BasketNews 590

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l’hebdo du basketball

JEUDI 9 février 2012 - N° 590

Bobcats… Arenas… Jennings… Basile… Nancy… Camara… Anderson… Albicy… Dao… Sciarra… Troisgros

9 VICTOIRES EN 10 MATCHES

ORLÉANS, C’EST SÉRIEUX UN PEU PLUS PRÈS DE LA PRO A DETROIT PISTONS

MAIS QUE FAIT JOE DUMARS ?

I M N I AH M N A I ER I DOSS

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BasketNews n°590 - jeudi 9 février 2012

Glenn James/NBAE via Getty Images

LIMOGES – BOULAZAC DIMANCHE


02

médias

Autour du terrain Patrick Shanny Onestas (Auteur de Vert jaune couleur basket)

« On a formé beaucoup de jeunes » Un livre sur le basket guadeloupéen, joyau français, c’est une initiative qui mérite d’être saluée.

Q

ui a eu l’idée de ce livre ? C’est moi. J’ai été à l’origine de la création du club de la MJC des Abymes et j’ai pensé qu’il fallait retracer toute son histoire car on a formé beaucoup de jeunes, le dernier c’est Ludovic Vaty, et avant il y a eu Michel Morandais. En tant que responsable d’association, secrétaire général de la Ligue de Basket, il me fallait expliquer

Télévision Jeudi 9 février 01h00 Ma Chaîne Sport Orlando – Miami (NBA) 07h00 Ma Chaîne Sport Philadelphia – San Antonio (NBA) 08h45 Ma Chaîne Sport Orlando – Miami (NBA, rediff) 15h30 Eurosport 2

Valencia – Nymburk (EC, rediff)

16h30 Ma Chaîne Sport Orlando – Miami (NBA, rediff) 18h15 Ma Chaîne Sport Philadelphia – San Antonio (NBA, rediff) 19h00 Sport+

Galatasaray – CSKA Moscou (EL)

20h45 Sport+

Panathinaikos – Ulker Istanbul (EL)

Vendredi 10 février 02h05 Orange Sport

Boston – L.A. Lakers (NBA)

03h00 Ma Chaîne Sport Denver – Golden State (NBA) 07h15 Orange Sport

Boston – L.A. Lakers (NBA, rediff)

07h30 Ma Chaîne Sport Denver – Golden State (NBA, rediff) 08h15 Sport+

Top 16 (EL, rediff)

14h15 Ma Chaîne Sport Denver – Golden State (NBA, rediff) 17h30 Orange Sport

Boston – L.A. Lakers (NBA, rediff)

19h30 Sport+

Paris Levallois – Nancy (Pro A)

comment cette discipline est arrivée dans les DOM, en Guadeloupe. Au moment où je pensais raccrocher, je me suis mis à écrire ce livre et en définitive, je suis toujours au club. Je ne suis plus aux instances mais simple formateur, à l’école de basket et avec les benjamins, et j’assiste ceux qui sont à la tête de l’association. Comment avez-vous fait pour trouver un éditeur ? Ça n’a pas été facile. J’en ai cherché un sur le plan local, j’en ai trouvé un mais il voulait que je change la direction du livre. J’ai cherché ensuite sur Internet, beaucoup de maisons d’éditions m’ont répondu et Elzévir m’a vraiment donné l’impression d’avoir lu le livre et j’ai opté pour eux. C’est le premier livre sur le basket guadeloupéen ? Les livres sur le sport guadeloupéen sont essentiellement des biographies, une personne raconte son histoire, et aucun ne retrace vraiment la naissance, l’activité d’une discipline, d’un club. Je suis le premier de ce type-là en termes de témoignage, d’expérience. Et aucun basketteur n’a écrit

un livre. C’est pour ça qu’au niveau de la Guadeloupe ça se vend beaucoup, surtout sur Internet. J’aime écrire, j’aime lire et je suis un passionné de basket depuis toujours, mais je n’ai pas voulu faire une biographie de ma personne, mais à travers mon parcours, mon club, mes responsabilités au club, à la ligue, de chef de délégation des équipes régionales qui ont participé aux finales de ligue de

France, je voulais démontrer que le basket guadeloupéen a eu une grande place au sein du basket national. On remarque que vous faites plusieurs fois référence à Michel Morandais ? C’est le premier joueur issu de notre club qui a vécu aux États-Unis, même s’il n’a pas eu la chance d’être drafté, il a fait carrière en Europe, en Italie, en Espagne. Il a été longtemps notre étendard. Comment se porte le basket en Guadeloupe en 2012 ? Sur le plan administratif, il y a des hauts et des bas, des clubs disparaissent, mais il est très vivant avec beaucoup de talents et chaque année on augmente le nombre de licenciés. Beaucoup de nos jeunes ne partent plus en métropole comme avant mais aux États-Unis, dans les universités. L’équipe qui est première dans notre championnat a été battue par Alfortville, une équipe de Nationale 2, seulement par huit points d’écart. La semaine dernière, Ludovic Vaty m’a appelé car il souhaite faire un camp de basket l’été comme c’est déjà le cas pour Mickaël Piétrus, Mickaël Gélabale et Rodrigue Beaubois, qui apportent chaque année leur expérience sur le terrain afin de démontrer aux jeunes qu’ils ont aussi les moyens de réussir s’ils le veulent. n Propos recueillis par Pascal LEGENDRE

Éditions Elzévir. 346 pages. 21€. Distribution : Sodis.

Samedi 11 février Paris Levallois – Nancy (Pro A, rediff)

15h00 Ma Chaîne Sport Philadelphia – L.A. Clippers (NBA) Le Mans – Gravelines (Pro A)

Dimanche 12 février 01h15 Ma Chaîne Sport Indiana – Denver (NBA) 02h35 Orange Sport

Dallas – Portland (NBA)

03h30 Ma Chaîne Sport Philadelphia – L.A. Clippers (NBA, rediff) 09h00 Sport+

Dallas – Portland (NBA, rediff)

10h45 Ma Chaîne Sport Philadelphia – L.A. Clippers (NBA, rediff) 16h00 Ma Chaîne Sport Indiana – Denver (NBA, rediff) 21h30 Sport+

Tor. – LAL ou Bos – Chi. (NBA)

Lundi 13 février 18h45 Sport+

Par Pacal LEGENDRE

Le Mans – Gravelines (Pro A, rediff)

09h00 Ma Chaîne Sport Indiana – Denver (NBA, rediff) 09h55 Orange Sport

Lu, vu et entendu

Boston – Chicago (NBA, rediff)

Mardi 14 février 02h00 Ma Chaîne Sport New Orleans – Utah (NBA) 07h15 Ma Chaîne Sport New Orleans – Utah (NBA, rediff) 07h15 Orange Sport

Milwaukee – Miami (NBA)

16h25 Orange Sport

Milwaukee – Miami (NBA, rediff)

18h15 Ma Chaîne Sport New Orleans – Utah (NBA, rediff)

Mercredi 15 février 01h00 Ma Chaîne Sport Indiana – Miami (NBA) 07h15 Ma Chaîne Sport Indiana – Miami (NBA, rediff) 07h20 Orange Sport

Oklahoma City – Utah (NBA)

16h30 Orange Sport

Oklahoma City – Utah (NBA, rediff)

18h15 Ma Chaîne Sport Indiana – Miami (NBA, rediff)

Obélix

Ce tweet de Nicolas Lang à propos de son équipier a fait rire toute la rédaction de BasketNews : « Mon lave-vaisselle est enfin en réparation, merci à JBAM pour l’avoir porté seul sur 4 étages.. #toostrong »

Getty Images

19h00 Sport+

Streeter Lecka/

10h15 Sport+

une fondation et un autre de un million pour une Académie. « Je sais que je ne pourrai pas sauver seul le pays entier », a-t-il déclaré, « mais je sais que je peux faire la différence dans la vie de quelques jeunes et leur donner espoir. »

Dons

Samuel Dalembert (Houston Rockets), seul Haïtien de la NBA, a effectué durant le lock-out quatre séjours dans son pays natal victime d’un tragique tremblement de terre il y a deux ans. Il a surtout fait un don de 650.000 dollars pour

Signé le vachard site Brobible.com. De fait, la toile de Ryan Potocnik a fait le tour de la toile. Joueur de la Charlotte Christian HS, ce lycéen a réussi à se démarquer pour aller marquer en lay-up le panier de la victoire… dans son propre camp. En voyant l’action, on se demande juste comment c’est possible (taper son nom sur Google, vous constaterez).

Maroc

Vraiment bête « Nous avons tous fait des erreurs vraiment stupides en pratiquant un sport, cependant celle-ci est peut-être la faute la plus bête, la plus idiote commise par un athlète de tous les temps. »

Ça a chauffé lors du derby casablancais de basket entre le Raja et le Wydad. Dix-huit personnes ont été traduites devant la justice pour, rapporte la presse marocaine, « participation à une bagarre ayant entraîné coups et blessures,


ZONE-MIXTE

03

Un coach a-t-il le droit de refuser de parler à la presse ?

OUI

NON

Par Fabien FRICONNET

U

rts

n coach pro possède des droits – notamment un bon salaire en Pro B – et des obligations : entraîner son équipe, se rendre le soir du match à la salle (!), au salon VIP pour discuter avec les partenaires, et répondre aux attentes des médias. Le basket professionnel est un business, un entertainment disent les Américains. Quand un média parle d’un joueur, d’un coach –même négativement car rien n’est pire que l’indifférence –, c’est bon pour l’image du club, pour la ligue, le basket en général. Je veux bien croire que l’entraîneur du PSG ou des Lakers est surbooké, mais aucun coach de la Ligue Nationale de Basket. Qui s’intéresse au sort de la JA Vichy et du SPO Rouen en dehors des « Régionaux » et de la presse spécialisée ? Absolument personne. Laurent Sciarra n’a pas souhaité être interviewé par un de nos journalistes auquel il a répondu d’un texto « ça ne m’intéresse pas. » Ce n’est pas une question de personne, probablement davantage de média puisqu’on a pu lire ailleurs des articles avec ses propos. Joueur, il avait déjà l’habitude de choisir ses interventions à la tête du client. Michel Veyronnet, lui, a annoncé le 16 janvier à l’ensemble des journalistes locaux qu’il ne s’exprimerait plus dorénavant que lors de la conférence de presse d’après-match. Mais deux semaines plus tard, après l’échec à domicile face à Limoges, il n’est pas venu à la dite conférence… Tout en dialoguant finalement – comme le révèle Paris Normandie – sur une chaîne de TV locale. Oui, Laurent Sciarra et Michel Veyronnet ont le devoir de donner leur avis sur leur saison catastrophique. Se débiner est un manque de respect pour les lecteurs de ces publications, dont celle-ci, qui sont aussi des spectateurs, des contribuables. Le basket est en France un sport trop fragile pour s’offrir des caprices. Et puis, franchement, le basket ce n’est pas la guerre civile en Syrie, le chômage qui grimpe, ou les petites phrases assassines de la présidentielle, ce n’est qu’un jeu. n Pascal Allée/Hot Spo

S

auf à ce que l’obligation de s’exprimer face aux médias – en plus des moments « obligatoires » (conférence de presse d’après-match) – soit spécifiquement mentionnée dans le contrat d’un coach, rien ne l’empêche de garder la bouche fermée. Cela m’agace, bien sûr, et je trouve cela, au mieux, pas très professionnel et nuisible au basket, lequel devrait se réjouir à chaque fois qu’on lui tend un micro ; mais enfin je suis pour la responsabilisation et le choix. Le basket n’est qu’un sport, d’accord, mais, pour les coaches, c’est avant tout un métier, et précaire avec ça. Laurent Sciarra reste Relativement bien payé, certes, mais enfin pas au point, muet comme une carpe dans la plupart des cas, d’assurer l’avenir financier du coach et de sa famille. Loin de là. Les places sont rares donc chères, le couperet tombe parfois très vite. Ainsi, j’admets que la pression induise des comportements de crispation, parfois de renfermement, c’est humain (donc irrationnel parfois). En outre, quand on a déjà expliqué X fois en public pourquoi l’équipe ne gagne pas, et que rien ne change, je peux comprendre que l’on n’ait pas le cœur à l’expliquer X+1 fois, que l’on se dise « à quoi bon ? », et que finalement on ferme les écoutilles. Cela m’ennuie mais, une fois de plus, cela s’explique. Sans parler du fait que, parfois, ce que l’on aurait à dire ne doit pas sortir du vestiaire, donc… Ceci posé, avec le choix du silence vient la nécessité d’en assumer les conséquences. Qu’un coach refuse de parler à un ou des médias, très bien, mais qu’il n’oublie pas trois choses : 1- les médias basket n’ont pas d’influence sur les matches (sauf à savoir s’en servir mais ça ne passe évidemment pas par le silence), 2- un coach qui se tait n’apporte, de fait, aucun argument pour sa propre défense, 3- lorsqu’il aura besoin des médias pour ne pas être perdu de vue (lorsqu’il cherche un club, par exemple), que le coach en question ne s’étonne pas si les micros se font tirer l’oreille. n

Par Pascal LEGENDRE

Sondage

44%

D.R.

violences causant des blessures à des fonctionnaires publics et détérioration de biens d’autrui. » Deux d’entre eux sont également poursuivis pour détention d’armes blanches. Par ailleurs vingthuit mineurs ont été arrêtés et le juge pour mineurs a décidé d’en placer sept dans un centre de rééducation de l’enfance. Ce n’est pas au point du foot en Egypte, mais quand même.

2,26 m Avec sa taille et sa corpulence, le Sénégalais Mamadou Ndiaye, 17 ans, qui opère dans un lycée américain

où il dévaste tout – mais le niveau forcément n’est pas très élevé –, fait le buzz partout sur la planète. Arrivé aux États-Unis en 2010, il n’a pas évoqué avec les médias sa vie antérieure. Amadou Koundoul, exassistant coach sénégalais à l’université d’Irvine, lève le voile. « Je l’ai rencontré à Dakar. Il n’y a qu’un seul gymnase indoor au Sénégal, cela n’a pas été difficile de tomber sur lui ! »

Quelle est, à vos yeux, la personnalité numéro 1 du basket français ?

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 1,895 réponses, décompte arrêté mardi.

38%

7% Tony

Parker

Jacques

Jean-Luc

Monclar Monschau

4% 3% Autres

Vincent

Collet

2% 1% 1% Alain

Béral

Jean-Pierre

Jean-Pierre

Siutat De Vincenzi


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AE via Getty Ima

• Lancé en pleine finale NBA l’an dernier par coach Rick Carlisle, le pivot français avait répondu aux attentes et aidé Dallas à remporter son premier titre. Tyson Chandler parti, Mahinmi a cette saison été promu « deuxième pivot », un rôle qui lui convient et où il s’avère souvent plus rentable que le titulaire, Brendan Haywood. Bon à prendre lorsque l’on est en fin de contrat. L’ancien Havrais s’est confié à nous. Pascal Giberné propose en outre une analyse de l’évolution de Mahinmi.

Glenn James/NB

06 DOSSIER IAN MAHINMI

ges

sommaire

10 LA GAZETTE DE LA NBA

• Les Charlotte Bobcats sont mauvais. Ils sont même les plus mauvais de la NBA. Paul Silas, le coach, désespère… Comme Kobe Bryant l’été dernier, Gilbert Arenas a suivi un traitement médical particulier en Allemagne. En attendant de trouver un club (les Lakers, justement ?), l’Agent Zéro s’entraîne à Orlando… Et si Brandon Jennings était All-Star ?

12 DETROIT, ÇA VA OÙ ?

• Champion en 2004 et encore finaliste de conférence en 2008, Detroit figure aujourd’hui parmi les plus faibles équipes de la ligue. Et ce depuis trois saisons. Retour sur les tribulations des Pistons avec, en fil rouge, un homme. Joe Dumars, le président des opérations basket.

16 GAZETTE EUROPÉENNE

EN KIOSQUE

18 ORLÉANS FONCE

• Il n’y a guère que Gravelines et Chalon pour tenir le rythme imposé par l’OLB, vainqueur de neuf de ses dix derniers matches et qui est en train de faire une remontée spectaculaire au classement. Amara Sy et les siens arrivent même à surprendre leur entraîneur, Philippe Hervé. De bon augure avant les As. Jérémy Barbier analyse.

20 LA GAZETTE DE LA 17e JOURNÉE

• Le Havrais Ousmane Camara a montré quel genre de « prospect » il était… Nancy ne va pas bien du tout… Kevin Anderson, de Strasbourg, ne fait pas les gros titres. Et pourtant, c’est un sacré joueur.

22 INTERVIEW ANDREW ALBICY

NOUVEAU

24 ÉCHOS FRANCE 27 LE COUP DE GUEULE DE SCIARRA 28 LIMOGES-BOULAZAC : UN CHOC ET UN ENJEU

• Une victoire à Beaublanc et Boulazac aurait un pied et demi en Pro A. Une victoire à Beaublanc et Limoges reprendrait les commandes, avec un calendrier plus confortable. Antoine Lessard nous fait vivre l’avant-match.

31 SALUT, ÇA VA MICHEL TROISGROS ? BasketNews

RÉDACTION AUX USA Pascal GIBERNÉ (New York).

Directeur Marketing et Promotion Frédéric CARON

Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@norac-presse.fr) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com)

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER  David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). Ont collaboré à ce numero : Claire PORCHER, Gaétan SCHERRER et Rémi REVERCHON. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - c.pelleray@norac-presse.fr)

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/IS Hervé Bellenger

• Débarqué cet été du Paris Levallois pour rejoindre l’ambitieuse équipe de Gravelines, Andrew Albicy (1,78 m, 21 ans) prouve jusqu’à présent qu’il est capable de mener le jeu d’une formation de top niveau. Et il ne compte pas s’arrêter là.


05

édito

À UNE SEMAINE DES AS Par Fabien FRICONNET

Hervé Bellenger/IS

C

’est rudement bien foutu, dites donc ! Le week-end qui vient, juste là, le calendrier de la Pro A – sa main aussi invisible que celle de l’économie et aussi innocente que celle de ma sœur – nous gratifie d’une manière de préliminaires à la Semaine des As, laquelle s’offre dès le jeudi suivant. En effet, par extraordinaire, les huit prétendants au très phallique trophée de mi-saison s’affrontent tous vendredi et samedi. Sans aucun doublon, toutefois, avec les quarts de finale (*). Sans en tirer trop de conclusions – on est souvent échaudé aux As – on suivra attentivement l’évolution des diverses courbes, ce que l’on appelle, nous, la dynamique, et que les Américains appellent, eux, le « momentum ». À l’heure qu’il est, tout le monde n’est pas « égaux » parmi les huit impétrants. Gravelines, le tenant, tient. Naguère sadique avec ses visiteurs, le BCM s’est un peu adouci en son antre, et pioche parfois sur la route, mais les Nordistes ne calent pas. Deux défaites, c’est peu, infimes en plus (-4 à Chalon et -3 à Dijon) ; quinze victoires, dont sept de rang, série en cours, c’est beaucoup. Samedi, les cocos de Kiki s’en vont défier Le Mans à Antarès. Lequel MSB est un peu beaucoup dans le potage dernièrement. Depuis le retour des blessés Antoine Diot et Alain Koffi, précisément, sans que l’on ose y voir autre chose qu’une coïncidence et les conséquences de la rudesse du calendrier hivernal. Juste quand on commençait à faire d’elle un sérieux outsider, la troupe de JD Jackson a enchaîné trois défaites en quatre matches, et pas par accident (-10 à Cholet, -18 à Nancy, -12 à Orléans). Deuxième équipe en chaleur : Orléans. Jérémy Barbier, plus loin dans ce numéro, s’appesantit sur la chose. L’OLB nous paraissait frileuse, un peu « middle » comme on disait à l’ASVEL il y a une dizaine d’années, or pourtant ça gagne. Et en jouant fort bien à la balle, peut-être mieux que quiconque. La formation de

Philippe Hervé, dont la dernière défaite remonte au 16 décembre, vient d’aligner six succès. Et pas contre du menu fretin. Nancy, Cholet et Le Mans. Au bout de sept journées, les playoffs n’étaient qu’une hypothèse pour Orléans. Aujourd’hui, l’OLB est troisième du championnat. Samedi, pourtant, les « Centristes » marcheront sur une couche de glace très fine, à Chalon. Car les Bourguignons ne plaisantent guère plus que l’OLB et le BCM. Neuf victoires en dix matches. Une défaite, au Havre, d’un point, il y trois semaines, voilà ce qui sépare l’Elan des Nordistes en tête.

