l’hebdo du basketball
JEUDI 26 janvier 2012 - N° 588
Poitiers gagne… Maël Lebrun explose… La défense de Chicago analysée… Dominique Juillot… Antibes place forte ?
SEMAINE DES AS COMMENT CHOLET A COIFFÉ L’ASVEL
EDWIN JACKSON OÙ EN EST-IL ?
KEVIN LOVE
MONSIEUR BASKETBALL
A RO P EN ER G ? CHAN
: TV , ULE M FOR 2013-1
www.basketnews.net M 03252 - 588 - F: 3,00 E
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BasketNews n°588 - jeudi 26 janvier 2012
Hervé Bellenger/IS
I VA ONFéRENCES » RÉGIONALES CE QU 4 : DES « C
02
médias
Autour du terrain Amaury Leproux (fondateur de profilplayers)
« Un réseau social sur le basket »
Q
uel est le concept de Profilplayers ? C’est un réseau social afin de permettre aux joueurs et aux supporters de suivre leurs performances et celles de leurs amis. Nous sommes footballeurs (Amaury joue dans le club de CFA2 de Sablé qui a été éliminé ce week-end par le PSG en 8e de finale de la Coupe de France) et nous avons perdu de vue des joueurs qui étaient avec nous en formation au MUC 72 et on n’avait pas moyen de suivre leurs performances.
Télévision Jeudi 26 janvier 02h00 Orange Sport
Orlando – Boston (NBA)
04h30 Ma Chaîne Sport L.A. Lakers – L.A. Clippers (NBA) 08h30 Ma Chaîne Sport L.A. Lakers – L.A. Clippers (NBA, rediff.) 18h00 Ma Chaîne Sport L.A. Lakers – L.A. Clippers (NBA, rediff.) 20h45 Sport +
Maccabi Tel-Aviv – Barcelone (EL)
Vendredi 27 janvier 02h30 Ma Chaîne Sport L.A. Lakers – L.A. Clippers (NBA, rediff.) 07h15 Orange Sport
Orlando – Boston (NBA, rediff.)
14h40 Orange Sport
Orlando – Boston (NBA, rediff.)
19h30 Sport +
Roanne-Gravelines (Pro A)
Samedi 28 janvier 02h35 Orange Sport
Chicago – Milwaukee (NBA)
09h00 Sport +
Roanne – Gravelines (Pro A, rediff.)
11h45 Ma Chaîne Sport Chicago – Milwaukee (NBA) 18h15 Sport +
Nancy – Le Mans (Pro A, 18h15)
20h00 Ma Chaîne Sport Chicago – Milwaukee (NBA, rediff.)
Combien êtes-vous à la base de ce projet ? Trois. Ensuite notre ami Mathieu Dossevi de Valenciennes en Ligue 1 nous a rejoint. Votre projet est valable pour plusieurs sports, le foot, le basket, le hand, le rugby et le tennis ? Seuls le foot et le basket sont en ligne actuellement car on n’a pas les moyens financièrement de se lancer dans tous les sports et surtout techniquement c’est difficile de tout suivre. On a voulu lancer le basket car on pense que derrière le foot, c’est le sport le plus populaire. Le tennis étant un sport individuel, différent, on n’était pas assez armé et là on est en train de s’entourer de gens qui connaissent bien ce sport, qui y jouent en pro, au niveau international. Quel est le processus ? L’internaute va s’inscrire, selon qu’il est joueur ou supporteur les applications ne vont pas être les mêmes. S’il est joueur on va tout de suite lui demander sa carrière, les clubs dans lesquels il a joués, les années. Le site va alors proposer des joueurs avec qui la personne joue ou a joué, du département. Il va se retrouver sur le « journal » où il y a toutes les actualités. L’inscrit ajoute ses matchs du week-end. Tout le monde peut pronostiquer le match
et une fois qu’il s’est déroulé on peut l’analyser. Sur le site il y a aussi une sorte de forum où une personne peut créer un « vestiaire » et inviter les gens qu’elle souhaite pour parler de tel sujet. Il y a bien entendu la possibilité de publier des photos sur son profil. La base du foot sert pour tous les autres sports collectifs. Quels ont été les premiers retours ? On a plus de 3.000 inscrits pour le foot. Le basket démarre mieux puisqu’en moins d’une semaine on a plus de 500 inscrits, on s’y attendait car le basket est moins médiatisé et sa communauté est active alors que dans le foot on ne trouve pas ce phénomène. Pour le basket on a travaillé un peu
sur des forums, il suffit que les gens voient l’annonce pour s’inscrire, pas au foot. Quel est le modèle économique ? Il est essentiellement basé sur des partenariats financiers, vingt par site, à différents niveaux, suivant l’argent donné annuellement. Ces partenaires ont accès à une newsletter qui est envoyée à tous les inscrits, à de la publicité sur le site tant de semaines par an, et on a quinze encarts pubs sur chaque site. On veut aussi que chaque abonné puisse avoir grâce à profileplayer une réduction sur une place d’un match de son département, de sa région. On est en train de mettre ça en place. n Propos recueillis par Pascal LEGENDRE
Dimanche 29 janvier 08h45 Ma Chaîne Sport Phoenix – Memphis (NBA) 22h00 Sport +
Miami – Chicago (NBA)
Lundi 30 janvier 11h45 Ma Chaîne Sport Minnesota – L.A. Lakers (NBA) 17h45 Ma Chaîne Sport Minnesota – L.A. Lakers (NBA, rediff.) 18h30 Sport +
Miami – Chicago (NBA, rediff.)
Mardi 31 janvier
Lu, vu et entendu
02h00 Ma Chaîne Sport Memphis – San Antonio (NBA)
Bon score pour la NBA
07h15 Orange Sport
La NBA sur la TNT gratuite, ça marche. Sur son blog, Bertrand-Régis Louvet a révélé que le mardi 3 janvier NBA Action Show a réuni sur Direct Star 118.000 téléspectateurs de moyenne la première semaine et 150.000 et 1% de parts d’audience la deuxième avec un top score à 169.000 téléspectateurs. « La chaîne espère atteindre les 200.000 téléspectateurs de moyenne. »
Miami – New Orleans (NBA)
07h30 Ma Chaîne Sport Memphis – San Antonio (NBA, rediff.) 16h00 Eurosport 2
Khimki Moscou – Donetsk (EC)
16h10 Orange Sport
Miami – New Orleans (NBA, rediff.)
18h30 Ma Chaîne Sport L.A. Lakers – L.A. Clippers (NBA, rediff.) 18h45 Eurosport
Aris Salonique – ASVEL (EC)
21h00 Eurosport 2
Nymburk – Valence (EC)
23h30 Eurosport
Aris Salonique – ASVEL (EC, rediff.)
Mercredi 1er février 00h30 Eurosport 2
Khimki – Donetsk (EC, rediff.)
01h00 Ma Chaîne Sport Cleveland – Boston (NBA) 07h15 Orange Sport
New York – Detroit (NBA)
07h30 Ma Chaîne Sport Cleveland – Boston (NBA, rediff.) 08h00 Eurosport 2
Khimki – Donetsk (EC, rediff.)
12h30 Eurosport
Aris Salonique – ASVEL (EC, rediff.)
15h45 Eurosport 2
Nymburk – Valence (EC, rediff.)
16h40 Orange Sport
New York – Detroit (NBA, rediff.)
17h30 Ma Chaîne Sport Cleveland – Boston (NBA, rediff.)
Job « Beaucoup de joueurs ont peur de ne pas trouver d’employeur. Ils ne se demandent pas combien ils vont gagner, mais s’ils vont trouver du travail. » Anciens président du
Par Pacal LEGENDRE
SNB, actuel GM de Fos, Mohamed Sy rappelle sur le site du syndicat des joueurs que basketteur est –presque – un métier comme les autres.
Lunettes A la suite d’un pari, Méphisto, le plus célèbre des supporters du PL… et de France, a fait poser le coach Christophe Denis avec ses lunettes clignotantes. Prochaine étape, en match sur le parquet ? Merci monsieur Briclet !
K-Reine/PL
16h00 Ma Chaîne Sport Phoenix – Memphis (NBA, rediff.)
Amour toujours « Cookie, tu es la femme de mes rêves. Il n’y a pas assez de mots dans le dictionnaire
pour décrire combien je t’aime. Happy Birthday mon amour. » Croyez-vous que Magic Johnson a fait cette déclaration d’amour à sa femme en tête à tête au restau, en sablant le champagne
ZONE-MIXTE
03
Christian Monschau a-t-il raison de déclarer que « nous sommes parmi les deux meilleures ligues d’Europe »*?
OUI
NON
Par Fabien FRICONNET
Par Florent de LAMBERTERIE
J
rts
’aime notre championnat avec ses qualités et ses défauts mais cela n’empêche pas de rester objectif sur son niveau réel. Ou du moins, d’essayer de l’être. Et ce faisant, la déclaration de Christian Monschau me semble exagérée. Sportivement d’abord, il n’y a pas photo. Si la finalité du sport professionnel est la compétition, alors cela fait belle lurette que la Pro A a perdu la main. Aucune équipe qualifiée au Top 16 de l’Euroleague depuis 2007, la situation de nos clubs au sein de l’élite européenne est misérable. Elle n’est pas tellement plus reluisante en Eurocup, où nos représentants chutent dès l’étape suivante. Certes, il reste l’EuroChallenge mais ce n’est que du troisième niveau et, si ces dernières années, les clubs français s’y sont plutôt bien illustrés (Cholet 2009, Roanne 2010, Gravelines 2011), aucun n’a réussi à rapporter le trophée. À comparer avec l’Italie que l’on dit sur la pente descendante depuis plusieurs années mais qui vient d’envoyer trois de ses clubs au Top 16. On me répondra que notre Pro A a le mérité d’être un championnat équilibré, sans écart énorme entre le groupe de tête et le reste. Ce qui est exact, mais loin d’être un cas isolé. Outre l’Espagne, l’Allemagne aussi génère du suspens chaque week-end, avec des résultats meilleurs que les nôtres en compétition européenne de surcroit. Dans ce cas, la Bundesliga est d’office devant la Pro A. Financièrement enfin, sommes-nous vraiment plus stables que les autres ? La bonne gestion générale imposée par la DNCCG a des vertus mais elle n’empêche pas certains fiascos (Hyères-Toulon cette saison, Mulhouse, Besançon ou Limoges par le passé…). Et puis plus généralement, peut-on vraiment parler de réussite économique quand des clubs sont soutenus en grande partie par des fonds publics ? Chacun jugera. n Pascal Allée/Hot Spo
J
’ai conscience de ce que l’affirmation de « Kiki » a d’extrême. Et de ce qu’elle a « d’indéfendable ». Et pourtant, chers amis, avant de hurler sans nuance à la bêtise, de jeter comme argument « sacré » et inattaquable la mathématique des résultats européens des clubs français, et de s’auto-dévaluer aveuglément et servilement, comme c’est devenu la règle dans ce pays (presque une religion, en tous cas une éducation), et qui est gonflant, réfléchissons deux minutes à ce que ces mots peuvent vouloir dire. Disons-nous, d’une part, que Christian n’est ni un imbécile ni un maboule, c’est quelqu’un qui a l’œil de l’entraîneur, et le cerveau qui va avec, donc son opinion est respectable et réfléchie ; et d’autre part que ce que vaut une ligue n’est pas réductible à un tableau d’affichage de match. Une ligue, c’est aussi la densité de son niveau, à tout le moins son homogénéité, sa stabilité, notamment financière (via le contrôle de gestion), ses structures, celles de ses clubs, son exposition télévisuelle, la qualité de sa formation, la salubrité (ou non) de sa compétition (dopage, résultats truqués, passeports bidons, etc.), la qualité du spectacle, le remplissage, le fait de s’appuyer sur de l’économie « réelle » et pas du mécénat aveugle, l’accueil dans les salles, les projets de salles justement, les projets de ligue, tout court, la cote auprès des institutions européennes, le « réseautage » du territoire, etc. Je dirais ceci : si l’on combine tous les critères, sans leur affecter de coefficient, oui, la France n’est « pas si loin » que ça du sommet, « à la moyenne ». On trouvera la plupart du temps une ligue pour être « plus ceci » ou « plus cela », mais combien de ligues sont à la fois aussi carrées et aussi sportivement respectables que la Pro A ? Cherchez bien. Après, oui, évidemment, on attend un pas en avant sportif pour sceller cela dans le marbre… n
(*) Dans Le Républicain Lorrain du 13 janvier dernier.
Sondage 40%
et en lui offrant une jolie bague ? Non, grâce à twitter, 424.073 followers en ont profité. D.R.
Amour (pas) toujours
32%
Bonne nouvelle, les tatouages ne sont pas indélébiles ! Le site GossipCop.com a affirmé qu’Eva Longoria était passée chez un spécialiste pour effacer les siens qui la reliaient encore à son ex-mari Tony Parker. Exit le « 7/7/07 » (date de leur mariage) et le « NINE » (le numéro de TP) qu’elle portait sur la nuque. Croyez-le, cette info que l’on qualifiera de très secondaire, a fait un sacré buzz dans les sites et journaux people.
Quelle équipe risque de baisser de rythme en deuxième partie de championnat ?
Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 1102 réponses, décompte arrêté mardi.
Jeune et grand
Retiré des parquets, Yao Ming, dont la popularité en Chine est immense, s’est lancé dans le commerce du vin et la politique. Le voici posant durant la session annuelle de la Conférence consultative politique de Shanghai dont il est l’un des 142 membres. « Yao est le plus jeune », a déclaré un spécialiste. Et le plus grand pouvons nous compléter sans risque de nous tromper.
15% 8%
5% Autres
04
sommaire 06 DOSSIER SPÉCIAL : FORMULE ET TV,
Hervé Bellenger
/IS
QUELLE PRO A DANS L’AVENIR ?
• Lundi dernier, Jacques Monclar, président de la commission sportive de la LNB, a présenté au comité directeur deux propositions de formule pour la saison 2013-14 de la Pro A (et par conséquent de la Pro B) et les suivantes. Deux alternatives, innovatrice pour l’une, révolutionnaire pour l’autre. Nous vous en livrons le contenu. Première certitude, en 2013, la finale de Pro A se déroulera sur une série au meilleur des cinq manches. Par ailleurs, Florent de Lamberterie s’est attaqué au complexe mais important dossier de la télédiffusion de la Pro A, et du basket en général.
10 ENTRE NOUS DOMINIQUE JUILLOT
• Il avait renoncé à se présenter à la présidence de la LNB, il en est aujourd’hui le premier vice-président. L’historique président de Chalon, que Pascal Legendre a rencontré longuement, nous livre son analyse de la situation de son club, donc en filigrane du basket français en général.
16 LA GAZETTE DE LA 15e JOURNÉE
• La dernière journée aller a livré des premières réponses : oui, Gravelines est bien le patron du championnat, non l’ASVEL n’ira pas aux As, oui Poitiers est capable de sortir de sa spirale infernale, oui l’Orléanais Maël Lebrun a de l’avenir. Thomas Berjoan, Antoine Lessard et Claire Porcher sont sur les dossiers.
EN KIOSQUE
18 ÉCHOS PRO A
• La chose passe peut-être inaperçue mais l’investissement d’Eric Somme, opulent propriétaire du Spirou Charleroi, à Antibes peut marquer la Pro A dans les années à venir. Jérémy Barbier a joint Monsieur Somme… On ne peut pas dire que Luka Pavicevic ait révolutionné Roanne, qui navigue entre deux eaux et qui est en phase de recrutement. Thomas Berjoan a parlé au nouveau coach de la Chorale.
20 EDWIN JACKSON : OÙ EN EST-IL ? 23 ÉCHOS EUROPE 24 KEVIN LOVE, MONSIEUR BASKETBALL
• Quand d’autres gamins s’amusaient, lui apprenait à jouer au basket en regardant Larry Bird et tous les grands joueurs de la NBA et en suivant les conseils de son père, ancien pro NBA. Peu sont ceux qui ont cru en lui alors que, depuis toujours, l’intérieur All-Star de Minnesota démontrait un savoir-faire exceptionnel pour jouer à ce sport que nous aimons tous. Un être passionnant de maîtrise.
26 GAZETTE NBA 28 LA DÉFENSE DES BULLS 31 SALUT, ÇA VA, BRIAN BODDICKER ? BasketNews
RÉDACTION AUX USA Pascal GIBERNÉ (New York).
Directeur Marketing et Promotion Frédéric CARON
Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@norac-presse.fr) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com)
CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). Ont collaboré à ce numero : Claire PORCHER, Gaétan SCHERRER et Rémi REVERCHON. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - c.pelleray@norac-presse.fr)
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/IS Hervé Bellenger
22 PRO B : JONATHAN ROUSSELLE
05
édito
KEVIN LOVES THIS GAME Par Fabien FRICONNET
A
David Sherman/NBAE via Getty Images
mis lecteurs, vous qui je joue. Je connais les joueurs vous demandez principaux, LeBron, Kobe et Wade, peut-être – nous mais les autres, pas vraiment », oui – si les basketteurs d’élite lâche sans malice le loulou en sont au fait de leur sport, question, sans doute un peu pode son actualité comme de seur sur l’action. Pour l’anecdote, son Histoire. Et, partant de c’est lui qui a donné la victoire aux là, s’il est indispensable, Hawks sur deux lancers-francs à pour réussir, de posséder quatre secondes de la fin. Comme ce bagage. Ou bien si l’on quoi… peut s’élever jusqu’au (haut) « Par contre, le foot… » niveau professionnel sans Plus prêt de nous, vous apprendrez avoir la moindre espèce dans le prochain Maxi-Basket de conscience de l’identité qu’Arnaud Kerckhof, le meneur de ses semblables et de Boulazac formé à Gravelines, prédécesseurs. passé au test du quizz, possède une Il n’y a pas de bonne connaissance de son sport que l’on réponse mais des exemples qualifiera de parcellaire et que sa récents. Pas plus loin que télévision n’est pas souvent allumée pages 28 et 29 de ce numéro sur la bonne chaîne quand un match de BasketNews, Gaétan de basket est diffusé. Il en fait Scherrer nous dresse avec l’aveu sans détour. « Par contre, tu doigté le jouissif portrait m’aurais fait un questionnaire sur le de Kevin Love, 23 ans, – un foot… », a-t-il confessé à Antoine enfant de la balle puisque Lessard. À l’opposée, nous avons son père a joué en NBA, ça Stephen Brun, un geek du basket. compte – qui explique avoir L’ailier-fort de Nanterre lit tout, été nourri au sein des vidéos regarde tout, connaît tout de son de highlights et gestes techKevin Love, un vrai fana de basket... sport. Stephen est un fan devenu niques des grands anciens, basketteur professionnel. les Bird, Magic, Maravich, Parish, Abdul-Jabbar, Olajuwon, Barkley, Jordan, Scalabrine (rayez la On peut trouver des disparités entre propres coéquipiers. À l’ASVEL, par exemple. Ainsi, alors que Léo Westermann nous expliquait il y a mention inutile). « Le basket c’est dans mon sang, j’ai toujours aimé peu être un amateur averti de basket européen et avoir fait du Grec l’étudier », dit-il, lui qui n’a pas manqué de solliciter et recevoir les Dimitris Diamantidis son modèle, Kim Tillie conseils du légendaire Bill Walton lorsqu’il – toujours dans le prochain Maxi – admet s’est engagé pour la fac de UCLA, autre n’avoir eu, jusqu’à il y a quelques temps, lieu chargé d’Histoire. qu’une connaissance faible du basket Le 14 janvier dernier, Love, avec son équipe européen mais un faible pour la NBA. Le grand Kim précise toutefois des Timberwolves, a croisé la route d’Ivan Johnson, le méconnu qu’il ne manque aucun numéro de Maxi, ce qui démontre qu’il est un et baroque rookie des Atlanta Hawks, de quatre ans son aîné, qui, homme de goût (ah ben si, quand même !). lui, reconnaît s’en foutre comme d’une guigne de ses confrères La morale de l’histoire ? Il n’y en a pas. n basketteurs passés… et présents. « Je ne sais pas vraiment contre
Johnson s’en fout
AJINÇA ET LES STATS
PRÉCISIONS, RÉACTIONS • Les propos d’Alexis Ajinça dans BasketNews (*) concernant ses statistiques au rebond lors du match de Coupe de France entre Strasbourg et Châlons-Reims n’ont pas laissé indifférents les statisticiens officiels du club champenois, Hervé Latarche et Arnaud Schuler, qui ont tenu à rappeler quelques éléments via un communiqué envoyé au journal. Notamment que les « rebonds d’équipe », qui n’apparaissent in fine pas dans les statistiques officielles, sont conçus pour créditer la possession à une équipe lorsque le ballon « sort du court sans avoir été maîtrisé après un tir manqué. » MM. Latarche et Schuler précisent que seuls trois de ces six rebonds sont intervenus lorsqu’Alexis Ajinça était sur le terrain, soit pendant 23 minutes, « temps nécessaire à M. Ajinça pour commettre ses cinq fautes. Nous confirmons donc cette statistique de huit rebonds pris par M. Ajinça, dont aucun offensif. » (…) « Nous aurions fourni les mêmes explications à M. Ajinça s’il s’était donné la peine de venir à notre rencontre après la fin du match (…) Il est tout aussi affligeant de la part de M. Ajinça de blâmer les bénévoles que nous sommes pour ses performances qu’il juge insuffisantes. Si nous ne sommes pas à l’abri d’une erreur, nous refusons d’être mis en cause de cette manière (…) Si M. Ajinça n’est toujours pas convaincu, il ne lui reste plus qu’à revoir la vidéo de la rencontre et de refaire les comptes. Il en profitera pour repérer et corriger ses erreurs, car depuis son arrivée à Strasbourg, M. Ajinça n’a pas accompli un bon match, faute d’avoir satisfait son indicateur de performance personnelle à savoir capter plus de dix rebonds. » (*) « Je prends huit rebonds même s’il y en a six qui ont été mis à l’équipe. Je sais très bien que j’en ai pris plus que huit mais je veux absolument que ce soit marqué sur la feuille. »
06
DOSSIER
2013-14 : 18 CLUBS DONT DEUX « INVITÉS »
VERS DES « CONFéRENCE La finale de Pro A sur une manche à Bercy a vécu. En 2012-13, le championnat va retrouver un format de playoffs longs, avec une finale disputée au meilleur des cinq manches. Mais le vrai bouleversement devrait avoir lieu à partir de l’exercice 2013-14. Jacques Monclar, le président de la commission sportive de la LNB, a en effet proposé lundi, en comité directeur, deux formules (avec la possibilité d’un statut quo, également). Examen des deux projets, dont l’un sera choisi en Assemblée générale, le 26 mars.
