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par le changement

Le mot « changement » est souvent galvaudé, d’autant que, pour paraphraser Épictète, « tout est changement » ! Pourtant, il semble on ne peut plus juste pour décrire la période que traverse actuellement le Centre de recherche en droit public (CRDP), puisqu’il est indéniable que 2022 aura annoncé une série de changements importants au sein de l’institution : notamment en matière de structure, de direction et de statuts.

Par Nicolas Vermeys,

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Toutefois, au risque de sembler incohérent, voire antinomique dans mon propos, j’ajoute que ces changements s’inscrivent en quelque sorte dans la continuité puisqu’il est le propre d’un centre de recherche de se réinventer et d’évoluer avec les années. Ainsi, alors que le CRDP, fondé en 1962, célèbre cette année ses 60 ans, il entreprend un nouveau chapitre de son existence.

D’abord, avec un changement de garde. En effet, le 31 mai dernier marquait la fin du mandat de Vincent Gautrais, qui aura assumé la direction du CRDP de 2014 à 2022. Je profite d’ailleurs de cette tribune pour remercier le P r Gautrais pour son dévouement et sa ténacité au cours des huit dernières années, lesquelles furent marquées par d’importants obstacles dont, évidemment, la pandémie. Les efforts du P r Gautrais auront permis au Centre de traverser chacun de ces obstacles et à ses chercheuses et chercheurs de poursuivre leurs travaux malgré le contexte difficile.

de mettre en œuvre cette vision d’un Centre plus que jamais interuniversitaire et interdisciplinaire par une réforme de ses statuts et de sa gouvernance.

Aujourd’hui, ce sont 42 chercheuses et chercheurs passionnés qui portent les nombreux projets du Centre et qui contribuent à son renouvellement.

Malgré les mutations passées et annoncées, il importe de ne pas perdre de vue ce qui a assuré le succès du Centre depuis 1962 : ses chercheuses et chercheurs. Pensons aux Gilles Pépin, Jean Beetz, Andrée Lajoie, Guy Rocher, Bartha Knoppers, Pierre Trudel, et j’en passe. Ces derniers auront lancé au fil des ans d’importants projets ayant eu un effet marqué sur la société québécoise. Pensons notamment à DATUM , piloté par Ejan Mackaay, à CanLII, fondé par Daniel Poulin et, plus récemment, au Laboratoire de cyberjustice et à ADAJ, dirigés respectivement par Karim Benyekhlef et Pierre Noreau.

Le mandat du Pr Gautrais aura notamment été marqué par une multiplication et une mise en valeur des contenus numériques, le repositionnement de la revue Lex Electronica avec l’obtention d’une subvention du Conseil de recherches en sciences humaines et, surtout, une reconfiguration du Centre afin d’accueillir de nouveaux chercheuses et chercheurs évoluant hors des murs de l’Université de Montréal et hors des milieux juridiques, ce qui nous aura permis d’obtenir un financement en tant que « regroupement stratégique » du Fonds de recherche du Québec. Il me revient aujourd’hui

Aujourd’hui, ce sont 42 chercheuses et chercheurs passionnés qui portent les nombreux projets du Centre et qui contribuent à son renouvellement. Le CRDP évolue et se transforme, mais il demeurera à jamais un espace de réflexion sur les enjeux importants de notre société. Dans les prochaines années, le CRDP poursuivra et multipliera ses travaux visant notamment à promouvoir l’accès à la justice, à étudier les enjeux sociojuridiques relatifs à l’usage de l’IA, à protéger les droits humains (dont ceux des personnes et communautés marginalisées) et à souligner les mutations qui touchent le droit environnemental. Cet échantillon de thématiques démontre la richesse de nos travaux et l’ambition de nos chercheuses et chercheurs. ◆ ❉ crdp.umontreal.ca lesconferences.ca 514 343-7533

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