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LA PAGE D’HISTOIRE

Les diplômés de la Faculté de droit Au fil du temps… des précurseurs dans leur milieu!

La Faculté de droit de l’Université de Montréal a été fondée en 1878. La première année universitaire 1878-1879 s’est terminée le 30 juin 1879 par une séance solennelle au Cabinet de lecture paroissial, dans le Vieux-Montréal.

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Par Jean Hétu, Ad. E., professeur émérite

Étaient présents : le doyen de la Faculté de droit, CômeSéraphin Cherrier, professeur de droit international; l’hon. SamuelC. Monk, juge de la Cour du Banc de la Reine, professeur de droit commercial et maritime; l’hon. Louis A. Jetté, juge de la Cour supérieure, professeur de droit civil; l’hon. Pierre-J. O. Chauveau, professeur de droit romain; l’hon. Thomas J.J. Loranger, professeur de droit administratif; et J. Alphonse Ouimet, secrétaire de la Faculté de droit et professeur de procédure civile. Après le long discours de monsieur P.-J. O. Chauveau vint la remise des premiers diplômes de la Faculté aux étudiants suivants: E. Simard, bachelier; Charles Alphonse Léveillé, licencié; Joseph Adolphe Chauret, licencié; Joseph Adélard Descarries, licencié; Bruno Nantel, licencié avec distinction; Pierre Eugène Lafontaine, licencié avec grande distinction.

Joseph-Adolphe Chauret sera le premier diplômé de la Faculté de droit à devenir notaire en 1879. Agronome émérite, il sera aussi élu en 1897 député libéral de Jacques-Cartier à l’Assemblée législative pour être nommé ensuite conseiller législatif en 1915. Quant à P.E. Lafontaine, il connaîtra une carrière exceptionnelle : professeur de droit romain (1887), secrétaire de la Faculté (1890-1914), député provincial de Napierville (1886-1890), juge de la Cour supérieure (1906), président de la CECM (1918-1929), doyen de la Faculté (1918-1929) et juge en chef du Québec (19221932). Les étudiants de la première promotion de la Faculté de droit ouvriront la voie à des milliers d’autres qui vont également s’illustrer dans le milieu juridique et dans la société en général. Lorsque nous examinons plus attentivement la carrière d’un grand nombre de ces diplômés de premier cycle, nous constatons qu’ils furent souvent des pionniers ou des pionnières par leurs réalisations. Nous voulons ici faire mention d’une centaine d’entre eux pour rappeler, encore une fois, que le « droit mène à tout » pour autant que l’on veuille bien en sortir. Caveat ! La liste que nous avons préparée ne peut être exhaustive et les réalisations prises en compte sont nécessairement partielles et très limitées. Notre objectif n’est pas de faire la biographie de ces diplômés, mais de souligner un fait marquant de leur carrière qui constitue souvent une première. La constitution de notre liste se veut simplement une illustration que les diplômés de la Faculté ont souvent été des précurseurs de changement dans la société et ont pu jouer un rôle important dans son évolution. Il a fallu, à regret, faire un choix parmi quelque 18 000 diplômés et diplômées de premier cycle au cours de la période s’échelonnant de 1880 à aujourd’hui.

Voici donc cette liste de nos diplômés depuis 1882...

1880-1899

Raoul Dandurand (LL. B. 1882), président du Sénat (1905-1917) et président de l’Assemblée de la Société des Nations en 1925-1926.

Louis-Napoléon Champagne (LL. B.

1882), maire de la Ville de Hull en 1893; premier juge de la Cour supérieure du district de Pontiac en 1904.

Louis-Philippe Brodeur (LL. B. 1884), premier diplômé nommé juge à la Cour suprême du Canada en 1911.

Lomer Gouin (LL. B. 1885), premier diplômé à devenir en 1905 premier ministre du Québec; a parrainé en 1907 le projet de loi créant l’École des hautes études commerciales de Montréal.

Victor Morin (LL. B. 1888), notaire, historien, auteur du « Code Morin ». Sa carrière exceptionnelle a fait l’objet en 2017 d’une exposition organisée à la Bibliothèque des sciences sociales de l’Université de Montréal. Un parc du VieuxMontréal porte son nom.

