Guide pour Starter 2017

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mediarte.be, lancé par les partenaires sociaux du secteur audiovisuel en 2008, est aujourd’hui composé d’une équipe de 7 personnes. mediarte.be est le plus grand réseau de professionel des médias en Belgique et a pour objectif principal de soutenir les entreprises média et leurs employés mais aussi de les informer et de les conseiller. En parallèle, mediarte.be soutient toutes les initiatives de formation et de mise à l’emploi du secteur audiovisuel. mediarte.be représente tous les radiodiffuseurs privés, sociétés de production, entreprises de service, sociétés de production de films et digital agencies. Au niveau individuel, mediarte.be soutient les travailleurs, les intérimaires, les indépendants, les chercheurs d’emploi et les étudiants.


GO! En 2015, nous avons lancé la première version de notre guide du débutant. Ce guide a été conçu dans l’optique d’accompagner les jeunes dans leurs premiers pas au sein du secteur audiovisuel dans le cadre du programme Stage Média pour les jeunes diplômés. En un rien de temps, des exemplaires supplémentaires nous ont été réclamés et les guides sont partis comme des petits pains ! Au vu du nombre grandissant de nouveaux arrivants et du succès du guide auprès du secteur, il était grand temps de l’actualiser. Cette deuxième édition a été agrémentée de nouveaux témoignages et de conseils ayant pour objectif d’accompagner au mieux les nouveaux arrivants. mediarte.be est également très présent en ligne et travaille actuellement à une refonte complète de son site web afin d’informer encore mieux tous les professionnels (et ceux qui désirent se professionnaliser) et de les sensibiliser à tous les aspects qu’englobe le travail dans l’audiovisuel.

Ce guide constitue déjà un bon début pour apprendre les bases des conditions de travail. Quel est le salaire minimum d’un débutant ? Combien d’heures maximum peux-tu prester sur une journée ? Est-ce que tu as le droit d’être payé plus quand tu travailles le dimanche ? mediarte.be te donne un coup de pouce pour y voir plus clair. En plus de ce guide, de la page Facebook et du site, les 7 membres de l’équipe de mediarte.be sont disponibles pour répondre à tes questions sur le travail dans le secteur mais aussi sur les formations, les primes ou l’équilibre travail/vie privée. Nous espérons que ce carnet de note t’aidera à bien démarrer dans le secteur et qu’il te servira d’outil tout au long de ta carrière. Jan Vermoesen, directeur de mediarte.be

«You discovered a talent, developed an ambition and recognized your passion. When you feel that, you can’t fight it — you just go with it.»

Robert De Niro



TABLE DES MATIERES Take a look A quoi ressemble le secteur ?

Dans quel type d’entreprise puis-je travailler ? Who is who ? Five minutes with Marine Haverland de Screen.brussels

Apply

Comment rédiger son CV ? Les conseils des recruteurs Les conseils d’ADN Studios Five minutes with Patrick Lauber de Kaos Films Candidature directe ou spontanée ? Et si je ne trouve pas ? - Stages Five minutes with Lionel Delsart de Benuts Formations et primes

Work

Les règles du jeu L’ABC des CCT Quel statut pour travailler ? Et l’artiste dans tout ça ? Five minutes with Julien Charpentier, Chef Op’ sur Burkland - Girafeo Lancer son propre projet Un projet de scénario ? Five minutes with Brieuc de Goussencourt de Grizzly Films

EnjoY

Bien-être et sécurité thinksafe.be Dossier Burn-out Dossier carrières durables Five minutes with Muriel Jamaigne de RTL Five minutes with Louis-Philippe Capelle de Eye-Lite CONTACT - The mediarte.be team



TAKE A LOOK



A quoi ressemble le secteur ?

Avant de sauter à pieds joints dans le secteur audiovisuel, prenons deux minutes pour observer de quoi se compose exactement ton futur secteur d’activité, qui seront tes collègues et comment se porte le secteur. C’est le rôle de la photo sectorielle, que nous mettons à jour chaque année. Les chiffres que tu as sous les yeux englobent tous les travailleurs (etp) qui bossent sous contrat de travailleur direct (CDI ou CDD) dans des entreprises privées du secteur audiovisuel et du secteur de la production de film mais aussi les travailleurs de la RTBF et de la VRT sous contrat fixe. La RTBF et la VRT ont leur propre mode de fonctionnement et ne sont pas soumises aux mêmes règles que le reste du secteur audiovisuel, vu qu’il s’agit du secteur public. Néanmoins, comme elles engagent la moitié des travailleurs du secteur, nous les avons incluses. Elles sont incontournables si nous voulons donner une vue globale du secteur audiovisuel.

Pour te donner une idée du nombre réel de gens actifs dans le secteur, à ces travailleurs sous contrat direct, il faut ajouter les indépendants, les intérimaires, etc. Une étude de Flanders DC (organisation pour la créativité entrepreneuriale en Flandre) estime que pour 10 employés, on peut considérer qu’il y a 7 indépendants. Le secteur audiovisuel compterait donc environ 20.000 travailleurs.

Si les infos chiffrées du secteur audiovisuel en Belgique t’intéressent, les photos sectorielles sont disponibles en ligne sur notre site www.mediarte.be


Dans quel type d‘entreprise travailler ? Les presque 900 entreprises actives dans le secteur audiovisuel ont bien évidemment des domaines d’expertise très différents. Nous les avons réparties en 5 familles, que nous appelons «Clusters d’activité». Sur l’ensemble des entreprises audiovisuelles en Belgique :

50% des entreprises sont des maisons de production actives dans la TV, le film et la radio. Elles produisent entre autre des documentaires, des fictions, des pubs, des vidéos d’entreprises ou encore des films d’animation.

17% des entreprises sont des prestataires de

services, c’est-à-dire des entreprises qui proposent des moyens ou des solutions techniques pour la réalisation de contenu ou de diffusion.

14%

sont des diffuseurs. Cette catégorie englobe les radios et les télévisions locales, privées et publiques.

12% sont actifs dans le domaine du digital : web, games et apps.

7%

sont actifs en dehors des catégories nommées ci-dessus. C’est à dire qu’ils travaillent dans les régies publicitaires, les agence de pub et les agences d’events.

Plus d’infos sur un employeur en particulier ? Consulte son profil employeur sur mediarte.be


WHO IS WHO ? mediarte.be est le fonds social du secteur audiovisuel et du cinéma. La mission d’un fonds social est de soutenir l’emploi et la formation dans le secteur qui lui est attribué. C’est pourquoi mediarte.be offre des infos dans les domaines de la gestion du personnel et de la gestion des talents. Nous publions les offres d’emploi, communiquons les règles sociales liées au travail, informons sur les différences entre les types de contrats, organisons des formations et des sessions d’information et bien d’autres choses. A côté de mediarte.be, il existe une série d’organismes qui soutiennent le secteur audiovisuel. Voici un bref descriptif de nos principaux partenaires.

UPFF

L’Union des Producteurs Francophones de Films participe activement aux débats et réflexions sur la politique à mener en matière de cinéma. L’Union travaille notamment avec la Fédération Wallonie-Bruxelles sur les questions liées au financement et à la promotion des œuvres.

TVProd

L’Union des Producteurs de télévision regroupe des producteurs indépendants qui diffusent des programmes sur l’ensemble des chaînes de télévisions de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

ASA

L’Association des Scénaristes de l’Audiovisuel en Belgique s’adresse aux scénaristes de tous niveaux et souhaite favoriser l’information, les échanges et tisser des liens entre les individus, les professionnels et le public. Ses activités tournent autour du scénario de court métrage, de long métrage et de séries TV.

ARRF

L’Association des Réalisatrices et Réalisateurs de Films représente les réalisateurs et réalisatrices de films résidant en ou issus de la Communauté française de Belgique. De manière générale, ses actions portent sur la défense de la diversité culturelle et de la place du réalisateur comme créateur et auteur complet.

Guichet des arts

Le Guichet des Arts a été créé pour apporter une information aux travailleurs du secteur créatif et culturel pour la Région Bruxelles-Capitale et la Wallonie. Le Guichet fournit gratuitement des conseils juridiques et fiscaux, des outils méthodologiques et organise des sessions d’information à l’attention des artistes, créateurs et techniciens. Remarque: A l’heure où nous publions ce guide, le Guichet des Arts est temporairement fermé mais son site web reste accessible si tu souhaites en consulter les ressources.


SBC

La Société Belge des Cinématographes a pour mission de défendre l’impact de la qualité du travail du directeur de la photographie sur la qualité du film.

FEBELAV

la Fédération belge des Entreprises Audiovisuelles regroupe les principaux opérateurs privés belges. Son objectif principal : faciliter les relations entre ses affiliés et l’administration publique, aussi bien sur le plan régional et fédéral que sur le plan européen et international.

FEWEB

La fédération des entreprises web est présente en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles. FeWeb a pour mission la défense et la promotion du secteur.

Twist

Cluster des Technologies Wallonnes de l’Image, du Son et du Texte, autrement dit le cluster du cinéma & des médias numériques en Wallonie. Il est le principal réseau belge actif dans le secteur des technologies numériques audiovisuelles et multimédia.

AJP

L’Association des Journaliste Professionnels est active dans toutes les questions qui touchent au statut du journalistes et de questions relatives à la liberté de la presse.

Screen.brussels

Screen.brussels est un service public bruxellois dédié au monde des médias (de tous poils- cinéma, TV, jeux, transmédia, réalité virtuelle, série, websérie, (post-)production,diffusion…). Sa mission est d’accompagner, financer, faciliter le réseautage ainsi que soutenir en terme de logistique et de compétences les entrepreneurs du secteur.

Wallimage

Wallimage est une S.A. de droit public, créée par la Région Wallonne. C’est un fonds purement économique qui soutient des productions et des entreprises audiovisuelles. La société basée à Mons agit comme une entreprise de conseils en investissements qui analyse des dossiers pour ses filiales Wallimage Coproductions et Wallimage Entreprises. Ce sont ces filiales qui investissent respectivement dans des films et des sociétés.

Creative Europe Media Desk

Le Creative Desk de MEDIA Europe Creative soutient la capacité des secteurs du cinéma et de l’audiovisuel de l’Union Européenne à développer, distribuer et promouvoir leurs activités sur toutes les plateformes. Ce programme aide également à accroître l’impact des projets audiovisuels en soutenant le marketing, la distribution, l’image de marque, l’exploitation et l’éducation cinématographique.


CSA

Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel est chargé de la régulation de l’audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles de Belgique (FWB).

SACD - SCAM

La SACD-SCAM est une société de gestion collective qui a pour mission de percevoir et répartir les droits d’auteur. La SACD gère les œuvres de fiction (cinéma, TV et radio) et les œuvres de spectacle vivant. La SCAM gère les documentaires cinéma et radio, les œuvres littéraires, la BD, l’illustration et le multimédia.

