en train de marquer des points. Littéralement. Cet élégant ailier (2,03 m, 23 ans), gendre idéal en NCAA après son parcours à Duke, marqué par le titre de MOP du Final Four 2010, mais boudé par la NBA (drafté seulement 33e par Detroit en 2011), s’éclate à Alicante, en ACB. Trois matches, deux victoires (contre Bilbao et à Valence, rien que ça) et des promesses : 23 points à 6/10 aux tirs et 10/11 aux lancers, avec 4 rebonds et 3 passes en ouverture contre les Basques, 12 points dans la défaite à Séville, puis 24 points à 7/11, 4 rebonds et 2 interceptions dans le succès à Valence le week-end dernier.

F.F.

Rodolfo Molina/EB via Getty Images

Singler se montre

aserte l’aurait eu mauvaise. En ouverture de la Lega, le club de la Campanie a failli passer à la trappe chez lui par la faute de Brian Scalabrine. Le baroque Brian, qui évolue à la Benetton Treviso, a en effet claqué 16 points à 6/9 (dont 2/2 à trois-points), en plus de ses 3 rebonds et 3 passes. Ça ne fait pas rêver, on est bien d’accord, mais pour ce vétéran NBA, c’est énorme. Ce bon Scalabrine n’avait pas atteint une telle marque offensive depuis le 31 janvier… 2007. Il évoluait alors à Boston et avait pris « chaud » contre les Los Angeles Lakers – bon choix – avec la bagatelle de… 17 points. En dix ans de NBA, ce vaillant Californien à la rousseur toute irlandaise n’a atteint les dix points qu’à une douzaine de reprises. Pour lui faire plaisir, on rappellera qu’il a quand même

tout fait péter le 26 janvier 2005 (avec les Nets) : 29 points et 10 rebonds ! Mais c’était contre les Golden State Warriors, donc ça ne compte pas vraiment. Trêve de plaisanterie, dans la liste des NBAers débarqués en Europe, Scalabrine n’est évidemment pas en tête de liste mais la défaite contre Caserte n’est pas la sienne et le champion NBA 2008 (avec les Celtics) a fait ce qu’il sait faire : se positionner, rester discipliné, faire des passes, mettre des tirs ouverts. Sans forfanterie. Dès le deuxième match de la Benetton, il est revenu dans ses standards (8 points, 4 rebonds et 3 passes) mais son équipe, coachée par Sasha Djordjevic, s’est imposée contre Teramo, sur un panier vainqueur de Sani Becirovic. Moins connu que Scalabrine, son coéquipier Jeff Adrien n’en est pas moins un joueur NBA puisque, après avoir bourlingué à la suite d’une Draft 2009 qui ne lui a pas souri, ce petit intérieur a passé la fin de l’exercice 2010-11 sur le banc des Golden State Warriors. Avec la Benetton, il s’éclate : 16,0 points à 61% et 10,5 rebonds. Dans le dernier quart-temps contre Teramo, il s’est montré : 6 points et 3 rebonds. Nettement plus « high profile », les signatures de David Andersen à Sienne et Danilo Gallinari à Milan n’ont pas changé la vie de la Montepaschi, qui continue à gagner, ni celle de Milan, qui continue à prétendre pouvoir détrôner Sienne mais sans y arriver. L’Armani porte beau, ceci dit, avec son coach doré sur tranche (Sergio Scariolo) et son effectif rutilant (Cook, Bourousis, Fotsis, Mancinelli, Nicholas, Hairston…), mais ça n’est pas passé à Pesaro (-3), où Gallinari n’a pas bien brillé en 20 minutes (8 points à 3/6). L’ailier prodige, qu’on devrait voir plus prolifique en Euroleague, avait été plus convaincant une semaine avant contre Varese (12 points, 2 rebonds, 3 contres et 1 passes en… 12 minutes). Andersen, lui, a été excellent. Contre Teramo et Venise – pour deux victoires autoritaires à défaut d’être larges : 11 points, 10 rebonds, 4 contres et 4 passes (!) puis 16 points et 5 rebonds. À la Montepaschi, on trouve aussi le « back bencher » des Pistons, le power


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PANORAMA

Le nouveau meneur du Maccabi, Jordan Farmar, s’est fondu dans le décor

La recrue vedette, en ACB, c’est évidemment Rudy Fernandez. Et il a assuré, le furieux. Premier match, galop tranquille contre le voisin Fuenlabrada : 12 points et une ribambelle d’autres choses, en 17 minutes. Dans la défaite à Bilbao, première montée en température : 17 points, 5 rebonds, 3 interceptions et 2 passes en 28 minutes. Puis à Valladolid le week-end dernier, l’ailier de la Roja a dû sortir le grand jeu pour forcer la décision : 28 points à 10/14 (7/7 à deux points), 4 passes et 2 interceptions. Dans un autre registre, notre Kévin Séraphin s’est bien intégré à Vitoria. Il a certes peiné lors de la deuxième journée d’ACB dans le succès à Gran Canaria (rien en 3 minutes) mais il avait auparavant contribué à démonter la raquette de Séville (11 points à 5/6 et 3 blocks) et, le week-end dernier, a bien secoué celle de Saragosse : 8 points et 2 contres en 16 minutes. En Turquie, on attend toujours le vrai Deron Williams. Le double All-Star NBA avait débuté mezzo voce sous les couleurs de Besiktas, en tour préliminaire d’Eurocup, son équipe se faisant sortir in extremis par Mons-Hainaut et lui-même vendangeant comme un saligot : 6/28 aux tirs et 8 balles perdues en deux matches. Apparemment hors de forme, le meneur des Nets s’est remis en marche en match de Coupe avant, le week-end passé, d’assurer un gentillet trot dans la très facile victoire des siens contre Bandirma Kirmizi (107-69) : 11 points et 5 passes en 23 minutes. Galatasaray n’a pas eu plus de

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On attend Deron Williams…

Rudy Fernandez (Portland) est au Real, Danilo Gallinari (Denver) est à Milan et Jordan Farmar (New Jersey) joue au Maccabi Tel-Aviv.