Raoul Dumouchel (LL. B. 1894), notaire, rédacteur sportif, a publié à Montréal en juin 1900 le premier ouvrage sur le sport écrit en français au Canada, dont 48 pages relatives aux règlements du baseball « tels qu’adoptés par la Ligue nationale et l’Association américaine ». Le Dictionnaire biographique du Canada lui a consacré au début du mois de mars 2017 une importante biographie.

Ernest Tétreau (LL. B. 1896), député à l’Assemblée législative qui a pris l’initiative en 1925 de faire décréter jour férié le 24 juin, fête nationale des Canadiensfrançais; a été président de l’AED en 1894-1895.

Gustave Baudouin (LL. L. 1897), un des fondateurs et le premier secrétaire général de l’Association du notariat canadien; est devenu secrétaire de la Faculté en 1922 et a été le premier directeur des études en 1929.

Alphonse Gravel (LL. B. 1899), premier Canadien-français nommé juge en Saskatchewan par le gouvernement fédéral en 1922.

1900-1919

Édouard Montpetit (LL. L., avec

grande distinction, 1904), fondateur en 1920 de l’École des sciences sociales, économiques et politiques qui deviendra en 1942 une faculté de l’Université de Montréal; un boulevard, une station du métro de Montréal et un cégep portent son nom.

Peter Bercowitch (LL. L. 1906), premier député juif à siéger à l’Assemblée législative de Québec en 1916, défenseur des droits de la communauté juive.

Antonio Perrault (LL. L., avec grande

distinction, 1906), premier directeur de la Revue du Barreau en 1941. Il est l’auteur d’un important Traité de droit commercial en trois tomes.

Hector Charland (LL. L. 1909), premier comédien à interpréter à la radio en 1939 le rôle de Séraphin Poudrier, personnage central du roman de Claude-Henri Grignon intitulé « Un homme et son péché ». À la télévision, ce rôle sera joué en 1956 par un autre diplômé de la Faculté, soit Jean-Pierre Masson (LL. B. 1943).

Georges P. Vanier (LL. B. 1911), officier fondateur du Royal 22e Régiment; premier ambassadeur canadien en France (19441953); premier Québécois francophone à occuper le poste de gouverneur général du Canada en 1959; une station du métro de Montréal porte son nom.

Maurice Lenoblet Duplessis (LL. B.

1913), fondateur de l’Union nationale en 1935; premier ministre du Québec de 1936 à 1939 et de 1944 à son décès en 1959; a décrété en 1948 que le fleurdelisé devient le drapeau du Québec.

Ernest Bertrand (LL. B. 1915), ministre fédéral des Postes (1945-1949) qui a inauguré le système postal aérien appelé « Tout par avion ».

1920-1939

Gérald Fauteux (LL. L., avec distinc-

tion, 1925), fondateur et doyen de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa (le pavillon de la Faculté porte son nom) et juge en chef de la Cour suprême du Canada en 1970.

Monroe Abbey (LL. L. 1927), président du Congrès juif canadien (1968-1971).

Maximilien Caron (LL. L., avec grande

distinction, 1927), premier professeur de carrière à la Faculté en septembre 1944. Le pavillon de la Faculté de droit porte son nom.

Samuel Chait (LL. L. 1928), premier diplômé de la Faculté président de l’Association de droit Lord Reading en 1962-1963.

Georges-Émile Lapalme (LL. B. 1928), premier ministre des Affaires culturelles du Québec en 1961.

Bernard Couvrette (LL. B. 1929), fondateur de la chaîne d’épiceries Provigo en 1969.

Louis-Philippe Lainesse (LL. L. 1931), premier aveugle licencié avec grande distinction le 29 mai 1931 et premier de sa promotion.

Gérard Trudel (LL. L. 1932, LL. D. 1939), juge de la Cour provinciale, a donné son nom à la collection relative au Traité de droit civil du Québec.