SABAM

La Société Belge des Auteurs, Compositeurs et Editeurs a pour objet la perception, la répartition, l’administration et la gestion (dans le sens le plus large du terme) des droits d’auteur en Belgique et dans les autres pays où sont conclus des contrats de réciprocité (avec les sociétés sœurs, c’est-à-dire, avec les autres sociétés de gestion collective de par le monde).

LES SYNDICATS

La commission paritaire CP 227 pour le secteur audiovisuel est encore très récente. Néanmoins, les accords sectoriels nécessaires au niveau des représentations syndicales, de l’indexation des salaires, des primes de fin d’année et des barèmes salariaux existent déjà. Les représentations syndicales sont assurées par la CSC, la CGSLB et la FGTB.

Anim.be

L’Association fédérale des producteurs de films d’animation et de studios d’animation.

Hors champ

Hors Champ est une plate-forme d’échanges d’informations et d’idées. Son objectif est de rendre compte de la réalité des métiers du cinéma et de l’audiovisuel et d’en promouvoir les intérêts de façon solidaire.

De l’autre côté du pays

N’hésite pas à aller voir ce qu’il se fait en Flandre. Dans un pays petit comme le nôtre, il est important d’avoir une vue globale du secteur.


FIVE MINUTES WITH...

Marine termine ses études de cinéma à l’ULG par un stage chez Versus Production au terme duquel elle est engagée. Elle y bosse pendant plusieurs années et a notamment la chance de participer à la sortie de films à succès tels qu’ Eldorado de Bouli Lanners. Chez Versus, elle découvre le développement de projet qui devient sa nouvelle passion et lance sa propre structure, Aura Films, quelques temps plus tard. Au sein de sa boîte, elle produit ses propres projets, propose ses services de production exécutive et offre un accompagnement aux auteurs et producteurs dans le développement de leurs projets. Ses connaissances du marché belge lui permettent d’être active dans l’organisation de conférences et de formations dans le domaine du numérique et du transmedia. C’est ainsi que naît le Liège Web Fest, une vitrine pour les projets transmedia belges et internationaux. Son attention commence à s’éveiller à la réalité virtuelle lors du festival Tous Ecrans en Suisse, ce qui l’amène ensuite aux meet-ups VR où elle fait la connaissance de Screen. brussels. Aujourd’hui, elle travaille pour ce cluster bruxellois dédié à l’audiovisuel en tant qu’ Audiovisual Advisor.

Marine haverland Peux-tu nous expliquer ce que fait Screen.brussels ? Screen.brussels est en charge de l’audiovisuel à Bruxelles-Capitale et est divisé en quatre entités : • Le Fonds, qui finance les productions; • Le volet Business, qui finance les entreprises; • Le Film Office, qui gère les autorisations de tournage et la recherche de lieux de tournage • Enfin le Cluster, pour lequel je travaille. Le rôle du Cluster est d’accompagner les entreprises et les entrepreneurs. De manière concrète, nous aidons les entrepreneurs à créer leurs entreprises, à les faire grandir ou encore à trouver les partenaires à l’étranger. Nous apportons également un soutien sur les questions juridiques et financières comme par exemple l’établissement d’un business plan. Nous proposons également des sessions d’info, des workshops et événements de réseautage. Le cluster a deux rôles différenciés : d’un côté, apporter un soutien à l’audiovisuel traditionnel, c’est à dire cinéma, télévision, post-production et, de l’autre, accompagner l’audiovisuel émergent donc la VR, le Gaming et la création web où les modèles financiers sont à créer. Nous essayons donc de


créer des éco-systèmes et de rassembler les gens. Ce que nous faisons avec les événements Brotaru ou Meet-up VR. Quel soutien Screen.brussels peut-il apporter aux jeunes qui se lancent dans le secteur ? Pour nous, il est important qu’ils puissent se connecter aux milieux professionnels afin de pouvoir rencontrer des gens qui pourraient soit les engager soit avec lesquels ils pourraient travailler ou collaborer. Nous invitons les jeunes à participer à tous nos événements de réseautage qui ont pour objectif de faire en sorte que les gens se rencontrent sur des projets ou idées communes. Pour ceux qui veulent monter leur entreprise, nous offrons un accompagnement sur les procédures juridiques et administratives qui ne sont pas toujours évidentes. Quels sont les opportunités qui existent en terme de VR ? Il y a beaucoup de productions qui se forment actuellement mais il manque des prestataires de services spécialisés dans la technique donc c’est un chouette créneau à exploiter en termes de spécialisation.

"il est important qu’ils puissent se connecter aux milieux professionnels"

Quel est ton conseil pour les jeunes qui se lancent dans le secteur ? Les relations qu’ils sont en train de créer avec les gens avec qui ils font leurs études constituent un réseau important dont les liens sont très fort. Néanmoins, il ne faut pas se limiter à ce réseau mais plutôt aller à un maximum d’événements car une rencontre est toujours utile.

Le savais-tu ? mediarte.be organise en collaboration avec Screen.brussels, le cluster Twist et le CSA les événements Plan Tv, des rencontres professionnelles proposant des interventions d’experts sur l’actualité du marché des formats audiovisuels.


OPTEZ POUR LA DIVERSITé Plus d’information sur la diversité sur le lieu de travail et sur les stéréotypes sur le site de mediarte.be.


APPLY


Comment rEdiger son CV ? Maintenant que tu as toutes les infos, il ne te reste plus qu’à te faire remarquer par une entreprise. Nous sommes allés à la rencontre des employeurs et professionnels du secteur pour qu’ils nous livrent leurs conseils et leurs attentes vis-à-vis des “petits nouveaux”.

Quelques règles de base pour rédiger son CV: • • • • • • • • •

Si tu postules pour un poste lié à l’image, renvoie vers un book en ligne, un showreel, un projet étudiant… Sois présent sur le web. On doit te (re)trouver facilement. Indique clairement tes compétences techniques. Lorsqu’on sort des études, un CV doit tenir en une page A4. Facilite le travail du recruteur, sois clair et concis. Fais vraiment attention à l’orthographe. Sois honnête quant à tes compétences. Personnalise ton CV et ta lettre de motivation en fonction de l’entreprise. Persévère. N’hésite pas à passer un coup de fil, à renvoyer ton CV mis à jour.


Et la lettre de motivation ? Les candidats oublient souvent de joindre une bonne lettre de motivation à leur candidature ou alors cette lettre n’est qu’un résumé de ce qui se trouve dans leur cv. Cette lettre n’a pas uniquement pour but d’attirer l’attention de ton éventuel futur employeur mais surtout de le convaincre que tu es la personne dont il a besoin pour ce poste. C’est donc ta chance de faire la différence. Assure toi que ta lettre de motivation est compacte avec une construction logique. Après l’introduction reprends quelques exemples qui démontrent que tu es fait pour ce job. N’aies pas peur de te mettre en avant mais ne sois pas trop arrogant. Conclue toujours en souhaitant pouvoir te présenter lors d’un entretien. Idéalement, boucle le tout en une page max.

candidature spontanée Si tu veux mettre un pied dans le secteur, il ne tient qu’à toi de te faire remarquer ! Une des pistes pour y arriver est de postuler directement auprès des entreprises qui t’intéressent. Les contacts des près de 1.000 entreprises qui constituent notre secteur audiovisuel se trouvent sur le site de mediarte.be. Il ne te reste plus qu’à appliquer tout ces conseils pour sortir du lot et te faire remarquer.

Le savais-tu ? Sur le site de mediarte.be tu peux retrouver des offres d’emploi du secteur audiovisuel.


Conseils des employeurs L’état d’esprit et les attitudes d’un travailleur sur son lieu de travail sont aussi importante que les compétences techniques exigées par la fonction. Même si tu es le candidat idéal sur papier, l’impression que tu laisseras lors de la première entrevue sera déterminante dans le choix du recruteur.

Pascaline Bronne Responsable des Ressources Humaines NGroup (NRJ, Nostalgie, Nos énergies) Ton CV est comme une pub : il doit attirer et convaincre! Travaille autant le visuel que le contenu.

Thomas Louis - Ressources Humaines - Nwave digital Identifiez clairement vos souhaits professionnels et pour cela étudiez toutes les offres du secteur afin que vos souhaits soient en phase avec la réalité du secteur. Ensuite ciblez les offres qui vous correspondent. Il vous sera alors facile de démontrer que vous êtes la personne à choisir. Enfin, pensez à soigner votre portfolio, qu’il soit clair et rapidement lisible et surtout laissez-vous guider par votre passion !


Laurent Grumiaux- Fishing Cactus Ce qui importe le plus, c’est qui vous êtes, pas ce que vous essayez de montrer. Vous n’êtes pas dans une situation de faiblesse ou dans un rapport de force lors d’un entretien d’embauche, n’oubliez pas que ce sont les boîtes qui ont besoin de vous. Se connaître, savoir ce que l’on aime, c’est la clé pour poser les bonnes questions, pour ne pas se mentir, pour être à l’aise et pour enclencher un contact véritable lors d’un entretien.

Joachim Lafosse - Réalisateur Soyez authentiques, et peu importe le contexte, donnez forme, donnez forme à votre art.

Justine Sow - journaliste professionnelle RTL Trop souvent, les stagiaires ou jeunes à l’essai restent à l’écart et passent inaperçus. Il ne s’agit pas de s’imposer ou d’adopter une attitude extravertie qui n’est pas la tienne. L’objectif est de montrer que tu te sens impliqué(e) et que tu souhaites t’investir dans la rédaction. Comment ? En proposant des sujets d’actualité qui correspondent à la ligne éditoriale du média que tu intégreras, en exprimant ton intérêt pour le terrain, y compris pour des sujets qui, à première vue, semblent très « locaux » et en posant des questions te permettant de cerner les besoins de la rédaction


Nicolas Sacré - Directeur de postproduction Versus Production • • •

Allez au cinéma, voyez plein de films, soyez passionnés et n’abandonnez jamais... Quand vous savez précisément où vous voulez aller, vous tirez les autres derrière vous dans la même direction Nous sommes tous les maillons d’une même chaîne, respectez tout le monde

Sébastien Vandersteen- Project Manager NTTRB - Never Touch The Red Button Dans le secteur audiovisuel, tu dois rapidement montrer tout ce que tu as dans le ventre. Fini les jolis CV, on veut voir un showreel/portfolio qui envoie du rêve ! D’autre part, étant donné que nous construisons tous notre propre réalité… sois direct avec l’employeur et n’hésite pas à être ambitieux en te projetant dans quelques années. Ainsi, l’employeur ressentira ce que tu veux et ce dont tu es capable en quelques minutes. Parce que les personnes efficaces, nous, on apprécie !


