M.V.
TYPOLOGIE DES MODES DE REPRÉSENTATION DE L’ESPACE à l’usage des 1STD2A
Marc VAYER - janvier 2014
Moëbius
Typologie modes de représentation / Marc Vayer / janvier 2014 / p. 1
De l’utilisation des différents modes de représentation de l’espace (1/2)
Perspectives parallèles ou axonométriques (Le point de vue est rejeté à l’infini : les rayons visuels sont parallèles)
cavalière
Perspectives cavalières (axonométries obliques)
On peut utiliser cette construction perspective lorsqu’on a une face prépondérante d’un objet, d’une architecture à mettre en valeur.
axono
On peut utiliser cette construction perspective lorsqu’on veut mettre en valeur l’objet, l’architecture à partir de son plan.
Perspective isométrique (axonométries orthogonale) On peut utiliser cette construction perspective lorsqu’aucune face n’est prépondérante. Très utilisé dans l’univers du jeux vidéo et notices montage.
Perspective cavalière • Orientation des fuyantes à 45° • Réduction des fuyantes de 0,5
Perspective dite « axono » • Le plan est orienté à 30°, 45° ou 60° • Pas de réduction des fuyantes
Perspective isométrique • Les angles sont à 120°
Typologie modes de représentation / Marc Vayer / janvier 2014 / p. 2
De l’utilisation des différents modes de représentation de l’espace (2/2) Perspectives à points de fuite (C’est un système de construction théorique qui traduit géométriquement l’illusion de la réalité, comme le fait par exemple l’appareil photographique.) Un point de fuite On peut utiliser cette construction perspective lorsqu’on veut privilégier un seul point de vue sur l’objet ou l’architecture. Deux points de fuite On peut utiliser cette construction perspective lorsqu’on veut simuler la vision humaine de l’espace. Trois points de fuite On peut utiliser cette construction perspective lorsqu’on veut exagérer la dimension démonstrative de la représentation ou qu’on veut évoquer un contexte onirique.
Un point de fuite • Le point de vue est fixé par rapport à la face de l’objet • Ce point de vue détermine la hauteur de la ligne d’horizon dans le cadre de représentation • Un point du vue est fixé sur la ligne d’horizon • Les fuyantes sont réduites « à l’œil »
Deux points de fuite • Le point de vue est fixé par rapport à une arète de l’objet • Ce point de vue détermine la hauteur de la ligne d’horizon dans le cadre de représentation • Deux points de vue sont fixés de part et d’autre de l’objet • Les fuyantes sont réduites « à l’œil »
Trois points de fuite • le point de vue est fixé par rapport à une arète de l’objet • Ce point de vue détermine la hauteur de la ligne d’horizon dans le cadre de représentation • Trois points de vue sont fixés de part et d’autre de l’objet • Les fuyantes sont réduites « à l’œil »
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axonométries Utilisée de manière encore empirique à la Renaissance sous forme de perspective cavalière, remise à l’honneur par Auguste Choisy et diffusée par les avantgardes architecturales des années vingt tout comme pour Louis Kahn dans les années soixante, l’axonométrie figure aujourd’hui au répertoire des outils les plus courants de l’architecte.
Jean Aubert
L’histoire de l’utilisation technique de la perspective parallèle est chaotique : à la Renaissance, les architectes se doivent de suivre les recommandations d’Alberti qui préconise le dessin géométral (plan, coupe, élévation), cependant certains d’entre eux n’hésitent pas à employer une forme empirique de la perspective cavalière. Les ingénieurs militaires du XVIe et XVIIe siècle, à la recherche d’une présentation d’ensemble distincte et claire, font appel à l’axonométrie, et particulièrement à la perspective cavalière. Celle-ci est complètement abandonnée par les architectes « visionnaires » de la Révolution (Ledoux, Boullée, Lequeu…) qui lui préférent le dessin géométral et la perspective centrale. En France, l’axonométrie fait une brève apparition dans l’enseignement de l’ingénierie et de l’architecture à la fin du XIXe siècle puis disparaît jusqu’aux années 1970-80. La géométrie descriptive de Monge est d’une telle portée qu’elle occulte les autre modes de représentation. Ce n’est pas le cas en Allemagne, en Angleterre et dans les pays d’Europe centrale qui, en partie en réaction à l’hégémonie française, développent la théorie et l’enseignement de l’axonométrie ; on la retrouve en particulier dans les écoles du Bauhaus et de De Stijl.
