MIPIM 2024 COMPTE RENDU FORUM DES ELUS

Page 1


Compte rendu de l’édition 2024

Partenaire officiel

Prise de parole sous le parrainage de

Partenaires médias

Rédigé par

Pré-ouverture 10 mars 11-14 mars 2025

Palais des Festivals, Cannes, France

Edito – Nicolas Kozubek , Directeur du MIPIM

Chers participants et partenaires du MIPIM,

Nous sommes heureux de vous présenter le compte-rendu de la deuxième édition du Forum des Elus qui s’est tenu le 13 mars 2024 au Palais des Festivals de Cannes dans le cadre du MIPIM.

Depuis deux ans, le Forum des Élus s’impose comme un incontournable du MIPIM. Les échanges entre pairs élus et dirigeants, leaders et experts de la fabrique de la ville, permettant d’accélérer la recherche et le partage de solutions concrètes.

En devenant partenaires de ce sommet, l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité (AMF), Villes de France et France Urbaine ont permis de porter la voix de tous les territoires au travers de leurs représentants et de confronter des points de vue et des réalités très diverses.

Préservation et accès au foncier, accélération et valorisation de la décarbonation, production de logements accessibles… Cette année, élus et dirigeants ont nourri les échanges de leurs expériences et projets pour aller de l’avant. Surtout, public et privé se sont écoutés avec respect et ont pu partager en toute transparence. De nouvelles alliances sont possibles, souhaitables et le Forum des Élus est un temps propice pour en créer.

À un an des prochaines échéances municipales, le prochain Forum des Élus, le 12 mars 2025 au Palais des Festivals de Cannes, sera sans aucun doute animé par la volonté d’avancer ensemble, encore, et de dresser un panorama de solutions à court, moyen et long termes pour nos villes.

Bonne lecture,

Nicolas Kozubek, Directeur du MIPIM

Notre métier chez

Bouygues Immobilier depuis près de 70 ans ?

Faire place à la vie.

Chez Bouygues Immobilier, nous concevons des lieux de vie qui prennent en compte tous les usagers, à toutes les échelles – résidence, quartier, ville. Nous écoutons nos clients pour imaginer ensemble, des espaces utiles, où il fait bon vivre. Nous aidons les collectivités locales à promouvoir le vivant au cœur des territoires. Nous réalisons des projets à plus faible empreinte carbone, qui laissent davantage de place à la nature en ville. Nous faisons les choses de façon plus humaine, plus sensée et plus durable.

L’accentuation du dérèglement climatique et la séquence de marché que nous traversons, interrogent tant la façon dont nous concevons la ville, que le modèle de notre profession. D’une part notre démographie et nos modes de vie ont démultiplié nos besoins en matière de logement.

Se loger n’a jamais été aussi difficile et pourtant cela reste un besoin essentiel pour bon nombre de Français. D’autre part, le sentiment d’urgence environnementale s’est largement affirmé ces dernières années. Ces enjeux sont devenus prioritaires et conditionnent désormais l’habitabilité des villes.

Nous sommes convaincus chez Bouygues Immobilier, qu’il est de notre responsabilité commune avec les territoires, que de penser de façon systémique la transition écologique et urbaine.

Notre écoute active des collectivités et de leurs administrés, notre expertise en matière de construction à plus faible empreinte carbone, notre approche concrète pour réintégrer le vivant au sein de nos opérations, notre habilité à déployer des produits innovants, précurseurs, notre capacité à adresser des projets complexes, de l’échelle de l’immeuble, à celle du quartier et enfin notre attention du quotidien pour satisfaire nos clients, sont les meilleurs atouts pour nous inscrire en tant que partenaire de confiance, dans l’adaptation durable des territoires.

En adressant l’ensemble des besoins résidentiels, du logement étudiants, pour jeunes actifs, pour les familles, à celui pour les séniors ou encore les pu-

blics fragiles, Bouygues Immobilier concilie diversité et qualité d’habiter.

Les espaces de bureaux doivent également s’adapter pour permettre aux collaborateurs de se retrouver et faciliter la cohésion sociale et l’innovation.

Enfin, attractivité urbaine doit désormais rimer avec mixité d’usages, mobilités douces et adaptation aux aléas environnementaux répétés.

Ces nouveaux défis, nous les relevons chaque jour pour faire de la fabrique de la ville une opportunité pour chacun, pour le bien commun.

Emmanuel Desmaizières Directeur GénéralBouygues Immobilier

Faire du logement, c’est faire société 7 La parole aux associations d’élus 8 Qu’en pensent les promoteurs ? 15

Prises de parole – Martin Vanier

Faire du logement, c’est faire société

Keynote d’ouverture par Martin Vanier, Géographe, consultant chez Acadie et professeur à l’École d’urbanisme de Paris, auteur de l’essai Le temps des liens aux Éditions de l’Aube.

La crise du logement concentre en elle-même des enjeux fonciers, sociaux et écologiques… dont les causes sont connues. Les élus, eux, sont confrontés aux paradoxes, aux difficultés d’adresser les besoins de leur population et de leur territoire, face à un problème national.

« Face à l’enchaînement des crises que nous vivons, qu’elles soient sanitaires, agricoles ou encore liées à l’eau ou à la mobilité, les élus sont désormais devenus des représentants et des porteurs de la colère de leurs administrés ou encore des démineurs techniques en charge de désamorcer des crises complexes en s’attaquant sans cesse à des problèmes où la technicité est de plus en plus forte. »

Pour sortir de la crise, il s’agit désormais de « parler un peu moins de la France des fractures et penser un peu plus de la France des liens. »

Deux cartes de France interpellent… La première représentant la France des communes qui n’ont jamais été aussi peuplées. La deuxième, à l’inverse, représentant les communes qui n’ont jamais connu une population aussi faible depuis 1876. Deux cartes qui révèlent une importante disparité démographique. À la lecture de celles-

ci, il semble que le défi de la cohésion territoriale peut être envisagé à travers trois prismes : le « trop plein » (des zones surpeuplées), le « trop vide » (des zones dépeuplées) et le « grand écart entre les deux ».

« Il y a urgence à nous extraire d’une vision purement spéculative du logement - alerte Martin Vanier. Nous devons le revaloriser comme une valeur d’usage plutôt qu’une simple valeur d’échange. » L’intervention publique peut apporter des changements significatifs. Cette approche, axée sur la compréhension des enjeux territoriaux et la réaffirmation du « logement comme un bien commun », offre une perspective novatrice pour répondre à la crise actuelle.

Prises de parole – Les Associations d’Élus

La parole aux associations d’élus

Interventions de Gil Avérous (Maire et Président de Châteauroux Métropole et Président de Villes de France), Jean-Luc Moudenc (Maire et Président de Toulouse Métropole, Vice-Président de France Urbaine) et François de Mazières (Maire de Versailles et représentant de David Lisnard pour l’Association des Maires de France et des présidents d’intercommunalité)

Marion Waller : François de Maziéres, avez-vous une réaction sur ce qui vient d'être dit par Martin Vanier et pouvez-vous nous donner votre éclairage depuis Versailles ? Vous avez mené une politique urbaine très ambitieuse avec une ambition économique et écologique importante. Comment voyez-vous la situation actuellement ?

FDM : C'est vrai qu'il y a un problème d'aménagement du territoire aujourd'hui. Il y a quelques années, alors que je présidais la Cité d'Architecture et du Patrimoine, je me souviens très bien avoir vécu le changement de paradigme dans la façon de penser l'urbanisme. Soudain, dans un temps extrêmement court, la préoccupation environnementale est devenue centrale, et aujourd'hui, au MIPIM, il n'y a pas une société ou un promoteur qui dirait le contraire. Alors que nous vivons une crise profonde, je pense

qu'il est nécessaire de ne pas regarder uniquement les aspects négatifs mais, au contraire, de regarder les aspects positifs de ce changement et de voir cette approche écologique non pas comme une punition mais comme une opportunité.

