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E
I
T
Aie! Que viens-je d'écrire? Vous al-l-ez toutes me taper et m.'in-sulter, boycotter MAUVAISE GRAINE- Vot,ts pensez à quoi quand j'écris Ie mot "trou"? Ivloi-, ça me rappelle l-e premier livre de Marie CARDINALE, dont je ne me sou-vj-ens plus du titre. -. Rassurez-vous, je ne suis pas venu vous parler de psychanalyse et de ces foui lleurs de fonds de culotte. mais des femmes. J'écrivais donc plus haut que la femme était un trou; sel-on Tori AMOS, el-l-es en ont même trois et toujours sel-on La chanteuse, c'est bien Ià l-eur seul point commun, aux femmes. Alors pourquoi un trou? Que symbolise ce mot? Que veut-i-l dire? Un trou, c'est profond, parfois, on a peur de tomber dedans et rle s'y perdre, ou bien on peut encore s'y airriter. VoiIà pourquoila femme est un trou: parce qu'elle est mystè-rierrse, qu'el-Ie fait ramper de peur tous Ies hommes et que par un second instinct, efLe est aussi capabl e de s'en occuper, de les protéger. Les hommes, eux qui sont tout en surface, si prédictibLes... L'homme, c'est le phallus érigé, comme I'arbre en pleine forêt. mais le trou dans lequel niche 1'oiseau, c'est Ia fem-me; I'homme est le pic de Ia montagne. sa eaverne est le refuge, la femmel la femme est f infini spatial in-exploré, inexplorable, I'homme Ia fusée qui s'y plon-ge et ne s'y retrouve pas. Combien d'exemples encore. La femme est un trou.
Et lorsque la femme écrit, c'est tout sim--plement merveill-eux, c'est prof ond, comme el-le, calme
l2l
l3l
et à la fois violent, mais d'une violence sereine. profonde. .. L'homme sera brutal rlans sa violence, il sera physique; fa femme, eIIe, sera psychologigue. a-gira tout en douceur, mais en doucelrr amère, celle qui fait le plus mal-; la femme sera "vainqueresse" -
mois-ci également, un "AVIS SIIR LES PARUTIONS" spécia1 PRESS-STANCES, qui vient de diffuser I'avant-dernier numéro de sa revue. Et aussi un grand et sincère merci à I'I.W.A. et Ie Dr Teresin-ka PEREIRA pour avoir decerné Ie diplôme du "BEST ALTERNATIVE* MAG." à MAUVAISE GRAINE. Merci également pour la réédition du recueil traduit par mes soins: A Ce
PART
CA, OUOI D'AUTRE? Souvenez-VouS que MAUVAISE GRAINE
ne vit que pour vous et par vous. ,le serai toujours heureux de recevoir vos courriers.
a-insi que vos ouvrages à
textes et avis.
commenter.
Ivleilleurs sentiments, IdaIteT
RUHLMANN.
* Le mouvement al-ternatif pourrait-être défini comme suit: "dont l-es conceptions, les pratiques excluent
ceLles habitueliement admises. "
AVIS SUR LES PARUTIONS PRESS-STANCES
FAURE
_
n'
l-1
. Janvieq_L997_. Frederic
MAIRE
,
40
l4l
, nte Gabriel
F-33320 EYSINES.