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LES CONSEILS D’ADN STUDIOS Joel Franka & Tamara de Halleux

Joël se passionne très tôt pour la post-production. Après quelques stages dans le cadre de ses études en Presse Info à l’IHECS et beaucoup d’apprentissage de manière autodidacte pour développer sa technique, il lance ADN Studios en 1998. Il a la chance de se faire une place très vite dans le paysage audiovisuel. La boîte assure notamment la post-production d’émissions bien connues du petit écran telles que «Rendez-vous en terre inconnue», «Hep Taxi» ou encore «Sans chichis». Joël est également le fondateur de la société de production Les Invités Productions qui assure la gestion de programmes culturels pour la RTBF. Last but not least, Joël à remporté le Magritte du meilleur premier film en 2014 avec «Une chanson pour ma mère», qu’il a co-écrit et réalisé.

3 choses à faire :

Ne jamais sous-estimer les petits boulots Vu que le recrutement se fait principalement via le bouche à oreille dans le secteur, je conseille de toujours adopter une attitude professionnelle quelle que soit le type de boulot ou la tâche à effectuer. Les gens ne vont pas retenir ce que vous faisiez mais bien si vous avez bien fait votre boulot ou pas. Si le travail était mauvais, personne ne vous recommandera même pour un job qui vous correspond mieux. Il en va de même pour les stages car un poste de stagiaire peut vous mener à un emploi. D’ailleurs chez nous, on engage des personnes qui ont effectué un stage dans nos bureaux la plupart du temps. Connaître différents logiciels Aujourd’hui, la polyvalence est requise. L’idéal, c’est d’être spécialiste dans un software et d’avoir des bases dans d’autres (car on ne peut pas être spécialiste dans tout) afin de pouvoir donner un coup de main si nécessaire. La connaissance de différents outils vous donnera plus de poids sur le marché du travail. Se nourrir de ce qui se fait ailleurs Il faut être curieux et constamment regarder ce qui se passe dans les autres domaines. Cela élargira votre univers et développera votre créativité. Si vous travaillez pour la télévision, suivez le travail de graphistes et de motion designer, regardez des films de fiction, des films corporate ou encore des pub car c’est là que se font les innovations au niveau du montage.


3 choses à ne pas faire:

Mentir sur ses compétences C’est la pire chose à faire car les autres vont s’en apercevoir tôt ou tard. Au final, ça fera perdre du temps à tout le monde et vous perdrez en crédibilité. Croire que tout est acquis une fois son diplôme en poche Quand on travaille dans le secteur audiovisuel, on est constamment en formation. Vu que les évolutions technologiques vont très vite, il faut constamment se mettre à jour. L’école est un accélérateur de compétences mais il faut entretenir ses capacités en continuant à se renseigner et à apprendre par soi-même. Être nonchalant Le travail se fait principalement en équipe. On est en connexion constante avec les autres tous les jours. C’est plus agréable de travailler avec des gens qui font preuve d’enthousiasme et qui donnent le sentiment qu’ils ont envie de travailler dans ce domaine.

Il y’a deux ans, Tamara rejoint l’équipe d’ADN Studios. Suite à son master à l’ULB en option Cinéma, elle enchaîne avec un master en production audiovisuelle à l’IAD. Après avoir roulé sa bosse dans différentes productions, elle atterrit chez ADN où elle s’occupe de la gestion et la planification des projets. Véritable pilier de l’entreprise, elle encadre les stagiaires et participe au recrutement. Voici les petits conseils de Tamara pour que votre cv soit au top : •

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Observez bien le site internet de l’entreprise pour laquelle vous postulez car les logiciels qu’ils utilisent sont peut être mentionnés. Si vous savez utiliser ces outils, c’est un bon point à mettre en avant dans votre candidature. Renseignez-vous sur les différents avantages légaux liés à votre situation auprès d’un organisme de mise à l’emploi. Par exemple, si vous disposez d’une convention premier emploi, c’est une information qui intéressera le recruteur. Il est possible de faire un e-mail sympathique tout en restant professionnel. Faites attention aux formes de politesse. Une bonne orthographe, c’est toujours plus agréable. Si vous postulez pour un stage, il est impératif d’avoir une convention de stage, quel que soit l’organisme qui le délivre, et précisez vos disponibilités.


FIVE

MINUTES WITH...

patrick lauber Après ses études en réalisation à l’INSAS, Patrick monte une asbl avec 2 amis réalisateurs pour faire du court-métrage. C’était il y a 20 ans. Très vite, chacun suit ses propres ambitions et Patrick se dirige vers la production. Le groupe se sépare et Kaos Films change de statut pour devenir une entreprise plus commerciale (ce que ne permet pas le statut d’asbl). Après avoir stabilisé l’entreprise avec les revenus de contrats récurrents, la société peut engager son premier employé en 2003. Depuis, l’équipe s’agrandit, petit à petit. Peux-tu nous en dire plus sur Kaos Films ? Nous faisons des films pour des clients privés et institutionnels ainsi que des documentaires. Nous réalisons en moyenne 3 documentaires par an. Nous sommes 10 personnes à travailler à temps plein mais, évidemment, les équipes s’agrandissent en fonction de la taille des productions. Nous disposons de plusieurs salles de montage au bureau donc il y a un réel esprit d’équipe. Rien ne se fait seul dans l’audiovisuel, il est donc important d’établir de bonnes relations humaines. Comment dénichez-vous des nouveaux talents ? Nous fonctionnons principalement par le bouche à oreille. Nous avons la chance d’avoir beaucoup de projets très différents. Nous faisons des essais sur des petits projets qui se poursuivent sur des projets plus importants si la collaboration se passe bien. Nous avons aussi une database de CV reçus par e-mail. Nous en recevons beaucoup. Il ne faut pas hésiter à renvoyer son CV à chaque fois qu’il y a quelque chose

" Nous avons besoin des gens qui n’ont pas peur de prendre leur place"


de nouveau car nous regardons toujours les candidatures les plus récentes. Un candidat doit clairement exprimer le domaine dans lequel il recherche un poste, et ensuite décrire ses compétences. Comment arriver à t’atteindre d’une autre manière ? Il n’y a pas de recette miracle. La plupart des gens que nous avons engagés ont fait un stage chez nous. Nous prenons des stagiaires pour une durée minimum de 3 mois. En montage, cela peut être un peu plus court si un projet s’y prête, mais, en production, c’est obligatoirement 3 mois. Le stage est une bonne porte d’entrée. C’est l’occasion de voir comment les gens s’intègrent dans l’équipe et comment ils réagissent face aux imprévus. A côté de ça, nous nous rendons à quelques festivals et à certains jurys de fin d’études mais le temps que nous y consacrons est très court. Nous allons aussi à des événements organisés par le secteur et à des sessions d’information. Il ne faut pas hésiter à jouer des coudes lors des moments de networking : nous aborder et nous envoyer rapidement quelque chose par la suite pour capter notre attention. Par contre, je déconseille de passer à l’improviste pour apporter son CV ; nous détestons ça. Quelle est selon toi la bonne attitude à adopter lors d’un entretien ? Pour moi, il faut être convaincu de son potentiel sans se «survendre», ni être trop timide. Beaucoup se joue au niveau des relations humaines. On a besoin de sentir l’enthousiasme de la personne. Je sais que c’est intimidant, mais nous ne sommes pas là pour juger

qui que ce soit. Nous fonctionnons avec des contrats par projet où chacun reste libre d’utiliser la formule qui lui convient le mieux. Il est donc important de bien se renseigner sur les différents types de statuts possibles (indépendant, employé) avant l’entretien. Il est toujours intéressant que le candidat arrive avec des exemples concrets de ses projets déjà réalisés. Qu’attendez-vous des nouveaux arrivants ? Nous sommes une petite structure. Nous avons besoin des gens multitâches, proactifs, qui voient directement le boulot, qui sont capable de réagir directement et qui n’ont pas peur de prendre leur place. Il est difficile de prévoir les tâches à accomplir à l’avance. L’important est de comprendre comment le projet peut avancer au mieux. Quel est ton conseil pour les jeunes qui se lancent dans le secteur ? Croyez en vos rêves et en votre potentiel. N’ayez pas peur de votre propre ambition et allez jusqu’au bout. Il faut y aller et y aller au culot.


ET Si je ne trouves pas ? Mettre un pied dans le secteur audiovisuel n’est pas forcément évident. Si ce n’est pas déjà fait, tu seras très probablement confronté à quelques refus d’employeurs qui te reprocheront ton manque d’expérience. Parce qu’il faut bien commencer quelque part, on te proposera peut-être de faire tes preuves de manière bénévole, histoire de voir ce que tu vaux, et de peut-être t’engager par la suite si tu corresponds au profil recherché. C’est super fréquent, mais solliciter des travailleurs gratuitement est illégal pour les entreprises commerciales, et tu ne bénéficieras d’aucune protection en cas de problème. La seule manière de se frotter au travail de terrain hors contrat rémunéré est de le faire par le biais d’un stage. Un stage est un tremplin idéal pour décrocher un job dans le secteur audiovisuel. Lors de son passage en entreprise, le stagiaire peut tester ses aptitudes, ses intérêts et s’orienter sur le marché du travail. Mais les stages sont également l’occasion pour les employeurs de découvrir de nouveaux talents.


les différentes options pour effectuer un stage : Stage scolaire

Le stage scolaire se déroule dans le cadre de ta formation scolaire, est encadré par une convention de stage et n’est pas rémunéré.

stage Media (mediarte.be) Le Stage Média est né d’un programme proposé et encadré par mediarte.be, destiné à encourager la mise à l’emploi des jeunes. Ce stage est destiné aux jeunes de -26 ans en période d’insertion professionnelle, et peut se faire uniquement dans les entreprises de la CP 227, c’est à dire du secteur audiovisuel. Ce type de stage n’est pas applicable au sein des entreprises du secteur du film. Ce programme a pour but de combler le fossé que l’on observe parfois entre la sortie de l’écoles et l’arrivée sur le marché du travail. FPI

La Formation Professionnelle Individuelle en entreprise à Bruxelles est une période d’apprentissage que les demandeurs d’emploi peuvent faire au sein d’entreprises qui recrutent du personnel pour des postes qui demandent une formation préalable de la part des travailleurs. Il n’y a pas de rémunération, mais une prime de productivité. L’entreprise a l’obligation d’engager l’apprenant dans la profession apprise immédiatement après la fin du FPI. La période d’engagement doit au moins être égale à la durée du stage.

PFI

Le Plan Formation-Insertion en Wallonie est une formation en entreprise de 4 à 26 semaines, suivie d’un contrat de travail d’une durée équivalente, au sein de cette même entreprise. Durant l’exécution du contrat, vous restez inscrit comme demandeur d’emploi et continuez à percevoir les allocations sociales éventuelles. De plus, l’entreprise vous verse une prime d’encouragement progressive et le Forem intervient dans vos frais de déplacement s’ils excèdent 5 km.

