galerie . Alain Ellouz
55, quai des Grands Augustins
Paris VI
showroom. Alain Ellouz
171 Spring Street \ Soho New-York
atelier-alain-ellouz.fr
galerie . Alain Ellouz
51 Hudson Street \ Tribeca New-York (NEXT OPENING)
galerie . Alain Ellouz
55, quai des Grands Augustins
Paris VI
showroom. Alain Ellouz
171 Spring Street \ Soho New-York
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galerie . Alain Ellouz
51 Hudson Street \ Tribeca New-York (NEXT OPENING)
Robe en tulle, SIMONE ROCHA
Boucles d’oreilles et barrette, GOHAR WORLD. Tee-shirt imprimé, BEBE ORGANIC. Pantalon, WE ARE KIDS. Nappe et pomme, GOHAR WORLD
34 SON NOM EST…
Renaud Cambuzat est le talent créatif derrière le renouveau du groupe français de lingerie Chantelle.
38 L’ENFANCE DE L’ART
Alexandre Mattiussi, fondateur de la marque de mode AMI, raconte en trois étapes clés son cheminement.
40 TENDANCE BEAUTÉ
La salle de bains, haut lieu de l’intime, peut aussi se révéler un endroit d’échange, de transmission et d’engagement.
42 ÉDUCATION
Les nombreux livres sur la parentalité ont pour vocation d’aider les parents démunis. Mais quels sont ces livres et comment le secteur se porte-t-il ? Analyse du phénomène.
46 INTERVIEW
L’ours en peluche s’invite au musée des Arts décoratifs à Paris pour raconter sa fabuleuse histoire.
50 HUMEUR
Faut-il vraiment endurcir nos enfants ?
52 SAVOIR-FAIRE
Petit Bateau, le vaisseau amiral de la mode enfantine, fête ses 130 années d’existence.
58 PSYCHO
Les parents sont-ils condamnés à être ringards aux yeux de leurs enfants ?
62 SOCIÉTÉ
Les mères solo ne veulent plus se taire.
66 PORTRAIT
À la tête d’une galerie de bijoux anciens et d’artistes à Paris, Lou Woolworth perpétue une histoire familiale.
Fêtes des rêves
74 LAILA COOKS par Johnson Lui
84 COMME UNE IMAGE par Brian Daly
96 À PAS FEUTRÉS par Senne Van der Ven & Eefje De Coninck
108 CACHÉ par Claire Israël
116 LA FAMILLE WEINSTOCK par Melanie Rodriguez
130 LIFESTYLE
L’architecte d’intérieur américaine Kelly Wearstler nous reçoit dans sa maison de Malibu, en Californie.
138 INSIDE
Aux Pays-Bas, Michael Danker et Jesse Hendriks ont quitté l’agitation de la ville pour s’installer à la campagne, en s’inventant un mode de vie écologique.
146 AT WORK WITH
Installée à Paris après une vie aux quatre coins du monde, l’artiste Nina Koltchitskaia a trouvé dans la peinture et la poésie un refuge.
152 ÉVASION
Un road trip clé en main au départ de Paris dans un fourgon au confort d’un 4 étoiles.
158 FOOD
Plaq, la première manufacture parisienne qui produit du chocolat de la torréfaction à la tablette, installe Rive gauche sa deuxième adresse.
168 ENGLISH TEXTS
Août 2024, quand Duygu Massol, styliste et contributrice fidèle de MilK Magazine depuis quelques années, m’envoie un email pour me demander si l’artiste culinaire
Laila Gohar pourrait participer au numéro de décembre, je réponds immédiatement par un grand oui. Je pressens que produire un sujet à New York depuis Paris ne sera pas chose aisée, question coût et organisation, mais je suis têtue :)
Laila est parfaite pour un numéro de Noël. Son aura et son travail créatif autour de la food collent parfaitement à l’esprit que l’on veut insuffler dans nos pages pour les fêtes de fin d’année. Elle apporte beaucoup de fantaisie et d’humour, ce dont on a grandement besoin dans cette actualité plus que morose.
Je ne peux malheureusement pas me déplacer aux États-Unis, mais j’ai confiance en Duygu et en son équipe, et lorsque nous recevons les photos à la rédaction, nous en sommes certaines, avec mon binôme Sarah, elle sera notre cover girl !