Si l’on était méchant, on dirait que la Chorale fait n’importe quoi

Mais que fait Roanne ? Aucune victoire et aucune défaite, voilà ce qui sépare le Paris Levallois de Nancy, qui se retrouvent pour une explication que l’on pressent musclée, ce vendredi soir à Levallois, devant les caméras de Sport+. Le SLUC, qui avait balayé le PL au match aller, a de la fièvre et des courbatures. Trois défaites en quatre matches. Le champion de France en titre se pose des questions. La première place du classement est d’ores

La Chorale de Dylan Page n’est pas au mieux avant sa Semaine des As.

et déjà quasiment hors d’atteinte, et la deuxième est enfermée dans le coffre-fort chalonnais. Le PL, lui, sous des abords d’équipe « pétard ambulant », est d’une cohérence absolue. Neuf succès en autant de matches chez lui, cinq défaites toutes en déplacement, sans accident de parcours (ASVEL, Nancy, Chalon, Le Mans et Gravelines). On ne tirera aucun enseignement majeur des deux dernières victoires étant donné le niveau de l’adversaire (Pau et Hyères-Toulon). Enfin, le dernier match du week-end, Cholet-Roanne, est un duel d’équipes « sous le radar ». Disons plutôt que Roanne est sous la ligne de flottaison. Si l’on était méchant, on dirait que la Chorale fait n’importe quoi depuis le début de saison. D’ailleurs, tiens, on le dit. Virer Jean-Denys Choulet, l’entraîneur, après six matches équilibrés à défaut d’être brillants (3 défaites à l’extérieur, 3 victoires à la maison), alors que se profilaient les As à domicile pour le coach historique de Roanne, voilà qui était déjà… disons étrange. Mais enregistrer sans broncher le bilan faible de son successeur, Luka Pavicevic (3 victoires, toutes à domiciles, 7 défaites)… Dernier épisode : le président Emmanuel Brochot a entériné le licenciement du meneur américain Andre Barrett, certes pas à son aise mais tout de même joueur référencé en Europe, pour le remplacer par le chouchou du coach, Rashad Wright, -1 d’évaluation en deux matches (deux défaites). Nickel ! Bien sûr, si la Chorale gagne à Cholet samedi, où le CB est étrangement permissif (5 défaites), on ravalera (un peu) nos propos – d’autant qu’il s’agirait du premier succès en déplacement de la saison pour Roanne ! – mais il se trouve que le vice-champion de France, après un premier tiers de saison dégueulasse, remet le nez à la fenêtre (quatre victoires en cinq matches) et cela devrait interpeller tout le monde. À une semaine des As… n (*) Quarts des As : Le Mans vs Orléans ; Gravelines vs Roanne ; Chalon vs Paris Levallois ; Nancy vs Cholet.


06

n au avons jointerIa Lorsque nous vrier, mercredi 1 fé téléphone, le rder à faire sa il n’allait pas ta même n choc le soir sieste, avant u Mavs oma City. Les contre Oklah en sept x (six victoires allaient mieu saison s un début de matches), aprè chuté re depuis, ils ont poussif, mais, n u t de rang avan (trois défaites ver la en D à x eu ill pér déplacement ce e regain, ). À l’origine d nuit dernière rôle is, promu à un le pivot frança an d s la t numéro un de remplaçan e. Enjoué ampion en titr raquette du ch le point. it ternational fa et motivé, l’in FR ICON N ET llis par Fabien Propos recuei

R U E P I A ’ J , I O M , À J É D « » ! E N N O S R E DE P

Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images

L’INTERVIEW

T

u es champion NBA en titre. Tu l’as réalisé et mis derrière toi ?

C’était l’année dernière. On a bien célébré cette année. C’était super. On a eu nos bagues de champion. On a eu la cérémonie où ils ont monté la bannière de champion. On a eu notre moment de célébration. Mais tout ça, c’est derrière maintenant. Là, c’est une nouvelle saison, un nouveau challenge, on est en plein dedans.

« Il n’y a pas que des jours ensoleillés, il y a de la grisaille aussi »

Cette bague est belle ?

Tu sais, rencontrer le Président Barack Obama, c’est quand même quelque chose. Tu ne sais pas quand tu auras une autre opportunité de retourner à la Maison Blanche. On a eu une visite du bâtiment, puis l’opportunité d’échanger quelques mots avec le Président.

Oui ! Elle est vraiment magnifique. C’était au-delà de mes espérances. Je ne pouvais pas rêver mieux pour une bague.

On peut dire que c’est ta saison d’épanouissement ? Le terme te convient ?

Que souvenir gardes-tu de ta visite à la Maison Blanche ?

Historique ! C’est un moment historique pour moi.

Saison d’épanouissement… Hum… (Il fait mine de réfléchir) Ok, j’accepte. J’accepte ce terme. (Il rit) L’opportunité est là, ça faisait longtemps que je courrais derrière. Avoir des minutes pour pouvoir

m’exprimer, c’est vraiment une chance. As-tu douté que tu aurais jamais une place assurée dans une rotation ?

Non… J’ai juste eu un petit doute quand je me suis cassé la cheville et que je n’ai pas joué pendant un an (ndlr : saison 2008-09). Là, ça a été un peu difficile pour moi. Mais après, j’ai un entourage exceptionnel et, dans ces moments-là, ils ont été présents et ils m’ont aidé à garder confiance en moi. J’ai continué à travailler, travailler, travailler et, au fur et à mesure, j’ai prouvé que je pouvais jouer, donc voilà. C’est un peu la carrière d’un athlète, d’un


07

DOSSIER

Ian MAHINMI

sportif de haut niveau. Ce n’est pas toujours facile, il ne fait pas toujours beau, il n’y a pas que des jours ensoleillés, il y a de la grisaille aussi. Le regard sur toi a changé.

Oui, mon statut a changé. Tout va avec le rôle. J’ai un rôle plus important dans l’équipe cette année donc forcément du point de vue du coach, des joueurs, de la presse, tout ça a un impact. Quand tu passes de quelqu’un qui a un rôle inférieur à quelqu’un qui joue tous les matches, qui est sur le terrain, qui fait des bonnes choses. Il y a plus de choses à voir, quoi ! As-tu eu une discussion avec Rick Carlisle pour fixer ce nouveau rôle, ce nouveau statut ?

On a eu une discussion, en effet, au tout début de l’avant-saison. C’était un moment où on ne savait pas encore si Tyson Chandler allait partir. Il m’a dit que, avec sans doute le non-retour de Tyson, mon rôle allait changer, qu’il fallait que je sois prêt. Après, on a parlé du jeu offensivement, de mes attentes, de tout ça. Donc oui, on a eu une discussion et tout s’est avéré vrai. Tyson n’a pas re-signé avec nous, donc ça a ouvert l’opportunité pour moi. Ça a été le déclic dans ma tête. Je me suis dit : voilà, l’opportunité que tu cherchais depuis tout ce temps, elle est là, donc il va falloir la saisir. Précisément, Carlisle t’a demandé quoi ?

Il n’a pas été spécifique. Ça a plutôt été : bon, Ian, tu vas avoir un rôle majeur, la défense n’a jamais été un problème pour toi, donc continue comme ça, on aime ton agressivité, puis en attaque prends les shoots ouverts, reste simple, reste dans ton registre. Ça a été ça, la teneur de la discussion. Brendan Haywood est le titulaire, tu es le remplaçant, mais tu joues presque autant (22 minutes contre 20) et tu as de meilleures statistiques (7,5 points à 58,9% et 5,3 rebonds contre 5,6 points à 54,0% et 6,8 rebonds). Comment Carlisle vous utilise-t-il ?

Disons que je sais à peu près quand je vais entrer mais ça dépend aussi des matches, de leur enchaînement. Celui qui est chaud reste un peu plus sur le terrain. Rien de particulier. En général, je rentre en fin de premier quart-temps et après ça dépend si je suis bien ou moins bien, qui a des fautes. C’est pas si systématique. Tu ne sais pas ce qui va se passer. Les joueurs disent souvent que quand ils savent qu’ils rentreront forcément et qu’ils auront du temps, la confiance vient vite…

C’est vrai ! Tu sais que tu vas jouer donc ça aide beaucoup. Déjà dans la préparation. Tu sais que tu vas rentrer, tu analyses le match… Mais bon, moi je me suis toujours préparé de la même manière, donc ça n’a pas trop changé à ce niveau-là, mais mentalement, oui, ça fait une différence.

Quels sont les pivots qui te posent des problèmes et au contraire ceux face à qui tu es à l’aise ?

Wouah, la question… (Il rit) Je vais pas… Déjà, moi, j’ai peur de personne. Il n’y a pas de pivot qui m’effraye. Après, on sait bien que contre les gros clients à l’intérieur, c’est dur. Il y a les Dwight (Howard), Bynum (Andrew), etc. Mais je me sens à l’aise… En fait, ça dépend des matches. Et puis moi, je n’ai pas trop de ballons à jouer à l’intérieur, je joue plus dans les positions, j’ai établi des connections avec Jason Terry, Delonte West, par exemple, donc je ne suis pas face-à-face avec le pivot nécessairement. L’un des bémols de ton jeu, ce sont les fautes. Tu en commets beaucoup, même si ça s’arrange dernièrement. Comment l’expliques-tu ? Le travaillestu ?

Comment sont-ils, les nouveaux, Carter, Odom et West ?

Humainement, super ! Humainement, ce sont des supers gars. Je ne les connaissais pas, j’apprends à les connaître au jour le jour, mais pour le moment je peux dire qu’on a un groupe exceptionnel. Ça me fait penser au groupe de l’année dernière, avec de belles personnalités. Carter t’a chambré sur son dunk par-dessus Fred Weis ?

On en parle souvent dans le vestiaire ! J’ai essayé de prendre la défense de Fred mais bon, c’est pas facile. (Il rit) Par exemple, ce matin au shooting, la discussion c’était entre le tomar que Griffin a mis sur Perkins et celui qu’il (Carter) avait mis sur Alonzo Mourning à l’époque (ndlr : à retrouver sur Youtube. com en tapant ceci : Vince Carter over Alonzo Mourning). Vince Carter a accompli pas mal de choses dans sa carrière, surtout des gros dunks ! (Il rit)

« J’ai essayé de prendre la défense de Fred Weis. Pas facile ! »

Bah, les fautes, ça dépend des matches. Et puis il y a certaines fautes que j’appelle les mauvaises fautes, qui sont à éviter, mais tu apprends ça avec l’expérience, le vécu, ça vient comme ça. Je m’améliore à chaque match. Je regarde énormément de vidéos. Tu dois commencer à penser que Londres est de moins en moins loin, non ?

Non, je n’y pense pas trop. Franchement, pas trop. C’est encore loin. Le sélectionneur est là pour ça, je n’ai pas le contrôle, donc je n’y pense pas du tout pour le moment. On a énormément de matches en ce moment, donc je ne suis pas porté sur cet été. Tu suis tout de même l’actualité des autres pivots potentiels sélectionnables pour Londres, notamment Kévin Séraphin et Ronny Turiaf ?

Oui mais moi je suis tous les Français de la ligue tous les jours. Avant de penser à cet été. Ça n’est pas encore dans ma tête.

Le début de saison des Mavs a été compliqué. Il a fallu digérer le titre ?

Ça n’a pas été évident de remettre la machine en route. Le fait d’avoir changé des joueurs majeurs… La préparation de saison a été très courte à cause du lock-out. On a commencé la saison contre Miami, qui n’avait pas énormément changé, ensuite Denver même chose. On s’est fait surprendre. On s’est tous regardés dans le miroir et on commence à trouver notre identité. Là, on joue mieux. En défense, on est bien. Mais il faut rester en pleine santé, c’est ça qui est important dans une saison de ce type, plus courte, avec beaucoup de matches. L’autre nouveauté à Dallas, c’est Rodrigue Beaubois, qui a pris de l’importance…

Rodrigue est unique. Là, il a une opportunité, il l’a saisie, il joue bien. Il travaille dur. C’est quelqu’un qui a confiance en lui. Là, il a plus de responsabilités donc il répond présent. Mais ça n’a rien d’étonnant pour moi.

Indépendamment du fait que le départ de Chandler t’a permis d’avoir ta chance, est-ce que tu n’as pas trouvé bizarre qu’un champion en titre laisse partir à la fois son pivot titulaire mais aussi les deux super boosters qu’étaient Barea et Stevenson ?

Tu es en fin de contrat. Ton agent a-t-il discuté avec les Mavs ?

De premier abord, c’est vrai que je m’attendais à un retour éventuel d’un de ceux-là. Soit DeShawn, soit J.J., soit Tyler. Au moins un des trois. Donc oui, j’ai été surpris du non-retour des trois. Après, j’ai été surpris par notre recrutement aussi, dans le bon sens. Tu te dis : waow, on perd du monde, et puis après tu te dis : waow, on récupère du monde ! On récupère Vince Carter, on récupère Lamar Odom, on récupère Delonte West. Quand même, on n’est pas vraiment perdant. Donc un sentiment mélangé, chaud froid, quoi.

Tu y penses ?

Non, ça ne discute pas. C’est trop tôt, la free agency commence cet été, donc pour le moment, pas de discussion.

Bien sûr que j’y pense mais que veux-tu ? Pour le moment, je ne peux rien faire. Je me concentre, j’essaye de rester constant, faire la meilleure saison possible. C’est tout ce qui est en mon contrôle. Tu as des arguments à faire valoir.

Oui, mais le truc c’est de rester constant. Tu ne peux pas te dire : c’est bon, je suis bien, alors maintenant j’arrête de bosser. Il faut continuer et puis laisser les choses se faire. n


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DOSSIER

Ian MAHINMI

L’ANALYSE

IL EST DEVENU QUELQU’UN À l’aide de plusieurs observateurs qui suivent Ian depuis ses débuts et le connaissent bien, analysons la progression du pivot français, sa marge de manœuvre et son avenir, notamment en Bleu. Par Pascal GIBERNÉ, à New York

L

iv night club, South Beach, trois heures du matin, lundi 13 juin 2011. Un verre de champagne dans la main gauche, Ian Mahinmi étreint tendrement, les yeux fermés, le trophée Larry O’Brien. Le pivot des Mavericks est champion NBA et il savoure l’instant. Il ne le sait pas encore mais sa carrière NBA, jusqu’alors en stand by, va prendre une toute autre direction. Sa prestation lors du Game 6 ayant consacré la franchise texane, avec un Brendon Haywood blessé (5 pts, 3 rbds et 1 steal en 11 min), n’est pas passée inaperçue. « Ian a été bon et nous a aidé à gagner ce match », nous raconte Donnie Nelson. « C’est difficile parfois si vous n’avez pas des minutes de façon consistante de vous maintenir prêt mentalement et physiquement, mais c’est un tel professionnel qu’il était à 100% pour ces finales. Il n’y a pas de situation plus dure que ça et si Ian n’avait pas été prêt mentalement et physiquement le résultat aurait pu être désastreux pour notre franchise. » Quelques mois plus tard, quand la direction des Mavericks n’arrive pas à trouver un accord financier avec Tyson Chandler, décrit par Donnie Nelson comme le meilleur pivot défensif de l’histoire du club, elle ne panique pas. « Vu le développement de l’an passé », analyse Nelson qui suivait Mahinmi bien avant qu’il ne soit drafté par les Spurs, « on savait que Ian était prêt à devenir un pivot remplaçant cette saison. » Et comment. Sous le tutorat de Tyson Chandler pendant toute la saison 2010-11 – « il a été infecté par le style de Tyson » –, Ian Mahinmi, après trois saisons discrètes dans « l’Association », prend son envol. Disposant enfin d’un temps de jeu conséquent, le Français tourne cette année à 7,5 points et 5,2 rebonds Donnie Nelson par match. Mis en confiance, Mahinmi complète le baobab Brendon Haywood en apportant un boost d’énergie depuis le banc. Sans trop en faire, moins brouillon que par le passé, il reste dans son registre. Il protège le cercle, contre, dunke (dans le Top 25 au 7 février avec 24 dunks), capte des rebonds, et occupe beaucoup

« On savait que Ian était prêt »

d’espace. « Il a énormément travaillé sur ton tir à cinq mètres », souligne Nelson. « Cela permet d’ouvrir le jeu de notre attaque. »

la rotation. » Il y a dix huit mois de cela, l’entraîneur de l’équipe de France ne tenait pas le même discours. Mahinmi était alors un autre joueur.

Un joueur old school

Les Spurs le regrettent-ils ?

L’épanouissement actuel du Français est une évolution logique. De l’avis de toutes les personnes interrogées, Mahinmi récolte les fruits du dur travail accompli ces dernières années. Tous les jours, il est le premier arrivé à l’entraînement, le dernier à en repartir. Il n’y a pas de secret. « Ian voit le succès de Dirk et il veut aller loin lui aussi. C’est ce qui le guide », précise Nelson. « Il a du temps de jeu, c’est la grande différence entre cette année et l’an passée. La saison passée il n’avait pas un temps de jeu consistant. Et dans ces cas-là il est difficile d’être prêt et concentré au moment du match. » Le style du Français, qualifié d’« old school » par certains scouts, serait l’une des raisons pour laquelle Dallas figure toujours parmi les candidats à sa propre succession. Dans une ligue où les intérieurs s’éloignent de plus en plus du cercle, Haywood et Mahinmi se régalent dans la peinture. « Ils sont là pour faire le sale boulot et donner des secondes possessions », affirme l’assistant-coach des Nets, et triple champion NBA, Mario Elie. « Dallas a un avantage car ils peuvent marquer dans la raquette. Le jeu se ralentit pendant les playoffs et plus vous vous rapprochez du cercle, plus votre pourcentage de réussite est élevé. Mahinmi a donc un avantage avec son style de jeu, car il veut aller à l’intérieur et peu d’intérieurs aujourd’hui sont capables de faire ça. Et sur le jeu rapide, il file comme le vent. » De l’autre côté de l’Atlantique, l’évolution de Mahinmi a capté l’attention de Vincent Collet, l’entraîneur de l’équipe de France. « Cela me fait plaisir, c’est très bien pour lui », précise Collet joint au téléphone dimanche dernier. « Car il a quand même eu du mal à percer donc forcément c’est une bonne nouvelle et il le mérite car c’est un garçon qui est sérieux qui a toujours bossé. » Malgré un calendrier chargé, le technicien de Strasbourg prend le temps de regarder les performances des Français de NBA et dès les premiers dribbles du pivot remplaçant des Mavs il a eu la confirmation de son évolution. « Je l’avais déjà trouvé très bien lors des matches qu’il a faits au Havre en France, il avait pris de la maturité. Il était plus posé », décortique Collet. « Là, avec Dallas, il a un temps de jeu régulier donc c’est la condition sine qua non pour progresser et Ian il est de 86, il va avoir 26 ans ce n’est plus un tout jeune, il est donc essentiel de pouvoir s’exprimer et là il a une vingtaine de minutes pour le faire. Il est un membre important de

John Jay College, New York, samedi 14 août 2010. L’entraînement de l’équipe de France tire à sa fin. Ian Mahinmi s’emploie sur le parquet mais pêche par précipitation. À quelques semaines du championnat du Monde en Turquie, le staff de l’équipe de France est inquiet. « Il compensait dans le domaine défensif », explique l’entraîneur des Bleus. « Mais en attaque, on sentait que c’était un joueur qui manquait de repères et de temps de jeu. Il voulait tout bouffer. Comme il était en manque, il avait une énorme envie et avait du mal à la canaliser. » Venu observer ce jour-là l’évolution de Nando De Colo à la mène, le manager général de San Antonio, R.C. Buford, avait remarqué les mêmes faiblesses chez son ancien joueur. Quelques semaines plus tôt, les Spurs avaient fait une croix sur le projet Mahinmi. Après trois saisons à San Antonio, le contrat du joueur n’avait pas été prolongé et le jeune pivot avait trouvé preneur chez les voisins texans. « Je lui souhaite bonne chance à Dallas », a soufflé l’architecte des Spurs. En apprentissage en NBDL lors son année rookie, blessé à la cheville droite lors de sa seconde saison, et déjà rangé aux oubliettes lors de la troisième, le Français n’a au final jamais vraiment eu sa chance dans une franchise texane visant le titre. Avec un Tim Duncan vieillissant, les Spurs étaient décidés à tenter le tout pour le tout lors la 2010-11 et Mahinmi, trop naïf en défense, ne rentrait plus dans les plans d’une franchise (séduite par le jeu du rookie Dajuan Blair) qui avait déjà tourné son attention vers le Brésilien Tiago Splitter. Réputée pour la finesse de son recrutement, la franchise texane a-t-elle manquée de patience ? « Les Spurs l’adoraient », explique P.J. Carlesimo, ancien assistant-coach des Spurs aujourd’hui bras droit d’Avery Johnson aux Nets. « Ils font peu d’erreurs et je sais qu’ils aimaient beaucoup Ian. J’adorais son attitude. J’avais la sensation qu’il allait continuer de travailler et s’améliorer, il avait la capacité et la volonté. Parfois ce dont vous avez besoin est une opportunité de jouer. Et pour cela il faut arriver dans la bonne équipe. Cela n’a pas marché pour lui à San Antonio mais vu comment il joue maintenant, les Spurs ne s’étaient pas trompés en le draftant. » Même son de cloche chez Donnie Nelson. « On pensait que c’était un bon pivot remplaçant qui avait du potentiel, San Antonio avait vu la même chose, mais a décidé d’aller dans une autre direction. On a eu de la chance de l’avoir, après plusieurs années de développement dans un excellent club. » Il est difficile de jeter la pierre à la


09 franchise texane qui avait fait un pari avec Mahinmi en le draftant en 2005. Le joueur n’était juste pas prêt à contribuer pour une franchise de ce standing. La courbe de progression de Mahinmi est cependant conforme à celle des grands gabarits qui arrivent souvent à maturation après leur troisième saison. Et maintenant ? Quel avenir pour Ian Mahinmi ? Les Mavericks veulent le voir travailler ses lancers, son tir à mi-distance, et être capable d’attirer des prises à deux sur le jeu dos au panier. « Avoir plus d’expérience sur les parquets, plus de temps de jeu, va l’aider à se développer », explique Nelson confiant. Se rappelant parfaitement du jeune Mahinmi sous les couleurs du Havre, Vincent Collet souhaite le voir retrouver son petit tir sur le pick-and-pop. « Il arriverait à être plus performant », affirme-t-il. « Il peut retrouver ce genre de sensation qu’il a peu perdu à San Antonio car il ne jouait pas. Il aura toujours du mal dans le jeu posté car il est léger, il a un centre de gravité qui est plus haut que la moyenne. Donc sur les prises de position il n’est pas à son avantage. Par contre, il est forcément avantagé par rapport aux joueurs de grandes tailles sur la mobilité, il a besoin de surface pour s’exprimer. Donc je pense qu’en développant de la régularité dans les tirs intermédiaires et en travaillant sur le pick-and-roll où il peut rouler très vite vers le panier car il a de la vitesse, il peut être capable de gagner en efficacité offensive. »

Toujours attentifs aux conseils, Mahinmi est certainement déjà en train de travailler ses points faibles. Une question demeure. Etant en passe de s’imposer dans une rotation NBA, peut-il également s’affirmer en équipe de France ? En 2009 et en 2010, il n’est jamais arrivé à s’imposer dans le contexte FIBA. Ses timides prestations lors du championnat du Monde en Turquie (4,5 pts et 3,5 rbds) où il avait été peu utilisé, ont amené le staff de l’équipe de France à ne pas le sélectionner pour le championnat d’Europe 2011. Malgré son titre de champion NBA, Mahinmi l’avait parfaitement compris. Les J.O. de Londres se profilent à l’horizon et tout laisse à croire que le pivot des Mavericks ne sera pas invité aux festivités olympiques. Collet ne ferme aucune porte. Dans un registre énergique similaire à celui de Joakim Noah, Mahinmi ne semble pas entrer dans les plans d’un Vincent Collet qui veut disposer un trio d’intérieurs complémentaires. Les places de Joakim Noah et de Ronny Turiaf étant déjà validées, la troisième place va se jouer entre Kévin Séraphin, Ian Mahinmi et Ali Traoré. « Pour l’instant je n’ai pas encore les réponses », reconnaît Collet qui redoute de voir l’un de ses cadres NBA se blesser au cours d’une saison NBA intense en rythme. « J’ai des petites idées, j’observe les performances des uns et des autres, il se trouve que beaucoup d’entre eux sont performants. Ali Traoré est brillant avec son club, en Eurocup il fait des matches à 20 points-10 rebonds avec un coach très exigeant. De son côté, il a lui aussi franchi un cap dans le jeu dans la maturité, donc tout cela, ce sont des éléments qui sont positifs. Il va probablement falloir laisser un bon joueur sur le côté. Mais en ce qui concerne l’équipe, ce n’est pas une mauvaise nouvelle. Nous avons un problème de riche. » Vincent Collet à cinq mois pour se décider. Ian Mahinmi en a lui cinq pour le convaincre et tenter de décocher une nouvelle bague NBA. À l’impossible… n

Danny Bollinger/NBAE via Getty Images

Trop juste pour les J.O. ?