Projet 1
18 clubs, dont 2 wild cards, puis 20 clubs
A
près une saison 2012-13 à 16 clubs comme actuellement, mais avec une finale au meilleur des cinq manches, la Pro A passerait à 18 clubs en 2013-14. Parmi ceux-là, deux « wild cards ». Mais ces deux invités ne pourraient pas provenir d’un niveau inférieur à la Pro B. Ces « invités » ne seraient pas « protégés » règlementairement d’une redescente immédiate, mais ils le seraient tout de même, de facto, à l’été 2014 car ce « projet 1 » prévoit en théorie un passage à 20 clubs, avec deux nouvelles « wild cards ». La question se pose toujours de savoir s’il faudra instaurer un tour de playoffs supplémentaire, qui concernerait les équipes classées de 5 à 12 ; il s’agira aussi de réfléchir à une extension de la formule « au meilleur des cinq manches » aux demi-finales.
Les +
➡ Les changements sont modérés, ce qui maintient la « lisibilité » pour le grand public et qui permet de contenter les présidents les moins réformistes. ➡ Les « wild cards », telles qu’elles sont imaginées, n’empiètent pas sur la réalité sportive de la saison 2012-13, puisqu’elles viennent en plus des 16 clubs présents. Ce sont des ajouts et pas des substitutions (ce qui a également l’avantage d’être juridiquement défendable). En outre, leur intérêt est de valoriser des places fortes, des projets (de clubs et/ou de salles), des bassins de population importants. ➡ Deux recettes de plus à domicile pour chaque club, sans pour autant « surcharger » le calendrier, et un plus gros potentiel marketing.
Les –
➡ Le côté subjectif des « wild cards » et la rupture qu’elles représentent avec le modèle sportif français en général. ➡ Le fait que l’évolution soit modérée (quoique les « wild cards » ne sont pas neutres) implique justement le risque d’un retour « trop facile » à l’ancienne formule. Il ne s’agit pas de procès d’intention mais bien de constater que, dans l’Histoire du basket professionnel français, les passages à 18 ont été
systématiquement suivis d’un retour à 16 au bout de quelques années. ➡ Le risque de l’établissement d’un « ventre mou », composé très tôt d’équipes n’ayant plus rien à gagner ou à perdre. D’où l’idée d’un possible tour préliminaire de playoffs pour impliquer les équipes classées de 5 à 12. ➡ Le passage (rapide) à 20 clubs, qui est souhaité, suggère que le basket français dispose d’un tel réservoir de clubs « d’élite », et de joueurs, ce qui est à démontrer (surtout dans le cas de la réduction du nombre de non-JFL à quatre).
Hervé Bellenger/IS
Par Fabien FRICONNET
Projet 2
Une phase régionale, 44 matches de saison régulière
U
ne proposition nettement plus révolutionnaire, une aventure, qui ne partait sans doute pas avec la faveur des pronostics à l’origine mais, jusqu’au 26 mars, les débats sont ouverts. La Pro A passerait à 18 clubs en 2013-14, avec toujours deux « wild cards », mais cette fois le championnat débuterait par une première phase « régionale ». Les 18 seraient en effet dispatchés dans trois poules de 6, sur des critères géographiques. Chaque club jouerait donc dix matches. Les 18 seraient ensuite « reformés » pour une deuxième phase classique (matches aller-retour), soit 34 matches par équipe. Pour un total, donc, de 44 matches de saison régulière. Dans ce « projet 2 », pas de tour préliminaire de playoffs (lesquels sont en format 3-3-5), la « post-saison » débutant de manière classique en quart de finale.
Les +
➡ Beaucoup plus de matches pour chaque club (14, dont 7 à domicile) donc beaucoup plus de recettes. C’était l’un des axes de réflexion, qui répond de
La finale sur un match à Bercy c’est fini !
manière spectaculaire aux demandes de clubs (et de collectivités) d’avoir plus de matches. ➡ L’ajout à la Pro A d’une « touche locale », d’un ancrage, du concept d’identité régionale, répondant, estime la LNB, à une véritable tendance sociétale. ➡ Plus de matches sur une période resserrée pourraient pousser les coaches à utiliser plus leur bout de banc, donc, dans l’absolu, donner plus de temps de jeu à des prospects. Valoriser la formation est l’un des axes affirmés de la LNB. Sa réforme du championnat espoir, sur laquelle nous reviendrons dans l’avenir, marque également une rupture. ➡ L’instauration de poules « régionales » vise à travailler autour du concept de « derbys », et, en tous cas c’est l’idée, à créer une dynamique de communication, un engouement en local, notamment auprès des médias régionaux. ➡ Pour gérer la somme des matches (et le coût des déplacements), seraient instaurés des « road trips » à l’américaine (enchaîner, sur un court laps de temps, plusieurs matches en déplacement au sein d’une même aire géographique), avec l’idée que ceux-ci soient mobilisateurs pour les supporteurs.
Les –
➡ Une formule compliquée, donc une lisibilité restreinte pour le « grand public basket » et très restreinte pour
07
DOSSIER
CES » RÉGIONALES ?
Les conséquences Une Pro B à 16, des As revus
L
’augmentation du nombre d’équipes en Pro A, quel que soit le projet retenu, aura pour conséquence immédiate de réduire la Pro B à 16 équipes. Celles-ci seraient réparties dans deux poules « géographiques » de 8. Chaque opposition serait « doublée », c’est-à-dire que chaque équipe affronterait quatre fois chacune des autres formations (deux « allers » et deux « retours »). Soit 28 matches par club. Après une deuxième phase (14 matches de plus par équipe), les « playoffs » consisteraient en deux groupes (à chaque fois, des confrontations en aller-retour). Un groupe « haut » (quatre équipes) pour déterminer les deux montées et décerner le titre de champion. Et un groupe « bas » (quatre équipes), pour régler la question du maintien (le dernier est relégué, l’avant-dernier devant jouer un « playdown » contre une équipe de Nationale 1). Avec un calendrier alourdi en Pro A (plus encore dans le « projet 2 »), la question des dates disponibles va se poser ; d’autant plus avec la refonte de l’Euroleague. Va-t-on, du côté de la ligue, décider qu’engager des équipes en EuroChallenge est superfétatoire ? Cette tendance a ses défenseurs. En outre, si la Coupe de France devrait rester grosso modo en l’état, ce sont les As qui pourraient avoir droit à un rétrécissement. On pourrait en effet revenir à un « Tournoi des As », à l’ancienne, avec seulement quatre équipes qui en découdraient sur un week-end. n
DANS LE RÉTRO
CINQ MANCHES, C’ÉTAIT BEAU ! Dans l’Histoire du championnat de France, la finale n’a été disputée au meilleur des cinq manches qu’à trois reprises, mais à chaque fois, le spectacle a été somptueux et le suspens au rendez-vous.
1993 :
LIMOGES 3 – PAU-ORTHEZ 1
Le choc absolu
Le CSP pose les verrous au match 1 (65-53) mais, au « Game 2 », l’Élan s’adapte et le spectacle est de toute beauté (84-79 pour Limoges). Installée à Pau, la série voit les Béarnais revenir à 1-2 (73-69) au terme d’une fin de match houleuse, qui incitera les dirigeants limougeauds à menacer de déclarer forfait pour le match 4. Le CSP dispute finalement cette partie et, en muselant Gidza Muresan et en comptant sur un grand Michael Young, enlève le titre sur le paquet de l’Élan (68-64).
Pascal Allée/Hot Sports
le « grand public sportif ». C’est en tous cas le risque. À moins que la formule fasse des émules. ➡ L’inégalité de niveau d’une poule géographique à l’autre, qui sera peut-être naturellement « lissée » au fil du temps mais qui peut être prégnante au début. L’instauration d’un ranking (dans le concept du classement national en NCAA qui prend en compte la valeur des adversaires rencontrés pour établir la hiérarchie du classement), imaginé pour atténuer cela, serait une solution dans l’absolu mais elle n’est qu’au stade d’idée, d’une part, et serait elle aussi (très) déficitaire en lisibilité pour les nonspécialistes. ➡ Beaucoup de dates supplémentaires à trouver dans le calendrier. Ce qui met d’ailleurs en cause la formule des As ainsi que la présence française en EuroChallenge (voir par ailleurs). Ce qui a aussi valeur de réponse française aux visées de l’Euroleague, qui entend réduire les championnats nationaux à leur minimum, notamment en augmentant le nombre de ses matches mais aussi en s’accaparant le vendredi comme jour de compétition. En outre, les clubs français ne seraient-ils pas tentés de délaisser volontairement (et plus visiblement encore que certains le font déjà) la Coupe de France ?
1995 :
ANTIBES 3 – PAU-ORTHEZ 1
Richardson et les « plagistes »
Coup de tonnerre au match 1, au terme duquel Pau s’impose à Antibes 91 à 87. Le journal L’Équipe titre « À la mine, les plagistes ». Jacques Monclar et ses joueurs sont vexés et, avec un exceptionnel David Rivers, vont chercher le match 2 en prolongation (100-96), devant les caméras du groupe Canal, qui retransmet la finale pour la première fois. La série s’installe à Pau, le match 3 est capital, Antibes le domine (85-71). Reste à finir le travail en Béarn. Ce que l’Olympique fait (81-80), grâce à un tir splendide
Mickeal Ray Richardson (Antibes) lors de la finale 1995.
de Michael Ray Richardson, qui avait pourtant shooté à 2/17 jusque-là. L’Histoire oublie souvent que Ricky Winslow a ensuite eu un tir parfaitement ouvert – quoiqu’en déséquilibre avant – à 4 m face au cercle, à la sonnerie.
1996 :
PAU-ORTHEZ 3 – ASVEL 2
Complètement folle
La « French Team » de Pau déroule lors des deux premiers matches à domicile, face à une ASVEL en plein
renouveau et pas attendue en finale (93-82 puis 100-77). Trop facile. Freddy Hufnagel prévient ses coéquipiers mais en vain. Lors des matches 3 et 4, dans une Astroballe euphorique, les hommes de Greg Beugnot dévorent ceux de Michel Gomez (89-67 puis 84-76). De déséquilibrée, la finale devient folle. Le match 5, décisif, est passionnant. Dans son Palais des Sports, l’Élan finit, légitimement, par prendre le dessus : 78-72. F.F.
08
DOSSIER
LE BASKET À LA TÉLÉ, BIENTÔT UN LUXE ?
DU CHANGEMENT À L’ÉCRAN Accessible pour quelques euros par mois, Sport+, détentrice des droits de la Pro A, va passer dans le giron de CanalSat à compter du mois d’avril. Un changement de décor qui pourrait bien chambouler le paysage audiovisuel du basket français.
Hervé Bellenger/IS
Par Florent de LAMBERTERIE
A
lors que certaines voix militent pour une Pro A sans playoffs, le concept risque de devenir une réalité pour de nombreux amateurs de balle orange. Rassurez-vous, cette année encore, le champion de France gagnera son titre au bout de la post-season mais pas sûr, en revanche, que tout le monde puisse assister au spectacle, surtout devant sa télévision. Début janvier, en effet, le groupe Canal+ a annoncé qu’à compter du 4 avril 2012, la chaîne Sport+ – qui diffuse les matches de Pro A depuis 2007 – ne serait plus disponible qu’aux seuls abonnés à CanalSat, le bouquet télévisuel du groupe. Une décision qui n’a pas manqué de provoquer l’inquiétude au sein de la LNB, d’autant plus qu’elle fut prise en catimini. « On l’a appris comme tout le monde, par la presse », nous révèle Alain Béral, le président de la Ligue Nationale de Basket, joint par BasketNews. « Ça nous a beaucoup surpris parce qu’on discute avec les gens de Canal+ régulièrement mais nous n’avions jamais entendu parler de cela. On est donc surpris d’avoir appris ça par voix de presse et on l’a fait savoir. » L’agacement du président est visible et pas seulement parce qu’il n’a pas été informé en amont de la décision. La
David Cozette et Jacques Monclar sur Sport+.
véritable inquiétude concerne la visibilité du basket français qui, à compter du 4 avril, risque fort de se trouver dégradée.
19 euros de plus par mois Pour bien saisir les enjeux de ce changement, un peu d’histoire est nécessaire. Le 4 janvier 2007, les deux bouquets de chaînes à péage CanalSat – autrefois connu sous le nom de Canal Satellite – et TPS (Télévision Par Satellite) fusionnent pour donner naissance à un nouveau géant. Propriété de Canal+ France, ce « nouveau CanalSat » récupère donc les droits de diffusion de la Pro A auparavant détenus par TPS. Les matches télévisés du championnat de France de basket sont désormais visibles sur la chaîne Sport+ et profitent du savoir-faire du groupe Canal dont la réputation basket est bien établie. Sauf que l’Autorité de la concurrence – l’organisme indépendant chargé de lutter contre les pratiques anti-concurrentielles – voit d’un mauvais œil cette trop grande concentration et, avant même que la fusion ne soit entérinée, soumet la future entité à plusieurs obligations. Parmi celles-ci, la mise à disposition de plusieurs
Même France 24 a été contacté
chaînes chez les opérateurs rivaux, dont Sport+. Depuis cette date, il est donc possible de recevoir lesdites chaînes par d’autres biais que CanalSat, notamment par celui des fournisseurs d’accès Internet (FAI) qui, avec le déploiement du haut débit sur l’ensemble du territoire français, proposent à leurs clients des offres télés de plus en plus complètes. Or, cette obligation de mise à disposition prend fin le 4 avril prochain et, à compter de cette date, Sport+ et les matches de Pro A que la chaîne diffuse ne seront plus disponibles que pour les abonnés au bouquet CanalSat. Un bouquet dont l’abonnement mensuel (environ 24 euros) est bien plus cher que ne l’est aujourd’hui Sport+ via les FAI (de 5 à 10 euros selon les opérateurs), d’où la crainte du basket français. « On estime que ça peut réduire le public oui, parce qu’il faudra payer un abonnement plus cher qu’actuellement pour continuer de recevoir Sport+ », poursuit Alain Béral. « Pour être franc, je ne connais pas le nombre de gens qui ont pris l’abonnement à Sport+ par les FAI mais de toute façon, pour nous ça ne va pas dans le bon sens. »
Dans les mains du Conseil d’État Interrogé par nos soins le groupe Canal n’a pas souhaité faire de commentaire sur le sujet, sous
09
prétexte que la date du 4 avril est encore « trop qui s’est pourvu en appel auprès du Conseil d’État. éloignée. » En revanche, le groupe nous a confirmé La procédure suit son cours. Mais la ligue ne compte que le nombre actuel d’abonnés à Sport+ via les FAI pas rester sans rien faire d’ici là. ne représentait que « quelques dizaines de milliers Un nouveau diffuseur en 2013 ? de personnes » contre plus de « quatre millions Quel que soit son coût mensuel pour ses abond’abonnés à CanalSat. » Un « chiffrage » qu’il faut nés, « Sport+ ne suffit pas », d’après Alain Béral. prendre pour argent comptant puisque personne aujourd’hui ne dispose des chiffres précis, pas même L’actuel contrat lie la ligue à la chaîne jusqu’en juin 2013 mais le président prépare déjà l’après. « Moi à la LNB. Mais, parmi ces « quelques dizaines de je travaille pour élargir la diffusion du basket », milliers de personnes », combien seront prêtes à rappelle-t-il. « Avec Sport+, les images sont de très payer plus pour continuer à profiter des matches de bonnes qualités, les commentaires aussi, tout ça est Pro A sur leur écran de télévision ? très valorisant mais je considère qu’avec 500.000 La question reste en suspens, même si le groupe a licenciés, le basket a beaucoup plus à montrer que promis de proposer des tarifs avantageux pour les deux matches par semaine. Il est clair qu’un sport personnes concernées. « Évidemment, les gens de comme le basket français qui remplit très bien, Canal défendent leur décision. Ils nous jurent leurs voire complètement ses salles, mériterait un format grands Dieux que ça va favoriser le développement de la visibilité de Sport+ en général », continue Alain d’information, de débat, comme l’ont la plupart Béral. « On veut bien l’entendre mais on n’en est pas des autres sports. Un format magazine en somme. L’autre volet, c’est le montant (4 millions annuels sûr. » Ce qui est sûr en tout cas, c’est que Canal ne pour le contrat en cours). Parmi les sports de salle, fera pas marche arrière, comme l’indique le courrier adressé début janvier à tous les FAI. Surtout qu’avec on n’est pas mal servis, mais avec dix millions de plus, le basket français ne serait plus du tout le la perte de l’exclusivité d’Eurosport – disponible par même. » ADSL et fibre optique depuis 2012 – il n’est pas difLa tournée des popotes a déjà commencé. France ficile de comprendre que CanalSat souhaite faire de Télévisions, Al-Jazira Sport+ sa nouvelle chaîne Sport – le nouvel acteur qui sportive exclusive. Ce qui déborde d’ambition –, plusera chose faite le 4 avril, sieurs chaînes de la TNT et à moins d’un retournemême France 24, la chaîne ment de situation qui Alain Béral d’information francophone reste encore possible. en continue, ont été consultées. Pour l’heure, la situCar en coulisses, Canal a subi un mini tremblement ation reste à l’état de simples discussions mais il est de terre. Le 20 septembre 2011, l’Autorité de la clair que la ligue souhaite davantage d’exposition. Un concurrence a décidé de sanctionner le groupe pour accord a d’ailleurs été trouvé avec France 3 Limounon-respect des engagements pris lors de la fusion sin et France 3 Aquitaine pour diffuser la rencontre avec TPS en 2007. Parmi les griefs retenus à l’égard Limoges-Boulazac le 12 février. Un premier pas qui ne du diffuseur, « la non-exécution des engagements révolutionnera pas l’exposition du basket français mais concernant la mise à disposition des chaînes et qui démontre une volonté de gagner en visibilité par le maintien de leur qualité » ont été évoqués. Des manquements qui ont poussé l’Autorité de la concur- tous les moyens. « Quand vous avez des salles pleines, ça veut dire aussi que vous pouvez avoir des salons rence à infliger au groupe Canal une amende de 30 pleins devant la télévision », conclut Alain Béral. Encore millions d’euros et même à annuler la fusion avec faut-il pouvoir regarder la bonne chaîne. n TPS ! Une sanction jugée démesurée par le groupe
Hervé Bellenger/IS
« Pour nous, ça ne va pas dans le bon sens »
Pascal Allée/Hot Sports
DOSSIER
David Vengerder et Richard Dacoury du temps de TPS Star.
LIGUE ET TÉLÉVISION
25 ANS DE DIFFUSION 1986-94
France Télévisions
1994-96
France Télévisions, Canal+, Eurosport
1996-97
Canal+, Eurosport
1997-98
Canal+Vert, Eurosport
1998-99
Canal+, Canal+Vert, Eurosport
1999-02
Pathé Sport, France Télévisions
2002-03
Sport+
2003-06
TPS Star
2006-07
TPS Star, Sport+
Depuis 2007 Sport+
AL-JAZIRA SPORT
LE FUTUR GÉANT ?
• Créée en 1996 par l’émir qatari Hamad ben Khalifa Al Thani à Doha, la chaîne Al-Jazira, ou Al-Jazeera (« l’île » en langue arabe) lance en 2003 sa déclinaison sport, Al-Jazira Sport également appelé JCS Sport, bouquet qui compte une vingtaine de chaînes diffusées à travers le monde. Rapidement, le groupe se fait une place en rachetant de nombreux droits télévisés dans tous les sports majeurs. Le 23 juin 2011, Charles Biétry, ancien directeur des sports à France Télévisions et Canal+ et ancien président du PSG omnisports, est nommé directeur d’Al-Jazira Sport France, la déclinaison française dont le lancement est prévu d’ici à juillet 2012. Basée à Boulogne-Billancourt, la future chaîne s’est déjà distinguée en rachetant une partie des droits de la Ligue 1 de football pour la période 2012-16 ainsi que quatre des cinq lots de la Champion’s League pour la période 2012-15. Destinée à être une chaîne cryptée, Al-Jazira Sport France sera disponible « à un prix inférieur à tout ce qui existe sur le marché jusqu’à présent », assurait récemment Charles Biétry sur France Inter. Vouée à une exposition internationale, la chaîne devrait entrer en service sous un autre nom.
F.d.L.
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Entre
NOUS
DOMINIQUE JUILLOT (PRÉSIDENT ÉLAN CHALON)
« ON NE SAIT PAS FAIRE DU LOBBYING »
Il fut un bon joueur, entraîneur, député, il est toujours président d’un club qui est en pleine forme, et aussi nouvellement le numéro 2 de la LNB. Bonus : Dominique Juillot connaît les arcanes du lobbying.
Hervé Bellenger/IS
Propos recueillis par Pascal LEGENDRE
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Je ne crois pas aux projets fabriqués mais à ceux qui s’écrivent avec la volonté mais naturellement. J’ai 57 ans, j’ai commencé le basket à 7 ans à Mercurey, c’est ma 50e licence à la fédération française de basket-ball. J’ai été joueur jusqu’en Nationale 2 de l’époque, la Pro B d’aujourd’hui, dans un milieu qui était évidemment moins professionnel qu’aujourd’hui, entraîneur, j’ai été champion de France de Nationale 3 en tant qu’entraîneur-joueur avec (John) Dearman, (Eric) Minard, et ensuite président. J’ai été dans toutes les composantes du basket. Je crois que c’est quand même un avantage car le sport et le basket en particulier, c’est un milieu assez fermé avec beaucoup de spécialistes, il est donc bien pour juger le mieux possible d’en avoir sa connaissance. Quand il y a un problème technique, un conflit, ce n’est pas inutile pour savoir s’il faut garder ou changer son entraîneur, ses joueurs. Même si, en ce qui me concerne, c’est toujours le staff technique qui prend la décision définitive, il faut les éclairer, les conforter à certains moments, ou les vilipender. Je n’ai pas eu beaucoup d’entraîneurs mais aucun n’a trouvé ridicule ce que je lui disais sur le plan technique. Or je sais très bien que dans le milieu du basket les entraîneurs ou les joueurs peuvent jouer avec leurs dirigeants, leur raconter la vérité du moment. Evidemment la contrepartie c’est d’avoir la sensation de tout connaître alors qu’il faut conserver sa confiance en ceux que l’on a mis en place pour ce travail. Vos rapports paraissaient chauds, passionnels, avec Greg Beugnot ?