Luca Sgamellotti/EB via Getty Images

problème avec le Olin Edirne, du coup Zaza Pachulia n’a pas eu à forcer (11 points et 5 rebonds en 18 minutes). Le Géorgien a en revanche été mauvais contre le Fener (qui accueille désormais Thabo Sefolosha) en Coupe (0/4 en 7 minutes) mais son équipe a gagné, alors… On notera que dans le succès d’Efes Pilsen contre Erdemir, Sasha Vujacic a été particulièrement à son avantage : 18 points, 5 rebonds, 4 passes et 2 steals. Du côté du Partizan Belgrade, on n’a qu’à se féliciter de sa paire de « NBAers », Acie Law et Nikola Pekovic. Les deux ont d’abord cu-

mulé 24 points et 12 rebonds dans le succès contre le KK Zagreb, en Adriatic League, puis 27 points contre Domzale, et enfin 42 points contre Radnicki. Trois victoires. Dans la même compétition, à laquelle participe le Maccabi Tel-Aviv – par on ne sait quel subterfuge, mais enfin, passons… –, le nouveau meneur des champions d’Israël, Jordan Farmar, s’est fondu dans le décor. Le Maccabi est invaincu et le meneur (remplaçant) des Nets a fait le métier, notamment lors de la dernière journée : 19 points et 7 passes contre le Cibona Zagreb. Au Zalgiris, en match d’ouverture de l’Euroleague, lundi (voir page 22), contre le CSKA, Ty Lawson et Sonny Weems ont été à l’image de leur début de saison : pas décisifs. Ni bons, ni mauvais. Alternatifs. Et à l’image de leur début de saison, Nenad Krstic et Andrei Kirilenko sont montés en pression contre les Lituaniens. n

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DaJuan Summers, qui n’a pas cassé des briques avec le champion d’Italie (2/9 aux tirs en deux matches). À Crémone, Von Wafer compose une jolie paire de furieux avec Marko Milic. L’ancien itinérant NBA (Lakers, Clippers, Nuggets, Blazers, Rockets, Celtics l’an dernier), également passé par Olympiakos, fait plutôt du bon travail : 22 points à 8/16, 4 rebonds, 2 passes, 2 interceptions et 8 fautes provoquées à Monferrato, pour une victoire qui fait du bien. Dans le genre, on préfère le sous-coté Chris Douglas-Roberts, shooteur émérite, dont n’ont pas eu à se plaindre les Nets et les Bucks depuis trois ans, pas plus que la Virtus Bologne. En ouverture, CDR a marqué le panier à trois-points quasi au buzzer qui a envoyé les siens en prolongation (puis vers la victoire) contre Rome, puis la semaine suivante il a collé (en vain, certes) 23 points à Avellino.


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échos EUROPE

EUROLEAGUE – GROUPE B

EN BREF

KIRILENKO EN IMPOSE

Robertas Dackus/EB via Getty Images

Après un faux pas contre le Spartak en VTB League (81 à 83), le CSKA a commencé la saison d’Euroleague de la plus belle des manières avec une victoire à Kaunas : 87 à 74.

L

e CSKA a mué et prétend sérieusement au titre, qu’on se le dise ! Après une année 2011 privée de Top 16, le club moscovite et Andrei Kirilenko ont tapé fort dans le match avancé de la première journée Euroleague. Une

rencontre sobre mais empreinte d’histoire et de souvenirs comme pour Jonas Kazlauskas,

nouvel entraîneur du CSKA qui a remporté l’Euroleague en 1999 avec le Zalgiris.

Lundi, le recrutement trois étoiles du CSKA a brillé : Milos Teodosic (16 pts, 4 rbds et 8 pds pour 23 d’évaluation), Nenad Krstic (11 pts et 6 rbds), Darius Lavrinovic (12 pts) et surtout un Andrei Kirilenko impérial (17 pts à 60 %, 15 rbds, 5 pds et 4 cts pour 37 d’évaluation !). Seul le MVP Pro A, Sammy Mejia, peine à s’imposer dans un effectif aussi pléthorique. Il n’est pas entré en jeu. À noter le bon match du prometteur meneur de l’équipe nationale russe, Alexey Shved avec ses 19 points. Alors que DeJuan Collins finit meilleur marqueur du Zalgiris avec 18 points. n Claire PORCHER

Rudy Fernandez signe une grosse performance lors de la troisième journée de l’ACB avec 28 points (10/14) en 29 minutes pour 35 d’évaluation (victoire de Madrid sur Valladolid 87 à 72)... Alors que Barcelone subit son premier revers de la saison : 81 à 75 contre Séville... Thabo Sefolosha jouera contre Nancy en Euroleague cette saison. L’arrière d’Oklahoma City a signé avec le Fenerbahçe Istanbul le temps du lockout... Dejuan Blair n’a pas été conservé par le club de Samara. L’intérieur tournait à 16,0 points et 6,7 rebonds en trois matches de VTB League... Le KK Zagreb change de coach : Ivica Buric est remplacé par Vlado Androic... L’arrière international Victor Claver prolonge à Valence jusqu’en 2014.

GRÈCE

UN LOCK-OUT À LA GRECQUE

Robertas Dackus/EB via Getty Images

La Grèce et ses péripéties, nouvel épisode. Le championnat est suspendu jusqu’à la signature d’un nouveau contrat TV.

RETRAITE

FIN DE CARRIÈRE POUR BROWN Le recordman de points en Euroleague tire sa révérence après une impressionnante carrière. Marcus Brown (1,91 m, 37 ans) prend sa retraite sur un dernier titre de champion avec Kaunas, club qu’il avait retrouvé en 2009.