Laila n’est pas la seule maman à être mise en vedette dans ce numéro… Tish Weinstock, Lou Woolworth, Kelly Wearstler, Rachel Bakewell, Nina Koltchitskaia sont tout autant de femmes qui, par leur regard singulier et leur vision créative, mériteraient de faire la une du numéro. Elles composent avec nous une partition flamboyante et inspirante si précieuse en ce moment particulier de l’année.
Mélanie Hœpffner
Mots SARAH BERGER avec HÉLÈNE ROCCO
Composition libre mêlant mots et images, pour être dans le ton de la saison et en apprécier les initiatives les plus harmonieuses.
La maison de cachemire Eric Bompard n’en finit plus d’insuffler un vent nouveau et moderne sur son vestiaire. Cet hiver, le spécialiste de la maille propose de composer des silhouettes en tricot, complètes et douillettes, piochant dans une palette harmonieuse et colorée. Outre les unis aux tonalités sobres et lumineuses, cette saison signe le retour du tartan. Proposé ici en associant deux carreaux différents, le motif écossais est décliné dans une panoplie chic et intemporelle à enfiler en toute occasion.
Ceci n’est pas une cuillère. Ou du moins, pas seulement. Ce couvert chiné avec soin est aussi un précieux sésame ouvrant les portes les plus gourmandes de la capitale. Imaginé par My Little Paris à l’occasion des fêtes de fin d’année, ce laissez-passer donne accès à cinq expériences gustatives, parmi lesquelles un petit déjeuner au Ritz, un tea-time chez Ogata et un cocktail chez Combat Belleville, à Paris. Édité en 200 exemplaires seulement, ce cadeau original risque bien de mettre l’eau à la bouche de ses heureux destinataires.
Découvrez la collection complète sur nidi.it
Pépite finlandaise de linge de maison et d’objets textiles singuliers pour habiller son intérieur, Projektityyny transforme les espaces de vie en de charmants cocons chamarrés et enveloppants. Plébiscitée notamment pour ses inimitables édredons en patchwork, la marque nordique élargit son univers en s’associant cette saison au label de pyjamas Nights by Wilder. En résulte ce malicieux habit de nuit au motif arlequin. Au lit, les artistes !
Spécialiste des objets en raphia pour la maison, la marque Poumpoum tire son épingle du jeu avec une création pour les enfants unique en son genre : des coffres de rangement en forme de maisons du monde. Fabriqués à la main à Madagascar à partir de raphia naturel, ils adoptent l’apparence d’habitations colorées et ludiques aux styles esthétiques cosmopolites, comme la « Maison Tahiti » présentée ici.
Venue tout droit de Lettonie, Wigiwama déploie une collection de mobilier ludique et confortable pour les enfants. Son design minimaliste et polyvalent lui permet d’entrer dans les chambres d’enfant autant que dans l’espace de vie de toute la famille. Avec ses matières doudou et ses housses lavables en machine, ce mobilier invite à un repos bien mérité, à l’image de ce fauteuil et de ce pouf au motif d’inspiration terrazzo.
Se tourner vers des produits de soin formulés spécifiquement pour la peau délicate des enfants, c’est bien. Les choisir parce qu’ils répondent à leurs goûts et à leurs envies, c’est mieux. En grandissant, les enfants se lassent des soins « qui collent et sentent le bébé », et rêvent d’utiliser des produits comme ceux des grands, aux jolis flacons et aux textures agréables. Crème ou gelée hydratante, mousse lavante, shampoing et soin cheveux, Juliette et Tom propose une collection de cosmétiques aux formulations naturelles et efficaces, à la sensorialité réjouissante, pour un rituel de soin qui n’a rien à envier à celui des mamans.
