Raymond Farina 10 poemas

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Raymond Farina. Argel, Argelia, 1940. Poeta y traductor francés. Hizo estudios de Filosofía en la Universidad de Nancy (Francia). Se dedicó por muchos años en la enseñanza de la Filosofía. Reside en Saint-Denis de la Réunion (Océano Índico). Ha publicado, entre otros, los libros de poesía Les lettres de l'origine (1981) , Fragments d'Ithaque (1984), Pays (1984),Virgilianes (1986), Anecdotes (1988), Epitola posthumus (Premio Thyde Monnier 1991, Société des Gens de Lettres de France), Anachronique (1991), Ces liens si fragiles (1995), Exercices (2000), Italiques (2003 ; 2011, edición ItalianoFrancés, traducción de francés : Emilio Coco), Fantaisies (2005) , Une colombe une autre (2006), Eclats de vivre (2006).Sus textos han aparecido in numerosas revistas y sitios de internet.

RAYMOND FARINA 10 POEMAS

Traducción de María Victoria Atencia, Ruben Bareiro Saguier, José L. Reina Palazon, Luis Valdesueiro y Annick Farina.

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VIRGILIANES

Devant la mer la ville est cette porte qui bat Saveur de cendres Oh l'air étouffe & la nuit souffre de chaque étoile Ce peuple est seul comme un enfant Sans doute germeront ses morts végétalement vers l'eau paisible des yeux Les roseaux peut-être frémiront ses fables

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Frente al mar la ciudad es esta puerta batiente Gusto a ceniza Oh el aire asfixia & la noche sufre con cada estrella Este pueblo está solo como un niño Sin duda germinarán sus muertos vegetalmente hacia el agua apacible de los ojos Quizá la cañas estremezcan sus fábulas

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FRAGMENTS D’ITHAQUE

Le Brouillon de Prague Cela commencerait par la fatigue d'un voyage un nom que ne cesserait pas de ne pas effacer ce brin d'herbe tremblant sur la dalle le ciel minéral le chat là-bas devant un jeudi de neige (quelqu'un scrutant ses questions) Le chat laissé dans sa sagesse casanière indifférent devant ce lent naufrage d'arbres dans le blanc l'erehwon lointain des nuages de quelle éternité détaché Cela commencerait ainsi sans raison sans soleil par quelques mots blessés à vif & soignés avec d'autres mots deux dates que ne cesserait de ne pas effacer ce bruis d'herbes frôlant la dalle deux enfants comptant les années pour commenter l'âge des morts à quelques pas de là

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Borrador de Praga Todo comenzaría por el cansancio de un viaje un nombre que no cesaría de dejar de borrar esta brizna de trémula hierba sobre la losa el cielo mineral el gato allí ante un jueves de nieve (alguien escrutando en sus preguntas) El gato abandonado a su saber doméstico indiferente ante este demorado naufragio forestal en el blanco la erewhon lejana de las nubes de qué sobresaliente eternidad desligada para atravesar el sosegado cristal de su mirada Todo comenzaría así sin razón sin sol por algunas palabras heridas en carne viva & sanadas por otras palabras dos fechas que no cesarían de dejar de borrar este ruido de hierbas rozando la losa dos niños que cuentan los años comentando la edad de los muertos a unos pasos de allí

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Ce serait à Prague ou ailleurs une ville rÊelle rentrant dans sa musique & dans cet hiver dans l'hiver il y aurait partout des gisants le ciel ouvert leurs yeux perdus sous le granit de leurs paupières leurs tempes battant encore d'acacias ivres d'abeilles

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Sería en Praga o en otro lugar una ciudad verdadera entrando en su música y en este invierno en el invierno por todas partes habría yacentes a cielo abierto sus ojos perdidos bajo el granito de sus párpados batiendo todavía la sien de acacias borrachas de abejas

SAMBELA

I La lune est ce soir un soleil Les cigales incendient J'écoute sous le toit s'étonner l'âme du chien qui rêve Je m'effraie de mon âge Ce que je sais du monde fait pleurer l'ancienne sagesse qui m'attend dans le livre ouvert

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I La luna es esta noche un sol Las ciggaras incendian Escucho bajo el techo sorprendida el alma del perro que sueĂąa Me asusto de mi edad Lo que sĂŠ del mundo hace llorar a la antigua sabidurĂ­a que me espera en el libro abierto