Oui, dans l’échange. On peut avoir le respect pour quelqu’un et ne pas partager à 100% sa vision des choses. Il n’a jamais été question de remettre en cause des décisions de Greg Beugnot en terme de managérat, ça voudrait dire s’immiscer dans son travail au quotidien, mais d’avoir une discussion qui va au-delà de celle de l’employeur vis-à-vis de l’employé, du président vis-à-vis de l’entraîneur. Style, est-ce que l’obstination que tu as vis-à-vis de tel joueur ou de tel système est bon, porteur d’avenir ou pas ? En discuter n’est pas choquant. Avoir eu ces expériences dans le basket, même s’il a évolué plus vite que moi car ce n’est pas mon métier, me donne plus de facilités pour rentrer un peu dans le dur. Ça
peut être perçu de temps en temps comme un conflit mais ça n’en est pas un. Je regarde, j’analyse énormément de matches. Je demande souvent les DVD des matches à l’extérieur et je peux me concentrer un moment sur un joueur en particulier. Je n’ai pas la capacité d’analyse d’un entraîneur sur le détail mais je peux conforter ou infirmer mon opinion. J’accepte bien sûr les remarques de Greg Beugnot mais j’entends qu’il accepte aussi les miennes car je ne pense pas qu’elles soient en permanence décalées de la réalité. Aujourd’hui comment se détermine le champ de compétence entre le manager général Rémy Delpon et vous ?
Mon rôle à Chalon est d’être le garant du passé et de l’avenir du club. Je ne suis pas un homme de détails, le quotidien m’emmerde vite. J’aime imaginer le prochain sujet, la prochaine difficulté à venir et c’est pourquoi ils disent parfois que je suis pénible à vivre. Donc très clairement Rémy Delpon c’est le patron opérationnel du club, c’est lui qui décide au quotidien pour tout ce qui est administratif, financier, marketing, ce qui est sa force. Il a développé ce secteur, on a plus de 230 entreprises et on va faire 2,2M€ de partenariats privés sans échange avec le plus gros à 100.000. C’est un travail collectif mais c’est un garçon qui a beaucoup d’idées, qui est bouillonnant, et qui comme Greg Beugnot a besoin par moments de repères. Il n’y a jamais de décisions jugées importantes prises sans m’en parler même si 80 fois sur 100 c’est ce qu’il avait imaginé qui est retenu. Ce qui a fait la force du club pendant dix ans c’est le trépied Denis Poyol, que j’avais été cherché dès que je suis devenu le président, préférant prendre un manager général qu’un joueur supplémentaire, Philippe Hervé, et moi. Avec des gens et une organisation différente c’est un peu la même chose aujourd’hui. Vous avez été député de 2002 à 2007, est-ce que vos collègues savaient que vous étiez président d’un club de basket ? On reproche au basket de ne pas avoir su faire du lobbying comme le rugby. Vous êtes bien placé pour donner votre avis d’autant que vous appartenez désormais à la ligue à un groupe « Liaisons politiques, lobbying » ?
Déjà lorsque j’étais député et président de l’agglomération on m’a conseillé de tout abandonner, de ne plus m’occuper du basket. Lorsque l’agglomération a voté des subventions j’ai volontairement exclu le club du bénéfice de ces subventions. Le club en a été pénalisé mais j’ai voulu faire la démonstration que l’on peut ne pas mélanger les
« Je demande souvent les DVD des matches à l’extérieur et je peux me concentrer un moment sur un joueur en particulier »
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V
ous êtes comme Jean Donnadieu à Nanterre, de la lignée des Pierre Seillant à Pau, Michel Léger à Cholet, de ceux qui ont grandi avec leur club pour atteindre la Pro A et une finale de Coupe d’Europe. Quels sont les avantages et les risques qu’il peut y avoir d’être à la tête d’un club depuis près de 20 ans ?
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Entre
Hervé Bellenger/IS
NOUS
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« Quand Lionel Jospin est descendu de son hélicoptère il m’a dit : votre équipe marche bien » genres dans la vie. J’ai la satisfaction que jamais une fois on m’a pris en flagrant délit d’intérêt pour le club ou personnel. Je pense que si j’avais être réélu le basket aurait été gagnant. Lorsque vous arrivez à l’Assemblée Nationale vous êtes comme un petit garçon et vous regardez les gens que vous voyiez tout le temps à la télé avec une certaine appréhension, c’est Jean Dujardin à Hollywood, vous êtes un peu impressionné. Le temps que vous preniez la dimension de tout ça, vous n’avez pas le temps d’exercer un peu d’influence dans les domaines qui vous concernent. J’ai travaillé un peu pour mon territoire, j’étais président de la fédération nationale du bois, et j’ai été rapporteur de la loi sur le dopage, j’ai écris un rapport sur les agents de joueurs, sur les affaires dans le foot. Si j’avais eu ce deuxième mandat, j’aurais exercé l’expérience que j’ai acquise pour faire que le basket soit un peu plus reconnu qu’il n’est. Quand on fouille bien, il y a davantage de députés qui ont joué au basket qu’au rugby.
Le basket couvre tout le territoire français contrairement au rugby…
Absolument, mais le basket a toujours eu une espèce de complexe. Un député n’a pas peur de dire « je soutiens le rugby » et il a plus de difficultés à dire « j’aime le basket » même si c’est le cas. On est tous coupables de ça, vous, nous, les joueurs, les dirigeants, tous les acteurs du basket. Notre sport c’est celui qui est joué dans le plus de pays au monde, le deuxième et de loin derrière le foot, le premier sport multiracial. C’est un sport extraordinairement attractif sur le plan physique et esthétique, qui est mixte. On n’a aucune raison d’avoir des complexes par rapports aux autres sports. A la tête de la commission des sports de l’Assemblée, il y a Bernard Depierre qui est un fou de basket ! La commission a pour but de rattraper le temps perdu ?
Il faut que le basket soit un réflexe pour un homme
politique, un journaliste national qui vont s’exprimer sur quelque chose de banal qui parle du monde sportif. On ne leur a pas fait suffisamment de piqures du matin au soir, on n’a pas été assez présent là où il fallait être. J’ai des rapports très affectifs avec Yvan Mainini mais je lui en veux un peu de ne pas avoir profité du fait que Lionel Jospin, qui était Premier Ministre, est un fou de basket et qu’il avait des accointances politiques dans son sens. Je l’ai rencontré lorsque j’étais président de la fédération nationale du bois lors de la tempête de 99, et quand il est descendu de son hélicoptère, la première chose qu’il m’a dit, c’est « votre équipe marche bien », il connaissait la moyenne de points de 80% des joueurs de notre équipe et de la Pro A. Comment est-ce possible qu’à ce moment-là on n’ait fait décoller le basket ? Lionel Jospin était le Barack Obama français ?
Absolument. Il est quand même allé voir la finale de l’Euro en Lituanie ! Il y a des moments dans la vie
13 où il ne faut pas manquer les occasions car sinon d’autres prennent la place. On s’est fait grignoter petit à petit. Il n’est pas trop tard mais c’est vrai qu’on a un handicap important. J’ai mangé avec le député-maire de Cholet et Alain (Béral) et je lui ai dit « organise-moi à l’Assemblée Nationale une réunion avec Tony Parker et une centaine de députés. » C’était en marche mais Tony est reparti en NBA avant. Ce sont des choses qu’il faudra faire, on a prévenu Tony pour qu’il se libère du temps la prochaine fois. Il faut parler de nous, de nos valeurs, des gens que l’on fédère et ça, on n’a jamais su le faire, c’est terrible. Le deuxième handicap c’est cette impression d’être une sorte de sous-produit de la NBA même si ça tend à être gommé un peu du fait que beaucoup de Français y jouent. On ne peut pas se battre contre, il faut se battre avec et apporter ça comme un élément supplémentaire de mondialisation. Le basket est mondial, le hand se joue dans le Nord de l’Europe, le rugby on n’en parle pas. Si on n’est pas installé à un endroit avec le basket, c’est le hand qui rentrera. Nos anciens joueurs, la génération Sydney, ne s’engagent pas assez. Au hand les anciens Barjots sont là même s’ils ont été jouer dans d’autres pays. Chalon est allé en finale de la Saporta en 2001 face à Maroussi en battant Valence en demifinale. Le retentissement ne fut pas important au niveau national, est-ce qu’il le fut en Bourgogne ? Avec le recul n’est-ce pas un exploit qui est venu trop tôt pour le club ?
C’est vrai pour les trois points. Affréter un Boeing 747 pour emmener 450 partenaires et supporters à Varsovie ce n’est pas évident. Ça avait coûté 700.000F. Et pour la petite histoire l’avion était cloué en Guadeloupe et il est arrivé à 13h au lieu de 7h le matin et on jouait le soir. Oui c’est arrivé trop tôt. Je ne sais pas si l’environnement s’est aperçu avant de la dimension de l’exploit. C’était l’Eurocup d’aujourd’hui. Après oui, ça fait partie du crédit du club. Mais, un exemple, le maire n’est pas venu avec nous et Dominique Perben, c’est mon copain. Je continue de dire qu’on a perdu cette coupe d’Europe car nos instances nationales du basket n’avaient pas la puissance de la Grèce. Je suis très sévère contre les instances sportives car je considère que les abus sont insupportables, peut-être moins maintenant. En arrivant à l’hôtel, j’ai compris que l’on ne gagnerait pas la Coupe d’Europe sauf à être beaucoup plus forts que les Grecs. Et j’ai fait une erreur peut-être par vanité. On n’avait pas vu dans le règlement l’interdiction de jouer avec un partenaire sur le short. J’ai considéré que pour ce partenaire c’était la récompense d’une fidélité de plusieurs années et j’ai refusé de le masquer. En voyant le commissaire de la FIBA et tous les gens qui grenouillaient autour dans le meilleur restaurant de Varsovie, qui ne devait pas encore être suffisant pour eux, j’ai compris combien les lobbyings, et peut-être autre chose, pouvaient avoir de l’influence sur les déroulements sportifs. Et on a perdu. Ça revient à ce que je disais tout à l’heure, l’incapacité du basket français à avoir une présence dans toutes les instances alors même que Mainini est le président de la FIBA après avoir été président de la FIBA Europe. Ça ne suffit pas, il faut être partout dans les commissions. Et ce qui est vrai
pour le basket français en Europe, dans le monde, est vrai à l’Assemblée Nationale, au Sénat, au Ministère des Sports. Si vous aviez fait cette performance sportive un peu plus tôt, est-ce que la capacité du Colisée aurait été supérieure à 4.070 places ?
C’est quand même bien qu’un maire accompagne l’évolution d’un club et construise une salle qui est esthétique, confortable. Mon échec c’est de ne pas l’avoir convaincu que 4.000 ce n’était pas suffisant mais il faut savoir qu’au début ça devait être une salle de 3.000. Il me disait « mais elle fait le double de la Maison des Sports, comment vas-tu la remplir ? » Mais c’est aussi une question d’environnement général. Ça aurait été plus facile si on avait eu un président de fédération, un président de la ligue qui fassent comme Alain Béral ou moi de temps en temps, appeler le maire de Dunkerque ou d’Orléans pour qu’ils réfléchissent à la dimension de la salle, et en leur disant qu’on va les accompagner, que l’on va mettre en place un championnat qui va sécuriser les gens. Plus c’est grand et plus les coûts tombent derrière s’il y a échec. Regardez Le Mans, Grenoble, Istres en foot.
« Il nous manque 500.000 euros de masse salariale »
Sportivement le club s’était installé dans un certain train-train. Au plus fort de la tempête, avez vous imaginé vous séparer de Greg Beugnot ?
Pas qu’au niveau de Greg, on s’est tous remis en cause. Le fait que je sois resté président du club tout en étant député a eu ses avantages mais l’inconvénient de m’en éloigner. Ça m’a empêché de donner l’impulsion nécessaire pour éviter justement cette routine. L’année où nous nous sommes retrouvés en danger de descente a été profitable car elle nous a permis à tous de constater que les choses étaient fragiles. Greg a changé dans l’appréhension de son environnement, de la construction de ses équipes, de l’approche mentale avec les joueurs (…) Vous avez opté pour une stratégie rare : les contrats longue durée si bien qu’en fin de saison seuls Bryant Smith et Alade Aminu seront libres. Qui a eu cette idée ?
Pour Steed (Tchicamboud) l’idée n’était pas partagée par tout le monde. Greg n’était pas d’accord au début. On ne le regrette pas, il a franchi un cap, c’est l’un des meilleurs meneurs en France aujourd’hui. Il représente l’identité du club. Après comme on a une équipe de bons mecs, on a commencé à prolonger Blake Schilb, Ilian Evtimov, JBAM, les jeunes. On a pris un risque aussi car c’en était un. Cette pérennité dans l’effectif est évidemment appréciée à Chalon et dans nos règlements il faut faire rentrer cette notion. Chaque année nos partenaires et nos spectateurs doivent apprendre de nouveaux noms. Oui, on oublie qu’il y a cinq étrangers quand on gagne mais quand on ne gagne pas, ils nous le font remarquer. Et il n’y a qu’une équipe sur deux qui gagne.
Une majorité d’Américains ont besoin d’être remis en question en permanence ?
Blake Schilb est un homme complexe, adorable, qui ne raisonne pas que basket et argent, il a besoin d’un environnement. Il est très peu américain, il est marié avec une Tchèque. C’est un joueur qui prend ses responsabilités, qui a aussi besoin d’être entouré, conforté. Aujourd’hui on a tout, des joueurs qui sont bons sur le terrain et qui se comportent de façon formidable, ils ont la capacité de parler, de parler français avec les gens. Ilian Evtimov est un type formidable, il parle 5-6 langues, il joue du piano. Malcolm Delaney est épanoui, il commence à parler. Ils viennent au VIP à 22h/22h30, ils partent à minuit. Ce qui nous manque pour avoir une équipe bien supérieure en Pro A et être compétitif en Eurocup c’est 500.000 euros de masse salariale. En début d’année dernière vous avez envisagé d’être candidat à la présidence de la ligue. Pourquoi n’avez-vous pas concrétisé ?
La décision s’est prise ici-même (dans un restaurant face à la Gare de Lyon à Paris). J’en avais très fortement envie mais quelques événements sur lesquels je ne reviendrai pas m’ont un peu refroidi… Ma question suivante c’est : après la finale des As perdue à Pau, vous avez déclaré « on n’est pas respecté par l’arbitrage. Pas du tout. Il y aura des conséquences pour moi à la Ligue. Je m’expliquerai plus tard. » Alors qu’en est-il ?
C’est comme toujours, c’était sorti du contexte. Ça ne voulait pas dire que je faisais un caprice d’enfant suite au fait que je m’estimais mal arbitré, mais je me suis rendu compte à ce moment-là que l’environnement du basket, consciemment ou pas, n’était pas forcément prêt à élire, à aider quelqu’un issu de son milieu à la tête de la ligue. J’avais entendu quelques réflexions de deux natures, une, « est-ce qu’il peut avoir la capacité de se détacher de son club ? » deux, et c’est ce qui m’a le plus choqué, « il a été engagé politiquement, est-ce que ce n’est pas un handicap pour une instance syndicale de l’avoir à sa tête ? » Un argument ridicule. Ça m’a fait réfléchir. Et puis j’ai discuté avec Alain Béral et c’est un type qui m’a séduit, et pourtant l’homme n’est pas un séducteur, mais par sa dimension intellectuelle, son extraordinaire capacité de travail et son extraordinaire volonté de s’engager pour le basket. Et c’est comme pour postuler à la présidence de la République, il en avait plus envie que moi, à la condition que je lui apporte la connaissance ce qu’il n’a pas suffisamment, le milieu. Et puis il est parisien, à dix minutes du bureau de la ligue, alors que moi il aurait fallu que j’y vienne une à deux fois par semaine avec toutes les conséquences que ça peut avoir sur la vie familiale et professionnelle, et c’est du bénévolat ! Je pense que l’on a pris la bonne décision en l’élisant président. Je suis un peu transversal et quand il n’est pas là je fais office de président bis, entre guillemets. Tous mes réseaux politiques et sportifs doivent aider alors que lui il peut réunir 3-4 patrons du CAC 40, des gens importants. On est très complémentaires et je crois que la ligue en sortira plus forte. n
14
CHIFFRES
PRO A 15e journée Vendredi 20 janvier
*Orléans bat Nancy
83-68
Samedi 21 janvier
*Le Mans bat ASVEL 84-72 *Gravelines-Dk bat Paris Levallois 81-75 Cholet bat *Hyères-Toulon 105-57 81-80 *Le Havre bat Chalon *Dijon bat Strasbourg 65-55 Poitiers bat *Pau-Lacq-Orthez 85-84 *Nanterre bat Roanne 78-71
Prochaine journée 16 journée e
Vendredi 27 janvier
ASVEL – Le Havre Paris Levallois – Pau-Lacq-Orthez Roanne – Gravelines-Dk, à 19h30 en direct sur Sport+ Samedi 28 janvier
Nancy – Le Mans,
à 18h15 en direct sur Sport+
Cholet – Orléans Poitiers – Hyères-Toulon Strasbourg – Chalon Nanterre – Dijon
Boxes-scores
21/1 Gravelines-Dk P.Sy A.Albicy* L.Vaty* C.Akpomedah* R.Jomby* J.Reynolds J.K. Edwards J.Johnson Y.Bokolo* D.Issa Total Paris Levallois E.Chatfield* Ja.Williams* L.Hamilton* M.Morandais T.Meacham* D.Noel* V.Masingue P.Da Silva Total
*Gravelines-Dk bat Paris Levallois 81-75 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 30 3-5 2-2 7-10 5 2 - - 3 15 30 4-9 4-8 3-4 3 2 2 - 7 15 18 5-9 - 2-2 8 1 - 1 - 12 34 2-4 1-3 5-5 6 - - 3 1 10 17 2-7 2-4 2-2 4 1 - - 2 8 17 2-5 0-2 4-4 3 1 - - 2 8 22 2-9 - 2-2 3 1 1 - - 6 23 0-3 0-3 4-4 5 1 - - - 4 3 1-1 - 1 - - - - 2 6 0-1 0-1 1-2 1 1 1 1 1 1 200 21-53 9-23 30-35 39 10 4 5 16 81 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 38 6-18 1-7 8-9 6 1 3 - 1 21 31 8-20 1-4 3-4 5 - - - 1 20 37 6-16 1-3 2-2 14 - 1 3 4 15 24 3-6 0-3 - 6 1 1 - - 6 24 2-7 1-4 - 1 - - - 2 5 24 2-7 0-4 - 1 1 1 - - 4 5 2-3 - 3 - - - 2 4 17 - 4 2 1 - - 200 29-77 4-25 13-15 40 5 7 3 10 75
21/1 Hyères-Toulon R.Hughes* T.Terrell M.Faye* A.Julien L.Labeyrie* P.Morlende* S.Cisse R.Roberts K.Reid* F.Ateba Total Cholet F.Causeur* D.Nelson R.Dozier W.Gradit* L.Vebobe* K.Houston C.Ona Embo* R.Falker* P.Christopher R.Duport Total
Cholet bat *Hyères-Toulon 105-57 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 24 4-8 - 3-6 4 - 1 - - 11 18 5-10 0-1 - 4 1 2 - 2 10 32 3-8 1-3 - 4 - 2 - 3 7 12 2-4 1-3 2-2 - 2 - - 1 7 24 3-8 - 7 1 - 2 1 6 26 2-9 0-3 1-2 3 2 - - 2 5 19 1-7 - 2-3 1 2 - - 1 4 14 2-6 - 2 - 1 1 1 4 25 1-2 0-1 1-2 1 3 - - 6 3 6 - - - - - 1 200 23-62 2-11 9-15 26 11 6 3 18 57 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 32 10-17 2-7 4-5 2 4 4 1 1 26 33 7-13 0-1 3-3 4 4 6 - 2 17 24 8-10 - 1-1 4 2 - - 2 17 17 5-8 1-2 1-2 - 1 2 - 1 12 27 4-4 - 2-5 15 4 2 - 2 10 8 4-5 2-2 - - 1 - - - 10 7 2-4 1-2 - - 2 - - - 5 17 2-3 - 0-2 5 3 - 1 - 4 23 0-4 0-2 2-4 1 2 1 - 2 2 12 1-2 - 9 1 - - 1 2 200 43-70 6-16 13-22 40 24 15 2 11 105
20/1 *Orléans bat Nancy 83-68 Orléans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts C.Banks* 25 6-14 2-5 1-1 2 1 2 - 3 15 B.Greene* 25 4-10 3-6 1-1 6 2 2 - 4 12 M.Lebrun 12 4-5 4-5 - 3 - 1 1 1 12 A.Sy* 31 3-8 0-2 4-4 4 3 - 1 3 10 D.Monds 18 4-7 - 2-4 5 - - - - 10 M.N’Doye 18 3-7 2-4 - 2 3 1 - - 8 G.Joseph* 22 3-6 - 1-2 5 2 4 - 1 7 Y.Sangare* 26 2-8 - 2-2 3 4 2 - - 6 M.Pellin 23 0-2 - 3-4 1 6 - - 4 3 Total 200 29-67 11-22 14-18 31 21 12 2 16 83 Nancy Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts A.Sylla 16 6-6 - 1-2 9 - - 1 2 13 J.Shuler* 40 4-14 1-6 2-2 5 3 - - 5 11 A.Moerman* 29 5-11 1-3 - 10 1 3 3 2 11 A.Akingbala* 24 4-6 - 2-6 6 - 1 - 5 10 P.Amagou 22 1-2 - 6-7 1 1 - - 1 8 J.Linehan* 25 1-5 0-2 2-2 3 4 4 - 3 4 B.King* 23 2-4 0-1 - - 1 - - 2 4 V.Samnick 11 2-5 - 2 1 1 1 3 4 K.Grant 10 1-3 1-3 - - 1 - - 1 3 Total 200 26-56 3-15 13-19 36 12 9 5 24 68
21/1 *Le Havre bat Chalon Le Havre Min Tirs 3pts LF Rb Pd N.Pope* 39 5-9 1-3 6-9 - 2 B.Boddicker* 33 6-14 3-7 2-2 4 J.Cox* 31 4-11 2-3 7-12 6 4 O.Camara* 24 5-10 - 1-2 13 C.Leonard 25 3-4 1-1 2-3 9 3 N.Wise* 25 4-9 0-1 - 2 4 G.Jenkins 9 1-1 - 2 G.Pitard 7 0-1 0-1 - 1 F.Paschal 7 0-2 0-1 - - Total 200 28-61 7-17 18-28 37 13 Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Delaney* 37 5-11 3-6 8-10 4 3 A.Aminu* 27 5-9 - 6-10 14 1 B.Schilb* 30 6-11 0-2 3-3 - 4 N.Lang 15 3-8 3-5 0-2 2 M.Jean-Baptiste Adolphe 12 3-7 - 8 S.Tchicamboud* 23 1-9 1-4 1-2 1 1 J.Lauvergne 20 2-5 0-2 - 2 2 I.Evtimov* 20 1-5 1-5 - 2 1 B.Smith 12 1-5 - 5 2 J.Aboudou 4 - 1 Total 200 27-70 8-24 18-27 39 14
21/1 *Le Mans bat ASVEL Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.P.Batista* 25 8-10 - 6-6 9 1 C.Kahudi* 32 3-9 2-5 6-7 5 1 A.Acker* 30 3-8 - 3-3 3 4 M.Kouguere 15 4-5 1-2 - 2 T.Rochestie* 27 2-10 1-5 2-2 4 4 M.Sommerville* 21 3-7 0-3 1-2 1 A.Koffi 19 2-8 - 3-3 5 1 T.Bryant 15 1-3 - 4-4 5 A.Diot 15 1-4 0-1 1-1 4 5 H.Kahudi 1 0-1 0-1 - - Total 200 27-65 4-17 26-28 38 16 ASVEL Min Tirs 3pts LF Rb Pd H.Armstrong* 26 7-13 - 4-4 9 2 L.Westermann* 26 5-11 2-3 - 4 5 P.Goss 30 3-7 1-3 4-4 3 4 K.Tillie* 29 4-12 - 3-4 4 2 E.Jackson* 34 2-9 1-6 4-4 10 2 D.Thompson* 24 3-10 2-5 - 4 2 B.Fofana 6 1-1 - 0-2 - P.Lacombe 21 0-2 0-1 1-4 2 L.Jean-Charles 4 - 1 Total 200 25-65 6-18 16-22 37 17
21/1 Dijon D.Melody* B.Dixon* Z.Moss* J.Leloup T.Rupert A.Harris* S.Marshall* R.Lewin A.Christophe L.Aboudou Total Strasbourg R.Greer* K.Anderson* C.Oliver* A.Ajinça* A.M’Baye* M.Zianveni N.De Jong A.Jeanneau H.Invernizzi Total
In 2 1 3 In 2 1 2 1 6
84-72 Co Bp Pts - 2 22 - 1 14 - - 9 - - 9 - 1 7 - 1 7 2 1 7 1 - 6 - 1 3 - - 3 7 84 Co Bp Pts 1 1 18 - - 12 - 1 11 - - 11 - 2 9 - - 8 - - 2 - - 1 - 1 1 5 72
In 1 1 2 4 In 2 2 1 5
81-80 Co Bp Pts - 2 17 - 1 17 - 3 17 - - 11 - 2 9 - 3 8 1 1 2 - 1 - - 1 13 81 Co Bp Pts - 3 21 2 - 16 - 2 15 - - 9 2 2 6 - - 4 - - 4 1 - 3 - 2 2 - - 5 9 80
*Dijon bat Strasbourg 65-55 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 37 6-9 3-5 4-4 - 2 2 1 3 19 31 4-11 2-6 3-3 3 2 2 - 4 13 19 5-10 0-1 2-3 4 2 - - - 12 21 4-12 0-3 - 5 1 1 - 2 8 23 2-4 - 3 - 4 1 1 4 17 2-5 0-1 - 2 1 1 - - 4 20 1-5 0-1 1-1 - - - - 1 3 21 1-1 - 3 - 3 1 - 2 8 0-2 - - - 1 - - 3 0-1 - 1 - - - - 200 25-60 5-17 10-11 21 8 14 3 11 65 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 39 5-9 2-3 6-7 12 2 2 1 9 18 29 5-11 0-3 2-2 2 4 1 - 5 12 32 4-13 0-2 - 6 - 1 - 3 8 27 3-7 - 2-2 5 1 1 2 2 8 22 2-8 0-4 1-1 4 - - - 1 5 23 1-3 - 4 - 1 - 2 2 5 1-2 - - - - - 1 2 18 0-1 - 2 1 - - - 5 - 1 1 - - - 200 21-54 2-12 11-12 36 9 6 3 23 55
PRO A : CLASSEMENT 1 2 3 6 7 11 12 14 15 16
Équipe
MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.
