l’hebdo du basketball
JEUDI 10 juin 2010 - N° 503
14 HTV 15 Lille / Reims-Châlons 16 Panathinaikos / Yannakis 22 John Wooden / Team USA 24 Christian Baltzer
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FINALE PRO A
À 40 MINUTES DU BONHEUR Photos : Pascal Allée / Hot Sports
À gauche, Dee Spencer, champion en 2007 avec Roanne, leader et joueur décisif d’un MSB qui vise un cinquième titre de champion, son deuxième en cinq saisons. À droite, Mickaël Gelabale, emblème de Cholet, un club qui court après son premier titre depuis 1988, sa saison de promu marquée par sa seule finale de Pro A jusque-là. Dans un Bercy comble, les deux ténors de l’Ouest, qui se sont emboîtés le pas en saison régulière, auront quarante minutes (au moins) pour faire la décision. Qui aura les nerfs assez solides ?
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ÉLAN SEREIN
EN ÉQUILIBRE INSTABLE
WEISZ DÉCRYPTE M 03252 - 503 - F: 3,00 E
3:HIKNMF=WUXUU^:?k@f@a@n@a; BasketNews n°503 - jeudi 10 juin 2010
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BLEUS : FEU ORANGE PAGE 13
BLEUES : FEU VERT DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €
NBA FINALS Nathaniel S Butler/NBAE via Getty Images
DUEL LIMOGES-PAU KUNTER-JACKSON CSP BOUILLANT,
Le match 3 de la finale NBA, mardi hors nos délais de bouclage, aura donné un bon indice pour la suite des événements. Mais, quoi qu’il arrive, la lutte sera à mort entre des Lakers apparemment sûrs de leur fait et des Celtics « à réaction », qui semblent en avoir encore sous la semelle en attaque. Tout peut basculer cette nuit. L’un des deux peut craquer.
www.basketnews.net
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médias
cette semaine à la TV LUNDI 14 JUIN Panathinaikos-Olympiakos
VENDREDI 11 JUIN 03H05 Canal+ Boston-L.A. Lakers (Match 4) 18H45 Sport+ Boston-L.A. Lakers (Match 4) 20H45 Canal+ Sport Boston-L.A. Lakers (Match 4)
SAMEDI 12 JUIN 11H45 Canal+ Sport Boston-L.A. Lakers (Match 4) 12H00 ESPN Classic Serbie-France
DIMANCHE 13 JUIN 04H00 ESPN Classic 15H10 Canal+ Sport 15H30 Sport+ 18H00 Canal+ 20H45 Sport+
Serbie-France Boston-L.A. Lakers (Match 4) Pau-Lacq-Orthez-Limoges Cholet-Le Mans Cholet-Le Mans
02H05 Canal+ Boston-L.A. Lakers (Match 5) 10H40 Canal+ Boston-L.A. Lakers (Match 5) 11H00 ESPN America NBA Fastbreak 16H55 Canal+ Sport Cholet-Le Mans 18H30 Sport+ Orlando-Boston 20H45 Canal+ Sport Boston-L.A. Lakers (Match 5) 22H00 ESPN America NBA Fastbreak
10H00 Eurosport 2 17H00 Eurosport 2
Non
Panathinaikos-Olympiakos Panathinaikos-Olympiakos
l La finale de Pro A nous offre cette année un derby entre Cholet et Le Mans, les deux premiers de la saison régulière. Cholet retrouve la finale 22 ans après sa première participation, et tentera de remporter son premier titre de champion de France. Le Mans effectue son retour à Bercy quatre ans après son dernier titre remporté face à Nancy. Un match à suivre en direct à 18h sur Canal+, puis en différé sur Sport+ à 20h45. À 15h30 sur Sport+, vous pourrez suivre en direct la finale de Pro B opposant Limoges et l’Élan Béarnais. Bien que les deux clubs soient assurés de jouer en Pro A la saison prochaine, le match promet d’être disputé tant est grande la rivalité entre deux des clubs les plus titrés du basket français.
essonne.fr + d’infos sur basket-
EuroEssonne Tournoi international de basket - 20 ans masculin
18, 19 et 20 juin 2010
100 Vente de billets : 0 892 390 ou sur www.ticketnet.fr 6 € la journée 12 € les trois jours
Avril 2010
Dimanche 20 juin 2010 Samedi 19 juin 2010 13h30 Slovénie vs Grèce agne Allem vs 16h Slovénie 16h France vs Allemagne uil faute t baske 18h30 Démonstration 20h30 Grèce vs France
Imprimerie CG91-
Pascal Allée / Hot Sports
45%
JEUDI 17 JUIN
Cholet – Le Mans, dimanche 13 juin à 18h00 en direct sur Canal+ Pau-Lacq-Orthez – Limoges, dimanche 13 juin à 15h30 en direct sur Sport+
Montgeron
Oui
03H05 Canal+ L.A. Lakers-Boston (Match 6) 10H40 Canal+ L.A. Lakers-Boston (Match 6) 11H00 ESPN America NBA Fastbreak 20H45 Canal+ Sport L.A. Lakers-Boston (Match 6) 23H30 ESPN America NBA Fastbreak
DERBY DE L’OUEST À BERCY
Vendredi 18 juin 2010 17h30 Grèce vs Allemagne 20h30 France vs Slovénie
55%
MERCREDI 16 JUIN
Le choix du zappeur
Arènes de l’Agora à Évry
Les Spurs doivent-ils échanger Tony Parker ?
Christian Petersen/Getty Images
17H00 Eurosport 2
P.A. Molumby/NBAE via Getty Images
JEUDI 10 JUIN
LE SONDAGE DE LA SEMAINE
Sondage réalisé sur www.basketnews.net (1.127 réponses, décompte arrêté mardi)
PRISES DE POSITION
Cholet est-il digne d’accueillir l’Euroleague ?
L
Oui
non
Par Thomas BERJOAN
Par Pascal LEGENDRE
a Meilleraie largement aussi digne que les salles grecques du Pana ou de l’Olympiakos qui sonnent le creux pendant toute la saison régulière et les deux tiers du Top 16, pour se remplir uniquement lors des phases finales de fans dont l’attitude ne fait probablement pas honneur à l’idée que M. Bertomeu se fait de sa ligue. Aussi digne aussi que le gymnase municipal (2.500 places) dans lequel le club de Fenerbahçe Ülker a joué pour la saison 2010, obtenant une dérogation. Enfin, largement aussi digne que le Zénith d’Orléans reconfiguré en basket avec ses vestiaires-loges-salle de presse en tour d’ivoire ou que la salle de Clermont où a joué Roanne en 2008, liftée pour l’occasion. À n’en pas douter, la salle de Cholet sera pleine de plus de 5.000 spectateurs connaisseurs qui vont se délecter du spectacle proposé. Pour faire court, ce sera frais quoi ! L’aéroport de Nantes n’est qu’à soixante bornes, les hôtels luxueux aussi. Et puis, en 2009, 200.000 euros ont été injectés dans la Meilleraie. Nouveau parquet, nouveaux panneaux, vissés au sol et non plus au plafond du « Hangar », écrans géants et panneaux publicitaires électroniques. Deux ou trois aménagements encore et la salle sera aux normes. Globalement, la France ne dispose pas des salles dont rêve l’Euroleague, alors en attendant avec impatience des nouveaux équipements avec restaurants, loges VIP, 15.000 places, boutiques et compagnie, autant jouer la carte du coupe-gorge exotique ! Au cœur des Mauges, les joueurs d’en face, les divas millionnaires vont découvrir avec étonnement une salle avec environ 50 mètres de buvette, croiser en rentrant à leurs vestiaires les toilettes du public, ambiance et odeurs garanties. Et si ça peut aider à grappiller une ou deux victoires de plus, la Meilleraie en sera plus digne encore !
J
e vais être politiquement incorrect : nous avons échappé au pire. Gravelines, commune de 11.828 habitants, était à même de représenter la France en Euroleague. Pas sur place puisque le Sportica ne comporte que 2.400 sièges, mais à Liévin, situé à 110 km, au cœur du pays minier, puisque c’est la seule ville de tout le Nord de la France qui possède une salle dans les normes de l’Euroleague. Il n’est pas question dans l’absolu de mettre en cause la légitimité sportive des équipes qui arrivent en tête du championnat national, mais dans un univers de sport-business cela a-t-il finalement un sens de les engager dans la compétition européenne reine ? L’Espagne, c’est le Barça, pas Calatayud. Istanbul représente la Turquie, pas Karapinar. Le concept de l’Euroleague, c’est de favoriser l’émergence de clubs au sein de grandes cités et de leur assurer une forme de pérennité au sein de la compétition. Si le basket français veut devenir compétitif et conquérir des parts de marché médiatiques, peut-il se permettre d’aller à contresens ? Clairement non. Et puis, pour l’intérêt même du BCM, tant mieux que sa participation à l’Euroleague soit remise à plus tard. Je l’espère pour lui, pour nous tous, au moment où le club prendra possession de son palais des sports de 10.000 places à Dunkerque. Il aura tous les atouts en mains pour réussir un grand spectacle qui fera la fierté du Nord, notre fierté. Il n’y a pas quantité de clubs en Europe qui peuvent se prévaloir des succès de formation de Cholet Basket, et qui sont comme lui issus d’une région, les Mauges, qui s’est donnée corps et âme à ce sport. À titre personnel, j’adore le parfum d’histoire(s) qui se dégage de la Meilleraie. Mais, franchement, sommes-nous en France tiers-mondistes au point de jouer dans des hangars alors que ALBA Berlin rayonne à l’O2 World Arena et le Pana à Maroussi ? Alors, pour que ce « pour/contre » n’ait plus lieu d’être, vite une nouvelle belle et grande salle à Cholet !
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édito
PRO A, CANAL HISTORIQUE Par Fabien FRICONNET
BasketNews Directeur de la publication : Pierre-Olivier MATIGOT (po.matigot@tomar-presse.com) Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com) RÉDACTION DE PARIS
3 rue de l’Atlas, 75019 Paris (siège social) Fax : 01-40-03-96-76
Forte et Gadou sont deux prototypes d’une nouvelle race de présidents/dirigeants. Des jeunes anciens joueurs emblématiques de leur club, revenus aux plus hautes responsabilités quand leurs couleurs étaient menacées – Forte en 2004, Gadou en 2008. Deux patrons ambitieux qui ont aussi été l’entraîneur de l’équipe. Deux hommes de la même génération (40 ans pour Forte, 44 pour Gadou), anciens internationaux, solidement implantés localement, un temps occupés à des activités annexes et lointaines (carrière de joueur en Italie pour Forte, assurances pour Gadou) après avoir été mis sur le côté par le club de leur cœur (Forte en 1997, Gadou en 2006). Comme un clin d’œil, c’est Didier Dobbels, Limougeaud d’adoption et ancien employé du CSP de Forte, qui a fait monter l’Élan un an seulement après sa descente, comme il l’avait fait avec Limoges en 2001, dans des conditions similaires. Il est évidemment abusif, ou prématuré, de parler d’un nouvel axe fort dans le basket français de club. Forte et Gadou sont adversaires avant tout. Mais les œillades qu’ils s’envoient, tout comme la puissance symbolique d’une remontée conjointe, laquelle aura précédé l’apothéose, pour l’honneur, Un cliché rare : des Palois (Didier Dobbels et Alain Béral) qui posent avec des Limougeauds de la finale à Bercy, font de ces deux dirigeants (Éric Girard et Frédéric Forte). d’ores et déjà des personnalités de la Pro A 2011. aussi grands anciens, de Yann Bonato à Michel de titres de champion de France que toute la Pro A Il est tout aussi osé de gloser sur la domination fuGomez – on l’imagine ébahi du spectacle, les deux ture des deux anciennes locomotives de la Pro A, ou réunie. À se demander si les deux hommes n’ont hommes échangèrent des amabilités relativement plus modestement sur leur retour aux avant-postes, pas compris que Limoges et Pau ne vivaient pas formelles, se félicitèrent mutuellement, s’amusèrent dans des dimensions parallèles mais, au contraire, d’autant que les temps ont bien changé. Mais Limodu duel qui allait les opposer, pour l’honneur, à ges et Pau-Lacq-Orthez, s’ils s’avanceront comme et en dépit de tout ce qui paraît les opposer, ne Bercy, mais, enfin, ce dialogue, déjà noué des promus l’an prochain – des promus pas depuis quelques mois entre Forte et Gadou, comme les autres mais, sportivement parlant, avait quelque chose de parfaitement irréel. des promus quand même –, ne sont pas revenus « Comme Sarkozy s’invitant à l’université pour faire de la figuration, sur et en dehors du d’été du PS » (où Aubry à celle de l’UMP, au terrain. Le club béarnais va certes maintenir une choix), s’amuse d’ailleurs Pascal Legendre. masse salariale modérée mais annonce un budget seraient pas, tout simplement, l’avers et le revers d’au moins quatre millions d’euros qui paraît devoir d’une même pièce de monnaie. Deux trajectoires n’être qu’une étape. Le club limougeaud entend distinctes mais pourtant condamnées à se croiser, « Un destin commun » rapidement se rapprocher de cette barre, si possible À se demander si cet enterrement dans les formes comme sur un Ruban de Möbius. « Quelque part, on a été alliés tout au long de la saison parce qu’on dès la saison prochaine. Quatre millions d’euros, de la hache de guerre n’avait pas quelque chose cela les placerait déjà aux alentours de la septième avait un destin commun », dit ainsi le président d’ésotérique. À se demander quel sens donner à ou huitième place, au même niveau qu’un Cholet ou limougeaud, dont ne sait pas si Didier Gadou cette montée « main dans la main » de deux clubs un Gravelines… n partage le romantisme. qui, ASVEL mise à part, combinent deux fois plus
Hervé Bellenger / IS
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endredi dernier, il s’est produit un événement troublant. Plusieurs, en fait. Dans le Palais des Sports de Beaublanc, qui n’avait aucune raison d’être un lieu fréquenté ce soir-là car, hormis un entraînement du CSP, rien de décisif ne paraissait devoir s’y dérouler, 2.000 à 2.500 Limougeauds se sont pressés. France Bleu Limousin, par l’intermédiaire de la « voix » du CSP, le journaliste Jean-François Maison, avait organisé une petite sauterie pour célébrer la remontée en Pro A, soirée narrée dans les pages qui suivent par notre reporter, Florent de Lamberterie. Un gentil apéro géant entre amis qui s’est transformé en feria, à mesure que, sur l’écran géant installé au milieu du parquet, l’Élan Béarnais, 500 kilomètres plus au Sud, faisait son affaire d’Aix-Maurienne et envoyait, par procuration, le CSP dans l’élite. Lorsque la chose se précisa au point qu’il n’y eut plus de doute, l’auditeur curieux entendit, par l’intermédiaire du micro du correspondant de France Bleu à Pau, deux publics entremêler leurs viva et leurs cris de joie. Le Palais et le Palais vibraient ensemble, sur la même piste son. Comme si les deux entités, Élan Béarnais et CSP, apparemment si dissemblables, unissaient leur souffle, leurs chœurs et leurs cœurs. Pour quelques instants. Évidemment, cette superposition était essentiellement « technique », et les applaudissements plutôt fournis du public limougeaud pour rendre hommage à Bruno Tarricq, président de Pau-Nord-Est décédé il y a quelques jours, sans doute dictés par une certaine forme de politesse et de respect, mais enfin, tout de même, quel étrange épisode… Le paroxysme de cette alliance théoriquement contre-nature fut atteint quand une voix inattendue se fit entendre dans Beaublanc. Celle de Didier Gadou. Le président de l’Élan – qui s’apprête à en devenir le directeur exécutif – cristallise presque autant l’hostilité du supporteur limougeaud que Pierre Seillant et pourtant, vendredi, après quelques sifflets étonnamment épars, Didier Gadou put s’adresser à son homologue Frédéric Forte sans que le public ne lui coupât la parole. Devant un parterre prestigieux – joueurs et staff du CSP, mais
« Comme Sarkozy s’invitant à l’université d’été du PS »
JOURNALISTES
Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT et Laurent SALLARD. RÉDACTION AUX USA
Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York) et Frédéric GONELLA (San Francisco). CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER
David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Bogdan PETROVIC (Serbie), Yannis PSARAKIS (Grèce), Eran SELA (Israël) et Stefano VALENTI (Italie). ONT COLLABORÉ À CE NUMERO
Yann CASSEVILLE et Vincent BONNAY Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-07-33)
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spécial FINALE PRO A
LE MATCH À LA LOUPE
UN CANDIDAT POUR CALMER ZACK WRIGHT ? Des blessures de chaque côté, des équipes recomposées, des stars, des coaches malins, des duels déséquilibrés. Dans 40 minutes, les questions auront laissé la place à un champion de France.
Pascal Allée / Hot Sports
Par Thomas BERJOAN
Pour Cholet le danger se nomme Zack Wright, en pleine bourre depuis le début des playoffs.
MENEURS
LE VIRUS GUÉRI ?
Le basket est une activité complexe. Pas des maths, pas une science exacte. Comment prévoir qu’avec Antoine Diot sur le flanc, son meneur titulaire, le MSB serait plus fort que jamais cette saison au poste 1 ? C’est l’énigme Zack Wright. Cela dit, avec lui, il faut s’attendre à tout. L’homme est imprévisible. Parcours atypique (première puis deuxième Division NCAA, troisième division allemande), jeu pas tellement conventionnel – un poste 1 vraiment pas gestionnaire –, mental parfois défaillant. Autant de réserves valides… qui ont volé en éclat depuis le début des phases finales ! Depuis la blessure de Diot, il est le meilleur joueur de Pro A. 16 points, 10 rebonds, 6 passes et 21
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d’évaluation au match retour contre Paris et une série de mammouth contre Roanne – 21,7 pts, 7,0 rbds (dont 4,3 offensifs !), 7,0 pds et 3,7 ints, soit 30,7 d’éval en moyenne. Sur la récente décennie, jamais un meneur de jeu n’avait dominé à ce point les playoffs de Pro A dans une équipe en position d’aller au bout. Son volume de jeu ces derniers matches est sidérant. Physiquement, il évolue à l’échelon supérieur. En attaque, il découpe dans le tas, tranchant comme un rasoir. En pénétration, en jeu sans ballon, au rebond offensif, ce formidable diable de Tasmanie ne fatigue jamais. Un danger permanent, toujours dans les bons coups, attiré comme aucun autre meneur par la balle. Libéré mentalement, il ne doute pas et l’équipe s’est réorganisée autour de ses points forts. Le rythme est plus élevé (le genre de joueur qui a besoin de jouer sans la pression de la concurrence interne ?), le nombre de possessions aussi, le style plus direct. Et ça marche ! C’est d’autant plus impressionnant que la performance a été établie contre des vis-à-vis (Diabaté et Amagou) référencés comme de sacrés défenseurs et des athlètes très au-dessus de la moyenne. En ordre de bataille, c’est-à-dire avec John Linehan valide, Cholet avait sur le papier le parfait antidote pour ramener à terre le phénomène du Mans. Sauf que « le Virus » a traversé la série contre Gravelines sans vraiment peser, touché par une entorse sérieuse à la cheville. À ce niveau-là, un joueur d’1,75 m sans l’intégralité physique de ses moyens risque de souffrir. Linehan aura eu neuf jours pour retrouver toutes ses sensations. Suffisant ? La réponse à cette question aura un fort impact sur le score final. En relais de Wright (si besoin, car il a joué 78 minutes sur 80 lors des deux derniers matches de son équipe), J.D. Jackson compte sur Dee Spencer pour organiser le jeu, un rôle qu’il peut tenir sans problème sur de courtes séquences. Cholet, avec Arvydas Eitutavicius, compte un joker offensif intéressant. En revanche, le Lituanien est incapable de tenir Wright en individuelle.