Pour son premier ouvrage, la prolifique céramiste Marion Graux s’adresse aux enfants. Ou plutôt, aux parents qui souhaiteraient initier leurs progénitures à la poterie et à ses vertus apaisantes. Gobelet, empreinte de main, porte-savon, bol ou dînette, ce sont au total 9 objets de tous les jours que l’artiste propose de réaliser à deux, à quatre ou à autant de petites mains que souhaité. À travers les clichés de la photographe Claire Garry, Marion Graux, entourée de ses trois enfants, partage ici ses gestes, sa philosophie du quotidien, ici qu’un peu de son art de vivre bohème et poétique. Les Mains dans la terre, Gallimard Jeunesse
Transcendant les modes passagères et le temps qui passe, Petit Bateau n’a, en 130 années d’existence, pas pris une ride. Intergénérationnelle, dotée d’un fort capital sympathie, la marque patrimoniale française continue de séduire génération après génération, sans ne jamais rien trahir de son héritage. Entre savoir-faire, innovation et conscience écologique, plongez dans les coulisses de la fabrication des vêtements et sous-vêtements les plus iconiques de la mode enfant.
JUSTINE VILLAIN — Photos OLIVER FRITZE
On dit qu’un vêtement Petit Bateau a cinq vies. Bien qu’il soit difficile de vérifier cette information, il est indéniable que les pièces estampillées de la marque au voilier figurent parmi les plus durables du marché. Entre résistance à toute épreuve et looks indémodables, elles se transmettent et racontent une histoire où tradition, savoir-faire et innovation se rencontrent. L’année passée, le fleuron français de la mode enfantine fêtait ses 130 ans d’existence. Si la grande aventure débute avec les sous-vêtements, et plus
particulièrement avec l’invention de la petite culotte en 1918, Petit Bateau repose aujourd’hui sur un héritage forgé sur plus d’un siècle d’expertise et d’innovation dans le textile – et plus précisément la maille. Pour mieux comprendre les dessous de cette marque patrimoniale, le rendez-vous est pris à Troyes, en Champagne-Ardenne. C’est ici que se situe le centre névralgique de Petit Bateau, où l’usine Saint-Joseph (le patron des artisans et par extension des ouvriers, NDLR), inaugurée en 1893, est toujours en activité. Elle maîtrise chaque maillon de la chaîne de production, du fil de coton
Sur Instagram, à la radio ou dans les couloirs de l’Assemblée nationale, les mères solo se font entendre. Ras le bol d’être vues comme des mères défaillantes qu’il faudrait punir ou, à l’inverse, des mères courage qui n’ont besoin d’aide de personne. Elles demandent à être considérées et soutenues.
Mots ALINE LAURENT-MAYARD — Photos TIM MARSELLA
Dans son premier livre, Si je veux (Grasset, 2022), la journaliste Johanna Luyssen voyait dans son choix de concevoir un enfant en dehors du couple une forme ultime d’émancipation. Devenue mère, elle déchante. Sans les économies d’échelle et la mutualisation des frais dont bénéficient les couples, ses dépenses explosent. Ses revenus sont absorbés par les coûts de la garde de son enfant, notamment quand elle doit travailler le week-end, et celui de son logement. Entre son salaire unique et la discrimination à laquelle font face les mères solo, elle alterne entre appartement trop petit ou insalubre et loyer trop cher. Les 195 € par mois
d’Allocation de soutien familial (ASF) que peut demander une mère isolée ne couvrent qu’une maigre portion de ce qu’elle dépense.
De filles-mères à mères débordées
« Au début, je me disais : “c’est bizarre, c’est mal foutu !” Pourquoi ne sommes-nous pas prioritaires dans les logements sociaux ? Pourquoi les tarifs à la cantine ne favorisent-ils pas les familles monoparentales ? », expliquet-elle. En creusant, elle comprend que ces familles, composées à 82 % de femmes seules, font face à des injustices systémiques qui conduisent à leur déclassement. En Île-de-France, leur niveau de vie est près de 25 % inférieur
À la tête d’une galerie de bijoux anciens et d’artistes, Lou Woolworth est la troisième génération de femmes à perpétuer cette histoire familiale. Entre héritage, pièces d’époque et incroyables découvertes, elle nous accueille dans sa boîte à merveilles pour nous en dévoiler ses plus beaux mystères.
