Maxi-basket 23

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poster BALE

Mickaël GeLA IO et Ricky RUB

#23

Août-septembre 2010

Dossier

Les Bleus dans les griffes de la NBA 04 Yannick Bokolo 70 Photos : Les Bleus à New York 74 Du côté de chez... Flo Piétrus 86 Reportage au Liban 90 L’été des jeunes Français

« Nous avons toujours l’objectif de faire quelque chose de grand » Nicolas Batum

LE GUIDE

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MONDIAL 2010 • maxi-basket

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MONDIAL 2010 • maxi-basket

Cessons l’autoflagellation Par Pascal LEGENDRE

E

t si on parlait des présents ? Et si on oubliait la liste Les retransmissions des matches furent relayées dans interminable de ceux qui ont déclaré forfait avec ou 150 pays et sur le site de la FIBA qui généra 150 fois le trafic sans mots d’excuses – on peut même parler parfois obtenu deux ans plus tôt pour les Jeux d’Athènes, avec 9 millions de visiteurs uniques. Cessons l’autoflagellation ! de désertion – à ce rassemblement planétaire ? Le Championnat du monde est une formidable compétition, Évidemment, le Championnat du monde de basket n’a pas au basket comme ailleurs. Remémorez-vous l’édition le retentissement de la Coupe du monde de foot, mais précédente, en 2006 au Japon. La Grèce était menée par son impact est dix fois – allez cent fois – supérieur au les États-Unis de 12 points à la mi-temps de la demi-finale Championnat du monde de hand, et il ne concerne pas et ses actions étaient tombées encore plus bas que celles comme au rugby uniquement les pays du Commonwealth, de BP après la catastrophe écologique dans le golfe du l’Argentine et la France. Mexique. Il s’agissait tout de même de LeBron James, Au fait, n’ayons pas de regrets ! À une voix près, ce Dwyane Wade, Melo Anthony et Chris Paul qui avaient Championnat du monde 2010 aurait été confié à la France. pris place sous la bannière étoilée. Emmenés par le Quand on voit l’état de notre parc de salles, on se dit diabolique Théo Papaloukas – qui, dans ses gestes, nous qu’on n’en était tout simplement pas dignes. Cinq des six ramène au noir et blanc alors que les Américains sont salles turques ont une capacité d’au moins 10.000 sièges et ceux qui ont vécu l’Euro en HD –, les Grecs changèrent de tempo, dépassèrent les C’est en Turquie que l’on désigne 2001 savent que ça va être de la folie lorsque l’équipe NBAers à leur propre vitesse, The World Champion. nationale va être dans l’arène. et s’imposèrent de 6 points. Sans avoir peur d’être Une formidable leçon de courage, de collectif, de basket, quoi. Il y eut ce moment iconoclaste, je dirais que pour ceux qui aiment de tension extrême lorsque l’Argentin Andres Nocioni – vraiment – le basket, un Argentine vs. Serbie ou un Côte tenta un trois-points ; son échec préserva la qualification d’Ivoire vs. Porto Rico, c’est plus important, passionnant, de l’Espagne. Et puis les soubresauts de la France avec, qu’un Minnesota Timberwolves vs. Cleveland Cavaliers au final, une bonne cinquième place et des victoires sur la ou un Orlando Magic vs. Memphis Grizzlies. Rien n’est supérieur à une compétition avec les équipes nationales. Serbie, l’Allemagne et la Turquie. Une compétition de sous-préfecture, le Mondial de D’ailleurs, les douze Bleus qui sont alignés à partir du basket ? Les trois-quarts des billets furent vendus, 28 août à Izmir sont excités comme des gosses. C’est en soit pour un total de 225.000 spectateurs. Dix-sept Turquie que l’on désigne The World Champion. Ne vous mille furent témoins de la débâcle américaine. Trois fiez pas aux appellations non contrôlées, ce n’est pas en mille représentants des médias furent enregistrés. NBA. l

journalistes

Pierre-Olivier MATIGOT (po.matigot@tomar-presse.com)

Thomas BERJOAN (06-45), Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET (06-48), Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pierre-Olivier MATIGOT (06-49) , Laurent SALLARD (06-44), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26) et Antoine LESSARD. Secrétaire de rédaction Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21)

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Photographie de la couverture Jean-François MOLLIÈRE

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Ont collaboré À ce numero

Vincent BONNAY, Yann CASSEVILLE et Jean-Philippe CHOGNOT.

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Août-septembre 2010

SOM MAIRE #23 04 Un-contre-un : Yannick Bokolo 06 Contrôle surprise : Crawford Palmer 08 Mondial : les équipes 10 Allemagne 11 Angola 12 Argentine 14 Australie 16 Jordanie 17 Serbie 18 Brésil 19 Croatie 20 états-Unis 22 Iran 23 Slovénie 24 Tunisie

26 Chine 27 Côte d’Ivoire 28 Grèce 29 Russie 30 Porto Rico 31 Canada 32 Turquie 34 Espagne 36 France 37 Liban 38 Lituanie 39 Nouvelle-Zélande

42 Dans l’œil des scouts : BenZing 60 Programme/TV/Salles 62 Les Bleus et la NBA 70 Photos : la France aux USA 74 Florent Piétrus 80 Palmarès, stats 86 Le Liban 90 Compétitions de jeunes PUBLICITÉ & marketing

Franck LEVERT (06-22-98-27-91, franck@ccsport.fr) Loïc BOQUIEN (01-73-73-06-40, l.boquien@tomar-presse.com) Laura Abdat (l.abdat@tomar-presse.com) Kim Tran (k.tran@tomar-presse.com)

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maxi-basket •

un-contre-un

YANNICK BOKOLO (FRANCE)

« Je saute quand même moins qu’avant ! » L’arrière du BCM Gravelines-Dunkerque a rempilé avec Vincent Collet en équipe de France. Rencontre – technique – avec un Bleu. Propos recueillis par Vincent BONNAY

Quel est ton geste préféré ?

Plutôt offensif que défensif… Je dirais le dunk ! Le dunk arrière à deux mains.

Celui que tu travailles le plus à l’entraînement ?

gène pas tellement, c’est plus la vitesse qui rend la défense difficile. Les petits joueurs rapides comme les meneurs, je n’aime pas !

Le plus difficile à tenir?

Un nom, je ne sais pas trop… Oula… et bien je pense que c’est John Linehan ou bien Marcle lay-up. Pas forcément des Antoine Pellin.. heures et des heures mais j’essaie de travailler un peu de tout et le Et si on inverse les lay-up c’est ce que je fais le plus. rôles, sur quelle défense

Ce que tu maîtrises le moins ? Mon shoot.

Que voudrais-tu changer ou améliorer dans ton jeu? Le lancer-franc, ça serait bien.

préfères-tu attaquer ?

L’individuelle. Je trouve que c’est plus facile parce que tu n’as, en principe, que ton adversaire direct à dépasser. Sur une zone, si tu effaces un joueur, tu as l’aide et, forcément, c’est plus compliqué.

Tu es connu pour ta détente. Le type de joueur sur lequel À combien est-elle mesurée ? Je l’ai mesurée, c’est sûr, mais tu préfères défendre?

Hervé Bellenger / IS-FFBB

À choisir, je préfère défendre sur… des joueurs plutôt grands ! Des ailiers plus grands que moi et plus lents aussi. Le physique ne me

c’était il y a longtemps, donc non je ne saurais pas dire exactement. Et puis je saute moins qu’avant aussi ! (rires)

Comment la travailles-tu ?

Vu que je saute moins, je ne la travaille plus. Mais sinon à l’époque où je l’entretenais, c’était beaucoup sur les mollets, les chevilles. Tu te mets sur un rebord avec des poids sur les épaules et tu sautes.

Interception ou passe décisive ? Interception.

passe pour attaquer après.

Le un-contre-un à l’entrainement c’est contre qui ?

Le plus souvent... c’est contre des espoirs (rires) ! Et plus précisément Jonathan Rousselle.

Si tu pouvais défier n’importe qui en un-contre-un ?

Faudrait quand même que j’ai une chance de gagner (rire) ! Le drive à gauche ou à Mais… j’aimerais bien jouer Ray Allen ! Juste parce que je droite ? Je préfère à gauche. Face à voudrais vraiment voir sa vitesse l’adversaire, j’attaque plutôt proche de shoot ! de son corps, de sa hanche. Le truc, c’est d’essayer de se mettre Et enfin, pour te concentrer plus bas que lui et lancer le pied avant un match, à quoi opposé. Et moi pour faire ça, je penses tu ? préfère y aller à gauche. Je pense plutôt à la fin du match, avant, j’évite de trop penser Ta feinte favorite? justement ! Disons que j’essaye La feinte de passe. Surtout sur de bien m’échauffer, parfois un double pas ! Sinon même à je prie, mais je ne me suis pas l’arrêt, oui, je dirais la feinte de vraiment approprié de routine. l


merci Coach

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maxi-basket

Contrôle surprise !

CRAWFORD PALMER Par Florent de LAMBERTERIE

sors pas viser mais je m’en ré de ps m te le ation « Je n’ai pas eu . En pleine prépar ey dn Sy de lé ail éd onsable des mal », avance le m Crawford - le resp , ce an Fr de e ip ment réussi avec l’équ NBA -, a brillam es is ch an fr s le rment relations avec les Bleus ne confi e qu t an Av . ue l’exercice théoriq au Mondial ? l’épreuve pratique A ? ints marqués en Pro

1. Quel est ton record de po

6/10

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❏ 24 ns 81-110. domicile contre Le Ma ❏ 23 d’une belle fessée à on asi cc ❏ 22 l’o à g, ur nte-t-il. avec Strasbo tant marqué », plaisa C’était le 17 mai 2003 st pour ça que j’ai au c’e ée, ann e sal la t « C’étai y ? a gagnée contre Nanc 05 que Strasbourg 20 en A Pro de ale fin 2. Quel était le score de la très ❏ 74-69 fin… Ça reste un très, ❏ 72-68 , mais le score à la ps tem mi ❏ 77-70 la à -13 à dire qu’on était « Je peux juste te s le score. » entiel n’était pas dan ss l’e et , nir bon souve uro 2009 ? euse française à l’E u 3. Qui était la meilleure marqu ❏ Isabelle Yacoubo line Dumerc Cé . » ❏ inin fém a ket ud bas Gr très calé en ❏ Sandrine ats mais je ne suis pas ult rés les is su Je « ne ? ipe de France masculi de sélections en équ ord rec le t ien dét ui 4. Q ❏ Richard Dacoury s pour se les trois proposition ❏ Hervé Dubuisson t gno Beu eu besoin d’attendre c Éri pas me ❏ mê n’a i qu rd, de Crawfo Bien joué de la part er. nc no pro Jeux de Sydney ? marqueur en finale des ur ille me le it éta ui 5. Q je me ❏ Ray Allen 10 points et 2 rebonds, ❏ Laurent Sciarra r rte Ca « Moi, j’avais fini à ce ct. Vin exa e ❏ vèr s’a i. i ss qu au ce là , e e Crawford, ! » Exact « 19 points », ajout ucoup en 2 mi-temps je n’avais pas joué bea e qu ut rto su le pel rap le coach de Duke ? ke Krzyzewski est-il Mi ée ann e ell qu is 6. Depu ❏ 1982 Si je dis l’ancien de Duke. « ❏ 1981 basket », se remémore le r ❏ 1980 su ris app p ou j’ai beauc « C’est avec lui que endre personne. » ach, je ne vais surpr co nd gra un st c’e que ropéenne ? première médaille eu e a-t-elle obtenu sa nc Fra la ée ann e ell 7. En qu ❏ 1949 La France hé là-dessus avant. » ❏ 1937 n’étais pas trop branc je ro, ❏ 1935 Eu les is ma J.O. de 48, ’ici. meilleure perf’ jusqu « Je savais pour les lle d’argent en 49, sa dai e mé et 37 en 3 i avait fin année ? deur de Pro A cette 8. Qui était le meilleur rebon ❏ Dounia Issa alais, parti ie beaucoup le Sénég Mouhamed Saer Sene ❏ wu on Ns Crawford, qui appréc e nfi co ❏ Uche us no , n » Hyères-Toulo « Je suis abonné à . uis dep i ero à Charl 2010 ? eur en playoffs NBA 9. Qui était le meilleur marqu ❏ Kobe Bryant ste défend Crawford. Re Carmelo Anthony ❏ de Wa e t qu’un tour ! », se fai inteurs“ n’a “po il s ❏ Dwyan s ur plu ille en me , saison régulière i trônait en haut des qu at He du ère « Je savais pour la rri n l’a de moyenne, c’est bie qu’avec 33,2 points en playoffs. cette saison ? r-Mer a-t-il gagnés es de Pro B Fos-su tch ma de n bie om C . 10 ❏ 17 rière pro à Fos. ❏ 15 qui a débuté sa car ui cel se éci ,pr ’à » ée 13 ❏ te ann mêmes personnes qu suis allé les voir cet it junior, ce sont les éta a itt « Dès que j’ai pu, je Giu mi Ré i, . » , il jouait avec mo is très bien accueilli « Le GM Momo Sy e j’y retourne, j’y su qu is fo e aqu ch à l’époque et,

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Pascal Allée / Hot Sports


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maxi-basket • Mondial 2010

LES 24 qualifiés

Les Grands d’Es

La cascade de forfaits perturbe la lisibilité de ce Championnat du monde. Il reste pour autant acquis que l’Espagne est bien pourvue pour conserver son sceptre et que les États-Unis auront comme d’habitude une cible dans le dos. Le système par élimination directe à partir des huitièmes de finale nécessite un peu de réussite pour éviter de rencontrer trop vite les super-puissances. Jusqu’ici touchée par la scoumoune, l’équipe de France espère cette fois un coup de pouce du destin.

Bien que privée de Pau Gasol, l’Espagne est favorite à sa propre succession. De gauche à droite, Juan Carlos Navarro, Carlos Cabezas, Pau Gasol, Juan Manuel Calderon et Rudy Fernandez champions du monde en 2006 au Japon.


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Catherine Steenkeste / BasketNews

spagne


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maxi-basket • Mondial 2010

GROUPE A • ALLEMAGNE

LA CARTE JEUNE Elle y a cru, il n’est pas venu. La Manschaft repart au combat sans Dirk Nowitzki, ce qui annihile toute réelle ambition avant même que le Mondial ait commencé. Pas de pression donc, et place aux jeunes. Par Yann CASSEVILLE

Jagla, nouveau palier ?

Les premiers matches amicaux (-28 contre la Grèce, +3 face à la Russie) n’ont pas permis de dresser de vrais enseignements sur le niveau général de l’équipe. En revanche, individuellement, Dirk Bauermann a quelques belles cartes à jouer. Ainsi, les jeunes Elias Harris et surtout Lucca Staiger sont très en vue (voir par ailleurs).

Nom

Sans Dirk Nowitzki, l’Allemagne comptera sur la confirmation du talent de Jan-Hendrik Jagla. Sur les ailes, pour épauler l’adroit Staiger, un savant mélange entre l’expérience de Demond Greene et la fougue de Robin Benzing. Le poste 4 sera tenu par Jan-Hendrik Jagla, révélation de l’Euro polonais en 2009 (9,3 pts et 6,3 rbds), qui a confirmé cette saison en Euroleague avec l’Asseko Prokom. Faire oublier Nowitzki est impossible, mais cet autre géant blond a de quoi franchir un nouveau palier. Bien sûr, reste de grandes failles, notamment au poste de meneur, où ni Hamman ni Schaffartzik ne sont

réellement des cadors. Idem pour le pivot, encore que les Allemands, comme d’ordinaire, auront leur « grande tige » dans la raquette, avec Ohlbrecht ou Pleiss. En Pologne il y a un an, la Manschaft n’avait rapporté qu’une victoire (face aux Russes), pour 5 défaites, mais n’avait pas été ridicule, loin de là (-5 contre la France et -8 contre la Grèce). Des douze de l’époque, hormis Schultze et Femerling, tous devraient à nouveau être là en Turquie. De quoi, à défaut de briller, honorer dignement cette wild card. l

Le saviez-vous ?

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Steffen Hamman

1,96

1

29

ALBA Berlin

Heiko Schaffartzik

1,85

1

26

New Yorker Phantoms Braunschweig

Per Günther

1,85

1

22

Ratophiarm Ulm

Demond Greene

1,86

2

31

Olympia Larissa (Esake, Grèce)

Lucca Staiger

1,95

2

22

ALBA Berlin

Philipp Schwethelm

2,01

2

21

Eisbären Bremerhaven

Robin Benzing

2,08

3

21

Ratophiarm Ulm

Konrad Wysocki

2,04

3

28

Turow Zgorzelec (Pologne)

Elias Harris

2,01

3

21

Gonzaga (NCAA, USA)

Jan-Hendrik Jagla

2,13

4

29

Asseko Prokom (Pologne)

Timotey Ohlbrecht

2,10

4-5

22

Telekom Baskets Bonn

Yassin Idbihi

2,08

5

27

New Yorker Phantoms Braunschweig

Christopher McNaughton

2,11

5

28

Ewe Baskets Oldenburg

Tibor Pleiss

2,15

5

21

Brose Baskets Bamberg

Coach : Dirk Bauermann (52 ans )

Lucca Staiger a pris une trajectoire plutôt inhabituelle. Pourtant efficace en NCAA avec Iowa State (9,5 pts) et auteur de quelques cartons, notamment un 10/16 à 3-pts, il a mis fin à son cursus universitaire en cours de saison pour revenir en Allemagne et jouer l’Eurocup avec l’ALBA Berlin (3,3 pts en 11 min).

Pascal Allée / Hot Sports

La sélection

Hervé Bellenger / IS

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n décembre dernier, la bonne humeur était de rigueur pour le basket allemand, wild card en poche. Aujourd’hui, les sourires sont devenus jaunes. Dirk Nowitzki a déclaré forfait, immédiatement suivi de Chris Kaman, désormais célèbre pour son tube « S’il (Nowitzki) joue, je vais jouer. » Le grand blond de Dallas affirme avoir toute confiance en l’effectif actuel pour faire bonne figure en Turquie. Le sélectionneur, Dirk Bauermann, est plus mesuré. « Ce ne sera pas facile car il manque non seulement Dirk mais aussi Patrick Femerling et Sven Schultze. Mais j’ai confiance en mes joueurs et je suis absolument certain qu’ils vont jouer avec le cœur. » La Manschaft présentera donc au Mondial un visage nettement rajeuni, et peu ou prou expérimenté. De fait, cette nouvelle génération n’a rien à perdre et ne peut donc que surprendre.


MONDIAL 2010 • maxi-basket

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GROUPE A • ANGOLA

GÉANT AFRICAIN, NAIN MONDIAL à l’échelon supérieur, cette domination s’évanouit. Aux Jeux de 2008, les Angolais ont perdu leurs cinq matches avec un écart moyen de 29 points.

Depuis vingt ans, l’Angola écrase la concurrence continentale mais ne parvient pas à exister au niveau supérieur. Au Mondial, les Rois d’Afrique veulent enfin franchir un cap, mais le peuvent-ils vraiment ?

Rentrer dans les 10

Pour ce Mondial, le sélectionneur Luis Magalhaes s’appuiera sur le “faux pivot“ Joaquim Gomes et le “faux intérieur“ Eduardo Mingas, ainsi que le pistolero Carlos Morais, auteur de deux cartons à 6/14 et 7/11 à 3-pts lors de la dernière CAN ou encore de 24 unités contre le Team USA à Pékin. Sur les postes extérieurs, l’Angola comptera également sur Carlos Almeida et Olimpio Cipriano, qui étaient cette saison les 2e et 3e marqueurs de la ligue angolaise. Dans cette équipe limitée à l’intérieur, chaque joueur est capable de tirer à longue distance, et l’attaque devrait aussi être favorisée par le fait que les joueurs se connaissent parfaitement. Pour leur 3e participation de rang à un Mondial (11e en 2002 et 10e en 2006, après s’être inclinés de 6 points en 1/8e contre la France), les Palancas Negras veulent enfin franchir un cap. Le sélectionneur, Luis Magalhaes, a défini comme objectif de faire mieux qu’il y a quatre ans. Pour sortir de ce groupe, battre la Jordanie et l’Allemagne paraît une condition sine qua non. l

Par Yann CASSEVILLE

Le saviez-vous ?

Pour son 2 match, l’Angola affrontera la Jordanie, entraînée par Mario Palma… sélectionneur des Palancas Negras de 1999 à 2005. De quoi motiver Luis Magalhaes : « Nous sommes amis, j’ai joué contre Mario plusieurs fois, j’ai déjà perdu et gagné contre lui. Mais je veux le faire perdre contre nous en Turquie. »

Ryan Pierse / Getty Images

e

Jamie Squire/Getty Images

J

oaquim Gomes, capitaine et star des Palancas Negras, est affamé. Le menu qu’on lui sert tous les deux ans, à l’AfroBasket, est bien trop frugal, la viande bien trop tendre, il veut s’attaquer à plus gros. « Je ne dirais pas que nous sommes dans les cinq meilleures équipes mondiales mais nous pouvons vraiment évoluer au haut niveau. » Il exhorte ses partenaires à avoir aussi grand appétit. « Je déteste quand ils disent : “ Essayons juste de bien jouer “. Je deviens fou et je leur dis que nous devons changer d’attitude. Nous ne devons plus essayer de bien jouer, mais de gagner. » Le double MVP en titre de la CAN souffre du manque d’exposition de sa sélection, intraitable en Afrique mais faiblarde dans les compétitions intercontinentales. L’Angola a remporté 10 des 11 dernières CAN, dont les six dernières, et n’a plus perdu dans cette compétition depuis le match d’ouverture de l’édition 2001. Mais

Carlos Morais et l’Angola rêvent des quarts de finale.

La sélection Nom

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Domingos Bonifacio

1,89

1

25

Libolo

Miguel Lutonda

1,87

1

38

Primero De Agosto

Carlos Almeida

1,93

1-2

33

Primero De Agosto

Carlos Morais

1,90

2

24

Libolo

Roberto Fortes

1,93

2

25

Petro Luanda

Olimpio Cipriano

1,94

3

28

Libolo

Vlademir Ricardino

1,93

3

31

Primero De Agosto

Leonel Paulo

1,98

3

24

Libolo

Felizardo Ambrosio

2,01

3-4

22

Primero De Agosto

Eduardo Mingas

2,01

3-4

31

Petro Luanda

Joaquim Gomes

2,03

4-5

29

Primero De Agosto

Divaldo M’Bunga

2,06

5

24

Petro Luanda

Coach : Luis Magalhaes (51 ans - Portugais)


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maxi-basket • Mondial 2010

GROUPE A • ARGENTINE

UN PODIUM, ENCORE ET ENCORE Elle aussi, l’Argentine a souffert des forfaits, avec celui de Manu Ginobili. Mais au regard du talent, de l’expérience et du tempérament de ce groupe, le podium est l’objectif avoué, et le titre, espéré. Par Yann CASSEVILLE

L

Après son caractère, l’autre force de cette équipe est son axe 1-4, Pablo Prigioni–Luis Scola (16,2 pts et 8,6 rbds avec Houston). Les deux lascars s’entendent à merveille et représenteront l’un des duos phares de la compétition. D’ailleurs, durant les matches amicaux, l’ami Luis n’a pas fait dans le détail : 34 points-12 rebonds contre Porto Rico et 30 unités face au Brésil. L’été dernier, il avait été désigné MVP du Championnat des Amériques, où l’Argentine avait pris la 3e place. En Turquie, il tentera à coup sûr de faire aussi bien. Ignorer cette équipe ou la définir sur le délin serait incensé. L’Argentine est la première nation du ranking FIBA, devant les États-Unis et l’Espagne. La dernière fois que l’Albiceleste n’a pas atteint les demi-finales d’une compétition internationale, c’était au Mondial grec… en 1998 ! Alors, la Turquie, simple étape avant Londres ? Ces douze-là n’ont certainement pas les mêmes aspirations. l

’Argentine a un plan, une feuille de route clairement définie. L’objectif ? Que cette génération dorée s’offre un clap de fin inoubliable aux Jeux de Londres en 2012. Les étapes ? 2011, avec le Championnat des Amériques, à la maison, à Mar Del Plata, pour s’offrir un bain de foule ; et 2010, le Mondial. Aussi, on pourrait penser que la bande à Hernandez ne fait pas du périple turc une priorité, les regards focalisés sur Londres, d’autant plus que Manu Ginobili – papa de jumeaux – a préféré se reposer. Mais ce serait faire injure aux douze guerrilleros qui défendront leurs couleurs pour ce Championnat du monde. « Nous allons gagner grâce à Delfino », assure Andres Nocioni. « Cette année, je l’ai vu jouer pour Milwaukee à un niveau très élevé et s’il peut le répéter, personne ne se souviendra que Manu n’était pas là. »

La sélection Nom

Avec Andrès Nocioni (à gauche), Luis Scola (à droite) et Carlos Delfino (en bas), les Albicelestes visent le podium.

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Pablo Prigioni

1,91

1

33

Real Madrid (Liga ACB, Espagne)

Juan Pablo Cantero

1,84

1

28

Atenas Cordoba

Carlos Delfino

1,98

2

27

Milwaukee Bucks (NBA, USA)

Paolo Quinteros

1,86

2

31

Zaragoza (Liga ACB, Espagne)

Andres Nocioni

2,03

3

30

Sacramento Kings (NBA, USA)

Hernán Jasen

1,99

3

32

Estudiantes (Liga ACB, Espagne)

Federico Kammerichs

2,03

3

30

Regatas Corrientes

Luis Scola

2,06

4

30

Houston Rockets (NBA, USA)

Leonardo Gutierrez

2,00

4

32

Penarol

Fabricio Oberto

2,08

5

35

Washington Wizards (NBA, USA)

Juan Gutierrez

2,05

5

26

Granada (Liga ACB, Espagne)

Roman Gonzalez

2,11

5

32

Quimsa

Coach : Sergio Hernandez (46 ans)

Le saviez-vous ?

L’argent fait parfois le bonheur. Ainsi, pour s’assurer que Scola, Nocioni et Delfino rejoindraient bien la Turquie, l’Argentine – pays qui avait été mis à plat par une terrible crise économique en 2001 – n’a pas hésité à sortir le carnet de chèques pour payer les frais d’assurance de ses trois joueurs, qui auraient pu, dans le cas contraire, être retenus par leur franchise NBA respective.

Streeter Lecka/Getty Images

Même sans Gino, le talent émane à profusion de ce groupe, et Carlos Delfino sort effectivement de sa meilleure saison en NBA (11,0 pts avec les Bucks). Son adresse et son jeu rugueux se combinent à merveille avec les atouts du buffle Nocioni, qui ne laisse jamais un panier facile, icône même de l’abnégation argentine.

Jesse D. Garrabrant/NBAE via Getty Images

Scola en mode MVP


Garrett Ellwood/NBAE via Getty Images

MONDIAL 2010 • maxi-basket

13


14

maxi-basket • Mondial 2010

GROUPE A • AUSTRALIE

EN PLEIN BOOM Avec la Nouvelle-Zélande, ils souffrent du manque de concurrence en Océanie et se font souvent giflER dans les compétitions internationales. Mais, cette fois-ci, les Boomers ne veulent pas tendre la joue. Par Yann CASSEVILLE

«

prévu à leurs adversaires. Bien qu’Andrew Bogut soit convalescent, leur cinq majeur n’a peut-être jamais été aussi talentueux. Ainsi, à la mène, le jeune Patty Mills, barré à Portland, devrait faire des étincelles (14,2 pts aux J.O. 2008) ; sur les ailes, Brad Newley, valeur sûre d’Eurocup (13,3 pts) et Joe Ingles, leader offensif (19,5 pts) des Australiens lors du dernier championnat d’Océanie en 2009 ; pour tenir la raquette, Aleks Maric aura comme associé l’homme à tout faire et récent vainqueur de l’Eurocup Matt Nielsen. Sans oublier David Andersen, également fort scoreur, et capable de dégainer à longue distance. L’attaque ne devrait donc poser aucun souci aux hommes de Brett Brown. Et même si les rotations extérieures semblent légères, les Boomers arrivent en Turquie farcis d’ambition. D’autant plus que cette équipe est encore jeune et pleine de promesses. Pas qualifiée au Mondial 2002, 9e en 2006, l’Australie a cette fois les capacités pour sortir du bois. l

Les Australiens, d’ordinaire proies plutôt tendres, pourraient bien poser plus – et même beaucoup plus – de problèmes que

La sélection Nom

L’Australie de David Andersen est ambitieuse.

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Patrick Mills

1,83

1

22

Portland Trail Blazers (NBA, USA)

Steven Markovic

1,91

1

25

Étoile Rouge Belgrade (Serbie)

Damian Martin

1,88

1

26

Perth Wildcats

Brad Newley

1,98

2

25

Lietuvos rytas (Lituanie)

Adam Gibson

1,88

2

23

Gold Coast Blaze

Joe Ingles

2,04

3

22

Granada (Liga ACB, Espagne)

David Barlow

2,05

3

26

Zaragoza (Liga ACB, Espagne)

Matt Nielsen

2,09

4

32

Valencia (Liga ACB, Espagne)

Mark Worthington

2,02

4

27

Melbourne Tigers

David Andersen

2,11

4-5

30

Houston Rockets (NBA, USA)

Aleksandar Maric

2,11

5

25

Partizan Belgrade (Serbie)

Aron Baynes

2,07

5

24

Ewe Baskets Oldenburg (Allemagne)

Coach : Brett Brown (49 ans - Américain)

Le saviez-vous ?

Brett Brown n’est pas que l’entraîneur des Boomers, il fait aussi partie du staff de San Antonio depuis 2002, après avoir coaché 14 saisons dans la ligue australienne. Avec les Spurs, au départ entraîneur adjoint pour le développement des joueurs, il a été promu à l’été 2006 parmi les assistants coaches de Greg Popovich.

Matt Roberts/Getty Images

Un 5 de top niveau

Streeter Lecka/Getty Images

Ce fut une longue saison en Europe, jusqu’au 20 juin, donc à ce momentlà, tout ce que je voulais faire, c’était me reposer. » Comprendre, Aleks Maric va gentiment décliner l’invitation pour le Mondial. Avant d’ajouter : « J’ai donc pris quelques jours de congé et je suis revenu pour jouer avec l’Australie. » Pardon ? Le pivot avait pourtant toutes les excuses « valables » ou plutôt à la mode : 1- Il était fatigué, après avoir emmené le Partizan au titre de la ligue serbe et au Final Four de l’Euroleague ; 2- Il était très occupé par son avenir en club, avec son départ de Belgrade pour atterrir au Panathinaikos ; 3- Il est devenu papa. La nouvelle star de l’Euroleague (49 d’éval dans un match, 14,6 pts et 8,4 rbds de moyenne) sera finalement de la partie, à la surprise générale. Il a déjà porté à deux reprises le maillot des Boomers, décrochant l’or au Mondial U19 en 2003 et une 4e place au Mondial U21 deux ans plus tard. Ironie du tirage au sort, Maric, l’Australo-Serbe, retrouvera dans son groupe… la Serbie.


MONDIAL 2010 • maxi-basket

7

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Crédits photos : Ciamillo-Castoria/FIBA Europe/FFBB -

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PARTENAIRES OFFICIELS FFBB

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PARTENAIRES FFBB


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maxi-basket • Mondial 2010

GROUPE A • JORDANIE

AUCUNE CHANCE

disparaît purement et simplement, laissant les joueurs orphelins de clubs et de compétitions à l’exception de l’intérieur Zaid Abbaas, sous contrat en Chine. Pour le reste, quelques piges à l’étranger dans les pays voisins et quelques matches pour finir au sein d’un mini championnat jordanien improvisé. Tout sauf une vraie saison de basket. Comme si cela ne suffisait pas, la sélection a dû annuler une tournée de préparation prévue en Europe pour cause de problème de visa et s’est finalement rabattue sur quelques matches amicaux face à des clubs argentins ou philippins, la Syrie et le Qatar. Des adversaires pas franchement glorieux, que la Jordanie n’a pas tous battus, loin de là. La suite ? Trois défaites de suite en ouverture de l’Asia Stankovic Cup (tournoi de préparation entre équipes asiatiques) contre le Qatar, les Philippines et le Liban, deux joueurs majeurs (Zaid Al-Khas et Ayman Idais) qui reviennent tout juste de blessures et le départ définitif de Jamal Almaaytah et ses 2,13 m, le seul vrai grand gabarit de la sélection. Dans ces conditions, tout autre résultat que cinq défaites au Mondial constituerait déjà un bel exploit. l

Qualifiée l’été dernier pour le premier Championnat du monde de son histoire, la Jordanie aborde la compétition dans les pires dispositions possibles. Gagner ne serait-ce qu’un match en Turquie tiendrait déjà du miracle. Par Florent de LAMBERTERIE

L

e 16 août 2009, le basket jordanien signait son plus grand fait d’armes en battant le Liban lors du match pour la 3e place du dernier championnat d’Asie. Avec cette médaille de bronze, la Jordanie remportait tout simplement sa première breloque sur la scène internationale, une juste récompense vus les progrès enregistrés depuis l’arrivée du Portugais Mario Palma à la tête de l’équipe nationale (déjà 5e en 2007). Battue de justesse par le futur vainqueur iranien en demi-finale (75-77), la Jordanie n’était pas passée loin de rafler l’or et pouvait se consoler en songeant au Mondial, le pays n’ayant jusqu’alors jamais participé à la compétition.

La sélection Nom

La Jordanie de Zaid Abbaas, la grosse cote du Mondial.

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Osama Daghles

1,99

1

30

Zain

Wesam Al-Sous

1,83

1

27

ASU Sports Club

Imad Qahwash

1,88

1

23

Central Arkansas (NCAA, USA)

Fadel Al Najjar

1,92

1-2

25

Zain

Rasheim Wright

1,94

2

29

Sagesse Beirut (Liban)

Mousa Alawadi

1,92

2-3

25

Zain

Enver Soobzokov

1,98

2-3

32

Zain

Mohammad Hadrab

2,01

3-4

25

ASU Sports Club

Zaid Abbaas

1,98

4

26

Shanghai Sharks (Chine)

Nick Fadayel

1,91

4

23

Niagara College (Canada)

Layth Mansour

2,03

4

22

Chowan Univ. (NCAA2, USA)

Islam Abbaas

2,00

5

30

ASU Sports Club

Ayman Idais

2,08

5

32

Zain

Abdalla Abuqoura

2,02

5

26

ASU Sports Club

Zaid Al-Khas

2.06

5

34

Zain

Coach : Mario Palma (60 ans - Portugais)

Le saviez-vous ?