Avantage
ARRIÈRES
SPENCER, TUEUR DE FINALE
Contrairement à son compère Wright, le niveau de Dewarick Spencer n’a rien de surprenant. L’arrière aux appuis de félin, « l’homme qui ne transpire jamais », comme le dit Ricardo Greer, peut dans un bon jour plier à lui seul un match. Rappelez-vous en 2007. Déjà à Bercy avec Roanne pour affronter Nancy, Spencer avait passé une première mi-temps sous le radar, avant de sortir de sa boîte en fin de match pour quelques actions de classe qui avaient scellé le sort de la rencontre. Il revient avec trois ans d’expérience en plus. Spencer est le pis-aller idéal quand l’attaque peine, quand le rythme n’y est pas et qu’il faut trouver un tir tant bien que mal. Face à lui, Samuel Mejia joue – toutes proportions gardées – le même rôle à Cholet. Un peu plus irrégulier (7 pts au match aller contre Poitiers, 5 lors de la belle contre Gravelines), le Dominicain a toutefois montré une belle capacité à apporter des points à son équipe dans les moments décisifs. Mejia ne se cache pas, au contraire même, il a parfois tendance à forcer un peu, comme en deuxième mitemps contre Gravelines au match aller. Quoi qu’il arrive, il faut donc s’attendre à voir le ballon dans les mains de ces deuxlà quand la température va grimper. En revanche, peu de chance d’avoir le droit à un vrai duel de cowboys. Pour s’occuper du cas Spencer, Kunter va probablement dépêcher son meilleur défenseur extérieur, c’est-à-dire Mike Gelabale, son poste 3. L’ancien Sonic de Seattle s’était déjà attelé à la garde rapproché de Yannick Bokolo contre Gravelines, imprenable pour les autres à cause de sa vitesse. Qui sait d’ailleurs si, en cas de pépin avec Linehan, Kunter ne pourrait pas essayer de mettre son atout maître en défense sur Wright pour contenir le jeu en percussion du meneur du Mans ? Mejia, sans être une bête de défense, a la taille pour gêner Maleye N’Doye et Charles Lombahé-Kahudi, essentiellement dangereux en finisseurs sur des positions ouvertes. Pour coach Jackson, en revanche, l’équation est plus compliquée. Quand Cholet joue avec Mejia et Gelabale, Spencer doit
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se coltiner l’un des deux, vraisemblablement Meija, ce qui a réussi au Choletais en saison (voir par ailleurs). Et si la meilleure défense contre Spencer était de l’attaquer ? De le forcer à se dépenser du côté du terrain où il est habituellement le moins à l’aise ? Perspective intéressante pour Kunter car il a les armes pour le faire. En rotation, Cholet peut compter sur Fabien Causeur, capable de jouer sur les deux postes arrières et qui a été le déclencheur de la révolte de son équipe mal embarquée au match retour contre Gravelines. Une rotation de fondamentaux, lecture de jeu et shoot, opposée à la doublette N’DoyeKahudi, très physique.
Avantage AILIERS
GELABALE SUR SA LANCÉE
Le MVP de la finale 2009, Amara Sy, avait mérité le titre et son trophée en défense. Gelabale a le parfait profil pour lui succéder. Sur les 20 derniers matches de Pro A, Mike n’a rendu que deux fois une copie sous les 10 d’évaluation. Avec une moyenne grimpant nettement à la hausse sur la fin de saison, notamment en attaque. Il a peiné un peu contre Poitiers et son ancien coach, Ruddy Nelhomme, mais s’est vite repris en jouant de mieux en mieux au fil de la série de demi-finale (12, 19 puis 20 d’éval). Sa défense est toujours impeccable et si son tir longue distance est encore parfois un peu défaillant (3/11 sur les playoffs), en revanche, Mike règne dans le petit périmètre. La ligne de fond est son jardin. Parfait dans le jeu dos au panier poste bas où il peut shooter à l’envi par-dessus ses défenseurs, Gelabale a proposé un turn-around jumper, un tir à reculons, d’un niveau NBA. Une arme sur laquelle devrait d’ailleurs se reposer plus son équipe. Avec une meilleure implication au rebond, comme lors de la belle contre Gravelines (6 prises, seule performance des playoffs au-dessus des 3 rebonds, ce qui est insuffisant), le volume de « l’autre Mike » serait irréprochable. Gelabale va avoir fort à faire. Car en face, Maleye N’Doye est en pleine bourre. Si
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spécial FINALE PRO A
Avantage AILIERS-FORTS
DEUX RICAINS VALENT MIEUX QU’UN !
Il y a deux ans, personne n’aurait échangé un baril de Marc Salyers contre deux barils d’Antywane Robinson et de Marcellus Sommerville. Cette saison, les choses sont différentes. Cela dit, le pari contre Marc Salyers est toujours risqué. On parle tout de même d’un bonhomme qui tourne à 18,0 points de moyenne en 4 matches de finale de Pro A (2 avec Pau en 2004, 2007 et 2008 avec Roanne). Et sur l’orgueil, l’expérience, les nerfs, Big Marc est encore tout à fait capable d’envoyer au nirvana un club qu’il ne porte vraisemblablement pas dans son cœur. Face à lui pourtant, la paire de CB est plus régulière, plus complète. Coach Kunter peut compter sur deux joueurs avec le coffre pour prétendre au statut de titulaire. Robinson et Sommerville se sont d’ailleurs partagé les titularisations en playoffs.
Pascal Allée / Hot Sports
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Robinson est depuis le début de la saison la première option offensive de Cholet à l’intérieur. Un peu moins bien sur la deuxième partie de saison, il a sorti son meilleur match depuis longtemps au meilleur des moments sur le parquet de Sportica, match retour de la demi-finale (16 pts à 8/11 et 6 rbds). Extrêmement polyvalent, il a cartonné toute la saison derrière la ligne des 6,25 m mais, surveillé de près en playoffs, il a dévissé (2/10). Ce qui ne l’empêche pas de toujours trouver un moyen de marquer. À ses côtés, pouvoir compter sur Marcellus Sommerville est aujourd’hui un luxe incroyable pour coach Kunter. Un joueur véloce, bon défenseur au sol, capable de torpiller une défense avec des missiles balancés au-delà des 7 mètres ou de capter 13 puis 10 rebonds sur les deux derniers matches de son équipe. Avec la blessure de Kevin Séraphin, le coach turc a pour l’instant tenu bon en décalant un de ses deux ailiers-forts en relais de Randal Falker dessous. L’équipe perd alors en gabarit mais la configuration offensive proposée est intéressante, créant un maximum d’espace. En cas de fautes sur la triplette d’intérieurs de métiers de CB, on peut même imaginer un passage de Gelabale au poste 4. Robinson et Sommerville ont tout ce qu’il faut pour limiter Salyers. En retour, les qualités de défenseur du Manceau sont souvent sous-estimées. Dans la série contre Roanne, il a utilisé toutes les armes à sa disposition, physiques, psychologiques, pour éclipser un Dylan Page finalement bien en dessous de ses prestations habituelles (13,3 pts et 2,6 rbds seulement). Avec Thierry Rupert sur le banc, coach JDJ possède également l’option de jouer plus près du cercle et de blinder sa raquette, même si le vétéran risque d’avoir du mal à chasser loin de la peinture les shooteurs de CB.
Avantage PIVOT
FALKER BIEN SEUL
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Le pivot aux dreadlocks reste sur son meilleur match en carrière.
Une petite merveille. 18 points à 9/9 aux tirs, 8 rebonds, 1 contre, 1 interception, 1 passe. Aucun tir raté, aucune balle perdue, rien de négatif, 29 d’évaluation. Pas une mauvaise dynamique avant de jouer une finale ! Mais il faut bien tout ça, car l’Américain est seul. Terriblement seul. Avec la blessure au genou gauche de Kevin Séraphin, qui passait une vingtaine de minutes sur le parquet en deuxième partie de saison, son rôle et sa production deviennent déterminants. Notamment au rebond offensif. Un non match, un problème de faute ou pire une blessure et le film se transforme en remake de Mission Impossible pour Cholet. Surtout que Falker va avoir du boulot. J.P. Batista est affûté comme jamais. Délesté d’une bonne dizaine de kilos par rapport à son pic de poids en saison, mais toujours aussi dur. Uche Nsonwu a payé pour tâter la marchandise en demi. Le combat de position au sol entre ces deux gros porteurs devrait être un morceau de bravoure. Batista, depuis son match à 22 points à l’aller contre Paris, largement servi par les 5 passes de Diot avant sa blessure, n’a pas réalisé de carton offensif. La réorganisation de l’équipe autour des qualités de Zack Wright fait qu’il est moins sollicité pour la finition. Le jeu tout en percussion et services sur les extérieurs enlève le cuir de ses bonnes mains. Mais si la défense prenait le risque de faire l’impasse sur lui, ce serait une erreur qui se paierait cher. Batista sera d’autant plus efficace qu’il aura l’occasion de souffler quelques minutes avec Guillaume Yango sur le banc. Pour l’instant, le pivot remplaçant du Mans a été réduit à la portion congrue en playoffs, récoltant autant de fautes que de rebonds (7) pour un scoring anecdotique (4 pts en 5 matches). Dans ce contexte sans intérieur lourd en face, la solution Rupert au pivot aux côtés de Salyers pourrait être intéressante. Quoi qu’il arrive, avec ses quatre intérieurs valides, Le Mans abordera avec plus de sérénité la bataille intérieure.
Avantage
SAISON RÉGULIÈRE
153-149 AU BOUT DE 85 MINUTES !
Sur la question, deux façons de penser s’affrontent. Cholet a gagné les deux confrontations en saison régulière (68-66 à Cholet et 85-83, après une prolongation, au Mans). L’école rationnelle donne logiquement l’avantage à Cholet pour avoir déjà battu son adversaire deux fois. Et puis une philosophie – souvent celle qui prévaut dans les compétitions internationales – tient pour acquis que la victoire contre une équipe dans les tours préliminaires n’augure rien de bon. Elle inciterait à un relâchement coupable alors que le désir de vengeance chez l’adversaire décuplerait ses capacités. Pour vous aider à choisir votre camp, quelques faits. Le Mans n’a pas l’équipe pour gêner Samuel Mejia (27 pts à l’aller et 25 au retour). En associant Kahudi et N’Doye en même temps sur les postes extérieurs, Jackson pourrait répondre au défi que représentent Mejia et Gelabale, mais cela implique de laisser Spencer (21 puis 20 pts sur les deux matches) sur le banc. Problématique. Autre chiffre intéressant pour Cholet, les 17 rebonds pris par Randal Falker au match aller. Sur un petit score, les six minutions récupérés au rebond offensif valurent de l’or. Enfin, Kunter peut se rassurer en se rappelant qu’à l’aller, Cholet l’a emporté malgré un match horrible de John Linehan (2 pts à 0/6 aux tirs, 4 bps, aucune passe, -9 d’évaluation !). Même avec une cheville en moins, on n’imagine pas le meneur livrer une deuxième partie de cet acabit. Côté MSB, à Cholet, malgré une domination complète subie au rebond (25 prises pour Le Mans contre 40), l’équipe de J.D.J. n’était pas si loin. Au Mans, J.P. Batista avait établi sa meilleure marque de la saison (24 points à 9/16). Avec Séraphin absent, le gaver de ballon ne serait sans doute pas une mauvaise idée. Enfin, signe d’espoir pour Le Mans, les deux défaites ont été concédées de justesse avec un très mauvais Marc Salyers (3 pts à 1/8 au premier match, 8 pts à 3/11 au retour). Il pourra difficilement faire pire.
Avantage
En saison régulière, Cholet a gagné deux fois. Ici, Causeur, Sommerville, Mejia et Linehan après la victoire au Mans.
Le duel entre Mickaël Gelabale et Dee Spencer promet beaucoup. Le Choletais Randal Falker risque d’être un peu seul au rebond face aux Manceaux (à droite Thierry Rupert).
Pascal Allée / Hot Sports
J.D. Jackson reste fidèle à son cinq de base habituel, c’est le tout nouvel appelé sur la liste de 24 Bleus préselectionnés pour l’équipe de France, Charles LombahéKahudi, qui devrait commencer le match. Mais depuis son formidable match retour contre Paris – 22 points, 8 rebonds, 27 d’évaluation – il a perdu les minutes chèrement gagnées sur la deuxième partie de saison au profit de Maleye N’Doye. Lors des deux victoires sur Roanne, le Sénégalais a été grand. 19 points à chaque fois, 9/15 à trois-points en cumulées, 21 et 23 d’évaluation. À ce niveau d’adresse, Maleye est le parfait complément du duo Wright/Spencer. Ces deux-là créent, déstabilisent la défense et N’Doye sanctionne avec justesse tout oubli, sans jamais forcer ni sortir de la partition écrite pour lui. Le parfait lieutenant, le joueur de devoir qui fait la différence. N’Doye possède également le physique – tout en longueur – pour perturber efficacement la routine offensive de Gelabale. Avec le physique et la dureté de Kahudi, le duo devrait donner du fil à retorde à l’ancien NBAer.
spécial FINALE PRO A
Jean-François Mollière
Pascal Allée / Hot Sports
06
LES ROOKIES
CAUSEUR/LOMBAHÉ-KAHUDI Fabien Causeur (Cholet) et Charles Lombahé-Kahudi (Le Mans) vont jouer dimanche leur première finale de Pro A. Eux qui l’an dernier étaient bien loin des podiums sont passés en un an d’une équipe de milieu de tableau pour l’un (Dijon, 10e pour Charles), qui visait le maintien pour l’autre (Le Havre, 14e pour Fabien), à une équipe en passe d’être sacrée sur l’autel de Bercy. Entretien croisé avant la bataille.
C
ette année vous jouez votre première finale à Bercy. Un sacré changement par rapport à l’an dernier. Quel est votre bilan de cette saison ? Fabien Causeur : J’ai eu un très bon début de saison, avant un coup de barre en janvier février. Je finis bien la saison même si je joue un peu moins sur les derniers matches. Je me suis adapté à mon rôle de sortie de banc pour apporter de l’énergie. En tous cas, je suis très content d’avoir fait le choix de venir à Cholet. Il m’a fallu un temps d’adaptation, c’était un peu difficile parce que mon rôle était un peu différent et j’avais la lourde tâche de remplacer Nando (De Colo) même si on ne m’a pas demandé de faire ce qu’il faisait mais de jouer mon jeu et d’être intense en défense parce qu’on savait que cette année il nous faudrait défendre fort pour gagner des matches. On n’est pas une équipe de superstars, on joue bien collectivement et c’est ce qui fait notre force cette saison. Bercy, on y va pour gagner. On est premier de la saison, on s’est partagé cette place avec le Mans donc ces deux équipes méritaient de
se retrouver à Bercy. Maintenant, même si on reste sur deux victoires en saison régulière contre eux, il ne faut pas croire que ce sera le même résultat parce qu’il y aura le sentiment de revanche et ça sera un match très difficile. On nous dit favoris mais, pour moi, ce sont eux qui partent favoris. Ils ont plus de joueurs d’expérience qui ont joué des finales. Mais je pense que notre force défensive peut faire la différence. Personnellement, j’ai vraiment hâte de jouer ce match et j’espère apporter beaucoup à l’équipe mais si je dois faire un mauvais match et qu’on gagne ce n’est pas un problème pour moi. Ce que je veux c’est la victoire ! Ça sera forcément une belle expérience et dans tous les cas ça n’enlèvera rien à notre belle saison, mais on veut vraiment ramener ce trophée à Cholet qui l’attend depuis 22 ans ! Charles Lombahé-Kahudi : Ma saison en un mot : crescendo. Je savais en arrivant au Mans que j’aurais un rôle différent. J’étais neuvième homme dans le groupe et il fallait que j’arrive à apporter avec peu de temps de jeu, donc ce n’était pas
toujours évident mais petit à petit le coach m’a fait confiance et ça m’a aidé. Maintenant, une finale à Bercy je l’ai déjà vécue du banc avec Cholet, en finale de Coupe de France contre Gravelines, mais je ne l’ai pas jouée. C’était mon premier Bercy, vu du banc, alors que là ça sera sur terrain. Forcément je suis excité, j’ai hâte d’y être, en plus contre Cholet mon club formateur, donc c’est un petit peu drôle pour moi. Ce sera un match entre deux grosses équipes, le premier et le deuxième de la saison régulière, donc l’ordre est respecté, si j’ose dire. Je pense qu’il faut juste y aller, se concentrer, mais ne pas trop réfléchir non plus ! Quelles seront selon vous les clés de cette finale ? F.C : Je pense que ça va se jouer à l’envie. Au début, comme toute finale, les deux équipes seront sous tension et à un moment ça va partir et là, l’équipe qui sera la mieux préparée, qui sera prête mentalement, repartira avec la victoire. Cela se jouera collectivement, un joueur ne fera pas la différence dans un match comme celui-ci qui sera, je pense, très défensif. C.L-K : Ils ont un groupe très homogène que ce soit dans le secteur intérieur où à l’aile. Je pense qu’il faudra vraiment bloquer l’axe 2-3 entre Mejia et Gelabale parce que ce sont les deux joueurs qui peuvent débloquer les matches chez eux. Si on bloque ces deux-là, on aura déjà avancé d’un grand pas. Cela sera complètement différent de Roanne
et, même si du point de vue offensif on a de quoi répondre, leur équipe défend dur. Pour moi, ça sera une finale vraiment défensive, on ne jouera pas un match à 90 points ou plus. Vous faites partie de la liste des 24 joueurs présélectionnés en équipe de France pour le Mondial. Qu’en pensez-vous? F.C : Semaine après semaine, il y a des forfaits, des blessés mais j’espère que le plus de joueurs possible répondront positivement parce qu’un championnat du monde c’est quelque chose d’assez exceptionnel. Personnellement, si j’étais appelé, j’irais avec grand plaisir mais pour l’instant je suis concentré sur ma finale et on verra bien après les choix de Vincent Collet. C.L-K : Voir mon nom sur cette liste aux cotés de joueurs confirmés de Pro A, ou qui jouent en NBA, c’est une fierté. Mais ce n’est qu’une présélection, ça récompense le travail que j’ai fourni au Mans et pour le club aussi puisque Antoine (Diot) fait aussi partie de cette liste, même si pour Antoine c’est normal alors que pour moi c’est plus une surprise. L’équipe de France… C’est l’équipe de France quoi ! C’est une grande fierté mais pas une fin en soi. J’ai connu ça un peu en jeunes mais j’ai beaucoup évolué depuis. Malgré tout, je ne m’emballe pas. Déjà c’est une liste de 24 joueurs, c’est large, et puis je pense avoir encore beaucoup de choses à prouver avant de vraiment pouvoir prétendre à une place dans cette équipe, donc je garde la tête froide. n
spécial FINALE PRO A
Par Vincent BONNAY et Florent de LAMBERTERIE
EUROLEAGUE
EN BREF DE QUOI ENFLAMMER LA SALLE ? L’artiste qui se produira lors du traditionnel concert de la mi-temps serait… Amel Bent !
HOMMAGE
RÉCOMPENSE
Le trophée de l’avenir récompensant le meilleur espoir sera remis à Andrew Albicy, le meneur du Paris Levallois, devant le public du POPB.
l Traditionnellement riches en couleur, les travées de Bercy devraient pencher majoritairement pour celles de Cholet. Initialement pourvue de 1.750 places, le CB a dû, dans l’urgence, faire face à un raz-de-marée populaire dans l’optique du déplacement parisien. « Quand on a vu qu’on était débordé, on a tout racheté à la Ligue », nous explique Thierry Chevrier, GM du club des Mauges. « On a fait une OPA mais le seul problème, c’est qu’il n’en restait plus beaucoup. On a pu monter à 3.150 places et tout est vendu. » Pour le déplacement, le club propose des packs comprenant Tshirt, écharpes, ticket d’entrée en catégorie 1 et déplacement en bus pour 45 euros, 35 seulement pour les supporters désireux de se rendre à Bercy par leurs propres moyens. Cholet a également mis à disposition de ses habitués des places « carré or » au tarif de 60 euros. Au Mans, si l’offre est plus restreinte (2.500 places), elle est en revanche un peu plus abordable pour les porte-monnaie. 40 euros pour le package comprenant transport aller-retour, T-shirt et billet en catégorie 1 (35 pour les abonnés et les partenaires) et 30 euros sans le trajet en bus (28 pour les partenaires et abonnés à l’année). Reste encore à savoir qui fera le plus de bruit.
FACE À FACE
l Les deux prétendants au titre face-à-face, ça donne quoi ? Cinq titres de champion de France de Pro A côté Le Mans (Salyers 2004 et 2007, Spencer 2007 et Rupert 2000 et 2004), 0 pour Cholet. Malgré tout, coté choletais, Gelabale a rapporté un titre de champion d’Espagne en 2005 et Linehan, lui, a remporté le titre de champion d’Estonie en 2009.
Les fans de basket qui ne feront pas le déplacement à Bercy pourront voir la finale de Pro B en direct à 15h30 sur Sport+, et celle de Pro A à 18h15 sur Canal+. Pour ceux qui manqueraient la Pro A, rediffusion à 20h45 le soir même et le lundi suivant à 16h45 sur Sport+.
QUI SONT LES ARBITRES ?
LA « DER » DE BICHON 1er arbitre : Pierre-Yves Bichon, 47 ans, 25 saisons de Pro A
• Cadre dirigeant en Loire Atlantique. • Présent à Bercy pour la finale de Pro A depuis l’instauration des finales uniques en 2005. Il prend sa « retraite » après ce match.
2e arbitre : Joseph Bissang, 33 ans, 7 saisons de Pro A, arbitre international
• Animateur et enseignant sportif à la ville de Paris. • Deuxième finale de Pro A après celle de 2008.
3e arbitre : Didier Guedin, 43 ans, 15 saisons de Pro A
• Éducateur protection judiciaire de la jeunesse dans le Nord. • Deuxième finale de Pro A après celle de 2009
LES FINALES depuis 1988
Que les fans choletais se rassurent, les troupes de Kunter devraient pouvoir disputer l’Euroleague s’ils sont champions.