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II Puisses-tu un jour t'éveiller léger dans tes gestes innocent dans un nom bien à toi avec le prénom qui t'a murmuré dans les trois saisons de ta mère avec un passé d'oliviers tendrement souverains un peuple d'ancêtres pieux & espiègles avec des livres qui soient sentiers

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II Un dia acaso te despiertes ligero en tus gestos inocente en un nombre muy tuyo con el nombre que te ha arrullado en las tres ĂŠpocas de tu madre con un pasado de olivos tiernamente soberanos un pueblo de antepasados piadosos & pĂ­caros con libros que sean senderos

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III Tu sais que ne viendra plus le dieu grec -foudre à la boutonnière & jasmin sur l'oreillequi devait apporter sens & feu à ta vie Alors tu étudies la psychologie des cyclones leurs humeurs stochastiques Tu cherches à interpréter les oracles vernaculaires -ce parler-chanter insulaireTu n'oses plus demander au jardin de parfumer la misère aux oiseaux de cacher la guerre

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III Tú sabes que no vendrá mas el dios griego -rayo en el ojel & jazmin sobre la orejaque debia aportar sentido y fuego a tu vida Entonces estudias la psicología de los ciclones sus humores estocásticos Tú intentas interpretar los oráculos vernaculares -ese hablar-cantar insularTú ya no osas pedir el jardin que perfume la miseria a los pájaros que oculten la guerra

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CES LIENS SI FRAGILES

I Nous prenons le thé au bord de l'abîme causant des claires circonstances d'un paléoprintemps -était-ce au second millénaire?Tout continue comme avant Nous avons des Venises à construire des déserts à inaugurer Un rendez-vous avec Virgile Un vieux chagrin à terminer Le cyclone annoncé ne sera somme toute dans ce lieu commun où nous sommes qu'un bref délire tropical Etes-vous sûr -vraimentque le chien s'est mis à rugir & que le piano clavecine ? Es-tu sûr petit Pythagore qu'insiste encore dans l'heure tardive ton étrange colloque intime ?

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I Tomamos el té al borde del abismo charlando de las claras circunstancias de una paleoprimavera -era en el segundo milenio?Todo sigue como antes Tenemos unas Venecias que construir unos desiertos que inaugurar Una cita con Virgilio Una vieja pena que acabar El ciclón anunciado no será en suma en este lugar común donde estámos más que un breve delirio tropical Está seguro usted -de verdadde que el perro rompió a rugir y que el piano clavicordia? Estás seguro pequeño Pitágoras de que insiste todavía en la ora tardía tu extraño coloquio intimo?

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Raymond Farina. Argel, Argelia, 1940. Poeta y traductor francés. Hizo estudios de Filosofía en la Universidad de Nancy (Francia). Se dedicó por muchos años en la enseñanza de la Filosofía. Reside en Saint-Denis de la Réunion (Océano Índico). Ha publicado, entre otros, los libros de poesía Les lettres de l'origine (1981) , Fragments d'Ithaque (1984), Pays (1984),Virgilianes (1986), Anecdotes (1988), Epitola posthumus (Premio Thyde Monnier 1991, Société des Gens de Lettres de France), Anachronique (1991), Ces liens si fragiles (1995), Exercices (2000), Italiques (2003 ; 2011, edición ItalianoFrancés, traducción de francés : Emilio Coco), Fantaisies (2005) , Une colombe une autre (2006), Eclats de vivre (2006).Sus textos han aparecido in numerosas revistas y sitios de internet.

II Etrange comme tout s'ordonne dans le doux cosmos de l'enfance autour d'un seul mot d'une phrase qui peuvent être aussi réels que tous les autres éléments ou parfois nous ne sommes dans l'inquiète pénombre que la citation d'une chose -parmi tant d'autres choses denses précises & sincèresâme & soleil de l'entrelacs ou bien te fascine un détail cette main qui mime l'oiseau & se pose près du sommeil ou ce visage qui s'éloigne -soudain docile aux signes aux pressentimentsvers d'impensables expressions dont tu cherches le sens dans le fin lacis de ces veines au poignet

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II Extraño como todo se ordena en el suave cosmos de la infancia alrededor de una sola palabra de una frase que pueden ser tan reales como todos los otros elementos. O a veces no somos en la inquieta penumbra más que la alusión de una cosa -entre tantas otras densas, precisas y sinceras,alma y sol del arabesco. O bien te fascina un detalle: esta mano que mima al pájaro y se posa cerca del sueño. O este rostro que se aleja -de repente dócil a los signos a los presentimentoshacia impensables expresiones a las que buscas el sentido en la fina red de estas venas en el dorso de la mano.