Henriette Bourque (LL. L., avec grande

distinction, 1933), deuxième femme inscrite à la Faculté et première de sa promotion; première femme engagée par le ministère de la Justice du Canada en 1939.

Abraham Moses Klein (LL. L. 1933), important homme de lettres de la littérature canadienne-anglaise. Il figure parmi les personnalités les plus marquantes de la culture judéocanadienne.

Alban Flamand (LL. B. 1935), pionnier de l’information juridique à la télévision. En 1954, ce diplômé a proposé, en collaboration avec le Barreau de Montréal, une série d’émissions d’une demi-heure consacrées à l’information juridique. Celles-ci, diffusées sur les ondes de Radio-Canada de juin 1954 à juin 1955, avaient pour titre « C’est la loi ».

Gérard Delage (LL. B. 1935), fondateur de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec; fondateur de la revue L’Hôtellerie; président de l’Union des artistes (1941-1954).

Marcelle Hémond (LL. B. 1936), une des quatre premières femmes admises en 1941 au Barreau du Québec; première présidente de l’Association des femmes avocates de la province de Québec (19541955) et première femme nommée conseil de la Reine (c.r.) en 1956. La salle MarcelleLacoste de l’hôpital Sainte-Justine honore sa mémoire (elle avait épousé en 1944 Me Roger Lacoste).

Suzanne Raymond (LL. L., avec dis-

tinction, 1939), une des quatre premières femmes admises en 1941 au Barreau du Québec.

1940-1959

Jean Drapeau (LL. B. 1941), maire de Montréal à partir de 1957 à qui l’on doit notamment l’Exposition universelle de 1967, le métro, la Place des Arts et les Jeux olympiques de 1976.

Pierre Vadeboncoeur (LL. B. 1941), avocat syndicaliste, écrivain essayiste et récipiendaire de prix prestigieux.

Paul Gérin-Lajoie (LL. B. 1942), premier ministre de l’Éducation du Québec en 1964; auteur de la doctrine Gérin-Lajoie qui est le fondement de la politique internationale du Québec; président de l’Agence canadienne de développement international (ACDI); instigateur de la Dictée Paul Gérin-Lajoie qui a pour mission de contribuer à l’éducation de base des enfants dans les pays en développement.

Pierre Elliott Trudeau (LL. L., avec

très grande distinction, 1943), premier

LES PIONNIÈRES

HOMMAGE À CES FEMMES QUI ONT DÉFONCÉ LES PLAFONDS DE VERRE

◆ Juliette Gauthier (LL. L. 1928), première femme diplômée de la Faculté de droit en 1928.

◆ Pauline Cazelais

(LL. L., avec grande

distinction, 1945), première femme docteure en droit au Canada en 1949.

◆ Yvette Dussault-

Mailloux (LL. B.

1950), première femme juge d’un tribunal au Québec en 1964, soit la Cour de bien-être social.

◆ Micheline Audette

(LL. L., avec distinc-

tion, 1962), première femme directrice générale du Barreau du Québec en 1978.

◆ Anne-Marie Trahan (LL. L. 1967), première diplômée sousministre déléguée au ministère de la Justice du Canada; première femme à présider les destinées de l’Association internationale des jeunes avocats.

◆ Huguette St-Louis (LL. L. 1968), première femme nommée le 28 août 1996 juge en chef de la Cour du Québec; première femme présidente du Conseil de la magistrature du Québec.

diplômé et premier professeur à devenir premier ministre du Canada et responsable de l’adoption de la Charte canadienne des droits et libertés.

Roger Comtois (LL. L. 1946), doyen en 1976, directeur de la Revue du notariat pendant 46 ans.

Jules Deschênes (LL. L., avec grande

distinction, 1946), premier président du Conseil interprofessionnel du Québec (1965-1967); premier juge en chef de la Cour supérieure en 1973 avec autorité sur toute la province.

Jean Beetz (LL. L., avec distinction,

1950), juge à la Cour suprême du Canada; premier directeur en 1961 du Centre de recherche en droit public.

Jean-Guy Cardinal (LL. L. 1950, LL. D.

1957), premier notaire doyen de la Faculté de droit en 1965.