LES RECORDS DE BERCY RECORDS D’ÉQUIPE depuis 2005 Quoi ?
Combien ? Qui ?
Quand ?
Finales
4
Nancy
2005, 06, 07 et 08
Plus petit nombre de points
41
Orléans
2009
Plus grand nombre de points
93
Le Mans
2006
Plus gros écart
+31
Nancy – Roanne
2008
An. Vainqueur
Finaliste
Rés.
1988 Limoges
Cholet
2-0
1989 Limoges
Orthez
2-0
Plus faible écart
+4
Strasbourg – Nancy
2005
1990 Limoges
Antibes
2-1
Rebonds
46
Nancy
2008
1991 Antibes
Limoges
2-1
Interceptions
12
Strasbourg
2005
2-0
Passes décisives
24
Le Mans
2006
3-1
Contres
5
3 équipes
2-0
Balles perdues
19
Nancy
2007
3-1
Trois-points réussis
11
Nancy
2008
Trois-points tentés
30
Roanne
2008
Tirs tentés
70
Nancy
2006
1992 Pau-Orthez Limoges 1993 Limoges 1994 Limoges 1995 Antibes
Pau-Orthez Antibes Pau-Orthez
1996 Pau-Orthez ASVEL
3-2
1997 PSG Racing ASVEL
2-0
1998 Pau-Orthez Limoges
2-0
1999 Pau-Orthez ASVEL
2-0
ASVEL
2-1
2001 Pau-Orthez ASVEL
2-1
2000 Limoges Photos : Hervé Bellenger / IS
’ores et déjà assuré de participer a minima au tour préliminaire de l’Euroleague l’an prochain, compétition que le club n’a jamais disputée sous l’appellation actuelle, les dirigeants choletais n’ont cependant toujours pas pris connaissance du cahier des charges de la compétition. « On l’abordera d’ici la fin de la semaine », détaille Thierry Chevrier. « Mais on était engagé pour l’Eurocup cette saison, on avait changé les panneaux, on répondait au cahier des charges. » D’une capacité supérieure à 5.000 places, et distante de seulement 60 km de l’aéroport de Nantes, la Meilleraie devrait tout de même effectuer quelques aménagements mineurs, comme l’installation d’une horloge des 24 secondes à quatre faces. Concernant l’hôtellerie, l’offre choletaise étant réduite, la solution pourrait làaussi se trouver du côté de Nantes. « Ça ne devrait pas poser problèmes », estime Thierry Chevrier. « Quand vous partez de l’aéroport, il n’y a aucun feu pour aller à la Meilleraie. » Côté manceau, pas d’incertitude en revanche. Après trois saisons successives en Euroleague (de 2006 à 2009), Antarès répond toujours aux normes de la compétition. n
Pascal Allée / Hot Sports
Pascal Allée / Hot Sports
LA ZAPPETTE
AVANTAGE CHOLET
CHOLET CONFIANT
D
Juste avant le coup d’envoi de la finale de Pro A, il sera rendu hommage à l’ancien international français Richard Dacoury.
SUPPORTERS
07
2002 ASVEL
Pau-Orthez
2003 Pau-Orthez ASVEL
2-0 2-1
2004 Pau-Orthez Gravelines-Dk 2-0
Réussite à Trois-points Réussite aux tirs Évaluation
9/17 à 52,9% Le Mans 59,7% 109
2006
Le Mans
2006
Nancy
2008
RECORDS INDIVIDUELS depuis 2005 Points marqués
29
Jeff Greer (Nancy)
2008
Rebonds
12
Kenny Gregory (Le Mans)
2006
Interceptions
3
7 joueurs
Passes décisives
8
3 joueurs
Contres
4
Amara Sy (ASVEL)
2009
Spencer et Salyers, déjà champions ensembles avec Roanne en 2007.
2005 Strasbourg
Nancy
72-68
l Sous la toise, les manceaux dominent aussi. La moyenne de taille est de 2,00 m pour les joueurs de la Sarthe contre 1,96 m pour les joueurs de Cholet. « Le prix de la jeunesse » revient de peu à l’équipe d’Erman Kunter. La moyenne d’âge est de 26 ans et deux mois pour Gelabale et compagnie, soit six mois de moins que la bande à Spencer.
2006 Le Mans
Nancy
93-88
Balles perdues
7
Ricardo Greer (Nancy)
2008
2007 Roanne
Nancy
81-74
Trois-points réussis
6
Jeff Greer (Nancy)
2008
2008 Nancy
Roanne
84-53
Trois-points tentés
10
Jeff Greer (Nancy)
2008
2009 ASVEL
Orléans
55-41
Évaluation
35
Jeff Greer (Nancy)
2008
08
spécial FINALE PRO A
ALAIN WEISZ JUGE
LE COMBAT DES CHEFS
Erman Kunter (54 ans) et J.D. Jackson (41 ans) s’affrontent ce dimanche, à Bercy, pour le titre de champion de France. Pour BasketNews, notre chroniqueur Alain Weisz nous tire le portrait des deux techniciens. Propos recueillis par Thomas FÉLIX « En préambule, il faut noter qu’ils ont un point commun. Ce sont deux coaches étrangers, francophones et francophiles. J.D. est canadien naturalisé français, il a joué en France, et Erman est turc mais parle le français couramment car il a étudié au lycée français de Galatasaray. C’est important car on s’est aperçu, mis à part Dusko Ivanovic et Bozidar Maljkovic, que les coaches étrangers avaient du mal à s’imposer en France, car il faut connaître la mentalité française et nous avons une relation spéciale au travail et à la discipline. Erman et J.D. connaissent la culture française et c’est pour eux un avantage. »
« Encore joueur il y a peu de temps, il essaye de recruter des joueurs avec qui il aurait aimé évoluer, des grands joueurs, et après seulement va essayer de les faire jouer ensemble. Spencer, Salyers, Bluthenthal avant ça. Il fait partie des coaches qui veulent avoir les meilleurs joueurs pour avoir la meilleure équipe. Il attache également beaucoup d’importance à la combativité défensive. Avec lui, il faut donner de l’intensité, mais il laisse beaucoup de créativité à ses joueurs. Contrairement à Kunter, ses équipes sont hiérarchisées et bougent très peu, son système est plus figé, on sait qui doit faire quoi et à quel moment. On a vu par exemple qu’Antoine Diot était devant Zach Wright pour J.D. et c’est sur sa blessure que Wright a pu revenir et troubler Roanne. »
« Sa conception, c’est que le basket est un sport discipliné, un sport où il faut avoir de la dureté. Il recrute des joueurs qui répondent à ses exigences. Son credo, c’est la défense, et son recrutement avec Linehan, qui n’était pas une évidence, va dans ce sens. Autre exemple, Fabien Causeur, qui n’est pas très fort défenseur mais est très discipliné. Ces deux joueurs respectent ses crédos. Il ne cherche pas de stars, je dirais même qu’il les fuit. Il utilise tous ses joueurs, Eitutavicius ou Falker en sont l’exemple, il ne compte pas sur les mêmes toute l’année. En ça, il se rapproche de l’école yougoslave qui utilise des joueurs que l’on ne verrait pas dans d’autres équipes mais qui, là, peuvent donner juste 4-5 minutes mais à fond. C’est différent d’un coach français qui a tendance a plus hiérarchiser son effectif. »
2
2
CARACTÉRISTIQUES PSYCHOLOGIQUES
CARACTÉRISTIQUES PSYCHOLOGIQUES
« On vient justement de voir avec le cas Wright que J.D. sait gérer ses joueurs. Il ne faut pas oublier qu’il a déjà des titres à son palmarès. Mais son attitude est différente. Si Erman base sa philosophie sur le travail, J.D. la base sur son attitude vis-à-vis des joueurs. Il est en fait un super capitaine, comme quand il était joueur. Je pense donc que si Kunter a fait le tour et sait qu’il ne faut rien attendre en terme d’affectivité d’une équipe avant qu’elle ait gagné, J.D. a encore besoin d’être aimé pour gagner et il aime ses joueurs. Quand Marc Salyers s’est plaint, il a répondu qu’il allait l’aider, un autre coach aurait répondu qu’il allait s’en séparer. Mais ça marche, il a des résultats et il est aimé, c’est une fraîcheur assez unique dans notre corporation. En finale il n’aura aucun problème car il va se reposer sur ses joueurs clés, et de leurs performances dépendront le résultat final. »
3 LA RELATION AUX ARBITRES
« J.D. a toujours était un joueur respecté, exemplaire sur le terrain. Mais, si sa sincérité le protège, il est encore capable de péter les plombs et les arbitres le savent. Il est pour l’instant très interventionniste mais on ne peut pas intervenir à chaque coup de sifflet, car on ne pèse pas sur un match de cette façon. Il faut le faire à bon escient, cibler ses interventions, pas trop souvent sinon on perd de l’efficacité. Il n’est en fait pas encore tout à fait passé de l’autre coté de la barrière, il est encore un peu joueur dans sa tête malgré déjà ses deux titres comme entraîneur qui montrent ses qualités. »
J.D. JACKSON
1 CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
« Il n’a aucun problème de confiance envers ses joueurs. À partir du moment où les joueurs font partie de son équipe, ils ont dû acquérir une forme de dureté qui a dû les amener à être confiants. Pour Erman, ce sont les joueurs qui se construisent leur confiance, ce n’est pas à lui de leur amener. Le stress, cela fait partie du jeu, celui qui n’est pas capable de gérer ça n’a rien à faire dans l’équipe d’Erman. Il est centré sur la dureté et je pense qu’il n’y a pas de place pour l’affectif dans son équipe. Le basket est pour lui une guerre et si on n’est pas capable de se motiver ou de se protéger il ne faut pas la faire avec lui et il ne partira pas à la guerre avec n’importe qui. Un joueur qui réclame ou se plaint, comme Salyers au Mans, se serait exclu de lui-même avec Erman. »
3 LA RELATION AUX ARBITRES
« C’est un coach très expérimenté, qui a déjà tâté d’une sélection nationale. Il sait très bien que l’on ne peut pas intervenir tout le temps. Surtout si on veut peser sur le match. Pour moi, c’est un maître en la matière, qui a construit son image, un personnage, basé sur le respect et des interventions chirurgicales avec les arbitres. Donc, quand il intervient c’est à bon escient et il est écouté. Ce n’est pas un aboyeur, il respecte le jeu. Le maître mot de son comportement, c’est respect. Et cela ne l’empêche pas d’intervenir toujours au bon moment. »
ERMAN KUNTER
C.Castoria / FIBA Europe
Jean-François Mollière
1 CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
La Ligue NatioNaLe de Basket présente
WWW.LNB.FR
FINaLes Basket
des championnats de france
pro a / pro b
de
dimanche 13 juin 2010 PaRiS BeRcY PAu - LiMOGES A suivre en direct sur
à 15h30
CHOLET - LE MAnS A suivre en direct sur
à 18h15
> Profitez des dernières Places disPonibles Réservations : 0 892 390 490 (0,34 euros la minute), www.ticketnet.fr, www.bercy.fr, www.finaleslnb2010.fr
10
Photos : Hervé Bellenger / IS
spécial FINALE PRO B
La fête avait commencer à Nanterre pour le CSP de Mouillard, Mohammed, Passave-Ducteil et Forte. Encouragés par de nombreux fans, les Limougeauds y avaient gagné le droit de disputer la finale. Vendredi, la fête s’est poursuivie à Beaublanc, où en compagnie des joueurs les supporteurs ont vécu en direct la victoire de Pau sur Aix qui propulse Limoges en Pro A, comme le une Le Populaire du Centre le samedi matin.
LIMOGES EN PRO A
APOTHÉOSE À BEAUBLANC
Devant plus de 2.000 personnes, réunies à Beaublanc pour suivre en direct la belle entre Pau et Aix-Maurienne, le CSP a célébré la montée en Pro A tant attendue. Après six années de galère, Limoges est enfin de retour parmi l’élite. Quelle drôle de fête ! Reportage. Par Florent de LAMBERTERIE, à Limoges
L
S FAITS DIVER Une septuagénaire limougeaude agressée chez elle
INTERNET Lycéens limousins récompensés au festival du webdesign
PAGE 4
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lepopulaire.fr
SAMEDI 5 JUIN
HAU TE-V IEN NE
« Aller à l’idéal
A!» « On est en Pro
officiellement
vic hier soir, et la en Pro A depuis troisième match le
est dans Limoges CSP urienne (7047) haut et fort ! BASKET. Le hez contre AixMa eaud l’a chanté
JOUR
e il ou non inscrir Fantômes. Fallaitguerre du Général de de litté les Mémoires mme du bac comme on Gaulle au progra La question, débat ». raire 2011 ? ais, « fait le dit désorm réjouissent. D’autres D’aucuns s’en C’est un peu comm e t. on qui, s’en agacen sse de Clèves pour La Princes’est trouvée soudain se le rappelle, ceux qui la trouvaient ballottée entre tantin et ringarde, et pour vieillo tte, un pinçai ent encore ceux qui en des grand s le privilè ge des belles elle. Tel est bas royaume auteurs en ce es de papier jauni, ils Fantôm e pour lettres. n de l’ombr jaillissent soudais. vivant diviser les
2010 - 0,90€
réel », Jean et comprendre le
Jaurès
le samedi 13 titre de Pro B conquérir le échoué à tenteront de Ils avaient déjà Limougeauds à ParisBercy. FINALE. Les les Béarnais ant en finale PASCAL LACHENAUD PAGES SPORTS juin en affront Poitiers. PHOTO passé, contre ce stade l’an
cqOrt limoug toire de PauLa fs. Le public inale de playof de leur demif
PROPOS D'UN
imoges, vendredi dernier. L’après-midi touche à sa fin mais la chaleur des rayons du soleil se fait encore sentir aux abords du Palais des Sports. Assis sur un banc, à l’ombre d’un arbre bienveillant, un couple âgé s’interroge devant l’agitation qui règne. « - C’est quel match ce soir ? - Non, y a pas de match, c’est l’entraînement. - Ils ouvrent l’entraînement maintenant ? - Oui, parce qu’il y a le match de Pau ce soir. - Ah bon, mais je croyais qu’il n’y La France inquiète avait pas de match ? » ers ses support à une semaine Il faudra encore quelques minutes du Mondial de quiproquo avant de clarifier la situation mais il est vrai que les apparences, ce soir-là, étaient trompeuses. À voir la foule massée devant les entrées, le bus du CSP stationné sur le parking ainsi que les nombreux pompiers réquisitionnés pour l’événement, on pourrait aisément se laisser tromper. À l’intérieur d’ailleurs, l’illusion perdure. Les travées de Beaublanc se remplissent et le commerce s’active. La boutique du club fait recette tandis que sandwiches, barquettes de frites et pintes de bière s’invitent dans les gradins. La musique bat son plein et les cris de joie résonnent quand, soudain, les joueurs du CSP font
“Eléments… Terres”, belle exposition dans les jardins de l’Evêché
porcelaine, châ
mique, uvrir LIMOGES. Céra émaillée, à déco
cadre taignier, tuile mbre dans un PAGE 8 jusqu’au 30 septe enchanteur.
L’entrée des Palois, à l’écran, est copieusement sifflée
fait
s, ont Bleu s, battu FOOT BALL. Les e la Chine, pour
contr pâle figure, hier h de préparation à matc leur dernier PAGES SPORTS monde. la Coupe du
leur entrée sur le parquet. La séance de shooting se met en place mais on est plus sur un rythme de fin d’entraînement qu’autre chose. Rien d’étonnant au final puisque les joueurs sortent tout juste d’un petit match de foot, gagné 4 buts à 1 par les « noirs » de Vincent Mouillard, Karim Souchu et Alhaji Mohammed, nous dit-on. Le doute est donc définitivement levé. La vraie raison à cette mobilisation générale, il faut la chercher ailleurs que sur le terrain.
« Un truc de fou ! » Coincé entre la tribune et le terrain, Jean-François Maison et son équipe commencent à s’activer. Depuis une vingtaine d’années, il est la voix du CSP, celle qui commente les matches des Limougeauds à l’antenne de France Bleu Limousin. À Nanterre, le mardi précédent, il était au micro quand Limoges décrocha sa qualification pour la finale de Bercy. Mais, avant de reprendre la route de Paris pour le dernier match du CSP, Jean-François a décidé de monter un projet un peu fou. Célébrer à l’antenne la montée des Limougeauds, le tout en direct de Beaublanc bien qu’aucun match ne soit prévu au Palais ce soir-là ! « Mardi soir, avec notre technicien, on est parti de Nanterre à 23 heures et, dans la voiture, on s’est dit : c’est pas possible, on ne peut pas se retrouver vendredi soir à essayer de joindre au téléphone Éric Girard, Fred Forte, Aurélien Salmon et compagnie.
Il fallait absolument qu’on monte un truc et on ne pouvait pas le faire ailleurs qu’à Beaublanc. Pourtant, ici, c’est très dur, il y a du ciment et du bois donc l’acoustique est absolument déplorable. J’ai donc appelé Fred Forte je lui ai dit qu’on pouvait amener la sono et il m’a dit banco. » Seule contrainte, pour assurer le succès, faire venir un minimum de supporters pour assurer l’ambiance dans ce studio géant. En clair, mobiliser Beaublanc, pour une simple émission de radio. Le pari est osé mais le président du CSP décide de relever le gant. « C’était un truc de fou, la direction de France Bleu avait dit qu’il faudrait 300 personnes, nous on a promis 3.000 », nous avoue Frédéric Forte. Le prési est confiant, il sait que le public répondra présent.
Tous derrière les Palois Car bien que Limoges ne joue pas ce vendredi soir, le CSP est en passe d’écrire l’une des pages les plus importantes de son histoire. Après six saisons partagées entre la N1 et la Pro B, les Limougeauds ont l’occasion de retrouver la Pro A dès ce soir, mais sans avoir les cartes en main. Quelques centaines de kilomètres plus au Sud, Pau-Lacq-Orthez s’apprête à accueillir Aix-Maurienne, pour un match à enjeu. Ayant chacun remporté une manche dans la demi-finale qui les oppose, les deux clubs ne sont plus qu’à 40 minutes d’une finale à Bercy. Si Aix passe, ils retrouveront
Limoges, pour le titre de champion de la division, en même temps qu’une place en Pro A. Mais si c’est Pau qui l’emporte, la montée est pour le CSP. Drôle de situation donc, puisque Beaublanc – une fois n’est pas coutume – doit espérer la victoire de son éternel rival palois. Et histoire de mieux encourager les Béarnais, le match est retransmis en direct sur écran géant, au beau milieu de Beaublanc, tandis que France Bleu Limousin s’est connecté avec le journaliste de France Bleu à Pau pour suivre la rencontre. Le monde à l’envers. Alors, comme pour bien rappeler qu’on est à Limoges et pas ailleurs, l’entrée des Palois, à l’écran, est copieusement sifflée. Les chants « Allez Limoges », bruyamment, sont entonnés. Car le public a répondu en nombre pour l’événement, et c’est devant environ 2.000 supporters limougeauds que le match des Palois est diffusé. Mais malgré l’honneur des couleurs, la raison revient et c’est sous un tonnerre d’applaudissements que le premier panier palois est célébré. « Je croyais que c’était moi que vous applaudissiez », glisse alors Éric Girard. Car entre temps, l’émission de France Bleu a commencé. Pour parfaire la soirée, c’est toute la famille du CSP qui a été conviée. Pendant près de trois heures, joueurs, staff, dirigeants, partenaires et journalistes se succèdent à l’antenne. Même les gloires locales ont répondu à l’appel. Ils sont tous là, ou
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spécial FINALE PRO B
ET PAU DANS TOUT ÇA ?