A

près son cursus universitaire, Marcus Brown est drafté au second tour en 1996 par Portland. Mais l’Américain ne s’est jamais imposé en NBA et c’est tant mieux pour le basket européen ! Sur le Vieux Continent, il rafle dix titres de championnats nationaux avec sept clubs différents. Dans l’ordre : France (Pau-Orthez et Limoges),

Turquie (Efes Pilsen Istanbul), Russie (CSKA), Espagne (Malaga), Lituanie (Zalgiris Kaunas) et Israël (Maccabi Tel Aviv). Il remporte aussi trois ligues baltiques avec Kaunas et participe au triplé de Limoges en 2000 : championnat, Coupe de France et Coupe Korac. En 1998, il est champion de France avec Pau-Orthez avec une arrivée au

mois de mars plus que remarquée (20,5 points de moyenne sur ses six matches). En quinze années professionnelles dont onze en Euroleague, Marcus Brown est devenu le leader de la compétition au nombre de points (2.715). Mais il ne manque que 75 points à Juan-Carlos Navarro pour lui subtiliser la première place. n Claire PORCHER

Les meilleurs marqueurs de l’Euroleague 1 Marcus Brown

2715

2 Juan Carlos Navarro

2640

3 Nikola Vujcic

2444

4 J.R. Holden

2388

5 Jaka Lakovic

2369

6 Trajan Langdon

2178

7 Igor Rakocevic

2149

8 Luis Scola

2054

9 Mike Batiste

2052

10 Gianluca Basile

1983

• Sept votes pour, quatre contre. Le 11 octobre, les clubs ont voté en majorité pour la grève : la première journée de l’ESAKE n’a pas eu lieu le week-end dernier. La pomme de discorde ? Les droits TV des clubs, principale source de revenus pour les « petits » du championnat. Logiquement, le Panathinaikos et l’Olympiakos ont voté contre ce lock-out, souhaitant se préparer au mieux pour l’Euroleague. L’année dernière, c’est le syndicat des joueurs de l’ESAKE qui avait voté la grève. Les joueurs demandaient d’être assurés par les clubs, payés en temps et en heure ainsi que des actions contre la violence dans les salles. Dans certaines équipes, seuls les étrangers et les plus jeunes avaient repris les matches. Sans oublier les interventions policières pour évacuer les personnes empêchant les rencontres de se jouer. Lazaros Papadopoulos, alors président du syndicat des joueurs grecs, avait lancé : « Le basket est mort en Grèce et personne ne s’en est rendu compte ».

C.P.



24 ALPHONSE BILÉ (SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE FIBA AFRIQUE)

« ORGANISONS-NOU Juste avant la finale de l AfroBasket, le boss du basket africain nous a accordé un long entretien avec en guest star le numéro 1 du basket mondial, Patrick Baumann.

« Si nous passons à 32 équipes au championnat du monde, ma bataille sera que l’Afrique puisse avoir ses cinq équipes »

Propos recueillis par Pascal LEGENDRE, à Antananarivo (Madagascar)

Vous avez été international ivoirien. Avez-vous fait toute votre carrière en Côte d’Ivoire ? Oui. J’ai été capitaine de l’équipe nationale, champion d’Afrique en tant que joueur, j’en suis devenu ensuite l’entraîneur, et j’ai été champion d’Afrique en tant qu’entraîneur. Je suis passé ensuite Directeur Technique et président de la fédération. Malheureusement là, je n’ai pas été champion d’Afrique. Ensuite sur le conseil de M. Stankovic (secrétaire général de la FIBA de l’époque), je me suis engagé au sein de l’AFABA qui a pris ensuite le nom de FIBA Afrique, dont je suis devenu ensuite le secrétaire général. Est-ce vous qui avez souhaité que le siège de FIBA Afrique soit partagé entre Le Caire et Abidjan ? Oui. La réalité est que l’AFABA est née au Caire et existe là-bas un siège depuis 50 ans. Pour des questions pratiques, nous avons demandé à mettre sur pied un bureau à Abidjan et bientôt peut-être en

Afrique du Sud. Ainsi nous aurons un bureau dans le monde arabophone, un autre dans le monde francophone et un troisième dans le monde anglophone. Autre raison, depuis cinq ans nous nous battons avec les autorités égyptiennes pour que le siège du Caire bénéficie des privilèges diplomatiques, ce qui permettrait à ses employés d’être issus de tous les pays d’Afrique. Malheureusement nous n’arrivons pas à finaliser avec les Égyptiens. Il y a eu cette année une guerre civile en Côte d’Ivoire, est-ce que ça a perturbé l’activité de FIBA Afrique ? Terriblement. Le bureau administratif le plus efficace est en Côte d’Ivoire avec une douzaine d’employés. La guerre, avant qu’elle ne commence, pendant et après, a été traumatisante pour ces employés. Pendant cette période j’étais en dehors de la Côte d’Ivoire et j’ai pu travailler avec Le Caire et un peu avec Abidjan afin que l’on puisse finaliser l’organisation de ce championnat à Madagascar qui devait se tenir en Côte d’Ivoire, et l’AfroBasket féminin au Mali. Je pense que la Côte d’Ivoire ne sera plus soumise à ce genre de problèmes pour les 20 ou 30 prochaines années. Madagascar est un pays très pauvre. Financièrement, structurellement, est-ce compliqué d’organiser une compétition comme celle-ci ? Je ne m’engage pas sur le fait que le pays soit très pauvre… mais je sais que l’organisation ici n’a pas été un problème de moyens financiers, mais d’expertise, de ressources humaines. C’est la première fois qu’ils organisaient une compétition aussi compliquée, aussi exigeante, avec des critères sélectifs, au niveau de la télévision, des sols, des infrastructures, de la logistique pure. Nous nous sommes toujours battus à FIBA Afrique pour ne pas organiser une compétition au rabais, mais avoir les mêmes critères que la FIBA impose à l’Amérique, et même si nous ne pouvons pas nous comparer avec elle, à l’Europe. Madagascar a été confronté à ces

« Nous voyons la présence de la NBA en Afrique de manière assez mitigée »

Pascal Legendre / BasketNews

L

a langue française perd de son importance dans le sport mondial et dans le basket en particulier, mais on s’aperçoit à travers l’AfroBasket qu’elle prédomine encore sur le continent noir. Vous qui êtes francophone, êtes-vous sensible à ça ? Absolument. À tel point qu’au niveau des statuts de la FIBA Monde, la langue officielle c’est l’anglais et la deuxième langue, c’est le français, alors qu’au niveau de FIBA Afrique, nous avons positionné le français comme première langue. Il y a davantage de pays francophones en Afrique et il n’y a pas de raison que nous les brimions, que nous fassions, entre guillemets, allégeance à la langue anglaise. Il y a des raisons objectives et des raisons sentimentales (Patrick Baumann, secrétaire général de la fédération internationale, vient alors saluer Alphonse Bilé qui l’invite à la table de l’interview)… Il est Suisse et il parle français !