Paul-André Crépeau (LL. L., avec

distinction, 1950), fondateur en 1975 du Centre de recherche en droit privé et comparé du Québec à l’Université McGill.

Jean-Noël Lavoie (LL. L. 1951), notaire, premier maire de la Ville de Laval en 1965; l’autoroute 440 porte son nom.

Réjane Laberge-Colas (LL. L., avec dis-

tinction, 1951), nommée juge de la Cour supérieure du Québec le 20 février 1969; première femme nommée juge à une cour supérieure de justice au Canada et dans le Commonwealth britannique; présidente-fondatrice de la Fédération des femmes du Québec (1966-1967).

Joan Clark (LL. L., avec grande dis-

tinction, 1953), première femme nommée Fellow de l’Institut de la propriété intellectuelle du Canada et première femme à présider cette association; première femme associée senior au sein du cabinet Ogilvy Renault; a également créé la Fondation québécoise pour la sécurité et le bien-être des animaux.

Monique Perrault-Dubreuil (LL.

B. 1953), première femme nommée le 10 octobre 1978 juge à la Cour des sessions de la paix à Montréal (devenue la Chambre criminelle et pénale de la Cour du Québec).

Robert Sauvé (LL. L. 1954), président fondateur de la Commission des services juridiques en 1972.

François Aquin (LL. L. 1955), élu député libéral dans Dorion en 1966, a quitté le parti le 28 juillet 1967 pour devenir le premier député indépendantiste du Québec.

Roger Tassé (LL. L., avec grande

distinction, 1955), premier diplômé sous-ministre de la Justice du Canada en 1982; architecte de la Charte canadienne des droits et libertés.

Juliette Barcelo (LL. L., avec distinc-

tion, 1955), première femme secrétaire générale de l’Université de Montréal de 1972 à 1980. Une bourse à la Faculté porte son nom.

Robert Bourassa (LL. L., avec grande

distinction, 1956), premier de sa promotion à la Faculté de droit; plus jeune premier ministre du Québec en 1970 à l’âge de 36 ans. Chargé de cours à la Faculté.

Micheline Corbeil-Laramée (LL. L.,

avec distinction, 1956), première femme juge de la Cour municipale de Montréal (1982-1992), puis juge de la Cour du Québec (1992-2008).

Luce Patenaude (LL. L., avec grande

distinction, 1956), professeure à la

Toutes couleurs unies

Quelques diplômés d'orgines ethno-culturelles variées qui ont tracé la voie.

Faculté, première femme « Protecteur du citoyen » en 1976.

Claire Barrette (LL. L., avec distinction,

1956), première femme à plaider devant la Cour des assises criminelles à Montréal en 1958; en 1962, première femme à présider l’Association du Jeune Barreau de Montréal; première chargée de cours à enseigner le droit criminel aux universités de Montréal (dès 1962) et McGill.

Andrée Lajoie (LL. L., avec grande dis-

tinction, 1956), première femme directrice du CRDP en 1976.

Jacques Thétreault (LL. L., avec

distinction, 1956), premier maire élu par la population de la Ville de Laval, de 1965 à 1973.

Alice Desjardins (LL. L., avec distinc-

tion, 1957), première femme à enseigner à temps plein dans une faculté de droit au Canada en 1961, soit à l’Université de Montréal; première Québécoise à obtenir une maîtrise en droit de l’Université Harvard; première femme nommée en 1987 à la Cour d’appel fédérale, puis juge à la Cour d’appel des cours martiales du Canada en 1998.

Bérengère Gaudet (LL. L. 1959),

assermentée le 11 octobre 1960, première femme à exercer le notariat au Québec, suivie en 1963 de Paule MacKay (LL. L. 1962) et de Rita Legault (LL. B. 1962); première femme secrétaire générale de l’Université Concordia en 1988.

1960-1979

Paul Lacoste (LL. L., avec grande dis-

tinction, 1960), premier diplômé recteur de l’Université de Montréal en 1975.

