typologie représentation espace résumé

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Janvier 2011 - DSAA Espace - Marc VAYER

De l'utilisation des différentes modes de représentation de l'espace (1/2) Perspectives parallèles ou axonométriques

(le point de vue est rejeté à l'infini ; les rayons visuels sont parallèles) Perspectives cavalières (axonométrie oblique) cavalière

axono

On peut utiliser cette construction perspective lorsqu'on a une face prépondérante d'un objet, d'une architecture, à mettre en valeur.

On peut utiliser cette construction perspective lorsqu'on veut mettre en valeur l'objet, l'architecture, à partir de son plan.

Perspective isométrique (axonométrie orthogonale) On peut utiliser cette construction perspective lorsqu'aucune face n'est prépondérante. Très utilisée dans l'univers du jeux vidéo.

perspective cavalière - Orientation des fuyantes à 45° - Réduction des fuyantes de 0,7

perspective dite "axono" - Le plan est orienté à 30°, 45° ou 60° - Pas de réduction des fuyantes

perspective isométrique" -

Les angles sont à 120°

Typologie modes de représentation / Marc Vayer / janvier 2010 / p. 1


Janvier 2011 - DSAA Espace - Marc VAYER

De l'utilisation des différentes modes de représentation de l'espace (2/2) Perspective à points de fuite (C'est un système de construction théorique qui traduit géométriquement l'illusion de la réalité, comme le fait l'appareil photographique) Un point de fuite On peut utiliser cette construction perspective lorsqu'on veut privilégier un seul point de vue sur l'objet ou l'architecture. Deux points de fuite On peut utiliser cette construction perspective lorsqu'on simule la vision humaine de l'espace, mais toujours d'un seul point de vue. Trois points de fuite On peut utiliser cette construction perspective lorsqu'on veut exagérer la dimension démonstrative de la représentation ou qu’on veut évoquer un contexte onirique.

- Le point de vue est fixé par rapport à la face de l'objet - Ce point de vue détermine la ligne d'horizon horizontale - Un point de fuite est fixé sur la ligne d'horizon - Les fuyantes sont réduites "à l'œil"

- Le point de vue est fixé par rapport à une arète de l'objet - Ce point de vue détermine la ligne d'horizon horizontale - Deux points de fuite sont fixés de part et d'autre de l'objet - Les fuyantes sont réduites "à l'œil"

- Le point de vue est fixé par rapport à une arète de l'objet - Ce point de vue détermine la ligne d'horizon horizontale - Deux points de fuite sont fixés de part et d'autre de l'objet - Les fuyantes sont réduites "à l'œil"


Plans / élévations Faux-texte ici même. Ovidem estrum est este nim inum dignis similiqui comnihit quis doluptae. Empor magnihictur, cus issitat iberoreicae. As sam et a cuptas quam quiam voluptat. Cescien disciis eaquas unt ommoluptio test voles verionsequi officim nonsecaes minveleni nit faccabo rissit, tenes accabo. Itae est fugitem peligention nonet eaquas volenducia dollupta core volum cus. In ressimus ditibus. Maionsequi re eum volorro et adiciet mo consecus doloremquid quia sum qui aliquas et verum nulpa ium culpa conet adi vid et voluptaquia sim iur? Os et et excesseque aut dolo es debissum eossincium ipsanis quatur arcium faceptas eici andae sedici blabo. Itatus aciet esci od quossenis pos accab ipsunt quibusandit faciur? Obitest ab id qui de dolupta tempora volupicae et libus, nihilla boresci maximin evel et liquam libus debite quis rectior aut alite volori renda ipsam fuga. Enecaes idel ma vel estiis volore quo to blaut abo. Ut excero bla as sin etur? Quibus, asi voluptae voleste si il mincit hitio illitas solorrum lis vel eturit, officit, ut re, et lam ipitiusae apis poritatis est pore secum aut laudipsa dis enihilit veliquae endebit fugiame esed unt endiori denime por sape sint aut es eatatur seribus ersped que qui alit lab imaxim aut alicium autessi volecto reheni sinvelique doles idest unt. Sit arum fuga. Nem. Et aperumet est la volupisimil ma sinitatia solor re ma sendi te nusdae perore, to voluta pore dunt late nis coreium quis id mos maximint et laudi to coritat.