ON SE L’ARRACHE ! Formé à l’université d’Arkansas, Billy Pharis est américain et a la particularité d’être pré-sélectionné dans l’équipe du Liban – il lui restait à gagner définitivement sa place dans le roster pour le Mondial – alors qu’il avait été également approché par la Jordanie, son père possédant le passeport de ce pays.

Jonathan Daniel/Getty Images

Un an plus tard, ce beau moment de gloire semble déjà à des années-lumière de la réalité. Car, entretemps, le basket jordanien accumule les galères les unes après les autres. Le calvaire commence même six semaines avant le championnat d’Asie, lorsque le Comité Olympique jordanien décide de dissoudre la fédération, officiellement pour « mauvaise gouvernance ». Conséquence directe, l’Excellent League, le championnat local géré par la fédération

Ryan Pierse/Getty Images

Un an de galère totale


MONDIAL 2010 • maxi-basket

17

GROUPE A • SERBIE

OBJECTIF MÉDAILLE

Revenue sur le devant de la scène l’année dernière avec une jolie médaille d’argent à l’Euro polonais, la Serbie présente une équipe peu changée. De quoi faire des Serbes des prétendants logiques au podium, surtout pour un Mondial marqué par de nombreuses défections. Par Florent de LAMBERTERIE

N

Les Turcs battus déjà deux fois

L’autre élément qui laisse penser que ces Serbes-là ne seront pas bons à prendre, c’est l’excellent début de parcours qu’ont réalisé les Plavi en préparation. Après avoir commencé ses matches amicaux début août, la Serbie avait – au moment de boucler ces

Le saviez-vous ?

Hervé Bellenger / IS

IVKOVIC, COACH À SUCCÈS Dusan Ivkovic n’est peut-être plus tout jeune mais peu de ses homologues au Mondial jouissent d’un tel CV. Champion du monde avec la Yougoslavie en 1990, le Serbe a également remporté trois Eurobasket (1989, 91 et 95) ainsi que l’Euroleague, en 1997, à la tête de l’Olympiakos. À l’issue du Mondial, il va d’ailleurs lâcher les rênes de la sélection pour retourner sur le banc du Pirée.

Pascal Allée / Hot Sports

e vous fiez pas aux apparences. Comme presque toutes les équipes de ce Mondial, la Serbie aussi devra se passer de plusieurs de ses plus grandes stars. Peja Stojakovic, Marko Jaric, Igor Rakocevic ou encore Uros Tripkovic, voici quelques-uns des joueurs serbes qui n’iront pas en Turquie cet été. Qu’à cela ne tienne, Dusan Ivkovic peut toujours compter sur un groupe certes très jeune (aucun trentenaire dans l’effectif) mais non moins talentueux puisque huit des douze hommes de l’année dernière ont répondu présents à l’appel de la sélection, et non des moindres. Révélation de l’Euro 2009, Milos Teodosic a confirmé cette année son statut de meneur de top niveau au sortir d’une première saison plus que convaincante avec l’Olympiakos, finaliste du dernier Final Four. À Bercy, Teodosic avait d’ailleurs croisé la route d’Aleksandar Rasic, auteur d’une bonne saison lui aussi avec le Partizan. Milenko Tepic a, pour sa part, remporté le championnat grec avec le Pana et Kosta Perovic s’est adjugé l’Eurocup avec Valence, attirant les convoitises du Barça où il a signé pour l’année prochaine. Ajoutez à cela les progrès constants des jeunes Raduljica, Macvan, Velickovic et Milenko Tepic et vous n’êtes pas loin d’obtenir une équipe encore meilleure que l’an dernier.

La Serbie de Milos Teodosic a retrouvé son rang. Attention, danger ! lignes – déjà battu la Nouvelle-Zélande, l’Iran et surtout la Turquie par deux fois, sur ses terres qui plus est. À chaque fois, un collectif bien en place (aucun joueur à 20 points) et une domination probante (12,8 points d’écart moyen). Encourageant,

La sélection Nom

surtout avant de batailler dans un groupe A, a priori loin d’être le plus relevé de la compétition. Au final, une équipe jeune, montante, bien rodée et qui a déjà fait ses preuves par le passé. Soit la réunion de tous les critères d’un futur médaillé. l

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Stefan Markovic

1,95

1

22

Vrsac

Milos Teodosic

1,95

1

23

Olympiakos (Esake, Grèce)

Aleksandar Rasic

1,95

1

26

Partizan Belgrade

Milenko Tepic

2,00

2

23

Panathinaikos (Esake, Grèce)

Ivan Paunic

1,94

2

23

Aris Thessalonique (Esake, Grèce)

Dragan Milosavljevic

1,98

2-3

21

Radnicki Kragujevac

Nemanja Bjelica

2,09

3-4

22

Étoile Rouge de Belgrade

Novica Velickovic

2,07

4

23

Real Madrid (Liga ACB, Espagne)

Dusko Savanovic

2,04

4

26

Séville (Liga ACB, Espagne)

Milan Macvan

2,03

4-5

20

Vrsac

Marko Keselj

2,05

4

22

Étoile Rouge de Belgrade

Nenad Krstic

2,13

5

27

Oklahoma City Thunder (NBA, USA)

Kosta Perovic

2,17

5

25

Valence (Liga ACB, Espagne)

Miroslav Raduljica

2,13

5

22

Zeleznik Belgrade

Coach : Dusan Ivkovic (66 ans)


18

maxi-basket • Mondial 2010

GROUPE B • BRésil

ET POURQUOI PAS ? Objectif podium pour la Seleção de Tiago Splitter.

ChampionNE EN TITRE des Amériques, la seleção vient clairement pour titiller les premières places de ce MONDIAL. Rare sélection à AVOIR fait le plein de son contingent NBA et avec, à la baguette, le magicien argentin Ruben Magnano, un troisième titre est à leur portée.

que Ruben Magnano a rêvée tout haut d’emmener très loin dans la compétition.

Vers le podium

Par Thomas FÉLIX

Nom

les laisser jouer. Tiago Splitter, néo-Spur champion d’Espagne et MVP d’ACB avec le Caja Laboral sera présent, même s’il a été légèrement blessé pendant le début de la préparation. Une addition de talents

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Marcelinho Huertas

1,90

1

27

Bilbao (Liga ACB, Espagne)

Nezinho Santos

1,85

1

29

Sao José

Raul Neto

1,84

1

18

Minas Tenis

Alex Garcia

1,91

1-2

30

Universo

Leandrinho Barbosa

1,90

2

28

Phoenix Suns (NBA, USA)

Marcelinho Machado

2,00

3

35

Pitagoras

Guilherme Giovannoni

2,02

3-4

30

Universo

Marquinhos De Souza

2,03

3-4

26

Montegranaro (Lega, Italie)

Anderson Varejao

2,08

4-5

28

Cleveland Cavaliers (NBA, USA)

Tiago Splitter

2,10

4-5

25

Caja Laboral (Liga ACB, Espagne)

Nene Hilario

2,07

5

28

Denver Nuggets (NBA, USA)

Murilo Becker

2,10

5

27

Minas Belo Horizonte

Coach : Ruben Magnano (56 ans - Argentin)

Le saviez-vous ?

CHAMPIONS DU MONDE Les Brésiliens sont déjà montés six fois sur le podium d’un Championnat du monde ! Entre 1954 et 1978, ils ont obtenu deux titres de champions (59 et 63), deux places de vicechampions (54 et 70) et ont terminé deux fois troisièmes (67 et 78).

Ned Dishman/NBAE via Getty Images

La sélection

Noah Graham/NBAE via Getty Images

L

e Brésil a changé. Disparus de la scène internationale pendant des années, les Brésiliens ont depuis 2006 (éliminés au tour préliminaire) progressé à pas de géants. Champions continentaux en 2009 et dirigés maintenant par l’Argentin Ruben Magnano, celui là même qui a su emmener la génération dorée du basket argentin vers une deuxième place mondiale en 2002 et un titre olympique en 2004, ils devraient profiter de la plénitude de leur génération. Car pour aller en Turquie, la seleção a fait le plein. Leandrinho Barbosa, Nene Hilario, ou encore Anderson Varejao ont tous convaincu leur franchise NBA de

Barbosa se doit une revanche, lui qui est passé à côté de son championnat en 2006, a repris la main et a terminé à 21,1 pts en 2009 au championnat des Amériques. Soutenu à la mène par Marcelinho Huertas, redoutable passeur qui aura la charge d’alimenter les ogres brésiliens dans la raquette, il libèrera Leandro dans son rôle de scoreur. Dans la peinture, il y a foule. Nene Hilario, tour de contrôle défensif des Nuggets, auteur d’une saison pleine à Denver et absent en 2009, Anderson Varejao, plus porté sur l’offensive et bien sûr Tiago Splitter, le métronome. Derrière, Ruben Magnano a encore le choix, entre le vieux lion Machado, Alex Garcia ou Giovannoni, des valeurs sûres du championnat brésilien. Une foule de talents qui devrait passer le premier tour sans encombre si les Brésiliens gardent à l’esprit leurs valeurs défensives, qui en ont fait une muraille impénétrable en 2009. La suite pourrait être un retour vers le podium, le Brésil en était un habitué. l


MONDIAL 2010 • maxi-basket

19

GROUPE B • CROATIE

JEUNES MAIS AMBITIEUX

Attention ! Les Croates (ici, Roko-Leni Ukic) sont en forme.

SixièmeS du dernier Euro, les Croates montrent les crocs et font leur premièrE APPARITION À un Championnat DU MONDE depuis la troisième place obtenue en 1994. Mélange de qualité et de jeunesse, la sélection croate appelle à l’optimisme.

productifs au plus haut niveau. Roko LeniUkic a lui montré qu’il pouvait diriger la mène d’un gros club d’Euroleague, pendant que Marko Banic était essentiel à Bilbao et que Zoran Planinic avait un rôle important au CSKA. Bref, à chaque poste, la Croatie possède un talent européen confirmé et avec le retour de Marko Tomas, absent à l’Euro, Vrankovic récupère un sérieux leader offensif. Tellement de pépites que le coach s’est passé de Nikola Vujcic, Nikola Prksacin et Mario Kasun, quel luxe !

Par Thomas FÉLIX

L

Le saviez-vous ?

Pascal Allée / Hot Sports

À 42 ans, Josip Vrankovic est le plus jeune coach de ce Mondial. Il a porté le maillot national croate de 1993 à 2001 et s’est retiré des parquets en 2006. De 2008 à 2009, il a coaché l’équipe B de Croatie et connaît donc la plupart de ses joueurs depuis fort longtemps.

Rapides et furieux

Malgré quelques blessures, l’effectif de Vrankovic a débuté de belle façon sa préparation en enfonçant l’Italie à deux reprises, montrant un jeu rapide, bien léché et, si les Croates ne tombent pas dans l’euphorie, ils peuvent aller loin dans ce Mondial. Pourquoi pas dès l’ouverture ? Puisque la rencontre les oppose au champion olympique en titre, les ÉtatsUnis, qui pourraient bien apprendre de quel bois est fait le Vieux Continent. l Hervé Bellenger / IS

es Croates ont un lourd passé à gérer. Médaille d’argent aux Jeux olympiques en 1992, médaille de bronze au Championnat du monde deux ans plus tard, le niveau était élevé et les générations qui ont suivi ont eu du mal à maintenir le standing. Depuis 2007 pourtant, les Croates n’ont plus loupé de compétitions et font leur retour sur la scène mondiale avec de grandes espérances. En finissant sixième des deux derniers Euro et sixième également aux derniers J.O., la sélection croate a de nouveau montré qu’il fallait compter avec elle. Le développement de certains jeunes joueurs au niveau européen et le retour de joueurs-clés confirment que les frimas de l’hiver sont terminés. Pour Josip

Vrankovic, le nouveau coach croate, l’équation réside à faire cohabiter la jeune garde des Ante Tomic ou Bojan Bogdanovic avec l’ancienne des Marko Popovic ou encore Zoran Planinic. Reste que la sélection est bourrée de talent. Tomic – encore blessé – et Bogdanovic ont prouvé en Euroleague qu’ils étaient

La sélection Nom

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Roko-Leni Ukic

1,95

1

26

Fenerbahce Istanbul (Turquie)

Marko Popovic

1,85

1

28

Unics Kazan (Russie)

Zoran Planinic

1,98

1-2

28

CSKA Moscou (Russie)

Davor Kus

1,91

1-2

32

Benetton Trevise (Lega, Italie)

Rok Stipcevic

1,88

2

24

KK Zadar

Marko Tomas

2,01

2-3

25

Cibona Zagreb

Bojan Bogdanovic

2,02

3

21

Cibona Zagreb

Hrvoje Peric

2,03

3

25

KK Zadar

Marko Banic

2,04

4

26

Bilbao (Liga ACB, Espagne)

Drago Pasalic

2,09

4-5

26

Obradoiro (Liga ACB, Espagne)

Luksa Andric

2,08

4-5

25

Cibona Zagreb

Ante Tomic

2,17

5

23

Real Madrid (Liga ACB, Espagne)

Kresimir Loncar

2,10

5

27

Unics Kazan (Russie)

Luka Zoric

2,11

5

26

KK Zagreb

Coach : Josip Vrankovic (42 ans - Croate)


20

maxi-basket • Mondial 2010

GROUPE B • états-unis

DU TALENT ET APRèS ? Le Team USA n’a pas le choix, les Américains sont forcément favoris. Sauf que, pour coach K, la liste d’équations à résoudre avant de pouvoir prétendre à l’or est longue comme le bras. Par Thomas BERJOAN

S

Nom

Un manque de vécu

Comme en 2008, quand il décalait LeBron en 4, coach K a d’ores et déjà annoncé que son équipe jouerait small ball, c’est-à-dire avec un extérieur en poste 4. Durant posera des problèmes insolubles aux intérieurs d’en face en attaque et étirera la défense, mais il est monté assez fin pour la bataille dans les raquettes. Surtout, au-delà des problèmes technicotactiques que soulève l’effectif, la crainte la plus sérieuse pour les Américains, c’est le manque de vécu du groupe. Seuls Billups et Odom ont atteint la trentaine. Plus grave encore, l’expérience du top niveau mondial fait défaut. Billups n’a joué qu’en 2007 au championnat des Amériques, qui n’est pas d’un niveau époustouflant et Odom compte 14 matches au compteur. Il faisait partie de l’équipe vaincue en demi-finale aux Jeux de 2004 par l’Argentine. Pour le reste, des rookies et un collectif à trouver en un mois. Pas facile tout ça. l

Ci-contre, Chauncey Billups. Page de droite, Kevin Durant.

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Rajon Rondo

1,85

1

24

Boston Celtics (NBA)

Chauncey Billups

1,91

1

33

Denver Nuggets (NBA)

Derrick Rose

1,91

1

21

Chicago Bulls (NBA)

Russell Westbrook

1,91

1-2

21

Oklahoma City Thunder (NBA)

Stephen Curry

1,91

2-1

22

Golden State Warriors (NBA)

Eric Gordon

1,90

2

21

Los Angeles Clippers (NBA)

Danny Granger

2,02

2-3

27

Indiana Pacers (NBA)

Andre Iguodala

1,98

2-3

26

Philadephia 76ers (NBA)

Kevin Durant

2,06

3

21

Oklahoma City Thunder (NBA)

Rudy Gay

2,02

3

24

Memphis Grizzlies (NBA)

Lamar Odom

2,08

4

30

Los Angeles Lakers (NBA)

Kevin Love

2,08

4-5

21

Minnesota Timberwolves (NBA)

Tyson Chandler

2,16

5

27

Charlotte Bobcats (NBA)

Coach : Mike Krzyzewski (63 ans)

Le saviez-vous ?

Jason Kidd est l’homme indispensable de coach K. Déjà, en 2007, le meneur des Mavs avait surtout été utilisé par le staff comme un grand frère pour la jeune garde turbulente. Cet été, légitimé par un bilan de 44 victoires pour 0 défaite avec le maillot du Team USA, il est venu prêcher la bonne parole lors de la préparation.

ChinaFotoPress/Getty Images

La sélection

attention aux problèmes de fautes.

Nick Laham/Getty Images

ur le pur talent individuel, cette équipe B, ou C, que les ÉtatsUnis vont présenter reste sans contestation possible la plus riche du Mondial. Maintenant, l’histoire récente des compétitions internationales a prouvé que cette variable ne garantissait absolument pas une médaille d’or. Pour cette équipe, c’est encore moins évident car elle porte en elle des défauts avec lesquels coach K va devoir composer. Tout d’abord, l’effectif penche à l’arrière. Rondo, Billups et Rose sont avec Kevin Durant les quatre meilleurs joueurs de cette équipe. Mais les trois premiers sont de purs meneurs. Alors, comment faire ? On peut s’attendre à voir Rose décalé en poste 2, il en a les capacités au scoring et en défense. Problème, il n’est pas un grand shooteur extérieur, ce qui peut poser dilemme dans le jeu FIBA. Autre souci, de l’autre côté, dans la raquette, cette équipe ne fait pas rêver et manque de bras. Pour l’instant, le roster ne compte que 4 joueurs intérieurs. Le poste 4 sera bien tenu par Odom, qui était, selon ses dires, dans une forme abominable quand il s’est présenté au camp d’entraînement. Au pivot, rien ne laisse présager une domination impitoyable dans la raquette. Surtout,


Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images

MONDIAL 2010 • maxi-basket

21


22

maxi-basket • Mondial 2010

GROUPE B • IRAN

POUR UNE PREMIÈRE DominatEUR sur le continent asiatique depuis trois ans, l’Iran fait ses débuts sur la scène d’un Championnat du monde. Après avoir goûté l’eau du bain avec une première participation aux Jeux olympiques en 2008 à Pékin, les Iraniens aimeraient bien rapporter une première victoire de leur seconde compétition intercontinentale. Par Thomas FÉLIX

L

Nom

Taille Poste

à un deuxième titre continental et qui compte bien les conduire à une première victoire dans un Mondial.

Battre la Tunisie

et 12,0 rbds). Preuve que le basket vit peut-être son âge d’or en Iran, c’est Veselin Matic qui a pris les rênes de la sélection, coach serbe plein d’expérience (il faisait partie du staff yougoslave médaille d’or au Championnat du monde 2002) qui les a déjà amenés

Âge Club en 2009-10

Mehdi Kamrani

1,80

1

28

Mahram

Amir Amini

1,91

1

26

Petrochimi

Javad Davari

1,86

1

27

Petrochimi

Aren Davoudichegani

1,78

1

24

Zob Ahan

Iman Zandi

1,88

2

29

Shiraz AS Pipe

Hamed Afagh

1,92

2

27

Mahram

Mohammadreza Bisheh

1,96

2-3

24

Zob Ahan

Samad Bahrami

1,98

3

27

Mahram

Hamed Sohrabnejab

2,06

4

27

Mahram

Oshin Sahakian

1,96

4

24

Zob Ahan

Ali Doraghi

2,10

4

26

Shiraz AS Pipe

Arsalan Kazemi

2,01

4

20

Rice University (NCAA, USA)

Pooya Tadjik

2,00

4-5

30

Azad University

Asghar Kardoust

2,10

5

24

Azad University

Hamed Ehadadi

2,18

5

25

Memphis Grizzlies (NBA, USA)

Coach : Veselin Matic (50 ans - Serbe)

Un tournoi mondial où l’équipe s’appuiera encore sur son géant Ehadadi. Le pivot des Grizzlies capable de tourner en double-double à Pékin sera la pierre angulaire du système Matic. Derrière, le capitaine Samad Bahrami apportera son expérience et sa sagesse, mais l’effectif apparaît bien faible pour rivaliser avec les cadors du groupe B. Pour l’Iran, ce Mondial se jouera sur deux rencontres. La première contre la Tunisie, qui pourrait offrir aux Iraniens leur première victoire en dehors de leurs bases asiatiques, la seconde contre les États-Unis où les douze guerriers de Matic seront regardés par tout un peuple.l

Le saviez-vous ?

Iran et États-Unis. La dernière fois que les deux pays s’étaient affrontés dans un sport collectif, c’était en France, en football lors de la Coupe du monde 98. L’Iran avait battu 2-1 les Américains et les avaient par là même éliminés de la compétition. Avant le coup d’envoi, les deux équipes s’étaient offerts des cadeaux et avaient posé main dans la main.

D.R.

La sélection

Pour l’Iran (ici, Hamed Ehadadi, la star de l’équipe), l’objectif est de gagner au moins un match.

Dusan Vranic/Pool/Getty Images

e basket iranien se porte bien. Après avoir été absent de la scène internationale pendant près de 60 ans, les Iraniens accumulent les titres et les compétitions. Double champion d’Asie en titre, en 2007 et 2009 avec, en prime, une participation aux Jeux olympiques en 2008, ils ont passé la vitesse supérieure et se présentent en pleine confiance à leur premier Championnat du monde. Alors, bien sûr, l’Iran ne passera sûrement pas le premier tour dans ce groupe B, mais les motifs de satisfaction sont nombreux et le peuple iranien s’est pris au jeu. Le basket est devenu une vraie source d’intérêt et a même ouvert quelques portes sur l’extérieur. Hamed Ehadadi, le pivot star de cette équipe, idole nationale qui culmine à 2,18 m, a même pu en profiter pour rejoindre la NBA et les Memphis Grizzlies en 2008. Depuis, le jeune Arsalan Kazemi, 2,01 m, a suivi sa trace et joue en NCAA à Rice University et a tourné en double-double au Championnat du monde des moins de 19 ans l’année dernière (16,0 pts


MONDIAL 2010 • maxi-basket

23

GROUPE B • SLOvéniE

UNE AFFAIRE DE FAMILLE Comment un pays aussi petit (2 millions d’âmes) parvient-il à produire autant de basketteurs de haut niveau ? Un mystère. Ce qu’il faut savoir aussi, c’est qu’en Slovénie, le basket n’est pas seulement un sport, c’est la famille ! Par Thomas BERJOAN

Chantier à l’intérieur

La Slovénie sera encore dangereuse. La rotation à l’extérieur, même amputée de Beno Udrih qui restait sur sa meilleure saison NBA en carrière (12,9 pts et 4,7 pds avec les Kings) compte parmi les meilleures du Mondial. Lakovic reste le patron et devrait être bien

Le saviez-vous ?

Ales Fevzer/EB via Getty Images

Mihan Zupan a été le premier joueur sourd à participer à l’Euroleague en 2007 avec Ljubljana. En dépit de ce handicap, Zupan affiche en permanence sur le terrain une formidable mentalité de guerrier qui en a toujours fait le chouchou des clubs respectifs où il est passé.

Hervé Bellenger / IS

C

oach Becirovic, qui a sélectionné son fils, Sani, a vu Beno Udrih, le frère de Samo, lui claquer la porte au nez au début du rassemblement parce qu’il a compris qu’il ne serait pas le meneur titulaire du groupe, une place tenue par l’indéboulonnable Jaka Lakovic. Pourtant Coach Mehmed aurait bien eu besoin de tout le talent disponible depuis le départ des frères Lorbek, Erazem et Domen, qui avaient tenu la baraque l’été dernier en Pologne. Heureusement, Goran Dragic, le prodige des Suns et son frère Zoran seront fidèles au poste. On croirait décrire la vie d’une équipe d’Excellence régionale au sein d’un gros village un peu coupé de tout, où quelques familles feraient vivre depuis des générations un petit club à l’ambiance chaleureuse. Mais pas du tout, il s’agit de la sélection nationale slovène, demi-finaliste du dernier Euro !

Jaka Lakovic, le leader. souvent associé à Goran Dragic qui a pris les rênes de l’équipe en préparation. Il a réussi un triple double (15 pts, 10 rbds et 10 pds) lors de la victoire contre la Chine, en amical, fin juillet à la Stankovic Cup. Le retour de Sani Becirovic donne également une belle profondeur. À l’aile, Nachbar, c’est ce qu’on fait de mieux en Europe. Non, le véritable chantier pour cette entreprise à

La sélection Nom

l’ancienne, c’est la raquette. Nesterovic, Smodis et Lorbek absents, il faut trouver autre chose. Primoz Brezec et Uros Slokar ont débuté dessous au début de la préparation. De la taille, de la viande, de l’expérience et un beau potentiel en attaque. Maintenant, il va falloir tenir le rebond et assurer la défense. L’occasion aussi de jeter quelques jeunes dans la fournaise. l

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Jaka Lakovic

1,83

1

32

FC Barcelona (Liga ACB, Espagne)

Goran Dragic

1,90

1

24

Phoenix Suns (NBA, USA)

Samo Udrih

1,95

2

31

Hopsi Polzela

Sani Becirovic

1,95

2

29

Olimpija Ljubljana

Jaka Klobucar

1,98

2

23

Olimpija Ljubljana

Zoran Dragic

1,96

2

21

Geoplin Slovan Ljubljana

Goran Jagodnik

2,02

3

36

Vrsac (Serbie)

Edo Muric

1,99

3

20

Parklji Bezigrad

Bostjan Nachbar

2,06

3-4

30

Efes Pilsen (Turquie)

Mihan Zupan

2,05

4

27

Trikalla (Grèce)

Uros Slokar

2,10

4-5

27

Montepaschi Siena (Lega, Italie)

Gasper Vidmar

2,09

4-5

22

Olimpija Ljubljana

Primoz Brezec

2,13

5

30

Milwaukee Bucks (NBA, USA)

Hasan Rivzic

2,12

5

26

Mariupol (Ukraine)

Coach : Mehmed Becirovic (49 ans)


24

maxi-basket • Mondial 2010

GROUPE B • TUNISIE

DU COURAGE ET DE LA HARGNE

Ça va être très compliqué pour la Tunisie d’Atef Maoua.

C’est à la surprise générale que les Tunisiens ont arraché leur place en Turquie. Une médaille de bronze inespérée, à l’issue du championnat d’Afrique, leur a donné la chance de voir le plus haut niveau. Généralement considérés comme des outsiders, les hommes d’Adel Tlatli espèrent bien faire honneur à leur PAYS et arracher une victoire.

camps en France et un au Texas, à Dallas. Lors de ces stages, la Tunisie a fait bonne figure en allant gagner contre les Anglais ou encore les Belges mais ils ont aussi montré leurs lacunes dans une défaite face à la France 77-44. Reste que la participation au Mondial a dopé les hommes d’Adel Tlatli qui espèrent faire bonne figure et pourquoi pas, ramener une victoire contre l’Iran.

Par Thomas FÉLIX

Être dignes

L

Nom

Taille Poste

Âge Club en 2009-10

Marouen Lahmar

1,80

1

28

Club Africain

Marouan Kechrid

1,76

1

29

Amel Sportif Esaouira (Maroc)

Anis Hedidane

1,96

2

24

Stade Nabeulien

Nizar Knioua

1,88

2

28

Stade Nabeulien

Marouan Laghnej

1,90

2

24

JS Kairouan

Amine Rzig

1,98

2

30

Stade Nabeulien

Naïm Dhifallah

1,96

2-3

28

Club Africain

Atef Maoua

1,99

2-3

29

CB Huelva (LEB Silver, Espagne)

Mohamed Hadidane

2,06

3

24

Stade Nabeulien

Radhouane Slimane

2,05

4

30

An Nasr (Émirats Arabes Unie)

Hamdi Braa

2,03

4-5

24

Étoile Sportive Sahel

Mokhtar Ghyaza

2,03

5

24

Étoile Sportive Radès

Salah Mejri

2,16

5

24

Étoile Sportive Sahel

Makrem Romdhane

2,04

5

21

Étoile Sportive Sahel

Coach : Adel Tlatli (52 ans)

Le saviez-vous ?

Seuls trois joueurs du squad tunisien sont entièrement professionnels. Marouan Kechrid au Maroc, Atef Maoua en Espagne et Radhouane Slimane aux Émirats Arabes Unis. Les autres joueurs de l’effectif sont des semi-pros qui jouent dans la première ligue tunisienne..

Jean-François Mollière / FFBB

La sélection

Les hommes de base de la Tunisie sont l’inamovible Amine Rzig et le meneur Marouan Kechrid. Rzig, cœur et poumon de la sélection tunisienne, a été le meilleur marqueur au championnat d’Afrique avec 16,4 pts et, quand il ne marque pas, c’est lui qui pousse ses coéquipiers. Kechrid est, quant à lui, l’homme à tout faire de la sélection. Meneur organisateur plus que passeur, Kechrid régule tandis que Rzig marque. La nouveauté à suivre pourrait être la star émergeante de la Tunisie, le jeune Salah Mejri, 24 ans et 2,16 m que couve Adel Tlatli. L’année dernière, il a tourné à 5,1 pts et 4,9 rbds mais a encore du mal à dominer dans la raquette. Avec pour but suprême une victoire contre l’Iran, Les Tunisiens s’offriront aussi un beau match de gala contre les stars américaines. l

Jean-François Mollière / FFBB

a Tunisie est une équipe à l’ancienne. Pas de mercenaires, mais des joueurs en quasitotalité issus du sérail. C’est la volonté d’Adel Tlatli, le coach tunisien depuis 2004, qui a mis en place des mini-camps tous les deux mois pour réunir ses troupes. Résultat, mis à part quatre joueurs, tous jouent dans le championnat local et peuvent ainsi se retrouver très rapidement pour partir en stage toutes les six semaines. Cette méthode draconienne a porté ses premiers fruits, une médaille de bronze au championnat d’Afrique et une qualification pour affronter les meilleures équipes mondiales en Turquie. Pris de passion par les bons résultats de son équipe, c’est le président Ben Ali lui-même qui a offert l’argent nécessaire à la préparation de l’équipe nationale. 55 000 euros ont permis d’organiser deux


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Ville

MB 23

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26

maxi-basket • Mondial 2010

GROUPE C • CHINE

LA VIE SANS YAO À lui seul, il était censé porter le basket chinois au top. Il n’a pas réussi mais la tâche était trop rude pour un seul homme. Yao a désormais annoncé sa retraite internationale et la Chine doit se trouver un autre futur. Pas évident. Par Thomas BERJOAN

«

Nom

Jianlian Yi à la barre

En tout cas, en attaque, Yi Jianlian est appelé à prendre la barre. En 2009 au championnat d’Asie, il a tourné à 18,4 points et 10,4 rebonds et sans Yao, il devient définitivement le leader naturel de l’équipe. Il aura besoin d’un lieutenant sur les postes extérieurs et, pour l’instant, le talentueux Sun Yue tarde à confirmer les espoirs qu’il a laissés entrevoir lors de son passage aux Lakers. L’été dernier avec la sélection, il a été trop discret (6,0 pts, 2,8 rbds et 1,7 pd en 26 minutes). Un véritable chantier. l

En l’absence de Yao Ming, la Chine comptera sur Jianlian Yi.

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Wei Liu

1,90

1

30

Shanghai Sharks

Ailun Guo

1,92

1

16

Liaonin Panpan Hunters (Junior)

Shulong Yu

1,85

1

20

Jilin Northeast Tigers

Lipeng Jin

1,90

2

32

Zhejiang Guangsha Lions

Yue Sun

2,06

2-3

24

Beijing Aoshen

Shipeng Wang

1,98

2-3

27

Guangdong Southern Tigers

Li Yi

2,03

2-3

24

Jiangsu Nangang Dragons NanjingFangYu

Peng Zhou

2,07

3

20

Guangdong Southern Tigers

Jianlian Yi

2,12

4-5

22

Washington Wizards (NBA, USA)

Xiaoxu Li

2,07

5

20

Liaoning Panpan Hunters

Zhizhi Wang

2,13

5

31

Bayi Fubang

Zhengdong Tang

2,13

5

26

Jiangsu Nangang Dragons NanjingJinhui

Jinhui Ding

2,04

5

19

Zhejiang Wanma Cyclones

Zhaoxu Zhang

2,21

5

22

California, Berkeley (NCAA, USA)

Wei Su

2,12

5

21

Guangdong Southern Tigers

Coach : Bob Donewald Jr. (40 ans - Américain)

Le saviez-vous ?

Quatre joueurs chinois ont déjà porté un maillot NBA. Si Yao Ming (Rockets) et Yi Jianlian (Nets) font une belle carrière, il ne faut pas oublier que Wang Zhizhi a été le pionner (à Dallas en 2000), ni le cubique intérieur Mengke Bateer (3 saisons entre 2001 et 2004 avec Denver, San Antonio et Toronto) et enfin, le “Magic chinois“ Sun Yue (6 matches avec les Lakers en 2009).

Joe Murphy/NBAE via Getty Images

La sélection

pour des jeunes. Plus facile de modeler les nouvelles pousses pour atteindre son objectif : « une équipe très soudée, principalement défensive et disciplinée. » Un véritable défi car c’est exactement ce dont manquaient jusqu’à présent les sélections chinoises, caractérisées par les balles perdues et une défense permissive. Mission impossible ?

Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images

Il faudra de la discipline », a prévenu le nouveau coach de la sélection. « Sans cette vertu, nous allons nous noyer ». Bob Donevald Jr. a un nom à jouer dans un film de GI américain. On l’imagine facilement le ventre plat, le cheveu ras et la voix forte. Il a attaqué la préparation sur les chapeaux de roue en virant Zhang Bo pour avoir raté un entraînement. C’est le début d’une ère nouvelle en Chine. Après des années de domination sans partage sur son continent, la Chine a terminé 10e, sa plus mauvaise place de l’histoire au championnat d’Asie en 2007, et n’a retrouvé que la seconde place en 2009 derrière l’Iran. Désormais, il faut reconstruire avec quelques vieux grognards et une nouvelle génération prometteuse mais qui n’est pas encore arrivée à maturité. Le coach va se retrouver avec un dilemme sur les bras. Soit il donne des minutes à Wang Zhizhi (16,7 pts et 7,9 rbds avec la Chine au championnat d’Asie 2009) dessous et Wei Liu à la mène, sachant que ces vieux fusils ont de belles qualités offensives, de l’expérience internationale mais pas une grande culture de la rigueur et de défense. Soit il fait place neuve


MONDIAL 2010 • maxi-basket

27

GROUPE C • CÔTE D’IVOIRE

DANS UN MAGASIN DE PORCELAINE Vice-championNE d’Afrique, d’accord, mais 43e nation au ranking FIBA. Victimes désignées, ces Éléphants ? Tout va se jouer le deuxième jour, contre la Chine, pour les boys de Dessarzin, qui préparent la CAN 2011 à domicile. Par Fabien FRICONNET

R

domicile en 2011, seulement la deuxième fois de l’histoire après 1985 (où la Côte d’Ivoire s’était imposée). « On doit mettre sur le terrain notre bonne génération et construire autour d’eux. » Le jeu ? Intensité, défense, physique, une certaine dose d’improvisation et d’insouciance. Pas le temps ni les joueurs pour ciseler un jeu façon « Euroleague ». Dessarzin, dont l’équipe a une forte connotation Pro A, s’appuie sur la paire d’arrières de Roanne, notamment Pape Philippe Amagou, le vrai leader sur le terrain, un modèle. Mais aussi sur Mo Koné, dont on sait que, quand il a la tête à l’endroit, il peut faire des ravages considérables. Le gérer sera l’une des tâches majeures du coach. On attend aussi l’émergence du polyvalent universitaire américain Charles Abouo. Quant à l’Américain Jonathan Kale, il ne manque pas de talent mais son jeu est trop simpliste. l

andoald Dessarzin ne cherche pas midi à quatorze heures. Le match d’ouverture contre la Turquie ? « On va essayer, car on va tenter notre chance dans tous les matches, mais… » Mais c’est la Chine, le deuxième jour, qui intéresse le coach suisse. « C’est une nation référencée, aucun doute là-dessus, mais sans Yao, on peut les ennuyer. » Car pour le reste, la Grèce et la Russie paraissent hors d’atteinte. La qualification se jouera peut-être le dernier jour contre Porto Rico, à condition de battre la Chine, donc. Battre plus fort que soi, la Côte d’Ivoire sait faire. Lors de la dernière CAN, en Libye, les Éléphants, modestes sur le papier, ont cueilli le Sénégal en quart puis le Cameroun en demi, pour prendre une médaille d’argent que leur bilan ne semble pas justifier (5v, 4d). Et ce malgré une préparation baroque, conséquence d’une désorganisation totale, qui est restée la norme en 2010.

Amagou, the boss

Le saviez-vous ?

Randoald Dessarzin

0-12 POUR LES ÉLÉPHANTS Les Éléphants ont participé à deux Mondiaux sans gagner un match. En 1982, sept défaites par un écart moyen de 22 points. En 1986, cinq défaites par un écart de 27 points. Le meilleur résultat ? -2 en 1982 contre la Tchécoslovaquie (92-94). Le pire ? -49, en 1982 toujours, contre l’URSS (80-129).

Le Roannais Pape Philippe Amagou, fer de lance des Éléphants.

Hervé Bellenger / IS

Dessarzin aurait pu faire plaisir à ses dirigeants et attirer des « noms », tels Alain Digbeu, Hervé Touré, voire Jean-Marc Kraidy, mais il a préféré préparer un vrai groupe pour l’avenir, c’est-à-dire la CAN à

La sélection Nom

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Pape-Philippe Amagou

1,85

1

25

Roanne (Pro A, France)

Souleyman Diabaté

1,82

1

23

Roanne (Pro A, France)

Stéphane Konaté

1,87

2

30

BC Abidjan

Charles-Noé Abouo

1,96

2-3

20

Brigham Young (NCAA, USA)

Issife Soumahoro

1,96

3

21

Strasbourg (Pro A, France)

Ismaël N’Diaye

1,98

3-4

28

Lausanne (Suisse)

Jonathan Kale

2,03

4

24

Providence (NCAA, USA)

Namori Meite

1,96

4

22

Évreux (Pro B, France)

Didier Tapé

1,98

4

28

Rodez (N1, France)

Hervé Lamizana

2,08

4

29

Sporting Beyrouth (Liban)

Brice Assié

2,02

4

27

San Martin Corrientes (Argentine)

Mohamed Koné

2,11

5

29

Erdemirspor Belediyesi (Turquie)

Coach : Randoald Dessarzin (46 ans - Suisse)


28

maxi-basket • Mondial 2010

GROUPE C • grècE

ÉTERNELS MÉDAILLABLES Depuis les 40 dernières secondes ô combien cruelles pour la France lors de la demi-finale de l’Euro 2005, la Grèce a remporté trois médailles en cinq compétitions internationales. Cet été, la sélection hellène sera encore dans le coup. Par Thomas BERJOAN

I

I y a quatre ans au Japon, la Grèce avait livré un bijou. Une merveille. La demi-finale gagnée contre le Team USA 101-95 fut probablement le plus beau match de l’histoire du basket grec. Papaloukas, Diamantidis et coach Yannakis avaient donné une leçon de ténacité et de maîtrise aux LeBron James, Dwyane Wade et Carmelo Anthony. L’apogée d’une génération qui avait remporté l’or à l’Euro 2005 au terme notamment d’une demifinale d’anthologie contre la France. Seul bémol, de taille, en finale du Mondial 2006, les Grecs n’avaient pas su concrétiser face à une Espagne pourtant privée de Gasol.

En Turquie, la Grèce sera encore meilleure. Déjà parce que la proximité géographique de la compétition garantit une fournée de fans – les fameux “Pelargoi“, torses nus peints en blanc et bleu –

La sélection Nom

Vassilis Spanoulis, élément essentiel de l’équipe héllène.

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Dimitris Diamantidis

1,98

1-2-3

30

Panathinaikos Athènes (Esake)

Vassilis Spanoulis

1,92

1-2

28

Panathinaikos Athènes (Esake)

Nick Calathes

1,95

1

21

Panathinaikos Athènes (Esake)

Nikos Zisis

1,96

1-2

27

Montepaschi Siena (Lega-Italie)

Kostas Vasiliadis

2,00

2-3

26

Obradoiro CAB (Liga ACB-Espagne)

Stratos Perperoglou

2,03

3

26

Panathinaikos Athènes (Esake)

Kostas Papanikolaou

2,03

3

20

Olympiakos Le Pirée (Esake)

Panagiotis Vassilopoulos

2,03

3-4

26

Olympiakos Le Pirée (Esake)

Kostas Kaimakoglou

2,06

3-4

27

Maroussi Athènes (Esake)

Antonis Fotsis

2,09

4

29

Panathinaikos Athènes (Esake)

Giorgos Printezis

2,06

4

25

Unicaja Malaga (Liga ACB-Espagne)

Kostas Tsartsaris

2,09

4-5

30

Panathinaikos Athènes (Esake)

Loukas Mavrokefalidis

2,11

4-5

26

Olympiakos Le Pirée (Esake)

Sofoklis Schortsanitis

2,07

5

25

Olympiakos Le Pirée (Esake)

Yannis Bourousis

2,11

5

27

Olympiakos Le Pirée (Esake)

Coach : Jonas Kazlauskas (55 ans - Lituanien)

Le saviez-vous ?

Sofoklis Schortsanitis n’a pas atteint un format gargantuesque par hasard. Sa mère camerounaise avait pour habitude de préparer au Baby Shaq ainsi qu’à son frère des repas totalement délirants. Par exemple, un jour, les deux monstres ont dévoré huit poulets à eux deux ! Sofo devait avoir alors un estomac de la taille d’un ballon !

Hervé Bellenger / IS

Depuis, coach Yannakis a été remplacé par le Lituanien Jonas Kazlauskas et cela fait deux étés que Papaloukas ne vient plus. Mais une nouvelle génération pointe le bout de son nez et la transition se fait en douceur. En Pologne à l’Euro 2009, avec une équipe bâtie autour de Spanoulis, Fotsis, Bourousis et Schortsanitis, la Grèce avait tout de même réussi à grappiller le bronze.

Pascal Allée / Hot Sports

Le retour Diamantidis

encore plus nombreuse et bruyante que d’habitude. Ensuite, le retour de Dimitris Diamantidis offre des perspectives nouvelles au coach. Meilleur défenseur d’Europe, capable de jouer à tous les postes extérieurs, doté d’une expérience et d’un leadership sans équivalent, son apport sera déterminant car, l’année dernière en Pologne, la ligne arrière de la sélection était parfois un peu légère. Parce que dans la raquette, c’est du solide. Le trio majeur Fotsis-Bourousis-Schortsanitis permet déjà de voyager sereinement et le retour du vétéran Tsartsaris est une excellente nouvelle. Du tir extérieur, des fondamentaux, une défense au-dessus de tout soupçon et ce brin de dureté-méchanceté qui fait toute la réputation du basket grec. Détail qui n’en est pas un : 11 des 15 sélectionnés évoluaient la saison dernière soit à l’Olympiakos, soit au Pana. Une sacrée garantie ! l


MONDIAL 2010 • maxi-basket

29

GROUPE C • RUSSIE

ÉTRANGE DONC DANGEREUSE Pas facile d’évaluer cette Russie privée d’Andrei Kirilenko, de J.R. Holden et de Kelly McCarty et qui reste sur un Euro 2009 décevant (7e place). Mais son talent et sa polyvalence peuvent brouiller les cartes. Par Fabien FRICONNET

E

Hervé Bellenger / IS

n accordant une wild card à la Russie, la FIBA s’attendait sans doute à voir les champions d’Europe 2007 arriver en majesté. Raté. Andrei Kirilenko, touché au mollet au printemps et en fin de contrat dans un an, a renoncé. L’an dernier, c’est l’adoption d’un bébé qui l’avait contraint à manquer l’Euro. Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, JR Holden a lui aussi jeté l’éponge pour de bon, comme en 2009. Son « remplaçant » au poste de naturalisé, l’ailier US Kelly McCarty, meilleur marqueur, rebondeur et intercepteur (!) de la Russie en Pologne ? Out aussi. De fait, la Russie sera la sélection la plus “nationale“ du Mondial, ou pas loin, puisque les 12 supposés évoluent au pays ; surtout à Moscou en fait (5 au CSKA et 4 au Dynamo). Au fond, voilà une bonne manière de juger le niveau réel d’une nation, une fois les stars expatriées écartées. Sur fond de scandale – matches truqués en

Les membres de la Russie d’Anton Ponkrashov évoluent tous au pays.

Le saviez-vous ?

Jesse D. Garrabrant/NBAE via Getty Images

CHAMPION MUET Aux Jeux de Pékin 2008, la Russie, championne d’Europe en titre, n’a pu battre que l’Iran (71-49), s’inclinant, sans contestation, devant la Croatie (78-85), la Lituanie (79-86), l’Australie (80-95) et l’Argentine (79-91). Le pire bilan olympique de l’histoire pour un champion d’Europe sortant.

La sélection Nom

Superleague, putch des clubs contre la fédération – les principaux internationaux ont livré une saison de qualité. Le combo Sergei Bykov a scoré dur en Eurocup (18 points en moyenne), le talentueux mais lunaire Sergei Monya a été très solide en Eurocup (13 points et 8 rebonds), et Viktor Khryapa, le vrai patron de la sélection, a été fabuleux en Euroleague avec le CSKA (10 points, 6 rebonds, 4 passes, 2 interceptions et 1 contre), qu’il a mené au Final Four.

Mozgov est attendu

Ces trois-là seront les cadres, avec le soutien théorique du meneur Anton Ponkrashov, guère visible en Euroleague, et surtout du pivot Timofey Mozgov, révélation de l’Euro 2009 (11,0 points et 4,6 rebonds), étonnamment quelconque avec le Khimki en Euroleague (6 points et 4 rebonds) mais qui a tapé dans l’œil des New York Knicks, qui l’ont signé pour l’an prochain. Bref, du talent, il y en a. De la polyvalence aussi car, sur toutes les lignes, à commencer par l’axe MonyaKhryapa-Kurbanov, la plupart des joueurs peuvent occuper plusieurs postes, aussi bien en attaque qu’en défense. David Blatt est un alchimiste et un motivateur de première, il pourrait bien faire de cette étrange Russie le poil à gratter du Mondial. l

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Sergei Bykov

1,90

1

24

Dynamo Moscou

Anton Ponkrashov

2,00

1

24

CSKA Moscou

Dmitry Khvostov

1,85

1

25

Dynamo Moscou

Alexey Shved

1,96

1-2

21

Dynamo Moscou

Vitaly Fridzon

1,95

2

24

Khimki Moscou

Alexey Zozulin

1,99

2-3

27

Spartak Saint-Pétersbourg

Sergei Monya

2,02

3

27

Dynamo Moscou

Viktor Khryapa

2,05

3-4

28

CSKA Moscou

Nikita Kurbanov

2,02

3-4

23

CSKA Moscou

Andrei Vorontsevich

2,07

4

23

CSKA Moscou

Timofey Mozgov

2,15

5

24

Khimki Moscou

Sasha Kaun

2,11

5

25

CSKA Moscou

Alexey Zhukanenko

2,10

5

24

Dynamo Moscou

Coach : David Blatt (51 ans – Américano-Israélien)


30

maxi-basket • Mondial 2010

GROUPE C • PORTO RICO

ÇA PEUT FAIRE MAL Dans un pays où le basket est le sport numéro 1, le peuple attend un exploit de son équipe nationale. Ça tombe bien, Porto Rico, à l’effectif ultra complet, est sur la pente ascendante. Une grosse surprise est possible. Par Fabien FRICONNET

V

entendent pour fouetter le jeu et seront appuyés par des “combos“ de qualité, dont le vétéran Dalmau. Au centre, PJ Ramos a beau s’être perdu en Chine, il reste l’un des joueurs les plus compliqués à jouer à ce poste dans le basket international et il aura Daniel Santiago en soutien. Bref, de la taille et du rythme.

ous voulez miser une piécette sur un outsider ? Mettez-là sur Porto Rico. Car les Caribéens, eux, sont au complet et ne sont pas venus pour enfiler des perles. L’été dernier, au Tournoi des Amériques, ils n’ont perdu que deux matches sur dix, un en poule contre l’Argentine, qu’ils ont ensuite sortie en demi-finale, ainsi que la finale, d’un souffle, contre le Brésil (60-61). Invisible dans les compétitions planétaires dernièrement (17e au Mondial 2006, pas qualifié aux Jeux 2008), Porto Rico présente aujourd’hui sans doute la plus forte équipe de son histoire, sous la houlette de Manuel Cintron, ex assistant de Julio Toro, le coach des années dorées. Cintron n’a fait que du positif depuis 2007 et a, au surplus, donné une culture défensive à la sélection. Danger ! Déjà, et c’est énorme, les Centraméricains sont forts aux postes de meneur et de pivot. JJ Barea et Carlos Arroyo s’y

Le Porto Rico de Jose Juan Barea s’annonce comme le trouble-fête du Mondial.

La sélection Nom

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Carlos Arroyo

1,88

1

31

Miami Heat (NBA, USA)

Jose Juan Barea

1,81

1

26

Dallas Mavericks (NBA, USA)

Filiberto Rivera

1,87

1

27

Gallitos Isabela

Christian Dalmau

1,94

1-2

35

Vaqueros Bayamon

Elias Ayuso

1,90

2

33

Capitanes Arecibo

A.D. Vassallo

1,98

2-3

24

Paris Levallois (Pro A, France)

Carmelo Lee

2,00

3

33

Keravnos Nicosie (Chypre)

Renaldo Balkman

2,03

4

26

Denver Nuggets (NBA, USA)

Nathan Peavy

2,03

4

25

Artland (Allemagne)

Ricardo Sanchez

2,08

4

23

Cangrejeros Santurce

Daniel Santiago

2,16

5

34

Efes Pilsen (Turquie)

PJ Ramos

2,21

5

25

Zhejiang Guangsha (Chine)

Coach : Manuel Cintron (47 ans)

Par essence, Porto Rico n’a jamais manqué de shooteurs, mais ils n’étaient souvent que cela. Alors si Elias “Larry“ Ayuso est en préretraite mais peut encore envoyer quelques missiles bien sentis (13,4 pts l’an dernier au Tournoi des Amériques), il a cette fois deux ailiers complémentaires à ses côtés. Le pointeur AD Vassallo, dont on a vu qu’il avait le niveau international, et le plus défensif Carmelo Lee. Solide ! Le poste 4, lui, a traditionnellement été une faiblesse du basket portoricain. C’est réparé. En sus de Ricardo Sanchez, vu à son avantage en 2009, coach Cintron peut jongler avec le Nugget Renaldo Balkman et le petit dernier, Nathan Peavy, qui valait 11 points et 4 rebonds en EuroChallenge avec les Allemands de Quakenbrück. La Russie, le premier jour, a tout intérêt à fermer le jeu, sinon… l

Le saviez-vous ?

PAN, DANS LE NEZ ! La nation se souvient encore du 15 août 2004 quand Porto Rico, en ouverture des Jeux d’Athènes, avait collé une trempe au Team USA (92-73). Les exécuteurs ? Arroyo (24 pts, 7 pds, 4 stls), Ayuso (17 pts) et le repris de justice Eddie Casiano (18 pts, 4-4 à 3-pts). Deuxième quarttemps : 28-7 pour les Portoricains !

Jesse D. Garrabrant / NBAE via Getty Images

Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images

Vassallo va scorer !


MONDIAL 2010 • maxi-basket

31

GROUPE D • CANADA

DE PARFAITS UNDERDOGS

de son passeport. La situation n’est pas sans rappeler celle d’un autre NBAer, Samuel Dalembert, qui avait obtenu son sésame juste avant le tournoi qualificatif pour les JO, il y a trois ans. Avant d’être écarté de la sélection pour raisons disciplinaires.

PAS DE STARS MAIS UN COLLECTIF ÉPROUVÉ. LES CANADIENS NE VONT PAS EN TURQUIE POUR Y FAIRE DE LA FIGURATION. Par Antoine LESSARD

Défense toute

Le Canada aura un temps d’avance sur la plupart de ses concurrents en termes d’automatismes collectifs. Il faudra bien cela pour compenser l’absence de scoreurs d’impact. Le meneur, Jermaine Anderson (12,3 pts en ligue adriatique avec le Cedevita Zagreb), Andy – le fils du coach –, drafté au printemps dernier par les Knicks en 38e position et l’intérieur du Heat, Joel Anthony (2,7 pts en 16 min) sont les joueurs les plus référencés. Rien de bien transcendant. Gare cependant à l’impact athlétique et défensif des jeunes Canadiens, à l’image du néo-Parisien Olu Famutimi, un ailier capable de monter aux lustres, de briller sur jeu rapide et de défendre très fort. En préparation, la Chine est repartie de Vancouver avec une valise de 24 points (86-62). Et la France de 33 points en deux matches. Un simple avant-goût avant le Mondial ? l

Le saviez-vous ?

Ethan Miller/Getty Images

On est précoce chez les Rautins. Leo, le père, a connu sa première sélection en équipe nationale à l’âge de 16 ans. Son fiston, Andy, à 18 ans. Autres points communs, tous deux ont porté les couleurs des Orangemen de Syracuse, avant d’être draftés en NBA. Leo Rautins a fait l’essentiel de sa carrière en Europe dont deux passages à Pau-Orthez (89-90 et 92).

Jed Jacobsohn/Getty Images

V

oilà peut-être l’équipe qui développera le plus fort esprit collectif du Mondial. Cet esprit de corps qui lui a permis d’éliminer la Républicaine dominicaine et ses stars lors du Tournoi des Amériques 2009 et de gagner son billet pour la Turquie. « C’est de loin le groupe le plus soudé que nous ayons jamais eu », dit le sélectionneur Leo Rautins. Les Road Warriors seront amputés de leur meilleur scoreur, Carl English. Le shooteur de Vitoria est blessé, comme l’ailier fort Jesse Young, très précieux l’an passé (8,7 pts et 4,7 rbds). Deux absences qui n’entament en rien le moral des Canadiens, très motivés pour leur retour sur la scène mondiale, huit ans après Indianapolis (13e). « Nous n’irons pas au Championnat du monde simplement pour y être », annonce Rautins. Le sélectionneur espérait encore le renfort de dernière minute de Matt Bonner. L’intérieur des Spurs, marié à une Canadienne depuis son passage chez les Raptors, était toujours dans l’attente

Andy Rautins est coaché par son père.

La sélection Nom

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Jermaine Anderson

1,88

1

27

Cedevita Zagreb (Croatie)

Ryan Bell

1,95

1

26

Honka Espoo Playboys (Finlande)

Tyler Kepkay

1,83

1

23

Wohnbau Essen (Allemagne)

Andy Rautins

1,98

2

23

Syracuse (NCAA, USA)

Denham Brown

1,95

2/3

27

Ginebra (Philippines)

Olu Famutimi

1,96

2/3

26

Oyak Renault Bursa (Turquie)

Aaron Doornekamp

1,98

3

24

Caserta (Lega, Italie)

Jevohn Shepherd

1,98

3

23

Osnabrueck (Allemagne)

Jermaine Bucknor

2,01

3/4

26

Clermont (Pro B, France)

Levon Kendall

2,09

4

26

Marousi BC (Esake, Grèce)

Kelly Olynyk

2,11

4

19

Gonzaga (NCAA, USA)

Kyle Landry

2,05

4

24

BK Prostejov (République Tchèque)

Michael Fraser

2,03

4/5

26

Hoverla (Ukraine)

Matt Bonner

2,08

4/5

30

San Antonio Spurs (NBA, USA)

Robert Sacre

2,13

5

21

Gonzaga (NCAA, USA)

Joel Anthony

2,06

5

28

Miami Heat (NBA, USA)

Coach : Leo Rautins (50 ans)


32

maxi-basket • Mondial 2010

GROUPE C • TUrQUIE

EUPHORIE OU EFFONDREMENT Avec un coach à peine remis d’un cancer, des joueurs majeurs dans le doute, quelques lacunes techniques et une dynamique négative, la Turquie est une inconnue. Même à domicile. Surtout à domicile… Par Fabien FRICONNET

R

La Turquie d’Hedo Türkoglu (à gauche) et d’Ersan Ilyasova (à droite) va-t-elle rejouer la même pièce qu’à l’Euro 2001 ?

La sélection Nom

Akyol n’a toujours pas explosé. Ilyasova devra être formidable.

Prédiction impossible

La sélection, elle-même, claudique. Depuis 2001, elle n’a jamais fait mieux que 6e (Mondial 2006), a manqué

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Kerem Tunceri

1,94

1

31

Efes Pilsen Istanbul

Ender Arslan

1,90

1

27

Efes Pilsen Istanbul

Evren Buker

1,94

2

25

Trabzonspor Istanbul

Sinan Güler

1,92

2

26

Efes Pilsen Istanbul

Ömer Onan

1,94

2

32

Fenerbahçe Ülker Istanbul

Cenk Akyol

1,97

2-3

23

Avellino (Lega, Italie)

Hidayet Türkoglu

2,06

3

31

Toronto Raptors (NBA, USA)

Ersan Ilyasova

2,08

3-4

23

Milwaukee Bucks (NBA, USA)

Kerem Gonlum

2,08

4

32

Efes Pilsen Istanbul

Cevher Ozer

2,05

4-5

27

Efes Pilsen Istanbul

Semih Erden

2,11

5

24

Fenerbahçe Ülker Istanbul

Öguz Savas

2,10

5

23

Fenerbahçe Ülker Istanbul

Ömer Asik

2,14

5

24

Fenerbahçe Ülker Istanbul

Fatih Solak

2,13

5

30

Galatasaray Istanbul

Coach : Boscia Tanjevic (63 ans - Bosniaque)

les quarts de finale à quatre reprises et n’a pas pris part aux Jeux de 2004 et 2008. Sa dernière apparition, à l’Euro 2009, a tout résumé : félicité au début (5 succès de rang, dont l’Espagne et la Serbie) puis effondrement technique et psychologique (4 défaites d’affilée et une 8e place). Pourtant, on le sait depuis l’Euro 2001, quand les “12 géants“ sont pris dans l’euphorie ambiante, ils sont capables de tout, y compris d’envoûter les arbitres. En 2001, après avoir frôlé l’élimination au premier tour, ils avaient remonté 20 points à la Croatie (quart) puis à l’Allemagne (demi) pour prendre l’argent. L’ouverture, contre la Côte d’Ivoire, va valoir très cher. On peut supposer qu’en terminant face à Porto Rico puis la Chine, la Turquie devrait passer le premier tour, mais après…l

Le saviez-vous ?

LE SCANDALE 02/09/01, Ankara, match de poule couperet contre l’Espagne. La Turquie bénéficie d’un coup de pouce honteux. Dès l’entame, les fautes pleuvent sur les Espagnols, dont le coach, Javier Imbroda, est expulsé sans raison. On apprend après le match que l’arbitre allemand, Efim Resser, est d’origine turque.

Pascal Allée / Hot Sports

Hervé Bellenger / IS

arement une équipe hôte sera entrée dans sa compétition avec autant d’incertitudes. À l’heure d’aborder sa phase de poule à Ankara, la Turquie est en vrac. Bien sûr, le talent est là mais dans le désordre. Boscia Tanjevic revient d’un cancer du colon, aura-t-il le jus pour rester sur la brèche pendant quinze jours ? Mehmet Okur, certes pas en odeur de sainteté auprès du coach, s’est déchiré le tendon d’Achille. Forfait. Hedo Türkoglu, la star, sort, tête basse, d’une saison déprimante à Toronto. Kerem Gonlum n’a plus joué au basket depuis l’hiver dernier puisqu’il a purgé une suspension pour dopage. Ömer Asik, pivot émergeant, est également sur le flanc depuis l’hiver, d’abord à cause d’une fracture de la clavicule puis à cause d’un conflit avec le Fener. Quant à l’équipe proprement dite, c’est comme d’habitude : manque d’impact sur le poste de meneur, de rotation dans l’aile et de cohésion. Tunçeri et Arslan sont des joueurs de valeur mais ils sortent d’une saison pour le moins quelconque en club. Cenk


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Pascal Allée / Hot Sports

MONDIAL 2010 • maxi-basket


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maxi-basket • Mondial 2010

GROUPE D • ESPAGNE

GAGNER SANS PAU Privée de Pau Gasol pour le Mondial, l’Espagne n’en conserve pas moins le statut de favori. Même en l’absence de son intérieur star, la “Ñ“ compte suffisamment d’arguments pour défendre son titre. Par Florent de LAMBERTERIE

Q

L’Espagne de Rudy Fernandez (à gauche) et Juan Carlos Navarro (à droite) a toutes les armes en mains pour imiter les “footeux“, champions du monde en juillet dernier.

ue les fans de Gasol se rassurent, Pau sera bien là en Turquie pour le Mondial. Pas sur le terrain mais en tribune, où il commentera les matches de la Selección pour la télévision espagnole, une expérience qu’il avait déjà connue en 2005 à l’Euro auquel il n’avait pu participer pour cause de blessure. Cette fois-ci, pas de pépins physiques pour Pau mais la volonté de faire un break avec l’équipe nationale après trois étés successifs sous le maillot rouge, en plus d’une longue saison avec les Lakers que l’intérieur avait commencée blessé. Un forfait qui n’arrange pas les affaires de Sergio Scariolo mais l’entraîneur n’a pas le temps de s’en inquiéter. Il a un Mondial à gagner, ou plutôt, à conserver puisqu’il y a quatre ans, les Espagnols sont déjà montés sur le toit du monde, battant même assez sèchement les Grecs en finale (70-47) malgré l’absence de… Pau Gasol, blessé pour l’occasion. Une preuve supplémentaire pour affirmer que l’Espagne n’a pas forcément besoin de sa vedette pour triompher.

finale). Aux Jeux de Pékin, l’Amérique avait eu besoin de ses plus grandes stars pour se défaire des Espagnols dans ce qui reste l’un des plus beaux matches de tous les temps. Et à l’Euro, l’an dernier, les Ibères ont triomphé malgré un départ cahin-caha. La suite, cette année ? En dépit de l’absence de Pau, neuf des douze derniers champions d’Europe seront là en Turquie. Ce n’est pas rien, d’autant plus que les trois “nouveaux“ n’en sont pas vraiment. Fran Vazquez, MVP de la Copa del Rey cette saison, avait déjà tâté du maillot national en 2004 et 2005 et Calderon n’avait raté le dernier Euro qu’en raison d’une blessure au doigt. Le seul vrai nouveau, Fernando San Emeterio manque certes d’expérience à ce niveau mais il sort tout juste d’une excellente saison à Vitoria, avec qui il a remporté la Liga ACB. Bref, pas de quoi véritablement s’inquiéter pour cette équipe, qui vise clairement la médaille d’or en Turquie.l

Depuis quatre ans, avec ou sans Pau, pas grand monde n’arrive à endiguer la fougue espagnole. En 2007, les Russes y étaient parvenus in extremis à l’Euro (60-59 en

La sélection Nom

Hervé Bellenger / IS

Un seul nouveau

Le saviez-vous ?

Taille Poste Âge Club en 2009-10

José Manuel Calderon

1,91

1

28

Toronto Raptors (NBA, USA)

Ricard “Ricky“ Rubio

1,90

1

19

Barcelona (Liga ACB)

Segio Llull

1,90

1-2

22

Real Madrid (Liga ACB)

Juan Carlos Navarro

1,91

2

30

Barcelona (Liga ACB)

Rudy Fernandez

1,95

2

25

Portland Trailblazers (NBA, USA)

Alex Mumbru

2,02

3

31

Bilbao (Liga ACB)

Fernando San Emeterio

1,99

3

26

Vitoria (Liga ACB)

Victor Claver

2,05

3-4

21

Valencia (Liga ACB)

Jorge Garabjosa

2,06

4

32

Real Madrid (Liga ACB)

Felipe Reyes

2,03

4-5

30

Real Madrid (Liga ACB)

Fran Vazquez

2,09

4-5

27

Barcelona (Liga ACB)

Marc Gasol

2,13

5

25

Memphis Grizzlies (NBA, USA)

PAS DE CHOUCHOU On ne pourra pas reprocher à Sergio Scariolo de faire du favoritisme puisque le sélectionneur a décidé d’écarter Raul Lopez et Carlos Cabezas de sa liste alors que les deux hommes étaient présents l’année dernière en Pologne. Pourtant, les deux joueurs évoluaient cette saison au Khimki Moscou, club entraîné par… Sergio Scariolo.

Hervé Bellenger / IS

Coach : Sergio Scariolo (49 ans)


35

Hervé Bellenger / IS

MONDIAL 2010 • maxi-basket


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maxi-basket • Mondial 2010

GROUPE D • FRANCE

SAUF UN MIRACLE DÉMUNIE À DES POSTES-CLÉS, L’ÉQUIPE DE FRANCE APPARAÎT TROP JUSTE POUR JOUER UNE MÉDAILLE. UNE CINQUIEME PLACE, COMME EN 2006, SERAIT MÉRITOIRE. Par Antoine LESSARD

P

pour harasser n’importe quel adversaire, avec un potentiel athlétique supérieur à la moyenne. Bokolo, Gelabale, Pietrus, Koffi, autant de chiens de garde à même de freiner les meilleurs attaquants de ce Mondial.

as de meneur de métier expérimenté au niveau international. Pas de point de fixation poste bas. C’est le casse-tête proposé à Vincent Collet. Une équation à deux inconnues pratiquement insoluble, surtout dans le contexte du basket FIBA où l’axe 1-5 est fondamental. En 2006 au Japon, les Bleus avaient globalement tenu leur rang – déjà sans Parker – avec un trio de meneurs (Jeanneau-GomisBokolo) pas nécessairement plus excitant que celui présenté en Turquie. En revanche, ils pouvaient s’appuyer sur deux bons pivots défensifs avec Turiaf et Weis. Des garanties que n’offrent ni Ali Traoré, ni les “intérimaires“ de NBA, Alexis Ajinca et Ian Mahinmi. La France existera difficilement sur jeu placé, en jouant un basket traditionnel sur demi-terrain. Plus encore que lors des dernières campagnes, elle trouvera son identité propre en défendant le fer et en lançant les chevaux. Elle a le matériel

Mickaël Gélabale retrouve les Bleus où il n’avait plus évolué depuis le Mondial 2006.

La sélection Nom

Andrew Albicy

Taille Poste Âge Club en 2009-10 1,78

1

20

Paris Levallois (Pro A)

Nando De Colo

1,95

1-2

23

Valencia (Liga ACB, Espagne)

Yannick Bokolo

1,90

2-1

25

Gravelines-Dunkerque (Pro A)

Fabien Causeur

1,93

2-1

23

Cholet (Pro A)

Edwin Jackson

1,91

2

20

Rouen (Pro A)

Nicolas Batum

2,03

2-3

21

Portland Trailblazers (NBA, USA)

Mickaël Gelabale

2,00

3

27

Cholet (Pro A)

Charles Lombahé-Kahudi 1,99

3

24

Le Mans (Pro A)

4-3

28

Charlotte Bobcats (NBA)

1,99

4

29

Valencia (Liga ACB, Espagne)

2,05

4-5

26

Badalona (Liga ACB, Espagne)

Alexis Ajinca

2,14

5-4

22

Charlotte (NBA) / Red Claws (D-League, USA)

Ian Mahinmi

2,08

5

23

San Antonio Spurs (NBA, USA)

Ali Traoré

2,05

5

25

Lyon-Villeurbanne (Pro A)

Boris Diaw

2,03

Florent Pietrus Alain Koffi

Coach : Vincent Collet (47 ans)

Elle possède aussi un ailier de classe mondiale - des deux côtés du terrain avec Nicolas Batum. L’an passé, pour sa première campagne, le Blazer s’était installé parmi les cadres de l’équipe (Deuxième marqueur derrière Parker avec 9,6 pts). Il en sera cette fois l’un des deux leaders avec Boris Diaw, et probablement le meilleur scoreur. Les Bleus ont besoin d’un grand Boris pour atteindre leur objectif minimal, une place en quart de finale. Un Boris dans le registre de son Mondial 2006 justement. En l’absence de son pote Parker, Diaw avait terminé meilleur marqueur, passeur et troisième rebondeur des Bleus. Vincent Collet a besoin de son altruisme pour sublimer le collectif tricolore. De sa polyvalence, de son talent aussi, pour débloquer certaines situations. Quitte à le décaler par séquences au poste de pivot pour combler les manques prévisibles. l

Le saviez-vous ?

