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«LERECYCLAGE, UNE SOLUTION PARMI TANT D’AUTRES.»

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Découvrez le CEC

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– Sonia Gagné

« Vous avez devant vous la PDG de RECYC-QUÉBEC qui vous dit que le recyclage, ce n’est plus suffisant. L’objet principal de notre plan stratégique actuel, c’est de réduire à la source même la génération éventuelle de déchets en exerçant différentes stratégies », explique Sonia Gagné.

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Depuis sa création en 1990 par le ministère de l’Environnement de l’époque, RECYC-QUÉBEC est la société d’État qui encadre la récupération et le recyclage dans la province. Elle administre notamment le programme de la consigne. Cette société est aussi la colonne vertébrale de la gestion de la collecte sélective auprès des municipalités. En vertu de son nouveau plan stratégique, son rôle deviendra encore plus déterminant dans une perspective d’économie circulaire et de lutte contre les changements climatiques.

Sonia Gagné affirme que RECYC-QUÉBEC continuera d’être associée à la stratégie du recyclage, mais qu’elle cherchera aussi à être une chef de file afin de permettre aux citoyens et aux entreprises de repenser leur consommation et d’évoluer vers un mode économique de circularité. « Collectivement et individuellement, nous devons devenir plus responsables de nos ressources », dit-elle.

L’objectif de ne plus gaspiller nos ressources n’a rien d’utopique, selon la PDG, et même si cela représente un défi de taille, RECYC-QUÉBEC croit qu’il s’agit là d’occasions stimulantes pour innover. « Chose certaine, RECYC-QUÉBEC se retrouve plus que jamais au cœur de sa mission », affirme-t-elle.

Plan stratégique et rapport du BAPE : même combat

La réalité des ressources limitées de notre planète est aujourd’hui largement documentée, et le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), dans son récent rapport sur la gestion des résidus ultimes, démontre qu’il reste encore du travail à faire au Québec dans la gestion des matières résiduelles.

« On peut constater que, lors des dernières années, RECYC-QUÉBEC a été le catalyseur, l'initiateur de deux modernisations extrêmement importantes, la collecte sélective et la consigne, explique Sonia Gagné. Certes, ces changements exprimaient une volonté politique de notre gouvernement, mais une fois cela énoncé, il nous fallait livrer la marchandise. Dans ce contexte, nous avons pu travailler avec nos collègues des différents ministères pour faire avancer ces dossiers et l’été dernier, les deux projets de règlement ont été adoptés à l’Assemblée nationale. »

Comme il se devait, RECYC-QUÉBEC a pris acte du rapport du BAPE, mais ce n’est pas comme si la société d’État n’avait pas déjà entrepris le travail. Pas question de se demander qui, de l’œuf ou de la poule, est arrivé en premier, puisqu’il s’agit avant tout de démarches concertées.

« Pour l’élaboration du rapport du BAPE sur l’état des lieux et la gestion des résidus ultimes, nous avons eu droit à une très large consultation en bonne et due forme, raconte Sonia Gagné. Et nous avions là un intrant de première qualité pour l’élaboration de notre plan stratégique. »

Non seulement le plan stratégique intitulé En action pour réduire tient-il compte des conclusions du rapport du BAPE, mais ce rapport a lui-même bénéficié d’une participation importante de RECYC-QUÉBEC.

« Oui, nous y avons contribué activement, révèle Sonia Gagné. Non seulement le BAPE nous a-t-il posé une centaine de questions, auxquelles nous avons apporté nos réponses, mais nous avons aussi produit de la documentation et passé des heures et des heures en commission. Quand son rapport est sorti, nous avons constaté ses conclusions et nous en avons immédiatement pris acte dans notre plan stratégique. D’ailleurs, ce dernier a été déposé au gouvernement du Québec en avril 2022 et il a été approuvé. En quelque sorte, nous avons eu, avant la fermeture de la session, le message que nos orientations pouvaient être enclenchées et poursuivies. »

Être le liant

Voilà sans doute pourquoi RECYCQUÉBEC s’est empressée de se mettre à la disposition des municipalités, des entreprises, des organisations et des citoyens, en offrant son savoir-faire et son expertise à travers l’application de son plan stratégique, puisque son leadership n’apparaît jamais aussi fort que lorsqu’il s’exprime en équipe.

« En réalité, cela s’accomplit par des projets en commun, par des ententes sur lesquelles nous allons travailler ensemble, stipule Sonia Gagné. Prenons l’exemple de la Société du Plan Nord, avec laquelle nous avons élaboré des projets concrets concernant, entre autres, les flux de matières dans les territoires nordiques. Ou encore celui du ministère du Tourisme, avec qui nous allons accompagner des cohortes d’hôteliers pour l’inclusion de pratiques écoresponsables dans leurs établissements. Nous, tout seuls, nous pouvons faire cela, mais c’est beaucoup plus puissant quand nous le réalisons avec l’organisme qui est porteur des préoccupations du milieu. Je crois beaucoup à cela, et si RECYC-QUÉBEC peut jouer un rôle de liant, de facilitateur pour le travail en équipe, alors je me sens cohérente avec ce que j'ai dit plus tôt : c’est ce que je fais depuis que je suis sortie de l’école – faciliter le travail d’équipe. »

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