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III Mes yeux regardent un autre ciel Qui n'est pas d'ici de là-bas Qui n'est pas le ciel éocène Qui n'est pas le ciel prénatal Pas un ciel d'avant le regard Ni même un ciel d'avant le ciel Mais seulement celui qu'avait demandé l'hirondelle Celui où la bonté dormait où marchait parfois des étoiles Celui qui pleuvait pour mon arbre & qui me promettait des ailes pour ne pas m'apprendre à voler

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III Mis ojos miran otro cielo Que no es de aqui de allá Que no es el cielo eoceno Que no es el cielo prenatal No un cielo de antes de la mirada ni siquiera un cielo de antes del cielo Sino sólo el que habia pedido la golondrina El en que la bondad dormía en que caminaba a veces unas estrellas El que llovía para mi árbol y que me prometía unas alas para no enseñarme a volar

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LA SAGESSE DES SABLES

I Piéton halluciné que ses rares extases n'ont pu distraire de l'asphalte mystique pickpocket qui déroba au ciel deux ou trois confidences d'ange en de brèves complicités tu buteras communément sur la mort Tu seras dispensé de voir s'accomplir devant toi ton obscur destin de fossile -obsession qui sans cesse hanta ta verticalité difficileResteront sur leur faim la vermine affairée & le nouveau Tacite beaucoup trop d'os à l'évidence & pas assez de cruauté Probable que reste après le jeu un tout petit tas d'osselets Possible

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qu'en l'autre millénaire une paléohypothèse faisant le ménage du siècle rende à ces segments rassemblés le grésillant réseau de nerfs & le doux parchemin qui firent avec eux un corps

I Peatón alucinado que sus raros éxtasis no pudieron distraer de la calzada místico ratero che hurto al cielo dos o tres confidencias de angel durante breves complicidades tropezarás comunmente con la muerte Serás dispensado de ver cumplirse delante de ti tu obscuro destino de fósil -obsesión que atormento siempre tu verticalidad dificilNo se aplacará el hambre de los vermes afanosos y del nuevo Tácito: demasiados huesos por cierto y no suficiente crueldad Probable que quede después del juego uno montoncito de tabas

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Posible que en el otro milenio una paleohip贸tesis haciendo la limpieza del siglo devuelva a estos segmentos agrupados la chirriante red de nervios y el liso pergamino que hicieron con estos un cuerpo

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II Chevaux royaux & chiens esclaves tourterelle ponctuant midi tout au fond de ton arbre gris petites têtes chantonnant dans la constellation des oranges vous êtes du Labyrinthe oeuvrant parmi les mots de celui qui vous chante avec sa tribu son désert bien qu'il ait perdu son Orient chez un peuple de somnambules ne sachant que faire pour sauver sa voix déjà presque effacée cette citation nostalgique de son élégie d'origine où neige encore le Moyen-Âge de l'inconsolable écolier

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II Caballos reales y perros esclavos tórtola que puntúa mediodía en el fondo de tu árbol gris cabecitas que cantan en la constelación de las naranjas sois del Laberinto obrando entre las palabras de quien os canta con su tribu su desierto aunque ha perdido su Oriente entre un pueblo de sonámbulos No sabe qué hacer para salvar su voz casi disipada esta cita nostálgica de su elegía de origen donde neva todavía la Edad Media del escolar inconsolable

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Traducción del francés :

VIRGILIANES: Ruben Barreiro Saguier. FRAGMENTS D’ITHAQUE: María Victoria Atencia. SAMBELA (I - II) : Luis Valdesueiro. SAMBELA (III): José L. Reina Palazon. CES LIENS SI FRAGILES (I-III): Annick Farina. LA SAGESSE DES SABLES (I-II): Annick Farina.

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RAYMOND FARINA LA SABEDORIA DAS AREIAS

Poemas traduzidos en portugués por José Augusto Seabra e Alberto Gomes.