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US EN INTERNE » À la gauche d’Alphonse Bilé, Amadou Gallo Fall, le viceprésident de la NBA Afrique chargé du développement pour la zone Afrique.

problèmes, mais la volonté politique était là, donc ce n’était pas un problème financier. Ça le serait pour une CAN de football mais pas pour le basket. Vous souhaitez que l’Angola se présente à la candidature d’un championnat du monde ? Pas que moi ! L’Angola, la FIBA Monde aussi (il regarde Patrick Baumann) car l’Afrique est capable d’organiser des compétitions mondiales et j’espère que l’Angola pourra prendre une compétition de jeunes mondiales afin de se tester, de telle façon que beaucoup plus tard ils puissent organiser un championnat du monde seniors. Il y a quelques années, vous aviez beaucoup de mal à constituer un plateau avec le nombre d’équipes adéquat. Avez-vous encore ce type de difficulté ? Les participants versent-ils leurs engagements en temps et en heure ? Au niveau des jeunes et des seniors, ce sont des problèmes totalement différents. Depuis dix ans FIBA Afrique a instauré des compétitions de jeunes obligatoires chez les U16 et les U18, et à ce niveau nous avons des difficultés car les pays n’organisent pas tous eux-mêmes des compétitions de jeunes. Et puis les États ne financent pas beaucoup les compétitions de jeunes. Quand nous organisons des préliminaires, ils se font en fonction de la proximité, et pour les phases finales, il y a des forfaits. Nous souhaitons jouer avec dix pays et nous nous retrouvons parfois avec six ou sept. Il y a un mois nous avons organisé le championnat des cadettes en Égypte et le Nigeria a déclaré forfait, c’est grave. Par contre, au niveau des seniors c’est différent. Pour une question de crédibilité, FIBA Afrique a aidé à ce que les 12 puis les 16 qualifiés soient présents. Il n’y aura plus de problèmes car les États sont beaucoup plus interventionnistes dans cette participation. On commence à ressembler au foot ; tout le monde se bat pour participer aux compétitions seniors. Le problème se pose une fois sur place. Il existe des droits de participation par personne. Chaque délégation de 21 personnes payait 40 dollars par jour et par personne, nous avons monté l’engagement à 60. Cet argent est donné à l’organisateur pour l’hébergement et la restauration. Cela fait 6 ou 7.000 dollars pour le séjour, j’ai envie de dire « c’est tout ». > > >


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Je pense que les pays ont l’argent nécessaire. Alors pourquoi les pays posent problème une fois sur place pour payer ? Par négligence ?

Je n’ose pas donner d’adjectif. Je peux vous donner quelques raisons. Souvent c’est le ministère des sports qui arrive en pleine compétition pour payer le séjour. Souvent ce sont les présidents qui avancent l’argent et qui se font rembourser plus tard. Souvent on arrive et on pinaille, on discute, pour réduire les coûts. Tout cela ne concerne pas FIBA Afrique puisque c’est un rapport entre le pays organisateur et les pays participants. Je me permets de dire que c’est souvent soit de la mauvaise foi, soit des problèmes d’organisation interne. La NBA était présente à cet AfroBasket. Les voyez-vous comme des partenaires ou un danger hégémonique ?

C’est un problème difficile. Je pense qu’au niveau mondial et au niveau africain, la donne est un peu différente. À mon humble avis, au niveau mondial, il faut que leurs intentions soient définies, clarifiées, avec la FIBA, que l’on connaisse les tenants et

« Se mettent en place des réseaux informels qui permettent le départ de joueurs souvent avec des faux papiers » les aboutissants de leur présence sur tous les continents, voir exactement ce qu’ils entendent par « la promotion du basket-ball dans le monde. » Tout ça pour que sans arrière-pensées, nous collaborions. Concernant le continent africain nous voyons leur présence de manière, je vais vous le dire franchement, assez mitigée. Nous ne savons pas exactement ce que la NBA peut faire, peut apporter de façon réelle sur le continent car nous sommes sous-développés au niveau des moyens, des infrastructures, de l’organisation du basket. Nous continuons à discuter. Ils ont forcément des objectifs précis, mais nous ne les connaissons pas. C’est une structure commerciale alors que nous, nous sommes une structure de promotion du basket dans le monde, apolitique et non commerciale. J’ai souhaité leur venue ici, en nombre, afin qu’ils voient nos compétitions et qu’ils puissent échanger avec nos États, nos fédérations. Lorsque l’on est un basketteur de talent en Afrique, on est voué à l’exil. Vous voyez ça comme un pillage ou un débouché très positif pour les jeunes Africains ?

Pas du tout comme un pillage. Tout bon joueur américain, européen ou africain finit forcément en NBA ou dans un championnat européen de haut niveau, c’est un métier, c’est la loi du commerce. Par contre il faudra peut-être que nous ayons des règlements au niveau mondial pour que ça ne se transforme pas en pillage dans le sens de la… réversibilité. Ces joueurs

peuvent partir mais il faut qu’ils reviennent pour les compétitions continentales comme en Europe ou dans les Amériques. Là, nous parlons de l’élite, mais derrière il y a tout le gâchis de ceux qui partent à l’aventure dans la recherche de l’Eldorado, mais qui ne l’ont pas eu et qui ne reviennent plus sur le continent africain. Là, oui, il y a du pillage car se mettent en place des réseaux informels qui permettent le départ de joueurs souvent avec des faux papiers. Le second problème, c’est cet attrait NBA qui est ancré dans les mentalités africaines. Les jeunes veulent aller dans les universités américaines en se disant qu’un jour peut-être ils seront draftés par la NBA. Au final, ce sont 4, 5, 6 joueurs qui parviendront en NBA et malheureusement, nos fédérations n’ont pas les structures nécessaires pour que tout le reste de ces joueurs puissent revenir dans nos compétitions. Ce n’est pas la faute des universités, de la NBA ou de la FIBA mais de nos fédérations, c’est un pillage dû à nous-mêmes. Cette déperdition est-elle mesurable ?