Gravelines-Dk Chalon Nancy Le Mans Orléans Paris Levallois Cholet ASVEL Dijon Roanne Strasbourg Le Havre Nanterre Pau-Lacq-Orthez Poitiers Hyères-Toulon
15 15 15 15 15 15 15 15 15 15 15 15 15 15 15 15
13-2 12-3 11-4 11-4 10-5 10-5 7-8 7-8 7-8 7-8 6-9 5-10 5-10 4-11 3-12 2-13
7-0 7-1 6-1 7-1 7-1 8-0 3-4 4-3 5-3 7-1 5-2 4-3 3-4 3-5 2-5 1-7
6-2 5-2 5-3 4-3 3-4 2-5 4-4 3-5 2-5 0-7 1-7 1-7 2-6 1-6 1-7 1-6
81,3 81,5 80,1 84,7 75,8 81,5 82,1 78,0 70,0 78,1 75,6 78,5 79,8 76,6 73,4 79,9
66,0 74,8 74,1 79,9 70,3 80,2 79,6 76,9 70,5 80,1 76,1 79,4 84,8 86,1 80,1 98,0
+15,3 +6,7 +6,0 +4,8 +5,5 +1,3 +2,5 +1,1 -0,5 -2,0 -0,5 -0,9 -5,0 -9,5 -6,7 -18,1
5 v. 1 d. 2 v. 1 v. 4 v. 1 d. 3 v. 1 d. 1 v. 1 d. 1 d. 1 v. 1 v. 2 d. 1 v. 7 d.
5-0 4-1 3-2 4-1 4-1 3-2 3-2 2-3 3-2 2-3 1-4 2-3 2-3 1-4 1-4 0-5
21/1 Poitiers bat *Pau-Lacq-Orthez Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In T.Gipson* 40 6-13 1-6 10-10 3 9 1 M.Maravic* 38 6-8 2-3 2-2 4 2 A.Ray* 33 6-12 1-5 3-3 1 2 2 C.Marquis 17 5-5 - 0-3 5 1 C.Elonu* 23 3-7 - 1-3 8 1 1 F.Lesca 16 2-3 2-3 - 5 - A.Mendy 12 2-7 1-4 - 1 1 2 J.Morency* 14 0-2 0-1 1-2 2 - R.Lesca 7 0-2 0-2 - - - Total 200 30-59 7-24 17-23 29 16 6 Poitiers Min Tirs 3pts LF Rb Pd In J.J. Miller* 35 7-16 3-7 2-2 4 4 1 E.Fournier* 35 5-11 2-7 4-5 6 7 3 P.Guillard* 31 5-7 1-1 4-4 7 - 2 R.Wright 18 5-9 3-6 - 3 - K.Younger 24 5-7 - 1-1 3 3 2 A.Grant* 26 3-9 1-4 0-2 5 1 Y.Devehat 13 1-2 - 2 1 C.Gomez 5 1-3 0-2 - 1 - P.Badiane* 13 0-1 - - - 1 Total 200 32-65 10-27 11-14 31 16 9
85-84 Co Bp Pts - 4 23 - 2 16 - 1 16 - - 10 2 2 7 - 1 6 - 1 5 - - 1 - 1 2 12 84 Co Bp Pts - 3 19 1 3 16 - - 15 - 1 13 1 2 11 - 1 7 - 1 2 - 1 2 - 1 2 13 85
21/1 *Nanterre bat Roanne Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Riley* 25 6-13 1-3 - 3 1 W.Daniels* 19 2-5 1-1 8-10 1 1 R.Covile 18 5-8 - 4 D.Garrett* 27 4-7 1-1 - 4 3 S.Brun 15 4-9 1-5 - 2 1 X.Corosine* 34 3-8 1-4 1-1 2 2 M.Diarra 27 3-5 0-1 1-1 4 1 J.Passave-Ducteil* 22 3-6 - 1-3 8 2 L.Akono 13 1-1 - 3 3 Total 200 31-62 5-15 11-15 31 14 Roanne Min Tirs 3pts LF Rb Pd P.Braud* 29 5-8 2-4 2-3 5 A.Barrett* 30 5-11 1-6 2-2 - 2 U.Nsonwu-Amadi* 23 5-6 - 3-4 8 1 J.Holland* 26 2-3 - 4-4 6 2 S.Diabate 21 1-4 0-2 5-6 1 4 D.Page* 30 2-10 1-4 - 1 3 R.Jackson 17 2-6 - 1-2 2 M.Mokongo 10 1-1 1-1 - 1 A.Tanghe 10 1-1 1-1 - - 1 T.Larrouquis 4 0-1 - - Total 200 24-51 6-18 17-21 24 13
78-71 Co Bp Pts - 2 13 1 3 13 - - 10 - 1 9 - - 9 - 1 8 - 3 7 - - 7 - 1 2 1 11 78 Co Bp Pts - - 14 - 2 13 - 4 13 - 1 8 - 4 7 - - 5 1 1 5 - - 3 - 1 3 - - 1 13 71
In 4 4 In 2 2 2 2 8
PRO B 17e journée Mardi 17 janvier
Boulazac bat *Bordeaux *Boulogne bat Denain *Bourg bat Vichy *Fos bat Évreux *Aix-Maurienne bat Antibes *Lille bat Châlons-Reims *Limoges bat Saint-Vallier *Nantes bat Le Portel *Rouen bat Quimper
96-87 93-83 93-78 89-72 88-75 74-64 87-77 93-78 74-54
18 journée e
Vendredi 20 janvier
*Denain bat Bourg *Antibes bat Nantes *Châlons-Reims bat Aix-Maur.
97-87 87-69 71-65
Samedi 21 janvier
*Boulazac bat Rouen Limoges bat *Boulogne *Évreux bat Bordeaux Lille bat *Saint-Vallier Fos bat *Quimper *Vichy bat Le Portel
72-70 86-62 85-66 78-75 87-80 82-71
Prochaine journée
17/1 *Fos bat Evreux 89-72 Fos Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts B.Clark* 35 8-15 5-6 1-2 7 3 - - 3 22 M.Dia 35 8-12 2-4 4-4 4 1 - 1 - 22 E.Choquet* 31 6-9 3-4 2-6 5 5 3 - 2 17 S.Gay* 21 4-6 1-1 1-1 2 1 1 2 1 10 S.Giffa* 25 2-6 0-3 4-4 6 1 - - 1 8 M.Hachad* 19 2-5 1-2 2-2 4 3 - - 3 7 K.Atamna 22 1-5 1-5 - 7 4 - - 2 3 P.Haquet 8 0-4 0-1 - 5 - - - - C.Cavallo 4 - - - - - 1 Total 200 31-62 13-26 14-19 40 18 4 3 13 89 Evreux Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts A.Rowland* 37 5-13 2-4 3-5 7 9 4 1 3 15 S.Ho You Fat* 22 6-8 0-1 - - - - 1 2 12 G.Florimont 16 4-5 - 3-6 3 - - - - 11 J.Wood* 25 3-10 - 3-4 6 4 3 - - 9 G.Pons 22 2-6 0-2 4-4 - 2 1 - 2 8 G.Costentin* 20 2-3 2-3 - 2 1 - - 2 6 R.Wilmont* 24 2-5 1-4 - - 1 3 - 2 5 M.Correa 18 2-5 - 7 - - - - 4 L.Konaté 16 1-4 0-1 - 1 - - - 1 2 Total 200 27-59 5-15 13-19 26 17 11 2 12 72
19 journée e
Vendredi 27 janvier
Bordeaux – Vichy Fos – Saint-Vallier Aix-Maurienne – Boulazac Le Portel – Antibes Lille – Denain Nantes – Évreux Châlons-Reims – Quimper Samedi 28 janvier
Bourg – Boulogne Rouen – Limoges
Boxes-scores
17/1 Boulazac bat *Bordeaux Bordeaux Min Tirs 3pts LF Rb Pd K.Cunningham* 31 12-16 1-2 6-6 11 1 J.Ford 26 5-9 - 4-6 2 2 G.Darrigand* 33 1-7 1-3 6-6 4 6 C.Dunn* 26 3-11 0-2 2-2 - J.Nzeulie 23 3-5 0-1 2-5 5 1 S.Driss* 23 2-4 0-2 2-2 2 2 B.Elisabeth-Mesnager* 14 2-2 1-1 1-1 - 1 M.Doubal 16 1-3 1-3 - 2 1 R.Dardaine 8 1-4 0-3 - 1 1 Total 200 30-61 4-17 23-28 27 15 Boulazac Min Tirs 3pts LF Rb Pd T.Dubiez 23 7-11 5-7 3-3 4 1 D.Monroe* 31 7-10 1-1 2-2 8 5 A.McKenzie* 26 3-10 0-2 9-9 3 1 Y.Gaillou* 22 6-9 - 1-1 1 2 R.Ayers* 22 2-4 2-3 2-2 3 1 I.Soumahoro 13 2-4 0-1 2-4 2 F.Adjiwanou 13 2-3 1-1 1-2 1 1 A.Kerckhof* 17 2-2 - 2 4 S.N’Joya 23 1-5 0-2 1-2 1 4 M.Cheriet 10 1-3 0-1 - 1 1 Total 200 33-61 9-18 21-25 26 20
In 1 1 1 3 In 1 1 1 2 1 6
96-87 Co Bp Pts - 2 31 2 1 14 - 4 9 - - 8 - 2 8 - 1 6 - 1 6 - - 3 1 1 2 3 12 87 Co Bp Pts - 2 22 - 1 17 1 - 15 - 2 13 - - 8 - 2 6 - 2 6 - - 4 - 2 3 - 1 2 1 12 96
17/1 Boulogne J.Rousselle* J.Mathis* T.Stanley* Z.Bah F.Raposo P.Le Pellec* C.Rouse* Total Denain L.Kante* R.Rossiter* N.Rohnert* R.Brocheray F.Minet* X.Gaillou J.James* M.Mubarak Total
*Boulogne bat Denain 93-83 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 31 6-9 4-6 3-4 1 7 1 - 2 19 35 7-10 - 3-7 12 2 - - 3 17 30 4-9 4-8 1-2 - 1 4 - 1 13 31 4-11 0-3 4-6 2 5 2 - 2 12 23 5-10 0-1 2-2 9 - - - 1 12 28 5-10 1-3 - 4 3 2 - 1 11 22 3-13 0-1 3-4 8 1 1 1 - 9 200 34-72 9-22 16-25 36 19 10 1 10 93 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 31 9-16 5-8 - - 2 1 - 3 23 31 5-9 1-2 4-4 7 2 1 - - 15 38 4-8 0-2 2-2 6 4 - - 2 10 22 5-8 0-1 - 3 - - - 4 10 20 4-9 2-5 - 1 - 1 - 3 10 24 3-5 1-1 1-3 4 6 - - 2 8 28 2-4 - 3-4 5 5 1 - 3 7 6 0-2 0-2 - 1 - 1 1 - 200 32-61 9-21 10-13 27 19 5 1 17 83
17/1 Bourg C.Koma O.Barro* J.Delhomme A.Tsagarakis* C.Ferchaud* D.Copeland* O.Da Silveira J.Sanchez J.Cornley* R.Chery Total Vichy M.Guichard* M.Jefferson* E.Craven* D.Coleman* A.Eito W.Aka S.Dondon N.Faye* Total
*Bourg bat Vichy Min Tirs 3pts LF Rb Pd 22 6-7 1-1 2-2 5 2 20 4-7 - 6-6 3 1 19 3-4 2-2 4-4 2 3 21 3-8 2-5 3-4 - 3 23 3-7 2-3 1-1 4 4 23 3-4 2-3 - 2 5 10 2-3 1-2 3-4 1 1 14 3-6 1-2 - 2 1 29 3-10 0-1 - 1 1 19 1-5 1-4 - 5 3 200 31-61 12-23 19-21 25 24 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 35 8-9 1-1 5-6 3 2 22 7-12 - 2-2 7 31 4-12 1-3 6-6 2 5 33 5-13 2-5 - 5 1 21 2-7 2-7 1-2 5 1 21 1-8 0-3 2-2 4 1 15 0-1 - 2-2 2 22 0-2 - 1 1 200 27-64 6-19 18-20 29 11
In 1 2 2 5 In 1 2 1 1 1 6
93-78 Co Bp Pts 1 1 15 - 4 14 - - 12 - - 11 - 3 9 1 - 8 - 2 8 - - 7 - - 6 1 2 3 3 12 93 Co Bp Pts - 3 22 2 4 16 - 4 15 - 2 12 - - 7 - - 4 1 1 2 - - 3 14 78
PRO B : CLASSEMENT 1 2 3 5 6 10 14 15 17 18
Équipe
MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.
Boulazac Limoges Fos-sur-Mer Châlons-Reims Aix-Maurienne Saint-Vallier Lille Boulogne-sur-Mer Bordeaux Bourg-en-Bresse Denain Nantes Évreux Le Portel Antibes Rouen Quimper Vichy
18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18
15-3 14-4 12-6 12-6 11-7 10-8 10-8 10-8 10-8 8-10 8-10 8-10 8-10 7-11 6-12 6-12 4-14 3-15
9-1 8-0 8-1 8-1 8-1 6-3 5-4 8-2 7-2 7-2 5-4 5-4 6-3 5-3 4-5 4-5 3-6 3-6
6-2 6-4 4-5 4-5 3-6 4-5 5-4 2-6 3-6 1-8 3-6 3-6 2-7 2-8 2-7 2-7 1-8 0-9
79,3 83,5 82,8 73,4 84,0 82,7 76,8 81,4 73,9 81,6 82,1 74,9 75,2 76,5 74,3 80,8 68,5 69,9
75,2 74,9 76,1 71,3 78,4 80,0 75,9 82,1 74,8 80,4 83,4 76,7 78,1 82,5 76,4 84,1 74,3 77,0
+4,1 +8,6 +6,7 +2,1 +5,6 +2,7 +0,9 -0,7 -0,9 +1,2 -1,3 -1,8 -2,9 -6,0 -2,1 -3,3 -5,8 -7,1
5 v. 4 v. 2 v. 1 v. 1 d. 2 d. 7 v. 1 d. 2 d. 1 d. 1 v. 1 d. 1 v. 4 d. 1 v. 1 d. 7 d. 1 v.