Boris Diaw et Florent Pietrus compilent chacun 110 sélections avec le maillot bleu. Sauf blessure, ils intégreront à la fin du Mondial le Top 25 des internationaux les plus capés de l’histoire. Il faudra encore quelques campagnes aux excompères palois pour atteindre les 259 sélections d’Hervé Dubuisson.

Hervé Bellenger / IS

Jean-François Mollière / FFBB

Batum et Diaw attendus


MONDIAL 2010 • maxi-basket

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GROUPE D • LIBAN

OBJECTIF LONDRES Les Libanais abordent leur troisième Mondial consécutif sans grandes ambitions. Objectif : emmagasiner de l’expérience en vue du prochain championnat d’Asie qualificatif pour les Jeux olympiques de Londres. Par Jean-Philippe CHOGNOT, à Beyrouth

L’indispensable Fadi El Khatib

L’entraîneur américain a aussi dû se passer de Fadi El Khatib pendant le premier mois de préparation. Le leader s’est blessé au dos à la reprise, début juillet. Il a longtemps laissé planer le doute quant à sa présence au Championnat du monde. « L’équipe s’est entraînée sans moi pendant un mois, il va donc m’être difficile de m’intégrer aux systèmes », prévenait-il une semaine

Le saviez-vous ?

Catherine Steenkeste / BasketNews

La sélection libanaise a 26 ans de moyenne d’âge. Cette statistique pourrait fondre dans les années à venir. La fédération envisage en effet une cure de jouvence pour son équipe nationale. Le président Barakat veut « faire retomber cette moyenne à 21 ans » à l’horizon 2014.

Catherine Steenkeste / BasketNews

«

Nous ne nous faisons pas d’illusions », lâche le président Georges Barakat. « Ce Mondial va être difficile pour nous. Notre seule ambition sera de montrer une bonne image du basket libanais. » Après une cuvée 2006 millésimée – deux victoires contre le Venezuela et la France –, le pays du Cèdre se sait attendu. Les troupes du général Baldwin ne peuvent plus compter sur l’effet de surprise. Pour ne rien arranger, les Libanais n’abordent pas la compétition dans les meilleures conditions. Leur préparation a été amputée de trois semaines à cause d’une série de démissions à la fédération. « Ce contretemps a affecté l’équipe de manière extrêmement négative », déplore Tab Balwin. « Nous avions besoin de temps pour combler le fossé qui nous sépare de nos adversaires. Nous ne l’avons pas eu. »

Rony Fahed (Liban) va retrouver la France et Mickaël Gelabale (à droite). avant de rejoindre ses coéquipiers. Malgré ce bémol, la présence de l’ailier de Champville, même diminué et mal intégré, est indispensable pour le Liban. « Nous n’avons pas un gros réservoir de talents », indique Tab Baldwin. « Fadi, Jackson Vroman et Matt Freije sont nos trois seuls joueurs d’élite. » Le meneur Rony Fahed et l’extérieur Jean Abd El Nour jouent des rôles de lieutenants derrière le triumvirat. Quant au banc, il manque de vécu.

La sélection Nom

Cette carence n’est toutefois pas rédhibitoire. À défaut de nourrir des ambitions chiffrées pour le Mondial, le Liban compte se servir de la compétition pour faire le plein d’expérience en vue d’échéances ultérieures. « Cet été, nous allons essayer de progresser pour battre la Chine et l’Iran l’année prochaine au championnat d’Asie et nous qualifier pour les Jeux olympiques de Londres », annonce Matt Freije. « Pour nous, ce Mondial n’est qu’un tremplin. » l

Taille Poste Age Club en 2009-10

Rony Fahed

1,84

1

28

Tianjin Rongcheng (Chine)

Ali Mahmoud

1,82

1

27

Sporting Al Riyadi Beyrouth

Rodrigue Akl

1,91

1

21

Sporting Al Riyadi Beyrouth

Elias Rustom

1,92

2

23

Al Moutahed Tripoli

Elie Estephan

1,90

2

24

Champville

Ghaled Reda

1,90

2

29

Champville

Ahmad Ibrahim

1,99

2

18

Patterson (High School, USA)

Jean Abd El Nour

1,98

3

26

Sporting Al Riyadi Beyrouth

Fadi El Khatib

1,98

3

31

Champville

Matt Freije

2,08

4

28

Sporting Al Riyadi Beyrouth

William Pharis

2,06

4

29

-

Ali Fakhreddine

2,02

5

27

Sporting Al Riyadi Beyrouth

Ali Kanaan

2,06

5

24

Massachusetts-Lowell (NCAA2, USA)

Roy Samaha

2,05

5

25

Sagesse Beyrouth

Jackson Vroman

2,08

5

29

Mahram (Iran)

Coach : Tab Baldwin (52 ans – Américano-Néo-Zélandais)


38

maxi-basket • Mondial 2010

GROUPE D • LITUANIE

EN NET RECUL DÉSERTÉE PAR LA PLUPART DE SES STARS, LA LITUANIE N’A GUÈRE DE CHANCE DE BRILLER EN TURQUIE. À UN AN DE L’EURO QU’ELLE VA ORGANISER, LA DYNAMIQUE EST INQUIÉTANTE. Par Antoine LESSARD

S

de l’équipe. De fait, Gecevicius sera le premier danger extérieur avec Simas Jasaitis. Il sera aussi le seul représentant de la nouvelle génération – Donatas Motiejunas a été écarté – à un an de l’Euro 2011 qui se tiendra en Lituanie. Linas Kleiza sera le leader désigné des Baltes. Repositionné en ailier-fort, le poste qu’il a occupé toute la saison à Olympiakos, le meilleur marqueur de l’Euroleague est censé porter l’équipe après un Euro 2009 catastrophique (8,8 pts à 40%, 5,0 rbds). Le néo Raptor peut s’acquitter de cette tâche et permettre aux Lituaniens de s’extirper de leur poule. Mais il aura besoin de soutien pour conduire son équipe un peu plus loin. C’est bien le problème. Derrière un cinq majeur à l’allure respectable Kalnietis-Gecevicius-JasaitisKleiza-Javtokas, la Lituanie manque clairement de profondeur pour viser une place dans le dernier carré mondial. C’était régulièrement sa place, son standing depuis les années 2000. l

eulement neuvième ex-aequo à l’Euro 2009, la Lituanie doit sa participation au Mondial à l’octroi d’une wild-card. Rien ne garantit que l’équipe balte, en quête de rachat, puisse obtenir un résultat plus convaincant cet été. Au contraire. Le roster, déjà démuni en Pologne (Jasikevicius, Kaukenas, Siskauskas), s’est un peu plus appauvri cet été avec les forfaits des jumeaux Lavrinovic et de Marijonas Petravicius. À savoir les trois intérieurs majeurs l’an passé. Le nouveau sélectionneur, Kestutis Kemzura (ex Lettonie), hérite d’un groupe affaibli dessous et dénué de meneurs de niveau mondial. La faiblesse est tellement criarde à ce poste qu’Arvydas Eitutavicius, doublure limitée de John Linehan à Cholet, faisait encore partie des 15 derniers sélectionnables avant le cut final. Le titulaire probable, Mantas Kalnietis n’a pas (encore ?) prouvé qu’il avait l’étoffe d’un patron.

Kleiza esseulé

Nom

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Mantas Kalnietis

1,95

1-2

24

Zalgiris Kaunas

Arvydas Eitutavicius

1,88

1-2

28

Cholet (Pro A, France)

Tomas Delininkaitis

1,90

1-2

28

PAOK Thessaloniki (Esake, Grèce)

Martynas Gecevicius

1,93

2

22

Lietuvos Rytas Vilnius

Martynas Pocius

1,96

2

24

Zalgiris Kaunas

Renaldas Seibutis

1,96

2

25

Bilbao (Liga ACB, Espagne)

Mindaugas Lukauskis

1,96

2-3

31

Lyon-Villeurbanne (Pro A, France)

Simas Jasaitis

2,01

3

28

Galatasaray Istanbul (Turquie)

Jonas Maciulis

1,98

3

25

Milano (Lega, Italie)

Linas Kleiza

2,03

3-4

25

Olympiakos (Esake, Grèce)

Paulius Jankunas

2,05

4

26

Khimki Moscou (Russie)

Tadas Klimavicius

2,04

4

27

Zalgiris Kaunas

Robertas Javtokas

2,11

5

30

Khimki Moscou (Russie)

Martynas Andriuskevicius

2,18

5

24

Alicante (Liga ACB, Espagne)

Coach : Kestutis Kemzura (40 ans)

Le saviez-vous ?

À l’âge de 7 ans, Martynas Gecevicius avait été recalé à l’entrée de la plus prestigieuse école de basket lituanienne, la Marciulionis Basketball Academy de Vilnius. À force de travail, le gamin avait fini par l’intégrer quelques années plus tard. Ce shooteur d’élite y évoluait alors en tant que pivot.

Alius Koroliovas/EB via Getty Images

La sélection

Linas Kleiza, leader désigné des Baltes suite à l’avalanche de forfaits.

Pascal Allée / Hot Sports

Les premiers pas en sélection de Martynas Gecevicius sont très attendus. Celui que l’on surnomme au pays le nouveau Macijauskas, efficace en Euroleague (14,2 pts) avec Lietuvos rytas, devrait s’installer directement parmi les cadres


MONDIAL 2010 • maxi-basket

39

GROUPE D • NOUVELLE-Zélande

LE RETOUR DES GROGNARDS Huit ans après l’exploit de 2002, la Nouvelle-Zélande a fait appel à tous ses glorieux anciens pour un dernier baroud d’honneur en Turquie. Forts de ces prestigieux renforts, les Kiwis auront leur carte à jouer dans ce groupe D. Par Florent de LAMBERTERIE

E

Robert Prezioso/Getty Images

n 2002 à Indianapolis, l’épopée néo-zélandaise fut la grande sensation du tournoi. D’ordinaire cantonnés au bas du classement, les Tall Blacks avaient surpris la planète basket en terminant à la 4e place de la compétition. Encore aujourd’hui, ce résultat fait figure de référence pour le basket kiwi qui, s’il s’adjuge tous les deux ans l’or ou l’argent contre l’Australie au championnat d’Océanie, ne peut rivaliser avec les meilleurs sur la véritable scène internationale. Mais cette année, Pero Cameron et Phill Jones – deux des rescapés d’Indianapolis – ont décidé à 36 ans de rechausser les baskets pour le bien de la sélection. Le pivot des Hornets, Sean Marks, aurait d’ailleurs pu compléter le duo mais il semblerait que, finalement, coach Vucinic doive en faire son deuil. Marks n’avait pas encore totalement fermé la porte mais, au moment

Jeremy Kench et la Nouvelle-Zélande ont de l’expérience. Cela suffira-t-il ?

Le saviez-vous ?

COMME AU RUGBY Comme leurs homologues rugbymen, les Tall Blacks exécutent le “Haka“ avant leur match, mais tout le monde n’est pas forcément au courant. Ainsi, en 2000 aux Jeux de Sydney, Kevin Garnett avait d’abord cru se faire sérieusement chambrer par ses adversaires avant de se faire expliquer le rituel maori.

La sélection Nom

d’écrire ces lignes, les chances de le voir rejoindre sa sélection demeuraient bien minces.

Penney a la main chaude

C’est donc sur son duo de vieux grognards que la NouvelleZélande va tenter de rééditer l’exploit. Car en dehors de Jones et Cameron, l’effectif reste encore très tendre. Dans sa grande majorité, l’équipe s’appuie sur une flopée de joueurs pas tous professionnels, qui partagent, pour la plupart, leur saison respective entre les championnats australien et néo-zélandais. S’ils constituent l’élite (Abercombie 10e scoreur en Nouvelle-Zélande, Pledger top rebondeur…), la transition entre un championnat “faible“ et un Mondial risque une fois encore d’être des plus difficiles. Bonne nouvelle en revanche, les Kiwis pourront toujours compter sur l’expérimenté Kirk Penney (Maccabi, Zalgiris, ALBA Berlin…), déjà brillant en 2002 et qui continuait d’affoler les compteurs cette saison, tant en Australie (23,2 pts) qu’en D-League (22,7 pts). Malgré cela, rééditer l’exploit d’Indianapolis paraît bien improbable. Mais avec la présence dans ce groupe D du Liban, d’une Croatie et d’un Canada tous deux fortement diminués, les Néo-Zélandais conservent une chance pour s’extirper du premier tour. l

Taille Poste Âge Club en 2009-10

Jeremy Kench

1,87

1

26

Michael Fitchett

1,83

1

27

Nelson Giants

Lindsay Tait

1,94

1-2

28

Wellington Saints

Phill Jones

1,97

2

36

Nelson Giants

Kirk Penney

1,95

2-3

29

Sioux Falls Skyforce (D-League, USA)

Thomas Abercrombie

1,98

2-3

23

Waikato Pistons

Mika Vukona

1,98

3-4

28

Nelson Giants

Benny Anthony

1,98

4

23

Harbour Heat

Casey Frank

2,03

4

32

Gold Coast (NBL, Australie)

Pero Cameron

1,98

4

36

Gold Coast (NBL, Australie)

Craig Bradshaw

2,05

5

27

VEF Riga (Lettonie)

Alex Pledger

2,16

5

23

Waikato Pistons

Coach : Nenad Vucinic (45 ans, Serbo/Néo-Zélandais) Sandra Mu/Getty Images

Christchurch Cougars


Publi-rédactionnel

LA LOMBALGIE

DE BEAUX ABDO POUR UN BON Surnommée “la maladie du siècle“, la lombalgie n’épargne personne et certainement pas les basketteurs. Pourtant, si ses effets peuvent être sérieusement handicapants, il est souvent bien simple d’y remédier.

P

hénomène croissant dans nos sociétés modernes, la lombalgie est désormais tellement répandue que l’on estime à près de 80% le nombre de personnes qui souffrent ou souffriront un jour de cette pathologie, ce qui lui a valu l’appellation de “maladie du siècle“. « Le terme désigne tout simplement des douleurs lombaires, dans le bas du dos », précise Marc Orlu, kinésithérapeute au sein des équipes de France de basket-ball. « En fait, il s’agit d’une usure des vertèbres qui provoque plus ou moins de douleurs, quand la vertèbre n’est pas bien à plat sur son disque. En clair, c’est la colonne vertébrale qui n’est pas bien droite. » Une pathologie que l’on retrouve bien évidemment chez les sportifs, dont les basketteurs puisque près de 10% des arrêts de travail chez les pros sont dus à une lombalgie. « Ce qui signifie qu’au moins 20 à 30% des basketteurs en souffrent », poursuit le kiné. « Le meilleur exemple chez nous, c’est Boris Diaw qui était sur la liste noire de la NBA à cause de ses problèmes de dos. » À l’issue de son excellente saison 2005-06, l’intérieur des Bleus, alors chez les

Phoenix Suns, avait en effet été perturbé par des problèmes au dos qui l’avaient fortement freiné l’année suivante. Tant et si bien que Boris Diaw avait intégré la fameuse “liste noire“ de la NBA, ces 14 joueurs estimés “à risque“ que les assurances refusent de couvrir sans le versement d’une importante caution, chiffrée à plusieurs centaines de milliers d’euros. Un montant si élevé que l’équipe de France avait dû se passer de ses services pour la campagne 2008, avec le résultat que l’on sait.

De l’importance d’un bon gainage

Pourtant, pour Boris comme pour la plupart des basketteurs atteints de lombalgie, le mal n’avait rien d’inéluctable. Mis à part les quelques cas d’arthrite ou de dégénérescence discale qui constituent de véritables maladies, les douleurs

l Tel le mât d’un bateau (soutenu de part et d’autre par des haubans), la colonne vertébrale a besoin d’une musculature équilibrée afin de rester droite. En cas de déséquilibre, elle tangue, entraînant douleurs lombaires et autres désagréments.


lombaires sont la plupart du temps dues à une insuffisance musculaire abdominale et dorsale. « C’est comme pour le mât d’un bateau tenu par des haubans devant et derrière », nous explique Marc Orlu. « Si un des haubans est plus faible que les autres, le mât penche. Cela entraîne un frottement au niveau des vertèbres, donc une usure d’un côté plus que de l’autre. Dans ce cas, c’est simplement un problème de gainage. » C’est la raison pour laquelle en basket, les postes 4 et 5 au profil long et fin constituent les principales victimes de lombalgie, les “petits“ étant souvent plus costauds et bien gainés. De plus, les intérieurs encaissent généralement de nombreux chocs lors des batailles sous le cercle et multiplient les extensions qui sollicitent davantage la colonne vertébrale. « L’autre facteur aggravant », détaille Marc Orlu, « c’est la surcharge pondérale qui pousse le ventre en avant, ce qui crée une courbure lombaire plus importante avec un tassement des vertèbres. » En clair, mieux vaut être mince et musclé !

Toujours le dos bien droit

Alors pour en finir avec le mal de dos, rien de tel qu’un peu de muscu sur la zone sensible. Si différents types d’exercices existent, le dos crawlé reste un moyen très efficace et accessible pour renforcer dorsaux et abdominaux tout en maintenant la colonne bien droite. Le rameur, l’aviron et même les bons vieux abdos sont également indiqués pour peu que l’on respecte certains principes. Coudes bien écartés, jambes relevées et dos bien droit, en évitant de remonter trop haut. Il existe même désormais des ceintures lombaires suffisamment rigides pour maintenir le dos tout en restant souples, afin de permettre l’activité sportive. « Jusqu’à aujourd’hui, l’idée qu’on se dé-musclait avec les ceintures, était très répandue », souligne notre kiné. « Peu de joueurs pensent qu’on peut s’entraîner et jouer avec une ceinture mais ça va se généraliser rapidement car les derniers modèles permettent de faire ce qu’on veut en sport. » La solution idéale pour enfin tourner le dos à ces douleurs. l

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42

maxi-basket

DAN S L’UŒTIL S DES SCO

TOUT CHAUD SORTI DU MOULE Déjà vu l’été dernier à l’Euro polonais, Robin Benzing (2,10 m, 21 ans) est le leader de la nouvelle génération allemande. Il pourrait être l’une des révélations du championnat du monde en Turquie, avant de rejoindre la NBA en 2011. Par Laurent SALLARD

L

Hervé Bellenger / IS

e basket allemand possède un moule que le monde entier lui envie, et qui lui permet depuis plusieurs années de produire des ailiers, de grande taille et de grand talent, capables de jouer aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ainsi, après Dirk Nowitzki et Jan-Hendrick Jagla, voici venir Robin Benzing. S’il ne connaîtra pas forcément la fulgurante carrière du premier, il ne devrait pas tarder à se hisser au niveau du second, si ce n’est pas déjà fait. Benzing a fait irruption sur la scène européenne l’été dernier, lors de l’Euro des 20 ans et moins en Grèce. Avec des moyennes de 22,2 points, 5,0 rebonds et 2,0 passes, il a terminé meilleur marqueur de la compétition, alors qu’il n’avait pas brillé outre mesure les années précédentes dans les équipes allemandes de jeunes. Des performances qui ont incité Dirk Bauermann à l’emmener quelques semaines plus tard en Pologne pour disputer l’Euro au sein d’une Mannschaft très rajeunie du fait de la retraite internationale de plusieurs cadres, et des absences de Dirk Nowitzki et Chris Kaman. Le grand blond s’est vite imposé comme le leader d’une nouvelle génération allemande très prometteuse, composée notamment d’Elias Harris, Tim Ohlbrecht et Lucca Staiger, mais aussi de Tibor Pleiss et Per Gunther, tous deux coupés juste avant le championnat d’Europe. Dès le deuxième match, Benzing a planté dans la dernière minute un trois-points plein de sang froid qui a permis aux Allemands de battre les Russes et passer le premier tour. Quelques jours plus tard, dans une défaite face à la Grèce, il a réalisé son meilleur match du tournoi en marquant 16 points. Si, sur l’ensemble de l’Euro, il n’a tourné qu’à 5,5 points et 1,7 rebond en 18 minutes, il a montré que la Mannschaft pouvait compter sur lui dans les années à venir.

Repères • Né le 25 janvier 1989 à Seeheim-Jugenheim • Allemand • Taille : 2,10 m • Poste : Ailier/Ailier fort • Clubs : TV Langen (2004-09), Ulm (2009-11). • Palmarès : Meilleur marqueur de l’EuroBasket U20 en 2009 (22,2 pts) • Stats (EuroBasket 2009) : 5,5 pts et 1,7 rbd en 18 minutes.

Les jumeaux Benzing

Robin Benzing a été formé au TV Langen, club réputé pour donner sa chance aux jeunes, où il évoluait en compagnie de son faux jumeau, Marian. Mais alors que le premier a rapidement flirté avec les 2,10 m (il a été mesuré à 2,12 m cet été avec les chaussures) et s’est fait une place en deuxième division, le second n’a jamais dépassé le double mètre, se retrouvant cantonné au championnat régional. En 2008, Robin a repoussé une offre des Francfort Skyliners pour s’engager avec l’université du Michigan. Mais devant la menace d’une suspension d’un an – il n’était pas professionnel, mais jouait avec des pros – il a finalement dû faire marche arrière. Revanchard, il a tourné la saison suivante à 18,7 points et 4,4 rebonds avec Langen, terminant quatrième meilleur

scoreur de la deuxième division allemande. Sa place était désormais en Bundesliga, comme l’attesteront quelques semaines plus tard ses performances à l’Euro des 20 ans et moins, puis au championnat d’Europe. Avec Ulm, le jeune ailier s’est imposé la saison dernière comme l’un des meilleurs sixièmes hommes du championnat, terminant meilleur marqueur allemand de la Bundesliga avec 12,5 points en 25 minutes. Sa vitesse et sa taille le rendent en effet extrêmement difficile à arrêter. D’autant qu’il peut driver, shooter en sortie d’écran dans la zone intermédiaire, mais aussi dégainer sans problème derrière la ligne à trois-points (59/157, soit 37,6% sur la saison). En revanche, bien que très volontaire en défense, un manque de vitesse latérale ne lui permet pas toujours de rester devant des adversaires plus petits que lui. Et lorsqu’il se rapproche de la raquette, sa charpente encore trop légère lui interdit pour l’instant de rivaliser avec les rugueux big men de la Bundesliga. Pour sa taille, il n’est pas non plus suffisamment présent au rebond (2,5 en moyenne seulement sur la saison).

La NBA en 2011

Suivi de près par les scouts NBA, Benzing a décidé au printemps dernier de se présenter à la draft. Dès la saison terminée, son agent Marko Pesic, ancien international allemand, l’a confié à un expert, son père Svetislav Pesic, qui lui a fait réviser ses gammes en vue de l’incontournable Eurocamp de Trévise. Après des débuts timides face aux meilleurs prospects du continent, l’Allemand y a montré l’étendue de son talent. Pour autant, son allure frêle a laissé les GM américains sceptiques, et les prévisions de draft ne le projetaient alors qu’au deuxième tour. Benzing a par conséquent décidé de différer le grand saut d’un an, d’autant que son contrat avec Ulm court encore sur une saison, sans clause de sortie pour la grande ligue. Bien qu’il ne veuille pas en faire trop pour conserver sa pointe de vitesse, le grand blond devra fréquenter assidûment la salle de musculation la saison prochaine afin de sérieusement se renforcer. Sur le parquet, son coach Mike Taylor lui a déjà promis les clés de l’équipe. En attendant, il aura également l’occasion de s’exprimer à la fin de l’été en Turquie avec une Mannschaft à nouveau privée de Dirk Nowitzki et Chris Kaman. Aux côtés d’Elias Harris et Tibor Pleiss, drafté pour sa part en juin dernier, il pourrait être l’une des grosses confirmations du championnat du monde, où l’Allemagne entend bien profiter de sa wild card pour faire un coup. l


maxi-basket

59

Hervé Bellenger / IS

ROBIN BENZINg (ALLEMAGNE)


60

maxi-basket • Mondial 2010

Championnat du monde

LE MODE D’EMPLOI SUR VOS ÉCRANS

TOUR préliminaire

Les quatre premiers de chaque groupe sont qualifiés pour les huitièmes de finale

Groupe A

Groupe C

Kayseri Kadir Has Arena (7.200 places)

Ankara Ankara Arena (11.000 places)

Allemagne

Australie

Chine

Porto Rico

Angola

Jordanie

Côte d'Ivoire

Russie

Argentine

Serbie

Grèce

Turquie

Hervé Bellenger / IS

Samedi 28 août

Samedi 28 août

A/1 Australie – Jordanie A/2 Angola – Serbie A/3 Allemagne – Argentine Le tandem David Cozette-Jacques Monclar sera au rendez-vous sur les chaînes du groupe Canal durant tout le Mondial 2010.

Durant le Championnat du monde, Sport+ diffusera jusqu’à trois matches par jour. les rencontres de l’équipe de France seront retransmises en direct sur Canal+ Sport, et seulement en différé sur Sport+.

15h30 18h00 20h30

Dimanche 29 août

15h30 18h00 20h30

Lundi 30 août

15h00 17h30 20h00

C/4 C/5 C/6

Chine – Côte d’Ivoire Porto Rico – Grèce Turquie – Russie

15h00 17h30 20h00

Mardi 31 août

A/7 Jordanie – Serbie A/8 Australie – Allemagne A/9 Angola – Argentine

15h30 18h00 20h30

Mercredi 1er septembre

C/7 C/8 C/9

Russie – Côte d’Ivoire Porto Rico – Chine Grèce – Turquie

15h00 17h30 20h00

Mercredi 1er septembre

A/10 Serbie – Australie A/11 Allemagne – Angola A/12 Argentine – Jordanie

15h30 18h00 20h30

C/10 Chine – Russie C/11 Côte d’Ivoire – Grèce C/12 Turquie – Porto Rico

15h00 17h30 20h00

Jeudi 2 septembre

A/13 Angola – Australie A/14 Argentine – Serbie A/15 Jordanie – Allemagne

15h30 18h00 20h30

C/13 Porto Rico – Côte d’Ivoire C/14 Grèce – Russie C/15 Turquie – Chine

15h00 17h30 20h00

Groupe B

Groupe D

Istanbul Abdi Ipekci Spor Salonu (12.500 places)

Izmir Halkapinar Spor Salonu (10.000 places)

Brésil

Iran

Canada

Liban

Croatie

Slovénie

France

Lituanie

États-Unis

Tunisie

Espagne

Nelle-Zélande

Samedi 28 août

B/1 Tunisie – Slovénie B/2 États-Unis – Croatie B/3 Iran – Brésil

Samedi 28 août

15h30 18h00 20h30

Dimanche 29 août

B/4 Slovénie – États-Unis B/5 Croatie – Iran B/6 Brésil – Tunisie B/7 Slovénie – Croatie B/8 Tunisie – Iran B/9 États-Unis – Brésil

15h00 17h30 20h00

D/4 Lituanie – Canada D/5 Liban – France D/6 Espagne – Nouvelle-Zélande

15h00 17h30 20h00

D/7 Nouvelle-Zélande – Liban D/8 France – Canada D/9 Espagne – Lituanie

15h00 17h30 20h00

Mercredi 1er septembre

15h30 18h00 20h30

Jeudi 2 septembre

B/13 États-Unis – Tunisie B/14 Slovénie – Iran B/15 Brésil – Croatie

Nouvelle-Zélande – Lituanie Canada – Liban France – Espagne

Mardi 31 août

15h30 18h00 20h30

Mercredi 1er septembre

B/10 Croatie – Tunisie B/11 Iran – États-Unis B/12 Brésil – Slovénie

D/1 D/2 D/3

Dimanche 29 août

15h30 18h00 20h30

Lundi 30 août

Junko Kimura/Getty Images

Grèce – Chine Russie – Porto Rico Côte d’Ivoire – Turquie

Dimanche 29 août

A/4 Jordanie – Angola A/5 Serbie – Allemagne A/6 Argentine – Australie

Jeudi 2 septembre

Qui succédera à l'Espagne de Pau Gasol ?

C/1 C/2 C/3

D/10 Canada – Nouvelle-Zélande D/11 Liban – Espagne D/12 Lituanie – France

15h00 17h30 20h00

Jeudi 2 septembre

15h30 18h00 20h30

D/13 Espagne – Canada D/14 Liban – Lituanie D/15 Nouvelle-Zélande – France

15h00 17h30 20h00


MONDIAL 2010 • maxi-basket

61

PHASE FINALe Istanbul Sinan Erden Dom (22.500 places)

Huitièmes de finale Samedi 4 septembre

A/61 Équipe (A/1) – Équipe (B/4) A/62 Équipe (D/2) – Équipe (C/3)

-

Dimanche 5 septembre

A/63 Équipe (C/1) – Équipe (D/4) A/64 Équipe (B/2) – Équipe (A/3)

-

Lundi 6 septembre

A/65 Équipe (B/1) – Équipe (A/4) A/66 Équipe (C/2) – Équipe (D/3)

-

Mardi 7 septembre

A/67 Équipe (D/1) – Équipe (C/4) A/68 Équipe (A/2) – Équipe (B/3)

-

Quarts de finale Mercredi 8 septembre

A/69 Vainqueur (A/61) – Vainqueur (A/62) A/70 Vainqueur (A/63) – Vainqueur (A/64)

-

Jeudi 9 septembre

A/71 Vainqueur (A/65) – Vainqueur (A/66) A/72 Vainqueur (A/67) – Vainqueur (A/68)

-

Classement 5 à 8 Vendredi 10 septembre

A/73 Perdant (A/69) – Perdant (A/70) A/74 Perdant (A/71) – Perdant (A/72)

-

Demi-finales Samedi 11septembre

A/76 Vainqueur (A/69) – Vainqueur (A/70) A/77 Vainqueur (A/71) – Vainqueur (A/72)

-

Match 7e place Samedi 11 septembre

A/75 Perdant (A/73) – Perdant (A/74)

-

Match 5 place e

Dimanche 12 septembre

A/78 Vainqueur (A/73) – Vainqueur (A/74)

-

Jean-François Mollière / FFBB

Match 3e place Dimanche 12 septembre

A/79 Perdant (A/76) – Perdant (A/77) L'équipe de France de Nando De Colo (au shoot) et de Ian Mahinmi débute le Mondial le samedi 28 août à 20h00, à Izmir face à l'Espagne tenante du titre. Chaud d'entrée !

-

Finale Dimanche 12 septembre

A/80 Vainqueur (A/76) – Vainqueur (A/77)

-


62

maxi-basket • Mondial 2010

f f i r g s e l s Dan

ance r F e d e p i u q é

toute ser avec lala même po m o c it à do des Bleus monde entier est logé orts co. , le staff sp le s le e a le u n s q io n t a n at d a n is ipe ulier se d ituer l’équ onsoler en ène si partic Pour const clubs NBA. Il peut se c ryptage d’un phénom es puissance d ompris le Team USA. Déc c y e, n ig se en Par Pascal LEGENDRE


MONDIAL 2010 • maxi-basket

63

Tony Parker, Ronny Turiaf et Joakim Noah seront absents du Mondial pour des motifs différents mais, en filigrane, il y a systématiquement l’emprise des franchises NBA.

Photos : Jean-Philippe Chognot

A B N a l e d fes


maxi-basket • Mondial 2010

Jean-François Mollière

64

Le coach de l’équipe de France – Vincent Collet, comme auparavant Claude Bergeaud – est obligé de composer avec les forfaits des NBAers.

L

e magazine Envy du 15 juillet a réalisé une double page avec des people pour comparer leurs tailles respectives. Au ras du sol, Eva Longoria-Parker et son 1,57 m, loin du 1,76 m de Carla Bruni-Sarkozy et du 1,80 m de Michelle Obama. Point culminant de la douzaine de célébrités, Joakim Noah, 2,09 m. Comment un basketteur français qui n’a joué que trois matches professionnels sur notre territoire peut se retrouver ainsi au milieu d’un tel parterre de stars internationales ? Une évidence, il doit son statut au fait d’être le fils aîné de Yannick Noah, ex-tennisman, chanteur, personnalité préférée des Français sans discontinuer depuis décembre 2007 selon le Journal du Dimanche. Et Jooks ressemble tant à son paternel que cela plaît énormément aux décideurs médiatiques, surtout du sexe féminin. Le même sourire avec les dents du bonheur, le même charisme, le même sens de la fête, les mêmes contradictions aussi. Le magazine GQ les a fait poser ensemble sur sa couverture en novembre de l’année dernière, a écrit que Joakim possède un gros capital de storytelling (son père, ses origines, ses dérapages, sa mixité), et a interrogé un expert en marketing, qui avance : « son identité lui donne un avantage sur les basketteurs capables de planter 40 points tous les soirs, mais finalement interchangeables. » Le Coq Sportif l’a signé pour six ans et la réalisatrice Isabelle Camus - à la ville, la compagne de Yannick - s’est largement inspirée de son œuvre originale, « Un gars, une fille » (Jean Dujardin et Alexandra Lamy) pour nous offrir une série « Combat de coqs » où l’on constate que la complicité entre les deux hommes n’est pas feinte, et que Joakim est bien l’héritier de Yannick.