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LA GAZETTE DE LA NBA

CHARLOTTE BOBCATS

C’EST LA DÉPRESSION !

EN BREF

• Face aux Hornets dimanche, en donnant 9 assists, Tony Parker est devenu le meilleur passeur de l’Histoire des Spurs, devant Avery

Issac Baldizon/NBAE via Getty Images

D. Clarke Evans/NBAE via Getty Images

Avec trois victoires en 24 rencontres, le pire début de saison de toute la ligue est à mettre au crédit – ou plutôt au débit – des Bobcats. Ni le staff, ni les joueurs ne s’en cachent : la franchise est en crise.

«

On en est arrivé au point où ça devient gênant, où on n’a plus envie de continuer. J’aime jouer au basket, donc maintenant, ce n’est plus qu’une question de fierté. » Les mots de Gerald Henderson, après la défaite contre Portland le 2 février dernier, sont puissants. D’autant qu’il s’agissait du dixième revers consécutif de son équipe, et que celui-ci s’apparentait à une véritable boucherie, les Bobcats s’inclinant de 44 points face aux Blazers. La plus large défaite de la courte Histoire de la franchise. Adversaire d’un jour, Gerald Wallace n’avait aucune pitié pour son ancienne équipe : « Je voulais continuer, je ne voulais pas sortir du terrain. Je n’ai pas eu l’impression d’avoir été transféré l’an dernier, j’ai eu l’impression d’avoir subi un coup déloyal. » Au lendemain de cette déconvenue, Gerald Henderson, blessé au poignet, était annoncé indisponible pour deux semaines minimum.

Dans ce contexte épineux, les trois meilleurs marqueurs de l’équipe (Henderson, Corey Maggette et D.J. Augustin) sont désormais sur la touche. Ayant déjà quinze joueurs dans leur roster, les Bobcats ne peuvent même pas se permettre d’engager un « remplaçant médical ». « Mon effectif n’est pas au complet », déplore le coach Paul Silas. « Enlevez Aldridge et Wallace de l’effectif de Portland, et regardez quelle genre d’équipe vous avez. »

Nous n’en sommes qu’au tiers de la saison NBA, mais les Bobcats n’attendent plus que la prochaine Draft.

Cette saison, pas d’ambition À Charlotte, la crise est réelle, et profonde. Plus grave qu’une pénurie de scoreurs et une absence de cohésion collective, Paul Silas dénonce un manque d’implication de la part de ses joueurs. « Beaucoup d’entre eux ne se concentrent pas sur le jeu [...] C’est le message que je veux leur faire passer : le jeu est ce qu’il y a de plus important. Rien d’autre. Ni

l’argent que vous gagnez, ni les déplacements (que cela nécessite). Rien que le jeu. » Nous n’en sommes qu’au tiers de la saison NBA, mais les Bobcats n’attendent plus que la prochaine Draft. Largement en dessous du plafond salarial, ils disposeront d’une importante marge de manoeuvre pour enrichir l’effectif cet été. Boris Diaw manque de toute évidence de motivation : il ne fait plus l’unanimité, et son futur ne semble pas écrit à Charlotte. Même l’ex-star universitaire Kemba Walker, très correct pour ses débuts (11,9 points, 4,0 rebonds, 3,6 passes), peine à déclencher le grain de folie qui manque tant à cette équipe. Désemparé, Paul Silas ne sait plus quoi faire pour donner vie à son collectif. À l’entraînement, il s’égosille : « Les gars, quand vous étiez plus jeunes, vous jouiez tous les jours, toute la journée. Et vous n’étiez pas fatigués. Pourquoi ? Parce que vous y mettiez votre coeur. Et maintenant, vous n’êtes pas capables de me faire une bonne heure d’entraînement ? » Non, les Bobcats ne sont pas fatigués. Ils sont lassés, tout simplement. n Gaétan SCHERRER

Johnson ; au passage, il a aussi scoré 42 points, pour la peine... La même nuit, Nicolas Batum plantait 33 points, dont neuf tirs derrière l’arc, sous les « Nic-Ba-tum ! » du Rose Garden... Kenyon Martin s’apprête à faire son retour en NBA en renforçant le front-court effrayant des Clippers : en 12 matches dans le championnat chinois, il moyennait 13,9 points, 9,7 rebonds et 1,8 passe... Chris Kaman devrait quant à lui rester à New Orleans, une annonce étonnante survenant quelques jours après la déclaration publique de la franchise qui faisait savoir que le pivot était disponible sur le marché des transferts... Blake Griffin ne défendra pas son titre au prochain Slam Dunk Contest, et pourrait être remplacé par son coéquipier DeAndre Jordan. « Comme je l’ai dit l’an dernier, ces concours de dunks, ce n’est pas mon truc », a-t-il commenté... D’autres ont des préoccupations bien moins réjouissantes, comme Greg Oden qui vient de repasser sur le billard pour se faire opérer du genou droit ; une autre opération, du genou gauche cette fois, est prévue pour bientôt. On n’est décidément pas prêt de le revoir sur un parquet NBA. G.S.


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LA GAZETTE DE LA NBA

ALL-STAR GAME

HOLLYWOOD S’INVITE À ORLANDO

G.S.

J. Dennis/Einstein/NBAE via Getty Images

S

ur les dix joueurs choisis pour démarrer le All-Star Game, plus de la moitié proviennent de deux villes NBA seulement ! Bon, on triche un peu puisque Los Angeles possède deux franchises mais la « Cité des Anges » (Griffin & Paul, Bryant & Bynum) et Miami (James & Wade) seront bien représentés le 26 février prochain à Orlando. À l’Ouest, Kevin Durant se sentira bien seul autour des quatre Angelinos, tandis que le « big two » du Heat sera entouré du MVP Derrick Rose, d’un Carmelo Anthony en plein doute, et de Dwight Howard, numéro un des votes, qui jouera à la maison. Au-delà de l’omniprésence de L.A. dans le vote des fans, on note que pour la première fois depuis 1997, deux paires de coéquipiers sont titulaires pour une seule conférence (à l’époque, il s’agissait du duo Olajuwon-Barkley de Houston et de la paire Payton-Kemp de Seattle). Mais si Kobe Bryant rafle ici sa quatorzième place dans le cinq de départ du match des étoiles (égalant Shaquille O’Neal, Jerry West et Karl Malone), il s’agit d’une première pour Blake Griffin (jamais titulaire) et Andrew Bynum (jamais All-Star). Rendez-vous dans la nuit du 9 au 10 février pour connaître le nom des remplaçants. n

BRANDON JENNINGS

TAILLE ALL-STAR ?

S

ans Andrew Bogut, (encore) blessé jusqu’à la fin de la saison régulière, Milwaukee ne part pas favori dans la course au playoffs. Pourtant, avec leur bilan quasiéquilibré, les Bucks s’accrochent avec fermeté au huitième spot de la conférence Est. Capables du meilleur comme du pire (victoire héroïque contre Miami le 1er février, défaite contre Detroit deux jours plus tard), ils bénéficient surtout d’un Brandon Jennings en pleine bourre. En 23 matches cette saison, il compile 20,5 points, 3,3 rebonds et 5,4 passes décisives, faisant de lui l’un des sept joueurs NBA à compiler plus de 20 points, 5 passes et 3 rebonds en moyenne cette saison, les six autres étant – excusez du peu – Kobe Bryant, LeBron James, Derrick Rose, Dwyane Wade, Russell Westbrook et Deron Williams.

Il tient les Bucks Chris Paul et Blake Griffin, deux Clips au All-Star Game. Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images

GILBERT ARENAS

« TRAITEMENT KOBE » POUR L’AGENT ZÉRO • Encore « agent libre » mais contacté par plusieurs franchises – dont les Lakers – Gilbert Arenas cherche toujours une franchise pour faire son retour gagnant en NBA après un passage décevant à Orlando. S’il ne donne que très peu de nouvelles de ses genoux fragiles, Nick Young, l’un de ses meilleurs amis, se charge de le faire : « Oui, il s’entraîne (à Orlando). Il m’a dit qu’il avait reçu – je ne sais pas si j’ai le droit de le dire – mais il a reçu ce ‘traitement Kobe’ pour ses genoux. » Un « traitement Kobe » ? En fait, il s’agit d’une thérapie développée par un docteur allemand, Peter Wehling (ancien médecin du pape Jean-Paul II), qui a soigné certaines stars NBA. Une procédure médicale que Tracy McGrady avait personnellement conseillé à Kobe Bryant : le traitement Orthokine (de son nom officiel) est officieusement devenue la « Kobe thérapie », qui semble avoir ravi l’Agent Zero. « Ses genoux vont bien, il s’entraîne dur », confirme Nick Young. « La dernière fois que je l’ai vu, il était en forme. Il a perdu beaucoup de poids. » Ah, les miracles de la médecine ! G.S. Kevin C. Cox/Getty Images

Suffisant pour se mêler au match des étoiles ? Peut-être bien. Son plus grand concurrent, Rajon Rondo, est gêné par les blessures, et devrait zapper le All-Star week-end. Les bilans collectifs de Deron Williams et de John Wall risquent fort de dévaluer les deux joueurs dans le choix des coaches. Si Brandon Jennings est souvent décrié pour sa tendance à ne pas lâcher suffisamment le ballon, il porte nettement la franchise de Milwaukee sur ses épaules, qui naviguerait dans les bas-fonds de la conférence Est sans son meneur de poche. À 22 ans seulement, sans doute mériterait-il un peu plus de reconnaissance. n G.S.


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ANALYSE

DETROIT À L’AGONIE

JOE DUMARS, ENTRE GÉNIE ET FOLIE Champion en 2004 et encore finaliste de conférence en 2008, Detroit figure aujourd’hui parmi les plus faibles équipes de la ligue. Et ce depuis trois saisons. Retour sur les tribulations des Pistons avec, en fil rouge, un homme. Joe Dumars, le président des opérations basket. Par Yann CASSEVILLE

C

2000-2011 : les paris de Dumars Été 2000. L’ancien « bad boy » Joe Dumars est nommé Président des opérations basket des Pistons. Quelques semaines plus tard, il laisse partir l’étoile de la franchise, Grant Hill, à Orlando, pour obtenir les obscurs Chucky Atkins et Ben Wallace. En 2002, il échange la star Jerry Stackhouse contre le jeune Rip Hamilton, drafte le peu coté Tayshaun Prince en 23e position et signe l’agent libre Chauncey Billups. Élu dirigeant de l’année en 2003, il n’hésite pas à remplacer le coach Rick Carlisle, qui vient pourtant d’emmener son équipe en finale de conférence, par l’intransigeant Larry Brown. En février 2004, dans un énorme deal à trois équipes et neuf joueurs, il ramène le doux dingue Rasheed Wallace. Quelques mois plus tard, les Pistons ont leur bague et « Joe D. » sa couronne de roi. Difficile à l’époque de lui reprocher d’avoir choisi Darko Milicic en 2e position de la Draft 2003 plutôt que Wade, Anthony ou Bosh. Les Pistons enchaînent par une finale (perdue face aux Spurs) et trois finales de conférence. Mais à l’automne 2008, le GM tente un énième pari. Chauncey Billups contre Allen Iverson. Le meneur

Dan Lippitt/NBAE via Getty Images

hers lecteurs, inscrivez « Detroit Pistons intro » dans la barre de recherche YouTube. Vous trouverez une vidéo à vous faire dresser les poils. Le Palace d’Auburn Hills est plongé dans le noir. En fond sonore, « The Final Countdown », du groupe Europe. Et la voix de John Mason, l’inimitable speaker, qui s’époumone. La foule acclame Chauncey Billups, Richard Hamilton, Tayshaun Prince, souffle comme un seul homme « Sheeeed » alors que Rasheed Wallace s’avance sur le parquet puis rugit de plaisir quand sonne le gong de Big Ben Wallace. Nous sommes en 2004, Detroit devient champion en battant les Lakers. Nul n’imaginait un tel scénario quatre années auparavant. Sauf un homme. Joe Dumars.

Triste saison pour les Pistons de Lawrence Frank.

adulé du Michigan envoyé à Denver en échange d’un scoreur de génie dont Dumars a toujours été fan. « Il n’y a pas de vache sacrée ici », commente Joe. « Nous avons le sentiment qu’il est temps de changer notre équipe. » Les Pistons voient en Rodney Stuckey (drafté en 2007) le meneur du futur. Mais les belles années d’Iverson sont passées et Stuckey tarde à exploser. L’équipe s’arrête au premier tour des playoffs 2009. À l’intersaison, Rasheed Wallace plie bagages, Dumars débourse 90 millions de dollars pour Ben Gordon et Charlie Villanueva. 2009-10, 2010-11 : pas de playoffs. La saison dernière, les joueurs entrent en rebellion contre leur coach John Kuester, remplacé cet été par Lawrence Frank. Detroit se sépare de Rip Hamilton à l’automne. Les Pistons sombrent.

Depuis 2009, ils sont l’une des plus mauvaises équipes de la ligue (voir tableau). Joe Dumars, l’homme qui avait transformé des cols bleus en champions, a fait voler en éclat sa construction.

Aujourd’hui : une saison catastrophique Aujourd’hui Detroit ne fait plus peur à personne. Son bilan de 6 victoires et 20 défaites – sans compter le match à New Jersey mercredi, hors bouclage – représente le plus faible départ de l’histoire du club. Les statistiques sont accablantes. 86,3 points marqués (dernière attaque) à 42,3% (26e), 18,2 passes (26e) et 16,2 balles perdues (27e). L’attaque est inoffensive. « Le balle ne bouge pas. On attend qu’un mec joue. On se regarde en se disant : qu’est-ce qu’on


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ANALYSE

Demain : un avenir brillant ?

C’est sur les attractions que compte le club pour remplir la salle cette saison (ici soirée 90s avec Vanilla Ice).

AFFLUENCES EN CHUTE LIBRE

LE PALACE SONNE CREUX

Allen Einstein/NBAE via Getty Images

Comme une décennie auparavant, il n’y a guère plus

d’opération : rebâtir un socle en entourant Tayshaun Prince et Rodney Stuckey de jeunes pousses. « Personne n’aime perdre mais nous devons réapprovisionner notre stock de talents et c’est ce que nous faisons. » Les derniers choix de Draft, Greg Monroe en 2010 et Brandon Knight en 2011, se sont révélés judicieux. Le premier, pivot, né en 1990, s’affirme comme l’un des futurs meilleurs de la ligue à son poste (16,3 pts et 9,9 rbds), s’attirant les louanges de Ben Wallace, qui prendra sa retraite à l’issue de la saison : « La plupart des gars veulent trouver un moyen de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre. Lui essaye d’assumer les défaites. C’est une grande étape. » Le deuxième, meneur, né en 1991, est le deuxième rookie à la marque avec 12,5 points (3,4 rbds et 3,4 pds). Tous deux, devenus titulaires, représent l’avenir de la franchise. Cette saison, Detroit devrait rater les playoffs pour la troisième fois consécutive mais récupèrera sans doute l’un des meilleurs choix de Draft, pour une cuvée jugée très forte (Harrison Barnes, Anthony Davis, Jeremy Lamb, Jared Sullinger...). Un trio de jeunes talents, voilà sans doute l’idée de Dumars. « Quand j’ai pris le relai (en 2000), il a fallu environ trois ans pour construire une base talentueuse et

J. Dennis/Einstein/NBAE via Getty Images

fait maintenant ? », peste Prince. Pire, les Pistons ont perdu leur marque de fabrique, la défense : 95,9 points encaissés (19e), un adversaire qui tire à 48,0% (derniers), seulement 38,6 rebonds pris (derniers). Les déclarations d’après-match sont imprégnées d’un parfum qui colle aux joueurs depuis 2009 ; l’odeur rance de la défaite. « C’était comme si c’était nous qui avions joué la veille », rumine Ben Gordon après un revers contre Chicago, qui enchaînait deux matches en deux jours. Qu’est-ce que le « Pistons basketball » ? « Travail dur et défense », décrit Jonas Jerebko après une défaite face aux Knicks. « Ce soir nous n’avons pas défendu. » Lawrence Frank tente différentes options, associations. En vain. « Losing sucks », lâche-t-il après une claque infligée par les Bucks. « Entre les balles perdues, la défense et les boulettes, la balle qui ne bouge pas, c’est une accumulation de choses. Nous ne perdons pas parce que nous jouons contre des équipes de qualité mais car nous le méritons.» L’ambiance est tellement morose à Motown que le rookie Kyle Singler, même une fois le lock-out terminé, préfère rester en Liga ACB.

« Quand j’ai pris le relai en 2000, il a fallu environ trois ans pour construire une base talentueuse » Joe Dumars

qu’un homme pour songer à un avenir radieux aux Pistons. « Joe D. » évidemment. Le GM veut croire en un nouveau départ avec Tom Gores, propriétaire de la franchise depuis 2009 après le décès de l’ancien, William Davidson. Gores, natif du Michigan, est listé par Forbes comme le 159e Américain le plus riche avec une fortume estimée à 2,5 milliards de dollars, là où Mark Cuban « se contente » de 2,3 milliards ; il a déjà investi trois millions pour améliorer le confort des joueurs, les vestiaires, les installations. « Je vais être patient aussi longtemps qu’il le faudra », assure-t-il. Dumars, lui, n’a qu’un mot à la bouche : construction. Pourtant le GM n’a pas opéré un seul transfert depuis 2009. Il a choisi un nouveau mode

dire : nous sommes assez bons pour être l’un des prétendants (au titre). C’est ce que nous allons continuer de faire. Nous avons un avenir brillant avec ces jeunes gars. » Déjà plus de trois ans ont passé depuis l’automne 2008. John Mason, fidèle au poste de speaker, continue de s’époumoner pour présenter ces nouveaux Pistons mais l’ambiance n’est plus électrique (voir par ailleurs). Au moment du transfert entre Billups et Iverson, Chad Ford, d’ESPN, écrivait : « Encore une fois Joe Dumars a fait un pari majeur. Mais si son bilan signifie quelque chose, nous ne devrions pas parier contre Joe D. » La suite lui donna tort. Et cette fois, « Joe D » bluffe-t-il encore ? n

• L’organisation des Pistons a beau multiplier les initiatives (une soirée « Super 70’s » avec Rose Royce, une autre « I love the 80’s » avec Morris Day et une troisième, « It’s totally 90’s » avec Vanilla Ice) mais les gloires du passé ne peuvent faire mentir ce constat : le Palace s’est vidé. Affluence numéro 1 de la ligue en 2008 et 2009 (77 matches de saison régulière sur 82 sold-out, 22.076 puis 21.077 spectateurs de moyenne), Detroit est aujourd’hui… dernier de NBA. La foule ne comporte plus que 12.705 personnes, la plus faible moyenne depuis que les Pistons ont investi le Palace en 1988 – les chiffres de 2010-11 n’ont pas encore été communiqués. Auparavant, sur les 22 années, la moyenne était de 19.980 spectateurs, avec un minimum de 14.813 en 2000-01. Cette saison, le Palace a chiffré, trois fois de suite, son affluence à moins de 10.000. Le 2 janvier pour la réception d’Orlando, le compteur affichait 8.120 spectateurs. Y.C.

LES PIRES BILANS DEPUIS 2009

26e SUR 30

Depuis l’automne 2009, quatre équipes seulement ont un bilan inférieur à celui de Detroit. Ont été pris en compte les matches de saison régulière en 2009-10, 2010-11 et 2011-12 jusqu’au dimanche 5 février.