5-0 4-1 3-2 3-2 3-2 3-2 5-0 1-4 3-2 3-2 3-2 2-3 2-3 1-4 1-4 1-4 0-5 2-3
17/1 *Aix-Maurienne bat Antibes Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd W.Brown* 30 10-19 0-2 6-8 8 1 S.Darnauzan* 33 5-6 2-2 2-2 - 6 B.Osby* 33 6-18 - 2-4 5 2 J.Ekanga-Ehawa* 27 4-7 4-6 - 1 3 M.Houmounou* 19 3-7 1-2 - 3 4 D.Tucker 19 2-8 2-5 1-2 2 2 A.Gomis 15 1-4 1-3 2-2 6 2 G.Clerc 7 1-1 1-1 - 2 1 T.Yvrande 15 - 1 2 M.Traoré 2 - - Total 200 32-70 11-21 13-18 28 23 Antibes Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Badiane 30 7-8 - 1-2 9 F.Prenom* 26 6-13 - 3-4 6 M.Courby 19 5-6 1-2 1-1 3 L.Bengaber* 17 5-7 2-3 - 3 4 S.Massot* 24 4-9 1-3 - 6 2 B.Monclar* 34 3-10 1-5 - 3 1 S.Essart* 34 1-5 1-5 - - 6 Y.Siegwarth 15 1-3 0-1 - - 5 T.Toneguzzo 1 0-1 - 2 Total 200 32-62 6-19 5-7 32 18
In 2 2 2 1 1 8 In 1 2 1 1 5
88-75 Co Bp Pts - 1 26 - 2 14 3 - 14 1 2 12 - 1 7 - - 7 - 1 5 - 1 3 - - - 1 4 9 88 Co Bp Pts 1 3 15 - 1 15 - 1 12 - 2 12 - 4 9 - 2 7 - 2 3 - 2 2 - - 1 17 75
17/1 *Lille bat Châlons-Reims Lille Min Tirs 3pts LF Rb Pd S.Smith* 28 7-14 0-3 3-3 5 2 B.Gillet* 35 5-8 5-8 - 1 1 S.Bradford* 35 2-8 - 6-7 7 5 C.Marshall* 26 3-6 2-4 1-2 4 1 A.Rigaux 22 2-7 2-6 2-2 4 4 J.Sauret* 20 2-6 - 1-2 2 2 N.Taccoen 12 2-2 - 3 1 M.Tensorer 16 1-5 0-3 - 1 2 M.Camara 3 - 2-2 - J.M’Bida 3 0-1 - 2-2 3 Total 200 24-57 9-24 17-20 30 18 Châlons-Reims Min Tirs 3pts LF Rb Pd B.Mullins* 29 5-9 1-2 5-5 2 3 C.Daniels* 36 4-7 - 3-3 8 2 N.Carter* 27 4-4 - 2-2 5 E.Plateau 21 4-9 2-4 - 2 4 G.Chathuant* 30 2-8 2-5 - 5 1 R.Mels 23 1-5 1-4 2-2 6 K.Joss Rauze* 26 2-5 0-2 - 4 2 P.Beye 7 - 2-2 - 1 S.Soliman 1 - - Total 200 22-47 6-17 14-14 32 13
In 1 2 1 1 2 7 In 1 1 1 2 5
74-64 Co Bp Pts - 4 17 - 1 15 - - 10 1 2 9 - - 8 - - 5 - - 4 - - 2 - 1 2 1 - 2 2 8 74 Co Bp Pts - 2 16 - 3 11 - 1 10 - 2 10 - - 6 - 2 5 - - 4 - - 2 - 1 - 11 64
17/1 Limoges J.Hoyaux J.Gomis* R.Desroses* A.Curti* L.Milbourne* S.Traore C.Massie* F.Zerbo T.Cornely J.Mipoka Total Saint-Vallier L.Prowell* D.Denave* K.Shiloh* H.Disy M.Toti S.Barrett* F.Corneo Y.Zonnet D.Diarra* J.Péricard Total
*Limoges bat Saint-Vallier Min Tirs 3pts LF Rb Pd 24 7-10 4-7 - 1 1 31 7-14 2-2 - 2 7 31 4-11 1-5 3-5 9 4 25 3-5 3-4 3-4 3 3 24 4-9 0-2 1-2 2 1 20 2-5 - 5-9 6 1 25 3-4 - 0-2 17 3 11 2-3 - 0-1 5 1 3 0-1 0-1 1-2 2 6 0-4 0-2 - 1 200 32-66 10-23 13-25 48 21 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 34 9-15 2-4 7-9 8 31 4-12 2-5 5-8 3 2 34 4-11 2-6 2-4 2 8 27 3-9 0-1 4-7 6 1 18 1-2 1-2 3-4 2 2 20 1-5 0-3 3-4 2 2 9 1-1 - - 16 0-3 0-1 - 5 9 0-2 0-1 - 1 2 - 1 200 23-60 7-23 24-36 30 15
In 1 1 1 1 2 1 7 In 4 1 1 1 2 9
87-77 Co Bp Pts - 2 18 1 3 16 - 3 12 - 2 12 1 2 9 - 1 9 - 2 6 - 2 4 - - 1 - 2 2 19 87 Co Bp Pts 2 2 27 - 2 15 - 3 12 1 1 10 - 1 6 - 1 5 - - 2 - 1 - 1 - - 3 12 77
17/1 *Nantes bat Le Portel Nantes Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Drame 20 6-9 1-2 5-5 1 1 A.Charles* 21 5-7 1-2 5-7 2 2 G.Watt 20 6-11 2-5 2-5 6 1 M.Badiane* 34 7-10 - 14 3 D.Ramseyer* 27 5-8 0-1 2-3 5 5 N.Gayon* 21 1-3 - 4-5 1 1 D.Fergerson* 29 1-7 1-4 2-2 2 4 K.Idomenee 12 1-2 0-1 1-2 1 1 J.Douillet 4 - 2-2 - K.Morlende 12 0-1 - 1-2 - 2 Total 200 32-58 5-15 24-33 32 20 Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd C.Davis 35 9-14 2-4 1-2 - 1 M.Labeyrie* 30 4-8 0-2 6-8 2 1 N.Wyatte* 25 6-14 0-2 1-1 4 2 R.Taylor* 33 4-9 1-3 2-2 3 4 M.N’Diaye* 17 1-3 0-2 4-4 5 2 B.Mangin* 26 1-2 1-2 2-2 4 6 J.Ludon 13 2-2 1-1 - 1 1 I.Sy 9 1-2 1-2 - - G.Leburgue 12 - - Total 200 28-54 6-18 16-19 19 17
In 2 2 2 2 1 9 In 1 1 2 1 1 1 2 9
93-78 Co Bp Pts - 1 18 - 1 16 - 1 16 1 3 14 - 3 12 - 1 6 - 2 5 - - 3 - - 2 - 1 1 1 13 93 Co Bp Pts - 1 21 - 3 14 - 3 13 1 5 11 - - 6 - 1 5 1 1 5 - 1 3 - - 2 15 78
17/1 *Rouen bat Quimper Rouen Min Tirs 3pts LF Rb Pd A.Dunn* 28 6-10 0-1 9-11 11 P.Poupet* 28 4-9 2-6 3-5 4 3 L.Chelle 20 4-5 2-3 - 1 2 C.Bronchard 23 3-7 - 3-3 3 J.Siggers* 30 3-7 0-1 2-2 10 4 C.Thioune 10 2-3 2-2 - - S.Dia 18 2-6 0-3 - 1 1 K.Patiejunas* 31 1-3 1-2 - 3 8 T.Maizeroi* 10 0-1 0-1 - 1 2 A.Veyronnet 2 - - Total 200 25-51 7-19 17-21 34 20
In 2 1 2 2 7
74-54 Co Bp Pts 3 4 21 1 1 13 1 3 10 - - 9 1 2 8 - - 6 - - 4 - - 3 - 1 - - 6 11 74
15
CHIFFRES Quimper A.Salmon* A.Lovedale* V.Mouillard* W.Hervé P.Paelay* W.Molas A.McCoy* A.Mendy G.Lessort F.Thibedore Total
Min 23 23 26 13 26 21 21 14 12 21 200
Tirs 4-6 4-10 2-7 2-2 2-11 2-3 1-6 2-6 2-3 1-6 22-60
3pts 3-5 1-6 1-1 0-5 0-3 0-3 0-1 0-2 5-26
LF 1-2 1-1 2-5 1-4 5-12
Rb Pd 4 9 1 1 3 4 3 3 1 1 - 1 4 3 32 6
In 1 2 1 1 1 1 7
Co Bp Pts - 1 11 - 3 9 - 4 6 - - 5 1 - 4 - 1 4 - - 4 - 2 4 - 1 4 - 3 3 1 15 54
Bordeaux Min K.Cunningham* 25 J.Ford* 31 M.Doubal 24 C.Dunn* 25 R.Dardaine 9 G.Darrigand* 34 B.Elisabeth-Mesnager 16 J.Nzeulie 14 M.Diaw 6 S.Driss* 16 Total 200
20/1 *Denain bat Bourg Denain Min Tirs 3pts LF Rb Pd L.Kante* 35 10-16 4-7 4-6 9 2 R.Rossiter 28 7-12 0-1 5-6 7 2 J.James* 35 6-8 0-1 4-5 7 4 F.Minet* 19 4-5 2-3 1-1 1 1 N.Rohnert* 35 3-9 1-3 3-3 8 5 X.Gaillou 28 1-7 1-5 3-3 1 5 A.Aboubakar Zaki* 16 2-5 - 0-2 4 2 G.Toto 1 - 2-2 - A.Bruyère 2 - 1-2 - M.Mubarak 1 - - Total 200 33-62 8-20 23-30 37 21 Bourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd O.Barro* 33 11-15 - 2-3 8 1 J.Cornley* 30 7-16 0-3 3-5 10 1 A.Tsagarakis* 29 4-11 2-8 1-2 3 1 D.Copeland* 23 3-6 1-4 2-2 2 6 C.Ferchaud* 25 3-6 2-4 - 2 3 J.Delhomme 20 2-2 1-1 3-4 3 2 O.Da Silveira 13 2-6 1-1 1-2 3 J.Sanchez 10 1-7 0-2 - 2 2 C.Koma 4 1-4 0-1 - - R.Chery 13 0-4 0-1 - - Total 200 34-77 7-25 12-18 33 16
In 3 1 1 1 6 In 1 1 1 1 1 1 6
97-87 Co Bp Pts 3 4 28 - 3 19 - 1 16 - - 11 - 2 10 1 6 6 - - 4 - - 2 - 1 1 - - 4 17 97 Co Bp Pts - - 24 - 2 17 - 1 11 - 5 9 - 1 8 - - 8 - 2 6 - - 2 - - 2 - - - 11 87
21/1 Saint-Vallier K.Shiloh* D.Denave* F.Tortosa M.Toti S.Barrett* D.Diarra* H.Disy L.Prowell* Y.Zonnet Total Lille S.Smith* B.Gillet* C.Marshall* S.Bradford* A.Rigaux* N.Taccoen M.Tensorer M.Camara J.M’Bida Total
Lille bat *Saint-Vallier Min Tirs 3pts LF Rb Pd 32 9-15 4-5 5-7 5 2 31 5-11 1-4 1-2 3 5 24 2-5 1-3 4-4 4 13 1-2 - 5-6 1 1 29 2-5 0-2 2-4 3 1 16 2-6 1-3 - 4 24 2-4 - 7 23 2-5 0-1 - 8 1 8 - 1-2 2 1 200 25-53 7-18 18-25 37 11 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 36 9-17 0-3 5-7 8 1 33 7-13 4-9 - 1 6 39 5-11 3-4 4-4 7 1 23 1-5 - 4-7 7 1 26 0-7 0-4 4-4 - 4 18 2-3 - 2 15 2-4 0-1 - - 2 7 1-2 - - 3 0-2 - 2 200 27-64 7-21 17-22 27 15
21/1 Quimper P.Paelay* A.McCoy* A.Salmon* G.Lessort V.Mouillard* A.Lovedale F.Thibedore* A.Mendy W.Molas Total Fos P.Haquet E.Choquet* K.Atamna S.Gay* B.Clark* S.Giffa* M.Dia M.Hachad* Total
Fos bat *Quimper 87-80 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 35 5-15 0-6 5-6 4 3 2 - 1 15 31 5-10 1-3 4-6 2 1 1 - - 15 22 6-8 3-4 - 4 1 1 1 2 15 25 5-6 - 3-3 7 - 2 1 1 13 31 2-6 1-4 1-2 - 10 1 - - 6 19 3-5 - 2 - 1 - 2 6 15 2-6 1-2 0-2 - 1 - - 2 5 9 1-2 - 1-2 1 2 2 - - 3 13 1-3 - 7 - - - 1 2 200 30-61 6-19 14-21 27 18 10 2 9 80 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 24 4-6 1-3 6-8 - 1 1 - 3 15 33 4-7 1-3 5-5 1 4 3 - 2 14 21 5-8 3-6 - 3 2 1 - 3 13 27 4-4 - 3-4 6 3 - - - 11 27 2-7 1-4 5-5 6 3 - - 4 10 15 4-5 - 2-4 3 2 - - 2 10 23 3-7 2-2 - 5 1 - - 1 8 30 2-6 0-2 2-2 4 1 - - 2 6 200 28-50 8-20 23-28 28 17 5 - 17 87
20/1 *Antibes bat Nantes 87-69 Antibes Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts B.Monclar* 32 11-17 2-4 - 7 1 6 - 1 24 J.Allen 31 8-13 0-2 1-2 8 3 1 - 1 17 M.Badiane* 21 6-7 - 2-4 5 2 3 1 - 14 F.Prenom 19 6-9 - 1-2 7 - 2 - 1 13 L.Bengaber* 24 3-5 0-1 - 5 5 - - 3 6 M.Courby 20 2-3 0-1 1-2 1 1 - - 2 5 Y.Siegwarth 15 1-3 1-1 1-2 - 3 - - 2 4 S.Essart* 30 0-3 0-3 2-2 - 2 1 - 1 2 S.Massot* 5 0-1 - 2-2 - - - - - 2 T.Toneguzzo 3 - - - - - - Total 200 37-61 3-12 10-16 33 17 13 1 11 87 Nantes Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts M.Badiane* 31 7-13 0-1 2-2 5 2 1 - 5 16 D.Ramseyer* 29 6-12 0-1 2-4 7 2 2 - 3 14 G.Watt 21 3-9 2-4 1-3 3 - - - 1 9 M.Drame 21 3-8 0-2 2-2 3 - - - 2 8 N.Gayon* 25 3-8 1-4 - 2 - - 1 1 7 K.Morlende 10 2-2 1-1 - 1 - 1 - 1 5 D.Fergerson* 25 2-7 0-2 - 2 - - - 1 4 K.Idomenee 13 1-2 1-2 - 1 4 - - - 3 A.Charles* 21 1-3 - 2 - 1 - 1 2 J.Douillet 4 0-1 - 1-2 1 - - - - 1 Total 200 28-65 5-17 8-13 27 8 5 1 15 69 20/1 *Châlons-Reims bat Aix-Maurienne 71-65 Châlons-Reims Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts B.Mullins* 32 2-9 1-3 10-10 6 5 - - 2 15 N.Carter 26 6-11 - 3-4 6 1 1 - 3 15 P.Beye* 23 5-8 1-1 1-1 6 1 - - 1 12 C.Daniels* 29 5-9 - 1-2 7 - 3 1 1 11 K.Joss Rauze 26 3-5 1-3 2-4 1 1 1 - 2 9 G.Chathuant* 29 2-9 1-4 - 4 2 1 - 1 5 R.Mels* 21 1-7 1-4 1-2 4 4 - - 3 4 E.Plateau 14 0-4 0-1 - 3 1 1 - 1 Total 200 24-62 5-16 18-23 37 15 7 1 14 71 Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts B.Osby* 35 7-10 - 6-11 16 3 - 2 2 20 D.Tucker* 30 4-12 2-4 4-5 5 2 1 - 2 14 J.Ekanga-Ehawa* 29 1-6 1-5 6-8 2 - 1 - 2 9 M.Houmounou 21 3-6 0-1 1-1 3 - 3 - 2 7 W.Brown* 27 2-7 0-1 1-2 5 1 1 - 3 5 A.Gomis 14 2-7 1-4 - 3 1 - - 1 5 G.Clerc 11 1-2 1-1 - 1 2 1 - - 3 S.Darnauzan* 29 0-4 0-1 2-2 2 2 - - 2 2 M.Traoré 4 0-1 - - - - - 3 Total 200 20-55 5-17 20-29 37 11 7 2 17 65 21/1 Boulazac R.Ayers* D.Monroe* A.McKenzie* T.Dubiez* Y.Gaillou S.N’Joya F.Adjiwanou A.Kerckhof* I.Soumahoro Total Rouen A.Dunn* C.Bronchard* J.Siggers* L.Chelle P.Poupet* K.Patiejunas* S.Dia J.Wampfler Total
*Boulazac bat Rouen 72-70 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 31 5-9 2-5 3-3 4 1 1 - - 15 28 7-10 - 1-1 14 1 - - 2 15 40 4-8 1-2 2-4 6 2 - 3 3 11 24 2-7 1-6 2-2 2 2 - 1 1 7 13 1-5 0-3 5-6 1 - 1 - 2 7 18 2-4 1-2 0-2 1 5 1 - 4 5 12 2-4 1-1 - - - 1 1 1 5 22 2-4 0-1 - 4 4 1 - 1 4 12 1-3 1-3 - 1 1 - - - 3 200 26-54 7-23 13-18 33 16 5 5 14 72 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 30 7-12 - 6-7 8 3 1 - 2 20 27 5-7 1-1 2-2 5 1 - 1 2 13 38 4-16 0-3 4-4 4 5 4 1 3 12 15 4-8 2-4 - 2 - - - - 10 34 2-4 0-2 2-2 6 5 3 - 1 6 32 2-8 0-3 2-2 5 6 - - - 6 20 1-3 1-3 - 1 - 1 - - 3 4 - - - 1 - 1 200 25-58 4-16 16-17 31 20 10 2 9 70
21/1 Boulogne J.Rousselle F.Raposo* Z.Bah* P.Le Pellec J.Mathis* C.Rouse* T.Stanley* R.Gregoire Total Limoges J.Gomis* L.Milbourne* K.McAlarney C.Massie* A.Curti* J.Mipoka S.Traore R.Desroses* F.Zerbo J.Hoyaux Total
Min 37 24 29 27 29 20 27 7 200 Min 23 15 20 21 20 17 29 22 15 18 200
21/1 Évreux J.Wood* G.Pons A.Rowland* M.Correa* G.Florimont L.Konaté G.Costentin* R.Wilmont* S.Ho You Fat K.Dahak Total
*Évreux bat Bordeaux Min Tirs 3pts LF Rb Pd 34 9-14 - 3-6 10 4 27 4-9 1-3 6-6 3 2 34 5-14 3-9 - - 7 16 4-5 - 2-2 4 23 3-7 - 3-3 6 12 2-5 - 3-4 4 1 30 1-3 1-3 2-2 2 3 13 1-4 1-3 - - 7 1-1 - 4 4 - - 200 30-62 6-18 19-23 33 17
Limoges bat *Boulogne Tirs 3pts LF Rb Pd In 4-15 2-8 4-4 4 3 6-8 - 1-2 5 - 3-6 0-1 5-7 2 3 1 4-10 0-1 2-2 4 - 2 2-8 0-1 2-5 5 2 1 2-4 0-1 2-2 8 - 1-11 0-7 - 3 1 1 0-2 0-1 - 2 - 22-64 2-20 16-22 33 9 5 Tirs 3pts LF Rb Pd In 5-7 3-5 2-2 2 4 1 6-11 1-3 2-2 2 - 4-6 1-2 1-1 2 4 3-6 - 3-8 4 - 2 2-4 2-3 2-2 1 4 3-5 2-4 - 2 2 3-7 - 1-2 6 4 1 2-6 2-5 - 3 - 3-4 - 8 1 0-3 0-2 2-2 2 1 1 31-59 11-24 13-19 32 20 5
86-62 Co Bp Pts - 2 14 1 1 13 - 3 11 2 1 10 1 - 6 1 1 6 - 2 2 - - 5 10 62 Co Bp Pts - 4 15 - - 15 - 1 10 1 1 9 - 1 8 1 2 8 - 1 7 - - 6 - 2 6 - - 2 2 12 86
85-66 In Co Bp Pts 2 - 3 21 2 - 5 15 1 - 3 13 1 - 1 10 - - - 9 - - - 7 4 - - 5 1 - 1 3 - - - 2 - - 1 11 - 14 85
Tirs 6-8 5-9 3-10 2-9 3-3 2-6 0-1 2-4 0-1 0-2 23-53
3pts 1-1 3-10 2-5 1-1 1-2 0-1 8-20
LF Rb Pd 2-3 6 1-4 4 3 1-2 4 1-2 1 5 - 1 1-1 4 8 4-4 1 2 0-1 2 2-2 3 1 - 1 2 12-19 27 21
In 1 1 3 1 6
Co Bp Pts - 3 15 1 2 11 - 1 10 - 3 7 - - 7 - 3 6 - 1 4 - 2 4 - 1 2 - 4 1 20 66
78-75 In Co Bp Pts - - 6 27 1 - 4 12 1 - 4 9 1 - 1 7 - 4 - 6 - - - 5 - 2 3 4 1 - 1 4 - - - 1 4 6 19 75 In Co Bp Pts 1 1 3 23 1 - 2 18 1 - 2 17 2 - 1 6 2 - 1 4 2 1 1 4 2 - 1 4 - - - 2 - - - 11 2 11 78
21/1 *Vichy bat Le Portel 82-71 Vichy Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts M.Guichard* 34 8-15 3-7 2-2 2 4 - 1 4 21 E.Craven* 28 4-10 0-3 8-8 9 2 1 - - 16 M.Jefferson* 28 7-9 - 2-2 8 1 - - 2 16 D.Coleman* 36 4-10 1-4 2-4 9 - 2 - 2 11 A.Eito 21 3-7 1-4 2-2 1 2 5 - 2 9 W.Aka 24 1-4 0-2 2-2 2 - 1 - 1 4 N.Faye* 16 1-1 1-1 - 2 1 - - 1 3 S.Dondon 13 1-1 - 0-2 2 - 1 - 1 2 Total 200 29-57 6-21 18-22 35 10 10 1 13 82 Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts I.Sy 27 5-10 4-7 - - 1 - - 2 14 N.Wyatte 22 7-13 - 11 2 - - 2 14 C.Davis* 26 4-11 2-6 2-2 2 2 2 - - 12 R.Taylor* 34 3-11 1-6 2-3 4 4 - - 4 9 J.Ludon 24 3-6 0-1 2-2 9 1 1 - 1 8 M.Labeyrie* 22 1-7 0-2 6-9 1 4 - - 1 8 B.Mangin* 19 2-3 1-2 - - - - - 1 5 M.N’Diaye 14 0-5 0-3 1-2 2 - 2 - 1 1 G.Leburgue* 12 0-1 0-1 - 4 2 - - 1 Total 200 25-67 8-28 13-18 33 16 5 - 13 71
ESPOIRS 15 journée e
Nancy bat *Orléans 68-65 *Le Mans bat ASVEL 75-59 *Gravelines-Dk bat Paris Levallois 86-70 *Nanterre bat Roanne 79-71 *Hyères-Toulon bat Cholet 92-84 *Le Havre bat Chalon 82-79 Strasbourg bat *Dijon 76-72 *Pau-Lacq-Orthez bat Poitiers 76-69 Classement : 1- GravelinesDunkerque, Nancy, Le Mans (12-3), 4- Hyères-Toulon, Pau-Lacq-Orthez, Strasbourg, ASVEL (9-6), 8- Paris Levallois, Orléans (7-8), 10- Roanne, Le Havre, Poitiers, Chalon, Cholet (6-9), 15- Dijon (3-12), 16- Nanterre (1-14).
NATIONALE 1 17e journée
Souffelweyersheim bat *Clermont 83-75 Montbrison bat *Angers 65-52 *Saint-Quentin bat Brest 92-84 *Blois bat Chartres 66-64 *Roche/Saint-Étienne bat Rueil 79-58 *Liévin bat Challans 67-47 *Centre Fédéral bat Le Puy 66-59 Charleville bat *Cognac 74-72 *Orchies bat Sorgues 87-75 Classement : 1- Charleville (14-3), 2- Saint-Quentin (13-4), 3Souffelweyersheim (12-5), 4- Blois, Cognac, Orchies (11-6), 7- Sorgues, Roche/Saint-Étienne (10-7), 9- Liévin,
Brest, Challans (9-8), 12- Chartres (8-9), 13- Angers (7-10), 14- Rueil (6-11), 15- Clermont (5-12), 16- Le Puy (4-13), 17- Centre Fédéral, Montbrison (2-15).
EUROLEAGUE TOP 16 Groupe E 1ère journée
CSKA Moscou bat *Olympiakos 86-78 *Anadolu Efes bat Galatasaray 68-62
2e journée Mercredi 25 janvier
ITALIE
CSKA Moscou – Anadolu Efes Jeudi 26 janvier
LEGA 17e journée
Galatasaray – Olympiakos
Groupe F 1ère journée
*Sienne bat Bilbao Real Madrid bat *Malaga
81-67 81-80
2e journée Mercredi 25 janvier
Bilbao – Malaga Real Madrid – Sienne
Groupe G 1ère journée
*Kazan bat Fenerbahçe Panathinaikos bat *Milan
76-71 78-57
2e journée Mercredi 25 janvier
Fenerbahçe – Milan Panathinaikos – Kazan
Groupe H 1e journée
Maccabi Tel-Aviv bat *Kaunas *Barcelone bat Cantu
84-76 65-60
Mercredi 25 janvier
Cantu – Kaunas Jeudi 16 janvier
Maccabi Tel-Aviv – Barcelone
EUROCUP
Valence bat *Gravelines-Dk Nymburk bat *VEF Riga
69-63 91-81
Groupe J
Khimki Moscou bat *Aris Salonique 73-48 Donetsk bat *ASVEL 86-75
EUROCHALLENGE LAST 16 2e journée Groupe I
Leiden bat *Ventspils 73-69 *Roanne bat Oldenbourg 86-80 Classement : 1- Roanne (2-0), 2Oldenbourg, Leiden (1-1), 4- Ventspils (0-2).
Groupe J
*Szolnok bat Alost 112-76 *Bonn bat Chalon 91-89 Classement : 1- Chalon, Szolnok, Bonn, Alost (1-1).