L’ÉLAN LA JOUE MODESTE cette passion autour du club, cette énergie qui te donne des forces, il n’y a qu’à Limoges qu’on voit ça. » De son côté, Jean-François Maison aussi est satisfait. Copieusement arrosé par les joueurs du CSP, l’homme de radio peut enfin souffler. Le pari est gagné. « On est super content, les gens sont venus et on a réussi notre scénario. J’avais croisé les doigts pour qu’il y ait 20 points d’écart et que la tension monte au fil de la soirée. C’était un exercice difficile parce qu’on fait une émission de radio, et en même temps il fallait faire un show ici. Il faut savoir que l’écran géant, on l’a eu aujourd’hui (vendredi, ndlr) à midi. Donc toute notre communication a été faite avant. Alors je pense qu’on aurait sans doute eu un petit moins de monde s’il n’y avait pas eu l’écran mais les gens seraient venus quand même. Ça n’aurait pas été possible ailleurs qu’ici. » Satisfait de la prestation mais
cette saison, deux partenaires principaux, Fagor et Intermarché, déjà sous contrat pour l’année prochaine et un public toujours assidus les soirs de matches (plus de 4.000 spectateurs de moyenne cette année) les signes avant-coureurs sont plutôt bons. De plus, les exemples cette saison de Poitiers et du Paris Levallois prouvent qu’être promu n’empêche pas d’être ambitieux. Reste que le message, à court terme, tourne plus vers l’humilité que vers la fanfaronnade démesurée. « On est obligé de ne pas descendre, c’est la seule obligation », analyse Fred Weis. « Après il faut reconstruire petit à petit sur des bases solides, ce n’est plus le Limoges d’avant. » Côté effectif, seuls Aurélien Salmon et Karim Souchu sont assurés d’être Les larmes de Forte Limougeauds l’an prochain. Fred Weis Car tout doucement, l’heureux dénouement souhaiterait rempiler si son état de forme se dessine. Premier de la saison régulière, le permet et le coach souhaite prioritaireet donc d’ores et déjà qualifié en Pro A, ment jouer la carte de Pau joue le jeu, la continuité. « Je l’ai et mène de toujours dit, soit on seize points à la conserve le groupe et mi-temps. À la on le renforce d’une tête de l’équipe ou deux personnes, paloise, Didier Jean-François Maison, France Bleu. soit il faut beaucoup Dobbels, autre changer », analyse Éric Limougeaud aussi du résultat, Jean-François Maison Girard. « En plus, les parcours de Paris et « historique » passé à l’ennemi, compte bien retrouver Limoges à Bercy. Et il ne fait n’est pas mécontent de retrouver lui-aussi Poitiers laissent à penser que ce groupe-là mériterait de continuer. Mais dans un prepas semblant. Aix-Maurienne résiste, mais la Pro A. « J’en avais ras le bol de la Pro B. Ça fait six ans que le CSP rame mais ça mier temps, il faut préparer la finale. Il y a la machine de guerre béarnaise est trop fait six ans que je rame aussi. Je n’ai rien -5 d’un côté, +5 de l’autre (ndlr : les écarts forte. 25 points d’avance à deux minutes contre Saint-Vallier, mais je préfère aller à des deux matches de saison régulière), du terme, ça commence à sentir plus que Villeurbanne. » ça va rendre encore plus excitant de jouer bon ! À Beaublanc, la pression monte cette finale. Ça va être la belle, et l’équipe sensiblement. On crie, on chante, on hurle. qui gagnera sera vraiment la meilleure Au micro de France Bleu, les acteurs, en « Réapprendre la Pro A » équipe du championnat. » plateau, deviennent inaudibles. Trop de Le commentateur n’est pas le seul dans Après avoir soutenu les Palois toute une bruit. Depuis Pau, le correspondant lance ce cas. À peine la montée acquise que soirée durant, la rivalité historique des Lile compte à rebours, repris en cœur par les esprits étaient déjà tous tournés vers mougeauds va, dès dimanche, reprendre le public. 10, 9, 8… 3, 2, 1, 0 ! « Finale, la Pro A. « Moi, ma saison de Pro A comses droits. « Quelque part, on a été alliés Finale ! » C’est l’apothéose. mence dès demain », reconnaissait Fred tout au long de la saison parce qu’on Joueurs et spectateurs lancent la ola. Fred Forte, à peine le match de Pau terminé. Forte, comblé, verse une larme. Six ans que « On sait très bien que la saison prochaine avait un destin commun », reconnaissait Fred Forte. « Mais dès dimanche, il n’y le président attendait ça. « C’est l’objectif va être très dure. Alors évidemment, on aura plus de passe-droit, plus d’amitié et que je m’étais fixé, ce club méritait de aura des ambitions parce qu’ici ce n’est c’est ce qui est beau. Ils rêvent d’avoir le remonter », lâche-t-il. « Les six dernières pas possible autrement mais j’ai appris saisons n’ont pas été faciles mais la seule une chose en six ans, c’est la patience. On titre et de nous en priver tout comme on source de motivation que je suis allée cher- a beau avoir le passé qu’on a, aujourd’hui rêve d’avoir le titre et de les en priver. » Ce serait la manière parfaite de célébrer cher pendant ces périodes difficiles, c’était il nous faut réapprendre la Pro A. » la montée. n vivre ce moment-là. Tout cet engouement, Avec un budget de 2,5 millions d’euros presque. Xavier Popelier, Claude Bolotny, Yann Bonato, Michel Gomez, Stéphane Ostrowski, Fred Forte, mais aussi JeanMichel Sénégal, Jacques Monclar, Greg Beugnot ou Richard Dacoury qui, n’ayant pas pu faire le déplacement, ont tout de même souhaité participer à la fête, même par téléphone interposé. « J’ai eu zéro refus, même Bonato est venu, alors que pendant la saison il n’est pas très assidu à Beaublanc », se félicite Jean-François Maison. « Beaucoup sont des copains que j’ai connus à l’époque, donc ils ont répondu oui tout de suite. Le seul regret que j’ai, c’est que j’aurais bien aimé avoir Maljkovic mais il ne pouvait pas. » Un bien joli plateau, à la hauteur de l’événement.
« Il fallait absolument qu’on monte un truc et on ne pouvait pas le faire ailleurs qu’à Beaublanc »
Pascal Allée / Hot Sports
Photos : Florent de Lamberterie / BasketNews
Le budget de Roanne mais l’enveloppe salariale du Havre. C’est tout le paradoxe de l’Élan 2010-11, qui dicte son recrutement.
Mendy, Rimac et Moncade, toujours avec l’Élan en Pro A ?
«
On était descendu exprès pour aller les chercher et les ramener en Pro A. On va chez eux, ils font leur plus belle recette et peuvent se payer deux joueurs, Braswell et Weis. Et là on leur offre une finale face à nous à Paris pour faire plaisir à leurs 2.000 supporters. Ils sont redevables pendant longtemps à l’Élan Béarnais ! » Plutôt taquin Didier Gadou envers son vieux rival limougeaud avant cette belle du clasico. « C’est excitant de se retrouver sur terrain neutre alors que les deux équipes n’ont pas pu se départager sur la saison régulière (+5 à Pau, -5 à Beaublanc) ». Le président, et futur « direx », de l’Élan Béarnais mise sur « l’élan de remontée » et le bel impact médiatique suscité par cette finale pour attirer quelques nouveaux partenaires et finaliser son budget 2010-11. « Entre 4,0 et 4,2 millions d’euros (*) mais sans impacter notre masse salariale qui était de 850.000 euros en Pro B. » Cet écart s’explique par le coût elevé de fonctionnement de l’Élan Béarnais. À lui-seul, le centre de formation coûtera 1 million d’euros avec la création d’une équipe espoir.
flamber sur le marché des transferts. Laurent Sciarra et Eric Chatfield vont-ils poser leurs valises en Béarn ? « Cette semaine, on ne communiquera pas avec les joueurs et leurs agents, on vit cette semaine de finale comme elle se doit », prévient Gadou. Quelques jours de patience, donc, avant de savoir notamment si Slaven Rimac et Marko Maravic seront conservés en Pro A , quitte à occuper deux places de « non-JFL », si Mike Bauer honorera sa deuxième année de contrat. Sauf volte-face de dernière minute, Fred Moncade, Antoine Mendy et Georgi Joseph seront encore palois. Fernando Raposo aussi, qui sera opéré d’une fracture au pied en juillet. Derrière, l’Élan disposera d’un gros réservoir de jeunes français (les frères Lesca, Morency et le trio intérieur Ramassamy, Buval, Var) entre son équipe espoir et celle de Nationale 2. Un bel atout pour le futur, surtout si la doublelicence venait à être votée. n A.L.
(*) L’Élan devrait récupérer entre 400 et 500.000 euros en cours de saison prochaine. En effet, par arrêt du 26 mai, la Cour de cassation a cassé et annulé l’arrêt de la Cour d’appel de Lyon qui avait condamné en 2008 Quels joueurs l’Élan à payer 500.000 euros à Mate à la rentrée ? L’Élan figurera parmi les cinq ou six plus Skelin pour rupture abusive de contrat. Cette manne ne figurera pas dans le faibles masses salariales de l’élite. budget 2010-11, ni dans le suivant. Pas de quoi re-signer le MVP de Pro « Elle serait directement injectée dans B, Teddy Gipson, qui fera sa dernière apparition paloise à Bercy. Pas de quoi le capital », a prévenu Didier Gadou.
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échos FRANCE
Par Fabien FRICONNET
LA LISTE DE COLLET
ET MAINTENANT MIKE PIÉTRUS…
indispensable !
À deux mois et demi du début du Mondial en Turquie, on préfèrerait parler des présents mais, pour l’heure, il s’agit surtout, après l’annonce de la « liste des 24 », de compter les soldats valides et vaillants et d’envisager les postes « à problème ».
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Fernando Medina/NBAE via Getty Images
bale, si l’on part du principe que incent Collet n’a pas Boris Diaw est définitivement un l’embarras du choix. « poste 4 qui peut jouer 3 » et Il a, de manières bien plus un « poste 3 qui peut jouer séparées, à la fois l’embarras – 4 » ? Abdou M’Baye, même après pour compléter certains postes une saison difficile à Dijon, aurait avec des joueurs plus modestes tout à gagner – et la France avec ou carrément inexpérimentés à lui – à une immersion dans le ce niveau – et le choix, souvent basket international de très haut par défaut, pour boucler sa niveau. Edwin Jackson semble liste de 12. Celle-ci n’est pas avoir les épaules pour devenir le pour maintenant, bien sûr, et la shooteur des Bleus dans l’avenir prochaine étape sera la liste des – peut-être proche, donc – et 17 qui entameront la préparation sera sous les ordres de Collet le 25 juillet à Pau, et qui sera à l’ASVEL l’an prochain. Fabien annoncée mercredi prochain. Causeur et Charles Kahudi L’embarras, donc, car la semaine paraissent devoir être dans la dernière, un forfait a fait suite catégorie des « joueurs à voir, aux précédentes mauvaises pour plus tard ». nouvelles. Tony Parker avait déjà L’autre point de réflexion concerne opté pour un été de renégociale poste 5. Si Noah est là, pas tion et de « caresse » de ses vraiment de souci. Il s’agirait alors employeurs dans le sens du poil. de trouver un troisième centre Dans la foulée, avec un timing derrière celui des Bulls et celui de impressionnant, Ronny Turiaf l’ASVEL. Mais si Noah décline, avait jeté l’éponge, son genou Mickaël Piétrus, lui aussi, forfait pour le Mondial. une fois de plus, quelles options ? gauche étant affecté par une Alain Koffi, MVP de Pro A en distension ligamentaire. Puis Antoine Diot, touché par une hernie discale, avait dû écourter sa saison 2009, a du talent, sait défendre efficacement, est un protégé de Collet, et se résoudre à des soins estivaux. C’est donc maintenant au tour de mais sort d’une saison décevante à Badalone et avait manqué son Euro Mickaël Piétrus, invisible en bleu depuis le Mondial 2006, de se faire 2009. Ajinça et Mahinmi ne jouent pas, ou si peu, durant la saison. porter pâle, son poignet droit méritant toute l’attention de la faculté. Johan Petro boude mais Collet, en le présélectionnant, se donne peutêtre une chance de remettre les compteurs à zéro. Kevin Séraphin, Alors, certes, le jeune meneur manceau n’a pas « officiellement » fait partagé en ses envies de NBA et sa blessure au genou gauche, sera-t-il une croix sur le Mondial – son nom apparaît d’ailleurs toujours dans vu dans les 17, notamment s’il se retire de la Draft, comme cela se cette liste des 24 livrée dimanche sans battage et qui sera transmise dessine ? Reste que Ludovic Vaty a une belle tête de futur pivot de à la FIBA à la fin du mois – et on a déjà vu Tony Parker, en d’autres complément des Bleus. Reste à savoir quand est ce « futur ». Dounia temps, faire un retour tonitruant dans le rôle de la cavalerie. Mais les Issa est une option crédible même si son profil (trop petit pour un pivot, coups sont de plus en plus durs à parer et, pour ce qui est de Parker, pas assez technique pour un poste 4 « moderne ») pose problème… n son absence dans la liste suggère le caractère définitif de son « forfait », bien qu’il ne sera officiel que quand la FIBA aura la liste en main. Et encore, les Bleus ne sont peut-être pas au bout de leurs ennuis. En effet, malgré son « attachement » affiché au maillot bleu, Joakim Joueur Taille Adn Pos. Club 2009-2010 Noah n’a toujours pas décidé s’il viendrait. Le pivot, toujours virtuel, Aldo Curti 1,80 87 1 Orléans de la sélection nationale négocie la suite de sa carrière avec les Antoine Diot 1,91 89 1 Le Mans Chicago Bulls et l’on a bien compris que sa priorité se situait plutôt Aymeric Jeanneau 1,87 78 1 ASVEL là. « Il nous a réaffirmé sa volonté d’être dans le groupe dès que sa Rodrigue Beaubois 1,86 88 1/2 Dallas Mavericks (NBA) situation sera réglée », a précisé Vincent Collet via un communiqué Nando De Colo 1,95 87 1/2 Valencia (Espagne) Yannick Bokolo 1,90 85 2 Gravelines fédéral, à propos du « centre d’attention » des Bleus.
LA « LISTE DES 24 »
Quel meneur de métier ? « Mécaniquement » promus dans les 24 par le jeu des absences : Aymeric Jeanneau, que l’on n’aurait pas vu dans la présélection si Parker et Diot avaient été présents, surtout avec l’appoint de Beaubois et De Colo sur les postes d’arrières-meneurs ; Fabien Causeur, Charles Lombahé-Kahudi et la nouvelle génération des big men français (Séraphin et Vaty). On ajoutera que la présence de Johan Petro est étonnante puisque le joueur lui-même a déclaré, sans équivoque, son amertume vis-à-vis des Bleus et son souhait de passer à autre chose. Au poste 1, bien obligé, Vincent Collet devra sans doute associer un véritable meneur de jeu classique à son duo de « combos » BeauboisDe Colo, Yannick Bokolo – qui sera du voyage – paraissant être une troisième option en « curseur » (défense éventuelle sur les postes 1, attaque sur les postes 2). Alors, Aymeric Jeanneau ou Aldo Curti ? Sur les postes 2 et 3, qui derrière Nicolas Batum et Mickaël Gela-
Fabien Causeur Edwin Jackson Abdoulaye M’Baye Nicolas Batum Mickaël Gelabale Charles Lombahé-Kahudi Boris Diaw Adrien Moerman Florent Piétrus Dounia Issa Alexis Ajinça Alain Koffi Ian Mahinmi Joakim Noah Johan Petro Kevin Séraphin Ali Traoré Ludovic Vaty
1,93 1,91 1,89 2,02 2,01 1,99 2,03 2,04 2,02 1,98 2,15 2,07 2,06 2,11 2,15 2,05 2,05 2,06
87 89 88 88 83 86 82 88 81 81 88 83 86 85 86 89 85 88
2 2 2 2/3 3 3 3/4 4 4 4/5 5 5 5 5 5 5 5 5
Cholet Rouen Dijon Portland TrailBlazers (NBA) Cholet Le Mans Charlotte Bobcats (NBA) Orléans Valencia (Espagne) Vichy Charlotte Bobcats (NBA) Badalone (Espagne) San Antonio Spurs (NBA) Chicago Bulls (NBA) Denver Nuggets (NBA) Cholet ASVEL Orléans
Nouvelle formule 100 pages !
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Ali Traor (Nancy) Ricardo greer
100 pages avec POSTER : 5 e
échos FRANCE
Par Thomas FÉLIX
Les BLEUEs
DIRECTION MONDIAL Dans l’optique du Mondial féminin, mais avec aussi l’Euro 2011 qualificatif pour les J.O. 2012 en ligne de mire, Pierre Vincent, coach des Bleues, a livré une première liste de 24 joueuses qui sera réduite à 15 puis à 12 peu avant de s’envoler en République Tchèque.
C.Castoria / FIBA Europe
P
remier constat, ce ne sont pas 24 mais 22 joueuses qui se retrouveront dans les Alpes le 5 août prochain, puisque Sandrine Gruda est laissée libre de batailler en WNBA avant de rejoindre les Bleues et qu’Ingrid Tanqueray est en réserve de la République. Deuxième constat, du groupe championne d’Europe, trois noms sont absents. Cathy Melain et Emmanuelle Hermouët ont mis un terme à leur carrière internationale, même si tout n’est pas joué pour la Toulousaine, dixit Pierre Vincent, et Pauline Krawczyk est blessée. Dans les Alpes, l’occasion sera donnée aux jeunes de se montrer. « On les fait venir pour ça », acquiesce Pierre Vincent. « Marielle Amant tient un rôle majeur à Arras, on veut la voir. Pareil pour Johanne Gomis qui est une des belles surprises de la saison, ainsi que Sarah Michel ». Suite au stage alpin, le groupe sera réduit à 15 joueuses et entamera les matches de préparation. « On a beaucoup de matches qui vont permettre de voir de nouvelles joueuses et de construire un groupe », explique le coach des Bleues. « Je veux qu’elles se montrent car le groupe est ouvert. » Ouvert, car si secteur intérieur semble blindé (Yacoubou, Gruda, N’Dongue, Miyem), le secteur extérieur est en friche. Derrière Émilie Gomis, c’est là que les places sont à prendre pour Marion Laborde, Johanne Gomis, Diandra Tchatchouang ou encore Pauline Jannault. Question objectif pour ce Mondial, il n’y en a pas vraiment mais la France est championne d’Europe en titre et défendra son rang. « Nous sommes dans le même groupe que les USA et l’Australie, les deux intouchables », dévoile Pierre Vincent. « Alors nous devons déjà prendre la place de troisième pour aller en quart. Si nous y allons, nous nous ouvrons a priori la voie des demies. Mais j’ai surtout en tête la construction d’un groupe qui doit être performant en 2011 pour aller aux J.O. en 2012. Après, l’année dernière, nous nous étions fixé la 5e place et on a été champion d’Europe donc… » n
Les championnes d’Europe se préparent pour le Mondial.
LA PRÉSELECTION Joueuse Marielle Amant Clémence Beikes Virginie Bremont Ana Maria Cata Chitiga Jennifer Digbeu Céline Dumerc Élodie Godin Émilie Gomis Johanne Gomis Sandrine Gruda Pauline Jannault Marion Laborde Anaël Lardy Florence Lepron Sarah Michel Endéné Miyem Emmeline Ndongue Fatimatou Sacko Yacine Sene Doriane Tahane Ingrid Tanqueray Diandra Tchatchouang Allison Vernerey Isabelle Yacoubou-Dehoui
Adn Taille Poste 1989 1.90 Intérieure 1983 1.78 Arrière 1987 1.77 Meneuse 1989 1.95 Intérieure 1987 1.90 Ailière 1982 1.69 Meneuse 1985 1.90 Intérieure 1983 1.80 Arrière 1985 1.77 Arrière 1987 1.95 Intérieure 1987 1.92 Ailière 1986 1.78 Arrière 1987 1.70 Meneuse 1985 1.82 Meneuse 1989 1.80 Ailière 1988 1.88 Intérieure 1983 1.92 Intérieure 1985 1.85 Intérieure 1982 1.81 Ailière 1989 1.92 Intérieure 1988 1.64 Meneuse 1991 1.87 Ailière 1991 1.91 Intérieure 1986 1.90 Intérieure
LE PROGRAMME DE PRÉPARATION
Sél. 57 19 122 75 113 51 1 14 38 32 127 6 22 53
Club 2009-2010 Arras (LFB) Saint Amand (NF1) Armentières (LFB) Villeneuve d’Ascq (LFB) Bourges (LFB) Ekaterinbourg (Russie) Tarente (Italie) Villeneuve d’Ascq (LFB) Arras (LFB) Ekaterinbourg (Russie) Tarbes (LFB) Basket Landes (LFB) Bourges (LFB) Tarbes (LFB) Arras (LFB) Bourges (LFB) Bourges (LFB) Tarbes (LFB) Mondeville (LFB) Nantes-Rezé (LFB) Villeneuve d’Ascq (LFB) Maryland (NCAA) Duke (NCAA) Tarbes (LFB)
Du jeudi 5 au vendredi 20 août Du mardi 24 au jeudi 26 août Jeudi 26 août à 19h00 Du vendredi 27 au dimanche 29 août Vendredi 27 août à 19h00 Samedi 28 août à 19h00 Dimanche 29 août à 15h00 Du jeudi 2 au samedi 4 septembre Du lundi 6 au samedi 11 septembre
Stage à l’Alpe d’Huez Stage et match à Deauville France – Sénégal Matches à Mondeville France – Sénégal Sénégal – Pologne France – Pologne Tournoi à Vigo (Espagne) avec l’Espagne, la Grèce et la Biélorussie Stage puis Tournoi à Villeneuve d’Ascq
Jeudi 9 septembre à 20h30
France – Canada
Vendredi 10 septembre à 20h30 Samedi 11 septembre à 15h00 Mercredi 15 septembre Du jeudi 16 au samedi 18 septembre Jeudi 16 septembre à 20h30 à Amiens Vendredi 17 septembre à 20h30 à Beauvais Samedi 18 septembre à 15h00 à Beauvais
France – Biélorussie France – Japon Stage à Beauvais Tournoi International de Picardie France – Japon France – Argentine France – Brésil
tions a v r e s et ré A.COM s t n eme 010.FIB n g i e Rens .FRANCE2 69 59 71 WWW 05 62
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échos FRANCE
Photos : Pascal Allée / Hot Sports, Hervé Bellenger / IS et Jean-François Mollière
Par Yann CASSEVILLE
Ils arrivent au HTV : Shaun Fein, Paccelis Morlende , Kevin Houston, Rick Hughes, Jonte Flowers et Damir Krupalija.