63v-127d

87v-130d

53v-135d

33,2%

30,5%

28,2%

44v-144d

23,4%

44v-145d

23,3%


14

CHIFFRES

PRO A 17e journée Vendredi 3 février

*Dijon bat Roanne *Orléans bat Le Mans

61-52 86-74

Samedi 4 février

*Chalon bat Poitiers 83-65 *Gravelines-Dk bat Nanterre 69-61 Paris Levallois bat *Hyères-Toulon 91-80 Cholet bat *Le Havre 74-70 *Strasbourg bat Pau-Lacq-Orthez 94-69 ASVEL bat *Nancy 82-70

Prochaine journée 18e journée Vendredi 10 février

ASVEL – Strasbourg Paris Levallois – Nancy,

à 19h30 en direct sur Sport+

Pau-Lacq-Orthez – Dijon Samedi 11 février

Chalon – Orléans Poitiers – Le Havre Nanterre – Hyères-Toulon Cholet – Roanne Le Mans – Gravelines-Dk, à 19h en direct sur Sport+

Boxes-scores 3/2 *Dijon bat Roanne Dijon Min Tirs 3pts LF B.Dixon* 35 8-14 2-4 2-3 D.Melody* 37 5-11 2-5 A.Harris* 33 5-12 0-1 S.Marshall* 24 4-8 1-3 Z.Moss* 26 3-5 R.Lewin 14 1-2 L.Aboudou 3 1-1 J.Leloup 16 0-7 0-3 T.Rupert 7 A.Christophe 5 Total 200 27-60 5-16 2-3 Roanne Min Tirs 3pts LF J.Holland* 35 7-8 3-3 3-3 D.Page* 37 5-12 2-4 U.Nsonwu-Amadi* 27 3-5 - 2-3 R.Wright* 26 1-3 - 2-4 R.Jackson 17 1-4 - 2-3 M.Mokongo 14 2-4 0-1 S.Diabate 30 0-2 0-2 P.Braud* 14 0-2 0-2 Total 200 19-40 5-12 9-13

61-52 Rb Pd In Co Bp Pts 5 6 4 - 4 20 2 3 2 - - 12 2 - 2 1 - 10 1 1 - - 2 9 2 1 1 - 2 6 2 - 2 - - 2 - - - - 1 2 2 - 3 - 1 1 - - 1 - 1 1 1 - - 18 12 15 2 10 61 Rb Pd In Co Bp Pts 6 1 4 - 8 20 6 1 - - - 12 8 2 - 1 5 8 3 1 - - 5 4 2 - - - 1 4 1 1 - - 1 4 4 2 - - 6 3 1 - - - 33 9 4 1 26 52

3/2 *Orléans bat Le Mans Orléans Min Tirs 3pts LF Rb Pd C.Banks* 29 5-13 1-7 10-10 2 3 A.Sy* 26 6-9 2-2 - 7 1 B.Greene 22 4-7 1-2 2-2 6 1 M.N’Doye* 24 3-5 2-3 2-2 4 2 M.Pellin* 29 1-5 0-2 5-6 3 6 G.Joseph* 22 3-5 - 2 2 D.Monds 18 1-5 - 4-5 5 M.Lebrun 13 2-3 2-3 - 4 2 Y.Sangare 17 2-5 0-1 1-1 1 2 Total 200 27-57 8-20 24-26 34 19 Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Sommerville* 32 8-14 4-8 1-1 8 1 T.Rochestie* 35 6-13 2-7 2-2 6 6 A.Acker* 26 4-11 0-4 1-1 3 3 A.Koffi 11 4-8 - 0-1 4 1 C.Kahudi* 33 1-8 1-6 3-4 8 1 A.Diot 20 2-4 0-1 2-2 2 3 J.P.Batista* 23 2-6 - 1 T.Bryant 13 2-4 0-1 - 2 M.Kouguere 5 0-1 0-1 - 1 1 H.Kahudi 2 - - Total 200 29-69 7-28 9-11 35 16

In 1 1 1 2 1 6 In 2 1 1 2 6

86-74 Co Bp Pts - 1 21 - 1 14 1 3 11 1 1 10 - 2 7 1 - 6 - 1 6 - - 6 - - 5 3 9 86 Co Bp Pts - 4 21 1 1 16 2 2 9 - 2 8 - 2 6 1 1 6 - 1 4 - - 4 - - - - 4 13 74

4/2 *Chalon bat Poitiers 83-65 Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts M.Delaney* 40 8-13 3-6 13-14 1 8 - - 3 32 A.Aminu* 24 4-7 - 3-6 4 - - 2 - 11 J.Lauvergne 23 5-11 1-5 0-1 8 1 1 - - 11 B.Smith 22 3-4 2-2 - 3 2 2 - - 8 I.Evtimov* 18 2-3 2-3 - 6 1 3 - 1 6 B.Schilb* 21 2-3 1-2 - - 5 1 - 5 5 M.Jean-Baptiste Adolphe 16 2-4 - 1-4 4 - 1 2 1 5 S.Tchicamboud* 24 1-6 1-2 - 2 7 1 - 1 3 N.Lang 6 1-3 0-1 - - - 1 - - 2 J.Aboudou 6 0-1 0-1 - - 1 - - 2 Total 200 28-55 10-22 17-25 28 25 10 4 13 83 Poitiers Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts E.Fournier* 24 6-14 4-7 4-4 2 1 3 - 4 20 A.Grant* 33 5-9 1-3 2-3 4 3 2 - 2 13 K.Younger 17 4-6 1-1 - 2 - - - 1 9 P.Badiane* 30 2-4 - 4-6 7 - - 1 3 8 P.Guillard* 28 3-7 2-3 - 4 2 1 - 2 8 R.Wright 18 2-7 0-4 1-1 - - 1 - - 5 A.Dobbins* 32 1-11 0-3 - 7 4 1 - 3 2 C.Gomez 11 0-3 0-2 - 3 3 1 - 2 J.Aka 7 0-1 - - - - - 1 Total 200 23-62 8-23 11-14 29 13 9 1 18 65 4/2 *Gravelines-Dk bat Nanterre Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd L.Vaty* 18 6-12 - 2-2 8 1 A.Albicy* 32 4-9 1-3 3-6 5 8 J.K. Edwards 22 5-8 - 5 J.Reynolds* 15 3-4 2-2 2-2 - J.Johnson 21 2-7 1-5 2-4 3 1 Y.Bokolo 20 2-7 0-1 2-3 1 R.Jomby* 19 2-6 1-4 0-2 4 D.Issa 15 1-1 - 1-2 4 P.Sy 13 0-2 0-1 2-2 2 1 C.Akpomedah* 25 0-3 0-3 - 3 1 Total 200 25-59 5-19 14-23 35 12 Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd W.Daniels* 26 3-9 2-2 6-6 4 2 M.Diarra 25 5-8 1-2 - 7 1 R.Covile 25 4-6 - 10 1 M.Riley* 30 3-11 1-5 - 8 1 X.Corosine* 26 2-4 2-3 - 2 J.Passave-Ducteil* 14 3-5 - 0-2 4 1 D.Garrett* 28 2-8 0-1 - 1 3 S.Brun 14 1-4 1-3 - - 3 L.Akono 12 0-3 0-3 2-2 1 2 Total 200 23-58 7-19 8-10 37 14 4/2 Hyères-Toulon P.Morlende* L.Labeyrie* T.Terrell M.Faye* S.Fein A.Julien K.Reid* R.Roberts* Total Paris Levallois Ja.Williams* L.Hamilton* E.Chatfield* M.Morandais T.Meacham* V.Masingue P.Da Silva G.Oniangue* Total

In 3 1 2 6 In 1 1 2

69-61 Co Bp Pts 2 1 14 - 3 12 - 3 10 - - 10 - 1 7 - 1 6 - - 5 1 1 3 - 1 2 1 - 4 11 69 Co Bp Pts - 1 14 - 1 11 - 4 8 - 2 7 - 4 6 1 - 6 - - 4 - 1 3 - 2 2 1 15 61

Paris Levallois bat *Hyères-Toulon 91-80 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 37 5-13 0-3 7-10 2 3 1 - 1 17 32 8-12 - 0-2 14 2 1 - 1 16 32 6-13 3-5 - 5 - - - 1 15 36 6-13 0-2 0-1 8 4 - - 2 12 24 4-8 2-6 2-2 2 1 1 - 2 12 12 1-2 1-2 2-2 - 3 - - 1 5 12 1-6 0-2 - 3 4 - - 3 2 15 0-1 - 1-2 6 2 - - - 1 200 31-68 6-20 12-19 40 19 3 - 11 80 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 39 11-17 6-8 3-5 8 4 - - 1 31 33 9-15 1-2 5-9 5 4 3 1 1 24 40 6-12 2-4 2-2 1 5 - - 1 16 19 6-9 3-4 1-1 1 1 - - 1 16 31 1-3 0-2 - 3 4 - - 1 2 7 1-1 - 0-2 3 - - - 1 2 16 - 2 2 - - 1 15 0-2 0-2 - 1 2 1 - 1 200 34-59 12-22 11-19 24 22 4 1 8 91

4/2 Cholet bat *Le Havre 74-70 Le Havre Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts O.Camara* 32 8-9 - 7-8 12 - 2 2 1 23 N.Wise* 39 7-17 0-3 3-4 3 7 1 - 4 17 B.Boddicker* 37 5-10 3-6 2-2 7 1 - - 3 15 J.Cox* 34 3-15 1-5 2-4 1 3 - - 3 9 N.Pope* 29 0-4 0-2 3-4 4 1 1 - 1 3 G.Jenkins 10 1-2 - 1-2 2 - - - 3 3 G.Pitard 10 0-1 - 2 1 2 - - C.Leonard 9 0-3 0-1 - - - 1 - - Total 200 24-61 4-17 18-24 31 13 7 2 15 70 Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts D.Nelson* 33 8-10 0-1 6-7 - 2 1 - - 22 F.Causeur* 39 6-15 2-8 5-6 6 4 1 - 4 19 R.Falker 28 5-8 - 2-2 8 2 - 6 3 12 R.Duport* 13 4-7 - 3 - 1 - 1 8 R.Dozier 23 2-4 - 1-2 5 1 1 1 1 5 P.Christopher 25 1-8 0-2 - 5 - 2 - 1 2 W.Gradit* 16 1-3 0-1 - 1 2 - - 1 2 L.Vebobe* 10 1-1 - 2 1 - - - 2 R.Gobert 6 1-2 - 2 - - - - 2 K.Houston 4 0-2 - - 1 - - - C.Ona Embo 3 0-1 - - - 1 - 1 Total 200 29-61 2-12 14-17 32 13 7 7 12 74

PRO A : CLASSEMENT 1 2 3 6 7 8 10 12 13 14 16

Équipe

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

Gravelines-Dk Chalon Orléans Nancy Paris Levallois Le Mans ASVEL Cholet Dijon Strasbourg Roanne Nanterre Le Havre Poitiers Pau-Lacq-Orthez Hyères-Toulon

17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17

15-2 14-3 12-5 12-5 12-5 11-6 9-8 8-9 8-9 7-10 7-10 6-11 5-12 4-13 4-13 2-15

8-0 8-1 8-1 7-2 9-0 7-1 5-3 3-5 6-3 6-3 7-2 4-4 4-4 3-5 3-5 1-8

7-2 6-2 4-4 5-3 3-5 4-5 4-5 5-4 2-6 1-7 0-8 2-7 1-8 1-8 1-8 1-7

80,0 81,2 77,0 80,4 82,9 83,6 77,6 81,2 69,2 76,2 75,9 79,2 77,0 73,9 76,5 79,0

65,7 73,8 70,8 74,8 80,3 81,2 75,6 79,4 70,5 75,6 78,5 82,7 78,4 79,4 87,1 97,2

+14,3 +7,4 +6,2 +5,6 +2,6 +2,4 +2,0 +1,8 -1,3 +0,6 -2,6 -3,5 -1,4 -5,5 -10,6 -18,2

7 v. 2 v. 6 v. 1 v. 2 v. 2 d. 2 v. 1 v. 1 v. 1 v. 3 d. 1 d. 2 d. 1 d. 4 d. 9 d.

5-0 4-1 3-2 5-0 3-2 3-2 3-2 3-2 2-3 1-4 1-4 2-3 2-3 2-3 1-4 0-5

4/2 *Strasbourg bat Pau-Lacq-Orthez 94-69 Strasbourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts K.Anderson* 40 7-16 5-7 4-4 6 7 - - 1 23 A.M’Baye* 18 7-9 1-2 2-4 4 2 - 1 - 17 C.Oliver* 24 6-9 2-3 1-2 4 1 2 - - 15 M.Zianveni 19 5-6 - 1-2 7 1 2 - 3 11 R.Greer* 29 3-9 0-1 4-6 11 5 3 - - 10 N.De Jong 14 2-5 - 2-2 1 2 - 1 1 6 A.Jeanneau 22 2-6 1-4 0-2 1 5 3 - - 5 A.Ajinça* 18 2-7 - 6 1 - 2 4 4 H.Invernizzi 4 1-1 1-1 - - - - - - 3 A.Toupane 12 0-2 - - 1 - - - Total 200 35-70 10-18 14-22 40 25 10 4 9 94 Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts T.Gipson* 36 7-18 1-7 3-3 5 1 - - 1 18 A.Mendy* 32 3-9 1-4 7-8 7 - 3 1 3 14 A.Ray* 28 3-10 2-5 5-6 2 - 2 - 3 13 M.Maravic* 25 2-8 0-1 4-4 2 4 - - 1 8 C.Marquis* 24 1-5 - 6-8 6 - - 2 - 8 J.Morency 14 1-1 - 2-4 2 - - - 2 4 C.Elonu 13 2-3 - 0-1 3 - - 1 1 4 S.Rimac 13 0-2 0-1 - 1 - - 1 2 T.Ramassamy 7 0-1 - 1 - - - - R.Lesca 4 0-1 - - - 1 - - F.Lesca 4 0-2 0-1 - - - - - - Total 200 19-60 4-19 27-34 29 5 6 5 13 69 4/2 ASVEL bat *Nancy 82-70 Nancy Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts A.Akingbala* 30 9-13 - 3-3 9 - - - 5 21 B.King* 35 4-7 2-4 2-2 6 2 1 - 3 12 J.Shuler* 33 3-9 2-4 4-4 3 2 1 - 5 12 J.Linehan* 28 2-6 2-4 3-4 - 3 4 - 5 9 A.Moerman* 29 2-8 1-3 2-2 7 - 1 - 2 7 A.Sylla 6 1-2 - 2-2 1 - - - 1 4 K.Grant 7 1-1 - 1-1 - - - - 1 3 V.Samnick 16 1-3 - - - - 1 3 2 P.Amagou 16 0-2 0-1 - - 2 - - 1 Total 200 23-51 7-16 17-18 26 9 7 1 26 70 ASVEL Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts K.Tillie* 29 7-14 - 4-5 5 1 1 - 1 18 E.Jackson* 28 5-11 3-6 2-2 1 3 1 - 1 15 P.Goss 24 5-8 0-1 2-2 - 3 2 - 2 12 D.Thompson* 30 3-9 1-6 4-6 6 5 5 1 2 11 L.Westermann* 31 4-6 1-2 - 1 6 1 - 3 9 H.Armstrong* 22 3-4 - 2-3 3 1 1 1 1 8 P.Lacombe 17 1-3 0-1 3-4 3 1 4 - 1 5 D.Haritopoulos 12 2-2 - 1 - 1 - 2 4 B.Fofana 7 - 1 - - - 1 Total 200 30-57 5-16 17-22 21 20 16 2 14 82

PRO B 20e journée Mardi 31 janvier

Le Portel bat *Denain

88-87

Vendredi 3 février

Châlons-Reims bat *Antibes *Évreux bat Lille

83-72 82-78

Samedi 4 février

*Boulazac bat Nantes Fos bat *Boulogne *Limoges bat Bordeaux Rouen bat *Saint-Vallier Bourg bat *Quimper Aix-Maurienne bat *Vichy

72-66 78-62 79-54 88-81 83-78 80-70

Prochaine journée 21e journée Vendredi 10 février

Bordeaux – Boulogne Bourg – Saint-Vallier Évreux – Antibes Aix-Maurienne – Fos Le Portel – Quimper Lille – Rouen

Nantes – Vichy Châlons-Reims – Denain Dimanche 12 février

Limoges – Boulazac,

à 15h45 sur France 3 Limousin et Aquitaine

Boxes-scores

31/1 Le Portel bat *Denain Denain Min Tirs 3pts LF Rb Pd R.Rossiter* 35 6-13 0-2 6-6 17 L.Kante* 29 6-14 4-8 1-2 4 3 N.Rohnert* 40 4-11 2-5 4-5 3 2 J.James* 29 5-9 - 2-3 7 2 X.Gaillou 23 4-5 4-4 - - 5 F.Minet 18 3-7 0-3 - 2 1 A.Aboubakar Zaki* 18 3-7 0-1 - 5 R.Brocheray 8 1-5 0-1 - 3 Total 200 32-71 10-24 13-16 41 13 Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd N.Wyatte* 33 7-11 1-2 6-8 5 2 C.Davis* 27 7-12 2-5 1-2 2 1 J.Ludon* 24 6-9 3-5 2-4 4 1 R.Taylor* 31 5-7 1-1 3-4 5 12 B.Mangin* 28 3-5 2-4 - - 3 M.Labeyrie 16 3-7 1-3 - 4 1 I.Sy 21 1-6 0-4 - - 1 M.N’Diaye 13 1-3 0-2 - 1 1 G.Leburgue 7 - 1 Total 200 33-60 10-26 12-18 22 22 3/2 Antibes L.Bengaber* T.Huffman J.Allen* B.Monclar* F.Prenom M.Badiane* M.Courby S.Essart* Total Châlons-Reims R.Mels* N.Carter C.Daniels* B.Mullins* G.Chathuant K.Corre* P.Beye K.Joss Rauze* E.Plateau Total

In 1 1 1 3 In 1 1 3 2 2 9

88-87 Co Bp Pts - 3 18 - 4 17 - 2 14 - 4 12 - - 12 - - 6 - 1 6 - 1 2 - 15 87 Co Bp Pts - 1 21 - 1 17 1 1 17 - 3 14 - - 8 - 1 7 - - 2 - 1 2 - 1 1 9 88

Châlons-Reims bat *Antibes 83-72 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 33 4-12 0-7 7-8 5 4 - - 4 15 29 4-12 3-10 2-2 6 2 2 - 2 13 33 5-13 1-3 1-2 14 2 2 - 2 12 26 5-10 1-4 1-2 4 - - - 2 12 17 4-5 - 3-4 3 1 - - 2 11 23 2-2 - 2-2 5 - 1 - 1 6 10 1-3 0-1 1-2 - - - - 1 3 29 0-3 0-3 - 1 3 - - 2 200 25-60 5-28 17-22 38 12 5 - 16 72 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 33 8-16 1-7 4-4 3 2 4 - - 21 27 8-16 - 2-2 8 - - - 2 18 27 5-9 - 2-4 8 2 1 1 2 12 33 4-7 2-3 1-2 2 6 1 - 1 11 25 2-7 1-4 2-2 2 3 3 1 2 7 20 2-4 1-2 2-2 1 3 - - 3 7 5 1-4 - 1-2 2 - - - - 3 20 1-1 - - 1 2 1 1 2 10 1-3 0-2 - 1 1 1 - 1 2 200 32-67 5-18 14-18 27 18 12 3 12 83

3/2 *Evreux bat Lille Evreux Min Tirs 3pts LF Rb Pd A.Rowland* 36 8-14 5-9 - 3 5 D.Reed* 27 5-10 1-3 4-4 4 2 M.Correa 18 4-7 - 4-5 3 1 J.Wood* 33 3-8 - 2-2 12 5 G.Pons* 32 2-5 2-3 2-2 4 5 G.Costentin 21 2-6 2-6 2-2 3 S.Ho You Fat* 18 4-7 0-2 0-1 4 L.Konaté 9 1-2 - - 1 G.Florimont 6 0-1 - 2 Total 200 29-60 10-23 14-16 35 19 Lille Min Tirs 3pts LF Rb Pd S.Bradford* 36 9-13 - 5-8 6 2 S.Smith 19 4-7 2-3 - 5 A.Rigaux 20 4-7 1-3 0-1 4 3 N.Taccoen* 21 4-8 - 0-1 10 1 J.Sauret* 21 3-7 0-2 1-3 1 4 M.Camara 13 3-5 1-3 - - 1 M.Tensorer 27 2-6 1-3 - 3 4 C.Marshall* 12 0-7 0-5 5-6 1 B.Gillet* 26 1-5 1-5 1-2 - 5 J.M’Bida 5 0-2 - 1 Total 200 30-67 6-24 12-21 31 20

In 2 1 1 2 1 7 In 1 1 3 1 3 9

82-78 Co Bp Pts - 6 21 - 1 15 1 1 12 - 2 8 - 1 8 - 1 8 1 1 8 - 1 2 - - 2 14 82 Co Bp Pts - 5 23 - - 10 - 1 9 - - 8 - - 7 - 1 7 - 2 5 - 1 5 - 1 4 1 - 1 11 78

4/2 Boulazac D.Monroe* A.McKenzie S.N’Joya* R.Ayers* T.Dubiez M.Cheriet* Y.Gaillou* I.Soumahoro A.Kerckhof Total

In 2 2 1 2 7

72-66 Co Bp Pts 2 2 22 - 5 15 1 2 12 - 1 11 - 2 4 - 1 4 - 1 2 - - 2 - - 3 14 72

*Boulazac bat Nantes Min Tirs 3pts LF Rb Pd 39 10-13 - 2-4 7 3 33 5-7 1-2 4-5 5 1 29 5-9 0-1 2-2 5 4 28 3-7 3-6 2-2 3 1 23 2-7 0-4 - 5 1 8 2-4 0-1 - 1 19 1-4 - 1 1 10 1-3 0-2 - 2 2 11 - 1 1 200 29-54 4-16 10-13 30 14

PRO B : CLASSEMENT 1 2 3 5 6 8 11 13 15 17 18

Équipe

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

Boulazac Limoges Fos Châlons-Reims Aix-Maurienne Lille Bordeaux Bourg Saint-Vallier Boulogne Nantes Évreux Denain Le Portel Antibes Rouen Quimper Vichy

20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20

17-3 10-1 7-2 16-4 9-0 7-4 14-6 9-1 5-5 14-6 9-1 5-5 12-8 8-2 4-6 11-9 6-4 5-5 11-9 8-2 3-7 10-10 8-2 2-8 10-10 6-4 4-6 10-10 8-3 2-7 9-11 6-4 3-7 9-11 7-3 2-8 8-12 5-5 3-7 8-12 5-4 3-8 7-13 4-6 3-7 7-13 4-6 3-7 4-16 3-7 1-9 3-17 3-7 0-10

78,6 83,5 83,0 74,5 83,2 77,2 73,5 82,8 82,5 80,9 74,7 75,5 81,6 77,3 74,9 81,5 68,3 69,9

74,6 74,5 75,7 70,6 77,7 75,8 74,8 80,8 80,9 83,0 76,4 78,2 83,7 83,0 77,0 84,1 75,3 77,5

+4,0 +9,0 +7,3 +3,9 +5,5 +1,4 -1,3 +2,0 +1,6 -2,1 -1,7 -2,7 -2,1 -5,7 -2,1 -2,6 -7,0 -7,6

7 v. 6 v. 4 v. 3 v. 1 v. 1 d. 1 d. 2 v. 4 d. 3 d. 1 d. 1 v. 2 d. 1 v. 1 d. 1 v. 9 d. 2 d.