ESPAGNE LIGA ENDESA 17e journée
*Pesaro bat Biella 78-72 Caserte bat *Trévise 73-71 82-78 Bologne bat *Rome *Avellino bat Montegranaro 93-84 *Sienne bat Teramo 79-58 *Varèse bat Milan 74-64 87-73 *Cantu bat Crémone Sassari bat *Casale Monferrato 78-75 Classement : 1- Sienne (13-4), 2- Pesaro, Cantu, Bologne (11-6), 5Milan, Avellino (10-7), 7- Venise (9-7), 8- Sassari, Varèse (9-8), 10- Caserte, Biella (8-9), 12- Trévise, Rome (7-10), 14- Teramo, Montegranaro (6-11), 16- Crémone (5-12), 17- Casale Monferrato (4-13).
Féminines
2e journée
LAST 16 1ère journée Groupe I
Saint-Sébastien bat *Murcie 89-85 81-73 *Badalone bat Valence *Fuenlabrada bat Valladolid 65-54 *Séville bat Gran Canaria 75-70 *Real Madrid bat Vitoria 84-73 Classement : 1- Real Madrid, Barcelone (14-3), 3- Malaga, Vitoria, Alicante (12-5), 6- Séville (10-7), 7Fuenlabrada (9-8), 8- Saint-Sébastien, Valence, Bilbao, Saragosse, Manresa (8-9), 13- Gran Canaria, Badalone, Estudiantes Madrid (6-11), 16Obradoiro, Murcie, Valladolid (4-13).
*Manresa bat Malaga 86-68 Bilbao bat *Obradoiro 79-65 *Barcelone bat Saragosse 71-68 Alicante bat *Estudiantes Madrid 76-68
LFB 17e journée
Tarbes bat *Aix-en-Provence 72-64 Nantes-Rezé bat *Saint-Amand 58-56 *Bourges bat Lyon 75-55 *Basket Landes bat Nice 68-61 *Charleville bat Villeneuve d’Ascq 80-56 Lattes-Montpellier bat *Arras 80-72 *Mondeville bat Challes 64-50 Classement : 1- Lattes-Montpellier (14-3), 2- Challes (13-4), 3- Bourges (12-4), 4- Mondeville (11-6), 5Basket Landes (9-7), 6- Tarbes (9-8), 7- Charleville (8-8), 8- Saint-Amand, Nantes-Rezé (8-9), 10- Arras (5-12), 11Villeneuve d’Ascq (6-11), 12- Aix-enProvence, Lyon (5-12), 14- Nice (3-14).
LF2 16e journée
*Toulouse bat Centre Fédéral 66-62 *Roche bat Dunkerque 75-46 81-79 Reims bat *Aplemont *Léon-Trégor bat Limoges 62-55 *Perpignan bat Laveyron 87-61 *Calais bat Graffenstaden 58-56 87-85 *Armentières bat Voiron Classement : 1- Perpignan (13-2), 2- Calais, Toulouse (12-4), 4- Roche (11-5), 5- Armentières, Voiron (9-7), 7- Dunkerque, Léon-Trégor (8-8), 9Graffenstaden (7-8), 10- Laveyron (7-9), 11- Aplemont (5-11), 12Limoges, Reims (4-12), 14- Centre Fédéral (2-14).
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PRO A e Gazuernttée 15e jo
BASKET ET
CHIFFRES 0,39
Le ratio passes décisives/ balles perdues de Strasbourg dans la défaite contre Dijon. Un chiffre horrible. 9 passes pour 23 balles perdues (9 pour Ricardo Greer seul). C’est également ce qui explique comment la JDA a pu l’emporter en ne gobant que 21 rebonds (contre 36 à la SIG) et en shootant à 41% !
1
Pascal Allée/Hot Sports
Avec 7 d’évaluation (7 pts à 2/10, 4 rbds et 4 pds) le weekend dernier contre l’ASVEL, c’est la première fois que le meneur du Mans Taylor Rochestie boucle un match sous la barre des 10 d’éval. Pour être précis, il n’était avant ce match descendu qu’une seule fois sous les 15. Mais Le Mans l’a emporté.
+2,3
Les Choletais Embo, Vebobe et Gradit iront aux As.
LE MANS 84 – ASVEL 72 / HYÈRES-TOULON 57 – CHOLET 105 / DIJON 65 – STRASBOURG 55
CHOLET COMME UN AS ! Lyon-Villeurbanne, Strasbourg, Dijon et Cholet : ils étaient quatre sur la ligne de départ pour la course qualificative à la Semaine des As. Mais seul Cholet rejoindra Roanne du 16 au 19 février. La défaite de l’ASVEL et la large victoire de Cholet ont dénoué le suspens.
L
es Verts avaient pourtant une victoire d’avance et un quotient favorable. Mais ils n’ont pas su tirer profit de cet avantage. Sans jamais vraiment menacer Le Mans, l’ASVEL s’est inclinée à Antarès et va manquer la Semaine des As. Une première depuis la création de la compétition en 2003. Le MSB a prouvé que même sans son maître à jouer, Taylor Rochestie (7 points à 20%, 4 rebonds et 4 passes), le groupe avait bon nombre d’arguments à faire valoir. Encore plus avec les retours encourageants d’Antoine Diot et d’Alain Koffi. De bout en bout, Le Mans a contrôlé la rencontre. Dans la peinture, Hilton Armstrong (18 points à 7/13, 9 rebonds, évaluation à 25) et J.P. Batista (22 points à 8/10, 9 rebonds, évaluation à 28) se sont illustrés.
Une si belle occasion En perdant de 12 points, tout n’était pas encore mort pour l’ASVEL. Mais, dans une bonne dynamique, Cholet ne comptait pas passer à côté d’une si belle occasion. Fabien Causeur et
consorts ont fait basculer le « point average » (donc le quotient) en leur faveur en explosant les compteurs contre Hyères-Toulon, menant de 22 points à la mi-temps avant d’enfoncer le clou dans le troisième quart (32 à 12). L’arrière français a signé son match le plus complet avec 26 points à 58% et 4 passes (28 d’évaluation). Le CB, sur une lancée de trois victoires consécutives, affiche désormais complet. Robert Dozier (17 points à 80% et 4 rebonds) et Kevin Houston (10 points à 80% en 8 minutes) ont réalisé de probantes premières prestations. Le HTV, avec un Rick Hughes limité à 11 points et une évaluation d’équipe à 40 (contre 139 pour Cholet !), s’isole lui au fond du classement. « Je souhaiterais m’excuser auprès du public. Parce que ce qu’on montre est indigne de la Pro A. Je suis désolé. C’est odieux de montrer ça », a déploré Alain Weisz après le match ! Ce large succès de Cholet a aussi écarté, au quotient, Dijon, vainqueur de Strasbourg de « seulement » 10 points. Avec un Ricardo Greer soufflant le chaud et le froid (meilleur
marqueur avec 18 points, 12 rebonds, 2 passes, 2 interceptions… et 9 balles perdues !) et malgré une nette domination alsacienne aux rebonds (36 à 21), l’intensité défensive de Dijon a fait la différence. La victoire s’est dessinée au début du dernier acte, la JDA infligeant un 17 à 0 à Strasbourg, grâce notamment à l’homme en forme, David Melody, auteur de 19 points à 6/9 (et 3/5 à trois-points). n Claire PORCHER
Les qualifiés pour la Semaine des As
(Tirage au sort vendredi, à la mi-temps du match Roanne/Gravelines)
1er chapeau :
Gravelines-Dunkerque (1), Chalon-surSaône (2), Nancy (3), Le Mans (4)
2e chapeau :
Paris-Levallois (5), Orléans (6), Cholet (7), Roanne (10)
C’est l’écart entre le pourcentage aux tirs de Cholet dans la victoire très facile contre Hyères-Toulon (43/70 soit 61,4%) et le pourcentage de Cholet aux lancers-francs dans ce même match (13/22 soit 51,9%). Difficile de se référer à des archives, mais ce genre de stats doit être assez insolite. Mais face au HTV cette saison, tout peut arriver !
7
La série de succès consécutifs en Pro A de Chalon s’arrête à sept après la défaite au Havre. La série de huit matches consécutifs au dessus de 10 d’évaluation s’arrête également pour Steed Tchicamboud avec un vilain -3 d’éval (4 pts à 1/9 aux tirs, 1 passe en 23’). « L’escroc » était pourtant très bon depuis un mois.
20
L’évaluation d’Abdel Kader Sylla en seulement 13 minutes dans la défaite de Nancy à Orléans. JL Monschau veut un nouvel intérieur mais en attendant, le jeune pivot des Seychelles (2,06 m, 21 ans) grappille des minutes et rentabilise (13 pts à 6/6 aux tirs, 9 rebonds et 3 dunks, autant de records en carrière). Intéressant.
T.B.
17
PRO A
ORLÉANS 83 – NANCY 68
LEBRUN SHOOTE MIEUX QUE LEBRON
Hervé Bellenger/IS
L’équipe de Philippe Hervé a bien mal démarré ce choc. Et puis le jeune Maël (1,97 m, 20 ans) a renversé le match.
PAU 84 – POITIERS 85
Cédric Gomez (Poitiers)
RECETTE D’UNE VICTOIRE Hervé Bellenger/IS
Onze défaites depuis le 22 octobre. Les Poitevins ont mis fin à cette terrible série au Palais des Sports de Pau. Cédric Gomez revient sur ce match.
V
oilà ce qui s’est passé. Orléans a raté son début de match. L’attaque patine (10-20 à la fin du premier quart), pas d’adresse, pas d’intention. Philippe Hervé fait alors entrer Maël Lebrun à la place de Yohann Sangaré. Depuis le début de la saison, le jeune arrière se voit confier régulièrement quelques minutes de jeu. Là, Orléans n’a rien à perdre. Le festival commence à la 12e minute. Après un nouveau dunk d’Akingbala suite à une balle perdue de Lebrun, le score est de 13-24. En moins de deux minutes, sur les trois possessions suivantes, Maël va décocher trois flèches longue distance ! Trois tirs les pieds dans le béton, ce qui est assez étonnant vu les qualités athlétiques du bonhomme, mais il n’y a que le résultat qui compte ! Le score est alors de 22-26 et le match a totalement changé de physionomie. Nancy est assommé et Orléans ne se retournera plus. Un tournant impressionnant. Lebrun finit la partie avec 12 points (4/5 à 3-pts, 3 rbds, 1 ct et 1 int, soit 15 d’éval, la meilleure de l’équipe en 13’ seulement). Il égale son record aux points en carrière et établit sa meilleure évaluation. Pas vraiment un hasard. Cette saison, Maël a disputé huit matches et trois fois a dépassé les 12 d’évaluation. Enfin ! Depuis son superbe Euro
des moins de 18 ans en 2009 (médaille d’argent et 2e marqueur des Bleus derrière Evan Fournier), sa sélection au Hoop Summit 2010 (5 pts et 4 pds), le talent du bonhomme ne fait aucun doute. Lebrun a le physique et le tir d’un arrière de haut niveau. Pourtant sa carrière pro n’a pas décollé. Première explication, la fragilité du bonhomme. Cette saison encore, il a été arrêté six semaines début novembre en raison d’une lésion au tendon d’Achille gauche. L’année dernière, il a été touché au mollet. Il est grand temps qu’il prenne son envol sans souci mécanique pour un vol long courrier sans escale. Ensuite, les difficultés collectives de l’équipe la saison dernière n’ont sans doute pas constitué un terreau très fertile à son éclosion. En revanche cette saison, il se dégage une belle envie dans le groupe. La volonté de partager le ballon est évidente, les joueurs, y compris les cadres, ne croquent pas et ses coéquipiers ont bien compris que confier le ballon à Maël démarqué derrière les 6,75 m valait de l’or. L’arrière a pour l’instant converti 11 de ses 17 tentatives derrière l’arc (64,7%), ce qui fait de lui officieusement (il n’a pas joué assez de matches pour entrer dans les stats officielles) le meilleur shooteur du championnat. Maintenant, il faut confirmer. n Thomas BERJOAN
L
es Poitevins avaient bien ciblé les dangers offensifs côté palois. À commencer par la paire US Gipson-Ray. « On n’a pas trop réussi à arrêter Gipson (23 pts), qui a été chaud dès le début du match. En revanche, on joué d’entrée sur Allan Ray sur les quatre premières actions et on a été aidés par ses deux fautes rapides. Surtout, comme dans les trois derniers quarts à Paris, on a montré en début de match qu’on était durs, on ne s’est pas fait marcher dessus. Une des consignes était de contrôler leurs rebonds offensifs. » Le PB 86 menait 50-38 à la mi-temps. Leur record offensif de la saison. « Eux n’ont pas forcément bien défendu non plus. »
Les lancers de Fournier À la 32e minute, le PB mène de 16 points (58-74). Mais leurs vieux démons ne sont pas bien loin. Un gros passage d’Allan Ray, deux troispoints de Florian Lesca, un panier de Gipson et voilà que l’Élan égalise (79-79) à la 38e. « Quand ils sont revenus à -10, -8, le public a vraiment changé la donne. Ça sifflait. Quand tu as 11 défaites de suite, tu doutes toujours, même quand tu es devant. » À 34 secondes de la fin, J.J. Miller score en solo (81-83) mais se tord la cheville. Sur la dernière attaque du PB, à -1 (85-84 pour l’Élan), Evan Fournier laisse filer le chrono, provoque la faute d’Elonu à 3 secondes du terme et réussit ses deux lancers. Ultime remise en jeu paloise vers Teddy Gipson qui arme à trois-points. Guillard vient en aide pour gêner le tir. Cette fois, Gipson ne sera pas le sauveur de l’Élan. « On s’est tous sauté dans les bras comme quand on avait gagné la finale à Bercy », dit Gomez. « Le plus important, c’était vraiment de gagner. Le point noir, c’est qu’on a perdu J.J. et que Pape et Yann se sont fait mal. » Quand ça ne veut pas rigoler… n Antoine LESSARD
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échos FRANCE
ROANNE POURSUIT LE CHANGEMENT
Diabaté étant encore en apprentissage sur le poste et clairement en retrait cette saison. Wright a-t-il un tempérament capable de changer la dynamique interne du groupe ? « Quand je suis arrivé, l’équipe était en difficulté à cause de plusieurs choses : des blessures et des relations interpersonnelles qui n’était pas bonnes », poursuit Pavicevic. « Il n’y avait pas d’alchimie. Depuis mon arrivée, l’équipe voyage beaucoup et joue trois fois par semaine, ce qui ne donne pas assez de temps pour travailler. Mais je trouve que l’équipe répond. Les joueurs sont ambitieux et veulent faire des efforts. »
PACIVEVIC MARQUE SON TERRITOIRE Exit Andre Barrett ! Rashad Wright débarque sur les bords de Loire. Le nouveau coach de la Chorale a décidé de changer de patron sur le terrain, une façon pour lui de se réapproprier le groupe. Après une sortie peu convaincante face à Nanterre, il reste peu de temps avant les As à domicile.
Un club attaqué quotidiennement ?
«
Wright fera-t-il mieux que Barrett ? Rashad Wright (1,88 m, 29 ans), son remplaçant, est un combo guard qui a officié pour Pavicevic à Vrsac
Face à Nanterre, Andre Barrett a disputé son dernier match avec la Chorale.
Hervé Bellenger/IS
On s’est fait bouffer pendant tout le match au niveau de l’envie ». Au micro après une nouvelle défaite à l’extérieur, le capitaine Philippe Braud ne mâche pas ses mots. La Chorale est à 0/7 en déplacement. « On est arrivés trop tranquilles. On s’est fait marcher dessus. » Après trois matches gagnés à la suite, deux en EuroChallenge et contre Pau, cette contre-performance empêche d’enchaîner. « Je suis déçu par notre approche du match », explique le coach Luka Pavicevic après le match sur le site du club. « On a été trop soft. » Depuis le début de la saison la niaque et l’envie font défaut. Lundi, le président a tranché. Barrett a joué à Nanterre son dernier match. « Ce n’est pas son talent qui lui est reproché mais son manque d’implication dans le jeu, dans l’extra sportif », a expliqué Emmanuel Brochot. « Ce joueur ne souhaite pas mettre son talent au profit du club. Etant l’un des meneurs les mieux payés du championnat, cette situation ne pouvait pas perdurer. Aucun joueur, pas plus Uche que les autres, n’a eu son mot à dire sur cette décision », a tenu à préciser le prési, pour faire taire des voix qui attribuent à Uche une responsabilité dans le départ du meneur.
(2005-06) et à Berlin (2010-11). Depuis le début de la saison, Wright jouait au PAOK Salonique (7,9 pts, 3,7 rbds et 2,1 pds). Un relais sur le terrain pour un coach qui avoue que son parachutage en cours de saison n’est pas simple. « Quand un coach arrive dans une nouvelle équipe, ce n’est pas facile », nous confiait-il en fin de semaine dernière. « Tous les coaches ont des méthodes différentes. La façon de s’entraîner, de recruter, la vie d’équipe au quotidien, c’est toujours différent. Je ne l’avais jamais fait avant et c’est compliqué, j’apprends au jour le jour. » Wright fera-t-il mieux que Barrett ? Autre question, si son arrivée se confirmait, le groupe se trouverait alors dépourvu de meneur naturel, Solo
Il en faudra encore plus… D’après le président, le climat autour du club s’est fortement dégradé depuis le licenciement de Choulet. « J’ai réuni les joueurs dimanche soir pour leur faire part de mon mécontentement suite à leur défaite à Nanterre », poursuit Brochot. « Je leur ai également rappelé, ainsi qu’aux salariés du club, qu’ils devaient rester professionnels malgré les attaques quotidiennes dans la presse ou sur les réseaux sociaux et ce, par certaines personnes qui se disent amoureuses de la Chorale. Ces actes d’intimidation ne doivent pas nous affaiblir mais bien au contraire. » Les As vont se jouer dans un contexte de quitte ou double pour la Chorale. n Thomas BERJOAN
té Nouveau 2012 lle sa 1 ts des spor
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19
échos FRANCE
ÉRIC SOMME (CHARLEROI) SE PAIE ANTIBES
« FAIRE MONTER ANTIBES EN PRO A » Le président charismatique de Charleroi est depuis la semaine dernière le nouveau propriétaire de l’OAJLP, actuellement 16e de Pro B. À un an de l’inauguration d’une nouvelle salle au potentiel évident, l’homme fort du Spirou ne dissimule pas de grandes ambitions.
Ce projet de rachat était dans l’air depuis longtemps ? Oui, on a commencé il y a trois ans quand j’avais déjà donné un petit coup de pouce au club au moment où il était en grosse difficulté. J’avais apporté 200.000 euros car il fallait tenir le coup. On avait déjà pris 50% de l’actionnariat de la structure marketing. L’investissement évoqué est d’un million d’euros sur les trois prochaines années. Quel est le véritable échéancier ? On veut le maintien donc on a déjà fait une avance immédiate de 100.000 euros. L’échéancier est sur 2012, 2013, 2014, en fonction de l’objectif sportif. La salle sera opérationnelle à partir de février 2013 donc l’objectif principal, qui est de faire monter Antibes en Pro A, sera sur la saison 2012-2013. Nous avons renforcé un peu l’équipe dans l’immédiat avec les arrivées de Moussa Badiane et Trevor Huffman car si l’équipe descendait, cela nous ferait perdre du temps. On mettra les moyens pour faire une équipe équilibrée tout en sachant que cette Pro B est une division difficile. Je pense que c’est parfois plus
SpirouBasket
V
ous voici nouveau propriétaire d’Antibes. Pourquoi ce club en particulier ? Je me plais bien en France et sur la Côte d’Azur, c’est la première chose. (Il rit) Il y a surtout un passé à Antibes. C’est un club historique et ce qui m’a motivé, c’est évidemment la salle à venir et son emplacement. Au niveau du design, ce sera pour moi la plus belle salle en France. Elle sera au pied de Sophia Antipolis et de l’autoroute, entre Nice et Cannes, secteur où il y a quand même un potentiel d’un million d’habitants. De plus, il n’y a pas une concurrence énorme sur cette région. J’ai connu l’engouement provoqué par une nouvelle infrastructure quand le Spiroudome s’est créé. Si on met en place un bon marketing et que l’on fait monter la pyramide sportive, le cocktail sera gagnant.
facile d’être dans le ventre mou de la Pro A que de faire la jonction entre les deux niveaux. Il ne faut pas végéter en Pro B car une année en plus serait forcément une année ou on perdrait pas mal d’argent. Tant dans le sportif qu’en dehors des parquets, peut-on s’attendre à une forme de partenariat entre Charleroi et Antibes ? Oui. Jacques Stas, qui est déjà le directeur technique de Charleroi, sera également celui d’Antibes. Il a un réseau de contacts très important, notamment aux États-Unis, et au niveau du recrutement et de l’encadrement technique, travailler pour un ou deux ne change pas grand-chose. J’ai besoin de m’appuyer sur un connaisseur du marché français et américain. Sur le recrutement, on pourra très bien avoir par exemple un joueur qui a le potentiel pour évoluer en Euroleague mais qui ferait une transition avant. Sur un plan marketing, j’ai déjà des partenaires en Belgique qui sont intéressés par la France et l’inverse sera peut-être vrai également. J’ai pas mal d’idées. n Propos recueillis par Jérémy BARBIER
20
PARCOURS
EDWIN JACKSON EST DE RETOUR
QUESTION DE CONFIA On a retrouvé Edwin Jackson ! Après une saison 2010-11 cauchemardesque – avant l’éclaircie observée en playoffs –, le Villeurbannais (1,90 m, 22 ans) a retrouvé le fil de sa carrière. Pierre Vincent et Tony Parker sont pour beaucoup dans ce redressement spectaculaire. Par Antoine LESSARD
Hervé Bellenger/IS
I
l fallait s’en relever. De cette saison à 3 points de moyenne. De ces 9 minutes par match. De ces 21 premières journées de championnat sans marquer le moindre tir à trois-points, pourtant l’une des grandes spécialités du patron. De ces moments d’errances sur le parquet, quand, rongé par le doute, Edwin ne mettait plus un pied devant l’autre. Jouait à l’envers. De cette « mise aux oubliettes », ose son père, Skeeter, « sans casser personne ». Ni Vincent Collet, ni Nordine Ghrib donc, qui ont réduit le temps de jeu d’Edwin à la portion congrue l’an passé. Il en fallait des ressources pour effacer cette « non-saison » et redevenir un joueur français majeur du championnat. Edwin l’a fait. Le retour aux affaires fut aussi inattendu que spectaculaire. Souvenez-vous. 25 mai 2011, belle des quarts de finale de playoffs au Colisée. Ce soir-là, Edwin, transfiguré, colle 30 points à la défense chalonnaise, sous les yeux de Tony Parker. Quelques semaines avant ce coup d’éclat, le numéro 20 a appris que Pierre Vincent serait le prochain entraîneur de l’ASVEL. « Tony m’a dit que c’était impossible de ne pas réaliser une bonne saison si j’écoutais Pierre Vincent et que je travaillais dur. Rien n’arrive par hasard. » Les pépins physiques de Matt Walsh aidant, le temps de jeu d’Edwin explose. En six matches, il score 84 points, soit le même total qu’en 24 matches de saison régulière. « J’étais dans un autre état d’esprit, c’était un renouveau. » Les playoffs ne seront qu’un avant-goût de la saison à venir.