va disparaÎtre et ça m'ennr.lie parce que je I'aimais bien cette revue. Mais dire que je I'aimais bien n'est pas assez fort, pas assez vrai. Seulement, je ne trouve pas les mots pour exprimer mes sentiments. Dans son avant-dernier édito. en tant que directeur de la revue, Frédéric MAIRE est résigné, amer aussi. Nous comprenons qu'il a besoin de place dans sa vie et que sa re-vue le lui en prenait trop et Ie gênerait pour Ia poursuite du chemin. Seul-ement, cet édito., il faut savoir y lire entre les lignes: PRESS-STANCES disparaÎt aussi parce que son directeur est jeune, entreprenant et publ-ie ce qu'i1 vetrt, et que ça ne pardon-ne pas: les vieux cons et l-es vieilles chouettes de Ia poésie contemporaine n'ont que faire d'un "jeune blanc bec" auquel il-s crachent leur venin J-e plus dégueulasse à la fi.gure. Frédéric le rel-ève si bien: la majeure partie des revues marchent au compte d'auteur voilé: je m'abonne = je suis publié. Et ça donne quoi, je r,'ous le demande... des revues merdiques, insipides, dans les-quelles on lira bientôt: |RESS-STANCES
"La
4,o6e
eAt
,Lo6e,
,l,e oi,oL e6t ,Lo6e
ie 5wi6 'r,o6e.,."* Non, mais sans blague! Alors, bien sûr, Ie fait que Ia revue dis-paraisse, ne veut pas dire que PS rlisparaisse: Les éditions et Ie prix, dont l_g__rgg-lement est à demander contre une enveloppe timbrée à l-'adresse de PS, n'en prendront que plus ri'amp1eur. Dans son édito., Frédéric MAIRE me remercie; c'est Ie monde à I'envers: OK! Je 1'ai aidé en proposant critiques et tex-tes porlr La revue, et je n'ai pas été le seul,, mais bon sang! si lui n'avait pas été 1à, qui nous aurait écouté, moi et quelques autres, et où en serions-nous sur l-e sentier l-ittéraire aujourd'hui Alors, mercj- à toi Fred de nous avoir accompagné et porté dans PS. ton bébé, bientôt 3 ans de bons et loyaux services en poésie. Que PS laisse une empreinte indélébile sur le fameux sentier, toujours tortueux et au long duquel fes rencontres ne sont pas toujours aussi heureuses que lorsgue ie t'ai. croisé. en
l5l Alors bonne continuation à toi porrr tout ce qui te reste, sais que tu en as des choses à faire.
et
le
*à olivier H.,mon "frère" avec amiti-é et respect. MAINTENANT.
Teresinka PEREIRA. éditions I.l/ù.A.
Et maintenant.. MAINTENANT. (Je sai-s, c'est pas drôIe, mais il fallait la sortir celle-Ià). Le Dr Teresinka PEREIRA m'envoie un recueil de son cru et une douzaine d'exemplaj.resde l-a réédition de A_PART CA, QUOI_ry-$1JIBE_?. dont j'avais déjà parlé dans MG # 4. MAIN'IENANT, c'est encore ce cri d'amour universel, peut-être un peu plus latino que américain, avec 1a participation de Angela c1e HOYOS et Luis LARIOS pour la traduction, et Chris MESTAS pour les if Iustrat i-ons Recueil- plus lourd mais qui nous rappelle quand-même que La souffrance aura toujours deux visages. .
IOTES
. . " NOTES . . " NOTES " . . NOTES .,
. NOTES
LE BOUC DES DEUX-SEVRES. MARJAN. ].66, RUE DE LA BURGONCE. F-7
9OOO
NTORT.
Marjan, toujours aussi sympathique et au grand coeur. J'attend d'autres feuil-l-ets et j'en profite pour l-ui passer le bonjour. LIBELI,E, n.
6]-
.
MICHEL PRADES. 7 , RUE JULES DUMIEN. F-75020 PARIS
.
et ori-ginale qui- cont j-nue d'expédier ses S P à mon ancienne adresse. Je sais que MG est un peu fouilLie, mais faites un effort quoi... ! Ah oui! Alexandra BERDAH revient en février. Revue simple
...
l6l j 'ai hâte. . . ST OUENT]N NOUS FAIT REVER. DECEIVIBRE ].996. ROLAND NADAUS BP 46 F781_85 ST OUENTIN EN YVELTNES.
Je suls un peu déçu par cette rettre poéti.que qui achève mon en-thousiasme: ces qulntils sont banals et m'ennuient. ESOPIENNES. ROLAND NADAUS. EDITIONS LA BARTAVELLE. 1,996.
un recueil de fabres en prose qui nous enseignent |art
de fa
mo-
-ral-e objectlve, diamétrarement opposée - ou presque - à la mora-Ie chréti-enne avariée. ETAT SECOND. C_HRISTINE ZI^]INGMANN. EDITIONS CARACTERES. MARS 1-995.
La femme dans torrte sa splendeur, Christine ZbIINGMANN offre à son Lecteur un passage vers le tourment lyrique et fabuleux d'une
d'aujourd'hui polyvalente et empreinte d'un certain -tisme suranné dont on ne peut se passer. femme
I
.
P.
T.
DENIS EUSSET DE ST EUDES.
].78, RTE DE
BAGARD
F--
roman-
3q140
BOISSET ET GAUJAC.