5-0 5-0 4-1 4-1 3-2 4-1 2-3 3-2 1-4 1-4 2-3 2-3 2-3 1-4 2-3 2-3 0-5 2-3

Nantes A.Charles* M.Badiane* D.Fergerson* D.Ramseyer* G.Watt N.Gayon* K.Idomenee K.Morlende J.Douillet Total

Min 35 35 31 35 14 26 12 11 1 200

Tirs 5-10 8-16 3-8 3-7 2-6 0-3 0-1 0-1 21-52

3pts 1-2 1-1 2-4 1-3 0-1 0-1 5-12

LF Rb Pd 7-9 2 4 - 11 1 7-8 3 1 1-3 4 2 0-2 3 4-4 4 1 - 1 - - 1 - - 19-26 28 10

In 3 1 1 2 1 8

Co Bp Pts 1 3 18 2 2 17 - 3 15 - 2 7 - 1 5 - 2 4 - - - - - 1 3 14 66

4/2 Boulogne C.Rouse* T.Stanley* J.Rousselle* J.Mathis* Z.Bah* D.Summers F.Raposo P.Le Pellec R.Gregoire Total Fos E.Choquet* K.Atamna B.Clark S.Gay* P.Haquet* M.Dia S.Giffa* M.Hachad* C.Cavallo Total

Min 38 29 25 21 21 20 19 25 2 200 Min 38 32 33 23 22 24 19 7 2 200

Fos bat *Boulogne Tirs 3pts LF Rb Pd 7-15 - 5-7 8 1 4-10 2-8 - 6 2 2-7 1-4 3-4 3 4 3-4 - 2-6 2 2 3-5 - - 1 2-6 0-1 - 5 2-4 - 0-1 6 1-4 0-3 1-3 2 6 - - 24-55 3-16 11-21 32 16 Tirs 3pts LF Rb Pd 6-14 2-6 5-5 3 7 6-13 4-10 - 7 1 4-9 3-6 1-2 4 7 5-7 - 1-2 2 3-6 1-3 3-4 3 3-7 0-1 - 2 1-4 0-2 0-1 1 1 1-2 - 3 0-1 0-1 - - 29-63 10-29 10-14 25 16

In 2 2 4 In 2 1 1 2 6

78-62 Co Bp Pts - 2 19 - 1 10 - - 8 - - 8 - 2 6 - 2 4 1 5 4 - 1 3 - - 1 13 62 Co Bp Pts - 2 19 - - 16 - 3 12 3 - 11 - - 10 1 3 6 - 1 2 - - 2 - - 4 9 78

4/2 *Limoges bat Bordeaux 79-54 Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts C.Massie* 22 8-12 - 2-2 13 2 4 1 3 18 S.Traore* 21 3-5 - 5-8 6 1 2 - 3 11 K.McAlarney* 30 3-6 2-4 2-2 1 2 - - 2 10 J.Gomis* 28 3-7 1-2 2-2 - 4 - - 3 9 L.Milbourne 16 4-7 1-2 - 1 3 1 - - 9 J.Mipoka 18 2-5 1-3 2-2 2 1 - 1 2 7 R.Desroses* 22 2-6 1-3 - 4 3 - - 1 5 A.Curti 13 2-2 1-1 - 1 1 - - - 5 F.Zerbo 18 2-6 - 6 - 1 2 5 4 T.Cornely 3 - 1-2 1 - - - - 1 J.Hoyaux 9 0-3 0-2 - - - 1 - - Total 200 29-59 7-17 14-18 35 17 9 4 19 79 Bordeaux Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts C.Dunn* 30 4-9 1-4 6-7 1 3 5 - 4 15 J.Ford* 26 3-10 - 4-4 4 - - 3 2 10 R.Dardaine* 28 3-9 0-5 1-2 9 2 2 - 1 7 S.Driss* 29 2-5 1-3 1-2 2 1 4 - 1 6 M.Diaw 14 1-2 - 4-6 2 - 2 1 1 6 M.Doubal 19 1-8 0-7 3-3 1 - - - - 5 J.Nzeulie 15 1-5 - 1-2 2 - - - 2 3 G.Darrigand* 28 0-3 0-3 2-2 2 1 - - 4 2 B.Elisabeth-Mesnager 11 - 1 2 - - 2 Total 200 15-51 2-22 22-28 24 9 13 4 17 54 4/2 Saint-Vallier D.Denave* F.Tortosa S.Barrett* K.Shiloh* L.Prowell* Y.Zonnet H.Disy* M.Toti F.Corneo Total Rouen J.Siggers* A.Dunn* P.Poupet* S.Dia C.Bronchard* K.Patiejunas* L.Chelle J.Wampfler Total

Rouen bat *Saint-Vallier Min Tirs 3pts LF Rb Pd 30 7-12 1-6 6-6 4 5 24 6-8 2-3 3-3 3 23 5-10 1-4 3-3 4 30 4-11 2-7 - 5 3 33 3-6 1-2 2-2 5 1 25 2-3 - 6 16 2-7 0-1 - 2 1 14 1-2 0-1 - - 2 5 - - 2 200 30-59 7-24 14-14 29 14 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 33 8-12 0-2 10-10 4 2 32 6-11 - 5-6 13 35 4-7 0-1 4-4 2 5 21 4-8 2-3 2-2 1 27 4-13 - 6 1 28 2-3 0-1 1-2 2 7 14 1-4 0-2 2-2 1 1 10 2-4 0-1 - 1 200 31-62 2-10 24-26 30 16

4/2 Quimper A.McCoy* V.Mouillard* A.Salmon* G.Lessort* W.Molas F.Thibedore* A.Mendy W.Hervé Total Bourg J.Cornley* O.Barro* A.Tsagarakis* C.Ferchaud J.Sanchez D.Copeland* R.Chery* C.Koma J.Delhomme Total

Bourg bat *Quimper 83-78 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 32 5-9 1-4 6-6 7 2 2 - 2 17 35 4-8 3-7 2-2 1 9 3 1 3 13 29 5-12 2-7 - - 1 - - - 12 26 6-15 - 0-1 13 - 1 - 2 12 26 6-10 - 0-2 4 - 1 - - 12 32 3-12 0-6 1-2 4 - 2 - 1 7 14 1-3 - 3-4 4 1 1 - 1 5 6 0-1 - - - - - 1 200 30-70 6-24 12-17 33 13 10 1 10 78 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 32 12-23 2-3 1-1 7 3 - - 2 27 28 3-5 - 11-14 9 1 3 2 2 17 26 4-9 4-9 3-4 - 2 1 - 2 15 22 3-3 1-1 - 2 2 1 - 1 7 13 3-3 - 1-1 1 3 - 1 - 7 31 2-3 1-2 - 3 5 - - 3 5 23 1-3 0-2 - 4 2 - - 1 2 16 0-3 0-1 2-2 2 2 1 - 2 2 9 0-1 0-1 1-1 1 - - - 1 1 200 28-53 8-19 19-23 29 20 6 3 14 83

4/2 Aix-Maurienne bat *Vichy Vichy Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Jefferson* 29 7-11 - 1-2 11 A.Eito* 27 5-9 3-6 2-2 1 6 M.Guichard* 38 4-7 3-5 - 5 4 W.Aka 25 5-9 1-4 - 4 J.Djimrabaye 25 4-7 1-3 1-2 2 E.Craven* 17 2-9 0-1 2-3 2 1 N.Diakite 11 1-4 - 3 S.Dondon 14 0-4 - 3 N.Faye* 14 - 0-2 2 Total 200 28-60 8-19 6-11 33 11 Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd S.Darnauzan* 35 7-12 0-5 5-5 3 3 J.Ekanga-Ehawa* 34 5-15 3-9 6-6 5 2 W.Brown* 35 3-8 - 4-4 16 2 B.Osby* 24 3-7 - 4-7 5 G.Clerc 17 3-6 1-3 2-2 - A.Gomis 16 4-9 1-4 - 2 D.Tucker 26 2-9 0-4 - 4 2 M.Houmounou* 8 0-2 - - M.Traoré 5 - - Total 200 27-68 5-25 21-24 35 9

In 1 1 1 1 1 1 6 In 1 3 1 1 1 7

In In 1 2 2 1 6

88-81 Co Bp Pts 1 3 21 - 3 17 - - 14 - 2 10 2 1 9 1 - 4 - 3 4 - 1 2 - 2 4 15 81 Co Bp Pts - 1 26 - 4 17 - - 12 - 3 12 - 1 8 - 2 5 - - 4 - - 4 - 11 88

80-70 Co Bp Pts 2 4 15 - 2 15 - 2 11 - 1 11 - - 10 - 2 6 1 2 2 - 2 - - 3 15 70 Co Bp Pts - - 19 - - 19 - 3 10 1 3 10 - 1 9 - - 9 - 1 4 - - - - 1 8 80


15

CHIFFRES GROUPE H 3e journée

ESPOIRS 17e journée

Le Mans bat *Orléans 77-72 *Dijon bat Roanne 78-73 *Gravelines-Dk bat Nanterre 97-57 *Hyères-Toulon bat Paris Levallois 85-76 *Chalon bat Poitiers 64-57 *Le Havre bat Cholet 77-65 *Strasbourg bat Pau-Lacq-Orthez 94-93 *Nancy bat ASVEL 90-73 Classement : 1- Nancy (14-3), 2Gravelines-Dk, Le Mans (13-4), 4Hyères-Toulon, Strasbourg (11-6), 6ASVEL (10-7), 7- Pau-Lacq-Orthez (9-8), 8- Paris Levallois (8-9), 9- Orléans, Roanne, Le Havre, Cholet, Chalon (7-10), 14- Poitiers (6-11), 15- Dijon (4-13), 16- Nanterre (2-15).

NATIONALE 1 19e journée

Montbrison bat *Charleville 78-65 Angers bat *Sorgues 87-80 *Rueil bat Clermont 77-56 Saint-Quentin bat *Le Puy 101-71 Orchies bat *Brest 81-74 Cognac bat *Chartres 90-76 *Souffelweyersheim bat Blois 83-71 77-58 *Challans bat Centre Fédéral *Roche/Saint-Étienne bat Liévin 98-63 Classement : 1- Saint-Quentin (15-4), 2Charleville (14-5), 3- Souffelweyersheim, Orchies (13-6), 5- Cognac, Blois, Roche/ Saint-Étienne (12-7), 8- Sorgues (11-8), 9- Liévin, Challans (10-9), 11- Brest, Angers (9-10), 13- Chartres, Rueil (8-11), 15- Clermont (6-13), 16- Le Puy (4-15), 17- Montbrison (3-16), 18- Centre Fédéral (2-17).

TOP 16 Groupe E 3e journée

*Olympiakos bat Anadolu Efes 83-65 *CSKA Moscou bat Galatasaray 85-70

4e journée Joué le mercredi 8 février

Anadolu Efes – Olympiakos Jeudi 9 février

Galatasaray – CSKA Moscou Classement : 1- CSKA Moscou (3-0), 2- Olympiakos, Galatasaray, Anadolu Efes (1-2).

*Real Madrid bat Bilbao Sienne bat *Malaga

*Cantu bat Maccabi Tel-Aviv *Barcelone bat Kaunas

82-74 94-80

4e journée

*Szolnok bat Chalon 90-81 71-63 *Bonn bat Alost Classement : 1- Bonn (3-1), 2Chalon, Szolnok (2-2), 4- Alost (1-3).

Jeudi 9 février

Kaunas – Barcelone Maccabi Tel-Aviv – Cantu Classement : 1- Barcelone (3-0), 2- Cantu (2-1), 3- Tel-Aviv (1-2), 4- Kaunas (0-3).

EUROCUP LAST 16 3e journée Groupe I

Valencia bat *Nymburk 80-71 *VEF Riga bat Gravelines-Dk 78-61 Classement : 1- Valencia (3-0), 2Nymburk (2-1), 3- VEF Riga (1-2), 4Gravelines-Dk (0-3).

Groupe J

*Khimki Moscou bat Donetsk 68-55 *Aris Salonique bat ASVEL 77-60 Classement : 1- Khimki Moscou (3-0), 2- Donetsk (2-1), 3- Aris Salonique (1-2), 4- ASVEL (0-3).

EUROCHALLENGE LAST 16 4e journée Groupe I

*Ventspils bat Oldenbourg 74-61 *Roanne bat Leiden 91-56 Classement : 1- Roanne (3-1), 2Oldenbourg, Ventspils (2-2), 4- Leiden (1-3).

ESPAGNE LIGA ENDESA 18e journée

*Gran Canaria bat Malaga 60-49 *Valencia bat Estudiantes Madrid 85-71 73-58 Saragosse bat *Valladolid Saint-Sébastien bat *Obradoiro 88-80 73-66 Vitoria bat *Séville 73-60 *Bilbao bat Alicante Real Madrid bat *Fuenlabrada 79-57 92-79 *Badalone bat Manresa *Barcelone bat Murcie 90-53

19e journée

*Manresa bat Fuenlabrada 80-59 *Saragosse bat Valencia 71-63 80-65 Barcelone bat *Estudiantes *Murcie bat Badalone 76-54 85-62 *Alicante bat Séville *Vitoria bat Gran Canaria 71-67 Obradoiro bat *Malaga 69-54 93-90 Bilbao bat *Real Madrid *Saint-Sébastien bat Valladolid 71-62 Classement : 1- Barcelone (163), 2- Real Madrid (15-4), 3- Vitoria (14-5), 4- Alicante (13-6), 5- Malaga (12-7), 6- Saint-Sébastien, Séville, Bilbao, Saragosse (10-9), 10- Valencia, Manresa, Fuenlabrada (9-10), 13Gran Canaria, Badalone (7-12), 15Estudiantes Madrid, Murcie (5-14), 18- Valladolid (4-15).

NBA : CLASSEMENTS CONFÉRENCE eST

EUROLEAGUE

GROUPE F 3e journée

Groupe J

89-73 91-68

4e journée Joués le mercredi 8 février

Bilbao – Real Madrid Sienne – Malaga Classement : 1- Sienne (3-0), 2Real Madrid (2-1), 3- Bilbao (1-2), 4- Malaga (0-3).

GROUPE G 3e journée

*Kazan bat Milan 59-44 Panathinaikos bat *Fenerbahçe 77-56

4e journée Joué le mercredi 8 février

Milan – Kazan Jeudi 9 février

Panathinaikos – Fenerbahçe Classement : 1- Kazan (3-0), 2Panathinaikos (2-1), 3- Fenerbahçe (1-2), 4- Milan (0-3).

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 13 14 15

Équipes

MJ V-D

Chicago Miami Philadelphia Indiana Atlanta Orlando Boston Milwaukee Cleveland New York New Jersey Toronto Detroit Washington Charlotte

26 20-6 24 18-6 24 17-7 23 16-7 24 16-8 24 15-9 23 13-10 23 10-13 22 9-13 24 9-15 25 8-17 25 8-17 26 6-20 24 4-20 24 3-21

%

Dom.

Ext.

Pour Contre Écart Série 10 der.

76,9 75,0 70,8 69,6 66,7 62,5 56,5 43,5 40,9 37,5 32,0 32,0 23,1 16,7 12,5

9-1 11-2 12-3 6-2 8-3 8-4 9-6 7-3 4-5 5-7 3-7 3-6 5-8 3-10 2-8

11-5 7-4 5-4 10-5 8-5 7-5 4-4 3-10 5-8 4-8 5-10 5-11 1-12 1-10 1-13

97,2 103,2 96,8 94,0 96,3 92,2 90,7 93,9 93,5 94,9 92,7 86,9 86,3 89,1 87,3

%

Dom.

Ext.

Pour Contre Écart Série 10 der.

78,3 66,7 64,0 62,5 59,1 58,3 58,3 56,0 54,2 50,0 50,0 39,1 38,1 34,8 16,7

9-1 10-3 13-1 7-4 11-4 11-1 11-2 9-5 10-3 7-3 6-8 5-6 6-7 6-4 2-11

9-4 4-4 3-8 8-5 2-5 3-9 3-8 5-6 3-8 5-9 6-4 4-8 2-6 2-11 2-9

100,0 99,0 98,1 104,6 97,3 98,2 93,3 93,8 98,0 93,1 97,3 92,5 97,7 91,8 87,8

88,5 +8,7 2 v. 95,5 +7,6 2 v. 86,5 +10,3 1 v. 90,7 +3,3 1 d. 91,1 +5,2 2 d. 91,0 +1,1 3 v. 86,7 +4,0 4 v. 95,2 -1,3 2 d. 96,7 -3,2 1 v. 95,3 -0,4 1 v. 99,2 -6,5 2 d. 93,4 -6,4 1 d. 95,9 -9,6 2 v. 99,4 -10,3 4 d. 101,0 -13,7 11 d.

7-3 8-2 7-3 7-3 6-4 5-5 8-2 6-4 3-7 3-7 4-6 4-6 3-7 2-8 0-10

CONFÉRENCE OueST Équipes

1 2 3 4 5 6 8 9 10 12 13 14 15

MJ V-D

Oklahoma City 23 18-5 L.A. Clippers 21 14-7 San Antonio 25 16-9 Denver 24 15-9 Utah 22 13-9 Portland 24 14-10 L.A. Lakers 24 14-10 Dallas 25 14-11 Houston 24 13-11 Memphis 24 12-12 Minnesota 24 12-12 Phoenix 23 9-14 Golden State 21 8-13 Sacramento 23 8-15 New Orleans 24 4-20

95,1 97,0 93,9 99,3 96,8 91,7 90,8 91,1 96,5 92,3 95,7 96,5 100,0 101,6 93,2

+4,8 +2,0 +4,2 +5,3 +0,5 +6,5 +2,5 +2,7 +1,5 +0,9 +1,6 -4,0 -2,3 -9,8 -5,4

1 d. 1 v. 4 v. 2 d. 1 v. 1 v. 1 d. 3 d. 1 d. 2 d. 2 v. 1 v. 1 d. 2 v. 5 d.

7-3 7-3 6-4 6-4 5-5 6-4 5-5 6-4 6-4 4-6 6-4 5-5 5-5 4-6 1-9

ITALIE LEGA 18e journée

*Biella bat Rome 81-73 74-67 *Sassari bat Cantu Trévise bat *Teramo 78-76 *Montegranaro bat Varèse 63-60 *Milan bat Pesaro 81-70 *Bologne bat Avellino 76-56 Casale Monferrato bat *Crémone 74-73 *Venise bat Sienne 63-60

19e journée

Varèse bat *Casale Monferrato 64-58 Avellino bat *Trévise 72-71 Sienne bat *Caserte 80-78 91-76 *Sassari bat Crémone Venise bat *Cantu 78-73 80-68 Milan bat *Bologne Rome – Montegranaro joué le 08/02 Teramo – Biella, le 15/02 Classement : 1- Sienne (14-5), 2Milan, Bologne (12-7), 4- Venise, Pesaro (11-7), 6- Cantu, Avellino, Sassari (118), 9- Varèse (10-9), 10- Biella (9-9), 11- Caserte (8-10), 12- Trévise (8-11), 13- Rome, Montegranaro (7-11), 15Teramo (6-12), 16- Crémone, Casale Monferrato (5-14).

Féminines LFB 18e journée

Arras bat *Tarbes 77-68 *Nantes-Rezé bat Charleville 70-64 *Villeneuve d’Ascq bat Basket Landes 64-63 Saint-Amand bat *Lyon 79-73 *Challes bat Aix-en-Provence 80-79 Bourges bat *Lattes-Montpellier 72-70 *Nice bat Mondeville 73-69 Classement : 1- Challes, LattesMontpellier (14-4), 3- Bourges (134), 4- Mondeville (10-7), 5- Basket Landes (10-8), 6- Tarbes, Saint-Amand, Nantes-Rezé (9-9), 9- Charleville (8-9), 10- Villeneuve d’Ascq, Arras (7-11), 12- Aix-en-Provence, Lyon (5-13), 14Nice (4-14).