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A SABEDORIA DAS AREIAS LA SAGESSE DES SABLES

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A SABEDORIA DAS AREIAS (Extractos)

I Indécis balançant entre image & phantasme on cherche à mettre en mots ce qu'un pressentiment murmure ce que le sang savait essayait de nous dire lointaines pulsations babils d'ancêtres abyssins ou phonèmes d'exil désespérant du sens aux confins de nous-même possibles hiéroglyphes de quelque lassitude bruissant d'un âge ancien des os dans l'âge où l'on ne peut plus croire Carthage encore intacte lorsque plus rien n'arrive plus personne comme l'oiseau l'averse avant & que partir n'a plus d'ailleurs

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I Balançando indeciso entre fantasmas & imagem procura-se em palavras o murmúrio pressentido o que o sangue sabia intentava dizer-nos longínquas pulsações balbúcios de avós etiopes ou fonemas de exílio em desespero de sentido nos confins de nós mesmos possíveis hieroglifos de uma certa fadiga rangendo em velhos ossos na idade da descrença Cartago ainda intacta quando nada mais chega mais ninguém como a ave a chuva antes & quando partir é sem alhures

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II Que faire maintenant de tous ces graffiti des adieux encombrants des choses des oiseaux des hasards désormais interdits dans cette cruauté d'horloge & à l'enfant seul comme une île -à son effroi & à sa soifquel sésame quel schiboleth quelle chose apaisante & douce quel bienveillant symbole laisser si l'on n'a plus que l'art de questionner l'écho de voler au reflet ce qu'il sait du parfait aux maisons envolées le secret d'habiter & à la nostalgie la vérité d'ici comme un vieux ciel dément cherchant parmi ses bleus celui vif & vital perdu dans son fouillis d'oiseaux dans son trouble passé d'orages

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II E agora que fazer de todos os graffiti dos adeuses incómodos das coisas das aves dos acasos desde hoje proibidos nesta crueldade de relógio & à criança só como uma ilha ao seu terror & à sua sede que sésamo que schiboleth que coisa calma & doce que símbolo benévolo deixar se apenas resta a arte de interrogar o eco de roubar ao reflexo o que sabe do perfeito às casas que voaram o segredo de habitar & à nostalgia a verdade daqui como um velho céu demente procurando entre os seus azuis o que é vivo & vital perdido na sua confusão de aves no seu turvo e tempestivo passado

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III Piéton halluciné que ses rares extases n'ont pu distraire de l'asphalte mystique pickpocket qui déroba au ciel deux ou trois confidences d'ange en de brèves complicités tu buteras communément sur la mort Tu seras dispensé de voir s'accomplir devant toi ton obscur destin de fossile -obsession qui sans cesse hanta ta verticalité difficileResteront sur leur faim la vermine affairée & le nouveau Tacite beaucoup trop d'os à l'évidence & pas assez de cruauté Probable que reste après le jeu un tout petit tas d'osselets Possible qu'en l'autre millénaire une paléohypothèse faisant le ménage du siècle rende à ces segments rassemblés le grésillant réseau de nerfs & le doux parchemin qui firent avec eux un corps

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III Transeunte alucinado cujos raros éxtases não o distraíram do asfalto carteirista mistico que furtou ao céu duas ou très confidências de anjo por meio de breves cumplicidades embaterás comummente na morte Serás dispensado de ver cumprir-se diante de ti o teu obscuro destino de fóssil -obsessão que incessantemente assombra a tua difícil verticalidadeRestarão na sua fome os vermes incansáveis & o novo Tacito demasiados ossos à mostra & pouca crueza Ė provável que após o jogo reste apenas uma pequena pilha de ossos Ė possível que num outro milénio uma páleo-hipótese ao fazer as contas do século confira a esses segmentos reagrupados a rede estrídula dos nervos & o doce pergaminho que com eles formavam um corpo

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IV Chevaux royaux & chiens esclaves tourterelle ponctuant midi tout au fond de ton arbre gris petites têtes chantonnant dans la constellation des oranges vous êtes du Labyrinthe oeuvrant parmi les mots de celui qui vous chante avec sa tribu son désert bien qu'il ait perdu son Orient chez un peuple de somnambules ne sachant que faire pour sauver sa voix déjà presque effaçée cette citation nostalgique de son élégie d'origine où neige encore le Moyen-Age de l'inconsolable écolier

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IV Cavalos régios & cães escravos rola pontuando o meio-dia lá no fundo da tua árvore cinzenta pequenas cabeças sussurando na constelação das lajanras vós pertenceis ao Labirinto laborando por entre as palavras daquele que vos canta com a sua tribo o seu deserto apesar de estar perdido num povo de sonâmbulos que obnubilam os borborigmos vindos das selvas da América não sabendo o que fazer para salvar a sua voz quase apagada esta citação nostálgica da sua elegia de origem onde neva ainda a Idade Média do inconsolável discípulo