« Si tu lui montres que tu croies en lui, il ne suffit pas de grand-chose de plus pour mettre le feu aux poudres » Pierre Vincent
« Dans les plans du coach » « À la fin de la saison, il savait qui allait être le coach, ce qu’il attendait de lui, je lui ai dit de prendre une ou deux semaines sans rien faire du tout, pour se vider la tête, ça lui a fait le plus grand bien », explique Skeeter. Edwin revient affuté à la reprise – contrairement à l’année précédente post Mondial – et est responsabilisé d’entrée par Pierre Vincent. 35 minutes dès la première journée à Roanne. Surtout, le nouveau coach lui lâche la bride en attaque. Edwin n’est plus un joker offensif mais un homme de base de l’attaque villeurbannaise. « C’est un joueur assez intuitif, qui a besoin
de prendre des tirs », dit Pierre Vincent. « Très tôt, je l’ai encouragé à prendre des risques, plus dans le tir que dans le dribble. À simplifier son jeu et à envoyer ! Je lui ai dit : je ne te reprendrai jamais sur des tirs que tu auras faits en trop. » Dans l’esprit d’Edwin, cela va tout changer. « C’est bien plus facile de s’exprimer quand on sait qu’on est « dans les plans du coach » dès le départ. Cela aide à se mettre en confiance. » La confiance. Le mot magique qui revient dans toutes les bouches. Plus que d’autres joueurs, Edwin y est
extrêmement sensible. Laurent Foirest en témoigne. « Il a besoin que les gens lui fassent confiance, qu’on lui donne des responsabilités, choses qu’il n’avait pas l’année dernière. Son rayonnement est complètement différent parce qu’il prend plaisir. » « 25 ou 30 minutes par match, ça change la façon de réfléchir », reprend son père. « En plus, le coach lui dit qu’il a besoin de son scoring. Shooter ou pas ? Les questions ne se posent plus. Cela change tout ! » Derrière une attitude extravertie, exhubérante
21
PARCOURS
IANCE parfois, se cache un garçon plus sensible qu’il n’y paraît. « J’accorde beaucoup d’importance à l’humain. Je suis très investi émotionnellement. Je suis vraiment déçu quand on perd ou quand je ne suis pas bon, et suis souvent proche de mes coaches. » En arrivant à l’ASVEL, Pierre Vincent ne savait pas vraiment à quoi s’attendre avec le jeune homme. Les retours n’étaient pas favorables. Jackson renvoyait une image négative. Après quelques mois de pratique, le coach a appris à le cerner. « C’est un garçon engagé, attachant, qui parle beaucoup et a tendance à se disperser un peu. Parfois il faut le recentrer (…) C’est quelqu’un qui marche beaucoup à l’affect. Si tu lui montres que tu croies en lui et que tu l’aides, il ne suffit pas de grand-chose de plus pour mettre le feu aux poudres. » 20 points contre Gravelines, 25 à Hyères-Toulon, 24 à Nanterre. Le numéro 11 a sorti quelques jolies saillies offensives sur la phase aller. Un peu effacé pendant le passage de Parker (8,9 pts en 20’), il a pris une nouvelle dimension depuis le départ du boss (17,1 pts à 48,7% en 34’ sur les 7 dernières journées, 2e scoreur français derrière Fabien Causeur sur la période).
Plus complet « Il fait de très bons trucs même s’il est un peu inconstant », note Laurent Foirest. « Dès qu’il a confiance en lui, il peut un peu tout faire sur un terrain. Il y a quelques temps, il pensait faire un bon match quand il marquait des points. Alors que maintenant, Edwin s’attache à tout faire, C’est devenu un joueur complet. » Son dernier match, samedi dernier à Antarès, l’a bien illustré. Jackson a compensé pour partie sa faillite aux tirs (2 sur 9) par sa bonne présence au rebond (10, à une prise de son record all time). Edwin n’est pas qu’un shooteur exclusif. La moitié à peine de ses tirs sont pris derrière l’arc. Il est surtout un shooteur en rythme et un shooteur de séries. Le genre de joueur qui a besoin de s’installer dans un match pour donner sa pleine mesure. « Je ne suis pas trop un joueur qui arrive à s’exprimer sur de très courtes périodes de jeu, même si je l’ai déjà fait en équipe de France de jeunes », concède-t-il. Faut-il y voir une autre explication à sa faillite personnelle l’an passé ? Edwin l’assure. « Je n’en veux à personne. Je n’ai pas été performant sur les moments où on m’a donné du temps de jeu. » Mais son utilisation en pointillé par Vincent Collet puis Nordine Ghrib pose question. Sollicité par BasketNews, le sélectionneur n’a pas souhaité s’exprimer sur son ancien joueur. Un dernier élément a favorisé l’épanouissement d’Edwin : la bien meilleure ambiance régnant au sein de l’équipe. « L’année dernière, on avait des joueurs un peu fous, un meneur qui ne parlait pas beaucoup. L’ambiance générale était un peu difficile. Cette année, Hilton et Dijon sont super sympas. Malgré ce qu’on a pu entendre, Phil est quelqu’un de très
gentil en dehors du terrain. » L’ASVEL n’est plus séparée en deux clans distincts. Français d’un côtés, Américains de l’autre.
« Vas-y ! vas-y ! » Lors de la trêve de Noël, Edwin a rendu visite à Tony Parker à San Antonio. « Il veut que sur la deuxième partie de saison, je garde les mêmes stats et que je sois un leader. Il a une grande confiance en moi. Son discours, c’est de toujours tenter des trucs, d’être agressif. » À ce propos, Pierre Vincent nous relate un fait de match survenu lors de Strasbourg-ASVEL (8e journée). Le dernier match de Parker avant son retour aux États-Unis. « À un moment donné, Edwin reçoit un ballon qu’il ne shoote pas, il re-drive, se complique la vie et rate un tir. Tony l’engueule
parce qu’il n’a pas tiré, lui renvoie aussitôt un ballon pour qu’il tire et il score à trois-points (..). Il a beaucoup de respect pour Tony et ça lui a beaucoup apporté de ce point de vue que Tony lui dise « vas-y ! vas-y ! » Les conseils de Tony Parker et Pierre Vincent ont porté leurs fruits. Edwin a débridé son jeu, s’est remis la tête à
l’endroit. Et si le meilleur était à venir ? Avant que son poulain puisse prétendre au très haut-niveau – Edwin est sous contrat jusqu’en 2013 à l’ASVEL – Pierre Vincent cible deux chantiers principaux. Progresser en défense dans le jeu sans ballon, l’anticipation et apprendre à être performant sur de courtes périodes. « C’est le plus difficile. Les très forts joueurs sont capables de rentrer sur de courtes sessions et d’être fort de suite. » n
Hervé Bellenger/IS
LES 10 PLUS FORTES PROGRESSIONS À L’ÉVALUATION
JACKSON, M.I.P. À MI-SAISON ! Joueur
Club
Éval’11
Éval’12*
Différence
1 Edwin Jackson
ASVEL
2,7
11,4
+8,7
2 Paccelis Morlende
Hyères-Toulon
5,4
13,8
+8,4
3 Charles Kahudi
Le Mans
6,9
14,9
+8,0
4 DeMarcus Nelson
Cholet
10,6
17,7
+7,1
5 Alade Aminu
Chalon
10,1
17,0
+6,9
6 Cedrick Banks
Orléans**
6,4
12,9
+6,5
7 Léo Westermann
ASVEL
2,3
8,3
+6,0
8 Evan Fournier
Poitiers
5,8
11,3
+5,5
9 Fabien Causeur
Cholet
10,0
15,5
+5,5
10 J.P. Batista
Le Mans
11,4
16,3
+4,9
(*) après 15 matches. (**) à Limoges en 2010-11
SES STATS EN PRO A Équipe
Tirs
3-pts
LF
Rbs
Pds
Pts
28
9
39,1
5-32
11-12
0,9
0,5
3,0
ASVEL (Playoffs)’11
6
24
53,8
11-25
17-18
2,3
2,0
14,0
ASVEL’12
15
27
46,0
31-71
34-39
2,9
2,0
12,7
Tirs
3-pts
LF
Rbs
Pds
Pts
ASVEL’11
Matches Minutes
SES STATS EN EUROCUP Équipe
Matches Minutes
ASVEL’11
2
12
20,0
1-3
0-2
-
0,5
1,5
ASVEL’12
7
26
43,1
8-24
13-15
3,0
1,6
10,1
22
PRO B
JONATHAN ROUSSELLE (BOULOGNE-SUR-MER)
LA SORTIE DE L’OMBRE Jonathan Rousselle (1,90 m, 21 ans) a paraphé l’été dernier un contrat de trois ans avec Gravelines-Dunkerque, qui l’a prêté pour la saison à Boulogne-sur-Mer. Et aujourd’hui, l’ancienne doublure de Ben Woodside s’éclate en Pro B. La saison passée au BCM.
Par Yann CASSEVILLE
«
En moi-même je savais pertinemment que je pouvais jouer ; je pense qu’il faut se le dire sinon on n’avance pas. Le but était de prouver aux autres. » La mission que s’était fixé Jonathan Rousselle à l’aube de sa découverte de la Pro B est en passe d’être pleinement réussie. Prouver, il l’a fait dès le premier match : 14 points, 5 passes et 16 d’évaluation dans une victoire contre Évreux. Aujourd’hui le meneur partage la mène boulonnaise et la place de titulaire avec Zainoul Bah. Sur les dix derniers matches (cf. tableau), Rousselle, avec 13,6 points, est quasiment devenu l’option offensive n°1 du SOMB, tout juste devancé par la gâchette Chris McCray (13,9 pts) – blessé pour plusieurs semaines, l’ailier US n’a pas participé aux deux dernières rencontres. « Sa saison n’est pas une surprise », commente Christian Cléante, son entraîneur en espoirs à Gravelines-Dunkerque. « C’est une juste récompense par rapport au travail qu’il effectue. Il est très talentueux et très travailleur. Il vit dans la salle de basket. »
s’ouvre pas. « Dans un club comme Gravelines qui cherche à gagner des titres, la marche était trop haute pour passer d’espoir à avoir un rôle important en pro. On ne peut pas dire qu’il n’a pas eu sa chance, simplement elle ne passe pas 50 fois et il n’y a pas eu ce déclic », commente Cléante. « C’était pesant », convient le joueur. « Je ne me suis jamais plaint, j’ai continué à travailler mais ça devenait dur. J’avais assez appris pour mettre en application, c’est pour ça qu’on a pris la décision avec Gravelines de me prêter.»
Pas un rookie Aujourd’hui Jonathan s’épanouit à Boulogne-surMer. Lui qui n’est jamais meilleur que lorsqu’il dirige la boutique, qu’il occupe le poste de patron, a trouvé au SOMB la confiance qui lui faisait défaut au BCM. « C’est une super rencontre avec Germain (Castano, le coach) et j’ai la confiance de mes coéquipiers. Meneur, il faut savoir donner des ordres, remobiliser, toutes ces choses dures à faire si on est considéré comme un rookie ou un petit jeune. Je n’ai pas dû me battre de ce côté, ça s’est fait tout de suite », savoure-t-il.
« Je ne me suis jamais plaint à Gravelines mais c’était devenu pesant » Pleinement lancé, il ne tient surtout pas à s’arrêter en si bon chemin. Dans une équipe en lice pour les playoffs, il parle de travail à fournir, de « petits trucs » à améliorer, comme la constance : « L’irrégularité, on peut dire que c’est la jeunesse mais je ne suis pas du tout d’accord. Je me crispe dès que je rate les premiers tirs. Je dois travailler mon approche mentale. » En voyant ses potes des équipes de France jeunes (Albicy, Lang, Léonard, etc.) s’affronter en Pro A, il se dit que la division supérieure n’est pas inaccessible : « ça donne des idées, c’est loin d’être impossible. » Se sentirait-il à même de retrouver la Pro A de suite ? « Sacrée bonne question ! Je ne vais pas prétendre que j’en suis capable avant de l’avoir fait. J’attends ma chance et on verra bien. Je ne suis pas arrivé et c’est loin d’être le cas. » Bonne route ! n
L’apport de Woodside Pascal Allée/Hot Sports
Les parquets ont depuis toujours été la cour de récréation de Jonathan Rousselle. Un père, une mère et deux frères aînés basketteurs, le basket, « c’était comme une évidence », sourit-il. « J’ai commencé à 4 ans et demi, je suis rapidement entré au pôle espoirs et tout de suite l’ambition était de devenir pro. » Une à une, grâce à ses qualités de tirs et de meneur d’hommes, il franchit les étapes jusqu’à devenir l’un des fers de lance de sa génération : dans le meilleur 5 espoir en 2010 et champion d’Europe U20 la même année au relais d’Andrew Albicy.
Après des premières apparitions chez les pros du BCM en 2008-09, il devient en 2009-10 le back-up de Ben Woodside et Yannick Bokolo. « Tous les jours j’ai énormément appris avec Ben et Yannick. Ben était très fort mentalement et il m’a aidé là-dessus. Et aux entraînements, se prendre des paniers dans la tête, ça aide à mieux défendre ! » 46 minutes en 2009-10, 81 en 2010-11 : Jonathan frappe à une porte qui ne
SES STATS Min
% 2-pts % 3-pts
LF
Rbds
Pds
Éval
Pts
87,1
1,9
4,1
10,4
10,2
2,0
5,1
14,2
13,6
Cette saison 26
46,9
32,6
Sur les 10 derniers matches 29
45,5
43,6
89,5
23
échos EUROPE
EUROLEAGUE TOP 16, 1ère JOURNÉE
LE CHIFFRE
KAZAN SANS COMPLEXE Pour son historique première participation à l’Euroleague, l’Unics Kazan assure. Qualifiés pour le Top 16, les Russes signent une victoire de prestige face au Fenerbahçe (76-71) pour la première journée.
Ç
de banc, empoche le titre de MVP de la semaine. La première récompense pour un joueur de l’Unics Kazan.
Que des finales Le champion en titre de l’Eurocup signe une quatrième victoire de rang en Euroleague. Le
coach Evgeny Pashutin ne cachait pas sa joie et sa fierté à la fin de la rencontre : « Nous avons mis tout notre cœur dans ce match. En donnant encore plus que ce que nous pouvions : 200% en défense et 200% en attaque. Nous avons réussi à changer le scénario du match. Ce qui était assez difficile à faire car nous sommes dans le Top 16. Une compétition très spéciale, avec que des adversaires très forts. Chaque match est comme une finale. Nous allons devoir travailler dur et jouer à notre meilleur niveau pour se qualifier pour les playoffs. » Pour poursuivre l’aventure après le Top 16, Kazan va devoir créer l’exploit en Grèce avec un match contre le Panathinaikos mercredi (hors bouclage), impressionnant lors de sa très contrôlée victoire à Milan (+21). n
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Vladimir Veremeenko (Kazan) devant Oguz Savas (Fenerbahçe)
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a partait pourtant mal… L’Unics, devant son public, accusait un retard de 17 points à la pause à cause d’un deuxième quart-temps catastrophique (9-23). Mais la révolte est venue en seconde période. Un come-back d’exception pour finalement passer devant les Turcs dans le dernier quart, gardant cette position jusqu’au terme. Bojan Bogdanovic, contrôlé en deuxième période, a inscrit 24 points pour Fenerbahçe. Six joueurs du Kazan ont œuvré au scoring mais, surtout, 65 des 76 points de l’équipe ont été inscrits par seulement quatre hommes : Petr Samoylenko (+ 10 passes décisives), Terrell Lyday et Henry Domercant à 16 points et Vladimir Veremeenko à 17 points (à 6/7, 11 rebonds, 2 contres, 11 fautes provoquées pour 32 d’évaluation). En signant son meilleur match depuis le début de la compétition, le Biélorusse (2,08 m, 27 ans), en sortie
ACB
Claire PORCHER
• Nouvelle année mais même résultat. En dominant l’Olympiakos (86-78), le CSKA a signé sa 11e victoire d’affilée en autant de rencontres en Euroleague. Série en cours. Olympiakos aura espéré l’espace d’une période (44 à 40 pour les Reds à la mi-temps) avant de s’incliner face à la tornade moscovite. À la maison, les coéquipiers de Kyle Hines (13 points et 6 rebonds) n’ont pas réussi à interrompre la série d’invincibilité des Russes. Alors que les nouveaux venus, Richard Dorsey (2 points en 10 minutes) et Acie Law (2 points en 5 minutes) n’ont pas encore pris leurs marques dans l’équipe, Nenad Krstic a fini meilleur marqueur du CSKA avec 18 points (4 rebonds et 8 fautes provoquées). Absent des parquets pendant six semaines, Andrei Kirilenko n’avait pas joué de match européen depuis le 16 novembre. AK47 a décidé de rester au CSKA au lieu de retourner aux États-Unis et c’est tant mieux pour Moscou ! Le MVP du mois d’octobre a été plus discret qu’à l’accoutumée mais s’est tout de même fendu de 11 points, 4 rebonds et 3 passes décisives. Il reste numéro 1 à l’évaluation avec 27,8. C.P.
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ET DE 11 POUR LE CSKA !
Copa del Rey
Du 16 au 19 février Real Madrid – Fuenlabrada Malaga – Sevilla Barcelona – Alicante Vitoria – San Sebastian C.P.
PORTRAIT
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KEVIN LOVE, LA STORY
TOUT D’UN GRAND Inégalable sur un plan statistique la saison dernière, Kevin Love continue sur sa folle dynamique. Sauf que cette année, son équipe n’est plus la risée de la ligue : leader d’un effectif jeune et prometteur, « Mr Double-Double » est devenu, à 23 ans seulement, une star NBA incontournable. Un succès qu’il a forgé seul avec son père, sans le soutien d’experts longtemps circonspects à son égard. Retour sur le parcours atypique d’un joueur pour qui rien n’a jamais été acquis. Par Gaétan SCHERRER
S
ur le parquet d’un Staples Center silencieux, Kevin Love revient vers son banc. Son visage ne trahit pas la moindre émotion, contrairement à ceux de ses coéquipiers qui se jettent sur lui pour le congratuler. L’intérieur de Minnesota vient de crucifier les Clippers au buzzer, sur un shoot longue distance, un bon mètre derrière
l’arc. Le visage fermé mais les bras au ciel et le menton levé, il se tourne vers l’ensemble des tribunes de l’arène. Samedi dernier, le roi de Los Angeles, c’était lui. Avait-il déjà rentré un game winner dans sa carrière ? « Au lycée, ou peut-être au collège... Mais un shoot comme ça, sur ESPN, devant une telle foule, à L.A., loin de chez moi, non, jamais. Jamais un shoot comme ça. » Loin de chez lui ? Oui, car si Kevin Love est né à Santa Monica, à moins d’une demi-heure de voiture du Staples Center, il n’en a aucun souvenir aujourd’hui, ses parents décidant d’emménager dans l’Oregon alors qu’il n’a qu’un an.
Surfer Girl Dans ce quartier de la banlieue de Portland, le père de Kevin provoquera l’étincelle qui rendra son fiston fou de basketball. Il faut dire que Stan Love a joué quatre saisons (de 1971 à 1975) dans la « Grande Ligue » : sous les uniformes de Baltimore et de Los Angeles où il s’installera ensuite avec sa femme Karen, Stan moyennait 6,8 points et 4,0 rebonds. Suffisant pour inspirer son fils. « C’était dans mon sang, j’ai toujours voulu être comme mon père », explique Kevin Love. L’un des amis de la famille Love, Ernie Spada, gardait parfois le jeune Kevin. « À cinq ans, il me disait déjà : je jouerai en NBA »,
se souvient-il. « Je lui répondais : ah, vraiment ? et il disait : oui Ernie, comme mon père, c’est sûr. » Stan Love y est pour beaucoup. Il met rapidement la balle orange entre les mains de son fils, et regarde avec lui des matches NBA. Beaucoup de matches. « Il m’a fait regarder des cassettes des Lakers Showtime avec Magic, Kareem et Worthy. Il me montrait les matchs de la rivalité Lakers-Celtics, avec Bird, McHale et Parish. Des images d’Olajuwon, de Robinson, de Barkley et de Jordan. » Sa cassette préférée ? Celle où Pete Maravich fait « tourner la balle sur son doigt pendant des heures. » Kevin Love n’est qu’un enfant, mais il est déjà accro. « Pendant que les autres regardaient Big Bird (personnage récurrent d’un show TV pour enfants, Sesame Street), moi je regardais Larry Bird. » S’il manque l’école, c’est pour travailler son shoot. Son ami de collège, Travis Anderson, assure qu’il n’y avait « pas une fois où il quittait la maison sans prendre un ballon et rentrer d’abord ses 10 tirs. » Où qu’il aille, il veut rentrer rapidement chez lui pour travailler son jeu. Son exercice favori ? S’asseoir du côté passager de la voiture de son père, ouvrir la fenêtre, et dribbler en dehors du véhicule en marche, roulant à une quinzaine de km/h. Quand personne ne peut conduire la voiture, alors il tire seul, encore et encore. Une enfance également marquée par la musique.