plan de St Gall

Villard de Honnecourt

Calderon

Palladio

Gourna

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Plans / élévations / autres esxemples

Imola / Léonard de Vinci

reconstitution Colisée Rome

Farrington Street

Abbaye du Thoronet

Le palis de justice de Bruxelles

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La perspectives cavalière Cette représentation était utilisée initialement pour la conception des fortifications militaires. Le « cavalier » est un promontoire de terre situé en arrière des fortifications et qui permet de voir par-dessus, et donc de voir les assaillants. La perspective cavalière était donc la vue que l’on avait du haut du cavalier (les anglais utilisent parfois le terme de « high view point », en français « point de vue de haut »). Certains avancent également que c’est la vue qu’un cavalier a du haut de son cheval. La perspective cavalière est une manière de représenter en deux dimensions des objets en volume. Cette représentation ne présente pas de point de fuite : la taille des objets ne diminue pas lorsqu’ils s’éloignent. C’est une forme particulière de perspective axonométrique, où l’on situe les points grâce à leurs coordonnées dans un repère formé de trois axes. Dans cette perspective, deux des axes sont orthogonaux et ont un facteur de report de 1. Le troisième axe est (la plupart du temps) incliné à 45° par rapport à l’horizontale, appelé « angle de fuite », et a un facteur de report de 0,5. Cette perspective ne prétend pas donner l’illusion de ce qui peut être vu, mais simplement donner une information sur la notion de profondeur.

Les riches heures du Duc de Berry

Palis des rois Paris

Ville de Foix

source : wikipedia

H. Schickhardt

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La perspectives cavalière / autres esxemples

Jean Nouvek / Tête Défense Päris

Chiu Ying

Cézanne

Quai de l’ecole Paris

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axonométries Utilisée de manière encore empirique à la Renaissance sous forme de perspective cavalière, remise à l’honneur par Auguste Choisy et diffusée par les avantgardes architecturales des années vingt tout comme pour Louis Kahn dans les années soixante, l’axonométrie figure aujourd’hui au répertoire des outils les plus courants de l’architecte. L’axonométrie — également appelée perspective parallèle — peut être considérée non seulement comme un mode de représentation de l’espace, mais également comme un art et, en cela, elle participe à l’art de l’étendue.

Auguste Choisy

Le Corbusier

Jean Aubert

Fernand Pouillon

Bauhaus

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axonométries / autres esxemples

Port Cheviré Nantes

Carlu

Palais des Nations Meyer

Hopinca

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isométries En dessin industriel, on représente une pièce sous différents angles de vue, perpendiculairement à des axes. Ces axes sont « naturels » : une pièce ayant une fonction mécanique (liaison et mouvement avec d’autres pièces), elle présente des contraintes de forme et d’usinage qui font qu’elle a en général un axe de symétrie ou des faces planes. Ces axes ou les arêtes de ces faces permettent de définir un repère orthogonal (que l’on choisit orthonormé). La perspective isométrique permet au lecteur de se représenter facilement la forme de la pièce, mais ne permet pas de transmettre des informations utiles à la conception et à la réalisation de la pièce. Eugène Viollet-le-Duc l’a utilisée dans plusieurs de ses tableaux de châteaux (et de leurs bâtiments annexes) pour éviter d’accentuer l’importance de certains de ces éléments et de la position de l’observateur (le cavalier de la perspective cavalière dans l’observation des fortifications).