Rue de Seine, Paris, 6 e arrondissement. Alors que la lumière du jour s’efface prématurément en ce début d’hiver, une vitrine attire l’œil plus que les autres, dans cette artère réputée pour ses galeries d’art en tout genre. La galerie Subra Woolworth scintille des dizaines de bijoux originaux et insolites présentés en devanture. L’œil non initié pourrait s’arrêter à l’éclat des dorures et des pierres ou à la singularité des formes exposées, sans jamais percevoir les trésors que renferme cette adresse. Les bijoux, d’époques et de styles différents, énigmatiques, racontent tous une histoire, la grande autant que la petite. Qui pourrait se douter
du caractère révolutionnaire de ce pendentif ajouré en forme de cœur, qui date de 1789 et représente le livre de la Constitution française ? Comment deviner le caractère espiègle de cette manchette mi-argent, mi-or, qui dissimule en son sein un rébus ? Pour prendre la mesure de la magie qui se cache derrière cette truculente collection, il faut pousser la porte de ce temple du bijou et rencontrer Lou Woolworth, la maîtresse des lieux.
Objets d’art, d’histoire et d’émotion
Antiquaire, marchande, galeriste, Lou Woolworth est un peu des trois à la fois. Dans son antre aux allures de boudoir, elle présente une sélection aussi éclectique que
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À la fois cheffe, artiste, designer et autrice, Laila Gohar s’identifie davantage à une irréductible touche-à-tout portée par une curiosité sans bornes. La cofondatrice du label d’articles de table Gohar World partage avec son amoureux Ignacio Mattos et leur fils Paz son goût pour le bon et le beau dans leur loft ouvert aux hôtes de passage, à New York.
Mots MURIEL FRANÇOISE
Sous ses doigts, les feuilles d’artichaut adoptent les formes d’un cygne, les brioches celles d’un fauteuil façon Chesterfield, les saucisses celles d’une pièce montée, et les pommes de terre se parent d’un tatouage de rose. Le monde de Laila Gohar est teinté de merveilleux. Lors de notre rencontre, la créatrice et maman de Paz, 18 mois, rentre d’un séjour parisien où elle a habillé de chocolat un coin de la maison de ventes aux enchères Sotheby’s, à l’occasion d’un cocktail dans ses nouveaux quartiers du Faubourg SaintHonoré. Le bambin, qui était du voyage, a pu lécher un mur alors que les hôtes de la soirée étaient invités à déguster des éclats des plaques brisées à l’aide d’un marteau. Jouer avec la nourriture est en quelque sorte un rêve éveillé.
Laila Gohar se voit confier la mise en scène d’une multitude d’événements gourmands à travers le monde : Prada, Hermès, Ganni... Elle orchestre le tout en équipe avec malice et style en contrepied à ses jeunes années passées en Égypte. « Lorsque j’étais enfant, j’étais loin d’être populaire. J’avais peu d’amis, car j’étais différente des autres, et je ne me comportais pas très bien, ce qui me valait des ennuis à l’école », explique celle qui, très tôt, a pris ses distances avec les normes édifiées par la société. « J’avais beaucoup de mal à suivre les règles. J’étais un peu excentrique, et ce, dès le plus jeune âge. Une attitude difficilement tolérée par les adultes. Enfant, on est plutôt censé se conformer aux attentes des parents et des professeurs. Cette discipline était un immense défi pour moi. Je me mettais toujours dans des situations problématiques. Me contenter de suivre les autres ne me convenait absolument pas. »
Oser sortir du cadre social Laila s’écarte de ce carcan en explorant ce qui est à portée de sa main et en nourrissant, du même élan, sa créativité bourgeonnante. À 7 ans, elle investit la cuisine familiale avec sa sœur Nadia, 13 mois plus jeune qu’elle, et s’improvise cheffe cuisinière la nuit venue. « Si je n’aimais pas ce
que ma mère nous avait préparé à dîner, je me débrouillais pour nous cuisiner quelque chose lorsque mes parents étaient au lit. Je me réjouissais de rejoindre la cuisine et d’imaginer ce que j’allais pouvoir y faire. J’aimais expérimenter une chose à fond, ce que j’ai toujours tendance à faire aujourd’hui. Il en résultait parfois un gros chaos le lendemain matin, ce qui n’était pas toujours bien accueilli par mes parents » Ceux-ci soutiennent néanmoins leur fille malgré une scolarité tumultueuse, et elle a l’audace de suivre ce que lui dicte son instinct. « La marginalité peut mener à un parcours balisé d’épreuves, mais aussi à explorer d’autres voies comme celle de la créativité, et à saisir les occasions qui s’offrent à soi. J’ai eu la chance de pouvoir en quelque sorte