Je ne connais pas le chiffre, mais comme la FIBA oblige que le transfert de joueurs se fasse sous son égide, je sais qu’il est de plus en plus important. C’est dû au fait, comme au foot, qu’il y a de plus en plus de centres de formation en Afrique. Il y a aussi en Afrique les tricheries en matière d’âge ?

Malheureusement sur 53 pays africains, il n’y a qu’une dizaine qui font des compétitions de jeunes. Les premières compétitions continentales ont été dramatiques. Les participants recrutaient chez les scolaires ou dans les équipes seniors ceux qui paraissaient jeunes. On a vu des joueurs de 25 ans dans les U18 et puis des joueurs de 20 ans dans les U16. Nous avons fait des contrôles, des radios du poignet, on s’est basé sur le morphotype pour essayer de limiter ces excès. Aujourd’hui nous sommes en train d’obliger les fédérations à organiser des championnats de jeunes pour participer à nos compétitions, à s’autoréguler. Deuxièmement, il y a eu un trafic incroyable sur l’identité des joueurs, dans la réduction des âges et dans le changement de noms. Aujourd’hui avec tous les critères que nous demandons pour établir les licences, nous sommes en train de faire le tri. Nous vérifions ainsi quelle était l’identité d’un joueur africain basé aux États-Unis, a-t-il le même nom ? Il y a beaucoup de faux… Nous empêchons aussi les double surclassements dans nos compétitions pour éviter les organisations de triche et nous listons tous les joueurs de nos fédérations. C’est vraiment un combat à mener avec peu de moyens. Quelle est votre position vis-à-vis de la binationalité et, deuxièmement, que pensezvous du désir de certains joueurs de jouer pour une équipe nationale africaine alors qu’ils ont précédemment porté le maillot d’équipes européennes ? On pense à Pape Badiane qui voulait participer à l’AfroBasket avec le Sénégal alors qu’il a disputé l’Euro 2007 avec la France.

Je suis pour la binationalité mais il faut distinguer

deux choses. Il y a ceux qui naissent binationaux, je pense qu’ils ont les mêmes droits dans les deux pays auxquels ils appartiennent. Si le joueur est argentin et ivoirien par ses parents, je pense qu’il doit pouvoir jouer en Argentine et en Côte d’Ivoire. Et puis il y a la binationalité par naturalisation. La FIBA a mis des règles en place pour cette binationalité qui vont évoluer afin que l’Afrique, qui est plus pauvre, ne soit pas pillée de cette façon. Je pense au cas Serge Ibaka, qui est congolais mais qui devient espagnol à l’âge adulte et qui va jouer avec l’équipe d’Espagne. La FIBA travaille pour essayer de régler ce type de problème. Pour les binationaux de naissance qui veulent jouer ensuite pour leur équipe nationale de base, je trouve que les fédérations devraient être plus justes, tolérantes, puisque la règle demande leur autorisation avant celle de la FIBA. En fait, la FIBA peut donner son accord seul, mais par bienséance elle attend l’avis du pays formateur avant de prendre une décision. Un pays comme la France qui bloque aujourd’hui des joueurs comme Badiane, c’est aberrant. Jamais Tony Parker, Boris Diaw, et même Joakim Noah n’auraient pu jouer pour la France s’il n’y avait pas eu ces règles de base. Joakim Noah a eu son passeport très récemment, c’est parce que le père de Tony Parker a été naturalisé français que son fils peut jouer avec la France, etc. En dehors des problèmes de personnes, je ne comprends pas pourquoi il y a autant de blocages avec des joueurs qui ne seront plus jamais sélectionnés au niveau de leur première équipe nationale. Il y a actuellement trois équipes africaines qualifiées pour un championnat du monde. En Turquie, l’Angola a terminé 15e, la Côte d’Ivoire 21e et la Tunisie 24e. Est-ce que vous en souhaitez davantage ?

Nous sommes conscients que le basket mondial a deux niveaux avec dans le premier l’Europe et une partie de l’Amérique. Le basket fait partie de leur culture, ils y jouent depuis longtemps, il y a de la formation de haut niveau, des moyens. Il y a une deuxième classe qui englobe l’Asie, l’Afrique, tout le reste. Nous avons 24 pays pour le championnat du monde, dont 3 africains. Au football, il y a 32 pays pour la coupe du monde, dont 5 africains. Si nous passons à 32 équipes au basket, ma bataille sera que l’Afrique puisse avoir ses 5 équipes. Je pense qu’à partir de ce moment-là, les contacts avec tous ces pays vont nous permettre de mettre plus de moyens, surtout que je constate que depuis une dizaine d’années, la différence de valeur est en train de se réduire énormément car l’Afrique possède une diaspora en Europe et aux États-Unis. Au football, on voit bien que tous les joueurs qui évoluent au sein des équipes nationales africaines sont en clubs en Europe à un certain niveau. Très vite, deux ou trois équipes africaines vont se trouver au niveau de l’Europe. Je veux parler du Sénégal, du Nigeria et du Cameroun. Prenez la liste des joueurs NCAA, il y a une pléiade de joueurs africains issus de ces pays. Il suffit d’organisation, d’intérêt, de priorités que ces États africains accordent au foot et qu’ils peuvent accorder au basket, d’une bonne préparation. Il n’y


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NOUS

Pascal Legendre / BasketNews

« L’apprentissage du basket doit être dans la même logique qu’aux Amériques car nous avons le même morphotype »

a pas de raisons de ne pas pouvoir se comparer à l’Allemagne et à certains pays des Balkans, à la France. Si on prend le Sénégal, beaucoup de joueurs ne sont pas venus car ils ne sont pas motivés…

Car leur fédération, leur État, ne les motivent pas. Si ces pays n’attendaient pas deux ans pour se préparer à l’AfroBasket et commençaient à le faire dès maintenant, par des relations vraies avec leurs joueurs qui évoluent à l’étranger, une vraie organisation fédérale, ces joueurs auraient davantage confiance, spontanément. Vous avez dit « ce n’est pas du racisme que de dire que les Américains sont très forts au basket grâce aux Noirs et que nous en Afrique, nous sommes noirs et on veut comprendre pourquoi nous sommes moins forts… »