Par sa taille, sa dépense d’énergie, sa capacité à entraîner toute une bande vers un seul objectif, Joakim Noah pourrait à lui seul révolutionner le jeu de l’équipe de France, et aussi capter l’attention de médias qui éprouvent de l’indifférence pour le basket. Seulement, le pivot des Bulls était l’homme invisible lors du rassemblement à Pau et, au fil des jours, il a fallu se rendre à l’évidence, il diffère une fois encore son entrée en équipe de France. Auparavant, il n’avait pas encore effectué les formalités nécessaires pour obtenir un passeport français puis, l’année dernière, les Bulls avaient, paraît-il, souhaité qu’il se prépare sur place à sa deuxième année en NBA. Cette fois, il n’est pas dispo car il veut prolonger à la hausse pour 2011 son contrat avec la franchise. Une cinquantaine de millions de dollars sont en jeu. « Tous les papiers sont faits, il a sa licence, ça a pris des années, il nous a dit qu’il voulait venir avec nous, mais en précisant qu’il ne le ferait que lorsque son problème de contrat serait réglé » confirmait fin juillet Patrick Beesley, le directeur de l’équipe de France. Joakim ne veut pas prendre le moindre risque physique. La grosse tuile tombée sur le pied de Rodrigue Beaubois peut le conforter dans sa prudence, mais ne faut-il pas alors qu’il évite de traverser la rue ? D’ailleurs, Noah a joué pour le 49e anniversaire de Barack Obama où il aurait très bien pu se faire étendre par le président des États-Unis sur un lay-up. Imagine-t-on Yoann Gourcuff, Nikola Karabatic ou Aurélien Rougerie refuser pour le même motif une sélection en équipe de France, pour une Coupe du monde de foot, de hand ou de rugby ? Évidemment non. Et il ne s’agit pas là d’un cas franco-français, mais d’une pandémie mondiale. « Chez nous, dans les autres services, les journalistes ont tendance à ne pas comprendre pourquoi les basketteurs n’accordent pas


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« Les négociations pour la signature d’un contrat ne m’ont jamais empêché de rejoindre l’équipe de France. » Boris Diaw

à ce Championnat du monde la même importance que les footballeurs, les rugbymen, les handballeurs et les volleyeurs à une Coupe du monde. C’est vrai que dans les sports cousins de hangar, comme on dit, le Championnat du monde a presque autant de valeur que le tournoi olympique » commente Arnaud Lecomte, qui suit l’équipe de France pour L’Équipe sans discontinuer depuis l’Euro 93. Il donne aussitôt l’explication : « Mais ce n’est pas comparable car ils n’ont pas la NBA. »

Le pouvoir des « owners »

National Basketball Association. Le meilleur et le pire de la planète orange. Une ligue sans équivalent pour sa capacité à réunir le gratin mondial, à proposer un show planétaire qui ravit les masses. David Stern, son commissioner, voulait que chaque franchise soit un Disneyland. Il l’a fait. La NBA est un gigantesque business et offre à ses joueurs des salaires faramineux et parfois obscènes. Qui d’autre peut assurer à un anonyme comme Johan Pétro 10 millions de dollars sur trois ans alors qu’il n’a jamais rien prouvé depuis sa sortie de l’INSEP ? David Stern est le grand manitou de la National Basketball Association, mais le pouvoir est aussi réparti entre les mains des 30 owners, les propriétaires. « Ils ont inventé un système qui leur permet d’acheter n’importe qui à travers le monde et d’avoir ensuite les droits. Mettons-nous à leur place. Ils mettent des sommes énormes auxquelles nous ne donnons pas de contreparties » analyse Patrick Beesley. Car il est clair que les proprios n’ont qu’une peur, que leurs joueurs se blessent avec leur sélection nationale et que leur capital s’évanouisse en un battement de cils. La blessure de Pau Gasol en demi-finale du Championnat du monde au Japon, et le bras de fer avec les Toronto Raptors de son compatriote Jorge Garbajosa – il voulait absolument disputer l’Euro en Espagne alors qu’il était physiquement mal en point – ont créé de fâcheux précédents et renforcé la défiance des franchises américaines. Le staff des Bleus a pu expérimenter les soupçons des Spurs et des Blazers, qui ont déjà rappelé en pleine préparation Tony Parker et Nicolas Batum pour ausculter la cheville de l’un et l’épaule de l’autre. La blessure de Rodrigue Beaubois ne va pas détendre les relations franco-américaines. Le owner des Mavericks, Mark Cuban, est allergique aux compétitions internationales, mais sa première réaction au Dallas Morning News a été très mesurée. « Ça arrive. Il devrait être de retour pour le début de saison. » « On est dans une certaine hypocrisie car personne n’interdit, mais on sait qu’au moment des négociations, ils savent mettre de la pression » reprend Patrick Beesley. « Ils ont commencé à mettre Tony (Parker) sur le banc, puis il y a eu des rumeurs de transferts éventuels, jusqu’à ce qu’il dise, « j’ai compris ! » Et TP a déclaré forfait pour le Mondial. En fait – tout comme dans les autres sports co – la Fédération Internationale de Basket-Ball a la capacité à sanctionner un joueur – ou son club – qui est sous sa gouvernance et qui snoberait, sans justification, une sélection en équipe nationale. Dans la réalité, la National Basketball Association est hors son champ de compétence. Il existe bien un protocole entre la FIBA et la NBA pour que les joueurs de la ligue américaine

soient mis à la disposition de leur pays respectif l’été venu, mais aucune sanction n’est prévue dans les textes en cas de manquement. « Cela va être un enjeu pour les années à venir pour que l’on puisse perpétuer le basket mondial » estime fort justement le coach national, Vincent Collet. Arnaud Lecomte rappelle que les rapports entre le basket mondial et la NBA ne constituent pas toutefois un phénomène isolé. Au hockey sur glace, le Championnat du monde a lieu chaque année aux mois d’avril et mai, ce qui coïncide ave les playoffs de la NHL. Aussi seuls les joueurs qui n’appartiennent pas à la ligue nord-américaine, ou dont l’équipe est éliminée, sont disponibles. « Il y a des accords qui existent entre la fédération internationale et la NHL, un peu plus sérieux qu’entre la NBA et la FIBA, et qui permettent la libération des joueurs lorsque ce Championnat du monde est qualificatif pour les Jeux. » « Il y a des périodes pour négocier et des enveloppes globales pour constituer l’équipe » insiste Fabrice Canet, l’attaché de presse de la FFBB, en revenant sur le cas de Joakim Noah. « Pour que Joakim puisse négocier avec son employeur, il faut qu’il soit présent à Chicago sinon il risque de passer à côté du gros lot. On essaye d’apporter des éclaircissements à ces subtilités en conférence de presse, sur les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, et sur différents sites Internet. ›››

Jean-François Mollière

Boris Diaw, lui, n’a jamais manqué une campagne avec l’équipe de France.


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Jesse D. Garrabrant, Garrett Ellwood / NBAE via Getty Images et Hervé Bellenger / IS

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La France n’est pas la seule nation touchée par la pandémie de forfaits. Manu Ginobili (Argentine), Andrei Kirilenko (Russie), Dirk Nowitzki (Allemagne), LeBron James (États-Unis) et Pau Gasol (Espagne), quelques-unes des stars NBA qui boudent le Mondial.

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C’est une goutte d’eau mais si le premier cercle est conscient de ça, on sait que les licenciés, les fans, ne le sont pas forcément. » À Pau, Boris Diaw a tout de même pris le contre-pied de ces considérations, lançant : « les négociations pour la signature d’un contrat ne m’ont jamais empêché de rejoindre l’équipe de France. » Un commentaire qui prend tout son relief quand on sait que le GM des Bulls, Gar Forman, a annoncé (L’Équipe du 31 juillet) qu’il ne s’oppose pas à la participation de Noah au Mondial. Qui, de fait, peut croire que l’appétence de Joakim Noah pour les Bleus est égale à celui du capitaine de la sélection nationale ? Il y a trois ans, Boris n’avait pas hésité à mettre la main à la poche pour couvrir une partie de l’assurance nécessaire à sa participation à l’Euro en Espagne. Un amour du maillot national qui n’est pas sans rappeler celui de Dirk Nowitzki ou des Espagnols. À l’inverse, Joakim Noah fait preuve d’un dilettantisme qui irrite de plus en plus l’opinion, et qui est à contre-courant des positions prises publiquement par son propre père très sévère avec l’équipe de France de foot de Raymond Domenech.

L’aveu de Kirilenko

Si l’on additionne les absences pour blessures – plus ou moins avérées – et pour convenances personnelles, ce n’est pas loin d’une petite cinquantaine de joueurs de haut standing qui vont faire défaut à ce Championnat du monde. L’ensemble des douze champions olympiques américains, Tony Parker, Pau Gasol, Dirk Nowitzki et forcément Chris Kaman, les frères Lavrinovic, Steve Nash, Manu Ginobli, Andrei Kirilenko et J.R. Holden… L’annoncé de la liste est fastidieuse. Quand on pense que Jerry Colangelo, patron du Team USA, avait assuré qu’il n’y aurait pas de passe-droit, que ceux qui voudraient jouir des Jeux de Londres devraient passer par la case Istanbul. Mais LeBron James a un film à tourner et Carmelo Anthony un mariage à célébrer ! Même Amaré Stoudamire, à son corps défendant, a dû se faire porter pâle ; personne n’a voulu assurer son genou. Le si exemplaire Dirk Nowtizki a renoncé alors que

l’Allemagne avait dû sa wild card à sa présence dans le roster. « Ça ne fait aucun doute que lorsqu’il lui a proposé un nouveau contrat (80 millions de dollars sur quatre ans), Mark Cuban (le propriétaire des Mavericks) lui a demandé de se reposer cet été » estime Patrick Beesley. Le témoignage du Russe Andrei Kirilenko qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse est édifiant. « Récemment, j’ai eu une discussion avec le management de Utah et nous sommes arrivés à la conclusion que je devais me remettre correctement après ma blessure » a-t-il dit. « Ils étaient très heureux au club avec mon état de forme la saison dernière. J’étais dans une condition parfaite, avec le poids qu’il faut, et le début de ma saison avait été bon jusqu’au moment où les blessures sont survenues. Et nous en avons conclu que je devais sacrifier le Championnat du monde. Je veux préciser que le club m’a seulement recommandé de le faire mais que c’est moi seul qui ai pris la décision (…) Là-bas, j’ai un salaire et cela représente beaucoup d’argent pour plusieurs années, ils investissent en moi, et ils ont droit à des retours sur investissements. C’est aussi important pour moi dans la mesure où c’est ma dernière année de contrat avec Utah. Personne ne connaît la situation en NBA de l’intérieur, mais la dernière année est cruciale. De plus, tous les clubs NBA traitent le Championnat du monde de la même façon. Regardez le nombre de joueurs qui refusent d’aller en Turquie ! Je comprends que mon refus provoque une vague d’indignation spécialement parmi les supporters. J’aurais été indigné tout autant si j’en avais été un (…) Chacun peut dire ou écrire ce qu’il veut. Je pense que certains vont me comprendre et d’autres me considérer comme un traître. Mais je n’ai jamais dit un mot de travers sur l’équipe nationale et j’ai toujours été partant. C’est juste dommage que pour la deuxième année consécutive les circonstances font que je ne puisse la rejoindre. » Cela a le mérite d’être clair et de résumer toute la situation pour ceux qui en doutaient encore : c’est l’argent de la NBA qui gouverne le basket mondial. ›››

« Là-bas, j’ai un salaire et ils me donnent beaucoup d’argent pour plusieurs années, ils investissent en moi et ils ont droit à des retours sur investissements. » Andrei Kirilenko


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Patrick Beesley (Directeur de l’équipe de France)

« On est dans un rapport de forces où on ne pèse rien du tout »

Depuis cinq ans, la fédération française a noué des relations directes avec les franchises NBA qui ont des internationaux dans leur roster. Patrick Beesley raconte combien le staff de l’équipe de France marche sur des œufs. Propos recueillis par Pascal LEGENDRE

poing sur la table », mais quand on rentre dans le bureau d’un general manager, c’est déjà bien de pouvoir s’asseoir ! On est le seul sport à avoir cette chape de plomb au-dessus de la tête. Lorsque Tony (Parker) est en équipe de France, un gars des Spurs est présent. Les Suns avaient dépêché un préparateur physique pour Boris (Diaw) il y a trois ans. Larry Brown était avec nous l’année dernière neuf jours à Vichy. Ils se sont tous aperçus que l’on faisait du boulot de qualité. Fabrice (Gauthier), l’ostéo qui était dans notre staff, a défendu si bien le dossier de Tony auprès des Spurs qu’ils le rappellent depuis pour qu’il leur donne des coups de mains. On essaye de faire comprendre aux franchises qu’il est intéressant pour un joueur de venir passer l’été un mois de stage, de compétitions en équipe nationale. Larry Brown a été estomaqué par la qualité du travail que l’on faisait. « Il faut que je le dise à mes collègues ! » Certains general managers ont compris ça aussi. J’ai tendance à dire que nous sommes favorisés par rapport aux autres car les Ricains ont saisi qu’il y a du potentiel chez nous pour la NBA. Il y a donc une forme de volonté de leur part d’entretenir une bonne relation avec nous. Ils ont toujours

derrière la tête l’idée de venir au Centre Fédéral et d’avoir des informations. Je ne sais pas si ça durera, mais on a aussi la chance d’avoir des jeunes qui ont envie de rendre ce que le basket français leur a apporté, pour qui le maillot veut dire quelque chose. Après Tony et Boris, Nicolas a également ce cheminement-là. » l

Hervé Bellenger / IS-FFBB

«

Non, on ne reçoit pas d’aides, de conseils, de la Fédération Internationale. C’est même nous qui avons été donneurs de conseils aux autres, ainsi les Italiens se sont rapprochés de nous pour savoir comment on faisait. Ça ne peut pas être mutualisé car tout est lié à des relations de personnes. On va sur place depuis cinq ans, Crawford Palmer toute l’année, on se tutoie, on s’appelle par le prénom et ça favorise le relationnel. On a la chance d’avoir aux Mavericks Donnie Nelson (ex-assistant de la Lituanie) dans le staff et il nous a bien aidés pour convaincre Mark Cuban d’accepter de nous laisser Rodrigue Beaubois (espérons qu’il ne le regrette pas, ndlr). Mais rien n’est durable. Prenez Portland. On avait de bons contacts avec Kevin Pritchard, le general manager. L’année dernière, il nous a facilité la tâche pour libérer Nicolas Batum. Cette année, alors que beaucoup étaient pessimistes suite à l’opération de Nicolas, il a donné le feu vert. Le 15 mai, le mec se fait couper la tête. Et aux États-Unis, pas de préavis. Le lendemain, il range son bureau, il dégage. Tu as un autre general manager qui arrive. On ne l’a pas dit, on était inquiets. Pour l’instant, le nouveau ne nous connaît pas, il nous cherche (il sourit). Il suffit qu’il appelle Nicolas et qu’il dise, « je ne suis pas d’accord… » Il n’y a pas de règles, c’est du coup par coup, c’est au feeling. Alors, la FIBA ne va pas nous dire 1) Vous faites ça, 2) Puis vous faites ça… On est dans un rapport de forces où on ne pèse rien du tout. Quelqu’un disait « il faut taper du

Hervé Bellenger / IS-FFBB

Patrick Beesley, ci-dessous en 2007, avec le préparateur physique des Suns..

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Les fautes de la FIBA

Le Championnat du monde de basket-ball avait pris naissance dans la douleur et dans l’indifférence, pour de multiples raisons. Les cinq premières éditions s’étaient tenues en Amérique du Sud, les Américains avaient envoyé des équipes folkloriques, et des considérations politiques avaient fait que les pays du bloc communiste ne s’y rendaient pas systématiquement ou refusaient d’affronter des pays – Formose en l’occurrence – qu’ils ne reconnaissaient pas. De plus, en France, comme l’équipe nationale ne s’y est pas qualifiée durant 23 ans, il n’était absolument pas inscrit dans la culture sportive populaire. L’épreuve a pris réellement son essor en Espagne en 1986 (24 équipes, une organisation parfaite, la présence d’Arvydas Sabonis, David Robinson, Drazen Petrovic, Oscar Schmidt… et de la France). Elle a battu tous les records de spectateurs en 1994 à Toronto, il faut

tickets, elle mettra sur pied un tournoi pré-olympique… quelques jours après les NBA Finals. « Ce n’est pas très malin » note Arnaud Lecomte. « D’un côté, tu dis que tu veux les meilleurs joueurs pour tes compétitions internationales, donc NBA, que tu veux évidemment protéger ce sport du dopage et, de l’autre, tu rajoutes des compets en juillet. » On aimerait que la FIBA soit plus active dans les coulisses quand il s’agit de défendre l’intérêt mondial, donc général, auprès de la vampirique NBA. Pour alléger le calendrier des Européens, certains prônent un seul Euro tous les quatre ans. Ou même carrément la suppression de ce Championnat du monde. Seulement, contrairement aux autres sports co – toujours à cause de la NBA –, les équipes nationales de basket n’existent déjà pas durant l’année. Vous imaginez l’équipe de France sans aucun écho médiatique pendant deux ans ? l

Vous imaginez l’équipe de France sans aucun écho médiatique pendant deux ans ? l’écrire grâce à l’impact de la Dream Team II dans une ville qui allait accueillir les Raptors. Et après un coup de mou en 1998 (à cause du… lock-out de la NBA), elle est repartie de plus belle pour les éditions de 2002 à Indianapolis et de 2006 à Tokyo. Le ciel est donc tombé sur la tête de la FIBA et des organisateurs turcs un peu par surprise. Le Championnat du monde serait-il devenu subitement du menu fretin, les joueurs donnant la priorité absolue aux Jeux Olympiques et au championnat continental l’année où il est qualificatif pour ces J.O. ? « Je ne pense pas » répond Patrick Beesley pour ce qui concerne du moins les Français. « C’est simplement que vu leur calendrier, on ne peut plus raisonnablement demander aux joueurs d’être là chaque été. On sera sans doute obligé en équipe de France de travailler sur une sorte d’alternance en fonction des échéances. Et si tu permets à tes joueurs de souffler, c’est quand ? L’année où les enjeux sont moindres. Et on en arrive inconsciemment à penser que c’est le Championnat du monde le moins important, alors que c’est un truc fabuleux. » Le directeur des Bleus évoque évidemment le cas de Tony Parker, qui s’est fait porter pâle alors qu’il est en passe de négocier un contrat en or massif, aux Spurs ou ailleurs. L’attachement de TP pour le maillot national est exceptionnel et ceux qui lui jettent des pierres n’ont vraiment rien compris à son univers. Il a consacré 11 de ses 13 derniers étés à l’équipe de France, ne faisant l’impasse qu’en 2004 sur les qualifs pour l’Euro serbe. Il a joué 15 matches avec les Bleus l’été 2009, fait toute la prépa, et ceci en sus de la centaine de matches à fond les ballons avec les Spurs couplés avec des déplacements à n’en plus finir. Parker a été victime des défaillances de l’équipe de France mais aussi des aberrations de la Fédération Internationale. Plutôt que de qualifier directement huit équipes pour l’Euro’09, la FIBA en retint sept et… la France fut le dindon de la farce. TP s’enquilla en 2008 un tournoi de repêchage et, comme la France n’était toujours pas qualifiée, un tournoi additionnel l’été suivant. Est-ce bien raisonnable de demander autant à un NBA All-Star ? Et la plaisanterie n’est pas forcément terminée. Au lieu d’attribuer directement 5 ou 6 places aux J.O. en fonction du classement de l’Euro 2011, la FIBA ne va en délivrer qu’aux deux finalistes (plus un troisième en fonction des résultats au Mondial) et pour les ultimes

Nick Laham/Getty Images


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Nicolas Batum

« Bien sûr que c’est important un mondial » Nicolas Batum a été comparé un temps pour son style de jeu à Boris Diaw. Et comme le jouEUr des Bobcats, le Blazer est accro à l’équipe nationale. Propos recueillis par Pascal LEGENDRE à Pau

I

l y a énormément de forfaits à ce Championnat du monde. À ton avis, pour les joueurs NBA, ce Mondial passe-t-il après les Jeux Olympiques et les Championnats d’Europe ?

Quand tu vois la déferlante de forfaits, tu peux dire que oui, et pourtant beaucoup de joueurs étaient venus il y a quatre ans. Les joueurs européens ont de plus en plus de responsabilités en NBA. Tony, Nowitzki,

Kirilenko jouent plus de 100 matches à 30, 35, 40 minutes, et ils ont le droit de faire de temps en temps l’impasse sur des étés. Et c’est peut-être l’été du Championnat du monde où tu peux le faire.

Tu as déjà parlé de ça avec tes coéquipiers européens des Blazers ? Rudy (Fernandez) voulait se reposer, il a failli ne pas y aller, mais il a changé d’avis au dernier moment. (LaMarcus) Aldridge a refusé puisqu’il a déclaré forfait une semaine avant le début du camp des Américains. Patrick Mills y va avec l’Australie. En gros, les étrangers de l’équipe, on était pour et les Américains, ils s’en foutent du Championnat du monde ! Même si tu termines dernier, il n’y a aucune incidence sur l’avenir et je pense que c’est pour ça qu’il y a beaucoup de stars qui ne viennent pas.

Et toi, personnellement, l’année dernière, ça t’a boosté de faire une compétition durant l’été ou c’est fatigant car il faut refaire derrière une préparation avec le club ? Ça m’a boosté ! J’avais une grosse confiance, Portland m’a vu d’un œil différent, en se disant que j’avais pas mal mûri dans mon jeu. Ça m’a aidé à franchir un palier cette année, même si j’ai loupé 45 matches. C’est pour cela qu’ils m’ont laissé partir, ils m’ont dit que l’équipe de France allait encore m’aider à franchir un autre palier pour l’année prochaine.

Tu as été surpris de ce feu vert instantané ? Je m’en doutais. Le fait que Nate McMillan (le coach) soit assistant de l’équipe américaine - depuis le Championnat du monde au Japon - a beaucoup aidé car il sait comment ça se passe. L’année dernière, à notre retour à Portland avec Rudy Fernandez, on n’a quasiment rien fait durant la préparation avec les Blazers. On a joué seulement 2-3 matches de pré-saison, ils ont voulu nous reposer.

L’année dernière à l’Euro, tu as fait une entrée remarquée en équipe nationale. Ton objectif à ce Championnat du monde ? Confirmer. J’ai une opportunité de prendre encore plus de responsabilités que l’année dernière et je vais essayer d’être un leader de cette équipe-là et de mener la France à bien. Ma progression en un an s’est fait au niveau de la constance, je l’ai été beaucoup plus que lors de mes années professionnelles au Mans et lors de ma première saison à Portland. Je veux faire quinze vraiment bons

matches cet été avant d’enchaîner avec la NBA. Je travaille beaucoup mais aux Blazers, je n’ai pas forcément souvent l’occasion de mettre tout ça en application car on a un système de jeu porté vers (Brandon) Roy et Aldridge. À l’inverse, en équipe de France, j’ai la possibilité d’appliquer ce que j’apprends. Et les Blazers ont constaté ce dont je suis capable. L’année dernière, en 80 matches, j’ai fait une rencontre à 20 points, alors que cette année, en 37 de saison régulière, j’en ai fait 8 à plus de 20. Ils voient que je peux jouer en attaque. Je n’ai pas comme objectif de jouer en équipe de France par rapport aux Blazers, mais il n’empêche que s’ils voient que je fais une bonne campagne, j’aurais encore plus de responsabilités l’année prochaine.

Tu as été habitué à gagner plein de médailles en jeunes, tu as les mêmes ambitions avec les A ? Ça ne change pas, c’est le même maillot et on joue contre les mêmes pays. La première compétition que j’ai faite, j’ai été champion d’Europe cadets. J’ai fait un Championnat du monde dans ma vie et on a été médaille de bronze. Ce ne sont que de bons souvenirs. J’ai, nous avons, toujours l’objectif de faire quelque chose de grand, même s’il y a des absents. Le top-5 du Mondial, et même gagner une médaille.

Et d’être toujours fidèle comme Boris, dans huit, dix ans ? J’en suis déjà à 18 sélections. C’est vrai que Boris montre l’exemple pour les générations futures. Lui, il veut battre le record de sélections en équipe de France ! Quand on lui demande ce qu’il compte faire après 2012, il répond : « moi, tant qu’on ne me jette pas dehors, je reste ! »

C’est justement un jugement qui est en décalage avec ces forfaits qui peuvent laisser croire que le Championnat du monde est en trop ? Si tu demandes à un basketteur ce qui est le plus important entre un Championnat du monde et les Jeux Olympiques, 95% vont répondre, “les JO“. Mais bien sûr que c’est important un Championnat du monde. Tu joues pour être CHAMPION DU MONDE. Moi, tant que je pourrai venir, JO, Championnats du monde, d’Europe, qualifications, je viendrai. Il faut juste comprendre certains. Tony est là depuis 2001 et il joue 100 matches de NBA à 35 minutes. l

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19 763 spectateurs au Garden pour encourager Danny Granger et l’équipe des USA qui proposait sa première représentation de la saison face à la France. La cavalerie américaine a fait des dégâts au fil du match.

Match de pres

La loi du


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stige au Madison Square Garden

Le 15 août, au Madison Square Garden de New York, l’équipe de France a vaillamment tenu tête à Team USA pendant une mi-temps Seulement. Alors que les Américains sont montés en puissance, les Bleus ont affiché leur manque de rotation, ils se sont liquéfiés, et cette rencontre de prestige s’est transformée par la suite en déconfiture. Les Français ont fini par lâcher 31 points (86-55) à leurs hôtes américains.

Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images

plus fort


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1 Avec Boris Diaw, Nicolas Batum est celui qui avait réellement le niveau du Team USA. Tout sauf une surprise. 2 Tony Parker était jovial avec Eva Longoria et Thierry Henry au premier rang du Garden. Un peu plus loin dans les gradins, deux autres absents majeurs : Joakim Noah et Ronny Turiaf. Sans son meneur-scoreur et ses deux meilleurs “numéro 5“, la France était en état de faiblesse avancé dans deux secteurs-clés. 3 « Pousse-toi de là ! » semble dire Tyson Chandler à Alexis Ajinça.

4 Pas d’espace, des mains qui s’agitent dans tous les sens, Nando De Colo a pu apprécier ce que représente une défense asphyxiante en NBA. 5 Contrairement aux apparences, Rudy Gay n’est pas à un concours de dunks. Seulement, en deuxième mi-temps, les Bleus payèrent cash leur manque de replis défensifs.

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« La seule chose que je voudrais, c’est que ma mère soit toujours là »

Du côté de chez…

FLORENT PIétrus Pilier des Bleus depuis près de dix ans, l’aîné des Piétrus est un homme aussi énergique sur le terrain que discret dans la vie. Quelques jours avant d’aborder sa nouvelle campagne avec l’équipe de France, Florent prend le temps de se raconter comme à son habitude, en toute simplicité. Propos recueillis par Florent de LAMBERTERIE, à Pau


Jean-François Mollière

DU CÔTÉ DE CHEZ • maxi-basket 75


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CÔTÉ COUR

Ton enfance J’ai eu une enfance assez simple. On a toujours vécu dans l’amour de la famille même si on a perdu notre mère très tôt. Mais ma grand-mère a toujours été là pour nous élever et nous garder dans le droit chemin et, malgré cette période difficile, on a tout de même eu une enfance assez heureuse. À l’école, j’étais dans la moyenne, ni un élève brillant, ni très mauvais. J’aimais bien les maths et le sport, ce sont les deux matières où je réussissais assez facilement. En revanche, l’histoire-géo, j’aimais moins, de même pour les langues. Mais grâce au basket, je parle aujourd’hui anglais et espagnol, j’ai donc rattrapé ça.

Tes débuts dans le basket J’ai commencé tard, vers 11-12 ans et, en Guadeloupe, il n’existe pas vraiment les structures nécessaires pour bien développer un joueur. Mais il y a du niveau, beaucoup de potentiel. À l’époque, c’était vraiment pour s’amuser, se défouler, il n’y avait rien de très sérieux, pas l’idée de devenir professionnel. Je me souviens surtout de l’époque où mon grand frère Ronny Coco jouait à Pau. Il y a fait sa formation et c’est un peu lui qui a ouvert la voie. En plus, à l’époque, Pau était vraiment le club phare en France. À chaque fois qu’il revenait pour les vacances, c’était comme quand Thierry Henry rentre, c’était une grande joie pour la Guadeloupe de voir un basketteur de Pau chez nous.

L’arrivée à Pau Ça s’est vraiment fait par l’intermédiaire de mon frère, Ronny Coco. Il avait dit qu’il avait deux frères en Guadeloupe et que ce serait intéressant de nous observer. Pour moi, Pau, c’était le basket. J’arrive là à 15 ans, c’est vraiment un autre univers. Tu sors de la Guadeloupe, ça n’a rien à voir, c’est un changement de paysage, je n’avais pas de famille, c’est ça qui était le plus

« J’avais cette rage en moi, c’est peut-être ça qui a fait que j’en voulais un peu plus que les autres. »

dur. Pour le basket en revanche, ça a fonctionné tout de suite. Ça sentait vraiment le côté structuré, l’esprit professionnel mais toujours avec ce côté famille qui existe à Pau. Il fallait s’entraîner tous les jours et j’ai beaucoup appris niveau discipline. Ça m’a apporté beaucoup de vertu et je suis fier d’avoir été formé dans le Béarn. Apparemment, ça se passait bien sur le terrain puisque je suis là aujourd’hui. Je ne vais pas dire que j’étais meilleur que les autres mais j’avais cette rage en moi par rapport à ce qui s’est passé dans mon enfance. C’est peut-être ça qui a fait que j’en voulais un peu plus que les autres.

Les débuts chez les pros C’était en 1999-00, je crois que c’est contre Chalon, à Pau, je ne suis pas sûr… (En fait contre Évreux, lors de la 12e journée, ndlr). Il y en a eu tellement des matches à Pau ! Quand j’ai fait partie de l’effectif pro, avec Stéphane Risacher, Vincent Masingue, tous ces gars-là, c’était l’aboutissement de tout un travail que j’avais fourni les années précédentes. Je me souviens bien du sentiment que j’éprouvais quand je rentrais dans la salle. Récemment, je regardais les photos au mur dans le Palais des Sports et ça me rappelait de très bons souvenirs. Si j’en suis là maintenant, c’est aussi grâce à Pau.

Premier titre C’était en 2001, on était allé gagner à Villeurbanne. Le Président avait dit que c’était une année de transition parce qu’on était jeunes mais, ce qu’il ne savait pas, c’est qu’on avait beau être jeunes, on était morts de faim ! C’est cette année qui m’a marqué, on était vraiment jeunes et pas grand monde n’y croyait, sauf nous. Et puis le premier titre de champion de France, c’est toujours spécial. 2001, c’est une année inoubliable pour moi, champion de France Espoirs, premier titre de champion de Pro A et première sélection. Je me souviens aussi de l’année où Boris Diaw et Mickaël sont partis en NBA, en 2003-04. Avec mon frère, on avait toujours évolué ensemble, j’ai joué longtemps avec Boris et les avoir d’un coup comme ça à 10 000 km, c’était un choc pour moi. J’avais l’habitude d’évoluer à leurs côtés et, du jour au lendemain, tout a changé. C’était vraiment quelque chose de bizarre. Après, j’avais fait mon temps. À 23 ans, j’avais déjà tout gagné en France et je visais autre chose. Je suis parti avec un titre de champion de France et je ne pense pas qu’il y ait une meilleure sortie possible.

Hervé Bellenger / IS-FFBB

Malaga Je ne connaissais pas du tout le basket espagnol et même si je voulais découvrir autre chose, je partais dans l’inconnu. Déjà, il fallait apprendre une nouvelle langue, s’habituer à une nouvelle culture. D’une certaine façon, c’était un peu comme quand j’ai découvert Pau à 15 ans, sauf qu’en plus, il y avait la barrière de la langue en arrivant à Malaga. Mais j’aime les challenges et j’ai essayé de tout faire pour que ça marche le plus vite et le mieux possible. Sergio Scariolo, c’est un personnage, l’un des meilleurs coaches que j’ai eus avec Claude Bergeaud. C’est quelqu’un de vraiment professionnel qui aime le beau basket, pas le basket champagne. Il m’a beaucoup apporté niveau discipline, rigueur. Au basket, il faut toujours se remettre en question, que ce soit à Pau ou ailleurs. C’est sûr que par rapport à mon statut palois, ça m’a changé, mais je savais où je mettais les pieds. Les deux premières années, il y avait quand même Jorge Garbajosa devant moi, c’était le leader de l’équipe et c’était normal qu’il soit sur le terrain. De toute façon, dans les grands clubs, c’est comme ça. Regarde Barcelone, à part Navarro, il n’y en a pas un qui joue 25 minutes par match et, à la fin, ils sont champions. Dans les grandes équipes, il faut savoir faire des sacrifices et, en trois ans, on est champion d’Espagne, on remporte la Copa del Rey et on va au Final Four de l’Euroleague. J’ai vraiment touché le top niveau européen avec Malaga.


DU CÔTÉ DE CHEZ • maxi-basket 77

« Je serais capable de donner ma vie pour mon frère. » Estudiantes

Catherine Steenkeste / BasketNews

Je voulais relancer ma carrière parce que la troisième année à Malaga, j’espérais jouer plus. Même s’il y avait les titres, Malaga, c’étaient trois ans de sacrifices et je voulais prouver que j’étais un autre joueur, autre chose qu’un joueur de rotation. Avec l’Estudiantes, ce fut une saison très compliquée mais ça m’a aussi beaucoup apporté. C’est l’une de mes meilleures expériences, y compris au niveau collectif parce que même si on se sauve à la dernière journée, on est toujours resté solidaire toute l’année durant. Humainement, ça m’a beaucoup enrichi et c’est pour ça que cette année est inoubliable. On n’a jamais baissé les bras, on est restés groupés toute l’année et se sauver lors de la dernière journée comme on l’a fait, pour moi ça vaut un titre parce que beaucoup d’équipes dans cette même situation auraient éclaté assez vite.

Valencia Le coach qui m’avait fait venir (Fotis Katsikatis) a été limogé au bout de trois mois et c’est Neven Spahija qui l’a remplacé. Deux semaines après être arrivé, il a signé Matt Nielsen et ça m’a stoppé dans mon élan. Je pensais faire une bonne saison à Valencia et ce ne fut pas le cas. Ce qui est sûr à presque 100%, c’est que je ne serai plus à Valencia l’an prochain. Même si on remporte l’Eurocup cette année, ça a quand même été deux années galère pour moi. Pour moi, la page Valencia est tournée et je veux désormais retrouver un nouveau club et prouver aux gens que je suis toujours là même si, au fond de moi-même, je le sais. Il faut dire aussi qu’à part Estudiantes, j’ai toujours joué dans des grands clubs espagnols, où on a gagné des titres. J’aurais joué dans des équipes de bas de tableau, je ne pense pas que ça aurait été pareil. Mais aujourd’hui, je me verrais bien faire comme à Estudiantes, trouver un club pour privilégier le temps de jeu, avec un bon esprit d’équipe, en Espagne ou ailleurs, je ne ferme la porte à personne. J’ai même pensé à revenir en France mais, malheureusement, on dirait que tous les clubs qui m’intéressaient ont bouclé leur recrutement.