6 RECRUES à HYÈRES-TOULON
LE HTV EST MALIN ! Six signatures avant même la fin de la saison, Hyères-Toulon a frappé fort sur le marché des transferts. Morlende, Houston ou Hughes, des noms cotés, mais aussi des points d’interrogation.
P
our recruter, nul besoin de pactole ! Et si l’argent fait le bonheur, le HTV, sans le sou, avec un budget de 2,6 millions d’euros et une masse salariale de 850.000 euros, a tenté des coups de poker. Mais cette fois, exit les Américains inconnus, place aux retours des anciens. « C’était pas voulu de recruter aussi vite », reconnaît Alain Weisz. « Mais tous les agents savent exactement ce qu’il en est de notre état financier donc qu’il n’y a rien à négocier. Si on propose 100 pour un joueur, c’est qu’on ne peut pas proposer 105. Cette année, dans toute l’Europe, il y a une baisse du pouvoir de recrutement, des joueurs ont tenu à s’engager rapidement. » Six joueurs débarquent donc dans le Var, pour une saison. La mène sera assurée par Kevin Houston, avec Paccelis Morlende en back-up. Deux noms qui sonnent, mais aussi qui soulèvent des interrogations. Le premier a été libéré par Rouen en cours de saison, n’étant jamais revenu à son niveau de All-Star 2008, la faute à une rupture des ligaments croisés. Le second, constamment handicapé par ses genoux, n’a plus effectué de match officiel depuis janvier 2008 avec le BCM. « Houston accepte de repartir de 0, en termes financiers. Au bas mot, un meneur digne de la Pro A c’est 100.000 dollars, Kevin a accepté 75%, c’est pas un salaire de Pro A. Et Pacc’ c’est la moitié ! », explique Weisz. « Il ne peut être qu’une bonne surprise. Son médecin m’a dit que son genou n’était
pas tout neuf, mais qu’il n’y aurait pas de problème. » Sur les ailes, les risques sont moins élevés. Le HTV pourra tout d’abord compter sur l’inusable Laurent Legname et la plus-value Nobel Boungou Colo. La signature de Jonte Flowers, efficace avec Vichy, est un bon coup. Reste le cas Shaun Fein, diabolique en Pro B, mais décevant en Pro A. « Je l’ai toujours trouvé bon », se défend Weisz. « Bon, il s’est planté avec Pau, mais il avait été présenté comme le
Il a 36 ans, mais il ne souffre pas de l’âge parce qu’il n’a jamais été très athlétique (rires) ! C’est un bon finisseur, il a besoin d’un très bon passeur en poste 4 et c’est le cas de Damir qui était le premier joueur que j’ai voulu recruter. » Quant à Vincent Masingue, il est en discussion avec le club, qui ne veut lui offrir qu’une saison de contrat, là où d’autres, comme Fossur-Mer, en aligneraient deux. Le HTV version 2010-11 présente donc 8 visages (6 recrues + Boungou Colo et Legname), auxquels il faudra en ajouter deux, un ailier et un intérieur. « Le poste 3-4 sera le scoreur de l’équipe », prévient Weisz, qui a déjà des pistes. Et il sera non-JFL, puisque, disposant d’un passeport français, Shaun Fein, « comme Tony Stanley, comme d’autres, sera officialisé JFL », assure Weisz. Pour l’intérieur, l’entraîneur a déjà son nom : Guillaume Yango. « Cela devrait se décider dans la semaine. » Le HTV fait donc sa mue – « Obasohan a signé en Turquie, Sene va rejoindre une équipe d’Euroleague, Pierce veut tenter la D-League, Terrell essaie de trouver mieux » – presque forcé. « L’année passée j’avais un 7 majeur, mais Masingue s’est blessé et Perincic était en délicatesse permanente avec ses genoux, je n’avais plus que 5 joueurs. On a terminé sur les rotules, sans ressource ni physique ni mentale », regrette Weisz. « Là, avec quelques petits risques comme Pacc’, je vais avoir une vraie équipe avec un banc. » n
75.000 dollars pour Houston et la moitié pour Morlende sauveur, de façon excessive. Il n’y a pas une grande différence entre la Pro A et la Pro B, je pense qu’il peut nous aider nettement, ce n’est pas un joueur de banc que j’ai recruté. »
En attendant Yango Dans la raquette, le HTV a misé sur la sûreté avec la doublette Rick Hughes et Damir Krupalija. L’Américain tournait à 24,1 points et 8,7 rebonds avec la SIG de… Weisz en 2003-04. Il arrive dans le Sud après une saison convaincante à Leon puis Nicosie (11,5 pts et 5,8 rbds en EuroChallenge) ; le Bosnien, irréprochable capitaine de Dijon, avait manqué la fin de saison à cause d’une fracture à la main. « Il y a un peu un fantasme Rick Hughes depuis son passage à Strasbourg », s’amuse l’entraîneur, « il n’y a pas beaucoup d’intérieurs qui ont son talent.
échos FRANCE
Pascal Allée / Hot Sports
Par Antoine LESSARD
DIVORCE AU LMBC
POURQUOI NAMYST QUITTE LILLE L’annonce a surpris tout le monde. Y compris le principal intéressé. Vendredi dernier, Philippe Namyst a appris par un communiqué de presse qu’il n’était pas reconduit dans ses fonctions d’entraîneur à Lille, et remplacé par Fabien Romeyer (ex Saint-Etienne).
L
e technicien lillois n’a eu la confirmation de son président, Servais Tomavo, que deux heures plus tard au téléphone. Drôle de manière pour mettre fin à une collaboration. « Je suis profondément déçu par le scénario détestable qui m’a été infligé », a-t-il livré dans Nord Éclair. « Si je peux entendre que nos projets respectifs divergent, la manière n’y est pas et je pense que le président Tomavo se souviendra longtemps de la communication téléphonique que nous avons échangée. » Contacté par BasketNews, le président Tomavo plaide coupable. « Cela s’est mal goupillé, parce que j’ai été surpris par des fuites qui sont venues de Saint-Étienne et je n’ai pas eu le temps de l’informer moi-même.
J’assume la responsabilité. » On s’interroge sur les véritables raisons qui ont poussé le président à remplacer son entraîneur. Surtout lorsque Servais Tomavo concède que « le travail qu’il a fait a été extraordinaire ». Et pour cause, en seulement deux ans, Namyst a permis au LMBC de passer de la 9e place de NM1 à la 3e de Pro B. Les divergences sont à chercher au niveau des ambitions des deux hommes. Namyst visait la Pro A le plus vite possible sans se donner de limite. Tomavo estime que son club n’est pas prêt pour l’élite. « Si on était monté cette année, honnêtement, le projet était mort. » D’après lui, le LMBC a besoin d’asseoir ses fondations avant de viser la montée idéalement à l’horizon 2013-14. C’est-à-dire à la livraison
Il justifie enfin sa décision par les « prétentions » (salariales) de l’entraîneur que le club n’a pas les moyens de satisfaire », préférant « Se brûler les ailes, ne pas évoquer ses problèmes pas avec moi » relationnels avec son désormais « Ce n’est pas un manque d’amex coach. « Je reviendrai un jour bition, c’est tout simplement du réalisme », argumente le président. au palais Saint-Sauveur pour battre le LMBC », a déjà prévenu « L’ambition sans les moyens, ça ne sert à rien. Beaucoup de projets Philippe Namyst, « mais je garà Lille sont tombés à l’eau. Moi, je derai un merveilleux souvenir de l’aventure humaine vécue avec veux travailler dans la durée pour le groupe ». Un groupe dont le rendre solide ce projet parce que je crois que Lille mérite de devenir noyau d’anciens (Malet, Defoe, demain une place forte du basket. Taccoen, Gouez, N’Kembe) devrait être préservé à la rentrée. Le club Brûler les étapes, se brûler les s’attelle depuis quatre mois à ailes, pas avec moi. » Le présiconserver Jason Siggers, la révédent Tomavo entend développer lation du championnat. Avec un les structures, la formation, les relations avec la filière amateur, et budget en légère hausse (de 1,1 à 1,3M€), l’opération relèverait du ne pas miser uniquement sur les miracle. n résultats de l’équipe première.
du nouveau Palais des Sports de 6.000 places au Sud de Lille.
UNE NOUVELLE TÊTE EN PRO B
LE « CCRB » EST NÉ Ce jeudi, le Reims Champagne Basket, champion de France de NM1 et l’ESPÉ Basket Pro Châlonsen-Champagne doivent officialiser leur union, dénommée « Champagne Châlons Reims Basket ». l Le 21 mai, la Commission de Contrôle de Gestion de la FFBB refusait au RCB son accession en Pro B et reléguait les deux clubs marnais en Nationale 2. Deux semaines plus tard, le 4 juin, la Chambre d’appel de la FFBB autorisait l’accession en Pro B de Reims. Entre temps, les deux clubs ont fourni des éléments incontournables, notamment un budget en bonne et due forme. L’affaire a été entendue en une petite quinzaine de minutes. « Ça a été une formalité », explique Éric Girardin le président rémois. « Le RCB a acquis les droits de participer au championnat Pro B. C’est le socle de tout ce qui
va se passer. L’union va en récupérer le bénéfice. » Ne reste plus qu’a obtenir la validation de la DNCCG au sein de la Ligue et à savoir, notamment, si la masse salariale du club sera encadrée. « L’opérationnel avance très fort », poursuit Girardin, soucieux de respecter le plan de communication du nouveau club marnais. Tout juste apprend-on que les collectivités territoriales, Conseil Général et Conseil Régional, sont très proches du projet et y contribueront, à la différence de ces dernières saisons. Rien n’a encore filtré sur le budget – 2 millions d’euros comme
prévu ? – et les contours de la future équipe. Une chose est sûre, aucun joueur de l’ESPÉ Châlons n’en fera partie – son président, Michel Gobillot, l’a annoncé sitôt l’élimination en playoffs – Karim Atamna, non plus. Le MVP de NM1 a signé deux ans à Fos-sur-Mer. En revanche, d’autres joueurs rémois pourraient poursuivre l’aventure : Anthony Christophe et les intérieurs Hervé Jalce et Julien Bestron ? Pour le poste d’entraîneur, Fabien Romeyer a été contacté, sans succès. Nikola Antic (ex Charleville-Mézières) pourrait rafler la mise. Réponse après les finales de Bercy.
échos EUROPE
MILICIC EN SÉLECTION
Dusan Ivkovic a communiqué la semaine dernière une présélection de 24 joueurs en vu du prochain championnat du monde. Y figure Darko Milicic, qui n’avait pas participé au dernier Euro. En sont en revanche exclus Igor Rakocevic, Peja Stojakovic et Marko Jaric.
GERSHON SE RETIRE
Pini Gershon a émis le souhait de ne plus entraîner le Maccabi Tel-Aviv la saison prochaine. Encore sous contrat pour une saison, il devrait assumer la fonction de GM. David Blatt, son assistant lorsque le « club nation » a remporté l’Euroleague en 2001 et 2004, semble être le favori pour lui succéder sur le banc.
L’EURO À 24
À partir de 2013, le plateau de l’EuroBasket masculin sera élargi de 16 à 24 équipes, a décidé la FIBA Europe. Par ailleurs, les entraîneurs pourront débuter la compétition avec un groupe de 14 joueurs, et devront en sélectionner 12 avant chaque rencontre. Une évolution qui s’appliquera pour les championnats d’Europe seniors masculins et féminins.
LE FENERBAHÇE CHAMPION
Le Fenerbahçe Istanbul a remporté la semaine dernière son troisième titre de champion de Turquie en quatre ans en battant son voisin d’Efes Pilsen 4-2, s’imposant 76-51 dans le match 6. Le Fener doit désormais trouver un nouveau coach, Boscia Tanjevic, qui a manqué la fin de saison suite à une opération visant à soigner un cancer, ayant décidé de ne plus entraîner en club. Le technicien monténégrin dirigera toutefois bien la Turquie lors du prochain championnat du monde.
PLAYOFFS EXPRESS
Avant le match 3 lundi sur le parquet du Khimki, le CSKA Moscou menait 2-0 dans la finale de la SuperLeague russe, ayant remporté les deux premières manches à domicile (89-58, puis 69-54)… En Croatie, le Cibona était en difficulté, mené 1-2 en finale avant un déplacement mardi sur le parquet de Zadar… Le Spirou Charleroi avait en revanche l’occasion mercredi d’être sacré champion de Belgique à domicile, menant 2-1 face à Liège dans une finale 100% wallonne. Toutefois, les trois premières victoires ont été remportées en déplacement… Le match 5 de la finale devait être décisif mercredi en Slovénie, l’Olimpija Ljubljana et Novo Mesto étant à 2-2.
GRÈCE
LE PANA CHAMPION PAR CHAOS Désolation dimanche au Stade de la Paix et de l’Amitié du Pirée. Si le Panathinaikos a remporté son huitième titre de champion consécutif, le match 4 n’est pas allé à son terme, interrompu à une minute de la fin par des lancers de pétards et de fumigènes, alors que les visiteurs menaient 76-69.
S
orti sans gloire cette saison du Top 16 de l’Euroleague, le Panathinaikos a sauvé sa saison en remportant un douzième titre de champion de Grèce en treize ans, dans une finale face à l’Olympiakos émaillée de nombreux et fâcheux incidents. Alors que les deux équipes étaient à 1-1, le match 3 a été marqué par plusieurs décisions arbitrales litigieuses en faveur du Pana, qui l’a emporté 79-70 à domicile. Furieux, les dirigeants des Reds ont publié un communiqué de presse dans lequel il menaçaient de quitter la ligue grecque la saison prochaine si rien n’était fait pour élever le niveau de l’arbitrage, qualifié par leurs soins de « triste et faible ». Mais plus que la réaction des dirigeants de l’Olympiakos, c’est celle de ses fans qui a été terrible. Le match 4, qui avait lieu dimanche dernier dans l’antre des Reds, a en effet dû être retardé de 45 minutes, des incidents ayant éclaté à l’extérieur et à l’intérieur de l’enceinte. Ceux-ci se sont répétés dans le troisième quart, d’énormes pétards étant jetés en direction du banc du Panathinaikos. Le match a cette fois été interrompu pendant une heure, les arbitres exigeant l’évacuation des travées centrales, ainsi que le déplacement des fans des Reds stationnés derrière les paniers. Le match
a finalement repris dans une salle quasiment vide, mais ces précautions ont été veines. Alors qu’il restait 1’03 à jouer, et que les locaux étaient menés 69-76, une nouvelle pluie de fumigènes s’est abattue sur les Greens, qui se sont rués vers les vestiaires. Les arbitres ont par conséquent décidé de mettre un terme à la rencontre, octroyant le titre au Pana, alors que les joueurs de l’Olympiakos, dépités de n’avoir pu défendre leur chance jusqu’au bout, restaient seuls au milieu du parquet.
Yannakis sur le départ Une situation qui pourrait nuire gravement au club du Pirée, qui s’expose bien sûr à des sanctions, mais pourraient surtout perdre certains joueurs, découragés par le comportement des fans. Josh Chidress notamment, qui, s’il est encore sous contrat pour un an, possède une clause pour retourner en NBA. Par ailleurs, le coach Panagiotis Yannakis, en fin de contrat, pourrait ne pas être reconduit pour absence de résultats. À la tête d’un des effectifs les plus impressionnants du continent, il n’a en effet remporté cette saison que la Coupe de Grèce, butant en finale de l’Euroleague sur Barcelone, puis en finale de l’ESAKE sur le Pana. Son assistant Milan Tomic, ancien joueur des Reds, pourrait lui succéder. n
LIGA ACB
BARÇa-VITORIA EN FINALE
l Malgré les importants moyens mis à disposition du coach Ettore Messina, le Real n’aura pas l’occasion de prendre sa revanche sur le Barça en finale de la Liga ACB. Les Madrilènes ont en effet été sortis en cinq manches par Vitoria en demi-finale. Après deux premiers succès étriqués des Basques à domicile (62-60, puis 85-80 a.p.), le Real avait remporté deux nettes victoires dans la capitale (80-67, puis 80-62) grâce notamment à un Ante Tomic impressionnant face à Tiago Splitter (18 pts et 7 rbds, puis 19 Le Real de Messina passe à la trappe pts et 14 rbds pour le Croate). Mais de retour dimanche à domicile, Vitoria a dernière, les Basques retrouveront en finale Barcecadenassé la rencontre, l’emportant 64-56 grâce aux lone, logique favori après avoir balayé Malaga 3-0 en 18 points et 9 rebonds de Splitter. Comme la saison demi-finale. Première manche ce jeudi en Catalogne.
LEGA
SIENa ATTEND SA PROCHAINE VICTIME l Facile vainqueur de Cantu en trois manches, Sienne ne semble pas pouvoir être battu dans ces playoffs de la Lega, quel que soit son adversaire en finale. Avant le match 4 qui se jouait mardi, Caserte menait 2-1 face à Milan dans l’autre demi-finale, et était en passe de confirmer sa deuxième place de
la saison régulière. Les Milanais l’avaient pourtant emporté 90-80 à l’extérieur lors du match 1 grâce aux 22 points de l’ancien Roannais Chris Monroe. Mais Caserte a remporté les deux matches suivants, 76-68 à domicile, puis 67-66 en Lombardie sur un panier à trois-points décisif de Jumaine Jones.