gérer la situation, et de mettre à profit cette énergie pour nourrir mon imagination, y puiser des idées » La vie professionnelle de Laila se profile hors des sentiers battus. Après des études en relations internationales à Miami, elle rejoint New York à 21 ans pour tenter de percer le paysage médiatique américain dans le sillage de son père, journaliste au Caire. Elle cuisine pour ses amis et tâte un peu de tout. Alors qu’elle travaille dans un restaurant, elle organise des événements gourmands et curieux pour des amis qui l’encouragent à proposer ses services à des marques en quête de visibilité, alors qu’Instagram, avec son appétence d’images extraordinaires, amorce son règne. Ni cheffe, ni traiteuse, ni styliste culinaire, avec l’originalité qui infuse son travail créatif, Laila façonne les contours d’une carrière artistique qui correspond à ses envies singulières. En 2020, alors que la pandémie met ses activités événementielles sur pause, elle crée la compagnie Gohar World avec sa sœur Nadia, devenue artiste peintre et qui la rejoindra à New York. La production des articles, vendus en ligne, est principalement assurée en Égypte sous le regard attentif de leur grand-mère maternelle, Nabila, ancienne créatrice de mode, qui n’hésite pas à mettre la main à l’ouvrage au besoin. Le concept ? Habiller la table avec fantaisie, tout comme on le ferait pour sa personne, et cultiver l’art de recevoir. Des œufs sont logés dans des chandeliers, des bouteilles revêtues de tabliers en dentelle,
Pull bleu et pantalon vert, THINKING MU. Collier, NINA JANVIER. Bagues, GHIZO et CLEOPATRA’S BLING. Body bébé, THE NEW SOCIETY. Chaussettes, BENE BENE Poupée, MINIKANE
Page précédente : Robe imprimée, PRUNE GOLDSCHMIDT. Babies, CAREL . Robe blanche, C’ERA UNA VOLTA .
PhotosCLAIREISRAËL—Style MÉLANIEHŒPFFNER
Bague « Byzantine » quartz citron, bague
« Swivel » quartz vert et boucles d’oreilles
« Cascade » quartz vert, MARIE-HÉLÈNE DE TAILLAC
Page précédente : Manchette et bracelet
« Coco Crush » en or jaune motif matelassé, CHANEL
Babies, CAREL
Manteau, HERMÈS
Page de droite : Robe noire et escarpins, VERSACE. Collants, FALKE. Robe dentelle, PHI CLOTHING
C/O CHILDRENSALON
Déguisement, perso.
L’architecte d’intérieur américaine Kelly Wearstler nous reçoit dans sa maison de Malibu, en Californie. L’occasion pour cette reine du design de revenir sur sa maternité tardive et son nouvel équilibre de vie.
une des choses que je préfère, dans cette maison, c’est son espace intérieur entièrement ouvert, qui donne l’impression que tout est connecté. Mais ce qui fait réellement sa singularité, ce sont les mille et un moments que nous y avons vécus » Réputée pour sa vision personnelle du style côte Ouest, l’architecte d’intérieur Kelly Wearstler compte à son actif de nombreux projets, qui l’ont amenée à aménager l’intérieur de célébrités du monde entier. Mais celui dont elle parle ici, c’est le sien. Celui d’une maison sur la plage de Malibu, où elle passe ses week-ends en famille depuis douze ans. Et parmi ses souvenirs les plus récents, beaucoup ont été partagés avec son jeune fils Crosby, venu compléter la famille il y a deux ans, soit une vingtaine d’années après Oliver, 21 ans, et Elliott, 20 ans. Les trois frères s’entendent comme larrons en foire : « L’arrivée de Crosby a été une expérience inédite pour eux, d’autant plus qu’ils avaient peu côtoyé de tout-petits avant lui », sourit Kelly. « Ils l’encouragent sans cesse à essayer de nouvelles choses, le surf ou le wakeboard, par exemple, et adorent le taquiner »
Avec une carrière qui amène l’architecte d’intérieur à sillonner le monde, et deux aînés partis à l’université, la cinquantaine ne semblait pas le moment idéal pour un bébé. Or, pour Kelly et son mari Brad, le timing était parfait. Elle rêvait d’accueillir un troisième enfant mais, après deux grossesses difficiles, elle confie : « Le temps a filé entre nos doigts, entre l’éducation des deux premiers, nos carrières, nos vies à mener. » Quand plusieurs de leurs amis se sont mis à fonder une famille sur le tard, le couple s’est lancé à son tour, pour n’avoir aucun regret. Leur benjamin est né par mère porteuse quand Kelly avait 54 ans, une expérience qu’elle décrit comme « incroyable ». « Nous en serons éternellement reconnaissants. » Se replonger dans les couches et les biberons après tant d’années n’est pas de tout repos, mais Kelly cherche avant tout l’équilibre. Elle s’attache à partager autant que possible son univers créatif avec ses enfants. « Je suis un esprit libre.