MW : Quel est votre sentiment sur la manière dont les élus abordent la politique du logement ?

FDM : Selon moi, il faut changer de logiciel et commencer par l'aménagement du territoire qui est essentiel. Cela est directement lié avec la décentralisation. En responsabilisant

« Actuellement, l'État vend le plus cher possible, ce qui n'est pas cohérent avec l'objectif de rendre le foncier accessible. »

d’avantage les élus et en leur donnant la parole, la politique du logement sera perçue non pas comme une contrainte mais comme une opportunité de participation. L'État, étant le plus grand propriétaire foncier, il joue un rôle crucial. Dans cette période de difficultés financières, une mobilisation sur le foncier est nécessaire. Il faut faire baisser le prix du foncier. Actuellement, l'État vend le plus cher possible, ce qui n'est pas cohérent avec l'objectif de rendre le foncier accessible.

MW : Envisagez-vous des changements dans l'architecture pour répondre aux enjeux écologiques et esthétiques ?

FDM : Oui, il s'agit d'une opportunité merveilleuse de repenser l'architecture. Les nouveaux mouvements d'architecture écologique et environnementale vont, je l’espère, se

Gil Avérous, Jean-Luc Moudenc, Marion Waller et François De Mazières

Prises de parole – Les Associations d’Élus

diffuser et pourraient favoriser un rebond qui profiteraient à l'esthétique de nos villes.

« Dans ce contexte, la difficulté d'un élu est de conduire le projet sur lequel il a été élu tout en étant capable de répondre dans le court terme à une succession de crises. »

MW : Jean-Luc Moudenc, vous êtes Maire de Toulouse, Président de Toulouse Métropole et Premier Vice-Président de France Urbaine, pouvez-vous partager votre regard d'un point de vue métropolitain ? Comment répondez-vous à cette équation sur votre territoire et qu'attendez-vous comme changement pour vous faciliter la tâche ?

JLM : Dans l'exposé de Martin Vanier, il y avait d'une part, ces deux cartes qui montraient la France du "trop plein" et la "France du trop vide" et d'autre part, une analyse et une réflexion sur les crises actuelles. Ces deux choses sont totalement différentes. Les cartes en question ne sont pas liées à la crise actuelle. Ce sont des cartes qui viennent de très loin, plusieurs décennies. Effectivement, poser la question de l'équilibre du développement et du peuplement est important et c'est une question qui n'a pas été tellement résolue jusqu'ici. Pour faire en sorte que les territoires très denses résolvent leur problème de trop-plein, il faut trouver beaucoup d'argent. De même, pour que les territoires vides résolvent leur problème de vide et trouvent des ressources et des moyens pour renouer avec le dynamisme, il faut beaucoup d'argent. Or, nous savons tous que nos budgets locaux sont très contraints et il en est de même pour le budget de l'État. En un mot, la question du vide et du plein des territoires constitue un vrai sujet que, malheureusement, nous ne pourrons pas résoudre aujourd'hui.

Pour en revenir à notre propos, et comme le disait Martin Vanier, nous sommes désormais entrés dans une période de crises successives. Dans ce contexte, la difficulté d'un élu est de conduire le projet sur lequel il a été élu tout en étant capable de répondre dans le court terme à une succession de crises.

MW : Comment les métropoles sont-elles perçues dans le contexte actuel et quelle est votre vision pour l’avenir ?

JLM : Les métropoles ont été créées par la loi il y a une dizaine d'années et, paradoxalement, dès leur création, on n’a eu de cesse de les montrer du doigt. C'est très curieux qu'un pays fasse le choix démocratique de créer une nouvelle organisation territoriale et qu'après, le discours public consiste à la critiquer systématiquement. Pourtant, la création des métropoles répondait à un objectif clair : faire de ces villes les moteurs de croissance du pays. Si l'État bridait les métropoles, ce serait la croissance toute entière du pays qui s'en trouverait affectée. Pourquoi ? parce que ce

« Il faut récréer des liens de coopération entre les métropoles et les territoires périphériques »

n'est pas en bridant les métropoles et les grandes villes qu’automatiquement les villes moyennes et les petites villes remonteraient en dynamisme. Cela ne marche pas comme ça ! Le dynamisme des métropoles est porté par des centres de recherche, des institutions d’enseignement supérieur ou aussi des choix privés d'entreprises qui font stratégiquement le choix d'aller plutôt là qu'ailleurs ; ce dynamisme est essentiel pour entraîner le pays vers une croissance

C'est justement la concentration de ces ingrédients de dynamisme qui crée l'attractivité démographique et c'est l'absence de ces ingrédients qui créent le vide ou qui aggravent le vide. Selon moi, il manque un chaînon pour favoriser leur dynamisme, qui repose sur des choix d'aménagement du territoire et des choix privés d'entreprise. Il manque un chaînon organisant un lien de coopération entre les métropoles et les territoires périphériques. Tous, dans nos métropoles, nous avons initié des liens de coopération avec les intercommunalités rurales mais, soyons francs, elles sont limitées, elles sont mal vues du Conseil Régional ou du Conseil départemental. Je crois que demain, si on est capables, sans rien enlever à la Région ou au Département, de créer ces liens de coopération sous la forme de développement économique, de l'attractivité entre métropoles et pluralité du rural et du péri-urbain, on aurait sans doute un rééquilibrage et moins de tension sur le logement.

MW : Quelles mesures proposez-vous pour répondre aux enjeux du logement et du foncier ?

JLM : Sur le logement, la question du foncier est essentielle comme l'a rappelé François de Mazières . Quand il est question du prix du logement, on parle souvent de l'encadrement des loyers. Selon moi, l’encadrement des loyers pourrait décourager les investisseurs sans pour autant résoudre vraiment le problème du logement. Personnellement, je serais partisan d'une mesure plus drastique : organiser un encadrement des prix du foncier sur l'ensemble

Prises de parole – Les Associations d’Élus

du territoire. Quand on regarde sur vingt ans l'évolution des prix du logement ainsi que la part croissante que le logement a pris dans le budget des ménages, on ne peut que se questionner sur les raisons qui sont à l'origine de cette situation. Bien évidemment, elles sont nombreuses. Mais, si on était capable d'encadrer les prix du foncier, cela permettrait une plus grande accessibilité au logement aussi bien des locataires que des propriétaires et cela favoriserait le développement de nouveaux projets.

MW : Quels sont les projets actuels à Toulouse pour répondre aux enjeux de la loi climat et résilience ?

JLM : À Toulouse, nous avons de nombreux projets, dont un PLUH qui va sortir dans quelques mois. Ce sera le premier en France qui sera bioclimatique répondant aux enjeux de la loi climat et résilience. L'objectif aujourd'hui des villes est justement de combattre ce sentiment de trop-plein et d'être capables de poursuivre leur développement avec de nouveaux principes qui sont des principes de qualité de vie pour répondre aux enjeux de décarbonation du transport, pour végétaliser les villes, pour mettre en avant le patrimoine, autrement dit, pour amener des aménités et des éléments qui font que vivre dans une grande ville est agréable.

MW : Gil Avérous, vous êtes Maire de Châteauroux, Président de Châteauroux Métropole et vous présidez l'Association Villes de France, est-ce que vous souhaitez réagir aussi sur ces nouveaux modèles à mettre en place ?