Eh, Denis! Ton adresse je ra pubrie correctement mais quand je veux, en général lorsque je reçois tes feuill-ets dans lesquels tu
n'as
pas été capabLe d'insérer correctement Les objets de MG. Mais c'est pas grave, tes pages, je res ris avec plaisir, même
mals des fois, elles m'inquiètent...
17l LA
ROUSSEUR DES BANANES
A L'ETE FINISSANT.
JEREMY BERENGER. EDI-
--TIONS SOL'AIR.
j'avais rarement l-u un ouvrage aussi vivant; voire vivace. On a I'impression que I'histoire file à toute vitesse, mais I'auteur est posé, Le narrateur explique à son Lecteur, très cal-mement, ce qu'est Ia vie, la vraie, avec ses vrais personnages, son vrai vo-cabufaire, et tout ce qui va avec. Simplement épatant de Lucidi-té.
un SP de THE LIBRARIAN IQETB! qui m'envoie
Liste de revues britannilues que je contacterai dés que j'aurai une minute à moi. une
+
un
autre de LA IVIAISON
DE POESIE.
Oui, mais encore.
1
auto-édJtion de PatrJ-cK IO7 F-76240 LE MESNIL-ESNARD. Pour le prix de BOFF
LES REJOUISEANCES- POETIOUES
KUBTCKE
BP
Enfin, puis-je vous rappeller la parution en février de mon separ Craig -cond recueil- auto-édité: REX ET_IJ_ CYCLOPE, illustré Mc CAFFERTY, au prix de 82, soit 20FF, 5FS, L2OFB, 4S... Vùalter
RUHLMANN,
janvier
L997.
/s/
|E COTN DE CALIOPPE
doigts, ancj-ens funamhrules de ton corps, s'écorchent sur les rnurs sulntant de crasse et rle cra.inte. J'erre dans ce labyrinthe purulant I'absence. Mes
visages abandonnés, regards heurtés, virles , -rents, imbécires. cl-ameur amica]e des corps étrangers.
j ndif f é-
Entrailles moites qui me ramènent inlassablement
à
toi.
Débris de repas à terre, pourriture de la vie que Les cloehards ramassent. observés par des enfants aux yeux fanés.
Et dans cette vilre qui n'a plus de sens, je reste à regarder passer les métros, debout avec mon amour 1nutile.
IVIORGANE
1à
lel ODE
A l'{A BOURGEOISE
ENCHAII{EE
Non, je n'ai pas oublié. . .
notre amitlé
éphémère
nos après-midi au lit l-es heures de ph11o séchées
la bonne qui était portugaise les petits déjeuners à trois heures de I'aprèm' ton monde à part tes appartements pharaoniques Ie regard perçant de ton père tes chiens qui portaient un nom ridicule ces envies fol-les de rentrer chez moi l-es allers-retours 1e long du lac l_es platanes avant de tourner chez toile luxe qui prend à la gorge l-es manières ostentatoires de tes faux amis qui étal-aient leur faux fric dans de fausses conversations phll_osophiqr.res
Non, je n'ai pas oublié...
notre amitié enfl_ammée ton exotisme enivrant l_a douce musique de tes lèvres ta bourgeoisie inconsciente tes illusions conscientes J-es après-midi à se faire chier 1 'hypocrisi-e qul ne tuait personne
Ito 1
tes mains longues et gracieuses nos balades dans Ia vieil]e vil-l-e ta pureté diabolique ta piscine dont je me foutais ton corps qui m'interessait Non, je n'ai pas oublié. . .
ton âme de déesse grecque ton art de détourner l_es sujets ton charme qui faisait faiblir ta cruarrté insoueiante toutes les promesses que tu m'avais faites Ies nuits blanches à me demander ce jour-là où j'ai compris l-e mal que j 'ai eu à I 'admettre le monde qui avait perdu son sens et toi qui avais perdu ma confiance que ça fait quatre ans déjà et que toujours j'y pense
Oh BoLy,
I
f,ongac,e gou
KARINE PFZZANI
lLt 1 L]I{E
SOI{ETH]NG
I HAD TO SAY
I was wearj.ng feathers l-ike something I had to say about my reality
but there's something else the kids seem to chase and a bird in the porch must never give up his rlreams. COIV]I{E
0IJEL0IJE cHOsE Ot]E
J'AVAIS A D]RE
Je portais comme
<1es plumes
qtrelque chose
que j'avais à dire
au sujet de ma réaljté TERESINKA PEREIRÀ
EXTPÀIT DE MAINTENANT TRÀDUCTION FRÀNCAISE DE ÛùALTER RUHLIITANN
mais il y a autre chose que Les enfants
ont I'air de pourchasser et I'oiseau sous 1e porche ne dois jamais abandonner ses rêves.