◆ Samuel William Jacobs (LL. L. 1895), premier diplômé de la communauté juive; a fondé le premier journal juif de langue anglaise au Canada (The Jewish Times) et a également plaidé la cause d’Annie Macdonald Langstaff lorsque celle-ci a tenté en 1914 d’être admise au Barreau du Québec. ◆ Nicola Léopold Corbo (LL. B. 1933), premier notaire québécois d’origine italienne. Son fils Jean a connu, à l’âge de 16 ans, une fin dramatique dans le milieu des années 1960 en militant pour le FLQ, ce qui a fait l’objet d’un film réalisé par Mathieu Denis intitulé Corbo. ◆ Liliana Balangero (LL. L. 1947), première femme d’origine italienne diplômée de la Faculté. ◆ Juanita

Westmoreland-Traoré (LL. L., avec distinc-

tion, 1966), première diplômée et première professeure de la communauté noire à la Faculté (1972); première juge de cette communauté nommée à la Cour du Québec (1999). ◆ Pierre Ciotola (LL.

L. 1966, D.E.S. 1968,

LL. D. 1968), premier professeur d’origine italienne en 1969 à la Faculté de droit et premier titulaire de la Chaire du notariat en 2002. ◆ Guylène Beaugé (LL. B. 1984), première femme noire nommée à la Cour supérieure du Québec en 2007.

Lyse Lemieux (LL. L. 1961), première sous-ministre associée, affaires civiles et pénales au ministère de la Justice du Québec en 1975; devenue le 31 août 1996 la première femme juge en chef de la Cour supérieure du Québec (1996-2004).

Robert Bureau (LL. L., avec distinction,

1963), fondateur en 1971 du Département des sciences juridiques de l’UQAM.

Louise Mailhot (LL. L. 1964), première femme nommée en 1987 à la Cour d’appel du Québec à Montréal après avoir été la première plaideuse en droit du travail.

Michèle Rivet (LL. L., avec distinction, 1964), première présidente du Tribunal des droits de la personne en 1990 (1990-2010).

Raymonde Verreault (LL. L. 1965), nommée en janvier 1994 juge en chef de la Cour municipale de Montréal, devenant ainsi la première femme juge en chef d’une cour de justice au Québec.

Ghislaine Richard (LL. L. 1965), présidente en 1990 du Tribunal de l’aviation civile du Canada; représentante permanente du Canada auprès de l’OACI en 1996; vice-présidente de l’Administration canadienne de la sûreté des transports aériens en 2002.

Herbert Marx (LL. L., avec distinction,

1967), premier professeur de la communauté juive à la Faculté en 1969; premier ministre de la Justice du Québec de cette communauté en 1985; a joué un rôle important dans l’adoption du Code civil du Québec.

Nicole Duval Hesler (LL. L., avec

distinction, 1967), première femme juge en chef de la Cour d’appel du Québec en 2011; deuxième femme à exercer une telle fonction au Canada.

Pierre Patenaude (LL. L., avec distinc-

tion, 1966, LL. M. 1968), doyen fondateur de l’École de droit de l’Université de Moncton en 1978, la première au monde à enseigner la common law en français pour l’obtention d’un baccalauréat en droit.

Philippe Kirsch (LL. L. 1969, LL. M.

1972), premier président de la Cour pénale internationale.

Pierrette Rayle (LL. L., avec grande

distinction, 1969), première femme associée chez Fasken Martineau; première femme à occuper le poste de bâtonnier du Barreau de Montréal en mai 1992 après 143 ans d’existence; première femme présidente de l’Hôpital de Montréal pour enfants; juge de la Cour supérieure en 1995 et promue à la Cour d’appel le 1er octobre 2002.

Louise Arbour (LL. L., avec distinction,

1970), première femme francophone nommée le 18 décembre 1987 juge de la Cour suprême de l’Ontario; première diplômée nommée juge à la Cour suprême du Canada le 15 septembre 1999; démissionne le 30 juin 2004 pour occuper le poste de Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme à Genève; lauréate en 2016 du prix Tang dans la catégorie État de droit pour sa contribution à la justice internationale; émission par Postes Canada d’un timbre à son effigie en juin 2012 dans la série « Bâtisseurs de changement ».