Il faut que je sois clair. Les moyens mis pour le bas-

ket-ball universitaire et professionnel aux États-Unis, aucun pays africain et même européen ne pourra les mettre. Mais je connais un peu les États-Unis et je vois les gamins jouer sur les playgrounds, et je dis que nous pouvons jouer de la même manière qu’eux. Après, à haut niveau, c’est différent car il faut des entraînements plus poussés, donc davantage de moyens. Deux choses. Il faut qu’au niveau des entraîneurs, des cadres africains, nous changions notre conception du basket-ball, au niveau technique pure. L’introduction du basket-ball en Afrique s’est faite par la France, et c’est pour ça que les pays francophones, le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest jouent davantage au basket. Aujourd’hui je considère que l’Afrique doit changer de cap. L’apprentissage du basket doit être dans la même logique qu’aux Amériques car nous avons le même morphotype. Nous, les Africains, on est noirs et nous n’apprenons pas à sauter, nous le faisons naturellement, mais cela n’est jamais mis à profit quelle que soit la discipline. Deuxièmement, il faut copier un peu à haut niveau la façon de jouer en NBA. Quand je vois les joueurs de

Sur la terrasse de l’hôtel Colbert de Antanarivo, Alphonse Bilé avec Yvan Mainini, le président de la FIBA Monde, et Patrick Baumann son secrétaire général.

l’équipe de France, sortis de centres de formation, de l’INSEP, je constate qu’ils ont complètement changé de manière de jouer, de technique, depuis qu’ils sont en NBA. Ils ne jouent plus à la française, et je dirais qu’ils jouent mieux. Nous pouvons aussi copier ça. Mais avant d’être aidé par la NBA, c’est à nous de nous organiser. C’est par exemple inadmissible que beaucoup de pays africains critiquent l’Angola, ils feraientt mieux de se référer à leur organisation. Le secrétariat de l’Angola, c’est 35 employés. Aucune fédération africaine, y compris de football, n’a ça à sa disposition. Copions l’Angola. Si on a 6, 8, 10 employés chargés de l’administration, je pense que l’apport de la NBA ou de la FIBA sera beaucoup plus efficace. Si les joueurs africains évoluant aux USA ou en Europe ne sont pas dans les championnats africains, c’est uniquement un problème d’organisation fédérale interne. Je le dis, c’est inadmissible de ne pas avoir payé l’assurance de Luc Mbah a Moute (Camerounais des Milwaukee Bucks), c’est un problème d’organisation. Avant de recevoir de l’aide, organisons-nous en interne ! n


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LA GAZETTE DU Échos LOCK-OUT NBA PORTRAIT

joueurs NBA) s’était alors arraché les cheveux. Ce dernier voue aujourd’hui une confiance sans borne à Derek Fisher, son nouveau compagnon d’armes. Il faut dire que l’attitude adoptée par le joueur des Lakers plaît énormément, d’autant que « Fish’ » œuvre activement pour étendre son rôle bien au-delà d’un simple agent de liaison avec l’ensemble des joueurs. Selon un insider américain, « aucun joueur avant Fisher n’a démontré un tel leadership et n’a eu une influence aussi positive sur l’Association. » Dans son rôle de vieux sage depuis le début des négociations, il a toujours su adoucir les discussions tout en restant ferme sur ses propositions.

Patrick McDermott/Getty Images

Pas de bon négociateur sans bons ennemis

DEREK FISHER

LE NÉGOCIATEUR Président du syndicat des joueurs depuis 2006, l’un des personnages-clés de l’effectif des Lakers lors des cinq précédents titres, il s’est également avéré être une figure essentielle des négociations entre les joueurs et la ligue. Si le lock-out court toujours, son investissement et sa force de conviction impressionnent : le négociateur Derek Fisher a su fédérer les stars de la NBA sous une même maxime. « Laissez-nous jouer ». Par Gaétan SCHERRER

A

vant la réunion décisive du 10 octobre dernier, le meneur de Los Angeles a diffusé une énième lettre à l’attention des joueurs NBA. Sur le modèle des joueurs de football US quelques mois plus tôt, Fisher a invité ses équipiers à user des réseaux sociaux afin de mettre en avant leur solidarité. « Pour montrer notre unité, rappelez aux fans que ce n’est pas notre choix, et que nous aimerions nous remettre au travail et jouer le basket qu’ils supportent tant. Restons unis. » La réunion s’acheva finalement sur un nouvel échec, les deux parties chantant inlassablement le même refrain : « Le fossé entre les deux parties est

toujours de taille. » « Peu de progrès. » Mais dès le lendemain, la twittosphère basket grouillait d’un seul et même message en lettres capitales : « LET US PLAY ». La grande majorité des joueurs NBA a une fois de plus suivi à la lettre les consignes de son représentant, Derek Fisher. Et pour cause. En 1999, le Président du syndicat des joueurs n’était autre que Patrick Ewing. Pour justifier la position des joueurs, la légende des Knicks avait lancé un argument insensé : « Nous gagnons beaucoup d’argent, certes, mais nous en dépensons beaucoup aussi. » Déjà en place à l’époque, Billy Hunter (Directeur exécutif de l’Association des

Menacé à plusieurs reprises de dissolution, le syndicat des joueurs est toujours en place, en grande partie grâce à l’insistant Derek Fisher, conscient de la complexification des négociations qu’une telle décision engendrerait. Mis sous pression par des agents très influents dans la ligue, il n’a pas craqué. « Leur position est douteuse », constate-t-il. « S’ils sont si préoccupés par la situation, ils n’ont qu’à me contacter directement. » Fisher n’a pas peur de se faire des ennemis. Il n’hésite pas à accuser directement les propriétaires d’être responsables de plus du tiers des 300 millions de dollars de perte en 2010-2011, cause principale du lock-out. « On peut difficilement faire de nouvelles propositions : quelle que soit notre offre, si elle n’est pas identique à la vôtre, vous n’accepterez aucun deal », pointe-t-il. Réaliste, mais jamais résigné. S’il fait la quasi-unanimité au sein de son camp, il a également forcé le respect de la ligue et des propriétaires d’équipes. Même Adam Silver, le bras droit de David Stern, admet : « Ce n’est pas étonnant qu’il ait gagné cinq championnats. C’est un ardent défenseur de tous les joueurs qu’il représente. Il a donné le ton pour conduire des négociations dans une atmosphère très professionnelle. » Sur un ton plus humoristique, son ami et coéquipier Kobe Bryant lui a trouvé un nouveau surnom : Derek Obama. « Ses facultés à communiquer et à inspirer sont uniques. » Certains s’amusent à comparer ses qualités de parolier à celles de basketteur. Lui-même en joue. Au cours des réunions, Fisher met régulièrement en avant son parcours de sportif et la multiplicité des rôles qu’il a assurés dans sa carrière, lui permettant d’assumer une représentation des joueurs de manière globale. Billy Hunter le concède volontiers : « Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de différences entre son comportement en tant que joueur, et l’attitude de l’homme avec lequel je travaille ». Sobre, efficace, et souvent décisif. Mais contrairement à son shoot légendaire face aux Spurs lors des playoffs 2004 (« The 0.4 shot »), Derek Fisher n’a pas encore réussi de miracle. Personne ne peut lui reprocher de ne pas s’investir corps et âme dans la bataille : il ne cédera pas de sitôt. Quitte à s’enliser dans le conflit ? n

Kobe Bryant l’appelle Derek Obama !


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LA GAZETTE DU LOCK-OUT épisode 14

TOUJOURS LA GRÈVE

C’EST LA LUTTE DES CLASSES ! Entre désintérêt et incompréhension, l’opinion publique condamne massivement les revendications des deux camps. Les acteurs du conflit commencent seulement à s’en inquiéter. Est-il déjà trop tard ? Par Jérémy BARBIER

Un médiateur en dernier recours Alors pour sauver les apparences, les plus grandes voix de la ligue prennent – enfin – la parole. « Il n’y a pas de nous sans vous tous », larmoie le twitter

Mike Ehrmann/Getty Images

L

’Amérique n’est pas d’humeur à supporter plus longtemps les atermoiements de son troisième sport majeur. À quelques blocks d’un Wall Street congestionné de milliers d’indignés, les histoires de gros sous des NBAers font tâche. Dans le paysage sportif du pays, la méprise populaire sera bientôt encore plus flagrante. Déjà largement éclipsée par la popularité du championnat NFL, la NBA a échoué quand, dans le même temps, son modèle enterrait son lock-out sans priver les fans d’un seul touchdown. « Et les gens ne vont pas réclamer le basket autant qu’ils le feraient pour le football », écrit l’éditorialiste d’ESPN, Michael Wilbon. « Mais ils vont le critiquer, spécialement les joueurs. Les propriétaires NBA vont passer les prochaines semaines à nous expliquer que les joueurs ne valent rien, puis, une fois qu’ils obtiendront un deal, ils devront s’employer à leur refaire une bonne image pour les consommateurs. » D’ici là, chaque match annulé éloignera un peu plus la ligue de son cœur de cible. À moins d’une pirouette inespérée ? Dans sa manche, David Stern aurait encore un calendrier alternatif de 82 matches démarrant au 1er décembre. Étrange coïncidence, Tony Parker évoquait la même échéance devant les journalistes français le week-end dernier. Pendant ce temps, ceux qui n’ont pas exporté leurs talents commencent à mesurer l’impact réel de la discorde. « Plus le conflit va continuer, plus on va perdre nos fans », regrette Dwyane Wade, assez économe dans ses déclarations jusqu’alors. S’ils n’étaient pas du conflit de 1999, les nouveaux grévistes savent très bien qu’ils ressortiront égratignés de la bataille. « C’est difficile pour les gens de choisir un camp quand la lutte oppose des milliardaires à des millionnaires », concède Kevin Love. « Il n’y a pas de secret, on sait ce qui va se passer. Face à n’importe quel lock-out, les gens sont découragés. »

« Plus le conflit va continuer, plus on va perdre nos fans » Dwyane Wade

de LeBron James. « Je suis sincèrement désolé pour tous les employés concernés qui perdent leur boulot », s’excuse Steve Nash. « C’est vraiment triste mais tout le monde sait que ce n’est pas de notre faute », ose le très réservé Derrick Rose. « Si ça ne tenait qu’à nous, nous serions sur le terrain. » Ces belles paroles ne trouvent aucune oreille attentive. Selon un sondage actuellement en ligne sur le site de Sports Illustrated, 69% des internautes estiment nécessaire l’instauration d’un hard cap et, plus que les propriétaires (23%), les NBAers (35%) restent considérés comme les grands responsables d’un blocage dont ils souffrent finalement peu (5%), au contraire du petit personnel des franchises (73%). Au même titre que la colère (45%), l’indifférence (43%) exprime assez justement le sentiment général. Craignant d’être boudés, les basketteurs refusent de se poser en victimes. « C’est ce que la NBA a fait », ironise D-Wade. « Ils ont fait un super job en se plaignant publiquement. Nous n’avons pas fait ce

petit jeu donc personne n’a vu notre position. Ils ont davantage perçu celle des propriétaires. » Sans accord cette semaine, David Stern promet que l’Amérique sera privée à Noël des petites friandises télévisées d’ABC. Pour ne pas sacrifier Santa, les deux camps avaient rendez-vous mardi devant George Cohen, directeur de la conciliation fédérale. Nommé à son poste par le président Obama en 2009, ce médiateur a gagné sa crédibilité en première ligne du conflit MLS ou de la guerre ouverte entre le Metropolitan Opera et ses orchestres. Sans pouvoir décisionnaire, Cohen orientera les négociations, pondèrera les arguments de chacun et, le cas échéant, réclamera les preuves matérielles des pertes avancées par les deux parties. « Dans un sens, comme il a été nommé par le Président, c’est un peu la voix des États-Unis », s’amuse David Stern. Dans un pays en crise qui vient très solennellement d’admettre «une réduction significative du niveau de vie américain », la plaisanterie des NBAers a déjà trop duré. n


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Salut ! Ça va ?