Itz J'aj-merais vous suivre sans que vous puissiez le voir. Vous suivre comme une menace de surprise. J'aimerais aussi être surprise. PIus tard quand je l_e déciderai. Vous marcheriez. Je marcherais derrière. Chacun de vos pas ajouteraj_t une piqûre dans ma chair. Vous prendriez un chemin entre des maisons.
Puis ralentissant vous aflumeriez une cigarette, en regardant les
qui passent. Je resterais à distance, vous ne pourriez entendre mon pas. femmes
Ni sentir Les humeurs de mon corps. vous auriez dans la démarche querque chose que je connaîtrais. J' j-nventerais, j 'imaglnerais. Pas un seul instant, j'hésiterais à vous suivre. Marcher encore. Survivre derrière vous. I1 y aurait du monde comme dans toutes fes vil-fes. Vous longeriez un boufevard. Puis traverseriez poulî entrer dans un bar. TI n'y aurait alors plus rien d'autre de différent clepuis quelque temps dans ma mémoire.
11 a fallu que je courre après l-es loups pour que ma vre recommence.
LAURENCE BURRI
1
173 L'ARAIG}IEE
Encore pleine de ta voix, une voix sensuelfe et inhabituelle, je m'étends dans l, 'herbe. Je pense. L,e ciel- s 'assombrit et la cha-
-leur m'étrangle. Au-dessus de moi, dans I'immense cèdre, une tourterelle roucoule sans repos. Son appel se cadence de plus en plus. Mon coeur bat à sa mesure et s'accélère. Sur ma peau brûLée de la velll-e, je sens un fil qui m'étreint. Un frisson traverse mon corps soudain cerné par la tolle d'une araignêe. Je me sens bien. Au-dessous de moi, des milliers d'insectes s'agitent. L'herbe me chatouil-Ie, se des-sine et s'incruste dans mon épiderme rougi. Une brûlure intense entre mes cuisses me fait sursauter, je retombe dans la toil-e d'araignée. Les fo,rrmis se faufilant entre l.es mauvaises herbres et ma peau m'intriguent, je l-es scrute.
La question qui s'impose à mon raisonnement: "Vous qui traquand éprouvez-vous du plaisir, <1e -vai l-1e2, travaiLl-ez , 1'amour?" J'approche mes fèvres d'elles et leur demande: "Monts et vallées vous franchissez, et moi, que suis-je por-lr vous?" L'a-raignée entre-temps prépare son festj-n. ELl-e tire sur ses fils d'argent et me ligote. Je me laisse faire. Juste devant mon nez au ras des ffeurs et des chardons, une abeil-Ie bourdonne et vient butiner Le suc de mon doigt tendu. Mon regard se trouble sous tous ces picotements. Je ne perçois qr.re toutes sortes d'in-sectes qui se posent sur moj- et prennent possess-ton de ma chair. J'éprouve de Ia souffrance, mais aussi du plaisir. L'araignée me grimpe dessus, ell-e aimerait que je lui appartienne. ElIe avance,
ell-e accéIère, elle conquiert mon désir. Le ciel est menaçant, Ies nuaqes nous écrasent comme pour blâmer un tel péché. Le tonnerre vient couvrir l-e chant des oiseaux. Les branches des arbres se plient sous Ie vent et s'abaj.ssent jusqu'à moi en ca-ressant ma volupté du moment. De grosses gouttes froides roulent sur mon dos. La tourterelle ne roucoule plus, et mon coeur cavale
tout seul, son rythme s'intensifie jusqu'à ce qu'un immense éc]air vienne traverser Ie ciel et fuie dans mes entrai-l]es. CHRISTINE ZhIINGIVIANN, EXTRATT DE ETAT SECOND, ED" CARACTERES.
I
1]-4 Dear God,
Cher Dieu.
I am fourteen years ol-d. I am and I have always been a good girl. Maybe you can give me a sign letting me know what is happening to me. Last spring after littl-e Lucious come I heard them fussing. He was pulling on her arm- She say It too soon, Fonso, I ain't well . Fina1l-y he leave her afone. A week go by, he pulling on her arm again. She say Naw, I ain't gonna. Can't you see I'm already half dead, an all of these chilren. She went to visit her sister doctor over Macon. Left me to see after the others. He never had a kine word to say to me. Just say You gonna do what your mammy wouf <in't. First he put hr-s thing up against my hip and sort of wiggle it around. Then he grab my titties. Then he push hls thlng inside my pussy. l{hen that hurt, I cry. He start to choke me, saying You better shut up and git used to it. But I don't nerzer git used to it. And nor^r I feels sick every time I be the one to cook. My mama she fuss at me an look at me. She happy, cause he good to her nor^/. But too sick to last lonq.
J'ai quatorze ans. Je suis et ai toujours été une bonne petite fille. Peut-être pourrais-tu me faire signe pour dire ce qul m'ar-rive. Le printemps dernier, après que Ie petit Lucious soit né, je l-es ai entendus crier. I1 tordait son bras. El-Ie a dit C'est trop tôt , Fonso, j ' stris pas bien. I1 I'a f inal-ement l-aissée tranquille. Une semaine a passé, it lui a en-core tordu l-e bras. El-1e a dlt Nan, j' veux pas. Tu vols pas, j 'suis déjà à moitié morte, et de tous ces gosses. Ell-e a rendu visite à sa soeur qui est docteur après Macon. El-l-e m'a laissée pour garder les autres. II a jamais eu un mot gen-til à me dire. I1 a juste dit Tu vas faire ce que ta maman veux pas. D'abord, il a mis son truc contre ma hanche et 1 'a fait se tortiller. Puis, iI attrape mes nénés. Puis, i-I enfonce son truc dans mon minou. Quand ça fait maL, je pleure. Il commence à me battre et dit Tu ferâis mieux de La fer-mer et de t'y habituer. Mais je m' y habitue pas, jamais. Et maintenant je suis ma-lade chaque fois que c'est moi qui fait Ia cuisine. Ma maman me crie après et me regarde. Elle est heureuse, car il est gentil avec elle maintenant. Mais trop malade pour vivre encore longtemps.
ÀLICE
û'IALKER
THE COLOR PURPLE (
EXTRATT )
,
1.982.
I
TRADUCTION FRANEAISE DE I^IALTER RUHLMÀNN
lL5 I
LA PAROLE A
J'ai décidé cle laisser la place aux femmes dans ce numéro, jl est donc évident que c'est ici une femme qui- va prendre La parore.
Je me suis torturé I'esprit à savoir qui all_ait parler et sous gue1Ie forme. J'ai final-ement décidé de récoLter quelques phrases piquantes, citations de Tori AMOS, laissées lors des -diffêrentes interviehrs qu'el-le a données.Tori AMOS, vous I'avez déjà beaucoup rencontrée dans MAUVAISE GRATNE, entendez la donc ce môis-ci.
"r had a realry big crush on Jesus. r used to think that T would have been a rea1ly good girl friend for him. I got into big troubfe for that."
J'en avoiA un &vtn poun Jeutts. Je penxoLt que,j'autoit ëné. une ùî,en poun l"wi,. Je me twit atttini,e de gna+ ewurit d cauae de ça. "Vùhen
çluy. "
your lusting off , you just
Lonorlu'on
a deo pu,l,ti,ont
6exuel,Le.5,
-que tnec ma,ooL,l./,eun.
h/anna
peùûte ami,e
go slam with some fabulous
on a ,jtute eno'te de |'enooyet, en ,|,'oil. aoec quùL-
"I don't need my hair sprayed out ten inches and
through.
6c>nne
"
mv
bra showing
Je n'uî' pas Lesotn que me6 ch.eoetn exptooent, StxL ti.ente cenit,i.m.ùtosl de haut, et que mon ,5ouùten-gotlge appanai,tte bo.t^ ms| oêtement,L (TORI SUR SES DEBUTS IN_APERCUS AU SE]N DU GROUPE Y KANT TORI READ. )
"If somebody woul_d talk about it - or \^7orse, joke about it - I woul-d be ready to kil_l. " S,i" quel,cqu'un en pa,l,l,oi,t, ou pite-. 5'en maqu.atirt, ,ie tenoi,t p\ête d ttæ.n. (TORI SUR SON EXPERIENCE DU VIOL. ) r had no expression f or what happened to me unti] r saw THEL.MA r saw my experience in a new 1ight. All women know what it is to be a victim. " Je ne oaooi,t comment m'expri,m.e4 6un ce qwi" m,'êtoit, atwtoé ,iruqu'a e.e que ie oo,[,t 4e fritlnt THELMA Ef IOUISE. J'ai ou tnon expèni.ence 6oua un nuuoeau iou,rr. Toutet "
AND LOUISE*.