Stage de 1ère expérience professionnelle

Le stage de première expérience professionnelle est un stage permettant à un jeune demandeur d’emploi inoccupé inscrit après ses études auprès d’Actiris d’acquérir une 1ère expérience professionnelle. Le stagiaire reçoit une indemnité mensuelle de 200 € à charge de l’entreprise et une allocation de stage quotidienne de max. 26,82 € payée par Actiris. La durée du stage est de 3 mois ou 6 mois.

Stage bénévole

Un stage bénévole ne peut se faire que dans le cadre d’une ASBL. Ce n’est donc pas valable pour une entreprise commerciale.



stage media Vu que les stages de certains parcours scolaires sont trop courts pour pouvoir permettre à un étudiant de faire ses preuves dans un environnement de travail, mediarte. be a mis sur pied un système de convention de stages pour étudiants sortant de moins de 26 ans et en stage d’insertion professionnelle, en vue de donner un coup de pouce à la mise à l’emploi. Ce système, Stage Média, te permet de faire un stage conventionné de max 3 mois au sein d’une entreprise du secteur audiovisuel (seulement pour les Commissions Paritaires 227 et 303.01). mediarte.be assure l’encadrement pédagogique du stage, s’assure que l’entreprise s’engage bien à remplir son rôle de maître de stage à savoir t’apprendre des choses et te laisser le droit à l’erreur. Les entreprises nous envoient leurs offres de Stages Médias, nous les publions dans la rubrique Offre d’emploi et nous leur proposons les CV des jeunes qui correspondent à la fonction. Si tu as un accord avec une entreprise qui entre dans les conditions pour y effectuer un stage, n’hésite pas à nous contacter pour établir une convention. A la recherche d’un stage média ? • Consulte notre liste des offres de stage et trouves-y un stage qui te convienne. • Tu as déjà un deal avec une entreprise qui remplit les conditions pour un stage média? Ton employeur peut prendre contact avec nous; on s’occupe du reste! • Sinon, tu peux toujours envoyer une candidature spontanée pour les stages média.

plus d’ info concernant les stages média sur notre site web


FIVE

MINUTES WITH... "Ne surtout pas craindre le non ! "

LIONEL DELSART Lors de son stage de fin d’études en tant qu’opérateur VFX chez Digital Graphics à Liège, Lionel découvre les coulisses du métier, à contre-courant des idées qu’il s’en faisait quand il était à l’école. Un tout autre décor est planté ! Certes, la magie opère, les rencontres y sont fructueuses et l’application de la théorie prend tout son sens mais tout n’en est pas moins féérique pour autant à la sortie du stage. Comment as-tu préparé ton entrée dans le monde du travail ? J’ai commencé par établir un Top 3 (tant national qu’international) des entreprises coup de cœur, pour lesquelles j’accorde une importance particulière au background : leur histoire, l’équipe, les travaux réalisés, etc. Selon moi, il faut avant tout s’intéresser et se nourrir de tout ce qui se passe autour de soi afin de se constituer une bonne culture générale du métier. Comment se sont déroulés tes premiers pas dans le métier ? Mes premiers pas dans le métier n’étaient pas une mince affaire. J’ai constaté avec amertume que le métier est fort méconnu des différents offices de l’emploi qui, pour ma part, n’auraient

jamais pu m’aider à trouver un emploi dont eux-mêmes ignoraient l’existence. L’encadrement légal de stage tel que l’ONEM ou le FOREM le proposent est tout sauf efficace dans nos métiers et conduit généralement à des refus de candidatures car trop contraignant pour l’employeur ou ridiculement court. Je savais ce que je voulais, mais surtout ce que je ne voulais pas ! J’ai poursuivi mes recherches et suis tombé sur bien plus efficace comme méthode. C’est là qu’intervient mediarte.be avec son programme Stage Média. Qu’est-ce que le stage média t’a apporté concrètement ? J’ai effectué un stage média chez Benuts à La Hulpe. C’était l’occasion pour moi de démontrer mes compétences en toute impartialité, de montrer de quoi j’étais capable et quel genre de personne j’étais. Il faut pouvoir se focaliser sur l’aspect professionnel et l’envie de devenir un maillon de l’équipe. J’ai eu la chance d’intégrer une équipe en pleine production dans laquelle j’ai pu rigoureusement m’investir et m’intégrer au workflow. Vu que le suivi de ce stage est personnalisé et qu’il se fait au travers d’évaluations ponctuelles, j’ai pu savoir où j’en étais au niveau de mes compétences : quels sont les points faibles à améliorer et,


inversement, les points pour lesquels il semble que j’étais de plus en plus efficace et autonome. Le but étant d’être, à terme, le plus apte possible à prendre place dans l’équipe et d’être rentable en tant que junior. Quelle a été ta constatation à la sortie des études ? Un bagage technique et théorique c’est bien mais encore faut-il avoir la chance de mettre tout ça en application… L’accès au travail en sortant d’études supérieures n’est pas simple, sans oublier que les questions pratiques comme les différentes législations, statuts de travail et j’en passe, sont nos bêtes noires. Il est donc essentiel de bien s’y préparer ! Quel est ton conseil pour les jeunes qui se lancent dans le secteur ? Sans surprise, les maîtres-mots sont : persévérance, initiative, motivation. Ne surtout pas craindre le « non ! » et ne rien lâcher lorsque vous êtes à la recherche d’une entreprise. Revenez plusieurs fois vers votre interlocuteur, même si les réponses défavorables s’accumulent. Tirez parti du temps que vous passez à attendre une réponse ou à démarcher d’autre sociétés pour vous informer et vous former. Etre autodidacte est un atout précieux !


FORMATIONS & Primes Si l’envie d’affûter tes compétences te démange, de nombreux workshop, ateliers et formations sont proposées par divers organismes de formations ou organisations professionnelles. Les centres de compétences : Outils wallons dédiés à l’innovation, les centres de compétence sont des lieux d’expertise au service de la formation des travailleurs de demain. Voici les centres qui dispensent des formations audiovisuelles: Technifutur - Liège Technocité - Mons Cepegra - Charleroi AJP pro Ce programme de formation permanente pour les journalistes permet aux professionnels d’acquérir des techniques, notamment numériques, des outils pour leur développement personnel et professionnel, et des connaissances approfondies sur des thèmes d’actualité. Raindance Brussels Raindance Brussels est un centre bruxellois dédié au cinéma qui propose des formations en scénario, réalisation, production et histoire du cinéma avec des professionnels actifs dans le domaine. IHECS Academy IHECS Academy est le centre de formation continue lié à l’Institut des Hautes Études des Communications Sociales. IHECS Academy propose des modules de formation continue donnés en cours du jour et en horaires décalés pour les professionnels. N’oublie pas de jeter un oeil à ce qui se fait sur internet et sur les webinars, les conférences en ligne. Pour financer les formations, des primes existent : • si tu te lance comme indépendant en Wallonie, tu peux bénéficier de chèques formation • si tu es demandeur d’emploi à Bruxelles, tu peux bénéficier de chèques formation


WORK


Les regles du jeu Comme tout secteur d’activité, le secteur audiovisuel est soumis à des règles. Le salaire que tu toucheras en fin de mois n’est pas le fruit du hasard, comme ne le seront pas non plus tes horaires de travail ou encore le remboursement ou non de tes frais de transport. Ces règles sont appelées CCT, pour Convention Collective de Travail. Elles sont communes à toutes les entreprises faisant partie de la même Commission Paritaire. Ce terme un peu rigide désigne le fait que, justement, c’est de manière paritaire que se rassemblent les employeurs et les employés pour réfléchir ensemble au fonctionnement du secteur. Les travailleurs sont représentés par des représentants syndicaux, les employeurs sont représentés par des représentants patronaux. Ils se mettent ensemble autour de la table pour discuter et se mettre d’accord sur les règles qui régiront le secteur en matière d’emploi. Chaque secteur d’activité à un numéro qui lui est propre. Pour le secteur audiovisuel, il s’agit du 227. mediarte.be gère à la fois le fonds social du secteur audiovisuel (227), et le fonds social du secteur de la production de film (Sous-Commission Paritaire 303.01).

Comment savoir quelle entreprise fait partie de quelle commission paritaire ? Lorsqu’une personne décide de créer une entreprise, elle se rend à un guichet d’entreprise, qui lui donne un (ou plusieurs) Code(s) NACE, c’est à dire un code relatif à son activité. Si cette personne décide d’engager du personnel, elle devra remplir un certain nombre de formalités administratives imposées par la législation sociale (ONSS, pécule de vacances...). Il lui faudra déterminer la nature de l’activité de l’entreprise. En fonction de sa réponse, l’entreprise est rattachée à l’une ou l’autre Commission Paritaire. C’est le rattachement à l’une ou l’autre Commission Paritaire qui soumet l’entreprise aux réglementations qui y sont en vigueur. L’entreprise peut s’affilier à un secrétariat social pour l’aider dans ces démarches. Ces règles, les fameuses CCT, sont appliquées à tous les travailleurs sous contrat de travail direct et aux travailleurs intérimaires. Si tu collabores en tant qu’indépendant avec une entreprise, rien ne t’oblige à t’y soumettre et rien n’oblige l’entreprise à s’y tenir envers toi.


Good to know - L‘abc des cct Les CCT, ce sont donc ces règles communes à toutes les entreprises exerçant le même type d’activité et donc aux travailleurs qui y sont sous contrat de travail. Elles ont été réfléchies et rédigées conjointement par des représentants des travailleurs et des employeurs. Certaines CCT concernent uniquement le secteur audiovisuel (TV et radio), c’est à dire les entreprises relevant de la CP 227 et d’autres règles sont applicables pour la SCP 303.01, c’est-à-dire la production de films.

Combien vais-je gagner ? - barèmes salariaux PC 227 Dans le secteur audiovisuel, le salaire minimum dépend de 2 choses : ta fonction et ton expérience. Les 54 fonctions du secteur ont été regroupées en 6 classes générales qui tiennent compte des responsabilités, de la connaissance, de l’interaction sociale, de l’exigence opérationnelle et des inconvénients de la fonction exercée. Ces 6 classes renvoient à 6 barèmes différents. Ces barèmes définissent les montants minimum bruts que tout employeur est tenu de payer à ses salariés mais libre à celui-ci de les payer davantage. Rien ne t’empêche de négocier ton salaire à la hausse ! Il est important de noter que ces salaires sont valables pour les employés et non pour les indépendants. Un petit aperçu du montant minimum brut que tu toucheras la première année si tu es employé ? A titre indicatif, le salaire minimum*

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d’un monteur sans expérience est de 1.885,01 € brut/mois, celui d’un scripte est de 1.988,77 € brut/mois et celui d’un ingé son est de 2.117,88 € brut/mois.

