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ESCLAVAGE ET RACIALISME

SUR LE VOLET HISTORIQUE, LA NOTICE SE MONTRE TRÈS COMPLÈTE, RETRAÇANT L’HISTOIRE DE MAYOTTE EN SE CONCENTRANT SUR SES MOUVEMENTS DE POPULATIONS, MAIS AUSSI SUR LES ÉVÈNEMENTS TELS QUE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE. SUR LE PEUPLE, LE TEXTE N’ÉCHAPPE PAS AUX CONSIDÉRATIONS RACISTES DE L’ÉPOQUE.

LA DÉMOGRAPHIE

“ Les Mahoris commençaient à s'accoutumer à la domination française quand l'ordonnance du 9 décembre 1846 vint porter un rude coup à la Colonie naissante. Cette ordonnance, promulguée par un arrêté local du 9 juillet 1847, prescrivait l'affranchissement de tous les esclaves et leur imposait un engagement de travail de cinq années au profit de l'Etat. L'effet fut prompt et désastreux. Maîtres et esclaves émigrèrent en masse, et on fut obligé de renoncer à l'engagement de travail envers l'Etat ; mais le coup était porté et l'île s'était instantanément dépeuplée. Plus tard les indigènes acceptèrent l'organisation des engagements de travail, au moins pour la forme; l'île se repeupla et le recensement de 1855 donna 6829 habitants. Celui de 1856 porte le nombre des indigènes à 7110 et celui des Européens et des créoles à 119 ; en tout 7.229. Une légère diminution se fait sentir en 1857, sans doute à la suite de la petite insurrection de 1856 et le recensement de 1858 n'indique que 7122 habitants. A partir de 1858 la population s'est considérablement accrue et en 1875 elle atteignait déjà près de 12 000 habitants. ”

LES MAHORAIS

Cette population est généralement douce et docile, mais paresseuse et indolente ; le contact des Européens établis sur les concessions de la Grande Terre, l'a un peu familiarisée avec nos usages ; malheureusement le manque de routes dans le Sud et le Nord c'est-à-dire dans la plus grande partie de l'île, a, beaucoup nui à sa civilisation. D'un autre côté, les concessionnaires lui ont demandé une vivacité et une activité dans le travail qui étaient tout à fait incompatibles avec sa nature ; ces exigences, jointes au peu de régularité des paiements, l'ont rebutée et aujourd'hui encore elle rend peu de services aux établissements sucriers, bien que les salaires soient maintenant très ponctuellement acquittés.

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