Le Panthéon Paris

Bayer Gropius

Un certain nombre de jeux vidéo mettant en œuvre des personnages utilisent une vue objective en perspective isométrique ; on parle souvent, dans ce domaine, de « perspective 3/4 ». D’un point de vue pratique, cela permet de déplacer les éléments graphiques (sprites) sans en changer la taille, ce qui était indispensable lorsque les ordinateurs étaient peu puissants, et présente toujours un grand intérêt pour les consoles de poche. Cela pose cependant quelques problèmes de confusion (du fait de l’aplatissement de l’image, la profondeur est rendue par un déplacement dans le plan). source : wikipedia Doesburg / De Stilj

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isomĂŠtries / autres esxemples

Sartoris

Gourna

Typologie modes de reprĂŠsentation / Marc Vayer / janvier 2010 / p. 10


perspective Faux-texte ici même. Ovidem estrum est este nim inum dignis similiqui comnihit quis doluptae. Empor magnihictur, cus issitat iberoreicae. As sam et a cuptas quam quiam voluptat. Cescien disciis eaquas unt ommoluptio test voles verionsequi officim nonsecaes minveleni nit faccabo rissit, tenes accabo. Itae est fugitem peligention nonet eaquas volenducia dollupta core volum cus. In ressimus ditibus. Maionsequi re eum volorro et adiciet mo consecus doloremquid quia sum qui aliquas et verum nulpa ium culpa conet adi vid et voluptaquia sim iur? Os et et excesseque aut dolo es debissum eossincium ipsanis quatur arcium faceptas eici andae sedici blabo. Itatus aciet esci od quossenis pos accab ipsunt quibusandit faciur? Obitest ab id qui de dolupta tempora volupicae et libus, nihilla boresci maximin evel et liquam libus debite quis rectior aut alite volori renda ipsam fuga. Enecaes idel ma vel estiis volore quo to blaut abo. Ut excero bla as sin etur? Quibus, asi voluptae voleste si il mincit hitio illitas solorrum lis vel eturit, officit, ut re, et lam ipitiusae apis poritatis est pore secum aut laudipsa dis enihilit veliquae endebit fugiame esed unt endiori denime por sape sint aut es eatatur seribus ersped que qui alit lab imaxim aut alicium autessi volecto reheni sinvelique doles idest unt. Sit arum fuga. Nem. Et aperumet est la volupisimil ma sinitatia solor re ma sendi te nusdae perore, to voluta pore dunt late nis coreium quis id mos maximint et laudi to coritat.

Bedford Babel

Cesarino / Traité de Vitruve

Cité idéal / Francesca

Hotel de ville de Paris

Mallet-Stevens 1917

Typologie modes de représentation / Marc Vayer / janvier 2010 / p. 11


perspectives / autres esxemples

Piranese / Carceri

Ruines / Demachy

Gare / San’elia

Tony Garnier

Wright 1911

Typologie modes de reprĂŠsentation / Marc Vayer / janvier 2010 / p. 12


perspectives / autres esxemples

Annonciation / Boticelli

Caillebotte

Schuitten

di marco

Mac Caulay

San Cristobal / Boucq

Typologie modes de reprĂŠsentation / Marc Vayer / janvier 2010 / p. 13


La fabrique des images

« un monde animé » : l’animisme L’animisme, c’est la généralisation aux nonhumains d’une intériorité de type humain. Toute entité - un animal, une plante, un artefact est dotée d’une intériorité, animée d’intentions propres, capable d’action et de jugement. Par contre, l’apparence physique change d’une entité à l’autre. Le modèle animiste rend visible l’intériorité des différentes sortes d’existant et montre que celle-ci se loge dans des corps aux apparences dissemblables.

Philippe Descola, anthropologue, a mis en œuvre une exposition au musée du quai Branly : «La fabrique des images» et montre qu’il existe quatre façons très différentes d’appréhender, donc de figurer, les qualités des objets qui nous environne

ANIMISME [Le monde est animé] Continuités morales / Discontinuités physiques Un même esprit circule sous des apparences diverses

NATURALISME [Le monde est objectif] Discontinuités morales / Continuités physiques Le monde physique est reproduit avec un luxe de détails