LF2 17e journée

*Laveyron bat Léon-Trégor 64-59 74-45 *Limoges bat Aplemont Roche bat *Voiron 73-70 *Armentières bat Centre Fédéral 87-70 76-68 Calais bat *Dunkerque Perpignan bat *Reims 76-60 Toulouse bat *Graffenstaden 68-61 Classement : 1- Perpignan (14-2), 2Calais, Toulouse (13-4), 4- Armentières (10-7), 5- Laveyron, Voiron (9-8), 7Roche (11-6, -2 pts), 8- Dunkerque (8-9), 9- Graffenstaden (7-9), 10Limoges (6-11), 11- Aplemont (5-12), 12- Reims (4-13), 13- Léon-Trégor (6-9), 14- Centre Fédéral (3-14).

EUROLEAGUE 1er TOUR 14e journée Groupe A

Prague bat *Gdynia 102-66 Ekaterinbourg bat *Györ 85-45 *Valencia bat Galatasaray 98-80 *Bourges bat Kaunas 78-49 Classement : 1- Valencia* (12-2), 2Galatasaray* (11-3), 3- Ekaterinbourg* (10-4), 4- Prague* (8-6), 5- Bourges*

(7-7), 6- Györ, Gdynia (3-11), 8- Kaunas (2-12).

Groupe B

Orenbourg bat *Polkowice 71-58 *Fenerbahçe bat Salamanque 86-64 *Schio bat Tarbes 68-66 Classement : 1- Fenerbahçe (12-0), 2- Salamanque (8-4), 3- Orenbourg (7-5), 4- Schio (6-6), 5- Polkowice (5-7), 6- Sopron (4-8), 7- Tarbes (0-12).

Groupe C

Kosice bat *Brno 79-57 *Cracovie bat Gospic 74-71 Sparta&K Moscou bat *LattesMontpellier 72-71 68-65 *Tarente bat Rivas Madrid Classement : 1- Sparta&K Moscou (11-3), 2- Cracovie (10-4), 3- Kosice (9-5), 4- Rivas Madrid (8-6), 5- LattesMontpellier, Tarente (6-8), 7- Gospic (5-9), 8- Brno (1-13).

2e TOUR En trois matches, à partir du 21 février

Valencia – Polkowice Sparta&K Moscou – Orenbourg Cracovie – Prague Ekaterinbourg – Kosice Rivas Madrid – Bourges Fenerbahçe – Lattes-Montpellier Salamanque – Schio

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échos EUROPE

Aitor Arrizabalaga/EB via Getty Images

LEGA

EN BREF

EUROLEAGUE TOP 16, 3 JOURNÉE e

CANTU, C’EST LA BANDE À BASILE ! «

Je voulais savoir si je pouvais encore jouer à un bon niveau après avoir été arrêté un an. Et je me rends compte que je peux encore. La seule chose compliquée, c’est le temps de récupération entre les matches », sourit Gianluca Basile. Lui qui est né le 24 janvier 1975 a quasiment tout gagné. Le championnat italien avec la Fortitudo, la ligue espagnole et l’Euroleague avec Barcelone, un titre de champion d’Europe 1999 et une médaille d’argent aux Jeux de 2004 avec la Squadra. Aussi l’été dernier, quand il a quitté Barcelone, où il était depuis 2005 et restait sur une saison blanche, la faute à une blessure au pied, pour rejoindre Cantu, sa décision a engendré un certain scepticisme ; n’était-il pas crâmé ? Six mois plus tard, l’Italien aux cheveux

longs s’est chargé de répondre : non, pas encore. Si Cantu a rallié le Top 16, c’est en partie grâce à un shoot victorieux et miraculeux de Basile face à Bilbao, au buzzer, à neuf mètres. Sans cette victoire, le parcours européen des Italiens aurait pris fin. Surtout, depuis que le Top 16 a commencé, Gianluca, c’est géant ! 14,0 points à 66,7% à deux-points et 58,8% à trois-points, 3,3 rebonds et 3,0 passes pour 15,7 d’évaluation.

« Navarro va me rattraper » La semaine dernière, dans la victoire 82-74 sur Tel-Aviv, Basile a signé 14 points à 4/7 à longue distance. « Après une saison sans jouer, ce n’était pas facile mais maintenant je suis très content pour moi et pour l’équipe. » Dans cette deuxième

phase, après trois matches, il a rendu un 10/17 derrière l’arc. Nul n’a mis autant de « triples » que lui au Top 16… et dans l’histoire de l’Euroleague. Gianluca, pour sa onzième campagne dans la compétition, a atteint, tout juste, la barre des 400 paniers à trois-points en Euroleague : le n°1 all-time, devant Juan Carlos Navarro (381). « Il va sans doute me rattraper bientôt », a commenté Basile lors du déplacement de Cantu à Barcelone. Au Palau Blaugrana, l’Italien aux 327 matches avec le Barça (n°1 pour un non-Espagnol) a été ovationné. « Navarro aura suffisament de temps pour me battre », a-t-il ajouté, précisant qu’il prendrait sa retraite avant 40 ans. Il s’est engagé pour deux saisons avec Cantu. Les flèches n’ont pas fini d’être décochées. n Yann CASSEVILLE

H.Bellenger/IS

Après une défaite à Barcelone, Cantu a enchaîné au Top 16 par deux victoires, contre Kaunas puis Tel-Aviv. Ce jeudi soir, les Italiens, renforcés par Doron Perkins (1,89 m, 28 ans), défient le Maccabi dans sa Nokia Arena. Avec en chef de file, l’inépuisable Gianluca Basile (1,92 m, 37 ans).

Y.C.



18

ANALYSE

L’OLB INVAINCU EN 2012

ORLÉANS FONCE DRO Six victoires consécutives et neuf succès sur les dix derniers matches, plus rien n’arrête les Orléanais qui débarqueront aux As avec le plein de confiance. Moins bien équipé sur le papier que ses prédécesseurs mais plus solidaire et discipliné, le nouveau groupe de Philippe Hervé est impressionnant de force de caractère. Par Jérémy BARBIER

Hervé Bellenger/IS

aujourd’hui entre les budgets annoncés et les masses salariales des clubs. On a fait avec nos moyens tout en se disant que sur le renouvellement, ce serait bien de recruter des gens avec qui on avait déjà travaillé. » Ainsi sont revenus Cedrick Banks, lost in translation à Limoges la saison dernière (9,6 pts à 34,1%), mais aussi Brian Greene, deuxième scoreur (12,9) et meilleur rebondeur (5,8) du club en 2009. Autour des joueurs contractualisés, on suspectait l’OLB de faire du neuf avec du vieux pour assurer le minimum. « On a surtout insisté sur la complémentarité des gens », défend le coach orléanais. « Moi, sur le recrutement, je n’avais pas beaucoup d’interrogations, d’autant que nous avions des gens qui avaient déjà travaillé ensemble. » Réunis dans le Loiret, Amara Sy et Yohann Sangaré ont passé trois saisons communes à l’ASVEL, dont une avec Brian Greene (2005-2006), lui-même ancien équipier de Banks à Orléans. « Malgré un renouvellement important, on limitait quand même beaucoup les interrogations. » Le départ a pourtant conforté certains doutes : ni bon, ni mauvais (3- 4) mais assez inquiétant après une crucifixion improbable au buzzer contre Nanterre (75-77) ou ce pécule de 15 points gâché dans les dix dernières minutes au PL (76-79). « Ce groupe a quelques défauts », explique encore aujourd’hui son coach. « Le premier, c’est de vite se relâcher. » Cette défaillance Philippe Hervé que l’on envisageait mentale Ça commençait mal… et chronique n’est cependant Pas de surprise ni de pari, des joueurs testés et applus tout à fait d’actualité puisque depuis mi-novemprouvés en Pro A mais aucun très gros CV et, parfois, bre, les Orléanais ont remporté tous leurs matches des orientations intrigantes : une association Marco décidés en trois points ou moins (+2 à Villeurbanne, Pellin-Yohann Sangaré au poste 1 ainsi qu’un alliage +1 à Dijon, +1 contre le Havre). de pivots surprenant entre le « rookie » David Monds « Il y a une capacité de révolte liée au caractère des (14,6 pts et 8,4 rbds à Bourg) et Georgi Joseph, garçons », juge l’entraîneur. À défaut de pouvoir homme de sape labellisé. se reposer sur des individualités fortes, Philippe « Le recrutement est une orientation sportive et Hervé a maximisé les affinités naturelles qu’il a budgétaire », explique Hervé. « Il y a de grands écarts rapidement vues poindre entre ses protégés. « Bon

« Cette équipe me surprend »

Pascal Allée/Hot Sports

L

e Mans a pu le constater de visu, Orléans ne bluffe plus. Avant une dernière étape sur la route des As ce week-end à Chalon, les hommes de Philippe Hervé se sont payés Nancy (+15), Cholet à la Meilleraie (+10) et donc le MSB (+12). Trois victoires sur trois As avec maîtrise et autorité. « C’est la meilleure des préparations », nous confirmait Philippe Hervé avant le douzième succès des siens. « Si on peut accumuler de la confiance, c’est l’idéal, mais les compteurs seront remis à zéro dans quelques jours. » La dynamique restera positive. Série en cours de neuf victoires sur les dix dernières journées, le club du Loiret est le seul depuis novembre à tenir la cadence de Gravelines et Chalon. Sur la même période, les Orléanais font mieux que Paris (7-3), Nancy (6-4) ou Le Mans (6-4), leurs voisins de palier au classement. « Cette équipe me surprend », avoue Philippe Hervé. « Compte tenu du profil des gens et de leurs caractères, je ne pensais pas qu’on arriverait à avoir autant de richesse collective. Le bilan est au-delà de ce que le club pouvait envisager en début de saison. » Personne ne voyait alors Orléans venir gratter le dos des premiers. Après une saison 2010-2011 où le club s’était un peu coupé de son public, le nouvel effectif, renouvelé à 60%, paraissait trop conservateur pour d’autres égards que le ventre mou.

nombre d’équipes ont plus de talent que nous mais l’identité de ce groupe, c’est le challenge. Ils aiment quand c’est dur. »

Le Quai… 45 ! Parce qu’ils connaissent les rouages de leur championnat, tous les soutiers de l’OLB savent que leur succès sera collectif. Parfois laborieux mais toujours accrocheurs, dominés puis dominants dans une même mi-temps, les Orléanais agissent à l’émotion, la marque d’une équipe au tempérament bien trempé. Un peu trop ? « Ce n’est pas toujours facile à gérer au quotidien », sourit le coach. « Ils réagissent beaucoup aux frustrations comme les coups de sifflet. Ça peut vite monter dans les


19

ANALYSE

OIT DEVANT

d’affichage (77,0 pts, 12e). Leur volonté de bien faire est cependant prometteuse puisque malgré des économies de shoots (60,9/match, 11e en Pro A) et une adresse plutôt fluctuante, Orléans est l’équipe qui convertit le plus de passes décisives (18,7), preuve d’un collectif prompt à appuyer sur chaque match-up favorable. « Il est très difficile de contrôler cette force collective mais elle est bien intégrée par tous aujourd’hui. On a suffisamment de lecture dans notre jeu pour profiter des situations et ce n’est pas toujours facile de nous scouter. » Sur les six dernières victoires, cinq Orléanais différents ont terminé meilleur scoreur de leur équipe.

Amara Sy revit

tours. Quelque part, c’est aussi une force. Cette équipe ne se laissera pas marcher sur les pieds. » Elle a d’ailleurs fait de sa combativité son fond de commerce et développe au fil des victoires une relation presque clanique. « Ils s’adorent tous. J’avais entendu qu’on faisait le Quai 54 à Orléans. Bon, c’est le Quai 45, mais c’est vrai. Ils sont ensemble l’été sur les terrains à Paris. Il y a ce lien qui existe et qui est un vrai plus pour nous aujourd’hui. » La comparaison avec le streetball s’arrête ici, le style orléanais étant évidemment incomparable à celui des bitumes de la capitale. « J’ai une équipe globalement disciplinée qui peut encore progresser dans la justesse. On est vraiment dans ce qu’on veut essayer de faire au niveau de l’expression collective. »

Orléans construit ses succès en régulant le tempo Et comme souvent avec les équipes moins bien loties sur le papier, c’est en défense que tout commence. Troisième rideau de Pro A (70,8 pts encaissés), Orléans construit ses succès en régulant le tempo (59,0 shoots en moyenne pour l’adversaire) avant de torpiller les acquis de ses rivaux (44,5%). Gravelines et Chalon exceptés, tous les clubs ont ainsi échoué contre l’OLB à flirter avec leur moyenne habituelle de points. Pour les coéquipiers d’Amara Sy en revanche, le déficit de talent offensif se traduit aisément sur le tableau

Dans cette hiérarchie évolutive, tout le monde tient sa place, à commencer par le duo Pellin/Sangaré, véritable cauchemar défensif des lignes arrières en Pro A. « C’est une paire qui a plus de caractère que le duo Curti/Reynolds qui avait tendance à subir les situations quand ça n’allait pas. Eux vont avoir de la révolte. » Inégal en attaque (10,8 pts combinés) le duo imprime le ton en défense et se partage le plus gros de la distribution (9,0 passes). De la même manière, les US ne déçoivent pas. Banks le scoreur a retrouvé son panache (14,2 pts), Greene fait un peu de tout et le fait bien (10,9 pts, 5,2 rbds et 2,1 pds), David Monds prouve que sa légitimité en Pro A n’est pas usurpée (10,9 pts et 5,0 rbds en 21 minutes). Pour le reste, Maleye Ndoye (7,5 pts) comme Georgi Joseph (6,7 pts, 5,0 rbds) font le boulot. « En réalité, ma seule interrogation était de savoir quelle saison ferait Amara Sy », se rappelle Philippe Hervé. Engoncé dans un rôle de leader qu’il a souvent eu du mal à assumer par le passé, le docteur Jekyll et Mr. Hyde de la Pro A a traversé sa première année à Orléans en mode automatique, sans jamais monter en régime (8,5 pts et 3,9 rbds). « On lui avait donné un rôle de capitaine tout en l’utilisant sur la polyvalence des postes. C’était trop et parfois source de frustration. L’idée a été de le mettre dans les meilleures dispositions en l’utilisant uniquement au poste 4. » Adieu le rôle de couteau suisse, le repositionnement de l’Amiral lui permet de peser de tout son poids, au point que le MVP du dernier All-Star signe actuellement ses meilleurs chiffres en carrière au scoring (13,4 pts), aux pourcentages (50,6%), aux rebonds (6,3 prises) et à l’évaluation (15,5). Cet ajustement tactique est assez symbolique de l’esprit qui anime Philippe Hervé et son staff cette saison. Certain des forces collectives supposées de son groupe avant même le premier match, le chef de chantier a su modeler ses stratégies et son discours au regard de l’identité surprenante développée par ce groupe. « On accepte pas mal de choses sur lesquelles on avait l’habitude d’être très exigeants les années précédentes. À tous les niveaux, on s’est beaucoup adapté à cette équipe. Mais elle nous le rend bien. » Et ce n’est peut-être qu’un début. n


20

PRO A Gazuernttéee 17e jo

BASKET ET

CHIFFRES 1

C’est la première fois de la saison que Gravelines ne passe pas la barre des 70 points à domicile (victoire difficile 69-61 face à Nanterre). Avant, le plus petit score d’attaque du BCM avait été réalisé contre la SIG (victoire 74-54). Sinon l’équipe de Kiki Monschau reste sur sept victoires d’affilée. Encore une et elle égalera sa meilleure série pour la saison (huit de suite entre la 2e et la 9e).

6

Aitor Arrizabalaga/EB via Getty Images

Sixième match de suite à 18 points ou plus pour Fabien Causeur (16,1 pts de moyenne), favori pour le titre de MVP Français de Pro A si Cholet continue à remonter la pente.

NANCY 70 – ASVEL 82

25

Les SLUC de Jamal Shuler, John Linehan et Jean-Luc Monschau est à l’arrêt.

5 MOTIFS D’INQUIÉTUDE Le SLUC reste sur trois défaites sur les quatre derniers matches. Le champion traverse une mauvaise passe. Il y a des signes qui ne trompent pas.

C’est Jean-Luc Monschau qui le dit

Trop de balles perdues

• Après le match contre Villeurbanne, le coach du SLUC a été très direct. « C’était clairement un mauvais match de notre part », a-t-il expliqué dans les colonnes du Progrès. « Nous n’avons pas été bons. Il ne faut pas se voiler la face. […] C’est sans doute notre plus mauvaise partie de la saison. Nous avons été ridicules dans le contrôle du ballon. Nous étions sans intensité et médiocres à l’exécution. »

• 26 pertes de balles contre l’ASVEL. 24 deux semaines avant contre Orléans. Soit les deux plus mauvais matches de la saison dans ce domaine. Pourtant, entre ces deux contreperformances, contre Le Mans, le SLUC n’en a perdues que 9. C’est donc que le problème n’est pas structurel. En revanche, la concentration des joueurs est en question. Akingbala, par ailleurs toujours fort, et Jamal Shuler, sur les deux matches en question, en perdent à chaque fois 5 chacun. Pour un pivot et un ailier finisseur, c’est trop.

Trop de points encaissés • Sur ses six derniers matches, la défense de Nancy encaisse en moyenne 81,6 points. Très élevé. Et forcément, dès que l’attaque n’est pas spectaculaire, comme contre Roanne (victoire 94-83), Toulon (victoire 97-84) ou Le Mans (95-77), la défaite est au rendez-vous. Avant cela, sur les onze premiers matches de la saison, le SLUC ne concédait que 71,1 points. Sur les six premiers matches (six victoires), ce chiffre descendait à 67,1 points.

Amagou et Samnick à l’arrêt • Au-delà des insuffisances collectives du moment, deux joueurs affichent des rendements inquiétants. Pape-Philippe Amagou est très loin de son meilleur niveau de jeu. 8 points et 1 passe contre Orléans, 5 points et 3 passes contre Le Mans, 0 point 2 passes contre l’ASVEL. Le tout pour 7, 6 et -1 d’évaluation. Pire, sur ces trois matches, à chaque fois, l’arrière n’a

pris que 2 tirs, en 20 minutes en moyenne. Autre cas, celui de Victor Samnick. Sur les trois dernières défaites, il est à 4,0 points, 1,7 rebond et 2,6 d’évaluation. Quand on sait ce dont sont capables ces deux-là, le SLUC souffre gravement des irrégularités de ses cadres.

Un renfort, quel renfort ? • Fin janvier, coach JLM affirmait rechercher un intérieur pour remplacer Moussa Badiane, parti à Antibes. Depuis, aucune arrivée. Sauf qu’entre-temps, Abdel Kader Sylla a démontré une rentabilité (3e de Pro A aux points marqués/minute et 8e à l’évaluation/minute). De plus, depuis le départ de Batum, remplacé par King, un arrière plutôt qu’un ailier, le SLUC compte cinq arrières (Linehan, Grant, Amagou, Shuler et King), quatre intérieurs (Moerman, Samnick, Sylla et Akingbala), King et Moerman se relayant sur le poste 3. Est-ce vraiment d’un intérieur dont le SLUC a besoin ou d’un véritable ailier ? n Thomas BERJOAN

Le différentiel à l’évaluation entre Bobby Dixon de Dijon (20 pts, 6 pds, 5 rbds, 4 ints, 24 d’éval) et le nouveau meneur de la Chorale Rashad Wright (4 pts, 3 rbds, 1 pd, 5 bps, 5 fautes et -1 d’éval). En deux matches, le remplaçant de Barrett n’a toujours pas signé une évaluation positive.

32

Le score aux points et à l’évaluation (deux records en Pro A) pour Malcolm Delaney de Chalon. Le tout à 8/13 aux tirs, 13/14 aux lancers, 8 passes (record égalé) et 11 fautes provoquées (encore un record) en 40 minutes de jeu. Au deuxième quart, il a enfilé 13 points à la suite pour faire l’écart. On appelle ça un carton plein.

60

L’évaluation des deux intérieurs titulaires de Paris contre Hyères-Toulon. 34 pour Jawad Williams (31 pts à 11/17, 8 rbds et 4 pds) et 26 pour Lamont Hamilton (24 pts à 9/15, 5 rbds et 4 pds). Malgré leur performance, le match a été serré (52-53 pour Paris après trois quart-temps), et le jeune Louis Labeyrie a tenu le choc (16 pts à 8/12, 14 rbds et 26 d’éval en 32’).

T.B.


21

PRO A

STRASBOURG 94 – PAU-LACQ-ORTHEZ 69

ANDERSON MONTE EN RÉGIME Auteur de son meilleur match de la saison, Kevin Anderson (1,82 m, 23 ans) a attaqué l’année 2012 pied au plancher.