Hélène Dumont (LL. L. 1970), première femme doyenne de la Faculté de droit de l’Université de Montréal en 1988 et deuxième dans l’histoire du Québec après Thérèse Rousseau-Houle à être nommée doyenne de la Faculté de droit de l’Université Laval en 1985, un précédent au Canada.

Céline Hervieux-Payette (LL. L. 1973), première femme leader de l’opposition au Sénat canadien en janvier 2007.

Claude Meunier (LL. L. 1973), auteur et comédien, créateur de la série humoristique « La Petite Vie ».

Elise Groulx (LL. L., avec distinction,

1973), présidente fondatrice de la première Association internationale des avocats de la défense en 1997; a participé à la fondation du Barreau pénal international à Montréal en 2002 et en a été la première présidente (2003-2005).

Louise Harel (LL. L. 1977), première femme ministre des Affaires municipales (1998-2002); première femme présidente de l’Assemblée nationale (du 12 mars 2002 au 4 juin 2003).

Calin Rovinescu (LL. L. 1978), président d’Air Canada.

Annick Murphy (LL. L. 1979), première femme à occuper le 14 janvier 2015 le poste de directrice des poursuites criminelles et pénales.

1980-2019

Harry Pierre-Étienne (LL. B. 1983), procureur aux poursuites criminelles et pénales, premier avocat aveugle à plaider un procès devant juge et jury.

Marie-Philippe Bouchard (LL. B. 1983), présidente-directrice générale de TV5 Québec en 2016.

André D’Orsonnens (LL. B. 1983), a fondé Druide informatique et a créé le logiciel de correction automatique de langue française Antidote.

Josée Boileau (LL. B. 1984), première femme rédactrice en chef du journal Le Devoir.

Eliane B. Perreault (LL. B. 1984), première femme présidente de l’Association des étudiant(e)s en droit (AED).

Hélène de Kovachich (LL. B. 1985), première femme présidente du Tribunal administratif du Québec en 2008.

Marc-André Blanchard (LL. B. 1988), ambassadeur du Canada à l’ONU.

Jocelyne Gagné (LL. B. 1989), première personne nommée au poste de juge en chef adjointe de la Cour fédérale en 2018.

Sonia Lebel (LL. B. 1990), première diplômée ministre de la Justice du Québec en 2018.

Geneviève Bernatchez (LL. B. 1991), capitaine de vaisseau, première femme juge-avocat général des Forces armées canadiennes (juin 2017) qui prend ainsi la direction juridique de l’armée.

Marie-Claude Jarry (LL. B. 1991), première femme à être nommée lieutenantcolonel honoraire dans l’histoire du Royal Canadian Hussars en février 2019.

François-Philippe Champagne (LL. B.

1992), ministre du Commerce international du Canada et, depuis 2019, ministre des Affaires étrangères du Canada.

Aline Uyen Khanh Quach (LL. B. 1994), première femme née au Vietnam nommée juge de la Cour supérieure du Québec en 2017.

Guila Delouya (LL. B. 1997), radiooncologue, spécialisée dans le traitement du cancer de la prostate au CHUM.

Julien Brisebois (LL. B. 1999), directeur général du Tampa Bay Lightning dans la Ligue nationale de hockey.

Anne Montmigny (LL. B. 1999), diplômée qui a été double médaillée olympique au tremplin de 10 m (bronze au plongeon individuel et argent au synchro) en 2000 à Sydney, Australie.

Yolande James (LL. B. 2000), première femme de la communauté noire à devenir ministre au Québec en 2007.

Mélanie Joly (LL. B. 2001), ancienne présidente de l’AED, ministre du Patrimoine canadien en 2015 et, depuis 2019, ministre du Développement économique et des Langues officielles.

En conclusion

Les diplômés et diplômées en droit dont on a retenu les noms ont souvent créé des précédents et sont des précurseurs de changement dans la société. Nous avons voulu souligner le fait que leur rayonnement dépasse largement le milieu juridique. Ayant fait des études en droit à l’Université de Montréal, ils illustrent l’adage « bon sang ne saurait mentir ! ». ◆

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