« un monde objectif » : le naturalisme La formule du naturalisme est inverse de celle de l’animisme : ce n’est pas par leur corps, mais par leur esprit, que les humains se différencient des non-humains, comme c’est aussi par leur esprit qu’ils se différencient entre eux. Quant aux corps, ils sont tous soumis aux mêmes décrets de la nature et ne permettent pas de singulariser par des genres de vie, comme c’était le cas dans l’animisme. Cette vision du monde, qui domine en Occident depuis des siècles, doit donc figurer 2 traits : - l’intériorité distinctive de chaque humain - la continuité physique des êtres et des choses dans un espace homogène

Typologie modes de représentation / Marc Vayer / janvier 2010 / p. 14


« un monde subdivisé » : le totémisme Le monde du totémisme est composé d’un grand nombre de classes d’êtres regroupant des humains et diverses sortes de nonhumains, les membres de chaque classe partageant des ensembles différents de qualités physiques et morales que le totem est réputé incarner. Dans les sociétés aborigènes d’Australie, le noyau de qualités caractérisant la classe est issu d’un prototype primordial, traditionnellement appelé « être du Rêve ». Les images totémiques révèlent donc l’identité profonde des humains et des non-humains de la classe totémique : identité interne (ils incorporent une même « essence » dont la source est localisée et dont le nom synthétise les propriétés qu’ils possèdent en commun) et identité physique (ils sont formés des mêmes substances, sont organisés selon une même structure et possèdent le même genre de tempérament et de dispositions). Pour bien comprendre ce que sont les images totémiques, il faut d’abord se pencher sur le statut général des images en Australie. Elles sont toutes et partout liées aux êtres du Rêve et aux actions dans lesquelles ces prototypes se sont engagés afin de mettre en ordre le monde et de le rendre conforme aux subdivisions qu’ils incarnent eux-mêmes. Les objectifs figuratifs du totémisme australiens sont mis en oeuvre au moyen de 2 stratégies bien différenciées : - le corps apparaît comme à l’origine de l’image qu’il a engendrée ; c’est par exemple « l’empreinte du corps » d’une peinture sur écorce - la 2nde stratégie montre comment le monde a été formé par des êtres qu’on ne voit pas mais qui ont laissé des traces sur le paysage ; c’est ce que l’on appelle « l’empreinte du mouvement »

TOTEMISME [Le monde est subdivisé] Continuités morales / Continuités physiques le corps animal = le corps social

ANALOGISME [Le monde est enchevêtré] Discontinuités morales / Discontinuités physiques Les éléments disparates sont reliés par un système cohérent

« un monde enchevêtré » : l’analogisme Le modèle iconologique de l’analogisme est un modèle inverse à celui du totémisme. Avoir sur le monde un point de vue analogiste signifie percevoir tous ses occupants comme différents les uns des autres. Ainsi, au lieu de fusionner en une même classe des entités partageant les mêmes substances, ce système distingue toutes les composantes du monde et les différencie en des éléments singuliers. Un tel monde, dans lequel chaque entité forme un spécimen unique, deviendrait impossible à habiter et à penser si l’on ne s’efforçait de trouver des correspondances stables entre ses composantes humaines et non humaines, comme entre les parties dont elles sont faites. Par exemple, selon les qualités qu’on leur impute, certaines choses seront associées au chaud et d’autres au froid, au jour ou à la nuit, au sec ou à l’humide. La pensée analogiste a donc pour objectif de rendre présents des réseaux de correspondance entre les éléments discontinus, ce qui suppose de multiplier les composantes de l’image et de mettre en évidence leurs relations. Quelle que soit l’exactitude de la représentation des détails à laquelle la figuration analogique peut parvenir, elle ne vise pas tant à imiter avec vraisemblance un prototype « naturel » objectivement donné, qu’à restituer la trame des affinités au sein de laquelle ce prototype prend un sens. On trouve maintes illustrations contemporaines de l’ontologie animiste parmi les grandes civilisations d’Orient, en Afrique de l’Ouest ou dans les communautés indiennes des Andes et du Mexique.

Typologie modes de représentation / Marc Vayer / janvier 2010 / p. 15


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