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Mise en oeuvre et fonctionnement

À l’heure actuelle, la carrière appartient à des propriétaires privés, il y a fort à parier qu’ils.elles le restent parce qu’il n’y aura jamais d’acheteur.euse. Comme pour n’importe quel Espace test agricole, la commune pourrait racheter les parcelles pour un prix symbolique, avec pourquoi pas l’aide de la communauté de commune. Il serait alors lancé un Appel à manifestation d’intérêt, les professionnel.le.s y répondant pourront alors louer le droit d’exploiter pour un loyer avantageux ou contre un pourcentage des récoltes (pour les cantines par exemple). Une plateforme telle que RENETA est faite pour accompagner ce genre d’initiatives, elle organise un suivi de la mise en place de l’exploitation, peut soutenir d’un point de vu technique, servir de passerelle vers d’autres partenaires, comme les Fédérations régionnales d’agriculture biologique, ou des Grainetiers, par exemple dans le Périgord; ou même mettre en lien vers d’autres projet comme celui de Virsac. Ces moyens sont autant d’aides qui peuvent représenter des coûts ou des services, ce sont simplement des alternatives qui pourront faciliter l’installation de l’exploitant.e, il.elle peut ou ne pas en avoir besoin. De la même manière, ce sera l’exploitant.e qui décidera de son ouverture vers le public. Le Jardin des Carriers gagnera à être le lieu de vente en direct pour sa propre image, ce sera également plus attrayant pour les consommateurs.ices. Il serait aussi très préférable pour l’enseignement et la transmission qu’ils soient faits en personne par le.a exploitant.e, mais si ce n’est pas une envie ou une fibre pour lui.elle, la commune ou la CC pourront engager des médiateurs.ices pour animer ces atelier et ces cours. Rien dans l’enceinte du jardin cultivé n’est invariable, ce sont des suggestions et des recommandations.

Pour le reste, même si l’exploitant.e est fermé.e aux visiteurs.ses, la partie exploratoire et la qualité d’espace public sont elles, invariables. La limite entre le jardin cultivé et le jardin d’agrément sera marquée par une haie palissée. La limite entre ce qui est comestible de ce qu’il n’est pas autorisé peut être dans la canalisation, avec une invitation implicite à cueillir dans la forêt jardin, mais pas dans le reste du jardin. Pour le reste la responsabilisation se fera par l’usage et la fréquentation du lieu. La carrière sera ouverte le matin et fermée le soir, confiée à des responsables lors d’évènements. Ces usages, la pratique du site et la confiance accordée permettront au Jardin de trouver une place, pas nécessairement de manière unanime, mais au moins significative pour la vie locale. La fréquentation et l’usage au quotidien appellera à une vigilance vis-à-vis de l’état de la carrière : en l’habitant on y prêtera naturellement plus d’attention. Il y a cependant un syndicat d’étude et de prévention des risques autour des carrières (EPRCF) qui contrôle l’état des carrières à l’échelle départementale et contacte les personnes concernées. Dans l’optique de la reconversion des carrières, ce syndicat aurait totalement sa place dans le travail et l’habitation de ces lieux.

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La démarche reste bien sûr incomplète, l’aménagement des carrières n’est pas le seul travail. Il y aurait certainement des collectifs à créer, des travaux lourd de nettoyage et de consolidation à mettre en place, une ingénierie de la dépollution à faire intervenir d’autres destinations à trouver aux carrières… Ces idées émergeraient par la mise en commun d’expertises, d’idées, d’usages, de réflexions...

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