J’ai envie que mes enfants puissent voir, ressentir, comprendre que la vie déborde de sources de créativité, de chemins à explorer, qu’il faut rester curieux. J’apprends autant d’eux qu’ils apprennent de moi, c’est important. Ils voient le monde avec un regard neuf, qui nourrit ma créativité. Leur curiosité, leur audace m’inspire en permanence. » Au beau milieu d’une vie bien remplie, l’arrivée d’un troisième fils a appris à Kelly à ralentir, à vivre l’instant présent, à chérir les moments précieux. Pour elle, c’est « un bonheur absolu. Quelle chance de pouvoir vivre à nouveau les joies de la parentalité, encore plus particulières la deuxième fois » Kelly commence sa journée à 5 heures du matin. Elle aime s’accorder un moment de calme, rien que pour elle,
cœur
Mielenhausen et Nicolas Rozier-Chabert ont ouvert Plaq, la première manufacture parisienne qui produit du chocolat de la torréfaction à la tablette, et inaugurent, fin novembre, une deuxième adresse, située
Rive gauche. Une affaire de famille qu’ils mènent de front avec leur vie de parents de June, 8 ans.
Quand on a 8 ans, être enfant de chocolatiers semble être le nec plus ultra. Contrairement au pauvre Charlie Bucket dans le roman de Roald Dahl, June n’a pas à attendre impatiemment son anniversaire pour croquer dans une tablette. Depuis 2019, ses parents sont à la tête de la manufacture Plaq et elle déguste, chaque matin au petit déjeuner, un chocolat chaud onctueux, réalisé à partir d’une fève de cacao bio 76 %. « June bénéficie d’une qualité d’alimentation que nous n’avions pas à son âge, c’est certain ! », s’amuse Sandra, sa mère. Comme beaucoup de millennials, le couple a d’abord été biberonné au chocolat industriel. Nicolas se souvient de la joie que lui procuraient les papillotes fourrées au praliné que sa grand-mère lyonnaise glissait sous le sapin. Pour sa compagne, l’enfance a plutôt le goût de la tablette Nestlé Dessert. « Mon père la mangeait “à la croque” comme touche sucrée à la fin du repas. Au dos de l’emballage, il y avait une recette de mousse ou de gâteau que ma mère réalisait très souvent. »
Tous deux en ont gardé une passion qui s’est ravivée des années plus tard, alors qu’ils aspiraient à devenir entre -
« On avait l’intuition, née de nos voyages et de nos dégustations, qu’un autre chocolat était possible. »
preneurs. Ils se sont rencontrés dans le cadre professionnel, quand Sandra était directrice marketing chez LVMH Parfums et que Nicolas était à la tête d’une agence de production audiovisuelle. Ensemble, ils ont décidé de se reconvertir. « On voulait être maîtres à bord, créer un produit auquel on croyait et on trouvait que l’univers du chocolat était très traditionnel tandis que le café était en train de vivre une révolution » Transparence, qualité du produit, traçabilité… Sandra et Nicolas regrettent qu’en France, la recette des coffee shops ne s’applique pas au chocolat au moment où émerge aux États-Unis la tendance “ bean-to-bar ” (de la fève à la tablette, en français).