« Nous nous retrouvons confrontés à une absence d’investissements privés, nous n’avons plus suffisamment d’offres pour répondre à la demande de logements, y compris sociaux. »

GA : Oui, tout à fait. Villes de France, c'est l'association des villes moyennes, des villes de 10 000 à 100 000 habitants, cela regroupe donc des préfectures et des sous-préfectures, de taille inférieure aux villes qui sont à France Urbaine. Ce sont des villes qui connaissent des dynamiques différentes, qui sont à la fois dans la carte bleue [villes du tropplein] et dans la carte rouge [villes du trop-vide]. Elles ont toutefois un point commun, elles connaissent toutes des difficultés qui concernent l'accès au logement, notamment des primo-accédants et également des problèmes sur les logements sociaux. Nous étions, pour une bonne partie d’entre nous, en secteur détendu, avec des politiques de renouvellement urbain qui sont des politiques dynamiques mais où nous avons beaucoup démoli. Nous reconstruisons moins, ce qui est normal puisqu’il y avait des logements vacants dans ces ensembles. Aujourd’hui, avec la décohabitation et le fait que nous nous retrouvons confrontés à une absence d’investissements privés, nous n’avons plus suffisamment d’offres pour répondre à la demande de logements, y compris sociaux . Nous notons un taux de demande qui explose au regard de l’offre, même nos territoires détendus ont aujourd’hui cette difficulté-là.

Le sujet du zéro artificialisation nette qui défraie la chronique, nous, à Villes de France, nous y sommes plutôt favorables. Tout ce qui permet d’éviter l’étalement urbain et de renforcer nos cœurs de villes, sur lesquels nous investissons beaucoup avec le dispositif Action cœur de ville, c’est quelque chose qui nous va bien. Nous mettons un petit bémol, cependant, en disant qu’il ne faut pas toutefois que cela freine la réindustrialisation du pays. Comme nous sommes des villes avec un passé et une culture industrielle, les gains de souveraineté nationale et la réindustrialisation du pays doivent absolument passer par les villes moyennes parce que nous savons que dans les métropoles, ce sera plus compliqué. Malgré cela, nous restons favorables au zéro artificialisation nette.

Cela engendre une nécessité de desifier la ville, de réaménager des secteurs en friche, des quartiers gare notamment, bien que cela coûte forcément plus cher. Nous avions déjà une absence d’investisseurs privés où ceux qui construisaient étaient en quelque sorte nos bailleurs publics. Aujourd’hui, il faut faire cela avec, en plus, un problème de modèle économique qui est différent de celui que l’on peut connaître dans les zones urbaines dynamiques où là, c’est le foncier qui est cher et rare. Nous, le foncier n’est pas forcément cher mais nous avons une demande qui est moins forte et donc une crainte de l’investisseur privé qui a besoin qu’on sécurise son investissement. C’est ce que nous disent aujourd’hui les investisseurs privés, ils sont prêts à revenir si on leur garantit que le risque sera maîtrisé.

Dans la salle, il y a mon collègue de Saint-Dizier, Quentin Brière, qui est un fervent défenseur de la réorganisation. L’idée, c’est d’avoir un modèle architectural qui soit porteur, attirant avec une offre immobilière qui corresponde à l’attente des nouvelles familles qui arrivent – pour la plupart, des cadres moyens et un modèle qui soit également en lien avec les cœurs de ville anciens, contraints par les architectes des bâtiments de France. Il y a besoin d’inventer quelque chose et de faire des opérations dans des délais raisonnables. La question des recours est un sujet qu’on va aussi porter avec Ville de France.

Je crois qu’on gagnerait à avoir désormais dans les procédures immobilières, non pas des délais de procédure mais des engagements sur une date de livraison. Nous venons de le connaître en France avec les Jeux Olympiques. J’ai la chance d’être maire d’une ville qui va accueillir des épreuves olympiques et nous avons des délais de livraison qui vont être respectés, puisque les JO ne vont pas nous attendre. Nous pourrions fixer une date limite à partir de laquelle il sera possible de calculer tous les autres délais, y compris ceux de la conciliation avec les riverains et des éventuels recours

Prises de parole – Les Associations d’Élus

afin d’être contraints de livrer sur une période définie. Cela nous permettra de mieux maitriser les coûts, d’être plus efficace mais aussi d’éviter un découragement des investisseurs.

« Il faut commencer à utiliser l’existant, le revaloriser et le faire dans toutes les villes, qu’elles soient grandes ou petites. »

MW : Question à tous : Souhaitez-vous partager des expériences qui ont fonctionné sur vos territoires, qui vous ont permis de créer vous-même ou de faire créer à des acteurs privés des logements de qualité et qui pourraient être diffusées à d'autres échelles ?

FDM : Il y a une dimension qu’il faut avoir en tête actuellement, c’est qu’il y a un changement par rapport à la conception neuve et la réhabilitation de l'ancien. Incontestablement aujourd'hui, ces mouvements en faveur de l'environnement font que la réhabilitation prend une nouvelle valeur. Jusqu’à aujourd’hui, notre système productif était orienté vers la construction de nouveaux logements - on disait d’ailleurs que ça coûtait moins cher de détruire et de reconstruire que de rénover - ce système productif est en train de prendre un virage aujourd'hui. On le voit d'ail-

leurs avec certaines grandes sociétés de promotion qui sont en train de créer des divisions spécialisées en réhabilitation. Si on a une approche environnementale, il faut commencer à utiliser l’existant, le revaloriser et le faire dans toutes les villes, qu’elles soient grandes ou petites. Tout à l'heure, quand on parlait d'aménagement du territoire, je pensais à une notion importante qu'on a un peu oubliée. C'est celle dont parlait JeanLuc Moudenc : les métropoles étaient vraiment la clé de l’aménagement du territoire, c’était effectivement elles qui devaient rayonner sur les villes moyennes autour. L’idée n’était pas du tout d’opposer les métropoles et les villes moyennes. On peut se poser la question de savoir comment notre appareil de production va être également un moyen de valoriser l’existant : il ne faut pas oublier qu’en France il y a trois millions de logements vacants. Il en manque quatre millions d'après les études de la Fondation de l'Abbé Pierre. Pour prendre un exemple, à Versailles, nous avons fait deux choses. Dans une ville où le foncier est cher et où c’est donc plus facile de faire des opérations immobilières de revalorisation, nous avons fait les deux : nous avons revalorisé l’existant et aussi construit des logements neufs là où il y avait des terrains disponibles.

« Nous pouvons avoir le cadre juridique mais si nous n'avons pas d’équilibre économique, le projet n’est pas faisable. »

JLM : Quelques mots sur l’habitat ancien dont parlait François de Mazières. Actuellement, un projet de loi est en train d'être finalisé au parlement. L’assemblée nationale et le Sénat l'ont adopté. Ce projet de loi prévoit de nouveaux outils juridiques afin que l’on porte un regard nouveau sur l’habitat ancien dégradé. Il y a juste un petit problème classique, c’est que si l’approche juridique

semble intéressante, il n’y a pas de financement à la clé. Or, il faut bien se dire qu’il y a toujours un problème d'équilibre économique dans une opération. Nous pouvons avoir le cadre juridique mais si nous n'avons pas d’équilibre économique, le projet n’est pas faisable. Or, avec la ZAN, nous sommes obligés de construire la ville en faisant en sorte qu'elle se renouvelle sur elle-même de manière quasi systématique. Cela coûte plus cher. Quand vous êtes obligé de reconvertir une friche, que celle- ci est très polluée, l'équilibre est beaucoup plus difficile à atteindre. La question est donc de savoir si cette dimension économique a été suffisamment prise en compte.