PSC 303.01 Dans le secteur du cinéma, le salaire dépend également de la fonction. Voici des exemples de salaires minima si tu es engagé dans le secteur du cinéma dans le cadre d’un contrat de travail à durée déterminée: • électro sans expérience : 490,32€ brut/semaine • 1er assistant réalisateur : 698,60€ brut/semaine • acteur/actrice : 821,61€ brut/semaine

Pour faire la simulation pour ta fonction, va faire un tour sur notre site

*Attention ces chiffres sont d’application au moment où nous imprimons ce guide. Les chances sont grandes qu’une indexation se produise. Les chiffres sont toujours mis à jour sur notre site.


Horaires décalés et heures sup’ Rares sont les horaires 9-17 dans notre secteur. Le planning des prestations dépend des impératifs de production, de l’actualité, du bouclage d’un JT et d’un tas de choses plus ou moins prévisibles. Mais comme tout travail mérite salaire et que la flexibilité se doit d’être justement rémunérée, les partenaires sociaux ont mis des règles au point. PC 227 Au sein de la CP 227, des règles spécifiques s’appliquent aux travailleurs soumis à la grande flexibilité, à des horaires différents des horaires normaux. Pour ces travailleurs, la durée de travail journalière maximum est de 12 heures. La durée de travail hebdomadaire maximum est fixée à 50 heures. Pendant 6 semaines par an, cette durée de travail hebdomadaire peut être augmentée à 60 heures.

Néanmoins, l’entreprise a l’obligation de s’organiser au mieux pour que les travailleurs qui prestent neuf heures ou plus par jour bénéficient d’un régime de travail de 4 jours par semaine. Le nombre de jours consécutifs de travail ne peut pas être supérieur à 14 jours. Les travailleurs de nuit ne peuvent prester plus de 50 heures par semaine. Dans l’hypothèse où les heures prestées la nuit seraient réparties sur 7 jours de 8 heures, la durée hebdomadaire du travail pourrait être portée à 56 heures par semaine. PSC 303.01 Dans le secteur du cinéma, la durée hebdomadaire de travail peut être portée à 53 heures sous certaines conditions.

Travailler le dimAnche & les jours fériés PC 227 Les prestations effectués le dimanche et les jours fériés sont payées davantage. Légalement, ces prestations doivent être majorées d’au moins 15 % ou être converties en heures de récup’ si le travailleur le souhaite. C’est un choix qui doit être fait pour l’ensemble des prestations de l’année. Attention, le samedi est considéré comme un jour régulier, il n’y a pas de sursalaire prévu.

PSC 303.01 Dans le secteur du film, c’est un peu différent. Si un tournage l’exige et que le travail du dimanche et des jours fériés est signalé dans le contrat, ce travail est rémunéré normalement. Par contre, un repos de compensation doit être accordé dans les 6 semaines qui suivent la prestation d’un jour férié. Un jour pour plus de 4 h de travail et 1/2 jour pour moins de 4 h de travail. Les heures supplémentaires effectuées ces jours fériés sont, quant à elles, majorées de 100 %.


Travailler la nuit Si tu travailles la nuit et que ce n’est pas compensé dans ton salaire, ton employeur devra te payer un supplément de minimum 50 % ou l’équivalent en heures de récup’ si tu le décides. Attention, ce choix entre récup’ ou rétribution concerne toutes tes prestations similaires de l’année.

PSC 303.01 Dans le secteur du film, le travail de nuit est également autorisé, mais entre deux prestations de travail, une interruption de 11 h doit être respectée. Si tu as travaillé jusque 23 h, tu ne peux donc pas recommencer avant 10 h le lendemain. Si tu es machiniste, électricien ou constructeur de décor, cette interruption peut être réduite à 10 h.

PC 227 Dans les TV, les boîtes de production et les entreprises de services techniques et d’équipement, la nuit est le travail exercé entre 1h00 et 6h00. En radio par contre, le travail de nuit est le travail effectué entre minuit et 5h00. Good to know: Légalement, une période de minimum 11 heures de repos doit être prévue entre deux prestations.

Le remboursement des frais PC 227 Dans le secteur audiovisuel (CP 227), si tu utilises les transports en communs pour te rendre au boulot, ton employeur doit payer 80 % du prix du ticket. Si tu t’y rends en voiture par contre, l’intervention financière sera moins élevée : 50 % du prix de la carte de train mensuelle pour le nombre équivalent de kilomètres, limité à 25 €/mois si tu travailles 5 jours/semaine. PSC 303.01 Dans le secteur du film (SCP 303.01), seuls les frais de déplacement au-delà de 35 km de ton domicile sont remboursés.

Par contre, les frais de déplacement d’un endroit de travail à un autre au fil du tournage sont à charge du producteur. En ce qui concerne le logement et les repas engendrés par les besoins d’un tournage, ils sont à charge du producteur. Si tu utilises ton propre matériel de travail, l’employeur est tenu de te verser une indemnité. Les stagiaires doivent bénéficier des mêmes avantages que les travailleurs en ce qui concerne les frais.


PC 227 Ecocheques

Si tu es employé au sein du secteur audiovisuel (CP 227), tu recevras des écochèques, des chèques culture ou bons d’achat aux alentours de la fin juillet.

Congé d’ancienneté

Tout travailleur dans la CP 227 bénéficie d’un jour de congé supplémentaire par an pour chaque tranche de 5 ans accomplie en temps plein chez le même employeur, avec un max. de 3 jours.

FORMATION La prime de fin d’année

Pour optimiser ton travail et faire de toi une force de travail indispensable, ton employeur a l’obligation de t’offrir 5 jours de formation sur une période de 2 ans. Ces 5 jours peuvent être divisés entre plusieurs employés par exemple : un employé suit 2 jours de formation et un autre 3 jours de formation.

Tous les travailleurs de la CP 227 ont droit à 250 € de prime par an (salaire brut employé). Cette prime peut être ajoutée à la prime de fin d’année ou être payée sous forme d’écochèques ou encore être investie en pension complémentaire. Pour les travailleurs à temps partiel, cette prime est calculée au prorata de leur nombre d’heures.

rcc (Prépension)

Si tu as travaillé au moins 130 jours dans une même entreprise, tu auras l’agréable surprise de bénéficier d’une prime de fin d’année de la part de ton employeur. Qu’il s’agisse d’un seul contrat ou de plusieurs CDD successifs, si la barre des 130 jours est passée, tu y a droit ! (CP 227).

Le temps de déplacement

Le temps de déplacement du domicile vers le lieu de travail normal n’est pas considéré comme du temps de travail et n’est pas rémunéré. Le temps de déplacement du domicile vers un lieu de travail autre que le lieu de travail normal et qui excède la durée habituelle du temps de déplacement domicile/lieu de travail normal n’est pas considéré comme du temps de travail mais est rémunéré (les frais de déplacement sont payés).

L’âge de la prépension est actuellement (jusqu’au 31 décembre 2017) fixé à 60 ans.

Intérimaires

Si tu es engagé en tant qu’intérimaire, toutes les CCT de la commission paritaire de ton donneur d’ordre (comme pour les barèmes ou le remboursement des déplacements) restent valables.

Tu trouveras plus d’infos sur les CCT sur notre site.


Quel statut pour travailler ? A moins d’un coup de chance ou de génie, décrocher un CDI (Contrat à Durée Indéterminée) dès la sortie des études n’est pas monnaie courante dans le secteur audiovisuel. Les projets audiovisuels sont de courte durée et les collaborations entre travailleurs et commanditaires suivent souvent cette tendance. Il est important de savoir qu’il existe différents statuts pour travailler et que chacun de ces statuts comporte son lot d’avantages et d’inconvénients. Ça vaut la peine de bien s’informer avant de signer ! Pour travailler sur un projet de plus ou moins courte durée et te faire rémunérer pour ton travail, tu dois avoir un statut. 4 possibilités s’offrent à toi : • obtenir un contrat direct avec l’employeur (CDD ou CDI) ; • travailler avec un bureau d’intérim: un bureau social pour artistes (BSA) tel que t-heater, par exemple ; • travailler en tant qu’indépendant ; • travailler avec un tiers payant, c’est à dire un intermédiaire entre toi et ton employeur. Chaque statut a des implications différentes. L’aspect financier est important, bien sûr, mais la répartition des responsabilités, le bien-être et la vie de famille, et l’évolution personnelle et professionnelle le sont tout autant.

mediarte.be s’est penché sur la question avec l’objectif d’apporter des informations transparentes sur les implications de ces différents types d’embauche, tant pour les travailleurs que les commanditaires et employeurs.

Tu trouveras toutes les réponses à tes questions dans notre dossier


Et l’artiste, dans tout ça ? Parfois, on a du boulot. Parfois pas. Parfois on tourne beaucoup. Parfois pas. Quoi qu’il advienne, pour vivre de son art, il faut suivre quelques règles. Comme pour tout travail, des lois régissent le travail des artistes. C’est tout aussi vrai dans l’audiovisuel et le cinéma. En bref, le seul fait d’être un artiste ne t’autorise pas à travailler en noir, sans contrat et sans facture. Mais, et c’est tout aussi important, on ne peut pas non plus t’imposer de travailler en noir, sans contrat, sans facture. Il est important pour toi de connaître tes droits et devoirs à cet égard. On a déjà abordé les différentes sortes de contrat qui existent.

Le RPI. Le quoi ? Il s’agit de prestations défrayées. On est dans le cas d’un artiste qui commence à tourner ou d’un artiste confirmé qui accepte une prestation « moins » payée. Ce défraiement sert principalement à rembourser les frais engendrés par la prestation. En Belgique, un système permet de percevoir ces défraiements de manière légale. C’est LE RÉGIME DES PETITES INDEMNITÉS DE L’ARTISTE (RPI). Son principe de fonctionnement est simple. L’artiste, qui a préalablement demandé sa carte artiste à la commission artiste remplit avec la production un document qui reprend les coordonnées de chacun, la date de la prestation, le lieu et le montant que l’artiste perçoit en défraiement de sa prestation. S’agissant d’un défraiement, le montant revient à 100 % à l’artiste. L’organisateur peut également inclure ce document dans sa comptabilité. C’est l’idéal, diras-tu ! Oui, mais. L’artiste ne peut pas percevoir plus de 124,66 € par jour, ni plus de 2.493,27 € par an. Il ne peut pas non plus faire plus de 7 jours de travail consécutifs pour le même client, ni émettre plus de 30 RPI par an. De plus, il doit être en possession de sa carte artiste et l’obtenir prend… un certain temps. C’est donc un système utile de temps en temps. Oui, mais. Ne s’agissant pas d’un contrat de travail, ce défraiement ne te permet pas de cotiser à la sécurité sociale. Cela signifie qu’il ne t’ouvre aucun des droits sociaux : chômage, pension, allocations familiales,... Comme on l’a vu, ce système n’est applicable qu’aux artistes.