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V A peine surgis de leur sommeil les uns faisaient la guerre à l'ombre Ils allaient rejoindre les vainqueurs qui font les frontières & les pactes Les autres persistaient à douter de l'heure du lieu de leur naissance & même de ce doux médecin qu'était pour eux leur nostalgie Scrutant un peu plus chaque jour -avec un peu plus d'attentionleur ombre un soir ils se glissaient en elle comme l'on se glisse en la sèche fraîcheur d'un drap

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V A custo saindo do seu sono uns combatiam as sombras iam juntar-se aos vencedores que constroem as fronteiras & os pactos Outros persistiam em duvidar da hora e lugar do seu nascimento & mesmo desse doce mÊdico que era para eles a sua nostalgia Perscrutando um pouco mais cada dia -com um pouco mais de atençãoa sua sombra na noite deslizavam nela como quem desliza na frescura seca de uma bandeira

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UNE COLOMBE UNE AUTRE (Extrait)

I Comme est immense en toi le blanc cette neige à perte de dire Il faudrait un ciel hölderlin avec des visions majuscules des mots comme des angélus & des énigmes pour les anges Il faudrait un jour aussi vaste que la vaste nuit de l’aveugle ravi par des réminiscences de brefs enfers cinabarins où s’enflamment les cardinaux Il faudrait la grâce de Klee d'un Sphinx-enfant aquarellant ses avions de papier qui tombent en ce champ d’horreur où les flammes font de la vie chemin de croix Ah si pouvait s’envoler l’ange que son aile atrophiée empêche de se délester du désastre pour se poser en la douceur dont ses pinceaux s’ensoleillèrent Mais te voici blanc paradigme colombe née des mille images qui traversèrent ses Hollande pour se poser loin sous ses yeux Car il a suffi de Matisse pour faire magie au carreau fleur de buée petite fleur immense infiniment soudain comme une fable de pétales ébleuissante sur les lèvres d’un autre espace qui commence en l’espace d’une seconde

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UMA POMBA, OUTRA (Extractos)

I Como é imenso o branco em ti esta neve que escapa às palavras Seria necessário um céu hölderlin com visões maiúsculas palavras como orações & enigmas para os anjos Seria necessário um dia tão vasto como a vasta noite do cego extasiado com as reminiscências de breves infernos sulfurosos onde os pontos cardeais se incendeiam Seria necessária a graça de Klee de uma Esfinge-criança pintando aguarelas de aviões de papel que caem neste campo de horror onde as chamas tornam a vida num caminho de cinzas para um pobre anjo contrafeito cuja asa atrofiada o impede de se libertar do desastre de se salvar na doçura que deslumbrou os seus pincéis e da quai procedem todos os seus pássaros Mas eis-te aquí paradigma branco pomba nascida das mil imagens que atravessaram as suas Holandas para se esconderem sob os seus olhos antes que os seus dedos te soprassem Pois bastou um Matisse para fazer magia na moldura flor de vapor pequena flor imensa infinamente súbita como uma fábula de pétalas azulando nos lábios de um outro espaço que começa no espaço de um segundo

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II O bleue simplicité affirmant souveraine l’étonnante colombe -qui ne sera jamais la blanche solution d’une équation du ciel ni ce signe que prête à des dieux équivoques le désorient de l’homme ni ce bannisseur d’ombres dont le sang est offense à l’esprit qu’on appellel’évidente colombe dont se brise soudain toute cage mentale -colombe où je commence colombe d’où j’espère le visage & l’étrangela colombe de Braque si gravement céleste

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II O simplicidade azul afirmando soberana a admirável pomba que nunca será a solução branca da uma equação do céu nem este signo que atribui a desorientação do homem a deuses equívocos nem este dissipador das trevas cujo sangue é ofensa ao espirito que chamamos a pomba evidente que quebra repentinamente qualquer prisão mental -pomba onde começo pomba da qual aguardo o rosto & o estranhoa pomba de Braque tão profundamente celeste

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“A SABEDORIA DE AREIAS “ (I e II) : tradução de José Augusto Seabra. “A SABEDORIA DE AREIAS” (III, IV, V) : tradução de Alberto Gomes. “UMA POMBA, OUTRA” ( I e II) : tradução de Alberto Gomes.

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