Ton modèle Je n’ai jamais vraiment eu d’idole, pas même Michael Jordan. Je ne vais pas dire que je n’étais pas fan bien sûr, mais je n’ai jamais eu un joueur à qui je voulais ressembler. En fait, je suis tombé super tard dans le basket, je ne savais même pas ce qu’était la NBA, tout ça, je l’ai découvert après. En revanche, je me rappelle d’un match Pau-Limoges que j’avais vu à la télé quand j’étais encore en Guadeloupe et j’ai cette image d’un trois-points de Freddy Fauthoux. La première fois, ça m’a fait bizarre de jouer avec un joueur que j’avais vu étant gamin à la télé.

Le pire adversaire dans ta carrière Dirk Nowitzki. Il fait 2,15 m et il shoote sur la tête de tout le monde. Il est très dur de l’arrêter, il est super fort et tu ne peux pas le toucher, c’est donc quelqu’un qui inspire le respect. Parce que s’il y a du talent, il y a surtout énormément de travail derrière tout ce qu’il fait.

Le joueur pour qui tu paierais ta place

Pour le moment, je n’y pense pas parce que la priorité, c’est de trouver un club. Mais ça reste toujours un objectif, je n’ai que 29 ans, je suis toujours “jeune“. C’est un objectif mais pas une obsession, ça permet d’avancer. La raison pour laquelle je n’y suis pas déjà ? Je ne sais pas, parfois il ne faut pas forcément chercher d’explications. Je crois qu’il y a quand même une grosse part de chance et comme je suis croyant, je pense aussi que si je n’y suis pas, c’est parce que Dieu ne le voulait pas, ou peut-être que si j’y étais allé, quelque chose de pire me serait arrivé. Je suis très philosophe, donc si je n’y suis pas, c’est que je ne devais pas y aller.

Kobe Bryant. C’est le joueur le plus talentueux du monde. Tout est vraiment fluide, gracieux, on dirait qu’il ne force rien. L’année dernière, quand je suis parti voir les finales NBA, j’étais comme un gamin. Le voir en direct comme ça… On dirait que pour lui, le basket c’est naturel, d’ailleurs il a toujours dit que s’il était si fort, c’est parce que dès qu’il met un pied sur le terrain, il s’amuse. C’est ce qu’il faut retenir, il faut s’amuser au basket malgré les enjeux. Je regrette énormément qu’il ne soit pas là au Mondial cet été, j’aurais voulu jouer contre lui, LeBron James, les vraies stars de la NBA. Mais ce n’est pas grave, je les jouerai aux J.O. l

• Né le 19 janvier 1981, aux Abymes (Guadeloupe) • Taille : 2,02 m • Poste : Intérieur • Clubs : Pau-Orthez’96-04 Malaga’04-07 Estudiantes Madrid’08 Valencia depuis 2008 • Palmarès : Champion de France’01, 03, 04 Champion d’Espagne’06 Eurocup’10 Coupe de France’02, 03 Copa del Rey’05 Semaine des As’03 Champion de France Espoirs’01 Bronze Eurobasket’05 All-Star Français’02, 03 • Équipe de France : 109 sélections Euro Cadet’97 Eurobasket’03, 05, 07, 09 Championnat du monde’06

P.Allée / Hot Sports, Liga ACB et J.F. Mollière

La NBA

Repères

Les quatre clubs de Florent : Pau, Malaga, Estudiantes et Valencia.

>>>


maxi-basket

CÔTÉ JARDIN

La Guadeloupe C’est mon pays, c’est pour ça que j’essaie d’y retourner chaque été pour me ressourcer. La Guadeloupe, ça reste chez moi, j’en garde de très bons souvenirs.

L’Espagne C’est le pays dans lequel je souhaite finir ma vie. Ma femme s’y sent bien, mon fils parle aussi bien français qu’espagnol, c’est vraiment une vie qui nous correspond. On finira nos jours à Malaga, c’est la ville où j’ai le plus d’affinités, j’y ai des amis, des repères, j’ai toujours un appart' là-bas et, en plus, il fait chaud, il y a la mer, ça me rappelle un peu les Antilles. Malaga, c’est l’idéal pour moi. Le racisme en Espagne, je l’ai ressenti une fois. Des cris de singe, en match. Quand je les ai entendus, j’ai dit à l’arbitre

L’un ou l’autre • Vin ou bière ? Vin, plutôt blanc • Pau ou Malaga ? Malaga • Sucré ou salé ? Salé • Spalding ou Molten ? Spalding ! Les Molten, ce sont des savons ! • NBA ou Euroleague ? NBA • Claude Bergeaud ou Vincent Collet ? Claude Bergeaud • Poker ou belote ? Poker • Trois-points ou alley-oop ? Alley-oop • Matin ou soir Soir

Jean-François Mollière

78

que je ne voulais plus jouer, mais tout le monde est venu me calmer. La personne qui les produisait, ils l’ont foutue dehors. C’est ridicule, on ne vient pas voir un match de basket pour faire ça, je suis même sûr que ce gars, si j’avais joué dans son équipe, il n’aurait jamais crié ainsi. Mais c’est la réalité des choses, on est parfois confronté à ce genre de situation et il faut relativiser, parce que je ne suis pas sûr que ce mec, il était vraiment si méchant. Et c’est la seule fois où j’ai ressenti ça, ailleurs tout s’est bien passé.

Mickaël Piétrus C’est quelqu’un en qui j’ai confiance à 100% et vice versa. Je serais capable de donner ma vie pour lui, on a toujours tout vécu ensemble, galéré ensemble et le voir à ce niveau, c’est une fierté par rapport à ce qu’on a connu quand on était


DU CÔTÉ DE CHEZ • maxi-basket 79

Si tu n’avais pas été basketteur Comptable sans doute, parce que j’aime bien les maths. Mais je ne me vois pas non plus assis huit heures par jour derrière un bureau, j’aime bien bouger, donc je n’ai vraiment pas de regret d’avoir fini basketteur.

Une passion Les gens vont me prendre pour une femme mais je vais dire le shopping. J’aime bien tout ce qui est mode, tout. Les lunettes, j’en ai un paquet, les fringues je n’en parle même plus, j’ai une bonne cinquantaine de paires de chaussures. En revanche, je n’achète pas de chaussures de sports, mon équipementier me les fournit et je ne suis pas collectionneur de baskets. Vraiment les chaussures habillées. Je ne suis pas spécialement dépensier mais j’aime bien la sape. Mon record, ça doit être dans les 3.000 euros mais ce n’est pas souvent, une fois dans l’année peut-être.

Si tu pouvais dîner avec trois personnes Ma mère, Martin Luther King et mon frère. Un bon trio quoi.

Un autre sport que le basket Le tennis. Je suis nul mais j’y joue beaucoup. Les déplacements ressemblent beaucoup à ceux du basket et on m’a toujours dit que si on veut faire un sport l’été, c’est le tennis qui se rapproche le plus du basket. Côté joueur, j’aime beaucoup Federer parce que c’est un joueur dont je m’inspire beaucoup. Il garde toujours son sang-froid, même en difficulté, il ne laisse rien paraître et il reste humble quand il gagne et quand il perd. Et puis c’est quand même le maître de sa discipline.

1

2

3

Trois choses à emmener sur une île déserte ? Mon portable, du feu et une télévision.

Si tu étais

Tes lectures

• Un animal ? Un guépard

J’aime bien le magazine Stuff, je suis très high-tech, tout ce qui sort, il me le faut. Portable, gadget, même si je sais que c’est inutile mais, sur le moment, il me le faut ! Après je ne suis pas un grand lecteur, même si ça m’arrive de lire.

Un film fétiche La ligne verte, avec Tom Hanks, où il est gardien de prison pour condamnés à mort. Il y a tous les éléments du bon film dedans, j’ai vraiment adoré. Après, il y a les films cultes comme Le Dîner de cons, les trucs indémodables. Tu les regardes 100.000 fois pour les mêmes conneries et, chaque fois, tu es mort de rire quand même.

Un acteur

• Un prénom féminin ? Chrystelle • Une ville ? Pointe-à-Pitre • Une odeur ? Celle de mon fils, Ilan. • Un personnage de fiction ? Batman • Une invention ? Une machine à remonter le temps • Un jour de la semaine ? Le samedi

Denzel Washington. Quel que soit le film, tu sais que si Denzel joue dedans, le film sera bon.

Un chanteur Michael Jackson. J’ai apprécié encore plus ses chansons depuis qu’il est décédé. J’ai une petite préférence pour la chanson Heal the world. En revanche, même si je suis bon danseur, je n’ai jamais dansé comme Michael, pas de moon walk, pas ce genre de truc !

Ce que tu ne supportes pas Le truc qui m’énerve, c’est l’égoïsme. Je pense être quelqu’un d’assez généreux et les gens qui ne pensent qu’à leur personne, ce ne sont pas des gens avec qui j’aime être. Il y a beaucoup d’égoïsme dans le basket, mais en même temps, c’est nécessaire si tu veux réussir dans un sport.

S’il ne te restait plus que 24 heures à vivre J’irais dire à tous les gens que j’aime que justement, je les aime. Les voir une dernière fois avant de partir.

Si tu pouvais remonter le temps Je ne changerais rien à ma vie, la seule chose que je voudrais, c’est que ma mère soit toujours là. Rien d’autre.

Une journée dans la peau de quelqu’un d’autre Disons que j’aimerais bien être une femme pendant une journée pour voir ce que c’est. Comment réagit une femme, comment elle voit les choses ? C’est la grande question que se posent tous les hommes, je pense.

Toi dans dix ans Je m’imagine en Espagne avec toute ma famille. Dans tous les cas, je crois que ma carrière sera finie à ce momentlà. Je me vois avoir une vie paisible, et aider un peu des jeunes basketteurs, partager mes connaissances. Pas en tant qu’entraîneur mais plutôt monter des petits camps, des choses comme ça pour faire partager mon expérience. l

4

5

1. Batman 2. Michael Jackson 3. Martin Luther King 4. Le film La Ligne Verte 5. Denzel Washington 6. Le magazine Stuff

6

Photos : D.R.

jeunes, la perte de notre mère… Ça nous a donné la rage de réussir. Quand je regarde en arrière, je me dis qu’on a de la chance, qu’on aurait pu mal tourner. Si on est arrivés là où on est, c’est grâce à elle. Bien sûr, ça me manque de ne plus voir mon frère autant mais on sait très bien que, de toute façon, on aurait jamais pu faire toute notre carrière ensemble. Quand on se revoit, on est vraiment comme deux enfants de cinq ans et puis je n’ai jamais été le “grand frère“, comme on est très proches, on s’est toujours tout dit. Jouer avec son frère, ça fait bizarre. On ne joue pas au même poste mais il y a ce lien familial, ce lien de sang qui fait qu’on n’a pas besoin de se parler pour communiquer. Même un simple geste, je comprends ce qu’il veut dire, ce qu’il va faire. Ça me manque de ne plus jouer avec lui mais on s’est promis à la fin de notre carrière de terminer ensemble. À Pau, ce serait l’idéal, terminer là où on a commencé, ce serait une belle fin. Je pense qu’en un-contre-un, c’est lui qui me bat. S’il est en NBA et pas moi, c’est parce qu’il a plus osé que moi, il a toujours eu cette audace de tenter, toujours essayé, même si ça ne marche pas. C’est ce que je lui envie un peu, mais sans jalousie. Affronter mon frère, ça me plairait mais je ne crois pas que ce serait bien pour nos équipes (Rires). On en a souvent parlé et franchement, je pense qu’on serait capables de laisser l’autre marquer un panier. En même temps je dis ça, on sait très bien qu’on ne le ferait pas.


80

maxi-basket

60 ans de Championnat du monde en chiffres

1950 Buenos Aires (Argentine)

Chili b. France Égypte b. France États-Unis b. France Argentine b. France Brésil b. France

48-44 31-28 48-33 66-41 50-27

Les champions (États-Unis)

Nom

Tail. âge Club

Jacques Perrier

1,78 26 H. des Coutures

8 6,2

4 Brésil

Fernand Guillou

1,80 24 Paris UC

8 5,4

5 Égypte

Jacques Dessemme 1,78 25 EV Bellegarde

8 5,4

Jean-Pierre Salignon 1,89 22 Ol. Antibes

8 4,5

Robert Marsolat

1,82 23 O. Antibes

7 4,4

Nom James Minter Bert Born Bill Johnson Richard Retherford Edward Solomon Donald Penwell Joseph Stratton Kendall Sheets Allen Kelley Forrest Hamilton Richard Waine Coach : Warren Womble

7 Pérou

Jean Swidzinski

1,78 25 ASPO Tours

8 4,0

Le 5 All-Stars

8 Équateur

André Vacheresse

1,87 23 Ch. Roanne

7 2,9

Maurice Marcelot

1,78 21 Cheminots de l’Est 7 2,9

Zenny de Azevedo

Robert Monclar

1,97 20 Racing Toulouse

5 2,4

Carlos Loyzaga

Jean Pernicini

1,83 20 SM Caen

5 2,0

Wlamir Marques

Jacques Chalifour

1,83 24 Championnet

5 1,6

Maurice Desaymonet 1,82 29 Championnet

6 0,8

Kirby Minter

Classement final

1 Argentine

Les Français

2 États-Unis 3 Chili

6 France

9 Yougoslavie 10 Espagne Marqueurs* Pays

MJ

Tot.

Moy.

1 Rufino Bernedo

Nom

Chili

8

86

10,7

2 Oscar Furlong

Argentine

6

67

11,2

3 Fortunato Munoz

Équateur

5

66

13,2

4 Ricardo Gonzalez

Argentine

6

64

10,6

5 Victor Mahana

Chili

8

63

7,9

6 Alfredo Arroyave

Équateur

5

57

11,4

7 Alvaro Salvadores

Espagne

4

55

13,7

Coach : Robert Busnel

1954

Classement final

1 États-Unis

8 Eduardo Fiestas

Pérou

6

52

8,6

France

8

50

6,2

2 Brésil

10 Alberto Fernandez Pérou 6 49 * Les marqueurs étaient classés au total de points.

8,2

3 Philippines 4 France

64-50

Argentine : Furlong 20, Del Vecchio 14, Menini 7, Contarbio 8, Gonzalez 7, Perez Varela 4, Viau 2, Butsos 1, Uder 1, Lopez, Monza. États-Unis : Stanich 11, Slocum 8, Heffley 6, Langdon 6, Kahler 5, Williams 4, Metzger 3, Reese 3, Parks 2, Jaquet 2, Fisher. *La formule prévoyait une poule finale. Il s’agit de la finale de fait.

Les champions (Argentine) Nom Oscar Furlong Ricardo Gonzalez Leopoldo Contarbio Hugo Del Vecchio Ruben Menini Roberto Viau Raul Perez Varela Juan Carlos Uder Alberto Lopez Omar Monza Pedro Antonio Bustos Vito Liva Coach : Jorge Hugo Canavesi

Pts 11,2 10,6 7,3 7,2 5,5 4,5 4,0 3,8 3,0 2,5 1,6 1,0

Le 5 All-Stars Rufino Bernedo Oscar Furlong Ricardo Gonzales Alvaro Salvadores

Les matches des Français Argentine b. France France b. Équateur France b. Pérou

Les Français Nom

Tail. Âge Club

6 Uruguay

Jean-Paul Beugnot

2,03 23 E. Mezières

8 12,0

Robert Monclar

1,97 24 Racing Paris

8 8,0

Roger Haudegand

1,99 22 RSC Marly

9 7,2

Yves Gominon

1,93 21 Ch. Roanne

2 7,0

Roger Antoine

1,88 25 Paris UC

9 6,5

7 Canada 8 Israël 9 Paraguay 11 Yougoslavie 12 Pérou Marqueurs* Nom

Pays

MJ

Tot.

Moy.

1 Oscar Moglia

Uruguay

9

168

18,6

2 Carl Ridd

Canada

9

164

18,2

3 Carlos Loyzaga

Philippines

9

148

16,4

4 James Minter

États-Unis

9

100

11,1

5 Amury Pasos

Brésil

9

100

11,1

6 Doug Gresham

Canada

9

98

10,8

7 Angelo Bonfietti

Brésil

9

97

10,7

8 Abraham Shaneir

Israël

9

97

10,7

9 Jean-Paul Beugnot

France

8

96

12,0

10 Wlamir Marques Brésil 9 95 * Les marqueurs étaient classés au total de points.

10,5

Finale* États-Unis b. Brésil

John Stanich

Penwell 7, Kelley 4, Retherford 4, Minter 2. Brésil : Pasos 12, De Azevedo 6, Marques 6, De Almeida 6, Facci 4, Bombarda 4, Bonfietti 3, Hermes. * La formule prévoyait une poule finale. Il s’agit de la finale de fait.

MJ Pts

Jacques Dessemme 1,78 29 EV Bellegarde

8 6,4

Henri Grange

1,92 20 BUS Casablanca

4 5,0

Jean Pernicini

1,83 24 AS Monaco

9 4,1

André Buffière

1,85 32 AS Villeurbanne

8 4,1

Henri Rey

1,84 22 AS Villeurbanne

9 3,1

Paul Schlupp

1,88 24 FC Mulhouse

4 1,2

Robert Zagury

1,75 24 Paris UC

6 1,0

Jacques Freimuler

1,82 25 Racing Paris

5 1,0

Louis Bertorelle

1,90 22 JS Caraman

2 0,5

Coach : Robert Busnel

1959

Santiago du Chili (Chili) Classement final

1 Brésil 2 États-Unis

62-41

États-Unis : Solomon 14, Born 12, Stratton 11, Sheets 8,

56-40 48-42 49-46

67-60 58-46 57-49 70-49 58-48 48-45 49-36 66-60 66-62

5 Taiwan

10 Chili MJ 6 6 6 5 6 6 6 6 6 4 5 1

Pts 11,1 9,2 8,6 8,1 7,2 6,4 6,2 4,6 3,8 3,4 1,2

Oscar Moglia Les matches des Français France b. Yougoslavie Uruguay b. France France b. Uruguay États-Unis b. France France b. Chine Israël b. France Brésil b. France Philippines b. France France b. Canada

Rio de Janeiro (Brésil)

9 Jacques Perrier

Finale * Argentine b. États-Unis

MJ Pts

MJ 9 9 8 9 9 8 9 9 9 7 6

3 Chili 4 Bulgarie 5 Taiwan 6 URSS


Rétro Mondial chiffres • maxi-basket 81

1967

Marqueurs*

7 Porto Rico 8 Philippines

Pays

MJ

Tot.

Moy.

1 Enrique Duarte

Nom

Pérou

8

163

20,4

9 Uruguay

2 Alexander Petrov

URSS

9

159

17,6

3 Radivoje Korac

Yougoslavie

9

152

16,8

4 Maxime Dorigo

France

9

152

16,8

1 URSS

5 Rafel Valle

Porto Rico

9

143

15,8

12 Canada

6 Enrique Grajeda

Mexique

8

140

17,5

2 Yougoslavie

13 Mexique

7 Nemanja Djuric

Yougoslavie

9

132

14,6

3 Brésil

8 Alfredo Tozzi

Argentine

8

129

16,1

4 États-Unis

9 Paolo Vittori

Italie

9

129

14,3

10 Vicente Desimone Argentine 8 128 * Les marqueurs étaient classés au total de points.

16,0

5 Pologne

10 Argentine 11 République Arabe Unie

Marqueurs* Nom

Pays

1 Gérome Vaida

États-Unis

MJ

Tot.

Moy.

9

162

18,0

Finale * Brésil b. Yougoslavie

2 Juan Vicens

Porto Rico

8

158

19,7

3 Wlamir Marques

Brésil

8

149

18,6

4 Richard Walsh

États-Unis

9

148

16,4

5 James Chen

Chine

7

141

20,2

6 Amaury Pasos

Brésil

9

137

15,2

7 José Cestero

Porto Rico

9

129

14,3

8 Evelio Droz

Porto Rico

9

124

13,7

7, Ubiratan 8, Blatskauskas 5, Domingos 4, Sucar 4, Cicero 2, Menon 2, Schall, Wilkelm. Yougoslavie : Djuric 20, Korac 12, Nikolic 11, Daneu 10, Rajkovic 8, Djerdja 5, Petrichevic 3, Kovacic 2, Ajzelt, Cvetkovic, Gordich, Raznjatovic.

9 Victor Radev

Bulgarie

8

122

15,2

* La formule prévoyait une poule finale. Il s’agit de la finale de fait.

10 Ron Lio Jin Chine 7 117 * Les marqueurs étaient classés au total de points.

16,7

Finale* Brésil b. États-Unis

81-67

Brésil : Marques 26, Blatkauskas 16, Do Santos 12, De Azevedo 8, Pasos 4, Fonseca 3, De Souza. États-Unis : Walsh 22, Vaida 14, Hodges 12, Jeangerard 10, D’Antonio 9. Coshow, Riley. * La formule prévoyait une poule finale. Il s’agit de la finale de fait.

Les champions (Brésil) Nom Wlamir Marques Amaury Pasos Edson Dos Santos Waldemar Blatkauskas Zenny De Azevedo Pedro Fonseca Jatyr Schall Fernando Freitas José Maciel Senra Waldyr Boccardo Carmo De Souza Otto Da Nobrega Coach : Togo Soares

MJ 8 9 8 9 9 9 8 6 2 3 5 6

1963 Rio de Janeiro (Brésil) Classement final

1 Brésil 2 Yougoslavie 3 URSS 4 États-Unis 5 France

Pts 18,6 15,2 11,2 10,3 7,0 6,7 4,2 3,5 3,5 2,6 2,0 1,8

90-71

Brésil : Marques 24, Pasos 22, De Souza 12, Mirschaswka

Les champions (Brésil) Nom Wlamir Marques Amary Pasos Victor Mirchauswka Carmo De Souza Maciel Ubiratan Antonio Sucar Carlos Domingos Jathyr Schall Waldemar Blatskauskas Benedicto Cicero Luiz Menon Friedrich Wilhelm Coach : Togo Soares

MJ 6 6 6 6 6 5 3 2 4 2 6 -

Pts 18,0 17,6 15,0 10,8 7,6 5,2 4,0 3,5 3,2 3,0 1,0 -

Montevideo (Uruguay) Classement final

6 Argentine 7 Uruguay 8 Mexique 9 Italie 10 Pérou 11 Japon 12 Porto Rico 13 Paraguay Marqueurs* Nom

MJ

Tot.

Moy.

Pologne

9

180

20,00

2 Mieczyslav Lopatka Pologne

9

171

19,0

3 Luis Menon

Brésil

9

171

19,0

4 Ernesto Gherman

Argentine

9

164

18,2

5 Maciel Ubiratan

Brésil

9

149

16,5

6 Franco Lombardi

Italie

8

139

17,4

7 Radivoj Korac

Yougoslavie

9

134

14,8

8 Manuel Raga

Mexique

8

129

16,1

9

126

14,0

10 Ivo Daneu Yougoslavie 9 126 * Les marqueurs étaient classés au total de points.

14,0

1 Bogdan Likszo

Pays

9 Modestas Paulauskas URSS

Le 5 All-Stars Maxime Dorigo

Finale URSS b. Yougoslavie

Don Kojis Wlamir Marques Amaury Pasos

Paulauskas 6, Selikhov 6, Travin 4, Tomson 3, Andreiev 3, Checuro, Belov, Nesterov.

Aleksander Petrov Les matches des Français France b. Uruguay France b. Canada URSS b. France URSS b. France États-Unis b. France France b. Porto Rico France b. Italie Brésil b. France Yougoslavie b. France

64-54 79-57 70-57 58-48 81-61 67-60 67-60 77-63 99-63

Les Français Nom

Tail. Âge Club

Maxime Dorigo

1,92 27 Alsace Bagnolet

MJ Pts

9 16,8

Yougoslavie : Daneu 23, Rajkovic 13, Raznatovic 10, Korac 6, Djuric 4, Basin 2, Cvetkovic 1, Kovacic, Cosic, Djerdja, Tvrdic, Skansi.

Les champions (URSS) Nom Modestas Paulauskas Anatoli Polivoda Gennadi Volnov Jaak Lipso Priit Tomson Vladimir Andreiev Alexander Travin Zurab Sakandlidze Serguei Belov Rudolf Nesterov Youri Selikhov Gennadi Checuro Coach : Aleksander Gomelski

Jean-Claude Lefèbvre 2,18 26 Ol. Antibes

8 9,8

Michel Le Ray

1,84 20 ABC Nantes

9 7,1

Henri Grange

1,92 29 AS Vileurbanne

6 6,8

Jean Degros

1,81 24 AS Denain

7 6,4

8 Argentine

Michel Rat

1,80 26 Paris UC

9 6,2

9 Mexique

Alain Gilles

1,88 18 Ch. Roanne

8 5,1

Jean-Baptiste Ré

2,02 27 St. Marseille UC

8 4,5

Bernard Mayeur

1,95 25 Als. Bagnolet

4 3,7

Radivoj Korac

11 Canada

Christian Baltzer

1,92 27 SCM Le Mans

9 3,5

Liuis Claudio Menon

12 Pérou

Raphaël Ruiz

1,90 25 ABC Nantes

6 3,0

Jean-Daniel Vinson

1,88 25 SF Paris

2 2,0

Modestas Paulauskas

6 Porto Rico 7 Italie

10 Uruguay

13 Japon

71-59

URSS : Polivoda 16, Lipso 16, Sakandlidze 10, Volnov 7,

Coach : André Buffière

MJ 9 9 9 9 9 9 9 9 6 5 9 5

Pts 14,0 12,8 10,5 8,4 7,2 5,7 5,6 5,4 5,3 3,8 3,7 3,6

5 All-Stars Ivo Daneu

Mieczyslaw Lopatka ›››


82

maxi-basket

1970

1974

Ljubljana (Yougoslavie)

1978

Manille (Philippines)

San Juan (Porto Rico)

Classement final

Classement final

Classement final

1 Yougoslavie

1 URSS

1 Yougoslavie

2 Brésil

2 Yougoslavie

2 URSS

3 URSS

3 États-Unis

3 Brésil

4 Italie

4 Cuba

4 Italie

5 États-Unis

5 Espagne

5 États-Unis

6 Tchécoslovaquie

6 Brésil

6 Canada

7 Uruguay

7 Porto Rico

7 Australie

8 Cuba

8 Canada

8 Philippines

9 Panama

9 Mexique

9 Tchécoslovaquie

10 Canada

10 Tchécoslovaquie

10 Porto Rico

11 Corée du Sud

11 Argentine

11 Chine

12 Australie

12 Australie

12 République Dominicaine

13 République Arabe Unie

13 Philippines

13 Corée du Sud

14 Centrafrique

14 Sénégal

Marqueurs* MJ

Tot.

Moy.

1 Pa Shin Dong

Nom

Pays Corée du Sud

8

261

32,6

2 Omar Arrestia

Uruguay

9

160

17,7

3 David Peralta

Panama

8

160

20,0

4 Luis Menon

Brésil

9

156

17,3

5 Jiri Zidek

Tchécoslovaquie

8

155

19,4

6 Victor Hernandez

Uruguay

9

149

16,5

7 Pedro Chappe

Cuba

8

148

18,5

8 Pedro Rivas

Panama

8

148

18,5

9 Lee In Pyo

Chine

8

144

18,0

10 Bob Mounski Canada 8 137 * Les marqueurs étaient classés au total de points.

17,1

Finale * Yougoslavie b. Brésil

80-55

Yougoslavie : Cosic 19, Simonovic 15, Jelovac 8, Plecas 8, Tvrdic 8, Cermak 6, Skansi 6, Solman 6, Zorga 2, Kapicic 2, Rajkovic, Daneu.

Marqueurs*

Marqueurs* MJ

Tot.

Moy.

MJ

Tot.

Moy.

1 Wayne Brabender

Espagne

9

207

20,3

1 Drazen Dalipagic

Yougoslavie

9

180

20,0

2 Arturo Guerrero

Mexique

7

189

27,0

2 Leo Rautins

Canada

10

179

17,9

3 Manuel Raga

Mexique

7

183

26,1

3 Wei Ping Chang

Chine

7

176

25,1

4 Luther Burden

États-Unis

9

182

20,2

4 Marcel De Souza

Brésil

10

177

17,7

5 John Lucas

États-Unis

9

178

19,7

5 Oscar Schmidt

Brésil

10

173

17,3

6 Eddie Paulubinskas

Australie

7

174

24,8

6 Renzo Bariviera

Italie

10

162

16,2

7 Alejandro Urgelles

Cuba

9

167

18,5

7 Dragan Kicanovic

Yougoslavie

9

149

16,5

Nom

Pays

Argentine

7

166

23,7

8 Bum-Yung Choi

Corée du Sud

7

148

21,1

9 Alexander Salnikov

URSS

9

158

17,5

9 Marcos Leite

Brésil

10

147

14,7

10 Dragan Kicanovic Yougoslavie 7 132 * Les marqueurs étaient classés au total de points.

18,8

10 Lorenzo Carraro Italie 10 143 * Les marqueurs étaient classés au total de points.

14,3

En poule finale, les trois premiers ont gagné chacun 6 matches

Finale Yougoslavie b. URSS

sur 7.

Yougoslavie : Dalipagic 21, Kicanovic 17, Radovanovic 10,

Finale

URSS : Tkatchenko 14, Belov 12, Salnikov 12, Eremine 11, Myshkine 10, Lopatov 8, Zarmuhamedov 6, Edeshko 4, Iovaisha 2, Belostenny 2, Boloshev, Zigili.

* La formule prévoyait une poule finale. Il s’agit de la finale de fait.

Les champions (URSS)

Le 5 All-Stars

MJ 6 6 6 6 6 5 5 6 6 5 4 5

Pts 17,0 9,5 6,3 6,3 6,3 6,0 6,0 5,5 5,0 4,4 2,5 2,0

82-81

Delibasic, 8, Vilfan 6, Zizic 6, Cosic 6, Jerkov 4, Slavnic 4, Knego, Skroce, Krstulovic.

Toledo 7, Dos Santos 5, Abdala, Marques, De Souza, Feror, Olaio, Massoni.

Nom Kresimit Cosic Petar Skansi Ljubodrag Simonovic Vinko Jelovac Nikola Plecas Cermak Dragutin Rajko Trajkovic Dragan Kapicic Rato Tvrdic Damir Solman Zorga Aljosa Ivo Daneu Coach : Ranko Zeravica

Pays

8 Ernesto Germann

Brésil : Ubiratan 14, Rubens 10, Simoes 10, Menon 9, De

Les champions (Yougoslavie)

Nom

Nom Alexander Salnikov Alexander Belov Modestas Paulauskas Serguei Belov Alexander Boloshev Ivan Edeshko Youri Pavlov Valeri Miloserdov Alexander Kharchenkov Prit Tomson Vladimir Zigili Aleksander Bolshakov Coach : Vladimir Kondrashin

Le 5 All-Stars

Les champions (Yougoslavie) MJ 9 9 9 7 9 9 7 9 9 7 6 4

Pts 17,5 14,5 11,2 10,5 10,1 8,6 8,2 6,6 5,6 5,3 2,6 1,5

Nom Drazen Dalipagic Dragan Kicanovic Ratko Radovanovic Duje Kristulovic Petar Vilfan Mirza Delibasic Zeljko Jerkov Branko Skroce Zoran Slavnic Kresimir Cosic Rajko Zizic Andro Knego Coach : Asa Nikolic

Le 5 All-Stars

Serguei Belov

Alexander Belov

G : Dragan Kicanovic

Kresimir Cosic

Wayne Brabender

G : Drazen Dalipagic

Modestas Paulauskas

Vinko Jelovac

F : Oscar Schmidt

Ubiratan Pereira Maciel

Alexander Salnikov

F : Kresimir Cosic

Kenny Washington

Alejandro Urgelles

C : Alexander Salnikov

MJ 9 9 9 6 8 7 6 7 9 8 6 6

Pts 20,0 16,5 12,2 10,6 10,2 9,0 8,8 8,6 8,0 7,2 5,6 5,2


Rétro Mondial chiffres • maxi-basket 83

1982

1986

Madrid (Espagne)

Cali (Colombie)

Classement final

Classement final

1 États-Unis

1 URSS

2 URSS

2 États-Unis

3 Yougoslavie

3 Yougoslavie

4 Brésil

4 Espagne

5 Espagne

5 Australie

6 Italie

6 Canada

7 Israël

7 Colombie

8 Canada

8 Brésil

9 Chine

9 Panama

10 Grèce

10 Tchécoslovaquie

11 Cuba

11 Uruguay

12 Argentine

12 Chine

- Angola

13 Côte d’Ivoire

- Australie

Marqueurs* Nom

Pays

MJ

Tot.

Moy.

- Côte d’Ivoire - France

1 Dragan Kicanovic

Yougoslavie

9

190

21,1

2 Ian Davies

Australie

8

187

23,4

- Allemagne de l‘Ouest

3 Wilfredo Ruiz

Uruguay

8

168

24,0

4 Rolando Frazier

Panama

7

166

23,7

- Corée du Sud

5 Juan A. San Epifanio Espagne

9

160

17,7

6 Glen Rivers

États-Unis

9

153

17,0

- Pays-Bas

7 Drissa Die

Côte d’Ivoire

7

150

21,4

- Nouvelle-Zélande

8 Drazen Dalipagic

Yougoslavie

9

150

16,6

9 Jay Triano

Canada

8

148

18,5

- Panama

10 Chicho Sibilio Espagne 8 143 * Les marqueurs étaient classés au total de points.

17,8

Finale URSS b. États-Unis

Tony Duffy / Getty Images

- Malaisie

- Porto Rico - Uruguay

95-94

David Robinson (États-Unis)

Marqueurs Nom

Le 5 All-Stars Pays

Moy.