« Contrairement aux critiques fréquentes, les grandes villes ont cultivé une sobriété foncière depuis environ trente ans. »

Dans les grandes villes, depuis longtemps on applique la ZAN. La loi a été restituée en 2021 mais le renouvellement de la ville, on le pratique depuis longtemps. Quand vous prenez la période 2009 - 2021, les 22 métropoles françaises ont consommé précisément 1% des terres naturelles du pays, contrairement à l'idée reçue. Je précise, 1% alors qu'elles accueillent 29% de la population. Parallèlement, les zones rurales ont consommé 65% des terres non naturelles. Cette statistique démontre que, contrairement aux critiques fréquentes, les grandes villes ont cultivé une sobriété foncière depuis environ trente ans

Toutefois, il y a une pression pour intensifier cette tendance, ce qui ne sera pas sans difficultés, notamment en ce qui concerne l'acceptation de la densification urbaine par la population. Une préoccupation majeure réside dans la méthode d'application de cette loi, notamment le rôle des élus locaux, qui se trouvent en première ligne pour sa mise en œuvre sans avoir été suffisamment

Prises de parole – Les Associations d’Élus

impliqués dans son élaboration. De plus, l'uniformité des termes législatifs pose problème, ne tenant pas compte des disparités régionales. Il aurait été plus judicieux de personnaliser l'application de cette loi, en adaptant les objectifs de non-artificialisation des sols (ZAN) aux spécificités de chaque territoire, en fonction de la pression démographique et des défis uniques rencontrés par les élus, qu'ils soient en milieu urbain, périurbain ou rural. Cette approche aurait permis une meilleure prise en compte des réalités locales et des rythmes variés de développement.

La mise en œuvre de cette législation révèle une tension notable : d'un côté, elle impose un standard uniforme, semblable à un couperet, sans tenir compte des particularités régionales. D'autre part, les régions, peu habituées à de telles exigences, se voient confier la responsabilité de les appliquer, souvent par le biais de mesures improvisées. En dépit de cette uniformité imposée, certaines régions cherchent à adapter ces directives à leur contexte spécifique,

ajustant leurs efforts à la marge (par exemple, visant 55% d'efforts plutôt que 50%, ou inversement 45%). Cette flexibilité montre leur engagement à respecter les directives, malgré les nombreuses difficultés rencontrées et les demandes répétées d'assistance supplémentaire. La question se pose alors de savoir si une approche différente, basée sur l'obligation de respecter un objectif global mais laissant chaque entité régionale définir par le dialogue avec l'État comment elle entend y parvenir, en fonction de son propre projet de développement, n'aurait pas été plus judicieuse. Cette méthode aurait potentiellement permis une meilleure adaptation aux réalités locales tout en respectant les visées législatives.

« Il n’y a pas d’investisseurs privés s’il n’y a pas d’équilibre économique. »

GA : Si l'on veut prendre l’exemple d’une réalisation, à Châteauroux ce serait la reconversion d’une ancienne

usine de confection en centre-ville où on a construit du logement qui ressemble à du logement ouvrier, c’est-àdire avec les fronts bâtis en continu et où on n'a pas perdu de mètres carrés. Dans ce cas, il s’agit vraiment d’une opération de densification qui en plus, donne du cachet historique à la ville et qui est attractive pour celles et ceux qui viennent s’y loger. Ici, c'est une opération qui est portée par un bailleur public avec le soutien de la collectivité qui va se charger des réseaux et de la voirie. Le bailleur public se lance dans le projet malgré les surcoûts et parce qu’il est aidé, subventionné et parce qu’il est dédié au logement social exclusivement. Dans ce cas, on perd malheureusement un peu de mixité sociale. Ce qui aurait pu être intéressant, cela aurait été d’avoir aussi un investisseur privé sur l’opération. On revient sur ce qui a été dit tout à l’heure : il n’y a pas d’investisseurs privés s’il n’y a pas d’équilibre économique

Comment crée-t-on un équilibre économique ? On parle beaucoup de décentralisation du logement aujourd’hui, la politique de logement

Prises de parole – Les Associations d’Élus

à l’échelle nationale est financée et incitée par des dispositifs d’exonération fiscale sur des impôts nationaux. Si on ouvre les débats, on pourrait imaginer qu’une partie des droits de mutations sur les transactions immobilières pourrait être perçu par les villes qui ont la compétence du logement. Cela permettrait aux élus locaux de financer des opérations de logement. Je ne dis pas qu’il faut les enlever au département parce qu’évidemment il faudrait les compenser, l’objectif n'est donc pas d’affecter le département, l’objectif est d’attribuer à celui qui porte la compétence la fiscalité qui lui est adossée.

MW - Merci. Une dernière réaction ?

JLM : Quelques mots juste sur la ressource en eau, effectivement, c'est un problème crucial. Le président de la République a annoncé au mois de mai dernier un plan eau. Je regrette qu'il n'y ait pas eu de nuances dans les spécificités des territoires, parce que le problème de l'eau ne se pose pas de la même manière partout et que là-dessus, les choses ne sont pas assez opérationnelles. Sur la ressource en eau, là aussi, à France Urbaine, nous sommes attentifs à combattre les idées reçues.

Pour prendre l'exemple de Toulouse, quand nous sommes en période difficile, c'est-à-dire pendant l'été, la consommation des 850 000 habitants d'une métropole de Toulouse est de 1% du débit d'étiage. La problématique porte sur l'agriculture, chacun le comprend bien. En disant cela, je ne pointe aucun doigt accusateur, les choses sont complexes et donner des leçons, à mon avis, n'est pas du tout à propos. Nous pouvons imaginer cependant que le nombre d’habitants à un endroit donné entraîne une consommation importante d’eau. Bien entendu, il y a des besoins importants et tout est fait pour économiser cette eau. Mais, il est clair que 1% du débit d'étiage consommé par les 850 000 habi-

tants de la métropole de Toulouse, cela reste marginal. Je voulais réagir à la raison pour laquelle vous nous invitez à aller à l'Université de Demain. Je crois effectivement qu'avec la ZAN et au-delà de la ZAN, la problématique de la sobriété foncière dans le cadre de la transition écologique se pose aussi une nouvelle question foncière pour le logement. Je crois que l'urbanisation extensive est en voie d'abandon. Nous devons poser un regard nouveau sans doute sur l'habitat ancien dégradé, mais aussi sur les centres commerciaux et sur les bureaux, vous l'avez dit. Je ne sais pas s'il y a des bureaux qui vont disparaître complètement. Ce qui est sûr, c'est qu'on ne va pas en avoir besoin autant et cela est encore plus vrai en Île-deFrance que partout ailleurs, dans notre pays. Effectivement, je pense qu'il y a des recyclages de fonciers à organiser à partir de grands centres commerciaux immenses, goudronnés à l'infini et tout le monde est concerné dans l'agglomération toulousaine.

Je crois que nous avons ici les deux cibles de notre réflexion prochaine en matière de renouvellement urbain. Mais là aussi, il faut avoir la franchise de dire dès maintenant que tout cela va être extrêmement coûteux et que cela va être très difficile de rendre cette reconversion porteuse d'une rentabilité très forte. Je pense qu'il y a une réflexion de fond à imaginer pour un nouveau modèle économique du logement dans notre pays.

FDM : Pour rebondir sur la proposition de Quentin, aujourd'hui, le financement est un problème, y compris dans des villes très attractives comme la mienne aujourd'hui. Je pense que cet équilibre ne doit pas être posé entre les villes, mais au niveau de l'État. Et moi, je suis très sensible à cette notion d'aménagement du territoire et à la question des transports.

Regardez ce qui se passe en région Ile-de-France. Actuellement, les projets se font là où se trouvent les nou-

velles sorties de métro. Et donc, vous imaginez ça, vous le transposer au niveau de la province. Il est évident que pour résoudre les problèmes, s'il y a de bons transports, on sait qu'immédiatement, le foncier va devenir beaucoup plus intéressant et qu'il y aura des opérations immobilières qui pourront être faites.