Mais qui est artiste ?

Il existe une liste des métiers réputés artistiques. Celle-ci vaut d’ailleurs aussi pour la qualification de ton contrat de travail.

Ton métier n’est pas spécifiquement repris sur cette liste? Pas de RPI. C’est aussi simple que ça.

Venons-en donc au fameux statut d’artiste L’idée n’est pas ici de porter un jugement sur la qualité de ce statut mais bien de t’en exposer les grandes lignes. Concrètement, le statut d’artiste est un chômage adapté aux artistes. Il ne s’agit donc pas d’un statut à part entière (contrairement aux statuts d’employé, indépendant et fonctionnaire). Pour l’obtenir, tu dois, comme pour ouvrir ton droit au chômage normal, avoir travaillé sous contrat de travail dans une fonction qui autorise le statut d’artiste (et donc avoir cotisé à l’ONSS) un minimum de jours durant une période déterminée en fonction de ton âge. Ce nombre de jours peut-être calculé sur base du salaire brut que tu as perçu ou en comptant simplement les jours de travail. L’obtention se fait en trois phases. Tu dois tout d’abord ouvrir ton droit au chômage, puis obtenir le régime d’exception accordé aux artistes et enfin renouveler ton droit au statut d’artiste. Ce statut est réservé à un certain nombre de fonctions spécifiques que tu trouveras sur la page dédiée au statut d’artiste sur le dite du Guichet des Arts.


FIVE MINUTES

Pourquoi as-tu choisi le statut d’indépendant ? A la fin de mes études je travaillais déjà sous contrat étudiant et une fois mon diplôme en poche, je me suis directement installé comme indépendant. C’était un pari risqué mais c’était une manière de m’obliger à être très actif. En fait, c’était une sorte de moteur. Je me disais «Si je saute à l’eau, je serai bien obligé de nager». Je voulais gagner ma vie directement. Évidemment, la contrainte c’est d’être directement confronté à différents facteurs légaux comme avoir à payer ses cotisations sociales par soi-même. C’était un grand défi et, heureusement pour moi, ça a fonctionné. Comment as-tu démarré ta carrière ? Après mes études audiovisuelles, j’ai suivi une formation supplémentaire en cours du soir en gestion à l’ICHEC nommée ‘START PME’. Cette formation m’a permis de faire réellement le point sur ce que j’avais à offrir et m’a donné des outils pour savoir comment le vendre le mieux possible ainsi que comment le gérer. C’est vraiment ce qui manque pour moi aux formations audiovisuelles actuellement. Notre diplôme nous donne

WITH...

La première passion de Julien, c’est la musique. Son rêve, c’était d’être musicien mais il a vite déchanté en constatant le peu de perspectives professionnelles qui s’offraient à lui. Sur les conseils de ses proches, il se tourne vers l’audiovisuel. C’est donc plutôt par hasard qu’il atterrit à l’INRACI mais toujours poussé par l’envie de créer et de faire quelque chose de ses doigts. N’y connaissant pas grand’chose à l’audiovisuel, il double sa 1ère année. Ceci s’avère être une aubaine pour lui car, lors de sa “deuxième 1ère”, il a moins de cours et donc plus de temps pour expérimenter et même se confronter au monde professionnel.

julien charpentier

"Bien réfléchir à son projet professionnel "


accès à la gestion mais en fait on sait uniquement faire une facture et on n’a pas les outils pour être réellement gestionnaire. Toutefois, c’est tout aussi important si on veut pouvoir se rémunérer. L’autre point positif c’est qu’il y avait une vingtaine de porteurs de projet provenant de secteurs différents dans la classe. J’ai donc également eu l’opportunité de voir comment les autres se positionnent et surtout, ça m’a permis d’élargir mon réseau : le bouche-à-oreille a fonctionné et j’ai eu des nouveaux clients. Pourquoi as-tu décidé de t’associer ? Après deux années de freelance, j’ai fait la rencontre de Laurent Dryon, un réalisateur, sur un tournage télé. Une très bonne synergie s’est directement installée et nous avons décidé de nous associer. C’est comme ça que Girafeo, un duo Réalisateur - chef opérateur, est né. Le fait de s’associer a été très important pour moi. En plus du fait de partager, ça donne une certaine crédibilité professionnelle pour les clients. Dès que tu as un nom de société, ils ont plus confiance pour proposer de plus gros projets plutôt qu’à un indépendant seul. C’était donc également un choix stratégique. Comment as-tu vécu l’expérience Burkland ? L’avantage des webséries est d’avoir la possibilité de pouvoir innover et d’être créatif. C’était la découverte de la liberté pour moi. Ce principe de filmer avec son téléphone m’intéressait déjà fortement depuis un certain temps. Alors, quand Grégory Beghin, le réalisateur de Burkland, est venu vers moi avec cette idée, j’étais très emballé. De plus, pour un format web c’est plutôt bienvenu de filmer avec l’iPhone. On n’a pas triché, les images sont réellement filmées avec le téléphone. C’était également excitant de faire partie des précurseurs en Belgique et d’avancer dans le flou. Il y a eu des longues réflexions sur la manière de faire. Le processus étant différent, il a fallu trouver des astuces en termes d’adaptation de l’outil et de recherche esthétique. J’ai notamment donné le téléphone aux comédiens pour qu’ils filment en jouant. Le fait qu’ils ne fassent pas attention à la manière dont ils filment a été un élément supplémentaire pour ajouter du stress aux séquences. J’avais parfois le réflexe de filmer les choses en cherchant la perfection esthétique dans l’image alors qu’ici il fallait aller en sens inverse. C’était chouette de faire un bon mélange avec une bonne caméra et la caméra du téléphone. Car je dois bien avouer que ça m’aurait quand même frustré de n’utiliser que le téléphone. Quel est ton conseil pour les jeunes qui se lancent dans le secteur ? Selon moi, il est important que chacun puisse bien réfléchir à son projet professionnel et éventuellement faire une formation pour acquérir certains outils.


Entreprendre en tant que freelance sans numéro de TVA ? C’est possible ! De nombreux étudiants-entrepreneurs se découragent face à la complexité administrative de la vie d’indépendant. Heureusement, vous pouvez également commencer comme freelance sans avoir le statut d’indépendant. Comment ? En ayant recours à un bureau de payrolling. En tant qu’étudiant entreprenant, vous avez plein d’idées que vous pouvez facilement vendre avec un peu de bagou. Mais entreprendre, c’est plus que cela. En effet, en tant qu’étudiant-indépendant, vous êtes tenu à de nombreuses obligations administratives : rédaction et suivi de factures, suivi des frais, déclarations de TVA, établissement de listes de clients, … Ennuyant ? Peut-être bien, mais cela en fait partie. Ou pas ! Qu’est-ce que le "Payrolling" ? Que faites-vous quand un client vous offre une mission intéressante, mais que vous ne possédez pas de numéro de TVA pour établir une facture ? Il vous suffit alors de frapper à la porte d’un bureau de payrolling comme Tentoo. Ils peuvent se charger pour vous de la facturation et faire en sorte que vous soyez en ordre du point de vue légal. Grâce au système de Payrolling, vous pouvez parfaitement vous lancer en tant que freelance sans statut d’indépendant, pour le compte de l’une ou l’autre entreprise ou organisation.

Comment fonctionne le « Payrolling » ? D’un point de vue juridique, les activités effectuées par le biais d’un bureau de payrolling relèvent de la législation sur le travail intérimaire. Il existe une relation commerciale entre le client et le bureau de payrolling. Le bureau de payrolling établit les factures sur base des accords que vous avez conclus avec le client. Le client paie ensuite au bureau de payrolling. Entre vous et le bureau de payrolling apparaît alors une relation d’emploi intérimaire. Le bureau de payrolling vous paie un salaire net.


Les avantages du Payrolling • Vous ne devez pas prendre le statut d’indépendant, mais vous pouvez travailler de façon tout aussi flexible. • Vous ne devez pas vous soucier de l’administration légalement imposée comme les cotisations sociales, le précompte professionnel, les déclarations à l’ONSS, etc. Le bureau de payrolling s’en charge totalement. Vous pouvez donc tout simplement vous concentrer sur votre mission et à l’encaissement de votre argent dûment gagné. • Vous n’aurez pas à souffrir des mauvais payeurs. Vous recevrez toujours votre argent du bureau de payrolling, même si le client ne paie pas ou s’il subit une faillite. • Vous travaillez comme employé intérimaire, et vous recevez donc un salaire net. C’est le client qui paiera les cotisations ONSS sur votre rémunération brute. Vous ne devez donc pas vous affilier à une caisse d’indépendants. • Vous bénéficiez des mêmes droits qu’un intérimaire auprès d’une grande agence d’intérim. En règle générale, vous vous constituez des droits pour la sécurité sociale et l’assurance pension. Vous bénéficiez également du droit à une allocation de chômage, des jours fériés, et des jours de maladie, un pécule de vacances, une prime de fin d’année, etc. • Tentoo vous assiste également lors du suivi des documents, en cas de questions socio-juridique, pour les accidents de travail, etc.

Tarifs de Payrolling Comme avec les bureaux d’intérim, les tarifs des bureaux de payrolling sont exprimés en coefficient par rapport au salaire brut. Pour les bureaux d’intérim traditionnels, ce coefficient se situe entre 2 et 2,20. Pour un bureau de payrolling, ce dernier est compris entre 1,75 et 1,81. Qu’est-ce que cela signifie ? Nous vous expliquons ici, sur base d’un exemple. Si, dans le cas d’un coefficient de 1,75, vous voulez gagner un montant brut de 1.000 euros, le client recevra une facture de 1.750 euros. Avec le bureau de payrolling Tentoo, le tarif est exprimé sous la forme d’une commission de 8 % sur le montant total de la facture. Un faible coût en comparaison avec tous les services que cela représente ! Curieux de savoir combien d’argent il vous restera au bout du compte? SIMULEZ MAINTENANT VOTRE SALAIRE.

Présenté par

Bram Thys


lancer ton projet ? Tu as un projet audiovisuel et tu souhaites bénéficier d’un coaching ou d’un soutien administratif pour y voir clair et le mettre sur pied ? Différents organismes pourront te conseiller. Les coopératives d’activités te permettent de tester ton activité dans des conditions réelles tout en gardant ton statut de demandeur d’emploi. Backstage est une coopérative d’activités spécialement destinée aux porteurs de projets des industries culturelles et créatives qui souhaitent se lancer comme indépendant bruxellois. http://www.backstagebrussels.be/

CoopAc te permet de localiser la coopérative d’activité la plus proche de chez toi. Les plus connues sont : Azimut: Wallonie JobYourself: Bruxelles Starterslabo: Flandres

Tu as un scénario ?