« On avait l’intuition, née de nos voyages et de nos dégustations, qu’un autre chocolat était possible », souffle le cofondateur de Plaq. L’idée du duo est simple : fabriquer
son propre chocolat artisanal à Paris. S’ensuivent, plutôt qu’un CAP, deux ans de réflexion, la visite de plantations en agroforesterie et un apprentissage au Venezuela, puis au Pérou auprès de l’experte Chloé Doutre Roussel. En parallèle, Sandra suit une formation organoleptique auprès de l’ONG Fine Cocoa and Chocolate Institute, afin de savoir analyser la fève crue et reconnaître ses défauts. Peu à peu, le couple établit ses filières dans six pays d’Amérique du Sud et d’Afrique, où les fruits sont récoltés puis mis à fermenter avant de sécher et d’être envoyés à Paris. Passionné, Nicolas décrit la réception du précieux colis : « Lorsqu’on ouvre le sac de jute, on retrouve leur parfum animal et brut. » Au tour ensuite des deux Français de trier à la main, torréfier, concasser, broyer, mélanger, maturer les fèves et de couler leurs créations dans leur laboratoire rue du Nil. « Pour nous, l’emplacement était une évidence. On venait déjà faire nos courses dans cette rue où les artisans (des boutiques Terroirs d’Avenir, NDLR) connaissent extrêmement bien leurs produits. On a mis du temps à obtenir un local auprès de ces amoureux du bien-manger mais avoir réussi est l’une de nos grandes fiertés », confie Sandra.
Plaq ouvre ses portes en septembre 2019 et l’odeur de chocolat devient la nouvelle marque de fabrique de la ruelle pavée. Côté boutique, les étagères en bois blond présentent les fameuses plaques pur noir, au lait ou praliné noisette et pistache, des carreaux individuels, des barres saveur sarrasin et sésame noir, noix de pécan et cranberries, noix de coco et cacahuètes, des rochers, des bonbons craquants, des enrobés, de la pâte à tartiner, du grué, des cookies, des fondants, des glaces et des sablés à faire pâlir d’envie Willy Wonka… « On s’appuie sur un chef pâtissier et un chocolatier mais nous sommes à l’origine des idées visant à déconstruire les automatismes. Pourquoi faire un praliné uniquement avec de la noisette ? Et si on réduisait le sucre ? Et si on se passait du beurre de cacao ? En raison de nos parcours respectifs, loin de tout
« En raison de nos parcours respectifs, loin de tout formatage, nous recherchons des goûts purs et intenses. »
About Arianne aboutarianne.com
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C’era Una Volta ceraunavoltabambini.com
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Chloé kidsaround.com
Childrensalon childrensalon.com
Destrée destree.com
Dior dior.com
Djeco djeco.com
E H
Émile et Ida emileetida.com
Facade facade-apt.com
Falke falke.com
Gamin Gamine gaminetgamine.com
Gohar World gohar.world
Hello Simone hellosimone.fr
Hemricourt hemricourt.com
Hermès hermes.com
Jacadi jacadi.fr
La Veste lavestelaveste.com
La Coqueta int.lacoquetakids.com
La Perstic Ouiston lapresticouiston.com
Les Néréides lesnereides.com
Main Story main-story.com
Manolo Blahnik manoloblahnik.com
Maison Michel michel-paris.com
Marie-Hélène de Taillac mariehelenedetaillac.com
Minikane minikane.com
Miu Miu miumiu.com
Moulin Roty moulinroty.com
Mon Petit Poids monpetitpoids.fr
Nackiyé nackiye.com
Nina Janvier ninajanvier.com
Nina Ricci ninaricci.com
Nobodinoz nobodinoz.com
Petit Bateau petit-bateau.fr
Phi Clothing phiclothing.com
Philosophy philosophyofficial.com
Pomandère pomandere.com
Pompon Cucu pomponcucu.com
Prada prada.com
Prune Goldschmidt prunegoldschmidt.fr
T
Simone Rocha simonerocha.com
Souleaido souleiado.com
Studio de Lostanges delostanges.com
Shushu Tong shushutongstudio.com
Sophie Buhai sophiebuhai.com
The Animals Observatory theanimalsobservatory.com
The Campanemto thecampamento.com
The New Society wearethenewsociety.com
Thinking Mu thinkingmu.com
Toyto toyto.de
Z
Valentine Witmeur Lab valentinewitmeurlab.com
Versace versace.com
We are Kids wearekids.com
Weekend House kids weekendhousekids.com
White Bird whitebirdjewellery.com
Wolf & Rita wolfandrita.com
Wynken wynken.co.uk