Au fond, quelque part, je me dis qu'il faut remettre un peu l'État là où il doit être. C'est un peu le problème. Jean-Luc, comme Gilles l'évoquait de temps en temps, on a un peu l'impression que nous ne sommes pas associés à des choses comme la déficience des zones d'usage. C'est évident ce que disait Jean-Luc. Personne n'est contre. Mais par contre, si on n'est pas associé au niveau local, nous qui avons une connaissance précise, cela dysfonctionne complètement et il y a un rejet.

On ne doit pas oublier une chose aussi, c'est que les populations sont devenues aujourd'hui beaucoup plus résistantes à la construction, notamment dans les villes et nous le vivons quotidiennement. Nous sommes à deux ans d’élection municipale, il ne faut pas se le cacher, il y a une temporalité immobilière. Quand vous arrivez proche d'une élection municipale, c'est très compliqué. Aujourd'hui, après le Covid, les mentalités ont changé. C'est clair que les gens considèrent qu'il faut qu'ils aient un jardin en face et que le maire est irresponsable s'il transforme l'espace végétal qui est devant l'immeuble où vous habitez, s'il construit, on dit que c'est un irresponsable qui n'a rien compris à l'évolution de la société.

C'est aussi ça qu'on voit actuellement. Il faut en être conscient. Cette politique d'aménagement du territoire, portée dans ce qu'elle a été il y a 30 ans, me paraît d'autant plus nécessaire pour trouver de nouvelles perspectives.

Prises de parole – Les Associations d’Élus

« Leurs réactions »

Emmanuelle Cosse

Présidente, Union Sociale pour l'Habitat

Si je me mets à la place du bailleur social, si je pouvais monnayer mes tonnes de carbone évitées, y compris dans des relations avec les territoires dans le cadre de leur plan climat à venir, cela serait intéressant. Mais cela n'existe pas aujourd'hui. C'est pareil pour les démolitions qu’on essaye d’éviter mais en fait, aujourd’hui, économiquement, il vaut mieux démolir et reconstruire du neuf. Ce qui doit nous aider à avancer, c'est d’arriver à valoriser les émissions de carbone évitées.

Quentin

Président EPCI - Maire, Grand Saint-Dizier

Je vois une méthode, ce serait la logique des alliances entre des territoires et des grands groupes publics ou privés qui ont la capacité d’aller dans nos territoires, les villes moyennes, où veulent vivre près de 80% des Français, mais qui n'y sont jamais allés ou très peu jusqu'à présent parce que c’était plus facile d’agir dans les grandes villes. Le foncier, chez nous, n’est pas du tout intéressant, insuffisant en tout cas pour qu’une opération sorte et que le bilan soit positif. Avec Grand Paris Aménagement, on a lancé une idée : prenons un terrain, en zone détendu chez nous, et un terrain tendu dans le Grand Paris jumelons-les. Le promoteur ou l'investisseur qui est intéressé par le terrain parisien, doit alors prendre les deux terrains. En faisant cela, l’acteur privé va réussir à avoir une opération globale équilibrée tout en créant de la valeur dans une ville où il y a besoin d’investissements.

Députée

C'est une évidence. Les coopérations, c'est l'avenir. Cependant, à l’heure de la planification écologique, il faut aussi penser aux limites capacitaires des territoires à accueillir des habitants, mais pas seulement des habitants, aussi des industries, des activités.

Véronique Bédague

Présidente-Directrice générale, Nexity

Il y a un prix du temps aujourd’hui : on met beaucoup plus de temps aujourd’hui à produire un logement qu’il y a 5 ans, ce qui est normal puisqu’on intervient dans des villes plus denses, en cœur de ville, donc c’est plus compliqué. Le prix du temps est devenu astronomique sur la création du logement. On n’y pense pas toujours, on pense au prix du foncier qui est un énorme sujet, la ZAN rend le foncier encore plus rare et donc par définition plus cher. On a parlé beaucoup de construction, on parle rarement du temps de préparation du permis, c’est très long. C’est de plus en plus long et ça coûte de plus en plus cher. Nous, chez Nexity, on se bat sur tous les fronts pour faire baisser le prix du logement, on s’attaque à tout.

Présidente, Fondation Palladio sous l'égide de la Fondation de France

Il y a un sujet dont on n'a pas parlé mais qui est important, c’est la transformation de bureaux en logements. Les bureaux ne vont plus exister de la même manière du fait de l'intelligence artificielle qui supprime des emplois tertiaires pour les remplacer par des emplois de service industriel de base ou à très haute valeur ajoutée, d‘où l’industrialisation du territoire qui est en cours, et les nouveaux besoins de logements dans certains territoires.

Qu’en pensent les promoteurs ?

Entretien avec Emmanuel Desmaizières, Directeur

de Bouygues

Immobilier

Marion Waller : Vous êtes directeur général de Bouygues Immobilier depuis 3 semaines, vous connaissez très bien le milieu de la promotion immobilière, quelle est votre vision en tant qu’acteur privé sur le sujet. Comment est-ce qu’on invente un nouveau modèle qui n’est pas seulement basé sur la création de nouveaux mètres carrés mais qui tient compte de toutes les nouvelles données, de la rénovation, de la préservation des sols. Comment un acteur économique peut aider à ce nouveau modèle ?

Emmanuel Desmaizières : Le promoteur partage pleinement tout ce qui a été dit pendant cette première table ronde. Le promoteur est un partenaire des élus. Pour rebondir sur les propos de Martin Vanier dans son introduction, nous ne sommes pas du tout sur un métier d'investissement spéculatif quand on est promoteur en France parce qu'on a des outils comme la VEFA (la vente en état futur d'achèvement) ou la GFA qui sécurisent complètement le parcours résidentiel et la création de valeur en termes de logements. Nous sommes un partenaire industriel, nous sommes là pour produire du logement, comme un constructeur automobile va produire des véhicules et pour rendre service ce qui est primordial et essentiel : donner un toit aux ménages et créer des bureaux –certainement de moins en moins, nous aurons l’occasion d’y revenir.

« Nous sommes face à une crise du logement qui s’est installée depuis 18 mois et qui vient s’ajouter à une crise de l’offre qui était en place depuis plus longtemps. »

C’est vrai que le contexte est particulier. Il y a une double crise finalement, parce que nous sommes face à une crise du logement qui s’est installée depuis 18 mois et qui vient s’ajouter à une crise de l’offre qui était en place depuis plus longtemps. En effet, nous sommes en sous-production depuis au moins une dizaine d’années par rapport aux besoins qui sont recensés en fonction des différents territoires. Cette crise de la demande est violente et impacte toute notre industrie immobilière mais derrière, c'est également l'industrie de la construction qui est touchée avec une destruction massive d’emplois.

Au-delà des secteurs de l’immobilier et de la construction, ces crises pèsent sur tout le secteur du logement en France. La tension locative va encore s'accroître parce que les opérations non lancées ne vont pas être livrées. La difficulté que l’on observe actuellement dans les grandes villes pour trouver un trois-pièces en location va s’étendre aux grandes, moyennes et petites villes. Cette tension locative est aussi liée au fait que quand on ne produit plus de logements neufs, on n’a plus ce vase d’expansion qui permet de dynamiser le parcours. C’est-à-dire que quand l’on crée du logement social en France, en tant que promoteur, on participe à un peu plus de la moitié du logement social en France. On crée du logement social pour loger des ménages qui rentrent dans la vie active par exemple et la prime d’accession

permet justement de créer cet élan et ce parcours résidentiel.

