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UN PLAN STRATÉGIQUE NÉVRALGIQUE

Non seulement RECYC-QUÉBEC s’est dotée d’un nouveau plan stratégique ambitieux, mais elle aura les coudées franches pour le mettre en action.

En préface de la publication du Plan stratégique 2022-2025 de RECYCQUÉBEC intitulé En action pour réduire, Benoit Charette, ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, affirme clairement que ce plan « correspond aux objectifs du gouvernement en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques » et que les « objectifs soutenus par ce plan stratégique illustrent les ambitions novatrices de la Société et leur cohérence avec notre vision pour une économie verte ».

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Le ministre souligne aussi que « les objectifs contenus dans ce plan sont cohérents avec les conclusions du BAPE et illustrent bien qu’il faut travailler sur plusieurs fronts, incluant la préservation des ressources et la réduction de l’élimination ». Et comme pour confirmer l’entière confiance qu’il porte envers cette nouvelle RECYC-QUÉBEC, il ajoute que celle-ci « est bien placée pour saisir les occasions à venir et pour accompagner efficacement les parties prenantes dans cette transition ».

C’est un beau vote de confiance pour une société d’État qui n’a pas attiré que les qualificatifs les plus positifs depuis sa création. Manifestement, le ministre a lui aussi un plan, et RECYC-QUÉBEC en fait partie!

Un rapport pas trop tendre

Il faut admettre que le rapport d’enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur l’état des lieux et la gestion des résidus ultimes, déposé en janvier 2022, n’était pas très tendre envers le gouvernement québécois, entre autres, en raison de son incapacité à réduire l’enfouissement des déchets. Car le constat était sans appel, des données de 2019 démontrant que l’enfouissement des déchets au Québec avait connu une nette augmentation lors des dernières années. Conséquemment, le BAPE a suggéré que le Québec se dote de politiques plus ambitieuses au sujet de la « réduction à la source ». La PDG de RECYC-QUÉBEC, Sonia Gagné, affirme qu’elle a pris acte des recommandations du BAPE.

Avec le dynamisme qu’on lui connaît, celle-ci a choisi de prendre à bras le corps ce grand défi qui attend la société d’État. Sonia Gagné occupe ce poste depuis 2018, après avoir évolué au sein de cette société depuis 2012. Récente lauréate du prix Leader d’influence du Réseau des femmes d’affaires du Québec, elle s’affiche avec enthousiasme comme une joueuse d’équipe pour qui l’atteinte d’objectifs est tout aussi importante que le trajet emprunté pour y parvenir. Cette reconnaissance de la société civile à son égard démontre que sa réputation de gestionnaire efficace transcende le milieu des organisations gouvernementales où elle évolue.

Un plan pour d’importants changements

André Dumouchel adumouchel@maya.cc

RECYC-QUÉBEC vient tout juste d’accoucher d’un nouveau plan stratégique chamboulant l’ordre établi, puisqu’il confirme que si la mission de l’organisme restera la même, celui-ci devra dorénavant choisir et déléguer à d’autres organismes des activités fort importantes qui ont jusqu’à maintenant été les siennes.

En l’occurrence, la gestion de deux secteurs d’activité — la modernisation de la consigne et la responsabilité élargie des producteurs (REP) — sera dorénavant entre les mains de deux organismes choisis par RECYC-QUÉBEC. Éco Entreprises Québec (ÉEQ) a ainsi décroché le rôle d’organisme de gestion désigné (OGD) pour la collecte sélective mettant en œuvre la REP, alors que la société d’État a choisi l’Association québécoise de récupération des contenants de boissons (AQRCB) pour mettre en œuvre et financer un système modernisé de consigne (élargissement de la consigne).

Certes, il s’agit d’un grand changement dans les responsabilités de RECYCQUÉBEC, dont l’identité a longtemps été accolée au « bac bleu ». Toutefois, sa PDG voit dans la nouvelle identité de RECYC-QUÉBEC une occasion d’investir encore plus d’énergie dans d’autres dossiers tout aussi prioritaires.

Sonia Gagné et son équipe respirent la confiance dans ce noble projet consistant à mener à bon port le Québec vers le « sans gaspillage » et la préservation des ressources. Mais pour ça, ça prenait un plan, ce qui est chose faite. Maintenant, le défi, c'est de s’assurer que tout le monde le suivra! n

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