Propos recueillis par Thomas BERJOAN

Ludovic

réglé ça en présaison et là, je me sens beaucoup mieux.

VATY

ERQUE) (GRAVELINES-DUNK

pour la médiatisation, je trouve ça bien. Ça montre à tout le monde aussi que le championnat français est bon et que le basket français a beaucoup de bons joueurs.

Tu n’as pas joué en équipe de France cet été, mais là, tu as rejoint l’équipe des Français…

Au début, ça fait bizarre, parce que dans les équipes pro, on parle souvent anglais, et là, on est entre nous, on parle français. Même les Cain-ris (Ricains, en verlan) essayent de s’impliquer. Après, les entraînements en eux-mêmes sont en anglais, c’est l’habitude du coach, mais ça fait plaisir, sortis du parquet, de parler notre langue, c’est plus tranquille, spontané. Je ne sais pas si c’est à cause de ça, mais on s’entend vraiment super bien.

Pape Sy vous paye des restos avec tous les dollars qu’il gagne en NBA ?

Franchement, on ne parle pas trop de ça ! (Il rigole) On lui demande juste comment ça se passe. Son argent, c’est sa vie, on ne passe pas cette limite. À part peut-être pour déconner mais on n’a pas abordé le sujet encore ! Si tu étais un joueur NBA et que tu revenais en Pro A, tu irais où ?

À Pau ! J’ai commencé là-bas, j’ai passé trois belles années là-bas… Avec des millions de dollars sur un compte en banque, tu jouerais, juste pour le plaisir ?

Qui est bon en français chez les Américains ?

En fait, ils sont à peu près tous au même niveau… Mais J.K. (Edwards) cache bien son jeu ! En fait, il comprend pas mal de trucs et Xavier (Silas) fait beaucoup d’efforts. Il essaye d’apprendre quelques mots tous les jours. Et du coup, Juby (Johnson) s’y met. De temps en temps, il sort un truc… Donc, il faut faire attention à ce que vous dites ?

Jean-François

Mollière

Si on parle doucement, J.K. comprend. Après, si on parle vite et en plus en verlan, il est perdu !

S

jouais je e u q it d ’a m « On n ! » a c n u D e m m o un peu c alut Ludovic, ça va ?

gagne ou qu’on perde ! Muscu le matin et course l’après-midi et mise en place du jeu après, ça fait de bonnes journées !

Ah oui ! Bien sûr ! Moi, je prends du plaisir sur le terrain. Après, j’ai la chance d’être payé pour ce que je fais, mais le basket reste le plaisir avant tout. À propos, tu as des nouvelles de ton pote Alexis Ajinça ? Qu’est-ce qu’il fait pendant le lock-out ? Pourquoi il n’a signé nulle part ?

Je l’ai eu au téléphone, on se suit sur Facebook, là, il est à Dallas, il s’entraîne. Il fait de la muscu, de la technique. Pour un retour, on n’a pas parlé de ça, je ne sais pas du tout ce qu’il veut faire. Qu’est-ce qu’il te manque toi, par rapport à Ali Traoré par exemple, pour être en

Mais là, Kiki Monschau aussi est

équipe de France ?

perdu, non ?

Aujourd’hui, je pense qu’avec le travail qu’on fait à Gravelines, cette année va être pas mal pour me remettre à niveau. Parce que j’avais baissé un peu avec les blessures. Je vais remonter, je le sens plutôt bien. On me fait bosser plus que d’habitude, je pense que ça payera.

(Il rigole) Oui, c’est sûr, donc on évite sur le terrain ! Sauf si on ne veut pas qu’il comprenne… Votre prochain match, c’est à l’ASVEL. Vous avez perdu contre eux au tour

Oui, ça va très bien merci. Je sors de l’entraînement, on a fait une bonne petite séance aujourd’hui, on a bien couru, ce soir je vais me reposer…

Ça ne sert à rien de gagner alors ?

une chance ?

Est-ce que tu as un modèle ?

(Il rigole) Ça fait toujours plaisir, c’est déjà ça.

Les entraînements du lundi sont plus

T’es content de ton arrivée à Gravelines ?

Tony, ça reste un joueur de basket. C’est sûr qu’il est très fort, mais bon, on va être prêt. On va bosser toute la semaine.

cools quand on a gagné largement,

Oui, je suis très content d’être là, on m’a bien pris en charge à mon arrivée. Ils ont décelé que j’avais pas mal de petits soucis physiques, on a vite

Avant, j’aimais vraiment Tim Duncan, la façon dont il jouait, son style. J’ai essayé de le copier. Surtout avant. Et d’ailleurs, cette année, pour rigoler, sans savoir qu’avant, c’était mon modèle, il y a des Américains qui m’ont dit que je jouais un peu comme lui. C’était marrant, ça m’a fait plaisir ! n

comme vous ce week-end contre Roanne ?

Non, pas du tout ! C’est pareil, qu’on

préliminaire d’Euroleague. Là, ils seront chez eux avec Tony Parker… Vous avez

Ça t’inspire quoi le retour des Français de NBA en Pro A ?

C’est très bien pour le basket français,


2 9 / 1 2 / 2 0 1 1 À PA R I S B E R C Y M A T C H A L L S TA R S , C O N C O U R S D E D U N K S E T D E T I R S À 3 P T S C O N C O U R S D U M E I L L E U R M E N E U R E T L E S M E I L L E U R E S A N I M AT I O N S W W W. A L L S TA R G A M E . F R - P R I X D E S P L A C E S : 1 6 , 2 7 E T 3 9 € R É S E R VAT I O N S : 0 8 9 2 3 9 0 4 9 0 – 0 8 9 2 6 9 2 6 9 4 - 0 8 9 2 3 9 0 1 0 0 ( 0 , 3 4 / M I N ) W W W. T I C K E T N E T. F R - W W W. F R A N C E B I L L E T. C O M - E B I L L E T. L E Q U I P E . F R POINTS DE VENTE HABITUELS


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