Aujourd’hui, tout est bloqué. C’est un sujet important et contraignant. Nous avons besoin d'être aidé et d’avoir des investisseurs particuliers, qui ne sont pas des rentiers. Par exemple, nos clients qui ont acheté du logement pour le louer depuis 10 ans achètent un ou deux logements dans leurs vies pour sécuriser leurs retraites, pour céder éventuellement un bien. Nous sommes donc sur des partenaires peu exigeants sur la rentabilité. Un particulier est davantage dans une logique patrimoniale plutôt que spéculative, contrairement à des fonds d’investissement qui eux, vont avoir besoin de rentabiliser des fonds propres et qui ont des frais de gestion. Si on a un siège à Paris ou une hiérarchie intermédiaire, c’est coûteux. L’investisseur particulier, lui, à mon sens, apporte sa pierre à l’édifice du logement en France.

La deuxième crise est encore plus lourde et plus globale : il s’agit de celle des enjeux environnementaux. Nous travaillons sur deux volets. D’une part, nous travaillons sur l'atténuation avec un bilan carbone qui doit s'abaisser d'années en années. Nous venons de publier notre trajectoire et nous nous engageons d'ici 2030, à réduire de 42% minimum nos émissions de gaz à effet de serre sur les activités des scopes 1 et 2 et de 28% sur les activités de scope 3. Bouygues Immobi-

Prises de parole – Emmanuel Desmaizières

« Nous avons le moyen de créer des villes demain qui seront des refuges pour les habitants et pour la biodiversité. »

lier a décidé d'aller au-delà des 25% minimum requis par le SBTi. Ce sont des choix constructifs qui font appel à des matériaux biosourcés et au réemploi et qui nécessitent une technicité portée par le secteur de l’immobilier. D’autre part, il y a le deuxième sujet qui est au moins aussi important : l'adaptation. La ville avec le ZAN, doit être conçue comme un refuge et nous avons les moyens de le mettre en place. Il y a le sujet de la température en période caniculaire. L'apport de la nature en ville est donc essentiel mais nous sommes aussi dans une démarche de protection par rapport au soleil, au vent, aux tempêtes, à la subversion, aux inondations. Nous avons le moyen de créer des villes demain qui seront des refuges pour les habitants et pour la biodiversité.

Par exemple, à Lyon, nous sommes en train de transformer une friche industrielle de quatre hectares qui était complètement imperméable et artificialisée. Nous allons créer deux hectares et demi de parcs dessus. Nous densifions en transformant l’actif existant et en surélevant ce qui était possible de surélever. La verticalisation est aussi un enjeu que nous aurons à gérer. Ce n’est pas facile d'être maire et on le mesure tous les jours

aux côtés des élus. L’enjeu est de convaincre les habitants qui sont déjà là, de l'intérêt d'avoir un immeuble qui soit dans l'économie du territoire. Les trois étages que l’on ne fait pas, ce sont des mètres carrés qui sont perdus pour 80 ans et qui se répercutent dans l’étalement urbain et donc, dans le grignotage des surfaces naturelles. Ces trois mètres carrés surenchérissent le coût du foncier. Nous adressons tous ces enjeux et avons d’ailleurs lancé une enquête auprès de trente élus sur l'ensemble du territoire pour connaitre leurs attentes, mieux les comprendre et mieux les accompagner. C’est ça le métier de promoteur : être le bras armé des élus qui transforment leurs villes. Evidemment, les enjeux environnementaux arrivent en première place.

On remarque aussi quelque chose d'assez nouveau et fort, c'est l'implication des citoyens. Là aussi, on peut apporter de la méthode, des moyens pour les élus. Il y a 10 ans, nous étions sur de l'information et maintenant, nous sommes plutôt sur de la concertation. Nous voulons aller vers la co-conception avec des méthodes de design où on parle de l'usage et des besoins afin de se diriger vers une programmation commune. Tous ces enjeux-là, nous sommes capables de les adresser mais il y a aussi un point important qu’il faut traiter aujourd’hui lorsque l’on parle de la ville, c’est l’engagement des parties prenantes qui sont connexes au projet, que ce soit les parties prenantes économique, sociale, culturelle, associative. L’im-

meuble que l’on construit doit apporter un bénéfice à ses habitants ou aux entreprises qui vont l’utiliser mais au-delà des habitants, il doit avoir un apport positif pour un environnement plus large. Nous pensons notamment au traitement des pieds d’immeubles qui viennent animer les rues et les places de nos villes. C’est un enjeu à l'échelle de la ville qui apporte un plus car nous avons besoin d’avoir une valeur ajoutée qui est d’intérêt général.

Il y a aussi l’équilibre économique. Le prix du foncier est une matière spéculative parce que le ZAN va renforcer encore la rareté du foncier. Ce n’est peut-être pas partagé par l'ensemble de la profession mais en tout cas, c'est un avis personnel, nous, qui sommes des industriels, nous serons toujours regardant à ce que le foncier n'explose pas parce que cela ne sert pas nos clients ni la qualité des projets. C'est le seul secteur d'activité où plus il y a de concurrence, plus le client final perd à l'arrivée parce que son logement est plus cher, il peut être moins bien construit et livré plus tardivement. Il faut donc au minimum par rapport à cette norme, un observatoire sur le foncier pour en maîtriser l’évolution et, si possible, le sortir de l’équation. Tous les enjeux de démembrement entre le foncier d’un côté et le bâti de l'autre, je pense que c’est une bonne chose. L'immobilier reste un besoin essentiel. À nous, promoteur, d'imaginer comment notre métier doit évoluer demain. Transformons cette crise en une réelle opportunité pour chacun.

Discours de clôture – François Bayrou

Conclusion par François Bayrou, Maire de Pau

& Président de l’agglomération

Pau

Béarn Pyrénées, Haut-commissaire au Plan

En tant que responsable politique et urbaniste, François Bayrou a souligné l'importance de comprendre et de répondre aux défis complexes de l'urbanisme et du logement à la fois à l'échelle locale et nationale. Il a illustré ses propos en décrivant comment il a entrepris, à Pau, une transformation profonde de son paysage urbain, abordant des problèmes tels que la dégradation des bâtiments historiques, la désertification commerciale et la paupérisation croissante de certains quartiers.

« La suppression de la taxe d’habitation a été une chance incroyable. »

François Bayrou a partagé des exemples concrets de projets de rénovation et de revitalisation qui ont redynamisé la ville. Par exemple, la métamorphose des Halles, autrefois négligées,

est devenue un symbole de la renaissance de Pau. De même, la restauration des façades urbaines a contribué à restaurer le caractère esthétique et historique de la ville, tout en renforçant son attrait pour les habitants et les visiteurs. Une opération importante a également eu lieu pour redynamiser le centreville en y replaçant boutiques et commerces de proximité faisant chuter la vacance commerciale à Pau de 24% à son arrivée à 10% aujourd'hui. Cependant, François Bayrou a également abordé les défis politiques et les résistances rencontrées lors de la mise en œuvre de ces projets. Malgré les obstacles, il a souligné l'importance de l'implication citoyenne dans le processus de revitalisation urbaine. Dans ce contexte, François Bayrou a fait valoir que « la suppression de la taxe d’habitation a été une chance incroyable », soulignant l'impact positif de cette mesure sur le dynamisme économique et social

« Ceux qui vivent la réalité des décisions ne sont pas ceux qui les conçoivent. »

de Pau. Enfin, François Bayrou a critiqué la centralisation excessive du pouvoir politique, plaidant pour une meilleure prise en compte des réalités locales dans les décisions nationales, notamment en matière de transport et d'aménagement du territoire. Ayant lui-même voté la loi contre le cumul des mandats, il reconnaît aujourd'hui que cette loi a appauvri le débat et que « ceux qui vivent la réalité des décisions ne sont pas ceux qui les conçoivent » Il a appelé à une collaboration plus étroite entre les autorités locales et nationales afin de relever les défis urbains et environnementaux de manière plus efficace et équilibrée, tout en préservant l'identité et le dynamisme des communautés locales.