Son maillot retiré en NCAA Sorti de Richmond l’été dernier où, durant quatre ans il avait fait équipe avec Justin Harper, Anderson s’était tout de suite mis à l’aise avec ses deux jeunes compatriotes rookies, dont le départ a provoqué chez lui un spleen couplé au mal du pays. C’est donc avec bonheur qu’Anderson est retourné chez lui durant la trêve, d’autant qu’il a eu droit à des honneurs en grande pompe. Deuxième meilleur

Pascal Allée/Hot Sports

«

LE HAVRE 70 – CHOLET 74 Jean-François Mollière

C’est une bonne chose de briser l’enchaînement de défaites. Ça a été une grande victoire d’équipe, nous avons bien défendu et c’est agréable de terminer du bon côté. » Kevin Anderson a le triomphe modeste et pourtant, si la SIG a réussi à interrompre sa série de deux défaites consécutives ce week-end contre Pau, c’est en grande partie grâce à son meneur américain. Auteur de 23 points (43,8%), six rebonds et sept passes décisives, le rookie au visage poupon a battu ses records de points et d’évaluation (26) en Pro A. Anderson – qui après un bon début de saison avait connu un sérieux passage à vide sur le mois de décembre, remonte la pente – et cela depuis le début d’année civile. « Il a retrouvé de la spontanéité », estimait déjà son entraîneur, Vincent Collet, quelques semaines plus tôt lors de la victoire de la SIG contre Nanterre, où Kevin Anderson avait fait parler la poudre (19 pts). « La trève lui a fait du bien, c’est un rookie, c’est dur pour un jeune comme ça de faire la transition. En plus il y a eu la perte de ses deux copains (Justin Harper et Lavoy Allen, repartis en NBA à l’issue du lock-out), ils vivaient quasiment en ménage à trois, ça a été compliqué, même s’il a du cœur et qu’il était bien avec les autres, il a quand même eu un passage délicat. »

marqueur de toute l’histoire des Spiders – l’équipe de basket de l’université de Richmond – Anderson a vu son numéro 14 retiré toute fin décembre, lors d’une cérémonie où le public lui a rendu un vibrant hommage. De quoi redonner du peps à ce jeune joueur qui a attaqué l’année 2012 pied au plancher (17,8 pts, 3,5 rbds, 4,5 pds, 16,3 d’éval) avec notamment une très belle adresse longue distance (13/25 à 3-pts, 5/7 contre Pau). « Au mois de décembre, t’avais un peu l’impression que la carabine était enrayée », poursuivait Collet. « Là, tu sens bien qu’il n’hésite pas. Il a beaucoup de choses à développer dans son jeu mais au niveau du shoot, c’est vraiment un très bon tireur. » L’arrivée d’Alexis Ajinça – dont la présence suffit à elle seule à polariser les défenses adverses près du cercle – ouvre des positions pour les shooteurs alsaciens et, de même qu’Abdou M’Baye qui vient de sortir la tête de l’eau (17 pts à 7/9 aux tirs), Anderson en profite en ce début d’année. Reste maintenant à confirmer, mais cela semble bien parti. n Florent de LAMBERTERIE

ABRACAMARA ! Malgré la défaite des siens, avec 36 d’évaluation à son actif, Ousmane Camara (2,04 m, 22 ans) a réalisé un sacré tour de passe-passe contre Cholet.

C

’est ce qui s’appelle crever l’écran. Pour une fois que les caméras de Sport+ se plantent aux abords du parquet des Docks Océane, Ousmane Camara en a profité pour se révéler au grand jour. En 23 minutes contre Cholet, le jeune pivot a sorti un match quasi parfait avec 23 points au compteur (8/9 aux tirs), 12 rebonds, 2 contres et 2 interceptions pour une évaluation de 36. Pas suffisant pour venir à bout de Cholet mais assez pour établir un nouveau record d’évaluation sur un match cette saison en Pro A. Vous ne nous croyez pas ? Allez-y vérifiez. Initié au basket sur le tard en 2006, le pivot havrais s’est rapidement imposé parmi les meilleurs espoirs du championnat, au point d’être sélectionné en équipe de France des moins de 20 ans à l’Euro 2009 où il décrocha l’argent. Lancé dans le grand bain chez les pros dans la foulée, Camara avait déjà signé des performances intéressantes pour sa première saison (10 pts et 10 rbds contre Hères-Toulon, 10 et 12 contre Dijon). Cette année, pour sa troisième saison en Pro A, il affiche des stats solides (5,8 pts à 49,4%, 6,3 rbds pour 9,6 d’éval en 20’), à tel point que depuis quatre matches, Jean-Manuel Sousa lui a offert la place de pivot titulaire dévolue jusque là au décevant Greg Jenkins. Après un match pareil, pas sûr qu’il la retrouve de sitôt. n F.d.L.


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Hervé Bellenger/IS

ENTRETIEN

ANDREW ALBICY (GRAVELINES-DUNKERQUE)

« JE VEUX GAGNER DES Débarqué cet été du Paris Levallois pour rejoindre l’ambitieuse équipe de Gravelines, Andrew Albicy (1,78 m, 21 ans) prouve jusqu’à présent qu’il est capable de mener le jeu d’une formation de top niveau. Et il ne compte pas s’arrêter là. Propos recueillis par Florent de LAMBERTERIE

A

près un peu plus d’une demi-saison, comment juges-tu ton arrivée à Gravelines ?

Je pense qu’au niveau des résultats, il n’y a rien à dire, en tout cas en championnat. On est constant, on fait des gros matches, on a gagné contre les grosses équipes et on est premier donc ça fait plaisir. T’attendais-tu à ce que les résultats soient aussi bons en arrivant à Gravelines ?

Dès que j’ai vu les signatures cet été, je me suis dit que c’était possible. Sauf qu’ensuite, on perd le premier match contre Chalon parce qu’on n’était pas prêt du tout, on n’était pas encore en place. On a

beaucoup mieux joué dès le deuxième match contre Roanne et à partir de là, on s’est lancé. Donc au début, non, je ne m’attendais peut-être pas à de tels résultats mais ensuite, vu comment ça se passait, oui. Et je pense qu’on peut faire encore mieux. Passer de meneur titulaire dans une équipe qui joue le maintien à meneur titulaire chez le premier du championnat représentait pourtant un challenge pas forcément évident mais on a finalement l’impression que la transition a tout de suite été facile pour toi. C’est aussi ton avis ?

Oui et non. Les gars et le coach m’ont mis super à l’aise dès mon arrivée et vue la configuration des

schémas de jeu, c’est idéal pour exprimer mes qualités. Je m’épanouis carrément dans le basket de Christian Monschau, c’est beaucoup de jeu sur pick-and-roll, très ouvert, on a de la liberté mais tout en étant contrôlé, il y a des espaces où on peut s’exprimer et il nous laisse carte blanche pour ça. Tu avais pourtant raté presque toute la préparation puisque tu étais à l’Euro avec l’équipe de France.

Oui, ça a pris très vite mais ce n’était pas si compliqué non plus. Je pense être un joueur qui s’adapte assez rapidement à chaque type de basket, de défense. De toute façon je voulais voir en allant à Gravelines si j’étais capable de jouer à ce niveau ailleurs qu’au Paris Levallois. Statistiquement, tu t’es amélioré partout avec pourtant un temps de jeu identique à l’an dernier. Sur quoi estimes-tu avoir le plus progressé ?

Sur la gestion de l’équipe même si en ce moment en coupe d’Europe on est en difficulté. Savoir à qui donner


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ENTRETIEN

le ballon en fin de match, comme lors de la fin de match contre Nancy où on savait qui allait tirer. Contre Roanne en revanche, il fallait davantage jouer les pick-and-roll. L’exemple de Nancy est intéressant. Sur la contre-attaque en fin de match, tu as l’opportunité de tirer pour passer devant et pourtant, tu choisis la passe, par deux fois…

« Pour la coupe d’Europe, je m’en veux parce que je pense que j’y suis pour beaucoup dans ces défaites »

Après ce match, j’ai eu beaucoup d’échos de gens qui m’ont dit : t’aurais pu quand même shooter ! Mais sur ce match, je n’étais pas vraiment en réussite, j’ai donc préféré trouver quelqu’un d’autre. Je vois J.K. (Edwards) qui coupe, je lui donne le ballon et il me le rend aussitôt. Dans le même temps, j’avais vu Juby (Johnson) arriver sur le côté. Dans ma tête, je me suis tout de suite dit qu’il fallait que je lui donne la balle. C’était sûr et certain, parce que Juby est clutch dans ces moments-là. Mais peut-être que sur un autre match, j’aurais shooté moi-même. Là où ça marche moins bien en revanche, c’est en coupe d’Europe. Après un premier tour d’Eurocup bien négocié (5v-1d), vous vous effondrez au deuxième tour (0v-3d, décompte arrêté avant la réception de Riga mardi dernier). Comment expliques-tu cela ?

Bonne question. Même nous, on n’arrive pas à savoir pourquoi. Je pense qu’on a été surpris par le niveau contre Valence. On n’était pas prêt, on a été submergé par leur agressivité, par tout, on était dépassé. Après on a essayé de rectifier en deuxième mi-temps mais c’était trop tard, l’écart était trop grand. Et sur les autres matches, on n’est pas dedans, on est en retard sur tout. C’est un manque de concentration, et peut-être aussi d’envie. Pourtant au départ, tout le monde avait envie

S TITRES » de bien faire, mais il faut encore réussir à le concrétiser sur le terrain. C’était ta première coupe d’Europe, hormis un tour préliminaire d’EuroChallenge l’an dernier avec le PL et, à l’image du BCM, tu n’es pas bon depuis le début du Last 16. Pourtant, ça faisait partie de tes objectifs de montrer que tu pouvais être compétitif sur la scène européenne…

Oui, c’est une déception surtout qu’on peut beaucoup mieux faire. Je ne dis pas qu’on peut battre ces équipes facilement mais je sais qu’on peut être meilleur que ça, moi le premier. Je suis passé complètement à côté des matches (6,7 pts à 31,6% au Last 16). Je ne cherche pas d’excuse. On a des matches, des échéances et on doit être prêt pour ça. Pour la coupe d’Europe, je m’en veux parce que je pense que j’y suis pour beaucoup dans ces défaites. Aujourd’hui, ton objectif à long terme est-il toujours la NBA ?

C’est mon objectif premier mais je ne pense pas à ça

pour le moment. J’essaie de faire une bonne saison et on verra ce qui se passera à la fin d’année. Si ça marche tant mieux, si ça ne marche pas, tant pis, ce n’est pas grave, il y aura d’autres pistes.

pas ça. En revanche, on fait ce qu’il faut, on se donne les moyens pour être les plus forts et on a été chercher notre place. Hormis Chalon en ouverture, vous avez battu toutes les grosses équipes du championnat, dont certaines à l’extérieur.

Oui, c’est vrai, et tant mieux pour nous. Mais je pense que c’est aussi la force d’une grande équipe, savoir répondre présent dans les grands rendez-vous.

Tu sais quand même que c’est ta dernière année d’éligibilité pour la Draft. Regardes-tu les mock draft ?

Aussi curieux que cela puisse paraître, tu t’apprêtes à disputer ta première Semaine des As. Dans quel état d’esprit te trouves-tu à l’approche de ce rendez-vous ?

Non, je n’ai pas regardé du tout et je pense que je n’y figure pas. Mais je ne m’en fais pas pour ça. Quand je regarde l’exemple de Pape Sy qui a vraiment impressionné une équipe qui l’a drafté, je me dis que ça peut aussi tomber sur moi.

Excité, je suis vraiment très excité de pouvoir faire ma première Semaine des As. Ce genre de tournoi qui dure plusieurs jours, où les matches s’enchaînent, c’est vraiment bien comme type de compétition.

Sauf que Pape a ceci de spécifique qu’il est un joueur de grande taille (2,00 m) capable de jouer meneur de jeu à petit ailier. Dans ton cas, que penses-tu avoir de plus que les bons meneurs actuellement en NCAA ?

C’est aussi le premier titre de la saison…

Déjà, peut-être plus de QI basket, parce qu’on sait que ce n’est pas le cas de tous les jeunes Américains. Moi, j’ai la connaissance du jeu. C’est vrai qu’aux États-Unis, ils arrivent toujours à trouver des spécimens physiques impressionnants mais avec l’expérience européenne que j’ai, ça peut faire la différence. La réussite de Ricky Rubio avec Minnesota t’inspire-t-elle ?

Rubio, c’est l’exemple type. Tout le monde l’a critiqué, tout le monde a dit qu’il n’y arriverait jamais et voilà, il montre à la NBA toute l’étendue de son QI basket. Il arrive à dominer grâce à sa lecture de jeu parce que physiquement, athlétiquement, il n’a rien d’extraordinaire. Ça te fait quoi de te dire que ce joueurlà, tu l’avais complètement dominé au Mondial 2010 ?

Ça me fait me dire que c’était juste un match et moi, je ne me base pas sur un seul match pour tirer des conclusions. Revenons sur Gravelines et la Pro A. Maintenant que tu as joué toutes les équipes, estiment-tu que votre classement de numéro 1 est mérité ?

Je pense que le classement est toujours mérité. Après, dire qu’on est les plus forts… Je ne dirais

C’est vrai, d’ailleurs Yanick (Bokolo) nous met déjà la pression depuis plusieurs jours (rires). En revanche, aucune équipe n’a jamais gagné les As deux fois de suite.

Et bien on verra… Et la finale de juin ? Est-ce que l’on pense au titre à Gravelines ?

Ce serait mentir que de dire qu’on ne pense pas au titre mais voilà, on veut essayer d’être modeste et surtout, ne pas se prendre pour ce qu’on n’est pas. Nous n’avons fait que la moitié de la saison, il reste encore beaucoup, beaucoup de matches et surtout, pour être champion, il faut gagner les playoffs. Pour cela, ta place en championnat ne t’aide pas, c’est encore différent.

Malgré tout, vu le parcours de Gravelines cette saison, si tu terminais sans trophée, considèrerais-tu ta saison comme ratée ? Oui, parce que je suis compétiteur donc je veux gagner des titres. Et si je joue dans une équipe aussi compétitive, ce n’est pas pour ne rien gagner. En rejoignant Gravelines, tu avais signé un contrat de deux ans. Cela veut dire que si tu n’étais pas drafté cet été, tu serais toujours à Gravelines la saison prochaine ?

Ça je ne sais pas, on verra en fin d’année. Il y a plusieurs clauses dans mon contrat mais pour l’instant, ce n’est vraiment pas ce que j’ai en tête. En tout cas, je pourrais très bien rester à Gravelines une saison de plus, ça c’est sûr. n

SES STATS DEPUIS DEUX ANS Saison MJ Min %Tirs 3-pts Pro A ’11 30 29 43,2 47-111 Pro A ’12 17 29 49,0 23-64 Eurocup ’12* 9 30 42,2 13-33 *Avant la réception de Riga mardi dernier

%LF Rbds Pds Ints Bps Pts Éval 76,3 1,8 4,5 1,7 2,1 11,1 11,8 78,3 2,8 4,8 2,4 2,6 12,8 15,1 81,3 1,8 3,4 1,7 2,1 10,3 12,2


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INSOLITE

PIERRE DAO A RE-COACHÉ EN NATIONALE 1 ! L’ancien coach de l’équipe de France (1977-83) vient d’effectuer à 68 ans un intérim de deux matches à Sorgues (N1) en remplacement de son fils Stéphane, suspendu.

Hervé Bellenger/IS

C

omment en êtes-vous arrivé à remplacer votre fils ? L’année dernière, Stéphane fait trois fautes techniques, il est suspendu un match. Je vais le remplacer une première fois. Il en refait une au mois d’avril. Il apprend en septembre qu’il est suspendu deux matches de plus. Au niveau FIBA, on sait que si on fait deux techniques dans le même match, on va dans les vestiaires, d’accord. Mais au match suivant, on recommence à zéro. Là, en 35 matches, il fait quatre fautes techniques et ça fait trois matches de suspension, qu’est-ce que ça veut dire ? C’est un règlement suranné, d’autant que les fautes techniques sont

parfois l’œuvre du banc. En l’occurrence, l’une des fautes en question, et peut-être même une deuxième, est due au président. L’année dernière vous aviez donc déjà coaché un match ce qui n’était pas arrivé depuis votre départ de Limoges il y a 26 ans ? Je coache de temps en temps les anciens internationaux mais ça ne compte pas. Re-coacher, ça m’a fait drôle car ce sont des joueurs que je ne connais pas ou peu. Là je suis redescendu vendredi pour un entraînement, ce qui n’était même pas le cas l’année dernière, la moitié d’un samedi matin, et c’est tout. Les automatismes, on ne les a pas, mais ça revient vite. L’année dernière, je me sentais déjà mieux en deuxième mi-temps.

Avez-vous des relations avec votre fils durant le match ? Non. Il me briefe avant, évidemment, et puis on a un peu la même philosophie de jeu. Lorsque j’étais à Tours (dans les années 70) on m’avait empêché de coacher quelques matches et je l’avais fait du haut des tribunes avec un talkie-walkie. Les joueurs connaissent votre parcours ? Déjà, je vais les voir jouer quelques fois et oui, ils savent qui je suis, que j’ai entraîné quelques équipes pros ! Il y en a un qui est dans l’équipe du Maroc (Yassine Bassine) et il sait que je suis à FIBA Afrique. Ils ne me voient pas débarquer comme un intrus sous prétexte que je suis le papa du coach. n Propos recueillis par Pascal LEGENDRE


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09 Ju

KIM TILLIE ACCÉLÈRE

IL FAUT PASSER LA 5e ! Contre Nancy, l’intérieur de l’ASVEL (2,10 m, 23 ans) a signé son sixième match d’affilée à 10 points ou plus. Un signal très intéressant. Malgré tout, la ligne de stats du grand Kim montre qu’il reste encore beaucoup de travail à faire.

E

n Pro A, cette saison, ils ne sont que quatre Français à l’avoir réussi. Quoi ? Enchaîner six matches de championnat à 10 points ou plus. Amara Sy (entre la 3e journée et la 8e) et Andrew Albicy (entre la 8e et la 13e) ont bouclé une série qui s’est terminée. En revanche, Fabien Causeur et Kim Tillie sont à six et leur série est en cours. Au cours de la prochaine journée, Evan Fournier (5) peut rejoindre ce club fermé. La constance est une qualité que les coaches apprécient. Beaucoup de joueurs sont capables de pendre feu et de claquer un gros match. Pour mieux disparaitre ensuite. Ceux qui ne descendent jamais en dessous d’un certain plancher sont plus rares. Attention toutefois, parmi ces forts attaquants français, Kim est celui qui présente la moyenne offensive la moins importante (10,0). Parce que si l’intérieur de l’ASVEL tourne bien en ce moment, son début de saison a été plus laborieux, avec deux matches à 10 points ou plus seulement sur les onze premières journées (7,7 pts en moyenne).

Aller à la corne ! En fait, l’examen minutieux des statistiques de Kim révèle plusieurs choses. La progression de l’ancien de Utah en NCAA pourrait être plus spectaculaire vu la progression significative de son temps de jeu (voir tableau) et des titularisations systématiques.

Ses stats Saison 2010-11 2011-12

MJ 28 17

Min 19 27

% 49,1 49,0

3-pts 3-7 1-7

%LF 66,7 74,2

Kim marque plus mais son jeu d’attaque est encore parfois un peu trop unidimensionnel. Pour sa taille et ses qualités physiques, son pourcentage devrait être meilleur. Le paradoxe avec Tillie, c’est qu’il est devenu très adroit dans le petit périmètre (entre 3 et 5 mètres du cercle) – sans toutefois devenir une menace à trois-points – mais pêche souvent de près : manque d’équilibre, de puissance et de toucher. Il s’agit aussi d’une question d’état d’esprit, de volonté d’aller au mastic. Cette scorie se retrouve dans sa présence au rebond. Par rapport à l’augmentation de ses minutes, Tillie devrait approcher les 7 prises par match, or il présente une moyenne identique à 2011. Et aucun match à plus de 8 rebonds. Tillie est d’ailleurs 53e en Pro A aux rebonds/minute (0,18) loin derrière le premier du classement Ludo Vaty (0,35). Le chiffre qui fait mal ? Il est derrière Philippe Da Silva (52e), le meneur remplaçant du PL ! Même chose aux contres. Comment se fait-il que ce géant n’ait réussi que deux « bâches » cette saison, soit une de moins qu’Andrew Albicy ? Si le constat peut paraître un peu rude, c’est que les attentes autour de Tillie sont importantes. Cette saison est une chance pour lui de s’épanouir et d’étoffer son registre. Il faut donc poursuivre la dynamique enclenchée. n Thomas BERJOAN

Rbd 4,8 4,8

Pd 1,1 1,4

Int 0,8 0,8

Ct 0,5 0,1

Pts 7,7 10,0

Éval 9,6 10,9

e: rale et techniqu Direction géné ui s uq rro La agel & Al ain Freddy Hufn

he s : Head Co acla ude Bergeaud C ar cl n o M s e u cq Ja scription :

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Fred 19 90 uis : 06 07 01 Alain Larrouq ma il.com @g 4b ela ric hufnag

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RECORDS DE LA SAISON EN PRO A

PAS EXTRAORDINAIRE

U

Hervé Bellenger/IS

n rapide coup d’œil aux meilleures performances individuelles de la saison suffit à se rendre compte que la cuvée 2011-12 est pour le moment assez pauvre en exploits. On reste loin des barres symboliques des 40 points marqués ou des 20 rebonds captés même si certains font des efforts pour se distinguer du lot, à l’image des 17 assists distillées par Kareem Reid face au Havre. Le meneur du HTV – qui truste les trois premières places du classement – a démarré très fort sa saison (cinq matches à plus de dix passes sur ses six premières sorties) mais connait une sérieuse baisse depuis (5,0 offrandes sur les huit derniers matches, aucun à plus de six passes). En revanche, la dernière journée a été riche puisqu’elle a vu Ousmane Camara produire la plus belle évaluation de l’année, Randal Falker battre le record de contres, Malcolm Delaney finir à un petit point des 33 unités d’Eric Chatfield, Jawad Williams pointer dans le Top 3 à l’éval et au scoring ou encore John Holland taquiner Ricardo Greer de très près dans le domaine des ballons perdus. Des chiffres qui laissent à penser que le weekend qui arrive est à surveiller. n Par Florent de LAMBERTERIE, avec Frédéric TRIPODI

33 points pour Eric Chatfield lors de la 7e journée.

Points 33

Eric Chatfield (PL, 7e journée)

32

Dylan Page (Roanne, 3 journée) Malcolm Delaney (Chalon, 17e journée)

31

Quatre joueurs

e

Rebonds 16

Junior Elonu (Pau, 3 journée), Lamont Hamilton (PL, 16e journée)

15 14

Luc-Arthur Vebobe (Cholet, 15e journée)

17 15 14

Kareem Reid (Hyères-Toulon, 8e journée)

e

Huit joueurs

Passes décisives Kareem Reid (Hyères-Toulon, 3e journée) Kareem Reid (Hyères-Toulon, 4e journée)

Interceptions 7 6 5

Andrew Albicy (Gravelines, 16e journée) Quatre joueurs Onze joueurs

té Nouveau 2012 1 salle ts des spor

Balles perdues 9 8 7

Ricardo Greer (Strasbourg, 15e journée) John Holland (Roanne, 17e journée) Six joueurs

Contres 6 4 3

Randal Falker (Cholet, 17e journée) Sept joueurs Treize joueurs

Évaluation 36 35 34

Ousmane Camara (Le Havre, 17e journée) Dylan Page (Roanne, 3e journée), Taylor Rochestie (Le Mans, 11e journée), Bernard King (Nancy, 16e journée) Nicolas Batum (Nancy, 8e journée), Jawad Williams (PL, 17e journée)

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Hervé Bellenger/IS

PRO B

LAURENT SCIARRA ENVOIE LA SAUCE !

« FAUT AVOIR DES GROSSES COUILLES ! » La JAV restait sur deux victoires de rang à domicile. Mais contre Aix-Maurienne (défaite 70-80), l’équipe de Vichy n’a pas été à la hauteur. En conférence de presse, coach Sciarra a dit ce qu’il avait sur le cœur. Attention, ça pique !

«

Il faut arrêter maintenant de toujours chercher des excuses. Vous savez, quand vous avez des gentils garçons, ça reste des gentils garçons. (Il tape du poing sur la table) Quand vous n’avez pas de tueurs, vous n’avez pas de tueurs ! Donc arrêtez de me prendre des excuses chaque semaine : « il n’y a pas Dan Coleman, il n’y a pas ceci, pas cela… » Le véritable truc, comme dirait mon pote Antoine Mendy, « d’un dauphin, t’en fais pas un requin ! » […] Moi, ce que je veux voir, c’est des réactions sur le terrain ! On a changé des joueurs, on a changé l’entraîneur, qu’est-ce qu’il faut faire maintenant ? Dire que j’ai des gentils mecs, qu’ils s’entraînent bien, qu’ils sont sympas… Ils sont tellement sympas, ils vont ne jamais boire de bières entre eux ! Il y a un joueur qui vit dans le même immeuble que moi, tous les jours, il vient à pied. Il y a quatre coéquipiers qui habitent dans le même immeuble et personne qui se propose de l’amener. C’est ça une équipe ? Alors moi, je n’ai pas joué qu’avec des mecs qui me plaisaient dans mon équipe, dans ma carrière.

27 on en revient à ce que je dis au départ. Des gentils, ah ils sont à l’heure, ils s’habillent toujours très bien… Alors si eux ils n’ont pas d’amour-propre, moi, j’ai de l’amour-propre ! Et mes parents, ils m’ont élevé d’une certaine façon, voilà ! Tu sais à un moment donné, le sport de haut niveau, c’est le petit détail, mais c’est le cœur, le ventre et ce qu’il y a entre les deux ! Un peu de couilles, ou de grosses couilles ! […] Et quand tu as un garçon comme (Marvin) Jefferson – il est frustre, il est tout ce qu’on veut, il ne se bat pas tout le temps – mais quand tu as un mec comme ça dans la peinture et qu’il n’y a personne en face ce soir qui est capable de le stopper, t’arrêtes de faire du grigri, les dribbles entre les jambes, les trucs qui servent à rien, qui sont bien pour ta copine qui est peut-être dans la tribune ou tes amis, tu donnes la balle dessous et tu laisses le grand faire mumuse avec. Mais pour ça, il faut vivre basket, il faut penser basket, il faut regarder le mercredi ou le jeudi soir l’Euroleague à la télé. Et quand tu demandes, il y en a 1 sur 15 qui te dit : ouais, j’ai regardé hier ! » « Mais ce n’est pas pour autant que mon discours est négatif ! Là, à un moment donné, ce n’est plus une petite alarme ! Médias, vous êtes contents, ça va être relayé ! Et si les mecs ils ne sont pas contents, ils savent où est mon burlingue ! Il n’y a pas de souci. Et s’il faut, on ira causer ! Parce que ce n’est pas pour moi, je leur ai redit à la mi-temps. Moi j’ai gagné assez d’oseille grâce au basket, si je veux, je peux ne plus rien faire de toute ma vie. Mais on te paye à la fin du mois, non ? Mais putain, mais tu ne joues qu’au basket ! Fais-toi plaisir ! Vis ! Tu as vu cette salle, tu es dernier du championnat, les gens viennent ! Putain, j’en ai la chair de poule ! Les mecs, ils sont là : « putain, pourvu qu’on ne me donne pas la balle ! » Mais aie les couilles de dire aux dirigeants : « je n’ai plus envie, je suis vidé, je vous fais un solde de tous comptes, je rentre chez moi » […] T’es dernier du championnat, grand ! T’as pas envie de te mettre les doigts dans la prise et de ressembler à quelque chose ? Moi, j’aurais honte. Faut avoir des grosses couilles, faut arrêter de subir. » n T.B.

Parce que moi, à la différence de ces joueurs-là, j’ai fait une carrière ! Moi, j’ai fait une vraie carrière. Les mecs qui sont dans cette équipe, pour l’instant, ils n’ont rien fait. Mais là, on met un club en péril maintenant ! À force de se regarder le nombril et de se penser le plus beau du monde. […] Et nous, bons cons les coaches, on va leur donner des jours de repos ? Eh ouais, ils s’entraînent dur ! « Et ouais, on est fatigués coach ! » Fatigués mon cul ouais ! […] Tout le monde s’énerve dans cette équipe ! Vous avez peur de quoi ? Vous êtes derniers du championnat ! Arrêtez d’avoir peur, jouez au basket !

« T’arrêtes de faire du grigri » (Il se mime en train d’écrire sur le tableau) C’était marqué : « respectez Darnauzan, dangereux ! » Darnauzan il a joué en sifflant, en sifflant ! Il n’y en avait pas un qui l’assommait ! Pas un, grands comme petits ! Peur de lui faire mal ! Mais mets-lui une grosse patate dans sa bouche, tu vas voir après comme il va se calmer, lui comme les autres ! Mais non, on n’est pas tueurs, donc


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événement

LIMOGES – BOULAZAC, DIMANCHE 15h45

ALLÉCHANT ! Par Antoine LESSARD

Amadi McKenzie (Boulazac)

Pascal Allée/Hot Sports

Pas copains On connaissait évidemment les Limoges-Pau. Puis les Limoges-Poitiers entre 2004 et 2009. Il faut maintenant compter avec les Limoges-Boulazac. Une rivalité vieille de sept ans, lorsque les deux clubs s’étaient affrontés en tête de la Nationale 1. En 2005, Boulazac avait décroché la montée en Pro B, laissant Limoges sur le carreau (voir par ailleurs). Sans que l’on puisse vraiment parler de derby, la

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ne razzia ! Mardi dernier, à douze jours du grand rendez-vous, les places pour le match de l’année se sont vendues comme des petits pains. Pas vraiment une surprise lorsqu’on connaît la ferveur du public limougeaud (4.340 spectateurs de moyenne cette saison, n°1 de Pro B), mais tout de même : 5.000 billets écoulés en six heures ! Et pas franchement à prix mini. Comptez entre 15 et 30 euros la place, alors que les ventes de tickets étaient couplées avec celles du match Limoges-Bordeaux ! Cette frénésie, ce parfum des grands soirs, ne sont pas sans rappeler la réception de Pau-Lacq-Orthez il y a deux ans. Le clasico – un match superbe, 85-80 pour le CSP après prolongation, dans une ambiance volcanique – avait eu les honneurs de Sport+. Cette fois, le match sera diffusé en direct sur France 3 Limousin et France 3 Aquitaine, avec Richard Dacoury aux commentaires. Une première cette saison. À n’en point douter, l’audimat cumulée sera largement supérieure. « On va refuser grosso modo 4 à 5.000 personnes », indique le président Forte. « Ils auraient enregistré jusqu’à 11.000 demandes », complète son homologue boulazacois, Jacques Auzou. « Ce qui pour le petit village de 7.000 habitants de Boulazac nous fait chaud au cœur. L’engouement se mesure aussi au niveau de la déception des gens de ne pas aller à Limoges parce qu’il n’y a pas de places. » Un peu moins de 200 ont été mises à disposition des supporters boulazacois. En conséquence, le BBD a pris la décision d’organiser une diffusion collective et gratuite au Palio dimanche. « Pour permettre aux gens de partager cette émotion ensemble. »

ot Spo Pascal Allée/H

L’enjeu ? La première place du championnat de Pro B. Le leader se déplace chez son dauphin. Deux formations invaincues en 2012. Le contexte ? Un arrière-goût de rivalité « régionale » dans un Beaublanc qu’on annonce en fusion. Les caméras de France 3 pour faire monter la sauce et donner une autre dimension à ce choc. Aucun doute, ce Limoges – Boulazac est LE rendez-vous de la saison de Pro B.

Joseph Gomis (Limoges) et Thomas Dubiez (Boulazac).

proximité géographique – une centaine de kilomètres – attise cette rivalité, chauffe quelque peu les esprits. Boulazac est le plus court déplacement de la saison pour les Limougeauds, et vice-versa. Sur les dernières années, Fred Forte évoque « quelques histoires pas très classes » entre les deux clubs. « Il y a deux ans, on est allé s’échauffer le samedi matin, il n’y avait pas de ballon et pas de lumière. À chaque fois qu’on va là-bas, nos supporters sont séparés en deux ou trois groupes. » Au match aller, le 23 décembre, 500 supporters limougeauds avaient fait le court déplacement. « À chaque fois que nos supporters commençaient à chanter et à crier, ils mettaient la sono à fond pour couvrir les chants, pendant le match. Il y avait tous les spectateurs officiels imaginables sur ce match (ndlr, le préfet, le député, le président du conseil général ainsi qu’Alain Béral), personne n’a bronché ! Il n’y a pas plus d’animosité que cela mais au bout d’un moment, ça reste et cela crée des petites tensions amicales. » « Les BoulazacLimoges sont devenus des rendez-vous qui présentent un sel et un piment particulier », abonde le président Auzou. « Pour des raisons qui nous échappent, dans le passé, on a eu des soirées très chaudes avec un des clubs de supporters de Limoges. » Limoges et Boulazac, ce sont aussi deux des plus gros budgets de l’antichambre, les deux salles les plus spacieuses. Le Palio était plein comme un œuf à l’aller. 5.500 spectateurs pour assister à la courte victoire du BBD (86-82). Les deux clubs sont structurellement les mieux armés pour affronter le niveau supérieur, quand bien même, en six saisons de Pro B, le BBD n’a jamais joué une seule fois les playoffs !

« Les garçons ont la clé de contact » Cependant les choses sont en train de changer en Dordogne. Pour preuve, ce fauteuil de leader que l’équipe n’a pas quitté depuis la première journée. Après vingt matches, le BBD a déjà remporté autant


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événement

attaque et meilleure évaluation de Pro B, le CSP pratique un basket plus large et débridé que celui du BBD. Alors que les Limougeauds sont les plus prolifiques de Pro B derrière l’arc, les Boulazacois concentrent leurs forces à l’intérieur et usent très peu du tir à trois-points. En défense, les deux équipes sont sensiblement aussi efficaces l’une que l’autre (voir encadré).

Duels à tous les étages Un constat. Tous les visiteurs se sont cassés les dents à Beaublanc, souvent dans les grandes largeurs (+17,4 pts en moyenne). À ceci près qu’aucun n’était aussi solide que cette équipe de Boulazac. D’ailleurs le BBD reste sur trois victoires consécutives dans des salles hostiles (Boulogne, Bordeaux et Aix-Maurienne). Au niveau de l’intensité, du mental, la victoire obtenue en Savoie est une excellente préparation avant de se rendre à Beaublanc. Ce temple sans nulle autre pareil qui fait dire à Claude Bergeaud que « l’équipe qui va jouer là-bas doit être prête avant le coup d’envoi, parce qu’une fois sur le terrain, on ne peut plus communiquer. » (Sud Ouest). « C’est un peu un raccourci mais qui va gagner le plus de duels ? », poursuit Germain Castano. Au match aller, de victoires que lors de sa meilleure le BBD avait construit sa victoire sur sa domination saison (17v-17d en 2007). Une de plus que l’an passé à l’intérieur. Amadi McKenzie, Darryl Monroe et Fred (16v-18d) ! Son parcours force le respect et donne Adjiwanou avaient pris le dessus sur les intérieurs des idées à ses acteurs. Les dernières déclarations limougeauds (56 d’éval à 35). « Ils ont la meilleure paire de Sylvain Lautié, pleines de intérieure du championnat », lance déférence à l’égard du CSP Fred Forte… juste avant d’envoyer un (*), ne tromperont personne. taquet. « Mais quand on voit comment Maintenant que les playoffs a été sifflé Chris Massie à l’aller alors sont assurés et vue leur posique Monroe casse les bras tout le tion actuelle, les Périgourdins match sans prendre de faute... » ne peuvent viser autre chose Entre ces deux-là, les retrouvailles Jacques Auzou que la première place de la seront musclées. À surveiller aussi saison. « Les garçons ont la clé les options prises par le BBD afin de contact », avoue le président Auzou lorsqu’on de limiter les shooteurs limougeauds (McAlarney, évoque avec lui la perspective de la montée. « On ne Gomis, Desroses et Milbourne sont tous au-dessus se refuse rien, on ne leur a pas dit de mettre le pied des 40% à trois-points). De part et d’autre, Fred sur le frein. Évidemment, la situation nous met une Sarre et Sylvain Lautié pourront pianoter dans un pression mais les joueurs sont professionnels.» effectif de dix joueurs opérationnels. Le match aller À l’évidence, ce Limoges-Boulazac est un match avait été d’une qualité exceptionnelle. Dimanche, on charnière dans la course à la première place. Une remet ça ? n victoire des visiteurs et le BBD prendrait deux points d’avance, en plus du point-average. Donc trois (*) Juste avant le match aller, Sylvain Lautié avait victoires d’avance sur le CSP avec 13 matches à jouer. déclaré dans Sud Ouest : « le supporter numéro un Chris Significatif voire décisif. En revanche, une défaite de de Limoges, c’est moi. Parce qu’on ne boxe pas dans Massie plus de quatre points et le CSP reprendrait la main la même catégorie. Je veux que ce club soit premier (Limoges) avant une fin de calendrier plus ouverte. Les Limouet champion de France ! », et dernièrement, après la geauds ayant l’avantage de recevoir leurs principaux victoire à Aix-Maurienne, au micro de France Bleu : « Je poursuivants, contrairement aux Boulazacois « On a suis persuadé que notre place de leader est éphémère une main forte. Encore faut-il savoir jouer avec », dit et que Limoges sera là. » Fred Forte. « Mais l’erreur serait de croire pour le vainqueur que sa saison sera finie. Il y aura encore le temps de se prendre les pieds dans le tapis. » Le match dans tout cela ? « Cela va se jouer beaucoup au mental », estime Germain Castano. L’entraîneur Division Saison Aller Retour de Boulogne a joué le CSP et le BBD ces dernières N1 2004-05 CSP – BBD 76-64 BBD – CSP 93-88 (ap) Pro B 2006-07 BBD – CSP 71-62 CSP – BBD 77-70 semaines. « Le ballon bouge un peu plus côté Boulazac, Pro B 2007-08 CSP – BBD 102-73 BBD – CSP 51-67 mais sans leur faire injure, Limoges a plus de talent Pro B 2008-09 CSP – BBD 89-78 BBD – CSP 70-69 individuellement. Si Boulazac laisse Limoges courir Pro B 2009-10 CSP – BBD 84-45 BBD – CSP 75-85 et s’enflammer à domicile, ils n’ont aucune chance. » Pro B 2011-12 BBD – CSP 86-82 Les statistiques confirment son analyse. Meilleure

Dans l’histoire

Le CSP mène 7 à 4

Pascal Allée/Hot Sports

« On a eu des soirées très chaudes »

Les chiffres clés

Avantage Limoges Attaque

Catégorie Points % trois-points Passe décisive Balles perdues Évaluation

Limoges 1er (83,5 pts) 1er (42,0%) 2e (17,8) 11e (14,8) 1er (94,9)

Boulazac 9e (78,6 pts) 7e (35,6%) 13e (14,7) 6e (13,9) 9e (85,3)

Défense Points encaissés % Tirs adverses Éval adverse

2e (74,5 pts) 3e (74,6 pts) 2e (44,4%) 3e (44,6%) e 2 (76,7) 3e (79,5)


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Salut ! Ça va ?

Propos recueillis par Thomas BERJOAN me suis éloigné du basket. Et quand je suis revenu à Roanne à 25 ans pour travailler avec mon père, là j’ai appris que mon cousin Fred était devenu pro et qu’il jouait à Limoges ! Maintenant, on se voit souvent. À l’époque, les présidents et les équipes de basket venaient très souvent dans l’établissement après les matches.

MICHEL

S O R G S I O TR

Est-ce qu’aujourd’hui, la tradition se perpétue ?

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a question est un peu familière, mais rituelle : salut Michel, ça va ?

Très bien merci. On vous a vu pour le tirage au sort des As à Roanne à la mi-temps du match Roanne-Gravelines sur Sport+. Le basket, c’est l’autre

Vous aviez un bon niveau de joueur ?

Vous avez vu ma taille ? (Il rigole) Je n’ai pas hésité longtemps entre la cuisine et le basket ! Mais je me suis fait plaisir. Je n’ai pas été aussi loin que mon frère, Claude, mon aîné de deux ans (Michel a 53 ans) a été en finale du championnat de France en cadets et en juniors avec Paul Rhodamel comme entraîneur. Il faisait partie d’une équipe extraordinaire. Moi, je n’ai pas été aussi loin, mais je me faisais plaisir au niveau régional. Je jouais meneur, je distribuais. J’ai toujours eu le sens du collectif. Le basket m’a beaucoup servi, notamment plus tard dans mon métier. Je n’étais pas grand, mais j’étais vif et j’avais l’état d’esprit. J’étais assez adroit mais le shoot à trois-points n’existait alors pas ! Mais avant cela, je me rappelle que mon père (Pierre) et mon oncle (Jean) étaient de véritables accrocs de la Chorale. Ils quittaient

rel/Tro Marie-Pierre Mo

Je suis né à Roanne, et ici, le basket, plus qu’une histoire de famille, c’est une histoire de ville. J’ai eu la main innocente pour le tirage au sort mais la main lourde ! Gravelines, ce n’est pas évident ! La Chorale de Roanne, depuis que je suis tout petit, le cœur de la ville bat pour cette équipe de basket. Quand j’étais tout gamin, j’ai joué à la Chorale jusqu’en cadets.

isgros

passion de famille, après la cuisine ?

« J’étais assez adroit ! »

le service le samedi soir lorsqu’il y avait match alors que le restaurant était archi plein ! Quoi qu’il arrive, qu’il y ait Michelin ou Gault&Millau dans la salle, ils quittaient la cuisine, montaient dans la deux-chevaux, se garaient dix minutes plus tard devant le Palais des Sports. Ils arrivaient avec un tabouret chacun pour se hisser derrière le dernier rang pour voir les cinq dernières minutes. Et hop, juste après le match, ils étaient les premiers repartis et reprenaient leur service ! Et puis j’ai une autre anecdote ! Ma grand-mère du côté de ma mère est italienne, elle s’est installée près de Roanne et dans son petit jardin, très vite on a installé un panneau de bas-

ket. Mon frère et moi, on était tellement accrocs que chaque instant en dehors de l’école était consacré au basket. On shootait, les copains du quartier venaient chez nous pour des un-contre-un, des deux-contredeux. Et quelques années plus tard, un cousin – on a une dizaine d’années d’écart – qui habitait Caen venait passer ses vacances chez la mémé Forte. C’était Frédéric Forte. On a la même grand-mère, son père et ma mère sont frères et sœurs. Il venait tous les étés chez nous. Le premier ballon de basket qu’il a touché, c’est chez nous dans la cour familiale. Après, mon frère et moi sommes partis faire notre apprentissage de cuisine, j’ai arrêté le basket, j’ai fait mon tour du monde, ça a duré une dizaine d’années. Je

On a encore quelques présidents, mais un peu moins. À l’époque, années 60-70, c’était incontournable ! Non seulement les présidents venaient manger, mais après le match, l’équipe invitée était reçue chez Troisgros pour le pot d’après-match. Un des privilèges que j’ai eus gamin, c’est qu’après le match, j’avais l’occasion de voir les joueurs. Et parfois, ça durait jusqu’à 2-3 heures du matin. C’était extraordinaire, une ambiance hors-norme ! Mon père et mon oncle, en 1975 je crois, ont reçu un petit signal du guide Michelin qui surveille les restaurants : « des clients se sont plaint que Troisgros, le samedi soir, était une maison bruyante, envahie par des basketteurs. Il faudrait que vous fassiez le choix entre être un trois étoiles ou le café du coin qui reçoit les sportifs ! » Ils n’ont rien changé (rires) ! Aujourd’hui, l’époque n’est plus la même, il y a moins de légèreté, on prenait plus de temps, il y avait moins de regard sur la transparence de la comptabilité des clubs… Aujourd’hui, tout est plus professionnel, précis. Qui sont les présidents de Pro A gourmands qui viennent encore ?

Frédéric Forte ! Et puis le président de la Chorale, Emmanuel Brochot, est très gourmand et un amateur de vin, pour le comprendre et l’apprécier. C’est un épicurien. Et vous assistez à tous les matches ?

Non, malheureusement non. Là, je viens d’en voir deux de suite. Gravelines, un match d’une intensité extraordinaire et puis le mardi soir, c’est mon soir de fermeture, j’ai vu la victoire en coupe d’Europe (91-56 contre Leiden). Un basket champagne ! Très plaisant. n



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