Liga ACB
EN BREF
Par Laurent SALLARD
17
chiffres
PRO A PLAYOFFS Quarts de finale Cholet élimine Poitiers : 2-0 *Cholet bat Poitiers 68-59 Cholet bat *Poitiers 89-82 Le Mans élimine Paris Levallois : 2-0 *Le Mans bat Paris Levallois 76-62 Le Mans bat *Paris Levallois 80-70 Roanne élimine Orléans : 2-1 *Roanne bat Orléans 87-82 *Orléans bat Roanne 65-55 *Roanne bat Orléans 78-71 Gravelines-Dk élimine Nancy : 2-0 *Gravelines-Dunkerque bat Nancy 84-82 Gravelines-Dunkerque bat *Nancy 74-58
Demi-finales Le Mans élimine Roanne : 2-1 *Le Mans bat Roanne 75-68 *Roanne bat Le Mans 99-95 a.p. *Le Mans bat Roanne 80-65 Cholet élimine Gravelines-Dk : 2-1 Gravelines-Dunkerque bat *Cholet 70-68 Cholet bat *Gravelines-Dunkerque 83-73 *Cholet bat Gravelines-Dunkerque 84-71
Finale Dimanche 13 juin, à 18h en direct sur Canal+
Cholet – Le Mans
Boxes-scores 1/6 Roanne D.Noel* P.-P.Amagou* U.Nsonwu-A.* D.Page* S.Diabaté* M.Diarra E.Brower N.Lewis S.Dia TOTAL Le Mans D.Spencer* Z.Wright* J.P.Batista* C.Lombahé-K.* M.Salyers* M.N’Doye G.Yango T.Rupert H.Kahudi TOTAL
*Roanne bat Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd 37 9-12 6-8 - 3 37 7-12 2-4 6-8 3 8 40 7-9 - 3-3 10 3 40 7-13 2-7 1-1 1 3 30 4-9 1-5 - 3 8 22 2-4 0-2 2-2 3 9 1-1 - 3 7 0-1 0-1 2-2 - 3 0-1 0-1 - - 225 37-62 11-28 14-16 26 22 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 42 13-24 5-11 3-3 3 2 38 12-16 0-1 - 9 7 32 5-10 0-1 1-1 4 16 3-8 1-4 2-2 5 1 34 3-10 1-4 1-1 6 1 38 2-7 1-4 2-2 4 1 12 1-4 - 3 1 11 0-1 - - 2 2 - 3 225 39-80 8-25 9-9 37 15
In 3 1 2 3 1 1 11 In 3 4 1 1 1 1 11
99-95 Co Bp Pts - 3 24 - 4 22 - 3 17 - 3 17 - 2 9 - 3 6 - - 2 1 2 2 - - 1 20 99 Co Bp Pts - 7 34 - 4 24 - 1 11 - 3 9 - 4 8 - 1 7 - - 2 - - - 1 - 21 95
2/6 Cholet bat *Gravelines-Dk Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.K.Edwards 26 6-10 - 5-7 5 2 D.Nichols* 19 4-7 3-5 2-2 5 1 C.Akpomedah* 37 5-12 0-5 2-2 6 3 B.Woodside* 40 4-16 0-5 3-3 5 5 J.Johnson 26 4-8 1-4 1-1 4 Y.Bokolo* 23 1-7 1-3 1-2 3 4 F.Zerbo* 10 1-3 - 1-2 3 T.Stanley 9 1-3 1-2 - 2 R.Lewin 7 0-1 - 3 N.Pope 3 - - TOTAL 200 26-67 6-24 15-19 36 15 Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Gelabale* 37 7-12 2-3 1-2 3 3 A.Robinson 26 8-11 - 6 1 S.Mejia* 37 5-12 4-7 - 3 3 M.Sommerville* 31 5-12 3-7 - 13 2 F.Causeur 21 5-7 2-4 - 3 3 A.Eitutavicius* 24 1-7 1-4 4-4 1 5 R.Falker* 24 2-4 - 8 2 TOTAL 200 33-65 12-25 5-6 37 19
In 1 1 1 1 4 In 3 1 1 1 6
83-73 Co Bp Pts - 1 17 1 4 13 2 1 12 - 1 11 - - 10 - 2 4 - - 3 - - 3 - - - - 3 9 73 Co Bp Pts 1 2 17 1 - 16 - 1 14 1 - 13 - 1 12 - 3 7 1 1 4 4 8 83
4/6 *Cholet bat Gravelines-Dk Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd R.Falker* 25 9-9 - 8 1 A.Eitutavicius* 19 3-8 2-5 6-6 1 M.Gelabale* 32 5-7 1-3 2-2 6 2 M.Sommerville* 30 4-12 2-7 2-2 10 4 J.Linehan 21 3-5 0-1 4-4 - 1 A.Robinson 24 3-8 0-1 3-4 4 4 S.Mejia* 18 2-6 1-3 - 4 5 F.Causeur 24 1-4 1-4 - 1 2 T.Larrouquis 4 0-1 0-1 - 1 C.Léonard 2 0-1 0-1 - - M.Chupin 1 - - TOTAL 200 30-61 7-26 17-18 35 19 Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd Y.Bokolo* 36 9-14 0-1 2-7 6 8 J.K.Edwards 21 6-11 - 3-3 5 1 B.Woodside* 33 3-8 2-3 1-2 6 C.Akpomedah* 33 3-8 1-4 - 2 Johnson Juby 24 2-4 - 2-3 3 2 D.Nichols* 21 1-6 0-2 2-3 4 1 R.Lewin 15 2-4 - 0-3 4 F.Zerbo* 8 2-6 - 2 T.Stanley 9 0-1 0-1 2-2 2 TOTAL 200 28-62 3-11 12-23 34 12
In 1 1 1 3 1 1 8 In 1 1 1 3 1 7
84-71 Co Bp Pts 1 - 18 - - 14 1 1 13 - - 12 - 3 10 - - 9 - 1 5 - 3 3 - 1 - 1 - - 2 10 84 Co Bp Pts - 1 20 1 1 15 - 2 9 1 - 7 1 2 6 - 2 4 - 2 4 - - 4 - 1 2 3 11 71
4/6 Le Mans Z.Wright* M.N’Doye D.Spencer* J.P.Batista* M.Salyers* C.Lombahé-K.* T.Rupert G.Yango TOTAL Roanne P.-P.Amagou* M.Diarra D.Page* U.Nsonwu-A.* D.Noel* S.Diabaté* N.Lewis E.Brower S.Dia TOTAL
In 4 3 1 1 1 10 In 2 1 1 1 1 6
80-65 Co Bp Pts - 3 23 1 1 19 - 1 15 - 2 12 - 1 6 - - 3 - 1 2 - - 1 9 80 Co Bp Pts - 2 13 - 2 12 1 1 10 1 3 10 3 2 8 - 2 7 - 1 4 - 2 1 - - 5 15 65
*Le Mans bat Roanne Min Tirs 3pts LF Rb Pd 40 9-17 2-6 3-4 9 7 34 6-9 4-6 3-6 6 1 31 5-14 5-8 - 6 4 21 5-14 1-1 1-1 4 31 2-9 0-4 2-2 6 5 16 1-5 1-4 - - 16 1-2 - 2 1 11 0-2 - 1 200 29-72 13-29 9-13 34 18 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 26 4-7 1-1 4-6 6 5 26 3-8 2-6 4-4 5 1 37 4-9 2-5 - 1 2 31 4-7 - 2-5 9 3 37 3-8 2-7 - 5 1 23 3-11 1-5 - 1 3 9 0-2 - 4-4 - 1 8 0-1 0-1 1-2 5 3 - - 200 21-53 8-25 15-21 32 16
PRO B PLAYOFFS Quarts de finale Pau-Lacq-Orthez élimine Évreux : 2-1 Évreux bat *Pau-Lacq-Orthez 67-66 Pau-Lacq-Orthez bat *Évreux 71-56 *Pau-Lacq-Orthez bat Évreux 92-70 Limoges élimine Le Portel : 2-0 *Limoges bat Le Portel 74-69 Limoges bat *Le Portel 84-82 Nanterre élimine Lille : 2-1 *Lille bat Nanterre 88-83 *Nanterre bat Lille 95-57 Nanterre bat *Lille 83-66 Aix-Maurienne élimine Bourg : 2-1 *Aix-Maurienne bat Bourg 84-73 *Bourg bat Aix-Maurienne 75-60 *Aix-Maurienne bat Bourg 79-54
Demi-finales Pau-L-O élimine Aix-Maurienne : 2-1 *Pau-Lacq-Orthez bat Aix-Maurienne 80-71 *Aix-Maurienne bat Pau-Lacq-Orthez 81-67 *Pau-Lacq-Orthez bat Aix-Maurienne 70-47 Limoges élimine Nanterre : 2-0 *Limoges bat Nanterre 89-83 Limoges bat *Nanterre 69-66
Finale Dimanche 13 juin, à 15h30 en direct sur Sport+
Pau-Lacq-Orthez – Limoges
Boxes-scores 1/6 *Aix-Maurienne bat Pau-Lacq-Orthez 81-67 Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts S.Darnauzan* 35 6-13 4-8 1-2 4 7 3 1 4 17 Mos.Sonko* 35 6-14 0-1 3-5 11 2 - - 3 15 T.Yvrande* 26 4-8 2-5 4-6 3 3 1 - 4 14 M.Badiane 30 5-12 0-2 1-1 8 1 1 3 - 11 J.Fields* 21 4-8 2-4 1-2 4 1 - - - 11 K.Zondervan 16 3-7 - 2-2 5 1 - 1 1 8 M.Drame* 20 1-4 0-2 0-2 2 2 1 1 1 2 M.Diop 1 1-1 - - - - - - 2 A.Charvet 1 - 1-2 - - - - - 1 E.Joldersma 13 0-1 0-1 - 2 2 1 - 1 B.Paillette 1 - - - - - - S.Guinchard 1 - - - - - - TOTAL 200 30-68 8-23 13-22 39 19 7 6 14 81 Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts T.Gipson* 36 7-22 1-10 4-5 5 3 2 - 4 19 M.Bauer* 31 4-10 3-8 2-2 6 5 2 3 4 13 S.Rimac* 30 4-10 2-4 2-3 6 1 - 1 2 12 G.Joseph* 22 4-7 - 2-2 5 2 2 - 3 10 A.Mendy* 20 2-5 1-1 - 3 - 1 - 2 5 L.Sambe 1 1-1 1-1 - - - - - - 3 M.Maravic 28 0-1 0-1 2-2 4 1 - - 3 2 F.Raposo 11 1-1 - 3 - - - 1 2 T.Ramassamy 6 0-2 - 1-2 1 - - - 1 1 F.Moncade 13 0-1 0-1 - - 1 1 - 1 N.Diakité 1 - - - - - - J.-F.Morency 1 - - - - - - TOTAL 200 23-60 8-26 13-16 33 13 8 4 21 67 1/6 Limoges bat *Nanterre Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd Z.Cope* 38 7-11 3-4 3-6 7 1 M.Riley* 31 5-9 0-1 1-2 9 1 N.Carter* 27 2-9 0-1 6-7 4 2 X.Corosine* 33 3-6 2-5 1-1 1 2 L.Akono* 23 2-5 2-4 2-2 2 1 M.Badiane 15 2-4 - 2 M.Judith 18 1-3 0-1 0-1 3 1 E.Fournier 15 1-2 - 1 1 TOTAL 200 23-49 7-16 13-19 29 9 Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd K.Braswell* 35 9-21 5-16 0-2 4 5 R.Desroses* 27 4-8 2-4 - 5 2 A.Mohamed* 33 2-5 0-2 4-4 4 1 J.McCord* 33 3-4 - 2-2 6 4 J.Passave-Ducteil 19 3-4 - 1-2 6 1 J.Ford* 16 3-5 - 1-2 2 K.Souchu 12 1-2 1-1 - - 1 F.Renaux 2 1-2 0-1 - - A.Salmon 12 0-3 0-3 1-2 2 V.Mouillard 11 0-2 0-2 - 1 1 TOTAL 200 26-56 8-29 9-14 30 15
In 3 1 2 2 1 9 In 3 1 5 1 4 2 1 17
69-66 Co Bp Pts 1 4 20 - 4 11 - 2 10 - 2 9 - 3 8 - 1 4 - 2 2 - 3 2 1 21 66 Co Bp Pts - 4 23 - - 10 - 5 8 - 1 8 1 3 7 - - 7 - - 3 - - 2 1 2 1 - 3 2 18 69
4/6 *Pau-Lacq-Orthez bat Aix-Maurienne 70-47 Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts T.Gipson* 32 8-14 3-5 1-3 6 4 3 - 4 20 S.Rimac* 27 6-12 1-4 2-2 5 2 - 1 3 15 G.Joseph* 31 4-7 - 7 2 2 - 2 8 F.Moncade 18 3-6 1-4 - 3 1 1 - 1 7 M.Maravic* 17 3-6 0-1 0-2 1 1 1 - - 6 M.Bauer* 22 2-5 1-3 - 4 3 - - - 5 F.Raposo 19 2-2 - 7 2 2 1 2 4 J.-F.Morency 14 1-4 1-3 - 3 - 2 - - 3 A.Mendy 11 1-3 0-1 - 4 2 - - 3 2 L.Sambe 3 0-1 0-1 - - - - - - T.Ramassamy 3 0-1 - 1 - - - - N.Diakité 3 0-1 0-1 - - - - - 2 TOTAL 200 30-62 7-23 3-7 41 17 11 2 17 70 Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts J.Fields* 34 5-9 3-5 1-2 5 - - - 2 14 M.Drame* 25 2-9 0-2 6-8 4 1 3 - 4 10 T.Yvrande* 27 2-8 1-4 2-2 1 3 - - - 7 S.Darnauzan* 36 3-9 0-5 - 4 3 1 - 1 6 M.Badiane 23 2-4 - 2-4 3 1 2 - 2 6 Mos.Sonko* 29 2-8 0-3 0-2 4 2 2 - 2 4 K.Zondervan 14 0-2 - 0-2 3 - - - 1 E.Joldersma 10 0-4 0-1 - - 1 3 - 2 A.Charvet 1 - - - - - - M.Diop 1 0-1 - 1 - - - - TOTAL 200 16-54 4-20 11-20 25 11 11 - 14 47
NBA PLAYOFFS EAstern Conference 1er tour (1) Cleveland élimine (8) Chicago : 4-1 G1 : *Cleveland b. Chicago 86-83 G2 : *Cleveland b. Chicago 112-102 G3 : *Chicago b. Cleveland 108-106 G4 : Cleveland b. *Chicago 121-98 G5 : *Cleveland b. Chicago 96-94
(2) Orlando élimine (7) Charlotte : 4-0 G1 : *Orlando b. Charlotte 98-89 G2 : *Orlando b. Charlotte 92-77 G3 : Orlando b. *Charlotte 90-86 G4 : Orlando b. *Charlotte 99-90 (3) Atlanta élimine (6) Milwaukee : 4-3 G1 : *Atlanta b. Milwaukee 102-92 G2 : *Atlanta b. Milwaukee 96-86 G3 : *Milwaukee b. Atlanta 107-89 G4 : *Milwaukee b. Atlanta 111-104 G5 : Milwaukee b. *Atlanta 91-87 G6 : Atlanta b. *Milwaukee 83-69 G7 : *Atlanta b. Milwaukee 95-74 (4) Boston élimine (5) Miami : 4-1 G1 : *Boston b. Miami 85-76 G2 : *Boston b. Miami 106-77 G3 : Boston b. *Miami 100-98 G4 : *Miami b. Boston 101-92 G5 : *Boston b. Miami 93-86
Demi-finales (4) Boston élimine (1) Cleveland : 4-2 G1 : *Cleveland b. Boston 101-93 G2 : Boston b.*Cleveland 104-86 G3 : Cleveland b. *Boston 124-85 G4 : *Boston b.Cleveland 97-87 G5 : Boston b.*Cleveland 120-88 G6 : *Boston b.Cleveland 94-85 (2) Orlando élimine (3) Atlanta : 4-0 G1 : *Orlando b. Atlanta 114-71 G2 : *Orlando b. Atlanta 112-98 G3 : Orlando b. *Atlanta 105-75 G4 : Orlando b. *Atlanta 98-84
Finale (4) Boston élimine (2) Orlando : 4-2 G1 : Boston b. *Orlando 92-88 G2 : Boston b. *Orlando 95-92 G3 : *Boston b. Orlando 94-71 G4 : Orlando b. *Boston 96-92 G5 : *Orlando b. Boston 113-92 G6 : *Boston b. Orlando 96-84
Western Conference 1er tour (1) L.A. Lakers élimine (8) OKC : 4-2 G1 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 87-79 G2 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 95-92 G3 : *Oklahoma City b. L.A. Lakers 101-96 G4 : *Oklahoma City b. L.A. Lakers 110-89 G5 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 111-87 G6 : L.A. Lakers b. *Oklahoma City 95-94 (7) San Antonio élimine (2) Dallas : 4-2 G1 : *Dallas b. San Antonio 100-94 G2 : San Antonio b. *Dallas 102-88 G3 : *San Antonio b. Dallas 94-90 G4 : *San Antonio b. Dallas 92-89 G5 : *Dallas b. San Antonio 103-81 G6 : *San Antonio b. Dallas 97-87 (3) Phoenix élimine (6) Portland : 4-2 G1 : Portland b. *Phoenix 100-94 G2 : *Phoenix b. Portland 119-90 G3 : Phoenix b. *Portland 108-89 G4 : *Portland b. Phoenix 96-87 G5 : *Phoenix b. Portland 107-88 G6 : Phoenix b. *Portland 99-90
(5) Utah élimine (4) Denver : 4-2 G1 : *Denver b. Utah 126-113 G2 : Utah b. *Denver 114-111 G3 : *Utah b. Denver 105-93 G4 : *Utah b. Denver 117-106 G5 : *Denver b. Utah 116-103 G6 : *Utah b. Denver 112-104
Demi-finales (1) L.A. Lakers élimine (5) Utah : 4-0 G1 : *L.A. Lakers b. Utah 104-99 G2 : *L.A. Lakers b. Utah 111-103 G3 : L.A. Lakers b. *Utah 111-110 G4 : L.A. Lakers b. *Utah 111-96 (3) Phoenix élimine (7) San Antonio : 4-0 G1 : *Phoenix b. San Antonio 111-102 G2 : *Phoenix b. San Antonio 110-102 G3 : Phoenix b. *San Antonio 110-96 G4 : Phoenix b. *San Antonio 107-101
Finale (1) L.A. Lakers élimine (3) Phoenix : 4-2 G1 : *L.A. Lakers b. Phoenix 128-107 G2 : *L.A. Lakers b. Phoenix 124-112 G3 : *Phoenix b. L.A. Lakers 118-109 G4 : *Phoenix b. L.A. Lakers 115-106 G5 : *L.A. Lakers b. Phoenix 103-101 G6 : L.A. Lakers b. *Phoenix 111-103
NBA FINALS (1) L.A. Lakers – (4) Boston : 1-1 G1 : *L.A. Lakers b. Boston 102-89 G2 : Boston b. *L.A. Lakers 103-94 G3 : *Boston – L.A. Lakers mardi 8 juin G4 : *Boston – L.A. Lakers jeudi 10 juin G5 : *Boston – L.A. Lakers dimanche 13 juin G6 : *L.A. Lakers – Boston mardi 15 juin G7 : *L.A. Lakers – Boston jeudi 17 juin
ITALIE LEGA Quarts de finale Sienne élimine Trévise : 3-0 *Sienne bat Trévise 118-79 *Sienne bat Trévise 99-88 Sienne bat *Trévise 69-66 Caserte élimine Rome : 3-0 *Caserte bat Rome 70-65 *Caserte bat Rome 78-76 Caserte bat Rome 83-74 Milan élimine Montegranaro : 3-0 *Milan bat Montegranaro 72-65 *Milan bat Montegranaro 67-65 Milan bat *Montegranaro 81-75 Cantu élimine Bologne : 3-2 *Cantu bat Bologne 75-64 *Cantu bat Bologne 74-68 *Bologne bat Cantu 89-78 *Bologne bat Cantu 95-79 *Cantu bat Bologne 72-65
Demi-finales Sienne élimine Cantu : 3-0 *Sienne bat Cantu 100-73 *Sienne bat Cantu 104-74 Sienne bat Cantu 77-65
Caserte mène face à Milan : 2-1 Milan bat *Caserte 90-80 *Caserte bat Milan 76-68 Caserte bat *Milan 67-66
ESPAGNE LIGA ACB Quarts de finale Barcelone élimine Gran Canaria : 2-0 *Barcelone bat Gran Canaria 85-53 Barcelone bat *Gran Canaria 65-47 Vitoria élimine Estudiantes : 2-0 *Vitoria bat Estudiantes 92-76 Vitoria bat *Estudiantes 85-83 Real Madrid élimine Séville : 2-1 Séville bat *Real Madrid 66-60 Real Madrid bat *Séville 76-71 *Real Madrid bat Séville 67-60 Malaga élimine Valencia : 2-0 Malaga bat *Valencia 83-82 *Malaga bat Valencia 85-76
Demi-finales Barcelone élimine Malaga : 3-0 *Barcelone bat Malaga 96-82 *Barcelone bat Malaga 71-58 Barcelone bat *Malaga 82-72 Vitoria élimine le Real Madrid : 3-2 *Vitoria bat Real Madrid 62-60 *Vitoria bat Real Madrid 85-80 *Real Madrid bat Vitoria 80-67 *Real Madrid bat Vitoria 80-62 *Vitoria bat Real Madrid 64-56
Finale Barcelone – Vitoria
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18 NBA FINALS Le PROGRAMME (1) Los Angels Lakers et (4) Boston : 1-1
G1 : *L.A. Lakers b. Boston 102-89 G2 : Boston b. *L.A. Lakers – 103-94 G3 : *Boston – L.A. Lakers joué le mardi 8 juin G4 : *Boston – L.A. Lakers jeudi 10 juin G5 : *Boston – L.A. Lakers dimanche 13 juin G6 : *L.A. Lakers – Boston mardi 15 juin G7 : *L.A. Lakers – Boston jeudi 17 juin
spécial NBA FINALS
LAKERS ET CELTICS AU COUDE À COUDE…
PARTI POUR DURER…
Dominateurs au Game 1 (102-89), les Lakers ont ensuite manqué de sang froid pour faire le break à domicile (94-103). Malgré quelques frayeurs et un Kevin Garnett méconnaissable, les Celtics pouvaient quitter L.A. avec le sentiment du devoir accompli. Cette série-là reviendra probablement en Californie. Par Jérémy BARBIER, à Chicago
J Game 1 : Gasol et les Lakers, tranquilles face aux Celtics de Garnett.