Le conseil de Laurent Denis de l’ASA

(Pour savoir ce qu’est l’ASA, retourne au who is who)

Si vous avez un projet de scénario et que vous souhaitez le faire produire, le mieux est de ne jamais envoyer à des producteurs et/ou des réalisateurs des projets non sollicités. Il est toujours préférable de rentrer d’abord en contact avec eux par téléphone ou de visu (lors de festivals, par exemple). L’audiovisuel est avant tout un domaine humain, fait de rencontres, et ce facteur est capital. Renseignez-vous également sur les films que défendent ces maisons de production avant de les aborder. En ce qui concerne le cinéma, il est très rare qu’un producteur développe un projet de scénariste si ce projet n’est pas défendu par un réalisateur. Bien entendu, en série, la donne est différente, puisque le scénario primera et que, bien souvent, le réalisateur sera engagé par la suite.


Trouver du financement Ce guide n’a pas pour objectif de lister toutes les possibilités de financement pour ton projet audiovisuel. Par contre, nous pouvons te donner les noms de certains relais qui en ont fait leur spécialité. La structure du Fonds d’investissement pour les industries culturelles et créatives St’Art peut t’offrir un soutien financier. Si tu cherches du financement pour un projet en particulier, pense à chercher du côté de Screen Brussels et de Wallimage, fais un tour sur le site du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel, du côté de Creative Europe Desk, renseigne-toi sur le Tax Shelter, sur le Fonds pour le Journalisme ... En outre, n’hésite pas à participer aux concours et appels à projet: un bon plan pour acquérir un peu de visibilité et il y a souvent du coaching et de bons nouveaux contacts à la clé.

Le conseil de Candice Rosenfeld

Analyste financier pour le fonds ST’ART Invest

Avant de vous lancer, prenez le temps nécessaire de suivre une formation en gestion d’entreprise qui vous donnera les repères utiles pour gérer sereinement les différentes facettes de l’aventure entrepreneuriale. Et entourez-vous de profils complémentaires et expérimentés. Avez-vous pensé au crowdfunding ? Les plateformes de financement participatifs sont d’excellents moyens de tester son projet sur le marché, de recueillir les avis de vos futurs clients, utilisateurs, spectateurs… Une fois votre projet d’entreprise sur les rails, ne tardez pas à penser à son financement sur le long terme, pensez plus loin qu’au financement d’un seul projet. Comment faire vivre votre structure entre deux projets ? Anticipez vos besoins… ST’ART Invest a notamment financé Iota Production, AT Prod et les studios de jeux vidéo Fishing Cactus, Abrakam, Apocalypse Hunters…


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brieuc de goussencourt Après avoir fait ses débuts dans le documentaire, Brieuc décroche le premier appel à projet de la RTBF webcreation en 2015 et revient à sa passion initiale : la fiction. Le fonctionnement du concours est simple : après un premier tour de sélection, 10.000€ sont accordés à 5 candidats pour faire le pilote de leur projet. Les 5 pilotes sont mis en compétition en ligne et soumis au vote du public, le gagnant recevant une enveloppe de 100.000€ pour produire 10 épisodes de la série. C’est ainsi que la première saison est produite grâce au financement de la RTBF. Pour la deuxième saison, Brieuc change de casquette et prend le rôle de producteur délégué. Il doit trouver de nouveaux financements. Où as-tu trouvé du financement pour la deuxième saison de ta websérie ? J’ai été dans un marché du web qui s’appelle les Cross Video Days à Paris. Ils organisent des speed business meeting où la possibilité est donnée aux porteurs de projet de rencontrer 5 intervenants parmis la liste des personnes présentes. Il faut faire son choix en fonction de la ligne directrice des chaînes et donc les

analyser à l’avance afin de pitcher son projet le jour J. Quelques jours après mon passage, j’ai été mis en contact avec les personnes de Canal Play. Ensuite j’ai été dirigé vers Studio Plus qui a fait du préachat. Enfin, j’ai eu le soutien de la RTBF ainsi que de la Région de Bruxelles-Capitale. Comment as-tu vécu le passage de réalisateur à chef de projet ? Selon moi, le réalisateur doit avoir la mainmise sur le projet. Il doit avoir une vue d’ensemble, de la production à l’aspect artistique. S’il s’agit d’un projet personnel, le réalisateur ne peut pas se contenter d’être un technicien car il faut mener la barque à bon port. Il faut savoir gérer une équipe, mettre les bonnes personnes aux bons postes afin que chacun puisse donner le meilleur de lui. Sur chaque projet, tu te découvres des facultés et des compétences. Mais il est important de bien s’entourer. A l’école, on nous apprend le côté très hiérarchisé dans l’organisation d’un tournage donc il y a une logique qui existe et tout le monde sait comment ça marche.


Répondre à des appels à projet ou proposer ses propres projets ? Quand on commence, c’est une bonne chose de répondre à des appels à projets car il y a un cadre bien défini et des contraintes. Ca permet de travailler avec un filet de sécurité. Evidemment, ça oriente un peu les choix mais c’est un bon moteur pour la créativité. L’autre côté positif c’est que tu gagnes en crédibilité car une institution te fait confiance. Avoir déjà fait ses preuves est un avantage déterminant quand tu vas chercher des financements pour un autre projet car il ne faut pas oublier que les diffuseurs sont bombardés par des jeunes qui veulent réaliser leur projet. N’est-il pas frustrant de devoir commencer par des petits projets ? Je dirais qu’on n’a pas beaucoup le choix quand on commence. Et c’est une chance. Je trouve que c’est essentiel de commencer par des petits projets. Cela permet de se créer un réseau, c’est bien pour apprendre l’implication des différents aspects qu’on ne maîtrise pas spécialement comme la gestion des droits d’auteurs par exemple. Comprendre ça sur un petit budget, c’est idéal afin de ne pas se faire doubler quand les gros projets arrivent. Quel est ton conseil pour les jeunes qui se lancent dans le secteur ? Il faut aller au bout de son envie, s’accrocher et persévérer. Cela peut-être démoralisant de constater que son projet n’avance pas. De plus, personnellement, je sais que j’ai une tendance à me rabaisser en me comparant aux autres auteurs/producteurs qui donnent l’impression de réussir facilement à monter leur projet. Mais il faut se rappeler que nous ne voyons que le produit fini et que c’est uniquement le sommet de l’iceberg. Pour en arriver là, ils ont dû surmonter toutes sortes d’étapes.

"Quand on commence, c’est une bonne chose de répondre à des appels à projets"



ENJOY


Bien-être et sécurité #contentunderpressure Ces dernières années, mediarte.be s’est penché sur la problématique du stress et de la pression souvent trop présents dans le secteur audiovisuel. Une campagne y a été dédiée sous le nom #contentunderpressure. Son objectif est de lutter contre le burn-out par le biais d’une campagne complète enrichie de témoignages de grands noms du paysage audiovisuel. Cinq thématiques ont été développées pour proposer des idées à mettre en pratique pour résister au rythme effréné imposé par le secteur. Le volume de travail : comment éviter le surmenage ou le burn-out dans un secteur où la charge de travail est si importante ? L’implication émotionnelle : comment résister lorsqu’on doit traiter des sujets qui nous touchent ? L’autonomie : l’autonomie est une des recettes pour garder des travailleurs créatifs et motivés mais la pression peut parfois être bénéfique pour la créativité La variété et la flexibilité : la variété au travail est un facteur important pour la motivation. Cependant, une trop grande flexibilité peut causer des problèmes. Le leadership de soutien : les cadres peuvent agir comme un tampon efficace contre le stress mais il peuvent également constituer une source importante de surmenage.

mediasensor

Au printemps 2016, mediarte.be a organisé une enquête sectorielle sur les risques psychosociaux pour l’ensemble des sociétés audiovisuelles et ses employés. La conclusion principale de cette enquête, appelée mediasensor, est que le secteur audiovisuel est fait de personnes extrêmement passionnées trouvant du plaisir à effectuer leur travail. Mais tout n’est pas si rose car à coté de cela, le besoin de récupération et la fatigue liée au travail se font fort ressentir. La combinaison de ces deux composants nous indique que les gens qui travaillent dans les médias sont plus susceptibles de faire un burn-out que dans les autres domaines.



Thinksafe Si tu t’apprêtes à faire une belle et longue carrière dans le secteur audiovisuel (et c’est tout ce que l’on te souhaite), tu seras tôt ou tard confronté à des situations à risques. Capter une scène de cascade, sonoriser un concert qui néglige les limites sonores ou simplement devoir porter ton matériel qui devient de plus en plus lourd, peuvent mettre ton corps en danger. Ton corps, c’est ton premier outil de travail. Pour le protéger, rien de plus efficace que d’anticiper les risques potentiels. Pour t’y aider, nous avons créé Thinksafe.be, une plateforme destinée à te donner un coup de pouce pour travailler dans le secteur audiovisuel en toute sécurité.

Le savais-tu ? Même le travail de bureau peut provoquer des maux de dos. Si tu dois passer beaucoup de temps à ton bureau, assure-toi d’adopter une position de travail correcte et de bouger suffisamment régulièrement.


Dossier Burn-out Dans un secteur où l’on bosse beaucoup et où l’on nous demande d’être très flexible en termes d’horaire, on est plus facilement vulnérable. Mais, au fond, c’est quoi un burn-out ? Et qu’est ce que ce n’est pas ? Pour certains, être en burn-out, c’est dans la tête. Hmmm...oui, ça se passe bien dans la tête, mais pas au sens figuré. Les hormones du stress mettent le cerveau en état d’alerte. C’est un réflexe de survie que l’on constate dans les situations dangereuses. Mais quand ce réflexe se produit de manière chronique, le cerveau est en surcharge et cela peut avoir des conséquences dramatiques. Le burn-out est donc lié au stress mais ce n’est pas pour autant qu’il faut voir le burn-out partout. Être en burn-out, c’est avoir ses batteries physiques, mentales et émotionnelles complètement à plat.

Aujourd’hui, 1 travailleur sur 4 risque un burn-out dans le secteur audiovisuel..

Sur le site mediarte.be tu pourras trouver plus d’informations sur les causes et les conséquences, du burn-out. C’est une histoire de vieux pour toi? N’oublie pas que mieux vaut prévenir que guérir alors n’hésite pas à te tenir informé.

