5 minute read

DES DÉCOUVERTES POUR UN VENT D’ESPOIR

385 hectares pour 1 000 habitants, la moyenne mondiale étant de 86 hectares pour 1 000 habitants ; • Une disponibilité de 35 milliards de m3 d’eaux de surface renouvelables et 4 milliards de m3 d’eaux souterraines ; • Un regain d’intérêt pour l’origine sénégal sur des produits tels que le haricot vert, la tomate cerise ou le maïs doux.

RIZ

Advertisement

Le riz est une céréale qui s’est imposée dans l’art culinaire sénégalais comme en atteste sa présence dans de nombreux plats parmi lesquels le thiébou dieune (riz au poisson), le yassa, ou le mafé, pour n’en citer que quelques-uns. Malgré des greniers à riz conséquents en Casamance, le pays a été fortement concurrencé par le riz en provenance d’Asie du Sud-Est. Dans le panier de la ménagère, ce dernier a fini par s’imposer comme une marque ostentatoire de richesse, laissant le riz de production locale aux moins nantis. Afin de changer les mentalités tout autant que la balance commerciale déficitaire, et ce au regard des capacités endogènes du Sénégal (ressources en eau et en terre), le gouvernement s’est lancé dans la bataille du riz.

Un des objectifs du Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (PRACAS) est de parvenir à l’autosuffisance en riz à des fins de sécurité et de souveraineté alimentaires, tout en visant sur le moyen terme l’exportation en direction des marchés sous-régionaux.

Témoin de l’efficacité de cette politique, les importations ont commencé à diminuer entre 2015 et 2016 (-2,77 % en volume).

AVANTAGES COMPARATIFS

L’abondance des ressources en terre et en eau disponibles dans la vallée du fleuve Sénégal ou au niveau du bassin de l’Anambé est favorable au développement de la filière riz. Les modèles de réussite des dernières années de la part d’exploitants privés sénégalais et étrangers prouvent le potentiel du secteur : • Le milieu naturel confère au Sénégal un avantage avéré par rapport à de nombreux pays, y compris certains pays exportateurs dont le

Sénégal est client (instabilité́ climatique en asie du sud-est, etc.) ; • La riziculture a suscité, depuis son introduction, un intérêt toujours croissant chez les agriculteurs. Cette adhésion n’a cessé de se confirmer quels que soient le statut et les motivations du producteur, les écosystèmes rizicoles et les systèmes de culture, et ce en dépit de difficultés conjoncturelles ; • Une synergie a été établie avec des partenaires du développement aboutissant, entre autres, à l’introduction de matériel végétal à haut potentiel de rendement (exemple : variétés Sahel) ; • Sur le plan économique, le coût de revient du riz local est devenu compétitif par rapport à celui du riz importé, et des marges de progrès existent encore. Dans le même temps, la qualité s’est beaucoup améliorée, accroissant ainsi la demande au niveau national.

POSITIONNEMENT STRATÉGIQUE DU SÉNÉGAL

Le climat propice à une double rotation des cultures du riz, le retour progressif des partenaires techniques et financiers multilatéraux, et le contexte actuel du marché international du riz constituent des opportunités à saisir, et ce, plus particulièrement dans : • Le développement d’unités agro-industrielles de production de riz paddy ; • La transformation du riz destiné à la consommation, suivant des modèles intégrés.

PRODUITS DE LA MER ET AQUACULTURE

La zone maritime sénégalaise est caractérisée par une grande diversité biologique. Les ressources exploitées concernent quatre groupes distincts : les espèces pélagiques hauturières (thons, espadons, marlins, etc.), les pélagiques côtières (maquereaux, sardinelles, etc.), les démersales profondes (crevettes, merlus, etc.) et les démersales côtières (crustacés, rougets, soles, poulpes, etc.).Toutefois, la chute de la production halieutique au Sénégal a favorisé l’introduction d’espèces provenant de l’aquaculture (tilapia, silure, etc.), ce qui justifie d’avoir érigé ce secteur comme l’un des piliers du Plan Sénégal émergent (PSE). L’objectif sous-jacent est de parvenir à une croissance soutenue et durable.

L’existence d’un marché local et à l’export soutenu par la croissance démographique mondiale et africaine, entraîne corrélativement une hausse de la demande en produits halieutiques confirmant le bien-fondé de la stratégie arrêtée par le gouvernement sénégalais.

AVANTAGES COMPARATIFS

Le Sénégal dispose d’un espace maritime d’environ 198 000 km2 avec un large plateau continental de 23 800 km2. Les côtes sénégalaises sont classées parmi les plus productives au monde. Le domaine maritime connaît une remontée d’eaux froides, riches en sels nutritifs qui favorisent le développement d’une flore et d’une faune abondantes et diversifiées.

Les facteurs écologiques suivants sont les plus prédominants : • Existence de six zones écogéographiques propices à la pêche maritime et à l’aquaculture offrant de nombreuses possibilités ; • Disponibilité de ressources en eau suffisantes avec des caractéristiques idéales pour la production aquacole permettant des rendements à grande échelle : • 718 km de côtes le long de l’océan Atlantique et des embouchures de fleuves ; • Le fleuve Sénégal long de 1 700 km ; • Le fleuve Gambie long de 750 km ; • Le fleuve Casamance long de 320 km ; • Les estuaires du Sine Saloum ; • Le Lac de Guiers d’une superficie de 280 km2 et les bassins de rétention.

POSITIONNEMENT STRATÉGIQUE DU SÉNÉGAL

Grâce à sa position géostratégique, aux confins de l’Afrique de l’Ouest, et à ses capacités d’ouverture sur les plans régional et international, desservi par des infrastructures modernes et compétitives (réseau densifié de routes, port et aéroports), le Sénégal souhaite se positionner sur le marché de la valorisation et de la commercialisation de produits aquatiques.

Toutefois, l’objectif visé n’est pas seulement de demeurer au stade de l’exportation de matières premières mais d’accéder au niveau de la transformation, créatrice de valeur ajoutée. Le développement de la production aquacole repose actuellement sur plusieurs paramètres : • Une chute drastique des captures halieutiques favorisant l’introduction d’espèces telles que le tilapia du Nil, l’ormeau ou le silure ; • Des températures favorables des eaux au Sénégal permettant, notamment, au tilapia d’atteindre une taille plus rapidement commercialisable que dans les autres pays producteurs ; • Des conditions d’élevage et de reproduction au

Sénégal susceptibles de rendre la production de tilapia du Nil très compétitive ; • Des potentialités de production aquacole du tilapia à Saint-Louis (dans les vallées inondables notamment) et sur la Petite-Côte, dans un système d’élevage intensif en circuit fermé ; • Des potentialités de production aquacole de crevettes tigrées dans les régions du Sine Saloum et de la Casamance, soit en modes semiintensif ou intensif.

This article is from: