Voyage historique dans le quotidien des aĂŻeux de Claude BERG
Wa l l e r an d
PrĂŠsentation et mise en page par 6700 Arlon
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Introduction Lorsqu'en 1980 j'ai entamé mes recherches, je n'étais alors qu'un petit « penseur » prometteur d'actions sociales à confirmer. C'est alors que je me suis rendu compte qu'en me situant dans l'Histoire de l'Humanité depuis TOUMAÏ au cœur de l’Afrique, j’étais particulièrement proche de mes ancêtres d'un demi millénaire à peine ; j'ai donc pris conscience qu'en me mettant à apprendre à connaître la vie de mes aïeux, je puisais aux sources mêmes de ma manière de voir la vie, de découvrir ma propre culture et ses mythes, ceux qui sont au coeur de toutes nos sociétés et qui conditionnent mes pensées et mes actions.
En recherchant mes aïeux et leur manière de penser, c'est donc moi que j'apprenais à découvrir et à comprendre la manière de penser ! Par là, je me trouvais plus apte à affronter ce monde qui change si vite aujourd'hui et dont je veux être moi-même un acteur de mutation pour un meilleur mieux-être collectif. Sans parler de nos cousins depuis 200 000 générations !
Abbé BERTELS 1544 – 1607 Pourtant… des comportements qui restent immuables.
Photos Vincent BERG La ferme « A Berg’s » de Goeblange construite en 1767 reflète l’aisance nouvelle des laboureurs sous le règne de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche.
Au début de mes recherches, mon oncle Célestin, le frère de mon père me remet une lettre que lui avait donnée confidentiellement ma mère quelques années après leur mariage en exigeant fermement que mon père n'en ait jamais connaissance. Cette lettre sera pour moi un déclic.
Élise est poussée par sa famille d'EUPEN, ville frontalière allemande qui vient de se faire annexer par la Belgique à la sortie de la guerre 14-18. Son entourage direct veut en savoir plus sur la famille de ce prétendant, militaire belge des troupes d'occupation... Bien implantée dans la bourgeoisie commerçante et très catholique, la famille d'Élise MICHEL sollicite le cousin BOURSEAUX, recteur des Pères jésuites à ARLON, pour en savoir plus sur la famille de Raymond BERG d'HABERGY village situé à quelques kilomètres à peine du chef-lieu de la Province de Luxembourg. En allemand gothique, dans un style « détaché » qui cache mal l'hypocrisie, le curé du village sollicité par le cousin recteur transmet à la fiancée des informations troublantes et formule des questions inquiétantes qui auraient dû entraîner la rupture des relations entre Élise et Raymond. « Un oncle nommé commissaire de police à Arlon dans des conditions politiques particulières ». Manière de faire comprendre que les BERG sont libéraux et donc peu en odeur de sainteté par le clergé catholique tant vénéré à EUPEN. Un rappel également des vocations d'instituteur dans la famille, tous dans des écoles communales alors que peu de temps avant 1900, on récitait encore dans les églises : « des écoles sans Dieu, délivrez-nous Seigneur ! » « Un autre oncle décédé d'une façon très peu chrétienne... » pour faire état du suicide et de l'enterrement « en dehors de l'Église » d'Émile, né pied bot, proche des milieux anarchistes de VIRTON et très mal à l'aise dans sa peau de handicapé. Le curé ne manque pas non plus de signaler qu'il ne connaît pas beaucoup le père du fiancé parce qu'il se dispersait dans 36 métiers en séjournant après la guerre dans les villes détruites... Enfin, constatant qu'un des frères est mort en août 1914 dans l'armée belge et que, outre Raymond ses deux autres frères sont également militaires, le curé ponctue en ces termes : « Qu'est-ce donc qui pousse cette famille à une vie aussi aventureuse ? »
C'est ainsi que j'ai compris la vieille contradiction apparente de celui qui est le fruit de l'Amour d'Élise et Raymond : d'un côté mes valeurs chrétiennes bien trempées et décapantes, de l'autre mon anticléricalisme viscéral porté, comme celui de la majorité des libéraux progressistes du XIXe siècle par la conviction que le Progrès humain est le fruit du travail de l'Homme lui-même. Mais le contenu de cette lettre entraîne également une série de questions : •
y aurait-il eu d'autres mobiles que la sécurité de l'emploi qui aurait amené les frères BERG à devenir militaires ?
•
comment vivaient ces familles surpeuplées du XIXe siècle alors que le curé du village qualifie celle de Nicolas BERG l'instituteur qualifie celle-ci de « petite famille de six enfants » ?
•
quel était le sort des personnes handicapées en cette fin de XIXe siècle qui entraîne nombre d'entre eux à l'anarchie ou au suicide et, pour les plus courageux à l'anarchie puis au suicide ?
Plus rien donc ne calmera mon esprit aventureux : en parcourant les siècles et en rencontrant mes aïeux, je devais savoir qui j'étais !
HABERGY 1890
EUPEN 1916
EUPEN 1905
HABERGY 1930
POUR UNE LECTURE DYNAMIQUE VIA LES QUATRE BRANCHES FAMILIALES DOMINANTES Les valeurs des parents se transmettent aux enfants, c'est bien connu. Mais nous en serions toujours à l'âge de la pierre si nous n'avions pas la capacité de tirer profit de nos « essais et erreurs » pour inventer à nouveau, pour construire autre chose... En apprenant à connaître nos aïeux et collatéraux, nous découvrons que cette capacité d'adaptation, de mutation est la caractéristique de ceux qui émergent. Mais nous nous construisons aussi à partir de certaines personnalités, issues de couches ou de classes sociales spécifiques qui ont marqué plus profondément de leur empreinte les mentalités de leurs descendants et qui ont laissé des traces jusque dans notre manière de penser aujourd'hui.
Ainsi, du côté de mon père : les WALLERAND et les BERG...
WALLERAND : nom d'une famille noble originaire de la région de Bastogne d'où provenait notre aïeul avant de devenir notable à Habergy au début du XVIIIe siècle après quelques années au service du roi de France Louis XV ; l'existence d'un « Château Wallerand » atteste de l'importance de cette origine dans la mémoire et la manière de penser de leurs nombreux descendants qui, à Habergy ne portent pourtant plus ce nom depuis plusieurs générations.
BERG : s'il s'agit de mon patronyme, c'est aussi le nom de la propriété familiale à Goeblange village grand-ducal faisant partie anciennement de la Prévôté d'Arlon ; le détenteur en est généralement le fils aîné ; détentrice du bien, c'est cependant une femme qui, au début du XVIIIe siècle transmet son nom à ses enfants.
Ainsi, du côté de ma mère les BOURSEAUX et les MICHEL...
BOURSEAUX : cette famille, patronyme pour le moins francophone d'une grandmère maternelle de langue allemande est un fleuron de la ville d'Eupen ; au début du XXe siècle, les cousins de ma grand-mère transforment la petite usine de cordes qu’ont établie nos ancêtres au XVIIIe siècle en une câblerie moderne toujours prospère aujourd'hui.
MICHEL : si le patronyme de ma mère est très courant dans les régions francophones, il s'est maintenu comme tel à Eupen depuis que cette famille s'y est établie dans les métiers du tissage au début du XVIIIe siècle.
POUR UNE LECTURE SUIVIE.
Ces symboles en forme de blasons sont repris dans ce livret de famille afin de permettre au lecteur de mieux se situer dans le cadre de cette généalogie ascendante pour le moins fournie. Peut-être aura-t-il le bon réflexe de partir de l’ancêtre le plus éloigné ; Il reviendra ainsi au 21ième siècle au fil des générations en se référant au numéro spécifique donné à chaque aïeul raccroché à l’un des quatre schémas généalogiques repris à la fin du document. Pour chaque branche les personnages sont placés dans leur contexte historique ; il est donc logique que ce dernier se retrouve sur plusieurs « haltes » du voyage…
La branche WALLERAND (Jusqu’au milieu du XIXe siècle =VALLERAND= VALRAND=WALLERAN=VALERAN=WALERAN=WALRAN…) Ces aïeux sont nobles et disposent d'un blason « depuis des temps immémoriaux » comme l’affirment déjà les deux frères originaires de TRONLE dans un dossier d'exemption d'impôts... sous Philippe II dans la seconde moitié du XVIe siècle ! Grâce à la collaboration de l'abbé Jacob et de Camille Perbal, nous avons pu aller à leur rencontre par un acte consacrant un héritage de notre ancêtre décédé vers 1530, en faveur de ses enfants adultes et mariés. Ainsi, à la naissance de WALLERAN de TRONLE, Charles le Téméraire n'est pas encore mort devant Nancy et Jeanne d'Arc vient à peine d'être brûlée à Rouen ! Cette famille quitte très vite TRONLE au début du XVIe siècle pour rejoindre FLAMIERGE, siège de la paroisse à quelques centaines de mètres de la route actuelle reliant Bastogne à Marche. Lors de la grande crise du XVIIe siècle, à la sortie de la Guerre de Trente Ans, notre aïeul hérite par sa femme d'une propriété délabrée à HERBAIMONT, sur la même route actuelle en direction de Marche, à la hauteur de la Barrière Hinck. Certains s'installent également à SPRIMONT, entre HERBAIMONT et AMBERLOUP qui constitue la paroisse. Au XVIIIe siècle, certaines branches s'établissent dans d'autres villages d'Ardenne, particulièrement à RONDU et à CENS. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, cette famille dispose en Ardenne d'un statut social élevé comme le confirment les nombreux actes reproduits dans le « Registre des hommes de la Salle de Bastogne ». Pour preuve également, l'enregistrement du blason ci-dessus de notre aïeul en 1682 lorsque celui-ci fait allégeance au roi Louis XIV lors de l'annexion du Luxembourg par la France à la fin du XVIIe siècle. Enfin, comme le reconnaît le curé d'Amberloup dans un document authentifié longtemps après son décès, notre aïeul y dispose d'une sépulture à l'intérieur même de l'église. Dans cette société profondément inégalitaire, les WALLERAND pouvaient-ils se comporter autrement que les autres nobles, tous imbus de leur supériorité et de la certitude du bien-fondé de leurs privilèges ? Régulièrement d'ailleurs, ils doivent consacrer leur énergie et beaucoup de leurs deniers pour que les princes d'abord, tel Philippe II puis ensuite les communautés villageoises aux mains de la bourgeoisie rurale au XVIIIe siècle ne parviennent à les déposséder de leurs droits acquis. Quelques-uns n’oublient cependant pas que ces privilèges sont liés au fait de porter les armes pour le souverain. Ainsi, plutôt que de s'isoler des communautés villageoises et par nécessité économique, de nombreux WALLERAND reprennent le métier ancestral des armes ou s'intégrent directement dans la bourgeoisie rurale. C'est exactement ce qu'il advient de notre aïeul Jean de WALLERAND, officier au service du roi de France durant l'occupation de la Lorraine : il se reconvertit en notable rural à HABERGY, village luxembourgeois à la frontière de la France après avoir hérité, par sa femme d'un très grand domaine appelé « Château Wallerand » jusqu'au coeur même du XXe siècle ! « Faut vous dire, Monsieur que chez ces gens-là... » on n'a pas peur de partir, de tenter sa chance ailleurs. Des hommes pétris d'honneur, parfois aussi d'orgueil, certains de leur valeur et de leur courage, prêts à mourir dans des armées prestigieuses... Une caractéristique de la noblesse serait également d'avoir un certain dédain pour l'argent... Mon appréciation sera sur ce sujet beaucoup plus mitigée !
La branche BERG (jusqu'au milieu du XIXe siècle=BERGH=BERCH=BERICH) Le berceau familial se situe à GOEBLANGE dans la Seigneurie de KOERICH, dans l'ancienne Prévôté d'ARLON, au Grand-Duché de Luxembourg actuel, à mi-distance entre Arlon et Luxembourg. À l'origine, les BERG de Goeblange sont des « manants de servile condition » et appelés comme tels par le seigneur de Koerich à l'heure même où, à Paris, la Révolution française naissante a proclamé les Droits de l'Homme ! Ce sont donc de dignes héritiers de serfs du Moyen Âge, l'expression résiduelle d'un passé d'asservissement et d'esclavage. Conformément à l'organisation sociale de l'époque, le seigneur leur a confié depuis des temps immémoriaux une propriété familiale qu'ils ne peuvent transmettre qu'à un seul enfant, généralement au fils aîné, avec l'accord exclusif du seigneur qui considère cependant que ce bien lui « appartient » de droit... La pression est constante pour que les laboureurs payent régulièrement les charges et soient contraints aux servitudes d'usage. Au XVIIIe siècle, les laboureurs aisés contestent le bien-fondé des droits des seigneurs sur les « voueries » et font appel à l'Impératrice MarieThérèse pour les défendre... Ils ne manquent d'ailleurs pas de poids pour faire entendre leur voix car les leaders de ces communautés rurales ont de l'argent qu'ils prêtent parfois au seigneur et font même des affaires avec les troupes de passage ! Ce type de juridiction implique une culture ancestrale qui ne disparaît pas soudainement par un coup de baguette magique, par un édit d'un quelconque despote éclairé,par une loi de la Révolution française ou par une constitution démocratique supprimant le droit d'aînesse. Ainsi, alors qu’au XIXe siècle les règles de l'Ancien Régime ont disparu, les traditions se maintiennent : l'aîné reste favorisé pour préserver l'étendue de la propriété familiale et son exploitation économique aux dépens des plus jeunes qui, s'ils ne trouvent pas un conjoint de leur milieu sont souvent l'objet d'une « paupérisation sociale » au sens sociologique du terme. Les mariages sont donc arrangés et nombreux sont les cadets à rester célibataires, de préférence prêtres ou religieuses. Couple typique de la bourgeoisie rurale du Luxembourg au 19 ème siècle
« Faut vous dire, Monsieur que chez ces gens-là... » on a le sens de la propriété et on se bat entre frères ou cousins pour quelques bouts de terrain. Attachés à la terre de leurs aïeux, ils vivent encore aujourd'hui majoritairement dans un périmètre de 50 km autour de Goeblange, au GrandDuché comme dans le Luxembourg belge. Quand ils émigrent aux Etats-Unis, ils restent également de génération en génération dans un périmètre de 30 miles américains autour de leur lieu d'arrivée au Wisconsin ! Ce sont évidemment les descendants des derniers propriétaires de la ferme familiale, héritiers des derniers détenteurs de la vouerie qui disposent encore aujourd'hui du statut social le plus élevé dans la société. Ainsi, n'est-il aucunement étonnant de découvrir que le dernier propriétaire de la propriété familiale à Goeblange soit Pierre BRAUN, Ministre d'État au Grand-Duché de Luxembourg pendant la première moitié du XXe siècle. Sans descendance, il a vendu tous ses biens en 1956. Tombe de Henry BERG né à Bonnert en 1833 et décédé au Wisconsin en 1890.
La branche BOURSEAUX (jusqu'au milieu du XIXe siècle= BOURSAULT=BOURCEAUX=BOURSAUX …) Ma grand-mère maternelle, catholique fervente est née et a vécu à Eupen, siège administratif de l'actuelle Communauté germanophone de Belgique. Elle ne parlait pas un mot de français. Quoi de plus normal puisqu'elle était née en Prusse avant de devenir citoyenne du nouvel Empire allemand en 1871. Mais qu'aurait-elle donc ressenti si elle avait appris que ses ancêtres étaient probablement des protestants français ? C'est d'ailleurs ce qu'a voulu prouver un lointain cousin allemand qui, entre les deux guerres a entamé un énorme travail sur les divers « BOURSAULT » éparpillés en Allemagne à partir de la branche d'Aix-la-Chapelle, en Belgique à partir des branches d'Eupen et de Verviers. Mon oncle Franz ne me disait-il pas d'ailleurs qu'en ces temps mémorables où certaines communautés ethniques et religieuses étaient pourchassées en Allemagne, il était bon de prouver de telles origines « avec un nom qui fait penser à des métiers de bourse... » Grâce aux recherches de Fritz BOURSEAUX, nous disposons d'un excellent travail généalogique qui nous permet de constater que nous ne trouvons aucune trace certifiée de cette famille avant le début du XVIIIe siècle dans la Principauté de Liège, pour le moins aucune relation authentifiée avec d'autres Bourseaux de branche française au XVIIe siècle. Ils apparaissent pour la première fois à CEREXHE-HEUSEUX, dans le pays de Herve à quelques kilomètres de la frontière de la Hollande protestante à l'heure même où Louis XIV vient de supprimer les droits qu'avaient obtenus les protestants français sous Henri IV par l’Edit de Nantes. Comme beaucoup de leurs coreligionnaires, ils sont de fins artisans qui ont porté à un haut niveau l'économie française durant le XVIIe siècle malgré les guerres incessantes. Faisant fi des dangers, ils quittent en masse la France pour rejoindre les lands allemands, l'Angleterre ou la Hollande. S'ils sont interdits de séjour dans les Pays-Bas catholiques, ils sont tolérés dans la Principauté de Liège dirigée pourtant par un …évêque ! Cordiers de renom, ils font très vite leurs preuves : dès la seconde génération, ils se marient dans la haute bourgeoisie et dans la petite noblesse. En négociant entreprenant, notre aïeul profite des premières lueurs de paix en 1749 pour s'établir à Eupen où se répand l'artisanat textile. Il y développe son entreprise qui lentement au fil des générations s'essouffle avec le développement de l'industrie. C'est alors qu'à nouveau ses descendants prennent les devants et, au début du XXe siècle transforment leur entreprise en une usine de câbles électriques. Aujourd'hui encore, la Câblerie d' Eupen est un fleuron de notre économie européenne et s'exporte de par le monde. Flair, goût du risque, capacité d'adaptation, compétence : telles sont les caractéristiques de cette branche. « Faut vous dire, Monsieur, que chez ces gens-là... » On a un goût marqué pour témoigner de sa réussite sociale par les biens matériels.
Maison d’un patron du textile au temps de la splendeur d’Eupen
La branche MICHEL Les ascendants de mon grand-père maternel se sont-ils déjà fixés à Eupen avant le début du XVIIIe siècle ? Rien n'est moins sûr car le développement véritable de la filature sur la VESDRE ne date que de la fin du XVIIe siècle. Mais mon cousin Walter MICHEL poursuit ses investigations… Sont-ils donc arrivés à Eupen à cause de leurs convictions religieuses comme les BOURSEAUX ou tout simplement pour trouver du travail dans la filature en tenant compte de leurs compétences acquises antérieurement ? Car ce sont des artisans qualifiés dont l’ancrage dans la ville est encouragée par les patrons du textile. Jusqu'au début du XIXe siècle, on les retrouve dans le milieu de ces tisserands qualifiés que l'on nomme « tondeurs de draps ». Ces ouvriers particulièrement recherchés terminent le travail de la filature en nivelant le drap à l'aide d'immenses ciseaux. L'erreur se paye cash, le travail est éreintant mais les moyens de pression sur les propriétaires des filatures sont énormes. En plein milieu du XVIIIe siècle, ces gens mènent des combats sociaux peu étudiés et méconnus encore aujourd'hui, combats qui étaient pourtant d'avant-garde pour cette époque proto-industrielle. Ainsi, par exemple n'hésitent-ils pas à faire grève avant la Foire de Francfort sachant pertinemment que les patrons ont promis d’y vendre leurs produits ! Retenons quand même pour l’anecdote, qu’outre les augmentations salariales, le nombre de tonneaux de bière à consommer dans l’atelier est intégré dans le cahier de revendications ! Et quand les propriétaires des filatures demandent l'intervention des forces de l'ordre à l'Administration des Pays-Bas autrichiens, celleci rechigne et leur propose de faire quelques compromis pour éviter que leurs ouvriers les plus indispensables en haute conjoncture « s’en aillent à la concurrence » dans les filatures d’Hodimont, Verviers ou Aix-la-Chapelle où ils seraient accueillis à bras ouverts !
Mais le règne des tondeurs de draps s'arrête brusquement à la fin de l'Empire français. D'une part, parce qu'avec la fin du libre-échange européen qu'a favorisé Napoléon, la production baisse brusquement, particulièrement à Eupen qui, intégré dès 1814 à la Prusse a perdu ses débouchés à l’ouest. D'autre part, parce qu'un certain John Cockerill vient de terminer la mise au point d'une machine à moteur qui fait leur travail plus vite... et à meilleur prix. Certains artisans casseront les machines. D'autres s'adapteront. Les nôtres deviendront boulangers- pâtissiers. Ils resteront donc artisans très qualifiés, parfois mêmes propriétaires et commerçants eux-mêmes.
« Faut vous dire, Monsieur que chez ces gens-là... » On trime, on a la conscience du travail bien fait, on compte sous après sous, du soir au matin et du matin au soir. Mais quand c'est la fête, on chante, on boit, on se laisse aller... du soir au matin !
Ainsi donc Claude BERG le narcissique a de qui tenir !
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Serait-il donc l'addition de tous ses ascendants ?
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3 11
2 10 1
BERG Claude
, N° Sosa 1, Génération
I
Fils de BERG Raymond - 4 -. et de MICHEL Elise . A sa naissance, ses père et mère étaient tous deux âgés de 44 ans. Né le dimanche 11 avril 1943 : Arlon. Professions : Logopède, entrepreneur économie sociale LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS
Parcours et résilience d'un vilain petit canard devenu boiteux
Dernier-né d'une famille de quatre enfants, treize ans plus jeune qu'un frère surdoué et modèle familial, Claude se comporte dans l'enfance comme « un vilain petit canard » tyrannisant sa mère. À sa communion, il se bat à sang avec son cousin d'Eupen en le traitant de « boche ».Au jeu, il ne sait pas perdre... Sa mère craint le pire : « comme il ressemble donc à son grand-père Joseph ! » Par contre, dans les rangs des élèves de l'école des Frères Maristes, il s'étonne des propos injurieux de ses condisciples envers les élèves de l'école communale : à « communistes » l'écho répond « calotins » ! Dirigeant fermement engagé dans les mouvements de jeunesse catholiques, il est renvoyé d'un camp avec fracas pour avoir dénoncé le « despotisme éclairé » de l'aumônier. Rouault
Au cours de religion à l'athénée, il prend la défense des thèses protestantes et se fait exclure de la classe qu'il est pourtant le seul à suivre assidûment. À la maison, son père brûle le livre sur Karl Marx que Claude vient d'acquérir avec ses économies...
Martin Luther
En 1966, un accident de sport lors de son service militaire le prive totalement de l'usage des membres inférieurs et partiellement des membres supérieurs. Mai 68 a une influence certaine sur ses opinions et sa vie sociale : engagement dans des mouvements tiers-mondistes, pacifistes et autogestionnaires. Mais, tentant de « mettre sa vie dans les idées et ses idées dans la vie », il s'engage dans la vie sociale en créant en 1972 avec quelques amis « l'Atelier Protégé de Lorraine ». Sans véritables moyens mais avec beaucoup d'idées. Particulièrement la volonté de faire participer les travailleurs à la gestion de l'entreprise, le décloisonnement entre personnes handicapées et valides, le travail solidaire de ceux qui croient au ciel et de ceux qui n'y croient pas. Coordinateur en 2006 du groupe MARX d'entreprises LA LORRAINE qui occupe plus de 300 personnes dans quatre sociétés coopératives à finalité sociale, prolongement de l'Atelier Protégé de Lorraine devenu Entreprise de Travail Adapté, il est le coeur d'une « success story » reconnue dans toute la Wallonie. Initiateur et co-organisateur depuis 1984 de plusieurs rassemblements familiaux, il provoque la rencontre de plusieurs centaines de personnes après une importante recherche généalogique sur l'origine des BERG dans le Luxembourg.
Statut social : La mère de Claude ne se sent pas à l'aise dans les groupements de spiritualité au sein desquels tentent de l'attirer les gens de la haute bourgeoisie d'Arlon dans laquelle s'est inséré un de ses fils par son mariage. Son père, sous-officier pensionné continue à claquer des talons devant un officier supérieur rencontré dans un magasin. Claude côtoie quant à lui avec une grande aisance ministres et hautes personnalités. Certains l'ont même trouvé impertinent lorsqu'il a parlé de la sexualité des personnes handicapées au roi Albert II lors d'une réception au château de Laeken. Mais son statut social se fond dans le moule de la personne handicapée lorsque, inconnu il n'est pas reconnu. Avec humour ou en colère, il réagit contre ces représentations sociales inconscientes qu'impose la société aux personnes handicapées. Il est personnellement persuadé que les personnes handicapées physiques « qui ont toute leur tête » constituent le fer de lance, l'avant-garde de ce monde encore trop « à part » dans notre société en rapide évolution et où chacun doit trouver sa place quels que soient son sexe, sa couleur de peau, son état physique ou mental.
Mentalité et personnalité : De nombreux traits de la personnalité de Claude font référence à ses aïeux. Du côté BERG, il fait penser à son grand-père Joseph qui voulait toujours surprendre et épater les autres, à son arrière-grand-père Nicolas l'instituteur toujours preneur pour la modernité, à tous ces BERG qui se prennent pour le Christ chassant les marchands du temple lorsqu'ils justifient leurs pulsions colériques. À ses ancêtres WALLERAND pour son goût à peine voilé des honneurs : n'est-il pas lui aussi devenu « Chevalier »... du Haut de la Ville d'Arlon ? Du côté MICHEL, par sa capacité de concentration au travail ; par son engagement social en faveur des plus déshérités, engagement certes plus orienté « à gauche » que celui de sa mère mais qui ne renie aucunement ses assises chrétiennes. Enfin, du côté BOURSEAUX, le goût du risque, l'envie d'entreprendre, le sens de l'opportunité et des responsabilités. Mais tout aurait pu être fort différent sans cet accident de sport lors du service militaire. Soutenu par une formation d'éducateur et de logopède où l'approche critique était de miMitterand & Kohl se, il a pu « prendre de la distance » par rapport aux valeurs axées sur la famille chrétienne « à large spectre » de son milieu et de la sorte, réussir sa vie « autrement ». Dans ce cadre, le handicap subi est devenu une force, l'axe de cette « révolution personnelle », cette RÉSILIENCE si bien explorée par le grand psychiatre Boris CYRULNIK. D'une part fondamentalement marqué par le christianisme de sa mère, d'autre part soutenu par une critique socio-économique qui intègre l'apport de Karl Marx, Claude opère « comme un poisson dans l'eau » dans des milieux traditionnellement antagonistes et réalise souvent dans l'action quotidienne la synthèse entre christianisme et laïcité.
Situation socio-politique : À la fin de la guerre 40-45, patrons et syndicats trouvent des compromis sous la menace du communisme et après avoir constaté les erreurs puis les horreurs du fascisme.Un équilibre nouveau s'installe entre ceux qui possèdent le capital et ceux qui n'ont que leur force de travail. Ensemble, ils mettent la priorité sur la sécurité sociale et la concertation entre syndicats et patronat. Cela marche à merveille pendant plus de 30 ans, avec beaucoup plus de difficultés depuis la mondialisation de l'économie. Mais chacun y trouve son compte : les moyens de production se démultiplient grâce à la recherche scientifique et au progrès technique de plus en plus libérés des contraintes bureaucratiques et des préjugés sociaux; ils apportent dans les pays occidentaux des améliorations constantes et rapides du niveau et de la qualité de vie dans toutes les couches de la population. L'évolution est particulièrement sensible dans le domaine de la mobilité. À l'heure des vacances en avion dans des continents lointains et insolites, chacun apprécie les propos de Nicolas BERG, instituteur à Habergy lorsqu'il rapporte le trajet de son village à Arlon sur un âne pataugeant dans la boue au milieu du XIXe siècle. Plus près de nous, son fils Joseph envoie une carte postale à Arlon dans les années 30 : « Bonjour de Heinstert ». Quant à la famille BERG d'Arlon, parents et les trois enfants aînés s'en vont en vacances à Eupen à vélo dans les années 30 du XXième siècle ...
Contexte régional : Le parti social-chrétien, à peine sorti du giron de l'Église catholique dans les années 70 est encore très puissant en ce temps-là dans la province de Luxembourg. Avec la diminution de la fréquentation des offices religieux, le décloisonnement entre catholiques et laïques s'affirme au XXIe siècle. Chacun prend conscience que ces clivages sont d'une autre époque. Des initiatives pluralistes développées par La Lorraine depuis les années 70 s'inscrivent dans ce processus et l'accélère.
BERG Raymond
, N° Sosa 2, Génération
II
Fils de BERG Joseph et de THILL Marie . A sa naissance, ses père et mère étaient tous deux âgés de 33 ans. Né le mardi 27 décembre 1898 à Longwy, France. Décédé le dimanche 8 décembre 1974 à Bruxelles à l'âge de 75 ans. Professions : Sous-officier, Secrétaire LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Il a épousé à l'âge de 24 ans, le mardi 30 octobre 1923 à Eupen, Province de Liége. MICHEL Elise , née le mardi 14 février 1899 à Eupen, Westphalie décédée le dimanche 1er octobre 1967 à Arlon,Province de Luxembourg à l'âge de 68 ans. 4 enfants sont nés de cette union : o BERG MARIE-JOSÉ Née le vendredi 25 septembre 1925 à Arlon. Union le samedi 6 août 1949 avec GARDINAL Alex Décédée en décembre 2000 à Vedrin à l'âge de 75 ans. o BERG HUBERT
Né le lundi 21 mars 1927 Belgique, 6700, Arlon. Union le jeudi 4 novembre 1954 à Bruxelles avec DECKX Maria Décédé le dimanche 9 février 1975 à Arlon à l'âge de 47 ans. o BERG ANDRÉ
Né le mardi 3 décembre 1929 à Arlon. Union à Arlon avec MICHAELIS Madeleine o BERG CLAUDE
Pourquoi cette famille de militaires se distingue-telle par son esprit aventureux ? Né en France d'un père « boyau », Raymond possède la culture française. Mais toute son éducation lui facilite l'accès à la culture germanique qu'il développe par sa rencontre avec une jeune fille d'Eupen qui ne parle pas le français et dont le frère aîné vient de rentrer de Verdun parmi les lambeaux de l'armée allemande.
Mais le mariage qu'ils entrevoient pose des problèmes. D'un côté, le père Berg n'a accepté ce mariage qu'après de nombreuses hésitations, le souvenir de son fils aîné, tué au front restant vivace. De l'autre côté le père Michel, patriarche d'une famille bourgeoise, catholique et commerçante bien installée sur la place d' Eupen aurait voulu en connaître plus quant à la famille Berg d'Habergy... Il sollicite son cousin, le Père Bourseaux recteur chez les Jésuites d'Arlon pour qu'il s'informe auprès du curé du village. Celui-ci répond directement à la fiancée : « un frère est tombé à la guerre ; les trois autres sont militaires, pourquoi ? Descendant directement d'une famille d'instituteur, pourquoi celle-ci se distingue-t-elle des autres familles paysannes du village par son esprit aventureux ? » Marqué par les épreuves des guerres du XXe siècle, Raymond fait son devoir sans jamais oublier que dans le camp d'en face se trouvent des beaux-frères, des cousins, des hommes tout simplement qui mourront eux aussi « au champ d'honneur »... D'horreur, chante Jacques Brel.
Situation socio-politique : La Belgique fait partie des vainqueurs avec la France qui prend sa revanche en récupérant l'Alsace et la Lorraine. Ensemble ils occupent la Ruhr.
Contexte régional : Quant à Albert 1er , le roi des Belges après avoir convoité l'ouest du Rhin, il s'est rabattu sur le Grand-Duché de Luxembourg avant de devoir se satisfaire de la petite région d'Eupen-Malmedy. On y envoie des fonctionnaires et des militaires originaires de la région d'Arlon pour leur proximité linguistique avec les « nouveaux Belges ». Le but est clair : la « belgicisation » des territoires conquis.
MICHEL Elise 1 , N° Sosa 2-1, Génération II Fille de MICHEL Hubert . et de BOURSEAUX Rosa-Maria . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 31 ans et 28 ans. Née le mardi 14 février 1899 à Eupen, Westphalie Décédée le dimanche 1er octobre 1967 à Arlon à l'âge de 68 ans. Professions : Ménagère LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND
Elle a épousé à l'âge de 24 ans, le mardi 30 octobre 1923 à Eupen, BERG Raymond né le mardi 27 décembre 1898 à Longwy, décédé le dimanche 8 décembre 1974 à Bruxelles à l'âge de 75 ans. 4 enfants sont nés de cette union : O BERG MARIE-JOSÉ Née le vendredi 25 septembre 1925 à Arlon. Union le samedi 6 août 1949 avec GARDINAL Alex Décédée en décembre 2000 à Vedrin à l'âge de 75 ans. O BERG HUBERT
Né le lundi 21 mars 1927 Belgique, 6700, Arlon. Union le jeudi 4 novembre 1954 à Bruxelles avec DECKX Maria Décédé le dimanche 9 février 1975 à Arlon à l'âge de 47 ans. O BERG ANDRÉ
Né le mardi 3 décembre 1929 à Arlon. Union à Arlon avec MICHAELIS Madeleine O BERG CLAUDE
Qu'est-ce donc qui pousse cette femme à faire fi de tant de barrières sociales et culturelles ? Née en Allemagne d'un père fier d'avoir porté l'uniforme de la Garde impériale à Berlin, scolarisée à l'école secondaire d Aix-la-Chapelle, Élise a tout pour devenir la femme d'un riche commerçant catholique d'une ville du Reich. Mais il y eut la guerre qui changea sa destinée... puis Raymond. Faut-il qu'elle l'aime pour le suivre à Habergy alors que tous les déterminismes sociaux les séparent ! « Contre vents et marées ». C'est bien pourquoi le père Michel a flanché. Mais qu'aurait-il dit s'il avait pris connaissance de la lettre du curé d'Habergy à sa fille ? Jamais Élise ne communiquera les renseignements qu'elle a obtenus avec tant de « diligence » : qu'un oncle handicapé s'était suicidé et avait refusé le secours de l'Église, que l'autre oncle libéral avait été nommé commissaire de police à Arlon « dans certaines circonstances politiques », que le père avait fait un « voyage aventureux en Algérie » et qu'il faisait « toutes sortes de métiers », qu'enfin « cette famille se distingue des autres familles paysannes par son esprit aventureux ». Élevée très chrétiennement et convaincue que le mensonge est un grave péché, elle ment pourtant à son père quand celui-ci s'impatiente de ne pas avoir de réponse à la lettre envoyée par son cousin le Père Recteur, jésuite à Arlon. Elle n'en fit même jamais part à Raymond car elle déteste la calomnie.
Mentalité et personnalité : Avec le petit salaire de son mari sous-officier, Élise fait des miracles. On dirait aujourd'hui qu'elle a « l'esprit entrepreneurial » comme ses parents et aïeux . Ainsi, par exemple a-t-elle arrangé les affaires et les mariages de ses frères à Virton et permis à ses enfants de faire des études supérieures. Une force de caractère peu banale entretenue par un christianisme parfois critique, particulièrement sur les questions ayant trait au protestantisme et aux bienfaits de la sécurité sociale dans l'Allemagne d'avant 1914.
Situation socio-politique : Après la défaite de l'Allemagne en novembre 1918, le président des ÉtatsUnis d'Amérique devenus superpuissance promet aux peuples le droit de disposer d'eux-mêmes. Des consultations populaires sont prévues dans toute l'Europe. Mais quel intérêt ont les puissances européennes victorieuses à passer à l'acte, d'autant que l'Union soviétique s'impose à l'est...
Armistice 1914-18
Contexte régional : Attachés en 1919 par le Traité de Versailles à la Belgique, les Cercles d'Eupen et de Malmédy deviennent les « Cantons rédimés » après qu'ils aient été invités par plébiscite à un « retour » dans le giron des provinces belges d'avant Waterloo. Seule une poignée d'Eupenois ose braver le pouvoir belge en inscrivant leur désaccord sur des registres qui ont remplacé les bulletins de vote dont avait fait part le président des USA. Mais on ne casse pas ainsi plus de 100 ans de vie commune avec la Prusse devenue Empire allemand.
BERG Joseph 1 , N° Sosa 4, Génération III Fils de BERG Nicolas (Jean-) et de NEY Suzanne . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 28 ans et 31 ans. Né le dimanche 26 novembre 1865 à Habergy, Province de Luxembourg Décédé le mardi 15 août 1944 à Habergy à l'âge de 78 ans. Professions : menuisier ; photographe ; apiculteur LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
6 enfants sont nés de cette union : O BERG JULIEN Né en 1894 à Habergy. Décédé le lundi 24 août 1914 à Ermeton Sur -Biert à l'âge de 20 ans. O BERG ADRIEN
Né le dimanche 15 mars 1896 à Habergy. Union le mercredi 28 janvier 1920 avec FELTZ Georgette Décédé le mardi 4 mars 1975 à Marche-en-Famene à l'âge de 78 ans. O BERG RAYMOND
O BERG JULIENNE
Née le dimanche 9 février 1902 à Gouraincourt (F). Union avec PRINTZ Emile Décédée le mercredi 29 mai 1985 à Arlon à l'âge de 83 ans. O BERG MARIE
Née le dimanche 6 novembre 1904 à Gouraincourt (F). Union avec AGNESSEN Antoine Décédée en 1994 à l'âge de 89 ans. O BERG CÉLESTIN
Né en O3 octobre 1908 à Longwy. Union le mercredi 9 août 1933 à Habergy avec WEICKER Germaine Décédé le mardi 3 avril 1990 à Soignies,Belgique à l'âge de 81 ans.
En totale instabilité entre horizon et village natal À dix ans, du haut du pommier Joseph saute dans le groupe des filles pour les épater. À 20 ans, il ramène de l'Exposition Universelle de Paris le souvenir de la Tour Eiffel et un vélo équipé d'une grande roue sur lequel il se fait remarquer. Son goût de l'aventure et de la découverte stupéfie ses contemporains. Aidé d'un sens aigu de la débrouillardise, il découvre le monde. Parti en Algérie, le menuisier devient photographe sur le tas ; impatient, avec ses économies, il veut de là parcourir l'Afrique à dos d'âne... Rentré précipitamment au pays suite à une dysenterie, il est mal accueilli à Habergy par sa mère qui n'a d'attention que pour son fils aîné « l'instituteur ». Aucun avenir cependant pour Joseph au village : il laisse donc sa jeune épouse Marie à la maison et s'en va travailler dans la sidérurgie à Longwy d'où il revient chaque samedi à pied. Mais Joseph ne se sent pas l'âme d'un ouvrier : il n'en a pas la culture. Avec les « économies » du ménage, il installe un studio de photographie à Longwy et lorsque « ça marche » il fait venir sa famille en ville. En 1903, la chance tourne à nouveau : un incendie, semble-t-il criminel. « Un jaloux » ? Tout s'écroule... À la mort de sa mère Suzanne Ney en 1912, il revient habiter Habergy, détruit partiellement sa maison pour retrouver le trésor des WALLERAN, ses ancêtres grâce à qui il deviendra riche... Nouvel échec. Qu'à cela ne tienne : il installe un studio de photographie à... Habergy ! Mais la pauvreté s'installe aussi comme le prouvent les lettres de son fils aîné, jeune sergent dans l'armée belge qui sollicite régulièrement sa mère pour recevoir un peu d'argent de poche. Puis une nouvelle catastrophe : son fils Julien est tué « au champ d'honneur » dès le début de la guerre en août 1914 bouleversant à nouveau la vie de sa famille. Après l'Armistice, il s'en va travailler à Ypres, dans le cadre de la reconstruction des villes détruites par la guerre. Enfin devenant patriarche, il exerce une multitude de métiers : photographe, apiculteur, menuisier, maçon... Toujours à la recherche de l'exploit, il croit avoir découvert « le mouvement perpétuel ». Ultime dépassement : malade, à quelques semaines de sa mort, il rejoint encore à vélo Braine-le Comte, à 180 km d'Habergy avec Célestin, son fils cadet. Jusqu'au bout, une force centripète déconcertante l'entraîne au loin alors qu'une force centrifuge le ramène toujours à Habergy.
Statut social : Jamais Joseph n'a trouvé sa place dans cette société en pleine mutation. Toujours « entre deux » à la recherche d'un horizon qui le ramène toujours à son village natal. Ni paysan, ni ouvrier ; en pleine mutation au niveau de la langue ; libéral par sa famille paternelle et catholique par le mariage de ses fils, Joseph a tout pour être déstabilisé socialement comme politiquement. Ainsi, en quête d'un « sauveur », il sera fasciné en 1936, juste le temps d'une seule élection, par les positions autoritaires d'un certain Degrelle, comme ses fils d'ailleurs...
Mentalité et personnalité : Toute sa vie, Joseph essaye de « sortir du lot ». Certains disent qu'il veut toujours se fait remarquer et l'appelle «Den Domme Berg » (le fou Berg). Fils d'un instituteur mort jeune et d'une mère voulant se démarquer des autres habitants du village, personnalité disposant d'une créativité sans bornes, d'un attachement maladif à son milieu et à son village , Joseph a tout pour devenir, avec un peu de chance, un génie ... ou, sans son concours, un raté !
Situation socio-politique : La Belgique industrielle et riche est agrandie par sa « conquête » : le Congo colonisé d'abord par Léopold II, par l'État belge ensuite. Après avoir conquis l'Algérie et l'Afrique du Nord, la France étend son empire en Afrique noire et en Asie à l'exemple de l'Angleterre. Mais l' Empire allemand s'affirme en Europe, mettant en cause l'équilibre mondial. Son impérialisme se double d'une idéologie dangereuse qui aura son point de rupture lors de la seconde guerre mondiale.
Écriture des noms : La guerre de 14-18 a tout fait basculer : assimilé à l'allemand, langue de l'occupant haï,le luxembourgeois méprisé par la bourgeoisie des villes et les Wallons est en régression rapide. Les footballeurs d'Arlon qui vont jouer à Virton sont sifflés, au mieux en tant que « petits allemands », au pire en tant que « boches ».
BATAILLE DE LA SOMME
THILL Marie 1 , N° Sosa 4-1, Génération III Fille de THILL Nicolas et de MERTZ Barbe . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 46 ans et 45 ans. Née le lundi 2 janvier 1865 à Habergy. Décédée le samedi 31 janvier 1953 à Arlon à l'âge de 88 ans. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Elle a épousé vers le mercredi 12 avril 1893 à Habergy, BERG Joseph , né le dimanche 26 novembre 1865 à Habergy décédé le mardi 15 août 1944 à Habergy à l'âge de 78 ans.
6 enfants sont nés de cette union : O BERG JULIEN Né en 1894 à Habergy. Décédé le lundi 24 août 1914 à Ermeton -Sur -Biert à l'âge de 20 ans. O BERG ADRIEN
Né le dimanche 15 mars 1896 à Habergy. Union le mercredi 28 janvier 1920 avec FELTZ Georgette Décédé le mardi 4 mars 1975 à Marche-en-Famene à l'âge de 78 ans. O BERG RAYMOND
O BERG JULIENNE
Née le dimanche 9 février 1902 à Gouraincourt (France). Union avec PRINTZ Emile Décédée le mercredi 29 mai 1985 à Arlon à l'âge de 83 ans. O BERG MARIE
Née le dimanche 6 novembre 1904 à Gouraincourt (France). Union avec AGNESSEN Antoine Décédée en 1994 à l'âge de 89 ans. O BERG CÉLESTIN
Né en O3 octobre 1908 à Longwy. Union le mercredi 9 août 1933 à Habergy avec WEICKER Germaine Décédé le mardi 3 avril 1990 à Soignies à l'âge de 81 ans.
Parmi les 92 % d'habitants parlant l'allemand Parmi les 599 habitants d'Habergy, Marie fait partie des 92 % qui déclarent lors du recensement de 1930 « parler uniquement ou le plus fréquemment l'allemand » c'est-à-dire le luxembourgeois. Quant à ses lectures, elles sont constituées exclusivement de revues écrites en bon allemand qui lui viennent de Strasbourg. Mais la perte de son fils Julien en août 1914 a éteint chez Marie tout relent de sentiment favorable à l'Allemagne. Lorsqu'un jeune étudiant allemand se déplaçant à vélo s'arrête en 1935 devant la maison familiale à Habergy, Marie prend le touriste pour un luxembourgeois ; elle le croit originaire de la Moselle en tenant compte de son accent ; le jeune homme est plaisant, lui montre son intérêt pour les histoires et les chants de la région d'Arlon... Toute la famille Berg se rassemble autour du visiteur ; les jeunes femmes le trouvent d'ailleurs très élégant. Il dit qu'il reviendra... Marie, accueillante l'invite à dormir à la maison lors de sa prochaine visite. Il est revenu à plusieurs reprises les années suivantes, particulièrement au mois d'août 1940, bardé d'un uniforme d'officier allemand ! Matthias ZENDER, originaire de l'ancienne région luxembourgeoise de BITBURG à l'est de la Moselle annexée par les Prussiens après la défaite de Napoléon allait devenir le principal agent « culturel » pour le grand Reich hitlérien de l’imposition de l’allemand dans l’enseignement et de la re-germanisation de la population des régions d’Arlon et d‘Athus. Mais en cette fin d'année 1940, Marie ne sait pas ce que nous ne découvrirons que bien plus tard : l'horreur des camps de la mort. En ce moment, elle constate que ses trois fils et son beau-fils sont prisonniers en Allemagne et que le « beau » Zender peut les aider. Son coeur de mère n'a rien à voir avec la politique et elle sait que Zender lui doit bien ça, lui qui a tant de fois séjourné à la maison.
Contexte régional : Les démêlés de Matthias Zender avec le préfet de l'Athénée d'Arlon ont été particulièrement vifs. Mais si, après la guerre Matthias Zender a été emprisonné à Arlon plus de deux ans, il n'y a cependant jamais été condamné. Plus que des repérages d'espionnage, ses « excursions » d'avantguerre constituaient l'alibi en vue de prouver que « 32.000 Volksdeuschen » parlant encore la « langue maternelle allemande » vivaient dans le pays d'Arlon. Ainsi, alors qu’au Grand-Duché de Luxembourg en voie d'intégration à l'Allemagne la langue luxembourgeoise se voyait bannie par l'occupant et mise en évidence par ses opposants en signe de résistance, la même langue dans le Luxembourg belge était utilisée par l'occupant pour stimuler le développement de sentiments proallemands et collaborationnistes ! En aidant de nombreuses familles de militaires du pays d'Arlon à faire revenir leur fils ou leur mari des camps de prisonniers, Matthias Zender utilise la carotte pour se faire accepter dans sa fonction « culturelle ». Chez les Berg comme auprès de la majorité des familles concernées, ce « piston » n'était conditionné par aucun engagement. Mais de la part de Zender, c'était bien joué.
Situation socio-politique : Les historiens constatent aujourd'hui que la guerre 40-45 n'a constitué que la poursuite de celle de 14/18 dans le cadre de l'hégémonie des puissances en Europe et dans le monde. Car la paix avait été mal ficelée en 1919 ; elle avait été imposée au mépris des sentiments nationaux des Allemands. Cette frustration légitime, Hitler l' a utilisé pour développer son nationalisme exacerbé et meurtrier. Cette idéologie exaltant « la race arienne », dans laquelle il intégrait tous les VOLKSDEUSCHEN, allemands au sens culturel du terme mais que les nazis verraient bien allemands tout court pour l'avènement d’un grand Reich millénaire ! Après la quasi annexion du GrandDuché de Luxembourg dont la jeunesse a payé un lourd tribut à Stalingrad et ailleurs, ce serait le tour de la région d'Arlon et de ses 32.000 « Volksdeuschen ».
BERG Nicolas (Jean-) , N° Sosa 8, Génération IV
Mère très catholique d'une famille de onze enfants Fils de BERG Nicolas et de FRISCHOLTZ Magdalena . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 36 ans et 40 ans. Né le samedi 8 juillet 1837 à Bonnert. Décédé le lundi 24 mars 1879 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 41 ans. Professions : Instituteur communal depuis 1857 LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Il a épousé à l'âge de 23 ans, le mercredi 3 avril 1861 à Habergy, Province de Luxembourg, NEY Suzanne , née le mardi 11 février 1834 à Habergy, Province de Luxembourg, décédée le vendredi 15 décembre 1911 à Meix-le-Tige à l'âge de 77 ans. 8 enfants sont nés de cette union : o BERG JEAN-NICOLAS Né le mardi 10 juin 1862 à Habergy. Décédé le mardi 14 septembre 1880 à Habergy à l'âge de 18 ans. o BERG CATHERINE
Née le jeudi 9 juillet 1863 à Habergy. Décédée le jeudi 3 septembre 1863 à Habergy à l'âge de 8 semaines. o BERG HENRI
Né le jeudi 2 juin 1864 à Habergy. Union avec BIBOT Félicie Décédé le mardi 6 décembre 1921 à Arlon à l'âge de 57 ans. o BERG JOSEPH
o BERG EMILE
Né le mercredi 25 septembre 1867 à Habergy. Décédé le mardi 28 mai 1895 à Virton à l'âge de 27 ans. O
BERG EMILIE Née le dimanche 29 novembre 1868 à Habergy. Union à habitait Mont-Saint-Martin/France avec BOSSELER Jean-Baptiste Décédée le lundi 5 août 1946 à Mont Saint Martin à l'âge de 77 ans.
o BERG EUGÉNIE
Née le lundi 27 février 1871 à Habergy. Union après 1896 à habitait Arlon avec GODARD Alexis Décédée le samedi 9 mars 1957 à Habergy à l'âge de 86 ans.
Instituteur laïque convaincu à l'aube de la guerre scolaire Elève doué, Nicolas est envoyé à L'École Normale de Luxembourg dans le cadre d'un programme provincial d'alphabétisation des villageois « allemands » de la Belgique nouvellement indépendante ; ce qui veut dire les habitants de toute la région d'Arlon, l'ARELERLAND -comme on dit aujourd'hui- qui parlent tous le luxembourgeois comme ceux du Grand-Duché, de l'autre côté de la nouvelle frontière artificielle qui a séparé les familles. Celui qui allait devenir l'historien d’Habergy , son village d'adoption a de beaux résultats qui sont communiqués au Gouverneur de la Province. Une remarque cependant « Nicolas Berg a dû être réprimandé pour la lecture de mauvais livres », avec une cote de 23 sur 50 en Histoire, ce qui en dit long sur ce qui était considéré comme « mauvais livres » en cette période de résurgence de régimes autoritaires... Nommé instituteur à l'unanimité du Conseil communal d'Habergy, il subit comme tous ses collègues le double contrôle : d'une part celui de l'inspecteur provincial à ce moment d'obédience libérale, d'autre part celui du curé du village qui, au nom de l'Église catholique peut intervenir dans tous les cours pour en vérifier l'orthodoxie. Cela irrite Nicolas qui ne se sent pas la vocation de « vicaire de l'Église » et certainement pas l'âme de « vicaire du curé ». Il se bat aussi pour la scolarisation des adultes et pour la construction d'une nouvelle école communale. Lorsque le climat se dégrade en Belgique entre catholiques et libéraux sur la question scolaire, Nicolas maintient fermement son école communale malgré le risque d'excommunication promis pour les enseignants « des écoles sans Dieu ». Grâce à lui, la paroisse ne sera jamais en mesure de créer sa propre école contrairement à ce qui se passera dans la majorité des communes de la province de Luxembourg.
Mais la « maladie » le mine : le cancer du poumon dont les premiers signes étaient apparus lorsque, coûte que coûte il avait voulu assister à toute la cérémonie de l'inauguration de la gare d'Arlon en présence de Léopold 1er. À quelques jours de sa mort en 1879, alors que la guerre scolaire éclate, il demande qu'on aille lui chercher son livre pédagogique édité en allemand et qu'il avait conservé précieusement depuis l'École Normale de Luxembourg : il y écrit secrètement mais majestueusement « Vivent les libéraux ! » en signant avec démesure « Nicolas Berg, 1879 ».
Statut social : Voici venu le temps où l'instituteur s'affirme socialement : il est devenu un notable, d'autant qu'il est au coeur du conflit politique « libéral/ catholique » et l'enjeu du contrôle idéologique que chaque camp veut imposer aux habitants qui, dans leur grande majorité ne sont considérés que comme des citoyens de seconde zone car ils n'ont pas encore le droit de voter ! L'instituteur est l'intellectuel du village qui remet au Gouvernement provincial des rapports et des notes sur l'histoire du lieu, sur les mentalités rurales…
Mentalité et personnalité : Nicolas est autoritaire : avec des classes de 70 enfants, on se demande comment il aurait pu faire autrement ! Il se démarque aussi des cultivateurs à l'esprit conservateur par sa frénésie de la connaissance, de la nouveauté ; il veut toujours être « le premier », caractéristique qu'il transmettra à nombre de ses descendants, comme l'autoritarisme d'ailleurs...
Situation socio-politique : Le grand débat du XIXe siècle est celui de la place de l'Église catholique dans la société et l'État. Dirigée par et depuis le Vatican, l'Église tente de reprendre la position dominante qu'elle avait avant la Révolution française. Pour elle, la démocratie constitue une « tour de Babel » liée à la volonté des hommes de se régenter eux-mêmes en faisant abstraction de la volonté bienveillante de Dieu. Défendre la démocratie libérale est donc un péché...
Contexte régional : A peine l'ennemi extérieur hollandais est-il repoussé que se lézarde « l'unionisme » qui avait cimenté l'alliance des libéraux et des catholiques durant la Révolution belge. Les tentatives des libéraux en vue de limiter les prérogatives de l'Église catholique sur l'école sont le reflet de ces tensions qui, d'escarmouche en escarmouche minent la vie sociale en Belgique et débouchent à la fin du siècle sur la guerre scolaire. Plus que partout ailleurs en Europe, l'Église contrôle toute l'action sociale (hôpitaux, secours d'urgence, orphelinats...) ainsi que l'enseignement, en Belgique comme au Grand-Duché de Luxembourg. C'est ainsi depuis la Contre-réforme qui avait fait de nos provinces des anciens Pays-Bas catholiques une véritable « marche » contre le protestantisme. Alors qu'en Belgique la puissante bourgeoisie des entreprises et des villes voit dans la démocratie censitaire un moyen de contrôler politiquement le développement du pays et dans l'école un moyen de stimuler la modernité, l'Église se cabre, provoquant une radicalisation des camps respectifs. Chacun s'y soumet et jusqu'au choix du commerçant ou du médecin, tout est dicté par le clivage « libéral/catholique ». Des pierres sont lancées sur les enterrements civils, les employés communaux qui mettent leurs enfants dans les écoles catholiques sont renvoyés... et vice versa !
Ecriture des noms : Lorsque en 1856 Nicolas est désigné en qualité d'instituteur à Habergy, le secrétaire communal écrit « BERCH ». Cela ne se répétera plus dans les documents administratifs consultés en Belgique. Par contre, lorsque son frère sera recensé aux États-Unis d'Amérique en 1872, c'est sous le nom de « BERGH » que seront établis ses premiers papiers d'identité.
NEY Suzanne
, N° Sosa 8-1, Génération
IV
Fille de NEY Henry et de SCHOLLER Anne-Marie . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 29 ans et 23 ans. Née le mardi 11 février 1834 à Habergy, Province de Luxembourg. Décédée le vendredi 15 décembre 1911 à Meix-le-Tige à l'âge de 77 ans. Professions : Menagère, pensionnée de l'Etat (1890) LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Elle a épousé à l'âge de 27 ans, le mercredi 3 avril 1861 à Habergy, Province de Luxembourg, BERG Nicolas (Jean-) , né le samedi 8 juillet 1837 à Bonnert, décédé le lundi 24 mars 1879 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 41 ans. 8 enfants sont nés de cette union : o BERG JEAN-NICOLAS Né le mardi 10 juin 1862 à Habergy. Décédé le mardi 14 septembre 1880 à Habergy à l'âge de 18 ans. o BERG CATHERINE
Née le jeudi 9 juillet 1863 à Habergy. Décédée le jeudi 3 septembre 1863 à Habergy à l'âge de 8 semaines. o BERG HENRI
Né le jeudi 2 juin 1864 à Habergy. Union avec BIBOT Félicie Décédé le mardi 6 décembre 1921 à Arlon à l'âge de 57 ans. o BERG JOSEPH O BERG EMILE
Né le mercredi 25 septembre 1867 à Habergy. Décédé le mardi 28 mai 1895 à Virton à l'âge de 27 ans. O BERG EMILIE
Née le dimanche 29 novembre 1868 à Habergy. Union à habitait Mont-Saint-Martin/France avec BOSSELER Jean-Baptiste Décédée le lundi 5 août 1946 à Mont Saint Martin à l'âge de 77 ans. o BERG EUGÉNIE
Née le lundi 27 février 1871 à Habergy. Union après 1896 à habitait Arlon avec GODARD Alexis Décédée le samedi 9 mars 1957 à Habergy à l'âge de 86 ans. O BERG JEAN-EUGÈNE
Né en 1872 à Habergy. Décédé en 1872 à Habergy.
La fin des illusions pour une femme qui se croyait « au-dessus du lot » Quand on ne peut reprendre le bien familial, qu'il faut le partager à parts égales savamment contrôlées, quand on a le sentiment d'être « au-dessus du lot » des paysans d'Habergy parce qu'on est née et qu'on a vécu dans le « château WALLERAN » , quand on rappelle à qui veut l'entendre que «du sang noble coule dans nos veines », alors se caser devient la préoccupation majeure pour cette « fille honnête d'une des familles les plus importantes du village » comme l'écrit encore en 1922 le curé d'Habergy. L'arrivée du jeune et nouvel instituteur au village sera pour Suzanne l'occasion d'un « beau parti ». D'autant plus facile que Nicolas Berg a pris son gîte au « cabaret » que gère Henry son père. Celle qui deviendra la « matrone » de la famille après la mort prématurée de Nicolas développera sa vie durant une attitude rigide axée sur des principes conformistes tels qu'un véritable favoritisme envers l'aîné des enfants, le sous-statut des filles, le désintérêt vis-à-vis des enfants cadets, le rejet du fils handicapé objet de la honte familiale... À sa décharge cependant, il y a de quoi se construire un personnage lorsque l'on se retrouve veuve avec six enfants à nourrir en ne disposant que d'une petite pension d' instituteur...
Mentalité et personnalité : N'ayant pu s'adapter à la nouvelle situation sociale dans laquelle elle doit vivre, cette femme qui se croit « au-dessus du lot » par ses origines puis son mariage avec l'instituteur-notable du village est devenue aigrie, tyrannisant ses enfants avec des conséquences sur leur psychisme .
Situation socio-politique : Dans le sillon Sambre-et-Meuse de la jeune Belgique tout autant qu'en Angleterre, l'heure est à l'industrialisation accélérée. Le premier train sur le continent européen relie Bruxelles à Malines en 1835. Partout se construisent et se développent de nouvelles voies de communication.
Contexte régional : Nicolas, l'époux de Suzanne va à la rencontre du premier train reliant Bruxelles à Arlon en 1859. Il raconte avec humour en 1877, dans sa notice historique sur le village, l'aventure que constituait pour les habitants d'Habergy le trajet sur le chemin d'Arlon trente ans plus tôt : « Si on avait à vendre un veau, impossible de le conduire sur une charrette au marché d'Arlon tellement les chemins étaient impraticables. On faisait autrement : on mettait dans un sac un bichet de seigle ou d'orge, on l'attachait au pied du veau, puis on en chargeait son cheval de manière que le veau pende d'un côté et le sac de l'autre ; on plaçait au-dessus sa femme et en route pour la ville ! »
NEY Henry 1 , N° Sosa 18, Génération V Fils de NEY Jacques et de REDING Suzanne . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 27 ans et 23 ans. Né le jeudi 30 août 1804 à Habergy,Département des Forets. Décédé le mardi 9 mars 1875 à Habergy à l'âge de 70 ans. Professions : Laboureur, Cabaretier LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Il a épousé à l'âge de 27 ans, le mercredi 26 octobre 1831 à Habergy, SCHOLLER Anne-Marie , née le samedi 1er septembre 1810 (Département des Forets) Hachy, décédée à Habergy. 10 enfants sont nés de cette union : O NEY JACQUES Né le jeudi 30 août 1832 à Habergy, Province de Luxembourg. Décédé vers 1835 à Habergy, Province de Luxembourg. O NEY SUZANNE
O NEY CATHERINE
Née le dimanche 9 août 1835 à Habergy, Province de Luxembourg. Décédée le vendredi 23 février 1844 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 8 ans. O NEY JACQUES
Né le mercredi 25 janvier 1837 à Habergy, Province de Luxembourg. O NEY
JEAN Né vers 1839 à Habergy, Province de Luxembourg. Décédé après 1910 à ......., ...
O NEY NICOLAS
Né le jeudi 28 janvier 1841 à Habergy, Province de Luxembourg. Union le samedi 8 janvier 1870 à Habergy, Province de Luxembourg avec GUELFF Marguerite O NEY CATHERINE
Née le jeudi 20 octobre 1842 à Habergy, Province de Luxembourg. Union vers 1869 à Habergy, Province de Luxembourg avec MERTENS Antoine Décédée le samedi 2 novembre 1889 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 47 ans. O NEY CHRISTOPHE
Né le jeudi 22 février 1844 à Habergy, Province de Luxembourg. Union le mardi 2 mai 1871 avec POMES Marie-Catherine Décédé le mercredi 26 décembre 1923 à Heinstert à l'âge de 79 ans.
O NEY HENRy
Né le mardi 13 janvier 1846 à Habergy, Province de Luxembourg. Décédé le jeudi 19 juillet 1866 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 20 ans. O NEY M ARIE-CATHERINE
Née le dimanche 4 février 1849 à Habergy, Province de Luxembourg. Décédée le mercredi 5 mai 1852 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 3 ans.
Cultivateur et notable dans un village qui grossit trop vite Cultivateur typique du XIXe siècle, propriétaire comme son père, cabaretier comme lui avec tous les signes tangibles de la famille du meilleur rang social, il a repris la maison familiale « a Wallerangs » que certains nomment encore le « château ». Les enfants naissent comme avant, tous les deux ans à partir du dixième mois après le mariage. Les vieux s'étonnent quant à eux de trouver autant de monde autour de la table à l'heure des repas. Ils s'inquiètent aussi de l'avenir de ces enfants qui survivent en plus grand nombre...
Situation socio-politique : De Waterloo à la guerre franco-allemande de 1870, les pays de l'Europe de l'Ouest subissent plus de crises nationales que de conflits internationaux. La rapide transformation des rapports sociaux provoquée par industrialisation en est la cause. Si la « liberté » dans le domaine économique entraîne des crises sociales, elle est par contre à l'origine des progrès techniques qui se sont accélérés pendant cette période. Les moyens de communication se développent et il est à présent difficile de vivre dans son trou, dans l'ignorance. Dans le domaine de la santé et de l'hygiène, les progrès médicaux entraînent de substantiels gains dans l'espérance de vie. Si, au milieu du XVIIIe siècle un enfant sur deux n'atteint pas l'âge de cinq ans, ce n'est plus du tout le cas après 1850. Mais l'économie rurale ne peut plus répondre au problème du nombre de « bouches à nourrir ».
Contexte régional : L'augmentation du nombre d'habitants à Habergy est vertigineuse depuis la Révolution française malgré les pertes dues par les guerres napoléoniennes : 450 en 1787, 681 en 1821, 765 en 1848. Un pic historique sera même atteint en 1880 lorsqu'on dénombrera 809 habitants dans le village ! Pourquoi donc Habergy constitue-t-il une des plus grosses communes de la région avant l'industrialisation ? Roger Fichant en donne une explication : outre les causes générales évidentes, la bonne gestion collective des produits de la forêt a favorisé le développement d'un important groupe humain. Mais trop, c'est trop : à partir de 1880 la chute sera radicale comme nous le découvrons même dans notre propre famille : départ pour l'administration en Belgique, vers les nouveaux pôles de sidérurgie à Longwy, Athus ou Rodange, enfin vers l'eldorado américain ! En 1970, il n'y a plus à Habergy que 421 habitants.
SCHOLLER Anne-Marie, N° Sosa 18-1, Génération V Fille de SCHOLLER Dominique et de MERTZ Clara . A sa naissance, sa mère était âgée de 40 ans. Née le samedi 1er septembre 1810 (Département des Forets) Hachy. Décédée à Habergy. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Elle a épousé à l'âge de 21 ans, le mercredi 26 octobre 1831 à Habergy, NEY Henry - 21 -, né le jeudi 30 août 1804 à Habergy,Département des Forets, décédé le mardi 9 mars 1875 à Habergy à l'âge de 70 ans. 10 enfants sont nés de cette union : O NEY JACQUES Né le jeudi 30 août 1832 à Habergy, Province de Luxembourg. Décédé vers 1835 à Habergy, Province de Luxembourg.
O NEY SUZANNE
O NEY CATHERINE
Née le dimanche 9 août 1835 à Habergy, Province de Luxembourg. Décédée le vendredi 23 février 1844 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 8 ans. O NEY JACQUES
Né le mercredi 25 janvier 1837 à Habergy, Province de Luxembourg. O NEY
JEAN Né vers 1839 à Habergy, Province de Luxembourg. Décédé après 1910 à ......., ...
O NEY NICOLAS
Né le jeudi 28 janvier 1841 à Habergy, Province de Luxembourg. Union le samedi 8 janvier 1870 à Habergy, Province de Luxembourg avec GUELFF Marguerite O NEY CATHERINE
Née le jeudi 20 octobre 1842 à Habergy, Province de Luxembourg. Union vers 1869 à Habergy, Province de Luxembourg avec MERTENS Antoine Décédée le samedi 2 novembre 1889 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 47 ans. O NEY CHRISTOPHE
Né le jeudi 22 février 1844 à Habergy, Province de Luxembourg. Union le mardi 2 mai 1871 avec POMES Marie-Catherine Décédé le mercredi 26 décembre 1923 à Heinstert à l'âge de 79 ans. O NEY HENRY
Né le mardi 13 janvier 1846 à Habergy, Province de Luxembourg. Décédé le jeudi 19 juillet 1866 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 20 ans. O NEY MARIE-CATHERINE
Née le dimanche 4 février 1849 à Habergy, Province de Luxembourg. Décédée le mercredi 5 mai 1852 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 3 ans.
NEY Jacques, N° Sosa 36, Génération VI Fils de NEY ; NEU Guillaume et de KUNSCH Suzanne A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 58 ans et 42 ans. Né le jeudi 10 juillet 1777 à Sélange. Décédé vers 1774 Professions : Cultivateur, Cabaretier, Propriétaire LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Il a épousé à l'âge de 24 ans, le jeudi 7 janvier 1802 à Habergy,Département des Forets, REDING Suzanne , née le jeudi 26 juillet 1781 à Habergy, décédée le mardi 19 janvier 1858 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 76 ans.
12 enfants sont nés de cette union : O NEY JACQUES Né le mercredi 26 janvier 1803 à Habergy. Union à Sélange, Province de Luxembourg avec SCHMIT Barbe Décédé à Sélange, Province de Luxembourg. O NEY M ARIE
Née à Habergy. Union avec COLLE Auguste Décédée en 1841 à Habergy. O NEY HENRY
O NEY CATHERINE
Née à Habergy. Union avec PEIFFER Jean Décédée le mardi 25 février 1840 à Habergy. O NEY SUZANNE
Née le jeudi 11 septembre 1806 à Habergy. Union à (Ettelbruck ?) avec MEYER Jacques O NEY CATHERINE
Le cabaretier est aussi le banquier, l’écrivain public, le notable qui est témoin des événements officiels du village
Née le lundi 2 janvier 1815 à Habergy. Union avec KOHL Pierre Décédée avant 1844 à Habergy. O NEY M ARGUERITE
Née le mardi 2 septembre 1817 à Habergy. Union le samedi 1er avril 1848 : Arlon avec PIERSON Nicolas O NEY PIERRE
Né à Habergy. Union avec Décédé à Sélange, Province de Luxembourg. O NEY JEAN
Né le mardi 9 novembre 1819 à Habergy. O NEY NICOLAS
Né le dimanche 8 octobre 1820 à Habergy. Décédé le lundi 27 novembre 1820 à Habergy à l'âge de 7 semaines. .
O NEY JEAN-PIERRE
Né le mercredi 28 novembre 1821 à Habergy duché de Luxembourg. Union avec THIRION Anne-Marie Décédé : Orsainfaing. O NEY ÉLISABETH
Née le jeudi 5 août 1824 à Habergy.
Plan du 19ème siècle
REDING Suzanne 1 , N° Sosa 36-1, Génération VI Fille de REDING Pierre et de KETTEL Catherine A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 37 ans et 27 ans. Née le jeudi 26 juillet 1781 à Habergy. Décédée le mardi 19 janvier 1858 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 76 ans. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Elle a épousé à l'âge de 20 ans, le jeudi 7 janvier 1802 à Habergy,Département des Forets, NEY Jacques - 40 -, né le jeudi 10 juillet 1777 à Sélange, décédé vers 1774.
12 enfants sont nés de cette union : O NEY JACQUES Né le mercredi 26 janvier 1803 à Habergy. Union à Sélange, Province de Luxembourg avec SCHMIT Barbe Décédé à Sélange, Province de Luxembourg. O NEY MARIE
Née à Habergy. Union avec COLLE Auguste Décédée en 1841 à Habergy. O NEY HENRY
O NEY CATHERINE
Née à Habergy. Union avec PEIFFER Jean Décédée le mardi 25 février 1840 à Habergy. O NEY SUZANNE
Née le jeudi 11 septembre 1806 à Habergy. Union à (Ettelbruck ?) avec MEYER Jacques O NEY CATHERINE
Née le lundi 2 janvier 1815 à Habergy. Union avec KOHL Pierre Décédée avant 1844 à Habergy. O NEY MARGUERITE
Née le mardi 2 septembre 1817 à Habergy. Union le samedi 1er avril 1848 : à Arlon avec PIERSON Nicolas O NEY PIERRE
Né à Habergy. Union avec Décédé à Sélange, Province de Luxembourg. O NEY JEAN
Né le mardi 9 novembre 1819 à Habergy. O NEY NICOLAS
Né le dimanche 8 octobre 1820 à Habergy. Décédé le lundi 27 novembre 1820 à Habergy à l'âge de 7 semaines. .
O NEY JEAN-PIERRE
Né le mercredi 28 novembre 1821 à Habergy duché de Luxembourg. Union avec THIRION Anne-Marie Décédé : Orsainfaing. O NEY ÉLISABETH
Née le jeudi 5 août 1824 à Habergy.
Fière de la tradition militaire de ses frères dans l'armée impériale Une femme forte qui ne rêve plus comme le faisait sa mère ; celle-ci, épuisée lui avait confié à sa mort le soin de de ses deux soeurs et surtout de ses trois frères « indomptables ». Ceux-ci n'avaient-ils pas suivi les nombreux soldats de passage à Habergy et Meixle-Tige malgré les interdictions des adultes ? Son mariage avec Jacques (Jacob) Ney, un riche laboureur de Sélange est vite arrangé : l'implantation dans la maison « a Wallerangs » contre une dot importante, comme c'est l' usage dans le monde rural. C'est le frère Peter qui le premier quitte la maison familiale : il est appelé dans l'armée et est envoyé immédiatement dans la Garde Impériale de Napoléon. À son retour, plusieurs années plus tard après la campagne de Russie, il signera les actes en français « Pierre Reding ». Ce premier départ scelle le destin familial. Suzanne essaye-t-elle seulement d'empêcher les deux frères cadets de participer eux aussi à « ce grand élan patriotique » assez rare dans le Luxembourg , faut-il le dire ? Quoi qu'il en soit, le plus jeune Jean-Nicolas y laissera sa vie dans la campagne d'Allemagne en 1813. Quand le curé d'Habergy s'étonne en 1922 de « l'esprit aventureux de cette famille » fait-il aussi allusion aux trois frères Reding dont la carrière militaire est certainement restée dans la mémoire collective des habitants de Habergy jusqu'au début du XXe siècle ? Jacob Ney, quant à lui s'affirme dans son village d'adoption. S'il est d'abord laboureur, il sait faire travailler les manoeuvriers qu'on appelle à présent « journaliers » ; en plus il s'occupe de son « cabaret ». Cela correspondrait plus aujourd'hui à un centre culturel qu'à un « café » : le patron est un notable de village, appelé à signer les actes comme témoin tant à la mairie que devant le notaire . C'est un homme de confiance à qui on confie de l'argent.
Statut social : Une lignée de fonctionnaires se profile à présent, dans la foulée du travail que réalise une Jacob au sein même de son cabaret. Quant à Jacques, il fait partie de ces propriétaires fonciers mis à l'avant par le nouveau régime et qui profite du suffrage censitaire, droit de vote réservé à ceux qui ont des biens importants, des usines ou de la terre.
Situation socio-politique : L'heure est à l'enrichissement des bourgeois tant industriels que ruraux avec son corollaire : la prolétarisation des pauvres et leur exode vers les villes ou l'industrie.
Contexte régional : Aucun exode de ce type dans le Luxembourg : si durant la période française les ateliers métallurgiques s'avèrent en plein développement grâce à la nouvelle orientation de l'économie vers la Lorraine française, ceux-ci ne se transforment pas en usines et restent à l'état artisanal. Dans le sud du Département des forêts, ils sont situés dans la région de Virton, à Berchiwé et à Montauban particulièrement où l'on est fort satisfait de pouvoir fournir des boulets pour l'armée française en plus de l'acier brut traditionnel.
SCHOLLER Dominique, N° Sosa 38, Génération VI Né vers 1762 à Hachy. Décédé à Hachy. Professions : Laboureur LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Uni avec MERTZ Clara - 43 -, née le jeudi 14 septembre 1769 à Hachy, décédée à Hachy. 1 enfant est né de cette union : O SCHOLLER ANNE-MARIE
MERTZ Clara, N° Sosa 38-1, Génération VI Fille de MERTZ Pierre et de BALTES Anne-Marie A sa naissance, son père était âgé de 33 ans. Née le jeudi 14 septembre 1769 à Hachy. Décédée à Hachy. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Unie avec SCHOLLER Dominique , né vers 1762 à Hachy, décédé à Hachy. 1 enfant est né de cette union : O SCHOLLER ANNE-MARIE
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NEY ; NEU Guillaume, N° Sosa 72, Génération VII Fils de NEY ; NEU Jean et de GUELFF Anna-Barbara . Né le dimanche 7 mai 1719 à Sélange. Décédé le lundi 12 janvier 1784 à Sélange à l'âge de 64 ans. Professions : Agriculteur, Laboureur LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Uni avec KUNSCH Suzanne - 75 -, née le jeudi 23 décembre 1734 à Sélange, décédée le vendredi 12 mai 1809 à Sélangedépt Forêts à l'âge de 74 ans. 1 enfant est né de cette union : O NEY JACQUES
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KUNSCH Suzanne, N° Sosa 72-1, Génération VII Fille de KINSCH Valentin - 109 -. et de KARINGER Elisabeth . A sa naissance, son père était âgé de 45 ans. Née le jeudi 23 décembre 1734 à Sélange. Décédée le vendredi 12 mai 1809 à Sélange dépt Forêts à l'âge de 74 ans. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Unie avec NEY ; NEU Guillaume - 74 -, né le dimanche 7 mai 1719 à Sélange, décédé le lundi 12 janvier 1784 à Sélange à l'âge de 64 ans. 1 enfant est né de cette union : O NEY JACQUES
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LE NAIN : Famille de paysans
REDING Pierre, N° Sosa 74, Génération VII Fils de REDING Pierre et de LAUX Madeleine . Né le mercredi 7 août 1743 à Guerlange. Décédé le lundi 3 mars 1800 à Habergy,Département des Forets à l'âge de 56 ans. Professions : Agriculteur LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Il a épousé à l'âge de 35 ans, le lundi 17 mai 1779 à Habergy, KETTEL Catherine , née le dimanche 24 mars 1754 à Habergy, décédée le dimanche 6 octobre 1805 à Habergy à l'âge de 51 ans.
9 enfants sont nés de cette union : O REDING JACQUES Né le jeudi 23 mars 1780 à Habergy. Décédé le jeudi 4 octobre 1781 à Habergy à l'âge de 18 mois.
O REDING SUZANNE
O REDING M ARIE-JOSÈPHE
Née le jeudi 26 juillet 1781 à Habergy. Décédée le jeudi 4 octobre 1781 à Habergy à l'âge de 10 semaines.
O REDING PIERRE
Né le mardi 25 mai 1784 à Habergy. Union à Toernich avec DIDIER Catherine Décédé le samedi 11 mars 1843 à Toernich à l'âge de 58 ans.
O REDING JOSEPHA
Née le mercredi 18 octobre 1786 à Habergy. Union le dimanche 12 septembre 1813 avec FABECK J-P
O REDING JACQUES
Né le jeudi 24 avril 1788 à Habergy. Union le mercredi 12 février 1817 avec KINN Catherine Décédé le samedi 29 avril 1865 : Buvange à l'âge de 77 ans.
O REDING JEAN
Né le lundi 8 novembre 1790 à Habergy. Décédé le lundi 3 mars 1800 à Habergy à l'âge de 9 ans.
Né le mardi 23 octobre 1792 à Habergy. Décédé le samedi 26 février 1814 (Allemagne) , Mayence à l'âge de 21 ans.
O REDING CATHERINE
Née le mercredi 30 juillet 1794 à Habergy. Union le dimanche 28 janvier 1816 avec SCHMIT Henri
Calvaire de Guerlange
O REDING JEAN-NICOLAS
KETTEL Catherine 1 , N° Sosa 74-1, Génération VII Fille de KETTEL Jacques et de de WALLERAND Marie-Josèphe . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 31 ans et 30 ans. Née le dimanche 24 mars 1754 à Habergy. Décédée le dimanche 6 octobre 1805 à Habergy à l'âge de 51 ans. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Elle a épousé à l'âge de 25 ans, le lundi 17 mai 1779 à Habergy, REDING Pierre - 76 -, né le mercredi 7 août 1743 à Guerlange, décédé le lundi 3 mars 1800 à Habergy,Département des Forets à l'âge de 56 ans. 9 enfants sont nés de cette union : O REDING JACQUES Né le jeudi 23 mars 1780 à Habergy. Décédé le jeudi 4 octobre 1781 à Habergy à l'âge de 18 mois. O REDING SUZANNE
O REDING M ARIE-JOSÈPHE
Née le jeudi 26 juillet 1781 à Habergy. Décédée le jeudi 4 octobre 1781 à Habergy à l'âge de 10 semaines. O REDING PIERRE
Né le mardi 25 mai 1784 à Habergy. Union à Toernich avec DIDIER Catherine Décédé le samedi 11 mars 1843 à Toernich à l'âge de 58 ans. O REDING JOSEPHA
Née le mercredi 18 octobre 1786 à Habergy. Union le dimanche 12 septembre 1813 avec FABECK J-P O REDING JACQUES
Né le jeudi 24 avril 1788 à Habergy. Union le mercredi 12 février 1817 avec KINN Catherine Décédé le samedi 29 avril 1865 : Buvange à l'âge de 77 ans. O REDING JEAN
Né le lundi 8 novembre 1790 à Habergy. Décédé le lundi 3 mars 1800 à Habergy à l'âge de 9 ans. O REDING JEAN-NICOLAS
Né le mardi 23 octobre 1792 à Habergy. Décédé le samedi 26 février 1814 (Allemagne) , Mayence à l'âge de 21 ans. O REDING CATHERINE
Née le mercredi 30 juillet 1794 à Habergy. Union le dimanche 28 janvier 1816 avec SCHMIT Henri
Le château Wallerand entre de bonnes mains Catherine trouve chaussure à son pied : Pierre Reding est lieutenant- maire à Guerlange dès avant son mariage. Il s'agit donc d'un notable bien connu à Habergy qui prend dès son arrivée la direction de la propriété familiale « a Wallerangs » que l'on appelle aussi « le château WALLERAN ». Peter s'avère parfait gestionnaire du bien qu'il étend rapidement. Mais ses recherches en vue de retrouver le trésor des Walleran restent vaines. Quant à Catherine, elle a acquis par sa mère Marie-Josèphe de WALLERAN la conviction qu'elle est « de sang noble ». Un complexe de supériorité qui minera probablement sa santé, comme sa mère au moment où tout bascule.
Situation socio-politique : Voici venu le temps de la Révolution française : le grand chambardement du IIe millénaire ! Prise en main des destinées politiques par la bourgeoisie des villes qui dominaient déjà la vie économique par le contrôle de l'industrie et des affaires ; suppression radicale des privilèges de la noblesse et du clergé ; renversement des droits féodaux ; mise en cause du statut des prêtres et de l'Église ... Vous avez dit « Révolution » !
Contexte régional : La place forte d'Arlon est prise en 1794 par les révolutionnaires français lors de la bataille d'Arlon inscrite dans la pierre de l'Arc de Triomphe à Paris. La ville de Luxembourg résistera encore deux ans. Le duché est intégré à la France qui y établit le « Département des forêts ». La première tâche des autorités républicaines est de créer une nouvelle administration à l'image de celle installée en France. S'inspirant de considérations rationnelles et peu respectueuses de l'acquis du passé, les autorités démembrent l'ancien duché de Luxembourg. En quelques semaines disparaissent d'un trait de plume tous les organes de gouvernement traditionnels : les États de Luxembourg, le Conseil provincial, les corporations, les justices seigneuriales. Ainsi s'écroule le régime seigneurial-féodal et du même coup la prééminence sociale des anciens nobles et seigneurs. À la place des anciennes institutions est installée une administration rationnelle qui entraîne une concentration très poussée. Ce sera l'occasion de la première « fusion » de Habergy avec Messancy!
MERTZ Pierre, N° Sosa 78, Génération VII Fils de MERTZ Michel - 115 -. et de SCHEIMER Joanna A sa naissance, son père était âgé de 31 ans. Né le samedi 24 septembre 1735 à Hachy. Décédé le dimanche 7 mai 1809 à. Hachy à l'âge de 73 ans. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Il a épousé à l'âge de 27 ans, le vendredi 18 février 1763 à Hachy, BALTES Anne-Marie - 79 -, née vers 1740 à Soleuvre, Belvaux. 1 enfant est né de cette union : O MERTZ CLARA
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BALTES Anne-Marie, N° Sosa 78-1, Génération VII Née vers 1740 à Soleuvre, Belvaux. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Elle a épousé le vendredi 18 février 1763 à Hachy, MERTZ Pierre - 78 -, né le samedi 24 septembre 1735 à Hachy, décédé le dimanche 7 mai 1809 à . Hachy à l'âge de 73 ans. 1 enfant est né de cette union : O MERTZ CLARA
NEY ; NEU Jean, N° Sosa 144, Génération VIII Né vers 1680. Décédé le lundi 24 avril 1758 à Sélange. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Il a épousé en 1706 à Sélange, GUELFF Anna-Barbara , née vers 1785. 1 enfant est né de cette union : O NEY ; NEU GUILLAUME
Calvaire de Sélange
GUELFF Anna-Barbara, N° Sosa 144-1, Génération VIII Née vers 1785. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Elle a épousé en 1706 à Sélange, NEY ; NEU Jean - 107 -, né vers 1680, décédé le lundi 24 avril 1758 à Sélange. 1 enfant est né de cette union : O NEY ; NEU GUILLAUME - 74 -
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KINSCH Valentin, N° Sosa 146, Génération VIII Fils de KINTSCH Dominique et de YYY Johannata . Né le lundi 22 août 1689 à Sélange. Décédé avant 1758. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Uni avec KARINGER Elisabeth , née vers 1705 à Freylange(?). 1 enfant est né de cette union : O KUNSCH SUZANNE
KARINGER Elisabeth, N° Sosa 146-1, Génération VIII Née vers 1705 à Freylange. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Unie avec KINSCH Valentin , né le lundi 22 août 1689 à Sélange, décédé avant 1758. 1 enfant est né de cette union : O KUNSCH SUZANNE
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REDING Pierre, N° Sosa 148, Génération VIII Fils de REDING Jean et de CARMES Claire . Né vers 1713 à Clémency. Professions : Laboureur, Voiturier LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Uni avec LAUX Madeleine , née vers 1720 à Guerlange. 1 enfant est né de cette union : O REDING PIERRE
LAUX Madeleine, N° Sosa 148-1, Génération VIII Fille de LAUX Michel Née vers 1720 à Guerlange. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Unie avec REDING Pierre , né vers 1713 à Clémency. 1 enfant est né de cette union : O REDING PIERRE
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KETTEL Jacques 1 , N° Sosa 150, Génération VIII Fils de KETTEL Guillaume - 84 -. et de GERGEN Suzanne . Né le lundi 11 janvier 1723 à Habergy. Décédé le mercredi 27 novembre 1793 à Habergy à l'âge de 70 ans. Professions : Laboureur, Lt maire de la justice de Habergy LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Uni avec de WALLERAND Marie-Josèphe , née en 1724 Battincourt, décédée le jeudi 25 juillet 1793 à Habergy à l'âge de 69 ans.
7 enfants sont nés de cette union : O KETTEL CATHERINE O KETTEL MARIE-JOSÈPHE
Née le mardi 31 août 1756 à Habergy. O KETTEL JEAN
Né le mardi 23 octobre 1759 à Habergy. Union le mardi 26 décembre 1780 à Eischen avec HANSEN Suzanne Décédé en 1792 à l'âge de 32 ans.
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O KETTEL ANNE-ELISABETH
Née le lundi 10 octobre 1763 à Habergy. Décédée le lundi 23 mars 1772 à l'âge de 8 ans. O KETTEL SUZANNE
Née le samedi 19 juillet 1766 à Habergy. Union à Frantzen, Maison avec GRAFF Théodore Union avec BRAUN Charles Décédée le vendredi 3 mars 1843 à Habergy à l'âge de 76 ans. O KETTEL JACQUES
Né le dimanche 24 septembre 1769 à Habergy. Union vers 1798 avec THEISEN Catherine Union le mardi 19 septembre 1809 à Toernich avec SCHWEITZER Susanne Union le mercredi 12 mars 1817 à Udange avec BIVER Anne Décédé le jeudi 14 février 1822 à Udange à l'âge de 52 ans. O KETTEL PIERRE
Né le mercredi 2 septembre 1772 à Habergy. Union le mardi 31 mai 1796 à Habergy avec CLAUDY Marie Union le mardi 14 janvier 1817 à Habergy avec MERTZ Marguerite Décédé le vendredi 18 avril 1845 à Habergy à l'âge de 72 ans.
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Des privilèges féodaux ouvertement contestés par les laboureurs Jacques (Jacob) est devenu en 1768 lieutenant-maire de la Justice d'Habergy. Laboureur bien établi, il dispose d'une grosse maison avec étable et grange, des bois, des champs nombreux et bien entretenus comme il l'a déclaré lors du dénombrement appelé « Cadastre de Marie-Thérèse ». Entreprenant et capable de rassembler à ses côtés les paysans de sa classe, il organise la réalisation de terrasses dont les terres sont retenues grâce à des noisetiers plantés dans les talus. Voici quinze ans déjà, il a collaboré avec d'autres laboureurs à l'établissement d'un canal pour irriguer les terres marécageuses qui infestaient le fond de la vallée à l'arrière du Grand Chemin. Il soutient le riche meunier Nicolas Bourton qui veut construire son propre moulin pour ne plus dépendre de celui de Jean-Pierre Bergh, notaire d'Arlon et fermier domanial de Fouches qui en est le propriétaire. Celui-ci qui n'a aucun lien avec les BERG de Goeblange - tente d'obliger les laboureurs à ne s'approvisionner qu'à son seul moulin. Ouverte aux théories économiques qui se répandent alors, l'Administration autrichienne casse en justice ce monopole. Mais le notaire contre-attaque : il traîne en justice, devant le Conseil provincial de Luxembourg Bourton, Kettel et les autres laboureurs du village. Après des années de conflit se dégage un compromis boiteux : un seul moulin à grains dans le village mais un accord pour l'érection près du ruisseau et sur le fond propre de Bourton d'une scierie, d'une foulerie et d'un tordoir à huile..
Statut social : Si les bourgeois ruraux- dont Jacob Kettel est particulièrement représentatif- sont insensiblement en train de supplanter les nobles dans les campagnes, un danger les menace : la tendance de la bourgeoisie des villes à racheter à l'ancienne noblesse rurale certains privilèges ancestraux : le monopole d'un seul moulin par village en est un particulièrement important. Dans ce contexte apparaît également un nouveau « partenaire » : l'Administration impériale centrale. Sensible aux réformes économiques, elle éprouve toutes les peines du monde à imposer quoi que ce soit, comme le montrent les péripéties autour de la mise en place du recensement de 1766, dénommé « Cadastre de Marie-Thérèse ».
Mentalité et personnalité : Prototype du bourgeois rural, Jacob Kettel n'a pas peur de s'affirmer socialement et d'intervenir dans des procès importants : il en a les moyens. Il étend rapidement sa propriété rurale et s'impose dans sa famille en parfait « despote éclairé ».
Situation socio-politique : L'heure est à présent au « despotisme éclairé » qui influence le destin de toute l'Europe. C'est la volonté d'opérer des réformes fondamentales visant à rationaliser le fonctionnement de l'administration, à améliorer le sort des gouvernés et à accroître les ressources de l'État. Derrière ces changements, se découvre la volonté du prince et de son administration de prendre en main la direction des affaires publiques, quitte à empiéter sur le domaine de l'Église : réorganisation des ordres religieux, réforme du calendrier des fêtes par essence religieuses, timide contrôle de l'enseignement aux mains des prêtres et des religieux… Caractéristique de ce « réformisme » : ces transformations sont opérées par le haut, sans aucune véritable participation des gouvernés.
Contexte régional : Le siècle de paix bat son plein sous l'égide de l'Autriche. Imprégnée des idées du « despotisme éclairé », Marie-Thérèse d'Autriche puis son fils Joseph II tentent de mettre au pas clergé et noblesse. Mais incapables de s'appuyer sur les forces montantes de la bourgeoisie marchande comme rurale, ils créent le mécontentement général. Même la suppression de la torture entraîne une levée de boucliers...
Marie-Thérése
Joseph II
de WALLERAND Marie-Josèphe
, N° Sosa 150-1, Génération
VIII
Fille de de WALLERANT Jean et de FRANTZ ; FRANS ; FRANCOIS Marguerite . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 23 ans et 28 ans. Née en 1724 Battincourt. Décédée le jeudi 25 juillet 1793 à Habergy à l'âge de 69 ans. LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS
Unie avec KETTEL Jacques - 113 -, né le lundi 11 janvier 1723 à Habergy, décédé le mercredi 27 novembre 1793 à Habergy à l'âge de 70 ans. 7 enfants sont nés de cette union : O KETTEL CATHERINE O KETTEL MARIE-JOSÈPHE
Née le mardi 31 août 1756 à Habergy. O KETTEL JEAN
Né le mardi 23 octobre 1759 à Habergy. Union le mardi 26 décembre 1780 à Eischen avec HANSEN Suzanne Décédé en 1792 à l'âge de 32 ans. O KETTEL ANNE-ELISABETH
Née le lundi 10 octobre 1763 à Habergy. Décédée le lundi 23 mars 1772 à l'âge de 8 ans. O KETTEL SUZANNE
Née le samedi 19 juillet 1766 à Habergy. Union à a Frantzen, Maison avec GRAFF Théodore Union avec BRAUN Charles Décédée le vendredi 3 mars 1843 à Habergy à l'âge de 76 ans. O KETTEL JACQUES
Né le dimanche 24 septembre 1769 à Habergy. Union vers 1798 avec THEISEN Catherine Union le mardi 19 septembre 1809 à Toernich avec SCHWEITZER S(USA)nne Union le mercredi 12 mars 1817 à Udange avec BIVER Anne Décédé le jeudi 14 février 1822 à Udange à l'âge de 52 ans.
O KETTEL PIERRE
Né le mercredi 2 septembre 1772 à Habergy. Union le mardi 31 mai 1796 à Habergy avec CLAUDY Marie Union le mardi 14 janvier 1817 à Habergy avec MERTZ Marguerite Décédé le vendredi 18 avril 1845 à Habergy à l'âge de 72 ans.
Calvaire de Battincourt
Le secret du trésor de la maison Walleran C'est à l'église en ce début d'année 1793 que Marie-Joseph est terrassée par l'angoisse. Le curé lit en prêche la demande du gouverneur de la Province de fournir un « emprunt de guerre ». Comme tous les vieux du village, elle panique. Quand, le 7 juin Habergy et les environs sont envahis par les troupes françaises, Marie-Joseph et son époux Jacob se terrent dans leur chambre ; ils n'en sortiront plus. D'autant plus qu'au soir de la bataille de Weyler qui fit 194 tués et 632 blessés du côté français et 551 tués du côté autrichien, les Français ont pillé le moulin d'Habergy et volé aux habitants de nombreux biens immobiliers. En cette année de malheur, deux vieux et riches laboureurs se meurent à Habergy. Les violents tirs d'artillerie de la bataille de Weyler, les brutalités des diverses troupes de passages, les perquisitions incessantes ont terrassé, le 25 juin, Marie-Josèphe de WALLERAN. Jacob Kettel lui, perd la tête. Il n'a plus dit un seul mot ... Ses enfants l'ont pourtant pressé de questions pour savoir où il avait caché ses nombreuses pièces d'or et d'argent… En novembre 1793, c'est au tour des troupes autrichiennes de rançonner les habitants d'Habergy. Le 27 de ce mois, Jacob Kettel est mort avec son secret. La légende du trésor de la maison WALLERAN est née : « selon un vieux manuscrit, un énorme trésor serait caché dans cette maison, qu'on appelle au village « le château WALLERAN ». On en ignore la provenance mais il serait dissimulé dans un puits couvert d'une pierre plate ».
Situation socio-politique : Plus que la prise de la Bastille en 1789, la mise à mort de Louis XVI en janvier 1793 traumatise nos gouvernants. Plutôt que d'écouter les doléances des « modérés » les plus éclairés et de tenter quelque réforme même superficielle, le nouvel empereur François II s'appuie au contraire sur ses conseillers les plus conservateurs. Il suspend ce qui reste des réformes de son oncle Joseph II et se laisse mener par la peur. Après la défaite à Valmy des armées des princes coalisés en 1792, un vent de panique ébranle l'Europe entière.
Contexte régional : La grande trouille s'installe dans le Luxembourg. Les habitants sont invités à souscrire un emprunt de guerre par sermons et proclamations : « des hommes -dit l'apôtre saint Paulque Dieu a abandonné ...ils ont commis des choses qui sont contre tout ordre et contre toute raison, qui ont le coeur rempli de toute injustice, de malice, de fornication, d'avarice... délateurs, médisants, ennemis de Dieu... Tels sont ces hommes, tels sont ces faux philosophes qui, par la propagation de leurs principes impies ont fait de la France une terre d'abomination et de barbarie... Qui pourrait à l'aspect de tous ces crimes ne pas reconnaître ces furieux révolutionnaires pour les plus dangereux ennemis de notre sainte religion et de cette société douce et honnête qui subsiste parmi toutes les nations civilisées. Délivrez- nous Seigneur pour la gloire de votre nom ... C'est dans ce vertueux langage que l'on reconnaîtra les fidèles luxembourgeois : réalisez avec ardeur vos offres généreuses et pieuses... »
MERTZ Michel, N° Sosa 156, Génération VIII Fils de MERTERS Pierre et de YYY Maria . Né le samedi 30 août 1704 à Hachy. Décédé à Hachy. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Il a épousé vers 1732 à Hachy, SCHEIMER Joanna , née vers 1710, décédée à Hachy. 1 enfant est né de cette union : O MERTZ PIERRE
SCHEIMER Joanna, N° Sosa 156-1, Génération VIII Née vers 1710. Décédée à Hachy. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Elle a épousé vers 1732 à Hachy, MERTZ Michel , né le samedi 30 août 1704 à Hachy, décédé à Hachy.
1 enfant est né de cette union : O MERTZ PIERRE
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KETTEL Pierre, N° Sosa 172, Génération VIII
Né vers 1660. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Uni avec HAUPERT Barbe , née vers 1665. 1 enfant est né de cette union : O KETTEL GUILLAUME
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HAUPERT Barbe, N° Sosa 172-1, Génération VIII
Née vers 1665. Langue maternelle : Luxembourgeois Unie avec KETTEL Pierre , né vers 1660. 1 enfant est né de cette union : o KETTEL Guillaume
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3
KINTSCH Dominique, N° Sosa 292, Génération IX Né vers 1660. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Uni avec YYY Johannata , née vers 1665. 1 enfant est né de cette union : O KINSCH VALENTIN
YYY Johannata, N° Sosa 292-1, Génération IX Née vers 1665. Langue maternelle : luxembourgeois Unie avec KINTSCH Dominique , né vers 1660. 1 enfant est né de cette union : o KINSCH Valentin
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REDING Jean, N° Sosa 296, Génération IX Né vers 1683 à Clémency. Décédé le samedi 10 août 1737 à Clémency. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Uni avec CARMES Claire , née vers 1690 à Rollingen(la Madeleine?)Lux, décédée le jeudi 25 juin 1744 à Clémency. 1 enfant est né de cette union : O REDING PIERRE
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LAUX Michel, N° Sosa 298, Génération IX Né vers 1690 à Guerlange. Professions : Détenteur d'une vouerie à Guerlange LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS 1 enfant est né de mère non dénommée : O LAUX M ADELEINE
Vieilles chapelle et cimetière de GUERLANGE
de WALLERANT Jean 1 , N° Sosa 302, Génération IX Fils de de WALLERAND Gérard et de du FAYS Sybille. Né le vendredi 25 juin 1700 à Herbaimont. Décédé le jeudi 22 août 1765 à Habergy à l'âge de 65 ans. Professions : Écuyer, Officier français (1737), Lt maire(1759) LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS Il a épousé vers 1723 à Battincourt, France FRANTZ ; FRANS ; FRANCOIS Marguerite , née le lundi 12 décembre 1695 à Battincourt, France décédée le samedi 19 février 1774 à Habergy à l'âge de 78 ans. 5 enfants sont nés de cette union : O DE WALLERAND M ARIE-JOSÈPHE O DE WALLERANT JEANNETTE
Née le vendredi 19 octobre 1725 à France, Battincourt. O DE WALLERANT MARIE
Née le lundi 23 février 1733 à France, Battincourt. O DE WALLERANT JEAN
Né le samedi 3 décembre 1735 à France, Battincourt. Union le mercredi 25 novembre 1761 à Buvange avec KLEIN Suzanne Décédé avant 1790. O DE WALLERANT MICHEL
Né le vendredi 20 juin 1738 à Habergy.
Reconversion réussie d'un noble d'Ardenne en officier français Jean n'est pas homme à se terrer au fond de l'Ardenne sauvage. Pourquoi n'irait-il pas tenter sa chance, pratiquer en Lorraine l'art de la noblesse, le métier des armes, au service de Sa Majesté Très Chrétienne le roi de France ? L'écuyer Jean de WALLERAND devient ainsi officier français d'infanterie en service auprès du comte de Choiseul.Il épouse une fille de laboureur de Battincourt, village français à l'époque mais relevant de la paroisse d'Halanzy où sont baptisés ses premiers enfants. La famille de Marguerite Frantz possède une propriété à Habergy, village luxembourgeois voisin.
Jean s'y implante après avoir abandonné le métier des armes en 1737. Il rachète à ses beaux-frères l'héritage des Frantz constitué d'une immense propriété avec maison de laboureur, granges, aisances et cour intérieure que le peuple appellera encore 150 ans plus tard « le château WALLERAN »ou « a Walerangs ». Il assumera au village les plus hautes fonctions : margouiller de la fabrique d'église puis enfin maire-adjoint.
Statut social : Face au déclin de leur classe sociale, les nobles des campagnes sont contraints de modifier leur mode de vie. Nombreux sont-ils à retourner aux sources : la carrière militaire. La récente annexion française favorise leur entrée dans l'armée du roi de France.
Mentalité et personnalité : Jean de WALLERAN peut être fier d'avoir réussi parfaitement ses deux reconversions : en reprenant la carrière des armes d'abord, en s'intégrant enfin à la mentalité des laboureurs et des bourgeois ruraux, monde dans laquelle il va assumer des responsabilités collectives.
Situation socio-politique : Après le siècle des malheurs, le XVIIIe siècle sous le règne de Marie-Thérèse d'Autriche apparaît comme le siècle des Lumières fondé sur quatre idées-forces : la raison, la nature, le progrès et le bonheur. Dans nos campagnes, il apparaît aussi et surtout comme le siècle sans guerre. Production et commerce connaissent un regain d'activités dans le cadre d'une dynamique économique nouvelle où les échanges monétaires s'affirment au coeur même des villages. On assiste à une croissance démographique inouïe par rapport au siècle précédent, qui se fonde sur une diminution de la mortalité infantile, juvénile et adulte, grâce à une meilleure alimentation et à des pratiques d'hygiène moins frustres. Plus question d'accepter la fatalité : une bonne connaissance des techniques de l'agriculture permet d'améliorer considérablement les rendements.
Contexte régional : Lorsqu'en 1737 intervient un compromis européen qui met en Lorraine, sur un trône d'apparat un roi polonais, la paix nouvelle stimule l'ardeur de la bourgeoisie rurale du Luxembourg. La relative prospérité dont elle jouit se répercute sur le mode de vie des classes pauvres qui ne mourront plus de faim.
Écriture des noms : L'intégration de Jean au village aurait pu être d'autant plus perturbée qu'il doit acquérir un dialecte germanique, le francique mosellan aussi appelé « luxembourgeois » langue qui lui est tout à fait inconnue avant de connaître Battincourt puis habiter à Habergy..
FRANTZ ; FRANS ; FRANCOIS Marguerite, N° Sosa 302-1, Génération IX Fille de FRANTZ ; FRANS ; FRANCOIS Dominique(Sondag) - 148 -. et de SCHOCK Elisabeth Née le lundi 12 décembre 1695 à France, Battincourt. Décédée le samedi 19 février 1774 à Habergy à l'âge de 78 ans. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Elle a épousé vers 1723 à Battincourt, France de WALLERANT Jean , né le vendredi 25 juin 1700 à Herbaimont, décédé le jeudi 22 août 1765 à Habergy à l'âge de 65 ans. 5 enfants sont nés de cette union : O DE WALLERAND M ARIE-JOSÈPHE WALLERANT JEANNETTE Née le vendredi 19 octobre 1725 à France, Battincourt.
O DE
WALLERANT MARIE Née le lundi 23 février 1733 à France, Battincourt.
WALLERANT JEAN Né le samedi 3 décembre 1735 à France, Battincourt. Union le mercredi 25 novembre 1761 à Buvange avec KLEIN Suzanne Décédé avant 1790.
O DE
WALLERANT MICHEL Né le vendredi 20 juin 1738 à Habergy.
O DE
Calvaire de Battincourt
O DE
Carte de Cassini ,commencée en 1760 lorsque le Roi de France revendiquait Battincourt, Aubange, Rodange,Halanzy à partir de la forteresse de Longwy
MERTERS Pierre, N° Sosa 312, Génération IX Né vers 1675 à Hachy. Décédé à Hachy. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Il a épousé vers 1700 à Hachy, YYY Maria , née vers 1680, décédée à Hachy. 1 enfant est né de cette union : O MERTZ MICHEL
5 YYY Maria, N° Sosa 312-1, Génération IX Née vers 1680. Décédée à Hachy. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Elle a épousé vers 1700 à Hachy, MERTERS Pierre , né vers 1675 à Hachy, décédé à Hachy.
1 enfant est né de cette union : O MERTZ MICHEL
de WALLERAND Gérard 1 , N° Sosa 604, Génération X Fils de WALLERAND ; WALLERANT Jehan et de AMBROISE Marie-Jeanne . Né vers 1665 à Herbaimont. Décédé le vendredi 8 octobre 1723 à Sprimont. PROFESSIONS : SEIGNEUR DU LIEU Langue maternelle : Français Il a épousé vers le dimanche 12 janvier 1698 à Amberloup, du FAYS Sybille , née vers 1670 Belgique, 6800, Freux, décédée le dimanche 22 septembre 1720 à Sprimont. 7 enfants sont nés de cette union : O DE WALLERAND HENRI JOSEPH Né 1712 à Herbaimont. Décédé après 1736. WALLERAND MARGUERITE Née le mercredi 14 janvier 1699 à Herbaimont. Décédée avant 1723.
O DE
O DE
WALLERANT JEAN
O DE WALLERAND NICOLAS
Né le samedi 30 septembre 1702 à Herbaimont. Décédé après 1731. O DE WALLERAND ÉLISABETH
Née le jeudi 30 décembre 1706 à Herbaimont. Union avec DUBOIS Nicolas Décédée à Bastogne. O DE WALLERAND HENRI-JOSEPH
Né le mardi 4 mars 1710 à Herbaimont. O DE WALRAND ENGLEBERT
Né le samedi 30 mai 1716 à Herbaimont. Union avec de NONANCOURT Pétronille Décédé après 1771 à Termes.
HERBAIMONT, « montagne aux herbes »
Fin sans gloire d'une lignée de nobles de la Salle de Bastogne Après la mort de son frère aîné, Gérard tente de reconstituer l'héritage de son père en rachetant par-ci par-là les parts de ses soeurs. Il est d'esprit aventureux : acheter pour étendre ses propriétés ne lui fait pas peur ; par contre il doit en mettre d'autres en gage... Ainsi pour la première fois, un WALLERAN ne sera plus le gageur mais le gagé. Enfermé dans sa conception nobiliaire du patrimoine familial, il s'accroche au passé, s'endette et entame des palabres familiales devant notaire et Salle de Bastogne. Lorsqu'il meurt en 1723, il laisse cinq enfants qui se disperseront après avoir vendu l'héritage à leurs cousins.
Statut social : En ce début du siècle, on n'ose pas dire qu'on ne vit plus comme dans le temps. Mais on a de la fierté. On se rencontre dans son rang. On se croirait à l'apogée de la gloire. Mais le paon n’a plus que ses plumes pour faire illusion.
Mentalité et personnalité : Classe sociale en perdition, une partie de la petite noblesse s'enferre dans des procès interminables et procéduriers pour se disputer les biens à partager ou pour maintenir coûte que coûte des privilèges que contestent les bourgeois ruraux plus riches qu'eux.
Situation socio-politique : L'Europe a résolument préféré le jeu diplomatique à la guerre. Il y a une fermentation générale dans tous les États... Tout est en mouvement mais on n'entend pas une balle siffler. C'est dans les cabinets que se fait la guerre. Les souverains ont trouvé un moyen plus humain de s'agrandir et d'élever leur puissance : tout se termine à l'amiable par des négociations. On fait des conquêtes sans tirer l'épée. Depuis que le commerce est devenu la passion générale, on ne se bat plus. La perte l'emporte toujours sur le profit. Tout est devenu affaire de calcul en ce siècle.
Contexte régional : église de Bastogne du XVI éme siècle Le « sombre XVIIe siècle » s'éloigne après la grande disette de pain de l'année 1709. En 1715, le Luxembourg et les Pays-Bas passent sous les HABSBOURG de Vienne et vivent alors « les longues décennies de paix ». Partout l'ancienne campagne, longtemps courbée sous la crainte des gens de guerre, respire et se met à l'aise. L'éloignement de la guerre a marqué le pays rural. Bastogne a perdu son aspect de cité militaire. Ses remparts ont été démantelés pendant l'occupation française.
Écriture des noms : Pendant et immédiatement après l'intégration du Luxembourg à la France, alors que la petite noblesse perd son pouvoir, un changement paradoxal dans l'écriture des noms de famille s'installe ; WALLERAN devient « de WALLERAN » sorte de « plume au chapeau » alors que la particule ne renseignait auparavant qu'un lieu sur lequel le noble avait des droits.
du FAYS Sybille, N° Sosa 604-1, Génération X Fille de du FAYS Jean et de LAURENT Marguerite . Née vers 1670 à Freux. Décédée le dimanche 22 septembre 1720 à Sprimont. Professions : Domicella LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS
Elle a épousé vers le dimanche 12 janvier 1698 à Amberloup, de WALLERAND Gérard , né vers 1665 à Herbaimont, décédé le vendredi 8 octobre 1723 à Sprimont. 7 enfants sont nés de cette union : O DE WALLERAND HENRI JOSEPH Né entre 8/11 et 1712 à Herbaimont. Décédé après 1736. O DE WALLERAND MARGUERITE
Née le mercredi 14 janvier 1699 à Herbaimont. Décédée avant 1723. O DE WALLERANT JEAN
O DE WALLERAND NICOLAS
Né le samedi 30 septembre 1702 à Herbaimont. Décédé après 1731. O DE WALLERAND ÉLISABETH
Née le jeudi 30 décembre 1706 à Herbaimont. Union avec DUBOIS Nicolas Décédée à Bastogne. O DE WALLERAND HENRI-JOSEPH
Né le mardi 4 mars 1710 à Herbaimont. O DE WALRAND ENGLEBERT
Né le samedi 30 mai 1716 à Herbaimont. Union avec de NONANCOURT Pétronille Décédé après 1771 à Termes.
BASTOGNE
FRANTZ;FRANS;FRANCOIS Dominique(Sondag), N°Sosa 606,Génération X Né vers 1660 à Battincourt. , France. Décédé le lundi 8 février 1740 à Battincourt , France. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Il a épousé vers 1690 à Battincourt, France SCHOCK Elisabeth , née vers 1665. 1 enfant est né de cette union : O FRANTZ ; FRANS ; FRANCOIS M ARGUERITE
Calvaire de Battincourt
SCHOCK Elisabeth, N° Sosa 606-1, Génération X Née vers 1665. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Elle a épousé vers 1690 à Battincourt, France FRANTZ ; FRANS ; FRANCOIS Dominique(Sondag) , né vers 1660 à Battincourt, France décédé le lundi 8 février 1740 à France, Battincourt. 1 enfant est né de cette union : O FRANTZ ; FRANS ; FRANCOIS M ARGUERITE
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WALLERAND ; WALLERANT Jehan 1 , N° Sosa 1208, Génération XI Fils de WALLERAND ; WALLERANT ; WALRAND Jean et de BOTSON Marguerite A sa naissance, son père était âgé de 27 ans. Né le mercredi 1er décembre 1632 à Flamierge. Décédé le mardi 9 décembre 1692 à Herbaimont à l'âge de 60 ans. Professions : Gentilhomme de la Salle de Bastogne ; écuyer LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS Il a épousé à l'âge de 26 ans, le mardi 25 novembre 1659 à Flamierge, AMBROISE Marie-Jeanne née vers 1635 à Herbaimont, décédée le lundi 14 octobre 1697 à Herbaimont. 7 enfants sont nés de cette union : O DE VALRAND JEAN-FRANÇOIS Né vers 1662 à Herbaimont. Union le mardi 11 août 1693 à Amberloup avec LE LABOUREUR dit RENUALMONT Martine Union avec LE MATHIEU Marie Décédé le jeudi 15 juillet 1751 à Sprimont. O DE WALLERAND GÉRARD
O WALLERAN DE SPRIMONT
JEAN-HENRI Né à Flamierge. Union le samedi 6 février 1694 à Morhet avec MELCION Anne-Élisabeth Décédé avant 1700.
O WALLERAND HENRI
Union à Saint-Hube, Laneuville avec de NONANCOURT Marie-Françoise Union le dimanche 21 février 1700 à Amberloup avec MELCION Anne-Élisabeth Décédé le mardi 31 juillet 1742 à Rondu. O WALLERAND MARGUERITE
Union avec LAMOCK Jean O WALLERAND MARIE
Union avec RENOIS Nicolas O WALLERAND CATHERINE
Union le jeudi 1er novembre 1703 avec MICHEL Henri
Blason des Walleran
reconnu par Louis XIV
Jehan est resté seul à Flamierge après la désertion des autres habitants. Malgré son rang, il sera l'objet de la brutalité et des vols de la soldatesque. Les troupes des princes français rebelles ont établi en Ardenne leurs quartiers d'hiver et y sèment la terreur : Jehan se fait molester mais il garde cependant la tête froide. Il sait qu'il a quelques moyens pour se défendre : il se rend immédiatement à Luxembourg et, après présentation de son cas reçoit du Gouverneur de la Province en personne le soutien officiel par une lettre de recommandation : « laisser jouir le remontrant des exemptions sans le troubler ni le molester en aucune manière ». En 1659, dans le mois qui suit la signature de la paix, il se marie non sans avoir conclu un contrat de mariage très détaillé.
Avec la paix revient la manière « noble » de gérer le bien familial. Jehan vit sur son acquis lorsque Louis XIV occupe le Luxembourg en 1681. En hiver, il rejoint Montmédy pour faire allégeance au roi de France et déposer son blason répertorié encore aujourd'hui à la Bibliothèque nationale de France à Paris. A son décès en 1692, il sera enterré à l'intérieur même de l'église sous une stèle gravée : « ci gît le Sieur Jean WALLERAN de Herbaimont, dit des WALLERAN de Flamierge ... »
Statut social : Reconnaissance du blason, établissement des biens nobles, pose d'un monument funéraire au coeur même de l'église : nous voilà en pleine restauration du statut social des WALLERAN de Flamierge. Réalité ou apparence ?
Situation socio-politique : A ces calamités cumulées, il faut bientôt ajouter la durée de la guerre. Un premier acte se termine en 1648 par le Traité de Westphalie par lequel Espagne et Hollande se réconcilient après plus de quatre-vingts ans de conflit. Acclamations de la foule, embrassades des plénipotentiaires ne résolvent pas les problèmes du Luxembourg au coeur des affrontements entre Espagne et France qui n'ont pas, quant à eux, cessé d'être des belligérants. La paix ne dure pas longtemps : Louis XIV, au sommet de sa gloire étend son emprise sur l'Europe. L'impérialisme français se combine à une politique de prestige du Roi-Soleil alors que le peuple français vit sur une corde raide. À la moindre conjoncture défavorable, le pain subit des hausses de prix entraînant la mort dans les villages et les villes. À cela s'ajoute une nouvelle période de répression contre les protestants français qui s'exilent nombreux en Hollande, dans la Principauté de Liège voisine avant de rejoindre pour certains Berlin et la Prusse protestante. Pour contrer l'expansionnisme de la France, les autres princes se coaliseront en Europe ...
Contexte régional : Pendant vingt ans, le Luxembourg est le lieu de convergence des troupes : le printemps et l'été pour la guerre, l'hiver pour le repos des guerriers. Les mêmes troupes de passage sont une fois pour l'Espagne et l'autre fois pour la France. Condé, le principal prince français rebelle de la Fronde s'allie à l'Espagne après que Turenne se soit remis avec Mazarin. Le duc de Lorraine, pour préserver l'intégrité de son duché se jette successivement dans les bras de chacun des belligérants.
Espace stratégique entre le royaume de France et l'Empire germanique, le Luxembourg est annexé par Louis XIV. C'est l'occasion pour la noblesse de nos campagnes, ébranlée économiquement par la Guerre de Trente Ans de tenter de redorer son blason.
Textes narratifs : Les soldats molestent Jean WALLERAN Le capitaine français Passay du régiment du comte de Meille à la solde du prince de Condé, stratège de la Fronde et allié des Espagnols frappe à la porte de Jean WALLERAN. Il enrage : il a parcouru toute la région sans rencontrer une âme. À quelques heures de là, il a découvert Givry abandonné. À Tronle, il n'a vu personne. Il a fait brûler les maisons où il sait que les habitants hommes, femmes et enfants se terrent dans les bois à la venue des troupes pour n'avoir pu payer les derniers quartiers d'hiver. Il a envoyé ses soldats qui allaient les chercher comme à la chasse ainsi que l'on fait avec les bêtes sauvages. Mais à part l'exemple, qu'en tireront encore les soldats de ces êtres au regard hagard et aux pommettes saillantes ? Il se dit qu'à Flamierge il retrouvera son compte. Seule une grosse maison avec courtils, grange, étable, buron, des moutons, des cochons, des chevaux... Pour ces hommes privés de bataille, ces officiers manquant d'exploits guerriers, l'affaire est dans le sac. Il invite le jeune homme qui se présente devant lui à lui procurer les quartiers d'hiver... L'autre prend la mouche, lui présente un document... Comme s'il avait le temps de lire... Il ordonne à ses soldats de s'approprier un cochon à brocher. L'autre s'y oppose.« Exempt, vous allez voir » rétorque-t-il en lui faisant administrer quelques coups de pied bien placés dont il se rappellera. « On ne traite pas ainsi un homme de la Salle » a encore le temps d'affirmer le jeune homme avant de recevoir des soldats une nouvelle volée de coups: « sacré puceau » s'exclame l'officier en emportant son cochon. Le capitaine repassera le lendemain exigeant cette fois le payement des quartiers d'hiver pour tout le village sans s'excuser des coups de la veille. Ne réclame-t-il pas à lui, un noble le payement « des arriérages des manants » ? Ne le menace-t-il pas de lui enlever ses bêtes ? C'en est trop : dans les jours qui suivent, il s'encourt lui-même à cheval à Luxembourg et à son retour, le 20 septembre 1657 exhibe à Bastogne l'attestation suivante : « nous ordonnons à tous gens de guerre et de justice de laisser jouir le remontrant des exemptions dont il a joui sans le troubler ni le molester en aucune manière ». Signé : le prince de Chimay, gouverneur de la Province.
À l’intérieur de l’église d’AMBERLOUP, une stèle gravée : « ci gît le Sieur Jean WALLERAN de Herbaimont, dit des WALLERAN de Flamierge... »
Textes narratifs 2 : Jean WALLERAN fait allégeance au roi de France Lorsque après deux années d'incursions limitées, les troupes de Louis XIV se lancent en 1681 sur le duché de Luxembourg, le prince de Chimay s'est très vite replié sur la ville et forteresse de Luxembourg; si Jean WALLERAN est surpris, il accepte le sort. Sous la menace de la confiscation de leurs biens, Jean WALLERAN et le très grand nombre de nobles qui n'ont pu rejoindre en armes Luxembourg s'empressent de faire allégeance au vainqueur ; celui-ci, en contrepartie, leur garantit le maintien de leurs privilèges. En cette fin d'année 1681, c'est au galop - au sens propre com-
me au sens figuré - que la noblesse d'Ardenne s'empresse de rejoindre Metz pour reconnaître le nouveau maître ; en échange de quoi d'ailleurs, Louis XIV remplira ses caisses d'argent frais. Chacun en aura pour son compte : le nouveau régime sera l'occasion pour certains de régulariser des situations fraîchement acquises comme c'est toujours le cas lors des changements de régime.Début décembre, Jean WALLERAN accompagné de son fils aîné quitte Herbaimont avec la ferme intention de s'en aller à Metz. Jean, qui sait à peine signer est fier de pouvoir s'en remettre à Henry qui dispose d'une instruction sérieuse. Le chemin a été difficile. D'Arlon, pour éviter le champ de bataille, ils ont dû rejoindre Montmédy redevenu pour la circonstance chef-lieu d'un comté de Chiny nouvellement élargi aux conquêtes territoriales dans le duché.Le 3 décembre, sous l'oeil attentif de Henry, le lieutenant au nom du prévôt de Montmédy enregistre cette déclaration : « Jean WALLERAN , gentilhomme de la Salle de Bastogne... Comté de Chiny... reconnaît et déclare servir du roi de France, mon souverain seigneur en ma qualité de noble et exempt de tailles, de toutes charges et impositions publiques... » Reconnaissance d'exemption pour reconnaissance de légitimité, voilà bien l'affaire. S'ensuit la description des rentes du moulin de Wachirock, des biens à Sprimont et Herbaimont, de la seigneurie de Bihain, des droits de chasse, de pêche, de glandage, de chauffage, de couper les arbres pour les bâtiments...
AMBROISE Marie-Jeanne 1 , N° Sosa 1208-1, Génération XI Fille de AMBROISE X et de N...... Jeanne . Née vers 1635 à Herbaimont. Décédée le lundi 14 octobre 1697 à Herbaimont. LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS
Elle a épousé le mardi 25 novembre 1659 à Flamierge, WALLERAND ; WALLERANT Jehan , né le mercredi 1er décembre 1632 à Flamierge, décédé le mardi 9 décembre 1692 à Herbaimont à l'âge de 60 ans. 7 enfants sont nés de cette union : O DE VALRAND JEAN-FRANÇOIS Né vers 1662 à Herbaimont. Union le mardi 11 août 1693 à Amberloup avec LE LABOUREUR dit RENUALMONT Martine Union avec LE MATHIEU Marie Décédé le jeudi 15 juillet 1751 à Sprimont. O DE WALLERAND GÉRARD
O WALLERAN DE SPRIMONT
JEAN-HENRI Né à Flamierge. Union le samedi 6 février 1694 à Morhet avec MELCION Anne-Élisabeth Décédé avant 1700.
O WALLERAND HENRI
Union à Saint-Hube, Laneuville avec de NONANCOURT Marie-Françoise Union le dimanche 21 février 1700 à Amberloup avec MELCION Anne-Élisabeth Décédé le mardi 31 juillet 1742 à Luxembourg, Rondu. O WALLERAND MARGUERITE
Union avec LAMOCK Jean O WALLERAND MARIE
Union avec RENOIS Nicolas O WALLERAND CATHERINE
Union le jeudi 1er novembre 1703 avec MICHEL Henri
152.
Un contrat de mariage à l'odeur de soufre Les peuples ont de ces sursauts : le 25 novembre 1659, soient 18 jours après la signature de la paix, Jean WALLERAN passe un contrat de mariage à Flamierge avec Marie-Jeanne Ambroise de Herbaimont. Certes le contrat de mariage a encore une odeur de soufre : s'ils acquièrent une maison en ruine à Herbaimont, c'est parce que le vilain beau-père absent à la signature de l'acte ne l'avait pas entretenu en bon père de famille ne
Mentalité et personnalité : Le contrat de mariage a une odeur de suspicion : Marguerite, la mère de Jean exige en contrepartie de ses biens personnels à Herbaimont d'être entretenue par son fils : «si elle tombait en nécessité, elle retiendrait le tout sur sa puissance pour s'en servir en tel besoin».
Contexte régional : Lorsque le roi d'Espagne et le futur Roi-Soleil concluent dans les Pyrénées le Traité de paix du 7 novembre 1659, le Luxembourg est exsangue. Non seulement il est amputé de Thionville, Montmédy ,Danvillers et Carignan, mais en plus la population a diminué de 37,50 % entre 1636 et 1659 !
LAURENT Marguerite, N° Sosa 1210-1, Génération XI Née vers 1645. Langue maternelle : Français Unie avec du FAYS Jean , né vers 1640. 1 enfant est né de cette union : O DU FAYS SYBILLE
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WALLERAND;WALLERANT;WALRAND Jean ,N°Sosa 2416, Génération XII Fils de WALLERAND ; WALLERANT ; WALRAND de TRONLE Jehan et de MONFORT Marguerite Né le vendredi 5 août 1605 à Sprimont(?). Décédé en 1645 à Flamierge à l'âge de 39 ans. Professions : Gentilhomme de la Salle de Bastogne ; LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS Il a épousé à l'âge de 24 ans, en 1630, BOTSON Marguerite , née vers 1605 à Herbaimont, décédée après 1656 à Flamierge. 5 enfants sont nés de cette union : O WALLERAND CATHERINE Née le samedi 13 juillet 1630 à Flamierge. Union avec HESLING Gaspar O WALLERAND HENRI
Né à Flamierge. O WALLERAND
; WALLERANT JEHAN
O WALLERAND JEANNE
Née à Flamierge. Décédée avant 1670. O WALLERAND ANNE
Née à Flamierge. Décédée après 1670.
Supercherie sur la mort au moment du « sauve qui peut » général ?
Jean a tout pour réussir une vie heureuse : une enfance « au temps des beaux épis » dans une famille bien installée en Ardenne, homme de la Salle de Bastogne... Il se marie à vingt et un ans avec une femme de la maison Botson de Herbaimont qui lui apporte une bonne dote. Ils s'installent à Flamierge... Puis tout explose dans la région provoquant un « sauve qui peut » général. Il serait mort en 1645, comme l'aurait déclaré sa veuve onze ans plus tard au percepteur du recensement. En cette période de totale confusion, les manants déambulent dans les bois pour éviter les soldats qui les traquent comme des bêtes sauvages. On ment même avec la mort ! Ainsi le percepteur met-il en doute la parole de la veuve qui, selon lui ferait passer pour mort son mari alors qu'un autre Jean WALLERAN à Sprimont se déclare exempt… Faut-il que la société soit à ce point corrompue pour qu'on puisse imaginer une telle supercherie dont l'exemption en serait le moteur !
Statut social : Tout se déstabilise : pour tenter de rétablir une natalité vacillante voire inexistante durant vingt ans, des jeunes s'accouplent avec des vieux. En coulisses cependant, la vie sociale est en pleine mutation : déjà commence à émerger une nouvelle couche sociale dominante qui impose aux gentilshommes des impôts et leur prête de l'argent : la bourgeoisie rurale est aux portes du pouvoir.
Mentalité et personnalité : S'allier au plus vite entre les survivants, telle est la préoccupation majeure des familles
Situation socio-politique : D'année en année, les récoltes se font plus difficiles, les impôts plus lourds. 1630, 1631, 1632 : « des étés pourris, noyant les blés et les faisant pourrir sur pied ». Lorsqu'en février 1635, Louis XIII et la Hollande conviennent d'envahir les Pays-Bas catholiques, le roi de France engage son pays dans une guerre qui n'en finit pas : « l'histoire humaine semble finie quand on entre dans la guerre de Trente ans... Ce qui domine tout, c'est la brutalité de la guerre et son rude outil, le soldat » écrit Michelet. Elle débute en 1622 dans l'Empire germanique qui devient zone rouge.
Contexte régional : Par un enchaînement fatal s'enclenchent guerre, famine et mortalité. La mortalité de 1636 fut décuplée par une faucheuse meurtrière, la peste bubonique. Véhiculée par les troupes, elle a terrassé à une allure vertigineuse en l'espace de six mois des dizaines de milliers d'organismes minés et ruinés à l'avance. «La province a été usée de tels ravages et cruautés de régiments lorrains et polonais que le peuple, après avoir été tyrannisé s'est retiré dans les bois durant la rigueur de l'hiver et fut accablé d'une contagion qui emporta la moitié, voire les deux tiers des habitants » relate le Conseil provincial.
WALLERAND ; WALLERANT ; WALRAND de TRONLE Jehan Sosa 4832, Génération
, N°
XIII
Fils de WALLERAND de TRONLE Jehan et de KEYSER Jehenne . Né vers 1577. Décédé vers 1645 à Sprimont. Professions : Gentilhomme de la Salle de Bastogne ; LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS Uni avec MONFORT Marguerite , née vers 1580 à Bihain (?).Pays-Bas espagnols. 6 enfants sont nés de cette union : O WALLERAND ; WALLERANT ; WALRAND JEAN -
O WALLERAND RICHARD
Né le mardi 17 mars 1615 Pays-Bas , Amberloup. Décédé avant 1634. O WALLERAND HUBERT
Né le mardi 7 novembre 1617 Pays-Bas , Amberloup. Décédé après 1634. O WALLERAND PIERRE
Né vers 1620 Pays-Bas , Amberloup. Décédé après 1675. O WALLERAND MATHIAS
Né le mercredi 16 octobre 1624 Pays-Bas , Amberloup. Décédé avant 1656. O WALLERAND IDELETTE
Née le dimanche 12 mars 1628 Pays-Bas , Amberloup. Décédée avant 1634.
La « poule au pot » au temps des archiducs Albert et Isabelle Une flopée d'actes dans lesquels apparaît Jehan et son épouse Marguerite Monfort « de la famille issue de Gérard de Monfort, seigneur de Bihain » écrit l'Abbé Jacob, l'historien de l'Ardenne profonde. Le temps des vaches grasses est arrivé pour Jehan qui vend et qui achète à Sprimont, lieux proches de Flamierge où il garde des biens.
Statut social : Au village, il y a les petits et les gros. L'évolution des groupes sociaux au XVIe siècle, qui se traduit pour l'essentiel par l'enrichissement des riches et l'appauvrissement des pauvres se reflète dans la vie même de la communauté rurale, dominée par les paysans aisés. L'offensive des coqs de village se dessine de 1580 à 1635, marquée par l'usurpation du pâturage et l'accaparement des terres.
Mentalité et personnalité : On se marie pour la première fois pour les hommes à 24 ans, pour les femmes à 22. Vu l'extrême rareté des naissances illégitimes et des conceptions prénuptiales, la naissance du premier enfant intervient dans la première année de mariage pour la moitié des femmes, dans la seconde année pour l'autre moitié. Les naissances ultérieures sont en moyenne espacées par 27 mois qui correspondent à la période du long allaitement, suivi de la période d'une nouvelle gestation. La durée de fécondité féminine s'étale sur vingt et un ans. Une union complète aboutit ainsi à huit ou neuf naissances. En réalité, beaucoup d'unions sont rompues à bref délai par la mort de la femme en couches. Un couple sur cinq seulement peut espérer fêter ses noces d'argent. La moyenne des enfants par famille se situe entre quatre et cinq. Mais la mortalité infantile et juvénile en décime la moitié : un quart des enfants meurt avant leur premier anniversaire et un second quart avant vingt ans. La moitié des enfants ne peut espérer arriver au mariage. De la sorte, les générations se remplacent sans HENRY IV plus ; la population stagne ; il arrive qu'elle baisse.
Situation socio-politique : Au début du XVIIe siècle, la restauration de l'agriculture est indubitable. « Le temps des beaux épis » est revenu. L'augmentation de la production a atteint 20 % en Ardenne comme dans l'ensemble des Pays-Bas. Autour de Liège et de Namur, on enregistre même une hausse de près de 25 % entre 1595 et 1625. L'organisme social retrouve une santé sous l'effet de trois causes : suppression des exemptions, disparition du paupérisme et croissance démographique. C'est la conjoncture de la « poule au pot » que le roi de France Henri IV a souhaité pour le repas dominical des ménages. Époque pleine d'espérance symbolisée dans la mémoire collective par les visages des archiducs Albert et Isabelle.
Contexte régional : On mange donc mieux. Mais la crise grossie d'une suite d'années de guerre, de disette et de cherté s'est fait sentir plus longtemps que la faim. On s'apprête à éteindre les emprunts, racheter du bétail, des outils et des semences lorsque les Hollandais font rougeoyer le ciel bas de novembre 1602 des lueurs sinistres de l'incendie qui réduit le Bastognais en cendres. En 1604, attaque surprise d'Arlon par les Hollandais. En 1606, les armées françaises d'Henri IV font une percée jusqu'à Huy. En 1607, les soudards se répandent dans Bastogne et les environs. En 1609 enfin, la Trêve de 12 ans est signée : on respire l'ozone frais de la tranquillité publique.
MONFORT Marguerite, N° Sosa 4832-1, Génération XIII Née vers 1580 à Bihain (?).Pays-Bas espagnols. LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS
Unie avec WALLERAND ; WALLERANT ; WALRAND de TRONLE Jehan - 161 -, né vers 1577, décédé vers 1645 à Sprimont. 6 enfants sont nés de cette union : O WALLERAND ; WALLERANT ; WALRAND JEAN O WALLERAND RICHARD
Né le mardi 17 mars 1615 à Amberloup. Décédé avant 1634. O WALLERAND HUBERT
Né le mardi 7 novembre 1617 Amberloup. Décédé après 1634. O WALLERAND PIERRE
Né vers 1620 à Amberloup. Décédé après 1675. O WALLERAND MATHIAS
Né le mercredi 16 octobre 1624 à Amberloup. Décédé avant 1656. O WALLERAND IDELETTE
Née le dimanche 12 mars 1628 à Amberloup. Décédée avant 1634.
AMBROISE X, N° Sosa 4836, Génération XIII Né vers 1570. LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS 2 enfants sont nés de mère non dénommée : O AMBROISE ETIENNE Né vers 1590 à Herbaimont. O AMBROISE X
11 Duché de Luxembourg
WALLERAND de TRONLE Jehan 1 , N° Sosa 9664, Génération XIV Fils de WALLERANT de TRONSLE ; le VIEIL Jehan . et de du PONT dite ; de WICOURT Jehenne . Né vers 1550 à Tronle (Flamierge). Décédé après 1629 à Flamierge. Professions : Gentilhomme de la Salle de Bastogne ; LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS Il a épousé vers 1575 à Flamierge, KEYSER Jehenne , née vers 1555 à Sierck en Lorraine (?), décédée à Flamierge. 2 enfants sont nés de cette union : O WALLERAND ; WALLERANT ; WALRAND DE TRONLE JEHAN
O WALLERAN RICHARD
Alliances familiales dans le gratin de la noblesse d'Ardenne Jehan WALLERAND de Tronle s'installe définitivement en 1593 à Flamierge après des partages d'héritage qui ont dû faire l'objet de tractations infinies. Comme son père, il continue à prêter de l'argent et à jouir de biens mis en gage. Les alliances familiales sont établies à un haut niveau de la noblesse : les « du Pont », « de Vaulx », « de Housseuse », « de Baclain » sont des familles qui tiennent le haut du pavé. Un mariage chez les «de Vaulx » prend dix pages des livres de la Salle.
Statut social : Les archiducs Albert et Isabelle tentent à nouveau de mettre de l'ordre dans la liste des contribuables. Si en 1604 Jehan est toujours homme de la Salle, s'il est toujours exempt et non contribuable, des restrictions dans le temps se marquent : « pour cette fois » écrit-on. Une précision est d'ailleurs à nouveau apportée dans chaque dénombrement de village : « à raison de servir le prince d'armes et à cheval et administrer la justice ».
Mentalité et personnalité : La crainte de la vieillesse et le besoin d'une sépulture pour l'heure de la résurrection sont au coeur de la culture de l'héritage. Ainsi Jehan WALLERAN et Jehenne sa femme n'héritent d' un vieil oncle à Flamierge qu'à la condition d'être «chargés et redevables d'entretenir, nourrir, alimenter le donateur, lui fournir toute chose requise et nécessaire sa vie durant et après sa mort, le faire ensevelir et ensépulturer comme il appartient à sa condition et état».
Situation socio-politique : La lutte que se livrent en Europe « papistes » et « hérétiques » ne touchent guère le Luxembourg. À l'aube du XVIIe siècle, nos populations ont quelque répit. Les plus riches continuent à faire des affaires, les plus pauvres souffrent un peu moins. Lorsqu'en 1609, les archiducs Albert et Isabelle concluent avec « la République batave » une trêve de douze ans, les temps sont un peu plus propices à l'espoir.
Contexte régional : Pour les riches marchands italiens qui traversent notre région, le contraste est saisissant. Ainsi, le Florentin FrancIsco GUICCIARDINI écrit que « les seigneurs du Luxembourg traitent leurs manants comme des esclaves, retenant encore en cela la coutume ancienne qui tenait toute la Gaule envers ses vassaux comme on peut le voir dans les commentaires de César »
Les arciducs Albert et Isabelle
KEYSER Jehenne, N° Sosa 9664-1, Génération XIV Fille de KEYSER Henry et de de FOY . Née vers 1555 à Sierck en Lorraine (?). Décédée à Flamierge. LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS
Elle a épousé vers 1575 à Flamierge, WALLERAND de TRONLE Jehan , né vers 1550 à Tronle (Flamierge), décédé après 1629 à Flamierge. 2 enfants sont nés de cette union : O WALLERAND ; WALLERANT ; WALRAND DE TRONLE JEHAN O WALLERAN RICHARD
WALLERANT de TRONSLE ;le VIEIL Jehan 1 , N° Sosa 19328, Génération XV Fils de WALLERAN de TRONSLE (TRONLE) Jehan 170 et de MAROYE de GIVRY Maroye Né vers 1520 à Tronle (Flamierge). Décédé avant 1588 à Tronle (Flamierge). Professions : Gentilhomme de la Salle de Bastogne ; LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS Il a épousé vers 1550 à Tronle (Flamierge), du PONT dite ; de WICOURT Jehenne , née vers 1525 à Bastogne, Wicouurt (?), décédée avant 1601. 3 enfants sont nés de cette union : O WALLERAND DE TRONLE JEHAN O WALLERAN DE JEMEPPE WALLERAN
Union avec BACLIN XXX O ANNE DE TRONSLE ANNE
Union avec HERBAY Jehan
Défendre coûte que coûte ses privilèges dus à sa noblesse Les affaires de Jehan prospèrent en ce temps de « boum » économique. Il a de l'argent et il le prête avec mise en gage. Il a pourtant un souci majeur : en 1560, le receveur Jean Rochefort veut lui faire payer l'impôt ! Avec douze autres gentilshommes, Jehan porte l'affaire devant le Conseil provincial : un noble, homme jugeable de la Salle de Bastogne depuis des temps immémoriaux est exempt de toutes charges. En 1568, le Conseil lui donne raison ainsi qu'à son frère Colin : la veuve du receveur devra leur restituer les deniers « indûment soudoyés ». Mais le Conseil rappelle également leurs devoirs : un noble doit entretenir chevaux et harnais pour la défense du duché. Finalement, en 1579 Jehan et son frère subissent un retentissant échec : le nombre d'hommes" jugeables" de la Salle de Bastogne est ramené à treize ; ni lui-même ni son frère n'en font partie. Ils gardent cependant, pour le moment leurs privilèges intacts.
Statut social : Particulièrement représentatifs de la noblesse d'Ardenne, les WALLERAN sont en plein âge d'or. Les affaires prolifèrent, comme en témoignent les nombreux actes de la Salle de Bastogne. Le mariage de Jehan WALLERAN de Tronle le Vieil avec une fille de la haute noblesse d'Ardenne avait déjà confirmé la position sociale élevée de cette famille.
Mentalité et personnalité : Jehan WALLERAN et son frère Colin ont consacré une grande partie de leur vie à des procès coûteux pour protéger leur statut de noblesse: cela a certainement marqué leur personnalité.
Situation socio-politique : La guerre d'indépendance des Pays-Bas, dirigée par Guillaume d'Orange, dont une branche familiale est originaire de Diest près de Bruxelles a pris ses racines en Flandre. Elle n'a pas beaucoup de répercussions dans le Luxembourg. D'ailleurs nos Etats provinciaux n'ont pas envie de se mouiller et n'envoient aucun représentant à Bruxelles lorsqu'il s'agit de
Contexte régional : Dans ce contexte, Philippe II roi d'Espagne et, parmi d'autres souveraineté duc de Luxembourg doit constater en 1576 que seul le Luxembourg est « demeuré complètement loyal ». Paradoxalement, malgré les conflits qui nous entourent le Luxembourg profite d'un «boum» économique de 1540 à 1590 ; durant cette période, en relation avec l'apport de l'or et de l'argent venus des Amériques, les prix ont quintuplé.
Écriture des noms : Grâce à l'apport de l'écriture dans l'administration et la justice, le français s'installe petit à petit dans les couches sociales privilégiées. Mais les noms de personnes comme de lieux restent soumis à de très grandes variations orthographiques.
Philippe II roi d’Espagne
Le massacre des innocents ou la cruauté des mercenaires espagnols du duc d’Albe. Bruegel le vieux
du PONT dite ; de WICOURT Jehenne, N° Sosa 19328-1, Génération XV Fille de du PONT de HEMROULLE Jehan et de de WICOURT Isabeau (Elisabeth) . Née vers 1525 à Bastogne, Wicouurt (?). Décédée avant 1601. LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS
Elle a épousé vers 1550 à Tronle (Flamierge), WALLERANT de TRONSLE ; le VIEIL Jehan , né vers 1520 à Tronle (Flamierge), décédé avant 1588 à Tronle (Flamierge). 3 enfants sont nés de cette union : O WALLERAND DE TRONLE JEHAN O WALLERAN DE JEMEPPE WALLERAN
Union avec BACLIN XXX O ANNE DE TRONSLE ANNE
Union avec HERBAY Jehan
KEYSER Henry, N° Sosa 19330, Génération XV Né vers 1520 à Sierck en Lorraine (?). Décédé à Sierck en Lorraine (?). LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS Uni avec de FOY , née vers 1525 à Flamierge. 1 enfant est né de cette union : O KEYSER JEHENNE
Fortifications de SIERCK
de FOY , N° Sosa 19330-1, Génération XV Née vers 1525 à t, Flamierge. LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS Unie avec KEYSER Henry , né vers 1520 à Sierck en Lorraine (?), décédé à Sierck en Lorraine (?). 1 enfant est né de cette union : O KEYSER JEHENNE
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WALLERAN de TRONSLE (TRONLE) Jehan 1 , N° Sosa 38656, Génération XVI Fils de WALLERAN de TROULLE (TRONLE) Walleran et de YYY Catherine Né vers 1490 à Tronle (Flamierge). Décédé entre 1533 et 1556 à Tronle (Flamierge). Professions : Gentilhomme de la Salle de Bastogne ; LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS Uni avec MAROYE de GIVRY Maroye - 171 -, née en 1490 à Bastogne, Giivry, décédée après 1556 à Tronle (Flamierge).
2 enfants sont nés de cette union : O WALLERANT DE TRONSLE ; LE VIEIL JEHAN
O COLLIN (WALRAND) DE TRONSLE COLLIN
Né vers 1520. Décédé avant 1597.
Une famille noble établie depuis des temps immémoriaux dans une clairière entourée des bois d'Ardenne Comme son père, Jehan réside à Tronle ; il y dispose d'une bâtisse en bois avec une écurie pour ses chevaux.
Statut social : Lors de l'essor de la noblesse au XIIe et XIIIe siècle, les propriétaires les plus importants se sont drapés des signes extérieurs de cette noblesse ; ils ont acquis du suzerain des droits nobiliaires ; enfin, vis-à-vis des manants, ils ont développé des rapports de production propres à leur classe sociale. Les WALLERAN siègent à la Justice de la Salle de Bastogne. Il s'agit d'un titre et accessoirement d'une fonction qui consiste à rendre la haute justice. En réalité, c'est le souverain qui dispose de ce droit qu'il confie à son prévôt qui est entouré d'un conseil des nobles, la Salle.
Mentalité et personnalité : Comme son père, Jehan veut impressionner les paysans qui labourent leur pauvre champ sur le grand chemin entre Flamierge et Bastogne.
Situation socio-politique : La guerre entre François Ier roi de France et Charles Quint roi d'Espagne , souverain des Pays-Bas, duc de Luxembourg et empereur germanique vise le contrôle de l'Europe: elle a des répercussions dans le monde entier. Elle se double d'un contexte religieux : la réforme engagée par Martin Luther entraîne une révolte générale dans les pays allemands et un mécontentement de la noblesse flamande et brabançonne qui provoque bientôt une véritable révolution dans les Pays-Bas.
Contexte régional : Les WALLERAN sont implantés dans la région de Flamierge (Tronle, Sprimont, Herbaimont) tous ces villages n'étant pas distants de plus de trois kilomètres. Cette mini-région est constituée d'une clairière entourée des bois d'Ardenne. Elle est de tradition forestière et d'élevage depuis les Romains qui s'étaient implantés à Flamierge. Elle est située dans cette Ardenne rude de climat et peu propice au travail de la terre. L'Ardenne a toujours été pauvre et peu peuplée.
Ecriture des noms : Nous sommes arrivés ici à une transition :« WALLERAN» prénom du père est devenu le nom de famille de Jehan.
MAROYE de GIVRY Maroye, N° Sosa 38656-1, Génération XVI Fille de WAUTHIER de GIVRY Wauthier . Née en 1490 à Bastogne, Giivry. Décédée après 1556 à Tronle (Flamierge). LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS
Unie avec WALLERAN de TRONSLE (TRONLE) Jehan , né vers 1490 à Tronle (Flamierge), décédé entre 1533 et 1556 à Tronle (Flamierge). 2 enfants sont nés de cette union : O WALLERANT DE TRONSLE ; LE VIEIL JEHAN O COLLIN (WALRAND) DE TRONSLE COLLIN
Né vers 1520. Décédé avant 1597.
Bruegel : Les moissons
du PONT de HEMROULLE Jehan, N° Sosa 38658, Génération XVI Né vers 1490 à Bastogne , Hemroulle (?). Professions : Gentilhomme de la Salle de Bastogne ; LANGUE MATERNELLE: FRANÇAIS
Uni avec de WICOURT Isabeau (Elisabeth) , née vers 1495 à duché de Bourgogne, Bastogne, Wicourt (?). 3 enfants sont nés de cette union : O DU PONT DE WICOURT MICHEL Né vers 1515 à Bastogne, Wicourt. Union avec de VAULX Marie Décédé vers 1557. O DU PONT DITE
; DE WICOURT JEHENNE
O DU PONT FRANÇOISE
Union avec LOUYS DE SILLY Jehan
de WICOURT Isabeau (Elisabeth), N° Sosa 38658-1, Génération XVI Née vers 1495 à duché de Bourgogne, Bastogne, Wicourt (?). LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS Unie avec du PONT de HEMROULLE Jehan , né vers 1490 à Bastogne d, Hemroulle (?). 3 enfants sont nés de cette union : O DU PONT DE WICOURT MICHEL Né vers 1515 à Bastogne, Wicourt. Union avec de VAULX Marie Décédé vers 1557. O DU PONT DITE ; DE WICOURT JEHENNE
O DU PONT FRANÇOISE
Union avec LOUYS DE SILLY Jehan
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WALLERAN de TROULLE (TRONLE) Walleran 1 , N° Sosa 77312, Génération XVII Né vers 1460 à Tronle (Flamierge). Décédé entre 1529 et 1530 à Tronle (Flamierge). LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS Uni avec YYY Catherine , née vers 1465, décédée avant 1530 à Tronle (Flamierge). 3 enfants sont nés de cette union : O WALLERAN DE TRONSLE (TRONLE) JEHAN O WALLERAN DE TRONSLE (TRONLE) BETHELINE
Née à Tronle ?. Union avec Le GOUVERNEUR Jean O WALLERAN DE TRONSLE (TRONLE) CATHERINE
Née en 1493 à Tronle ?. Union avec DE GEIMBE Herboin Union avec DE TROSNE Bernard
Jeanne d'Arc vient à peine d'être mise à mort et Christophe Colomb n'a pas encore découvert l'Amérique ! Les premiers documents relatifs aux WALLERAN datent de 1530. Il s'agit d'un testament de Walleran de Tronle, un habitant du village de Tronle à côté de Flamierge près de Bastogne. Il a trois enfants, tous adultes et mariés. Sa veuve Catherine gardera ses biens en usufruit. Mais le partage est déjà réalisé. Il est simplifié par le fait qu'il n'y a qu'un seul garçon. Les filles auront leur part d'héritage en argent soit 60 francs à chacune, sommes
Statut social : Petit seigneur résidant à Tronle, Walleran fait partie des « hommes de la Salle de Bastogne » juridiction féodale typique réservée aux nobles et aux gentilshommes qui se maintiendra jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Il s'accroche à son statut social car celui-ci lui donne des privilèges : en échange des services armés qu’il devrait prester pour le prince, il est exempt d'impôts et de charges. Cela ne plaît pas à tout le monde et il doit se battre bec et ongles contre l'administration du prince qui tente de trouver de l'argent là où il y a en a…
Mentalité et personnalité : Vivant dans une société rude et fondamentalement inégalitaire, ces gens développent une conscience d'appartenance à une classe supérieure qu'il nous est à présent difficile de comprendre. Sur son cheval galopant vers Bastogne, Walleran doit impressionner les paysans qui labourent leurs petits lopins de terre.
Situation socio-politique : C'était à Rouen il y a à peine vingt-cinq ans : Jeanne d'Arc, symbole de la lutte de la France contre l'hégémonie de l'Angleterre en Europe était mise à mort avec la bénédiction de l'Église et le consentement des ducs de Bourgogne. Ceux-ci tentent d'ailleurs d'établir un Etat nouveau entre France et Germanie. Acheté pour presque rien en 1441 par Philippe le Bon, le Luxembourg est intégré à ce futur ensemble géopolitique qui deviendra quelques décennies plus tard les Pays-Bas. Le célèbre Charles le Téméraire lui succède. Mais bientôt l'héritage bourguignon passe dans l'escarcelle de Charles Quint, né à Gand et devenu roi d'Espagne. Dans cette Flandre prospère, la noblesse se plaint déjà de devoir tout donner à l'Espagne... Enrichie par son commerce, l'Espagne ne vient-elle pas de commencer la colonisation de l'AMÉRIQUE ?
Contexte régional : Bastogne constitue depuis le Haut Moyen Âge un centre commercial important. Très tôt, des marchands lombards se sont installés sur cette route reliant Flandre et Lombardie. Bien qu'intégré au duché de Luxembourg devenu bourguignon, Bastogne garde ses liens ecclésiastiques avec l'évêché de Liège. Nobles et gentilshommes de la région ont leur juridiction propre : tous leurs actes sont consignés dans les registres de la Salle de Bastogne.
Ecriture des noms : « Walleran » est un patronyme, comme d'autres se prénomment Pierre, Jacques ou Paul. C'est ainsi avant la Contre-Réforme. Un individu est donc reconnu par son prénom. Est-il « de Tronle » parce qu'il est noble ou gentilhomme ou simplement parce qu'il réside à Tronle ? Nous penchons pour la seconde solution. Mais c'est aussi pour le distinguer d'autres « Walleran » également signalés dans les actes de la Salle de Bastogne dès cette époque. Remarquons aussi qu'il n'y a encore aucune fixation orthographique des noms tant de lieux (Troule,Tronsle...) que de personnes (Walrand, Walran, Wallerant, Valrand...)
YYY Catherine, N° Sosa 77312-1, Génération XVII Née vers 1465. Décédée avant 1530 à Tronle (Flamierge). LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS
Unie avec WALLERAN de TROULLE (TRONLE) Walleran né vers 1460 à Tronle (Flamierge), décédé entre 1529 et 1530 à Tronle (Flamierge). 3 enfants sont nés de cette union : O WALLERAN DE TRONSLE (TRONLE) JEHAN O WALLERAN DE TRONSLE (TRONLE) BETHELINE
Née à Tronle ?. Union avec Le GOUVERNEUR Jean O WALLERAN DE TRONSLE (TRONLE) CATHERINE
Née en 1493 à Tronle ?. Union avec DE GEIMBE Herboin Union avec DE TROSNE Bernard
WAUTHIER de GIVRY Wauthier, N° Sosa 77314, Génération XVII Né vers 1460 à duché de Bourgogne, Bastogne, Giivry. LANGUE MATERNELLE:FRANÇAIS
1 enfant est né de mère non dénommée : O MAROYE DE GIVRY M AROYE
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L' HÉRITAGE DE MES ANCÊTRES L'immense majorité des généalogistes d'âge mûr ont une kyrielle de descendants. Pas moi !
Certes, sans un accident de sport lors de mon service militaire, mon " parcours familial " aurait été fort différent, dans la continuité des "pratiques" d'une famille "à large spectre". Mais, que serais-je devenu sans cet événement majeur ? Ma RÉSILIENCE, cette "révolution intérieure " si bien défini par le grand psychiatre moderne Boris CYRULNIK a concentré mon "capital énergétique" sur mon activité professionnelle conciliant l'économique et le social.
Ce travail m'a épanoui parce qu'il allie mes capacités de création, d'initiatives et de prise de risques avec mes préoccupations sociales, particulièrement orientées vers le développement humain des plus défavorisés dans notre société via des projets économiques concrets. J'ai créé puis dirigé des entreprises d'économie sociale et solidaire . Je coordonne encore aujourd'hui ces initiatives qui ont démarré de rien et qui donne à présent de l'emploi à plus de 300 travailleurs. Parmi eux, une bonne part de personnes handicapées dont certains y assument par ailleurs de très grandes responsabilités. J'en suis fier, d'autant plus que la reconnaissance sociale à mon égard s'élargit de plus en plus à l'ensemble de la Wallonie m'ouvrant des portes que je n'aurais jamais imaginées auparavant.
MAIS QU'EST-CE QUE VIENT FAIRE LA GENEALOGIE DANS TOUT CELA ?
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