G : Drazen Petrovic

URSS : Mychkine 31, Lopatov 11, Valters 11, Belostenny 10,

1 Nick Galis

Grèce

33,7

Eremine 9, Tkachenko 8, Iovaisha 7, Deriougine 6, Tarakanov 2.

2 Oscar Schmidt

Brésil

31,0

G : Oscar Schmidt

États-Unis : Rivers 24, Sundvold 16, Wiggins 14, Thomas

3 Drazen Petrovic

Yougoslavie

24,8

F : Valery Tikhonenko

11, Pinone 10, Carr 9, Turner 6, Jones 2, Reynolds 2.

4 Antonello Riva

Italie

19,0

5 J.A. San Epifanio

Espagne

18,8

6 Marcel De Souza

Brésil

18,6

URSS

18,0

Les champions (URSS) MJ

Pts

7 Valery Tikhonenko

Anatoli Mychkin

9

15,6

8 Leonardo Perez

Cuba

17,9

Vladis Valters

9

13,7

9 Panagiotis Yannakis

Grèce

17,5

Valdemaras Khomitchous

9

13,5

10 Jay Triano

Canada

17,1

Andrei Lopatov

8

13,2

Vladimir Tkatchenko

8

12,6

Finale États-Unis b. URSS

Serguei Iovaisha

9

10,0

États-Unis : K. Smith 23, Robinson 20, Ch. Smith 17,

Nom

87-85

F : David Robinson C : Arvidas Sabonis Matches des Français : Espagne b. France Grèce b. France France b. Brésil France b. Corée du Sud France b. Panama

84-80 87-84 93-85 101-84 91-88

Les Français

Arvidas Sabonis

5

9,2

Amaker 9, Gilliam 8, McKey 6, Elliott 2, Shaw 2.

Kheino Enden

4

8,7

URSS : Khomitchous 17, Sabonis 16, Tikhonenko 16,

Nom

Serguei Tarakanov

7

8,6

Tarakanov 13, Volkov 8, Belostenny 7, Kurtinaitis 6, Valters 2.

Stéphane Ostrowski 2,04 24 Limoges CSP

5 13,4

Nikolai Deriougine

6

7,3

Richard Dacoury

1,94 27 Limoges CSP

5 12,4

Alexander Belostenny

9

7,0

Stanislas Eremine

9

6,0

Hervé Dubuisson

1,95 29 SF Paris

5 12,2

Daniel Haquet

2,02 29 Ol. Antibes

5 12,2

Éric Beugnot

2,00 31 AS Monaco

5 11,8

Freddy Hufnagel

1,87 26 EB Orthez

5 6,8

Georges Vestris

2,13 27 Limoges CSP

5 6,8

Valéry Demory

1,78 23 Challans BCV

5 4,2

Patrick Cham

1,95 27 SF Paris

4 4,0

Jacques Monclar

1,93 29 ASVEL

5 3,2

Jean-Luc Deganis

2,03 27 SF Paris

5 3,2

Christian Garnier

2,00 22 AS Monaco

1 2,0

Coach : Alexander Gomelski

Le 5 All-Stars G : Doc Rivers G : Dragan Kicanovic G : Juan Antonio San Epifanio F : Anatoli Myshkin - MVP C : Vladimir Tkachenko

Les champions (États-Unis) Nom Charles Smith Kenny Smith David Robinson Derrick McKey Steve Kerr Armon Gilliam Sean Elliott Tommy Amaker Tyrone Bogues Ron Seikaly Tom Hammonds Brian Shaw Coach : Lute Olson

MJ 10 10 10 10 9 8 10 10 10 9 8 5

Pts 15,0 14,8 13,1 9,2 8,3 6,0 5,2 4,7 4,2 3,5 2,6 0,6

Tail. Âge Club

MJ Pts

Coach : Jean Galle ›››


84

maxi-basket

1990

1994

Buenos Aires (Argentine)

1998

Toronto (Canada)

Classement final

Athènes (Grèce)

Classement final

Classement final

1 Yougoslavie

1 États-Unis

1 Yougoslavie

2 URSS

2 Russie

2 Russie

3 États-Unis

3 Croatie

3 États-Unis

4 Porto Rico

4 Grèce

4 Grèce

5 Brésil

5 Australie

5 Espagne

6 Grèce

6 Porto Rico

6 Italie

7 Australie

7 Canada

7 Lituanie

8 Argentine

8 Chine

8 Argentine

9 Italie

9 Argentine

9 Australie

10 Espagne

10 Espagne

10 Brésil

11 Venezuela

11 Brésil

11 Porto Rico

12 Canada

12 Allemagne

12 Canada

13 Angola

13 Corée du Sud

13 Nigéria

14 Chine

14 Égypte

14 Japon

15 Corée du Sud

15 Cuba

15 Sénégal

16 Égypte

16 Angola

16 Corée du Sud

Marqueurs

Marqueurs

Marqueurs Pays

Moy.

Pays

Moy.

1 Andrew Gaze

Australie

23,9

1 Alberto Herreros

Espagne

17,9

29,4

2 Dino Radja

Croatie

22,6

2 Arturas Karnishovas

Lituanie

17,1

Grèce

25,6

3 Arijan Komazek

Croatie

19,4

3 Shane Heal

Australie

17,0

4 Andrew Gaze

Australie

24,4

4 Jae Hur

Corée du Sud

19,4

4 Andrew Gaze

Australie

16,9

5 Jordi Villacampa

Espagne

23,0

5 Kyung-Eun Moon

Corée du Sud

19,0

5 Jose Ortiz

Porto Rico

16,5

6 Hur Jae

Corée

21,6

6 Marcelo Nicola

Argentine

18,0

6 Vassili Karassev

Russie

16,1

7 Drazen Petrovic

Yougoslavie

21,6

7 Shaquille O’Neal

États-Unis

18,0

7 Dejan Bodiroga

Yougoslavie

14,7

8 Gabriel Estaba

Venezuela

20,5

8 Reggie Miller

États-Unis

17,1

8 Orlando Vega

Porto Rico

14,1

9 Valeri Tikhonenko

URSS

19,3

9 Paulo De Almeida

Brésil

17,0

9 Juan Espil

Argentine

14,1

10 Wang Fei

Chine

18,9

10 Rick Fox

Canada

16,3

10 Rogerio Klafke

Brésil

13,6

Nom

Pays

Moy.

1 Oscar Schmidt

Brésil

35,5

2 Antonello Riva

Italie

3 Panagiotis Yannakis

Finale Yougoslavie b. URSS

92-75

Nom

Finale États-Unis b. Russie

137-91

Nom

Finale Yougoslavie b. Russie

64-62

Yougoslavie : Petrovic 20, Paspalj 16, Kukoc 14, Zdovc 13,

États-Unis : Wilkins 20, O’Neal 18, Mourning 15, Kemp 14,

Yougoslavie : Rebraca 16, Bodiroga 11, Topic 9, Obradovic

Savic 11, Cutura 7, Divac 6, Obradovic 5, Perasovic, Curcic, Komasek, Jovanovic. URSS : Volkov 15, Maleschhenko 11, Tikhonenko 11, Vetra 9, Belostenny 7, Bazarevich 7, Berejnoi 7, Lopatov 3, Sokk 3, Soukharev 2, Korolev, Pinchouk.

Coleman 13, Dumars 13, Price 12, Miller 11, Majerle 8, L. Johnson 8, Smith 3, K. Johnson 3. URSS : Babkov 22, Mikhailov 19, Bazarevich 17, Domani 13, Nosov 7, Kissourine 5, Karassev 4, Y. Pashoutine 2, Ivanov 2, Grachov, Panov, Fetisov.

7, Djordjevic 7, Tomasevic 7, Scepanovic 5, Beric 2, Lukosvski, Drobjnak, Bulatovic, Loncar. Russie : Koudeline 14, Panov 14, Karassev 9, Mikhailov 9, Nossov 5, Babkov 4, Domani 4, Kissourine 3, Z. Pashoutine, Tikhonenko, Morgunov, Kourashov.

Les champions (Yougoslavie) Nom Drazen Petrovic Toni Kukoc Zarko Paspalj Vlade Divac Zoran Savic Velimir Perasovic Jurij Zdovc Zoran Cutura Zoran Jovanovic Arijan Komazek Zelimir Obradovic Radisav Curcic Coach : Dusan Ivkovic

Le 5 All-Stars

Les champions (États-Unis) MJ 8 8 8 8 7 8 8 5 2 5 4 6

Pts 21,6 16,3 13,0 8,8 8,6 8,4 6,6 5,2 5,0 4,3 2,6 2,3

Nom Shaquille O’Neal Reggie Miller Dominique Wilkins Joe Dumars Alonzo Mourning Mark Price Shawn Kemp Dan Majerle Derrick Coleman Larry Johnson Kevin Johnson Steve Smith Coach : Don Nelson

Le 5 All-Stars

Les champions (Yougoslavie) MJ 8 8 8 7 8 8 8 8 8 8 8 8

Pts 18,0 17,1 12,6 11,0 10,9 9,6 9,4 8,8 7,8 6,1 5,0 3,9

Nom Dejan Bodiroga Zeljkp Rebraca Sasha Obradovic Miroslav Beric Milenko Topic Dejan Tomasevic Aleksandar Djordjevic Dragan Lukovski Vlado Scepanovic Predrag Drobjnak Nikola Loncar Nikola Bulatovic Coach : Zeljko Obradovic

Le 5 All-Stars

G : Kenny Anderson

G : Sergei Bazarevich

G : Vassili Karassev

G : Federico Lopez

G : Joe Dumars

G : Dejan Bodiroga

G : Toni Kukoc - MVP

F : Toni Kukoc

F : Arturas Karnishovas

F : Oscar Schmidt

F : Derrick Coleman

F : Zeljko Rebraca - MVP

C : Vlade Divac

C : Shaquille O’Neal - MVP

C : Jose Ortiz

MJ 9 9 9 9 9 9 9 8 9 4 2 6

Pts 14,7 13,6 9,0 8,2 6,7 6,2 6,0 4,9 4,6 4,0 4,0 2,5


Rétro Mondial chiffres • maxi-basket 85

2002 Indianapolis (États-Unis)

2006 Tokyo (Japon)

Les Champions (Espagne) Nom Pau Gasol Juan Carlos Navarro Jorge Garbajosa Rudy Fernandez Jose Manuel Calderon Alex Mumbru Marc Gasol Felipe Reyes Carlos Jimenez Berni Rodriguez Sergio Rodriguez Carlos Cabezas Coach : Pepu Hernandez

Classement final

Classement final

1 Serbie-Monténégro

1 Espagne

2 Argentine

2 Grèce

3 Allemagne

3 États-Unis

4 Nouvelle-Zélande

4 Argentine

5 Espagne

5 France

6 États-Unis

6 Turquie

7 Porto Rico

7 Lituanie

8 Brésil

8 Allemagne

9 Turquie

9 Italie

10 Russie

- Angola

11 Angola

- Australie

12 Chine

- Chine

14 Venezuela

- Nigéria

15 Algérie

- Serbie-Monténégro

Le 5 All-Stars G : Theodoros Papaloukas G : Emanuel Ginobili F : Carmelo Anthony F : Jorge Garbajosa C : Pau Gasol - MVP

- Slovénie

16 Liban

17 Liban

Marqueurs Moy.

- Porto Rico

Allemagne

24,0

2 Victor Diaz

Venezuela

22,0

- Brésil

3 Yao Ming

Chine

21,0

4 Marcelo Machado

Brésil

20,9

21 Venezuela

5 Paul Pierce

États-Unis

19,8

- Panama

6 Paul Gasol

Espagne

19,1

Yougoslavie

18,8

- Qatar

Emanuel Ginobili (Argentine)

7 Predrag Stojakovic 8 Elias Ayuso

Porto Rico

18,8

- Sénégal

9 Phil Jones

Nouvelle-Zélande

18,2

10 Fady El Khatib

Liban

17,6

Les matches des Français Argentine b. France France b. Serbie-Monténégro France b. Nigéria Liban b. France France b. Venezuela France b. Angola Grèce b. France France b. Allemagne France b. Turquie

Finale Yougoslavie b. Argentine

84-77

Yougoslavie : Bodiroga 27, Stojakovic 26, Jaric 9, Vujanic 7, Tomasevic 6, Divac 3, Koturovic 3, Gurovic 3, Rakocevic. Argentine : Oberto 28, Scola 11, Wolkowyski 11, Palladino 10, Noccioni 5, Monteccia 4, Sanchez-Brown 3, Sconochini 3, Fernandez 2, Ginobili, Victoriano.

Les champions (Serbie-Monténégro) Nom Predrag Stojakovic Dejan Bodiroga Milan Gurovic Marko Jaric Vlade Divac Milos Vujanic Dejan Koturovic Dejan Tomasevic Vladimir Radmanovic Predrag Drobjnak Igor Rakocevic Zarko Cabarkapa Coach : Svetislav Pesic

MJ 9 9 9 9 9 9 8 9 3 7 6 5

Pts 18,8 12,9 10,7 9,1 8,7 6,7 6,6 6,2 6,0 5,7 5,0 1,6

Catherine Steenkeste / BasketNews

Pays

1 Dirk Nowitzki

- Japon

Marqueurs Nom

Pays

1 Yao Ming

Chine

25,3

2 Dirk Nowitzki

Allemagne

23,2

3 Pau Gasol

Espagne

21,3

4 Carlos Arroyo

Porto Rico

21,2

Moy.

5 Elias Ayuso

Porto Rico

21,2

6 Carmelo Anthony

États-Unis

19,9

7 Dwyane Wade

États-Unis

19,3

8 Fadi El Khatib

Liban

18,8

9 Igor Rakocevic

Serbie-Monténégro

18,3

10 Tiago Spitzer

Brésil

16,4

Finale Espagne b. Grèce

70-47

Espagne : Garbajosa 20, Navarro 20, Reyes 10, Calderon 7, B. Rodriguez 6, Jimenez 4, M. Gasol 2, Cabezas 1, S. Rodriguez, Fernandez, Mumbru. Grèce : Kakiouzis 17, Papaloukas 10, Fotsis 7, Spanoulis 4, Diamntidis 4, Papadopulous 2, Schortsianitis 1, Dikoudis, Hatzivrettas, Tsartsaris, Vassilopoulos.

C : Yao Ming

Catherine Steenkeste / BasketNews

F : Dirk Nowitzki - MVP

Nom

Tail. Âge Club

Boris Diaw

2,03 24 Phoenix (NBA)

MJ Pts

9 11,9

Florent Piétrus

2,02 25 Malaga (Esp)

9 9,7

Mickaël Gélabale

2,00 27 Real Madrid (Esp)

9 8,7

Frédéric Weis

2,18 29 Bilbao (Esp)

9 7,0

Aymeric Jeanneau

1,85 28 Strasbourg

6 6,3

Joseph Gomis

1,80 28 Valladolid (Esp)

8 5,6

Mickaël Piétrus

1,98 24 Golden State (NBA) 9 5,4

Yannick Bokolo

1,88 21 Le Mans

8 4,3

Laurent Foirest

1,97 33 Pau-Orthez

9 4,0

Mamoutou Diarra

1,98 26 Chalon

6 4 ,0

Ronny Turiaf

2,06 23 L.A. Lakers (NBA)

8 3,8

Johan Pétro

2,14 20 Seattle (NBA)

7 3,6

Coach : Claude Bergeaud

G : Emanuel Ginobili G : Predrag Stojakovic

80-70 65-61 64-53 74-73 81-61 68-62 73-56 75-73 64-56

Les Français

Le 5 All-Stars

F : Pero Cameron

Pts 21,3 14,0 12,7 9,1 7,2 6,4 5,5 5,3 4,6 3,7 3,3 1,4

13 Nouvelle-Zélande

13 Canada

Nom

MJ 8 9 9 9 9 9 8 4 9 9 9 9

• Ces statistiques sont issues de l’ouvrage « The World Championships History » de la Fundacion Pedro Ferrandiz pour la période 195082, et directement des documents fournis par les organisateurs lors des championnats du monde pour la période 1986-2006.


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maxi-basket • Mondial 2010

Le Liban, terre de basket

LA BALLE ORANGE AU PAYS DU CÈDRE Le basketball est le sport numéro un au Liban. Qualifiée pour son troisième Championnat du monde consécutif, l’équipe nationale est pourtant l’arbre qui cache la forêt. Par Jean-Philippe CHOGNOT, à Beyrouth

2

3 août 2006, Sendai-City Gymnasium (Japon). Dans une arène dégarnie, Rony Fahed, Fadi El Khatib, Joe Vogel, Brian Beshara… – soit autant de David – terrassent les Goliath français made in NBA. Score final : 74-73. Pour la délégation tricolore, la défaite est inquiétante mais sans conséquences. Côté libanais, cette soirée nipponne est bien plus significative. Elle est historique. Grâce à cet exploit, le pays du Cèdre se révèle aux yeux de la planète basket. « Désormais, le Liban est respecté par les autres équipes », assure Ghassan Sarkis, ancien coach de la Sagesse et de la sélection, actuellement en poste à Champville. Au-delà de ce fait d’armes, le basket libanais s’impose dans la durée. L’équipe nationale va participer à son troisième Championnat du monde consécutif cette année. La dernière qualification n’a cependant pas été gagnée sur le terrain, contrairement aux précédentes. Les Levantins ont échoué à la quatrième place du championnat d’Asie 2009 et doivent leur présence au Mondial à une wildcard de la FIBA. L’invitation a coûté 500.000 euros à la fédération libanaise. Si cette dernière s’en félicite, au Liban, nombreux sont les détracteurs de ce mode de qualification. À commencer par Fadi El Khatib, le héros national. Elie Nassar, chef des sports au quotidien al-Balad, est du même avis : « Avec les 500.000 euros, on aurait pu détecter et former une centaine de joueurs de talent. » Le journaliste pointe ainsi le problème majeur du basketball libanais : la formation. « Cela doit être le chantier prioritaire de la fédération », insiste Ghassan Sarkis, dont les qualités de pédagogue sont reconnues. Fadi El Khatib abonde dans le même sens : « Le Liban recèle beaucoup de

jeunes talents mais on ne se donne pas les moyens de les découvrir. » La faille ? Une quasi-absence de compétitions de jeunes. « La saison passée, il n’y avait qu’un championnat pour les moins de 18 ans, c’est tout », regrette Coach Sarkis. « Il faut absolument pérenniser des compétitions dans toutes les catégories d’âge, comme à l’époque de la grande Sagesse. Si les jeunes ne jouent pas de matches, ils ne progressent pas et se détournent du basket. »

Difficile de s’exporter

Cette formation défectueuse est d’autant plus dommageable qu’il existe un vivier de basketteurs talentueux au Liban. Cette année, l’équipe nationale juniors a terminé le championnat d’Asie de l’Ouest U18 invaincue. Cette génération 1992 est tirée vers le haut par Ahmad Ibrahim. Le jeune extérieur suit un cursus américain au sein de la Patterson High School. Il s’est révélé lors du championnat d’Asie U18 en 2008, tournant à 32,5 points de moyenne à seulement 16 ans. « Il est très talentueux mais les deux prochaines années vont être cruciales pour lui », estime Ghassan Sarkis, qui entraîne la sélection juniors. En septembre, Ibrahim pourrait accompagner ses aînés en Turquie. « Si l’on prend en charge ces jeunes correctement, le Liban a le potentiel pour devenir la place forte du basketball asiatique », garantit Elie Nassar. Comme lui, la majorité des acteurs locaux sont convaincus que leur pays est capable de dépasser la Chine et l’Iran à court ou moyen terme. La sélection libanaise aura l’occasion de confirmer ce pronostic dès l’été 2011, lors du prochain championnat d’Asie. Beyrouth est un candidat ›››


MONDIAL 2010 • maxi-basket

87

« Si l’on prend en charge ces jeunes correctement, le Liban a le potentiel pour devenir la place forte du basketball asiatique » Elie Nassar

Une pub de Michael Jordan pour Hanes, une marque de vêtements, à Gemmayzeh, un des quartiers tendance de Beyrouth.

La plaque installée devant l’entrée de la fédération. Y figure le nom d’Antoine Choueiri, le père du basket-ball libanais et de la Sagesse, qui a offert les locaux à la fédération. Il est mort le 9 mars dernier.

Photos : Jean-Philippe Chognot

La salle des trophées de la fédération libanaise.


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maxi-basket • Mondial 2010

›››

« Les deux meilleures équipes libanaises, Riyadi et Champville, pourraient clairement remporter l’EuroChallenge et aller loin en Eurocup », Fadi El Khatib

sérieux pour organiser la compétition. « Si nous jouons à domicile, nous avons entre 60 et 70% de chances de remporter notre premier titre continental l’année prochaine », anticipe Fadi El Khatib, optimiste. Malgré leurs qualités et leur potentiel, les joueurs libanais peinent à s’exporter dans des ligues majeures. Parmi les Libanais de naissance, seul El Khatib a récemment évolué en Europe, en 2007 aux Cherkassy Monkeys (Ukraine). « C’est très difficile pour nous à cause de notre statut d’extracommunautaires », explique le joueur. « Les clubs européens préfèrent souvent prendre des Américains qui sortent de l’université plutôt que des Libanais. » Ghassan Sarkis partage cette analyse : « C’est aussi pour cette raison que les agents se désintéressent du marché libanais. De nombreux joueurs pourraient jouer en Europe s’ils avaient un passeport européen. » Cette situation est peut-être un mal pour un bien. « Cela nous permet de conserver nos meilleurs joueurs dans notre ligue », positive Georges Barakat, président de la fédération libanaise. Sur les vingt-deux internationaux de la première présélection pour le Mondial turc, quatorze ont porté un maillot libanais toute la saison passée. Cela donne la possibilité aux clubs locaux d’affronter les yeux dans les yeux leurs homologues jordaniens, iraniens ou chinois dans les compétitions continentales. Au printemps, le Sporting Riyadi Beyrouth a par exemple remporté le championnat panarabe et terminé troisième du championnat d’Asie. « Les deux meilleures équipes libanaises, Riyadi et Champville, pourraient clairement remporter l’EuroChallenge et aller loin en Eurocup », défend Fadi El Khatib.

Instabilité financière

Sur le plan économique, la ligue est très hétérogène. Les budgets des huit équipes de première division s’étalent de 200.000 à 2 millions de dollars, essentiellement alloués à la masse salariale. Grâce au soutien de la famille Hariri, Riyadi est le club le plus nanti. Suivent des équipes comme Champville ou le Moutahed Tripoli, aux alentours du million de billets verts. Du côté des joueurs, le Libanais le plus rémunéré est Fadi El Khatib qui touche « entre 250 et 300.000 dollars par saison sans les bonus » à Champville. Derrière lui, son compatriote le mieux payé culmine autour de 100.000 dollars. Quant aux étrangers – maximum trois par équipe dont deux sur le terrain –, ils signent généralement des contrats de courte durée dont le salaire mensuel peut atteindre 30.000 dollars pour les meilleurs. « Comme il n’y a pas de loi sur le sport professionnel, ils touchent leur argent au noir et ne payent pas d’impôts », déplore Elie Nassar. Pour beaucoup d’observateurs, l’instabilité financière est l’obstacle majeur qui empêche le basket de progresser davantage. Les clubs libanais reposent quasiintégralement sur le mécénat de leur président. « Le problème, c’est que nous n’avons pas de sponsors »,

« JE NE VOULAIS PAS DE WILDCARD » Fadi El Khatib est le porte-drapeau du sport levantin. De la Sagesse à l’équipe nationale, il est le dénominateur commun du basketball libanais des deux décennies écoulées. Désormais, l’ailier de Champville nourrit deux objectifs prioritaires : se qualifier pour les Jeux olympiques de Londres et, surtout, faire émerger une nouvelle génération capable de reprendre son flambeau. Propos recueillis par Jean-Philippe CHOGNOT, à Beyrouth

Catherine Steenkeste / BasketNews

FADI EL KHATIB (CHAMPVILLE)

Q

ue représente pour vous la troisième participation du Liban au Championnat du monde ? De mon point de vue, ce Championnat du monde n’est pas important. J’y ai déjà joué à deux reprises dans le passé. Ce que j’ai accompli dans ma carrière va bien au-delà d’une simple participation à cette compétition. Ce qui m’importe, c’est le championnat d’Asie 2011 qualificatif pour les Jeux olympiques de Londres. En plus, ce Mondial m’est presque égal parce

que je voulais y aller en me qualifiant sur le terrain. Pas en obtenant une wildcard. Je pense que notre participation est une mauvaise chose et que les gens vont dire : « Si le Liban est ici, c’est parce qu’il a payé. »

Depuis le début de votre carrière, vous n’avez joué que six mois à l’étranger. Pourquoi une telle fidélité ? Je suis le genre de personne qui ne peut pas quitter son pays, sa famille, ses amis. Je fonctionne à l’affectif et je ne peux pas supporter de rester


MONDIAL 2010 • maxi-basket

explique Ghassan Sarkis. « En Europe et en Amérique, les concessionnaires automobiles, les banques, etc. aiment investir dans le sport. Pas au Liban. Les sponsors sont le chaînon manquant pour atteindre des budgets plus élevés, de meilleurs salaires et un niveau supérieur. » Ces lacunes économiques vont de pair avec un manque de professionnalisme. L’Américain Tab Baldwin en est témoin. Le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale apporte son regard extérieur : « Ici, la plupart des clubs ne s’entraînent pas deux fois par jour alors que c’est la base en Europe. D’après ce que me disent mes joueurs, les staffs des clubs et leurs infrastructures sont également limités. » Ghassan Sarkis est conscient de la situation. Il la justifie ainsi : « On en revient toujours au manque d’argent. Comme les joueurs ne sont pas assez payés, on ne peut pas leur demander de ne pas travailler ou de ne pas étudier pour s’entraîner plus. Concernant les staffs, toutes les équipes ont un coach, un assistant et un préparateur physique. Mais souvent, les autres membres sont bénévoles. »

Baisse de popularité

Malgré toutes ces imperfections, le basket reste le sport le plus populaire et le plus pratiqué avec ses 13.000 licenciés. « Un jour, j’ai même vu des gamins jouer avec une chaise trouée en guise de panier », raconte Elie Nassar. En conséquence, le basket est également le principal sport couvert par

les médias. La saison passée, la chaîne grand public Future TV diffusait une rencontre de championnat par journée. « Les audiences dépendent des affiches mais, en moyenne, elles tournent autour de 17/18% », indique le journaliste d’al-Balad. Si ces parts d’audience font rêver le basket français, elles sont révélatrices d’une baisse de popularité du basket libanais depuis le milieu des années 2000. Autre indicateur : la disparition des deux magazines spécialisés, Blockshot et Timeout. Le premier cité pourrait toutefois reparaître à la rentrée. « Au Liban, il n’y a plus de marché pour cette presse ultraspécialisée », admet Elie Nassar. Il est loin le temps où les exploits de la grande Sagesse pouvaient captiver quelques 35% de téléspectateurs devant la chaîne LBC. « À l’époque, al-Balad traitait une journée de championnat sur une double-page. Nous y consacrons désormais moins d’une page », compare le journaliste sportif. À la fédération, les dirigeants du basket libanais se satisfont de cette couverture médiatique. « Les médias parlent de basket même quand il ne se passe rien. Ils parlent de ce qui va bien, de ce qui ne va pas bien… », sourit jaune Georges Barakat. Cet été, la presse a surtout eu l’occasion de parler des tourments de la fédération. L‘ex-président Pierre Kakhia et neuf membres du board sur treize ont démissionné en juin, provoquant des élections anticipées. « La fédération était devenue une scène de one-man-show pour son président », dénonce Elie Nassar. « Kakhia est parti parce qu’il s’est retrouvé en minorité, étant pro-Hariri alors que la large majorité des clubs sont chrétiens. » Pour le moment, son successeur Georges Barakat fait l’unanimité. « Il a l’expérience pour comprendre le basket bien mieux que ses prédécesseurs », conclut Ghassan Sarkis, plein d’espoir. Cet espoir nostalgique de ressusciter les années Sagesse. l

Vous avez tout de même tenté votre chance en Ukraine en 2007, aux Cherkassy Monkeys…

loin du Liban. Pourtant, j’ai eu de nombreuses offres d’Europe et d’ailleurs. J’en reçois toujours aujourd’hui. J’ai été choisi en 2003 par les Clippers mais j’étais sous contrat avec la Sagesse. J’ai eu des offres françaises, grecques, italiennes, russes… En 2007, Elias Zouros, qui avait entraîné au Liban auparavant, voulait me faire venir à Paris. On m’a aussi proposé un contrat très lucratif de quatre ans en Ukraine, que j’ai refusé pour rester à la maison. C’est la seule raison.

Oui et cela reste une très bonne expérience. Mon contrat s’élevait à 2,3 millions d’euros sur trois ans sans les bonus. J’ai marqué 37 points dès mon premier match. J’étais le meilleur marqueur de la ligue et le joueur qui a reçu le plus de voix pour le titre de MVP. J’ai été performant contre Khimik, Kiev et Mariupol. Mais au bout de six mois, je ne pouvais plus supporter la météo, le mode de vie… J’avais le mal du pays. Ma famille vivait à cheval entre l’Ukraine et le Liban. L’année suivante, mes enfants allaient commencer l’école au Liban et j’aurais donc été éloigné des miens. Je ne pouvais pas rester.

En marge de votre carrière de joueur, vous gérez plusieurs affaires. En quoi consistent-elles ?

Je dirige une entreprise de fret maritime. Nous expédions des marchandises par bateau. A côté de cela, je suis en train de monter un gros business avec un ami. Nous créons Sportsville, mon académie officielle de basketball. Elle doit ouvrir début septembre. Mon objectif est de repé-

rer de nouveaux talents au Liban et de leur offrir l’occasion de progresser à mes côtés. Nous prévoyons d’accueillir environ 500 enfants de 4 à 19 ans que nous répartirons par tranches d’âge. Ils s’entraîneront les samedis et dimanches entre 9 et 15 heures et seront totalement pris en charge. Je vais m’y impliquer personnellement en tant que coachformateur.

Que manque-t-il au basket libanais pour encore progresser ? Le Liban est trop petit. Nos équipes ne disposent pas des revenus et des sponsors des équipes européennes. Chez nous, les clubs reposent sur le mécénat de leur président ou des hommes politiques… Ici, les entreprises préfèrent soutenir les chanteurs, plutôt que le sport. Pourtant, le basket est quelque chose d’énorme au Liban. Je pense que c’est une aubaine pour tout le monde de s’y impliquer. Lorsque les entreprises financent un chanteur, c’est du oneman-show, alors que lorsqu’elles mettent de l’argent dans le basket, cela profite à tout le pays. Cela permet au Liban de viser plus haut. l

89

LA SAGESSE,

NAISSANCE DU BASKET LIBANAIS Entre 1994 et 2004, la Sagesse de Beyrouth a remporté huit championnats nationaux, sept coupes du Liban, trois championnats d’Asie des clubs – record absolu – et deux championnats panarabes. Cette décennie dorée correspond à la naissance du basket professionnel au Liban. l Faites du basket, pas la guerre. C’est le message qu’a véhiculé la Sagesse de Beyrouth au début des années 1990. Au sortir de 15 années de guerre civile (1975-90), le baron des médias Antoine Choueiri – mort le 9 mars dernier – décide de faire du basket le sport national libanais. Il prend les rênes de la Sagesse et donne carte blanche à son entraîneur Ghassan Sarkis. « La première fois qu’il m’a contacté, il m’a dit qu’il voulait gagner le championnat panarabe et celui d’Asie avec la Sagesse. J’ai d’abord cru qu’il était fou mais il m’a dit qu’il me supporterait, quoi que j’aie besoin techniquement – des clinics, des camps, etc. » « Le président Choueiri investissait beaucoup d’argent dans l’équipe, quelques quatre ou cinq millions de dollars par an », assure Elie Nassar, du quotidien al-Balad. « En contrepartie, les recettes publicitaires de sa chaîne LBC, qui retransmettait les matches, allaient dans sa poche. » La méthode Choueiri porte vite ses fruits puisque la Sagesse fait le doublé coupechampionnat dès 1994. Les succès continentaux ne se font pas attendre. En 1998, la Sagesse devient la première équipe libanaise à gagner le championnat panarabe. L’année suivante, c’est la consécration. Les troupes de Coach Sarkis font le quadruplé en conservant leurs titres et en triomphant lors du championnat d’Asie des clubs. « Il y avait 500.000 Libanais dans les rues pour les célébrer et le parcours entre Jounieh et Beyrouth (17 kilomètres, NDLR) a duré trois heures et demie », raconte Georges Barakat, président de la fédération. « Cette victoire, se souvient Ghassan Sarkis, a fait exploser le basket au Liban. » J-P. C.