La tenue du Forum des Élus MIPIM 2024 a marqué un moment crucial dans la réflexion collective sur les défis urgents du logement, de l’investissement, et de l’attractivité territoriale, dans le cadre d’une collaboration renforcée entre le secteur public et le secteur privé. Les échanges riches et diversifiés ont permis de dégager une vision commune, orientée vers l’innovation et la durabilité, pour répondre aux enjeux sociaux et environnementaux du logement et de l’aménagement territorial. La conclusion de ce forum souligne l’importance de poursuivre le dialogue et la coopération entre tous les acteurs concernés pour bâtir des territoires résilients, inclusifs et dynamiques.

10 points clés à retenir du Forum des Élus MIPIM 2024 :

1. Urgence d’innovation dans le logement : La nécessité de repenser les modes de construction pour répondre à la crise du logement avec des solutions écologiques et socialement responsables.

2. Collaboration secteur public-privé : L’importance cruciale de renforcer la collaboration entre le secteur public et le secteur privé pour relever les défis de l’aménagement territorial et du logement.

3. Réponse à l’urgence sociale : La reconnaissance de l’urgence sociale comme moteur pour des actions concrètes visant à offrir un logement abordable et de qualité à tous.

4. Durabilité et écologie : L’impératif écologique guide les discussions, soulignant la nécessité de construire et rénover en privilégiant les matériaux durables et en préservant les sols.

5. Rôle central des élus locaux : La valorisation du rôle des élus locaux dans la mise en œuvre des politiques de logement et d’urbanisme, nécessitant une reconnaissance et un soutien accru de la part du pouvoir central.

6. Innovation en matière de foncier : Le besoin de repenser les modèles économiques du foncier pour permettre un développement plus équilibré et durable des territoires.

7. Rénovation ou construction neuve : Une attention particulière portée à la rénovation et à la transformation du bâti existant, plutôt qu’à la construction neuve, pour répondre aux défis écologiques.

8. Participation citoyenne : La co-conception avec les citoyens comme approche innovante pour développer des projets d’aménagement qui répondent réellement aux besoins des habitants.

9. Adaptation aux changements climatiques : L’adaptation des villes et des territoires aux changements climatiques identifiée comme un enjeu majeur, nécessitant des réponses créatives et durables.

10. Vision holistique : La nécessité d’adopter une approche holistique et intégrée de l’aménagement urbain et territorial, qui tienne compte des dimensions sociales, économiques et environnementales.

Découvrez les participants au Forum des Elus 2024

Fonction en date du 15 Mars 2024

INTERVENANTS

Martin VANIER

Géographe, Professeur à l’Ecole d’Urbanisme de Paris, Consultant à ACADIE

Emmanuel DESMAIZIERES

Directeur Général de Bouygues Immobilier

Gil AVÉROUS

Président EPCI Communauté d’Agglomération

Châteauroux Métropole, Président de Villes de France

François BAYROU

Maire de Pau & Président de l’agglomération Pau Béarn Pyrénées, Haut-commissaire au Plan

François DE MAZIÈRES

Maire de Versailles, Représentant de l’Association des Maires de France et des Présidents d’Intercommunalité

MODÉRATRICE

Marion WALLER

Directrice Générale du Pavillon de l’Arsenal

Jean-Luc MOUDENC

Maire et Président de Toulouse

Métropole, Premier VicePrésident France Urbaine

EXPERTS DE L’IMMOBILIER

Virginie ALONZI

Bouygues Construction / France Villes & Territoires durables

Directrice Prospective

Sylvain BOGEAT Vestack Président

Olivier DURIX

Bouygues Immobilier

Directeur Général des Offres et Clients

Gérard LOMBARDI CNER Fédération des Agences Attractivité et Développement Economique Délégué Général

Astrid WEILL

Groupama Immobilier

Directrice Générale

Bruno ARCADIPANE Action Logement Président

Pascal BOULANGER FPI France Président

Frédéric GOUPIL DE BOUILLÉ ADI Président

Patrick MARTIN MEDEF Président

Albane BARRE SNCF Immobilier Directrice des Relations Institutionnelles

Christelle BREEM Agence Nationale de Cohésion des Territoires Directrice des Fonds de Reconquête Commerciale

Marjan HESSAMFAR CNOA Vice presidente

Anne PEYRICOT FPI France Directrice du Cabinet

Veronique BEDAGUE Nexity Présidente-Directrice générale

Meka BRUNEL Fondation Palladio sous l’égide de la Fondation de France Présidente

Sonia LAVADINHO Bfluid Recherche & Expertise Fondatrice

Jonathan SEBBANE Sogaris CEO

MAIRES, ÉLUS & ACTEURS PUBLICS

Guy ALLEMAND

Grand Calais Terres & Mers

Maire de Sangatte, Vice-président de Grand Calais Terres & Mers

Natacha BOUCHART

Communauté d’Agglomération

Grand Calais Terres et Mers Maire de Calais, Présidente de Grand Calais Terres & Mers, Conseillère régionale des Hauts-de-France

Joseph CARLES

Blagnac

Maire de Blagnac et Vice-président de Toulouse Métropole en charge de la Prospective et la Contractualisation Et de la coordination des Politiques Économiques

Stéphan DE FAY

Grand Paris Aménagement Directeur Général

Bruno BERNARD

Métropole de Lyon Président

Laurence BERNE Ville de Lyon Directrice de Cabinet

Quentin BRIÈRE

Grand Saint-Dizier Président EPCI, Maire

Philippe BUISSON

Mairie de Libourne Président de la CALI, Maire de Libourne

Michel BISSON

Grand Paris Sud Président

Laure-Agnès CARADEC Aix-Marseille-Provence Métropole / Conseil Départemental des Bouchesdu-Rhône Conseillère métropolitaine déléguée à la Planification (PLUi), Vice–présidente

Yann CAUCHETIER

Gif-sur-Yvette Maire

Patrick CHAIMOVITCH Ville de Colombes Maire

Emmanuelle COSSE Union Sociale pour l’Habitat Présidente

Grégoire DE LASTEYRIE

Agglomération Paris-Saclay Président agglomération Paris-Saclay - Maire de Palaiseau

Michaël DELAFOSSE Montpellier Méditerranée Métropole Maire Président

Lionel DELBOS

France Urbaine Conseiller économie

MAIRES, ÉLUS & ACTEURS PUBLICS

Claude DEMASSIEUX Calais Promotion Chargé de coordination

Abdou DJAZOULI

Toulouse Métropole

Chef Cabinet de la Mairie de Toulouse et de Toulouse Métropole

Maryse FAYE

Ville de Montpellier

Adjointe à l’urbanisme durable et maîtrise foncière

Camille GALTIER Manosque Maire

Michel FOURCADE Ville de Pierrefitte-s-Seine Maire

Grégory DOUCET Ville de Lyon Maire de Lyon

Jean-Michel FOURGOUS Communauté d’Agglomération de SaintQuentin-en-Yvelines Président EPCI

Gérard GAZAY

Conseil départemental des Bouches-du-Rhône Maire d’Aubagne Vice-président

Camille GICQUEL

Ville d’Argenteuil / EPT Boucle Nord de Seine Adjointe au Maire déléguée à l’Urbanisme, à l’Aménagement et aux Projets Urbain, Vice-Présidente chargée du développement économique

Alexandra JARDIN AMIF

Adjointe au maire

Fabrice DUFOUR Ville de Monsoult Conseiller au Maire

Karine FRANCLET Ville d’Aubervilliers Maire

Sébastien HUYGHE Région Hauts-de-France Conseiller Régional, Député honoraire, Notaire