Auguste Choisy
Le Corbusier
Fernand Pouillon
Document visite musée du Louvre
La VIllette
Typologie modes de représentation / Marc Vayer / janvier 2014 / p. 14
axonomĂŠtries
Bauhaus
Casteix
Casteix
Typologie modes de reprĂŠsentation / Marc Vayer / janvier 2014 / p. 15
axonométries Mais c’est dans les années vingt, chez des peintres et non des architectes, avec les recherches suprématistes (Malevitch et ses «planites», El Lissitzki et ses ‘’Prouns’’ [cf. fig. p. 59]), puis le mouvement De Stijl (Mondrian, Rietveld, Van’t Hoff, Van Doesburg) -voir la fameuse exposition de 1923 à la Galerie Rosenberg à Paris- que l’axono~étrie a droit de cité, d’outil projétatif qu’elle était, devenant concept opératoire au même titre que la spéculation perspectiviste qu’elle supplante désormais comme organon théorique. (...) La potentialité de vues fInit par abolir tout sens de la vue, si l’on poussait à son terme le processus d’engendrement: ni haut ni bas, ni dedans ni dehors, ni concave ni convexe, et l’on voit ici que ce sont les conditions imaginaires d’une apesanteur héritées de la vision en survol des « vues cavalières » (...)
Pierre Boudon 1993
installation expo La VIllette
La défense Paris
Ville d’Urbino Casteix
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axonométries
Stirling
Villa Savoye Le Corbusier
Rome à l’époque Royale / Jacques Carlu
Palais des Nations Meyer Port Cheviré Nantes
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axonomĂŠtries
Hopinca
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PERSPECTIVES PARALLELES (suite)
Habitation - Italie Institut de France - Lisbonne
Usine - Los Angeles
Centre d’information - Tokyo
Opéra Bastille - Paris
EXEMPLES DE REPRESENTATION EN PERSPECTIVE CAVALIERE “L’AXONO” Sommaire général J.C. RÉMOND - COURS DE PERSPECTIVE - EAML Typologie modes de représentation / Marc Vayer / janvier 2014 / p. 19
axonométries
Notre Dame de Bon Conseil Lourtier, 1932, Alberto SARTORIS architecte. In Alberto Sartoris : Novanta Gioielli, A. ABRIANI, J. GUBLER, Mazotta, Milan, 1992. Axonométrie aérienne – axonométrie de plan.
Vincent Mangeat / Lausanne
fig.10
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isométries En dessin industriel, on représente une pièce sous différents angles de vue, perpendiculairement à des axes. Ces axes sont « naturels » : une pièce ayant une fonction mécanique (liaison et mouvement avec d’autres pièces), elle présente des contraintes de forme et d’usinage qui font qu’elle a en général un axe de symétrie ou des faces planes. Ces axes ou les arêtes de ces faces permettent de définir un repère orthogonal (que l’on choisit orthonormé). La perspective isométrique permet au lecteur de se représenter facilement la forme de la pièce, mais ne permet pas de transmettre des informations utiles à la conception et à la réalisation de la pièce. Eugène Viollet-le-Duc l’a utilisée dans plusieurs de ses tableaux de châteaux (et de leurs bâtiments annexes) pour éviter d’accentuer l’importance de certains de ces éléments et de la position de l’observateur (le cavalier de la perspective cavalière dans l’observation des fortifications).
Le Panthéon Paris
Bayer Gropius
Un certain nombre de jeux vidéo mettant en œuvre des personnages utilisent une vue objective en perspective isométrique ; on parle souvent, dans ce domaine, de « perspective 3/4 ». D’un point de vue pratique, cela permet de déplacer les éléments graphiques (sprites) sans en changer la taille, ce qui était indispensable lorsque les ordinateurs étaient peu puissants, et présente toujours un grand intérêt pour les consoles de poche. Cela pose cependant quelques problèmes de confusion (du fait de l’aplatissement de l’image, la profondeur est rendue par un déplacement dans le plan). source : wikipedia Doesburg / De Stilj
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Palais des Nations Le Corbusier
Sartoris
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Typologie modes de reprĂŠsentation / Marc Vayer / janvier 2014 / p. 23