PORTRAIT
Deux de ses tantes sont harpistes, et s’il essaye d’écouter du rap, son père coupe le son pour lui faire entendre Sam Cooke, Jimi Hendrix... et les Beach Boys, son oncle Mike n’étant autre que l’un des chanteurs du mythique groupe de rock ! « Mon oncle m’a emmené sur scène avec lui un jour », se souvient Kevin. « J’étais jeune, je devais avoir 6 ou 7 ans. La chanson, c’était Surfer Girl. Je ne voulais pas y aller. Mon cousin et mon frère étaient à fond, ils chantaient. Moi, je ne pouvais pas. » Le co-fondateur des Beach Boys, dont Stan Love était devenu le garde du corps après sa carrière NBA, prenait avec humour le fait que son neveu n’assumait pas vraiment l’amour qu’il portait pour son groupe. « J’ai toujours aimé les Beach Boys », confirme Kevin. « Je n’aimais simplement pas l’avouer à mes amis. »
Il a joué aux Lakers ! Sur les terrains, Kevin Love n’a que 10 ans, mais son sens du collectif est déjà prononcé. C’est le souvenir préféré de son père : lors d’une rencontre où son fils avait scoré la quasi-totalité des points de son équipe, il prit un rebond offensif et, malgré l’absence d’opposition, décida de ressortir la balle pour son ami Johnny qui manqua son shoot. « Kevin, lui ai-je dit, qu’est ce que t’as foutu, tu étais seul sous le panier, pourquoi tu n’as pas scoré ? Il m’a répondu : parce que, papa, Johnny n’avait pas encore marqué de point » C’est dans son collège de Lake Oswego, sous l’uniforme des Lakers (nom de l’équipe de basket de l’établissement), que Kevin Love devient une star. En quatre années, il compile 26,8 points et 14,5 rebonds en moyenne. Avec 2.628 unités au compteur, il bat le record du plus grand nombre de points marqués par un collégien de l’Oregon. Il est nommé trois fois de suite meilleur basketteur de l’État, et réalise une dernière année monumentale, à 34 points et 17 rebonds de moyenne. Kevin Love est un intérieur un peu lourd (lors de sa dernière saison, il cassera un panier sur un dunk en contre-attaque !), mais sa présence dans la raquette, son sens du rebond et son adresse longue distance sont déjà admirables. Son coach, Mark Shoff, est catégorique. « Il domine le basket high school, plus que personne ne l’a jamais dominé. Mais il peut encore faire mieux. » À l’été 2007, lorsque Kevin Love doit faire son choix universitaire, il sait que la logique voudrait qu’il continue son cursus en Oregon. Mais courtisé par l’université de Los Angeles, il décide de réaliser le rêve de son père, et s’engage avec les Bruins d’UCLA, ce que Stan n’a jamais pu accomplir. Une décision que les fans de l’université d’Oregon ne comprennent pourtant pas. Quand Kevin Love, l’ancien collégien de l’année, revient au bercail sous le maillot d’UCLA, les supporters de l’Oregon lui réservent un accueil glacial. La veille du match, il reçoit des menaces de mort sur son répondeur. « Si ton équipe gagne, on viendra chez toi pour tuer ta famille et te faire sauter la tête. » Son père Stan, sa mère Karen, son oncle Mike, sa petite soeur de 13 ans et même sa grand-mère sont dans les tribunes. Dès le début de la rencontre, les étudiants les insultent, les bousculent et leur lancent des déchets. « Je n’ai
jamais vu des individus s’afficher aussi grossièrement », déclarera un Stan Love dégoûté. « Quand je pense que c’est l’école où j’étais, pour laquelle j’ai joué. Se faire traiter de la sorte juste parce que mon fils n’a pas choisi leur université ? Je n’y retournerai jamais. » Kevin, lui, est déjà solide mentalement. Il réussit à se concentrer sur la rencontre. 26 points, 18 rebonds et une victoire 80-75.
Rodman, Russell, Olajuwon… Bénéficiant des conseils de Bill Walton, Love réalisera une première saison universitaire pleine. Son duo à UCLA avec un meneur explosif et ultra spectaculaire, Russell Westbrook, fait des ravages. Son coach l’appelle comme Tim Duncan, « Big Fundamental. » Accompagné de Darren Collison et Luc Mbah a Moute, les Bruins terminent en tête de la conférence Pac-10 et abordent le tournoi final avec l’habit du favori. Qualifiés pour le Final Four, ils chutent à une marche de la finale face aux Tigers de Memphis : Love est limité à 12 points, et s’incline face à un certain Derrick Rose. Du haut de ses 17,5 points et 10,6 rebonds, il décide de sauter les étapes pour se présenter immédiatement à la Draft NBA. Il est alors considéré comme un potentiel intéressant, mais limité. Les scouts le voient comme un joueur qui disparaît face aux défenseurs plus athlétiques. Ses qualités de rebondeur sont indéniables, mais c’est un défenseur médiocre, limité par son poids et sa lenteur. Heureusement, son Q.I. basket fait l’unanimité et il est sélectionné par les Grizzlies en 5e position, transféré à Minnesota contre un pack incluant O.J. Mayo. La suite, on la connaît. L’an passé, il effectue une série de 53 double-doubles d’affilée, avec une « explosion » à 31 points et 31 rebonds. Jamais en veine collectivement avec les Wolves, ses statistiques et l’absence de Yao Ming le poussent tout de même au rang de All-Star. Mais en regardant en arrière, Kevin Love sait que rien n’est dû à la chance, ni au hasard. « Le basket, c’est dans mon sang. J’ai toujours aimé l’étudier, ça fait partie de moi. Tout ça provient du côté old-school de mon père. Il m’a montré que le jeu évoluait, et que beaucoup de joueurs ne cherchent qu’à courir et dunker. Moi, je veux imiter les gars qui ont des vrais fondamentaux : Steve Nash, Dirk Nowitzki, Tim Duncan. » Avec 15 double-doubles consécutifs pour commencer l’exercice 2011-2012, Kevin Love a battu un record vieux de 20 ans, tenu par Hakeem Olajuwon. L’un des fameux joueurs qu’il admirait, petit, sur les cassettes de son père. « Le rebond est un
David Sherman/NBAE via Getty Images
25 état d’esprit. Mon père me disait que rien n’est aussi important qu’un rebond égoïste. Même s’il faut se battre avec l’un de tes coéquipiers pour un rebond, vas-y. Le collectif en bénéficiera. Dennis Rodman avait compris ça. Bill Russell disait aussi que 80% des rebonds sont sous l’anneau. J’utilise mon corps pour me positionner, puis je travaille implacablement sous le panneau. Pas besoin d’être l’homme le plus athlétique au monde, j’essaye d’appliquer ce que disait mon père, ce que disait Rodman, et ce que disait Russell. Il a 11 bagues de champions, je crois qu’il sait de quoi il parle. » n
« Les autres regardaient Big Bird, moi je regardais Larry Bird »
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LA GAZETTE DE LA NBA
EN BREF
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Ronald Martinez/Getty Images
• Complètement perdu en ce début de saison (17,5 pts et 5,4 rbds contre 23 pts et 7 rbds l’an passé), Dirk Nowitzki a été mis « au re-
NEW YORK : D’ANTONI BIENTOT VIRÉ ?
IL FAUT QUE ÇA CHANGE
Carmelo Anthony et Mike D’Antoni.
pos » par les Mavs pour huit jours. Entre guillemets car la star de Dallas va en réalité effectuer un intense travail physique pour essayer de retrouver son niveau de la saison passé. Selon lui, « jouer à l’Euro, avec le recul, n’était pas une bonne décision »... Divorce de Kobe Bryant suite. Le désormais ex-couple Kobe/Vanessa se serait mis d’accord sur les
C
’était la saison de tous les rêves. Avec Carmelo Anthony et Amar’e Stoudemire, les Knicks devaient faire revivre New York. Sauf qu’après un mois de saison, la franchise affiche un triste bilan de 6 victoires pour 10 défaites (avant le match de mardi à Charlotte, hors délais de bouclage), et vient surtout d’enchaîner une improbable série de six matches perdus. Dimanche soir, après une défaite en double-prolongation face à Denver, le public du Madison Square Garden s’est enfin lâché. Carmelo Anthony hué, des chants « Phil Jackson » qui sortent des gradins, rien ne va plus à New York. « Ils ont raison de nous siffler », déclarait, perdu, Mike D’Antoni, le coach des Knicks. « Je ne peux pas juste arriver, voir mon équipe mal jouer, et juste dire : je fais mon boulot. Il faut que je change quelque chose pour rendre cette équipe meilleure, c’est ma responsabilité. » Changer quelque chose devient indispensable pour New York. Si les playoffs débutaient aujourd’hui, les Knicks n’en feraient même pas partie, devancés par exemple par Cleveland ! La faute à Amar’e Stoudemire, selon certains, dont l’impact offensif a complètement disparu
Jackson », pouvait-on lire dimanche dans le New York Times, en référence au passé de joueur sous le maillot des Knicks du Zen Master. « Sa compagne Jeanie Buss, fille du propriétaire des Lakers, s’est toujours demandée s’il ne finirait pas sa carrière là où il a commencé. » Aujourd’hui, pourtant, un retour au coaching, près de huit mois après son départ de Los Angeles, reste peu probable pour l’homme aux onze titres de champion en tant que coach (plus un La rumeur Phil Jackson en tant que joueur avec... les Knicks). « Je n’ai Pourtant, comme toujours dans ces situations, pas de désir de coacher », disait-il récemment. c’est le coach qui « Après, il ne faut est le premier jamais dire jamais, pointé du doigt. n’est-ce pas ? Aujourd’hui Mike Il peut toujours D’Antoni est y avoir quelque Carmelo Anthony incapable de faire chose qui vous fait réagir ses troupes, changer d’avis, et ses jours à la tête de l’équipe semblent mais pour l’instant je ne vois rien arriver. » Malcomptés. Son sort est entre les mains du proicieux comme toujours, Phil Jackson laisse donc priétaire de la franchise, James Dolan, absent du la porte entrouverte. En attendant, les Knicks se Madison samedi dernier lors de la déroute face raccrochent à un espoir : le retour tout proche à Denver. Et comme par hasard, un nom revient de Baron Davis, qui leur apportera enfin un vrai sans arrêt : celui de Phil Jackson. « La ville de meneur de jeu... n Rémi REVERCHON, à Los Angeles New York a toujours une saveur particulière pour (de 25,3 points l’an dernier à 17,6 points par match cette saison). La faute à Carmelo Anthony, selon d’autres, en pleine crise de confiance. « Il y a plein de trucs qui me passent par la tête », confiait même l’ailier des Knicks samedi dernier. « Qu’est-ce que je fais de mal ? Est-ce que je devrais passer la balle plus souvent ? Là, tout de suite, je me dis que c’est de ma faute si on peine, si notre attaque peine. »
« Tout de suite, je me dis que c’est de ma faute »
David Livingston/Getty Images
Ils devaient tout casser or, pour le moment, ils brisent le cœur de leurs fans. Les Knicks ne sont pas bons, à l’image du duo Stoudemire-Anthony et soit un trade, soit un changement de coach, soit les deux, pourrait intervenir.
conditions de sa séparation. Vanessa récupère ainsi 75 millions de dollars et trois résidences dans le sud de Los Angeles. Soit pile la moitié des possessions de la star des Lakers... L’instant prix Nobel de la semaine : opposé à Dallas, Derrick Favors (Utah Jazz) se fait siffler une faute offensive sur un écran en mouvement. Rageur, il envoie la balle en tribune. Résultat : non seulement il se fait expulser du match, mais la NBA vient aussi de lui infliger 25.000 dollars d’amende. R.R.
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LA GAZETTE DE LA NBA
PROKHOROV
PRÉSIDENT... DE LA RUSSIE ?
DANS L’INTIMITÉ DES NUGGETS
C
’est parti pour une troisième saison de la série The Association, sorte de docu-réalité produit par la NBA. Après les Lakers et les Celtics lors des deux premières années (toutes les deux diffusées en France sur la chaîne Orange Sport), on nous emmène cette fois dans l’univers de la Mile High City, Denver, et ses Nuggets. Au programme, un accès sans précédent aux coulisses de l’équipe avec les caméras de la NBA présentes tout au long de la saison dans les vestiaires, les hôtels, les restau-
rants et les salles d’entraînement où se rendent les joueurs. Dans le premier épisode, diffusé ce mercredi aux États-Unis, on débarque aux côtés de George Karl et Masai Ujiri, coach et GM des Nuggets, à la veille de la saison. Les deux hommes ne comptent alors que sept joueurs sous contrat et on découvre leur combat pour mettre sur pied une équipe qui tienne la route. Aucune diffusion n’est pour l’instant prévue en France. Rendez-vous donc sur le Net. R.R.
LA PHRASE DE LA SEMAINE
« Ce n’est pas un idiot » • La vie de « reporter NBA » consiste, bien trop souvent, autant se l’avouer, à dire du mal des joueurs. Des egos surdimensionnés, en perte de confiance, flambeurs, égoïstes, voire parfois... stupides. Soit tout un paquet de qualificatifs que JaVale McGee (24 ans, 11,8 pts et 9,5 rbds), pivot des Washington Wizards, a eu l’occasion d’entendre à son sujet depuis le début de sa carrière. Sauf que cette fois, c’est sa maman, Pamela McGee, qui en a assez et décide de monter au créneau pour défendre son tout petit (2,15 m, un grand tout petit). « Ce n’est pas un idiot. C’est un bon gamin. Mon fils est spécial. Il a des dons qui ne s’apprennent pas : de bonnes mains, la taille et du cœur. Si j’étais les Wizards, et que je voulais reconstruire ma franchise, je protégerais son talent. » Alors que la franchise compte aujourd’hui le pire bilan de la ligue, madame McGee en a donc assez de lire partout que son fils est responsable du naufrage. Selon elle « JaVale représente l’avenir de la NBA. » Ah, que c’est beau l’amour maternel. R.R. Jonathan Daniel/Getty Images
Jesse D. Garrabrant/NBAE via Getty Images
Garrett W. Ellwood/NBAE via Getty Images
• Mikhail Prokhorov, vous vous souvenez ? Le richissime industriel russe (fortune personnelle estimée à 18 milliards de dollars) qui a racheté les New Jersey Nets à l’été 2010. L’homme qui devait incarner le renouveau de la franchise, celui qui apportait les Nets à Brooklyn. Et bien c’est ce même homme qui, en décembre dernier, décidait de se lancer en politique et annonçait officiellement sa candidature à l’élection présidentielle russe, prévue pour le 4 mars prochain. Jusque-là rien de surprenant pour
celui dont on décrit régulièrement la faim de pouvoir. Sauf que la conséquence logique vient de tomber cette semaine pour les fans des Nets : si Prokhorov venait à remporter l’élection (pour laquelle l’actuel Premier Ministre Vladimir Poutine est l’immense favori) ou s’il venait à être désigné Premier Ministre, celui-ci annonce qu’il vendrait ses parts de la franchise ! Concrètement, Mikhail Prokhorov explique qu’il cèderait ainsi son trône de propriétaire à un fond d’investissement. Son droit de regard existerait toujours, mais sa présence, forcément, se ferait beaucoup plus lointaine. Une mauvaise nouvelle de plus pour les rêves de grandeur d’une franchise qui risque déjà de perdre Deron Williams l’été prochain ? R.R.
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ANALYSE
LA DÉFENSE DES BULLS IMPRESSIONNE
LES VERROUS SONT POSÉS ! Même Derrick Rose défend aux Bulls !
Meilleure équipe de la ligue au dernier pointage, c’est une nouvelle fois en défense que Chicago forge ses succès. Harassée pendant 48 minutes, l’opposition est incapable de trouver les brèches. Par Jérémy BARBIER
À
« Pas concernés par l’esthétisme » Tom Thibodeau
NBA sont jugés sur leur capacité à maintenir un certain niveau offensif, celui des Bulls séduit par sa propension à faire aussi bien, sinon mieux que les starters, lorsqu’il s’agit de protéger le cercle. Avec Taj Gibson, Omer Asik ou Ronnie Brewer, Thibodeau possède trois des chiens de garde les plus résilients de la conférence Est. Après le premier tiers de la saison, la seule question est de savoir si la bande à D-Rose pourra conserver la même abnégation jusqu’au printemps. « Nous sommes toujours hésitants », assure la star. « Je sais que ça ressemble à du Thibs, mais nous pouvons vraiment nous améliorer. » Si tel est le cas, cela promet… n
Jonathan Daniel/Getty Images
Windy City, l’oxygène se fait rare pour les visiteurs du United Center. Memphis, Atlanta, Detroit, Washington ou Toronto, tous sont restés scotchés en deçà des 75 points dans l’Illinois. Plus concentrés sur le travail de sape que le spectacle, les hommes de Tom Thibodeau se moquent de ne pas souffler le show. « Nous ne sommes pas concernés par l’esthétisme », tranche le coach de l’année 2011. « Nous voulons juste les victoires. » Lundi dernier, l’équipe au meilleur ratio défensif (85,3 points encaissés) restait invaincue sur son parquet (70). Plus que l’écart moyen des succès chicagoans dans leur home sweet home (+17,1), il faut retenir le nombre de points autorisés (74,2 points à 38,1%), un chiffre légèrement gonflé par les réussites – vaines – de Phoenix (97 points) et Charlotte (89 points) la semaine passée. Avant de légèrement desserrer son étreinte, Chicago n’avait laissé passer que 26 paniers en moyenne sur ses cinq premiers matches à domicile, alignant même une série de trois rencontres à moins de 70 points encaissés, une performance inédite depuis 1954 et l’arrivée des 24 secondes. Chicago, deuxième forteresse NBA en 2011 (91,3 pts), encaisse six points de moins par match cette saison. « Nous avons pu regarder les vidéos l’été dernier pour voir comment nous améliorer », explique Carlos Boozer. « Nous avons le même groupe
le nombre de ballons que vous avez, personne ne doit jouer plus dur que vous. » L’agressivité, telle est la marque de fabrique des leaders de l’Est. Beaucoup plus physique que tactique, le rideau de fer repose sur trois principes essentiels : une pression haute sur les porteurs, un marquage individuel tenu au maximum et un ballon gardé en permanence en dehors du périmètre intermédiaire. « Nous ne sommes pas une équipe qui coupe les lignes de passe ou qui vole beaucoup de ballons », admet Thibodeau. « Nous revenons vite nous mettre en place et nous protégeons notre raquette en défendant juste devant le ballon. » Surtout, les Bulls communiquent en permanence. Considéré comme le maillon faible du système d’alarme la saison dernière, Carlos Boozer est aujourd’hui un aiguilleur crédible, fort en gueule pour informer sa première ligne de chaque déplacement imprévu des attaquants. Enfin, alors que bon nombre de bancs
qui défend le même système. C’est un chantier permanent. » Et, dans la bouche du coach, un leitmotiv incessant. Aux entraînements comme en match, pas une heure ne se passe sans que coach Thib répète à ses ouailles leur fond de commerce. « Il peut même vous envoyer un texto pour vous le rappeler », sourit D-Rose, MVP de plus en plus concerné par la chose défensive. « Peu importe la manière, vous allez l’entendre. »
Une pression étouffante « C’est notre état d’esprit », enchérit Taj Gibson. « Peu importe combien de minutes vous jouez, peu importe
10 ANS DE DÉFENSE NBA
Depuis cinq saisons, aucune défense n’a pu contenir ses adversaires à moins de 90 unités et 43% de réussite. Au regard de leur dynamique, les Bulls ne sont pas s’en rappeler les Pistons 2004, champions NBA face aux Lakers.
Saison
Équipe
2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08 2008-09 2009-10 2010-11 2011-12
Miami Detroit Detroit San Antonio Memphis San Antonio Detroit Cleveland Charlotte Boston Chicago
Points encaissés 88,7 87,7 84,3 88,4 88,5 90,1 90,1 91,4 93,8 91,1 85,3
Pourcentage adversaire 42,5% 43,8% 41,3% 42,6% 43,6% 44,3% 43,7% 43,1% 44,8% 43,5% 42,2%
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Salut ! Ça va ?
Propos recueillis par Thomas BERJOAN
BRIAN
R E K C I D BOD (LE HAVRE)
Pascal Allée/H
ot Sports
oi ? « Un surfeur m s requins ! » e J’ai trop peur d
S
alut Brian, comment ça va ?
Là, pour dire la vérité, je suis un peu frustré. On a une très bonne équipe et dans plein de matches, on était très proches de bonnes équipes du championnat, Gravelines, Le Mans, Nancy mais on perd (entretien réalisé vendredi, avant la victoire contre Chalon). C’est frustrant, mais il ne nous manque pas grand-chose, je le sens.
cheville. Personne ne voulait prendre de risque. J’ai avalé ma fierté et je suis parti me relancer en Turquie dans un championnat pas exceptionnel. Mais je voulais montrer que je pouvais encore jouer, que j’étais en bonne santé. Quand l’opportunité s’est présentée de rentrer en France, je l’ai saisie. Je suis très heureux d’être ici et je suis content de mon niveau de jeu. Mais je peux faire mieux.
On se rappelle de toi quand tu était à
Il parait que tu es revenu pour un salaire
Tu ne savais pas ?
apparemment assez bas ?
Non ! (Il rigole) Je ne surfe même pas ! Je viens du Texas, il n’y a pas de bons endroits pour surfer là-bas…
Le plus important pour moi cette saison, ce n’était pas l’argent. C’était de revenir dans une bonne ligue. Je ne voulais pas de deuxième division, même pour plus d’argent. Je voulais prouver que je pouvais encore jouer contre les meilleurs. Et puis ma femme vient d’accoucher. On avait eu notre premier bébé en France à Chalon et tout s’était très bien passé. Donc on voulait aller dans un pays où on avait confiance.
Chalon (2008-10), ta première année
Ça doit pas être évident, après un CV
avait été très bonne, puis tu as été
comme le tien, de repartir d’aussi bas ?
Tes enfants sont français alors ?
gravement blessé à la cheville, tu as joué
(Il rigole) Oh oui ! Je pensais être à un niveau où on n’a plus besoin de prouver des choses, où on peut se concentrer sur les petites choses qui font gagner une équipe. Là, j’ai dû montrer que ma cheville était en forme, que je pouvais produire des chiffres, comme un rookie ! C’était frustrant. Mais là, je suis content, c’est tout ce qui compte.
Pour l’instant, ils sont américains. Je crois que la loi impose de rester cinq années en France pour avoir la nationalité. Si je reste encore, on essaiera de leur obtenir la double nationalité.
en deuxième division turque et te voilà revenu par la petite porte en Pro A. Ton niveau de jeu a surpris beaucoup de monde… Comment te sens-tu ?
Je me sens très bien. J’ai toujours su que je pourrais jouer à nouveau. Je sais que les gens se posaient beaucoup de questions à propos de ma
À Chalon, ton surnom était « Le surfeur »…
(Il coupe) Quoi ? (Il se marre)
D’où vient le surnom alors ?
Probablement ma coupe de cheveux, le bronzage, je ne sais pas… C’est drôle ! Ma question suivante tombe à l’eau alors… J’allais te demander si tu avais choisi Le Havre à cause de la qualité des vagues ?
(Il rigole) Non… Mais j’adore la ville. La plage avec la famille, c’est super. On y va souvent avec ma fille pour jouer. Tu sais que Vincent Masingue, le pivot de Paris, est un dingue de planche à voile, de windsurf ? Il ne t’a jamais branché là-dessus en croyant que tu étais un vrai surfeur ?
Non ! (Il rigole) Je ne savais pas qu’il aimait ça. Mais les bons endroits pour surfer en France, c’est Bordeaux c’est ça ? De toutes façons moi, j’ai trop peur des requins ! n