usqu’au premier coup de sifflet de cette finale, les Lakers ont nié l’évidence. Non, ces Finals 2010 n’étaient pas l’occasion pour Kobe et compagnie de laver l’affront subi au printemps 2008. « Je me fiche de savoir qui nous jouons pendant les Finals », osait même Bryant quelques secondes après avoir éliminé les Suns. Certaines attitudes ne trompent pourtant pas, et
au moment de pénétrer sur les lattes du Staples Center, les Californiens ont clairement joué pour effacer leur ardoise. Dès l’entre-deux initial, les champions en titre sautaient ainsi au cou de leur proie. Désarçonnés et malmenés, les Celtics restaient quarante-huit minutes dans les cordes, spectateurs impuissants de la démonstration proposée par
leurs adversaires. « Ils nous sont rentrés dedans », maugréait Glen Davis après le combat. « Les Lakers étaient clairement les plus physiques aujourd’hui », complétait Doc Rivers. « Ils étaient plus agressifs, ils nous ont attaqués toute la soirée. Nous n’avons pas su répondre et ils nous ont tués près du cercle. » Le mot est faible. Comme à chaque série depuis l’ouverture de la chasse au trophée, Los Angeles fragilisait d’abord son opposant en le frappant en plein cœur. Même avec quatre intérieurs valides, les champions 2008 se faisaient manger sur la tête dans la raquette par le trio infernal des Lakers. La bataille du rebond ? 42-31, dont 12 prises offensives pour les Lakers (8 pour Boston). Le scoring dans la peinture ? 48-30. Les points sur
par Garnett, notamment en défense (3 blocks et 3 steals seulement en six matches). Force est de constater que les titres gagnés dans l’intervalle – championnat NBA et Euro 2009 – ont transformé l’Ibère en un basketteur plus complet. « Le basket n’est qu’une question de finesse et de rapidité », explique Phil Jackson. « Ce n’est pas une question de coups ou de force, même si les playoffs réclament plus d’énergie et de puissance. Il y a toujours des choses qu’il peut améliorer, mais à son crédit, il faut reconnaître qu’il a fait un travail de musculation et d’autres petites choses pour s’offrir l’opportunité d’être plus physique. » Garnett a pu constater la transformation. Maintenu autoritairement à distance respectable de l’arceau, l’ancien MVP s’est échiné à prendre des tirs à quatre ou
« Ils nous sont rentrés dedans » Glen Davis
cinq mètres, sans grande réussite. Dans le même temps, la tour de contrôle Gasol irradiait l’ensemble du collectif californien. « Il est l’un des joueurs les plus intelligents que j’ai eu la chance de coacher, et je compte Kareem Abdul-Jabbar et Oscar Robertson dans cette catégorie », expliquait l’analyste Hubbie Brown, ancien technicien des Grizzlies. « Il comprend chaque action, il comprend quelle est la seconde, troisième ou quatrième option. » À tel point qu’aujourd’hui, plusieurs Lakers égarés viennent régulièrement demander conseil au vétéran. « Je parle à Pau plus qu’à n’importe qui d’autre », révèle Ron Artest. « Je lui pose des questions Gasol donne le ton Pendant que Kendrick Perkins se débat- constamment. En attaque ou en défense, il pense au match dans sa globalité. Il tait – en vain – pour donner la réplique maîtrise tellement bien le triangle. » à un Andrew Bynum toujours diminué, Garnett (16 points) subissait lui les foudres L’attitude empruntée des big men de d’un Pau Gasol solide comme un chêne (23 BeanTown ne s’expliquait cependant pas points, 14 rebonds, 3 passes et 3 contres). seulement par la prestation de Gasol et ses compères intérieurs. En lançant Kobe « Il était simplement important pour moi de jouer dur, d’être agressif et d’aider mon Bryant sur le dos de Rajon Rondo, Phil Jackson s’était assuré d’annihiler à la base équipe autant que possible », analysait le collectif de Doc Rivers. « C’était une l’Espagnol. « C’était mon état d’esprit ce part importante de notre plan », concédait soir. Il n’y avait aucun compte à régler. » sans mal le Zen Master. « Il fallait fermer Vraiment ? les espaces pour les lay-ups, l’empêcher En lieu et place d’une bague de chamde voler des ballons ou de marquer en pion, Gasol avait hérité en 2008 d’une transition. Tout en respectant ce qu’il réputation de joueur soft, d’un sportif au est capable de faire, je pense que nous mental fébrile. Laker depuis une poignée l’avons bien surveillé. » Cloisonné derrière de mois à l’époque, l’ex-franchise player la ligne à trois-points et incapable de de Memphis avait, il est vrai, rapidement passer au-dessus de la muraille dans la baissé la tête devant l’énergie déployée
Jon Soohoo/NBAE via Getty Images
seconde chance ? 16-0. « Les Lakers ont dicté leur jeu avec les points dans la peinture », expliquait Glen Davis. « Nous devons arrêter cela. Nos grands en sont capables, nous ne l’avons tout simplement pas fait ce soir. » Avec seulement une prise au compteur après les trois premières périodes (4 rebonds au total), Kevin Garnett n’était pas étranger à l’apathie générale des big men du Massachusetts. « Vous ne pouvez pas gagner un match, spécialement à l’extérieur, en vous faisant dominer comme cela aux rebonds », pestait K.G.
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peinture, Rondo peinait également à servir ses partenaires, notamment Paul Pierce, invisible jusqu’au dernier quart-temps (13 de ses 24 points).
Kobe oriente les Lakers « Tout le monde savait qu’il est un bon défenseur », marmonnait Rondo. « Il a fait un bon travail sur moi. Des deux côtés du terrain, la plupart des choses qu’ils font viennent de Kobe. » Le MVP des dernières Finals ne s’est en effet pas contenté de museler le point guard des C’s, et pour la douzième fois lors de ces playoffs 2010, Bryant achevait la rencontre avec une trentaine de points sur la feuille (30 points, 7 rebonds, 6 passes). Sans forcer, et, surtout, en organisant comme un véritable meneur de jeu chaque possession jouée par les Angelinos. En 2008, malgré deux voire trois défenseurs sur le râble, Bryant avait trop souvent voulu forcer la décision, au point de terminer chacun des six matches de la série au-dessous des 40,0% de réussite. « Il y a deux ans, il rechignait à faire circuler le ballon quand on doublait en défense rapidement sur lui », explique Brian Shaw, ancien coéquipier de Bryant et aujourd’hui assistant-coach des Lakers. « Je me fiche de savoir quel grand joueur vous êtes, si vous ne transférez pas la balle d’un côté à l’autre, vous n’avez aucune chance de battre cette équipe. Après cette expérience et après avoir regardé les vidéos, il a réalisé que lorsqu’ils envoyaient rapidement deux gars sur lui, cela provoquait une situation de 4 contre 3 de l’autre côté. » Simple comme bonjour, à condition cependant de lâcher la gonfle dans le bon timing. De nouveau confronté aux prises à deux des Celtics, le numéro 24 a cette fois parfaitement renversé le jeu et anticipé chaque démarquage de ses coéquipiers (15 points pour Ron Artest). « Il est aujourd’hui capable de faire cette petite action qui va créer le jeu », commentait Phil Jackson. Incapables de choisir leur poison, les Celtics observaient, impuissants, leur défense prendre l’eau (102 points encaissés contre 92,0 en moyenne en playoffs). « Il n’y a eu aucune résistance », avouait Pierce. « Nous avons concédé 100 points, cela faisait un moment que ce n’était pas arrivé. » Et l’ailier d’ajouter que son équipe ne se laisserait pas avoir une seconde fois. « Vous pouvez le voir sur le visage des gars. Dans le vestiaire, ce n’était pas une défaite anodine. Il y avait des gens en colère là-dedans, et ils l’ont montré. Les gars ont leur fierté et ils ne veulent pas perdre de cette manière. Vous pouvez vivre avec la défaite car cela fait partie du jeu, mais vous ne pouvez pas accepter la façon dont nous avons perdu. »
première charge au lendemain du Game 1. Interrogé sur le cas Garnett, l’Ibère déballait, le plus sincèrement du monde, le fond de sa pensée. « En ce qui concerne Kevin, il a un peu perdu de son explosivité. Il est désormais davantage un shooteur à midistance et ne va plus autant aux lancers. Avant, il avait un premier pas très rapide et il allait sur la ligne des lancers car il était beaucoup plus agressif. Le temps passe et nous souffrons tous de ses effets d’une façon ou d’une autre. Mais c’est toujours un joueur incroyable, un compétiteur féroce et il va donner tout ce qu’il a. Vous pouvez compter là-dessus. » Jamais avare de bons mots à l’attention de ses rivaux, Garnett refusait étonnement de répondre aux propos de son homologue. « Je ne vais pas entrer dans ce petit jeu. Je n’ai aucun commentaire sur ses commentaires. » Point final ? Pas vraiment. Moins disciplinés que leur leader naturel, certains Celtics se chargeaient d’alimenter le feu naissant. « Pau Gasol a dit ça ? », s’offusquait Big Baby Davis. « Il n’aurait pas dû le dire… Je souhaite bon courage à Pau Gasol. » Plus subtilement, Doc Rivers rejetait également l’analyse de l’intérieur. « C’est ce que Gasol a dit… Je ne pense pas que Kobe soit du même avis. Je ne pense pas que Kevin partage lui aussi cet avis. Je peux vous assurer qu’il n’est pas blessé. Il a simplement eu un mauvais match, cela arrive à tout le monde. Il affiche la même forme que tout au long de la saison. Je pense qu’il tentera de le prouver rapidement. » Las, la révolte des Celtics au Game 2 n’a pas été fomentée par l’ancien Wolf. Malgré une nette amélioration, les musclés de Boston (33 points, 25 rebonds, 1 contre) subissaient d’ailleurs une nouvelle fois la loi du tandem Gasol/Bynum (46 points, 14 rebonds, 13 contres). Seulement voila, l’abattage des Californiens ne suffisait pas cette fois à masquer le réveil des autres Celtics. Touché par la grâce après un premier match frustrant, Ray Allen creusait en premier la tombe des champions en titre. Auteur de dix points au premier quart, l’arrière déverrouillait pour de bon la défense de Phil Jackson juste avant la pause, enquillant quatre triples en à peine quatre minutes (27 points, 7/9 à trois-points en
Nathaniel S Butler/NBAE via Getty Images)
spécial NBA FINALS
points, 4 rebonds) restant aux abonnés absents, le meneur prenait lui-même la direction des opérations après la mi-temps. Libéré de la pression défensive d’un Bryant criblé de fautes, Rondo pouvait de nouveau lâcher les chevaux et punir sur jeu rapide. Layups, caviars, interceptions ou contres, le poids plume passait en revue toute sa panoplie. Contaminés par l’omnipotence du titulaire, Nate Robinson (7 points en 6 minutes), Rasheed Wallace (7 points, 7 rebonds) et Glen Davis (8 points, 7 rebonds) apportaient, chacun leur tour, une précieuse contribution. Côté Lakers en revanche, Bryant (21 points à 8/20, 5 ballons perdus) ne pouvait compter ni sur Ron Artest (6 points, 1/10 aux tirs), ni sur Lamar Odom (3 points, 5 fautes en 15 minutes) pour prendre sa relève. Pourtant, malgré le non match de certains cadres et une adresse générale en chute libre (40,8%), ce sont bien les Lakers qui faisaient la course en tête à un peu plus de trois minutes de l’épilogue (90-89). La suite ? Un festival d’occasions manquées par les champions et un rush final irrésistible de Rajon Rondo. Non content d’officia-
« Il fallait venir ici et repartir avec l’égalisation » Rajon Rondo
première mi-temps). « Je pense qu’ils ont tout fait pour m’empêcher de shooter à trois-points », analysait le sniper. « Ils ont travaillé sans relâche, mais nous avons posé de supers écrans et j’étais dans les bonnes situations. » En transition ou sur jeu placé, Bryant, Fisher ou Brown ne pouvaient empêcher « Jesus Shuttlesworth » et son poignet magique de sévir.
La polémique Garnett
Rondo voit triple
« Qui est soft maintenant ? » Dès le lendemain matin, le Los Angeles Times commentait à sa manière le duel Gasol/ Garnett. Une bonne finale ne serait pas parfaite sans son lot de petites phrases assassines ou autres polémiques, et l’édition 2010 n’échappe pas à la règle. Sans vraiment le souhaiter, Pau Gasol lançait la
« Les mots ne sont pas suffisants pour exprimer ce que Ray a fait pour nous, spécialement en première mi-temps », savourait Rondo. « Il a pris le match à son compte, c’était sympa à observer. J’ai simplement essayé de lui donner le ballon dans le bon timing. » Pierce (10 points, 2/11 aux tirs) et Garnett (6
liser son deuxième triple-double de la postseason (19 points, 12 rebonds, 10 passes), le meneur compilait six points décisifs, un rebond offensif, un contre et une interception au cours des 180 dernières secondes. Proches du K.-O. quelques minutes plus tôt, les Celtics reprenaient finalement, avec autorité, l’avantage du parquet. « Le facteur clé a été les ballons perdus », assurait Mamba. « Cela n’avait rien à voir avec le scoring. Rien du tout. Nous avons donné trop de paniers faciles et oublié trop d’assignements défensifs. C’est tout. » La star, fermée comme une huître face aux médias, n’avait déjà plus que le déplacement à Boston en tête. « C’est une série », martelait-il. « Vous ne devez pas être trop euphorique après une victoire ni trop abattu suite à une défaite. Vous devez simplement être concentré pour le prochain match. » Juste avant de grimper dans l’avion, les Celtics ne boudaient eux pas leur plaisir. « Il aurait été difficile pour nous de rentrer à la maison et de gagner trois matches consécutifs », avouait Rondo. « Cela aurait été possible, mais certainement très compliqué contre les champions en titre. Il fallait venir ici et repartir avec l’égalisation. » Mission accomplie ! n
Game 2 : Rondo, dans la zone, asphyxie Odom et les Lakers.
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LA GAZETTE DES NBA FINALS Le grand cirque des NBA Finals : Kareem Abdul-Jabbar, répondant à une meute de journalistes, le même en dessous en plateau télé avec Chris Webber. Le duo historique de Canal+, Bruno Poulain et George Eddy.
À LA VOLÉE UN CELTIC DÉJÀ BULL
À la veille du Game 2 on apprenait la nouvelle que tout le monde attendait : Tom Thibaudeau, assistant coach spécialiste de la défense des Celtics depuis 2007, va devenir le nouveau coach des Bulls. Même si l’annonce officielle devra attendra la fin des Finals, on sait que Thibodeau va signer un contrat pour trois saisons, dont une en option, pour un montant total de 6,5 millions de dollars. Prochaine étape pour les Bulls, faire venir LeBron James ? Avec 8 paniers à trois-points inscrits dans le Game 2, Ray Allen s’offre un nouveau record des Finals. Les précédents détenteurs, avec 7 réussites, étaient Kenny Smith (Houston-Orlando, 1995) et Scottie Pippen (Chicago-Utah, 1997).
GASOL EST GONFLÉ
S’il est bien un joueur que l’on n’imaginait pas s’engager dans une guerre des mots à travers les médias, c’est bien Pau Gasol. Pourtant, vendredi, au lendemain du Game 1, l’Espagnol déclarait à propos de Kevin Garnett qu’il avait « perdu de l’explosivité. Avant, il avait un premier pas beaucoup plus rapide, il était plus agressif. » Des commentaires qui ont bien sur moyennement plu à Kevin Garnett, pourtant suffisamment malin pour ne pas tomber dedans. Puis le lendemain, Gasol se rétractait : « l’interprétation de mes propos par les médias a été pathétique. » Ben voyons… Shame on us, fin de l’histoire.
BYNUM GRIMACE
Les soucis de santé continuent pour Andrew Bynum. À la veille du Game 1, le pivot des Lakers se faisait drainer du liquide accumulé depuis sa dernière intervention chirurgicale dans le genou. Sans réel succès, Bynum ayant admis être toujours autant gêné. Une nouvelle opération semble inévitable cet été.
BOSTON BAT ORLANDO Le Game 1 a, sans surprise, été un réel succès pour la chaîne de télé ABC, diffuseur de l’événement. La station a récolté une part de marché de 10,4 (soit 10,4% des télés allumées aux États-Unis ce soir-là l’étaient sur ABC). C’est 17% de plus que lors du Game 1 de l’an passé, Lakers-Magic.
Photos : Rémi Reverchon
RECORD POUR ALLEN
VISITE GUIDÉE
JOURNALISTE, MODE D’EMPLOI NBA Finals + L.A./Boston = agitation. Un vrai cirque médiatique, que la NBA travaille à gérer au millimètre. Notre reporter sur place vous met dans la peau d’un journaliste.
P
our les deux premiers matches, à Los Angeles, près de 100 personnes travaillant pour des médias internationaux étaient accréditées. Presque le double pour les médias américains. Pour faire face à un immense bazar en prévision, les règles de travail pour les journalistes sont nombreuses et plutôt drastiques. Voici, heure par heure, à quoi ressemble la couverture médiatique des Finals un jour de match, avec en point d’orgue le match à 18h. 10h : La première des deux équipes arrive à la salle pour son shooting du matin. Tous les médias présents sont parqués dans une salle de presse, sans possibilité d’accès à la séance. Finalement, lors des 15 dernières minutes programmées, les portes s’ouvrent aux reporters. Certains joueurs shootent encore, d’autres enlèvent déjà leurs chaussures avant de repartir à l’hôtel. Quelques-uns acceptent
de prendre une poignée de minutes pour répondre aux questions des journalistes. Mais la plupart s’échappent rapidement sans dire un mot. Une bonne occasion tout de même de saisir l’ambiance du moment dans l’équipe. 15h : Les journalistes accrédités ont le droit d’accéder à la salle. L’occasion pour les équipes d’ABC de se poster dans les couloirs avec une caméra pour filmer l’arrivée des joueurs depuis le parking jusqu’aux vestiaires. Certains beat writers, ces journalistes spécialisés des quotidiens locaux (Los Angeles Times, Boston Herald…) qui suivent les équipes au jour le jour, épluchent déjà la pile de stats fournies par le service des relations presse des Lakers.
les 45 prochaines minutes. On peut alors voir Sasha Vujacic mettre ses chaussettes ou Ron Artest envoyer des textos. Accessoirement, c’est le moment idéal pour poser toutes les questions que l’on veut aux joueurs. Comme par hasard, Kobe Bryant ou encore Paul Pierce trouvent toujours le moyen de se faire strapper ou de s’échauffer juste pendant ces 45 minutes. 17h15 : Les journalistes sont reconduits à la porte des vestiaires. L’heure c’est l’heure. 17h30 : Alors que tous les commentateurs télé des chaînes internationales enchaînent leurs « plateaux » d’introduction sur le parquet, c’est au tour de Canal+ de passer au micro. Xavier Vaution ou Bruno Poulain ainsi que George Eddy ont droit à deux minutes, Kobe se cache montre en main, sur le parquet du 16h30 : Pratique typique en NBA, les vestiaires des deux équipes sont ouverts Staples Center. Après ça, c’est direction la cabine de commentaire, tout en haut à tous les journalistes accrédités pour
de la salle, pour suivre le match. 18h : Début du match. Quelques photographes privilégiés (NBA, Sports Illustrated, les grands quotidiens…) font chauffer leurs appareils depuis la ligne de fond. Les commentateurs télé sont dans leur cabine sauf ceux d’ABC, assis le long de la ligne de touche. Les journalistes de presse écrite sont parqués à divers endroits de la salle. 20h30 : Fin du match. Dans 10 minutes, les vestiaires seront de nouveau ouverts aux journalistes, qui peuvent alors sauter sur certains joueurs, principalement les seconds couteaux. Avoir de grosses épaules peut alors aider, tant la masse de reporters est impressionnante face aux joueurs sortant de la douche, tout juste vêtus de leur serviette. Les coaches et joueurs majeurs, eux, passent en conférence de presse devant des dizaines de journalistes qui posent leurs questions à tour de rôle. n
LA GAZETTE DES NBA FINALS
Par Rémi REVERCHON, à Los Angeles
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GAME 1 : LAKERS 102 – 89 CELTICS
l Paul Pierce et Ron Artest, en lutte au rebond, s’accrochent et tombent sur le parquet. Les esprits s’échauffent, tous les autres joueurs de l’équipe les entourent rapidement. On ne joue que depuis 30 secondes dans cette finale et déjà le ton est donné. Dans ce Game 1, c’est une véritable guerre physique qui est lancée. Premier quart-temps accroché, les deux équipes s’appliquent au maximum, pour un jeu franchement cadenassé. Après à peine deux minutes de jeu, Derek Fisher reçoit déjà sa deuxième faute. Surprise du chef, c’est Sasha Vujacic qui le remplace. Sans réel succès… En face, c’est Ray Allen qui est gêné par les fautes. Au final, « Jesus » ne joue que 27 minutes pour 12 points. En première mi-temps, les Lakers déroulent. Très appliqués, et malgré les performances offensives douteuses de Ron Artest, ils prennent même neuf points d’avance à la mi-temps, 50-41. Mais c’est en milieu de troisième quart-temps que ce premier match bascule. Sur la même action, Kobe Bryant contre violemment Tony Allen et part en contre-attaque, Derek Fisher le voit arriver et jette la balle en l’air pour le alley-oop. Le Staples Center est debout, les Lakers feront le break en cette fin de période (84-64, 36e minute). Face à un sursaut d’orgueil des Celtics en début de quatrième quart, les remplaçants des Lakers, Shannon Brown et Jordan Farmar notamment, assurent pour une fois le boulot. Los Angeles impressionne de sérénité, Boston ne revient plus. 30 points à 10/22 aux shoots pour Kobe, 23 points et 14 rebonds pour Gasol. Les Lakers mènent la finale 1-0.
Ray Allen au sommet de son art lors du Game 2
Lisa Blumenfeld/Getty Images
LA SORTIE DU PATRON
GAME 2 : LAKERS 94 – 103 CELTICS
Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images
ALLEN OUI, MAIS RONDO AUSSI !