4e.t [emm,ea \avenrt ce. que
c'oJt que d'ê.the une oict,tme,
"A l-ot of UNDER THE pINK is actually about emotional viol_ence woffi between tire sexes. There's a clef inite pecking order, which men don't usuallv seg. " between
La maieune pontti.e tle UNDER THE PINK* -tre. l"el $emmeA, p'l,tltô@t. hommeS ne oo,i,ewt paa gënihoLemenrt.
ei $aût de ,l,a o'ioLenc.e emottLone|tLe enI,l, g o, un ondne lvi,ùtanehiqu.e ,que ,l,et
ers,t,
"Journallsts pit i^romen against each other. If you think about Jimi HENDRIX. Jimmy PAGE and Eric CLAPToN they weie all- much more similar to each other than Tori, Bjôrk, p J HARVEY are. I/ùe have tits. vùe have three holes. That's alr we have in common. Le't 'iounnaLi.at'es moni,entt, ,l,et @rnme-t ,l,et une-t conttÀ"e tet au,t+el. S,i. on penSe à J,twvî, HENDRIX, Jirnmg PAGE en Eni,e CLAPTON, ,(.,4t toytt, &ien p,ltu tem&La,&Lea Let unt a,uv, que atû\eÂ
ne 4'e tontt, Tol,i,, &iô+h, PJ HARVEV.
Nor^r,l aoon6 d.e-t
niclwrvs. Noua
aoorra
tnoùt
,trtours.
C'e5t tou,t, ce que notl^ aoona
e,m a.omm)Ln.
+ THELMA ET LOUISE, t-il-m américain racontant l-'émancipation de deux amies, partant en long weekend dans les rocheuses pour ou-blier reur quotidien. En route, erres font une harte. Therma (jouée par Geena DAVIS, également BEATLE JUICE, HEROS MALGRE LUI...) se fait viofer par un al-coolique. Louise (Susan SARANDON, éga1e-ment IES SORCIERES D'EASIUICK, IES PREDATEURS...) Ie descend sur Ie capot de sa voiture. C'est au long de ce rcad-m,ooie que nous appre-nons à connaÎtre I'idiotie puérlle de I'homme et Ia force due à l-a souffrance de ]a femme. C'est un film à voir si vous ne l-'avez pas dêjà vr-r. it existe en -ridéo. Pour ceux qui L'ont vu, n'hési-tez pas à vous Ie repasser; je l-'ai vu des dj.zaines de fois moimême; chaque fois, c'est Ia même agonie, la même terreur de moj_même qui m'envahit.
**
PIi.lK album de Tori AMOS, 1994, dont un extrait: avait étê publié dans MG # 1.
UNDER TI{E
"GOD"
MAUVATSE GRA]NE
1997.
N" 7
DIRECI.'EUR DE
COUVERTURE: TTTRE:
(c
)
FEVRIER 1.997 ]SSN: T365-5418. DEPOT LEGAL FBVRIER
LA PUBLICATION ET TRADUCTION: WALTER
I)ECOUPE DANS THE INDEPENDEN! DU
DIAUVATSE GPAINE
1.5,
BEVERSTONE
16
RUHLI{ANN.
NOVEMRRE c6
ROAD. SOUTH CERNEY.
GLOS.
GL7 5XII. GRANDE-BRETAGNE.
ATTENTIOIq! L'ADRESSE DE MAUVAISE GRATNE VA EHANGER. NOUS N'AVONS PAS ENCORE SA PROCFIAINE ADRESSE, MAIS ELLE VOUS SERA COMMUNIQUEE DES OUE NOUS EN SERONS CERTAINS.
N'OUBLIEZ PAS LA PARUTION
CE MOIS-CI DE REX
PRIX: f 2, 20 FF, 4 S, I2O FB, 5 FS, 6 D... McCAFFERTY
ET
LE
CYCLOPE,
ILLIïSTRE PAR
CRAIG