Petit Conseil En prevention du burn-out: prends régulierement des pauses, même en période de rush


Dossier carrière durable Les carrières longues ne sont pas légion dans le secteur audiovisuel. Contrats courts, sortie du secteur vers 3540 ans… Tout cela ne concourt pas à la stabilité du parcours du travailleur. Néanmoins, une réelle politique des ressources humaines et une attention particulière à la diversité dans les équipes permet d’envisager plus sereinement son trajet de carrière ou sa gestion des RH selon le côté duquel on se trouve. La gestion des talents, la politique des compétences, la formation, la mobilité interne et la politique salariale contribuent à une augmentation des compétences des travailleurs et de l’ employabilité. Mais, pour que cela fonctionne, il s’agit que les employeurs et les employés y travaillent ensemble.

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C’est lors d’un stage à la RTBF que Muriel fait ses premières armes suite à ses études en communication à Liège. C’est en étant sur le terrain avec les journalistes qu’elle a trouvé sa voie. Elle Muriel Jamaigne commence comme scripte et assistante de production radio à la RTBF en poursuivant ses études de journalisme. Ensuite, elle arrive chez RTL où elle fait un passage par les filiales du Luxembourg et de France. Elle est recrutée lors de la création du magazine “coûte que coûte” pour assurer la production, il y a maintenant près de 20 ans. 680 numéros plus tard elle est toujours là, suivant les évolutions du programme, passé d’une petite émission sur Club RTL à une émission avec une audience importante.


Comment se fait-il que la pression et la flexibilité soit aussi haute dans le secteur audiovisuel ? Pour nous, le stress est dû à la régularité hebdomadaire de l’émission et au fait que lon soit une petite équipe. Ces éléments font que nous ne pouvons pas nous permettre le moindre relâchement ou le moindre répit. Si quelqu’un tombe malade, c’est un coup dur pour l’équipe même si on remplace la personne car le remplaçant n’aura pas l’ADN de l’émission et cela aura inévitablement un impact sur le travail du reste de l’équipe. C’est un facteur de pression pour tout le monde. Ainsi, la difficulté pour moi se situe dans le fait de gérer tout le monde au maximum de ses performances mais pas au delà. Un autre point important est le stress que tu ne peux pas prévoir comme celui des audiences. Avec beaucoup d’organisation, il est possible de gérer les deadlines. Par contre, tu n’as aucun impact sur les audiences ou sur les imprévus de l’actualité. Que peuvent faire les travailleurs pour améliorer leur bien-être au travail ? Pour moi, la clé c’est de pouvoir se dire : quand je suis au boulot, je bosse à fond et quand je ne suis pas au boulot, je profite et je ne pense plus au boulot. Comment est-ce que tu gères toi-même les deadlines très courtes et ton stress ? Mon truc à moi, c’est mon cahier dans lequel je note tout. La spécificité, c’est que je synthétise par jour et en fin de journée je coche ce que j’ai fait et je reporte au lendemain ce que je n’ai pas eu le temps de faire. Cela me permet, d’un côté, de ne rien oublier et donc d’être bien organisée car je peux planifier et, de l’autre côté, de pouvoir déconnecter complètement quand je rentre chez moi. Quels conseils aimerais-tu donner aux débutants ? Quand vous êtes au boulot, donnez vous à fond et fixez vos limites par rapport à votre vie privée. N’oubliez pas que la génération précédente est constituée de personnes qui ont toujours travaillé sans prêter attention à leurs limites. La frontière est mince entre le fait de percevoir un manque de motivation et le fait de fixer ses limites. Si vous vous donnez à fond, personne ne vous tiendra rigueur de refuser certaines choses.

"Si vous vous donnez à fond, personne ne vous tiendra rigueur de refuser certaines choses"


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louis-philippe capelle Issu de la promotion ‘78 de l’INSAS, Louis-Philippe participe en tant que chef opérateur à de nombreux projets allant du documentaire d’auteur au téléfilm en passant par le long métrage de fiction, la publicité et le reportage TV. Pour ainsi dire, le milieu, il le connaît bien et on le connaît bien dans le milieu. Au début de sa carrière, il s’associe très vite et participe à la mise en place de la boîte de production Triangle 7, où il reste pendant 15 ans. Puis, il quitte le navire pour changer d’horizon et fonde la société de postproduction Hoverlord qu’il arrête après 5 ans. Ensuite, il atterrit chez Eye-Lite, le plus grand loueur de matériel audiovisuel du territoire francophone. A son arrivée, il participe au développement de la partie cinéma numérique et gère les relations commerciales et artistiques de la boîte. Ceci ne l’empêche pas de continuer à exercer sa passion et à participer à certains projets en tant que chef op’. Néanmoins, Louis-Philippe ne s’arrête pas là : en plus de donner des cours dans plusieurs écoles, il est à la tête d’IMAGO, la fédération européenne des chefs opérateurs, qui regroupe 50 pays avec à peu près 4.000 chefs op’ dans le monde. Comment se fait-il que la pression et la flexibilité soient aussi hautes dans le secteur audiovisuel ? Selon moi, le stress vient du fait que rien n’est jamais acquis d’avance dans le secteur. La spécificité des financements des projets audiovisuels en Belgique implique un stress constant pour les producteurs et les conséquences budgétaires se répercutent sur la vie de famille et sur la vie sociale des travailleurs du secteur. Par exemple, on peut être booké pour participer à un film bien à l’avance et un changement de majorité dans le financement fait que l’équipe ne peut plus être bruxelloise mais doit être wallonne. Donc on n’a pas le choix que de mettre toute une équipe dehors et d’en trouver une autre. Ce qui implique


le deuxième gros facteur de stress : il y a un manque de préparation sur énormément de projets. De ce fait, la communication n’a pas le temps de se faire correctement entre les différents membres concernés. Tout le monde défend son territoire le mieux possible et met la pression sur les maillons suivants de la chaîne. La pression descend de plus en plus pour complètement étouffer ceux qui sont en bout de chaîne. Aussi, il ne faut pas oublier la concurrence des entreprises françaises et donc la pression commerciale qui est importante, au niveau des charges sociales par exemple. Que peuvent faire les travailleurs pour améliorer leur bienêtre au travail ? Pour moi, il est primordial de préserver les relations humaines et la confiance, donc avoir du respect envers les gens et le matériel confié. De manière pratique, il est essentiel d’améliorer la communication. Ca peut se faire avec des choses simples, comme faire preuve de politesse au téléphone ou se concentrer quand on envoie un e-mail afin d’y inclure toutes les informations requises et éviter les ping-pongs incessants de messages. Pour les personnes qui doivent y répondre, prendre le temps d’attendre 10 minutes avant de répondre car une information complémentaire ou contradictoire pourrait arriver dans le quart d’heure. Comment est-ce que tu gères toi-même avec des deadlines très courte et ton stress ? Je laisse mon ordinateur portable au boulot. Je ne regarde pas mes e-mails le soir. Je regarde mes e-mails sur mon téléphone uniquement lorsque je suis en déplacement. S’il y’a une urgence, en général on me téléphone. J’essaie par contre de ne rien négliger et de répondre à toute demande même futile. Je fournis au moins un accusé de réception et parfois ré-oriente le message. Quels conseils aimerais-tu donner aux débutants ? Pensez au reste des maillons de la chaîne dans vos choix afin d’avoir le moins de retours humains négatifs. Dans notre cas, il faut penser à l’ergonomie des lieux pour les techniciens. Une équipe qui râle c’est une mauvaise ambiance sur le plateau. Evidemment, ça nécessite d’avoir une vision des implications du travail de chacun. Il est également important pour les différents corps de métier de s’unir pour avoir une voix plus forte et faire entendre leurs revendications, un peu comme Hors Champ.

"il est essentiel d’améliorer la communication"


THE mediarte.be team Qui contacter chez mediarte.be quand tu as des questions? Voici les coordoonées des membres de l’équipe et leur domaines d’action en un coup d’oeil

jan.vermoesen@mediarte.be En tant que directeur, Jan s’assure que mediarte.be puisse faire le lien entre le secteur et le gouvernement. Il est également en charge de la direction générale et financière de mediarte.be. C’est aussi la personne de contact pour tout ce qui à trait à la législation sociale d’application dans le secteur audiovisuel. Enfin, il est impliqué dans les projets européens pertinent pour le travail de mediarte.be.

louis.vandeleest@mediarte.be Vu sa longue expérience dans le secteur et son grand carnet d’adresse, Louis est le manager des conseillers. Il est actif dans le suivi de toutes les actions de mediarte.be avec une implication plus particulière dans les projets liées à l’enseignement, les stages média et les offres d’emploi. A côté de cela, il se charge de l’offre de formation technique.

glenn.vissenaekens@mediarte.be En tant que représentant de la Mediacademie, Glenn s’occupe de l’offre de formation, des newsletter au sujet de la formation et l’approbation des soutiens financiers aux professionnels des médias. En plus de ça, Glenn accompagne ces professionnels dans leurs besoins en formation spécifique et soutient les entreprises dans leur politique de gestion des talents.


renate.breuer@mediarte.be Ancienne Manager de programme pour la télévision, Renate assure le rôle de conseillère employabilité et experte sur la thématique du stress et du bien-être au travail dans le secteur audiovisuel. On lui doit le mediasensor, notre plan d’action sur les Risques Psychosociaux, le dossier carrières durables et des articles sur la diversité.

audrey.leboutte@mediarte.be Audrey travaille au développement des actions francophones de mediarte.be. En plus de cela, elle est responsable de la forme de mediarte.be. Son rôle consiste à donner le look à toute la communication de mediarte. be comprenant le guide pour débutant, les formations, événements et autres actions du fonds social. fx.kernkamp@mediarte.be Suite à ces études en communication, FX s’est vite spécialisé dans la gestion administrative des activités des artistes. Il a affiné ses connaissances sur la législation du secteur créatif chez Randstad Art et ensuite chez t-heater. Suite à un passage au Centre Culturel de Perwez, il a rejoins l’équipe de mediarte.be en tant que conseiller RH.

sarah.vandercruyssen@mediarte.be En tant qu’assistante de l’équipe, Sarah suit les projets de l’équipe et est impliquée de près dans l’organisation de la Mediacademie. Ell est le point de contact pour toutes les questions pratiques liées aux formations, se charge de l’accueil, du traitement des primes à la formation et coordonne la mise à jour de l’offre de formations sur le site de mediarte.be.



Contacte-nous mediarte.be 20, avenu des Gloires nationales 1083 bruxelles info@mediarte.be +32 2 428 17 11



Avec le soutien du Gouvernement Fédéral

Editeur responsable: Jan Vermoesen mediarte.be 20, Avenue des Gloires Nationales 1083 Ganshoren info@mediarte.be +32 2 428 17 11 juin 2017 Tous droits de reproduction, totale ou partielle, sous quelque forme que ce soit, réservés pour tous pays.



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