Kobe Bryant à la conclusion d’un alley-oop au Game 1.
l Et si finalement la star de ce Game 2 n’était pas celle qui saute tout de suite aux yeux ? Car dans ce match, le héros évident s’appellerait Ray Allen. Au sortir d’un Game 1 bien décevant, l’arrière des Celtics entre dans une dimension parallèle dans le deuxième quart-temps. En quatre minutes, Allen inscrit quatre paniers à trois-points consécutifs. Il terminera la partie avec huit shoots longue distance inscrits, et un total de 32 points, dont 27 en première mi-temps. « Il ne pouvait pas y avoir de meilleur endroit, de meilleur moment pour gagner un match et le gagner de cette façon », racontait le shooteur fou après la rencontre. À la mi-temps Boston ne mène pourtant que de six points, 54-48. De retour des vestiaires, le public du Staples a enfin droit à un vrai match de finales NBA digne de ce nom. Emmenés par un Andrew Bynum dominateur (21 points, 6 rebonds, 7 blocks) et par Pau Gasol (25 points, 8 rebonds, 6 blocks), les Lakers font le forcing et recollent au score. En face, désertés par un Paul Pierce relativement transparent et surtout par un Kevin Garnett complètement à l’agonie, les Celtics vont alors se (re)trouver une arme de destruction massive en la personne de Rajon Rondo. Présent en défense, augmentant le rythme sur les remontées de balle et surtout enfin entreprenant offensivement, le meneur de Boston permet à son équipe de rester à niveau quasiment à lui tout seul. Puis, dans les deux dernières minutes, les Lakers craquent. Une dernière interception de Rondo sur Bryant, et Los Angeles n’y croit plus. Le meneur des Celtics enregistre un nouveau triple double, 19 points, 12 rebonds, 10 passes. Et Boston repart dans le Massachusetts avec une série à 1 partout.
LIVE FROM THE STAPLES CENTER : VU, LU, ENTENDU teur passe Dustin Hoffman à côté de sa femme, celui-ci se retourne et embrasse… un autre homme ! L’acteur Jason Bateman (Starsky et Hutch, Juno, In the air…) qui plus est. Bravo Dustin, très belle performance qui méritait bien d’être soulignée. Kobe Bryant interviewé par Craig Sager tout en mauve.
Christian Petersen/Getty Images
Christian Petersen/Getty Images
haut des gradins, est partie à 3.55 dollars… Lors d’un temps-mort, une vidéo présentant l’une des Lakers girls passe sur le grand écran. Celle-ci, fièrement, annonce que son numéro fétiche est le 4. Tout en montrant trois doigts avec sa main. Los Angeles, la ville où les clichés deviennent réels… Bien que les Finals soient diffusées par ABC aux États-Unis, Craig Sager, l’illustre homme de terrain de TNT, connu pour son « bon » goût vestimentaire, est accrédité pour les rencontres. Donc non seulement Sager, au chômage technique, a pu se la couler douce, mais en plus il arborait lors du premier match une veste et une cravate des plus sobres, sans la moindre originalité. Un mythe de plus qui s’effondre… Comme d’habitude, nombre de stars étaient venues se montrer au premier rang du Staples Center. Parmi elles, on retient : Snoop Dogg, Leo DiCaprio, Justin 52.000 $ pour être au niveau de Jack Nicholson (derrière Pierce et Rivers). Timberlake, Charlize Theron, Adam Sandler, Steven Spielberg, David Duchovny ou encore Will Ferrell. Ah oui, et Jack Nicholson était l Voulant acheter un billet pour le Game 1 à la dernière minute, tout là, évidemment… La palme BasketNews de la semaine bon fan de basket connaisseur serait passé par « Stubhub », site de revient à Dustin Hoffman. Lors d’un temps-mort du revente de places. Et le jour du match, un billet courtside, soit au Game 1, l’écran géant affiche la célèbre « kiss cam », où même niveau que Jack Nicholson, s’est tout de même vendu 52.000 les couples doivent s’embrasser. Et alors que le réalisadollars. Ça s’applaudit ! Pour info, la place la moins chère, tout en
ÉCHOS NBA
LA PHRASE « Cleveland est une ville qui a vécu des moments difficiles. »
Barack Obama, dans une interview accordée à CNN, est revenu, à sa manière, sur son gentil lobbying pour faire venir LeBron James à Chicago, la ville natale du Président des USA. Cette fois, « Potus » a soutenu Cleveland et a suggéré à James de s’engager pour faire gagner Cleveland. Un politicien qui change d’avis… Bizarre.
EN BREF
Christian Petersen/Getty Images
PAS DE SOMMET ?
UN MYTHE EST MORT
ADIEU, MonSIEUR
WOODEN
Le terme « légende » est souvent galvaudé. Mais, la semaine dernière, c’est bel et bien une légende de notre sport qui s’est éteinte. John Wooden, l’entraîneur mythique d’UCLA, avait 99 ans et il avait tout vu, tout compris et tout gagné.
«
En sport, il y a deux choses qui sont nuisibles : gagner trop souvent et perdre trop souvent. » Cette phrase sans commentaire, que l’on n’a toujours pas fini de disséquer, pourrait servir de sujet à l’épreuve de philosophie au baccalauréat. Le « Sorcier de Westwood », auteur de ces mots, s’était prémuni, durant sa carrière, d’être docte, quoiqu’il eût pourtant pu se le permettre, mais il ne manquait jamais de prodiguer, à qui voulait les recevoir, ses leçons de vie. John Wooden savait de quoi il parlait et il en parlait bien. « C’était un homme complexe », a dit de lui Kareem Abdul-Jabbar quand il a appris le décès de son mentor à l’université d’UCLA, où Wooden et « Alcindor » ont remporté ensemble trois titres NCAA. « Un homme complexe mais qui enseignait les choses de manière simple. Il se servait du sport pour nous apprendre à nous comporter comme il le faut dans toutes les situations. C’était un exemple. Il était plus un parent qu’un entraîneur. Il était altruiste, humain mais prônait la discipline. Nous avons appris ces leçons que, généralement, les gosses veulent éviter. » Pour éclairer la première phrase, en voici une autre, prononcée par Wooden peu de temps avant sa mort, quand on lui demandait quel était le secret de sa longévité : « Tout dans la vie n’est que vallées et montagnes. Ne laissez pas les montagnes devenir trop hautes et les vallées trop basses. »
88 succès de rang On en oublierait presque le coach. Né dans l’Indiana – cela ne pouvait être ailleurs – Wooden atterrit à UCLA par accident en 1949. Il s’apprête à
accepter l’offre de l’université de Minnesota mais, devant le silence du téléphone, donne son accord à la fac californienne, quelques minutes avant que les gens du Minnesota l’appellent en s’excusant du retard dû à une tempête de neige. Wooden n’a qu’une parole, il s’en va donc vers la Californie et le cours de l’histoire du basket américain en est changé. Avec les Bruins, Monsieur Wooden impose un jeu fait de contre-attaques, de zone press, là où le basket NCAA est plutôt, à l’époque, lent et stéréotypé. En 1964, il remporte le premier de ses 10 titres universitaires, ouvrant une période de 27 ans de succès, marqués par 620 victoires, dont 88 consécutives, au plus fort des années Jabbar. Personne n’a fait mieux que ces 10 titres – Adolph Rupp, 4 avec Kentucky, et Mike Krzyzewski, 4 avec Duke, sont 2e sur la liste – dont 7 de rang entre 1967 et 1973, lorsque les leaders s’appelaient Jabbar puis Bill Walton. Entre 1963 et 1975, les Bruins ont remporté 330 des 349 matches qu’ils ont joués, et signé quatre saisons à 100% de victoires. Au bout du bout, saisons et tournois finaux compris, M. Wooden aura gagné 81,3% des matches qu’il a dirigés comme entraîneur. Pour finir, deux choses. 1- John Wooden a annoncé sa retraite avant la finale 1975, et n’est pas revenu dessus, même quand ses joueurs lui ont offert, pour ses adieux, un 10e titre. 2- Cette phrase qu’il a prononcée quelques fois : « Soyez plus soucieux de votre caractère que de votre réputation, parce que votre caractère est ce que vous êtes tandis que votre réputation ne correspond qu’à ce que les gens pensent que vous êtes. » n
Nous évoquions, la semaine dernière, une rencontre au sommet réunissant les plus beaux free agents de l’été, Wade, James, Bosh, Stoudemire et Joe Johnson, pour discuter (coordonner ?) de leur destination. Wade, luimême, expliquait la démarche. Sauf que, devant le buzz généré, l’agent de Wade, Henry Thomas, a démenti. Mais la défense de Thomas est un peu molle. Il admet que les joueurs en question sont en contact mais qu’ils ne devraient pas se rencontrer physiquement.
« K » DIT NON !
Il semble que Mike Krzyzewski finisse pas s’agacer des rumeurs qui l’envoient ici ou là, en NBA, notamment à Cleveland. On ne sait pas à quel point Coach K entretient ces bruits (qui reviennent périodiquement, tous les ans ou presque ; en 2009 on évoquait son nom chez les Lakers) mais là, il dit stop. Il sera bien le coach de Duke l’an prochain, pour défendre le titre acquis au printemps dernier. « Ma position n’a pas changé », a-t-il assuré, lançant quand même un énigmatique « j’espère que la position de Duke n’a pas changé. »
TEAM USA A PEUR
Pour celles des stars NBA qui se creusaient encore la tête afin de trouver un échappatoire à leurs obligations estivales, voici un prétexte idéal : la sécurité. Après l’assaut donné, dans les eaux internationales, par l’armée israélienne sur une flottille d’activistes (principalement turcs) qui voulaient briser le blocus de Gaza, et la mort de neuf personnes, ce qui a entraîné un sévère refroidissement des relations entre la Turquie et Israël, Team USA s’interroge. Sans plus, selon Jerry Colangelo, le boss d’USA Basketball. « Pour le moment, nous organisons notre venue en Turquie. Mais si des événements, dans le monde, nous imposaient de reconsidérer notre position, nous le ferions. Il est trop tôt pour spéculer mais, soyons clair, nous prenons en compte la sécurité de nos gens. »
Par Fabien FRICONNET
LA JUSTICE PASSE
l Tyreke Evans, élu rookie de l’année, a poursuivi son intégration dans le grand monde de la NBA en se faisant arrêter pour excès de vitesse. Mais, dans le cas du joueur des Kings, rien de craspec. Pas de drogue, pas d’arme, pas de résistance aux forces de police, juste un joli 240 km/h là où la vitesse était limitée à 105 km/h. Et des excuses d’Evans via Twitter… Nous avions déjà évoqué les soucis d’Antoine Walker, apparemment ruiné et endetté auprès de casinos à Las Vegas. Eh bien le sieur Walker n’a toujours pas payé les 900.000 dollars promis, bien que son dossier de « mise en faillite personnelle » estime ses avoirs à 17 millions de dollars, et il va passer devant un tribunal, qui peut le condamner jusqu’à douze ans de prison. On peut imaginer qu’on n’ira pas jusque-là… Dwyane Wade, lui aussi, a passé un mauvais moment au tribunal. Le joueur du Heat se voyait réclamé, par des anciens associés avec qui il avait ouvert un restaurant, 25 millions de dollars. Un deal (secret) a été conclu et Wade est débarrassé de cette histoire.
MOCK DRAFTS : WALL
l Les « mock drafts » (simulation de la Draft) sont unanimes et font de John Wall le futur numéro 1. L’arrière prodige de Kentucky rejoindra donc, sauf coup de tonnerre (ou deal), les Washington Wizards. En deuxième position, Evan Turner, l’arrière d’Ohio State, ne fait pas totalement l’unanimité, le power de Georgia Tech Derrick Favors étant en mesure de lui passant devant selon certaines publications. Ceci dit, hormis pour Associated Press, qui promeut DeMarcus Cousin (Kentucky) en troisième position, les trois hommes précités seront sur le podium. Quant à Kevin Séraphin, qui pourrait retirer son nom d’ici le 14 juin, il serait attendu entre la 22e et la 28e place.
FANTASME ?
l Selon ESPN, il existe un scénario qui pourrait envoyer Dirk Nowitzki à Phoenix, où il rejoindrait son ami Steve Nash, qui fut son coéquipier à Dallas de 1998 à 2004. Pourtant, ESPN doute que ledit scénario puisse se développer, et ce pour au moins trois raisons : 1- Les Mavericks font le forcing pour pousser l’Allemand à resigner, ce qui, selon eux, pourrait aider à l’élaboration d’un deal visant à importer un autre gros free agent. 2- Les stars des Suns souhaitent que l’équipe reste en l’état et la re-signature d’Amaré Stoudemire sera peut-être plus simple à obtenir que prévu. 3- Pour signer Dirk, les Suns devraient liquider Leandro Barbosa mais personne ne semble volontaire pour reprendre le contrat du Brésilien.
Barry Gossage/NBAE via Getty Images
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PORTRAIT
CHRISTIAN BALTZER, 50 ANS AU MANS
LE GARDIEN DU TEMPLE à pied de l’hôtel, je suis tombé dans les premières manifestations de la révolution culturelle. C’était des étudiants de 17-18 ans avec des gongs et des banderoles. Sur une place, je me suis retrouvé seul étranger et ça criait tellement fort que j’ai eu peur et je suis parti. »
Christian Baltzer est le fil rouge d’un demi-siècle de basket de haut niveau au Mans. Il en fut le capitaine, l’entraîneur et deux fois le président. C’est une véritable icône du sport sarthois.
Christophe Le Bouille, fils spirituel
Par Pascal LEGENDRE
A
près que Zack Wright fut porté en triomphe à l’issue de la « belle » de la demi-finale contre Roanne, on rappela à Christian Baltzer qu’il eut droit à pareil honneur populaire. La première fois en tant que capitaine du SCM Le Mans, vainqueur de la Coupe de France 1964, déjà contre la Chorale, et à l’issue d’une partie dantesque contre Vichy, dix ans plus tard, alors qu’il était devenu le coach des Tangos. « J’ai rarement vu le MSB jouer aussi bien que lors du match retour à Roanne (…) Oui, Dee Spencer est à mettre au même niveau que Lloyd King et Keith Jennings. » Dans la bouche de Christian Baltzer, les appréciations ont valeur de compliments ultimes. Personne d’autre n’a vu et participé à autant de matches du Mans que cet homme de bientôt 74 ans. Série toujours en cours. Antarès a toujours la priorité le week-end sur l’appartement qu’il possède au Pouliguen, et c’est à cause de pépins de santé qu’il a dû faire l’impasse sur une demi-douzaine de matches en début d’année. Même s’il est un membre actif de l’Amicale des anciens internationaux, Christian Baltzer porte toujours un regard d’adolescent sur le basket. « J’ai vu beaucoup de copains de l’équipe de France qui se sont détachés du basket et qui sont un peu aigris », raconte-t-il. « Ils disent que c’était mieux de notre temps, alors que c’est complètement faux. Je n’ai jamais pu comprendre leur façon de voir les choses. »
Fondateur du Goulou-Club qui deviendra Sporting Club Moderne en 1941, Bernard Gasnal a ensemencé la terre mancelle, mais sans Christian Baltzer, jamais le SCM/MSB ne serait devenu une forteresse du basket-ball. « J’ai fait ici une carrière professionnelle au-delà de ce que j’imaginais et lorsque j’ai vu vendredi tous ces maillots oranges dans la salle, j’ai éprouvé beaucoup de fierté, et de joie, car j’ai participé à cette aventure. » Euphémisme. Rembobinons le film pour être plus précis. À 20 ans, Christian Baltzer disputait les Jeux Olympiques de Melbourne. À l’époque, le basket ne payait pas. Ou peu. Et sous le manteau. Christian fut recalé à l’oral du bac et s’était ainsi privé de l’École de Chimie qui l’aurait amené à une carrière d’ingénieur. Il obtient une médaille de bronze à l’Euro à Istanbul et il fut de nouveau sélectionné pour les Jeux de Rome. Il se maria, eut un premier enfant et il commença à baliser pour son avenir professionnel. Il n’hésita pas pendant deux ans à jouer en 3e division, dans un autre club de Mulhouse, pour améliorer l’ordinaire. « Je me disais qu’on me donnerait de l’argent tant que je jouerais, mais il fallait que j’assure l’après-basket. » C’est ainsi que l’Alsacien fut séduit par la proposition du président Bernard Gasnal, qui était venu le démarcher chez lui, et de Justy Specker, qu’il avait déjà eu comme entraîneur à Mulhouse. Le Mans
Jean-François Mollière
Au cœur de la révolution chinoise
Christian Baltzer symbolise la réussite dans la pérennité du club manceau n’était encore qu’un anonyme du championnat d’Excellence et c’est Baltzer qui guida sans attendre le club vers la Première Division. De 1962 à 1968, l’homme à la coupe en brosse, qui aimait pardessus tout les contre-attaques, et qui shootait les lancers-francs à la cuillère – après qu’un entraîneur lituanien, Vytas Grybauskas, l’eut initié – fut systématiquement le meilleur marqueur de son équipe, tournant entre 14,9 et 20,0 points en moyenne. Parallèlement, il bossait aux Comptoirs Modernes, qui a employé jusqu’à 9/10e des joueurs de son équipe de basket. La société les autorisait à s’entraîner, en plus des séances de fin d’après-midi, deux fois par semaine le matin, ce qui était totalement novateur.
« Le premier supermarché venait d’ouvrir au Mans et il y avait un besoin de cadres. Tant que j’ai été joueur, j’étais bouche-trou. Je remplaçais les chefs de service à gauche, à droite. Aux transports, à l’embouteillage des vins. Mais je ne voulais pas devoir mon emploi au basket. » Après s’être mis en retrait de l’équipe de France, le Manceau y retournera en 1966 pour une tournée mémorable dans la Chine maoïste. Sept matches plus deux au Cambodge. 18.000 spectateurs à Pékin, tous munis d’éventails blancs. Des banquets fastueux car la tournée avait été organisée dans le cadre de l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays. « En m’échappant un peu
Lorsque l’Américain Frank Jackson fut démis de ses fonctions d’entraîneur, Baltzer le remplaça au pied levé, tout en continuant à être le leader de l’équipe sur le terrain. Il stoppa sa carrière en décembre 1972, mais fut appelé à la rescousse par Bernard Gasnal pour remplacer le coach espagnol José Gasca qui avait été limogé sous la pression de l’Américain Art Kenney. Un pivot rouquin légendaire, qui deviendra plus tard vice-président de… Lehman Brothers, et avec lequel Baltzer entretient toujours une correspondance par mail. Christian Baltzer fut ensuite directeur sportif du club pendant trois ans, puis c’est sous sa présidence que le SCM gagna enfin ses deux premiers titres de champion de France, en 78 et 79. Seulement, Baltzer avait aussi remplacé Bernard Gasnal comme responsable du personnel et des entrepôts aux Comptoirs Modernes et cette double vie devenait impossible à mener. D’autant qu’il sera nommé en 1985 au directoire d’une société de 3.500 salariés avant de prendre sa retraite en 96. « J’ai recruté Bob Purkhiser, puis je suis resté au comité directeur. J’étais toujours là, j’assistais aux réunions, mais on ne tenait pas forcément compte de mon avis. » Il se retira du pouvoir, continua à se rendre systématiquement à la Rotonde même quand le SCM fut plongé en Pro B, et fut de nouveau sollicité lorsque le club était à l’article de la mort et que l’on s’entre-déchirait autour de son corps. Ce n’est que lors de la création du MSB, le 6 octobre 1993, qu’il revint au Conseil de Surveillance. Il fit fonction de manager général à l’époque d’Alain Weisz et retrouva la présidence de 2000 à 2003. Il est toujours membre du Conseil de Surveillance. Au Mans, l’aura de Christian Baltzer a traversé les générations et il symbolise la réussite dans la pérennité du club manceau. L’Académie du Basket ne s’est pas trompée en l’élisant dès la première promotion en 2004 en compagnie de sept autres glorieux anciens. « Parmi les actions que j’ai pu mener, il y en a une qui est méconnue et que je suis heureux d’avoir fait. C’est d’avoir ramené mon ami Jean-Pierre Goisbault au club », explique-t-il. « Vous ne pouviez plus lui parler de basket ! Et quand Jean-Pierre prend une décision, ce n’est pas facile de lui faire changer d’avis. En 1998, on a fêté le 1000e match du club et je lui ai demandé d’organiser une commémoration. Il a mis ainsi le doigt dans l’engrenage et je l’ai pris au directoire quand je suis redevenu président. » Jean-Pierre Goisbault a succédé à Christian Baltzer avant que Christophe Le Bouille ne reprenne la présidence l’année dernière. « Il y a quelques années, Pierre Seillant me parlait de ses problèmes pour se trouver un successeur à Pau, et me disait qu’on serait dans le même cas au Mans le jour où Jean-Pierre arrêterait. Je lui disais que non car nous avions Christophe Le Bouille sous la main, un garçon intelligent, passionné, dynamique et très réactif. C’est une assurance sur la durée. » Pour les raisons évoquées en introduction, le jeune président peut à la lecture du jugement rougir dans son bureau à Antarès. n