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maxi-basket

FIBA Europe / Ciamillo-Castoria / Matteo Marchi

BE OM C LA l u a P i n s, par o m t e s n a 20

AMPION H C ES ’ T ! TOI « HEY es qui en rs. Des jeun able. Des u te et sk a b re inoubli ération de ur une gén u terme d’une aventu po se éo th a rs L’apo r à Zadar. s détracteu Médaille d’oqui ont fait mentir le Lacombe fait le tri. l rêvaient et core plein la tête, Pau en s ir en Y v u so par Vincent BONNA llis Propos recuei

Ton championnat d’Europe

« C’est quelque chose d’extraordinaire. Nous sommes quand même devenus champions d’Europe ! Les gens ne croyaient pas vraiment en nous, ça rend donc la victoire plus belle encore, d’autant plus que nous l’avons fait pour quelqu’un (Jonathan Bourhis décédé le 1er novembre 2009 dans un accident de la circulation). Pour beaucoup de raisons, ce titre est quelque chose de formidable. Mais j’ai encore un peu de mal à y croire. On était tous conscients que l’on avait

les capacités d’aller en demi-finale, mais une fois en finale contre la Grèce, qui est vraiment une très grosse équipe de notre génération, on s’est dit : « on y est, on n’a plus rien à perdre ». Le fait de jouer libérés a eu un rôle important lors de cette finale. »

Les Grecs

« Après le match perdu à Évry, je m’étais dit qu’ils étaient largement prenables parce qu’ils avaient de gros joueurs mais pas forcément beaucoup de rotations. Je nous trouvais plus complets et pensais que si nous arrivions à contenir leurs joueurs cadres, ça pouvait le faire. Durant ce championnat d’Europe, je voyais mal comment les vaincre


maxi-basket

« Andrew (Albicy) ! On a vu après coup que beaucoup de gens l’avaient critiqué mais ce n’était pas mérité. On a eu un système de jeu “vachement“ collectif qui finissait souvent par des phases individuelles en pénétration et Andrew avait souvent la balle, s’était souvent lui qui créait le jeu, et il l’a vraiment très bien fait dans les moments importants. Le Grec Papanikolaou m’a également baucoup impressionné. Quand on le voit jouer, on imagine que tout est facile. Et il y a aussi Nikola Mirotic, l’intérieur espagnol, qui nous a mis 30 points sur le match de poule. »

Le meilleur match de l’équipe

« L’Ukraine en quart de finale. Tout le monde s’est réveillé parce que, durant les matches de poule, nous avions en fait eu beaucoup de mal offensivement, avec des joueurs en perte de confiance. En revanche, durant cette rencontre, tout le monde est rentré, tout le monde a marqué, tout en étant bon en défense. Je pense que c’est un match qui nous a permis de retrouver le sourire et de nous lancer pour la suite. »

Ta demi-finale contre l’Espagne

« J’ai beaucoup apprécié travailler avec lui parce que je trouve qu’il a la même philosophie de jeu que Vincent Collet, mon coach à l’ASVEL. Dès le départ, il m’a donc été assez facile de jouer pour lui. Concernant son coaching, même si certains n’ont pas beaucoup joué sur le tournoi, nous avons fait tous les matches à douze ! Sur la finale, nous sommes dix à scorer et sept joueurs à 6-8 points ! Je trouve ça énorme et je ne crois pas que d’autres nations aient pu faire ça durant ce tournoi. Je pense sincèrement, même si je ne connais pas tous les coachs de France que, sans lui, ça aurait été différent et que le succès n’aurait pas été forcément au bout ! »

Un titre pour une bande de copains

« Exactement ! C’était la dernière fois que nous jouions ensemble et nous sommes champions d’Europe ! Nous sommes une génération qui s’entend vraiment bien, pas d’histoires d’ego entre nous, tous contents les uns pour les autres. Une bande de copains qui se retrouve chaque année et c’est toujours un vrai plaisir. Nous retrouvons nos repères, nos blagues, nos conneries et c’est cette solidarité qui, je pense, nous a permis d’aller loin. On s’entend tellement bien qu’on est constamment en train de rigoler. Il y en a toujours un pour sortir une bêtise. Moi, je m’entendais déjà bien avec Lens Aboudou, j’ai fait tout le championnat d’Europe avec lui et c’est vrai que… c’est vraiment un gars chiant ! On en rigole encore beaucoup sur Facebook. Ce qui est génial aussi, c’est que ceux qui venaient d’arriver se sont très bien intégrés. Résultat, c’est vrai que ça déconnait énormément. On s’est un peu fait engueuler par le coach à cause de ça parce qu’il trouvait qu’on était une colonie de vacances ! »

» ! EUROPE ’ D AMPION L’après titre

Le plus mauvais souvenir

« La défaite contre l’Espagne qui était largement à notre portée. J’étais vachement remonté parce que j’ai trouvé que nous n’avions pas fait notre boulot. Mais cinq minutes après, j’ai appris que l’on jouerait l’Ukraine en quart. On aurait jamais dû perdre mais, au final, c’était plutôt un mal pour un bien parce qu’on n’aurait pas pu rêver meilleur tirage pour les quarts. »

Le meilleur souvenir

« Pour moi, ça restera l’hommage rendu à Jonathan Bourhis après la victoire en finale. À peine le match terminé, la première chose que l’on a fait, ça a été de tous

du coach

Le coach dans tout ça

« Je ne sais pas ce qui m’est arrivé !

En fin de match, je ne me suis posé aucune question, mes shoots rentraient ; tout ce que je faisais, ça marchait, j’ai donc continué. J’étais un peu en état de grâce à ce moment-là, c’était bien pour moi et, en plus, c’était peut-être au moment le plus important pour l’équipe aussi. »

L’œil

« Pour moi, le souvenir, c’était pendant la soirée, on était en boîte et, à chaque fois qu’on se croisait, on se regardait et on disait : « Hey toi ! T’es champion d’Europe ! » Et là on se prenait dans les bras et on explosait de rire. On n’y croyait pas vraiment, c’était génial. »

La Croatie

« Makarska, où nous étions au début, j’ai trouvé que ça faisait vraiment “vacances“ donc il n’était pas facile de rester concentrés parce qu’il y avait le soleil, les piscines, la plage à dix minutes et, il faut le dire, il y avait les filles ! Les Croates, franchement, elles sont vraiment pas mal. Je l’avoue et je pense que tout le monde pourra dire la même chose. Bref, c’était magnifique. Et ça donnait vraiment envie d’y retourner en vacances. »

2010, c’est son année

« Beaucoup de gens me l’ont dit. Cette année, j’ai gagné trois titres, deux titres individuels avec le Trophée du Futur et, à l’ASVEL, c’est vrai que j’ai eu des responsabilités sur la fin de saison donc oui, c’est une très bonne année pour moi ! » l

FIBA Europe / Ciamillo-Castoria / Matteo Marchi

Le joueur le plus impressionnant

regarder vers le ciel, prendre des t-shirts, les bracelets que l’on avait pour lui, des serviettes et écrire son prénom. Mes coéquipiers et moi, nous étions en larmes parce que nous étions fiers d’avoir fait ça pour lui. Nous ne l’oublions pas ! »

Artisan du succès, Jean-Aimé Toupane revient sur cet Euro et sa bande de champions. « J’ai trouvé un groupe de garçons avec beaucoup d’humilité. Ils avaient envie de vivre ensemble et ont compris très vite que si nous voulions nous en sortir, ce n’était pas individuellement mais tous ensemble. C’est en partie ce qui fait que nous avons pu aller jusqu’au bout. J’ai coaché des garçons qui avaient envie de relever le défi ! Un défi car c’était une génération qui n’avait rien gagné et beaucoup voyaient en eux des losers. Le souvenir fort que je garde, c’est que les joueurs, à travers cette compétition, n’ont pas oublié un garçon qui nous a quittés au mois de novembre : Jonathan Bourhis. Ça a été émouvant de voir ces jeunes penser à lui tout au long de la compétition. On se devait de faire ça en mémoire de ce garçon qui, s’il avait été avec nous, aurait été un leader. Et d’ailleurs, il était avec nous, il nous a accompagnés. »

EuroBasket U20 M Classement 1 France 2 Grèce 3 Espagne 4 Croatie Meilleur marqueur Nikolaos Pappas (22,1 pts) MVP Andrew Albicy

FIBA Europe / Ciamillo-Castoria / Matteo Marchi

tant ils paraissaient intouchables. Ils battaient tous leurs adversaires avec une telle aisance. Nous les avons abordés de la meilleure des manières, en étant agressifs en défense, en mettant nos shoots ouverts et ça a marché. Je pense que ça nous a surpris nous-mêmes, mais pas autant qu’eux. Ils se sont crus au-dessus de nous, nous ont pris un peu de haut en pensant que ça allait être un match facile. Ils ont été pris de court face à notre agressivité, notre envie de tout écraser. »

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MIXTE (en permanence deux joueuses

sur le terrain)

“adidas NBA 5 UNITED Tour 2010” PROTOCOLE D’ACCORD - Le participant soussigné (ci-après « le participant ») inscrit à la manifestation de basket-ball dénommée « adidas NBA 5 United Tour », devant se tenir les 4 et 5 septembre 2010 Place de l’Hôtel de ville à Paris (ci-après, « l’événement »), ainsi que ses parents, son représentant légal ou son agent ou tout autre mandataire, sont expressément informés par les présentes des conditions suivantes qu’ils acceptent sans réserves : (1.) A titre liminaire, les parents ou le représentant légal du participant ou son agent déclare être d’accord pour que celui-ci participe à l’événement. (2.) Il est expressément reconnu et compris que les participants seront engagés dans des activités qui impliquent des risques de blessures graves, y compris et de façon non exhaustive, des risques d’incapacité permanente, voire de graves pertes économiques et sociales qui pourraient résulter non seulement d’actions propres du participant, de son inaction ou de sa négligence, mais aussi des actions, inactions ou de la négligence des autres ainsi que du fait des règles du jeu ou de l’état des locaux ou du matériel utilisé. Il peut exister d’autres risques non encore connus du participant, de son parent ou représentant légal ou agent, ainsi que des risques raisonnablement imprévisibles à la date des présentes. (3.) Dans les limites prévues par la loi et notamment de l’article L 321-1 du Code du sport, le participant accepte tous les risques inhérents à la pratique du basket-ball et accepte la responsabilité personnelle de tous les préjudices qu’il pourrait subir en relation avec lesdits risques. (4.) Il est entendu que le participant n’est pas le préposé de l’organisateur de l’évènement. Le participant, ainsi que ses parents ou représentant légal ou agent ou héritiers acceptent expressément par la présente de renoncer à engager la responsabilité de l’organisateur en relation avec un quelconque dommage corporel ou matériel subi par le participant au cours de l’évènement. Cette renonciation à engager une quelconque action vaut également à l’égard de la NBA Properties, Inc, la basket-ball Association, des membres de ses équipes, de la Fédération internationale des associations de basket-ball, des sponsors de l’événement, des licenciés de l’événement (y compris et de façon non exhaustive les médias titulaires de droits) et de chacune de leurs entités et filiales, des administrateurs, des agents, des dirigeants, des propriétaires et employés, des autres participants, des arbitres, du personnel technique, des formateurs, du personnel de sécurité, des sponsors, et le cas échéant, de tout autre propriétaire et locataire des locaux utilisés dans le cadre de l’événement. La participation à l’évènement est incessible et nominative et est soumis à des conditions de disponibilités. En outre, il est expressément entendu que l’événement peut ne pas avoir lieu (en raison d’un cas de force majeur ou d’une autre raison indépendante de la volonté de l’organisateur). Dans cette hypothèse, le participant renonce à rechercher une quelconque responsabilité de l’organisateur ou des personnes ci-dessus citées. Il est entendu que le présent accord d’exclusion de responsabilité ne saurait conduire à exclure ou à restreindre l’organisateur ou les personnes citées plus haut (NBA Properties, Inc, etc.) à engager la responsabilité du participant pour notamment décès ou blessures résultant d’une négligence ou pour fraude ou tromperie. (5.) Il est entendu que le Participant sera tenu d’indemniser l’organisateur ou toutes personnes citées plus haut (NBA Properties, Inc, etc.) en cas d’un quelconque préjudice subi par l’un d’eux du fait du participant au cours de l’événement ou à la suite d’une cause quelconque relative à sa participation. (6.) Le participant autorise l’organisateur à utiliser ou faire utiliser ou reproduire ou faire reproduire, son nom, son image, sa voix, ses déclarations, ses données personnelles et sa prestation sportive dans le cadre de l’évènement en vue de toute exploitation directe ou enregistrée ou sous forme dérivée de l’épreuve et ce, sur tout support, dans le monde entier, par tous les moyens connus ou inconnus à ce jour, et pour toute la durée de protection actuellement accordée à ces exploitations directes ou dérivées par les dispositions législatives ou réglementaires, les décisions judiciaire ou arbitrale de tout pays ainsi que par les conventions internationales actuelles ou futures, y compris pour les prolongations éventuelles qui pourraient être apportées à cette durée, sans que le participant puisse demander une compensation financière. (7.) Suite à la circulaire ministérielle n°13 du 21 avril 2008, il est précisé que – pour s’engager à l’évènement – le participant doit présenter une licence délivrée par la Fédération Française de Basket-ball (fournir une photocopie qui sera conservée par l’organisation). Dans tous les autres cas, il est obligatoire de fournir un certificat médical, datant de moins d’un an à la date de l’évènement, comportant la mention « non contre indication à la pratique du basket-ball en compétition » (fournir une photocopie qui sera conservée par l’organisation). (8.) Les participants qui n’auraient pas d’assurance personnelle couvrant leurs dommages corporels, notamment les non-licenciés à la fédération française de basket-ball, peuvent souscrire à cette formule de garantie proposée par l’assureur de l’organisateur. Il est hautement recommandé aux participants de souscrire une telle assurance de personne et de vérifier que l’étendue de la garantie est suffisamment adaptée à leurs besoins. (9.) Le participant, ses parents, son représentant légal ou son agent autorise l’organisateur à fournir à celui-ci les soins médicaux d’urgence si nécessaire. (10.) Le participant s’engage expressément à fournir à l’organisateur et aux personnes citées plus haut (NBA Properties, Inc, etc.) toute information relative à sa personne demandée par l’intermédiaire d’un site internet géré par un des membres de l’organisation. (11.) En cas de difficultés dans l’exécution des obligations figurant au présent contrat, les parties rechercheront avant tout une solution amiable. Dans l’hypothèse ou elles n’y parviendraient pas, tous litiges ou contestations auxquels la présente convention pourrait donner lieu tant sur sa validité que sur son interprétation son exécution ou sa réalisation, seront portés devant le tribunal compétent de Paris, auquel les parties font expressément attribution de juridiction. (12.) Le présent contrat est soumis au droit français, à l’exception du traitement des informations personnelles du participant. La langue de la présente convention est le Français, même si celle-ci venait à être traduit dans une langue étrangère. Je reconnais expressément avoir lu ou m’être fait lire la présente convention dans une langue que je comprends. J’accepte sans réserve l’ensemble des termes de ladite convention, notamment en ce qu’elle contient une clause d’exclusion de garantie de l’organisateur dans les limites du droit français.

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i n s, o m t e -LIEG EON 16 an s R ASSED A H TA R PA

UI ONT Q « DES GAMINS

«

Nous partions à ce championnat d’Europe avec des velléités de podium, c’est vrai, et il a bien débuté. Nous enchaînons quelques victoires, sans réels points forts, nous sommes solides, notre défense est

Ils devaient accrocher un podium, mais les jeunes Bleuets ont trébuché en quart de finale contre les Espagnols, leur offrant le match. Pour Tahar Assed-Liégeon, si ses joueurs ont fait preuve d’une grande naïveté, ils ont aussi appris ce que peut-être le haut niveau et cette génération sera à suivre dans le futur.

bonne. Nous avons bien joué face à la Lituanie, nous leur passons 20 points alors qu’ils vont en finale, puis la Grèce, le Danemark n’a posé aucun problème (+28, NDLR) et les Italiens nous ont accrochés. C’est contre la Serbie que nous perdons notre première rencontre mais, ensuite, nous réalisons surtout un super match contre la Croatie. Cette rencontre serrée et sérieuse, gagnée seulement d’un point, nous permet de nous qualifier pour les quarts. Puis, se produit cette perte d’esprit.

« Charly Maraux a été irréprochable »

C’est un match que l’on doit gagner cent fois, mais les gamins font des bêtises. On a plein de balles de match. À une minute de la fin, on mène de presque onze points, on offre huit lancersfrancs aux Espagnols qui reviennent. On gâche une relance ligne de fond car le meneur ne peut se démarquer et son copain finit par tomber dans le terrain. Puis à huit secondes de la fin, on perd

FIBA Europe / Nebojsa Parausic

» IS R P P PA U O C U BEA

Propos recueillis par Thomas FÉLIX

la balle milieu de terrain. Résultat, on échoue d’un point. Je suis très déçu pour les jeunes car ils ne méritaient pas ça, mais ils sont là pour apprendre et, parfois, ils ont montré qu’ils étaient vraiment bons. J’ai vraiment eu peur que l’on sombre suite à ce match surtout que l’on perd Charly Maraux (11,8 pts, 5,7 rbds et 2,8 pds), notre leader. Il a porté l’équipe alors qu’il a commencé la compétition avec 39 de fièvre, qu’il a été à l’hôpital où ils ont voulu l’opérer de l’appendicite puis il est revenu pour le quart et là, il se blesse. C’est un vrai leader très mature pour son âge.

« C’est une génération prometteuse »

Derrière, Alexandre Chassang (8,6 pts et 5,1 rbds) a été merveilleux en défense, c’est une pièce maitresse du groupe. Il shoote à quasi 50 % de réussite. Anthony Racine (12,1 pts, meilleur marqueur des Bleuets, et 3,3 rbds) a lui une grande adresse, c’est un pur

shooteur, mais il passe à travers contre l’Espagne (1 seul point, NDLR). Quand il est ciblé, il a encore trop de mal à s’en sortir. Cette génération est en tout cas très encourageante. Elle a montré qu’elle peut jouer les yeux dans les yeux avec toutes les équipes d’Europe. Il faut qu’ils progressent dans leur gestion de jeu mais ils sont prometteurs. » n

EuroBasket U16 M Classement 1 Croatie 2 Lituanie 3 Turquie 4 Espagne 5 France Meilleur marqueur Dario Saric (24,3 pts) MVP Dario Saric

Anthony Racine, le fils de Régis.

» l a r o m e l bé 18 an lippe Ory m plo a n a PAR Ph i Ev ’ d e ur s s e bl a l « s, n i o m t se

«

Nous partions déjà un peu dans l’inconnu à cause des blessures de certains leaders de la génération. C’est surtout celle d’Evan Fournier qui a plombé le moral. Il s’est blessé en cours de préparation et l’équipe est allée cahin-caha par la suite. Ensuite, nous jouions en Lituanie et, le premier match, nous nous retrouvons dans une grande salle de 11 000 places pleine, les gamins étaient très impressionnés. On perd contre l’Espagne puis la Lettonie de pas grandchose mais on a toujours eu deux visages dans cet Euro, avec de bons moments et de vraiment très mauvais passages. Le plan, c’était de gagner contre les petites équipes, plus faibles pour se hisser en quart. Et on gagne contre la Suède, une première victoire qui fait du bien.

Dévastée par les blessures, l’équipe de France junior a échoué à la 7e place de l’Euro lituanien. Sans Léo Westermann, Evan Fournier ou encore Vincent Pourchot, la tâche était trop ardue pour les garçons de Philippe Ory, coach des U18.

Propos recueillis par Thomas FÉLIX

On prend une belle rouste contre la Lituanie à domicile ensuite, puis on se reprend et on gagne deux matches de suite pour finalement se hisser en quart. Là, c’est symptomatique de cette équipe, on fait une très bonne première mi-temps contre les Russes, on les tient à 10 points à la pause, puis on se fait rattraper et on se loupe sur les lancers-francs. En même temps, je pense que la demi-finale, c’était beaucoup pour nous.

« Rudy Gobert a été une bonne satisfaction »

À part un ou deux joueurs, les autres ont vraiment découvert. Ils ont fait ce qu’ils ont pu, mais le niveau était trop élevé pour eux. La Nationale 1 ou le championnat espoir, ce n’est pas du

niveau d’un Euro. Je pense qu’avec un ou deux joueurs d’expérience, on allait en demi-finale mais, là, on n’avait aucune sécurité technique, ni de joueur capable de marquer de façon continue. On a tenu grâce à la défense mais, avec ou sans le ballon, c’était compliqué. Techniquement, on n’était pas au niveau, on est dernier aux passes décisives, dernier aux points. Bref avec Westermann, Fournier ou Pourchot, ce n’est pas la même équipe. Côté satisfaction, on a trouvé un Thomas Ceci (8,0 pts, 4,1 rbds et 0,9 pd) et surtout un très bon Rudy Gobert (2,12 m ! 9,2 pts, 9,0 rbds et 1,0 pd en 24,8 minutes) qui devrait bien grandir à Cholet. Voilà, mais ils ont gagné les matches qu’il fallait gagner, contre la Suède, le match pour aller en quart, donc ils

ont quand même fait tout ce qu’ils pouvaient. n

EuroBasket U18 M Classement 1 Lituanie 2 Russie 3 Lettonie 4 Serbie 7 France Meilleur marqueur Alessandro Gentile (23,0 pts) MVP Jonas Valanciunas


maxi-basket

s, e ll i f s moi n t e s n a in 18 ory hal

» qué i n a sp i a PAR G rég m a j t n o ’ n s « Elle

Parties pour se qualifier au Mondial, ces Bleuettes ont fait mieux et sont montées sur la troisième marche du podium de ce championnat d’Europe. Une vraie satisfaction pour Grégory Halin, le coach de cette génération. Propos recueillis par Thomas FÉLIX

FIBA Europe / Viktor Rébay

«

Nous n’avions pas beaucoup de certitudes car ce groupe ne se connaissait pas, mais elles ont trouvé, dès le début de la compétition, des solutions pour remporter des matches très serrés. Elles se sont en quelque sorte lancées en remportant les trois premières rencontres au buzzer. Elles ont fait preuve d’une grande solidarité et cela c’est une première car, d’habitude, la solidarité est plus de façade chez les filles. Ces matches, nous les gagnions parce que j’ai eu un groupe atypique, avec des filles pas matures mais détachées de l’ampleur de l’événement. Elles n’ont jamais paniqué et on revient même de -15 dans la seconde rencontre de cet Euro contre les Turques. Ensuite, je pense que le groupe baisse d’intensité, on n’avait pas un groupe avec une grande marge

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et, quand on perd de la solidité, on perd le match. Mais elles ont trouvé de la ressource pour se reprendre et nous emmener en demi-finale, l’objectif. Après, on laisse l’Italie partir vers le titre mais les Italiennes étaient vraiment audessus sur la compétition.

« Disputer un Mondial, c’est vraiment excitant ! »

Je suis très fier de toutes mes joueuses bien évidemment, mais je tiens à féliciter Éléonore Grossemy (6,0 pts, 6,4 rbds et 2,1pds), capitaine exemplaire, qui a apporté son expérience. Il y a aussi Héléna Akmouche (11,3 pts, 1,8 rbd et 0,6 pd) et Mélanie Devaux (7,7 pts, 1,3 rbd et 0,7 pd) qui ont fait un boulot très propre et j’ai bien aimé l’apport des -17 (Christelle Diallo et Margaux Gaillou-Loko) qui ont fait du

bien au groupe. On a beaucoup misé sur la défense et c’était dur à tenir. C’est comme ça que l’on va en demifinale, en laissant les Russes à 38 points que l’on arrache cette médaille de bronze contre la Slovénie de la MVP Nika Baric (23,2 pts, 5,9 pds et 4,0 rbds). Sur la compétition, elle tourne à 43 % ; contre nous, elle fait 23 % et 0/7 à 3-pts. On est qualifié pour le Mondial au Chili, l’objectif, et ça c’est une très bonne nouvelle. On va le préparer sur un an, on arrive à avoir de bons résultats en Europe. Maintenant, il faut avoir des résultats au niveau mondial. Avec les U17, on va essayer de voir ce que l’on peut faire, j’attends qu’elles soient à leur niveau mais, d’une année sur l’autre, on repart toujours à zéro. » n

Médaille de Bronze inattendue pour la catégorie des moins de 18 ans.

EuroBasket U18 F Classement 1 Italie 3 Espagne 3 France 4 Slovénie Meilleur marqueur Alina Iagupova (32,6 pts) MVP Nika Baric


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» H C MAT E C E R D 20 an rgaux Okou Zo R E P Û a D M R A P JAMAIS AIT R U A « ON N’ i lles, f s n i o s et m uzouo

Les espoirs féminins finissent à la quatrième place de l’Euro. Une médaille ne viendra donc pas récompenser la génération 90-91. Margaux Okou Zouzouo revient sur la compétition. Propos recueillis par Vincent BONNAY

qui sont deux joueuses majeures de notre équipe, ça nous a bien sûr mis un coup au moral. Si nous avions eu l’équipe au complet, je pense que nous aurions pu les battre. Nous les avions jouées en match amical, et même si c’est toujours bien différent que lors d’une “vraie“ compétition, nous avions réussi à les faire déjouer pour finalement nous imposer. Alors avec les joueuses qui nous manquaient, surtout à un poste comme celui de meneuse, je pense que le match n’aurait pas été le même. »

FIBA Europe / Ulrich Schulte

Pas de titre pour des U20, c’est la première fois

Margaux Okou Zouzouo

Ce championnat d’Europe

« Nous sommes forcément toutes rentrées très déçues d’avoir loupé de peu cette médaille de bronze. Nous avions bien commencé cet Euro avec quatre victoires de suite. Il y a eu aussi le match contre la Pologne avec un gros écart, nous ne nous en sommes même pas rendu compte en jouant. À la fin, ça fait plaisir mais pas autant qu’une médaille. Nous gagnons en quart, après un beau match, mais en demi-finale, nous tombons sur plus fortes que nous. Au final, je pense que ce qui nous a fait le plus mal c’est le match contre la Lettonie. Nous n’aurions jamais dû le perdre et, si nous avions assuré, nous aurions pu peut-être éviter la Russie en demi. Nous avons buté contre la zone, c’est ce qui, pour moi, nous coûte le bronze. »

Les Russes

« Face aux Russes, nous avons eu beau nous battre et tout donner, ça n’a pas suffi. Sur ce match-là, nous avons eu trois blessées. Perdre Diandra (Tchatchouang) puis Linda (Bousbaa)

« Je ne pense pas que ça nous ait mis plus de pression que ça. Ce qui fait mal, ce n’est pas d’être la première équipe à ne pas rapporter de médaille, c’est surtout le fait de ne pas finir l’aventure chez les jeunes par un succès. C’était la fin de ces compétitions pour la génération 90 et, même si je suis de 1991, j’ai fait toutes les compétitions de jeunes avec elles. Finir sans médaille d’or sur l’ensemble de ces années passées ensemble, c’est ça qui est dur. Après, oui, nous sommes les premières à ne pas rapporter de médaille en espoir mais, sur le coup, nous n’y avons pas franchement pensé. »

Les étés en bleu, une histoire de vacances

« On est une génération qui s’entendait très bien. Toutes ces années resteront pour moi une très belle expérience. C’est toujours plus beau lorsque ça finit par une médaille mais bon, quoi qu’il arrive c’est toujours sympa de se retrouver ensemble, d’autant plus en espoir parce qu’avant nous vivions toutes ensemble à l’INSEP mais là nous ne nous étions quasiment pas vues depuis un an. Nous avions donc plein de chose à nous raconter. Un championnat d’Europe, sur et en dehors du terrain, chaque été, c’est toujours une belle expérience. »

En parlant de vacances…

L’œil

du coach

Alain Jardel ne fera pas le doublé. Après une médaille d’or l’an dernier, ses joueuses ont échoué en Lettonie. Le bilan du coach. « Nous sommes à notre place ! Nous avons chuté deux fois contre la Russie, championne en titre, qui nous est incontestablement supérieure, contre l’Espagne qui m’a paru plus mature et deux fois contre la Lettonie qui avait très bien préparé cette compétition et jouait avec un public chaleureux derrière elle. Nous finissons quatrièmes d’une compétition que j’ai trouvée légèrement en retrait par rapport à l’année dernière lorsque nous avions été champions d’Europe. De plus, Alison Vernerey n’a pas joué et Diandra Tchatouang, elle, s’est blessée deux fois, ce qui nous coûte, je pense, la troisième place. Concernant cette génération 90-91, ce sont des filles à l’écoute et un groupe qui s’appuie incontestablement sur les valeurs communes à toutes les équipes de France : l’énergie et la défense. Il y a des lacunes en attaque, dans l’organisation du jeu individuel et un manque d’expérience. Je pense - et j’en avais déjà fait part les années précédentes - que ce manque est dû au fait que les joueuses ne sont pas assez tôt mises en confrontation avec le haut niveau. Nos filles évoluent dans un championnat (N1) au niveau bien inférieur à celui de leurs homologues. »

EuroBasket U20 F Classement 1 Russie

« Ça se passe bien et là, je viens tout juste d’avoir mon permis. Je suis donc suis super contente et, maintenant que je l’ai, je vais en profiter et partir un peu en vacances. »

2 Espagne

La Lettonie ?

MeilleurE marqueuSE

« Ah non ! C’est… une autre culture. Autant je veux bien retourner en Espagne, aux Canaries ou à côté de Venise, où nous étions en préparation, mais la Lettonie non, sûrement pas pour mes vacances ! » n

3 Lettonie 4 France Marina Solopova (21,0 pts) MVP Anastasia Logunova


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i lles, f s n i o tm 17 an s eUD GUPPIlloTTE

» c i publ le é i pr o ppr a PAR AR NA t n o s se s e ll i f « Les

Pour la première fois qu’un Championnat du monde de basket était organisé en France, les cadettes s’en sont donné à cœur joie. Elles terminent avec une médaille d’argent, derrière d’intouchables Américaines qu’elles ont rencontrées en ouverture et en fermeture du Mondial. Pour Arnaud Guppillotte, coach des vice-championnes du monde, l’effet local a joué à fond. Propos recueillis par Thomas FÉLIX

«

ensemble, il s’est alors créé une véritable cohésion, les filles se sont approprié le public qui est devenu une force, c’était excellent d’assister à ça. La Russie, on en fait donc rien de spécial, mais on gagne, et cela lance une série de victoires jusqu’à la finale.

« Olivia Epoupa, c’est Tony Parker au féminin »

Ce qui est marrant, c’est cette forme de maturité qui est arrivée presque d’un coup sur ces filles qui sont quand même jeunes. Elles ont changé dans leur façon d’approcher le match, l’échauffement, elles sont devenues plus pros. C’est le bienfait de ces compétitions, apporter de la maturité dans le jeu, en individuel mais

Yves Mora / FFBB

Notre objectif, c’était d’être dans les quatre premiers, même si on visait plus les 5-6 mondiaux. Les filles étaient bien préparées mais pas à jouer devant un tel public. Une salle remplie, qui crie, c’était exceptionnel pour une compétition de jeunes comme ça. L’entrée en matière a donc été compliquée, mais également parce que l’on commençait par les ÉtatsUnis. En fait, ce sont presque des seniors dans leur jeu, dans leur gabarit. On perd assez rapidement, on n’est pas dedans. Le deuxième match, c’est le contrecoup et on s’incline contre la Turquie, une équipe que l’on connaît par cœur et dont le style de jeu ne nous convient pas. Après ces deux défaites, le groupe s’est révélé. Elles sont intelligentes, ont des rapports sains. Elles défendent

aussi dans le collectif. Des joueuses se sont révélé, et ont ensuite élevé leur niveau de jeu. Dès le départ, nous avons mis une maxime en place, “plus c’est dur, plus c’est bon“, et lorsque nous sommes arrivés en finale contre les USA, c’est sur l’aspect émotionnel que j’ai essayé de jouer. Malheureusement, elles étaient cuites. Nous avons fait illusion pendant les dix premières minutes, puis les Américaines ont fait rentrer leur banc et nous n’avons pas vu la différence. Aucune erreur, elles tournent à 54 % aux tirs en finale dont 58 % à 3-pts ! Avec le staff, on voulait un axe 1-4-5 très fort, on avait trois filles, Christelle Diallo, Margaux Galliou Loko et Olivia Epoupa et c’était ça notre point fort. Je les attendais un peu à ce niveau. Christelle Diallo (11,4 pts, 4,6 rbds et 0,6 pd) est propre dans son rôle, j’ai rarement vu un intérieur si jeune et si complet, il lui manque de la régularité mais c’est bien parti. En ce qui concerne Olivia Epoupa, que dire ? C’est Tony Parker si on ne se trompe pas. Elle sait tout faire, elle maîtrise à son âge et, à son poste, c’est impressionnant, elle fait 34 d’évaluation lors de la demi-finale. Pour Margaux, c’est un futur poste 3 d’envergure internationale. Elle a signé à Bourges, elle est sur la bonne voie. Cette deuxième place, j’espère que cela va les aider à ouvrir les yeux sur l’importance du travail et que cela va augurer une prise de conscience chez elles. Elles peuvent jouer au basket au plus haut niveau avec les meilleures, mais en bossant. Il faut qu’elles aient acquis de la confiance et la culture de la gagne. À titre individuel, je souhaite qu’en club, elles en tirent les bénéfices. » n

» ! ES R TIT ES D 17 an sRGAUX GALLIOU LOKO R NE G A G E PAR MA D VIE EN « ÇA DONNE es, ll i f s n et moi

Comme sa coéquipière Christelle Diallo, Margaux a doublé cet été. Trois mois, deux compétitions en U17 et U18, et deux médailles. De quoi être ravie avant de prendre la direction de Bourges où elle a paraphé son premier contrat pro. Propos recueillis par Thomas FÉLIX

C

omment s’est passé ce Mondial en France ? Déjà c’est l’équipe de France, et ça c’est déjà un bonus pour l’été. Après, faire un Mondial c’est juste énorme et j’étais donc très excitée. La compétition a mal commencé, mais après, une fois que l’on a su se servir du public, c’était juste génial. Parfois, on ne s’entendait pas sur le terrain, mais cela nous a boostées pour le reste de l’aventure. Deuxième au Mondial, troisième

à l’Euro, tu réalises la valeur de ton été ? Non pas très bien. Cela fait trois mois en tout que je suis en équipe de France et j’ai enchaîné deux compétitions sans avoir eu le temps de m’arrêter. À la fin du Championnat du monde, nous sommes reparties tout de suite pour vivre l’Euro U18 où, là aussi, on gagne une médaille. Au début, on ne réalise donc pas, mais maintenant je suis encore plus motivée avec deux médailles autour du cou pour gagner des titres.

Les titres, ce sera avec Bourges ? Oui, j’ai signé à Bourges, j’intègre le groupe l’année prochaine, je vais arriver avec deux médailles mais l’équipe de France et le club, ce sont deux choses différentes. C’est vrai que je viens de vivre un été particulièrement sympathique. J’arrive donc avec une grosse envie de gagner des titres avec le club. Mais ça va être une toute autre affaire pour moi, car je serai avec les pros. Je suis en tout cas très motivée, pour travailler, gagner d’autres médailles et revivre des moments comme çeux-là. n

MONDIAL U17 F Classement 1 États-Unis 2 France 3 Chine 4 Belgique MeilleurE marqueuSE Nirra Fields (22,4 pts) MVP Li Meng


MONDIAL 2010 • maxi-basket

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La Matmut, le Saint Thomas Basket Le Havre et le SPO Rouen Basket MONDIAL 2010 • maxi-basket

www.matmut.fr ✆ 02 35 03 68 68

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