Anne-Marie JEAN

Eurométropole Vice-Présidente de Strasbourg

François JOLIVET Assemblée Nationale Député de l’Indre

Samia KASMI

Mairie de Nanterre

Adjointe au Maire à l’Habitat et au Logement

MAIRES, ÉLUS & ACTEURS PUBLICS

Annette LAIGNEAU

Ville de Toulouse

Adjointe au Maire déléguée à l’Urbanisme, Vice-Présidente métropolitaine, Déléguée à la politique d’urbanisme et projets urbains

Amèle MANSOURI

Ville de Rouen

Adjointe en charge du logement

Denis LARGHERO

Ville de Meudon Maire

Eric LEJOINDRE

Mairie du 18e Maire

Faustine MALIAR Ville de Calais Directrice de cabinet adjointe

Sandra MARSAUD Députée de Charente Députée

David MIODOWNICK

Assemblée Nationale Conseiller parlementaire

Jean-Marie MOREAU

Communauté Urbaine

Grand Paris Seine et Oise Vice-Président de la Commission Aménagement du Territoire

Julien PLANTIER

Ville de Nimes

1er Adjoint

Pascal PRAS Nantes Métropole

Vice-président délégué à l’habitat, aux projets urbains et à l’urbanisme durable

Souhayla MARTY Toulouse Métropole

Adjointe au Maire de Toulouse

déléguée à la qualité urbaine et Conseillère Métropolitaine à Toulouse Métropole

Patrick OLLIER Paris Métropole Président

Raphaël MICHAUD

Ville de Lyon

Adjoint à la ville abordable, bas carbone et désirable

Gaël PERDRIAU Ville de Saint-Étienne Maire

Pierre PRIBETICH

Mairie et Métropole de Dijon

Adjoint au Maire de Dijon et Vice-Président de Dijon Métropole

François REBSAMEN

Ville de Dijon Maire de Dijon et Président de la Métropole

MAIRES, ÉLUS & ACTEURS PUBLICS

Jérémy REDLER

Région Île-de-France

Maire du 16ème arrondissement de Paris, Conseiller de Paris, Conseiller régional d’Ile-de-France en charge des Grands Événements Internationaux et Salons

Eléonore SLAMA

Mairie de Paris

Maire adjointe en charge du logement, de la lutte contre les inégalités et contre l’exclusion

Ophélie VAN ELSUWE Collectivité Élue

Alexandra ROSETTI

Communauté d’agglomération

Saint-Quentin-en-Yvelines

Maire, Vice présidente au développement économique et à l’attractivité du territoire

Clément ROSSIGNOL PUECH

Ville de Bègles

Vice-président de Bordeaux métropole, Maire de Bègles, Président du conseil d’administration de Bordeaux Euratlantique

Stéphanie SOARES

Ville de Courbevoie

Conseillère Municipale Déléguée

Martine VASSAL

Aix-Marseille-Provence Présidente

Bertrand SOURISSEAU

Métropole de Nice Côte d’Azur DGA RH et Modernisation

SEGALA Villes de France Directeur Géneral

Arthur URBAN Villes de France Conseiller

Emma VERAN Ville de Cannes

Adjointe au Maire de Cannes en charge de l’urbanisme

David YTIER

Ville de Salon-de-Provence

Adjoint au maire

Guillaume

Les auteurs

A propos des auteurs

Hajar ARIF

Hajar Arif se distingue par son engagement professionnel remarquable. En tant qu’étudiante en alternance chez PIMCO Prime Real Estate, elle jongle habilement entre ses responsabilités tout en poursuivant un master en Management à l’ESSEC Business School, avec une spécialisation en immobilier et développement durable. Au sein de PIMCO, Hajar excelle dans la gestion de diverses tâches, telles que la réalisation d’évaluations approfondies de portefeuille et la supervision de processus complexes d’agrégation des loyers pour un vaste portefeuille d’actifs européens. En parallèle de ses études à l’ESSEC, elle démontre un engagement remarquable envers l’analyse des investissements immobiliers. Forte d’une combinaison d’excellence académique et d’une expérience pratique approfondie, Hajar est parfaitement positionnée pour influencer positivement les pratiques immobilières durables.

Théo COLIN

Théo Colin est un étudiant du Programme Grande Ecole à l’ESSEC. Il fait également partie de la Chaire Immobilier et développement durable de l’ESSEC. Passionné par les métiers de la finance immobilière, il rejoindra BNP Paribas Real Estate en juillet pour travailler sur la structuration de fonds d’investissement. Dans un contexte immobilier compliqué, Théo devra faire preuve d’adaptabilité et d’innovation pour proposer des fonds d’investissement rentables et attractifs. Théo a su développer des connaissances à la fois techniques et qualitatives dans le domaine de l’immobilier grâce aux différents cours suivis à l’ESSEC ainsi qu’aux workshops et visites proposés par la Chaire. Fort de son intérêt pour l’immobilier, Théo a su tirer les bons apprentissages lors de sa présence au MIPIM et est ravi d’avoir pu participer à un tel évènement.

Jules DESOLE

Jules Desole est un professionnel proactif avec un fort intérêt pour l’immobilier et l’innovation. Avec plus de huit ans d’expérience dans l’hôtellerie de luxe, Jules élargit actuellement son expertise en immobilier et en entrepreneuriat à l’ESSEC Business School au sein de la Chaire immobilier et développement durable. En tant qu’Analyste en Gestion d’Actifs et Investissement chez Armen Asset Management, Jules excelle dans l’étude des tendances du marché hôtelier français, participant aux diligences, business plan, et intégrant les critères ESG dans les stratégies de gestion. Son expérience internationale, incluant le Royaume-Uni, les Émirats arabes unis, la Suisse et la France, lui a permis de développer ses compétences financières et sa capacité à diriger des équipes diversifiées. Jules allie connaissances académiques et expérience pratique de l’industrie, contribuant de manière significative à l’avenir de l’investissement et de la gestion immobilière.

Louis FAUVIN

Passionné par l’immobilier, Louis Fauvin s’attache constamment à intégrer des idées novatrices dans des projets traditionnels. Actuellement en poste en tant que responsable du développement des salons chez Air France - KLM, il excelle dans la gestion de tâches complexes impliquant de nombreux intervenants à l’échelle internationale. Impliqué dans le Master en Management de l’Hôtellerie de l’ESSEC Business School tout en étant membre de la Chaire Immobilier & Développement Durable, sa capacité d’adaptation et sa persévérance constituent ses atouts les plus solides.

Hang NGUYEN

Hang NGUYEN est une spécialiste passionnée de l’immobilier, avec une expertise croissante en développement durable. Titulaire d’une spécialisation en immobilier et en hôtellerie de l’IMHI - ESSEC Business School, elle est actuellement en apprentissage chez LWS Hospitality tout en étant membre active de la Chaire Immobilier et Développement Durable. Ses compétences incluent les études de marché, les modèles de prévision, les évaluations des risques ESG et la stratégie durable. Forte d’une expérience interculturelle dans l’hôtellerie de luxe en Asie, en France et aux États-Unis, Hang NGUYEN aspire à promouvoir des pratiques immobilières durables et socialement responsables.

Pré-ouverture 10 mars 11-14 mars 2025

Palais des Festivals, Cannes, France

Pour plus d’information sur le Forum des Elus du MIPIM, merci de contacter Iris TERRE – Responsable Marketing France iris.terre@rxglobal.com

RX Global 52-54, quai de Dion-Bouton, CS 80001, 92806 Puteaux Cedex, France Tel. +33 (0)1 47 56 50 00 info.france@rxglobal.com

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.